Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver, amis résistants du soir, tout de suite à la Minute Info.
00:06Michael Dorian.
00:07Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:09Benjamin Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU.
00:14Les propos sont signés Emmanuel Macron.
00:16Ils ont été prononcés en Conseil des ministres ce mardi.
00:19Le Président de la République a lancé un avertissement au Premier ministre israélien
00:23qui ne doit pas, je cite, s'affranchir des décisions de l'ONU.
00:2778 incidents ont été recensés lors des hommages à Samuel Paty et Dominique Bernard organisés hier.
00:33Un bilan provisoire du ministère de l'Education nationale qui précise que concernant les perturbations
00:38et contestations recensées, des sanctions disciplinaires sont engagées dans 100% des cas
00:43ainsi qu'une saisie du procureur dans les cas les plus graves.
00:46Et puis Michel Barnier espère qu'une commission d'enquête dira la vérité sur le dérapage budgétaire
00:51proposé par la commission des finances.
00:53Pour terminer, les chiffres, les faits, la vérité et la dire aux Français
00:56a précisé le Premier ministre devant l'Assemblée nationale.
00:59Michel Barnier qui assure défendre un projet de budget pour 2025 de responsabilité, dit-il.
01:05Merci mon cher Mickaël.
01:07Et au sommaire ce soir, notre école est vivement attaquée.
01:13La méthode des islamistes est à disséquer.
01:16Pierre Wermeren, normalien, docteur en histoire, livre une analyse hors pair dans le Figaro.
01:22Je cite, les islamistes tentent d'accentuer le faible niveau de l'école pour tuer l'esprit critique des élèves.
01:29Il ajoute, adversaire résolu de l'école de la République, l'islam politique mine,
01:34l'institution scolaire de l'intérieur.
01:37Nous ne pourrons pas dire qu'on ne savait pas l'édito de Mathieu Bocoté.
01:42Notre école est vivement attaquée et ce soir, en cette semaine anniversaire de Face à l'info,
01:48exceptionnellement c'est une enseignante en banlieue parisienne qui nous livrera sa chronique.
01:53Les ministres de l'éducation se succèdent et se contredisent.
01:57A quoi donc ressemble le travail des enseignants dans tout ça ?
02:00Nivellement par le bas, enseignants en souffrance ce soir,
02:04un regard inédit vu de l'intérieur avec l'analyse d'Ophélie Roch.
02:10Notre souveraineté française est attaquée.
02:13Henri Boutu est le pharmacien français qui a inventé le Doliprane il y a 60 ans.
02:18424 millions de boîtes ont été fabriquées et livrées en France en 2022, un record.
02:24Pourtant, le Doliprane, médicament vendu et fabriqué par une filiale de Sanofi,
02:29sera bientôt vendu à un fonds américain.
02:32L'État jurait pourtant la souveraineté sur ce produit,
02:36la colère des Français face à l'effondrement de notre souveraineté,
02:41le regard de Marc Menand.
02:43Nos finances sont délabrées, mais ce sont les poches des Français qui sont sollicitées.
02:49Si l'Élysée, l'Assemblée nationale et le Sénat renoncent finalement à une hausse de leur dotation,
02:54les Français, eux, verront leur taux de remboursement par l'assurance maladie baissée,
02:59les étrangers en situation irrégulière précaire, eux, verront le budget alloué à l'aide médicale d'État augmenté,
03:06une augmentation qui ne passe pas le décryptage de Gabriel Kruzel.
03:10Et puis, la Pologne ose.
03:13Le Premier ministre polonais annonce qu'il n'appliquera pas une obligation européenne
03:18qui contreviendrait à la sécurité du pays, selon lui.
03:21De quoi s'agit-il ? Il veut suspendre le droit d'asile de manière temporaire dans son pays, au nom de la sécurité.
03:27Quand la Pologne ne veut plus de migrants, l'Europe de l'Est donne des leçons de protection de son pays
03:33dans l'Europe de l'Ouest, l'édito de Mathieu Bocoté.
03:37Une heure avec nos mousquetaires et puis une mousquetaire mystère ce soir !
03:42Allez, pour tout se dire et sans tabou, c'est parti !
03:45...
03:57Avant de commencer avec vous, mon cher Mathieu, c'est vous qui m'avez mis en contact avec notre belle Ophélie Roch.
04:03Bonsoir, ravie de vous accueillir.
04:06C'est exceptionnel que nous recevons quelqu'un de cher à l'édito.
04:09Oui, j'en suis d'étant plus honorée.
04:11Vous êtes professeure de français en banlieue parisienne.
04:13Vous publiez en mars prochain votre deuxième livre, Comment survivre à l'éducation nationale.
04:18Vaste programme aux éditions des presses de la cité.
04:22Vous avez publié déjà beaucoup d'articles, dans le Figaro, Vox notamment.
04:26Et aujourd'hui, vous publiez dans le Figaro, la Derive Vox de Disney avec un personnage transgenre,
04:32notamment dans Star Wars.
04:34Bonsoir, ma belle.
04:35Bonsoir.
04:36Ravie de vous accueillir.
04:38Et tous les autres mousquetaires sur le plateau qui acceptent.
04:42Pardon, je fais déjà des affaires.
04:45Vous avez été déjà dans une émission avec Mathieu Jour.
04:47Oui, presque un an, je pense.
04:49Il avait eu la gentillesse de me recevoir pour Black Mesa.
04:52C'était la toute première fois que je passais à la télévision.
04:55Il y a quand même peu de temps pour votre chronique, ma chérie.
04:58Et elle a fait mouche.
05:00Bienvenue parmi nous.
05:02Mathieu, un petit mot peut-être sur Ophélie Roch.
05:04J'avais lu son premier roman, Black Mesa, il y a peut-être un an et demi, en fait.
05:07J'avais trouvé ça tout à fait remarquable.
05:08Je l'avais reçu.
05:09Et ensuite, j'ai suivi ses travaux, ses écrits, notamment dans le Figaro Vox, mais ailleurs aussi.
05:14Et je suis très heureux qu'on l'accueille ce soir.
05:16Mathieu m'a dit que vous êtes l'un des esprits les plus brillants qu'il ait rencontrés.
05:21Non, je dis ça pour ronger un peu avant.
05:26Je ne l'avais pas mis de blush.
05:27Donc comme ça, au moins, vous voyez, ça vient naturellement.
05:30Bienvenue.
05:31Merci.
05:32On a une tribune absolument remarquable que l'historien Pierre Wermeren a publiée dans le Figaro ce matin.
05:39Il cherche à comprendre le rôle de l'islamisme, ou si on préfère, de l'islam politique dans la crise de l'école.
05:47Et c'est à ce texte et aux réflexions qu'il peut inspirer que vous souhaitez consacrer votre premier édito, mon cher Mathieu.
05:54Oui, parce que chaque texte de Pierre Wermeren est un événement intellectuel.
05:58Ça, c'est une évidence.
06:00Et ce texte est absolument remarquable parce qu'il nous oblige à sortir de certains schèmes de pensée,
06:06on pourrait presque dire d'un certain mauvais pli intellectuel que nous avons,
06:10pour comprendre la crise de l'école autrement.
06:13Je résume la thèse de Wermeren ainsi.
06:15Là où nous croyons voir un échec à l'école, un échec dans la scolarisation,
06:20un échec dans la transmission du savoir, un échec dans la transmission des connaissances,
06:23les islamistes ne voient pas un échec, mais voient une réussite.
06:27Pour eux, lorsque l'école ne parvient pas à transmettre la culture,
06:31lorsqu'elle ne parvient pas à transmettre notre patrimoine de civilisation,
06:34lorsqu'elle ne parvient pas à donner tout leur potentiel d'émancipation aux jeunes filles,
06:39les islamistes applaudissent.
06:41L'école républicaine croit faire faillite.
06:43Eux disent, victoire, nous plantons encore un drapeau de plus en France.
06:46Ça, c'est le point de départ de sa réflexion.
06:49Ce qui nous oblige à penser au contraste entre deux visions de l'école et deux visions de la culture et de la connaissance.
06:55Pour les Occidentaux que nous sommes, et de ce point de vue, les Français, les Anglais, les Britanniques, les Irlandais, les Danois,
07:00à peu près tout le monde a la même conception de l'école, c'est un lieu de transmission de la culture,
07:04de la connaissance, d'un patrimoine de civilisation, et par cela, d'émancipation.
07:09Et par cela, d'émancipation.
07:11C'est une formule de Finkielkraut que j'ai toujours aimé citer.
07:13On ne pense pas par soi-même, de soi-même.
07:16C'est par le détour des œuvres, par le détour de la philosophie, par le détour de la littérature,
07:21par le détour du travail de la pensée qu'on peut apprendre.
07:24C'est par soi-même et à sortir de ses préjugés.
07:26Et l'école est absolument essentielle pour cela.
07:29Et, de ce point de vue, l'école est aussi un lieu de formation de l'esprit critique.
07:34Mais pas l'esprit critique un peu bête des temps présents, qui dit « je critique tout sans rien savoir ».
07:38C'est justement parce que je me suis cultivé que je peux prendre une certaine distance envers les opinions qui sont obligatoires dans la cité.
07:46Il y a d'autres missions à l'école, évidemment, il ne faut pas se tromper.
07:49Mission d'enracinement pour les uns, mission d'émancipation radicale sur le mode de la laïcité pour les autres,
07:54préparation au milieu du travail, pourtant, tout cela est vrai.
07:57Mais c'est une conception cohérente de l'école.
08:00Les islamistes, on comprend « école » et « savoir ».
08:03Les islamistes, et notamment les frères musulmans, nous dit Pierre Vermeuren, voient les choses tout autrement.
08:08Pour eux, la connaissance occidentale, le savoir propre au monde occidental, n'est pas universel.
08:14C'est un faux savoir.
08:15C'est un savoir qui abîme l'esprit.
08:17C'est un savoir qui abîme les êtres.
08:19Pourquoi?
08:20Parce que c'est un savoir partiel, limité, qui n'est pas éclairé par leur révélation,
08:25qui n'est pas éclairé par leur religion, qui n'est pas éclairé par leur conception de la foi.
08:30Et dès lors, le véritable savoir, ce n'est pas un savoir scientifique, un savoir humaniste, dirait-on.
08:35Le véritable savoir, nous dit Pierre Vermeuren lorsqu'il parle des islamistes, c'est un savoir qui culmine en Dieu.
08:42Et le reste est absolument secondaire.
08:44Il faut laisser ça de côté.
08:46De ce point de vue, il faut tout faire en sorte pour éviter que les enfants musulmans ne soient pas pollués par l'Occident.
08:53On les envoie à l'école, mais il faut tout faire en sorte pour qu'ils ne soient pas pollués par une civilisation qui les rejette.
08:58Ils ont l'originalité de s'installer dans cette civilisation qui les rejette, mais bon, laissons ce problème de côté.
09:03L'éducation, dans son esprit, pour les frères musulmans, doit s'inscrire dans un projet pleinement religieux.
09:09Et on ne peut pas séparer l'école de la mosquée.
09:12L'école et la mosquée vont ensemble et c'est la mosquée qui doit primer.
09:15Une éducation qui n'est pas une éducation religieuse est une éducation impie.
09:19Une éducation mauvaise.
09:21Une éducation qu'on doit combattre.
09:23Et l'objectif, nous le dit Véran toujours, c'est de faire en sorte que les enfants ne s'inscrivent pas sous le signe de l'individualité émancipée,
09:29non plus que de la nation, mais qu'ils soient soumis à leur communauté.
09:34Qu'ils ne puissent pas se dégager de leur communauté.
09:36Dès lors, si l'école favorise l'émancipation des jeunes, ou des jeunes femmes en particulier,
09:41l'école aura échoué pour les islamistes.
09:44Dès lors, ils veulent la dynamité philosophiquement, intellectuellement, culturellement.
09:48Se pose ici la question des jeunes filles.
09:51Qui est probablement la question la plus fondamentale qu'il soit.
09:53On y revient souvent.
09:54Une civilisation juge son degré d'avancement dans sa capacité à respecter les femmes,
10:00la liberté des femmes, le corps des femmes, la sécurité des femmes.
10:03Et Wermeren nous dit, un instant, pour les islamistes, la femme est un objet de conquête.
10:07Il faut s'en emparer.
10:09Dès lors, le voilement.
10:10Ce n'est pas pour rien que la bataille du voile est au cœur de tout depuis 35 ans.
10:13Parce que le voile, c'est une possibilité de communautariser une personne,
10:17la transformer en panneau réclame pour une idéologie, pour une religion,
10:22pour éviter, autrement dit, qu'elle ne se singularise.
10:25La femme, nous dit Wermeren, toujours, est au cœur du système de transmission de l'islam.
10:29Si la femme s'émancipe, si elle ne respecte pas les codes religieux qu'on veut lui imposer,
10:36elle brise la communauté, elle casse la communauté, elle devient un danger pour la communauté.
10:41De là, le très grand danger des femmes émancipées, qu'on reconnaîtra à quoi ?
10:45À l'absence de foulard, encore une fois.
10:47Parce que celle qui ne porte pas le voile, qui ne porte pas le foulard,
10:50envoie comme message à sa communauté, je ne vis pas selon vos exigences, vos codes,
10:54peut-être ai-je votre foi, peut-être ai-je des convictions religieuses partagées,
10:58mais je ne vivrai pas selon les exigences de la loi communautaire.
11:01Celle-là doit être punie. Celle-là doit être punie d'une manière ou de l'autre.
11:06Wermeren nous rappelle aussi qu'en Afghanistan, mais aussi en Afrique du Nord,
11:09lorsque les islamistes s'emparent du pouvoir, ils s'en prennent directement à l'éducation des jeunes femmes.
11:15Il faut, d'une manière ou de l'autre, chasser, ou à tout le moins délivrer dans leur esprit,
11:20les femmes du poids de l'école.
11:22Et il nous dit pourquoi il y aurait-il une différence de fond en France.
11:25La conquête s'opère autrement, la conquête se déploie d'une autre manière,
11:28mais l'objectif demeure le même, soustraire les femmes à l'influence toxique de notre civilisation.
11:33Donc, qu'on le comprenne bien.
11:35Une dernière chose qui est importante, et ça c'est très important chez Wermeren,
11:38il nous dit, oui, effectivement, il y a des collèges d'excellence musulmans,
11:42et des frères musulmans qui portent l'empreinte des frères musulmans.
11:46Et là, il nous répond, il dit, il faut comprendre, il y a une forme de ruse stratégique,
11:49dans les frères musulmans, dans leur logique de conquête de l'Europe,
11:52ont parfaitement compris que l'élite de leur communauté doit jouer selon les règles européennes,
11:57pour jouer à armes égales.
11:59Il y a un savoir pour les élites, mais ce savoir ne doit pas être massifié,
12:02parce que le peuple, lui, doit être tenu à l'extérieur, encore une fois, des codes culturels occidentaux.
12:08Donc, on y revient, ce que nous voyons comme notre échec,
12:11puis on ne cesse de se maudire, on se culpabilise, on se dit,
12:13la difficile intégration économique, culturelle des communautés musulmanes,
12:17souvent c'est notre faute, c'est parce qu'on n'est pas assez ouvert,
12:19c'est parce qu'on n'est pas assez généreux, c'est parce qu'on n'a pas tendu la main,
12:21c'est parce qu'on n'est pas assez inclusif.
12:23Il dit, non, non, non, les enfants, cet échec, c'est leur réussite,
12:26leur capacité à ne pas s'intégrer à la nation, à ne pas s'assimiler,
12:30ça, c'est la réussite des islamistes, ayons cela à l'esprit.
12:35À bien vous entendre, Mathieu Beaucoupté, si on comprend bien aussi Pierre-Hervé Armeren,
12:39c'est d'un projet de conquête dont il s'agit.
12:42Exactement. Et ça, je pense que c'est le mot important qu'on doit utiliser.
12:45Par conquête, c'est un projet conscient.
12:48Et là, on va faire une distinction qui me semble importante.
12:50On parle souvent, je cite souvent Valérie Giscard d'Estaing,
12:54sa formule qui en avait choqué plusieurs sur l'immigration-invasion.
12:57Nous ne la faisons pas d'autre, mais on sait qu'elle a déjà été utilisée.
13:00Mais lorsqu'on parle de cette vague migratoire qui, pratiquement,
13:04a un effet de submersion que certains assimilent à une invasion,
13:07on prend les nuances nécessaires, quand on voit ça,
13:10ce sont des mouvements démographiques relativement immétrisés.
13:13Il y a plusieurs variables qui pèsent.
13:15Il y a la faiblesse de nos États enfermés dans une conception religieuse de l'État de droit.
13:19Il y a la stratégie des passeurs.
13:21Il y a l'effet attractif de l'Europe sur le plan des politiques sociales.
13:24Il y a le rôle des différentes mafias.
13:27Il y a le fait qu'effectivement, les populations veulent le mouvement de l'histoire.
13:30Le sud remonte vers le nord.
13:32Tout ça est vrai.
13:33Mais, il me disait un instant, il y a une conquête.
13:36Et qu'est-ce que c'est une conquête?
13:37C'est une volonté explicite de soumettre et de dominer.
13:41Une conquête, c'est la volonté de devenir maître chez vous.
13:44Une conquête, ça consiste à dire j'arrive chez vous et je vous soumets.
13:47C'est moi le maître désormais.
13:49Et comment?
13:50Et c'est ce que nous disait, soit dit en passant, Florence Bergeau-Blaclaire
13:52dans son livre très beau sur les frères musulmans, sur le frérisme.
13:55Rappelez-vous, c'est un livre pour cela d'ailleurs.
13:57Elle est bannie dans le milieu universitaire.
13:59Elle est stigmatisée.
14:00Elle est diabolisée.
14:01C'est une femme très courageuse, comme Vermeren d'ailleurs.
14:03Or, que se passe-t-il?
14:05Eh bien, nous sommes dans une logique de conquête.
14:07Alors, Vermeren dit, oui, vous allez me parler de complotisme.
14:10C'est un instant.
14:12Les frères musulmans se sont pensés, à l'échelle de l'histoire,
14:16d'une volonté d'islamiser l'Europe.
14:18Et c'est passé comme tel.
14:19Ça ne veut pas dire qu'ils représentent tous les musulmans,
14:21tous les pays musulmans.
14:22Bien sûr que non.
14:23Mais les frères musulmans ont cette stratégie explicite.
14:26Élargissons comment ça fonctionne pour l'islamisme dans sa logique de conquête.
14:30D'abord, c'est l'islamisation, au sens islamisme, des musulmans d'Europe.
14:34Les musulmans d'Europe ne doivent pas s'intégrer, on l'a dit,
14:37d'aucune manière au code culturel européen.
14:39On doit les transformer en islamistes.
14:41Le seul islam tolérable est l'islam des islamistes.
14:44Point de départ.
14:45Donc il faut communautariser les gens,
14:47les empêcher de rentrer en contact avec la société d'accueil
14:50et, on pourrait dire, installer dans leur esprit une logique de conquête et de revanche.
14:55Le pays d'accueil ne veut pas de vous.
14:57Il est raciste, il est islamophobe, il est xénophobe.
14:59Ce pays ne veut pas de vous.
15:01Détestez-le.
15:02Détestez-le.
15:03Donc on crée cette conscience revancharde.
15:05Autre élément, la création de contre-sociétés,
15:08des petites contre-sociétés, des petites féodalités, en quelque sorte,
15:11qui se dérobent à la souveraineté française, aux mœurs françaises,
15:15à la culture française et européenne, plus largement.
15:18Donc ce sont ces portions de territoire où, finalement,
15:20la charia a remplacé la culture française et les mœurs françaises
15:24et, quelquefois, la loi française.
15:26Il y a la conquête des institutions.
15:27Ça, c'est fondamental.
15:28On en a parlé récemment pour le Canada,
15:30mais parlons un instant des institutions européennes.
15:32La pénétration idéologique des frères musulmans
15:35dans les institutions de l'Union européenne
15:37qui retournent contre nous les droits que nous leur accordons.
15:40On accorde des droits de liberté, de tolérance et tout ça.
15:42Ça se retourne contre nous, un qui a remarquablement dénoncé ça.
15:45C'est François-Xavier Bellamy.
15:46Son combat à l'Europe doit être noté en la matière.
15:50Donc on conquête des institutions
15:52où on parle notre langage pour nous imposer leur logique.
15:55C'est donc l'islamisme s'empare des droits de l'homme
15:58pour mieux islamiser nos sociétés.
16:00Conquête juridique.
16:01Ça, c'est fondamental.
16:02Partout, on cherche à transformer la critique de l'islam
16:05et même de l'islamisme en blasphème.
16:07Ça, c'est la fameuse islamophobie.
16:09Donc vous, vous avancez un peu trop,
16:11vous serez punis par le droit.
16:13Puis soit dit en passant, si le droit ne fait pas le travail,
16:15il y aura toujours des islamistes assassins
16:17qui pourront s'occuper de vous aussi.
16:18Ne l'oublions pas, c'est le sort réservé aux gens de Charlie Hebdo.
16:20Ils ont connu la peine de mort.
16:21L'islamisme a frappé de la peine de mort
16:23les gens de Charlie Hebdo et pas seulement eux.
16:25Conquête nationale aussi.
16:27Je pense que ça vaut la peine de le dire.
16:28On le voit en Grande-Bretagne,
16:29avec l'emprise de l'islamisme longtemps sur le Parti travailliste.
16:32En France, sur la gauche radicale,
16:34l'emprise de l'islamisme qui est indéniable et qu'on a vu
16:36et qui se dévoile notamment à travers une névrose antisémite
16:39mobilisée au moment des récentes élections.
16:42Alors quel est l'objectif à travers tout cela?
16:44L'objectif des islamistes, il est double.
16:46D'abord créer un espace institutionnel,
16:48une contre-société musulmane dans leur esprit,
16:51islamiste dans les faits, en Europe,
16:53pour que tous ceux qui arrivent ne s'intègrent pas
16:55à la société française ou belge ou néerlandaise,
16:58mais à cette contre-société islamiste.
17:00Et deux, quand cette contre-société sera assez puissante,
17:03exercer une logique de conquête pour qu'à terme,
17:05pour qu'à terme, l'Europe soit le nouveau continent
17:08conquis de, par l'islamisme.
17:11Ce qu'on pourrait appeler, et ça il y a la gauche là-dedans,
17:13ce qu'on appellera, c'est le parti des conquis,
17:15des conquis contents.
17:17Qui dit conquête?
17:19Mathieu Bocoté dit résistance.
17:22Les européens sont-ils capables de comprendre
17:25ce qui leur arrive?
17:27Non. Non, parce que nous sommes paralysés,
17:29là je dis au sens large des occidentaux,
17:31par un système intellectuel déficient
17:33qui ne nous permet pas de comprendre l'histoire
17:35qui s'écrit devant nous.
17:37On a aboli l'existence des peuples, des civilisations,
17:39des cultures, des religions.
17:41On ne voit que des individus ou des minorités qui pleurent.
17:43C'est tout ce qu'on voit.
17:45Dès lors, quand il y a une revanche de civilisation,
17:47quand il y a une idéologie conquérante religieuse
17:49qui veut s'imposer à nous,
17:51on se contente d'y voir un discours,
17:53on se demande, il y a peut-être un peu de vrai là-dedans,
17:55ils ont peut-être raison quand même de nous en vouloir autant.
17:57Donc nous avons programmé intellectuellement
17:59notre propre aveuglement.
18:01Qu'est-ce que sur le monde négatif?
18:03Donc soit on n'a pas de culture, on n'est que le droit,
18:05ou alors on a une culture xénophobe, transphobe,
18:07islamophobe, raciste, et là on doit s'en délivrer
18:09pour s'ouvrir à l'autre au nom de la sainte diversité.
18:11Je terminerai mon propos avec une formule simple.
18:13Ce qui nous manque pour comprendre tout cela,
18:15c'est de comprendre que la notion de colonisation
18:17ne devrait pas s'appliquer seulement à l'Europe.
18:19La colonisation n'est pas seulement post-colombienne,
18:21pour le dire ainsi.
18:23La colonisation à l'échelle de l'histoire,
18:25c'est l'arabisation du Maghreb, évidemment.
18:27La colonisation à l'échelle de l'histoire,
18:29c'est l'arrêt du Tibet par la Chine.
18:31La colonisation à l'échelle de l'histoire,
18:33c'est aussi le déploiement de l'Empire ottoman
18:35sur le territoire.
18:37On pourrait même dire que c'est ce qui s'est arrêté
18:39à Poitiers en d'autres temps.
18:41Et la colonisation à l'échelle de l'histoire,
18:43ou la contre-colonisation que nous connaissons aujourd'hui,
18:45c'est l'islamisme qui cherche à tout prix
18:47à s'imposer en Europe, à s'imposer à ses conditions,
18:49à s'imposer à tout prix,
18:51et avec l'esprit de collaboration et de complicité
18:53d'une partie de nos élites qui, devant tout cela, crient oura.
18:55Merci infiniment d'être le porte-voix de Pierre Wermeren,
19:01à Lien dans le Figaro.
19:03Merci infiniment.
19:05Merci Ophélie de vous prêter au jeu,
19:07parce que vous savez ici, on est une petite famille,
19:09on s'aime beaucoup entre nous,
19:11mais on n'est pas en interview,
19:13on est en chronique.
19:15Merci beaucoup de vous prêter au jeu.
19:17Et puis un petit mot à Charlotte,
19:19elle n'est pas là, elle est absente pendant 48 heures,
19:21on pense très fort à elle,
19:23elle revient jeudi.
19:25Ophélie Rauch, nous allons donc parler
19:27de l'éducation, je rappelle que vous êtes
19:29enseignante en banlieue parisienne.
19:31Elle nous a parlé de l'éducation
19:33et parlé de l'intérieur.
19:35Vous êtes professeure de français.
19:37Et comme tous les enseignants, depuis quelques années,
19:39vous avez vu les ministres se succéder,
19:41souvent se contredire,
19:43en donnant des directives
19:45ô combien contradictoires.
19:47Première question,
19:49en quoi la succession de ces ministres
19:51à l'éducation nationale a-t-elle
19:53un effet néfaste sur vous,
19:55les enseignants ?
19:57Ensuite on ira plus loin.
19:59Je vais avoir une réponse en deux temps.
20:01Il y a un côté,
20:03je pense qu'on est tellement lassés,
20:05en moins de deux ans,
20:07c'est notre cinquième ministre depuis 2022.
20:09Je pense qu'on se sent
20:11de plus en plus,
20:13finalement,
20:15on se dit,
20:17à quoi joue-t-il ?
20:19On a vraiment le sentiment
20:21qu'on tente d'appliquer des réformes
20:23qu'on ne nous demande rien,
20:25d'ailleurs, elles sont là.
20:27Et on se retrouve du jour au lendemain
20:29avec, ah non, finalement, ça, ce que vous avez fait,
20:31non, non, non, c'était pas une bonne idée,
20:33vous avez essayé de jouer le jeu,
20:35mais finalement on va tout détricoter.
20:37Donc je pense qu'il y a une espèce de grande solitude.
20:39Pour certains ministres,
20:41pour beaucoup de collègues,
20:43c'était la première fois que je le ressentais,
20:45une espèce de trahison,
20:47c'est-à-dire qu'ils prennent leur poste,
20:49ils sont contents, et après ils repartent
20:51quand il y a un poste qui est un peu plus gros.
20:53Mais on ne peut pas tenir ce discours-là
20:55et ensuite toujours nous imposer
20:57que ce soit nous qui portons la charge.
20:59C'est vrai qu'il y en a eu
21:01quand même beaucoup,
21:03avec à chaque fois des ministères
21:05qui ne se suivent pas forcément.
21:07C'est-à-dire qu'on est passé de Jean-Michel Blanquer
21:09qui était relativement,
21:11lui c'était celui qui a duré le plus longtemps,
21:13avec quasiment 5 ans,
21:15on savait à peu près où on allait,
21:17on était d'accord ou pas avec lui,
21:19selon les enseignants,
21:21mais au moins on savait un petit peu où se diriger.
21:23Ensuite on a eu Papendia
21:25qui nous a fait un petit peu peur,
21:27avec cette espèce d'approche
21:29un petit peu wokies de l'école,
21:31où on s'est dit, oh mon Dieu, à quelle sauce on va être mangés.
21:33Et puis finalement on a eu le Tony Truant,
21:35mais tout de même démissionnaire,
21:37Gabriel Attal, qui a duré 6 mois,
21:39qui nous a fait plein de promesses,
21:41et lui je pense que beaucoup de professeurs
21:43nous volent encore, de dire mais vous êtes venus
21:45et puis finalement on vous a proposé mieux ailleurs,
21:47vous partez, mais nous c'est à chaque fois
21:49qu'on nous demande de l'abnégation,
21:51mais l'abnégation,
21:53les ministres ne nous la montrent pas
21:55forcément en exemple.
21:57Ensuite on a eu une comète,
21:59quelque chose d'assez proche finalement
22:01d'un cycle lunaire, on a eu Amélie
22:03Oudéa Castera qui est restée 28 jours,
22:05donc le temps de rotation,
22:07c'était quand même assez étonnant,
22:09on n'a pas eu le temps de trop la tester.
22:11Ensuite on a eu
22:13Nicole Belloubet,
22:15on ne savait pas trop à quoi s'attendre,
22:17on s'est dit peut-être qu'il va y avoir quelque chose
22:19de l'ordre d'un dialogue renouvelé
22:21ou d'une remise en marche,
22:23et puis après on a eu
22:25la reine des helpers, Anne Jeuneté,
22:27qui pour l'instant ça fait un seul
22:29mois qu'elle est là,
22:31on n'a pas le sentiment
22:33si vous voulez pour l'instant
22:35de voir exactement
22:37ses marques,
22:39donc pour répondre
22:41à votre question, revenir,
22:43je saute un peu du coq à l'âne,
22:45on est à la fois très seuls et en même temps
22:47du coup j'ai envie de vous dire,
22:49à force d'avoir des injonctions contradictoires, ça nous offre
22:51une liberté énorme, puisqu'on nous dit
22:53une chose et une autre, c'est à nous
22:55en fait de choisir,
22:57donc c'est peut-être finalement l'éducation nationale
22:59à force de nous dire des messages
23:01contradictoires, elle laisse les professeurs seuls
23:03à eux-mêmes.
23:05On va marquer une pause, on reviendra tout à l'heure.
23:07Vous avez eu quand même beaucoup
23:09hauché la tête lors de la chronique de Mathieu Bocoté,
23:11je me permettrais de vous demander
23:13ce que vous pensez aussi de l'islamisme
23:15et de ce projet, cette stratégie
23:17qu'a expliqué Pierre Vermeuren
23:19et Mathieu Bocoté
23:21tout à l'heure avec vous, on verra la souveraineté
23:23française qui est attaquée
23:25avec le Doliprane, mon cher Marc,
23:27et avec vous ma chère Gabrielle,
23:29on verra comment nos finances sont
23:31délabrées et comment
23:33l'AME va augmenter
23:35l'aide médicale d'État,
23:37c'est pour qui ? C'est pour les
23:39clandestins irréguliers, sans
23:41papier. On marque une pause, à tout de suite.
23:45Retour sur le plateau
23:47de Face à l'Info, j'ai complètement oublié de mettre mon
23:49petit truc là, franchement je mets en direct,
23:51qu'est-ce que vous voulez, on fait tout en direct, nous on est comme ça.
23:53C'est pour Octobre
23:55Rose, ça ne plaît pas à Marc,
23:57moi ça me plaît, c'est pour le dépistage
23:59du cancer du sein et sachez que
24:0161 214
24:03nouveaux cas ont été
24:05révélés en 2023,
24:07faites-vous dépister. Marc, maintenant vous n'êtes pas
24:09à la parole.
24:11J'ai une petite question
24:13avant de continuer avec vous ma chère Ophélie,
24:15on a appris
24:17en fin de journée qu'après la minute de silence
24:19en hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard,
24:2178 incidents ont été
24:23signalés. Vous qui êtes
24:25enseignante en banlieue parisienne
24:27dans les quartiers difficiles, qu'est-ce que ça
24:29vous évoque, d'autant plus qu'avec la chronique de
24:31Mathieu Bocoté, on a vu à quel point
24:33il y a une stratégie volontaire
24:35islamiste à l'intérieur de l'éducation nationale.
24:37Alors moi je suis dans un établissement
24:39relativement préservé, mais
24:41je sais que mes collègues
24:43qui sont dans le public,
24:45certains ont eu quelques
24:47cas à gérer, moi je trouve quand même qu'il y en a
24:49moins à un moment que ce qui s'était
24:51passé il y a 3-4 ans à chaque
24:53fois qu'il y avait des commémorations, moi ça m'était
24:55déjà arrivé personnellement d'avoir des
24:57élèves qui refusent la minute de silence,
24:59qui se mettent à applaudir pendant la minute de silence.
25:01En tant
25:03que professeur c'est un moment très compliqué
25:05à gérer ça, on ne sait pas comment réagir en fait,
25:07parce qu'on tente
25:09de comprendre ce qu'il y a derrière
25:11leur tête
25:13et puis...
25:15Et la stratégie dont a parlé
25:17Pierre Wermeren et Mathieu Bocoté,
25:19vous la voyez, vous la ressentez ?
25:21Dans certains quartiers
25:23il y a parfois
25:25en effet une sorte d'influence de la
25:27mosquée qui peut parfois se faire sentir
25:29c'est-à-dire avec des
25:31élèves qui
25:33ne font pas les devoirs, parce qu'ils ont les devoirs
25:35coraniques à faire
25:37donc ils hiérarchisent
25:39parfois ça.
25:41Après c'est quand même, j'ai envie de vous dire,
25:43c'est tellement différent
25:45d'un établissement à l'autre, même en banlieue.
25:47C'est vraiment, il y a des choses...
25:49On ne comprend pas toujours pourquoi.
25:51Alors, deux questions
25:53avant de continuer, deux questions
25:55parce que c'est vrai que
25:57on a vu depuis quelques jours, on a le sentiment
25:59d'entendre davantage
26:01Gabriel Attal s'exprimer sur les sujets d'éducation
26:03on parlait de la succession de ministres
26:05de l'éducation nationale, que la propre
26:07ministre en charge en ce moment
26:09qui a le pouvoir ?
26:11Écoutez, moi ça m'a un peu marqué
26:13ces derniers temps de voir à quel point
26:15finalement Gabriel Attal
26:17on dirait qu'il est en train de faire un hold-up médiatique
26:19c'est-à-dire qu'il a eu un moment
26:21ce ministère en charge pendant six mois
26:23il a lancé plein plein de réformes
26:25et puis finalement, bon
26:27les ministres se sont succédés, Anne Jeuneté
26:29arrive et c'est vrai que
26:31c'est souvent lui qu'on écoute. Moi par exemple
26:33hier matin j'écoutais France Inter
26:35il y avait une énorme interview
26:37qui a duré très très longtemps sur l'éducation nationale
26:39on s'attendait normalement
26:41à voir Anne Jeuneté et pourtant
26:43ce fut lui. Pareil
26:45si vous suivez un petit peu sur
26:47X, il publie
26:49il a publié je crois une dizaine de posts
26:51depuis le 1er octobre
26:53c'est pareil, on a l'impression en fait
26:55qu'il ne veut pas lâcher finalement ce ministère
26:57on a l'impression qu'il est parti
26:59il veut revenir et du coup on a
27:01parfois le sentiment qu'on a
27:03si vous voulez, deux têtes
27:05dirigeantes. Alors on a l'officielle
27:07et un petit peu l'officieuse
27:09Dernière question avec cette vase
27:11des ministères
27:13des ministres à l'éducation nationale
27:15que deviennent les réformes ?
27:17Les réformes qui ont été engagées ?
27:19C'est un peu compliqué. Alors je vais en prendre
27:21pour que les gens se rendent compte à quel point
27:23c'est une situation ubuesque, je vais prendre 4 exemples
27:25de réformes. Déjà il y a eu
27:27la réforme du baccalauréat
27:29qui avait été initiée par Jean-Michel Blanquer
27:31pour ceux qui ont des enfants, des lycéens
27:33peut-être qu'ils se souviennent des séries L, E, S
27:35qui ont été du jour au
27:37lendemain supprimées en nous disant que
27:39non non non, on va faire finalement
27:41un enseignement global, on va prendre des spécialisations
27:43Le problème
27:45c'est que le calendrier n'avait pas du tout
27:47été concerté avec les enseignants
27:49et que finalement on s'est rendu compte
27:51que mettre les épreuves de spécialité du bac
27:53en mars, ça nous faisait des classes
27:55ingérables
27:57en
27:59avril, mai, juin
28:01début juillet, on ne pouvait plus les tenir
28:03donc finalement ils ont décidé, Gabriel Attal
28:05a décidé de changer le calendrier
28:07donc là c'était plutôt pour un bien
28:09ensuite on a eu, mais je pense que c'est
28:11l'aberration de cette décennie
28:13la mise en place des groupes de niveau qui sont finalement
28:15devenus des groupes de besoin pour ne pas
28:17choquer les parents et les
28:19enfants, mais finalement
28:21pas d'argent
28:23tout est fait n'importe comment, on ne peut pas
28:25accueillir les classes parce qu'on n'a pas suffisamment
28:27de salles, on n'a pas suffisamment de profs, les emplois du temps
28:29ne coïncident pas, donc Nicole
28:31Belloubet nous a dit
28:33dans un langage poli, elle a
28:35assoupli la mesure, en vrai c'est
28:37plutôt, si on décrypte ça
28:39chacun fait comme il peut avec les moyens
28:41qu'il a, c'est pour ça que finalement certains
28:43établissements vont avoir
28:45des groupes de niveau, d'autres ne vont pas en avoir
28:47d'autres vont en avoir mais d'une manière très
28:49très parcellaire, donc encore
28:51une fois, là dessus
28:53ils ont changé
28:55en cours de route
28:57il y avait une réforme
28:59en profondeur du collège que Gabrielle Taille
29:01voulait mener, avec notamment
29:03l'introduction de nouvelles matières, et puis
29:05finalement pareil, Nicole Belloubet a dit
29:07stop, et enfin la grosse
29:09catastrophe, j'ai une grosse pensée pour eux
29:11les professeurs du lycée professionnel
29:13c'est catastrophique
29:15ce qu'il se passe avec les lycées professionnels, tout est en train
29:17d'être démantelé, et pour l'instant
29:19le chantier a un poids mort, on a tout cassé
29:21on n'a rien reconstruit
29:23Vous sentez que l'éducation nationale
29:25est en péril ? Ce n'était pas prévu
29:27comme question, mais bon... Non, en péril
29:29je ne dirais pas ça, parce qu'il y a quand même
29:31Vous êtes trop prudente
29:33Déjà, mais surtout
29:35en vrai, je pense vraiment que
29:37moi je crois aux collègues, je crois aux élèves
29:39je pense qu'on fait ce métier-là
29:41c'est aussi pour eux, et je pense que si la machine
29:43est malade, complètement, si les murs
29:45commencent à tomber, ce qui est le cas, les fils électriques
29:47au moins, on a quand même dans l'ensemble
29:49on se sent
29:51en tout cas on se soutient nous-mêmes
29:53Merci beaucoup en tout cas pour cette note d'espoir
29:55nous qui sommes si désespérés
29:57autour de la table
29:59ça vous parle aussi mon cher Marc Wauquiez
30:01qui a été enseignant ?
30:03Oui, alors je vous trouve
30:05effectivement plutôt
30:07conciliante et optimiste
30:09parce que
30:11sur le fond, on peut avoir
30:13les intentions
30:15mais en plus il faut avoir été bien formé
30:17disposer des structures
30:19qui permettent de foncer
30:21or là, quand on est, pardonnez-moi
30:23l'expression, prof de France
30:25mais de temps en temps faire comme Céline
30:27aller chercher le mauvais mot du vocabulaire
30:29là des merdes, c'est pas toujours
30:31la bonne solution pour emballer
30:33les gamins et leur faire croire à l'avenir
30:35Notre souveraineté française
30:37est attaquée
30:39savez-vous effectivement que c'est
30:41Henri Boutu
30:43qui est le pharmacien français qui a inventé le doliprane
30:45il y a 60 ans, il en a été question
30:47à l'Assemblée Nationale cet après-midi
30:49écoutez l'échange
30:51Cette absence
30:53de patriotisme économique dont on ne peut pas
30:55être surpris
30:57aura pour conséquence d'entamer encore
30:59une fois notre souveraineté
31:01sanitaire mais également de livrer
31:03un fleuron rentable
31:05un fleuron qui a bénéficié du soutien
31:07de la puissance publique à travers
31:09une centaine de millions d'euros du crédit impôt recherche
31:11à une puissance étrangère
31:13Nous mènerons la procédure de contrôle
31:15des investissements étrangers en France
31:17tel que prévu par la loi
31:19et à ce stade, il est impossible de dire
31:21comment finira la discussion
31:23mais je vous le dis très clairement, rien n'est interdit
31:25rien n'est exclu et nous continuerons
31:27au fond, loin des polémiques individuelles
31:29que certains voudraient susciter
31:31à défendre l'emploi industriel
31:33et à défendre la souveraineté sanitaire
31:35Souveraineté, souveraineté, Marc Menand
31:37le Dolipra, un médicament vendu
31:39fabriqué par une filiale de
31:41Sanofi sera bientôt vendu à un foyer américain
31:43pour plus de 15 milliards d'euros
31:45et l'Etat français jurait pourtant
31:47la souveraineté sur ce sujet
31:49Oui, ça leur fait mal à la tête
31:51malheureusement
31:53c'est-à-dire qu'on est là face
31:55à une situation qui ne cesse de se répéter
31:57depuis des dizaines d'années
31:59des fleurons bien installés
32:01mais pas uniquement dans un domaine
32:03où la rentabilité
32:05est le poids essentiel
32:07mais domaine dans lequel
32:09soit la défense, soit la santé
32:11c'est-à-dire des éléments qui concernent
32:13nos citoyens en dehors de toute idée
32:15de gains
32:17vous avez là des entreprises
32:19qui soudain, alors qu'elles font du bénéfice
32:21en l'occurrence Sanofi
32:23gagne beaucoup d'argent
32:256,7 milliards si j'ai bien compté
32:27il y a deux ans et l'année dernière
32:295,7 milliards
32:31et il y a une partie
32:33de Sanofi qui s'appelle
32:35Opela qui fabrique
32:37les médicaments que l'on vend sur ordonnance
32:39et là encore on ne perd pas d'argent
32:41le Doliprane, avant le Covid
32:43on en vendait
32:45350 millions de boîtes par an
32:47l'année dernière 424 millions
32:49c'est-à-dire qu'on n'a jamais
32:51pris autant de cachets
32:53un record
32:55il faudrait se poser des questions
32:57déjà pourquoi autant de gens sont amenés
32:59à utiliser la chimie au quotidien
33:01parce que là encore il y a des effets
33:03secondaires
33:05c'est intéressant parce qu'il y a une globalité
33:07par rapport à tout ça
33:09mais en l'occurrence quand ça concerne la santé
33:11on ne peut pas dire
33:13on fait une transaction et tout le monde
33:15se dit c'est un optimiste
33:17on contrôlera, ben regardons quand on a contrôlé
33:19parce qu'à chaque fois les promesses étaient là
33:21on reviendra après sur le Doliprane
33:23et si on regarde Alstom
33:25voyons ce que ça a donné
33:27autre fleuron français
33:29et pas n'importe quel fleuron
33:31qui fabrique des turbines
33:33pour les sous-marins nucléaires
33:35c'est-à-dire un point essentiel
33:37un point stratégique
33:39un point où la créativité de nos
33:41ingénieurs était prépondérante
33:43et bien toc ça passe
33:45dans les capitaux américains
33:47et quand on voit des années après
33:49ça donne quoi ?
33:51Alstom, bien qu'il y ait énormément
33:53de commandes aujourd'hui
33:55est dans une situation de précarité
33:57avec, tout en faisant des bénéfices
33:59une nécessité
34:01de recapitaliser
34:03il y a une autre compagnie
34:05j'y tiens beaucoup à cette compagnie là
34:07parce que ça me rappelle Saint-Exupéry
34:09ça me rappelle Mermoz, Latécoère
34:11fabrique des avions à la fin de la guerre
34:13de 1914
34:15avec le défi fou de créer
34:17l'aéropostale, Latécoère
34:19qui vit toujours aujourd'hui
34:21et il y a quelques années de ça
34:23ils ne fabriquent plus d'avion mais ils fabriquent
34:25des parcelles d'avion si je puis dire
34:27et en particulier
34:29dans les inter-sections
34:31et ils sont des spécialistes
34:33de la technologie
34:35phototonique
34:37en l'occurrence grâce à eux
34:39on peut avoir des résultats dans cette partie là
34:41100 fois supérieur
34:43au wifi
34:45cette société il y a quelques années
34:47est en difficulté
34:49un fonds américain est consulté
34:51on vend
34:53et non seulement on vend
34:55mais on l'aide
34:57on donne des milliards
34:59l'état et également
35:01les européens
35:03sous contrôle de la région
35:05et bien là depuis le mois d'août
35:07il y avait toutes les promesses
35:09jamais on ne touchera un emploi
35:11toujours nous produirons en France
35:13cette société qui comme je viens de vous le dire
35:15joue un rôle essentiel
35:17en aéronautique
35:19avec une créativité
35:21au moment où les transmissions
35:23sont là encore dans un point
35:25stratégique déterminant
35:27et bien où va-t-on produire
35:29dorénavant en République Tchèque
35:31donc les promesses
35:33étaient là, on ne devait contrôler jamais
35:35ça ne devrait s'effondrer
35:37alors revenons à Doliprane, là j'ai pris ces exemples là
35:39pour dire que
35:41quand un fonds américain
35:43décide d'envahir
35:45entre guillemets, pour reprendre un terme digne de Mathieu
35:47d'envahir le domaine
35:49financier français, il est capable de tout
35:51oh mais bien évidemment
35:53il faut faire attention à tout ça
35:55nous on est là simplement pour
35:57redresser la situation
35:59et on en tirera bénéfice
36:01sauf qu'on n'en tire pas bénéfice
36:03sur la longueur, je dirais que c'est la différence
36:05entre le
36:07capitalisme entrepreneurial
36:09et le capitalisme
36:11outrancier de
36:13la financiarisation
36:15dans ces cas là on veut quoi ?
36:17un fonds de pension, il a
36:19pour but de gagner de l'argent
36:21avoir besoin de dégager du cash pour payer
36:23les retraites, par conséquent
36:25quand il voit qu'il est au plus haut
36:27qu'il a profité éventuellement d'aides
36:29il vend pour pouvoir
36:31dégager ses bénéfices qui sont essentiels
36:33à sa façon de vivre
36:35et que les actionnaires également
36:37prennent de l'argent
36:39alors quand on est dans des domaines essentiels
36:41comme le militaire
36:43ou là sur la santé
36:45est-ce que l'on peut décemment
36:47de façon éthique dire
36:49on est dans ce jeu de monopolie
36:51on est dans cette
36:53façon de jouer
36:55un peu, beaucoup
36:57passionnément à la folie
36:59ou pas du tout, toujours est-il qu'il y a un moment donné
37:01il y a un risque
37:03mais la santé des gens c'est quoi ?
37:05c'est quand même
37:07pouvoir bénéficier
37:09de ces médicaments dont on est
37:11de plus en plus dépendant
37:13si on regarde après en allant plus loin dans la logique
37:15aujourd'hui
37:17la faculté, le comité
37:19contre le cancer
37:21nous disent quoi ?
37:23il est déterminant dans nos façons de vivre
37:25de prendre des mesures
37:27il nous faut donc
37:29être dans la prévention
37:31cette prévention est essentielle
37:33on ne peut pas toujours être dans le médicament
37:35pour le médicament, médicament
37:37mais néanmoins on aura
37:39pas du tout
37:41je veux dire par là
37:43ça signifie que si on applique ça
37:45il y aura moins de gens
37:47qui auront besoin de prendre un cachet
37:49mais néanmoins il y en aura toujours qui auront besoin
37:51donc la logique c'est de maintenir
37:53une production de médicaments
37:55mais qu'elle ne soit pas liée au bénéfice
37:57qu'elle soit liée simplement à un principe
37:59de santé publique
38:01vous voyez que là il y a une dichotomie
38:03entre l'hypermarché
38:05et simplement la logique
38:07qui est celle d'une modernité
38:09qui permet à l'homme de mieux vivre
38:11voilà, j'espère que j'ai mérité mon cachet
38:13pour cette chronique
38:15pas mal
38:17on va faire un tour de table
38:19Mathieu et Gabriel
38:21voir
38:23des fleurons français
38:25comme ça s'envoler
38:27avec tout le déclin dont on parle
38:29tous les jours, on ne comprend pas
38:31les français ne comprennent pas
38:33c'est vrai que ça participe
38:35à un sentiment de désespérance
38:37ça participe à cette vision
38:39de l'effondrement de notre pays
38:41moi surtout ce que je constate c'est qu'on tire de leçon de rien
38:43pendant la crise sanitaire du Covid
38:45je croyais que tout le monde avait fait son mea culpa
38:47on s'est pas préoccupé de la souveraineté française
38:49en matière de santé
38:51mais c'est essentiel, il faut absolument qu'on fasse quelque chose
38:53on voit qu'il ne se passe absolument rien
38:55maintenant nous sommes avec des gens
38:57qui sont profondément mondialistes
38:59donc demander à des mondialistes
39:01de garder la souveraineté française
39:03c'est comme demander à des vegans
39:05de garder les steaks
39:07ça ne fonctionne pas
39:09et on le voit, ça ne les intéresse pas
39:11et par contre dans le discours
39:13c'est toujours
39:15on est pour la souveraineté
39:17c'est à rendre fou, c'est à dire
39:19ce que j'appelle des paroles verbales
39:21ce sont des discours auto-référentiels
39:23les gens se parlent entre eux et on a l'impression
39:25qu'il y a une forme de dissociation majeure dans nos sociétés
39:27d'un côté
39:29il y a une calcification administrative
39:31de tout ce qui relève de l'État
39:33l'impuissance, sauf aux États-Unis c'est plus compliqué
39:35parce qu'il y a la puissance impériale
39:37mais de l'autre côté, le monde occidental n'a pas perdu son génie
39:39et je ne dis pas du bien de lui seulement pour en dire du bien
39:41mais Elon Musk, regardez ce qu'il fait
39:43c'est absolument fascinant
39:45le génie occidental qui s'exprime
39:47à travers ses différentes innovations
39:49mais c'est comme si dans nos sociétés
39:51ce génie ne parvenait plus à être canalisé par l'État
39:53par le pouvoir politique
39:55c'est triste et fascinant tout à la fois
39:57merci beaucoup pour votre regard
39:59un petit tour de table
40:01avant de vous donner la parole
40:03Gabriel, c'est la place de Charles habituellement
40:05sur ce qui s'est passé ce soir
40:07j'aimerais avoir votre avis
40:09parce qu'Emmanuel Macron
40:11aurait rappelé au Conseil des ministres
40:13aujourd'hui
40:15qu'Israël avait été créé
40:17via une résolution
40:19onusienne
40:21nouvelle déclaration d'Emmanuel Macron
40:23aujourd'hui qui risque de faire
40:25grande polémique
40:27d'ailleurs Netanyahou a répondu
40:29à Emmanuel Macron que la victoire
40:31de la guerre de 1948
40:33a créé
40:35Israël et non
40:37une décision de l'ONU
40:39déjà je crois que là
40:41c'est un raccourci par rapport à l'histoire
40:43je vous l'ai raconté l'autre jour
40:45ça commence avec Herzl
40:47les drames
40:49des juifs qui
40:51en particulier en Europe sont victimes
40:53de pogroms et là ils se disent
40:55il y a un moment il faut qu'on retourne
40:57à un point où on
40:59vivrait en paix et ce point c'est la
41:01terre originelle, c'est Israël
41:03et historiquement il est indubitable
41:05qu'il y a cette terre d'Israël
41:07et il y a le fameux accord
41:09Belfour
41:11en 1917
41:13et cela que les décisions sont prises
41:15donc ça n'a rien à voir
41:17avec la concrétisation
41:19de cet engagement pris
41:21en 1917
41:23et 1948, vous voyez, il y a un raccourci
41:25de l'histoire là, il faut que le président
41:27il pioche un peu dans ses livres
41:29Gabriel Cluzel, est-ce que ça veut dire que ce sont
41:31on peut dire que ce sont des gages qui sont donnés
41:33à la politique arabe de la France
41:35Bah écoutez c'est assez curieux d'entendre Emmanuel Macron
41:37reprendre quand même des éléments de langage
41:39qu'on entend
41:41à l'extrême gauche ou de fait
41:43dans des pays arabes opposés à Israël
41:45je ne sais pas si c'est le Mozart de la finance
41:47ou le Beethoven de la diplomatie, ça c'est sûr
41:49et c'est quand même assez
41:51terrible et méprisant
41:53de voir ce qu'il dit à Israël parce que c'est une façon de dire
41:55qui t'a fait roi
41:57donc tu es soumis à l'ONU
41:59le message est quand même
42:01encore une fois pas très diplomatique
42:03L'ONU ce machin
42:05Oui très juste, le général ne se trompait pas
42:07à cela comme sur le reste
42:09il faut juste rappeler
42:11l'existence d'Israël est due d'abord à la volonté
42:13de créer, recréer une patrie juive
42:15en ce coin du monde
42:17ensuite, il y a le moment de la reconnaissance par l'ONU
42:19et fondamentale, mais ça n'épuise pas la question
42:21de la fondation d'Israël, ensuite c'est une guerre
42:23sans cesse menée
42:25d'abord au moment de la fondation, ensuite dans les
42:27décennies qui ont suivi pour assurer la survie
42:29de cet état que plusieurs veulent refouler
42:31à la mer, que plusieurs veulent abolir
42:33donc je pense que le président de la République s'est permis
42:35une forme de raccourci historique étonnement
42:37Dans son projet
42:39de loi de finances 2025, le gouvernement
42:41prévoit notamment une augmentation
42:43de l'AME
42:45on en a beaucoup parlé ici, déjà
42:47l'aide médicale d'état, aide sociale
42:49destinée à
42:51prendre en charge les dépenses
42:53médicales des étrangers
42:55en situation
42:57irrégulière. Et en même temps
42:59le gouvernement a prévu une baisse
43:01des remboursements des soins médicaux
43:03pour les français. Question
43:05Gammaïel Cluzel, comment le gouvernement
43:07a-t-il pu imaginer que cela passerait
43:09sans faire de vagues ? Et comment en est-il
43:11arrivé là après les déclarations de
43:13Michel Barnier, qui lors de son premier
43:15entretien en tant que Premier ministre, il avait
43:17affirmé
43:19que l'AME n'était ni un totem
43:21ni un tabou ?
43:23Écoutez, moi je ne vois qu'une explication d'un gouvernement
43:25qui est dans une capsule sur la lune avec des œillères
43:27et des bouchons en mousse dans les oreilles
43:29parce qu'il n'entend rien, il ne voit rien
43:31Écoutez, il faut quand même se rappeler
43:33comment il est arrivé là où il est
43:35la jeunesse de tout cela, il y a eu
43:37les élections européennes
43:39coup de tonnerre
43:41grande, comment dire
43:43raz-de-marée du RN, Emmanuel Macron
43:45a décidé de dissoudre l'Assemblée
43:47la suite on le sait, mais on ne va pas se raconter
43:49une petite histoire, quel est le message
43:51qui a été envoyé par ces électeurs ?
43:53Ces électeurs ont envoyé le message
43:55l'immigration c'est trop, nous n'en pouvons
43:57plus. Et du reste, Michel Barnier
43:59semblait l'avoir entendu 5 sur 5
44:01parce que lors de son premier entretien, il a dit
44:03vous l'avez rappelé, l'AME n'est
44:05ni un totem ni un tabou
44:07et il a dit nous allons mettre en place
44:09des mesures concrètes pour maîtriser
44:11les flux migratoires
44:13et pourquoi
44:15précisément ce sujet de l'AME avait été évoqué
44:17parce qu'il est éminemment symbolique
44:19il est symbolique de cette folle politique
44:21migratoire qui fait que
44:23les français ont ce sentiment
44:25qui est plus qu'un sentiment
44:27qu'ils n'ont pas plus de droits que les autres
44:29et peut-être plutôt moins que les autres
44:31alors il faut savoir quand même que
44:33selon une étude de l'IFOP de mars
44:352023, il y a plus d'un quart
44:37des français, 26%
44:39qui déclarent avoir renoncé
44:41à des soins ou des équipements
44:43médicaux pour des raisons
44:45financières. Alors c'est
44:47difficile de
44:49comprendre pour ces français qui peinent à se soigner
44:51que des gens
44:53rentrés illégalement sur
44:55notre sol vont voir leur
44:57couverture sanitaire
44:59élergie et bénéficier d'une
45:01protection sociale très large
45:03et ce projet doit
45:05nous apprendre sur quoi, alors la concomitance des deux événements
45:07c'est quand même pour le moins surprenant, c'est que
45:09on va baisser
45:11les remboursements des consultations
45:13chez le médecin
45:15la part sécurité sociale
45:17va passer de 70% à 60%
45:19alors on nous explique aussitôt
45:21ah mais c'est pas grave parce que les mutuels vont
45:23compenser, mais pardon il ne faut pas non plus
45:25nous prendre pour des imbéciles absolus
45:27qui paient les
45:29cotisations, nous cotisons
45:31tous pour ces mutuels, enfin je dis tous
45:33même pas parce qu'il y a quand même 3 millions de français qui en plus
45:35ne sont pas couverts
45:37par les mutuels
45:39et dans le même temps, donc dans ce projet
45:41de loi de finances, la couverture des clandestins
45:43passerait de 1,2
45:45milliard à 1,3 milliard
45:47soit une hausse
45:49de 8%, donc il y a une indignation
45:51à droite et sans doute
45:53dans le coeur de beaucoup de français
45:55Oui, oui, dans le coeur de
45:57beaucoup de français, en plus qu'à
45:59il y a des arguments
46:01il faut quand même le dire, il y a des arguments avancés
46:03mais c'est toujours des arguments
46:05d'un psythachisme
46:07enfin relevant d'un psythachisme
46:09paresseux et qui
46:11sont toujours les mêmes et
46:13en fait réellement fallacieux
46:15Alors quels sont ces arguments
46:17fallacieux et pourquoi ils ne tiennent pas ?
46:19Alors c'est très simple, ils sont au nombre de 4
46:21et je vous dis toujours les mêmes, il n'y a pas beaucoup d'imagination
46:23pour ces arguments, c'est depuis les mêmes, depuis
46:25des années, ce qui est un peu triste c'est que le nouveau
46:27gouvernement les utilise aussi
46:29et parfois ils sont dégainés en même temps
46:31on peut les faire fonctionner ensemble
46:33Alors par le premier argument
46:35on vous fait peur, on vous dit
46:37l'AME c'est pour votre bien
46:39l'AME permet de vous protéger
46:41des contagieux, le deuxième
46:43argument vous culpabilise
46:45l'AME, vous êtes
46:47sans coeur, sans humanité, vous ne voudriez quand même
46:49pas laisser les gens mourir
46:51sur le bord du trottoir, l'AME
46:53c'est le minimum d'humanité
46:55après le troisième vous rassure, on vous dit
46:57non l'AME ce n'est pas un appel d'air
46:59pour l'immigration, pas du tout
47:01et le quatrième minimise, on vous dit
47:03mais c'est une goutte d'eau
47:051,2 milliards c'est une goutte d'eau
47:07vous en penserez ce que vous voudrez, c'est une goutte d'eau
47:09mais en réalité
47:11ils sont tous facilement démontables
47:13si on s'y intéresse deux minutes
47:15alors c'est pour votre bien, alors ça c'est inscrit
47:17dans la loi de finances, l'AME
47:19contribuerait, je le lis, à préserver
47:21l'ensemble des populations des risques
47:23épidémiologiques et sanitaires
47:25alors c'est cet argument qu'utilise Geneviève
47:27Dariussec, donc elle vous explique
47:29pour ainsi dire que l'AME c'est
47:31pour le bien des français, c'est pour les français
47:33c'est pour éviter les contagions
47:35alors déjà on va dire quelque chose, c'est que quand même quand on est
47:37migrationniste, et comme l'est
47:39visiblement Mme Dariussec, c'est quand même un
47:41argument à manier avec précaution, parce que dire que
47:43les migrations sont
47:45susceptibles d'apporter
47:47des maladies contagieuses
47:49ça pourrait faire dire à des français que
47:51c'est peut-être pas une bonne idée de laisser
47:53notre pays ouvert à tout vent et qu'on devrait peut-être
47:55fermer les frontières
47:57mais même en suivant
47:59son raisonnement, ce qu'elle dit
48:01est faux, est factuellement
48:03faux, parce que
48:05les contagions
48:07sont, comment dire,
48:09prévenues par un autre dispositif
48:11alors je me demande si elle s'est intéressée
48:13au dossier un tout petit peu, par un autre dispositif
48:15que l'AME, ce dispositif
48:17il s'appelle le dispositif de soins
48:19urgents et vitaux, DSUV
48:21c'est une dotation forfaitaire
48:23de l'état qui est donnée
48:25à la caisse de sécu pour permettre
48:27de renflouer les hôpitaux qui en fait avaient
48:29des créances qu'ils n'arrivaient
48:31jamais à recouvrer, pour une raison simple c'est qu'ils
48:33recevaient les gens
48:35qui étaient de fait
48:37en situation de risque
48:39vital, ils les soignaient, ils n'arrivaient jamais
48:41à retrouver leurs fonds
48:43donc cette dotation représente
48:4570 millions d'euros en 2023
48:47et si elle est dépassée
48:49c'est la CPAM qui
48:51fournit le reste
48:53mais on voit bien que
48:55ces points sont
48:57couverts par
48:59ce point de la
49:01contagion
49:03est déjà couvert par ce dispositif
49:05donc en fait je ne sais quelle contagion
49:07veut prévenir
49:09Geneviève Dariussec avec l'AME
49:11mais peut-être la contagion des oreilles décollées
49:13et de l'obésité puisqu'on sait qu'il y a des
49:15monogastriques qui sont remboursés par l'AME
49:17mais certainement pas les vraies
49:19contagions. Très intéressant et lorsqu'on
49:21dit vous n'avez pas de cœur. Alors
49:23vous n'avez pas de cœur, et bien pour les mêmes raisons
49:25exactement pour les mêmes raisons
49:27cette accusation tombe
49:29parce qu'en réalité
49:31bien sûr que heureusement qu'on ne laisse pas
49:33les gens mourir sur le bord du
49:35trottoir mais ça fait longtemps qu'on s'en
49:37est préoccupé, on n'a pas attendu Mme Dariussec
49:39vous pensez bien, parce que dans ce
49:41DSUV dispositif
49:43je le rappelle, pour soins urgents
49:45et vitaux, et bien
49:47il y a la prévention des contagions
49:49mais il y a aussi, je les cite
49:51c'est écrit, vous pouvez tous aller voir, vous tapez
49:53DSUV, des soins dont l'absence
49:55mettrait en jeu le pronostic vital
49:57ou pourrait conduire à une altération grave
49:59et durable de l'état de santé, des soins
50:01destinés, je l'ai dit, à lutter contre la propagation
50:03d'une maladie, l'ensemble des
50:05soins dispensés à une femme enceinte à nouveau-né
50:07des soins prodigués aux mineurs
50:09et même voyez que c'est très large
50:11le remboursement de l'avortement
50:13de l'interruption volontaire de grossesse
50:15y compris
50:17hors d'un cadre médical
50:19pour raisons personnelles
50:21donc quand
50:23le gouvernement dans son projet de loi
50:25dit que
50:27tout cela, l'AME a une
50:29visée sanitaire et humanitaire
50:31et bien il se
50:33fiche de nous, et en réalité
50:35il y a une différence majeure entre l'AME
50:37qu'il faut bien comprendre et ce dispositif
50:39c'est que l'AME donne
50:41un statut
50:43administratif
50:45puisqu'il ouvre des droits pour une
50:47personne qui en principe n'a
50:49pas d'existence administrative puisqu'il est
50:51rentré illégalement, donc vous voyez c'est un peu
50:53ubu à la CPAM quand même, on lui donne
50:55une existence administrative alors qu'il n'est pas
50:57censé en avoir chez nous, vous comprenez
50:59il faut suivre quand même, non plus qu'un OQTF
51:01voilà exactement, c'est comme les OQTF
51:03vous savez, le point de départ, injonction
51:05contradictoire, voilà exactement injonction
51:07contradictoire, en revanche ce dispositif
51:09pour soins urgents et vitaux permet de soigner
51:11la personne mais il n'ouvre à
51:13aucun droit particulier
51:15la personne n'a pas un statut
51:17d'assuré social, donc on voit
51:19que c'est quelque chose de
51:21beaucoup plus
51:23prudent et
51:25raisonnable, d'ailleurs les sénateurs
51:27avaient envisagé de transformer
51:29l'AME en
51:31AMU et je suis
51:33quand même surprise de voir qu'ils n'avaient pas
51:35vu que ce dispositif
51:37était plus intéressant
51:39encore une fois,
51:41on pourrait reprendre les mots de Michel Barnier
51:43parce que alliant à la fois
51:45la fermeté et l'humanité
51:47alors ce qui est intéressant, on peut le dire juste en passant
51:49c'est que dans ce projet de loi de finances
51:51et à mon avis ce n'est pas un hasard, on a mélangé
51:53les deux montants, l'AME
51:55celui de l'AME et celui du dispositif
51:57des soins urgents et vitaux
51:59et on se rend compte qu'en réalité
52:01la hausse
52:03se porte particulièrement
52:05sur ces droits
52:07cela a une signification
52:09et pourquoi j'en parle, parce qu'en fait
52:11cela couvre les gens, tous les migrants
52:13qui sont arrivés il y a moins de 3 mois
52:15parce que vous savez que pour avoir l'AME
52:17et bien il faut être là depuis
52:193 mois, il faut que le dossier soit fait
52:21accepté, etc, donc ça demande du temps
52:23on voit d'ailleurs que l'argument contagion est nul et non
52:25avenu parce qu'au bout de 3 mois la contamination
52:27elle a eu le temps de galoper, autant vous le dire
52:29bref, mais
52:31cela veut dire que
52:33le DSUV va aider à soigner
52:35des gens qui sont là depuis moins de 3 mois, s'il augmente
52:37c'est que le nombre de gens
52:39arrivés il y a très
52:41peu de temps est en hausse
52:43Pour terminer
52:45parmi les arguments, on dit que
52:47l'AME ne coûte rien
52:49vous allez nous dire effectivement
52:51votre regard sur cet argument
52:53et l'autre argument qui revient
52:55c'est que l'AME ne serait
52:57pas un appel d'air, c'est vrai ?
52:59non mais écoutez
53:01ces deux arguments là aussi c'est quand même
53:03assez gonflé, on nous dit non mais c'est rien
53:05c'est une goutte d'eau, parce que c'est
53:071,2 milliard et puis bientôt
53:091,3 milliard, alors pardon
53:111,2 milliard c'est ce que l'on coûte
53:13économiser sur l'assurance chômage
53:15des seniors, 1,2 milliard c'est ce qu'on
53:17compte économiser sur
53:19l'apprentissage, 1,2
53:21milliard c'est quand même, non 1 milliard
53:23c'est ce qu'on compte
53:25économiser justement avec les consultations
53:27qui seront mises à la charge
53:29des français
53:31alors que l'on ne nous dise pas que c'est rien
53:33parce que si c'est rien pourquoi faire ces réformes
53:35si c'est rien laissons en l'état
53:37si ce sont des gouttes d'eau
53:39deuxième point, c'est pas un appel d'air
53:41mais non ça fait pas venir
53:43l'immigration c'est un fantasme
53:45et bien alors pourquoi
53:47l'AME n'est-elle pas
53:49mise en place à Mayotte, je vous le demande
53:51l'AME n'existe pas à Mayotte, pourquoi elle n'est pas
53:53en place à Mayotte, on va réfléchir pourquoi on l'a pas
53:55mise en place à Mayotte, peut-être parce qu'il y a un principe
53:57de réalité à Mayotte, donc
53:59cet appel d'air il est bien réel
54:01alors moi je ne saurais trop conseiller, juste pour
54:03finir peut-être que Michel Bazier lise le rapport
54:05extrêmement intéressant, fait en
54:072023, d'une députée de son camp
54:09Véronique Louvagie, une députée LR
54:11qui décrit tout cela
54:13une source de fraude difficile
54:15à quantifier, mal évaluée
54:17non maîtrisée, et vous savez combien elle l'évalue
54:19l'AME, pas 1,2, 1,3
54:211,7, voilà
54:23donc je pense qu'il y a de la lecture pour Michel Bazier
54:25Merci, on vous sent bien
54:27bien remonté
54:29ma chère Gabrielle, en tout cas
54:31Mayotte c'est un pays où
54:33on a parlé de la suppression du droit d'asile
54:35et on va aller en Pologne avec vous mon cher
54:37Mathieu, parce que c'est une décision
54:39forte que vient de prendre la Pologne
54:41elle ne reconnait plus
54:43ce qu'on appelle le droit d'asile
54:45absolument, et là c'est absolument
54:47fondamental, parce qu'il faut comprendre
54:49le dirigeant
54:51le dirigeant actuel en Pologne c'est
54:53M.Tosk, c'est censé être un libéral
54:55il a chassé les méchants ultraconservateurs
54:57qui étaient là auparavant, donc on faisait confiance
54:59à l'ouest en disant lui, lui c'est un type bien
55:01lui, il ne nous fera pas des mauvais coups
55:03alors qu'est-ce qui arrive, il suspend le droit
55:05d'asile, et on semble le tolérer
55:07pourquoi? Parce qu'il le fait dans un
55:09contexte où, il nous dit, le droit d'asile
55:11est instrumentalisé, par les Russes
55:13notamment, pour exercer une pression
55:15une provocation migratoire
55:17à la frontière, on s'en souvient on a
55:19on est sur ce plateau il y a 2-3 ans
55:21la Biélorussie faisait ça, la Russie aussi
55:23donc globalement, ils vont chercher
55:25les Russes et les Biélorusses, des migrants
55:27dans le tiers-monde, comme on disait autrefois
55:29on les amène à la frontière
55:31on les jette sur la frontière
55:33et là, les Polonais disent, à l'instant
55:35ça n'a aucun sens, c'est une provocation
55:37dès lors le droit d'asile est instrumentalisé
55:39dès lors le droit d'asile est utilisé
55:41contre nous, et bien nous n'avons pas à nous soumettre
55:43à un droit d'asile qui devient ruse
55:45de notre ennemi historique
55:47alors dès lors, on dit, on ne l'implique plus
55:49et c'est ce qui fait en sorte qu'en Occident
55:51à l'Ouest, on dit, c'est tolérable
55:53parce que si c'est pour vous protéger les Russes
55:55on est prêt à accepter la suspension du droit d'asile
55:57reste à savoir s'il n'y a que les Russes
55:59dont on doit se méfier aujourd'hui
56:01cela dit, si on laisse de côté
56:03cet élément de contexte, son discours
56:05de M. Tusk est tout à fait semblable
56:07à celui d'un Viktor Orban
56:09c'est globalement le même discours qui consiste
56:11à dire, nous voulons assurer
56:13notre souveraineté nationale, la fonction première
56:15le pouvoir polonais consiste à préserver
56:17le peuple polonais, la sécurité des Polonais
56:19la liberté des Polonais
56:21et si on nous explique qu'on doit sacrifier tout ça
56:23parce qu'un droit a été sacralisé
56:25entre temps, qui est censé abolir tous les autres droits
56:27le droit d'asile qui est aujourd'hui
56:29le voie de passage des migrations massives
56:31qui submergent le monde occidental
56:33mais ce droit, nous allons le remettre en question
56:35et qu'est-ce qu'il y a derrière cette remise en question?
56:37il y a un point de vue propre
56:39au pays d'Europe de l'Est. En Europe de l'Est
56:41la nation est antérieure à l'État, peut-on dire
56:43c'est-à-dire que souvent, prenez le cas des Polonais
56:45mais pas seulement, les Baltes aussi
56:47ils ont souvent perdu leur indépendance nationale
56:49et l'ont regagnée, et ils savent à quel point
56:51c'est fondamental l'indépendance nationale
56:53ils savent par ailleurs que l'identité de la nation
56:55est plus importante que les modalités juridiques
56:57par lesquelles on l'organise
56:59ce qui fait soit dit en passant que à l'Ouest
57:01à l'Est, dis-je, on défend l'identité culturelle
57:03de la nation, pas seulement des principes
57:05républicains et vanessants, une culture
57:07une nation enracinée, et de même
57:09on se dit hier, on ne voulait pas se faire dominer
57:11par Moscou, aujourd'hui
57:13on ne veut pas se faire dominer par Bruxelles
57:15les empires les uns les autres
57:17même s'ils n'ont pas le même visage, on s'en méfie
57:19et on regarde ce qui se passe à l'Ouest
57:21on regarde ce qui arrive dans le monde occidental
57:23on regarde l'histoire de l'immigration massive
57:25à l'Ouest, et on se dit, est-ce que ça se passe
57:27si bien que ça chez nos amis d'Europe de l'Ouest
57:29on peut se demander ce qu'ils voient
57:31lorsqu'ils nous regardent
57:33autrement dit, l'Europe occidentale était
57:35le modèle, et elle est devenue l'antimodèle
57:37c'est exactement ça, alors premièrement
57:39pour le modèle universel, ensuite
57:41eux-mêmes nous voyaient comme un modèle
57:43c'est ce que dit Kundera dans certains de ses plus beaux textes
57:45il dit, pour nous l'Europe c'était
57:47une promesse, alors qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui
57:49l'Europe de l'Ouest, vue d'Europe
57:51de l'Est, est un continent chaotique
57:53submergé, impuissant
57:55un laboratoire des folies, où aucune
57:57Europe dominée par une idéologie qui l'écrase
57:59et l'empêche de se défendre
58:01je dirais même, l'empêche même de se
58:03nommer, nous n'avons plus de nom, nous n'avons
58:05plus d'identité, nous n'avons plus de culture, nous ne sommes
58:07qu'état de droit, sacré, celui-là
58:09ensuite on pourrait se demander, et ça c'est
58:11peut-être la question audacieuse
58:13si l'esprit européen, sur le plan
58:15civilisationnel, je parle pas de
58:17machin européen vendorléen-esque
58:19l'esprit civilisationnel européen
58:21n'a-t-il pas migré à l'Est un peu
58:23est-ce que l'Europe de l'Est ne peut pas aujourd'hui nous faire
58:25un peu la leçon sur notre propre
58:27impuissance dans l'Europe occidentale
58:29lorsque l'Europe de l'Est dit
58:31on va quand même pas décider de s'abolir
58:33nous-mêmes au nom de l'état de droit
58:35est-ce qu'il ne nous dit pas quelque chose
58:37d'intéressant pour nous-mêmes
58:39et ce pourquoi
58:41le pouvoir bruxellois globalement
58:43veut mater les nations qui résistent
58:45justement à la submersion migratoire
58:47veut mater les nations qui résistent à la répartition
58:49des migrants, veut mater les nations qui croient
58:51à la souveraineté nationale et à la souveraineté démocratique
58:53et qui ne veulent pas s'abolir dans
58:55le fantasme de ce qu'on appelle
58:57aujourd'hui l'état de droit qui est un état de droit dévoyé
58:59donc il se peut qu'à l'Est
59:01on regarde l'Ouest et on se dise, n'est-ce pas
59:03c'est plus l'URSS, c'est le RSS
59:05et de ce point de vue
59:07ce qui est paradoxal, puisque là maintenant
59:09la Pologne dit, oui nous on veut
59:11suspendre le droit à l'asile, mais c'est
59:13par rapport aux russes, mais c'est comme s'il y avait une sorte d'erreur
59:15dans le cerveau des Européens globalement
59:17à Bruxelles ils ne comprennent plus ce qui arrive
59:19qu'est-ce qui se passe
59:21et là on sent qu'il y a une forme de paralysie mentale à Bruxelles
59:23encore
59:25merci pour votre regard, merci beaucoup
59:27au Filiroquin d'avoir été notre
59:29conseiller pour Charlotte
59:31merci d'avoir pu être là ce soir
59:33merci d'avoir été notre chroniqueuse mystère
59:35vous vous êtes sentie à l'aise, ça a été ?
59:37oui, on a toujours un peu stressé
59:39mais sinon l'accueil était parfait, ce n'est nullement la faute de l'accueil
59:41j'ai passé un agréable moment
59:43je vais vous offrir un petit verre d'eau
59:45oh mon dieu, les plaisirs de Marc Menand
59:47je ne bois plus d'alcool
59:49c'est comme ça, je ne bois plus d'alcool
59:51sous l'injonction de Marc Menand
59:53tout de suite l'heure des pro 2, merci