• il y a 10 mois
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:00 *Générique*
00:00:13 Bonsoir à tous, face à l'info 19h c'est l'heure, édition spéciale puisque d'un instant à l'autre on devrait connaître les membres du gouvernement, ce gouvernement Gabriel Attal.
00:00:24 Alors on fera un tour avec tous les chroniqueurs, on ira avec nos envoyés spéciaux à Matignon, à l'éducation nationale, à la culture.
00:00:32 Nous avons énormément d'informations à commenter ce soir avec évidemment nos mousquetaires, Marc Menand, Charlotte Dornelas, notre star, Guillaume Diguereau, Mathieu Beaucotter, tous nos stars d'ailleurs.
00:00:46 Et puis Florian Tardif qui va nous rejoindre d'un instant à l'autre pour commenter un peu tout ce qui se passe.
00:00:51 Ce que je veux déjà vous dire, qu'on peut déjà vous dire pour l'instant, a priori on a la confirmation que Rachida Dati est nommée ministre de la culture à la place de Rima Abdulmalak.
00:01:03 Alors on a aussi a priori Prisca Thévenot qui devrait succéder au porte-parole et devrait prendre la place d'Olivier Véran.
00:01:13 Entre ceux qui restent au gouvernement, Florian Tardif, vous pouvez rentrer, la porte elle est ouverte, voyez la lumière, installez-vous pour commenter avec nous.
00:01:22 Bienvenue dans l'équipe de Face à l'Info.
00:01:24 Merci Christine, j'aurais dû mettre une petite cravate pour le tour.
00:01:27 Bah oui, il y a un bon moment.
00:01:29 Vous avez encore deux minutes.
00:01:31 Ou un col roulé.
00:01:32 On n'est pas en direct.
00:01:33 Non.
00:01:34 Alors, donc je dirais qu'on va faire, donc vous êtes là pour commenter un petit peu avec nous, on ira un peu sur le terrain, on attend effectivement les informations qui vont tomber au cours de cette émission.
00:01:45 Ce qui reste pour l'instant au gouvernement, Éric Dupond-Moretti maintenu au ministère de la Justice, a priori à l'intérieur, Gérald Darmanin, à l'économie Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu ministre des armées a priori et le ministre de l'agriculture Marc Fénaud maintenu pour l'instant.
00:02:03 Je disais donc la surprise a priori ce soir, c'est la nomination au ministère de la culture de Rachida Dati.
00:02:10 On fera un tour de table, beaucoup de questions à poser.
00:02:13 D'abord, je me tourne vers vous, Mathieu Bocoté.
00:02:15 Il y a une chose qui est claire ce soir, puisque Rachida Dati a priori est nommée.
00:02:21 C'est un coup de bas à droite.
00:02:23 Sommes-nous maintenant dans un gouvernement de droite ?
00:02:26 Je rappelle juste un petit sondage IFOP de septembre 2023 qui dit que 57% des Français se sentent à droite.
00:02:36 Sommes-nous pour la première fois depuis longtemps en phase avec les Français ?
00:02:41 Alors le signal envoyé par Emmanuel Macron et par Gabriel Attal est un signal comme quoi ils ont compris.
00:02:48 Ils envoient un signal, un coup de bas à droite. Ils veulent faire comprendre à tous ce qu'ils ont compris.
00:02:53 Et ont-ils compris que la France se délivre pour un temps de la part de la Macronie qui était dans le serment moral en permanence
00:03:01 et on se retourne vers des valeurs sûres, appelons-ce comme ça, qui représentent un coup de bas à droite à l'intérieur du bloc central.
00:03:07 Ne jamais l'oublier. On ne change pas de majorité. On ne change pas fondamentalement d'orientation.
00:03:13 Mais à l'intérieur du bloc central, on envoie un signal et la figure qui incarne ça aujourd'hui, c'est Rachida Dati.
00:03:19 Pourquoi ? Alors oui, il n'y a pas de doute là-dessus. C'est une figure qui appartient à la droite historique.
00:03:23 C'est une figure qui a en plus son style, elle a développé le charisme du parler cash.
00:03:27 C'est-à-dire Rachida Dati, c'est celle où on accumulait les punchlines, on la trouvait très drôle, très efficace.
00:03:33 Et Marc Menon nous fait un zoom spécial Rachida Dati dans un magazine.
00:03:36 C'est un parcours tout à fait singulier et ça lui permet aujourd'hui de dire « je suis le symbole de ce ré-ancrage à droite du gouvernement ».
00:03:44 Mais le mot « droite », et si vous me permettrez mon souci des distinctions, ce n'est pas n'importe quelle droite qui rentre au gouvernement.
00:03:50 C'est la vieille droite, tout comme la vieille gauche y était, rassemblée sous l'autorité de Gabriel Attal, qui lui, est la figure iconique du nouveau centre.
00:03:57 Alors je m'explique. On a eu droit à Elisabeth Borne, on a eu droit à toutes les figures qui venaient du Parti Socialiste
00:04:02 et qui ont représenté le point d'ancrage post-deuxième tour d'Emmanuel Macron pour ce quinquennat.
00:04:07 Là, il faut se tourner à droite. Mais vers qui à droite ?
00:04:09 Manifestement, on n'ouvre pas la porte, on se comprend bien ici, à Éric Ciotti.
00:04:13 On n'ouvre pas la porte à David Lissnard, on n'ouvre pas la porte à Bruno Retailleau, on n'ouvre pas la porte à François-Xavier Benhamy,
00:04:18 on n'ouvre pas la porte à cette frange-là de la droite. On ouvre plutôt la porte à la droite de l'Ancien Monde, pour le meilleur et pour le pire,
00:04:26 qui a une culture politique pas de gauche, appelons-le comme ça, mais qui n'a pas pour autant une orientation idéologique,
00:04:32 conservatrice, identitaire, libérale, utilisez les termes que vous souhaitez.
00:04:36 Donc oui, c'est une femme de droite parce qu'elle n'est pas de gauche.
00:04:38 Oui, c'est une femme de droite parce que de ce point de vue, ça permet d'envoyer un signal aux anciens fidèles du sarcosisme,
00:04:43 ce n'est pas un détail. Mais en dernière instance, on pourrait dire que c'est la fusion politique presque définitive du Bloc central,
00:04:51 qui a connu l'écartellement idéologique et aujourd'hui, on dit que tous ces gens-là sont dans la même aventure.
00:04:56 Il faut sauver la classe politique dirigeante en France. Donc cette classe politique dirigeante, on comprend tous ceux qui y ont appartenu.
00:05:03 Madame Borne, Clément Borne, je ne sais pas s'il y sera encore ce soir, mais il y était tout récemment,
00:05:07 mais aussi Madame Abdoulmalak, mais aussi Rachida Dati, mais aussi Catherine Vautrin.
00:05:12 Donc tous ces gens-là, on doit le comprendre, c'est ça le message qui est envoyé, appartiennent à la même équipe.
00:05:17 Donc le vieux clivage gauche-droite tel qu'on le connaissait s'efface devant nous.
00:05:21 Tous ces gens finalement, c'était le propos de Philippe Séguin, il n'avait pas tort finalement,
00:05:25 tous ces gens étaient du même parti, mais pas exactement de la même nuance.
00:05:29 Et bien aujourd'hui, les nuances se rassemblent pour former ensemble ce gouvernement qui se dira de droite parce que les Français le demandent,
00:05:35 qui va faire du théâtre sécuritaire parce que les Français le demandent,
00:05:38 qui s'ancre sur la question de la laïcité parce que les Français le demandent.
00:05:43 Et est-ce qu'on aura autre chose que le gouvernement de la parole?
00:05:45 Ça je crois que c'est la question qu'on va se poser assez rapidement.
00:05:47 Gabriel Attal, c'est quoi sa grande maîtrise? C'est la maîtrise des mots, c'est la maîtrise de la parole.
00:05:52 Son bilan est d'abord un bilan verbal, c'est pas rien.
00:05:56 Il y a des personnes qui n'ont pas de bilan du tout, mais c'est bien un bilan verbal.
00:05:59 La prochaine étape, qu'est-ce que c'est? Il n'y aura pas eu le temps de nous la laisser.
00:06:02 Là on a Rachida Dati qui a elle aussi son propre bilan verbal.
00:06:05 On peut aller sur YouTube trouver les punchlines de Rachida Dati.
00:06:08 Ça aussi c'est une forme de bilan, c'est pas nécessairement le plus important.
00:06:11 Nommé à la culture, ça c'est étonnant et pas étonnant.
00:06:14 On comprend ici Emmanuel Macron de se vouloir disruptif.
00:06:17 On comprend qu'il veut un choix qui va étonner tout le monde.
00:06:20 D'autant plus qu'elle a été assez dure avec le gouvernement Macron.
00:06:22 Bien sûr.
00:06:23 On va rebondir avec lui parmi d'autres informations.
00:06:25 Mais c'est à ce moment que c'est efficace.
00:06:26 On réussit même à intégrer des adversaires, mais des adversaires raisonnables.
00:06:29 Comme Gérald Darmanin avant d'entrer au gouvernement.
00:06:31 Exactement.
00:06:32 Qui avait été très dur avec le gouvernement.
00:06:33 Édouard Philippe, et Bruno Le Maire.
00:06:34 Donc on voit que tous ces gens, c'est pour ça que j'insiste beaucoup sur ce plateau,
00:06:37 sur l'idée d'une classe politique qui veut à tout prix se sauver.
00:06:40 Donc ils étaient de gauche, ils étaient de droite.
00:06:42 Ils s'échangeaient les portefeuilles ministériels.
00:06:44 Ils s'échangeaient les places au gouvernement.
00:06:46 Ils n'avaient pas la même étiquette partisane.
00:06:48 Mais finalement, ils étaient de la même aventure.
00:06:50 C'est ce bloc central de plus en plus réduit sur le plan électoral,
00:06:54 mais qui par ailleurs aujourd'hui fait tout pour se sauver,
00:06:56 qui est à nommer Rachida Dati à la culture.
00:06:58 Donc Rachida Dati en fait, elle a annoncé aux élus LR parisiens sa nomination comme ministre de la culture.
00:07:03 La nomination n'est pas tout à fait officielle, mais en tout cas, elle l'a annoncée.
00:07:06 Dans un instant, Florian Tardif, je vais vous demander les dernières petites infos.
00:07:10 Mais je vous relance peut-être Mathieu sur cette question.
00:07:13 Est-ce que là, ce n'est pas un peu, comment dirais-je,
00:07:16 finalement, les LR qui sont en train de reprendre le pouvoir finalement ?
00:07:22 Est-ce que les Républicains ne sont pas en train de prendre le pouvoir aujourd'hui
00:07:25 après une certaine victoire, on va dire, de la loi immigration ?
00:07:28 Après le triomphe à la présidentielle de Valérie Pécresse,
00:07:32 ah non, c'est vrai, ce n'est pas le cas,
00:07:34 après le sauvetage, en fait, les Républicains se sont loués ces années-ci
00:07:37 pour sortir des cadeaux de sauvetage.
00:07:39 Donc ils sont capables de se sauver parce qu'on a un crash local et tout ça.
00:07:42 Pour la loi immigration, ils ont poussé le plus loin possible
00:07:46 une loi dans un système qui ne rendait pas possible la loi nécessaire.
00:07:50 Ils en étaient conscients d'ailleurs.
00:07:51 Mais là, la question qu'on va devoir poser aux Républicains qui restent, je reviens sur ça.
00:07:55 Retailleau, Ciotti, Wauquiez, tous ces gens-là, qu'est-ce qu'ils vont dire ?
00:08:00 Est-ce qu'ils se sentent aujourd'hui ?
00:08:02 On leur poserait la question si on les avait devant nous.
00:08:04 Vous vous sentez-vous plus proche du grand bloc central
00:08:07 ou est-ce que finalement votre vocation,
00:08:09 ce ne serait pas de rejoindre l'autre bloc qui se compose,
00:08:12 le bloc national dont il serait un élément ?
00:08:15 Le bloc national, il y a plusieurs éléments, le RN, Reconquête, une partie des Républicains.
00:08:19 Quel est l'avenir de cette frange qui est intellectuellement la plus construite ?
00:08:23 Les ALER, il ne faut pas les oublier.
00:08:25 Mais qui aujourd'hui, finalement, ils sont un peu seuls sur leur radeau.
00:08:28 Ils sont abandonnés parce que le bloc central a rassemblé tout le monde.
00:08:32 Il a dit il y a de la place pour tout le monde.
00:08:34 Et si vous voulez un ministère, vous l'avez.
00:08:36 Il y a de la place pour vous.
00:08:37 Le problème, c'est que le cap idéologique, lui, va être plus dur à identifier.
00:08:40 Donc l'annonce officielle aura lieu à 19h30, je le rappelle, à vivre en direct sur CNews.
00:08:46 Est-ce que vous êtes en train de nous expliquer qu'Emmanuel Macron est en train de faire un strike,
00:08:51 si vous permettez l'expression,
00:08:53 tuer définitivement les ALER et reprendre un peu justement toute cette politique de droite
00:08:58 et en même temps réussir à séduire les parlementaires ALER pour justement pallier sa majorité relative ?
00:09:11 On pourrait même aller plus loin en disant que c'est presque une victoire du point de vue tactique,
00:09:14 si on analyse ça politiquement.
00:09:15 C'est une victoire de Nicolas Sarkozy à certains égards.
00:09:18 Nicolas Sarkozy espérait que les ALER deviennent le véritable pilier de ce gouvernement.
00:09:23 Il espérait que les ALER soient la partie la plus structurée, la plus combative,
00:09:29 la plus articulée de ce gouvernement.
00:09:31 Et c'est un peu ce qui va arriver aujourd'hui.
00:09:33 Il y a des nuances à faire.
00:09:34 On verra comment les ALER vont réagir.
00:09:36 Mais s'ils décident de marquer une rupture claire avec Rashida Dati,
00:09:40 qu'est-ce que ça veut dire dans ce cas-là ?
00:09:41 Est-ce que c'est finalement le parti qui se fracture sous nos yeux ?
00:09:44 Mais les fractures sont régulières dans l'histoire des ALER.
00:09:47 On l'a dit, Édouard Philippe, on pourrait faire la liste de tous ceux qui, d'une manière ou d'autre,
00:09:51 avaient juré au grand jamais qu'ils n'embrasseraient Emmanuel Macron,
00:09:54 et ils l'ont embrassé politiquement finalement.
00:09:56 Mais le sort de ALER, c'est un parti qui appartient au monde d'hier.
00:09:59 La recomposition politique telle qu'on la voit aujourd'hui, c'est qu'il y a un bloc national,
00:10:03 un bloc décolonial, multiculturaliste, et le bloc européiste.
00:10:09 Et à travers tout ça, il y a des vieux partis,
00:10:11 des formations du monde d'hier qui se demandent comment elles vont se ranger.
00:10:15 Et pour l'instant, on le voit, une partie des ALER a été dévorée par Emmanuel Macron.
00:10:20 Que fera la dernière part, qui n'est pas la moins talentueuse, j'insiste.
00:10:24 Florian Tadif, quel est le point à l'heure qu'il est ?
00:10:27 Je n'ai pas parlé d'Amelie Oudéa, Clastérat, voilà.
00:10:30 Quel est le point à l'heure qu'on attend à 19h30 ?
00:10:32 Juste pour poursuivre dans un premier temps sur la nomination de Rashida Dati,
00:10:36 ce qui est intéressant, c'est de savoir ce que vont faire effectivement les ALER.
00:10:40 C'était évoqué à l'instant.
00:10:42 Selon les informations du service politique, Rashida Dati a appelé Éric Ciotti
00:10:46 et il n'est pas impossible, nous dit-on, qu'elle reste membre des Républicains.
00:10:50 C'est important tout simplement parce que cela voudrait dire
00:10:53 qu'il y aurait un virage à 360 des Républicains
00:10:56 qui pourraient à présent faire partie, en quelque sorte, de cette majorité élargie.
00:11:03 C'est en tout cas le souhait, vous l'avez compris, ce soir d'Emmanuel Macron.
00:11:06 Pour parler des autres ministères, effectivement, on évoque le nom d'Amélie Oudéa-Castérat,
00:11:12 qui est l'actuel ministre des Sports, qui succéderait donc à Gabriel Attal,
00:11:18 qui est parti du ministère de l'Éducation nationale pour rejoindre Matignon,
00:11:21 on en parle depuis deux jours.
00:11:22 Ministère qui serait élargi, ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse,
00:11:27 des Sports, donc, tout simplement parce qu'elle vient des Sports,
00:11:30 et des Jeux Olympiques à six mois, des JO.
00:11:32 Il y a les ténors du gouvernement précédent qui, eux, restent.
00:11:37 On a cité Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti, Bruno Le Maire,
00:11:41 on pourrait citer également Sébastien Lecornu, vous avez cité tout à l'heure Marc Fesneau.
00:11:45 L'ensemble de ces ministres sont conservés à leur poste actuel,
00:11:48 c'est-à-dire que le ministère de l'Intérieur pour Gérald Darmanin,
00:11:52 le ministère de l'Économie pour Bruno Le Maire, le ministère des Armées pour Sébastien Lecornu,
00:11:56 le ministère de la Justice pour Éric Dupond-Moretti,
00:11:59 et le ministère de l'Agriculture pour Marc Fesneau.
00:12:02 La porte-parole du gouvernement deviendrait Priska Thévenaud,
00:12:07 qui remplace donc Olivier Véran.
00:12:09 Olivier Véran, pour l'instant, il y a vraisemblablement une information qui circule,
00:12:15 on attend la confirmation, mais il pourrait être tête de liste,
00:12:20 renaissance dans le cadre des prochaines européennes.
00:12:23 Il est très proche de Gabriel Attal,
00:12:25 et on estime au sein de l'équipe gouvernementale que c'est un puncher,
00:12:30 et que, effectivement, compte tenu du Tour de France,
00:12:34 qu'il a entamé lorsqu'il était encore au porte-parole là,
00:12:37 pour aller sur des terres Rennes,
00:12:40 il pourrait justement continuer à mener cette bataille,
00:12:43 mais à présent en tant que tête de liste aux européennes.
00:12:46 Charlotte Dornelas, quand je parlais tout à l'heure de Strike,
00:12:48 si vous permettez l'expression, même là, aux européennes,
00:12:51 justement, ça serait une occasion aussi peut-être de faire,
00:12:57 de tuer aussi LR, si vous permettez l'expression, pour les européennes, non ?
00:13:03 Mais moi je pense que c'est à double tranchant,
00:13:05 je ne veux pas trancher à la place de tout le monde,
00:13:07 parce que je ne suis pas capable de le faire,
00:13:09 je ne sais pas ce qu'en pensent tous les Français qui nous regardent,
00:13:11 et ceux qui ne nous regardent pas, évidemment,
00:13:13 mais je pense que c'est à double tranchant.
00:13:14 Oui, peut-être que sur le terrain politique,
00:13:17 ça va tuer les LR, surtout si en effet elles restent aux LR,
00:13:22 mais qu'en fait non, ils sont séparés, mais pas vraiment,
00:13:25 mais sur les lois à venir, s'ils s'opposent,
00:13:27 comment ils s'opposent avec une ministre à l'intérieur qui est quand même LR,
00:13:29 ça va être déjà que leur vie était assez compliquée
00:13:32 depuis l'avènement d'Emmanuel Macron,
00:13:33 mais alors là, ça va être compliqué à gérer.
00:13:35 En revanche, du point de vue d'un électeur,
00:13:37 je pense qu'on atteint des niveaux de tambouille
00:13:40 qui risquent de dégoûter encore plus des électeurs
00:13:44 qui sont déjà quand même pour une grande partie…
00:13:46 C'est assez bon.
00:13:47 C'est pas du tout une question de personne, là,
00:13:49 j'attaque pas tel ou tel qui rentre ou qui sort
00:13:51 ou qui se positionne par rapport au ministre,
00:13:54 je dis simplement, quand en effet vous avez des déclarations
00:13:57 qui vont inévitablement ressortir,
00:13:58 on a déjà vu des déclarations de Rachida Dati
00:14:01 qui sont déjà ressorties avant même sa nomination officielle,
00:14:05 où elle disait encore récemment que le débauchage
00:14:08 n'était pas une manière de combler une majorité relative,
00:14:12 on a des LR qui se sont précisément opposées sur certains sujets,
00:14:16 qui expliquaient qu'elle faisait partie plutôt de la frange LR,
00:14:19 alors peut-être pas dans ses propos à elle,
00:14:21 mais dans son histoire politique, de la frange LR,
00:14:23 qui disait que précisément, il n'y avait rien à voir avec Emmanuel Macron
00:14:26 et qu'il fallait clarifier l'alternative entre les deux partis,
00:14:30 les véritables différences politiques,
00:14:32 et puis finalement, ils font partie du même gouvernement
00:14:37 avec des profils excessivement différents,
00:14:40 Eric Dupond-Moretti qui reste à la justice,
00:14:43 et Gérald Darmanin qui vient de la même famille,
00:14:45 tout en ayant critiqué initialement qu'il rentre dans le gouvernement,
00:14:48 c'est difficile à lire au bout d'un moment,
00:14:51 et je pense que ça participe de l'épuisement
00:14:54 à essayer de comprendre le monde politique chez beaucoup d'électeurs.
00:14:58 Dans un instant Marc Menand, vous nous direz votre regard sur Rachida Dati,
00:15:02 Guillaume Bigot, vous nous donnerez aussi ce regard sur les femmes,
00:15:05 parce qu'a priori, la raison pour laquelle ça traîne,
00:15:07 c'est parce qu'il n'y a pas suffisamment de femmes,
00:15:09 quel est le regard de ce côté femmes absolument qu'il faut avoir au gouvernement,
00:15:13 cette parité, y a-t-il un sexisme en politique ?
00:15:16 On en parle dans un instant.
00:15:17 D'abord, on va rejoindre Thomas Bonnet à l'Elysée,
00:15:20 justement, tout se fait attendre,
00:15:23 il peut être une annonce à 19h30,
00:15:25 quelles sont les dernières informations sur place Thomas Bonnet ?
00:15:28 Oui, je peux vous confirmer que l'annonce va avoir lieu d'ici quelques minutes,
00:15:34 en fait nous allons rentrer, les journalistes qui sont présents ici,
00:15:37 nous allons rentrer dans la cour de l'Elysée pour assister à cette annonce traditionnelle,
00:15:42 sur le perron de l'Elysée par le secrétaire général Alexis Colleur,
00:15:46 qui va donc égréner les noms des nouveaux ministres qui vont former l'équipe gouvernementale
00:15:50 autour de Gabriel Attal, on attend une quinzaine de noms ce soir,
00:15:54 des noms que l'on connaît pour la plupart,
00:15:57 avec deux enseignements sur ce remaniement ministériel,
00:16:00 les ministres qui sont connus du grand public,
00:16:03 pour l'immense majorité d'entre eux, vont rester au gouvernement,
00:16:06 autre enseignement, et bien c'est l'aile gauche du gouvernement
00:16:10 qui semble-t-il est sanctionné ce soir par le président de la République,
00:16:14 avec plusieurs départs à attendre, donc voilà pour les annonces,
00:16:18 qui vont enfin arriver ici du côté de l'Elysée.
00:16:21 Merci Thomas Bonnet, on reviendra dans un instant une fois les annonces passées,
00:16:25 d'ici un quart d'heure, on parlera aussi d'un instant à l'autre de cette faculté,
00:16:29 peut-être d'Emmanuel Macron, de capter toute l'information,
00:16:34 l'information de toute la semaine, non mais c'est vrai,
00:16:37 on est obligé par exemple de parler du remaniement,
00:16:40 qu'il y aura d'un instant à l'autre, mais c'est aussi une question, qu'est-ce qu'il y a ?
00:16:43 - La capacité à faire oublier, la séquence immigration,
00:16:46 on pourrait faire une longue liste des bois,
00:16:49 et là c'est une reprise de la jardin qui se fait passer dans le monde.
00:16:52 - Vous allez nous en parler, parce que là c'est une reprise,
00:16:55 comme s'il a une faculté, ou pas, à maintenir...
00:16:58 - Avec la complicité peut-être d'une partie du milieu médiatique
00:17:00 qui s'enthousiasme tant pour les jeux de tambouilles.
00:17:02 - Alors on en parle dans un instant.
00:17:04 - C'est Nicolas Sarkozy qui a inventé cela.
00:17:06 - Oui.
00:17:07 - Le président météo, c'est lui-même qui multipliait les déplacements
00:17:12 pour maintenir une activité médiatique.
00:17:14 - La saturation de l'espace médiatique.
00:17:16 - Exactement, la saturation de l'espace médiatique,
00:17:18 ce qui ne permettait pas à ses adversaires de l'attaquer sur tel ou tel terrain.
00:17:22 - Alors, Rachida Dati, a priori, elle a annoncé,
00:17:26 elle est à qui elle va être nommée ministre de la Culture.
00:17:29 Je vais prendre quelques petites citations.
00:17:32 Charlotte en a un peu parlé.
00:17:33 "La République en marche, c'est quoi ? Absence d'idéologie, de conviction,
00:17:36 un parti de traître de gauche et de traître de droite,
00:17:39 qui n'est rien c'est Emmanuel Macron."
00:17:41 Ça c'est Rachida Dati.
00:17:43 Encore "La République en marche, c'est quoi ?"
00:17:45 Bon voilà, un parti de traître, j'avais encore noté une autre petite phrase.
00:17:47 Une chose est claire, est-ce que c'est un "bon coup",
00:17:52 si vous permettez l'expression, entre guillemets,
00:17:54 de la part du gouvernement de prendre Rachida Dati,
00:17:57 qui a été beaucoup critique à l'égard d'Emmanuel Macron ?
00:18:00 - Alors, si on part du principe... - Et qui est-elle ?
00:18:03 - Que la grande critique dans le monde actuel de la politique,
00:18:08 ce sont des fallots.
00:18:09 Il n'y en a pas un qui véritablement arrive à accrocher le public.
00:18:14 Ils sont là, ce sont pratiquement des spectres.
00:18:18 Ah bah avec elle, on est servi, là tout de suite, ça jaillit.
00:18:20 C'est une tornade, cette femme-là.
00:18:22 Et quand on dit "elle est à droite", elle est autant à gauche aussi.
00:18:27 - Ah bon ? - Mais oui !
00:18:28 Elle a été à un moment donné proche de Michel Rocart.
00:18:31 Elle a même pensé être dans ceux qui émergeraient aux côtés de Rocart.
00:18:37 Il y a Jacques Attali qui s'est intéressé à elle, Jacques Attali, là, à Doubé, Simone Veil.
00:18:43 De tous les côtés, on a fait attention à ce personnage.
00:18:47 Personnage qui vient de la banlieue !
00:18:49 Elle est de chalons sur saud !
00:18:52 11 enfants, famille marocaine algérienne,
00:18:55 ces gens qui vivent dans les HLM, qui n'ont pas la moindre perspective d'avenir.
00:19:00 D'ailleurs, il y aura un ou deux frères qui malheureusement auront des gestes
00:19:05 qui leur vaudront quelques ennuis avec la police.
00:19:08 Et elle, elle essaie de faire son chemin dans l'école de la République.
00:19:13 Il faut briller, il faut avoir de bonnes notes.
00:19:15 Mais c'est une turbulente.
00:19:17 Et puis on n'arrive pas à la placer sur le banc de l'école en toute sagette.
00:19:23 Alors de temps en temps, il y a des éclats.
00:19:26 Ces éclats font que cette élève intelligente n'aura pas, disons,
00:19:31 la certification que certains peuvent afficher en sortant de l'INA,
00:19:36 en sortant des grandes écoles.
00:19:38 Elle sera un jour à l'école de la magistrature,
00:19:41 mais par un parcours périphérique, un chemin vicinal assez étonnant,
00:19:45 contesté par certains.
00:19:48 Et dans le monde de la politique, elle fait attention
00:19:51 à comment les courants pourraient la porter.
00:19:54 Une fois qu'on l'a choisie, il n'est pas question de la maîtriser.
00:19:59 C'est ça qui est intéressant.
00:20:01 Cette femme-là, quand je parle de ceux qui n'ont pas une étiquette politique
00:20:06 véritablement de droite, Bérou par exemple, il est plutôt centriste.
00:20:11 Quand il était ministre de l'éducation, il a appelé,
00:20:15 et ça c'est très intéressant, il l'a appelé à ses côtés
00:20:19 pour s'occuper du voile à l'école.
00:20:22 Et cette jeune fille qui vient du Maghreb,
00:20:25 cette jeune fille, elle est contre cette prise en otage culturelle
00:20:31 des jeunes femmes.
00:20:33 Elle est donc contre la culture.
00:20:36 Et là, c'est quand même extraordinaire.
00:20:38 On la met dans ce ministère de la culture.
00:20:41 En général, quand on est un comédien qui se fait repérer,
00:20:45 on vient plutôt des tendances de gauche, vous voyez ?
00:20:48 Eh bien, elle, c'est la contre-celle-culture.
00:20:50 C'est-à-dire qu'elle est contre ces mouvements-là.
00:20:53 Mais elle vient auprès des palos.
00:20:55 Je ne vais même pas citer celle qui, aujourd'hui,
00:20:58 est détournée de ce poste, qui s'est montrée des plus affligeantes.
00:21:02 Avant, on a eu Mme Bachelot.
00:21:05 Je lui conseille de rester devant son piano,
00:21:07 écouter les opéras.
00:21:08 Là, elle est extraordinaire.
00:21:09 Quand elle vous raconte des histoires, elle fait rire.
00:21:12 Mais au ministère de la culture, c'était un véritable désastre.
00:21:16 Alors, que peut-on espérer de cette femme ?
00:21:19 Eh bien, déjà, de surprendre tout le monde.
00:21:22 Parce qu'il n'est pas question qu'elle soit là en dormance.
00:21:25 Enfin, le ministère de la culture, on va entendre des éclats de voix.
00:21:30 Il va se passer quelque chose.
00:21:31 Et dans le monde du théâtre, qui est là,
00:21:34 qui est en souffrance depuis des années,
00:21:37 elle cherchera sans doute,
00:21:39 mais simplement parce qu'elle veut exister,
00:21:42 elle cherchera à le redorer, ce monde-là.
00:21:45 Et par conséquent, il faut attendre beaucoup de cette femme.
00:21:49 Ça, il n'y en a plus d'un qui sera contrarié, oui.
00:21:53 Mais j'attends d'elle qu'elle ait cette dynamique
00:21:57 et qu'elle puisse, dans la culture,
00:22:00 c'est déterminant en France, la culture, vous vous rendez compte,
00:22:04 dans quel état on l'a placée.
00:22:06 Aujourd'hui, on n'est même plus à l'étiage.
00:22:08 On n'existe plus culturellement.
00:22:10 Eh bien, si la force qui a toujours été la sienne,
00:22:14 oublions tous les scandales qu'elle peut créer,
00:22:17 mais dans cette rage d'exister,
00:22:19 elle propulse ce monde des planches,
00:22:23 qu'elle lui redonne la force
00:22:25 et qu'elle permette à tout un chacun
00:22:27 de pouvoir s'intéresser enfin dans ce monde
00:22:30 où la langue est en décrépitude.
00:22:32 Et hier, vous vous souvenez, quand j'ai terminé,
00:22:35 je dis qu'il serait bon que le ministère d'Éducation
00:22:38 soit associé au ministère des Sports
00:22:41 et aussi au ministère de la Culture.
00:22:43 - Mais si soit-il.
00:22:44 - Mais oui, non, mais il faut qu'il y ait cette synergie,
00:22:48 parce qu'il faut sortir les gamins
00:22:50 de cette dépendance du portable,
00:22:53 de cette renonciation à soi.
00:22:55 Eh bien, ça, elle peut le faire.
00:22:57 - Si vous permettez, il y a une petite chose
00:22:59 dont vous n'avez pas parlé à propos de Rachida Dati.
00:23:01 Est-ce que ça, ça ne pourrait peut-être pas être une petite tâche ?
00:23:03 Parce qu'elle est mise en examen en ce moment
00:23:05 pour Trafic d'influence et Corruption
00:23:07 dans l'affaire Carlos Ghosn.
00:23:09 - Oui, oui.
00:23:10 Ça fait partie...
00:23:11 Son dossier, c'est ce que je vous ai dit.
00:23:14 À la fois, elle est fascinante,
00:23:16 parce que c'est quelqu'un qui jaillit ici ou là.
00:23:19 Apparemment, elle déplait à ceux qui l'ont propulsée.
00:23:22 Elle est immétrisable.
00:23:24 - On vous dit d'arrêter de taper sur la table,
00:23:26 parce que ça fait beaucoup de bruit.
00:23:27 - Ah bon, vous voyez...
00:23:28 - Les téléspectateurs, hein.
00:23:29 Vous êtes trop emballés.
00:23:31 - Non, mais je suis au diapason.
00:23:33 Dati, vous voyez.
00:23:34 On tape, on tape, on tape.
00:23:36 - Les amoureux.
00:23:37 - Non, non, pas du tout.
00:23:39 Non, mais ce qui m'intéresse...
00:23:40 - Le fait qu'elle soit mise en examen,
00:23:41 ce n'est pas forcément...
00:23:43 - Malheureusement, il y en a eu tellement
00:23:45 en politique mise en examen,
00:23:47 et je crois, et je l'ai toujours défendu,
00:23:50 je crois qu'il faut qu'une personne
00:23:52 paraisse devant la justice
00:23:54 avant d'être condamnée.
00:23:56 Et jusque-là, eh bien, il faut la laisser agir.
00:24:00 On verra bien si, dans ce dossier-là,
00:24:02 elle se rendue coupable, apparemment,
00:24:04 d'avoir touché des honoraires
00:24:07 en ne faisant pas grand-chose,
00:24:08 puisqu'elle était conseillée chez Renault,
00:24:11 et pour des tarifs assez conséquents.
00:24:15 - Très bien, on va suivre ça de près.
00:24:18 Dans un instant, on parlera aussi avec vous
00:24:20 du fait que...
00:24:22 Est-ce qu'Emmanuel Macron s'est vraiment
00:24:24 capté les médias ? On en parlera.
00:24:26 Pourquoi est-ce qu'il a gardé les médias en haleine,
00:24:29 tenu les médias en haleine, toute la semaine ?
00:24:31 On en parlera avec vous dans un instant.
00:24:33 D'un instant à l'autre, vers 19h30,
00:24:35 l'annonce du gouvernement.
00:24:36 Mais une question, Guillaume Béau,
00:24:38 sur ces femmes.
00:24:40 Il semblerait que c'est peut-être, justement,
00:24:43 on a un peu traîné aujourd'hui,
00:24:44 parce qu'il manque des femmes.
00:24:46 Il faut des femmes.
00:24:47 Est-ce qu'il y a un certain sexisme en politique ?
00:24:50 Pourquoi ce traitement particulier des femmes,
00:24:53 de cette parité ?
00:24:54 C'est à double tranchant.
00:24:55 A la limite, on peut se dire, oui,
00:24:57 effectivement, c'est important qu'il y ait des femmes,
00:24:59 et en même temps, on se dit,
00:25:00 est-ce que ce n'est pas la compétence avant les femmes ?
00:25:02 - Vous me motez les mots de la bouche.
00:25:04 On ne se préoccupe pas.
00:25:06 Je pense que c'était le bon endroit, visiblement.
00:25:10 On ne se préoccupe absolument pas de savoir
00:25:12 si les ministres qui ont été confirmés
00:25:14 dans des ministères importants,
00:25:15 parce que là, on a l'impression
00:25:17 qu'il s'est passé quelque chose d'extrêmement important.
00:25:20 Comme si Gabriel Attal était un nouveau venu dans la Macronie,
00:25:22 comme si c'était un visage nouveau.
00:25:23 Alors certes, il a été promu.
00:25:24 Certes, il est très jeune.
00:25:26 C'est vrai.
00:25:27 Certes, les ministres de gauche ont été punis,
00:25:30 comme s'il était prévu qu'ils le soient, d'ailleurs.
00:25:33 Et en fait, l'essentiel des ministères importants
00:25:35 ont été attribués aux mêmes personnes.
00:25:37 Donc, ça ressemble quand même aussi
00:25:38 à un jeu de chaises musicales.
00:25:39 Je veux bien que tout Paris s'esbobisse
00:25:41 en disant que c'est fantastique,
00:25:43 que c'est extraordinaire.
00:25:44 Ils ont réussi un coup de maître.
00:25:45 Vous êtes en train de nous dire que tout change,
00:25:48 mais rien ne change.
00:25:49 C'est tout change pour que rien ne change, effectivement.
00:25:52 Deuxième chose,
00:25:53 oui, vous avez parfaitement raison.
00:25:55 Je pense que le plus grand sexisme en politique,
00:25:58 c'est la parité.
00:25:59 C'est la parité.
00:26:00 C'est-à-dire qu'on veut nommer des femmes
00:26:02 pour nommer des femmes.
00:26:03 Trouvez-moi une femme.
00:26:04 Cherchez-moi une femme.
00:26:05 J'en veux une grande, une petite, etc.
00:26:07 Il en faut.
00:26:08 Il faut une femme des banlieues.
00:26:10 Il faut une femme des quartiers chics.
00:26:11 Il faut une franc-maçonne.
00:26:12 Il faut une femme qui serait des dom-toms, etc.
00:26:17 Tout ça n'a pas de sens.
00:26:18 Ça, ils ont oublié, ne vous inquiétez pas.
00:26:20 Votre téléphone peut sonner d'un moment à l'autre.
00:26:22 Non, pas le mien.
00:26:23 Non, mais je veux dire, ça manque aussi,
00:26:24 des gens de l'Outre-mer.
00:26:25 Bien sûr.
00:26:26 Mais ça fait un moment qu'on a envoyé l'Outre-mer.
00:26:27 Il y a quelque chose là-dedans
00:26:28 qui est très dérangeant dans cette parité.
00:26:31 Alors, je veux bien croire, c'est sûr,
00:26:33 je ne suis pas une femme,
00:26:34 mais je comprends bien quand même
00:26:36 que les femmes ont souvent,
00:26:38 ont souvent des obligations familiales
00:26:43 qui pèsent d'avant.
00:26:44 On parle de partager les tâches ménagères, etc.
00:26:46 Ce n'est pas que ça relève du vœu pieux.
00:26:48 Il faut faire un effort dans ce sens.
00:26:49 C'est un effort d'égalité, évidemment.
00:26:51 Mais on sait bien quand même
00:26:52 que souvent, ce sont les femmes
00:26:54 qui vont être au premier rang.
00:26:56 Donc, il y a des choses
00:26:57 qui, objectivement, peuvent les limiter.
00:26:59 Souvent, d'ailleurs, il y a des traits de caractère.
00:27:02 Moi, j'ai dirigé des entreprises assez longtemps.
00:27:03 Il y a des traits de caractère féminin
00:27:05 qui font que souvent,
00:27:06 on peut promouvoir des femmes
00:27:07 parce que c'est un peu caricatural de dire ça,
00:27:10 mais souvent, elles sont davantage altruistes,
00:27:12 elles sont davantage à l'écoute,
00:27:13 elles ont des qualités spécifiquement féminines
00:27:15 qui peuvent être très appréciées.
00:27:16 Et en fait, en réalité,
00:27:17 une fois qu'elles ont des enfants,
00:27:19 elles vont être un peu décentrées
00:27:20 par rapport à leur vie professionnelle.
00:27:22 Ça n'a rien de systématique.
00:27:23 Ce n'est pas toujours le cas.
00:27:24 Ce n'est pas le cas de Mme Dati,
00:27:25 ce n'était pas le cas de Simone Veil, etc.
00:27:27 Mais on ne peut pas, à la place des femmes,
00:27:29 et je pense que ça,
00:27:30 c'est le comble du sexisme,
00:27:31 décider ce qui est plus important
00:27:34 dans la vie d'une femme
00:27:35 et de faire un choix à la place de la vie d'une femme.
00:27:37 Ça n'a pas de sens.
00:27:38 Et donc, en fait, effectivement,
00:27:40 ce principe, la shabada-bada,
00:27:41 un homme, une femme,
00:27:42 et on investit autant d'hommes que de femmes,
00:27:44 qu'est-ce que ça donne à l'arrivée ?
00:27:45 En général, les partis font ça,
00:27:46 ils investissent autant d'hommes que de femmes.
00:27:48 J'ai regardé,
00:27:49 puisque vous vouliez me poser cette question,
00:27:51 pendant qu'on parlait,
00:27:52 là, à l'Assemblée nationale, à l'arrivée,
00:27:54 il y a 37% de députés qui sont des femmes.
00:27:57 Vous voyez, il n'y a pas de parité,
00:27:58 on en investit autant dans les élections,
00:28:00 mais il n'y a que 37% qui ont été élus.
00:28:02 49% de députés européens.
00:28:04 C'est Éric Zemmour qui disait,
00:28:06 il n'a pas complètement tort,
00:28:07 en général, quand un métier se féminise,
00:28:09 c'est qu'il est beaucoup moins attractif.
00:28:11 Apparemment, député européen,
00:28:12 ça a l'air moins attractif que député.
00:28:13 Bizarre.
00:28:14 51% des conseillers départementaux sont des femmes.
00:28:17 Bon, ben là, peut-être parce que l'enjeu est moins important.
00:28:19 Les maires, c'est très important, maires.
00:28:21 Vous savez combien sont des femmes ?
00:28:23 20%, parce que c'est un mandat extrêmement prenant.
00:28:26 Voilà, donc, j'en dirai pas plus.
00:28:28 Comme tous les hommes forts du gouvernement
00:28:30 étaient particulièrement mécontents,
00:28:32 apparemment qu'il fallait le recaser très vite,
00:28:34 et comme, en plus, il fallait un gouvernement resserré,
00:28:36 autre serpent de maire de la 5e,
00:28:38 il faut tout le temps des gouvernements resserrés,
00:28:39 à l'arrivée, on a des gouvernements pléthoriques,
00:28:41 mais les 10-15 hommes forts, parmi eux,
00:28:43 il y a donc M. Lecornu, un homme,
00:28:45 M. Le Maire, un homme,
00:28:46 M. Darmanin, un homme,
00:28:47 M. Dupont-Amoretti, un homme,
00:28:48 M. Faino, un homme.
00:28:50 On dégageait une Première ministre qui était,
00:28:52 on remerciait, pardon,
00:28:53 une Première ministre dans les deux sens du terme,
00:28:55 qui était une femme,
00:28:57 et comme on va nommer une Première ministre qui est un homme,
00:28:59 on s'est dit, effectivement,
00:29:00 où sont les femmes, comme dirait la chanson ?
00:29:02 Où sont les femmes ?
00:29:03 Donc on a trouvé Catherine Vautrin,
00:29:04 ministre du Travail,
00:29:05 qu'on avait déjà, et conduite,
00:29:07 et là...
00:29:08 - On verra si elle est confirmée.
00:29:09 - Probablement, probablement.
00:29:10 On avait dit dans la journée
00:29:11 qu'Astrid Bouvet pouvait être nommée à ce poste,
00:29:14 peut-être qu'elle aura un autre poste,
00:29:15 ou que Fadila Katabi,
00:29:16 qui est actuellement ministre déléguée des personnes handicapées,
00:29:18 était aussi pressentie pour le ministère du Travail.
00:29:20 Mais aux dernières nouvelles,
00:29:21 a priori, c'est Catherine Vautrin qui tiendrait la corde.
00:29:24 Et puis on a Priska Tevno,
00:29:26 qui était déjà dans le dispositif de la Macronie,
00:29:29 qui n'est pas tout à fait une petite nouvelle qui est porte-parole.
00:29:32 C'est un poste assez important, porte-parole,
00:29:34 quand même, c'est un poste exposé, très exposé.
00:29:36 Ça veut dire qu'on lui fait confiance.
00:29:37 Et on a deux profils qui sont apparemment
00:29:40 assez opposés l'un à l'autre.
00:29:41 Rachida Dati, absolument, à la fois flamboyante,
00:29:45 à la fois, je dirais, assez...
00:29:48 Elle a un côté un peu incontrôlable,
00:29:50 on a l'impression qu'elle fait un peu une tornade.
00:29:51 - Elle a du caractère,
00:29:52 et je vous demanderais
00:29:53 est-ce que ce n'est pas un gouvernement de caractère ?
00:29:55 - Et Mme Oudea Castera,
00:29:57 qui a l'air un peu plus effacée.
00:29:58 - Avec Gabriel Attal, par exemple,
00:30:00 ce sont des gens qui ont le verbe "eau".
00:30:02 Qui osent dire les choses.
00:30:03 - Ils ont une densité, oui, ça c'est sûr.
00:30:05 Ils ont une densité politique.
00:30:06 Bon, Mme Oudea Castera.
00:30:07 Et là, il y a quelque chose, un paradoxe,
00:30:09 que je voudrais quand même souligner rapidement,
00:30:11 c'est qu'on nous a quand même expliqué
00:30:12 que l'éducation nationale, c'était la mère de toutes les batailles.
00:30:15 Il ne fallait absolument pas laisser tomber l'éducation nationale.
00:30:18 En plus, l'éducation nationale est un peu orpheline
00:30:20 parce que le petit prodige de la Macronie
00:30:22 a été tellement bon qu'on ne peut pas le laisser à l'éducation nationale.
00:30:25 Très bien.
00:30:26 Mais en même temps, l'éducation nationale, c'est fantastique.
00:30:28 Et Gabriel Attal a dit "on ne va pas laisser tomber".
00:30:30 Sauf que là, on nomme quelqu'un qui s'appelle Oudea Castera,
00:30:32 qui n'est pas une très grande...
00:30:33 Enfin, ce n'est pas quelqu'un qui a une autorité politique,
00:30:36 une assise politique.
00:30:37 Ça se saurait.
00:30:38 Elle n'a pas non plus imprimé...
00:30:39 - Elle a montré, elle aussi, quand même un certain caractère,
00:30:42 aussi, pendant son ministère, jusqu'à présent.
00:30:46 Une certaine force de caractère.
00:30:47 Je vous demanderais, est-ce qu'il n'y a pas une volonté ?
00:30:50 Vous êtes d'accord avec moi, Florian, quand même ?
00:30:52 Et juste avant que vous continuiez,
00:30:54 parce que d'un instant à l'autre, on aura l'annonce,
00:30:56 je ne veux pas qu'on puisse ne pas rater ce mot d'Anne Hidalgo
00:31:01 à propos de Rachida Dati sur Instagram.
00:31:04 Très important.
00:31:05 Je souhaite bon courage aux acteurs du monde de la culture,
00:31:09 compte tenu des épreuves qu'ils vont traverser
00:31:12 avec la nomination de Rachida Dati comme ministre de la Culture.
00:31:16 C'est Anne Hidalgo qui vient de poster sur Instagram.
00:31:19 - C'est ce qu'ils appellent la sororité, je crois.
00:31:21 - Oui, exactement.
00:31:22 - Avec un petit nœud au-dessus, un petit ruban rose.
00:31:26 - C'est ce que je me disais.
00:31:27 - Elle s'adore.
00:31:28 - Non, mais c'est ce que je me disais.
00:31:29 C'est-à-dire que par rapport à ce milieu qui se veut de gauche,
00:31:33 il est bon d'avoir cette étiquette quand on est artiste.
00:31:37 Forcément, l'arrivée de Rachida Dati ne peut qu'offusquer,
00:31:41 et en particulier, Madame Hidalgo.
00:31:43 - La culture est de gauche ?
00:31:44 - Non.
00:31:45 - Le milieu culturel est de gauche.
00:31:47 La culture, la vraie, ne l'est pas.
00:31:49 Mais cela dit, le vrai clivage, je pense qu'au-delà de la gauche
00:31:51 et de la droite en ce moment, entre Madame Dati et Madame Hidalgo,
00:31:54 c'est une bataille à finir à l'arme blanche
00:31:56 avec des dagues rouillées pour savoir qui de l'un ou de l'autre va périr.
00:32:00 Je crois que c'est une espèce de querelle épique dans ce cas-là.
00:32:03 Par ailleurs, entre les deux, la princesse des punchlines,
00:32:05 c'est vraiment Rachida Dati.
00:32:06 L'autre, c'est plutôt la spécialiste des grands discours
00:32:09 endormants d'écriture inclusive.
00:32:10 - Je vais rebondir sur cette histoire de princesse de punchline.
00:32:13 - Je vous donne la parole.
00:32:15 Emmanuel Guégras qui cite, qui déclare sur Twitter,
00:32:18 cette fois avant sur X, un ministre mis en examen devait démissionner.
00:32:23 Maintenant, une mise en examen pour corruption peut être nommée ministre.
00:32:27 Rachida Dati est mise en examen pour corruption.
00:32:29 C'était pour citer. Vous l'y rebondirez.
00:32:31 - Je pense que la jurisprudence baladure, il y a longtemps,
00:32:33 est devenue obsolète.
00:32:34 Elle est devenue obsolète notamment avec le garde des Sceaux lui-même.
00:32:38 Par ailleurs, on a quand même expliqué que M. Dussopt,
00:32:41 on allait se passer de ses services parce qu'il était mis en examen.
00:32:44 C'est assez curieux de prendre Rachida Dati qui, elle-même,
00:32:46 est mise en examen.
00:32:47 De toute façon, on n'est pas à une contradiction près.
00:32:48 Là, ce qui me paraît intéressant, c'est que dans le profil
00:32:50 de Mme Mudea-Casterat, il faut distinguer deux choses.
00:32:52 Il y a l'autorité. Il y a des gens qui ont l'autorité naturelle.
00:32:55 Mme Bande, je pense qu'elle a beaucoup d'autorité.
00:32:57 Mme Mudea-Casterat, elle a de l'autorité.
00:32:59 Mais avoir de l'autorité et ne pas se laisser marcher sur les pieds,
00:33:01 ce n'est pas la même chose que d'être capable d'imprimer politiquement,
00:33:04 que d'être capable d'exister politiquement.
00:33:06 Ça nécessite deux choses, à mon avis.
00:33:08 Soit d'incarner quelque chose dans l'histoire politique française,
00:33:10 d'incarner des idées, d'incarner une ligne,
00:33:12 de rester fidèle à une ligne.
00:33:14 Soit ça veut dire qu'on est capable d'être le roi de la punchline,
00:33:16 comme dit Mathieu.
00:33:17 Or, ce n'est pas le cas de Mme Mudea-Casterat,
00:33:19 ni dans un sens, ni dans l'autre,
00:33:21 comme ce n'était pas non plus le cas de Mme Borne.
00:33:23 Or, là, ce qui est intéressant, c'est qu'on a nommé,
00:33:25 je n'ai pas dit que c'était Mme Nobody ou Mme Mudea-Casterat,
00:33:28 pas du tout, mais en tout cas, ce n'est pas un ministre politique
00:33:30 au sens où c'est quelqu'un qui a une densité politique.
00:33:33 Et ce qui est intéressant, c'est que c'est notamment
00:33:35 le ministère de la Culture et le ministère des Sports.
00:33:38 Or, il y a juste quelque chose qui est un petit événement...
00:33:40 De l'éducation.
00:33:41 De l'éducation.
00:33:42 Qui est un événement qui s'appelle les Jeux Olympiques.
00:33:44 Oh, c'est un petit détail.
00:33:46 C'est aussi dans son portefeuille.
00:33:48 Donc, si l'éducation nationale est fondamentale,
00:33:50 pourquoi nommer quelqu'un qui n'a pas une surface politique importante
00:33:53 et qui, en plus, est chargé des Jeux Olympiques ?
00:33:55 Je voudrais bien qu'on m'explique.
00:33:57 Et moi, je pense qu'au...
00:33:58 Il y a une explication. C'est que l'éducation nationale,
00:34:00 c'est le domaine réservé du président de la République.
00:34:02 C'est dans ces termes qu'il a présenté ce ministère cet été.
00:34:06 Et qu'il y a, à présent, un Premier ministre,
00:34:09 en plus du président de la République, dont c'est le domaine réservé,
00:34:12 qui souhaite également s'immiscer dans les affaires de l'éducation nationale.
00:34:16 Donc, comprenez qu'effectivement, le profil qui a été recherché,
00:34:19 c'était un profil plutôt malléable, pas trop politique,
00:34:22 qu'on pouvait aisément, comme cela, non pas manipuler...
00:34:25 - Il faut bien résumer les choses. Il y a trois ministres d'éducation nationale.
00:34:29 Le président de la République, le Premier ministre...
00:34:31 - C'est une gare partagée. - Oui, c'est une gare partagée.
00:34:33 - C'est parfait. - Porte-parole.
00:34:35 - Alors, moi, j'ai une question à poser, puisqu'on attend d'un instant à l'autre,
00:34:38 évidemment, l'annonce de ce nouveau gouvernement.
00:34:42 Quelle est cette faculté qu'aurait Emmanuel Macron
00:34:47 à s'emparer des médias et à tenir en haleine, comme ça, les médias ?
00:34:54 - Bien, on l'a vu toute la semaine, puisqu'on ne va pas se mentir.
00:34:57 Pendant toute l'année, en général, c'est du "macro-bashing",
00:35:00 si vous permettez l'expression, justifié ou pas.
00:35:02 Je ne suis pas là pour le dire, mais c'est du "macro-bashing" en permanence.
00:35:07 Et puis là, subitement, tout le monde est au rythme d'Emmanuel Macron.
00:35:11 N'est-ce pas, si on le prenant ?
00:35:12 - Vous savez, on dit, il y a des années, qu'il se présentait comme le maître des horloges.
00:35:17 Alors, au fond, lui-même, il y a plutôt la prétention d'être le maître des symboles.
00:35:20 Rappelez-vous, Emmanuel Macron, c'est un perpétuel jeu de triangulation politique
00:35:24 pour surprendre et dire "Regardez, je ne suis pas exactement là où vous m'attendez".
00:35:28 Avant même d'être élu président de la République, on se rappelle de son passage au Puy-du-Fou,
00:35:32 où il a cherché à mettre en scène une amitié avec Philippe de Villiers.
00:35:36 Chacun avait son intérêt là-dedans, on le comprend.
00:35:38 Chacun a bien joué sa carte, d'ailleurs.
00:35:40 Mais Emmanuel Macron a dit "Donc, regardez-moi, je suis l'homme de gauche qui transgresse tout.
00:35:44 Je vais au Puy-du-Fou, je suis avec Philippe de Villiers".
00:35:47 Et là, effectivement, ça surprenait. C'est un geste courageux de sa part, sachant d'où il venait.
00:35:51 Mais, en dernière instance, c'était une amitié comme ça sur le bas de la triangulation.
00:35:55 Triangulation, ça veut dire aller chercher dans le camp d'en face ses thèmes, ses symboles.
00:35:59 Rappelez-vous, lorsqu'il dit, Emmanuel Macron, en d'autres circonstances,
00:36:02 que la France est nostalgique, elle n'a jamais fait son deuil de la figure du roi.
00:36:06 Un homme de gauche qui confesse une nostalgie monarchique, un monarchiste, c'était étonnant.
00:36:12 Donc, la question qu'il faut se poser, c'est à quoi croit-il?
00:36:15 Est-ce que, pour lui, les symboles, ce sont simplement des billes avec lesquelles on peut jouer,
00:36:19 pour être capable de composer un paysage à son avantage politiquement?
00:36:23 Dans les circonstances que s'est-il passé, il a compris, il a repris le jeu du symbole,
00:36:27 en sachant que le milieu médiatique n'aime rien tant...
00:36:30 C'est un petit milieu, quand même, c'est une petite caste, il faut bien dire les choses,
00:36:33 le milieu des journalistes politiques et tout ça,
00:36:35 qui n'aime rien tant que commenter, justement, le bon coup, mauvais coup du président.
00:36:40 C'est un plaisir immense. Chacun avoir le commentaire le plus éclairé,
00:36:43 chacun sait que son commentaire sera entendu.
00:36:45 Et c'est un milieu qui, en ce moment, joue et s'admire tout à la fois.
00:36:49 Oui, un petit point de désaccord, c'est...
00:36:51 Pourquoi?
00:36:52 Mitterrand, c'était quand même le roi. Il était à gauche.
00:36:56 Mais oublions ça, c'est pour montrer qu'à gauche, il y a, malgré tout,
00:37:01 cette fascination pour ce qui a précédé la Révolution.
00:37:05 Restons avec Macron.
00:37:06 Macron, depuis toujours, depuis qu'il a émergé, c'est l'homme de la com'.
00:37:12 Il cherche toujours le petit point qui lui rappelle...
00:37:15 Pas que lui.
00:37:16 Non, mais là, puisqu'on parle de lui, ce que je veux dire...
00:37:19 Non, mais je veux dire, il ne sort pas du lot.
00:37:20 C'est-à-dire que tout le monde, maintenant, on a l'impression que le politique, c'est la com'.
00:37:23 Oui, oui, mais lui, il le joue merveilleusement bien.
00:37:26 Il est toujours dans un décalé.
00:37:28 Il est toujours à l'endroit où il pourra susciter un commentaire sans que pour cela l'engage.
00:37:36 C'est-à-dire que, plutôt que de mener une politique, il peut incarner le en même temps.
00:37:43 Et ce en même temps le fait jaillir ici ou là.
00:37:47 À chaque fois, donc, on parle de lui et on oublie qu'il n'y a pas de véritable réalisation derrière.
00:37:53 Alors, Charlotte Dornelas, la dernière fois, au dernier remaniement,
00:37:56 c'était un peu Éric Dupond-Moretti qui était la surprise.
00:38:00 On va dire la personne, la personnalité people, si vous permettez l'expression.
00:38:04 Cette fois-ci, on va dire que c'est Rachida Dati.
00:38:06 Mais on se dit qu'Éric Dupond-Moretti reste...
00:38:09 Ils ont juste le caractère en commun dans l'histoire.
00:38:11 C'est pour ça que je dis, est-ce que ce n'est pas un gouvernement de caractère ?
00:38:14 On reviendra un peu sur la question tout à l'heure.
00:38:16 J'ai dit de fort caractère et qu'est-ce que ça pourrait donner.
00:38:19 Éric Dupond-Moretti, maintenu. Gérald Darmanin, maintenu.
00:38:25 Est-ce que c'est pour finir ce qu'ils ont commencé ?
00:38:28 Ou bien est-ce que c'est faire semblant de tout changer pour que rien ne change ?
00:38:33 C'est difficile de répondre à la place d'Emmanuel Macron sur son intention.
00:38:37 Ce qu'on peut prendre au sérieux, c'est la déclaration de Gérald Darmanin lui-même
00:38:41 qui, il y a quelques jours, déclarait...
00:38:43 On ne savait pas très bien si c'était plus une pique à Gabriel Attal
00:38:46 ou une véritable volonté de rester.
00:38:49 Mais il disait "je n'ai pas fini ce que j'ai commencé à faire
00:38:51 et je n'ai pas l'habitude de partir avant d'avoir terminé mon travail".
00:38:57 Donc prenons cette déclaration au sérieux.
00:39:00 Et en effet, ça tombait au même moment que la publication de l'organisme statistique
00:39:07 qui est rattaché au ministère de l'Intérieur et qui sort chaque année
00:39:10 les chiffres de la délinquance et notamment des violences qui sont dans le pays.
00:39:15 Et tous les indicateurs sont au rouge.
00:39:17 Tout est en hausse, quasiment tout.
00:39:20 Spécialement visant les femmes, évidemment.
00:39:24 Les violences sexuelles énormément, qui augmentent malgré le fait
00:39:29 qu'elles soient plus dénoncées, elles augmentent par ailleurs en parallèle,
00:39:34 notamment sur les mineurs, toute cette question de la prostitution des mineurs
00:39:37 dont on a parlé ici.
00:39:38 Mais là, encore une fois, on est un peu seul à investir ce sujet-là
00:39:42 et qui inquiète énormément tous les acteurs sur le terrain.
00:39:45 Il y a la question des coups et blessures sans intention crapuleuse.
00:39:51 Les coups et blessures homicides avec intention crapuleuse,
00:39:54 c'est tout ce qu'on appelle les règlements de compte.
00:39:56 Donc tous les indicateurs sont vraiment extrêmement inquiétants.
00:39:59 De l'autre côté, on a une réponse pénale, dont s'enorgueillit très souvent
00:40:08 le ministre de la Justice, mais qui est parfaitement inégale.
00:40:11 C'est-à-dire que quand vous avez un rappel à la loi ou que vous êtes condamné à 10 ans de prison,
00:40:14 ça fait une ligne réponse pénale dans un tableau.
00:40:18 Donc oui, il y a une réponse pénale, mais elle est parfois extrêmement dégradée
00:40:23 pour énormément de faits, notamment de violences.
00:40:26 Donc évidemment qu'ils ont encore énormément de travail à faire.
00:40:29 Le problème reste entier, d'abord dans leurs ministères respectifs,
00:40:33 et surtout entre eux.
00:40:34 On a des ministres qui, sur les grandes lignes, sur les mots utilisés
00:40:38 pour qualifier la réalité, ne sont pas d'accord.
00:40:41 Or, si vous n'avez pas une orientation extrêmement raccord
00:40:44 entre ce que vous faites sur le terrain de la sécurité
00:40:46 et la réponse judiciaire que vous apportez, vous n'y arrivez pas.
00:40:51 Alors évidemment, ça ne s'explique pas que par l'action de Gérald Darmanin,
00:40:56 Éric Dupond-Moretti et par leurs oppositions, notamment politiques,
00:40:59 mais il est clair que ça ne peut pas se régler comme ça.
00:41:02 Donc là, en même temps, il est moins chez Éric Dupond-Moretti
00:41:06 ou chez Gérald Darmanin que dans le prolongement de ces deux personnes
00:41:10 qui ne peuvent pas politiquement, qui n'ont pas l'air de vouloir en tout cas
00:41:14 travailler dans un même sens.
00:41:16 Florian Tardif, selon les informations qu'on peut entendre ici ou là,
00:41:20 François Bayrou serait plutôt irrité de cette tendance à droite
00:41:26 que prendrait ce nouveau gouvernement.
00:41:29 On dirait que là, parmi les noms qui circulent,
00:41:32 qui modem, qui horizon sont un peu oubliés ?
00:41:36 Je pense que et le modem et Horizon pour l'heure sont oubliés.
00:41:40 Car lorsque l'on voit le casting gouvernemental, en tout cas pour l'heure,
00:41:43 les ministres de plein exercice, effectivement, il n'y a aucune personnalité
00:41:48 qui vient pour l'heure du modem et il n'y a aucune personnalité importante
00:41:54 qui vient pour l'heure d'Horizon.
00:41:56 Et même plutôt au contraire, il y a des personnalités
00:41:59 qui peuvent être perçues par Édouard Philippe ou François Bayrou
00:42:04 comme des piques.
00:42:05 Je prends par exemple l'exemple de Catherine Vautrin vis-à-vis d'Édouard Philippe,
00:42:11 le cas de Rachida Dati vis-à-vis également là encore d'Édouard Philippe,
00:42:15 lorsque l'on voit que potentiellement avec la nomination au ministère de la Culture
00:42:19 de Rachida Dati, il y a cette idée derrière la tête qui commence à germer
00:42:24 de Gabriel Attal de faire une alliance ensuite pour les municipales en 2026
00:42:29 puisque Rachida Dati, si elle accepte aujourd'hui de rentrer au gouvernement,
00:42:33 c'est bien évidemment parce qu'il y a un deal qui a été fait bien avant
00:42:38 pour lui permettre potentiellement d'accéder à la mairie de Paris.
00:42:42 Pourquoi je dis que c'est un pic envoyé à l'adresse d'Édouard Philippe ?
00:42:46 Alors là, on fait un peu de politique politicienne, tout ce qui se passe
00:42:49 en coulisse, tout simplement parce que assez récemment, Édouard Philippe,
00:42:52 ancien Premier ministre, a adoubé pour les municipales de 2026
00:42:57 Pierre-Yves Bournazel.
00:42:58 Donc il a un dauphin.
00:42:59 Donc là, il voit que alors même qu'il tente de nommer un dauphin
00:43:04 pour la mairie de Paris, qu'on est en train de lui faire à l'envers
00:43:09 en tentant de nouer une alliance avec la droite pour permettre aux LR
00:43:15 et aux camps macronistes de tenter de ravir la mairie de Paris
00:43:19 à Anne Hidalgo qu'on citait tout à l'heure.
00:43:20 Alors on apprend à l'instant que Stéphane Séjourné, chef du parti présidentiel,
00:43:26 devrait être nommé aux affaires étrangères.
00:43:29 Quel est votre regard justement sur...
00:43:31 Alors, il y a un jeu de chaise musicale, tout simplement parce que tout à l'heure,
00:43:35 je vous expliquais qu'Olivier Véran n'était plus porte-parole du gouvernement,
00:43:40 qu'il était pressenti pour devenir le prochain tête de liste
00:43:44 pour Renaissance dans le cadre des élections européennes.
00:43:47 Sauf que jusqu'à présent, c'était Stéphane Séjourné
00:43:49 qui devait potentiellement être tête de liste.
00:43:52 Donc forcément, lorsque l'on remanie comme cela,
00:43:55 on tente de soigner les ambitions politiques, les égos des uns et des autres.
00:44:00 Si Olivier Véran prend la place de Stéphane Séjourné,
00:44:03 on tente de recaser Stéphane Séjourné.
00:44:05 Et là, effectivement, on lui aurait proposé le quai d'Orsay
00:44:09 en lieu et place de Catherine Colonna.
00:44:11 Il y a quand même quelque chose de fascinant,
00:44:13 l'idée que le quai d'Orsay devienne une forme de prix de compensation,
00:44:16 de récompense secondaire.
00:44:18 On n'a pas été capable de vous donner la place que vous souhaitiez.
00:44:22 On doit vous donner un poste secondaire.
00:44:24 Mais les affaires étrangères, ça n'a pas lieu.
00:44:26 Vous n'êtes pas un peu trop critique à ce sujet-là ?
00:44:28 On est quand même dans une situation internationale assez compliquée.
00:44:33 La guerre en Ukraine, rappelons-le.
00:44:35 La situation en Afrique, rappelons-le.
00:44:38 On se fait chasser de partout.
00:44:40 Et voilà pourquoi, dans cet état d'esprit, s'il fallait nommer...
00:44:43 Alors, à moins que les affaires étrangères soient effectivement
00:44:46 une autre chasse gardée présidentielle, ce qui est le cas à certains égards,
00:44:49 mais c'est dans un moment comme tel, vous me permettrez d'acheter le contrat.
00:44:52 Je ne dis pas quelqu'un qui aurait pu être nommé,
00:44:54 mais plutôt que M. Séjourné, qui est un homme de qualité, j'en doute pas.
00:44:57 Mais je devine qu'un Hubert Védrine, un Jean-Yves Le Drian,
00:45:00 dans l'époque qui est la nôtre, on souhaite davantage quelqu'un
00:45:03 qui appartient à cet univers mental, qu'un jeune homme plein de talent,
00:45:06 mais qu'on ne savait pas préparer et exercer cette fonction
00:45:09 qui est quand même centrale dans un moment où la planète...
00:45:12 vos points de bascule.
00:45:14 Vous n'êtes pas à la hauteur pour défendre les couleurs
00:45:17 du parti Renaissance aux européennes.
00:45:19 On va vous donner les affaires étrangères.
00:45:21 On peut le lire aussi comme ça, mais c'est quand même ça l'idée.
00:45:24 Il faut quand même qu'il y ait une politique étrangère de la France
00:45:27 pour que nommer quelqu'un aux affaires étrangères ce soit intéressant.
00:45:30 C'est quoi la politique étrangère de la France ?
00:45:32 On s'est brouillé avec la Terre entière.
00:45:34 Ensuite, il faut tout laisser à l'Europe, c'est la souveraineté européenne.
00:45:37 Et enfin, effectivement, c'est le domaine réservé.
00:45:39 Apparemment, tout se gère avec la cellule diplomatique de l'Élysée.
00:45:42 Donc les gens du Quai d'Orsay, ils touchent pratiquement plus...
00:45:45 Ils n'ont plus de contact avec le réel.
00:45:48 - Avec les informations que nous avons à l'instant,
00:45:51 c'est-à-dire Gérald Darmanin qui garderait son poste,
00:45:54 Stéphane Séjourné au Quai d'Orsay,
00:45:56 avec Éric Dubon-Moretti qui garderait son poste,
00:46:00 la ministre de la Culture Rachida Dati,
00:46:02 les informations qui doivent être confirmées d'un instant à l'autre,
00:46:05 d'un instant à l'autre, qui se poursuit ?
00:46:07 - C'est vrai qu'on nous avait promis 19h30,
00:46:09 mais le maître des horloges est de nouveau...
00:46:12 - Ah, voilà !
00:46:14 - Vous l'avez appelé !
00:46:15 - Voilà !
00:46:16 - Il vous écoute !
00:46:17 - Direction l'Élysée.
00:46:20 - Bonsoir, messieurs.
00:46:22 Bonne année à toutes et à tous.
00:46:24 Sur la proposition du Premier ministre,
00:46:27 chargé de la planification écologique et énergétique,
00:46:31 le président de la République a nommé
00:46:34 M. Bruno Le Maire,
00:46:37 ministre de l'Economie, des Finances
00:46:40 et de la Souveraineté Industrielle et Numérique,
00:46:44 M. Gérald Darmanin,
00:46:47 ministre de l'Intérieur et des Outre-mer,
00:46:51 Mme Catherine Vautrin,
00:46:54 ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités,
00:47:00 Mme Amélie Oudéa Castera,
00:47:04 ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse,
00:47:09 des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques,
00:47:13 M. Marc Fenault,
00:47:17 ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire,
00:47:22 Mme Rachida Dati,
00:47:26 ministre de la Culture,
00:47:29 M. Sébastien Lecornu,
00:47:32 ministre des Armées,
00:47:35 M. Éric Dupond-Moretti,
00:47:38 garde des Sceaux,
00:47:40 ministre de la Justice,
00:47:43 M. Stéphane Séjourné,
00:47:46 ministre de l'Europe et des Affaires étrangères,
00:47:50 M. Christophe Béchut,
00:47:53 ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires,
00:47:58 Mme Sylvie Retaillot,
00:48:02 ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
00:48:07 son nommé ministre délégué,
00:48:11 auprès du Premier ministre,
00:48:14 Mme Priska Tevnaud, chargée du Renouveau démocratique,
00:48:19 porte-parole du gouvernement,
00:48:22 Mme Marie Lebec, chargée des Relations avec le Parlement,
00:48:28 Mme Aurore Berger, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes
00:48:33 et de la lutte contre les discriminations.
00:48:37 Le président de la République réunira l'ensemble des membres du gouvernement
00:48:41 pour un Conseil des ministres qui se tiendra demain, vendredi 12 janvier, à 11h.
00:48:47 Je vous remercie.
00:48:50 Vous avez pu suivre en direct le moment tant attendu du remaniement du gouvernement Attal.
00:49:01 Finalement, on a pu avoir les ministres et les ministres délégués.
00:49:05 Quelles sont les surprises, Florian Tardif ?
00:49:09 Pas vraiment de surprises.
00:49:11 Il est vrai que Stéphane Séjourné, son nom était au sommet de la pile
00:49:15 dans l'après-midi pour remplacer Catherine Colonna à la tête du Quai d'Orsay.
00:49:21 Ensuite, on a évoqué le nom d'Améline Monchalin
00:49:24 et son nom est revenu un peu au-dessus de la pile récemment
00:49:27 pour le petit jeu de chaises musicales que je vous ai expliqué précédemment
00:49:31 avant cette prise de parole d'Alexis Kolar.
00:49:34 Pas de grandes surprises.
00:49:36 Peut-être une que j'ai notée, le fait est que le ministère du Travail
00:49:40 est dorénavant également celui de la santé et des solidarités.
00:49:44 C'est-à-dire qu'on rassemble ces deux ministères sous la tutelle de Catherine Vautrin.
00:49:50 C'était l'une des ambitions affichées par le couple exécutif
00:49:54 de tenter de resserrer un tout petit peu l'équipe gouvernementale.
00:49:57 Effectivement, on passe de 16 ministres de plein exercice pour le gouvernement précédent
00:50:02 à une petite dizaine pour ce gouvernement-ci.
00:50:05 Voilà cet objectif qui était affiché et rempli.
00:50:08 Il y a quelques noms qui n'avaient pas circulé jusqu'à présent.
00:50:12 Marie Lebec, juste avant de continuer.
00:50:15 Catherine Vautrin, juste pour rappeler qu'elle a été sous Véritain.
00:50:21 Elle était au gouvernement.
00:50:24 Elle était à la tête du Grand Reims, qui a eu un passé à droite, à l'UMP, chez les LR.
00:50:32 Elle a été porte-parole, par exemple, plus récemment de la campagne de Nicolas Sarkozy.
00:50:37 C'était en 2016.
00:50:39 Elle est plutôt jugée comme étant une conservatrice.
00:50:42 Une professionnelle de la politique aussi, un peu comme Rachida Dati.
00:50:45 Comme Rachida Dati, c'est une professionnelle de la politique,
00:50:48 plutôt jugée comme étant une conservatrice.
00:50:51 C'est d'ailleurs ce qui avait bloqué, puisque souvenez-vous-en,
00:50:54 au moment où Emmanuel Macron est réélu, son nom sort.
00:50:58 Jean Castex lui fait même visiter l'hôtel de Matignon
00:51:02 pour vous dire à quel point il souhaitait que Catherine Vautrin soit première ministre.
00:51:07 Sauf qu'à l'époque, il y avait beaucoup de ministres issus de la gauche.
00:51:11 Et le fait de nommer comme cela l'hôtel de Matignon Catherine Vautrin,
00:51:15 ça ne plaisait pas à cette aile gauche.
00:51:17 C'est l'aile gauche qui a totalement disparu.
00:51:19 Vous venez de voir qu'on ne parle plus de Clément Beaune,
00:51:22 de Franck Riester ou d'Olivier Dussopt, par exemple,
00:51:26 pour laisser place à des ministres plutôt à droite.
00:51:29 Et donc Catherine Vautrin qui rentre au gouvernement
00:51:32 après avoir laissé sa place à l'époque à Elisabeth Borne.
00:51:36 Il paraît qu'elle avait choisi ses meubles au mobilier national.
00:51:39 Effectivement, Jean Castex lui avait presque donné les clés.
00:51:41 On lui reprochait sans pousser de main sur la manif pour tous.
00:51:44 C'était à l'époque la manif pour tous qui bloquait.
00:51:46 On va regarder la sortie de Matignon en direct.
00:51:50 Je vous laisse continuer à propos de Marie Lebec
00:51:54 qui sera en charge des relations avec le Parlement.
00:51:57 Marie Lebec, c'est intelligent tout simplement
00:51:59 parce qu'elle est députée depuis 2017,
00:52:03 qu'elle connaît très bien ce nouveau paysage politique
00:52:07 au sein de l'Assemblée nationale.
00:52:10 Après, c'est une tâche compliquée.
00:52:12 On l'a vu notamment depuis 2022 et donc ces nouvelles élections législatives
00:52:17 où Emmanuel Macron n'a plus la majorité absolue.
00:52:20 Et donc, il est obligé de composer avec les différentes forces
00:52:23 à l'Assemblée nationale, à droite ou à gauche,
00:52:26 en fonction des textes qui sont présentés.
00:52:28 Je dis à droite ou à gauche parce que si plus récemment,
00:52:31 on a beaucoup parlé de la droite pour tenter de faire passer
00:52:33 ce texte Immigration et Intégration,
00:52:36 on a connu par le passé des alliances de projets avec la gauche.
00:52:42 Je vais citer par exemple ce qui s'est passé l'année dernière
00:52:45 au moment du texte sur les énergies
00:52:48 où effectivement il y a eu un accord plutôt avec la gauche.
00:52:50 Donc voilà, elle va devoir composer avec ce nouveau paysage politique.
00:52:53 Elle connaît très bien les uns et les autres à l'Assemblée nationale
00:52:56 donc c'est peut-être un choix intelligent, on verra par la suite.
00:52:59 Très bien. Alors, pour l'instant, par rapport à ce qu'on s'était dit juste avant,
00:53:04 on n'a pas beaucoup de surprises. Alors, Christophe Béchut qui reste à l'écologie,
00:53:07 Sylvain Rotailleux qui reste à l'enseignement supérieur à la recherche.
00:53:10 Alors, moi j'ai des questions à poser, beaucoup de questions.
00:53:13 L'impact, non mais c'est vrai, beaucoup de questions.
00:53:15 L'impact sur les européennes, l'impact maintenant qu'on a effectivement
00:53:18 le gouvernement définitif, l'impact à l'Assemblée nationale,
00:53:22 c'est une question aussi que je me pose.
00:53:24 Et d'abord cette question peut-être pour vous Mathieu Bocote,
00:53:27 comment peut-on avoir un chef de l'État qui donne un vrai coup de barre à gauche
00:53:32 à un certain moment et le même chef de l'État qui donne un vrai coup de barre à droite ?
00:53:37 Est-ce que c'est le « en même temps » ? Est-ce que c'est un reflet de l'état de la société du moment ?
00:53:45 Puisqu'on voit, comme je disais, un sondage IFOP de septembre 2023,
00:53:48 57% des Français se considèrent à droite.
00:53:51 Comment le même chef de l'État peut donner un coup de barre à gauche, un coup de barre à droite ?
00:53:54 Alors, mon explication, mais qui en vaut d'autres, pas nécessairement celui du CEC,
00:53:58 c'est une parmi d'autres, c'est que je crois que fondamentalement,
00:54:00 Emmanuel Macron est indifférent à ses coups de bas, à ses orientations.
00:54:03 Il y a une conviction première, fondamentale, structurante chez Emmanuel Macron,
00:54:08 et c'est l'européisme.
00:54:10 L'européisme est ce qui vient avec, une forme de post-nationalisme,
00:54:13 une idéologie un peu diversitaire, mais soft, la suite, il est prêt à faire des compromissants ensemble.
00:54:17 Mais l'Europe, c'est sa conviction. Pourquoi ? Parce que l'Europe, c'est aussi la conviction,
00:54:21 je dirais la croyance politique et religieuse qui structure le bloc central.
00:54:26 Ensuite, il y a un autre élément, plus fort que les idées dans la vie, il y a l'instinct de survie.
00:54:30 Alors, l'instinct de survie du bloc central, appelons-le comme ça, c'est le terme des derniers jours,
00:54:35 qui sent, et j'en parle souvent ces temps-ci, venir une autre classe politique,
00:54:39 non pas l'alternance à l'intérieur du même bloc.
00:54:42 Manifestement, Mme Borne et Mme Dati peuvent servir d'un même président dans le même quinquennat.
00:54:47 Faut pas l'oublier.
00:54:48 Alors, si vous permettez, juste en apprenant à l'instant qu'Éric Ciotti annonce que Rachida Dati
00:54:51 ne fait plus partie des Républicains, je me permets de le dire,
00:54:54 parce qu'elle voulait absolument rester chez les Républicains.
00:54:57 C'est très intéressant, ça, Nadi, parce que moi, je me demande,
00:55:00 Ciotti, je les ai nommés à quelques reprises depuis le début de l'émission,
00:55:03 c'est important, alors Ciotti, Bellamy, Rotaio, Lysnard, Wauquiez,
00:55:07 ces gens-là, fondamentalement, où voient-ils leur avenir politique aujourd'hui?
00:55:10 Objectivement, si Mme Dati et tout ça représentent aujourd'hui l'aile droite du bloc central,
00:55:18 est-ce que ces gens accepteront, ou non, c'est pas certain,
00:55:21 de devenir un jour l'aile gouvernementale du bloc national en émergent?
00:55:26 Est-ce qu'on est en train de comprendre, en ce moment, en direct, quasiment,
00:55:30 que Rachida Dati n'arrivera pas à rassembler les LR derrière le gouvernement?
00:55:35 Qu'est-ce que c'est, les LR? C'est un terme vraiment, aujourd'hui...
00:55:38 Je vous en prie, ne soyez pas aussi défaitiste.
00:55:41 Je ne suis pas défaitiste du tout, je constate qu'il y a...
00:55:43 Il est tapé les gens.
00:55:44 Il y a tellement de lignes entre...
00:55:47 Voyez, il y a Mme Dati, il y a M. Larcher, qui va demeurer dans l'opposition.
00:55:51 Ce n'est pas un détail.
00:55:52 Il y a les LR idéologiques, les LR du côté droite nationale conservatrice,
00:55:57 qui sont là et qui se sentent plus proches, par exemple, de Zemmour que d'Emmanuel Macron.
00:56:01 Pour les LR, c'est très compliqué, aujourd'hui.
00:56:03 Puis un LR municipal, un LR de l'Europe, un LR national,
00:56:06 ce n'est pas exactement le même type d'LR.
00:56:08 Et normalement, à la rigueur, si ces gens-là avaient tous le même intérêt,
00:56:11 ils pourraient se tenir ensemble, mais ils n'ont même plus tous le même intérêt.
00:56:14 Ils n'avaient pas les mêmes idées, ils n'ont même plus tous les mêmes intérêts.
00:56:16 Alors, retour à Emmanuel Macron, il y a une conviction, c'est l'Europe, c'est fondamental.
00:56:20 Le reste, il peut prendre une direction dans un sens, ensuite dans un autre.
00:56:24 Il est indifférent à ses choix.
00:56:26 C'est au-delà du cynisme, en fait, c'est qu'il y a une conviction forte
00:56:28 et le reste est secondaire parce qu'il est le souverain.
00:56:31 Et c'est comme ça que j'interprète sa manière de gouverner.
00:56:35 Charlotte Dornel, à votre regard, sur ce chef de l'État qui a donné le symbole même de son coup de barre à gauche,
00:56:41 c'était par exemple Papin-Diaye.
00:56:43 Et le même chef de l'État nomme, fait un véritable coup de barre à droite aujourd'hui.
00:56:47 Quel regard porter sur ce nouveau gouvernement ?
00:56:50 C'est-à-dire qu'en effet, un ministre, un président de la République
00:56:54 qui est capable de nommer Elisabeth Borne après Édouard Philippe
00:56:58 et de nous amener Gabriel Attal sur le terrain de la stricte communication au ministère de l'Éducation nationale,
00:57:06 qui s'est joué sur la question de la baïa alors qu'il a fait un entre-deux-tours
00:57:09 dans lequel il croise une femme moinelle en lui disant que c'était le symbole de la liberté.
00:57:12 Moi je suis désolée, je suis perdue en fait.
00:57:14 Je ne vais pas commencer à me dire "il a voulu ça parce que dans tel ministère il va donner ce cap-là".
00:57:19 On n'y comprend absolument plus rien.
00:57:22 Et je comprends pour le coup qu'Éric Ciotti, ça me semble plus prudent pour l'avenir
00:57:28 et par ailleurs plus cohérent avec le discours qu'ils ont eu,
00:57:31 qu'en effet il refuse à Rachida Dati la possibilité de rester au sein des LR.
00:57:36 En effet dans la question du bloc, puisque tout le monde commente trois blocs qui existent désormais
00:57:42 et que l'on voit sous nos yeux, comment vont se comporter les derniers LR ?
00:57:45 Je pense que Mathieu a posé la bonne question à la partie LR qui aujourd'hui refuse de rejoindre Emmanuel Macron.
00:57:51 Et ce qui est très intéressant c'est qu'il y a deux questions sur lesquelles,
00:57:54 souvenez-vous au moment de la création de la NUPES,
00:57:56 vous aviez la partie gauche qui pouvait se rallier à Emmanuel Macron,
00:58:01 qui critiquait la NUPES sur deux points.
00:58:03 Un, la laïcité, et là franchement chez Emmanuel Macron ça dépend des jours,
00:58:07 ça dépend des ministres et ça dépend des discours, donc c'est compliqué de s'y retrouver.
00:58:10 Et l'Europe qui était évidemment la question impardonnable
00:58:14 parce que le bloc NUPES posait des questions sur la manière dont s'organise l'Union européenne aujourd'hui,
00:58:21 sur la question de la souveraineté.
00:58:23 C'est exactement ce qui pêche de l'autre côté, à droite aussi,
00:58:27 c'est la chose la plus reprochée à ce bloc-là, notamment par certaines figures des LR.
00:58:32 À l'époque, ces figures-là ont rejoint aujourd'hui Emmanuel Macron.
00:58:36 Les autres nous expliquent qu'il va falloir une réforme constitutionnelle,
00:58:39 je reprends l'exemple de la loi immigration,
00:58:41 pour refaire rentrer les cours suprêmes, notamment européennes, dans leur pénate.
00:58:46 Donc on voit se dessiner des clarifications,
00:58:50 ce qui pourrait devenir des clarifications, mais pour ça il faudrait briser les tabous.
00:58:54 Alors tout le monde adore briser les tabous en ce moment,
00:58:56 tout le monde adore Gabriel Attal parce qu'il a brisé des tabous,
00:58:58 il y en a qui peinent à se briser, mais qui vont peut-être par la force des choses,
00:59:02 être obligés de se briser d'ici les prochaines élections.
00:59:05 Marc Meunin, j'ai envie d'entendre votre regard sur ce nouveau gouvernement.
00:59:08 Je rappelle les entrants, les nouveaux, Catherine Vautrin au travail,
00:59:14 Rachida Dati à la culture, on rappelle qu'elle a été exclue immédiatement par Eric Ciotti des Républicains,
00:59:21 Stéphane Séjourné qui entre à l'Europe et au Quai d'Orsay,
00:59:25 et puis ceux qui restent, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Christophe Béchu,
00:59:30 Sylvain Rotailleau, Marc Fesneau à l'agriculture, Sébastien Lecornu et Eric Dupond-Moretti.
00:59:34 Votre regard sur ce gouvernement, je rappelle aussi parmi ceux qui entrent,
00:59:38 Marie Lebec, on en a parlé, qui arrive, nommée des chargées de relations avec le Parlement,
00:59:43 33 ans, elle était députée Renaissance des Yvelines depuis 2017,
00:59:48 et elle était première vice-présidente du groupe LRM à l'Assemblée Nationale.
00:59:52 Votre regard ?
00:59:53 Comment est présenté Stéphane Séjourné ?
00:59:56 Ministre de l'Europe et ministre des Affaires étrangères.
01:00:01 C'est-à-dire là, on ne se cache plus, on est avec le coup des drapeaux.
01:00:05 Il n'y a plus le tricolore, c'est au bout de la classe là-bas, il y a un petit truc qui scintille.
01:00:10 Ah oui, c'était dans le temps, les ancêtres, ils avaient un drapeau bleu, blanc, rouge.
01:00:14 Et là donc, officiellement, c'est véritablement vers l'Europe qu'on se tourne,
01:00:19 c'est l'Europe qui représente l'avenir de la France.
01:00:23 Mais alors, paradoxalement, d'une certaine manière,
01:00:25 la laïcité affirmée par l'ex-ministre de l'Éducation, devenu Premier ministre,
01:00:34 cette laïcité là, elle a jailli contre le, en même temps, chez Mme Adati.
01:00:40 Je vous l'ai dit tout à l'heure, elle avait été chargée de voir
01:00:43 comment on pouvait lutter contre le voile à l'école.
01:00:47 C'est une femme également qui s'est montrée, si ma mémoire est bonne,
01:00:50 contre l'écriture inclusive.
01:00:52 C'est-à-dire qu'elle est véritablement contre la "council culture",
01:00:56 alors que l'Europe, c'est le multiculturalisme et c'est la "council culture".
01:01:01 Alors on a l'impression là, d'être encore dans une sorte de bicéphalie,
01:01:06 avec deux façons d'avancer, mais de cette manière là,
01:01:11 je pense que malheureusement, on est dans un écartèlement.
01:01:14 - Votre regard, vous et Guillaume Bigot, donc là on a la confirmation,
01:01:18 c'est un gouvernement tendance droite, avec Catherine Vautrin,
01:01:24 qui était sous Chirac, sous Villepin, avec Rachida Datti,
01:01:28 la surprise du chef ce soir à la culture, qui est une vraie femme de droite,
01:01:34 aussi avec ce gouvernement, que je le disais tout à l'heure,
01:01:37 peut-être de personnalité, de professionnel de la politique,
01:01:40 et peut-être de caractère, parce que Gabriel Attal,
01:01:44 on sent que c'est un homme de caractère, Rachida Datti,
01:01:48 on sait que c'est une femme de caractère, et Amélie Oudéa Castera,
01:01:53 a montré aussi son caractère, est-ce que ce n'est pas là,
01:01:56 un gouvernement de caractère fort ?
01:02:00 - Sans doute il y a cet aspect là.
01:02:02 - Si vous permettez, je complète aussi par rapport à l'époque,
01:02:04 Jean Castex, etc.
01:02:06 - Alors ça c'est sûr, on n'est plus à Matignon un techno, c'est certain,
01:02:09 mais tout de même, j'avais encore dans l'oreille Jérôme Fourquet,
01:02:13 qui mettait en garde le fait de ne pas faire un jeu de chaises musical.
01:02:17 En fait, vous savez, dans les chaises musicales,
01:02:20 il y a quand même un truc, c'est que les gens doivent changer de chaise.
01:02:22 Et là, on a fait un jeu de chaises musicales,
01:02:24 où personne ne change de chaise en fait.
01:02:26 Il ne s'est quand même pas passé grand-chose.
01:02:28 Il y a Gabriel Attal d'un côté, Rachida Datti, Catherine Vautrin.
01:02:31 Si on résume, c'est ça.
01:02:33 Le reste, c'est vraiment des gens qui n'ont pas changé de pose.
01:02:36 C'est un jeu de chaises musicales sans changement de chaise.
01:02:38 Je suis d'accord avec vous, mais quand même à des postes clés.
01:02:41 Alors, ok. Mais il y a quand même autre chose,
01:02:43 c'est qu'on célèbre en permanence l'habileté, la suprême habileté
01:02:46 du président de la République.
01:02:48 Affaire notamment due en même temps à se recaler,
01:02:50 à se synchroniser vers l'opinion publique.
01:02:52 On aurait pu croire d'ailleurs que la nomination de Rachida Datti
01:02:55 est un super coup, parce que ça voulait dire que le deal
01:02:58 qu'avait proposé Nicolas Sarkozy au chef de l'État
01:03:01 avant le deuxième tour des élections présidentielles,
01:03:04 souvenons-nous, enfin, il lui a tapé dans la main
01:03:06 et enfin, il est d'accord avec LR et il a pu effectivement garantir
01:03:10 sa majorité avec LR. Mais sauf qu'on voit là,
01:03:13 ce que vient de dire M. Ciotti, c'est-à-dire que
01:03:15 Rachida Datti n'est plus membre de LR.
01:03:17 Exclu de LR.
01:03:18 C'est en quoi c'est habile.
01:03:19 C'est-à-dire qu'on pensait qu'elle avait récupéré
01:03:21 une majorité LR facile, c'est pas sûr du tout.
01:03:23 Mais encore mieux, parce qu'en même temps,
01:03:25 et à mon avis, c'est pas du tout de l'habileté,
01:03:27 c'est qu'il a renforcé mine de rien son aile gauche.
01:03:29 C'est-à-dire qu'il a sorti tous les poupouches,
01:03:32 les poupouchistes de gauche autour de M. Bohn,
01:03:34 ils vont se retrouver où ? A l'Assemblée ?
01:03:35 Autour de qui, Mme Borne ?
01:03:36 Vous pensez que Mme Borne, elle le porte dans son cœur maintenant ?
01:03:38 C'est pas sûr.
01:03:39 Donc là, à mon avis, l'aile gauche de la Macronie
01:03:41 va se renforcer mes tendances anti-Macron
01:03:43 et LR qui devait rallier Macron, à mon avis, ça va faire pchit.
01:03:45 Mais apparemment, il faut quand même célébrer
01:03:47 l'extrême habileté du président de la République.
01:03:49 Admettons.
01:03:50 Alors, demain, 11h, Conseil des ministres.
01:03:54 Vous vouliez dire quelque chose de peut-être un peu interdit ?
01:03:59 Oui, peut-être pour rebondir sur ce qui vient d'être dit.
01:04:01 Selon nos informations, l'aile gauche de la majorité
01:04:04 cherche depuis un certain temps déjà à contrebalancer
01:04:08 l'aile droite qui est en force au sein de la majorité.
01:04:11 Je fais référence bien évidemment au groupe Horizon,
01:04:14 mené en sous-marin par Édouard Philippe,
01:04:18 qui n'est pas présent à l'Assemblée nationale,
01:04:20 mais qu'il dirige de loin depuis le Havre.
01:04:23 Donc, il caresse l'espoir depuis plusieurs mois maintenant
01:04:27 de créer un groupe qui pourrait peser dans les débats.
01:04:31 Alors, pour ne pas perturber la campagne des Européennes,
01:04:36 il souhaitait attendre après les Européennes
01:04:38 pour former comme cela ce petit groupe de députés de l'aile gauche.
01:04:42 Mais compte tenu de ce qui est en train de se passer
01:04:44 de l'ensemble des ministres plutôt issus de la gauche
01:04:47 qui sont écartés ce soir,
01:04:49 beaucoup, en tout cas c'est ce que m'ont confié certains,
01:04:52 cherchent à se rassembler autour d'une figure
01:04:57 qui pourrait être soit Elisabeth Borne, soit Clément Beaune.
01:05:00 Et le nom de Clément Beaune séduit un certain nombre
01:05:03 de ces députés de l'aile gauche qui souhaitent donc
01:05:05 potentiellement créer un groupe, un sous-groupe à l'Assemblée nationale.
01:05:07 Il y a quand même, j'ai bien entendu,
01:05:09 alors je dormais à ce moment-là,
01:05:11 un double ministère, ministère du Travail
01:05:15 qui absorbe le ministère de la Santé.
01:05:17 C'est-à-dire que le ministère...
01:05:19 - Travail, Santé, Solidarité...
01:05:21 - Le ministère de la Santé disparaît !
01:05:23 C'est énorme dans le contexte actuel !
01:05:25 - Le travail c'est la Santé, non ?
01:05:27 - Non, non, non, mais après il peut y avoir une sorte de logique.
01:05:29 - La famille a disparu depuis longtemps, donc...
01:05:31 - Oui, non mais...
01:05:33 N'oublions pas ce que l'on a vécu ces trois dernières années.
01:05:36 Ce magistère de la Santé, de la Santé, de la Santé.
01:05:39 Ce qui se passe dans les hôpitaux, etc.
01:05:42 C'est-à-dire qu'aujourd'hui il y a un monde médical
01:05:45 qui ne cesse de s'agiter.
01:05:48 Il y a des choses incroyables dans les hôpitaux
01:05:51 et le ministère de la Santé disparaît.
01:05:53 - Alors, on a pu suivre en direct ce nouveau gouvernement.
01:05:58 Le mot de la fin peut-être avec vous, Mathieu Boquecôté,
01:06:01 avec cette dernière question.
01:06:03 Tout ça pour ça ?
01:06:05 - Tout ça pour ça. Vous avez tout à fait raison.
01:06:07 C'est un jeu de chasse musicale, mais avec une vraie nouveauté.
01:06:09 C'est-à-dire que c'est dans l'opposition.
01:06:11 On l'a évoqué à quelques reprises sur ce plateau.
01:06:13 Emmanuel Macron, avec l'allumination de Rachida Dati,
01:06:16 vient de parachever l'intégration des républicains
01:06:19 intégrables au Bloc central.
01:06:21 Je ne dis pas qu'il n'y aura pas quelques...
01:06:23 Par exemple, Gérard Larcher est encore de l'opposition.
01:06:25 Il y en aura d'autres.
01:06:27 Mais globalement, il vient d'envoyer un signal.
01:06:29 L'aile potentiellement, ce qui restait du sarcosisme,
01:06:31 est intégré désormais dans...
01:06:33 Je ne dis pas Nicolas Sarkozy,
01:06:35 le sarcosisme comme mouvance politique
01:06:37 est intégré dans, aujourd'hui, la majorité.
01:06:39 - Merci.
01:06:40 - Et on va voir comment va se recomposer désormais
01:06:42 les autres oppositions, notamment ce qu'on appelle
01:06:44 les "derniers LR".
01:06:46 Quelles sont leurs convictions ?
01:06:48 Veulent-ils mourir seuls ? Ce n'est pas inimaginable.
01:06:50 - Merci beaucoup.
01:06:52 Beaucoup de questions à se poser ce soir.
01:06:54 Tout de suite, Pascal Propolor, Dépro 2.