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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:00A 19h c'est l'heure, ravi de vous retrouver ce soir, Adrien Speteri fait 1m94, incroyable, c'est la raison pour laquelle on l'a choisi ce soir, pour faire l'info du soir, bonsoir Adrien.
00:00:12Bonsoir Christine et bonsoir à tous. Une élève soupçonnée d'avoir agressé une enseignante a été placée en garde à vue, les faits se sont déroulés hier au sein du lycée Sévigné de Tourcoing.
00:00:20La professeure avait demandé à cette lycéenne de retirer son voile.
00:00:24Le rectorat précise que l'enseignante bénéficie de la protection fonctionnelle et qu'elle a décidé de porter plainte.
00:00:31Trois individus, dont deux afghans, ont été arrêtés en Haute-Garonne. Aujourd'hui, ils sont soupçonnés d'avoir voulu préparer une action violente sur le territoire français.
00:00:38Ils ont été interpellés à Toulouse et à Fronton par des enquêteurs de la DGSI. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet national antiterroriste.
00:00:47Et puis l'Usbola a frappé la ville d'Haïfa aujourd'hui. Une centaine de roquettes ont été tirées sur la ville située au nord d'Israël.
00:00:53Pendant ce temps, Tsaïl dit avoir élargi son offensive terrestre dans le sud du Liban.
00:00:58Benyamin Netanyahou affirme qu'Israël a éliminé le remplaçant d'Assad Nasrallah.
00:01:03Merci infiniment Adrien Spiteri, le grand.
00:01:08Au sommaire ce soir, carte blanche à Mathieu Bocoté pour une intéressante interrogation,
00:01:15pour une brillante intervention, hausse illégitime des impôts, augmentation de la sécurité, manque chronique de liberté.
00:01:23Et si l'État était en train de devenir l'ennemi des Français, installez-vous pour l'édito de Mathieu Bocoté.
00:01:32Chaque jour, les Français paient le manque d'autorité de l'État. Hier, c'est une lycéenne qui a frappé une enseignante à Tourcoing.
00:01:40Pourquoi ? Parce qu'elle lui a demandé de retirer son voile.
00:01:43C'est l'aboutissement de quatre décennies de tolérance et de manque d'autorité.
00:01:48Il aurait peut-être fallu agir il y a 40 ans lors de la première affaire du voile de Creil en 1989.
00:01:55C'est l'analyse d'Alexandre Devecchio ce soir.
00:01:58Des rassemblements pro-palestiniens ont eu lieu dans plusieurs universités,
00:02:02comme à Sciences Po Paris, Sciences Po Lille, où des photos des otages israéliens ont même été arrachées.
00:02:09Jean-Luc Mélenchon avait demandé clairement de dresser des drapeaux palestiniens partout où c'est possible.
00:02:15Aujourd'hui, jour d'après, qui s'élève contre cette réappropriation du 7 octobre ?
00:02:21Peut-être ceux qui ont osé siffler Emmanuel Macron,
00:02:24peut-être ces voix qui ne peuvent s'exprimer que par des sifflets, le regard de Marc Menand.
00:02:29Êtes-vous bien installé ? Écoutez bien les propos tenus lors d'un cours à l'université de Liège en Belgique la semaine dernière.
00:02:36Je cite « Si la Terre est dégradée, c'est la faute de l'homme blanc chrétien et hétérosexuel ».
00:02:44En quoi l'homme blanc chrétien et hétérosexuel est-il porteur de tous les mots de la Terre ?
00:02:49Le décryptage ce soir de Gabriel Cluzel.
00:02:52Et puis, ils sont arrivés en Kaboulé, armés de matraques télescopiques, ce week-end à Paris.
00:02:59Pourquoi ? Pour assister à une séance de dédicace d'un livre.
00:03:02Quel livre ? Il s'agissait de « Transmania » de Marguerite Stern,
00:03:05qui dénonce l'idéologie transgenre.
00:03:08C'est peut-être la raison pour laquelle ces personnes se croyaient autorisées à la violence moralité.
00:03:12Ces 63 militants d'extrême-gauche ont été placés en garde à vue.
00:03:16Mais personne ne parle de ces gardes à vue.
00:03:20En tout cas, Mathieu Bocoté veut souligner ce soir le silence honteux du service public.
00:03:25Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou. C'est parti.
00:03:42Alexandre Devecu est avec nous ce soir. Ca va Alexandre ?
00:03:45Bonsoir. Très bien.
00:03:46Le Figaro se porte bien ? Très bien. Très très bien.
00:03:49On est comme ça. Première citation.
00:03:51On est sur première citation. Attention, pas de publicité contestée.
00:03:55Je suis le Figaro, aujourd'hui c'est bien. Deux !
00:03:57Ouh, ouh là là !
00:03:58J'accepte.
00:03:59Ca va pas aller du tout. Ravis de vous accueillir en tout cas.
00:04:02Bonsoir Mathieu, bonsoir ma belle Gabrielle, bonsoir mon cher Marc.
00:04:06Charlotte Dornelas revient jeudi.
00:04:08Elle est absente. Elle a le droit.
00:04:10Écoutez ce qui s'est passé cet après-midi.
00:04:12Le ministre de l'Intérieur a été interrogé par Julien Odoul, député de Lyon,
00:04:17au sujet de la lutte contre l'antisémitisme. Écoutez sa réponse.
00:04:22L'antisémitisme traditionnel, historique de l'ultra-droite est toujours présent.
00:04:30Mais cette mutation a consisté à ajouter à cette dimension historique,
00:04:35une dimension nouvelle, propagée par l'islam politique, non melo,
00:04:41propagée aussi par une idéologie qui avance sous le couvert de l'antisionisme.
00:04:49L'antisionisme est une incroyable opportunité parce qu'il donne le droit
00:04:54d'être antisémite au nom de la démocratie.
00:04:57Et ça jamais, nous ne l'accepterons.
00:05:00Et ça jamais, nous ne l'accepterons.
00:05:02Il est peut-être un peu seul.
00:05:03En tout cas, on va voir ça avec vous dans un instant.
00:05:06Marc Menand, c'était cet après-midi à l'Assemblée nationale.
00:05:09Les Français croient en l'État.
00:05:13Ils croient même que sans l'État, la nation française n'existerait pas,
00:05:17qu'elle n'aurait jamais pris forme.
00:05:19Et à chaque problème, ils croient que l'État est la solution.
00:05:24Mathieu Bocoté, se pourrait-il qu'il se trompe ?
00:05:26Se pourrait-il que l'État, loin d'être la solution à tout,
00:05:29soit aussi le problème des Français,
00:05:32et même sans qu'ils ne s'en aperçoivent,
00:05:34que l'État soit leur ennemi ?
00:05:36Et c'est sur ce sujet que vous voulez plancher ce soir,
00:05:39édito philosophique.
00:05:40Oui, mais très concret, croyez-moi, très matériel,
00:05:43parce qu'on va parler du budget dans quelques jours.
00:05:46Et le budget, qu'est-ce que c'est ?
00:05:47C'est l'expression de l'État, de l'ensemble de ses missions,
00:05:50dans toutes ses dimensions,
00:05:52sa volonté de prendre en charge la collectivité,
00:05:55de prendre en charge les problèmes des Français,
00:05:57de trouver une solution aux problèmes des Français.
00:05:59L'État réponse à tous nos problèmes.
00:06:02Et vous noterez, c'est un réflexe qui est partout présent,
00:06:04en Occident, mais peut-être un peu plus en France.
00:06:06Quel que soit le problème, premier réflexe,
00:06:08quelle loi peut faire le gouvernement ?
00:06:10Ou encore, quel programme peut-il mettre de l'avant ?
00:06:13De quelle manière peut-il financer un nouveau programme
00:06:16pour régler le problème désigné par un groupe X, Y ou Z ?
00:06:20Et on ne se pose pas la question de savoir,
00:06:23est-ce que l'État crée lui-même ?
00:06:26Crée-t-il pas lui-même plusieurs des problèmes
00:06:28qu'on lui demande de résoudre ?
00:06:30Est-ce que l'État, finalement,
00:06:32n'est pas le meilleur des pompiers pyromanes ?
00:06:35Alors, je connais la thèse, qui est en partie vraie,
00:06:38qu'en France, l'État aurait créé la nation,
00:06:41alors qu'en Italie, que dis-je, en Allemagne,
00:06:44la nation aurait créé l'État.
00:06:46C'est relativement vrai, mais on abuse de cette thèse.
00:06:49Quand on dit l'État a créé la nation,
00:06:51ça ne veut pas dire l'État Providence a créé la nation,
00:06:54ça ne veut pas dire le socialisme administratif a créé la nation,
00:06:57ça ne veut pas dire l'État tel qu'on le connaît aujourd'hui
00:07:00a créé la nation.
00:07:02Et on a quelquefois tendance à voir les socialistes, la gauche,
00:07:05s'emparer de l'État tel qu'il est aujourd'hui
00:07:07pour dire que toute l'histoire de France
00:07:09conduit à nos programmes, à nos idées,
00:07:11ce qui me semble plutôt inexact.
00:07:13Point de départ, quelle est la fonction de l'État ?
00:07:16À quoi sert l'État ? Pourquoi finançons-nous ce mammouth ?
00:07:19Première fonction, assurer la sécurité intérieure
00:07:22des uns des autres, assurer la préservation de nos libertés,
00:07:25de notre propriété.
00:07:27Nous demandons à l'État d'assurer notre sécurité.
00:07:30Sa première fonction, c'est la sécurité intérieure des individus.
00:07:33C'est aussi assurer la protection des frontières,
00:07:37d'assurer l'indépendance de la patrie,
00:07:40d'éviter des intrusions étrangères
00:07:43qui viendraient déstabiliser le pays.
00:07:45C'est la double sécurité promise par l'État.
00:07:48Tient-il parole, tient-il sa promesse aujourd'hui ?
00:07:52Il ne me semble pas exagérer de dire que non.
00:07:55Ce qu'on appelle aujourd'hui l'État de droit,
00:07:57c'est la querelle depuis deux semaines,
00:07:59l'État de droit programme une double paralysie
00:08:01de l'État aujourd'hui.
00:08:03Charlotte nous en parle souvent.
00:08:05L'État de droit, comme on dit,
00:08:07privilégie souvent le délinquant
00:08:09au moment de commettre un crime
00:08:11en se disant que c'est la société qui l'a poussé au crime.
00:08:13Dès lors, la société doit s'excuser à ce délinquant.
00:08:16C'est presque la société qui est coupable
00:08:18des crimes de l'individu.
00:08:20Donc, il ne s'agit pas de l'empêcher de nuire,
00:08:22il s'agit de l'empêcher d'être trop puni.
00:08:25L'État avait pour mission de l'empêcher de nuire.
00:08:27Finalement, l'État s'allie trop souvent
00:08:29avec l'État de droit, aujourd'hui on dirait.
00:08:31Il s'allie trop souvent avec le délinquant.
00:08:34Pour ce qui est des frontières,
00:08:36l'État protège-t-il encore les frontières ?
00:08:38Non, aujourd'hui, avec leur État de droit,
00:08:40il finance, il rend possible
00:08:43le transfert quasiment organisé.
00:08:45J'insiste sur le « quasiment ».
00:08:47Des populations, aujourd'hui,
00:08:49pour servir tel ou tel segment de l'économie
00:08:52ou tel ou tel segment électoraux de la gauche.
00:08:54On a besoin d'une population nouvelle.
00:08:56Donc, l'État organise lui-même la submersion migratoire.
00:08:58Ou à tout le moins, il n'y résiste pas.
00:09:01L'État, je l'ai dit, n'assure plus la sécurité.
00:09:04L'État de droit, entre guillemets,
00:09:06se retourne contre l'État régalien.
00:09:08Ce pourquoi, on veut tous faire confiance à l'État.
00:09:10Aujourd'hui, l'État est paralysé.
00:09:13En disant qu'il fait le contraire.
00:09:15Bien sûr. Et plus encore,
00:09:17l'État utilise les moyens de nos impôts,
00:09:19de nos taxes, pour financer
00:09:21des associations militantes
00:09:23qui se disent humanitaires,
00:09:25qui cherchent à paralyser l'action de l'État
00:09:27lorsqu'il s'agit d'assurer notre sécurité.
00:09:29C'est particulier. Faites votre travail.
00:09:31On est prêts à vous donner beaucoup d'argent,
00:09:33M. l'État, mais en échange, protégez-nous.
00:09:35Mais qu'est-ce qu'il fait ?
00:09:37Il prend l'argent qu'on lui donne
00:09:39pour le donner à des associations
00:09:41qui travaillent pour nous protéger.
00:09:43Certains diraient que ça relève de la folie.
00:09:45C'est-à-dire qu'on paie finalement pour se faire détrousser.
00:09:47Et que ça crée une situation.
00:09:49On l'a vu, le lien documenté
00:09:51entre immigration et insécurité,
00:09:53il est reconnu aujourd'hui.
00:09:55Donc ça crée de l'insécurité encore plus grande.
00:09:57Une insécurité toujours plus considérable.
00:09:59Qui exige des investissements
00:10:01en sécurité.
00:10:03Toujours plus considérable.
00:10:05On ne cesse de dire construire des nouvelles places de prison,
00:10:07construire des nouvelles places de prison.
00:10:09Mais tout ça, c'est le résultat
00:10:11d'une défaillance première de l'État
00:10:13qui n'a pas été capable d'assumer
00:10:15sa véritable responsabilité.
00:10:17C'est-à-dire, encore une fois, assurer la sécurité des Français.
00:10:19On sait par ailleurs
00:10:21que l'État, ne l'oublions pas,
00:10:23assure avec l'État social, l'État socialiste
00:10:25en quelque sorte.
00:10:27Mais le socialisme invisible, le socialisme inconscient,
00:10:29un socialisme auquel on s'est tellement habitué
00:10:31qu'on l'appelle libéralisme quelquefois.
00:10:33Les dépenses sociales sont toujours plus considérables
00:10:35pour les populations
00:10:37nouvelles qui arrivent,
00:10:39mais aussi pour une partie de la population
00:10:41qui s'habitue à l'assistanat.
00:10:43Donc l'État, en finançant toujours des dépenses sociales nouvelles,
00:10:45nous décourage en fait
00:10:47de croire à la vieille éthique du travail
00:10:49et nous pousse plutôt à nous dire
00:10:51comment pourrais-je avoir davantage de subventions
00:10:53de la part du mammouth
00:10:55qui pourrait ainsi m'épargner d'avoir à travailler
00:10:57et profiter plutôt des différentes redistributions sociales.
00:10:59Mais ça va encore plus loin.
00:11:01Si au moins on se contentait de cela.
00:11:03Prenez la question du pouvoir d'achat.
00:11:05On l'entend toujours, on dit qu'il faut que l'État
00:11:07agisse pour le pouvoir d'achat.
00:11:09C'est même essentiel.
00:11:11Donc qu'est-ce qu'on lui demande globalement?
00:11:13On lui demande de redistribuer à travers différents chèques,
00:11:15des chèques qui se multiplient
00:11:17d'une manière ou de l'autre, des subventions,
00:11:19en oubliant que la véritable manière d'augmenter
00:11:21le pouvoir d'achat des uns et des autres,
00:11:23c'est de permettre à chacun de profiter des fruits
00:11:25de son travail et de ne pas être
00:11:27toujours taxé, imposé de mille manières
00:11:29avec cette espèce de jeu étrange
00:11:31qui consiste à vous gagner de l'argent,
00:11:33vous donner à l'État, il s'en empare,
00:11:35il crée une structure bureaucratique et il vous donne
00:11:37le petit reste ensuite et il vous demande de dire
00:11:39merci. Donc en écrasant l'entreprise,
00:11:41en écrasant la vitalité économique,
00:11:43en écrasant la liberté économique,
00:11:45l'État crée les conditions d'une pauvreté relative
00:11:47qu'il prétend ensuite combattre
00:11:49en vous prenant encore plus d'argent
00:11:51pour vous le redistribuer en chèques
00:11:53et en différents bonis étatiques,
00:11:55appelons ça comme ça.
00:11:57On pourrait dire au moins l'État assure
00:11:59la transmission de la culture par l'école.
00:12:01Vous me permettrez d'amender
00:12:03cet optimisme. L'État globalement
00:12:05a saccagé l'école depuis 60 ans.
00:12:07Il l'a d'abord fait par des méthodes pédagogiques
00:12:09destructrices qui détruisaient
00:12:11l'idée même de transmission culturelle.
00:12:13L'État s'est converti à toutes
00:12:15les théories pédagogiques bizarres
00:12:17qui consistaient à déconstruire la culture,
00:12:19déconstruire la culture générale,
00:12:21déconstruire la transmission, déconstruire
00:12:23le savoir et au nom,
00:12:25parce qu'il fallait apparemment faire de l'école le lieu
00:12:27de la création d'une société nouvelle,
00:12:29d'un individu libéré
00:12:31de la tradition.
00:12:33Qu'est-ce qu'on a vu? L'État n'est plus capable d'assurer
00:12:35cette transmission culturelle par l'école,
00:12:37mais plus encore, il fait entrer dans l'école,
00:12:39on en parle souvent,
00:12:41ces associations militantes,
00:12:43soit au nom de l'idéologie du genre,
00:12:45soit encore au nom
00:12:47de la propagande pro-migrants.
00:12:49Ils font entrer ça à l'école pour être capables
00:12:51d'endoctriner les jeunes générations.
00:12:53Et il ne parvient même pas
00:12:55à assurer la sécurité
00:12:57des jeunes Français qui y sont.
00:12:59Et quand les parents
00:13:01cherchent à s'en tirer, de temps en temps,
00:13:03de quelle manière? Soit avec l'école
00:13:05à la maison, ou avec l'école privée,
00:13:07ou l'école hors contrat, on fait tout
00:13:09pour compliquer leur vie
00:13:11et limiter la possibilité de sortir
00:13:13du piège. Je ne parlerai même pas un instant
00:13:15de la limitation du droit de propriété
00:13:17par la légitimation du squat. Vous achetez
00:13:19quelque chose, mais ça ne vous appartient pas.
00:13:21Si quelqu'un vous le vole, on va vous expliquer que vous n'avez pas le droit
00:13:23de récupérer votre bien parce que le droit au logement
00:13:25de celui qui arrive avec une association
00:13:27pour s'emparer de votre bien. Donc regardons
00:13:29tout cela et demandons-nous un instant
00:13:31si l'État, de temps en temps, est le problème.
00:13:33Très intéressante analyse.
00:13:35J'espère que vous arrivez à nous suivre parce que je vois qu'il y a un
00:13:37bug sur Orange TV. Apparemment
00:13:39beaucoup de téléspectateurs se craignent
00:13:41de ne pas pouvoir nous suivre.
00:13:43J'espère que ça sera
00:13:45arrangé. Suivez-nous au moins
00:13:47sur cnews.fr en attendant.
00:13:49Mathieu Bocoté, vous avez évoqué la question
00:13:51des impôts encore une fois. Pourquoi
00:13:53vous semble-t-elle si centrale
00:13:55dans ce contexte de l'État
00:13:57qui dévore ses enfants?
00:13:59Oui, qui dévore ses enfants et les petits-enfants
00:14:01et qui empêchent les autres d'en être.
00:14:03Globalement, c'est le pays
00:14:05aux impôts les plus élevés.
00:14:07Et pourtant, il a toujours l'impression
00:14:09de ne pas en prendre assez.
00:14:11Il a toujours besoin d'un impôt
00:14:13nouveau pour financer ses opérations
00:14:15qui sont par ailleurs toujours
00:14:17plus déficitaires et qui relèvent toujours
00:14:19plus de l'endettement.
00:14:21Mais un esprit relativement équilibré se dirait
00:14:23« bon d'accord, manifestement, quand on en prend
00:14:25toujours plus, on en gaspille toujours plus. »
00:14:27Donc il serait peut-être de bonne
00:14:29pensée de sortir
00:14:31de ce logiciel.
00:14:33Si l'État considère qu'il n'en a pas encore
00:14:35pris assez en ce moment, à quel moment
00:14:37va-t-il se dire « là, on n'en prend plus. »
00:14:39À quel moment va-t-il se dire « là, ça dépasse,
00:14:41ça va trop loin. » N'oublions pas que nos amis
00:14:43du NFP voulaient prendre à partir de
00:14:456 000 euros 90 % de l'impôt
00:14:47sur la tranche supérieure. Il y a toujours de l'idée
00:14:49pour vous braquer davantage.
00:14:51Donc, plus il taxe, plus
00:14:53il impose, plus il gaspille.
00:14:55Et surtout, plus il crée, et ça c'est la domaine
00:14:57oubliée souvent, un immense
00:14:59appareil administratif qui
00:15:01vampirise les forces de la société.
00:15:03Le multi-étagé administratif
00:15:05français. On va dire, même
00:15:07le diable dans ses intentions les plus machiavéliques
00:15:09n'aurait pas imaginé une structure administrative aussi
00:15:11complexe et capable de dévorer une société.
00:15:13Un multi-étagé administratif
00:15:15qui, pour s'alimenter, a toujours besoin
00:15:17de taxer, d'imposer davantage.
00:15:19Et il prétend être au service
00:15:21du bien commun, je veux bien
00:15:23le croire, mais dans les faits, il est surtout
00:15:25au service de sa propre expansion et de sa
00:15:27capacité à dévorer
00:15:29les ressources collectives.
00:15:31Et j'ajoute, je le disais en un mot tantôt,
00:15:33la dynamique sociale dans un pays
00:15:35sur-étatisé. C'est que votre énergie,
00:15:37vous ne la mettez plus au service de la création,
00:15:39de la richesse individuellement ou pour une
00:15:41entreprise. Votre énergie, vous la mettez dans des
00:15:43stratégies d'appropriation
00:15:45de la richesse des autres
00:15:47et vous nommez ensuite détournement
00:15:49de fonds, redistribution
00:15:51de la richesse et justice sociale.
00:15:53Donc qu'est-ce qu'on voit? Là, on s'entend, il s'agit
00:15:55et on doit toujours aider les plus pauvres, on doit toujours
00:15:57aider les plus démunis, mais au prétexte
00:15:59d'aider les plus pauvres et les plus démunis,
00:16:01dans les faits, on braque trop souvent
00:16:03la classe moyenne. Et je reviens, j'en ai
00:16:05souvent parlé parce que ça m'obsède, l'État nous dit
00:16:07quelques fois, j'entends souvent, en fait, la même, la gauche
00:16:09le dit souvent, l'État fait des cadeaux
00:16:11fiscaux. Ah, des cadeaux fiscaux!
00:16:13Mais c'est quoi des cadeaux fiscaux? C'est comme l'idée
00:16:15que l'argent que vous gagnez ne vous appartient pas.
00:16:17Ensuite, l'État va vous laisser une petite
00:16:19part. Une fois qu'il aura comblé ses besoins,
00:16:21qui on le sait, sont infinis.
00:16:23On va finir avec trois sous dans les poches.
00:16:25Et là, quand on nous dit qu'on va seulement
00:16:27augmenter l'impôt des plus riches,
00:16:29dans les faits, ça veut dire quoi? Pénalisation de la réussite,
00:16:31découragement de l'activité
00:16:33économique et ça laisse croire, encore
00:16:35une fois, que le véritable problème, ce ne sont pas
00:16:37des dépenses absolument folles prises
00:16:39dans ce carcan administratif, mais le fait qu'on n'aurait
00:16:41pas encore assez taxé.
00:16:43De ce point de vue, la réduction du fardeau fiscal
00:16:45est pas seulement une nécessité économique,
00:16:47mais une nécessité morale.
00:16:49Dernière question, Mathieu Bocoté. Pourtant,
00:16:51les Français sont rétifs au libéralisme
00:16:53et ne sont pas à la veille de s'y convertir.
00:16:55Vous en conviendrez quand même? J'en conviens
00:16:57et vous avez raison. Nous ne sommes pas à la veille du grand
00:16:59le Bing Bang libéral.
00:17:01On n'est pas à la veille de ça.
00:17:03Mais, si les Français sont rétifs au
00:17:05libéralisme idéologique à l'anglo-saxonne,
00:17:07ils ne sont pas rétifs aux émeutes
00:17:09au révolte antifiscale.
00:17:11Je donne quelques exemples.
00:17:13Je laisse de côté les innombrables jacqueries
00:17:15qui ont traversé l'histoire et qui étaient révoltes
00:17:17contre, justement, l'État cleptocrate.
00:17:19Mais on pourrait parler aussi,
00:17:21bon, le Pouget dit que c'est une très mauvaise réputation dans l'histoire
00:17:23et je ne m'y réfère pas positivement.
00:17:25Mais notez néanmoins qu'il s'agit
00:17:27d'une révolte antifiscale et
00:17:29antibureaucratique au moment où commençait
00:17:31à se construire vraiment l'État-providence.
00:17:33Je ne m'y réfère pas positivement, je le dis.
00:17:35Je constate qu'il y a un réflexe
00:17:37anti-étatiste fort dans certaines catégories
00:17:39de la population, les indépendants,
00:17:41les travailleurs, enfin, les différentes catégories
00:17:43de travailleurs qui ne dépensent pas de la machine.
00:17:45Les gilets jaunes, cette révolte
00:17:47contre la hausse du carburant,
00:17:49et Charlotte nous l'avait déjà dit une fois, ça m'avait frappé.
00:17:51Elle dit que ce n'est pas une grande hausse du carburant,
00:17:53on ne parle pas ici de quelque chose de majeur.
00:17:55Et pourtant, le commun des mortels sentait
00:17:57que cette petite, petite différence
00:17:59allait gâcher
00:18:01sa vie. Avec raison.
00:18:03Soit en quoi on remarque que l'État cleptocrate
00:18:05et fiscalophile,
00:18:07eh bien, cet État,
00:18:09il fait mal non seulement aux classes moyennes les plus prospères,
00:18:11mais il fait mal aussi aux plus
00:18:13démunis. Et ensuite, y a-t-il
00:18:15un réflexe, non pas
00:18:17libéral, mais anti-bureaucratique?
00:18:19Pensez au comportement de tous ces Français qui,
00:18:21pendant la COVID, disent « Oui, oui, passez les règles
00:18:23que vous voulez, et nous allons organiser nos vies comme
00:18:25nous le souhaitons. » Autrement dit, faites vos règles
00:18:27complètement folles. Quelquefois, rappelez-vous le délire
00:18:29des règles covidiennes, et combien de gens
00:18:31ensuite se disaient « On va mener nos vies quand même,
00:18:33vous n'avez pas raison à tout, chers experts. »
00:18:35Donc, autrement dit, il est possible,
00:18:37on parle souvent de révolution culturelle, j'aime pas ce terme,
00:18:39mais peut-être qu'il y en a une qui est nécessaire.
00:18:41Se pourrait-il que l'État ne soit pas la solution,
00:18:43mais trop souvent le problème?
00:18:47Merci beaucoup, mon cher Mathieu,
00:18:49pour cette brillante analyse.
00:18:51Je sais pas
00:18:53si c'est arrangé, votre bug,
00:18:55parce que tout le monde est en train de critiquer
00:18:57ce petit bug de la censure.
00:18:59On se calme, on va y arriver.
00:19:01Alors, CNews et C8, apparemment,
00:19:03ne sont pas disponibles. Vous allez y arriver.
00:19:05Zappez bien, revenez nous voir.
00:19:07Vous allez finir, ou bien cnews.fr,
00:19:09vous allez finir par
00:19:11nous capter.
00:19:13Avant de passer à Tourcoing,
00:19:15j'aimerais vous montrer avec vous, mon cher Alexandre,
00:19:17j'aimerais vous montrer juste quelques images.
00:19:19Je vais vous montrer dans un instant
00:19:21une image d'une église incendiée dont personne ne parle,
00:19:23et vous montrer la succession d'églises incendiées.
00:19:25J'aime bien ce petit chapitre, puisque
00:19:27personne n'en parle. Et si
00:19:29l'hiver, à force, devient un fait de société,
00:19:31les églises incendiées, ça devient quand même
00:19:33un sujet. D'abord, ces images
00:19:35qui sont devenues virales, on peut les voir,
00:19:37ça se passe en Espagne,
00:19:39un homme tenté de gifler un orisson
00:19:41dans une poussette, alors qu'il
00:19:43crie, je tue votre fille,
00:19:45aux parents, médusé
00:19:47et effrayé. La police
00:19:49katana a annoncé, hier,
00:19:51avoir interpellé cet homme, soupçonné d'avoir
00:19:53agressé, déjà, deux hommes et un bébé,
00:19:55et une fillette
00:19:57âgée seulement d'un an, ce dimanche,
00:19:59dans un parc à Barcelone.
00:20:01L'homme est connu de la justice, et d'après
00:20:03le média El Caso, il s'agit d'un
00:20:05équatorien de 31 ans.
00:20:07Je vous en parle parce que ce sujet
00:20:09a beaucoup fait
00:20:11parler, aujourd'hui, et a
00:20:13beaucoup choqué. On n'a pas osé
00:20:15montrer la vidéo.
00:20:17Venons-en à ce qui s'est passé
00:20:19aujourd'hui, Alexandre, une enseignante qui a été
00:20:21frappée
00:20:23au lycée Sévigné de Tourcoing, après
00:20:25avoir demandé à une élève de retirer son voile
00:20:27dans la cour de l'établissement.
00:20:29Ça s'est passé hier.
00:20:31Comment sommes-nous arrivés là ? C'est la question qu'on va
00:20:33se poser ce soir, malgré la loi de 2004
00:20:35sur l'interdiction des signes
00:20:37ostensibles à l'école, malgré
00:20:39l'interdiction de la burqa dans
00:20:41l'espace public, ou plus récemment, l'interdiction
00:20:43de la baïa à l'école.
00:20:45Oui, vous avez des
00:20:47raisons de dire comment on est arrivés là,
00:20:49et finalement, c'est une situation
00:20:51dramatique et même
00:20:53tragique, mais ça aurait pu être pire,
00:20:55j'allais dire, parce qu'on est un an, jour pour jour,
00:20:57quasiment, après l'assassinat
00:20:59de Dominique Bernard.
00:21:01On sait qu'aujourd'hui,
00:21:03l'une des insultes
00:21:05préférées dans certains collèges ou lycées,
00:21:07c'est « je vais te faire une Samuel
00:21:09Paty », donc c'est dire
00:21:11combien la situation
00:21:13est grave,
00:21:15et on pourrait penser peut-être qu'on a
00:21:17tout fait, on a fait des choses, on a fait
00:21:19trois lois que vous avez citées, mais je pense
00:21:21que le problème, c'est que nous sommes en retard
00:21:23par rapport aux islamistes. En réalité,
00:21:25la première loi est une loi de 2003,
00:21:27c'est une loi d'interdiction
00:21:29des signes ostensibles à l'école,
00:21:31mais elle vient, cette loi,
00:21:3315 ans trop tard. En réalité,
00:21:35tout a commencé à Creil
00:21:37en 1989, avec cette
00:21:39première affaire du voile,
00:21:41et je crois que c'est là qu'il aurait
00:21:43fallu réagir, puisque
00:21:45en 15 ans, on a laissé
00:21:47finalement s'installer dans les mœurs,
00:21:49il faut bien le dire,
00:21:51le voile, en réalité,
00:21:53qui ne faisait pas partie de nos mœurs, et une fois
00:21:55que le voile
00:21:57fait partie des mœurs, c'est beaucoup plus difficile
00:21:59de, finalement,
00:22:01l'interdire. Donc effectivement,
00:22:03nous en sommes là, mais
00:22:05avec 15 ans de retard.
00:22:07Alors, tous jouent, selon vous,
00:22:09Alexandre Devecchio, en 1989,
00:22:11durant la première affaire du voile
00:22:13de Creil, à l'époque, toute une
00:22:15partie des élites ne comprennent pas la signification
00:22:17réelle du voile. Est-ce que
00:22:19aujourd'hui, on peut dire que c'est toujours le cas ?
00:22:21Oui, on peut dire que c'est toujours le cas.
00:22:23Je disais 15 ans de retard, c'est même
00:22:2540 ans de retard, mais
00:22:27c'est ces 15 ans-là, à mon avis, qui ont été
00:22:29les plus décisifs, 15 ans
00:22:31d'incompréhension. Je crois
00:22:33que les élites ne comprennent pas, ou ne
00:22:35veulent pas comprendre, quelle est la
00:22:37signification du voile. On croit,
00:22:39à l'époque, que c'est, finalement,
00:22:41un bout de tissu, en
00:22:43quelque sorte,
00:22:45voire un accessoire de mode.
00:22:47C'est d'ailleurs toujours le cas, aujourd'hui, et c'est pour ça que vous me
00:22:49posiez la question. Je vous dis non, les élites,
00:22:51il y a toute une partie des élites qui ne comprennent
00:22:53pas, ou ne veulent pas comprendre, ce que signifie
00:22:55le voile. Le voile, c'est ni
00:22:57un accessoire
00:22:59de mode, ni même
00:23:01un signe religieux aussi
00:23:03banal qu'une petite croix,
00:23:05par exemple.
00:23:07C'est un signe, en réalité, d'appartenance.
00:23:09C'est le drapeau des islamistes.
00:23:11Il faut bien comprendre que
00:23:13dans tous les pays où il y a eu une
00:23:15révolution islamique, à commencer par l'Iran
00:23:17en 1979, ça commence
00:23:19par le voilement des femmes.
00:23:21C'est un signe de reconnaissance
00:23:23qui permet aux islamistes
00:23:25d'imposer un code
00:23:27à la fois politique et culturel
00:23:29nouveau dans un
00:23:31pays. Et ça, il y a toute une partie
00:23:33des élites qui ne veulent pas le voir.
00:23:35Je veux bien croire que certaines jeunes femmes,
00:23:37toutes les jeunes femmes qui portent le
00:23:39voile, ne sont pas des islamistes
00:23:41en puissance. Certaines
00:23:43le portent effectivement parce que c'est la
00:23:45mode dans certains lycées.
00:23:47D'autres le portent aussi parce qu'il y a une
00:23:49pression familiale. Et là, il faudra
00:23:51les défendre, particulièrement quand on
00:23:53est de gauche. Mais beaucoup le portent parce qu'en
00:23:55réalité, elles veulent manifester
00:23:57leur identité.
00:23:59Oui, manifester
00:24:01leur identité. Et on ira encore
00:24:03plus loin pour bien analyser tout ça.
00:24:05C'est la pause.
00:24:07Bien compris. Pour savoir
00:24:09est-ce que l'Etat, on parlait de l'Etat
00:24:11tout à l'heure, est-ce que l'Etat fait preuve de
00:24:13faiblesse encore une fois là-dessus ?
00:24:15On marque une pause. On revient tout de suite. Beaucoup d'images
00:24:17à vous montrer. A tout de suite.
00:24:21Retour sur le plateau de
00:24:23Face à l'Info. Dans un instant, je vais vous montrer une
00:24:25petite parole de sagesse. Elle ne vient pas d'un politique,
00:24:27elle vient d'un footballeur. Vous allez écouter
00:24:29dans un instant juste après. Vous êtes footballeux maintenant ?
00:24:31Non, mais je suis une parole de
00:24:33sagesse. Voilà. Merci
00:24:35ma belle. Chacun
00:24:37son but. Exactement. Dans un instant,
00:24:39on parlera aussi des églises incendiées
00:24:41ou vandalisées à Poitiers.
00:24:43Elles se multiplient. Personne n'en parle.
00:24:45On va en parler. On va s'arrêter quelques
00:24:47instants dessus. Mais pour l'instant, ce qui
00:24:49s'est passé à Tourcoing avec vous, Alexandre
00:24:51Devecchio, c'est assez
00:24:53surprenant de voir que
00:24:55plusieurs années après Creil,
00:24:57vous dites 15 ans, mais c'est 35 ans
00:24:59en fait après Creil. Oui, oui. 35 ans après Creil.
00:25:01Mais j'insiste sur la période de retard à
00:25:03l'allumage. Parce que je pense qu'elle a été décisive.
00:25:05Si on avait fait, et ça va être votre
00:25:07question, une loi à ce moment-là,
00:25:09tout serait différent.
00:25:11Mais je... Non, je peux la poser ?
00:25:13Oui, posez-la.
00:25:15Répondez comme vous voulez, mais c'est vrai
00:25:17que, de ce problème de compréhension,
00:25:19est-ce que l'État fait preuve
00:25:21de faiblesse ? Oui, tout à fait.
00:25:23Il a fait preuve de faiblesse. Il continue
00:25:25à faire preuve de faiblesse. Mais c'est vrai que s'il
00:25:27avait fait preuve de force
00:25:29en 89, quand le problème se
00:25:31posait, parce que c'était un problème effectivement
00:25:33marginal à l'époque, et c'est pour ça aussi
00:25:35que des gens ont dit, mais c'est quand même pas si grave,
00:25:37pourquoi faire toute une histoire
00:25:39avec ça ? Simplement, s'ils avaient compris
00:25:41ce que signifiait le voile, c'est ce dont
00:25:43on parlait tout à l'heure, que c'était un outil en fait
00:25:45de reconnaissance pour les islamistes,
00:25:47ils auraient compris que ce n'était que le début
00:25:49en réalité. Et ça s'est
00:25:51propagé. Et en fait, on a réagi
00:25:53avec une loi, avec 15
00:25:55ans de retard. Et l'État était particulièrement
00:25:57lâche en 89, puisque
00:25:59il se réfugie derrière le Conseil d'État,
00:26:01qui lui-même se réfugie derrière
00:26:03les chefs d'établissement en disant, on ne va
00:26:05pas faire de loi, ce n'est pas la peine,
00:26:07c'est à chaque chef d'établissement
00:26:09de déterminer quelle sera la loi.
00:26:11Donc on laisse l'institution
00:26:13et l'école à elle-même,
00:26:15si vous voulez, et donc les cas
00:26:17vont se
00:26:19multiplier. Ça dit aussi des choses,
00:26:21pour rebondir sur la chronique
00:26:23de Mathieu Boccoté, le rôle
00:26:25de l'État, normalement, c'est d'être garant
00:26:27de l'intérêt général. Ce qu'il n'a pas
00:26:29su faire là, et c'est peut-être la
00:26:31grande mutation qui explique pourquoi
00:26:33l'État en France ne
00:26:35fonctionne plus, c'est que là, il
00:26:37aurait dû dire, on est garant de l'intérêt
00:26:39général, on protège
00:26:41les intérêts de la société,
00:26:43si vous voulez, et les intérêts de l'école.
00:26:45Or, c'était le début du discours
00:26:47sur la multiplication des droits individuels.
00:26:49Et il a été sensible au discours,
00:26:51ce sont des jeunes filles,
00:26:53elles sont libres, après tout, d'avoir
00:26:55leur religion, d'avoir leur
00:26:57identité, et c'est ce qui s'est
00:26:59passé. En réalité, le Conseil d'État,
00:27:01alors il était un peu hypocrite, parce qu'il n'a
00:27:03pas vraiment pris de décision, mais on sentait que son
00:27:05cœur penchait, finalement,
00:27:07du côté de ces fameux
00:27:09droits individuels. Moi, je crois
00:27:11qu'à un moment donné, le rôle de l'État
00:27:13est de garantir l'intérêt
00:27:15de la majorité, ce qu'il n'a pas su
00:27:17faire à l'époque. Et justement,
00:27:19les minorités actives se sont glissées
00:27:21dans cette brèche, puisqu'on a su que les deux jeunes filles,
00:27:23les deux premières jeunes filles de Creil,
00:27:25elles n'ont pas porté le voile comme ça, parce que c'était
00:27:27une lubie. En réalité, elles étaient
00:27:29instrumentalisées par les frères musulmans,
00:27:31qui connaissent très bien
00:27:33leur matière, si vous voulez. Je disais que
00:27:35la révolution islamique, alors
00:27:37en Iran, ce sont des chiites, mais en réalité,
00:27:39ils s'inspirent du logiciel
00:27:41des frères musulmans, et dans tous les pays,
00:27:43que ce soit en Égypte ou
00:27:45l'islam, en Égypte,
00:27:47en Tunisie, au Maghreb, où l'islam
00:27:49s'impose, en Algérie,
00:27:51surtout, ça commence par
00:27:53le voilement des femmes, et il peut y avoir
00:27:55d'autres choses. On a bien vu, quand l'État
00:27:57a commencé à réagir, donc 15 ans après,
00:27:592003,
00:28:01qu'est-ce qui se passe, si le Québec le montre bien,
00:28:03c'est le moment de ce qu'il appelle la halalisation.
00:28:05C'est-à-dire que, moi, j'ai grandi en Bologne,
00:28:07j'ai connu une époque où les musulmans
00:28:09ne mangeaient pas de porc, mais ça s'arrêtait là. Il n'y avait pas
00:28:11de revendication du halal. Du jour au lendemain,
00:28:13il y a une revendication du halal partout,
00:28:15y compris au
00:28:17McDo ou chez Quick,
00:28:19si vous voulez. Et ça, c'est parce qu'il y a un lobbying
00:28:21intense des frères musulmans qui se disent
00:28:23on va perdre le combat sur le voile,
00:28:25mais il faut qu'on soit visibles, si vous voulez, dans l'espace
00:28:27public. Et là, ça passe
00:28:29par la halalisation.
00:28:31Tout ça pour dire que, oui,
00:28:33si on avait réagi tout de suite, montré de la
00:28:35fébrilité, peut-être que ces minorités actives,
00:28:37ces frères musulmans, ne se seraient
00:28:39pas dit, on va pouvoir islamiser
00:28:41toute la société française.
00:28:43Et justement, ces minorités sont rentrées
00:28:45justement dans les failles qu'offre
00:28:47la France, c'est-à-dire pays de liberté
00:28:49et pays avec ce principe de laïcité.
00:28:51Oui, alors,
00:28:53le principe de la laïcité, il ne faut pas se tromper,
00:28:55je le défends. Il y a d'ailleurs une étude
00:28:57qu'on ne cite jamais assez,
00:28:59d'Eric Morin, qui est directeur
00:29:01d'études à l'EHESS,
00:29:03et qui a étudié
00:29:05les effets bénéfiques de la loi de
00:29:072004, et qui explique que
00:29:09à partir de 2004, les jeunes
00:29:11filles musulmanes, d'origine
00:29:13étrangère,
00:29:15voient leur niveau scolaire
00:29:17progresser, si vous voulez, elles font des études
00:29:19plus longues, et ça encourage aussi
00:29:21les mariages mixtes. Donc, de ce point
00:29:23de vue-là, ça a été une loi utile, et je m'étonne
00:29:25qu'une certaine gauche, pas toute la
00:29:27gauche, même, je dirais toute
00:29:29la gauche, parce qu'au départ,
00:29:31quand Chirac fait cette loi,
00:29:33en 2004,
00:29:35la gauche s'y oppose.
00:29:37Il faut le rappeler. Alors que
00:29:39la gauche devrait être la première
00:29:41à être laïque, et devrait être surtout pour l'émancipation.
00:29:43À quoi ça sert
00:29:45la laïcité, c'est
00:29:47faire en sorte que les individus
00:29:49ne soient pas étouffés, justement, par leur communauté,
00:29:51leur religion. Donc, de ce point
00:29:53de vue, moi, je suis assez
00:29:55laïque, mais je crois que, malgré tout, on s'est trompé
00:29:57d'écreille,
00:29:59et on continue de se tromper aujourd'hui,
00:30:01en misant tout sur la laïcité. Parce que, je vous l'ai dit,
00:30:03on s'est trompé sur ce qu'était le voile.
00:30:05C'est pas une affaire de laïcité, c'est une affaire
00:30:07d'offensive culturelle, d'offensive
00:30:09politique, mais pas seulement, c'est la tentative
00:30:11d'imposer une
00:30:13civilisation différente
00:30:15à la France. Et d'ailleurs, ça ne s'arrête pas
00:30:17simplement à l'école. La laïcité,
00:30:19on comprend qu'on l'applique à l'école et qu'on l'applique
00:30:21dans les services publics, mais ça s'applique
00:30:23pas dans la rue, si vous voulez.
00:30:25Donc, je crois qu'il aurait fallu être clair et dire
00:30:27qu'on avait un problème d'identité, de civilisation,
00:30:29de culture, et qu'en France, on ne
00:30:31voile pas les femmes. En réalité, ça dérange
00:30:33tout le monde, le voile, s'il y a une hypocrisie
00:30:35là-dessus, parce qu'on trouve ça choquant,
00:30:37dans un pays de tradition
00:30:39chrétienne, mais aussi issu
00:30:41de lumières, de voiler
00:30:43les femmes. Donc, au lieu de défendre
00:30:45le principe de laïcité, on devrait
00:30:47défendre le principe d'assimilation
00:30:49à Rome, fait comme les Romains.
00:30:51En France, on a cette culture. Si vous voulez venir
00:30:53en France, devenir Français, résider en France,
00:30:55vous le faites, sinon vous allez dans
00:30:57des pays où il y a le voile.
00:30:59Nous, on n'aime pas tellement ça, mais vous avez
00:31:01le droit de déménager et d'aller habiter
00:31:03en Arabie Saoudite. Je crois que si
00:31:05on tenait ce discours
00:31:07clairement, les musulmans comprendraient mieux.
00:31:09Que la laïcité, ils ne comprennent pas, c'est un principe
00:31:11juridique qui peut s'appliquer à deux
00:31:13vitesses. Ils ont l'impression que c'est à deux vitesses
00:31:15et je crois qu'il faudrait défendre
00:31:17plutôt le principe d'assimilation.
00:31:19Certes, nous avons commis beaucoup d'erreurs,
00:31:21mais maintenant, qu'est-ce qu'on peut faire concrètement,
00:31:23Alexandre ? Oui, alors
00:31:25qu'est-ce qu'on peut faire concrètement ?
00:31:27Déjà, arrêter
00:31:29de se tromper de combat
00:31:31et assumer qu'on a une culture,
00:31:33un héritage, qu'on le défend et qu'en France,
00:31:35on vient pour
00:31:37s'assimiler. Qu'est-ce qu'on peut faire
00:31:39concrètement, rapidement en France ? Qu'il faut
00:31:41d'abord aussi que l'école
00:31:43fasse le ménage en son sein.
00:31:45La très grande majorité des professeurs
00:31:47sont favorables à la loi de 2004,
00:31:49sont contre le voile à l'école, mais il y a quand même là encore
00:31:51des minorités et l'État ne fait pas
00:31:53son travail, laisse ces minorités s'infiltrer.
00:31:55Je dis par exemple, en parlant de minorités,
00:31:57le syndicat Sud Éducation
00:31:5993,
00:32:01qui est quand même un syndicat qui a un certain
00:32:03poids dans l'éducation nationale,
00:32:05même s'il n'est pas majoritaire, il dit que la loi de 2004
00:32:07est une loi raciste
00:32:09et sexiste. Et il y a un certain
00:32:11nombre aujourd'hui de professeurs qui sont pas
00:32:13très nombreux, souvent de jeunes professeurs,
00:32:15mais qui intimident dans les salles des profs
00:32:17parce qu'ils sont dans un logiciel woke
00:32:19et ils refusent cette loi. Donc là, l'État pour le coup
00:32:21doit remettre de l'ordre et être impitoyable
00:32:23et ensuite, moi je crois qu'il n'y a pas de solution
00:32:25sur l'école en elle-même, c'est un problème de société
00:32:27et pour le résoudre, il y a une question
00:32:29dont je n'ai pas encore parlé, je vais très vite,
00:32:31c'est la question de l'immigration, parce que le nombre
00:32:33fait aussi que l'islamisation
00:32:35prospère sur l'immigration, donc il faut limiter
00:32:37les flux migratoires
00:32:39notamment et
00:32:41c'est comme ça aussi qu'on
00:32:43arrivera à éradiquer
00:32:45l'islamisation qui n'est que le corollaire
00:32:47encore une fois de l'immigration.
00:32:49La logique de tout ça, il a tout
00:32:51à fait raison Alexandre, c'est un problème
00:32:53de société, c'est pas un problème d'école.
00:32:55J'ai déjà dit ici, si on réduit la laïcité
00:32:57à l'école, il n'y a plus de laïcité.
00:32:59Si la laïcité, la laïcité
00:33:01c'est pas qu'un point juridique,
00:33:03c'est un point philosophique.
00:33:05Chacun a le droit de croire, mais
00:33:07dans son temple intérieur.
00:33:09Et le temple intérieur, c'est pas la rue.
00:33:11Il faut qu'une femme puisse aller en liberté
00:33:13même contre la vie de sa famille,
00:33:15contre les mœurs de sa famille.
00:33:17On est dans un pays qui est un pays de liberté
00:33:19et ça s'affiche en tant que tel
00:33:21et non pas avec une
00:33:23revendication particulière.
00:33:25Comme disait Alexandre Devecchio
00:33:27et comme vous disiez dans votre première chronique,
00:33:29l'Etat, où est l'Etat ?
00:33:31Où est l'autorité de l'Etat ?
00:33:33En fait, non seulement l'Etat ne favorise plus l'assimilation
00:33:35mais il lutte contre l'assimilation
00:33:37souvent aujourd'hui. L'assimilation c'est une pression sociale
00:33:39telle qu'il fait qu'on arrive dans un pays
00:33:41et on comprend que si on veut profiter des avantages de ce pays
00:33:43aussi bien vivre comme les gens qui y sont.
00:33:45Quand l'Etat dit, dès qu'il y a une pression
00:33:47à l'assimilation, c'est de la discrimination
00:33:49et c'est une discrimination absolument scandaleuse
00:33:51mais l'Etat lutte contre l'assimilation
00:33:53ça aussi c'est un problème qu'on peut identifier.
00:33:55Moi je crois que le premier problème
00:33:57en effet c'est celui du nombre
00:33:59parce qu'en réalité c'est le nombre qui fait loi
00:34:01et donc l'Etat pourra faire tout ce qu'il veut
00:34:03s'il favorise le nombre
00:34:05il n'arrivera à rien.
00:34:07Par ailleurs, on dit voiler les femmes
00:34:09il faut que les femmes puissent
00:34:11se promener dans la rue en toute liberté
00:34:13mais certaines désirent être voilées
00:34:15certaines du reste partagent
00:34:17aussi les théories
00:34:19des frères musulmans
00:34:21il ne faut pas prendre
00:34:23les femmes pour des petits êtres
00:34:25et s'erveler
00:34:27donc c'est vrai qu'elles portent
00:34:29elles-mêmes cet étendard
00:34:31et certaines ne souhaitent pas du tout l'enlever
00:34:33il faut quand même en prendre conscience.
00:34:35Merci beaucoup. Dans un instant, je vais vous montrer
00:34:37une petite parole de sagesse d'un footballeur
00:34:39je vais vous montrer aussi
00:34:41pendant qu'on parle de laïcité
00:34:43mais aussi de valeurs religieuses
00:34:45ou de valeurs plutôt chrétiennes
00:34:47ou de patrimoine français
00:34:49on va voir un peu ce qui se passe avec les églises
00:34:51à Poitiers. Marc Menand
00:34:53des rassemblements pro-palestiniens ont eu lieu aujourd'hui
00:34:55dans plusieurs universités
00:34:57Sciences Po-Lille, Sciences Po-Paris
00:34:59avec notamment des images
00:35:01d'otages israéliens
00:35:03qui ont été arrachés
00:35:05beaucoup ont répondu à l'appel de Jean-Luc Mélenchon
00:35:07qui a demandé
00:35:09de brandir des drapeaux palestiniens
00:35:11partout où c'est possible
00:35:13comment en est-on arrivé là ?
00:35:15Mon cher Marc, il faut faire le lien
00:35:17c'est complémentaire
00:35:19c'est-à-dire qu'il y a
00:35:21une gangrène
00:35:23des esprits par rapport à cette
00:35:25islamisation, c'est-à-dire que
00:35:27aujourd'hui
00:35:29on considère que
00:35:31les nouveaux pauvres, ceux qui sont victimes
00:35:33des blancs, qui sont victimes
00:35:35de la colonisation, qui sont victimes
00:35:37d'une existence
00:35:39misérabiliste, ces gens-là
00:35:41ont dit
00:35:43ce sont les musulmans
00:35:45c'est-à-dire que comme si un blanc ne connaissait
00:35:47pas la misère, comme si
00:35:49une autre personne d'une catégorie
00:35:51sociale, ayant des difficultés
00:35:53au quotidien, ne peut
00:35:55pas exister si elle n'est pas
00:35:57musulmane. Alors, c'est là où on a
00:35:59Massimo, Massimo Mélenchon
00:36:01et ses camarades de
00:36:03LFI. Aussitôt qu'il est
00:36:05question de demander
00:36:07à ce que l'on réfléchisse sur
00:36:09cette islamisation, et c'est ce qui se passe
00:36:11au Proche-Orient, c'est quoi l'islamisation
00:36:13au Proche-Orient ?
00:36:15En l'occurrence, c'est le Hezbollah
00:36:17c'est le Hamas. Le Hezbollah
00:36:19et le Hamas ne sont pas
00:36:21en lutte pour la revendication
00:36:23uniquement d'un Etat
00:36:25palestinien, ils sont en lutte
00:36:27contre Israël.
00:36:29Ces mouvements-là sont nés pour
00:36:31abattre Israël.
00:36:33C'est dans leur charte, donc on
00:36:35n'est pas en train de dire, on va
00:36:37simplement demander
00:36:39à ce que ceux qui ont été
00:36:41écartés du
00:36:43territoire où ils vivaient depuis
00:36:45un certain nombre de siècles
00:36:47que cela puisse retourner dans leur
00:36:49pays. N'oublions pas qu'il y a
00:36:51en Israël 20% de
00:36:53musulmans, il y a des chrétiens,
00:36:55il y a des druzes,
00:36:57c'est un Etat laïque.
00:36:59Or, en revanche,
00:37:01le Hezbollah et le Hamas
00:37:03eux, ce qu'ils veulent, c'est
00:37:05établir un principe
00:37:07d'Etat islamiste avec des
00:37:09femmes boîlées, avec des gens qui devront
00:37:11se conformer aux mœurs
00:37:13telles que l'envisage la religion
00:37:15musulmane quand elle est
00:37:17dans son extrémisme. Et ce sont
00:37:19ces gens-là qui, aujourd'hui,
00:37:21activent qui ? Eh bien
00:37:23tous ces cornichons, si je puis dire,
00:37:25qui se veulent intellectuels parce qu'ils ont
00:37:27gagné l'université et à partir
00:37:29de là, ils n'ont plus à réfléchir.
00:37:31Ils n'ont qu'à reprendre les grands slogans.
00:37:33Le grand slogan.
00:37:35La plus grande université
00:37:37à New York,
00:37:39l'université des Etats-Unis,
00:37:41l'université de Columbia.
00:37:43Eh bien là-bas, il faut à tout prix
00:37:45être pour la
00:37:47Palestine et traiter Israël
00:37:49de salaud. Alors
00:37:51si l'on regarde, on va dire
00:37:53mais il est fou ce menant, voilà,
00:37:55il oublie quand même ce que
00:37:57supportent les gens
00:37:59qui habitent à Gaza
00:38:01et ceux qui, aujourd'hui, se retrouvent
00:38:03sous les
00:38:05attaques d'Israël
00:38:07au sud Liban. N'oublions pas que
00:38:09dans les deux cas, Israël n'a pas
00:38:11le désir d'envahissement
00:38:13de ses territoires. En 2005,
00:38:15Israël s'est retiré de Gaza,
00:38:17a même retiré
00:38:19ses colons et a fait en sorte
00:38:21et espérait qu'il puisse y avoir
00:38:23une sorte d'autonomie
00:38:25qui s'installe et au sud Liban,
00:38:27c'est en réplique au Hezbollah
00:38:29et ce qui s'est passé
00:38:31au Hamas, avec le Hamas
00:38:33le 7 octobre l'année dernière,
00:38:35c'est pas Israël qui l'a
00:38:37décrété. Donc, on est
00:38:39dans une sorte...
00:38:41Voilà, n'oublions pas,
00:38:43quand même, les viols extrêmes,
00:38:45la barbarie qui s'est
00:38:47déployée face à cette population
00:38:49qui vivait dans les kiboutz
00:38:51et qui n'était pas là, armée pour
00:38:53chercher à guigner son voisin
00:38:55pour le descendre. En revanche,
00:38:57il y a eu ce déferlement. Alors, vous allez
00:38:59dire, oui, mais la réplique. Mais c'est pas une
00:39:01réplique de revanche.
00:39:03C'est pas, ben ils nous ont fait ça
00:39:05et puis maintenant, nous aussi,
00:39:07on va aller leur casser la gueule.
00:39:09Non. Il se trouve que
00:39:11cet État se sent menacé
00:39:13en tant que tel. Et c'est pas simplement
00:39:15sur un bruit de couloir.
00:39:17C'est pas sur une rumeur. C'est que
00:39:19dans l'écharte de ces
00:39:21milices qui se battent contre elles,
00:39:23elles ont, ces ministres,
00:39:25pour objectif de faire
00:39:27disparaître cet État d'Israël.
00:39:29Hier, je vous ai raconté comment est né Israël.
00:39:31Ertzeld, il disait, mais faudra un
00:39:33territoire où toutes les communautés
00:39:35qui ont, depuis des siècles,
00:39:37été en ces lieux, puissent
00:39:39cheminer en toute citoyenneté.
00:39:41Il y a eu, après,
00:39:43au moment de la révolte
00:39:45arabe, 1936,
00:39:471937,
00:39:49la commission Pirc,
00:39:51c'était quoi ? Eh bien qu'il y ait
00:39:53deux États.
00:39:55Israël a admis,
00:39:57avec Isaac Rabin, qu'il y ait,
00:39:59qu'il y ait deux États.
00:40:01Et aujourd'hui, ce n'est plus ça.
00:40:03Alors, ils sont obligés, parce que qu'est-ce
00:40:05qui se passe ? C'est que ces milices
00:40:07infiltrent, malheureusement,
00:40:09moi je suis déchiré quand je vois des reportages
00:40:11avec des pauvres gamins dans la
00:40:13bande de Gaza qui sont là,
00:40:15qui ont une jambe en moins, qui ont deux bras
00:40:17en moins, qui ne va pas pleurer ?
00:40:19Mais malheureusement, c'est que les milices
00:40:21ont infiltré ce monde civil
00:40:23et qu'ils sont là à dégainer
00:40:25pour nuire
00:40:27à l'État qui est en place
00:40:29et ils sont capables de tout,
00:40:31en particulier de dire, regardez
00:40:33ce qu'ils nous font, centenaires
00:40:35civils, ils s'en servent
00:40:37comme de véritables boucliers.
00:40:39Et un mot rapidement, peut-être sans vous interrompre,
00:40:41sur Emmanuel Macron, qui a été
00:40:43hué hier soir aussi,
00:40:45lors de cet hommage,
00:40:47en parlant toujours sur le thème de la
00:40:49réappropriation du 7 octobre,
00:40:51pourquoi, selon vous ?
00:40:53Parce que, en l'occurrence,
00:40:55il est face à des gens
00:40:57qui se sentent menacés,
00:40:59soit par, je dirais,
00:41:01sympathie pour Israël,
00:41:03soit parce qu'ils ont de la famille,
00:41:05soit parce qu'ils ont été victimes
00:41:07dans leur chair de ce qui s'est passé
00:41:09le 7 octobre, et quand
00:41:11le président Macron dit
00:41:13il faut arrêter d'armer Israël,
00:41:15on les laisse nous attaquer.
00:41:17Je pense qu'il faut avoir
00:41:19un peu plus de nuances et que, pour une fois,
00:41:21le président Macron dit
00:41:23il faut faire attention, il faut vraiment
00:41:25œuvrer pour que demain
00:41:27puisse poindre deux États.
00:41:29Mais nous n'oublions pas que la guerre,
00:41:31elle fait toujours des victimes civiles.
00:41:33Dresden a été détruit, Le Havre a été détruit,
00:41:35et c'était pour éliminer les nazis,
00:41:37et malheureusement, les civils
00:41:39en étaient eux-mêmes victimes.
00:41:41Merci beaucoup, Marc Monant.
00:41:43Peu de personnes parlent de paix, je le disais
00:41:45tout à l'heure, peu de politique,
00:41:47en tout cas un footballeur, oui,
00:41:49il s'est fait remarquer.
00:41:51Le discours d'Ibrahima Konate,
00:41:53le joueur des Bleus s'est exprimé hier,
00:41:55avant d'affronter dans quelques jours Israël.
00:41:57Écoutez à ses propos.
00:41:59Je pense que tous les membres
00:42:01et tous les joueurs de l'équipe de France,
00:42:03je vais parler au nom de tout le monde,
00:42:05et je pense que ça, ce n'est pas un sujet,
00:42:07c'est que nous, ce qu'on veut, c'est juste la paix dans le monde.
00:42:09Juste la paix, que tout le monde s'entende bien.
00:42:11C'est quelque chose qui est,
00:42:13quand je le dis, quasiment impossible
00:42:15à vivre aujourd'hui, mais c'est vraiment
00:42:17ce qu'on souhaite, c'est vraiment ce qu'on veut,
00:42:19et si on peut aider
00:42:21à travers notre comportement,
00:42:23à travers nos paroles, à travers la bienveillance
00:42:25qu'on peut avoir les uns envers les autres,
00:42:27juste à calmer le cœur des gens qui sont autour de nous.
00:42:29Voilà, une petite parole
00:42:31de sagesse, quand même, qui ne fait pas de mal,
00:42:33et peut-être que quelques politiques
00:42:35que vous avez citées, pourraient peut-être
00:42:37s'en inspirer. Merci Marc.
00:42:39Un petit coup de gueule, peut-être
00:42:41que je reviens peut-être trop régulièrement
00:42:43sur ces sujets, mais on ne peut pas
00:42:45laisser passer ces églises
00:42:47qui sont incendiées, vandalisées.
00:42:49Et plusieurs personnes
00:42:51m'ont interpellé sur ce sujet. Il s'agit,
00:42:53regardez, par exemple, d'un monument du Xe siècle
00:42:55classé au patrimoine mondial
00:42:57de l'UNESCO.
00:42:59Des dégâts matériels considérables.
00:43:01Comment peut-on
00:43:03laisser passer cela en France ?
00:43:05Le parquet de Poitiers a ouvert une enquête,
00:43:07ça s'est passé jeudi dernier,
00:43:09sous la qualification de dégradation
00:43:11volontaire et d'hétérorisation
00:43:13d'un bien affecté au culte.
00:43:15Aucun suspect n'a été arrêté.
00:43:17Départ de feu de nuit,
00:43:19a priori intentionnel.
00:43:21Mais qu'est-ce qui pourrait bien pousser
00:43:23quelqu'un à vandaliser une église ?
00:43:25Et qui protège notre patrimoine
00:43:27culturel, historique, religieux ?
00:43:29C'est le cinquième épisode de vandalisme
00:43:31contre une église de Poitiers en deux ans.
00:43:33Le troisième depuis le mois dernier.
00:43:35Puis je voulais vous faire une petite liste,
00:43:37puisque je parlais
00:43:39de cette église Saint-Hilaire-le-Grand-Poitiers
00:43:41classée au monument historique.
00:43:43L'église Saint-Jean de Poitiers,
00:43:45c'était le 9 juin dernier.
00:43:47L'église Sainte-Thérèse de Poitiers,
00:43:49ou bien incendiée, ou bien vandalisée,
00:43:51le 14 mai dernier.
00:43:53Fin juillet 2023, c'était une statue
00:43:55qui a été
00:43:57abîmée,
00:43:59volée à l'église Notre-Dame de New-York.
00:44:01A l'église Notre-Dame-la-Grande de Poitiers,
00:44:03c'était le 11 novembre 2022.
00:44:05Ou encore l'église Sainte-Thérèse de Poitiers,
00:44:07six statues de la crèche
00:44:09qui ont été détruites.
00:44:11Et l'église Sainte-Porchère de Poitiers,
00:44:13c'était le 1er janvier 2022.
00:44:15En force,
00:44:17on peut se poser des questions.
00:44:19À chaque fois, auteurs inconnus.
00:44:21Une église à Metz aussi
00:44:23qui vient d'être vandalisée.
00:44:25C'est pas à Poitiers, mais...
00:44:27Et là, je me suis arrêtée uniquement
00:44:29sur Poitiers, parce que beaucoup d'internautes
00:44:31m'ont interpellée en me disant
00:44:33que se passait-il concrètement à Poitiers.
00:44:35C'était mon petit coup de gueule du soir.
00:44:37C'est la rentrée universitaire,
00:44:39ma chère Gabrielle, et déjà un cours
00:44:41à l'université de Liège, en Belgique,
00:44:43qui a fait parler de lui pour roquisme caractérisé.
00:44:45Alors, tenez-vous bien, il s'agit d'un cours
00:44:47intitulé Transition et Durabilité.
00:44:49Innovation de l'année
00:44:512024-2025. Un cours
00:44:53transversal, obligatoire, pour
00:44:55tous les étudiants inscrits en licence,
00:44:57quelle qu'en soit la matière. Donc, on va dire
00:44:59que c'est un artiste bien large. Qu'est-ce qu'il enseigne ?
00:45:01Ce cours a de nombreux élèves
00:45:03que si la planète Terre
00:45:05est dégradée, c'est la faute
00:45:07de l'homme occidental
00:45:09blanc,
00:45:11chrétien, hétérosexuel.
00:45:13Comment en est-on
00:45:15arrivés là ? Oui, voilà, faut pas se gêner
00:45:17surtout. Alors, le cours
00:45:19est divisé en quatre parties.
00:45:21La première partie s'intitulait
00:45:23Nous sommes entrés dans l'anthropocène.
00:45:25Alors, l'anthropocène, pour
00:45:27ceux qui regardent ce soir notre émission
00:45:29et ceux qui ne le sauraient pas,
00:45:31c'est l'ère de l'être humain.
00:45:33L'anthropocène, c'est considérer
00:45:35qu'une nouvelle ère géologique
00:45:37est ouverte avec
00:45:39une influence significative de l'homme
00:45:41sur les écosystèmes.
00:45:43Et là où cela commence à poser un problème,
00:45:45c'est qu'on lit que la dégradation
00:45:47des conditions d'habitabilité
00:45:49de la Terre
00:45:51pour responsabilité
00:45:53sont la cause de l'homme,
00:45:55sont dues à l'homme, mais pas l'homme
00:45:57avec un grand H, l'homme avec un petit
00:45:59H. Donc, vous l'avez dit,
00:46:01l'homme blanc, chrétien, hétérosexuel.
00:46:03Alors, des étudiants
00:46:05ont signalé ce cours
00:46:07à une députée belge
00:46:09qui se trouve être la présidente de la commission
00:46:11de l'éducation. Alors, elle est tombée
00:46:13des nues, elle a dit n'importe quoi.
00:46:15Qu'est-ce que la couleur de peau, la religion
00:46:17et l'orientation sexuelle
00:46:19viennent faire là-dedans ?
00:46:21Elle s'est naturellement du bourrage de crâne
00:46:23et elle a jugé cette culpabilisation
00:46:25tout à fait discriminatoire.
00:46:27Alors, vous me direz peut-être,
00:46:29Christine, que c'est la Belgique.
00:46:31Vous savez, on se console un peu comme ça.
00:46:33On a remarqué que la Belgique est très
00:46:35avancée sur le plan du progressisme,
00:46:37sur le plan de l'islamisme aussi, ça fonctionne
00:46:39ensemble, ne me demandez pas pourquoi, c'est très paradoxal.
00:46:41Mais voilà, en tout cas, sur le plan
00:46:43du progressisme, c'est toujours très avancé.
00:46:45Vous connaissez la phrase de Talleyrand,
00:46:47quand je me contemple, je me désole,
00:46:49quand je me compare, je me console.
00:46:51Donc, c'est un peu le cas avec la Belgique.
00:46:53Mais alors non, c'est pas du tout la Belgique.
00:46:55Moi, je le dis solennellement aux parents
00:46:57et aux grands-parents qui nous regardent
00:46:59aujourd'hui, parce qu'il faut qu'ils le sachent
00:47:01absolument. Ils sont peut-être très fiers
00:47:03que leurs enfants, à la rentrée, petits-enfants,
00:47:05aient intégré une très belle école,
00:47:07une grande université prestigieuse.
00:47:09Peut-être qu'ils se saignent aux quatre veines
00:47:11pour cela. Sachez que
00:47:13lorsque vos enfants seront dans
00:47:15le huis clos de la salle de classe
00:47:17et dans une relation
00:47:19de soumission au magistère d'un prof,
00:47:21parce que c'est ça dont il s'agit,
00:47:23ils seront endoctrinés.
00:47:25Pas toujours, pas tous,
00:47:27pas dans toutes les matières, pas avec la même
00:47:29capacité. Mais pour
00:47:31beaucoup, ils auront affaire à un moment donné
00:47:33ou à un autre à cet endoctrinement.
00:47:35Parce qu'il y a eu un Yalta
00:47:37idéologique, il y a 50 ans, qui a fait qu'on
00:47:39a laissé l'éducation au sens
00:47:41large jusqu'à l'enseignement supérieur,
00:47:43de l'école élémentaire à l'enseignement supérieur
00:47:45à la gauche, et que la droite,
00:47:47à chaque fois qu'elle est arrivée aux affaires,
00:47:49elle n'a pas eu le courage
00:47:51de
00:47:53réformer cela, de changer cela,
00:47:55de renverser la table. On va voir derrière si
00:47:57elle a ce courage.
00:47:59Alors quels sont les mécanismes, Gabrielle Cusel,
00:48:01de cette
00:48:03culpabilisation intersectionnelle,
00:48:05on va dire, qui mélange tous les registres
00:48:07et qui converge vers l'homme occidental ?
00:48:09Oui, alors on a beaucoup dit,
00:48:11je pense par exemple
00:48:13à l'historien Jean Delumeau, vous savez, la pastorale de la
00:48:15peur, que l'Église catholique avait
00:48:17culpabilisé. Je peux vous dire que là,
00:48:19la culpabilisation bat son
00:48:21plein. La matière camineuse a changé,
00:48:23les péchés ont changé, mais
00:48:25en revanche, c'est bon, on y va.
00:48:27Et ce qui est terrible, c'est que cette culpabilisation
00:48:29profite précisément du
00:48:31scrupule chrétien installé
00:48:33dans nos mentalités occidentales,
00:48:35intériorisées par l'Occident
00:48:37durant des siècles, pour s'imposer.
00:48:39Alors les Taors, ils s'emboîtent comme des
00:48:41poupées russes. Alors nos enfants, par exemple,
00:48:43on les accuse d'être occidentaux
00:48:45et d'avoir opprimé
00:48:47la colonisation, l'esclavage,
00:48:49donc ils doivent battre leur coude sur
00:48:51la poitrine de leurs aïeux.
00:48:53On les déploie du doigt en tant qu'humains.
00:48:55Vous savez, c'est l'antispécisme. L'espèce
00:48:57humaine a mis
00:48:59sous sa coupe toutes les autres, la tauromachie,
00:49:01la boucherie, etc.
00:49:03On les sermonne en tant qu'organismes
00:49:05vivants. Ils rejettent du CO2
00:49:07et en plus, les organismes vivants
00:49:09du fait de l'industrialisation.
00:49:11Quand ils sont
00:49:13hommes, on les reproche,
00:49:15on leur reproche d'avoir opprimé
00:49:17les femmes, et quand ils sont femmes,
00:49:19on les enjoint à ne pas
00:49:21procréer. Alors ça, je voudrais m'arrêter une minute
00:49:23parce que je trouve ça spécialement pervers. On joue
00:49:25de la fibre altruiste, proprement
00:49:27féminine, pour leur dire
00:49:29cette fibre altruiste,
00:49:31on n'a pas le droit de l'utiliser par ailleurs. Vous n'avez pas
00:49:33le droit de dire que
00:49:35pour la société, pour les retraites, etc.,
00:49:37ça serait bien d'encourager les femmes à avoir des
00:49:39enfants. On dit, les femmes, elles ne vont pas se sacrifier
00:49:41pour la société. En revanche,
00:49:43elles doivent offrir en emblation à la déesse
00:49:45Gaïa. Vous savez, tout autrefois, il y avait comme ça
00:49:47des petits enfants qu'on offrait en sacrifice propitiatoire.
00:49:49Eh bien, on doit offrir,
00:49:51elles doivent offrir
00:49:53leur maternité. On leur recommande
00:49:55cela par altruisme.
00:49:57Et puis, si l'homme et la femme
00:49:59sont en couple hétérosexuel,
00:50:01on leur reproche de ne pas être assez
00:50:03ouverts au LGBT, et puis à l'occasion de procréer
00:50:05et donc de polluer. Vous voyez,
00:50:07la boucle est bouclée.
00:50:09Donc, on reprend tout, le féminisme,
00:50:11le véganisme, l'antiracisme,
00:50:13le combat LGBT, tout converge
00:50:15vers la fine pointe
00:50:17d'une culpabilité qui est
00:50:19l'homme blanc hétéro.
00:50:21Et à chaque fois, c'est une pelletée supplémentaire
00:50:23sur son cercueil. Tout doit
00:50:25disparaître. Alors, l'homme blanc
00:50:27hétéro, chrétien,
00:50:29restons effectivement
00:50:31sur l'écologie. Cette accusation proférée
00:50:33dans une université belge,
00:50:35comme on le disait, pourrait très bien avoir lieu
00:50:37ici, en France aussi. Oui, oui, il ne faut pas,
00:50:39encore une fois, je crois que c'est important de le dire, il ne faut pas s'estimer
00:50:41protégé. Et pour cela, j'ai plusieurs
00:50:43preuves. A la lisière
00:50:45du politique et de l'enseignement, parce qu'il s'agit
00:50:47d'universitaires qui font de la politique,
00:50:49il y a par exemple Yves Cochet, je ne sais pas
00:50:51si vous venez, en janvier 2019,
00:50:53c'est un ancien ministre de l'Environnement,
00:50:55un ancien député EELV, c'est aussi un
00:50:57universitaire, donc, il recommandait
00:50:59de renverser notre
00:51:01politique d'incitation à la natalité.
00:51:03C'est-à-dire qu'il fallait inverser la logique
00:51:05des allocations familiales. C'est-à-dire
00:51:07que plus on avait d'enfants, moins on avait
00:51:09d'allocations. Mais il disait,
00:51:11et c'est ça qui est très intéressant,
00:51:13je ne vise pas les pays les plus pauvres qui font
00:51:15plus d'enfants que les autres. Au contraire,
00:51:17les pays riches sont les premiers à devoir
00:51:19décroître démographiquement.
00:51:21Ce sont eux qui ont le mode de vie le plus
00:51:23polluant. Par ailleurs, limiter nos
00:51:25naissances nous permettrait de mieux accueillir les
00:51:27migrants qui frappent à notre porte. Vous voyez,
00:51:29c'est un peu la théorie du grand remplacement
00:51:31junior. C'est-à-dire qu'il faut
00:51:33effacer nos enfants pour accueillir
00:51:35ceux des autres.
00:51:37Et du reste, il y a quelques temps, quelques
00:51:39mois avant les vacances, Sandrine Rousseau avait dit
00:51:41que c'était inquiétant
00:51:43et même rassurant
00:51:45de voir la baisse de la natalité en France
00:51:47parce qu'à l'échelle de la planète,
00:51:49il n'y avait pas de baisse, donc c'était
00:51:51les vases communiquants.
00:51:53Je précise que Sandrine Rousseau est une
00:51:55malthusienne croyante mais pas pratiquante
00:51:57parce qu'elle a elle-même trois enfants,
00:51:59ce qui constitue une
00:52:01famille nombreuse.
00:52:03Et cette
00:52:05instrumentalisation, je voulais terminer par là,
00:52:07de l'anthropocène à des fins politiques,
00:52:09on la retrouve
00:52:11dans les cours eux-mêmes. J'ai écouté,
00:52:13pour vous, je recule devant aucun sacrifice,
00:52:15une espèce de
00:52:17conférence inaugurale
00:52:19de rentrée à HEC.
00:52:21HEC, c'est l'élite des écoles
00:52:23de commerce et même la plus grande des
00:52:25écoles de commerce, la plus réputée.
00:52:27Cette conférence a été faite par l'inéfable
00:52:29François Gémen. Il vous dit peut-être
00:52:31quelque chose. C'est celui qui avait
00:52:33dit de Marie-Marie Echale qu'elle était
00:52:35une pin-up à Lampedusa. On avait vu
00:52:37ce qu'elles sont. Je ne m'arrêterai pas là-dessus.
00:52:39Ce ne serait pas très gentil.
00:52:41Un belge.
00:52:43Il est belge, mais il est enseignant.
00:52:45Vous voyez, ça nous ramène au premier sujet.
00:52:47L'enseignant a lu
00:52:49Liège, comme on appelle l'université de Liège,
00:52:51mais aussi à HEC.
00:52:53Il est directeur d'un master.
00:52:55Dans cette conférence inaugurale
00:52:57qui s'appelle Climat
00:52:59et Migration,
00:53:01il dénonce par exemple la tentation
00:53:03xénophobe, je cite,
00:53:05de la propagande d'extrême-droite.
00:53:07Il sensibilise au sort des réfugiés économiques
00:53:09et souvent aux réfugiés climatiques
00:53:11et que nous serons tous finalement
00:53:13un jour.
00:53:15Il dit que nous sommes bloqués par nos frontières,
00:53:17qu'il faut arrêter de croire qu'on peut arrêter
00:53:19l'immigration avec la fermeture des frontières,
00:53:21etc.
00:53:23On est parti de l'écologie qui ne devrait être
00:53:25ni de gauche ni de droite et on arrive
00:53:27à l'immigrationnisme.
00:53:29Ce qui m'a fait le plus de peine,
00:53:31c'est qu'il y avait des questions
00:53:33à la fin. Et j'ai trouvé que les étudiants
00:53:35qui sont à un âge, pourtant logiquement
00:53:37l'âge de la transgression, du sens
00:53:39critique, qui cherchent
00:53:41à confronter les orateurs à leurs contradictions,
00:53:43n'avaient aucune question.
00:53:45Et je me dis, ces générations
00:53:47ont été si biberonnées
00:53:49à la moraline et à l'indignation
00:53:51surjouée qu'ils sont absolument
00:53:53incapables de manier
00:53:55la controverse. Alors je dis bravo
00:53:57aux étudiants belges qui ont été
00:53:59capables d'apprendre ce cours
00:54:01et de se poser la question
00:54:03de savoir si c'était normal
00:54:05d'entendre ça dans le cadre de leur enseignement.
00:54:07On revient pour faire le lien avec
00:54:09la chronique de Marc Menand,
00:54:11au principe même de l'université, qui est un lieu
00:54:13de débat, n'est-ce pas ?
00:54:15Oui, parce que j'ai parlé que de l'écologie, mais on pourrait parler
00:54:17de fait du sujet qu'a évoqué
00:54:19Marc Menand et de bien d'autres.
00:54:21Avant de vous donner la parole pour votre dernière
00:54:23chronique sur l'ultra-gauche
00:54:25qui frappe encore, la première
00:54:27motion de censure contre le gouvernement
00:54:29Barnier a été votée
00:54:31aujourd'hui. Le NFP qui est le grand
00:54:33parti, le premier parti, celui qui devait être
00:54:35Premier ministre, n'a pas
00:54:37réussi à faire tomber
00:54:39Michel Barnier.
00:54:41197 oui au lieu de
00:54:43289 pour avoir la majorité.
00:54:45Donc l'Assemblée
00:54:47rejette la première motion de
00:54:49censure contre Michel Barnier.
00:54:51C'est l'information du soir.
00:54:53Nous accordons beaucoup d'importance
00:54:55dans cette émission aux milices
00:54:57d'ultra-gauche violente.
00:54:59Mathieu Bocoté, puisque en bonne partie
00:55:01parce qu'ailleurs on n'en parle pas.
00:55:03Et en bonne partie parce que leur violence
00:55:05est censurée. Dans les autres médias
00:55:07il arrive même qu'on doive parler
00:55:09de censure active et c'est arrivé
00:55:11ce week-end. Personne n'en a parlé
00:55:13mais nous on va en parler.
00:55:15C'est absolument fascinant. De quoi parlons-nous ?
00:55:17Encore une fois, parce que c'est le livre
00:55:19scandaleux des temps présents, le livre
00:55:21Transmania de Stern et Mouton
00:55:23qui critique la théorie du genre,
00:55:25critique l'idéologie trans radicale.
00:55:27Stern et Mouton
00:55:29sont la cible d'un véritable
00:55:31harcèlement, mais un harcèlement
00:55:33violent. Rappelez-vous, on en avait parlé
00:55:35pour Lyon, des gens qui veulent
00:55:37les tabasser, les blesser,
00:55:39qui voudraient probablement les tuer.
00:55:41Quand on décide de chercher à incendier quelqu'un,
00:55:43c'est rarement sous le signe de la bonne intention.
00:55:45Donc, ce week-end, un événement
00:55:47a été programmé dans le 11e.
00:55:49L'événement est déprogrammé à la
00:55:51dernière seconde, à Paris bien sûr,
00:55:53sous prétexte de raisons politiques.
00:55:55Donc là, l'événement ne veut pas
00:55:57que le lieu qui devait accueillir cet événement
00:55:59dise qu'on ne veut plus
00:56:01de raisons politiques aller ailleurs.
00:56:03Les organisateurs se démènent
00:56:05de la conférence, une séance de signatures
00:56:07autour de ce livre.
00:56:09Ils se déplacent vers le 5e dans une petite péniche
00:56:11et ils organisent
00:56:13cette séance de signatures.
00:56:15Qu'est-ce qu'on voit
00:56:17au même moment ?
00:56:19Des dizaines de militants d'ultra-gauche ont voulu
00:56:21lancer un raid. Ils étaient armés.
00:56:23Ils avaient des explosifs.
00:56:25Des explosifs, c'est fait pour...
00:56:27Des explosifs pour une signature de livre.
00:56:29C'est fait pour faire exploser des gens, normalement.
00:56:31Autrement dit, c'est une logique terroriste.
00:56:33Donc, des explosifs. Une alliance, globalement,
00:56:35d'antifas et de transactivistes
00:56:37qui s'étaient rassemblés
00:56:39pour empêcher l'événement,
00:56:41qui a néanmoins eu lieu parce que
00:56:43les forces de l'ordre l'ont permis,
00:56:45l'ont rendu possible
00:56:47cet événement.
00:56:49On arrive ensuite à l'essentiel.
00:56:51D'abord, il y a des milices violentes
00:56:53d'ultra-gauche en France aujourd'hui
00:56:55qui peuvent agir quasi impunément
00:56:57du point de vue médiatique
00:56:59et avec la volonté d'empêcher
00:57:01la diffusion d'un livre.
00:57:03On veut tabasser des auteurs
00:57:05à coups de matraques télescopiques.
00:57:07C'est quand même particulier.
00:57:09Je note que la campagne de censure
00:57:11autour de ce livre a été portée d'abord
00:57:13par la mairie de Paris, qui n'a pas demandé
00:57:15à ce qu'on tabasse, évidemment,
00:57:17mais qui voulait empêcher
00:57:19la promotion de ce livre.
00:57:21Je dirais que le discours a eu ses conséquences.
00:57:23On est devant une tentative
00:57:25d'agression violente
00:57:27de plus de 60 personnes.
00:57:2964 personnes !
00:57:31Si vous êtes au courant
00:57:33de tous les faits, c'est ce que je vous ai raconté.
00:57:35Maintenant, on peut parler de la suite.
00:57:37Vous nous disiez que cette histoire
00:57:39avait été censurée dans les médias.
00:57:41De quoi parlez-vous concrètement ?
00:57:43Laissez-moi vous citer France Info.
00:57:45Votre argent, mon argent.
00:57:47Nos taxes, nos impôts.
00:57:49À Paris, 64 personnes ont été interpellées
00:57:51et placées en garde à vue
00:57:53pour participation à un groupement armé
00:57:55d'étention d'armes et d'explosifs,
00:57:57ainsi que d'autres infractions connexes
00:57:59de samedi 5 octobre,
00:58:01après du parquet de Paris.
00:58:03Elles sont arrêtées sur instruction du préfet
00:58:05dans le 5e arrondissement, précise le parquet.
00:58:07Lors d'opérations de police,
00:58:09les forces de l'ordre ont trouvé des masques de protection
00:58:11et des matraques télescopiques,
00:58:13ainsi que des explosifs.
00:58:15La préfecture de police de Paris ajoute
00:58:17que les personnes interpellées avaient participé
00:58:19plus tôt dans la journée à un rassemblement
00:58:21non déclaré Place de la République.
00:58:23Est-ce qu'on entend parler ici
00:58:25de ceux qu'on voulait tabasser ?
00:58:27On a des gens qui ont des explosifs,
00:58:29des matraques télescopiques,
00:58:31et qui veulent tabasser Stern et Mouteau
00:58:33et les gens qui tournent autour d'eux.
00:58:35Est-ce qu'on parle de la victime annoncée ?
00:58:37Non, on n'en parle pas.
00:58:39Il y a des gens qui se prodiguent
00:58:41et c'est matraque.
00:58:43Est-ce qu'on sait qui avait l'intention de tabasser
00:58:45et s'ils avaient des explosifs, de faire exploser ?
00:58:47Probablement.
00:58:49Dans mon monde, on appellerait ça un attentat.
00:58:51Mais bon, je suis peut-être un peu vieux jeu.
00:58:53Est-ce qu'on parle de l'identité de ceux qui voulaient tabasser,
00:58:55qui voulaient faire exploser,
00:58:57qui voulaient matraquer ? On n'en parle pas.
00:58:59Le service public, vous rapportant les événements,
00:59:01vous explique qu'une bande sans identité,
00:59:03errée dans Paris,
00:59:05ne nous dit pas qui il voulait tabasser,
00:59:07ne nous dit pas ce dont il se réclamait,
00:59:09ne nous parle pas de son idéologie,
00:59:11de leur idéologie, ne nous parle pas
00:59:13de leur volonté d'en découdre.
00:59:15Moi, je m'excuse, mais invisibiliser ainsi
00:59:17la réalité, raconter les événements
00:59:19en censurant les éléments centraux
00:59:21d'un événement comme celui-là,
00:59:23moi j'appelle ça de la fabrication
00:59:25de fake news par le service
00:59:27public. Mais qui est surpris,
00:59:29c'est leur spécialité.
00:59:31Est-ce que ce n'est pas, je vous taquine,
00:59:33tant qu'on a terminé,
00:59:35est-ce que ce n'est pas la liberté éditoriale
00:59:37aussi de la chaîne? Est-ce que ce n'est pas
00:59:39la liberté d'expression?
00:59:41Ils sont tout à fait en droit de raconter comme ils le souhaitent.
00:59:43Je leur accorde. Ensuite, je suis tout à fait
00:59:45en droit de dire qu'ils nous mentent au visage.
00:59:47Mais vous pleurez quand même.
00:59:49On paye toujours, cher ami.
00:59:51J'ai énervé Mathieu Bocoté. Merci infiniment
00:59:53pour votre analyse. En tout cas, on se dit tout
00:59:55et sans tabou, sur En face à l'info.
00:59:57Tout de suite, Pascal Praud.