• le mois dernier
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

Category

🗞
News
Transcription
00:00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir, tout de suite, la Minute Info avec la belle Audrey Bertheau, un plaisir, comment ça va Audrey ?
00:00:08Ça va très bien, merci Christine, je suis ravie d'être là. Bonsoir à tous.
00:00:12Cinq ans de prison, dont deux fers montétéreux qui parlent parquet à l'encontre de Pierre Palmade.
00:00:16Il était jugé aujourd'hui, après l'accident de voiture qu'il avait provoqué sous l'emprise de drogue.
00:00:21On ne peut pas être trop indulgent quand le dommage s'est réalisé et que la conduite sous l'emprise des stupéfiants a causé un drame,
00:00:29a déclaré la procureure.
00:00:31La colère des agriculteurs se poursuit.
00:00:33A Bordeaux, les agriculteurs d'Agin mènent actuellement une action sur la rocade.
00:00:37De son côté, la coordination rurale a levé son barrage à la frontière espagnole au Boulou,
00:00:42tandis que la FNSEA annonce de nouvelles actions sur le terrain.
00:00:46Et puis le chef du Hezbollah assure qu'il n'acceptera aucun accord de cesser le feu.
00:00:50Israël, de son côté, dit vouloir conserver une liberté d'action contre l'organisation terroriste.
00:00:56Le Hezbollah a affirmé que son groupe viserait le centre de Tel Aviv en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.
00:01:04Merci ma chère Audrey.
00:01:06Au sommaire ce soir, alors que les Etats-Unis ont autorisé l'Ukraine à utiliser ses missiles en Russie,
00:01:13missiles envoyés 48 heures après, Moscou menace et la France appelle la Russie à la mesure.
00:01:19L'heure n'était pas venue d'encourager à la paix.
00:01:21Le risque d'une troisième guerre mondiale se profile-t-il ?
00:01:24L'édito de Mathieu Bocoté.
00:01:27Alors que le gouvernement cherche une solution pour restaurer les églises en France,
00:01:31nous nous intéresserons aux mosquées de France.
00:01:34Grâce à une carte interactive permettant à chacun de connaître le nombre de mosquées dans son département,
00:01:40le site Boulevard Voltaire en donne un aperçu inédit.
00:01:44Il y aurait 300 fois plus de mosquées au lieu de cultes musulmans qu'en 1975.
00:01:50Aperçu inédit avec l'analyse de Gabriel Cluzel.
00:01:55Pierre Pamad va-t-il dormir en prison ce soir ?
00:01:58Réponse dans la soirée à son conseil.
00:02:01Aujourd'hui, les réquisitions sont tombées.
00:02:04Cinq ans de prison dont deux fermes.
00:02:06L'acteur, auteur d'un accident dramatique en conduisant sous drogue il y a un an et demi en Seine-et-Marne,
00:02:13a demandé pardon.
00:02:14Je ne retournerai plus sur scène.
00:02:16J'aurai toujours la mort de ce bébé sur la conscience,
00:02:18a-t-il déclaré à la barre aujourd'hui au tribunal de Melun.
00:02:21Une femme ne retrouvera plus son bébé qu'elle attendait.
00:02:25Une famille a été broyée dans l'accident.
00:02:28Le regard de Marc Menand.
00:02:30A quelques jours de la réouverture de Notre-Dame de Paris,
00:02:34la cathédrale est illuminée en rouge ce soir,
00:02:38comme de nombreux autres édifices religieux dans le monde pour, je cite,
00:02:42« rendre visible la persécution des chrétiens ».
00:02:45C'est ce qu'indique l'association organisatrice Aide à l'église en détresse, AED.
00:02:50Montmartre, Londres, le Colisée et des dizaines de bâtiments dans le monde
00:02:55sont également concernés pour interpeller les chrétiens sur les chrétiens persécutés
00:02:59de décryptage de Charlotte d'Orléans.
00:03:01Et puis, quel sort pour Michel Barnier dans les jours qui viennent ?
00:03:06Le RN peut-il faire basculer le gouvernement et le plonger à nouveau dans la crise avec une notion de censure ?
00:03:13Quelles seraient les conséquences ?
00:03:15Quelle est la portée réelle de la menace du RN de faire tomber le gouvernement en décembre,
00:03:21l'édito de Mathieu Bocoté ?
00:03:24Une heure pour tout ce dire et 100 à vous. C'est parti !
00:03:42Bonsoir à tous, le ministre des Armées sera avec nous demain soir au lieu de ce soir en direct
00:03:49vu l'actualité chargée à l'international et on en parle avec vous mon cher Mathieu.
00:03:55D'abord un petit mot en régie, est-ce que vous avez toutes les informations pour la chronique de Gabriel Cluzel
00:04:00dans un instant ou faut-il vous envoyer quelque chose ?
00:04:02C'est juste entre nous.
00:04:04On est dans les cuisines.
00:04:06C'est un dossier particulier. Est-ce qu'on a tout ?
00:04:13On a tout retrouvé. Tout va bien, on aura tout.
00:04:16Vous pouvez être serein.
00:04:18Allez, on passe à table.
00:04:20On passe à table. Bon appétit, bon apéro.
00:04:23Escalade, Mathieu Beaucoupté, c'est le mot du jour.
00:04:27Depuis que Joe Biden a autorisé l'utilisation de missiles à longue portée des frappes en Russie,
00:04:33on sent que la guerre russo-ukrainienne vient de passer un cap.
00:04:37On recommence à parler de guerre nucléaire et même de troisième guerre mondiale.
00:04:42Où en sommes-nous ce soir ?
00:04:44Oui, on pourrait même se dire où en sommes-nous en ce moment plus largement
00:04:47parce que c'est assez fascinant.
00:04:49Dans la guerre d'Ukraine, rappelez-vous, lorsqu'elle est apparue dans notre vie,
00:04:52on ne parlait que de ça.
00:04:54C'était le sujet qui occupait tout l'espace mental.
00:04:57À certains égards, elle a balayé la campagne présidentielle française.
00:05:00Pour une deuxième fois de suite, les Français ne votaient pas sur des enjeux français
00:05:03au moment de la présidentielle.
00:05:05La question ukrainienne était la question hégémonique.
00:05:08Et le temps faisant son oeuvre, on oublie un peu cette guerre.
00:05:11On la sait présente, on la sait lointaine, on sait qu'elle se poursuit.
00:05:15On ne voit pas de quelle manière elle pourrait se terminer.
00:05:17Elle a été remise dans l'actualité un temps par Donald Trump.
00:05:21Je reviendrai qu'il dit qu'il a les moyens de l'arrêter.
00:05:24Mais sinon, c'est un conflit qui ne nous parle plus.
00:05:27Quand soudain, quand soudain, elle revient de manière brutale dans l'actualité
00:05:31à travers deux grands événements.
00:05:34Le premier, et il remonte à je crois deux semaines,
00:05:39c'est l'annonce de l'arrivée possible et maintenant confirmée
00:05:42de soldats nord-coréens sur le front ukrainien.
00:05:45Donc des soldats nord-coréens qui vont soutenir la Russie
00:05:49dans la guerre menée contre l'Ukraine.
00:05:5211 000 quand même.
00:05:53Ce n'est quand même pas rien, vous avez tout à fait raison de le dire.
00:05:55Certains diraient, mais en quoi est-ce important?
00:05:57Il faut comprendre que premièrement, c'est un signe de l'internationalisation
00:06:00du conflit confirmé. On pourrait dire qu'on était au courant.
00:06:03Mais là, elle est confirmée des forces nouvelles, des alliés, des forces de l'axe,
00:06:08décident de s'allier pour être capables de combattre l'Ukraine avec la Russie.
00:06:13Premier élément, la Corée du Nord, on pourrait dire, c'est une puissance
00:06:16qui n'est pas insignifiante, ce n'est pas encore une grande puissance,
00:06:18mais c'est une puissance belliqueuse.
00:06:20C'est une puissance qui cherche le conflit à bien des égards pour exister
00:06:23et qui voit dans le terrain ukrainien l'occasion de confirmer
00:06:27sa capacité militaire à l'échelle du monde.
00:06:30Donc premier élément, et c'est l'alliance des pays qui,
00:06:33on pourrait dire à certains égards, l'alliance des États voyous
00:06:36rassemblés autour de Moscou.
00:06:38Deuxième élément, et ce n'est pas un détail toujours en Ukraine,
00:06:42mais quand on dit « arrivée de Nord-Coréens »,
00:06:45on voit aussi qu'en Ukraine, la mobilisation est très difficile en ce moment.
00:06:48Elle est tellement difficile qu'on commence à reparler du fait
00:06:51qu'on est peut-être devant la conscription violente à tout le moins obligatoire
00:06:55de civils qui ne voudraient pas se rendre au front.
00:06:57Eh bien, on doit toujours élargir le bassin de gens qui doivent aller se battre
00:07:01tout en sachant qu'ils ont presque une mort certaine
00:07:03ou à tout le moins un destin déclopé.
00:07:05Ayons ça à l'esprit.
00:07:06L'autre grand élément, et on en a parlé il y a deux jours ici,
00:07:09c'est la décision des Américains d'autoriser les Ukrainiens
00:07:12à utiliser des missiles longue portée pour frapper le territoire russe.
00:07:16Je note que lorsque de tels missiles sont utilisés,
00:07:19eh bien, il y a l'autorisation explicite des Américains.
00:07:22Donc, on comprend juste le raisonnement.
00:07:24Ce n'est pas seulement les Ukrainiens qui utilisent des missiles russes.
00:07:27Pardonnez-moi, américains.
00:07:28Ce sont les Ukrainiens qui utilisent des missiles américains
00:07:31avec l'autorisation des Américains.
00:07:33Donc, les Américains disent « vous pouvez tirer sur la Russie ».
00:07:36Et les Ukrainiens demandaient cela depuis six mois.
00:07:39Absolument.
00:07:40Et là, on a dit, on en a parlé l'autre fois,
00:07:42qu'est-ce qui se passe là?
00:07:43C'est que Joe Biden, c'est mon hypothèse,
00:07:45veut obliger Donald Trump à poursuivre sa politique en matière ukrainienne
00:07:49et dès lors veut le forcer à participer à l'escalade dans le conflit
00:07:54et avec les conséquences que l'on sait.
00:07:57Parce qu'évidemment, si on décide de frapper ainsi,
00:07:59la Russie se donne le droit de riposter.
00:08:02Je note, soit dit en passant, que cette alliance très unie qu'est l'OTAN
00:08:05est un peu moins unie qu'on ne le dit sur cette question.
00:08:08Trois pays, la Slovaquie, la Hongrie et la Turquie,
00:08:11se sont inquiétés et ont exprimé de très fortes,
00:08:14donc des pays qui sont membres de l'OTAN,
00:08:16ont exprimé de très fortes réserves sur l'utilisation de ces missiles,
00:08:21pourtant autorisés par les Américains.
00:08:23Donc, on comprend que, bon, c'est pas de la nouvelle de dire que l'OTAN
00:08:25est une alliance militaire rassemblée autour des États-Unis,
00:08:28mais ce qu'on constate, quand les Américains veulent faire quelque chose,
00:08:30ils ne s'encombrent pas de la demande d'appui de leurs alliés de l'OTAN,
00:08:34ils imposent leurs décisions.
00:08:36Ce qui en amènerait plusieurs à croire que l'OTAN,
00:08:39que les pays européens sont au service, finalement,
00:08:42de l'alliance militaire américaine, au service de l'OTAN.
00:08:45Donc, l'utilisation de ces armes change la donne.
00:08:48Fondamentalement, ça change la donne.
00:08:50Les Russes se font bombarder chez eux avec l'autorisation des États-Unis.
00:08:53La Russie, inévitablement, annonce qu'elle se donne le droit de riposter.
00:08:59Elle se donne le droit d'aller plus loin.
00:09:02Je reviens dans un instant sur la question du changement de doctrine nucléaire.
00:09:05Mais elle se donne le droit d'aller plus loin.
00:09:07Et moi, ce qui me frappe dans la présente séquence,
00:09:10c'est cette illusion, trop souvent reconduite depuis deux ans,
00:09:14plus que ça, même, on parle de la guerre jour 1000,
00:09:17trois ans, cette illusion qu'il est possible de maîtriser la guerre.
00:09:22On a l'impression quelquefois que la guerre est une affaire du gestionnaire aujourd'hui.
00:09:25Donc, on a l'impression qu'on va lancer une offensive, contre-offensive, réplique,
00:09:29contre-réplique, mais tout est toujours maîtrisé.
00:09:31En oubliant que le propre de la guerre, c'est d'échapper à ceux qui l'amènent.
00:09:35Le propre de la guerre, c'est la montée aux extrêmes, nous disait Clausewitz.
00:09:39Et qu'est-ce que ça veut dire dans les présentes circonstances?
00:09:41Eh bien, demain, quelle sera la prochaine étape?
00:09:43Il se peut qu'on se dise qu'on va faire un prochain pas, un tout petit pas,
00:09:46sans se rendre compte que c'est le pas décisif qui nous fait basculer
00:09:49dans un conflit à grande échelle qui peut être l'amorce d'un conflit global.
00:09:53La fameuse troisième guerre mondiale dont on parle de temps en temps.
00:09:56Ce n'est pas un détail non plus.
00:09:58Quand je dis la guerre nous échappe, le plus bel exemple, c'est Vladimir Poutine.
00:10:02Poutine pensait, en lançant son offensive en 2022,
00:10:05il s'attendait tout simplement à envoyer ses troupes, conquérir Kiev très rapidement,
00:10:12et à partir de là, être installé au gouvernement Fantoche,
00:10:14et régler l'opération en quelques jours.
00:10:16Ce n'est pas du tout ce qui est arrivé.
00:10:18Les Russes ne s'étaient pas préparés à cette guerre de longue haleine.
00:10:21Qu'est-ce qu'on voit de l'autre côté?
00:10:23Si on décide d'autoriser ces frappes, parce qu'on les a autorisées,
00:10:26la France soutient ces frappes, soit dit en passant,
00:10:29ce qu'on ne voit pas, c'est que ça peut être la prochaine étape,
00:10:31le moment d'un basculement vers un conflit d'une autre nature et d'une autre ampleur.
00:10:35De ce point de vue, je crois qu'il est nécessaire de relire un livre
00:10:38dont on a parlé sur ce plateau il y a quelques semaines,
00:10:41le livre de Pierre Lelouch sur la guerre en Ukraine.
00:10:43Pourquoi? Parce qu'il nous invite à faire une chose essentielle
00:10:46qu'on ne fait pas en ce moment, c'est se placer dans la tête du camp d'en face.
00:10:49C'est-à-dire non pas pour lui donner raison, non pas pour donner raison aux Russes,
00:10:52pour comprendre comment ils voient le conflit,
00:10:55pour comprendre comment ils voient la prochaine étape,
00:10:58pour comprendre comment, de leur point de vue, il est possible de frapper encore plus fort
00:11:02et peut-être demain frapper en Europe et peut-être demain frapper l'Amérique,
00:11:05parce que de leur point de vue, de leur conception de la guerre, c'est légitime.
00:11:09Je note que, soit dit en passant, les élites occidentales, pour l'instant,
00:11:11sont encore prises dans le grand récit néo-conservateur de la croisade démocratique.
00:11:15On parlait, il y a sur ce plateau il y a quelques jours, des mémoires de Boris Johnson,
00:11:19dont je terminais la lecture.
00:11:21Boris Johnson est encore aujourd'hui un partisan de l'impérialisme démocratique armé,
00:11:26où on impose la démocratie avec des bombardiers, des tanks et des baïonnettes.
00:11:30Je ne suis pas certain que ce soit adapté au temps présent.
00:11:32Tout ça pour dire que nous sommes aveuglés aujourd'hui devant la possibilité du pire.
00:11:36Or, la possibilité du pire existe.
00:11:39La question nucléaire vient donc de se réinventer.
00:11:43Oui, elle se réinvente, elle se réinvite, elle est de nouveau présente de bien des manières.
00:11:49Pourquoi? Parce que les Russes disent qu'on va adapter notre doctrine nucléaire à la situation nouvelle.
00:11:55Je note, soit dit en passant, si on s'intéresse un peu à ces questions, on n'est pas obligé,
00:11:58mais si on s'y intéresse, que les pays qui ont l'arme nucléaire mettent régulièrement à jour leur doctrine.
00:12:03Donc, il n'y a pas une utilisation définitive fixée de l'arme nucléaire.
00:12:09Pendant la guerre froide, rappelez-vous, on parlait de la destruction mutuelle assurée.
00:12:13On disait que l'arme nucléaire, c'est l'arme qui empêche la guerre,
00:12:16parce qu'on sait que du moment où on commence à utiliser l'arme nucléaire,
00:12:19le monde est condamné à brûler.
00:12:21Donc, de grâce, ne l'utilisons pas.
00:12:23Il y a eu aux États-Unis, à ce moment-là, la doctrine McNamara.
00:12:25La doctrine McNamara, c'était la doctrine de l'utilisation graduée de l'arme nucléaire.
00:12:29Ça consiste à dire qu'on peut faire une petite frappe nucléaire ou une moyenne frappe,
00:12:32mais on n'est pas obligé de faire une très grande frappe.
00:12:34Donc, les pays adaptent leur doctrine nucléaire selon les circonstances.
00:12:38Les Russes viennent de le faire.
00:12:40Vladimir Poutine a signé une révision de la doctrine nucléaire russe en éclairant qu'une attaque...
00:12:45Hier.
00:12:46Hier, absolument.
00:12:47Une attaque conventionnelle contre la Russie, soutenue par une nation qui a une puissance nucléaire,
00:12:53on comprend, l'Ukraine, les États-Unis, peut être considérée par la Russie
00:12:58comme une attaque conjointe contre son pays.
00:13:01Je traduis.
00:13:02Du point de vue de la doctrine nucléaire russe, de la doctrine militaire et nucléaire,
00:13:06l'Ukraine qui attaque le territoire russe, soutenu par les États-Unis,
00:13:12c'est comme si les Américains attaquaient la Russie.
00:13:15Encore une fois, on peut se dire que c'est scandaleux, que c'est moralement fou,
00:13:19mais si on se met dans la tête de l'adversaire, dans la tête du camp d'en face,
00:13:22voilà comment il voit les choses.
00:13:25Qu'est-ce que ça veut dire?
00:13:26C'est qu'en ce moment, les Russes se sentent attaqués par les Américains directement sur leur territoire.
00:13:31Ce sont les fameuses lignes rouges.
00:13:33Alors là, on me dira peut-être, et je l'ai entendu ce matin,
00:13:36les lignes rouges, Vladimir Poutine en a tracé plusieurs et jamais il ne les respecte.
00:13:40Ne vous inquiétez pas, on parlait, rappelez-vous, des lignes rouges sur les armes défensives,
00:13:44les armes offensives, les missiles, les tanks, et ainsi de suite.
00:13:47Mais il faut prendre au sérieux la possibilité qu'un jour, une ligne rouge sera vraiment franchie.
00:13:51Et le jour où cette ligne rouge est vraiment franchie, ça change complètement la donne.
00:13:57Parce que le jour où le cap nucléaire est franchi, et c'est ça la vraie question,
00:14:02le jour où le cap nucléaire est franchi, nous ne savons aucunement de quelle manière,
00:14:06quelle que soit la doctrine établie par les uns ou les autres,
00:14:08de quelle manière le monde va réagir devant ce scénario apocalyptique.
00:14:13Parce qu'à la guerre nucléaire, on en a deux expériences.
00:14:16C'est les Américains qui décident de régler la Deuxième Guerre mondiale avec Nagasaki et Hiroshima.
00:14:23On le sait, c'est l'utilisation de la bombe pour clore un conflit qui aurait pu s'éterniser.
00:14:29Ce sont les seuls à avoir utilisé, les Américains, l'arme nucléaire, je le rappelle, dans un conflit 1945.
00:14:35L'autre scénario, en fait, il est purement imaginaire.
00:14:38On a vu dans la littérature, on voit dans la pensée stratégique, on voit dans les écrits militaires,
00:14:42on ne cesse de théoriser le moment, le scénario où l'arme nucléaire pourrait être utilisée.
00:14:48Mais concrètement, c'est quand même l'arme apocalyptique par excellence.
00:14:51C'est une arme d'une autre nature. Ce n'est pas une arme un peu plus forte que les autres.
00:14:55Toujours, on bascule dans la guerre nucléaire, on change complètement la nature d'un conflit.
00:14:59Et de ce point de vue, nous n'y sommes pas prêts.
00:15:02Et je suis fasciné de voir comment nous, qui avons tant peur du réchauffement climatique
00:15:05et de l'anéantissement du monde qui est promis par le réchauffement climatique,
00:15:08l'anéantissement possible, demain ou après-demain, par un embrasement qui vient d'un engrenage nucléaire,
00:15:14ça, on considère qu'il s'agit d'une menace fausse, de fausse menace de Vladimir Poutine et qu'on devrait passer outre.
00:15:19Tout cela, me semble-t-il, devrait nous amener à poser la question d'une paix, d'une paix potentiellement négociée.
00:15:25Est-ce qu'on est encore capable de le penser ? Je n'en suis pas certain.
00:15:28Alors justement, Vladimir Zelensky, je dis justement joyeux, parce que je dis trop souvent justement, pardon.
00:15:35Vous avez raison de le dire dans les circonstances.
00:15:37Là, dans les circonstances, j'ai le droit.
00:15:39Vladimir Zelensky, il a lui-même reconnu que la reconquête des territoires ukrainiens perdus,
00:15:44c'était devant son assemblée hier avec ferveur, il s'est exprimé,
00:15:48ne serait pas possible tant que Vladimir Poutine dirigerait la Russie.
00:15:53Est-ce que ce n'est pas là la possibilité, l'opportunité d'une paix possible ?
00:15:58Il y arrive de temps en temps chez des gens très engagés, qui sont ferveurs,
00:16:02on a l'impression que le réel frappe soudainement leur raisonnement.
00:16:05Et que nous dit Vladimir Zelensky ? Je le redis en tant que Poutine est là,
00:16:10la reconquête intégrale des territoires est impossible.
00:16:13Du point de vue de la doctrine militaire ukrainienne, c'est un changement, convenons-en.
00:16:18Le discours néoconservateur dominant en Occident, c'est l'Ukraine doit reconquérir
00:16:23tout le territoire conquis et alors seulement la paix sera possible.
00:16:27Moralement, c'est probablement très bien, je comprends très bien cette idée.
00:16:30Qui a envie de se faire voler son territoire par une armée d'occupation ?
00:16:34Concrètement, à moins de consentir à ce que l'Ukraine soit le point de départ
00:16:38d'un embrasement mondial, ce que nous dit Zelensky, c'est qu'il est possible
00:16:42d'obtenir demain une paix qui ne serait pas la paix de réconciliation Kumbaya,
00:16:46où finalement on comprend qu'on n'aurait pas dû se tuer mes frères,
00:16:49mais on est dans une paix qui est une forme de cessez-le-feu prolongé.
00:16:52Donc avec une ligne de démarcation correspondant à l'état du terrain,
00:16:56ce que disent les Russes, ce que disent d'ailleurs tous les observateurs,
00:16:59il n'y aura pas de paix qui ne tiendra pas compte de l'état du terrain,
00:17:02du territoire conquis par les Russes. On peut penser que c'est très mal,
00:17:05et je pense que c'est très mal, mais la réalité quelquefois est désagréable,
00:17:08il faut tenir compte de la réalité ou alors on fait quelque chose d'autre dans la vie.
00:17:11Donc il y a cette idée qu'il y a une paix qui est possible,
00:17:14mais c'est une paix, je le redis, qui n'est pas une paix idéale.
00:17:17Ce n'est pas une paix de réconciliation, c'est une paix de cessez-le-feu.
00:17:19Mais c'est déjà ça pris, et ça nous ramène à cette idée qui me semble très importante,
00:17:23c'est la question de la conception de la paix.
00:17:25Pendant longtemps, on a compris que la paix c'est une question diplomatique.
00:17:28Chacun doit faire des sacrifices, chacun doit faire des concessions
00:17:32pour être capable d'en arriver à la fin des conflits,
00:17:35sachant que tout le monde sera insatisfait, mais au moins on cessera de se bombarder.
00:17:39Depuis 1918-17-18, avec les Américains, c'est ce que j'appelle la paix wilsonienne,
00:17:44la paix qui est la capitulation sans conditions,
00:17:46qui consiste à dire l'ennemi doit tomber, le régime belliqueux doit tomber,
00:17:50et alors les conditions d'une paix définitive seront rassemblées.
00:17:53Cette paix est souvent à l'origine de prochaines guerres.
00:17:56Peut-être est-il l'heure de redécouvrir une paix à l'européenne,
00:17:59qui est une paix négociée, plutôt qu'une paix absolue,
00:18:02qui nous conduit tout simplement au prolongement de la guerre,
00:18:05un prolongement infini de la guerre, ce que pourrait être le sort de l'Ukraine
00:18:08dans les prochaines années, si on ne prend pas au sérieux l'idée d'une paix négociée.
00:18:11Demain soir, 19h, en direct sur CNews,
00:18:16le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, répondra à toutes ces questions pour vous,
00:18:22chers téléspectateurs.
00:18:24On parle beaucoup, Gabrielle Cluzel, des églises.
00:18:28Bon, beaucoup, c'est souvent, on va dire.
00:18:30Nous, on va dire.
00:18:31Que nous, on va dire.
00:18:34Plus que nous.
00:18:36Pour dire qu'il va falloir les détruire, parfois, d'autres en parlent.
00:18:39Oui, c'est ça, c'est ça, voilà.
00:18:41Pour dire qu'elles sont en mauvais état, pour dire qu'elles s'effondrent,
00:18:44soit, plus rarement, pour se réjouir dans leur renaissance, comme à Notre-Dame.
00:18:48Et on parlera d'ailleurs avec Charlotte Dornelas dans un instant.
00:18:51On dit les églises en France, avec un L majuscule, comme un tout.
00:18:56Mais on ne parle jamais des mosquées en France.
00:19:00Et là, on n'a pas de vision globale.
00:19:03Vous avez fait, avec Boulevard Voltaire, et ça nous intéresse ce soir,
00:19:07une carte interactive inédite, permettant à chacun de connaître
00:19:13le nombre de mosquées dans son département.
00:19:16Donc, c'est ça que le site Boulevard Voltaire qui a fait un aperçu.
00:19:18C'est bien que je demandais ce que la régie avait trouvé toutes les infos.
00:19:21Ok, tout est ok.
00:19:23Et quel est le premier constat que l'on peut en tirer ?
00:19:25Alors, il y a aussi, vous me direz aussi en Outre-mer,
00:19:28parce que j'ai appris qu'il y en a pas mal en Guadeloupe,
00:19:30ce qu'il n'y avait pas avant.
00:19:32Dites-nous tout, on veut tout savoir. C'est parti.
00:19:34Alors, vous connaissez sans doute la citation célèbre d'un moine
00:19:37qui était contemporain de Robert Lepieux et qui avait dit,
00:19:40au début de l'an 1000, ça va être Glaber,
00:19:42au début de l'an 1000, le monde,
00:19:45il a dit le monde, et pour lui, c'était le monde occidental,
00:19:48mais c'était les limites de son monde,
00:19:50le monde s'est couvert d'un blanc manteau d'église.
00:19:54Eh bien, écoutez, on pourrait dire qu'au début de l'an 2000,
00:19:57le monde occidental et la France en particulier
00:20:00s'est couvert d'un vert manteau de mosquée,
00:20:03comme peut le montrer cette carte.
00:20:07Alors, certains pourront le déplorer,
00:20:09certains pourront s'en réjouir,
00:20:11d'autres trouveront ça logique,
00:20:13eu égard à l'arrivée massive sur notre sol
00:20:16d'une population de confessions musulmanes,
00:20:19mais il n'y avait aucune vision spatiale
00:20:22de cette implantation des mosquées en France
00:20:25et Boulard-Voltaire a aidé de la société d'Atta Realis,
00:20:29parce que c'est un vrai travail de bénédictin
00:20:31pour rester dans le domaine religieux,
00:20:33de faire ceci, s'est penché sur la question.
00:20:37Alors, pourquoi c'est intéressant ?
00:20:38C'est évidemment intéressant parce que ça traduit
00:20:40la tendance forte d'une évolution culturelle
00:20:42et même civilisationnelle dans notre pays,
00:20:45si on considère comme Malraux une civilisation,
00:20:47c'est tout ce qui s'agrège autour d'une religion,
00:20:49et avec des mutations profondes.
00:20:52Donc, on ne peut pas l'ignorer,
00:20:55ça me semble vraiment un sujet tout à fait important.
00:20:59Alors, on peut peut-être parler de la méthodologie,
00:21:01parce que ça a été très compliqué en réalité,
00:21:03puisqu'il n'y a pas de chiffres officiels,
00:21:05et les communications, même au Parlement,
00:21:07du Ministère de l'Intérieur,
00:21:09ne sont pas toutes récentes,
00:21:10il a fallu vraiment aller à la pêche aux infos.
00:21:13Alors, la première façon de faire,
00:21:15ça a été d'agréger les contenus de trois sites
00:21:17répertoriant, pour les fidèles, les mosquées en France.
00:21:21Alors, les trois sites, c'est lesmusulmans.fr,
00:21:23trouvetamosquée.fr, mavagite.net.
00:21:26Alors, il a fallu ensuite dédoublonner,
00:21:28et puis vérifier l'activité des dites mosquées,
00:21:30parce que certaines ne sont plus en activité.
00:21:32Par exemple, il y avait une mosquée à Nîmes
00:21:34qui avait été fermée depuis 2015,
00:21:36donc ça aussi, c'était un vrai travail.
00:21:38Et puis ensuite, il a fallu s'appuyer sur les archives
00:21:41de l'Assemblée Nationale,
00:21:42parce qu'il y a eu un certain nombre de questions
00:21:44d'aller-retour, pour retracer en fait l'évolution.
00:21:48Alors, sur la carte, qu'on ne voit plus,
00:21:50en fait, il y a chaque département,
00:21:53on peut passer au-dessus,
00:21:54voilà, on passe au-dessus des départements,
00:21:56et on a le nombre d'implantations
00:21:59de lieux de culte musulmans par département,
00:22:01plus c'est vert foncé, plus il y en a.
00:22:03Et puis, sur les villes indiquées,
00:22:05dont les noms sont indiqués,
00:22:06il y a une petite bulle qui indique
00:22:08combien de nombres de lieux de culte
00:22:10sont relevés dans cette commune.
00:22:12Alors, évidemment, on pourrait affiner,
00:22:13on pourrait faire le distinguo
00:22:15entre les petits lieux de culte
00:22:17et les gros lieux de culte,
00:22:18c'est un début, on va dire,
00:22:20c'est un premier tableau vu de haut.
00:22:24Alors, de 8 mosquées en 1975,
00:22:29la France s'est passée à 2600 lieux de culte
00:22:33musulmans en 2024, outre-mer compris,
00:22:362600 lieux de culte désormais
00:22:38le plus souvent indépendants et visibles.
00:22:40En quoi peut-on dire qu'en France,
00:22:42l'islam s'étend, s'installe et se structure ?
00:22:44C'est pour ça que je disais en titre
00:22:45300 fois plus, 325 fois plus de mosquées
00:22:49qu'en 1975, il y a 49 ans.
00:22:51Oui, l'évolution est quand même très massive.
00:22:54Tous les départements de métropole
00:22:57comportent deux communes abritant
00:22:59une mosquée aujourd'hui.
00:23:00Donc, le nombre de mosquées a explosé
00:23:02dans les 50 dernières années.
00:23:06Vous verrez, il y a un graphe.
00:23:07Alors, à la base, il y a deux chemins différents.
00:23:10Il y a une variante graphique
00:23:11parce qu'il y a eu des informations
00:23:12ministérielles contradictoires.
00:23:13En 1983, le ministre avait répondu
00:23:16qu'il y avait 250 lieux de culte musulmans
00:23:20et en 1985, il parlait de 72.
00:23:22Donc, c'est un peu spécial,
00:23:23mais on a laissé les deux.
00:23:24Mais néanmoins, on observe
00:23:26deux décennies de fortes croissances.
00:23:28Les années 80 et les années 2000,
00:23:30très fortes croissances.
00:23:31En revanche, les années 2010 et 1990,
00:23:341990, sont des années de consolidation.
00:23:37Dans les années 90, il y a eu
00:23:39une déclaration de lieux de culte locaux.
00:23:42Comment dire ?
00:23:44Les pratiquants se sont constitués
00:23:46en associations locales.
00:23:47Et puis, durant les années 2010 jusqu'à aujourd'hui,
00:23:51ils ont transformé leur salle de prière,
00:23:54qui était généralement cachée,
00:23:57imbriquée dans des barres d'immeubles,
00:23:59ils les ont transformées en véritables mosquées
00:24:02à part entière, visibles.
00:24:04On va marquer une pause et revenir
00:24:06sur ces informations inédites,
00:24:08Gabriel Guzel.
00:24:09Et si vous permettez,
00:24:10on va comparer aussi
00:24:11avec le nombre d'églises en France.
00:24:13On va regarder tout ça.
00:24:14On marque une pause, à tout de suite.
00:24:19Encore sur le plateau de Face à l'Info,
00:24:21avec ces informations inédites
00:24:22de Boulevard Voltaire,
00:24:23que nous révèle Gabriel Guzel,
00:24:25avec plusieurs sources
00:24:27et une méthodologie particulière
00:24:29qui a recensé les lieux de culte
00:24:32de musulmans et de mosquées.
00:24:34Alors, combien de communes
00:24:36ont à peu près une mosquée
00:24:37ou bien un lieu de culte musulman
00:24:39pour en continuer ?
00:24:40Il peut y avoir plusieurs implantations
00:24:41dans la même commune.
00:24:42Alors, il y aurait 1095 communes
00:24:45de métropoles avec des lieux de culte musulmans.
00:24:47Je le mets quand même au conditionnel
00:24:49parce que je vous ai expliqué
00:24:50ma méthodologie.
00:24:51Dans la mesure où il n'y a pas
00:24:52de chiffre officiel récent
00:24:54et que nous sommes allés à la pêche
00:24:56aux informations,
00:24:57il faut quand même rester prudent
00:24:59et du reste,
00:25:00nous sommes preneurs d'informations.
00:25:02Si certains constatent sur cette carte
00:25:04que certaines mosquées
00:25:05ont été fermées
00:25:06ou qu'au contraire,
00:25:07il y en a que nous n'avons pas identifié,
00:25:09dites-le nous
00:25:10parce que comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:25:12c'est un peu un travail de bénédictin
00:25:14et qui a été fait comme ça
00:25:15de façon artisanale
00:25:17mais néanmoins, les sources...
00:25:19Oui, mais quand vous dites
00:25:20que ça peut être surévalué peut-être
00:25:21ou sous-évalué.
00:25:22Exactement.
00:25:23En Guadeloupe, par exemple,
00:25:24on dit qu'il y a deux mosquées.
00:25:25Selon mes informations
00:25:26et selon un journaliste sur place,
00:25:28il y en a cinq
00:25:29alors que tout le monde dit
00:25:30qu'il y en a deux.
00:25:31Donc, c'est vrai que les chiffres
00:25:32peuvent bouger effectivement
00:25:33d'un jour à l'autre.
00:25:34Les chiffres peuvent bouger.
00:25:35Néanmoins, nous nous sommes donc
00:25:36encore une fois appuyés
00:25:37sur trois sites
00:25:39donnant les lieux de culte
00:25:41pour les fidèles.
00:25:43Donc, à priori,
00:25:44ils devraient être assez fiables.
00:25:46Alors, il faut savoir que
00:25:47selon l'Observatoire de la laïcité,
00:25:49c'est le rapport 2019-2020,
00:25:52le culte musulman attend 500 000 places
00:25:55et selon le Conseil français
00:25:57du culte musulman,
00:25:58le CFCM estime qu'il faudrait
00:25:59satisfaire plus d'un million de fidèles.
00:26:00Vous voyez que nous n'en sommes
00:26:01qu'au début
00:26:02puisque l'offre ne répond pas
00:26:04à la demande.
00:26:05Mais il faut voir que
00:26:06à partir des années 2010,
00:26:09on n'a plus de chiffres officiels,
00:26:11quasiment.
00:26:12Je vais vous dire ce qui s'est fait.
00:26:13Les derniers chiffres vraiment officiels
00:26:15datent de 2013.
00:26:16Il s'agissait d'une réponse
00:26:17du ministre de l'Intérieur
00:26:18à Éric Ciotti.
00:26:19Et la voici.
00:26:20Donc, 2013, c'était il y a 11 ans.
00:26:22Les mosquées et lieux de culte
00:26:23étaient en 2012
00:26:24au nombre de 2449,
00:26:26dont 272 à Mayotte
00:26:28et 46 dans les autres départements
00:26:30et collectivités d'Outre-mer.
00:26:31Donc, si on enlève les mosquées
00:26:32d'Outre-mer,
00:26:33ça donne un total de 2131
00:26:35en métropole.
00:26:36Bon, rappelons que Mayotte
00:26:37est à 95% musulmane.
00:26:38Exactement.
00:26:39Et deux ans plus tard,
00:26:41il y a un rapport parlementaire
00:26:42qui précisait
00:26:43les lieux d'implantation.
00:26:44Elles étaient surtout situées
00:26:46dans les grandes bassines
00:26:48de populations
00:26:49et majoritairement près Lyon,
00:26:52enfin Lyon et la région lyonnaise,
00:26:53la région parisienne et Paris
00:26:55et la région marseillaise.
00:26:57C'est un rapport de 2015.
00:26:59Et puis, la dernière fois
00:27:00qu'on a parlé de ce sujet,
00:27:01c'est en 2024,
00:27:02mais ce n'était pas officiel,
00:27:04mais néanmoins,
00:27:05ça a été dit de façon sérieuse.
00:27:06Imagine-t-on,
00:27:07c'était le 26 février 2024.
00:27:09Gérald Darmanin,
00:27:10alors ministre de l'Intérieur,
00:27:11évoquait les quelques 2600 mosquées
00:27:14que compte la France.
00:27:16Voilà, il avait déclaré ça
00:27:18à l'occasion du deuxième forum
00:27:19de l'Islam de France.
00:27:21Donc, on peut en déduire
00:27:22que de 2012 à 2024,
00:27:24c'est pour ça que je vous ai dit
00:27:25que c'était une période
00:27:26de consolidation,
00:27:27le nombre des mosquées
00:27:28demeurait relativement stable.
00:27:31Mais ce que l'on constate
00:27:32et ce que l'on a constaté
00:27:33de façon prégnante
00:27:34en faisant notre recherche,
00:27:35c'est que la nature
00:27:36de ces lieux de culte a changé.
00:27:38Et il y a trois grandes tendances
00:27:40de fond,
00:27:41en plus de celles-ci,
00:27:42enfin, avec celles-ci
00:27:43que l'on peut relever.
00:27:44La première, donc,
00:27:45c'est qu'aujourd'hui,
00:27:46nous avons des mosquées
00:27:47à part entière,
00:27:48alors qu'au début,
00:27:49dans les années 60-70,
00:27:51c'était des lieux de culte,
00:27:53donc encore une fois,
00:27:54insérés dans les barrages élèves
00:27:56ou comprises dans un autre immeuble
00:27:58peu apparente.
00:27:59Donc là,
00:28:00c'est pas des mosquées cathédrales
00:28:02avec un immense minaret
00:28:03à chaque fois, évidemment,
00:28:04mais c'est des petites mosquées
00:28:06avec un dôme.
00:28:07C'est un bâti autonome,
00:28:11pourrait-on dire.
00:28:12Et il y a par exemple le Hanim,
00:28:15il y a un exemple,
00:28:16il y a vraiment le passage
00:28:17de l'islam des barrages célèbres,
00:28:19là, celui de la mosquée cathédrale.
00:28:20J'avais une photo,
00:28:21mais peut-être ne l'a-t-on pas
00:28:23trouvée en régie.
00:28:24Est-ce que nous avons
00:28:25cette photo en régie ?
00:28:26Oui, oui, elle arrive.
00:28:27Voilà.
00:28:29Vous voyez, on voit tout à fait
00:28:30le changement.
00:28:31L'ancien lieu de culte
00:28:32du 5 Place Fragonard,
00:28:33c'est lui qui est toujours
00:28:34marqué sur le site.
00:28:35Puis à droite, la mosquée,
00:28:36lumière et piété.
00:28:37Donc il y a toujours
00:28:38un lieu de culte,
00:28:39mais on voit qu'il n'est pas
00:28:40du tout le même.
00:28:43La deuxième tendance,
00:28:44c'est que la mosquée
00:28:47ou le lieu de culte plutôt national
00:28:49a peu ou prou disparu.
00:28:51Il y avait justement autrefois
00:28:52dans les années 60-70,
00:28:53des lieux de culte,
00:28:55des salles de prière marocaines,
00:28:57des salles de prière tunisiennes,
00:28:59des salles de prière turques.
00:29:01Alors, ça a disparu pour tout,
00:29:03sauf justement pour les Turcs.
00:29:05Les Turcs, souvent, gardent...
00:29:07Il y a des lieux de prière
00:29:08vraiment spécifiquement turcs.
00:29:11C'est vrai aussi,
00:29:12mais ça, ça demande
00:29:13à être confirmé,
00:29:14parce que c'est une tendance
00:29:15que nous avons cru noter,
00:29:16mais avec une immigration récente
00:29:18en provenance du Bangladesh,
00:29:20du Pakistan et d'Afghanistan,
00:29:21qui reste un petit peu entre eux.
00:29:23Pour le reste,
00:29:24c'est des lieux de culte
00:29:25plus unifiés entre communautés,
00:29:27ce qui explique du reste
00:29:28que parfois,
00:29:29certains imams se posent
00:29:30en médiateur,
00:29:31puisqu'ils connaissent
00:29:32aussi bien les uns que les autres.
00:29:33Vous vous souvenez
00:29:34de cet incident
00:29:35entre Tchétchène
00:29:36et population issue du Maghreb.
00:29:40Et puis,
00:29:41la troisième tendance très forte,
00:29:43c'est l'apparition
00:29:44d'un islam des campagnes.
00:29:45Vous voyez, ça a changé
00:29:46par rapport au rapport
00:29:47que l'on avait donné en 2015.
00:29:49Ce n'est plus la région parisienne,
00:29:50la région lyonnaise,
00:29:51la région marseillaise.
00:29:52Ce n'est plus
00:29:53les grandes métropoles.
00:29:54Il y a des petites villes
00:29:55qui ont leurs mosquées.
00:29:56Par exemple,
00:29:57à Ysurtil,
00:29:58c'est un bourg de 5000 habitants,
00:30:00du nord de la Côte d'Or,
00:30:01la communauté musulmane
00:30:03a construit sa mosquée
00:30:04il y a une dizaine d'années.
00:30:05Aujourd'hui,
00:30:06elle entreprend de la grandir.
00:30:08A Saint-Chamond,
00:30:09la mosquée de la Fraternité
00:30:11vient d'inaugurer son dôme en verre.
00:30:13Alors,
00:30:15comparé au nombre d'églises
00:30:17en France,
00:30:1945 000 environ,
00:30:212600 lieux de culte en 2024,
00:30:23comme dit Gérald Darmanin,
00:30:258 en 1975,
00:30:27ça reste quand même
00:30:29un chiffre mineur.
00:30:31Oui,
00:30:32vous avez raison.
00:30:33D'ailleurs,
00:30:34il faut que je précise
00:30:35pourquoi je parle
00:30:36de l'islam
00:30:37et du catholicisme,
00:30:38parce que,
00:30:39et ça a été répété
00:30:41par l'observatoire
00:30:43de la laïcité,
00:30:44l'islam est la deuxième religion
00:30:46de France.
00:30:47La matrice catholique,
00:30:48comme l'appelait Jérôme Fourquet,
00:30:49a dominé la France
00:30:51pendant très longtemps,
00:30:52l'a imprégnée,
00:30:53peut-on dire.
00:30:54Et aujourd'hui,
00:30:55l'islam est la deuxième religion.
00:30:57Évidemment,
00:30:58je pourrais citer tous les autres
00:30:59lieux de culte des autres religions,
00:31:00mais c'est vraiment
00:31:01cette espèce d'évolution,
00:31:03ce chassé-croisé
00:31:04qui est intéressant
00:31:06à prendre en considération
00:31:08pour l'avenir.
00:31:09Et si vous permettez,
00:31:10on se disait peut-être
00:31:113000 lieux de culte
00:31:12pour les protestants.
00:31:13Oui, voilà,
00:31:14400 synagogues
00:31:15et les temples bouddhistes.
00:31:17Nous avions regardé ça,
00:31:19je crois qu'il y en avait 300.
00:31:20On va s'intéresser aux bouddhistes.
00:31:21On va s'intéresser,
00:31:22exactement.
00:31:23Il le faut.
00:31:24On va s'y intéresser aussi.
00:31:25Mais évidemment,
00:31:26si on prend une photo,
00:31:27vous avez infiniment raison,
00:31:28il y a beaucoup plus
00:31:29d'églises en France
00:31:31qu'il n'y a de mosquées.
00:31:32Mais il n'y a pas seulement
00:31:33la photo qui compte,
00:31:34la photo à l'instant T,
00:31:35il y a le mouvement.
00:31:36Or,
00:31:37les lieux de culte catholique
00:31:39en activité sont en diminution,
00:31:41alors que les lieux
00:31:42de culte musulmans
00:31:44sont en augmentation.
00:31:45Alors, bien sûr,
00:31:46les courbes ne sont pas prêtes
00:31:47de se croiser,
00:31:48mais néanmoins,
00:31:50c'est une tendance lourde
00:31:52qui est en phase
00:31:53avec la pratique religieuse
00:31:54aujourd'hui.
00:31:55Et vous savez,
00:31:56ce n'est pas moi qui le dis,
00:31:57c'est l'historien des religions,
00:31:59Guillaume Cuchet,
00:32:00qui dit que dans 10 ou 15 ans,
00:32:02l'islam sera la première religion
00:32:04de France.
00:32:05Je crois qu'il avait évalué ça
00:32:06pour lui à 2035.
00:32:08Alors bon,
00:32:10mais on ne peut pas,
00:32:11évidemment,
00:32:12parler de grand remplacement.
00:32:13Vous savez pourquoi
00:32:14on ne peut pas parler
00:32:15de grand remplacement ?
00:32:16Dites-nous tout.
00:32:17Parce que c'est interdit.
00:32:18D'accord.
00:32:19En tout cas,
00:32:20merci infiniment
00:32:21pour ces chiffres,
00:32:24ces informations inédites.
00:32:26Et on va aussi parler
00:32:27des catholiques,
00:32:28c'est important.
00:32:29Pas que les musulmans,
00:32:30les catholiques aussi,
00:32:31on en parle dans un instant.
00:32:32Et les protestants bientôt,
00:32:33non ?
00:32:34Il y a les protestants avec,
00:32:35je parlerai de tous.
00:32:36Ah oui,
00:32:37merveilleux,
00:32:38merveilleux.
00:32:39Et les laïcars,
00:32:40on en parle quand ?
00:32:41On parle de vous tous les soirs.
00:32:42On vous laisse parler,
00:32:43c'est déjà simple.
00:32:44Bon,
00:32:45enfin,
00:32:46je suis heureux.
00:32:47Monsieur de gauche,
00:32:48je suis heureux.
00:32:49Car il a aussi son temps de parole.
00:32:50Mais tant plus de la raison,
00:32:51je sais pas combien il en a.
00:32:52Maintenant,
00:32:53on va s'intéresser avec vous
00:32:54à une autre information du jour,
00:32:55qui est l'affaire Pierre Palmade.
00:32:56Aujourd'hui,
00:32:57il est en procès.
00:32:58On se demande
00:32:59est-ce qu'il va dormir
00:33:00ou pas en prison ce soir ?
00:33:01A priori,
00:33:02non.
00:33:03Les réquisitions,
00:33:045 ans de prison,
00:33:05de ferme,
00:33:06certaines mauvaises langues
00:33:07disent,
00:33:08comme Marine Le Pen,
00:33:09il n'y a pas de communes mesures,
00:33:10ça n'a rien à voir.
00:33:11Mais on aimerait savoir
00:33:12un petit peu,
00:33:13quel est votre regard,
00:33:14quel regard vous portez
00:33:15sur cette affaire ?
00:33:16Un an et demi
00:33:17après l'accident meurtrier,
00:33:18on peut se permettre
00:33:19de le dire ?
00:33:20Oui.
00:33:21Journaux douloureux,
00:33:22pour moi,
00:33:23parce que j'ai essayé
00:33:24de suivre ce qui se passait
00:33:25sur place.
00:33:26Et pour répondre
00:33:27à votre question,
00:33:28risque-t-il de dormir
00:33:29ce soir en prison ?
00:33:30Apparemment pas,
00:33:31puisque dans le requisitoire,
00:33:32il est dit,
00:33:33mandat de dépôt
00:33:34à délai différé.
00:33:35Donc,
00:33:36si le tribunal
00:33:37n'a pas le droit
00:33:38de décider
00:33:39de ce qu'il va faire,
00:33:40il n'a pas le droit
00:33:41de décider
00:33:42de ce qu'il va faire.
00:33:43Il n'a pas le droit
00:33:44de décider
00:33:45si le tribunal
00:33:46suit le requisitoire.
00:33:47Il peut y avoir
00:33:48une condamnation
00:33:49à prison ferme,
00:33:50mais elle ne sera pas
00:33:51exécutoire au moment
00:33:52de la sentence.
00:33:53Oui,
00:33:54journée douloureuse
00:33:55dès le matin,
00:33:56avec l'apparition,
00:33:57d'abord,
00:33:58de cette jeune femme
00:33:59qui,
00:34:00aujourd'hui,
00:34:01a 28 ans,
00:34:02qui vient
00:34:03en étant
00:34:04dans une situation
00:34:05de douleur morale
00:34:06à la UB
00:34:07depuis une petite
00:34:08année,
00:34:09et qui est
00:34:10en train
00:34:11d'être
00:34:12en train
00:34:13d'être
00:34:15un enfant
00:34:16qui a, aujourd'hui,
00:34:17deux mois,
00:34:18mais dans sa tête,
00:34:19ce qui s'est passé
00:34:20ce jour-là,
00:34:21où elle était
00:34:22enceinte,
00:34:23avec
00:34:25six mois
00:34:26de vibrations
00:34:27au fond d'elle.
00:34:29Et cette femme,
00:34:30forcément,
00:34:31ne l'a pas
00:34:32oubliée,
00:34:33d'autant que
00:34:34quand elle a été
00:34:35extraite
00:34:36de la carcasse
00:34:37de la voiture
00:34:38conduite à l'hôpital,
00:34:39en urgence,
00:34:40on a ouvert
00:34:41son ventre
00:34:42pour retirer
00:34:43ce
00:34:44nourrisson
00:34:45de six mois.
00:34:46Je dis nourrisson
00:34:47de six mois,
00:34:48pourquoi ?
00:34:49Parce qu'on pourrait me dire
00:34:50mais là,
00:34:51je prends une position,
00:34:52non.
00:34:53Sachez qu'aujourd'hui,
00:34:54dans les cas
00:34:55les plus extrêmes,
00:34:56un nourrisson
00:34:57à six mois
00:34:58peut être placé,
00:34:59c'est un grand
00:35:00prématuré,
00:35:01mais nombre de
00:35:02grands prématurés
00:35:03de six mois
00:35:04peuvent vivre
00:35:05et s'entrourent
00:35:06de séquelles,
00:35:07même pas de séquelles
00:35:08du tout.
00:35:09C'est important.
00:35:10C'est d'ailleurs pourquoi,
00:35:11dans un premier temps,
00:35:12Pierre Palmade
00:35:13avait requis
00:35:14qu'il y ait
00:35:15homicide
00:35:16involontaire.
00:35:17Et c'est la procureure
00:35:18qui avait déclassifié
00:35:19en disant
00:35:20ça sera uniquement
00:35:21le requisitoire
00:35:22de blessure
00:35:23involontaire.
00:35:24Notez
00:35:25que
00:35:26Pierre Palmade,
00:35:27en ce temps-là,
00:35:28c'était au mois
00:35:29de mai,
00:35:30le moment
00:35:31de la décision,
00:35:32avait refusé
00:35:33de reconnaître
00:35:34que c'était
00:35:35homicide
00:35:36involontaire.
00:35:37C'est intéressant
00:35:38de savoir
00:35:39sa position
00:35:40par rapport
00:35:41aux propos
00:35:42que je vais citer
00:35:43dans un instant.
00:35:44J'y reviendrai,
00:35:45dirait Mathieu
00:35:46Popcôté.
00:35:47Alors,
00:35:48cette femme,
00:35:49forcément,
00:35:50raconte
00:35:51la douleur
00:35:52qui fut la sienne,
00:35:53comment
00:35:54elle est soutenue
00:35:55par des psychiatres
00:35:56pour pouvoir passer
00:35:57les épreuves,
00:35:58et puis ensuite
00:35:59apparaît
00:36:00à la barre
00:36:01son beau-frère,
00:36:03celui qui était
00:36:04au volant
00:36:05de la voiture,
00:36:07et il dit
00:36:09« Je ne pourrai plus
00:36:11jamais redevenir
00:36:13comme avant. »
00:36:15Il est fracassé.
00:36:16C'est un homme
00:36:17qui est touché
00:36:18dans ses chairs.
00:36:19Il dit
00:36:20« J'étais chef d'équipe
00:36:21et je passais
00:36:23des week-ends
00:36:24avec ma famille,
00:36:26et aujourd'hui,
00:36:27plus rien n'est comme ça. »
00:36:29Et ça va encore plus loin
00:36:30parce que
00:36:31il évoque
00:36:32son petit garçon,
00:36:33qui était dans l'auto aussi,
00:36:35six ans,
00:36:37sept ans
00:36:38aujourd'hui.
00:36:39Et il dit « Mon fils,
00:36:40lui non plus,
00:36:41ça ne sera pas comme avant. »
00:36:43Il ne veut plus sortir
00:36:44avec ses amis.
00:36:46Il a redoublé
00:36:47à l'école.
00:36:49Il fait des cauchemars
00:36:50tous les jours.
00:36:52Et à l'école,
00:36:54on se moque de lui
00:36:56avec sa mâchoire fracassée.
00:36:58Là au passage,
00:36:59c'est immonde
00:37:00de savoir qu'il n'y a pas
00:37:01une attention particulière
00:37:02accordée à cet enfant
00:37:04et de rappeler à ceux
00:37:05qui le côtoient,
00:37:06ce co-religionnaire
00:37:07qu'ils ont un devoir
00:37:08de dignité
00:37:09vis-à-vis
00:37:10de ce petit bambin.
00:37:12Alors,
00:37:13il y avait ces scènes
00:37:14qui forcément
00:37:15ont marqué
00:37:17la salle du tribunal
00:37:18et puis apparaît,
00:37:20à son tour,
00:37:21Pierre Palmade.
00:37:23Alors il dit
00:37:24« Les graves blessures
00:37:25de Mme Y
00:37:27et le traumatisme
00:37:29de M. Y
00:37:31et les traumatismes
00:37:32de Mme C,
00:37:34ça m'a mis par terre.
00:37:36Je suis vraiment
00:37:38accablé.
00:37:40Éprouvé
00:37:42de les voir en vrai. »
00:37:44Éprouvé
00:37:46de les voir en vrai.
00:37:47C'est-à-dire que
00:37:48Pierre Palmade apparemment
00:37:50prend conscience
00:37:52de ce dont il s'est rendu coupable
00:37:54en les voyant.
00:37:55Sinon,
00:37:56c'est un peu
00:37:57de la fiction.
00:37:58Et il rappelle
00:37:59ce qui s'est passé
00:38:01ce jour-là.
00:38:02Enfin, ce jour-là.
00:38:03Trois jours.
00:38:05Trois jours de démence.
00:38:06Trois jours de folie.
00:38:08Alternance entre la cocaïne
00:38:10et une drogue.
00:38:11Moi, je découvre tout ça.
00:38:12Ça s'appelle
00:38:13la 3MMC.
00:38:15Une ligne.
00:38:163MMC.
00:38:17Et puis,
00:38:18il ajoute,
00:38:19il raconte,
00:38:21quand on abuse comme ça,
00:38:23trois jours,
00:38:24sans dormir,
00:38:25on est comme des zombies.
00:38:31On est nus.
00:38:34Ensanglantés.
00:38:35C'est-à-dire qu'on dépasse même
00:38:37les jeux sexuels.
00:38:39Et alors,
00:38:40pour sortir,
00:38:41pour sortir de cet état-là,
00:38:43eh bien,
00:38:44je me suis fait
00:38:45deux lignes de coke.
00:38:46Ça nous a remis un peu
00:38:47dans l'euphorie.
00:38:48Fallait qu'on se rende
00:38:50au supermarché
00:38:51pour trouver
00:38:52de quoi
00:38:53ripayer.
00:38:54Car on attendait
00:38:55que le dealer
00:38:56nous apporte
00:38:57de nouvelles charges.
00:38:59Et il parle
00:39:00donc de cette euphorie.
00:39:01Et ensuite,
00:39:02il dit,
00:39:03le reste,
00:39:04je me suis réveillé
00:39:05à l'hôpital
00:39:06et là,
00:39:07j'ai compris
00:39:08que j'étais en enfer.
00:39:10Il a occulté
00:39:12le choc effroyable
00:39:14de ce qui s'était passé.
00:39:16Et il a ajouté,
00:39:18aujourd'hui,
00:39:20eh bien,
00:39:22je suis dans la douleur,
00:39:25je me sens coupable,
00:39:28je serai toujours
00:39:30obsédé par la mort
00:39:32de ce bébé.
00:39:34C'est-à-dire que lui-même
00:39:36utilise le mot
00:39:37bébé.
00:39:39Et pour autant,
00:39:40il a refusé
00:39:42de comparaître
00:39:43pour homicide
00:39:44involontaire.
00:39:46C'est-à-dire qu'on pourrait
00:39:47penser que cet homme,
00:39:49qui avait été condamné
00:39:50en 2019,
00:39:52ait le courage
00:39:53d'apparaître,
00:39:54non pas en dignité,
00:39:55mais avec un véritable
00:39:57désir de repentir,
00:39:59en disant, voilà,
00:40:00c'est épouvantable
00:40:01ce qui s'est passé,
00:40:02je dois être jugé
00:40:03véritablement
00:40:04pour les conséquences
00:40:06que j'ai générées.
00:40:07Non.
00:40:08Il s'est déjà absout
00:40:10en ne reconnaissant
00:40:11que les blessures
00:40:12involontaires.
00:40:13Et pour autant,
00:40:14il dit qu'il est obsédé
00:40:16par le souvenir
00:40:17de ce bébé.
00:40:18Donc il dit qu'il y a mort,
00:40:19il y a bébé,
00:40:21mais pas homicide
00:40:22involontaire.
00:40:23Pas homicide.
00:40:24Alors, selon la loi,
00:40:25non, il n'y a pas.
00:40:26Pourquoi ?
00:40:27Parce qu'au moment
00:40:28où ce nourrisson
00:40:29est extrait du ventre
00:40:30de sa maman,
00:40:31pendant 32 minutes,
00:40:33on essaie de le rappeler
00:40:35à la vie.
00:40:36Et au bout de 32 minutes,
00:40:38on estime qu'il est mort,
00:40:40que les efforts
00:40:41ne servent plus à rien.
00:40:43En revanche,
00:40:44il n'avait pas été constaté
00:40:46de signe de vie
00:40:47à l'instant
00:40:49où les chirurgiens
00:40:51extraient ce petit nourrisson.
00:40:53Et là, la loi,
00:40:55elle laisse une sorte
00:40:56de grand vide
00:40:57et on ne retient pas ça.
00:40:58J'aimerais quand même
00:40:59en deux mots,
00:41:00c'est dire qu'aujourd'hui,
00:41:01le directeur de la police
00:41:02a dit
00:41:0345 tonnes de cocaïne
00:41:05ont été saisies.
00:41:06C'est le double
00:41:07de l'année dernière.
00:41:08On a un député
00:41:09qui va et vient.
00:41:11C'est-à-dire que les uns
00:41:12et les autres,
00:41:13quand on est devant
00:41:14de tels événements,
00:41:15de tels drames épouvantables,
00:41:16il faut rappeler quand même
00:41:17chacun
00:41:18à sa responsabilité,
00:41:20à son devoir de citoyen.
00:41:23Il y a les victimes
00:41:25que vous pouvez engendrer
00:41:26en vous rendant
00:41:27dans cet état lamentable
00:41:29et puis tout ce que vous générez
00:41:31au quotidien
00:41:32de trafic
00:41:33et de pauvres gamins
00:41:34qui servent d'alerteur
00:41:36et qui participent
00:41:37à ce trafic.
00:41:38Posez-vous des questions
00:41:39avant de dire
00:41:40c'est festif.
00:41:45Les réquisitions,
00:41:47cinq ans de prison
00:41:48dont deux fermes,
00:41:49obligations de soins,
00:41:51exercer activité pro,
00:41:53indemniser les partis civils,
00:41:54mandat de déploiement
00:41:55d'éléments différés,
00:41:56vous en avez parlé,
00:41:57partie ferme
00:41:58qui n'est pas aménageable.
00:42:00Toute femme
00:42:01qui a perdu un enfant
00:42:03à six mois de grossesse,
00:42:04sait à quel point,
00:42:06et ça a été mon cas,
00:42:07un bébé bouge,
00:42:08beaucoup,
00:42:09à partir de quatre mois
00:42:10et que c'est un drame absolu.
00:42:12En parlant de drame,
00:42:13je veux penser à Audrey,
00:42:15une réalisatrice de CNews
00:42:17qui nous tient particulièrement
00:42:19à cœur,
00:42:20à nous,
00:42:21face à l'info
00:42:22mais aussi au grand destin.
00:42:23Elle réalisait
00:42:24les grands destins
00:42:25qui en ce moment,
00:42:26très malade,
00:42:28hospitalisée,
00:42:29et dans un moment
00:42:31très difficile,
00:42:32je pense à elle,
00:42:33nous pensons tous à elle,
00:42:35nous pensons à ses enfants
00:42:36de cinq ans et sept ans
00:42:37et nous tenons absolument
00:42:39à lui envoyer
00:42:40le maximum d'énergie
00:42:42positive
00:42:43pendant qu'elle se bat
00:42:44pour sa santé.
00:42:45De gros baisers.
00:42:48Ce soir,
00:42:49Charlotte Dornelas à Paris,
00:42:50Notre-Dame est illuminée
00:42:51en rouge,
00:42:52comme des centaines
00:42:53de bâtiments
00:42:54à travers le monde.
00:42:56Pour quelles raisons
00:42:57exactement ?
00:42:59Vous l'avez dit tout à l'heure,
00:43:00il y a le Colisée à Rome,
00:43:01il y a la Sagrada Família
00:43:02en Espagne,
00:43:03Montmartre à Paris,
00:43:04Notre-Dame cette année,
00:43:05Lourdes,
00:43:06le tout dans vingt pays,
00:43:08il y a vingt pays cette année
00:43:09dans lesquels il y a des bâtiments
00:43:10qui sont illuminés en rouge,
00:43:11en effet.
00:43:12Et c'est l'aide à l'Église
00:43:13en détresse,
00:43:14donc c'est une association
00:43:15qui organise une semaine
00:43:16chaque année
00:43:17depuis 2015
00:43:18qu'ils appellent
00:43:19la semaine rouge,
00:43:20la Red Week en anglais.
00:43:21Parce qu'ils illuminent
00:43:22de rouge les bâtiments,
00:43:23rouge c'est
00:43:24le sang des martyrs,
00:43:25évidemment,
00:43:26et cette initiative
00:43:27veut attirer l'attention
00:43:28de manière spectaculaire
00:43:29sur la persécution
00:43:30des chrétiens
00:43:31dans le monde.
00:43:32Donc,
00:43:33en accompagnement
00:43:34de ces événements
00:43:35on va dire très visuels,
00:43:36ils organisent
00:43:37une tournée
00:43:38de veillées,
00:43:39de veillées de prière,
00:43:40mais dans laquelle
00:43:41il y a des témoins
00:43:42venus des pays
00:43:43dans lesquels
00:43:44ils sont persécutés
00:43:45qui viennent raconter
00:43:46ce qu'ils vivent
00:43:47dans les bâtiments
00:43:48dans lesquels
00:43:49ils sont persécutés
00:43:50ce qu'ils vivent
00:43:51aujourd'hui
00:43:52dans leur pays.
00:43:53Comme toutes les associations
00:43:54qui s'intéressent
00:43:55aux chrétiens persécutés
00:43:56dans le monde,
00:43:57l'aide à l'église
00:43:58dans détresse
00:43:59s'inquiète
00:44:00d'une augmentation
00:44:01des persécutions,
00:44:02une augmentation constante
00:44:03et notamment
00:44:04ces dernières années,
00:44:05des persécutions
00:44:06et elle livre un chiffre,
00:44:07un chrétien sur sept
00:44:08vit dans un pays
00:44:09qui ne respecte pas
00:44:10la liberté religieuse
00:44:11aujourd'hui
00:44:12dans le monde
00:44:13et l'ONG Portes Ouvertes,
00:44:14qui est, elle,
00:44:15une ONG protestante,
00:44:16celle-ci est catholique,
00:44:17l'ONG protestante,
00:44:18elle traduit
00:44:19ce chiffre différemment
00:44:20et ça représente
00:44:21350 millions de chrétiens
00:44:23aujourd'hui dans le monde.
00:44:24Alors, évidemment,
00:44:25les formes
00:44:26de cette absence
00:44:27de liberté religieuse
00:44:28sont extrêmement différentes.
00:44:29Il y a des pays
00:44:30dans lesquels
00:44:31vous êtes surveillé
00:44:32quand vous allez
00:44:33à la messe,
00:44:34par exemple,
00:44:35il y a des humiliations,
00:44:36des interdictions,
00:44:37des différences
00:44:38de droits établis
00:44:39dans la société.
00:44:40Dans certains pays,
00:44:41les enfants chrétiens
00:44:42n'ont pas le droit
00:44:43d'aller dans les écoles publiques,
00:44:44par exemple,
00:44:45vous n'avez pas le droit
00:44:46d'accéder à certains métiers,
00:44:47par exemple,
00:44:48les écoles publiques également,
00:44:49c'est interdit aux chrétiens
00:44:50qui, entre parenthèses,
00:44:51sont autochtones
00:44:52dans ces pays-là.
00:44:53Ils n'ont pas
00:44:54d'autres pays
00:44:55de substitution
00:44:56et ils ne peuvent pas
00:44:57accéder non plus
00:44:58aux fonctions politiques,
00:44:59par exemple,
00:45:00ou de représentation
00:45:01dans ces pays-là
00:45:02et vous avez, évidemment,
00:45:03la persécution
00:45:04que l'on imagine
00:45:05plus facilement
00:45:06qui est celle
00:45:07des expulsions
00:45:08du pays,
00:45:09des enlèvements,
00:45:10des emprisonnements,
00:45:11des églises détruites
00:45:12ou brûlées
00:45:13avec ou sans personnes
00:45:14à l'intérieur,
00:45:15le viol,
00:45:16qui est une arme,
00:45:17et, évidemment,
00:45:18la mort.
00:45:19Alors, l'association,
00:45:20elle a été fondée,
00:45:21cette association
00:45:22qui organise ça,
00:45:23elle a été fondée
00:45:24en 1947.
00:45:25A l'époque,
00:45:26c'était pour s'occuper
00:45:27des réfugiés,
00:45:28notamment des prêtres
00:45:29qui fuyaient
00:45:30la dictature soviétique.
00:45:31Alors, aujourd'hui,
00:45:32le bourreau communiste
00:45:33continue à exister,
00:45:34c'est le cas en Chine
00:45:35ou en Corée du Nord
00:45:36de manière assez drastique,
00:45:37mais il est loin
00:45:38d'être le seul
00:45:39et les chrétiens souffrent
00:45:40aujourd'hui
00:45:41sur tous les continents
00:45:42pour différentes raisons
00:45:43mais sur tous les continents.
00:45:44Alors, on pourrait
00:45:45s'étonner en disant
00:45:46que, je rappelle quand même
00:45:47que le père Hamel
00:45:48et des fidèles
00:45:49sont morts à Nice.
00:45:50Alors, c'est beaucoup plus rare
00:45:51que dans d'autres pays
00:45:52mais c'était exactement
00:45:53la définition du martyre.
00:45:54Ils sont morts
00:45:55visés parce que chrétiens
00:45:56et parce que,
00:45:57en l'occurrence,
00:45:58ils étaient en train
00:45:59de dire la messe
00:46:00ou de prier.
00:46:01Quel est l'état
00:46:02des lieux,
00:46:03des persécutions
00:46:04des chrétiens
00:46:05dans le monde
00:46:06aujourd'hui ?
00:46:07Alors,
00:46:08l'AED,
00:46:09justement,
00:46:10l'Aide à l'église en détresse,
00:46:11elle identifie
00:46:12trois catégories d'ennemis
00:46:13aujourd'hui
00:46:14dans lesquelles on range
00:46:15la première menace,
00:46:16en tout cas
00:46:17en termes de violence
00:46:18et de dynamique
00:46:19aujourd'hui,
00:46:20c'est la menace
00:46:21islamiste
00:46:22et particulièrement
00:46:23djihadiste,
00:46:24on l'a vu,
00:46:25qui a été importée
00:46:26en Afrique
00:46:27de manière absolument
00:46:28abominable
00:46:29et dans des proportions
00:46:30considérables
00:46:31ces dernières années.
00:46:32Au Burkina Faso,
00:46:33c'est des milliers
00:46:34de morts,
00:46:35deux millions
00:46:36de déplacés aujourd'hui
00:46:37dans des villages
00:46:38où, honnêtement,
00:46:39l'histoire,
00:46:40il faut le lire
00:46:41pour le croire.
00:46:42C'est des djihadistes
00:46:43qui arrivent dans les villages.
00:46:44Les enfants et les femmes
00:46:45d'un côté,
00:46:46tous les hommes
00:46:47qui ont plus de 12 ans
00:46:48qui sont égorgés.
00:46:49Ils font fuir
00:46:50les femmes et les enfants
00:46:51sur les routes.
00:46:52Ils brûlent absolument
00:46:53tout le village
00:46:54et vous avez
00:46:55deux millions de personnes
00:46:56aujourd'hui en exil intérieur.
00:46:57Ça, c'est au Burkina Faso.
00:46:58Au Nigeria,
00:46:59dont on avait déjà parlé ici
00:47:00et c'est vrai qu'on en parle
00:47:01assez régulièrement
00:47:02et j'en tire,
00:47:03en l'occurrence,
00:47:04sur ce plateau
00:47:05une grande fierté
00:47:06parce que ça compense
00:47:07un tout petit peu
00:47:08le silence qu'il y a
00:47:09partout ailleurs
00:47:10sur le sujet,
00:47:11me semble-t-il.
00:47:12Au Nigeria,
00:47:13il y a des groupes
00:47:14qui ont désormais
00:47:15imposé la charia
00:47:16et certains,
00:47:17c'est la charia
00:47:18extrêmement stricte
00:47:19dans laquelle,
00:47:20évidemment,
00:47:21vous êtes issu
00:47:22d'une autre minorité
00:47:23que ce soit,
00:47:24évidemment,
00:47:25chrétiens animistes
00:47:26parce qu'il y en a
00:47:27beaucoup en Afrique
00:47:28et même musulmans
00:47:29qui refusent
00:47:30cette application
00:47:31de la charia.
00:47:32Le tarif est,
00:47:33évidemment,
00:47:34le même pour tout le monde.
00:47:35Et ce sont,
00:47:36par ailleurs,
00:47:37des groupes terroristes
00:47:38qui ont été formés
00:47:39et enseignés
00:47:40par des imams étrangers
00:47:41avec des constructions
00:47:42là de l'islam
00:47:43qui s'est diffusée
00:47:44de manière
00:47:45vraiment stupéfiante.
00:47:46En 2015,
00:47:47il y a un des témoins
00:47:48qui est là cette année
00:47:49que j'ai eu
00:47:50et qui m'a raconté,
00:47:51en 2015,
00:47:52c'est quand même
00:47:53il y a moins de dix ans,
00:47:54il disait
00:47:55on vit dans un pays
00:47:56mais ce sujet
00:47:57n'existait pas.
00:47:58Ça n'existait pas.
00:47:59Il y avait déjà
00:48:00des musulmans
00:48:01mais il y avait
00:48:02une culture commune.
00:48:03Il y avait d'abord
00:48:04différentes religions
00:48:05dans les familles même
00:48:06qui nous protégeaient
00:48:07absolument de ça
00:48:08et depuis des années
00:48:09et il dit
00:48:10aujourd'hui,
00:48:11ce sont de véritables
00:48:12chasses à l'homme
00:48:13qui sont organisées
00:48:14dans le pays.
00:48:15Ces terroristes
00:48:16tuent des civils
00:48:17de différentes religions
00:48:18par milliers
00:48:19aujourd'hui
00:48:20ce qui ne semble pas
00:48:21arriver dans les informations
00:48:22chez tout le monde
00:48:23et au Moyen-Orient
00:48:24puisque cette menace
00:48:25islamiste
00:48:26nous fait penser
00:48:27au Moyen-Orient
00:48:28la menace
00:48:29c'est désormais
00:48:30l'extinction
00:48:31pure et simple.
00:48:32Un seul exemple,
00:48:33on avait beaucoup parlé
00:48:34des chrétiens d'Irak
00:48:35ces dernières années
00:48:36en Syrie
00:48:37depuis le début de la guerre.
00:48:38Au début de la guerre
00:48:392011,
00:48:40il y avait 1,5 million de chrétiens
00:48:41et ils sont aujourd'hui
00:48:42250 000.
00:48:43Donc évidemment
00:48:44il y a beaucoup d'exil aussi
00:48:45mais la menace
00:48:46c'est tout simplement
00:48:47l'extinction
00:48:48sur la terre
00:48:49de l'origine.
00:48:50Ensuite,
00:48:51la deuxième menace
00:48:52ce sont les pouvoirs
00:48:53dictatoriaux
00:48:54ou autoritaristes
00:48:55notamment communistes
00:48:56j'en parlais juste avant
00:48:57qui ne supportent pas
00:48:58alors là,
00:48:59c'est un autre problème
00:49:00ils ne supportent pas
00:49:01la contradiction
00:49:02que peut apporter l'Église
00:49:03qui garde volontairement
00:49:04une liberté
00:49:05de parole.
00:49:06Alors je vais vous prendre
00:49:07un exemple
00:49:08qui est un peu surprenant
00:49:09c'est le Venezuela
00:49:10par exemple
00:49:11alors le continent sud-américain
00:49:12on l'imagine évidemment
00:49:13massivement chrétien
00:49:14ce qu'il est dans la population
00:49:15mais quand vous avez
00:49:16des pouvoirs autoritaires
00:49:17il y a un évêque
00:49:18qui a été récemment condamné
00:49:19à 26 ans de prison
00:49:20pour avoir critiqué
00:49:21la politique sociale
00:49:22du gouvernement.
00:49:23Donc en l'occurrence
00:49:24en prenant la défense
00:49:25des plus pauvres
00:49:26dans le pays
00:49:2726 ans de prison
00:49:28il y a eu une négociation
00:49:29avec le gouvernement
00:49:30il a réussi
00:49:31à sortir de prison
00:49:32à une condition
00:49:33l'exil
00:49:34de son pays
00:49:35en l'occurrence.
00:49:36Et donc on retrouve ça
00:49:37en Amérique du Sud
00:49:38il y a une autre menace
00:49:39qui s'ajoute à ça
00:49:40dans ces pays là
00:49:41c'est celle du narcotrafic
00:49:42parce que là encore
00:49:43les prêtres
00:49:44par exemple
00:49:45dans les églises
00:49:46sont parmi les derniers
00:49:47à oser
00:49:48prêcher en chair
00:49:49la résistance
00:49:50au narcotrafic
00:49:51dans tous ces états
00:49:52que ce soit
00:49:53de la consommation
00:49:54à évidemment la vente.
00:49:55Et la troisième menace
00:49:56c'est ce qu'ils appellent
00:49:57le nationalisme
00:49:58ethno-religieux
00:49:59alors là on le connait bien
00:50:00en Inde
00:50:01c'est incarné
00:50:02par le Premier Ministre
00:50:03en Inde
00:50:04c'est un pays
00:50:06et on le retrouve aussi
00:50:07au Pakistan
00:50:08alors là les chrétiens
00:50:09ont deux gros problèmes
00:50:10avec ça
00:50:11c'est que un
00:50:12leur religion
00:50:13est jugée blasphématoire
00:50:14par rapport à la religion
00:50:15officielle
00:50:16et la deuxième chose
00:50:17c'est que ce sont
00:50:18des sociétés régies
00:50:19également par les castes
00:50:20vous savez le système de castes
00:50:21c'est vrai en Inde
00:50:22mais c'est aussi vrai au Pakistan
00:50:23qui est pourtant un pays
00:50:24très largement musulman
00:50:25et les chrétiens
00:50:26sont souvent issus
00:50:27des castes inférieures
00:50:28donc ils ont la double tare
00:50:29et ils sont considérés
00:50:30objectivement
00:50:31comme des chiens
00:50:32et il y a énormément
00:50:33de choses
00:50:34que les chrétiens
00:50:35ils n'ont pas le droit
00:50:36au Pakistan
00:50:37les enfants ne peuvent pas
00:50:38aller à l'école
00:50:39c'est un détail
00:50:40et cette année
00:50:41les témoins
00:50:42je vous le disais
00:50:43viennent du Burkina Faso
00:50:44d'Arménie également
00:50:45alors l'Arménie
00:50:46c'est évidemment pas
00:50:47la même histoire
00:50:48l'Arménie
00:50:49c'est 97% de chrétiens
00:50:50donc c'est ultra majoritaire
00:50:51mais vous le savez
00:50:52l'année dernière
00:50:53l'Azerbaïdjan voisin
00:50:54avec le soutien
00:50:55de la Turquie
00:50:56et avec
00:50:57et comment dire
00:50:58enfin l'Azerbaïdjan
00:50:59avait le soutien
00:51:00de la Turquie
00:51:01et l'Arménie
00:51:02de pas grand monde
00:51:03a occupé
00:51:04tout le Haut-Karabakh
00:51:05c'est 120 000 personnes
00:51:06qui ont quitté
00:51:07leur maison
00:51:08leurs églises
00:51:09et me précisait
00:51:10le prêtre
00:51:11qui est invité cette année
00:51:12ils ont également quitté
00:51:13ils sont partis vivre
00:51:14loin des cimetières
00:51:15dans lesquelles
00:51:16se sont enterrés
00:51:17les fils qui s'étaient battus
00:51:18pour défendre leur terre
00:51:19j'ai trouvé l'image
00:51:20assez parlante
00:51:21d'autant que aujourd'hui
00:51:22l'Azerbaïdjan
00:51:23a toujours des velléités
00:51:24de pourquoi pas
00:51:25récupérer l'Arménie
00:51:26tout entière
00:51:27c'est le premier
00:51:28état chrétien au monde
00:51:29et le prêtre m'a dit
00:51:30je dois reconnaître
00:51:31et je dois dire
00:51:32je dois donner
00:51:33mon reconnaissance
00:51:34à la France
00:51:35mais malheureusement
00:51:36la France est bien seule
00:51:37et les autres témoins
00:51:38viennent du Pakistan
00:51:39cette fois-ci
00:51:40le Pakistan c'est 2%
00:51:41les chrétiens
00:51:42et alors là
00:51:43c'est les accusations
00:51:44de blasphème
00:51:45c'est la terreur absolue
00:51:46vous êtes accusé de blasphème
00:51:47sur une simple accusation
00:51:48vous avez des lynchages
00:51:49collectifs
00:51:50qui sont organisés
00:51:51et les enlèvements
00:51:52et mariages forcés
00:51:53de jeunes chrétiennes
00:51:54qui sont estimés
00:51:55à 1000 par an
00:51:56ces persécutions
00:51:57Charlotte Dornet
00:51:58là sont extrêmement
00:51:59renseignées
00:52:00et elles ne trouvent
00:52:01qu'un écho diffus
00:52:02vous le disiez tout à l'heure
00:52:03dans un Occident
00:52:04pourtant
00:52:05historiquement chrétien
00:52:06ils confessent malheureusement
00:52:07tous ces chrétiens
00:52:08partout dans le monde
00:52:09la religion du vieux monde
00:52:10que l'on rêve d'éteindre
00:52:11et ils sont
00:52:12de plus en plus nombreux
00:52:13à être persécutés
00:52:14mais ils sont aussi
00:52:15de plus en plus nombreux
00:52:16à être tout court
00:52:17il y a de plus en plus
00:52:18de persécutions
00:52:19il y a aussi
00:52:20de plus en plus
00:52:21de chrétiens
00:52:22dans le monde
00:52:23mais la modernité européenne
00:52:24croit avoir éteint
00:52:25la lumière
00:52:26et elle n'imagine pas
00:52:27qu'il y aura
00:52:28de plus en plus
00:52:29de chrétiens
00:52:30dans le monde
00:52:31et elle n'imagine pas
00:52:32surtout
00:52:33que cette religion
00:52:34qu'elle a mis dans le package
00:52:35colonisateur
00:52:36domination
00:52:37destruction
00:52:38partout dans le monde
00:52:39soit celle
00:52:40de gens qui sont
00:52:41aujourd'hui
00:52:42eux-mêmes persécutés
00:52:43mais simplement
00:52:44quand on regarde
00:52:45l'actualité
00:52:46on ressasse en permanence
00:52:47les crimes
00:52:48commis par la France
00:52:49en particulier
00:52:50en Afrique
00:52:51est-ce que
00:52:52le fait de ressasser
00:52:53des choses
00:52:54dont nous ne sommes
00:52:55plus responsables
00:52:56personne n'est vivant aujourd'hui
00:52:57et que la jeunesse
00:52:58n'a pas vécu
00:52:59doit nous empêcher
00:53:00de voir que
00:53:01aujourd'hui
00:53:02vous avez des esclaves
00:53:03aujourd'hui
00:53:04vous avez des jeunes filles
00:53:05enlevées
00:53:06mariées de force
00:53:07aujourd'hui
00:53:08vous avez des gens
00:53:09brûlés
00:53:10dans leurs églises
00:53:11dans leurs maisons
00:53:12jetés sur les routes
00:53:13en exil
00:53:14aujourd'hui
00:53:15ça existe encore
00:53:16donc si vraiment
00:53:17on veut les défendre
00:53:18on peut
00:53:19vraiment
00:53:20et ça arrive
00:53:21encore aujourd'hui
00:53:22ce flagellé
00:53:23sur la colonisation
00:53:24ne devrait pas
00:53:25nous empêcher de voir
00:53:26que le président
00:53:28il s'est félicité
00:53:29d'avoir chassé
00:53:30les chiens
00:53:31d'arméniens
00:53:32et il veut aujourd'hui
00:53:33récupérer l'Arménie
00:53:34toute entière
00:53:35là c'est réel
00:53:36c'est bien
00:53:37c'est maintenant
00:53:38c'est un combat
00:53:39qui serait utile éventuellement
00:53:40c'est possible aujourd'hui
00:53:41dénoncer les inégalités
00:53:42en France
00:53:43ne devrait pas nous empêcher
00:53:44de voir que dans
00:53:45de très nombreux pays
00:53:46d'origine
00:53:47de notre immigration
00:53:48aujourd'hui
00:53:49les chrétiens autochtones
00:53:50n'ont même pas le droit
00:53:51de vivre
00:53:52de la même manière
00:53:53que les autres
00:53:54de la même manière
00:53:55à l'école
00:53:56et dans leur vie
00:53:57dans la société
00:53:58tout court
00:53:59ça aussi
00:54:00on pourrait peut-être
00:54:01le voir
00:54:02et au moins
00:54:03envisager la réciprocité
00:54:04dans nos demandes
00:54:05et hurler à l'islamophobie
00:54:06ne devrait pas
00:54:07empêcher
00:54:08les gens
00:54:09de voir
00:54:10la souffrance
00:54:11de pays
00:54:12qui en quelques années
00:54:13ont été gangrénés
00:54:14par l'islamisme
00:54:15qui jette son coup près
00:54:16sur absolument
00:54:17toute la population
00:54:18sans distinction
00:54:19à partir du moment
00:54:20où elle refuse
00:54:21cette lecture du monde
00:54:22et
00:54:23alors la petite
00:54:24lueur d'espoir
00:54:25c'est que ces témoins
00:54:26je les ai eu
00:54:27donc au téléphone
00:54:28et au milieu de tout ça
00:54:29il y a des persécutions
00:54:30vraiment indominables
00:54:31honnêtement
00:54:32ça fait froid dans le dos
00:54:33de ce qu'il raconte
00:54:34il continue à dire
00:54:35nous sommes venus en France
00:54:36témoigner de notre espérance
00:54:37et cette espérance
00:54:38qui a finalement
00:54:39disparu
00:54:40assez largement
00:54:41de nos vies
00:54:42ça m'a impressionné
00:54:43pour tout vous dire
00:54:44Merci Charlotte
00:54:46pour votre regard
00:54:48Dès sa constitution
00:54:51le gouvernement
00:54:52Michel Barnier
00:54:53fut considéré
00:54:55de santé fragile
00:54:56Mathieu Bocoté
00:54:57on peut dire ça
00:54:58On peut dire ça
00:54:59Allait-il tenir
00:55:00plus que quelques semaines ?
00:55:02Puis on a commencé
00:55:03à se demander
00:55:04s'il ne parviendrait pas
00:55:05à surprendre
00:55:06Michel Barnier
00:55:07annonçait
00:55:08vouloir
00:55:09gouverner
00:55:10jusqu'en 2027
00:55:11Retour à la case départ
00:55:13on apprend
00:55:14que le RN
00:55:15annonce
00:55:16penser
00:55:17le faire tomber
00:55:18en décembre
00:55:19Alors où en sommes-nous
00:55:20ce soir ?
00:55:21Vous avez très bien rappelé
00:55:22l'histoire
00:55:23de ce qui a
00:55:24presque été
00:55:25une histoire d'amour
00:55:26un amour courtois
00:55:27un amour sans passion
00:55:28Platonique ?
00:55:29Peut-être
00:55:30mais peut-être
00:55:31avec des petits baisers
00:55:32mais rien de plus
00:55:33rien de trop
00:55:34Marc Meunant serait déçu
00:55:35Alors le point de départ
00:55:36effectivement
00:55:37c'est la constitution
00:55:38difficile d'un gouvernement
00:55:39On a oublié
00:55:40cette séquence
00:55:41où on cherchait
00:55:42désespérément
00:55:43qui serait le premier ministre
00:55:44arrive Michel Barnier
00:55:45moment de Barniermania
00:55:46pendant quelques temps
00:55:47moment presque
00:55:48d'extase
00:55:49au RN
00:55:50une extase étrange
00:55:51c'est-à-dire
00:55:52enfin quelqu'un
00:55:53nous respecte
00:55:54le simple fait
00:55:55de se faire respecter
00:55:56par Michel Barnier
00:55:57le fait de ne pas être
00:55:58traité comme des parias
00:55:59comme des vauriens
00:56:00fait en sorte
00:56:01qu'au RN
00:56:02ils se disent
00:56:03voilà un homme courtois
00:56:04avec qui il nous est possible
00:56:05de parler
00:56:06rappelez-vous même
00:56:07lorsque un des ministres
00:56:08de Michel Barnier
00:56:09exclut le RN
00:56:10de l'arc républicain
00:56:11Barnier lui dit
00:56:12tu vas t'excuser
00:56:13et il s'excuse à peu près
00:56:14donc là on est dans un moment
00:56:15où le RN se dit
00:56:16mais enfin nous sommes
00:56:17traités comme des gens
00:56:18respectables
00:56:19mais le RN espérait
00:56:20peut-être
00:56:22on se rappelle
00:56:23des lignes rouges
00:56:24les lignes rouges du RN
00:56:25c'était vous allez respecter
00:56:26nos électeurs
00:56:27vous allez faire quelque chose
00:56:28pour la sécurité
00:56:29et s'ajouter évidemment
00:56:30à la question de l'immigration
00:56:31qu'est-ce qu'on voit
00:56:32dans cette séquence
00:56:33qui est assez étonnant
00:56:34après le moment
00:56:35on pourrait dire
00:56:36de flirte
00:56:37et bien il y a eu
00:56:38le sentiment finalement
00:56:39de ne pas avoir
00:56:40vraiment été aimé
00:56:41le RN il y a eu
00:56:42un petit flirte
00:56:43il y a eu quelques bisous lointains
00:56:44mais au final
00:56:45le RN n'est pas intégré
00:56:46dans le jeu politique ordinaire
00:56:47le RN n'est pas consulté
00:56:48on a vu aussi la séquence
00:56:50avec Laurent Wauquiez
00:56:51tout récemment
00:56:52sur la pension des retraités
00:56:53le RN n'est pas intégré
00:56:54dans le jeu politique ordinaire
00:56:55plus encore
00:56:56il ne faut pas oublier
00:56:57que ce gouvernement
00:56:58est même capable
00:56:59en ce moment
00:57:00de préempter
00:57:01de s'emparer d'une question
00:57:02qui était la question
00:57:03fondatrice pour le RN
00:57:04immigration et sécurité
00:57:05avec Bruno Retailleau
00:57:06Bruno Retailleau
00:57:07qui réussit
00:57:08à occuper cette question
00:57:09et qui est aujourd'hui
00:57:10presque le vice-premier ministre
00:57:11de ce gouvernement
00:57:12c'est complexe
00:57:13parce que c'est un gouvernement
00:57:14qui porte en lui-même
00:57:15sa propre cohabitation
00:57:16mais il n'a pas
00:57:18réussi à se dégager
00:57:19et le RN
00:57:20on le devine
00:57:21n'a pas envie
00:57:22de se faire voler
00:57:23le thème de l'immigration
00:57:24et de la sécurité
00:57:25par ailleurs
00:57:26un nouveau thème
00:57:27s'est imposé
00:57:28depuis quelque temps
00:57:29la question fiscale
00:57:30la question fiscale
00:57:31est redevenue
00:57:32une question politique
00:57:33à part entière
00:57:34les Français
00:57:35savaient depuis longtemps
00:57:36qu'ils étaient surtaxés
00:57:37mais ils l'avaient accepté
00:57:38à la manière d'un mauvais sort
00:57:39et là quand on leur a appris
00:57:40qu'on pouvait les taxer
00:57:41encore plus
00:57:42ils se sont dit
00:57:43il faut quand même arrêter
00:57:44donc la question fiscale
00:57:45redevient une question importante
00:57:46et c'est autour
00:57:47de cette question
00:57:48qu'il annonce
00:57:49possiblement
00:57:50pouvoir faire tomber
00:57:51le gouvernement en décembre
00:57:52donc en gros
00:57:53le budget serait adopté
00:57:54avec le 49-3
00:57:55ensuite il y aurait
00:57:56une alliance des oppositions
00:57:57une alliance des oppositions
00:57:58c'est-à-dire d'un côté
00:57:59la gauche radicale
00:58:00de l'autre côté
00:58:01le RN
00:58:02qui s'allierait
00:58:03pour faire tomber
00:58:04ce gouvernement
00:58:05ce qui pose quand même
00:58:06une question
00:58:07la question suivante
00:58:08qui prendrait la suite ?
00:58:09Le gouvernement
00:58:10ne peut tomber
00:58:11à Mathieu Boqueté
00:58:12qu'à une condition
00:58:13c'est de voir LFI
00:58:14et le RN
00:58:15s'allier
00:58:16pour faire tomber
00:58:17le gouvernement
00:58:18est-ce que ça ne vient pas
00:58:19légitimer un peu
00:58:20la thèse de l'alliance
00:58:21des extrêmes ?
00:58:22On pourrait voir ainsi
00:58:23mais puisque je n'utilise
00:58:24pas le langage
00:58:25des extrêmes
00:58:26je dirais
00:58:27des forces politiques
00:58:28contradictoires
00:58:29qui ont un intérêt partagé
00:58:30c'est de ne plus voir
00:58:31ce gouvernement
00:58:32longtemps gouverner
00:58:33et ça
00:58:34donc c'est pas
00:58:35l'alliance des extrêmes
00:58:36c'est le vocabulaire
00:58:37un peu du bloc central
00:58:38et on l'a intériorisé
00:58:39nous-mêmes
00:58:40mais on constate
00:58:41qu'en fait
00:58:42le RN a ses raisons
00:58:43la gauche radicale
00:58:44est tombée
00:58:45mais la question
00:58:46c'est quoi la suite ?
00:58:47Parce que c'était difficile
00:58:48de trouver un gouvernement
00:58:49une première fois
00:58:50ça va être difficile
00:58:51d'en trouver une deuxième fois
00:58:52et ajoutons une chose
00:58:53que le prochain gouvernement
00:58:54risque d'être plus à gauche
00:58:55qu'à droite
00:58:56si jamais
00:58:57Michel Barnier tombe
00:58:58la prochaine étape
00:58:59certains disent
00:59:00est-ce que ce sera
00:59:01le retour de Bernard Cazeneuve ?
00:59:02Certains envisagent cela
00:59:03mais j'ai décidé
00:59:04ce soir
00:59:05de vous faire peur
00:59:06de vous faire peur
00:59:07en prenant le scénario
00:59:08du prochain grand comeback
00:59:09politique de l'Occident
00:59:10on vous a raconté
00:59:11tout récemment
00:59:12le comeback
00:59:13bien bien sûr
00:59:14moi aussi j'aurais peur
00:59:15le grand comeback
00:59:16de Donald Trump
00:59:17qui a réussi
00:59:18à revenir après tout ça
00:59:19mais puisque je l'ai entendu
00:59:20une fois comme un scénario
00:59:21je me suis dit
00:59:22de le prendre au sérieux
00:59:23le grand comeback à venir
00:59:24ne serait-il pas
00:59:25celui de François Hollande ?
00:59:26Imaginez un François Hollande
00:59:27ça se discute quand même
00:59:28qui pense déjà
00:59:29à 2027
00:59:30et qui comme étape
00:59:31intermédiaire
00:59:32la rumeur circule
00:59:33de temps en temps
00:59:34qu'il s'imagine
00:59:35un temps premier ministre
00:59:36alors je ne dis pas
00:59:37que ça va arriver
00:59:38bien évidemment
00:59:39mais je dis que dans cette époque
00:59:40où les revenants existent
00:59:41et les revenants reviennent
00:59:42en chair et en os
00:59:43prenons au sérieux
00:59:44cette hypothèse simplement
00:59:45que le prochain grand comeback
00:59:46d'Occident
00:59:47pourrait s'appeler
00:59:48François Hollande
00:59:49sachez à tout le monde
00:59:50qu'il y pense
00:59:51et prenons surtout au sérieux
00:59:52la chose suivante
00:59:53et bien le prochain gouvernement
00:59:54si Michel Barnier tombe
00:59:55le prochain gouvernement
00:59:56sera plus à gauche
00:59:57le bloc central
00:59:58se déplacera aussi
00:59:59vers la gauche
01:00:00il n'est pas certain
01:00:01que les français soient
01:00:02en attente
01:00:03d'un prochain gouvernement
01:00:04de gauche
01:00:05même s'il était porté
01:00:06par François Hollande
01:00:07l'homme du comeback
01:00:08inattendu
01:00:09certains disent
01:00:10et attendent
01:00:11et attendent
01:00:12son comeback
01:00:13à l'Assemblée nationale
01:00:14oui en effet
01:00:15il oublie
01:00:16de s'y présenter
01:00:17de temps en temps
01:00:18merci à tous
01:00:19pour cette émission
01:00:20tout de suite
01:00:21Pascal Praud
01:00:22et ses invités
01:00:23demain 19h
01:00:24le ministre des armées
01:00:25Sébastien Lecornu
01:00:26sera avec nous

Recommandations