Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir, j'espère que vous êtes en pleine forme,
00:00:04menu très dense, beaucoup d'actualités, d'abord Simon Guélin, comment allez-vous ?
00:00:08Je suis en pleine forme et je suis très heureux d'être là ce soir, bonsoir chère Christine et bonsoir à tous chers téléspectateurs.
00:00:13J'aimerais m'excuser auprès de la famille de Samuel Paty, la jeune fille dont les messages répétés ont conduit à l'assassinat du professeur,
00:00:19s'est donc exprimé à la barre, j'ai détruit votre vie, je suis désolé, a-t-elle affirmé.
00:00:24L'écrivain franco-algérien Boalem Sansal a été entendu par le parquet antiterroriste d'Alger
00:00:29et placé sous mandat de dépôt. La privation de liberté d'un écrivain de 80 ans à raison de ses écrits est un acte grave, a affirmé son avocat.
00:00:37L'écrivain de 75 ans a disparu le samedi 16 novembre à son arrivée en Algérie.
00:00:42Enfin, c'est la grande question, au Proche-Orient, un cessez-le-feu entre Israël et le Liban est-il imminent ?
00:00:46En tout cas, le cabinet de sécurité israélien se réunit en ce moment pour discuter d'un cessez-le-feu au Liban.
00:00:51Benyamin Netanyahou doit donc s'exprimer, Christine, dans la soirée.
00:00:55Ce que l'on suivra évidemment dans cette édition, merci Simon.
00:00:58Et au sommaire ce soir, la France si attractive pour les clandestins, la France si inapte à les faire repartir.
00:01:08Pourquoi la France peine-t-elle tant à expulser les clandestins de son territoire ?
00:01:13Pour la première fois, un rapport parlementaire entre vraiment dans le détail de la mécanique de l'impuissance publique.
00:01:21À lire dans le Figaro, un rapport d'une députée renaissance et ancienne ministre qui creuse les causes profondes de cet échec.
00:01:29L'édito de Charlotte Dornelas.
00:01:32C'est la cacophonie autour d'une éventuelle chute du gouvernement barnier.
00:01:37L'Élysée dément. Qu'Emmanuel Macron y prédit que son gouvernement allait tomber.
00:01:41Tous les regards se tournent vers le RN. Va-t-il censurer le gouvernement ?
00:01:45Si oui, pourquoi ? Faut-il s'attendre au chaos économique ?
00:01:48Les fonctionnaires ou les intérêts de Notre-Dette pourraient-ils ne pas être payés ?
00:01:53Que pourrait gagner le RN avec cette censure ?
00:01:56Et si c'était notamment pour déclencher une présidentielle anticipée ?
00:02:01L'analyse d'Alexandre Devecu.
00:02:04LFI n'est pas un parti comme les autres, a déclaré Bruno Rotailleau cet après-midi.
00:02:09Alors que LFI veut subrimer le délit d'apologie de terrorisme,
00:02:13Christian Estrosi de son côté sur CNews a annoncé porter plainte pour intelligence avec l'ennemi et apologie du terrorisme.
00:02:20Beaucoup de regards se tournent vers la gauche et François Hollande,
00:02:24dont le quinquennat a été fortement marqué par le terrorisme avec le Bataclan, Charlie Hebdo ou encore l'attentat de Nice.
00:02:31S'il condamne LFI, l'islamisme y prêche pour autant la tolérance que comprendre le regard marquement.
00:02:43Y a-t-il trop de retraités français au Maroc ?
00:02:46Un député LFI critique sur X ces français qui sont, je cite,
00:02:50« des suprémacistes blancs et assistés vivant au crochet des plus pauvres, les arabes, pour rappeler le temps des colonies ».
00:02:58En quoi un français retraité avec sa pension au Maroc est-il un suprémaciste blanc
00:03:03lorsqu'un arabe en France est, selon la gauche, une chance pour la France ?
00:03:07Pourquoi valoriser l'immigration dans un sens et pas dans l'autre ?
00:03:11Pourquoi opposer les deux situations d'immigration, le décryptage de Gabriel Cluzet ?
00:03:18Après un concert dans une mosquée ou dans une synagogue,
00:03:22pourquoi cela semble impossible, voire insultant, mais pas pour une cathédrale ?
00:03:28À Lille, comment comprendre les critiques face à l'annulation de la venue d'un chanteur proche de la mouvance LGBT dans une cathédrale ?
00:03:36Les cathédrales perdent-elles leur sacré au moment où Emmanuel Macron fera bien un discours au sein de Notre-Dame ce vendredi ?
00:03:44L'édito de Charlotte Dornieras.
00:03:47Une heure avec nos mousquetaires pour tout ce dit récent à vous.
00:03:52Musique
00:04:04D'abord, des nouvelles de Boalem sans salle.
00:04:07C'est désormais officiel, l'écrivain franco-algérien a été mis sous mandat de dépôt.
00:04:12Il est accusé au titre de l'article 87 bis du code pénal algérien d'acte terroriste ou subversif par la justice sur place.
00:04:22La définition du terrorisme a été élargie à des comportements perçus comme des menaces politiques et idéologiques.
00:04:29A l'Assemblée nationale, le député Renne-Guillaume Bigot a interpellé le gouvernement sur son silence.
00:04:35Écoutez la réponse du gouvernement.
00:04:39Nous partageons la grande émotion du monde littéraire, du monde intellectuel
00:04:44et au-delà de très nombreux Français et de très nombreux Algériens qui connaissent et apprécient l'homme et son œuvre.
00:04:52Les services de l'État sont pleinement mobilisés pour suivre la situation de notre compatriote
00:04:58et lui permettre de bénéficier de la protection consulaire prévue par le droit.
00:05:04À ce stade, je ne peux vous en dire davantage.
00:05:07Car oui, la déprimantie a besoin de discrétion pour agir et non pas pour se taire.
00:05:13Moalem Sansa l'encourt jusqu'à la réclusion criminelle à perpétuité.
00:05:18Un avocat devrait être désigné dans les prochaines heures.
00:05:22Un avocat qu'il ne peut choisir librement.
00:05:25À ce sujet, la une de Charlie Hebdo sorti, regardez, en reprenez vos imams et rendez-nous nos écrivains.
00:05:36Charlotte Dornelas, tout autre sujet.
00:05:40Pour la première fois, un rapport parlementaire de l'ancienne ministre Brigitte Lenker
00:05:46se branche sur les mécanismes de l'impuissance publique en matière d'éloignement des clandestins en France.
00:05:53Qu'est-ce qu'on apprend vraiment dans ce rapport, Charlotte ?
00:05:56La première chose, c'est que vous savez, par le biais de ces rapports parlementaires, on a l'impression parfois que justice est rendue.
00:06:01Il ne s'agit donc pas d'un fantasme.
00:06:03Simplement, il y a des gens qui s'y penchent un peu plus tard que les autres
00:06:06et qui finissent par rendre objectif une réalité qui était dite parfois.
00:06:11L'avantage d'un rapport parlementaire, par ailleurs, c'est que vous avez accès à énormément de sources
00:06:16qui sont parfois plus difficiles à obtenir quand vous n'allez pas par ce biais-là.
00:06:20C'est ça qui est évidemment important.
00:06:22Ce qu'on apprend dans ce rapport, c'est que l'État est absolument impuissant à gérer le retour d'étrangers indésirés.
00:06:30Souvent parce qu'ils se sont rendus par leurs actes indésirables.
00:06:34Ce n'est pas simplement...
00:06:36Là, on parle d'étrangers qui sont expulsés après une mesure d'expulsion qui est prise.
00:06:40On avait beaucoup vu sous Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
00:06:45qu'il avait énormément insisté pour qu'on priorise l'expulsion des étrangers délinquants.
00:06:51On voit que ce sont des gens qui se sont rendus indésirables.
00:06:54Ce n'est pas simplement qu'ils sont indésirés.
00:06:57Il faut bien réaliser de quoi on parle.
00:06:59C'est important de voir de quoi l'on parle.
00:07:02Ces dernières années, on s'est mis à parler beaucoup d'OQTF,
00:07:05pour des raisons assez dramatiques, souvent.
00:07:07De qui on parle exactement ?
00:07:09Il y a en France une immigration légale.
00:07:11L'immigration de travail, l'immigration familiale, l'immigration étudiante.
00:07:16On peine à se mettre d'accord toujours sur les chiffres,
00:07:19c'est plusieurs centaines de milliers de personnes chaque année,
00:07:22qui viennent légalement.
00:07:24On ne parle pas d'eux.
00:07:25C'est déjà une immigration conséquente.
00:07:27Ensuite, il y a l'immigration illégale,
00:07:29qui parfois devient légale.
00:07:31Un bateau, par exemple, qui arrive,
00:07:34il y a obligation, vous ne pouvez pas le refouler,
00:07:36il y a obligation d'examiner au cas par cas
00:07:39les éventuelles demandes d'asile de ces personnes.
00:07:41S'ils sont acceptés au titre de l'asile,
00:07:44ils deviennent étrangers réguliers,
00:07:46puisqu'ils sont acceptés comme réfugiés.
00:07:48Ensuite, vous avez parfois des régularisations
00:07:50de personnes arrivées illégalement
00:07:52qui deviennent eux aussi réguliers
00:07:55par le biais d'enfants, par le biais du travail.
00:07:57On l'a vu, la dernière loi immigration,
00:07:59on s'est dit qu'on va régulariser les personnes qui travaillent.
00:08:02C'est donc bien qu'elles étaient irrégulières précédemment.
00:08:04Il y a cette immigration irrégulière qui devient régulière.
00:08:08Il y a ensuite une immigration illégale
00:08:10qui passe sous les radars.
00:08:11Depuis 2011, ça n'est plus un délit,
00:08:13la situation irrégulière.
00:08:14Certains ne sont jamais attrapés, entre guillemets,
00:08:17et donc on ne le sait pas forcément.
00:08:20Il y a ensuite les personnes illégales
00:08:22qui se voient notifiées une au QTF.
00:08:24Là, voilà notre QTF.
00:08:25Vous voyez qu'on a déjà bien écrémé.
00:08:27Certaines se voient notifiées cette au QTF.
00:08:30On en a déjà parlé ici, c'est conditionné, évidemment.
00:08:33Et en France, cette année, on parle de 137 730 au QTF
00:08:39qui sont prononcés à l'encontre d'étrangers
00:08:41de toute nationalité.
00:08:42Donc là, on est en bas de toute la chaîne
00:08:44et il y a quand même 137 000 personnes
00:08:46qui ont une au QTF.
00:08:48Parmi ces personnes,
00:08:49alors certains peuvent en avoir plusieurs, en effet,
00:08:52mais on voit bien l'ampleur.
00:08:54Parmi ces personnes, une petite proportion
00:08:56est placée en centre de rétention administrative
00:08:59en vue de l'éloignement.
00:09:00Pour 2023, donc la même année,
00:09:02c'est 46 900 personnes en France, partout.
00:09:07Simplement, souvenez-vous,
00:09:08on a eu les opérations Gombouchou,
00:09:10donc il y a eu énormément de placements en crâ
00:09:12à ce moment-là.
00:09:13Donc si on vient en métropole, pour voir la différence,
00:09:15c'est 46 900 pour toute la France
00:09:18et en métropole, c'est 16 900.
00:09:20Vous voyez que c'est beaucoup dans les Outre-mer.
00:09:23Donc pour le placement en crâ,
00:09:25là aussi c'est conditionné,
00:09:26il ne faut pas de garantie de représentation,
00:09:28risque de trouble à l'ordre public,
00:09:29sortie de prison, etc.
00:09:31Et ce rapport, en l'occurrence,
00:09:33il se penche sur ces personnes-là.
00:09:35Et on voit que l'État est parfaitement impuissant
00:09:38à régler le petit bout de la lorniette
00:09:41de l'immigration en général.
00:09:43Donc c'est important de préciser de quoi on parle
00:09:46et même là, c'est l'échec.
00:09:48Puisqu'à la fin, nous avons,
00:09:51sur les 46 000 personnes placées en crâ en général
00:09:54dans toute la France avec les Outre-mer,
00:09:56il y a 10 600 éloignements effectifs.
00:09:59Vous voyez qu'on a...
00:10:01Je vous prie de bien vouloir m'excuser,
00:10:04on va écouter Benhamin Netanyahou en direct.
00:10:07Nous allons faire revenir tous nos étages,
00:10:09nous allons assurer que Gaza ne soit plus une menace
00:10:12pour Israël.
00:10:14Nous allons faire revenir en sécurité
00:10:17les habitants du Nord chez eux.
00:10:19La guerre ne sera pas finie
00:10:21avant que nous atteignons tous nos objectifs.
00:10:24Et donc jusqu'à ce que nous pouvons faire revenir
00:10:27les habitants du Nord chez eux en sécurité.
00:10:30Et je veux vous dire, cela va arriver,
00:10:33exactement comme cela est arrivé au Sud.
00:10:36Mes amis, les habitants du Nord,
00:10:39je suis fier de vous,
00:10:41je suis fier dans votre capacité de tenir
00:10:44et je suis complètement obligée pour votre sécurité,
00:10:48pour le rétablissement de vos localités,
00:10:51pour votre avenir.
00:10:53Jusqu'à maintenant, grâce à l'héroïsme
00:10:56de nos combattants de Tsar, de Shin Bet, de Mossad,
00:10:59de la police israélienne,
00:11:01nous avons eu d'énormes réussites
00:11:05dans le 7 front de notre guerre.
00:11:08Nos réussites sont admirées partout dans le monde
00:11:11et ils montrent la force d'Israël
00:11:14partout dans le Moyen-Orient,
00:11:17et avant tout en Iran.
00:11:19Nous avons réussi à détruire
00:11:22les capacités de défense aériennes d'Iran,
00:11:25les capacités de production de missiles
00:11:28et une grande partie de leur programme nucléaire.
00:11:31Je suis déterminée de faire tout ce qui est nécessaire
00:11:35pour prévenir, pour qu'Iran n'aura pas d'armes nucléaires.
00:11:41Cela est toujours devant mes yeux,
00:11:44et c'est aussi vrai aujourd'hui
00:11:47quand nous entendons les paroles des dirigeants
00:11:50sur leur volonté d'acquérir ces armes nucléaires.
00:11:54Pour moi, l'élimination de cette menace
00:11:57est ce qui est le plus important
00:12:00pour assurer la survie et l'avenir d'Israël.
00:12:03À Gaza, nous avons réussi
00:12:06à démembrer les différents brigades de Hamas.
00:12:11Nous avons éliminé Def et d'autres dirigeants de Hamas.
00:12:15Nous avons fait revenir un nombre important de nos otages,
00:12:18mais nous sommes obligés à faire revenir
00:12:21tous les 101 otages qui se trouvent toujours à Gaza,
00:12:24les vivants et les morts.
00:12:27Nous allons finir la souffrance de leur famille
00:12:30et nous sommes déterminés à anéantir le Hamas.
00:12:34En Judea et Samarie, nous sommes en train d'anéantir
00:12:38des centaines de terroristes,
00:12:41des infrastructures terroristes, et nous nous ouvrons partout.
00:12:45Au Yémen, nous avons attaqué avec force
00:12:48le port de Khoudeda,
00:12:51ce que la coalition internationale n'a pas fait auparavant.
00:12:54En Irak, nous avons réussi à empêcher
00:12:59des attaques de drones.
00:13:02Il y a encore différents défis qui nous attendent.
00:13:05En Syrie, nous continuons d'empêcher
00:13:09les tentatives de différentes organisations
00:13:14d'armer le Liban.
00:13:17Assad doit comprendre qu'il joue avec feu.
00:13:20Hezbollah a choisi de nous attaquer à partir du Liban,
00:13:24le 8 octobre. Cela fait un an
00:13:27et ce n'est plus le même Hezbollah.
00:13:30Nous l'avons fait revenir des dizaines d'années dans le passé.
00:13:34Nous avons éliminé Nasrallah.
00:13:37Nous avons éliminé tous les autres dirigeants de cette organisation.
00:13:41Nous avons réussi à détruire ses armes.
00:13:44Nous avons éliminé des centaines de terroristes
00:13:48et aussi des infrastructures de terrorisme à nos frontières.
00:13:54Nous avons attaqué des cibles stratégiques partout dans le Liban
00:13:58et nous avons réussi...
00:14:02La terre à Beyrouth tremble,
00:14:05citoyens d'Israël.
00:14:08Il y a juste trois mois, tout cela pouvait vous paraître
00:14:12de la science-fiction, mais ce n'est pas de la science-fiction.
00:14:16Nous l'avons fait.
00:14:19Je vais vous dire ce soir qu'à tout moment de cette guerre,
00:14:23je regarde sur tout le front en même temps.
00:14:27C'est comme ça que j'avais fait quand j'ai décidé,
00:14:30au début de la guerre, de me focaliser sur Gaza
00:14:34et ne pas ouvrir un deuxième front au nord.
00:14:37C'est comme ça que j'ai fait il y a quelques mois
00:14:40quand il y avait...
00:14:43Quand c'était possible de se concentrer sur le nord et sur Hezbollah.
00:14:47Et aussi après l'attaque de missiles d'Iran,
00:14:50quand j'ai choisi...
00:14:53On a ciblé très bien nos moyens de réponse.
00:14:57Et c'est comme ça que j'ai agi aussi aujourd'hui.
00:15:00Je regarde sur tous les fronts en même temps.
00:15:03Je vois l'image complète
00:15:06et je veux donner à nos soldats, à nos héros,
00:15:10tous les moyens pour garder leur vie
00:15:13et pour nous amener à la victoire.
00:15:16C'est pour cela, citoyens d'Israël, que ce soir,
00:15:19je vais amener au cabinet
00:15:22un accord de cessez-le-feu à être confirmé.
00:15:27La durée dépend de ce qui va se passer au Liban.
00:15:31En accord avec les Etats-Unis,
00:15:34nous gardons tout notre pouvoir militaire.
00:15:37Et si Hezbollah va essayer
00:15:42de faire revivre ces infrastructures de tracture,
00:15:45nous allons attaquer.
00:15:48S'ils vont faire entrer des camions avec des missiles,
00:15:51s'ils vont creuser des puits...
00:15:54Oui, j'entends ceux qui disent que si nous allons entrer
00:15:57dans un cessez-le-feu, nous ne pourrons pas renouveler la guerre
00:16:00et attaquer. Mais je veux vous rappeler,
00:16:03c'est exactement ce qu'ils m'ont dit
00:16:06quand nous avons fait le cessez-le-feu à Gaza
00:16:10et nous l'avons fait avec grandeur.
00:16:13On me dit que Hezbollah va être calme un an ou deux,
00:16:16il va prendre ses forces.
00:16:19Mais si Hezbollah va casser le cessez-le-feu,
00:16:22pas juste s'il nous tire dessous,
00:16:25mais aussi s'il va essayer de s'armer
00:16:28pour nous tirer dessus dans l'avenir.
00:16:31Pour chaque action, nous allons réagir avec force.
00:16:34Je sais qu'il y en a ceux
00:16:38qui ne croient pas que nous allons le faire.
00:16:41Mais il y avait plusieurs qui n'ont pas cru
00:16:44que nous allions entrer dans Gaza,
00:16:47que nous allions rentrer dans Shifa.
00:16:50Nous l'avons fait.
00:16:53Ils n'ont pas cru que face à toutes ces pressions internationales,
00:16:56nous allions entrer à Gaza.
00:16:59Vous avez pu suivre en direct la grande partie
00:17:02de l'intervention du Premier ministre israélien
00:17:05qui a annoncé, vous l'avez entendu en direct,
00:17:08cet accord de cessez-le-feu au Liban.
00:17:11Je ne sais pas si on peut aller tout de suite voir
00:17:14Thibault Marcheteau qui est à Tel Aviv.
00:17:17Est-ce que c'est possible ou pas pour en savoir plus
00:17:20à propos de ce cessez-le-feu qui pourrait intervenir
00:17:23d'un instant à l'autre.
00:17:26Charlotte, on continue notre chronique dans un instant.
00:17:29Une question m'intéresse Thibault Marcheteau
00:17:32qui est à Tel Aviv.
00:17:35Cet accord de cessez-le-feu qui vient d'être annoncé
00:17:38par Benhamin Netanyahou au Liban,
00:17:41en quoi il pourrait aider à mettre fin
00:17:44à la guerre à Gaza ?
00:17:47Écoutez Christine,
00:17:50ici il y a deux voix concernant cet accord,
00:17:53concernant l'avis que porte la société israélienne
00:17:56sur cet accord.
00:17:59Certains ici pensent que ce cessez-le-feu
00:18:02est une marque de dissociation
00:18:05entre le Hezbollah et le Hamas.
00:18:08C'est d'ailleurs pourquoi les familles
00:18:11des otages qui sont encore retenus par le Hamas
00:18:14dans la bande de Gaza espèrent un cessez-le-feu
00:18:17parce que cela signifierait que le Hezbollah
00:18:20se dissocie du Hamas.
00:18:23Je vous rappelle que le Hezbollah est rentré en guerre
00:18:26avec l'armée israélienne qui a répondu au 7 octobre 2023.
00:18:29Voilà donc toutes les conséquences
00:18:32que pourrait avoir ce cessez-le-feu.
00:18:35Je vous rappelle qu'au moins 60 000 personnes
00:18:38ont été déplacées dans ces villes du nord
00:18:41parce qu'elles étaient visées tous les jours
00:18:44par le Hezbollah.
00:18:47On va donc voir ce que pourrait changer
00:18:50ce cessez-le-feu dans les prochaines heures.
00:18:53Benyamin Netanyahou a également évoqué des sanctions très fortes
00:18:56si ce cessez-le-feu ne serait pas respecté.
00:18:59On attend donc de voir ce qu'il va se passer
00:19:02dans les prochaines heures.
00:19:05Avec Jérôme Rantenou, toute l'après-midi,
00:19:08le Hezbollah a tiré sur des localités du nord d'Israël
00:19:11mais également l'armée israélienne est allée à Beyrouth
00:19:14dans la banlieue sud de Beyrouth
00:19:17essayer d'éliminer par des bombardements
00:19:20On suivra évidemment l'évolution
00:19:23de ce cessez-le-feu au Liban
00:19:26sur ces news.
00:19:29Charlotte Dornelas, je reviens vers vous
00:19:32avec l'actualité française qui est toujours en lien
00:19:35avec l'international. Nous étions en train d'analyser
00:19:38un rapport très important, une grande première
00:19:41qui explique les raisons pour lesquelles
00:19:44les mécanismes qui font qu'on n'arrive pas à expulser
00:19:47les clandestins. Vous avez très bien décrit
00:19:50comment les clandestins sont finalement le petit bout
00:19:53de la lorgnette, si vous permettez l'expression.
00:19:56Qu'est-ce qu'on apprend précisément dans ce rapport
00:19:59d'une députée renaissance ?
00:20:02Quelles sont les raisons de notre échec en la matière ?
00:20:05Elle en dégage trois essentiellement
00:20:08et quelques-unes qui accompagnent.
00:20:11La première, ce sont les fameux laissés-passer consulaires.
00:20:14La faible exécution des OQTF résulte essentiellement
00:20:17du faible taux de ces laissés-passer consulaires.
00:20:20Attention, là encore une fois, on ne parle que des personnes
00:20:23qui sont placées en centre de rétention administrative.
00:20:26Vous savez, quand on vous met une OQTF, vous avez 30 jours
00:20:29pour quitter librement le pays, à moins qu'on vous place
00:20:32en centre de rétention administrative.
00:20:35Ceux qui sont chargés de le faire tout seuls le font extrêmement rarement
00:20:38et en CRA, c'est très difficile puisqu'il y a peu
00:20:41de laissés-passer consulaires. Un chiffre, en 2023,
00:20:44sur un total de 2120 annulations d'éloignement,
00:20:4796% étaient dues à un refus de délivrance
00:20:50de laissés-passer consulaires,
00:20:53essentiellement de la part des pays du Maghreb.
00:20:56La deuxième raison, ce sont ce qu'on appelle
00:20:59les libérations judiciaires. Vous savez que quand on place
00:21:02une OQTF, c'est un centre de rétention administrative,
00:21:05mais le prolongement de la rétention, c'est un juge judiciaire
00:21:08qui le décide, juge de la liberté et de la détention.
00:21:11Un chiffre, on est passé, enfin, de 2019 à 2023,
00:21:14le nombre de libérations judiciaires a été multiplié
00:21:17par 4. On l'avait vu pour la fin philippine, si je ne me trompe pas.
00:21:20Oui, notamment, exactement, et le nombre a été
00:21:23multiplié par 4 en raison notamment de l'évolution
00:21:26justement du droit et des jurisprudences.
00:21:29Vous savez qu'il y a des raisons pour lesquelles
00:21:32le juge doit laisser sortir, ça fait 500 libérations
00:21:35par mois en moyenne, juste pour donner une idée.
00:21:38La principale raison qui est donnée, c'est le manque
00:21:41de perspective d'éloignement. Et là, ça nous ramène
00:21:44directement à notre premier point, laisser passer consulaire.
00:21:47Si à chaque fois que vous devez prolonger la rétention, vous n'avez
00:21:50aucune preuve d'un retour imminent,
00:21:53c'est-à-dire de la délivrance d'un laisser-passer consulaire,
00:21:56vous ne pouvez pas prolonger la rétention.
00:21:59Et à bref délai, évidemment, il faut que le pays
00:22:02d'origine réponde. Et ensuite, vous avez les autres contraintes
00:22:05qui sont liées essentiellement au voyage,
00:22:08à l'organisation du voyage, les contraintes du trafic aérien
00:22:11international. Il existe des pays aujourd'hui dans le monde
00:22:14où vous n'avez pas de liaison aérienne, par exemple. C'est un vrai problème
00:22:17au moment d'éloigner. L'impossibilité physique de mettre en oeuvre
00:22:20les éloignements forcés, ce sont par exemple les pays en guerre.
00:22:23Vous pouvez mettre une OQTF à un afghan, vous n'avez pas le droit de l'éloigner vers l'Afghanistan.
00:22:26De toute façon, ça ne sert à rien. Les actes d'automutilation
00:22:29des personnes concernées, qui s'automutilent au moment d'être éloignées
00:22:32et donc vous ne les éloignez pas. Et le refus d'embarquer
00:22:35qui est une des raisons majeures
00:22:38de l'échec, on va dire.
00:22:41Donc là, tout est prêt. La justice a acté.
00:22:44Le laisser-passer consulaire a été obtenu. Les billets ont été payés
00:22:47par vous et moi. C'est quand même important de le préciser.
00:22:50L'escorte a été organisée, puisqu'évidemment l'étranger de son centre
00:22:53de rétention jusqu'à l'aéroport, il faut mobiliser une escorte
00:22:56policière, évidemment. L'escorte est organisée
00:22:59et arrivé sur place, il y a un refus
00:23:02d'embarquement. C'est 140 par mois quand même.
00:23:05Donc c'est assez énorme. Il n'y a pas de baisse
00:23:08cette année. Il y a eu beaucoup de baisse depuis le Covid.
00:23:11Souvenez-vous, on en avait parlé au moment du Covid. C'était les tests
00:23:14Covid. Ils le refusaient, donc on n'avait pas le droit de les éloigner
00:23:17s'ils refusaient le test Covid. Et de préciser
00:23:20dans le rapport que ces refus sont encouragés par
00:23:23certaines associations, pourtant subventionnées
00:23:26par l'État.
00:23:27Alors vous nous disiez que ce rapport parlementaire d'une députée
00:23:30Renaissance, ancienne ministre, nous montre à quel point ce n'est pas
00:23:33un fantasme. Est-ce que ce rapport se penche,
00:23:36Charlotte Dornela, sur les solutions évoquées par certains comme
00:23:39la durée de rétention, le chantage au visa,
00:23:42l'augmentation des places, la discussion diplomatique ?
00:23:45Oui. Le rapport explique que ça ne
00:23:48résout pas forcément le problème seul. Je l'explique.
00:23:51La rétention allongée. On dit en effet
00:23:54l'Europe nous permet de faire 180 jours. En France, c'est 90 jours.
00:23:57La durée moyenne de rétention en France, c'est 31 jours
00:24:00pour l'instant. 31 jours notamment parce que la
00:24:03prolongation de cette rétention est extrêmement conditionnée. On en revient
00:24:06à la question de l'état du droit et notamment du droit européen
00:24:09sur la possibilité de la rétention tout court.
00:24:12Ensuite se pose la question évidemment du comportement des pays
00:24:15d'origine et là elle dit quelque chose qu'on avait déjà évoqué sur ce plateau
00:24:18mais là c'est dans le rapport parlementaire. Elle dit les autorités
00:24:21consulaires des pays de retour ont connaissance des durées de
00:24:24rétention et donc ils s'adaptent et ils attendent la dernière
00:24:27seconde pour refuser ou pour éventuellement délivrer
00:24:30le laissé-passer consulaire et dans le
00:24:33drame de Philippines, c'est ce qui s'était passé, souvenez-vous,
00:24:36il avait été libéré et ensuite le Maroc avait accordé le laissé-passer
00:24:39consulaire. Donc si vous allongez la rétention et qu'il y a toujours un tel
00:24:42comportement des pays d'origine, évidemment vous ne réglez pas le problème.
00:24:45On a particulièrement un problème avec le Maghreb,
00:24:48avec les trois pays du Maghreb. Les ressortissants représentaient 34%
00:24:51des OQTF prononcés en
00:24:542023 et seulement 7,6%
00:24:57des expulsions effectives. On a un gros problème
00:25:00notamment avec l'Algérie qui là ne répond plus du tout.
00:25:03Restriction des visas, elle dit par exemple vis-à-vis de l'Algérie,
00:25:06elle prend l'exemple de l'Algérie et elle dit il y a eu
00:25:09crise bilatérale, cessation des contacts, rupture des canaux de
00:25:12communication, arrêt total de délivrance des laissés-passer consulaires
00:25:15et donc nous avons repris, je nuancerai cette position
00:25:18puisque la crise des visas entre guillemets a été très courte
00:25:21du côté de la France. L'Algérie a encore gagné le bras de fer,
00:25:24peut-être aurait-il fallu le prolonger, évidemment
00:25:27augmenter les places en centres de rétention est
00:25:30nécessaire mais pas suffisant et tout ça a
00:25:33évidemment un énorme coût et on l'a vu dans le budget.
00:25:36Tout le monde avait noté que le budget de la lutte contre
00:25:39l'immigration irrégulière était en forte baisse dans ce budget.
00:25:42Est-ce que ça va être corrigé ou pas ? On suivra évidemment mais il faut
00:25:45avoir en tête que le problème majeur que nous avons c'est l'entrée
00:25:48que nous ne pouvons pas résorber en raison du droit
00:25:51européen et évidemment l'état du droit
00:25:54dans notre manière d'éloigner et c'est évidemment sur ce sujet
00:25:57qu'il faut se pencher à moins de se rendre
00:26:00impuissant pour toujours.
00:26:02Merci Charlotte. Dans un instant, votre deuxième édito
00:26:05sur les cathédrales. On peut dire ça ? Est-ce qu'elles ont encore
00:26:08un peu de sacré ? C'est ce qu'on a choisi comme thème avec
00:26:11Marc Menand comme titre pour résumer. Ça vous va Marc ? Oui très bien.
00:26:14Alors l'actualité politique
00:26:17avec vous Alexandre. On est très contents de vous avoir
00:26:20ce soir. Le Rassemblement National. Moi aussi je suis content de vous voir
00:26:23ce soir. Que ce soir.
00:26:26Mais ce soir non. Ce soir oui.
00:26:29Le Rassemblement National pourrait ne pas
00:26:32voter le budget qui vient.
00:26:35Quelles seraient les conséquences immédiates ? Est-il vrai
00:26:38d'abord qu'à les fonctionnaires où les intérêts de la dette
00:26:41pourraient ne pas être payés ? Ensuite on ira plus loin.
00:26:44Non il n'y aura pas d'apocalypse.
00:26:47Je vous le confirme. On a vu
00:26:50la cour des comptes où certaines personnes de la majorité
00:26:53parlaient de shutdown en référence aux Etats-Unis
00:26:56où effectivement quand il n'y a pas d'accord sur un budget
00:26:59et bien les fonctionnaires ne sont pas payés.
00:27:02Là ce ne sera pas du tout le cas.
00:27:05Ce n'est pas du tout ce que prévoient en réalité les textes.
00:27:08Ce qui se passera ce sera très simple.
00:27:11C'est une reconduction du budget
00:27:14de l'année précédente. Ce qui aura pour principal
00:27:17effet d'éviter
00:27:20les 40 milliards d'impôts supplémentaires
00:27:23aux Français. Voilà très concrètement ce qui peut se passer.
00:27:26Après ça peut avoir des conséquences politiques mais les conséquences
00:27:29économiques directes
00:27:32sont beaucoup moins catastrophistes
00:27:35qu'on l'annonce et c'est une petite
00:27:38rhétorique pour faire peur et annoncer
00:27:41que si le budget n'était pas voté il y aurait
00:27:44le chaos. C'est une manière de mettre la pression sur Marine Le Pen
00:27:47mais très concrètement il n'y aura pas
00:27:50de conséquences comparables à un shutdown aux Etats-Unis.
00:27:53Faire peur, mettre la pression, le chaos
00:27:56certains agitent le risque de voir la gauche au pouvoir.
00:27:59C'est possible ?
00:28:02Emmanuel Macron peut tenter Bernard Cazeneuve.
00:28:05Pourquoi pas à la place de Michel Barnier
00:28:08mais les mêmes causes produiraient
00:28:11les mêmes effets. En réalité on voit bien que
00:28:14si on en est là c'est que Michel Barnier a une majorité
00:28:17très faible de Brick et de Brock.
00:28:20Il continue d'une certaine manière le macronisme
00:28:23par d'autres moyens et donc si
00:28:26Marine Le Pen censure Michel Barnier
00:28:29notamment pour des hausses d'impôts, on peut imaginer
00:28:32qu'elle censurera encore plus un gouvernement de gauche
00:28:35qui haussera encore plus les impôts.
00:28:38Là encore je crois qu'on veut faire peur
00:28:41aux Français en disant
00:28:44attention si la gauche ne revient rien
00:28:47ce sera encore pire, elle ne peut pas revenir.
00:28:50Le problème sera le même et le gouvernement
00:28:53tombera immédiatement.
00:28:56L'ERN ne prendra-t-il pas malgré tout un grand risque
00:28:59en faisant tomber le gouvernement ?
00:29:02Je crois que ce n'était pas sa stratégie initiale
00:29:05que l'idée de Marine Le Pen était d'attendre
00:29:08de laisser une chance au gouvernement.
00:29:11Maintenant
00:29:14elle avait cette stratégie-là
00:29:17pour ne pas apparaître comme quelqu'un d'irresponsable
00:29:20dans sa stratégie de dédabolisation, de crédibilisation.
00:29:23Simplement
00:29:26il y a eu très peu de concessions qui ont été faites
00:29:29à Marine Le Pen et surtout à ses électeurs.
00:29:32Elle réclamait notamment
00:29:35qu'il n'y ait pas de hausse du prix de l'électricité
00:29:38que les impôts pour les TPE et les PME
00:29:41n'augmentent pas pour que ça ne greffe pas la croissance.
00:29:44Elle réclamait qu'il n'y ait pas de désintoxication
00:29:47des retraites.
00:29:50Sur tous ces plans-là, elle a perdu.
00:29:53Donc il faut bien dire ce qu'il y a.
00:29:56Michel Barnier n'y a pas mis du sien.
00:29:59Ensuite, il y a eu un élément nouveau qui vient perturber
00:30:02le jeu politique, c'est l'irruption
00:30:05de la justice dans tout cela et le fait que
00:30:08Marine Le Pen ait l'épée de Damoclès
00:30:12Pourquoi voter la censure dans ce cas
00:30:15et que peut y gagner le RN ?
00:30:18La première raison de voter la censure, c'est que
00:30:21son électorat et même la majorité des Français
00:30:24si on en croit les derniers sondages
00:30:27sont favorables.
00:30:30Marine Le Pen a construit sa crédibilité
00:30:33et son assise électorale
00:30:36sur la défense des classes populaires.
00:30:40Si elle votait ce budget et ne censurait pas le gouvernement
00:30:43elle perdrait une grande partie de cette crédibilité
00:30:46auprès de cet électorat-là.
00:30:49Elle n'a pas non plus des marges de manœuvre immenses.
00:30:52Ensuite, je vous le disais,
00:30:55le calendrier électoral
00:30:58l'irruption de la justice
00:31:01dans le calendrier électoral
00:31:04change absolument la donne
00:31:07pour Marine Le Pen.
00:31:10Elle est sous l'épée Damoclès d'une inéligibilité
00:31:13et donc elle pourrait avoir envie
00:31:16d'accélérer ce calendrier électoral
00:31:19pour déclencher une élection présidentielle
00:31:22tout simplement avant que le verdict ne soit rendu
00:31:25puisqu'il sera rendu simplement au printemps.
00:31:28Quand on disait tout à l'heure
00:31:31est-ce que ça va déclencher un chaos économique ?
00:31:34Par contre, ça va être un problème très difficilement soluble
00:31:37pour le président de la République
00:31:40puisqu'après Michel Barnier il a très peu de solutions entre ses mains.
00:31:43Je ne crois pas que Cazeneuve aurait davantage de majorité
00:31:46et si Marine Le Pen décide de faire tomber les gouvernements
00:31:49les uns après les autres
00:31:52la question de la démission d'Emmanuel Macron se posera.
00:31:55C'est un pari risqué pour Marine Le Pen
00:31:58je pense que ce n'était pas sa stratégie initiale
00:32:01mais parfois en politique les circonstances exceptionnelles
00:32:04font qu'on est obligé de modifier sa stratégie
00:32:07et pour le coup la circonstance exceptionnelle
00:32:10c'est la justice.
00:32:13Alors bien sûr on lui reprochera de lier son destin personnel
00:32:16à sa décision politique du moment
00:32:19qui est une décision sur le budget
00:32:22mais la justification sera assez simple
00:32:25puisque son électorat y est favorable
00:32:28C'est aussi une question de défense de la souveraineté nationale
00:32:31d'une certaine manière la justice
00:32:34si elle rendait inéligible Marine Le Pen
00:32:37empiéterait sur la démocratie, sur la souveraineté nationale
00:32:40et en voulant accélérer peut-être
00:32:43je ne sais pas si c'est ce qu'elle va faire le calendrier électoral
00:32:46Marine Le Pen défend aussi
00:32:49le fait que 11 millions de Français doivent être représentés
00:32:52et que ce ne sont pas au juge de décider
00:32:55qui sont les candidats à l'élection présidentielle
00:32:58Et je rappelle, vous avez cité un sondage
00:33:01que 67% des sympathisants RN souhaitent le vote de la censure du gouvernement
00:33:04selon un sondage Ipsos
00:33:07Une élection présidentielle, Alexandre Devecu, élection présidentielle anticipée
00:33:10ne serait-elle pas synonyme de chaos politique ?
00:33:13Je ne crois pas
00:33:16Je crois qu'au contraire ça permettrait
00:33:19aux institutions de la Ve République
00:33:22de fonctionner comme elle doit fonctionner
00:33:25On est dans une anomalie
00:33:28aujourd'hui parce que le président de la République a décidé
00:33:31de dissoudre
00:33:34théoriquement quand on décide de dissoudre
00:33:37et qu'il y a une défaite électorale, pas de majorité
00:33:40qui se dessine, on démissionne
00:33:43c'est très probablement ce qu'aurait fait le général de Gaulle
00:33:46qui avait démissionné suite à un référendum perdu
00:33:49Les institutions sont dévoyées depuis des années
00:33:52pas seulement par Emmanuel Macron mais aussi par François Mitterrand
00:33:55par Jacques Chirac qui ont accepté le principe de la cohabitation
00:33:58qui n'était pas écrit au départ
00:34:01Jacques Chirac a perdu un référendum également
00:34:04et il est resté au pouvoir
00:34:07mais Emmanuel Macron est dans une situation particulière
00:34:10c'est que sa légitimité est très faible
00:34:13il a été mal élu et aujourd'hui il n'y a pas de majorité qui se dessine
00:34:16donc la seule solution institutionnelle logique
00:34:19finalement est d'avoir une élection présidentielle
00:34:22et je pense qu'en vérité elle serait souhaitable
00:34:25ce ne serait pas synonyme de chaos politique
00:34:28je vous l'ai dit, il a été mal élu par deux fois
00:34:31la première fois où on n'a pas eu de débat
00:34:34déjà parce que la justice s'est initiée dans les affaires du pays
00:34:37et que toute la campagne présidentielle a été parasitée
00:34:40par les affaires de costumes de François Fillon
00:34:43il y a eu la guerre en Ukraine
00:34:46mais ça a permis à Emmanuel Macron
00:34:49de se dérober à la campagne électorale
00:34:52souvenez-vous, on le voyait appeler Poutine tous les jours
00:34:55et il préférait faire cela que de participer au débat
00:34:58c'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'enjeux
00:35:01qui n'ont pas été soulevés pendant cette campagne
00:35:04je crois que la France a besoin d'un vrai débat démocratique
00:35:07et je pense que s'il y avait une démission maintenant
00:35:10et une campagne assez longue qui permettrait ensuite
00:35:13dans la foulée d'avoir des élections législatives
00:35:16pas tout de suite parce qu'on ne pourrait pas en avoir avant juillet
00:35:19mais ça permettrait au pays d'avoir un vrai débat
00:35:22et c'est le contraire du chaos, si vous voulez, ça s'appelle la démocratie
00:35:25en revanche, je ne vois pas pourquoi Emmanuel Macron va accepter de démissionner
00:35:28ça c'est effectivement la question
00:35:31beaucoup disent qu'il s'accrochera jusqu'au bout
00:35:34ce n'est pas dans son tempérament de démissionner
00:35:37d'une part, il y a une pression qui va s'installer
00:35:40à partir du moment où les gouvernements tombent
00:35:43la pression va s'installer, y compris peut-être des gens de son camp politique
00:35:46vont lui demander des comptes
00:35:49et le rendre responsable de cette situation
00:35:52puisque c'est lui qui a décidé de la démission
00:35:55ensuite, je crois qu'il pourrait y avoir intérêt
00:35:58il y a une certaine forme de panache, Emmanuel Macron
00:36:01qui aime le panache, qui aime surprendre
00:36:04je crois bien que pendant trois ans, Emmanuel Macron ne pourra plus rien faire
00:36:07c'est un canard sans tête aujourd'hui
00:36:10la situation est plutôt humiliante pour lui, d'autant plus qu'il aime commander
00:36:13vous vous rappelez, il avait dit je suis le chef
00:36:16il terminerait sur deux succès finalement, les Jeux Olympiques
00:36:19et la reconstruction de Notre-Dame, ça c'est quelque chose qu'il faut mettre à son crédit
00:36:22bien sûr, ce n'est pas lui qui l'a reconstruit
00:36:25mais il a donné l'impulsion nécessaire
00:36:28donc peut-être que ce serait la meilleure décision qu'il pourrait prendre
00:36:31il se souviendrait de son quinquennat, je dis ça de manière un peu ironique
00:36:34et puis peut-être qu'il pense à l'avenir
00:36:37et finalement, partir avec panache, c'est laisser la possibilité
00:36:40de revenir dans quelques années
00:36:43j'ai une petite question subsidiaire qui n'a rien à voir, merci beaucoup pour votre regard
00:36:46c'est un amendement qui a été voté par le Sénat
00:36:49qui instaure une journée de solidarité supplémentaire
00:36:52et vous avez été particulièrement heurté, pourquoi ?
00:36:55particulièrement heurté ?
00:36:58c'est important, pardon
00:37:01on va faire le making-of de l'émission, c'est un sujet que je vous avais proposé
00:37:04d'un côté, on peut se dire que 7 heures de travail supplémentaire
00:37:07ce n'est pas grand-chose, c'est pour une bonne cause
00:37:10c'est pour mettre ça dans les EHPAD
00:37:13par exemple, pour mettre de l'argent
00:37:16pour les personnes handicapées
00:37:19et donc on se dit, c'est une bonne cause, il y a le vieillissement
00:37:22il y a la dépendance, pourquoi pas ?
00:37:25le travail, si vous voulez
00:37:28on était dans le travailler plus pour gagner plus
00:37:31ensuite on est passé dans le travailler plus pour gagner moins
00:37:34et là c'est travailler plus pour ne gagner rien
00:37:37concrètement, et on se demande toujours
00:37:40pourquoi ce sont les actifs qui sont mis à contribution
00:37:43l'historien Pierre Vermorane, qui était dans l'émission précédente
00:37:46avait sorti les vrais chiffres des gens qui sont hors travail en France
00:37:49hormis les statistiques officielles
00:37:52il y a environ 10 millions de personnes qui ne travaillent pas et qui sont en âge de travailler
00:37:55pourquoi on ne demande pas à ces gens-là de travailler davantage
00:37:58plutôt que de s'en prendre toujours aux actifs qui travaillent déjà beaucoup
00:38:04je crois que Laurent Wauquiez a annoncé que ça avait été supprimé
00:38:07en fin de journée
00:38:10c'était une mauvaise idée
00:38:13c'est bien que Laurent Wauquiez s'en soit rendu compte
00:38:16c'était une brillante idée du Sénat
00:38:20sur le fond ce qui est intéressant
00:38:23c'est que tout pèse aujourd'hui
00:38:26sur les actifs, les commerçants, les artisans
00:38:29les policiers, etc
00:38:32il y a des gens qui sont vraiment sur le carreau au chômage
00:38:35et dans ce cas-là il faut mener une politique de réindustrialisation
00:38:38d'autres peut-être qui profitent du système et dans ce cas-là leur demander de faire un effort
00:38:41on a bien compris mon cher Alexandre
00:38:44merci pour votre regard et votre analyse
00:38:48on va prolonger un petit peu LFI
00:38:51et cette suppression de délit d'apologie pour le terrorisme
00:38:54d'abord si vous permettez on écoute Bruno Rotaillot
00:38:57parce qu'il a déclaré cet après-midi que LFI n'est pas un parti comme les autres
00:39:00ensuite on continue
00:39:03LFI est en train de trahir l'héritage républicain
00:39:06de la gauche française et c'est moi qui le dis
00:39:09un homme de droite, je crois moi au clivage droite-gauche
00:39:12dans l'arc républicain et on le voit que
00:39:15le terrorisme c'est le terrorisme islamiste
00:39:18on voit que derrière cet objectif-là, derrière ce dépôt de cette proposition de loi
00:39:21il y a un objectif évidemment
00:39:24qui est clientéliste, qui est électoraliste
00:39:27je pense que, et j'ai conclu tout à l'heure la réponse
00:39:30à la question d'actualité par ces mots
00:39:33il y aura un avant et un après
00:39:36et désormais on ne peut pas considérer LFI
00:39:39comme un parti comme les autres
00:39:42LFI a décidé de supprimer le délit d'apologie de terrorisme
00:39:45ce matin sur CNews, chez Sonia Mabrouk, Christian Stosi
00:39:48a de son côté annoncé portée plainte pour intelligence avec l'ennemi
00:39:51et apologie du terrorisme
00:39:54beaucoup de regards se tournent en menant vers la gauche, notamment vers François Hollande
00:39:57mais la gauche de façon générale en se disant que c'est sous la gauche
00:40:00sous François Hollande qu'il y a eu de nombreux attentats
00:40:03Bataclan, Charlie Hebdo ou encore l'attentat de Nice
00:40:06et puis à la fois on voit François Hollande condamné
00:40:09LFI a condamné l'islamisme
00:40:12et en même temps il prêche la tolérance
00:40:15et c'est là où on a envie de comprendre un petit peu
00:40:18est-ce que c'est en même temps nocif ?
00:40:21Je prêcherais plutôt effectivement cette conclusion
00:40:24prenons les propos
00:40:27de François Hollande
00:40:30d'abord il rappelle, il s'en vante
00:40:33c'est durant mon quinquennat, le 13 novembre 2014
00:40:36qu'a été créé le délit d'apologie
00:40:39des actes terroristes
00:40:42cette loi permet de mettre en cause
00:40:45la liberté d'expression
00:40:48puisqu'elle renvoie explicitement au droit
00:40:51de la presse et laisse à la justice
00:40:54une faculté d'appréciation
00:40:57alors ça c'est le premier point
00:41:00ensuite il dit, il y a une proposition
00:41:03doublement condamnable, on va prendre la deuxième partie
00:41:06de cette double condamnation
00:41:09l'initiative heurte les victimes du terrorisme
00:41:12qui dans leur chair vivent douloureusement
00:41:15tout relâchement de vigilance
00:41:18et de cohésion nationale
00:41:21et c'est ça qui est essentiel
00:41:24c'est le tweet de François Hollande
00:41:27c'est à dire qu'au delà des grands mots
00:41:30les citoyens au quotidien
00:41:33a vécu ces drames épouvantables
00:41:36on a été blessés profondément
00:41:39meurtris, s'est ancré en nous
00:41:42un désir non pas de vengeance
00:41:45mais de réaction de la part du politique
00:41:48comment pouvait-on tomber là
00:41:51et comment pouvait-on éviter que cela se reproduise
00:41:54or dans le même temps nous avions
00:41:57des gens qui continuaient à se comporter
00:42:00en dehors de la règle de la laïcité
00:42:03et là on peut reprendre François Hollande
00:42:06qui dit, nous devons refuser les amalgames et les confusions
00:42:09les français de confession musulmane
00:42:12ont les mêmes droits et les mêmes devoirs
00:42:15que tous les citoyens, ils doivent protéger
00:42:18la laïcité y concourt, ben oui la laïcité y concourt
00:42:21mais la laïcité elle exige
00:42:24une réciprocité, la laïcité c'est pas
00:42:27les religions sont protégées
00:42:30c'est qu'est-ce que les religions font pour la laïcité
00:42:33et à partir de là théoriquement, et c'est ce que les catholiques
00:42:36ont accepté depuis la loi de 1905
00:42:39c'était d'amoindrir leur présence
00:42:42dans la vie sociale de tous les jours
00:42:45et c'était logiquement ce qui aurait dû
00:42:48s'imposer à ceux qui arrivaient d'autres pays
00:42:51avec une autre culture et qui théoriquement
00:42:54était censée devoir se fondre
00:42:57devoir s'assimiler
00:43:00or que se passe-t-il aujourd'hui ?
00:43:03il n'y a surtout pas de désir d'assimilation
00:43:06car on a la pression à la fois d'Erdogan
00:43:09dans certains lieux avec des sites
00:43:12cultuels qu'il monnaie, il y a également
00:43:15les frères musulmans, il y a les indigénistes
00:43:18qui disent non, pas d'assimilation
00:43:21vous devez vivre selon vos convictions profondes
00:43:24selon votre foi et ça c'est le contraire même
00:43:27de la laïcité, la laïcité dit
00:43:30vous avez pour vous le droit à toute croyance
00:43:33d'ailleurs la révolution n'a pas aboli la foi
00:43:36la révolution s'est battue contre la religion
00:43:39à partir de là, il y a un respect
00:43:42contrairement à ce qui se passe dans les pays musulmans
00:43:45il n'est pas question de s'afficher laïque
00:43:48de s'afficher en étant athée
00:43:51donc contre une croyance
00:43:54et tout à l'heure vous nous avez rappelé ce qui se passe
00:43:57avec cet écrivain qui vient d'être arrêté en Algérie
00:44:00et là le chef d'accusation
00:44:03c'est le terrorisme
00:44:06alors que c'est un homme de plume
00:44:09ça veut dire quoi ?
00:44:12le terrorisme c'est lutter contre un système
00:44:15dès lors que l'on a une religion
00:44:18qui s'infiltre par une pression
00:44:21et que des jeunes filles par exemple
00:44:24elles sont libres de vivre dans leur quartier
00:44:27non elles ne sont pas libres si elles ne portent pas le voile
00:44:30elles sont exclues, elles sont sous la menace
00:44:33des uns et des autres, soit menace physique
00:44:36soit menace de représailles
00:44:39ainsi bien qu'elles acceptent plus ou moins convaincues
00:44:42et pour beaucoup pas convaincues du tout
00:44:45on dit ben oui mais enfin en général
00:44:48on leur laisse cette possibilité
00:44:51non on ne leur laisse pas la possibilité
00:44:54tant qu'il y a cette contagion, ce dictat
00:44:57et que l'on retrouve dans le sport
00:45:00que l'on retrouve dans les lieux de travail
00:45:03alors ça va même plus loin que ça, imaginez
00:45:06une fille qui est un peu paumée
00:45:09elle se dit ben oui ma foi c'est ce qui me gouverne
00:45:12et puis ben je suis une rigoriste
00:45:15et je suis donc ceux qui sont du côté des terroristes
00:45:18car les terroristes sont
00:45:21de cette partie de l'islam
00:45:24qui dit il faut vivre selon les principes religieux
00:45:27il n'est pas question d'échapper à la parole du prophète
00:45:30ils vont chercher même si c'est dévoyé
00:45:33c'est pas ça
00:45:36je veux dire par là
00:45:39c'est que quand on est rigoriste
00:45:42on applique ce que les terroristes souhaitent
00:45:45et à partir de là on devient complice des terroristes
00:45:48de fait car on ne se distingue pas
00:45:51on ne dit pas moi j'ai ma liberté
00:45:54on veut qu'effectivement
00:45:57ceux qui représentent le système le plus intrusif
00:46:00que ce soit ce système qui s'impose
00:46:03même ça a été demandé ici et là
00:46:06que la charia pour certains petits délits puisse s'appliquer
00:46:09imaginez vous êtes une jeune femme qui est fonctionnaire
00:46:12on vous dit au nom de la laïcité
00:46:15vous ne pouvez pas venir au travail avec votre foulard
00:46:18mais le lendemain
00:46:21vous devez vous rendre devant les bureaux de l'administration
00:46:24pour une affaire personnelle
00:46:27là vous pouvez dans le même lieu porter le foulard
00:46:30vous voyez bien qu'on est dans une cacophonie
00:46:33à laquelle concourt et je dirais même
00:46:36encourage les gens de gauche et même une certaine partie
00:46:39des gens de droite en refusant ce principe de laïcité
00:46:42qui est celui qui préside à la république
00:46:45mais personne ne veut entendre ça
00:46:48elles sont libres, elles sont libres, non
00:46:51on est libre de devoir se plier à un désir de communion
00:46:54à un plaisir de respect des uns et des autres
00:46:57pour que la société
00:47:00pour que la société
00:47:03soit donc dans la possibilité
00:47:06de garantir à tout à chacun ses convictions
00:47:09ayons le courage de nous soustraire
00:47:12donc à notre intime pour paraître
00:47:15imaginez que les signes politiques puissent être affichés
00:47:18ça serait la haine et les coups de poing partout
00:47:21merci beaucoup pour votre regard
00:47:24la laïcité dévoilée, c'était en quelle année que vous avez sorti votre livre ?
00:47:27c'était il y a 4 ans, 45 ans
00:47:30il y a 45 ans
00:47:33votre livre il est numéro 1 des ventes
00:47:36c'est Grand Destin qui l'a fait
00:47:39merci à vous aussi, c'est notre bébé
00:47:42c'est notre bébé
00:47:45Gabriel Cluzel, un sujet assez surprenant
00:47:49dans un poste sur X
00:47:52Raphaël Arnaud réagit à un reportage télé
00:47:55sur les retraités français
00:47:58prenant leur retraite au Maroc et notamment à Agadir
00:48:01il les traite de suprémacistes blancs
00:48:04d'assistés vivant au crochet
00:48:07des pauvres, des arabes
00:48:10rien que ça, tout d'un coup il se découvre opposé à l'immigration
00:48:13opposé à l'immigration mais dans un seul sens
00:48:16pourquoi cette charge est-elle à la fois inquiétante
00:48:19et parfaitement incohérente ?
00:48:22oui alors c'est quand même la nouvelle de la journée
00:48:25je trouve qu'elle a été assez peu relevée
00:48:28Raphaël Arnaud, je le resitue, c'est le député
00:48:31Fichez, anciennement Tifa, qui trouve que le voile islamique
00:48:34c'est comme le rouge à lèvres, il faudrait demander aux Iraniens leur avis
00:48:37donc ce député
00:48:40Raphaël Arnaud s'est déclaré aujourd'hui contre l'immigration
00:48:43il a déclaré que les immigrés
00:48:46dénoncent des immigrés qui seraient une bande
00:48:49d'assistés vivement au crochet des plus pauvres
00:48:52et ajoute même que cela s'apparente à de la colonisation
00:48:55alors on se dit mais que lui est-il arrivé à côté
00:48:58Marine Le Pen, Éric Zemmour, c'est des centristes molassons
00:49:01il est quand même étonnant que personne ne se lève
00:49:04pour dénoncer vigoureusement ses propos, il est qualifié de raciste
00:49:07mais il y a une explication évidemment
00:49:10parce que ces immigrés qu'il stigmatise et traite de parasites
00:49:13ce sont des Français
00:49:16donc tout va bien, des Français qui émigrent au Maghreb
00:49:19en l'occurrence au Maroc, vous voyez dans le sens
00:49:22Maroc-France, l'immigration c'est bien, c'est gentil
00:49:25mais dans l'autre sens, France-Maroc, là c'est mal, c'est très méchant
00:49:28alors il faut remettre pour expliquer
00:49:31ceux qui nous regardent cette réflexion et ce poste dans son contexte
00:49:34à l'origine sur une chaîne concurrente il y a eu une émission
00:49:37qui a parlé de ces retraités français
00:49:40qui partent vivre au Maroc, alors dès le titre
00:49:43on voit que l'émission sera passablement orientée
00:49:46que ce ne sera pas forcément très sympathique pour ces retraités
00:49:49parce que le titre est « Je ne fais plus la cuisine
00:49:52des retraités français installés au Maroc racontent leur nouvelle vie »
00:49:55et il y a un chapeau explicatif
00:49:58qui explique que le Maroc est devenu le troisième lieu
00:50:01de résidence préférée des retraités français
00:50:04dans le monde, alors leur nombre a triplé
00:50:07en dix ans dans la région d'Agadir
00:50:10alors ça surfe, on le voit très bien
00:50:13vous avez vu l'air du temps, la petite musique
00:50:16sur le boomer bashing, il y a toute une littérature là-dessus
00:50:19on peut citer le livre de François de Closet
00:50:22« La parenthèse boomer », il l'appelle une génération
00:50:25rentière, une génération qui a profité des
00:50:28trente glorieuses qui aujourd'hui est à la retraite et qui forcément
00:50:31fait envie, est un peu jalousée à un moment où la France
00:50:34s'enfonce dans la crise. Dans un pays
00:50:37qui professe en principe le pas d'amalgame et la
00:50:40non-discrimination montré du doigt
00:50:43en bloc ces retraités immigrés
00:50:46au Maroc, en quoi est-ce cohérent ?
00:50:49Déjà, c'est devenu une habitude, on stigmatise
00:50:52en bloc ce qu'on pourrait appeler le boomeristan
00:50:55comme si tout le monde était à mettre dans le même sac, comme s'il n'y avait pas des retraités
00:50:58pauvres dans le besoin et puis comme si c'était du reste un crime
00:51:01d'être né à une période où la France
00:51:04était, comment dirais-je, florissante
00:51:07sur le plan économique. Et donc cette émission
00:51:10montre ces retraités qui, pour la faire courte, coulent
00:51:13une vie douce au Maroc. Ils sont venus s'installer
00:51:16parce qu'ils ont repéré que la vie était moins chère et que
00:51:19le soleil brillait toute l'année. Donc on voit vraiment le fil rouge
00:51:22de l'émission et un ton accusatoire en filigrane. Alors j'en parle d'autant
00:51:25que le jour où je serai à la retraite
00:51:28je n'aurai absolument aucune envie d'aller dans un pays étranger, je serai
00:51:31bien trop triste, loin de la France. Vous aurez beaucoup d'impôts, vous vous
00:51:34changerez peut-être d'avis. Il y en a qui vont au Portugal aussi.
00:51:37Vous n'avez pas cité les deux premiers pays
00:51:40avant le Portugal ? Alors je ne les ai pas cités
00:51:43parce que je ne les connais pas, je suis navrée. Pardonnez-moi.
00:51:46Ma science est courte.
00:51:49Le Portugal, effectivement, est l'une des 10 nations.
00:51:52Oui, c'est vrai. Excusez-moi. Non, vous avez raison
00:51:55mais c'était une colle et je n'y ai pas répondu.
00:51:58Aucun souci.
00:52:01Maintenant, nous en arrivons au poste
00:52:04de Raphaël Arnault. Lui, il a foncé tête baissée
00:52:07et il commande un extrait de cette émission. Là, je vais vous le lire
00:52:10parce qu'il ne faut pas le louper, c'est savoureux.
00:52:13C'est à Agadir que l'ARN arrive en tête aux élections européennes
00:52:16pour les Français vivant au Maroc. Les suprémacistes, vous l'avez là,
00:52:19les suprémacistes blancs, ne sont qu'une bande d'assistés
00:52:22qui vivent au crochet des plus pauvres, si possible des Arabes
00:52:25pour rappeler le temps des colonies.
00:52:28Alors, on peut un peu analyser ce poste tout en finesse et en nuance.
00:52:31C'est toujours les postes de la France insoumise en général.
00:52:34Donc, des suprémacistes blancs, quand on vote ARN,
00:52:37visiblement, les 11 millions de boursiers...
00:52:40Si vous permettez, juste avant même d'arriver aux suprémacistes blancs,
00:52:43au Maroc, ils ont tous voté LFI. C'est juste à Agadir,
00:52:46exceptionnellement.
00:52:49Je ne sais pas s'ils continueront après les réflexions de Raphaël Arnault,
00:52:52on verra, parce que c'est quand même assez violent,
00:52:55tous les Français qui vivent là-bas.
00:52:58Donc, il semble dire que tous ceux qui votent ARN
00:53:01sont des suprémacistes blancs.
00:53:04Alors, c'est quand même très très dangereux.
00:53:07Je ne sais pas si vous imaginez, vous avez un député français,
00:53:10c'est-à-dire un représentant de la nation française,
00:53:13pas seulement ses électeurs, qui explique aux Marocains
00:53:16que les Français qui vivent chez eux sont des suprémacistes blancs,
00:53:19c'est-à-dire des gens racistes qui se considèrent
00:53:22supérieurs du fait de leur couleur de peau,
00:53:25et qu'ils vivent à leur crochet et qu'ils sont
00:53:28dans un état d'esprit de colonisateurs.
00:53:31Vous imaginez la violence des propos ?
00:53:34Alors, je rappelle que le Maroc, certes, ce n'est pas l'Algérie,
00:53:37on n'a pas des relations aussi conflictuelles,
00:53:40mais il y a eu des attentats islamistes au Maroc.
00:53:43Il y en a eu un, notamment à Marrakech,
00:53:46l'attentat d'Argana, en 2011, qui a fait 17 morts,
00:53:49dont 8 Français. Donc, ce genre de propos
00:53:52qui alimente le sentiment anti-français est complètement irresponsable.
00:53:55Alors, c'est vrai que c'est devenu un sport
00:53:58habituel pour la France insoumise
00:54:01de mettre en danger ses propres ressortissants
00:54:04qui ont fait ce qui s'est passé à Gaza
00:54:07avec des propos tout à fait insultants.
00:54:10Et puis, quand même, on se demande en quoi sont-ils des assistés ?
00:54:13Assistés voudrait dire qu'ils vivent
00:54:16d'allocations servies par des Marocains,
00:54:19mais ce n'est évidemment pas le cas. Ils ne vivent pas
00:54:22des Marocains, ils font vivre des Marocains.
00:54:25D'ailleurs, la députée du RN, Lisette Polé, lui répond poliment
00:54:28« Écoutez, visiblement, vous ne connaissez pas la signification
00:54:31de vivre au crochet ». Ce qui pourrait, à la limite,
00:54:34leur en vouloir, on va aller au bout du bout, ce sont les Français.
00:54:37Pourquoi ? Parce que leur retraite
00:54:40est servie par des cotisants actifs en France
00:54:43et que leur pension de retraite, ils vont la dépenser
00:54:46donc consommer ailleurs, au Maroc.
00:54:49Donc, ils font travailler des Marocains. Alors, on leur reproche
00:54:52visiblement dans ce reportage d'aller dîner fréquemment
00:54:55dans des restaurants. Mais en fait, c'est la filière de restauration marocaine
00:54:58qu'ils soutiennent de cette façon. Et puis,
00:55:01si aller dîner, quand on est Français, dans un restaurant étranger
00:55:04c'était être colonialiste, il faut fermer
00:55:07tous les kebabs, les pizzerias, etc. Tout de suite.
00:55:10Parce que c'est extrêmement grave.
00:55:13Et donc, c'est donc de l'argent qui sort
00:55:16du circuit français, comme du reste
00:55:19l'argent gagné par les immigrés
00:55:22sur notre sol et que l'on envoie par Western Union,
00:55:25c'est de l'argent qui est né, généré par le travail
00:55:28en France, sur le sol français, qui sort
00:55:31du circuit français pour aller au Maroc.
00:55:34Donc, je ne vois pas en quoi cela
00:55:37nuirait aux Marocains. Bien au contraire.
00:55:40C'est si vrai, et c'est expliqué dans le reportage, que le gouvernement marocain
00:55:43favorise ceci. C'est-à-dire qu'il prévoit des exonérations
00:55:46pour des comptes ouverts au Maroc avec
00:55:49des sommes d'argent déposées
00:55:52en dirham non convertibles.
00:55:55S'ils ne sont pas convertibles, vous êtes exonérés
00:55:58à 80%. Si c'est convertible, vous êtes exonérés à 50%.
00:56:01Ce qui montre que l'État marocain cherche à garder
00:56:04cet argent sur son sol pour qu'il soit
00:56:07dépensé sur son sol.
00:56:10Mais est-ce que les Marocains, dernière question, ne seraient pas
00:56:13fondés à se plaindre de ce trop-plein
00:56:16d'immigration française ?
00:56:19Oui, alors c'est un peu le livre de Sonia Mabrouk,
00:56:23Bien sûr, c'est leur droit le plus strict,
00:56:26comme ce serait le devoir du gouvernement
00:56:29marocain de l'entendre, si c'était le cas.
00:56:32Et je suis certaine qu'à ce moment-là, Raphaël Arnault trouverait
00:56:35ces revendications géniales. Il dirait que c'est le droit des peuples
00:56:38à disposer d'eux-mêmes la terre aux premiers occupants,
00:56:41comme en Palestine ou en Algérie jadis, parce qu'il n'y a que les
00:56:44Français et les Occidentaux auxquels on reconnaît aucun de ces droits.
00:56:47Sauf que là, ce ne sont pas les Marocains qui se plaignent,
00:56:50c'est Raphaël Arnault. Alors, si les immigrés français
00:56:53retraités posaient des problèmes de délinquance,
00:56:56par exemple, nous serions, nous autres Français, les premiers
00:56:59à dire, mais il ne faut pas qu'ils restent là-bas, il faut que nous les reprenions
00:57:02comme une famille dont les enfants à l'extérieur de la maison
00:57:05sont insupportables, c'est évidemment à nous de les reprendre.
00:57:08On part de mère patrie, on est exactement
00:57:11dans ce cas-là. Sauf qu'ils ne sont pas posés de problèmes d'intégration.
00:57:14Dans ce reportage,
00:57:17on voit une petite dame qui essaie d'apprendre
00:57:20l'arabe pour parler à son marchand de légumes.
00:57:23À un moment, d'ailleurs, dans une résidence, il y a un distributeur
00:57:26d'eau qui est en conflit avec le syndic et les propriétaires de la résidence
00:57:29et il affiche sur une pancarte le nom
00:57:32de ceux qui n'ont pas payé leur note d'eau. Je vais vous dire, on regarde ça
00:57:35et on se dit, c'est normal, c'est évident, ces gens n'ont pas payé,
00:57:38c'est normal qu'il y ait l'opprobre sur eux. Mais essayez de faire ça en France.
00:57:41Essayez de faire ça en France, on va parler de l'état de droit, on va en parler
00:57:44sur ces plateaux pendant des heures.
00:57:47On voit bien dans le reportage que ce qu'on leur reproche,
00:57:50c'est l'usage de l'eau dans la piscine
00:57:53ou pour arroser le green du golfe.
00:57:56C'est tout à fait audible, mais si les conditions
00:57:59sont rendues moins favorables, je vous assure que la filière d'immigration
00:58:02en question va se tarir immédiatement.
00:58:05Mais sans parler de délinquance, et on va aller au bout du bout là aussi,
00:58:08c'est que le Maroc peut aussi nourrir une inquiétude culturelle.
00:58:12C'est-à-dire de se voir dissoute dans une autre civilisation.
00:58:15Mais vu l'âge des immigrés, il n'y a pas de chance
00:58:18que les maternités soient débordées,
00:58:21mais néanmoins, on peut l'entendre. Sauf que pourquoi
00:58:24ce qui est audible dans le sens France-Maroc
00:58:27ne l'est plus dans le sens Maroc-France
00:58:30et pourquoi tout cela n'a-t-on pas le droit de le dire
00:58:33avec nos propres immigrations ?
00:58:36En tout cas, selon
00:58:40par rapport aux Français retraités, à priori,
00:58:43ils vivent d'abord au Portugal, ensuite en Espagne.
00:58:46D'abord.
00:58:49Je ne jouerai pas à des jeux télévisés avec lui,
00:58:52parce qu'il est... Je ne sais pas quoi.
00:58:55Dernier dossier au jour du même Charlotte Dornelas.
00:58:58L'Elysée a dévoilé
00:59:01le programme de la visite d'Emmanuel Macron
00:59:04vendredi prochain à Notre-Dame.
00:59:08Finalement, il parlera bien dans la cathédrale ?
00:59:11Je n'y comprends plus rien.
00:59:14C'est normal, c'est difficile à suivre.
00:59:17Tout ce psychodrame pour qu'à la fin on nous explique ça.
00:59:20Il a convié 700 compagnons qui ont travaillé
00:59:23sur le chantier de Notre-Dame.
00:59:26Quelques caméras quand même.
00:59:29Il fera découvrir la Neve, la croisée du Transept,
00:59:32l'écharpente, la clôture, la chapelle.
00:59:36Tous ceux qui l'ont vue, Notre-Dame,
00:59:39la décrivent comme extraordinairement belle.
00:59:42Il adressera un mot de remerciement
00:59:45à tous ceux sans qui cet exploit n'aurait pas été possible
00:59:48dans la Neve de la cathédrale
00:59:51avec les petites caméras avec lesquelles il sera rentré.
00:59:54Tout le monde pourra profiter de la prise de parole
00:59:57d'Emmanuel Macron dans Notre-Dame.
01:00:00Ensuite, il remettra un diplôme à tous les artisans
01:00:03qui sont là, puisqu'ils nous l'ont dit ces dernières années.
01:00:06C'était évidemment le chantier de leur vie.
01:00:09Il ne parlera pas le 7 décembre, vous vous souvenez,
01:00:12mais il parlera bien le 29 vendredi prochain.
01:00:15Si on rembobine, il voulait lui initialement parler le 7
01:00:18et la loi de 1905, on en avait parlé sur ce plateau,
01:00:21proscrit la tenue de réunion politique.
01:00:24Il y a un spécialiste des relations Église-État
01:00:27qui a précisé ça.
01:00:31Je l'ajoute à la connaissance de nos téléspectateurs.
01:00:34Un discours dans la cathédrale n'aurait pas été
01:00:37nécessairement une violation de la loi de 1905.
01:00:40Le président aurait pu prendre la parole au cours de la cérémonie
01:00:43si le célébrant, l'affectataire, l'Église,
01:00:46en application de la loi de 1907, l'avait expressément invité.
01:00:49Sans que l'ambiance soit moyenne,
01:00:52parce que ce n'est évidemment pas le cas,
01:00:55puisque l'Église ne voulait pas qu'il prenne la parole.
01:00:58L'archevêque de Paris avait tout simplement envie que ce jour-là,
01:01:01Notre-Dame soit la star. Et on ne peut que le comprendre.
01:01:04Évidemment, mais Emmanuel Macron est rentré par la fenêtre
01:01:07et la présence des caméras trahit un peu son ambition, disons-le.
01:01:10Qu'est-ce que cette affaire révèle pour vous ?
01:01:13On pourrait y déceler un peu un côté cours de récré.
01:01:16Il y a un petit côté cours de récré.
01:01:19Ce que je disais tout à l'heure, c'est que quand on apprend le truc,
01:01:22il va parler, non il ne va pas parler, non il ne veut pas qu'il parle,
01:01:25finalement il va parler, mais trois jours avant.
01:01:28Il y a un côté un petit peu cours d'école, mais plus largement,
01:01:31une méconnaissance un peu évidente. Vous savez, dans la vie,
01:01:34il y a des choses qu'on ne fait pas.
01:01:37Et puis il y a des gens qui ne savent pas qu'il y a des choses qu'on ne fait pas.
01:01:40On sent que c'est un peu ça le ressort quand même.
01:01:43Et le jour où Notre-Dame ouvre à nouveau, c'est un lieu de culte.
01:01:46Notre-Dame, premièrement, c'est sa première destination,
01:01:49ça n'est pas d'abord un exploit technique.
01:01:52Si on ne voit dans Notre-Dame que le patrimoine,
01:01:55on ne peut pas obliger l'affectataire du lieu,
01:01:58en l'occurrence l'Église, à penser la même chose.
01:02:01Pour l'Église, ce n'est pas évidemment d'abord un patrimoine culturel,
01:02:04mais bien un lieu de culte, premièrement,
01:02:07c'est-à-dire destiné à Dieu.
01:02:10Mais cette confusion, si on veut, elle existe depuis le début.
01:02:13Initialement, on voulait le temps extrêmement court,
01:02:16on voulait le geste architectural moderne,
01:02:19la présence de tel ou tel, et le signe finalement.
01:02:22J'ai trouvé que c'est Sylvain Tesson, comme d'habitude,
01:02:25qui a trouvé le meilleur mot pour résumer l'affaire.
01:02:28Il avait dit qu'il fallait faire rentrer l'éternité dans l'intervalle du quinquennat.
01:02:31Je pense que ça résume assez bien le petit malaise.
01:02:34En parlant de lieu de culte, Charlotte Dornelas,
01:02:37l'annulation de la venue d'un artiste proche
01:02:40de la mouvance LGBT dans la cathédrale Notre-Dame de la Treille à Lille
01:02:43a beaucoup fait réagir.
01:02:47Il devait y avoir initialement une première partie,
01:02:50puisqu'il y a un concert dans la cathédrale,
01:02:53une première partie piano-voix,
01:02:56mais l'archevêque n'était pas au courant de qui allait chanter.
01:02:59Finalement, c'est un artiste que Libération décrit,
01:03:02puisque Libération s'est beaucoup émue de la chose,
01:03:05des tenues de dandies piquetées de strass
01:03:08et des balades qui parlent d'amour homosexuel.
01:03:11Le mot-clé de leur article, d'ailleurs, est LGBT.
01:03:15Comme ça, il n'y a pas de tromperie.
01:03:18Le recteur de la cathédrale a évoqué l'identité marquée de ce chanteur
01:03:21et les engagements en faveur de la cause LGBT,
01:03:24c'est-à-dire, accessoirement, une anthropologie professée
01:03:27qui est exactement contraire à celle qu'enseigne l'Église.
01:03:30On peut peut-être comprendre qu'il y a un peu un hiatus
01:03:33au moment d'aller chanter dans la cathédrale.
01:03:36Le recteur précise que la cathédrale est d'abord
01:03:39un lieu de culte, là aussi.
01:03:42Les églises ne sont pas des salles de concert,
01:03:45ou alors de manière accidentelle.
01:03:48Il arrive qu'il y ait des concerts dans les églises,
01:03:51mais ce n'est pas premièrement leur destination.
01:03:54Il y a peut-être une passion pour les églises,
01:03:57une reconnaissance de l'acoustique très particulière,
01:04:00une volonté de provocation, ça n'est jamais à exclure,
01:04:03et il y a surtout le signe que plus personne ne comprend
01:04:06réellement ce qu'est une église.
01:04:09Parce qu'il n'y a pas le même rapport, la même appropriation culturelle
01:04:12de l'église dans l'imaginaire collectif,
01:04:15deux, par la faiblesse de l'église elle-même,
01:04:18et simplement, je voudrais dire à Libé, imaginez deux secondes
01:04:21que l'église impose un sermon d'un prêtre sur la chasteté pendant la gay pride.
01:04:24Tout le monde trouverait ça absurde, non ?
01:04:27C'est à peu près aussi simple que ça.
01:04:30Je crois que c'est le mot de la fin.
01:04:33Et encore, la rue appartient à tout le monde.
01:04:36Même le laïquard Marc Menand opine du chef.
01:04:39Merci Poussé-Briand, vous revenez quand vous voulez Alex ?
01:04:42Quand vous voulez.
01:04:45Tous les jours ! On aime quand même Mathieu, on veut aussi Mathieu.
01:04:48Excellente suite de programme.