Face à l'Info (Émission du 26/09/2024)

  • il y a 12 heures
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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Transcription
00:0019h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver ce soir.
00:04La Minute Info, Simon Guillin, comment allez-vous ? Vous avez vos feuilles ?
00:07Très bien, c'est bon, tout est dans l'ordre ce soir, on peut y aller.
00:09Bonsoir, chère Christine, et bonsoir à tous, chers téléspectateurs.
00:12Les obsèques de Philippines ont lieu demain à Versailles.
00:15La cérémonie se déroulera en la cathédrale Saint-Louis.
00:17La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, sera présente aux obsèques de l'adolescente.
00:22Philippine, 19 ans, a été retrouvée morte samedi dans le bois de Boulogne.
00:27L'inquiétude des élèves et des enseignants d'un collège à Marseille, proche d'un point de deal,
00:31l'établissement a reçu 80 impacts de plomb dans les vitres.
00:34Le préfet a annoncé avoir renforcé la présence policière sur place.
00:38Enfin, Israël promet de combattre le Hezbollah jusqu'à la victoire.
00:42L'État hébreu rejette l'appel international pour un cessez-le-feu d'une durée de 21 jours.
00:47Des bombardements intenses ont visé aujourd'hui l'est du Liban, dont l'un des fiefs du Hezbollah, Christine.
00:52Merci à beaucoup mon cher Simon et Osomer ce soir.
00:56Justice pour Philippines.
00:59Après la mort de Naël, qui a crié au scandale ?
01:03Qui a crié à l'assassinat ?
01:05Qui a réclamé justice pour Naël ?
01:09Qui a dit « rien ne justifie la mort d'un jeune homme » ?
01:12Qui a évoqué cet ange parti trop tôt ?
01:15La France s'était ensuite enflammée dans des émeutes immaîtrisables.
01:19Il s'agissait sans doute d'une juste colère.
01:22Après le viol et le meurtre de Philippines,
01:25où sont les sportifs, artistes, comédiens ?
01:28Où sont les pages de tribunes pour s'indigner ?
01:30Où sont les tweets de l'exécutif ?
01:32Que nenni, rien, le néant.
01:35Et ceux qui s'indignent sont frappés de récupération.
01:39La gauche a de bruyantes mais saines colères.
01:42La droite a de silencieuses mais dangereuses récupérations.
01:45Et si les Français n'en pouvaient plus de ce déni ?
01:47L'édito de Mathieu Boquecôté.
01:50« Justice pour ceux qui souffrent », Emmanuel Macron a tweeté.
01:54Je cite « une vie égale une vie ».
01:56Le chef de l'État a tweeté mais pour le Liban.
01:59« Nous devons montrer une égale attention à ceux qui souffrent », a-t-il précisé.
02:02Il ne peut pas, il ne doit pas y avoir une guerre au Liban,
02:05a martelé Emmanuel Macron en chœur avec Joe Biden hier à l'ONU.
02:09Heureusement que des voix s'élèvent pour la paix.
02:12La France a d'ailleurs demandé un cessez-le-feu de 21 jours.
02:14Mais creusons un peu.
02:16N'y a-t-il pas un certain déni des Occidentaux
02:19en traitant le Liban comme une victime d'Israël mais pas du Hezbollah ?
02:23Emmanuel Macron pense-t-il encore que le Liban fait partie
02:26de la sphère d'influence de la France ?
02:29L'analyse de Jean-Sébastien Ferjou.
02:33Justice pour la France.
02:35Faire une intifada à Paris, dans nos banlieues et dans nos quartiers.
02:38Souvenez-vous des propos du militant pro-palestinien Elias Dimzalen
02:43qui a été placé en garde à vue puis sous contrôle judiciaire.
02:46Il sera jugé le 23 octobre pour provocation publique à la haine ou à la violence.
02:51Alors que la justice le poursuit au nom du peuple français.
02:54En même temps, c'est une députée française.
02:57La LFIL Cirlia Soudé qui a utilisé son droit de visite parlementaire
03:03pour lui apporter son soutien au commissariat.
03:07Que comprendre le regard de Marc Menon ?
03:11Justice pour Philippines.
03:13Il va falloir combien de filles comme Lola, comme Philippine ou comme moi
03:17pour que ça bouge le cri de claire sur CNews ce matin.
03:20Une jeune femme violée par un OQTF il y a un an en plein Paris.
03:24On se demandera ce soir si dans un autre pays de l'Union Européenne,
03:27Philippines serait en vie.
03:29Comment cela se passe-t-il au-delà de nos frontières ?
03:32Nous voyons de plus en plus de pays européens se réapproprier
03:35l'idée même de leurs frontières pour éviter le pire.
03:38Contrôler ces frontières comme l'Italie, l'Allemagne, le Danemark, la Suède.
03:42Que fait la France ? Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:46Justice pour Philippines.
03:48Que fait la France en matière de remigration ?
03:51Ce gros mot frappé d'interdit par certains
03:54mais qui s'applique de plus en plus dans les pays occidentaux.
03:57Question de remigration en Autriche, question de remigration aux Etats-Unis.
04:01Donald Trump l'a une fois encore évoqué.
04:04Pourquoi le concept de remigration devient-il international ?
04:08L'édito de Mathieu Bocoté.
04:11Une heure avec nos mousquetaires pour tout ce d'irrécent à vous.
04:14C'est parti.
04:28Jean-Sébastien Ferjoué avec nous ce soir.
04:30Ravi de vous retrouver.
04:32Il n'aura fallu même pas 48 heures pour entendre la gauche
04:37et ses principaux représentants s'indigner de ce qu'elle appelle
04:41la récupération dans la mort de Philippines.
04:44Qui ne serait à ses yeux qu'un fait divers comme un autre.
04:47Et c'est sur ce sujet, mon cher Mathieu, que vous voulez commencer cette analyse.
04:51Oui et je m'excuse à l'avance de redire des choses que j'ai déjà dites autrefois.
04:56Mais il y a un moment, il y a une nécessité pédagogique
05:00devant la propagande imposée médiatiquement.
05:03On doit déconstruire de temps en temps cette propagande qui nous est imposée
05:07en montrant le mode de fonctionnement de cette propagande.
05:11Excuses rejetées donc.
05:13Alors oui, merci.
05:15Donc le point de départ de tout cela, c'est évidemment l'histoire de Philippines.
05:19Et le point de départ de tout cela, c'est la capacité à décrire ce qui s'est passé.
05:24Donc on nous dit c'est un fait divers, c'est un fait divers, c'est un fait divers.
05:27Mais le point de départ de tout cela, donc de cette idéologie qui nous conduit à dire
05:31que c'est un fait divers, c'est le thème, enfin la conviction fondamentale de la gauche
05:35aujourd'hui et du régime diversitaire.
05:37La diversité est une richesse et l'immigration est une chance pour la France.
05:41C'est une vérité révélée.
05:43C'est une vérité sur laquelle on ne peut pas revenir.
05:45C'est une vérité quasiment religieuse.
05:48Et on ne peut pas sortir de cette thèse, de cette vérité,
05:51sans basculer du côté des ennemis de l'humanité.
05:54Il faut comprendre, tout, tout, tout doit être mis en œuvre pour préserver ce mythe.
05:59La diversité est une richesse, l'immigration est une chance pour la France.
06:03Dès lors, tout ce qui contredit ce principe est faux.
06:07Si vous contredisez ce principe, alors vous êtes dans la fake news.
06:11Vous êtes dans l'hallucination idéologique.
06:14Donc c'est la théorie dont on a souvent parlé, du sentiment d'insécurité.
06:18C'est la théorie, nouvellement formulée, la théorie du sentiment de laxisme.
06:22Donc le sentiment de laxisme par rapport à l'État.
06:24Vous êtes fous, c'est dans votre tête.
06:26C'est aussi la théorie voulant qu'il n'y ait pas de submersion migratoire en France aujourd'hui.
06:30On nous dit que c'est la théorie du grand emplacement,
06:32mais il n'y a pas de submersion migratoire en France.
06:34Ça n'existe pas, c'est dans votre tête et vos yeux vous mentent.
06:37Ensuite, si on se retrouve devant des événements,
06:41des événements qui heurtent le récit de la diversité heureuse,
06:45il y a une manière de nommer cette chose.
06:48C'est un fait divers.
06:49Oui, bon, d'accord, c'est arrivé.
06:51Mais fondamentalement, fichez-nous la paix.
06:53Vous n'allez pas en parler sans arrêt.
06:55Ce n'est qu'un fait divers.
06:56Peut-être tragique, peut-être tragique.
06:59Donc ça, on peut accepter qu'il soit tragique.
07:01Et ça, on peut pleurer, pleurer, pleurer, faire des marches blanches.
07:04On connaît le rituel qui l'accompagne.
07:08Mais on ne peut pas aller au-delà des larmes.
07:10Il est interdit de réfléchir.
07:11Il faut pleurer pour ne pas réfléchir.
07:14On pourrait dire que le fait divers, c'est le point de détail du régime diversitaire.
07:18Ça consiste à dire que ce n'est pas vraiment important.
07:20C'est peut-être arrivé, mais fichez-nous la paix avec ça.
07:22À la rigueur, on nous dira que c'est un fait divers,
07:25mais il ne doit pas être surexposé.
07:28On ne doit pas en parler trop.
07:30Parce que si on en parle trop,
07:32ou si de ce fait divers et des autres faits divers,
07:35alors là, on vous accuse de créer un sentiment d'insécurité artificielle.
07:40Ne parlez pas de ces faits divers qui s'accumulent,
07:44parce qu'alors vous basculez dans une propagande.
07:47Parler du réel, c'est de la propagande.
07:50Chaque fois qu'il y a un événement tragique,
07:52le régime, le système, déploie normalement ses avocats,
07:55ses communicants auprès des victimes pour leur dire,
07:58répétez les éléments de langage.
08:00Faits divers, pas de récupération, n'en parlez pas,
08:03nous sommes bouleversés, silence s'il vous plaît.
08:05On connaît tout cela par cœur.
08:07Ça ne fonctionne pas toujours, cela dit.
08:09Quand des médias ou des forces politiques
08:12refusent d'entrer dans cette logique du « ce n'est qu'un fait divers,
08:15ce n'est pas important », alors là, le système est troublé.
08:19Que se passe-t-il, par exemple, quand des médias mentionnent
08:22des faits qui ne devraient pas être mentionnés au QTF ?
08:25On nous l'a dit ces jours-ci, ce n'est pas important
08:28que ce soit un cas au QTF, ce n'est pas important.
08:30Au QTF, ça veut dire que si cette personne n'avait pas été là,
08:33elle n'aurait pas pu violer et tuer.
08:35Mais ce n'est pas important, ne le mentionnez pas.
08:37Il y a d'autres faits qu'on ne doit pas mentionner.
08:39Les violences sexuelles qui ont une charge intercommunautaire,
08:44une charge de revanchisme « ethnique » dans les violences sexuelles
08:48depuis Cologne, comme on l'a vu, il ne faut pas l'oublier.
08:51La surreprésentation de certaines communautés
08:54dans certains types de criminalités, ça, on ne doit pas en parler.
08:57D'ailleurs, pour ça, mieux vaut évacuer les statistiques ethniques,
09:00comme ça, ça nous permet de ne pas avoir à se dire compte de cette réalité.
09:03Dans le cas d'un parti qui voudrait tirer des conclusions de tout ça,
09:07là, on dit, par exemple, baisser l'immigration,
09:10réformer fondamentalement le système judiciaire ou politique,
09:13ça, c'est mal. Alors comment nomme-t-on la volonté d'inscrire
09:18dans un contexte sociologique, politique, historique, culturel,
09:23démographique, les événements que nous avons devant nous,
09:26le système, la gauche, le régime, appelle cela la récupération.
09:31Réfléchir égale récupérer. Pensée égale récupérer.
09:36On ne peut parler de ce qui arrive à Philippines ou à Lola ou à d'autres
09:39qu'à condition de traiter ça comme un événement isolé
09:42qui ne dit rien sur l'ensemble de la société.
09:46La récupération, en fait, c'est plus grave que le crime lui-même.
09:51Donc, il y a la mort de Philippines, mais plus grave encore,
09:55il y a le fait que ce qu'ils appellent l'extrême droite
09:57pourrait tirer un avantage politique au fait de dire
10:01ce n'est pas qu'un fait divers. Donc, plus grave que le crime,
10:04il y a l'interprétation sociologique et politique du crime.
10:08Et ça, on le voyait dès le premier soir.
10:10Ce crime, est-ce qu'on pourrait ne pas en parler
10:12parce que ça risque de faire le jeu du Front National ou du RN?
10:15Ensuite, il faut dénoncer le discours de ceux qui parlent de ce fait divers
10:21en disant que ce n'est pas qu'un fait divers,
10:22mais c'est un fait de société, c'est un fait politique
10:24parce qu'alors ce sont des propagateurs de haine.
10:26Il vaut mieux, dans ce point de vue, dans cet esprit,
10:29il faut les punir, les sanctionner juridiquement si possible,
10:32les traîner devant les tribunaux.
10:34Il faut faire payer de lourdes amendes aux médias
10:37qui vont parler de ces réalités.
10:40Donc, il faut crier au dispositif de censure pour s'assurer
10:43que si vous refusez l'idée que ce n'est qu'un fait divers,
10:47eh bien, vous allez en payer le prix personnellement.
10:50Le média pour lequel vous bossez va en payer le prix.
10:52Politiquement, vous serez peut-être poursuivis.
10:54Et on peut même... il y a cette idée qu'il faudrait peut-être
10:57fermer les médias qui parlent trop de ces faits divers
11:01en les traitant comme des faits de société.
11:03Donc, il faut tout faire pour que ça ne sorte pas du fait divers.
11:06Ou alors... ou alors, et on l'a vu aujourd'hui,
11:09et là, c'est un basculement.
11:11La gauche dit qu'il se peut que ça ne soit pas qu'un fait divers.
11:13Surprise, que se passe-t-il?
11:15Ça se peut être un fait de société, un fait politique.
11:17Ah bon? D'accord.
11:19Mais dans ce point de vue, on nous l'a dit aujourd'hui, hier,
11:21en fait, le fait qu'on soit devant une OQTF ne compte pas.
11:24Mais le fait que ce soit un homme qui a agressé une femme,
11:27ça, c'est l'élément central.
11:29Donc, quels sont les mots qui sont matraqués médiatiquement
11:32depuis hier?
11:34Culture du viol, féminicide.
11:37On ajoute aussi le... c'est Alice Coffin,
11:39la figure bien connue des Verts,
11:42qui a dit, en fait, le vrai enjeu ici, c'est la masculinité.
11:45Donc, sachez, chers amis,
11:47Marc, Jean-Sébastien, moi, d'autres personnes,
11:51tous les hommes, en fait, sont concernés
11:53par ce qui s'est passé avec Philippine.
11:55C'est notre faute collectivement.
11:57C'est notre faute par association.
11:59Et ces gens, bien évidemment, nous disent pas d'amalgame.
12:02Donc, pas d'amalgame, ça, c'est quand même exceptionnel.
12:05Il y a madame Sandrine Rousseau qui a dit,
12:08oui, c'est un OQTF, c'est vrai,
12:10mais il serait aussi dangereux, le type,
12:12si on l'avait renvoyé dans son pays.
12:14Il aurait été aussi dangereux pour les femmes là-bas qu'ici.
12:16Ce à quoi on pourrait répondre que la première fonction
12:18d'un représentant de la communauté nationale,
12:20c'est d'abord de défendre les siens,
12:22de défendre son pays.
12:24Donc, qu'est-ce qu'on voit à travers tout ça?
12:26On est devant une négation du réel
12:28et ça tourne en boucle, ça tourne en boucle.
12:30On n'en sort jamais,
12:32sauf si la gauche peut imposer son cadre d'analyse
12:35où elle dit finalement, tous les hommes sont coupables,
12:37c'est le patriarcat, c'est la culture du viol,
12:39c'est vous, c'est chacun d'entre nous,
12:41nous sommes coupables de ce crime,
12:43mais c'est certainement pas l'homme
12:44et c'est certainement pas le phénomène de société
12:46qui le révèle.
12:47Et parenthèse, j'ai vu que beaucoup critiquent
12:49le fait que certains médias se sont jetés,
12:52entre guillemets, sur l'affaire Philippine
12:54uniquement lorsqu'on a su l'identité du suspect,
12:59alors que, par exemple, nous en avions parlé
13:01dès lundi soir,
13:03on avait déjà, sans connaître l'identité du suspect,
13:07on avait déjà parlé de cette affaire.
13:09Mathieu Bocoté, à vous entendre,
13:11le débat tourne en rond et ne peut avancer.
13:13Le réel ne devrait-il pas pousser nos élites à agir?
13:18Oui et non.
13:19Oui, dans un monde qui se tiendrait à peu près.
13:21Non, dans la mesure où,
13:23si on revient aux principes de base,
13:25c'est-à-dire la diversité est une richesse,
13:26la diversité est une richesse,
13:27et l'immigration est une richesse,
13:29c'est une chance pour la France,
13:30on ne peut pas toucher ce principe.
13:32Tout ce qui peut abîmer ce principe,
13:34par exemple, la réalité,
13:36par exemple, des rapports sur la réalité,
13:38tout ça doit être chassé du périmètre
13:42de la pensée collective.
13:44Parce que si on voulait décrire le réel,
13:46décrire le contexte des événements,
13:48si on ne se soumettait pas à la théorie
13:50de pas de récupération, pas de récupération,
13:52qu'est-ce qu'on devrait dire?
13:53Qu'est-ce qui s'est passé?
13:54De quoi cet événement tragique
13:56de ce Marocain présumé agresseur,
14:00violeur, assassin présumé, sous OQTF?
14:04Eh bien, qu'est-ce qu'on devrait dire?
14:05Que c'est le point d'aboutissement,
14:07un parmi d'autres,
14:08d'un contexte plus large.
14:09Ce contexte plus large qui a frappé
14:10nos sociétés depuis 50 ans,
14:11qu'est-ce que c'est?
14:12C'est d'abord, disons-le,
14:13la vague migratoire la plus importante
14:16de l'histoire de notre civilisation.
14:19Il ne faut juste pas l'oublier,
14:20puis elle continue.
14:22Premier point.
14:23Cette vague migratoire entraîne
14:25un bris de cohésion sociale.
14:27C'est Robert Putnam, le sociologue,
14:29qui avait décrit très bien
14:30qu'une société trop hétérogène
14:32est une société qui perd
14:33la confiance sociale.
14:35Ça devient une société de la méfiance.
14:37Une société sans identité partagée
14:39est une société de la méfiance.
14:41On le savait, on pouvait le savoir
14:42depuis très longtemps,
14:43on paye cher aujourd'hui
14:44pour ne pas avoir entendu
14:45ceux qui le disaient,
14:46mais ça fait partie,
14:47c'est la donnée sociologique du moment.
14:49Ensuite, dans cette vague,
14:51il y a un choc de civilisation,
14:53on l'a souvent dit,
14:54qu'on ressent sur le territoire national
14:55aujourd'hui et partout en Europe,
14:57et ce choc des civilisations
14:59est aussi un choc sexuel.
15:01Ça, je pense qu'il va falloir
15:02commencer à le comprendre
15:03et le rentrer dans nos têtes.
15:04Un choc sexuel, c'est-à-dire
15:05qu'on a ici des populations
15:06qui n'ont pas le même rapport
15:07à la femme,
15:08qui n'ont pas le même rapport
15:10à la liberté sexuelle,
15:11qui n'ont pas le même rapport
15:13au respect du corps,
15:14et ainsi de suite.
15:15Je ne juge pas tout le monde,
15:16je dis que chez nous,
15:17on a une certaine conception
15:18de la chose,
15:19et quand un monde qui est fondé
15:20sur la répression
15:21du désir sexuel
15:22et l'Occident qui croit
15:23à l'émancipation féminine,
15:24quand ces deux mondes
15:25se rencontrent,
15:26ça provoque des tensions,
15:27des tensions graves.
15:28Et on le voit,
15:29et ça donne Cologne,
15:30dont j'ai parlé,
15:31ça donne Telford,
15:32dont j'ai déjà parlé,
15:33ça donne tous ces événements,
15:34et Philippines en est
15:35un exemple aussi,
15:36un exemple parmi d'autres.
15:37Il va falloir comprendre
15:38qu'il y a aujourd'hui,
15:39en Occident,
15:40une forme de délinquance
15:41conquérante qui s'exprime
15:42par la volonté de posséder
15:43le corps féminin.
15:45Ça, vous avez oublié,
15:46c'est une vieille leçon
15:47de l'histoire.
15:48Quand on arrive
15:49chez l'ennemi,
15:50entre guillemets,
15:51la possession et la conquête
15:52du corps des femmes
15:53pour montrer sa souveraineté,
15:54montrer sa supériorité,
15:55c'est une constante
15:56de l'histoire humaine.
15:57Est-ce que je réduis
15:58l'ensemble des violences
15:59sexuelles contre les femmes
16:00à cela?
16:01Bien sûr que non!
16:02Ça serait absurde de le dire,
16:03mais ce serait tout aussi
16:04absurde de mentionner,
16:05d'oublier cette dimension.
16:06Si on racontait
16:07des événements,
16:08plus largement,
16:09tels qu'ils se sont passés
16:10depuis cinq ans,
16:11et qu'ils se sont passés
16:13On dirait que nos sociétés
16:14ont connu la pression
16:15de la déconstruction.
16:16Nous avons tout déconstruit
16:17fondamentalement.
16:18L'État dans sa fonction première,
16:19la nation,
16:20l'identité,
16:21la culture,
16:22les mœurs,
16:23au nom de la libération
16:24soit de l'individu,
16:25soit des minorités
16:26internes à nos sociétés.
16:27On a à peu près
16:28tout déconstruit,
16:29mais on a inversé
16:30aussi le système juridique.
16:31Ne l'oublions pas.
16:32On a eu cette idée
16:33qu'il fallait...
16:34On a une forme
16:35d'anthropologie rousseauiste.
16:36On a perdu la sagesse
16:37du passé.
16:38On s'est dit,
16:39l'homme est naturellement bon,
16:40il est bien,
16:41c'est la société
16:42qui le corrompt,
16:43la prison c'est dangereux,
16:44la répression,
16:45mal, mal, mal.
16:46Au final,
16:47qu'est-ce qu'on voit?
16:48On est dans une société
16:49qui s'est affaiblie.
16:50Si vous avez
16:51ces deux phénomènes...
16:52J'ajouterais que l'État
16:53a renoncé à la force
16:54pour défendre la société,
16:55mais a retourné la force
16:56pour rééduquer la société
16:57qui résistait
16:58à sa déconstruction
16:59en traitant tout le monde
17:00d'extrême droite
17:01dès lors qu'on embrassait pas
17:02le mouvement nouveau
17:03qui nous était proposé.
17:04Ces deux phénomènes
17:05s'emboîtent.
17:06C'est-à-dire,
17:07d'un côté,
17:12qui transforme
17:13la civilisation,
17:14et de l'autre côté,
17:15vous avez des institutions,
17:16une société, une culture
17:17qui n'est plus capable
17:18d'y répondre,
17:19qui n'est plus capable
17:20de réagir
17:21et qui se laisse déborder
17:22par ces vagues,
17:23un côté appel d'air.
17:24Quand on voit
17:25tout cela mis ensemble,
17:26ça ne peut que donner
17:27une société
17:28de plus en plus conflictuelle,
17:29de plus en plus violente
17:30et qui se retourne
17:31contre ceux
17:32qui, dans cette société,
17:33n'acceptent pas
17:34ce que Giscard,
17:35qui n'était pas un homme
17:36d'extrême droite
17:37à ce que j'en sais,
17:38avait appelé
17:39dans une formule
17:40peut-être abusive,
17:41l'immigration-invasion.
17:42Je ne reprends pas
17:43cette formule à mon compte,
17:44mais je me dis
17:45que dès le début
17:46des années 90,
17:47un ancien président
17:48de la République en France
17:49osait utiliser cette formule.
17:50Je devine qu'aujourd'hui,
17:51il serait poursuivi
17:52pour cela.
17:53Dernière question,
17:54Mathieu Bocoté.
17:55Les Français souhaitent
17:56manifestement revenir
17:57sur cette inversion
17:58de valeurs.
17:59Un sondage CNews
18:00nous a appris
18:01qu'ils souhaitaient
18:02à 72 %
18:03des poursuites
18:04contre les représentants
18:05politiques
18:06dénigrant les forces
18:07de l'ordre.
18:08C'est une bonne nouvelle?
18:09Oui et non.
18:10Alors là,
18:11soudainement,
18:12je reprends ma tenue,
18:13mes vêtements libéraux.
18:14Autant,
18:15on comprend
18:16ce qui se joue
18:17à travers ça,
18:18c'est-à-dire une volonté
18:19de ramener un peu de décence,
18:20arrêter de cracher
18:21sur les policiers,
18:22arrêter d'insulter
18:23les forces de l'ordre,
18:24arrêter de mépriser
18:25ceux qui nous défendent.
18:26C'est dans la suite
18:27de la poursuite
18:28par Retailleau
18:29contre Raphaël Arnault.
18:30On a compris.
18:31De l'autre côté,
18:32je ne suis pas
18:33de ceux qui pensent
18:34que la France
18:35souffre d'un excès
18:36de liberté d'expression.
18:37Je ne suis pas
18:38de ceux qui pensent
18:39qu'il nous faudrait
18:40plus de censure aujourd'hui
18:41et il nous faudrait
18:42un peu plus de censure
18:43comme il nous faudrait
18:44un peu plus d'impôts
18:45et un peu plus d'immigration.
18:46Je ne suis pas
18:47dans cette logique.
18:48Donc,
18:49sur ces questions,
18:50moi je suis pour l'abolition
18:51de l'ensemble des lois
18:52liberticides en matière
18:53de liberté d'expression.
18:54Je suis un nord-américain
18:55intégral sur cela
18:56et je pense que
18:57l'Amérique du Nord
18:58sourit sans raison.
18:59Donc,
19:00il ne s'agit pas
19:01de multiplier
19:02les raisons de poursuite
19:03parce qu'on va tous finir
19:04devant les tribunaux un jour.
19:05On doit se combattre
19:06politiquement,
19:07et ensuite,
19:08on doit traîner
19:09devant les tribunaux
19:10tous ceux qui disent
19:11des propos qui nous déplaisent.
19:12On a le droit
19:13de critiquer la police,
19:14on a le droit
19:15de ne pas aimer la police,
19:16on a le droit d'en dire
19:17le plus grand mal
19:18si on le souhaite,
19:19mais on doit le dire
19:20politiquement et intellectuellement.
19:21On ne doit pas tout transférer
19:22devant les tribunaux
19:23et ensuite,
19:24je dirais le plus grand mal
19:25de ceux qui disent
19:26du mal de la police,
19:27évidemment.
19:28Dans la deuxième partie,
19:29nous allons parler
19:30de la remigration.
19:31Ce gros mot.
19:32Que d'autres emplois.
19:33Jean-Sébastien,
19:34je suis ravie
19:35de vous voir avec nous.
19:36C'est un magazine en ligne
19:37que l'on peut lire régulièrement.
19:40Merci beaucoup
19:41d'être avec nous ce soir.
19:42On va parler de l'actualité
19:44à l'étranger.
19:45On a vu,
19:46là c'est la une,
19:47d'Atlantico en ce moment,
19:49mais on vient d'apprendre
19:50que l'appel à la trêve au Liban
19:52a été lancé en coordination
19:55avec Israël sur la Maison-Blanche.
19:58Avec Joe Biden.
19:59Voilà.
20:00Avec Joe Biden.
20:01Avec Joe Biden.
20:02On va parler justement
20:03de ce sujet.
20:04Il ne peut pas,
20:06il ne doit pas
20:07y avoir de guerre au Liban
20:08à marteler Emmanuel Macron hier à l'ONU.
20:10On va se demander
20:11ce qu'on voit sur le bandeau.
20:12Est-ce que c'est la sphère
20:14d'influence de la France ?
20:15On écoute d'abord Emmanuel Macron
20:16et je vous donne la parole.
20:17Mes pensées fraternelles
20:20vont au Liban
20:21et au peuple libanais.
20:22Le Hezbollah
20:24prend depuis trop longtemps
20:25le risque insoutenable
20:26d'entraîner le Liban
20:27dans la guerre.
20:28Israël, quant à lui,
20:31ne peut sans conséquence
20:32étendre ses opérations au Liban.
20:34Il ne doit pas,
20:36il ne peut pas y avoir
20:38de guerre au Liban.
20:40C'est pourquoi
20:42nous appelons avec force
20:44Israël
20:46à cesser l'escalade au Liban.
20:48Et le Hezbollah
20:50à cesser les tirs
20:52vers Israël.
20:54Nous appelons avec force
20:56tous ceux qui leur en fournissent les moyens
20:58à cesser de le faire.
21:00Jean-Sébastien Fergus, le président français,
21:02a publié un appel conjoint
21:04avec Joe Biden
21:05pour cesser le feu temporaire
21:07afin de donner à la diplomatie
21:09une chance de réussir
21:10et d'éviter de nouvelles escalades
21:12part et d'autre de la frontière.
21:14Première question,
21:15quel impact
21:16ces déclarations peuvent-elles avoir
21:18concrètement, selon vous ?
21:20Il a dit tout ça.
21:21Il a aussi dit
21:22que la guerre à Gaza
21:23n'avait que trop duré
21:24et plaidé pour que les frontières
21:25internationalement reconnues
21:26soient finalement respectées.
21:28Quand on est aux Nations Unies,
21:30c'est une forme d'exercice
21:31assez imposé,
21:32finalement,
21:33pour un chef d'État occidental,
21:34que d'appeler
21:35au respect du droit international
21:36et à la résolution des conflits.
21:38Enfin, j'ai envie de dire,
21:39une forme d'exercice
21:40de style un peu imposé,
21:41matinée de pensée magique,
21:43quand même,
21:44parce qu'Emmanuel Macron
21:45ne fait pas face
21:46qu'à des gens
21:47qui soient aussi bien
21:48intentionnés que lui.
21:50Alors, il y a Benyamin Netanyahou
21:51qui a répondu,
21:52de toute façon,
21:53et lui est à la tête
21:54d'un pays en guerre.
21:55Les Israéliens sont bien placés
21:56pour savoir qu'il faut bien plus
21:57que des déclarations
21:58à une tribune
21:59ou du Yaka Faucon,
22:00pour résoudre des conflits
22:01qui durent depuis des décennies
22:03et encore plus
22:04quand les fils sont tirés
22:05par de multiples acteurs.
22:07Il y a une forme
22:08de grande naïveté occidentale
22:09à penser, d'ailleurs,
22:10que les guerres se règlent
22:11dans la négociation
22:12plutôt que par la défaite militaire
22:13de l'un ou l'autre
22:14des belligérants.
22:15Je ne vous dis pas
22:16que c'est souhaitable,
22:17mais quand on regarde
22:18l'histoire du monde,
22:19ça se passe souvent
22:20quand même comme ça.
22:21Puis, il y en a un autre aussi,
22:22l'Ayatollah Ramenei,
22:23le guide de la révolution islamique.
22:24Alors, lui,
22:25il ne prend pas de gants
22:26pour...
22:27Il n'a pas travaillé,
22:28d'ailleurs,
22:29pas particulièrement
22:30à Emmanuel Macron,
22:31mais il a donné sa vision
22:32du conflit.
22:33Donc, pour lui,
22:34l'Hezbollah,
22:35qui, pour défendre Gaza,
22:36s'expose aux dangers
22:37et à ces événements amers,
22:38est, en effet,
22:39en train d'accomplir
22:40le djihad
22:41dans le sentier de Dieu.
22:42Donc, on voit
22:43qu'il n'est pas exactement
22:44dans une logique de diplomatie.
22:45Le peuple de la Palestine
22:46et de Gaza font,
22:47au vrai sens du terme,
22:48des efforts sacrés
22:49et accomplissent un djihad.
22:50L'Hezbollah est victorieux.
22:51On va continuer
22:52avec ces tweets
22:53de l'Ayatollah Ramenei.
22:54On va aussi se poser la question,
22:55on marque une pause,
22:56se poser la question,
22:57justement,
22:58est-ce que la France,
22:59ça fait longtemps
23:00qu'elle s'est posée
23:01comme protectrice du Liban ?
23:02Est-ce que c'est son rôle ?
23:03Est-ce que c'est bien ?
23:04Est-ce qu'elle le peut,
23:05peut-être, surtout ?
23:06Est-ce qu'elle le peut,
23:07justement ?
23:08Qu'est-ce que ça avait donné
23:09lorsqu'il y avait eu l'explosion
23:10à Beyrouth ?
23:11On en avait parlé.
23:12On marque une pause.
23:13On revient tout de suite
23:14sur ces questions.
23:15Retour sur le plateau
23:16de Face à l'Info
23:17avec Marc Menand.
23:18L'autre jour,
23:19on s'était bien arrêté
23:20sur le profil du Hezbollah
23:21et les rapports avec la France.
23:22C'est bien de voir un petit peu,
23:23de tirer un peu le fil.
23:24Ce soir,
23:25vous allez vous arrêter
23:26là sur la sphère d'influence
23:27de la France.
23:28Est-ce qu'elle va jusqu'au Liban ?
23:29Et là,
23:30vous étiez en train de nous parler
23:31de tous ces tweets
23:32de l'ayatollah Ramenei.
23:33Oui.
23:34Pourquoi ?
23:35Effectivement,
23:36Emmanuel Macron,
23:37à la tribune de l'ONU,
23:38semble considérer
23:39qu'un cessez-le-feu
23:40ou une trêve seraient possibles.
23:41Enfin, en face de lui,
23:42il y a quand même
23:43des interlocuteurs
23:44qui n'ont pas l'air tout à fait
23:46de le souhaiter.
23:47Donc, je vous disais
23:48que l'ayatollah Ramenei
23:49considère que cette guerre,
23:50en quelque sorte,
23:51relève du djihad
23:52puisque le Hezbollah
23:53défend le Hamas
23:54qui, lui-même,
23:55défend la libération
23:56de la Palestine
23:57et entendait parler
23:58à la destruction d'Israël.
23:59Ce à quoi, d'ailleurs,
24:00un hôpital israélien
24:01a répondu hier
24:02dans un tweet assez drôle,
24:03j'ai trouvé,
24:04puisque quand l'ayatollah Ramenei
24:05était en train d'expliquer
24:06que le Hezbollah serait victorieux
24:07et que, d'ailleurs,
24:08il était en train de gagner,
24:09ils lui ont répondu
24:10en disant
24:11qu'il n'avait pas besoin
24:12et que, d'ailleurs,
24:13il était en train de gagner.
24:14Ils lui ont répondu
24:15l'hôpital d'Ajdod
24:16en lui disant
24:17« Nous serons heureux
24:18de fixer pour vous
24:19un rendez-vous
24:20pour un examen ophtalmique.
24:21Nous sommes un hôpital public
24:22ouvert à tous
24:23et parmi les plus avancés d'Israël. »
24:24Pour souligner que non,
24:25en l'état,
24:26ça n'a pas l'air d'être l'Iran
24:27qui est en train,
24:28ou le Hezbollah, en tout cas,
24:29qui est en train d'avoir la main haute.
24:30D'ailleurs, on pourrait demander
24:31à l'ayatollah Ramenei
24:32pourquoi les conseillers iraniens
24:33présents sur le sol libanais
24:34sont repartis à Téhéran
24:35peut-être quand même
24:36parce qu'ils ont un peu peur
24:37de ce qui est en train
24:38de s'y passer.
24:39Mais donc, si on revient
24:40à Emmanuel Macron,
24:41oui, il a ces gens-là
24:42face à lui.
24:43Alors, il faut reconnaître
24:44au président de la République
24:45d'avoir condamné sans ambiguïté
24:46l'attaque terroriste
24:47du 7 octobre dernier,
24:48ce qui n'avait pas toujours
24:49été le cas,
24:50y compris chez un certain nombre
24:51de dirigeants politiques occidentaux.
24:52Enfin, il semble oublier aussi
24:53concernant le Hezbollah
24:54que, dès le 8 octobre,
24:55le secrétaire général du Hezbollah
24:56avait répondu
24:57« Nous sommes en guerre. »
24:58Donc, ça est considérable
25:00Emmanuel Macron a oublié aussi,
25:01peut-être d'ailleurs,
25:02que le Hezbollah
25:03était responsable
25:04de la mort de 58 soldats français,
25:0558 paras français,
25:06en 1983,
25:07parce que c'est vrai
25:08que c'est un peu étonnant
25:09de le voir mettre
25:10sur un pied d'égalité,
25:11en quelque sorte,
25:12le Hezbollah et Israël.
25:13Le Hezbollah est reconnu.
25:14Alors, il a une branche politique,
25:15mais il est reconnu
25:16comme un mouvement terroriste
25:17par la quasi-totalité
25:18ou beaucoup d'États.
25:19Il est reconnu
25:20comme un mouvement terroriste
25:21par la quasi-totalité
25:22ou beaucoup d'États.
25:23Il est reconnu
25:24comme un mouvement terroriste
25:25par la quasi-totalité
25:26ou beaucoup d'États.
25:27Il est reconnu
25:28comme un mouvement terroriste
25:29par la quasi-totalité
25:30ou beaucoup d'États.
25:31Sa branche armée.
25:32Occidentaux.
25:33Donc, c'est étrange
25:34d'attendre
25:35d'un groupe terroriste,
25:36en quelque sorte,
25:37de se comporter
25:38de la même manière
25:39qu'une démocratie.
25:40Et d'ailleurs,
25:41Benjamin Netanyahou
25:42considère,
25:43pour cette raison même,
25:44parce qu'Emmanuel Macron
25:45essaie de créer
25:46un peu ces faux équilibres,
25:47il a fait un peu
25:48la même chose
25:49avec le Hamas,
25:50que ça,
25:51en quelque sorte,
25:52rend le rôle de la France
25:53dans la région nul.
25:55et non avenu.
25:56Vous y faisiez référence, Marc,
25:57mais je crois que c'était Rantène.
25:58Le Hezbollah est aussi connu
25:59pour les trafics de drogue.
26:00Le Hezbollah a aussi tué
26:01un certain nombre
26:02de citoyens libanais,
26:03de citoyens libanais,
26:04notamment chrétiens,
26:05parce qu'ils se sont imposés
26:06sur le pays
26:07grâce à la violence
26:08et la contrainte.
26:09Alors oui,
26:10les populations chiites
26:11du Sud-Liban, notamment,
26:12ont fini par accepter
26:13cette emprise du Hezbollah,
26:14mais enfin,
26:15il n'y a dans la réalité
26:16plus beaucoup d'États libanais
26:17à cause du Hezbollah.
26:18Et donc,
26:19tous ces partenaires-là,
26:20ils sont présents
26:21C'est vrai que quand on entend
26:22Emmanuel Macron
26:23à la tribune de l'ONU,
26:24ça paraît un peu,
26:25encore une fois,
26:26oui,
26:27souhaitable dans l'idéal,
26:28mais peut-être un peu vain
26:29dans le réel.
26:30Alors,
26:31la France s'est longtemps
26:32positionnée comme protectrice
26:33du Liban, je le disais.
26:34Emmanuel Macron
26:35l'avait rappelé
26:36lors de l'explosion
26:37du port de Beyrouth.
26:38Avons-nous encore
26:39les moyens
26:40de ces ambitions ?
26:41Souvenez-vous,
26:42après l'explosion du port,
26:43justement,
26:44Emmanuel Macron
26:45a fait deux voyages
26:46dans l'espace
26:47de trois semaines,
26:48ce qui était
26:49sans précédent.
26:50On se souvient des scènes
26:51avec Emmanuel Macron
26:52accueilli par des foules
26:53plutôt chrétiennes,
26:54d'ailleurs,
26:55qui lui étaient reconnaissantes
26:56puisque l'état libanais
26:57n'est plus là.
26:58D'ailleurs,
26:59il leur avait dit
27:00à ce moment-là,
27:01parce que c'est vous,
27:02parce que c'est nous.
27:03Et c'est vrai
27:04qu'incontestablement,
27:05le Liban et la France
27:06sont une histoire
27:07très ancienne
27:08avec des liens de proximité.
27:09Il y a déjà la langue,
27:10le français est une langue
27:11parlée au Liban,
27:12mais ça remonte
27:13à Saint-Louis.
27:14Saint-Louis, déjà,
27:15s'était érigé
27:16en protecteur
27:17des chrétiens d'Orient.
27:18Et les chrétiens d'Orient,
27:19il se trouve qu'ils vivaient
27:20sur le mont Liban.
27:21Au XIXe siècle,
27:22en 1860,
27:23Napoléon III avait envoyé,
27:24et c'est comme ça
27:25que notre histoire
27:26s'est renforcée avec le Liban,
27:27un corps expéditionnaire
27:28parce qu'il y a eu
27:29des massacres de chrétiens
27:30par des druzes musulmans.
27:31Donc, il avait envoyé
27:32un corps expéditionnaire
27:33pour aider les Ottomans
27:34à rétablir l'ordre.
27:35C'est la France, ensuite,
27:36qui, au moment de l'explosion,
27:37de l'effondrement
27:38de l'Empire ottoman
27:39après la fin
27:41sur ce qu'on appelait
27:42le Grand Liban.
27:43C'est la France qui a dessiné
27:44l'architecture de cet État.
27:45Vous savez qu'un État
27:46très particulier,
27:47le président de la République
27:48doit avoir telle confession,
27:49le premier ministre
27:50telle confession.
27:51C'est la France qui,
27:52en quelque sorte,
27:53a créé et accompagné
27:54le Liban.
27:55Maintenant,
27:56cette influence-là,
27:57on parlait de l'explosion
27:58du port de Beyrouth,
27:59regardons ce qui s'est passé
28:00depuis.
28:01Malheureusement,
28:02le bilan n'est pas fameux.
28:03On se souvient
28:04d'un Emmanuel Macron
28:05qui avait débarqué
28:06et qui avait semblé considérer
28:07que lui allait imposer
28:08sa volonté
28:09à l'ensemble
28:10des partenaires politiques libanais.
28:11Ça ne s'est pas passé comme ça
28:12si on regarde
28:13d'un point de vue financier.
28:14Alors bien sûr,
28:15la France a des troupes.
28:16Je faisais référence,
28:17d'ailleurs,
28:18au Parra
28:19qui avait été assassiné
28:20par l'OS Bola en 1983.
28:21Depuis 1982,
28:22la France participe
28:23aux côtés des Nations Unies,
28:24notamment à sécuriser
28:25le Sud-Liban
28:26à la frontière israélienne.
28:27Mais les programmes économiques,
28:28c'est quelques millions,
28:29quelques dizaines
28:30de millions d'euros.
28:31Quand on regarde
28:32sur le site du Cadorcé,
28:33donc ça n'est pas
28:34une aide massive non plus,
28:35c'est ce que sont
28:36nos contraintes,
28:37mais quoi qu'il en soit,
28:38ça n'est pas une aide massive.
28:39Et puis,
28:40il y a des anecdotes
28:41qui sont un peu troublantes.
28:42Jean-Yves Le Drian
28:43qui était ministre,
28:44c'est le journaliste Nicolas Beau
28:45qui rapportait ça,
28:46me semble-t-il.
28:47Il s'était rendu au Liban
28:48alors qu'il était ministre
28:49des Affaires étrangères.
28:50Un de ses interlocuteurs
28:51lui avait dit
28:52nous avons 600 000 réfugiés syriens
28:53sur le sol libanais.
28:54Ils ont eu
28:55des formations militaires.
28:56C'est très déstabilisant.
28:57Jean-Yves Le Drian
28:58lui avait dit
28:59nous sommes tous
29:00confrontés au terrorisme.
29:01Je ne sais pas si vous voyez bien
29:02la distinction
29:03qu'il peut y avoir
29:05entre 600 000 réfugiés syriens
29:06ayant une formation militaire
29:07sur un pays
29:08de quelques millions d'habitants
29:09ou ce qui se passe sur la France.
29:10On voit en permanence
29:11ce décalage
29:12dans l'intention
29:13et les réalités
29:14qui n'a pas produit
29:15beaucoup d'effet.
29:16Et puis,
29:17Emmanuel Macron,
29:18après l'épisode
29:19du port de Beyrouth,
29:20avait eu
29:21une espèce de
29:22Lucie Castex
29:23pour le Liban.
29:24C'est-à-dire
29:25un candidat
29:26premier ministre
29:27et ça n'est
29:28méprisant ni pour elle
29:29ni pour le candidat en question
29:30qui s'appelait
29:31Moustapha Hadid.
29:32C'est simplement
29:33qu'on a vu
29:34que ça n'avait abouti
29:35à rien.
29:36La France avait choisi
29:37un candidat
29:38premier ministre
29:39et c'était totalement virtuel.
29:40Certains ont fait semblant.
29:41Alors,
29:42le Hezbollah
29:43accepte de parler
29:44à la France.
29:45Peut-être d'ailleurs
29:46parce que la France
29:47est un des rares occidentaux
29:48qui accepte de parler
29:49au Hezbollah.
29:50Mais, rapidement,
29:51cette hypothèse-là
29:52était tombée à l'eau
29:53quels qu'étaient
29:54les efforts investis
29:55par Emmanuel Macron.
29:56Donc, on voit bien
29:57que cette influence-là
29:58de la France
29:59au Liban,
30:00elle est assez largement
30:01virtuelle aujourd'hui.
30:03Je vous le disais,
30:04Niamey Netanyahou
30:05ne reconnaît plus
30:06Emmanuel Macron
30:07comme un partenaire
30:08avec lequel
30:09il a véritablement
30:10envie de traiter.
30:11Il faut bien voir d'ailleurs
30:12que là,
30:13l'ensemble de la classe politique
30:14israélienne soutient
30:15l'offensive
30:16en direction du Liban
30:17contre le Hezbollah.
30:18L'ensemble de la classe politique
30:19israélienne,
30:20pas juste Netanyahou
30:21ou les ministres
30:22qu'on décrit
30:23comme d'extrême droite.
30:24Et puis,
30:25le Hamas,
30:26Emmanuel Macron,
30:27semble oublier aussi
30:28que dans sa charte,
30:29de toute façon,
30:30il est écrit
30:31qu'il doit y avoir
30:32une guerre,
30:33enfin,
30:34qu'il doit détruire Israël
30:35et que c'est son objectif même.
30:36Ce qui est la même chose
30:37pour le Hezbollah
30:38qui avait été créé
30:39sur le modèle
30:40et par l'Ayatollah Khomeini
30:41des gardiens
30:42de la Révolution.
30:43Alors, je reviens juste
30:44à l'Ayatollah Khamenei
30:45parce qu'il le dit
30:46dans un de ses tweets
30:47assez benoîtement.
30:48Il dit,
30:49de toute façon,
30:50les Occidentaux
30:51font semblant
30:52de ne pas être impliqués
30:53mais ce n'est pas vrai
30:54parce qu'ils soutiennent
30:55les sionistes,
30:56juste qu'ils ne veulent pas le dire
30:57parce qu'ils ont des musulmans
30:58chez eux
31:00parce que l'influence de la France,
31:01elle n'est pas que limitée
31:02parce que nous sommes
31:03encore au Liban.
31:04Elle est aussi limitée
31:05par l'idée que se fait
31:06Emmanuel Macron
31:07de l'équilibre des forces en présence
31:08un peu comme,
31:09souvenez-vous,
31:10au moment de la marche
31:11contre l'antisémitisme l'année dernière,
31:12il a dit,
31:13il ne faut pas prendre parti.
31:14Il ne faut pas prendre parti.
31:15On se demande bien
31:16comment ne pas prendre parti
31:17dans la lutte
31:18contre l'antisémitisme.
31:19Dernier mot,
31:20peut-être,
31:21est-ce que tout ça,
31:22toutes ces tergiversations,
31:23ces aveuglements
31:24qui se multiplient
31:25dans le débat public français
31:26au sujet du Liban
31:27ne masquent pas
31:28notre réalité géopolitique,
31:29le droit international
31:30et les grandes organisations internationales ?
31:31On a l'habitude
31:32d'en parler un peu ici
31:33comme l'ONU ne serait pas
31:34devenue un peu des fictions.
31:35C'est vrai qu'on a longtemps
31:36appelé l'ONU
31:37le machin.
31:38Après la chute de l'URSS,
31:39c'est une phase
31:40où on a cru
31:41une espèce d'ordre international
31:42de Pax Americana,
31:43peut-être,
31:44et puis on voit bien
31:45que là,
31:46c'est terminé
31:47parce que,
31:48de toute façon,
31:49l'émergence
31:50de nouvelles puissances
31:51comme la Chine notamment,
31:52l'émergence du sud global
31:53font qu'il n'est plus possible
31:54pour l'Occident
31:55encore une fois
31:57pour l'Occident.
31:58En réalité,
31:59le droit international,
32:00c'était quand même
32:01une vision très occidentale
32:02qui nous convient à nous
32:03forcer de reconnaître
32:04qu'elle ne convenait pas
32:05à tous les autres états du monde.
32:06Maintenant,
32:07ça ne veut pas forcément dire
32:08qu'il y ait de contre-ordre
32:09non plus
32:10parce que,
32:11quand on regarde bien
32:12les fameux BRICS,
32:13vous savez,
32:14les états du sud,
32:15ils ont les mêmes
32:16intérêts économiques.
32:17Très souvent,
32:18ils ne sont pas alignés
32:19sur le plan politique
32:20mais c'est vrai que,
32:21oui,
32:22on peut considérer
32:23en quelque sorte
32:24que et l'ONU
32:25n'est pas aligné
32:26sur le plan politique,
32:27ça ne sert plus à grand chose.
32:28Merci beaucoup,
32:29mon cher Jean-Sébastien,
32:30pour ce regard international
32:31et cette actualité.
32:32Au Liban,
32:33on suit tout cela
32:34de près.
32:35Marc Menand,
32:36vous vous rappelez
32:37de faire une intifada
32:38à Paris.
32:39On en avait parlé
32:40dans nos banlieues,
32:41dans nos quartiers
32:42de ce militant pro-palestinien
32:43Elias Dimzalen
32:44qui a été placé
32:45en garde à vue
32:46puis sous contrôle judiciaire.
32:47Il sera jugé
32:48le 23 octobre
32:49pour provocation publique
32:50à la haine
32:51ou à la violence
32:52alors que la justice
32:53le poursuit
32:54et il y a
32:55un député français
32:56en même temps.
32:57C'est une députée française,
32:58la LFI,
32:59Hercilia Soudé,
33:00qui a utilisé son droit
33:01de visite parlementaire
33:02pour lui apporter
33:03son soutien au commissariat.
33:04On regarde quelques secondes.
33:05Je tiens à exprimer
33:06tout mon soutien.
33:07Je tiens à exprimer
33:08le fait que je ne supporte pas
33:09le deux poids deux mesures
33:10qui fait que le mot
33:11qu'il a utilisé,
33:12disons-le,
33:13une intifada,
33:14ça a été utilisé
33:15par d'autres personnes
33:16qui n'ont pas
33:17cette inquiétude.
33:18Mais lui,
33:19parce qu'il est musulman,
33:20ce truc,
33:21il est,
33:22on va dire,
33:23suspecté
33:24d'être un terroriste,
33:25disons les choses clairement.
33:26Et la deuxième chose
33:27que je tiens à dire,
33:28c'est qu'à mon sens,
33:29ce sont les soutiens
33:30au génocide israélien
33:31qui devraient être
33:32à l'heure actuelle
33:33en garde à vue.
33:34Marc,
33:35maintenant,
33:36je ne comprends pas.
33:37On a quelqu'un,
33:38c'est Gérald Darmanin
33:39qui avait fait
33:40un article 40
33:41placé en garde à vue
33:42pour soulèvement
33:43intifada en France,
33:44etc.
33:45Et une députée française
33:46au nom de la République
33:47détricote tout.
33:48Que comprendre ?
33:49C'est-à-dire
33:50qu'il n'a pas
33:51le droit
33:52que comprendre.
33:53En sachant qu'il risque,
33:54lors de ce procès,
33:55pour encouragement
33:56à un mouvement insurrectionnel,
33:57l'antifada,
33:58s'est renversé,
33:59un pouvoir,
34:00etc.
34:01C'est très très grave.
34:02Selon l'article 412.3
34:03du code pénal,
34:0415 ans de prison
34:05et 225 000 euros
34:06d'amende.
34:07Donc,
34:08ce n'est pas
34:09comme ça.
34:10Alors,
34:11la capacité
34:12de ces gens
34:13à détourner
34:14la réalité.
34:15Et ils sont
34:16tellement
34:17nombreux
34:18que
34:19ils sont
34:21Et ils sont tellement
34:22dans l'accaparement
34:23de leur dogmatisme
34:24qu'ils ne se rendent pas compte
34:25de leurs propos.
34:26Enfin,
34:27j'espère,
34:28parce que sinon
34:29ils seraient des manipulateurs
34:30mais ils le feraient
34:31avec plus de finesse.
34:32Alors,
34:33je raccorderais plutôt
34:34une sorte de
34:35circonstance
34:36non pas atténuante
34:37mais circonstance
34:38de bêtises
34:39qui les rend presque
34:40plus fréquentables
34:41parce que sinon
34:42ils sont pour
34:43l'insurrection,
34:44cela dit.
34:45La bêtise
34:46est applaudie.
34:47On va voir
34:48la suite.
34:49On va vous parler
34:50parce que
34:51quand elle est sortie
34:52elle s'est fait applaudir.
34:53Voilà,
34:54voilà.
34:55Et alors,
34:56le 8 septembre,
34:57il y avait
34:58Rissa Assam,
34:59il y avait
35:00Thomas Porte
35:01pour
35:02soutenir
35:03ce monsieur
35:04Elias
35:05Imzalen
35:06qui est
35:07fiché S,
35:08n'oublions pas.
35:09Et alors,
35:10ce qui est extraordinaire
35:11c'est qu'il dit
35:12et ça c'est formidable,
35:13il est salafiste.
35:14On le considère
35:15comme un salafiste
35:16parce que
35:17il est quand même
35:18le responsable
35:19d'un
35:20site
35:21qui s'appelle
35:22Islam
35:23et Info.
35:24Et c'est pas tout.
35:25Il mène aussi
35:26une association
35:27Islamiste
35:28Perspective
35:29Musulmane.
35:30Les choses sont claires,
35:31on ne triche pas.
35:32Et alors,
35:33quand on reprend ses propos,
35:34dans nos
35:35banlieues,
35:36dans nos
35:37quartiers,
35:38il ne parle pas
35:39des banlieues
35:40ou des quartiers,
35:41il dit
35:42nos.
35:43Ce qui montre bien
35:44qu'il est dans un esprit
35:45de conquête.
35:46On n'est pas là
35:47pour rigoler.
35:48Et d'ailleurs,
35:49il va plus loin
35:50dans ses propos
35:51comme il l'a fait
35:52le 8 septembre.
35:53Il a rappelé
35:54qu'il ne fallait pas
35:55que
35:56ceux
35:57qui sont
35:58musulmans
35:59aillent
36:00vers un
36:01désir
36:02d'assimilation.
36:03Ils doivent
36:04refuser
36:05de se sentir
36:06français.
36:07Donc là,
36:08on est véritablement
36:09dans un rejet
36:10de la République
36:11et cette dame
36:12devient
36:13fossoyeuse
36:14de la République
36:15de par ses propos.
36:16On ne peut pas
36:17ignorer tout cela.
36:18Et c'est là
36:19où on est
36:20dans
36:21le mensonge
36:22le plus
36:23absolu.
36:24Il faut
36:25savoir aussi
36:26selon
36:27le journal
36:28Franc-Tireur
36:29qu'elle est réputée
36:30pour ses
36:31invectives,
36:32ses provocations.
36:33Elle a même fait en sorte
36:34enfin,
36:35elle souhaitait
36:36qu'il y ait
36:37une responsable
36:38du Front
36:39Populaire
36:40de Libération
36:41de la Palestine
36:42qui puisse être admise
36:43à l'Assemblée
36:44Nationale.
36:45Elle a dit
36:46non,
36:47s'il vous plaît,
36:48on ne va pas aller
36:49jusque-là.
36:50Mais alors,
36:51pour la soutenir
36:52et pour soutenir
36:53M.
36:54Elias
36:55Islalen,
36:56vous avez
36:57le pire.
36:58Le pire,
36:59c'est
37:00le parti
37:01des indigènes
37:02de la République.
37:03Et quand vous lisez
37:04dans les interstices
37:05ce qu'il revendique,
37:06et bien,
37:07entre autres,
37:08s'opposer
37:09à une Europe
37:10impériale
37:11blanche.
37:12Et il faut
37:13que Noir
37:14arabe
37:15et musulman.
37:16C'est extraordinaire
37:17parce que musulman
37:18devient une race
37:19alors que ce n'est
37:20qu'une religion.
37:21Et il parle
37:22de ce désir
37:23d'une sorte
37:24d'unité
37:25où tout à chacun.
37:26Mais vous vous rendez
37:27compte,
37:28contre l'impérialisme
37:29blanc,
37:30on est
37:31véritablement
37:32dans la guerre.
37:33La guerre
37:34totale.
37:35Et vous avez
37:36le NPA
37:37qui soutient
37:38aussi,
37:39eh bien,
37:40Hercilia
37:41Soudet
37:42et ce monsieur
37:43qui sont
37:44des dangers
37:45pour la République.
37:46Je ne dirais même pas
37:47des dangers.
37:48Qui se déclarent
37:49officiellement
37:50des ennemis
37:51de la République.
37:52Mais c'est là
37:53où notre laxisme,
37:54il ne concerne pas...
37:55Alors,
37:56et les filles,
37:57on ne va pas rappeler
37:58comment Mélenchon
37:59s'était présenté
38:00à une marche
38:01contre l'islamophobie
38:02avec le CRIF...
38:03Enfin,
38:04le C...
38:05C,
38:06C,
38:07C,
38:08I,
38:09F,
38:10pardon.
38:11La faute énorme,
38:12C,
38:13C,
38:14I,
38:15F,
38:16qui depuis
38:17serait auto-dissous
38:18avant d'être,
38:19d'ailleurs,
38:20retiré du droit
38:21de paraître.
38:22Alors,
38:23on a,
38:24dans cette logique-là,
38:25quoi ?
38:26Eh bien,
38:27les uns et les autres,
38:28à part
38:29le mouvement
38:30Reconquête
38:31et puis,
38:32je dirais,
38:33le RN.
38:34Ça ne veut pas dire
38:35que je suis pour l'un
38:36ou pour l'autre.
38:37Mais en tant que
38:38léicard,
38:39en tant qu'homme de gauche,
38:40croyant à l'anticléricalisme
38:41parce que c'est quand même
38:42la base
38:43de tout cela,
38:44il n'est pas question
38:46de pouvoir
38:47soutenir
38:48ceux qui réclament
38:50le droit pour les uns
38:51et les autres.
38:52Non pas
38:53d'être
38:54dans l'expression
38:55religieuse
38:56qui pourrait dire
38:57qu'en France,
38:58l'islam,
38:59enfin,
39:00les musulmans n'ont pas le droit
39:01à pratiquer
39:03leur religion.
39:04Il y a
39:052600 mosquées.
39:07Par conséquent,
39:08l'État fait en sorte
39:10que cette religion
39:11qui est
39:12d'importation
39:13récente
39:14puisse néanmoins
39:15permettre
39:16aux uns
39:17et aux autres.
39:18Mais ce monsieur
39:19Elias
39:20Hilm
39:21Zahlen
39:22et tous les autres
39:23ostrogoths
39:24de son acabit,
39:25ils sont contre,
39:26par exemple,
39:27les mesures
39:28qui ont été prises
39:29dès la loi
39:302004
39:31où on disait
39:32à l'école,
39:33il n'y a pas de signe religieux
39:34et là,
39:35contre,
39:36là-bas,
39:37il y a l'école,
39:38mais vous vous rendez compte,
39:39c'est homophobe.
39:40Et c'est là
39:41qu'il faut rappeler
39:42aux uns et aux autres
39:43ce principe de base.
39:44C'est-à-dire
39:45qu'aujourd'hui,
39:46à force
39:47de rétrécir
39:48au nom
39:49d'une pseudo-tolérance,
39:50d'une acceptation
39:51d'un ailleurs
39:52qui a le droit
39:53d'exister
39:54parce qu'on est
39:55dans la culpabilité
39:56colonialiste.
39:57Rappelez que
39:58si on limite
39:59la laïcité
40:00à l'école,
40:01eh bien,
40:02ça veut dire
40:03qu'il y a
40:04les temples
40:05de la laïcité
40:06et que la laïcité
40:07devient une religion
40:08en tant que telle.
40:09Mais partout
40:10ailleurs,
40:11on peut se multiplier
40:12avec les signes
40:13de la religion,
40:14ce qui,
40:15forcément,
40:16facilite
40:17une contagion.
40:18Et alors,
40:19que vous avez cette jeune femme
40:20que nous avons évoquée
40:21il y a quelques jours,
40:22Maziet Amidi,
40:24qui est
40:25une afghane
40:26réfugiée
40:27en France.
40:28Elle est condamnée,
40:29elle a des menaces
40:30de mort.
40:31Une athlète.
40:32Pardon ?
40:33Une athlète.
40:34Une athlète, oui,
40:35qui espérait participer
40:36aux Jeux Olympiques
40:37dans l'équipe
40:38apatride.
40:39Bon, eh bien,
40:40cette jeune femme,
40:41elle est menacée de mort.
40:42Mais là,
40:43tous ces gens
40:44qui sont pour la liberté,
40:45qui sont...
40:46Elle est féministe,
40:47madame
40:48Herzilia
40:49Soudet.
40:50Eh bien,
40:51en tant que féministe,
40:52elle ne défend
40:53surtout pas
40:54cette jeune femme
40:55qui est menacée
40:56au nom de ses convictions.
40:57Et ses convictions,
40:58c'est quoi ?
40:59Pouvoir vivre libre
41:01selon les principes républicains
41:03et donc,
41:04ne pas avoir à subir
41:05à l'influence
41:06de la religion
41:07et les obligations
41:08de la religion
41:09dans nos quartiers,
41:10comme disait ce monsieur.
41:11Merci beaucoup,
41:12Marc Menand.
41:13Un tour de temps,
41:14peut-être rapide,
41:15parce que c'est vrai
41:16que c'est quand même
41:17assez surprenant
41:18de voir,
41:19on en avait parlé,
41:20de voir que le ministre
41:21de l'Intérieur
41:22de l'époque,
41:23Gérald Darmanin,
41:24qui fait un article 40
41:25et de voir que,
41:26de l'autre côté,
41:27il y a une députée
41:28nommée,
41:29voilà,
41:30élue,
41:31qui va soutenir.
41:32Ça me rappelle aussi
41:33un peu Rachel Keke
41:34qui a été supposée
41:35être expulsée.
41:36Enfin, c'est-à-dire
41:37qu'on a le droit
41:38de faire tout ça,
41:39d'aller contre la justice
41:40de son pays ?
41:41Ce que je note,
41:42en fait,
41:43c'est que
41:44la gauche radicale
41:45se comporte
41:46de plus en plus
41:47à la manière
41:48d'une forme de parti factieux.
41:49C'est un parti factieux
41:50qui se retourne
41:51contre la souveraineté française,
41:52qui fait alliance
41:53avec une force,
41:54l'islamisme,
41:55qui veut s'installer
41:56en France
41:57et s'installer
41:58à ses propres conditions,
41:59c'est le moins
42:00qu'on puisse dire.
42:01Donc, il y a un défaut
42:02de loyauté.
42:03On n'a pas le droit
42:04de critiquer la souveraineté
42:05et la liberté des parlementaires,
42:06mais on a aussi le droit
42:07de le critiquer.
42:08Et de porter plainte.
42:09De le critiquer fortement.
42:10Mais d'autant que
42:11cet Elias Himselen,
42:12c'est lui,
42:13quand on regarde sur YouTube,
42:14on retrouve les vidéos
42:15où il décrit
42:16exactement l'alliance
42:17entre les islamistes,
42:18des vidéos qu'il a faites
42:19avec le NPA,
42:20le Nouveau Parti Anticapitaliste
42:21qui a présenté des candidats
42:22sous l'étiquette LFI.
42:23LFI auquel appartient
42:24Hersi Lassouden.
42:25Donc, il décrit
42:26l'alliance entre les islamistes
42:27et la gauche radicale.
42:28Donc, c'est l'exemple
42:29chimiquement pur
42:30de ce qui a été appelé
42:31l'islamo-gauchisme.
42:32Que comprendre,
42:33Charlotte Donnelas ?
42:34Non, mais c'est vrai
42:35que pour répondre
42:36à votre question,
42:37en tout cas,
42:38il n'y a pas les réactions
42:39que l'on entend
42:40de manière très,
42:41comment dire,
42:42à côté de la plaque
42:43dans d'autres situations.
42:44Pardon pour l'expression,
42:45mais je ne trouve pas mieux là.
42:46Mais dans un sens,
42:47il y a systématiquement
42:48des réactions,
42:49et puis dans l'autre,
42:50pas du tout.
42:51Il y a une accusation
42:52et notamment qui est portée
42:53pour quiconque,
42:54c'est ce dont nous parlait
42:55Mathieu tout à l'heure,
42:56qui adorent avoir
42:57des histoires atroces
42:58et qui, par ailleurs,
42:59appellent de leur vœu
43:00le plus possible,
43:01matin, midi, soir,
43:02la guerre civile.
43:03C'est ça dont sont accusés
43:04tous les gens qui sont classés
43:05à l'extrême droite,
43:06c'est-à-dire les trois quarts
43:07de l'humanité désormais,
43:08mis à part
43:09les amis d'Arcelia Soudé.
43:11Et là, on a une députée
43:13en exercice
43:14qui va se dire
43:15quelqu'un qui appelle
43:16littéralement
43:17et de manière absolument assumée
43:19à la révolte
43:21à Paris
43:23par le biais de ces banlieues
43:25jusqu'à Jérusalem.
43:27En plus avec une assimilation
43:30entre ce qui se passe là-bas
43:32et ici.
43:33Et on a des ministres
43:34qui, de manière très désincarnée,
43:35nous expliquent
43:36qu'il ne faut pas importer
43:37le conflit.
43:38Réveil !
43:39Merci pour votre regard.
43:41Merci beaucoup
43:42à mon cher Marc
43:43pour ce dossier.
43:44Charlotte Dornelas ?
43:45On n'oubliera pas Philippines.
43:47Nous avons évoqué hier
43:49le parcours du tueur présumé
43:51et nous ne pouvons nous empêcher
43:53de nous poser cette question.
43:54Je voulais vous demander
43:55si sa rétention
43:56aurait pu être prolongée
43:58ailleurs en Europe.
44:00C'est vrai qu'on a beaucoup parlé
44:02des durées de rétention
44:04puisque c'est la question
44:05qui a un peu occupé
44:07dans ce parcours-là.
44:08On en avait parlé hier.
44:09La Cour de Justice
44:10de l'Union Européenne précise
44:11et c'est un chiffre
44:13qui retient l'attention forcément
44:15que le délai maximal
44:16de rétention autorisée
44:17est de 18 mois.
44:18En France,
44:19il est de 90 jours.
44:20On en a parlé hier.
44:21Donc certains pays en Europe
44:23tiennent le maximum autorisé
44:25par la Cour de Justice
44:26de l'Union Européenne
44:27et d'autres s'en affranchissent même.
44:29On a en Italie,
44:30le gouvernement récemment
44:32a passé la durée maximum
44:33à 18 mois.
44:34Ils se sont dit
44:35pendant 18 mois,
44:36puisqu'on peut faire jusqu'à 18 mois,
44:37on va tout tenter.
44:38En Allemagne,
44:39c'est 6 mois de manière régulière
44:41jusqu'à 18 mois
44:42si nécessaire.
44:43En Grèce,
44:44on est à 18 mois également.
44:45Au Danemark,
44:46c'est carrément illimité
44:47le temps de rétention.
44:48Donc tant qu'on n'est pas
44:50arrivé à ces fins
44:52pour des personnes
44:53qui, notamment,
44:54contreviennent à leur éloignement,
44:55il n'y a pas de limite dans le temps.
44:57Donc on comprend dès lors
44:59qu'il y a un zèle français
45:01sur la durée maximum
45:02de rétention.
45:03On comprend aussi
45:04qu'il y a une forte pression
45:06qui fait souvent reculer le politique.
45:08Pression des associations,
45:09parfois financées par l'État d'ailleurs,
45:11pression de certaines ONG,
45:13pression de militants diverses et dévariés
45:16et pression parfois médiatique.
45:18Souvenez-vous,
45:19en 2018,
45:20quand Emmanuel Macron
45:21annonce sa première loi immigration,
45:23il propose dans cette loi
45:24de passer la durée de rétention
45:26de 45 jours,
45:27c'était le cas avant 2018,
45:28à 90 jours.
45:30Ça lui avait valu,
45:31entre autres choses,
45:32dans cette loi immigration,
45:33de se retrouver grimé en Asie
45:34à la tête d'un journal quand même
45:36pour cette raison particulière en France.
45:39Donc vous voyez que cette pression-là
45:41qui empêche et qui lie
45:43les mains des politiques
45:45depuis des années,
45:46alors les politiques sont largement responsables
45:47de se lier les mains
45:48et de se laisser intimider tout seuls,
45:50d'accord,
45:51mais cette pression existe quand même.
45:53Et citons que la décision de justice
45:55dont je vous parlais,
45:56de la Cour de justice de l'Union européenne,
45:58citons-la jusqu'au bout.
45:59Elle ajoute que la rétention
46:01n'est plus justifiée
46:02lorsqu'il n'existe plus
46:03de réelle perspective
46:04d'éloignement vers un pays tiers.
46:06Donc vous pouvez aller,
46:07c'est un peu la même histoire
46:08qu'on racontait hier,
46:09c'est 90 jours,
46:10mais en fait pas vraiment
46:11puisque c'est réexaminé en permanence.
46:13Là c'est pareil,
46:14ça peut aller jusqu'à 18 mois,
46:16mais il faut quand même
46:18justifier en permanence
46:19que la perspective d'éloignement
46:22est possible
46:23et sinon la rétention est caduque.
46:25Et d'ailleurs,
46:26dans les pays en question,
46:27quelle que soit la durée de rétention,
46:28et même pour ceux
46:29qui vont jusqu'à 18 mois,
46:31voire plus,
46:32les durées de rétention
46:33sont finalement assez faibles
46:35et les taux d'éloignement
46:36ne sont pas beaucoup plus spectaculaires.
46:38Il y a simplement certains pays,
46:39parce qu'il y a des chiffres
46:40qui sont meilleurs,
46:41il y a certains pays
46:42qui délivrent moins facilement
46:43les OQTF ou l'équivalent OQTF
46:45et qui ne les délivrent
46:46que quand ils sont sûrs
46:47de pouvoir y arriver.
46:48Donc ils ont des pourcentages
46:49beaucoup plus forts.
46:50Nous, on délivre les OQTF
46:52beaucoup plus facilement
46:53avec l'assurance quasi certaine
46:55de ne pas pouvoir les appliquer.
46:56Donc c'est un peu à front renversé.
46:58En l'occurrence,
46:59alors on l'a dit,
47:00la France met un point d'honneur
47:01à être un très très très bon élève
47:03dans l'Union européenne.
47:04C'est vrai sur ce sujet,
47:05c'est vrai sur d'autres,
47:06on l'avait vu avec l'agriculteur.
47:08Mais au-delà de la question
47:10du délai de rétention,
47:11il y a deux autres questions
47:12qui se posent.
47:13La première,
47:14c'est la complexité du contentieux
47:15des étrangers
47:16de manière générale.
47:17On l'avait déjà évoqué,
47:18les tribunaux administratifs
47:19en France,
47:20à 41%,
47:22leur travail relève
47:23du contentieux des étrangers.
47:25Les tribunaux administratifs,
47:26c'est énorme évidemment.
47:28Et par ailleurs,
47:29on avait évoqué hier,
47:30je vais vous prendre un exemple.
47:31On avait évoqué hier
47:32la question du juge
47:33des libertés de la détention
47:34qui prolonge ou pas la rétention.
47:36Et hier, je vous disais,
47:37le juge en l'occurrence
47:39qui n'a pas prolongé
47:40cette rétention,
47:41évoquait deux choses.
47:42Un, l'absence de réponse du Maroc,
47:43pas de problème.
47:44Et la deuxième chose,
47:45le fait qu'il n'y avait pas
47:46de menace de trouble
47:47à l'ordre public
47:48qui était intervenu
47:49dans la prolongation précédente.
47:50Et aujourd'hui,
47:51d'autres juges des libertés
47:52m'ont dit,
47:53oui mais non,
47:54parce qu'en fait,
47:55le texte dit,
47:56il faut que le trouble
47:57soit survenu
47:58dans la dernière prolongation
47:59mais c'est évidemment
48:00pas un acte que l'on cherche
48:01mais une menace que l'on cherche
48:02et donc le fait qu'il ait violé
48:03à peine arrivé en France
48:04peut constituer une menace.
48:06Alors,
48:07qui a raison,
48:08qui a tort,
48:09je ne vais pas trancher
48:10le débat juridique,
48:11simplement sur tous les sujets.
48:12Donc, j'ai été voir
48:13des décisions par exemple
48:16et vous avez des décisions
48:17différentes d'interprétation
48:18sur ce point-là
48:19comme sur d'autres.
48:20Donc en effet,
48:21cette juge des libertés
48:22aurait pu tenter
48:23de prolonger la rétention.
48:24En l'occurrence,
48:25elle ne l'a pas fait.
48:26Donc peut-être que le politique
48:27pourrait se dire,
48:28on va être beaucoup plus clair
48:29à partir du moment
48:30où il y a une condamnation,
48:31surtout pour quelque chose
48:32d'aussi grave,
48:33ces expulsions
48:34sans discourir pendant des heures
48:35sur des textes
48:36apparemment interprétables
48:37à l'infini.
48:38La deuxième chose,
48:39c'est qu'une fois que ça est dit
48:40et que la rétention est prolongée
48:41quand bien même jusqu'au bout,
48:43reste la question
48:44des laissés-passés consulaires.
48:45On en a également parlé
48:46dans cette affaire
48:47et là, on a un déficit énorme
48:49et c'est une question
48:50qui concerne directement
48:51le quai d'Orsay cette fois-ci,
48:52le ministère des Affaires étrangères.
48:53On a un gros problème en France,
48:55notamment avec les pays du Maghreb
48:57et particulièrement avec l'Algérie
48:59ces derniers temps
49:00sur la reconnaissance
49:02et le rapatriement
49:04de leurs ressortissants.
49:05Donc vous voyez qu'au-delà
49:06de la question de la durée
49:07de la rétention,
49:08on a un grave problème
49:09d'efficacité des mesures
49:11que l'on distribue pourtant
49:12assez facilement.
49:14Alors sur ce point,
49:15comment comprendre
49:16une telle évolution du droit
49:18souvent associée au volontarisme
49:19de l'Union européenne
49:20en la matière ?
49:21Alors c'est vrai que là,
49:22on a parlé de la question
49:23de la durée de rétention.
49:24La France est plus ailée encore
49:25que ce que lui demande
49:26l'Union européenne.
49:27Mais il y a une directive
49:28qui a été adoptée
49:29par l'Assemblée parlementaire
49:30du Conseil de l'Europe
49:31en 2010
49:32qui s'inquiétait déjà
49:33du recours à la détention
49:35et des atteintes
49:36aux droits des migrants
49:37en situation irrégulière
49:38donc dans les différents pays
49:40de l'Union européenne.
49:41Et elle rappelait,
49:42elle permet vraiment
49:43cette directive
49:44de comprendre
49:45l'état d'esprit
49:46avec lequel la jurisprudence
49:47se crée en permanence.
49:48Ce qui est important,
49:49ce qui ne détermine pas tout,
49:50un pays peut s'affirmer un peu
49:52par rapport à la jurisprudence,
49:53en l'occurrence en France,
49:54on a plutôt tendance
49:55à la digérer en permanence.
49:57Donc cette directive,
49:59elle invoque le droit international
50:00relatif aux droits de l'homme
50:01et aux réfugiés
50:02et elle dresse
50:03dix principes directeurs
50:04qu'elle rappelle aux Etats membres
50:05et elle demande à la Commission
50:06de rappeler les Etats membres
50:08à l'ordre.
50:09Donc en invoquant
50:10le droit international,
50:11ce que nous avons en effet signé.
50:13Et elle dit,
50:14alors je ne vous ai pas fait
50:15les dix mesures,
50:16mais elle dit,
50:17il s'agit d'une mesure exceptionnelle
50:19qui n'est applicable
50:20que lorsqu'on a examiné
50:21toutes les autres alternatives
50:23et qu'aucune ne s'est avérée probante.
50:25Et elle dit même,
50:26il est universellement admis
50:28que la liberté
50:30et la règle pour tous
50:31et la rétention
50:33et a fortiori la détention,
50:35doit être l'exception absolue
50:37quand on a tout tenté
50:39autrement que ça.
50:40On parle quand même
50:41de gens condamnés
50:42qui sortent de prison
50:43et que l'on veut expulser
50:44parce qu'ils n'ont aucune raison
50:45d'être en France,
50:46que non seulement personne
50:47les a invités,
50:48mais que plus personne
50:49ne les désire sur le territoire.
50:50Bon, la rétention,
50:51ce n'est pas non plus
50:52le sommet de l'horreur,
50:53et bien si.
50:54Ensuite,
50:55il faut une procédure définie,
50:56autorisée par une instance judiciaire
50:57et contrôlée périodiquement
50:59pendant le temps de la rétention.
51:00Donc là encore,
51:01ce n'est pas une fantaisie française,
51:03c'est une directive.
51:05Et dans cette directive,
51:06il est rappelé
51:07qu'il faut que la durée
51:08de la rétention
51:09soit la plus brève possible.
51:11Donc vous voyez qu'à la fois,
51:12on vous dit
51:13que ça peut aller jusqu'à 18 mois,
51:14et en même temps,
51:15on vous insinue en permanence
51:16qu'il faut que ce soit
51:17le plus bref possible
51:18et qu'il n'y a aucune raison,
51:19qu'il faut vraiment des raisons
51:20extrêmement sérieuses
51:21pour priver ces personnes
51:22de liberté.
51:23Elle rappelle aussi,
51:24par ailleurs,
51:2515 règles européennes,
51:26cette fois-ci,
51:27qui définissent
51:28le cadre
51:29de la rétention administrative.
51:30Là, c'est pareil,
51:31j'en ai pioché quelques-unes,
51:32rappelle immédiat
51:33au placement en rétention
51:34et traduit
51:35dans la langue
51:36de l'intéressé,
51:37des raisons de la détention,
51:38des droits, des règles,
51:39des procédures
51:40et des plaintes possibles
51:41pour la personne
51:42qui est retenue.
51:43La possibilité
51:44d'une demande d'asile
51:45qui peut être faite
51:46après le placement en CRA,
51:47des demandes
51:48de protection subsidiaire
51:49et de toutes les garanties
51:50procédurales
51:51pendant la durée
51:52de la rétention.
51:53Préservation
51:54de la santé,
51:55ça, ok,
51:56il y a de toute façon
51:57des médecins
51:58dans les centres de rétention
51:59et du bien-être
52:00des personnes.
52:01Accès au monde extérieur,
52:02garantie à des conseils,
52:03à l'assistance juridique,
52:04à la représentation juridique
52:05et aides juridiques
52:06gratuites.
52:07Directive,
52:08encore une fois,
52:09adoptée par l'Assemblée parlementaire
52:10du Conseil de l'Europe.
52:11Possibilité de recours
52:12périodiques
52:13effectifs
52:14contre la rétention,
52:15possibilité de formuler
52:16des demandes
52:17ou des plaintes
52:18aux autorités compétentes
52:19pendant tout le durée
52:20de la rétention.
52:21Donc vous voyez
52:22l'état d'esprit,
52:23c'est-à-dire que vous placez
52:24en rétention,
52:25donc ce qui s'adresse
52:26aux États,
52:27c'est qu'il faut absolument
52:28rappeler les droits
52:29en permanence,
52:30laisser les personnes
52:31porter plainte contre vous
52:32en permanence,
52:33exercer leurs recours,
52:34formuler des recours
52:35en permanence
52:36et par ailleurs,
52:37vous,
52:38État,
52:39qui vous l'est expulsé,
52:40vous n'avez qu'un droit,
52:41celui de répondre
52:42à toutes les faveurs
52:43qui vous sont demandées.
52:44Et il rappelle
52:45en dernier recours
52:46que les alternatives
52:47à la rétention
52:48doivent systématiquement
52:49être examinées,
52:50s'assurer qu'il existe
52:51une présomption
52:52en faveur
52:53de la mise en liberté
52:54dans la législation nationale.
52:55Donc la présomption,
52:56c'est en faveur
52:57de la liberté
52:58en permanence,
52:59c'est en faveur
53:00de la liberté
53:01en permanence
53:02intégrer toutes ces alternatives
53:03à la législation nationale
53:04et de faire la liste
53:05des alternatives
53:06que nous connaissons
53:07bien en France
53:08sur ce terrain
53:09comme sur le terrain judiciaire.
53:10Un mot, Charlotte Dornela,
53:11ce regard du dossier
53:12que vous avez traité
53:13dans le JD News
53:14cette semaine d'ailleurs
53:15qui s'intitule
53:16Allemagne,
53:17Suisse, Italie,
53:18Danemark,
53:19Suède,
53:20ils contrôlent
53:21nos frontières,
53:22ils contrôlent
53:23leurs frontières
53:24et la France,
53:25ça c'est le JD News.
53:26Pendant que nous y sommes,
53:27je vais aussi citer,
53:28vous allez retrouver aussi
53:29en kiosque cette semaine,
53:31Challenge avec le commando
53:32de Bercy,
53:33le plan pour les impôts
53:34et les dépenses
53:35ou encore Marianne,
53:36Affaire Mazan,
53:37les violeurs sont-ils
53:38des hommes ordinaires ?
53:39Je reviens sur ce dossier
53:40que vous avez traité
53:41sur le JD News,
53:42Charlotte,
53:43c'est le sujet
53:44le plus large
53:45de l'immigration,
53:46on est toujours
53:47en train de réfléchir
53:48à cette affaire philippine,
53:49est-ce que nous voyons
53:50de plus en plus
53:51de pays européens
53:52se réapproprier
53:53justement leurs frontières ?
53:54Donc c'est donc possible
53:55au sein même
53:56de l'Union Européenne
53:57de réapproprier
53:58leurs frontières
53:59au sein même
54:00de l'Union Européenne ?
54:01En effet,
54:02c'est un peu le même sujet,
54:03c'est-à-dire qu'il y a
54:04la question de ce référendum
54:05vous savez,
54:06nécessaire
54:07pour replacer
54:08puisque seule
54:09la Constitution
54:10est au-dessus
54:11des traités internationaux
54:12qui ont été signés
54:13par la France
54:14et que donc pour la modifier
54:15il faudrait faire appel au peuple
54:16pour rétablir
54:17on va dire
54:18cette hiérarchie des normes.
54:19On a beaucoup parlé de ça,
54:20c'est absolument vrai.
54:21Simplement,
54:22quand on regarde
54:23dans les États membres,
54:24certains pays
54:25et certains petits pays
54:26par rapport à ce que pèse
54:27la France dans l'Union Européenne
54:28c'est un bras de fer
54:29un peu plus courageux
54:30que nous ne le faisons
54:31jamais.
54:32Et c'est en effet vrai
54:33sur la question des frontières,
54:34Mathieu l'avait évoqué,
54:35mais je pense que pour comprendre
54:36l'état d'esprit
54:37de l'Union Européenne
54:38et donc quel est le bras de fer
54:39qu'il faut faire
54:40pour respecter
54:41la souveraineté populaire,
54:42il faut reciter
54:43le procureur de Palerme
54:44que Mathieu nous avait cité,
54:45qui dans son réquisitoire
54:46contre Matteo Salvini
54:47avait eu cette phrase
54:48« Un principe-clé
54:49n'est pas discutable
54:50entre les droits de l'homme
54:51et la protection
54:52de la souveraineté
54:53de l'État.
54:54Les droits de l'homme
54:56doivent prévaloir
54:57dans notre système
54:58heureusement démocratique.
54:59Les droits de l'homme
55:00en l'occurrence
55:01étant le droit
55:02des personnes
55:03à débarquer
55:04en Europe.
55:05Puisque Mathieu Salvini
55:06avait fait descendre
55:07les mineurs
55:08et les personnes malades
55:09qu'il avait proposé
55:10non seulement de la nourriture
55:11mais également
55:12des médecins à bord.
55:13Donc c'est vraiment
55:14le droit de l'homme
55:15consistait à débarquer
55:16en l'occurrence
55:17sur les plages européennes.
55:18Je pense que là
55:19on a l'état d'esprit.
55:20Si on veut y contrevenir
55:21il faut entamer le bras de fer.
55:22Merci infiniment
55:23pour ce dossier,
55:24merci infiniment
55:25pour cette enquête.
55:26Donnez-moi 10 secondes
55:27mon cher Mathieu
55:28avant de terminer avec vous
55:29avec ces images
55:30qui m'ont choquée.
55:31Je peux me permettre
55:32de le dire quand même.
55:33À Sciences Po Paris
55:34les affiches
55:35avec Philippines
55:36qui a été violée
55:37et tuée
55:38qui ont été arrachées
55:39notamment
55:40à Sciences Po Paris.
55:41Ce sont des images
55:42de la réalité d'aujourd'hui.
55:43Une victime,
55:44une image
55:45et un arrachage.
55:46Mathieu Bocoté
55:47on va parler
55:48d'un sujet
55:49qui est
55:50un sujet
55:51qui est un sujet
55:52qui est un sujet
55:53sur lequel
55:54c'est qu'on peut
55:55dire le plus
55:56possible.
55:57Donc Mathieu
55:58Bocoté
55:59on va parler
56:00de la remigration.
56:01Un gros mot
56:02mais qui devient
56:03internationale.
56:04Il y aura
56:05des élections
56:06dimanche en Autriche
56:07le chef de parti
56:08de la liberté
56:09en tête
56:10dans les sondages
56:11fait campagne
56:12en défendant
56:13ce concept
56:14et on va voir
56:15qu'aux États-Unis
56:16Donald Trump
56:17aussi
56:18il est revenu
56:19un peu dessus.
56:20Dis-nous Tout.
56:21Gérer
56:22On comprend très rapidement qu'il y a plusieurs compréhensions possibles de ce concept.
56:27Il y a la version radicale, c'est-à-dire que tous les immigrants arrivés depuis un
56:30moment X doivent repartir.
56:31Je note que personne ne défend ça, soit dit en passant.
56:34Donc, ce n'est pas à quoi réfère ce concept politiquement.
56:37Il y a la version zemmourienne-maréchalienne, pourrait-on dire, donc Éric Zemmour, Marion
56:41Maréchal, qui disent organiser le retour de ceux qui sont destinés à quitter.
56:45Donc, les chômeurs de longue durée, les criminels condamnés, ceux qui ne sont pas
56:48destinés juridiquement à rester en France, organiser leur retour.
56:52Et la troisième option, qui est presque une forme d'entre-deux là-dedans, c'est
56:56celle du chef du Parti de la Liberté, M. Kickel, qui a proposé, en fait, qui laisse
57:03utiliser ce concept par son parti.
57:05Et qu'est-ce qu'il dit notamment?
57:07Le Monde y faisait référence aujourd'hui, je crois.
57:09Il dit qu'il faut stopper le droit d'asile, il faut faire de l'Autriche une forteresse,
57:14dit-il.
57:15Il faut retirer peut-être la nationalité à tout naturaliser qui s'attaque à nos
57:19valeurs.
57:20Donc, ça ne va pas de soi.
57:21Ou encore, certains de ces candidats disent aux écoliers qu'ils manquent de respect
57:25ou au simple racaille.
57:26Donc, qu'est-ce qu'on voit par là?
57:28Quoi qu'on pense de ce concept, c'est que ce concept qui était inimaginable il y a
57:32quelque temps, a surgi politiquement en Europe aujourd'hui.
57:35Et on peut y voir un symptôme, en fait, de la radicalisation de la crise autour de l'immigration.
57:39Donc, un parti, je note qu'il y a un cordon sanitaire autour de ce parti aujourd'hui.
57:43Ça, il ne faut pas l'oublier.
57:45Mais ce concept qui était inimaginable il y a quelque temps, perce dans le champ politique.
57:49Il faut se demander ce dont il est le symptôme et dont il est le non.
57:52Allons plus loin.
57:53J'ai été interpellé par Donald Trump qui cite même Paris.
57:55Alors là, Donald Trump, dans un discours en Pennsylvanie tout récemment, la question
57:59de l'immigration c'est important aux États-Unis aussi, comme quoi il ne se résume pas à
58:02la question de l'islam, ne l'oublions jamais.
58:03Il dit, il faut, je vais le citer un instant, il faut des siècles pour construire le caractère
58:08unique de chaque État, mais une politique migratoire imprudente peut le modifier rapidement
58:13et de manière permanente, comme nous l'avons vu à Londres, à Paris et à Minneapolis.
58:18Et il ajoute, si Mme Harris remporte les élections, elle inondera les villes et villages de Pennsylvanie
58:24de migrants illégaux venus du monde entier et la Pennsylvanie ne sera plus la Pennsylvanie.
58:28Donc, qu'est-ce qu'il nous dit fondamentalement?
58:30Il nous dit, si vous changez la population d'un pays, vous changez son peuple, vous
58:34changez son identité, un pays ne peut pas être indifférent à la population qui le
58:38compose.
58:39On peut être d'accord ou non avec lui, mais il impose une telle conception de la nationalité
58:43dans un débat américain qui était fermé à ça jusqu'à tout récemment.
58:46Il ne propose pas le retrait de la nationalité, on n'est pas avec un autrichien.
58:50Il nous dit plutôt qu'il va faire des déportations massives.
58:54Je précise que le mot déportation n'a pas la même signification aux États-Unis qu'en
58:57France, évidemment.
58:58Mais lorsqu'il dit ça, il dit les clandestins devront repartir et on organisera leur retour
59:03alors que la tentation chez les démocrates, c'est plutôt leur naturalisation.
59:07Donc, il ne parle pas d'échéance de nationalité non plus, je l'ai dit, mais ce qui nous rappelle
59:11une chose toute simple, c'est que ce concept qui se « normalise », pas encore, on est
59:15dans les marges dans la vie publique, c'est le signe d'une radicalisation de la question
59:18migratoire partout en Occident.