• il y a 2 mois
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00Kleptman, c'est le surnom de Simon Guilin ce soir. Il a volé le stabilo de Charlotte d'Orléans.
00:0819h c'est l'heure, ravi de vous retrouver ce soir. Simon Guilin, l'info du soir.
00:14Bonsoir Christine et bonsoir à tous chers téléspectateurs.
00:17L'Iran ne cherche pas la guerre contre Israël, c'est ce que vient d'indiquer le président iranien ce soir.
00:22Le Hezbollah annonce aujourd'hui avoir détruit trois chars israéliens qui avançaient vers un village frontalier.
00:27L'armée israélienne annonce la mort de huit de ses soldats.
00:31En déplacement à Berlin, Emmanuel Macron approuve la taxation exceptionnelle pour les grandes entreprises.
00:36Le chef de l'État a affirmé que cette taxation devait toutefois être limitée.
00:40Hier Michel Barnier avait annoncé cette mesure lors de son discours de politique générale.
00:45Enfin Bruno Retailleau veut prolonger la durée de la rétention administrative des migrants en situation irrégulière.
00:51Il faut aller jusqu'à 180 jours voire 210 jours a affirmé le ministre de l'Intérieur donc cet après-midi.
00:57Aujourd'hui la durée en centre de rétention administrative est de 90 jours depuis la loi Colomb qui date de 2018.
01:02Merci beaucoup Simon Guillin et au sommaire ce soir.
01:07D'abord un tour de table avec nos mousquetaires sur la méthode Barnier.
01:12Est-il celui qu'il faut pour la France ?
01:14Et puis nous commencerons l'émission avec ces mots si souvent employés pour décrire ce qui attend la France
01:21au regard de l'actualité du Proche et du Moyen-Orient.
01:23Libanisation, Balkanisation, Américanisation, Brésilianisation
01:29Que nous disent ces concepts pour la France ?
01:32L'édito de Mathieu Bocoté.
01:34La riposte d'Israël est attendue.
01:36Personne ne sait ni le lieu ni l'heure.
01:38Réplique au lendemain des 200 missiles lancés par l'Iran
01:43et l'attentat terroriste à Tel Aviv revendiqué par le Hamas.
01:47Une question ce soir, comment Israël a-t-il infiltré le Hezbollah
01:52et les gardiens de la révolution iranienne ?
01:54Comment la montée en puissance et l'internationalisation du Hezbollah
01:59l'a-t-il en réalité fragilisé ?
02:01L'analyse de Régis Le Sommier.
02:03Pendant ce temps, l'extrême gauche s'applique à l'importation dangereuse
02:08des conflits du Proche-Orient en France.
02:10LFI prend la défense de l'Iran.
02:13Les mots de Jean-Luc Mélenchon,
02:15ceux de Raphaël Arnaud critiquant Israël,
02:17rendant la victime coupable
02:19et même à Sciences Po Paris,
02:21des étudiants ont appelé à l'intifada globale
02:24dans le hall de l'école
02:26en soutien au Hezbollah.
02:28Le regard de Marc Menand.
02:31Quand le droit ne protège plus, il faut le changer.
02:35Ce sont les mots de Bruno Retailleau dans Le Figaro cet après-midi.
02:40Une nouvelle affaire fait d'ailleurs beaucoup parler ces derniers jours.
02:44Le Conseil d'Etat a validé le maintien du statut de réfugié
02:48à un ressortissant algérien condamné à 4 ans de prison en 2019
02:53pour des faits d'agression sexuelle sur un mineur de 15 ans.
02:57Nous en serons plus ce soir.
02:59Comment cela est-il encore possible ?
03:01Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:05Et puis nous avions prévu de parler du sort de Kilian hier soir.
03:09Nous allons donc en parler ce soir.
03:11Après la mort de Philippine,
03:14qui passe à nouveau au cœur de l'actualité
03:16à la question des violences au quotidien.
03:18Pourtant parler, selon plusieurs, reviendrait à alimenter le racisme
03:21et la xénophobie.
03:23Mais d'autres considèrent qu'il apporte une crédibilité
03:25au concept de francocide forgé par Eric Zemmour
03:29il y a deux ans.
03:31Est-ce justifié ?
03:33L'édito de Mathieu Beaucoup.
03:35Une heure avec nos mousquetaires.
03:37Régis Le Sommier avec nous ce soir.
03:39On commente, on décrypte, on analyse
03:41et on se dit tous en tabou.
03:44Musique
03:45Musique
03:47Musique
03:49Musique
03:51Musique
03:53Musique
03:55Musique
03:57Marc Menon, quoi qu'il va encore prendre ma place ce soir.
03:59Rires
04:01Mais j'ai acheté votre place en viagelle.
04:03Rires
04:05D'abord, on va commencer par ce sonore d'Emmanuel Macron
04:10qui se situe à un forum à Berlin.
04:13Écoutez comment il parle des électeurs du Rassemblement National
04:17et on fait un tour de table.
04:42Réaction Mathieu Beaucoup.
04:50Emmanuel Macron a fait un aller-retour aujourd'hui à Berlin
04:53pour des jeûnées de travail avec Olaf Scholz
04:55puis une intervention au Berlin Global Dialogue.
04:59Comment réagir par rapport à ces propos qu'on vient d'avoir d'Emmanuel Macron ?
05:02D'abord que le Président de la République française
05:04devrait s'exprimer en français quelles que soient les circonstances en public.
05:07Ça ne me semble pas un détail.
05:09Ensuite, je suis heureux de voir que le Président de la République
05:11reconnaît une légitimité au moins des préoccupations des électeurs
05:15qui ont voté pour le RN.
05:17Il ne s'agit pas d'être d'accord ou non avec lui,
05:19mais de se dire que ce ne sont donc pas 11 millions de fachos
05:21qui se sont mobilisés il y a quelques semaines.
05:24C'est un progrès dans la compréhension des motivations de l'électorat français.
05:28Ensuite, on verra jusqu'où il peut porter l'interprétation.
05:33D'abord, on constate qu'Emmanuel Macron progresse dans cette perception du vote RN
05:42parce qu'il y a moins de fermeture.
05:47Il y a peut-être, dans son dialogue qui a toujours été compliqué avec Emmanuel Macron...
05:53Vous trouvez qu'il y a moins de fermeture ? Je ne sais pas.
05:55Il explique les raisons, il donne les raisons de ce vote déjà.
05:59Ce n'est pas simplement l'extrême droite, les barrages, toute la panoplie habituelle.
06:05Là, il va au fond, il parle des zones rurales.
06:08Peut-être qu'il découvre les Français bien tardivement.
06:11Il aurait pu les découvrir au moment des gilets jaunes
06:14et au moment des diverses crises.
06:16Il n'a jamais su dialoguer, il n'a jamais su trouver le ton.
06:19Contre les deux tours des législatives. Charlotte ?
06:21D'autant que la liste qu'il fait et qu'il renvoie à des préoccupations des électeurs RN
06:25est assez étonnante.
06:26C'est-à-dire la colère et la peur devant la situation notamment liée à la sécurité.
06:30La préoccupation pour les zones rurales et les préoccupations économiques, si je fais large,
06:35qui sont très largement partagées en France.
06:38Puisqu'il nous explique qu'il a dit
06:39« Est-ce que vous voulez le rassemblement national au gouvernement ? »
06:42et qu'ils ont clairement répondu non.
06:43Les Français, de manière générale, ont clairement répondu à un truc un peu illisible politiquement.
06:48En tout cas, en termes de partisans, on va dire.
06:51Donc, si Emmanuel Macron renvoie simplement aux électeurs RN
06:55ces préoccupations qui sont évidemment nationales,
06:58il y a une progression dans la lecture de l'électorat RN, mais peut-être pas des Français.
07:03Bonne remarque.
07:05Marc Menand, je disais un tour de table sur la politique avec Michel Barnier.
07:11Hier, on a fait une édition spéciale, on n'a pas pu vraiment décrypter.
07:14Est-ce que, selon vous, la méthode Barnier, c'est la méthode qui peut marcher ?
07:18Est-ce que c'est celle qui est attendue à l'heure qu'il est par les Français ?
07:22Alors, moi, je pense.
07:24C'est-à-dire dans cette cacophonie qui se prolonge depuis des années,
07:30là où il n'y a plus le moindre respect,
07:33où les mots volent, mais en vulgarité,
07:37déjà, il a l'élégance du verbe, même si parfois il dort un peu,
07:41il ne le porte pas, je dirais, avec dynamisme,
07:44mais ce verbe effleurit avec beaucoup d'humour.
07:47C'est essentiel et il montre qu'il doit y avoir du respect
07:52dans un pays autant fragmenté et qu'il doit butiner ici et là.
07:58Et moi, ce que j'aime aussi, c'est que le président de la République,
08:02le Front National, le RN, il faut prendre en considération.
08:07Eh bien, lui, il va plus loin.
08:09Il dit qu'il y a des représentants de cette tendance.
08:12Je leur parlerai avec respect.
08:14– Charlotte, je ne vous ai pas entendu non plus hier réagir à Michel Barnier.
08:19Selon vous, cette méthode respect, dialogue, rassemblement,
08:22est-ce que c'est la bonne méthode, la méthode qu'on attend,
08:24la méthode dont on a besoin, ou bien c'est le nouveau en même temps ?
08:27– En fait, il y a plusieurs choses.
08:29Il y a la manière dont il s'est présenté,
08:31qui est plus une rupture avec la communication un peu vide.
08:35Il aborde des vrais sujets, il utilise des mots que tout le monde utilise
08:38et il ne s'est pas perdu dans une espèce d'expression
08:40de communicant incompréhensible.
08:43Et des néologismes permanents.
08:45Ça, c'est sur la forme.
08:47Maintenant, sur le fond, je pense que beaucoup de gens attendent de voir.
08:50Il a dit des choses qui ressemblaient à des ruptures.
08:53Parfois, en s'échappant un peu d'une expression très claire,
08:58on va voir ce qu'il peut faire avec les ministres qui sont les siens,
09:02avec le président de la République et ce qu'il lui accordera.
09:06Les actes ne suivront pas forcément simplement la forme.
09:09– Merci beaucoup.
09:11On va attaquer maintenant Mathieu Bocoté,
09:14avec d'abord ces concepts qu'on va décrypter avec vous.
09:17Est-ce que l'histoire de la France, elle est déjà annoncée
09:20par le sort d'autres pays ailleurs dans le monde ?
09:23C'est ce que laisse croire aujourd'hui ceux qui parlent de libanisation du pays,
09:27mais aussi ceux qui disaient hier, qui parlaient de la balkanisation de la France.
09:32On a aussi parlé au fil du temps de son américanisation,
09:36de sa brésilianisation.
09:38Que disent ces concepts, souvent lancés à la va-vite,
09:41sans être définis vraiment sur la situation de notre pays en France,
09:45et ensuite on ira plus loin, en Proche-Orient, au Moyen-Orient ?
09:48– Alors oui, ce sont des concepts facilement lancés dans la vie publique
09:51qui donnent à plusieurs l'impression de penser.
09:53Vous savez, c'est un concept où tout le monde se met à l'utiliser
09:56pour l'impression soudainement d'être très intelligent en le répétant sans cesse.
09:59Donc, qu'est-ce qui se cache derrière ces concepts pour voir
10:02est-ce qu'on apprend vraiment quelque chose lorsqu'on les utilise ?
10:05Libanisation, d'abord.
10:07On en connaît la définition globale, ça veut dire globalement un pays
10:11où il est composé de plusieurs communautés qui entreraient en conflit entre elles.
10:16Donc, un pays qui entrerait dans une logique de guerre civile
10:20de plus ou moins haute intensité.
10:22C'est l'acception première.
10:24Mais si on décide de s'inscrire avec un minimum de perspective historique,
10:27le concept prend une autre coloration.
10:29Libanisation, le fait premier, il faut garder à l'esprit
10:33l'évolution historique du Liban sur un siècle.
10:36Un pays, d'abord, à majorité chrétienne, telle était sa vocation,
10:40mais qui a connu, comme d'autres pays, un basculement démographique progressif
10:46qui fait en sorte qu'aujourd'hui, en 1932, le recensement officiel,
10:50celui qui a donné une portée presque constitutive pour le pays,
10:54majorité chrétienne, 52 % environ, 48 % pour les autres communautés.
10:58Aujourd'hui, un siècle plus tard environ,
11:01on dit 33 % chrétiens, 33 % chiites, 33 % sunnites.
11:06Globalement, ajoutez à ça les druses dans la proportion que vous souhaiterez,
11:09mais on a à peu près ces équilibres-là.
11:12Pays multiconfessionnel, pays multiculturel,
11:15marqué par ailleurs dans son histoire par l'arrivée d'une migration massive,
11:19celle des Palestiniens.
11:21Comme quoi, vous voyez que quand arrivent massivement des gens en un pays,
11:25ça peut bousculer définitivement les équilibres démographiques fragiles
11:29qui le tenaient.
11:30Ça peut changer complètement son destin.
11:32Je pense à ça, je ne pense à rien d'autre.
11:34Nous non plus.
11:36On peut avoir ça.
11:37Ensuite, les conséquences.
11:38C'est un système politique, Gabriel nous en parlait hier,
11:41construit sur cet équilibre multicommunautaire.
11:44Je note par ailleurs que c'est un pays où,
11:46et on l'a vu avec les chrétiens, notamment avec les chrétiens,
11:49qui ont connu un très fort exil depuis 50 ans.
11:52Quand votre communauté dans votre pays perd de plus en plus d'importance
11:56et que vous constatez que vous êtes fragilisé dans le pays qui est le vôtre,
12:00vous avez souvent la tentation de l'exil.
12:03Il se peut aussi qu'on trouve là une situation
12:06qui va nous parler pour les temps présents ailleurs.
12:09Autre exemple, je l'ai dit, les chrétiens ont pris la fuite.
12:12Prenons cela dit un autre concept dont on a souvent parlé
12:16qui avait presque la même fonction.
12:18Balkanisation.
12:19Ça, c'est le concept des années 90 et 2000.
12:21On disait Balkanisation comme on dit Libanisation aujourd'hui.
12:24Dans l'esprit de ceux qui l'utilisaient, ça voulait dire la même chose.
12:27Fragmentation, fracture.
12:29Or, est-ce que ce concept correspond bien à la réalité?
12:32Le concept de Balkanisation, il émerge en fait
12:35avec la décomposition de l'ex-Yougoslavie.
12:38Il est utilisé à l'époque pour dire, faites attention,
12:40on avait ici un beau pays multinational qui était la Yougoslavie
12:44et là, chaque peuple qui le compose s'en détache
12:48et décide d'aller vers le repli ethnique, vers le repli des origines.
12:52Les Slovènes ne se contentent plus d'être Yougoslaves,
12:55ils veulent être Slovènes d'abord et avant tout.
12:57Ainsi en est-il des Croates, ainsi en est-il des autres peuples
12:59qui composaient la Yougoslavie.
13:01Et là, qu'est-ce qu'on nous dit? On dit c'est très mal.
13:03Rappelez-vous, il y avait une seule des entités de l'ex-Yougoslavie
13:06à l'époque qui était tolérée, c'était la Bosnie-Herzégovine
13:08parce qu'on disait, ça c'est un pays multiculturel, donc ça passe.
13:11Mais les autres, on n'aime pas vraiment.
13:13Le concept de Balkanisation servait à l'époque à nous dire
13:16l'indépendance nationale est un idéal régressif.
13:19Nous sommes à l'heure de la construction européenne,
13:22nous faisons l'Europe, nous faisons naître un monde nouveau
13:25et là on a ces petites tribus balkaniques obstinées
13:28qui s'obstinent à dire qu'elles veulent leur propre pays.
13:31Pour qui se prennent ces tribus?
13:33Si on renverse le point de vue et on regarde le monde du point de vue
13:36d'un Slovène ou d'un Croate, ce n'est pas interdit,
13:38eh bien voilà des peuples qui accédaient à l'indépendance enfin
13:41et qui se réjouissaient d'avoir leur propre état, d'être maîtres chez eux.
13:45Je note que c'est une époque, la fin des années 90-2000,
13:48où on avait la nostalgie de l'Empire austro-hongrois.
13:50On disait, ah là là, si cet empire ne s'était pas décomposé,
13:53l'Europe serait plus pacifique aujourd'hui.
13:55Donc il y a toujours cette idée que l'indépendance des peuples
13:58est une forme de régression dans l'histoire du monde.
14:02Je retourne la formule, ça peut être vu aussi la Balkanisation
14:05comme ce moment où des peuples font sauter les empires
14:08ou des états multinationaux qui les oppressent.
14:11Pensez à la Tchécoslovaquie, pensez, je l'ai dit,
14:14à l'Empire austro-hongrois, pensez à la Yougoslavie, pensez à l'URSS.
14:17Des peuples accèlent à l'indépendance.
14:19Ça déplaît souvent l'intelligentsia.
14:21De quelle manière ces deux concepts,
14:23libanisation et balkanisation, peuvent-ils parler de la France?
14:26Libanisation, on le comprend aujourd'hui.
14:28On programme de manière folle un pays multiconfessionnel,
14:32multicommunautaire, multi tout ce que vous voulez
14:35et qui crée les conditions aujourd'hui de certaines,
14:38dirons, de guerres civiles, à tout le moins d'un conflit
14:41ethnoculturel de plus en plus, à tout le moins d'un conflit civil
14:43de plus en plus vif. La comparaison tient sur ça.
14:46Pour ce qui est de la balkanisation,
14:48le concept était utilisé pour dénoncer à l'époque,
14:50par exemple, les Corses, les Bretons, les Écossais,
14:52les Catalans, et ainsi de suite.
14:54Je ne suis pas certain que le concept de balkanisation
14:56dont on abusait soit utile pour parler des temps présents en France.
15:01Parlons maintenant de la brésilianisation
15:04et de l'américanisation.
15:06Là aussi, ce sont deux concepts, on les utilise moins,
15:08mais on les utilise quand même. Qu'est-ce qu'il faut...
15:10Encore une fois, on est toujours à la recherche, en fait,
15:12d'un exemple à l'étranger pour comprendre ce qui nous arrive.
15:14C'est normal, le cerveau humain cherche à voir
15:16est-ce que ça nous arrive, est-ce que c'est déjà arrivé ailleurs?
15:19Américanisation, d'abord.
15:21On ferme bien les yeux quand on...
15:23Absolument. Ou quelquefois, on décide de fantasmer
15:25un étranger qui ne ressemble pas du tout à la réalité.
15:27Donc, américanisation, qu'est-ce que c'est?
15:29Aujourd'hui, le concept... Dans les années 80-90,
15:32ça voulait dire marchandisation du monde.
15:34Ce n'est plus de ça dont on parle aujourd'hui.
15:36Aujourd'hui, américanisation égale racialisme,
15:38égale obsession raciale, égale société
15:40qui n'est plus capable de faire nation,
15:42comme on dit à Sciences Po,
15:44mais société où, finalement,
15:46il y a le repli ethno-culturel,
15:48le repli ethno-racial, même, aux États-Unis,
15:50il faut comprendre,
15:52où, finalement, la conscience collective
15:54n'existe plus qu'en fonction de traits d'affinité physique.
15:56Donc, les États-Unis seraient condamnés
15:58à ce destin racialiste aujourd'hui.
16:00Donc, américanisation, c'est ce qu'on dit
16:02quand on parle de cela.
16:04Est-ce que le concept est parlant pour la France?
16:06À certains égards, mais d'étrange manière.
16:08La passion racialiste arrive ici.
16:10C'est une conséquence de l'immigration massive.
16:12On reçoit une immigration qui dépasse
16:14les capacités d'intégration,
16:16et une immigration provenant souvent de cultures
16:18et de civilisations difficilement compatibles.
16:20Puisque l'intégration ne fonctionne pas,
16:22la mécanique communautariste se met en marche.
16:24Puisqu'elle se met en marche,
16:26ces communautés disent,
16:28où peut-on trouver dans le monde, d'ailleurs,
16:30un pays où les communautarismes sont mis en valeur?
16:32On se tourne vers les États-Unis
16:34et on arrive dans cette situation paradoxale
16:36avec un sort quasiment idéal
16:38qui devrait inspirer celui des populations
16:40issues de l'immigration en France.
16:42C'est complètement fou, mais quoi qu'il en soit,
16:44c'est l'esprit de certains.
16:46J'ajoute que ce qui vient avec l'américanisation,
16:48c'est une société de plus en plus séparée
16:50avec des gated communities
16:52dans des communautés fermées, protégées.
16:54On ne croit plus à la possibilité de s'entendre
16:56dans une ville, dans un pays.
16:58On veut se protéger parce qu'on considère
17:00que le voisin peut toujours nous descendre.
17:02Ce qui est, soit dit en passant, vrai dans un pays
17:04ou en passant, c'est une société
17:06qui est en réhabilitation maintenant.
17:08Depuis que Brésil est un modèle,
17:10le concept a circulé ces dernières années
17:12pour parler d'une société où fondamentalement
17:14les riches font sécession.
17:16La société est hyper violente.
17:18La société n'est plus tolérable.
17:20Elle n'est plus vivable.
17:22Si vous avez des moyens, vous pratiquez l'exil,
17:24mais non pas l'exil dans un autre pays,
17:26l'exil par le haut.
17:28Vous rejoignez une société protégée par le haut
17:30qui se défend des ravages de la société
17:32Normalement, quand on parle du Brésil,
17:34on cherche à maquiller tout ça
17:36derrière le mythe du métissage heureux,
17:38du métissage heureux, universel, réussi.
17:40Quand on regarde la réalité,
17:42le fait central brésilien,
17:44c'est, je l'ai dit, d'extrême violence
17:46et aussi séparation des plus aisés
17:48qui ne veulent plus subir
17:50une société dont...
17:52Ils ne veulent plus être élites que du point de vue
17:54des privilèges et non pas du point de vue des devoirs.
17:56Est-ce que ce concept parle à la France d'aujourd'hui?
17:58Je n'oserais le dire.
18:00On comprend, Mathieu-Bob Cotter,
18:02vous entendre que chacune de ces comparaisons
18:04dit effectivement quelque chose
18:06de la France d'aujourd'hui.
18:08Est-ce que vous avez, avant de terminer cet édito,
18:10d'autres comparaisons peut-être à l'esprit
18:12qui pourraient nous éclairer?
18:14Il y en a une dont on parle de temps en temps
18:16mais elle peine à sortir des milieux identitaires
18:18que l'on juge infréquentables,
18:20c'est le Kosovo.
18:22Le Kosovo, qu'est-ce que c'est?
18:24C'est l'histoire d'une substitution de population
18:26sur un siècle.
18:28C'est l'histoire historique de la Serbie.
18:30Les Serbes sont devenus minoritaires progressivement
18:34au XXe siècle.
18:36Aujourd'hui, il reste des Serbes au Kosovo
18:38mais ils sont généralement persécutés.
18:40Leurs lieux de culte sont persécutés
18:42et on leur fait savoir
18:44qu'ils sont de trop en leur pays
18:46qui est le cœur de leur identité historique.
18:48Certains ont déjà osé la comparaison
18:50entre le Kosovo et la Seine-Saint-Denis.
18:52Je ne sais pas si elle est valable
18:54mais on pourrait dire qu'avec
18:56une proximité des lieux historiques
18:58qui sont au cœur de l'identité d'un pays,
19:00dans les deux cas,
19:02en Serbie, persécution des Serbes.
19:04Est-ce qu'on pourrait dire qu'en certains quartiers
19:06en France, persécution des
19:08comment les appeler?
19:10Les Français de Sochon,
19:12persécution des Juifs assurément à Sarcelles,
19:14persécution de certaines populations
19:16qui ne veulent pas vivre
19:18dans un environnement islamisé.
19:20Notons, à tout le moins,
19:22c'est une hypothèse faite par certains.
19:24Un autre exemple,
19:26ça vient avec l'islamisation,
19:28ce n'est pas une culture parmi d'autres,
19:30c'est le choc de civilisation
19:32qui est vécu au quotidien.
19:34Bruxelles,
19:36c'est lorsqu'une ville,
19:38la ville centrale d'un pays,
19:40devient étrangère culturellement à ce pays.
19:42Votre métropole, vous la perdez.
19:44Votre métropole n'est plus la vôtre.
19:46On pourrait comparer ça un peu à Londres
19:48qui a déjà été surnommée Londonistan
19:50en d'autres temps.
19:52Ce qui s'applique encore aujourd'hui.
19:54Ce qu'on voit ici,
19:56ce sont des villes importantes d'Europe
19:58qui deviennent des têtes de pont
20:00pour certains d'une logique de conquête islamiste.
20:02Ayons cela à l'esprit.
20:04La californisation.
20:06Il y en a un autre, mais ça existe.
20:08C'est les Etats-Unis.
20:10La Californie, on en a déjà parlé ici,
20:12c'était le pays du rêve américain.
20:14Les classes moyennes prospèrent,
20:16c'était la richesse, la liberté,
20:18tout ce qu'on peut rêver des Etats-Unis.
20:20L'hispanisation,
20:22les termes s'accumulent.
20:24Le pays a changé de composition culturelle.
20:26Qu'est-ce qu'on a vu?
20:28Les très riches sont encore là.
20:30Sinon, la Californie
20:32se tiermondise.
20:34Les Californiens traditionnels
20:36s'exilent dans les autres Etats.
20:38Les autres Etats aux alentours.
20:40Ils ne veulent plus vivre dans la Californie
20:42qui ne ressemble plus du tout à ce qu'elle était
20:44traditionnellement.
20:46Vous noterez que partout,
20:48on parle toujours d'exil.
20:50Exil, exil, exil.
20:52On finit par quitter son pays lorsqu'on ne s'y reconnaît plus.
20:54J'en tire une leçon de tout cela.
20:56Ne jamais devenir minoritaire chez soi.
20:58Jamais, jamais minoritaire chez soi.
21:00Ou alors, on en paiera le prix.
21:02Si on regarde bien
21:04autour de soi, si on pose bien
21:06les bonnes questions,
21:08le mot exil est déjà en train de s'appliquer en France.
21:10Vous avez raison, c'est un exil intérieur.
21:12C'est un exil interne.
21:14Ou même un petit pied à l'étranger.
21:16C'est un exil qui prépare, qui éduque ses enfants
21:18avec l'idée que son destin n'est pas français.
21:20Ils devront vivre aux États-Unis, en Asie, ailleurs,
21:22mais plus en France.
21:24Une partie de la bourgeoisie prépare déjà
21:26l'exil de sa marmaille.
21:28Très intéressant. Merci beaucoup, mon cher Mathieu.
21:30Dans un instant, on parlera avec vous
21:32de Kylian et de ce concept de francocide.
21:34Est-ce que finalement, c'est le bon concept
21:36ou pas? On en parle. Dans un instant,
21:38on va parler avec Charles O'Donnellas de l'État de droit.
21:40Je reviens avec vous sur ce qui passe en Israël.
21:42Je veux absolument vous faire écouter
21:44Bruno Rotailleau aujourd'hui
21:46à l'Assemblée nationale.
21:48Il persiste et signe sur l'État de droit.
21:50L'impossibilisme
21:52juridique ne doit pas
21:54nous servir d'excuse
21:56pour ne pas agir.
21:58Il faut agir.
22:00Et je l'ai dit, quand la règle
22:02de droit ne protège pas
22:04les Français, alors il faut changer la règle
22:06de droit. Bien sûr.
22:08Et pour reprendre une phrase qu'a utilisée
22:10hier le Premier ministre,
22:12la fatalité, c'est quand
22:14il y a du fatalisme. Jamais nous ne serons fatalistes
22:16dès lors qu'il s'agit de protéger
22:18tous les Français et notamment les plus faibles.
22:20On en parlera
22:22avec vous, ma chère Charlotte, justement
22:24de ce concept encore de l'État
22:26de droit de Bruno Rotailleau
22:28et d'un exemple concret,
22:30dramatique, qui fait beaucoup parler.
22:32On en parle dans un instant. Régis Le Sommier,
22:34hier, on ne vous entendait pas. On vous a vu en direct.
22:36On dirait que vous étiez sous les bombes.
22:38Alors que vous étiez à Paris, tranquille,
22:40protégée, on ne vous entendait pas.
22:42Donc on a envie de vous entendre ce soir sur
22:44la riposte
22:46qui est attendue d'un instant à l'autre.
22:48Personne ne sait ni le lieu
22:50ni l'heure à quel moment Israël
22:52ripostera. On a beaucoup d'informations.
22:54Le président iranien qui accuse
22:56Israël de pousser Téhéran à réagir.
22:58Le président iranien qui promet
23:00une réponse plus forte en cas de représailles.
23:02La Maison Blanche qui a annoncé que le G7
23:04condamne l'attaque iranienne
23:06contre Israël. Question ce soir.
23:08Pour commencer, comment Israël
23:10a infiltré le Hezbollah et les gardiens
23:12de la révolution iranienne ?
23:14Alors, vaste sujet.
23:16Mais je vais tâcher
23:18de l'expliquer
23:20en partant
23:22d'un souvenir de reportage
23:24particulièrement marquant.
23:26Nous sommes
23:28le 31 mars 1916
23:32dans la ville de Palmyre.
23:34Vous vous souvenez de Palmyre qui avait été
23:36à l'époque conquis par Daesh
23:38pendant deux ans.
23:40Et à l'époque, j'ai eu le privilège
23:42de faire partie des premiers journalistes
23:44en 1916.
23:50On va marquer une pause.
23:52On vous donne un petit café.
23:54Et on revient tout de suite.
23:56En plus, ça m'a l'air passionnant.
23:58On revient tout de suite.
24:02Ni café ni verre d'eau pendant la pub.
24:04Ça viendra.
24:06Vous avez les verres d'eau.
24:08Pour histoire d'eau, venez vers moi.
24:10Il va mieux.
24:12Question concrète, Régis Le Sommier.
24:14Hier, l'Iran
24:16a revendiqué l'appui de missiles balistiques
24:18qui se sont abattus sur Israël
24:20de la façon suivante.
24:22Nous avons agi en réponse
24:24aux martyrs d'Ismaïl Hanieh,
24:26Hassan Nasrallah
24:28et Abbas Niel Forousan,
24:30adjoint au chef des gardiens de la révolution.
24:32Comment les Israéliens
24:34ont-ils réussi
24:36cette percée ?
24:38Comment ont-ils obtenu cette victoire ?
24:40C'est une histoire incroyable.
24:42Pour l'expliquer,
24:44je vais vous raconter
24:46une anecdote de reportage
24:48qui va vous faire comprendre
24:50qui sont les gens du Hezbollah.
24:52On parle toujours des gens du Hezbollah.
24:54On connaît Nasrallah, mais pas les combattants.
24:56Le 31 mars 2016,
24:58c'était la fin de la bataille
25:00de Palmyre.
25:02Bataille menée par l'armée syrienne
25:04de Bachar el-Assad
25:06pour reconquérir
25:08la cité antique de Palmyre,
25:10celle qui a été érigée
25:12il y a 3000 ans,
25:14des mains de Daesh qui venaient d'y passer 2 ans.
25:16Nous étions
25:18une petite équipe de journalistes,
25:20les premiers à avoir
25:22foulé des pieds
25:24la cité antique,
25:26à être retournés.
25:28On pouvait constater
25:30ce qui avait été détruit par Daesh.
25:32Ils avaient plastiqué des temples.
25:34Le temple de Belge,
25:36le plus gros temple de Palmyre,
25:38le plus ancien,
25:40ils l'avaient détruit.
25:42Au fur et à mesure,
25:44on regardait ça avec sidération.
25:46Le soir montait,
25:48et il a fallu partir.
25:50À un moment, dans les zones de guerre,
25:52la bataille n'était pas terminée,
25:54il y avait encore des coups de feu,
25:56des bombes qui explosaient,
25:58des démineurs qui étaient
26:00à la manœuvre,
26:02des démineurs russes.
26:04Au milieu de tout ça,
26:06on voit une colonne
26:08de véhicules calcinés.
26:10On demande à notre fixeur d'aller voir cette colonne.
26:12On est journaliste, on veut voir ce que c'est.
26:14Et là, vision d'horreur,
26:16on tombe sur des véhicules
26:18avec des djihadistes calcinés,
26:20des corps calcinés au milieu.
26:22Notre fixeur est très inquiet
26:24parce que le jour tombe,
26:26la zone n'est pas sûre,
26:28il faut partir, il y a arrêté avec les photos,
26:30vous rentrez dans la voiture.
26:32On est la dernière voiture à partir,
26:34le convoi avec qui on était déjà parti.
26:36Et puis là, tout à coup,
26:38on arrive en haut
26:40d'une colline,
26:42et j'ai du mal à voir les véhicules
26:44tant ils sont camouflés dans le sable.
26:46Je vois tout à coup une série de véhicules
26:48alignés, comme ça.
26:50Il y avait juste un petit
26:52essuie-glace
26:54pour le chauffeur,
26:56une petite fenêtre pour que le chauffeur
26:58puisse voir,
27:00mais sinon, les véhicules étaient complètement
27:02fondus dans le désert.
27:04Et sur ces véhicules,
27:06il y avait des soldats.
27:08Des soldats tout à fait calmes,
27:10un profil, le brolage
27:12impeccable, le Tokiwoki,
27:14des visages
27:16avec des barbes pas du tout ostentatoires,
27:18des barbes très courtes,
27:20brillants, calmes.
27:22Vous savez, on dit toujours le calme
27:24des vieilles troupes, mais si vous voulez,
27:26nous, on venait de passer
27:28une semaine avec des soldats syriens
27:30assez ventripotents,
27:32plutôt dégradés,
27:34enfin, un vrai...
27:36Et puis là, tout à coup,
27:38on est face à ces soldats, et on se dit
27:40qu'on n'est pas dans la même dimension.
27:42C'est un choc. Pourquoi ?
27:44C'est un choc parce que,
27:46si vous voulez,
27:48on se dit, notre fixeur
27:50nous dit à la radio,
27:52je l'entends dire, Ridouane,
27:54et Ridouane, c'est l'unité d'élite du Hezbollah.
27:56Alors, ces soldats,
27:58qui ont plutôt le côté chameigre
28:00des forces spéciales françaises,
28:02ça ressemble aux gens du 1er PIMA,
28:04plus qu'aux Américains qui sont plutôt
28:06Team Six, plutôt
28:08avec des gros muscles,
28:10ils sont heureux, ils viennent de reprendre Balmire,
28:12au nom de Bachar el-Assad, évidemment,
28:14c'est l'arc chiite dans toute sa splendeur.
28:16J'ai encotoiré d'autres
28:18des hommes du Hezbollah, j'ai couvert la
28:20bataille d'Alep peu après,
28:22mais ils étaient fondus dans la masse.
28:24Le Hezbollah, on ne les voit pas. Là, je les voyais,
28:26je les avais devant moi.
28:28Alors, ce Hezbollah, en effet,
28:30il a commencé,
28:32si vous voulez,
28:34il est venu
28:36en aide à Bachar el-Assad
28:38en 2013.
28:40Ce sont, en fait,
28:42si vous voulez, tout a commencé quand
28:44Nasrallah a donné l'ordre,
28:46comme la guerre civile syrienne
28:48tournait mal
28:50pour son allié, de s'engager
28:52dans la guerre en Syrie.
28:54Alors, d'abord, il y a eu une première victoire,
28:56en mai 2013, donc bien avant Balmire,
28:58sur la ville de Qusayr, où les
29:00hommes du Hezbollah, ensuite, ont été
29:02de toutes les batailles de la Syrie. Alors, ils sont
29:04devenus une force considérable. Évidemment,
29:06ils ont complètement refondu cette
29:08vieille armée syrienne. Alors, il y en avait encore
29:10des exemplaires,
29:12on en a vu, si vous voulez,
29:14mais ils l'ont refaçonnée d'une armée
29:16post-soviétique. Ils en ont fait
29:18des véritables
29:20brigades de combat qui ont
29:22combattu et qui ont repris les villes
29:24au djihadiste et à l'opposition syrienne.
29:26Alors, le problème du Hezbollah,
29:28c'est qu'il n'est plus dans son territoire. Jusqu'à
29:30présent, vous savez, c'est
29:32une organisation qui a
29:34lutté contre Israël au Liban
29:36Sud. C'est comme ça qu'elle est née, de l'invasion
29:38et de la présence d'Israël pendant
29:4018 ans, à partir de 1982, au
29:42Liban Sud. Et là, tout à coup, elle n'est plus
29:44dans son écosystème,
29:46on va dire.
29:48Donc, le Hezbollah
29:50perd des hommes aussi, les familles
29:52se plaignent, les obsèques se
29:54sursuccèdent au Liban, ça on le sait.
29:56Parfois, les amis viennent
29:58donc, prennent des photos,
30:00c'est les obsèques de tel ou tel
30:02combattant. Puis parfois, ce que fait le Hezbollah,
30:04il y a un commandant qui passe
30:06très discrètement, toujours très
30:08discrètement, mais il est sur la photo.
30:10Et derrière les écrans, quand ces
30:12photos sont sur les réseaux sociaux,
30:14il y a les Israéliens qui regardent,
30:16qui regardent, qui y a,
30:18qui répertorient, qui,
30:20avec leur formidable capacité, vous savez,
30:22on appelait Israël la start-up nation,
30:24il y en a eu d'autres qui ont revendiqué ce terme,
30:26mais Israël, c'était vraiment la
30:28vraie start-up nation, ça l'est toujours,
30:30avec des performances, justement, dans le
30:32traitement de ces données. Alors,
30:34ces pertes aussi, il faut
30:36les combler, donc il faut élargir le
30:38recrutement. Élargir le recrutement,
30:40ça veut dire fournir des troupes
30:42moins disciplinées, moins
30:44habituées à la discrétion.
30:46Et pour le Mossad, c'est plus
30:48facile d'infiltrer des gens.
30:50Avant le Mossad, si vous voulez, je prends
30:52juste un exemple. En 2006,
30:54pendant la guerre entre le Hezbollah
30:56et Omert,
30:58Omert, qui était le premier
31:00ministre, a donné trois fois l'ordre
31:02d'assassiner Nasrallah.
31:04Et à chaque fois, Nasrallah y a échappé.
31:06En 2006. Voilà, en 2006. Donc si vous voulez,
31:08c'est un peu... Je vais faire une comparaison.
31:10Le Hezbollah, quand il était au Liban,
31:12c'est monsieur de charrette en Vendée.
31:14Tant qu'il est sur son territoire, ça fonctionne.
31:16Dès qu'il sort, il va devenir tentaculaire
31:18et
31:20il va sortir de son cadre.
31:22Je me souviens d'une interview que m'avait donnée
31:24Saad Hariri, vous vous souvenez, le premier ministre
31:26libanais,
31:28qui disait, il faut bien
31:30faire la distinction. Au Liban,
31:32si le Hezbollah joue un rôle politique, il a des armes,
31:34certes, mais il ne les utilise pas sur le
31:36sol libanais. Saad Hariri
31:38était un ennemi du Hezbollah.
31:40L'intérêt du Liban est de faire en sorte que ces
31:42armes ne soient pas utilisées ailleurs
31:44et il disait, de là vient le problème.
31:46Beaucoup au Liban
31:48pensent ainsi, même
31:50chez les alliés du parti chiite.
31:52Dernière question,
31:54mon cher Régis, que s'est-il donc passé
31:56pour que les Israéliens parviennent
31:58finalement à s'infiltrer au cœur même du Hezbollah ?
32:00Alors, comme il a fallu, je vous ai parlé
32:02de la Syrie, il a fallu organiser des opérations militaires
32:04donc il a fallu communiquer avec les Russes,
32:06avec les Syriens, avec les Iraniens.
32:08Tout ça, évidemment, ça laisse des traces.
32:10Les Russes étaient observés,
32:12scrutés par les Israéliens,
32:14par les Américains, donc finalement
32:16les Israéliens ont changé leur approche
32:18par rapport au Hezbollah. Ils ont arrêté de le
32:20considérer purement comme une organisation
32:22militaire et ils ont essayé
32:24de comprendre comment tout ça fonctionnait.
32:26Et ils ont fait, ils ont mis à disposition
32:28évidemment des logiciels dont un qui est
32:30très intéressant, qui a été inventé par la CIA
32:32qui s'appelle Pattern of Life, qui indique
32:34par exemple à quel moment un commandant
32:36du Hezbollah dans sa vie civile
32:38va faire un voyage imprévu,
32:40un petit changement d'agenda
32:42et tout de suite le logiciel le signale.
32:44Donc la surveillance n'avait pas lieu
32:46non plus uniquement sur les ondes et les réseaux.
32:48Et là c'est extraordinaire,
32:50les Israéliens ont répertorié toutes les
32:52constructions, les modifications de bâtiments
32:54du Liban Sud et de Beyrouth,
32:56chacune d'entre elles considérait
32:58qu'elle contenait
33:00potentiellement une cache,
33:02un silo de missiles. Depuis un mois
33:04la chasse israélienne les éradique
33:06les unes après les autres.
33:08Il y avait une taupe aussi infiltrée, il semblerait
33:10pour celle du pouvoir iranien
33:12ne pas négliger
33:14justement le rôle possible d'une taupe.
33:16Alors cette fois ce serait chez les Iraniens.
33:18Il y a quelques jours sur CNN
33:20l'ancien Premier ministre iranien
33:22alors il n'est plus dans le jeu politique
33:24il parle. Il s'appelle Mahmoud Ahmadinejad
33:26tout le monde le connaît. Il a expliqué
33:28qu'il y avait une unité qui avait été créée
33:30par les gardiens de la révolution pour traquer
33:32le Mossad. Et il a dit
33:34en fait on s'est rendu compte que le
33:36chef de cette unité
33:38était lui-même du Mossad. Voilà ce que nous a dit
33:40Mahmoud Ahmadinejad.
33:42Donc là l'assassinat ciblé dans
33:44sa résidence d'Ismail Hanieh
33:46en juillet dernier, à Téhéran
33:48le jour même de l'investiture
33:50du nouveau président iranien
33:52le guide suprême assisté
33:54et bien on peut laisser penser que les Israéliens
33:56auraient pu aussi
33:58éliminer ces deux personnages. Ils ne l'ont pas
34:00fait mais ça prouve qu'ils sont
34:02vraiment, ils ont vraiment pénétré
34:04au coeur du pouvoir.
34:06Le Hezbollah j'ai expliqué, peut-être une
34:08taupe chez les Iraniens. C'est peut-être comme ça que ça s'est
34:10passé. J'aime bien parce que vous parlez de
34:12victoire d'Israël
34:14on suivra un peu ce qui se passe dans
34:16les jours qui viennent et peut-être même dans la soirée
34:18merci infiniment Régis
34:20pour votre regard et votre expérience
34:22sur le terrain. Merci pour hier soir aussi.
34:24La prochaine fois prévoyez une meilleure connexion.
34:26Marc Menand. Appelez-moi un peu en avance.
34:28Nous on suit l'actualité
34:30vous avez vu on a tout changé hier en direct.
34:32Alors pendant ce temps
34:34Marc Menand, on ne comprend pas
34:36l'extrême gauche
34:38s'applique à l'importation
34:40dangereuse du
34:42conflit en France.
34:44LFI prend la défense de l'Iran. Vous allez nous parler
34:46des mots de Jean-Luc Mélenchon
34:48de Raphaël Arnaud, de Sciences Po
34:50ou des étudiants, on m'a même appelé à l'INTIFADA
34:52global en France là
34:54dans le hall de Sciences Po
34:56en soutien au Hezbollah. Que comprendre ?
34:58Que comprendre déjà
35:00c'est que
35:02LFI a avant tout
35:04un électorat
35:06qui est un électorat radicalisé
35:08pro-islamiste
35:10et par conséquent
35:12il cherche au fur et à mesure
35:14à conforter ces gens
35:16qui les ont choisis
35:18mais je dirais qu'il ne se rend pas compte qu'éventuellement
35:20ça sera peut-être un jeu de dupe si on se projette
35:22dans 10 ou 15 ans parce qu'une fois
35:24qu'ils auront favorisé
35:26l'installation, l'enracinement
35:28dans les quartiers, qu'il y aura vraiment
35:30un multiculturalisme, je ne suis pas
35:32certain que LFI restera
35:34dans sa toute puissance. Alors quand même
35:36voyons ce qu'a dit M. Mélenchon
35:38après le Liban et le Yemen
35:40Netanyahou
35:42entre en guerre avec l'Iran
35:44c'est son plan depuis des mois
35:46avec divers assassins
35:48la France
35:50n'a rien à faire dans cette escalade
35:52je ne sais pas où il a vu la France
35:54qui entrait dans l'escalade
35:56pour le moment la France malheureusement
35:58si elle a joué un grand rôle au Liban
36:00en particulier lorsqu'elle
36:02a été à la tête
36:04du protectorat lorsque
36:06à la fin des années 20
36:08enfin début des années 20
36:10on a considéré qu'il fallait réorganiser
36:12le Moyen-Orient et que la France
36:14avait sous son protectorat
36:16et le Liban et la Syrie
36:18ça fait longtemps que malheureusement sur place
36:20à part notre langue
36:22qui brille encore, le président Macron
36:24devrait s'en souvenir, la langue peut encore briller
36:26à certains endroits et elle est utilisée
36:28même dans les interviews
36:30Netanyahou plonge
36:32toute la région dans la
36:34guerre totale, urgence
36:36absolue pour arrêter immédiatement
36:38les catastrophes
36:40qui se préparent
36:42des chaînes
36:44et en plus c'était un tweet
36:46au moment même, je l'ai vu hier soir
36:48où les missiles tombaient sur Tel Aviv
36:50sur Israël
36:52alors on a l'impression
36:54qu'il n'y a même pas d'analyse
36:56en essayant de
36:58dissimuler un minimum
37:00d'objectivité
37:02non
37:04là très clairement
37:06il montre qu'il est dans le
37:08critisianisme le plus absolu
37:10et l'application d'un dogme
37:12alors il a son collègue
37:14Raphaël Arnaud qui dit
37:16le gouvernement d'extrême droite israélien
37:18en plus
37:20au massacre
37:22de Gaza en cours est en train
37:24de déclencher une guerre
37:26généralisée dans toute la région
37:28cessez le feu
37:30et vite
37:32c'est extraordinaire parce que hier soir
37:34on a eu les images en direct
37:36je vois pas où Israël
37:38intervenait
37:40hier Israël
37:42était celui qui subissait
37:44ce déferlement
37:46de feu avec une population
37:48terrorisée qui s'enfermait
37:50et qui se disait
37:52que le moment était peut-être
37:54dramatique, qu'on était
37:56en train de franchir un seuil
37:58donc
38:00dans ces façons d'agir
38:02je trouve que si les uns
38:04et les autres à part si on y a
38:06un intérêt particulier
38:08en l'occurrence que l'on veut
38:10un communautarisme conquérant
38:12chez nous
38:14il n'est pas question de pouvoir
38:16amender les propos que ce soit de
38:18monsieur Mélenchon ou de
38:20monsieur Arnaud, alors ça nous a rappelé un petit quelque chose
38:22c'est en
38:242017
38:26en 2017
38:28monsieur Mélenchon s'en va
38:30en Amérique du Sud et là il adhère
38:32c'est le point 62
38:34de son programme pour
38:36la présidentielle, le point 62
38:38c'est de soutenir l'ALBA
38:40c'est l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples
38:42de l'Amérique du Sud
38:44ça a été créé par Hugo Chavez
38:46on trouve là le Venezuela, Cuba
38:48Bolivie, Nicaragua, les Antilles
38:50alors on se dit mais comment
38:52ça veut dire qu'on souhaite que les Antilles
38:54soudain échappent à la France
38:56est-ce que les Antilles
38:58même si on le voit avec ce qui se
39:00déroule actuellement connait
39:02des problèmes économiques
39:04il y a sans doute pour les populations
39:06espérer avoir
39:08parfois de meilleures défenses
39:10de la métropole
39:12il n'en reste pas moins que sans la métropole
39:14sans doute que
39:16les Antilles
39:18que ce soit la Guadeloupe ou la Martinique
39:20ne pourraient pas envisager
39:22un très bel avenir
39:24mais alors ce qui est intéressant
39:26c'est que dans cette alliance
39:28vous avez qui ?
39:30vous avez qui ?
39:32c'est quand même facile à déduire
39:34vous avez l'Iran
39:36et l'Iran donc
39:38est là dans ce mouvement
39:40et ça montre quoi ?
39:42qu'il y a bien un désir d'infiltration
39:44islamiste ici et là
39:46on se dit que des pouvoirs déstabilisés
39:48alors que les populations
39:50immigrées
39:52dans ces pays que ce soit le Venezuela
39:54le Cuba, la Bolivie
39:56effectivement il n'y a pas beaucoup de gens
39:58qui sont porteurs de la religion musulmane
40:00mais on se dit qu'en revanche
40:02on peut coloniser
40:04les âmes et faire en sorte
40:06qu'un jour cet islam
40:08puisse être tout puissant
40:10et ça ça existe depuis quand aux Etats-Unis ?
40:12les années 60
40:14les années 60 vous avez Malcolm X
40:16qui est l'un des premiers
40:18africains
40:20enfin africains américains
40:22à faire en sorte
40:24que l'islam puisse s'inclustrer
40:26car il voit là
40:28la force
40:30d'entrée pour essayer d'obtenir
40:32les droits civiques, il s'oppose
40:34à Martin Luther King et parmi
40:36ceux qu'il convertit même si ensuite
40:38ils vont se fâcher, il y a un
40:40dénommé Cassius Clay qui devient
40:42Mohamed Ali
40:44Moralité, dans les années
40:4690 on a un monsieur
40:48qui s'appelle Atem Bazim
40:50qui crée Student for Justice
40:52in Palestine
40:54mon anglais vaut bien celui
40:56d'Emmanuel Macron
40:58et donc qui aux USA
41:00défend ce mouvement palestinien
41:02et cette idée islamiste
41:04et que trouve-t-on
41:06à Sciences Po aujourd'hui ?
41:08eh bien on trouve
41:10un mouvement qui s'inspire
41:12complètement de
41:14Student for Justice
41:16in Palestine avec des gens
41:18qui portent le keffier
41:20avec des gens qui ne sont plus dans la capacité
41:22ce qu'on peut attendre quand même d'une future
41:24élite française puisque théoriquement
41:26de Sciences Po sortent
41:28ceux qui demain seront peut-être appelés
41:30à des postes de direction
41:32dans la haute administration ou même
41:34à choisir un parcours politique
41:36ces gens ne sont plus capables de discernement
41:38ces gens ne sont plus capables
41:40d'avoir un libre arbitre
41:42c'est-à-dire que notre élite
41:44est studentine, ne sait plus
41:46réfléchir, elle est simplement
41:48dans un mimétisme
41:50dans un perroquisme
41:52qui la rend absurde mais qui néanmoins
41:54nous menace et menace
41:56ceux qui veulent étudier
41:58avec un minimum de cohérence intellectuelle
42:00on va regarder justement, on a vu des images
42:02tout à l'heure, on va regarder ce qui s'est passé
42:04dans le hall de Sciences Po
42:06aujourd'hui
42:08ou voilà, des étudiants
42:10hier pardon, ou des étudiants ont
42:12appelé à soutenir
42:14l'antifa
42:16et je prends aussi le tweet
42:18dans le prolongement de votre chronique
42:20de Louis Bouillard, le gouvernement israélien
42:22vient de commencer l'invasion
42:24du Liban, la folie meurtrière
42:26de Netanyahou n'a pas de limite
42:28les pays du monde doivent soutenir le Liban
42:30la guerre généralisée doit s'arrêter
42:32soutien et solidarité au peuple libanais
42:34merci beaucoup pour votre
42:36chronique
42:38et pour cette
42:40importation dangereuse du conflit
42:42en France qui se poursuit
42:44en France, c'est
42:46Bruno Rotailleau
42:48qui fait parler de lui, alors on a vu
42:50Charles Dornelas, on a montré tout à l'heure
42:52le sonore où il
42:54revient à l'Assemblée Nationale pour
42:56persister et signer à propos de
42:58l'état de droit, il était
43:00là aujourd'hui à la
43:02commission des lois à l'Assemblée Nationale
43:04il était auditionné et il déclarait
43:06encore à aucun moment
43:08j'ai voulu abolir l'état de droit
43:10j'ai simplement dit qu'il fallait
43:12déplacer le curseur dans
43:14l'état de droit comme nous l'avons fait
43:16au moment du terrorisme
43:18et du Covid, on voit qu'il est très attaqué
43:20prenons ça en ligne
43:22de fond et maintenant
43:24venons à cette nouvelle affaire qui
43:26fait beaucoup parler ces derniers jours
43:28en juillet dernier
43:30le conseil d'état a validé le
43:32maintien du statut de réfugié
43:34à un ressortissant algérien
43:36condamné à 4 ans de prison
43:38en 2019
43:40pour l'affaire des faits d'agression sexuelle
43:42sur mineurs de 15 ans
43:44comment cela est-il encore possible ?
43:46Vous le disiez, la décision
43:48elle date du 15 juillet dernier
43:50évidemment là, vu la semaine qu'on vient de passer
43:52et le calvaire de Philippines
43:54la décision résonne
43:56de manière particulière
43:58si on reprend depuis le début, Mehdi
44:00c'est comme ça qu'il s'appelle
44:02ce jeune homme, il a aujourd'hui 32 ans
44:04il arrive en France il y a 14 ans
44:06il a, lui, 17 ans
44:08donc il arrive légalement et de toute façon
44:10à 17 ans
44:12vous le savez désormais, la question ne se pose pas
44:14en 2019
44:16il est condamné à 4 ans de prison
44:18vous l'avez dit, pour un délit qui est passible
44:20de 10 ans d'emprisonnement dans le code pénal
44:22je le précise
44:24au passage, avec une peine
44:26complémentaire d'interdiction du territoire
44:28français pour agression sexuelle
44:30sur mineurs de 15 ans, vous l'avez dit
44:32donc c'est une peine relativement sévère
44:34aujourd'hui qui est prononcée, 4 ans de prison
44:36déjà, mais surtout interdiction du territoire français
44:38en peine complémentaire
44:40premièrement, il sort avant la fin de sa peine
44:42qui, elle, est de 4 ans
44:44sur une possibilité, sur un quantum
44:46de 10 ans
44:48parce qu'il s'est, je cite, volontairement
44:50engagé, dès le début de sa détention, dans de nombreux
44:52protocoles de soins et démarches d'insertion
44:54professionnelle, donc vous savez, la loi
44:56organise les remises
44:58de peine, notamment quand vous avez un bon
45:00comportement, oubliant par là
45:02l'attention d'un acte
45:04qui, lui, a déjà été posé
45:06quel que soit le bon comportement qui suit
45:08en 2021
45:10donc c'est en 2019 qu'il est condamné
45:12en 2021, 2 ans seulement après
45:14il y a un relèvement judiciaire de son interdiction
45:16du territoire français
45:181, parce qu'il a exprimé des regrets
45:202, une volonté
45:22d'insertion sociale et professionnelle
45:24qu'il bénéficie d'un suivi psychiatrique
45:26et d'un soutien associatif
45:28donc si je comprends bien, tout le tissu français
45:30s'est mis en branle pour accompagner
45:32cet homme qui a montré de la bonne volonté
45:34dans cet accompagnement, et donc
45:36ça vaut bien de relever la peine, en l'occurrence
45:38celle de l'interdiction du territoire français
45:40mais l'histoire ne s'arrête pas là
45:42mais l'histoire ne s'arrête pas là, évidemment
45:44l'histoire ne s'arrête pas là
45:46donc Mehdi demande l'asile
45:48puisqu'il n'a plus sa peine, il n'a plus sa peine
45:50d'interdiction du territoire français, donc il dépose
45:52une demande d'asile
45:54que l'OFPRA, qui est l'Office français de protection
45:56des réfugiés et des apatrides, qui examine
45:58donc ces demandes d'asile, rejette
46:00l'OFPRA le rejette en citant
46:02l'article du code d'entrée et de séjour
46:04des étrangers, tous ceux qui nous disent
46:06oui la loi, il faut respecter la loi, expliquez-moi comment
46:08on respecte la loi quand elle se contredit toute la journée
46:10le statut, je cite là
46:12le CZA donc
46:14le statut de réfugié est refusé
46:16ou il y est mis fin dans les situations suivantes
46:18la personne concernée a été
46:20condamnée en
46:22dernier ressort en France, soit pour un crime
46:24soit pour un délit constituant un acte de terrorisme
46:26ou puni de 10 ans d'emprisonnement
46:28dans le code pénal, pas dans les faits
46:30et sa présence constitue
46:32une menace grave pour la société française
46:34donc l'OFPRA cite cet article
46:36là et donc rejette l'asile
46:38Mehmedi fait appel devant la Cour nationale
46:40du droit d'asile qui, elle, examine en
46:42appel les décisions de l'OFPRA
46:44en 2023, donc
46:46des années plus tard, vous savez les délais
46:48en 2023, la Cour nationale du droit d'asile
46:50casse la décision de l'OFPRA, pourquoi ?
46:52parce que le texte, précise-t-elle
46:54donne deux conditions cumulatives
46:56il faut une condamnation définitive en France
46:58et une menace actuelle
47:00pour la société
47:02française, or cette menace doit
47:04être motivée au moment
47:06où est prise la décision
47:08et par ailleurs
47:10la Cour nationale du droit d'asile accorde
47:12le statut de réfugié, donc il faut une autre
47:14raison évidemment pour être réfugié, pour avoir le droit
47:16d'asile, et là elle nous dit
47:18ces déclarations ont permis de tenir pour établi
47:20son orientation sexuelle et sa transidentité
47:22ainsi que les persécutions
47:24en cas de retour en Algérie
47:26entre temps Mehdi a voulu devenir
47:28une femme, mais l'OFPRA
47:30elle semble plus sceptique sur le
47:32dossier de monsieur puisqu'elle dépose
47:34un pourvoi devant le Conseil
47:36d'Etat, tout ça quand on vous parle du coup
47:38de toute la gestion de l'immigration
47:40pensez à ça aussi, c'est des audiences
47:42des avocats, des aides juridictionnelles
47:4441%
47:4641% du contentieux
47:48elle dépose un pourvoi devant le Conseil d'Etat
47:50cette fois-ci, l'OFPRA
47:52en disant voilà, la Cour nationale
47:54du droit d'asile a pris cette décision
47:56et nous voulons la contester
47:58le Conseil d'Etat, lui, n'analyse pas la raison
48:00pour laquelle le statut de réfugié
48:02a été accordé, la transition de genre en l'occurrence
48:04mais la pertinence
48:06des déclarations de la Cour nationale du droit d'asile
48:08et elle conclut également
48:10en cassant la décision initiale de l'OFPRA
48:12elle donne raison à la Cour nationale
48:14du droit d'asile, et je la cite
48:16les infractions pénales commises ne sauraient
48:18à elles seules justifier légalement
48:20une décision refusant le statut de réfugié
48:22ou y mettant fin, il faut prendre
48:24également en compte le temps écoulé
48:26et l'ensemble du comportement de l'intéressé
48:28depuis la commission des infractions
48:30seul moyen de prouver que la
48:32menace est établie au moment de la
48:34décision, le Conseil d'Etat
48:36en fait donc un réfugié
48:38Que comprendre
48:40Charlotte Dornénas de ces différentes
48:42interprétations des mêmes textes
48:44par ces différentes instances
48:46de décision ?
48:48D'abord il y a plusieurs sujets
48:50qui en relèvent, d'abord 1
48:52l'application des peines, on dit en permanence
48:54oui le code pénal est très sévère
48:56bon on voit bien, c'est pour ça que j'ai précisé, le code pénal
48:58d'abord est loin des peines qui sont prononcées
49:00mais, souvent, mais
49:02le problème ici
49:04c'est l'organisation de l'inexécution
49:06de l'érosion ou de
49:08l'inexécution des peines
49:10prononcées par des tribunaux français
49:12en raison du code pénal
49:14donc là on avait 4 ans de prison, une interdiction
49:16du territoire français, il ne fait pas 4 ans
49:18de prison et l'interdiction du territoire français
49:20s'est envolée entre le début et la fin
49:22de sa peine
49:24donc le système permet en effet
49:26de prononcer des peines
49:28mais il permet aussi par d'autres lois
49:30de les rendre ineptes
49:32on va dire, dans la réalité
49:34donc quelle crédibilité
49:36le système lui-même
49:38le système légal, accorde
49:40à sa propre justice et à l'exercice de sa
49:42propre justice, première question
49:44ensuite, la question du
49:46statut du réfugié
49:48le statut du réfugié, il est défini par la convention
49:50de Genève en 1951
49:52rien n'a changé
49:54depuis 1951 dans les flux migratoires
49:56tout le monde en a remarqué, bon
49:58donc toute personne qui, craignant avec raison
50:00d'être persécutée du fait de sa race
50:02de sa religion, de sa nationalité
50:04de son appartenance à un certain groupe social
50:06ou de ses opinions politiques
50:08voilà déjà la définition du réfugié
50:10en 1951
50:12alors que veut dire dans cette liste
50:14appartenance à un certain groupe social
50:16la question mérite
50:18d'être posée me semble-t-il
50:20alors en 1951 à l'époque, a priori
50:22ce sont les classes bourgeoises qui fuient les pays communistes
50:24voilà pourquoi on parle de
50:26certains groupes sociaux, mais ensuite
50:28il y a un rapporteur du conseil d'état il y a quelques années
50:30qui a dit c'est vrai que c'est un terme énigmatique
50:32ah bon bah personne n'a pensé à se dire, tiens on va peut-être le définir
50:34ah bah si, il y en a qui ont pensé
50:36à se le dire, c'est toutes les personnes
50:38chargées de toute la jurisprudence
50:40de l'évolution de l'interprétation
50:42des textes, parce qu'on nous dit depuis 3 jours
50:44l'état de droit ça bouge pas
50:46c'est la hiérarchie entre les lois
50:48au-dessus les traités, au-dessus la constitution
50:50mais au-dessus de tout ça
50:52il y a quelques personnes chargées d'interpréter ces textes là
50:54et eux dans l'état de droit ils sont où exactement
50:56qui décide
50:58que c'est un tel plutôt qu'un tel qui interprète
51:00ça la question n'est pas posée, voilà pourquoi
51:02la définition de l'état de droit mériterait peut-être
51:04d'être demandée, et en janvier dernier
51:06je vous le disais, la cour de justice
51:08de l'union européenne a reconnu
51:10par exemple les femmes
51:12comme un groupe social
51:14au titre de la convention
51:16de Genève, pourquoi ?
51:18parce que dans certains pays en particulier
51:20les femmes comme groupe
51:22sont menacées
51:24selon les valeurs et la définition
51:26des droits de la femme que l'on se fait
51:28dans le pays potentiellement d'accueil
51:30mais c'est pas la première évolution
51:32on avait eu les victimes de la traite d'êtres humains
51:34les fillettes et jeunes filles risquant l'excision
51:36c'est-à-dire potentiellement toute la population
51:38féminine de pays entiers
51:40l'orientation sexuelle
51:42et l'identité de genre, ce que les
51:44associations et conseils juridiques
51:46savent très bien évidemment
51:48parce qu'il y a une question qui demeure à la fin de ce
51:50parcours de notre médi
51:52pourquoi l'OFPRA n'a pas retenu
51:54la transition de genre ?
51:56soit parce qu'elle n'existait pas devant l'OFPRA
51:58alors c'est devenu soudain quand il a fallu
52:00passer devant le conseil d'état
52:02soit parce qu'elle a jugé cette histoire
52:04un peu crédible peut-être
52:06et ça arrive souvent dans les dossiers de l'OFPRA
52:08on aimerait avoir cette réponse
52:10Charlotte Dornelas, que déduire
52:12de cette affaire qu'on a vue
52:14on fait les graines justement
52:16que nos débats s'agitent autour
52:18de la question du droit
52:20et de l'état de droit ces derniers jours
52:22et même là ce soir en ce moment même
52:24et bien un, on voit l'incohérence du droit
52:26et de la politique d'immigration
52:28c'est-à-dire, je vous l'ai dit, la définition
52:30de ce groupe social qui sert à mettre à peu près
52:32toutes les minorités dont on parle
52:34jour après jour
52:36si être de tel ou tel pays
52:38est déjà un motif d'asile
52:40pour toutes les minorités
52:42et notamment les femmes, je vous ai pris cet exemple
52:44faut-il continuer
52:46un, par le biais du droit d'asile
52:48à faire venir toutes les minorités du pays
52:50qui sont menacées par la majorité
52:52et deux, par le biais
52:54de la demande d'asile, donc l'immigration irrégulière
52:56accueillir toutes ces personnes
52:58sans aucune discussion sur le possible refoulement
53:00je prends un exemple, en Afghanistan
53:02par exemple, l'Afghanistan est un des pays
53:04pour lesquels les femmes, par définition
53:06bénéficient du droit d'asile
53:08en France, mais de l'autre côté
53:10vous avez toutes les personnes qui passent devant l'OFPRA
53:12les Afghans, les hommes, ceux qu'on a vus quand même
53:14qui sont arrivés assez nombreux
53:16et eux ne peuvent pas être expulsés, pourquoi ?
53:18parce que l'Afghanistan est un pays en guerre
53:20donc vous faites venir des femmes parce qu'elles sont menacées
53:22par les hommes et vous faites venir les hommes qui vont menacer
53:24les femmes, et peut-être les autres aussi, pourquoi pas
53:26donc peut-être faudrait-il
53:28s'entendre sur la cohérence
53:30entre ces deux choses, et évidemment
53:32derrière l'absence de définition
53:34de l'état de droit, ce qu'on disait précédemment
53:36empêche absolument tout débat
53:38et tout ce qui ira
53:40dans le sens de la répression
53:42que ce soit sur le terrain de la délinquance, de la criminalité
53:44ou de la gestion de l'immigration
53:46illégale, sera
53:48accusé de contrevenir à l'état de droit
53:50c'est systématique, l'évolution n'existe
53:52que dans un sens, jamais dans l'autre
53:54Transition de genre, on devient une femme et puis un réfugié
54:00Merci en tout cas Charlotte pour votre analyse
54:02pardon pour mon résumé un peu caricatural
54:04un sondage CNews
54:06d'après vous l'immigration est-elle
54:08une chance pour la France ?
54:1058% des français disent non
54:1241% disent oui
54:14le sort tragique
54:16de Kilian après celui de Philippine
54:18place à nouveau au coeur
54:20de l'actualité la question des violences
54:22au quotidien, pourtant
54:24parler, selon plusieurs reviendra
54:26alimenter un certain racisme
54:28xénophobie, mais d'autres considèrent
54:30qu'il apporte une crédibilité
54:32au concept de francocide
54:34forgé par Eric Zemmour
54:36il y a deux ans, est-ce justifié ?
54:38est-ce le bon concept ?
54:40Le fait premier, le fait essentiel
54:42c'est, on est dans une inflation des concepts
54:44pour décrire la violence
54:46qui pèse sur la vie des français
54:48on a eu violence, hyper violence
54:50en sauvagement
54:52les termes se sont multipliés
54:54barbarie du quotidien, les termes se sont
54:56multipliés pour nommer une société
54:58de moins en moins vivable
55:00de moins en moins tolérable, une société où on ne se sent en sécurité
55:02que lorsqu'on voit un policier
55:04ce qui est le contraire d'une société civilisée
55:06or, l'envers
55:08de ça, l'angle mort
55:10c'est que cette violence n'est pas
55:12une forme de surgissement des profondeurs
55:14inexplicable, cette violence
55:16n'est pas une violence indistincte
55:18ce n'est pas une violence
55:20qui n'a aucune identité
55:22c'est une violence qui prend souvent
55:24le visage, on en a parlé beaucoup
55:26ces jours-ci, de certains OQTF
55:28qui vont s'en prendre à des français
55:30à des françaises, ou alors
55:32des citoyens d'origine étrangère
55:34donc des individus d'origine étrangère
55:36qui sont présents sur le territoire français
55:38sans en avoir la nationalité, qui vont
55:40s'en prendre à des français
55:42d'une manière ou de l'autre
55:44donc comment nommer cette réalité ?
55:46c'est une violence indistincte
55:48une violence indiscriminée
55:50on est devant une violence qui a une direction
55:52qui est canalisée
55:54Eric Zemmour, il y a deux ans, avait proposé le concept
55:56de francocide
55:58j'étais sceptique, je le suis encore, mais un peu moins
56:00je m'explique, le concept de francocide
56:02nous dit, les féministes ont proposé
56:04le concept de féminicide, lorsque
56:06un homme tue une femme, c'est la manifestation
56:08d'un système de domination
56:10patriarcale, dont la mort de la femme serait le point d'aboutissement
56:12Zemmour dit à ce moment-là
56:14le principe de francocide, c'est que nous sommes dans un système
56:16où la violence faite aux français
56:18par des gens qui sont
56:20soit issus de l'immigration, ou immigrés tout simplement
56:22ou au QTF, les critères sont nombreux
56:24et bien même si l'intention
56:26n'est pas toujours de tuer un français, blesser un français
56:28agresser un français
56:30il y a un phénomène statistique et sociologique
56:32que l'on peut documenter, une violence
56:34issue de l'immigration, qui est portée
56:36sur les français
56:38manifestement, nous sommes obligés de reconnaître l'existence
56:40d'une telle chose avec bien des réserves
56:42ce ne sont pas toutes les personnes issues de l'immigration
56:44ça va de soi, en rappelant qu'il y a des violences
56:46internes à la société française, cela va de soi
56:48aussi, mais en rappelant que cette dimension
56:50s'ajoute au portrait
56:52alors on pourrait dire que le concept
56:54est insuffisant, parce qu'il y a aussi
56:56quelquefois, on le voit, et ça c'est encore plus difficile
56:58à nommer, est-ce qu'il peut y avoir quelquefois
57:00des violences raciales, entre guillemets, ou
57:02ethniques, mais au sens, quelquefois, rappelez-vous
57:04planter du blanc, planter du blanc
57:06c'est même pas planter du français en guillemets, c'est planter du blanc
57:08c'est au moment de crépole
57:10il y a d'autres événements où planter du blanc
57:12existe, donc là on est dans la violence raciste
57:14tout simplement, mais c'est une violence raciste
57:16qu'on ne peut pas nommer parce qu'elle vise les blancs
57:18donc quoi qu'il en soit, on voit cette
57:20réalité de l'immigration insécurité
57:22entre guillemets, de plus en plus
57:24ressentie, de plus en plus vécue
57:26de plus en plus documentée
57:28le problème est le suivant, il y a un mythe
57:30qu'on ne doit jamais toucher, l'immigration est
57:32une richesse, l'immigration est une richesse et une chance
57:34donc qu'est-ce qui se passe lorsqu'on tombe devant
57:36des individus dont le sort
57:38contredit le récit de l'immigration est une chance
57:40en toutes circonstances, Philippine
57:42Kilian, combien d'autres
57:44Thomas, faites la liste, Lola
57:46bon, alors qu'est-ce qu'on fait, ce sont
57:48les individus qui viennent troubler le récit de
57:50l'immigration chance, donc auparavant
57:52on se contentait de neutraliser le récit
57:54on n'en parlait pas, invisibilisation
57:56ou alors fête d'hiver mais n'en parlons pas davantage
57:58pleurons certes mais ne disons rien
58:00et là on a basculé cette semaine
58:02dans une étape supplémentaire, c'est la
58:04culpabilisation de la victime, lorsqu'on dit
58:06regardez Philippine, est-ce qu'on aurait pu se retenir
58:08un peu d'en parler parce que ça fait le jeu
58:10du Rassemblement National, pourrait-on
58:12se taire si cette mort fait le jeu
58:14du RN, cette mort n'est-elle pas
58:16coupable et c'est à ce moment qu'on a des militants
58:18d'extrême gauche qui vont chercher à
58:20perturber les commémorations
58:22de ces victimes, en disant
58:24ces victimes en fait sont coupables parce qu'elles
58:26légitiment l'avènement du
58:28parti raciste entre guillemets qui lui mettrait
58:30la France en danger, de grâce ne vous faites pas
58:32poignarder, vous faites le jeu du RN
58:34ne vous faites pas agresser, vous faites le jeu du RN
58:36et si vous vous laissez agresser néanmoins
58:38vous êtes coupable à votre manière
58:40Pourtant faire le lien entre
58:42immigration et insécurité demeure
58:44scandaleux, médiatiquement
58:46médiatiquement, mais en réalité de moins en moins
58:48je pense qu'il y avait une réalité propre au pays
58:50soviétique, socialiste dis-je
58:52qui est de plus en plus à la nôtre aujourd'hui
58:54c'est-à-dire d'un côté un discours officiel
58:56on sait ce qu'on doit dire pour fonctionner
58:58en société et pas avoir de soucis, et de l'autre
59:00côté la manière dont on vit, donc
59:02oui on répète tous les slogans qu'il faut pour faire carrière
59:04pour réussir à devenir journaliste à France Télévisions
59:06ou ailleurs, et ensuite
59:08en privé, on dit
59:10tout autre chose, en privé
59:12on vit autrement, et qu'est-ce qu'on
59:14voit, quand la vérité éclate, mais du
59:16enfin à tout le moins la vérité, quand le dogme
59:18éclate, mais au sommet de l'État, quand Bruno
59:20Retailleau dit l'immigration n'est pas une chance
59:22ce n'est pas un point de vue qui est
59:24exprimé, c'est un dogme qui éclate
59:26c'est un dogme qui est contesté, et
59:28tout le système cherche à présenter celui
59:30qui a révélé le caractère factice du
59:32dogme comme un monstre, un monstre que l'on doit
59:34fustiger, et là à partir de là, c'est l'exécution
59:36publique, médiatique
59:38de l'homme Retailleau, mais de tant d'autres qui ont
59:40osé contester le dogme de l'immigration
59:42est une richesse et une chance en toutes circonstances
59:44vous êtes exceptionnel
59:46trop gentil, votre pochette aussi
59:48et Charlotte elle est royale, vous êtes
59:50magnifique, non mais vraiment, à méditer
59:52tout ça, excellente suite d'opéra, tout de suite
59:54Pascal Prouleur, Dépôt 2