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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:00 Bonsoir à tous et bienvenue dans Face à l'Info.
00:00:02 Je suis ravie de vous retrouver avec vos mousquetaires habituelles,
00:00:05 bien sûr, autour de la table.
00:00:06 Et on a évidemment une pensée pour Christine Kelly.
00:00:09 Christine que vous retrouverez, bien évidemment,
00:00:11 après les fêtes de fin d'année.
00:00:12 Dans un instant, on déroule le sommaire de cette émission.
00:00:15 Juste après, le journal signé Simon Guillin.
00:00:18 Bonsoir, Simon, au menu, ce soir.
00:00:20 -Bonsoir, Anne Elie. Bonsoir à tous.
00:00:21 Réunion de crise à l'Elysée, ce soir,
00:00:23 autour d'Emmanuel Macron.
00:00:24 Sacha Houllier, présidente de la commission mixte paritaire,
00:00:27 a annoncé qu'il votera contre le texte du projet de loi immigration.
00:00:31 Plusieurs ministres annoncent ce soir également
00:00:33 mettre leur démission dans la balance,
00:00:34 à l'image d'Aurélien Rousseau,
00:00:36 alors que le Sénat et l'Assemblée nationale
00:00:38 doivent se prononcer ce soir.
00:00:40 Au 74e jour de guerre,
00:00:42 l'armée israélienne étend son offensive
00:00:44 dans l'enclave palestinienne.
00:00:46 Après avoir été pris d'assaut par Tzal,
00:00:47 l'un des derniers hôpitaux encore en service
00:00:49 dans le nord de la bande de Gaza a cessé de fonctionner aujourd'hui,
00:00:52 indique son directeur.
00:00:54 De son côté, l'armée israélienne annonce la mort
00:00:56 de deux de ses soldats cet après-midi.
00:00:59 Et puis, ce constat très inquiétant en France,
00:01:00 les trafics de drogue prospèrent
00:01:02 et les violences qu'ils génèrent ont atteint un niveau record cette année.
00:01:05 Selon la patronne de l'Office anti-stupéfiants,
00:01:07 aucun territoire n'est épargné par ce trafic.
00:01:10 Depuis le début de l'année, la police a recensé 315 faits d'homicide
00:01:13 ou tentatives d'homicide liés au trafic de stupéfiants,
00:01:16 soit une hausse de 57 % par rapport à l'année dernière, chère Néline.
00:01:21 -Merci beaucoup, cher Simon.
00:01:23 Allez, c'est parti, sans plus attendre le sommaire de cette émission.
00:01:26 Face à l'info, nous parlerons, pour commencer,
00:01:29 de l'heure de vérité pour le texte "Immigration au Parlement",
00:01:32 alors que des défections se profilent dans la majorité.
00:01:34 Mathieu Boccote s'intéresse, lui, ce soir,
00:01:37 à la dernière mouture adoptée en commission mixte paritaire
00:01:39 qui signe le retour de la préférence nationale.
00:01:43 Ca n'est pas un gros mot.
00:01:45 Les répercussions de la tension au Moyen-Orient
00:01:48 sur le commerce international sont énormes.
00:01:50 On verra que les grandes compagnies maritimes
00:01:52 suspendent le transit via le canal de Suez, leur cargaison,
00:01:56 en raison des attaques des rebelles Houthis du Yémen
00:01:59 contre leurs navires.
00:02:00 Et l'objectif d'une coalition navale de 10 pays,
00:02:03 désormais, c'est d'éviter une paralysie complète de ce commerce.
00:02:06 Dimitri Pavlenko nous parlera aussi de la force de frappe
00:02:09 de ces rebelles Houthis
00:02:10 et de savoir d'où ils tirent aussi leurs racines.
00:02:14 Enfin, Marc Menand, ce soir, a choisi de vous parler
00:02:16 du rapport des Français à la consommation d'alcool
00:02:19 chez les mineurs.
00:02:20 Un sondage incroyable, Marc, montre que 70 % des Français
00:02:24 ne voient aucun inconvénient à en consommer avant 18 ans
00:02:29 et même près de la moitié avant l'âge de 16 ans,
00:02:31 au nom de la tradition.
00:02:34 Oui, mais avec quelle répercussion, au juste ?
00:02:38 Ces news, encore prises pour cible ces derniers jours
00:02:41 par un député LFI, bon, ça, c'est pas nouveau,
00:02:44 et une journaliste de France Inter.
00:02:45 Mais pourquoi tant de haine, j'ai envie de dire ?
00:02:49 Ce sera le billet de Charlotte Dornelat.
00:02:51 Et puis, excitent les drapeaux nationaux au Parlement européen.
00:02:54 Ils sont interdits par la Cour de justice de l'Union européenne.
00:02:57 C'est encore, d'ailleurs, un signe de l'effacement symbolique
00:03:00 des nations, estime Mathieu Boquecôté,
00:03:03 qu'on retrouvera, bien évidemment, en fin d'émission.
00:03:07 Musique de tension
00:03:10 ...
00:03:19 -Bien évidemment, Mathieu, c'est vous qu'on retrouve.
00:03:22 -Vous vous sentez bien ? -Trop bien, oui.
00:03:24 Toujours en votre compagnie, Marc.
00:03:26 -On vous accueille, on veut savoir ce que Christine nous a dit.
00:03:30 -Votre petit numéro, ça marche une fois, deux fois.
00:03:33 Rires
00:03:34 -J'ai une pensée pour Christine. Vous voulez que j'en ai une pour vous ?
00:03:37 -Je rentre chez moi, promis. -On embrasse Christine.
00:03:40 Pardon, Mathieu, vous voyez, vous m'avez perturbée déjà.
00:03:43 On peut parler des tribulations.
00:03:44 Vous avez choisi de parler des tribulations
00:03:46 autour du projet de loi immigration,
00:03:48 qui se sont poursuivies aujourd'hui à la commission mixte paritaire.
00:03:51 La gauche dénonce un basculement
00:03:53 vers l'extrême droite de la Macronie.
00:03:56 Et quant à la droite, elle revendique, évidemment,
00:03:58 la paternité du projet.
00:03:59 Même le Rassemblement national veut voir dans ce projet reformulé
00:04:03 une avancée de sa vision.
00:04:06 Où en sommes-nous aujourd'hui ? On est un petit peu perdus.
00:04:09 -Alors, je pense, pour ceux qui sont passionnés
00:04:11 par la politique politicienne,
00:04:13 ce que Dimitri appelle la poloche, la popole et la poloche,
00:04:17 la politique vraiment dans ce qu'elle a de plus médiocre,
00:04:20 eh bien, c'est une journée très excitante.
00:04:22 Pourquoi ? Parce qu'on regarde ça,
00:04:23 on a l'impression que le gouvernement pourrait tomber,
00:04:25 il y a des divisions dans chaque camp, chacun crie victoire,
00:04:29 chacun croit l'honneur de l'autre compromis.
00:04:32 Et on regarde ça, on se dit que quelque chose d'essentiel
00:04:34 est en train probablement de se passer.
00:04:36 Probablement que le grand projet de loi immigration attendu
00:04:38 depuis tant d'années par tant de Français
00:04:41 est à la veille d'être proposé.
00:04:43 Je l'ai dit hier et je le redirai aujourd'hui,
00:04:45 le grand écart entre le théâtre parlementaire d'aujourd'hui
00:04:49 et, de l'autre côté, la réalité de ce projet de loi,
00:04:52 qui, même s'il est adopté dans sa version la plus musclée,
00:04:56 vaudra à la France, néanmoins, au terme de cela,
00:04:58 toujours plus d'immigrés.
00:04:59 Il ne faut quand même pas l'oublier.
00:05:01 Ce n'est pas un détail, là-dedans.
00:05:02 Quoi qu'il en soit, ce grand projet de loi musclé,
00:05:04 censé marquer un basculement dans les principes
00:05:06 d'un côté ou de l'autre,
00:05:07 c'est un projet de loi qui s'inscrit, je le disais hier,
00:05:10 et il faut le redire, dans une matrice immigrationniste.
00:05:13 Il est vrai, par ailleurs,
00:05:15 que chaque famille politique met de l'avant en ce moment,
00:05:18 soit le sentiment de déshonneur absolu,
00:05:20 soit le plaisir du triomphe affiché.
00:05:23 On peut presque les décomposer les unes des autres.
00:05:25 À gauche, c'est l'occasion de rejouer, de nous refaire le coup
00:05:29 de "attention, la collaboration est là, pétain de retour".
00:05:32 À gauche, on le voit, les formules sont nombreuses.
00:05:35 On nous dit, par exemple,
00:05:36 c'est une formule que j'ai entendue à quelques reprises aujourd'hui,
00:05:38 ce projet de loi s'est inspiré d'un tract
00:05:40 du Front national des années 80.
00:05:42 On a envie de dire, les enfants,
00:05:43 si on avait appliqué la politique du Front national dans les années 80,
00:05:47 je ne dis pas qu'il fallait le faire, mais si on l'avait fait,
00:05:48 on n'aurait pas les débats actuels sur l'immigration.
00:05:50 Le monde serait tout autre.
00:05:52 Mais quoi qu'il en soit, là, c'est la question de l'honneur,
00:05:54 l'honneur et l'honneur qui est mobilisé.
00:05:56 En toutes circonstances, à gauche,
00:05:57 on évite les députés de la Macronie en disant,
00:05:59 "Ne vous compromettez pas, ne compromettez pas votre âme".
00:06:02 Ils croient à l'âme, soudainement.
00:06:03 Et les valeurs de la République, "Ne compromettez rien,
00:06:07 sauvez la République en vous désaffiliant de cette majorité
00:06:10 qui se donne à ce qu'ils appellent l'extrême droite".
00:06:13 Ensuite, il y a l'écartèlement symbolique, médiéval,
00:06:16 fascinant de la Macronie.
00:06:17 Je me souviens, il y a quelques mois,
00:06:20 de Mme Borne, qui dénonçait LFI en disant,
00:06:24 "Vous vous êtes compromis en acceptant
00:06:27 de voter avec le RN".
00:06:29 Je m'en souviens, elle considère que c'est une question d'honneur.
00:06:31 Quelles que soient les circonstances,
00:06:33 on ne vote pas avec le RN.
00:06:35 Sachant que le Rassemblement national
00:06:38 va soutenir ce projet de loi,
00:06:41 est-ce qu'on peut dire désormais que Mme Borne considère
00:06:43 qu'elle-même, son honneur est compromis ?
00:06:45 Je ne peux le croire.
00:06:46 Dès lors, j'ai hâte d'entendre ce qu'elle nous dira.
00:06:48 Et donc, dans la Macronie, il y a vraiment deux tendances.
00:06:50 Il y a un député d'Alsace dont le nom est Charles...
00:06:53 Je n'ose pas le prononcer. -Charles-Hubert Zinztoula.
00:06:55 -Voilà, merci.
00:06:57 Qui lui dit, je n'ose pas,
00:06:58 "Le consensus immigrationniste est terminé."
00:07:00 On a l'impression, en l'entendant parler,
00:07:01 que c'est un homme qui appartient au RN,
00:07:03 ou à Reconquête, ou à la droite des LR.
00:07:05 Là, il lui dit ça. De l'autre côté,
00:07:07 une partie de la Macronie dit "les lignes rouges".
00:07:09 Là, les lignes rouges, c'est en passant qu'on ne devait pas
00:07:12 transgresser, se sont déplacées ces derniers jours.
00:07:14 Ce sont des lignes rouges fuyantes et mouvantes.
00:07:16 Mais quoi qu'il en soit, elles sont là.
00:07:17 LR, LR évidemment,
00:07:19 parce que je fais le portrait un peu du plaisir de chacun,
00:07:21 LR dit "c'est notre triomphe, c'est notre grand retour,
00:07:23 c'est notre projet de loi, c'est le projet de la droite pasqua".
00:07:26 Donc là, la droite pasqua serait de retour,
00:07:28 nous dit Olivier Marlex.
00:07:30 Il faut rappeler que la droite pasqua,
00:07:31 je le dis à Olivier Marlex, qui s'en souvient probablement,
00:07:33 Charles Pasqua disait, dans les années 80,
00:07:36 dans les années 80, 88, si je ne me trompe pas,
00:07:38 donc après, après que le FN de l'époque a été diabolisé,
00:07:41 qu'il y avait des valeurs communes
00:07:43 entre le RPR et l'UDF et le Front national.
00:07:45 Dois-je comprendre que le retour de la droite pasqua,
00:07:47 c'est une droite où les LR ont des valeurs communes
00:07:49 avec les Républicains ?
00:07:51 Je pose la question, ça m'intéresse.
00:07:53 Et pour ce qui est du RN,
00:07:54 je crois qu'ils goûtent pour la première fois de son histoire
00:07:57 le plaisir d'une victoire parlementaire.
00:07:59 Ils ont l'impression d'avoir été capables
00:08:00 de forcer les autres à jouer sur leur propre carte.
00:08:03 Et si la victoire idéologique est moins grande
00:08:05 que ce qui est annoncé,
00:08:06 la victoire parlementaire est réelle à certains égards,
00:08:09 et le RN goûte le plaisir de la première victoire parlementaire.
00:08:12 Ce n'est pas un détail.
00:08:14 Ensuite, si on laisse de côté la poloche,
00:08:16 pour reprendre notre ami, revenons à l'essentiel.
00:08:19 Quel est le principe qui apparemment a tout bouleversé aujourd'hui ?
00:08:21 C'est le retour de ce qu'on appelle la préférence nationale.
00:08:24 Ça, c'est le grand élément de nouveauté de la journée.
00:08:27 Qu'est-ce que la préférence nationale ?
00:08:29 Cela consiste essentiellement...
00:08:30 Pour l'histoire du concept, il remonte au milieu des années 80.
00:08:33 Il vient à l'époque du club de l'horloge.
00:08:35 Il était théorisé par Jean-Yves Le Gallou,
00:08:37 qui était à l'époque à l'UDF, avant de passer au Front national.
00:08:41 Et c'est un concept qui dit, pour l'essentiel,
00:08:43 que les prestations sociales, l'ensemble des droits sociaux,
00:08:46 doivent être réservés aux membres de la communauté
00:08:49 nationale.
00:08:50 Donc, en gros...
00:08:51 - Différencier.
00:08:52 - C'est éviter de dissocier exagérément l'État national de l'État social.
00:08:56 Ce sont les principes de base, ce que font aujourd'hui les Danois.
00:08:59 Ce qui est intéressant là-dedans, c'est que pendant des années,
00:09:02 pendant 40 ans, on a dit que la préférence nationale,
00:09:04 en fait, c'est une préférence raciale.
00:09:06 Vous voulez choisir, donner les prestations
00:09:07 en fonction de la couleur de peau.
00:09:09 Et les partisans de cette thèse, quoi qu'on en pense,
00:09:10 disaient non, pas selon la couleur de peau,
00:09:12 selon le passeport, selon le titre, selon la nationalité.
00:09:17 Non, on a dit pendant des années, préférence nationale = préférence raciale.
00:09:20 Aujourd'hui, Sylvain Maillard, figure importante,
00:09:23 s'il en est une de la majorité, nous dit,
00:09:25 la préférence nationale, c'est non.
00:09:28 On ne peut pas différencier les aides à donner à deux travailleurs
00:09:31 en fonction de la couleur de leur passeport.
00:09:34 Nous ne céderons pas.
00:09:35 Est-ce qu'on est en train de nous dire que depuis 40 ans,
00:09:37 ces gens-là savaient que la préférence nationale,
00:09:38 savaient que ça portait sur la couleur du passeport, en effet,
00:09:41 et non pas sur la couleur de peau ?
00:09:42 Sont-ils en train de nous dire qu'ils nous ont menti pendant 40 ans ?
00:09:45 Je ne peux pas le croire.
00:09:46 Alors, je me dis simplement qu'ils viennent de découvrir
00:09:47 ce qu'est la préférence nationale.
00:09:49 Ça consiste à ne pas traiter un Français comme un Islandais,
00:09:51 ne pas traiter un Français comme un Canadien,
00:09:53 ne pas traiter un Français comme un Russe,
00:09:54 ne pas traiter un Français comme un Algérien.
00:09:56 Oui, j'ose même aller jusque-là.
00:09:57 Donc, la préférence nationale, c'est ça.
00:09:59 Ça consiste à donner un contenu substantiel à la nationalité.
00:10:04 Parce que si vous videz la nationalité sans arrêt de son contenu social,
00:10:08 identitaire, juridique, politique et tout ça,
00:10:10 elle n'est plus à la fin que résidu administratif.
00:10:13 C'est la dernière discrimination à faire tomber
00:10:16 pour qu'elle devienne un monde pleinement égalitaire.
00:10:19 Donc, qu'est-ce qu'on nous dit aussi ?
00:10:20 C'est le projet de loi le plus régressif depuis 40 ans.
00:10:22 Alors que pour plusieurs, c'est le début de ce qui pourrait peut-être être
00:10:25 une loi immigration véritable dans quelques années.
00:10:28 Mais qu'est-ce qu'on nous dit par là ?
00:10:29 C'est que depuis 40 ans, on a jugé le progrès en France
00:10:33 et ailleurs en Occident dans la capacité de déconstruire la nationalité.
00:10:36 Plus la nationalité s'aplatissait, plus elle perdait justement en substance
00:10:40 et plus nous progressions vers l'humanité.
00:10:43 Dès lors qu'on annonce la volonté de ramener un peu de contenu dans la nationalité,
00:10:47 apparemment, c'est le retour aux heures les plus sombres de l'histoire.
00:10:49 Voilà de ce point de vue comment la question de la préférence nationale
00:10:52 a tout structuré aujourd'hui.
00:10:54 Le principe a été réhabilité, entre guillemets, très, très modérément.
00:10:57 Mais il a été réhabilité.
00:10:58 Je note une chose, un petit dernier détail.
00:11:00 Ne jamais oublier que la préférence nationale existe déjà sur bien des affaires.
00:11:02 Par exemple, on appelle ça l'exception culturelle.
00:11:04 Mais l'exception culturelle n'a jamais choqué personne à gauche.
00:11:07 Je constate que la gauche est tout à fait en faveur de la préférence nationale.
00:11:11 Elle prend ça à avantage les artistes, autrement dit son électorat.
00:11:14 - Alors, Elisabeth Borne a suscité la controverse en affirmant, elle,
00:11:18 que les APL sont nécessaires car plusieurs immigrés n'arrivent pas à se loger à Paris.
00:11:24 - C'est du génie.
00:11:25 C'est probablement une des déclarations les plus fortes de la journée.
00:11:28 Donc, effectivement, elle a été rapportée.
00:11:30 C'est dans des conversations qui illustrent très bien ce qu'on pourrait appeler
00:11:34 le précès de la préférence étrangère qui existe à gauche.
00:11:37 Donc, est-ce que Mme Borne, qui est une dame intelligente,
00:11:40 qui connaît son pays, j'en doute pas, est au courant que bien avant
00:11:43 des migrants qui ne sont pas capables de se loger à Paris,
00:11:46 il y a des Français qui n'ont pas les moyens de vivre à Paris,
00:11:50 des Français qui, dès lors qu'ils ont le début d'une famille,
00:11:52 sont obligés de s'exiler de Paris, de quitter Paris,
00:11:55 de quitter la métropole qui n'appartient finalement qu'à une partie de l'oligarchie
00:12:00 ou des gens qui ont de très, très grands moyens, qui ont les moyens d'y vivre,
00:12:03 ou alors des gens qui ont un mode de vie qui permet justement
00:12:06 de se dérober aux exigences familiales, ou alors la caste nouvelle,
00:12:09 en fait, disons plutôt, de ceux qui servent l'oligarchie mondialisée
00:12:13 qui habite aujourd'hui dans les grandes métropoles.
00:12:16 Mais là, on a un point de référence.
00:12:18 Pour Mme Borne, le point central aujourd'hui, c'était qu'une partie
00:12:21 de la gauche doit d'abord définir la justice sociale en fonction de l'émigré.
00:12:25 La justice sociale, normal, le souci de l'émigré, tout le monde l'a,
00:12:28 l'humanisme est une vertu partagée.
00:12:30 Mais ce qu'elle nous dit, c'est que ce n'est pas d'abord en fonction
00:12:32 de la communauté nationale que se pense la justice sociale,
00:12:34 mais en fonction du grand autre, appelons ça comme ça.
00:12:38 Est-ce que, par ailleurs, il y a une généalogie politique
00:12:43 qu'on pourrait faire de ça? Oui.
00:12:45 François Hollande, 2008, c'est une citation qui remontait à la surface
00:12:48 ces jours-ci, je la trouve assez intéressante.
00:12:50 Il nous dit, je pense qu'on a une mission internationale,
00:12:53 on n'est pas là seulement pour être les protecteurs de nos propres citoyens.
00:12:56 On l'avait compris, personne n'avait pu croire le contraire.
00:12:59 Mais ce qui est intéressant, c'est de voir que François Hollande lui-même
00:13:02 et la gauche ne cessent de définir son projet depuis 40 ans
00:13:06 par sa préférence contre la nation et sa volonté de la déconstruire.
00:13:10 On comprend dès lors que quiconque veut la restaurer minimalement fait scandale.
00:13:13 Alors justement, puisque vous parlez de la gauche, on va évoquer Annie Dalgo,
00:13:16 la maire de Paris, qui a annoncé, elle, à sa manière,
00:13:18 que sa ville entrerait en résistance contre la loi immigration
00:13:23 si elle était votée dans quelques heures.
00:13:25 Elle entend se poser en digue contre le populisme.
00:13:29 Que veut-elle dire par là, Mathieu?
00:13:31 C'est le mouvement qui existe un peu partout des villes sanctuaires.
00:13:34 C'est-à-dire que c'est cette idée que les grandes métropoles doivent se dérober.
00:13:37 Les grandes métropoles qui seraient, je cite Mme Dalgo, c'est intéressant,
00:13:40 "Les villes en particulier sont des espaces ouverts, progressistes,
00:13:44 où viennent ces personnes à la recherche de protection
00:13:46 parce qu'elles fuient la guerre, la misère, le terrorisme."
00:13:49 Qu'est-ce qu'elle pense des campagnes de ce point de vue? Je suis curieux.
00:13:52 Pour elle, les campagnes, c'est le lieu des bouseux, des régressifs,
00:13:55 des infréquentables, des édentés.
00:13:57 C'est ce qu'on pensait dans sa fin politique.
00:13:59 Mais quoi qu'il en soit, elle nous présente l'idée que les grandes villes,
00:14:02 on le voit aux États-Unis, San Francisco, New York,
00:14:04 Londres, en Grande-Bretagne, Toronto, Canada et là, Paris,
00:14:07 doivent être des lieux de résistance contre la vague dite populiste.
00:14:11 Des lieux de résistance dont la ville ne se sentira pas engagée,
00:14:14 c'est ce qu'on doit comprendre par la loi immigration.
00:14:17 Donc, c'est un appel à la désobéissance civile.
00:14:19 C'est un appel implicite et demain explicite à la désobéissance civile.
00:14:22 Donc, à ne pas respecter la loi, à ne pas respecter le cadre national,
00:14:25 à faire en sorte que la ville se dérobe aux exigences du législateur dans son ensemble.
00:14:30 C'est une logique de féodalisation du corps politique.
00:14:33 Et on peut être certain d'une chose, c'est que ces gens-là qui disent
00:14:35 « nous ne respecterons pas la loi »,
00:14:37 imaginons demain un gouvernement populiste en France,
00:14:39 ces gens-là se prendront pour les artisans de la deuxième résistance,
00:14:42 contre la deuxième collaboration, contre quoi, dans leur esprit,
00:14:45 ils vivent dans un monde complètement inversé,
00:14:46 qui veut respecter la loi, étant fait vu comme un factieux.
00:14:50 - Dimitri, on viendra vers vous pour votre chronique dans un instant.
00:14:52 Je vous propose d'aller au Sénat.
00:14:54 On écoute Gérald Darmanin avant un vote prévu dans quelques minutes.
00:14:59 - Un monde normal, classique, quand on paye des cotisations,
00:15:03 quand on paye des impôts, il est normal de se voir reconnaître,
00:15:06 en effet, un titre de séjour sur le sol de la République.
00:15:11 Et je m'étonne que la gauche ne le voit pas,
00:15:13 sans doute regrettant de ne pas l'avoir fait elle-même.
00:15:18 - Mes chers collègues,
00:15:20 deuxième sujet, deuxième équilibre du texte du gouvernement,
00:15:25 c'était évidemment un lien très fort
00:15:28 qu'il y avait entre, d'un côté,
00:15:31 le fait qu'il fallait être à l'écoute de l'intégration,
00:15:34 et plus exigeant d'un certain point de vue,
00:15:36 et de l'autre, plus dur, contre la délinquance étrangère
00:15:39 et les criminels étrangers.
00:15:40 De ce point de vue, je crois que le travail parlementaire
00:15:42 qu'on a eu notamment avec le Sénat, mais aussi la CMP,
00:15:44 a permis d'améliorer les dispositifs du gouvernement,
00:15:48 mais qui, pour la 1re fois depuis 25 ans,
00:15:50 reviennent sur les protections qu'on appelait jadis
00:15:52 la fin de la double peine et permettent enfin
00:15:54 de pouvoir expulser les délinquants étrangers du sol national
00:15:58 ou de leur retirer leur titre de séjour
00:15:59 parce qu'ils adhèrent à une idéologie radicale
00:16:02 ou parce qu'ils sont contre les droits de la République.
00:16:05 En même temps, si j'ose dire que les délinquants étrangers
00:16:08 qui doivent être combattus, pour la 1re fois,
00:16:10 dans la loi de la République, et après 50 ans de demandes
00:16:14 d'à peu près tout le monde associatif
00:16:15 et de tous les partis politiques de gauche,
00:16:17 mais qui ne le font jamais lorsqu'ils sont en responsabilité,
00:16:20 pour la 1re fois, nous allons...
00:16:23 Pour la 1re fois, nous allons interdire le placement
00:16:26 des enfants, des mineurs dans les centres de rétention administrative
00:16:29 et dans tous les lieux de rétention administrative,
00:16:31 et on le devra au gouvernement,
00:16:32 on le devra au président de la République
00:16:33 et à ceux qui le voteront dans quelques instants.
00:16:36 Ce sera une grande avancée qui devrait, me semble-t-il,
00:16:40 attirer l'attention de quelques-uns.
00:16:43 Sur le 3e sujet, qui est un sujet, M. le président
00:16:45 de la Commission des lois, et je le regrette,
00:16:47 très important, sans doute le plus important,
00:16:50 mais qui n'a pas fait floresse
00:16:51 dans les débats médiatiques ni parlementaires,
00:16:53 la simplification de procédures administratives,
00:16:56 inspirée directement de notre rapport, M. le président,
00:16:58 lui-même inspiré du rapport de M. Stal au Conseil d'Etat.
00:17:01 Je pense que nous armons profondément
00:17:03 notre justice administrative dans la simplification.
00:17:06 12 procédures passées à 3, là encore,
00:17:08 2 titres très importants, des dizaines d'articles,
00:17:11 un droit complètement changé.
00:17:12 Pour l'instant, ça n'a pas fait la une des journaux.
00:17:15 J'espère que ça le fera demain,
00:17:16 mais je pense que c'est un vœu pieux.
00:17:18 4e et dernier sujet,
00:17:22 le gouvernement a donc pris acte,
00:17:24 d'abord du travail qu'a fait le Sénat,
00:17:26 et je veux ici remercier l'ensemble des sénateurs,
00:17:28 de tous les groupes, puisque nous avons pris des amendements
00:17:31 de tous les groupes,
00:17:34 et bien sûr ceux de la majorité sénatorielle
00:17:37 et de la majorité présidentielle.
00:17:39 Nous n'étions pas d'accord sur tout, nous l'étions dit,
00:17:41 mais je voudrais dire que je crois que vous avez vu
00:17:43 un gouvernement qui était à l'écoute
00:17:44 des dispositions souhaitées,
00:17:46 et d'ailleurs des partis ou des groupes
00:17:48 de la majorité parlementaire à l'Assemblée
00:17:50 qui vous ont soutenu, puisque M. Patrillet et M. Maluret
00:17:53 ont voté favorablement à ce texte.
00:17:54 Je veux faire remarquer d'ailleurs
00:17:56 qu'alors que le texte du Sénat avait une version plus dure,
00:17:58 puisque nous avons modifié 15 articles en CMP
00:18:00 et que nous avons retiré la ME,
00:18:02 que nous avons retiré la fin de l'hébergement d'urgence,
00:18:06 on va l'appeler comme ça pour la rapidité du discours,
00:18:08 alors que nous avons mis évidemment dans la loi
00:18:10 les métiers en tension, alors que nous avons mis jusqu'à 18 ans
00:18:13 la fin des placements des mineurs en centre de rétention administratif,
00:18:16 alors que nous avons prévu une exception pour la caution
00:18:19 pour les étudiants étrangers particulièrement méritants,
00:18:22 bien sûr, alors que nous avons largement raboté
00:18:25 une mesure sur les prestations sociales,
00:18:27 on en reparlera si vous le souhaitez,
00:18:29 passant de 5 ans à 3 mois ou de 5 ans à zéro
00:18:31 pour la plupart de ceux qui travaillent.
00:18:33 Je voudrais remarquer ici que les 2 sénateurs
00:18:35 du Rassemblement national ont voté contre ce texte.
00:18:38 Et permettez-moi de m'attirer l'attention sur un point précis.
00:18:43 Voilà donc un drôle de moment parlementaire
00:18:46 où un texte qui est version, on va dire, plus dure,
00:18:51 que ce que propose le gouvernement,
00:18:53 qui est plus dur que la version qui est présentée aujourd'hui.
00:18:56 Chacun doit faire un pas vers l'autre,
00:18:57 et je pense que c'est le principe d'un accord parlementaire.
00:19:00 Quand un texte est dur, réputé comme dur,
00:19:03 les 2 sénateurs du Rassemblement national ne votent pas...
00:19:09 Bon, tout augmente, vous avez raison, M. le président Rattaillot.
00:19:14 Les sénateurs du Rassemblement national ne votent pas ce texte,
00:19:17 considérant qu'il y a des régularisations,
00:19:18 considérant qu'ils ne répondent à rien,
00:19:20 considérant qu'il ne sert à rien,
00:19:22 attaquant les LR, attaquant les centristes,
00:19:24 attaquant la majorité parlementaire.
00:19:25 Et puis quand Mme Le Pen voit le jour se lever
00:19:28 comme le coq de Chanteclerc, là, elle se dit,
00:19:30 "Tiens, quel petit coup politique je peux faire,
00:19:33 "ça dupe personne.
00:19:34 "Grâce à l'action du Sénat...
00:19:37 "Grâce à l'action du Sénat et du gouvernement,
00:19:41 "nous aurons un texte pour protéger les Français."
00:19:45 Alors, il est vrai, comme le disait le général de Gaulle,
00:19:49 sur l'essentiel, nous pouvons...
00:19:51 Non, mais je sais que vous l'avez combattu toute votre vie,
00:19:53 c'est pas la peine, maintenant qu'il est...
00:19:56 maintenant qu'il n'est plus là, de vous reprocher le général de Gaulle,
00:19:59 mais sur l'essentiel, nous pouvons nous retrouver.
00:20:03 Et je veux dire au sénateur de la NUPES...
00:20:07 Je veux dire au sénateur de la NUPES...
00:20:09 -E. Macron, s'il vous plaît, mes chers collègues.
00:20:14 -Je veux dire au sénateur de la NUPES, c'est pas non plus...
00:20:17 C'est pas non plus une insulte. C'est pas non plus une insulte.
00:20:22 -Mes chers collègues, s'il vous plaît,
00:20:24 chaque groupe aura l'occasion de s'exprimer.
00:20:26 Laissez le ministre s'exprimer.
00:20:27 -Que les partis qui adhèrent à la NUPES...
00:20:31 -Mes chers collègues. -Se sont déshonorés
00:20:34 en demandant le vote du Rassemblement national
00:20:36 sur la motion de Roger, empêchant, bien évidemment...
00:20:40 empêchant, évidemment, le débat parlementaire classique.
00:20:45 Mesdames et messieurs les sénateurs,
00:20:47 le président de la République, la Première ministre
00:20:49 et le gouvernement a présenté un texte courageux
00:20:53 et chacun le constate un texte difficile.
00:20:58 Il a dit dès le début qu'il ne procéderait pas
00:21:01 à l'adoption de l'article 49 alinéatoire
00:21:04 afin de permettre des débats et il a tenu parole.
00:21:08 Il a dit dès le début qu'il chercherait le plus possible,
00:21:11 dans des conditions qu'il n'avait pas tout à fait imaginées
00:21:13 comme celle-là, bien évidemment,
00:21:16 un accord avec tous ceux qui voulaient travailler
00:21:18 pour le bien et la protection des Français.
00:21:22 Non, mais vous pouvez parler du Rassemblement national.
00:21:25 Le RN ici a voté contre.
00:21:27 Aucune disposition n'a été négociée avec eux.
00:21:30 Ils sont contre les quotas.
00:21:33 -Chers collègues, s'il vous plaît.
00:21:35 -Ils sont contre les quotas.
00:21:37 Ils sont contre les régularisations.
00:21:39 Ils sont contre la fin des mineurs
00:21:40 dans les centres de rétention administratifs.
00:21:43 Ils sont contre les passeports talent.
00:21:46 Ils sont contre les mesures sur l'hébergement.
00:21:48 Ils sont contre les mesures qui concernent les étudiants.
00:21:52 Ils sont contre l'intégralité des dispositions
00:21:56 puisqu'ils ont connu à 3 exceptions près des votes contre
00:21:58 en commission des lois de l'Assemblée nationale.
00:22:01 Mesdames et messieurs les sénateurs de la NUPES,
00:22:03 regardez les choses et soyez bons joueurs.
00:22:07 Il y a un accord politique qui ne satisfait personne.
00:22:12 Un accord qui ne satisfait personne totalement,
00:22:15 mais qui permet à chacune et à chacun de se retrouver
00:22:18 sur l'essentiel, la protection des Français.
00:22:20 Je ne serai pas le ministre de l'Intérieur qui,
00:22:22 pour vous faire plaisir, fera la politique du pire
00:22:25 et désarmera les policiers, les gendarmes et les magistrats.
00:22:28 (Hurlements)
00:22:31 Dans ce contexte, monsieur le président,
00:22:34 le gouvernement qui n'a pas utilisé le 49-3
00:22:37 et qui a laissé le débat venir jusqu'à la fin,
00:22:39 qui a renvoyé le texte du Sénat
00:22:45 puisque l'Assemblée n'a pas voulu en discuter
00:22:46 malgré le travail très important fait en commission des lois
00:22:49 de l'Assemblée nationale en commission mixte paritaire,
00:22:52 a tout fait, je crois qu'on peut le dire,
00:22:54 avec le groupe centriste, avec le groupe DLR,
00:22:58 avec le groupe de monsieur Malluret et le groupe de monsieur Patria,
00:23:00 pour trouver le meilleur accord possible.
00:23:03 Bien sûr, bien sûr,
00:23:05 il y a des questions encore autour de ce texte.
00:23:08 Chacun sait, je veux le dire ici, monsieur le président
00:23:09 de la commission des lois,
00:23:11 mesdames et messieurs les rapporteurs,
00:23:12 ce n'est pas faire un jour au Sénat,
00:23:13 nous en avons parlé librement,
00:23:15 bien sûr, dans cet hémicycle, les débats en font foi,
00:23:18 des mesures sont manifestement
00:23:19 et clairement contraires à la Constitution.
00:23:22 Le travail du Conseil constitutionnel fera son office,
00:23:27 mais la politique, ce n'est pas être juriste avant les juristes.
00:23:30 La politique est d'élaborer des normes
00:23:33 et de constater s'elles sont ou pas, d'après nous, conformes.
00:23:37 Eh oui, des questions se posent sur un certain nombre de dispositions
00:23:42 qui pourraient être soit non conventionnelles,
00:23:44 soit peu constitutionnelles,
00:23:47 mais laissons le Conseil constitutionnel faire son affaire.
00:23:50 Je veux dire ici qu'en tant que ministre de l'Intérieur
00:23:51 et des Outre-mer, j'appliquerai bien évidemment
00:23:54 non seulement la lettre de la loi qui sera promulguée
00:23:56 par le président de la République
00:23:58 et par le Conseil constitutionnel,
00:24:00 mais également l'esprit avec lequel nous avons travaillé tous ensemble.
00:24:04 Mesdames et messieurs les sénateurs,
00:24:06 il est évident qu'être ministre de l'Intérieur
00:24:09 et présenter un texte alors qu'on a une majorité relative
00:24:12 dans des conditions médiatiques, politiques que nous connaissons,
00:24:16 n'est pas la chose la plus facile.
00:24:18 Mais je suis certain qu'ici et là,
00:24:23 les Français, dans leur immense majorité,
00:24:25 voient que nous avons pris nos responsabilités.
00:24:27 Et venant par deux fois...
00:24:30 Venant par deux fois de deux familles immigrées
00:24:34 qui sont arrivées sur le sol français,
00:24:36 étant élus moi-même dans un territoire
00:24:38 que pour qualifier de gauche,
00:24:41 où M. Mélenchon et la NUPES
00:24:44 font 34% au premier tour de l'élection présidentielle dans ma commune,
00:24:48 je constate que je n'ai aucune leçon à recevoir de brevet de morale.
00:24:52 Elle ne se fait pas à Saint-Germain-des-Prés,
00:24:54 elle se fait dans l'hémicycle pour l'Assemblée nationale et dans le Sénat.
00:24:57 (Applaudissements)
00:25:00 -Merci.
00:25:02 (Applaudissements)
00:25:06 Merci, mes chers collègues.
00:25:07 Je rappelle qu'en application de l'article 42,
00:25:10 aliné à 12 du règlement, le Sénat statute par un seul vote...
00:25:14 -Voilà, on vient d'entendre Gérald Darmanin à la tribune du Sénat,
00:25:17 parce que vous savez que cette Chambre va voter en premier
00:25:20 pour cet accord obtenu aujourd'hui en commission mixte paritaire.
00:25:24 Et puis ensuite, ce texte, il fera son chemin
00:25:26 jusqu'à l'Assemblée nationale, où ça risque d'être
00:25:28 beaucoup plus houleux et nettement plus regardé.
00:25:31 Dimitri Pavlenko, je vous voyais écouter attentivement Gérald Darmanin,
00:25:35 qui défend ce texte, dont on sait que l'issue du vote
00:25:37 ne fait pas beaucoup de doute dans cette Chambre-là.
00:25:40 En tout cas, il dénonce un coup politique du RN.
00:25:43 Quelle lecture vous faites de cette intervention de Gérald Darmanin,
00:25:46 qui faisait encore le service à pré-vente de ce texte ?
00:25:49 -Bah, écoute, Mathieu a dit très bien les choses, justement.
00:25:52 Il a expliqué que depuis, dans cette partie-là, en fait, du texte,
00:25:56 là, dans cette norme, cette queue de comète
00:25:57 du projet de loi immigration,
00:25:59 chacun a pour obsession de sauver son honneur.
00:26:02 Il a l'impression que son honneur est mis en jeu
00:26:04 si, par hasard, on vote le même texte que le camp d'à côté.
00:26:07 Et donc, alors qu'il a besoin des voix du RN à l'Assemblée
00:26:11 pour faire passer son texte de manière assez confortable,
00:26:13 il est en train de leur dire que le RN se dédie,
00:26:18 puisqu'il y a deux jours, il contestait justement ce projet de loi.
00:26:22 Et voilà, en fait, c'est ça, on est sur le petit jeu de l'honneur,
00:26:26 l'honneur préservé systématiquement.
00:26:28 Moi, j'ai entendu, j'ai vu deux choses, quand même,
00:26:29 dans Gérald Darmanin.
00:26:31 D'abord, un ministre qui a l'air complètement épuisé,
00:26:33 qui trouve le moyen quand même de se mettre en difficulté
00:26:36 devant l'Assemblée, avec laquelle ça va être le plus facile.
00:26:39 Le Sénat, on sait que va adopter ce projet de la migration,
00:26:41 parce qu'en gros, c'est son texte,
00:26:43 de manière même un petit peu plus musclée.
00:26:44 - Il est un peu à la peine, là. - Oui, on sent...
00:26:48 Je pense qu'il a déjà en tête ce qui va se passer
00:26:49 à l'Assemblée nationale, où ça va être une autre paire de manches.
00:26:51 Et puis, alors, il dit quand même quelque chose
00:26:52 d'absolument stupéfiant.
00:26:54 Il dit "Oui, oui, nous avons voté des mesures
00:26:55 qui vont être retoquées,
00:26:57 parce que ces mesures sont anti-constitutionnelles".
00:26:59 Voilà, il y a des mesures qui sont dans la loi.
00:27:03 Le juge constitutionnel va dire qu'il faut les écarter
00:27:06 du projet de loi.
00:27:07 Alors, vous voyez, on a eu, nous, mille fois ce débat
00:27:09 autour de l'État de droit qui en fait l'action politique.
00:27:13 On en a une illustration flagrante.
00:27:14 On a un aveu, quand même, du ministre de l'Intérieur
00:27:16 qui est assez stupéfiant.
00:27:18 On pourra parler du contenu du texte,
00:27:20 mais effectivement, on est assez loin quand même
00:27:23 du grand texte sur l'immigration,
00:27:24 du grand soir sur l'immigration, dans le détail.
00:27:26 Oui, il y a des mesures, il y a du durcissement, effectivement,
00:27:30 mais ce n'est pas du tout le texte
00:27:32 parce que les gens qui voulaient une vraie politique migratoire
00:27:34 française, une politique migratoire tout court,
00:27:35 en réalité, on ne l'aura pas avec ce texte.
00:27:38 Oui, les Républicains disent "on tient quelque chose,
00:27:41 on va à quelque part", mais ça n'est qu'un début.
00:27:43 Charlotte Dornelas, en tout cas, le bateau de la Macronie,
00:27:47 on le voit et on le verra peut-être encore plus tout à l'heure
00:27:49 au moment du vote à l'Assemblée, a sérieusement pris l'eau,
00:27:52 aujourd'hui.
00:27:53 Oui, puisque c'est en fonction...
00:27:55 En fait, ce qui est absolument lunaire,
00:27:58 c'est que déjà, ce texte, on le voit depuis...
00:27:59 Je ne sais pas depuis combien de temps ça dure,
00:28:01 depuis la présentation, mais...
00:28:02 - C'est septembre 2022. - Ça a été repoussé...
00:28:05 "Gentils avec les gentils, méchants avec les méchants",
00:28:07 c'était l'automne dernier.
00:28:08 Donc ça a été présenté, puis repoussé,
00:28:11 et puis on savait que les arbitrages
00:28:13 entre Gérald Darmanin et Elisabeth Borne,
00:28:15 depuis le début, ils ne s'entendaient quasiment rien.
00:28:18 À l'époque, Gérald Darmanin avait laissé entendre,
00:28:20 en tout cas, son entourage avait laissé entendre
00:28:22 que précisément, il comptait sur les LR
00:28:24 pour durcir le texte sur les arbitrages
00:28:27 qu'Elisabeth Borne avait gagnés.
00:28:29 Donc depuis le début, de toute façon,
00:28:30 il y a une mésentente, on va dire, sur l'endroit où aller.
00:28:33 Donc ils présentent un texte avec deux jambes,
00:28:35 on le dit depuis le début,
00:28:36 et au moment où il y a la motion de rejet,
00:28:39 l'accusation première du camp de la Macronie,
00:28:41 de Gérald Darmanin et Elisabeth Borne,
00:28:43 ils se sont entendus là-dessus,
00:28:44 c'était qu'il était honteux que LFI vote
00:28:47 de la même manière que le Rassemblement national.
00:28:48 Il fallait voir les déclarations d'Elisabeth Borne.
00:28:50 Donc là, aujourd'hui, il y a une décision qui est prise.
00:28:53 Marine Le Pen, qui en effet fait un coup politique,
00:28:55 c'est absolument évident.
00:28:58 Marine Le Pen sort en disant que c'est une victoire idéologique,
00:29:00 ça n'est pas encore assez, comme les LR,
00:29:01 ça n'est pas encore assez, évidemment,
00:29:03 mais il y a déjà des choses qui méritent
00:29:04 que nous votions ce texte.
00:29:05 Et là, subitement, Gérald Darmanin vient nous expliquer
00:29:08 que pas du tout...
00:29:09 Depuis six mois, par ailleurs,
00:29:10 comme il avait besoin des votes LR pour voter ce texte-là,
00:29:15 il nous expliquait que l'article 3, au pire,
00:29:17 donc l'irrégularisation, au pire, il sortira du texte,
00:29:19 vous inquiétez pas, on va s'entendre
00:29:21 sur l'expulsion des délinquants étrangers.
00:29:23 Et puis là, depuis cet après-midi,
00:29:25 c'est un texte essentiellement basé sur l'irrégularisation,
00:29:27 ce qui rend le vote RN complètement lunaire.
00:29:29 C'est illisible, c'était déjà illisible depuis le début,
00:29:33 mais là, c'est de la poloche, décidément,
00:29:35 c'est le mot qu'il y a de l'avenir.
00:29:37 -Il y a une contradiction pour le RN à voter ce texte-là ?
00:29:40 -Ça dépend.
00:29:41 Si on voit ça sous le signe de la rationalité parlementaire,
00:29:44 le RN dit "Regardez, on est capable de peser sur la marge des choses".
00:29:48 Est-ce que cette loi ressemble, au début du quart de huitième
00:29:51 de ce qu'a historiquement voulu le RN ?
00:29:54 Pas vraiment.
00:29:55 La question de la préférence nationale, dont on parlait un peu avant,
00:29:58 a son importance, parce que c'est un principe
00:29:59 à partir duquel on peut construire davantage.
00:30:02 Tout ça est sous le signe de la rationalité parlementaire,
00:30:05 mais le principe qui est reconnu est appliqué très minimalement.
00:30:08 J'aimerais revenir juste sur l'instant,
00:30:09 c'est d'une importance capitale, ce qu'a dit Gérald Darmanin,
00:30:12 en disant que plusieurs mesures ici sont anticonstitutionnelles
00:30:15 et la Cour constitutionnelle fera son travail pour les nettoyer.
00:30:18 Donc, il y a deux manières d'interpréter ça.
00:30:20 La manière du calcul cynique,
00:30:22 c'est-à-dire on vous donne ça pour l'instant,
00:30:24 mais les grands tribunaux vont faire le boulot,
00:30:25 ne vous en faites pas, ça va être nettoyé,
00:30:27 c'est une concession parlementaire temporaire
00:30:29 pour avoir le vote de gens qui autrement seraient trop obtus pour bien voter.
00:30:33 Ou alors, mais je ne le vois pas comme ça,
00:30:35 c'est un aveu en disant, dans le cadre constitutionnel actuel,
00:30:37 on ne peut rien faire.
00:30:38 Les mesures minimalistes qu'on vient d'intégrer
00:30:41 ne sont impraticables, inapplicables dans le cadre constitutionnel actuel.
00:30:45 Donc, ça vient redonner raison, paradoxalement,
00:30:47 à l'alliance théorique C.E.T. Le Pen,
00:30:51 qui disent les deux, il faut une réforme constitutionnelle majeure
00:30:54 pour redonner à l'État les moyens de maîtriser l'immigration et de l'arrêter.
00:30:57 Donc là, un jour, je dirais, Lissnard, Ciotti, Le Pen et d'autres
00:31:02 vont devoir nous expliquer pourquoi ils ne sont pas d'accord sur l'essentiel,
00:31:05 alors qu'ils sont d'accord sur l'essentiel.
00:31:06 - Oui. Marc Menand, votre avis aussi sur cette petite tombouille ?
00:31:09 - Ce qui est complètement fou, c'est de voir cette importance,
00:31:13 cette domination, cette prééminence du Conseil constitutionnel.
00:31:16 C'est-à-dire qu'on se dit depuis des jours et des jours,
00:31:20 on s'agit, il y a les tractations, on a l'impression d'avoir de l'audace,
00:31:24 et puis après, il faut afficher quelques réserves.
00:31:27 Mais à la fin du compte, tout ça, eh bien, ça ne sert à rien,
00:31:31 car nous n'avons pas le véritable pouvoir.
00:31:34 Mais alors, pour qui vote-t-on ?
00:31:36 Quand on se présente dans les urnes,
00:31:39 c'est pour des gens qui, éventuellement, vont tenter de défendre les idées du peuple,
00:31:45 où il y a une instance supérieure qui est là
00:31:49 et qui laisse l'agitation en dessous, et c'est gens qui sont-ils.
00:31:52 D'où viennent-ils ? Comment sont-ils arrivés en ce lieu ?
00:31:56 Et leur décision est immable, il n'y a pas de matière à pouvoir les contester,
00:32:01 vous vous rendez compte ?
00:32:02 Mais là, on est dans une forme de dictature, je dirais,
00:32:05 ridicule, une sorte de dictature morale.
00:32:08 - Par nomination, on le rappelle.
00:32:09 - Voilà, bon, par nomination, c'est quand même complètement fou.
00:32:12 Et le dernier point, à quoi sert ce vote, ce soir ?
00:32:17 Est-ce que c'est simplement pour essayer de montrer,
00:32:21 en ayant toutes ces subtilités,
00:32:23 qu'on a suffisamment agrégé les intentions de vote
00:32:28 pour sauver la face et dire, vous voyez, le gouvernement n'est pas tombé ?
00:32:32 - Alors, je vous propose d'écouter à nouveau Gérald Darmanin
00:32:35 quand il parle des contours de ce texte et peut-être de ses limites aussi.
00:32:39 Écoutons.
00:32:40 - Il y a des questions encore autour de ce texte.
00:32:43 - Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:32:46 de la constitution.
00:32:47 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:32:50 de la constitution.
00:32:51 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:32:54 de la constitution.
00:32:55 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:32:58 de la constitution.
00:33:00 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:03 de la constitution.
00:33:04 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:07 de la constitution.
00:33:08 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:11 de la constitution.
00:33:12 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:16 de la constitution.
00:33:17 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:20 de la constitution.
00:33:21 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:24 de la constitution.
00:33:25 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:28 de la constitution.
00:33:30 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:33 de la constitution.
00:33:34 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:37 de la constitution.
00:33:38 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:41 de la constitution.
00:33:42 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:45 de la constitution.
00:33:47 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:50 de la constitution.
00:33:51 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:54 de la constitution.
00:33:55 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:33:58 de la constitution.
00:34:00 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:34:03 de la constitution.
00:34:04 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:34:07 de la constitution.
00:34:09 Je vous propose de faire un petit débat sur la question
00:34:12 de la constitution.
00:34:13 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:34:16 constitution.
00:34:17 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:34:20 constitution.
00:34:21 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:34:24 constitution.
00:34:26 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:34:29 constitution.
00:34:30 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:34:33 constitution.
00:34:34 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:34:38 constitution.
00:34:39 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:34:42 constitution.
00:34:43 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:34:46 constitution.
00:34:47 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:34:50 constitution.
00:34:51 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:34:55 constitution.
00:34:56 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:34:59 constitution.
00:35:01 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:04 constitution.
00:35:06 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:09 constitution.
00:35:10 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:13 constitution.
00:35:14 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:17 constitution.
00:35:18 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:21 constitution.
00:35:22 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:25 constitution.
00:35:26 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:29 constitution.
00:35:30 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:33 constitution.
00:35:34 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:37 constitution.
00:35:38 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:41 constitution.
00:35:42 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:45 constitution.
00:35:46 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:49 constitution.
00:35:50 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:53 constitution.
00:35:54 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:35:57 constitution.
00:35:58 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:01 constitution.
00:36:02 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:05 constitution.
00:36:06 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:09 constitution.
00:36:10 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:13 constitution.
00:36:14 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:17 constitution.
00:36:18 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:21 constitution.
00:36:22 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:25 constitution.
00:36:26 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:29 constitution.
00:36:30 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:33 constitution.
00:36:34 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:37 constitution.
00:36:38 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:41 constitution.
00:36:42 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:45 constitution.
00:36:46 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:49 constitution.
00:36:50 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:53 constitution.
00:36:54 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:36:57 constitution.
00:36:58 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:01 constitution.
00:37:02 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:05 constitution.
00:37:06 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:09 constitution.
00:37:10 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:13 constitution.
00:37:14 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:17 constitution.
00:37:18 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:21 constitution.
00:37:22 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:25 constitution.
00:37:26 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:29 constitution.
00:37:30 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:33 constitution.
00:37:34 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:37 constitution.
00:37:38 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:41 constitution.
00:37:42 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:45 constitution.
00:37:46 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:49 constitution.
00:37:50 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:53 constitution.
00:37:54 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:37:57 constitution.
00:37:58 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:01 constitution.
00:38:02 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:05 constitution.
00:38:06 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:09 constitution.
00:38:10 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:13 constitution.
00:38:14 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:17 constitution.
00:38:18 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:21 constitution.
00:38:22 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:25 constitution.
00:38:26 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:29 constitution.
00:38:30 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:33 constitution.
00:38:34 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:37 constitution.
00:38:38 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:41 constitution.
00:38:42 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:45 constitution.
00:38:46 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:49 constitution.
00:38:50 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:53 constitution.
00:38:54 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:38:57 constitution.
00:38:58 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:39:01 constitution.
00:39:02 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:39:05 constitution.
00:39:06 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:39:09 constitution.
00:39:10 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:39:13 constitution.
00:39:14 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:39:17 constitution.
00:39:18 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:39:21 constitution.
00:39:22 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:39:25 constitution.
00:39:26 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:39:29 constitution.
00:39:30 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:39:33 constitution.
00:39:34 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:39:37 constitution.
00:39:38 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:39:41 constitution.
00:39:42 Je vous propose de faire un petit débat sur la question de la
00:39:45 constitution.
00:39:46 - Vous avez aussi abraqué les esprits au fond.
00:39:48 Aujourd'hui, ce sont toutes les avancées de la droite sur la
00:39:52 non-automaticité du droit du sol, en tout cas conditionnée largement.
00:40:00 Les prestations sociales aussi, dont on a réduit quand même le
00:40:03 spectre, le champ.
00:40:04 C'est pour ça que ça a braqué.
00:40:06 Ça a braqué à gauche modérément.
00:40:07 Mais enfin bon, ils ont avancé un petit peu.
00:40:09 - Oui, mais un petit peu.
00:40:10 Mais c'est un petit peu dans une autre direction que la seule
00:40:13 direction autorisée.
00:40:14 - C'est-à-dire que la gauche, on a une idée, et la gauche,
00:40:17 quoi qu'on en dise, contrôle les paramètres du débat depuis
00:40:20 très longtemps.
00:40:21 La gauche est hégémonique idéologiquement à Macronie,
00:40:23 encore aujourd'hui.
00:40:24 Hégémonique, il ne faut pas dire seule, mais c'est elle qui
00:40:26 fixait les paramètres du débat.
00:40:27 Alors, qu'est-ce qu'on voit dès lors qu'on dit "un instant"?
00:40:29 On va faire en sorte de redonner, ce sont mes mots, mais un peu
00:40:32 de substance à la nationalité.
00:40:34 On va marquer une différenciation un peu plus marquée entre celui
00:40:37 qui est français et celui qui ne l'est pas, entre le citoyen
00:40:40 et celui qui ne l'est pas.
00:40:41 On va chercher à rompre avec la logique de l'aplatissement
00:40:45 de la nationalité.
00:40:46 Dès lors qu'on veut rompre avec cela, on est accusé de basculer
00:40:50 dans la logique du fasciste, de l'extrême droite, et voyez
00:40:53 les références historiques mobilisées par la gauche
00:40:55 aujourd'hui.
00:40:56 Je ne parle pas de la gauche de Macronie, la gauche radicale
00:40:59 ou à tout moment la gauche hors Macron, qui nous dit,
00:41:02 globalement, c'est le retour aux années sombres.
00:41:04 Encore une fois, on mobilise la mystique de l'antifascisme
00:41:07 pour faire tomber un projet de loi qui, globalement, veut donner
00:41:10 quelques moyens pragmatiques supplémentaires au pouvoir
00:41:12 pour réduire l'attractivité un peu de la France
00:41:14 pour l'immigration massive.
00:41:15 Même ça, c'est trop.
00:41:17 Et on comprend, pour Sacha Houlier, pour plusieurs autres,
00:41:19 on voit quel est le véritable moteur de leur engagement politique.
00:41:22 C'est la déconstruction d'une certaine idée de la France
00:41:24 en fonction d'une nouvelle idée multiculturelle,
00:41:26 diversitaire, européanisée.
00:41:27 Pour eux, le cœur idéologique de leur engagement, il est là.
00:41:30 Les masques tombent aujourd'hui pour une partie d'entre eux,
00:41:32 Charles Dornelat.
00:41:33 Il faut rappeler, tout le monde s'est cristallisé ces derniers jours
00:41:36 sur la question des APL.
00:41:37 Entre eux, ce que proposaient les ALR, à savoir
00:41:40 que ceux qui ne travaillent pas, les étrangers en situation régulière,
00:41:43 cette fois-ci, qui ne travaillent pas, attendez, 5 ans,
00:41:46 et ceux qui travaillent 30 mois, finalement, c'est 5 ans
00:41:48 pour ceux qui ne travaillent pas.
00:41:50 On parle d'étrangers qui viennent en France, en situation régulière,
00:41:53 certes, mais qui ne travaillent pas.
00:41:54 Et déjà, c'est une allocation, enfin, une prestation non contributive.
00:41:57 On parle de ça, là, en l'occurrence.
00:41:59 Et là, ça passe à 5 ans, en effet, pour ceux qui ne travaillent pas
00:42:01 et à 3 mois pour ceux qui travaillent.
00:42:03 Et Gérald Darmanin a de nous préciser, exactement comme des Français,
00:42:06 par exemple, qui partent vivre à l'étranger
00:42:08 et qui se rapatrient en France.
00:42:10 Moi, j'aimerais bien que tous ces gens défilent ici
00:42:12 et qu'on leur explique c'est quoi le problème, exactement.
00:42:15 Ils peuvent ne pas être d'accord, de là à nous expliquer
00:42:18 que c'est le drame absolu, qu'ils n'ont plus dormi cette nuit
00:42:21 et que c'est le déshonneur total.
00:42:23 Non, il y a juste, à la limite, un désaccord politique.
00:42:25 Enfin, rien de plus.
00:42:26 - Si on se projette un petit peu sur ce qui va se passer
00:42:29 dans la suite de la soirée,
00:42:31 est-ce qu'on peut avoir une surprise,
00:42:33 c'est-à-dire une sorte de déflagration ?
00:42:35 Parce que là, on est en train de voir des ministres qui menacent,
00:42:37 pour l'instant, ils n'en sont pas à démissionner,
00:42:39 de rendre leur tablier, un certain nombre de personnalités
00:42:42 à l'aile gauche de la Macronie, elles aussi, qui disent
00:42:45 "je voterai contre quoi qu'il arrive",
00:42:47 mais quand on compte réellement les troupes,
00:42:49 ça va chercher dans les 35-40 députés, faire le compte.
00:42:53 On a fait un compte, grosso modo, ça devrait passer normalement.
00:42:56 - Vous imaginez si le texte passe avec les voix du RN et du LR
00:42:59 et pas les voix des macronistes ?
00:43:01 - Les macronistes sacrifient leur aile gauche
00:43:03 pour accepter une alliance,
00:43:04 ce reste que le temps d'un vote avec le RN.
00:43:06 Moi, ça brouille ma lecture du cordon sanitaire.
00:43:08 - Vous avez lancé la motion de rejet quand même,
00:43:10 Isabelle Bordejau, avec l'alliance.
00:43:12 On verra ce que ça donne.
00:43:14 - Le cordon sanitaire n'est plus ce qu'il était.
00:43:16 - On rappelle le vote prévu aux alentours de 20h au Sénat
00:43:20 et beaucoup plus tard, semble-t-il, dans la soirée,
00:43:22 21h30, peut-être même au-delà,
00:43:24 sans doute au-delà d'ailleurs à l'Assemblée nationale.
00:43:27 On va revenir, essayer de retomber un petit peu sur nos pieds
00:43:31 avec quelques-unes de vos chroniques avant la fin de l'émission.
00:43:33 Charlotte, plusieurs personnes s'en sont prises à ces news récemment,
00:43:37 notamment le député Emmerich Caron, député insoumis,
00:43:41 la journaliste de France Inter, Elodie Forêt,
00:43:44 accusant la chaîne de ne faire que de l'opinion
00:43:47 au détriment de l'information.
00:43:49 La preuve que non, ce soir, on parle d'info aussi.
00:43:51 - Ça arrive.
00:43:53 - Que pensez-vous de ces attaques ?
00:43:55 - Ce qu'il faut voir, c'est les raisons de ces attaques,
00:43:58 les arguments qui sont déployés, ce sont toujours les mêmes,
00:44:00 donc ça va aller vite.
00:44:01 Et le but est clair, parce qu'à la fin des interventions
00:44:03 de toutes ces personnes qui attaquent ces news,
00:44:05 le but, c'est le renouvellement de l'autorisation
00:44:08 pour ces news d'être diffusées, qui se fera en 2025.
00:44:13 C'est un coup de pression qui devient de plus en plus fort
00:44:16 à mesure que cette date approche.
00:44:17 Elodie Forêt, qui est une journaliste de France Inter,
00:44:20 nous explique très bien, elle fait sa chronique,
00:44:23 et elle nous parle d'une poignée de commentateurs
00:44:25 qui ont tous une vision, je cite, "identitaire et conservatrice",
00:44:28 c'est-à-dire, elle explique,
00:44:30 "les questions migratoires et sécuritaires font la une".
00:44:33 Ça s'appelle un choix éditorial avec lequel elle a le droit
00:44:35 de ne pas être d'accord, mais voilà ce qu'elles ont fait.
00:44:38 Et le présentateur de la relancée,
00:44:40 "une mécanique bien rodée qui va au-delà des audiences".
00:44:43 Ah bah oui, c'est atroce, parce que non seulement ces news
00:44:45 font des bonnes audiences, mais en plus,
00:44:46 il y a des gens qui peuvent voir les vidéos sur les réseaux,
00:44:48 comme tout le monde, je précise.
00:44:50 Et là, nous dit-elle, ça transforme donc
00:44:53 la puissance médiatique de ces news en puissance politique.
00:44:57 Et, alors, comment explique-t-elle ça ?
00:44:59 Elle dit que c'est un projet politique et idéologique,
00:45:02 et, nous précise-t-elle, "dénoncé par la gauche".
00:45:05 Quand on donne un point de vue qui est dénoncé par la gauche,
00:45:07 c'est aussi un parti pris, je l'aide un petit peu dans sa chronique.
00:45:10 Et elle se désole enfin que l'Arkhom reconnaisse un...
00:45:13 Alors, ça, c'est magnifique, c'est le plus beau.
00:45:15 ...reconnaisse un pluralisme sur le terrain
00:45:17 qui est imposé, en l'occurrence, des politiques.
00:45:19 Vous savez, on décompte le temps de parole.
00:45:21 Et elle nous dit, "mais ils ne comptabilisent
00:45:23 "ni les journalistes ni les essayistes,
00:45:25 "alors que ce sont eux qui forgent le récit".
00:45:28 Bon, là, encore une fois, je lui précise
00:45:30 que c'est vrai pour ces news, c'est vrai pour France Inter,
00:45:32 c'est vrai pour toutes les autres radios,
00:45:34 c'est vrai pour toutes les autres télévisions.
00:45:36 Et si elle ne s'en était pas rendue compte avant,
00:45:39 c'est peut-être tout simplement qu'il y a un choix hiérarchique,
00:45:41 qu'il y a un choix dans le ton, dans le commentaire,
00:45:43 dans la manière d'aborder les infos,
00:45:45 qui était jusque-là uniforme.
00:45:47 Et ces news est seule dans le paysage audiovisuel
00:45:49 à choisir différemment les informations.
00:45:51 Et Émeric Caron, lui, bon, homme politique inscrit à la NUPES,
00:45:54 c'est beaucoup moins étonnant, pour le coup,
00:45:56 qu'il ait un parti pris, lui, vraiment.
00:45:59 Lui, il veut carrément interdire ces news, bon, comme ça, voilà.
00:46:02 Et en raison de la place accordée à la droite et l'extrême droite,
00:46:05 bon, on ne lui demande pas de définition, évidemment,
00:46:07 puisque ça va de soi pour tout le monde, j'imagine,
00:46:09 et le tout en se basant essentiellement sur une étude
00:46:12 qui est faite par le sémiologue François Jost, nous dit-il,
00:46:15 en partenariat avec Reporters sans frontières,
00:46:18 qui est très intéressante à analyser.
00:46:20 On va y revenir juste après.
00:46:22 Alors, Émeric Caron, en effet, vous le disiez, est politique,
00:46:24 donc il y a un parti pris, évident, de sa part.
00:46:27 Mais que répond concrètement la journaliste de France Inter ?
00:46:30 En fait, elle nous explique que, donc, il y a un parti pris,
00:46:33 il y a des journalistes et des essayistes qui forgent le récit, etc.
00:46:36 Alors, j'ai pris quelques exemples, je pense que la meilleure réponse,
00:46:38 c'est de prendre quelques exemples de France Inter,
00:46:40 précisément pour lui expliquer que France Inter a un parti pris.
00:46:43 Je suis désolée de la décevoir.
00:46:45 Alors, le 27 janvier 2022, on a un communiqué du SNJ de France Inter,
00:46:49 je cite, "contre la dépolitisation de l'information sur France Inter".
00:46:53 En gros, il dénonce un programme mis en place par la direction
00:46:56 avec des questions perso dans le cadre de la campagne présidentielle.
00:46:59 Alors, il y a cette phrase dans le communiqué,
00:47:01 "autant de futilités qui n'ont aucun intérêt en termes d'information,
00:47:04 "mais qui offrent aux candidats des spots quasi-publicitaires
00:47:07 "sans aucune contradiction". Bon, jusque-là, pourquoi pas ?
00:47:09 Et, nous précise-t-il, "quel que soit", en écriture inclusive,
00:47:13 "quel que soit le ou la candidate, c'est inacceptable,
00:47:16 "mais plus encore, quand la parole intime et légère
00:47:20 "sert ainsi à dédiaboliser des parties extrêmes".
00:47:23 Et le communiqué est publié quand c'est au tour de Marine Le Pen de s'exprimer.
00:47:26 Donc, le reste du temps, j'imagine, c'est ce que nous dit ce communiqué,
00:47:29 les partis qualifiés d'extrêmes par le SNJ,
00:47:33 mais par ailleurs autorisés à représenter les Français
00:47:35 lors d'une élection, sont diabolisés,
00:47:38 puisque ce programme vise à dédiaboliser leur parole.
00:47:40 J'imagine que le reste du temps, c'était diabolisé
00:47:42 et que c'était très bien comme ça.
00:47:44 Alors, OK, c'est pas un parti pris, ça,
00:47:46 de diaboliser certains candidats plutôt que d'autres
00:47:48 dans un espace démocratique où ils ont le droit de se présenter.
00:47:51 C'est un parti pris.
00:47:52 Ensuite, dans la campagne 2022, toujours,
00:47:54 il y a 120 minutes de matinales quotidiennes sur France Inter,
00:47:57 trois, à l'époque, sont accordées à des journalistes
00:48:02 du Figaro, de Marianne et du Point.
00:48:04 On n'est pas non plus... Bon.
00:48:06 Figaro, Marianne et le Point.
00:48:08 Inquiétude immédiate de la rédaction,
00:48:10 qui parle de choc culturel sur la radio, quand même, accrochez-vous bien.
00:48:13 Et si bien que le moment est intitulé "En toute subjectivité".
00:48:16 On parle de 2 % du temps d'antenne sur cette matinale.
00:48:19 "En toute subjectivité" pour calmer la rédaction.
00:48:21 Les auditeurs sont bien prévenus, ce sera subjectif.
00:48:24 Depuis saison suivante, on a le Figaro Magazine
00:48:27 qui est représenté, mais on a L'Express,
00:48:29 Oser le féminisme, Libération et Hugo Clément.
00:48:32 On respire mieux que France Inter.
00:48:34 C'est bon, on a rééquilibré dans le bon sens.
00:48:37 Avril dernier, en réponse au Figaro Magazine
00:48:39 qui fait une enquête sur France Inter,
00:48:41 la directrice de France Inter répond.
00:48:43 "Que la plupart des personnes qui ont la parole sur France Inter
00:48:46 "soient des défenseurs de l'environnement,
00:48:48 "des droits des femmes, de la démocratie, c'est vrai."
00:48:50 Vous allez me dire, qu'est-ce qu'il y a comme problème à cette phrase ?
00:48:53 Par exemple, on va prendre l'histoire du climat.
00:48:55 Elle nous dit "les défenseurs de l'environnement".
00:48:58 "Interdiction de discuter sur le climat et sur son origine humaine."
00:49:02 Alors, ça, c'est la charte de 2022,
00:49:04 puisque France Inter s'y engage.
00:49:06 Donc, on nous dit "interdiction de discuter de ça"
00:49:09 parce que c'est un fait scientifique.
00:49:10 Et quelques semaines plus tard, on a à l'antenne
00:49:13 une journaliste de Mediapart qui qualifie le nucléaire
00:49:15 "l'incarnation et célébration du patriarcat",
00:49:19 c'est-à-dire une énergie brutale, hiérarchique, opaque,
00:49:22 sur laquelle on n'a aucune prise, qui vous écrase,
00:49:25 qui vous remarche dessus, qui ne vous laisse pas votre mot à dire.
00:49:29 Donc, là, le déséquilibre...
00:49:30 Pardon, mais si vous n'avez pas le droit de parler d'un côté,
00:49:32 parce que c'est un fait scientifique établi,
00:49:34 cette définition du nucléaire me laisse pantoise
00:49:36 sur le terrain scientifique.
00:49:37 Ensuite, les droits des femmes.
00:49:38 OK, mais à moins de s'appeler Claire
00:49:40 et de s'être fait violer par quelqu'un sous OQTF,
00:49:42 parce que là, il n'y a plus personne à France Inter.
00:49:44 Elle n'est pas invitée, évidemment.
00:49:45 Donc, vous voyez, le droit des femmes,
00:49:46 c'est quand ça rentre dans la grille.
00:49:48 Ça, c'est également intéressant.
00:49:51 Et pour ce qui est de la démocratie, d'accord,
00:49:53 c'est une condition, évidemment, à moins de voter pour quelqu'un
00:49:56 qui est donc extrême et qui mérite d'être diabolisé,
00:49:58 mais à qui on ne parle pas.
00:49:59 - Et puis un autre exemple, alors. - Et puis un autre exemple.
00:50:01 En juillet dernier, Delphine Ernode,
00:50:03 ça, c'est la plus belle, évidemment, on ne s'en lasse pas,
00:50:05 qui déclare lors d'une audition devant le Parlement,
00:50:07 "Je tiens à dire qu'on ne représente pas la France telle qu'elle est,
00:50:10 "mais on essaye de représenter la France telle qu'on voudrait qu'elle soit."
00:50:13 Là, franchement, j'attends l'analyse des sémiologues,
00:50:15 parce qu'en termes de parti pris, on est au maximum.
00:50:17 On ne peut pas faire mieux, je veux dire.
00:50:19 Et la vraie différence, par ailleurs, c'est que France Inter,
00:50:22 comme d'autres d'ailleurs, vit de l'argent de tous les Français.
00:50:25 Ce n'est pas une chaîne privée, ça fait une différence de taille,
00:50:27 par ailleurs, quand on examine ces sujets.
00:50:29 Alors, vous venez de nous faire la démonstration implacable
00:50:31 que tous les médias seraient de parti pris,
00:50:33 mais dans ces conditions, que reproche-t-on concrètement, réellement, à ces news ?
00:50:37 C'est là qu'on va se pencher sur le travail de François Joss,
00:50:39 puisqu'il a travaillé à notre place, et ça tombe bien.
00:50:42 Donc, Emeric Caron nous le cite.
00:50:44 C'est Roch-Olivier Mestre qui est en face d'Emeric Caron,
00:50:47 dit qu'il a lu avec intérêt cette étude, comme d'autres d'ailleurs.
00:50:51 Et nous dit-il, François Joss,
00:50:53 "L'enjeu, c'est la maîtrise du récit médiatique."
00:50:55 Comme ça, au moins, tout le monde est très clair.
00:50:57 Et la phrase, d'ailleurs, de la journaliste de France Inter,
00:51:00 il faut se rappeler, elle est cruciale.
00:51:01 "Les journalistes de ces news forgent le récit,
00:51:03 "jusqu'à maintenant, forgé par un monde médiatique uniforme."
00:51:06 Il est là, le problème de ces news.
00:51:08 Tout à coup, c'est le caillou dans la chaussure.
00:51:10 Et si quelques journalistes, parce que je précise,
00:51:12 si quelques journalistes ont le pouvoir de forger le récit
00:51:14 sur une chaîne par le choix,
00:51:16 la hiérarchie des informations et le traitement des sujets,
00:51:18 tous les journalistes ont ce même pouvoir.
00:51:21 C'est simplement que quand c'est différent, on le voit un peu plus.
00:51:24 Alors, l'étude, elle est basée, en l'occurrence,
00:51:26 dans la méthodologie, il y a cette phrase.
00:51:28 "Dans la méthodologie, on étudie notamment
00:51:30 "la sélection des informations et leur hiérarchie
00:51:32 "en comparaison avec BFM TV."
00:51:34 C'est magnifique, la méthodologie, non ?
00:51:36 - C'est le baromètre. - C'est le baromètre.
00:51:39 Ce qui est mal, en l'occurrence, potentiellement, dans la méthodologie,
00:51:41 c'est donc de ne pas traiter les sujets de la même manière que BFM.
00:51:45 Alors, Science Po, qui n'est pas coupable d'extrême droitisation,
00:51:49 enfin, à moins que France Inter nous le révèle,
00:51:51 a fait une étude nous révélant que, par exemple,
00:51:53 le service public invitait plus de personnalités de gauche
00:51:55 et que les chaînes privées, de manière générale,
00:51:57 plus de personnalités de droite, mais ça ne rentre pas dans l'étude.
00:52:00 Et alors, je vous cite des phrases réelles de l'étude,
00:52:03 donc à partir de la méthodologie.
00:52:05 "À partir de l'examen de 3 matinales de 8h à 9h,
00:52:07 "il apparaît clairement que la répartition
00:52:09 "entre information et commentaire est complètement différente."
00:52:12 Entre BFM et CNews, donc c'est grave.
00:52:14 "CNews ne retient pas forcément les informations
00:52:17 "qui font l'actualité pour ses concurrents."
00:52:19 C'est grave, toujours.
00:52:20 "En insistant fortement sur les dangers de l'immigration et de l'insécurité,
00:52:23 "la chaîne crée un moment, un monde,
00:52:25 "où l'information est sélectionnée en fonction de ses propres valeurs."
00:52:28 Et alors, donc, j'imagine, ceux qui, dans la hiérarchie,
00:52:31 mettent l'immigration et l'insécurité plus tard,
00:52:33 qu'est-ce que ça dit de leurs valeurs ?
00:52:34 C'est-à-dire, par rapport, par exemple, à ce qu'en pensent les Français
00:52:37 et notamment ceux qui décident de regarder CNews
00:52:39 matin, midi et soir,
00:52:41 parce que ça revient souvent dans les tunes, matin, midi et soir.
00:52:43 Et on pourrait faire l'étude inverse, par exemple.
00:52:45 Pourquoi est-ce que, donc, les autres médias
00:52:47 ne choisissent pas la même hiérarchie de l'info que CNews ?
00:52:49 C'est-à-dire que ça pourrait nous offusquer de la même manière.
00:52:51 Qui décide que selon quelles chaînes il faut...
00:52:53 Enfin, à partir de quelles chaînes il faut imposer le récit médiatique ?
00:52:57 Et, quant aux invités, évidemment, il faut... comment dire ?
00:53:01 Noter, là encore, une différence de taille
00:53:03 qui s'ajoute, on va dire,
00:53:05 aux côtés chaînes publiques, chaînes privées,
00:53:07 c'est que le service public n'invite pas
00:53:09 et assume de ne pas inviter certaines personnalités
00:53:11 en fonction de ce qu'elles pensent.
00:53:13 Sur CNews, et Aymeric Caron le sait bien,
00:53:15 parce qu'il y a quelques-uns de ses petits copains députés
00:53:17 qui ont débuté sur CNews,
00:53:19 Louis Boyard, pour ne pas le citer,
00:53:21 David Guiraud, qui était régulièrement sur ses plateaux,
00:53:24 et eux ont décidé de ne plus venir sur CNews
00:53:28 parce que d'autres avaient la parole.
00:53:30 D'autres qui, en effet, n'ont pas la parole sur d'autres chaînes de télé.
00:53:32 Donc il est difficile de venir chouiner
00:53:34 parce qu'on n'a pas la parole sur une chaîne
00:53:36 et il a décidé soi-même de boycotter.
00:53:39 Alors, je vais laisser Roc Olivier Mestre conclure,
00:53:41 parce qu'il répondait ça,
00:53:43 notamment quand il était interrogé sur CNews
00:53:46 par des étudiants de Sciences Po.
00:53:48 Il avait répondu "Je ne connais aucune démocratie
00:53:50 "où l'autorité administrative contrôle le temps de parole
00:53:53 "des journalistes et des éditorialistes."
00:53:55 Il rappelait à ce moment-là que sur la question
00:53:57 du temps de parole réglementaire, c'est-à-dire des hommes politiques,
00:54:00 CNews était absolument dans les clous.
00:54:02 - Merci beaucoup, Charlotte.
00:54:04 Il nous reste encore quelques minutes.
00:54:05 - Je ne vous ai pas oublié, bien entendu.
00:54:07 Vous êtes intéressée à un aspect assez original.
00:54:10 C'est le rapport qu'entretiennent les Français
00:54:12 à la consommation d'alcool, mais surtout
00:54:14 la manière dont ils abordent la consommation d'alcool
00:54:17 chez les jeunes, chez les mineurs, en l'occurrence.
00:54:20 Et ce sondage, Opinion Way, pour être précis,
00:54:24 il est assez édifiant.
00:54:26 Il y a une écrasante majorité d'adultes
00:54:28 qui considèrent que c'est très bien de consommer de l'alcool
00:54:30 à moins de 18 ans, voire même pour une grande portion d'entre eux,
00:54:33 à moins de 16 ans, au nom,
00:54:36 que vous avez décédé dans cette étude, de la tradition.
00:54:39 - Oui, voilà. Et de l'idée qu'on ne peut pas faire la fête
00:54:43 sans alcool. Et alors, ce qui est extraordinaire,
00:54:46 c'est qu'on ne voit même pas qu'il y ait,
00:54:50 chez les enfants, un désir d'imitation des grands.
00:54:53 Donc, pour la majorité des personnes interrogées,
00:54:56 boire de l'alcool, et de façon inconsidérée,
00:54:59 éventuellement, devant des enfants,
00:55:01 ça n'a aucune importance.
00:55:03 Ce qui compte, c'est que l'on soit dans la liberté
00:55:07 de l'échange, et les enfants,
00:55:10 il n'y a pas d'imprégnation pour eux.
00:55:12 Ça va plus loin que ça. C'est-à-dire que
00:55:15 les personnes les plus tolérantes,
00:55:17 et je dirais les plus prosélytes dans la matière,
00:55:19 ce sont les cadres et les professions intellectuelles.
00:55:23 79% des cadres et des professions intellectuelles
00:55:28 estiment qu'il est normal que les enfants
00:55:33 boivent de l'alcool avant 17 ans.
00:55:36 C'est invraisemblable.
00:55:39 Et lorsqu'on va plus loin dans les interrogations,
00:55:43 il est légitime de voir un enfant qui fait,
00:55:46 disons, l'expérience du fond de verre
00:55:49 dès l'âge de 11 ans, puis après,
00:55:52 à l'âge de 13 ans.
00:55:54 Regardez tous ces chiffres tels qu'ils s'affichent.
00:55:57 On est stupéfait d'imaginer que cet alcool
00:56:02 n'est qu'un élément de convivialité parmi les autres.
00:56:06 Et ça va même plus loin que ça.
00:56:08 C'est pas un élément parmi les autres.
00:56:10 C'est l'élément primordial.
00:56:12 Sans cet alcool, on ne peut pas se retrouver.
00:56:14 La meilleure preuve, c'est que pour les fêtes,
00:56:17 il est bon d'avoir le verre d'alcool
00:56:20 et pour les gamins qui ont moins de 18 ans.
00:56:23 Alors ça donne quoi, tout ça ?
00:56:25 C'est quand même amusant parce qu'il y a un docteur
00:56:28 qui s'appelle Ferdinand Ricard.
00:56:30 Et Ferdinand Ricard, ça ne s'invente pas,
00:56:35 il est à la ligue contre le cancer
00:56:38 et forcément, il a des conclusions.
00:56:40 Il dit que plus on commence tôt,
00:56:42 plus on a une appétence pour l'alcool.
00:56:46 Mais ça, déjà, ça serait inquiétant.
00:56:48 Mais surtout, ça détruit les neurones.
00:56:51 C'est-à-dire qu'il y a un impact physiologique
00:56:54 sur le petit qui est en train de connaître
00:56:58 les premières effervescences,
00:57:00 les premières entrées dans le brouillard.
00:57:02 Et ça conduit à quoi ?
00:57:04 Alors là, c'est d'autres statistiques
00:57:06 qui passent par le binge drinking.
00:57:11 - Binge drinking ? - Binge drinking, excusez-moi.
00:57:14 - C'est-à-dire boire jusqu'à... - Jusqu'à l'ivresse.
00:57:17 Jusqu'à la semoire, Aurélie et Mille Zola.
00:57:20 6 enfants sur moins de 17 ans
00:57:24 connaissent cet effet de l'effondrement
00:57:28 après avoir bu au moins 5 verres d'alcool.
00:57:32 - Vous parlez de quel âge ? 17 ans ?
00:57:34 - Mais même 16 ans.
00:57:36 - C'est édifiant. - C'est quand même invraisemblable.
00:57:40 - C'est pas parce qu'on connaît qu'on a pratiqué.
00:57:42 - Si, non, non, non. Là, je parle de ceux qui ont pratiqué.
00:57:45 Non, non, c'est la pratique.
00:57:47 "Ah, non, sinon, c'est pas... J'ai entendu parler."
00:57:49 Là, ce sont ceux qui pratiquent.
00:57:51 - Ça me paraît beaucoup. - L'alcool est une partie
00:57:54 des addictions les plus tenaces.
00:57:56 Même si les drogues... - Avec le tabac.
00:58:00 Ce qui est extraordinaire, c'est que tout est fait
00:58:03 pour encourager le système.
00:58:05 Vous avez des soirées d'étudiantes.
00:58:08 On appelle ça les "diners girly".
00:58:10 Ce sont les marques de champagne, de grands apéritifs
00:58:14 qui organisent dans des restaurants
00:58:17 des invitations où l'alcool est à profusion.
00:58:21 Et vous avez un animateur qui dit "Allez, les filles !
00:58:24 "Allez, allez ! Avec les bulles,
00:58:26 "vous allez connaître le plaisir !
00:58:28 "Avec les bulles, un peu plus de folie,
00:58:30 "un peu plus de gaieté."
00:58:32 - Et une reconduite à la maison ? - Ah non, non, ça, c'est pas prévu.
00:58:35 Chacun se débrouille comme il peut.
00:58:37 Et puis, vous avez... C'est resté une tradition
00:58:40 dans les grandes écoles.
00:58:42 Le moment où vous êtes baptisé,
00:58:46 où il est bon de lever le coude.
00:58:49 Alors, ça nous rappelle quand même
00:58:51 que malheureusement, dans notre pays,
00:58:53 depuis très, très longtemps,
00:58:55 l'accompagnonnage avec Dame Bouteille
00:58:58 est véritablement...
00:59:00 C'est même plus la tradition,
00:59:02 c'est l'habitude du quotidien.
00:59:05 Les gamins dans les années 50
00:59:07 allaient à l'école, les gamins,
00:59:09 les mômes de 10 ans, 12 ans, avec la gourde.
00:59:11 Et dans la gourde, il y avait quoi ?
00:59:13 Il y avait le petit calva ou le verre de vin.
00:59:16 Et il a fallu Mendes France
00:59:18 pour interdire ça, en se rendant compte,
00:59:21 alors là, de la déchéance
00:59:23 qui touchait les plus jeunes.
00:59:25 On aurait pu penser qu'au fil du temps,
00:59:27 il y a eu une amélioration, une prise de conscience.
00:59:30 Eh bien, malheureusement,
00:59:32 quand on est confronté à ce sondage,
00:59:34 on s'aperçoit de cette situation.
00:59:36 Et quand on sait que la crise sanitaire
00:59:40 a démoralisé l'ensemble des gamins,
00:59:43 que plus de 25 % prennent des médicaments,
00:59:46 que vous avez également le cannabis.
00:59:49 5 millions de consommateurs de cannabis.
00:59:52 J'apparais un peu comme père de la morale, ce soir.
00:59:55 - Non, pas du tout. - C'est ça.
00:59:57 - Non, mais... - Pour m'oublier.
01:00:00 - Ca vous afflige qu'en 2023,
01:00:03 on ait cette vision-là,
01:00:05 et qu'on ne soit pas dans une logique de santé publique ?
01:00:08 C'est quand même un sujet de santé publique.
01:00:10 Je rejoins ce que dit Marc.
01:00:12 - Marc Moneau est un taliban. - Mais pourquoi un taliban ?
01:00:15 - Vous n'avez aucune nuance dans votre propos.
01:00:18 - Vous écoutez tous les jeunes sur des ivrognes.
01:00:21 - Je dis... - C'est l'encouragement des adultes.
01:00:24 - Je vous parle d'une réalité.
01:00:27 Du fait qu'il y en ait 6 sur 10 qui, avant 17 ans,
01:00:31 ont déjà connu cet effet à ce mois...
01:00:33 - J'ai entendu. - Vous pouvez pas me dire...
01:00:35 Moi, je suis un fanatique de quoi ?
01:00:37 Je crois... - On ne veut pas savoir.
01:00:39 - On ne veut pas savoir.
01:00:41 - Vous trouvez que c'est trop caricatural, comme...
01:00:45 - Je vous dirais, comme pour tout,
01:00:47 c'est une éducation, l'alcool.
01:00:50 - Justement, là, c'est l'éducation.
01:00:52 - Je dis qu'il y a la loi.
01:00:54 Avant 18 ans, pas d'alcool.
01:00:56 Ceci dit, les jeunes ne sont pas idiots.
01:00:58 Ils voient les parents s'enivrer, fumer, l'alcool.
01:01:01 Ça fait partie de leur paysage, quand ils vont au supermarché.
01:01:04 Je suis pour avoir un discours qui consiste à éduquer les enfants.
01:01:08 - Le discours.
01:01:10 Il y a eu 2 campagnes qui ont été annulées.
01:01:12 Elle disait "Ne laissez pas l'alcool vous mettre K.O."
01:01:17 "Quand on boit des coups, notre santé en prend un coup."
01:01:20 Hop ! Balayé !
01:01:22 Et qu'a-t-on mis à la place ?
01:01:24 Quelque chose de beaucoup plus édulcoré.
01:01:26 C'est sorti au mois de septembre.
01:01:28 Il ne fallait pas contrarier la 3e mi-temps de la coupe du monde de rugby.
01:01:32 "Boire aussi de l'eau si l'on consomme de l'alcool."
01:01:35 C'est la base.
01:01:37 "Appeler direct les secours si ton pote est en bad."
01:01:42 Si ton pote est en bad, c'est la base.
01:01:44 "Pense à manger avant de boire."
01:01:46 C'est la base.
01:01:48 Vous trouvez que c'est ça, l'éducation ?
01:01:50 Qu'il n'y a pas de responsabilité, que c'est pas formidable de dire un mot,
01:01:53 mais aie le plaisir de te découvrir,
01:01:56 aie le plaisir de connaître la désinhibition sur ta volonté
01:02:01 et non pas grâce à un artifice.
01:02:03 - Merci beaucoup. On a bien compris, vous alliez pas convaincre tout le monde.
01:02:06 - Non, c'est une prise de conscience.
01:02:08 - On a compris l'enjeu. Il nous reste quelques minutes
01:02:11 pour aborder un autre sujet auquel vous vous êtes intéressé, Mathieu.
01:02:13 Les drapeaux nationaux, ils sont de trop à Bruxelles,
01:02:15 puisque West France nous apprenait il y a quelques jours
01:02:18 que la Cour de justice de l'Union européenne
01:02:20 confirmait l'interdiction des drapeaux nationaux
01:02:22 dans l'enceinte du Parlement européen.
01:02:26 Pourquoi avez-vous choisi de parler de ça aujourd'hui ?
01:02:28 - Parce que c'est très révélateur quand même
01:02:30 de cette machine à détruire les nations
01:02:32 qu'est l'Union européenne trop souvent.
01:02:34 Je vous rappelle une scène très belle.
01:02:36 J'ai eu les larmes aux yeux.
01:02:38 C'est au moment du Brexit.
01:02:40 Les députés britanniques de Nigel Farage,
01:02:42 au moment où c'est leur dernier discours
01:02:44 pour eux, une forme de Parlement moscovite,
01:02:46 c'est leur dernier discours pour eux.
01:02:48 Et là, ils sortent leurs drapeaux britanniques
01:02:50 et comme ça, ils disent au revoir, au revoir,
01:02:52 avec l'Union Jack comme ça.
01:02:54 L'Union Jack, c'est pas mon drapeau préféré.
01:02:56 Mais là, tous ensemble pour dire adieu à l'URSS.
01:03:00 Bon, très bien. Qu'est-ce qu'on voit ?
01:03:02 Le président très, très choqué
01:03:04 par la présence de drapeaux nationaux au Parlement européen.
01:03:07 On dit, "Rangissa, c'est scandaleux.
01:03:09 "On ne peut pas nous brandir de tel symbole
01:03:11 "au sein de l'Union européenne."
01:03:13 C'est-à-dire le drapeau national.
01:03:15 Alors, là, réaction.
01:03:17 Le règlement intérieur nous dit, je le fais très rapidement,
01:03:19 "Ce n'est plus permis d'avoir de tel..."
01:03:21 C'est parce que c'est vu comme une banderole politique,
01:03:23 un slogan. Donc, le drapeau national
01:03:25 est vu comme un slogan.
01:03:27 Et c'est contesté alors par des députés européens
01:03:30 marqués à droite, comme on dit,
01:03:32 et qui vont devant, je précise, je précise,
01:03:35 le tribunal de l'Union européenne,
01:03:38 qui dit, "Non, non, la directive du président
01:03:43 "du Parlement est légitime.
01:03:45 "De tels drapeaux n'ont pas leur place à cet endroit."
01:03:48 Et là, c'était porté, comme on dirait,
01:03:50 en appelant le game, devant la Cour de justice
01:03:52 de l'Union européenne. Et encore une fois,
01:03:54 on leur donne tort, et plus encore,
01:03:56 les députés doivent payer les frais de justice.
01:03:58 Autrement dit, y a-t-il plus grand scandale
01:04:00 du point de vue de l'Union européenne
01:04:02 de rappeler l'existence des nations
01:04:04 et du drapeau national devant le Parlement de Bruxelles?
01:04:06 - Vous, vous parlez d'effacement symbolique des nations.
01:04:08 - Il est insuffisant.
01:04:10 C'est une machine à bulldozer les nations,
01:04:12 à écraser les nations.
01:04:14 Je donne quelques exemples. Les drapeaux,
01:04:16 c'est quand même fondamental. Vous montrez votre drapeau
01:04:18 et ça les choque. Vous montrez votre drapeau
01:04:20 et ça choque les commissaires de l'Union européenne.
01:04:22 Mais c'est tout comme ça aurait choqué autrefois
01:04:24 le rappel de l'identité estonienne,
01:04:26 choquait assurément la nomenclatura soviétique.
01:04:28 Donc, le drapeau, choc.
01:04:30 Le transfert systématique des compétences.
01:04:32 La nation serait toujours un étage insuffisant
01:04:34 pour régler les problèmes collectifs.
01:04:36 Il faudrait tout transférer à Bruxelles.
01:04:38 Il faudrait, d'un point de vue social,
01:04:40 de redécouper, qui revient toujours
01:04:42 sur les élections européennes,
01:04:44 de faire de nouvelles circonscriptions
01:04:46 qui ne seraient pas nationales
01:04:48 et qui chevaucheraient plusieurs nations
01:04:50 pour créer une conscience régionale européenne.
01:04:52 Ou, enfin, la volonté pour le droit européen
01:04:54 de toujours dépasser le droit national.
01:04:56 On voit bien que le rêve de Bruxelles,
01:04:58 c'est de transformer les États et les nations en landers
01:05:00 ou en provinces d'une manière ou de l'autre
01:05:02 avec des gouverneurs qui seraient là
01:05:04 pour administrer tranquillement les dictates de l'Union européenne.
01:05:06 Mais au seul simple fait de rappeler
01:05:08 que le drapeau est vu comme un scandale,
01:05:10 le scandale de ce point de vue,
01:05:12 est-ce que ce n'est pas que ça fasse scandale ?
01:05:14 - Merci beaucoup, Mathieu.
01:05:16 On s'excuse, Dimitri, les rebelles houthis du Yémen.
01:05:18 On en parle, évidemment.
01:05:20 Ils seront toujours là.
01:05:22 On verra ce qu'il advient des bateaux
01:05:24 qui traversent le canal de Suez.
01:05:26 On espère que ce commerce ne sera pas trop mis en péril.
01:05:28 Regardez cette image.
01:05:30 Dans quelques minutes, le vote interviendra au Sénat
01:05:33 sur l'accord conclu en commission mixte paritaire
01:05:37 avant un autre vote un peu plus tard dans la soirée
01:05:40 qui sera peut-être plus ardue à l'Assemblée nationale.
01:05:42 C'est sur cette image qu'on vous quitte
01:05:44 avec ces débats qui se poursuivent.
01:05:46 Et vous en parlerez, bien sûr, tout au long de la soirée,
01:05:48 dans un instant, lors des pros, bien évidemment avec Pascal.
01:05:50 Excellente fin de soirée.
01:05:52 Je vous retrouve demain avec vos Busquetaires.
01:05:54 ...