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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:0019h, c'est l'heure, j'invite vous retrouver ce soir pour une nouvelle édition de Face à l'Info.
00:00:05On commence avec le JT, avec ma chère Maureen. Bonsoir Maureen.
00:00:10Bonsoir chère Christine, bonsoir à tous.
00:00:13L'aide s'organise à Mayotte.
00:00:15Depuis l'île de la Réunion, 400 policiers et gendarmes français seront envoyés prochainement sur l'île pour venir en aide aux forces maores.
00:00:22Priorité à l'eau et la nourriture qui risque de manquer.
00:00:25Les habitants craignent une crise sanitaire.
00:00:27Emmanuel Macron se rendra jeudi sur l'île.
00:00:30Ce drame à Paris. Un adolescent de 16 ans tué au couteau ce matin dans le 13e arrondissement.
00:00:35Une rixe entre bandes rivales a éclaté à proximité du lycée Rodin.
00:00:39La victime était telle scolarisée à Alfortville dans le Val-de-Marne.
00:00:43L'enquête pour meurtre a été requalifiée en assassinat.
00:00:46L'un des participants à la rixe a été interpellé.
00:00:49Paris demande au nouveau gouvernement syrien de poursuivre la lutte contre l'Etat islamique.
00:00:54La France est attentive à ce que soient garantis les intérêts de sécurité collectif.
00:00:58Une équipe de quatre diplomates français a été envoyée à Damas.
00:01:02La France déterminera son engagement en Syrie à l'aune de ses critères.
00:01:05Le drapeau tricolore a lui été hissé sur l'ambassade de France en Syrie fermée depuis 2012.
00:01:10Merci ma chère Maurée Néo-Sommer ce soir.
00:01:14Un invité exceptionnel, Laurent Auberton.
00:01:18On ne va pas au lycée pour se faire poignarder.
00:01:22Un adolescent de 16 ans a été poignardé à mort aujourd'hui près du lycée Rodin à Paris après une rixe.
00:01:28Un individu a été interpellé.
00:01:30Ce week-end, c'est une jeune fille de 15 ans, Inès, poignardée à mort pour son téléphone portable près de Limoges.
00:01:35La France orange mécanique.
00:01:37Avec Laurent Auberton, c'était il y a 12 ans.
00:01:39Pourquoi la situation se détériore encore ?
00:01:42Pourquoi rien n'avance sur l'insécurité ?
00:01:45Pourquoi pas de réponse sérieuse de la justice face à cette ultra-violence inédite que nous connaissons ?
00:01:52Que pouvons-nous faire au-delà de la résignation ?
00:01:55Laurent Auberton, romancier, essayiste, est l'invité exceptionnel de Face à l'info ce soir.
00:02:00François Bayrou a promis de ne pas faire de différence entre les députés lors de son premier grand oral à l'Assemblée cet après-midi.
00:02:09A-t-il réussi son premier contact avec les députés ?
00:02:11Le Premier ministre poursuit ses consultations avec les partis politiques.
00:02:16Mais il reste englué dans les polémiques.
00:02:19Après avoir utilisé un jet falcon présidentiel pour aller à un conseil municipal à Pau hier soir,
00:02:24est-il encore possible de former un gouvernement sous la Ve République ?
00:02:29L'édito de Mathieu Boccoté.
00:02:32Alors que Mayotte est dévastée, on découvre avec ce cyclone toute la précarité de cette île.
00:02:39La France semble démunie pour aider à reconstruire ce département français déjà très pauvre.
00:02:44Comment accepter l'idée que la France, qui donne tant d'argent dans le cadre de l'aide publique au développement,
00:02:49au Sénégal, Burkina Faso, Mali par exemple, n'ait plus rien pour son propre territoire ?
00:02:55L'analyse de Gabriel Cluzel.
00:02:58Au procès de l'assassinat de Samuel Paty, les réquisitions hier ont créé la polémique et la déception.
00:03:04De 18 mois avec sursis à 16 ans de réclusion criminelle requient l'encontre des 8 accusés,
00:03:11réclamés par le parquet national antiterroriste, des peines bien en deçà de celles encourues par certains accusés.
00:03:17Michael Paty, soeur de la victime, était au bord des larmes.
00:03:21Un scandale de plus insupportable a-t-elle dénoncé ?
00:03:24Le verdict est attendu en fin de semaine.
00:03:27Le regard de Marc Menand.
00:03:29Mayotte, pourquoi ce deux poids deux mesures ?
00:03:31Une situation où rien n'est nouveau mais tout est pire ?
00:03:34Pourquoi cet abandon collectif ?
00:03:36Pourquoi l'immigration s'invite-t-elle dans le débat après un phénomène pourtant naturel ?
00:03:42La France prend-t-elle les moyens de ses ambitions ?
00:03:46Le décryptage de Charlotte Dornéas.
00:03:48Et puis l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal a été transféré dans une unité de soins en Algérie.
00:03:54Hier soir se tenait à Paris une soirée de soutien pour l'écrivain.
00:03:58Ils étaient environ un millier rassemblés à réclamer sa libération.
00:04:02Un constat, une question.
00:04:04Pourquoi la gauche ne parvient-elle pas à le défendre sans le stigmatiser ?
00:04:08L'édito de Mathieu Beaucôté.
00:04:12Voilà une heure pour tout se dire avec nos mousquetaires et notre invité spécial.
00:04:16Ils sont à bout, c'est parti.
00:04:30Bonsoir à tous.
00:04:31Nos invités arrivent dans un instant.
00:04:33Pas nos invités, nos mousquetaires.
00:04:35La famille arrive dans un instant.
00:04:37Ils sont là dans les starting blocks et finissent leur dernière chronique, leur dernier petit point avec leur chronique.
00:04:43Notre invité spécial ce soir, Laurent Houberton.
00:04:46Ravi de vous recevoir.
00:04:48On va vraiment analyser la société avec vous ce soir puisque vous êtes un spécialiste.
00:04:52Vous êtes un ancien journaliste, romancier, essayiste.
00:04:55Vous êtes connu pour votre livre Orange Mécanique.
00:04:58Il y a douze ans, qui dénonçait l'ultra-violence en France.
00:05:01Vous avez écrit également Guérilla.
00:05:03Vous avez écrit Raisonnablement sexiste.
00:05:05Votre dernier ouvrage, Guerre, aux éditions Magnus.
00:05:09On dit Magnus, c'est bien ça ?
00:05:10Magnus, oui.
00:05:11Et sorti il y a quelques semaines.
00:05:12C'est votre douzième livre en douze ans.
00:05:15Et j'ai remarqué que vous êtes passé du constat à l'ère des solutions.
00:05:19Et c'est ce qui m'intéresse également ce soir.
00:05:22D'abord, les faits, l'actualité.
00:05:24Aujourd'hui, un adolescent de 16 ans poignardé à mort devant le lycée Rodin à Paris.
00:05:31Après une rixe, un individu a été interpellé.
00:05:34L'enquête a été requalifiée en assassinat.
00:05:36Huit affrontements ont déjà eu lieu dans cet arrondissement de Paris depuis le mois de mai.
00:05:42Ce week-end, c'était une jeune fille de 15 ans, Inès,
00:05:45poignardée à mort pour son téléphone portable près de Limoges.
00:05:49La France Orange Mécanique, cher Laurent Burton, s'était lie à douze ans.
00:05:53Et on constate que la situation se détériore.
00:05:56Pourquoi se détériore-t-elle encore, selon vous ?
00:06:00En effet, aujourd'hui, vous aurez trois morts et vous aurez mille blessés officiellement recensés
00:06:07et 230 plaintes pour violences sexuelles.
00:06:10Ça, ce sont uniquement les chiffres des plaintes.
00:06:12Il faut bien avoir à l'esprit qu'évidemment, ça ne mesure qu'une partie de l'insécurité.
00:06:16On estime aujourd'hui que sur une année entière, on a plus d'un million de blessés
00:06:21dans des violences gratuites, non crapuleuses.
00:06:25Donc, ces chiffres sont phénoménaux.
00:06:27En réalité, depuis que j'ai écrit La France Orange Mécanique,
00:06:30chaque année constitue un nouveau record historique absolu des violences aux personnes.
00:06:35Je pensais, quand j'avais écrit ce livre, qu'on était déjà à un palier,
00:06:39qu'on ne pourrait pas monter plus haut.
00:06:41Et pourtant, on le fait tous les ans avec une régularité qui est assez effrayante.
00:06:46Et je rencontre toujours le même déni, le même refus d'appréhender cette réalité.
00:06:53On a toujours l'impression de cette surprise, de cette sidération de nos responsables
00:06:58qui, à mon avis, n'ont pas pris du tout la mesure du phénomène.
00:07:03Ils sont donc très loin de l'endiguer.
00:07:08Sidération de nos responsables politiques.
00:07:10On va en reparler tout à l'heure.
00:07:12On va parler de la justice aussi.
00:07:13On va parler aussi des Français.
00:07:15Vous soulignez beaucoup la passivité, le renoncement, la résignation.
00:07:18On en parlera dans un instant.
00:07:19Mais dans votre livre « Guerre », pourquoi il s'appelle « Guerre » ?
00:07:23Est-ce que nous sommes en guerre ?
00:07:24Le « Nous sommes en guerre », on l'a entendu pour le Covid.
00:07:26Le ministre des Armées, que j'ai reçu ici, a aussi fait un livre qui s'appelle « Vers la guerre ».
00:07:31Pourquoi la guerre ?
00:07:33Alors, quand on a un million de blessés par an, oui, c'est une guerre qui est faite à nos concitoyens.
00:07:40Innocents.
00:07:42Et malheureusement, eux ne la font pas.
00:07:44Ils la subissent.
00:07:45Ils se contentent de subir cette situation.
00:07:47Et il serait temps, il serait vraiment temps de prendre en considération ces souffrances, ce vécu qu'ils ont.
00:07:55C'est bien plus qu'un sentiment, un million de blessés.
00:07:57Et pour moi, c'est la première, la vraie crise, la vraie rupture de confiance entre le peuple et la classe politique, elle est là.
00:08:06On n'a jamais su entendre ce que disaient les Français.
00:08:09On a criminalisé leurs inquiétudes.
00:08:12Moi, quand j'ai écrit ce livre de témoignages, c'est un simple recueil de faits qui sont sourcés, qui sont des sources qui viennent de l'INSEE, du ministère de l'Intérieur, de chercheurs reconnus.
00:08:22On m'a traité de tous les noms.
00:08:24On m'a dit qu'il ne fallait pas le dire parce que ça faisait le jeu d'eux et c'était insupportable.
00:08:27Courage mécanique.
00:08:28Voilà.
00:08:29Vous parlez de 200 femmes violées, par exemple.
00:08:31Par exemple, ça me paraissait quand même assez utile d'en parler parce que ce silence, ce déni de réalité, c'est consentir.
00:08:41C'est consentir à l'horrible, finalement.
00:08:43On se fait complice du crime en refusant de le dénoncer.
00:08:45Moi, je n'admettais pas ça.
00:08:47Et si les choses ont évolué, si la population, aujourd'hui, il me semble, a les yeux grands ouverts sur la situation,
00:08:54nos responsables semblent encore complètement dépassés par l'ampleur du carnage.
00:09:00La justice ne s'est jamais donnée les moyens de s'adapter à la situation.
00:09:04Elle ne les a pas.
00:09:06On ne lui a jamais donné non plus.
00:09:07Il faut être honnête.
00:09:08Les prisons sont saturées, débordent.
00:09:10Ce sont des repères de criminels, aujourd'hui.
00:09:12Voilà.
00:09:14Malheureusement, on en est là.
00:09:15On constate que les QTF ne sont pas exécutés.
00:09:17On a un nombre record de détenus.
00:09:1977 000 détenus.
00:09:21Oui, on approche même des 80 000, ce qui est encore un record historique.
00:09:25Mais le taux d'incarcération n'a pas du tout suivi l'explosion de la violence.
00:09:29Le taux des violences aux personnes s'est multiplié par 6 ces 30 dernières années.
00:09:33Le taux d'incarcération s'est multiplié par 2,5.
00:09:36Le compte n'y est pas.
00:09:38Malheureusement, des dizaines de milliers de peines ne sont pas exécutées, aujourd'hui, chaque année.
00:09:42Il y a des peines alternatives, des bracelets, des contrôles judiciaires.
00:09:46Mais ce n'est pas du tout ça qui va permettre de réguler le crime, malheureusement.
00:09:50Pourquoi ça n'avance pas ?
00:09:52Parce qu'il n'y a pas de volonté politique, très clairement.
00:09:56Emmanuel Macron avait promis 100 % des OQTF exécutés.
00:10:00Il avait promis la construction de je ne sais plus combien de milliers de places de prison.
00:10:04On sait que ça ne sera pas le cas.
00:10:07Que si on a 3 000, on s'estimera déjà heureux.
00:10:10Alors que les prisons, il faudrait beaucoup plus de 3 000 places.
00:10:14Et il faudrait évidemment aussi expulser les criminels étrangers.
00:10:18Et encore une fois, il n'y a aucune volonté politique de le faire.
00:10:22Et vous disiez que lorsque vous avez sorti Orange Mécanique,
00:10:26il y avait un déni, un tabou parallèlement.
00:10:30On sent qu'il y a un certain éveil, une certaine prise de conscience.
00:10:34Donc tout repose sur les politiques qui ne prennent pas la mesure,
00:10:38qui restent encore dans le déni et qui restent encore dans le tabou,
00:10:41qui n'ont pas évolué, comme si une partie de la population,
00:10:44ou une grande partie de la population a ouvert les yeux, et pas les politiques ?
00:10:47Oui, ça donne l'impression qu'ils sont un peu tétanisés par eux-mêmes.
00:10:51Ces braves messieurs.
00:10:53Qu'ils ont peur de cette fameuse accusation de faire le jeu de l'extrême droite.
00:11:01J'entends ça depuis 30 ans.
00:11:04Faire le jeu de l'extrême droite, c'est leur grande peur.
00:11:07Donc on ne fait rien, c'est plus prudent.
00:11:09Et de toute façon, on voit bien que quand on a tenté de prendre des mesures
00:11:13sur l'immigration, par exemple, il y avait le Conseil d'État,
00:11:16il y avait le Conseil constitutionnel, il y avait éventuellement l'Union européenne.
00:11:19Il y a tout le millefeuille administratif qui censurera toujours la volonté populaire.
00:11:24Et ça aussi, ça participe de la crise de confiance.
00:11:27Les Français voient bien ce lien entre l'immigration de quantité et l'insécurité.
00:11:32Ils en mesurent les conséquences.
00:11:34Le ministère de l'Intérieur lui-même a sorti des chiffres.
00:11:37Souvent, on admet que les étrangers sont surreprésentés dans la criminalité.
00:11:44On oublie soigneusement de parler des Français nés en France issus de l'immigration
00:11:51qui, eux, sont plus nombreux que les étrangers
00:11:53et qui sont également surreprésentés dans cette criminalité.
00:11:56Plus des deux tiers des crimes et délits aujourd'hui
00:11:58sont commis par des individus issus de l'immigration.
00:12:00C'est une vérité qui a sa place dans le débat public.
00:12:03En soi, la vérité n'est jamais mauvaise.
00:12:06Il ne faut pas la mettre sous le tapis, il faut la regarder en face
00:12:10et il faut se donner les moyens de résoudre ces problèmes.
00:12:12Vous dites blocage administratif, inertie de l'État ?
00:12:16Oui, l'État, on voudrait croire qu'il est fort, mais il est surtout gros.
00:12:22Il est kyriel d'administration, pléthorique de conseils, de commissions.
00:12:29Il est très difficile, on l'a vu avec la reconstruction de Notre-Dame,
00:12:33il a fallu faire sauter des verrous administratifs pour qu'on soit efficace.
00:12:37Le problème, c'est qu'on ne le fait pas avec l'insécurité,
00:12:41on ne le fait pas avec l'immigration,
00:12:42donc on n'a aucune chance d'avancer sur ces questions.
00:12:45Et encore une fois, ce n'est pas vraiment une question d'équipe
00:12:48de tel ou tel ministre, eux, ils vont faire des discours,
00:12:52ils vont faire ce qu'ils peuvent, mais derrière, concrètement,
00:12:55l'État, c'est un petit peu lié les mains et les pieds
00:12:59et ne peut concrètement pas faire grand-chose contre ça.
00:13:02Vous dites que, par exemple, lorsqu'on a un ministre de l'Intérieur
00:13:05comme Bruno Rotailleau, on le voit,
00:13:09ministre démissionnaire, qu'il est déterminé,
00:13:12qu'il reprend un peu ce que demandent les Français,
00:13:15vous dites que même si, au-delà des mots,
00:13:17il ne pourra pas passer aux actes ?
00:13:19Depuis la France Orange Mécanique, c'est le septième ministre de l'Intérieur
00:13:22et ils ont toujours tenu ces discours de fermeté,
00:13:25soit Manuel Valls...
00:13:27Plus ou moins.
00:13:28Il y avait quand même toujours cette idée,
00:13:30je me rends sur place, je condamne,
00:13:32les auteurs seront punis sévèrement,
00:13:35mais il n'est pas juge, il est ministre de l'Intérieur,
00:13:38c'est le chef de la police et il n'a pas la main sur la justice.
00:13:41Et à partir du moment où vous avez une justice,
00:13:44j'assiste aux audiences régulièrement
00:13:47et je suis consterné parce que je vois
00:13:49des archi-récidivistes endurcis
00:13:52qui sont à leur 50e, leur 60e mention dans leur casier judiciaire
00:13:55et qui ressortent avec un bracelet, avec un contrôle judiciaire.
00:13:58La criminalité en France, c'est vraiment
00:14:01une petite minorité de gens extrêmement récidivistes.
00:14:04C'est leur mode de vie
00:14:07et si la justice ne les met pas hors d'état de nuire,
00:14:10on aura toujours cette avalanche de victimes.
00:14:13Ce sont des choses assez simples à résoudre,
00:14:16simplement il faut une volonté d'agir réelle
00:14:19et malheureusement elle est aux abonnés absents aujourd'hui.
00:14:22Nous sommes toujours dans les constats et ce que vous dites,
00:14:25on l'entend sur tous les plateaux télé,
00:14:28les experts le disent et on entend effectivement
00:14:31tous les ministres de l'Intérieur se succéder en condamnant fermement.
00:14:34On voit aussi les nounours et les marches blanches
00:14:37et les gens en ont marre de tout cela.
00:14:40Vous dites que les Français sont tenus très éloignés du pouvoir.
00:14:43Expliquez-moi pourquoi.
00:14:46Vous dites que leur souveraineté est confisquée, dites-moi pourquoi
00:14:49et que leurs inquiétudes sont criminalisées.
00:14:52Dans toutes les études d'opinion,
00:14:55on constate que les Français en ont marre du laxisme judiciaire,
00:14:58ils veulent des peines plus sévères,
00:15:01ils veulent que la loi soit appliquée.
00:15:04L'immigration c'est exactement pareil, si on leur demande leur avis,
00:15:07ils sont extrêmement critiques vis-à-vis de cette immigration de quantité.
00:15:10Ils ne l'ont jamais voulu et on leur a imposé.
00:15:13On nous a dit que c'était pour leur bien,
00:15:16mais le problème c'est que les représentants du peuple
00:15:19sont censés agir par le peuple, pour le peuple,
00:15:22et là on voit bien cette rupture,
00:15:25on voit bien que cette administration agit selon ses croyances personnelles
00:15:28et cherche au contraire
00:15:31à imposer à la population sa vision des choses.
00:15:34Malheureusement, il y a le mur des réalités.
00:15:37La population se débat avec la réalité au quotidien
00:15:40et il y a un gouffre
00:15:43entre cette classe politique et sa population.
00:15:46Elle se débat avec la réalité au quotidien en se disant
00:15:49j'espère que ça ne tombera pas sur moi,
00:15:52j'espère que je vais passer entre les gouttes.
00:15:55Passons maintenant un peu aux solutions,
00:15:58parce que c'est là la force de votre livre aussi,
00:16:01c'est que vous proposez des solutions
00:16:04et vous dites qu'il y a des responsabilités collectives
00:16:07et des responsabilités individuelles,
00:16:10c'est-à-dire des décisions collectives à prendre et des décisions individuelles.
00:16:13Souvent on rencontre des gens qui disent
00:16:16on constate comme tout le monde, mais que faire ?
00:16:19Que faire ? C'est vraiment la première question que vont me poser mes lecteurs.
00:16:22Qu'est-ce que je peux faire à mon niveau ?
00:16:25Je ne suis pas personne, je ne passe pas à la télé.
00:16:28Me poser la question c'est déjà un problème
00:16:31parce que si on est dans une situation dramatique,
00:16:34on trouve des solutions, on trouve le moyen de participer
00:16:37à l'éveil des consciences, on essaie de parler simplement.
00:16:40Ce n'est pas du tout une question d'être agressif ou d'être vindicatif
00:16:43ou de commettre des délits.
00:16:46On fait circuler des vérités importantes.
00:16:49On tente d'exercer une pression sur ce pouvoir
00:16:52pour qu'il lui-même soit contraint
00:16:55de faire son métier.
00:16:58C'est pourquoi il est là.
00:17:01Si vous me permettez, ce n'est pas un peu du blabla ça ?
00:17:04Si vous permettez, vous n'êtes pas politique,
00:17:07quand vous dites exercer une certaine pression sur le pouvoir,
00:17:10qu'est-ce que ça veut dire ?
00:17:13Comment peut-on, comment le grand public,
00:17:16les Français qui subissent, comme vous le décrivez si bien,
00:17:19cette orange mécanique, cette violence au quotidien,
00:17:22comment peuvent-ils exercer une pression sur le pouvoir ?
00:17:25En arrêtant d'être spectateurs,
00:17:28il faut qu'ils deviennent acteurs.
00:17:31Aujourd'hui, ce système, cet état,
00:17:34il est légitime parce qu'il assure notre sécurité.
00:17:37Normalement, au départ, c'est pour ça qu'il est là.
00:17:40C'est pour ça qu'il prélève des impôts.
00:17:43Il prélève énormément d'impôts, à mon avis beaucoup trop.
00:17:46Et il est en faillite sur le plan de la sécurité.
00:17:49Il faut, je pense, que le message des citoyens
00:17:52se concentre là-dessus.
00:17:55Sur ce côté, on vous paye d'abord pour ça.
00:17:58Si vous n'êtes pas capable de le faire,
00:18:01vous n'êtes pas légitime pour exister.
00:18:04Render aux Français leur pays, ils vont se débrouiller.
00:18:07L'État, à mon avis, la politique doit se désengager
00:18:10d'un tas de choses. Elle nous coûte beaucoup trop cher.
00:18:13Elle part dans tous les sens. Elle fait beaucoup de mal à ce pays.
00:18:16Malheureusement, l'État, comme je le disais, il est devenu gros.
00:18:19Il asphyxie l'économie de ce pays.
00:18:22Évidemment, ces acteurs ne vont pas se battre pour le réduire.
00:18:25Bien au contraire. Mais on va arriver à une situation
00:18:28de crise économique majeure qui est telle que, de toute façon,
00:18:31il faudra trouver des solutions.
00:18:34Ce ne sera pas la petite taxe en plus ou la petite dépense en moins.
00:18:37Il faudra des coupes, des dépenses publiques absolument massives
00:18:40pour sauver l'économie française, si c'est encore possible.
00:18:43De toute façon, les solutions vont s'écrire,
00:18:46hélas, dans la douleur, à mon avis.
00:18:49C'est pour ça qu'il faut préparer les esprits à ça,
00:18:52à trouver des voies alternatives tant qu'il est encore temps.
00:18:55Je ne dis pas que j'ai des solutions miraculeuses.
00:18:59Je ne vais pas toutes vous les énumérer, mais elles existent.
00:19:02Elles passent avant tout par l'individu.
00:19:05Chacun doit arrêter de déléguer parce qu'on a justement trop donné.
00:19:08On a trop donné à cet État. On lui a donné la santé,
00:19:11l'éducation, la sécurité, nos espoirs.
00:19:14On ne peut pas arrêter de payer ses impôts, par exemple.
00:19:17Malheureusement, c'est très difficile, pour ne pas dire impossible,
00:19:20parce que ça va nous retomber dessus.
00:19:23En même temps, vous n'appelez pas, et on l'a bien compris,
00:19:26la prise des armes et tout ça, c'est contre la loi.
00:19:29Vous appelez par contre une révolution par l'esprit.
00:19:32Qu'est-ce que vous entendez par là ?
00:19:35Ça veut dire qu'on doit changer, ne plus accepter,
00:19:38et ça suffira, vous pensez ? C'est déjà le premier pas.
00:19:41Oui, c'est le premier pas. C'est de changer complètement le logiciel.
00:19:44C'est de ne pas attendre une solution miracle
00:19:47de ceux qui ont créé ces problèmes.
00:19:50Encore une fois, on n'a pas voté pour ce qui nous arrive.
00:19:53Il faut changer en profondeur notre façon de voir les choses.
00:19:56Il faut que les Français admettent
00:19:59qu'ils doivent reprendre la main sur leur destin,
00:20:02tout simplement.
00:20:05S'enlever des dépendances,
00:20:08enlever l'état du pouvoir dans nos vies.
00:20:11Il ne faut pas imaginer que M. Bayrou, par exemple,
00:20:14va pouvoir sauver notre existence.
00:20:17On est beaucoup mieux placés que lui pour le faire.
00:20:20C'est ce que j'essaie de détailler dans mon livre.
00:20:23Pour ensuite préparer les forces vives de ce pays,
00:20:26la génération...
00:20:29Vous dites par des associations aussi.
00:20:32Exactement, par tous les moyens possibles
00:20:35pour créer ce contre-pouvoir,
00:20:38pour préparer les esprits à cette révolution antipolitique.
00:20:41Non à la passivité,
00:20:44non à la résignation, non au renoncement,
00:20:47non à la fuite.
00:20:50En tout cas, c'est le gros message que vous voulez faire passer.
00:20:53La révolution des esprits avant tout.
00:20:56Merci beaucoup.
00:20:59Vous dites que nous sommes en guerre.
00:21:02Beaucoup ignorent, beaucoup refusent le combat.
00:21:05Vous évaluez l'ampleur de cette bataille dans votre livre.
00:21:08Vous mettez à jour l'art de la guerre dans votre livre.
00:21:11Vous dites que c'est à vous de jouer,
00:21:14c'est à vous d'en avoir la responsabilité.
00:21:17Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:21:20Merci beaucoup pour votre livre.
00:21:23On continuera de vous suivre.
00:21:26Je vous propose une petite pause avant d'accueillir nos mousquetaires.
00:21:29Merci à tous.
00:21:32Nos mousquetaires sont là.
00:21:35Charlotte de Retour, vous nous avez manqué hier.
00:21:38Gabriel, Mathieu...
00:21:41Mathieu,
00:21:44incroyable cette journée.
00:21:47Est-ce qu'il est encore possible
00:21:50de former un gouvernement sous la Ve République ?
00:21:53Et plus encore un gouvernement qui ne soit pas condamné
00:21:56à se dissoudre au bout de quelques semaines.
00:21:59La Ve République est-elle retombée dans ce que le général de Gaulle
00:22:02appelait le régime des partis ?
00:22:05Avec tout ce qui s'est passé dans la journée,
00:22:08François Bayrou, l'homme de l'heure,
00:22:11on verra si c'est l'homme de la semaine ou l'homme du mois,
00:22:14mais pour l'instant, c'est l'homme de l'heure.
00:22:17L'homme de peau, appelons-le ainsi.
00:22:20L'homme de peau consulte.
00:22:23Il a parlé notamment à l'Élysée.
00:22:26Il souhaite accoucher d'un gouvernement
00:22:29d'ici la fin de la semaine.
00:22:32Est-ce possible, est-ce imaginable de quoi sera-t-il composé ?
00:22:35Je laisse de côté ce dont on a parlé hier,
00:22:38c'est-à-dire qu'il a cru, au moment de la plus grande
00:22:41catastrophe naturelle dans l'histoire d'un département français,
00:22:44aller diriger une rencontre de la fabrique paroissiale
00:22:47ou quelque chose de semblable.
00:22:50Il y avait quelque chose d'un peu lunaire,
00:22:53mais on ne va pas revenir là-dessus,
00:22:56on va se contenter de dire que c'était lunaire.
00:22:59Retour à la politique.
00:23:02On a rencontré le RN, bien évidemment.
00:23:05Que dit le RN ? Il dit qu'il n'y aura pas de censure préalable.
00:23:08Nous sommes prêts à vous tolérer si vous nous tolérez.
00:23:11Nous sommes prêts à parler avec vous si vous acceptez
00:23:14de nous traiter comme des parlementaires légitimes.
00:23:17François Bayrou dit à l'Assemblée aujourd'hui
00:23:20« Vous savez à quel point je suis un amoureux du pluralisme ».
00:23:23On devine que, de son point de vue, désormais,
00:23:26le RN appartient au pluralisme légitime sous la Ve République.
00:23:29Il y a des choses nouvelles qui arrivent dans ce pays.
00:23:32Petite pause, si vous permettez.
00:23:3530 secondes, 20 secondes de François Bayrou sur ce sujet.
00:23:38C'est assez nouveau quand même. On l'écoute.
00:23:41Je ne fais pas de différence entre les députés.
00:23:44Je pense que qui que ce soit
00:23:47qui soit élu et franchit ce sieuil
00:23:50et siège sur ces bancs
00:23:53a droit au respect
00:23:56et au traitement équitable.
00:23:59Tout le monde n'a pas dit ça.
00:24:02Quand viendra le temps de faire la prochaine grande loi
00:24:05qui déreposera sur le vote des députés du RN,
00:24:08est-ce qu'il acceptera cette loi ?
00:24:11Quoi qu'il en soit, le RN fait partie du jeu.
00:24:14Les socialistes aussi.
00:24:17L'importance des socialistes, c'est la possibilité
00:24:20de les détacher du bloc insoumis.
00:24:23Il y a peut-être deux éléments
00:24:26qui font qu'on pourrait accepter le gouvernement
00:24:29sans pour autant s'y rallier.
00:24:32Premier élément, la possibilité d'une suspension
00:24:35de la réforme des retraites.
00:24:38Il y a quelque chose de triste à se dire
00:24:41qu'une république est en train d'agoniser
00:24:44sur la question des retraitants.
00:24:47Il y a la possibilité que Bruno Retailleau
00:24:50participe au gouvernement et mène sa loi immigration.
00:24:53On dit non, il ne peut pas mener une loi immigration
00:24:56parce que ça permettrait à l'extrême droite
00:24:59de poser les termes du débat.
00:25:02J'apprends qu'il est un homme d'extrême droite.
00:25:05Il y en manque pas, on y finira tous.
00:25:08Dans le même esprit, comment composer ce gouvernement ?
00:25:11Il y a deux propositions qui circulent en ce moment.
00:25:14Sur le plan politique, on nous dit
00:25:17qu'il faut un gouvernement avec des figures relativement anonymes
00:25:20qui ne font de l'ombre à personne.
00:25:23C'est une proposition qui circule.
00:25:26Globalement, des gens qu'on ne connaît pas
00:25:29et qui se reministrent le temps d'en récupérer quelques avantages.
00:25:32L'autre option, c'est le retour des dinosaures
00:25:35ou à la parade des crooneurs.
00:25:38Ce sont tous ceux qui ont déjà été importants une autre vie
00:25:41et qui reviendraient pour un dernier tour de piste,
00:25:44pour nous expliquer qu'ils sont essentiels
00:25:47à la gestion de la République par une collection d'oligarques
00:25:50et gérontocrates.
00:25:53Je ne pense pas à plusieurs personnes
00:25:56dont on parle beaucoup ces jours-ci.
00:25:59Le retour des crooneurs, c'est l'autre possibilité.
00:26:02Appelons ça Frank Sinatra qui gouvernerait la France.
00:26:05Dans tout cela, il y a un autre élément
00:26:08qui me semble plus important que la moquerie.
00:26:11Il y a la prise de conscience très nette de François Bayrou
00:26:14de la crise institutionnelle que vit la France.
00:26:17François Bayrou est conscient que la 7e République
00:26:20n'est plus capable de former un gouvernement.
00:26:23Il est conscient qu'il y a une crise de légitimité dans le pays.
00:26:26Il est conscient que ça ne fonctionne plus.
00:26:29La méthode qui était la sienne, on en parlait hier,
00:26:32dans son grand rêve de réunir les modérés de tous les côtés
00:26:35dans une fédération des centristes intelligents
00:26:39ne fonctionne plus.
00:26:42C'est 1 Français sur 5 alors qu'il espérait 2 Français sur 3.
00:26:45Ça n'a pas fonctionné.
00:26:48Le centre n'est pas devenu le point de gravité du pays.
00:26:51Dans les faits, il y a de nouveaux clivages.
00:26:54Mais il dit qu'il y a une crise institutionnelle.
00:26:57Qu'est-ce qu'on peut donc faire pour y répondre?
00:27:00Premier élément, il nous dit qu'il y a la proportionnelle.
00:27:03Il joue avec la proportionnelle.
00:27:06Aujourd'hui, si le RN veut avoir une majorité,
00:27:09il n'est pas certain que la proportionnelle le serve.
00:27:12Il y a quelque chose d'étonnant que le RN n'adapte pas
00:27:15sa doctrine sur la proportionnelle en fonction du fait
00:27:18qu'il a peut-être besoin de ce mode de scrutin
00:27:21qui peut fabriquer des majorités.
00:27:24Quoi qu'il en soit, Beyrou dit que la proportionnelle
00:27:27est la réponse à la crise des institutions.
00:27:30Le retour d'une vieille chanson qui a eu du succès autrefois,
00:27:33il faut renouer.
00:27:36J'adore les chansons de 1992, 93, 97.
00:27:39On comprend que le vrai problème en France,
00:27:42ce n'est pas le fait qu'on décide que 4 Français sur 5
00:27:45sont illégitimes politiquement.
00:27:48Ce n'est pas que leurs représentants sont illégitimes.
00:27:51Ce n'est pas qu'on diabolise 2 Français sur 5 au moins.
00:27:54Ce n'est pas qu'on considère qu'ils sont illégitimes
00:27:57d'occuper des postes à l'Assemblée.
00:28:00Je suis plutôt hostile, soit dit en passant,
00:28:03au non-cumul des mandats.
00:28:06Je pense que Beyrou a raison de remettre la chose en question.
00:28:09Mais si on croit que la question du non-cumul des mandats
00:28:12est la réponse à la crise de légitimité politique
00:28:15qu'il y a en France aujourd'hui,
00:28:18c'est imaginer quelqu'un qui aura un terrible cancer
00:28:21et vous arrivez pour le soigner avec une petite potion
00:28:24proposée probablement par l'apothicaire du coin.
00:28:27Il y a un diagnostic légitime chez François Beyrou
00:28:30et une absence de réponse à la hauteur du jeu.
00:28:33Cela dit, on le voit, la volonté politique est paralysée.
00:28:36Pourquoi? Parce que le peuple français est politiquement paralysé.
00:28:39Ses institutions se sont retournées contre lui
00:28:42et il commence à en être conscient.
00:28:45Est-ce que c'est la fin de la Ve République, Mathieu?
00:28:48La question tourne un peu.
00:28:51On a vu au phénomène Figuerof un sondage.
00:28:55La Ve République, telle que pensée, souhaitée, théorisée par De Gaulle
00:28:59et conceptualisée et mise en pratique par Debré,
00:29:02la Ve République aujourd'hui n'existe plus.
00:29:05Derrière l'illusion de son évolution,
00:29:08elle a changé de définition, de substance.
00:29:11Le pouvoir immense des juges aurait révulsé le général De Gaulle.
00:29:14Le pouvoir immense de l'Europe sur la France aurait révulsé le général De Gaulle.
00:29:17La Ve République, telle qu'a voulu son fondateur,
00:29:20est morte depuis longtemps.
00:29:24Le seul à dire ça aujourd'hui, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:29:27Autrefois, Jean-Marie Le Pen le disait, mais c'est une proposition
00:29:30qui n'est plus dans l'air.
00:29:33La proposition vers laquelle on revient souvent,
00:29:36c'est le retour à la Ve République des origines.
00:29:39Qu'est-ce que ça veut dire?
00:29:42Le retour du pouvoir fort des élus,
00:29:45la déconstruction du pouvoir des autorités administratives
00:29:48qui se multiplient sans cesse.
00:29:52C'est-à-dire la capacité de déburocratiser,
00:29:55de défiscaliser significativement la politique française.
00:29:58Moi, je me fie à l'histoire, c'est tout.
00:30:01Le retour à la Ve République est probablement,
00:30:04dans le cadre politique qui est le nôtre aujourd'hui,
00:30:07la réponse à la crise institutionnelle que nous connaissons.
00:30:10Mais la Ve République, telle qu'elle est devenue,
00:30:13ne ressemble en rien à la Ve République telle qu'elle a été fondée.
00:30:16Pour le reste, constatons qu'encore une fois,
00:30:19la classe politique, que ce soit la crise de la dette,
00:30:22la sécurité, l'immigration, tout ce qui est régalien,
00:30:25de ce point de vue, la dépression politique est d'aujourd'hui
00:30:28la norme chez bien des Français qui se disent
00:30:31qu'ils ne peuvent plus faire confiance à ces gens
00:30:34qui s'échangent les postes sans jamais exercer
00:30:37la moindre responsabilité sérieuse.
00:30:40On va parler de Mayotte.
00:30:43Gabriel est dans un associé avec vous.
00:30:46La France semble démunie pour aider à reconstruire
00:30:49ce département français très pauvre.
00:30:52Comment, Gabrielle Cluzel, accepter l'idée
00:30:55que la France qui donne tant d'argent à d'autres pays
00:30:58dans le cadre de l'aide publique au développement
00:31:01n'est plus rien pour ses propres enfants,
00:31:04pour son propre territoire ?
00:31:07J'ai été très frappée par une déclaration
00:31:10de Gérald Darmanin qui parlait à François Bayrou
00:31:14à l'Assemblée et qui disait
00:31:17« Nous nous interrogeons sur la capacité qu'a notre pays
00:31:20à aider une population pleine de souffrance. »
00:31:23C'était un doute sur la capacité à aider Mayotte.
00:31:26Ça m'a frappée parce que je crois que dans notre pays,
00:31:29qui est devenu un pays de non-sens et plus de bon sens,
00:31:32parmi toutes les incongruités folles
00:31:35qui, par exemple, défend le coupable
00:31:38plutôt que la victime,
00:31:41qui fustige le policier plutôt que le délinquant,
00:31:44il y en a une extrêmement forte, qui est peut-être
00:31:47l'incongruité majeure, c'est que
00:31:50la mère patrie ne défend plus ses enfants.
00:31:53Que dirait-on d'une mère qui défendrait mieux
00:31:56les enfants des autres que ses propres enfants ?
00:31:59On dirait que c'est une mère indigne.
00:32:02La mère patrie France est cette mère indigne.
00:32:05Il n'y a plus de prime à être français.
00:32:08C'est l'inverse d'une prime.
00:32:11Pour les Mahorais, on se rend compte que
00:32:14le fait qu'ils soient français n'est plus un critère.
00:32:17Pour nos politiques, ça ne change rien.
00:32:20Je vais vous donner l'exemple.
00:32:23C'est révélateur d'un état d'esprit général.
00:32:26Sandrine Rousseau n'a pas parlé de ses compatriotes,
00:32:29des Mahorais, des Français. Elle a parlé de vie racisée.
00:32:32On dit qu'elle n'est pas identitaire.
00:32:35Si elle est identitaire, il y a une identité.
00:32:38On dit que les identitaires sont plutôt à l'extrême droite.
00:32:41Non, il y a des identitaires de gauche.
00:32:44La seule identité pour eux qui vaille, c'est la couleur de peau.
00:32:47La nationalité ne compte absolument pas qu'ils soient français.
00:32:50Ça ne change rien. Elle ne voit pas pourquoi,
00:32:53comme beaucoup d'autres comme elle,
00:32:56on aiderait plus ces racisés-là que d'autres.
00:32:59Tous les racisés de la planète sont à égalité
00:33:03comme les Mahorais.
00:33:08C'est quelque chose d'assez incroyable.
00:33:11On se rappelle simplement qu'ils sont français
00:33:14pour parler de colonisation.
00:33:17Ça permet de dire que ce sont des victimes de la colonisation.
00:33:20Sauf que si l'on doit aller au bout du bout,
00:33:23le statut de Mayotte est parfaitement consenti
00:33:26puisque plusieurs fois, les Mahorais ont souhaité
00:33:29être français et l'ont exprimé de façon très forte
00:33:32et massive.
00:33:35C'est vrai que Sandrine Rousseau n'est pas la seule
00:33:38à avoir ce tropisme parce qu'en réalité,
00:33:41toute la gauche et même, pourrait-on dire,
00:33:44au-delà des paroles, tous nos politiques
00:33:47et beaucoup de nos intellectuels, même jusqu'au sommet de l'État
00:33:50par les actes que l'on peut voir,
00:33:53c'est rigoureusement le même état d'esprit.
00:33:57Notre dette est abyssale.
00:34:00On nous dit que ce qui nous attend à Mayotte
00:34:03va être colossal parce que l'île est dévastée.
00:34:06La France ne se dit pas
00:34:09qu'on va arrêter d'aider les autres.
00:34:12Non, elle continue telle une dame patronesse
00:34:15un peu folle qui déshérite ses enfants.
00:34:18Ça me frappe parce que dans le droit français,
00:34:21il interdit de déshériter ses enfants.
00:34:24On peut donner une soulte à un enfant,
00:34:27mais on ne peut pas déshériter un enfant.
00:34:30La France est capable, elle, de déshériter ses enfants
00:34:33en donnant à d'autres ce qui leur revient de droit.
00:34:36On accuse le RN d'être raciste
00:34:39et pontons sur Aix et une députée du RN,
00:34:42Hélène Laporte, qui rappelle que les Mahorais
00:34:45sont des Français comme les autres.
00:34:48Est-ce que ce n'est pas un comble ?
00:34:52La qualité qui prime,
00:34:55c'est l'identité majeure, c'est celle d'être français.
00:34:58Ce n'est pas la race et c'est la seule différence.
00:35:01Elle rapporte quelques chiffres.
00:35:04Elle dit que alors que 77% des habitants de Mayotte
00:35:07vivent sous le seuil de pauvreté,
00:35:10la France finance le développement de pays
00:35:13comme le Sénégal, 177 millions d'euros,
00:35:16le Mali, 107 millions d'euros ou encore le Burkina Faso,
00:35:19elle a choisi à dessein des pays
00:35:22qui, en guise de remerciement, renvoient la France
00:35:25avec un grand coup de pied dans le fondement
00:35:28et qui la congédient.
00:35:31C'est vrai que l'Afrique représente
00:35:346 milliards de cette aide au développement.
00:35:37Mais ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.
00:35:40Réfléchissons bien, il y a les Mahorais dans l'adversité
00:35:43et il y a tout ce que nous donnons aux autres.
00:35:46Si on doit parler de pays qui n'aiment pas la France,
00:35:49rappelons les 842 millions d'aides
00:35:52qui ont été versées à l'Algérie entre 2017 et 2022.
00:35:55Est-ce que cet argent ne serait pas
00:35:58mieux employé à Mayotte ? Est-ce qu'il n'aurait pas été plus logique
00:36:01de le donner à Mayotte ? La Chine,
00:36:04on en parle souvent mais c'est important de le rappeler,
00:36:07on aide la Chine, vous imaginez,
00:36:10on lui donne 120 millions d'aides par an.
00:36:13C'est vraiment urgent d'aider la Chine à se développer.
00:36:16Son PIB est 6 fois supérieur à celui de la France.
00:36:19Et c'est ainsi à l'avenant
00:36:22pour nombre de pays. Est-ce que tout cela ne serait pas
00:36:25plus logique de donner cet argent à Mayotte ?
00:36:28Est-ce que ce ne serait pas mieux employé là-bas ?
00:36:31Il faut savoir que cette aide publique au développement
00:36:34n'a pas cessé de croître. Elle était de 10 milliards
00:36:37en 2017. Elle n'a pas cessé de croître
00:36:40jusqu'en 2022 avec 15,1 milliards en 2022.
00:36:43Et puis là, en 2023, elle a un petit peu baissé
00:36:46puisqu'on est à 14,3 milliards mais c'est
00:36:490,5% du revenu national brut.
00:36:52La France est sur le podium des pays le plus généreux
00:36:55et l'objectif à 5 ans est 0,7%
00:36:58du revenu national brut. Et si vous voulez, ce qui rend fou
00:37:01c'est que dans ce comité d'aide au développement
00:37:04il y a 31 pays et la France
00:37:07représente 6,9%. Donc c'est comme si elle représentait
00:37:10deux pays. Est-ce que la France a les moyens
00:37:13de se l'offrir ? C'est la question que je vous pose.
00:37:16Est-ce qu'il ne serait pas plus logique de donner cet argent
00:37:19à Mayotte ? Est-ce qu'il ne serait pas mieux employé
00:37:22là-bas ? Alors, à chaque fois que quelqu'un essaie de remettre
00:37:25en cause cette idée sur l'aide au développement, voulant
00:37:28conditionner par exemple, la conditionner à la reprise
00:37:31des OQTF, c'est une levée de bouclier. Pourquoi ?
00:37:34Oui, parce qu'on oppose toujours à un article du traité
00:37:37de Lisbonne qui explique que cette aide, elle ne doit être conditionnée
00:37:40à rien du tout, par exemple
00:37:43aux OQTF ou à ce genre de choses
00:37:46parce qu'elle vise simplement à éradiquer la pauvreté
00:37:49à terme. Mais est-ce que éradiquer la pauvreté à Mayotte
00:37:52ce ne serait pas extrêmement intéressant ?
00:37:55Et cela, visiblement, ça ne vient à l'esprit
00:37:58de personne. Et là encore une fois
00:38:01c'est parce qu'il y a une sacralisation
00:38:04du racialisé, c'est-à-dire par essence
00:38:07donc pourquoi enlèverait-on cette aide publique
00:38:10au développement à certains racialisés pour le donner
00:38:13aux racialisés maorais ? La notion de français
00:38:16ne vient même pas à l'esprit.
00:38:19Et on peut parler aussi de l'Europe, Ursula von der Leyen
00:38:22dit qu'elle va aider pour Mayotte, mais nous sommes
00:38:25contributeurs nets en Europe, alors pourquoi pas
00:38:28garder cet argent au lieu de le donner en Europe pour le donner
00:38:31nous-mêmes aux maorais comme pour les agriculteurs ?
00:38:34Et je voudrais simplement terminer sur un petit point, c'est que Charles de Courson
00:38:37ce matin a dit quelque chose d'extrêmement intéressant qui n'a pas été
00:38:40relevé, il l'a dit au micro de Sonia Mabrouk
00:38:43et il a dit
00:38:46un jour on arrivera à la révolte des contribuables
00:38:49et je crois que cette phrase-là, il faut la garder dans un coin
00:38:52de la tête, parce que cette aide publique au développement, ce n'est pas
00:38:55le père Noël, je le vois là, qui l'a apporté, c'est évidemment
00:38:58l'argent de nos impôts, et là tout d'un coup, on se souvient
00:39:01qui est citoyen français, le français
00:39:04ça veut dire quelque chose, le résident français, et on lui dit qu'il doit faire
00:39:07son droit civique fiscal. Un jour, forcément
00:39:10les français auront envie de demander des comptes.
00:39:13Merci pour votre cri, Gabrielle Cluzel.
00:39:16On va parler avec vous
00:39:19du procès de Samuel Paty, au procès de l'assassinat
00:39:22de Samuel Paty. Les réquisitions hier ont créé la polémique
00:39:25et la déception. Jusqu'à 16 ans de réclusion criminelle
00:39:28requise à l'encontre des 8 accusés réclamés par le parquet
00:39:31national antiterroriste, et c'est là aussi le cri
00:39:34le cri de douleur de Miguel Paty. Vous permettez qu'on l'écoute ?
00:39:37Bien sûr.
00:39:40Moi j'ai eu l'impression de me battre pendant 4 ans à tenir
00:39:43et surtout à jamais rien montrer.
00:39:46J'ai l'impression d'avoir tenu
00:39:50pour pas grand chose à la fin.
00:39:53C'est plus qu'une déception, c'est des moments
00:39:56où on a l'impression de se battre pour rien.
00:39:59Et le message qui sera envoyé aussi à tous nos professeurs
00:40:02qui sont menacés de façon omniprésente
00:40:05et d'autant plus pendant ce procès, qu'est-ce qu'on va leur dire ?
00:40:08J'aimerais savoir qu'est-ce que l'éducation nationale va finir par leur dire
00:40:11vu les condamnations qui sont peut-être prononcées
00:40:14à l'issue de ce procès.
00:40:18Ce n'est pas une surprise si on se fie
00:40:21au premier mot des deux avocats du parquet.
00:40:24Il est possible que ce que nous allons dire
00:40:27ne corresponde pas complètement à leur attente
00:40:30en parlant de la famille de Samuel Paty.
00:40:33Et là il commence son réquisitoire
00:40:36en disant que Samuel Paty n'était pas un martyr.
00:40:39Il n'est pas mort en militant,
00:40:42il n'est pas mort en hussard noir de la République
00:40:46mais en victime innocente d'un crime radicalement abject
00:40:49et il ajoute, et absurde.
00:40:52Vous vous rendez compte ?
00:40:55Un crime absurde !
00:40:58Comment peut-on avoir l'imbécilité,
00:41:01l'indécence d'écrire ça ?
00:41:04Parce que c'est écrit, c'est lu.
00:41:07Donc déjà c'est quelque chose qui m'aurait fait fulminer.
00:41:10Et pour autant dans un prétoire, la dignité s'impose,
00:41:13il faut continuer d'écouter.
00:41:16Samuel Paty n'est pas un symbole
00:41:19mais à travers tout cela,
00:41:22c'est beaucoup de ce que nous sommes qui a été atteint.
00:41:25Donc on est atteint par les décisions.
00:41:28Il représente la laïcité, la République, l'éducation,
00:41:31ce sanctuaire que devrait être l'école.
00:41:34Et alors dans les réquisitoires,
00:41:37il apparaît qu'il n'était plus question
00:41:40de risquer, pour les principaux coupables,
00:41:43de risquer la perpétuité.
00:41:46Ah non, parce que voilà ce qui se passe.
00:41:49On a Naïm Bouadoud qui a 22 ans
00:41:52et Azim Ebsis Kanof qui en a 23
00:41:55et on requiert contre eux 14 ans et 16 ans
00:41:58avec les deux tiers seulement à exécuter.
00:42:01Pourquoi ?
00:42:04Eh bien parce que dans un premier temps,
00:42:07ils étaient dans la possibilité
00:42:10d'un teint culpé pour complicité
00:42:13d'attentat terroriste. Vous avez bien compris.
00:42:16Complicité d'attentat terroriste. Mais hier ?
00:42:19Eh bien les deux avocats
00:42:22ont dit « association de malfaiteurs
00:42:25terroristes ». C'est-à-dire qu'il n'y a plus
00:42:28la complicité d'attentat terroriste.
00:42:31On est simplement dans une association de malfaiteurs
00:42:34et là on risque au maximum 20 ans.
00:42:37Alors on pourrait se dire « déjà 20 ans et là il n'y a que 14 ans et 16 ans ».
00:42:40Donc le mot terrorisme a sauté ?
00:42:43Non, non, non. Le mot complicité d'attentat.
00:42:46Ça devient simplement « association de malfaiteurs ».
00:42:49Or qu'on fait ces deux personnages.
00:42:52Eh bien ils ont aidé à acheter une arme.
00:42:55Ils ont aidé à acheter un couteau.
00:42:58Ils ont aidé à acheter des petits pistolets à billes.
00:43:01C'est-à-dire qu'ils savent que celui
00:43:04qui leur demande d'être à ses côtés
00:43:07ce n'est pas quand vous devez acheter une arme
00:43:10ou un couteau et ce n'est pas simplement pour aller
00:43:13dire bonjour à quelqu'un. Vous ne pouvez pas imaginer
00:43:16que c'est simplement une petite pétoire comme ça pour faire
00:43:19boum boum et faire semblant. Donc il y a là
00:43:22une véritable offrance
00:43:25par rapport à ce pauvre professeur
00:43:28qui ne s'est rendu coupable que de quoi ?
00:43:31Eh bien d'avoir à un moment donné
00:43:34présenté dans un cours d'histoire et de géographie
00:43:37les caricatures de Mahomet
00:43:40en disant
00:43:43nos amis qui sont musulmans peuvent éventuellement
00:43:46ne pas regarder ce que je vais montrer.
00:43:49Je n'aurais jamais eu cette étude-là. J'aurais dit que tout le monde regarde
00:43:52parce qu'on est là pour former son libre-arbitre.
00:43:56Bref, toujours est-il
00:43:59que nous en sommes là et là il y a les autres
00:44:02inculpés qui réagissant
00:44:05aux accusations d'une des élèves
00:44:08qui disait avoir été en cours et souffert
00:44:11de l'attitude de M. Patir, elle était
00:44:14en petite promenade
00:44:17et n'assistait pas au cours. Néanmoins son père
00:44:20a pris la chose pour argent comptant. Il s'appelle
00:44:23Brahim Chinna, il a 52 ans.
00:44:26Et puis un prédicateur islamiste
00:44:29Abdelkakim Seyfri
00:44:32cet homme-là il a 65 ans. Ça fait
00:44:35des années que sur Internet
00:44:38il appelle à la violence. Et d'ailleurs
00:44:41hier l'avocat général dit
00:44:44l'homme qui joue avec le feu pendant
00:44:4720 ans et qui le joue ou le provoque
00:44:50l'incendie explique à tous
00:44:53qu'il ignore que le feu peut brûler.
00:44:56C'est-à-dire que là il revient à quelque chose où il est impossible
00:44:59de douter de quoi que ce soit. Mais ce qui est affamant dans tout ça
00:45:02c'est que ce soit le père de la jeune fille
00:45:05ou que ce soit ce prédicateur
00:45:08islamiste. Jamais dans le procès
00:45:11ils n'ont considéré qu'ils avaient une responsabilité.
00:45:14Ils ont osé devant la famille
00:45:17hurler à l'innocence. Nous n'y sommes
00:45:20pour rien. Donc il n'y a même pas la moindre
00:45:23prise je dirais d'éléments
00:45:26moraux et de dignité
00:45:29par rapport à la famille. Et puis il y a les autres
00:45:32ceux qui écoperont même pour certains simplement
00:45:35de 18 mois de prison
00:45:38avec sursis. Ils étaient sur Internet
00:45:41et participaient à des dialogues
00:45:44sur le djihad. Et par conséquent
00:45:47quand on participe à des dialogues sur le djihad
00:45:50on sait ce que l'on est en train
00:45:53de nourrir
00:45:56comme risque de dérapage
00:45:59monstrueux. On a eu suffisamment de drames en France
00:46:02on ne va pas rappeler les uns et les autres. Mais toujours est-il
00:46:05qu'aujourd'hui on a un tribunal qui est spécialiste
00:46:08dans le terrorisme
00:46:11qui a l'affront, l'indécence
00:46:14de minimiser l'ensemble de ses responsabilités
00:46:17de faire l'affront à tous les professeurs
00:46:20c'est un peu comme si quand les policiers
00:46:23sont victimes de quoi que ce soit on devrait sur certaines professions
00:46:26être encore plus attentif parce que à travers eux
00:46:29c'est la République et la France
00:46:32qui sont visées. Et bien non tout cela
00:46:35il faut avoir une sorte de compréhension
00:46:38et d'atténuation, ce qui montre
00:46:41que ce pays n'a plus véritablement conscience
00:46:44de ce que nous représentons à travers le monde
00:46:47c'est-à-dire un esprit
00:46:50un esprit de morale, de dignité
00:46:53et de liberté, une liberté que chère à acquérir.
00:46:56Le verdict est attendu jeudi ou vendredi. Charlotte Dernelazou
00:46:59qui a regardé beaucoup tous les dossiers justice
00:47:02judiciaire etc. Est-ce que vous comprenez la douleur
00:47:05de Michael Paty ?
00:47:08En plus Michael Paty depuis des années a consacré sa vie
00:47:11à raconter les derniers jours de Samuel Paty
00:47:14à raconter l'abandon dont il a été victime, ce qui s'est passé autour
00:47:17et en effet elle s'est appliquée à nous expliquer
00:47:20à nous tous par quelle
00:47:23mise en place macabre cet homme
00:47:26avait pu venir reconnaître Samuel Paty
00:47:29et le tuer et donc elle a voulu casser
00:47:32le mythe du loup solitaire, c'était pas un homme seul
00:47:35qui a agi et beaucoup de gens et faire prendre conscience
00:47:38qu'en effet la participation est elle-même criminelle
00:47:41ce qu'a reconnu le tribunal quand même
00:47:44et de toute façon pour les familles ce genre de procès est abominable
00:47:47parce qu'évidemment que même la justice rendue
00:47:50ne peut jamais être à la hauteur
00:47:53de ce qui eux leur a été enlevé.
00:47:56Là ça devrait être toi-même un minimum exemplaire
00:47:59avec tout ce que l'on vit au quotidien, toutes ces pressions
00:48:02de tous ces fous qui encouragent à la rupture républicaine
00:48:05et qui appellent au djihad.
00:48:08Verdict attendu, donc on verra effectivement
00:48:11marquer le verdict jeudi, vendredi.
00:48:14Merci beaucoup. Charlotte Dornelas, plusieurs fois
00:48:17sur ce plateau vous avez parlé de Mayotte
00:48:20et c'est intéressant qu'on puisse avoir votre regard
00:48:23aussi ce soir parce que la situation
00:48:26de jour en jour et le bilan s'avère toujours plus catastrophique
00:48:29un bilan inconnu auquel s'ajoute désormais une polémique
00:48:32sur la place du Premier ministre déjà à l'heure qu'il est
00:48:35qu'est-ce qu'on peut retenir ?
00:48:38Il y a une information qui pour moi donne l'ampleur
00:48:41du drame qu'on va apprendre et continuer à apprendre dans les jours qui viennent
00:48:44c'est la Croix-Rouge, vous savez qu'il y a précisé que 200 de ses volontaires
00:48:47pourraient être portés disparus à Mayotte
00:48:50200 volontaires de la Croix-Rouge qu'ils n'avaient pas à retrouver
00:48:53dans le reste de la population et notamment la part de la population
00:48:56qui n'est absolument pas identifiée à Mayotte et on va y revenir
00:48:59alors évidemment vous évoquiez cette polémique
00:49:02qui a touché François Bayrou, je me perds dans les noms
00:49:05des premiers ministres
00:49:08moi je pense qu'il y a une question qui se pose de savoir
00:49:11est-ce que le Premier ministre nommé dans la situation qui est la nôtre
00:49:14avec un gouvernement à nommer, est-ce que le conseil municipal à Pau
00:49:17c'est pas celui-là qui devait faire en visio déjà pour commencer
00:49:20sur la question même de Mayotte et ensuite la question du déplacement
00:49:23évidemment que c'est extrêmement symbolique que le Premier ministre
00:49:26se rende sur place et si ça avait été n'importe où en métropole
00:49:29il l'aurait fait, on pourrait se poser la question différemment
00:49:32est-ce qu'il est utile que nos chefs d'état
00:49:35ou nos ministres se déplacent à la moindre occasion
00:49:38et empêchent par leur seule présence
00:49:41et j'ai vraiment entendu ce témoignage beaucoup de fois
00:49:44empêchent les secours ou les forces de l'ordre à faire leur métier correctement
00:49:47j'imagine bien que François Bayrou ne va pas ramasser les morceaux de tôle par terre
00:49:50et aider les habitants lui-même
00:49:53il y a beaucoup de nuances dans cette polémique, moi ce que j'ai retenu
00:49:56c'est que la situation à Mayotte n'est pas catastrophique depuis 24h
00:49:59donc je vois aussi dans la classe politique beaucoup de personnes
00:50:02qui se servent de l'absence de François Bayrou
00:50:05ou de sa présence à Pau plutôt qu'à Mayotte
00:50:08pour se dédouaner absolument d'une responsabilité
00:50:11qui honnêtement est très largement collective
00:50:15François Bayrou est Premier ministre depuis quelques heures
00:50:18il ne peut pas prendre sur son dos toute la misère de Mayotte
00:50:21que nous n'avons pas forcément voulu voir
00:50:24vous l'avez dit, on en a souvent parlé ici
00:50:27on s'est parfois senti un peu seul
00:50:30et les élus maorais qui représentent les collectifs d'habitants de Mayotte
00:50:33eux se sentent encore plus seuls parce qu'ils crient dans le désert
00:50:36depuis des années, certaines alertes sur Mayotte ont des dizaines d'années
00:50:39des dizaines d'années, pas quelques heures
00:50:42notamment sur certaines choses
00:50:45le drame de Mayotte, évidemment aujourd'hui, le cyclone a ravagé l'île
00:50:48on l'a entendu beaucoup ces dernières heures
00:50:51il a évidemment empiré une situation qui était déjà dramatique
00:50:54elle n'était pas compliquée, elle était déjà dramatique
00:50:57donc évidemment c'est la catastrophe
00:51:00vous avez à peu près toutes les catastrophes possibles
00:51:03qui s'accumulent à Mayotte depuis des années
00:51:06la question de la pauvreté évidemment, l'accès à l'eau, à l'électricité
00:51:09le choléra qu'on a vu réapparaître il y a quelques mois avec une inquiétude
00:51:12évidemment immense ces dernières heures
00:51:15la question du logement, la question de la violence
00:51:18et des violences extrêmement... là c'est des gangs
00:51:21vous savez, les coupeurs de routes, etc.
00:51:24la question des infrastructures absolument inadaptées à la population
00:51:27la question de l'immigration évidemment
00:51:30la question de la maternité et donc de l'accès aussi
00:51:33aux aides françaises, forcément tout cela
00:51:36est pire depuis quelques heures que ça ne l'était avant
00:51:39alors j'ai pris deux exemples pour comprendre que la situation
00:51:42n'a pas débuté ou n'est pas devenue dramatique
00:51:45il y a quelques heures, elle a évidemment empiré de manière absolument
00:51:48atroce, qu'on me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit
00:51:51l'ancien député, vous savez Mansour Kamardine
00:51:54étiqueté LR, avait récemment rendu un rapport
00:51:57sur les risques naturels majeurs en Outre-mer et il signifia
00:52:00dans ce rapport que la direction de l'habitat, de l'urbanisme et des paysages
00:52:03estiment à plus de 1000 logements informels supplémentaires
00:52:06chaque année, 1000 logements informels c'est ce qu'on appelle
00:52:09les bidonvilles et qui ont été ravagés par le cyclone
00:52:121000 édifiés en plus par an et il citait
00:52:15dans ce rapport l'impréparation des populations en cas de cyclone
00:52:18apparaît d'autant plus inquiétante
00:52:21ce rapport a été rendu bien avant que François Bayrou soit nommé Premier ministre
00:52:24ensuite la question des bidonvilles
00:52:27à Mayotte, évidemment nous n'avons pas été surpris par leur construction
00:52:30il y a quelques heures et on comprend évidemment
00:52:33la colère d'Estelle Youssoupha, elle est étiquetée Lyotte
00:52:36c'est une députée mahoraise et elle s'est énervée
00:52:39notamment contre la France Insoumise en disant mais cette question
00:52:42des bidonvilles ça fait des mois et des années qu'on vous demande de régler le problème
00:52:45alors certes l'Etat ne le fait pas mais il y a aussi des gens
00:52:48qui nous ont mis des bâtons dans les roues à chaque fois qu'on voulait en parler
00:52:51et vous avez cité la députée, Gabriel parlait de la députée RN
00:52:54qui elle a déclaré cette situation était je cite
00:52:58donc personne n'a été surpris
00:53:01que ce cyclone ait des conséquences dramatiques
00:53:04le deuxième exemple qui fait prendre conscience de ça c'est la chancellerie
00:53:07qui s'est félicité que le centre pénitentiaire
00:53:10vous savez qu'il n'y en a qu'un en 2022, Eric Dupond-Moretti en avait promis un deuxième
00:53:13mais finalement ça n'est pas le cas
00:53:16que le centre pénitentiaire ait je cite
00:53:19alors il a globalement résisté au cyclone mais le centre pénitentiaire
00:53:22à Mayotte c'est 700 détenus pour 278 places
00:53:26et ça depuis des mois et souvenez-vous en septembre
00:53:29il y avait eu une mutinerie complètement hallucinante
00:53:32et le directeur de la prison avait démissionné en disant
00:53:35je n'ai pas les moyens d'assurer la protection des maorais
00:53:38puisque d'assurer que les détenus soient correctement
00:53:41retenus dans la prison
00:53:44donc vous voyez qu'avec ces deux exemples on comprend que évidemment
00:53:47la prise de conscience sur la réalité maoraise va peut-être être permise
00:53:50par le cyclone mais outre l'urgence qu'il y a
00:53:53évidemment générée par ce cyclone il y a une question de fond
00:53:56sur le sujet Mayotte qui elle dépasse de loin
00:53:59les polémiques que les uns et les autres veulent bien alimenter
00:54:02même légitimement
00:54:05vous avez évoqué le sujet de l'immigration
00:54:08certains ne comprennent pas que l'immigration s'invite
00:54:11alors qu'on parle de catastrophe naturelle
00:54:14oui alors j'ai vu même certains reproches à des gens de parler d'immigration
00:54:17alors que c'est la catastrophe naturelle
00:54:20bidonville détruit, bidonville habité
00:54:23par des gens essentiellement en situation irrégulière
00:54:26donc le lien il est fait par ça
00:54:29les mêmes nous parlent d'infrastructures dépassées
00:54:32comme vous avez une population qui est probablement le double de celle qui est recensée
00:54:35évidemment les infrastructures sont dépassées je vous confirme
00:54:38mais donc il y a bien une question de population et du nombre
00:54:41évidemment on parle de départements sous-dotés c'est la même chose
00:54:44il faut comprendre qu'il n'y a pas de recensement depuis
00:54:48or on estime qu'il y a 300 illégaux
00:54:51qui débarquent par jour à Mayotte
00:54:54donc on ne sait même pas le recensement de la population aujourd'hui
00:54:57on nous dit qu'il y a à peu près 320 000 étrangers
00:55:00la moitié de ces 320 000 seraient étrangers, certains en situation régulière
00:55:03mais la population c'est peut-être 400 000 aussi
00:55:06de 300 000 à 400 000 ça fait quand même beaucoup de différence
00:55:09par exemple quand on vous parle d'accès à l'eau
00:55:12sur une toute petite surface
00:55:15et bien oui l'accès à l'eau et quand on approvisionne par exemple Mayotte avec de l'eau
00:55:18si on part sur une population donnée et qu'en fait c'est le double
00:55:21et bien oui l'accès à l'eau ce n'est pas la même question qui se pose évidemment
00:55:24on a aujourd'hui les chiffres c'est 80%
00:55:27de gens au chômage
00:55:3080% d'enfants étrangers à l'aide sociale à l'enfance à Mayotte
00:55:3380% d'enfants étrangers, 70% de naissances de parents étrangers
00:55:36les naissances à Mayotte c'est 11 à 12 000 par an
00:55:39donc évidemment que la question du nombre
00:55:42de personnes à servir par le biais
00:55:45des infrastructures de l'Etat se pose inévitablement à Mayotte
00:55:48c'est pour ça que l'intégralité des Mahorais demandent
00:55:51que la question soit abordée et en février
00:55:54dernier quand nous parlions de Mayotte et notamment des violences
00:55:57qui ravageaient Mayotte, souvenez-vous c'était au moment des opérations
00:56:00on avait 290 000 demandes de titres de séjour
00:56:03qui auraient été en attente à la préfecture
00:56:06290 000 pour une population estimée à 320 000 personnes
00:56:09donc évidemment que ce sujet est central
00:56:12dans la question de ce que peut faire la France
00:56:15tout simplement au service des Mahorais et évidemment la question
00:56:18qui sous-tend c'est est-ce que la France a les moyens de cette générosité
00:56:21dans le drame présent on voit bien que l'enfer est pavé de bonnes intentions
00:56:24simplement à la fin en enfer il y a des morts et beaucoup de morts
00:56:27donc la question qui hante nos débats c'est qu'est-ce que nous
00:56:30voulons faire de nos outre-mer et qu'est-ce que nous voulons faire
00:56:33les Mahorais ont choisi de rester français contrairement au reste
00:56:36des Comores et la France a décidé d'en faire un département
00:56:39un département c'est l'échelon des aides sociales
00:56:42donc là on se pose la question de la relation aux Comores
00:56:45les Comores qui revendiquent la souveraineté sur Mayotte un d'une part
00:56:48et qui reçoivent par le biais de l'agence française du développement
00:56:51c'est 250 millions d'euros
00:56:54les Comores qui revendiquent la souveraineté sur Mayotte
00:56:57et j'ai pris quelques noms des projets qui sont financés
00:57:00par l'aide française au développement sport et développement
00:57:03protection sociale, énergie, éducation, emploi
00:57:06vous voyez qu'avec l'actualité qu'on a aujourd'hui
00:57:09à Mayotte peut-être faudrait-il se poser la question
00:57:12de quels moyens nous mettons au service de nos ambitions
00:57:15et de la question que nous avons posée aux Mahorais
00:57:18nous leur avons posé la question, nous les avons reconnus
00:57:21comme français comme ils le demandaient, nous en avons fait un département
00:57:24et évidemment nous déversons un argent qui ne sert pas
00:57:27les Mahorais bien au-delà du drame
00:57:30qui est en train de les toucher aujourd'hui
00:57:33Merci beaucoup pour votre regard, coup de poing final
00:57:36Mathieu Bocoté, l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal
00:57:39a été transféré dans une unité de soins en Algérie
00:57:42hier soir il y a une réunion de soutien, une question
00:57:45à laquelle vous allez répondre ce soir
00:57:48pourquoi la gauche ne parvient pas à défendre
00:57:51Boalem Sansal sans le stigmatiser ?
00:57:54Une partie de la gauche, parce qu'une autre partie s'est mobilisée
00:57:57je vais référer avec raison à l'événement d'hier soir
00:58:00organisé essentiellement autour de l'hebdomadaire Marianne
00:58:03autour de 1000 personnes rassemblées pour soutenir Boalem Sansal
00:58:06et un événement qui était important
00:58:09c'est-à-dire une mobilisation qui allait au-delà de la prise de parole
00:58:12des uns et des autres dans l'espace public
00:58:151000 personnes pour dire soutenir Boalem Sansal
00:58:18cet écrivain écroué aujourd'hui par le régime algérien
00:58:21cet écrivain à qui on réserve dans les faits un destin
00:58:24de goulag à l'algérienne, je ne sais pas comment je peux nommer la chose autrement
00:58:27et donc c'est une prise de parole qui était tout à fait légitime
00:58:30et qui venait en partie justement de cette gauche
00:58:33qui se veut encore républicaine pour ce que ça veut dire
00:58:36je note cela dit qu'une grande partie de la gauche se montre beaucoup plus
00:58:39discrète et quand elle n'est pas discrète elle est odieuse
00:58:42et c'est le cas de Mme Rousseau, Sandrine Rousseau
00:58:45dont on a parlé, on n'y peut rien
00:58:48c'est-à-dire qu'elle représente quelque chose
00:58:51Mme Rousseau était un fait divers de la vie politique, on n'en parlerait pas
00:58:54mais elle représente quelque chose, elle représente aujourd'hui
00:58:57donc elle dit que c'est très mal de condamner Boalem Sansal
00:59:00mais au même moment elle dit que c'est un suprémaciste
00:59:03un suprémaciste, elle ajoute
00:59:06c'est aussi un négationniste de l'expérience coloniale
00:59:09donc en gros elle nous dit
00:59:12ce type est un salaud mais il ne faut quand même pas le décrouer
00:59:15ce qui par ailleurs est un raisonnement qui pourrait se tenir
00:59:18on peut refuser de décrouer les salauds, je suis absolument d'accord
00:59:21mais dans les circonstances, je trouve qu'il y a quelque chose à donner relativement indécent
00:59:24et la question qu'on se posera dans les dernières secondes
00:59:27de cette émission, c'est une question que j'entends souvent
00:59:30c'est qu'est-ce que la gauche devenue? La gauche autrefois défendait la liberté d'expression
00:59:33et aujourd'hui elle ne la défend plus, mais c'est une blague
00:59:36la gauche depuis Sartre au moins, et franchement
00:59:39on pourrait remonter bien avant, la gauche fondamentalement a toujours été assez
00:59:42la gauche intellectuelle, pas la gauche sociale, populaire
00:59:45la gauche idéologique a toujours été assez totalitaire
00:59:48la gauche idéologique a toujours voulu faire taire ceux avec qui elle était en désaccord
00:59:51la gauche idéologique a applaudi le Goulag
00:59:54la gauche idéologique a applaudi l'URSS, la gauche idéologique s'est enthousiasmée
00:59:57pour la chine de Mao
01:00:01pour Pol Pot, pour
01:00:09et en France elle célébrait toujours
01:00:12Il faut bien le dire, en Europe occidentale et en France, les régimes autoritaires s'enthousiasmaient
01:00:17pour les doctrines qui aplatissaient les peuples en prétendant vouloir les libérer.
01:00:20Donc, Mof, j'aimerais qu'on me raconte à quel moment a eu lieu, dans un univers parallèle
01:00:24probablement, l'histoire de cette gauche qui aimait profondément la liberté, mais
01:00:27qui se serait dévoyée depuis.
01:00:29Franchement, je ne la connais pas cette gauche.
01:00:30Qu'elle se manifeste, je serais heureux de la rencontrer.
01:00:32Quel pédoyer, quel coup de poing.
01:00:35Merci Mathieu.
01:00:36On termine avec une image, alors que 2500 classes de l'école publique ont été fermées
01:00:44en France à la rentrée 2024-2025 selon la Fondation pour l'école, 300 classes du
01:00:49privé hors contrat ont été ouvertes en France.
01:00:51C'est intéressant à observer.
01:00:53Et ici, sur les images, comme cette école catholique hors contrat, très prisée, à
01:00:58Saint-Cloud, qui va de la maternelle au lycée et qui veut s'agrandir, qui est en plein
01:01:04travaux, quitte à se battre pour trouver des fonds.
01:01:06C'est l'institution Saint-Pi-X qui va du primaire au lycée.
01:01:11Je racontais, je disais surtout que le repli vers des écoles avec des valeurs et surtout
01:01:20là où on est enseigné, où on n'est pas éduqué devrait vraiment nous faire réfléchir
01:01:25aujourd'hui avec ce nombre de classes publiques qui sont fermées et ces écoles privées
01:01:30hors contrat, avec le sourire, parfois sans le sou, mais qui veulent s'agrandir.
01:01:35Excellente suite de programme sur ces images.

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