• il y a 7 mois
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00 -19h, ravie de vous retrouver face à l'info.
00:05 Comment allez-vous ? En pleine forme, nous aussi. Merci.
00:07 (Rires)
00:09 -On passe aux choses sérieuses.
00:11 -Ca y est, on a rigolé, on a détendu la mâchoire.
00:16 Tout va bien, on est en forme.
00:18 Simon Guilain, l'info. Ca va ?
00:20 -Ca va très bien. Bonsoir, Jacques-Christine.
00:22 Et bonsoir à tous.
00:23 Notre devoir est d'élargir les sanctions contre l'Iran.
00:26 Une déclaration du président de la République depuis Bruxelles,
00:29 où un conseil européen extraordinaire se tient aujourd'hui et demain
00:32 au sujet des tensions au Moyen-Orient.
00:34 Des sanctions qui viseront également ceux qui aident à faire des missiles
00:37 et des drones, a ajouté le chef de l'Etat.
00:39 Les opérations anti-drogue Plasnet XXL ont parmi l'interpellation
00:42 de 3814 personnes.
00:44 Une annonce aujourd'hui du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:48 600 individus ont été présentés à un juge et près de 200 ont été incarcérés.
00:53 Et enfin, le plus grand squad de France a été évacué très tôt ce matin.
00:57 Situé à Vitry-sur-Seine, il a abrité jusqu'à 450 migrants.
01:01 Près de 250 policiers ont été mobilisés pour procéder à cette opération.
01:05 Et à 100 jours maintenant des JO, les opérations d'évacuation
01:08 se multiplient en Ile-de-France, Jacques-Christine.
01:11 Merci beaucoup Simon Guélin pour ces infos du soir.
01:14 Et au sommaire de Face à l'info ce soir,
01:17 la conférence de Jean-Luc Mélenchon a été annulée à l'île
01:21 pour des raisons de tensions internationales.
01:24 Elle a fait crier à la censure, que comprendre ?
01:27 Que comprendre au lendemain de l'annulation de la conférence des nationalistes européens à Bruxelles ?
01:31 Là aussi où la censure a été criée.
01:33 La conférence a pu reprendre son cours aujourd'hui,
01:36 mais on se demandera ce soir qui est cet homme ?
01:38 Celui qui a fait vaciller la démocratie belge hier,
01:42 ce bourgmestre d'origine turque qui avait été rejeté
01:45 par le parti socialiste pour ses accointances avec les néofascistes turcs,
01:50 qui est Emir Khir, l'édito de Mathieu Beaucoup.
01:54 Alors qu'un journaliste de Libération a lancé un appel à témoins sur les réseaux sociaux
01:59 pour trouver de jeunes diplômés, noirs, arabes ou musulmans,
02:04 qui veulent fuir la France à cause des discriminations dans la société ou au travail,
02:09 on verra qu'il n'a pas obtenu les réponses attendues.
02:12 Certains ont déclaré par exemple vouloir quitter la France à cause de la pression communautaire et religieuse
02:17 insoutenable pour les femmes.
02:19 Nous analyserons comment cette recherche de témoignages de Libération en dit long
02:23 quant au rapport d'une certaine gauche à la réalité de l'immigration.
02:27 L'analyse de Guillaume Bigot.
02:29 C'est un véritable déchaînement de violence qui a eu lieu à Grande-Synthe, dans le Nord.
02:35 Une barbarie sans nom.
02:37 Un jeune homme de 23 ans décédé de ses blessures après une violente agression lundi soir,
02:43 tué à coups de hache et de batte à l'un qui leur est refusé de donner son téléphone portable.
02:49 Comment et pourquoi cette France méconnissable dans l'horreur ?
02:52 De la même façon à Marseille, une directrice d'école a été rouée de coups par la sœur d'un élève
02:57 dont le fils n'avait pas pu participer à une sortie.
03:02 La victime a été traitée de raciste avant d'être agressée.
03:07 Ne nous habitions pas et regardons de quoi cette sauvagerie est le nom, le regard de Marc Menon.
03:15 Faut-il revoir les attributions des logements sociaux ?
03:19 Le texte qui doit être présenté en Conseil des ministres début mai
03:22 prévoit notamment que les locataires du parc social les plus aisés devront quitter leur logement.
03:27 Il serait également question de réserver les logements sociaux à des surveillants pénitentiaires,
03:32 des infirmiers, des enseignants, des policiers.
03:35 Jordan Bardella de son côté souhaite réserver les HLM aux français.
03:39 Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:42 Et puis alors qu'une journaliste de Livre Noir a infiltré des collectifs de gauche,
03:46 elle révèle des méthodes assez surprenantes sur lesquelles nous allons nous attarder ce soir.
03:51 C'est le collectif de gauche qui fiche des clandestins puis les exploite en les faisant pointer en manifestation.
03:58 Sous couvert d'humanisme, l'exploitation, l'édito de Mathieu Beaucoup.
04:02 Une heure pour prendre un peu de hauteur avec nos mousquetaires Guillaume Bigot
04:08 est là ce soir et Charlotte Dornelas a sorti sa plus jolie robe. C'est parti !
04:26 Non, non, elle n'a pas mis la robe pour vous. Que ce soit clair.
04:29 C'est pas parce que...
04:30 Mais laissez-moi dans mes illusions !
04:32 Bon, vous êtes en forme. Ravie de vous retrouver.
04:35 Très.
04:36 Charlotte, Marc.
04:37 Oui, oui, oui.
04:38 Merci beaucoup.
04:39 J'ai épuisé mon temps de parole. Bonne soirée. Merci. Au revoir.
04:43 Mais ça fait trois mois qu'il est épuisé pour la lettre.
04:45 Marc, on a beaucoup de choses à voir avec vous.
04:48 Puisque tout ce qui s'est passé, justement, la barbarie qu'il y a eu à Grande-Synthe,
04:52 on va en parler avec vous dans un instant.
04:54 Mais avant, Mathieu Bocoté, sa conférence de Jean-Luc Mélenchon, qui a été annulée,
05:00 à l'Université de Lille, demain, en présence de Jean-Luc Mélenchon
05:04 et de la candidate aux européennes Rima Hassan,
05:06 les Insoumis dénoncent une censure.
05:08 Ma question c'est en quoi est-ce une atteinte à la liberté d'expression ?
05:11 Et si vous permettez, mon cher Mathieu, je vais faire une petite surprise.
05:14 Mais allez-y.
05:15 J'aime bien, il y a une palpitation. Non, je rigole.
05:17 Et pour reprendre vos mots d'hier soir, c'est très intéressant,
05:20 parce qu'on est complètement dans la continuité.
05:22 Vous disiez "la liberté", les derniers mots de cette émission,
05:25 "la liberté d'expression, c'est bon pour tout le monde,
05:28 même pour les gens qu'on n'aime pas, même pour les gens de la France insoumise".
05:32 Là, est-ce une censure ? Parce qu'il crie à la censure.
05:35 Mais bien évidemment que c'est une censure.
05:37 Et c'est une censure illégitime, et c'est une censure scandaleuse.
05:40 Je pense que je ne surprendrai personne en disant que je ne me sens peu d'affinité
05:44 avec la France insoumise, mais je considère que l'appel à la censure
05:47 porté par à peu près tous les partis depuis quelques jours, est très scandaleux.
05:51 Mais ensuite, la France insoumise nous dit "nous sommes victimes de censure,
05:54 vive la liberté d'expression". Je suis d'accord à une condition,
05:57 qu'ils décident d'appliquer le même raisonnement quand d'autres seront censurés.
06:01 Le problème, c'est que la France insoumise, normalement, est dans le parti des censeurs.
06:04 Normalement, la France insoumise est particulièrement zélique
06:07 envers le temps de censurer quelqu'un. Là, ça leur tombe dessus,
06:10 et ils disent "liberté d'expression". Je les invite à comprendre
06:12 que ce qu'ils subissent aujourd'hui, ils l'infligent souvent aux autres.
06:15 Quant à moi, je défends leur liberté d'expression, même ce qu'ils disent,
06:18 franchement, ça m'exaspère.
06:20 - Charlotte, je vous fais réagir avant de continuer avec Mathieu.
06:23 - Je pense exactement la même chose.
06:26 L'avantage d'un principe, c'est qu'il ne varie pas en fonction des circonstances.
06:32 C'est la différence avec des valeurs, on parle beaucoup de valeurs.
06:34 Il vaut mieux avoir des principes, parfois.
06:36 Et les principes, c'est parfois difficile à appliquer,
06:38 parce qu'en effet, quand on a quelqu'un dont les propos sont particulièrement gênants,
06:42 on préférait ne pas entendre ses propos, mais c'est précisément là
06:45 qu'il faut se souvenir que la liberté se situe aussi là.
06:50 Mais en effet, j'aurais préféré l'inverse, que le mouvement qui allait toucher
06:54 la France insoumise permette de comprendre que la censure est exaspérante
06:58 en toute situation. Malheureusement, la tendance va plutôt à l'inverse.
07:02 - Mathieu, on continue avec vous, parce qu'on a beaucoup parlé
07:05 de la tentative de censure du colloque des nationaux conservateurs hier,
07:09 en Belgique, qui a d'ailleurs, entre-temps, été autorisé.
07:13 Le Conseil d'État a désavoué Émir Khir, le bon maître responsable de l'interdiction,
07:18 et c'est à cet Émir que nous allons nous intéresser maintenant,
07:22 dans la mesure où il semble représenter en partie l'avenir de l'Europe.
07:26 Qui est-il ? Je pense que son profil en dit long sur ce qui s'est passé hier.
07:29 - On pourrait résumer le profil en disant que c'est un homme
07:32 qui incarne le dévoiement communautariste du socialisme européen,
07:38 et qui sait s'emparer de la logique de l'antifascisme
07:42 pour faire le procès des ennemis de l'islamisme.
07:46 Je vais inscrire ensuite ce portrait dans une perspective plus large,
07:49 mais nous sommes devant celui qui incarne bien la mutation
07:53 d'une partie de la gauche européenne aujourd'hui.
07:57 Petit rappel en passant, effectivement, le colloque a finalement été autorisé,
08:01 donc l'interdiction a été soulevée.
08:04 Ma petite hypothèse là-dessus, c'est parce que la Belgique a eu honte, tout simplement.
08:08 Normalement, l'interdiction, il faut comprendre, première interdiction,
08:12 deuxième interdiction par les bourgmestres, la troisième fois,
08:15 donc on empêchait la tenue de l'événement, là, ça s'est transformé
08:19 en événement international, donc la classe politique belge a été obligée
08:23 pour un temps de manière exceptionnelle de soulever le cordon sanitaire,
08:26 mais si on n'avait pas vu les images qu'on a vues, c'est-à-dire une descente
08:29 de police pour interdire un rassemblement intellectuel,
08:32 une telle interdiction aurait été maintenue.
08:35 Ce qui a fait bouger la classe politique belge dans les circonstances,
08:38 ce n'est pas le courage, c'est la honte, c'est la honte des images
08:41 qui ont circulé et qui nous ont rappelé que la Belgique francophone
08:44 est une forme de transnistrie du monde occidental.
08:47 Une fois que c'est dit, il faut comprendre le contexte de ce qu'est la Belgique
08:51 pour comprendre qui est et mire qui.
08:54 La Belgique, disons-le très honnêtement, c'est deux pays dans un,
08:57 c'est-à-dire il y a les Flamands, il y a les Wallons,
09:00 ils n'ont à peu près rien en commun, et il y a une chose par ailleurs
09:03 entre eux, c'est Bruxelles. Bruxelles qui est à la fois
09:06 la capitale de l'Europe, si on est au courant,
09:09 mais qui est aussi la capitale de l'islamisme européen.
09:12 Ça, c'est plus compliqué. Par capitale de l'islamisme européen,
09:15 c'est vrai en deux temps. Le premier élément,
09:18 c'est la pénétration de Bruxelles au sens du Bruxelles politique
09:23 par les frères musulmans. On connaît les travaux de Florence Bergeau-Blacklare
09:26 sur ça, on connaît le combat de François-Xavier Benhamy
09:30 qui a lutté contre la puissance de l'islamisme à l'intérieur
09:33 des institutions européennes. Donc Bruxelles est une ville
09:36 islamisée politiquement par ses institutions européennes.
09:39 Et c'est aussi une ville qui est culturellement islamisée
09:43 à bien des égards. Allez faire un tour à Bruxelles et vous comprenez
09:46 ce que veut dire un basculement démographique.
09:49 Donc c'est une ville qui culturellement a basculé.
09:52 C'est peut-être encore géographiquement l'Europe, mais ce n'est plus
09:55 culturellement l'Europe. Quelques données, soit dit en passant,
09:58 à Bruxelles aujourd'hui, 61% de la population est d'origine
10:02 extra-européenne. Deuxième élément, au niveau du pays,
10:07 52% des Belges sont d'origine belge de 0 à 17 ans.
10:13 Donc 0 à 17 ans, 52% des Belges sont d'origine belge.
10:16 Chez les plus de 65 ans, c'est 86%. Donc vous voyez qu'il y a
10:20 un basculement, il doit y avoir un nom pour nommer ça, mais il ne me vient pas
10:23 à l'esprit. Donc il y a un basculement démographique significatif
10:26 en Belgique aujourd'hui. Et ce n'est pas un basculement dans le vide.
10:30 C'est un islamisme conquérant qui réussit véritablement à faire sa loi.
10:34 Parce que ça a des effets politiques, tout ça. Vous changez de démographie,
10:38 vous changez de politique. Tous les partis politiques à l'intérieur
10:41 du fameux cordon sanitaire sont analogiques diversitaires.
10:44 Même la pseudo-droite et le vrai gauche. La pseudo-droite, c'est le MR,
10:48 notamment, le parti pseudo-droite francophone de, comment s'appelle-t-il,
10:53 Georges-Louis Bouchez, qui se félicitait tout récemment, en fonction
10:57 de prochaines élections, il dit "la moitié de la liste est composée
11:00 de figures issues de la diversité". Très bien, mais est-ce que le premier
11:03 critère, c'est la moitié de la liste est composée ou la totalité de la liste
11:06 est composée de gens de qualité, quelle que soit leur origine?
11:09 Non, le communautarisme est pris en charge par les partis.
11:12 Il y en a de même pour les socialistes. Et là, j'en arrive donc à Émir Kir,
11:16 qui est ce personnage tout à fait singulier, parce qu'il a fait d'abord
11:19 carrière par le socialisme, et il a rompu avec les socialistes.
11:22 On aurait pu croire, la rumeur voulait qu'un jour il puisse rompre avec eux
11:25 sur la question du génocide arménien, parce qu'il le conteste.
11:29 Et ça aurait pu entraîner son expulsion du parti socialiste,
11:33 mais il a réussi à se maintenir malgré tout. Certains l'accusaient même
11:36 de négationnisme, ceux qui le contestaient, ils disent "non, c'est une autre version
11:39 de l'histoire". Ils étaient très choqués quand on l'accusait de négationnisme.
11:42 Mais c'est un terme qui revient souvent. Il parlait du pseudo-génocide arménien.
11:47 Deuxième élément, pourquoi a-t-il quitté le parti socialiste?
11:51 Parce que, vous l'avez dit très justement, il était en lien avec des gens
11:55 qu'on associait à la moindre des loups gris, donc l'aile néofasciste du régime
12:01 d'Erdogan. On pourrait utiliser l'autre terme, mais disons que c'est l'aile extrême
12:05 du régime d'Erdogan. Et parce qu'il était en lien avec ça, il a subi le cordon
12:09 sanitaire en Belgique. Donc on a dit "vous êtes en lien avec l'extrême droite
12:13 en Turquie, dès lors on rompt les liens avec vous". Mais est-ce qu'il a perdu
12:17 sa carrière politique? Est-ce qu'il a sacrifié sa carrière politique ainsi?
12:20 Pas du tout. Parce que dans son territoire, il y a une très puissante communauté turque.
12:26 Et c'est un homme qui, jouant la carte du communautarisme à plein, est parvenu
12:30 à se maintenir grâce aux appuis communautaires turcs qu'il avait dans son coin de pays.
12:35 Alors on en arrive à la dimension politique de tout ça. Que s'est-il passé hier?
12:39 On était devant un homme qui a transformé en fait sa commune en baronie
12:43 ethnico-religieuse. C'est-à-dire, c'est un territoire qui se dérobe à la loi nationale,
12:49 il se dérobe à l'ensemble du pays. Désormais, une culture nouvelle s'impose ici.
12:54 Et on va pratiquer la censure des courants qu'on ne veut pas entendre.
12:58 Les fameux fascistes dont on parlait hier. Les fascistes étant globalement
13:01 les nationaux conservateurs européens pour lui. Et ce qui est assez intéressant
13:05 avec ça, c'est que finalement on voit que la Belgique a un côté canadien là-dessus.
13:09 C'est que le droit s'adapte à la multiplication des communautarismes.
13:13 Le droit, parenthèse juste pour le plaisir de le dire, Justin Trudeau hier a annoncé
13:17 au Canada, juste comme ça, que dans le budget fédéral, le gouvernement fédéral
13:21 va chercher à développer des hypothèques halales pour permettre aux musulmans
13:24 d'avoir accès à la propriété. Fin de la parenthèse. Communautarisme à la canadienne.
13:28 La Belgique, de ce point de vue, ressemble un peu au Canada. On multiplie
13:31 les accommodements dits raisonnables pour permettre au communautarisme de s'exprimer.
13:35 Alors on me dira, « Ah mais c'est Belge, c'est pas la France, c'est pas la... »
13:39 Et non, on peut se demander, mais les municipalités contrôlées aujourd'hui
13:43 par les écolos en France, est-ce qu'ils n'ont pas tendance quelquefois
13:46 à entrer dans ce qu'on pourrait appeler une logique belge?
13:49 Est-ce qu'ils n'ont pas tendance à basculer dans cette logique lorsqu'ils acceptent
13:52 par exemple le burkini dans l'hôpital, lorsqu'ils condamnent tous les symboles chrétiens?
13:57 Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose, est-ce que les municipalités françaises
14:00 dirigées par les écolos n'annoncent pas quelque chose comme le destin belge de la France?
14:05 On le disait hier, Mathieu Beaucoupté, Émir Khir a décidé de terdir cet événement
14:11 à la fois pour des raisons idéologiques et de sécurité. Qu'en est-il aujourd'hui du coup?
14:15 Alors c'est encore mieux. Quand on a pu lire le texte qui a justifié l'interdiction,
14:20 il nous dit, c'est lunaire en fait, il nous dit voilà pourquoi on va l'interdire.
14:25 Il présente le colloque, il dit c'est le national-conservatisme,
14:28 donc c'est pas seulement des conservateurs sur le plan éthique, qui ont une morale plus traditionnelle,
14:32 ils sont pour la défense de la souveraineté des nations, pour la défense des identités des nations.
14:38 Ce qui favorise, dit-il, le développement d'une attitude eurosceptique.
14:43 Et une attitude eurosceptique, est-ce qu'on peut vraiment permettre ça dans une démocratie?
14:47 Oh que non, oh que non! Guillaume soudainement s'inquiète.
14:51 Dans le même état d'esprit, il nous dit, il y aura dans ce mouvement-là,
14:56 donc des droites nationalistes, des conservateurs,
14:59 il prend tous les termes pour étiqueter de sale manière les gens qui étaient présents.
15:02 Il nous dit les discours qu'on entendra, la présence même de cet événement,
15:07 l'événement lui-même a un côté provocateur et discriminatoire.
15:12 Et dès lors, il suscite des réactions négatives,
15:16 qui sont les fameuses réactions liées à la peur de la sécurité publique qui ont été mobilisées hier.
15:21 Donc qu'est-ce qu'on nous a dit finalement?
15:23 C'est les attitudes eurosceptiques et le simple fait que le conservatisme s'exprime,
15:28 qui était en lui-même discriminatoire, qui était en lui-même poussé à la honte, poussé à la gêne,
15:33 et dès lors, justifiait la censure.
15:35 Ça nous rappelle ce qu'on dit souvent sur ce plateau, que pour une certaine gauche,
15:39 le simple fait de critiquer le progressisme, c'est déjà ça un propos haineux.
15:43 Et on a vu ce dont il était question ici.
15:45 Et qu'est-ce qu'on voit avec ce Mirkir? Il y a du génie politique chez lui.
15:50 Il instrumentalise l'antifascisme, c'est le langage des socialistes,
15:56 il instrumentalise l'antifascisme pour ensuite lutter contre ceux qui critiquent l'islamisme.
16:01 Donc l'antifascisme européen est mobilisé pour lutter contre ceux qui luttent
16:05 contre le totalitarisme islamiste d'aujourd'hui, et il prend la municipalité qui était la sienne
16:10 comme point d'appui d'une conquête islamiste.
16:12 À tout le moins, c'est le propos de plusieurs qui s'inquiètent justement
16:15 de ce pouvoir croissant de l'islamisme en Belgique.
16:18 Alors on parle beaucoup d'Émir Kir, Mathieu, ne sert-il pas ici de bouc émissaire?
16:24 Le problème n'est-il pas plus profond?
16:26 Et vous avez raison de le dire, Émir Kir, c'est un problème,
16:30 parce qu'il incarne quelque chose dans la politique, c'est fait par des hommes, par des femmes,
16:33 on le nomme. Mais ce que je vois, c'est que tout le système belge, en ce moment,
16:36 c'est comme caché derrière lui en disant "oh là là, c'est un dérapage,
16:39 c'est pas notre faute, c'est lui", alors que dans les faits, c'est tout le système politique belge
16:43 qui participe à cette logique, et je dis le système politique belge,
16:47 mais plus largement le système politique en partie européen.
16:50 Et il n'est pas interdit de penser qu'en France même, cette logique de censure existe.
16:55 Je vous donne deux ou trois exemples. Au moment de la présidentielle,
16:58 rappelez-vous simplement, lorsqu'on disait "il est très bien si Zemmour et Le Pen
17:02 n'ont pas leur signature", ça va nous éviter d'avoir des candidats populistes
17:06 à la présidentielle, alors qu'on savait qu'ils faisaient au moins, à ce moment-là,
17:09 dans les sondages, entre les deux ensemble, quelque chose comme 35-40%.
17:13 - C'était quelqu'un de très bien placé dans les institutions qui disaient ça.
17:16 - Ah mais oui, c'était facile. Donc, il se réjouissait à l'idée qu'un candidat soutenu
17:20 par des millions de personnes ne puisse pas accéder aux jeux politiques.
17:23 Est-ce que c'est pas une forme de cordon sanitaire à la française dans les circonstances?
17:27 Je note, je l'ai dit en passant, revenons sur les événements.
17:30 Libération, ce journal de référence qui défend la liberté d'expression à ce qu'on dit,
17:34 s'intéresse à ce qui s'est passé en Belgique et le titre de l'article est intéressant.
17:40 "L'intolérant Zemmour, victime d'intolérance".
17:43 Ça, c'est la présentation de Libé.
17:46 On sait que, d'ailleurs, Zemmour a dit hier que c'est un mélange de califat et de dictature.
17:50 Et là, pour Libé, il dit "ah ben, il a tapé sur les musulmans".
17:53 Non, non, sur les islamistes, pas sur les musulmans, sur les islamistes.
17:56 Mais quoi qu'il en soit, la réponse de Libé est intéressante.
17:59 Je le rappelle, "l'intolérant Zemmour, victime d'intolérance".
18:02 Ce qui nous renvoie à cette question éternelle, faut-il être tolérant avec les intolérants?
18:07 La réponse théorisée par Karl Popper au siècle dernier est non.
18:11 Libé est d'accord avec la censure d'hier.
18:14 Libé considère qu'il était normal que les, si je comprends bien la réponse,
18:18 que les policiers fassent une descente pour interdire un colloque politique à Bruxelles.
18:22 Libé, en France.
18:24 Je devine que pour Libé, des gens de Libé, à tout le moins, souhaiteraient l'application
18:29 d'une telle logique et de tels interdits en France.
18:32 C'est quand même important de le noter.
18:34 Et d'ailleurs, parlant de censure, une dernière réflexion.
18:37 Il y a un livre dont on parle beaucoup ces temps-ci, de Mutto et Sterne, c'est le livre Transmania.
18:43 C'est le livre Transmania, qui est un livre, qui est une enquête sur l'idéologie transgenre
18:48 qui, aujourd'hui, a une très grande portée sur les jeunes générations.
18:52 Et les deux se sont lancés dans une livre-enquête critique à l'endroit de l'idéologie transgenre.
18:56 Radical.
18:58 Qu'est-ce qu'on a vu aujourd'hui? Deux figures importantes de la mairie de Paris,
19:01 David Béliard et Emmanuel Grégoire, ont appelé à la censure de la publicité de ce livre.
19:07 Il y avait une affiche où on ne que dit David Béliard, oui, pourquoi en finir avec la pub?
19:12 Cette publicité pour un bouquin transphobe participe à la normalisation de la haine
19:17 envers les personnes trans, une idéologie mortifère à milieu des valeurs de Paris.
19:21 Cette publicité doit être retirée.
19:23 La mairie de Paris plaide pour la censure d'une publicité.
19:26 À ce que j'en sais, on était encore dans une société libre, mais ce n'est pas l'avis de M. Béliard.
19:30 Et Emmanuel Grégoire, premier adjoint, la transphobie est un délit,
19:33 la haine de l'autre n'est pas à sa place dans notre ville,
19:36 Paris n'est pas la victime de cette haine crasse, je vais saisir, j'ai Cédéco,
19:40 pour demander le retrait de cette publicité.
19:42 Appel à la censure en France aujourd'hui.
19:46 Alors, je me pose la question avec quelques tristesses.
19:48 Est-ce que la France aujourd'hui n'est pas déjà un peu belge ?
19:51 Je ne sais pas si c'est un ange qui passe.
19:56 Non, c'est une formule un peu vacharde en fait.
19:59 Non, on l'indigère, on l'indigère.
20:02 On va essayer.
20:04 Merci beaucoup Mathieu pour cette brillante analyse.
20:08 On va continuer avec vous mon cher Guillaume, un petit fil conducteur entre vous de Libération.
20:13 On va regarder, parce que ça en dit long.
20:15 Beaucoup d'internautes s'interrogent aujourd'hui sur l'attitude d'un journaliste du quotidien Libération
20:21 qui postait hier sur un X un appel à témoins.
20:24 Il sollicitait pour un article des jeunes diplômés, noirs, arabes, musulmans,
20:29 qui voulaient quitter la France à la suite de discriminations qu'ils auraient subies.
20:33 Alors le message est aujourd'hui effacé, mais cette histoire est pleine de leçons en fait,
20:38 puisqu'il n'a pas eu les réponses qu'il attendait.
20:42 Que s'est-il passé ?
20:45 On peut le résumer d'une formule et d'une image très connue,
20:49 c'est l'arroseur arrosé en fait, dans l'histoire du cinéma.
20:53 C'est très simple, j'essaie de vous expliquer ça.
20:55 Déjà, comme dirait les profs de philo, il y a un énorme présupposé dans le sujet
21:00 que voulait troper ce journaliste de Libé.
21:04 C'est-à-dire qu'en fait, quand on pose la question "je cherche des personnes noires ou arabes, musulmanes,
21:12 qui envisagent de quitter la France en raison des discriminations dans la société"
21:17 parce que ces discriminations, non seulement elles existent, elles sont massives,
21:20 elles poussent des tas de gens à s'expatrier, c'est sûr.
21:24 En fait, rien n'est neutre dans cette affaire.
21:26 Bien sûr que le libellé de cette question n'est pas neutre,
21:29 bien sûr que Libération, on le sait, n'est pas neutre, sans doute.
21:33 Bien sûr que le journaliste lui-même n'est pas neutre, il s'appelle Théo Mourabi.
21:37 Quand on jette un oeil sur son compte X, on lit la phrase suivante qui le présente,
21:42 qui résume, c'est "un oeil sur l'extrême droite", ouvrez et fermez les guillemets,
21:47 donc bien sûr que ce n'est pas neutre.
21:48 La méthode qu'il utilise, elle n'est pas neutre non plus, elle est même extrêmement discutable,
21:52 parce que ce n'est pas du tout essayer d'objectiver cette discrimination,
21:55 ce qu'il en est de cette discrimination, c'est vrai, c'est faux.
21:57 Non, par du principe que c'est massif, que ça existe,
22:00 et il ne va pas chercher des instruments statistiques.
22:02 Non, il va partir à la pêche à des témoignages, disons, d'abord individuels,
22:08 et évidemment extrêmement impressionnistes.
22:10 Et donc on peut dire que c'est une enquête, qui est une enquête,
22:13 on va dire CQFD, c'est-à-dire une enquête, ce qu'il fallait démontrer,
22:17 c'est-à-dire qu'on part d'un principe, on part d'un présupposé, voire d'un préjugé,
22:21 et l'enquête consiste à piocher quelques témoignages,
22:24 pour étayer et pour nourrir le présupposé de départ.
22:27 C'est-à-dire la puissance intellectuelle, la solidité conceptuelle du principe.
22:31 Ça n'a pas duré, c'était une enquête biodégradable,
22:33 puisqu'elle a démarré à 15h31 de la veille et qu'elle a disparu aujourd'hui.
22:37 Alors pourquoi ? Parce que l'appel à témoins a bien marché,
22:41 au-delà peut-être des espoirs de l'intéressé,
22:44 parce que le journaliste, effectivement, a reçu pas mal de témoignages,
22:47 deux jeunes diplômés issus de la diversité, victimes de discrimination,
22:51 par exemple Soraya, qui dit "j'ai quitté la France il y a 7 ans à cause de pressions familiales
22:56 venant d'un beau frère venu d'Algérie",
22:59 Kaina "je suis musulmane non pratiquante, je songe à quitter la France
23:03 car je ne peux plus boire un verre de vin à une terrasse de café".
23:06 Donc la discrimination, elle ne vient pas de ce auquel s'attendait, j'imagine, le journaliste de Libération.
23:12 Alors peut-être, peut-être que ces témoignages, ce sont des faux comptes de militants et d'identitaires
23:18 qui témoignent à la place d'eux, c'est tout à fait possible.
23:20 Mais si les témoignages avaient été en faveur, d'ailleurs, de l'hypothèse du journaliste,
23:25 c'est-à-dire s'il y avait eu beaucoup de témoignages pour dire
23:27 "oui oui je suis victime de discrimination en tant que musulman, en tant que musulmane",
23:30 ça aurait pu être aussi des faux comptes d'islamistes.
23:32 Donc on voit bien que la méthode était extrêmement bancale, de toute façon, dès le départ,
23:36 ce n'est pas une enquête très sérieuse de lancer comme ça des témoignages à la pêche sur Internet.
23:41 Et de toute façon, s'il avait été vraiment journaliste et curieux,
23:44 il aurait investigué pour savoir si ses réponses étaient des vraies et des fausses réponses.
23:48 C'est tout l'intérêt du journaliste, c'est de penser contre soi-même et d'enquêter.
23:52 On va marquer.
23:53 Moi j'aime bien moi demander sur les réseaux sociaux, j'aime bien demander.
23:55 Après c'est vrai qu'il faut comme respecter le retour.
23:59 Et puis il faut contrôler qui vous répond.
24:01 Évidemment.
24:02 Bien sûr.
24:03 Très intéressant pour comprendre un peu justement ce journalisme, ce style de journalisme, cette gauche.
24:10 On marque une pause, on revient tout de suite.
24:12 Plateau de Face à l'info, dans un instant on parlera avec vous, Mathieu Bocoté,
24:21 cette journaliste de Livre Noir qui a infiltré des collectifs de gauche.
24:25 C'est passionnant.
24:26 On en parlera avec vous, Marc Menon, on abordera cette agression, cette barbarie.
24:32 On écoutera d'ailleurs le maire de Grande-Synthe.
24:34 Et avec vous Charlotte, on parlera du logement social.
24:37 Alors Jordan Barley, là, lui, il souhaite réserver les HLM aux Français,
24:41 un projet de loi est en cours pour les logements sociaux.
24:44 Pas pour faire ça.
24:45 Comment ?
24:46 Pas pour réserver aux Français.
24:47 Non, pas du tout.
24:48 Exactement, non, pas du tout.
24:50 Sauf si les premiers ministres pétaisent.
24:53 Non, pas du tout, mais on parlera effectivement de ces logements sociaux.
24:56 On était avec vous, et c'est assez stupéfiant cette histoire, Guillaume Bigot,
25:01 cette histoire de journaliste, de libération, qui va sur les réseaux sociaux
25:05 demander aux jeunes diplômés, noirs, arabes, musulmans,
25:09 qu'on s'en passe de quitter la France.
25:12 Pourquoi ?
25:13 Et finalement d'avoir une avalanche de réponses qui vont dans le sens inverse.
25:17 Oui, on veut quitter la France à cause d'une certaine pression communautaire.
25:21 Question, est-ce que cette histoire dit quelque chose du rapport
25:25 d'une certaine gauche à la réalité de l'immigration ?
25:28 C'est le moins qu'on puisse dire.
25:30 Je pense que c'est même, cette histoire, même si elle est,
25:33 c'est un peu une bulle de savon virtuelle, doublement virtuelle,
25:37 puisqu'il a retiré sa demande de témoignage,
25:40 et qu'en même temps ça se passait sur les réseaux sociaux,
25:42 donc pas tout à fait dans la vraie vie,
25:44 mais je pense que c'est presque la force d'une parabole en fait.
25:47 Pourquoi ?
25:48 D'abord parce que ça se passe, pour l'Ibée en tout cas,
25:52 c'est un article qui devait être sorti dans l'Ibée.
25:55 Et l'Ibée, c'est un organe, c'est l'organe témoin d'un état d'esprit
26:00 dont il reste encore quelque chose, des traces,
26:02 c'est le fameux esprit Mai 68,
26:04 c'est le fameux logiciel libéral-libertaire,
26:07 c'est-à-dire finalement des gens qui ont délocalisé,
26:11 qui ont jeté une grosse partie quand même des ouvriers
26:16 et des bas salaires en France dans une situation de grande précarité,
26:20 et qui ont continué, presque de manière effrontée,
26:24 à se draper dans le combat de la gauche.
26:27 Alors comment est-ce qu'ils ont réussi ça ?
26:29 C'est très simple, ils ont trouvé un prolétaire de substitution,
26:31 c'est-à-dire le migrant.
26:33 De même qu'il était interdit de critiquer l'ouvrier,
26:35 paré de toutes les vertus,
26:36 il est absolument interdit pour eux de critiquer l'immigré,
26:41 leur prolétaire de substitution.
26:43 Et c'est très intéressant de faire ça,
26:45 on comprend une space de cohérence dans le narratif de Libération,
26:48 on va revenir aux journalistes, vous allez voir,
26:50 pourquoi ? Parce qu'en faisant ça,
26:52 d'abord c'est intéressant parce qu'on évite d'entendre trop les cris
26:55 des gens qu'on a mis à la porte,
26:57 quand on a délocalisé les usines en Chine
26:58 pour s'en foutre plein les fouilles, si j'ose dire.
27:00 Pourquoi ? Parce qu'en fait c'est des racistes,
27:01 donc taisez-vous, taisez-vous, on ne veut pas vous entendre,
27:03 de toute façon vous êtes des beaufs racistes,
27:05 donc vous allez bien chercher ce qui vous arrive,
27:07 premièrement, indifférent à la souffrance sociale,
27:09 c'est pratique, surtout pour la bourse.
27:11 Deuxième chose qui est intéressante,
27:13 c'est qu'on peut continuer à se dire de gauche,
27:15 et troisième chose qui est importante,
27:17 si l'immigré est une sorte de saint,
27:21 eh bien on refuse de voir tous les effets désagréables,
27:25 les effets secondaires de l'immigration.
27:27 Il est interdit de critiquer par construction l'immigré,
27:30 et donc on cache les effets secondaires de l'immigration.
27:32 Or là, qu'est-ce qui se passe ?
27:33 La réalité, elle explose ce narratif complètement,
27:36 au visage de ce narratif, elle explose le narratif.
27:38 La semaine qui s'est passée, les deux semaines qui sont passées,
27:40 l'affaire Samara, l'affaire Sam Sedin,
27:43 ce jeune homme qui a été massacré, crime d'honneur,
27:46 l'agression au couteau à Bordeaux,
27:48 l'affaire même du commerçant de la boutique Géox,
27:53 on s'aperçoit de quoi ?
27:54 Ce que les libés racontent,
27:56 c'est-à-dire que la France est pleine de beaufs incultes,
28:00 xénophobes, racistes, haineux, violents, misogynes, etc.
28:04 En fait, c'est vrai, mais ce n'est pas exactement les beaufs qu'on attendait.
28:08 Ce n'est pas tout à fait les beaufs qui s'appellent Dupont-Lajoie ou Lacombe-Lucien,
28:11 ni Kevin, ni Matteo d'ailleurs.
28:14 Ils ont d'autres prénoms, ces beaufs.
28:16 Mais alors, ce sont bien des beaufs.
28:17 Alors, il n'y a pas de problème.
28:18 Eux, ils sont très violents, ils sont très xénophobes,
28:20 ils sont très misogynes, ils sont très homophobes,
28:22 et ils sont anticouphards, antifrançais.
28:25 C'est ce que j'appellerais les nouveaux beaufs.
28:27 Et évidemment, là où ça devient encore plus problématique pour le récit de Libération,
28:31 c'est que ces nouveaux beaufs s'en prennent à qui ?
28:33 Ils s'en prennent justement aux Français, en particulier aux Français issus d'immigration,
28:37 eux-mêmes, qui sont leurs premières victimes.
28:39 Alors, c'est évidemment très gênant.
28:41 Donc, on comprend la panique et la démarche de ce journaliste,
28:44 parce que le décor en carton-pâte de Libération tombe complètement, s'écroule.
28:48 Il faut trouver... Il lance cet appel à témoins,
28:51 c'est presque un appel au secours sur les réseaux.
28:53 "Vite, vite, donnez-moi des témoignages qu'on puisse rafistoler le décor
28:57 qui permet de faire la culbute sur la bourse, sinon on ne va pas y arriver, en fait, cette histoire."
29:01 Voilà, donc on comprend qu'ils essayent de sauver leur narratif, en fait.
29:05 Alors, tout de même, les Français issus de la diversité
29:07 ne sont-ils pas réellement victimes de discriminations dans notre pays ?
29:13 Bien sûr qu'il y a des discriminations.
29:16 Qui les vise, en particulier ? J'en vois au moins trois, pour être honnête.
29:19 D'abord, il y a cette fameuse discrimination positive.
29:22 Ne croyez pas que c'est un pied de nez ou une provocation,
29:25 mais de fait, il existe une discrimination qui est au vu et au su de tous.
29:29 Sciences Po, d'autres institutions publiques, des multinationales, etc.
29:33 Bon, tant mieux pour ceux qui en profitent, d'ailleurs.
29:35 Mais ça, ça existe. On ne peut pas le nier.
29:37 Deuxième discrimination, malheureusement, elle est négative.
29:39 Je pense qu'elle existe indéniablement.
29:41 Discrimination, ça peut être à l'emploi, ça peut être pour trouver...
29:45 Pour louer un appartement, etc.
29:47 Pourquoi ? Moi, je pense profondément que le racisme,
29:50 dont il y avait encore des traces, disons, dans la nation française,
29:56 il y avait encore des traces résiduelles de racisme quand j'étais enfant,
29:59 ont quasiment disparu, en fait, dans le gros du corps social.
30:02 Mais pourquoi il y a quand même ces discriminations ?
30:04 Tout simplement, d'abord, parce que certains patrons,
30:07 certains propriétaires ont entendu parler qu'il y avait...
30:11 qu'il peut y avoir des problèmes avec des jeunes,
30:14 notamment des jeunes issus de l'immigration,
30:16 ce qui n'a rien de raciste de le constater.
30:19 Ils ne généralisent pas.
30:20 Mais la science économique nous permet de comprendre ce qui se passe.
30:22 Ce qui se passe en science économique, l'économie dit...
30:25 L'agent économique, il est averse au risque.
30:27 Qu'est-ce que ça veut dire ?
30:28 Ça veut dire que quand vous avez un job à offrir,
30:31 qu'il y a 10 personnes ou 15 personnes qui attendent ce job,
30:33 quand vous avez un appartement à louer
30:35 et qu'il y a 15 personnes qui attendent pour louer cet appartement,
30:37 c'est le phénomène qu'on appelle la file d'attente.
30:40 C'est-à-dire qu'il y a une pénurie,
30:42 et vous opérez une discrimination, vous triez.
30:44 Et comme vous êtes averse au risque, vous ne voulez prendre aucun risque.
30:47 Si quelqu'un, par exemple, habite dans un quartier qui répugne mal famé,
30:50 même si sa candidature est excellente,
30:52 on ne va pas prendre de risque, on ne va même pas l'examiner, et ainsi de suite.
30:54 Et donc, ce n'est pas nécessairement du racisme,
30:56 c'est simplement le fait qu'il y a une espèce d'aversion au risque
30:59 et que malheureusement, certains donnent une mauvaise image.
31:02 Et on comprend mieux la fureur que je partage complètement
31:05 de ces jeunes Français issus d'immigration
31:08 qui sont littéralement furieux contre ces nouveaux beaufs,
31:12 contre ces racailles, contre ces islamistes,
31:14 en disant "mais arrêtez votre cirque,
31:17 pour notre réputation c'est terrible,
31:20 nous payons les conséquences de ce que vous faites,
31:22 c'est absolument terrifiant".
31:24 Et puis la troisième discrimination, je l'évoquais,
31:26 elle est très importante, c'est celle que subissent
31:29 des jeunes Français issus d'immigration.
31:31 Des jeunes femmes, des jeunes issus de la communauté LGBT,
31:34 des jeunes laïcs que les islamistes appellent les apostas,
31:37 ou simplement des jeunes qui veulent s'assimiler.
31:39 Et là, pour le coup, ils sont de plus en plus souvent agressés
31:42 par des indigénistes, par des islamistes qui les accusent
31:45 d'être des coufards, d'être des traîtres,
31:47 d'être des nègres de maison, que sais-je encore.
31:49 Et là où c'est vraiment très ironique et vraiment insupportable,
31:53 c'est que non seulement l'État vient rarement à leur secours,
31:55 mais là on a vraiment perdu l'esprit de la collaboration,
31:59 les pépétinistes, dans le fait de les abandonner à leur sort.
32:02 Ça c'est très net.
32:03 Ils sont abandonnés.
32:07 Pardon, je réfléchis, je me dégage.
32:09 Non, non, mais je vous en prie.
32:10 Je digère, je digère.
32:11 À chaque fois, il y a une pause maintenant.
32:12 Non, non, mais c'est...
32:14 Ça parle.
32:16 Non, mais c'est inacceptable de les abandonner.
32:17 Non, mais je n'ai pas dit qu'ils parlaient, je ne dis ça pas.
32:19 Vous savez bien qu'il y a un piège.
32:23 Non, mais c'est puissant ce que vous dites.
32:25 C'est puissant, c'est très très très intéressant.
32:28 Très intéressant.
32:29 Alors, on continue, on continue.
32:31 Marc Menon, on va parler de ce déchaînement de violence,
32:33 de cette barbarie.
32:34 On va écouter d'abord Le Maire.
32:36 On va voir qu'il y a une sorte de prolongation
32:39 au propos de mes deux camarades.
32:41 C'est vous l'animateur ou bien...
32:42 Non, je réponds à vos questions.
32:44 Non, mais c'est vrai, tout est lié.
32:47 Vous voulez qu'on regarde d'abord le sonore du Maire de Grande-Synthe ?
32:49 Alors, le Maire de Grande-Synthe s'est exhumé cet après-midi
32:51 sur CNews.
32:53 Et Grande-Synthe, donc je rappelle ce qui s'est passé
32:55 dans la nuit de lundi à mardi,
32:57 un jeune homme de 23 ans a été tabassé
32:59 avec vraiment des coups de hache et de batte
33:02 parce qu'il a refusé de donner son téléphone portable.
33:05 Et c'est vraiment, vraiment une barbarie sans nom.
33:09 Et le Maire s'est exprimé.
33:10 Écoutez quand même ses mots.
33:12 Effectivement, il y a un sentiment d'insécurité qui augmente
33:16 puisqu'il y a eu quelques faits ces derniers jours
33:18 sur la ville de Grande-Synthe.
33:19 Un sentiment de peur, d'incompréhension,
33:21 mais surtout, et je remercie vraiment les Grands-Synthois,
33:24 il y a aussi beaucoup de compassion, de bienveillance
33:26 et d'accompagnement vis-à-vis de la famille de Philippe.
33:28 Je vois des messages de la fachosphère
33:31 de l'ensemble de la France qui jugent Grande-Synthe,
33:33 qui juge le maire de Grande-Synthe,
33:35 qui juge les habitants de Grande-Synthe.
33:37 Ce n'est pas ça Grande-Synthe,
33:38 c'est une ville où il fait bon vivre,
33:39 c'est une ville où on sait vivre ensemble
33:41 et c'est une ville dont je suis particulièrement fier d'être maire.
33:44 Réaction ?
33:47 C'est pétain en fait.
33:49 Réaction ?
33:50 Ce n'est peut-être pas la journée où on peut dire
33:52 que c'est une ville où il fait bon vivre.
33:53 Mais Grande-Synthe était connue notamment pour la jungle.
33:57 Vous savez, il y avait la jungle à Calais
33:58 et puis il y avait aussi à Grande-Synthe,
33:59 donc il y avait des problèmes.
34:00 Je me mets toujours à la place de ces maires,
34:01 ils réagissent tous de la même manière,
34:03 ils ont toute une partie de leur population
34:04 qui souffre de ça et qui ne supporte pas
34:06 d'être amené précisément à cette manière-là de souffrir.
34:09 Je ne sais pas si je le comparerais à pétain en l'occurrence.
34:11 Je pense qu'il essaie de faire ça,
34:13 c'est un aveuglement qui est dramatique par ailleurs
34:16 pour l'avenir de sa ville,
34:17 parce qu'en effet, ce n'est pas le jour où on a envie d'entendre ça,
34:19 on a envie d'entendre la colère sur tout ce maire.
34:21 Alors, on a envie d'entendre la colère,
34:22 et Marc, maintenant, si vous permettez,
34:24 on écoute le frère de la victime
34:26 et ensuite je vous laisse analyser tout ça.
34:30 Il y a encore des traces de sang, comme vous pouvez le voir,
34:32 il y a encore des traces de sang ici.
34:34 C'est là qu'on a retrouvé Philippe Allongé.
34:36 La tête a été redressée, les bras le long du corps,
34:39 les pantalons ont baissé, les chaussures ont été enlevées.
34:41 C'est ici qu'on l'a retrouvé.
34:44 Pour un téléphone, pour une sacoche,
34:46 alors que mon frère ne met pas de vêtements de luxe,
34:49 il ne met pas de marque, il ne met rien.
34:51 C'est débile.
34:53 Vraiment, c'est débile.
34:55 Et moi, comme ils disent, ce qui est chouette,
34:57 c'est que la justice soit faite et qu'il prenne perpète.
35:00 Alors Marc Manon...
35:02 Le drame intervient 48 heures après le drame initial
35:08 où un homme a failli, dans les mêmes conditions, mourir.
35:12 Heureusement, il en a réchappé.
35:15 Alors, l'attitude du maire, elle correspond à quoi ?
35:19 Eh bien, à cette tendance de tous les partis politiques,
35:24 il faut masquer la réalité.
35:27 Il ne faut surtout pas la reconnaître.
35:30 Car si l'on a la franchise de dire quels sont les problèmes,
35:36 comment il nous faudra les régler ?
35:39 Eh bien, forcément, ça pose les questions
35:42 qui ont été et que nous visitons au quotidien,
35:45 je dirais, dans cette émission.
35:47 Et ça remet principalement en cause cet esprit communautariste
35:53 qui transforme les individus en infantilisation,
35:59 ou en infantilisme, en victimes patentées.
36:03 Et ça correspond à quoi ?
36:05 À tous les drames que l'on voit dans les écoles.
36:07 Parce que là, on parle de Grande-Synthe.
36:10 Nous allons maintenant traverser la France.
36:12 On se rend à Marseille.
36:14 Que s'est-il passé à Marseille ?
36:16 Eh bien, un enfant ne peut pas partir
36:19 dans la promenade programmée par ses professeurs
36:23 parce qu'il n'y a pas eu l'attestation signée par les parents.
36:28 La maman se présente et elle dit "c'est inadmissible, c'est du racisme".
36:33 Ce n'est pas du racisme.
36:35 Il se trouve que si vous avez un accident,
36:38 la personne qui aurait accepté que l'enfant sorte
36:42 se retrouve au pénal.
36:44 Vous n'avez pas le droit, si l'enfant est victime d'un accident,
36:48 vous n'avez pas respecté le règlement.
36:51 Les assurances ne fonctionnent pas.
36:53 Et vous êtes donc condamnable.
36:55 Et là, la maman s'énerve.
36:57 Elle s'énerve au nom de quoi ?
36:59 Ce n'est pas parce qu'il y a un règlement,
37:01 parce que vous avez appliqué...
37:03 Non, c'est parce que c'est nous.
37:05 C'est parce que nous ne sommes pas respectables.
37:09 Et pourquoi on n'est pas respectables ?
37:11 Parce qu'on n'a pas un bon nom.
37:13 Parce qu'éventuellement, on n'a pas la bonne religion.
37:15 On appartient à ceux qui sont obéitoirement les détestés.
37:20 Et notre société ne fait que renforcer ce sentiment-là.
37:24 C'est-à-dire qu'à chaque seconde,
37:26 vous avez un professeur qui se trouve victime
37:29 de la maman ou du père qui arrive,
37:31 ou des frères, des sœurs, car là, la maman a insulté,
37:34 elle a crié au racisme, elle porte même plainte pour racisme.
37:38 Mais la sœur, elle est venue,
37:40 et elle a frappé la directrice,
37:42 qui demandait simplement à la maman
37:45 de se soustraire à l'établissement,
37:47 de rétablir la paix scolaire,
37:49 en essayant de dire, d'essayer de réfléchir
37:52 à ce que l'on vous a donné comme argument
37:55 pour justifier la situation.
37:57 Mais une autre fois, c'est l'élève qui n'aura pas de bonne note.
38:00 Pourquoi il n'a pas une bonne note ?
38:02 Parce qu'il n'est pas blanc.
38:05 Pourquoi il a été mis à la porte où il a eu une réflexion ?
38:10 Parce que quand on le demande à ne pas assister
38:13 à un cours de sciences naturelles,
38:15 où on parle de choses de la nature
38:18 qui sont intolérables pour notre foi,
38:20 eh bien, comment se fait-il qu'on n'en tienne pas compte de cela ?
38:24 Ça signifie quoi ?
38:26 Eh bien, dans les médias, les politiques,
38:29 tout le monde, au quotidien, dit,
38:32 il est vrai qu'il y a toute une population
38:35 qui, aujourd'hui, n'est pas prise en considération
38:38 dans son identité.
38:40 On oublie que nous sommes tous des citoyens.
38:42 Non, c'est l'identité qui doit l'emporter.
38:45 Et si cette identité, elle n'est pas respectée
38:48 dans sa vivacité, vous êtes donc une victime,
38:52 voire un martyr.
38:54 Et si vous êtes un martyr, il y a un moment
38:57 où vous tombez dans la haine.
38:59 Ce sont les propos, les propos haineux,
39:01 que notre ami Bigaud, tout à l'heure, mettait en scène.
39:04 On pourrait reprendre, également,
39:07 les termes utilisés par Mathieu,
39:11 dans sa chronique.
39:13 On s'aperçoit qu'au quotidien,
39:15 dans tous les rouages de la société,
39:17 les uns et les autres se trouvent en dehors
39:21 de ce que l'on doit exiger de toute personne,
39:24 de tout citoyen, comment je m'intègre à la société.
39:28 Quel effort je dois faire pour être digne
39:31 d'appartenir, non pas à ma communauté,
39:34 appartenir à la communauté nationale.
39:38 Et c'est ça qui est dramatique dans le propos du maire.
39:41 C'est ça qui est dramatique dans tout ce que l'on entend
39:44 dans les médias mainstream.
39:46 À chaque seconde, on fait croire aux gens
39:49 qu'ils ne sont pas respectés de par leur origine,
39:52 de par leur confession,
39:54 et que ça, c'est excécrable,
39:56 et que la société est en dérive.
39:58 Et le résultat, la haine ne cesse de germer,
40:01 les communautés ne cessent de se multiplier,
40:04 et les dissensions sont sous l'aiguillon.
40:07 Par conséquent, nous avons partout
40:10 des crimes qui sont perpétrés
40:13 dans la barbarie la plus totale,
40:16 dans une sorte de légitimité.
40:19 Vous vous rendez compte ce que nous avons à subir ?
40:21 Eh bien, à un moment donné, ça nous est insupportable,
40:24 et par conséquent, eh bien, on ne s'appartient plus,
40:27 il nous faut réagir.
40:29 Voilà le drame de ce monde,
40:31 de ce drame où on favorise le communautarisme,
40:34 et où, pardon, Charlotte, pardon Mathieu,
40:37 moins pardon à Guillaume,
40:39 la laïcité est piétinée,
40:42 la laïcité n'est pas respectée,
40:44 c'est elle qui, théoriquement, nous permet de prendre conscience
40:47 que nous sommes des citoyens,
40:49 que nous avons un devoir vis-à-vis de la patrie
40:53 et vis-à-vis de la France,
40:55 et une fierté d'y appartenir.
40:57 - Le statut de victime qui empêche
41:00 le sens de la responsabilité ?
41:02 - Bien évidemment, vous êtes infantilisé,
41:04 c'est jamais de votre faute.
41:06 - Merci, quelqu'un veut réagir ?
41:10 Non ? Merci, ok.
41:12 Non, merci, très intéressant.
41:14 Je trouve que le statut de victime,
41:16 il est même plus fort, peut-être,
41:18 que cette histoire de laïcité, non ?
41:20 - C'est pour ça, c'est ce que ça favorise !
41:22 - Non, mais parce que... Non ?
41:24 - C'est pour ça que la laïcité,
41:26 à Grands-Sein ou sur le terrain du racisme...
41:28 - Oui, oui.
41:30 - Non, parce que la laïcité, théoriquement, ça empêche ça.
41:33 Ça met chacun dans la situation
41:35 de devoir être un citoyen.
41:37 - C'est une laïcité en kit,
41:39 c'est-à-dire c'est la laïcité sans la France,
41:41 comme c'est la République sans la France.
41:43 - Oui, mais donc c'est plus la laïcité.
41:45 - Il n'y a plus de laïcité, c'est dévitalisé.
41:47 - En tout cas, c'est incroyable,
41:49 ce déchaînement de violence.
41:51 Tous les jours, lorsqu'on discute des sujets,
41:53 on se dit "est-ce qu'on en parle, est-ce qu'on en parle pas ?"
41:55 On ne sait plus comment aborder ces sujets tellement...
41:58 - D'ailleurs, on sent aussi cette impuissance absolue
42:02 et cette crainte, en fait, dans les propos du maire.
42:04 - Oui.
42:05 - Parce que si il dit, le jour où quelqu'un
42:07 se fait massacrer dans sa commune,
42:09 et par ailleurs, j'évoquais tout à l'heure la jungle,
42:11 il y a eu des règlements de compte avec des armes à feu
42:13 à l'intérieur, etc.,
42:15 donc c'est pas la première fois que ça arrive,
42:17 et si le jour où il y a un truc aussi choquant
42:20 qui devrait prendre toute la place dans la tête du maire,
42:23 si ce jour-là, il se sent obligé d'expliquer
42:25 que par ailleurs, ça se passe bien la plupart du temps,
42:27 c'est qu'on a un énorme problème,
42:29 en plus du fait qu'il s'est passé ce jour-là.
42:31 C'est qu'il est impossible de le voir par peur
42:34 de ce que signifie de le voir seulement
42:36 et de le dire et de le condamner.
42:38 - Il rafistole le décor.
42:40 - En dernière instance, écoutons le maire,
42:42 le vrai problème, c'est le sentiment d'insécurité
42:44 entretenu par la fachosphère.
42:46 Donc le vrai problème, c'était pas le massacre,
42:48 c'était la fachosphère.
42:50 - Inversion accusatoire.
42:52 - Et on revient constamment à ce système
42:54 qui vous aspire.
42:56 - Très pervers.
42:58 - C'est la perversion la plus totale
43:00 et qui est entretenue par tous les acteurs actifs
43:02 de notre société.
43:04 - Merci beaucoup, mon cher Marc.
43:06 Toute autre chose, Charlotte Dornelas,
43:08 le texte qui doit être présenté
43:10 en Conseil des ministres début mai sur le logement
43:14 prévoit notamment que des locataires du parc social
43:17 les plus aisés devront quitter leur logement
43:19 dès que leur recense dépasse 120%
43:21 des plafonds réglementaires.
43:23 Le gouvernement veut serrer la vis,
43:25 mais il veut serrer la vis dans quel sens ?
43:27 Comment ? Concrètement ?
43:29 Qu'est-ce qui nous attend ?
43:31 - Alors, vous avez raison, le message global,
43:33 en tout cas de ce qu'on sait pour l'instant
43:35 de ce projet de loi, il devrait être présenté
43:37 le 7 mai, donc on en saura plus à ce moment-là.
43:39 Mais en gros, il veut abaisser les seuils
43:41 à partir desquels les locataires HLM
43:43 doivent payer un surloyer.
43:45 On en avait déjà parlé, Dimitri nous en avait parlé,
43:47 notamment. Vous êtes dans un logement HLM,
43:49 il y a des seuils, des plafonds
43:51 à partir desquels vous êtes éligible
43:53 au logement HLM, et si vous gagnez plus
43:55 que ces plafonds, parfois on vous fait
43:57 payer un loyer plus cher, parce que les loyers
43:59 en HLM sont évidemment très inférieurs
44:01 à ceux du marché, et même
44:03 dans le message, on va dire,
44:05 qui a été passé, ou même être expulsé
44:07 du logement social pour des raisons
44:09 notamment financières, quand vous gagnez
44:11 plus d'argent que ce qu'il ne faut pour être éligible.
44:13 Bon alors, c'est encore un sujet
44:15 où vous commencez à bosser et vous vous dites
44:17 "Quoi ? C'est-à-dire que ça n'est pas déjà
44:19 le cas ?" Mais vraiment, vous savez, il y a beaucoup de sujets
44:21 comme ça, vous bossez dessus et vous vous dites
44:23 "Ah, ils vont changer ça parce que c'était pas comme ça."
44:25 Mais vraiment, je le disais comme ça parce que
44:27 ça m'arrive de plus en plus souvent.
44:29 Alors, le constat est double.
44:31 D'abord, il y a 2 millions
44:33 de demandes par an d'accession au logement
44:35 social, et 450 000
44:37 attributions, notamment parce
44:39 qu'il y a beaucoup de constructions.
44:41 C'est pas parce qu'il y a un roulement, c'est parce qu'il y a
44:43 beaucoup de constructions de logements sociaux.
44:45 Il y a donc, 1) une surpopulation
44:47 et même une surpopulation
44:49 en puissance
44:51 de ces logements sociaux.
44:53 Un taux de roulement inexistant, vous avez
44:55 5% de personnes qui
44:57 partent chaque année des logements sociaux.
44:59 Donc, vous avez une vocation première des logements
45:01 sociaux qui n'est plus du tout respectée
45:03 puisque initialement, c'était vu
45:05 comme des logements de transition, un accompagnement
45:07 vers la propriété, et donc
45:09 temporaire. On voit que ça n'est plus du tout
45:11 le cas. Aujourd'hui,
45:13 concrètement, quelles sont
45:15 les annonces du gouvernement, en tout cas de ce qu'on
45:17 sait aujourd'hui ? Par exemple,
45:19 aujourd'hui, il y a un plafond de ressources qui vous donne
45:21 droit d'accès au HLM.
45:23 Le loyer est majoré à partir
45:25 du moment où
45:27 vos ressources, donc le plafond,
45:29 ce plafond, dépassent de 20%
45:31 celui qui est nécessaire pour
45:33 accéder au logement social. Là, le gouvernement
45:35 explique qu'il voudrait supprimer
45:37 ça et qu'il y a un surloyer immédiat
45:39 à partir du moment où vous
45:41 gagnez plus que ce plafond-là.
45:43 Ensuite, aujourd'hui,
45:45 on peut expulser du
45:47 logement social, c'est-à-dire faire partir,
45:49 expulser, ça a l'air horrible. C'est juste dire
45:51 vous ne gagnez plus d'argent que ce qu'il
45:53 faut pour être dans un logement social, vous allez
45:55 donc vous diriger vers le parc privé, par exemple.
45:57 Ce n'est pas non plus monstrueux. Et là,
45:59 aujourd'hui, on peut expulser
46:01 quelqu'un d'un logement social s'il dépasse
46:03 deux années de suite de
46:05 50% le plafond. Et là,
46:07 le gouvernement nous dit qu'il veut baisser
46:09 ce seuil à 20%. Mais on
46:11 garde encore des gens pendant des années qui ont
46:13 donc beaucoup plus d'argent que ce qu'il ne faut
46:15 pour accéder au logement social.
46:17 Ensuite, les bailleurs
46:19 pourraient mettre fin au bail
46:21 si les locataires, écoutez bien,
46:23 sont propriétaires
46:25 d'un logement correspondant à leurs
46:27 besoins, par ailleurs.
46:29 Donc, ils sont en logement social, s'ils ont un logement
46:31 qui correspond à leurs besoins,
46:33 on va leur dire "Vous êtes gentils,
46:35 il va falloir partir."
46:37 Ou pouvant apporter les ressources suffisantes
46:39 pour se loger dans le parc privé.
46:41 Donc ça, aujourd'hui, ça n'est pas examiné.
46:43 Ce qui est vrai, notamment à l'étranger.
46:45 Et Michel Auboin, on avait parlé de son rapport,
46:47 il examine notamment des gens qui sont aujourd'hui
46:49 dans les logements sociaux et qui ont une propriété
46:51 dans un autre pays.
46:53 Ah oui, mais il y a un moment, il va falloir choisir
46:55 quand même. Bon.
46:57 Et par ailleurs, dans cette
46:59 loi... - Mathieu, restez avec nous.
47:01 - C'est vrai. Mais souvent, Mathieu fait cette tête
47:03 à la fin, parce qu'il vit, quand je fais ma chronique,
47:05 ce que j'ai vécu dans l'après-midi, donc ça me fait plaisir.
47:07 Et il y a la création, par ailleurs,
47:09 de logements intermédiaires, donc là, avec des
47:11 plafonds de ressources et des loyers plus élevés.
47:13 Donc pour les populations qui sont entre
47:15 on va dire le HLM et l'accession
47:17 à la propriété, avec le risque
47:19 qu'il se passe exactement la même chose que ce qui s'est
47:21 passé sur les HLM.
47:23 Et par ailleurs, il y a une volonté
47:25 d'une marge de manœuvre accrue pour les maires
47:27 dans la distribution des logements sociaux.
47:29 Alors là, je ne sais pas du tout comment ça va se passer,
47:31 parce que l'État a toujours été très craintif
47:33 sur cette question, notamment
47:35 en évoquant un risque de clientélisme
47:37 qui existe très largement dans ceux qui
47:39 aujourd'hui distribuent les
47:41 logements sociaux. Donc bon, est-ce que le maire
47:43 n'aurait pas besoin, par ailleurs,
47:45 de maîtriser un peu la population qu'il a
47:47 sur sa commune ? La question est
47:49 en tout cas ouverte, on verra ce que ça donne dans le projet.
47:51 - Récemment,
47:53 plusieurs personnes ont réagi.
47:55 Jordan Bardella veut
47:57 les réserver aux Français,
47:59 David Damiel veut les réserver aux fonctionnaires.
48:01 Que penser de ces propositions ?
48:03 - On voit dans les propositions qui émergent
48:05 que d'abord, 1) il faut vraiment
48:07 que le HLM ait perdu sa fonction première
48:09 pour que politiquement, ça devienne
48:11 un sujet que d'imaginer à quoi il pourrait servir.
48:13 Et que initialement,
48:15 le HLM, c'est vraiment un logement.
48:17 L'État aide des personnes aux ressources
48:19 insuffisantes en leur disant "c'est un
48:21 accompagnement, on va alléger le poids
48:23 du logement dans vos finances,
48:25 pour vous accompagner vers
48:27 la propriété". Finalement,
48:29 ce qui s'est passé, c'est qu'ils ont fleuri absolument
48:31 partout et que c'est devenu un
48:33 mode de logement, parfois à vie,
48:35 et donc ça n'a plus du tout la vocation
48:37 première. Par ailleurs,
48:39 on voit que dans l'histoire,
48:41 d'abord, ça c'était la vocation première, ensuite le regroupement
48:43 familial a favorisé
48:45 ce changement, on va dire,
48:47 de vocation du logement social, parce qu'il y a
48:49 énormément de familles qui sont arrivées dans les années
48:51 75, 76 et qui ont
48:53 suivi, notamment du Maghreb,
48:55 beaucoup de familles qui ont été accueillies dans les logements
48:57 sociaux, et là, pareil, ça devait
48:59 être temporaire. Ce qui s'est passé,
49:01 c'est qu'au lieu d'avoir un passage
49:03 temporaire des familles dans ces logements, on a
49:05 multiplié la création de logements
49:07 sociaux, en créant en
49:09 parallèle un droit illimité
49:11 à rester dans ces logements sociaux.
49:13 Résultat, aujourd'hui, on en a partout,
49:15 les maires nous disent "on ne sait même plus où les construire",
49:17 souvenez-vous Xavier Melchi, qu'on avait évoqué la dernière
49:19 fois, il explique que lui, il ne peut
49:21 même pas faire
49:23 le nombre de logements sociaux que l'Etat lui demande,
49:25 parce qu'il ne trouve pas le terrain, en fait,
49:27 sur sa commune, donc pour
49:29 certains maires, c'est ça le problème, et
49:31 aujourd'hui, nous avons, je rappelle ce chiffre,
49:33 un quart en France, un quart des
49:35 logements sociaux qui existent en Europe.
49:37 Donc, je ne compare pas la France
49:39 à un pays au fin fond du monde, je vous dis,
49:41 en Europe, la pratique n'est pas du tout
49:43 comparable à ce qui se fait en
49:45 France, et le système est vicié depuis
49:47 le départ, dans ce rapport dont on avait
49:49 déjà parlé, Michel Auboin
49:51 explique qu'immédiatement, il y a eu,
49:53 je le cite, "un droit illimité à demeurer
49:55 en HLM", qui donc
49:57 cassait initialement
49:59 la vocation même de ces logements
50:01 sociaux, et par ailleurs, qui est
50:03 prouvé, là en l'occurrence, par ces réformes
50:05 du gouvernement, quand vous voyez ce sur
50:07 quoi ils veulent changer les curseurs, c'est qu'en effet,
50:09 il y a un droit de fait, en tout cas,
50:11 à rester de manière illimitée,
50:13 ce qui est bon pour personne, par ailleurs,
50:15 on y reviendra, et en plus,
50:17 comme les loyers sont en dessous du
50:19 marché, et qu'on a un marché qui est
50:21 par ailleurs inaccessible, c'est l'autre problème
50:23 évidemment, du logement social,
50:25 on a des personnes plutôt âgées, l'âge moyen c'est
50:27 50 ans aujourd'hui, alors qu'initialement,
50:29 le HLM, on se dit que c'est plutôt jeune, précisément,
50:31 pour accompagner dans la vie, et
50:33 on a un taux de départ de 5% seulement, je le
50:35 disais tout à l'heure, donc les fonctionnaires
50:37 n'ont finalement, on comprend très bien
50:39 ce qui pousse à ces propositions,
50:41 mais les fonctionnaires n'ont pas plus vocation
50:43 à demeurer que les autres, c'est-à-dire, je vais le dire
50:45 différemment, ils n'ont pas moins vocation
50:47 que les autres Français à être propriétaires un jour
50:49 en France, c'est surtout comme ça qu'il faut le
50:51 voir, quant à l'immigration,
50:53 effectivement, elle joue un rôle, un seul
50:55 chiffre, on a construit 600 000
50:57 places l'année dernière, et on a accueilli 400 000
50:59 personnes, sans compter
51:01 l'hébergement d'urgence, qui là, concerne
51:03 toutes les personnes, qu'elles soient en situation régulière
51:05 ou irrégulière, c'est une question
51:07 qui s'est posée ce matin, dans l'évacuation
51:09 du squat, pourquoi ? Les associations
51:11 nous disent, parce qu'elles seules communiquent en l'occurrence
51:13 sur le statut, que 80% des personnes
51:15 qui étaient dans le squat étaient en situation régulière,
51:17 que certaines étaient en attente
51:19 d'un logement social, donc
51:21 vous avez des Français aujourd'hui qui n'arrivent
51:23 pas à se loger, vous avez des étrangers
51:25 en situation régulière qui
51:27 n'arrivent pas à se loger, vous avez des personnes
51:29 en situation irrégulière qui n'arrivent pas à se loger
51:31 parce que l'hébergement d'urgence,
51:33 et on vous dit "oui mais l'accueil est un principe",
51:35 moi je dis "c'est de la folie", c'est
51:37 de la folie, en fait, tout simplement,
51:39 c'est même pas une question de personnes,
51:41 de rapports aux autres,
51:43 c'est juste, on n'y arrive pas, donc on fait comment
51:45 à partir du moment où on n'y arrive pas, à se loger,
51:47 comment vous faites pour vivre derrière si vous n'arrivez
51:49 pas déjà à vous loger,
51:51 quand la question se pose déjà pour une part significative
51:53 des Français, c'est de l'irresponsabilité
51:55 que se posait la question de l'accueil
51:57 d'autres étrangers, c'est aussi
51:59 simple que ça sur le terrain seul du logement.
52:01 Certains pointent également, Charlotte Dornelas,
52:05 le sujet de la délinquance,
52:07 et Michel Auboin qui avait fait un rapport,
52:09 vous l'avez cité, sur ce sujet,
52:11 lit les deux sujets, cela semble
52:13 quand même un peu osé ou pas ?
52:15 - Ca semble osé parce que le logement seul
52:17 n'explique évidemment rien, c'est pas la question
52:19 juste du HLM qui explique la délinquance,
52:21 on en parle suffisamment souvent
52:23 pour savoir que c'est évidemment
52:25 multicausal, mais sa démonstration
52:27 dans son rapport est assez convaincante pour plusieurs raisons.
52:29 Un, il explique que
52:31 être propriétaire ou connaître
52:33 son propriétaire, ce qui n'est pas le cas
52:35 dans un HLM, vous n'avez pas un propriétaire
52:37 à qui vous rendez des comptes, qui vient vous demander
52:39 pourquoi la porte est cassée, pourquoi
52:41 les boîtes aux lettres ceci, pourquoi il y a le feu
52:43 qui a été mis au hall ou pourquoi il y a des squatters en bas,
52:45 par exemple, d'autant que la question
52:47 des concierges, notamment dans les HLM,
52:49 pour des raisons parfois financières,
52:51 parfois de sécurité, parfois de pression,
52:53 notamment sur les trafics de drogue, n'existe
52:55 plus, donc il n'y a plus aucun lien
52:57 dans ces HLM.
52:59 Donc,
53:01 devenir propriétaire ou connaître son
53:03 propriétaire, c'est être soit
53:05 soi-même propriétaire d'un petit bout
53:07 de France, il prend cette expression-là,
53:09 et donc il dit que ça vous attache,
53:11 évidemment, au pays dans lequel vous vivez, soit
53:13 être co-responsable de l'endroit dans lequel
53:15 vous vivez. Vous n'en avez pas juste
53:17 le fruit, vous êtes aussi
53:19 responsable. Donc là, vous détruisez le lien
53:21 à cette responsabilité.
53:23 Ensuite, il souligne le paradoxe qu'il y a
53:25 à construire des logements sociaux, ce qui est
53:27 extrêmement coûteux, de continuer à en construire
53:29 et de ne pas développer
53:31 avec le lien, précisément,
53:33 avec le reste de la société.
53:35 On a voulu des logements sociaux à l'extérieur
53:37 des villes, notamment, et là, il explique
53:39 que l'identification, au fil des années,
53:41 s'est faite aux quartiers, plutôt qu'au pays.
53:43 Et là, on retrouve les guerres de
53:45 territoire, etc. Je vous le fais vite,
53:47 mais c'est assez intéressant, et il explique,
53:49 et là, c'est un constat, il dit,
53:51 les 1 500 quartiers prioritaires de la
53:53 ville correspondent très largement
53:55 aux zones de sécurité prioritaires dans
53:57 lesquelles vivent, aujourd'hui, accessoirement,
53:59 8 millions de personnes. Et il dit,
54:01 ce sont les mêmes. On a bien une question
54:03 à se poser, évidemment, et lui,
54:05 accuse directement ce modèle-là, et par
54:07 ailleurs, il demeure impossible de se poser des questions
54:09 simples pour des raisons idéologiques.
54:11 Vous avez en tête la question logement collectif,
54:13 mixité sociale, qui
54:15 n'est plus sociale, c'est plus tellement le sujet.
54:17 La question de l'accueil, je vous disais, qui reste
54:19 un principe, peu importe les circonstances,
54:21 ce qui est, évidemment, de l'imprudence, le tout
54:23 entre les mains d'un écosystème qui, par ailleurs,
54:25 profite financièrement, aussi,
54:27 de l'exploitation de ces logements sociaux.
54:29 Et lui, préconise deux choses majeures
54:31 en deux mots. Un, rendre aux maires
54:33 la maîtrise de la population de ces HLM,
54:35 parce que les maires doivent les construire,
54:37 sont responsables de la sécurité, de la
54:39 tranquillité et de l'accompagnement social,
54:41 sans pouvoir avoir leur mot à dire sur les
54:43 populations qui habitent dans ces
54:45 logements. C'est difficile à suivre.
54:47 La deuxième chose, l'instauration d'un bail
54:49 qui permet le réexamen de la situation
54:51 des personnes qui sont dans un HLM.
54:53 Tous ceux qui sont dans le parc privé se demandent même
54:55 comment c'est possible que ça n'existe pas.
54:57 Tout simplement.
54:59 - Excellente analyse, oh la la, quelle belle émission ce soir !
55:01 Non, vraiment, très
55:03 intéressant. Mathieu Mocote, la chaire à canon
55:05 de l'humanitarisme ?
55:07 On va en parler. Le dernier numéro
55:09 de Livre Noir fait parler.
55:11 On y trouve de nombreuses enquêtes de la
55:13 part d'une journaliste ayant infiltré
55:15 l'extrême gauche. Elle a notamment infiltré
55:17 une association de défense des sans-papiers.
55:19 Et ce qu'elle nous apprend à
55:21 quelque chose de fascinant, c'est l'objet
55:23 de votre édito. Dites-nous tout.
55:25 - Franchement, c'est passionnant ce numéro, parce que
55:27 ces groupes-là, les associations
55:29 de défense des droits d'eux,
55:31 ont normalement le récit médiatique tout à fait
55:33 favorable. Quel genre remarquable au service
55:35 de l'humanisme. Or,
55:37 elles pénètrent ces
55:39 organisations et les infiltrent.
55:41 Et là, elles exposent de l'intérieur comment ils fonctionnent.
55:43 Et notamment, c'est Pauline Condomin,
55:45 son nom, j'espère de ne pas le massacrer,
55:47 et elle infiltre notamment dans le 20e
55:49 arrondissement une association de défense
55:51 des migrants, de tous les migrants,
55:53 qui dispose d'argent public. C'est pas un détail,
55:55 votre argent, mon argent, l'argent de Charlotte,
55:57 de Marc, de Guillaume, notre argent sert
55:59 à financer cette association.
56:01 Dans cette association, il y a beaucoup de demandes,
56:03 évidemment, beaucoup de migrants qui se présentent
56:05 pour... disons, on a besoin d'aide,
56:07 pourriez-vous nous aider? L'association
56:09 a une capacité d'en aider un certain nombre,
56:11 mais pas tous. Comment sélectionner
56:13 ceux qui seront aidés?
56:15 Un fichier est mis en place pour
56:17 transformer les migrants qui ont
56:19 besoin d'aide en militants
56:21 pour la cause. Et en gros,
56:23 si vous acceptez d'aller faire
56:25 du militantisme, donc participer
56:27 à telle manifestation, participer
56:29 à tel événement, participer à telle
56:31 soirée qui permet de faire
56:33 de l'action politique, de l'activisme politique
56:35 au service de l'association,
56:37 alors on favorisera votre dossier
56:39 pour le faire avancer
56:41 dans les rapports avec les autorités. Donc globalement,
56:43 c'est une espèce d'échange un peu étrange,
56:45 presque cynique, en disant on va vous aider
56:47 à condition que vous nous
56:49 serviez, que vous...
56:51 C'est une forme de tri militant qui s'opère.
56:53 C'est une forme de préférence militante
56:55 qui est exercée dans les circonstances.
56:57 Ils sont fichés, je prends la peine
56:59 de le dire. Vous regardez la vidéo
57:01 qu'elle a publiée.
57:03 Ils sont fichés, et c'est de manière très précise.
57:05 On sait exactement
57:07 qui, de quelle manière, à quel
57:09 moment, dans quelles conditions
57:11 a servi ou n'a pas servi.
57:13 Ensuite, on peut les conscrire dans les manifestations,
57:15 on peut les conscrire contre des lois,
57:17 par exemple, la loi immigration,
57:19 contre des partis, contre des revues,
57:21 et ainsi de suite. Donc ils servent
57:23 de chair à canon des associations
57:25 d'extrême-gauche. Alors derrière
57:27 le spontanisme révolutionnaire,
57:29 derrière le spontanisme militant
57:31 dont on parle si souvent, nous sommes
57:33 ici en fait par la prise en charge d'associations
57:35 qui sont dans une logique de lutte contre l'État,
57:37 très souvent, avec l'argent de l'État
57:39 et qui mobilisent les populations étrangères
57:41 pour être capables, à la manière
57:43 de supplétifs,
57:45 c'est le nouveau visage des troupes coloniales
57:47 utilisées par l'extrême-gauche pour être capables
57:49 de fragiliser l'État français.
57:51 - Mais la vraie question, Mathieu, n'était-elle pas
57:53 celle du financement de ces associations?
57:55 - C'est la plus importante,
57:57 c'est au cœur de ce travail d'enquête.
57:59 On comprend de quoi parle-t-on aussi.
58:01 Premièrement, du financement public.
58:03 Il y a de l'argent public qui est mis là-dedans.
58:05 C'est important de le savoir. Donc c'est l'État
58:07 qui finance des associations
58:09 qui travaillent à déconstruire
58:11 le pouvoir de l'État.
58:13 Théoriquement, on pourrait dire
58:15 qu'on est chez les fous.
58:17 Il y a-t-il aussi, c'est suggéré,
58:19 du financement étranger, parce qu'il y a du financement
58:21 privé là-dedans, d'associations étrangères.
58:23 Est-ce qu'on peut dire que, de ce point de vue,
58:25 les militants, je ne parle pas des migrants ici,
58:27 qui franchement sont la chair à canon
58:29 de ces gens d'extrême-gauche,
58:31 est-ce qu'on peut dire qu'ils sont des agents de l'étranger?
58:33 Je parle ici des militants qui prennent l'argent étranger
58:35 pour être capables de mener un travail
58:37 qui consiste à déconstruire quelquefois des lois françaises.
58:39 Donc certains se diront, est-ce qu'on devrait obliger
58:41 ces associations humanitaires à pratiquer
58:43 la transparence la plus totale,
58:45 pour savoir comment ils fonctionnent exactement,
58:47 parce qu'il y a beaucoup de brouillard
58:49 et surtout, il faut explorer,
58:51 je pense que c'est la chose essentielle,
58:53 ce sera ma conclusion, le dispositif de pouvoir
58:55 qui s'est mis en place entre ces associations
58:57 qui ont accès quelquefois à des préfectures, soit dit en passant.
58:59 Il y a des accords qui sont faits avec des préfectures,
59:01 des accords qui sont faits avec une partie de l'État,
59:03 avec des juristes, autrement dit,
59:05 qui retournent l'État contre la nation,
59:07 qui mobilisent l'État contre la nation,
59:09 qui mobilisent l'argent des Français
59:11 contre les Français.
59:13 C'est une enquête assez intéressante,
59:15 elle mérite qu'on s'y attarde.
59:17 - Livre Noir. Merci beaucoup Mathieu,
59:19 Guillaume, Charlotte, Marc, L'heure des pro 2.
59:21 Excellente fin de soirée sur C News.
59:23 - Merci.
59:25 Merci.
59:26 Merci à tous !