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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:03 Le parquet national financier ne sort pas renforcé du procès attenté à Éric Dupond-Moretti
00:00:08 et de la relax qu'il a obtenu.
00:00:10 On rappelle que trois magistrats du PNF ont épluché dans le plus grand secret entre
00:00:16 2014 et 2019 les fadettes d'avocats illustres comme Éric Dupond-Moretti, Thierry Herzog,
00:00:22 Feu Hervé Thémime ou Feu Piraïque.
00:00:24 L'avocat Dupond-Moretti avait qualifié ces trois magistrats de "barbousards".
00:00:29 Les magistrats Oulette, Amart, Weiss n'ont pas convaincu la Cour de justice de la République
00:00:35 que le ministre avait voulu venger l'avocat.
00:00:37 Au-delà de cette relax, les méthodes du PNF, institutions politisées sinon idéologisées,
00:00:44 machines de guerre pour abattre la droite et ses chefs, posent évidemment un souci.
00:00:48 Et je ne veux pas évoquer ici les comportements personnels qui paraissent si loin de la justice
00:00:53 de Saint-Louis.
00:00:54 Les magistrats exercent leurs fonctions sans aucun contrôle extérieur, sans aucun regard
00:00:59 indépendant.
00:01:00 Quand il y a une plainte, elle est instruite par des magistrats qui jugent d'autres magistrats.
00:01:03 Convenons que c'est une anomalie puisque j'ai décidé de mettre un peu de nuance
00:01:07 dans mes propos.
00:01:08 La CGR a relaxé hier Éric Dupond-Moretti.
00:01:13 Tout le monde en France n'aura pas la chance d'être jugé par une cour indépendante.
00:01:16 Quand c'est le cas, j'observe qu'elle lave de tout soupçon celui qu'un système,
00:01:21 et aussi des intérêts, accusé.
00:01:24 Bonjour Philippe Bilger.
00:01:25 - Bonjour.
00:01:26 - Il est...
00:01:27 - Manifestement la nuit n'a pas porté conseil.
00:01:30 - Je dis parfois que notre émission est un petit théâtre.
00:01:40 - C'est clair.
00:01:41 - Mais qui contestera ? J'ai mis là, j'ai un ami très cher que je salue et que j'aime
00:01:49 beaucoup.
00:01:50 - Un ami bien sûr.
00:01:51 - Un ami qui m'a connu enfant quasiment dans ce métier qui m'a dit "écoute, mets un peu
00:01:55 de nuance dans ce que tu dis, je le dis dans ton intérêt".
00:01:57 - Il n'y a pas de tort.
00:01:58 - Je le dis dans ton intérêt.
00:01:59 Donc j'ai décidé d'écouter cet ami très cher.
00:02:01 - Soyez nuance.
00:02:02 - Il m'a dit "voilà, mets un peu, arrête, mets un petit peu, un poil de nuance".
00:02:06 Donc là j'en ai mis, j'ai dit que c'était une anomalie.
00:02:08 - Qu'est-ce qui est faux que les gens...
00:02:10 Pardonnez-moi un second, il y a deux secondes.
00:02:12 Non, attendez.
00:02:13 - Le ton est faux.
00:02:14 - Attendez, attendez, attendez, attendez.
00:02:15 - Le philidée est intime.
00:02:16 Qu'est-ce que je dis d'essentiel là-dedans ? Pardonnez-moi de parler comme ça.
00:02:21 C'est que les magistrats ne sont pas jugés par des gens indépendants.
00:02:24 Vrai ou faux ? Les magistrats sont-ils jugés par des magistrats ? Oui ou non ?
00:02:28 - Bien sûr, il y a le conflit.
00:02:30 - Est-ce qu'il faudrait qu'il y ait des magistrats, que ce soit des gens extérieurs qui jugent
00:02:33 de la magistrature ? Oui ou non ?
00:02:35 - Moi je l'ai dit.
00:02:36 - Oui ou non ?
00:02:37 - Oui.
00:02:38 - Bon ben alors, dis pas que c'est faux.
00:02:39 - Mais non.
00:02:40 - Vous dites autre chose dans votre papier.
00:02:41 - Votre édito n'a rien à voir avec ce que vous dites.
00:02:42 - Pascal, le conflit intérêt a été démontré, mais pas son intention.
00:02:46 - Et puis, vous êtes animé par une partialité maladive.
00:02:51 - Pascal.
00:02:52 - Maladive, non, je suis en pleine forme.
00:02:54 - Oui mais maintenant vous n'avez plus de fierté.
00:02:56 - Le PNF créé pour faire tomber la droite, il a été créé à l'occasion de l'affaire
00:03:00 Jérôme Cahuzac.
00:03:01 - Écoutez, sérieusement, vous voulez qu'on rappelle l'affaire Fillon ?
00:03:07 - Oui.
00:03:08 - Sérieux.
00:03:09 - Ce n'est pas le moment où le PNF est créé.
00:03:10 - Mais c'est une...
00:03:11 - Mais bien sûr.
00:03:12 - Soyons sérieux.
00:03:13 - Mais vous...
00:03:14 - On peut au moins se rejoindre, je ne parle pas de toute la magistrature, mais que le
00:03:17 PNF est idéologisé.
00:03:18 - On peut noter que des membres de gauche aussi ont fait les faits.
00:03:22 - Manifestement, Mme Oulette, M. Amard et Mme Weiss n'ont pas convaincu, on peut le dire
00:03:27 quand même.
00:03:28 - Mais c'est faux.
00:03:29 - Mais Somaïa.
00:03:30 - C'est faux.
00:03:31 - C'est faux.
00:03:32 - Alors c'est faux.
00:03:33 - L'élément matériel est constitué.
00:03:34 - C'est faux.
00:03:35 - La prise de l'égal d'intérêt a été reconnue par la Cour de justice de la République.
00:03:36 - C'est faux.
00:03:37 - Ce n'est pas l'élément intentionnel.
00:03:38 - Eh bien écoutez...
00:03:39 - Et puis les fadettes, vous développez le point de vue des avocats, et notamment vous
00:03:44 reprenez...
00:03:45 - Mais vous trouvez bien d'écouter entre 2014 et 2019 les plus grands avocats...
00:03:50 - On n'écoute pas, Pascal.
00:03:51 Les fadettes, c'est regarder les relevés téléphoniques.
00:03:54 - Vous êtes là pour une affaire de corne-cul qui s'appelle l'affaire Bessmuth.
00:03:57 Vous êtes sérieux ?
00:03:58 - Ça n'est pas une affaire.
00:03:59 - Allez.
00:04:00 - Ça n'est pas une affaire de corne-cul.
00:04:01 - De corne-cul, comme celle-là, et c'est relaxé.
00:04:03 - Tous qui...
00:04:04 - J'avais raison.
00:04:05 - Tous qui...
00:04:06 - C'est une affaire de corne-cul.
00:04:07 Le ministre est relaxé.
00:04:08 - Tout ce qui concerne les magistrats, pour vous, c'est une affaire de corne-cul.
00:04:11 - Mais pas tous.
00:04:12 Mais non.
00:04:13 - Pratiquement.
00:04:14 - Qu'est-ce que je vous ai dit de cette affaire du pont Moretti ? Je ne suis pas un spécialiste.
00:04:16 J'ai dit c'est une affaire de corne-cul.
00:04:17 À l'arrivée, il est relaxé.
00:04:19 Au moins, donnez-moi acte de ça.
00:04:21 - Vous n'êtes pas un spécialiste, Pascal, mais à vous entendre, on le dirait, franchement.
00:04:26 - Vous, vous êtes un spécialiste.
00:04:27 Vous vous trompez.
00:04:28 Moi, je suis un béossien et j'ai raison.
00:04:30 C'est quand même ennuyeux.
00:04:31 - Où me suis-je trompé ?
00:04:32 - Bah, c'est-à-dire qu'il est relaxé.
00:04:34 - Et alors ?
00:04:35 - C'est quand même l'essentiel.
00:04:37 - Je ne le dis plus pas.
00:04:39 - Mais c'est l'essentiel.
00:04:40 C'est tout ça pour ça.
00:04:41 - Mais qu'est-ce que c'est l'ajustement ?
00:04:43 - C'est pas une sorte de combat singulier.
00:04:45 Vous avez une conception, mais franchement, par moments, vous me décevez, Pascal.
00:04:51 Enfin, par moments.
00:04:53 - Contrairement à vous, moi, vous ne me décevez jamais.
00:04:56 - Oui, mais parce que...
00:04:57 - Somaya, pardonnez-moi, il est 9h05.
00:04:59 On est vraiment...
00:05:00 On est turbulent, mais bon...
00:05:02 Alors, j'ai vu que le Don Camillo ferme.
00:05:05 C'est dommage parce qu'on pourrait y aller.
00:05:06 - Ah, je l'aime beaucoup.
00:05:07 - Oui, mais...
00:05:08 - Ça a été la dernière fois que j'ai entendu Jacques Braille.
00:05:11 - Mais c'est vrai...
00:05:12 Mais...
00:05:13 - Au Don Camillo.
00:05:14 - Mais c'est vrai que ça ferme, le Don Camillo, et c'est tellement triste, Trude, c'est dommage.
00:05:17 Ça ferme.
00:05:18 Pardonnez-moi, Somaya, je suis vraiment désolé.
00:05:20 Il est 9h04 et il est même 9h05 puisque tout augmente.
00:05:27 Selon un nouveau bilan de la police israélienne,
00:05:29 trois morts et six blessés dans une attaque à l'arme à feu
00:05:32 contre un arrêt de bus dans l'ouest de Jérusalem.
00:05:35 Deux terroristes venus en voiture et armés,
00:05:37 l'un d'un M16 et l'autre d'un pistolet, ont ouvert le feu vers 7h40,
00:05:42 indique le directeur de la police de Jérusalem,
00:05:44 après avoir précisé que les assaillants ont été neutralisés.
00:05:48 Israël, je cite, "vérifie la mort d'un bébé, de son frère et de sa mère",
00:05:53 annoncé par le Hamas,
00:05:54 FIR que vous voyez à l'image, âgé de 10 mois,
00:05:57 et d'ailleurs le plus jeune des otages enlevé le 7 octobre.
00:06:00 "La responsabilité de la sécurité de tous les otages
00:06:03 dont la bande de Gaza a un combo Hamas
00:06:05 qui met en danger la vie des otages dont neuf enfants.
00:06:08 Le Hamas doit les rendre immédiatement",
00:06:10 a ajouté l'armée israélienne.
00:06:12 Et puis c'est désormais officiel,
00:06:14 le dossier français pour l'organisation des Jeux olympiques d'hiver 2030
00:06:18 a été retenu par le CIO.
00:06:20 Et sauf accident de dernière minute,
00:06:22 ces derniers devraient se dérouler dans les Alpes
00:06:25 38 ans après les Jeux d'Alberville.
00:06:27 Des Jeux qui vont faire rayonner la France et sa montagne,
00:06:30 s'est réjoui Emmanuel Macron sur le réseau social X.
00:06:33 Et bravo à Laurent Wauquiez et à Renaud Muselier
00:06:36 qui ont monté le dossier en quelques semaines
00:06:40 et qui ont gagné.
00:06:42 C'est la France qui gagne, donc il faut saluer ça.
00:06:44 Il y aura de la neige.
00:06:46 Comment ?
00:06:47 Il y aura de la neige.
00:06:48 Il y aura de la neige où ça ?
00:06:49 En 2030.
00:06:50 Non mais vous êtes sérieux ?
00:06:51 Oui.
00:06:52 Vous pouvez penser qu'en 2030, il n'y aura pas de neige dans les Alpes ?
00:06:56 Mais vous êtes devenu fou en fait.
00:06:58 Non mais il y aura beaucoup de...
00:06:59 Non mais sérieusement, vous êtes devenu fou ?
00:07:01 Il y aura beaucoup d'espécialistes de la montagne.
00:07:03 Je viens d'un pays de montagne.
00:07:04 On parie ?
00:07:05 On parie que oui.
00:07:06 Qu'il y aura de la neige en 2030 ?
00:07:08 Il y aura beaucoup d'investissements pour de la neige artificielle.
00:07:10 Je vous le dis.
00:07:11 Je ne voulais pas casser l'ambiance.
00:07:13 Mais non mais c'est fait.
00:07:15 C'est fait.
00:07:16 C'est Noël, vous avez cassé l'ambiance.
00:07:18 Franchement, c'est pas bon.
00:07:20 Olivier d'Artigolle est avec nous.
00:07:23 Vous l'avez reconnu.
00:07:24 Philippe Bézières que je salue.
00:07:26 Bonjour Philippe.
00:07:27 Bonjour.
00:07:28 Noémie Schultz, que vous connaissez également.
00:07:30 Gautier Lebret et notre ami Vincent Herouët.
00:07:34 Et Gérard Carreyrou qui est venu avec une photo parce que c'est votre vie forcément.
00:07:38 C'est votre vie.
00:07:39 C'est Henri Kissinger.
00:07:40 Ce matin en me réveillant, j'ai entendu Kissinger est mort et ça m'a fait quelque chose.
00:07:44 Effectivement, j'avais le plaisir pour Europe 1 en 76 de faire un club de la presse d'Europe 1 avec Henri Kissinger.
00:07:52 Et ça m'a rappelé quelques souvenirs.
00:07:55 Je trouve que c'est un monument du siècle.
00:07:58 J'ai entendu Vincent qui l'a très bien décrit.
00:08:02 C'est un monument du siècle.
00:08:03 Comme d'ailleurs, je dirais, malgré le mauvais souvenir qu'il laisse à beaucoup,
00:08:09 comme le fut comme président Richard Nixon qui l'a servi d'ailleurs tout au long de sa carrière.
00:08:15 Parce que je crois que c'était un des plus grands.
00:08:17 Moi, je suis de ceux qui pensent que ça a été un des plus grands présidents contemporains des États-Unis.
00:08:22 Le premier mandat.
00:08:24 Le premier mandat, je ne parle pas du Watergate.
00:08:26 Qui est parti en 1974.
00:08:28 Mais Kissinger a été l'éblouissant diplomate.
00:08:33 Avec une phrase d'ailleurs qui est ressortie ces dernières heures, Vincent Herouët, qu'on peut citer.
00:08:37 C'est le seul secrétaire d'État qui a été servi par deux présidents.
00:08:41 C'est celle-là.
00:08:42 Non, c'est la phrase dite sur la culture et l'immigration.
00:08:46 Oui, parce qu'en fait, ce qui est extraordinaire dans le cas de Kissinger,
00:08:49 c'est qu'il a été secrétaire d'État il y a pratiquement 50 ans
00:08:52 et qu'il a continué à garder une influence incroyable.
00:08:54 En juillet dernier, il était avec Xi Jinping, le président chinois en tête à tête,
00:08:58 reçu à Pékin comme un chef d'État.
00:09:00 Et au moins de doute, il a fait une interview à une télé allemande.
00:09:05 Elle dit "c'est une grave erreur de laisser entrer autant de gens, de cultures, de religions
00:09:10 et de concepts totalement différents, car ça crée un groupe de pression
00:09:15 à l'intérieur de chaque pays qui a fait la même chose".
00:09:18 Donc on voit qu'il incarne, avec sa petite silhouette là, avec ses grosses lunettes,
00:09:22 c'est l'image d'une Amérique toute puissante.
00:09:24 Mais c'est aussi, c'est un homme qui a négocié, qui a su dealer.
00:09:27 À l'époque, le diplomatisme, c'était négocier.
00:09:29 Et il a négocié le dialogue avec la Chine, il a négocié la fin de la guerre du Vietnam,
00:09:34 il a négocié l'aide à Israël avec les navettes entre les capitales arabes,
00:09:38 il a sauvé Israël après la guerre de Kipour.
00:09:40 Mais il a aussi été un théoricien, un homme qui avait une vision du monde
00:09:45 et il a été l'incarnation de la réelle politique,
00:09:49 c'est-à-dire les diplomates qui défendent les intérêts de leur pays et qui croient à la force.
00:09:53 - Louis Michouls, et donc Philippe Belger, on va parler d'Éric Dupont-Moretti.
00:09:57 Je salue Pierre Charan qui nous écoute, qui me dit qu'effectivement,
00:10:01 parfois, certains peuvent être...
00:10:04 Je ne vais pas tout dire, tout ce qu'il dit, mais il me dit que j'ai raison.
00:10:07 - Peut-être pas.
00:10:09 - Non mais bon...
00:10:10 - Qu'est-ce qu'il dit, l'excellent sénateur que j'ai adoré,
00:10:14 et scandaleusement rejeté de la liste ?
00:10:18 - Ne soyez pas méchant.
00:10:19 - Vous arrivez de recevoir des SMS qui ne vont pas dans votre tête ?
00:10:22 - Non, parce que je les bloque.
00:10:23 - Tiens, mais il ne les lit pas !
00:10:25 - Je les bloque.
00:10:27 - Bon, écoutons Eric Dupont-Moretti hier.
00:10:29 Non mais c'est intéressant quand même cette déprime.
00:10:31 Écoutons ce qu'il a dit Eric Dupont-Moretti.
00:10:33 Et franchement, on a été...
00:10:35 Moi, Eric Dupont-Moretti, hier, on en a parlé,
00:10:38 son intervention à l'Assemblée nationale, je la trouve...
00:10:40 - Moi aussi.
00:10:41 - On est d'accord.
00:10:42 - En dehors de tout propos, c'est-à-dire non-productive,
00:10:45 il n'a rien compris, c'est de la politique politicienne, c'est de la pologe, etc.
00:10:49 Je trouve ça vraiment en dehors des clous, si j'ose dire.
00:10:53 Donc, je suis très à l'aise pour parler de lui.
00:10:57 Mais écoutons ce qu'il a dit hier sur le journal de France 2.
00:10:59 D'ailleurs, M. Dupont-Moretti, je trouve que ça serait bien qu'il vienne sur ce plateau.
00:11:02 Là, ça serait troubadour.
00:11:04 Vous voyez, ça serait l'esprit chevalier.
00:11:07 - Il considère qu'il serait trop attaqué ?
00:11:11 - Mais non, mais il est attaqué.
00:11:13 Alors franchement, Eric Dupont-Moretti, il sait répondre.
00:11:15 - Et s'il savait à quel point vous seriez d'accord avec lui
00:11:20 pour dénigrer la magistrature, il viendrait vite fait.
00:11:23 (Rires)
00:11:26 - Il faut combiner.
00:11:28 - Je trouve qu'il se trompe.
00:11:30 Depuis le 7 octobre, en gros, l'exécutif, c'est n'importe quoi.
00:11:35 Extérieur, intérieur, c'est n'importe quoi.
00:11:38 Ils auraient intérêt à venir ici et à dialoguer même avec vous, etc.
00:11:41 Ils en sortiraient grandi, plutôt qu'à aller sur des plateaux de télévision
00:11:45 où on sait qu'il ne se passe rien.
00:11:47 - Là, vous avez totalement raison.
00:11:49 - Bon, alors écoutons ce qu'il a dit hier, le ministre garde des Sceaux.
00:11:52 - Je me suis défendu.
00:11:55 J'ai dit que ce procès était pour moi une épreuve et en même temps un soulagement.
00:12:00 Et la Cour de justice de la République a dit
00:12:04 que je n'avais pas voulu me venger ce que j'avais toujours affirmé.
00:12:10 - Bon, deuxième passage, il tourne la page.
00:12:16 - Moi, je veux tourner la page, même si c'était quelque chose de douloureux.
00:12:22 Je veux reprendre le cours ordinaire de mon travail.
00:12:25 C'est la raison d'ailleurs pour laquelle je suis resté un long moment
00:12:29 après la décision au Palais de l'Elysée pour rencontrer le président de la République.
00:12:34 - J'avais pas vu le journal de France 2, mais c'est Kubrick maintenant.
00:12:37 Ils ont des caméras, des drones au-dessus.
00:12:40 Bon, votre avis, Gérard Carrel.
00:12:44 - Oui, alors je le rapprocherai, à mon avis, d'un sondage que CNews a développé ce matin.
00:12:50 J'ai entendu Georges Fenech commenter ce sondage dans lequel 51,
00:12:55 Noemi, je parle sous votre contrôle, 51% des Français ne font pas confiance à leur justice.
00:13:02 Pourquoi ne font-ils pas confiance à leur justice ?
00:13:05 Il y a des tas de raisons pour ça, mais il y en a une fondamentale.
00:13:09 C'est qu'ils ont l'impression que dans un certain nombre de décisions,
00:13:13 leur justice ne s'est pas montrée juste.
00:13:16 Et je mettrai exactement... Et c'est pour ça que Dupont-Moretti, on en pense ce qu'on veut.
00:13:21 Je partage sur le plan politique, je n'ai pas une grande attraction pour le personnage.
00:13:25 Mais je pense que là, effectivement, ce qui s'est passé, c'est une gifle.
00:13:31 C'est une grosse gifle qui a été donnée aux syndicats de magistrats
00:13:35 qui passent leur temps à faire de la politique au lieu de faire de la justice.
00:13:39 Notamment, je pense au parquet national financier.
00:13:43 Quoi qu'on dise et quoi qu'on explique, c'est une machine de guerre
00:13:47 qui a été lancée par un président de gauche contre, effectivement, toute une partie de l'opinion.
00:13:53 Et ainsi de suite, les décisions scandalisent.
00:13:56 Je dirais la dernière en date qui scandalise beaucoup de gens,
00:13:59 en tout cas j'ai entendu beaucoup de gens, c'est par exemple
00:14:02 quand on voit le réquisitoire du procureur dans l'affaire de Crépole
00:14:07 et qu'il ne met même pas, il ne retient pas...
00:14:11 - Ce n'est pas un réquisitoire.
00:14:13 - Dans son... Vous avez raison sur les termes, vous avez toujours raison Noemi sur les termes.
00:14:17 Mais moi, je me base sur l'esprit.
00:14:20 Mais quand il ne retient pas l'accusation de racisme, je trouve...
00:14:23 - Un vrai scandale.
00:14:24 - Et qu'il y a 9 témoignages et qu'on fait semblant de dire
00:14:27 "Ah oui, mais il n'y a que 9 témoignages sur 104".
00:14:29 Oui, 9 sur 104 et dans une foule, est-ce que vous avez l'impression
00:14:33 que tout le monde entend la même chose ?
00:14:35 Il y a ceux qui sont à côté qui entendent...
00:14:37 - Les gens ont le sentiment qu'il y a deux poids, deux mesures sur un terrain.
00:14:39 - Deux choses. De la même manière que les sanctions qui ont été prises sur l'ultra-droite
00:14:42 et tant mieux d'ailleurs parce qu'il faut faire très attention à ces gens-là.
00:14:45 Mais on n'a pas pris la même chose lorsque c'était des émeutiers
00:14:48 et que pour le coup, on était au bord de la guerre civile en juin.
00:14:51 Mais tout ce que je dis là, pardonnez-moi...
00:14:53 - Il y a eu des morales dépôts pour les émeutiers.
00:14:55 - Tout ce que je dis là, vous allez dans la rue.
00:14:57 Moi, je ne me fais bien souvent que l'écho de ce que 90% des gens pensent.
00:15:01 C'est aussi bête que ça.
00:15:02 - Est-ce que les gens savent que le Parc national financier, par exemple,
00:15:04 depuis sa création il y a 10 ans,
00:15:06 s'occupe de la délinquance économique et financière grave ?
00:15:09 - Et l'affaire Bismuth, ça correspond à...
00:15:12 Non mais attendez Noemi, est-ce que le PNF devait s'occuper de l'affaire Bismuth, oui ou non ?
00:15:18 La réponse est non.
00:15:19 - Oui ? - Non.
00:15:20 - Non ? - Je suis désolé, ce n'est pas du tout dans ses attributions.
00:15:23 C'est une affaire de corne-cul qui a été instrumentalisée.
00:15:26 Ce n'est même pas dans ses obligations.
00:15:28 - Mais d'où je voulais vous dire, si vous m'aviez laissé terminer,
00:15:30 c'est que le Parc national financier a par ailleurs
00:15:32 rapporté plus de 12 milliards d'euros dans les caisses de l'État.
00:15:35 - Mais ce n'est pas le sujet.
00:15:37 - Ce n'est pas le sujet Noemi.
00:15:38 Non, ce n'est pas le sujet.
00:15:39 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:15:40 - Je me mets en retrait alors.
00:15:41 - Mais non, mais ce n'est pas le sujet.
00:15:43 - Je vous explique, on ne peut pas réduire le PNF à quelques affaires avec les hommes politiques.
00:15:49 Le PNF fait énormément d'autres choses pour la lutte contre la délinquance politique et financière.
00:15:53 - Le PNF a été instauré par la loi du 6 décembre 2013
00:15:58 relative à la lutte contre la frosphilia et la grande délinquance économique et financière.
00:16:02 Qu'il rapporte 12 milliards, je trouve ça très bien.
00:16:04 Est-ce qu'il devait s'occuper des FADET et de l'affaire Bismuth, oui ou non ?
00:16:09 Est-ce que ça correspond à ce que je lis là, oui ou non ?
00:16:13 - Alors, contrairement à ce que vous...
00:16:14 Je ne suis pas là ni pour défendre les uns ni pour défendre les autres.
00:16:16 - Non, mais c'est simple comme question.
00:16:17 - Moi, je viens rappeler aussi, parce que votre présentation du Parc national financier
00:16:21 donne l'impression qu'il n'a fait que s'occuper de l'affaire Fillon, de l'affaire Bismuth et de l'affaire...
00:16:26 - Olivier Barth, tu en tiendras de l'histoire.
00:16:27 - Sur l'affaire du Pont-Morétie, on sera d'accord pour dire que ce n'est pas l'affaire du siècle.
00:16:31 Là où il y a vraiment un problème, et ça peut infuser dans l'opinion publique,
00:16:35 c'est que le conflit d'intérêts est constitué, il est matérialisé, la démonstration en a été faite,
00:16:42 mais du Pont-Morétie n'aurait pas eu l'intention.
00:16:46 - Il n'avait pas la conscience que s'il faisait quelque chose d'illégal.
00:16:49 - Il n'avait pas la conscience et donc l'intentionnalité n'est pas...
00:16:51 - Alors ça, c'est logique.
00:16:52 - Mais alors, des gens doivent se dire...
00:16:54 - Mais là, si, c'est ça.
00:16:55 - Mais des gens doivent se dire, mais comment ?
00:16:57 Quelqu'un qui a 30 ans de barreau.
00:16:58 - Oui, bien sûr.
00:16:59 - Qui arrive place vendante, qui est une personnalité dont on peut dire qu'elle est habile,
00:17:06 pouvait ne pas mesurer les effets.
00:17:09 Et en plus, dans l'oralité lors du procès, vous l'avez vécu, Noé,
00:17:13 il a fait vraiment celui qui arrivait dans ce ministère en disant
00:17:16 "je ne savais absolument pas comment les choses se passaient".
00:17:19 Il a eu cette parole presque en jamaïcain.
00:17:22 - Mais ça, on peut le croire.
00:17:23 - Mais moi, je ne le crois pas.
00:17:24 - Je pense que sur la façon dont on gère un ministère,
00:17:27 quand on était avocat pendant 36 ans, il est arrivé,
00:17:30 il ne savait même pas comment composer son cabinet ou trouver un directeur de cabinet.
00:17:33 Ça, je crois que c'est de l'habité.
00:17:35 - Vincent Herbouet.
00:17:36 - Je ne sais pas, ça me paraît picrocolesque.
00:17:38 Le verdict, c'est trop là, c'est un peu accablant quand même.
00:17:43 C'est une décision politique, puisque ce sont des magistrats et ce sont des élus qui décidaient.
00:17:48 Et c'est la victoire de la démocratie sur la réplique des juges.
00:17:52 - Absolument.
00:17:53 - Et tout le monde s'en félicite en fait.
00:17:54 - La victoire de la démocratie ?
00:17:56 - C'est la composition.
00:17:57 - Mais la victoire de la démocratie, vous considérez ?
00:18:01 Moi, je prends acte de la relaxe.
00:18:04 Contrairement à Pascal, je ne la discute pas.
00:18:06 Je n'aurais pas discuté non plus la condamnation.
00:18:09 Mais vous ne pouvez pas dire que c'est la victoire de la démocratie.
00:18:12 Depuis le début, je me suis obstiné à ne pas discuter la sévière.
00:18:18 Et depuis hier soir, on avait voulu faire sortir la politique par la porte,
00:18:24 on l'a fait rentrer par la fenêtre.
00:18:26 - C'est normal.
00:18:27 - Alors ne parlez pas de démocratie, Vincent.
00:18:29 - Ça me paraît pourtant évident.
00:18:31 - C'était du rapport de force, du rapport de connivence.
00:18:34 - Oui, d'accord.
00:18:36 - Du rapport de connivence, alors que c'est des opposants à Éric Dupond-Moretti qui ont jugé ?
00:18:40 - Il y avait 5 membres de la majorité.
00:18:42 - Il y avait 5 membres de la majorité.
00:18:44 - Si tu as les 5 plus les 3 magistrats...
00:18:46 - Non, les magistrats ont voté pour...
00:18:48 - Et le président a voté pour la condamnation.
00:18:50 - Ce qu'on comprend, c'est que ça a dû être les LR qui ont fait la bascule.
00:18:52 - Ecoutez, Edouard, mais comment le savez-vous ?
00:18:54 - Franchement, tous ceux qui ont assisté au procès ont témoigné que le président était à charge sur Éric Dupond-Moretti.
00:19:00 - C'est faux !
00:19:01 - Mais tous !
00:19:02 - J'ai tout lu, Pascal.
00:19:04 - Si j'ai pas le permis, c'est parce que vous vous trompez sur le président.
00:19:06 - Est-ce que, par exemple, vous avez lu Mediapart durant le procès ?
00:19:10 - Non.
00:19:11 - C'est trop cruel.
00:19:13 - C'est trop cruel comme question.
00:19:15 - Vous n'avez lu que ce qui va dans votre sens.
00:19:18 - Là où vous avez raison, c'est que je ne prends pas mes informations chez Mediapart.
00:19:22 - Vous avez tant.
00:19:24 - Parce que c'est un lien-ci d'investigation.
00:19:27 - Pourtant, sur l'affaire Cahuzac, ils ont levé le moyen.
00:19:29 - Alors je pose la question à L'Owing Shoot.
00:19:31 - Ils ont avec le KNF une ligne directe, on a cru remarquer.
00:19:33 - Exactement.
00:19:34 - C'était pas issue en effet, au début.
00:19:36 - Le journalisme de Mediapart, qui est un journalisme où on trofile simplement les PV des magistrats...
00:19:40 - Excusez-moi, ça me parait pas du journalisme.
00:19:42 - Ça fait 40 ans que M. Plenel travaille de cette manière-là, c'est pas du journalisme.
00:19:46 - Puis-je vous poser une question ?
00:19:48 - C'est-à-dire que c'est des gens qui travaillent, ce qui est déjà scandaleux.
00:19:50 - Et vous devriez, vos magistrats qui donnent à Mediapart des procès-verbaux, vous devriez trouver ça scandaleux.
00:19:57 - Puis-je vous poser une question, Pascal ?
00:19:59 - Je vous en prie.
00:20:00 - L'idéologie d'Edoui Plenel, je la déteste.
00:20:02 - Ah.
00:20:03 - Mais il n'empêche que, essayez d'imaginer que depuis des années, Mediapart n'est pas existée sur le plan de l'investigation.
00:20:11 - Mais il n'y a pas d'affaire comme ça.
00:20:12 - Regardez ce qui manquerait, franchement.
00:20:14 - L'affaire Tapie-Lagarde, par exemple, ils ont fait un travail colossal là-dedans.
00:20:19 - Ils ont parlé, vous l'avez évoqué, de Cahuzac.
00:20:22 - Alors on ne peut pas dire que...
00:20:24 - Le ministre du Budget va défiscaler.
00:20:25 - Franchement...
00:20:26 - Il va revenir.
00:20:27 - Non, mais je ne vais pas...
00:20:28 - Allez, qu'est-on train de...
00:20:29 - On a vu, et d'ailleurs la défense d'Eric Dupond-Moretti a parfois montré un agacement,
00:20:33 - parce qu'il trouvait qu'une des deux juges assesseurs, des juges de la Cour de cassation,
00:20:37 - montrait parfois, réagissait et pouvait montrer une forme effectivement de biais.
00:20:43 - Ce n'est pas le président.
00:20:44 - Ce n'est pas le président.
00:20:45 - Donc tout le monde, en tout cas moi j'ai assisté à ce procès,
00:20:47 - je ne vous dis pas que c'était évident que le président de la CGR était à charge,
00:20:52 - contrairement à Dupond-Moretti.
00:20:53 - En tout cas, c'est pourquoi ce plateau existe,
00:20:54 - c'est parce que nous sommes là avec des avis parfois contradictoires,
00:20:58 - et vous représentez, je vais dire l'institution, non, le FEMO.
00:21:01 - Oui, je ne représente pas l'institution, non.
00:21:03 - Contrairement à ce que disent les gens qui vous envoient des messages.
00:21:06 - J'essaie d'expliquer comment ça marche.
00:21:08 - Et c'est compliqué la justice, effectivement.
00:21:11 - Et c'est pourquoi votre présence est essentielle à nos débats.
00:21:13 - Et je comprends que les Français se posent des questions,
00:21:15 - et c'est important de ne pas prendre des choses basiques là où elles sont compliquées.
00:21:21 - Eh bien, je dis que si M. Dupond-Moretti veut venir dans notre émission le matin,
00:21:26 - pour partir d'un nouveau pas, et sur de nouveaux rapports,
00:21:30 - vous serez présente et nous pourrons l'interroger ensemble.
00:21:33 - Il vous aime bien ou pas ?
00:21:35 - On a été les meilleurs amis du monde quand il était avocat.
00:21:39 - Et maintenant il ne vous aime plus ?
00:21:41 - Ben, disons, il y a quelques motifs à la fois personnels et politiques.
00:21:46 - Est-ce que vous lui devez de l'argent ?
00:21:49 - Non, non, rassurez-vous, je ne lui dois pas d'argent.
00:21:52 - Je blague.
00:21:53 - Comme j'attendais beaucoup de lui, forcément il m'a un peu déçu comme gardien.
00:21:57 - Mais il ne faut rien attendre des gens, cher ami.
00:21:59 - Mais vous y arrivez, pourtant vous attendez que je sois d'accord avec vous la plupart du temps.
00:22:04 - Et Pascal, vous disiez hier que l'information n'avait pas fuité dans la presse, la décision de la CGR.
00:22:09 - Il se trouve qu'elle a été donnée au conditionnel sur le service public par Nathalie Saint-Cricq,
00:22:12 - et la France Insoumise a donc fait le choix de saisir le procureur, pour non-respect du secret...
00:22:16 - Elle a fait son travail, Nathalie Saint-Cricq, qui est une excellente journaliste.
00:22:20 - Du coup ça donne une idée du vote de Daniel Obono qui était présente à la Cour de la Justice de la République.
00:22:24 - Dernière chose pour terminer, parce que hier je vous ai posé la question, je vous la repose,
00:22:28 - parce que ceux qui étaient hier soir ne sont peut-être pas là ce matin.
00:22:31 - J'ai lu votre papier, relax, de Dupont-Moretti, on ne savait pas où il était le scandale.
00:22:35 - Et je vous repose la question de la même manière, comment un homme si intelligent que vous,
00:22:39 - si subtil que vous, si sophistiqué, si cultivé, si remarquable,
00:22:44 - sur le plan de l'intégrité et de la morale et de l'éthique, c'est vrai !
00:22:50 - Parce que je lui dis, comment vous pouvez écrire, et de la monétiser, comment vous pouvez écrire...
00:22:55 - Comment vous pouvez écrire, Jacqueline Lafon a affirmé que, durant des années, son client, le ministre,
00:23:00 - avait été présumé coupable et que Justice avait enfin été rendue.
00:23:03 - Je suis en désaccord total avec cette analyse, en réalité c'est l'inverse qui n'a pas cessé d'être développé.
00:23:08 - Mais votre grande erreur que vous avez, à mon avis...
00:23:12 - Pendant trois ans il a été coupable !
00:23:13 - Votre erreur hier soir, et vous la reprenez ce matin, c'est que j'ai absolument tout lu sur cette affaire depuis deux à trois ans.
00:23:23 - Eh bien quand on regarde bien, on s'aperçoit que, contrairement à ce que dit l'excellente Jacqueline Lafon,
00:23:29 - ça n'est pas Dupond-Moretti qui a été traîné dans la boue avant le procès,
00:23:33 - la magistrature en permanence a été traînée dans la boue, on a considéré que ce qu'elle mettait en oeuvre était dérisoire...
00:23:42 - Ah la preuve !
00:23:43 - Que la violation...
00:23:44 - La preuve avec la relax !
00:23:45 - Mais...
00:23:46 - Bah je suis désolé de vous le dire...
00:23:47 - Mais, Pascal...
00:23:48 - La preuve avec la relax !
00:23:49 - Quand ça va dans le sens, vous devenez un fanatisme de la justice, et quand elle condamne, vous défendez Mandicut,
00:23:56 - Votre grand ami Nicolas Sarkozy, par exemple.
00:23:58 - Son nom est arrivé à quelle heure ?
00:24:00 - Mais non !
00:24:01 - 9h23 !
00:24:02 - Il n'aura pas dû !
00:24:03 - Mais non, il y a nette provision !
00:24:04 - Si j'étais Nicolas Sarkozy, je préférerais être jugé par la CGR que par les magistrats, ça je vous le dis.
00:24:09 - Bah oui.
00:24:10 - Mais...
00:24:11 - Je ne peux pas vous dire autre chose que ce que je pense.
00:24:13 - Je me demande si vous...
00:24:14 - Parce que parfois il y a des règlements de compte. Et ça se passe comme ça.
00:24:18 - Mais...
00:24:19 - C'est ce que vous voulez que je dise.
00:24:20 - Et puis tout le monde le pense à peu près en France.
00:24:21 - Ah bah tout le monde, tout le sondage en a dit ça.
00:24:23 - Non, non, heureusement pas tout le monde.
00:24:25 - Une majorité de Français le pensent.
00:24:27 - Mais non, mais pas du tout, Ferrard.
00:24:29 - Mais si, mais si.
00:24:30 - Mais pas du tout.
00:24:31 - Mais si, et d'ailleurs c'est pour ça qu'elle approuve cette décision.
00:24:33 - Elle ne l'approuve pas.
00:24:35 - Elle ne le prend pas pour une décision judiciaire, elle le prend pour une décision politique l'opinion.
00:24:40 - Mais le sondage, c'est pas que sur cette affaire-là.
00:24:43 - La pause, la pause, la pause. On a terminé sur ce premier sujet.
00:24:46 - On parlera... On a terminé puisqu'on en a dit beaucoup.
00:24:49 - On parlera dans la deuxième partie.
00:24:51 - C'est intéressant d'une lettre de Thibault de Montbrial au président de la République.
00:24:56 - On pourra parler de l'AME qui est rétabli par les députés, de la crèche quasiment.
00:25:01 - Demain c'est le calendrier de l'Avent.
00:25:03 - Vous restez avec nous, Noémie ?
00:25:04 - Je pense que vous n'avez plus besoin de moi.
00:25:06 - J'ai toujours besoin de vous, Noémie.
00:25:07 - Et vous êtes essentielle, je le dis, essentielle puisque nous avons des paroles contradictoires.
00:25:11 - Et c'est ça qui est intéressant.
00:25:13 - Et je pense que le public apprécie effectivement ces échanges.
00:25:16 - Et puis après chacun fait son avis. C'est la base.
00:25:19 - Nous allons marquer une pause. Tout va bien ?
00:25:22 - Ça va.
00:25:23 - Tout va bien.
00:25:25 - Jusqu'ici ?
00:25:26 - Oui.
00:25:27 - Vous avez un petit chat dans la gorge, Vincent, j'ai l'impression.
00:25:30 - Oui, c'est contagieux.
00:25:31 - Ce n'est pas le seul.
00:25:32 - Ah oui, vous êtes un peu... Ce n'est pas le seul, je vous en prie.
00:25:35 - Et puis tu étais contaminé.
00:25:40 - La pause, à tout de suite.
00:25:45 - C'est comme Willino Morel tout à l'heure, la parabole des aveugles.
00:25:48 Marine Le Pen aux portes de l'Elysée.
00:25:51 C'est un ancien collaborateur, comme vous le savez, de François Hollande.
00:25:55 - C'est bon.
00:25:56 - C'est vu également que M. Cahuzac revenait aux affaires.
00:26:00 - Oui, c'est vrai. Il veut revenir. Il revient sur sa circonscription.
00:26:04 Il fait les marchés, il fait des médias.
00:26:06 Je rappelle quand même que Jérôme Cahuzac a été ministre du budget,
00:26:09 qui faisait des conférences de presse avec un pupitre où il était marqué
00:26:12 "Lutte contre la fraude fiscale sur le pupitre"
00:26:14 et qu'après on a appris qu'il avait un compte en Suisse.
00:26:16 Donc au moins il savait de quoi il parlait.
00:26:18 - Ces gens sont absolument magnifiques.
00:26:20 - Et ils veulent revenir.
00:26:21 - Mais ces gens sont magnifiques. Parce qu'en fait, la honte, ça n'existe pas.
00:26:25 - Ah non, c'est toute honte bue.
00:26:27 - Ils ont une forme d'audace dans la défense.
00:26:30 - Tu pourrais imaginer qu'ils se retirent définitivement.
00:26:33 Évidemment, il a le droit de vivre, il a le droit même de travailler.
00:26:35 Il a le droit de continuer de travailler, de gagner de l'argent, tout ce qu'il veut.
00:26:38 Mais tu pourrais imaginer qu'ils ne reviennent pas dans la sphère publique.
00:26:41 Eh ben non.
00:26:42 - Et comment expliquer que ceux qui connaissent bien la Circo et la ville de Villeneuve-sur-Lot
00:26:46 disent qu'il a une chance politique ?
00:26:48 - Ah oui, il a une vraie chance, il est très apprécié.
00:26:51 - Sommeil à la midi.
00:26:53 - Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken est arrivé cette nuit à Tel Aviv.
00:27:00 Il doit rencontrer le Premier ministre Benyamin Netanyahou
00:27:04 avant de se rendre en Cisjordanie occupée.
00:27:06 Objectif de ce déplacement, faire pression pour prolonger la trêve.
00:27:10 Il s'agit de sa troisième visite au Proche-Orient depuis le début de la guerre, le 7 octobre dernier.
00:27:15 Monarque, carbone et dollars, une COP 28 hors norme s'ouvre aujourd'hui à Dubaï.
00:27:21 C'est la COP la plus importante depuis Paris, a déclaré le chef de l'ONU Climat Simon Steele.
00:27:26 Nous avançons aujourd'hui à petits pas alors qu'on attend des pas de géants à Thiel ajoutés.
00:27:31 Et puis c'est Noël avant l'heure à New York.
00:27:34 Le mythique sapin du Rockefeller Center brille de mille feux depuis hier.
00:27:38 Il mesure près de 20 mètres et compte 8 km de guirlandes électriques.
00:27:43 Sans oublier une décoration de plus de 50 000 lumières LED multicolores.
00:27:48 L'arbre restera allumé jusqu'au mois de janvier de 6h à minuit et toute la journée, le jour de Noël.
00:27:54 C'est pas Nantes par exemple, New York respecte Noël, New York aime Noël.
00:28:00 À Nantes, il n'y a plus rien malheureusement.
00:28:02 Ni Bordeaux avec les arbres morts.
00:28:05 Mais dans cette rue Crébillon qui était l'artère principale de Nantes, vous n'avez pas une illumination.
00:28:09 Pas une ! Quelle tristesse !
00:28:12 C'est une ville sombre, triste, qui ne célèbre pas Noël.
00:28:16 Hélas !
00:28:17 La lettre de Thibaud de Montbrial après le meurtre de Thomas à Crépole,
00:28:22 l'avocat et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure,
00:28:25 s'est adressée à Emmanuel Macron par une lettre avec des propos extrêmement forts
00:28:31 que je vous propose de lire ensemble et évidemment de commenter.
00:28:35 "Le pays attend une révolution contre l'insécurité et l'immigration.
00:28:38 La France est désormais au bord du gouffre.
00:28:40 Le moment arrive où le couvercle va sauter.
00:28:42 Stopper immédiatement l'immigration incontrôlée."
00:28:45 D'ailleurs, on pourrait imaginer une mesure très simple.
00:28:48 Aucune régularisation sur le sol de France.
00:28:51 T'as pas besoin de l'Europe.
00:28:52 Aucune régularisation.
00:28:54 Tu n'attaques personne d'une certaine manière, tu empêches ceux de rentrer.
00:29:00 Aucune régularisation sur le sol de France.
00:29:03 "Donner à nos forces de sécurité le cadre pour reprendre en main les zones de non-droit,
00:29:07 renforcer l'autorité judiciaire, sortir temporairement de Schengen,
00:29:10 reprendre le contrôle de nos frontières, etc."
00:29:12 Alors, ça fait plusieurs fois à Thibaud de Montbrial qu'il tire la sonnette d'alarme.
00:29:16 Alors certains, je le vois même dans les médias, disent "ça n'arrivera pas, c'est qu'à cendre,
00:29:24 vous agitez des peurs."
00:29:27 Et au contraire, Thibaud de Montbrial, c'est pas n'importe qui, me semble-t-il.
00:29:31 La France est au bord du gouffre.
00:29:32 C'est pas moi qui le dis.
00:29:33 Alors on peut toujours dire que les autres disent n'importe quoi,
00:29:38 qu'on n'est pas d'accord avec eux.
00:29:39 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:29:40 Mais Pascal, tout ce qu'il dit, c'est très bien.
00:29:45 Mais il tombe un peu sous le coup d'une accusation que vous faites volontiers.
00:29:50 Non mais sérieusement là, ce sont des généralités tout à fait positives.
00:29:56 Mais on attend de voir comment on pourrait mettre en œuvre tout ça.
00:30:00 Mais je viens de vous le dire.
00:30:01 Oui, allez-y.
00:30:02 Pas plus furieux.
00:30:03 Renforcer l'autorité judiciaire, je vois mal.
00:30:07 Stopper immédiatement l'immigration à contrôler.
00:30:11 Mais on ne parle que de ça.
00:30:14 Mais oui, mais on ne le fait pas.
00:30:15 C'est très simple.
00:30:16 Justement, comment vous feriez ?
00:30:18 Eh bien je vous dis, aucune régularisation sur le sol de France.
00:30:21 Voilà, je viens de le décider.
00:30:22 Oui mais...
00:30:23 Est-ce que ça vous va comme mesure ?
00:30:26 Ça me va très bien.
00:30:27 Je suis ministre ou je ne sais pas quoi.
00:30:30 Comment vous la rendez opératoire dans notre démographie ?
00:30:33 Il n'y a plus en France, sur le sol de France, une seule régularisation à partir d'aujourd'hui.
00:30:38 Ça n'arrive pas.
00:30:39 Déjà l'appel d'air, crois-moi, tu l'enlèves.
00:30:41 Non mais déjà il y a des signaux.
00:30:42 Tu l'enlèves là.
00:30:43 Les gens vont se dire "Ah, tiens, il se passe quelque chose en France".
00:30:45 Il y a une loi qui est discutée actuellement à l'Assemblée nationale.
00:30:48 Il y avait des sénateurs LR qui avaient pris des mesures assez strictes.
00:30:51 Eh bien toutes les mesures strictes, les unes après les autres,
00:30:53 l'immigration, l'AME, l'exorcisme du regroupement familial,
00:30:57 tout ça est soit supprimé, soit ajouté par les états-majorités.
00:31:02 Ecoutez, depuis le 7 octobre, l'exécutif, je vous assure, c'est n'importe quoi.
00:31:07 À l'intérieur comme à l'extérieur.
00:31:09 Je suis frappé, je vais vous dire, je suis frappé du nombre de gens.
00:31:13 Parce qu'effectivement, comme on a une émission qui marche un peu,
00:31:16 qui m'aborge dans la rue, vous savez ce qu'ils me disent les gens ?
00:31:19 Pardonnez-moi de le dire comme ça, je vais le rapporter.
00:31:22 Continuez.
00:31:23 Ils sont nuls.
00:31:25 Voilà ce que j'entends matin, midi et soir.
00:31:27 Et la prochaine fois, je vote Marine Le Pen.
00:31:29 Je n'entends que ça.
00:31:31 C'est vrai ou pas ce que j'entends ?
00:31:33 Moi je n'entends que ça.
00:31:35 Donc tout à l'heure on parlera avec Anne Hicoumé, avec Aquilino Morel là-dessus.
00:31:40 Je n'entends que ça.
00:31:42 Je témoigne de ça.
00:31:43 Je ne dis pas que je le pense moi.
00:31:45 Ils sont nuls.
00:31:47 Donc vous vous rendez compte ?
00:31:49 Et alors ça a toujours existé de dire ça d'un exécutif.
00:31:52 Mais vous avez un président de la République qui dit tout et son contraire.
00:31:55 Les gens ils n'en peuvent plus.
00:31:57 Sur le sujet de Crépol, c'est une déflagration.
00:32:00 Vous avez effectivement un procureur qui ne retient même pas l'acte raciste alors que la famille le veut.
00:32:05 Mais les gens ils se disent mais qu'est-ce qu'il ne va pas s'en faire ?
00:32:07 Est-ce que vous pouvez, on va parler de l'AME et vous pouvez nous dire une migration.
00:32:10 Non mais je voudrais dire un mot sur Thibault de Montbrial.
00:32:12 J'ai une solution.
00:32:13 Olivier si tu me permets, je pense qu'on a vu des propos de Thibault.
00:32:18 Moi ce qui me frappe dans l'affaire, ce que j'appelle le cas de Thibault de Montbrial.
00:32:23 C'est un homme que je ne connais pas.
00:32:25 Je ne l'ai jamais rencontré.
00:32:26 Je le connaissais par la télé comme avocat.
00:32:30 Il a été notamment avocat de terrain puisqu'il a défendu un certain nombre de policiers.
00:32:34 Il a défendu un certain nombre de victimes.
00:32:36 Et peu à peu, je constate et j'ai vu, il est devenu un des principaux spécialistes des problèmes de sécurité dans d'autres pays.
00:32:44 Vraiment un des principaux.
00:32:46 Et reconnu, je dirais, à politique.
00:32:48 Enfin, il l'était en tout cas.
00:32:50 Il l'était en tout cas considéré comme un spécialiste à politique.
00:32:53 Et je le vois effectivement depuis, c'est assez récent cette évolution.
00:32:57 Il est en train de devenir maintenant un leader politique dans ce domaine.
00:33:03 Je ne serais pas surpris qu'il entre carrément en politique de la prochaine vie.
00:33:08 En tout cas, il y a de la résonance.
00:33:10 En vrai, le sujet, je vous donne la parole.
00:33:12 Le Maxime Legay.
00:33:13 L'AME qui effectivement sera...
00:33:15 L'AME.
00:33:16 L'Aide médicale d'État.
00:33:18 L'Aide médicale d'État qui a un appel d'air, évidemment.
00:33:21 Non.
00:33:22 Ben si.
00:33:23 Écoutons.
00:33:24 Vous allez me dire pourquoi, bien sûr.
00:33:26 Mais bon, écoutons Maxime Legay.
00:33:28 Un rétablissement voté à une large majorité.
00:33:32 Ce mercredi, la Commission des lois a réintroduit l'Aide médicale d'État
00:33:36 pour les sans-papiers dans le projet de loi Immigration.
00:33:39 Une décision saluée par le ministre de la Santé Aurélien Rousseau.
00:33:44 La Commission des lois de l'Assemblée nationale vient de rétablir l'Aide médicale d'État.
00:33:48 C'était indispensable.
00:33:49 C'est une position juste et forte pour un dispositif indispensable,
00:33:53 efficace et évalué de santé publique.
00:33:55 Eric Ciotti, lui, s'insurge contre une mesure qui atténue la portée du texte adopté au Sénat début novembre.
00:34:02 Comme nous l'avions annoncé, la majorité gouvernementale détricote tout le travail de la droite sénatoriale.
00:34:07 La loi du gouvernement redevient un petit texte au rabais
00:34:10 qui continuera d'inciter l'immigration de masse.
00:34:13 L'Aide médicale d'État permet aux étrangers en situation irrégulière
00:34:16 de bénéficier d'une prise en charge à 100% des soins médicaux et hospitaliers.
00:34:21 Un coût estimé à 1,2 milliard d'euros pour l'État en 2022.
00:34:26 Pour les Républicains, ce dispositif constitue un appel d'air favorisant l'immigration clandestine
00:34:32 et représente un coût trop élevé pour les finances publiques.
00:34:35 En 2022, le nombre de bénéficiaires de l'Aide médicale d'État s'élevait à près de 400 000 personnes.
00:34:42 J'aimerais essayer de vous sensibiliser en prenant le risque de ne pas y arriver
00:34:46 parce qu'un migrant qui quitte son pays pour essayer d'améliorer ses conditions de vie,
00:34:53 c'est vieux comme le monde d'ailleurs,
00:34:55 il ne le fait pas pour aller toucher la ME en France,
00:34:58 il ne le fait pas pour… et quand bien même vous dites zéro régularisation,
00:35:02 il aura toujours cette pulsion de vie, d'avenir, de dire je veux me sortir de cette situation
00:35:07 pour améliorer ma vie.
00:35:09 Donc ça, et parfois d'ailleurs en prenant le risque de perdre la vie dans les chemins de migration.
00:35:16 Donc j'aimerais d'abord qu'on puisse recentrer le débat sur quelles sont les motivations de départ.
00:35:24 Pourquoi est-ce qu'il part ? Première chose.
00:35:26 Deuxième chose sur la ME, est-ce que vous n'avez pas été sensibilisés
00:35:30 par l'intervention massive des spécialistes de la santé publique
00:35:34 qui nous disent surtout ne faites pas ça
00:35:37 parce que ce que vous allez décider, c'est le pire en termes de santé publique.
00:35:42 Ça coûtera beaucoup plus cher si on ne fait pas les premiers soins.
00:35:45 C'est un argument de bon sens.
00:35:47 Mais moi cet argument de bon sens, je…
00:35:50 Vincent Herouët.
00:35:51 Non, je veux dire, les propositions sur l'aide médicale d'urgence
00:35:54 qui devait remplacer l'aide médicale d'État, c'est pas ça,
00:35:57 c'est pas abandonner en pleine rue des gens qui sont en train de mourir
00:36:01 parce qu'ils n'ont pas été soignés dans le pays dont ils viennent
00:36:04 et qu'ils ont besoin de soins urgents.
00:36:06 C'est exactement le contraire, c'est l'idée de supprimer
00:36:09 ce qu'on pourrait appeler le tourisme médical.
00:36:11 C'est-à-dire les gens qui ont des pathologies lourdes,
00:36:14 qui viennent en France avec un visa de tourisme et qui y restent
00:36:17 et qui donc, à partir de là, ont droit à l'aide médicale d'État
00:36:22 qui s'étend bien au-delà des questions d'urgence,
00:36:25 peut vous faire recoudre, recoller les oreilles,
00:36:27 vous pouvez avoir des soins, des thérapies contre le cancer,
00:36:30 contre des maladies.
00:36:31 Tu es bien sûr de ça, que c'est massif.
00:36:32 Non mais, je comprends très bien.
00:36:33 Sauf que quand vous avez un hôpital qui est au bord, je veux dire,
00:36:37 de la rupture, quand vous entendez la plainte, la longue plainte
00:36:42 des médecins, des infirmiers, quand vous voyez le déficit...
00:36:45 Ce sont ces mêmes médecins qui te disent de ne le faire pas.
00:36:47 Mais non, ce ne sont pas les mêmes.
00:36:48 On ne se mettra pas d'accord.
00:36:51 Et il y avait des accords au sein même du gouvernement.
00:36:53 Gérald Darmanin, à titre personnel, était pour supprimer
00:36:55 l'aide médicale d'État, à titre personnel.
00:36:57 Ça me paraissait à la fois une déception, un cas juste.
00:37:00 C'est exactement ce qu'a fait voter le Sénat.
00:37:03 Mais c'est toujours la même discussion.
00:37:05 Il faut changer complètement de logiciel.
00:37:08 Donc en fait, ça ne sert à rien, toutes ces petites...
00:37:11 Il faut tout changer.
00:37:12 En fait, il faut dire plus d'immigration.
00:37:14 Mais c'est impossible qu'il y aura toujours des fonds migratoires
00:37:19 dans le monde.
00:37:20 D'ailleurs, les fonds migratoires se font plutôt de sud à sud,
00:37:23 de pays du sud à pays du sud.
00:37:24 Personne ne peut décider qu'il n'y aura plus de fonds migratoires.
00:37:28 Et bien, si.
00:37:30 Tu peux les réguler, tu peux en décider la nature,
00:37:34 mais tu n'arrêtes pas le mouvement des sommes à l'échelle du monde.
00:37:37 Et bien, moi, je ne suis pas d'accord avec vous, c'est tout.
00:37:39 C'est-à-dire que je ne suis pas d'accord avec vous.
00:37:41 Depuis l'humanité, l'humanité.
00:37:42 Je pense que la France n'est plus capable d'accueillir 500 000 personnes par jour.
00:37:46 Ça, on peut en discuter.
00:37:47 Mais il n'y a pas de discussion.
00:37:48 Moi, je ne discute pas de ça.
00:37:50 Vous êtes sur zéro immigration.
00:37:51 Zéro.
00:37:52 Plus aucune régulation.
00:37:53 Mais c'est une bêtise.
00:37:54 Donc comme ça, c'est simple.
00:37:55 Même Marine Le Pen ne le propose pas.
00:37:56 Je sais ce qui se passe par terre.
00:37:58 Comme au Japon.
00:37:59 Voilà, exactement.
00:38:00 Même Marine Le Pen ne propose pas zéro immigration.
00:38:02 Elle fait ce qu'elle veut.
00:38:03 Ce n'est pas réalisable.
00:38:05 Et puis après, tu vas t'occuper, une fois que tu auras fait ça,
00:38:08 tu vas t'occuper de ce qui se passe en France
00:38:10 et de ceux qui sont nés sur le sol dans France et qui ne se sentent pas.
00:38:14 C'est le robinet.
00:38:15 Si on ne coupe pas le robinet, on ne peut pas résoudre le problème.
00:38:18 Couper le robinet, c'est autre chose.
00:38:19 On peut importer le lait néo-zélandais.
00:38:21 Vous avez vu cette affaire ?
00:38:22 Ça va mettre un ensemble d'assiliaires sur le...
00:38:25 Mais c'est un sujet aussi.
00:38:28 Que pensent les Français ?
00:38:30 Ils sont sur quelle situation, si tu les interroges, les Français ?
00:38:33 Faut-il stopper l'immigration ?
00:38:34 Qu'est-ce qu'ils vont répondre ?
00:38:36 À 80%, ils vont répondre oui.
00:38:38 Ou à 90 d'ailleurs.
00:38:40 Ils pensent tellement ça qu'on ne les interroge pas.
00:38:43 Ce qui est d'ailleurs un véritable scandale démocratique.
00:38:45 Mais ça n'empêche pas qu'on puisse...
00:38:47 C'est pour ça que tu ne fais pas de référendum.
00:38:49 C'est un sujet, ce n'est pas le seul.
00:38:51 C'est un sujet majeur.
00:38:52 Tu interroges les Français.
00:38:54 Ça nous mettra d'accord.
00:38:56 Ça peut être une façon de faciliter de dire zéro immigration, oui et non.
00:39:00 Robert Ménard sur les statistiques ethniques, ce matin.
00:39:02 Il a pris la parole sur les statistiques ethniques.
00:39:04 Ecoutez Robert Ménard.
00:39:05 Ecoutez Robert Ménard, statistiques ethniques.
00:39:07 Moi je vois les petits arrangements avec la vérité.
00:39:14 Quand M. Darmanin, que j'aime bien par ailleurs,
00:39:17 donc ça ne se pose pas dans ces termes-là,
00:39:19 explique, vous vous rappelez, après les émeutes de juillet,
00:39:22 "Ah mais il n'y a que 10% d'étrangers."
00:39:25 Pour mieux ne pas nous dire ce qu'on sait maintenant,
00:39:28 qu'il y a 60% de ces petits voyous qui étaient issus de l'immigration.
00:39:33 Pourquoi ne pas le lire ?
00:39:34 Pourquoi s'arranger tout le temps ?
00:39:36 Pourquoi refuser les statistiques ethniques ?
00:39:38 Moi je suis infavorable à ça.
00:39:40 Il y a 22 pays d'Europe où il y a des statistiques ethniques.
00:39:43 Ici on nous dit, il ne faut pas l'employer.
00:39:45 Toujours pareil, c'est la même...
00:39:47 On déroule la même idée.
00:39:49 Il ne faut pas montrer du doigt.
00:39:51 Moi je ne montre personne du doigt.
00:39:53 Je veux juste savoir.
00:39:54 Savoir pour changer.
00:39:55 Pas savoir pour dénoncer.
00:39:57 Savoir pour répondre à ça.
00:39:59 Moi je ne sais pas, quand vous me posez ce type de questions,
00:40:02 je ne sais pas comment on répond à ça.
00:40:04 J'ai été hier avec un criminologue, M. Roeffer,
00:40:06 qui m'expliquait ce que je ne savais pas.
00:40:08 C'est que quand quelqu'un est tué ou blessé en France,
00:40:10 on ne sait pas comment il a été blessé,
00:40:12 si c'est par couteau ou par arme à feu.
00:40:15 C'est un vrai semblable.
00:40:16 On veut avoir toutes les infos.
00:40:17 Donc les infos statistiques ethniques, oui.
00:40:19 Oui, statistiques ethniques, c'est la même démarche.
00:40:23 Je ne sais combien de fois sur ce plateau que je l'ai dit.
00:40:27 Je dis à l'exemple des autres pays.
00:40:29 Les statistiques ethniques, c'est quoi ?
00:40:32 C'est donner des éléments de vérité.
00:40:34 Des éléments chiffrés.
00:40:36 Après, les gens choisiront telle ou telle politique.
00:40:40 Mais déjà, commencez par casser les thermomètres.
00:40:43 Qui peut me dire aujourd'hui
00:40:46 combien il y a aujourd'hui de Français,
00:40:49 ayant la nationalité, issus de l'immigration ?
00:40:53 Personne ne peut répondre.
00:40:55 Les évaluations varient de plusieurs millions.
00:40:58 Et si vous donnez un chiffre du haut de la fourchette,
00:41:01 on dira "Oh, mais vous êtes un fiéfé raciste.
00:41:04 Vous nous dites qu'il y en a autant que ça
00:41:06 pour nous faire peur et ainsi de suite."
00:41:08 – Et c'est ce qui fait notre différence avec les anglo-saxons.
00:41:10 Nous ne sommes pas une société qui additionne les communautés.
00:41:12 On a peur des chiffres, ça veut dire qu'on a peur de la réalité.
00:41:15 Tout simplement.
00:41:16 Et tous les pays, les 22 pays qui ont des statistiques ethniques
00:41:20 n'ont pas peur d'affronter la réalité.
00:41:22 Nous sommes dans le déni avec un double D majuscule.
00:41:26 On ne veut pas affronter la réalité.
00:41:28 Tu le sais très bien.
00:41:29 – Mais surtout, l'argument qui est donné
00:41:31 pour ne pas mettre en œuvre les statistiques ethniques
00:41:34 est une absurdité.
00:41:36 On ne veut pas les mettre en œuvre
00:41:38 parce qu'on prétend finalement ne pas enrichir l'opprobre,
00:41:43 les dénonciations, alors que c'est l'inverse.
00:41:46 C'est profondément l'exigence de vérité sur ce plan-là
00:41:50 qui réduirait les fantasmes et ferait qu'enfin,
00:41:54 on saurait de quoi être à vous.
00:41:56 – Mais alors, si jamais vous avez ce calcul
00:41:58 sur des Français issus de l'immigration,
00:42:00 après ça produit quel type de solution différenciée ?
00:42:04 Ça reste des Français.
00:42:05 – Ah ben, je n'ai pas dit le contraire.
00:42:07 – D'accord.
00:42:08 – C'est une bonne question.
00:42:09 – Ne pas savoir, c'est une catastrophe
00:42:12 parce que ça diffuse le genre.
00:42:13 – Non mais tout le monde sait.
00:42:14 – Oui.
00:42:15 – C'est comme l'histoire des…
00:42:16 – Il y a un autre pays au monde qui refuse tout recensement
00:42:20 et toute statistique ethnique, c'est le Liban.
00:42:24 Parce que si on faisait réellement le compte des Sunnites,
00:42:26 des Maronites, des Chiites, etc.,
00:42:28 les Maronites perdraient le pouvoir, sans aucun doute.
00:42:31 On réaliserait qu'ils sont surreprésentés dans les institutions
00:42:34 et ça foutrait en l'air, pardon,
00:42:37 ça briserait la concorde nationale autour de cette répartition.
00:42:42 C'est un pays qui a peur.
00:42:43 Il a peur de regarder la vérité
00:42:45 parce que s'il regarde la vérité, il en mourra.
00:42:47 Moi, je ne suis pas persuadé que mon voisin n'ait pas raison.
00:42:51 Je ne suis pas persuadé que les statistiques ethniques,
00:42:53 si on les connaissait, ne nous mettraient pas dans une situation
00:42:56 très difficile à gérer.
00:42:57 Je suis sincère.
00:42:58 – Ou l'inverse.
00:42:59 – Je ne sais rien.
00:43:00 – Puisque vous avez la parole, Israël,
00:43:02 dans le cas de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas,
00:43:04 de nouvelles libérations sont attendues aujourd'hui,
00:43:06 la trêve pourrait être de nouveau prolongée ?
00:43:09 – Nous avons aujourd'hui une extrémisme au dernier moment.
00:43:12 Ça devient de plus en plus difficile, ça devient fragile.
00:43:15 Alors en même temps, la presse américaine,
00:43:17 qui est branchée directement sur la CIA,
00:43:20 nous révèle qu'il y a un accord global qui est en négociation,
00:43:25 les palabres avancent, on est tout près du but,
00:43:28 un accord pour libérer, pour relâcher, délivrer l'ensemble des otages,
00:43:33 morts et vivants, en échange de quoi les Palestiniens
00:43:37 réclameraient une libération générale des prisonniers.
00:43:40 Donc on discute, ces discussions se menaient à la fois par Barnea,
00:43:46 le chef du Mossad, le chef de la CIA, William Burns,
00:43:50 et puis le médiateur qatari qui parle au nom du Hamas.
00:43:56 Et les négociations avançaient beaucoup,
00:43:59 mais on ne sait pas ce qui se…
00:44:01 On sait que ça bute sur des…
00:44:03 Ce qui a finalisé, c'est le quota de libération par jour
00:44:06 et le ratio entre Israéliens et Palestiniens.
00:44:09 Donc on voit qu'on est vraiment quand même au terme.
00:44:11 Et puis à côté de ça, vous avez Israël qui brandit toujours la menace,
00:44:15 c'est ça qui fait avancer aussi les choses, de repartir à l'assaut.
00:44:19 Mais tout le monde a bien compris qu'il faut cette menace
00:44:23 pour vraiment essayer d'arracher des otages,
00:44:27 mais qu'en même temps ça va être très difficile à mettre en œuvre,
00:44:30 de plus en plus difficile à mesure que la trêve se prolonge.
00:44:33 - Ce matin je vous ai écouté…
00:44:37 Dans la matinale, pardonnez-moi, on tousse un peu.
00:44:42 - Il n'y a pas de médecin dans la salle, je crois.
00:44:45 - Ce matin je vous ai écouté dans la matinale
00:44:48 et vous avez établi un lien entre la France insoumise
00:44:52 et le Front populaire de libération de la Palestine, le FPLP.
00:44:59 Il y a eu d'ailleurs des tweets de Mathilde Panot
00:45:03 que je voulais peut-être vous faire lire.
00:45:05 "Selon mes informations, la chaîne Evencat News,
00:45:08 partisane de l'extrême droite israélienne,
00:45:10 ferait mieux d'arrêter de désinformer car elle fait beaucoup de mal
00:45:12 aux débats publics. Selon la TV israélienne,
00:45:14 elle et ses fils feraient jouer ses relations avec la FPLP
00:45:17 pour tenter de faire libérer le petit Kéfir."
00:45:21 - C'était une information de la chaîne Channel 12, ça ?
00:45:24 - Le FPLP, ce n'est pas grand-chose.
00:45:26 C'est moins de 6% je crois aux élections en 2006.
00:45:29 - C'est le Front de libération populaire,
00:45:31 c'est le truc de Jean Jabach, c'était fondé par un chrétien.
00:45:34 C'est nationaliste, les Palestiniens.
00:45:36 Ce ne sont pas des barbus. C'est la grande différence quand même.
00:45:39 C'était le rival de l'OLP.
00:45:41 Ce sont eux, dans cette matrice-là,
00:45:43 qui a été préparé le septembre noir.
00:45:46 - En 72 ?
00:45:47 - Oui, exactement, les attentats de Munich.
00:45:50 - Edwin Plenel avait salué ?
00:45:53 - Oui.
00:45:54 - Il y a toujours eu des liens entre l'extrême-gauche, cette nouvance-là.
00:45:57 - Il ne s'appelait pas Edwin Plenel à l'époque,
00:46:00 mais personne ne lui rappelle sur aucun plateau de télévision,
00:46:02 à chaque fois qu'il vient.
00:46:03 Mais il avait trouvé ça très bien de tuer des sotrages israéliens.
00:46:07 C'est vrai, c'est intéressant quand même
00:46:09 de rappeler ce qu'a écrit cet homme,
00:46:12 qui pour beaucoup, notre Tartuffe nationale...
00:46:14 - C'est bien de savoir d'où l'on vient.
00:46:16 Ils ont participé au 7 octobre, il paraît, non ?
00:46:19 - C'est une organisation considérée comme terroriste,
00:46:21 ou connue à masse par l'Union européenne.
00:46:24 Et donc, effectivement, depuis que c'est l'information de la chaîne Channel 12
00:46:27 qu'on ne reprend pas, parce qu'on n'a pas du tout la confirmation,
00:46:29 puis c'est nié totalement en bloc par la France Insoumise,
00:46:31 mais on interroge la France Insoumise sur ses liens avec le FPLP depuis 48 heures.
00:46:35 Emmanuel Bompard a dit absolument pas, aucun lien,
00:46:38 on ne sait pas ce que c'est que le FPLP.
00:46:39 Le problème, c'est qu'il y a une multitude de preuves
00:46:42 qui prouvent les liens entre le FPLP et la France Insoumise,
00:46:45 une multitude de photos.
00:46:47 - On les a, les photos ?
00:46:49 - On les a, les photos, je crois que Marie-Nanson les a récupérées.
00:46:52 Notamment, évidemment, Ersilia Soudé,
00:46:54 qui a invité cette chef de file du FPLP à l'Assemblée nationale.
00:46:58 Voilà, donc là, elle disait qu'elle revenait,
00:47:00 vous savez, c'est l'extrait où elle rigolait sur le 7 octobre,
00:47:03 et elle disait "J'ai invité Mariam Abou-Dakka à l'Assemblée nationale",
00:47:06 femme qui a été expulsée donc par la France.
00:47:08 Et que faisait Ersilia Soudé quand elle a été arrêtée ?
00:47:11 Eh bien, elle était devant le commissariat pour soutenir Mariam Abou-Dakka
00:47:14 et pour réclamer sa libération.
00:47:16 Donc ça, c'est une première preuve.
00:47:18 Vous avez aussi Thomas Porte, vous avez Sébastien Delogu,
00:47:20 qui posait avec Mariam Abou-Dakka,
00:47:22 mais sinon, ils ne les connaissent pas, ils ne savent pas qui c'est, le FPLP.
00:47:25 Et puis, vous avez aussi Salah Amouri.
00:47:27 Salah Amouri, qui était lié au FPLP,
00:47:29 qui tenait un drapeau du FPLP quand il a été libéré,
00:47:32 qui a été condamné pour sa participation à une tentative,
00:47:35 à une organisation de tentative d'assassinat d'un grand rabbin.
00:47:38 Et vous saviez où il était, il y a quelques jours, Salah Amouri ?
00:47:40 Il était sur une scène de meeting avec Manuel Bompard,
00:47:42 ils étaient en train de se serrer la main pour réclamer...
00:47:44 Mais ils ne se connaissent pas ! Ils se serrent la main...
00:47:46 On a passé le sujet hier.
00:47:48 Et ils se serrent la main d'une manière très amicale.
00:47:50 Ils se connaissent en fait très bien.
00:47:52 Et puis il y a aussi Georges Ibrahim Abdallah,
00:47:54 donc il réclame la libération, qui est en prison depuis 40 ans,
00:47:56 et qui était aussi lié, voilà, Salah Amouri.
00:47:58 La France Insoumise, le logo est juste derrière lui.
00:48:00 Et regardez, voilà, allez, salut mon pote !
00:48:02 Mais sinon, ils ne se connaissent pas.
00:48:04 Ils ne savent pas qui c'est.
00:48:06 Georges Ibrahim Abdallah, qui est sûrement d'où,
00:48:08 un des plus anciens prisonniers de France.
00:48:10 Oui, il est en prison depuis 42 ans maintenant.
00:48:12 Il est libérable depuis 15 ans.
00:48:14 C'est les attentats de la rue de Rennes ?
00:48:16 Georges Ibrahim Abdallah, c'est les attentats de la rue de Rennes ?
00:48:18 Non, pas du tout.
00:48:20 Il est condamné pour deux attentats qui ne lui pardonnent pas,
00:48:22 avoir tué un agent du Mossad et avoir tué un agent de la CIA.
00:48:24 Et un Américain, oui.
00:48:26 Alors, est-ce qu'il les a vraiment tués ?
00:48:28 Il y a aussi un petit doute là-dessus.
00:48:30 Mais c'est effectivement...
00:48:32 Il est considéré comme un otage.
00:48:34 Plus on s'éloigne, évidemment,
00:48:36 plus l'éradication du Hamas...
00:48:38 Plus le temps passe,
00:48:40 plus l'éradication du Hamas s'éloigne,
00:48:42 si vous me permettez.
00:48:44 Oui.
00:48:46 Personne ne voit comment les choses ont évolué,
00:48:48 mais l'objectif israélien, c'est d'abord
00:48:50 effectivement de désausser le Hamas.
00:48:52 Il y a 30 000 membres
00:48:54 du Hamas en armes.
00:48:56 Donc, liquider les commandants,
00:48:58 il paraît qu'il y en a déjà une grande partie
00:49:00 qui sont morts.
00:49:02 Il y a déjà eu des résultats.
00:49:04 Après, ceux qui dirigent
00:49:06 sont des morts qui marchent, à mon avis,
00:49:08 comme on le connaît. Ils ont tous les tueurs à leur trousse.
00:49:10 Et puis bon, c'est libérer les otages.
00:49:12 Mais libérer les otages, d'un mot quand même,
00:49:14 l'armée israélienne n'a libéré qu'un seul otage.
00:49:16 L'armée israélienne,
00:49:18 par elle-même, n'a libéré qu'un seul otage.
00:49:20 La pause. Est-ce que vous aimez Bruegel ?
00:49:22 Le peintre ?
00:49:24 Est-ce que vous le connaissez ?
00:49:26 Vous connaissez deux noms, sans doute ?
00:49:28 La parabole des aveugles,
00:49:30 c'est ce qui sert
00:49:32 à la couverture de Aquilino Morael.
00:49:34 C'est un tableau du Moyen-Âge.
00:49:36 Eh bien, nous allons en parler.
00:49:38 Qui sont les aveugles ?
00:49:40 Et quelle est cette parabole ?
00:49:42 Aquilino Morael, dans une seconde.
00:49:44 [Toc !]
00:49:46 Très heureux de recevoir sur ce plateau
00:49:48 Aquilino Morael,
00:49:50 qui publie "La parabole des aveugles".
00:49:52 Marine Le Pen aux portes de l'Elysée.
00:49:54 Bonjour, avec la représentation de ce tableau,
00:49:56 "La parabole des aveugles",
00:49:58 qui est un tableau de Peter Bruegel, l'Ancien,
00:50:00 qu'il avait réalisé en 1568.
00:50:02 Ce tableau est conservé
00:50:04 au musée Capodimonte de Naples,
00:50:06 en Italie, et une copie est au Louvre.
00:50:08 Mais alors, pourquoi
00:50:10 cette figure qui m'a
00:50:12 beaucoup intéressé, ça veut dire quoi
00:50:14 "La parabole des aveugles", qui est aveugle ?
00:50:16 - Qui est aveugle ? - Oui. - Il sont nombreux les aveugles.
00:50:18 - Parce que nous, on n'est pas vraiment aveugles
00:50:20 sur ce plateau. - Tant mieux.
00:50:22 - Ça fait des années qu'on dit ce qui se passe,
00:50:24 et qu'on annonce ce qui va se passer, même.
00:50:26 - Vous avez la réponse, vous me posez une question,
00:50:28 mais vous voyez bien qui sont les aveugles. Ils sont très nombreux,
00:50:30 ils sont aux responsabilités politiques,
00:50:32 intellectuelles, médiatiques,
00:50:34 et beaucoup d'entre eux, effectivement,
00:50:36 depuis 40 ans, refusent
00:50:38 de voir, de décrire, d'indiquer ce qui se passe,
00:50:40 et par conséquent,
00:50:42 ils ont alimenté directement et
00:50:44 indirectement la poussée continue,
00:50:46 continue, depuis 40 ans,
00:50:48 du Front National, devenue
00:50:50 Rassemblement National. Enfin, depuis 50 ans.
00:50:52 - Mais vous, vous avez été aux Affaires,
00:50:54 puisque vous avez été conseiller
00:50:56 notamment de Lionel Jospin,
00:50:58 vous avez travaillé avec François Hollande, donc vous êtes un aveugle.
00:51:00 - Je l'ai été en partie, oui.
00:51:02 - Ah oui ? - Oui. - Donc là,
00:51:04 vous avez retrouvé la vue. - Mes yeux se sont
00:51:06 décillés, oui, effectivement. C'est ça,
00:51:08 l'épreuve du pouvoir, aussi. C'est
00:51:10 d'arriver, lorsqu'on le souhaite,
00:51:12 lorsqu'on conserve une part d'honnêteté
00:51:14 et de lucidité,
00:51:16 à faire le départ entre ce qui est
00:51:18 vrai, ce qui est faux, et à regarder
00:51:20 les choses telles qu'elles sont. C'est ça,
00:51:22 le problème principal. Comme
00:51:24 je l'ai écrit, c'est de ne pas
00:51:26 voir, c'est de ne pas vouloir
00:51:28 voir. - C'est la phrase de Charles Peggy.
00:51:30 - De Charles Peggy. Absolument.
00:51:32 - Mais bien sûr, c'est toujours la même phrase.
00:51:34 Mais en fait, ils sont pas du tout aveugles.
00:51:36 Parce que moi, je suis pas d'accord avec vous. Ils sont pas du tout aveugles,
00:51:38 ceux qui dirigent. C'est des lâches. C'est tout à fait
00:51:40 différent. Ils savent très bien ce qui se passe.
00:51:42 Mais ils en ont rien à foutre. Pardonnez-moi de le dire
00:51:44 comme ça, depuis 40 ans. Ils savent très bien
00:51:46 ce qui se passe. Mais leurs petits intérêts,
00:51:48 leurs fonctions, ils sont pas touchés
00:51:50 dans leur vie, et ça...
00:51:52 Et effectivement,
00:51:54 ça ne change rien, parce qu'ils
00:51:56 le savent. Alors, je retire
00:51:58 quand je dis "ils en ont rien à foutre". - Mais deux choses sont possibles.
00:52:00 - Je retire, bien sûr, je retire ce mot
00:52:02 qui est excessif. Mais ils ne sont
00:52:04 pas aveugles, en tout cas. Ils ne sont pas aveugles.
00:52:06 - Certains d'entre eux sont aveugles, et ils sont même, en fait,
00:52:08 aveuglés. Aveuglés par
00:52:10 la passion idéologique,
00:52:12 par la passion personnelle.
00:52:14 - Oui, ils le savent.
00:52:16 - Ils le savent. Vous savez...
00:52:18 - Quand François Hollande parle de partition,
00:52:20 c'est ce qu'il aurait dit
00:52:22 aux fameux journalistes du monde,
00:52:24 il est tout sophidio,
00:52:26 François Hollande. - C'est exact.
00:52:28 - Mais ils veulent pas. Et c'est bien le problème.
00:52:30 Je veux dire...
00:52:32 Ils pensent à eux.
00:52:34 Y'a rien qui les dépasse.
00:52:36 - Mais je vous ai répondu
00:52:38 en vous disant "les aveugles sont nombreux" ou "les aveuglés".
00:52:40 Donc vous pointez telle ou telle personne
00:52:42 sur le diagnostic duquel je pourrais
00:52:44 m'accorder avec vous, monsieur Proulx.
00:52:46 Mais enfin, y'a pas que. Y'a aussi
00:52:48 tout un tas de gens qui militent sincèrement,
00:52:50 qui accompagnent,
00:52:52 j'en ai été, aux responsabilités,
00:52:54 et qui croient à cet nombre de choses. Et qui sont,
00:52:56 en réalité, entraînés dans des mouvements,
00:52:58 soit de passion presque amoureuse,
00:53:00 je pense à la figure de François Mitterrand,
00:53:02 où y'a l'espèce d'emprise qu'il a exercée
00:53:04 sur la société française,
00:53:06 ou la passion politique.
00:53:08 - Parce que celui, alors...
00:53:10 Vous m'avez sidéré, parce que celui que vous détestez le plus
00:53:12 c'est François Mitterrand, qui a juste quand même été élu deux fois.
00:53:14 Jospin, vous le trouvez formidable,
00:53:16 il a même pas été fichu d'être
00:53:18 au deuxième tour de la présidentielle.
00:53:20 - Non mais je ne déteste personne.
00:53:22 - Ah si, vous détestez François Mitterrand.
00:53:24 Vous trouvez qu'il est responsable de tout,
00:53:26 de l'échec de la gauche. - Ça n'a rien à voir.
00:53:28 - On peut porter un diagnostic et dire
00:53:30 "je suis dans un désaccord où je condamne tel ou tel acte,
00:53:32 telle ou telle décision", et ne pas détester.
00:53:34 - Alors vous avez raison,
00:53:36 je retire le mot détester, mais...
00:53:38 - Ça fait déjà deux fois que vous retirez des mots.
00:53:40 - Il va plus rester ici.
00:53:42 - Comme il en a pas beaucoup.
00:53:44 - Peut-être que vous pouvez simplement ne pas le poser dans le débat,
00:53:46 ce serait peut-être plus simple.
00:53:48 - Non mais j'ai une manière parfois
00:53:50 de caricaturer un peu...
00:53:52 - Je ne sais pas moi, je vous découvre.
00:53:54 - Quand je fais...
00:53:56 - De temps en temps, je...
00:53:58 - Plus exactement, je provoque un peu parfois dans mes questions.
00:54:00 Mais ce que je veux vous dire, c'est que François Mitterrand
00:54:02 au moins a eu le mérite d'être élu deux fois.
00:54:04 - Non, pour moi ce n'est pas un mérite.
00:54:06 - Ah bon ? - Non.
00:54:08 - Et Lionel Josselin, il est aux oubliettes de l'histoire.
00:54:10 Il restera quoi de lui ?
00:54:12 Il n'a même pas réussi à se qualifier
00:54:14 au deuxième tour en 2002. - Pardonnez-moi.
00:54:16 - C'est quand même pas très glorieux.
00:54:18 - Je répondrai tout à l'heure si vous voulez.
00:54:20 - Bon, Sommail à la Bidi.
00:54:22 ...
00:54:24 - Selon un nouveau bilan
00:54:26 de la police israélienne,
00:54:28 trois morts et six blessés
00:54:30 dans une attaque à l'arme à feu
00:54:32 contre un arrêt de bus dans l'ouest de Jérusalem.
00:54:34 Deux terroristes venus en voiture
00:54:36 et armés, l'un d'un M16
00:54:38 et l'autre d'un pistolet, ont ouvert le feu vers 7h40,
00:54:40 indique le directeur de la police de Jérusalem,
00:54:42 après avoir précisé
00:54:44 que les assaillants ont été
00:54:46 neutralisés.
00:54:48 Après trois semaines d'audience,
00:54:50 les réquisitions dans le procès Big Malio en appel
00:54:52 sont attendues aujourd'hui à partir de 13h30.
00:54:54 Dans ce dossier,
00:54:56 14 personnes, dont Nicolas Sarkozy,
00:54:58 ont été condamnées en première instance
00:55:00 à des peines allant jusqu'à trois ans et demi de prison,
00:55:02 dont une partie avec sursis.
00:55:04 Et puis de Pékin
00:55:06 à Moscou, les hommages se multiplient.
00:55:08 Henry Kissinger, gérant
00:55:10 de la diplomatie américaine est mort.
00:55:12 Cet acteur incontournable de l'apaisement
00:55:14 durant la guerre froide a été secrétaire
00:55:16 d'Etat sous Richard Nixon et Gérald Ford.
00:55:18 Et il est surtout resté
00:55:20 une voix influente durant des décennies
00:55:22 après avoir quitté ses responsabilités
00:55:24 dans les affaires internationales.
00:55:26 - Donc, Jacqueline O'Morelle
00:55:28 est avec nous, la parabole des aveugles,
00:55:30 qui tente
00:55:32 d'expliquer pourquoi
00:55:34 le Rassemblement national en est là aujourd'hui.
00:55:36 Moi, ça ne me paraît pas très compliqué
00:55:38 de savoir pourquoi le Rassemblement national
00:55:40 en est là, parce qu'effectivement,
00:55:42 les hommes politiques qui dirigent la France depuis 40 ans
00:55:44 n'ont pas vu ce qui se passait ou n'ont pas voulu voir
00:55:46 ce qui se passait, ou ont manqué de courage,
00:55:48 ou ont été lâches, etc.
00:55:50 Mais alors, qui avait raison dans les années 80, et qu'est-ce qu'il fallait faire ?
00:55:52 - D'abord,
00:55:54 je constate avec plaisir que vous êtes d'accord
00:55:56 avec mon diagnostic, c'est-à-dire qu'on n'a pas vu
00:55:58 ou on n'a pas voulu voir depuis 40 ans un certain nombre
00:56:00 de difficultés. Qui est responsable ?
00:56:02 Vous le disiez tout à l'heure, en indiquant
00:56:04 même que je le détestais, ce qui n'est pas le cas.
00:56:06 Je pense qu'une des responsabilités
00:56:08 écrasantes dans la situation
00:56:10 actuelle peut être datée
00:56:12 du grand tournant de mars 83,
00:56:14 lorsqu'on voit François Mitterrand
00:56:16 non seulement,
00:56:18 on va dire, escamoter le socialisme,
00:56:20 ça après tout, ça le regardez, il n'avait jamais été
00:56:22 socialiste, si ce n'est par conversion,
00:56:24 en 1971, ça n'a pas dû lui coûter très cher.
00:56:26 Mais il a engagé à ce moment-là la France
00:56:28 dans un fédéralisme européen
00:56:30 caché, jamais assumé,
00:56:32 et dans lequel nous nous débattons aujourd'hui.
00:56:34 Premièrement. Et c'est une situation
00:56:36 aujourd'hui grave. Et la seconde
00:56:38 chose qu'on peut lui reprocher objectivement,
00:56:40 c'est à ce moment-là, pour sauver
00:56:42 ce qu'il restait de son premier septennat, et en particulier
00:56:44 pour parer
00:56:46 à des élections législatives en 86 qui s'annonçaient
00:56:48 très périlleuses, si ce n'est compromise
00:56:50 définitivement, il a décidé
00:56:52 d'une part, dans le même temps
00:56:54 de diaboliser
00:56:56 Jean-Marie Le Pen
00:56:58 et le Front National,
00:57:00 - Qui s'était diabolisé tout seul avec l'affaire du détail.
00:57:02 - Non, non, c'est après. En créant SOS Racisme,
00:57:04 - Vous avez raison, le détail c'est après
00:57:06 86. - La troisième fois que vous me donnez raison,
00:57:08 ça fait beaucoup.
00:57:10 - Une honnêteté remarquable.
00:57:12 - Le détail c'est 87 ?
00:57:14 - Oui, c'est 85.
00:57:16 - Ah bah alors c'est pas avant.
00:57:18 - C'est le 15 octobre
00:57:20 84, c'est avant.
00:57:22 - Donc il s'était déjà diabolisé tout seul.
00:57:24 - Il a poussé les feux de la
00:57:26 diabolisation, il a été le diabolisateur suprême
00:57:28 du FN et du RN,
00:57:30 dans le même temps, c'est une chose qui est
00:57:32 oubliée, qu'il a ouvert,
00:57:34 qu'il a d'abord ouvert les portes
00:57:36 en grand de l'audiovisuel public
00:57:38 qui à l'époque était l'essentiel de l'audiovisuel
00:57:40 public, Jean-Marie Le Pen, en 82,
00:57:42 en demandant au patron des chaînes publiques
00:57:44 de lui donner audience, ce qu'ils ont fait
00:57:46 et en deux ans, Jean-Marie Le Pen
00:57:48 est passé d'un marginal à la tête
00:57:50 d'un groupuscule, je vous rappelle qu'en 74
00:57:52 il fait 190 201 voix,
00:57:54 0,74%,
00:57:56 en 81, il est dans
00:57:58 l'incapacité de se présenter à la présidentielle
00:58:00 car il ne réunit pas les 500 parrainages
00:58:02 donc il n'est rien, et en deux ans,
00:58:04 il est une personnalité, une bête médiatique.
00:58:06 - A cause de Mitterrand ? - Pas à cause,
00:58:08 c'est M. Mitterrand qui l'a décidé, ça c'est parfaitement établi
00:58:10 et par certains de vos confrères, bien avant moi.
00:58:12 - Moi je partage pas cette analyse du tout,
00:58:14 je pense que là, c'est le thermomètre et la fièvre,
00:58:16 c'est toujours le même... - Il a été le grand banalisateur,
00:58:18 mais oui, d'accord, les deux sont compatibles, il a été le grand banalisateur
00:58:20 et en même temps,
00:58:22 le diabolisateur suprême, et c'est ça,
00:58:24 c'est cette perversité-là qu'on peut lui reprocher.
00:58:26 - Il a demandé à Bernard Tapie de les débattre avec lui.
00:58:28 - Mais vous pouvez considérer le contraire,
00:58:30 c'est-à-dire que c'est
00:58:32 parce que déjà, la gauche
00:58:34 ne répond pas aux
00:58:36 interrogations au problème numéro 1
00:58:38 qu'émerge
00:58:40 Jean-Marie Le Pen, enfin, c'est quand même
00:58:42 extrêmement... - Mais je vous ai
00:58:44 donné cet élément de réponse en premier,
00:58:46 je vous parle du tournoi de mars 83, mais
00:58:48 avant mars 83,
00:58:50 Jean-Marie Le Pen a décidé, François Mitterrand a décidé
00:58:52 de mettre en scène Jean-Marie Le Pen pour lui
00:58:54 garantir, enfin, c'est une sorte d'assurance-vie pour lui,
00:58:56 ça lui permet d'envisager les élections de 86
00:58:58 beaucoup plus paisiblement qu'il ne l'aurait fait.
00:59:00 - François-Olivier Gisberg, dans son
00:59:02 dernier livre, en fait, le récit très précis.
00:59:04 Bon, écoutez, en tout cas, c'est
00:59:06 une analyse possible, mais vous n'avez pas répondu
00:59:08 à ma question. Qui pose le bon diagnostic
00:59:10 alors sur ces années-là, et
00:59:12 notamment sur l'immigration, qui est un problème
00:59:14 numéro 1 ? En 89, Jospin
00:59:16 il est à côté avec Le Voile.
00:59:18 - Non, mais en 89, et toute la gauche
00:59:20 n'a rien compris, et je vous signale que
00:59:22 c'est valable encore aujourd'hui, parce que cette gauche-là,
00:59:24 qui n'est pas la mienne, vous l'avez compris,
00:59:26 cette gauche-là, elle n'a rien appris,
00:59:28 rien oublié. L'affaire de Creil,
00:59:30 le foulard en 89,
00:59:32 il faut trouver des accommodements...
00:59:34 Aujourd'hui, à Baya, la même chose.
00:59:36 On vous dit, vous ne vous rendez pas compte, tout ça n'est pas très grave.
00:59:38 - Sauf qu'aujourd'hui, c'est trop tard.
00:59:40 - Ce n'est jamais trop tard. Mais,
00:59:42 ce qui est vrai, c'est que ce sont les mêmes réflexes,
00:59:44 la même gauche culturelle
00:59:46 et tolérante vis-à-vis du communautarisme,
00:59:48 qui était déjà
00:59:50 à l'oeuvre à cette époque, et qui l'est encore aujourd'hui,
00:59:52 mais c'est contre cette gauche-là, mais d'ailleurs aussi
00:59:54 contre la droite, qui n'a jamais été
00:59:56 très claire sur toutes ces questions, qu'il faut
00:59:58 - Mais aujourd'hui, la gauche, elle est perdue,
01:00:00 les Français ont bien compris que
01:00:02 la gauche vendra
01:00:04 les Français aux islamistes, ils ont bien compris ça.
01:00:06 - Non, ça n'est pas le problème.
01:00:08 - A l'exception des insoumis,
01:00:10 la gauche est défavorable à la Baya.
01:00:12 - Je fais un raccourci.
01:00:14 - Dans les sondages d'opinion,
01:00:16 l'électorat de gauche
01:00:18 est pour l'interdiction de la Baya.
01:00:20 - Absolument. Vous avez parfaitement raison.
01:00:22 - Très nettement. Y compris
01:00:24 l'électorat de Mélenchon.
01:00:26 Mélenchon est minoritaire dans son électorat.
01:00:28 - Mais le problème, c'est qu'aujourd'hui, lorsqu'on dit
01:00:30 "la gauche", comme vous le dites, c'est à cette gauche-là
01:00:32 que l'on pense.
01:00:34 - Olivier Faure, Johanna Roland, Nathalie Aperet,
01:00:36 tous ces gens-là que j'écoute,
01:00:38 la maire de Rennes, maire de Nantes,
01:00:40 ils sont tous sur des positions pour le moins
01:00:42 ambiguës sur ce qui se passe.
01:00:44 - Vous êtes d'accord avec moi ?
01:00:46 - Je suis heureux que ce soit vous qui le disiez,
01:00:48 parce que quand je le dis, je me fais...
01:00:50 - De ce point de vue-là, je suis d'accord
01:00:52 avec le regretté Jacques Julliard,
01:00:54 que nous pleurons, qui disait
01:00:56 qu'aujourd'hui, il y a quand même, aujourd'hui,
01:00:58 Fabien Roussel qui sauve le nord de la gauche
01:01:00 sur ces questions. Donc, on n'est pas condamné
01:01:02 à avoir une gauche
01:01:04 multilatéraliste, communautariste
01:01:06 et laxiste, de ce point de vue-là.
01:01:08 J'appartiens à une gauche
01:01:10 qui a été, comme vous le dites, au pouvoir
01:01:12 à un moment donné, et qui n'était pas sur cette ligne-là.
01:01:14 Il y a eu une dérive.
01:01:16 - Philippe Bélger ?
01:01:18 - On peut poser une question ?
01:01:20 - Bien sûr, au contraire, c'est...
01:01:22 - Je voulais vous demander, je n'ai pas eu la chance
01:01:24 de lire votre livre encore,
01:01:26 mais je crois comprendre que vous
01:01:28 voyez de fortes chances
01:01:30 pour Marine Le Pen,
01:01:32 s'il n'y a pas un changement,
01:01:34 de gagner la prochaine élection présidentielle.
01:01:36 Est-ce que vous ne croyez pas
01:01:38 qu'il y aura deux obstacles ?
01:01:40 D'abord, le fait qu'elle est toujours très bonne,
01:01:42 avant l'ajoute suprême,
01:01:44 mais qu'au moment précis où elle peut
01:01:46 gagner, elle devient mauvaise,
01:01:48 et deuxième élément,
01:01:50 est-ce que vous croyez que la France
01:01:52 a une qualité démocratique
01:01:54 suffisante pour ne pas tomber
01:01:56 dans un bouleversement
01:01:58 total si elle était élue ?
01:02:00 Est-ce que vous ne croyez pas
01:02:02 que des Français éviteront,
01:02:04 malgré leur appétence et leur sympathie
01:02:06 pour elle, à voter pour elle
01:02:08 au moment crucial ?
01:02:10 - C'est possible. Moi, ce livre,
01:02:12 je l'ai écrit pour quoi ?
01:02:14 Pour lancer, si vous voulez,
01:02:16 un cri d'alarme sur la situation
01:02:18 objective. C'est la première partie de votre question.
01:02:20 A-t-elle une chance de l'emporter ?
01:02:22 Aujourd'hui, oui. Ça n'était pas le cas en 2017,
01:02:24 ça n'était pas le cas en 2022.
01:02:26 Parce qu'elle a progressé considérablement
01:02:28 dans l'ensemble des couches sociales,
01:02:30 dans toutes les classes d'âge,
01:02:32 géographiquement, il n'y a plus un département
01:02:34 en France qui soit exempt du vote
01:02:36 ERED. Donc c'est une véritable percée.
01:02:38 Je rappelle qu'elle a obtenu 89 députés
01:02:40 aux législatives, aux scrutins,
01:02:42 unis nominal, majoritaires à deux tours,
01:02:44 ce qui est extrêmement difficile.
01:02:46 Que l'ERED a obtenu quatre grands chelèmes,
01:02:48 ce que aucun autre parti n'a été capable d'enregistrer,
01:02:50 qu'il a manqué cinq grands chelèmes
01:02:52 d'un siège dans un département aussi important
01:02:54 que le Var, le Vaucluse,
01:02:56 l'Aube, Lyon et le, j'oublie,
01:02:58 le Cinquième. Donc c'est une véritable poussée
01:03:00 géographique, sociologique
01:03:02 et en termes d'âge. Donc on est
01:03:04 à un moment de bascule où,
01:03:06 si rien n'est fait,
01:03:08 l'auxièrement poussée, c'est que Marine Le Pen...
01:03:10 Ça veut dire quoi "rien n'est fait" ?
01:03:12 Ça veut dire quoi "rien n'est fait" ?
01:03:14 Parce que, je vais vous dire, ceux qui l'aident le plus,
01:03:16 Marine Le Pen, c'est l'exécutif
01:03:18 en ce moment, notamment depuis le 7 octobre.
01:03:20 Oui, mais, alors,
01:03:22 si rien n'est fait, c'est sur ce point que
01:03:24 mon livre s'achève, car mon livre c'est d'abord,
01:03:26 je puis, comment vous dire, un cri d'alarme
01:03:28 et un avertissement à la classe politique pour dire
01:03:30 si vous ne le faites pas maintenant, maintenant,
01:03:32 pas dans six mois, quand Marine Le Pen
01:03:34 et l'ERN auront remporté les élections européennes.
01:03:36 Et faire quoi ? Eh bien, moi je pense
01:03:38 qu'aujourd'hui c'est le moment de réunir
01:03:40 une sorte de sursaut national,
01:03:42 je ne dis pas d'union nationale,
01:03:44 mais que les forces républicaines
01:03:46 qui veulent barrer la route à Marine Le Pen...
01:03:48 Mais elle n'est pas républicaine, Marine Le Pen, c'est ça ?
01:03:50 Qu'est-ce que vous... Au fond, en quoi vous n'êtes pas d'accord avec elle ?
01:03:52 Attendez, je vais répondre à votre première question,
01:03:54 puis je répondrai à la seconde.
01:03:56 Se mettre d'accord pour traiter les trois questions
01:03:58 qui taraudent le pays.
01:04:00 La question sociale, la désindustrialisation,
01:04:02 la pauvreté, le chômage,
01:04:04 la dette,
01:04:06 qui sont des problèmes, pas seulement sociaux,
01:04:08 mais qui déstructurent le pays.
01:04:10 Deuxièmement, la question de l'immigration.
01:04:12 L'immigration, comme a dit Edouard Philippe,
01:04:14 du fait accompli. Et troisièmement,
01:04:16 la question européenne, c'est-à-dire cette espèce de glissade
01:04:18 fédéraliste qui fait que la France se dilue
01:04:20 au fur et à mesure dans un univers fédéraliste
01:04:22 qu'elle n'a pas...
01:04:24 Je vous pose une question, tout à l'heure j'ai dit plus de régularisation sur le sol français.
01:04:26 Quelqu'un qui viendrait vous dire
01:04:28 "Plus aucune régularisation sur le sol français".
01:04:30 Vous diriez oui ou non ?
01:04:32 Je dirais non, posé de cette manière.
01:04:34 Pourquoi ? Parce que la question
01:04:36 n'est pas la question des régularisations
01:04:38 de gens qui sont là, parfois, depuis des années,
01:04:40 qui travaillent... - Mais c'est un appel d'air.
01:04:42 - Non, ce n'est pas la question. Ce qui est nécessaire, c'est de mettre
01:04:44 un terme à l'entrée des immigrés.
01:04:46 Non mais, ensuite,
01:04:48 M. Prot, quand vous avez, et moi je suis
01:04:50 comme tout le monde, je reçois des messages.
01:04:52 Une personne d'origine étrangère,
01:04:54 qu'elle soit d'Afrique subsaharienne ou maghrébine,
01:04:56 qu'elle a depuis trois ans, quatre ans,
01:04:58 qui travaille comme charcutier,
01:05:00 comme boulanger, - Mais j'entends ce que vous dites.
01:05:02 - Il donne toute satisfaction à son patron. - J'entends.
01:05:04 - Il est trop tard et il est inhumain pour lui dire "Vous allez rentrer chez vous".
01:05:06 Ce qu'il faut, c'est qu'il n'entre pas.
01:05:08 - Bon déjà, vous êtes sur cette ligne-là,
01:05:10 qui n'était pas... - Écrite.
01:05:12 - Mais bien sûr, sur laquelle n'était pas liée...
01:05:14 - Donc c'est ça le problème principal. Il faut agir en amont.
01:05:16 Il faut empêcher toute migration
01:05:18 qui ne sera pas contrôlée. - Mais ça, au fond, c'est ce que...
01:05:20 Mais qu'est-ce qui vous différencie, alors, aujourd'hui, par exemple,
01:05:22 de Marine Le Pen ? - Ah ben, beaucoup de choses. - Mais quoi ?
01:05:24 - Je vais répondre ?
01:05:26 - Ah oui, puisque je vous pose la question. - Premièrement...
01:05:28 - Je vais répondre.
01:05:30 - Moi, j'ai un besoin de... - Premièrement, le fait que vous
01:05:32 posiez la question prouve à quel point,
01:05:34 je vais le dire parce que c'est important,
01:05:36 la dédiabolisation a échoué.
01:05:38 C'est un échec total. Vous me posez la question
01:05:40 à moi, qui étais et qui suis encore militant socialiste...
01:05:42 - La dédiabolisation est achevée.
01:05:44 - A fonctionné. - Elle n'a pas échoué.
01:05:46 - Pratiquement achevée. - Et qu'est-ce qui vous...
01:05:48 - Eh bien, si vous prenez...
01:05:50 Je vais répondre de deux manières. Si vous prenez le programme de Marine Le Pen
01:05:52 en 2022, il y a des propositions,
01:05:54 avec lesquelles je suis d'accord, et vous serez d'accord,
01:05:56 et je pense que la plupart des Français sont d'accord. Et d'autres, avec lesquelles
01:05:58 je ne suis pas d'accord. Vraiment pas.
01:06:00 Quand elle dit "fin du droit du sol",
01:06:02 je suis en désaccord. Quand elle dit
01:06:04 "plus d'allocations sociales pour les
01:06:06 immigrés qui sont en situation ici, dans le pays",
01:06:08 je suis en désaccord.
01:06:10 Quand elle dit par exemple "proportionnel",
01:06:12 je suis en désaccord. Il y a plein de propositions avec lesquelles je suis en désaccord.
01:06:14 Et d'autres, avec lesquelles je suis
01:06:16 en accord. Si elle dit, quand elle a proposé
01:06:18 la nationalisation ou la renationalisation
01:06:20 - Et préférence nationale ? - Je suis d'accord.
01:06:22 - Et la préférence nationale ? - En désaccord.
01:06:24 - Voilà. - Donc, il y a des choses
01:06:26 avec lesquelles on peut dire oui et non.
01:06:28 Comme avec n'importe quel parti d'ailleurs.
01:06:30 Mais le vrai problème, ce n'est pas celui-là.
01:06:32 C'est qu'en fait, le problème du
01:06:34 programme de Marine Le Pen, c'est que c'est une stratégie
01:06:36 d'affrontement.
01:06:38 Marine Le Pen est très forte et elle
01:06:40 dit très bien le mal
01:06:42 qui travaille le pays. Mais je ne la crois pas capable
01:06:44 et beaucoup de Français ne la croient pas capable de faire
01:06:46 le bien qui est nécessaire. Elle sait mettre
01:06:48 du sel sur les plaies.
01:06:50 - Mais d'abord, c'est très possible ce que vous dites.
01:06:52 Mais quand on voit ce qui s'est passé depuis 40 ans,
01:06:54 avec ceux qui avaient la compétence
01:06:56 et dans l'état dans lequel on est,
01:06:58 je pense qu'il y a beaucoup de Français qui se disent
01:07:00 "bah écoutez, pourquoi pas ?" - Mais bien sûr, il y a beaucoup de Français.
01:07:02 Et c'est pour eux que ce livre a été écrit.
01:07:04 Ils se le disent. Moi je dis, ce n'est pas
01:07:06 en versant du sel sur les plaies qu'on soigne le patient,
01:07:08 laisser le médecin que j'ai été
01:07:10 et que je suis encore vous répondre, c'est en suturant
01:07:12 la plaie et en mettant un pansement.
01:07:14 Ça, c'est la première chose. Deuxièmement,
01:07:16 il reste autour d'elle, même si je ne crois pas
01:07:18 que Marine Le Pen soit raciste,
01:07:20 antisémite, etc. Je ne la connais pas,
01:07:22 je n'ai jamais rencontré cette femme. Mais je ne le pense pas
01:07:24 de ses déclarations,
01:07:26 des ruptures qu'elle a opérées, je ne le crois pas.
01:07:28 Mais il reste autour d'elle
01:07:30 des candidats, des conseillers,
01:07:32 des responsables qui eux sont
01:07:34 beaucoup plus inquiétants.
01:07:36 Enfin, sur un point
01:07:38 qui est central. - En tout cas, oui, François Mitterrand
01:07:40 avait Monsieur Bousquet.
01:07:42 - Ce n'est pas un exemple, vous l'avez compris.
01:07:44 - Je suis bien d'accord avec vous, mais bon.
01:07:46 - Non, non,
01:07:48 vous ne pouvez pas dire "bon bon",
01:07:50 c'est un point très grave. - Non, mais je pense que ça existe.
01:07:52 - Alors qui autour d'elle ?
01:07:54 Est-ce que vous avez des éléments, des preuves
01:07:56 de personnes qui travaillent avec elle ?
01:07:58 - Axel Lusto et Frédéric Chatillon,
01:08:00 qui sont toujours...
01:08:02 - Les deux ugudes qui font une politique
01:08:04 et qui financent... - En tout cas, il y a une bataille
01:08:06 que la gauche ne mène pas non plus,
01:08:08 qui est la bataille culturelle, c'est-à-dire dans les universités,
01:08:10 à l'école. C'est ça qui est absolument
01:08:12 fou, c'est-à-dire que l'émancipation
01:08:14 était par le travail,
01:08:16 par la hiérarchie,
01:08:18 par la réussite, par les examens,
01:08:20 toutes les valeurs que défendait la gauche.
01:08:22 Bon, tout ça, c'est par terre
01:08:24 aujourd'hui. - Bien sûr, c'est ce que j'explique dans ce livre.
01:08:26 - Mais c'est ça qui est invraisemblable,
01:08:28 quand je dis "la gauche est perdue", c'est invraisemblable.
01:08:30 - M. Prost, ce qui s'est passé, qui est absolument...
01:08:32 - C'est incroyable, même. - Pour vous, c'est peut-être un simple constat,
01:08:34 pour moi, c'est un crève-cœur, puisque j'appartiens
01:08:36 à cette famille politique. Vous connaissez cette plaisanterie
01:08:38 des guignols, autrefois, de Jacques Chirac
01:08:40 qui disait, parlant de sa marionnette,
01:08:42 bien entendu, parlant de la marionnette de Baladur,
01:08:44 "ce gars-là, je lui ai tout donné,
01:08:46 il m'a tout pris". C'est exactement la même chose.
01:08:48 Marine Le Pen et le RN n'ont pas eu
01:08:50 besoin de nous arracher. L'assimilation,
01:08:52 le mérite, l'école républicaine,
01:08:54 le progrès social, etc.
01:08:56 On lui a abandonné. - Évidemment.
01:08:58 - Mais ça, mais... - Et bien donc,
01:09:00 maintenant, c'est à cela qu'il faut... - Mais c'est la
01:09:02 gauche caviar ! J'ai passé
01:09:04 mon temps, dans les années 80,
01:09:06 à dire à mes amis, si c'est Dominique
01:09:08 Strauss-Kahn qui vous représente, qui représente
01:09:10 les gens les plus défavorisés,
01:09:12 ça ne peut pas marcher !
01:09:14 C'est tellement évident ! - Nous sommes d'accord.
01:09:16 - Donc vous avez eu des gens... Vous pensez que Fabius
01:09:18 et Dominique Strauss-Kahn représentaient les ouvriers ?
01:09:20 - Ce que... - Évidemment que Pierre Bérégovoy
01:09:22 et Pierre Monroi les représentaient,
01:09:24 évidemment, davantage ! - Non, mais ce que je sais de Laurent Fabius,
01:09:26 ce que je sais de Laurent Fabius, que je connais,
01:09:28 ce qui n'est pas le cas de Dominique Strauss-Kahn,
01:09:30 c'est qu'en 1984, le 5 septembre,
01:09:32 il y a bien longtemps, il a dit
01:09:34 une phrase qu'on s'est empressé d'oublier
01:09:36 immédiatement, c'est-à-dire
01:09:38 le Front National apporte de fausses réponses
01:09:40 à de vraies questions.
01:09:42 Ce qui est... Il n'y avait pas un mot à ajouter.
01:09:44 - Et il est sur le nom en 2005.
01:09:46 - Comment ? - Il est sur le nom en 2005.
01:09:48 - Il est sur le nom en 2005. Donc vous voyez,
01:09:50 il y avait quand même des possibilités de réagir.
01:09:52 Et aujourd'hui, moi, je ne me réjouis pas... - Et François Hollande, là-dedans ?
01:09:54 - Comment ? - François Hollande, son quinquennat,
01:09:56 vous le jugez comment, puisque vous avez travaillé ? - Vous savez très bien que je le juge
01:09:58 comme un quinquennat calamiteux. C'est d'ailleurs
01:10:00 la raison pour laquelle j'ai été chassé
01:10:02 d'Élysée, parce que j'étais l'homme,
01:10:04 avec lui, bien sûr, bien entendu. J'étais tout simplement un artisan,
01:10:06 un ouvrier du discours du bourget.
01:10:08 Donc j'étais le témoin, la but-témoin
01:10:10 des engagements qui avaient été pris
01:10:12 le 22 janvier 2012.
01:10:14 Et comme de cette but-témoin on a dérivé
01:10:16 très rapidement, en tout cas, François Hollande,
01:10:18 évidemment, les choses se sont mal terminées. Mais ça a été un quinquennat.
01:10:20 Il n'y a pas besoin d'aller
01:10:22 encore le commenter. François Hollande a été le seul
01:10:24 président de la Secrétaire-Médie-Republique
01:10:26 dans l'incapacité de se représenter.
01:10:28 Donc les Français n'en ont pas voulu. - Mais visiblement, ça ne l'empêche pas
01:10:30 de faire le tour des télévisions et de
01:10:32 dire ses petites blagues et d'être reçus par nous.
01:10:34 - Adressez-vous aux collègues.
01:10:36 - En majesté. Il fait rire tout le monde.
01:10:38 - On est peut-être injustes avec lui, d'ailleurs.
01:10:40 - Ah oui ?
01:10:42 - Oui, moi je serais prêt à écrire
01:10:44 un livre pour le défendre. - Vous voyez, c'est à nous le tour.
01:10:46 - Il n'y aura pas beaucoup de lecteurs. - Ce serait un livre à ses gens.
01:10:48 - Oui, mais...
01:10:50 - Et avec un lecteurat.
01:10:52 - Je veux dire, il a incarné. Je trouve qu'il a bien
01:10:54 incarné l'armée. Alors moi je voulais vous montrer
01:10:56 simplement une petite séquence parce que ça m'amuse. Parce que un de nos
01:10:58 combats ici c'est, évidemment,
01:11:00 la culture qu'on essaye modestement de défendre.
01:11:02 Alors c'est quoi la culture ? C'est l'écriture inclusive,
01:11:04 c'est l'anti-wokisme, etc.
01:11:06 Sur France Culture, je ne sais pas
01:11:08 si vous êtes au courant de ça, sur France Culture,
01:11:10 cette jeune femme qui a fait une tribune
01:11:12 dont j'ai déjà oublié le nom
01:11:14 et qui s'appelle Lucille Comeau.
01:11:16 - Mais oui, ce radeau classique.
01:11:18 - Mais enfin, comment c'est possible en France
01:11:20 qu'on en soit rendu à entendre des choses
01:11:22 aussi bêtes ? Je ne dis pas que cette femme est bête,
01:11:24 je dis que ce qu'elle dit n'a pas de sens et saut.
01:11:26 - Mais parce que vous pensez que, par nature, moi je suis
01:11:28 très patriote, mais je ne pense pas que mon pays soit
01:11:30 exonéré de la bêtise. La bêtise elle est partout.
01:11:32 - Mais sauf qu'on n'entendait pas ça il y a 40 ans,
01:11:34 pardonnez-moi. - Mais oui, certes.
01:11:36 - On n'entendait pas ça il y a 40 ans. - On en entendait d'autres.
01:11:38 Ce n'est pas la question. La bêtise elle est universelle
01:11:40 et éternelle. - Mais ce combat
01:11:42 sur la culture, ce combat dans l'université,
01:11:44 à l'école et dans les médias,
01:11:46 vous allez entendre Mme Lucille Comeau
01:11:48 qui parle de radio classique et qui reproche
01:11:50 à Radio Classique de passer de la musique blanche
01:11:52 et dominant.
01:11:54 - Ecoutez, parce que ça fait froid
01:11:56 dans le dos je trouve. Écoutez.
01:11:58 - J'ai écouté Radio Classique
01:12:00 à la suite d'un article paru il y a quelques jours
01:12:02 dans le média en ligne AOC qui s'intitulait
01:12:04 "Radio Classique ou la production d'une culture
01:12:06 musicale blanche et de bon ton".
01:12:08 L'article signé Jean-Loup Amsel rappelle
01:12:10 que Radio Classique fait partie du groupe
01:12:12 LVMH, dirigé par Bernard Arnault,
01:12:14 très présent dans le financement de la culture
01:12:16 et des médias français. Il détaille
01:12:18 les temps forts de ces magazines, tenus pour la
01:12:20 plupart par des hommes blancs de plus de 50 ans,
01:12:22 dont certains sont aussi musiciens. Il décrit
01:12:24 un souci de la belle langue des présentateurs
01:12:26 et une propension à la publicité
01:12:28 ciblée vers les classes supérieures plutôt
01:12:30 âgées. Ce week-end, j'ai écouté un peu
01:12:32 plus longuement et cette impression
01:12:34 corroborée par l'article s'est largement confirmée.
01:12:36 En une heure de temps, j'ai entendu
01:12:38 un morceau de sonate de Mozart
01:12:40 désannoncé par une voix masculine bonhomme
01:12:42 proposant ensuite de gagner un an d'abonnement
01:12:44 au magazine Historia avec un numéro spécial
01:12:46 consacré à la Régence, ainsi que le livre
01:12:48 que lui-même signait, j'ai pas retenu le titre,
01:12:50 est apparu ensuite un flash publicitaire
01:12:52 contenant la promotion du Viagé, puis
01:12:54 quelque chose qui commençait par "les traders
01:12:56 sont de véritables chefs d'orchestre"
01:12:58 Dans la foulée, le même
01:13:00 monsieur reprenant la parole a rappelé que
01:13:02 ce vendredi était une journée spéciale
01:13:04 "femme musicienne", je cite,
01:13:06 organisée et soutenue par la veuve Clico
01:13:08 Champagne donc, et que par conséquent
01:13:10 nous allions écouter le concerto
01:13:12 pour deux violons et cordes en ré mineur de Jean-Sébastien Bach
01:13:14 certes par deux musiciennes
01:13:16 françaises, Sarah et Déborah Nemtaniu
01:13:18 Bach, Haydn, Mozart, Beethoven,
01:13:20 Schubert, Schumann, la musique classique
01:13:22 c'est comme d'ailleurs pour beaucoup d'autres en dehors de
01:13:24 de Radio Classique, la musique blanche, composée
01:13:26 entre 1680 et 1890
01:13:28 celle qu'on identifie immédiatement
01:13:30 même si on n'est pas connaisseur, c'est en fait
01:13:32 de la mélodie. Dans le fond, Radio
01:13:34 Classique c'est un peu le chant de France de la
01:13:36 musique dite classique. Il y a un devenir
01:13:38 variété de ces morceaux juxtaposés
01:13:40 ainsi, qui en plus serait une variété des
01:13:42 dominants armés contre le neuf. Pas
01:13:44 élitiste, c'est facile d'écouter Radio Classique
01:13:46 seulement bourgeois. Je ne dis pas que ces
01:13:48 morceaux n'ont plus de valeur, qu'ils ne devraient pas être diffusés
01:13:50 je dis que pris dans cette espèce de forme
01:13:52 grevée par les pubs de luxe et le cours de la
01:13:54 bourse, Radio Classique les place artificiellement
01:13:56 dans une espèce de bruit de fond apparemment
01:13:58 inoffensif mais conservateur et un
01:14:00 peu mortifère. - Mortifère
01:14:02 donc voilà, et alors c'est France Culture
01:14:04 alors pourquoi sur France Culture c'est un combat qu'il faut
01:14:06 mener ? Il y a que... alors il est écrit évidemment
01:14:08 à Libération, Libération personne ne le lit
01:14:10 je le rappelle, personne ne le lit
01:14:12 mais non mais c'est
01:14:14 vrai, les cahiers du cinéma personne ne le lit plus
01:14:16 et alors donc on a ces
01:14:18 gens qui sont dans l'espace public payés par
01:14:20 nos impôts et qui viennent gangréner
01:14:22 le débat public en disant des sottises par ailleurs
01:14:24 - Hier soir vous aviez une remarque
01:14:26 très fine - Oui, oh ça m'étonne
01:14:28 Vous êtes sûr que c'était moi ?
01:14:30 Vous êtes sûr que c'était moi ?
01:14:32 - Vous aviez mis
01:14:34 en cause cette
01:14:36 absurdité qui vient d'être proférée
01:14:38 en disant que c'était le mélange
01:14:40 de musique classique
01:14:42 et de finance qui l'a perdu
01:14:44 - Oui bien sûr, ce qu'elle déteste c'est Bernard Arnault
01:14:46 c'est tout, ça c'est l'argent comme toujours
01:14:48 parce que c'est la haine de l'argent, la haine des riches
01:14:50 effectivement, mais c'est votre ami François Hollande aussi
01:14:52 votre ex-ami François Hollande
01:14:54 qui a dit "je déteste les riches"
01:14:56 ce qui était vraiment intelligent là aussi comme phrase
01:14:58 - Vous voulez encore me faire dire du mal ?
01:15:00 - Non, j'en dis plus - Vous n'en avez pas dit assez
01:15:02 - Je n'en dis plus - Vous n'êtes pas très charitable
01:15:04 - Non, en revanche je suis... bon là j'imagine que vous partagez
01:15:06 notre avis - Mais bien entendu
01:15:08 - Mais ça c'est à l'université
01:15:10 - Mais je comprends que vous
01:15:12 à la fois que vous moquiez et que vous dénonciez
01:15:14 ce genre de dérive, mais encore une fois
01:15:16 moi ce qui m'intéresse
01:15:18 dans le livre que j'ai écrit
01:15:20 c'est la gravité de la situation
01:15:22 du pays, vous savez, et donc le risque
01:15:24 que Marine Le Pen emporte
01:15:26 Pascal Perrineau qui est un politologue bien connu
01:15:28 qui est un grand spécialiste du Front National
01:15:30 sur lequel il travaille depuis des années, a écrit il y a 30 ans
01:15:32 donc c'est pas quelque chose
01:15:34 de ce matin, quand la France
01:15:36 va mal, le Front National
01:15:38 à l'époque c'était le Front National, va bien
01:15:40 quand le RN ne cesse
01:15:42 de progresser dans les résultats
01:15:44 électoraux et dans les enquêtes d'opinion
01:15:46 dans les prévisions de vote
01:15:48 c'est-à-dire que la France va
01:15:50 de plus en plus mal - Mais je comprends ce que vous dites
01:15:52 mais vous en êtes irresponsable, vous par exemple
01:15:54 vous êtes proche de Lionel Josselin, il s'est
01:15:56 planté sur la sécurité, il a viré
01:15:58 chevet de main - Mais monsieur Proulx, il n'y a
01:16:00 pas que la gauche qui se soit plantée
01:16:02 ce serait beaucoup trop simple
01:16:04 - Alors d'abord vous avez raison
01:16:06 mais il se trouve
01:16:08 que vous, vous avez travaillé avec des gens de gauche
01:16:10 c'est intéressant l'exemple que je cite
01:16:12 il s'est planté sur la sécurité
01:16:14 pourquoi est-ce qu'il a viré chevet de main ?
01:16:16 - Non, c'était pas à propos de la sécurité
01:16:18 c'est à propos du statut de la Corse
01:16:20 c'est une question tout à fait distincte, et par ailleurs
01:16:22 je comprends bien que vous ayez envie peut-être de vous attarder
01:16:24 sur cette question, mais moi je vous répondrai d'une manière
01:16:26 extrêmement simple, par une phrase de Jean-Pierre Chevet de main
01:16:28 que vous avez citée déjà deux fois
01:16:30 qui est un de mes amis, qui est un homme je crois sur lequel
01:16:32 - Et qui incarnait une gauche républicaine sur laquelle
01:16:34 on pouvait tous se retrouver - Qui est la mienne
01:16:36 - Exactement - Et à propos de ses dérives
01:16:38 - Et laïque - A propos de ses dérives qu'a-t-il dit
01:16:40 il a écrit même
01:16:42 dans ses mémoires, un livre magnifique
01:16:44 "La gauche signait
01:16:46 la droite ratifiait"
01:16:48 donc ne séparez pas la gauche
01:16:50 qui est bien punie dans ce livre
01:16:52 parce que qui aime bien châtier bien
01:16:54 vous serez d'accord avec moi
01:16:56 qu'elle est bien châtiée, mais la droite
01:16:58 - Mais cette gauche républicaine qu'il incarne aujourd'hui
01:17:00 - La droite a été largement complice
01:17:02 parce que souvent subjuguée par la gauche
01:17:04 par les intellectuels et culturels
01:17:06 - Et nous sommes d'accord, on l'a souvent dit ici
01:17:08 mais qui incarne aujourd'hui, c'est quoi l'espoir à gauche ?
01:17:10 - Aujourd'hui il n'y en a pas - Bernard Cazeneuve ?
01:17:12 - Je ne le crois pas
01:17:14 - Pourquoi ? - Je ne le crois pas
01:17:16 parce qu'il reste associé, et il le fait délibérément
01:17:18 à François Hollande, qui a été totalement rejeté
01:17:20 j'ai dit tout à l'heure
01:17:22 et je partage l'opinion encore une fois
01:17:24 du regretté Jacques Julliat, le seul qui aujourd'hui
01:17:26 - Et vous allez voter pour qui vous alors ?
01:17:28 - Le vote est personnel et secret
01:17:30 - Non mais ça m'intéresse, au fond
01:17:32 - Moi aussi ça m'intéresse
01:17:34 - Vous allez vous en parler ici ?
01:17:36 - Je ne vous demande pas pour qui vous allez voter
01:17:38 - Non, parce que moi je ne suis pas un politique
01:17:40 - Alors vous le demandez, pour qui allez-vous voter ?
01:17:42 - Le vote reste personnel
01:17:44 - Ce qui m'intéresse c'est de savoir
01:17:46 si vous trouvez que la gauche...
01:17:48 - Si vous m'avez écouté, vous avez trouvé un indice
01:17:50 j'ai dit tout à l'heure que comme Jacques Julliat
01:17:52 j'estimais qu'aujourd'hui, le seul qui sauvait
01:17:54 le nord de la gauche, c'était Fabien Roussel
01:17:56 je ne peux pas vous donner plus
01:17:58 - Si vous voulez voter communiste
01:18:00 - Pour les prochaines européennes ?
01:18:02 - Pour les prochaines européennes, oui
01:18:04 - On en a deux
01:18:06 - Républicains, laïcs, pour une approche réaliste
01:18:08 de l'Union Européenne
01:18:10 ça me suffit
01:18:12 - Sur le plan économique
01:18:14 - Le parti communiste c'est autre chose
01:18:16 - Le parti communiste d'aujourd'hui c'est pas le parti communiste
01:18:18 - Non franchement
01:18:20 - C'est pas passé Staline dans la colonne des gentils ou des gens
01:18:22 - Alors, aquilino morale, ça vous me...
01:18:24 quand je dis que vous m'avez sidéré
01:18:26 c'est-à-dire tout ça pour finir par voter pour un communiste
01:18:28 - Vous êtes beau communiste
01:18:30 - Je réponds à votre question par esprit d'amusement
01:18:32 - C'est bon, vous avez fait de très belles émissions
01:18:34 - Mais moi, ce qui m'intéresse
01:18:36 c'est pas ça
01:18:38 je vous ai dit, la seule solution aujourd'hui
01:18:40 compte tenu du délabrement de la vie politique française
01:18:42 serait que les forces qui veulent s'entendre
01:18:44 se mettent d'accord sur les trois points que j'ai indiqués
01:18:46 - Je suis assez d'accord
01:18:48 - La question sociale, l'immigratoire et la question européenne
01:18:50 - Est-ce que vous écoutez André Vanini qui vient nous voir de temps en temps ?
01:18:52 - Rarement, j'écoute rarement
01:18:54 enfin, je regarde rarement la télévision
01:18:56 - Eh bien, vous devriez y regarder lors des pros
01:18:58 parce qu'André Vanini qui incarne à mes yeux une gauche républicaine
01:19:00 celle vraiment sur laquelle on peut se retrouver
01:19:02 que je trouve vraiment très intéressante
01:19:04 - La mienne ?
01:19:06 - Et pourquoi pas la gauche, celle du Nouvel Obs de 1989
01:19:08 avec la fameuse Elisabeth Badinter
01:19:10 Alain Finkielkraut, Régis Debray
01:19:12 ils sont tous passés à droite
01:19:14 ils sont tous passés à droite, Régis Debray aujourd'hui
01:19:16 c'est un réactionnaire
01:19:18 - Non mais je dis...
01:19:20 - C'est un conservateur réactionnaire
01:19:22 - Mais vous voyez, pas tous
01:19:24 - Mais moi je ne crois pas...
01:19:26 - Oui, pas tous
01:19:28 - Non mais vous comprenez ce que je veux dire
01:19:30 - Mais oui mais...
01:19:32 - Ces trois personnes que je cite, Finkielkraut, Elisabeth Badinter, Régis Debray
01:19:34 souvent je les cite
01:19:36 ces trois personnes là
01:19:38 c'est des gens qui sont aujourd'hui, même
01:19:40 par les walkies-tos d'aujourd'hui
01:19:42 qualifiés de réactionnaires
01:19:44 - Mais vous savez quoi ?
01:19:46 C'est tout à leur honneur
01:19:48 - Bien sûr que c'est tout à leur honneur
01:19:50 - Mais vous êtes d'accord sur le fait que...
01:19:52 votre gauche, que je vois bien
01:19:54 n'a pas d'incarnation aujourd'hui
01:19:56 - Aucune, aucune
01:19:58 - C'est trop tard, pour la prochaine en tout cas
01:20:00 - C'est probablement trop tard
01:20:02 car il ne reste plus que trois ans et demi
01:20:04 mais si j'écris ce livre, ce n'est pas pour...
01:20:06 - Et vous peut-être alors ?
01:20:08 - Si j'écris ce livre, ce n'est pas pour couiner
01:20:10 ce n'est pas pour me gindre
01:20:12 c'est pour dire qu'il faut agir
01:20:14 et si nous n'agissons pas maintenant
01:20:16 alors il y aura peut-être des motifs de se plaindre
01:20:18 dans trois ans et demi
01:20:20 - On termine avec vous, en tout cas
01:20:22 moi je recommande ce livre
01:20:24 c'est rare, d'habitude je cite toujours des passages du livre
01:20:26 je ne l'ai pas fait aujourd'hui
01:20:28 mais c'est vrai que vous écrivez
01:20:30 par exemple les conversations en famille ou amicales
01:20:32 les échanges avec les collègues de travail, la lecture de la presse
01:20:34 l'écoute de la radio, les journaux télévisés
01:20:36 aujourd'hui les réseaux sociaux sont les éléments importants
01:20:38 de la constitution d'une conviction politique
01:20:40 sans oublier le libre exercice de la pensée et du sens critique
01:20:42 pourquoi faudrait-il être directement concerné
01:20:44 pour se pencher sur un problème
01:20:46 ou partager une inquiétude
01:20:48 nous y pensons effectivement chaque matin
01:20:50 dans cette émission. Somaïa Labidi
01:20:52 - Je suis très heureuse que mes enfants aient été libérés
01:20:58 je peux respirer, je peux sourire
01:21:00 ce sont les mots d'Adas Calderon
01:21:02 lors d'une conférence de presse
01:21:04 qui s'est tenue ce matin à Tel Aviv
01:21:06 la mère de Erez et Sahar
01:21:08 en a profité pour remercier le gouvernement israélien
01:21:10 et Emmanuel Macron
01:21:12 pour la libération de ces deux enfants
01:21:14 qui étaient aux mains du Hamas
01:21:16 le 7 octobre dernier
01:21:18 Monarque, carbone et dollar
01:21:20 une COP28 hors normes s'ouvre à Dubaï
01:21:22 c'est la COP la plus importante
01:21:24 depuis Paris a déclaré le
01:21:26 chef de l'ONU Climat
01:21:28 Simon Steele. Nous avançons aujourd'hui
01:21:30 à petits pas alors qu'on attend des pas de géants
01:21:32 a-t-il ajouté ?
01:21:34 Et puis c'est désormais officiel
01:21:36 le dossier français pour l'organisation
01:21:38 des Jeux Olympiques d'hiver 2030 a été
01:21:40 retenu par le CIO et sauf
01:21:42 accident de dernière minute, ces derniers
01:21:44 devraient se dérouler dans les Alpes
01:21:46 38 ans après les Jeux d'Alberville
01:21:48 des Jeux qui vont faire rayonner la France
01:21:50 et sa montagne s'est réjouit Emmanuel Macron
01:21:52 sur le réseau social X
01:21:54 - Je ne sais pas si
01:21:56 on a mis les mots du général de Gaulle
01:21:58 en 1968, si Marine peut nous les
01:22:00 montrer lorsqu'en 68
01:22:02 il inaugurait
01:22:04 les Jeux Olympiques et vous allez entendre
01:22:06 la voix de Léon Zitrone et après
01:22:08 ça dure 20 secondes et après je vous poserai
01:22:10 une question essentielle
01:22:12 écoutez cette séquence
01:22:15 - Le chef de l'état
01:22:17 de la tribune officielle
01:22:19 - Je proclame
01:22:21 l'ouverture
01:22:23 des dixièmes
01:22:25 Jeux Olympiques d'hiver
01:22:27 de Grenoble
01:22:29 - Et depuis cette seconde précise
01:22:33 il est 15h39
01:22:35 les Jeux Olympiques d'hiver
01:22:37 de Grenoble 1968
01:22:39 sont officiellement
01:22:41 ouverts
01:22:43 qui ouvrira
01:22:45 les Jeux Olympiques
01:22:47 de 2030 ?
01:22:49 - Ah ben le prochain président
01:22:53 - Oui ben bien vu oui
01:22:55 - Il n'a pas dit la prochaine présidente
01:22:57 - Aquilino Morel
01:22:59 à votre avis qui sera ? - Si l'on fait rien ce sera
01:23:01 Marine Le Pen, si l'on agit
01:23:03 on a encore la possibilité de lui barrer la route
01:23:05 mais il faut faire vite hein, très vite
01:23:07 - Déjà le barrer la route je trouve que ça contredit
01:23:09 toute votre démonstration parce qu'il y a à côté quelque chose
01:23:11 de moral dans le barrer la route
01:23:13 alors que vous dénoncez précédemment
01:23:15 vous dites le contraire dans tout le bouquin
01:23:17 - Dans mon livre je m'exprime bien sur le point
01:23:19 - Que les considérations morales vous les mettez de côté
01:23:21 vous n'êtes pas d'accord sur ce qu'elle propose ?
01:23:23 - Je considère que les 13 288 686
01:23:25 français qui ont voté pour Marine Le Pen
01:23:27 - Ah si vous êtes bien
01:23:29 - Vous avez les noms et les adresses
01:23:31 - 13 288 686
01:23:33 - C'est une meilleure que la révélation
01:23:35 - Vous êtes meilleur qu'Arin Krasiuky
01:23:37 - Il faut savoir de quoi l'on parle
01:23:39 - Non mais c'est Redman
01:23:41 - Vous voulez que je le répète ?
01:23:43 - Oui mais vous m'impressionnez
01:23:45 - Moi je ne vous connaissais pas mais vous êtes sympathique
01:23:47 c'est déjà ça
01:23:49 - Je suis davantage encore
01:23:51 - Mais non mais c'est agréable de vous avoir surpris
01:23:53 - Je répète les 13 288 686
01:23:55 citoyens français qui ont voté pour Marine Le Pen
01:23:57 - Ça l'impressionne
01:23:59 - ont leur raison de l'avoir fait
01:24:01 et s'il ne sert à rien
01:24:03 d'ailleurs sur ce point je suis parfaitement d'accord
01:24:05 avec le président de la République de les traiter de fachos
01:24:07 ou d'extrémistes ça ne servira à rien d'autre
01:24:09 que à leur donner envie
01:24:11 de voter encore davantage
01:24:13 ce qu'il faut c'est répondre aux questions
01:24:15 qu'ils nous adressent
01:24:17 - La phrase de 1984 de Laurent Faillus
01:24:19 et qu'est-ce que vous faites dans la vie aujourd'hui ?
01:24:21 - Je suis inspecteur général des affaires sociales
01:24:23 - Et la politique c'est fini ?
01:24:25 Vous êtes approché ?
01:24:27 - La politique n'est jamais terminée
01:24:29 dans la mesure où le temps que l'on est vivant
01:24:31 qu'on est un citoyen et qu'on peut écrire et réagir
01:24:33 on en fait
01:24:35 on peut se renouer, en refaire
01:24:37 - J'ai une vie très agréable et qui me plaît beaucoup
01:24:39 mais quand on aime la politique on l'aime pour toujours
01:24:41 - Comment vous voyez le retour de Causac ?
01:24:43 - Je ne suis pas amoureux
01:24:45 - Non mais
01:24:47 - Par rapport à des événements dérriés
01:24:49 - Comment vous voyez le retour de Causac ?
01:24:51 - Comment vous voyez le retour de Causac ?
01:24:53 - Jérôme Causac je ne le connais pas
01:24:55 très bien mais un peu
01:24:57 c'est un homme, vous l'avez certainement fréquenté
01:24:59 très intelligent, brillant
01:25:01 - Ah mais il n'y a que des gens très intelligents
01:25:03 - Il a commis une faute très grave
01:25:05 qui n'est d'ailleurs pas tant la faute
01:25:07 d'avoir dissimulé son argent, ce qui est très mal
01:25:09 mais d'avoir menti à la représentation nationale
01:25:11 et au président de la publique
01:25:13 - Tout en étant ministre du budget
01:25:15 - Tout en étant ministre du budget
01:25:17 Moi ce qui me frappe dans cette affaire
01:25:19 chacun peut penser ce qu'il veut
01:25:21 moi ça me paraît tout à fait saugrenu
01:25:23 qu'il veuille revenir mais en même temps ça vous prouve bien
01:25:25 cet homme il a quand même maintenant
01:25:27 71 ans, c'est pas un perdrot de l'année
01:25:29 il a occupé des fonctions importantes
01:25:31 il a été député, président de la commission des finances à l'assemblée
01:25:33 ministre du budget
01:25:35 il a encore envie de revenir
01:25:37 comme s'il n'avait pas chez lui
01:25:39 dans sa vie quelque chose qui lui permet
01:25:41 de vivre paisiblement
01:25:43 - Ça prouve la pauvre
01:25:45 - Parce que c'est une drogue puissante
01:25:47 - Le pouvoir est une drogue puissante
01:25:49 - Non il n'y a pas que le pouvoir, il y a aussi d'être sur la photo
01:25:51 ce qu'on peut comprendre d'ailleurs
01:25:53 c'est se sentir vivant
01:25:55 - Merci, soignez-vous un petit grain
01:25:57 - Et puis vraiment
01:25:59 - On vous réinvitera parce que c'est intéressant ce que vous dites
01:26:01 monsieur Aquilino Morel
01:26:03 - Aquilino
01:26:05 - Aquilino je le dis mal, pardonnez-moi
01:26:07 ça c'est pas bien, Aquilino Morel, la parole des aveugles
01:26:09 Marine Le Pen aux portes de l'assemblée
01:26:11 - Henri Nant de l'Elysée
01:26:13 - De l'Elysée
01:26:15 - Elle est déjà rentrée à l'assemblée
01:26:17 - Décidément monsieur le prof ce matin
01:26:19 vous êtes un peu...
01:26:21 - Faut le suivre de près
01:26:23 - Je suis fatigué, excusez-moi
01:26:25 je vous jure la prochaine fois que vous viendrez je serai plus en forme
01:26:27 - Merci de votre invitation
01:26:29 - Non mais c'était un plaisir, Henri Demerindol était à la réalisation
01:26:31 David Tonelier et alors
01:26:33 nous avons le célèbre duo David Tonelier et Benoit Bouteille
01:26:35 qui sont à la préparation
01:26:37 de cette émission, c'est dire si je suis armé
01:26:39 pour offrir une émission de qualité
01:26:41 Amanda était également au son
01:26:43 Guilhem Lafage était là
01:26:45 toutes ces émissions sont retrouvées sur cenoz.fr
01:26:47 Jean-Marc Morel en délit dans une seconde
01:26:49 rendez-vous ce soir
01:26:51 merci à tous
01:26:53 [SILENCE]