Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:02 L'uniforme à l'école est un serpent de mer, un idéal pour ceux qui rêvent d'égalité,
00:00:08 une chimère pour les enfants de mai 68, une solution pour contrer les abayas ou les camices.
00:00:13 L'uniforme à l'école est une habitude anglaise qui n'a jamais franchi le channel
00:00:17 puisque le blazer ou la cravate pour les garçons, la jupe plissée pour les filles
00:00:22 ne furent pas de rigueur en France.
00:00:24 Seuls les lycées créés par Napoléon Ier en 1802 ont instauré un uniforme à l'échelle
00:00:31 nationale jusqu'en 1914.
00:00:34 En revanche, il y a eu la blouse.
00:00:36 Elle était bleue et obligatoire.
00:00:38 Elle ne le fut plus après 1968, année funeste pour l'autorité en France qui marque le
00:00:43 commencement de la chienlit.
00:00:46 Je salue nos compatriotes de Guadeloupe, Martinique et Guyane qui nous écoutent et je rappelle
00:00:50 qu'il existe une tradition de la tenue commune dans ces territoires d'outre-mer, une tradition
00:00:56 bien ancrée.
00:00:57 Faut-il imposer un uniforme à l'école ? Ce serait en tout cas une mesure forte, symbolique,
00:01:01 politique.
00:01:02 J'allais dire une mesure de grande ampleur.
00:01:03 Plus en tout cas qu'organiser un dîner avec les parlementaires.
00:01:07 Il est 9h01, Barbara Durand.
00:01:09 Très bien.
00:01:13 Au Gabon, des militaires ont annoncé à la télévision mettre fin au régime et annuler
00:01:19 les élections et ce après l'annonce de la victoire du président sortant à Libongo.
00:01:23 Ces militaires ont fait cette annonce sur la chaîne de télévision Gabon 24.
00:01:27 Ils ont également annoncé la fermeture des frontières du pays et ce jusqu'à nouvel
00:01:32 ordre.
00:01:33 En France, jour J pour la rencontre au sommet entre Emmanuel Macron et les chefs de parti.
00:01:38 Deux tables rondes sont organisées sur la situation internationale et les réformes
00:01:42 institutionnelles.
00:01:43 Elles seront suivies d'un dîner sur les questions de société, la question éventuelle
00:01:48 d'un référendum sur ces sujets sera également abordée.
00:01:51 Et à ce propos de référendum, selon un sondage CSA exclusif pour CNews, 65% des Français
00:01:57 sont favorables à l'organisation d'un référendum sur l'immigration, sur l'échec politique.
00:02:03 Les électeurs de gauche y sont opposés à 56%.
00:02:06 A l'inverse, au sein du parti socialiste, les électeurs y sont favorables à 55%.
00:02:11 Dominique Jammet, Philippe Guibert, Philippe Bilger, Eric Nolot et Gautier Lebret dans
00:02:15 la série "On vous prend pour des gogos" la grande réunion d'ampleur aujourd'hui.
00:02:22 Évidemment, il ne se dira rien, il n'en sortira rien, tout le monde sera mécontent
00:02:26 et ça ne ferait rien.
00:02:27 Il y a un risque que ça accouche d'une souris.
00:02:29 Mais c'est vrai, tout le monde le sait avant.
00:02:32 C'est de l'argent perdu, c'est de l'énergie perdue.
00:02:36 Là, on voit ce qui se passe.
00:02:37 Il promet un référendum, mais il faut que ce soit un référendum où on lui répond
00:02:41 oui à 55%.
00:02:42 Il faut trouver la bonne question.
00:02:44 Mais ce qui est extraordinaire, c'est que qui prenne des décisions lui ?
00:02:48 Il ne demande pas d'écouter les uns et les autres.
00:02:51 Si il gouverne tout seul, c'est un dictateur.
00:02:54 S'il demande l'avis de l'opposition et des autres partis, ça ne sert à rien.
00:02:57 Il a besoin d'une majorité.
00:02:58 C'est la seule raison pour laquelle cette réunion a lieu.
00:03:02 C'est parce qu'il n'a pas de majorité absolue à la Salle Gouvernementale.
00:03:04 Il a imposé des choses.
00:03:05 Par exemple, sérieusement, vous auriez dit à la rentrée, on met l'uniforme pour tout
00:03:09 le monde, qu'on soit d'accord ou pas d'ailleurs.
00:03:11 Ça, c'était symbolique.
00:03:13 Ça, c'était intéressant.
00:03:14 Ça, c'était un signe.
00:03:15 Bon, ils ne veulent pas, comme toujours.
00:03:17 Mais Pascal, qu'est-ce que vous voulez ? Un nouveau chemin de croix à l'Assemblée
00:03:20 nationale parce qu'il n'y a pas de majorité ? Il faut bien essayer de contourner cette
00:03:23 situation.
00:03:24 Parce que vous allez vous entendre avec le Rassemblement National et la France Insoumise ?
00:03:26 En tout cas, il faut essayer un peu de sortir de la situation.
00:03:31 Mais Pascal, il y a quelque chose qui a changé avec le Rassemblement National.
00:03:33 Mais de toute façon, il a réussi puisqu'on a parlé de cette grande réunion politique
00:03:38 pendant tout l'été.
00:03:39 On en a un peu parlé alors qu'elle ne va à bout de rien.
00:03:43 Voilà, on en parle pour dire que ça ne sert à rien.
00:03:46 Vous parlez… Ça discrédite un peu plus.
00:03:48 Oui, mais Pascal, on a imaginé qu'elle allait apporter quelque chose.
00:03:52 Mais parce qu'on s'est fait avoir.
00:03:53 Moi, quand j'ai entendu le président de la République parler d'une initiative de
00:03:56 grande ampleur, je pensais que c'était une dissolution.
00:03:58 Un nouveau Premier ministre, il croyait quelque chose.
00:04:00 Moi, je suis naïf.
00:04:01 Dominique Jamais, vous n'avez pas ce bel été ?
00:04:03 Ça fait des mois.
00:04:04 Oui, merci.
00:04:05 Je crois.
00:04:06 On parle d'autre chose, non ?
00:04:07 On parle de la vie comme on l'était.
00:04:08 Vous ne m'avez pas envoyé de carte postale.
00:04:09 Je crois que ça ne se faisait plus.
00:04:12 Mais je sais qu'il y a un renouveau de la carte postale l'été prochain, voulez-vous.
00:04:17 Si nous sommes toujours là.
00:04:18 Bien sûr.
00:04:19 Oui, non, ça fait des mois et des mois qu'Emmanuel Macron meuble l'agenda.
00:04:24 Il l'occupe, etc.
00:04:26 Il annonce tous les mois maintenant qu'il va se passer quelque chose de très important
00:04:29 le mois d'après et il ne se passe rien.
00:04:31 Là, les conditions même de ce dîner font qu'on sait d'avance ce qui ne se passera
00:04:34 pas.
00:04:35 C'est un dîner passé puisque la seule nouveauté qu'il pourrait espérer et qui pourrait changer
00:04:40 les choses, c'est les Républicains.
00:04:41 Il n'a pas besoin d'inviter Bardella.
00:04:42 Évidemment, c'est une question de bon sens.
00:04:45 Il y a quand même quelque chose qui a changé sur le Rassemblement national.
00:04:47 Le Rassemblement national, jusqu'à avant-hier, ne faisait pas partie de l'arc républicain.
00:04:50 Il les a insultés depuis dix ans.
00:04:52 Il leur demande de venir à la table.
00:04:54 Il leur a expliqué pendant dix ans que c'était des fascistes.
00:04:56 Hier, Jordan Bardella et Emmanuel Macron ont échangé 15 minutes au téléphone alors
00:05:00 qu'il n'a pas appelé tous les autres.
00:05:01 Il a appelé Rexy Otti, il a appelé Jordan Bardella.
00:05:04 Mais par exemple, Manuel Bompard était très fâché de ne pas avoir été appelé par
00:05:07 le président de la République et il a fait savoir sur les réseaux sociaux.
00:05:09 Vous vous souvenez de la campagne électorale ? Il a expliqué que Mme Le Pen était très
00:05:14 d'orale.
00:05:15 Il a fait un second tour à gauche pour aller siphonner les voix de récupérer les voix
00:05:16 de Jean-Luc Mélenchon.
00:05:17 C'est le bon frère de M.
00:05:18 Gauthier qui l'a persuadé d'inviter le RN et elle a fait envie de prendre le contre-pied.
00:05:23 Pareil qu'il.
00:05:24 Prends le contre-pied.
00:05:25 Moi aussi.
00:05:26 Mais non, mais qu'est-ce que vous savez des discussions qui vont avoir lieu avec un PS
00:05:31 qui est un peu plus mal à l'aise au sein de l'ANUPS ?
00:05:33 Donc il va peut-être avoir besoin de se distinguer à certains moments de l'ANUPS.
00:05:37 Des républicains qui sont divisés.
00:05:40 Qu'est-ce que vous savez des discussions qui vont avoir lieu entre l'exécutif et
00:05:44 puis…
00:05:45 Vous voulez qu'on fasse un petit pari ?
00:05:46 Non mais le résultat il ne sera pas demain matin, il ne sera pas ce soir.
00:05:50 Et vous pensez qu'il va y avoir des conséquences de ce dîner ?
00:05:52 Je n'en sais rien.
00:05:53 Parce que je sais que ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron tente d'élargir
00:05:55 la majorité et ça n'a pas fonctionné depuis un an.
00:05:57 Donc pourquoi est-ce que ça ne fonctionne pas depuis un an et ça ne fonctionne pas
00:06:00 ce soir ?
00:06:01 Le seul moyen de l'élargir c'est d'aller à droite.
00:06:03 Point.
00:06:04 Voilà.
00:06:05 C'est son seul marge de manœuvre.
00:06:07 D'aller à droite et d'aller avec les républicains.
00:06:08 Et les républicains…
00:06:09 Il me semble que la démocratie c'est le dialogue quand même entre le pouvoir et
00:06:12 les forces politiques.
00:06:13 Mais ça c'est entendu.
00:06:14 Mais moi je suis d'accord avec ça.
00:06:15 Je dis que ce n'est pas une initiative de grande ampleur.
00:06:17 C'est tout ce que je dis.
00:06:18 Vous avez parfaitement raison.
00:06:19 Que le président parle, moi ça ne me gêne pas.
00:06:21 Qu'il annonce ça en disant…
00:06:23 Bon, est-ce que c'est un coup de ténésie ?
00:06:25 C'est ça qu'il veut souligner.
00:06:27 Les seuls sujets qui intéressent les Français à l'heure actuelle c'est l'immigration,
00:06:32 l'insécurité, le pouvoir d'achat.
00:06:34 On attend des décisions là-dessus.
00:06:36 Ce n'est pas ce soir qu'elles vont venir.
00:06:38 Bon, écoutons le sujet de Mathilde Libanès qui nous présente cette réunion de grande
00:06:43 ampleur.
00:06:44 C'est ici, la maison d'éducation de la Légion d'honneur à Saint-Denis que va
00:06:49 se dérouler une réunion inédite.
00:06:52 11 chefs de partis et les 3 présidents des assemblées autour d'Emmanuel Macron à
00:06:57 partir de 15h.
00:06:58 Au programme, 3 réunions de travail.
00:07:01 Une première sur les crises internationales, une seconde sur la réforme des institutions
00:07:06 et la décentralisation et enfin un dîner de travail pour tenter de retrouver l'esprit
00:07:11 de nation.
00:07:12 Aucun journaliste ni collaborateur n'est convié aux échanges que l'Elysée souhaite
00:07:17 ouverte et sans tabou.
00:07:18 Objectif, trouver un consensus.
00:07:20 La gauche, qui voulait un temps quitter la table avant le dîner de travail, s'est
00:07:25 finalement ravisée pour poursuivre les discussions prévues jusqu'à 23h après 8h d'échange.
00:07:31 Bon, écoutez, on va voir de toute façon et puis on va attendre et puis peut-être
00:07:36 qu'on aura une bonne surprise.
00:07:37 Mais là où...
00:07:38 Ah, déjà, le discours a fait chier.
00:07:39 Non mais je dis que c'est pas...
00:07:40 Non, je dis que c'est pas...
00:07:41 Eh bien, en 5 minutes, on a progressé.
00:07:42 Non mais je répète, je dis qu'on nous prend pour des gogos lorsqu'on dit le 15 juillet
00:07:49 je vais faire une initiative de grande ampleur.
00:07:52 Les mots ont un sens et cette réunion de travail n'est pas une initiative de grande
00:07:56 ampleur.
00:07:57 Pascal, Pascal.
00:07:58 Ou alors, c'est quoi la dissolution ?
00:07:59 Eh bien, vous savez, dans une situation où on vient d'apprendre sur notre chaîne que
00:08:03 la majorité des électeurs socialistes sont favorables à un référendum sur l'immigration,
00:08:08 que M.
00:08:09 Roussel prend des positions républicaines très différentes de celles de la France
00:08:14 Insoumise.
00:08:15 Il y a quand même quelque chose qui est en train de se passer.
00:08:17 Est-ce que ça peut se traduire sur un plan pratique politique ? Je n'en sais rien, mais
00:08:20 je dis que les choses sont en train de bouger et que ce dîner, même s'il n'en soit rien
00:08:24 immédiatement, est une bonne chose.
00:08:26 Bon, je ne connaissais pas le mot de préférendum.
00:08:28 Je ne sais pas si vous le connaissiez.
00:08:30 Un préférendum, donc on va faire maintenant un choix multiple.
00:08:34 Vous êtes un peu d'accord, moyennement d'accord, parfaitement d'accord.
00:08:36 C'est bien ça encore.
00:08:38 Non, c'est plusieurs questions.
00:08:39 C'est un référendum avec beaucoup de questions.
00:08:41 C'est Olivier Véran qui a lancé ça comme un pavé dans la mare, sans aucune assurance
00:08:46 que ça voit le jour.
00:08:47 Moi, j'ai échangé hier avec l'entourage du président de la République.
00:08:51 Ils ne savent pas du tout.
00:08:52 Vous échangez avec l'entourage du président de la République ?
00:08:56 Oui, c'est vrai.
00:08:57 Mais qui est l'entourage ?
00:08:58 Je ne vais certainement pas vous donner un nom, mais ils ne savent pas encore s'il y
00:09:02 a un référendum qui sera acté ou non.
00:09:04 Je vous le dis, Emmanuel Macron veut qu'on lui réponde oui.
00:09:06 Il ne va pas faire un référendum pour se prendre, c'est le mot qui me vient, une tôle
00:09:11 électorale.
00:09:12 S'il veut une question où on lui réponde oui, moi je sais la question qu'il peut poser.
00:09:16 Faut-il arrêter l'immigration ?
00:09:18 Par exemple, je pensais à une autre.
00:09:23 Mais ce n'est pas constitutionnel.
00:09:24 En fait, il faut poser une question qui n'intéresse pas les Français, si j'ai bien compris.
00:09:30 Alors, dans ce cas-là, il y a une possibilité, c'est un référendum sur les institutions.
00:09:34 Sauf que si vous faites un référendum sur les institutions, je ne suis pas sûr qu'il
00:09:37 y ait foule dans les bureaux de vote.
00:09:38 L'initiative de la plus grande ampleur, ce serait l'annonce de sa démission.
00:09:41 Oui, alors ça, ça ne risque pas à Dominique.
00:09:44 Pourquoi voulez-vous qu'il démissionne ?
00:09:48 Pourquoi je veux qu'il démissionne ?
00:09:49 Parce qu'il n'est pas bon.
00:09:50 C'est une bonne raison.
00:09:52 Et je pense que si il posait la question, il n'y aurait plus grand monde dans les endroits
00:10:00 de vote.
00:10:01 De toute façon, on connaît la réponse.
00:10:03 S'il posait une telle question, il a 30% de popularité.
00:10:07 On connaît la réponse.
00:10:09 Oui, oui.
00:10:10 Alors pour le coup, c'est vrai qu'aujourd'hui, gouverner un pays, ce n'est pas simple.
00:10:14 Mais il y met un peu du sien aussi.
00:10:16 Il va falloir de passion.
00:10:18 Le référendum, je ne connaissais pas.
00:10:21 On va voir le sujet de Thomas Bonnet.
00:10:23 Hier matin, c'est le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, qui évoquait la possibilité
00:10:27 d'interroger les Français sur plusieurs sujets en même temps.
00:10:29 Le président de la République est ouvert à un référendum et pourquoi pas même un
00:10:34 référendum.
00:10:35 Non mais ça n'existe pas dans la Constitution.
00:10:36 Oui, c'est ça qui est bien.
00:10:37 C'est un truc, ça n'existe pas.
00:10:39 Et on ne sait même pas de quelles questions on va poser.
00:10:42 Et c'est génial parce que ça ne nous fait pas causer.
00:10:43 Et à la fois, il ne se passe rien.
00:10:45 Et ça ne sert à rien.
00:10:46 Et à la fois, il ne sera pas organisé.
00:10:47 C'est ça qui est génial.
00:10:48 C'est déjà, c'est déjà, voilà, c'est majax.
00:10:51 Et voyons le sujet de Thomas Bonnet.
00:10:54 Si il fait quelque chose, ça ne va pas.
00:10:55 Vous avez raison, c'est compliqué de gouverner, surtout avec Pascal Praud au commentaire.
00:10:57 Consulter le peuple, oui.
00:11:02 S'exposer au risque d'un vote anti-Macron, non.
00:11:04 C'est avec cette idée en tête que le gouvernement réfléchit à un référendum aux multiples
00:11:08 thématiques, un préférendum.
00:11:10 Vous avez une idée de ce que ça pourrait être ?
00:11:12 Ça ressemble à référendum, mais préférendum, non.
00:11:17 Le préférendum, comme son nom l'indique, a pour but d'indiquer sa préférence sur
00:11:21 différents sujets.
00:11:22 On ne répond pas par oui ou non, mais les réponses sont graduées sur le modèle d'un
00:11:25 sondage avec un choix pouvant, par exemple, aller de tout à fait d'accord à pas du tout
00:11:30 d'accord.
00:11:31 Je trouve que ça peut être une bonne idée parce qu'il y a des gens qui n'aiment pas
00:11:33 répondre oui ou non.
00:11:35 Mais moi, on a envie de mettre quelquefois un petit mot en dessous.
00:11:38 Et on ne peut pas parce que ça ne sert à absolument rien du tout.
00:11:41 Mais pourquoi pas si on peut poser, ça évite évidemment le côté tranché du oui et du
00:11:46 non.
00:11:47 Un format qui permettrait de mettre plusieurs sujets à l'approbation ou non des citoyens.
00:11:51 Immigration, pouvoir d'achat, fin de vie, rien n'est exclu à ce stade.
00:11:56 Et vous, sur quel sujet aimeriez-vous vous exprimer ?
00:11:58 Sécurité.
00:11:59 Déjà là, on ne se sent plus en sécurité en France, je trouve.
00:12:03 Ça peut être sur l'immigration parce que c'est un sujet très important.
00:12:09 La dernière fois que le peuple français a été consulté, c'était en 2005 sur la
00:12:13 ratification du traité européen.
00:12:15 Bon, je n'ai jamais vu ça.
00:12:18 Mais non, ça n'existe pas.
00:12:19 Ça n'existe pas.
00:12:20 On va revoir là.
00:12:21 Mais vous imaginez ?
00:12:22 D'accord, un peu d'accord.
00:12:23 Mais ça, c'est, regardez.
00:12:24 C'est un sondage.
00:12:25 Mais ça sort d'où ça ? C'est Olivier Véran qui a expliqué qu'on pouvait demander
00:12:30 aux gens si...
00:12:31 Non.
00:12:32 On peut entrer dans l'urne et on leur pose une question et ils disent pas du tout d'accord,
00:12:36 pas d'accord, indifférent, d'accord, tout à fait d'accord.
00:12:39 Ça sort d'où ça ?
00:12:40 Non mais pour le moment, on n'entend pas du tout ça dans l'entourage du chef de l'État.
00:12:45 Pourquoi on en parle alors ?
00:12:46 Parce que c'est dans le sujet de Thomas Bonnet.
00:12:47 Oui, mais ça sort bien de quelqu'un.
00:12:50 Oui, oui.
00:12:51 Thomas Bonnet.
00:12:52 Ce n'est pas l'initiative de grande ampleur de Thomas Bonnet.
00:12:55 Non, mais le préférendum, comme on en parle actuellement dans l'entourage du chef de
00:13:00 l'État et comme on en a parlé, Olivier Véran.
00:13:02 C'est là.
00:13:03 D'où ça sort ?
00:13:04 D'où ça sort ?
00:13:05 Mais très honnêtement, je ne sais pas qui a lâché ça, mais ça paraît complètement
00:13:10 lunaire.
00:13:11 C'est-à-dire que vous imaginez, après vous sortez avec une réponse, vous avez 10% totalement
00:13:15 d'accord, 20% d'à peu près d'accord.
00:13:18 On fait quoi ?
00:13:19 C'est Véran qui en a parlé le premier.
00:13:21 Oui, le préférendum comme d'un choix multiple.
00:13:24 Non, mais le préférendum, est-ce que c'est plusieurs questions ?
00:13:28 C'est plusieurs questions.
00:13:29 C'est sur chaque question de savoir la préférence des uns et des autres.
00:13:32 Le préférendum, c'est plusieurs questions à la fois.
00:13:35 Voilà, ça c'est sûr.
00:13:36 Mais ce n'est pas du tout sûr d'ailleurs qu'ils s'organisent ici.
00:13:39 C'est des référendums alors.
00:13:40 Pourquoi préférendum ?
00:13:41 Pourquoi c'est des référendums ?
00:13:42 Pourquoi le mot préférendum ?
00:13:43 C'est pour préparer le terrain.
00:13:45 Éventuellement éviter le non.
00:13:49 Dans la forme où c'est annoncé, ça a été dit ici et là déjà, ça s'appelle un sondage.
00:13:54 Un sondage à questions multiples, à réponses multiples, etc.
00:13:56 C'est un référendum parce que le Canada de rat, il y a une boisson alcoolisée.
00:13:59 Non, mais la chose la plus utile, ce serait de faire sauter le verrou institutionnel
00:14:03 afin que les Français puissent s'exprimer sur les sujets qu'ils estiment les plus importants.
00:14:06 Il y avait un micro-trottoir.
00:14:07 Les gens, voilà, on citait le pouvoir d'achat, la sécurité et l'immigration.
00:14:11 Faisons sauter le verrou.
00:14:12 Justement non, parce que Florian Bachelier qui nous écoute dans sa bonne ville de Rennes
00:14:20 dit "c'est faux de dire que l'article 11 ne permet rien, tout le monde répète ça"
00:14:24 sans lire la Constitution.
00:14:25 Oui, il a raison.
00:14:26 Il y a plein de choses qu'on peut faire.
00:14:28 Tout à l'heure, vous avez dit le contraire.
00:14:29 Ce n'est pas parce qu'on ne peut pas le faire sur l'immigration.
00:14:32 Sur l'immigration, on a dit.
00:14:33 Mais non.
00:14:34 L'article 11 ne permet pas un référendum sur l'immigration.
00:14:38 Toutes les réformes économiques et sociales peuvent être soumises à référendum par
00:14:42 l'article 11.
00:14:43 Tous les traités européens, d'ailleurs, ont été soumis, Maastricht, il me semble
00:14:47 que c'était par l'article 11.
00:14:49 Donc, on peut faire plein de référendums avec l'article 11.
00:14:54 Le référendum, le dernier en France, c'est 2005.
00:14:57 Oui, c'est pas très bien passé.
00:14:58 Comme effectivement, les Français ont exprimé un avis et on ne l'a pas suivi.
00:15:02 On hésite.
00:15:03 En revanche, il y a une forte demande d'un référendum sur l'immigration.
00:15:07 Voyez, c'est précis le sujet de Mathilde Ibanez.
00:15:10 Dans ce sondage, CSA pour Cnews, la majorité des Français se dit pour un référendum
00:15:22 sur l'immigration à 65% contre 35%.
00:15:26 Concernant les partis politiques, les électeurs de gauche sont majoritairement opposés à
00:15:31 ce référendum à 56% contre 44%, sauf pour le parti socialiste où 55% d'entre eux
00:15:38 y sont favorables.
00:15:39 Au centre, la vie est moins tranchée, 58% sont pour contre 42%.
00:15:45 Et concernant la droite, elle se positionne largement, 83% contre 17%.
00:15:50 Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, va demander l'organisation d'un
00:15:55 référendum sur l'immigration à Emmanuel Macron aujourd'hui, lors d'une après-midi
00:16:00 de discussion suivie d'un dîner où les partis représentés au Parlement seront également
00:16:04 présents.
00:16:05 Comment peut-on être contre un référendum ?
00:16:08 Parce qu'on sait qu'on va le perdre.
00:16:10 Oui, ça pour des raisons tactiques, mais autrement quand vous interrogez les Français
00:16:15 sur tous les sujets, on peut être pour un référendum.
00:16:17 Par définition, c'est le principe de la démocratie d'interroger les gens.
00:16:20 Je m'étonne que les gens de gauche, et je n'en suis pas étonné, ne souhaitent pas
00:16:23 de référendum.
00:16:24 Les gens de gauche rêvent souvent d'une politique sans électeur.
00:16:27 Oui, enfin, au Parlement, ils préfèrent que ça se passe au Parlement, je vois bien
00:16:31 votre insinuation.
00:16:32 Les gens de gauche ont toujours eu peur de la pluralité plébiscitaire.
00:16:38 Pascal, j'ai la réponse pour Bill.
00:16:40 Les gens de gauche ont en permanence peur du peuple parce qu'ils craignent que ça
00:16:45 tourne aux plébiscites.
00:16:46 Et ils détestent ça.
00:16:48 C'est le plébiscite qui rejette.
00:16:50 Mais ça veut dire quoi ? C'est des mots, le plébiscite, si les gens veulent quelque
00:16:53 chose ?
00:16:54 Non, Napoléon III a ouvert un plébiscite.
00:16:55 Oui, enfin, Napoléon III, ça date de 1851, peut-être que les choses ont changé depuis,
00:17:01 cher ami.
00:17:02 Certes, mais il y a des tendances profondes.
00:17:03 J'ai la réponse pour le "à peu près d'accord, pas tout à fait d'accord, d'où ça sort".
00:17:06 En fait, c'est une tribune du Monde, en 2019, où on parlait pour la première fois de pré-référendum,
00:17:13 une association qui s'appelle Mieux Voter, qui avait émis cette hypothèse.
00:17:16 Après, Olivier Véran a effectivement parlé de pré-référendum avec des choix multiples
00:17:20 de questions, mais pas avec ce type de réponse.
00:17:23 Mais sur certains sujets, si la gauche notamment est contre le référendum, là aussi, c'est
00:17:28 parce qu'on connaît d'avance la réponse.
00:17:29 C'est l'exemple du référendum sur la peine de mort, où l'on sait, où l'on pense que
00:17:34 les gens seraient plutôt en majorité pour le rétablissement de la peine de mort.
00:17:37 C'est pas sûr.
00:17:38 On le croit, mais je ne dis pas que c'est sûr.
00:17:41 Au lendemain d'un fait divers tragique, c'est absolument sûr.
00:17:43 Ah oui.
00:17:44 Et c'est pour ça qu'on a des assemblées qui sont en principe chargées de la loi et
00:17:48 des petites choses comme ça.
00:17:49 Si vous me permettez, Dominique, et c'est souvent la clé que je propose, les fractures
00:17:53 sont générationnelles.
00:17:54 Si vous parlez aux jeunes, et peut-être ça vous arrive, je parle des moins de 40 ans,
00:18:02 ils sont sur d'autres lignes.
00:18:03 Tout à fait.
00:18:04 Et les lignes ont bougé.
00:18:06 Et je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui, si vous faisiez…
00:18:08 Tout à fait.
00:18:09 Mais comme je me permettais de le dire à l'instant, imaginez un fait divers bien
00:18:11 tragique et qu'on vote le lendemain au référendum.
00:18:13 Oui, mais justement, on ne doit jamais organiser un référendum à chaud.
00:18:16 Parce qu'elle a donné la gauche.
00:18:17 On ne doit jamais organiser une gauche.
00:18:18 Parce que qui ne veut pas du référendum ? C'est les présidents de la République,
00:18:21 quelle que soit leur couleur, parce qu'ils ne veulent pas prendre une taule, parce qu'on
00:18:23 répond à celui qui pose la question et pas à la question.
00:18:25 Et puis les parlementaires, Dominique Jolimet le disait tout à l'heure, ils ne veulent
00:18:28 pas se dessaisir d'un pouvoir.
00:18:30 Ils veulent des procédures concurrentes.
00:18:32 Mais qui faisait des référendums assez fréquemment ? C'est le général de Gaulle.
00:18:35 C'est le général de Gaulle, bien sûr.
00:18:37 L'article 11 du président de la République sur proposition du gouvernement pendant la
00:18:40 durée des sessions sur proposition conjointe des deux assemblées peut soumettre au référendum
00:18:44 tout projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives
00:18:50 à la politique économique ou sociale de la nation et aux services publics qui y concourent,
00:18:55 ou tendant à autoriser la ratification d'un traité qui, sans être contraire à la Constitution,
00:19:00 aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions.
00:19:02 Donc sur l'organisation des pouvoirs publics, bon c'est…
00:19:05 - Qui serait impossible en forçant le trait de rattacher l'immigration tout de même
00:19:12 au sujet évoqué par Franck Richter ?
00:19:15 - Vous pouvez m'expliquer une chose ? Une fois qu'on a fait voter les Français sur
00:19:18 l'immigration, qui vont répondre "on n'en veut plus de l'immigration, on en veut moins".
00:19:23 Vous allez faire quoi ? Parce que derrière l'immigration, il y a le droit d'asile,
00:19:27 il y a le regroupement familial, il y a les étudiants, il y a le travail.
00:19:32 Et donc vous allez faire quoi une fois que les Français ont dit oui ?
00:19:34 - Eh bien vous arrêtez.
00:19:36 - Et bien si par exemple les Français disent "immigration zéro",
00:19:41 vous appliquez ce qu'ils disent, dites donc.
00:19:43 - Mais comment vous faites ? Parce que vous ne pouvez pas le faire.
00:19:45 - Comme en Pologne, comme en Hongrie.
00:19:47 - Voilà, vous le faites.
00:19:48 S'ils le disent, c'est bête, on applique ce que les gens veulent.
00:19:52 - Oh, ça va vous changer ça à gauche.
00:19:53 - Immigration zéro, c'est incroyable.
00:19:56 - Ça va vous changer.
00:19:56 Parce que vous, la seule… Depuis que je vous connais,
00:20:01 ce que vous dites c'est qu'on ne peut rien faire, sauf les petits obgueils.
00:20:04 - On peut faire plein de choses, mais on a fait plein de choses.
00:20:06 - Entre nous, on est entre nous.
00:20:09 - Monsieur Sarkozy a beaucoup écouté.
00:20:11 - Eh bien justement.
00:20:12 - Le peuple et le résultat du référendum.
00:20:13 - Pas surtout le référendum, le référendum.
00:20:15 - Il a bien respecté le peuple.
00:20:17 - Transition.
00:20:18 - À la gauche, elle est méchante.
00:20:20 - Mais pourquoi le peuple fait peur ?
00:20:22 - Il ne fait pas peur qu'à la gauche apparemment.
00:20:24 Le référendum 2005, c'est pour le sœur de gauche.
00:20:26 - La droite au fion maintenant.
00:20:28 - On entend des choses sur ce sujet. Pourquoi le peuple fait peur ?
00:20:30 Bon, Nicolas Sarkozy était hier sur Europe 1.
00:20:32 - Ah, ah, bah c'est…
00:20:33 - Il choisit bien ses chaînes de radio.
00:20:34 - Et c'était vraiment très intéressant de l'écouter.
00:20:37 D'abord parce qu'il y a une intensité, une énergie, une conviction.
00:20:40 Il y a quelque chose, lorsqu'on l'écoute, qu'on apprécie ou qu'on n'apprécie pas,
00:20:45 qui fait que cette intensité fait qu'on l'écoute.
00:20:49 - Et je voulais vous proposer deux ou trois passages,
00:20:52 pas tant sur la politique d'ailleurs d'aujourd'hui,
00:20:56 mais sur un état d'esprit général.
00:20:58 Parce que je trouve que la France traverse une crise intellectuelle, culturelle,
00:21:03 d'état d'esprit.
00:21:04 Il y a un état d'esprit lamentable aujourd'hui en France.
00:21:06 Lamentable.
00:21:07 On le voit à l'Assemblée nationale, mais pas que.
00:21:10 Dans la rue, dans le cinéma, dans le théâtre, dans le…
00:21:13 - Or mis sur ce plateau.
00:21:14 - Non, mais voilà, une sorte de passion triste qui est toujours là.
00:21:18 Et effectivement, t'as besoin peut-être d'un leader
00:21:22 qui incarne quelque chose et qui donne, voilà, un élan.
00:21:27 Un élan.
00:21:27 Bon.
00:21:28 Donc écoutez par exemple ce qu'il dit sur la volonté
00:21:31 et forcément ce qu'il dit, c'est un miroir de nos vies, de vos vies
00:21:34 et les vies des gens qui nous écoutent.
00:21:36 - Dans l'immeuble où on habitait, j'étais élevé par ma mère, que j'adorais,
00:21:39 qui était divorcée et qui m'a élevé seul
00:21:42 et qui a travaillé très dur pour nous, ces trois fils.
00:21:47 Mais on était tellement peu connus que même dans notre immeuble,
00:21:49 on ne nous connaissait pas.
00:21:51 Et je me disais, j'avais 13-14 ans, je me disais
00:21:53 "mais comment je vais sortir de cette petite vie ?"
00:21:56 Je ne voulais pas m'ennuyer, j'avais peur de m'ennuyer.
00:21:59 Je rêvais d'un destin immense.
00:22:03 Et je l'ai payé cher.
00:22:05 Mais j'y suis arrivé.
00:22:07 C'est pas possible d'être moins connu que je l'étais.
00:22:09 Le premier meeting auquel je participe,
00:22:12 c'était pour Chabandelle-Masse à Boulogne en 1974.
00:22:15 Pascal Proulx ne me laisse même pas rentrer dans la salle.
00:22:18 Et ce soir-là, j'ai serré les poings, je me dis
00:22:20 "un jour, c'est moi qui serai sur scène".
00:22:22 Si moi je l'ai fait, d'autres peuvent le faire.
00:22:25 Et si ma vie...
00:22:26 - Tout le monde n'a pas votre nature.
00:22:28 - Non...
00:22:29 - Attends.
00:22:30 - Tout le monde n'a pas votre talent.
00:22:31 - Non, non.
00:22:32 - C'est comme en sport.
00:22:33 - Il y a beaucoup de gens...
00:22:34 Non, non, attends.
00:22:36 - Vous aimez le sport.
00:22:37 Tout le monde n'est pas Mbappé, tout le monde n'est pas Fédéré.
00:22:40 - C'est un grand philosophe qui a dit ça à Johnny Hallyday.
00:22:43 "Qu'on me donne envie."
00:22:46 L'envie, c'est la craie.
00:22:48 Les gens pensent que ça se joue à l'intelligence, au talent.
00:22:51 Non.
00:22:52 Ça se joue à l'envie.
00:22:54 J'avais envie de brûler les planches.
00:22:56 J'avais envie de faire cela.
00:22:58 - Bon, ça peut être inspirant.
00:23:00 Et d'ailleurs, ça reprend les propos d'Emmanuel Macron,
00:23:02 qui avait dit "traversez la rue et vous trouverez du job".
00:23:07 Et il s'était fait, pour le coup, attaquer.
00:23:09 Mais aujourd'hui, tout le monde exclut sa responsabilité sur la vie qu'il mène.
00:23:14 Bon, on a quand même un peu une responsabilité sur la vie que nous avons.
00:23:18 - Bien sûr, Pascal.
00:23:19 Et je trouve que ça, ce discours-là, ce type de discours,
00:23:23 aujourd'hui, est peut-être moins à la mode.
00:23:26 "Je dirai de toi le ciel t'aidera."
00:23:28 - Vous l'avez dit hier, Pascal, ce qui est assez courageux de sa part,
00:23:32 c'est de ne pas tourner autour du pot de l'ambition et de dire clairement
00:23:36 "j'ai toujours voulu être quelqu'un."
00:23:39 Et alors qu'en général, on ne fait mise, on dit "on n'y pense pas".
00:23:44 Non, là, c'est très bien de sa part.
00:23:46 - Je trouve effectivement que c'est intéressant.
00:23:48 - Il utilise le mot "connu" quand même.
00:23:50 "Je voulais être connu."
00:23:52 C'est quand même quelque chose de...
00:23:53 - C'est par auto.
00:23:54 - Oui, mais c'est étrange parce que...
00:23:56 - Non, mais je ne veux pas signer des autographes, ce n'est pas ce qu'il dit.
00:23:59 - Je n'ai pas dit qu'il a dit ça.
00:24:01 - Oui, mais vous résumez ça.
00:24:02 - Tout simplement que l'ambition, dans son intervention,
00:24:07 est confondue avec la notoriété.
00:24:09 - Elle aide, elle aide.
00:24:11 - Non, mais elle aide, mais en fait, c'est un bon sentiment.
00:24:13 - Moi, je ne l'ai pas entendu comme ça.
00:24:15 - Il y a certains métiers qui vont de pair avec la notoriété.
00:24:17 Vous savez que si vous accédez à tel ou tel métier ou telle ou telle fonction,
00:24:19 vous serez forcément connu.
00:24:21 - Si vous êtes chanteur et que vous êtes inconnu, à mon avis, c'est...
00:24:23 - Président de la République, si on est inconnu, c'est compliqué.
00:24:25 - En fait, il y a des métiers où la notoriété est un indicateur du succès.
00:24:29 - Bien sûr.
00:24:30 - Si vous êtes un chanteur inconnu, c'est peut-être que vous n'avez pas fait carrière.
00:24:33 - Non, mais il crée quand même une ambition.
00:24:36 - Il crée une règle.
00:24:38 - Moi, j'adore cette émission.
00:24:40 - J'en ai fait une émission, mais là,
00:24:42 il est en temps d'études, sur ce plateau de montant, nulle part ailleurs.
00:24:45 - Non, mais il y a effectivement...
00:24:47 - Si vous êtes présentateur télé, mais que personne ne vous connaît...
00:24:49 - Non, mais il crée une...
00:24:50 - La pause. Mais ça sera vous, après.
00:24:52 - Merci.
00:24:53 - Ce sera vous, à tout de suite, ce soir.
00:24:56 - Ben oui.
00:24:59 - Il est 9h31, figurez-vous.
00:25:01 - Ah bon ?
00:25:02 - Oui. Et c'est Barbara Durand qui nous rappelle des titres.
00:25:05 - À la veille de la rentrée scolaire, les prix dans nos supermarchés sont toujours très élevés.
00:25:12 Conséquence, distributeurs et industriels sont convoqués ce matin à Bercy par Bruno Le Maire.
00:25:17 Objectif, tenter de trouver des solutions pour faire baisser la facture.
00:25:21 En un an, les prix dans les rayons alimentaires ont augmenté de près de 13%.
00:25:26 Cet été, deux fois plus d'enfants isolés sont arrivés sur notre territoire.
00:25:31 Déclaration sur notre antenne de Charlotte Cobell, secrétaire d'État chargée de l'Enfance.
00:25:36 Face à l'augmentation constante du nombre de mineurs,
00:25:39 le gouvernement a décidé de lancer une enquête flash.
00:25:42 Il serait actuellement entre 30 et 40 000.
00:25:45 Enfin, en Ukraine, deux personnes sont mortes ce matin à la suite d'une attaque massive de drones et de missiles sur Kiev.
00:25:51 L'attaque la plus importante depuis le printemps, selon les autorités militaires ukrainiennes.
00:25:56 De son côté, la Russie affirme avoir détruit en mer Noire quatre bateaux
00:26:00 qui transportaient des membres des forces spéciales ukrainiennes.
00:26:03 - La réunion de grande ampleur, c'est même pas ce matin, c'est à 15h.
00:26:07 - Ça commence à 15h, absolument.
00:26:08 - Même moins qu'un séminaire de chez Procter & Gamble, quand ils se réunissent en écrivant.
00:26:12 - Non, parce que ça va terminer à 23h.
00:26:14 - Ça va terminer à 23h.
00:26:15 - Et pourquoi ils ont pas fait ça au moins à 10h le matin, 10h de 20h ?
00:26:18 - Parce que dîner à 10h, le matin c'est compliqué.
00:26:21 - C'est le bouillon.
00:26:22 - D'ailleurs, vous savez, c'est des plateaux repas.
00:26:24 - Pourquoi ?
00:26:25 - Parce que, au bout d'un moment, Manuel...
00:26:26 - Mais que se passe-t-il avec ça, cette affaire de plateaux repas ?
00:26:29 - Je vous jure que ça a été très important.
00:26:30 - Pourquoi ?
00:26:31 - Parce qu'au bout d'un moment, Manuel Bompard a dit "je vais pas au dîner, je vais pas à la soupe, dîner fastieux, etc."
00:26:36 - Jordan Bardella se posait la même question.
00:26:38 - Donc, pour que ça ne paraisse pas trop fastieux, il y a une solution qui a été trouvée.
00:26:42 - Ils vont boire des sandwiches.
00:26:43 - C'est la solution du plateau repas.
00:26:44 - Je vous assure, mais c'est minable.
00:26:46 - Ah bah oui ?
00:26:47 - Cette politique, c'est minable.
00:26:49 - C'est minable, je peux pas vous dire autre chose, c'est minable.
00:26:51 - C'est consternant.
00:26:52 - C'est consternant.
00:26:53 - Il y a une forme d'austérité.
00:26:55 - Oui.
00:26:56 - On peut continuer à penser.
00:26:57 - On peut dire que c'est consternant, mais si ça avait été trop fastieux, on l'aurait reproché d'avoir été trop fastieux.
00:27:01 - C'est fastieux, je viens pas me faire faire de ça.
00:27:03 - C'était pour faire rester les leaders politiques de l'opposition qui voulaient partir.
00:27:07 - Pour un plateau repas, mais quel monde.
00:27:09 - Mais il sera peut-être bien.
00:27:11 - Oui, il sera peut-être très bon, le plateau repas.
00:27:12 - Nicolas Sarkozy, très intéressant ce que disait Dominique, jamais à l'amitant.
00:27:18 Vous disiez qu'au fond, Nicolas Sarkozy, il dit ce que d'habitude les autres cachent, et sur l'ambition.
00:27:23 C'est vrai que les gens n'aiment pas dire "moi j'étais un ambitieux".
00:27:26 Et c'est très intéressant ça.
00:27:28 - Et à la fois ce qu'il dit est très vrai, et c'est bien qu'il dise tout aux ceux que beaucoup se contentent de penser tout bas,
00:27:33 en se rasant ou sans se raser, mais il généralise à partir de son propre cas.
00:27:38 C'est vrai qu'il avait l'envie et qu'il l'a eue.
00:27:40 Ça a été dit au cours de votre entretien, il y en a beaucoup qui en ont envie, puis il y en a un seul qui arrive quand même au bout.
00:27:45 - C'est vrai.
00:27:46 - Si l'envie suffisait pour devenir président de la République, Ségolène Royal ou François Asselineau seraient très bien placés.
00:27:54 Ça ne suffit pas tout à fait.
00:27:55 Mais Nicolas Sarkozy dit tout ce que Chirac ou jusqu'à Ardestin ou Mitterrand auraient pu dire s'ils avaient été francs.
00:28:04 Les trois, par exemple, les trois que je cite, ils ont fait tout ce qu'il fallait pendant des années et des années pour le devenir, et ils y sont arrivés.
00:28:10 Ils avaient quelques qualités, l'un l'habileté, l'autre la compétence.
00:28:14 Le troisième, je ne dirais pas qui, seulement l'envie.
00:28:18 - Bon, François Mitterrand, en tout cas, c'est dans le livre de Gisvert où il dit "des génies, il y en a un ou deux par siècle".
00:28:25 Et la différence, effectivement, c'est l'envie ou c'est le désir.
00:28:28 Alors, deuxième passage de Nicolas Sarkozy hier, non pas tant sur la politique encore,
00:28:33 mais sur le climat de ce qui a été son quinquennat et sur une forme de franchise ou de sincérité.
00:28:38 Il a parlé du divorce qui est au tout début de son quinquennat.
00:28:43 - Pour les Français, vous vous rendez compte, l'année 2007, je suis élu président républicain en mai, je divorce en octobre.
00:28:50 C'est pas à ma demande, hein. Je subis mon divorce.
00:28:54 Je rencontre Carla en novembre et on se marie le 2 février 2008.
00:28:57 Ce qu'on peut dire, c'est que je suis un homme qui aime prendre des décisions.
00:29:02 J'aime pas la procrastiner.
00:29:06 - Non mais c'est intéressant, il y a une forme de franchise de dire "j'ai subi mon divorce".
00:29:11 Ah non, les gens, c'est pas forcément valorisant de dire cela.
00:29:16 - C'est un vrai tournant dans notre vie publique, Sarkozy, du point de vue de la vie privée.
00:29:21 C'est le premier président dont on suit la vie privée quasiment en direct
00:29:26 et sur laquelle on sait, non pas tout, on sait jamais tout, mais on sait l'essentiel.
00:29:31 Je vous signale que juste avant Sarkozy, il y a Chirac et sur Chirac, sa vie privée, il y a encore un certain silence.
00:29:38 Avant Chirac, il y a Mitterrand. - Ça finit par le rattraper, Mitterrand.
00:29:41 - Oui, mais c'est son choix qui, à la fin, à six mois de son départ de l'Élysée, révèle l'existence de Mazarin et donc de son autre vie familiale.
00:29:50 Mais Sarkozy, c'est le grand tournant où la séparation entre la vie publique et la vie privée bascule.
00:29:57 - Non, parce que l'exemple de Sarkozy n'a pas été imité.
00:30:03 Ce qu'on a su de la vie privée de François Hollande, c'est très largement, malgré lui, me semble-t-il,
00:30:08 quant à la vie privée d'Emmanuel Macron, elle reste une énigme.
00:30:13 - Je ne trouve pas qu'elle est une énigme. - Un mystère.
00:30:17 - Non, vous n'avez pas le droit de dire ça. Ce n'est pas bien.
00:30:20 - Ce que je veux dire, c'est que vous ne m'étonnez pas, mais disons qu'il ne l'expose pas.
00:30:26 - Mais si, il l'expose. Pardonnez-moi, il l'expose très clairement.
00:30:30 - Au moment de sa première émission. - Vraiment, ne mettez pas ce type de sous-texte,
00:30:33 parce que ça, ce n'est pas bien. Parce que les gens entendent dans ce que vous dites autre chose.
00:30:38 - Je vais le dire autrement. Quand Philippe disait que Sarkozy a créé un phénomène nouveau qui a été suivi,
00:30:45 je dis qu'il n'est pas suivi de la même manière.
00:30:47 - Sauf que l'avis du président Macron est infiniment plus calme sur sa vie personnelle,
00:30:52 puisqu'il est avec Brigitte Macron, et chacun le sait, et il est avec sa famille.
00:30:57 - Très bien, je ne dis plus rien. - Vous dites ce que vous voulez.
00:31:01 - Mais Philippe, non. - Je vous dis que je n'aime pas ces sous-textes,
00:31:04 parce que ça, ce n'est pas franc. - Si, c'est ce que pensent des millions de Français.
00:31:08 - Oui, mais d'abord, vous n'en savez rien. Vous pensez des millions de Français.
00:31:14 - Mais, quand vous suivez les réseaux sociaux... - Pour aller dans le fond, Philippe...
00:31:20 - Les réseaux sociaux, c'est des millions de Français ? Justement, méfiez-vous de ça.
00:31:25 - J'irais même un peu plus loin avec Nicolas Sarkozy. C'est la première fois qu'on a commencé à considérer
00:31:32 que des fragments de vie privée pouvaient expliquer la vie publique. - Absolument.
00:31:37 - Et ça, c'est fondamental. - Oui, alors, d'accord. Donnez-moi, mais Stephen Swain l'avait dit avant.
00:31:41 - Non, non, non. Je connais Stephen Swain, mon cher Pascal, mais sur le plan politique,
00:31:47 ce que disait Philippe est tout à fait exact. Et donc, à partir de Nicolas Sarkozy...
00:31:53 - Pascal ! - Non, non, mais on est obligé de faire étalage de sa culture pour répondre à Patrick.
00:32:01 - Mais quelle importance il faut donner à quelqu'un qui vous parle de son ambition personnelle,
00:32:07 de ses émotions, de sa vie privée ? Est-ce que vraiment il faut y accorder une telle importance ?
00:32:13 - Qu'est-ce qu'il a fait de cette ambition ? - Oui, ça c'est la vraie question.
00:32:17 - Alors, troisième chose, le pouvoir. Ça, ça va plus vous intéresser parce qu'il a une réflexion sur le pouvoir.
00:32:22 Et il pense que le pouvoir, c'est nocif et que c'est... Je l'ai interrogé sur les deux mandats.
00:32:28 Bon, moi, je trouve dommage, par exemple, que c'est le peuple qui choisit si quelqu'un est élu dit.
00:32:34 - On limite à deux mandats. - C'est limité à deux mandats consécutifs.
00:32:37 D'abord, je trouve que le quinquennat est sans doute une erreur. Et je trouve que la Ve République était parfaite.
00:32:42 - Avec les septennats, tu le faisais autant de fois que tu voulais. - Avec les cohabitations, vous trouvez que c'était bien.
00:32:46 - Mais oui, non. C'est Raymond Barre qui est le meilleur là-dessus. Raymond Barre avait dit pas de cohabitation.
00:32:52 Quand tu es le président, ça en va. La logique de la cinquième, quand t'es battu au législatif, tu rentres à Colombey-les-Deux-Églises.
00:33:00 C'est ça, la cinquième. Bon. Mais elle est dévoyée. Peu importe. - C'est un débat.
00:33:04 - Très bien. Écoutons le président de la République, Lex, sur ce sujet, drogue dure pour pouvoir.
00:33:13 - Dix ans au pouvoir, avec la médiatisation d'aujourd'hui, c'est immense.
00:33:22 - Mais c'est le peuple qui décide. - Non, non, non.
00:33:25 - S'il n'en veut pas, il le rejette. - Le pouvoir, c'est dangereux. On s'y habitue.
00:33:30 - C'est une drogue dure. Dix ans, c'est largement suffisant.
00:33:35 Si vous regardez la Ve République, vous regardez de près l'histoire de la Ve République, vous verrez qu'il y a la malédiction du deuxième mandat.
00:33:46 - T'as raison. C'est rare que je dise ça. Il a complètement raison, Nicolas.
00:33:51 - Mais il a complètement tort. Mitterrand a fait 14 ans.
00:33:56 - Le deuxième mandat des présidents de la République, y compris celui de De Gaulle, on l'a complètement oublié.
00:34:01 - Il frôle la défaite en 67, il la met en 68, conflit avec son premier ministre, il part sur un référendum.
00:34:07 - Et alors ? - Mitterrand, son deuxième mandat a été très compliqué.
00:34:11 - Mais alors ? - Personne n'a envisagé de faire un troisième mandat.
00:34:15 Ni De Gaulle, ni Mitterrand, ni même Chirac qui a fait deux mandats, n'ont pas envisagé de faire des troisièmes mandats.
00:34:22 - Et c'est en train de se vérifier avec Emmanuel Macron.
00:34:25 - Il le sous-entend d'ailleurs, Nicolas Sarpozy.
00:34:27 - Sauf que ce deuxième mandat, on est déjà en campagne électorale parce que tu sais qu'il ne sera plus là dans 4 ans.
00:34:32 - Mais ça a démarré dès le début avec tout ce tâtonnement autour de la nomination d'Elisabeth Borne, d'Elisabeth Catherine Vautrin.
00:34:37 - En tout cas, est-ce que le pouvoir est une drogue dure ? Oui, bien sûr.
00:34:40 Est-ce qu'il faut restreindre la durée du pouvoir pour ça ?
00:34:44 - Non. - C'est ce que dit Nicolas Sarpozy.
00:34:46 - Surtout pas. - Pourquoi ?
00:34:48 - Parce que le pouvoir pourrait n'être pas une drogue dure pour tout le monde.
00:34:53 - Il est évident que lorsqu'on entend Nicolas Sarpozy, je me rappelle une phrase qu'il a souvent répétée,
00:34:59 disant "moi, je ne veux pas le pouvoir pour le pouvoir, mais pour faire des choses".
00:35:05 Et en réalité, derrière tout cela, il y a un discours de tous les présidents qui consiste à dire
00:35:12 "je ferai ma tâche jusqu'au bout", alors qu'en réalité, très rapidement, ils pensent à la réélection.
00:35:18 - Nicolas Sarpozy a raison. Dans un régime présidentiel, 10 ans, c'est le maximum. Franchement, c'est pas possible.
00:35:22 Il y a un tel rythme qu'on sort essoré. C'est inhumain.
00:35:26 - Oui, mais il répond sur un régime présidentiel.
00:35:29 - Tout ce qui est réduction de la durée du mandat, tout ce qui est interdiction de se représenter, c'est antidémocratique.
00:35:34 - Mais bien sûr. - S'il y a un président qu'on aime, pourquoi il ne serait pas 15 ans ?
00:35:37 - Bien sûr. - La règle, il n'y a qu'une règle, c'est qu'il n'y a pas de règle.
00:35:42 - Ok, d'accord. Je vous dis simplement que faire un troisième mandat, même de Gaulle et Mitterrand n'y ont pas songé.
00:35:48 - Non. - Ni Chirac d'ailleurs. - Mitterrand ne pouvait pas y songer, il était malade en 1995, il est mort 100 ans plus tard.
00:35:55 - Non, Gaulle ne l'était pas, il n'est pas raisonnable. - En tout cas, le débat peut exister.
00:35:59 - Il faut comparer des choses comparables. Le mandat était de 7 ans. Mitterrand est resté 14 ans.
00:36:03 - On écoutera tout à l'heure d'autres passages de Nicolas Sarpozy sur ce qui est préférable et détestable,
00:36:09 qui succédera à droite, le RN et le FN, puisqu'il en a également parlé.
00:36:13 Je voudrais qu'on l'écoute sur la baïa et qu'on appelle Louis Alliot, parce qu'on va parler de l'uniforme.
00:36:17 - Peut-être, ça c'est un sujet qui nous intéresse. Et j'ai retrouvé une archive absolument formidable de l'INA en 1960.
00:36:23 Parce qu'on pense qu'il y avait des uniformes en France. Vous n'aviez pas d'uniforme à l'école ?
00:36:27 - Une blouse, oui. - Vous aviez une blouse ? - Moi j'avais une blouse aussi, dans l'école publique.
00:36:31 - Vous êtes sûr de ça ? La blouse était obligatoire ? - En primaire, oui. - En primaire.
00:36:36 - Je crois que c'est à partir du collège qu'on l'a... - Parce qu'a priori, la blouse n'est plus obligatoire en France depuis 68.
00:36:43 - C'est un symbole. - Vous avez eu une blouse ?
00:36:48 - Moi j'avais une cravate, parce que j'étais dans les écoles anglaises. - Il était déjà habillé comme ça ?
00:36:54 - Il avait un chapeau. - Et le fiacre m'emmenait... - Eh bien ça n'a pas suffi, on dirait qu'on a mal tourné.
00:37:01 - Devant Eaton. Bon, je voudrais qu'on écoute juste Nicolas Sarkozy sur la baïa.
00:37:06 On appelle Louis Alliot, puisque lui est favorable à l'uniforme à l'école. Et écoutons le président de la République. Lex.
00:37:13 - Je trouve que monsieur Attal a parfaitement raison. Et quand la matière, son prédécesseur, avait fait quelque chose d'hallucinant
00:37:22 en laissant au proviseur le soin d'analyser, à baïa par à baïa, les intentions, politiques ou non, de la personne qui portait la baïa.
00:37:34 Ce qui mettait les proviseurs ou les chefs d'établissement dans une situation impossible. - Mais le Conseil d'État ?
00:37:39 - On verra ce qui décide. - Fondement juridique ? - On verra ce qui décide. - Est-ce que c'est un vêtement religieux ?
00:37:44 - On verra ce que décidera le Conseil d'État, mais à un moment donné, où le droit ne peut pas être déconnecté complètement de la souveraineté nationale et de l'expression populaire.
00:37:54 - Le droit déconnecté de la souveraineté nationale. On en a déjà parlé hier soir. - Hier soir.
00:37:58 - Bon, convenons que c'est... Ça, ça ne va pas être simple et ça va être intéressant de voir le fondement juridique du Conseil d'État.
00:38:07 - Il faut en saisir toutes les implications parce que les gens qui contestent la baïa, maintenant, il faut les nommer par leur nom, c'est le parti de l'étranger, en réalité.
00:38:14 Moi, je les appelle comme ça. C'est-à-dire que ce sont des gens qui sont placés au service d'une idéologie étrangère qui est l'islamisme.
00:38:20 Donc, en effet, d'un côté, il y a ceux qui veulent une souveraineté nationale et d'autres qui veulent une soumission à une idéologie étrangère.
00:38:26 On parle de la France insoumise qui fait ce recours. On parle de l'ex-président de la République devant le Conseil d'État.
00:38:31 Donc, c'est bien en ces termes qu'il faut poser le problème. - Vous allez jusque-là.
00:38:35 - C'est un enjeu de civilisation parce que non seulement la baïa est un vêtement religieux, ce débat est une blague, mais c'est un vêtement même de propagande religieuse en tant que telle.
00:38:44 Donc, je ne vois pas pourquoi on tourne autour du pot. Donc, en effet, il faut choisir son camp, la souveraineté nationale ou la soumission à l'islamisme.
00:38:50 - Excellente tribune hier dans le Figaro que vous avez peut-être lu, qui reprenait votre...
00:38:55 - Non, mais voilà, il m'arrive d'être d'accord avec des gens.
00:38:58 - ...de Florence Beclerc. - Berjo Beclerc.
00:39:03 - Et qu'il disait que c'est une manière de tester en permanence. On commence par le voile, après on met la baïa, on explique aux femmes qu'elles doivent se couvrir entièrement, etc.
00:39:14 Et que c'est la logique frériste, disent-elles.
00:39:17 - Les israélistes font des tutos, donc des vidéos de démonstration pour expliquer aux gamines comment porter la baïa, c'est-à-dire faire de la propagande, tout en passant sous les radars de la laïcité.
00:39:26 Si on n'a pas compris, c'est qu'on ne veut pas.
00:39:28 - Et il y a un sondage. - Voilà, et c'est ça qui est intéressant, c'est le décalage entre...
00:39:33 C'est très vrai, par exemple, pour Sandrine Rousseau, parce que c'est quasiment 80% des sympathisants écolos qui sont contre la baïa à l'école.
00:39:41 Donc, le décalage entre la prise de parole de Sandrine Rousseau et l'électorat des écolos.
00:39:45 C'est plus contrasté chez la France Insoumise.
00:39:48 - On le voit, le sondage, 82% êtes-vous pour ou contre le port de la baïa à l'école. 82% des gens sont contre.
00:39:53 - Et il y a un décalage... - Il n'y a pas de discussion.
00:39:55 Il y a quand même 17% des gens qui en sont pour, d'ailleurs.
00:39:57 - Ça doit être beaucoup de jeunes. - Oui, bien sûr.
00:40:00 - Et là où c'est contrasté, c'est à la France Insoumise. 53% des sympathisants sont contre, 47% pour le port à l'école.
00:40:06 - C'est ce que j'en pense.
00:40:07 - Bon, le port de l'uniforme à l'école, c'est un sujet qui peut nous intéresser.
00:40:11 Regardez le sujet précisément d'Augustin Donat-Dieu.
00:40:14 Le port de l'uniforme à l'école, parents et enfants ne sont pas vraiment d'accord.
00:40:24 - Comme ça, tout le monde est pareil. Il n'y a aucune différence en ce qui concerne les marques et tout le bazar qui va avec, en fait.
00:40:30 Voilà pourquoi je ne suis pas contre.
00:40:32 - Je pense que c'est mieux d'être contre parce que c'est un moment où on évolue, on se cherche.
00:40:38 Je pense que c'est mieux que chaque étudiant trouve son style.
00:40:42 - Il va l'air concentré au lieu de se concentrer sur "moi je suis habillé comme ci, lui il a ceci, il a cela".
00:40:47 Il va se concentrer sur l'essentiel, je pense.
00:40:49 Les élèves perpignanais, eux, n'auront peut-être pas le choix.
00:40:52 Louis Alliot, le maire de Perpignan, propose d'expérimenter une tenue uniforme dans les écoles de sa commune.
00:40:58 Une proposition faite également début août par Robert Ménard, le maire de Béziers.
00:41:03 Pour certains syndicats d'enseignants, la priorité n'est pas là.
00:41:07 - Il serait pour nous bien plus raisonnable de rajouter des moyens supplémentaires
00:41:13 plutôt que de parler de la question de l'uniforme,
00:41:17 qui apparaît à nos yeux bien secondaire,
00:41:20 eu égard aux priorités sur lesquelles nous alertons depuis de nombreux mois.
00:41:26 Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, s'est pourtant lui aussi dit ouvert à une expérimentation,
00:41:32 même si le 11 avril dernier, l'obligation de l'uniforme du primaire au lycée avait été rejetée par le Sénat,
00:41:38 malgré l'appui de la droite sénatoriale.
00:41:41 - Alors il est très tôt en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane, il est 6h de moins,
00:41:46 donc il doit être 4h du matin, il y a peut-être des gens qui nous écoutent en direct, d'ailleurs je les salue.
00:41:50 Et je rappelle qu'effectivement il y a une tradition de la tenue commune dans ces territoires d'outre-mer
00:41:55 où les petits garçons, les petites filles arrivent à l'école avec une tenue commune.
00:41:59 On est avec Louis Alliot qui est le maire de Perpignan, il va nous dire pourquoi il souhaite cette uniforme dans les écoles,
00:42:07 mais j'aime bien de temps en temps vous faire écouter des archives, parce que c'est la France d'hier.
00:42:13 Comment étaient les jeunes gens en 1960 ? Eh bien ce reportage, on est en 1960, donc il y a 63 ans,
00:42:19 et déjà le débat existe.
00:42:21 Et écouter, c'est saisissant d'entendre ces jeunes gens de l'époque bien sous tout rapport.
00:42:28 On nous interdit les cheveux dans le dos, les cheveux décolorés, le maquillage, les lunettes fumées,
00:42:36 le sac à main, les pantalons, les collants de couleur, les talons.
00:42:44 Pensez-vous que votre directeur a eu raison de vous interdire les chandails à col roulé ?
00:42:49 Non, parce que le col roulé sert à tenir chaud, il est bon l'hiver, et le col roulé avec le pull vert
00:42:59 empêche de prendre le blazer ou la veste élégante qui même à travers un tablier se salit.
00:43:06 Le blue jean ? Oui, parce que ça fait mauvais genre.
00:43:09 Les chaussures de basket ? Il a bien eu raison, parce que les chaussures de basket font les pieds plats.
00:43:16 Les cheveux trop longs pour les garçons ? Ça fait aussi mauvais genre et ça fait sale.
00:43:21 On vous oblige à porter une blouse, jusqu'à quelle classe ?
00:43:24 Toutes les classes sont obligées de porter la blouse.
00:43:26 Même la vôtre ? Même la mienne.
00:43:28 Alors pourquoi n'en portez-vous pas ?
00:43:29 Parce que je suis contre la blouse, je trouve que la blouse détruit toute personnalité,
00:43:33 et puis enfin quand on voit dans la cour ça fait uniforme un peu.
00:43:36 Alors moi je suis contre la blouse, ça me plaît pas.
00:43:38 Mais évidemment je suis obligé de la mettre, je la mets dans les cours,
00:43:40 mais dès que je peux m'en débarrasser, je l'enlève.
00:43:42 Vous avez l'impression que vous travaillez mieux ou moins bien avec une blouse ?
00:43:45 Je suis la même chose, mais enfin, je sais pas, lorsque j'ai une blouse,
00:43:49 je me sens un peu diminué, j'ai l'impression qu'on me considère comme un petit garçon,
00:43:54 puisque quand je ne mets pas ma blouse, ça fait plus étudiant, je sais pas,
00:43:57 ça me plaît, je préfère ne pas avoir de blouse.
00:43:59 Ça vous rajeunit un peu trop d'avoir une blouse ?
00:44:01 C'est ça, oui.
00:44:02 Vous avez une blouse qui ne me paraît pas bien propre, monsieur.
00:44:04 Effectivement, elle est assez sale.
00:44:06 Depuis combien de temps ne l'avez-vous pas lavée, ou fait laver ?
00:44:08 Depuis à peu près six mois.
00:44:10 Six mois, c'est près.
00:44:12 Mais à l'école, la mode est d'avoir une blouse sale.
00:44:14 Pourquoi ?
00:44:15 C'est une mode comme ça, par exemple, lorsqu'un camarade s'ennuie dans un cours,
00:44:19 il faut dessiner dans la blouse.
00:44:20 Au cours de dessin, lorsque je ne sais plus très bien quoi faire,
00:44:23 on met des couleurs sur la blouse du camarade.
00:44:25 J'adore ces témoignages.
00:44:27 D'abord, ils ont 15 ou 16 ans, ils ont l'impression qu'ils en ont 40.
00:44:31 Ils parlent effectivement français,
00:44:34 j'allais dire, ils parlent comme des vieux, alors qu'ils sont jeunes,
00:44:37 mais on parlait comme ça, manifestement, en 1960.
00:44:39 Et puis à chaque fois qu'on passe ces archives, je me dis,
00:44:41 il y a peut-être une personne qui nous écoute qui a 63 ans de plus aujourd'hui,
00:44:44 qui se reconnaît dans ce repentage et qui dit, j'étais comme ça à l'époque.
00:44:50 Bon, Louis Alliaud, l'uniforme.
00:44:52 Bonjour, vous êtes le maire de Perpignan.
00:44:55 L'uniforme, ça n'a jamais existé en France.
00:44:57 Jamais.
00:44:58 Il y a eu des blouses, simplement, mais jamais un uniforme.
00:45:01 Pourquoi souhaitez-vous un uniforme ?
00:45:03 Alors moi, je parle de tenue uniforme.
00:45:06 Ça peut revêtir la forme d'un uniforme ou de la blouse, ou du retour de la blouse.
00:45:12 Mais il est évident que quand on voit tout le débat qui agite la BAYA,
00:45:16 mais pas seulement, qui agite tout simplement un certain nombre de tenues iconoclastes
00:45:21 qui peuvent être portées dans un certain nombre de cours de récréation,
00:45:25 ça permettrait de revenir, je pense, à une quiétude qui est propice au milieu scolaire
00:45:32 et puis à la notion d'égalité, tout simplement.
00:45:36 Et on ne verrait pas cette course à l'équipement de marque, notamment,
00:45:40 parce que ça, on peut le voir tous les jours,
00:45:42 et ça permettrait aussi de remettre, je pense, une réalité sociale pour tout le monde dans les cours d'école.
00:45:49 Le problème, c'est évidemment l'acceptation, et donc nous ne l'imposons pas, nous le proposons.
00:45:55 Et c'est sur la base du volontariat des directeurs d'école.
00:46:00 Donc ça ne marchera pas.
00:46:03 Donc ça ne marchera pas si vous le proposez.
00:46:05 On va marquer une pause, vous allez rester avec nous.
00:46:07 J'observe quand même que vous avez deux drapeaux derrière vous.
00:46:09 Il y a le drapeau manifestement français.
00:46:10 C'est le drapeau catalan qui est à côté de vous ?
00:46:12 C'est le drapeau de la ville de Perpignan, le drapeau du Roussillon, de la province du Roussillon.
00:46:17 C'est le drapeau catalan.
00:46:18 C'est le drapeau de la ville de Perpignan, ce n'est pas le drapeau catalan.
00:46:22 On est en Catalogne française et en Roussillon, donc il n'y a pas de souci.
00:46:28 Vous ne répondez pas vraiment à ma question.
00:46:30 On va marquer une pause, je la reposerai juste après la deuxième mi-temps.
00:46:35 Ça va petit Scarabée, tout va bien ?
00:46:37 Tout va très bien.
00:46:38 Vous préparez un grand événement ?
00:46:40 Ne me parlez pas de ça.
00:46:41 Une initiative de grande ampleur.
00:46:47 Les gens peuvent peut-être vous envoyer des cadeaux.
00:46:50 N'hésitez pas.
00:46:51 Une liste est déposée.
00:46:53 Je vous la ferai suivre.
00:46:54 Je vous l'apprécie Pascal.
00:46:58 La pause à tout de suite.
00:46:59 Barbara Durand nous rappelle les titres.
00:47:05 Une fusillade à larmes lourde hier soir à Abéziers a fait un mort.
00:47:11 Selon les premiers éléments de l'enquête, deux individus sont sortis d'un véhicule
00:47:15 et ont tiré en direction d'un véhicule garé dans lequel se trouvait la victime.
00:47:19 Un deuxième individu a été légèrement blessé au mollet.
00:47:23 Il indique n'avoir rien à faire dans cette histoire.
00:47:26 Faute de place d'hébergement d'urgence ou disponible.
00:47:29 Le nombre d'enfants contraints de dormir dans la rue explose.
00:47:32 Il serait actuellement près de 2000.
00:47:34 Une hausse alarmante, c'est 20% de plus que l'an dernier.
00:47:38 Plusieurs associations demandent au gouvernement une trêve scolaire
00:47:41 afin de protéger les enfants scolarisés et leurs familles de l'expulsion.
00:47:45 Enfin, alors que les relations entre les Etats-Unis et la Russie se sont fortement restreintes,
00:47:50 on fête aujourd'hui les 60 ans du téléphone rouge.
00:47:53 Cette ligne téléphonique directe entre le Kremlin et la Maison-Blanche
00:47:56 a été créée le 30 août 1963, dix mois après la crise d'émissile de Cuba.
00:48:01 A noter que ce téléphone n'est pas rouge.
00:48:04 Louis Alliot, le maire de Perpignan, est donc avec nous pour évoquer l'uniforme.
00:48:10 Je crois qu'à Béziers, d'ailleurs, on avait un moment imaginé l'uniforme
00:48:13 et que ça n'a pas bien marché, visiblement.
00:48:15 C'est une initiative qui avait été prise et qui n'a pas été suivie.
00:48:18 Écoutez, je ne sais pas. Robert Ménard ne m'a pas informé de cette chose-là.
00:48:24 Mais il faut faire participer le corps enseignant et les parents.
00:48:28 Et si je fais cette proposition, c'est pour initier un mouvement d'abord des parents
00:48:32 et puis de voir comment réagit le corps enseignant,
00:48:35 parce que c'est quand même lui qui va accueillir et qui accueille les élèves
00:48:40 et qui va accueillir le volontariat de cette mesure ou pas.
00:48:45 Et on va avoir là une idée un peu du paysage éducatif à la fois local et français,
00:48:52 parce que je pense que c'est une nécessité.
00:48:54 Je pense que c'est attendu par les parents d'élèves, par beaucoup d'enseignants.
00:48:59 Le ministre, j'allais dire, a lancé la balle avec son affaire d'Abaya.
00:49:03 Eh bien, ça permettrait de régler les problèmes d'Abaya et du reste.
00:49:07 On peut mettre une blouse par thune Abaya.
00:49:09 Si on met la blouse, on peut mettre une blouse par thune Abaya.
00:49:12 Ah, quand même pas. Je veux dire, il faut quand même...
00:49:15 Pas par-dessus un uniforme.
00:49:17 Pas par-dessus un uniforme.
00:49:19 Parce que concrètement, c'est quoi ? C'est une blouse.
00:49:23 C'est une blouse.
00:49:26 C'est le retour de la blouse bleue.
00:49:28 C'est ou la blouse ou on va vers un uniforme.
00:49:31 Ça coûterait sur un problème de coût un peu plus cher.
00:49:34 Mais en ce qui concerne la mairie de Perpignan, ça ne concerne que les petites sections.
00:49:39 Celles dans lesquelles nous avons une petite responsabilité, j'allais dire matérielle.
00:49:44 Et pas du tout les collèges, c'est une autre collectivité, les lycées une autre.
00:49:48 Donc moi, je veux bien une expérimentation sur les petites sections
00:49:51 et dès le plus jeune âge, habituer les élèves à un même pied d'égalité et notamment vestimentaire.
00:49:58 Eh bien, vous avez raison. C'est ce que disent souvent les gens.
00:50:00 C'est-à-dire que si tout le monde est habillé pareil, il n'y a plus de différence sociale,
00:50:04 il n'y a plus la course aux marques. C'est souvent quelque chose que j'entends.
00:50:07 - Vous êtes plutôt pour ou contre l'uniforme ?
00:50:11 - Ah oui, à fond. Il y a du pour et du contre.
00:50:15 Mais ce serait un comble que pour arriver à venir à bout de la baïa, on soit obligé d'instaurer l'uniforme.
00:50:21 - Vous êtes pour ou contre ? C'était ma question.
00:50:23 - Pour ou contre l'uniforme ? C'est une question d'argent.
00:50:28 Ça vient d'être dit par Louis Alliot.
00:50:30 - J'entends bien, mais vous êtes pour ou contre ?
00:50:32 - Si l'uniforme est remboursé aux gens qui ont des ressources faibles, je suis pour.
00:50:36 - Vous êtes pour ? De pour ? Philippe Guibert ?
00:50:40 - Je suis pour une tenue commune, qui évite justement l'inconvénient.
00:50:43 - Donc une tenue uniforme.
00:50:45 - Alors j'aime pas le terme uniforme.
00:50:47 - Quelle est la différence entre une tenue commune et un uniforme ? Le mot ?
00:50:50 - J'espère que vous donnez...
00:50:52 - Vous êtes un intellectuel.
00:50:54 - C'est la gauche et la droite.
00:50:56 - Vous êtes pour ou contre ?
00:50:58 - Je suis pour.
00:51:00 - Et M. Nolot ?
00:51:02 - Je n'ai pas observé qu'en Guyane ou en Guadeloupe, ils aient basculé dans un régime fasciste
00:51:07 alors que les élèves portent un uniforme.
00:51:09 Cette expérimentation a eu lieu avant Perpignan, dans d'autres coins de France
00:51:14 et apparemment, ça ne crée pas de désordre en Ager.
00:51:16 - Et dans de très nombreux pays.
00:51:18 - Je ne demande pas votre avis, d'abord parce que vous êtes le plus jeune
00:51:20 et ensuite parce que vous êtes là pour donner des faits.
00:51:23 - Exactement. Et des éclairages parfois.
00:51:25 - Des éclairages.
00:51:27 - Vous voyez, nous sommes quatre, nos éditeurs, ils se captent
00:51:32 et moi je dis cinq, donc on est pour l'uniforme.
00:51:36 Cinq, mais je ne suis pas sûr qu'on soit pour le drapeau catalan.
00:51:39 En revanche, derrière vous, M. Louis Alliaud.
00:51:42 - C'est le drapeau de la province historique du Roussillon et le blason de la ville.
00:51:46 C'est le drapeau catalan avec Saint-Jean-Baptiste en son centre.
00:51:50 - Bon, alors je suis pour, du coup.
00:51:53 Parce que j'ai une capacité à changer d'avis très rapidement.
00:51:56 Bon, l'été a été bon à Perpignan, il n'y a pas eu de problèmes de sécurité majeurs.
00:52:01 Les maires me disent notamment qu'il y a des problèmes de drogue très importants,
00:52:06 de deals très importants. Je ne sais pas si vous êtes concerné également par cela.
00:52:11 - On est très concerné par le deal, évidemment, et on fait tout pour lutter
00:52:16 contre les points de deal. On en démantèle un certain nombre.
00:52:19 On ferme un certain nombre d'établissements qui pratiquent plus le deal que l'épicerie
00:52:24 et on met les moyens sur le terrain. Mais c'est un fléau.
00:52:28 Et je pense que le volet répressif est une réponse.
00:52:30 Mais tant que l'État ne prendra pas ses responsabilités et qu'il ne fera pas
00:52:34 des grandes campagnes de pédagogie, notamment dans les écoles,
00:52:38 pour mettre fin au méfait de la consommation de stupéfiants,
00:52:42 eh bien, on en sera résolu à subir cette situation.
00:52:47 Et c'est pour cela qu'en même temps, d'ailleurs, que pendant ma conférence de presse
00:52:51 que je tiendrai demain sur la tenue uniforme, je parlerai aussi d'une campagne
00:52:56 sur la prévention et la pédagogie sur les méfaits de la drogue
00:53:00 dans les établissements ou aux abords des établissements scolaires.
00:53:03 - Eh bien, merci beaucoup, Louis Eliodetta, d'être intervenu ce matin dans l'heure des pros.
00:53:08 On va reprendre le fil de notre mission. On était tout à l'heure avec le président Sarkozy.
00:53:13 Il est revenu sur sa position pro-Macron et il a fait la distinction
00:53:20 entre préférable et détestable. Mais ce n'est pas ça que je vous propose d'écouter,
00:53:24 puisqu'il l'avait dit à plusieurs reprises. En revanche, une question,
00:53:27 qui succédera à Emmanuel Macron ? Et là, c'est intéressant parce qu'il a cité quatre noms,
00:53:31 quatre noms issus de la droite républicaine, dont deux, aujourd'hui,
00:53:35 sont passés chez Emmanuel Macron. Donc, c'est intéressant d'écouter
00:53:39 le président Sarkozy, l'ex-président de la République, sur ce sujet.
00:53:43 - J'ai voulu dire qu'il y avait des gens qui avaient du talent et du potentiel.
00:53:47 J'ai cité Laurent Wauquiez, j'ai cité Gérald Darmanin, j'ai cité Bruno Le Maire,
00:53:53 j'ai cité Edouard Philippe. C'est des gens qui ont du potentiel.
00:53:57 Mais au départ du Tour de France, les gens qui ont du potentiel, il y en a plein.
00:54:01 À l'arrivée, ceux qui gagnent, il n'y en a qu'un. Donc, il y a un peloton.
00:54:06 Les événements, leur énergie, le destin, la chance, le talent fera la différence.
00:54:12 Aujourd'hui, je serai incapable de vous dire qui. Et d'ailleurs, c'est sain.
00:54:19 On verra. 4 ans, c'est une éternité. On va voir ce qui va se passer.
00:54:23 Ce qui est sûr, en revanche, c'est qu'il faut qu'il y ait un leader de la droite républicaine.
00:54:28 - Mais c'est intéressant ce qu'il dit parce que... - Il ne se mouille pas beaucoup, là.
00:54:33 - Non, mais c'est ce dont... - Il ne se mouille pas exactement de la droite républicaine.
00:54:36 - Il s'est mouillé dans son livre et dans une interview au Parisien où il dit à Laurent Wauquiez...
00:54:40 - Macronis aujourd'hui. - Mais où il dit à Laurent Wauquiez qu'un leader, on ne le désigne pas.
00:54:45 Il doit s'imposer. Donc, ça veut dire à Laurent Wauquiez, arrête de te taire sur la réforme des retraites,
00:54:50 arrête de te taire sur les émeutes et sors du bois.
00:54:53 - Enfin, ce n'est pas foudroyant comme analyse, quand même. - Non, ce n'est pas foudroyant.
00:54:56 - Vous faites un micro-trottoir. Les gens vont vous citer les 4 noms.
00:54:59 - Ah ben, Eric, il n'a pas le choix. - On attendait peut-être quelque chose de plus original.
00:55:03 D'abord, qu'il s'engage... Enfin, qu'il dise qu'il y en a un des 4 qui a plus de potentiel, plus de talent que les 3 autres.
00:55:08 - Oui, il l'a dit. - Pas vraiment. - Non, mais dans un entretien sur Darmanin.
00:55:13 - Et puis peut-être de sortir un autre. - Oui, ses préférences, c'est Gérald Darmanin.
00:55:16 - Il n'allait quand même pas recommander Sigolène Royal. - Non, mais sans aller jusque-là, on pouvait peut-être...
00:55:22 - Il oublie Lysnard. - Une preuve d'originalité.
00:55:24 - Oui, alors est-ce que David Lysnard est dans ce groupe-là ou pas, le maire de Cannes ?
00:55:31 - Il a du mal à sortir de Cannes. Ça vous marque, Cannes, quand même.
00:55:35 Ça vous marque, c'est comme quand Éric Zemmour était allé se présenter à Saint-Tropez et qu'on avait dit qu'il allait être le député de Saint-Tropez.
00:55:41 Ça vous marque parce que Cannes, il y a l'idée du festival de Cannes, de la Croisette, etc.
00:55:46 - Au fond, Lysnard veut en sortir, finalement. - Ah si, si, si. Vous faites l'amour, Pascal, vous n'êtes peut-être pas d'accord.
00:55:52 - C'est des analyses, je vous ai connus meilleurs. - Mais c'est vrai, ça ne fait pas homme proche des classes populaires tout de suite, Cannes, comme image.
00:55:59 - À l'exception de Laurent Wauquiez, tous les noms que cite Sarkozy sont les noms de gens qui sont Macron-compatibles.
00:56:07 Et c'est son rêve, évidemment, l'union, l'alliance entre la droite républicaine LR et une partie de la majorité de Macron.
00:56:14 - C'est-à-dire que beaucoup pensent que c'est la seule solution. - C'est ce qu'ils pensent, oui.
00:56:20 - Et vous ? - Non, vous savez, vous allez me trouver vieux jeu.
00:56:26 - Non, non. - Si, si, si, si. Mais je pense qu'un président, il doit être ni de droite ni de gauche, il doit faire l'union de la droite et de la gauche.
00:56:34 Je pense que l'union des droites, c'est une connerie. L'union des gauches aussi.
00:56:38 Si vous avez dès le départ un président... - Mais c'est tout le bazar du continent.
00:56:42 - Eh bien, je vais vous expliquer. Eh bien, vous allez voir. Si un président se présente comme candidat aux Français en disant
00:56:48 "Je souhaite absolument représenter une moitié de la France", eh bien c'est mauvais. Un président est censé représenter les Français et pas la droite ou la gauche.
00:56:55 - Voilà, mais il y a une surréalité quand même. - Eh bien justement, un vrai président, il dépasse cette sensibilité.
00:57:01 - Une fois qu'il est élu. - Oui, mais même avant, De Gaulle ne s'est jamais présenté. Il n'a jamais dit "Je suis le candidat de la droite".
00:57:06 - Non, mais tous les vôtres candidats disent qu'ils veulent rassembler et en réalité, ils ne veulent pas le faire.
00:57:13 - Il commence par diviser et tout candidat à la présidence actuellement s'adresse à 40% du cours électoral dans la meilleure hypothèse.
00:57:20 - Il y a quelque chose qui s'appelle les partis en France. Alors tous les candidats disent "Moi, je veux être au-dessus des partis" puis on retombe dans la vieille tambouille des partis, des boutiques, etc.
00:57:27 - Et c'est ça qui ne va pas. - Emmanuel Macron justement a été au-delà des partis. Il a créé un parti en quelques semaines et il s'est imposé...
00:57:36 - La vraie question politique, c'est de savoir si les électeurs macronistes venus de la gauche, parce que je vous signale qu'il y en a toujours,
00:57:46 parce que sinon la gauche est plus haute, les électeurs macronistes venus de la gauche, du PS, vont rester avec un candidat, Edouard Philippe, Gérard Aldamain, Bruno Le Maire, qui sera venu de la droite.
00:57:59 - Je ne vois pas pourquoi il ne participerait à l'union des droits. - Même Laurent Wauquiez qui n'a pas participé à un gouvernement d'Emmanuel Macron,
00:58:06 quand on a vu son interview, je crois que c'était dans le Point de Mémoire, il était très doux avec le président de la République, parce qu'il veut capter aussi son électorat, donc très précautionneux.
00:58:17 Ensuite, ils se sont vus d'ailleurs à l'Élysée, donc il n'était pas dans une franche rupture.
00:58:22 - Non, mais il était dans une perspective de cohabitation. - Comme Premier ministre ? - Oui. - Ah bon ? Vous avez des informations ?
00:58:29 - Si Laurent Wauquiez était Premier ministre, je serais probablement avec l'appui des Républicains, non ? - Mais Laurent Wauquiez ne veut pas être Premier ministre, il veut être président de la République.
00:58:39 - Il veut être président de la République. Il s'adresse d'abord aux Républicains. - Mais comment voulez-vous que Laurent Wauquiez...
00:58:44 - Il pense à 2027 et donc il veut récupérer l'électorat macroniste. - ... ne soit pas Premier ministre, Dominique Jamais ?
00:58:48 - Ça c'est tout à fait autre chose. - Il faudrait que les Républicains... - C'est tout à fait autre chose.
00:58:53 Si Macron voulait à l'heure actuelle élargir sa majorité, il s'adresserait aux Républicains. - Oui. - Bah oui.
00:59:00 - Peut-être ne prendrait-il pas celui qui incarne la ligne la plus à droite des Républicains.
00:59:06 - Mais peut-être que Laurent Wauquiez accepterait, etc. - En tout cas, il a marqué une inflexion. Mais Laurent Wauquiez a marqué une inflexion par rapport à Emmanuel Macron ces dernières semaines.
00:59:13 - Il se flinguerait pour la présidentielle en tentant d'être Premier ministre. - Il est en train de se flinguer pour la présidentielle.
00:59:17 - Et surtout, on a bien vu que le deal avec LR, ça n'existe pas. Sinon, ça aurait déjà eu lieu. Le deal avec LR, ça n'existe pas.
00:59:22 - Voilà. C'est pour ça que la réunion de ce soir ne servira à rien. - Autre chose. Autre chose, si vous le souhaitez, puisque hier, Rachel Khan était l'invité de Laurence Ferrari.
00:59:31 Et elle a répondu au chanteur Medin. Et je disais d'ailleurs hier que je suis pas sûr que tout le monde connaisse Medin. - Non, pas maintenant. - C'est sûr que non.
00:59:40 - Mais oui, sûr que non. - Il a gagné en autorité. - Une sacrée publicité. - Oui, mais quand on revient de vacances, ce qui est tous notre cas,
00:59:48 et qu'on est au contact des uns et des autres sur les marchés, sur les gens, etc. Tu vois de quoi parle le légende, il dit "ne les tuera pas", etc.
00:59:55 Il parle pas forcément, et à chaque fois, je me fais la réflexion, de ce dont on parle parfois sur les chaînes info, et qui fait un buzz,
01:00:02 et qui n'intéresse peut-être pas forcément le plus grand nombre. Et Medin, je trouve que c'est pas forcément un mauvais exemple.
01:00:09 - Moi, je connais pas une chanson de Medin. Je connais ses déclarations, sa prise de position publique. Je suis pas sûr d'avoir entendu une chanson de Medin.
01:00:15 - Mais là, vous touchez un point essentiel. C'est pas forcément connu du grand public, mais ce sont des changements qui sont quand même très importants.
01:00:22 Que des parties de gauche s'accoquinent avec un personnage comme Medin, c'est quand même un événement capital, mais qui en effet laisse indifférent la plus grande partie de nos compatriotes.
01:00:32 Mais petit à petit, on recule. C'est-à-dire que maintenant, on s'accoquine, on invite pour débattre très sérieusement avec un type qui était un antisémite convaincu,
01:00:42 qui est un pratiquant de la quenelle, qui a tenu sur Rachel Khan des propos inadmissibles. Et moi, je trouve que c'est un nouveau cap qui est franchi dans la dérive d'une certaine gauche.
01:00:52 Alors évidemment, sur le marché de province, par exemple, les gens vont pas vous parler de ça. Mais c'est quand même pour moi un événement capital.
01:00:58 - Et bien, c'est pourquoi on en parle. Et vous n'avez pas tout à fait tort. Donc on va écouter tout d'abord.
01:01:03 On va rappeler, donc après le tweet jugé antisémite de la part de Medin à son encontre, Rachel Khan lui a répondu. Je l'ai dit, elle était l'invitée hier de Laurence Ferrari.
01:01:13 Mais on peut peut-être écouter d'abord la réponse qu'avait faite Medin, ou plus exactement le mea culpa qu'il avait dit dans cette assemblée où il était invité ce week-end.
01:01:26 - Je rappelle que je répondais à l'essayiste Rachel Khan d'une insulte, d'une attaque qui n'a indigné personne. J'ai été qualifié de déchet à trier.
01:01:40 Les mots ont un sens. J'ai surréagi. J'ai surréagi et j'ai eu cette maladresse d'utiliser le mot "rescapé" dont je n'avais pas mesuré. Je n'avais absolument pas mesuré la charge historique et la charge émotionnelle que comprenait ce mot.
01:01:56 Je n'avais absolument pas non plus calculé ou plutôt visé la famille de l'essayiste Rachel Khan, ni qui que ce soit qui avait vécu la Shoah, qui avait vécu la déportation.
01:02:11 Tout de suite, quand je me suis rendu compte de cette erreur, je m'en suis amendé, je m'en suis excusé dans la foulée auprès de la concernée et auprès également de tous ceux qui avaient pu être heurtés par ce tweet-là.
01:02:24 Il nous prend pour des imbéciles parce qu'évidemment, il sait très bien ce qu'il fait. Il avait tweeté "rescanpé", "rescanpé", personne ayant été jetée par la place hip-hop dérivant chez les social-traîtres et bouffant au sens propre à la table de l'extrême droite.
01:02:42 Voilà ce qu'il avait dit, M. Medin.
01:02:45 M. Medin, il n'avait pas mesuré la portée, il n'avait pas mesuré la portée de faire des quenelles à répétition et il n'avait pas non plus mesuré la portée d'intituler un de ses albums djihad.
01:02:53 En fait, ce type vit dans une dimension parallèle. Il multiplie les provocations islamistes et antisémites et il ne sait pas ce qu'il dit.
01:03:01 Alors soit il est idiot, soit il est dangereux, soit les deux.
01:03:03 Ça va même plus loin puisqu'on a rappelé qu'il avait fait une chanson drôle probablement pour parler des youpins qui reprenaient les magasins.
01:03:11 C'est vrai que c'était pas marrant comme truc.
01:03:12 C'était amusant.
01:03:13 C'était un vocabulaire qui avait disparu depuis.
01:03:15 Ce qui est intéressant, et c'est toujours le deux poids deux mesures, c'est-à-dire qu'il devrait être exclu de l'espace médiatique totalement,
01:03:25 comme d'autres l'ont été pour des propos jugés parfois d'extrême droite.
01:03:31 Mais vous l'entendrez volontiers sur, pourquoi pas, sur France Inter.
01:03:36 Il sera peut-être l'invité de Léa Salamé. Il y aura table ouverte chez Quotidien, etc.
01:03:44 Et c'est ça, ce deux poids deux mesures qui est absolument insupportable.
01:03:49 Parce que vous avez effectivement un antisémite notoire qui s'exprime sur les plateaux de télévision et qui traite les autres d'extrême droite.
01:03:56 Et qui renverse la charge de la preuve. On dit qu'il est victime.
01:04:01 C'est ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon. C'est lui la victime du racisme.
01:04:04 Écoutons Rachel Khan qui était l'invité hier soir.
01:04:08 Qui est formidable d'ailleurs, Rachel Khan.
01:04:10 C'est incroyable.
01:04:11 Qui est d'une intelligence brillante, remarquable.
01:04:15 Et puis on le voit que c'est une belle personne.
01:04:18 Et chacun peut se faire une idée en l'écoutant.
01:04:20 J'ai l'impression qu'on revient avant 1789, les privilèges, la victimocratie.
01:04:27 C'est-à-dire qu'en gros, il y a des gens qui sont coupables par ce qu'ils sont, l'homme blanc de plus de 50 ans.
01:04:33 Et d'autres qui sont non coupables, quoi qu'ils fassent.
01:04:36 Et là, dès le début, il dit en fait, ces arguments de cours d'école,
01:04:41 c'est pas moi qui ai commencé, c'est elle.
01:04:44 Sauf que...
01:04:45 Elle m'a insultée.
01:04:46 Il le dit, les mots ont un sens. Mais il faut relire mon tweet.
01:04:49 Moi je connais très bien les verts, je viens de cette famille politique.
01:04:52 Et je sais qu'il y a des ateliers traitement des déchets.
01:04:55 Aujourd'hui, on connaît la situation climatique, la situation environnementale.
01:04:59 Et en fait, par l'atelier traitement des déchets, je parlais des quenelles,
01:05:04 je parlais des questions d'injurier les communautés LGBT,
01:05:09 je parlais de traiter les laïcs par des mots extrêmement violents.
01:05:14 Enfin, c'est-à-dire que là, on a une personne qui est multirécidiviste d'attaques extrêmement violentes,
01:05:20 et c'est ça qu'il faut traiter.
01:05:22 Et le problème, c'est que ces déchets sont biodégradants, personnellement.
01:05:27 Le tweet, le premier tweet de Rachel Khan, qui avait fait réagir Médine avec son tweet antisémite,
01:05:36 vous allez le découvrir à l'antenne.
01:05:38 Tout le monde critique l'invitation de Médine aux journées d'été des écologistes,
01:05:42 alors que c'est une très bonne idée pour l'atelier traitement des déchets,
01:05:46 avait-elle tweeté sur son compte et qui avait engendré donc "rescanpe",
01:05:52 je le répète, personne n'ayant été jeté par la place Hip Hop.
01:05:55 Moi, j'en veux moins à Médine qu'à ses complices objectifs, qu'aux idiots utiles.
01:06:01 C'est un type perdu, laissons-le se perdre, mais pourquoi on fait un invité d'honneur ?
01:06:06 Un peu quand même, pour nous, il est perdu.
01:06:08 Mais pourquoi on fait un invité d'honneur des universités, des verts, de la française ?
01:06:12 C'est à eux que j'en veux. C'est assez compliqué.
01:06:15 Mais au-delà de ça, c'est à l'espace médiatique que j'en veux.
01:06:18 - Et surtout, rappelez-vous les jeux de mots discutables,
01:06:25 et c'est un euphémisme de Jean-Marie Le Pen,
01:06:28 Rachel Khan a raison de dire "quelle dégradation de l'esprit public".
01:06:33 A l'époque, tout le monde était hostile, indigné,
01:06:36 là, vous l'avez dit, Pascal, le 2 poids 2 murs est hallucinant.
01:06:40 - Et vous le reverrez sur le service public.
01:06:42 Vous verrez un antisémite sur le service public.
01:06:45 - Je ne suis pas sûr qu'il sera invité.
01:06:48 - Et la presse a écrit beaucoup de papiers assez durs
01:06:51 sur la rentrée des écolos et de la France insoumise.
01:06:53 En disant que c'était complètement raté.
01:06:56 - Tout cela s'inscrit à l'intérieur de l'évolution de la gauche,
01:07:00 ou de ce qu'on appelle la gauche à l'heure actuelle.
01:07:02 Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de voir ou d'entendre,
01:07:08 hier ou avant-hier, quelqu'un qui a eu l'excellente idée
01:07:12 d'exhumer un discours de Mélenchon, qui, avec son éloquence
01:07:16 et sa force de conviction, démolissait naturellement,
01:07:19 il y a 10 ans, 15 ans, les gens qui s'attaquent à la laïcité,
01:07:23 à l'école, aux valeurs de la gauche.
01:07:25 Il a complètement évolué, pour des raisons électorales.
01:07:28 - J'étais sur le plateau.
01:07:29 - Je voudrais qu'on le passe cet extrait, malheureusement.
01:07:31 - Fantastique.
01:07:32 - Il n'est pas libre de droit, parce que c'est de la production.
01:07:37 Je ne vais pas entrer dans les détails techniques,
01:07:39 mais on est dans l'émission de "On n'est pas couché"
01:07:42 de Laurent Ruquier.
01:07:43 On voit effectivement, vous êtes présent face à vous.
01:07:47 - Oui, on interroge Jean-Luc Mélenchon,
01:07:50 qui est sur une ligne qui serait qualifiée aujourd'hui
01:07:53 de laïcarde, c'est-à-dire qu'il serait qualifié
01:07:55 de manière péjorative, où il dit que tout ça,
01:07:57 ce sont des signes de soumission de la femme
01:07:59 à un ordre patriarcal, etc.
01:08:01 - Et très précisément, dans ce texte remarquable,
01:08:05 il défendait l'école laïque contre l'islam,
01:08:08 contre l'islamisation, alors qu'actuellement,
01:08:10 il défend les musulmans contre l'école laïque.
01:08:12 - Oui, il est libère.
01:08:13 - Il faut bien comprendre le sens du tournant de Mélenchon,
01:08:16 parce qu'il rompt effectivement avec ses anciennes opinions,
01:08:18 et c'est 2018, la manif contre l'islamophobie,
01:08:21 avec l'idée...
01:08:22 - On l'a souvent dit.
01:08:23 - Avec l'idée, et c'est pour ça qu'ils invitent Médine,
01:08:26 c'est qu'ils pensent que ça va consolider
01:08:28 le vote dans les banlieues.
01:08:30 - Eh bien, on verra.
01:08:31 - Et c'est pire.
01:08:32 - Écoutez Rachid Khan, un deuxième passage.
01:08:33 - C'est pire.
01:08:35 - Oui, bien sûr, mais on l'a souvent dit, Philippe.
01:08:37 - Le musulman a remplacé le prolétaire.
01:08:39 - Voilà, on l'a souvent dit également.
01:08:41 - C'est un homme.
01:08:42 - Donc si on pouvait dire des choses...
01:08:43 - Oui, pardon de le répéter.
01:08:44 - Oui, je vous en prie.
01:08:45 On va écouter Rachid Khan, qui, elle,
01:08:47 dit des choses qu'elle n'avait pas dites.
01:08:49 - Je sais que mon existence, pour tous les communautaristes
01:08:53 et les sectaristes, mon existence est insupportable,
01:08:56 parce que j'ai dans le sang la République,
01:08:58 cet amour que mes parents vivent.
01:09:00 Ils se sont rencontrés en France,
01:09:02 je n'aurais pas pu naître ailleurs qu'en France,
01:09:04 d'un papa très noir, d'une maman très blanche polonaise,
01:09:07 juive, musulmane, et puis en plus,
01:09:10 il y a eu cette islamisation de l'Afrique au fil des temps.
01:09:13 C'est vrai que l'origine, en fait, mon père est animiste.
01:09:16 Il y a eu le catholicisme qui est arrivé,
01:09:19 puis l'islamisation.
01:09:20 Donc effectivement, aujourd'hui, je crois qu'il s'attaque
01:09:23 à cela, ce mélange-là, qui est éperdument laïque
01:09:26 et républicain, avec un respect des croyances
01:09:29 de chacun dans ma famille, mais surtout,
01:09:31 il s'attaque à une femme, une femme libre.
01:09:33 Une femme libre.
01:09:34 Et c'est vrai que ce discours d'intelligence,
01:09:38 de bienveillance, fait du bien.
01:09:41 Depuis la saison que nous avons vécue l'année dernière,
01:09:44 la hargne, l'agressivité, la méchanceté, la rancœur,
01:09:47 l'agressivité, toutes ces passions tristes
01:09:50 qui animent notamment la France insoumise,
01:09:52 quand on entend Rachel Khan, ça fait du bien.
01:09:54 Et on va l'écouter une troisième fois, figurez-vous.
01:09:57 Ce qui me fait mal aujourd'hui, ce n'est pas cette personne.
01:10:00 Ce qui me fait mal aujourd'hui, ce sont les représentants
01:10:02 politiques qui relaient cette information,
01:10:05 cette complaisance, des élus de la République.
01:10:08 C'est extrêmement dangereux.
01:10:09 - Que ce soit les Verts ou la France insoumise.
01:10:11 - Les Verts, la France insoumise, ceux qui se sont tus,
01:10:13 je parle même plus largement de certains élus
01:10:16 qui sont dans la nupes et qui ne se sont pas exprimés.
01:10:18 - Et qui pourtant auraient pu vous soutenir.
01:10:20 - Complètement. C'est le soi-disant des républicains
01:10:22 et qui restent au sein de la nupes,
01:10:24 comme ça, dans cette complaisance extrêmement dangereuse.
01:10:26 Une complaisance qu'on a pu vivre dans les années 40.
01:10:31 Mais j'espère qu'aujourd'hui, on ne pourra pas dire
01:10:34 qu'on ne savait pas.
01:10:35 - Alors, à qui pense-t-elle ?
01:10:37 - Olivier Faure.
01:10:38 - Mais Olivier Faure...
01:10:39 - Olivier Faure, il ne veut pas se fâcher
01:10:40 avec Jean-Luc Mélenchon, il a trop peur.
01:10:41 - Mais parce que Olivier Faure, c'est terrible, ce truc.
01:10:44 Il a vraiment vendu son honneur pour un plat de lentilles.
01:10:48 - Sa boutique pour un plat de lentilles.
01:10:50 - Sa boutique, mais même son honneur.
01:10:52 - Et sur tous ces sujets-là, on l'a vu aussi sur la Baïa.
01:10:55 Il y a beaucoup de membres du PS qui ont soutenu Gabriel Attal.
01:10:58 Pas un mot d'Olivier Faure, parce qu'il ne faut pas se fâcher
01:11:00 avec Jean-Luc Mélenchon, déjà qu'ils se sont affrontés
01:11:02 sur les réseaux sociaux cet été.
01:11:03 - C'est un mot d'épargne quand il était arrivé,
01:11:05 d'abord qui était plutôt sympathique.
01:11:07 - Je connais très bien le personnage de Jean-Luc Mélenchon
01:11:08 depuis 25 ans.
01:11:09 - Voilà.
01:11:10 - Et il n'est pas dans ses idées.
01:11:11 - Voilà, qui était plutôt...
01:11:12 Mais en fait, c'est nobody, Olivier Faure.
01:11:14 - Mais il a fait le choix...
01:11:15 - C'est monsieur nobody.
01:11:16 - ...de s'effacer derrière le sauvetage de sa boutique.
01:11:19 - Non, ce n'est pas nobody.
01:11:20 - Absolument.
01:11:21 Il a sauvé le PS.
01:11:23 - Oui, mais ce n'est pas nobody.
01:11:24 Il a gardé une ligne politique très précise,
01:11:27 c'est-à-dire la soumission à l'islamo-gauchisme.
01:11:31 Voilà.
01:11:32 Mais c'est quelque chose, c'est une ligne.
01:11:33 - Oui, mais...
01:11:34 - Parce qu'il est en train quand même...
01:11:35 - Ce n'est pas sa ligne.
01:11:36 - Si, c'est sa ligne.
01:11:37 - Non, ça a les deux nuls.
01:11:38 - Parce que ce n'est pas la ligne du PS en général.
01:11:39 Il y a ceux qui sont contre, en effet,
01:11:40 qui soutiennent Gabriel Attal.
01:11:41 - Mais le PS, c'est quoi ? C'est 2 % ?
01:11:42 - Il y a ceux qui se taisent.
01:11:44 Et il y a Ford qui est quand même le patron,
01:11:46 donc il prend les décisions.
01:11:47 Donc il joue un rôle extrêmement funeste.
01:11:49 S'il était courageux,
01:11:51 s'il se désolidarisait de tout ce délire,
01:11:53 ça pourrait changer les choses à gauche.
01:11:54 Malheureusement, il pense plus à sa réélection qu'à ses idées.
01:11:57 - Il a vendu son honneur pour un délire.
01:11:59 - Exactement. Je reprends votre point.
01:12:00 - Mais sur la ligne du PS qui a changé,
01:12:02 il est quand même responsable aussi des universités d'été du PS.
01:12:04 Et quand il y a une réunion "La France périurbaine est-elle la France des beaufs ?"
01:12:08 on peut dire que le PS aussi a abandonné les classes populaires
01:12:10 qu'il était censé représenter.
01:12:12 - Non mais à l'approche de l'élection européenne,
01:12:15 il est fortement barassé,
01:12:17 puisque c'est un secrétaire national du Parti Socialiste
01:12:20 qui a contre lui la moitié du Parti Socialiste.
01:12:23 - Nicolas Meyeur-Rossignol.
01:12:24 - Le Parti Socialiste est mort, il n'existe plus.
01:12:27 Que ça soit une trentaine de députés à l'Assemblée Nationale
01:12:30 ne change pas du tout la vie politique et même pas la gauche.
01:12:33 La réalité c'est que le PS n'existe plus.
01:12:36 Quand on fait un 72% à la présidentielle
01:12:38 et qu'on a 30 députés et qu'on ne peut pas peser sur la ligne de la gauche,
01:12:41 le PS n'existe plus.
01:12:43 Donc il faudra recréer autre chose pour les gens qui restent de gauche
01:12:48 mais qui ne sont pas dans la ligne de la nupèce.
01:12:50 Il faudra recréer autre chose.
01:12:52 - La question c'est, est-ce qu'il y aura une discrimine
01:12:54 avec la France des beaufs et la France des royales à la tête ?
01:12:57 - Vous voyez Cazeneuve ?
01:12:59 - Oui mais Cazeneuve, il a l'impression qu'il règle ses comptes avec Mélenchon.
01:13:03 Je trouve que pour avoir un projet, un élan,
01:13:06 on ne peut pas être simplement en contre.
01:13:08 Voilà ce que je pense.
01:13:09 - C'est un problème d'incarnation quand même.
01:13:10 - Mais comme je vous le dis, Ségolène Royal a repris sa carte du PS
01:13:14 donc tous les espoirs sont permis au PS.
01:13:16 - Mais là, Ségolène Royal va-t-elle mener une liste de la France insoumise et du PS ?
01:13:20 - Non, ça ne marchera pas.
01:13:23 - Gautier ? - Avec Sandrine Rousseau.
01:13:25 - Je pose la question parce qu'elle l'a fait la déclaration la semaine dernière.
01:13:27 - Vous avez la réponse comme moi.
01:13:29 - C'est le JDD qui a sorti l'info et Olivier Faure disait que c'était faux.
01:13:32 - Ah c'est le JDD qui a sorti l'info ?
01:13:34 - Oui, mais ça c'est une histoire exceptionnelle.
01:13:36 C'est Antoine André du JDD qui sort l'info sur Ségolène Royal,
01:13:39 Olivier Faure dit que c'est faux, la semaine suivante Ségolène Royal l'annonce.
01:13:42 - Que l'info soit juste, qu'elle le veuille...
01:13:45 - Mais avec le soutien de Jean-Luc Mélenchon, c'est pas rien.
01:13:47 - Mais est-ce qu'elle ira au bout ?
01:13:49 - Ça c'est une autre question.
01:13:50 - Bon, dans l'actu, il y a quelque chose quand même qui m'a étonné.
01:13:53 Un enfant de 12 ans est soupçonné d'avoir cambriolé fin juillet
01:13:55 un appartement du 16e arrondissement au cours duquel il s'est emparé
01:13:58 d'un important butin constitué de montres de luxe.
01:14:01 - De 12 ans ?
01:14:02 - Bah oui, 12 ans. On est de plus en plus tôt.
01:14:04 - Il a été interpellé la semaine dernière dans le quartier de la Goutte d'Or.
01:14:07 Je vous propose d'écouter, parce que c'est une information évidemment
01:14:10 qui nous a fait réagir, Sarah Varny.
01:14:13 - C'est une information de nos confrères du Parisien.
01:14:16 Ce mineur non accompagné est un adolescent de 12 ans.
01:14:19 Il a été interpellé la semaine dernière dans le quartier de la Goutte d'Or,
01:14:23 dans le 18e arrondissement de Paris.
01:14:25 Il est suspecté d'être l'auteur d'un cambriolage fin juillet
01:14:28 dans un appartement du 16e arrondissement.
01:14:31 Il a dérobé plusieurs montres de luxe, mais aussi des bijoux
01:14:34 d'une valeur de 200 000 euros.
01:14:36 Les techniciens de la police scientifique ont relevé une empreinte,
01:14:39 une empreinte qui appartient à un jeune sans domicile,
01:14:43 qui est déjà connu des services de police.
01:14:46 Les forces de l'ordre diffusent alors son signalement.
01:14:49 Et c'est le 23 août, vers 18h, lors d'un contrôle de la police,
01:14:53 que ce suspect a été contrôlé par les forces de l'ordre.
01:14:56 Il a été interpellé et placé en garde à vue pour ces faits.
01:15:00 L'adolescent garde le silence durant les auditions.
01:15:03 Et comme il s'agit d'un enfant de moins de 13 ans,
01:15:06 il est donc remis en liberté le lendemain,
01:15:09 avec une convocation uniquement devant le juge des enfants.
01:15:12 - Évidemment, il va recommencer, puisque j'imagine...
01:15:16 - C'est un bon résumé, il y a tout, quoi.
01:15:18 Il y a 12 ans, mineur isolé, remis en liberté.
01:15:21 SDF, comment on peut être SDF à 12 ans, mineur isolé ?
01:15:24 Comment ces gamins sont dans la nature ?
01:15:26 Vraiment, on prend un fait divers, on tire le fil
01:15:29 et on a un portrait associé.
01:15:31 - À part ça, l'élinquance n'est plus précoce.
01:15:33 - Non, à part ça, tout va bien.
01:15:35 - Mais évidemment qu'il faut l'accompagner.
01:15:37 C'est un paradoxe, ce jeune adolescent.
01:15:41 - Au moins, je vais l'aider, il a des enfants.
01:15:43 - Évidemment qu'il faut l'accompagner.
01:15:45 Je ne sais pas quelle solution, je ne sais pas d'où il vient,
01:15:47 parce qu'on sait assez peu de choses dans ces cas-là.
01:15:49 Mais écoutez le porte-parole de SGP Police,
01:15:52 M. Bartocetti, qui a réagi.
01:15:56 - On a des mineurs isolés, mais les cas ne sont pas isolés.
01:15:59 Malheureusement, c'est quelque chose de bien fréquent.
01:16:01 De toute façon, quelle va être la solution ?
01:16:04 On sait qu'à cet âge-là, il ne va pas être mis en prison.
01:16:06 On ne sait pas sûr que ce soit d'ailleurs la solution.
01:16:08 Mais quelles vont être les mesures,
01:16:11 on va dire, à vocation éducative ?
01:16:13 C'est ça qui est important.
01:16:14 Ce jeune va être remis en liberté, sans issue, sans solution.
01:16:18 Et il va recommettre des larcins, c'est évident.
01:16:21 - Mais ce que vous avez dit est juste, évidemment, Éric,
01:16:24 puisqu'on tire le fil et c'est pour ça que ces faits divers
01:16:27 peuvent nous intéresser, parce qu'ils posent des questions nouvelles
01:16:30 à la société, que la société doit...
01:16:32 - Qu'est-ce qu'il y a au milieu ?
01:16:33 On ne peut pas mettre un gamin de 12 ans en prison,
01:16:35 on ne peut pas non plus le remettre en liberté.
01:16:36 Qu'est-ce qu'il y a au milieu ?
01:16:37 - Attention, messieurs, à la récupération politique quand même.
01:16:40 - C'est-à-dire ?
01:16:41 - C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il y a des faits divers,
01:16:43 vous savez bien, et que les politiques s'en emparent
01:16:45 pour faire des propositions,
01:16:46 ils sont accusés de récupération politique.
01:16:47 C'était un peu d'ironie, c'est tout.
01:16:48 - Ah oui ?
01:16:49 - Voilà.
01:16:50 C'était ironique.
01:16:51 - Nous étions dans le...
01:16:52 - Les aventures logiques.
01:16:53 - J'avais pas senti cette idée.
01:16:55 - Les aventures d'Arsène Lupin commencent par le récit
01:16:58 du premier cambriolage d'Arsène Lupin qu'il fait à 12 ans
01:17:01 pour venger sa mère qui a été victime d'une injustice.
01:17:03 - Eh ben il a de bonnes lectures, ce gamin de 12 ans.
01:17:06 - Je ne pense pas que ça soit sa source d'inspiration.
01:17:08 Je m'avance peut-être un peu, mais je ne pense pas
01:17:10 que ça soit sa source d'inspiration.
01:17:11 - Il faut aller voir si son butin est dans l'aiguille creuse.
01:17:13 - Vous ne vous rappelez pas ?
01:17:14 - J'aime ces petites références comme cela.
01:17:17 L'air de rien.
01:17:19 - Avec une petite diction.
01:17:21 - Avec une petite...
01:17:22 - Magnifique.
01:17:23 - Et Georges Descrières, je vous l'ai dit mille fois.
01:17:26 Vous savez comment on appelait Georges Descrières
01:17:28 à la comédie française ?
01:17:29 - Ah non.
01:17:30 - Il avait souvent des trous.
01:17:31 Et on l'appelait Georges Desgruyères.
01:17:33 - Ah oui ?
01:17:34 - C'est vrai, c'est les comédiens du français.
01:17:36 - C'est magnifique.
01:17:37 - L'excellent Jean D'Adric, qui était au français à l'époque,
01:17:39 qui va remonter d'ailleurs sur scène très bientôt
01:17:41 à la comédie française, qui va reprendre les grands rôles
01:17:45 du répertoire, Ruy Blas et le misanthrope.
01:17:49 Il est à Noirmoutier en ce moment, dans sa maison d'hôte,
01:17:52 mais je sais qu'il y songe.
01:17:53 Et je le salue, et c'est lui qui m'a souvent rapporté ça.
01:17:57 Parce que c'était un personnage haut en couleur,
01:17:59 Georges Descrières.
01:18:00 - Afin que Georges Descrières soit une référence commune.
01:18:02 - Il avait une haute confiance de ce personnage.
01:18:04 - Oui.
01:18:05 - Fait le moins compliqué.
01:18:06 - I am Georges Descrières, the sociétaire,
01:18:08 the comédie française.
01:18:09 Et bon, une anecdote célèbre.
01:18:11 Barbara Durand.
01:18:13 - Je pense que Georges Descrières, parfois on dit des noms.
01:18:17 Voilà, Nathalie Reuss, votre grande amie.
01:18:20 On dit parfois des noms.
01:18:22 - Il y a Charlie Loubet et Georges Descrières.
01:18:25 - Voilà, on est les seuls à connaître ces noms
01:18:27 qui arrivent de...
01:18:28 - Dans les moins de 50 ans.
01:18:29 - Surtout de passer d'un fait divers à Georges Descrières
01:18:31 en l'espace de trois ans.
01:18:32 - Des Cruières, Descrières.
01:18:34 - Des Gruyères.
01:18:35 - Non, pas des Gruyères non plus, Georges Descrières.
01:18:37 - La blague.
01:18:38 - Barbara, c'est à vous.
01:18:39 [Musique]
01:18:42 - La situation au Gabon suivie avec la plus grande attention
01:18:45 par la France.
01:18:46 Déclaration ce matin d'Elisabeth Borne devant les ambassadeurs
01:18:49 alors qu'un coup d'État sur le régime du président Ali Bongo
01:18:52 est actuellement en cours.
01:18:54 Un groupe d'une dizaine de militaires gabonais
01:18:56 a annoncé l'annulation des élections
01:18:58 et la dissolution de toutes les institutions de la République
01:19:01 ainsi que la fermeture des frontières du pays
01:19:03 et ce, jusqu'à nouvel ordre.
01:19:05 Les prix dans les rayons de nos supermarchés
01:19:07 ne sont pas près de baisser.
01:19:09 Après une réunion avec Bruno Le Maire ce matin
01:19:11 à Bercy, la grande distribution admet
01:19:13 qu'il va sûrement falloir patienter jusqu'à mars 2024
01:19:17 et donc la fin des prochaines négociations
01:19:19 avec les industriels.
01:19:20 Les industriels qui seront eux reçus demain
01:19:23 par le ministre de l'Économie.
01:19:25 Enfin, faut-il organiser un référendum sur l'immigration ?
01:19:28 Pour 65% des Français sondés, la réponse est oui.
01:19:31 Résultat d'un sondage CSA exclusif pour CNews
01:19:34 sur l'échec qui est politique.
01:19:36 Les électeurs de gauche y sont opposés à 56%.
01:19:39 A l'inverse, au sein du parti socialiste,
01:19:41 les électeurs y sont favorables à 55%.
01:19:44 - La grande distribution, ils sont vraiment très très forts.
01:19:47 Quand il y a hausse des matières premières,
01:19:49 immédiatement il y a augmentation dans les rayons.
01:19:52 Mais quand il y a une baisse, il faut 6 mois.
01:19:54 - Comme les pompes à essence.
01:19:56 - C'est toujours le consommateur qui est...
01:19:58 - Victime.
01:20:00 - Qui est victime.
01:20:02 Merci pour cette matinée,
01:20:05 passer dans votre compagnie.
01:20:07 Merci à Nicolas Bayet qui était à la réalisation avec Mickaël Thomas,
01:20:10 à Mathis Bibaud qui était au son,
01:20:12 Marie Janeska qui était à la vision,
01:20:15 Marine Lanson et Justine Cerchera étaient là.
01:20:19 Dans une seconde, ce sera Jean-Marc Morandini
01:20:22 qui doit déjà être en place et nous attendre.
01:20:25 C'est à vous Jean-Marc.
01:20:27 Bonne après-midi, bonne matinée,
01:20:29 bonne soine de matinée, bonne après-midi
01:20:31 et rendez-vous ce soir.
01:20:33 [SILENCE]