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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur CNews et sur Europe 1.
00:00:06 Ce n'est pas si fréquent, la nomination de Gabriel Attal à Matignon est vécue comme
00:00:11 une nuit de noces avant une lune de miel.
00:00:14 Le dernier chef de gouvernement français plus jeune qu'Attal s'appelait Bonaparte.
00:00:19 Il avait 30 ans et il fut nommé Premier Consul, c'était en 1799.
00:00:24 J'ai entendu hier dans la bouche du néo-premier ministre les mots de souveraineté nationale,
00:00:30 grandeur, sécurité comme objectif prioritaire du pays, autorité, sursaut, à tel point
00:00:36 que je me suis demandé si Emmanuel Macron n'avait pas nommé Jordan Bardella.
00:00:40 Mais non, c'est bien un socialiste, le premier depuis le quinquennat Hollande qui entre à
00:00:45 Matignon, Madame Born étant davantage une techno qu'une politique.
00:00:48 Conséquence, Bruno Le Maire a pris 100 ans dans la nuit et François Bayrou fait carabosse
00:00:54 du marigot, espère peut-être que l'enfant chéri de la Macronie se piquera avec un rouet
00:00:59 dans les couloirs du palais.
00:01:01 Et maintenant, Emmanuel Macron fera une politique de droite avec un premier ministre de gauche
00:01:05 après avoir fait une politique de gauche avec des premiers ministres de droite durant
00:01:09 son premier mandat, tout cela est logique.
00:01:11 Sérieusement, derrière les paroles, derrière l'attitude, on attendra des faits, des actes,
00:01:16 des résultats et c'est là-dessus en 2027 que l'on saura si nommer Attal était le
00:01:22 bon choix.
00:01:24 Il est 9h, Chana Louston.
00:01:26 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:39 Former un nouveau gouvernement, c'est la première mission de Gabriel Attal.
00:01:43 Hier soir, le nouveau premier ministre était reçu par Emmanuel Macron à l'Elysée et
00:01:47 selon l'entourage du président de la République, les deux hommes veulent un gouvernement resserré.
00:01:52 Qu'en pense Sébastien Chenu, vice-président RN de l'Assemblée nationale, notamment sur
00:01:56 le possible maintien de Gérald Darmanin à Beauvau.
00:01:59 C'était sur CNews et Europe un ce matin.
00:02:01 Le casting est secondaire en réalité.
00:02:04 Ce qui est important, c'est la ligne politique que veut mener aujourd'hui le premier ministre.
00:02:09 Récompenser Gérald Darmanin, dont l'échec place Beauvau au ministère de l'Intérieur
00:02:14 est pas tant, est une interrogation à mes yeux.
00:02:19 Ça reste un mystère.
00:02:20 Et puis ce chiffre, plus d'un Français sur deux n'a pas confiance en Gabriel Attal,
00:02:25 en tant que premier ministre.
00:02:27 52%, c'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD,
00:02:33 réalisé après sa nomination à Matignon.
00:02:35 Effet surprenant, c'est sa tranche d'âge, les moins de 35 ans, qui lui font le moins
00:02:39 confiance avec 58% d'entre eux qui ne le soutiennent pas.
00:02:43 Alors on est allé à leur rencontre ce matin pour avoir leur avis sur le nouveau premier
00:02:47 ministre.
00:02:48 Je ne peux pas encore lui faire confiance dans le sens où je n'ai pas vu les actions
00:02:50 qu'il mène, mais on va lui laisser une chance et voir ce qu'il va faire en tant que premier
00:02:55 ministre.
00:02:56 Non, je ne fais pas confiance en Gabriel Attal.
00:02:58 Il est nommé, je pense, plus pour une question d'image, pour une question de compétence.
00:03:02 Et puis quel avenir pour la bande de Gaza ? Anthony Blinken va rencontrer le président
00:03:08 palestinien Mahmoud Abbas dans la journée.
00:03:11 Il sera notamment question de l'après-guerre.
00:03:13 Le chef de la diplomatie américaine poursuit sa quatrième tournée au Proche-Orient.
00:03:17 Hier, il était à Tel Aviv où il a tenté de faire pression sur Israël, notamment à
00:03:22 propos du sort des civils à Gaza.
00:03:24 Et après l'incident du vol Alaska Airlines, Boeing reconnaît une erreur.
00:03:31 C'est le directeur général du constructeur américain qui l'a dit hier soir.
00:03:35 Je rappelle qu'une porte condamnée de ce 737 MAX s'est quand même décrochée le
00:03:38 week-end dernier en plein vol.
00:03:40 Lundi, on apprenait, après des vérifications, que des boulons mal vissés avaient été découverts.
00:03:46 Des dizaines d'avions sont toujours maintenus au sol par mesure de sécurité.
00:03:49 Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:50 C'est à vous Pascal.
00:03:52 Sarah Salman est avec nous.
00:03:53 Vous êtes avocate.
00:03:54 Ce serait bien que vous veniez régulièrement nous voir.
00:03:57 Eric Nolot que vous connaissez, Dominique Jameis, Georges Fenech, Gautier Lebret pour
00:04:01 les dernières infos et Louis Alliot.
00:04:03 Bonjour monsieur le maire de Perpignan.
00:04:05 Je disais, vous devez être content.
00:04:07 J'ai entendu des mots.
00:04:08 Je pensais que c'était Jordan Bardella qui était nommé.
00:04:12 J'ai entendu les mots hier.
00:04:14 Grandeur, souveraineté nationale, sécurité, sursaut, autorité.
00:04:19 Nous y sommes.
00:04:20 Il a lu le tract.
00:04:22 Il a dû lire notre tract.
00:04:24 Mais encore, ça veut dire quoi ?
00:04:28 Ça veut dire que...
00:04:29 On pique vos idées ?
00:04:31 Oui, on se positionne sur des thématiques qui intéressent les Français tout simplement.
00:04:36 Sauf qu'on sait très bien qu'ils n'y répondront pas.
00:04:39 Donc, ça reste des mots.
00:04:40 Qui sait ?
00:04:41 C'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:04:42 C'est-à-dire que maintenant, on jugera évidemment sur le fond.
00:04:46 Non, parce que tous ces mots-là sont directement liés précisément à l'Union européenne
00:04:51 qui impose le contraire.
00:04:53 Et donc, je ne vois pas moi aujourd'hui, ni M. Macron, ni M. Attal, aller à l'encontre
00:04:56 de ce que veut l'Union européenne.
00:04:57 On va avoir les dernières informations.
00:05:00 Évidemment, le gouvernement aujourd'hui qui sera...
00:05:01 C'est aujourd'hui ou demain le gouvernement ?
00:05:03 Vous allez vite en besoin, cher Pascal.
00:05:04 Il a fallu dix jours pour trouver un Premier ministre.
00:05:06 Alors, pour changer une dizaine de ministres, ça ne va pas aller aussi rapidement que ça.
00:05:10 Gabriel Attal est nommé depuis le 25 décembre.
00:05:13 Gabriel Attal, il est nommé depuis le 25 décembre.
00:05:16 Qui vous a dit ce mensonge ?
00:05:17 Qui vous a dit ce mensonge ?
00:05:19 Secret.
00:05:20 Un conseiller qui ne sait rien ou qui pense tout savoir ?
00:05:24 La vérité, c'est qu'Emmanuel Macron a hésité jusqu'au dernier moment face au
00:05:29 chef à plume de sa majorité qui faisait des tirs de barrage contre Gabriel Attal.
00:05:33 La question, c'est, fait-on le ménage ou pas après, envers ceux qui se sont opposés
00:05:38 à sa nomination ?
00:05:39 Visiblement, non.
00:05:40 Macron devrait rester.
00:05:41 Macron, Premier ministre, c'est un très mauvais titre parce qu'en fait, il y a du
00:05:43 Sarkozy chez Gabriel Attal.
00:05:46 Et je ne pense pas que ce n'est pas du tout la même chose.
00:05:49 En plus, c'est la même une que François Mitterrand nomme Laurent Fabius.
00:05:54 C'était Libération en 1984.
00:05:56 Je ne sais pas si on va l'avoir d'ailleurs.
00:05:58 Mais c'est vrai qu'il y a Gabriel Attal, le pari audacieux de Macron, avec un édito
00:06:04 très élogieux, Réarmement politique de Vincent Tremolet de Villers, vous voyez, dans
00:06:09 le Figaro.
00:06:10 La carte jeune, ça, c'est le Parisien.
00:06:12 Et c'est vrai que c'est salué aussi positivement.
00:06:15 Gabriel Attal, comment il va diriger ?
00:06:17 Le clone, dit l'Humanité, je ne pense pas que ce soit le bon positionnement.
00:06:22 Je ne crois pas que ce soit un clone du tout.
00:06:25 Et dans le sillage du président, il la croit.
00:06:27 Mais bon.
00:06:28 En tout cas, c'est le premier qui lui doit tout.
00:06:30 Vous disiez, c'est le premier socialiste à Matignon.
00:06:32 Moi, je pense que c'est le premier macroniste à Matignon.
00:06:34 C'est-à-dire que Édouard Philippe venait des Républicains, Jean Castex, pareil.
00:06:38 Elizabeth Borne, plutôt des cabinets ministériels, socialistes.
00:06:41 Là, on a le premier macroniste qui doit tout président.
00:06:44 D'ailleurs, c'est lui qui l'a dit il y a quelques jours.
00:06:45 Il y a eu un dîner hier soir ?
00:06:46 Il y a eu un dîner hier soir entre le nouveau Premier ministre.
00:06:48 Vous vous appelez les chefs à plumes.
00:06:49 Les chefs à plumes, ils ont ramballé leurs plumes.
00:06:52 Les chefs à plumes, ils ont eu quand même la peau de Sébastien Lecornu pour certains
00:06:55 d'entre eux, puisque c'était lui qui était favori il y a à peine quelques jours.
00:06:59 Il y a quand même une cinquantaine de députés pour François Bérou.
00:07:02 Cinquantaine de députés.
00:07:03 Est-ce que vous avez des... qui reste ?
00:07:04 Alors, qui reste ? Gérald Darmanin, son entourage.
00:07:06 C'est ce que dit son entourage.
00:07:08 C'est ce que dit l'entourage du ministère de l'Intérieur.
00:07:10 Il dit qu'il a eu le président de la République au téléphone et qu'il a été conforté
00:07:14 et qu'il resterait, effectivement, place Beauvau, puisque il y a eu un temps, une
00:07:17 rumeur comme que Gérald Darmanin irait au Quai d'Orsay.
00:07:19 Moi, j'ai eu un ministrière qui m'a dit que quand cette rumeur est arrivée au Quai
00:07:22 d'Orsay, les diplomates ont failli s'étouffer, rappelant qu'il avait déclenché une crise
00:07:25 diplomatique avec l'Italie.
00:07:27 Si, c'est ce qu'on me rapporte.
00:07:30 Moi, je dis ce qu'on me rapporte.
00:07:33 Donc, effectivement, il fait campagne pour rester à Beauvau.
00:07:36 Je rappelle juste qu'il s'est opposé en coulisses à la nomination de Gabriel Attal.
00:07:40 Il a fait un tweet lapidaire, une phrase, une phrase pour féliciter le nouveau Premier
00:07:44 ministre.
00:07:45 Il y a Bruno Le Maire aussi.
00:07:46 Il s'est opposé à cette nomination.
00:07:47 Il a fait un très beau tweet avec une très belle photo.
00:07:49 Alors, il faut la décrire.
00:07:50 Je veux dire, c'est ça qui m'a pris.
00:07:53 Vous dites tout le temps tout fait sens.
00:07:54 Le choix de la photo, là, fait sens.
00:07:56 Mais je suis d'accord avec vous.
00:07:57 Je mets la main sur l'épaule de Gabriel Attal.
00:08:00 Mais je vais vous dire, Bruno Le Maire, il a pris 100 ans cette nuit.
00:08:04 C'est de la vieille politique.
00:08:05 Voilà, cette photo, c'est de la vieille politique.
00:08:07 Mais il y a que lui qui ne le comprend pas.
00:08:09 C'est ça qui est amusant, d'ailleurs, parce que tout le monde décode ça comme vous.
00:08:13 Bien sûr, la France entière décode.
00:08:14 Mais lui, il est en 1975 ou en 1980.
00:08:18 Et c'est pour ça que ça marche pas.
00:08:19 Alors, il faut expliquer Pascal que...
00:08:21 Mais il ne le comprend pas.
00:08:22 Gabriel Attal a été sous la tutelle.
00:08:23 Et moi, je suis toujours étonné qu'il ne le comprenne pas.
00:08:25 Gabriel Attal a été sous...
00:08:26 C'est une très belle date de camp.
00:08:27 Gabriel Attal a été sous la tutelle de Bruno Le Maire quand il était ministre du budget.
00:08:30 Donc, désormais, la main, c'est Gabriel Attal qui va la mettre sur l'épaule de Bruno Le Maire
00:08:34 s'il reste à Bercy.
00:08:36 Bien sûr, sauf que Bruno Le Maire, il dira qu'il prend ses ordres.
00:08:39 Il a voulu partir, mais il a parlé avec Emmanuel Macron.
00:08:42 Emmanuel Macron lui a dit que ça serait en direct la réaction.
00:08:45 Je connais tout ça par cœur.
00:08:47 Mais ça, c'est le premier vrai message.
00:08:48 Est-ce qu'on conforte parce qu'on n'a personne sur le banc de touche,
00:08:51 les ténors de cette majorité ?
00:08:53 Ou est-ce qu'on fait un acte d'autorité en virant ceux qui se sont opposés au nouveau premier ministre ?
00:08:58 En tout cas, il y a quelque chose, effectivement.
00:09:00 Il n'était pas nommé à Matignon, qui était déjà sur le terrain.
00:09:03 Il y a quelque chose.
00:09:04 C'est pour ça, je trouve qu'il y a beaucoup de Sarkozy pour tout dire dans Gabriel Attal.
00:09:07 Il nous a fait...
00:09:08 Et on va le voir avec Alain hier soir.
00:09:10 C'est vraiment...
00:09:11 Il a fait la France qui se lève tôt dans ce déplacement.
00:09:13 Oui, exactement.
00:09:14 Mais pour moi, plus qu'Emmanuel Macron.
00:09:17 Et puis, il a un avantage comme Sarkozy, c'est que quand il parle, on comprend.
00:09:20 Oui, c'est vrai que c'est un avantage pas négligeable.
00:09:22 Alors que parfois, quand Emmanuel Macron parle, on cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé.
00:09:26 Comme disait Crisale.
00:09:28 Bon, écoutons.
00:09:30 Hier, j'allais dire Nicolas Sarkozy.
00:09:32 Non, Gabriel Attal à Calais.
00:09:35 Félicitations.
00:09:38 À peine nommé, Gabriel Attal est déjà sur le terrain, à la rencontre de Sinistre et à Clermaré.
00:09:43 C'est pour marquer à la fois la solidarité de tout le pays avec vous et derrière vous.
00:09:48 Puis psychologiquement, parce que c'est démoralisant de revivre ça quelques mois après le premier épisode.
00:09:53 Au contact des Français, le Premier ministre veut rassurer.
00:09:56 À l'image de cet échange avec cette buraliste.
00:09:59 Personne ne va vous oublier.
00:10:00 Vous savez, moi, j'ai été dans des précédentes fonctions ministre des Buralistes,
00:10:03 puisque j'étais ministre du budget.
00:10:06 Et je sais à quel point vous avez une importance absolument majeure pour un village, pour un territoire.
00:10:12 Les Français sont attachés à vous et je sais que vous retrouverez vos clients.
00:10:15 J'aimerais boire un café avec vous.
00:10:17 On va leur boire avec plaisir.
00:10:19 Il adresse un message de solidarité, mais aussi un message politique.
00:10:23 Vous êtes l'incarnation de cette France qui travaille, laborieuse,
00:10:27 qui se lève tout le matin pour accueillir des clients, pour faire vivre tout un village.
00:10:31 Oui, tout à fait.
00:10:32 Aucun mot en revanche au micro des journalistes.
00:10:34 À titre de comparaison, Elisabeth Borne avait attendu trois jours
00:10:38 pour se rendre sur le terrain après sa nomination.
00:10:42 Les mots ont un sens.
00:10:43 Et quand vous avez dit tout à l'heure ce mot, la France qui se lève tôt,
00:10:45 évidemment, immédiatement tout le monde a pensé à Nicolas Sarkozy.
00:10:49 Il fait de la politique comme depuis longtemps.
00:10:52 Je n'ai pas vu un homme politique en faire, Louis Asselineau.
00:10:55 Attention, vous êtes en danger.
00:10:57 Vous aviez écrit Jordan Bardella, on vous a répondu avec Gabriel Attal.
00:11:01 Oui, mais je pense que ça pour le coup, c'est prendre la politique par le petit bout de la lorniette.
00:11:06 C'est de la cosmétique.
00:11:09 Ce n'est pas de la politique.
00:11:11 Quand vous êtes au contact des Français, ce n'est pas parce que vous vous déplacez
00:11:15 dans le Pas-de-Calais que vous parlez au français.
00:11:17 Il va falloir parler pouvoir d'achat, il va falloir parler fiscalité.
00:11:21 Il va falloir parler sécurité.
00:11:23 Il va falloir parler immigration.
00:11:25 L'incarnation, ça compte.
00:11:26 Oui, d'accord, mais souvenez-vous Laurent Fabius.
00:11:28 Laurent Fabius était tout nouveau, tout beau, deux ans après, il y a trois habitations.
00:11:31 Ah bah tiens, vous voulez l'écouter, Laurent Fabius ?
00:11:35 C'est intéressant.
00:11:36 Laurent Fabius, on va l'écouter en 1984, après un tout petit tour de table.
00:11:41 Georges et Dominique.
00:11:43 Dominique qui a un peu d'expérience sur le monde politique.
00:11:47 Écoutez, ce que je constate pour l'instant, c'est qu'en entrant à Matignon,
00:11:52 Gabriel Attal se conduit exactement comme il se conduit en entrant rue de Grenelle.
00:11:56 C'est-à-dire qu'il dit ce que l'on souhaite entendre.
00:11:59 C'est un bon début, incontestablement.
00:12:01 Mais quand je l'entends dire d'un air pénétré, je dois tout à Emmanuel Macron.
00:12:08 Je ne l'oublierai jamais.
00:12:09 Je pense à un certain Emmanuel Macron qui pouvait dire, s'il ne l'a pas dit, de Hollande,
00:12:14 ce que dit aujourd'hui Attal de Macron.
00:12:17 On a vu la suite.
00:12:19 Oui, alors ce qui est différent là, c'est qu'Emmanuel Macron ne peut pas se représenter.
00:12:25 Il y a des différences, bien sûr.
00:12:27 Et puis il y a effectivement ce célèbre dialogue, je ne sais plus si c'est dans les grandes familles
00:12:32 ou dans le président, où le bert-narblier dit à Jean Gabin,
00:12:37 "Mais je vous devais tout, monsieur le président."
00:12:40 Et Gabin répond, "C'est bien ce que je craignais."
00:12:44 Toujours sans remercier.
00:12:46 La grande différence, mon cher ami, c'est que c'est Hollande qui disait,
00:12:49 "Emmanuel Macron me doit tout."
00:12:51 Et là, c'est Gabriel Attal qui dit de Macron qu'il lui doit tout.
00:12:54 Oui, Macron ne lui a pas dit longtemps qu'il lui devait tout.
00:12:55 J'écoute Louis Alliot déjà faire enterrer Gabriel Attal.
00:13:00 Moi, je me pose une seule question, et à mon avis, c'est la seule qui vaille.
00:13:03 Est-ce que cette nomination est bonne pour la France ou pas ?
00:13:06 Le reste, je m'en fous.
00:13:08 Et contrairement à ce que vous avez dit, monsieur Alliot,
00:13:10 quand il est arrivé à l'éducation nationale, les choses ont changé.
00:13:13 Il a tenu un discours qu'on attendait depuis des années.
00:13:16 Et moi, je souhaite, ce serait un signe fort de la part de Gabriel Attal,
00:13:19 qu'il garde également l'éducation nationale.
00:13:22 Mais ce ne sera pas le cas.
00:13:23 Non, mais ce sera plus délicat.
00:13:25 Moi, je trouve que ce serait réel.
00:13:26 Mais sur la baïa, c'est effectivement significatif.
00:13:28 Un mot de Georges.
00:13:29 Non, mais tout, tout, tout.
00:13:30 Faisons-lui crédit au moins quelques heures.
00:13:32 Et après, je vous ferai écouter Laurent Fabius sur la jeunesse.
00:13:34 D'un mot, la personnalité de Gabriel Attal, je n'ai rien à dire,
00:13:38 plutôt sympathique.
00:13:39 On l'a reçu ici.
00:13:40 C'est un des rares, d'ailleurs, qui vraiment...
00:13:42 Exactement.
00:13:43 C'est sans doute un jeune homme de très bonne volonté, de capacité.
00:13:48 Mais vous pouvez prendre le problème par tous les bouts que vous voulez.
00:13:51 Moi, ce que j'attends, c'est un acte de courage du Premier ministre,
00:13:54 c'est-à-dire aller devant l'Assemblée nationale,
00:13:57 faire un discours de politique générale,
00:13:59 c'est ce qu'attend le pays aussi,
00:14:01 et demander la confiance de l'Assemblée nationale.
00:14:03 C'est ça, la politique de la République.
00:14:06 Il faudra voir qu'Elisabeth Borne n'avait pas demandé la confiance.
00:14:08 Pourquoi ?
00:14:09 Mais il faudra voir aussi quel est son degré d'autonomie.
00:14:11 Parce que quand Édouard Philippe a été nommé,
00:14:13 M. Macron avait tenté de lui imposer Nicolas Revelle,
00:14:16 si je ne dis pas d'erreur.
00:14:17 Donc, il faudra voir aussi,
00:14:18 est-ce qu'il a la capacité de composer lui-même son cabinet ?
00:14:20 Il a déjà répondu hier à ça.
00:14:22 Si vous faites attention à Matignon,
00:14:24 il n'y avait pas son directeur de cabinet.
00:14:26 Il y avait une jeune femme avec qui il travaille depuis toujours,
00:14:28 et elle était à côté de lui,
00:14:29 et elle est rentrée à Matignon.
00:14:30 Vous avez vu qui est son directeur de cabinet ?
00:14:32 Pascal, bien sûr, mais il faut voir dans la durée aussi.
00:14:34 Qui est son directeur de cabinet ce matin ?
00:14:36 L'ancien patron du Trésor,
00:14:37 qui est l'ancienne du cabinet de Sarkozy.
00:14:39 Et de Bruno Le Maire,
00:14:40 ancien directeur de cabinet de Bruno Le Maire.
00:14:42 La jeunesse, on est en 1984,
00:14:44 l'heure de vérité, François-Henri de Virieux.
00:14:47 Et il y a tout dans cet extrait-là.
00:14:50 Et il y a tout pourquoi Fabius, ça n'a jamais marché.
00:14:53 Parce qu'une question lui est posée au standard,
00:14:56 et vous allez voir comment il répond.
00:14:58 Et effectivement, le téléspectateur,
00:14:59 il se fait immédiatement une opinion sur l'homme
00:15:01 qu'il a en face de lui,
00:15:02 parce que l'incarnation, c'est important.
00:15:04 La jeunesse, Laurent Fabius, il y a 40 ans.
00:15:06 Cette personne vous félicite pour votre jeunesse,
00:15:09 mais vous pose la question de savoir
00:15:10 si vous vous sentez conditionné ou non
00:15:12 par l'âge de ceux qui vous entourent.
00:15:14 Ça, vous répétez la question.
00:15:16 Bon, la jeunesse, vous savez, la jeunesse, la jeunesse, la jeunesse,
00:15:20 c'est pas une recette miracle.
00:15:24 C'est un atout, je crois.
00:15:26 Mais les problèmes, ils existent,
00:15:28 que je sois jeune ou que je sois moins jeune.
00:15:30 Et il y a des gens qui sont beaucoup plus âgés que moi
00:15:32 qui ont de grandes capacités.
00:15:33 Il ne faut donc pas tomber non plus dans une espèce de mode
00:15:36 où on dirait avant tel âge c'est formidable,
00:15:38 après tel âge, ça ne vaut plus rien.
00:15:40 Mais c'est quand même, à mon avis,
00:15:41 pour un chef de gouvernement, un certain atout.
00:15:44 Parce que j'ai essayé de le montrer,
00:15:46 on a un monde qui bouge formidablement.
00:15:49 Et moi, il se trouve que,
00:15:50 étant le premier chef de gouvernement
00:15:52 qui soit né après la guerre,
00:15:55 eh bien, j'ai vécu,
00:15:58 et je suis un petit peu le produit de ces bouleversements-là,
00:16:01 la naissance de l'audiovisuel,
00:16:03 le changement d'un certain nombre de données économiques,
00:16:07 la modification d'une série de rapports sociaux,
00:16:09 les problèmes de l'école.
00:16:11 Moi-même, j'ai de tout petits enfants,
00:16:13 non pas demain, comme pour la plupart des enfants,
00:16:16 mais lundi, j'amène mon tout petit à l'école.
00:16:21 - En maternelle ?
00:16:22 - À l'école, oui.
00:16:23 - Quelle école ? Publique ? Privée ?
00:16:24 - Publique.
00:16:25 - Et l'école de votre carte scolaire ?
00:16:26 - Oui, tout à fait.
00:16:27 - D'accord.
00:16:28 - École à côté de chez moi.
00:16:29 - La rue Kujance.
00:16:30 - À côté de chez moi.
00:16:31 Donc, ce sont des choses que je vis.
00:16:34 Et de ce point de vue-là,
00:16:35 dans un monde qui bouge, qui change très vite,
00:16:37 qui va changer encore,
00:16:39 avoir peut-être à la tête du gouvernement
00:16:41 quelqu'un qui est de cette génération,
00:16:43 ça ne résout pas magiquement tous les problèmes,
00:16:45 ne tombons pas dans le gadget,
00:16:46 mais c'est peut-être un atout.
00:16:48 - Bon, le début était intéressant
00:16:50 parce qu'il y avait un échange de questions,
00:16:51 mais vous ne l'avez pas entendu.
00:16:52 Mais en revanche, la jeunesse,
00:16:53 revenons sur la jeunesse,
00:16:55 est-ce que c'est un atout ?
00:16:56 Oui, quand même, en fait.
00:16:58 La jeunesse, c'est un atout.
00:17:00 - On attend un éclairage différent.
00:17:02 On a l'impression d'un monde sclérosé.
00:17:04 On essaye quelque chose d'autre.
00:17:05 Ça passe par la jeunesse,
00:17:06 ce n'est pas une garantie,
00:17:07 mais au moins, on essaye.
00:17:08 Mais j'ai l'impression qu'on reproche à Tal.
00:17:11 Il y a quand même une haine du talent
00:17:12 et de la grandeur en France,
00:17:13 donc on lui reproche quand même
00:17:14 d'être un homme brillant
00:17:16 et d'être un homme jeune dans certains milieux.
00:17:18 C'est intéressant, la France,
00:17:19 cette haine quand même de la France
00:17:21 et de tout ce qui peut en faire la grandeur.
00:17:24 Moi, je trouve qu'on verra l'action,
00:17:26 c'est le bilan qui parlera,
00:17:28 mais je trouve que le procès qui lui est fait
00:17:30 sur la base de "il est trop brillant",
00:17:33 ça ne peut arriver qu'en France.
00:17:34 - Alors, je voudrais qu'on l'écoute
00:17:35 parce qu'évidemment, sa première intervention fait sens.
00:17:37 Souveraineté, grandeur, sécurité, sursaut, autorité.
00:17:41 Ce n'est pas rien comme mot.
00:17:43 Ce sont des mots qu'on ne retrouve pas forcément à gauche.
00:17:47 - Non, mais toujours dire ce que le public a envie d'entendre.
00:17:49 Ce n'est pas une critique, ce n'est pas un blâme,
00:17:52 mais ça tombe bien.
00:17:54 - Après, comment dire, ça l'engage.
00:17:56 C'est-à-dire que ce début l'engage,
00:17:58 parce que si dans deux ans, rien n'a changé,
00:18:00 tous ces mots lui reviendront comme un boomerang.
00:18:03 Nous sommes d'accord.
00:18:05 - Absolument.
00:18:06 - Écoutez sa première intervention hier.
00:18:08 - La France ne rimera jamais avec déclin,
00:18:11 car la France, elle rime avec sursaut,
00:18:13 elle rime avec audace,
00:18:15 elle rime avec grandeur.
00:18:17 Et c'est précisément à cette tâche
00:18:19 que je vais m'atteler sous l'autorité
00:18:21 du président de la République.
00:18:22 Garder le contrôle de notre destin,
00:18:24 c'est lutter pour la maîtrise de notre modèle social.
00:18:26 C'est agir pour la solidarité entre les Français.
00:18:29 C'est assumer de faire de l'autorité
00:18:31 et du respect de l'autre une valeur politique de premier ordre.
00:18:34 Et de la sécurité, un objectif absolument prioritaire.
00:18:38 C'est agir pour le renforcement de nos services publics,
00:18:41 au premier rang desquels l'école, j'en parlais il y a un instant,
00:18:44 mais aussi la santé, et en premier lieu,
00:18:46 évidemment, notre hôpital.
00:18:48 C'est renforcer notre souveraineté nationale,
00:18:51 et celle de l'Europe,
00:18:53 en maîtrisant mieux notre immigration.
00:18:55 C'est garantir l'avenir de notre planète,
00:18:57 qui est le bien commun de notre humanité.
00:19:00 - Dominique Nolovouk est un spécialiste du langage et de l'écriture.
00:19:03 Voilà quelqu'un qui parle court,
00:19:05 qui ne fait pas de digression,
00:19:07 qui parle clair.
00:19:09 Tout le monde comprend.
00:19:11 Qui ne met pas du "en même temps" dans ses phrases, précisément.
00:19:14 Et tout ce qu'il vient de dire là...
00:19:16 - Déjà par rapport à Laurent Fabius, on a gagné en concision.
00:19:19 C'était très filandreux, quand même, l'exposé de M. Fabius.
00:19:21 Il a confondu une réponse à un journaliste
00:19:23 avec le grand oral de l'ENA.
00:19:25 Et puis c'est là où je ne suis pas d'accord avec vous,
00:19:27 mon cher Dominique Jameis,
00:19:28 c'est qu'il ne dit pas ce que le public veut entendre.
00:19:30 Il identifie les véritables problèmes de la France.
00:19:33 Est-ce qu'il y a un problème de grandeur ?
00:19:35 Est-ce qu'il y a un problème avec notre système social,
00:19:38 avec notre système hospitalier,
00:19:40 avec la sécurité, avec l'immigration ?
00:19:42 Oui, il nomme les véritables problèmes.
00:19:44 Après, dans un deuxième temps,
00:19:46 est-ce qu'il va s'attaquer à ces problèmes ?
00:19:48 Est-ce qu'il va les résoudre, ou du moins améliorer la situation ?
00:19:50 C'est à ça qu'on le jugera.
00:19:51 Mais moi je trouve que,
00:19:52 comme quand il est arrivé à l'éducation nationale,
00:19:54 il a dit "il y a un problème de harcèlement,
00:19:56 il y a un problème d'entrisme de l'islam à l'école".
00:19:59 Il identifie les problèmes, il y a répondu.
00:20:01 Je me contentais, cher Eric,
00:20:03 de relever que dans son énumération,
00:20:07 il n'y a pas un mot que la majorité des Français puissent contester.
00:20:10 Je m'en réjouis.
00:20:11 Eh bien, ça n'est pas un défaut, je le constate.
00:20:13 Je n'avais pas perçu l'éloge.
00:20:15 La réaction.
00:20:16 La réaction.
00:20:17 Gabriel Attal dit ce que les Français ont envie d'entendre.
00:20:20 Ce n'est pas un blâme, mais je le constate.
00:20:22 Gabriel Attal, c'est un homme de gauche qui a connu que la France était à droite.
00:20:24 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:26 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:28 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:30 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:32 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:34 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:36 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:38 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:40 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:42 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:44 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:46 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:48 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:50 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:52 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:54 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:56 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:20:58 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:00 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:02 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:04 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:06 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:08 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:10 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:12 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:14 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:16 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:18 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:20 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:22 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:24 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:26 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:28 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:30 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:32 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:34 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:36 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:38 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:40 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:42 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:44 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:46 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:48 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:21:50 Il est un homme de gauche qui est à droite.
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00:21:54 Il est un homme de gauche qui est à droite.
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00:21:58 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:22:00 Il est un homme de gauche qui est à droite.
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00:22:04 Il est un homme de gauche qui est à droite.
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00:22:08 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:22:10 Il est un homme de gauche qui est à droite.
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00:22:34 Il est un homme de gauche qui est à droite.
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00:22:42 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:22:44 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:22:46 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:22:48 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:22:50 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:22:52 Il est un homme de gauche qui est à droite.
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00:22:56 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:22:58 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:23:00 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:23:02 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:23:04 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:23:06 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:23:08 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:23:10 Il est un homme de gauche qui est à droite.
00:23:12 Donc forcément, ce débat-là, il peut se poser en votre mouvement.
00:23:18 Tant mieux.
00:23:20 Moi, qui est aujourd'hui un jeune qui est sur la tête du Rassemblement National,
00:23:25 qui rentre dans le fameux top,
00:23:27 et dans une organisation de partis qui est aujourd'hui bien huilée,
00:23:31 avec une candidate à l'élection présidentielle, Jordan,
00:23:34 qui est maintenant tête de liste aux européennes et patronne du parti,
00:23:37 moi, je trouve que ça fait plusieurs cordes à notre arc.
00:23:40 Donc je ne peux que m'en réjouir.
00:23:42 La jeunesse à elle seule ne veut pas conditionner la réussite totale.
00:23:45 Ça, c'est le premier point.
00:23:47 Mais il est vrai que dans cette génération, il y a des jeunes gens talentueux.
00:23:52 Attal en fait partie.
00:23:54 Il y a une chose, un trait de caractère qu'on n'a pas relevé chez M. Attal.
00:23:58 Tout à l'heure, j'étais en désaccord, pas tout à fait, avec M. Nolot.
00:24:02 C'est qu'il n'est pas sectaire.
00:24:04 Il n'est pas sectaire.
00:24:06 Pour quelqu'un formé à gauche, c'est rare.
00:24:08 Il est formé à droite, par socialiste.
00:24:10 Et je peux vous dire, oui, c'est la réalité.
00:24:12 Il n'est pas sectaire. Il est plutôt courtois.
00:24:14 Moi, je l'ai eu dans un débat.
00:24:16 Et voilà, c'est un jeune homme de son temps.
00:24:19 Et j'espère qu'il gardera aussi cet esprit démocratique
00:24:23 et cet esprit de dialogue avec ses concurrents politiques.
00:24:27 - Louis Alliot, évidemment, du Rassemblement national, que vous entendiez à l'instant.
00:24:31 Un dernier mot peut-être sur cette passation de pouvoir.
00:24:34 Madame Borne, qui peut-être peut étonner,
00:24:38 parce que vous allez décoder sans doute comme moi ce qu'elle dit.
00:24:42 Au fond, elle dit qu'elle a été maltraitée parce qu'elle est une femme.
00:24:45 Voilà ce qu'elle dit sur le perron de Matignon.
00:24:48 Alors, est-ce vrai ou pas ?
00:24:50 Écoutons l'ex-première ministre.
00:24:52 - Je voudrais terminer sur un mot plus personnel.
00:24:56 En prenant mes fonctions,
00:24:59 j'avais adressé un message à toutes les petites filles
00:25:03 en leur disant d'aller au bout de leurs rêves.
00:25:08 Je pense que mon parcours démontre
00:25:12 que quelle que soit son histoire, tout est possible.
00:25:17 Mais j'ai aussi pu mesurer assez souvent
00:25:22 qu'il reste du chemin pour l'égalité entre les femmes et les hommes.
00:25:27 Alors, je le dis à toutes les femmes,
00:25:31 tenez bon, l'avenir vous appartient.
00:25:35 - Je vais répondre, vu que je suis la seule femme de ce plateau.
00:25:39 Je trouve que l'argument est un peu facile.
00:25:41 Moi, je pense que quand on veut vraiment y arriver, on peut y arriver.
00:25:44 Je pense que je l'ai largement démontré à mon niveau en tant qu'avocate.
00:25:48 Parce que j'entends beaucoup de personnes dire
00:25:50 "Quand on est une femme, tout est plus dur.
00:25:52 Si on est jolie, il y a quelque chose en plus."
00:25:55 Non, pardon, je ne vais rien dire sur elle, sur son physique.
00:25:58 Mais ce que je veux dire par là, c'est que... Non, je ne me permettrai pas.
00:26:01 - Non, ça, ce n'est pas convenable.
00:26:04 - Et je me suis arrêtée à temps.
00:26:06 - Oui, mais retire l'intention que vous aviez mise dans votre ouvrage.
00:26:09 - Madame Borne, à côté de la plaque...
00:26:11 - Ce que je veux dire par là, c'est que quand on est une femme, on peut y arriver.
00:26:14 Et que cet argument, je pense que ce n'est pas celui qu'il faut réagir.
00:26:17 - On va achever cette première partie.
00:26:20 Et je vais saluer nos amis, les auditeurs d'Europe 1
00:26:26 qui vont pouvoir écouter dans quelques instants Thomas Hill, que je salue.
00:26:33 Et nous, nous allons continuer sur ces news, avec ces sujets.
00:26:40 Aujourd'hui, ce nouveau gouvernement qu'on attend.
00:26:44 Alors, vous m'avez dit que ce ne sera pas aujourd'hui.
00:26:46 - Ah non, ce ne sera pas aujourd'hui.
00:26:48 Le président espère un gouvernement avec simplement les ministres,
00:26:51 une quinzaine resserrée avant la fin de semaine.
00:26:53 Mais bon, il espérait aussi...
00:26:55 - C'est la première fois en 40 ans que j'entends des chers resserrés.
00:26:58 - Et d'ailleurs, Gabriel Attal, j'ai eu la confirmation
00:27:01 que l'un de ses très proches n'a pas été nommé le 25 décembre.
00:27:04 Il faut effacer le numéro de ce conseiller.
00:27:07 - Vous êtes encore jeune.
00:27:10 C'est dans les tuyaux, en fait.
00:27:15 - C'est peut-être une possibilité, mais c'est tout récent.
00:27:18 - Donc ce sera dans 8 jours et ils seront 50.
00:27:20 - Exactement.
00:27:22 - Il y a un sujet qui m'intéresse beaucoup, qu'on va traiter ce matin,
00:27:25 c'est Judith Godrej.
00:27:27 Je trouve ça absolument passionnant.
00:27:29 Voilà ce qu'elle dit, ce qu'elle a vécu
00:27:32 et effectivement la société qui change.
00:27:35 A tout de suite.
00:27:37 Je ne sais pas pourquoi on est si en retard.
00:27:41 Il est 9h33 aujourd'hui.
00:27:43 Soumaya Labidi nous rappelle les titres.
00:27:49 - C'est reparti pour une nouvelle journée de galère.
00:27:52 7 départements ont été placés en vigilance orange, neige et verglas
00:27:55 par Météo France.
00:27:57 Illustration en Normandie où les transports scolaires sont à l'arrêt
00:28:00 sauf en Seine-Maritime.
00:28:02 Toutefois, le dégel commence et les températures devraient remonter
00:28:05 d'ici la fin de la semaine.
00:28:08 La colère des commerçants contre les soldes d'hiver qui débutent
00:28:11 aujourd'hui pour faire à nouveau recettes.
00:28:13 Ils demandent une seule chose au gouvernement,
00:28:15 décaler leur coup d'envoi car beaucoup d'entre eux
00:28:18 les jugent trop proches de la période des fêtes.
00:28:21 Et puis eux, ils veulent passer aux 35 heures et le font savoir.
00:28:24 Dès aujourd'hui, les cheminots allemands tament une grève
00:28:27 de 3 jours dans tout le pays.
00:28:29 Le principal syndicat réclame également des hausses de salaire
00:28:32 pour pallier l'inflation.
00:28:34 - On termine avec Elisabeth Borne qui effectivement, Eric,
00:28:38 expliquait que peut-être parce qu'elle est une femme,
00:28:41 elle a été moins bien traitée comme Premier ministre ou Première ministre
00:28:44 que si c'était un homme.
00:28:46 - Je ne sais pas si c'est Charles Aznavour, un autre chanteur,
00:28:48 qui a dit que le plus important c'était de soigner son entrée en scène
00:28:50 et sa sortie de scène.
00:28:51 Apparemment, Mme Borne n'a pas entendu le message.
00:28:53 Je n'ai pas trouvé que c'était à la hauteur.
00:28:55 - Le milieu n'était pas terrible non plus.
00:28:57 L'entrée de scène, la sortie de scène et le récital étaient...
00:29:01 - Je ne voulais pas aller jusque-là, mais on ne va pas entrer dans ce débat-là
00:29:03 parce qu'avec une majorité relative, je ne sais pas si quelqu'un
00:29:05 aurait fait mieux.
00:29:06 Mais passons à ce qu'elle a dit hier.
00:29:08 Il y a l'argument féministe et puis surtout,
00:29:10 il y a un argument communautaire et je regrette,
00:29:12 mais Mme Borne n'était pas là pour gouverner les petites filles.
00:29:14 Elle était là pour gouverner la France entière.
00:29:16 Il faut arrêter de s'adresser à des catégories particulières de Français
00:29:21 pour s'adresser à la France en général.
00:29:23 On s'en fout du message qu'a délivré Mme Borne.
00:29:26 Est-ce qu'elle a bien agi pour la France ?
00:29:28 - Mais Edith Cresson aussi avait beaucoup souffert.
00:29:30 - C'était une autre époque.
00:29:31 - Ça n'a rien à voir.
00:29:32 - Mais c'était catastrophique.
00:29:34 - Elle a resté très longtemps.
00:29:35 - A l'Assemblée nationale, les femmes ministres, c'était plus difficile.
00:29:38 - Oui, Mme Cresson, c'était catastrophique.
00:29:40 - Elle a eu des réactions un peu machistes.
00:29:42 - Il n'y a pas si longtemps que ça.
00:29:43 - Il n'y a pas si longtemps que ça.
00:29:44 - Dominique, jamais très court.
00:29:45 - Absolument.
00:29:46 Elisabeth Borne a tort de généraliser à partir de son cas personnel,
00:29:49 mais le fait est qu'on peut comprendre son amertume,
00:29:52 car jamais Emmanuel Macron n'avait eu de mots aussi tendres pour elle
00:29:55 que ceux qu'il a eus avec Gabriel Attal.
00:29:58 - Louis Hallyau, vous êtes en grand danger.
00:30:00 Vous êtes en grand danger, le Rassemblement national.
00:30:02 Et je vais faire un exemple, un parallèle avec ce qui se passe au Danemark.
00:30:06 La gauche, avec une politique différente,
00:30:11 a mis ce qu'on appelle l'extrême droite à moins de 10 % ou moins de 15 %.
00:30:18 Et Gabriel Attal, il a bien compris que la société française,
00:30:21 elle réclame précisément autorité, immigration, etc.
00:30:24 Donc vous, vous êtes en danger parce que ce sont vos thèmes
00:30:28 et les Français veulent peut-être que ces thèmes soient au gouvernement,
00:30:33 mais peut-être pas pilotés par Marine Le Pen ou par Jordan Bardella.
00:30:38 Et c'est là le danger.
00:30:40 - Je n'y crois absolument pas. Je ne sais pas si vous y croyez vous-même.
00:30:44 - Il a 34 ans, Attal, et il comprend la société française.
00:30:48 - Majorité relative.
00:30:50 - Et je fais l'exemple du Danemark.
00:30:52 - Majorité relative. On sort de l'épisode du projet de loi immigration.
00:30:56 Est-ce que vous croyez que depuis décembre, tout a réellement changé ?
00:31:01 - C'est ça qui renverser la table, en fait.
00:31:03 - Et ce n'est pas parce qu'il parle de ceux qui intéressent aujourd'hui les Français
00:31:07 qu'il va s'y attaquer, parce qu'il n'a pas les moyens juridiques aujourd'hui
00:31:13 de s'y attaquer et les moyens politiques.
00:31:16 Tout ce qu'il va faire aujourd'hui en tant que Premier ministre,
00:31:18 il devra aller demander l'autorisation que vous le vouliez ou non à Bruxelles.
00:31:21 - J'entends bien, mais le parallèle avec le Danemark est intéressant.
00:31:25 - Oui, non, mais je crois que...
00:31:27 - Le Danemark a renégocié avec l'Europe.
00:31:29 - Parce que c'est un gouvernement de gauche qui a appliqué ce qu'on imagine parfois
00:31:34 des mesures de droite, mais il n'y a pas de mesures de droite et de gauche.
00:31:37 Il y a des mesures qui sont bonnes pour les pays.
00:31:39 - Je ne sais pas si vous le recevrez bientôt.
00:31:41 Prenez-le au mot et dites-lui qu'il prenne le projet de loi du Danemark
00:31:45 sur le logement, par exemple, sur la priorité nationale au logement
00:31:48 pour les Danois, qu'il l'applique à la France.
00:31:51 - Mais M. Veyron l'avait été aller au Danemark et il était revenu avec des idées.
00:31:55 - Pascal, et puis quoi ?
00:31:56 - Je ne sais plus rien. 10 % des obligations de quitter le territoire français réalisées aujourd'hui.
00:31:59 Vous pensez que Gabriel Attal va monter le curseur à combien ?
00:32:02 Il va atteindre les 80 % ? Il ne va rien se passer de ce point de vue-là ?
00:32:05 Ou très peu de choses à la marge ?
00:32:07 Vous pensez qu'on va reparler d'immigration au Parlement après ce qui s'est passé
00:32:10 pour la majorité et le gouvernement d'Emmanuel Macron ?
00:32:12 - J'assure, on est peut-être à un moment charnière.
00:32:17 Parce que c'est aussi son intérêt, Attal, d'écouter le pays.
00:32:21 - Non, mais parce que...
00:32:22 - C'est Emmanuel Macron qui fait la politique, ce n'est pas Gabriel Attal.
00:32:24 - Oui, c'est aussi l'intérêt d'Attal et de Macron.
00:32:27 - Non, mais Pascal Proulx, tout ce qui va dans l'intérêt de la France et des Français,
00:32:32 tant mieux ! D'où que ça vienne ?
00:32:34 Pour l'instant, ce n'est pas venu.
00:32:36 - Il vient d'arriver.
00:32:37 - Regardez, pour prochaine invitée, Amin El Khatmi.
00:32:40 Moi, j'ai lu le livre. C'est exactement ça.
00:32:43 C'est un homme pétri de valeurs de gauche qui propose exactement les mêmes mots-clés
00:32:47 que Gabriel Attal, que par ailleurs il ne porte pas dans son cœur, mais ça c'est un autre débat.
00:32:50 Et en effet, il y a maintenant un mouvement de gauche qui porte des idées, d'ailleurs,
00:32:55 qui ont un écho bien au-delà de la gauche et qui sont peut-être plus présentables pour les Français
00:32:59 que vous, le Rassemblement national, M. Bardella ou Mme Le Pen.
00:33:04 - Est-ce que vous dites que ça s'est produit une fois, en 2007, avec la campagne de Nicolas Sarkozy ?
00:33:08 - Exactement, vous avez parfaitement raison.
00:33:09 - Qui a réduit le Front National de l'époque à 5%.
00:33:13 - Vous avez parfaitement raison.
00:33:14 - Parce qu'il était sur...
00:33:15 - Et c'est là que vous êtes en danger, c'est que vous arrêtez le lièvre.
00:33:17 - Oui, oui, je crois.
00:33:18 - Vous piquez vos idées et puis hop, quelqu'un passe devant vous.
00:33:20 - Mais vous pensez que les idées du Rassemblement national vont arriver avec Gabriel Attal au gouvernement ?
00:33:24 - Il n'y a pas d'idées du Rassemblement national, il y a les idées des Français.
00:33:27 - Mais les propositions...
00:33:28 - Pardonnez-moi, c'est idiot.
00:33:29 - Mais les propositions...
00:33:30 - C'est les idées des Français, ce que veulent les Français.
00:33:34 - Oui, mais vous pensez que le gouvernement va faire ce que veulent les Français en matière migratoire ?
00:33:37 Vous pensez ça ?
00:33:38 - Ah, je pense que le Réel, à un moment, il te saute au visage.
00:33:39 - Vous pensez que les OQTF vont augmenter ?
00:33:41 - Je pense que le Réel...
00:33:42 - On va les exécuter davantage, en tout cas.
00:33:44 - Exactement, je pense que le Réel te saute au visage, oui.
00:33:47 - Ah d'accord.
00:33:48 - Oui, je pense que...
00:33:49 - On a juste eu une loi au Parlement où Emmanuel Macron a souhaité que le Conseil Constituel détricote les mesures les plus à droite du texte.
00:33:55 - Pour l'instant, on n'a qu'une indication, mais le premier discours de Gabriel Attal va tout à fait dans le sens de ce que vous dites.
00:34:01 - Gabriel Attal, juste le bilan de l'Éducation nationale parce que c'est intéressant.
00:34:05 - L'affaire de la BAYA, c'est très intéressant.
00:34:07 - Oui, d'accord.
00:34:08 - Il n'a fait qu'appliquer la loi de 2004.
00:34:10 - Vous croyez que ça a résolu le problème de Malélicia ?
00:34:13 - Pour la BAYA, oui. Les autres, non, mais pour la BAYA, oui.
00:34:16 - Ah, ben je peux vous dire...
00:34:17 - Pape Ndiaye vous avait quand même dit que c'était impossible.
00:34:19 - Je suis bien placé pour le savoir. L'emprise de l'islam radical dans les écoles et le lycée, on est à des années-lumière entre ce que dit le gouvernement et la réalité, ce que vivent les familles sur le terrain.
00:34:31 - Eh bien, s'il n'y arrive pas Louis Alliot à ce moment-là, ils feront le rassemblement.
00:34:36 - Moi, je ne m'en réjouis pas.
00:34:37 - C'est aussi simple que ça.
00:34:38 - La situation est telle qu'il faut un gouvernement d'autorité et clair et avec une forte majorité pour pouvoir inverser la chose. On ne l'a pas.
00:34:48 - Sur l'éducation nationale, M. Ndiaye nous avait dit que l'interdiction du port de la BAYA était impossible.
00:34:53 - M. Attal, en quelques semaines, nous a montré que c'était possible par le truchement de la loi de 2004.
00:34:58 - Donc, il peut aussi faire la même chose avec son discours, pareil, sur le harcèlement scolaire.
00:35:02 - Il a fait beaucoup plus que Pape Ndiaye qui, lui, était sur les cours de transition.
00:35:06 - Est-ce que Gabriel Attal aura les moyens de mener une politique à la danoise ? Vous dites non.
00:35:14 - Déjà, la réponse est non. Les Danois ont des exceptions avec les traités européens. Donc, la France ne demande pas d'exception aux traités européens.
00:35:20 - Voyons le sujet sur son bilan de ce qu'il a fait à l'éducation nationale.
00:35:24 - 10% d'occuter à l'éducation nationale, ça m'intéresse.
00:35:25 - Après, on changera de sujet.
00:35:26 - Après, après, après.
00:35:29 En 6 mois à l'éducation, Gabriel Attal était sur tous les fronts. Interdiction de l'ABAIA, plan choc des savoirs, lutte contre le harcèlement scolaire ou port de l'uniforme.
00:35:40 Mais pour les parents d'élèves, avec les effets d'annonce, règne aussi un goût d'inachevé.
00:35:44 - Il y a beaucoup de chantiers qui sont en cours. Peu ont véritablement été mis en place réellement aujourd'hui.
00:35:50 - Et le principal problème qui consiste à pouvoir recruter des enseignants n'a toujours pas été réglé.
00:35:57 - Donc la priorité absolue aujourd'hui, c'est de pouvoir recruter suffisamment de personnel qui soit dûment formé.
00:36:03 Gabriel Attal laisse donc derrière lui un ministère en grande difficulté, confronté à la plus grave crise de recrutement jamais connue.
00:36:10 - Si on ne résout pas ça, on peut avoir les plus belles idées pédagogiques de la Terre.
00:36:13 - Si on n'arrive pas à embaucher les personnels pour les mettre en oeuvre, ça restera l'être morte.
00:36:18 Le syndicat salue pourtant son sens de l'écoute et son investissement.
00:36:22 - Lui-même travaillait beaucoup les dossiers et que ce n'était pas inintéressant d'avoir un ministre qui était quand même un poids lourd du gouvernement,
00:36:29 - qui était quelqu'un qui maîtrisait la politique.
00:36:31 Gabriel Attal s'est engagé à emmener avec lui à Matignon la cause de l'école
00:36:36 et ainsi prouver qu'il n'aura pas fait de l'éducation nationale un simple marche-pied, faire Matignon.
00:36:42 - On va attendre que vous vouliez dire quelque chose.
00:36:45 - Oui, on ne sait pas encore et pour cause comment Attal va gouverner.
00:36:48 - Pour l'instant, on n'a que les mots et on ne sait pas si les actes suivront.
00:36:51 - Mais ce que l'on constate d'ores et déjà, c'est que pour la première fois depuis qu'il est président de la République,
00:36:57 - Emmanuel Macron s'est résolu à prendre pour Premier ministre quelqu'un de populaire alors qu'il ne l'est pas lui
00:37:05 - et quelqu'un qui peut lui faire de l'ombre alors que ce n'était pas le cas des trois premiers ministres précédents.
00:37:09 - Alors là, il y a deux possibilités, soit un tremplin pour la suite, soit ne pas vouloir d'héritier et le cramer dans l'enfer de Matignon.
00:37:16 - Exactement.
00:37:17 - Et où est la France dans tout ça ? Moi, je m'y perds.
00:37:19 - Et bien, où sont les Français dans la règle ?
00:37:21 - Entre les réactions des boutiquiers de tous les partis, les procès d'intention, les enterrements de première classe par rapport à...
00:37:27 - Moi, cette classe me désespère. Il y a un pays qui va mal, la France, et dès qu'il y a quelqu'un qui essaye d'être dans la bonne direction,
00:37:33 - tout le monde lui tombe dessus. Moi, je trouve ça terrible. Même l'enseignant...
00:37:37 - Vous auriez pu dire la même chose du Rassemblement national ces dernières années. Je ne vous ai pas entendu dire ça.
00:37:41 - Non, mais moi, il y a certaines idées en tant que réactionnaire de gauche que je partage, mais je suis sur votre ligne.
00:37:46 - Oui.
00:37:47 - Je m'en fous ! Je suis comme Aminel Katmi, je m'en fous que ça soit de droite ou de gauche.
00:37:50 - Je suis d'accord.
00:37:51 - Est-ce que c'est bon pour le pays ou pas ?
00:37:52 - Exactement.
00:37:53 - Et même les représentants des enseignants se gourent. Il faut d'abord résoudre le problème de l'autorité, résoudre le problème de la transmission des savoirs,
00:38:00 - et ensuite, on attirera des gens pour devenir professeur. Ce n'est pas l'inverse.
00:38:03 - Il y a des gens qui sont circonspects, je ne vais pas les citer, mais on a un célèbre téléspectateur qui m'écoute,
00:38:09 - et ce sera peut-être le mot de conclusion qui m'envoie ce mot, spectateur lettré sans doute, qui me dit "Words, words, words".
00:38:17 - Amlette Shakespeare.
00:38:19 - Des mots, des mots.
00:38:20 - Et il considère donc que Gabriel Attal, c'est "Words, words, words".
00:38:25 - C'est quoi ?
00:38:26 - C'est quoi ce défaitisme que c'est ?
00:38:29 - Très pessimiste quand même.
00:38:30 - Alors, il y a un remaniement.
00:38:31 - Il est sur la ligne de Louis Allion.
00:38:33 - Il y a un remaniement gouvernemental, il n'y a pas eu de remaniement à l'Assemblée nationale.
00:38:37 - Non mais, ça ne va pas vous paraître accessoire ce que je vous dis là.
00:38:40 - Répétez ce que vous avez dit.
00:38:41 - S'il y a eu un remaniement gouvernemental, un changement de gouvernement, l'Assemblée nationale est la même.
00:38:50 - Donc, faut-il s'attendre à D49-3 comme on l'a connu sous les répètes bornes ?
00:38:55 - Quel cap va être fixé ? Avec quelle majorité ? Quel sera le rôle des LR effectivement dans cette nouvelle configuration ?
00:39:03 - C'est ça l'important.
00:39:05 - Pas tous, hein.
00:39:06 - Mais pourquoi ? Parce qu'on chasse sur votre terrain ? C'est aussi bête que ça ?
00:39:10 - Mais rendez-vous dans six mois.
00:39:11 - On préfère toujours l'original à la copie, vous connaissez la forme.
00:39:13 - Oui, mais quand on vient, que l'on vienne donner du crédit aux constats et aux solutions que l'on propose,
00:39:23 moi je trouve que pour notre formation politique, c'est très bien.
00:39:26 Donc, il faut qu'il continue comme ça.
00:39:28 - Et Attal-Amatignon, c'est bon pour Bardella.
00:39:30 - Comment ?
00:39:31 - Attal-Amatignon, pour comprendre ce qu'on entend, c'est bon pour Bardella.
00:39:32 - Il n'est pas à court terme pour les européennes, mais à long terme. Les deux se font monter en miroir.
00:39:36 Vous allez voir, Bardella n'aurait jamais débattu avec Elisabeth Borne.
00:39:39 Vous allez voir que dans très peu de temps, il y aura un débat à la télévision.
00:39:42 Attal-Bardella, débattre avec un Premier ministre, évidemment, ça vous fait monter aussi.
00:39:45 - J'en appelle à Georges Fenech, qui a encore beaucoup d'influence chez Les Républicains,
00:39:49 pour les prier d'arrêter leur tambouille, leur tambouille politicienne, leur petite magouille, pour penser à la France.
00:39:56 Il est temps, il est temps. Il est minuit moins une.
00:39:58 - Penser à la France.
00:39:59 - Bientôt, il sera minuit une. Intervenez.
00:40:01 - Ils ont montré, ils ont montré ce que vous dites, la location du projet de loi immigration.
00:40:06 - Non mais attendez, il a été bien Bruno Retailleau, il a fait tout cela que nous jugerons Gabriel Attal.
00:40:11 Il sera pour moi Premier ministre si le Paris a amené une bonne politique pour la France.
00:40:14 - Ça, ça ne mange pas de pain.
00:40:15 - Comment ?
00:40:16 - Ça, ça ne mange pas de pain, mais...
00:40:17 - Ah, je croyais que vous disiez...
00:40:18 - Non, mais ils sont très gentils avec Gabriel Attal.
00:40:19 - Une politique de redressement des comptes publics, de retour de l'autorité, de reconstruction de nos services publics.
00:40:21 - Il n'a été plus responsable.
00:40:23 - Bon, Judith Gaudrech, ça me passionne. C'est un sujet vraiment qui me passionne.
00:40:27 Parce qu'effectivement, un homme de 40 ans ne doit pas regarder une femme de 15 ans. C'est ça la vérité.
00:40:36 Pardonnez-moi d'être un peu...
00:40:37 - De 14 ans.
00:40:38 - 14 ans, oui.
00:40:39 - D'un point de vue pénal, ça change...
00:40:40 - Pardonnez-moi de dire les choses d'une manière un peu morale.
00:40:43 Souvent, je l'ai dit, il se trouve que moi j'ai quatre filles.
00:40:46 Si une de mes filles à 15 ans était sortie avec un homme de 40 ans, je vous assure, pour moi ça aurait été un sujet.
00:40:51 - Ben oui.
00:40:52 - C'est aussi bête que ça.
00:40:53 Et Judith Gaudrech, parce qu'effectivement, est-ce qu'un homme à 40 ans, dans sa force de l'âge, doit profiter de sa séduction, de son pouvoir, pourquoi pas,
00:41:03 de tous les avantages que lui donne une position favorable, pour aller mettre sa séduction, si j'ose dire, au service d'une jeune fille,
00:41:14 comme le dit Gaudrech, qui est encore fragile, dont la personnalité n'est pas terminée, et qui peut être effectivement attirée par un gourou, disons-le, ou une emprise.
00:41:28 Et je pense qu'effectivement, c'est la phrase de Camus, un homme ça s'empêche, je pense qu'un homme ne doit pas faire ça.
00:41:34 Et pardonnez-moi, je le dis, c'est morale.
00:41:36 - Il n'y a pas que la morale, il y a la loi.
00:41:37 - Il y a la loi, c'est ça.
00:41:38 - Oui, mais...
00:41:39 - Il y a la loi.
00:41:40 - Alors la loi, c'est quand même...
00:41:41 - Moins de 15 ans, il n'y a pas de consentement possible.
00:41:43 - Je suis d'accord avec vous.
00:41:45 Donc je voulais qu'on écoute peut-être d'abord Judith Gaudrech, et puis effectivement, vous l'avez peut-être vu sur les réseaux, il y a une interview de Benoît Jacot, il y a quelques années,
00:41:55 il y a une quinzaine d'années, qui avait été faite par Gérard Miller, où tout le monde pouvait trouver ça normal.
00:42:01 Or, les jeunes femmes de 13, 14, 15 ans, qui sont sorties avec un homme de 40 ans, d'abord elles ne sont plus avec lui visiblement 10 ou 15 ans après,
00:42:09 elles se disent "j'ai été manipulée, j'ai été sous emprise", et ce qui est quand même...
00:42:13 Elles regrettent bien souvent cette séquence.
00:42:16 Donc écoutons Judith Gaudrech, ce qu'elle a dit, c'était dans une interview YouTube, sur sa relation avec le réalisateur,
00:42:24 donc Benoît Jacot, qu'elle avait lorsqu'elle avait 14 ans, et lui 40.
00:42:29 Quand un adulte rencontre une personne bien plus jeune, qui est en train de se construire, dont l'identité est encore en train de se former,
00:42:42 d'ailleurs dont le corps est encore en train de se former, un enfant quoi.
00:42:46 On se projette dans les livres, on idéalise des personnages de romans, et on est, j'ai envie de dire, on est friable, on est accessible,
00:42:56 on est justement, c'est une métaphore, on peut te mettre la main dessus et t'attraper et te tenir.
00:43:01 Comment faire sentir à quelqu'un qu'il est complètement... te désigner comme l'élu.
00:43:07 Donc dans le fond, au bout d'un moment, tu penses que tu ne peux plus faire un pas devant l'autre sans cette personne.
00:43:12 Donc c'est à la fois ton maître et ta béquille, et quand t'es très très jeune, et qu'en plus c'est le même milieu,
00:43:22 et que tout ta vie, ton art, tout se retrouve complètement imbriqué quoi.
00:43:28 L'emprise, elle est tellement puissante, parce que dans le fond, il n'y a pas d'échappatoire dans le fond,
00:43:35 c'est-à-dire que ton milieu valide ce que tu vis chez toi avec quelqu'un qui est de ton milieu.
00:43:40 Donc en fait, où que tu regardes, tout va dans la même direction.
00:43:44 Alors il y a une interview évidemment qui est ressortie, qui avait été faite par le psychanalyste Gérard Miller, de Benoît Jacot, c'est en 2011,
00:43:52 et il parlait, Benoît Jacot, comme il ne parlerait plus aujourd'hui, parce qu'aujourd'hui, ce qu'il dit là,
00:43:57 moi j'ai entendu ça hier, il y avait des jeunes femmes autour de moi, mais elles étaient outrées, scandalisées de ce qu'elles entendaient,
00:44:05 parce qu'il y a une forme de jubilation personnelle de la situation. Écoutez Benoît Jacot.
00:44:09 En commençant à vivre avec Judith Godrech alors qu'elle était encore mineure, c'était clairement une transgression pour vous ?
00:44:16 Oui, c'est forcément une transgression, parce que je ne sais plus, ne serait-ce qu'au regard de la loi telle qu'elle se dit, on n'a pas le droit en principe, je crois.
00:44:29 Donc une fille comme elle, comme cette Judith, qui avait en effet 15 ans, moi en principe, et moi 40, je n'avais pas le droit, je ne crois pas.
00:44:38 Mais ça, elle n'avait rien à foutre, et même elle, ça l'excitait beaucoup, je dirais.
00:44:42 Le fait est que d'une certaine façon, faire du cinéma est une sorte de couverture, au sens où on a une couverture pour tel ou tel trafic illicite,
00:44:54 c'est une sorte de couverture pour des mœurs de ce type-là. Je dirais sûrement, ça peut être comme ça.
00:45:00 "Ah oui, mais il est cinéaste, il est artiste, il est en train de créer une actrice, de fabriquer, oui, oui, c'est leur truc, bon, voilà."
00:45:07 Et en même temps, dans le landerneau cinématographique, on peut sentir qu'il y a une certaine estime, une certaine admiration pour ce que d'autres aimeraient sans doute bien pratiquer aussi.
00:45:27 Il y a ça aussi, ce qui n'est pas désagréable d'ailleurs.
00:45:30 Faire du cinéma, c'est une couverture.
00:45:33 Oui, c'est-à-dire qu'il explique que ce n'est pas une dérive personnelle, mais c'est systémique.
00:45:37 Et puis il en est content, c'est ça, il y a une forme de perversion, je trouve, il en est content.
00:45:41 Et le Gérard Millet, avec qui j'ai déjà fait une émission, ne réagit pas non plus.
00:45:45 Il est quand même psychanalyste, il pourrait peut-être s'interroger aussi.
00:45:48 Et d'un point de vue pénal, Georges Fenech le disait à juste titre, il n'y a pas de consentement possible.
00:45:53 C'est 2021, j'ai vérifié, non, c'est 2021, le 15 ans.
00:45:58 Ça fait 14.
00:46:00 Non, le 15 ans, c'est à partir de 2021, là on est en 2011.
00:46:05 Elle est pancaussie ?
00:46:07 Non, ça date de 2021, c'est-à-dire que alors que 165 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année,
00:46:12 une nouvelle loi a été promulguée en avril 2021 pour mieux protéger les enfants.
00:46:17 Elle instaure pour la première fois un seuil d'âge de non-consentement à 15 ans et à 18 ans en cas d'inceste.
00:46:25 Donc la loi, là à l'époque, il n'y avait pas la loi de 2021.
00:46:30 Je vous confirme qu'à l'époque, c'était aussi un délit pour un majeur d'entretenir une relation sexuelle avec une mineure.
00:46:38 C'était le détournement de mineure.
00:46:40 Le détournement de mineure, j'ai appliqué cette loi.
00:46:42 Et en 2018 ?
00:46:44 Oui, parce qu'elle est plus claire.
00:46:46 Mais à l'époque, c'était un interdit légal.
00:46:49 C'était déjà interdit et manifestement, ils le savaient.
00:46:51 Ce qui est insupportable, c'est la manière dont ils s'en vont.
00:46:53 Je comprends la réaction de Judith Gautrec qui dit "j'ai pas supporté".
00:46:56 Elle s'est étue jusqu'à maintenant.
00:46:58 Ce qui est intéressant et typique du changement d'époque, c'est que Benoît Jacot,
00:47:03 qui a esquissé hier un vague "Méaculpa", tenait dans l'interview dont on vient de voir un morceau,
00:47:08 des propos qu'il n'oserait plus tenir aujourd'hui, que personne n'ose plus tenir ni approuver.
00:47:14 Et le reproche que lui fait, finalement, vous l'avez vu, Judith Gautrec,
00:47:19 c'est d'avoir abusé de son manque de maturité.
00:47:22 C'est très clair, c'est très simple.
00:47:24 À la vulnérabilité.
00:47:25 Exactement.
00:47:26 Et en même temps, il y a une tristesse dans cette affaire,
00:47:28 car elle prend ses distances avec celle qu'elle a été.
00:47:32 Ça se comprend. Elle a mûri.
00:47:34 Elle est grande, elle est adulte.
00:47:35 Elle comprend de quoi Benoît Jacot se vante et de quoi il est capable.
00:47:40 Et en même temps, il y a un seul point sur lequel, évidemment, il est défendable.
00:47:45 Et si elle était honnête avec elle-même, elle l'accepterait.
00:47:48 Elle était consentante.
00:47:50 Il n'y a pas de viol, il n'y a pas d'assassinat.
00:47:52 Elle était consentante.
00:47:54 Vous ne pouvez pas dire qu'elle était consentante.
00:47:56 J'ai fait attention. J'ai essayé de faire attention à ce que je disais.
00:48:01 Ne vous méprenez pas.
00:48:03 Il n'y a pas de consentement possible en dessous de 15 ans.
00:48:06 Ce n'est pas une question de me méprendre.
00:48:07 Vous êtes en train de vous méprendre.
00:48:09 Je vais reprendre au pied de la lettre, lettre par lettre, ce que je viens de dire.
00:48:12 On a très bien compris.
00:48:13 Et non, manifestement non.
00:48:15 Vous dites qu'elle était consentante.
00:48:17 Il n'y a pas de consentement avant 15 ans.
00:48:19 Est-ce que vous accepteriez la formule qu'elle prend ses distances avec la jeune fille qu'elle a été ?
00:48:25 Oui ou non ?
00:48:27 Ce que vous dites, c'est dans ce type de relation.
00:48:30 Tous les adultes revisitent leur jeunesse.
00:48:34 Ce qui se passe entre Judith Godrech et Benoît Jacot, ça arrive parfois avec un père et une mère.
00:48:41 Et quand un enfant se rend compte qu'il a été manipulé dans sa jeunesse par ses parents
00:48:48 et qu'il a été élevé d'une manière perverse, il prend également ses distances.
00:48:53 Et qui vous dit le contraire ?
00:48:54 Et pourtant il était consentant cet enfant quand il avait 8 ans, 9 ans, 10 ans, 11 ans.
00:48:58 Mais il ne s'en rendait pas compte.
00:49:00 Je termine Dominique.
00:49:02 C'est lorsqu'on est avec des gens pervers.
00:49:04 Il y a une perversité, me semble-t-il, quand à un certain âge, manipulée.
00:49:11 Mais qui vous dit le contraire ?
00:49:13 Et pourquoi me faites-vous la leçon ?
00:49:15 Je ne fais pas de leçon du tout.
00:49:16 Je fais simplement un constat qui est simple et qui est triste.
00:49:19 Judith Godrech prend ses distances.
00:49:21 Oui, mais on le fait tous.
00:49:23 Tout le monde prend ses distances.
00:49:24 Bon, je remercie Petit Scarabée parce que la jeunesse au pouvoir, ça va un temps.
00:49:28 Les arguments d'autorité sur la jeunesse, c'est terminé Pascal Praud.
00:49:31 C'est terminé.
00:49:32 Le Premier ministre a 34 ans.
00:49:33 C'est fini.
00:49:34 Je ne vais plus m'attaquer sur mon âge.
00:49:36 Maintenant les Premiers ministres sont plus jeunes que nous.
00:49:38 Tremblés.
00:49:39 C'est terrible.
00:49:40 Alors les Présidents de la République sont plus jeunes que nous.
00:49:42 Nous n'en sommes pas là encore.
00:49:43 Moi aussi.
00:49:44 Je me demande si on ne vieillit pas.
00:49:46 Sinisme, dérive et trahison.
00:49:48 On va recevoir Amine Elkater.
00:49:50 Je rends l'antenne.
00:49:51 Ah pardon.
00:49:52 Très bon livre.
00:49:53 Il n'est pas tant sur Gabriel Attal.
00:49:55 Oui, justement.
00:49:56 Parce que Gabriel Attal le traitait de laïcard avant d'interdire la baïa.
00:49:59 Le dernier petit mot.
00:50:01 Oui, mais ça c'était avant.
00:50:02 Le petit mot.
00:50:03 Le dernier petit mot.
00:50:04 Le dernier petit sou.
00:50:05 Le sucre.
00:50:06 Le dernier petit sou.
00:50:07 Encore un million.
00:50:08 Mais voyons ce marre.
00:50:09 Combien vous sautez ?
00:50:10 Encore un million.
00:50:11 Petit sou.
00:50:12 Il a fallu jouer.
00:50:13 Petit petit sou.
00:50:14 Nul.
00:50:15 Il fait nul.
00:50:16 Nul.
00:50:17 Nullité nullissime.
00:50:18 La pause.
00:50:21 Cynisme, dérive et trahison.
00:50:23 Amine Elkater.
00:50:24 Comment Macron et Mélenchon sont devenus les marchepieds du Rassemblement National.
00:50:28 Je suis...
00:50:29 Tout le monde est marchepied du Rassemblement National depuis 40 ans.
00:50:34 Bonjour.
00:50:35 Bonne année.
00:50:36 Bonjour Pascal Praud.
00:50:37 Bonne année.
00:50:38 Pour l'homme de gauche que je suis, il y a une évidence.
00:50:44 C'est qu'une partie de la gauche qui s'est jetée dans les bras de Mélenchon
00:50:47 est devenue, pousse en tout cas des millions de Français dans les bras du Rassemblement National
00:50:52 par sa trahison d'un certain nombre de valeurs sur lesquelles on reviendra.
00:50:56 Vous auriez pu mettre François Mitterrand parce que le grand organisateur...
00:50:59 Je suis né en 1987 donc je parle de la gauche d'aujourd'hui.
00:51:03 Oui mais celui qui met en place le système c'est François Mitterrand.
00:51:08 Non.
00:51:09 N'oubliez pas.
00:51:10 Avec SOS Racisme, vous dites non.
00:51:12 Macron Betton.
00:51:13 SOS Racisme.
00:51:14 SOS Racisme, l'immigration massive, tout ça c'est François Mitterrand qui initie ça.
00:51:19 Et qui a mis Mitterrand au pouvoir ?
00:51:21 Qui a mis les Français.
00:51:23 Avec l'aide de Leclerc.
00:51:24 Je crois que c'est l'Université indirecte.
00:51:25 C'était le moment 81, ça faisait 23 ans que la droite était là, c'était le grand soir.
00:51:30 Vous oubliez vite les Chiraciens etc.
00:51:33 Oui.
00:51:34 Ah bah oui d'accord mais il faut...
00:51:36 Alors là où vous avez raison c'est que depuis le dernier dévaloir, ça va mal.
00:51:40 Exactement.
00:51:41 Soumaya Labidi nous rappelle les titres.
00:51:44 Sébastien Chenu tire à bout les rouges sur Gabriel Attal.
00:51:50 C'est le symbole de la parlotte, de la communication et de l'image a-t-il réagi au micro de Sonia Mabrouk ce matin.
00:51:57 Son bilan n'est pas glorieux poursuit le député RN du Nord et il ne faut pas attendre grand chose de sa nomination.
00:52:04 Regains de tensions en mer rouge, les armées britanniques et américaines ont repoussé,
00:52:09 je cite, "la plus importante attaque de drones et de missiles menée par les outils à ce jour".
00:52:14 Depuis le début du conflit au Proche-Orient, ces rebelles soutenus et financés par l'Iran menacent sérieusement le trafic maritime dans la région.
00:52:23 Et puis les craintes du projet de pavillon de la France pour l'exposition universelle Osaka 2025 a été dévoilé.
00:52:30 Vous découvrez sur ces images en 3D le projet inspiré de l'artiste contemporain Christo.
00:52:37 La prochaine édition se tiendra donc au Japon du 13 avril au 13 octobre, un événement qui rassemble plus de 20 millions de visiteurs en moyenne.
00:52:46 "Le sujet qui me passionne, Judith Godrej, qui a pris la parole dans "Le Parisien", Benoît Jacot renverse les rôles.
00:52:52 Il affirme que j'avais 15 ans alors que j'en avais 14 et il affirme que le cinéma était d'une certaine façon une sorte de couverture pour ce type de mœurs.
00:52:58 Il a cette expression "j'aurais braqué son désir", ce qui est d'une misogynie infernale.
00:53:03 Il se rend victime d'une fille de 14 ans.
00:53:07 Si quelqu'un m'avait demandé si je pouvais refaire 13 ans plus tard ce film, j'aurais répondu négativement.
00:53:12 Bien sûr que j'ai peur, cela fait toujours peur de dire les choses, mais j'ai aussi le sentiment d'avoir ouvert une porte qui autorise d'autres à parler.
00:53:20 C'est très fort ce qu'il dit.
00:53:22 Le film c'est Gérard Miller bien sûr dont elle parle.
00:53:25 Ce n'est pas la différence d'âge qui choque, c'est le fait qu'elle ait 14 ans.
00:53:28 Parce que j'entends des gens dire "c'est les 25 ans qui choquent".
00:53:30 Si elle avait eu 30 ans, elle lui dit 25.
00:53:33 Si quelqu'un m'avait demandé si je pouvais refaire 13 ans plus tard ce film, j'aurais répondu négativement.
00:53:38 Ce n'est pas Judith Gaudrech qui dit ça, c'est Gérard Miller qui sur le film qu'il a fait.
00:53:44 Il est pourtant psychanalyste.
00:53:46 C'est ce que je vous disais tout à l'heure aussi, pourquoi il ne réagit pas aussi.
00:53:49 Quand on entend quelqu'un dire "ça l'excitait sûrement", on peut s'interroger quand même.
00:53:53 C'est très grave de dire des choses comme ça.
00:53:55 Il dit que cette jeune fille de 14 ans aurait été excitée de la situation.
00:53:59 Je ne sais pas si on réalise les choses.
00:54:01 On voit ce qui s'est passé avec la révolution #MeToo.
00:54:04 Et combien cette prise de parole, cette prise de conscience plus exactement, a été salutaire.
00:54:09 #MeToo, il y a des dérives aussi, il faut le savoir, mais c'est aussi salutaire de ce point de vue-là.
00:54:13 C'est-à-dire que là, une jeune fille de 14 ans avec quelqu'un de 40 ans,
00:54:16 aujourd'hui, je pense que ça ne passerait pas.
00:54:18 En tout cas, on ne pourrait pas s'en vanter.
00:54:20 Moi, j'ai un regret.
00:54:22 Lorsque j'avais été amené à réformer les prescriptions,
00:54:25 j'ai été opposé à l'imprescriptibilité de ce genre d'affaires.
00:54:31 Je pensais qu'il fallait garder l'imprescriptibilité uniquement pour les crimes contre l'humanité.
00:54:35 Aujourd'hui, je pense que je reverrai ma position.
00:54:39 Je crois qu'effectivement, ces affaires laissent des traces indélébiles
00:54:44 et continuent à causer des préjudices énormes.
00:54:46 On le voit avec Judith Cottrèche.
00:54:48 Et donc, ça, c'est probablement atteint par la prescription d'ailleurs.
00:54:50 Qui a été augmentée en 2018, c'est 30 ans désormais, la loi Schiappa pour les viols.
00:54:54 Mais je pense qu'il faut peut-être aller vers l'imprescriptibilité.
00:54:57 J'avais fait un article en ce sens et je m'étais fait taper sur les doigts.
00:55:00 Eh bien, je maintiens ma position.
00:55:02 C'est évidemment l'imprescriptibilité.
00:55:04 Oui, exactement.
00:55:05 C'est un point de vue moral.
00:55:07 J'avais lu une très belle chronique au moment de l'affaire #MeToo
00:55:11 où une jeune fille de 13-14 ans racontait qu'elle était allée vers un homme de 35 ou 40 ans.
00:55:16 C'est l'homme de 40 ans qui avait dit "Pas ça, s'il te plaît".
00:55:20 Justement, un homme, ça s'empêche.
00:55:22 C'est-à-dire qu'une jeune fille qui a 13, 14 ou 15 ans
00:55:27 peut être attirée pour plein de raisons par un homme plus vieux.
00:55:31 Mais c'est à l'homme précisément plus vieux.
00:55:34 C'est-à-dire, ce n'est pas possible.
00:55:36 Pas ce type de relation.
00:55:38 Et c'est vrai que là, on arrive sur un rapport moral forcément aux choses.
00:55:45 Je ne sais pas si vous avez un avis là-dessus.
00:55:48 - C'est un rapport particulièrement choquant.
00:55:52 Je partage tout ce que vous dites.
00:55:54 Et je pense que #MeToo a ouvert les yeux sur beaucoup de choses,
00:55:57 même si on en voit les dérives évidentes.
00:55:59 Mais je pense qu'il y a certains domaines.
00:56:02 La culture en est un.
00:56:06 Le sport en est un autre.
00:56:08 On a vu des scandales, on en parlait.
00:56:10 Je me souviens des affaires dans le tennis, le patinage artistique, etc.
00:56:14 - Les gymnastiques.
00:56:16 - C'est assez répandu.
00:56:18 Je pense qu'il est bon que la société se penche sur ces questions-là.
00:56:22 Et qu'on mette fin à ces dérives.
00:56:24 Parce que malheureusement, ça a été le quotidien,
00:56:26 ou c'est peut-être encore le quotidien,
00:56:28 de beaucoup de jeunes filles, ou de jeunes hommes d'ailleurs,
00:56:31 d'un certain domaine.
00:56:33 - Le procès des trois fonctionnaires de police impliqués dans l'affaire Théo a commencé hier.
00:56:38 Ils ont comparu devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis
00:56:40 pour l'interpellation violente en 2017 à Olnay-sur-Bois de Théo Louacca,
00:56:44 qui avait grèvement blessé Alanus par une matraque télescopique.
00:56:47 Tous les jours, nous allons suivre les déroulements de ce procès.
00:56:51 Noémie Choulle, c'est avec nous. Bonjour Noémie.
00:56:54 - Bonjour Pascal.
00:56:55 - Est-ce que l'audience a repris ?
00:56:57 Peut-être pouvez-vous nous faire un compte-rendu de ce qui s'est dit hier ?
00:57:01 - Alors oui, l'audience a repris.
00:57:03 La journée est consacrée aux experts de l'IGPN, aux enquêteurs de l'IGPN,
00:57:06 qui vont venir essayer de comprendre si le fameux geste,
00:57:10 ce fameux coup de matraque porté, qui avait grèvement blessé Théo Louacca
00:57:13 dans la zone rectale, si ce geste était réglementaire.
00:57:17 Hier, deux choses m'ont marquée, si je devais résumer la journée.
00:57:20 D'abord, c'est cette salle d'audience qui semble coupée en deux.
00:57:23 Vous avez d'un côté les proches de Théo Louacca,
00:57:27 au sein desquels se sont glissés hier.
00:57:29 On a pu apercevoir la mère de Naël, ce jeune tué cet été à Nanterre
00:57:34 après un refus d'obtempérer.
00:57:35 On a aussi vu le producteur de musique Michel Zecler.
00:57:38 Vous savez, cet homme qui avait été frappé par des policiers.
00:57:41 C'était à Paris en 2020, dans le 17e arrondissement.
00:57:44 Des personnes qui sont venues soutenir celui qui, depuis 2017,
00:57:49 est devenu le symbole des violences policières.
00:57:51 Et puis, de l'autre côté de la salle, de nombreux policiers anonymes,
00:57:55 des représentants syndicaux, venus soutenir leurs trois collègues.
00:57:59 La journée d'hier était consacrée à l'examen de la personnalité des accusés.
00:58:03 Et on a notamment longuement entendu le principal, Marc-Antoine Cé,
00:58:09 celui qui a porté le coup de matraque et qui est venu dire
00:58:13 comment sa vie avait basculé en 2017.
00:58:16 Il est en poste depuis quatre ans.
00:58:18 La Seine-Saint-Denis est sa première affectation.
00:58:20 Il raconte qu'il aurait pu ne jamais devenir policier.
00:58:23 C'était un très bon élève.
00:58:24 Mais dès que j'ai eu 16 ans, j'ai eu ce besoin de servir.
00:58:26 Avant cette affaire, je me sentais investie d'une mission.
00:58:30 J'ai tout perdu en 2017, mon domicile, ma profession.
00:58:34 Il n'avait plus le droit d'exercer sur le terrain.
00:58:37 Du jour au lendemain, on vous traite avec la pire des étiquettes,
00:58:39 celle d'un violeur.
00:58:40 Certains jours, je réfléchissais à me passer la corde au cou.
00:58:43 Il redoute évidemment le verdict.
00:58:45 Il en court 15 ans de prison.
00:58:46 Je vis avec une épée de Damoclès judiciaire au-dessus de ma tête.
00:58:49 Il sera interrogé sur les faits la semaine prochaine.
00:58:52 Hier, il a eu l'occasion d'exprimer sa compassion pour Théoulouaka,
00:58:55 mais de dire que le geste qu'il avait exercé lui avait été enseigné
00:58:59 et que pour lui, il était réglementaire.
00:59:01 Il dit qu'il n'a jamais eu l'intention de le blesser volontairement,
00:59:03 ni de le violer.
00:59:05 Personne ne rentre dans la police pour commettre des violences.
00:59:08 Il y a juste des policiers dans des situations difficiles.
00:59:11 Dans cette affaire, résume-t-il, il y a plusieurs victimes, certes Théoulouaka,
00:59:15 mais personne n'aimerait être à ma place.
00:59:17 Merci Noémie.
00:59:18 Je fais une remarque, Georges Fenech, 2017-2024, 7 ans.
00:59:22 7 ans, ce policier qui dit "je vis avec une épée de Damoclès", 7 ans.
00:59:27 La lenteur de la justice, malheureusement bien connue.
00:59:31 C'est la procédure qui est très longue, qui est très complexe,
00:59:34 la procédure criminelle avec des réexamens, avec des prouvants en cassation.
00:59:38 Tout ça fait que...
00:59:39 Ça, ça vaut pour tous les aspects juridiques.
00:59:41 Si on lance une assignation aujourd'hui, on aura une audience en très très longtemps.
00:59:45 Thibaud de Montbrillat le sait exprimer, sénat des avocats des policiers.
00:59:48 Selon nous, le geste était à la fois légitime, nécessaire et proportionné.
00:59:55 Et les débats porteront sans doute sur la question de la proportionnalité.
00:59:59 Mais nous sommes venus ici pour dire que ce dossier, d'abord, est très loin dans sa réalité
01:00:06 de l'emballement et même des mensonges qui ont été initialement proférés, y compris publiquement.
01:00:12 Et ensuite, que c'est un dossier qui doit montrer que la police, lorsqu'elle fait face à de la violence,
01:00:19 a encore les moyens de faire respecter la loi et l'ordre,
01:00:22 et en particulier de permettre à ses propres agents de se protéger
01:00:25 en effectuant des gestes qu'ils ont appris à l'école de police.
01:00:27 Georges Fenech, je vais faire une remarque de bon sens.
01:00:30 Comment, 7 ans plus tard, peut-on juger la proportionnalité, la réaction d'un policier
01:00:36 face à quelqu'un de 2 mètres qui est en train de se débattre pour ne pas être interpellé ?
01:00:40 Mais comment ? Qui a inventé cette notion, j'allais dire, impossible à définir, qu'est la proportionnalité ?
01:00:49 Vous êtes quelqu'un devant vous, vous êtes un policier, donc il est en train de se débattre,
01:00:53 vous avez sans doute votre matraque, il faut que je tape un peu, beaucoup, c'est impossible.
01:00:58 Alors d'abord, un point de précision, j'entends parler depuis hier de cette question de proportionnalité.
01:01:03 La question de la proportionnalité, c'est en matière de légitime défense, et c'est dans la loi.
01:01:08 Mais oui, c'est pareil, là, quelqu'un rentre chez moi, cette nuit, et je vais...
01:01:12 Non, non, là, c'est pas une question...
01:01:13 Je dois le tuer, pas le tuer, lui répondre ?
01:01:15 Là, c'est pas une question de légitime défense, c'est une question...
01:01:18 Oui, mais elle est impossible à définir, c'est ce que je veux vous dire.
01:01:21 C'est une question d'interpellation, et le texte de loi parle de l'usage de la force strictement nécessaire.
01:01:27 C'est-à-dire qu'il ne faut pas aller au-delà de ce qui est le strict droit.
01:01:30 Alors comment l'apprécie-t-on ?
01:01:31 Mais c'est un an plus tard.
01:01:32 C'est toute l'audience, c'est l'oralité des débats, les experts et les jurés se feront...
01:01:37 La cour se fera une opinion, c'est tout le problème de la justice,
01:01:42 c'est l'appréciation des faits par des hommes et des femmes qui auront à juger cette affaire.
01:01:46 On l'a dit hier, c'est-à-dire que les conséquences pour M. Luaka sont terribles, bien évidemment,
01:01:50 et on ne peut avoir que de la compassion pour lui, bien évidemment.
01:01:53 Mais si je suis juré, qu'est-ce que je me dis ?
01:01:56 Je me dis qu'effectivement, c'est quelqu'un qui a refusé d'optempérer
01:02:00 et qui, effectivement, a déclenché, après une séquence, bien évidemment, dont il est la premier à le faire.
01:02:07 Alors là, vous avez une autre règle qu'il faut faire intervenir, surtout en matière criminelle,
01:02:11 c'est que le doute doit profiter à l'accusé.
01:02:14 Si vous n'avez pas la preuve que ce policier a volontairement...
01:02:18 - Il ne vienne pas, les policiers, dans la rue le matin, pour casser les gens ?
01:02:22 - Si vous avez un doute, il faut acquitter.
01:02:25 - Bien sûr, ce jeune Théo, on peut tous avoir une pensée, on peut tous compatir,
01:02:30 mais ça fait 7 ans que ce policier n'a plus de vie, ça fait 7 ans qu'il est...
01:02:34 Il y a un contrôle judiciaire qu'il ne peut plus exercer,
01:02:36 et le tribunal médiatique l'a presque déclaré coupable.
01:02:39 Moi, pour les policiers, je serais presque, pour une présomption d'innocence, renforcée.
01:02:43 - Qu'être policier, aujourd'hui, vous risquez votre vie quotidiennement.
01:02:46 Moi, l'autre fois, il y a plusieurs mois, j'étais dans un commissariat,
01:02:49 je passe devant les cellules, on me traite de tous les noms,
01:02:51 parce qu'on n'a pas sa robe d'avocat quand on est dans un commissariat.
01:02:54 Je dis "mais je ne suis pas la policière, je suis avocate".
01:02:57 "Pardon, pardon, on a cru que vous étiez la flic".
01:02:59 Est-ce que c'est normal ? C'est ça aussi qu'il faut comprendre.
01:03:03 C'est quand on est policier, on risque sa vie dehors...
01:03:06 - Oui, puis l'espace médiatique, disons-le, François Hollande était allé...
01:03:09 - Il est allé au chevet de Théo. Est-ce que ça, ce n'est pas une instrumentalisation ?
01:03:12 - Je me souviens de la couverture médiatique,
01:03:14 puisque maintenant, on est sur des sujets idéologiques,
01:03:17 et dans ces cas-là, tout le monde avait pris parti...
01:03:19 - Mais quand M. Mélenchon dit "la police tue"...
01:03:20 - Et quand on fait une minute de silence à l'Assemblée nationale,
01:03:23 pour le pauvre jeune Nahel, qu'est-ce que c'est, sinon de la gérance ?
01:03:26 - Mais quand M. Mélenchon dit "la police tue",
01:03:28 il ne faut pas s'étonner qu'il y ait une récupération politique derrière.
01:03:31 - Louis Hallyaud, c'est un sujet, effectivement...
01:03:33 Merci Noémie, un jour, merci grandement, Noémie, évidemment,
01:03:36 on voit tous les jours ce procès, M. Louis Hallyaud...
01:03:39 Présomption d'innocence renforcée,
01:03:41 je ne sais pas si c'est dans les propositions du Rassemblement national.
01:03:44 - Ça l'a toujours été, c'est effectivement une proposition importante,
01:03:47 mais c'est un sujet qui arrive à tout le monde.
01:03:51 En tant que maire, aujourd'hui, je suis confronté,
01:03:53 la police municipale interpelle pour remettre à la police nationale,
01:03:57 il y a des cas où, effectivement, c'est très litigieux,
01:04:00 et ce sont des sujets très sensibles,
01:04:03 qui peuvent détruire la vie des policiers,
01:04:05 qui sont face à des voyous,
01:04:07 qui ne respectent pas ni la loi,
01:04:09 ni aucune prévention à l'égard de l'ordre républicain,
01:04:13 mais qui, malheureusement, sont montrés du doigt
01:04:16 quand il y a un sujet sur...
01:04:19 - L'inversion des valeurs.
01:04:21 - Exactement.
01:04:22 - Y compris, c'est vrai, médiatiquement,
01:04:25 mais aussi par une certaine intelligentsia,
01:04:27 une certaine... Dans la magistrature,
01:04:29 je m'excuse, M. Fenech, mais...
01:04:31 - Non, non, non.
01:04:33 - Ils sont pratiquement jugés beaucoup plus coupables
01:04:35 que les voyous en question.
01:04:37 Et ça, ça pose problème.
01:04:39 - Je l'ai dénoncé dans mon dernier livre, ce que vous dites.
01:04:42 - Je cite devant un des policiers qui nous écoute
01:04:45 et qui est de la BAC, je ne citerai pas, évidemment, pas son nom,
01:04:48 mais qui dit, effectivement, "1998, à la BAC,
01:04:51 je me suis retrouvé devant un colosse sous drogue et alcool,
01:04:54 pas de taser, le mec était aussi grand que moi,
01:04:57 et on a fini à huit par l'interpeller."
01:05:00 Pour la proportionnalité, tout ça me paraît quand même...
01:05:03 - Oui, d'autant que... - ...très compliqué, bien sûr.
01:05:05 - D'autant que la présence de la maire de Nahel et d'autres,
01:05:08 ça veut dire que certains essaient de transformer
01:05:10 le procès de certains policiers en procès de la police en général.
01:05:13 - Bien sûr, c'est de la récupération. - Oui, c'est de la récupération idéologique,
01:05:15 ça ne va pas, là. - Aminé Khatmi.
01:05:17 D'abord, on est heureux de vous avoir sur ce plateau.
01:05:21 C'est vrai, aujourd'hui, parfois, qu'avec cette gauche républicaine,
01:05:25 vous disiez vous-même que vous êtes réactionnaire.
01:05:27 - Républicain, réactionnaire.
01:05:29 - Et je me dis, mais qu'est-ce qui vous différencie aujourd'hui
01:05:32 du Rassemblement national que j'entends parfois ?
01:05:35 J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de connexions, en fait,
01:05:38 entre la gauche républicaine et le Rassemblement national d'aujourd'hui.
01:05:43 Entendons-nous bien.
01:05:45 - Forcément, celui qui était dans les années 70 et 80.
01:05:49 Alors, je ne sais pas si vous pourrez répondre à cette question,
01:05:51 mais puisque vous parlez de Gabriel Attal dans votre livre,
01:05:54 et que Gabriel Attal est nommé depuis hier,
01:05:56 je vais répondre à ce que vous dites.
01:05:57 Je connais Gabriel depuis une quinzaine d'années.
01:05:59 Issu de la même génération, nous nous sommes côtoyés très tôt
01:06:01 au sein du mouvement des jeunes socialistes.
01:06:03 Centre de formation officielle pour futurs adparats de chic socialiste
01:06:06 et haute spécialiste de bourrage d'urnes et de fausses cartes,
01:06:10 "école du vice", selon l'expression de François Mitterrand,
01:06:13 tenue d'une main de maître par les amis de Benoît Hamon,
01:06:16 qui, à défaut de gagner les scrutins républicains,
01:06:18 excellait dans l'art de truquer les congrès internes.
01:06:22 - Ça alors ! Vous vous trouvez dénu, Pascal Fraud ?
01:06:25 - Désolé, mais racontez-nous ça ! Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:06:29 - Écoutez, moi, lorsque j'ai adhéré au mouvement des jeunes socialistes,
01:06:33 la première chose qu'on m'a expliquée,
01:06:36 on m'a amené un annuaire, on m'a amené une pile de cartes vierges,
01:06:41 et on m'a dit "tu prends les cartes, tu remplis avec des noms de l'annuaire,
01:06:45 et ça fera un adhérent fictif pour le prochain congrès".
01:06:48 Et les organisateurs de ce système sont les amis de M. Hamon.
01:06:52 - Vous avez dit non, j'espère ?
01:06:54 - J'avais 15 ans, donc j'ai...
01:06:56 - Vous avez été manipulé aussi, à votre emprise.
01:06:58 - Oui, donc j'ai assisté à ce genre de choses,
01:07:01 j'ai assisté à ce qu'ils appelaient les urnes volantes,
01:07:04 c'est-à-dire qu'on mettait une urne dans une voiture,
01:07:06 puis on passait chez les gens pour les faire péter.
01:07:08 Mais ces gens-là, vous rigolez, se sont retrouvés au gouvernement de la France.
01:07:11 Je rappelle que M. Hamon a été ministre sous François Hollande.
01:07:15 - Vous savez que Jean-Luc Mélenchon s'est plaint publiquement
01:07:18 que François Hollande n'avait pas respecté un accord de bourrage des urnes
01:07:21 qu'ils avaient tous les deux.
01:07:23 - Il l'a dit publiquement.
01:07:24 On ne peut pas faire confiance à Hollande, il n'a pas truqué les résultats comme il me l'avait prouvé.
01:07:28 - J'étais dans le bureau de Ségolène Royal au moment où elle a appris
01:07:30 que Martine Aubry, ayant mieux triché qu'elle,
01:07:33 venait d'être élue première secrétaire du Parti Socialiste.
01:07:36 - Ah, Martine Aubry aussi elle a triché ?
01:07:37 - Bien sûr.
01:07:38 - Qu'est-ce que c'est que ce monde en bas ?
01:07:40 - Aidé par M. Bartholone, qui est devenu président de l'Assemblée Nationale.
01:07:43 - M. Bartholone il a triché ?
01:07:44 - Il est M. Cambadélis qui est devenu patron du parti.
01:07:46 - Ah non, pas Cambadélis.
01:07:47 - J'avais inventé un logiciel qui leur permettait d'estimer le nombre de fausses cartes nécessaires
01:07:53 pour passer devant Ségolène Royal.
01:07:55 - Madame Aubry a pris la tête du Parti Socialiste.
01:07:57 - Ça ne se passe pas.
01:07:58 - Attention à la diffamation.
01:07:59 - L'avantage avec le Rassemblement National c'est que ça ne se passe pas comme ça.
01:08:03 Là le chef n'est pas contesté.
01:08:05 - Honnêtement non.
01:08:06 - Mais là faites attention, ça tombe sur le coup de la diffamation.
01:08:08 - Ça a été écrit dans des livres, ça a été écrit dans des dizaines de livres, je ne risque pas.
01:08:12 - Et Gabriel Attal sur le plan personnel, alors vous avez...
01:08:16 - C'est un garçon incontestablement intelligent, qui communique très bien,
01:08:21 mais qui à mon sens met ses qualités au service d'une absence à peu près totale de conviction,
01:08:26 ou plutôt au service de la conviction du moment.
01:08:29 Et donc je pense que sa conversion assez récente à une forme de fermeté sur les questions de laïcité
01:08:36 s'explique d'abord par son souci de rompre avec le calamiteux bilan de son prédécesseur.
01:08:43 Sans doute a-t-il compris que le pays était en train de se droitiser,
01:08:46 mais je n'ai pas souvenir de l'avoir...
01:08:49 Je veux dire, au fond moi je m'en fiche.
01:08:51 - Oui, vous avez raison, l'essentiel c'est ce qu'il fait maintenant.
01:08:53 - Il n'y a rien à faire.
01:08:55 - Sauf que vous êtes beaucoup plus sévère dans le bouquin quand même.
01:08:57 - De son surmoi et tout ça, je m'en fiche moi de ce qu'il pense.
01:08:59 S'il fait, ça me convient.
01:09:01 - Oui, vous avez raison, mais je rappelle un historique.
01:09:04 On peut aussi rappeler, sans présager de ce qu'ils feront à l'avenir, d'où viennent les gens,
01:09:10 quand on dit qui parle et d'où on parle, et quels ont été leurs...
01:09:14 - Vous êtes beaucoup plus sévère, vous dites "il ne m'a jamais impressionné,
01:09:17 ni par ses fulgurances politiques, ni par sa chaleur humaine".
01:09:20 Donc ça fait un taquet politique, ça fait un taquet personnel, vous ne l'aimez pas beaucoup, vraiment.
01:09:25 - Ce n'est pas une... Je raconte une histoire et un cheminement politique dans des organisations...
01:09:32 - La chaleur humaine dans la politique, si vous voulez de la fidélité, prenez un chien.
01:09:35 Je veux dire, rentrez, vous n'avez pas voulu...
01:09:40 Mais non, c'est vrai, pardonnez-moi, vous faites de la politique, vous regrettez qu'il n'y ait pas de chaleur humaine.
01:09:46 - Mais il y a des limites au cynisme.
01:09:48 - Je ne suis pas d'accord, c'est comme Mme Borgnia, moi je ne suis jamais d'accord quand les gens n'accèdent pas à la règle du jeu.
01:09:53 Vous êtes dans un monde dur, le monde de la politique.
01:09:56 Si vous ne voulez pas de ça, vous mettez l'libraire à la boule, personne ne viendra vous ennuyer.
01:10:00 Je n'ai rien contre les libraires à la boule, mais la concurrence n'est pas la même.
01:10:04 C'est un milieu dur avec des...
01:10:07 J'ai cité les professions délirantes l'autre jour, vous connaissez ce texte, c'est génial, les professions délirantes de Paul Valéry.
01:10:13 Vous êtes dans ce monde, nous aussi d'ailleurs, sans doute, ça s'appelle les professions délirantes.
01:10:18 Voilà, tout le monde vient à Paris...
01:10:20 - On n'a pas le droit de décrire les gens tels qu'ils sont.
01:10:23 - Mais ça fait Saint-Simon, c'est les mêmes.
01:10:28 - On n'a pas d'amis en politique.
01:10:30 - Non.
01:10:31 - Non.
01:10:32 - Ça c'est dur.
01:10:33 - Vous avez des amis, Louis Alliou ?
01:10:35 - Il y a des amis, oui.
01:10:36 - Qui font de la politique ?
01:10:37 - Qui est votre ami ?
01:10:38 - Ah, qui font de la politique ?
01:10:39 - Ah bah oui.
01:10:40 - Jordan Bardella, vous diriez que c'est un ami ?
01:10:42 - Je le connais trop peu de temps pour qu'il soit un ami, mais c'est...
01:10:46 - Il va le devenir.
01:10:47 - Oui.
01:10:48 - Je ne vais pas m'obliger.
01:10:51 - Qui est votre ami ?
01:10:52 - J'en ai beaucoup, surtout...
01:10:54 - Oui, mais qui ? En politique.
01:10:56 - Non, mais que vous ne connaissez pas.
01:10:58 - Non, mais en politique.
01:10:59 - Pierre Pignan, par exemple.
01:11:00 - Pierre Pignan, vous avez des amis.
01:11:01 - J'ai des amis, mais non, mais c'est pas ça.
01:11:03 Je pourrais les inciter partout, mais vous ne les connaissez pas, donc...
01:11:05 - Oui, bah non, mais...
01:11:06 - Ah, j'adore.
01:11:07 - Mais après, malheureusement...
01:11:11 - Vous n'avez pas d'amis, quoi.
01:11:12 - On est tous pareils.
01:11:13 - Oui, on a pas...
01:11:14 - Non, non, non.
01:11:15 - Vous ne voulez pas les bouiller, peut-être.
01:11:16 - On les...
01:11:17 - Vous ne voulez pas les compromettre.
01:11:18 - Bon.
01:11:19 - Alors, on a parlé de...
01:11:20 - Si vous donnez un non...
01:11:21 - Voilà, c'est ça.
01:11:22 - Les autres ne seront pas contents.
01:11:23 - Non, mais c'est un milieu dur.
01:11:24 - Non, mais bien sûr.
01:11:25 Il n'y a pas des amis de 30 ans, Baladur Chirac, qui était ami, et puis les autres jours où
01:11:30 ils ne le sont plus.
01:11:31 Mais moi, je n'ai jamais vu deux personnes en concurrence dans n'importe quel domaine
01:11:34 être amis.
01:11:35 Ça n'existe pas.
01:11:36 Hélas.
01:11:37 Mais dans une équipe de football, les deux gardiens de but de toutes les équipes, ils
01:11:39 se détestent.
01:11:40 - Poétique a été faite de trahison tout le temps.
01:11:41 - Oui.
01:11:42 - Depuis César et Brutus.
01:11:43 - Merci pour ces bien beaux messages depuis cinq minutes.
01:11:46 - Mais non, mais non.
01:11:47 Bon, alors, on a parlé du Danemark tout à l'heure, et ça m'intéresse, le Danemark.
01:11:50 Parce que vous parlez du Danemark dans le bouquin.
01:11:51 D'autant que la gauche française peut s'inspirer d'une autre gauche européenne, celle du
01:11:54 Danemark, qui démontre par son intelligence et son pragmatisme sur ces sujets qu'il est
01:11:58 possible de renouer avec le peuple sans se renier.
01:12:00 Les sociodémocrates danois parviennent à se maintenir au pouvoir tout en réduisant
01:12:04 les résultats de ce qu'on appelle l'extrême droite.
01:12:07 Moi, je n'utilise pas ce mot d'extrême droite parce que je pense qu'en fait, elle n'existe
01:12:10 plus en France, l'extrême droite.
01:12:12 Je suis sur la lide de Luc Ferry, d'ailleurs, qui a dit ça la semaine dernière.
01:12:16 Bon, grâce à une politique particulièrement ferme, notamment en matière de contrôle
01:12:20 des flux migratoires.
01:12:21 Oui, ce n'est pas un sujet de la droite, l'immigration ?
01:12:24 Non, mais le problème, c'est qu'il y a un gouffre entre ce que professent la gauche,
01:12:30 les têtes pensantes de la gauche sur ces sujets, et ce que pense l'électorat.
01:12:34 Aujourd'hui, la gauche est minoritaire dans son propre électorat.
01:12:38 Ça vaut pour l'immigration, ça vaut pour les questions de sécurité, ça vaut pour
01:12:42 les...
01:12:43 On parlait des violences policières tout à l'heure.
01:12:46 L'ancien adjoint au maire d'Avignon, socialiste que je suis, rencontrait dans les banlieues
01:12:52 des gens qui me disaient, monsieur l'adjoint au maire, et des gens, des musulmans pour
01:12:56 la plupart, à 90 %, qui me disaient, monsieur l'adjoint au maire, quand est-ce que vous
01:13:00 nous mettez un commissariat au bas d'immeuble ? Parce qu'on en a ras-le-bol des racailles,
01:13:04 on en a ras-le-bol des caïds.
01:13:05 Les mères de famille qui vont travailler le matin avec la boule au ventre parce qu'elles
01:13:09 laissent les enfants à la maison et elles ont peur que les gamins se prennent des balles
01:13:12 perdues dans des règlements de comptes au bas d'immeuble.
01:13:15 Ils ne me parlent pas de violences policières, ils ne me parlent pas du supposé racisme
01:13:20 structurel qui régnerait dans les rangs de la police.
01:13:22 Ils ne connaissent pas la famille Traoré dans ces banlieues d'Avignon et ils entendent
01:13:27 ceux qui sont censés les représenter, c'est-à-dire les gens de gauche, et qui les ont trahis,
01:13:32 tenir des positions complètement déliantes.
01:13:34 Juste une anecdote.
01:13:35 - Et pourquoi vous pourriez être...
01:13:36 - Juste une anecdote.
01:13:37 - Vous pourriez être au rang national ?
01:13:38 - À Avignon, je rencontre une dame, une Algérienne, une haja.
01:13:42 Haja, c'est le mot arabe qui définit la personne qui a accompli son pèlerinage à la Mecque,
01:13:48 tant vous dire que je ne vous parle pas d'une nazi fasciste d'extrême droite.
01:13:51 Elle me dit "je vais arrêter d'aller voter parce que si je vais voter la prochaine fois,
01:13:56 je vais voter Le Pen.
01:13:57 Et moi, ma foi compte tenu de mon histoire, ça m'embêterait un peu donc je préfère
01:14:01 ne pas y aller".
01:14:02 Je lui dis "mais pourquoi tu me dis ça ?" Elle me dit "j'ai fui l'Algérie du fils et des
01:14:08 années noires avec mes filles.
01:14:10 Parce que je ne voulais pas que mes filles vivent dans un pays dirigé par des islamistes.
01:14:14 Et je suis venue en France parce que je considérais que la France allait nous protéger".
01:14:19 Et elle me dit "les islamistes que j'ai fuit en Algérie, ce sont mes voisins de palier
01:14:24 aujourd'hui.
01:14:25 Et la gauche qui devrait me défendre, les défend eux contre moi.
01:14:30 Donc moi, si je vais voter la prochaine fois, je vais voter Le Pen".
01:14:33 La trahison de la gauche, elle est là, Pascale Provence.
01:14:35 - Et vous-même, vous pourriez peut-être voter à ce moment-là Marine Le Pen ?
01:14:37 - Puisque la gauche a trahi ?
01:14:40 - Entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, vous votez qui ?
01:14:43 - J'ai déjà dit qu'entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, je voterais Marine Le Pen.
01:14:49 Je l'ai déjà dit, ça m'a valu une voilée de bois vert.
01:14:51 Je ne pensais pas un jour en arriver là.
01:14:55 Mais je considère qu'aujourd'hui le danger dans ce pays s'appelle la France insoumise.
01:15:00 Lorsque je vois que Madame Le Pen et les siens viennent manifester contre l'antisémitisme
01:15:06 à la marche d'octobre et que pendant ce temps, M. Mélenchon bavarde sur le fait de savoir
01:15:13 si le Hamas est une organisation terroriste, si c'est un mouvement de résistance,
01:15:18 après avoir expliqué que les attentats de Toulouse avaient été organisés
01:15:24 pour influer sur le résultat d'une élection présidentielle,
01:15:28 après avoir accusé le président Ducriff d'être d'extrême droite,
01:15:31 je me dis que le danger aujourd'hui, il s'appelle Jean-Luc Mélenchon.
01:15:36 Dans le livre "Les messages importants", vous dites "le clivage droite-gauche est devenu secondaire"
01:15:41 et maintenant le clivage c'est entre les patriotes et les faux soyeurs de la France.
01:15:45 Donc, moi je ne suis pas d'accord pour présenter entre Mélenchon et Le Pen.
01:15:48 Moi à chaque fois je dis, je vote pour le patriote contre le faux soyeur de la France.
01:15:53 Et par bien des côtés, et là je suis tout à fait sur votre ligne,
01:15:57 la France insoumise est le faux soyeur de la France.
01:15:59 Le faux soyeur notamment de toutes les grandes idées de gauche qu'elle prétend représenter.
01:16:03 La laïcité en premier chef qui est quand même une valeur de gauche.
01:16:06 Et la différence avec, vous dites "pourquoi pas voter pour le Rassemblement National",
01:16:11 c'est que quand même dans le livre d'Aminade Katmi, il y a un accompagnement social,
01:16:16 il y a quand même un sens de la nuance, c'est pas "on y va, on tape dans le tas et puis tout doit changer".
01:16:20 C'est fait avec nuance, c'est fait avec subtilité et dans une démarche globale avec un aspect social très marqué.
01:16:27 Voilà ce qui différencie.
01:16:28 Une grande pudeur, écrivez-vous, m'a toujours empêché de dire de vive voix
01:16:31 "Laurence Ferrari, à quel point travailler à ses côtés fut un honneur
01:16:34 et à quel point ma reconnaissance et ma gratitude à son endroit sont grandes.
01:16:37 Elle m'a offert une formidable visibilité en me permettant de parler à des centaines de milliers de Français
01:16:42 plusieurs fois par semaine pendant près de trois ans. Je ne l'oublie pas."
01:16:47 Oui, c'est émouvant parce que lorsque j'étais dans ce quartier de la Rennes-Jeanne à Avignon,
01:16:55 mes parents, ma mère était femme de ménage, mon père ouvrier dans le bâtiment,
01:17:00 vivait dans des conditions très modestes et donc il n'y avait pas forcément toujours les moyens d'acheter des livres,
01:17:05 d'acheter des magazines, des journaux.
01:17:07 Par contre, il fallait regarder le 20h et en l'occurrence celui qui était présenté par Laurence sur TF1 à l'époque.
01:17:13 Et ils m'ont donné le goût de l'actualité, la passion de l'actualité en me forçant tous les soirs à regarder le 20h.
01:17:19 Et quelques années plus tard, c'est vrai que venant dans cette maison, KC News, que je défends dans le livre,
01:17:25 j'ai retrouvé Laurence Ferrari cette fois-ci face à moi pendant trois ans.
01:17:30 Je me suis dit que c'était un beau pays, qu'un pays qui pouvait permettre aussi ce genre d'histoire.
01:17:36 Et vos parents sont toujours de ce monde ?
01:17:38 Oui, et ils nous regardent.
01:17:39 D'ailleurs, peut-être ?
01:17:40 Je les salue.
01:17:41 Et ils sont fiers de vous ?
01:17:43 Ils sembleraient.
01:17:44 Oui, c'est important que vous portiez effectivement ce discours.
01:17:50 Je trouve que ce livre est extrêmement intéressant.
01:17:53 Aujourd'hui, le militant politique que vous êtes, vous êtes toujours élu municipal ?
01:17:58 Non.
01:17:59 Vous n'êtes plus ?
01:17:59 Non.
01:18:00 Est-ce que ce positionnement, j'allais dire de franc-tireur, mais ce n'est pas le bon terme non plus,
01:18:06 est-ce qu'il vous met en marge, par exemple, de la gauche dans votre propre camp ?
01:18:11 Complètement.
01:18:12 Oui, je suis traité de…
01:18:14 De fasciste.
01:18:14 De fasciste d'extrême droite.
01:18:18 Je ne suis jamais invité dans les médias de gauche, par exemple.
01:18:22 Si vous voulez, je refuse de jouer…
01:18:24 Il y a des médias de gauche ?
01:18:25 Bah, France Inter.
01:18:26 Je ne citerai pas lesquels.
01:18:28 Je refuse de jouer le rôle auquel la gauche rêve de m'assigner.
01:18:32 Comme arabe, comme racisé, comme on dit,
01:18:35 je dois jouer le rôle de la victime qui vient pleurer sur le racisme de la France,
01:18:40 le racisme de sa police, le racisme de sa justice,
01:18:43 et rajouter, si possible, avec des trémolos dans la voix,
01:18:45 à quel point le souvenir de son passé colonial pèse sur mes épaules.
01:18:49 Moi, je ne joue pas ce rôle-là.
01:18:51 Je dis plus spontanément "Vive la France" que "Tout le monde déteste la police".
01:18:54 Je me définis comme patriote,
01:18:56 ce qui déjà suffit à vous disqualifier auprès de ceux qui passent leur temps à nazifier tout le monde.
01:19:00 Et pour alourdir le dossier plus qu'il ne l'est déjà,
01:19:04 je suis de toutes les marches contre l'antisémitisme
01:19:06 et j'aime plutôt pas trop mal Israël et les gens qui y vivent.
01:19:09 Donc à la fin des fins des fins, lorsque vous additionnez tout ça,
01:19:12 vous êtes d'extrême droite.
01:19:13 Juste un dernier mot.
01:19:14 Position de franc-tireur.
01:19:15 Franc-tireur, c'est le journal de Raphaël Hentoff
01:19:17 qui vous a poussé à vous présenter à la présidentielle.
01:19:19 Et moi, je crois que c'est votre grande faute.
01:19:20 Je vous ai dit "Je n'ai pas les épaules, je ne me sens pas prêt".
01:19:23 Vous auriez dû, ça vous aurait évité de vous faire trahir par la Macronie
01:19:26 et vous auriez quand même donné une visibilité à ces idées de gauche
01:19:29 qui pour l'instant nous valent à vous comme à moi de se faire traiter de fasciste,
01:19:32 mais qui un jour s'imposeront.
01:19:33 Parce que la réalité va s'imposer à la gauche.
01:19:35 Elle commence à s'imposer d'ailleurs petit à petit.
01:19:37 Réfléchissez à la prochaine échéance.
01:19:38 La fameuse question que je pose à tous mes interlocuteurs, en tout cas à beaucoup,
01:19:43 est-ce que vous serez invité chez Léa Salamé ?
01:19:45 Est-ce que vous serez invité à ses...
01:19:49 - C'est à vous ? - C'est à vous.
01:19:51 C'est ce soir.
01:19:52 Sur France Inter, par exemple, ils vous ont invité ?
01:19:55 En 20 ans d'engagement politique, dont 10 au plan national, jamais.
01:19:59 Oui, mais c'est très intéressant parce que l'espace médiatique,
01:20:02 effectivement, vous n'irez sans doute pas chez Yann Barthez Quotidien,
01:20:05 vous n'irez peut-être pas chez Anne-Elisabeth Lemoyne,
01:20:07 vous n'irez pas chez Léa Salamé le soir,
01:20:09 parce que vous ne correspondez pas au profil des invités,
01:20:13 évidemment, qui sont reçus dans ces émissions.
01:20:16 Ça s'appelle l'idéologie française, pour reprendre le mot.
01:20:20 Si je peux me permettre, Pascal.
01:20:21 Mais pas dans le même sens qu'il l'avait utilisé à l'époque.
01:20:23 Vous m'aviez posé la question quand je lui ai présenté mon livre.
01:20:26 Je n'ai pas été invitée dans quelle époque,
01:20:28 ni dans CETAVOU, ni dans France Inter, mais chez RTL, BFM, etc.
01:20:33 C'est vraiment très intéressant.
01:20:35 C'est vraiment très, très intéressant.
01:20:37 Bon, écoutez, nous, ça nous fait d'abord...
01:20:38 On vous connaît effectivement dans cette maison,
01:20:40 et c'est vrai qu'on a beaucoup d'affinités intellectuelles,
01:20:45 et puis même de sensibilité, tout simplement,
01:20:47 avec ce que vous dites.
01:20:48 Et vraiment, on voulait...
01:20:50 J'imagine que Laurence va vous recevoir également.
01:20:52 Cynisme dérive et trahison.
01:20:55 Il est 10h32.
01:20:56 Sommeil à la midi nous rappelle les titres.
01:20:58 Avant de se dire au revoir.
01:20:59 Gabriel Attal a-t-il vraiment la cote ?
01:21:04 Réponse avec ce sondage.
01:21:06 CSA pour CNews.
01:21:07 52% des sondés disent ne pas faire confiance à Gabriel Attal
01:21:11 en tant que nouveau Premier ministre,
01:21:12 contre 48% de oui.
01:21:15 Et pour gouverner, il fout une équipe,
01:21:17 et celle du Premier ministre s'étoffe
01:21:19 avec la nomination d'Emmanuel Moulin,
01:21:20 un ancien du Trésor, comme directeur de son cabinet.
01:21:25 La colère des commerciants contre les soldes d'hiver
01:21:27 qui débutent aujourd'hui pour faire un nouveau recet,
01:21:30 ils demandent une seule chose au gouvernement,
01:21:32 d'écaler leur coût d'envoi,
01:21:34 car beaucoup d'entre eux les jugent
01:21:35 beaucoup trop proches de la période des fêtes.
01:21:38 Et puis après l'incident du vol Alaska Airlines,
01:21:41 Boeing reconnaît une erreur.
01:21:43 Je vous rappelle qu'une porte condamnée du 737 Max
01:21:46 s'est décrochée en plein vol.
01:21:48 Lundi, on apprenait après des vérifications
01:21:50 que des boulons mal vissés ont également été découverts.
01:21:53 Par mesure de sécurité,
01:21:55 des dizaines d'avions du constructeur américain
01:21:57 sont maintenus au sol.
01:21:59 - On va se quitter, Louis Aliot.
01:22:01 Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour cette année
01:22:04 qui commence avec Horizon 2027 ?
01:22:07 - Des bonnes européennes ?
01:22:11 - C'est quoi, c'est 30% des bonnes européennes ?
01:22:13 En dessous de 30, c'est un échec ?
01:22:15 - On ne va pas commencer à mettre des seuils,
01:22:18 déjà d'arriver en tête de cette élection,
01:22:21 mais surtout d'arriver à influencer durablement
01:22:25 et profondément les institutions européennes,
01:22:27 avec d'autres, mais il faudra le faire,
01:22:30 parce que sinon, tous ceux qui siégeront,
01:22:33 ou qui occuperont l'Elysée ou Matignon,
01:22:36 ne seront que des serviteurs de décisions
01:22:39 qui sont prises ailleurs.
01:22:40 - Et ça, c'est profondément un choc.
01:22:41 - Et c'est parfois déjà le cas.
01:22:42 - C'est le cas depuis longtemps.
01:22:44 - On parle souvent de la Cour européenne des droits de l'homme,
01:22:46 qui impose des jurisprudences à la France.
01:22:49 - Tout à fait.
01:22:52 La Cour de justice aussi de l'Union européenne, les deux,
01:22:54 et la Cour européenne des droits de l'homme.
01:22:57 - Merci grandement, et puis merci aussi à Amin Elkattni,
01:23:01 c'est chez Harper Collins, Amin Elkattni,
01:23:08 votre ouvrage, votre réalisation aujourd'hui.
01:23:11 C'était Michael Thomas, merci à Hugo Trindade,
01:23:13 qui était à La Vision, merci à Rodrigue Leprado,
01:23:15 qui était au Sceau, Marine Lanson, bien sûr, Benoît Boutet.
01:23:17 Toutes ces émissions sont à retrouver sur scnews.fr.
01:23:19 Jean-Marc Morandini dans une seconde,
01:23:22 et nous on se retrouve ce soir à 20h.
01:23:24 Bonne journée.
01:23:25 *clap*
01:23:26 [SILENCE]