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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Il y a du monde sur le plateau de l'heure des pros ce vendredi soir.
00:04Bonsoir à Jean-Sébastien Ferjou, à Patrick Roger, à Alex Cordier, à Sabrina Medjéber,
00:09à Paul Melun, à Yoann Usaï, bonsoir à tous les six.
00:15On va commencer bien évidemment avec cette actualité majeure.
00:19Le centre-est du pays, vous le savez, a été touché par des inondations historiques, inédites
00:24de par leur ampleur.
00:26Il est tombé dans certaines zones l'équivalent de deux mois de pluie en l'espace de 60 heures.
00:32La priorité ce soir, je pense, ce n'est pas de tomber dans le sensationnalisme,
00:37mais c'est d'écouter ces Français qui sont en difficulté.
00:41Je n'aime pas le mot sinistrer.
00:44Ce sont des Français qui, très souvent, sont résilients, qui ont très vite la volonté de s'entraider
00:50pour que cet épisode, cette catastrophe naturelle, ne soit plus qu'un lointain souvenir.
00:56À l'état désormais de les accompagner le plus rapidement possible pour justement
01:03oublier ces grandes difficultés.
01:05On écoute ces Français un peu partout, justement, dans le centre-est de notre pays.
01:13Ça va, on nettoie, on a de l'aide des commerçants et voilà, ça va prendre la journée, mais on va y arriver.
01:20C'est monté très très vite, plus d'électricité, plus de chauffage, plus rien, donc très compliqué.
01:25Et pour les employés et pour les résidents.
01:27Puis d'un coup, c'est monté l'eau sur tout le parking.
01:30Donc on a essayé de vite évacuer.
01:32Moi, j'ai essayé de partir.
01:34Malheureusement, ma voiture, elle a calé.
01:35Il y avait trop d'eau, donc je suis vite allée me mettre en sécurité dans une entreprise derrière.
01:40Ce qui m'impacte, c'est de voir la force de l'eau, ça charrie les voitures et l'ampleur du dégât.
01:46La clôt a dû rentrer dans le magasin et en fait, quand elle est ressortie, elle a arraché le dévitrier.
01:50C'est impressionnant.
01:53Comme vous pouvez le constater, de nouveau, le quartier est complètement inondé.
01:57Ça empêche de travailler tous les commerces du quartier puisque toutes les rues avoisinantes sont fermées.
02:02Voilà pour les témoignages.
02:03Je vous propose d'écouter la ministre Agnès Pannier-Runacher qui s'est rendue à Achavané dans la Loire.
02:08C'est un bourg de 2500 habitants.
02:10Elle alerte en expliquant que ces épisodes sont amenés à se répéter.
02:15Nous faisons face à des événements climatiques exceptionnels,
02:19des événements tels qu'on n'en avait jamais vu de mémoire d'hommes,
02:24qu'il est assez simple de faire le lien avec le dérèglement climatique
02:28parce qu'il y a ce qui s'est passé à Nenay, il y a ce qui s'est passé au Pila,
02:31il y a les Alpes-Maritimes aussi qui ont fait face à des précipitations,
02:37les Pyrénées-Atlantiques jusque dans l'île de France
02:41avec cette dépression qui remontait du sud au nord.
02:44Je lui fais entièrement confiance, c'est elle la grande spécialiste, bien évidemment.
02:49En revanche, si c'est du jamais vu de mémoire d'hommes,
02:52est-ce que madame Agnès Pannier-Runacher, là je me tourne vers vous Yohann,
02:56va rester non pas 24 heures ou quelques heures dans la région,
03:01mais va passer le week-end par exemple ?
03:03Va aller au plus près de ces Français
03:05qui sont en train d'avoir non plus les pieds dans l'eau mais désormais les pieds dans la boue ?
03:08Je n'en sais rien, je comprends la portée de la symbolique.
03:11Ah bah oui, si c'est historique, évidemment.
03:13J'imagine que tout le gouvernement sera mobilisé tout le week-end.
03:16Je comprends ce que vous dites, symboliquement,
03:19peut-être les Français ont-ils besoin d'avoir les membres du gouvernement à leur côté ?
03:22Je n'en suis pas sûr.
03:23Je pense que compte tenu de la situation, ils ont suffisamment de travail.
03:27Mais ce qui compte pour ceux qui sont sinistrés ou victimes,
03:30vous les appelez comme vous voulez,
03:31c'est que l'État maintenant déclenche l'état précisément de catastrophe naturelle
03:35pour donner des fonds qui sont automatiquement déclenchés
03:40quand cet état est déclenché.
03:42Et surtout, ça accélère les procédures,
03:44ça permet aux assureurs d'aller plus vite, etc.
03:46Le rôle de l'État, c'est ça maintenant, c'est de dire
03:48catastrophe naturelle, il y a les moyens qui vont avec.
03:50Catastrophe naturelle, c'est déjà arrivé ces dernières années.
03:53Si c'est du jamais vu de mémoire d'homme, je répète ma question,
03:56est-ce que vous allez avoir un plan d'urgence massif qui va être mis en place
04:01avec une ministre qui va rester sur le terrain,
04:04non pas pour tapoter l'épaule de la personne qui est en grande difficulté ?
04:09Et pourquoi pas ?
04:11Puisque madame Pannier-Runacher nous dit qu'avec le dérèglement climatique,
04:14il y aura de plus en plus d'épisodes sévenoles comme celui-là,
04:16et qu'il y aura de plus en plus d'intempéries dangereuses,
04:19on attend de l'État qu'il investisse, et non pas qu'il sous-investisse,
04:22sur la gendarmerie, parce que là, il y a des gendarmes
04:25qui se sont montrés absolument héroïques pendant ces intempéries,
04:27et qu'on vient de saluer leur courage et leur bravoure,
04:29notamment un qui, je crois, dans le godet d'une pelleteuse a sauvé une dame.
04:32Donc c'est quand même assez impressionnant, les pompiers également, les SDIS.
04:35Donc c'est tout ça qu'il faut soutenir, et l'État, toute l'année,
04:37il doit être en alerte par rapport à ce type de phénomène,
04:40avec les feux de forêt l'été, avec ces intempéries de l'automne.
04:43Ça, c'est très important, d'autant que là où la ministre a raison,
04:45c'est qu'avec le dérèglement climatique,
04:47je pense que c'est plus précis de parler de dérèglement que de réchauffement,
04:49ce type d'épisodes-là vont être amenés à se reproduire.
04:51Pourquoi, quand je réponds cela, vous pourrez me dire,
04:54vous avez peut-être raison, dire que c'est caricatural.
04:57Lorsque vous allez, dans cette déclaration,
05:00expliquer que c'est quelque chose jamais vu dans l'histoire d'homme,
05:05l'intérêt, l'essentiel, ce n'est pas de savoir si ça s'était déjà produit,
05:11c'est qu'est-ce qu'on peut faire aujourd'hui pour prévenir ?
05:14C'est qu'est-ce qui a été fait, qui ont provoqué ces situations-là ?
05:19Le rôle d'une ministre, ce n'est pas qu'elle prenne une pelle et qu'elle déblaie.
05:23Vous avez bien compris ce que je voulais dire.
05:25En revanche, vous pouvez rester plus longtemps.
05:26Elle a dit, s'il n'y a pas de budget suffisant dans mon ministère,
05:29je démissionne.
05:30C'est là que vous n'avez pas de budget suffisant.
05:31On va y venir dans un instant.
05:32Pour avoir les moyens, précisément, pour une politique ambitieuse.
05:34On va y venir.
05:35On va y venir dans un instant.
05:36Il y a probablement une forme de déni collectif sur les enjeux que ça représente.
05:39Ce sont beaucoup d'enjeux financiers, pas seulement pour l'État,
05:41pour les assureurs, pour les réassureurs.
05:43Vous savez, les assureurs sont eux-mêmes assurés.
05:46Parce que s'il y a de plus en plus de catastrophes,
05:48ça fait forcément de plus en plus de dégâts à réparer.
05:51Et surtout, nous ne construisons pas des villes résilientes.
05:54C'est-à-dire que parfois, c'est-à-dire que moi,
05:56je suis pas certain que l'enjeu,
06:02ce soit le budget du ministère de la Transition écologique,
06:04non pas que ce ne soit pas un défi.
06:06Simplement, il est peu vraisemblable que nous parvenions à nous seuls,
06:09avec la politique française, à enrayer ce fameux dérèglement climatique.
06:13Ce qui ne veut pas dire qu'il ne fallait rien faire.
06:14En revanche, il y a des choses que nous pouvons faire.
06:15C'est ce qui relève de notre volonté politique.
06:17Ici, construire des villes résilientes qui savent justement vivre
06:21avec ce risque d'inondation, c'est possible.
06:23Est-ce que depuis 7 ans, on a anticipé ces périodes de catastrophes ?
06:32Est-ce que la politique de l'urbanisme,
06:37est-ce qu'aujourd'hui, certains actes politiques ont entraîné finalement,
06:42non pas des villes résilientes, mais des villes fragiles
06:45face à des intempéries qui peuvent se répandre ?
06:48Je vais finir d'un mot là-dessus et je vous laisse avec moi tout de suite.
06:50David Lysnard le disait en tant que maire,
06:51il y a des injonctions contradictoires qui pèsent sur les élus
06:54puisqu'on vous demande à la fois de garantir la sécurité et un urbanisme
06:57qui s'adapte à ce dérèglement climatique,
06:59mais aussi de respecter la biodiversité.
07:00C'est-à-dire que par exemple, si vous avez des rigoles, des canaux,
07:03il ne faut pas trop les nettoyer parce que ça met en danger les plantes qu'il y a dedans.
07:06Alice ?
07:06Moi, j'ai l'impression qu'on découvre quelque chose.
07:08Il y a quelques semaines, il s'est passé exactement la même chose en Europe de l'Est.
07:11En Slovaquie, les villes étaient complètement inondées.
07:14Comment est-ce qu'on n'a pas pu, primo, anticiper ?
07:16La deuxième chose, il y a quelques mois, je vous rappelle,
07:18on a accueilli les Jeux Olympiques.
07:19Qu'est-ce qui se serait passé si on avait eu ça il y a quelques mois ?
07:22Ça veut dire qu'on aurait eu, je ne sais pas,
07:24les épreuves d'aviron dans la mairie au niveau du 15e
07:26puisque aussi certaines rues du 15e sont totalement submergées.
07:30Moi, je ne comprends pas qu'on ne puisse pas anticiper.
07:31On est la 7e puissance mondiale.
07:33On se retrouve aujourd'hui avec des palmes et avec des tubas en plein 15e.
07:38Non, mais justement, si vous permettez, en fait, il faut être sérieux deux secondes
07:42par rapport à Agnès Pannier de Rue Nachez sur ce qu'elle dit.
07:45De mémoire d'homme, c'est du jamais vu.
07:47C'est faux. D'une part, le maire d'Anneau-Nez dit dans les années 80, c'est la même chose.
07:50Il y a un climatologue ce matin, Charles Pascal, qui dit que c'est vrai.
07:55Météo France dit que c'est vrai de mémoire d'homme,
07:58que c'est du jamais vu depuis le début du 20e siècle.
08:02Moi, je pense que vous vous trompez, Patrick.
08:04Météo France a annoncé qu'il n'avait jamais vu dans certaines zones
08:09jamais de telles précipitations depuis le début du siècle.
08:12Très, très limité. Mais pourquoi ?
08:14C'est parce qu'il a beaucoup plu, effectivement, depuis un bout de temps.
08:16Et surtout, elle a une mémoire très courte.
08:18Souvenez-vous de Nîmes.
08:19Souvenez-vous de l'eau.
08:20On est en Ardèche. Elle parle de l'Ardèche.
08:23Mais bien sûr, mais c'était juste à côté.
08:24Ce sont les épisodes Seyvnol qui se déplacent, effectivement.
08:27J'entends, mais là, on parle de l'Ardèche.
08:29Et la ministre parlait de l'Ardèche.
08:30Oui, oui.
08:31Je suis en train d'être l'avocat.
08:34Agnès Pannier en Rue Nachez. Merci.
08:36Immédiatement, je trouve que non, c'est surtout avec un problème d'urbanisation.
08:40Il y a les deux.
08:42Il y a un problème de météo.
08:43À ce titre-là, il y a un rapport d'information qui a été remis par deux sénateurs
08:49qui ont très bien travaillé sur le sujet et qui parlent notamment de l'artificialisation des sols
08:53et la modification des cours d'eau, entre autres, mais de façon, si vous voulez, ex-Nilo,
08:58à des règlements climatiques, malheureusement.
09:00Et madame Agnès Pannier en Rue Nachez, pardon, elle ne peut pas être ou faire dans la sentimentalité,
09:04comme si, encore une fois, elle découvrait le problème.
09:07Le rapport précise tout ce qu'il faut entendre sur ce sujet, sur la sinistrabilité,
09:11sur le nombre de personnes qui sont impactées, sur les millions d'euros de dégâts causés
09:17et qui seront imputés aux assurances.
09:19Donc, madame Agnès Pannier en Rue Nachez, il n'y a qu'à lire le rapport émis par...
09:23Un maire touché par des intempéries dans le cadre de votre débat.
09:28À titre d'exemple, en réalité, les normes en vigueur et la dispersion de l'autorité de l'État
09:32bloquent tout pendant des années, sans parler des lois contradictoires comme la SRU.
09:37Voilà, donc peut-être qu'il y a une sorte de fatalisme, qu'on ne peut pas faire grand-chose contre la nature.
09:45En revanche, est-ce qu'il y a une politique qui fait qu'on n'a pas construit,
09:48et j'aime beaucoup votre expression Jean-Sébastien, des villes résilientes ?
09:52Vous avez parlé, là aussi, des actes d'héroïsme.
09:56Vous avez 3200 interventions de sapeurs-pompiers qui ont permis de sauver des vies.
10:02Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Premier ministre Michel Barnier qui l'a révélé,
10:06des actes héroïques, comme pour ce gendarme, il s'appelle le chef Jouan,
10:10qui a mis sa vie en danger pour secourir une habitante d'Anneau-Nez prise au piège dans les inondations.
10:16Regardez ce sujet de la rédaction de CNews, il est signé Adrien Spiteri.
10:23La scène est surréaliste.
10:25Dans le godet d'une pelteuse, un gendarme et une habitante d'Anneau-Nez avancent dans une rue submergée par les eaux.
10:31La dame avait été prise au piège quelques minutes plus tôt.
10:35Face à l'urgence, le chef Jouan, maréchal des logis, avait décidé de réagir.
10:40J'ai vu une pelteuse qui était au loin en train de travailler.
10:43L'eau commençait à monter et du coup je suis allé voir le conducteur de la pelle
10:49pour faire en sorte qu'on trouve une solution pour pouvoir aider la dame.
10:53Il m'a fait monter dans son godet, je lui ai dit que je montais dedans.
10:58Il m'a emmené avec sa pelle directement pour pouvoir aller récupérer la dame dans le godet.
11:04Cette décision prisant seulement quelques instants a sauvé la vie de la riveraine.
11:08J'avais que ce choix-là en fait.
11:11Vu la hauteur de l'eau qu'il y avait, vu la force du courant,
11:15la seule option que j'avais c'était la pelteuse parce qu'elle est lourde, elle ne peut pas être emportée par le courant.
11:23Je pense que mon nom va changer pendant des années.
11:26Je pense que ça va être inscrit.
11:28Un acte héroïque largement salué sur les réseaux sociaux ces dernières heures.
11:33Vous en parliez Paul Melun, je vous interpelle.
11:35Le chef jouant qui est le héros d'un soir aurait pu, il y a un an, se retrouver à Sainte-Soline.
11:44Il aurait pu la semaine dernière se retrouver sur la construction des lignes LGV pendant les manifestations sauvages.
11:52Et donc là, ce n'était pas des applaudissements qu'il a reçus cette nuit, c'était des pavés, voire pire.
11:56Donc c'est pour ça aussi qu'il faut saluer les forces de l'ordre, saluer les gendarmes
12:00parce qu'ils font un travail sur le terrain, ils mettent leur vie en danger pour nous.
12:05Et c'est assez surprenant à chaque fois de ne pas avoir une sorte de consensus qui se crée
12:10sur on ne touche pas les forces de l'ordre.
12:12Absolument, vous savez, ça peut faire abattre leur caquet un certain nombre de personnes
12:15qui nous disent que les forces de l'ordre tuent, etc.
12:18Toutes sortes de sornettes et qui ne connaissent pas ce que c'est que le travail de gendarmerie en proximité.
12:23Moi je vois partout dans les campagnes des gendarmes qui font un travail formidable au quotidien pour tout.
12:28Parce que c'est le premier service de proximité pour aider les gens, pour aider des personnes âgées,
12:33pour aider des personnes en situation de handicap.
12:35Dans toutes les circonstances, les gendarmes sont là, ils sont très présents dans les campagnes,
12:39dans les territoires ruraux.
12:40Et là encore, c'est un excellent exemple, il met cette dame, il est courageux,
12:43il part avec ce godet, etc. pour aller la sauver.
12:45C'est formidable et ça fait partie des choses qui nous donnent peut-être aussi un peu de baume au cœur
12:49parce que je me dis, à peu près tous les français qui auront vu ces images vont se dire
12:53voilà pourquoi est-ce qu'on aime nos forces de l'ordre,
12:55voilà pourquoi est-ce qu'on aime et qu'on soutient nos forces de l'ordre.
12:57Bon, donc on pense aux sapeurs-pompiers présents.
13:00On essayera d'être en direct demain matin avec ce gendarme qui a sauvé une vie à l'aide d'une tractopelle.
13:05Je voulais qu'on avance sur d'autres sujets, mais Yoann Usahi, vous avez rappelé cette intervention ce matin
13:10d'Agnès Pannier-Runacher qui...
13:14Alors elle n'annonce pas clairement que si elle n'a pas plus de budget, elle démissionnera.
13:19Elle dit que si elle n'a pas plus de moyens, elle en tirera les conclusions.
13:25Dans le jargon politique, ça veut dire que vous êtes bien gentil.
13:27Mais ce n'est pas la première à faire ça.
13:29Didier Migaud, il a dit mon budget est en baisse, peut-être que j'en tirerai moi aussi les conclusions.
13:39C'est pas les deux ministres les plus appréciés du gouvernement.
13:43C'est la première fois que des ministres disent officiellement et publiquement
13:51je démissionnerai si le budget n'est pas bon.
13:53On écoute Agnès Pannier-Runacher.
13:57Ne menacez pas de démissionner si vous n'auriez pas les moyens de votre action.
14:01Je veux surtout travailler à avoir les moyens de mon action.
14:04C'est comme ça que je vois les choses.
14:05Vous pensez que la session ne se présentera pas, que les moyens vous les aurez.
14:08Exactement. En tout cas, je vais me battre pour ça.
14:10Si je ne les ai pas, j'en tirerai les conclusions.
14:12Mais aujourd'hui, on est sur l'action.
14:15Je serai sur le terrain ce matin avec mon collègue Nicolas Daragon.
14:20Je sais que le Premier ministre suit la situation de très près.
14:24Si je ne les ai pas, j'en tirerai les conclusions.
14:27Tout à fait.
14:28Mais je pense que dans toute l'action d'un ministre,
14:31il faut toujours savoir où on habite et pourquoi on est là.
14:35Il faut savoir aussi si c'est le bon moment pour parler de ce genre de choses.
14:38Vous parliez de symbole.
14:39C'est peut-être aussi une réponse de dire à madame Apolline de Manherm.
14:44Je crois que l'intérêt, c'est qu'on revienne sur les priorités des Français
14:48qui ont les pieds dans l'eau.
14:49Et je ne répondrai même pas à cette question.
14:51Je ne pense pas à mon cas personnel.
14:53Elle établit un lien dé facto en suggérant que si on augmentait son budget,
14:56on pourrait lutter.
14:57C'est le moment ?
14:58Je suis d'accord avec le constat que vous faites, Eliott.
15:01Elle essaie d'établir un lien en disant
15:03« si mon budget à la transition écologique augmentait,
15:05alors nous lutterions plus efficacement contre ce type d'événements ».
15:08Et je ne crois pas précisément qu'on puisse en tirer de liens directs comme ça.
15:11Encore une fois, ça ne veut pas dire qu'il ne faille pas se préoccuper de la transition écologique.
15:14En revanche, ça relève de la pensée magique.
15:16Est-ce que c'est le moment ?
15:18Est-ce que c'est le bon moment ?
15:19Ce qui est important, c'est de décrypter.
15:21Non, la question, c'est que ce n'est pas le moment.
15:23Autre chose, un agriculteur.
15:24Vous avez un maire qui m'a envoyé un message.
15:26Un agriculteur m'envoie.
15:27Les fossés ne sont plus entretenus.
15:29Les cours d'eau idem.
15:30Il n'y a plus de création de réserve d'eau en amont des villages inondables.
15:33Voilà.
15:34Merci les écolos.
15:35Ce que me dit un agriculteur.
15:38Si ce gouvernement était assis sur une majorité solide,
15:41M. Migaud et Mme Pannier-Runacher auraient été démissionnés dans la seconde
15:45parce qu'il n'est pas admissible que des ministres fassent du chantage à la démission au chef du gouvernement.
15:50On n'a jamais vu ça.
15:51Ça ne s'est jamais vu.
15:52C'est uniquement parce que ce gouvernement n'a pas de majorité stable
15:55et que Michel Barnier est donc obligé de tolérer cela.
15:57Mais c'est inédit.
15:58Voilà pourquoi je pensais qu'en priorité, il fallait parler de ces Français en difficulté
16:02qui sont résilients, qui vont se mobiliser les prochains jours
16:06pour justement faire face à ces inondations historiques.
16:11Ce qui pose problème quand vous dites que c'est du jamais vu de mémoire d'homme.
16:15Vous ne répondez plus aux questions.
16:17Il n'y a plus de possibilité d'avoir une réflexion sur est-ce qu'on aurait pu mieux faire ?
16:21Est-ce qu'il y a une responsabilité quelque part dans la politique ?
16:23C'est de la communication.
16:24Fermons la parenthèse.
16:25En parlant de communication, vous me faites la transition parfaite, Alice Cordier,
16:28puisqu'on va se poser la question est-ce que c'était un coup de force ou un coup de com'
16:31d'aller du côté de la frontière franco-italienne à Vintimille ?
16:36Ce n'est pas la première fois qu'un ministre de l'Intérieur se déplace du côté de Vintimille.
16:41Est-ce que les premiers ministres précédents étaient allés à Vintimille ?
16:46Je n'ai plus le souvenir.
16:48Je parle des premiers ministres.
16:50Parce que là c'est Michel Barnier, Bruno Retailleau.
16:52Gabriel Attal n'a pas eu le temps, c'est sûr.
16:54Elisabeth Borne est allée à Lampedusa, si mes souvenirs sont bons.
16:57Je ne suis pas sûr qu'elle soit allée à Vintimille.
16:59Sur place pour ces news, Clélie Mathias qui nous raconte tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui.
17:05Le premier ministre Michel Barnier et son ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau ont effectué ce vendredi
17:10une visite à Menton, à la frontière italienne avec un double objectif.
17:14Le premier objectif c'était de renforcer la coopération avec l'Italie.
17:17Le vice-président du Conseil des ministres italien et le ministre de l'Intérieur italien étaient d'ailleurs présents.
17:22Ils ont échangé ensemble un long moment.
17:24Renforcer cette coopération et bien sûr l'accélérer avec une mise en place d'une cellule
17:30qui sera dédiée à l'échange d'informations sur les réseaux de passeurs.
17:33Deuxième objectif de cette visite à la frontière italienne, réaffirmer la volonté de la France
17:38de lutter contre l'immigration illégale.
17:40Cela passera par une nouvelle loi l'an prochain, ne serait-ce que pour intégrer les dispositifs
17:45qui sont dans le pacte européen Asile et Migration.
17:49Justement Michel Barnier qui est revenu.
17:51Vous savez qu'il y a un accord qui a été signé entre l'Italie et l'Albanie.
17:54Un accord signé en 2023 qui est mis en application cette semaine pour externaliser les demandes d'asile.
18:01Alors est-ce qu'il faut suivre par exemple le cas italien ?
18:05Réponse de Michel Barnier.
18:09Je ne crois pas que cet exemple soit transposable.
18:12On en a parlé avec les ministres italiens tout à l'heure.
18:17Ils nous expliquaient dans quel sens ils travaillaient en créant ce centre, cet hôtel en Albanie
18:23en coopération avec l'Europée albanaise.
18:25Mais pour des raisons juridiques, institutionnelles et aussi liées aux personnes
18:32qui sont susceptibles d'aller dans un tel centre en Albanie,
18:35je ne crois pas que cette idée-là soit transposable en France.
18:39Alors là j'ai besoin d'une traduction parce que je n'ai pas bien compris.
18:43Quelle différence il y a dans les lois françaises qu'on ne pourrait pas faire par rapport à l'Italie ?
18:50L'enjeu c'est de trouver un pays.
18:52L'Albanie a accepté une espèce de fiction juridique qui consiste à dire que les hotspots
18:56qui sont sur le territoire albanais sont en réalité le territoire italien.
18:59Vous ne pouvez pas faire ce qu'a fait l'Italie sur le territoire d'un état étranger.
19:03Vous ne pouvez le faire que sur votre propre territoire.
19:05Il faudrait que la France, le Cazéchéen trouve le Maroc, le Kazakhstan,
19:08bref d'autres états qui acceptent de dire tel centre en réalité c'est interdit.
19:13Pardonnez-moi, je vais poser ma question plus simplement.
19:15Si l'Italie est capable de le faire, pourquoi nous on ne serait pas capable de le faire ?
19:19Il ne ferme pas totalement la porte.
19:23Il ne dit pas non.
19:25C'est un non à la sauce Michel Barnier.
19:30C'est un non plus intelligent.
19:32Ce n'est pas transposable.
19:34Je ne comprends pas immédiatement comme ça, c'est-à-dire un non définitif.
19:37Je ne crois pas, il le dit deux fois, je ne crois pas.
19:39Pourquoi ? Parce qu'il y a quand même une réflexion au niveau européen.
19:42Cette semaine, ils ont échangé effectivement ensemble.
19:45L'Allemagne réfléchit aussi à des mesures.
19:48Michel Barnier vient de dire que ce n'est pas transposable.
19:50C'est comme si demain je n'ai pas envie de dîner avec vous.
19:52Vous dites viens je vais dîner avec vous et je vais dire je n'ai pas faim.
19:55Vous allez comprendre que je n'ai pas envie de dîner avec vous.
19:57D'abord il faut comprendre qu'on est uniquement dans le symbole.
20:04Parce que l'Italie ne pourra pas envoyer en Albanie plus de 800 migrants.
20:09On parle de 800 migrants sur des centaines de milliers qui sont en Europe.
20:15Donc c'est uniquement de l'ordre du symbole.
20:17Et si on ne peut pas le faire en France non plus, Michel Barnier dit que ce n'est pas transposable.
20:21C'est parce que l'Italie envoie quelques migrants au compte-gouttes en Albanie.
20:25C'est ceux qui sont secourus en mer.
20:27Et on sait que c'est l'Italie qui est principalement confrontée à l'entrée de migrants.
20:30En France, on est moins confronté à ce problème.
20:32Naturellement, on ne porte pas secours en mer comme le font l'Italie et l'Espagne par exemple.
20:36Et on n'a pas de pays extra-européens à notre frontière.
20:39C'est aussi l'explication.
20:41Rappelons quand même qu'un tribunal italien a invalidé l'accord aujourd'hui.
20:44Un tribunal de Rome a invalidé l'accord aujourd'hui.
20:46C'est juridiquement compliqué.
20:49C'est juridiquement compliqué.
20:51Mais il le dit ça d'ailleurs.
20:53J'ai juste l'impression qu'il dit notre droit aujourd'hui ne nous permet pas de faire ce que l'Italie peut faire.
20:59Parce qu'il y a des juges au-dessus qui considèrent que vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez.
21:04Ce serait peut-être la même chose en France avec le Conseil constitutionnel.
21:09Et encore, vous n'avez pas vu le nouveau président.
21:12Futur président du Conseil constitutionnel.
21:14Je ne sais pas qui c'est.
21:16Mon petit doigt me dit qu'il...
21:18Vous avez des indices ?
21:20Je ne connais pas les initiales.
21:22Je peux juste vous dire qu'il a une thèse.
21:24C'est le sentiment d'insécurité.
21:26Mais je ne sais pas qui c'est.
21:28Je vous dis, je trouve ça quand même fatigant.
21:30Parce que depuis qu'on a ce gouvernement-là, ils nous parlent d'immigration.
21:34Ils font des déplacements à Menton, où étaient Jordan Bardella et Eric Zemmour il y a quelques années.
21:39Le symbole est quand même fort.
21:41On a une écrasante majorité des Français qui exigent maintenant qu'il se passe quelque chose.
21:46Au niveau européen, tous les partis tels que l'AFD, avec des politiques migratoires extrêmement fermes,
21:51on l'a vu en Pologne, on l'a vu en Autriche, on le voit partout,
21:53exigent que maintenant il y ait quelque chose qui se passe.
21:55Et là, il pourrait se passer quelque chose.
21:57On pourrait nous proposer des choses.
21:59Dès le début, on nous explique que ce n'est pas possible.
22:02À chaque fois qu'il y a de la proposition, et en plus l'Italie a quand même fait ses preuves,
22:05je veux dire, ce n'est pas comme si on était face à un gouvernement qui ne fait que communiquer.
22:08Elle a fait baisser de 64% son taux d'immigrés illégaux.
22:11Et là, on a un gouvernement qui nous explique que ce n'est pas possible,
22:14alors que M. Retailleau nous expliquait hier qu'il comptait s'inspirer justement de la politique italienne.
22:19Donc moi, je n'y comprends plus rien.
22:20La publicité, on revient dans un instant, mais on pourrait dire que Giorgia Meloni, d'un autre côté,
22:24va naturaliser un grand nombre, régulariser, pardonnez-moi,
22:29je crois que c'est 450 000 sur les cinq prochaines années.
22:34Ça s'appelle les flux d'enduit.
22:35D'ailleurs, on va écouter M. Ferracci, le ministre de l'Industrie, juste après la pub.
22:38C'est très intéressant, vous avez des ministres qui vont en Italie
22:41pour essayer de durcir le ton sur la question migratoire,
22:43et vous avez le ministre de l'Industrie qui, au micro ce matin,
22:47explique qu'il a évidemment besoin d'une question migratoire.
22:51Vous allez m'expliquer tout ça dans un instant, Johan.
22:5520 heures tournantes sur CNews, on poursuit l'heure des pros.
23:00C'est très intéressant, vous me parliez de l'externalisation des demandes d'asile
23:04faites par l'Italie avec l'Albanie.
23:06Vous m'avez dit, c'est un tribunal italien qui a retoqué cette possibilité.
23:09Au nom des droits européens.
23:10C'est la cour de justice, selon Florian Philippot, je vois sa déclaration.
23:14Et voilà, la cour de justice de l'Union européenne, via un tribunal italien,
23:18invalide l'accord Italie-Albanie concernant les 16 premiers migrants
23:21qui avaient été transférés sous l'œil de toutes les caméras
23:24retour en Italie pour ces migrants.
23:26Et lui dit, honte à ceux qui font croire, ici, qu'on peut résoudre
23:29les problèmes migratoires tout en restant dans l'Union européenne, Schengen.
23:33Et là, c'est EDH.
23:35Pour résumer, le droit européen, primat du droit européen sur le droit national,
23:40quel que soit le pays.
23:41Le point sur l'information, Michael Dorégan.
23:46Bonsoir, Elliot, bonsoir à tous.
23:48Un automobiliste est croué pour meurtre à Paris.
23:50Il est soupçonné d'avoir écrasé un cycliste de 27 ans.
23:53Selon les derniers éléments, le conducteur âgé de 52 ans aurait roulé
23:57en direction du cycliste après une altercation entre les deux hommes.
24:01Mis en examen pour meurtre, le juge des libertés de la détention
24:04a décidé de son incarcération.
24:0723 personnes, dont 5 mineurs, liés au narco-banditisme,
24:10mis en examen à Toulon.
24:11Le procureur précise que 19 d'entre elles ont été placées en détention provisoire.
24:16Il évoque une tentative de prise de contrôle pour le compte de la DZ Mafia,
24:20de point de vente de stupéfiants dans les communes de la Seine-sur-Mer et de Yerre.
24:25Et puis Joe Biden, Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Kirstein Meur
24:29déterminés à obtenir une paix juste et durable en Ukraine.
24:32C'est ce qu'ils ont indiqué dans une déclaration commune
24:35diffusée après une réunion à Berlin.
24:37Les dirigeants français, allemands et britanniques se sont réunis
24:40à l'occasion d'une visite éclair du président américain.
24:44Merci beaucoup, Michael, pour le point sur l'information.
24:47Je vous propose, puisqu'on parlait de la question migratoire,
24:49il y a quand même quelque chose d'étrange.
24:51On a deux ministres de l'intérieur et le premier ministre
24:54qui sont sur le terrain pour durcir le ton sur la question migratoire.
24:57Et vous avez le ministre de l'Industrie qui vous explique
25:00qu'il y a un besoin très important de migrants, de main-d'oeuvre étrangère.
25:04On écoute monsieur Ferracci.
25:06Dans l'industrie, on ne sait pas faire sans l'immigration de travail.
25:09On ne sait pas faire.
25:10J'étais il y a 15 jours à Sochaux chez Stellantis.
25:13Sur la chaîne de production de Stellantis, il y a 58 nationalités différentes.
25:16Et quand vous discutez avec les gens, ils vous le disent.
25:19On ne sait pas faire sans l'immigration de travail.
25:21Il faut être ferme avec ceux qui n'ont pas leur place sur le territoire.
25:23Il faut être ouvert et intégré, ce qui apporte à la collectivité nationale.
25:29Et c'est ce que vous me disiez juste avant la publicité,
25:31la question de l'immigration illégale et la question de l'immigration légale.
25:34C'est l'entreprise de l'immigration choisie.
25:36Personne ne dit en France qu'il faut une immigration zéro,
25:39pas même le Rassemblement national.
25:41L'enjeu, c'est de choisir son immigration.
25:43On fait venir des personnes dont on a besoin,
25:46des immigrés légaux, à qui on donne des papiers.
25:49Il faut lutter contre l'immigration illégale.
25:53Et à Vintimille et à Menton, c'est ce qu'ont fait le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur.
25:58Ils vont là-bas pour cela.
26:00Là, le ministre de l'Industrie parle de l'immigration légale,
26:02donc de l'immigration choisie.
26:04Ce sont deux choses bien distinctes.
26:05Méfions-nous quand même des discours comme celui du ministre de l'Industrie
26:08parce que c'est au nom des soi-disant impératifs économiques
26:12que, depuis des décennies, l'Europe a recouru à l'immigration massive.
26:15C'était les thèses du patronat allemand, c'était les thèses du Medef.
26:18Il y a le groupe mondial, il y a plein de choses.
26:20Je pense, mais pas du tout.
26:21L'immigration a été prise sous le seul angle économique pendant des décennies.
26:24Et un bon exemple, ce sont nos amis britanniques
26:27qui ont recueilli énormément d'immigrés au motif du libéralisme,
26:31de la mondialisation, etc.
26:33Aujourd'hui, ils en reviennent.
26:34Et c'est la raison pour laquelle, que ce soit Ritchie Sunak ou maintenant Keir Starmer,
26:37même si Keir Starmer a eu le corps un peu ce qu'a fait son prédécesseur,
26:40prennent aussi des décisions assez radicales en matière migratoire.
26:43Donc, moi, je pense qu'il faut être vigilant avec ce type de discours,
26:45qu'il y ait des visas de travail pour certains travailleurs, pour certains emplois,
26:49où nous n'avons pas en France la main-d'oeuvre au compte-gouttes, ok.
26:51Mais par contre, l'immigration massive au nom de l'économie, je pense que c'est une fausse solution.
26:55Est-ce que cette expression vous dérange de dire une main-d'oeuvre étrangère ?
27:01Il nous faut une main-d'oeuvre étrangère.
27:03Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
27:05Pour quel poste ? Pourquoi vous allez chercher une main-d'oeuvre, entre guillemets, étrangère ?
27:10Ça nous ramène en fait à l'immigration.
27:13Ça peut gêner, ça peut être dérangeant.
27:16Cela dit, à travers ces deux déclarations, pour moi, ce n'est pas antinomique,
27:20à la fois Rodailleau et sa politique, et Michel Barnier de la fermeté,
27:24et ce qu'a dit Ferracci, c'est-à-dire que c'est du pragmatisme et du bon sens,
27:28et c'est ce que veulent et ce que réclament les Français.
27:30On va parler du bon sens dans un instant.
27:33Les Français sont pragmatiques, comme tu le dis,
27:38mais ils aiment, ils espèrent ou ils espèreraient que ces gens-là s'intègrent et s'assimilent à nos mœurs.
27:45L'angle, le postulat culturel a son importance.
27:49Si aujourd'hui les Français plébiscitent une maîtrise de l'immigration en France,
27:54c'est précisément parce qu'ils se sentent dépossédés sur le plan identitaire.
27:58Est-ce que l'identité française compte ou alors est-ce qu'il va falloir s'habituer à ces politiques ?
28:03Le problème culturel est un problème fondamental.
28:08On ne peut pas s'habituer avec des personnes qui ne partagent pas la même anthropologie.
28:13Et qui ne travaillent pas aujourd'hui.
28:15Le taux de chômage chez les étrangers est deux fois supérieur à celui des Français.
28:18Il y a un Algérien sur deux qui ne travaille pas.
28:20En fait, on n'est absolument pas gagnant et c'est ce que les Français demandent depuis des années
28:23et qu'on ne respecte pas.
28:24Donc non, l'immigration uniquement au niveau de l'entreprise, ça ne marche pas.
28:28Vous avez parlé pragmatisme et bon sens.
28:31Vous allez me dire s'il y a pragmatisme et bon sens lorsque vous luttez contre l'immigration illégale
28:35mais que vous réduisez drastiquement le budget pour lutter contre l'immigration illégale.
28:40Visiblement, le budget alloué à la lutte contre l'immigration irrégulière perd pour l'instant 40%.
28:47L'entourage de Bruno Retailleau promet des réponses la semaine prochaine.
28:51Voilà ce que dit Marine Le Pen au moment où le Premier ministre est à la frontière franco-italienne
28:54pour évoquer la lutte contre l'immigration clandestine.
28:57On apprend que les crédits alloués à ce domaine vont passer de 300 millions d'euros en 2024
29:02à 173 millions en 2025.
29:06Ce décalage permanent entre le discours et les actes sème la confusion
29:11et nourrit le doute sur la volonté de mettre fin à des années de laxisme migratoire.
29:16Il faudrait savoir de quel budget on parle précisément.
29:18Je ne sais pas à quoi fait allusion Marine Le Pen.
29:20Je n'ai pas connaissance de cette information, je la découvre.
29:23Le ministère qui est chargé de lutter contre l'immigration, c'est le ministère de l'Intérieur.
29:29Donc moi je vais regarder le budget qui est alloué au ministère de l'Intérieur.
29:32M. Bruno Retailleau, Mme Priska Tevneau qui interpelle Bruno Retailleau par les forces et bien,
29:38mais ça ne sert à rien quand on baisse de plus de 40% les crédits liés à la lutte contre l'immigration irrégulière.
29:44Merci à mes collègues Charles Rodwell et Mathieu Lefebvre pour leur vigilance et leur interpellation.
29:49Bruno Retailleau qui en a parlé cet après-midi.
29:53Il faut non seulement le budget, mais il faut aussi faire des efforts.
29:56Je vais vous donner deux exemples. Je ne vois pas pourquoi mon ministère ne serait totalement exempt pour faire des efforts.
30:02Premier exemple, on va renforcer l'OFPRA pour pouvoir, de 29 postes,
30:07ça va nous permettre de traiter beaucoup plus rapidement tous ceux qui demandent l'asile.
30:12Et si on traite beaucoup plus rapidement, on va faire des économies.
30:15Comment ? Tout simplement parce qu'on aura moins d'allocations.
30:18L'ADA, l'allocation pour les demandeurs d'asile, il y aura cette réduction.
30:21Donc on fait, justement, en étant plus rapide sur les procédures, on a un gain et des économies.
30:27On a bien vu tous nos services publics qui ne vont pas bien.
30:29On a cessé ces dernières années de mettre toujours plus d'argent et ça l'est toujours moins bien.
30:34Donc le problème ce n'est pas seulement l'argent, c'est le courage politique, c'est la volonté
30:38et c'est de changer les choses comme on le fait avec le Premier ministre à la racine.
30:42Alors, est-ce qu'il a été convaincant sur l'explication de Bruno Retailleau ?
30:46En tous les cas, c'est l'anti Agnès Pagnot-Renacher.
30:48Lui, il est prêt à avoir moins de budget pour contrôler la question migratoire.
30:52Autant je pense que le budget de la justice, on devrait l'augmenter,
30:55autant on peut entendre la question de la manière dont on gère les budgets français.
30:59Parce qu'il y a énormément de crédits en France qui sont consacrés à des gaspillages absolus,
31:04notamment en matière d'achat public.
31:06Donc il y a certainement des sources d'économies au ministère de l'Intérieur
31:09sans que ça veuille dire renoncer à une politique très ferme sur le régalé.
31:12Moi, je comprends quand même qu'il veut de l'efficacité, une méthode pour être beaucoup plus efficace.
31:16Et c'est en cela qu'il dit qu'il faut arrêter le laxisme.
31:19Après, l'exemple qu'il prend, on n'est pas obligé de le croire en particulier
31:22parce qu'il dit que vu qu'on va changer la législation sur la manière de gérer les dossiers,
31:26ça devrait nous permettre de gagner de l'argent.
31:28En général, les estimations qui sont faites sont toujours bien plus optimistes que les économies.
31:32Il y a certaines politiques en matière d'immigration illégale qui sont très coûteuses
31:35et qui nécessiteraient quand même une hausse des budgets.
31:37Je pense par exemple à ce fameux projet, dont on ne sait pas s'il verra le jour,
31:40d'externalisation de l'immigration. Ça coûte de l'argent.
31:42Regardez ce qu'avait essayé de faire Ritchie Sunak au Royaume-Uni avec le Rwanda.
31:45Ça coûte beaucoup d'argent.
31:46Donc, si on veut une vraie bonne politique migratoire, il faut aussi mettre un peu de sous sur la table.
31:49Autre sujet à présent, et c'est un nouveau tournant dans le conflit après la mort de Yéyassin Noir.
31:54Le Hezbollah annonce passer à la vitesse supérieure dans sa guerre contre Israël.
31:59L'Iran met, lui, une nouvelle fois en garde l'armée israélienne.
32:02Je vous propose de regarder le sujet de Maxime Legay.
32:07Muet depuis l'annonce de la mort de Yéyassin Noir, le Hamas sort officiellement de son silence
32:13avec cette déclaration de Khalil Alaya aux responsables de l'organisation terroriste.
32:18Nous pleurons la mort du grand chef, le frère martyre Yéyassin Noir,
32:22chef du bureau politique du Hamas et commandant de la bataille du déluge d'Al-Aqsa.
32:26Sa mort renforcera notre mouvement.
32:29Amputé de son chef et considérablement affaibli dans la bande de Gaza,
32:33Tzahal avait appelé à la reddition du mouvement terroriste et la libération des otages.
32:38Réponse du Hamas ce vendredi.
32:41Les otages ne reviendront pas tant que l'agression contre notre peuple à Gaza ne cessera pas,
32:46qu'il n'y aura pas un retrait complet du territoire
32:49et que nos prisonniers héroïques ne seront pas libérés des prisons de l'occupation.
32:53Le Hezbollah libanais, lui, réaffirme son soutien au peuple palestinien.
32:58Dans un communiqué, l'organisation terroriste accentue également la pression sur Israël.
33:03Sur la base des directives du commandement, la salle d'opération de la résistance islamique
33:08annonce le passage à une nouvelle phase d'escalade dans la confrontation avec l'ennemi israélien.
33:13L'Iran, allié du Hezbollah et du Hamas, s'appelle également à poursuivre le combat contre Israël.
33:19Les houthis du Yémen, eux, jurent que la cause palestinienne triomphera,
33:23quelle que soit l'ampleur du sacrifice.
33:26Et je vous propose à présent d'écouter Jean-Luc Mélenchon, parce qu'on l'a bien compris,
33:32Yassin Noir a du sang français sur les mains, du sang israélien sur les mains, c'était un terroriste.
33:38D'ailleurs, la déclaration d'hier d'Emmanuel Macron était bien plus claire
33:42au moment de l'élimination d'Yassin Noir qu'au moment de l'élimination d'Assad Nasrallah,
33:48s'il a qualifié Monsieur Sinoir de terroriste.
33:52Ce qu'il n'avait pas fait, d'ailleurs, je ne sais toujours pas,
33:55qui est M. Nasrallah aux yeux d'Emmanuel Macron ?
33:58Je vous propose d'écouter Jean-Luc Mélenchon.
34:01Tuer le chef du Hamas, c'est une erreur, même si vous le haïssez,
34:07même s'il est le chef de vos adversaires,
34:09parce que c'est avec lui qu'on était en train de négocier le retour des otages.
34:13Vous l'avez tué, il n'y a plus de négociation.
34:15Vous tuez le chef du Hezbollah, pareil.
34:18Avant ça, vous avez tué des gens en déclenchant une explosion dans leur téléphone,
34:22en tuant les gens un par un.
34:23Alors si vous êtes capable de tuer les gens un par un,
34:26pourquoi vous tuez tout le monde à Gaza ?
34:28Comment ça se fait ? Pourquoi ? Ça ne tient pas debout.
34:31Alors quand il interpelle en disant « c'est votre adversaire »,
34:35rappelons que Yassin Noir a du sang également français sur les mains.
34:40Donc Jean-Luc Mélenchon qui est candidat,
34:42et qui a été de nombreuses fois candidat à la présidence de la République,
34:46rappelez à M. Mélenchon que Yassin Noir a du sang français sur les mains.
34:51Donc c'est aussi l'adversaire des civils.
34:54Jean-Luc Mélenchon est trop fin observateur de la vie internationale pour ne pas savoir cela.
34:57C'est terrifiant d'ailleurs de voir un homme comme M. Mélenchon,
35:00un dirigeant politique français, mettre toute sa verve pour, comment dirais-je,
35:05relativiser, minimiser ou ne pas saluer la mort d'un terroriste
35:11qui est probablement l'un des pires monstres du XXIe siècle
35:14et qui est l'auteur de l'abjection qu'est le 7 octobre,
35:17qui est l'architecte du 7 octobre.
35:19Donc effectivement, j'allais dire qu'il est égal à lui-même.
35:22Non, il est de pire en pire au fil des mois.
35:24Et ça devrait être, si vous voulez, un sujet de consensus,
35:27comme lorsque Ben Laden a été tué par les Américains.
35:31Ce sont des sujets de consensus.
35:32Normalement, dans une démocratie saine,
35:34dans laquelle vous avez des dirigeants qui sont des humanistes,
35:37tout le monde devrait s'accorder pour dire que tuer le chef du Hamas,
35:39c'était ce qu'il fallait faire.
35:40Alice Cordier.
35:41Je rappelle quand même qu'on a du sang français
35:44par les otages franco-israéliens, mais aussi par Dominique Bernard.
35:47Est-ce qu'on peut rappeler quand même que Dominique Bernard est mort
35:49parce qu'il y a eu une demande de djihad internationale
35:52lancée par un leader du Hamas ?
35:53On l'a oublié, mais c'est réel.
35:55Quand Jean-Luc Mélenchon fait ça,
35:57il est en train d'exciter une certaine population musulmane,
36:01pas toute la population musulmane, mais une partie,
36:03dont on sait qu'aujourd'hui, une partie des jeunes musulmans, par exemple,
36:07n'arrivent pas à condamner intégralement le meurtre, l'assassinat,
36:11l'attentat de Dominique Bernard.
36:13Je rappelle qu'il y a eu des incidents pendant les minutes d'hommage
36:15de Dominique Bernard et qu'il y en a même certains,
36:17certaines écoles et lycées ont refusé de faire des hommages
36:20par peur que cela engendre des incidents.
36:22Je rappelle aussi que le lycée où il a été tué
36:24n'a toujours pas été rebaptisé à son nom
36:26parce que là aussi, on a peur qu'il y ait une récidive.
36:28Si celle-là a été justement rebaptisée, mais surtout...
36:30Dans quatre ans.
36:31Je le ferai dans quatre ans pour attendre que les élèves
36:33qui étaient là lors de l'attentat ne soient plus là.
36:35Aujourd'hui, on a quand même une contre-population
36:37au sein de la société française.
36:39Emmanuel Macron le sait aussi puisqu'il a refusé,
36:42on le rappelle qu'il y a M. Belatar qui est venu le conseiller
36:45pour lui expliquer qu'il ne fallait surtout pas,
36:47je cite, qu'il commette l'erreur irréparable
36:49qui donne raison au quartier de s'enflammer
36:51si M. Macron se rendait à la manif contre l'antisémitisme.
36:54Ce n'était même pas une manif de soutien à Israël,
36:55mais une manif contre l'antisémitisme.
36:56Jean-Sébastien Ferjou.
36:57Moi, j'entends autre chose aussi d'extrêmement sournois
37:00dans ce que dit Jean-Luc Mélenchon
37:01puisque dans son développement, il dit
37:02puisque les Israéliens sont capables de tuer
37:04des cibles très précises,
37:05puisqu'ils sont capables de tuer Yair Sinouar,
37:07puisqu'ils sont capables de tuer Hassan Nasrallah
37:09et de tuer avec les beepers.
37:11Pourquoi, vous avez entendu ce qu'il a dit,
37:12pourquoi tuent-ils tout le monde ?
37:13Oui, pourquoi ils sont en train de commettre un génocide
37:15alors qu'ils sont capables de cibler les terroristes du Hamas ?
37:18Mélenchon pourrait dénoncer à juste titre
37:21la question qui se pose sur un certain nombre de crimes de guerre,
37:23sur un certain nombre de méthodes de l'armée israélienne
37:25et il y aura des enquêtes et il faut dire
37:27que l'armée israélienne est l'une des armées au monde
37:29qui fait le plus d'enquêtes sur ses propres pratiques
37:31et oui, très certainement, il y a eu des crimes de guerre à Gaza,
37:34ça n'a rien à voir avec un génocide
37:36et ça n'a rien à voir avec le fait de tuer tout le monde à Gaza
37:39parce que répéter ça en permanence,
37:40c'est entretenir l'idée, y compris en France
37:42et comme le soulignait Alice Cordier à l'instant,
37:44il y a des gens qui ont envie d'entendre ça,
37:47que les musulmans, de révocation,
37:48qu'à être tués par les occidentaux.
37:50C'est évidemment totalement faux,
37:51il n'y a aucun projet de cet ordre-là.
37:53Autre réaction à présent,
37:55c'est une information de nos confrères du Figaro
37:58qui parle d'Ismail Boudjikada,
38:02c'est un élu du Doubs,
38:04déjà condamné en première instance pour apologie du terrorisme
38:07qui a rendu hommage au chef du Hamas,
38:09tué jeudi dans une frappe israélienne,
38:11élu de grand chômon dans le Doubs,
38:14Charmond pardon,
38:16un héros est mort, a-t-il salué sur son compte ?
38:19Ce martyr est l'un des plus chanceux d'entre nous.
38:22Les médias occidentaux refusent de partager
38:25une de ces déclarations fondément pacifiques.
38:28C'est un conseiller municipal.
38:31La réalité, et ce qui est le plus important à comprendre,
38:34me semble-t-il, c'est que ces élus,
38:36dont ce conseiller municipal,
38:37dont Jean-Luc Mélenchon,
38:39en réalité considèrent que les terroristes islamistes
38:42sont des alliés fiables et dignes de confiance,
38:45avec lesquels il faut discuter,
38:47avec lesquels il faut négocier,
38:49qu'il faut considérer finalement
38:51comme des chefs de gouvernement en réalité.
38:54C'est cela que dit Jean-Luc Mélenchon.
38:56Mais ce n'est pas étonnant.
38:58Jean-Luc Mélenchon est quelque part l'allié des islamistes.
39:01Je me rappelle qu'il a manifesté main dans la main en 2019.
39:04Mais ces élus-là, tous ces élus,
39:06dont ce conseiller municipal,
39:08sont des alliés des islamistes.
39:10Il va plus loin et il se justifie encore un peu plus longuement
39:13sur les réseaux sociaux, s'il vous plaît.
39:15Mon tweet sur Sinoir a eu l'effet escompté
39:18démontrer l'hypocrisie générale
39:20lorsque l'on glorifie quelqu'un
39:22à l'origine de perte de vie innocente.
39:24D'une part, démontrer la complexité
39:26d'une situation à des années-lumière,
39:28d'être manichéenne,
39:30rappeler qu'Israël, dans sa folie génocidiaire,
39:32qui perdure depuis 76 ans,
39:34n'est rien d'autre qu'à l'origine
39:36de la création de ses propres bourreaux.
39:38Je pleurerai chaque vie innocente,
39:40d'où qu'elle vienne, Israël est à l'origine
39:42de la création du Hezbollah et du Hamas.
39:44Mais je pense qu'Ismaël Boudjikada,
39:46qui a déjà été condamné en premier instant
39:48dans une autre affaire,
39:50pour devoir s'expliquer de ses propos,
39:52ben voilà, exactement,
39:54ça s'appelle juste l'apologie du terrorisme.
39:56Ismaël Agnier est un...
39:58Yassin Noir est un héros, ben voilà.
40:00Il y a un projet, je ne sais pas si vous avez vu
40:02l'enquête que nous avons publiée sur Atlantico,
40:04il y a un projet très clair de la République Islamique d'Iran
40:06pour cibler et infiltrer
40:08l'extrême-gauche et la gauche française.
40:10Le Parti Socialiste a pu faire partir leurs objectifs,
40:12le Parti Communiste fait partie de leurs objectifs,
40:14bien souvent via le FPLP.
40:16Alors, peut-être, certains sont-ils
40:18de vrais agents, d'autres, quoi qu'il en soit,
40:20sont totalement des idiots utiles.
40:22Dans l'actualité également, je voudrais quand même
40:24qu'on revienne sur la conférence de presse hier
40:26d'Emmanuel Macron avec une question.
40:28Est-ce qu'il a perdu son sang-froid ?
40:30C'est un président qui
40:32a parlé de délitement du débat public,
40:34qui a violemment riposté ce jeudi,
40:36après des propos
40:38rapportés sur la création de l'Etat d'Israël
40:40qui lui ont valu de vives critiques
40:42du Premier ministre Benjamin Netanyahou
40:44et du Président du Sénat, Gérard Larcher.
40:46Il aurait dit en Conseil des ministres
40:48M. Netanyahou ne doit pas
40:50oublier que son pays a été créé
40:52par une décision de l'ONU, par conséquent,
40:54il ne devrait pas s'affranchir
40:56des décisions de l'ONU. Il conteste
40:58cette déclaration, mais écoutez attentivement
41:00ce qu'il a pu dire hier soir.
41:02Si ce n'est pas dans le communiqué
41:04ou le compte-rendu du porte-parole, ça n'existe pas.
41:06Parce que je ne vais pas me mettre...
41:08Tout au long de l'année,
41:10on explique que des conseillers présidentiels disent ça,
41:12que le Président aurait dit ça, etc.
41:14A ce tarif-là, tous les jours, je fais des démentis
41:16ou des confirmations. Quand j'ai quelque chose à dire,
41:18je fais un communiqué de presse ou une conférence de presse.
41:20Je suis suffisamment disponible
41:22et je réponds suffisamment aux questions pour qu'on ait
41:24des règles claires et qu'ils soient saines
41:26pour le débat public. Et quand après
41:28je vois des gens faire des surréactions
41:30dans tous les sens sur des propos sortis de leur contexte
41:32et après en citant même
41:34des mots que je n'ai jamais prononcés.
41:36Franchement,
41:38c'est une pollution et une espèce de dégradation
41:40du débat public. Voilà.
41:42Il est terrifié.
41:44Moi, je pense qu'il est terrifié parce qu'aujourd'hui,
41:46il ne maîtrise pas les situations. Il a peur des réactions
41:48d'une part d'une certaine population.
41:50Aujourd'hui, j'aimerais quand même rappeler qu'on a...
41:52Avant le 7 octobre, il y a
41:541 000 Juifs qui rentraient en Israël. On est maintenant
41:56à 6 000 Juifs. C'est une hausse de 500 %.
41:58Aujourd'hui, parce qu'il y a une hausse
42:00des actes antisémites aujourd'hui en France.
42:02Est-ce que vous avez vu, après la guerre,
42:04pendant la guerre en Ukraine, des réactions
42:06racistes, anti-russes, des Russes qui
42:08rentraient chez eux en masse ? Est-ce que vous avez vu des Ukrainiens
42:10rentrer en masse chez eux ? Non. Parce qu'aujourd'hui,
42:12on a aussi une part de la population
42:14qui est ingérable à ce niveau-là et qui
42:16est complètement opposée
42:18au discours politique ambiant.
42:20On est face à
42:22un président qui joue
42:24entre le chaud et le froid tout le temps.
42:26Pour répondre au bandeau, très simplement, je ne pense pas
42:28qu'il ait perdu ses nerfs. Je pense que...
42:30Il était effectivement très calme hier soir.
42:32C'est bien pour ça que je vous réponds, Paul Melun.
42:34C'est vrai que c'était quelqu'un de très calme.
42:36Avant de la parole, je savais que vous ne seriez
42:38pas d'accord avec moi.
42:40Je suis très attentif
42:42à ce que vous allez dire. Un message de sagesse.
42:44Je pense qu'il a
42:46raison d'être en colère parce que
42:48il y a sur ces sujets-là, qui sont des
42:50sujets hautement inflammables, et où
42:52la parole du président de la République est scrutée
42:54dans le monde entier, parce que la France n'est pas un petit pays,
42:56que des ministres aillent rapporter des
42:58propos qui sont sortis de leur contexte,
43:00voire tronqués, voire déformés, pour qu'ensuite
43:02ce soit Benyamin Netanyahou qui réponde à des
43:04propos que le président est censé avoir tenus mais dont il n'est pas
43:06sûr qu'il a tenu. Je pense qu'Emmanuel Macron
43:08a raison de recadrer ses ministres.
43:10Je ne parle pas du fond de sa déclaration.
43:12Je parle de la méthode. Ce n'est pas une bonne méthode
43:14si un ministre aille se répondre dans la presse
43:16de ce que dit le président dans une réunion privée.
43:18Attendez, permettez-moi de vous répondre.
43:20Mais attendez, s'il vous plaît.
43:22S'il vous plaît. C'est très intéressant
43:24ce que vous dites. Vous avez peut-être raison.
43:26Mais il ne découvre pas la vie politique
43:28puisque cette méthode-là,
43:30eux-mêmes l'ont pratiquée. C'est ce que
43:32des journalistes m'expliquaient.
43:34Parfois, vous avez des sources
43:36de l'Elysée qui rapportaient,
43:38justement pour que ça circule
43:40dans les médias, certaines petites phrases
43:42qui étaient dites par Emmanuel Macron dans
43:44les conseils de ministres mais qu'il leur disait
43:46vous faites attention, vous ne dites pas que c'est source Elysée.
43:48Vous dites personne présente pendant le conseil
43:50des ministres. Toutes les semaines.
43:52Donc déjà, la première position, elle est balayée très rapidement.
43:54Et puis la deuxième. Imaginons que ça soit faux
43:56et que les conséquences puissent être très
43:58graves. Et vous avez entièrement raison.
44:00Il y a une option. C'est vraiment vous démonter.
44:02Et l'histoire, elle est réglée
44:04en cinq minutes.
44:06Sur le premier et sur le second point.
44:08Si vous voulez avoir les positions d'Emmanuel Macron
44:10sur les Nations Unies et sur Israël,
44:12il peut faire une interview, il peut faire un communiqué de presse.
44:14Ça fait un an.
44:16Ça fait depuis 7 octobre
44:18qu'il intervient sur ce sujet-là.
44:20Là, il les fait toutes les semaines,
44:22Johan, s'il vous plaît.
44:24Un journaliste
44:26va chercher ses sources ailleurs
44:28que dans les communiqués de l'Elysée.
44:30La question n'est même pas vraiment là.
44:32La question qui s'est posée là, c'est que ces propos-là
44:34ont choqué parce qu'ils entrent en résonance
44:36avec le reste des ambiguïtés d'Emmanuel Macron.
44:38Et s'il l'avait dit en ayant été
44:40très clair tout le reste du temps,
44:42ça n'aurait pas provoqué de tempête.
44:44Pour le communiquant, monsieur le Président de la République,
44:46il y a évidemment une volonté
44:48de reconquérir finalement
44:50les reins et les cœurs, les âmes, les esprits
44:52des Français qui ont été déçus.
44:54S'il vous plaît, Patrick.
44:56Ce n'est pas à partir des journalistes, mais
44:58aux Français qui ont été déçus,
45:00ceux qui se sont sentis abandonnés
45:02par les propos, comment dire,
45:04ubuesques, lunaires,
45:06dangereux, inquiétants,
45:08concernant ce conflit.
45:10Je vous donne la parole dans un instant,
45:12Patrick Roger. La chance qu'on aura
45:14à partir de demain matin,
45:16c'est qu'on va mettre en place
45:18un QR code que les téléspectateurs
45:20pourront flasher et répondre à la question
45:22par oui ou par non, ou en tous les cas
45:24répondre en direct.
45:26La question que j'aurais pu poser
45:28là, à l'instant, c'est
45:30êtes-vous d'accord avec Paul Melun
45:32après la polémique d'Emmanuel Macron ?
45:34Oui ou non ?
45:36Attendez, et donc, quelques minutes plus tard,
45:38on aura la chance de découvrir
45:40le sondage.
45:42Ce n'est pas un sondage, c'est une consultation.
45:46On pourrait même faire une phase de test
45:48demain matin. Je récupère votre déclaration
45:50et je dis, est-ce que vous
45:52considérez que Paul Melun a eu
45:54raison ?
45:56De dire que finalement,
45:58Emmanuel Macron a été victime
46:00d'une cabale et que c'est la première fois que ça arrive
46:02que des phrases sortent
46:04du conseil des ministres, est-ce que vous pensez
46:06que Paul a raison ?
46:08Alors que tous mes fans et les amis souverainistes de gauche qui nous regardent
46:10et qui sont nombreux se mobilisent pour faire mentir
46:12Éliott Devin.
46:14Mon petit doigt me dit que la consultation,
46:16ça sera 90-10.
46:18Je n'ai aucune confiance.
46:20J'ai dit 90-10, je n'ai pas dit oui ou non.
46:22Je pense quand même qu'il est en train de perdre
46:24ses nerfs et qu'il les perd d'autant plus que c'était
46:26au niveau européen et qu'il voit qu'il n'est plus
46:28au centre du jeu européen.
46:30Et ça, je pense que ça l'irrite
46:32au plus haut niveau. Ce n'est plus lui
46:34qui décide. C'est revenu
46:36dans le camp des Allemands, de Van der Leyen
46:38et lui-même n'est plus au centre.
46:40Et ces ministres aussi
46:42lui échappent.
46:44Et c'est pour ça que tout ça
46:46lui échappe, y compris
46:48la communication avec les journalistes.
46:50Vous avez vu la réaction quand même de la presse présidentielle
46:52qui dit, attendez, vous nous mettez
46:54Emmanuel Macron.
46:56Ils sont en train de mettre en place
46:58une sorte de happening pour la semaine prochaine.
47:00Bon, je n'ai pas l'impression que ce soit
47:02la priorité des priorités, mais peut-être que je me trompe.
47:04Merci à tous les six, c'était un plaisir d'être
47:06avec vous. On va peut-être faire le sondage demain
47:08pour Paul Melun. Je remercie
47:10à Benjamin Naud qui a préparé cette
47:12émission et à Pauline Trevesère
47:14qui l'a également préparée. Merci à toutes les équipes
47:16en régie. Dans un instant, c'est Zaz Dispute.
47:18Et nous, on se retrouve demain matin.
47:20Demain matin.

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