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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 Il est 20h sur CNews, quasiment 20h, 19h58, l'heure des pro 2. Geoffroy Lejeune, Marc Varno, Arnaud Benedetti et Martin Garagnon.
00:09 D'abord le point sur l'information avec Isabelle Pugolo et ensuite on passe au débat.
00:14 Huit jours après l'attaque du Ramas contre Israël, le conseiller à la sécurité nationale du gouvernement israélien reconnaît des erreurs des services de renseignement.
00:23 Il déclare « Nous pensions vraiment que le Ramas avait retenu la leçon de sa dernière guerre majeure contre Israël en 2021.
00:31 À ce jour, plus de 1300 personnes ont été tuées en Israël ».
00:36 Vêtu d'un gilet et par balles, le Premier ministre israélien a rendu visite aux troupes israéliennes près de la bande de Gaza.
00:42 Êtes-vous prêt pour ce qui arrive ? Ça va continuer à lancer Benyamin Netanyahou à plusieurs soldats.
00:48 À noter qu'une semaine après le début de la guerre, le bilan des ressortissants français tués est désormais de 17 morts et 15 disparus.
00:56 Enfin, l'Union européenne triple son aide humanitaire à Gaza.
01:00 La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen l'a annoncée après cette rentretenue avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
01:09 L'aide humanitaire va augmenter de 50 millions d'euros, ce qui fait un total à plus de 75 millions d'euros.
01:17 Merci chère Isabelle pour le point sur l'information. Je dis tout aux téléspectateurs à chaque fois.
01:22 On était en train d'échanger avec France qui prépare l'émission en me disant est-ce que tu veux commencer par ces images qui ont été quand même assez perturbées,
01:33 qui témoignent de ce climat extrêmement inquiétant en France avec l'évacuation du Louvre, du château de Versailles et ces alertes à la bombe.
01:42 Et factuellement, je pense que ce n'est pas l'image du jour.
01:46 Ce sont ces gerbes de fleurs déposées ce matin au pied de l'école au lendemain de l'attaque d'Aras en hommage à ce professeur Dominique Bernard,
01:55 qui a été tué parce que professeur par un homme qui a agi au nom de l'islam radical et qui frappe une nouvelle fois l'éducation nationale.
02:07 Et on en parlait il y a quelques instants avec Alain Finkelkraut dans l'émission précédente.
02:14 Et il y avait une promesse d'un avant et d'un après Samuel Paty.
02:18 Et cette promesse force est de constater malheureusement, et c'est pas pour pointer qui que ce soit, c'est qu'elle n'a pas été tenue.
02:25 Et je pense au professeur qui aujourd'hui saute en censure parce qu'ils ont peur.
02:30 Ils étaient 36% avant Samuel Paty, plus de 50% après Samuel Paty.
02:36 Ils sauront combien après Dominique Bernard.
02:39 C'est la question qu'on doit se poser aujourd'hui.
02:41 Gérald Darmanin a tenu une conférence de presse cet après-midi puisque la menace terroriste et l'alerte a été levée à son maximum.
02:50 Et il est revenu point par point parce que là encore une fois, on doit se poser cette question.
02:54 Est-ce que ce drame aurait pu, aurait dû être évité ?
02:58 Il y a une impasse qui est l'impasse migratoire parce que cet homme, sa famille aurait dû être expulsé en 2014.
03:05 Et il y a une déclaration extrêmement forte de Gérald Darmanin aujourd'hui qui demande l'expulsion systématique de tout étranger considéré comme dangereux.
03:13 On l'écoute.
03:15 J'ai pris comme je l'ai annoncé la responsabilité d'adresser 11 articles 40 à l'autorité judiciaire, au procureur de la République,
03:23 sur des associations ou des personnes faisant actes de propos antisémites, d'apologie du terrorisme ou de soutien au mouvement terroriste Hamas,
03:34 parmi lesquels le collectif Palestine vaincra, le comité Action Palestine, mais aussi le parti des indigènes de la République.
03:41 J'ai demandé à l'instant à l'ensemble des services du ministère de l'Intérieur de travailler à la dissolution de plusieurs associations ou collectifs
03:50 reléant ou parfois finançant de manière officieuse et cachée, dont nous avons mis à jour le travail, le Hamas ou les mouvements autour du Hamas.
04:01 Je vais demander à ce qu'on ressorte cette déclaration parce que l'élément essentiel de cette nouveauté, c'est l'expulsion systématique de tout étranger considéré comme dangereux.
04:10 Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ? Est-ce que ce n'est pas trop tard ?
04:16 Parce que c'est bien, évidemment, l'image des fleurs, l'hommage qu'on doit rendre à Dominique Bernard, qui est un héros, puisqu'il a protégé ses élèves.
04:24 Et ça aurait pu être un drame encore plus conséquent. Mais les Français qui nous regardent, ils nous disent "les bougies, les fleurs, c'est terminé".
04:32 Pourquoi on attend maintenant d'expulser systématiquement tout étranger considéré comme dangereux ?
04:37 - Marc Vande. - Aujourd'hui, on en expulse une centaine par an parce qu'il y a un contexte juridique dont on n'a pas parlé, M. Darmanin.
04:46 Donc si on veut vraiment expulser, comme d'ailleurs le demande aujourd'hui une majorité de spécialistes de la sécurité, de policiers, qui disent "aujourd'hui, on a 5000 fichiers S, il y en a beaucoup d'angles qui sont étrangers,
04:57 il serait temps de, pardonnez-moi, mais c'est l'expression qu'ils emploient, de vider le stock, mais il y a 25 lois qui nous empêchent".
05:04 Donc moi je ne demande qu'à croire M. Darmanin parce que je pense que c'est la seule solution.
05:08 Mais il faut absolument avoir des textes aujourd'hui qui permettent de le faire. Parce que c'est pour se retrouver avec la CIMAD, pour ne pas les nommer, qui dès lundi matin...
05:15 - Nommez-les ! - Oui, je les nomme. - On peut nommer ces associations ? - Alors voilà, les associations...
05:19 - Moi ce que je voudrais, c'est qu'au lieu de demander des comptes au ministre de l'Intérieur, c'est important d'en demander.
05:24 Et j'ai vu des députés qui appellent à ce qu'il y ait une audition du ministre de l'Intérieur la semaine prochaine.
05:30 Très bien ! Moi ce que j'aimerais c'est qu'il y ait une enquête parlementaire sur ce dossier-là, et que toutes les personnes qui en 2014 ont dit "cette famille, il faut qu'elle reste en France, parce qu'elle est intégrée", etc.
05:42 Et bien moi j'aimerais bien qu'ils rendent un peu de compte. - C'est le fond du sujet. C'est la CIMAD, c'est l'OMRAP et c'est le Parti Communiste.
05:48 - Malheureusement, pas uniquement. En fait le fond du sujet, c'est le ministère de l'Intérieur est aussi responsable, puisque le ministère de l'Intérieur accorde une délégation de services publics à la CIMAD.
05:56 En réalité ce sont des fonds publics, ce sont nos impôts, qui permettent à la CIMAD d'exister et de faire ses missions.
06:02 Donc quand la CIMAD demande la non-expulsion de cette famille en 2014, elle est parfaitement dans son rôle et elle le fait avec notre argent.
06:08 Donc moi je prendrais au sérieux le ministre de l'Intérieur qui dira "c'est terminé, ceci est terminé, on arrête de déléguer la gestion de nos clandestins, des gens qui ont été déboutés du droit d'asile,
06:18 à des associations militantes qui font tout pour que ces gens restent sur le territoire".
06:21 Donc c'est les deux en fait, bien sûr l'OMRAP évidemment, bien sûr la CIMAD évidemment, bien sûr le PCF évidemment, c'est insupportable.
06:26 Et les élus locaux qui étaient très heureux.
06:30 Et Eliott, l'État tolère ça, l'État leur donne les moyens d'exister pour que ça fasse.
06:35 Et encore une fois, j'invite toutes les personnes à se manifester, toutes les personnes qui en 2014 se disaient favorables à ce que cette famille reste,
06:43 qui viennent sur le point de vue qu'ils expliquent, pour un échange qu'on puisse comprendre, parce qu'il y a peut-être une idéologie là-dessus.
06:49 Disons la vérité sur la CIMAD, c'est quelque chose qu'on ne sait pas.
06:51 La CIMAD, délégation de services publics, vous avez raison, ils aident 110 000 personnes par an,
06:54 ils sont présents dans 75 prisons, donc ils expliquent aux gens comment faire pour rester en France.
06:59 Gérard Darmanin, et cette fois-ci on l'entend sur justement cette expulsion systématique.
07:05 J'ai demandé de retirer systématiquement les titres de séjour des personnes qui sont dans ce fichier FSPRT
07:12 et qui appellent à une menace évidemment pour notre pays.
07:17 Beaucoup sont en procédure auprès des tribunaux, sans doute faut-il une nouvelle fois repasser l'intégralité des personnes,
07:27 quel que soit leur statut, protection asilaire, titre de séjour, ou quel que soit évidemment leur âge,
07:33 puisque nous constatons aussi le rajeunissement extrêmement important des personnes qui sont radicalisées
07:38 et qui parfois correspondent à d'autres protections, notamment des protections judiciaires, vous le savez.
07:43 La ligne de fermeté est donc extrêmement claire, identification partout sur le territoire national de ceux qui sont dangereux,
07:49 retrait systématique du titre de séjour pour ceux qui sont étrangers, expulsion systématique de tous l'étranger
07:57 qui sont en effet considérés comme dangereux par les services de renseignement.
08:01 Martin Guéragnon, c'est très bien, mais pourquoi maintenant ?
08:04 Effectivement c'était la première question que vous posiez, c'est pourquoi maintenant ?
08:08 Est-ce que ce n'est pas trop tard ? J'ai envie de vous dire qu'après la mort d'un professeur, c'est toujours trop tard.
08:13 On ne va pas tergiverser, c'est toujours trop tard.
08:16 On ne peut que déplorer la mort de ce professeur qui n'est pas la première, donc c'est toujours trop tard.
08:21 Maintenant on n'a jamais eu un discours de fermeté couplé à des actions aussi fortes et aussi fermes que maintenant,
08:27 de la part du ministre de l'Intérieur et de la part du ministre de l'Éducation nationale.
08:30 Je crois que tout le monde peut s'accorder l'affirmation là-dessus, il n'y a pas seulement un discours, il y a aussi des actes
08:35 qui sont extrêmement clairs, extrêmement fermes, c'est évidemment ce qu'attendent les Français.
08:38 Vous vous parliez tout à l'heure, M. Vernot, de l'augmentation du stock,
08:41 mais on n'a pas seulement un problème d'augmentation du stock, on a aussi un problème d'augmentation de flux.
08:45 C'est-à-dire que non seulement le stock ne réduit pas, mais les nouveaux flux au quotidien viennent augmenter ce stock.
08:51 Donc qu'est-ce qu'on fait de ces fichiers S ? Parce qu'il faut aussi construire la pertinence de nos services de renseignement.
08:56 - Martin, est-ce que vous êtes en train de me dire qu'il y a urgence à changer ?
08:59 Quand j'ai parlé d'un pass migratoire, il y a urgence à changer la loi.
09:01 - La loi ? - Attendez, il y a urgence.
09:03 - Mais il y a urgence. - On va déposer la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.
09:06 - Mais justement, tout le... - À l'Assemblée nationale, que la semaine prochaine on en parle.
09:09 Qu'on n'attende pas l'année prochaine et qu'on n'attende pas un nouveau drame.
09:11 Pardonnez-moi de vous interpeller comme ça.
09:13 - Non mais vous pouvez m'interpeller, mais je suis tout à fait d'accord. - Je me fais l'écho de français qui m'interpellent dans la rue en disant
09:17 "mais cette loi, la migration, ça fait un an qu'on m'en parle".
09:20 - Mais je préfère qu'on puisse avoir une loi qui soit votée,
09:24 plutôt que de déposer une loi dans la précipitation qui n'obtienne pas de vote.
09:28 Donc il faut que cette loi...
09:30 - Il y a un moment donné où il faut que la loi ait une efficacité.
09:34 - Oui, mais la réalité c'est que vous savez très bien qu'à l'Assemblée nationale, vous n'avez pas de majorité.
09:39 - Il faut la construire. - Oui, il faut la construire.
09:41 Mais vous savez aussi très bien qu'il y a un groupe parlementaire qui est à l'Assemblée nationale,
09:45 le groupe LR, qui a fait un certain nombre de propositions pour justement durcir les conditions, j'allais dire,
09:51 de régulation des politiques migratoires.
09:54 - Et la déclare de Darmanin va dans ce sens-là.
09:55 - Oui, elle va dans ce sens-là, mais elle n'y va pas tout à fait au bout.
09:58 Moi, je voudrais dire qu'il y a un sujet qui est fondamental,
10:00 c'est qu'il y a un contexte idéologique depuis 30 ans dans ce pays qui est dans le déni de la question migratoire.
10:05 Il y a eu des alertes qui ont été largement lancées par un certain nombre de responsables politiques dans ce pays.
10:12 Elles n'ont pas été entendues.
10:13 Ça, c'est un premier point.
10:14 Et aujourd'hui, on paye 30 ans de déni.
10:16 Je crois que c'est aujourd'hui, j'allais dire, le constat que l'on peut faire de la situation.
10:20 - C'est pire que du déni, Arnaud. - Si, si, c'est quand même du déni.
10:22 - C'est pire que du déni parce que ceux qui ont alerté sur la question migratoire
10:26 étaient systématiquement taxés d'extrémistes.
10:28 Alors ensuite, il y a le déni quant à la question migratoire.
10:33 Il y a aussi une espèce d'indulgence qui s'est installée quant à un certain nombre de groupuscules gauchistes
10:41 qui soutenaient largement un certain nombre de politiques migratoires, particulièrement laxistes.
10:48 Et on se retrouve dans une situation qui est, j'allais dire, mécaniquement,
10:52 qui est mécaniquement, en tout cas, compréhensible au regard de ce qu'on a vécu depuis ces 30 dernières années.
10:58 Même s'il y avait un consensus à l'Assemblée nationale sur la question de l'immigration.
11:02 Il y a des choses à faire, évidemment, notamment couper un peu les pompes aspirantes,
11:05 faire en sorte de ne pas être le pays le plus attractif du monde.
11:08 Mais même s'il y avait un consensus, on ne réglerait pas le problème.
11:10 Pour régler le problème, je ne vais pas rentrer dans le détail de ce qu'il faudrait faire.
11:13 - C'est l'Europe, c'est ça ? - Mais il faudrait, bien sûr, dénoncer tellement...
11:16 - Faites un référendum. - Justement, voilà, les républicains...
11:19 - Mais c'est ce que propose le LR. - Faites un référendum s'il y a eu urgence.
11:22 Tant qu'il n'y aura pas eu de référendum et tant que la France, le président de la France,
11:25 n'aura pas assumé d'avoir le même statut que la Hongrie ou la Pologne ou le Danemark,
11:29 mais c'est un peu différent, tant qu'il n'aura pas assumé ça vis-à-vis de l'Union européenne,
11:32 il ne se passera rien. Sauf que là, pour le coup, sur la question que vous n'avez jamais entendue,
11:36 ni Gérald Darmanin ni Emmanuel Macron évoquaient le début du commencement
11:40 d'une envie de bouger vers ces positions-là. Donc il ne se passera rien, les d'autres.
11:43 - Puisque, en fait, vous avez un bloc de 70% de Français.
11:46 - D'accord. - Il y a un bloc de 70% de Français
11:49 qui répondraient sur les questions migratoires avec une grande fermeté
11:52 et fermeté qui dérange certains. Moi, je ne sais pas pourquoi. Il y a 70 Français.
11:55 - La loi immigration. - La réalité, sur le plan parlementaire,
11:59 la difficulté aujourd'hui pour la majorité présidentielle,
12:02 qui est très relative à l'Assemblée nationale, comme on le sait,
12:04 c'est qu'elle est divisée sur cette question.
12:07 C'est toutes les ambiguïtés du... En même temps, vous avez une aide droite...
12:10 - On va demander aux Français, parce que les Français ne sont pas diffusés.
12:12 - Oui, mais peut-être. La réalité, c'est ça.
12:14 Mais si on construit une majorité à l'Assemblée, c'est difficile dans le contexte actuel.
12:18 - Ecoutons et voyons le profil du terroriste hier, parce que c'est toute une famille.
12:24 Et d'ailleurs, pour la première fois, Gérald Darmanin, là aussi, c'est marrant,
12:29 il parle quasiment de djihadisme d'atmosphère. On le verra après. D'abord le sujet.
12:35 - Il vivait en France depuis l'âge de 5 ans. Mohamed M, 20 ans,
12:41 possède la nationalité russe et des origines tchétchènes.
12:44 Connu des services de sécurité intérieure pour sa radicalité islamiste,
12:48 il était fiché S et placé sous surveillance par la DGSI.
12:52 Ce jeudi, il avait été contrôlé par des agents sans qu'aucune infraction ne puisse lui être reprochée.
12:58 24 heures plus tard, ce vendredi, il s'introduit au sein du lycée Gambetta d'Arras
13:03 et assassine un enseignant à coups de couteau.
13:05 Dans la foulée, son frère de 17 ans est arrêté devant un autre établissement scolaire.
13:10 À l'été 2019, un troisième frère fait aussi parler de lui.
13:14 - Et un de ses frères, de 2 ans son aîné, dont il est proche,
13:19 avait été condamné en avril 2023 par la cour d'assises de Paris
13:24 pour association de malfaiteurs terroristes criminels et non dénonciation de crime.
13:31 Ce même frère avait à nouveau été condamné en juin dernier
13:38 pour apologie du terrorisme par le tribunal d'Arras.
13:42 Il est à ce jour détenu.
13:45 Mohamed M avait déposé une demande d'asile à ses 18 ans,
13:48 demande refusée par l'OFPRA, puis en appel par la Cour nationale du droit d'asile.
13:54 L'homme n'est par ailleurs pas expulsable du territoire français,
13:57 étant arrivé en France avant l'âge de 13 ans.
14:01 - Quand on voit le cheminement ?
14:04 - C'est hallucinant.
14:06 Quand on se rend compte que l'on a accueilli en France,
14:08 parce qu'on ne parle pas de son père, mais le père a été refusé,
14:11 quand on accepte en France des familles qui sont des réfugiés politiques
14:15 et qui sont des islamistes,
14:17 on ne peut pas quand même se regarder dans une glace et dire
14:19 "mais on ne fait pas tout à l'envers dans le fond".
14:20 Le droit d'asile est tellement galvaudé aujourd'hui
14:22 que ça devient quasiment risible.
14:25 La deuxième chose, c'est qu'on voit bien qu'on croule sous ces lois
14:28 qui datent d'un autre siècle.
14:30 Il n'est pas expulsable parce qu'il est arrivé avant l'âge de 13 ans,
14:33 mais ça change quoi ?
14:34 Si c'est un djihadiste qui veut passer à l'acte, il faut l'expulser,
14:38 même s'il est arrivé ici à l'âge de 1 an.
14:40 C'est absurde ces lois.
14:41 Justement, normalement, et je ne veux pas travestir la pensée
14:47 et les explications de notre journaliste de police-justice Sandra Buisson
14:49 qui nous disait ce matin, il y a dans des conditions comme celles-ci,
14:54 des moyens exceptionnels.
14:58 C'est-à-dire que quand vous êtes terroriste ou suspecté de terrorisme,
15:03 que vous soyez arrivé avant 13 ans ou non, ça saute.
15:06 C'est cette mesure-là.
15:07 C'est ça qui est intéressant dans le cheminement.
15:10 C'est ça qui rend fou en réalité.
15:11 C'est qu'il n'y a eu aucune défaillance à aucun moment.
15:13 Je ne voulais pas dire le mot, mais en fait, c'est une histoire de fou.
15:15 C'est ça.
15:16 C'est une folie administrative.
15:17 Tout a fonctionné comme prévu.
15:18 D'ailleurs, c'est souvent l'argument utilisé par Éric Dupond-Moretti
15:20 quand il y a un scandale énorme, il dit "mais il n'y a pas eu de défaillance".
15:24 Et il a raison.
15:24 Le système prévoit ça.
15:26 C'est-à-dire qu'on a accueilli en effet cette famille
15:27 qui était des salafistes qui venaient de Russie
15:31 et qui était mal vue là-bas à cause de ça.
15:33 Et vous regardez leur parcours administratif et judiciaire.
15:36 En réalité, on ne les a jamais accueillis.
15:38 On n'a jamais dit "ok, c'est bon, vous êtes en France, vous êtes des réfugiés,
15:40 ça n'est jamais arrivé".
15:41 Mais de recours en recours sur le plan administratif et judiciaire,
15:44 de recours en recours, de délais en délais, etc.
15:46 Ils sont encore là à la fin.
15:47 Et vous imaginez bien que cette situation ne concerne pas que cette famille.
15:50 C'est pour ça que les hommages, les fleurs, les bougies, les discours,
15:55 on va entendre les discours dans un instant de Gabriel Attal et d'Elisabeth Borne,
15:59 qui étaient à la cérémonie Samuel Paty.
16:01 Les cérémonies, c'est bien.
16:04 Mais les Français, ils veulent juste être en sécurité.
16:06 C'est nécessaire, mais pas suffisant.
16:07 Mais c'est devenu malheureusement superficiel.
16:12 C'est ça qui est terrible.
16:14 Mais en aucun cas, le droit d'asile doit être inconditionnel.
16:17 Ça, c'est une réalité désormais.
16:19 C'est-à-dire que le droit d'asile a trop longtemps, mais vous l'avez dit, galvaudé.
16:22 Maintenant, c'est devenu une espèce de mantra.
16:26 Donc, il faut effectivement...
16:28 L'état de droit ne peut pas se faire au détriment de la sécurité des Français
16:31 et de la France.
16:32 Autre déclaration de Gérald Darmanin, en fin d'après-midi, lorsqu'il parle du climat.
16:37 Et il sous-entend cette expression qui a été employée par plusieurs spécialistes,
16:44 notamment par Gilles Kepel, l'islamisme d'atmosphère, le djihadisme d'atmosphère.
16:49 Mais il y a quelques années, vous ne pouviez pas prononcer cette expression.
16:53 Vous étiez mis au bord de la société.
16:55 Je peux vous dire que vous n'étiez pas invité sur le service public
16:58 pour parler de djihadisme d'atmosphère.
17:01 Une atmosphère, comme dirait les chercheurs,
17:04 une atmosphère de djihadisme, de passage à l'acte, est évident depuis saison dernière.
17:08 Je me suis même exprimé plusieurs fois avant l'attentat d'Arras.
17:12 Une certaine réjouissance a lieu parmi les cibles que nous suivons de l'islam radical.
17:20 Et nous pensons, comme d'autres services de renseignement occidentaux,
17:24 que ces images, cette apologie du terrorisme,
17:28 cette volonté très claire de pouvoir avoir des actes antisémites
17:33 sous prétexte d'antisionisme permettent un passage à l'acte plus facile.
17:38 Ce qui est problématique, c'est toujours la même chose,
17:40 c'est la prise de décision à réaction.
17:44 Et jamais dans l'anticipation sur ces questions-là.
17:47 L'impasse migratoire, vous l'avez dit, c'est 30 ans de déni.
17:50 30 ans.
17:51 Donc on peut prendre des mesures un peu plus rapides.
17:55 Et encore une fois, je suis certain qu'il y a 70%, voire 80% de Français,
18:00 et tous les sondages qu'on a pu faire sur les questions le prouvent,
18:03 d'accord sur ces thématiques-là.
18:06 D'avoir une urgence à légiférer,
18:08 une urgence à considérer que le droit français prime sur le droit européen,
18:12 une urgence à renverser la table sur les questions migratoires.
18:15 Parce qu'on se retrouve avec des situations comme celles-ci à Arras qui sont terrifiantes.
18:19 Je ne dis pas que c'est la seule solution,
18:21 mais c'est une problématique évidente.
18:24 On parlera dans un instant de Lola.
18:26 Il y a un an,
18:28 est-ce que ce drame aurait dû être évité pour Lola ?
18:31 Oui, parce que la meurtrière était sous le coup d'une OQTF.
18:36 Donc elle n'avait rien à faire sur notre territoire.
18:38 Et quand des politiques, des chroniqueurs ont pu dire ça sur le plateau l'année dernière pour Lola,
18:44 vous aviez des médias qui parlaient de la fabrique du mensonge.
18:47 Et on vous disait que vous étiez dans l'instrumentalisation.
18:50 Donc c'est juste un point.
18:51 Juste un point quand même par rapport à ça,
18:52 parce que vous ne me ferez pas défendre un seul instant
18:55 ou trouver des excuses un seul instant à ces criminels.
18:57 Je ne dis pas ça, Martin.
18:59 Je ne me permettrai jamais.
19:01 Vous savez toutes les stigmes que j'ai pour vous.
19:02 Je contextualise par rapport aux propos que vous m'avez dit.
19:03 Et je ne me permettrai jamais de faire ça.
19:05 Vous proposiez d'inverser, de redonner une supériorité du droit français sur le droit communautaire.
19:09 Ça, c'est exactement le discours qui a été tenu.
19:11 Et en disant ça, c'est pour ça qu'en préambule, je faisais cette précision.
19:14 Parce que ce que je vais dire n'est pas du tout de nature à excuser
19:17 la présence de ces criminels, de ces terroristes et de ces actes et ces meurtres.
19:22 Mais simplement, ce discours qui consiste à dire
19:23 qu'il faut qu'on redonne une primauté au droit national sur le droit communautaire,
19:27 c'est exactement le discours qu'a tenu Mélanie pendant sa campagne en Italie.
19:30 Et tout le monde, en tout cas, tous ceux qui tiennent ce discours en France,
19:33 se disaient que c'est fantastique, qu'elle a été élue sur ce point.
19:35 Elle a pu le faire ?
19:36 Un an après, on a bien vu l'échec monumental.
19:38 Elle a pu le faire, Martin ?
19:38 Non, elle n'a pas pu le faire.
19:39 Je ne sais même pas pourquoi vous parlez de Mélanie.
19:41 Moi, je vous dis simplement que les Français, aujourd'hui, ils n'attendent qu'une chose.
19:43 C'est qu'on ne vous dise pas, je suis désolé, il y a un article 8,
19:46 aligné à 7 de la Convention européenne des droits de l'homme,
19:49 qui vous empêche qu'un djihadiste en puissance retourne sur son territoire.
19:54 Face au problème que Mélanie pensait pouvoir traiter en Italie...
19:56 Pardonnez-moi, c'est juste du bon sens.
19:57 Oui, mais tout à fait.
19:58 Mais simplement, face au problème que Mélanie pensait pouvoir traiter en Italie,
20:01 au final, un an après, elle s'est...
20:03 [Bruit de tirs]
20:04 Pardonnez-moi.
20:04 Elle s'est rangée...
20:05 Il y a peut-être une trace sur le plateau.
20:06 C'est pas le même truc qu'elle a cassé.
20:07 L'eau froide, le jeune a cassé la chaîne.
20:09 Si vous me permettez de rebondir, de profiter de l'incident pour rebondir sur ce que vous avez dit...
20:13 On a une autre façon de reprendre la parole, si vous voulez.
20:15 Je n'ai pas fait exprès, mais c'est un scandale, ce que vous dites.
20:18 Il ne faut pas dire qu'elle n'a pas réussi, parce qu'elle n'a pas réussi à remettre le climat au top.
20:21 Elle a vendu du rêve aux Italiens en disant "moi je vais régler ces problématiques".
20:24 Et au final, un an après, mais moi je ne milite pas pour Mélanie,
20:27 un an après, son constat d'échec fait en sorte que les solutions qu'elle trouve à l'immigration en Italie passent par l'Europe.
20:32 Ça veut dire que vous défendez une...
20:34 Mais Monseigère, et en France on a les mêmes vendeurs d'imusions.
20:37 Mais bien défendez, et pas seulement le discours,
20:39 si on veut dire "empêche tous les pays, adopte un gouvernement à la Mélanie", c'est ça votre discours maintenant.
20:43 Mais ça ne fonctionne pas.
20:44 Vous défendez une Europe, au nom de quoi l'Europe elle interdit Mélanie de faire ce qu'elle veut ?
20:46 Vous défendez une Europe qui empêche les Italiens de...
20:48 Pourquoi est-ce qu'elle ne le fait pas en Italie ?
20:50 Parce que l'Europe lui a mis un pistolet sur la tempe.
20:52 Mais attendez, en Angleterre, ils ont monté un Brexit.
20:54 Oui, mais ils ont beaucoup plus de liberté.
20:56 Et donc, qu'elle aille au bout, que ça démarche alors ?
20:58 Ils ont très bon exemple, ils ont beaucoup plus de liberté de faire beaucoup de choses que nous Européens ne pouvons pas faire.
21:02 Comme par exemple ce qu'ils ont fait au Rwanda.
21:04 Le Danemark est le seul pays qui a réussi à s'extraire des critères de Maastricht parce qu'ils avaient "mal voté".
21:09 Mais sans un gouvernement d'extrême droite.
21:11 Mais ce n'est pas le sujet de l'extrême droite, c'est le sujet...
21:13 C'est un peu le sujet.
21:15 C'est le sujet de l'émurage.
21:17 On sort l'épouvantail d'extrême droite. On est dans le même débat.
21:19 L'épouvantail d'extrême droite.
21:21 Le RN a un discours en...
21:23 Mais peut-être que 70% des Français sont d'extrême droite.
21:25 Un mot sur les occupateurs.
21:27 70% à 80% des Français qui veulent une politique migratoire sévère, stricte, rigoureuse,
21:33 et qui demandent à ce que les lois françaises priment sur les lois européennes, sont d'extrême droite.
21:38 Je fais un distago entre le respect à avoir pour ces 70% de Français
21:42 et les illusions que vendent des partis comme le RN qui prétendent pouvoir régler des problèmes où ils n'ont pas eu de solution.
21:49 En termes d'illusions, il y a eu beaucoup d'illusions qui ont été vendues par M. Macron
21:54 lorsqu'il était candidat à la présidentielle en 2017.
21:57 Il est rattrapé par une réalité qui est en train de le fracasser de bout en bout.
22:01 M. Macron, quand il a été élu en 2017, a vendu une société
22:05 qui était une société où le multiculturalisme de type anglo-saxon était finalement notre avenir.
22:10 Et finalement, face à un certain nombre d'événements, dont le tragique assassinat,
22:14 il y a maintenant 3 ans, de Samuel Paty, il a été obligé de faire, j'allais dire, marche arrière sur le plan sémantique.
22:21 C'est une des raisons pour lesquelles aujourd'hui il lance M. Darmanin pour essayer de tenir un discours de fermeté.
22:26 L'illusion a été d'abord entretenue, il faut le dire clairement à un moment donné, par ceux qui nous gouvernent,
22:33 qui ont dit aux Français que finalement la société multiculturelle était une société qui était finalement tout à fait adaptable au modèle républicain français.
22:41 Ce n'est pas le cas aujourd'hui malheureusement et on est forcé de le constater.
22:44 Je sais que tout le monde veut réagir mais je voudrais juste donner des témoignages.
22:47 Encore une fois, si on a cette question-là, c'est parce qu'il y a 24 heures à peine, un drame absolu à Arras,
22:54 avec une famille radicalisée, un grand frère qui est en prison, qui fomentait un attentat contre l'Elysée,
23:01 un assaillant terroriste, lui-même fiché, c'est fiché pour radicalisation, et un père qui a été expulsé parce qu'il est radicalisé.
23:08 Et combien d'autres sont tapis dans l'ombre encore ?
23:10 S'il vous plaît, Audrey Bertheau et 5372 sont fichés aujourd'hui.
23:15 D'où le discours d'Armanin sur l'expulsion systématique.
23:17 Il y en a 5372, pardonnez-moi Martin, mais les discours c'est bien, mais il y a peut-être vraiment une urgence absolue.
23:23 Est-ce qu'on peut écouter Audrey Bertheau, si vous me le permettez, qui était sur le terrain et qui a pu rencontrer des gens qui ont connu le grand frère de cet assaillant ?
23:31 Une journée forcément remplie d'émotions ici à Arras. Je me trouve devant le lycée Gambetta où depuis ce matin, un flux continu de personnes viennent déposer des fleurs.
23:45 Des milliers de personnes sont venues se recueillir ici depuis 9h du matin et ça continue encore, ça va continuer tout au long de la soirée.
23:54 Alors on a pu discuter avec des gens, tous sont complètement choqués, surtout parce qu'Arras est une petite ville et personne ne s'attendait à cela.
24:04 Alors on a échangé avec deux jeunes filles qui connaissaient le frère de l'assaillant. Elles nous ont dressé un portrait de cet homme assez terrible. Écoutez.
24:13 Elle nous l'a raconté hier mais il était très radicaliste.
24:17 C'est ça, il est en cours avec son Coran, il lisait le Coran et quand il y avait des pièces de théâtre, ils étaient nus et ils ne voulaient pas regarder.
24:25 Quand les filles les ont vu, ils ont dit "oui, vous ne devez pas vous habiller comme ça".
24:29 Ils ont été faits, au limite, agressés par lui en disant qu'il fallait qu'elles se reprennent.
24:35 Une minute de silence sera observée lundi dans tous les collèges et lycées de France. Ce sera à 14h.
24:41 C'est Gabriel Attal, le ministre de l'éducation nationale, qui l'a annoncé cet après-midi.
24:47 Les cours avant 10h du matin seront annulés pour permettre aux professeurs de se retrouver entre eux et de discuter de ce terrible drame.
24:55 La publicité, on revient dans un instant. On reviendra évidemment sur l'émotion à Arras, sur les déclarations de Gabriel Attal.
25:03 Ces images, aujourd'hui à Paris, avec l'évacuation du Louvre, de Versailles, des touristes qui couraient,
25:12 une sorte de psychose qui a gagné ces lieux touristiques. On a évacué au Louvre 15 000 personnes.
25:21 On en parle juste après la pluie.
25:24 Le Point sur l'information avec vous Isabelle Puyboulot.
25:29 Le ministère de l'Intérieur se prépare à l'assaut. Israël appelle les Gazaouis à accélérer l'évacuation du nord de la bande de Gaza avant une nouvelle offensive militaire.
25:38 Des milliers de Palestiniens se sont entassés dans le sud de l'enclave proche de l'Égypte.
25:43 Néanmoins, le chef du Ramas a demandé aux Palestiniens de refuser de se déplacer, que ce soit depuis la Cisjordanie ou la bande de Gaza.
25:51 L'armée israélienne annonce avoir retrouvé des cadavres d'otages israéliens dans la bande de Gaza.
25:57 En plus de la crise de la pandémie, le Ramas a déclaré qu'au moins 9 otages de Gaza avaient été tués par des frappes israéliennes.
26:04 Au cours des dernières 24 heures, 5 Israéliens et 4 étrangers morts après des bombardements sur les lieux où des prisonniers étaient détenus.
26:12 Enfin, l'Elysée appelle les Libanais et le Hezbollah à rester à l'écart du conflit entre Israël et le Ramas pour éviter d'ouvrir un deuxième front dans la région.
26:21 La présidence française juge très préoccupante la situation tendue à la frontière entre le Liban et Israël.
26:27 Au moins deux civils libanais sont morts après des bombardements israéliens. Un membre du Hezbollah a également été tué.
26:34 Chère Isabelle, pour le point sur l'information, on continue de revenir sur ce drame qui a touché la France et l'attaque terroriste à Haras.
26:43 Cet après-midi, Gabriel Attal est allé à Haras, a rencontré les équipes éducatives et puis il est reparti à Paris puisqu'il y avait ce prix,
26:54 ce prix Samuel Paty qui est décerné, qui récompense une ou plusieurs classes au projet innovant en matière de liberté d'expression et de citoyenneté.
27:03 Voilà, c'est symbolique. Et écoutez bien le ministre de l'Éducation nationale parce qu'il va dire "l'école ne sera pas terrorisée".
27:11 Aujourd'hui, notre cœur saigne à nouveau. Nos plaies sont vives. Nous avons mal. Mais cette douleur et ces plaies ne doivent pas nous tétaniser.
27:21 Jamais. L'école ne se laissera pas terroriser. Sous aucun prétexte. Dès lundi, nous continuerons à être dans l'action, dans le mouvement.
27:29 Nous continuerons à ne pas nous contenter de questions mais à apporter des réponses. Nous continuerons à ne plus nous satisfaire de paroles et à être dans l'action.
27:37 Soyons dans l'action. Pour l'école.
27:39 J'ai deux questions Arnaud Benedetti. Comment on fait pour qu'il n'y ait pas plus de 50% des professeurs qui s'auto-censurent et donc qui sont terrorisés ?
27:47 Et la deuxième, comment on va faire un professeur d'histoire la semaine prochaine ou les semaines suivantes pour traiter de la question, allez, que sais-je, israélo-palestinienne ?
27:55 Sur la censure, c'est une évidence aujourd'hui qu'un certain nombre d'enseignants, quand ils abordent notamment des questions historiques, s'auto-censurent.
28:05 Clairement, ça a été documenté, attesté, on a des témoignages.
28:11 La vérité, c'est que si vous voulez, là aussi, encore une fois, on est dans une situation qui est très complexe et j'allais dire presque inextricable,
28:19 dans la mesure où depuis des décennies, on tient un discours qui est un discours quasi-officiel, qui est un discours finalement de repentance permanente par rapport au passé et par rapport à ce qu'a été l'histoire de France.
28:33 Donc on en cueille, j'allais dire aujourd'hui, malheureusement, les fruits très amers.
28:38 Et j'ai envie de dire, en effet, les déclarations de M. Attal de ce point de vue-là sont plutôt satisfaisantes, puisqu'il essaye finalement d'en appeler à une sorte de réarmement intellectuel.
28:49 Mais ça va être très long et très compliqué parce que malheureusement, encore une fois, on a 30 ans derrière nous, encore une fois, de déni et de refus finalement d'être un peu courageux, tout simplement.
29:00 Les professeurs, l'école ne se laissera pas atterroriser, les professeurs le sont déjà, malheureusement.
29:06 C'est très intéressant sur le plan sémantique. À chaque fois qu'une chose naturelle cesse d'exister, on se met à utiliser le mot "à pouvoir".
29:13 C'est-à-dire, on a inventé le mot "vivre ensemble" quand on a arrêté de vivre ensemble.
29:17 Là, on a un nouveau slogan.
29:18 Emmanuel Macron a dit, il y a deux jours, "restons unis" parce qu'il a constaté qu'on ne l'était plus. Ah, pardon, je vous enlève.
29:23 Non, pas du tout, au contraire. Allez-y, ne vous excusez pas, mais vous avez tout compris puisqu'il y a un nouveau slogan, vous avez vu ou pas, qui a été publié...
29:29 Vous ne l'avez pas vu cet après-midi. Emmanuel Macron, c'est le nouveau slogan "unis et debout".
29:35 C'est parce qu'on est désunis et couchés qu'on le dit.
29:37 "Unis et debout", c'est la nouvelle formule qui a été présentée par le président de la République. Ce sont encore des mots.
29:44 Marion Maréchal a répondu à cela.
29:48 On disait à peu près la même chose en 2015 après Charlie.
29:52 Mais bien sûr !
29:53 Les attentats du Basse-Suite Charlie.
29:55 Réagir ou périr.
29:56 Grégoire de Fournaz qui a publié "Expulser et se protéger".
30:02 Voilà, c'est-à-dire qu'en fait, les mots ne suffisent plus et n'ont jamais suffi d'ailleurs.
30:08 Puisqu'il y a une frustration, il y a une colère après qui s'installe.
30:11 On va toujours remplacer l'action par la colère.
30:12 J'ai voulu mêmer le problème et déjà remplacer les solutions.
30:14 Pardonnez-moi, je ne sais pas si c'est Mackenzie qui nous propose "Unis et debout", mais ça ne sert à rien.
30:18 Mais je suis d'accord avec vous et avec ce que vous venez de dire, monsieur Lejeune.
30:21 Est-ce qu'en Israël, vous trouvez qu'ils sont désunis et couchés ?
30:25 Je ne suis pas d'Israël.
30:26 Non, mais justement, je vais vous expliquer.
30:28 Ils viennent de vivre la pire attaque terroriste de leur histoire contemporaine.
30:33 Et ils ont monté un gouvernement d'union nationale, un cabinet de guerre.
30:37 Non, mais théoriquement, ce n'est pas la même société Israël, la société française.
30:42 Quand vous faites la plus grande riposte de leur histoire, quand vous vous sentez menacé, vous êtes unis et debout.
30:47 C'est exactement...
30:49 C'est l'inverse de ce que vous considérez pour Israël.
30:51 L'école ne se sera pas terrorisée.
30:53 En effet, au moment où on découvre que les profs sont terrorisés, les parents d'élèves sont terrorisés,
30:57 et maintenant les gamins sont terrorisés.
30:59 C'est ça qui est insupportable, si vous voulez.
31:01 Insupportable de mettre des mots sur des vrais problèmes.
31:03 Mais unis et debout, ce n'est pas mettre des mots sur un problème.
31:06 Non, mais là, vous venez de citer la citation de Gabriel Attal de tout à l'heure.
31:09 L'école ne sera pas terrorisée.
31:11 C'est un vœu pieux.
31:12 C'est un vœu pieux à partir du moment où il n'y a pas d'action.
31:14 Il a raison de le dire.
31:15 Gabriel Attal, sa première action, c'était d'interdire la baïa.
31:18 Ce n'est pas un vœu pieux, c'est quelque chose de concret.
31:21 À part qu'on paye 40 ans de démission collective,
31:23 et vous pensez qu'on va régler le problème de l'école en attaquement de doigt.
31:26 Oui, c'est 40 ans, mais...
31:28 Juste un mot.
31:30 Sur la baïa, c'est très intéressant ce que vous dites.
31:33 Parce que là, en l'occurrence, ce n'est pas 40 ans de démission collective,
31:35 c'est un an de tergiversation avec un ministre de l'Éducation nationale,
31:39 M. Papendiaï, qui a été incapable de prendre une position ferme sur cette question.
31:43 Et en effet, M. Papendiaï est parti, et M. Attal est arrivé,
31:48 et il tient un discours qui est un discours de fermeté auquel on peut tous consentir,
31:52 je crois, autour de cette table.
31:53 Mais on a perdu du temps pendant un an sur cette question, alors qu'il fallait être ferme.
31:56 Mais ça ne fait pas un an, ça fait 40 ans.
31:58 Non, la baïa, c'était il y a un an.
32:00 Non, mais la première histoire du foulard islamique dans les enseignements publics,
32:03 c'était il y a 35 ans peut-être, à Grèze.
32:06 Donc, on ne découvre pas le problème depuis un an.
32:09 Ça fait 40 ans qu'on a des sujets qui ne sont pas traités, qu'on met la poussière sous le tapis.
32:14 Et donc, lorsque vous parlez de la peur de l'autocensure des professeurs
32:17 qui maintenant s'élèvent à 50% et qui ne fait qu'augmenter année après année,
32:20 c'est les chiffres que vous avez dit tout à l'heure,
32:22 il y a à la fois une montée en puissance du sentiment d'insécurité et d'empêchement des professeurs.
32:27 Ah non, ne dit pas "sentiment", s'il vous plaît.
32:28 Non, mais un sentiment, une réalité, si vous préférez ce terme-là.
32:31 Mais un ressenti aussi des professeurs qui le vivent au quotidien.
32:33 Mais il y a aussi, il ne faut pas se leurrer ou se cacher derrière son petit doigt,
32:36 il y a eu aussi pendant 40 ans un entrée cible idéologique dans l'enseignement national
32:40 qui fait qu'on a toléré des pratiques qui étaient inacceptables.
32:43 Ce que je vous dis simplement, c'est que je ne suis pas sûr que les professeurs
32:46 qui la semaine prochaine ou dans les semaines suivantes vont devoir parler de notre histoire
32:52 avec ses parts majeures, ses parts d'ombre, vont le faire dans la sérénité.
32:58 Je suis tout à fait d'accord avec vous.
32:59 Donc factuellement, l'école s'est laissée terroriser.
33:03 Elle ne se laissera pas terroriser, c'est faux.
33:06 C'est ça qui est difficile à entendre, puisque on a des professeurs qui sont morts.
33:11 Parce que professeur, parce que professeur d'histoire,
33:13 que cet assaillant hier cherchait un professeur dans cette école.
33:16 Les parents d'élèves sont terrorisés et les élèves commencent à l'être.
33:22 Avançons un tout petit peu, et je le disais en tout début d'émission, l'impasse migratoire.
33:25 Parce que Lola, Annecy, Arras, il y a un même dénominateur commun qui est cet impasse migratoire.
33:34 C'est-à-dire que ce sont des personnes qui ont commis le pire et qui n'auraient pas dû être sur notre sol.
33:39 Lola c'était il y a un an.
33:41 Il y a un an, certains l'ont alertée tout de suite en disant "mais attendez,
33:44 l'OQTF pour Dabiha, la meurtrière, qu'est-ce qu'elle faisait encore ?"
33:49 Mais ne parlez pas de ça. C'est de la récupération.
33:52 Vous êtes extrémiste. Il y a eu des sujets qui ont été faits, des JT pour nous expliquer que c'était la fabrique du mensonge.
33:58 Donc moi je ne veux pas rentrer dans la polémique, je veux juste penser à la famille de Lola,
34:02 qui est terrassée évidemment.
34:05 Et le frère aîné de Lola a adressé une lettre à sa sœur extrêmement émouvante.
34:13 Et donc je vous propose le sujet de "Touni Ata".
34:15 C'est une lettre poignante écrite un an jour pour jour après le meurtre de Lola.
34:21 Une lettre de son grand frère Thibaut publiée dans le Figaro et le Parisien.
34:48 Le 14 octobre 2022, le corps de Lola, âgée de 12 ans, avait été retrouvé dans une malle,
34:53 dans la cour de l'immeuble du 19ème arrondissement de Paris où elle habitait.
34:57 Dès le lendemain, la suspecte est arrêtée et placée en garde à vue.
35:01 Née en 1998, Dabiha Bey est algérienne et sous le coup d'une obligation de quitter le territoire
35:07 depuis deux mois au moment de l'interpellation.
35:09 Après avoir reconnu les faits durant la garde à vue,
35:12 elle est mise en examen pour viol sur mineur avec torture, acte de barbarie et meurtre.
35:17 Elle est ensuite placée en détention provisoire.
35:20 Une première expertise psychiatrique avait été réalisée en 2022.
35:23 La suspecte ne souffrait d'aucun trouble psychique ou neuropsychique
35:27 ayant aboli ou altéré son discernement.
35:30 Aujourd'hui, elle est incarcérée dans une unité pour malades difficiles.
35:34 "Pas besoin de polémiquer, pas besoin de parler de ça, on en a beaucoup parlé
35:40 mais c'était simplement aussi adresser un message à sa famille, à la famille de Lola.
35:46 Avançons également, et je le disais, on a failli commencer cette émission tout à l'heure
35:50 par ce climat d'insécurité.
35:52 Il y a une phrase également qui nous a marqués.
35:55 Hier, c'est Gérald Darmanin qui dit aux Français de faire attention.
36:00 C'est une phrase qui peut nous perturber, c'est-à-dire que
36:03 est-ce que c'est à nous de faire attention ? Attention à qui ? Attention à quoi ?
36:06 Et comment faire attention ? C'est-à-dire on marche dans la rue, on va au cinéma,
36:09 on doit faire attention ? Donc c'était assez perturbant.
36:12 C'est ce climat d'insécurité avec cette menace d'attentat
36:16 qui s'est traduite aujourd'hui par l'évacuation du Louvre et du château de Versailles.
36:22 Regardez le sujet.
36:24 Des scènes de confusion, des mouvements de foule et des milliers de visiteurs interloqués.
36:34 Samedi matin, le musée du Louvre a dû fermer ses portes et évacuer ses visiteurs
36:38 pour des raisons de sécurité.
36:40 Après avoir reçu un message écrit faisant état d'un risque pour le musée et pour ses visiteurs.
36:45 Quelques heures plus tard, c'est au tour du château de Versailles
36:48 d'être évacué en raison d'une alerte à la bombe.
36:51 En fin d'après-midi, les voyageurs présents à la gare de Lyon ont quant à eux dû être évacués
37:01 en raison d'un objet abandonné.
37:03 Ces incidents interviennent alors que la France est en alerte maximale.
37:07 7000 soldats de l'opération Sentinelle vont être déployés dans l'ensemble du territoire
37:13 et ce, jusqu'à nouvel ordre.
37:15 Alors il y a énormément d'images qui circulent notamment sur les réseaux sociaux
37:19 qui ne sont pas présentes dans le sujet.
37:21 On voit des touristes courir à l'intérieur du Louvre.
37:23 Je rappelle qu'il y a quand même 15 000 personnes qui ont été évacuées en urgence.
37:28 Écoutez ces touristes qui ont témoigné au micro de certaines rédactions cet après-midi.
37:33 Soudain, certaines personnes se sont mises à courir et d'autres ont paniqué.
37:38 Il y a même eu des gens qui sont sortis en pleurant.
37:41 Je trouve que ce n'est pas normal qu'ils ne nous préviennent pas,
37:44 au moins nous dire la raison de l'évacuation.
37:46 Ils sèment juste la panique.
37:48 À midi et demi, ils ont dit que pour des raisons de sécurité, nous devions sortir.
37:54 Et tout le monde est sorti du musée.
37:56 Tout le monde était très en colère et agacé.
37:58 Je pense donc qu'il s'agit d'une alarme.
38:00 Je ne sais pas si c'est pour des raisons de sécurité.
38:03 Qu'est-ce que vous en pensez de ces images que vous avez vues cet après-midi,
38:09 de ces informations, de savoir que le Louvre, le château de Versailles
38:14 et une partie de la gare de Lyon également ont été évacuées.
38:17 On est 24 heures avant un match de Coupe du Monde entre la France et l'Afrique du Sud au Stade de France.
38:22 C'est une des situations qui nous laissent un peu perplexes, Martin Garani.
38:26 Ce qui me choque presque, c'est de devoir dire "soyons vigilants collectivement".
38:32 Ça devrait être une seconde nature.
38:34 Demain, vous êtes victime d'une agression, ne prenez pas votre téléphone pour faire un film de l'agression
38:40 et le mettre sur les réseaux sociaux. Appelez les secours et la police.
38:42 On parlait tout à l'heure d'Israël.
38:44 En Israël, la société Femmes Civiles a développé une espèce de deuxième sens de solidarité au quotidien.
38:50 Ça devrait être un réflexe d'être vigilant, bienveillant et de se serrer les coudes.
38:56 C'est ça aussi, faire nation.
38:58 L'appel, à l'heure actuelle, on est passé, vous l'avez dit tout à l'heure,
39:01 on est passé dans le degré le plus élevé du risque d'attentat.
39:04 Ces alertes-là, malheureusement, on les a vécues aujourd'hui.
39:07 On va sûrement en vivre d'autres.
39:09 C'est une évidence, vu le contexte international, vu le rôle que peuvent jouer des pays comme l'Iran.
39:15 Mais en soi, ça ne me choque pas.
39:17 Il n'y a pas dit « soyez vigilants ». La phrase hier qui est perturbante, c'est
39:21 « je demande aux Français de faire attention, aux administrations et aux Français de faire attention ».
39:25 Faisons attention, oui.
39:27 Ce qui m'a peut-être choqué par la comparaison, vous donnez la comparaison avec Israël,
39:31 qui est en effet un pays, un État qui a...
39:33 Qui vit dans la peur du terrorisme depuis des décennies.
39:36 Ce qui est intéressant avec votre comparaison, c'est qu'eux, ils sont entourés de 500 millions de gens
39:40 qui vivent dans des pays musulmans, qui veulent soit leur éradication, soit leur mort.
39:43 Mais en France, on a malheureusement des gens, on l'a bien vu encore avec le meurtre de son professeur hier,
39:48 qui veulent la mort de leur pays.
39:50 Après tout, je suis d'accord avec ce constat. En fait, le djihad, ça bat sur la France.
39:53 Il faut qu'on apprenne à vivre avec. C'est un peu ce que vous nous expliquez.
39:55 Non, non, on le combat, mais ça n'empêche pas. Là, au quotidien, on le sait.
39:59 Je veux dire, on partage le constat que le danger est au cœur de notre pays,
40:03 au cœur de nos écoles, au cœur de la République, au cœur des institutions.
40:06 On le voit, on le vit, donc ne nous cachons pas.
40:08 Essayons d'être d'accord sur ce constat-là.
40:10 Il n'y a pas besoin d'être d'accord sur ce constat.
40:12 Vous avez fait la comparaison avec Israël.
40:16 Sur le sentiment de sécurité au quotidien qu'on doit partager.
40:19 Non, mais c'est pas... et sur la réponse de l'État.
40:21 Effectivement, c'est un pays qui, pour la première fois depuis 50 ans, est en guerre.
40:24 Et c'est un des discours politiques où on entend Netanyahou qui dit
40:28 "On va venir vous chercher", en parlant du Hamas, en parlant des djihadistes.
40:33 "On va venir vous chercher".
40:35 Non, mais il y a une différence fondamentale avec Israël, c'est que Israël, c'est existentiel,
40:39 j'allais dire, presque, cette façon de vivre, pour les raisons que vous avez tout à fait indiquées.
40:44 C'est une nation qui... moi je ne suis pas d'accord avec vous.
40:47 La société israélienne et la société française sont très différentes.
40:50 D'abord, il y a un point fondamental, c'est qu'en Israël, les citoyens sont des soldats.
40:54 Israël, c'est d'une certaine manière un peu Sparte, à sa façon, et Sparte par nécessité,
40:58 parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement.
41:00 La société française ne s'est pas construite, que je sache, ces 60 dernières années, sur ce modèle.
41:05 Donc finalement, lire quelque part ce qu'on est en train de vivre,
41:09 traduit un échec qui a été malheureusement patiemment construit,
41:13 alors pas que par la majorité actuelle, mais par la plupart des majorités qui se sont succédées dans ce pays.
41:20 Il nous reste quelques minutes, et dans l'actualité, ce samedi à Paris,
41:25 et c'est deux actualités qui sont liées, c'est-à-dire que cette menace terroriste en France
41:31 augmente au gré de la situation en Israël.
41:35 Il y avait une manifestation pro-palestinienne interdite qui s'est déroulée,
41:40 une manifestation sauvage avec neuf interpellations à Paris.
41:43 Je note que le ministre de l'Intérieur ne parle pas de manifestation pro-Palestine,
41:47 mais de manifestation pro-Hamas.
41:49 C'est l'expression du premier flic de France.
41:52 Et hier, la police intervenait, je le dis, à Haras en quatre minutes, lorsqu'ils ont été appelés.
41:58 Quatre minutes après, ils neutralisaient le terroriste.
42:01 Donc ils ont sauvé des vies.
42:03 Aujourd'hui, à Paris, on entendait dans cette manifestation sauvage "Policier assassin", regardez.
42:09 Police assassin ! Police assassin !
42:36 – Vous en pensez quoi Marc Varnault quand on va pas commenter des gens qui disent "Police assassin",
42:41 mais du ministre de l'Intérieur qui dit "on interdit les manifestations pro-Hamas".
42:48 – Je peux en penser que du bien, le contraire me choquerait au plus haut point.
42:52 La réalité c'est que jeudi soir, il y avait une manifestation interdite avec 3000 personnes.
42:56 – En même endroit.
42:58 – Qui était interdite et qui a quand même eu lieu,
43:00 et qui s'est soldée par des cortèges de fous furieux qui ont traversé Paris en pleine nuit,
43:04 en criant leur haine d'Israël et j'en passe.
43:06 Je pense que c'est fondamental non seulement de les interdire,
43:09 mais de les réprimer quand elles ont lieu.
43:11 On est quand même à un état de droit.
43:13 À quoi ça sert d'interdire des manifestations si elles ont lieu ?
43:15 Moi je ne comprends pas que lorsque des gens se réunissent dans le cadre d'une manifestation interdite,
43:19 ils ne soient pas tous interpellés.
43:21 De surcroît, je rappelle quand même qu'il y a dix ans, dans les rues de Paris,
43:24 dans une de ces manifestations, on a crié "mort aux juifs".
43:27 Donc il faudrait peut-être éviter que ça se reproduise.
43:29 – Mais il n'y a pas interpellation, il y a contravention.
43:31 – Oui, mais c'est pas un délit de participer à une manifestation interdite.
43:35 – Mais c'est ça. – Non mais "crier mort aux juifs", oui.
43:37 – Oui, évidemment, mais personne ne dit le contraire.
43:39 Mais simplement, c'est pour ça que je crois que c'est 130 euros d'amende.
43:42 – 130 euros d'amende, mais d'abord tu ne pars, c'est très peu.
43:45 Et puis de seconde haut, ils ne verbalisent jamais tout le monde, vous le voyez bien.
43:49 – Et encore une fois, je pense que c'est essentiel de faire la distinction
43:53 entre des gens qui plaident pour la paix et qui plaident pour la Palestine
43:57 et d'autres qui viennent pour lancer des discours de haine contre Israël.
44:04 Vous parliez de la manifestation jeudi, il y avait un homme, place de la République,
44:08 encore un symbole, qui faisait un salut nazi pendant cette manifestation.
44:11 Là on a entendu "policier assassin" et qui eux font le jeu du Hamas en fait.
44:16 – Oui, mais j'aimerais rappeler aussi qu'il serait peut-être grand temps aussi
44:19 de s'occuper de ceux qui sont une caution morale de tout ça.
44:22 Je pense à la LFI entre autres, qui passent leur temps à légitimer
44:25 ce type de comportement et qui laissent à penser que finalement,
44:28 le Hamas est la victime et pas Israël.
44:31 C'est insupportable ces discours-là et il serait temps peut-être de s'en occuper.
44:34 – Alors ça ne se passe pas qu'en France, ça se passe également à Londres.
44:38 Je ne sais pas si vous avez vu cette image aérienne,
44:41 il y avait pour le coup des milliers de personnes qui se sont réunies
44:45 à Londres pour manifester.
44:47 Là aussi, non pas au son de "police assassin" mais de "Israël, État terroriste",
44:53 voilà ce qu'on a pu entendre.
44:55 Est-ce qu'on peut avoir l'image aérienne qui est peut-être un peu plus marquante ?
44:59 On n'a pas suffisamment de temps pour avoir notre correspondante là-dessus.
45:05 – Je peux dire un mot sur Londres ? – Oui, bien sûr.
45:07 – Juste un mot sur Londres, je crois que Londres paye très très cher
45:11 le fait qu'ils aient une communauté musulmane qui est arrivée de la péninsule indienne,
45:16 donc on a des Pakistanais, des Indiens et des Bengalis
45:19 qui sont arrivés en étant déjà extrémistes et en étant déjà, pour beaucoup, djihadistes.
45:25 En France, il y a eu un process de contamination, c'est la deuxième et la troisième génération.
45:32 Eux, ils ont des gens qui ont été élevés dans cette culture-là
45:35 et qui arrivent en Angleterre avec cette culture-là, donc ils sont en danger.
45:38 – Et puis ils n'ont pas la même notion de laïcité,
45:40 c'est qu'il y a un concept qui n'existe pas là-bas,
45:42 ils financent des imams qui prêchent la haine de leur pays au quotidien.
45:45 – Les Saoudiens financent le système scolaire des madrassas en Angleterre.
45:48 – Alors il y a un distinguement entre la société en France et en Israël,
45:50 il faut aussi faire le distinguement entre la société en France et la société anglo-saxonne.
45:53 – Rien à voir.
45:54 – Rien à voir. Merci à tous les quatre, c'était des discussions franches, sincères,
46:00 mais c'est parce qu'on s'estime beaucoup aussi qu'on peut avoir ces échanges-là,
46:03 c'est toujours très agréable d'être avec vous.
46:05 J'aurais aimé vous terminer avec la déclaration inquiétante d'Alain Finkelkraut
46:13 qui craint des pogroms, ce qu'il a pu voir en Israël, qui se reproduisent à terme en France.
46:20 Et j'avais terminé l'émission en lui disant "j'espère que vous avez tort".
46:23 – Mais moi je partage son inquiétude.
46:25 – Je crois qu'on ouvrira l'ordre des pros demain matin avec ça,
46:28 parce que c'est des mots qui font évidemment peur,
46:31 mais peut-être qu'il faut arriver à en parler pour que ça ne se reproduise pas.
46:35 – On va en parler, bien sûr.
46:36 – Merci à tous les quatre encore une fois, et merci à toutes les équipes en régie.
46:39 L'info se poursuit sur CNews dans un instant si je ne m'abuse.
46:43 C'est 16 disputes, et puis ensuite nous on se retrouve demain matin.
46:47 À demain.

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