Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Quasiment 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros de Véronique
00:04Jacquier, Olivier Vial, Sébastien Ligné, Jules Torres, bonsoir à tous les quatre.
00:08Bonsoir.
00:09On va parler de cette censure, est-ce que le gouvernement va tomber, oui ou non ? Et
00:13on va revenir sur la chronologie des déclarations en commençant avec celle d'hier soir.
00:19On vous l'annonçait quand on l'a découverte parce que c'est tombé aux alentours de 20
00:22heures, celle de Laurence Saint-Martin, on s'est dit que les conséquences pourraient
00:26être plutôt problématiques pour ce gouvernement.
00:28Il y allait très fort, Monsieur Laurence Saint-Martin, et effectivement, on avait vu
00:33juste.
00:34Mais avant cela, on fait le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:38Bonsoir Isabelle.
00:39Bonsoir Eliott.
00:40Bonsoir à tous.
00:41Accident mortel dans les Pyrénées-Orientales, au moins deux morts sont à déplorer, ainsi
00:45que sept blessés en urgence absolue et sept autres en urgence relative.
00:49Le drame est survenu vers 17 heures sur une route de montagne à Port-et-Puis-Morins,
00:53un car espagnol avec 47 personnes à son bord s'est retourné sur la chaussée après
00:58avoir heurté un rocher.
00:59La route nationale 320 a été fermée pour faciliter l'intervention des secours.
01:04La contrebante de tabac continue d'augmenter.
01:07En France, ce marché parallèle a représenté 38% du marché total en 2023 pour un montant
01:13de 2,3 milliards d'euros.
01:15Un manque à gagner évident pour les buralistes et l'Etat entre les circuits illégaux et
01:20les achats effectués à l'étranger.
01:22Les buralistes déplorent des sanctions trop faibles et un prix excessif du paquet de cigarettes.
01:28Enfin, en Syrie, Bachar al-Assad souligne l'importance du soutien de ses alliés pour
01:33faire face aux attaques terroristes.
01:35Le président syrien a reçu le chef de la diplomatie iranienne après l'offensive lancée
01:41mercredi par des groupes rebelles contre Alep.
01:43Le régime syrien a perdu le contrôle de la ville.
01:46Durant l'assaut, au moins 412 personnes ont été tuées, dont 61 civils.
01:51Bon, pour ceux qui nous suivent régulièrement, on disait hier les déclarations du ministre
01:56des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, risquaient de sceller en quelque sorte l'avenir
02:00du gouvernement.
02:01Pourquoi je dis ça ? Parce qu'hier, il est 19h30, lorsque le Parisien publie l'interview
02:09de Laurent Saint-Martin, Laurent Saint-Martin qui dit, j'alerte sur la facture de la censure,
02:16mais ce n'est pas ce push que je voulais voir, c'est un peu dommage, puisque je l'avais
02:19même envoyé.
02:21Il disait exactement, Laurent Saint-Martin prévient que le gouvernement ne fera plus
02:26de concessions malgré la menace de censure du RN, et il disait, je cite, « le compromis
02:32n'est pas le chantage ». 19h30, d'accord ? Hier.
02:36Déclaration aujourd'hui de Marine Le Pen, le gouvernement a exprimé son souhait de
02:39ne pas modifier le projet de loi sur le financement de la sécurité sociale, c'est extrêmement
02:44clair, et nous avons pris acte de cela.
02:47Jordan Bardella tweet également, dans une interview ce matin, le ministre Laurent Saint-Martin
02:51indique que le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 ne sera
02:55plus modifié, dont acte, par entêtement et sectarisme, la minorité gouvernementale
03:01met donc fin au cycle des négociations, au risque de provoquer sa censure.
03:06Et qu'apprenons-nous, il y a un peu plus d'une heure, l'entourage de Matignon, qui envoie
03:13un message à tous les médias, et qui dit « le gouvernement reste ouvert au dialogue
03:19comme il l'est depuis le début ». Alors là, il va falloir m'expliquer ce qui s'est
03:25passé en l'espace de 24h.
03:27Où est le problème, Jules Torres ?
03:29Moi je pense que tout le monde joue son jeu, tout le monde fait du chantage, tout le monde
03:35manipule, tout le monde joue avec les interviews croisées.
03:39Marine Le Pen fait une interview chez un concurrent, elle ne dit rien.
03:43Antoine Armand fait une interview dans le JDD, où il dit peu ou prou la même chose
03:46que Laurent Saint-Martin, mais sans les mêmes mots.
03:48Laurent Saint-Martin parle de concessions, il n'y aura plus de concessions faits au
03:53RN.
03:54Il y a une vérité quand même qu'il faut dire, c'est que Matignon relit toutes les
03:56interviews.
03:57Nous les journalistes, on sait ce que c'est, donc ça montre son…
04:00Donc qui est le responsable ?
04:01Leur responsable.
04:02C'est-à-dire que c'est Michel Barnier le responsable ?
04:03C'est-à-dire que tous ces gens-là ont bien compris qu'on allait à la censure,
04:06que Michel Barnier ne veut pas rompre face au RN, que quelle place laisserait-il de deux
04:15mois s'il se couche face à toutes les concessions demandées par le RN ?
04:19Il reviendra dans un instant.
04:20Moi ce qui m'intéresse c'est la communication.
04:21Ensuite Macron a plutôt intérêt à la censure, on voit bien qu'il ne maîtrise plus rien,
04:25il y a des anciens ministres qui veulent revenir.
04:28C'est un petit théâtre auquel on assiste depuis maintenant quelques jours.
04:34Si ce n'est que du cinéma, on passe à autre chose parce que nous on va parler de
04:37la réalité, du concret des Français, là on n'est pas en train de jouer, ils sont
04:42en train de nous expliquer qu'à 100 budgets, c'est l'avenir des Français qui est en
04:47jeu.
04:48Non mais ça typiquement, juste sur ce point-là, c'est tellement inaudible de la part de
04:51Laurence Amartin pour les gens qui ne sauraient pas exactement qui c'est puisque c'est
04:54assez nouveau.
04:55On parle quand même d'un macroniste depuis 2016, c'est-à-dire que là c'est un macroniste
04:58pur jus, il a été rapporteur du budget, il est responsable, alors pas forcément au
05:03même titre que Bruno Le Maire, mais il est responsable, comme tous les macronistes,
05:06du dérapage budgétaire depuis 7 ans.
05:08Qui gouverne ce pays depuis 7 ans ? Quand on entend un ministre…
05:11Mais il n'était pas au gouvernement depuis 2016, c'est Laurence Amartin, il est arrivé
05:15il y a deux mois et demi, il est rapporteur général du budget, il a une part importante.
05:20C'est sa famille politique, c'est sa famille politique qui dirige l'économie de ce pays.
05:25Il dit à 19h30 hier, le compromis n'est pas le chantage et le Parisien qui dit Laurence
05:31Amartin prévient que le gouvernement ne fera plus de concessions malgré la menace
05:33de censure du RRF.
05:34Sauf que c'est lui qui fait du chantage.
05:35Et c'est ce qui enchaîne les déclarations de Marine Le Pen et de Jordan Bardet le lendemain,
05:41et c'est le rétro-pédalage 24 heures plus tard de Matignon qui se dit toujours ouvert
05:46à la discussion.
05:47Parce qu'en fait il y a plusieurs choses qui se passent, alors ça peut être soit
05:50une erreur de communication, soit effectivement on sent que depuis quelques mois, quelques
05:54semaines en tout cas, dans le camp macroniste, il y en a certains qui jouent un petit jeu
05:58pensant que s'il y a une censure, il pourrait y avoir un nouveau gouvernement dans lequel
06:02ils auraient plus de place.
06:03Et donc effectivement, c'est ce jeu-là qui est mauvais.
06:07Et malheureusement, aujourd'hui, ce qui peut se passer avec ce couac, c'est effectivement
06:15de créer une provocation qui oblige Marine Le Pen à censurer, alors que hier, elle disait
06:22que la censure n'était pas inéluctable et qu'effectivement, elle pouvait le faire.
06:26Je pense que l'entourage de Michel Barnier vient de redire qu'il y avait des négociations
06:30possibles, qu'en réalité, au mois de décembre, il y aura trois épreuves à passer.
06:37Demain, celle du budget de la Sécurité sociale, ensuite le projet de loi de finances et enfin
06:44la loi de règlement.
06:45Donc en fait, il y a trois fois où elle peut mettre effectivement la pression.
06:47Peut-être que la première balle n'est pas nécessaire et qu'elle a déjà gagné quelque chose.
06:53Ça laisse une impression de grand désordre et un manque de clarté, puisqu'en 24 heures,
07:01on est en train de changer de dialogue.
07:03Il y aura peut-être une jurisprudence, c'est-à-dire à certains ministres, pas tous, parce qu'il
07:07y a des excellents ministres qui communiquent très bien.
07:09Je pense par exemple qu'on avait Alexandre Portier aujourd'hui sur CNews qui était plutôt
07:15clair.
07:16Simple, efficace et clair.
07:17Othmane Nassrou la semaine dernière, Bruno Retailleau, Monsieur Daragon, mais il faut
07:21peut-être dire à certains, écoutez, laissez faire ceux qui arrivent à communiquer et
07:26à être clairs.
07:27Ils ont éliminé les quatre ministres qui ont été scellés.
07:28J'en sais rien.
07:29Justement, mais en fait, ce à quoi on assiste, ce sont des psychodrames.
07:32Dans les psychodrames, je vous rappelle quand même que le Rassemblement national avait dit
07:35qu'il ne voterait pas la loi sur l'immigration, puisqu'au dernier moment, ils ont dit on
07:39ne votera pas, on ne sera jamais là, on ne sera jamais au rendez-vous.
07:42Et puis finalement, au dernier moment, ils ont tous voté comme un seul homme pour ce
07:46projet de loi.
07:47Donc on n'est pas à l'abri quand même d'ici demain d'un coup de théâtre.
07:49J'ai une petite info, c'est qu'il y a le groupe Rassemblement national qui va se réunir
07:52à l'Assemblée demain à 14h pour décider justement de la stratégie et puis, à mon
07:57avis, pour avoir un brief aussi avec évidemment Marine Le Pen et Jordan Bardella.
08:02Donc je pense que ça peut encore...
08:04Voilà.
08:05Le compromis n'est pas le chantage, dit Laurence Saint-Martin, qui prévient que le gouvernement
08:09ne fera plus de concessions malgré la menace de censure du RN.
08:13Voilà ce qui avait été pouché hier, alors il y a marqué il y a 16 minutes, mais c'était
08:16hier à 19h30.
08:17Et ça a fait sauter au plafond Marine Le Pen, pourquoi ? Parce que ça fait des semaines
08:20qu'elle veut être considérée par Michel Barnier.
08:22Et là, en fait, on lui dit on siffle la fin de la partie et c'est pas vous qui décidez.
08:27C'est pas Michel Barnier qui parle directement à Marine Le Pen, ça passe par un parisien
08:30et ça passe par le ministre.
08:31Le chantage, en l'occurrence, c'est Laurence Saint-Martin qui le fait quand il dit finalement
08:34attention, si on ne vote pas ce budget, c'est la catastrophe absolue, c'est le shutdown
08:39à l'américaine, on ne va plus pouvoir payer les fonctionnaires.
08:41C'est évidemment faux.
08:42Donc le chantage en question, c'est lui qui le fait.
08:45On écoute quelques réactions politiques aujourd'hui parce que c'était évidemment
08:49sur toutes les lèvres cette idée de censure.
08:51Alors, ceux qui y sont pour d'abord.
08:56Le gouvernement sera censuré si nous avons ce projet de loi de finances de la sécurité
09:00sociale et ce projet de loi de finances de ce qu'on appelle le PLF, le budget de l'État.
09:04Une ville comme Montreuil, qui est une ville dans laquelle il y a des problèmes sociaux,
09:07on a 6,2 millions en moins dans le budget.
09:10C'est-à-dire que tout l'investissement qui est prévu par le maire de Montreuil, Patrice
09:13Massac, ne pourra pas avoir lieu, notamment la construction d'une école dans un quartier
09:16qui en a besoin.
09:17Pardon, à l'arrivée, moi, je dis non et je censure, c'est la logique des choses.
09:20Nous avons là un mauvais budget qui va vraisemblablement être adopté par la voie d'un 49-3 avec
09:26un gouvernement qui a une légitimité extrêmement faible et c'est la raison pour laquelle évidemment,
09:31dans ces conditions-là, nous irons jusqu'à la censure.
09:34Avant d'écouter ceux qui sont contre la censure, c'est intéressant parce qu'ils
09:37jouent gros quand même le Rassemblement national dans quelques jours ou quelques semaines.
09:42Vous avez tapé dans la main d'Olivier Faure, de M. Bompard, on a entendu qui d'autre dans
09:48cette déclaration ?
09:49Aigle blanc.
09:50Oui, je viens de le dire.
09:51Corbière, Alexis Corbière.
09:52D'ailleurs, il y a certains députés du Rassemblement national qui n'ont pas envie,
09:57qui ne souhaitent pas mêler leur voix à ceux de la France insoumise.
10:00Il n'y a pas de débat aujourd'hui au sein du Rassemblement national.
10:02S'ils votent cette censure, évidemment qu'il n'y aura aucun problème de la voter avec
10:05la France insoumise, avec le Parti socialiste, mais c'est vrai que c'est une partie du
10:09nouvel électorat que Marine Le Pen entend draguer pour la prochaine élection présidentielle,
10:14cette droite modérée.
10:15C'est vrai qu'il pourrait y avoir un sujet.
10:17En tout cas, ce qui est sûr, c'est que si le gouvernement tombe, le prochain gouvernement
10:21sera moins à droite que celui-là.
10:23Et pourquoi ?
10:24Parce que ce qui est demandé, ça va être le départ de Michel Barnier et des LR, et
10:31c'est pour ça que certains à Renaissance touchent de là, et la gauche aussi le prononce.
10:35C'est soit on remet le même gouvernement, ça ne sera pas, il ne faut pas rêver, il
10:39n'y aura pas demain.
10:40Personne ne rêve, mais justement, je ne rêve pas, je ne sais pas ce qui peut se passer
10:43demain.
10:44C'est pas moi, c'est pas moi.
10:45Alors ça, je peux vous dire, je peux le parier.
10:47Ah non, mais arrêtons les paris, parce que beaucoup de spécialistes ont perdu des paris
10:51en expliquant pendant une semaine qu'il n'y aurait jamais de censure, ça n'arrivera pas.
10:54Ils ne vont pas se faire à Rakhiri quand même, pardonnez-moi.
10:57Bon, on a écouté les cours, Jules, sur Marine Le Pen, il faut quand même dire que toutes
11:04les décisions qu'elle prend depuis maintenant deux ans à l'Assemblée nationale sont prises
11:08au dernier moment.
11:09Moi, je me souviens très bien, on l'a vu qu'avec Sébastien Ligné, le moment de la
11:12loi Immigration, le matin, il y a Jordan Bardella qui dit on va voter contre la loi Immigration,
11:17nous prenons un café avec Sébastien Chenu à 8h30, Sébastien Chenu nous dit on va s'abstenir,
11:24et Marine Le Pen à midi nous dit on va voter pour, donc vous voyez comment ça fonctionne
11:27en Assemblée nationale, c'est Marine Le Pen qui décide en dernier recours et au dernier
11:30moment.
11:32Je pense qu'il faut essayer, en tout cas, de jouer cette partie collective et de ne
11:40pas rajouter de la déstabilisation à une situation qui est d'ores et déjà extrêmement
11:44fragile.
11:45Le but du gouvernement, effectivement, et c'est le plus important, il est menacé d'une
11:49motion de censure par le Rassemblement national, c'est totalement irresponsable.
11:54Expliquer aux Français que ça n'est pas grave, qu'on peut très bien censurer le gouvernement
11:59en pleine discussion budgétaire et que ça n'est pas grave, c'est mentir aux Français.
12:03La censure, pourquoi faire ? Pour changer de gouvernement, l'équilibre au niveau de
12:07l'Assemblée nationale sera le même avec le même bloc central qui a une majorité
12:10relative plus forte que les deux autres, donc vous retrouvez la même situation.
12:15Mais non, Eliott, il n'y aura pas de censure de la part du Rassemblement national, pipo
12:19popcorn nous dit Caro, vous êtes très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux.
12:23Merci Caro de nous dire, effectivement, peut-être que c'est du pipo.
12:26On écoute Marine Tondelier parce qu'on avance un petit peu.
12:29Ce qui est intéressant, c'est de voir aussi le rapport de force.
12:32Qui décide ? Qui dirige ? Est-ce qu'aujourd'hui, celle qui donne le la, celle qui marque le
12:38tempo, c'est la présidente du premier parti au sein de l'Assemblée nationale, à savoir
12:43Marine Le Pen, ou alors c'est Michel Barnier, le chef du gouvernement ?
12:46Je vous propose d'écouter Marine Tondelier.
12:48Je rappelle que tout ce qui est excessif est insignifiant.
12:52Toutes celles et ceux qui ont cherché à préserver un peu le Rassemblement national,
12:57à s'offrir du répit, à essayer de dire que ce sont quand même des gens respectables,
13:02il faut les considérer de manière républicaine, ça s'est toujours fini de la même manière
13:06localement et maintenant on le voit nationalement.
13:07On finit par leur servir de paillasson.
13:09C'est ce qui se passe avec M. Barnier.
13:11Vous dites, elle le fait sauter à la corde.
13:13Moi, j'irais même plus loin.
13:16Elle lui montre très clairement et chaque jour de quel côté de la laisse il se situe.
13:21Les choses sont claires, quand elle lui dit dans la presse, nous sommes jeudi, vous avez
13:26jusque lundi.
13:27Excusez-moi, j'ai l'impression d'être dans le Parrain, il y a un petit côté mafia
13:30sicilienne.
13:31Véronique Jacquet, qui dirige aujourd'hui, c'est qui le patron dans cet univers politique ?
13:37Je pense que vous n'allez peut-être pas être d'accord avec moi, mais c'est quand même
13:42Michel Barnier.
13:43Sauf que je trouve qu'il n'a pas forcément bien joué, parce qu'il aurait dû lui donner
13:46quand même plus de gage.
13:48Des choses où, idéologiquement, il pouvait quand même s'entendre avec Marine Le Pen.
13:53Quand on parle d'économie, par exemple, sur le coût des agences de l'État, qu'on soit
13:59LR ou qu'on soit RN, je pense qu'il y a des diagnostics qu'on partage.
14:04Donc, il aurait dû dégainer beaucoup plus vite et il aurait dû donner des gages beaucoup
14:07plus forts.
14:08Donc, ça reste le patron.
14:10Seulement, c'est elle qui lui met le pistolet sur la tempe, ça, c'est sûr.
14:13Pour moi, c'est clairement Marine Le Pen qui dirige aujourd'hui.
14:16Elle est dans une position de force incroyable, qu'on a quand même rarement vue, je pense,
14:19dans l'histoire récente de la politique française, puisqu'elle est dans une situation
14:23rare en politique, c'est qu'elle est gagnant-gagnant.
14:24Si elle censure, son électorat sera ravi, puisque son électorat est majoritairement
14:29pour la censure.
14:31Et moi, je ne suis pas d'accord avec vous.
14:32Je pense qu'elle pourra peser, de fait, sur la couleur politique du prochain gouvernement.
14:36Ça m'étonnerait que Marine Le Pen accepte, après avoir censuré Michel Barnier, de voir
14:40arriver Bernard Cazeneuve, typiquement.
14:42Et si Marine Le Pen décide de ne pas censurer, elle aura donc obtenu des gages.
14:47Elle aura mis Michel Barnier et symboliquement tout le centre droit à ses pieds, ce qui,
14:51en termes de symbolique politique, est un séisme, c'est-à-dire avoir le race nationale
14:55qui met le centre droit à ses pieds.
14:57Et en plus, elle aura gardé l'image d'un parti sérieux qui a évité le chaos, qui
15:01est capable de compromis.
15:02Donc, de tous les cas, elle est gagnante.
15:04Je pense qu'elle est gagnante dans le deuxième cas.
15:05En fait, justement, si elle va sur la censure, qui semble être une censure plutôt sur
15:10l'émotion, qu'une censure réellement rationnelle, elle perd une grande partie.
15:14Quand on joue au poker, on dit qu'il y a des moments où il faut savoir prendre ses
15:18gains. Elle a aujourd'hui effectivement montré que le gouvernement est obligé de
15:23faire avec elle. Peut-être que ça a été insuffisamment fait dans la première partie
15:29du mandat de Michel Barnier, mais aujourd'hui, elle l'a montré.
15:32Et donc, elle peut effectivement se dire maintenant, vous avez compris le message
15:37et je suis responsable.
15:38Il y avait un ministre des Comptes publics qui vient lui faire la leçon hier soir en
15:41lui disant, ce n'est pas des comptes promis, c'est du chantage.
15:45On arrête de discuter avec vous.
15:47Ça me fait penser à Monsieur Antoine Armand, qui deux jours après sa nomination,
15:53était sur France Inter pour dire, je ne recevrai jamais le Rassemblement national.
15:58Et on voit effectivement cette tension entre l'ELM, c'est là aussi qu'on voit la
16:04différence entre les LR et les macronistes.
16:07C'est la même chose, on en parlera tout à l'heure, mais c'est la même chose qui se
16:10passe au ministère de l'Éducation nationale, entre la ligne jeuneté et la ligne portier.
16:14On voit bien qu'effectivement, il y a une petite différence.
16:15Ce qui est très intéressant, je vous donne la parole Jules, mais ce qui est très
16:18intéressant sur ces deux lignes, c'est que les Français majoritairement ont choisi
16:23leur camp. C'est-à-dire que majoritairement, ils suivent la ligne portée plutôt que la
16:27ligne jeuneté. Majoritairement, ils suivent la ligne Retailleau plutôt que la ligne
16:32Gabriel Attal. Et sur les questions du gouvernement, c'est pareil.
16:36C'est aussi le grand bénéfice du gouvernement Barnier, c'est que ça montre qu'il y a un
16:40espace pour une droite qui s'assume.
16:42Pardon, mais si Marine Le Pen aujourd'hui est toute puissante, c'est parce que la classe
16:45politique lui a offert cette toute puissance.
16:46D'abord, vous l'avez dit, elle fait du supplice chinois depuis maintenant deux mois.
16:51Antoine Armand qui est recadré au bout de deux jours, des concessions qui sont faites
16:55sur la loi immigration, sur l'AME.
16:58Et Michel Barnier qui nous dit qu'il va recevoir toutes les oppositions et qui met deux mois
17:01à recevoir Marine Le Pen, ce n'est pas la meilleure chose.
17:03Et d'autant plus, j'ajoute à cela, que Michel Barnier a offert des victoires à tous
17:08ses alliés. Laurent Wauquiez qui va sur TF1 pour dire qu'il obtient la
17:13réindexation des retraites.
17:14Gabriel Attal sur les cotisations patronales.
17:16Marine Le Pen aujourd'hui est la seule, elle n'est pas son alliée, mais elle est la seule
17:19qui n'a pas une victoire, une victoire qu'elle peut donner à ses électeurs.
17:22Vous voyez, j'ai obtenu ça, j'ai obtenu ça, j'ai obtenu ça.
17:25Aujourd'hui, elle ne peut pas. Et la deuxième responsabilité, pardon, c'est celle de la
17:28gauche. Madame Tendelier, elle peut aujourd'hui se plaindre, mais qui a, dès la nomination
17:32de Michel Barnier, dit qu'il ne participerait pas à ce qui se passe à l'Assemblée
17:35Nationale, dit directement qu'ils censureront.
17:38Ils se sont écartés du jeu et ils ont donné les clés du camion à Marine Le Pen.
17:42Marine Tendelier, maintenant, elle pense à 2027.
17:44Et d'ailleurs, c'est le duo de choc avec Lucie Castex qui a un CV, un passé politique
17:50XXL et qui lui donne une légitimité naturelle pour penser et à Matignon.
17:54Et pourquoi pas même à 2027?
17:56D'ailleurs, la présidence du monde n'est pas si loin.
17:59Pour compléter ce que dit Jules, on n'est pas à l'abri non plus d'un coup de fil ce
18:02soir de Michel Barnier à Marine Le Pen.
18:04Pardonnez-moi, puisque après l'épisode d'Antoine Armand, c'est quand même ce qui
18:06s'était passé. Il avait été recadré.
18:09Moi, je pense que tout est possible.
18:10On vit un tel psychodrame.
18:13Et on oublie un personnage dans cette histoire qu'on n'a pas encore.
18:15On va en parler, Emmanuel Macron, mais on va en parler dans un instant.
18:19En revanche, Marine Tendelier, qui veut une candidature commune à gauche, n'a jamais
18:21gagné une élection de sa vie.
18:23On écoute Olivier Faure et ensuite, on parlera de que peut-il se passer en cas de censure.
18:30Ce que je ne comprends pas, c'est que nous avons là un Premier ministre qui a fait un
18:34choix, ou alors que je le comprends trop bien, c'est que lui considère que la gauche, ça
18:39ne va pas. Et donc, la seule solution possible, c'est de négocier avec une extrême droite
18:43qui n'a jamais été sociale et qui, aujourd'hui encore, fait la démonstration de son
18:48obsession pour l'immigration.
18:50Ce que je ne comprends pas, ce que je reproche à Michel Barnier, c'est de négocier avec
18:52le Rassemblement national.
18:53C'est d'être aujourd'hui sous sa pression.
18:56Olivier Faure, qui a tapé dans la main de Jean-Luc Mélenchon pour des sièges et qui,
19:03depuis un an, désormais, plus d'un an même, les élits sympathisants PS se disent
19:09« mais qu'est-ce que vous faites encore avec la branche la plus radicale de la gauche ? »
19:12C'est très gentil avec M. Faure.
19:14Pourquoi ?
19:14Certains disent même que c'est depuis deux ans le paillasson de Jean-Luc Mélenchon.
19:17Ça veut dire qu'il s'est couché.
19:18Je vous laisse le dire.
19:19En effet.
19:20Il y a un nouveau patron de l'ARCOM, moi je ne sais pas comment il est, donc allez-y.
19:25Certains disent.
19:26Faites attention.
19:27Certains ne doivent pas dire ça.
19:30Certains disent qu'il s'est vendu pour un vrai plantille, en effet, pour des postes
19:34et qu'il sera débouté du Parti socialiste quand il y aura un nouveau vote.
19:38La dernière et unique censure de la 5e remonte à 1962.
19:42Le général de Gaulle avait en réaction fait le choix de dissoudre l'Assemblée nationale.
19:46En 2024, les événements se dérouleront donc dans le sens inverse.
19:51C'est l'analyse d'un jeune journaliste politique, j'ai oublié son prénom.
19:55Je vous propose d'écouter quelques réactions politiques à gauche.
20:00Qu'est-ce qui peut se passer à présent ?
20:03La France insoumise a dit depuis le début que Lucie Castex restait notre candidate.
20:07Si M. Macron nommait Lucie Castex comme Première ministre, nous serions prêts effectivement
20:11à constituer un gouvernement et à mettre en place une autre politique.
20:14D'abord, il y a plusieurs méthodes.
20:16Soit la méthode dite Castex, c'est-à-dire que les chefs de partis politiques se réunissent
20:20et se mettent d'accord. Je ne désespère pas, ça peut être possible.
20:23On a identifié la dernière fois Lucie Castex, vous avez vu ce que ça a donné.
20:27Donc pas Lucie Castex.
20:28Donc c'est Michel Barnier.
20:30Je ne vois pas très bien pourquoi on serait là encore en train de se spéculer.
20:34On a des tas de noms proposés, il n'y a pas de problème.
20:36Tout le Front populaire est prêt à gouverner.
20:38A force d'entendre le responsable de gauche, peut-être que le Rassemblement national va se dire
20:42on va éviter de censurer, c'est une possibilité.
20:45Quelles sont les pistes ?
20:47Il y a cinq pistes.
20:49Déjà, Michel Barnier peut être renommé avec ses ministres, ça c'est la première.
20:53Michel Barnier peut être renommé avec d'autres ministres ou alors avec un autre Premier ministre
20:56issu du socle commun.
20:58Il peut y avoir aussi un gouvernement technique.
21:00Il peut y avoir un gouvernement démissionnaire qu'on laisse traîner,
21:03c'est ce qu'Emmanuel Macron a fait après les législatives.
21:05Et on peut avoir l'hypothèse du nouveau Front populaire, de Lucie Castex.
21:08Qui va durer deux jours.
21:10Toutes ces hypothèses sont improbables.
21:12Et c'est pour ça qu'on va ensuite arriver à une autre question
21:14qui sera la démission du Président de la République.
21:16Parce que les appels se multiplient face à une situation politique qui est insoutenable.
21:20Tout est improbable.
21:22Il faut qu'il l'accepte.
21:24Sur le gouvernement démissionnaire, ça ne pourra pas durer aussi longtemps.
21:28On ne peut pas voter ni de 49.3 ni de loi spéciale pour lever les impôts et faire le budget
21:35avec un gouvernement démissionnaire.
21:37Il y a l'obligation d'avoir un gouvernement.
21:39Il y a une autre possibilité.
21:41C'est qu'au moins sur le budget de la série réseau social,
21:45le Premier ministre décide de ne pas engager le 49.3.
21:47Et le budget n'est pas voté.
21:49Et là, par contre, il peut y avoir un gouvernement qui fait voter une loi spéciale derrière.
21:53La publicité, on revient dans un instant.
21:56Je vais vous proposer un sujet, là pour le coup, qui est concernant.
21:59Parce que là, on est dans des hypothèses, des suppositions, etc.
22:02Oui, d'accord. Mais bon, on n'est pas Madame Ayarma.
22:05En revanche, est-ce que vous savez qui est Jean-Pierre Fourcade ?
22:11C'est de la famille de Martin Fourcade.
22:13D'accord. Merci beaucoup.
22:14Je rappelle que vous êtes journaliste politique, chef du service politique.
22:17C'est le dernier à avoir voté un budget à l'équilibre.
22:20Honte à vous.
22:21Je vais appeler le patron de Valeurs Actuelles pour vous virer très rapidement.
22:25Parce que franchement, Jean-Pierre Fourcade est en fait le dernier ministre de l'économie
22:30à avoir présenté et exécuté un budget à l'équilibre.
22:35Et il a réagi dans les colonnes de Paris Match avec notre excellent confrère Florent Barraco.
22:40Vous allez voir ce qu'il a dit, c'est absolument passionnant.
22:43Ne spoil l'on pas et on voit ça après la pub.
22:51Quasiment 20h30 sur CNews, on poursuit l'heure des pro 2.
22:55La France a été incapable de présenter un budget à l'équilibre depuis 50 ans.
22:59C'est vrai que cette phrase, on l'a souvent entendue.
23:02Et Florent Barraco, journaliste à Paris Match, s'est dit
23:06je vais chercher cette perle rare, cet homme qui a réussi en tant que ministre
23:11à présenter un budget à l'équilibre.
23:14Et il s'appelle Jean-Pierre Fourcade.
23:16Il s'avère que j'avais teasé ce sujet avant la publicité
23:19et que Philippe Devilliers m'a appelé pendant la pub en me disant
23:22mais je me souviens très bien de Jean-Pierre Fourcade
23:24qui était quelqu'un de sérieux, technocrate.
23:26En 1974 et 1975, alors ministre de l'économie et des finances,
23:29il présente un budget sans déficit.
23:3150 ans plus tard, la France a 3200 milliards de dettes.
23:36Donc on va voir le sujet de Tancrede Guillotel
23:39qui a repris toutes ses déclarations.
23:41Ce qu'il dit sur Emmanuel Macron, c'est un réquisitoire XXL.
23:45Voyons le sujet, on en parle.
23:47Monsieur Jean-Pierre Fourcade.
23:49Nous sommes en 1974 lorsque pour la dernière fois en France
23:53un ministre de l'économie, Jean-Pierre Fourcade en l'occurrence,
23:56exécute un budget à l'équilibre.
23:58Dès l'année suivante, le budget qu'il avait à nouveau présenté à l'équilibre
24:02n'est finalement pas appliqué.
24:04En 1975, on a commencé à s'endetter.
24:06C'était un déficit léger.
24:08J'ai cru qu'avec la reprise économique, on le résorberait assez vite.
24:10Cela n'est jamais arrivé.
24:12Aujourd'hui, la dette publique s'élève à 3200 milliards d'euros.
24:15Pour Jean-Pierre Fourcade, la situation nécessite des mesures drastiques.
24:19La suppression de la moitié au moins de toutes les agences,
24:21de grandes institutions qui s'occupent de tout
24:23et une décentralisation beaucoup plus forte.
24:25Et ce que je vous disais, utiliser l'épargne des Français pour financer la dette.
24:28Mais ils n'accepteront pas.
24:30C'est pourquoi je ne vois pas comment Michel Barnier peut y arriver.
24:32La dette est détenue aujourd'hui à 55% par des créanciers étrangers.
24:36La maîtrise du budget est pour lui une question de souveraineté,
24:39délaissée par Emmanuel Macron.
24:41Il ne comprend pas qu'à partir d'un certain niveau d'endettement,
24:43ce sont les agences de notation qui fixent la politique économique de la France
24:46et attaquent notre souveraineté.
24:48Son premier mandat a permis de réduire le chômage
24:50et de redresser partiellement le commerce extérieur.
24:52Le second mandat est catastrophique.
24:54Avec le projet de loi de finances pour 2025,
24:57le gouvernement projette de ramener le déficit public à 5% du PIB.
25:01Je vous disais cette phrase sur Emmanuel Macron.
25:04Quel regard portez-vous sur Emmanuel Macron ?
25:06Entre nous, il y a un écart de 50 ans qui explique les différences.
25:09Deux inspecteurs des finances, je le rappelle.
25:11Il fait partie de ces gens qui pensent que le problème budgétaire n'a plus aucun intérêt.
25:15Sauf qu'il ne comprend pas, par quand même du président de la République,
25:18du Mozart de la finance, qu'à partir d'un certain niveau d'endettement,
25:22ce sont les agences de notation qui fixent la politique économique de la France
25:26et attaquent notre souveraineté.
25:28On l'a vu parce que quand on a eu vendredi l'agence qui a maintenu la note,
25:34tout le monde s'est applaudi parce qu'on sent effectivement
25:37que la pression des agences est très forte.
25:39Et la dette à un tel niveau, c'est un problème de souveraineté.
25:43On le sait depuis longtemps.
25:45Malheureusement, on n'a jamais pris les moyens de faire des grosses économies.
25:49Et faire des grosses économies, c'est aussi s'attaquer aux dépenses sociales.
25:53Sur Emmanuel Macron, on commence à avoir un petit peu un recul sur sa politique économique.
25:58Vous avez parlé des 3200 milliards de dettes.
26:00Emmanuel Macron, à lui seul, sur 7 ans, c'est quasiment 1000 milliards
26:02qu'on va dépasser à la fin de l'année.
26:041000 milliards en 7 ans.
26:05Je veux bien qu'on accable ce pauvre Michel Barnier.
26:07Mais il y a un responsable principal du délitement de la France
26:11sur le point de vue économique.
26:12Il s'appelle Emmanuel Macron.
26:13J'ai reçu un message de la RH de Valeurs Actuelles
26:17qui vous attend dans quelques instants.
26:19Puisqu'avant la publicité, Jean-Pierre Fourcade vous disiez
26:22c'est un lien de parenté avec Martin Fourcade.
26:25Vous voyez davantage que le collègue Barnier.
26:27Est-ce que vous savez quel était l'excédent de ce fameux budget voté par Monsieur Fourcade ?
26:30Non. Allez-y.
26:318,5 milliards de francs.
26:34Il a cherché pendant la pluie.
26:35La différence.
26:36Il a cherché pendant la pluie.
26:37Ça s'appelle CNews.
26:38Et pour les plus jeunes.
26:39C'est CNews, le JDD européen.
26:41Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
26:42Et ça fait combien en européens ?
26:4310,7 milliards d'euros.
26:46CNews, JDD européen.
26:48Voilà, exactement.
26:49Donc vous, c'est Martin Fourcade, le billet de l'ombre.
26:51Tant mieux d'ailleurs.
26:52On le salue et on l'adore.
26:53Super champion.
26:54Dans l'actualité également, ce week-end, et ça c'est très important,
26:57deux manifestations ont eu lieu à Romand-sur-Isère.
27:01Bon.
27:02Près de 3000 personnes ont répondu à l'appel du collectif Justice pour les Nôtres.
27:06Une initiative maintenant de militants patriotes.
27:09Certains disent que c'est l'extrême-droite, l'ultra-droite, que sais-je,
27:12venus rendre hommage à Thomas, Nicolas et, je cite, les victimes du chaos migratoire.
27:17En face, il y a eu une contre-manifestation avec plusieurs centaines de militants,
27:21dits antifa, pour dénoncer une récupération raciste.
27:26À gauche, vous avez la manifestation en hommage à Thomas.
27:30D'accord ?
27:31À droite, vous avez cette manifestation dite antifa.
27:35Les images parlent d'elles-mêmes.
27:37Donc on va voir le sujet de Kylian Salé, on en parle juste après.
27:43Un an après la mort de Thomas à Crépole,
27:45deux manifestations ont été organisées à Romand-sur-Isère.
27:48L'une par la gauche, l'autre par la droite.
27:51Cette dernière a réuni environ 200 personnes dans le centre-ville.
27:54Ces militants ont appelé à tirer des leçons politiques de ce drame.
27:58Aujourd'hui, on considère qu'il y a des politiques qui mènent à des drames
28:01comme la mort de Thomas, comme la mort de Nicolas Dumas,
28:03qui mène à la mort de Philippine,
28:05et qu'il est temps qu'il y ait une réaction des autorités publiques sur le sujet.
28:10À plusieurs centaines de mètres de là,
28:12une autre manifestation a rassemblé environ 800 personnes,
28:15dont des sympathisants insoumis.
28:17Le cortège a notamment dénoncé la récupération politique du meurtre de Thomas
28:21et celle de Nicolas Dumas, jeune rugbyman tué devant une discothèque
28:25il y a deux mois en Ardèche.
28:27On est là pour faire en sorte que l'extrême droite ne s'installe pas sur notre territoire
28:30pour éviter la récupération raciste de drames
28:33qui ont touché des familles et des populations dans notre territoire.
28:37Et on est là pour redire que Romand, c'est une ville calme, sereine,
28:42dans laquelle on travaille tous à vivre ensemble.
28:45La préfecture avait interdit ces deux manifestations
28:48avant que le tribunal administratif de Grenoble lève les interdictions.
28:52Les événements se sont déroulés dans le calme.
28:54Deux personnes ont été interpellées après la saisie de matériel interdit.
28:59Je vais vous donner la déclaration de Marie-Hélène Thoraval,
29:02la maire de Romand-sur-Isère, qui a tenu à saluer l'engagement exemplaire
29:05des forces de l'ordre pour encadrer ces deux manifestations.
29:07Marie-Hélène Thoraval qui remercie les services du ministère de l'Intérieur.
29:10Elle dit également, c'est très important,
29:12l'engagement des organisateurs de la manifestation Justice pour les Nôtres
29:15à un rassemblement calme et digne a été toujours,
29:18à l'heure où elle écrit ces lignes, tenu.
29:21La maire de Romand constate enfin que certaines motivations
29:25de l'autre manifestation étaient bien éloignées de la réalité de notre territoire.
29:30Et après ce message, elle a publié ces deux photos qu'on va voir.
29:35Et pour moi, il y a tout dans ces deux photos, Véronique Jacquier.
29:38On comprend. On n'a même pas besoin de passer trois heures.
29:42On comprend qu'il y a vraiment deux Frances irréconciliables.
29:45D'un côté, quand même, des personnes qui tiennent des slogans des années 80.
29:48Enfin franchement, récupération raciste, vivre ensemble.
29:52On a bien conscience que ça ne tient pas la route.
29:55Tous les Français devraient se mobiliser pour qu'on n'oublie pas Nicolas et Thomas.
29:59Tous les Français. Ce n'est pas une question d'être de droite, de gauche,
30:02de Romand-sur-Isère ou de Paris.
30:05Moi, c'est cela qui me choque.
30:07Et Marie-Hélène Thoraval a toujours un diagnostic extrêmement fiable
30:12quand elle dit et quand elle alerte.
30:14Parce que finalement, à sa façon, c'est un lanceur d'alerte,
30:17cette maire de Crépelle, quand elle alerte.
30:20Elle est d'un courage absolu.
30:22Elle est d'un courage absolu.
30:23Et quand elle alerte sur le fait que sa ville est gangrénée
30:26par des quartiers qui sont maintenant communautaires.
30:28Donc, il faut arrêter avec cette idée de vivre ensemble.
30:31Ces gens-là dont ceux qui manifestent ne veulent pas vivre avec les autres.
30:35Et ils font de la récupération antiraciste.
30:37On marche sur la tête.
30:39Et puis vraiment, ce que montrent les images,
30:41c'est la différence entre l'image et le discours.
30:43Parce que finalement, ceux qui incarnent, même ceux qui sont le plus pacifiques,
30:48ceux qui ont un discours rassembleur,
30:51qui disent juste aux politiques de prendre leurs responsabilités,
30:53c'est ceux qui militent justement pour qu'on n'oublie pas.
30:56Et de l'autre côté, ils nous disent qu'ils sont effectivement là pour vivre ensemble.
30:59C'est eux qui appellent à l'intifida.
31:01C'est eux qui mettent un drapeau palestinien.
31:04Et c'est eux qui sont extrêmement agressifs.
31:06Les mouvements antifas, on sait ce que c'est aujourd'hui
31:09dans les campus depuis des années.
31:11On les voit aujourd'hui dans toutes ces manifestations-là.
31:13On voit bien de quel côté est la violence.
31:17Je précise que les mêmes qui étaient à droite sur cette manifestation,
31:23dites antifascistes, étaient présents pour perturber certains,
31:28pour perturber l'hommage qu'il y avait eu pour la petite Philippine.
31:33Il y avait eu une minute de silence dans le Vaucluse,
31:35vous vous souvenez, avec la Benjamine de l'Assemblée nationale.
31:38Anne-Anne Mansoury, bien sûr.
31:41Ceux qui filment fièrement et qui sont là pour faire cette contre-manifestation
31:46étaient les mêmes qui ont perturbé une minute de silence.
31:48C'est pour ça qu'en fait, quand ils se présentent comme le camp du bien,
31:50qu'on trouve qu'ils sont là.
31:51Plus personne n'est dupe.
31:52Aujourd'hui, la gauche est insensible aux victimes françaises.
31:56C'est ça la vérité.
31:57C'est que quand on parle de deux Frances qui s'opposent,
31:59je ne suis pas tout à fait d'accord.
32:00Là, on parle de quelques antifascistes, et il faut bien mettre des guillemets,
32:04parce que ça reste simplement des petits nervis d'extrême gauche
32:06qui manifestent avec des drapeaux palestiniens
32:08alors qu'ils n'ont rien à faire là, ces drapeaux palestiniens.
32:11Mais en réalité, ils sont complètement isolés.
32:13Toute la France a été émue par ce qu'il s'est passé à Crépole il y a un an.
32:17Toute la France a été émue par Nicolas qui a été tué,
32:20jeune homme de 22 ans, il y a quelques semaines.
32:23Toute la France n'est pas émue par ce réseau antifasciste des Insoumis,
32:26parce qu'il faut le dire, ils viennent...
32:29Certains d'entre eux sont de la France insoumise.
32:31Il y avait en tout cas une succursale des Insoumis qui était présente aujourd'hui.
32:34Donc, ce n'est pas deux Frances qui s'opposent.
32:36C'est une France qui ne représente ni rien, ni personne,
32:39si ce n'est les petits intérêts de la gauche antifasciste.
32:41Et une France qui est émue, qui a été émue par ce drame de Crépole.
32:45Dans l'actualité également, et on continue de parler de cette insécurité,
32:48quand je pense que vous aviez des responsables politiques
32:51qui, en fonction, parlaient de sentiments d'insécurité.
32:55Un cas très concret, vous avez un père de famille, il a 26 ans.
32:58Il a été blessé par arme blanche samedi soir.
33:02Ça s'est passé aux alentours de 22h à Cannes,
33:05alors qu'il profitait d'un moment en famille avec sa femme et sa fille au marché de Noël.
33:09Regardez bien ce qui s'est passé, il a été attaqué au coup de couteau
33:13parce que certains bousculaient sa fille sur une patinoire.
33:17Ça commence comme ça.
33:19Marie-Victoire Diodonné nous présente les faits.
33:23L'individu suspecté d'avoir blessé à coup de couteau ce samedi,
33:27un père de famille a été interpellé par la BAC la veille dans le marché de Noël à Cannes.
33:32Il est à environ 22h quand une fillette de 7 ans
33:35est bousculée par un groupe d'une quinzaine d'individus.
33:38Le père se serait alors interposé entre le groupe et sa fille,
33:42alors sur la patinoire.
33:44D'après une source policière, une altercation débute.
33:47Le père décide finalement de partir,
33:49mais recroise les individus quelques temps plus tard dans les allées du marché de Noël.
33:54Ce dernier reçoit alors plusieurs coups de couteau, souffrant de trois plaies.
33:58Il est immédiatement pris en charge et transporté à l'hôpital de Cannes.
34:02Aujourd'hui, ses jours ne sont pas en danger.
34:05Une enquête pour violences avec armes a été ouverte.
34:08Auparavant, deux mineurs avaient également été placés en garde à vue.
34:11Des mineurs, certains sont placés en garde à vue.
34:14Je serais curieux de connaître le CV judiciaire de l'auteur des coups de couteau.
34:19Ça part d'une bousculade, défend sa fille sur une patinoire.
34:26On est à Cannes, on n'est pas...
34:28Vous présentez l'octogénaire, vous vous souvenez ?
34:30L'octogénaire à Cannes, avec David Lysnard,
34:33qui était allé sur place pour récupérer ceux qui l'avaient frappé.
34:37Cannes, ce n'est pas sevrant.
34:39C'est ça qui est dramatique dans ce qu'on a appelé à des civilisations l'ensauvagement.
34:43Je pense que l'ensauvagement, c'est vraiment le terme.
34:44On est face à des sauvages, c'est-à-dire des gens.
34:46C'était exactement la même chose à Paris avec le automobiliste
34:48qui avait renversé et qui avait tué une personne à vélo
34:52parce qu'il y avait eu un mauvais regard ou que sais-je.
34:54Et l'homme l'a écrasé. C'est la même chose.
34:56Pardonnez-moi, c'est...
34:58C'est l'hyper-violence.
35:00J'entends, mais il y a aussi quelque chose avec le couteau
35:03qui devient un phénomène de société.
35:05Vous voyez l'explosion des films à bleu-blanc.
35:07L'attaque au couteau, c'est-à-dire que le couteau est devenu,
35:10chez certains, le prolongement de la main.
35:12On règle les conflits au couteau.
35:14Selon certaines statistiques, il y a 120 attaques au couteau par jour
35:17et ce n'est pas les couteaux de cuisine, comme le disait la députée Laure Miller.
35:19Véronique Jacquy, il y a un sujet qui m'intéresse beaucoup
35:22et je sais qu'il va vous passionner.
35:24Je ne sais pas si vous avez vu ce qui se passe du côté de l'Aisne.
35:27Certains responsables d'école de l'Aisne ont été rappelés à l'ordre,
35:31tout autre sujet à présent, par l'Education nationale,
35:35après avoir proposé un travail autour du calendrier de l'Avent
35:39dans leur classe.
35:41Ils ont ainsi reçu un mail de l'inspection
35:44qui rappelle que l'Avent est une démarche religieuse.
35:47C'est Xavier Bertrand qui a alerté, notamment sur les réseaux sociaux.
35:50C'est incompréhensible.
35:52A une jeuneté, l'Education nationale n'a-t-elle pas d'autre priorité
35:56que de s'attaquer au calendrier de l'Avent des écoles
36:00et à nos traditions ?
36:02Alexandre Portier, le ministre délégué à la réussite scolaire,
36:05a réagi tout à l'heure. Je vous propose de l'écouter.
36:07C'était sur notre antenne, interrogé par Olivier de Carenfleck.
36:12J'ai été saisi de ce sujet ce matin même.
36:14Pour tout vous dire, j'ai pu en parler avec Xavier Bertrand lui-même
36:18et je demandais des précisions pour bien avoir tous les éléments.
36:22Ce qui me semble important de rappeler, dans tous les cas,
36:26c'est qu'avant même les questions de conviction religieuse,
36:30le calendrier de l'Avent, c'était une question de tradition populaire.
36:33Il suffit aujourd'hui de se rendre dans un supermarché
36:35pour s'en rendre compte.
36:37Je pense que l'école, aujourd'hui, a peut-être d'autres priorités
36:40que ce soit maintenant ou même plus tard.
36:43Je ne sais pas ce que vous en pensez,
36:45mais on l'entend, on a envie de souffler un peu.
36:47Enfin, il y a quelqu'un qui peut dire les choses avec calme et aussi clair.
36:54C'est-à-dire que l'éducation nationale a une sacro-sainte religion,
36:58c'est ça qui est amusant, c'est la laïcité.
37:00La laïcité à géométrie variable.
37:04Voilà, exactement.
37:06L'antrisme des frères musulmans au sein de l'école,
37:09ça, soi-disant, on veille, mais on n'est pas très offensif.
37:13En revanche, là, on voit quelque chose de très offensif
37:15pour s'attaquer à des gamins qui doivent travailler sur un calendrier de l'Avent
37:19en sachant qu'en plus, je pense que la plupart des enseignants
37:23n'avaient évidemment pas, en leur proposant ce calendrier de l'Avent,
37:26la moindre lecture religieuse de ce qu'est un calendrier de l'Avent.
37:30C'est-à-dire que oui, il y a 100 ans, on l'a considéré encore
37:33que c'était un support religieux parce qu'on donnait aux enfants une image,
37:36un petit ange, un petit sapin pour les préparer à Noël.
37:39L'Avent, ça veut dire attendre.
37:41Attendre quatre semaines, on est dans l'attente de la venue du Christ
37:44le 24 décembre au soir.
37:46Ça veut dire qu'on est dans l'attente pendant quatre semaines.
37:48Donc, on faisait attendre les enfants.
37:50On faisait monter le désir.
37:52Il y avait quelque chose de joli, d'ailleurs.
37:53On est maintenant dans l'heure de la surconsommation
37:55où on veut tout, tout de suite.
37:57C'était ça, la signification du calendrier de l'Avent.
37:59Et alors, ce qui est drôle, c'est que maintenant que c'est devenu
38:01un support commercial, on voit l'éducation nationale
38:04qui s'acharne dessus.
38:05C'est-à-dire qu'ils sont maintenant sur le culturel.
38:09Vous l'avez dit, c'est-à-dire c'est un courage à géométrie variable.
38:13Quand vous avez des professeurs qui sont menacés, insultés
38:16parce qu'ils ont le malheur de dire à des élèves
38:19« tu ne portes pas cette tenue parce que c'est une tenue religieuse »
38:23et qu'ils sont insultés par ces élèves et qu'ils doivent attendre
38:26des jours et des jours avant d'avoir un soutien de l'administration,
38:29là, pour le coup, quand il y a un calendrier, attention.
38:32Je peux vous dire que l'inspection, là, ils sont fiers.
38:34Là, faire un mail parce qu'il y a le calendrier de l'Avent, on y va.
38:38En plus, le militantisme est exacerbé.
38:41C'est-à-dire que les enseignants ont reçu un mail
38:44et que l'inspection, le rectorat, dit « s'il y a un problème avec un enseignant,
38:53nous viendrons pour lui expliquer pourquoi.
38:55Il ne faut pas que le calendrier de l'Avent soit utilisé. »
38:58Alors, écoutez, monsieur de l'inspection qui vient ici.
39:00Pierre-Jean Verzelen, attendez, le sénateur qui a alerté.
39:04Derrière tout ça, c'est le sujet de l'effacement,
39:06c'est cette pensée woke qui est tout sauf une pensée.
39:09Le wokisme veut gommer les identités, les différences, l'histoire.
39:12Cette société du rien, du néant, je n'en veux pas.
39:16C'est le sénateur, les indépendants, République et Territoire de l'Aisne.
39:19Et c'est lui qui a été lancé en alerte avec monsieur Granny-Bergeron.
39:22Denis Tidinac, que j'aimais beaucoup, disait toujours que sur les questions,
39:27notamment de religion, toutes les religions sont équivalentes,
39:31mais il y a la nécessité de prendre en compte la distance historique.
39:35Et en fait, il y en a certaines qui sont historiquement plus les nôtres que d'autres.
39:39Et donc, on doit se respecter au moins à l'histoire et aux traditions.
39:42Et là, que ce soit le sapin de Noël, que ce soit le calendrier de l'Avent,
39:46c'est d'abord les traditions.
39:47Il y a une vraie offensive anti-Noël de la gauche, on va le dire concrètement,
39:51depuis quelques années.
39:52Pas toutes.
39:53Non, pas toutes.
39:54Mais enfin, vous avez à Nantes la maire PS, Mme Roland,
39:56qui depuis 2-3 ans a enlevé les enluminures traditionnelles
39:59pour mettre à la place des sculptures multicolores pour fêter la diversité.
40:02Ça, c'est à Saint-Denis.
40:03Vous avez évidemment tous ces maires qui doivent se battre avec la préfecture
40:07pour mettre des crèches dans des mairies.
40:09Vous avez tous ces maires qui ne mettent plus « Joyeux Noël »
40:12sur leur courrier de fin d'année, mais « Joyeuses Fêtes ».
40:14C'est plein de petites choses qui, petit à petit, ce sont des renoncements.
40:18Il va falloir quand même qu'on explique à ces gens-là que la France est un pays laïque,
40:22mais que la société ne l'est pas.
40:24On a une culture chrétienne, on a 1 000 ans d'héritage.
40:27Et honnêtement, la sortie du ministre de la Réussite scolaire, Alexandre Portier,
40:31il faut le dire, fait du bien.
40:33Ce n'est pas la seule sortie.
40:34Il a fait une sortie assez remarquable et assez courageuse
40:37sur l'éducation sexuelle à l'école.
40:41Donc ça mérite d'être souligné.
40:43D'autant qu'il se bat avec une ministre de tutelle qui n'est pas tout à fait sur sa ligne.
40:46Donc il respecte ses convictions, sa ligne,
40:49quitte à secouer la machine gouvernementale.
40:51Si censurés il y a, les choses peuvent bouger.
40:54C'est-à-dire que le ministre de tutelle pourrait devenir le ministre de plein exercice.
40:58Ou la ministre de tutelle pourrait être séparée de son ministre délégué.
41:01En attendant, attention, parce que c'est vrai qu'il y a 40 ans
41:04qu'il y a une logique de déconstruction à l'école,
41:07des apprentissages, des repères,
41:09de la transmission justement du roman national
41:12qui n'existe plus mais qui devrait réexister justement
41:15avec ses repères chrétiens.
41:16Mais là on voit que c'est encore autre chose.
41:18Effectivement, il y a du wokisme là-dedans
41:20et il y a vraiment de l'énervement pour éradiquer
41:23tout ce qui est symbolique chrétienne partout.
41:25Je ne sais pas si c'est du wokisme.
41:27Ce dont je suis quasiment certain, c'est que c'est des attaques à géométrie variable.
41:32C'est du courage à géométrie variable.
41:34Pour ne pas dire qu'on entre dans le grotesque.
41:37Qu'ils aillent au plus près à chaque fois qu'il y a un professeur
41:41qui est agressé, malmené, insulté, attaqué.
41:45Qu'il y aille cet inspecteur.
41:47Plutôt que lorsqu'il y a un calendrier de l'avant qui est proposé.
41:50Vous avez parlé d'Alexandre Portier.
41:52Il nous reste deux petites minutes.
41:53Je voudrais qu'on l'écoute sur la théorie du genre.
41:55C'est vrai que c'est sa déclaration cette semaine au Sénat
41:59qui a été massivement relayée.
42:01C'est-à-dire qu'Alexandre Portier dit
42:03je veux mettre de côté cette théorie du genre
42:06qui n'a rien à faire dans l'éducation nationale.
42:08Et encore une chose, il ne veut pas de politique d'idéologie dans les classes.
42:13On l'écoute.
42:14L'école a un rôle à jouer et qu'on doit être présent pour protéger nos jeunes.
42:18Mais protéger nos jeunes, ça veut dire le faire aussi avec les bons outils appropriés.
42:23Et c'est pour cela que j'ai émis trois réserves sur les réflexions qui sont en cours.
42:27Premièrement, il ne faut pas qu'il y ait d'idéologie à l'école.
42:30L'idéologie n'a pas sa place à l'école.
42:32Deuxièmement, pas de militantisme non plus à l'école.
42:35Et tous les intervenants doivent être strictement encadrés
42:38dès lors qu'ils portent des sujets en cette matière.
42:40Et troisièmement, il faut qu'on ait une meilleure prise en compte
42:44du développement de nos jeunes, de nos élèves
42:46pour que les contenus soient adaptés à leur progression.
42:49On ne peut pas dire la même chose à un enfant de 4 ans, évidemment,
42:51qu'à un jeune de 16 ans.
42:53Ça fait du bien là aussi parce que sur ce sujet-là,
42:56on sait que l'éducation depuis 2013 a vraiment choisi
43:01de porter un discours extrêmement militant
43:04en ouvrant les cours à des formateurs et à des associations extrêmement militantes.
43:09Et il a effectivement dit les choses.
43:13On sait qu'aujourd'hui dans le projet, il y avait 17 références à l'identité de genre.
43:16On sait qu'il y a des associations comme le planning familial
43:18qui ont des matériels pédagogiques où ils montrent des hommes enceintes, etc.
43:24Tout ça, pour des jeunes enfants, c'est catastrophique.
43:27Donc il met enfin les choses. Il a été courageux.
43:29Il est soutenu par des sénateurs.
43:31Il y a 100 sénateurs qui viennent de publier une tribune
43:33pour soutenir le ministre délégué parce qu'en face, on a une vraie forme de déni.
43:37Quand la ministre dit que la théorie du genre n'existe pas,
43:41elle se moque du monde parce que la théorie du genre,
43:43ils essaient toujours de nous faire le même jeu.
43:46Ce n'est pas un mot qui a été inventé par ses adversaires.
43:49C'est une expression qui a été forgée par les adeptes de cette idéologie-là
43:52dès les années 2000.
43:54Et j'ai publié une tribune dans l'Atlantico où je redonne toutes les références.
43:57Et vous allez voir qu'effectivement, entre 2000 et 2000...
44:00Vous l'avez envoyé à la ministre ?
44:01Je l'ai envoyé. Je lui ai même envoyé un petit tweet
44:03où je lui montre tous les livres que je peux lui emmener au ministère.
44:05Elle vous a répondu ?
44:06Elle ne m'a pas répondu encore.
44:07Mais j'ai toute une bibliothèque que je peux lui adresser.
44:09Vous savez, la censure préoccupe beaucoup de ministres.
44:12C'est terminé. J'avais encore un dernier thème.
44:15Et sinon, ça voudrait dire qu'on prendrait du retard pour enquête d'esprit.
44:18Je ne voulais pas, mais je voulais parler du pape.
44:20J'ai vu qu'il s'était opposé fermement à l'aide à mourir.
44:24Le pape français s'est adressé à des parlementaires du sud de la France.
44:29Et il a dit qu'il s'agit d'accompagner la vie jusqu'à sa fin naturelle
44:33par un développement plus ample des soins palliatifs.
44:36J'ose espérer qu'avec votre contribution,
44:39le débat sur la question essentielle de la fin de vie puisse se tenir dans la vérité.
44:43Le pape François qui a dit ça cette semaine.
44:46On dit que c'est un petit peu pour ça qu'il boude la France.
44:48Et qu'il boude plus que la France. Il boude Emmanuel Macron.
44:52Voilà, oui.
44:54Il sera en Corse. Et la Corse, c'est la Corse, mais c'est aussi la France.
44:58Bien sûr. Et on salue tous les Corses qu'on aime bien évidemment.
45:01Dans un instant, c'est enquête d'esprit. Véronique, le programme ?
45:04Voilà, sur la renaissance de Notre-Dame de Paris.
45:06Quelle beauté. Vous avez pu rentrer dans Notre-Dame ou pas ?
45:09Non, moi non.
45:10Pas encore ?
45:11Non, pas encore.
45:12Et vous y allez la semaine prochaine ou pas ?
45:15Pour la réouverture ?
45:16Non, non, je ne serai pas là.
45:18Aymeric peut-être.
45:20Merci à tous les quatre. Dans un instant, c'est enquête d'esprit.
45:22Merci à Patrick Urban qui a préparé cette émission.
45:25Et nous, on se retrouve la semaine prochaine. Merci.