• il y a 11 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00 Il est 20h, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:03 Kevin Bossuet, Elisabeth Lévy, Jacques Serret, journaliste au Figaro,
00:07 Guilhem Carayon, président des jeunes LR, porte...
00:10 J'ai dit le Figaro ?
00:11 Oui.
00:12 Europe 1, bien évidemment.
00:15 Jacques Serret, vous avez eu des offres, des déclarations d'Emmanuel Macron
00:20 et c'est ce pourquoi vous êtes sur le plateau,
00:22 parce que ces déclarations en amont du Conseil des ministres,
00:25 elles sont quand même intéressantes.
00:26 Le président de la République, alerte, avec des mots qui nous...
00:31 Vous parliez, utilisiez ces mots il y a quelques mois,
00:34 ça y est c'était l'extrême droite.
00:35 Donc on va en parler dans un instant.
00:37 Je salue Guilhem Carayon, président des jeunes LR et porte-parole des Républicains.
00:41 Bonsoir.
00:42 Vous n'avez pas été appelé ?
00:43 Non.
00:44 Par Alexis Colère, vous n'aviez pas un ministère de possible,
00:47 on n'a pas essayé de vous solliciter ?
00:48 Non, non, non.
00:49 Non, tout va bien.
00:50 Patrick Roger est avec nous, merci d'être avec nous Patrick Roger.
00:54 En fait l'année 2024 commence comme à terminer l'année 2023.
00:59 Jean-Sébastien Ferjou est en retard.
01:01 Voilà, donc Jean-Sébastien Ferjou est en retard, c'est bon,
01:04 il a repris les bonnes habitudes.
01:05 Barbara Durand, pour le point sur l'information, c'est avec vous.
01:08 Ah Jean-Sébastien Ferjou !
01:10 Mais depuis qu'il arrive, il arrive.
01:11 Oui, mais non, ça y est, ça y est, ça y est,
01:13 on reprend les bonnes habitudes Jean-Sébastien.
01:15 Merci d'être avec nous.
01:17 Barbara Durand, c'est à vous pour le point sur l'information.
01:20 Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
01:22 En actualité, ce vendredi, la France a commandé 42 avions de combat rafale supplémentaires,
01:27 ce qui porte à 234 le nombre de ces appareils commandés par Paris depuis le début du programme.
01:34 Les livraisons doivent s'étaler entre 2027 et 2032,
01:38 un investissement à plus de 5 milliards d'euros.
01:41 La Russie et l'Iran condamnent les frappes au Yémen.
01:44 La nuit dernière, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené 73 frappes aériennes contre les Houthis.
01:50 Des actions en représailles, des attaques répétées de ces rebelles yéménites
01:54 contre des navires commerciaux en mer Rouge.
01:57 Enfin, accusé de génocide, Israël se défend et déclare qu'il ne cherche pas à détruire le peuple palestinien à Gaza.
02:04 Le mois dernier, l'Afrique du Sud a saisi en urgence la Cour internationale de justice,
02:10 arguant qu'Israël violait la Convention des Nations Unies sur le génocide,
02:14 convention signée en 1948 à la suite de l'Holocauste.
02:18 Merci Barbara Durand pour le point sur l'information.
02:21 Première journée en tant que ministre de l'Éducation nationale et première polémique pour Amélie Oudea Castera,
02:28 aux côtés de Gabriel Attal dans les Yvelines.
02:30 C'est très intéressant cette séquence.
02:32 Et là j'ai hâte de vous entendre, et notamment vous bien sûr, vous êtes professeur, cher Kevin Bossuet.
02:37 Il s'avère que Amélie Oudea Castera a trois enfants.
02:40 Ces trois enfants sont scolarisés dans un établissement privé catholique qui s'appelle Stanislas.
02:47 Stanislas, c'est à Paris.
02:49 Qui est en face de l'école alsacienne.
02:50 Qui est à 150 mètres de l'école alsacienne où a été scolarisé le Premier ministre.
02:56 Vous avez raison.
02:57 Et où étaient scolarisés les enfants de l'ancien ministre de l'Éducation nationale, Papandiaï.
03:03 Et des tas d'enfants de très belles familles.
03:05 Évidemment, évidemment.
03:06 Mais bon, vous avez quand même un combo qui dérange l'extrême gauche.
03:09 Établissement privé catholique, catholique.
03:13 Qui a des positions quand même un peu compliquées, selon le journaliste qui interpelle la nouvelle ministre.
03:20 Puisque c'était un journaliste de...
03:22 Mediapart.
03:23 Exactement, Mediapart.
03:25 On regarde cette séquence parce qu'elle est très intéressante.
03:28 Parce qu'on se pose la question, est-ce qu'elle ne s'est pas tirée une balle dans le pied dans ce qu'elle dit sur la deuxième partie de la séquence.
03:32 Regardez bien attentivement.
03:34 [...]
03:46 Non, là vous êtes totalement dans le procès d'intention.
03:49 Alors, moi je vais vous dire, je ne vais pas esquiver votre question.
03:53 La première chose que j'ai envie de relever, c'est que d'abord, si on commence dès le premier jour comme ça sur des attaques personnelles.
04:00 C'est aussi peut-être parce que ce matin, ce que j'ai pu exprimer était assez inattaquable sur le fond.
04:06 Alors très bien, on va aller sur le champ du personnel.
04:08 Eh bien allons-y.
04:10 Moi je vais vous dire pourquoi nous avons scolarisé nos enfants à l'école Stanislas.
04:14 Je vais vous raconter brièvement cette histoire.
04:18 Celle de notre aîné, Vincent.
04:20 Vincent qui a commencé comme sa maman à l'école publique.
04:24 A l'école littrée.
04:26 Et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi, qui avons vu des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées.
04:36 Et à un moment on en a eu marre.
04:38 Comme des centaines de milliers de familles qui à un moment ont fait un choix, voilà, d'aller chercher une solution différente.
04:44 On habitait rue Stanislas.
04:47 Scolariser nos enfants à Stanislas était un choix de proximité.
04:53 Et depuis, de manière continue, nous nous assurons que nos enfants sont non seulement bien formés,
04:59 avec de l'exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux,
05:02 mais qu'ils sont heureux, qu'ils sont épanouis, qu'ils ont des amis, qu'ils sont bien, qu'ils se sentent en sécurité, en confiance.
05:11 Et c'est le cas pour mes trois petits garçons, mes trois enfants, qui sont là-bas.
05:16 Alors je pense que, avant de stigmatiser les choix des parents d'élèves,
05:20 il est important de rappeler que l'école, c'est celle de la République,
05:25 et que la République travaille avec tout le monde dès lors qu'on est au rendez-vous de cette exigence et de ces valeurs.
05:34 Alors il y a plusieurs grilles de lecture, c'est très intéressant, j'ai hâte de vous entendre là-dessus.
05:38 Parce qu'il y a la partie attaque personnelle venant du journaliste de Mediapart,
05:44 mais il y a aussi cette phrase "nous avons été frustrés de voir un paquet d'heures qui n'étaient pas remplacées".
05:48 Ils ont quitté l'école publique pour le privé, parce qu'il n'y a pas suffisamment de profs,
05:54 parce que... - Et bien c'est très bien !
05:56 - Mais vous plaisantez un peu ! - Non, je dis que c'est très bien !
05:58 - Mais ça fait 7 ans qu'on a Emmanuel Macron, pourquoi ?
06:00 - Elle arrive à l'éducation... Non mais elle était pas...
06:02 - Non mais c'est pas elle, excusez-moi, Emmanuel Macron il est pas arrivé hier !
06:05 - Oui, mais elle arrive justement à l'éducation nationale, avec une vision claire de ce qu'est l'éducation nationale.
06:11 Un, elle met ses enfants à Stannes, alors je... au cas de tous, c'est très bien s'ils sont croyants.
06:16 Mais c'est surtout que Stannes, comme c'est connu, c'est vraiment vertical.
06:21 Ça rigole pas avec les trucs "hockeyistes", etc. - Oui, c'est bien pour ça que le journaliste de Mediapart l'interpelle, évidemment.
06:29 - Et donc, ce qui est intéressant, c'est que si elle applique cette vision à l'éducation nationale,
06:34 c'est-à-dire aller avoir pour tout le monde une école où les savoirs sont enseignés,
06:40 où on rigole pas avec la discipline, où les membres sont encadrés, où y'a pas des dealers à la sortie du cours...
06:46 - Attendez, on va quand même laisser la parole au professeur ! Mais pardonnez-moi, y'a une partie que vous oubliez,
06:51 elle explique juste que ces enfants quittaient les établissements publics parce qu'il manque des professeurs,
06:57 parce que les heures ne sont pas remplacées. En gros, l'école publique, ça fonctionne pas, on les met dans le privé.
07:02 - Ah oui, comme plein de parents ! - J'entends, merci, c'est 1+1=2, mais sauf que vous avez juste un président de la République,
07:07 ça fait 7 ans qu'on lui explique ! - Et vous sacrifieriez vos enfants aux J2 ? - Non, pas du tout !
07:12 - Allez-y, monsieur le professeur ! - Pardon, Kévin !
07:16 - Tout d'abord, je suis d'accord avec Elisabeth. Moi, j'ai fait une partie de ma scolarité dans le privé catholique.
07:21 J'en étais très satisfait. J'ai connu l'exigence, j'ai connu l'émulation, j'ai connu l'esprit d'entraide,
07:28 j'ai connu quelque chose que je n'ai pas connu par la suite dans le public. Et si le privé peut servir du modèle au public,
07:35 si le privé peut inspirer le public sur la méritocratie, sur véritablement aller à la recherche de l'excellence
07:43 et non plus vers le nivellement par le bas, je suis pour. En outre, évidemment que le public fonctionne mal,
07:48 évidemment qu'il y a un manque de recrutement des professeurs, évidemment qu'il y a un problème pour remplacer les professeurs.
07:53 Mais je ne suis pas un macroniste dans l'âme, vous le savez, Eliott, mais il y a quand même des choses qui sont mises en place.
07:59 Par exemple, il y a le PAC qui a été mis en place où maintenant les professeurs dans un même établissement
08:05 peuvent remplacer des professeurs absents. Donc moi, je suis plutôt d'accord avec la ministre.
08:10 Moi, j'enseigne dans le public, mais je ne suis pas contre l'enseignement privé.
08:14 Je ne suis pas comme ces gauchos syndicaux, etc., dès qu'ils voient le privé. Ah, c'est affreux. C'est sale.
08:20 Non, la République soutient tous les élèves, aussi bien dans le public que dans le privé.
08:24 Donc bravo, Madame Lamini. Mais évidemment, mais c'est pour ça que je vous dis, il y a deux parties dans cette déclaration.
08:29 On peut très bien saluer l'école privée. D'ailleurs, vous oubliez aussi quelque chose dans les écoles privées catholiques.
08:34 Vous avez aussi beaucoup de mixité. Bien sûr. Il y a énormément de mixité.
08:38 Moi, je viens d'un milieu populaire. J'étais dans un milieu catholique.
08:41 C'est pour ça que je vous dis. Non, mais c'est un point qui est important, parce qu'effectivement, à l'extrême gauche,
08:46 on déteste l'école privée catholique. Et plus que dans le public, parfois. Donc évidemment, et plus que dans l'école publique.
08:51 En revanche, vous oubliez l'autre partie. Vous avez donc la nouvelle ministre de l'Éducation nationale qui dit
08:56 "mes enfants ont quitté l'établissement public parce que c'est une catastrophe".
08:59 Or, ça fait juste sept ans que vous aviez son voisin de droite, notamment, qui était pendant six mois
09:04 ministre de l'Éducation nationale, et que les précédents n'ont pas réussi à inverser cette tendance.
09:08 Oui, mais bien sûr. Vous êtes quand même particulier.
09:12 Vous me reprochez de ne pas mentir. Non, mais c'est étonnant.
09:17 Non, mais moi, je pense qu'il y a deux sujets en un.
09:21 Parce que derrière les attaques personnelles, en réalité, ce ne sont pas des attaques personnelles,
09:24 ce sont des attaques politiques. C'est-à-dire que ce n'est pas uniquement que ces enfants sont scolarisés dans le privé,
09:29 ils sont scolarisés à Stanislas. Ce n'est pas n'importe quel établissement privé.
09:34 C'est ce qu'on a dit dès le début. Oui, oui. Mais ce que je veux vous dire par là, c'est que la question posée,
09:37 c'est "serez-vous une ministre de l'Éducation nationale, cherchant à imposer une vision d'inspiration catholique,
09:43 d'inspiration beaucoup plus complète à la Chine?" Mais d'ailleurs, le journaliste dit n'importe quoi de Mediapart.
09:48 La question, elle est violente, elle est caricaturale. Je pense que la réalité, c'est la question qu'il pose.
09:53 Et je pense que la République, mais ce n'est pas illégal, déjà, ça pourrait être respectable en soi,
09:58 mais la République, ce n'est pas parce que vous avez telle ou telle caractéristique, que vous êtes une femme,
10:02 que vous appartenez à telle catégorie sociale, que vous êtes jeune, que vous avez telle orientation sexuelle,
10:07 que vous allez gouverner exactement, enfin, calquer sur ce que vous êtes dans le privé.
10:14 Amélie Oudéa Castera est capable d'avoir une idéologie qui lui appartient en propre,
10:18 quel que soit son milieu d'origine, quel que soit l'endroit où elle a mis ses enfants.
10:22 Maintenant, effectivement, moi, je trouve que si elle est persuadée de cette réalité,
10:26 il serait bon qu'elle rappelle à Emmanuel Macron qu'on arrête de gaspiller l'argent public pour des causes absurdes,
10:30 comme subventionner les réparations de chaussures, ce genre de trucs-là,
10:34 parce que quand on a des services d'urgence qui sont fermés dans le pays,
10:37 et quand on n'a pas de professeur, dans tous les établissements de France, il y a des classes...
10:40 - Vous êtes en retard et vous êtes long, Jean-Sébastien.
10:42 - Oui, mais dans tous les établissements de France, il y a des enfants...
10:44 - C'est le retour de Jean-Sébastien Berjoud, 2023.
10:46 - Il y a des enfants sans professeur, ben, consacrons l'argent à ça.
10:49 - Qu'il aime Caraïo. Que pense le porte-parole, les Républicains ?
10:53 Là, on est vraiment sur la communication politique, et c'est ce que je disais.
10:56 - Évidemment qu'on peut considérer que les établissements publics, privés,
11:01 il y a l'excellence, il y a la rigueur, il y a la mixité, etc.,
11:06 et qu'il y a du bon, il y a du très bon,
11:08 et que peut-être que le public devrait s'inspirer du privé, bien sûr.
11:11 Mais c'est la deuxième partie qui nous intéresse.
11:13 - Non, évidemment, le débat, il n'est pas sur le fait que la ministre mette ses enfants à l'école privée,
11:17 c'est le choix de centaines de milliers de familles dans notre pays,
11:20 il est parfaitement respectable, ce choix, et il est parfaitement compréhensible.
11:24 Pourquoi il est compréhensible ? Elle le dit assez bien, je crois qu'elle ne dit pas tout le fond du problème.
11:28 Le fond du problème, c'est le déclassement à l'école,
11:30 c'est le fait qu'il y a un jeune sur quatre en sixième qui ne sait pas lire, écrire et compter correctement,
11:35 c'est le fait qu'il y a un jeune sur deux à cet âge-là qui ne sait pas la date de la Révolution française.
11:40 C'est ça le vrai fait majeur, c'est le déclassement de l'école publique,
11:43 c'est le fait que dans tous les classements de PISA, d'année en année, on perd des places.
11:47 Le classement TIMSS, il y a quelques mois, est sorti,
11:49 et nous a montré qu'on a les élèves en cinquième qui sont les plus mauvais en mathématiques d'Europe.
11:54 On a longtemps été les meilleurs, aujourd'hui on est les plus mauvais.
11:56 Et même cette semaine, elle est ministre.
11:58 Elle va avoir un bilan dans quelques mois à défendre.
12:01 Moi, je ne suis pas dupe.
12:02 On peut évidemment lui donner... peut-être qu'elle peut réussir.
12:08 Moi, je n'y crois pas, parce qu'elle s'inscrit dans le gouvernement macroniste,
12:10 et qu'en réalité, le président de la République sera quasiment le ministre de l'Éducation nationale,
12:13 comme il est aussi ministre de l'Économie, et comme il est ministre de l'Intérieur.
12:16 Ce qu'il faut noter, tout de même, c'est qu'elle répond, elle assume,
12:20 c'est son premier jour en tant que ministre de l'Éducation.
12:22 Il faut se souvenir de Papendia, ses enfants étaient à l'école alsacienne,
12:25 ça lui a collé au basque pendant des mois, et il ne répondait pas clairement.
12:29 Et il n'assumait pas vraiment.
12:32 Là, au moins, il y a le ministre qui assume.
12:34 Non mais ça va lui coller comme un sparadrap, cette histoire.
12:37 Ou ça clôt le sujet.
12:39 On peut dire tout ce qu'on veut, mais ça va lui coller comme un sparadrap.
12:41 Parce qu'il y a deux choses.
12:42 La première chose, vous avez vu les premières réactions des syndicats d'enseignants,
12:46 c'était "on ne veut pas d'une ministre à mi-temps".
12:48 Les syndicats, on s'en fout, ça n'existe plus.
12:50 Pardon, mais les syndicats d'enseignants existent encore.
12:52 Non, on ne s'en fout pas.
12:53 Les syndicats, aujourd'hui, ne représentent plus personne,
12:56 ne m'ignorent pas les syndicats.
12:58 Moi, je dis, je suis libre de dire.
13:00 Mais pardon, en fait, le ministère de l'Éducation se fait aussi en gestion avec les syndicats.
13:06 Et ça, vous pouvez dire ce que vous voulez, mais moi, j'ai connu beaucoup de ministres de l'Éducation,
13:11 qui tous disaient, si on n'a pas l'assentiment à la fois des syndicats et des parents d'élèves,
13:16 on est foutus, on est morts.
13:17 Donc ça, c'est la première chose.
13:18 Donc elle, elle a mal commencé, parce qu'ils ont dit "on a une ministre à mi-temps",
13:22 puisqu'elle va le partager avec le ministère des Sports.
13:25 Et des Jeux Olympiques, c'est vrai qu'elle a un grand...
13:27 Ça, c'est quand même la première chose.
13:28 La deuxième chose, c'est qu'on lui envoie dans les dents cette histoire, cette séquence.
13:32 Et ça, ça va rester, parce que, évidemment, ce qu'on dit, les syndicats, à propos d'Atal,
13:36 parce qu'il y a eu, évidemment, un enrobage autour de...
13:40 Gabriel Atal a fait des choses formidables pour l'école.
13:42 Eux, ils disent "mais non, c'était un tourbillon d'annonces médiatiques, point".
13:46 Je ne suis pas d'accord.
13:47 Je ne suis pas d'accord, Patrick.
13:48 Alors, non, mais vous n'êtes pas d'accord.
13:50 Vous écoutez les gauchistes.
13:52 Moi, je suis dans l'Éducation nationale, j'ai vu la différence.
13:55 Non, mais si... Non, vous n'écoutez pas.
13:57 Si j'écoute vraiment, je ne peux pas dire qu'il n'a rien fait.
14:00 Alors, on va faire juste...
14:01 C'est pas ça qu'il a dit, je ne sais pas trop.
14:02 C'est pas ça.
14:03 Il y a du monde sur le plateau ce soir.
14:04 Chacun son tour, pour que tous les téléspectateurs comprennent.
14:07 J'ai quand même l'impression que vous passez...
14:09 Alors, j'ai peut-être mal posé la question.
14:11 Vous passez à côté de la séquence qu'on vient d'entendre.
14:14 On peut la réécouter, si vous avez besoin.
14:16 C'est que ce n'est pas le problème de l'école privée ou publique,
14:20 de ces enfants qui sont dans le privé.
14:22 On s'en fiche.
14:23 D'ailleurs, c'est drôle, c'est anecdotique.
14:25 C'est le manque de moyens derrière.
14:27 Ce qui est important, c'est que vous avez une ministre de l'Éducation nationale
14:31 qui vous explique que depuis des années, c'est une catastrophe.
14:34 Emmanuel Macron est responsable de ça.
14:36 Si je peux terminer juste.
14:39 Il dit que c'est un tourbillon d'annonce médiatique
14:41 parce que derrière, il n'y a pas de remplacement de profs.
14:44 Et les classes de niveau, comment on va les faire ?
14:47 C'est ça le sujet.
14:49 C'est le vrai sujet.
14:50 D'accord.
14:51 Premièrement, contrairement à Kevin,
14:53 même si le pouvoir est l'étoile des syndicats à Pali,
14:56 je pense qu'ils ont au moins un pouvoir de nuisance et d'empêchement.
15:00 Voilà.
15:01 C'est la première chose.
15:02 Il y a un pouvoir de braillage dans les journaux.
15:04 Deuxièmement, Gabriel Attal.
15:05 Aussi, quand il est arrivé, moi, ce que j'aimais chez Gabriel Attal,
15:08 c'est qu'il a dit la vérité,
15:10 que même Jean-Michel Blanquer n'a pas dit aussi clairement.
15:13 Les élèves français, le niveau des élèves français,
15:15 notamment dans le public, est vraiment très mauvais.
15:18 Et c'est très préoccupant.
15:20 C'est la merde de toutes les batailles.
15:22 Troisièmement, je pense que moi, contrairement...
15:24 Il ne s'agit plus de draguer, on le verra après,
15:26 mais moi, je crois qu'il ne drague plus vraiment la gauche,
15:28 pour l'instant.
15:29 - Non, ce n'est pas ça.
15:30 - Et donc, contrairement à vous, je pense, au contraire,
15:33 que tous les parents de France,
15:35 même ceux qui aiment l'école publique.
15:38 Moi, j'ai plein d'amis de gauche qui aiment l'école publique,
15:40 mais ils aiment encore plus, je peux finir, merci,
15:43 ils aiment encore plus leurs enfants.
15:45 - Ils le mettent dans des établissements privés.
15:47 - Et donc, ils comprennent très bien
15:49 que des parents qui font cela...
15:51 Moi, je vois autre chose derrière.
15:53 C'est la haine de classe,
15:54 parce qu'elle a lâché qu'elle habitait Rustanislas,
15:57 si vous voulez, d'ailleurs, elle fait partie...
15:59 Je pense que vous avez des députés de l'ouest...
16:01 Comment ?
16:02 Voilà, enfin, ça y est, je vais rater.
16:04 Juste pour vous les gars, il y a aussi derrière tout ça.
16:06 - C'est ce que je voulais dire.
16:07 - Moi, ça me poserait problème
16:11 si le discours était en distorsion
16:14 avec le fait qu'elle mette ses enfants dans le privé.
16:17 - Oui, c'était le cas de Babenda.
16:18 - Là, c'était le cas de Babenda.
16:19 Là, ce n'est pas le cas.
16:20 Quand je vois Gabriel Attal, il est pour l'améritocratie,
16:22 il est pour les groupes de niveau,
16:24 il est pour l'élévation vers le haut,
16:26 et moi, je ne suis pas d'accord avec Patrick.
16:28 Le bilan de Gabriel Attal est plutôt bon
16:30 sur le harcèlement scolaire.
16:31 Il a reconquis le mois de juin, il a interdit la Abaya.
16:34 Certes, moi, j'aurais préféré qu'il reste à l'Éducation nationale
16:37 parce que c'était un excellent ministre,
16:39 mais il y a eu des choses concrètes.
16:40 Et les profs, ce qu'ils veulent,
16:41 c'est tout simplement des choses concrètes.
16:43 On l'a vu sur le harcèlement,
16:44 on a vu les choses considérablement changer.
16:47 - Ils veulent des profs, ils veulent des moyens.
16:50 - Il y en a eu des moyens, et puis même, sous Macron,
16:53 il y a une revalorisation des salaires des enseignants.
16:55 Ça, il faut le dire aussi.
16:57 Moi, j'ai mieux gagné ma vie sous Macron que sous la gauche.
17:00 C'est ça, la vérité.
17:02 - Pour terminer, pardonnez-moi,
17:04 mais encore une fois, on vient de passer dix minutes
17:06 et je pense que vous êtes passé à côté du sujet.
17:08 Vous avez la ministre de l'Éducation nationale
17:10 qui vous explique que ses enfants ne sont plus dans le public
17:13 parce qu'ils ont été frustrés de voir un paquet d'heures
17:15 qui n'étaient pas remplacées.
17:17 À savoir que l'élément majeur dans les établissements publics,
17:20 c'est un manque de professeurs,
17:22 c'est-à-dire qu'il n'y a pas un professeur devant chaque classe
17:25 et pourtant, vous avez déjà plus de 300 000 enseignants
17:28 dans les établissements publics.
17:30 Et qu'en termes de communication,
17:32 puisqu'on est sur une semaine de la comm', la comm' permanente,
17:34 est-ce que c'est un mauvais coup de comm' ?
17:36 Que dire moi, nouvel ministre sous Emmanuel Macron,
17:39 j'ai mis mes enfants dans le privé
17:41 parce qu'en fait, c'est une catastrophe le public.
17:43 C'est aussi simple que ça.
17:45 - Elle fait le diagnostic, maintenant on attend les actes.
17:50 - Très bien.
17:52 Excusez-moi, je suis Jean-Michel Blanquer,
17:54 je lui envoie un petit message en disant
17:56 "Excusez-moi, Madame Maudet-Casterat,
17:58 vous êtes toute nouvelle au poste,
18:00 on a essayé de travailler, vous êtes en train de nous expliquer
18:02 que notre bilan est les zéros."
18:04 - Je vous rappelle juste qu'elle est malheureuse.
18:06 - Vous vous placez du point de vue,
18:08 effectivement ça a peut-être froissé Jean-Michel Blanquer,
18:10 je ne sais pas.
18:12 Moi je vous dis, vous vous pensez que c'est un très mauvais coup
18:14 de dire la vérité, que beaucoup de Français
18:16 en font chier marre qu'on les parle.
18:18 - Il faut dire la vérité, mais il faut en chier derrière.
18:20 - Encore une fois, ce n'est pas ce que j'ai dit, mais ce n'est pas grave.
18:22 Autre séquence, et là c'est très intéressant,
18:24 et c'est pour ça que vous êtes avec nous Jacques Serret.
18:26 Je rappelle que vous êtes journaliste européen.
18:28 Ce vendredi, Emmanuel Macron a réuni à l'Élysée l'ensemble des ministres
18:30 qui composent le nouveau gouvernement.
18:32 Au travail, a lancé le chef de l'État, mais pas que.
18:34 Et là vous citez, vous avez une phrase du président de la République,
18:38 voilà ce que dit Emmanuel Macron à ses ministres,
18:40 "Votre mission est d'éviter le grand effacement de la France
18:44 face au défi d'un monde en proie au tumulte,
18:46 si vous ne vous en sentez pas capable,
18:48 quittez cette pièce à l'instant."
18:50 Mais vous êtes sûr que c'est Emmanuel Macron qui a dit ça ?
18:54 - Écoutez, ce sont des propos rapportés par l'entourage du chef de l'État.
18:58 Officiellement, ils sont démentis par l'Élysée ce soir.
19:02 Mais ces propos ne sortent pas de nulle part.
19:06 On ne l'a pas inventé, ces propos, visiblement, ils sont là.
19:10 Parce que visiblement, ils ne sont pas totalement assumés.
19:14 En tout cas, c'est ce qu'on peut...
19:16 - Ah bah oui, s'ils sont démentis quelques heures plus tard,
19:18 c'est intéressant, je n'avais pas l'information et je la découvre en direct.
19:22 - Ça a été démenti cet après-midi officiellement par l'Élysée.
19:25 Mais nous, ces propos, nous sont parvenus...
19:27 - Vous les assumez ?
19:28 - Ces propos, nous sont parvenus aujourd'hui à Europe 1,
19:31 et plus tard dans la journée, à d'autres médias.
19:33 - Mais vous êtes naïfs ou quoi ?
19:35 - Attendez les sous-terminus, il faut que je vous le dire.
19:37 - Pourquoi ils sont démentis ? Mais c'est très intéressant,
19:39 c'est peut-être le mot "grand effacement"
19:41 où là, les conseillers se sont dit "ouh là, qu'est-ce qu'on a dit ?
19:43 Qu'est-ce qui s'est passé là ? Qu'est-ce qu'a dit Emmanuel Macron ?
19:45 Grand effacement, c'est-à-dire le mois prochain,
19:47 il va parler quoi ? Du camp remplacement ?
19:49 - Non mais après, Emmanuel Macron n'en est pas à son coup d'essai.
19:51 Lors d'un Conseil des ministres, je relisais un article de nos confrères du Monde
19:55 qui rappelait par exemple qu'au mois de mai dernier,
19:57 Emmanuel Macron parlait de "décivilisation".
20:01 Là aussi, il s'avait fait polémique.
20:03 C'est encore autre chose.
20:04 Mais Emmanuel Macron n'est pas à son coup d'essai dans ses propos
20:06 qui peuvent parfois heurter sa place.
20:10 - Voilà.
20:11 - Bon, autre citation.
20:12 Ce gouvernement sera celui de la discipline républicaine.
20:14 Je ne veux pas d'État d'âme, je veux des États de service.
20:17 Je ne veux pas de ministres qui administrent.
20:20 Je veux des ministres qui agissent.
20:22 Je ne veux pas de gestionnaires, je veux des révolutionnaires.
20:25 Est-ce qu'il faut comprendre ?
20:26 - Alors là, ce qui est totalement contradictoire,
20:28 c'est totalement contradictoire, parce qu'il ne peut pas à la fois
20:30 leur demander d'être de simples exécutants, en quelque sorte,
20:33 tout ce que je vous dis, et soyez des révolutionnaires.
20:35 Parce que par définition, Rima Abdoulmanach, pour le coup,
20:38 a remis en cause, frontalement, la volonté du président de la République.
20:41 - Rima Abdoulmanach après.
20:42 - Oui, mais c'est totalement contradictoire.
20:43 - Vous avez vu Rima Abdoulmanach ?
20:44 - De toute façon, c'est le gouvernement du fait du prince.
20:45 - Ovationné.
20:46 - C'est tout.
20:47 Il ne laisse aucun espace à Emmanuel Macron.
20:48 Quand on voit comment ce gouvernement a été constitué,
20:50 il ne laisse aucun...
20:51 - À Gabriel Attal.
20:52 - À Gabriel, pardon, à Gabriel Attal.
20:54 Et il se prive d'ailleurs de ce que Gabriel Attal aurait pu lui apporter.
20:57 - On rappelle que Révolution, c'était le nom de l'ouvrage de l'essai
21:00 d'Emmanuel Macron avant la campagne présidentielle de 2017.
21:03 - À l'âge de Gabriel Attal et d'Emmanuel Macron,
21:05 la plupart des révolutionnaires étaient déjà montés sur l'échafaud.
21:08 Alors, il faut faire attention avec ces...
21:10 - Ah oui, le terme révolution peut être un problème.
21:12 - La phrase du président de la République est réelle.
21:14 - Sur le grand effacement ?
21:15 - Non, et surtout sur quitter la pièce les ministres
21:17 qui ne se sentent pas capables d'enrayer le déclassement français.
21:19 J'espère qu'il y a deux ministres qui sont sortis de la pièce.
21:21 C'est Bruno Le Maire et Gérald Darmanin.
21:22 Gérald Darmanin, pourquoi ?
21:23 Parce qu'il a eu les chiffres de l'insécurité qui sont tombés.
21:25 - Personne n'a pu le rassurer.
21:26 - Gérald Darmanin aurait peut-être dû y penser.
21:28 Parce que les chiffres de l'insécurité qui sont tombés il y a quelques jours,
21:31 1000 coups et blessures, c'est-à-dire 1000 agressions par jour dans notre pays.
21:35 On bat tous les records.
21:36 238 agressions sexuelles par jour.
21:38 Son bilan, il est catastrophique.
21:40 Donc, est-ce que ce qu'il n'a pas fait en quelques années, il va le faire maintenant ?
21:43 Je n'ai aucun espoir.
21:44 - Vous êtes en colère contre vos anciennes amies LR, quand même.
21:47 Parce que là, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin,
21:49 après la publicité, on parlera de Rachel Maddack.
21:51 - Mais oui, mais ils sont en manette et ils échouent.
21:53 - Comment ? - Catherine Vautrin, évidemment.
21:56 J'ai une autre image.
21:57 C'est vrai que l'ambiance était un peu...
21:59 Là aussi, parce qu'on est face au Mozart de la communication, le macronisme, c'est ça.
22:02 Normalement, c'est des arts.
22:04 Non, mais c'est des artistes de la com'.
22:06 - Il y a eu une vraie mise en scène ce matin pour ce premier Conseil des ministres du gouvernement Attal.
22:10 C'est-à-dire que ce Conseil des ministres, habituellement,
22:12 se déroule dans le salon Murat, autour d'une grande table,
22:15 une belle table qui a été achetée il y a à peine deux ans et demi.
22:18 Et pour le coup, là, cette fois, on a changé de table et on a changé de pièce.
22:21 - Je crois qu'on a l'image, justement.
22:23 - Dans le salon vert, juste à côté, un petit salon à côté du bureau du président.
22:28 Et les ministres étaient vraiment très serrés, côte à côte.
22:31 - Alors, je le dis aux téléspectateurs qui regardent l'image.
22:33 - Et l'objectif, on a eu des conseillers de l'Elysée qui sont venus nous voir,
22:36 c'était de montrer ce gouvernement resserré.
22:38 - Oui, bah écoutez, regardez.
22:40 À gauche, vous avez, pour les téléspectateurs,
22:42 à gauche, je pense que c'est le premier gouvernement borne.
22:46 Et puis à droite, c'est l'image de cet après-midi.
22:49 - Et effectivement, vous avez cette petite table, tous serrés.
22:52 C'est un peu comme ce plateau.
22:54 - C'est le 15 de France.
22:56 - En retour avec le 15 de France.
22:58 Franchement, quand j'ai entendu ce 15 de France...
23:01 - Vous avez une autre imagination.
23:03 - Swift a fait un livre dans lequel toutes les expressions sont réservées de la lettre.
23:07 Par exemple, vous dites "j'en ai plein le dos", tu te retrouves avec "parc' sur le dos".
23:11 Là, c'est un gouvernement resserré, on nous le montre au premier degré.
23:15 - Et surtout un gouvernement de droite.
23:18 Je crois que c'est peut-être la fin du "en même temps".
23:20 Enfin, on l'a vu sur la loi immigration, où Emmanuel Macron a bien vu que le "en même temps" était au bout.
23:25 Là, on retrouve des grandes figures de droite.
23:27 À part Dupond-Moretti, moi je vois que des gens de droite.
23:30 - Stéphane Séjourné, c'est un grand homme de droite.
23:33 - Gabriel Attal, le chef du gouvernement, est un grand homme de droite.
23:37 - On peut continuer.
23:39 - Il y a peut-être quelques ministres encore de gauche, mais beaucoup moins qu'auparavant.
23:42 Et surtout, on sent quand même l'oeuvre de Nicolas Sarkozy derrière.
23:46 Parce que ce sont des Sarkozy qui ont été placés ici.
23:49 Vous savez, les LR ont tellement rejeté Nicolas Sarkozy,
23:52 que finalement, naturellement, Nicolas Sarkozy est allé vers Emmanuel Macron pour l'intérêt général.
23:58 - Vous vous trompez tout, les négociations avec Rachida Tati se sont faites en direct.
24:02 - Oui, avec Emmanuel Macron.
24:04 - Ça ne s'est pas fait par le truchement d'Emmanuel Macron.
24:07 - Je pense que Rachida Tati a demandé la vie de Nicolas Sarkozy.
24:09 - La publicité, on revient dans un instant.
24:11 Vous avez été interpellé, Guilhem Graillon, par Kevin Boussoie.
24:14 - Évidemment. Juste après la publicité, on revient dans une seconde.
24:18 Quasiment 20h30 sur CNews, on est toujours avec Kevin Boussoie, Jean-Sébastien Ferjot,
24:25 Guilhem Carayon, porte-parole Les Républicains, Patrick Roger.
24:28 Il y a du monde ce soir. Elisabeth Lévy, Jacques Serre et beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.
24:32 Il y a entièrement raison concernant la ministre de l'Indicution nationale.
24:36 En fait, elle dit "j'ai mis mes enfants dans le privé car dans le public c'est catastrophique".
24:40 Ce qui sous-entend que depuis 7 ans, au Manette, son gouvernement n'a pas redressé la barre.
24:44 Ce n'était pas compliqué. On a fait 10 minutes de débat alors que c'était 2+2=4.
24:48 Vous n'avez pas du tout dit ça. Vous êtes allé sur 12 sujets.
24:51 - Vous avez oublié de nous donner notre texte quand on est rentré sur le plat.
24:54 - Vous étiez hors sujet.
24:56 Je souhaite un bon anniversaire à Philippe, 66 ans avec quelques jours de retard.
25:00 C'est important les anniversaires.
25:02 - Si vous fêtez même les anniversaires en décalé.
25:05 - Comme vous, j'ai un peu de retard.
25:09 Le point sur l'information à 20h30 avec Barbara Durand.
25:12 - Bon anniversaire.
25:14 - Merci beaucoup.
25:16 Première réunion du gouvernement Attal ce vendredi.
25:19 Un seul mot d'ordre.
25:21 "Travail", phrase déclarée par le président lui-même
25:24 qui demande à ses ministres d'être révolutionnaires et pas gestionnaires, selon un participant.
25:29 Le chef de l'Etat a même demandé à ses ministres des résultats, de la solidarité et de la vitesse.
25:35 Fin de citation.
25:37 Lors d'une visite surprise à Kiev, le Premier ministre britannique Richie Sounak a assuré vouloir adresser un signal fort du soutien britannique à l'Ukraine.
25:45 Avec notamment l'augmentation de l'aide militaire, une livraison sans précédent de milliers de drones.
25:51 Cette nouvelle aide portera au total à près de 14 milliards d'euros le montant de l'aide britannique à l'Ukraine.
25:57 Enfin, l'ONU déplore les difficultés d'accès au nord de Gaza.
26:01 Les opérations d'aide dans l'enclave palestinienne deviennent de plus en plus difficiles.
26:06 L'ONU accuse même l'armée israélienne de limiter très sévèrement l'approvisionnement en carburant, en particulier pour les hôpitaux.
26:13 Toujours selon l'ONU, le système de santé à Gaza est au bord de l'effondrement.
26:19 Merci beaucoup chère Barbara Durand.
26:23 Gauthier Lebrecht m'a envoyé aussi une information, c'est très drôle, parce qu'il y a une nouvelle ministre qui s'appelle Marie Lebec
26:29 qui a demandé aux équipes de BFM de la suivre puisqu'elle est allée à l'Elysée en métro.
26:35 C'est normal, elle fait comme tout le monde, elle prend le métro.
26:38 Et ensuite, vous savez ce qu'il se passe ? Elle est repartie avec un chauffeur en voiture.
26:44 C'est-à-dire que pour la communication, elle vient en métro, c'est Madame Tout-le-Monde, et puis après, c'est le chauffeur.
26:49 Ce qui est génial, c'est qu'elle a demandé...
26:51 Peut-être que je me suis mal exprimé, mais en tous les cas, les équipes...
26:57 Je vais la refaire pour éviter que... Je ne sais pas si c'est... Elle a demandé directement.
27:01 Voilà, elle était... Les équipes de nos excellents confrères de BFM ont suivi Madame Lebec.
27:08 Dans le métro, mais aussi dans la voiture.
27:10 Mais ensuite, elle vient en métro.
27:13 La communication, les génies de la com'.
27:15 La nomination de Rachida Dati, on y vient, et là, c'est pour ça que vous êtes ce soir avec nous.
27:19 Guilhem Caraïon, elle a été nommée, vous le savez, à la culture.
27:22 Ce qui est très intéressant, c'est de voir, depuis 24 heures, la virulence des arguments contre cette nomination.
27:28 Et là, je peux citer plein de confrères.
27:30 Vous diriez, le dixième sur ce plateau, l'Arkham serait saisi.
27:34 J'ai entendu, elle n'a aucune culture.
27:36 Elle est là parce que c'est une femme.
27:38 Elle est là parce que son nom lui permet de venir sur... Etc.
27:41 Et c'était, mais sans problème. Sans problème.
27:43 J'ai entendu Roselyne Bachelot qui a... Pas du tout...
27:48 Je sais pourquoi Roselyne Bachelot a été ministre.
27:51 Rachida Dati, j'en sais rien.
27:53 La culture, elle n'y connaît rien.
27:55 Donc on va voir la passation de pouvoir avec Rima Abdoulmalak.
27:59 C'était cet après-midi.
28:00 Rima Abdoulmalak qui a été ovationnée.
28:02 Le sujet ici, Némi Keldosanto et Godric Bey.
28:05 Après des applaudissements nourris, Rima Abdoulmalak entame son discours d'adieu.
28:11 Des premiers mots qui semblent faire référence à ses prises de position
28:15 comme les réserves émises sur la loi immigration.
28:17 Je suis restée libre.
28:19 Libre de mes engagements.
28:21 Libre de mes prises de position.
28:24 Rima Abdoulmalak est ensuite revenue sur son bilan,
28:27 ses regrets de ne pas voir aboutir certains des projets en cours
28:31 avant de s'offrir quelques traits d'humour.
28:33 Je dois vous faire un aveu.
28:35 J'espérais parvenir à déjouer la malédiction qui s'est abattue
28:41 sur le ministère de la Culture depuis plus de dix ans.
28:44 Qui fait que les ministres restent moins de deux ans à leur poste.
28:47 Arrive le tour de Rachida Dati.
28:49 Le ton plus sérieux.
28:51 La nouvelle ministre commence par citer André Malraux
28:53 et son souhait de rendre accessible la culture à tous.
28:56 Évoque ensuite la réouverture historique de Notre-Dame de Paris
29:00 sans oublier de remercier ceux qui l'ont choisi.
29:03 C'est dans cette belle tradition que je m'inscris en arrivant rue de Valois
29:08 où je suis à la fois très fière, très fière, mais aussi très émue
29:14 d'avoir été nommée par le président de la République
29:17 sur proposition du Premier ministre.
29:19 Sans surprise, Rachida Dati a également livré quelques phrases
29:22 dont elle a le secret, avis à ceux qui remettent sa légitimité en question.
29:27 Alors chacun sait que j'aime me battre.
29:30 N'ayez pas peur.
29:32 Je comprends qu'elle puisse surprendre cette nomination.
29:34 Moi, elle ne me surprend pas.
29:36 Après un bref échange, les deux femmes se sont quittées.
29:39 Rachida Dati a rejoint le Conseil des ministres, Rima Abdulmalak,
29:42 et repartit à pied sous de nouveaux applaudissements.
29:46 Est-ce que la colère du côté des Républicains,
29:49 on restera très peu sur la petite poloche, mais est-ce qu'elle est retombée ?
29:53 D'abord, Rachida Dati, tout le monde le sait,
29:55 elle a des qualités incontestables.
29:57 Et moi, j'espère qu'elle sera une bonne ministre de la Culture
29:59 et qu'elle défendra la culture française.
30:01 Je disais ça, Rachida Dati, il y a deux ans.
30:03 Elle disait "le macronisme, c'est quoi ?
30:05 C'est les traîtres qui viennent de la droite
30:07 et c'est les traîtres qui viennent de la gauche."
30:10 Aujourd'hui, elle fait partie du club.
30:12 Donc moi, je suis peut-être un peu ringard,
30:14 mais je crois que la parole en politique, ça compte.
30:16 Et il y a beaucoup de Français qui nous regardent peut-être ce soir
30:18 et qui se disent "en fait, la politique, aujourd'hui,
30:21 c'est toujours privilégier son intérêt personnel,
30:23 sa carrière personnelle à l'intérêt général, à l'intérêt des gens."
30:27 Et moi, je crois que le pouvoir macroniste ne réussira pas
30:30 parce qu'ils sont perdus dans le "en même temps".
30:32 Et on voit sur toutes les questions,
30:34 on peut parler des heures et des heures d'insécurité,
30:36 on peut parler des heures et des heures du pouvoir d'achat,
30:38 sur toutes les questions qui animent la vie des Français,
30:40 Emmanuel Macron et son gouvernement ont échoué depuis sept ans.
30:43 Donc moi, je crois que Rachida Dati ou pas,
30:45 n'importe quel ministre qui pourrait rentrer dans ce gouvernement,
30:47 qui vienne de LR, qui vienne du RN, qui vienne des écolos,
30:49 qui vienne du PC, j'en ai rien à faire,
30:51 je pense qu'ils réussiront pas parce qu'on a un président de la République,
30:54 dans l'esprit de la Ve République,
30:56 qui est un hyper-président, un omniprésident et qui gère tout.
30:59 Donc ce sera lui le ministre de la Culture,
31:01 et je pense que malheureusement, on est encore condamné au déclassement
31:04 avec ce pouvoir-là.
31:05 J'ai beaucoup aimé les propos de Guilhem,
31:07 parce qu'il rappelle les qualités de Rachida Dati.
31:10 Je n'ai pas entendu ça chez tous les responsables LR,
31:13 et c'est très bien de le dire.
31:15 Par contre, moi j'ai envie de me dire,
31:17 mais qu'est-ce que LR avait encore à proposer à Rachida Dati ?
31:21 Le problème c'est que LR, c'est un parti vieillissant.
31:24 Vous pointez les contradictions de Rachida Dati,
31:27 il faut peut-être aussi s'interroger sur les contradictions des LR.
31:30 D'un côté, vous votez des textes avec le gouvernement,
31:33 et quand vous êtes sur des plateaux de télévision,
31:35 vous êtes dans l'opposition de toutes.
31:37 Et si vous étiez aussi opposé à ce gouvernement,
31:40 pourquoi il y a quelques mois, vous n'avez pas voté la motion de censure
31:43 qui aurait permis de le renverser ?
31:45 C'est ça la cohérence.
31:47 Juste avant de répondre à Guilhem Carillon,
31:50 vous préférez avoir Rima Abdel-Malak à la Culture,
31:53 ou avoir Rachida Dati que vous connaissez ?
31:56 Au ministère de la Culture.
31:58 Je vais être très honnête avec vous, je préfère avoir Rachida Dati.
32:01 En revanche, ce que je vous dis, c'est juste que Rachida Dati,
32:04 membre de ce gouvernement-là, à mon avis, n'aura pas les résultats
32:07 qu'on pourrait espérer si la droite était au pouvoir.
32:10 Parce que dans l'esprit de la Ve, quand on a un président de la République...
32:13 Je reformule. Est-ce que c'est mieux, ce n'est pas vous préférez,
32:16 est-ce que c'est mieux d'avoir au ministère de la Culture
32:19 une femme comme Rachida Dati que Rima Abdel-Malak,
32:23 avec toute l'idéologie qu'avait Rima Abdel-Malak ?
32:26 Bien sûr.
32:27 C'est la fin du débat.
32:29 Mais vous avez dit, Rachida Dati choisira sa femme
32:32 dans le cadre de cabinet.
32:34 Les ministres en France sont sous la tutelle de l'Elysée.
32:37 De toute façon, quand vous êtes à la Culture,
32:39 le sujet, c'est essentiellement de gérer les attributions de crédit.
32:42 Vous êtes sous la tutelle de Bercy, par ailleurs.
32:44 La réalité, c'est que les ministres y sont là, en gros,
32:46 elles seront là pour quoi ?
32:48 Elles seront là pour apaiser les choses avec le monde de la Culture.
32:50 C'est tout.
32:51 C'est pas elle qui s'y condirigera, pas plus que les autres.
32:53 Très vite, c'est juste que dans ce ministère qui, comme vous le dites,
32:56 consiste à gérer des trucs tentaculaires comme le Louvre, Versailles,
33:00 à essayer de trouver des crédits, très bien.
33:02 Le verbe a beaucoup d'importance, puisqu'ils passent leur temps,
33:05 si vous voulez, à aller à des manifestations.
33:07 Rima Abdel-Malak nous a fait du walk, si vous voulez.
33:10 Et d'ailleurs, je vous dis que les braillements du monde de la Culture
33:13 sont un très bon signe, qui me font penser que c'est une très bonne nouvelle.
33:17 Parce qu'en plus, j'adore Rachida Dati.
33:19 Elle a été le ministère depuis des années de la gauche croisette.
33:21 Vous avez aujourd'hui Rachida Dati qui arrive en disant
33:23 "écoutez, vous êtes bien gentille, on va avoir avec tout le respect qu'on a
33:26 pour le monde de la Culture, peut-être que des gens un peu différents
33:29 qui sortent de cet univers-là qui est très restreint,
33:33 qui est toujours moralisateur, vous avez une femme qui change...
33:37 - Et je ne vous dis pas l'inverse, vous avez Gérald Darmanin
33:40 qui lui aussi a un discours très régalien, qui martèle en discours d'autorité.
33:45 Est-ce que pour autant, le reste de l'idéologie déployée par le gouvernement
33:48 fait que ça a un sens ? Le problème, ce n'est pas Rachida Dati.
33:51 Le problème, c'est le fait qu'elle soit dans un environnement
33:54 qui ne permettra vraisemblablement pas de faire une différence.
33:57 - Un mot pour répondre à Kévin.
33:59 Sur la ligne de LR, nous, on est dans l'opposition,
34:02 mais on est une opposition d'intérêt général.
34:04 C'est-à-dire quand un texte va dans le bon sens, évidemment qu'on va le voter.
34:07 - Quand un ministre va dans le bon sens.
34:09 - Quand un texte va dans le bon sens, on le vote.
34:11 Quand un texte ne va pas dans le bon sens, on ne le vote pas.
34:13 Quand un texte, on peut l'améliorer comme sur la loi Immigration.
34:16 On a trouvé le moyen à l'Assemblée nationale et au Sénat
34:19 de réécrire ce texte qui est inspiré à 95% du texte du Sénat
34:22 et qui est notre texte. Donc ça, on en profite.
34:25 Simplement, moi, ce que je vous dis, c'est que, déjà,
34:28 les arguments du RN qui nous disent d'être trop proches des macronistes,
34:31 les macronistes nous disent que vous êtes trop proches du RN.
34:34 - Mais vous êtes proches du RN que des macronistes.
34:37 - La droite n'est plus assez forte pour gouverner sans alliés.
34:40 - Je pense qu'on peut être une opposition responsable,
34:43 constructive et intelligente.
34:45 - On va suivre. En revanche, comme...
34:47 Non, mais ce qui est très intéressant, c'est de voir à quel point
34:50 Rima Abdoulmanach a été ovationnée. - Mais par qui ?
34:53 - Et dans son discours, elle salue, elle rend hommage
34:56 à l'audiovisuel public. - Ah !
34:59 - Elle a été ovationnée par qui ? - Vous allez voir après.
35:01 C'est très intéressant. Rima Abdoulmanach.
35:04 - Tu avais raison, cher Rachida, quand tu disais l'an dernier
35:08 que l'audiovisuel public fait partie du parcours républicain
35:11 et de l'égalité des chances.
35:14 - C'est un parcours où notre société est bousculée
35:16 par la désinformation, par une défiance croissante
35:19 des Français vis-à-vis des médias, par, je dirais,
35:22 une simplification trop fréquente de la pensée.
35:25 Les entreprises de l'audiovisuel public,
35:28 dont les équipes travaillent avec rigueur
35:31 et en toute indépendance, ont un rôle crucial à jouer
35:35 pour préserver notre démocratie.
35:38 - Ovation pour Rima Abdoulmanach, c'est ce que je disais,
35:41 elle a été même à la sortie,
35:44 elle a même embrassé Delphine Arnault,
35:47 la PDG de France Télévisions, qui était là pour la saluer,
35:50 la remercier parce qu'elle a vraiment fait un travail formidable
35:53 au ministère de la Culture, ainsi que la présidente de Radio France,
35:56 Madame Veil. - Je crois qu'elles ont en commun...
35:58 - Ils manquaient juste, comment ils s'appellent ? Guillaume Meurice ?
36:00 Mais je ne l'ai pas vu sur la séquence.
36:02 - Oui, mais d'abord, elles ont en commun leur détestation,
36:05 leur volonté de chasser le mal blanc, qui évidemment,
36:08 étant surnommé, non, oui, Guillaume, ne me regardez pas
36:11 avec cette air désespéré, c'était pas contre vous,
36:14 mais ces dames trouvent tout, il y a trop de mal blanc partout,
36:17 c'est tout à fait le style de Rima Abdoulmanach,
36:20 dont il faut quand même rappeler, et moi je le redis,
36:23 je pense qu'au nom des principes de séparation des pouvoirs,
36:26 de pluralisme, elle aurait dû être virée pour cela,
36:29 qu'en arrivant, avant même de le faire sur France Inter,
36:32 elle donne une interview au Monde, dans laquelle elle menace
36:35 nos chaînes, les chaînes du groupe Bolloré,
36:38 CNews et C8 au premier chef,
36:41 de ne pas avoir leur fréquence renouvelée.
36:44 - D'ailleurs, elle a tout confondu en fait, Rima Abdoulmanach,
36:47 parce que dans son discours, elle dit "moi je suis libre,
36:50 je veux montrer", mais c'est pas ce qu'on lui demande,
36:53 quand elle était dans ce ministère, dans ce ministère,
36:56 on lui demandait de défendre la liberté d'expression,
36:59 la liberté en fait des autres, et elle devait être garante de ça,
37:02 et elle est passée à côté, elle a tout confondu.
37:05 Je pense qu'elle a fait passer ses idées, son idéologie,
37:08 avant cela, avant de s'intéresser à la culture,
37:11 à la communication, Rachida Dati, probablement,
37:14 n'a pas les mêmes qualités, mais sans doute qu'elle le fera,
37:17 même si dans le monde de la culture, d'un mot par rapport à ce que vous disiez
37:20 tout à l'heure, elle sera quand même comme un éléphant dans un...
37:23 - C'est un tas de l'idée soviète, voilà ce que je veux dire,
37:26 - Vous êtes dans un milieu,
37:29 vous êtes dans un milieu, il faut faire attention si vous dépassez un petit peu,
37:32 vous êtes un odieux fasciste.
37:35 - Il est temps de dire que la culture, c'est pas la propriété
37:38 de la gauche dans ce pays, ni l'éducation.
37:41 - En revanche, est-ce qu'on peut se dire que
37:44 Rachida Dati à la culture, c'est le même virage
37:47 qui a pu être pris à l'indication nationale, lorsque
37:50 Pape Ndiaye a laissé sa place à Gabriel Attal, Jacques Serret.
37:53 - C'est une reprise en main, entre guillemets,
37:56 du ministère de la culture, ça c'est indéniable.
37:59 En tout cas, le cap à droite
38:02 est pris par Emmanuel Macron, et il n'a pas oublié
38:05 la culture dans cette stratégie-là.
38:08 - D'où le fait d'éviter l'effacement, le grand effacement.
38:11 La culture woke, c'est aussi l'effacement de la France, pardonnez-moi,
38:14 mais l'Elysée a démenti, vous allez avoir des problèmes.
38:17 - Des civilisations, vous ne le savez pas.
38:20 - Je peux bien tous les virages politiques du monde,
38:23 mais il me semble qu'Emmanuel Macron ne règne pas sur la France,
38:26 il a une majorité. A-t-il, dit sous l'Assemblée nationale,
38:29 des députés qui soutiennent cette nouvelle ligne politique ?
38:32 Parce qu'il me semble que dans la majorité,
38:35 c'est une chose que dégageaient les ministres,
38:38 qui avaient exprimé des états d'âme sur la loi immigration,
38:41 mais il a quand même une majorité qui est dans le centre de gravité.
38:44 Est-ce que le fait du prince peut réellement
38:47 produire de bons effets dans une démocratie ?
38:50 Je ne crois pas.
38:53 - Je crois que vous oubliez assez vite que c'est Emmanuel Macron
38:56 qui a nommé Papandiaï à l'éducation nationale.
38:59 - Oui, je viens de le dire.
39:02 - Il n'avait pas de majorité sur cette ligne.
39:05 - Il prend le pouls du pays et il a compris que le pays
39:08 se droitisait, il a compris que les idées de droite
39:11 sont majoritaires, et il va sur ça.
39:14 Mais il n'a pas de conviction profonde, Emmanuel Macron.
39:17 - C'est grave, c'est démenti.
39:20 Dans l'actualité, s'il vous plaît,
39:23 il y a un autre sujet, je pense qu'on a tout dit sur
39:26 le remaniement. Je remercie Jacques Sauret,
39:29 il nous reste encore quelques minutes.
39:32 Tout à l'heure, je vous ai présenté comme un journaliste le Figaro,
39:35 mais le Figaro, c'est une maison amie.
39:38 Je ne vous ai pas dit journalistes Mediapart,
39:41 qui sont des amis également.
39:44 - Je veux dire que ce sont des amis, mais je ne suis pas sûr
39:47 que l'amitié soit partagée.
39:50 En revanche, dans l'actualité, c'est un sujet très important,
39:53 c'est un témoignage. Plutôt que la com et rien que la com
39:56 pendant des semaines, est-ce que ce nouveau gouvernement
39:59 va permettre à cette femme de vivre plus sereinement?
40:02 On parle d'une restauratrice installée sur le port de Hyères
40:05 dans le Var et qui a été victime de trois cambriolages
40:08 en l'espace de 48 heures. Exténuée et désespérée
40:11 de témoigner, elle a eu du courage absolu.
40:14 Le sujet de Tiana Thollier est en crête guillotine.
40:17 - Je n'ai même pas la force de ranger, je n'ai plus de force,
40:20 je suis fatiguée.
40:23 - Une restauratrice exténuée.
40:26 Le 19 décembre dernier, alors que Béatrice est absente
40:29 de chez elle, un homme s'introduit à son domicile
40:32 pour le cambrioler. Avertie par son voisin qui dispose
40:35 de cette caméra de vidéosurveillance, elle prévient la police.
40:38 - Ils se sont montrés un peu rassurants en me disant
40:41 qu'il y avait des cambriolages, malheureusement,
40:44 il y en a plein.
40:47 Et puis, ne vous inquiétez pas, ils ne reviendront pas.
40:50 - Seulement 48 heures plus tard, plusieurs individus
40:53 cambriolent à nouveau son domicile et dévalissent son restaurant.
40:56 Des bijoux, une importante somme d'argent.
40:59 Pour cette mère qui élève seule ses enfants,
41:02 le préjudice financier correspond à cinq semaines de travail.
41:05 - Ils ont violé votre intimité, ils ont fouillé dans les photos,
41:08 ils ont fait tous les placards, ils ont fait les placards
41:11 à sous-vêtements.
41:14 - Et à cela s'ajoute un sentiment de peur permanent.
41:17 - Ça fait deux ou trois ans que je sentais qu'il y avait
41:20 de la sécurité, mais là, je vais dire, on est touché plein fer
41:23 et j'ai peur parce que je suis en train de faire des bruits.
41:26 C'est compliqué.
41:29 - Béatrice a porté plainte et a été arrêtée.
41:32 Elle veut réouvrir son restaurant, même si cela lui est
41:35 aujourd'hui très difficile.
41:38 - Elle ne parle absolument pas de sentiment de peur.
41:41 Elle a peur, elle n'en peut plus.
41:44 Elle est désespérée.
41:47 Elle était invitée d'Olivier de Cairenfleck à 18h30.
41:50 Voilà un sujet qui est essentiel.
41:53 Comment on fait pour que cette femme-là, mais ce sont
41:56 des dizaines de milliers de Français qui vivent dans la peur,
41:59 qui n'ont pas le sentiment.
42:02 Je ne suis pas sûr que Gabriel Attal parle de sentiment
42:05 d'insécurité.
42:08 - Les cambriolages qui touchent aujourd'hui toutes les régions
42:11 de France, tous les territoires, les territoires de Bretagne,
42:14 pays de la Loire, qui étaient épargnés par beaucoup de
42:17 cambriolages, il y a eu une augmentation spectaculaire.
42:20 Chez les commerçants, on va chez les commerçants où il peut
42:23 y avoir des choses, notamment aux buralistes qui sont
42:26 énormément attaqués, bien sûr, parce que le tabac leur est cher.
42:29 Chez les particuliers, avec aussi des systèmes
42:32 où ils ont, ils savent, les cambrioleurs aujourd'hui, ils ont
42:35 des détecteurs pour aller chercher les bijoux.
42:38 Ils sortent un peu tous les éléments et ils vont chercher les bijoux.
42:41 - Le vendredi soir, cette émission va trop vite.
42:44 Je vous présente mes excuses, parce que j'avais tellement
42:47 de thèmes à vous proposer.
42:50 Quand ça va aussi vite, ça veut dire aussi qu'on a passé
42:53 un bon moment. Je voudrais qu'on rende hommage à Samuel Sandler
42:56 pour terminer cette émission. Il est l'une des figures
42:59 emblématiques des familles de victimes qui ont été sauvagement
43:02 tuées par un terroriste islamiste. C'est toujours difficile
43:05 pour certains de parler de terrorisme islamiste.
43:08 Samuel Sandler, qui œuvrait pour maintenir vivante
43:11 la mémoire de son fils Jonathan, de ses petits-fils,
43:14 Arié et Gabriel, se sont trompés sous les balles de l'islamiste
43:17 Mohamed Merah en 2012. Il est décédé à l'âge de 77 ans.
43:20 Là aussi, c'est un homme charismatique, d'un courage absolu.
43:23 Je voudrais juste qu'on lise le témoignage et l'hommage
43:26 de Jonathan Harfi, qui a réagi sur les réseaux sociaux.
43:29 Depuis le 19 mars 2012, Samuel Sandler ne vivait plus pour lui,
43:32 il vivait pour les autres. Il portait d'abord avec courage
43:35 et la dignité la mémoire de son fils Jonathan et de ses petits-fils
43:38 Arié et Gabriel, lâchement assassinés.
43:41 Il portait aussi pour nous des paroles justes et sages
43:44 pour que notre société garde son sens de l'homme.
43:47 Il portait pour nous des paroles justes et sages
43:50 pour que notre société garde les yeux ouverts face à l'islamisme
43:53 et l'antisémitisme qui ont frappé sa famille.
43:56 Que son souvenir et celui de Jonathan, Arié et Gabriel Sandler
43:59 accompagnent nos pas.
44:02 - Je voudrais ajouter une chose, c'est que pour moi, ce monsieur,
44:05 évidemment il faut saluer sa mémoire, celle de son fils,
44:08 celle de ses petits-enfants tués de cette façon horrible,
44:11 et c'était aussi un symbole, si vous voulez,
44:14 de ce que des familles juives comme ceux-là qui ont fait souche en France
44:17 qui étaient là depuis très longtemps, la famille Sandler,
44:20 c'était des juifs français, alsaciens je crois, mais je ne suis pas sûre.
44:23 J'ai un doute. Et je voulais dire que c'était aussi
44:26 un symbole de l'histoire d'amour qu'il y a
44:29 et qui, je l'espère, va continuer
44:32 entre la France et beaucoup de Juifs.
44:35 - Autre témoignage, celui de Latifa Ibn Ziyatain
44:38 qui lui a rendu également hommage avec cette photo absolument magnifique.
44:41 - C'est avec une profonde tristesse et beaucoup d'émotion
44:44 que je viens d'apprendre le décès de monsieur Samuel Sandler
44:47 qui a perdu son fils et deux de ses petits-fils lors de l'attentat du Collège Juif
44:50 aux Aratora le 19 mars 2012 à Toulouse.
44:53 Hier encore, je parlais de lui lors d'une conférence scolaire en Bretagne.
44:56 Je salue son courage et sa résilience malgré la douleur.
44:59 J'adresse mes sincères condoléances à sa famille et ses proches.
45:02 Je vous garde dans mon cœur. Repose en paix, monsieur Sandler.
45:05 - Et c'est bien de rappeler effectivement son nom
45:08 parce que lui-même il le déplorait et moi je me souviens ça m'avait frappé.
45:11 Il déplorait que souvent dans les assassinats et dans le terrorisme
45:14 on retenait le nom des assassins, des terroristes
45:17 et pas ceux des victimes, notamment de ses enfants et petits-fils.
45:20 - Et bien, hommage à Samuel Sandler et hommage à toutes les victimes du terrorisme islamiste.
45:24 Merci à tous les six. Dans un instant c'est 16 disputes avec Guylain Delrosso
45:29 et nous on se retrouve demain matin. Merci beaucoup.
45:32 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
45:35 merci à bientôt !

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