• il y a 11 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 Il est 20h, l'information c'est avec Adrien Spiteri.
00:04 Le maire de Marc-en-Barreul dépose plainte contre X après des actes malveillants commis sur sa voiture.
00:10 Les câbles contrôlant le système d'anti-blocage des roues de son véhicule ont été sectionnés au début du mois.
00:15 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a apporté son soutien au maire LR Bernard Gérard sur les réseaux sociaux.
00:22 L'auteur devra rendre des comptes devant la justice, s'a-t-il déclaré.
00:26 Un élève de 18 ans a succombé à ses blessures aujourd'hui. Il avait été grièvement blessé mercredi matin dans une expédition punitive près de son lycée de Saint-Denis.
00:35 L'agression avait eu lieu quelques heures avant la mort d'un autre adolescent de 14 ans dans la ville, poignardé à mort dans le métro.
00:43 Et puis les combats se poursuivent dans la bande de Gaza. L'armée israélienne poursuit ses opérations militaires dans l'enclave palestinienne, notamment à Cagnes.
00:50 La ville du sud est devenue l'épicentre des affrontements. Selon ça, le commandement local du Hamas se trouve sur place.
00:57 Merci chère Adrien Spiteri. On est avec Geoffroy Lejeune, bien sûr, avec Aminel Ketmi. C'est un plaisir de vous retrouver un samedi soir Aminel Ketmi.
01:06 Je rappelle votre ouvrage "Cynisme, dérive et trahison. Comment Macron et Mélenchon sont devenus les marchepieds du Rassemblement National".
01:14 On en parlera dans cette émission. Judith Vintraub est avec nous. Et Martin Garagnon, bonsoir cher Martin. Je vous ai vu cet après-midi.
01:22 Vous êtes très demandé sur les autres chaînes. Vous êtes devenu une star.
01:26 - Et donc je suis là. - Parce qu'en coulisse, je lui ai dit "je vais vous chambrer un peu Martin Garagnon".
01:31 - J'ai l'habitude ici. - Oh ça y est, Calimero, j'ai l'habitude de te chambrer.
01:35 - Je reviens, c'est bien ça. - Non mais j'ai vu que vous étiez sollicité dans les autres télévisions.
01:41 Mais tant mieux d'ailleurs. L'excellence qui est sur ce plateau et puis les gens réagissent.
01:47 - Vous êtes un vivier de jeunes talents. - Bon, on est avec, et là c'est un talent, Jean-François Lamassé, agriculteur.
01:56 Merci d'être avec nous Jean-François. On ne pourra pas dire Jean-François.
01:59 - Mais c'est un bien grand moins un talent. - Comment ?
02:02 - C'est un bien grand moins un talent. - Non mais écoutez, en tous les cas, vous êtes l'une des voix des agriculteurs en colère.
02:10 Une voix qu'on a entendue là aussi dans plusieurs médias aujourd'hui, puisque vous étiez sur cette mobilisation en Haute-Garonne, sur ce point, cette autoroute A64.
02:20 Et pour être tout à fait transparent, je vous ai entendu sur CNews bien sûr, mais également chez nos confrères.
02:26 Et j'ai trouvé votre témoignage saisissant, bouleversant. Et c'est pour ça que je voulais que vous soyez avec nous ce soir.
02:33 Voilà des années que les agriculteurs français souffrent, alertes, ils sont plombés par des normes européennes, par une concurrence déloyale.
02:41 Quand ce n'est pas l'indifférence, c'est l'agribashing. Le monde médiatique, M. Lamassé, se réveille.
02:48 Alors c'est intéressant de voir que maintenant, certains disent qu'on donne la parole aux agriculteurs,
02:53 alors que vous avez multiplié les mobilisations ces dernières semaines dans l'indifférence, je le répète, la plus totale.
03:00 Le préfet en Haute-Garonne a rencontré les agriculteurs. Je vous propose d'écouter quelques agriculteurs, c'était juste après la réunion.
03:08 Et ensuite, je vous donne la parole.
03:10 Il y a des propositions, mais qu'on n'accepte pas. On veut du concret. On ne veut pas du "attendez, on va vous donner une date qui sera début février".
03:17 On veut des dates, on veut du concret. Et si l'État ne veut pas comprendre que tant qu'on n'aura pas du concret,
03:23 et la venue du Premier ministre avait du concret, on ne bougera pas. Point barre.
03:27 Trois heures de réunion finalement pour rien, pour nous demander de suspendre les blocages. Pas d'arrêter, mais suspendre.
03:34 C'est drôle l'usage des mots, mais on lui a dit que nous on serait ferme et qu'on allait continuer les blocages et qu'ils allaient au contraire s'intensifier.
03:40 Le préfet voulait écouter, je crois que tous les préfets, au moins de la région, étaient à l'écoute des agriculteurs aujourd'hui, demain.
03:47 Jérôme a apporté nos revendications, il était à l'écoute. Maintenant, il faut des réponses rapides.
03:55 Les choses vont aller en ampleur. Ce qu'on a pu dire dès mardi de cette semaine, c'est qu'on commençait un match qui se finirait fin février.
04:03 Monsieur Lamassé sait bien d'écouter les agriculteurs qui sont en colère. Ce serait peut-être important de les comprendre et de réagir très rapidement.
04:11 Pourquoi aujourd'hui il y a cette fronte ? Pourquoi vous êtes en colère pour les téléspectateurs qui nous regardent ? Expliquez-nous.
04:18 Parce que s'il vous plaît, il y a une accumulation de beaucoup de choses. Au mois de janvier, on a eu 6 centimes d'augmentation du GNR, du gasoil non routier.
04:29 C'est le dénominateur commun de tous les agriculteurs, le GNR. Donc si vous voulez, aujourd'hui, 6 centimes de plus, ça va trop loin.
04:39 On a 58% de taxes sur le gasoil non routier. Mais qui peut l'accepter ? Aujourd'hui, on produit pour plus cher que ce qu'on vend.
04:52 Voilà. Et des normes, des taxes, des taxes et des retaxes.
04:57 Et ces taxes et retaxes, ces normes, aujourd'hui concrètement, dans votre département, combien gagne en moyenne un agriculteur ?
05:05 Mais je vais vous dire, la moyenne du département, l'an dernier, c'était 332 ou 336 euros par mois. Vous vivez avec 336 euros par mois ?
05:13 Est-ce que vous croyez qu'il y a une autre profession qui te permettait d'être contrôlé comme on l'est ?
05:18 Vous vous rendez compte qu'on a des exploitations photographiées quatre fois par semaine ? On est une usine à fonctionnaires.
05:24 Et nous, on crève de faim. On donne 85 millions à la Palestine pour faire des bombes. On donne je ne sais plus combien de milliards à l'Ukraine.
05:32 Madame Van der Leyen nous fait rentrer du blé à Tarragona détaxé. Mais on va où ? Le protectionnisme européen, il est où ? A quoi elle sert l'Europe, là ?
05:47 J'ai entendu, monsieur...
05:49 Et en même temps de monsieur Macron, où on nous met des normes et des renormes, des problèmes franco-français dépassés les Pyrénées.
06:00 Et il y a plein de produits qui sont encore en utilisation, que chez nous on n'a plus le droit.
06:04 C'est justement ma dernière question, Jean-François Lamassé.
06:07 On est au chéri par des gens qui ne connaissent pas l'agriculture.
06:09 Concrètement, vous avez des produits qui sont développés interdits par exemple en France, mais que vous pouvez retrouver en Italie, si je comprends bien.
06:19 En Espagne, mais traverser les Pyrénées. Ça c'est qu'un des bonnes de chez nous. Vous rentrez en Espagne, après CRS, il y a des gens qui font des cerises.
06:27 Nous, on a un problème avec une espèce de puce rond qui fout des cerises en l'air.
06:34 On n'a plus le droit de l'utiliser. Vous allez en Espagne, ils l'utilisent.
06:38 Moi, ce qui m'impressionne le plus, la France doit 3 000 milliards.
06:46 Plus d'intérêts, plus d'intérêts, des intérêts. Avec quoi on va rembourser si on ne fait plus de commerce ?
06:51 Qu'on m'explique ?
06:54 Vous restez avec nous, Jean-François Lamassé, mais vous êtes, je le disais, l'un des témoins de cette journée.
06:59 C'est intéressant de voir que quand ça chauffe, on va le plus loin possible.
07:04 Je vous propose une toute petite carte. C'est ça, c'est le courage fuyant.
07:08 C'est bien la communication, les grands déplacements, Gabriel Attal chez les soignants, chez les professeurs, dans le Nord.
07:16 La crise, elle est dans le sud-ouest, avec la 64.
07:21 Aujourd'hui, vous aviez un déplacement de Marc Fesneau à juste 500, oui c'est ça, 460 kilomètres.
07:28 Vous aviez Gabriel Attal qui était à Saint-Laurent-Dany pour nous refaire le coup du Grand Débat National.
07:33 C'est juste à 500 kilomètres également.
07:36 Donc, vous avez le préfet qui a rencontré les agriculteurs, mais ce n'est pas bien compliqué d'aller au plus près,
07:41 lorsque pendant 72 heures vous avez une autoroute qui est bloquée, d'aller voir tout de suite ces gens qui sont en souffrance
07:48 et de leur expliquer concrètement comment leur salaire moyen, qui est de 300 euros comme dit M. Lamassé, va avancer.
07:57 Comment en urgence on présente un plan pour aider les agriculteurs français.
08:01 Parce que les agriculteurs français, c'est le symbole, Geoffroy Lejeune, de cette France silencieuse,
08:07 de cette France qui souffre, de cette France qui n'a rien demandé et qui alerte en silence.
08:12 En écoutant M. Lamassé, je me suis surtout dit qu'en fait il y a eu un abandon exceptionnel.
08:16 Mais ce n'est pas tellement ce gouvernement, c'est qu'en fait, en 75 ans, dans les années 50,
08:21 les agriculteurs, c'était les plus gros, tout dépendait d'eux.
08:28 Ils nourrissaient la France, toute notre économie a été construite autour de l'agriculture.
08:33 Et ils avaient, ce n'est pas du pouvoir, mais ils étaient essentiels.
08:38 Et à un moment donné, nos élites ont décidé que ça devait changer.
08:41 Il y a eu beaucoup de choses, il y a eu l'apparition du tracteur, toutes ces choses qui sont arrivées,
08:46 le crédit, qui ont changé leur mode de vie. Je ne vais pas vous faire 75 ans d'histoire d'agriculture,
08:50 mais ce que je veux dire c'est qu'en fait, ce modèle a changé parce que nos élites ont décidé qu'on ne devait plus être un pays d'agriculteurs.
08:54 Et ce dont parlait M. Lamassé, c'est l'arrivée de l'Europe.
08:58 C'est intéressant parce que tous parlent de l'Ukraine.
09:01 Tous parlent de l'Ukraine parce qu'ils ne supportent pas l'idée que les poulets ukrainiens soient moins chers
09:05 et soient vendus chez nous aux consommateurs français, que le blé soit favorisé également.
09:10 Et le dernier tournant, c'est donc celui qui est le tournant de l'Europe.
09:13 Et aujourd'hui, ils ont été abandonnés parce qu'on a décidé de changer de modèle.
09:17 Mais on a gardé des agriculteurs qui, eux, souffrent le martyr.
09:21 Et le salaire qu'il a donné est absolument indécent.
09:24 Donc aujourd'hui, en fait, on a un discours public qui nous explique que non, ils ne sont pas abandonnés.
09:29 Oui, on compte encore sur eux. La vérité, c'est que ça n'est pas le cas.
09:32 On va écouter cet échange. Je le disais, on n'a rien contre l'hyperactivité de Gabriel Attal.
09:39 Il est au plus près des gens, tant mieux. Mais quand on veut être partout, on n'est nulle part.
09:43 Et la difficulté, c'est que quand on réinvente un grand débat national où on est avec 150 Français
09:49 et que la première question, elle est posée par un agriculteur, c'est normal, d'ailleurs.
09:52 Il vient d'arriver à Matignon. Donc il ne va pas avoir tous les éléments à apporter.
09:58 Sauf que vous avez un agriculteur qui lui pose une question sur du concret, point par point, détail par détail.
10:03 Alors, c'est une petite séquence. On n'a pas pu mettre les cinq minutes.
10:06 Mais vous allez avoir un enchaînement de poncifs et ça peut alimenter justement cette colère des agriculteurs.
10:12 On écoute.
10:13 Nous avons de nombreuses exploitations qui s'arrêtent sur notre commune et sur les communes de la COPAMO,
10:19 la communauté de communes, pour cause de retraite, mais aussi pour des...
10:23 C'est aussi des personnes de 30, 40 ans qu'on voit arrêter, qui abandonnent.
10:27 En face, nous n'avons que très peu d'installations. Les raisons sont multiples.
10:32 Un travail dur, exigeant, 70, 80 heures par semaine pour arriver à avoir un salaire.
10:38 Des aléas climatiques de plus en plus nombreux.
10:41 Il y a aussi le problème des cotisations MSA très élevées qui ne garantissent pas nos agriculteurs,
10:45 qui sont obligés de prendre des assurances complémentaires pour se couvrir en cas d'accident.
10:49 Comme je vous le disais, des fortes cotisations, jusqu'à 15 000 euros par an pour une retraite indécente d'à peine plus de 1 000 euros à la fin.
10:56 En ce 20 janvier 2024, 100% des importations qui arrivent en France,
11:02 donc des fruits et légumes importés en France, excusez-moi,
11:06 ne sont pas aux normes françaises et sont donc de la concurrence déloyale.
11:11 Je finirai en vous disant qu'à force de laver plus blanc que blanc, ça devient transparent.
11:16 La fin du monde agricole est proche si vous ne réagissez pas.
11:19 On a une grande chance en France, c'est notre agriculture.
11:23 C'est une chance parce que, et on le voit quand il y a des crises, on l'a vu au moment du Covid,
11:28 ça nous permet d'avoir une certaine indépendance et une certaine autonomie.
11:32 Pendant le Covid, quand les frontières ont été fermées, il y a des pays qui ont été très en difficulté sur leur alimentation.
11:38 Nous, on a la chance d'avoir une agriculture extrêmement solide qui nous met à l'abri de ces difficultés.
11:43 Et c'est une fierté.
11:45 Et on a une chance parce qu'on a, et ça vous l'avez dit, une agriculture qui est l'une des plus qualitatives,
11:51 si ce n'est la plus qualitative au monde, en matière d'exigence qu'on met sur la qualité des produits,
11:59 en matière de protection du consommateur.
12:02 Et moi, je le dis de manière très claire pour le président de la République, pour mon gouvernement,
12:07 il est hors de question de le perdre.
12:10 Est-ce que cet agriculteur qui pose une question très concrète en prenant le nombre de subventions,
12:16 les petites retraites, la difficulté des salaires, c'est une séquence qui durait 5 minutes,
12:20 vous n'allez pas tout vous mettre, et qu'on vous explique qu'il ne faut pas lâcher les agriculteurs,
12:24 ils s'en fichent, ils sont lâchés.
12:26 Donc maintenant, il faut du concret, il faut du sérieux.
12:29 Et là, en gros, on reste en surface, on reste sur la forme.
12:32 Oui, moi, j'aurais eu un peu d'urgence pour le Premier ministre d'une nouvelle majorité qui vient d'arriver
12:39 et qui n'est pas comptable de ce qui s'est passé ces dernières années.
12:42 Il se trouve que la majorité actuelle est en place depuis 7 ans.
12:45 Donc le malaise et la colère des agriculteurs n'est pas un sujet qui date d'avant-hier soir, Éliott Deval.
12:51 Moi, il y a quelque chose qui me frappe, c'est le parallèle avec les gilets jaunes.
12:55 Dans les deux cas, on a des gens qui nous disent, nous n'arrivons pas à vivre dignement des fruits de notre travail.
13:02 On entend des politiques expliquer le mérite, la nécessité de travailler, de ne pas rester dans la cistana.
13:10 Et moi, je fais 60 heures, 70 heures par semaine et je dégage 500 ou 600 euros.
13:15 Et le deuxième parallèle, c'est que ça renvoie à la question de la fracture territoriale.
13:19 Dans les deux cas, les gilets jaunes des ronds-points et ces agriculteurs viennent de cette France des sous-préfectures,
13:25 de cette France périurbaine et rurale qui a le sentiment d'avoir été abandonnée et qui n'est plus entendue par Paris.
13:31 Martin Garagnon, sur cette absence de réponse et cette colère qui est en train de monter,
13:37 évidemment, je le répète, Gabriel Attal, ça fait deux semaines à peine qu'il est Premier ministre.
13:44 En revanche, quand ça fait à peine deux semaines que vous êtes Premier ministre,
13:47 que tous les jours vous êtes allé faire un déplacement, que ce soit pour aller voir les policiers,
13:51 pour aller voir les soignants, pour aller voir les professeurs, pour aller sur un marché,
13:55 expliquer que la priorité c'était la santé, l'éducation, la sécurité, et que vous arrivez face à un agriculteur,
14:02 vous évitez peut-être de faire un grand débat national où vous apportez aucune réponse.
14:05 C'est aussi simple que ça.
14:07 S'il y a un procès qu'on ne peut pas faire, Gabriel Attal, c'est celui de la lâcheté en politique.
14:10 C'est quelqu'un qui a toujours été...
14:11 Personne n'a dit ça.
14:12 Non, mais c'est tout à l'heure, quand vous parliez du blocage de la 64,
14:15 en montrant sur la carte la présence de Marc Fesneau et de Gabriel Attal qui étaient assez éloignés...
14:20 Oui, à 500 km. Mais c'est factuellement vrai.
14:22 Oui, oui.
14:23 Je n'ai pas dit qu'il était lâche, c'est simplement qu'il y a une crise dans le sud-ouest et qu'il n'y est pas.
14:27 Ce qui est vrai aussi, c'est que Gabriel Attal a toujours été au combat,
14:29 et il l'a montré à l'éducation nationale, quand il y avait des faits de harcèlement,
14:32 on reprochait à son prédécesseur de ne pas se déplacer, il était sur le front.
14:35 Quand il y a eu le problème avec l'Abaya, il a été immédiatement dans les collèges et les lycées.
14:39 Donc là, les agriculteurs, effectivement, ils ne fuient pas le problème.
14:42 Il ne faudrait pas dire qu'on découvre le problème.
14:44 Moi, je vais vous parler en fait de la politique avec les tripes.
14:47 Moi, vous savez, je n'ai pas de mandat.
14:48 Je viens de ce milieu-là.
14:49 Je viens du milieu paysan, d'une ruralité dans les Hautes-Alpes, pour tout vous dire.
14:54 Je ne me résignerai pas à ce qu'on assiste à la disparition silencieuse de la paysannerie en France.
14:59 Évidemment que les problèmes qui sont évoqués là, ils ne sont pas nouveaux.
15:01 On les a constatés, monsieur Lejeune, vous en avez parlé.
15:03 Effectivement, il y a une dégénérescence de l'économie de l'agriculture en France qui n'est pas nouvelle.
15:08 Le vrai sujet, il est celui-ci.
15:10 Il est de comment est-ce qu'on passe d'une économie de subvention à une économie de rentabilité pour nos agriculteurs.
15:15 Ils ne veulent pas vivre au crochet de la société.
15:17 Ce ne sont pas des gens qui font la mendicité.
15:19 Ce sont des gens qui font un travail dur, qui se lèvent tôt le matin.
15:21 Moi, j'ai des cousins qui ont des exploitations.
15:23 Je sais ce que c'est que d'être un paysan en France maintenant.
15:26 C'est en fait le fond du problème.
15:29 Là, quand on passe l'extrait avec Yann-Marie Lattal,
15:32 évidemment, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il a en face de lui quelqu'un qui lui parle très concrètement de ses problèmes du quotidien.
15:38 Yann-Marie Lattal, il n'a pas le dossier sous les yeux.
15:40 Il ne va pas vous...
15:41 Il y a une question très, très rapide à régler, c'est celle du GNR.
15:44 Mais ça, on peut y venir et rentrer un peu dans le technique.
15:48 Mais la première des considérations, c'est déjà d'écouter ce que les gens ont à vous dire.
15:53 Quelles sont les...
15:54 On a juste la mémoire courte, mais en 2019, au moment du Grand Débat National,
16:00 et c'était d'ailleurs l'une des forces d'Emmanuel Macron,
16:03 ça n'a absolument rien changé, le Grand Débat National.
16:05 Mais concrètement, lorsqu'il y avait les échanges,
16:08 ce qui était fascinant d'ailleurs de voir, c'était qu'il avait réponse à tout.
16:12 Et il avait réponse sur le fond.
16:13 Il connaissait ses dossiers sur le bout des doigts.
16:16 Donc il pouvait répondre à des gens, que ce soit sur l'agriculture, la santé.
16:20 Je répète encore une fois, ça n'a pas changé grand chose.
16:24 Mais factuellement, lorsqu'il y avait l'échange, on savait où on allait.
16:27 Moi, je suis agriculteur, je pose la question, je sais où on va.
16:30 Là, à part nous expliquer qu'il ne faut pas lâcher les agriculteurs,
16:34 on n'a aucune information concrète.
16:36 C'est déjà un acte de volonté politique.
16:37 Oui, mais c'est des mots, c'est ça le problème.
16:39 Pourquoi je dis que...
16:41 Enfin, on pourrait prolonger la comparaison d'Aminat Khatmi avec les Gilets jaunes,
16:45 y compris dans la réponse ou la non-réponse pour l'instant de l'exécutif.
16:49 Rappelez-vous comment ça s'est passé.
16:50 Une surtaxe qui met le feu aux poudres, le mouvement des Gilets jaunes qui explose,
16:56 et l'exécutif qui traîne, qui traîne.
16:58 Alors qu'évidemment, la seule décision rapide à prendre,
17:02 je ne parle pas des décisions de long terme et des solutions aux problèmes structurels
17:07 qui, évidemment, demandent plus de temps.
17:08 La seule décision, c'est d'annuler cette hausse.
17:10 Là, la seule décision à prendre, et ça va être fait, j'en prends le pari avec vous,
17:14 c'est d'annuler cette détaxe.
17:16 Parce que figurez-vous qu'un tracteur, ça a besoin de gazole non-rentier pour rouler.
17:21 Donc les écolos qui disent "il faut absolument", ou la gauche, la partie de la gauche qui dit
17:25 "il faut absolument que les agriculteurs préservent davantage l'environnement et changent de modèle agricole",
17:31 ils n'ont qu'à inventer un autre carburant.
17:33 Jean-François Massé, vous êtes toujours avec nous, vous êtes notre grand témoin.
17:37 Vous étiez présent sur CETA64 les derniers jours et même cet après-midi.
17:42 Quand vous entendez le Premier ministre répondre à l'un de vos confrères agriculteurs,
17:48 vous êtes convaincu ou pas ?
17:50 Je vais mettre un peu d'humour parce qu'on est vraiment dans une certaine neurosité.
17:58 Il y avait une très belle chanson de Dalida qui disait "parole, parole, parole".
18:02 Toujours des mots, rien que des mots.
18:04 Voilà pour moi aujourd'hui où on en est.
18:07 On avait, à l'ancien mandat, on a eu la chance d'avoir un super ministre
18:13 qui s'appelait Julien Denormandie.
18:15 Lui défendait l'agriculteur.
18:17 Lui connaissait le métier, lui connaissait le boulot, il savait jusqu'où on pouvait aller ou pas faire.
18:22 Après, depuis, on est incompris, on est dans le fou complet et on s'enfonce tous les jours.
18:35 Et moi pour l'instant, M. Attal est très dévoué, il a levé, mais ce ne sont pas des paroles comme d'autres.
18:43 Ce sont des actes et le chéquier.
18:45 J'ai quand même une question à vous poser.
18:48 J'arrive pas à comprendre comment on peut gagner 330 euros par mois, Jean-François Lamassé.
18:55 Il n'y a pas la fonce, c'est-à-dire qu'il y a une aide supplémentaire de l'État.
19:00 Quand vous, par exemple, vous gagnez sur un mois 300 euros, on arrive à 1000, 1200 euros.
19:07 C'est pour ça que j'ai du mal à comprendre.
19:09 Je vais vous dire, le problème de l'agriculture, il y a 40 ans que ça dure et ça n'a fait que s'empirer.
19:15 Le problème c'est qu'aujourd'hui, si on ne peut pas se retrouver avec des grosses cotisations de MSA à payer,
19:23 on est obligé d'investir, sinon vous vous chopez les cotisations hors de prix.
19:30 J'ai toujours pas compris comment on peut gagner 300 euros par mois en moyenne, M. Lamassé.
19:38 Venez sur le terrain, passez 2-3 mois avec nous, vous allez voir comment c'est.
19:45 Ce n'est pas un reproche que je vous fais, vous avez bien compris.
19:49 Quand je vous dis ça, c'est que je n'arrive pas à comprendre comment on peut gagner moins que le RSA.
19:54 C'est une évidence, comment un agriculteur qui travaille des dizaines et des dizaines d'heures par semaine
20:00 n'est pas finalement une compensation sur son salaire quand il gagne 300 euros dans le mois.
20:06 Je vais vous expliquer. C'est un engrenage. Notre métier c'est une passion.
20:11 On croit toujours qu'on va se refaire et ça fait 20 ans que ça dure.
20:15 On est le seul métier où il y a 2 suicides en moyenne par jour.
20:20 Est-ce que vous connaissez un autre métier où il y a 2 suicides par jour ?
20:23 Est-ce que vous connaissez un autre métier où on est surveillé comme le lait sur le feu ?
20:28 On a des parcelles de champs qui sont photographiées 4 fois par semaine, voire 5 fois, à nos frais,
20:34 alors qu'on n'a rien demandé.
20:36 Est-ce que vous connaissez un autre métier où on vous enlève de l'argent sans rien vous dire ?
20:42 Voilà. Quand la prime passe, elle arrive.
20:45 "Ah ben là ça va pas, ça va pas" et ça prend moins.
20:48 Aujourd'hui, on est en train de payer non seulement le cours qu'il en coûte,
20:53 mais en plus les problèmes de l'Ukraine.
20:56 Et c'est pour ça qu'on voulait vous donner la parole ce soir.
20:59 François Lamassé, venez la prochaine fois sur le plateau, vous serez toujours le bienvenu en tous les cas.
21:05 Ah ben si vous m'invitez, je viens.
21:06 L'invitation est faite. Je sais que c'est un sujet qu'on va traiter en longueur, évidemment,
21:12 et qu'on a commencé à traiter depuis plusieurs semaines sur l'antenne de CNews.
21:16 Merci beaucoup Jean-François Lamassé. Ce que je vous propose, c'est une autre réaction.
21:19 Avec plaisir, merci à vous de m'offrir la parole.
21:21 Celle de Jordan Bardella. Lui aussi, il n'était pas du côté de Toulouse,
21:25 il était à 400 km en Gironde en visite à Kerak pour rencontrer les agriculteurs.
21:29 Et il considère que ce cri des agriculteurs, c'est le cri du peuple français.
21:34 Il y a aujourd'hui le cri d'un peuple français qui ne veut pas mourir,
21:38 qui est attaché à son modèle social, qui est attaché à ses campagnes, à sa ruralité,
21:42 et qui n'entend pas se laisser effacer.
21:44 Et j'aimerais qu'Emmanuel Macron et M. Attal se rendent compte, en fait,
21:49 de la violence de leur politique à l'égard du peuple français.
21:53 Et j'aimerais bien qu'ils se rendent compte aujourd'hui que la politique qu'ils soutiennent
21:57 au niveau français ou au niveau européen est en train de faire souffrir le peuple français.
22:02 Et précisément, la stratégie de la ferme à la fourchette, qui est soutenue par M. Attal,
22:07 par M. Macron et par la Commission européenne, et qui vise à faire baisser dans les prochaines années
22:11 de 10 à 20% les rendements agricoles, va entraîner l'effondrement de notre agriculture.
22:16 Et moi, je refuse cela.
22:17 Et juste après la publicité, on écoutera Éric Zemmour, on parlera un peu de l'agriculture.
22:22 Et puis en deuxième partie d'émission, Geoffroy Lejeune, on reviendra sur l'exclue JDD,
22:28 la grande enquête, elle concerne l'école Stanislas et une sorte d'acharnement médiatique, c'est ça ?
22:34 C'est ça. Je vous dis tout après, mais il y a des révélations assez édifiantes.
22:37 Honnêtement, vous n'allez pas me croire.
22:38 Eh bien, restez avec nous dans un instant après la publicité.
22:41 La suite de l'heure des pro-2, toujours avec Geoffroy Lejeune, Judith Vintraud,
22:47 Mabin El Khatmi et Martin Garagnon.
22:49 On a parlé exclusivement de la colère des agriculteurs pendant cette première partie,
22:54 de ces responsables politiques, quels que soient leurs bords, qui sont allés un peu partout dans France,
22:58 sauf au niveau de l'autoroute A64 où c'est bloqué.
23:03 Ce que je vous propose quand même, c'est qu'on écoute Éric Zemmour.
23:07 C'était intéressant de donner la parole à cet agriculteur.
23:09 C'est rare qu'on fasse des FaceTime dans l'heure des pro-2.
23:13 Mais l'entretien de Jean-François Lamassé, c'est cette France en colère qui n'est jamais entendue.
23:19 À mon avis, vous allez en faire beaucoup dans les semaines qui viennent.
23:21 Vous avez cette sensation, j'ai l'impression que...
23:23 - On a parlé un peu pendant la...
23:25 - Il y a un parallèle qui est fait avec les gilets jaunes, avec cette colère qui peut durer.
23:29 C'est ça, c'est la sensation que vous avez.
23:31 - Ça peut durer à cause de la surdité du pouvoir.
23:33 Et vous, même au dernier moment, Edouard Philippe, Premier ministre,
23:36 dit "non, non, on n'annule pas, c'est juste une suspension de la surtaxe du carburant".
23:42 - Vous vous souvenez, au début des premières réactions, c'était de dire "c'est des fachos, c'est de l'extrême droite".
23:47 - Oui, oui.
23:48 - Attendez, on n'en est pas encore...
23:50 - Oui, oui, oui.
23:51 - Ça va arriver très vite, vous savez comment ça se passe.
23:53 - Il n'est pas juste des gilets jaunes, il y avait un ministre qui avait accepté de venir en plateau
23:56 pour assurer aussi la défense du gouvernement, c'était Gabriel Attal.
24:00 - Écoutez, mais personne ne remet en question le fait que Gabriel Attal soit capable d'aller sur les terrains chauds.
24:08 Je constate simplement que là, ce samedi, hier, il y avait cette grande mobilisation.
24:15 D'ailleurs, c'est très intéressant de voir que tous les médias se réveillent,
24:18 que vous avez des agriculteurs qui sont en colère,
24:21 et que si vous voulez, dans la communication, ça peut être intéressant,
24:24 en 24 heures, boum, on y va, on va les voir.
24:27 - J'aimerais beaucoup que M. Lamassé ne vienne pas ici en plateau,
24:30 et qu'il soit sur son exploitation, parce que ça voudrait dire qu'on a pu apporter des réponses immédiates et concrètes.
24:33 - Ah oui, j'ai eu peur.
24:34 Qui bosse, plutôt qu'il manifeste.
24:38 - Il a dit "c'est un métier pas très bon", et voilà, c'est bon signe.
24:42 - La FNSEA qui sera reçue lundi par le Premier ministre Amatignon.
24:49 - L'autre point commun, Célia, c'est que ce sont des colères,
24:55 dans le cas des Gilets jaunes et des agriculteurs qui couvent depuis 30 ans.
24:58 - Bien sûr, évidemment.
25:01 Mais lorsque vous entendez un président de la République vous dire
25:05 "on veut une Europe plus forte et plus souveraine",
25:08 quand vous êtes agriculteur, vous tremblez.
25:11 - Excusez-moi, il faut que je bloque une autoroute pour que vous entendiez que c'est à Bruxelles le problème ?
25:16 - Ce qui est délirant en plus, c'est que cette vertu écologiste sans cesse prônée
25:22 se traduit concrètement par plus de pollution, plus de gaz de serre.
25:28 - C'est ça qui est terrible.
25:30 La fameuse stratégie de la ferme à la fourchette, c'est ça que ça veut dire.
25:34 C'est qu'on va baisser notre production, donc importer davantage,
25:38 et importer de quel pays ? De pays qui se foutent absolument de l'environnement.
25:44 Bravo aux caractéristiques des grands.
25:47 - Est-ce qu'on n'écouterait pas Éric Zemmour ?
25:49 Parce que là, le Rassemblement National et les Républicains, mais aussi Reconquête,
25:53 ça a été un grand sujet et un grand plan de campagne,
25:57 la question agricole et la souveraineté française,
26:00 la priorité sur l'agriculture française, face au poids, aux mammouths bruxellois.
26:06 - Les agriculteurs sont au centre de tous nos ennuis, si j'ose dire.
26:12 D'abord, vous savez qu'ils sont la seule profession gérée directement par Bruxelles.
26:18 Et on voit qu'en fait, Bruxelles est beaucoup plus tyrannique même que nos États.
26:24 Par exemple, est-ce que vous savez que ce sont les technocrates de Bruxelles
26:30 qui déterminent quand est-ce que les agriculteurs peuvent semer, peuvent récolter ?
26:36 On en est là aujourd'hui.
26:38 - Voilà pour les déclarations politiques sur la question agricole.
26:41 Autre sujet très intéressant, je le disais,
26:43 Gabriel Attal était dans le Rhone, il en a refait une sorte de grand débat national,
26:47 150 Français, on pose des questions.
26:49 Et puis il a eu une phrase qui nous a interpellés, voilà ce qu'il dit,
26:53 il se fixe comme objectif de conserver, de garder l'identité française.
26:59 On l'écoute.
27:01 - Un des enjeux qu'on a à traverser aujourd'hui dans notre pays au global,
27:04 c'est comment garder notre identité, notre identité française,
27:08 nos valeurs, nos grandes forces dans un monde qui change et qui bouge.
27:12 Et comment est-ce que tous ces changements et toutes ces transitions,
27:14 on en fait des atouts pour aller plus loin et pour que les Français vivent mieux.
27:19 C'est ça notre objectif.
27:21 - Amine El Ketmi, je suis d'accord avec le Premier ministre
27:26 et je lui suggère d'aller en discuter avec un président de la République
27:30 qu'il connaît bien, qui a déclaré qu'il n'y avait pas de culture française.
27:34 Je pense que ça peut donner lieu, entre les deux têtes de l'exécutif,
27:37 à un débat intéressant.
27:39 - On peut peut-être changer d'avis.
27:41 - Déjà, Emmanuel Macron a dit "d'avis".
27:43 - Mais bien sûr, attendez, là, si on résume sur les trois dernières semaines,
27:48 éviter le grand effacement, Emmanuel Macron,
27:51 Gabriel Attal qui fait de la sécurité la priorité,
27:54 c'était sur le perron de Matignon.
27:56 Et maintenant, c'est garder l'identité française.
27:58 Si j'avais l'esprit chagrin, M. Garagnon,
28:00 je dirais qu'il suffit juste de rajouter maintenant sur quelques phrases "Bain voyons"
28:04 et on verrait une certaine similitude avec quelqu'un.
28:08 - Je sens sur ce plateau une certaine ironie.
28:11 - Jamais, jamais, jamais.
28:13 - Il n'y a que vous que ça surprend.
28:15 C'est-à-dire, à quel moment...
28:17 C'est là où, une fois de plus, le "en même temps" a quand même du sens.
28:20 Parce qu'à quel moment s'intégrer dans la mondialisation vient...
28:27 - Je sens que même vous, là, vous sentez qu'il y a peut-être une difficulté dans la réflexion.
28:33 - À quel moment est-ce qu'on peut se départir du drapeau national ?
28:36 - Est-ce que vous avez des rames en régie ?
28:38 - Est-ce que vous avez des symboles comme Jeanne d'Arc, etc. ?
28:40 Non mais, c'est...
28:42 Enfin, à aucun moment, la mondialisation n'est le contraire de l'identité française.
28:48 Je ne comprends même pas que ça surprenne.
28:51 À Renaissance, on a toujours été patriote, on a toujours été français.
28:56 - Aminata ?
28:58 - Ce n'est pas un gros mot.
29:00 Ce que dit le Premier ministre, ça s'inscrit dans la continuité.
29:05 Vous l'avez rappelé, les propos du Président de la République...
29:07 - Lesquels ?
29:08 - Les derniers propos, puisque c'est ceux qui font date.
29:11 Mais, à aucun moment, ces symboles-là ne doivent être abandonnés.
29:15 Mais, ça semble maintenant...
29:17 C'est ça qui est perturbant, c'est que maintenant, ça devient comme une espèce de nouveauté.
29:21 Mais, ça n'a jamais été le cas.
29:23 - Ce qui est perturbant, c'est que comme le Président de la République dit tout et son contraire tout le temps sur tous les sujets,
29:28 chacun peut trouver matière à se réjouir en disant "il m'a donné raison à moi plutôt qu'aux autres".
29:34 - Ce qu'on peut reconnaître à Gabriel Attal, en revanche, c'est une permanence et une constance sur la laïcité.
29:40 - Oui, on est sur une constance.
29:42 - Il n'y a pas eu de revirement sur la position de Gabriel Attal sur l'éducation, sur la sécurité ?
29:47 - Il est là pour mettre en musique la réponse du Président de la République.
29:53 - Il y a une cohérence forte entre les deux.
29:56 Sur l'éducation, il n'y a strictement aucune cohérence de la part d'un Président de la République
30:01 qui commence par nommer M. Blanquer un défenseur de l'universalisme et de la laïcité,
30:05 puis qu'il le vire pour le remplacer par un adepte des thèses décoloniales et du wauquisme, M. Papendiaï,
30:10 qui est lui-même liquidé au bout de dix mois pour être remplacé par Gabriel Attal
30:14 dans la première décision d'interdire la baïa et le camis.
30:18 Si un esprit plus intelligent que moi peut m'expliquer quelle est la cohérence dans ces choix-là,
30:24 qu'il se manifeste, parce que moi je ne la vois pas.
30:27 - Le mot de la fin peut-être avec vous sur ce thème.
30:29 Finalement, l'identité française est protégée et conservée depuis maintenant 2017.
30:34 - En fait, je trouve ça assez intéressant d'analyser les différences sémantiques entre Macron et Attal,
30:40 mais la vérité c'est que je pense qu'on a basculé dans une autre époque.
30:42 Avec Macron, on a basculé dans une autre époque où maintenant les gens vont juger sur les résultats des politiques menées.
30:48 Et en fait, je constate une absence de foi en la parole présidentielle, et peut-être même d'ailleurs primo-ministérielle,
30:55 c'est-à-dire qu'en fait il est séduisant dans ses paroles, Gabriel Attal,
30:58 mais je ne suis pas certain que ça le différencie par rapport à Emmanuel Macron.
31:01 Aujourd'hui, la vérité c'est que les gens ressentent dans leur vie que la politique n'a plus prise.
31:05 - Mais à l'école il l'a fait, avec la baïa il a pris une décision.
31:07 - Ça a duré 6 mois.
31:09 - Mais effectivement, ça a été le premier à y arriver.
31:13 - Vous avez raison, mais la vérité c'est que la vraie leçon du passage de Gabriel Attal à l'éducation nationale,
31:17 c'est qu'il est réussi parce qu'il n'a pas eu de résultats sur le temps long.
31:19 Il a décrété la fin de la baïa.
31:21 - Il est resté sacrement.
31:22 - Je suis d'accord, mais ce n'est pas un reproche que je lui fais.
31:24 - Il a dit en partant de Matignon qu'il emportait dans sa valise à Matignon le sujet de l'éducation.
31:28 - Ce que je veux dire c'est que la baïa c'est un décret.
31:30 - Surtout après les déclarations de Mme Odea.
31:32 - Il l'a dit avant.
31:34 - Je sais, mais ça prend encore un peu plus de sens après les déclarations de Mme Odea.
31:40 - Tous les vrais chantiers qu'il avait lancés, les choses dont on aurait vu les résultats au bout de quelques années,
31:44 on ne saura jamais s'il a été un bon ministre de l'éducation.
31:47 Mais on ne peut pas avoir 15 Gabriel Attal.
31:49 - Le mot de la fin, c'est un téléspectateur averti qui nous regarde,
31:51 il me dit "il y a un adage italien que j'adore et qui décrit parfaitement bien votre président et premier ministre,
31:57 "tradire e fare", je ne vais pas faire semblant de parler italien, "ce il mare",
32:01 entre dire et faire, il y a la mer.
32:03 - Eh bien c'est bien dit.
32:05 - Jacques Cardoze ! Alors ça c'est formidable, Jacques Cardoze.
32:07 Parce que personne ne parle des révélations de Jacques Cardoze dans les autres médias.
32:12 Vous avez un complément d'enquête qui est fait sur Jordan Bardella.
32:15 Jacques Cardoze c'est l'ancien présentateur, il faut le dire aux téléspectateurs, de compléments d'enquête.
32:20 Donc il était au cœur de ce réacteur idéologique, désormais il est chroniqueur à TPMP,
32:25 et il va expliquer hier, tout simplement, que la production avait vu que le profil de Jordan Bardella
32:31 était un peu trop lisse, qu'il n'y avait rien à tirer, mais quand même, on va retarder un peu,
32:36 parce qu'il y a un agenda.
32:38 Ce sujet Bardella, à l'approche des européennes, il ne faut pas le rater.
32:43 Voilà ce qui est dit par Jacques Cardoze, depuis 24 heures.
32:48 On est les seuls à parler de ce sujet. On l'écoute.
32:51 Jacques Cardoze qui était ancien présentateur.
32:54 Surtout, j'étais dans la société de production il y a 6 mois, qui a été mandatée pour fabriquer ce reportage.
33:01 Et j'étais aux côtés de Pierre-Stéphane Faure lorsqu'il a démarré le tournage.
33:05 Donc je sais exactement ce qui s'est dit à ce moment-là.
33:08 Et après vos premiers jours de tournage, très vite, Pierre-Stéphane a dit, il est trop lisse,
33:13 on n'y arrivera pas, il n'y a rien à aller chercher.
33:16 Donc ils étaient déjà très déçus du contenu.
33:19 Mais surtout, on a eu une discussion assez vite avec les responsables de compléments d'enquête,
33:23 en l'occurrence Hugo Plagnard, qui a dit, tu comprends ce sujet, on ne peut pas le rater, c'est le plus important pour nous.
33:30 Et ça m'a extrêmement choqué parce que, je lui ai dit pourquoi ?
33:33 Parce qu'il est prévu peu de temps avant les européennes.
33:36 Et donc, il y avait un objectif de vous cibler et de cibler le timing,
33:45 c'est-à-dire à 5-6 mois des européennes.
33:47 Moi, ça me choque beaucoup.
33:48 Alors, c'est le témoignage de Jacques Cardoze.
33:50 Moi, j'attends la réaction de toute l'équipe de compléments d'enquête.
33:53 Pour l'instant, je n'ai pas vu de réaction.
33:56 Je peux me tromper, bien évidemment.
33:57 Mais ce qu'il dit est gravissime.
33:59 Et ça m'étonne qu'aujourd'hui, on soit les seuls à traiter ce sujet.
34:03 C'est toujours la même chose dans ces cas-là, à Minelk et à TMI.
34:06 Mais votre étonnement m'étonne, monsieur Deval.
34:09 Votre étonnement m'étonne.
34:11 Vous semblez découvrir qu'il y aurait dans le service public audiovisuel
34:17 un léger penchant d'une grande partie de ces journalistes
34:21 en faveur d'un camp plutôt que d'un autre.
34:24 Ce n'est d'ailleurs pas réservé qu'au service public.
34:27 On a découvert avec stupéfaction que dans Libération,
34:31 un article consacré à la France insoumise
34:33 avait été rédigé par un ancien candidat de la France insoumise déguisé en journaliste.
34:39 Ça pose la question de ce penchant que j'évoquais, mais je ne suis pas surpris.
34:45 Martin Garagnon, sur cet agenda qui est fait,
34:50 on est à cinq mois de la campagne présidentielle.
34:53 Est-ce que d'enquêter sur des personnalités politiques de premier plan,
35:00 qui seront d'ailleurs tête de liste euro-européenne, ça vous perturbe ?
35:05 Très honnêtement, oui, ça me pose un problème.
35:08 Parce que Bardella, le RN, moi je veux les attaquer sur le fond,
35:11 sur leurs propositions, sur leurs idées.
35:13 Tout à l'heure, on parlait de l'agriculture, etc.
35:16 que Bardella dénonce l'Europe en disant que c'est l'Europe qui est la responsable, etc.
35:21 L'Europe où lui-même est élu, mais où il ne siège pas.
35:24 Donc moi j'ai plutôt envie de débattre de ces thèmes-là,
35:26 de savoir est-ce que Bardella à 18 ans avait un faux compte Twitter,
35:31 avec qui il couche, avec qui il ne couche pas.
35:33 Honnêtement, ça ne m'intéresse pas.
35:35 Ça n'intéresse pas, je pense, les Français.
35:37 Ce n'est pas notre sujet.
35:39 Une fois de plus, je ne suis pas un spécialiste des médias,
35:41 donc que les médias construisent leurs sujets, leurs articles comme ils l'entendent,
35:44 c'est leur responsabilité.
35:46 C'est le service public quand même.
35:48 C'est là où je voulais en venir.
35:50 Chacun peut avoir sa ligne éditoriale.
35:52 Néanmoins, il y a une éthique du journalisme.
35:54 Et cette éthique doit être d'autant plus irréprochable
35:56 à partir du moment où elle est financée par de l'argent public,
35:59 par les contribuables.
36:01 Je ne sais absolument pas le fond de la vérité sur ce dossier,
36:04 les révations de M. Cardo, etc.
36:06 Je ne sais pas ce qui est vrai, ce qui est pas vrai.
36:08 Ce qui me perturbe, c'est que Jacques Cardo se dit ça hier,
36:12 personne n'en parle.
36:14 Avoir un reportage à charge,
36:16 s'il est bidonné ou en tout cas agencé de telle façon,
36:20 est-ce que ça n'imagine l'inverse ?
36:22 Imaginez l'inverse, le temps tarard auquel on aurait droit.
36:26 Aujourd'hui, on fait ça, je vous propose ça à Seigneuse.
36:28 Non mais ce n'est pas ça.
36:30 Vous avez l'armée qui rentre dans le bâtiment.
36:32 L'Arkom, ils arrivent à 300.
36:34 Les micros sont coupés, c'est terminé.
36:36 Je vais aller au bout de ma partie.
36:39 Je pense qu'il y a très largement à faire
36:43 pour attaquer le Rassemblement national sur le fond de ses propositions
36:46 et surtout l'absence de solution pour ne pas faire un reportage
36:50 qui au final peut éventuellement leur rendre un service
36:52 en les victimisant, en montrant que finalement
36:54 ils sont la cible d'attaques coordonnées par des médias.
36:57 Je pense qu'il y a largement à faire pour attaquer
36:59 sur le fond du sujet et des propositions.
37:01 - Il est 20h43 et chaque samedi, on vous dévoile
37:05 le grand sujet du journal du dimanche
37:08 avec le grand directeur du journal du dimanche
37:10 qui est Geoffroy Lejeune, bien sûr.
37:12 Et c'est un peu lié en fait.
37:15 C'est un climat.
37:17 Que se passe-t-il ? Qu'est-ce qu'on va lire demain dans le JDD ?
37:20 - Je vous écoutais et je me disais que c'était exactement la même chose.
37:22 Dans un cas, il y a Bardala, mais nous, ce n'est pas Bardala.
37:24 C'est l'établissement Stanislas.
37:26 Vous savez qu'était l'établissement dans lequel
37:28 la ministre Amélie Oudéa Castrera avait mis ses enfants.
37:30 Et donc, ça fait dix jours qu'il y a une polémique
37:32 sur ce lycée, sur ce collège lycée,
37:34 pour expliquer que c'est catholique, rétrograde, privé, etc.
37:38 Ce n'est pas bien, c'est pour les riches.
37:40 Ils sont dans la tourmente.
37:42 Et en fait, nous, on a travaillé sur ce sujet
37:44 parce qu'on voyait bien que c'était important,
37:46 que ça montait. On a voulu travailler sur la guerre scolaire.
37:49 C'est le fameux fantasme de la guerre entre le public et le privé
37:51 que certains veulent rallumer en permanence.
37:53 Et en travaillant, on a découvert, et c'est exactement
37:55 la même chose que ce que vous disiez juste avant,
37:57 on a découvert en fait la manière dont
38:00 certains médias, et publics, privés,
38:03 mais publics aussi, en fait, il faut le dire,
38:06 ont décidé de mettre une cible sur Stanislas
38:09 et de détruire Stanislas et sa réputation.
38:11 Et je vous donne un élément qui va un peu dans le sens
38:13 de ce que disait Jacques Cardoze.
38:15 On révèle qu'une journaliste du 20h de France 2
38:18 contacte des élèves pour avoir des témoignages
38:21 à charge contre leur établissement ou leur ancien établissement.
38:23 Et quand ils l'appellent pour dire qu'ils ont envie
38:26 de dire du bien de Stanislas, parce qu'ils sont très nombreux
38:28 à vouloir dire du bien, elle leur dit "non, non, je ne suis pas intéressé,
38:30 moi je ne veux que des témoignages qui vont dans le sens
38:32 de ce que dit Mediapart".
38:34 Et ça a commencé comme ça, si vous voulez, et en fait,
38:36 à partir de cette information-là, on a décortiqué la manière
38:38 dont le traitement médiatique avait été fait autour de cette affaire,
38:40 avec personne ou presque pour défendre Stanislas,
38:43 le Figaro l'a fait, mais sinon très peu de gens l'ont fait.
38:46 Les élèves qui voulaient défendre leur lycée ou leur ancien lycée
38:49 ne trouvaient pas d'endroit où parler.
38:51 Ils enregistraient parfois des entretiens,
38:53 avec Quotidien, avec le service public,
38:56 et ces entretiens n'étaient pas diffusés, on raconte tout ça,
38:58 on a ces témoignages-là, et je vous jure,
39:01 je retiens deux mots de ce qu'a dit Martin tout à l'heure,
39:03 déontologie, et ils font leur métier sans aucune déontologie.
39:08 Et c'est ce qu'on découvre en fait, avec uniquement
39:10 un objectif politique et idéologique, c'est...
39:13 - Ce que vous dites est très inquiétant.
39:15 - C'est vertigineux, il y a... c'est vertigineux, alors...
39:17 En effet, Amina Raison...
39:19 - Je ne m'attendais pas à ce qu'on se retrouve
39:21 avec cette situation-là, post-histoire Stanislas.
39:27 Et j'ai hâte de lire, évidemment, ce papier demain matin, parce que...
39:31 - Vous noterez dans cette affaire, le deux poids, deux mesures,
39:35 tout à fait, j'en parlais tout à l'heure,
39:37 le deux poids, deux mesures tout à fait remarquables,
39:40 entre le traitement du lycée AVEROS par les mêmes
39:44 qui nous expliquaient que la fermeture de ce lycée
39:47 était islamophobe, était raciste,
39:49 que tout ce qui était écrit était faux, etc.
39:52 Et les mêmes, les mêmes, sans aucun commencement de honte,
39:55 nous font passer Stanislas pour un repère de fasciste,
39:58 nazi, homophobe d'extrême droite.
40:00 S'il fallait un exemple supplémentaire du deux poids, deux mesures
40:03 dans le traitement médiatique, celui-là en est un parfait.
40:06 - Enfin là, si je comprends bien Geoffroy Lejeune,
40:08 vous avez un étudiant de Stanislas qui témoigne en disant
40:11 "J'ai contacté donc une journaliste qui travaille aux 20 heures
40:16 à France Télévisions en lui disant "J'ai envie de témoigner
40:20 pour soutenir Stanislas".
40:22 - Eliot, il ne lui a même pas dit ça.
40:24 Il lui a dit "Je veux bien témoigner", il n'a même pas dit
40:26 qu'il voulait dire du bien.
40:28 Pas de problème, mais par contre je ne suis intéressé
40:30 que par les témoignages qui confirment le rapport de Mediapart.
40:32 - Au-delà de la malhonnêteté intellectuelle,
40:36 la bêtise de cette réponse mérite quand même qu'on la souligne.
40:42 Que va faire Rachida Dati ?
40:46 Notre nouvelle ministre de la Culture va saisir l'arc-homme
40:50 de ce grave manquement à la déontologie journaliste.
40:53 - Mais c'est un double sujet, c'est évidemment Rachida Dati,
40:56 c'est aussi un sujet pour le ministère de l'Éducation nationale
40:59 parce que Stanislas, aujourd'hui, ça représente l'excellence.
41:02 Je sais qu'elle s'est déportée de l'enquête.
41:04 - C'est tout à fait normal.
41:06 - C'est normal, ses enfants sont dans cette école.
41:08 Mais vous faites comment ?
41:09 Un établissement qui est pointé du doigt,
41:12 qui est attaqué par certains médias,
41:14 qui est fragilisé, qui représente, disons-le,
41:17 une certaine excellence, des valeurs,
41:19 alors qu'il y a eu des manquements, je pense que même la direction l'a expliqué.
41:24 - S'est vide durement.
41:25 - S'est vide durement lorsqu'il y avait ces manquements-là.
41:27 Mais qui va s'occuper de ce dossier du côté du gouvernement ?
41:30 - Je pense que le Premier ministre sera tout à fait capable
41:33 de se pencher aussi sur la situation.
41:35 - Intéressant.
41:36 - Et au moment où le rapport a été rendu,
41:37 c'est lui qui était ministre de l'Éducation.
41:38 Donc ce ne serait pas du tout aberrant.
41:40 - Mais une fois de plus, pour moi, le parallèle,
41:42 il est aussi à faire avec ce qu'on disait tout à l'heure
41:44 justement sur le service public.
41:46 C'est-à-dire qu'à partir du moment où il y a de l'argent du contribuable,
41:49 ce qui est le cas pour Staten Island,
41:50 il est normal aussi qu'il y ait une inspection qui soit faite
41:54 pour vérifier s'il y a eu des manquements ou pas
41:56 dans le fonctionnement de Staten Island.
41:58 Si c'est le cas, il doit y avoir des sanctions.
42:00 Si ce n'est pas le cas, on ferme le banc.
42:02 - Eh bien écoutez, affaire à suivre, on en parlera demain matin
42:05 dans l'heure des pronts.
42:07 On en parlera également, j'imagine, un peu ce soir.
42:09 Mais on a hâte de lire cette enquête
42:13 et ces témoignages que vous avez pu avoir.
42:15 Amine El Ketmi, je voulais vous féliciter tout de même.
42:17 Cynisme, dérive et trahison.
42:19 Alors on a un malheur le samedi soir, c'est qu'on manque de temps.
42:22 Et ça va tellement vite.
42:23 - Je reviendrai.
42:24 - Eh bien, je reviendrai te chercher, comme dirait la chanson.
42:27 En 30 secondes, mais c'est un carton en plus.
42:29 - Oui, ça marche très bien.
42:30 - Vous êtes dans le top...
42:31 - Top vente politique depuis 10 jours.
42:33 - Mais vous allez faire des jaloux.
42:34 - Mais si...
42:36 - Il y en a déjà beaucoup, mais là, vous allez en faire encore plus de jaloux.
42:39 Félicitations, longue vie à votre ouvrage.
42:42 Vous êtes proche des Français.
42:44 On a donné beaucoup la parole aux agriculteurs dans la première partie.
42:47 Et donc, vous reviendrez pour parler du livre.
42:50 Allez, tiens, on se donne rendez-vous, non pas la semaine prochaine.
42:52 Je ne serai pas forcément là, mais dans deux semaines.
42:55 Allez, on se retrouve demain matin.
42:57 à tout à l'heure.
42:58 Ciao !
42:58 [SILENCE]

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