• il y a 10 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00 Il est 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:04 Geoffroy Lejeune, Gabrielle Cluzel, Judith Vintraub et Michel Auboin, bonsoir à tous les 4.
00:09 Le point sur l'information, c'est avec Barbara Durand.
00:12 Et ensuite, on commence le débat.
00:14 Dans l'actualité, ce samedi, malgré la crise au Proche-Orient, l'Ukraine reste la priorité de la France.
00:20 Déclaration de Stéphane Séjourné, le nouveau chef de la diplomatie française, est en déplacement à Kiev
00:27 depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022.
00:31 La France, qui a soutenu Kiev tant sur le plan militaire que diplomatique, a parfois été accusée de ne pas en faire assez.
00:38 Lei Qingtai, 64 ans, vice-président du Parti démocrate progressiste, a remporté l'élection présidentielle à Taïwan,
00:46 qualifiée par Pékin de « grave danger » car son parti clame que l'île est de facto indépendante.
00:51 Le président élu a promis de protéger l'île des menaces de la Chine.
00:56 En France, conséquence du grand froid, un homme sans domicile fixe a été retrouvé mort hier soir à Sarcelles, dans le Val d'Oise.
01:03 Les pompiers ont tenté de le réanimer mais en vain.
01:06 Mardi, une femme et un homme sans domicile se sont décédés respectivement à Carpentras et Boulogne-Biancourt.
01:13 « Si Barbara Durand, il faudrait peut-être dire au ministre des Affaires étrangères,
01:18 alors elle vient d'arriver évidemment, mais que c'est important évidemment de s'occuper de l'Ukraine,
01:24 mais que du côté de Gaza, il reste encore trois concitoyens français qui sont soit portés disparus, soit pris en otage.
01:33 Est-ce que c'est ça la priorité des priorités ou est-ce que c'est l'Ukraine ?
01:38 C'est une question que j'aurais aimé poser aux membres pensionnaires du Quai d'Orsay.
01:43 Petite parenthèse fermée, on va commencer cette émission, alors c'est la course au raccourci en ce moment,
01:48 avec les journalistes qui interpellent les nouveaux ministres.
01:51 Vendredi, c'était Amélie Oudia Castera qui a eu le malheur de mettre ses enfants dans une école catholique privée
01:59 et de dire la vérité.
02:01 Ouh là là là, catastrophe !
02:03 Mais alors là, c'est encore mieux ce matin.
02:05 Cet après-midi, vous aviez Gabriel Attal et Judith...
02:09 Je suis trop malade !
02:11 Catherine Vautrin qui était au CHU de Dijon pour prendre le pouls.
02:20 La situation dans les hôpitaux, c'est une catastrophe.
02:23 Et il y a un journaliste qui va interpeller, même pas Madame Vautrin,
02:28 qui va interpeller Gabriel Attal en disant "écoutez, je ne comprends pas bien,
02:31 vous avez mis à ce poste une personne qui a eu le malheur de participer à la manif pour toutes".
02:37 Alors que dites-vous à ces personnes qui considèrent que participer à cette manifestation, c'est alimenter l'homophobie ?
02:50 Écoutez la réponse de Gabriel Attal.
02:52 Quel message vous envoyez à ceux qui estiment qu'en défilant chaque samedi dans la manif pour tous
02:58 contre l'ouverture du mariage à tous les couples, elle a alimenté l'homophobie,
03:02 à moins que vous estimiez que les manifs pour tous n'ont pas nourri l'homophobie ?
03:06 C'est une femme d'ouverture. Je suis heureux et fier qu'elle fasse partie de mon gouvernement.
03:12 Il y a eu un débat il y a plusieurs années maintenant, 10 ans, dans notre pays,
03:16 sur la question du mariage pour tous.
03:18 Et à l'époque, vous avez des responsables politiques, des Français, qui ont eu des positions différentes.
03:24 C'est un débat qui a été tranché par le Parlement, qui je crois depuis a été tranché par la société tout entière.
03:30 Et vous avez des responsables politiques qui à l'époque ont défendu une position
03:34 et qui ont eu l'occasion de s'exprimer depuis, pour dire que finalement la société les a amenés aussi à évoluer.
03:40 Moi je pense que c'est sain, je pense que c'est positif, de se dire qu'en France,
03:45 on peut travailler ensemble quand on a eu des positions qui étaient différentes.
03:49 On peut reconnaître qu'on s'est trompé et qu'on a changé d'avis. Encore heureux !
03:53 Madame Vautrin qui est juste à côté n'a même pas eu l'occasion de répondre.
03:57 Elle dit "bien sûr".
03:59 Vous vous rendez compte ? C'est-à-dire que participer à la manif pour tous et toutes,
04:04 ce serait alimenter l'homophobie. Voilà comment c'est présenté par le journalisme.
04:09 C'est tolérable si on fait repentance après. C'est ça qui me choque moi le plus.
04:13 Ah bon ? Je trouve que le raccourci est quand même assez étonnant.
04:17 Évidemment, ne pas respecter l'opinion d'autrui.
04:21 Il y a plusieurs aspects. Déjà, ce n'était pas du tout l'objet de cette visite.
04:27 Rien à voir bien évidemment.
04:28 La question qu'on se pose c'est qu'en fait les gens qui ont participé à la manif pour tous,
04:31 ils sont marqués du saut de l'infamie.
04:33 Ils ne doivent se balader qu'une cresselle comme les lépreux pour qu'on s'écarte sur leur passage.
04:38 C'est quand même proprement délirant d'ailleurs.
04:41 Gabrielle Lattal précise "ah oui, on a le droit de changer d'avis".
04:44 Catherine Vautrin opine de la tête.
04:47 Mais je me dis à un moment, est-ce que la droite peut assumer ce qu'elle a fait ?
04:51 Parce que moi, ce que j'ai vu, c'est Catherine Vautrin s'excuser, en faire des tonnes,
04:58 pour dire qu'elle n'était plus du côté de la manif pour tous.
05:02 Il y avait un million de manifestants.
05:04 Ce n'était pas quelque chose de dingue de la part de quelqu'un de la droite
05:08 de participer à cette manifestation.
05:10 Pourquoi sont-ils tous obligés d'aller à Canossa ?
05:13 D'ailleurs, je suis persuadée que Mme Vautrin va passer tout son temps
05:17 à donner des gages pour essayer de se faire excuser.
05:20 Cette participation à la manif pour tous.
05:23 Parce qu'en plus, c'est un péché sans rédemption.
05:26 Donc on va la poursuivre avec ceci pendant un temps incroyable.
05:29 Alors moi, je ne sais pas, mettons les pieds dans le plat,
05:32 je lis partout dans la presse, les minorités LGBT seraient très inquiets
05:38 de l'arrivée de Mme Vautrin.
05:41 On a un Premier ministre qui n'a jamais fait mystère de son homosexualité.
05:45 Que demander de plus ? Stéphane Séjourné, qui était son ex,
05:50 tout le monde le sait, est nommé au Quai d'Orsay.
05:53 Alors que demander de plus ?
05:55 À la limite, ceux qui pourraient être inquiets,
05:57 parce que j'ai le droit de le dire,
05:59 c'est ceux qui s'élèvent contre une dérive folle
06:04 et qui sont opposés aujourd'hui à la GPA.
06:07 Et on a quand même un Premier ministre qui a dit,
06:10 dans une interview pour Têtu, qui a dit…
06:13 Non, vous n'êtes peut-être pas d'accord avec ça,
06:15 mais moi je le dis.
06:16 Qui a dit pour Têtu qu'il était d'accord avec la GPA ?
06:19 Répondre par la caricature, je ne suis pas sûr que ce soit très intéressant.
06:22 Non, je ne réponds pas par la caricature, précisément.
06:24 En revanche, moi ce qui m'étonne, c'est que dans cette réponse,
06:26 avant qu'il soutienne sa ministre,
06:27 Geoffroy Lejeune aurait peut-être pu dire à ce journaliste,
06:30 attendez, je ne comprends pas ce que vous voulez dire,
06:33 est-ce que certains ont le droit d'avoir des avis contraires ?
06:36 Est-ce qu'il y a 10 ans, des gens ont eu le droit de manifester
06:39 sans pour autant être qualifiés d'homophobes ?
06:42 On peut manifester contre un projet de loi
06:46 sans pour autant avoir une haine contre qui que ce soit.
06:49 C'est la même caricature que pour la xénophobie, le racisme,
06:53 c'est toujours la même chose, c'est toujours les mêmes arguments.
06:55 Et ça, vous savez, Eliott, déjà à l'époque, c'était très compliqué d'expliquer
06:58 qu'on pouvait être contre le mariage pour tous sans être homophobe.
07:00 C'était très très très compliqué.
07:02 La présence d'homosexuels dans les cortèges contre le mariage pour tous,
07:05 notamment emporté par Frigide Barjot,
07:07 qui avait fait venir beaucoup d'homosexuels,
07:09 qui avaient des drapeaux, des rainbow flags, etc. dans les manifs.
07:12 Malgré ça, vous étiez quand même forcément homophobe quand vous vous opposiez à ça.
07:16 Moi, ce que je trouve dramatique, pour ne pas répéter ce que Gabriel vient de dire,
07:20 c'est que déjà, elle n'a pas été Premier ministre à cause de ça, Catherine Vautrin.
07:23 C'est-à-dire que vraiment, on lui fait payer très très fort.
07:26 J'ai oublié le nom d'une ministre qui était présente
07:28 dans le gouvernement d'Emmanuel Macron en 2022,
07:30 qui était maire d'Arras.
07:32 J'ai oublié comment elle s'appelle, mais elle a été ministre très peu de temps.
07:34 Elle a fini par perdre son poste à cause d'une histoire de déclaration de patrimoine
07:37 qui n'était pas conforme.
07:39 Elle avait dû, pour les mêmes raisons, s'excuser dans la presse,
07:42 demander pardon, expliquer à quel point elle était engagée.
07:44 - Caroline Seyoux. - Merci. Merci beaucoup.
07:46 - Je t'étais en train de regarder.
07:48 - Elle avait dû faire pénitence de manière publique.
07:51 Vous savez, un peu comme on voit dans certaines sociétés en Asie,
07:54 où vous vous flagellez en public pour être bien sûr pardonné.
07:57 D'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que vous n'êtes jamais réellement pardonné.
08:00 Donc, c'est un peu une défaite de la pensée.
08:02 Et ensuite, sur le fait que ces gens disent qu'en 10 ans,
08:05 parce que la société a changé, ils ont changé d'avis,
08:07 je trouve ça un peu triste, parce que les motivations des opposants au mariage pour tous,
08:11 en réalité, n'avaient absolument rien à voir avec la société,
08:13 ni même avec des questions conjoncturelles.
08:16 C'était une opposition de principe au changement de nature du mariage,
08:20 de l'affiliation qui est encadrée en tant qu'affiliation.
08:22 Ça, ça n'a pas changé, en réalité.
08:24 Si vous étiez contre en 2013, vous devez être contre aujourd'hui encore.
08:26 - La situation à l'hôpital, parce que c'était ça l'enjeu.
08:28 C'était absolument pas la question de qui a participé ou non.
08:31 Et c'est pour ça que cette question-là, elle est absolument lunaire,
08:34 qui est posée par le journaliste.
08:35 Mais on est dans la course aux raccourcis.
08:37 Il y a eu cette question ultra-violente 24 heures plus tôt pour Amélie Oudéa Castera.
08:44 Là, c'est Madame Vautrin qui en fait les frais.
08:46 Gabriel Attal et Catherine Vautrin, je le disais, se sont déplacés au CHU de Dijon.
08:51 Ils auraient très bien pu aller à Nantes, là aussi.
08:54 Le CHU de Nantes, c'est une catastrophe, la situation à Nantes.
08:57 Et regardez, parce que là, c'est une séquence là aussi qui est savoureuse.
09:00 Pourquoi ? Parce que certains médias ont d'ailleurs décidé de couper la petite partie
09:04 où l'une des soignantes interpelle le Premier ministre en lui disant
09:09 « L'hôpital est en train de mourir ».
09:12 Et puis, ce qui est vrai, c'est qu'on a un afflux de personnes à l'hôpital.
09:16 On ne peut pas tous les prendre en charge.
09:18 Et dans cet afflux-là, il y a souvent des personnes en situation irrégulière.
09:22 Exactement.
09:25 Beaucoup de patients, des personnes étrangères, qui sont en situation irrégulière,
09:31 on prend tout, l'hôpital prend tout.
09:34 On est obligé de tout absorber, la ville, tout.
09:38 Et l'hôpital est en train de mourir.
09:41 Et la réponse de Gabriel Attal, c'est de dire « on va mettre beaucoup plus de moyens, c'est très important ».
09:47 C'est intéressant de voir cette soignante qui interpelle le Premier ministre.
09:51 Il a fait comme s'il n'avait pas entendu, en fait.
09:53 Tout simplement.
09:55 On aurait pu l'avoir en un peu plus longue la séquence.
09:57 Alors qu'on sait que l'afflux de demandeurs d'asile,
10:01 qui ne relève pas du droit d'asile mais qui reste néanmoins dans notre pays,
10:05 embolise absolument tous les systèmes sociaux, l'éducation aussi.
10:11 La présence d'enfants d'immigrés ne maîtrisant pas le français
10:16 est un gros problème pour tout notre système scolaire.
10:19 C'est l'éléphant dans la pièce, on fait comme si on n'avait pas vu.
10:22 Philippe Juvin sur la situation dans les hôpitaux,
10:24 et cette femme qui l'interpelle en disant « l'hôpital est en train de mourir ».
10:27 C'est une déclaration qu'on avait déjà entendue au moment du Covid.
10:31 Or il y a eu un plan, un Ségur de la santé, des milliards qui ont été dépensés.
10:35 Il y a une promesse de 32 milliards en plus.
10:37 Et pourtant rien ne change.
10:39 C'est là où on voit d'ailleurs que les réponses budgétaires sont rarement les bonnes réponses.
10:44 Je ne dis pas que de temps en temps le budget n'est pas utile,
10:46 mais c'est quand même rarement les bonnes réponses.
10:48 Là on voit bien que l'hôpital ce n'est pas qu'une question de moyens,
10:51 c'est aussi une question d'organisation, c'est une question de finalité.
10:54 Ce qu'on n'a pas du tout traité, c'est les urgences, tout le monde le sait.
10:58 Or avec la perte d'une partie de la médecine de ville,
11:01 il faut voir le nombre de Français aujourd'hui qui n'ont pas de médecin personnel,
11:05 et avec effectivement l'arrivée massive de gens qui n'ont pas d'autre pratique de l'hôpital que le dispensaire.
11:12 Et donc qui viennent à l'hôpital pour la moindre blessure, pour le moindre bobo.
11:18 Et la France, enfin la métropole, parce qu'en outre-mer ça existe mais pas en métropole,
11:23 la métropole n'a pas mis en place ce type de dispositif.
11:26 Et c'est justement ce que disait Philippe Juvin,
11:28 qui était notre invité député Les Républicains,
11:30 mais également chef du service des urgences à l'hôpital Georges Compidou à Paris.
11:35 On l'écoute, c'était ce matin.
11:37 Je vais vous donner un chiffre, à l'hôpital public,
11:39 quand vous regardez le tableau des emplois de la fonction publique hospitalière,
11:42 ce n'est pas moi qui le dit, c'est Matignon,
11:44 il y a autant d'équivalents en plein administratif que d'équivalents en plein médecin.
11:48 C'est ça le sujet.
11:49 Là aussi c'est très intéressant, c'est sur la PHP, vous avez 8 milliards de budget,
11:53 et lorsque vous voyez comment il est dépensé, utilisé,
11:57 vous avez une administration qui est obèse,
12:00 et qui finalement vous avez un personnel sur deux qui ne met pas les mains dans le coin bouille,
12:04 qui ne met pas la main sur des patients, sur des soignants.
12:07 D'où la question évidemment de l'hôpital,
12:10 qui est une question qui pour l'instant n'est pas réglée.
12:12 Parlons d'Amélie Oudéa Castera à présent,
12:16 puisqu'elle a rétropé d'aller,
12:18 elle avait expliqué avoir sorti ses enfants de l'école publique frustrés du paquet d'heures jamais remplacés.
12:24 Ses enfants sont à Stanislas,
12:27 qui est un établissement, c'est l'excellence Stanislas.
12:30 Le général de Gaulle est passé par Stanislas, je l'ai appris ce matin.
12:34 Il y en a d'autres, mais bon le général de Gaulle c'est pas mal.
12:37 Christian Dior, il y en a beaucoup.
12:39 Bien sûr, mais souvent il y a une référence dans le monde politique qui est faite à De Gaulle,
12:44 en se référant au gaullisme.
12:46 Bon ben, De Gaulle est passé par Stan.
12:48 Mais c'est un conservateur quand même.
12:49 La ministre regrette d'avoir pu blesser certains enseignants de l'enseignement public
12:54 et elle assure qu'elle sera toujours aux côtés de l'école publique et de ses professeurs.
12:59 Est-ce qu'avec cette polémique, elle vient de perdre toute crédibilité aux yeux des profs, Gabrielle Cluzel ?
13:04 Je ne peux plus parler parce qu'elle m'a accusé d'être caricaturelle.
13:06 Je vais essayer de ne pas l'être.
13:08 Non, non, le problème c'est qu'elle a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas et qu'il y a une vérité.
13:16 Moi je crois que l'avantage de cette ministre c'est qu'elle a des enfants.
13:19 Avoir des enfants vous force à être dans la vraie vie, les pieds dans le cambouis.
13:24 Et elle s'est rendue compte que pour le bien de ses enfants,
13:27 elle devait les mettre dans le privé.
13:31 Je vous conseille un livre qui s'appelle "Jamais dans ce lycée".
13:34 Je ne sais pas si vous connaissez un livre qui est sorti en 2012
13:36 et qui raconte comment des électeurs de Delanoë à l'époque
13:40 essayaient d'aller dans le privé, dans une espèce de valse à trois temps,
13:43 c'est-à-dire le primaire dans le public parce que c'est encore supportable,
13:46 le collège dans le privé, puis après ils essaient de revenir dans le lycée, dans des bons lycées,
13:49 pour éviter la carte scolaire.
13:52 Là on est en plein dedans.
13:55 En fait ce qu'elle aurait dû dire et ce qui manquait dans sa démonstration,
13:58 c'est de dire "moi ce que je voudrais c'est que ce que j'offre à mes enfants soit offert à tous les enfants de France.
14:03 Je voudrais mettre les recettes qui servent à Stanislas,
14:07 et pas seulement à Stanislas, il y a un certain nombre d'autres écoles, Dieu merci, qui fonctionnent,
14:11 au profit des écoles publiques et voir de façon idéologique ces outils.
14:17 Le problème c'est qu'elle s'est arrêtée à ses propres enfants
14:20 donc évidemment c'est assez insupportable d'entendre des gens qui disent
14:25 "écoutez faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais".
14:28 On écoute Gabriel Attal et je vous donne la parole Judith Vintraud
14:30 puisqu'il a réagi à la polémique, c'était ce matin, encore une fois, 24 heures après cet échange.
14:36 La ministre s'est exprimée en transparence sur les choix qui ont été les siens dans sa famille et sur sa vie.
14:44 Pour ce qui est de la question des absences non remplacées,
14:48 là je trouve aussi qu'il y a beaucoup d'hypocrisie chez certains commentateurs ou chez certains politiques.
14:54 Il suffit d'échanger avec des Français, avec des parents d'élèves,
14:58 pour mesurer que cette question là est un enjeu important.
15:01 Est-ce que ça veut dire que c'est la faute de nos enseignants,
15:06 de nos équipes pédagogiques, de nos chefs d'établissement ?
15:08 Évidemment que non !
15:09 Vous savez moi c'est un sujet, quand j'ai été nommé au ministère de l'éducation nationale il y a 6 mois,
15:13 que j'ai pris à bras le corps.
15:15 On se retrousse les manches sur ce sujet là.
15:17 Judith Vintraud.
15:18 Ce que Gabriel Attal dit qui est à mon avis très important
15:22 c'est que, évidemment, dire qu'on voulait soustraire ces enfants à l'absentéisme,
15:28 qui est un des mots de l'école publique,
15:30 ce n'est pas une attaque contre les enseignants.
15:32 Au contraire on leur dit "vous n'êtes pas assez nombreux, comment les enseignants seront responsables ?"
15:37 Mais politiquement, aller à Canossa de la façon dont elle l'a fait,
15:42 c'est-à-dire s'excuser de ne pas avoir menti, d'avoir trouvé une raison raisonnable,
15:46 alors qu'elle aurait très bien pu faire comme le socialiste, le député socialiste Jérôme Guedj,
15:51 on va l'avoir mal à entendre, c'était extraordinaire.
15:54 C'est le tartuffe du week-end Jérôme Guedj.
15:56 Vous voulez qu'on l'écoute maintenant ?
15:58 Jérôme Guedj, député socialiste qui va faire la leçon à Amélie de Houdet-Casterat,
16:03 qui avait une virulence absolue,
16:05 et puis la journaliste qui va lui dire "mais vos enfants, ils sont où ?"
16:07 Mon enfant passe son bac dans le public, et jamais ils n'ont été…
16:11 Ah bah effectivement, il a été dans le privé fut un temps.
16:14 On regarde, c'était cet après-midi sur France Info.
16:17 Je crois que c'est le terme de frustration qui a été utilisé,
16:21 et qui est proprement lunaire,
16:24 parce qu'il illustre le décalage gigantesque dans le rapport à l'éducation nationale.
16:31 C'est aussi une forme de séparatisme social qui est aussi consacré.
16:36 J'ai les moyens de pouvoir mettre mes enfants dans l'enseignement privé,
16:40 et je me résigne à la pauvreté organisée.
16:44 Vous avez mis vous-même vos enfants dans le privé ?
16:46 Moi, mon fils passe son bac dans le lycée public cette année.
16:50 Et il n'était pas dans le privé plus jeune ?
16:52 Il est passé un petit peu dans le privé plus jeune.
16:54 Vous aussi, vous avez expérimenté ?
16:56 Oui, pour différentes raisons.
16:58 On a l'impression qu'il est tombé par accident.
17:01 Vraiment, il n'a pas fait exprès d'être dans le privé.
17:04 Ce qui est gravissime dans ce discours-là,
17:06 c'est que ça veut dire que tout ministre de l'éducation qui se respecte
17:10 devrait avoir pour but d'affaiblir le privé,
17:13 et que l'affaiblissement du privé serait le salut du public.
17:16 Par quel miracle ? On ne sait pas.
17:18 Restons sur la déclaration de Jérôme Guedge, Geoffroy Lejeune.
17:21 C'est incroyable, c'est génial.
17:23 Moi, ça m'inspire une chose.
17:25 Jérôme Guedge, Dieu merci, ne nous gouverne pas,
17:29 mais la petite élite qui nous gouverne a les moyens de se protéger
17:34 d'absolument tout ce qui frappe les Français.
17:36 C'est-à-dire que Jérôme Guedge a plein d'idées pour l'école,
17:38 il a plein d'idées d'ailleurs pour l'immigration,
17:40 il a plein d'idées pour la sécurité, etc.
17:41 Globalement, il pense qu'il ne faudrait rien faire,
17:42 mais les conséquences de choix politiques qui peuvent être faits
17:45 par nos gouvernants ne vont jamais le toucher lui.
17:47 C'est pour ça que ses enfants sont dans le privé,
17:49 donc ils ne sont pas frappés par la baisse du niveau du public.
17:52 Globalement, aujourd'hui, si vous avez les moyens,
17:54 vous pouvez échapper à la médiocrité de l'école
17:59 en mettant vos enfants dans le privé,
18:01 vous pouvez échapper aux problèmes de sécurité
18:03 en vivant dans des beaux quartiers,
18:05 vous pouvez traverser la vie sans jamais avoir de problème d'accès aux soins,
18:08 parce que globalement, quand vous faites partie d'un certain milieu,
18:10 c'est beaucoup plus facile de trouver quelqu'un pour vous soigner.
18:12 Il y a des gens, il y a des Français qui n'y arrivent pas
18:14 ou qui n'ont pas de médecin près de chez eux.
18:15 Tous ces problèmes-là peuvent être réglés par l'argent.
18:17 Et tant que les gens qui nous gouvernent seront à ce point-là
18:20 installés dans une vie différente de nos concitoyens,
18:23 ils ne pourront pas prendre conscience
18:24 de la même manière que des problèmes qui nous touchent.
18:27 - Alors, il y a le Tartuffe du week-end,
18:28 il y a le Monsieur Courage du week-end et de l'élégance,
18:31 Aurélien Rousseau, qui ne brille pas par son bilan au ministère de la Santé.
18:38 - Je me suis fixé pour règle de ne jamais discuter
18:40 de choix de scolarisation des enfants.
18:43 Chacun a ses légitimes raisons.
18:45 Disons juste que j'ai été fier d'y renseigner
18:47 et que même si je vois que tout n'est pas parfait,
18:50 mes enfants vivent des expériences épatantes dans le public.
18:53 C'est-à-dire, je ne commente pas, mais en fait, j'ai envie de commenter.
18:56 Et si c'est pour mettre un petit tac à Madame Oudéac, etc.,
18:59 je le fais quand même.
19:00 C'est comme ça qu'il faut le traduire, Monsieur Auboin ?
19:02 - Oui, sans doute.
19:03 Alors moi, je voudrais dire que j'ai un avis un peu particulier sur l'enseignement,
19:06 parce que pour bien connaître ce ministère,
19:10 la vraie difficulté du ministre de l'Éducation nationale,
19:13 c'est de se retrouver dès le premier jour en face des syndicats d'enseignants.
19:17 C'est quand même une corporation qui pèse plusieurs centaines de milliers de personnes.
19:21 Et c'est assez compliqué d'arriver dans ce milieu en disant
19:27 « je n'appartiens pas à votre monde et je ne vous soutiens pas toujours ».
19:31 D'autant que, soyons clairs, moi qui fais aussi pas mal de visites
19:35 dans les collèges, je ne parle pas des écoles premières,
19:37 mais des collèges du public,
19:39 on a toujours des enseignants qui font le travail difficile,
19:44 qui le font correctement,
19:46 qui le font dans des conditions qui sont quand même très dures.
19:49 Et on aura quand même du mal à comprendre dans ce milieu
19:53 qu'une ministre ne se soit pas, et pas un peu d'empathie avec eux.
19:58 Moi, je pense que c'est une erreur de casting, franchement.
20:00 Je trouve ça étrange quand même qu'on fasse des couvernements
20:04 dans lesquels on a des gens qui ne sont pas tout à fait à leur place.
20:07 Je pense qu'elle n'est pas...
20:08 On est allé poser la question aux Parisiens,
20:11 puisque le lycée Stanislas est dans le 6e arrondissement de Paris,
20:18 et on est allé demander aux riverains qu'est-ce qu'ils en pensent.
20:20 Écoutez.
20:21 Je trouve que c'est ses oignons.
20:24 Ce n'est quand même pas un problème ou une honte.
20:27 On est quand même dans un pays qui a une culture,
20:31 au moins déjà une culture chrétienne.
20:33 Si elle voulait la mettre dans une école musulmane,
20:35 dans une école jif, pourquoi pas ?
20:36 Ce n'est pas notre problème.
20:37 On a le droit de mettre ses enfants où on veut, à l'école.
20:40 Je pense que tous les parents du monde cherchent à mettre tout en œuvre
20:42 pour que leurs enfants aient la meilleure éducation à leur goût.
20:44 Je ne vois pas l'intérêt de faire une polémique à ce sujet.
20:46 J'ai fait pareil.
20:48 Donc, je la comprends.
20:50 Je les ai mis dans le privé.
20:51 Et effectivement, il y a moins d'absence.
20:53 Les professeurs s'arrangent entre eux pour donner des cours.
20:57 On a des cas chaque année.
20:58 Elle a fait son choix par rapport à ses enfants
21:01 à un moment où elle n'était pas ministre.
21:02 Chacun est libre de scolariser ses enfants
21:06 là où il pense qu'ils auront la meilleure place.
21:08 Si Mme la ministre de l'Éducation nationale considère,
21:12 bien avant d'ailleurs qu'elle soit nommée à ce poste,
21:14 que la place de ses enfants est dans une école
21:18 qui correspond à ses choix, ses convictions et pourquoi pas ses idées,
21:23 c'est sa liberté la plus absolue.
21:25 La question, ce n'est pas que Mme Moudet-Casterat
21:28 ait ses enfants à l'école Stanislas.
21:31 Bien au contraire, encore une fois,
21:33 c'est l'excellence, ce sont des valeurs, des codes.
21:35 C'est aussi une certaine mixité.
21:37 Mais c'est que vous vous retrouvez aujourd'hui
21:41 dans l'obligation lorsque, selon elle,
21:44 vous êtes dans le public,
21:46 parce qu'il n'y a pas suffisamment de professeurs,
21:48 parce qu'il y a des heures qui ne sont pas remplacées,
21:50 de mettre pour le bien-être de votre enfant,
21:52 votre enfant dans le privé quand vous pouvez.
21:55 Mais vous avez l'air d'être pas d'accord sur l'aspect
21:58 "il faut être riche pour être dans le privé" quand même.
22:00 Non, c'est sûr que quand on est riche,
22:02 ça facilite les choses,
22:03 mais j'ai fait beaucoup d'enquêtes,
22:05 notamment dans le privé, Kato,
22:07 et en particulier à Marseille,
22:10 dans un quartier qui s'appelle la Cabucelle,
22:12 qui est dans les quartiers Nord,
22:13 qui est extrêmement pauvre, extrêmement musulman.
22:16 Et il y a là-bas un collège, école primaire collège,
22:20 où il y a 99,9% d'élèves musulmans,
22:25 emmenés là par des mères, y compris voilées,
22:28 qui veulent que leurs enfants soient correctement éduqués,
22:32 soient instruits et réussissent mieux
22:34 que dans le tout-venant des écoles marseillaises.
22:37 Une autre séquence.
22:38 Il y a quand même un surcoût.
22:39 Si les enfants, les parents, acceptent de mettre la main au portefeuille,
22:43 ils ne sont pas masochistes,
22:45 c'est parce qu'ils savent qu'ils en ont quelque chose.
22:46 Il y a un surcoût, mais ce ne sont pas des familles aisées,
22:48 il y a des bourses et il y a des systèmes d'aide.
22:50 Il y a des gens qui se saignent aux 80 pour mettre l'enfant dans ce...
22:52 Tout à fait.
22:53 La publicité, on revient dans un instant.
22:55 Je voulais vous montrer une séquence,
22:57 parce qu'elle n'a pas été commentée,
22:59 de Mme Oubéa Castera qui interpelle les enfants.
23:01 Hier, là aussi, peut-être que vous avez raison,
23:04 le costume est peut-être un peu trop grand,
23:07 elle n'est pas à sa place.
23:08 Dans l'échange qu'elle a avec les enfants,
23:11 ça peut vous interpeller.
23:13 On voit ça juste après la pub.
23:14 A tout de suite.
23:15 Quasiment 20h30 sur CNews,
23:20 la suite de l'heure des pro 2 avec Geoffroy Lejeune,
23:22 Gabriel Cluzel, Judith Vintraud et Michel Obouin.
23:25 Après de la toute nouvelle ministre de l'Education nationale
23:28 qui a dit regretter ses propos
23:31 et regretter d'avoir pu blesser certains enseignants
23:34 de l'enseignement public
23:35 et assure qu'elle sera toujours aux côtés de l'école publique
23:38 et de ses professeurs,
23:39 après avoir expliqué que ses enfants étaient dans le privé,
23:43 après un parcours dans le public compliqué.
23:46 Il s'avère qu'elle a pu échanger hier dans les Yvelines,
23:49 dans cette école,
23:50 avec une sorte de village Potemkin,
23:53 où tout allait bien.
23:54 Ils ont sorti les mégaphones
23:55 et que tout le monde est content et c'est merveilleux.
23:57 Et puis, quand même, elle a interpellé les enfants.
24:00 Écoutez bien ce qu'elle va dire.
24:01 Là aussi, on se demande,
24:04 puisque ce sont des as de la communication,
24:06 si cet échange va nourrir quelques questions
24:10 et quelques polémiques.
24:11 - Je peux vous poser une question ?
24:14 Vous avez l'impression,
24:15 quand tu évoquais la gymnastique,
24:17 que les garçons ont un peu tendance
24:20 à prendre toute la place dans la cour de récré ?
24:22 - Non.
24:24 - Vous essayez de laisser de l'espace aux filles,
24:26 pour qu'elles aient aussi la capacité
24:30 à faire ce qu'elles veulent.
24:32 - C'est bien ?
24:33 - Super.
24:34 - Vous êtes d'accord les filles ?
24:35 - Oui, nous racontent ça à nous,
24:37 mais c'est pas exactement vrai.
24:38 - Alors, on a un avantage dans notre cour de récréation,
24:44 c'est que le terrain de basket
24:46 n'est pas au centre,
24:48 mais tout au fond de la cour de récréation,
24:50 puisque je sais que de façon générale,
24:53 beaucoup de garçons sont sur ce terrain,
24:55 dans les établissements scolaires,
24:57 c'est vrai qu'ils prennent un peu toute la place,
24:59 mais dans notre établissement,
25:00 on a cette chance-là,
25:01 que finalement, comme il est un peu reculé,
25:03 ils ne sont pas au milieu de la cour,
25:06 et ça laisse quand même...
25:07 - L'espace est partagé.
25:08 - L'espace est vraiment partagé ici.
25:09 - Là aussi, on coche tous les clichés.
25:12 - En plus, la réponse de l'enseignante
25:15 ou de la directrice d'établissement est débile,
25:18 parce que comme si les filles ne jouaient pas au basket,
25:20 on lui dit "garçon, paf, terrain de basket".
25:22 - Vous imaginez les pauvres enfants,
25:23 ils se disent "mais qu'est-ce qui se passe là, madame la ministre ?
25:26 De quoi parlez-vous ?
25:27 Parce que je ne sais pas de quoi vous parlez".
25:28 Alors, vous en parlez peut-être dans certains médias,
25:31 mais nous, tout va bien, ne vous inquiétez pas.
25:33 Alors, effectivement, ça fait du bruit à la récréation,
25:35 mais je n'ai pas de problème.
25:37 - Elle veut faire Najat Vallaud-Belkacem,
25:39 je serais très intéressée par ces sujets-là.
25:41 Là aussi, on nous dit qu'on va avoir un gouvernement de droite,
25:46 ce genre de réflexion, encore une fois,
25:48 ça ressemble plus à certains, si devant ministre de gauche,
25:53 qu'à des ministres de droite censés se recentrer sur les fondamentaux.
25:57 Elle ne leur a pas demandé ce qu'ils lisent actuellement,
26:00 s'ils aiment lire, savent lire, écrire, compter.
26:03 Tout cela, visiblement, ce n'est pas le premier sujet de préoccupation.
26:07 Je pense qu'elle a voulu donner un clin d'œil en matière sportive,
26:11 parce que c'est son sujet.
26:12 Moi, ce qui m'inquiète le plus,
26:13 c'est ce super ministère, qui est en réalité un ministère fourre-tout,
26:17 qui comprend tant l'éducation nationale que le sport,
26:21 et les Jeux Olympiques.
26:22 Comment, si près des JO, va-t-elle réussir à s'occuper
26:25 un peu d'éducation nationale ? C'est un vrai sujet.
26:27 - C'est pareil pour Mme Vautrin, qui a là aussi un grand portefeuille,
26:31 que ce soit le ministère du Travail, le ministère de la Santé et des Solidarités.
26:34 - Ce n'est pas tout à fait vrai,
26:36 parce que c'est en même temps les mêmes institutions administratives,
26:39 santé, travail, affaires sociales, etc.
26:42 Il y a quand même une culture commune de travail.
26:44 - Et alors pour Mme Oudéa Castara, les sports, les JO ?
26:46 - Elle n'a pas l'expérience ministérielle,
26:48 je l'ai connue comme ministre, assez solide.
26:50 Donc, je pense qu'elle n'est pas dans la même situation.
26:52 Là, ça sent beaucoup l'orateur qui découvre l'école
26:54 et qui se dit de quoi je vais parler, puisque j'ai aucune idée du sujet.
26:58 - Elle pensait que cette séquence allait fonctionner.
27:00 On a une exclue ce soir, et on remercie le directeur du JDD que vous êtes,
27:05 Geoffroy Lejeune, parce que demain, il y a un entretien croisé.
27:11 Et je pense que c'est la première fois qu'il y a ça.
27:15 C'est-à-dire Marine Le Pen et Jordan Bardella,
27:19 qui ensemble ont répondu aux questions du JDD.
27:22 Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment ça s'est passé ?
27:24 - Ça fait assez longtemps qu'on en parle en réalité,
27:26 parce qu'on se posait la question de les interroger,
27:28 de leur proposer quelque chose d'original.
27:30 Et en discutant avec leur équipe, on est arrivé à la conclusion
27:33 qu'ils n'avaient en effet jamais parlé ensemble l'un de l'autre.
27:36 D'ailleurs, la nomination de Gabriel Attal donne une vraie actualité à cet entretien.
27:40 En réalité, ce n'était pas du tout fait exprès, c'est le hasard qui a bien fait les choses.
27:43 Mais tout le monde se projette dans un duel Attal-Bardella.
27:46 On dit qu'Attal a été nommé pour contrer Jordan Bardella.
27:48 Bardella, comme vous le savez, est entré au top 50 des personnalités préférées des Français
27:51 il y a maintenant trois semaines.
27:54 On se demande si Marine Le Pen va être candidate ou si elle va lui céder la place.
27:57 Bref, c'est toutes ces questions-là qu'on leur a posées.
28:00 Donc, évidemment, ils n'avaient pas parlé depuis un mois.
28:02 Ils ont commenté l'actualité politique.
28:04 Ils ont commenté notamment la nomination de Gabriel Attal.
28:06 - On va y venir. - Je voulais...
28:08 - Continue, continue. - Je voulais se le reparler.
28:10 Et ils parlent l'un de l'autre. C'est ça qui est intéressant.
28:12 On comprend ce que Jordan Bardella attend de Marine Le Pen.
28:14 On comprend ce que Marine Le Pen attend de Jordan Bardella.
28:16 On comprend les espoirs qu'elle place en lui, quelle est leur relation exacte.
28:20 Et donc cet entretien est assez éclairant.
28:22 - Première déclaration, on ne va pas tout montrer, évidemment.
28:25 On tease. On tease. - Il faut l'acheter demain.
28:27 - On l'achètera demain matin, très tôt, évidemment, pour découvrir.
28:30 Mais sur Gabriel Attal, voilà ce que dit Marine Le Pen.
28:32 C'est le summum du narcissisme d'Emmanuel Macron.
28:34 C'est le mini-moi. Il va faire du "en même temps".
28:37 J'ai regardé Gabriel Attal aux 20 heures de TF1.
28:39 On avait l'impression qu'il avait peur.
28:41 Dans un pays qui vit autant de difficultés et de dangers que vit notre pays aujourd'hui,
28:46 avoir un Premier ministre dont émane ce sentiment de peur,
28:50 c'est terriblement inquiétant pour le peuple français.
28:53 Est-ce que vous partagez cette sensation ?
28:55 Là, on est sur la forme. Est-ce que vous avez eu l'impression
28:58 que Gabriel Attal était un ton en dessous qu'on connaissait auparavant ?
29:04 C'est-à-dire éloquent, punchy, notamment à 20 heures.
29:10 - Un peu en dessous, oui.
29:12 Peur, je n'irai pas jusque-là. Je ne pense pas.
29:14 Je pense qu'il a eu quand même le temps de s'habituer à l'idée.
29:17 La grande question pour lui, c'est quelle est la marge de manœuvre
29:21 que va lui laisser Emmanuel Macron ?
29:23 Parce que je n'adhère pas tellement à l'idée du mini-moi.
29:26 Alors évidemment, ça a été une réflexion très largement partagée.
29:30 Là, Marine Le Pen n'a pas le mérite de l'originalité.
29:34 Gabriel Attal, en tout cas à l'éducation, n'a pas fait de « en même temps ».
29:38 C'est une différence énorme avec Emmanuel Macron.
29:41 - Et on pourrait peut-être répondre, Jordan Bardella,
29:44 en quelque sorte, c'est le mini-moi de Marine Le Pen.
29:47 Si demain, Jordan Bardella prend la tête, évidemment,
29:51 ou devient candidat à la présidentielle en 2027, je ne vois le jeune.
29:54 - Vous pourriez faire ce reproche.
29:56 Moi, j'ai lu tout l'entretien.
29:58 C'est ce que j'ai trouvé assez intéressant.
30:01 Vous sentez chez les responsables politiques une gêne par rapport à Gabriel Attal,
30:05 une manière de ne pas savoir comment l'attaquer,
30:07 de ne pas savoir par où le prendre.
30:09 Chez Les Républicains, par exemple, vous sentez que la nomination de Rachid Abbadi
30:12 au ministère de la Culture, et même d'ailleurs la présence d'Attal,
30:14 ce n'est pas une super bonne nouvelle.
30:15 Et eux, vous ne les sentez pas plus angoissés que ça ?
30:17 Ils ont un argumentaire assez construit.
30:19 - La force tranquille.
30:20 - Ce n'est pas la force tranquille, mais je suis d'accord avec Judith.
30:23 Je n'ai pas trouvé ça très original comme critique.
30:25 J'étais plus surpris par la question de la peur,
30:27 moi aussi j'avais été frappé par les mains qui trempent,
30:29 vous savez, alors il fait moins de degrés, donc ça aide,
30:31 mais au moment de la passation de pouvoir.
30:33 Mais politiquement, ils ont une vraie lecture de la nomination,
30:35 en expliquant fondamentalement que pour eux, ça ne change pas grand-chose.
30:38 - OK. Autre déclaration, cette fois-ci sur les agriculteurs.
30:41 C'est un sujet qui est sous-traité, je trouve, dans les médias français.
30:44 Peut-être parce qu'il y a une crainte,
30:46 c'est qu'on se retrouve avec un nouveau mouvement des bonnets rouges
30:49 ou des gilets jaunes via les agriculteurs.
30:51 Aussi, peut-être un peu de condescendance.
30:54 La France d'en bas, on s'en fiche, la France de la ruralité, on s'en fiche,
30:57 les agriculteurs, ça nous intéresse peu,
30:59 et pourtant il y en a 300 à 400 000 sur notre territoire.
31:02 Jordan Bardel a dit "l'Union européenne veut la mort de notre agriculture
31:06 par la baisse des rendements, par les accords de libre-échange,
31:09 par la foin des exploitations familiales traditionnelles,
31:12 par l'augmentation de nos importations.
31:14 Je défendrai donc l'exception agricole lors de la prochaine campagne électorale.
31:18 L'agriculture doit être sanctuarisée et sortie de nos accords de libre-échange."
31:23 Monsieur Auboin, comment vous traduisez cette déclaration ?
31:26 On pensait que la campagne européenne allait se jouer majoritairement
31:30 sur l'insécurité et l'immigration.
31:33 La question agricole peut là aussi être un enjeu majeur.
31:36 Si on regarde ce qui se passe dans les autres pays européens,
31:39 on peut le craindre effectivement parce que c'est le cas en Allemagne,
31:41 c'est le cas aux Pays-Bas.
31:42 Et pour la France, c'est d'une certaine façon encore plus urgent,
31:45 cette affaire d'agriculture, pour deux raisons.
31:47 La première, c'est que l'agriculture a participé à l'excédent
31:50 de la balance commerciale pendant des dizaines d'années.
31:52 Le blé en particulier, moi qui suis beaucourt, je peux en parler,
31:56 mais aussi l'élevage, etc.
31:59 Toute l'industrie agroalimentaire, les grandes entreprises agroalimentaires
32:03 sont des entreprises françaises ou d'origine française.
32:06 Et d'autre part, c'est la question de la France elle-même,
32:08 c'est-à-dire de ses paysages, qui entretient, c'est un lieu commun,
32:13 mais c'est quand même la vérité, qui entretient les paysages de la France,
32:16 si ce n'est les agriculteurs.
32:18 Donc c'est vrai que cette nouvelle position de la Commission européenne,
32:21 qui n'a pas été contestée par la diplomatie française,
32:23 et ils ont raison de ne pas être contents,
32:25 cette nouvelle position de la Commission européenne,
32:28 d'une certaine façon contre l'agriculture,
32:30 c'est un tort considérable qui est fait à la France,
32:34 et pas uniquement aux agriculteurs français.
32:36 On verra la position de notre nouveau ministre de l'Europe
32:40 et des affaires étrangères, mais d'abord de l'Europe,
32:42 donc Stéphane Séjourné, qui est un européiste convaincu.
32:46 Stéphane Séjourné.
32:48 Autre déclaration, dernière déclaration,
32:50 et après on laissera les téléspectateurs et les lecteurs
32:54 récupérer le JDD demain matin,
32:56 sur la succession, sur le risque que, vous savez,
32:59 il y ait une inégibilité pour Marine Le Pen en cas de sanctions pénales,
33:03 et donc, ce serait peut-être à Jordan Bardella
33:06 de prendre le relais pour 2027.
33:08 On est à trois ans de l'élection présidentielle,
33:10 il peut arriver absolument n'importe quoi,
33:12 quand vous avez trois fois candidaté à la présidentielle,
33:14 c'est assez naturel d'imaginer, sans concurrence,
33:17 déclarer que vous êtes la candidate naturelle de maintenant,
33:20 mais je suis très modeste par rapport à ça,
33:23 et je sais que l'imprévisible peut arriver.
33:25 Si demain on venait me dire "Marine, là je pense qu'il y a
33:28 quelqu'un potentiellement de notre famille politique
33:30 qui est mieux placé pour aller réagir à l'assise électorale",
33:33 j'écouterais ce que cette personne a à me dire.
33:36 Comment vous décodez cela, Gabrielle Cluzel ?
33:38 Je trouve que c'est une parole assez importante et inédite,
33:44 me semble-t-il, au moins à un moment où,
33:47 pour la première fois, se dessine pour elle
33:50 une vraie concurrence. Jusqu'à présent,
33:52 dans le parti, il n'y avait pas de vraie concurrence.
33:55 Maintenant, peut-être dit-elle ça parce que,
33:57 dans son esprit, Jordan Bardella n'est pas mûr, en réalité,
34:01 pour prétendre à cette candidature.
34:04 Peut-être que ça reste une déclaration de principe.
34:08 Il reste quand même très jeune, je sais que la mode aujourd'hui
34:11 est au jeunisme, mais il y a quand même des limites.
34:14 Il est extrêmement jeune, on peinerait à l'imaginer
34:18 candidat à la place de Marine Le Pen.
34:21 Je pense que ça reste quand même une déclaration d'intention,
34:25 même si ce n'est pas neutre.
34:29 Et ça pourrait lui être redit, vous savez,
34:32 les journalistes ont la mémoire longue,
34:34 et aujourd'hui, avec Internet, tout se garde, tout se conserve.
34:37 Si d'aventure, la popularité de Jordan Bardella
34:40 explosait avant 2027, c'est plus cela qui va être le cas.
34:43 Mais elle l'explose déjà, et c'est pour ça qu'il y a ce...
34:46 ...de justice.
34:48 Oui, mais dans des proportions différentes.
34:50 Je pense qu'à ce moment-là, on lui reparlerait de cette déclaration.
34:52 On parlait tout à l'heure du...
34:54 Top 50.
34:55 Top 50 des personnalités préférées des Français.
34:57 La seule personnalité politique liée dans ce top 50,
35:00 c'est Jordan Bardella.
35:01 Oui, mais pour l'instant, c'est vrai que,
35:02 sur les sondages électoraux, il est en dessous d'elle.
35:05 C'est pour ça que la situation n'est pas encore trop urgente.
35:08 Sinon, on est les rés, Jean-Jacques Goldman,
35:09 donc on n'en est pas là.
35:10 Mais pourquoi pas ?
35:12 Tout est possible.
35:14 Je sais que cette partie de l'interview va être ultra commentée,
35:17 et va faire beaucoup parler, et en effet,
35:18 elle sera ressortie au fur et à mesure
35:20 quand les mois passeront, et que la popularité de Jordan Bardella
35:22 augmentera encore.
35:23 On va ressortir cette interview à ce moment-là.
35:25 Je trouve que c'est assez risqué de la part de Marine Le Pen.
35:27 Donc, courageux de répondre à cette question.
35:28 Ce n'est pas le moment le plus agréable pour elle.
35:30 Il y a toute la presse française qui est en train de parler
35:32 de Bardella à Tal, qui serait, si on les écoutait,
35:35 le second tour de la prochaine élection présidentielle.
35:37 Elle répond à la question.
35:38 Honnêtement, l'entretien a été réalisé hier après-midi,
35:41 quand mes collègues Jules Torres et Charlotte Dornelas,
35:43 que vous connaissez, parce que vous les avez souvent sur ce plateau,
35:45 sont revenus.
35:46 Je leur ai dit "bon, alors, comment ils ont répondu à la question ?"
35:48 Ils m'ont raconté, et je n'y croyais pas trop.
35:50 Donc ça, je pense que ça fera beaucoup de bruit.
35:51 - C'est-à-dire ? Je n'y croyais pas trop ?
35:53 - Je ne croyais pas que Marine Le Pen répondrait comme ça à la question.
35:55 Là, vous avez montré un extrait, il y a beaucoup d'autres questions.
35:57 - Je ne vais pas tout donner.
35:59 - Avec une raison, merci de me laisser.
36:00 - Évidemment.
36:01 Non, mais parce qu'il y a, j'ai l'impression qu'il y a un monde
36:05 qui sépare le récit médiatique qui veut être fait.
36:07 C'est-à-dire un genre d'Anne Bardella, jeune, talentueux,
36:11 qui progresse dans les sondages, c'est factuellement vrai.
36:13 Mais il y a toujours, vous savez, ce côté, le dauphin
36:16 qui veut prendre la place du patron ou de la patronne.
36:20 Et j'ai l'impression que ça, ça alimente le débat journalistique,
36:23 mais qu'au fond, entre eux, tout est clair.
36:26 - Est-ce que je me trompe ?
36:27 - Entre eux, tout à l'heure, dans l'interview, tout est clair.
36:29 Et je pense honnêtement que tout est relativement clair.
36:32 Par rapport à d'autres parties avec des rivalités permanentes,
36:34 ils sont plutôt épargnés par ça.
36:36 En revanche, par contre, vous verrez ce qui est,
36:38 vous avez vu déjà, mais les gens verront demain.
36:40 Ce qui est vraiment, vraiment impressionnant,
36:42 c'est qu'ils affrontent la question et ils y répondent réellement
36:45 sur la question de la rivalité.
36:46 C'est rare.
36:47 - Et Jordan Bardella dit quoi ?
36:48 - Ah bah, il ne faut pas le dire.
36:49 - Bah non, Gabriel, évidemment, on ne va pas tout donner.
36:52 - Tout est donné.
36:53 - Pardon.
36:54 - Je ne dis plus rien.
36:55 - Tout est d'autant plus clair qu'on l'a dit tout à l'heure,
36:58 Jordan Bardella, pour le coup, c'est le mini-moi de Marine Le Pen
37:01 qui ne s'autorise aucune créativité ou à peu près,
37:05 par rapport aux discours de Marine Le Pen.
37:07 Et puis, rappelez-vous, Marine Le Pen,
37:09 elle avait déjà fait un numéro un peu comme ça,
37:11 "Je suis modeste, tout peut arriver".
37:13 C'était après son échec à la présidentielle de 2017.
37:17 En fait, elle racontait, "Mon but dans la vie,
37:20 c'est de m'occuper de mes chats.
37:21 D'ailleurs, j'ai passé un diplôme de dresseuse de chats
37:24 ou d'éleveuse de chats, je ne sais pas.
37:26 Et ça correspondait effectivement à une période de flottement.
37:29 Et puis, elle s'est déclarée candidate.
37:32 Et puis, maintenant, elle dit aussi qu'elle était évidemment
37:36 la candidate alors qu'elle avait parlé de ne pas passer une période,
37:41 de voir un peu comment les choses se construiraient autour d'elle.
37:45 Bah non, finalement, elle a craqué.
37:47 Elle a dit, "C'est moi la candidate naturelle".
37:49 - Bruno, mais sur le côté mini-moi, ça pourrait être une contradiction.
37:53 Mais j'ai l'impression plutôt que les deux se complètent,
37:56 plutôt qu'aujourd'hui, il y ait un copier-coller
37:59 entre Jordan Bardella et Marine Le Pen.
38:01 Il y a beaucoup de positions, que ce soit les questions
38:03 de politique étrangère, que ce soit sur les questions
38:07 de l'intelligence artificielle, qui est un point
38:09 qui est aujourd'hui réfléchi par Jordan Bardella.
38:11 - L'économie. - Comment ? L'économie, bien sûr.
38:15 Les questions sociétales aussi, où là, finalement,
38:17 ils se complètent complètement.
38:19 Il nous reste deux minutes, deux petites minutes
38:21 pour un dernier sujet, puisque l'avocat d'Alain Delon,
38:24 maître Christophe Ayela, sort du silence.
38:27 L'avocat de l'acteur a pris la parole chez nos confrères du Parisien.
38:30 Ils sont en train de tuer l'image du père.
38:32 Voilà ce que dit l'avocat.
38:34 Anthony Delon a allumé la mèche en s'en prenant à sa soeur Anoushka
38:37 dans Paris Match début janvier.
38:39 Alain Fabien la rejoint sur cette ligne.
38:41 Il oublie juste qu'entre-temps, vous avez Anoushka
38:43 qui a porté plainte et qui a fait un 20 heures.
38:45 Tous les deux ont manifestement des comptes à régler.
38:48 Anoushka, visiblement, également.
38:50 Ils constatent que le vieux Lon est fatigué
38:52 et ils se battent aujourd'hui pour prendre le contrôle de leur père,
38:55 pour l'approprier tel un trophée.
38:58 C'est la seule manière qu'ils ont trouvée pour exister.
39:01 Ils se victimisent et serrent les gens en sauveurs,
39:04 alors qu'en fait, ce sont eux les bourreaux,
39:06 car ils sont en train de tuer l'image de leur père.
39:08 Il faut rappeler qu'il n'est pas que l'avocat d'Alain Delon,
39:11 il était également l'avocat d'Anoushka,
39:13 donc la fille d'Alain Delon.
39:15 Il a renoncé à une des deux, non ?
39:17 Ah bon ? Ah peut-être alors.
39:19 Il a renoncé à Anoushka, je vous présente mes excuses.
39:22 Ou à Alain Delon.
39:24 L'avocate d'Anthony Delon est aussi l'avocate d'Alain Delon.
39:28 C'est compliqué en fait, tout le monde est avocat.
39:31 Il résume quand même un sentiment commun, je pense,
39:35 chez les Français qui sont assez désagréablement,
39:38 en même temps fascinés, parce que c'est toujours leur verre,
39:40 mais qui sont désagréablement surpris par cette affaire.
39:44 Vous savez, il y a un vieux commandement biblique
39:46 qui dit "tu en auras ton père et ta mère",
39:48 mais quand les parents vieillissent,
39:50 on devient les parents de ses parents,
39:53 d'une certaine façon les enfants deviennent les parents de ses parents.
39:55 C'est plutôt la victoire de fraude sur la vie.
39:57 Vous savez, c'est les enfants normalement qui veillent
39:59 que la pudeur soit respectée, la dignité,
40:01 quand ils sont hospitalisés, et là c'est terrible de voir
40:03 que ce sont les enfants qui s'arrachent publiquement.
40:06 C'est faux d'avoir des raisons.
40:08 Je ne suis pas sûr que ce soit judicieux
40:10 de mettre appel à l'apaisement
40:12 quand on découvre ce que dit l'avocat.
40:14 Je ne suis pas sûr.
40:15 Je ne m'attendais pas à ça.
40:17 Merci à tous les quatre, c'était un plaisir.
40:19 Le JDD demain avec cet entretien passionnant
40:23 entre Marine Le Pen et Jordan Bardella,
40:26 cette interview croisée.
40:28 Peut-être que dans les semaines à venir,
40:30 il y aura un entretien entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
40:33 C'est milaire ?
40:34 L'idée est lancée.
40:35 L'idée est lancée ? Eh bien tant mieux.
40:37 Allez, on se retrouve demain matin,
40:38 l'info se poursuit sur CNews.
40:40 [Bruit de la bouche]

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