Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00 Quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:04 Régis Le Semier, Sarah Salman, Véronique Jacquier, Pierre Gentier, bonsoir à tous les 4.
00:10 Bonsoir, bonsoir, bonsoir.
00:12 Le point sur l'information c'est avec Adrien Fontenot.
00:14 Et ensuite on commence l'émission.
00:16 Adrien, c'est à vous pour l'information.
00:18 Bonsoir, Elliot, bonsoir à tous.
00:20 Nouveau cas de refus d'obtempérer dans le Val-de-Marne.
00:22 Tôt ce vendredi, des policiers ont tenté d'appréhender un véhicule en fuite
00:25 et son conducteur présumé coupable d'un home-jacking.
00:27 Dans sa course, l'homme a percuté deux véhicules de police et touché des fonctionnaires
00:31 avant d'être interpellé avec ses deux passagers.
00:33 Au total, sept policiers ont été légèrement blessés durant l'opération.
00:36 Le service départemental de la police judiciaire du Val-de-Marne a été saisi.
00:40 L'inflation en France se confirme.
00:42 L'INSEE indique que les prix à la consommation ont progressé de 2,3% sur un an au mois de mars.
00:47 Une augmentation d'une année sur l'autre, mais une baisse par rapport au mois de février où elle était à 3%.
00:51 Cette différence est le résultat du ralentissement des prix de l'alimentation, des services, de l'énergie.
00:56 et des produits manufacturés.
00:58 Et puis les forces israéliennes poursuivent leurs offensives avec de nouveaux raids ce vendredi dans la bande de Gaza.
01:03 Des frappes sur plus de 60 cibles terroristes, notamment des postes souterrains et des infrastructures militaires ont été recensées par TSAHAL.
01:10 Ces dernières 24 heures, 89 morts supplémentaires sont à dénombrer à Gaza.
01:14 Le bilan est de 33 634 personnes tuées dans les opérations israéliennes depuis le 7 octobre.
01:20 Et on reviendra sur ce contexte extrêmement tendu puisque les Etats-Unis ont envoyé des renforts au Moyen-Orient dans un contexte de menace de l'Iran.
01:27 Le Hezbollah lui annonce avoir lancé des dizaines de roquettes sur des positions israéliennes.
01:32 C'est aussi pour ça que vous êtes avec nous ce soir, Régis Le Sommier.
01:35 On en parlera dans cette émission.
01:37 Mais à la une ce vendredi, ce sont ces 1500 personnes qui se sont réunies à Vierichatillon pour rendre un dernier hommage à Shem Sedin,
01:44 battu à mort la semaine dernière pour avoir flirté avec une jeune fille.
01:47 C'est une population qui est sous le choc, une victime, un crime d'honneur.
01:51 On bascule là dans un autre droit.
01:53 Et je voulais commencer cette émission avec le témoignage d'une amie de la mère de Shem Sedin qui a pris la parole
02:00 et qui a lu les propos qu'aurait souhaité tenir la maman qui n'était pas présente à cette marche blanche.
02:10 On écoute Pauline, l'amie de la maman de Shem Sedin.
02:13 Merci aux jeunes qui se sont mobilisés pour nous soutenir et rendre hommage à Shem Sedin.
02:19 Vous avez apporté la contradiction à l'horreur et prouvé que la jeunesse est aussi capable d'une erreur.
02:25 En ces temps où la paix semble parfois si fragile, je souhaite ardemment que personne n'ait à tendurer la douleur que nous avons ressenti.
02:33 Je prône la paix, la compréhension mutuelle et l'empathie,
02:37 afin que chaque parent soit épargné de l'indicible souffrance que nous avons connu.
02:42 Merci encore du fond du cœur pour votre soutien indéfectible.
02:47 Que la paix et la solidarité guident chacun de nos pas et que Shem Sedin, mon fils bien-aimé, repose en paix.
02:55 Voilà pour les mots de la mère, des mots qui sont évidemment déchirants.
02:59 Véronique Jacquier, à travers ce drame, on retrouve la même sidération, la même émotion
03:04 que par exemple au moment de la marche blanche pour Thomas à Crépole.
03:09 Il y a aussi l'impuissance, l'impuissance de l'État et le fait que l'insécurité gagne du terrain.
03:16 Il y a quelque chose qui me marque profondément, c'est qu'il y a la place à l'émotion et c'est bien normal.
03:23 Il y a le temps de l'hommage, il y a le temps de l'émotion, mais il n'y a jamais le temps de désigner un ennemi.
03:29 Or il y a un ennemi, il y a des personnes, des mineurs et des majeurs qui ont quand même fracassé à mort un adolescent.
03:39 Et on se rend bien compte qu'il y aura donc d'autres hommages, d'autres temps de l'émotion.
03:46 Il y aura sans doute encore d'autres faits de sociétés de ce type, puisqu'on ne règle jamais le problème à la base.
03:51 C'est-à-dire que collectivement, on voit tout un quartier, toute une population qui rend hommage à ce jeune frappé à mort.
04:00 Mais pour autant, on ne s'interroge pas ni sur les causes, c'est-à-dire finalement la police des mœurs,
04:07 ni sur l'ennemi à combattre et donc à abattre.
04:12 C'est-à-dire qu'il y a quand même toute une population qui implicitement ne condamne pas.
04:18 Donc ça peut recommencer et moi je trouve que c'est très grave.
04:21 Alors oui, bien entendu qu'on retrouve ça dans d'autres faits de sociétés parce qu'en ce moment, on les...
04:26 Ces drames malheureusement s'enchaînent et à chaque semaine suffit sa peine en quelque sorte.
04:30 Voilà, exactement, on en est là.
04:32 Et c'est pour ça que je vous disais l'impuissance parce que dans ce cas très précis, on a une forme de tribalisation de la société
04:40 et c'est un fait de société qu'on ne connaissait pas, Régis Le Somy, il y a 10 ou 15 ans.
04:45 Même il y a 5 ans, on n'avait pas ce genre de... Cette intrusion d'un islamisme radical qui se diffuse dans la société
04:55 et qui se diffuse dans la communauté musulmane.
04:57 C'est là où la nouveauté existe, c'est qu'on a été confronté au terrorisme d'inspiration,
05:03 djihadisme en tout cas, à vocation radicale islamiste avec le Bataclan, avec Charlie Hebdo,
05:11 qui s'attaquait directement au symbole de l'Occident, à ce qui était pour eux un monde à abattre, c'est-à-dire le nôtre.
05:18 Là, il s'agit de polisser la communauté musulmane et je pense que l'absence de réaction existe évidemment
05:26 mais je pense que tout simplement ces gens-là ont peur.
05:30 Ils ont peur mais en même temps la population est sur place, la population meurt.
05:36 C'est un accord implicite.
05:38 Là, il n'y a aucun accord implicite avec cette population qui marche pour Shemsheddin,
05:45 qui pense qu'il y a une chose, c'est que ce qui s'est passé est absolument dramatique,
05:48 est un enfer absolu et que ce qui est intéressant, c'est que certes il y a le temps de l'émotion
05:54 mais viendra le temps de l'action et l'action politique bien évidemment et c'est ce qu'on attend désormais.
05:58 On découvre aujourd'hui les crimes d'honneur.
06:01 Quand je dis qu'il n'y a pas d'accord implicite, c'est parce que si vous interrogez toutes les jeunes femmes
06:05 qui sont là en train de manifester pour ce jeune garçon,
06:08 elles vont toutes vous dire "j'ai des grands frères et je fais attention et c'est normal".
06:13 Donc on retombe dans la même configuration que celle qui a malheureusement amené à la mort de ce jeune homme.
06:18 J'ai peur qu'aujourd'hui on vous dise "Véronique, c'est une généralisation".
06:22 Je ne suis pas sûr que ce soit véritablement le cas.
06:25 J'ai l'impression que justement il y a un message de paix, un message bienveillant qui est employé cet après-midi.
06:34 On ne va pas au fond des choses.
06:36 Mais ce n'est pas le rôle de la Marche blanche ici.
06:38 Mais évidemment, ce n'est pas son rôle.
06:40 Mais chaque chose en son temps.
06:42 Encore une fois, ici, chaque chose en son temps.
06:44 La Marche blanche, elle est là pour rendre hommage et ces braves gens, ils ne peuvent faire que rendre hommage à Chems Sédine.
06:50 On ne va pas leur demander plus.
06:51 Maintenant, ce qu'on peut déplorer, et c'est là où je rejoins tout à fait Véronique,
06:55 c'est que cette scène-là, ce à quoi on assiste, le commentaire que je suis en train de faire là...
07:00 Vous l'avez fait dix fois.
07:02 Non, mais attendez, non seulement je l'ai fait dix fois, mais le plus dramatique, c'est que j'ai l'impression que je risque de le faire encore dix fois.
07:07 Et c'est là où on arrive sur la question de l'action politique.
07:09 Parce que rappelez-vous ce qu'a dit la ministre Nicole Belloubet.
07:13 Elle l'a sans doute dit déjà avant.
07:15 "Nous ne laisserons rien passer".
07:17 Voilà, et bien c'est passé. Et malheureusement, je crains que ça recommence.
07:20 Parce que l'action politique n'est pas au rendez-vous.
07:23 Parce que les lois ne sont pas appliquées ou ne sont pas assez sévères.
07:27 Parce que nous ne remettons pas en cause fondamentalement le rôle de l'école et la place qui doit être seule des sauvages qui ont massacré cette personne.
07:37 Voilà, c'est ça le débat qu'il faut poser sur la table.
07:39 Il n'a pas été posé, donc ça recommencera.
07:41 Quand je disais, c'est-à-dire qu'il y a 5, 10 ou 15 ans, cette notion du crime d'honneur, on ne la connaissait pas sur notre sol.
07:49 Et moi ça me gêne un peu cette notion de crime d'honneur qui n'existe pas dans le Code pénal.
07:52 Ça fait comme le féminicide où on emploie un terme, mais à la fin on l'emploie tellement qu'on croit qu'il existe.
07:56 Le crime d'honneur n'existe pas dans le Code pénal, donc déjà je pense qu'on ne devrait même pas l'utiliser.
08:00 Après qu'il y ait une marche blanche, c'est normal, comme l'a dit mon confrère, c'est pour la famille.
08:04 Mais le temps de l'action politique, à mon sens, n'arrivera pas.
08:08 Ne soyons pas dupes, il serait déjà arrivé qu'on pourrait avoir un débat profond sur la levée de l'excuse de minorité.
08:13 Or nous ne l'avons même pas. Il y avait des mineurs de moins de 16 ans pour certains.
08:18 Et on nous dit que finalement presque tout est normal et la justice va suivre son cours.
08:22 On pourrait avoir un réel débat. Faut-il lever l'excuse de minorité ou pas ?
08:26 Et dans quel cas ? Puisqu'en matière criminelle, je le rappelle, elle n'a été levée que deux fois.
08:29 Une fois dans l'affaire Patrick Diels et une fois dans l'affaire Agnès Marin.
08:32 Elle n'a pas été levée dans l'affaire Chahina alors que pourtant elle avait été brûlée vive et ça a été jugé en 2023.
08:38 Et c'est intéressant ce que vous dites parce que j'ai le souvenir qu'après l'agression, vous vous souvenez d'Angèle, 89 ans,
08:44 cette femme à Cannes qui avait été agressée. On avait fait un sondage en septembre 2023, donc,
08:50 sur la levée de l'excuse de minorité automatique pour des faits extrêmement graves.
08:54 Proposée par David Lysnard.
08:55 71% des Français qui étaient d'accord avec ce projet-là. Il s'avère que rien n'a été fait en l'état et on se pose les mêmes questions.
09:03 Mais la levée de l'excuse de minorité, c'est possible.
09:05 Le temps de l'émotion, le temps de l'assidération se réduit.
09:09 Mais le temps de l'émotion...
09:10 Mais du anti-attique, malheureusement, on passe d'une actualité en Chahina.
09:13 Mais il y a quasiment un fait de société, puisqu'il faut les appeler comme ça, tous les jours en ce moment.
09:18 Mais c'est pour ça que la semaine dernière...
09:19 En tout cas toutes les semaines.
09:21 Mais c'est pour ça que la semaine dernière, je disais dans ce drame concernant Shams Eddin, il faudrait en parler pendant des heures.
09:28 Parce qu'il y a des enjeux de société qui sont essentiels, existentiels pour la suite.
09:32 Ça m'arrive.
09:33 Vous savez ce qui est grave en fait.
09:35 Bien sûr, mais on en parlera.
09:36 On est en train de s'habituer à ce à quoi, sérieusement, à ce à quoi nous ne nous habituons pas il y a quelques décennies, il y a même encore dix ans.
09:45 C'est ça le drame. L'actualité en Chassineau, ça va revenir et on va s'habituer à tout ça.
09:50 Mais nous ne pouvons pas nous habituer à ce qui s'est passé.
09:52 Écoutons justement la population qui était présente sur place et qui a réagi au micro de CNews.
09:58 La mère, il faut la laisser tranquille, mais elle doit se dire "il y a eu beaucoup de monde pour mon petit" et ça, ça va lui faire...
10:05 Voilà, c'est la seule raison pour laquelle il fallait être nombreux à venir.
10:09 Que ça lui fasse du chaud, que ça fasse chaud au cœur.
10:12 Ça m'inquiète parce qu'on ne peut pas laisser nos enfants régler leurs soucis par la violence, parce que ça entraîne ce genre de drame.
10:18 Ça rend triste les parents de ceux qui vont aller en prison et les parents de ce garçon. Ce n'est pas possible.
10:28 Pour témoigner de la solidarité envers la famille et puis il ne faut plus que ça arrive.
10:35 C'est bien aujourd'hui de prendre le courage de manifester, de marcher, parce que ça rentre dans le cadre d'une marche blanche.
10:44 Il faudra aussi renforcer l'éducation, l'accompagnement de nos jeunes au sein des quartiers.
10:49 Et je le disais, ça me fait penser à Crépole. À Crépole, la marche blanche s'était terminée dans un stade de rugby.
10:54 On était exactement sur ces mêmes séquences, ces mêmes témoignages.
10:57 Maintenant, ce qu'on attend, c'est de la fermeté et d'arriver à poser les bons mots sur nos mots MAUX.
11:03 Parlons à présent de l'attaque à Bordeaux. Le statut de réfugié de l'agresseur au couteau à Bordeaux a été confirmé.
11:08 Il n'était pas connu des services de police et n'avait pas causé de troubles publics avant l'acte.
11:14 L'agression au couteau qui a fait un mort et un blessé à Bordeaux est liée à un différent sur la consommation d'alcool entre les victimes et l'assaillant,
11:21 abattu, je le rappelle, par des policiers.
11:24 D'ailleurs, j'ai écouté attentivement la conférence de la procureure de la République hier.
11:27 J'ai été fasciné par une chose qui n'a pas forcément été commentée.
11:32 Il y a eu plus de questions, ou quasiment autant de questions des journalistes, sur l'intervention des policiers.
11:36 Pourquoi il y en avait un qui avait une arme lourde plutôt que sur ce qui avait pu se passer.
11:42 Moi, j'ai trouvé ça assez surprenant.
11:44 Écoutons le sujet et découvrons le sujet de Miquel Dos Santos.
11:48 Il est aux alentours de 19h30, mercredi, quand deux ressortissants algériens consomment de l'alcool sur les quais de la Garonne.
11:56 Un homme, vêtu d'un camis et d'un keffier qui couvre son visage, s'approche d'eux et les invective.
12:02 L'agresseur s'en serait pris à lui avant de le reprocher à l'un et à l'autre dans un français approximatif de boire alors que c'était laïd.
12:11 L'agresseur les frappe, s'éloigne, mais reçoit des canettes de bière.
12:15 Il revient et les poignarde avec une arme de type couteau de chasse.
12:19 Après cette attaque, l'assaillant poursuit sa route.
12:21 Trois policiers lui demandent de lâcher son arme à trois reprises.
12:24 Il refuse.
12:25 Devant l'attitude menaçante de l'assaillant, l'un d'entre eux faisait alors usage de son arme, type fusil d'assaut HKG36, et neutralisait l'agresseur.
12:35 Quelques minutes avant cette attaque, l'assaillant aurait provoqué une altercation pour un motif a priori similaire.
12:41 L'auteur aurait pris à partie deux individus parce qu'ils buvaient du rosé, en ce jour d'Aïd.
12:47 S'en serait suivi alors un coup de poing et un coup de coude, avant que l'agresseur n'exhibe un couteau, en leur demandant de venir se battre.
12:55 L'homme de 25 ans aurait obtenu le droit d'asile en 2021, et son identité était recensée dans une base de données européenne.
13:03 La piste terroriste reste pour le moment écartée.
13:07 Et c'est bien plus intéressant que ça, puisqu'on apprend ce soir qu'il a obtenu le statut de réfugié par l'OFPRA septembre 2021,
13:16 après une première demande d'asile effectuée en Grèce le 27 février 2019.
13:23 Donc on est vraiment sur une question essentielle, qui est la question migratoire, bien sûr,
13:28 qui a été complètement sous-traitée cette semaine à travers les différents drames qu'on a pu relayer.
13:35 Je vous propose d'écouter juste Alain Fontana, qui est un expert justement sur les questions demandeurs de droits d'asile,
13:41 et qui dit que la population afghane, par exemple, c'est une population qui est la première de mandresse de droits d'asile en France.
13:47 C'est la première nationalité à solliciter l'asile en France.
13:51 Sur 167 000 demandes en 2023, il y en a eu un peu plus de 16 000, présentées par des Afghans.
13:59 C'est la première.
14:00 Et les Afghans obtiennent la qualité de réfugié ou la protection internationale,
14:07 la protection subsidiaire, à hauteur de 41 %, alors que la moyenne pour toutes les autres nationalités s'élève à 33 %.
14:15 Et je vous donne la parole dans un instant, juste une réaction de Jonathan Arfi, le président du CRIF.
14:20 Là aussi, c'est très intéressant de poser les bons mots sur nos mots.
14:22 Un homme assassiné au nom de l'islam parce qu'il boit de l'alcool, ce n'est pas une rixe, c'est de l'islamisme.
14:27 La face émergée de l'islamisme, c'est le djihadisme et les passages à l'acte terroriste.
14:32 C'est l'islamisme en action, c'est aussi l'islam politique et sa volonté de régir l'espace public et les choix individuels.
14:37 C'est d'être sur ce point, c'est abandonner nos concitoyens de culture musulmane aux islamistes, c'est reculer sur les libertés de tous.
14:44 Régis ?
14:45 Non, moi je voulais réagir au moment, justement, parce que je connais très très bien cette période.
14:49 J'étais en Afghanistan à l'époque où les talibans sont revenus au pouvoir, le 15 août 2021,
14:55 et cet Afghan a reçu son statut de réfugié en septembre, donc juste après.
15:00 C'était une période où on accueillait, la décision de la France avait été de reprendre un certain nombre de franco-afghans d'abord,
15:08 ensuite des artistes, des gens qui étaient menacés par le pouvoir taliban qui venait de prendre Kaboul.
15:14 Et on a peut-être, à l'époque, à mon sens, été assez large pour accorder ce statut de réfugié,
15:23 au nom justement de la menace qui pesait sur certains afghans, notamment les afghans ayant servi le gouvernement pro-américain qui a été au pouvoir pendant 20 ans là-bas.
15:35 Et face à l'arrivée des talibans, on a, oui, été humain.
15:41 Le problème, c'est que quand vous accueillez un afghan, vous êtes face à des gens qui vivent dans, pour la plupart,
15:49 c'est un pays où un tiers de la population est sous le seuil de pauvreté, c'est un des pays les plus pauvres du monde,
15:55 un des pays les plus illettrés, les plus arriérés du monde, qui pratiquent un islam rigoriste dans ses campagnes,
16:01 pour lequel finalement le dogme taliban convient parfaitement.
16:06 D'ailleurs, les talibans viennent des campagnes et s'imposent aux villes.
16:09 Et donc, ce qui s'est passé en Afghanistan, si vous voulez, c'est le retour d'un ordre, je dirais, comment, presque naturel.
16:21 Or, le problème, c'est que c'est un pays dont la population, et je termine là-dessus, vit depuis 35 ans dans la guerre.
16:28 Donc, si vous voulez, c'est des gens qui arrivent chez nous, qui n'ont aucune éducation à la démocratie,
16:33 aucune éducation aux pratiques, même aux mœurs de nos pays, et qui arrivent venant d'un pays où il n'est pas rare de voir des gens mourir devant soi.
16:42 - En fait, vous résumez le choc civilisationnel. - Mais totalement.
16:45 - Sur la pratique de l'islam... - Regis, dans l'heure des pros, c'est mieux en une phrase plutôt qu'en 78.
16:51 - Je vous connais un peu. Non, mais ce qui s'est passé, alors, pour poursuivre le propos de Regis,
16:57 je pense qu'il faut bien avoir en tête quelque chose, et c'est là où l'historique est très important.
17:00 C'est que, moi, je me souviens très bien qu'au moment où les talibans étaient en train, parce que tout ça s'est fait progressivement,
17:06 étaient en train d'arriver au pouvoir en Afghanistan et qu'on avait une crise migratoire et qu'on avait des gens qui se dirigeaient vers l'Europe,
17:12 nous avions des gens en France, et je me souviens des propos de Nielsen, Sandrine Rousseau, c'était un de ses propos,
17:17 un des premiers propos qu'il a rendus connus, célèbre, elle disait, souvenez-vous, mieux vaut les avoir chez nous,
17:22 comme ça on pourra les contrôler. Voilà, ça nous fait rire, ça nous a fait rire sur le coup.
17:26 Maintenant, ça ne fait plus rire personne, parce qu'aujourd'hui, ce qui s'est passé là, on peut retourner le fait dans tous les sens.
17:32 Si cette personne n'avait pas eu le statut de réfugié, il n'y aurait pas eu un mort à Bordeaux. Point.
17:39 Vous pourrez retourner le fait dans tous les sens que vous voulez, c'est comme ça.
17:41 Donc notre naïveté, et la naïveté, pas la nôtre, mais leur naïveté ici, elle est coupable et elle est criminelle.
17:47 Il faut bien l'entendre. Ces discours angélistes à la fin, ça finit comment ? Ça finit dans le sang.
17:51 On est dans un contexte d'élections européennes, on est à moins de trois mois des élections.
17:57 Il y a eu un grand débat ce matin sur France Inter, bien la première fois qu'ils ont parlé plus de 5 minutes de la question migratoire,
18:02 puisque c'était face à Jordan Bardella, face à Raphaël Glucksmann, deux visions de l'Europe complètement différentes,
18:08 deux visions de la question migratoire complètement différentes. Les deux candidats aux européennes, il y a 17 points qui les séparent, je crois, dans le dernier sondage.
18:16 L'un est à 29, l'autre à 12. Et écoutez, cet échange, c'est très intéressant, parce que vous avez Jordan Bardella qui dit
18:23 "il y a une submersion migratoire et c'est un enjeu évidemment existentiel qu'il faut traiter".
18:30 L'Union Européenne se construit, je le crois aujourd'hui, bien trop souvent contre l'intérêt des peuples,
18:35 en imposant une submersion migratoire qu'une majorité de peuples en Europe rejette.
18:40 En réalité, ceux qui prônent l'immigration de masse comme M. Glucksmann ne sont jamais ceux qui la subissent.
18:45 Ils sans doute avaient voulu la chance de vivre dans des quartiers qui sont privilégiés.
18:50 Mais il y a beaucoup de Français, voyez-vous, moi j'ai grandi en Seine-Saint-Denis, qui subissent précisément ce désordre migratoire.
18:56 Et moi je pense que cette submersion migratoire qui est imposée au peuple d'Europe pose d'abord une question démocratique.
19:04 Moi j'ai confiance dans la France et je ne pense pas que 300 000 personnes soient une submersion migratoire.
19:11 Moi j'ai confiance dans les capacités intégratrices de la France.
19:15 - Mais vous vivez dans des quartiers migratoires, M. Glucksmann.
19:17 - M. Bardella, arrêtez avec ça.
19:20 Ce que les gens ne supportent plus, ce n'est pas la présence de migrants dans leur société.
19:25 Ce que les gens ne supportent plus, c'est le désordre et l'hypocrisie.
19:28 Et donc il faut organiser cela.
19:31 - Mais organiser, c'est-à-dire ?
19:33 - Sans immigration, avec une immigration zéro, vous n'aurez plus de capacité à répondre aux demandes de votre économie et de votre société.
19:44 Les faits sont têtu, M. Bardella.
19:46 - Est-ce que vous trouvez qu'il y a trop d'immigration en France ?
19:48 - Répondez-y, Raphaël.
19:50 - C'est une question très simple.
19:51 - Cette question est complètement à côté de la plaque.
19:54 - Il n'y a pas trop d'immigration en France.
19:57 - C'est ce que se pose les Français tous les matins.
19:59 - Il y a un besoin pour les sociétés européennes.
20:01 - Regardez l'Allemagne, regardez l'Italie, regardez la Hongrie.
20:05 - Leurs économies s'effondreraient s'il n'y avait pas la pandémie.
20:08 - Si votre modèle migratoire, c'est la Hongrie, honnêtement, moi, ça me va.
20:11 - C'est un échange absolument passionnant parce que c'est deux visions de la politique migratoire complètement opposées.
20:17 - Je rappelle juste qu'on avait fait un sondage en juillet 2022.
20:20 - La question, elle était très simple.
20:22 - Est-ce qu'il faut une forte réduction du flux d'immigration sur le territoire ?
20:26 - 71% des Français étaient pour.
20:29 - Ça, ça fait au moins 5 ans.
20:30 - Je sais, mais factuellement, Monsieur Glucksmann représente une minorité de Français.
20:39 - Il y a deux visions antagonistes avec quelque chose qui ne peut que nous faire sauter au plafond.
20:44 - C'est-à-dire quand on entend Raphaël Glucksmann dire "nous avons besoin d'immigration",
20:48 - en gros, nous avons besoin de serfs, comme au Moyen-Âge.
20:50 - Nous avons besoin d'avoir des petites mains qui bossent dans les restaurants ou qui sont femmes de ménage.
20:55 - C'est-à-dire que la gauche institue la pérennisation dans les bas salaires, dans une espèce de tiermondisation.
21:03 - Et elle est d'accord avec le MEDEF ?
21:06 - Au lieu de dire "on va tirer tout le monde vers le haut, y compris notre propre population",
21:12 - parce qu'il y a quand même 2 millions de Français qui sont dans une zone grise entre emploi et chômage,
21:18 - plus tous les chômeurs officiels,
21:19 - au lieu déjà de donner de la dignité à ces gens-là à travers le travail,
21:22 - et éventuellement de donner de la dignité à ceux qui voudraient venir bosser en France ou en Europe,
21:28 - venant d'autres pays, on dit "non, non, c'est très bien, cette forme de tiermondisation, ça nous convient,
21:33 - on en a besoin, on en a besoin pour nous continuer à vivre comme des nantis et comme des bobos".
21:38 - C'est intéressant...
21:39 - Les faits sont écus. 1 400 000 personnes sont venues frapper à la porte de l'Europe pour rentrer l'an dernier, en 2023.
21:46 - 1 400 000 étrangers.
21:48 - La semaine dernière, on n'en parle plus, mais à Lampedusa,
21:51 - il y a eu 1 500 arrivés en un jour.
21:54 - Chaque fois, il s'agit d'hommes de moins de 30 ans.
21:57 - Vous n'avez pas lu Mediapart ?
21:59 - Ils nous expliquent que les migrants de Lampedusa ne sont jamais arrivés à Paris pendant la crise de septembre.
22:06 - On sait de toute façon qu'ils sont...
22:07 - Ah ben ça s'appelle un biais idéologique, c'est des idéologues.
22:10 - C'est-à-dire qu'à travers les faits, on ne peut pas les regarder,
22:13 - le réel, on refuse de le regarder.
22:15 - Il est mis juste un mot, pardonnez-moi, pour corroborer ce que disait Régis sur les Afghans.
22:20 - On ne sait pas se protéger, on ne sait plus se protéger.
22:23 - C'est-à-dire que ce peuple, effectivement, dans les pays où c'est autorisé,
22:26 - dans les statistiques ethniques, les Afghans sont surreprésentés dans les viols ou tentatives de viol.
22:32 - Dans tous les pays d'Europe, puisqu'il y a qu'en France qu'on n'a pas le droit d'en parler.
22:35 - Pareillement, c'est la population qui est la moins insérable.
22:38 - Et donc on donne des statuts de réfugiés, on dit aux gens "Venez ici, c'est open bar".
22:42 - Je vous donne la parole dans un instant, Sarah.
22:45 - Je vous propose juste le coup de gueule du jour.
22:48 - Eric Ciotti, vous savez que les LR voulaient un référendum sur la question migratoire.
22:53 - C'est raté.
22:54 - C'est raté, le Conseil constitutionnel a dit "Mais attendez, vous êtes qui, vous ?".
22:57 - C'est moi le Conseil constitutionnel qui décide ?
22:59 - C'est moi le patron ?
23:00 - C'est moi qui décide pour les Français.
23:01 - On regarde Eric Ciotti qui n'était pas content ce matin, il était à mon ton.
23:04 - Le Conseil constitutionnel a pris une décision qui, pour moi, constitue un véritable scandale démocratique.
23:12 - J'ai dit hier que je n'étais pas surpris, parce qu'aujourd'hui on voit bien que le Conseil constitutionnel est sous l'emprise, sous l'influence de M. Macron, qu'il obéit.
23:24 - M. Macron avait demandé que les Français ne puissent pas se prononcer sur cette question essentielle de l'immigration.
23:31 - Il ne le souhaite pas parce qu'il a peur du vote des Français.
23:34 - Bon, si vous n'écoutez pas Eric Ciotti, vous étiez en train de débattre pendant le sondage.
23:39 - Non mais c'était intéressant.
23:41 - Nous parlions de cette question et de la raison pour laquelle le Conseil constitutionnel avait censuré scandaleusement ce référendum sur l'immigration.
23:48 - On s'y attendait quand même.
23:49 - Si les Républicains avaient un peu de courage, il fallait poser une motion de censure au moment de la loi immigration.
23:53 - Attendez, je suis un critique républicain, mais peut-être déposeront-ils une motion de censure.
23:58 - Mais sur un autre sujet, sur la question migratoire, ils pouvaient très bien dire "attendez, le Conseil constitutionnel qui est en train de détricoter toute la loi asile-immigration qu'on voulait, 40% à la trappe".
24:08 - Vous êtes bien gentil, motion de censure, c'est nous qui décidons.
24:11 - Ce qui est assez terrible, souvenez-vous, Elliot, c'est quoi le référendum ?
24:15 - Le référendum, c'est la pierre angulaire du gaullisme.
24:18 - C'est la manière avec laquelle le général de Gaulle dit "c'est le dialogue direct avec les Français".
24:23 - On l'a vu en 2005.
24:24 - C'est la participation. Mais oui, et c'est là justement où le problème réside.
24:28 - C'est-à-dire que la dernière fois qu'on a eu un référendum, c'était le 27 mai 2005 pour la Constitution européenne.
24:34 - Enterré par le traité de Lisbonne.
24:35 - Oui, qui a été enterré par le traité de Lisbonne. Et quand on y réfléchit, c'était il y a 19 ans.
24:39 - Donc depuis 19 ans, il n'y a pas eu de référendum. Les Français n'ont pas pu directement s'exprimer sur un choix, sur une orientation.
24:46 - Ils ne peuvent que sanctionner, évidemment, leur dirigeant quand il y a une élection présidentielle ou municipale ou autre.
24:52 - Mais ils ne peuvent pas, et le référendum, à chaque fois, est retoqué.
24:56 - Et ce qui est intéressant aujourd'hui, c'est que le Conseil constitutionnel, dirigé par Laurent Fabius, Laurent Fabius, je crois, va le quitter.
25:02 Emmanuel Macron, aujourd'hui, n'a de cesse que d'imaginer quel successeur il va pouvoir lui mettre, si Marine Le Pen le prend, pour qu'elle ne puisse pas appliquer le résultat.
25:14 C'est ça, le drame.
25:15 - Je rappelle juste un chiffre. Le nombre de passages clandestins détectés dans l'Union européenne a augmenté de 17% pour approcher un total de 380 000 migrants en un an,
25:25 tandis que l'asile avoisine 145 000 demandes en France.
25:28 Sarah Salmane, le dernier mot, et ensuite la publicité, on parlera de remonts sur les arts.
25:32 - Non, je veux juste revenir sur ce qu'avait dit M. Glucksmann, qui est vraiment l'allégorie des bobos déconnectés, cette gauche bien pensante qui nous dit qu'il faut accueillir à bras ouverts
25:37 et les mettre dans des tentes à Stalingrad, ou qu'ils soient exploités par des patrons.
25:41 Donc je pense que M. Glucksmann devrait aussi se reconnecter et voir la réalité des choses.
25:45 Il y a actuellement trop d'immigration, et pourtant, je ne suis pas pour une immigration zéro, mais il y a un moment, il faut aussi accueillir les gens dignement.
25:52 - Dignement.
25:53 - Parce que la gauche qui nous dit qu'il faut être digne, tolérant, etc., regardez dans quelles conditions sont les migrants.
25:58 Donc je pense qu'effectivement, il faut mettre de l'ordre et rétablir un petit peu les frontières.
26:02 - La publicité, on revient dans un instant. On va parler de remonts sur Isère, parce qu'il y a du nouveau dans l'enquête, avec la mise en examen de quatre suspects.
26:10 On parlera de Strasbourg, avec ce patron d'un magasin qui est aujourd'hui menacé de mort.
26:15 Vous savez que le magasin a rouvert avec de la sécurité ?
26:17 - Deux vigiles.
26:18 - Deux vigiles, on en est là.
26:19 - La victime devient coupable.
26:21 - Ah bah écoutez, aujourd'hui, on a en tous les cas un homme qui, je ne sais pas comment il va faire pour reprendre son activité dans les prochains jours.
26:29 On en parle dans un instant après la pub.
26:31 20h30 sur CNews, le point sur l'information, Adrien Fontenot.
26:38 - En Essonne, deux enfants ont été retrouvés morts dans un champ ce vendredi. Il s'agit d'une fillette de 3 ans et de son frère de 20 mois.
26:45 Leur père qui a tenté de se suicider jeudi soir s'est rendu aux autorités, a été placé en garde à vue.
26:51 Le Parc et d'Evry annonce l'ouverture d'une enquête pour assassinat.
26:54 L'armée française également touchée par MeToo et les violences sexuelles.
26:58 Une série de témoignages a conduit le ministère des armées à lancer une mission d'inspection dans ses rangs.
27:02 Les conclusions sont attendues fin mai et doivent permettre de renforcer la prévention, d'améliorer la prise en charge des victimes et d'adapter les sanctions contre les agresseurs.
27:10 Le ministre Sébastien Lecornu a par ailleurs précisé qu'à chaque suspicion de viol ou d'agression sexuelle, la personne mise en cause sera systématiquement suspendue de ses fonctions.
27:18 Et puis cette belle histoire à l'approche des Jeux olympiques, l'une des porteuses de la flamme.
27:22 A 102 ans, elle s'appelle Mélanie Bergevold, ancienne résistante durant la Seconde Guerre mondiale.
27:26 Elle a été choisie par le département de la Loire. Elle éclairera la ville de Saint-Etienne à l'occasion de l'étape de la flamme le 22 juin prochain.
27:33 Un moment et un symbole comme elle le raconte pour les femmes qui se sont battues pour faire du sport comme les hommes.
27:38 Merci Adrien Fontenot. Une information qui vient de tomber, le décès du couturier italien Roberto Cavalli à l'âge de 83 ans.
27:48 Qui est une femme de style.
27:50 Ça me parle.
27:52 Ça vous parle, c'est bien pour ça que je vous donne cette information.
27:54 Avant d'arriver sur Roman Surizer, je voulais quand même vous donner, là aussi c'est une information qui a été sous-traitée mais assez intéressante.
28:02 Le collectif Nous Toutes, vous savez c'est un collectif féministe, qui appelle à déprogrammer Patrick Bruel des francophilies.
28:09 Alors vous savez c'est un festival majeur qui se passe à La Rochelle, il va se produire le 11 juillet prochain.
28:15 Et bien le collectif Nous Toutes dit "ah bah non, il ne faut absolument pas, il faut déprogrammer Patrick Bruel".
28:20 Qui a été accusé d'agression et d'exhébition sexuelle en 2019.
28:25 Le souci dans tout cela, et il faut le dire au collectif Nous Toutes, c'est que la justice est passée.
28:30 Puisqu'il y a eu un classement sans suite.
28:32 Donc déjà il était présumé innocent, il n'a jamais été condamné.
28:35 Il y a eu un classement sans suite, mais quand même, 6 ans plus tard ou 5 ans plus tard, Sarah Salmane, maître, il faudrait déprogrammer Patrick Bruel.
28:43 Je trouve que c'est complètement lunaire.
28:45 Alors déjà, d'ores et déjà, je voudrais apporter mon soutien à Patrick Bruel, qui est un artiste brillantissime.
28:49 Et dire à ce collectif féministe qui est gangréné par une idéologie wookiste, qu'en fait il y a une justice et qu'il faut aussi la respecter.
28:56 Un classement sans suite, il n'a pas de casier, en tout cas pour cela il n'a pas été condamné.
29:00 Je trouve que c'est parfaitement scandaleux.
29:02 Et pour ces collectifs féministes, il y a les bonnes victimes et les mauvaises victimes.
29:06 Il y a les bons agresseurs et les mauvais agresseurs.
29:08 Et quand bien même il aurait été condamné, il n'existe pas de peine d'inéligibilité.
29:13 Que ce soit cinématographique, que ce soit de se produire dans une salle de spectacle.
29:17 Donc ces féministes doivent respecter la justice et aussi faire preuve de sororité, comme elles aiment bien le dire.
29:24 Et se respecter aussi.
29:26 Pour moi c'est vraiment un déni de justice qui est scandaleux.
29:28 Elles ne respectent ni la présomption d'innocence, par exemple Gérard Depardieu, ni quand la justice passe, elles ne respectent pas non plus.
29:35 Donc qu'est-ce qu'il faut de plus ? Je ne sais pas.
29:37 C'est amusant parce que moi, au contraire, je n'aime pas trop Patrick Bruel.
29:40 J'adore !
29:41 Je n'aime pas du tout.
29:42 Il préfère Ayanna Camoura.
29:43 Mais ce n'est pas grave. Il préfère Ayanna Camoura.
29:45 Allez-y, Pierre.
29:47 Je ne l'aime pas comme chanteur, mais je trouve que c'est un super acteur.
29:49 Le sujet n'est pas là, mais ce qu'on voit bien ici, pour reprendre votre bandeau, c'est qu'en fait, là, les féministes,
29:54 elles ne veulent plus seulement déprogrammer la présomption d'innocence.
29:59 Elles veulent déprogrammer le droit tout court.
30:01 C'est-à-dire que quand bien même, effectivement, ici, Patrick Bruel a été évacué de tout soupçon par la justice,
30:08 en réalité, qu'est-ce qu'elles veulent ?
30:10 C'est quoi le fond de leur discours ? C'est que quoi qu'il arrive, le mâle blanc est coupable.
30:14 Et accusation, vos condamnations.
30:16 Ça dépend pour qui. Gérard Millet, ce n'est pas le cas.
30:20 Parce que par principe, les hommes blancs sont coupables.
30:22 Ça vraiment, je pense qu'on a l'arrière-fond de leur pensée ici.
30:26 Moi, ce qui m'intéresse, c'est que ce collectif, nous toutes, est bien moins prolixe pour soutenir,
30:31 et d'ailleurs, il y avait eu de nombreux articles dessus,
30:33 les femmes viffies ont été violées, agressées sexuellement, violentées le 7 octobre dernier.
30:39 Il y a une très bonne enquête de Livre Noir qui parle de ça, justement, qui est sortie il n'y a pas très longtemps,
30:43 et qui explique, parce que je fais juste une aparté,
30:45 Livre Noir, parce que j'ai rencontré la journaliste qui a infiltré des groupements d'extrême-gauche,
30:49 et qui, vraiment, je vous invite à lire le magazine de Livre Noir,
30:52 et qui explique qu'elle s'est infiltrée dans des réunions de féministes,
30:55 et il parlait de ça, il parlait des viols du 7 octobre, et volontairement, elle disait "non, non, il ne faut pas qu'on en parle,
31:00 il faut qu'on mette ça sous le tapis, sinon ça va faire monter l'islamophobie".
31:03 Véronique, en un mot, et ensuite on avance.
31:05 Oui, non, je voulais dire que c'était d'une grande lâcheté de la part de ces féministes,
31:08 parce que c'est facile, quelque part, de s'en prendre à Patrick Bruel, qui est quand même un artiste très emblématique.
31:13 Donc c'est une cible facile, et quand on la fait tomber, on pense qu'on a gagné 10 000 points.
31:18 C'est comme s'attaquer à Gérard Depardieu, effectivement, il y a les bonnes et les mauvaises victimes.
31:23 C'est l'exemple même du mal blanc, et si j'ose dire, du mal blanc dominant,
31:26 parce que c'est ceux-là qu'on préfère cuisiner.
31:30 Dans l'actualité judiciaire, toujours, et qui rejoint la violence à Viri-Châtillon,
31:36 on va parler de Romance sur Isère, après la mort de Zacharia, qui est un jeune apprenti de 15 ans.
31:41 Quatre individus sont en garde à vue, ils ont été, selon France Info, mis en examen pour assassinat.
31:48 L'enquête a été requalifiée en meurtre, avec donc préméditation,
31:52 et il s'avère que, selon les premiers éléments de l'enquête,
31:55 le père de l'agresseur est suspecté d'avoir, en quelque sorte, organisé, pensé, cette expédition punitive.
32:04 On voit le sujet de la rédaction, on en parle juste après.
32:07 L'enquête vient d'être requalifiée en meurtre, avec préméditation.
32:12 Après la mort de Zacharia, 15 ans, qui tentait de s'interposer dans une altercation,
32:17 quatre hommes sont désormais placés en garde à vue.
32:20 Il s'agit d'un père soupçonné d'être à l'origine d'une expédition punitive,
32:24 son plus jeune fils mineur, son fils aîné de 27 ans,
32:28 et un autre individu qui aurait aidé la famille à fuir.
32:31 Selon les premiers éléments de l'enquête, ce père et ses fils recherchaient un mineur,
32:35 avec lequel le plus jeune d'entre eux aurait eu un différent violent, et filmé quelques jours plus tôt.
32:41 Après avoir localisé leur cible, ce père a incité son cadet à le corriger, déclenchant alors une altercation.
32:48 C'est à ce moment-là que Zacharia s'est interposé.
32:51 Le fils aîné a ensuite porté un coup de couteau au jeune garçon.
32:54 Zacharia était un garçon sans histoire, précise son père.
32:58 C'était un bon mec, un gars gentil.
33:01 Vous pouvez demander aux habitants du quartier.
33:03 Il ne fumait pas, il travaillait, il avait un contrat d'apprentissage dans le bâtiment.
33:07 Les suspects encourent la prison à perpétuité.
33:11 C'est un nouveau drame, c'est un enfant qui a 15 ans, qui est mort, qui n'avait rien demandé.
33:16 Ce qui est intéressant, c'est qu'on a une mère qui s'est battue pendant des mois, des années,
33:21 qui, à travers le drame de Crépole, il y a eu la lumière qui a été faite sur elle.
33:26 Pourquoi ? Parce qu'elle a eu le courage de dire tout haut ce que pensent tous les élus.
33:31 Très bas, elle a été caracaturée, menacée de mort, placée sous une protection pendant un temps policière.
33:39 Du moins, il y avait des menaces d'attentat dans sa mairie.
33:43 Marie-Hélène Thoravald qui a pris la parole et qui dit, à Rome en surisère,
33:47 il y a parfois non pas des quartiers dits populaires, mais des quartiers communautaires.
33:52 Et je constate aussi que l'ensemble des politiques qui sont menées,
33:56 ce qu'on appelle généralement les politiques de la ville,
33:59 généralement sont axées sur le caractère populaire de ces quartiers.
34:05 C'est-à-dire le caractère populaire qui était le leur il y a peut-être 20 ans, 30 ans, 40 ans.
34:12 Aujourd'hui, moi, je constate que ce caractère populaire, il n'est plus là.
34:16 Nous n'avons plus des quartiers populaires, mais nous sommes face à des quartiers communautaires.
34:21 Quand on constate les zones de non-droit qui sont mises en œuvre,
34:26 cette pratique et aussi l'influence qui est celle de la religion aussi sur ces quartiers,
34:34 communautaire aussi de par les origines, il faut se dire les choses très franchement,
34:39 et un ensemble de choses qui font qu'on voudrait essayer ou tenter de nous faire réinventer une ville dans la ville.
34:46 Eh bien moi, je dis que ça n'est pas acceptable.
34:48 Si on n'évolue pas sur notre manière d'intervenir sur les quartiers,
34:53 ce sera une inquiétude grandissante et j'ai bien peur qu'on ait une certaine frange de la population
34:58 qui terrorise le reste de la population, franchement.
35:02 Et ce discours-là, elle l'avait tenu quelques mois auparavant après le drame de Crépole.
35:07 Et j'ai le souvenir de cette première conférence de presse où il y a le préfet
35:11 qui fait un point dans le quartier de la Monnaie où il y avait eu des tensions.
35:16 La mère Marie-Hélène Thauraval qui était juste à sa droite,
35:20 le préfet qui met la poussière sous le tapis, et elle qui prend la parole,
35:25 et elle qui a le courage de dire "attendez là, on n'est plus sur des faits divers, on est sur des faits de société".
35:30 Dans ce quartier-là, voilà ce qui se passe.
35:32 C'est un autre droit, une autre loi qui est faite avec quelques familles
35:37 qui pourrissent la vie de milliers de concitoyens.
35:41 C'est vraiment la tyrannie des minorités effectivement qui pourrissent la vie de certains concitoyens
35:45 et ce qu'il y a, c'est qu'elle a le courage de dire les choses
35:48 et on voit que quand on a le courage de dire certaines choses, on le paye extrêmement cher.
35:52 Moi ce qui me choque, c'est qu'elle a le courage de dire "il y a des quartiers communautaires",
35:57 elle dit ça et elle se retrouve sous protection policière.
36:00 Donc il faut aussi tous collectivement qu'on soutienne cette mère qui est courageuse
36:04 et qui pose un diagnostic parce que je dis toujours que pour réagir,
36:08 encore faut-il faire le bon bilan, le bon diagnostic.
36:10 Elle fait le bon bilan et tout le monde lui tombe dessus.
36:13 Moi je salue le courage de cette mère mais maintenant il faut en tirer les enseignements
36:17 et faire le nécessaire et pour une fois agir concrètement.
36:20 Des quartiers communautaires et non populaires, Véronique.
36:23 Oui, alors moi il y a trois choses qui me frappent.
36:25 La première c'est qu'on parle de quartiers communautaires désormais
36:29 mais l'appellation "quartiers populaires" depuis les années 80,
36:32 c'est une façon aussi de mettre la poussière sous le tapis parce que c'est des quartiers communautaires.
36:35 C'est comme les jeunes.
36:36 Parce qu'il y a des mots dont on a peur d'employés depuis bien longtemps.
36:39 La deuxième c'est que cette mère est extrêmement courageuse et qu'elle est très seule.
36:43 Ce n'est pas la première fois qu'elle dénonce les choses
36:45 et on se rend compte que ça va de mal en pis
36:48 puisque le quartier de la Monnaie était déjà incriminé dans l'affaire de ce pauvre Thomas Accrépole.
36:53 On voit que depuis finalement il ne s'est rien passé et elle est la première à le dire.
36:58 La troisième chose c'est qu'elle souligne quelque chose d'important
37:00 et que là dans le cas du meurtre de Zacharia, on s'en rend compte.
37:05 C'est-à-dire qu'elle souligne l'implication des parents, la complicité des parents.
37:10 Elle l'avait déjà dit à un moment de très peu.
37:12 Elle l'avait déjà dit.
37:13 On avait dit "mais c'est une... elle est d'extrême droite, elle est caricaturale,
37:16 elle avait été menacée de mort sur les réseaux sociaux,
37:20 elle recevait des messages privés pour dire comment on allait la décapiter".
37:24 On se rend compte quand on parle de la délinquance des mineurs
37:27 et que chaque fois on agite le chiffon rouge avec l'excuse de minorité,
37:30 on n'en est plus là.
37:32 Il y a des parents qui sont complètement complices.
37:35 Non mais je pense que ce qu'il faut dire de manière très courte,
37:38 il faut qu'on arrête absolument de parler de quartier populaire.
37:42 Ça, ça fait typiquement partie de la novlangue qui agace toute une partie des gens.
37:46 Qu'est-ce que ça veut dire quartier populaire ?
37:47 Je vais le dire, ça veut dire quartier immigré,
37:50 quartier de personnes ou quartier de personnes issues de l'immigration.
37:53 C'est ça ce que ça veut dire quartier populaire.
37:55 Parce qu'à ce moment-là, excusez-moi, le reste de la France,
37:57 la ruralité que je connais un peu d'où je viens,
37:59 on n'utilise pas un seul moment l'expression quartier populaire
38:02 pour des quartiers de villages.
38:03 Certainement pas.
38:04 Parce qu'en réalité, qu'est-ce que veut dire la gauche ?
38:06 C'est elle qui a imposé.
38:07 C'est important l'origine des mots.
38:08 C'est elle qui a imposé le mot quartier populaire.
38:10 Pour dire, regardez, le vrai peuple, le petit peuple,
38:13 c'est le peuple immigré, celui qui travaille, celui qui est dans la banlieue.
38:16 Non, les quartiers populaires, c'est un faux mot.
38:19 Et il ne faut pas le reprendre ce mot.
38:20 C'est votre avis du moins.
38:22 Avançons et parlons de Strasbourg, le gérant d'une boutique de chaussures,
38:25 je vous le disais, qui est donc menacé de mort
38:27 pour avoir refusé une employée voilée.
38:29 Cette dernière a filmé la scène, relayée sur les réseaux sociaux.
38:32 L'homme menacé a déposé deux plaintes, dont une contre cette femme.
38:36 Selon RTL, le règlement intérieur, et ça c'est très important,
38:39 prévoit que les employés ne portent ni casquette, ni foulard, ni couvre-chef.
38:44 Donc il n'a fait que respecter son règlement intérieur
38:47 et que le magasin a rouvert avec des vigiles pour sécuriser ce magasin.
38:51 On en est là.
38:52 Voyons le sujet d'Augustin Donadieu.
38:55 Mais là c'est moi qui vous demande de récupérer vos affaires.
38:58 J'attends que vous finissiez.
38:59 Après avoir appliqué le règlement intérieur de son magasin
39:02 en refusant la mission d'une intérimaire voilée,
39:04 ce gérant, filmé à son insu, est maintenant insulté,
39:07 intimidé et même menacé de mort au quotidien.
39:10 En dépit du danger, il a décidé de rouvrir son établissement.
39:14 Mais sous bonne garde, deux agents de sécurité privée
39:17 surveillent dorénavant l'entrée et l'intérieur du magasin,
39:19 selon nos confrères d'RTL.
39:21 Les patrouilles policières sont également plus fréquentes
39:23 aux abords de l'enseigne.
39:25 L'homme qui n'a pas souhaité donner suite à nos sollicitations
39:28 a déposé deux plaintes.
39:29 L'une contre l'intérimaire pour atteinte à la vie privée
39:32 et enregistrement de données à caractère personnel.
39:35 Et une seconde contre les personnes qui le harcèlent
39:37 pour diffamation, injure raciale et appel malveillant.
39:41 La jeune fille qui a filmé le gérant a supprimé la vidéo de ses réseaux sociaux.
39:45 Mais cette dernière, visionnée des millions de fois,
39:47 continue d'être massivement partagée sur la toile.
39:50 Une enquête a été ouverte.
39:52 "Effectivement, il faudra trouver un autre sujet."
39:54 Cet homme qui craint pour sa sécurité régisse le sommier
39:57 en sachant également qu'il envisage de se mettre en arrêt.
40:01 "Il envisage de se mettre en arrêt, on se demande même
40:03 à quel niveau aujourd'hui il peut imaginer reprendre une activité."
40:09 "Il est aujourd'hui stigmatisé, n'importe qui peut trouver ses coordonnées,
40:14 on peut l'attaquer sur les réseaux sociaux,
40:16 on peut l'attendre devant chez lui, enfin bref,
40:18 tous les scénarios possibles sont imaginables,
40:20 et sa vie est en train de devenir un enfer."
40:22 "Donc là, même s'il a la justice avec lui, c'est dans ce cas-là,
40:27 ce qu'il y a de plus terrifiant, c'est qu'il a la justice avec lui,
40:30 le code intérieur..."
40:31 "Il a la justice avec lui, il a déposé plainte."
40:32 "Il a déposé plainte, mais il est dans son droit quand il demande à cette femme..."
40:37 "Non mais la justice n'est pas bassée, c'est ça que je veux dire."
40:39 "Non mais ce que je veux dire, c'est qu'il est dans son..."
40:41 "Il a fait respecter le règlement intérieur de son établissement."
40:44 "Le fait d'avoir été carré dans les clous fait que ça l'exclue,
40:49 et ça va changer sa vie."
40:51 "Ça m'a fait penser à deux autres faits, et je vous donne la parole à Sarah,
40:54 ça m'a fait penser bien évidemment au proviseur de Maurice Ravel,
40:57 qui a préféré quitter l'établissement parce qu'il avait été menacé de mort
41:01 après avoir demandé à une femme de ne pas porter le voile."
41:03 "Au professeur qui, il y a quelque temps, à Auxerre,
41:05 à Tursenne, a été menacé de mort également,
41:09 avec une vidéo virale vue 400 000 fois."
41:11 "Vous avez raison, mais ça m'a fait penser également,
41:14 c'est pour ça que les faits se répètent,
41:16 vous avez ce jeune garçon à Lyon, français de confession juive,
41:20 qui avait été accusé à tort d'avoir participé à des crimes de guerre à Gaza,
41:28 son nom avait circulé sur les réseaux sociaux,
41:31 il avait donc été menacé de mort, placé sous protection policière,
41:34 il avait dû quitter son domicile.
41:36 Voilà où on en est, c'est-à-dire à quel point les réseaux sociaux
41:39 peuvent entraîner après des conséquences dramatiques.
41:42 Philippe Devigny disait tout à l'heure, c'est le Samuel Paty du commerce,
41:46 c'est-à-dire qu'on le cible et aujourd'hui il est menacé de mort."
41:48 "C'est l'inversion des valeurs, ça veut dire que nous avons l'autorité
41:50 qui dit 'nous allons appliquer la règle en l'espèce le règlement intérieur'
41:54 c'était pareil avec le proviseur Maurice Ravel qui disait
41:57 'vous allez appliquer la loi' et quand on dit 'vous allez appliquer la loi ou le règlement'
42:01 la victime devient coupable et lynchée sur les réseaux sociaux,
42:05 menacée de mort et c'est cette victime qui est esselée,
42:08 Géox ne l'a pas soutenue, on peut quand même le dire,
42:11 moi ça m'interpelle quand même, je pense qu'on aurait aimé avoir un soutien fort,
42:15 et bien c'est comme Maurice Ravel, c'est peut-être lui qui va être exfiltré
42:19 malgré lui alors qu'on aurait dû le soutenir."
42:21 "Là où vous avez raison Sarah, c'est qu'en une heure la polémique elle s'arrête,
42:25 vous avez un communiqué de Géox, de la marque de chaussures,
42:28 qui dit 'il a respecté le règlement intérieur,
42:32 voilà ce qu'on fait dans les magasins etc. en France'
42:35 et l'histoire elle est finie, l'histoire elle est réglée."
42:38 "C'est le pas de vague, on a le pas de vague dans l'éducation,
42:40 et bien on a le pas de vague aussi dans ce domaine là."
42:42 "Et le fait de filmer, peut-être que là on a deux avocats, ça tombe bien,
42:45 filmer le gérant, relayé sur les réseaux sociaux, sans son accord,
42:50 c'est un délit ? C'est-à-dire qu'elle peut être pénalement condamnée ?"
42:53 "Oui, dans la mesure où il y a une intention de nuire,
42:56 ce qui je ne me substitue pas au procès,
42:59 ce qui manifestement a l'air d'être le cas.
43:01 Donc oui bien sûr, mais encore une fois ce qu'il faut bien comprendre ici,
43:04 c'est qu'il y a une stratégie, il faut bien identifier,
43:06 qui est une stratégie islamique, une stratégie de pression.
43:08 C'est terrible, je suis navré de le dire ici,
43:11 mais malheureusement quelque part ces gens-là ont gagné aujourd'hui.
43:13 Parce que là il va y avoir une jurisprudence géox.
43:15 C'est-à-dire qu'à l'avenir, je suis sûr,
43:17 que beaucoup d'entreprises au nom du pas de vague,
43:20 préféreront mettre ça de côté, mettre ça sous le tapis."
43:24 "Ou alors, comme il y a un vide législatif,
43:27 il y a un vide juridique aujourd'hui, la loi peut passer,
43:30 parce que cette loi n'avait pas été prise il y avait un temps,
43:32 parce qu'il n'y avait pas ces problématiques-là."
43:35 "Je voulais revenir sur ce qu'a dit Philippe de Villiers,
43:40 en parlant de Samuel Paty.
43:42 Souvenons-nous comment s'est passé l'affaire Samuel Paty.
43:45 Il y a eu d'abord effectivement la question de la présentation
43:48 des caricatures du prophète en classe,
43:51 avec cet élève qui ne les a jamais vues finalement,
43:54 a menti, etc.
43:56 Le père qui instrumentalise, l'affaire qui arrive sur les réseaux sociaux,
43:59 et un tchétchène qui n'a rien à voir avec l'établissement
44:03 qui décide de faire 50 km pour venir égorger le professeur.
44:07 Là, rien ne dit que la suite de ça, ça ne peut pas être un meurtre."
44:11 "Allez-y Véronique, il nous reste un peu moins de 3 minutes."
44:14 "Il n'y a pas que la justice qui doit s'appliquer,
44:17 il y a aussi le politique, et moi j'aimerais que ce commerçant
44:20 soit soutenu par des figures politiques."
44:23 "La maire de Strasbourg, qu'elle le soutienne évidemment,
44:26 elle est occupée, elle est en train de penser à l'égaliser,
44:31 le cannabis récréatif."
44:34 "Bon, s'il vous plaît, il nous reste 2 minutes,
44:37 et c'est trop important puisque les Etats-Unis,
44:40 et là Régis, il faut que vous nous expliquiez ce qui se passe,
44:43 les Etats-Unis envoient des renforts au Moyen-Orient dans un contexte
44:46 de menace de l'Iran, le Hezbollah lui a annoncé avoir lancé
44:49 des dizaines de roquettes sur des positions israéliennes,
44:52 et je pense qu'on a les images, j'imagine que c'est le dôme de fer
44:55 qu'on voit également, là on a besoin de décoder,
44:58 est-ce que, ça y est, on a franchi une étape,
45:01 et que dans la nuit, on pourrait avoir un conflit régionalisé
45:06 avec une intervention et du Hezbollah, et des Iraniens."
45:10 "Et des outils qui sont leur alliés en mer rouge.
45:14 Ce qui est en train de se passer actuellement,
45:17 l'envoi de roquettes de la part du Hezbollah sur Israël,
45:20 est un fait commun qui existe depuis l'affaire de Gaza,
45:25 il y a eu une montée en puissance, il y a eu même des bases israéliennes
45:28 qui ont été frappées et même détruites par le Hezbollah,
45:31 et de même, Tsahal a détruit des positions du Hezbollah.
45:35 Donc cette tension permanente sur la frontière nord, elle existe,
45:39 il n'y a pas actuellement, dans ce qu'on voit et dans les infos qu'on a,
45:43 de fait marquant qui montre qu'il y a eu une utilisation
45:47 de plus de roquettes que d'habitude."
45:49 "L'envoi de renfort américain, comment vous le décodez ça ?"
45:52 "Parce que les Américains ont cette certitude de par leur enseignement,
45:56 on sait quand même que leur renseignement a été juste quand il s'est agi sur l'invasion d'Ukraine,
46:02 donc les Américains mettent la pression et disent
46:06 "Oui, on a des informations tangibles qui prouvent que l'Iran va attaquer,
46:10 maintenant quel est l'intérêt de l'Iran d'attaquer ?
46:13 L'Iran, quelque part, a eu son consulat détruit à Damas,
46:18 c'est quand même un fait marquant,
46:20 parce que dans le consulat, il y avait 7 gardiens de la révolution,
46:24 des gradés importants, et que depuis le début du conflit à Gaza,
46:29 l'Iran a perdu en gros une vingtaine de haut gradés des pas d'Aran,
46:33 donc des gardiens de la révolution.
46:35 Donc ça c'est une série d'assignats civils."
46:39 "Donc en fait vous dites que c'est une riposte après..."
46:41 "Et la vraie question qu'il faut se poser, et je pense que l'Iran dans cette histoire n'est pas suicidaire,
46:44 Israël a la bombe atomique, l'Iran ne l'a pas encore,
46:47 et il va y avoir une gradation,
46:49 mais il faut s'attendre, de toute façon, à cause de cette histoire de consulat,
46:53 à une riposte d'une manière ou d'une autre de l'Iran.
46:56 L'Iran peut attaquer une ambassade d'Israël un peu partout dans le monde."
46:59 "On sait également que le 7 octobre a pu être pensé et organisé aussi,
47:03 sous un regard bienveillant, pour ne pas dire actif, des Iraniens.
47:07 Une toute dernière question sur l'armée iranienne,
47:10 est-ce qu'elle est plus ou moins, je pense aux téléspectateurs qui nous regardent,
47:13 est-ce qu'elle est plus ou moins forte, importante, que l'armée israélienne ?"
47:17 "Non, elle n'est pas plus ou moins importante.
47:20 Disons qu'elle est entraînée, elle est aguerrie,
47:23 elle a des compétences, disons que l'armée iranienne, c'est la meilleure de la région,
47:27 on va dire après Israël.
47:29 Israël, avec le soutien américain depuis des années, et l'entraînement qu'elle a,
47:33 même si c'est une armée pour partie conscrite,
47:36 et quand même dispose d'un matériel, je dirais, pour faire jeu égal avec l'Iran.
47:40 La question maintenant, ce qu'il faut vraiment se poser,
47:43 et c'est ça qui va être décisif dans les prochaines heures,
47:45 c'est la riposte iranienne, parce qu'elle va avoir lieu,
47:48 la riposte iranienne va-t-elle être proportionnée,
47:50 de façon à faire en sorte que chacun s'entende ?
47:53 Vous savez, quand les Américains, je termine là-dessus,
47:55 quand les Américains ont assassiné Hassan Souleimani,
48:00 qui était le chef des gardiens de la révolution iranienne,
48:03 en octobre 2020 à Bagdad,
48:06 les Iraniens ont riposté,
48:08 les Américains, quelque part, ont admis cette riposte.
48:11 Il y a eu des morts américains, des soldats américains qui ont été tués,
48:14 et là, est-ce que, cette fois-ci, Israël va jouer le même jeu ?
48:18 C'est-à-dire qu'il y a une proportion, une forme de proportion.
48:21 Est-ce que c'est dans l'intérêt, à mon avis, ni de l'un ni de l'autre,
48:24 que le conflit s'embrase régionalement ?
48:27 Merci à tous les quatre.
48:29 L'info se poursuit dans un instant avec 16 disputes,
48:32 et Lionel Rosso qui va mener le débat,
48:35 et nous, on se retrouve demain matin.
48:37 C'était un plaisir de vous avoir ce vendredi soir.
48:39 Merci.
48:40 *rire*