• il y a 7 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 - Sur ces news, merci d'être avec nous pour l'heure des pro de Véronique Jacquet, Jean-Sébastien Ferjou, Paul Melun et Jules Torres sont avec nous ce dimanche.
00:07 Bonsoir à tous les quatre. - Bonsoir.
00:09 - Jean-Sébastien Ferjou est arrivé le premier. Les choses changent, les choses peuvent changer et ça me fait plaisir de vous voir cher Jean-Sébastien.
00:17 Le point sur l'information, c'est avec vous Mathieu Devese.
00:19 - Des tags nazis ont été découverts sur un monument à la résistance A7. C'est dans l'héros.
00:24 La police nationale précise qu'il s'agit de croix gammées et d'inscriptions à caractère injurieux sur le monument au martyr de la résistance et de la déportation.
00:32 Des renforts de police déployés ce soir à Givor au sud de Lyon après une nuit de violence.
00:37 Des incidents et échauffourées entre jeunes et forces de l'ordre ont éclaté hier soir.
00:42 Deux voitures de la police municipale et des poubelles ont été incendiées.
00:45 Et selon la mairie, il semblerait qu'il y ait eu avant ces incidents une ou des arrestations après une altercation.
00:52 Enfin, un adolescent de 15 ans est mort hier à Châteauroux.
00:55 Il avait été grièvement blessé avec une arme blanche touchée plusieurs fois au thorax et au dos.
01:01 Selon nos informations, le suspect interpellé hier est un jeune afghan de 15 ans.
01:05 Il est en situation régulière sur le territoire.
01:08 Il avait été interpellé deux fois depuis le début de l'année, le 29 février et le 20 avril.
01:13 Et à chaque fois, pour vol avec violence sous la menace d'un couteau.
01:17 Merci Mathieu Devese. On va justement commencer par cette information.
01:23 Je voulais vous donner les derniers éléments.
01:26 On va peut-être découvrir la première, l'une des premières réactions politiques.
01:31 Puisque Jordan Bardella a réagi sur Twitter.
01:35 C'est un nouveau drame lié à notre politique migratoire.
01:39 Le jeune Matisse, 15 ans, habitant de Châteauroux, a été tué au couteau par un mineur afghan.
01:44 Tout juste relâché par la justice, chez une peine immense pour sa famille.
01:48 Et une colère immense pour nos dirigeants.
01:52 Je redonne le profil du suspect qui a été interpellé.
01:57 Je ne le répéterai jamais assez. Il faut faire très attention.
02:00 Nos équipes, notre service de police et de justice nous dit que les éléments sont quand même flous.
02:06 Le suspect interpellé hier est un jeune afghan de 15 ans.
02:10 Il a été interpellé deux fois depuis le début de l'année.
02:14 Le 29 février et le 20 avril.
02:17 A chaque fois pour vol avec violence en réunion, sous la menace d'une arme, entre parenthèses un couteau.
02:22 Ça c'est factuel. D'accord ?
02:25 Les conditions, que s'est-il passé ? Par exemple l'AFP parle de RICS.
02:30 On n'a pas la mémoire courte.
02:34 On sait que parfois ces termes-là peuvent être balayés par les faits.
02:39 Crepol aussi parlait de RICS.
02:41 Crepol en a parlé de RICS au départ.
02:43 Je ne veux pas m'engager là-dessus.
02:45 Ce qui est factuel, c'est que le suspect qui a été interpellé est un mineur de 15 ans, afghan, en situation régulière.
02:55 Mais qu'il a été interpellé deux fois depuis le début de l'année.
03:00 Le 29 février et le 20 avril.
03:02 A chaque fois pour vol avec violence en réunion, sous la menace d'une arme.
03:05 Le maire de la ville de Châteauroux, Gilles Averrous, parle également d'une RICS dans un tweet qu'il vient de faire pour dire tout son hommage et pour évoquer l'affaire.
03:15 On sera peut-être dans l'émission en direct avec Jérôme Rotailleux, délégué départemental à l'Alliance.
03:24 On ne va pas l'interroger sur les faits, mais sur cette affaire d'un mineur violent laissé dehors par la justice.
03:32 Et on a un enfant de 15 ans qui aujourd'hui n'est plus.
03:35 Donc on pense à une seule chose, c'est à sa famille d'abord.
03:39 Paul Melun.
03:40 Oui, vous avez raison, Elliot.
03:42 La première réaction est une réaction de compassion et de tristesse, de profonde affliction par rapport à ce qui s'est passé pour cet adolescent de 15 ans.
03:49 La deuxième, c'est une réaction de prudence parce que les informations nous arrivent au compte-goutte.
03:53 Donc il faut être extrêmement prudent.
03:55 Pour les informations que vous avez déjà données et qui sont vérifiées, à savoir le fait qu'il s'agirait d'un afghan qui aurait déjà été condamné.
04:01 Ça suffit déjà pour produire une analyse politique et sociale.
04:05 Et pour s'inquiéter, qui est déjà mis en cause, le suspect.
04:08 Ça permet déjà une première analyse, notamment sur le fameux lien entre immigration et délinquance, entre immigration et violence.
04:15 Et sur le fait que des frontières ouvertes, c'est des coups de couteau sous nos fenêtres.
04:20 Et que si vous voulez, il y a un lien incontestable dans ce phénomène-là.
04:24 Il faudra vérifier et reprendre les informations une par une sur ce fait-là.
04:28 Mais que dans les derniers faits que nous avons eu à traiter, et ils sont malheureusement, et on ne peut que le déplorer, légions depuis des mois et des années.
04:34 Il y a effectivement souvent ce lien.
04:37 Et que quand on va expliquer à des citoyens français, eh bien oui, cette personne, elle a été relâchée, ce suspect a été relâché.
04:43 Le 20 avril, interpellé le 20 avril.
04:46 Ça a quelque chose d'incompréhensible.
04:48 Le volant en réunion sous la menace d'une arme.
04:51 Huit jours, huit jours, 20 avril.
04:53 D'accord, quinze ans.
04:55 J'ai vraiment envie de durer quinze ans.
04:58 Quinze ans.
04:59 Un mort de quinze ans.
05:01 Un assaillant de quinze ans.
05:03 Mais enfin, dans quel monde vit-on désormais en France ?
05:07 Il y a 120 attaques au couteau par jour.
05:10 Je pense que le chiffre n'est pas près de...
05:12 Enfin, les chiffres d'il y a cinq ans.
05:13 C'était des chiffres...
05:14 Les chiffres...
05:15 Les chiffres...
05:16 Les chiffres...
05:17 Les chiffres...
05:18 Toutes les attaques d'ailleurs ne se soldaient pas à l'époque par un meurtre ou un assassinat.
05:23 On voit que c'est malheureusement de plus en plus le cas.
05:26 Rappelons quand même qu'il y a en six ans, 100 000 Afghans qui ont été accueillis sur le sol de France au titre du droit d'asile.
05:33 Donc des majeurs et des mineurs.
05:35 Puisqu'ils ont le droit de rester chez nous et en Europe puisqu'ils ne sont pas en lieu sûr chez eux.
05:40 Ça pose quand même vraiment une question.
05:42 Et de revoir non seulement notre politique migratoire,
05:44 mais de revoir notre politique migratoire vis-à-vis de ces gens-là
05:47 qui ne viennent pas malgré le fait qu'ils sont accueillis avec de bonnes intentions.
05:51 Il y a évidemment le contexte psychique aussi à prendre en compte pour ces gens qui viennent chez nous.
05:57 La victime selon Le Quotidien, la Nouvelle République, est un adolescent, je le disais, de 15 ans,
06:02 qui a été grievement blessé avec une arme blanche.
06:05 D'après les secours, le jeune homme avait été touché plusieurs fois au thorax, au dos, au cours d'une rixe.
06:11 Donc c'est la PQR qui annonce cela, l'information de la Nouvelle République.
06:18 Et c'est Agnès Auboin, la procureure de la République, qui a confirmé l'information de la PQR.
06:23 Donc on attend de voir sur les faits, mais qu'importe, restons aussi sur cet aspect-là.
06:29 Vous avez parlé d'assaillants, ça reste un suspect pour l'instant.
06:33 Donc le suspect qui avait été interpellé il y a huit jours pour violences avec arme, en réunion.
06:40 Indépendamment des circonstances spécifiques de cette affaire-là, quoi qu'il en soit, il y a un adolescent qui est mort.
06:45 Ça, c'est un fait que personne ne pourra contester.
06:48 Il est mort à Châteauroux, dans l'Inde, en plein dans ce qu'on appelle la diagonale du vide en France,
06:55 qui montre bien à quel point ce genre de phénomène s'est implanté partout sur le territoire.
06:59 On n'est plus là dans une criminalité ou une violence qui serait propre à des métropoles.
07:03 C'est partout en France.
07:05 Après, sur les Afghans, vous évoquiez 100 000 personnes arrivées.
07:08 Malgré tout, rappelons que sur les 100 000 personnes arrivées, il faut faire la distinction entre le fait
07:12 que les Afghans sont surreprésentés parmi les délinquants et parmi les criminels, notamment les criminels sexuels,
07:18 et avec le fait qu'il n'y a pas 100 000 Afghans qui se sont rendus coupables ni d'attaques ni de délits.
07:25 Non, mais personne ne dit ça, Jean-Sébastien.
07:28 Je sais bien, Eliott, mais je tiens à le préciser parce qu'il y a beaucoup de gens qui nous écoutent.
07:32 Mais les gens qui nous écoutent…
07:34 On a l'impression que précisément, c'est ce que nous serions en train de dire.
07:36 Je vais vous dire, il y a très peu de gens qui nous écoutent et qui pensent que ce que vous dites,
07:41 et c'est une généralisation, sauf que cette minorité-là est plus bruyante que la grande majorité des gens qui nous écoutent,
07:48 est plus virulente, est plus malsaine, et justement souffle sur ses braises.
07:53 Et ensuite, met une cible sur votre dos ou toutes les personnes qui parlent.
07:56 Et surtout, monsieur Postma.
07:57 Mais ne vous inquiétez pas, la grande majorité des Français qui nous regardent,
08:00 ils ne pensent absolument pas que vous êtes en train de généraliser en disant
08:03 "Tous les Afghans migrants sur notre sol sont des dangers publics".
08:07 Personne ne pense ça.
08:08 Non mais je ne suis pas inquiet.
08:09 Enfin, pas personne, pardonnez-moi, une minorité très active et bruyante.
08:11 Je ne suis pas inquiet. Par ailleurs, ça me paraît important de le rappeler quand même.
08:13 Mais surtout, pour le coup, ceux qui ont l'impression que nous serions dans des généralisations
08:18 ne se posent pas la question non plus, pris dans l'autre sens, des conclusions qu'on pourrait en tirer.
08:22 Parce que s'ils ne veulent pas contrôler les frontières, s'ils ne veulent pas d'une justice plus sévère avec les mineurs,
08:26 parce que moi ce qu'il me doit contrôler, ce n'est pas tant qu'il y ait eu un réfugié afghan mineur présent sur le territoire français,
08:32 c'est qu'il a été mis en cause à plusieurs reprises ces derniers temps et qu'il était malgré tout libre,
08:36 alors que quand on attaque ou qu'on vole avec un couteau, c'est qu'en général on n'est pas armé de bonnes intentions.
08:42 Mais faudra-t-il réapprendre ?
08:43 Parce que vous savez, il y a ces fameux sociologues qui nous disent
08:45 "Ah ben la violence a beaucoup diminué finalement quand on regarde sur le long terme".
08:50 Mais oui, parce que d'une certaine manière, nous nous sommes désarmés.
08:53 C'est-à-dire que quand vous grandissiez il y a 40 ans, il y a 50 ans, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale,
08:57 vous étiez habitués pour le coup à vous coller des roustes avec vos camarades, etc.
09:01 Nous avons élevé nos enfants dans l'idée que la violence c'était mal.
09:05 Et donc nous avons aussi élevé des générations de petits français, quelles que soient leurs origines,
09:09 en disant que cette violence, il ne fallait pas l'employer.
09:12 Mais comme il y a maintenant sur le territoire des gens qui eux sont dans cette violence-là,
09:15 on voit bien que ça n'est pas tenable.
09:17 Donc qu'est-ce qu'ils veulent ?
09:19 Que veulent-ils ceux qui considèrent qu'il ne faut pas pointer du doigt, qu'il ne faut pas s'émouvoir aux frais divers ?
09:23 Non mais le jour où on comprendra qu'au premier délit, vous sanctionnez le plus rapidement possible,
09:32 et pour que les mineurs qui tombent dans la délinquance, dans la criminalité, comprennent le plus rapidement possible,
09:39 que vous n'attendiez pas un an pour intervenir, rappelez-vous, mais chaque semaine malheureusement on traite de ces sujets.
09:46 Et encore une fois je pense à la famille de ce jeune garçon.
09:49 Et là on a un débat sur le profil, l'aspect migratoire de ce drame-là,
09:53 mais le seul qu'on peut actuellement, avec les éléments qu'on a traités, c'est le sujet de l'hyperviolence chez les jeunes.
09:59 C'est-à-dire que dans les semaines qui ont précédé, on a vu Aviri Chatillon, un adolescent de 15 ans, se faire tuer,
10:06 on a vu Amau, on a vu Samara à Montpellier, donc c'est vraiment des sujets qui reviennent toutes les semaines.
10:12 Donc l'aspect migratoire...
10:15 Pardonnez-moi, vous parlez de l'hyper... moi c'est pas l'hyperviolence qui me marque là tout de suite.
10:21 Ce qui me marque tout de suite c'est la question du CV judiciaire de cet individu.
10:25 Oui, de l'absence de réaction.
10:27 Et donc on est d'ailleurs avec M. Retailleau.
10:29 Merci d'être en direct avec nous.
10:32 Je rappelle que vous êtes délégué départemental Allianz.
10:35 Je ne vais pas revenir avec vous sur les faits, parce que pour l'instant ils sont flous,
10:39 et l'enquête doit se poursuivre pour déterminer si oui ou non c'était une rixe et comment ça s'est passé.
10:43 Factuellement vous avez un suspect qui a 15 ans.
10:46 Factuellement vous avez un enfant de 15 ans qui est mort.
10:49 Et le suspect est un afghan en situation régulière sur notre sol,
10:55 mais qui était déjà connu des services de police pour des faits de vol avec violence, si je ne m'abuse.
11:03 Non, vol en réunion.
11:05 Et ça s'est passé le 20... la dernière fois ça s'est passé le 20 avril dernier, donc c'était il y a 8 jours.
11:10 Oui bonjour, tout à fait effectivement, c'est ce qu'on peut dire.
11:14 On a déjà souligné le travail exceptionnel de mes collègues,
11:18 qui du bas de la chaîne, de la police secours, aux enquêteurs, ont fait un travail remarquable.
11:22 Déjà il y a 15 jours, il y a une semaine, par rapport à cet individu pour des faits de vol violence,
11:26 il a été remis en main à la justice avec une procédure et remis en liberté.
11:30 Nous on peut constater une nouvelle fois aujourd'hui qu'on a encore une fois affaire à de la violence de mineurs,
11:35 et à un laxisme de la justice, parce que cet individu, s'il n'avait pas été dehors,
11:39 cette jeune, on n'aurait pas un autre jeune de 15 ans qui serait décédé dans une commune.
11:43 Mais j'ai besoin de comprendre, pardonnez-moi, mais comment se fait-il qu'un individu qui est donc interpellé le 20 avril,
11:52 et le 29 février dernier, à chaque fois pour des vols avec violence en réunion sous la menace d'une arme,
11:58 le téléspectateur qui nous regarde aujourd'hui se dit "mais comment se fait-il que ces individus-là, de manière générale, soient dehors ?
12:06 Qu'est-ce qui se passe en fait ? Qu'est-ce qui se passe entre ces huit jours ?
12:09 Il est mis en examen, il est placé sous contrôle judiciaire, qu'est-ce qui se passe en fait ?
12:13 Visiblement, il a été placé sous contrôle judiciaire, mais ça, la réponse, il faut la voir avec la justice,
12:21 le tribunal de Châteauroux, c'est eux qui prennent la décision.
12:23 Je peux juste vous dire que nous, au niveau de la police, le travail est fait, on l'identifie, on interpelle,
12:31 on fait l'enquête, on remet à la justice, et c'est notre quotidien en fait de ces individus qu'on retrouve tous les jours dans la rue,
12:40 qui ne sont pas forcément condamnés, mais là aujourd'hui, les faits sont graves,
12:43 puisque ça débouche sur la mort d'un jeune homme.
12:46 Moi, pourquoi il n'a pas été mis en prison ? Pourquoi il n'a pas été mis dans un centre d'éducation fermé ?
12:50 Je n'ai pas la réponse à vous apporter, ce n'est pas à moi de vous l'apporter, ce sera au ministère de la Justice.
12:54 En revanche, quand vous dites ça, moi je pense à votre secrétaire général, Fabien Van Ammerlich,
13:00 qui avait dit il y a quelques années le problème, ce n'est pas la police, c'est la justice,
13:05 et qui avait renvoyé un peu dos à deux la situation, mais sauf que ces drames-là,
13:10 ils se répètent tant de fois, et on a, quand on entend les policiers sur le terrain,
13:15 une forme d'impuissance qui dégage dans leur témoignage.
13:19 Bien sûr, les propos de notre secrétaire général, l'ensemble des policiers les partagent,
13:23 après ce n'est pas une compétition entre la police et la justice,
13:26 effectivement c'était une phrase choc, c'était pour faire réagir,
13:28 mais c'est aujourd'hui aussi pour faire comprendre que les policiers font leur travail,
13:34 tous les jours sur le terrain, dans des conditions qui sont de plus en plus difficiles.
13:37 Après, je ne vous cache pas que tous les jours,
13:40 recontrôler les mêmes individus, interpeller les mêmes individus,
13:43 parce qu'ils n'ont pas été condamnés après des multiples faits, c'est relativement pénible.
13:48 Et ça en débouche sur une certaine banalisation de la violence,
13:52 et aujourd'hui on a encore des faits de violence avec des mineurs,
13:55 on parle de mineurs, et c'est grave, avec des couteaux,
13:59 et on a un jeune qui n'a rien demandé, qui est aujourd'hui décédé,
14:03 c'est d'une tristesse.
14:04 Moi, mes collègues aujourd'hui qui sont intervenus hier, sont dans un état assez compliqué en fait.
14:08 On vit en fait aujourd'hui dans des petites communes de 60 000 habitants,
14:12 une délinquance que jusqu'à présent on connaissait plutôt dans les grandes agglomérations,
14:16 et cet ensauvagement de la société aujourd'hui,
14:19 il commence un petit peu malheureusement à venir dans des communes qui étaient jusque-là plutôt tranquilles.
14:25 Merci pour votre témoignage et pensée, je le disais à la famille,
14:29 merci aussi de rappeler ce désarroi des forces de l'ordre,
14:33 qui sont confrontées maintenant de plus en plus à cette ultra-violence
14:36 qui touche les grandes villes comme les petites communes.
14:39 D'ailleurs tout ce qu'on fera après sera peut-être un peu plus futile.
14:44 Je t'ai éliotté d'un mot pour agir sur les sanctions qui auraient pu être prises avant,
14:48 je suis d'accord avec vous, mais si je me fais, non pas l'avocat du diable,
14:51 mais si j'essaie de décortiquer ça,
14:53 si vous mettez en prison ou préventivement dans des centres de rétention fermés
14:58 tous les mineurs qui à moins de 15 ans vont commettre des vols avec armes
15:01 ou des petits délits de la petite délinquance,
15:03 il va falloir énormément de places de prison, il va falloir énormément de centres,
15:08 et c'est un travail énorme, c'est pour ça que je ne dis pas qu'il ne faille pas le faire,
15:11 je suis d'accord avec vous, il faut le faire, mais avant ça, il y a aussi des sujets,
15:14 et je suis désolé, le sujet migratoire est aussi un sujet,
15:16 comme le sujet du communautarisme parfois, comme le sujet du fondamentalisme parfois,
15:20 qui n'a pas que les écrans, comme dit le président de la République, qui est l'oisiveté,
15:24 qui a d'autres éléments, qui a effectivement un phénomène de décivilisation,
15:27 et que si on ne traite pas tous ces sujets-là en amont,
15:29 on va pouvoir transformer la moitié de la France en prison.
15:32 Vous avez raison, simplement, et on sort de ce cas-là,
15:36 un adolescent qui commet consécutivement deux fois un vol avec arme en réunion,
15:44 et qui ressort, en tous les cas, huit jours plus tard,
15:48 on le retrouve dehors en train de commettre un autre méfait, il y a un problème.
15:53 Donc peut-être que la solution, c'est que l'adolescent de 15 ans qui fait ça,
15:57 et bien vous le mettez dans un cas médiat, très bien.
15:59 Il y a un phénomène d'avant aussi qu'il y a un problème, celui de la justice.
16:02 Je crois qu'il y a une responsabilité des élus, une responsabilité des politiques,
16:06 parce que les magistrats d'en appliquent les lois françaises,
16:10 parfois ils les appliquent, ou certains magistrats les appliquent avec une vision qui leur est propre,
16:14 qui n'est pas forcément l'intention du législateur,
16:16 mais globalement c'est quand même les lois telles qu'elles existent en France qui posent problème,
16:20 et c'est la philosophie qui a inspiré ces lois qui posent problème,
16:23 de la même manière que c'est une forme de lâcheté politique
16:26 qui a mené à ce qu'on ne construise pas suffisamment de places de prison,
16:29 et qu'on ne s'engage pas sur des chemins qui ont pourtant fait leur preuve ailleurs,
16:32 comme aux Pays-Bas, puisque précisément aux Pays-Bas, ça a vidé les prisons,
16:35 le fait d'avoir condamné plus rapidement et plus sévèrement les gens a vidé les prisons.
16:41 Il y a une démission absolue de la part des responsables politiques français,
16:45 de gauche comme de droite, qui ont tellement eu peur d'être traités de réactionnaires,
16:49 de fascistes, de je ne sais quoi, qu'ils ont tout abandonné.
16:53 Il y a un paramètre à prendre en compte, parce que la prison ce n'est pas l'alpha et l'oméga,
16:57 c'est que ce jeune garçon, cet afghan de 15 ans, ne maîtrise sans doute pas la langue française correctement,
17:04 n'a pas encore une culture culturelle absolument énorme.
17:10 Et donc, il y a de toute façon, en premier lieu, le sujet de l'immigration à traiter, me semble-t-il.
17:16 C'est la première phrase, c'était le...
17:18 Et la question du droit d'asile.
17:20 Et la question du droit d'asile, vous avez là aussi raison.
17:23 Voilà tout ce qu'on pouvait dire ce soir, mais je pense que c'est un drame
17:28 qui sera commenté dans les prochaines heures.
17:31 Parlons de Jivor à présent, là aussi c'est très intéressant.
17:34 Ça se passe dans le Rhône, des incidents échauffourés entre jeunes et forces de l'ordre ont éclaté samedi soir.
17:39 C'est présenté comme ça par l'AFP.
17:41 Lorsque vous avez des voitures qui sont calcinées, qu'une mairie et un commissariat a attaquées,
17:45 ça ne nous fait pas penser à des incidents échauffourés, ça nous fait penser à ce qu'on a vécu en juin dernier.
17:50 Deux voitures de police municipale et des poubelles ont été incendiées,
17:53 et c'est ce qu'a déclaré le maire Mohamed Boudjelaba, le maire de Jivor.
17:58 Thibault Marchotto est sur place, il nous explique tout.
18:01 Après cette nuit de très fortes tensions entre samedi et dimanche ici à Jivor,
18:08 et notamment l'incendie de plusieurs véhicules des forces de l'ordre à l'intérieur même de la mairie,
18:12 la tension est quelque peu retombée ici.
18:14 J'ai pu parler avec quelques habitants qui me disaient que ces actes se multipliaient,
18:19 notamment dans ce quartier de la mairie.
18:21 Je vous propose d'écouter certains habitants qui ont accepté de répondre à mes questions.
18:24 - Bah surtout, ouais, triste déjà, parce que ça embête tout le monde.
18:29 Puis après, en fait, du moment où ils viennent pas nous embêter nous, je vais pas me plaindre plus que ça,
18:34 mais c'est surtout un ras-le-bol, voilà, c'est plus pour le niveau sonorité et tout ça, y'en a marre.
18:39 - Alors avant, je savais que c'était un peu plus chaud vers les quartiers, on se disait qu'on était tranquille au centre-ville.
18:44 Et petit à petit, disons que ça se décale, et puis ça arrive de plus en plus vers les centres-villes,
18:50 et c'est un peu compliqué, quoi.
18:53 - Pour retrouver le calme, des renforts de la police nationale sont arrivés ce dimanche,
18:57 et vous restez toute la nuit. Il y a également une unité de CRS qui se tient prête à intervenir en cas de besoin.
19:02 - C'est intéressant le témoignage du maire auprès de l'agence France Presse.
19:07 Alors je sais pas si c'est l'AFP qui le retranscrit in extenso,
19:12 mais quand on lit la première phrase "des incidents et des échauffourées"
19:16 et qu'on voit l'image des voitures de police incendiées, on est sur des scènes quand même un peu différentes.
19:22 Malheureusement, ces scènes se répètent 9 mois plus tard.
19:25 - On se dit que vos excellents confrères ont peut-être parfois le sens de l'euphémisme,
19:28 et que là, peut-être que "incident" est un peu faible compte tenu de ce qu'on voit là.
19:33 Mais il y avait un des témoignages, lorsque vous avez recueilli, qui est très important,
19:36 où la personne disait "maintenant c'est partout, c'est aussi dans le centre-ville,
19:39 c'est aussi dans des banlieues parfois pavillonnaires, très tranquilles".
19:42 Donc le vrai sujet, et c'était aussi dit par le policier d'Allianz que vous avez interrogé tout à l'heure sur le précédent sujet,
19:47 c'est que l'hyperviolence et que l'ensauvagement sont en train de se propager partout,
19:52 comme une traînée de poudre partout en France, presque partout, en tout cas dans beaucoup d'endroits,
19:56 y compris dans des sous-préfectures, dans des villes moyennes,
19:59 et dans des villes qui jusqu'alors étaient des villes très calmes.
20:01 Moi j'ai grandi à Bordeaux, je peux vous dire que la délinquance à Bordeaux il y a 15 ou 20 ans,
20:04 c'était quand même pas ce que c'est aujourd'hui.
20:06 Par conséquent, il y a une augmentation très significative,
20:09 et ceux qui nous disent d'ailleurs qu'il y a une baisse depuis longtemps,
20:11 ça dépend de ce qu'ils appellent le longtemps, si c'est l'hémérovingien effectivement,
20:14 peut-être que la violence a baissé la société.
20:17 Mais si c'est depuis 30 ou 40 ans, oui, la société est de plus en plus violente,
20:20 et quand on analyse les causes de cette hyperviolence,
20:23 si la réponse, et je reviens à ça, si la réponse et les questionnements du gouvernement,
20:26 c'est seulement les écrans, les réseaux sociaux et l'oisiveté,
20:30 ils n'ont rien compris du tout, et l'analyse elle est bien plus profonde,
20:33 il y a effectivement le lien avec l'immigration et parfois avec un déficit d'assimilation,
20:37 il y a le lien avec une société qui est de plus en plus violente,
20:40 aussi à cause de l'individualisme et des effets délétères de la modernité et de la mondialisation,
20:44 mais si on fait cette analyse-là, ça remet en cause à peu près tous les paradigmes de l'époque contemporaine,
20:49 tout ce qu'on a mis en place, notamment depuis certaines années,
20:52 et notamment sous la houlette de présidents comme Emmanuel Macron.
20:55 Donc je pense qu'aujourd'hui, il va falloir changer quelque chose.
20:58 La violence, malgré tout, elle a réellement baissé,
21:01 c'est depuis une dizaine d'années que ça remonte, et notamment sur ces dernières années.
21:05 On voit depuis 2018, sur les homicides plus tentatives d'homicide, c'est plus 65%,
21:09 mais il y a eu une baisse incontestable des faits violents dans les sociétés occidentales.
21:13 Mais comme je vous disais tout à l'heure, ça n'est pas partout, je ne faisais pas référence à la France,
21:16 c'est que ça ne se passe pas au Maroc, ça ne se passe pas en Algérie, ça ne se passe pas en Turquie.
21:21 Et donc pourquoi est-ce que ça se passe chez nous ?
21:23 Ça a quand même à voir avec la manière dont nous gérons les choses,
21:26 ça a quand même à voir avec la manière dont les responsables politiques
21:30 assument ou pas une vision de l'ordre public.
21:33 C'est très intéressant ce que vous dites. Après, la publicité,
21:37 mais dans un instant on va parler de Sciences Po.
21:39 Le ministre a eu des mots forts, mais il s'avère que les gens qui ont confondu Sciences Po et une ZAD,
21:46 ils ont dormi pendant 24 heures, et ils ont bloqué la route pendant 10 à 12 heures.
21:51 Et le Premier ministre a dit "on n'acceptera jamais le droit de bloquer".
21:58 L'UNEF a pendu un communiqué en expliquant que le gouvernement et Gabriel Attal
22:04 se lançaient dans une dérive autoritaire. Si c'est ça la dérive autoritaire, bon courage.
22:09 On a beaucoup de chance.
22:11 On ne voit qu'un mouvement, on ne voit que quelque chose qui sera importé d'outre-Atlantique.
22:15 En ignorant totalement que c'est une rhétorique qui s'inspire pour partie de celle du Hamas,
22:21 et qu'on est en train de se demander si la République islamique d'Iran
22:24 ne souffle pas aussi sur les braises de ce genre de contestation aux Etats-Unis notamment.
22:28 La publicité, on revient dans un instant, on parlera de Sciences Po,
22:31 on parlera du nucléaire aussi, la souveraineté nucléaire, souveraineté nationale ou européenne.
22:35 Quasiment 20h30 sur CNews, on poursuit l'heure des Pro 2,
22:42 et on va parler à présent de Sciences Po. Il y a eu beaucoup de réactions politiques.
22:45 C'est vrai que le dimanche, vous avez tous les responsables qui sont invités
22:50 pour donner leur regard sur l'actualité.
22:53 Avant d'avoir les réactions politiques, je voulais vous proposer le regard d'une journaliste.
22:58 Noemi Al-Youa, il s'avère que c'est une reporter,
23:01 qu'elle est allée sur le terrain vendredi.
23:04 Elle s'est infiltrée dans ce groupe de militants.
23:07 Elle avait même caché son visage, je vous propose qu'on voie sa photo.
23:10 Et donc, elle a pu être au cœur du réacteur.
23:15 Et donc, elle va nous raconter comment ça s'est passé.
23:18 Écoutez Noemi, c'était ce matin dans l'heure des Pro.
23:20 Moi, j'ai couvert plusieurs guerres. J'ai travaillé au Moyen-Orient pendant plusieurs années.
23:25 J'ai couvert des choses très difficiles entre Israël et les Palestiniens.
23:29 J'ai vraiment été, si vous voulez, au contact de l'histoire et de guerres du Moyen-Orient.
23:35 Et je n'ai jamais eu besoin de me couvrir.
23:37 Je n'ai jamais eu besoin de me grimer.
23:39 Et là, en allant en plein Paris, quand même, je me suis dit,
23:43 "Bon, tu as travaillé en Israël, ça peut être dangereux pour toi.
23:46 On va peut-être te reconnaître, on ne sait jamais.
23:48 Quand même, mets une écharpe, même si tu as l'air bien ridicule.
23:52 Couvre-toi, on ne sait jamais, pour que tu puisses être juste libre d'observer."
23:56 C'est intéressant quand même de voir le climat de tension dans ces cas-là.
24:01 Je vais juste vous faire écouter à présent les réactions politiques.
24:05 François-Xavier Bellamy d'abord, qui lui dit, avec la soumission de la direction,
24:10 c'est-à-dire la suspension des sanctions, s'il continue sur cette dérive-là,
24:15 il faut suspendre, pardonnez-moi, les subventions pour Sciences Po.
24:20 Et d'ailleurs, de ce point de vue-là, le fils de Jean-Paul Fitoussi,
24:24 je ne sais pas si vous vous souvenez de Jean-Paul Fitoussi,
24:26 cette économiste que j'avais eue d'ailleurs comme professeur à Sciences Po,
24:29 qui était plutôt engagé à gauche.
24:31 Il y a une bourse Jean-Paul Fitoussi, financée par la famille Fitoussi,
24:35 et son fils a annoncé qu'il suspendait plus exactement cette bourse-là,
24:40 tant il est scandalisé et tant il considère que ce qui se passe à l'heure actuelle
24:44 trahit la mémoire de son père, qui a pourtant été l'un des piliers
24:47 des enseignements de Sciences Po.
24:48 François-Xavier Bellamy, on l'écoute, c'était ce matin avec Sonia Mabrouk.
24:51 Je pense que si aujourd'hui cette dérive devait se continuer,
24:55 plutôt que de soutenir la direction, parce que c'est ce que fait le gouvernement,
24:58 Sylvie Retaillot remercie l'administrateur de Sciences Po
25:02 qui a mis en œuvre cet accord de la honte.
25:05 Plutôt que de soutenir une telle dérive, je crois que le gouvernement
25:10 devrait au contraire stopper les financements publics à Sciences Po,
25:14 parce qu'on ne peut pas financer une école qui est devenue le lieu
25:17 d'un antrisme mélangé de gauchisme et d'islamisme,
25:22 qui légitime des propos antisémites et des actes de violence,
25:26 y compris contre des journalistes, et y compris d'ailleurs
25:29 contre des journalistes de CNews.
25:31 On reverra la séquence parce qu'on va parler dans un instant
25:34 de ce qui s'est passé avec nos journalistes, mais vous avez donc
25:37 François-Xavier Bellamy sur Europe 1, CNews, Les Échos, ce dimanche.
25:41 Il y avait Mathilde Panot sur RTL, deux parties, deux personnes,
25:46 deux ambiances différentes.
25:48 Je veux saluer la jeunesse magnifique de ce pays, dont on dit
25:53 qu'elle ne lirait plus, dont Emmanuel Macron explique que la jeunesse
25:57 devrait maintenant rêver d'être millionnaire, donc s'intéresser
26:00 à l'argent, et qui justement fait preuve d'une non-indifférence
26:03 à ce qui se passe dans le monde, qui je trouve est admirable.
26:06 Donc nous, nous y étions évidemment pour soutenir leurs revendications,
26:10 notamment l'abandon des sanctions disciplinaires contre des étudiants
26:14 qui avaient justement manifesté leur solidarité avec le peuple palestinien.
26:18 - Ce qui a été accepté par la direction de l'école.
26:20 - Alors, Véronique.
26:22 - Alors d'un côté, on a Mathilde Panot, qui comme son maître
26:25 Jean-Luc Mélenchon veut perturber une campagne qui ne leur est pas
26:28 tellement favorable. Les européennes stagnent à 8%.
26:31 Il faut quand même qu'ils attirent leur clientèle vers quelque chose
26:34 qui fait qu'ils vont pouvoir, ils espèrent, engranger pour la prochaine
26:39 présidentielle, puisque finalement, les européennes en soi ne les intéressent pas.
26:43 On remarquera d'ailleurs que Jean-Luc Mélenchon fait un tour de France
26:46 des universités, c'est-à-dire qu'il veut chauffer une jeunesse à blanc
26:50 pour vraiment se la mettre dans son camp pour la prochaine présidentielle.
26:54 Il espère capitaliser là-dessus. Et d'un autre côté, on a évidemment
26:59 M. Bellamy qui nous dit de couper les vivres à Sciences Po.
27:03 Moi, je pense qu'il a raison. En tout cas, la première étape, c'est peut-être
27:06 de mettre l'école sous tutelle. C'est absolument scandaleux ce qui se passe.
27:10 Vous avez vu que non seulement la direction a dit "on va parlementer"
27:15 - Oui, c'est la réunion, "stown hall". - Mais en plus, on va parlementer
27:19 sur des choses qui sont notoirement antisémites, c'est-à-dire sur la question
27:23 de la suspension des partenariats de l'école avec des universités
27:26 ou des organisations qui soutiennent l'État d'Israël. Donc, on est en plein délire.
27:30 Et quand Jean-Sébastien Ferjoul parlait de la famille Fitoussi qui voulait
27:34 suspendre la bourse, c'est notamment parce qu'ils disent aux États-Unis
27:38 il y a des universités américaines qui se sont montrées fermes et nous,
27:42 on a Sciences Po où là, c'est la déliquescence la plus absolue.
27:45 Moi, ce qui est intéressant, c'est de voir que vous avez certains
27:48 responsables politiques qui disent maintenant, si Sciences Po continue
27:51 dans cette dérive, dans cette soumission-là, les subventions, c'est terminé.
27:55 Plus de subventions.
27:57 Ce n'est pas juste des subventions, c'est le financement de Sciences Po quasiment.
28:00 Tout ça, il fallait le voir avant. C'est-à-dire que Sciences Po est là
28:03 notamment pour construire et pour former la future élite française.
28:06 Mais on voit très bien depuis des années, et je pense que ça, ça date des années
28:09 Richard Descoings, avec l'ouverture à l'international, qu'il ne forme plus
28:12 l'élite française, mais une future élite woke, décoloniale, islamo-gauchiste.
28:16 Et c'est d'ailleurs pour ça qu'il y a un vrai sujet autour de l'importation
28:21 à Sciences Po. Je crois qu'à Sciences Po, c'est 50% des élèves qui sont étrangers.
28:25 Alors, le problème, ce n'est pas qu'ils soient étrangers, c'est qu'on amène
28:28 des personnes qui ont des thèses, qui sont acquis aux thèses woke,
28:31 qui ont des thèses décoloniales, qui viennent des pays anglo-saxons
28:33 ou des pays arabes. Et ça, c'est un problème.
28:35 - Mais parce qu'ils sont étrangers. - Exactement.
28:37 - Mais parce qu'ils sont étrangers. - Ce n'est pas parce qu'ils sont étrangers.
28:38 C'est exactement ce que je dis. Mais le problème, c'est qu'on fait venir
28:40 ces personnes-là qui sont à mille lieux du modèle républicain et universitaire.
28:46 - On sélectionne les Français pareil. Le problème, c'est qu'on sélectionne
28:49 effectivement des étudiants à Sciences Po maintenant, beaucoup,
28:51 sous ce critère-là. Et c'est très bien, on a voulu ouvrir cette école
28:54 à la diversité, qu'elle soit ethnique, en quelque sorte, culturelle
28:58 ou sociologique. Le problème, c'est qu'en réalité, on ne l'a pas ouvert
29:01 à la diversité, ou en tout cas, il y a une diversité à laquelle
29:03 on ne l'a absolument pas ouverte. C'est que tous les gens considérés
29:06 comme étant divers, ce qui est d'ailleurs parfois un peu méprisant
29:09 parce qu'on ne leur reconnaît pas des mérites en tant que tels,
29:12 il faut qu'ils ne montent pas de blanches. Mais véritablement,
29:15 c'est que d'un point de vue idéologique, dans les euros, il faut véritablement
29:17 qu'ils se montrent... Allez-y ! En étant quelqu'un, vous me parliez
29:21 du grand orage de Jean Messia, Alena, en candidat externe, oui, ça avait fait
29:25 sensation parce que forcément, Jean Messia n'avait pas exactement
29:29 les idées qui correspondaient à ce qu'on attend d'un étudiant Alena.
29:33 Mais la réalité, c'est que cette école-là a été créée en 1872
29:37 par Émile Boutny, après la défaite de la France, justement, face à la défaite
29:42 de 1870, pour former des élites capables de penser contre elles-mêmes,
29:46 pour former des élites qui justement ne soient pas dans le conformisme,
29:49 pour former des élites qui ne sont pas capables d'être dans l'esprit critique.
29:53 Bon, avançons sur ce point.
29:55 Ne forment plus des élites qui sont dans l'esprit critique.
29:57 François-Xavier Bélamy qui a, en quelque sorte, rappelé et soutenu
30:02 nos journalistes qui ont été prises à partie, menacées, insultées
30:08 vendredi après-midi, on l'a longuement commenté, vous avez vu les images,
30:14 ça s'est passé sous les yeux d'Emeric Caron puisqu'on tendait le micro
30:18 à Emeric Caron, député apparenté ou en tous les cas...
30:22 - La France insoumise. - La France insoumise.
30:24 Ça fait donc 72 heures que c'était vendredi, 48 heures, pardonnez-moi.
30:29 En 48 heures, il aurait pu condamner les faits, il aurait pu tenter
30:33 de trouver le numéro de téléphone, le message, adresser un message
30:36 de sympathie aux deux journalistes qui ont été malmenées, prises à partie.
30:40 Bien au contraire, il met toutes ses équipes sur le dossier
30:45 pour essayer de montrer qu'il a effectivement réagi...
30:48 - Mais pourquoi vous faites ça ?
30:49 - Oui, bien sûr que j'ai vu, la lie du journalisme.
30:53 Ses news insultent chaque jour les partisans de la paix à Gaza et plus généralement
30:56 parce que ses news sont une chaîne de fachos. Voilà pourquoi il justifie
30:59 en quelque sorte cette volonté d'extraire des journalistes de faire leur boulot.
31:03 Je comprends parfaitement cette réaction de la foule d'étudiants.
31:05 Je boycotte votre chaîne d'extrême droite depuis longtemps et je milite
31:08 pour qu'elle disparaisse de la TNT gratuite.
31:11 Voilà comment se présente Emeric Caron.
31:13 Si vous n'avez pas vu cette séquence, si vous étiez en week-end,
31:17 je vous propose de la revoir. C'est une séquence qui est courte, 45 secondes.
31:20 La version longue, on ne la diffuse pas parce qu'on ne veut pas faire la promotion
31:24 de cet élément fourrurieux qui vient sur nos journalistes.
31:30 Voilà pourquoi.
31:31 - Laissez-nous se dégager, vous n'êtes pas les bienvenus ici.
31:35 Partez, BFM pareil, mais partez.
31:37 - C'est notre travail.
31:38 - Vous acceptez ces news, sérieusement ?
31:40 - Oui, c'est ça.
31:41 - Mais partez !
31:42 - C'est pas de violence, c'est quoi ?
31:46 - C'est pas de violence.
31:47 - C'est nous qui sommes ici, on les dégage, ils ne sont pas les bienvenus.
31:51 Il a un coup de la merde sur nous. Il nous traîne le terrorisme.
31:54 - Cassez-vous, cassez-vous.
31:56 - Cassez-nous ces news-là, vous n'êtes pas les bienvenus ici.
31:59 - Cassez-vous, cassez-vous.
32:02 - Allez, allez, allez.
32:03 - Cassez-vous, cassez-vous.
32:05 - Cassez-vous, cassez-vous.
32:08 - Cassez-vous, cassez-vous.
32:11 - Cassez-vous, cassez-vous.
32:13 - Cassez-vous ces news.
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34:46 - Cassez-vous ces news.
34:47 - Tendre un bras en disant "pas de violence, pas de violence".
34:52 Le journaliste-reporteur d'image qui tenait la caméra, voilà son témoignage.
34:56 - Avec des interventions comme celle de M. Caron, effectivement, si on se fait lyncher,
35:01 il ne vaut mieux pas qu'il soit dans les parages.
35:02 Parce qu'il y a une solidarité, y compris face à des menaces verbales, voire physiques,
35:06 qui est proche du néant.
35:07 Ce ne sont pas des étudiants à Sciences Po Paris qui ont commis ces actes et ces propos
35:12 proprement révoltants.
35:13 Ce sont des voyous qui se comportent comme tels.
35:16 C'est-à-dire des censeurs et des voyous.
35:17 Je ne vois pas quel militant politique, militant politique ce n'est pas un gros mot, c'est
35:21 très bien d'être militant politique, je l'ai été moi-même, c'est très bien.
35:24 Par contre, s'en prendre physiquement ou verbalement à des journalistes devrait révolter l'ensemble
35:30 de la communauté nationale.
35:31 D'ailleurs, je pense, entre nous, que la plupart des Français, pour ne pas dire une
35:34 écrasante, écrasante, écrasante majorité, expriment de la peine et en tout cas de la
35:38 solidarité envers les journalistes lorsqu'ils sont menacés par des faccios ou des violents,
35:42 comme ça a été le cas.
35:43 Donc, total soutien à eux.
35:44 Ce qui paraît intéressant quand même, c'est qu'Emeric Caron est député, il est élu.
35:49 Vous imaginez l'exemple qu'il donne ? C'est-à-dire qu'on a une classe politique qui est de toute
35:52 façon tellement violente, même dans le non-dit, même dans ce qu'il dégage, même dans ce
35:56 qu'il représente.
35:57 Ne faisons pas du cas Caron une généralité.
35:59 On a soi-disant l'élite de la France devant, dans la fondium, même violente.
36:05 Vous voulez qu'on aille où ?
36:06 J'ai le souvenir de Sandrine Rousseau, députée de la France Insoumise, qui est proche de
36:09 Marie Caron.
36:10 Par exemple, Europe Écologie des Verts, pardon, mais proche de Marie Caron.
36:13 Qui est dans la NUPES.
36:14 Qui était intervenue pour séparer une bagarre, rappelez-vous, dans Paris.
36:20 Sur le fond, parce qu'il y a quelque chose qui a été dit qui est parfaitement faux.
36:24 Personne ne dit que les militants pro-palestiniens sont des terroristes.
36:28 Personne ne le dit.
36:29 Défendre la cause des Palestiniens est parfaitement légitime.
36:33 S'émouvoir de la tragédie que vivent les civils palestiniens est non seulement légitime,
36:37 mais d'une certaine manière très sain dans une démocratie.
36:41 En revanche, il y a différentes manières de soutenir les Palestiniens.
36:44 Et ce qui peut être contesté, c'est la manière dont certains le font en reprenant
36:48 la rhétorique du Hamas.
36:49 Ça n'a rien à voir avec le fait de défendre les Palestiniens dans l'absolu.
36:52 Parce que quand ils disent que certains, dont CNews ou je ne sais qui, tenteraient de criminaliser
36:58 les mouvements de protestation.
36:59 Non, personne ne criminalise les gens qui revendiquent la paix.
37:03 Ce qui est "criminalisable", c'est ceux qui précisément, en réalité, jettent de
37:08 lui sur le feu et qui bien souvent en appellent, peu ou prou, à la destruction d'Israël.
37:12 Parce que ça, ça n'a rien à voir avec le fait de défendre la paix.
37:14 Mathilde Panot, qui était tout à l'heure, on l'a entendu sur Science Po, qui saluait
37:20 cette jeunesse qui s'était mobilisée.
37:23 Mathilde Panot, elle est revenue également sur sa convocation parce que mardi, elle est
37:26 attendue, porte de clichés, si je ne m'abuse, pour répondre à une enquête qui a été
37:34 ouverte, ou du moins à une convocation pour apologie du terrorisme.
37:37 Comme sa collègue, Rima Hassan.
37:40 Écoutez attentivement ce que dit Mathilde Panot là-dessus.
37:42 Je vais vous dire, la censure est incompatible avec la démocratie.
37:47 Et je veux que vous vous rendiez compte de ce qui est en train de se passer.
37:50 Je ne vous demande pas de réaliser et de défendre, Mathilde Panot, moi citoyenne.
37:55 Je suis convoquée comme présidente de groupe parlementaire pour un communiqué de presse
38:00 de mon groupe parlementaire.
38:01 Est-ce à dire que maintenant on va aller convoquer pour apologie du terrorisme les
38:05 75 députés de mon groupe ?
38:07 Est-ce à dire qu'on va convoquer pour apologie du terrorisme les millions d'électeurs et
38:11 d'électrices qui votent pour nous ?
38:12 C'est absolument un non-sens.
38:14 Vous dites que c'est une atteinte à la liberté d'expression ?
38:16 Mais bien sûr, c'est une atteinte à la liberté d'expression.
38:19 Ce qu'on demande là avec un rassemblement qui aura lieu mardi à 8h30 au moment où
38:24 je serai convoquée ainsi que Rima Hassan.
38:26 Elle demande à ce qu'il y ait une manifestation au moment de sa convocation.
38:30 Depuis le début, cette affaire autour de Mathilde Panot et même de Rima Hassan, c'est
38:36 du cynisme électoral de la part de la France Insoumise.
38:38 Parce qu'il faut bien se rappeler que cette convocation pour apologie du terrorisme, ce
38:42 n'est pas du tout le parquet qui en parle en premier.
38:44 C'est la France Insoumise, c'est Rima Hassan, c'est Mathilde Panot.
38:47 Donc tout ça participe d'une stratégie qui est en effet celle d'installer la question
38:51 palestinienne et d'installer la question insoumise au cœur de cette campagne européenne
38:54 parce que la France Insoumise n'arrive pas à préempter certains sujets.
38:57 Leur tête de liste, Manon Aubry, a complètement disparu au profit non seulement de Jean-Luc
39:02 Mélenchon, non seulement de Mathilde Panot mais surtout de Rima Hassan.
39:04 Et ils font feu de tout bois en effet sur cette question palestinienne.
39:07 Après, moi pour le coup, je pense que la liberté d'expression doit prévaloir en
39:12 plus pour des parlementaires.
39:14 Maintenant, il y a une plainte qui a été déposée, elle est instruite, donc il y a
39:17 une procédure qui suit son cours.
39:19 Mais moi je dis surtout faisons attention quand même à ne pas judiciariser le discours
39:23 politique parce que ça peut se retourner.
39:24 Parce que qu'est-ce qui va se passer ? Parce que ce qu'avait dit Mathilde Panot, en tout
39:27 cas ce qu'avait dit la France Insoumise dans son communiqué ayant suivi le 7 octobre,
39:31 c'est ce que dit la BBC peu ou prou, c'est le regard qu'ils portent eux sur le conflit
39:34 israélo-palestinien.
39:35 On n'a pas interdit de diffusion à la BBC parce qu'ils seraient dans l'apologie du
39:41 terroriste.
39:42 Donc je pense que cette procédure, on verra bien, mais à mon sens n'aboutira à rien.
39:46 Et donc que diront-ils après ?
39:47 Pour Mathilde Panot ? Oui, c'est deux éléments différents.
39:51 Je vous parle de Mathilde Panot et je crois véritablement, protégeons la liberté d'expression,
39:56 qu'elle soit celle de Mathilde Panot, qu'elle soit celle d'Éric Zemmour.
39:59 Souvenez-vous quand Marine Le Pen avait été poursuivie parce qu'elle avait republié
40:03 des images extraites de vidéos de Daech pour le dénoncer et que la justice a fait semblant
40:09 de penser que ça pouvait être une forme d'incitation aux terroristes.
40:12 Le débat politique n'a pas vocation à être judiciarisé dans une démocratie.
40:17 Mais pardonnez-moi, les hommes politiques, moi ça m'étonne d'entendre ça, les hommes
40:21 politiques ne sont pas au-dessus des lois, d'accord ? Donc dans le débat, dans la liberté
40:24 d'expression, la limite c'est quoi ? C'est les limites qui sont franchies par la loi.
40:29 L'apologie du terrorisme, c'est illégal.
40:31 Le négationnisme, c'est illégal.
40:34 Le racisme, c'est illégal.
40:37 L'incitation à la haine raciale, c'est illégal.
40:40 Et tout ça c'est condamnement pénalement répréhensible.
40:43 Je vous dis juste que quand on a le minimum d'honnêteté intellectuelle, qu'on regarde
40:46 ce qui a été dit, on peut prêter des arrières-pensées à la France insoumise et précisément parce
40:50 que vous verrez que ça se retournera contre vous, Éliott.
40:52 Pourquoi contre moi ? Je ne suis pas en train de parler de la France insoumise, je dis de
40:55 manière générale.
40:56 Et je suis le premier depuis le début à dire la présomption des méchants.
40:58 Contre ceux qui ont eu la rhétorique que vous venez d'avoir à l'instant, si vous préférez
41:01 une généralité, parce que derrière Mathilde Panot, elle dira "vous voyez la justice m'a
41:05 blanchi, donc vous ne pouvez pas dire que je suis dans la complaisance vis-à-vis du
41:08 terrorisme".
41:09 Mais moi je pense qu'on doit pouvoir continuer à dire que la France insoumise ou un certain
41:12 nombre d'élus sont dans la complaisance vis-à-vis du terrorisme, comme de l'antisémitisme.
41:15 C'est pour ça que le débat doit pouvoir être libre et ne doit pas être réduit à
41:19 ce que la justice en dit, parce que c'est toxique et on l'a vécu dans d'autres conditions.
41:24 C'est à la justice de le déterminer, ce n'est pas à M. Jean-Sébastien Ferjou, la
41:27 ministre de l'enseignement supérieur.
41:29 C'est le principe de la liberté d'expression, ce n'est pas à la justice de le déterminer.
41:32 Non, vous avez bien compris ce que je voulais dire.
41:35 C'est-à-dire que c'est à la justice de savoir si oui ou non il y a la polémique
41:38 du terrorisme.
41:39 Le communiqué par exemple de l'individu de la CGT, trois jours après…
41:44 Ah mais les termes étaient totalement différents.
41:46 Ah bah les termes, donc il a le droit de parler lui aussi, c'est un communiqué, c'est
41:51 la liberté d'expression.
41:52 Le ministre de l'enseignement supérieur, Sylvie Rotailleau, annonce qu'elle va porter
41:57 plainte contre Jean-Luc Mélenchon, ça vient de tomber, plainte contre Jean-Luc Mélenchon
42:01 pour injure publique après son parallèle entre le président de l'université de
42:05 Lille et Adolf Eichmann, le communal de Lille.
42:08 C'était quand ce débat ? Il y a 10 jours ?
42:11 C'était il y a 10 jours, non ?
42:14 Oui, il y a 10 jours.
42:16 Bon, il va falloir apporter la fibre au ministère.
42:19 Là ils sont à la DSL.
42:22 Non, je pense que ça rejoint un peu notre débat, ceci dit ce que vous citez là, Eliott,
42:25 c'est-à-dire que ça procède tout de même, qu'on soit d'accord ou non, avec
42:29 la judiciarisation de la vie politique.
42:31 Et très franchement, je trouve les propos odieux de Jean-Luc Mélenchon, sur la comparaison
42:36 avec Eichmann, c'est absolument terrible.
42:38 En revanche, moi je vais peut-être vous choquer, mais je pense que des comparaisons terribles,
42:43 des propos qui nous choquent infiniment, doivent pouvoir être tenus librement dans l'espace
42:48 de justice, sans pour autant que nous tombions dans cette judiciarisation à l'américaine.
42:51 Ça ne dit en rien que je serais d'accord avec Jean-Luc Mélenchon ou avec les sottises
42:55 de Madame Pannot à longueur de journée, mais je suis content que ces sottises puissent
42:59 être prononcées, parce que j'ai envie qu'elles soient prononcées par tous.
43:01 Après, là où vous aviez raison, Eliott, c'est qu'au bout du bout, s'il y a une incitation
43:05 à la haine manifeste ou une apologie du terrorisme, la justice tranche, et si elle tranche que
43:09 vous avez commis cette apologie du terrorisme, vous êtes condamné.
43:13 Je suis d'accord avec Paul.
43:15 Cela dit, le niveau est consternant, le niveau du débat politique est consternant, et tant
43:19 qu'on ne met pas une cible dans le dos des gens, effectivement, ne judiciarisons pas
43:24 à tout près.
43:25 Le mot de la fin avec vous, Gilles Taurès ?
43:27 Paul a tout à fait raison.
43:28 Jean-Luc Mélenchon a le droit de comparer Fabien Roussel à Dorio, il a le droit de
43:32 comparer le président de l'université de Lille à Eichmann, mais tout ça se paiera
43:35 dans les urnes.
43:36 Il a le droit de le comparer lui, de dire qu'il emploie des méthodes qui sont proches
43:39 de celles qu'employaient les fachis dans les années 30.
43:41 Eh bien, merci à tous les quatre.
43:43 C'était un plaisir de vous avoir.
43:45 Dans un instant, c'est enquête d'esprit.
43:48 Sur le travail.
43:50 Malédiction de travailler, vous allez le savoir en regardant Enquête d'Esprit.
43:54 Mais nous, on est tous très heureux de travailler.
43:56 Bon ben, vous avez la réponse.
43:57 Bien sûr, surtout dimanche.
43:58 Le travail, c'est là.
43:59 Le travail, c'est la santé.
44:00 Nous, on est des travailleurs dimanche, en plus.
44:01 Merci à tous les quatre, c'était un plaisir.
44:02 Merci à toutes les équipes en régie.
44:03 Et à la semaine prochaine.
44:08 (rires)

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