Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Quasiment 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:04On est avec Geoffroy Lejeune, Rachel Khan, Amin Elkatmi et Pierre Lelouch.
00:08On va revenir sur les dernières déclarations diplomatiques après l'assassinat de Nasrallah,
00:16avec des Etats-Unis qui en quelque sorte soutiennent ce qui s'est passé depuis 24 heures
00:23en expliquant que c'est un terroriste qui a du sang sur les mains.
00:27Et ce discours-là, visiblement, on ne l'a pas du côté de Paris,
00:31qui appelle à la cessation immédiate des frappes israéliennes au Liban.
00:36Donc on a besoin de comprendre, d'y voir un peu plus clair.
00:39Et vous allez avoir ce difficile exercice à faire dans quelques instants
00:44après le point sur l'information.
00:46Et c'est Isabelle Piboulot. Chère Isabelle, rebonsoir.
00:48Rebonsoir Éliott, bonsoir à tous.
00:50Au Liban, une source de sécurité fait état d'une frappe israélienne
00:54sur un entrepôt près de l'aéroport de Beyrouth.
00:57Celui-ci jouxte le fief du Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale libanaise.
01:02Des panaches de fumée ont été observées dans une zone proche des pistes.
01:07Le gouvernement libanais a décrété trois jours de deuil national
01:10après l'assassinat de Hassan Nasrallah hier.
01:13Un deuil qui se tiendra de lundi à mercredi inclus.
01:16Le Hezbollah étant pro-Iran, le guide suprême Ali Ramenei
01:20a quant à lui décrété cinq jours de deuil national.
01:24Et puis cette réaction outre-Atlantique.
01:26Hassan Nasrallah était un terroriste avec du sang américain sur les mains,
01:30a déclaré Kamala Harris.
01:32L'assassinat du chef du Hezbollah est une mesure de justice
01:35pour ses nombreuses victimes, a affirmé Joe Biden.
01:38Les États-Unis soutiennent pleinement le droit d'Israël à se défendre,
01:42a réitéré le président américain.
01:44Dans le même temps, Washington ordonne l'évacuation des familles
01:47de ces diplomates au Liban.
01:49Merci beaucoup Isabelle pour le point sur l'information.
01:52On va découvrir la déclaration de Kamala Harris,
01:56candidate à la présidence des États-Unis.
01:59Nasrallah était un terroriste avec du sang américain sur les mains.
02:03Elle est donc sur la même ligne que Joe Biden,
02:06qui expliquait que cette frappe et cet assassinat étaient,
02:10je cite, une mesure de justice.
02:12Une déclaration alignée sur celle des Israéliens
02:15qui considèrent l'opération terroriste comme légitime.
02:17Les États-Unis soutiennent pleinement le droit d'Israël à se défendre.
02:22Il s'avère que Paris et son nouveau ministre des Affaires étrangères
02:26viennent nous communiquer.
02:28C'est tombé il y a une dizaine de minutes.
02:31Il y a eu un entretien.
02:33La France condamne toute action indiscriminée contre les civils
02:37et se dit opposée à toute opération terrestre au Liban.
02:40Elle appelle les autres acteurs et notamment le Hezbollah.
02:42Il y rend à s'abstenir de toute action.
02:45Mais on n'est pas sur le même discours.
02:47On attend d'ailleurs la déclaration d'Emmanuel Macron,
02:50qui pour l'instant n'a pas réagi,
02:52du moins pas comme Joe Biden vient de le faire.
02:55Pierre Lelouch, l'ancien ministre,
02:57le spécialiste en politique internationale,
02:59comment il décode ce qu'il se passe sur ces dernières minutes du moins ?
03:03Et ensuite on reviendra sur le profil de M. Nasrallah
03:06qui est présenté par certains médias.
03:09C'est hallucinant ce qui se passe.
03:11Et on citera le monde dans un instant.
03:13Écoutez, moi je pense que si telle la position...
03:18On va voir si le président Macron précise sa position
03:21et si Barnier aussi précise celle du gouvernement
03:24puisqu'il y a quand même une autre légitimité dans cette histoire.
03:30La mort de Nasrallah, l'élimination des chefs du Hezbollah
03:34peut permettre, je dis bien peut permettre,
03:37d'en finir avec la prise d'otages d'un pays entier qui s'appelle le Liban
03:42depuis 40 ans par un autre pays qui s'appelle l'Iran via le Hezbollah.
03:46Qu'est-ce qui se passe ?
03:48M. Macron sait beaucoup.
03:50À un moment occupé du Liban, en essayant de...
03:52En se déplaçant au Liban, en promettant bons et merveilles.
03:55En donnant des conseils à la classe politique libanaise.
03:58Le fond du sujet c'est qu'aujourd'hui le Liban n'existe plus.
04:01Pourquoi ? Parce qu'il est tenu en main par un État dans l'État
04:05qui est, de l'avis de tous les spécialistes,
04:07la plus grande armée privée non étatique au monde
04:10avec 150 000 missiles, plusieurs dizaines de milliers de combattants,
04:15probablement une centaine de milliers très entraînés
04:18qui sont intervenus dans plusieurs zones d'opérations
04:21y compris au Yémen et en Syrie.
04:23Donc le Liban est entre les mains du Hezbollah.
04:26La décapitation du Hezbollah donne une chance aux Libanais
04:31de se libérer de cela et de reconstituer un État.
04:35Moi je souhaiterais que la France, l'Europe,
04:38les pays arabes du Golfe se mettent ensemble maintenant
04:41pour essayer de penser à l'avenir du Liban après le Hezbollah.
04:45J'ai sous les yeux des sondages qui sont très intéressants
04:48de l'opinion des Libanais par rapport au Hezbollah.
04:51Et ces clivages sont tout à fait confessionnels,
04:54c'est-à-dire que le tiers de la population libanaise sont des chiites,
04:59ceux-là à 80%, 85% soutiennent le Hezbollah,
05:03tous les autres, notamment les chrétiens et les druzes et les sunnites,
05:07à 15% soutiennent le Hezbollah ou considèrent
05:10que le Hezbollah fait du bien aux Mayas.
05:12Donc il y a un vrai clivage, il y a beaucoup d'amis libanais
05:15qui ne sont pas chiites et qui quelque part sont très satisfaits
05:18de ce que le Hezbollah vient de prendre un coup majeur sur la tête.
05:21Ce n'est pas la fin de l'histoire.
05:23Mais je dis qu'au lieu de se lamenter sur la disparition
05:27de ce chef militaire qui a du sang sur les mains dans tous les azimuts
05:31parce que c'est lui qui a tué des Américains, des Français,
05:34qui a fait sauter le port de Beyrouth,
05:36qui a participé à l'assassinat de Rafi Kariri,
05:39l'ancien Premier ministre sunnite du Liban.
05:42Ce cancer iranien à l'intérieur de Liban était en train de tuer ce pays.
05:49Avec le coup qu'ils viennent de prendre,
05:51il y a peut-être une chance d'un cessez-le-feu et d'un accord
05:55au moins sur la frontière conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité
06:00et il y a peut-être une chance aussi d'un autre avenir pour le Liban.
06:03C'est tout le souhait que j'ai et je forme un vœu
06:06pour que la France se mette à travailler là-dessus.
06:09On attendra justement la déclaration,
06:11si déclaration il doit y avoir dans les prochaines heures
06:13ou les prochaines minutes, du président de la République Emmanuel Macron.
06:17En attendant, Paris appelle à la cessation immédiate des frappes au Liban
06:22quand vous avez un Joe Biden qui explique que c'est une frappe,
06:26en tous les cas une opération de justice
06:29parce qu'on était face à un homme qui avait du sang américain sur les mains.
06:33Ce sera vraiment très intéressant de voir la différence de déclaration
06:37entre Emmanuel Macron et Joe Biden.
06:40Autre élément essentiel, c'est le traitement médiatique
06:44qui est en effet de l'assassinat de Nasrallah.
06:46L'article, du moins ce qu'on appelle la nécrologie,
06:49donc c'est le portrait qui est peint par Le Monde,
06:53Hassan Nasrallah, chef charismatique,
06:56charismatique du Hezbollah depuis plus de trois décennies,
07:00tué par une frappe israélienne.
07:02Et l'article, quand on va dans le cœur de l'article,
07:05vénéré religieusement par ses partisans,
07:08respecté par ses amis, un stratège,
07:11il était adulé comme un nouveau Nasser ou un Che Guevara arabe,
07:15son intégrité comme la modestie de son train de vie
07:18tranche avec le reste de la classe politique.
07:21En d'autres termes...
07:22C'est l'abbé Pierre.
07:23En d'autres termes, pas aujourd'hui.
07:25En d'autres termes, vous avez quasiment un article
07:30qui rend hommage, moi je le traduis comme ça,
07:33à Nasrallah.
07:35Voilà comment ça peut être présenté.
07:38Un homme charismatique, c'est le premier mot qui intervient,
07:41c'est le premier adjectif qui est présenté,
07:43chef charismatique par le journal Le Monde.
07:46C'est la nausée, on est dans l'idéologie pure et simple,
07:50c'est-à-dire qu'effectivement, cette personne avait du sang
07:55sur les mains à travers le monde,
07:58que ce soit américain, que ce soit des français,
08:00que ce soit des musulmans avant tout d'ailleurs,
08:03et que là, normalement, c'est un journal
08:06qui est censé être un journal de référence
08:09et qui s'appelle Le Monde, qui devient éperdument immonde.
08:12Vous avez, si vous permettez, Elliot,
08:15un passage encore plus sidérant.
08:18Ses fines lunettes et sa grosse barbe poivre et sel,
08:21le leader chiite a tenu le destin du pays du cèdre entre ses mains,
08:26dans la guerre comme dans la paix.
08:28C'est écrit dans Le Monde.
08:30C'est une honte.
08:31C'est une honte.
08:33Il n'a pas à tenir le destin du pays du cèdre.
08:35On parle d'une organisation de terrorisme
08:38qui a rongé de l'intérieur un État,
08:41et vous l'avez dit Pierre Lelouch, un État dans l'État,
08:43qui terrorise les Libanais,
08:45qui par ailleurs pilonne le nord d'Israël.
08:48Pourquoi Israël s'en prend au Hezbollah ?
08:50Parce que le nord d'Israël, depuis le 8 octobre,
08:53est littéralement pilonné.
08:55Moi, je m'y suis rendu à trois reprises depuis le 7 octobre.
08:58Vous allez dans des localités
09:00où des gens vous expliquent que lorsque la sirène retentit,
09:03ils ont 30 secondes pour rejoindre les abris
09:09parce que le Hezbollah, depuis le Liban,
09:12pilonne le nord d'Israël.
09:158 800 missiles depuis le 7 octobre.
09:18Absolument, et 60 000 personnes déplacées,
09:20comme le rappelle Rachel,
09:22qui sont logées depuis bientôt un an
09:24dans des hôtels à Tel Aviv.
09:26Et on explique que ces gens-là ont tenu le pays
09:29dans la guerre comme dans la paix.
09:31C'est sidérant.
09:32Je vous propose d'écouter Pierre Martinet.
09:34Pierre Martinet, c'est l'ancien agent du service d'action de la DGSE.
09:37Il est régulièrement sur notre plateau.
09:39Il s'avère que dans les années 80, il était au Liban.
09:42Précisément en 1983, au moment de l'attentat du Drakkar,
09:46où 58 militaires français sont tués à Beyrouth,
09:49victimes d'une attaque à la voiture piégée.
09:52La première question que je lui pose ce matin,
09:54parce qu'évidemment, on vous donne la parole
09:57parce que c'est vous, les connaisseurs, les spécialistes,
09:59on a besoin de comprendre qui est M. Nasrallah.
10:02Parce qu'en lisant les journaux,
10:04aujourd'hui, et je pense aux téléspectateurs,
10:06aux Français, ils sont peut-être un peu perdus.
10:09Quand ils lisent Le Monde aujourd'hui,
10:11ils se disent, mais il n'est pas si dangereux que ça.
10:14Pourquoi cette frappe-là ?
10:16Et donc, je lui ai posé cette question ce matin. On l'écoute.
10:19Je mettrais M. Nasrallah sur le même plan que Ben Laden,
10:22que le responsable du Hamas
10:26et de tous les groupes terroristes islamistes qu'il y a aujourd'hui dans le monde.
10:30Oui, c'est un religieux, c'est un guide spirituel
10:33et c'est aussi le représentant de l'Iran.
10:36C'est un peu l'ambassadeur de l'Iran dans cette région.
10:39Et c'est le bras armé, c'est lui qui dirige le bras armé de l'Iran
10:43contre Israël, parce que l'Iran veut détruire Israël.
10:46Le Hezbollah veut détruire Israël.
10:48Et pour moi, c'est une grave erreur depuis le début
10:50qu'on dissocie la partie politique à la partie militaire.
10:55C'est un groupe terroriste dans son entièreté,
10:58qu'elle soit politique ou militaire.
11:00Pourquoi je lui pose la question ce matin à 9h ?
11:02Parce qu'en lisant la dépêche complète de l'agence France Presse,
11:06par exemple, sur le portrait d'Assad Nasrallah,
11:08au moment où il y avait un doute sur s'il a été tué ou non.
11:11Pas une seule fois, le mot terrorisme est dans cette dépêche.
11:15Elle fait cinq pages, la dépêche, à tel point qu'il y a une hiérarchie
11:18de l'information et qu'à la fin de la dépêche,
11:20ils expliquent qu'il a accordé des rares interviews
11:22et que dans des interviews, il dit qu'il aime le foot
11:24et qu'il est fan de Maradona.
11:26Mais j'ai l'impression de tomber.
11:28Il s'avère qu'il y a certains médias qui, dans le titre ce matin
11:33pour présenter Assad Nasrallah, le Parisien pour ne citer qu'eux,
11:37homme de religion, fan de foot.
11:40Qui est Assad Nasrallah, puissant chef du Hezbollah
11:43et bête noire d'Israël ?
11:45Nos confrères de BFM ont produit la même chose,
11:47vie clandestine, théologien, fan de Maradona.
11:50Qui est Nasrallah, chef du Hezbollah, qu'Israël dit avoir éliminé ?
11:55Et là, je me tourne vers vous, Geoffroy Lejeune,
11:57qui est directeur d'un journal.
11:59Vous savez à quel point le récit médiatique qui peut être fait
12:02d'un sujet aussi sensible, complexe,
12:05peut avoir une influence majeure, après, dans la vie sociale ?
12:10Écoutez, je me projetais, en vous écoutant tous les 3, tous les 4,
12:14parler de tout ça dans la même situation
12:18qui aurait lieu avec un journal de droite, par exemple Le Figaro,
12:20qui viendrait faire un portrait aussi élogieux d'un dictateur d'extrême droite
12:24ou même quelqu'un disparu il y a longtemps,
12:26mais qui trouverait tout à coup des qualités à Pinochet, à Mussolini, etc.
12:30J'essaye d'imaginer la déferlante que ce serait
12:33si on expliquait que Mussolini était un romantique,
12:36un homme de lettres et un homme de culture,
12:38aujourd'hui, dans Le Figaro, par exemple.
12:40Ce serait un tollé médiatique invraisemblable,
12:43mené par ces gens-là, c'est ça qui est incroyable.
12:45Et ensuite, pour rebondir sur ce qu'on a écouté,
12:47le colonel Martinet, c'est peut-être Ben Laden,
12:50c'est surtout un Ben Laden qui a réussi, en fait.
12:52C'est-à-dire que, sur le plan politique,
12:54ce que décrivait tout à l'heure Pierre Lelouch,
12:56il avait infiniment plus de pouvoir, et dans la durée, que Ben Laden.
12:59C'est-à-dire que c'est vraiment la version institutionnelle du terrorisme, en fait.
13:03Et aujourd'hui, cette manière de relativiser,
13:05cette manière de romantiser en permanence,
13:08en fait, l'expression qui me vient, c'est toute honte bue.
13:12C'est très juste ce que vient de dire Geoffroy.
13:14C'est un mélange de Heydrich et de Goebbels, en fait, ce personnage.
13:21Et c'est un très grand politique, quelque part,
13:23parce qu'il a pris le contrôle du Liban.
13:25A partir d'un groupe terroriste, il a été formé en Iran, lui.
13:28Il a passé beaucoup d'années en Iran, il est revenu,
13:31il a gravi les échelons, ça fait 40 ans qu'il fait ça,
13:33et 42 ans que le Liban, petit à petit, est tombé sous la coupe de ce pays,
13:38de cette organisation financée par l'Iran.
13:41Tenez-vous bien, toute l'électricité, il n'y a plus d'EDF libanais,
13:45les générateurs sont chiites, et aux mains des municipalités chiites,
13:49Hamal ou du Hezbollah, les services sociaux, l'hôpital, l'école,
13:55tout ça est tenu par un État dans l'État,
13:57qui a littéralement tué le Liban et les autres minorités,
14:01enfin les autres composantes confessionnelles,
14:04les chrétiens, les druses, les sunnites, le savent.
14:06Simplement, ils sont tellement faibles qu'aujourd'hui,
14:09ils en sont à demander trois jours de deuil national au Liban.
14:12Et vous voyez, cette hypocrisie, la Syrie, le régime de Hassad
14:16a été sauvé par le Hezbollah.
14:18– Oui, Charles Huck l'a rappelé ce matin, c'est absolument passionnant.
14:21– Encore une fois, tout l'effort aujourd'hui de la diplomatie occidentale,
14:25ça devrait être, après le cessez-le-feu, j'espère qu'il y aura un cessez-le-feu,
14:29faire en sorte de redonner sa chance à ce pauvre Liban,
14:32et lui faire redémarrer.
14:34C'est là-dessus qu'on devrait nous, il me semble, donner un coup de main.
14:37– Je vous propose qu'on regarde le portrait signé Dounia Tengour
14:40concernant Hassan Nasrallah.
14:44– Principal soutien du Hamas et allié de l'Iran,
14:47le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, 64 ans,
14:50a longtemps été considéré comme l'homme le plus puissant du Liban.
14:54Il est aussi l'ennemi numéro un d'Israël.
14:57Hassan Nasrallah a rejoint le mouvement terroriste chiite
15:00dès ses débuts dans les années 80.
15:02Le Hezbollah, dit parti de Dieu, soutenu par la République islamique d'Iran,
15:06s'est illustré lors du conflit avec Israël au sud-Liban.
15:09Le mouvement a également été lié par le passé à des actions terroristes,
15:13notamment contre les forces militaires françaises et américaines.
15:17En octobre 1983, 58 parachutistes français
15:21ont perdu la vie dans l'explosion de l'immeuble Drakkar à Beyrouth.
15:24A l'époque, l'organisation terroriste libanaise
15:27est suspectée avec d'autres mouvements d'être à l'origine de l'attentat.
15:31Pendant ses 32 ans à la tête du Hezbollah,
15:33Hassan Nasrallah a été responsable du meurtre
15:36de nombreux civils et soldats israéliens,
15:38ainsi que de la planification et de l'exécution
15:41de milliers d'activités terroristes.
15:44– Il ne sortait pas, ça fait 10 ans qu'il n'est pas sorti.
15:46Il n'a pas été vu en public depuis 10 ans.
15:48C'est-à-dire la prouesse que ça veut dire en matière de renseignement.
15:51– Et c'est la question qu'on peut aussi se poser,
15:54c'est de savoir comment les services secrets israéliens
15:57ont réussi à déterminer la position de Hassan Nasrallah à ce moment.
16:03Rachel, vous souhaitiez réagir, je sais que vous étiez récemment d'ailleurs
16:07en Israël pendant une dizaine de jours.
16:09– Oui, je suis revenue lundi.
16:12Effectivement, je voulais réagir par rapport à la situation en Israël,
16:16et vous l'évoquiez tout à l'heure, avec ces déplacés,
16:19avec ces alertes, ces sirènes qui retentissent,
16:23avec aussi des jeunes qui sont heurtés dans leur chair.
16:27Je pense chaque heure à nos deux Français en otage dans les tunnels du Hamas.
16:34Et lorsqu'on lit effectivement la presse française,
16:37on voit à quel point le récit, le négationnisme, le révisionnisme
16:41quasiment a imbimé notre société.
16:44Et le fait que la France ait une position équilibrée
16:47entre un groupe terroriste et un État démocratique,
16:50c'est absolument honteux.
16:51C'est-à-dire que là, les États-Unis ont réagi avec ce mot de justice,
16:56et je trouve que là, les États-Unis actent d'une réalité,
17:01parce qu'en réalité, le fait d'avoir illuminé cette tête du Hezbollah
17:07montre à quel point on est dans la proportionnalité
17:10par rapport à cette barbarie depuis 35 ans.
17:13Quelques réactions politiques.
17:15On a vu le récit médiatique qui pourrait être fait
17:17et le portrait qui a été défini et dépeint par Le Monde.
17:20Quelques réactions politiques, celle de Jean-Luc Mélenchon par exemple.
17:23Là aussi, c'est saisissant.
17:25L'assassinat d'Assad Nasrallah est un pas de plus vers l'invasion du Liban
17:29et la guerre générale.
17:30La France ne compte plus sur place.
17:32Les crimes de Netanyahou vont continuer puisqu'ils sont impunis.
17:35Le danger est extrême pour la région et le monde.
17:39Ça, c'est la vision de Jean-Luc Mélenchon.
17:42Celle d'Eric Ciotti.
17:44L'élimination du chef terroriste Nasrallah par l'armée israélienne
17:47est une bonne nouvelle pour l'humanité.
17:49Éliminer le Hezbollah, c'est rendre service au monde.
17:52Le Hezbollah a abîmé, divisé et ruiné le Liban,
17:54pays magnifique et si cher à la France.
17:56Le Hezbollah a commis des attentats en plein Paris,
17:59a assassiné des militaires français.
18:01Cessons de comparer injustement la démocratie israélienne
18:04aux terroristes du Hamas comme du Hezbollah.
18:08Enfin, on ne va pas ni pleurer le chef du Hezbollah,
18:12ni oublier le sang français sur les mains de ces terroristes.
18:15La France doit aussi se rappeler son rôle historique
18:18de protection des chrétiens d'Orient,
18:20renouer avec le Un Liban éprouvé
18:22et son peuple pour rebâtir une relation de confiance.
18:25Après, vous voyez ces trois déclarations politiques différentes.
18:29Chacun va se faire un avis, mais au moins les masques tombent.
18:33Pour Jean-Luc Mélenchon, ils sont tombés depuis le 7 octobre.
18:36Bien sûr, celui de Jean-Luc Mélenchon est tombé depuis le 7 octobre.
18:40Mais il ne vacille pas dans sa ligne.
18:43Non, non, et il va à chaque fois un peu plus loin.
18:46Je rappelle qu'outre son œuvre personnelle
18:49qui mériterait une édition spéciale pour être bien complée,
18:52M. Mélenchon a comme l'une de ses plus proches députés
18:57quelqu'un qui s'appelle Rima Hassan
18:59qui est allé à Amman en Jordanie
19:02manifester dans une manifestation en hommage au chef du Hamas
19:07qui a été assassiné par Israël.
19:10Elle a défilé.
19:12Il y a une autre de ses députés, Mme Soudé,
19:15qui est allée rendre visite dans un commissariat
19:18à un homme qui appelle à l'intifada.
19:20L'intifada, c'est le soulèvement armé
19:22qui appelle à l'intifada en plein Paris.
19:25Donc il y a là, dans ce que dit Jean-Luc Mélenchon
19:28et dans les actes de ses proches,
19:30une cohérence totale.
19:32La question qu'on doit se poser à présent, c'est maintenant.
19:35Qu'est-ce qui peut se passer depuis la neutralisation du chef d'Hezbollah ?
19:41Je vous propose d'écouter le général Bruno Clermont.
19:45Donc là, on est un peu dans ce contexte
19:47dans lequel, pour l'Iran, c'est compliqué pour trois raisons.
19:49D'abord parce que les Américains sont là.
19:51Les forces de Sancom, le commandement central des Américains,
19:54les porte-avions, les bombardiers stratégiques déployés,
19:56les frégates, lance-missiles, les sous-marins
19:58sont au large de la Méditerranée
20:00pour dissuader l'Iran d'intervenir directement.
20:03C'est sa mission et les Américains n'hésiteront pas à le faire.
20:06Deuxième raison, le régime des Mollahs est fragile.
20:09Il est fragile socialement, il est fragile économiquement
20:12en raison des sanctions.
20:14Et puis un objectif que les Mollahs veulent atteindre,
20:16c'est obtenir l'arme nucléaire. Ils n'en sont pas encore là.
20:18Donc normalement, je crois que l'aléatoire aménique était proche,
20:22qu'il y avait des relations fortes avec Nasrallah,
20:24a proféré des menaces extrêmement sévères vis-à-vis d'Israël.
20:27Ça ne veut pas dire qu'il les mettra à exécution.
20:29Autre déclaration à présent, celle d'un étudiant libanais
20:32qui était l'invité d'Olivier de Cayrenfleck,
20:34qui s'appelle Charbel Sayat et qui revient sur ce Liban
20:39qui est en grande difficulté aujourd'hui
20:41et qui souffre de ces crises et de ces conflits incessants.
20:48Depuis le début de cette guerre, le 8 octobre,
20:50ce que le Hezbollah a appelé le front de soutien à Gaza,
20:54l'opposition libanaise, que par exemple moi,
20:57en tant que jeune Libanais, je soutiens,
20:59a bien dit que cette guerre ne mènera à rien.
21:02Elle mènera à du chaos, de la destruction.
21:04C'est vraiment une tragédie ce qui se passe au Liban,
21:06des frappes israéliennes partout au Liban,
21:08spécialement au banlieue sud.
21:10Alors, ce qu'on a dit clairement, mais on ne nous a pas entendus,
21:14c'est qu'il faut une application immédiate de la résolution 17-01
21:19du Conseil de la sécurité de l'ONU.
21:23Cette application doit nécessiter aussi un désarmement du Hezbollah
21:27et revenir sous l'autorité de l'État.
21:31Désarmement du Hezbollah, est-ce que c'est un vœu pieux ?
21:35Puisque, vous le disiez vous-même,
21:37c'est l'armée privée la plus puissante au monde aujourd'hui, le Hezbollah.
21:41Donc, si vous enlevez la branche armée
21:44qui est considérée comme terroriste aux yeux des États-Unis,
21:46aux yeux de l'Union européenne,
21:48quel va être le poids du Hezbollah demain ?
21:50Il sera néant.
21:51C'est pour ça que proposer, comme le fait la France,
21:53d'arrêter les bombardements et de laisser le Hezbollah en l'État
21:56n'est peut-être pas la meilleure idée.
21:58Donc, soit en effet, il désarme, il se retire
22:02et on peut commencer une négociation,
22:04soit il continue la guerre,
22:05et dans ce cas-là, ce n'est pas une bonne idée de laisser dominer le Liban.
22:08Je voudrais qu'on comprenne bien ce qui se joue,
22:11parce que tout ça est une stratégie très fine
22:15menée par les mollahs iraniens depuis plusieurs décennies.
22:19L'Iran, c'est un pays chiite, d'accord,
22:23qui est minoritaire dans le monde arabe.
22:25Ce qu'ils ont réussi à faire,
22:27avec ce fameux axe de la résistance,
22:30c'est-à-dire en armant et finançant des milices,
22:33soit sunnites, comme le Hamas,
22:35soit chiites, en Syrie, en Irak, au Liban,
22:39c'est d'encercler et d'étouffer Israël.
22:42Ils ont parfaitement compris que Israël
22:44ne peut pas se battre dans la durée, pendant plusieurs années.
22:47Ils ont une armée et une technologie très efficaces,
22:49mais pour des combats à court terme,
22:53parce que sinon l'économie est ruinée,
22:55le pays est trop petit pour résister des années.
22:57Or, les Iraniens font exactement ça,
23:00c'est-à-dire une pression constante
23:02sur la totalité des frontières,
23:04depuis le Yémen jusqu'à la Syrie, l'Irak.
23:07Vous avez maintenant des missiles qui partent de tous les côtés
23:09pour étouffer le pays,
23:11convaincre les Israéliens qu'il n'y a pas d'avenir,
23:13donc il faut partir.
23:16Ce que fait Netanyahou,
23:19c'est d'essayer de couper les tentacules de la pieuvre,
23:22de frapper le Yémen,
23:24et ils l'ont fait beaucoup plus fortement que les Américains et les Anglais,
23:27de frapper aujourd'hui la milice principale qui est l'Hezbollah,
23:31mais ils ont aussi frappé à l'intérieur de la Syrie,
23:34c'est parce que c'est par là que transitent
23:37toutes les armes qui arrivent de l'Iran.
23:39Donc la grande question aujourd'hui,
23:41c'est qu'est-ce que va faire l'Iran,
23:43après, qui est sur le point de perdre sa principale milice,
23:46cette stratégie des tentacules,
23:48il y en a une qui est en train de pourrir sur pied.
23:51Est-ce qu'ils vont envoyer des troupes ?
23:53J'ai cru comprendre que Khamenei avait dit ça,
23:56qu'il s'apprêtait à envoyer des troupes iraniennes au Liban.
24:01Si c'est le cas, là on va vers une guerre générale.
24:04Parce que s'il y a un affrontement direct,
24:07les Iraniens rentrent sur place pour soutenir l'Hezbollah,
24:11là on va aller vers des choses tout à fait considérables.
24:14Mais pour l'instant, il y a peut-être encore une chance de calmer le jeu,
24:17ça dépend aussi beaucoup des Libanais eux-mêmes,
24:20parce que c'est quand même leur pays,
24:22et ils ne sont pas forcés non plus de voir passer les trains,
24:24ils peuvent aussi reprendre le contrôle.
24:27Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce conflit au Proche-Orient
24:32et sur l'élimination d'Assad Nasrallah.
24:35Ce que je vous propose, c'est qu'on se retrouve après la publicité
24:37s'il y a de nouvelles informations.
24:39Évidemment, je vous les donnerai.
24:41S'il y a une déclaration par exemple d'Emmanuel Macron, je vous la donnerai.
24:44Très intéressant de décoder ce que va dire le message du président de la République
24:49quand on entend celui du président des Etats-Unis.
24:52A tout de suite dans l'heure des pros, on va revenir dans un instant.
24:55Je ne sais pas si vous avez vu cette séquence odieuse
24:58de militants d'extrême-gauche qui sont allés perturber
25:02une minute de silence en hommage à la petite Philippine en Isère.
25:07Vous verrez ça juste après.
25:11Quasiment 20h30 sur CNews, l'heure des pros de la suite.
25:14Toujours avec Geoffroy Lejeune, Rachel Khan, Amine El Khatami et Pierre Lelouch.
25:17Pendant la publicité, je vous disais, cher Pierre, vous avez été à Harvard.
25:22J'ai même été doctorant.
25:24C'était quasiment 15 secondes avant qu'on reprenne l'antenne.
25:27Vous m'avez dit, vous savez une thèse sur quoi ?
25:29J'ai dit, non mais vous allez le dire à l'antenne, votre thèse.
25:32Je disais que Samuel Pizarro et moi, on était les deux seuls docteurs en droit
25:36de l'université de Harvard et que ma thèse de doctorat,
25:41elle était sur, tenez-vous bien, l'internationalisation
25:45du cycle du combustible nucléaire pour éviter la prolifération.
25:49Donnez-moi un Doliprane, s'il vous plaît.
25:53Par rapport à l'Iran, c'est d'éviter que les usines d'enrichissement
25:57et de retraitement soient nationales.
25:59Faire en sorte, comme Eurodif par exemple, ou Erenco,
26:02qu'on ait des sociétés multinationales et qu'on vende juste le service
26:06et non pas l'usine à combustible aux pays en question.
26:09Donc c'était une mesure de non-prolifération qui malheureusement,
26:13dans laquelle l'Iran ne fonctionne pas, puisqu'ils ont réussi à obtenir,
26:16malgré tous nos efforts, leur propre enrichissement avec les centrifugeuses.
26:20Et c'est ce qui leur permet aujourd'hui de posséder près de 500 kilos
26:24d'uranium très enrichi.
26:26Ils sont à quelques jours de la bombe atomique les Iraniens,
26:29à cause de l'absence d'organisations internationales
26:33comme celle sur laquelle j'avais travaillé à l'époque, il y a 50 ans.
26:36Je le disais, c'était hier, je le disais avant la publicité,
26:39les images que vous allez voir vont être insupportables,
26:43parce que ce qu'il s'est passé en Isère, c'est la honte, la honte absolue.
26:46Il s'avère qu'était organisée une minute de silence ce samedi matin
26:52en hommage à Philippine, organisée par la députée iséroise Hassan Mansouri,
26:58qui est proche d'Éric Ciotti.
27:00Et cette minute de silence, je l'ai eue au téléphone cet après-midi,
27:04elle m'avait dit, je sais qu'il allait y avoir des éléments perturbateurs,
27:08mais je ne m'attendais pas à ce qu'au moment où on fait la minute de silence,
27:13on entende cela.
27:22Siamo tutti antifascisti !
27:30Alors, pour les téléspectateurs qui nous suivent,
27:32vous avez déjà régulièrement entendu ce slogan,
27:35Siamo tutti antifascisti,
27:37notamment dans les manifestations avec les Black Blocs,
27:40quoique aussi à la fête de l'UMA,
27:42pour célébrer l'arrivée du triple officiel Raphaël Arnaud.
27:45Et là, vous avez une trentaine ou une vingtaine de personnes
27:48qui se retrouvent pour perturber une minute de silence accordée à Philippines.
27:55Et vous avez ces slogans qui sont scandés.
27:58Anne-Anne Mansouri qui a communiqué, ce matin encore,
28:01dans une inhumanité crasse qui lui est propre,
28:04l'extrême gauche, dans des candidats LFI aux élections législatives,
28:08parce qu'il y a été présent des candidats aux législatives de 2022,
28:11et il s'avérait potentiellement qu'il y ait même des collaborateurs
28:15parlementaires d'actuels députés, et notamment du député de l'ISER,
28:19forcés de constater que l'extrême gauche se placera toujours
28:23du côté des violeurs et des assassins lorsqu'ils sont étrangers.
28:27Geoffroy Lejeune, lorsque vous voyez qu'aujourd'hui,
28:30par idéologie, on perturbe une minute de silence
28:35en hommage à une jeune femme de 19 ans qui a été tuée et violée,
28:39quel regard vous avez là-dessus ?
28:41Je vais vous dire, il va peut-être vous étonner,
28:43mais je n'ai pas un regard idéologique ou politique sur la chose.
28:47Ce que je vais vous dire va au-delà des divergences politiques
28:50que je peux avoir avec ces gens, au-delà des différences d'appréciation
28:54sur le monde et sur les problématiques qui secouent notre pays en ce moment,
29:00au-delà de tout ça, très au-delà de tout ça, c'est juste une question d'humanité.
29:04Juste une question d'humanité.
29:06Ce sont des gens qui ne sont pas capables de se rendre compte,
29:09de réaliser que devant ce que vous avez appelé la mort d'une jeune fille de 19 ans,
29:14assassinée, enterrée dans le bois de boulogne,
29:19devant la douleur de ses parents qu'on a vu hier de nos yeux,
29:22devant ce cercueil, devant cette foule d'anonymes,
29:26ce sont des gens qui n'éprouvent pas de compassion,
29:28qui n'éprouvent pas le besoin de se taire et de respecter.
29:33Ce qui se passe là, encore une fois,
29:35au-delà du fait que je n'ai pas les mêmes idées qu'eux,
29:38ce sont des gens qui ne sont pas capables de comprendre
29:41que devant certaines choses, on se tait et on respecte.
29:44Et c'est très inquiétant.
29:46C'est plus qu'une divergence politique très grave,
29:48c'est une différence fondamentale de conception de la civilisation.
29:52Moi, quand quelqu'un que je n'aime pas du tout décède, par exemple,
29:55un opposant politique, etc.,
29:57je suis même heureux d'entendre qu'il avait des qualités humaines.
30:01C'est sur ça que repose la possibilité de vivre ensemble,
30:06qui est censé être un mot qui leur est cher.
30:08Et ils n'en seront pas capables.
30:10Rachel ?
30:11Je partage absolument vos propos.
30:14Par ailleurs, c'est précisément le rapport à la mort.
30:21Là, on est dans le rapport à la mort.
30:23Et effectivement, aujourd'hui, dans notre contexte actuel,
30:26il y a des idéologies qui, jusque dans la mort,
30:29crachent sur les morts.
30:31Et on l'a vu, notamment.
30:33Vous en avez certains qui se sont justifiés en disant
30:35mais on est allé face à des fascistes
30:38qui tentent de manipuler l'information,
30:42qui tentent de prendre ce drame
30:45et d'en faire un enjeu politique
30:47parce que le problème, ce n'est pas l'agresseur
30:51qui est un OQTF marocain
30:53qui n'avait plus rien à faire sur notre sol.
30:55C'est la question du féminicide.
30:57C'est la question du viol.
30:58Et pour ces raisons-là, on y va.
31:01Là, c'est un fait divers.
31:04Les mêmes sur Nahel.
31:09Vous savez, quand il y a eu 5 jours
31:11où le pays a été mis à feu et à sang.
31:14Les mêmes expliquaient que la police était raciste,
31:18que Nahel a été tué parce que c'était un racisé,
31:21comme ils disent ce mot horrible,
31:23qu'Aqab, que la police tue, etc.
31:26Là, on avait le droit d'en faire un élément,
31:30un enjeu de société en expliquant
31:33que Nahel était le symbole des violences policières
31:36et du fait que la police dans ce pays était raciste.
31:40Mais là, c'est un fait divers.
31:42Mais Philippine paie à son âme,
31:46à le malheur, si je puis dire,
31:49d'être une mauvaise victime.
31:51Elle vient d'une famille catholique.
31:53C'est aussi ce qu'on a entendu.
31:54Ces gens-là étaient des catholiques.
31:57Dans la bouche de certains, catholiques égale fachos,
32:00puisque tout de suite, le lien est quasiment direct.
32:03C'est une famille catholique.
32:05En plus, la messe a duré 3 heures.
32:07C'est signe que ces gens-là sont vraiment des catholiques fervents.
32:10Peut-être était-il un peu d'extrême droite.
32:13On peut aller cracher sur une minute de silence.
32:19Imaginez, toujours dans le deux poids deux mesures
32:22qu'évoquait Geoffroy tout à l'heure,
32:24qu'un groupuscule d'extrême droite soit allé manifester
32:27lors des minutes de silence qui ont eu lieu pour Naël.
32:30Vous vous rendez compte de ce qu'on aurait dit ?
32:32On aurait crié au fascisme.
32:34On aurait expliqué que c'est inhumain.
32:36Vous auriez eu droit à toute la presse de gauche
32:38qui aurait été en boucle.
32:40La une de l'Ibé, les éditos sur France Inter.
32:42Mais là, eux, comme c'est le privilège rouge,
32:45ils ont le droit.
32:47Je vous répète, selon certaines informations,
32:50il y aurait, je mets des guillemets pour l'instant,
32:52et j'utilise du constitutionnel,
32:54par exemple, un assistant parlementaire
32:57parmi ces vingt énergumènes
33:00qui viennent perturber une minute de silence.
33:03Qu'est-ce qu'on ferait ?
33:05C'est à peu près aussi énorme que le communiqué de Mélenchon
33:08tout à l'heure sur Nasrallah.
33:11Ils sont dans une logique de chaos et de destruction.
33:14Je souhaite simplement aux personnes qui étaient là,
33:17qui sont apparemment des jeunes,
33:19que leurs enfants ne subissent pas le même sort
33:22dans quelques années.
33:24C'est un souhait pour eux.
33:26Qu'ils n'aient pas à vivre l'horreur
33:28qu'ont subie cette jeune fille et sa famille.
33:31Et puis après, peut-être qu'ils comprendront.
33:35Pardon, excusez-moi, c'est juste qu'on voit
33:37à quel point l'extrême gauche a du mal
33:39à se saisir de la question des femmes
33:41à travers le monde aussi.
33:43Parce que là, en l'occurrence,
33:46racialiser la problématique
33:48ou effectivement l'idéologiser
33:53jusque dans la mort.
33:55Alors même que partout dans le monde,
33:59c'est une nouvelle fois,
34:01le corps des femmes et notamment des jeunes femmes
34:03qui est attaqué et qu'on a ces énergies humaines
34:06qui se vantent, qui sont heureux
34:08d'être dans cette barbarie idéologique,
34:11c'est absolument honteux.
34:13Je crois que le point sur le dépôt à deux mesures
34:15est très important.
34:17Il faut que nos compatriotes comprennent en effet
34:19que selon la couleur de peau,
34:21on peut ou pas avoir le droit d'être indigné.
34:24Maintenant, si on s'indigne pour cette jeune fille blanche
34:27qui est massacrée par un marocain
34:29qui n'a rien à faire en France,
34:31on est donc fachos.
34:33Je crois qu'il faut que ça rentre dans les têtes,
34:36qu'on comprenne le mur de problèmes
34:38que nous avons devant nous.
34:40C'est très insidieux
34:42et c'est vraiment une cause de polarisation
34:44très profonde à l'intérieur de notre société.
34:46On parlait du récit médiatique
34:48qui est en effet du
34:50de l'assassinat d'Hassan Nasrallah.
34:52Je suis très curieux de voir
34:54si cette minute de silence perturbée
34:56alors que c'était organisé
34:58par une députée de la République,
35:00si cette information va être relayée,
35:03s'il va y avoir des condamnations
35:05morales du moins,
35:07des messages de soutien
35:09pour la députée Mansoury
35:11et savoir si ces personnes
35:13qui ont été candidats
35:15sous certaines bannières
35:17seront évincées par exemple.
35:19Lorsqu'on a des combats idéologiques,
35:21des combats politiques,
35:23il y a peut-être un moment, une minute
35:25où, pardonnez-moi l'expression,
35:27on la ferme.
35:29Après on reprend les débats
35:31et lorsqu'il y a une minute de silence,
35:33quelles que soient les divergences,
35:35on peut faire silence, se taire
35:37et respecter cette minute de silence.
35:39C'est un principe fondamental.
35:41Je vous propose
35:43d'aller sur un sondage,
35:45parce qu'on en vient maintenant
35:47à la question politique.
35:49C'est un sondage là aussi très intéressant
35:51parce que ça montre le décalage
35:53qu'il peut y avoir
35:55entre la volonté du peuple
35:57et l'idéologie des élus
35:59qui sont présents
36:01même au sein de l'hémicycle.
36:03Faut-il emprisonner systématiquement
36:05les Français sont favorables.
36:07Mais le plus intéressant,
36:09ce n'est pas ce chiffre qui veut tout et rien dire,
36:11c'est de voir dans le détail.
36:1364% des sympathisants de gauche
36:15sont favorables à cette mesure.
36:17Vous entendez des députés LFI, écologistes,
36:19même PS,
36:21porter cette mesure en disant...
36:23Madame Castex a dit qu'il fallait...
36:25Alors elle est revenue là-dessus.
36:27Elle a dit que c'était un problème.
36:29Le problème c'était le journaliste,
36:31il avait posé une mauvaise question.
36:33Vous entendez quelqu'un de La République En Marche,
36:35proche de la Macronie, dire
36:37Gabriel Attal, que sais-je, il faut emprisonner.
36:3986%.
36:41Vous avez dit quoi, Geoffroy ?
36:43Je n'entends pas le dire, mais j'en connais qui le pensent.
36:45En fait, ils le disent en rentaine, dans les couloirs.
36:47J'en connais beaucoup aussi.
36:49D'ailleurs, c'est fascinant ça.
36:51C'est exceptionnel.
36:53Dans les dîners, il se dit beaucoup de choses.
36:55Vous avez les caméras.
36:57La lumière s'éteint,
36:59vous avez une autre personne en face à vous.
37:0189% à droite.
37:03Bruno Retailleau d'ailleurs,
37:05qui réagit dans les colonnes du JDD,
37:07ce sera découvert demain matin,
37:09qui parle de ce drame.
37:11Hier, on a vécu comme un hommage national.
37:13C'était comme une journée d'hommage national.
37:15Mais ça n'était pas factuellement le cas.
37:17Qu'a dit Bruno Retailleau
37:19après le drame qui a touché la France
37:21et l'assassinat
37:23et le viol de la petite Philippine ?
37:25Il dit beaucoup de choses, mais c'est amusant
37:27parce que j'étais en train de penser
37:29à son témoignage.
37:31En regardant le sondage,
37:33Bruno Retailleau explique
37:35qu'il répond à une question sur l'état de droit.
37:37Vous savez, toute la gauche, la presse, etc.
37:39dit, vous vous rendez compte, remettre en question
37:41nos règles, c'est remettre en question l'état de droit,
37:43c'est du populisme et c'est la fin de la démocratie.
37:45Et lui a une réponse par rapport à ça.
37:47Il dit non. Il faut souligner qu'il a
37:49travaillé sur le sujet. Il a organisé il y a deux ans
37:51un colloque sur le sujet au Sénat.
37:53Il dit pas du tout. L'état de droit, c'est juste
37:55le prolongement de la démocratie. La source de l'état de droit,
37:57c'est la démocratie. Déjà, premier argument,
37:59les Français le veulent. Après tout, si on est en démocratie,
38:01on va essayer de mettre en place un système
38:03souhaité par nos compatriotes. C'est la première chose.
38:05Et deuxièmement,
38:07l'état de droit,
38:09c'est un ensemble de normes, de règles,
38:11de hiérarchies, de séparation de pouvoir,
38:13etc. Mais c'est pas
38:15protéger, c'est ce que dit Bruno Retailleau,
38:17c'est pas protéger le délinquant contre les droits
38:19à se protéger de la population.
38:21Il y a toute cette réflexion parce qu'il anticipe
38:23les critiques qui vont lui être faites dès qu'il va pouvoir commencer
38:25un programme. Après,
38:27qu'est-ce de quoi il parle ? Il parle de son émotion.
38:29Il est ministre de l'Intérieur depuis
38:31même pas deux heures quand il découvre
38:33sur son téléphone, c'est ça qu'il me raconte,
38:35il découvre sur son téléphone cette alerte
38:37en disant qu'une jeune fille a été retrouvée dans le bois de Bologne après avoir
38:39été assassinée. Deux heures plus tard,
38:41il est en train de visiter un commissariat pour son premier
38:43déplacement de ministre de l'Intérieur. Il y a Laurent Nunez,
38:45le préfet de police de Paris, qui vient le voir et qui lui dit
38:47voilà comment ça s'est passé.
38:49Et là, il comprend. C'est plus juste un message
38:51sur un téléphone, c'est en fait
38:53un témoignage avec des mots.
38:55C'est le poids de la fonction également.
38:57Il va être confronté directement à ça.
38:59Et là, il comprend tout de suite que c'est l'affaire qui va marquer
39:01son quinquennat,
39:03son mandat au passage
39:05à la place Beauvau.
39:07Donc, il a cette phrase, il dit en fait
39:09je veux renverser la table en sa mémoire.
39:11Je veux renverser la table en sa mémoire ?
39:13C'est la phrase ? Il faut renverser la table en sa mémoire.
39:15Il faut renverser la table en sa mémoire.
39:17Tant mieux.
39:19Dans ce drame, s'il y en a des hommes politiques qui ont le courage
39:21d'aller jusqu'au bout
39:23et de changer la donne, c'est...
39:25Moi, je ne doute pas une seconde du sens de l'étape
39:27de Bruno Rosario que je connais bien
39:29et que j'aime bien.
39:31Le problème, c'est qu'il n'a pas les moyens
39:33juridiques aujourd'hui
39:35de faire ce dont on parle.
39:37Et vous avez vu
39:39une interview toute récente de Laurent Fabius,
39:41président du conseil constitutionnel,
39:43qui dit on ne touche à rien
39:45parce que tel est le droit.
39:47Le droit, il évolue en fonction des besoins
39:49de la société et des problèmes qui lui sont posés.
39:51Nous avons affaire à une immigration
39:53de masse depuis 40 ans
39:55qui est mal gérée, qui entraîne
39:57des conséquences sociales considérables
39:59et peut-être temps d'ajuster le droit
40:01à la réalité.
40:03Parmi les choses qu'il faut faire,
40:05il faut sans doute prolonger le délai de rétention
40:07mais il faut surtout changer
40:09de politique par rapport au pays émetteur.
40:11Ceux qui nous envoient leur jeunesse
40:13parce qu'ils ne veulent pas...
40:15C'est ce que disait Thibaud de Montbrial.
40:17Là aussi pour renverser la table.
40:19Ça fait des années que je dis ça.
40:21Mais il faut le faire de façon très ciblée.
40:23C'est-à-dire sur les visas
40:25des gens qui entourent
40:27les chefs d'Etat.
40:29Vous n'imaginez pas le nombre
40:31de députés, de chefs d'entreprise,
40:33de ministres
40:35qui viennent se faire soigner gratos
40:37à Paris
40:39et qui descendent de l'avion et qui arrivent
40:41à se faire soigner chez nous.
40:43C'est ceux-là qu'il faut choper.
40:45C'est l'entourage des décideurs.
40:47C'est ceux-là qui sont coupables.
40:49Parce que qu'est-ce qu'ils font ?
40:51Ils nous envoient leur jeunesse
40:53qu'ils ne peuvent pas employer
40:55donc ils ne veulent pas s'occuper.
40:57Va en France, va voler en France.
40:59Moi je ne m'occupe pas de toi.
41:01Mais par contre moi je vais en France
41:03quand j'ai un problème de santé
41:05parce que les bonnes cliniques,
41:07les bons hôpitaux sont là-bas.
41:09C'est là-dessus qu'il faut appuyer.
41:11Avançons dans l'actualité également
41:13avec la déclaration de Michel Barnier
41:15non pas de Michel Barnier
41:17mais Bruno Rotaillot.
41:19L'absence là aussi est révélateur
41:21puisque Bruno Rotaillot était avec
41:23Michel Barnier ce samedi à Mâcon.
41:25C'était le premier déplacement officiel
41:27post-annonce du chef du gouvernement
41:29avec non pas le numéro 1
41:31dans le protocole Didier Migaud
41:33mais avec Bruno Rotaillot.
41:35Il était présent.
41:37C'était la journée nationale.
41:39C'était le congrès national des sapeurs-pompiers de France.
41:41Je vous propose juste une déclaration.
41:43Il revient sur les finances
41:45et qu'il découvre
41:47et il l'a rappelé maintes et maintes fois
41:49mais ce qui est intéressant non pas le fond
41:51c'est la forme, la manière dont il le dit
41:53et la situation est très très grave.
41:55J'ai besoin
41:57dans un délai
41:59lui aussi extraordinairement
42:01historiquement court. Jamais un Premier ministre
42:03jamais depuis 60 ans
42:05n'a été contraint
42:07à présenter un budget en 15 jours.
42:09Et ce que je trouve
42:13je le dis sans polémique
42:15est extrêmement grave.
42:17Je pèse mes mots.
42:21Je pense à Lemaire
42:23qui s'est félicité
42:25Moi je pense à Antoine Armand
42:27je pense au nouveau ministre de l'économie
42:29qui a remercié Bruno Le Maire
42:31en lui disant je suis tellement fier
42:33de prendre la main
42:35de l'héritage que vous nous apportez Bruno Le Maire
42:37et vous avez quelques jours plus tard
42:39le Premier ministre
42:41qui vous dit la situation est extrêmement grave
42:43c'est pas du style à faire des polémiques
42:45pour des polémiques
42:47et on sent bien que la situation est absolument
42:49gravissime.
42:51Sauf que les deux tiers du gouvernement sont macronistes
42:53donc il est en train de dire
42:55au ministre macroniste chez lui
42:57ce que je trouve
42:59c'est une catastrophe.
43:03C'est un tout petit peu compliqué son problème.
43:07Sur la forme c'est très intéressant
43:09d'avoir ce Premier ministre
43:11qui prend la parole pour nous dire
43:13la réalité des choses.
43:15Sans éléments de langage.
43:17Au Sillon on avait fait un peu la même chose.
43:19En août 2007 quand il a dit
43:21je suis à la tête
43:23d'un état en faillite.
43:25C'était avant les élections présidentielles.
43:27Non en août 2007.
43:31Après Nicolas Sarkozy lui a demandé
43:33de mettre une sourdine dessus
43:35et il n'a plus redit jusqu'à la campagne suivante.
43:37Il s'est terminé comme on le sait
43:39par l'exécution judiciaire
43:41de François Fillon.
43:43Je confonds avec un grand débat qu'il y avait eu
43:45au moment des élections
43:47de 2017
43:49où François Fillon s'énerve
43:51en disant il est 23h45
43:53nous n'avons pas parlé une seule fois
43:55du budget et de la dette.
43:57Il s'énerve, il s'emporte
43:59en quelque sorte en disant
44:01on a parlé pendant trois heures
44:03on a oublié le sujet principal.
44:05Après il y a eu un autre sujet pour lui
44:07ça s'appelle le PNF.
44:09C'est l'exécution judiciaire.
44:11Il nous reste quatre petites minutes
44:13et je voulais qu'on revienne sur une actualité
44:15qui nous concerne mais qui concerne également
44:17la Grande-Bretagne
44:19à savoir ces militants radicaux
44:21qui ont dégradé
44:23à de nombreuses reprises
44:25des tableaux.
44:27Avec de la soupe.
44:29On ne badine pas avec les tableaux
44:31de la Grande-Bretagne, c'est de la prison ferme.
44:33Elles ont 22 ans
44:35et 20 ans
44:37et elles ont été condamnées à 20 mois
44:39et 2 ans de prison respectivement pour avoir jeté
44:41de la soupe sur les tableaux. Par qui
44:43elles ont été soutenues ?
44:45Sandrine Rousseau bien sûr.
44:47Et en plus de ça vous avez des militants
44:49qui ont continué à le faire.
44:51Quelques jours plus tard, soutien aux militantes
44:53oui c'est un chef d'oeuvre mais au rythme où nous allons
44:55plus personne ne sera là pour l'admirer
44:57dans le futur tant nous aurons
44:59tout gâché. Voyons le sujet
45:01de Célia Gruyère.
45:07Justopoil a encore ses vies hier.
45:09Peu après 14h30
45:11à la National Gallery de Londres,
45:133 militants ont à nouveau aspergé
45:152 tableaux des tournesols de Van Gogh.
45:17L'un de 1888, déjà
45:19ciblé la fois précédente
45:21et l'autre de 1889.
45:23Une action qui a été largement partagée
45:25sur les réseaux sociaux. Aussitôt
45:27examinée par un conservateur, les oeuvres
45:29n'ont cependant pas été endommagées,
45:31a précisé le musée. C'est une action
45:33qui a été organisée en signe de défi
45:35après la condamnation de 2 jeunes militantes
45:37Justopoil à 20 mois
45:39de prison ferme par la justice britannique
45:41hier matin. Le 14 octobre
45:432022, les 2 jeunes femmes avaient aspergé
45:45de soupe le même tableau des tournesols
45:47de 1888 avant de se
45:49coller les mains sur le mur du musée.
45:51Sandrine Rousseau a immédiatement apporté
45:53son soutien aux militantes.
45:55Oui, c'est un chef d'oeuvre,
45:57mais au rythme où nous allons, plus personne ne sera là
45:59pour l'admirer dans le futur, tant nous aurons
46:01tout gâché. Le groupe qui demande l'arrêt des énergies
46:03fossiles d'ici à 2030 au Royaume-Uni
46:05a déjà 25 sympathisants
46:07actuellement en prison.
46:09Bon, la prison ferme,
46:11on verra ce qui va se passer du côté de la France
46:13parce que c'est déjà arrivé sur notre
46:15sol, ce type de
46:17situation, de happening comme
46:19on dit. Aminel Katmi, ça vous choque
46:21la prison ferme pour vandaliser
46:23un tableau ? Non.
46:25C'est clair.
46:29Je ne peux pas être plus clair que ça.
46:31C'est peut-être un peu disproportionné.
46:33Vous me dites non, c'est peut-être un peu disproportionné.
46:35Je ne comprends pas.
46:37Non, ça
46:39ne me choque pas. Il y a 36 000
46:41moyens de
46:43défendre des causes, et la cause
46:45environnementale est une cause juste
46:47et évidemment importante,
46:49mais non, ça ne me choque pas.
46:51Dernier sujet. Rachel, pardonnez-moi.
46:53Je ne joue pas avec la nourriture.
46:55Je le dis pour les enfants.
46:57Par ailleurs,
46:59c'est cette haine du beau,
47:01la haine de l'esthétique.
47:03Et ça, c'est vraiment quelque chose...
47:05Il nous reste 1 minute 30
47:07très précisément, et le dernier sujet
47:09le concerne un certain Kylian Mbappé
47:11qui était la grande star,
47:13adorée des Français. Il faut savoir
47:15que Mbappé est de moins en moins populaire
47:17en France selon un sondage.
47:19Un sondage réalisé par Odoxa
47:21pour Winamax et RTL révèle que le
47:23taux de sympathie des Français à l'égard du capitaine
47:25des Bleus a chuté de 12 points
47:27en quelques mois.
47:29Les Français ne sont plus que 54%
47:31à avoir une bonne opinion de
47:33Kylian Mbappé contre 66
47:35en avril dernier. Alors que
47:37s'est-il passé pour qu'il perde
47:3912 points en si peu
47:41de temps ? Honnêtement, il l'a
47:43cherché un peu quand même. Déjà,
47:45il joue mal. Depuis longtemps, quand il joue pour le PSG
47:47pour la France, ça se passe mal. Il est meilleur à Madrid.
47:49Ensuite, il est parti, mine de rien.
47:51Il a attaqué son ancien club pour
47:53récupérer son salaire.
47:55On a découvert des problèmes de comportement
47:57dans la manière
47:59de gérer ses relations avec les
48:01autres joueurs. Et puis, il a pris partie dans une élection.
48:03C'est exactement ce que j'allais vous dire. Vous oubliez
48:05peut-être l'essentiel. Entre avril et septembre,
48:07c'est devenu un militant
48:09politique également.
48:11Kylian Mbappé, c'était le premier
48:13alors qu'il était en plein euro,
48:15dans la leçon de morale aux électeurs
48:17en disant qu'il faut lutter contre les extrêmes
48:19sans véritablement déterminer ce qu'il y a
48:21d'extrême ou non.
48:23A chaque conférence de presse, il nous expliquait
48:25pour qui il fallait
48:27voter, Pierre Lelouch.
48:29Je vais vous dire, ce business
48:31du foot m'effraye. J'ai joué au foot
48:33quand j'étais gosse. J'adorais ça. Le business
48:35du foot m'effraye. Quand vous
48:37prenez un gamin de 20 ans
48:39comme Mbappé
48:41et que vous le transformez en star nationale,
48:43que vous l'inondez sous
48:45les millions et les millions, comment voulez-vous
48:47qu'il, à moins d'être extraordinairement structuré,
48:49entouré, comment voulez-vous
48:51qu'il ne fasse pas de bêtises ?
48:53Il faut qu'il soit un surhomme. Il est tout jeune.
48:55La limite...
48:57C'est de la faute du système. Je pense que le système
48:59est pourri, oui. En langage clair,
49:01je pense que c'est totalement
49:03pourri. Et que c'est en train de pourrir
49:05des générations de jeunes. C'est pas les
49:07bonnes valeurs du sport qui sont véhiculées.
49:09L'athlète de niveau Rachel Khan,
49:11on pense, de ces Français qui ont perdu
49:13la Kylian Mbappé
49:15mania. Oui, on sentait bien,
49:17à force de comportements
49:19effectivement, et puis de réactions
49:21sur Twitter, l'histoire
49:23de Naël, une nouvelle fois. Je sais pas
49:25si c'était très malin de
49:27dire un petit ange.
49:29Voilà, bon.
49:31Et puis,
49:33il nous a quittés. Donc, peut-être
49:35que c'est ça aussi qui fait en sorte
49:37que... Je crois qu'il faut que les sportifs
49:39se rappellent qu'ils sont sportifs.
49:41Uniquement. Merci à tous les quatre.
49:43C'était un plaisir d'être avec vous. Dans un
49:45instant, c'est Laurence Ferrari
49:47avec Michel
49:49Onfray. Et pour
49:51Soir Info, ce sera Olivier de Carenfleck. A demain matin.