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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 - 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:03 Deux, Kevin Besuet, Julie de Vintroube, Jean-Sébastien Ferjou, Patrick Roger.
00:07 Voilà le Quatuor du soir.
00:08 Avant cela, le point sur l'information.
00:10 Le cinquième homme, Simon Guillain.
00:12 - Bonsoir, Elliot.
00:13 Le gouvernement veut agir davantage contre les punaises de Lille.
00:16 Une réunion se tiendra la semaine prochaine avec les opérateurs de transport
00:20 pour tenter de protéger les voyageurs.
00:22 La mairie de Paris a réclamé un plan d'action.
00:24 S'agit près d'un foyer sur dix et touché sur le territoire français.
00:28 L'inflation dans la zone euro chute à 4,3% sur un an au mois de septembre.
00:33 C'est son niveau le plus bas depuis octobre 2021.
00:36 L'inflation reste néanmoins toujours au-dessus de l'objectif des 2%
00:39 fixé par la Banque centrale européenne.
00:41 Et puis, les sportifs russes s'autorisent à participer
00:43 aux Jeux paralympiques de Paris qui se tiendront du 28 août au 8 septembre 2024.
00:49 Une participation qui se fera sous bannière neutre.
00:51 La décision a été rendue cet après-midi par l'Assemblée générale
00:54 du Comité international paralympique.
00:56 Merci cher Simon pour le point sur l'information.
00:59 On va commencer avec Marseille.
01:00 Je ne sais pas si on a conscience de la situation dramatique
01:03 dans laquelle est plongée la ville, liée évidemment au trafic de drogue.
01:07 On a souvent entendu parler de guerre, mais pas contre le trafic de drogue.
01:12 Ou du moins, peut-être pas suffisamment.
01:14 On était en guerre contre le Covid.
01:16 Mais à Marseille, la situation est dramatique.
01:19 Je le répète, 93 faits d'homicides ont été recensés depuis le début de l'année
01:24 dans un contexte de bande organisée.
01:26 Les images que vous voyez, c'était hier à 19h40 en pleine soirée.
01:31 Deux hommes ont été abattus.
01:33 Voyez le sujet de Marine Sabourin.
01:36 Il est 19h40 hier, quartier des Chutes-Lavie à Marseille.
01:40 En pleine rue commerçante, le passager de ce véhicule
01:42 descend et tire à bout portant avec une arme longue sur des individus.
01:47 L'une des victimes meurt sur le coup.
01:49 La seconde décède une vingtaine de minutes plus tard.
01:52 Les policiers alertent sur la situation.
01:55 C'est dans un quartier, le 4e arrondissement de Marseille.
01:58 C'est les quartiers centre de Marseille.
02:00 Ce sont des quartiers plutôt épargnés
02:02 où on a rarement des problèmes de sécurité.
02:05 Tous les quartiers de la ville sont touchés.
02:07 Alors qu'avant, il faut le reconnaître plutôt dans les quartiers nord de la ville.
02:10 Aujourd'hui, les quartiers est, sud, centre sont touchés.
02:14 Donc la gangrène est partout.
02:16 Il faut se dire aujourd'hui très clairement les choses.
02:19 À Marseille, on est en insécurité quasi partout aujourd'hui.
02:22 Le conducteur et le tireur ont pris la fuite.
02:25 Si la plaque d'immatriculation est identifiable sur la caméra de vidéosurveillance,
02:30 celle-ci est usurpée à un élu local toujours en possession de son véhicule.
02:34 À quelques centaines de mètres de la fusillade,
02:36 une voiture qui pourrait être celle utilisée par le tueur a été incendiée.
02:42 Ces images sont terrifiantes.
02:43 Il n'y a pas de mots à part terrifiantes et la terreur.
02:46 Je donne juste ce chiffre, 46 morts depuis le début de l'année et 110 blessés.
02:51 Alors est-ce qu'on doit se résigner aujourd'hui ?
02:53 Je ne sais pas, mais en tout cas, c'est vrai que ce sont des images dignes de Medellín,
02:56 Mexico, quand il y avait ces règlements entre trafiquants de drogue,
03:01 ou alors dans les années 30 aux États-Unis,
03:06 également quand on voyait ces gangsters qui sortaient de leur voiture.
03:09 À Marseille, il y a eu, bien sûr, gaétanzenpas, toutes ces affaires.
03:13 Il y a eu le grand banditisme avec le milieu,
03:16 mais il y avait des règlements de compte qui n'étaient pas toujours forcément en ville,
03:19 même si on a tué le juge Michel également en ville.
03:22 Donc Marseille a toujours vécu un peu comme ça, mais pas à ce point-là.
03:26 C'est une quarantaine de personnes qui ont été tuées, je crois, depuis le début de l'année.
03:30 Ça se passe en pleine ville.
03:31 Ce sont des règlements de compte entre eux, cette fois-ci pour quelques dizaines de milliers d'euros,
03:36 ce que disent les spécialistes de la police, pour des faits, pour rien.
03:41 On ouvre le feu.
03:42 Et ce qui est toujours évidemment assez terrible, c'est que bien sûr,
03:45 il peut y avoir des passants, comme ça a déjà été le cas,
03:48 qui peuvent se ramasser une balle.
03:50 Et on a l'impression qu'on assiste impuissant face à ça.
03:53 C'est pour ça que je vous ai demandé si on doit se résigner.
03:55 Mais non.
03:56 Mais ce sont des voitures qui sont derrière, qui sont en plein sang.
03:58 Il ne faut surtout pas se résigner.
03:59 Mais vous dites, c'est bien les morts.
04:01 Mais alors comment faire ?
04:02 Déjà, il faudrait peut-être le bon diagnostic.
04:04 Moi, je constate que la préfète de police de Marseille a parlé de pieuvres.
04:08 La pieuvre, ça renvoie à quoi ?
04:09 Ça renvoie à la mafia.
04:10 Sauf que là, ce n'est pas la mafia.
04:11 Il n'y a pas une coupole avec le boss des boss au-dessus.
04:14 Ce sont des petits réseaux criminels qui n'ont plus froid aux yeux
04:17 parce que tout simplement, ils n'ont plus peur de la police.
04:20 Donc, on voit bien que la politique menée en France,
04:21 elle ne marche ni dans la répression, ni sur les sources du trafic.
04:25 Parce qu'il faut bien se rendre compte de l'inondation du marché français,
04:28 notamment par la cocaïne.
04:29 Ça fait déjà trois ans que nous travaillons dessus,
04:31 notamment avec Xavier Hofer sur Atlantico.
04:33 La cocaïne qui déferle sur l'Europe et ça se voit dans les prix.
04:36 Si la politique était efficace, les prix montraient.
04:39 Parce qu'il y aurait beaucoup de saisies.
04:41 Alors certes, les saisies ont augmenté.
04:42 Mais on peut imaginer que ça reste des saisies d'une part marginales,
04:45 puisque les prix baissent.
04:47 On était à 80 euros le gramme fin 2020 en moyenne.
04:49 On est plutôt à 60 maintenant,
04:51 ce qui montre bien qu'il n'y a pas d'efficacité.
04:53 Et encore une fois, en ce qui concerne spécifiquement Marseille,
04:55 je pense qu'il y a un sujet avec la préfète de police
04:58 et une efficacité dans une ville en particulier.
05:00 Ce qui est inquiétant, c'est que Marseille,
05:01 on le voit en phénomène réduit dans des villes où il n'y avait jamais eu ça avant.
05:05 À Angers, à New York, à Angoulême, à Orléans,
05:07 il commence à y avoir des tirs, des gens qui se tirent dessus
05:11 dans les rues, dans des villes qui n'avaient jamais connu
05:13 une telle violence auparavant.
05:14 Vous parliez des saisies en 2023, 4,5 tonnes de cannabis
05:19 et 318 kilos de cocaïne ont été saisies dans les Bouches-du-Rhône.
05:24 On pense également aux habitants.
05:25 C'est la peur au ventre, c'est la peur au quotidien.
05:27 Vous allez voir ce sujet.
05:29 J'ai vu un sujet de la rédaction de CNews
05:31 où on nous expliquait que pour les écoles,
05:32 on allait mettre des vitres blindées.
05:34 Oui, bien sûr.
05:35 Mais on est où ?
05:36 Les habitants du quartier des Chutes-Laville à Marseille
05:41 sont sous le choc.
05:42 Après les tirs meurtriers d'hier soir,
05:44 ils découvrent une dizaine d'impacts de balles de Kalachnikov
05:48 et les traces de sang encore visibles des victimes.
05:50 La scène s'est déroulée dans une rue commerçante,
05:53 alors qu'il faisait encore jour, dans ce quartier réputé tranquille.
05:57 On a entendu de gros coups, mais je pensais que c'était
05:59 comme ce que faisaient les jeunes d'habitude,
06:01 les feux d'artifice.
06:03 Je ne pensais pas que ça arriverait dans ce quartier surtout.
06:06 C'est tranquille ici, il ne se passe jamais rien.
06:09 Du coup, c'est un peu stressant, on va dire.
06:12 Face à l'inquiétude qui a atteint ce quartier jusqu'ici
06:15 épargné par les violences,
06:17 certains riverains expriment un sentiment de résignation.
06:21 On aime pas tous un petit rond.
06:23 Voilà.
06:24 C'est Marseille ?
06:25 C'est Marseille.
06:26 On ne vit pas dans la crainte, honnêtement.
06:28 On n'y pense pas en permanence.
06:30 On est un petit peu habitués.
06:32 Depuis le début de l'année à Marseille,
06:34 en conséquence du trafic de stupéfiants,
06:37 plus de 40 personnes ont déjà perdu la vie,
06:39 dont 3 sont des victimes collatérales.
06:42 Là maintenant, avec le type d'armes qu'ils utilisent,
06:45 on se dit qu'une balle perdue, ça peut très vite arriver.
06:48 Au fatalisme et à la peur, se mélange aussi l'exaspération.
06:52 Jamais ça a été comme ça.
06:54 Je n'aurais jamais cru que Marseille deviendrait comme ça.
06:57 Franchement, pourtant, moi je suis en Marseille, je suis un Marseillais.
07:00 J'aime Marseille, je ne veux pas me sortir de Marseille.
07:02 Mais ça suffit.
07:04 Les auteurs de cette attaque sont toujours en fuite.
07:06 Une enquête en flagrance a été ouverte pour assassinats
07:09 et tentatives d'assassinats en bande organisée.
07:12 Selon un sondage de l'institut CSA pour CNews,
07:14 dévoilé mercredi 6 septembre, 67% des Français se disent favorables
07:20 au recours à l'armée pour lutter contre les trafiquants de drogue.
07:23 On fait comment ?
07:25 Déjà, moi je pense qu'il faut aussi s'en prendre aux consommateurs.
07:28 Parce que c'est vrai qu'on n'aborde jamais la question.
07:30 Il existe des amendes forfaitaires qui ne sont pas majoritairement payées.
07:35 Et moi j'en ai marre que dans les médias,
07:37 il y ait toujours finalement une forme de bienveillance
07:39 vis-à-vis de la consommation de la drogue, vis-à-vis de la consommation du cannabis.
07:43 Moi je pense qu'en effet, il faut taper au portefeuille au niveau des consommateurs.
07:47 Et s'ils recommencent, il faut aller vers des peines de prison.
07:51 Parce que la vérité, c'est que ce sont des vies volées.
07:53 Donc vous c'est les consommateurs.
07:54 Mais là, on est sur une guerre de gang.
07:56 Avec des gens qui sont de plus en plus jeunes et de plus en plus violents.
07:59 Avec des policiers qui font un travail extraordinaire sur le terrain.
08:02 Mais face à ce tsunami de délinquance et de criminalité, ils ne peuvent rien faire.
08:07 On utilise l'armée, oui ou non ?
08:08 Est-ce qu'à Marseille, demain, c'est l'armée qu'on doit utiliser ?
08:11 - L'armée n'est pas faite pour ça.
08:11 - Bah vous dites que l'armée n'est pas faite pour ça.
08:13 En Amérique du Sud, l'armée intervient.
08:15 - C'est ça.
08:15 - Et peut-être qu'un jour, il faut se dire...
08:17 - Oui mais ça n'empêche pas que l'armée n'est pas faite pour ça
08:19 et que l'armée manque de moyens
08:20 et qu'elle a déjà suffisamment de missions à mener
08:22 et que les militaires sont les premiers à le dire.
08:23 - Les Français attendent peut-être plus de moyens.
08:26 - Oui mais...
08:26 - Des moyens militaires.
08:27 - Mais une vraie solution.
08:29 Pardon.
08:30 - Je pense qu'en termes de moyens,
08:32 on est presque au bout de ce qu'on peut faire
08:35 et notamment au bout dans la durée.
08:37 Parce que même si on imagine des opérations massives,
08:41 étant donné qu'on est déjà presque à l'os,
08:45 elles ne pourront pas durer longtemps.
08:47 Alors je vais redire un avis qui n'est pas populaire.
08:53 Je pense que faute d'arriver à se débarrasser du cannabis,
08:58 il faut une fois pour toutes poser calmement le débat
09:03 de la légalisation et du contrôle par l'État du marché du cannabis.
09:08 Vous avez cité tout à l'heure les quantités de saisie.
09:11 Vous avez vu la cocaïne, 300 et quelques kilos,
09:15 le cannabis des millions de tonnes.
09:17 Je ne crois pas que la cocaïne puisse remplacer le cannabis
09:23 dans le marché clandestin et en tout cas pas avec la même criminalité.
09:26 - Allez dire ça aux enfants.
09:27 - Moi je ne suis absolument pas d'accord avec vous.
09:30 Moi je vais parler en tant qu'enseignant.
09:32 J'ai vu à quel point le cannabis pouvait avoir des effets dévastateurs
09:37 sur les adolescents qui sont aspirés dans la spirale de l'échec scolaire,
09:42 qui sont même, qui deviennent complètement asociaux.
09:45 Les drogues, ce sont des poisons.
09:48 Toutes les drogues, aussi bien l'héroïne que le cannabis.
09:52 Et on se rend compte que dans certains pays,
09:54 on a légalisé le cannabis, on fait marche arrière,
09:57 tout simplement parce que les trafiquants de drogue s'adaptent
10:02 avec des prix plus bas, avec du cannabis parfois
10:05 avec un fort degré d'accoutumance beaucoup plus importante.
10:09 Et pour revenir sur ce que disait Jean-Sébastien Ferjou,
10:12 l'armée ne sert pas à ça.
10:13 Je suis d'accord, mais mettez-vous à la place de ces gens
10:16 dans ces quartiers qui vivent la peur aux ventes.
10:18 Déjà en 2007, justement, l'armée avait traversé une école maternelle.
10:24 Ces gens n'ont plus de vie.
10:25 On leur a enlevé ce qu'il y a de plus précieux,
10:27 l'aquitude, la tranquillité.
10:28 Mais précisément, c'est bien la raison pour laquelle
10:29 nous leur devons de vraies réponses,
10:31 et pas des propos de plateau télévision,
10:33 parce qu'on se fait plaisir en évoquant l'armée.
10:34 Il y a un moment, il y a...
10:35 Mais personne se fait plaisir à traiter ce sujet-là.
10:38 Pardonnez-moi, Jean-Sébastien.
10:39 Je ne dis pas à évoquer ce sujet-là,
10:41 à parler du recours à l'armée,
10:42 dont on sait que ça ne fonctionne pas sous son ordre.
10:45 Ça ne fait ni rire ni plaisir à quelqu'un d'utiliser...
10:48 - Mais je n'ai pas dit que ça faisait rire.
10:49 - Non, mais de plaisir.
10:50 - J'ai dit que c'était un effet de facilité de choisir que l'armée...
10:51 - Non, mais il y a quand même deux trucs.
10:52 - Personne est heureux de se dire qu'on va utiliser l'armée.
10:53 - Non, mais personne n'est capable de dire,
10:56 comme le dit en fait Jean-Sébastien,
10:57 que l'armée, ça ne marche pas.
10:58 On ne sait pas sur quel...
11:00 Vous appuyez sur quoi pour dire ça, on n'en sait rien.
11:02 - Mais parce que l'heureux de l'armée n'est pas le geste de l'ordre intérieur.
11:05 - Mais vous ne le savez pas.
11:07 - Si on le sait...
11:08 - Mais je le sais.
11:09 - Non, non.
11:10 - Mais lisez les livres blancs de la défense.
11:11 - Non, non.
11:12 Vous ne le savez pas parce qu'il faudrait...
11:13 Évidemment que ce ne serait pas l'armée...
11:15 - Donc les militaires ne le savent pas non plus.
11:16 - Non.
11:17 - C'est ce qu'ils disent eux.
11:18 - Non, pas tous.
11:19 Si Samia Ghali...
11:20 Mais non, mais attendez.
11:21 Soyons sérieux deux secondes.
11:22 Si Samia Ghali l'a dit dans les années en fait 2000-2010,
11:27 c'est vieux, c'était il y a une dizaine d'années,
11:30 elle ne réclamait pas une armée qui était des militaires classiques
11:33 que vous envoyez en fait auparavant au Niger, au Mali, etc.
11:36 Il y a évidemment cette armée qui, bien sûr,
11:39 elle est sur des terrains d'intervention très spécifiques,
11:43 mais il y a possibilité, comme ça se fait un petit peu en fait au Mexique,
11:46 comme ça se fait dans certains pays...
11:48 - Mais c'est pour ça que je vous dis quand même...
11:49 - D'avoir des escadrons spécialisés qui sont entre la police et l'armée.
11:53 Parce que depuis 15 ans, là on fait de grands discours,
11:56 oui, faut-il envoyer l'armée,
11:57 la police n'a pas suffisamment de moyens,
12:00 faut-il légaliser le cannabis ?
12:01 Moi je pense qu'il faut aujourd'hui se lancer dans un certain nombre d'expérimentations.
12:05 Si on ne se lance pas dans ces expérimentations,
12:07 je vous parie que dans 10 ans, nous aurons le même discours ici.
12:11 Concernant la légalisation du cannabis...
12:15 - C'est un vrai débat, mais regardez ce qui se passe en Californie...
12:18 - Pardon, il n'y a pas besoin d'expérimentation.
12:19 - Si vous pouvez me permettre, je termine en fait Jean-Sébastien.
12:21 Si vous voyez en fait ce qui se passe aux Etats-Unis,
12:25 par exemple à San Francisco, ou dans toutes ces villes,
12:28 Chicago et beaucoup d'autres,
12:29 vous voyez que pourtant c'est légalisé,
12:32 malgré tout il y a d'autres drogues qui sont là.
12:34 Et les armes continuent en fait...
12:36 Evidemment les armes sont en libre circulation.
12:40 - J'entends.
12:41 - Et elles sont utilisées en permanence, et c'est encore plus.
12:43 - Bon, énormément de réactions.
12:44 - Non tu entends ?
12:45 - Un ancien général, un général, la retraite m'envoie.
12:48 Vous avez raison dans certaines circonstances.
12:50 - Il ne s'agit pas d'affirmer par rapport à résoudre.
12:51 - Non mais il ne s'agit pas de l'affirmer.
12:53 Vous avez vu ce qui se passe à San Francisco,
12:54 vous avez vu ce qui se passe à Philadelphie...
12:56 - Bon, les avis sont partagés,
12:58 mais dans certaines circonstances,
12:59 l'armée doit intervenir et la majorité des Français le dit.
13:01 C'est un général à retraite qui m'envoie ça.
13:05 Un avocat m'envoie, Jean-Sébastien Ferjou,
13:07 à cent fois raison.
13:08 - Comment est-ce qu'on peut faire pour espérer régler
13:12 un problème récurrent par des opérations ponctuelles ?
13:15 - Je suis pas d'accord.
13:16 - C'est pas elle.
13:17 - Non mais pas de qui.
13:18 - Alors on laisse l'armée.
13:19 On l'utilise et on laisse.
13:20 - Mais c'est qu'on n'a pas besoin d'expérimentation.
13:22 On sait malgré tout que lutter contre le blanchiment d'argent,
13:25 pardon, le chiffre d'affaires de la drogue,
13:27 c'est 4,2 milliards.
13:30 Vous ne le cachez pas, surtout quand vous payez en liquide.
13:33 Vous ne le cachez pas sous votre oreiller
13:35 ou au fond de votre cave.
13:37 Nous n'avons pas suffisamment d'efforts sur le blanchiment.
13:39 - Ça c'est vrai.
13:41 - Pardon, je voudrais aller au bout.
13:42 Parce qu'en matière d'expérimentation, encore une fois,
13:44 il y a quand même des chemins qui sont déjà tracés.
13:46 Nous ne faisons pas suffisamment d'efforts non plus
13:47 en matière de géopolitique.
13:49 On sait notamment d'où vient le cannabis.
13:51 On sait d'où vient la cocaïne.
13:53 On connaît même les compagnies maritimes.
13:55 MSC, la grande compagnie maritime,
13:57 a été désignée comme une des compagnies
13:59 les plus utilisées par les trafiquants
14:01 pour venir depuis l'Amérique du Sud.
14:03 Il y a quand même des choses qui peuvent être faites
14:05 avant de recourir à l'armée,
14:07 qui par ailleurs n'arrive déjà pas à remplir ses propres missions.
14:09 - Je vous dis juste une chose.
14:11 Lorsqu'il y a 46 morts dans une même ville en 10 mois,
14:13 que vous avez plus de 100 blessés,
14:15 soit vous vous expliquez...
14:17 Soit vous dites à Situation exceptionnelle,
14:19 "mesures d'urgence".
14:21 Vous pouvez instaurer l'état d'urgence en disant
14:23 "il y a un programme de justice qu'on va pouvoir interpeller à tout moment,
14:25 on va pouvoir prendre des mesures exceptionnelles".
14:27 Vous avez... On a vécu...
14:29 - Oui, oui, mais c'est déjà un cadre de drogue.
14:31 - On a vécu, si je ne m'abuse,
14:33 on a vécu quelques mois confinés.
14:35 Je ne dis pas qu'il faut confiner pendant quelques mois.
14:37 Mais vous pouvez par exemple avoir un quartier qui est bouclé
14:39 pendant un temps à un couvre-feu.
14:41 Mais non, l'état d'urgence, vous pouvez le mettre en place, par exemple.
14:43 - Mais vous savez ce qui s'est passé pendant le confinement ?
14:45 C'est que précisément, ça a donné lieu à un nouveau business.
14:47 Et que c'est là aussi où les trafiquants se sont implantés
14:49 dans des petites villes de province.
14:51 Parce que maintenant, on vous le livre, c'est l'ubérisation de la livraison de drogue.
14:53 Et que vous le commandez dans votre affiche.
14:55 - Et la politique de tolérance zéro qui a été mise en oeuvre aux Etats-Unis
14:59 il y a 25 ou 30 ans a été un échec.
15:01 - C'est pas la même chose.
15:03 - On sera en direct demain, je le dis au téléspectateur demain matin,
15:05 Frédéric Ploquin, qui est journaliste, grand reporter,
15:09 spécialiste de la question, sera notre invité.
15:11 Il était invité cette semaine de Laurence Ferrari.
15:13 Il a eu une phrase, moi qui m'a terrifié,
15:15 vous qui travaillez en Seine-Saint-Denis.
15:17 Il a dit que si la France n'est pas un narco-Etat,
15:19 la Seine-Saint-Denis, et c'est des témoignages d'élus locaux,
15:23 de policiers, d'associations, qui disent que c'est un narco-département.
15:27 - Mais c'est un narco-département, évidemment.
15:29 Et moi j'entends les solutions qui sont mises en avant,
15:33 les questions géopolitiques, le question du blanchiment.
15:35 Mais quand vous vivez dans ces quartiers,
15:37 vous attendez une réponse ferme et une réponse immédiate.
15:39 Regardez ce qui se passe à Saint-Ouen,
15:41 où vous avez les habitants qui négocient directement avec les dealers,
15:45 vous pouvez être tranquille avec 22h, mais où est l'Etat ?
15:49 C'est-à-dire que les habitants ont intériorisé le fait que l'Etat serait impuissant,
15:55 et donc le recours a une force supérieure par rapport à la force de police.
16:00 Moi je pense qu'il faut essayer, c'est invivable d'être dans ces quartiers.
16:04 Des gamins vont à l'école, la peur mange.
16:06 - Nous sommes bien d'accord que c'est invivable dans les quartiers en question,
16:09 et d'ailleurs dans de plus en plus de quartiers en France,
16:11 y compris, comme je le disais, dans un certain nombre de petites villes.
16:13 Ce n'est pas pour autant qu'il faut se lancer.
16:15 Je comprends la demande de fermeté, mais ça n'empêche pas que si vous ne gérez pas l'aval du trafic,
16:20 il ne se passera jamais rien.
16:22 Souvenez-vous de l'interview qu'avait donnée dans Le Monde,
16:25 il y a un an la procureure de Paris, de la République de Paris,
16:28 qui a alerté en disant que la démocratie pourrait même être menacée,
16:31 parce que ce sont des chiffres tellement élevés,
16:33 on brasse tellement de milliards, que vous pouvez corrompre qui vous voulez.
16:37 C'est déjà ce qui se passe à Anvers.
16:38 - Ce sera évidemment un sujet qu'on va traiter tout au long du week-end sur CNews.
16:42 C'est le souk sur votre plateau, inaudible.
16:44 Les Français veulent que notre armée nous protège au lieu de protéger les autres ailleurs,
16:47 pendant que leurs hommes désertent.
16:49 Bon, pas bien compris.
16:50 La Suède vient d'avoir recours à l'armée, on me dit.
16:52 Vrai ou pas vrai ?
16:53 - Alors ça, je ne sais pas.
16:55 - Bon, alors si vous ne savez pas, on dirait.
16:56 - Il y a eu un dégât.
16:57 - Allez, on parle de dégâts.
16:58 - Dans des histoires d'émeutes, puisqu'il y a beaucoup...
17:00 - Eh bien, écoutez, parlons de la question migratoire,
17:02 puisque Emmanuel Macron, dans l'actualité, ça aussi c'est important,
17:05 il s'était exprimé sur l'immigration lors d'un sommet européen à Malte.
17:09 Le chef de l'État a demandé une réponse européenne unie face à la situation exceptionnelle,
17:13 notamment à Lampedusa. Écoutons-le.
17:15 - La situation que nous vivons depuis plusieurs mois,
17:20 et la situation exceptionnelle à Lampedusa par son ampleur,
17:24 appelle très clairement une réponse européenne unie,
17:28 et nous conduit tous à faire preuve de solidarité avec l'Italie.
17:32 Comme nous devons faire preuve de solidarité avec tous les pays de première entrée,
17:37 car c'est toucher le sol italien, ce dont il s'agit,
17:39 et quand la Grèce, ou l'Espagne, le vivent aussi, nous devons avoir la même solidarité.
17:43 - Je ferme la parenthèse sur notre premier thème.
17:45 Le recours à l'armée du côté de la Suède face à la guerre des gangs,
17:49 qui vit une guerre hallucinante historique, est envisagé.
17:52 Ce n'est pas encore appliqué, mais c'est envisagé, du moins.
17:54 Emmanuel Macron, sur l'immigration, la réponse, elle peut être européenne.
17:57 Alors, je ne comprends pas bien le président de la République.
17:59 - Ah, il faut suivre.
18:00 - Non, mais sur l'écologie, par exemple, la réponse est évidemment européenne.
18:04 C'est normal, si la France s'applique des règles que l'Allemagne ne s'applique pas, ça ne sert à rien.
18:09 En revanche, sur la question migratoire, elle ne peut être qu'européenne,
18:13 elle n'est pas franco-française, ça c'est impossible.
18:15 Je ne comprends pas bien.
18:16 - La libre circulation à l'intérieur de l'espace Schengen fait qu'on ne peut...
18:22 Si frontières il y a à contrôler, ce sont d'abord celles de l'Europe et de l'espace Schengen.
18:28 On va répéter que le patron, l'ex-patron de Frontex, Fabrice Leggeri, a été acculé à la démission
18:38 parce qu'il avait osé demander si le boulot de Frontex, c'était d'organiser l'accueil des réfugiés
18:44 ou de protéger les frontières de l'Europe.
18:45 - Donc, il n'y a plus de frontières françaises ?
18:46 - Non.
18:47 - Ça n'existe plus ?
18:48 - Mais il y a "n'oublie nos frontières", le nom est le moins.
18:49 - Mais il n'y a pas de douaniers, de toute façon, donc on peut avoir un débat théorique si on veut.
18:53 Concrètement, on n'a de toute façon pas véritablement l'effort,
18:56 si on se met en tête de fermer les frontières françaises,
18:58 nous ne serions pas capables de le faire demain,
19:00 parce que nous avons démantelé, depuis l'entrée en vigueur de Schengen,
19:02 donc ça doit faire déjà une bonne vingtaine d'années,
19:05 l'administration qui était en charge du contrôle des frontières.
19:08 Donc déjà, vous avez la réponse à votre question.
19:10 Et en plus de ça, j'ai envie de vous dire...
19:11 - On va mettre l'armée ?
19:12 - Non.
19:13 - Il n'y a qu'à mettre l'armée.
19:14 - Non, mais c'est pour ça que ce n'est pas un débat philosophique,
19:16 est-ce que c'est français ou européen.
19:17 Concrètement, oui, c'est un enjeu européen.
19:20 Après, ça ne veut pas dire que la France ne doit rien faire,
19:22 parce que je le rappelle toujours,
19:23 une des premières portes d'entrée en France,
19:25 ce n'est pas à Menton, ce n'est pas par je ne sais quelle frontière,
19:27 c'est Roissy.
19:28 Ce sont les gens qui arrivent sur des visas trafiqués
19:30 ou parce que nous ne sommes pas assez scrupuleux
19:33 sur la vérification des papiers des personnes qui se présentent en France.
19:36 - La vérité, c'est que l'Union européenne est dans un dilemme.
19:40 On a affaire à des élites qui sont immigrationnistes,
19:43 qui veulent encore plus d'immigration,
19:45 notamment pour pouvoir certains emplois
19:47 ou pour compenser la natalité.
19:48 De l'autre côté, on a des peuples qui ne veulent plus accueillir de migrants.
19:52 D'ailleurs, c'est assez caractéristique
19:54 par rapport à ce qui se passe en Allemagne.
19:56 Vous avez une montée de l'AFD, de l'extrême droite,
19:58 notamment dans certaines régions comme en Thuringe.
20:01 Et donc, on sent bien que les élites allemandes
20:03 sont dans cette forme de dilemme
20:05 entre d'un côté une volonté immigrationniste
20:07 et des peuples qui ne suivent pas.
20:08 D'ailleurs, moi, ça me fait rire.
20:09 C'est quand même les Allemands qui, depuis des années,
20:13 nous racontent qu'il faut accueillir, accueillir, accueillir.
20:15 Sauf qu'aujourd'hui, l'Allemagne décide de fermer ses frontières,
20:18 de contrôler ses frontières avec la Pologne.
20:21 Et pendant ce temps-là, elle continue de financer des ONG
20:25 qui ramassent ces migrants.
20:26 Donc, il y a une forme d'antagoniste.
20:28 La vérité, c'est que l'Europe politique
20:30 est en train de se détruire sur l'autel de la question migratoire
20:36 parce que les peuples ne suivent plus.
20:38 Ils n'en peuvent plus.
20:39 Ils veulent préserver leur identité, leur sécurité et leur souveraineté.
20:42 C'est ça, la vérité.
20:43 Georgia Meloni qui a également réagi à ce sommet.
20:47 L'Italie est une des nations qui souffre le plus de la pression migratoire.
20:56 Dire que le contexte migratoire du continent africain
21:00 ne peut être contenu que par une nation de l'Europe, c'est se tromper.
21:05 Cette situation géopolitique et cette situation de crise
21:10 que nous sommes en train de vivre racontent très bien
21:13 ce que nous sommes en train de risquer.
21:15 C'est-à-dire d'être complètement bouleversés dans le futur.
21:21 L'Italie sera la première nation bouleversée par la migration de l'Afrique
21:28 et les autres pays suivront.
21:30 Quelques 11 600 mineurs non accompagnés ont tenté de se rendre en Italie
21:37 entre janvier et mi-septembre 2023 à bord d'embarcations de fortune,
21:41 soit 60% de plus que sur la même période en 2022.
21:45 Vous y croyez donc ?
21:47 Ce n'est pas que l'Italie.
21:49 Il y a un focus parce qu'il y a eu l'Empedusa et parce que c'est une porte d'entrée.
21:53 On parle beaucoup de l'Espagne, mais c'est une porte d'entrée assez forte.
21:57 Par exemple, les îles Canaries ont eu des arrivées record ces derniers jours.
22:05 Les passeurs connaissent aussi parfaitement toutes les portes possibles qu'elles utilisent.
22:10 Souvenez-vous, avant, c'était la Grèce qui provenait par la route des Balkans.
22:14 Il y a eu le conflit et Dieu sait ce qu'il fallait accueillir.
22:17 Tous ces gens qui venaient de Syrie, bien sûr, qui souffraient,
22:21 qui étaient martyrs et victimes d'une répression féroce.
22:25 Ils étaient arrivés par ces Balkans, par la Grèce, etc.
22:28 Aujourd'hui, on a cet arrivé qui vient
22:31 puisque la Libye a été complètement bouleversée depuis.
22:35 C'est une passoire et c'est l'Italie qui est en face.
22:38 Vous parlez de l'Espagne, c'est intéressant.
22:40 Patrick, j'ai deux images à vous montrer.
22:42 Pour l'Empedusa, on connaissait les chiffres des arrivées il y a deux semaines.
22:47 Il n'y a plus un chiffre qui est recensé.
22:49 C'est impossible à voir.
22:51 Là, c'est terminé. Il n'y a plus de chiffres.
22:53 On ne sait pas combien de personnes sont arrivées illégalement à l'Empedusa.
22:57 On ne peut plus vous les donner les chiffres.
22:59 En revanche, il y a quand même des images qui circulent.
23:01 Si on place la focale sur l'Italie, il y a des images qui circulent en Espagne.
23:05 Ce n'est pas le même degré. Il ne faut pas non plus être alarmiste.
23:07 Mais quand même, regardez à Cadix et à Hadra.
23:10 On est au sud de l'Espagne.
23:13 Vous savez ces embarcations.
23:15 Parfois, c'est dramatique puisqu'un migrant,
23:17 ça c'était le 28 septembre dernier,
23:19 a été retrouvé mort dans un des bateaux qui est accosté sur la page.
23:23 Et puis à Hadra, là aussi, toujours en Espagne,
23:26 où il y avait bien plus de bateaux,
23:29 selon la sous-délégation du gouvernement concernant Cadix,
23:33 le passager qui est décédé pendant traversée en mer a duré six jours.
23:36 Parce qu'en fait, entre la pointe espagnole et l'Afrique du Nord,
23:42 il y a seulement 14 kilomètres.
23:44 Le détroit, c'est 14 kilomètres.
23:45 Mais comme il est assez surveillé, les migrants vont faire un parcours bien plus long.
23:50 Les passeurs ont trouvé des parcours bien plus dangereux.
23:52 Donc la situation est également extrêmement complexe.
23:56 Et ces images qui circulaient énormément sur les réseaux sociaux
23:59 n'ont été traitées par personne.
24:01 Et deux semaines après Lampedusa, on n'arrive plus à vous donner les chiffres.
24:04 Mais parce qu'il n'y a pas de politique européenne,
24:07 par exemple, d'arraisonnement des bateaux.
24:09 Il n'y en a pas.
24:10 Moi, quand je dis que la solution doit forcément être aussi européenne,
24:14 je ne parle pas de l'Europe telle qu'elle est.
24:17 Notamment celle qui vient par le biais de la révision de la directive retour,
24:23 enfin par des décisions de justice sur la directive retour,
24:26 de dire qu'il fallait demander gentiment à un migrant qui était là illégalement
24:31 s'il voulait bien repartir,
24:33 lui laisser un délai pour prendre sa décision.
24:36 L'Europe telle qu'elle est là,
24:38 et dans ce sens-là, Kevin a tout à fait raison,
24:41 le sommet de l'Europe mène une stratégie complètement contradictoire
24:47 avec ce que veulent ces peuples.
24:49 - Et parce que probablement derrière l'Europe,
24:51 je pense qu'il y a une hypocrisie des Européens eux-mêmes.
24:53 C'est-à-dire que nous n'avons pas véritablement tranché la question.
24:56 On répète dans des élections ou dans des sondages
24:59 où les Européens en majorité répètent qu'ils veulent contrôler les flux migratoires,
25:02 mais ils ne veulent pas non plus trop se salir les mains.
25:04 Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
25:05 Si on est dans le sentimentalisme,
25:06 si on ne veut pas raisonner les bateaux,
25:08 si on ne veut pas assumer le côté un peu inhumain
25:11 qu'il peut y avoir à cette politique,
25:12 parce que c'est une réalité objectif,
25:14 nous n'y arriverons jamais.
25:15 Les Australiens, par ailleurs, l'ont fait.
25:16 Ils ont décidé, quand vous regardez les chiffres
25:18 des arrivées légales sur le territoire australien,
25:20 ils ont décidé à un moment donné qu'ils contrôlaient
25:22 le détroit entre l'Indonésie et l'Australie,
25:26 et bien depuis, ils n'ont plus de migrants.
25:28 Et ils ont eu une politique qui s'est révélée, par ailleurs,
25:30 extrêmement dure et inhumaine.
25:32 Ils ont d'abord passé des accords avec l'île de Norue dans le Pacifique.
25:35 Ça a fait des camps où il y a eu beaucoup d'abus, etc.
25:37 Est-ce que les Européens sont prêts à ça ?
25:39 Parce qu'au-delà des gouvernements,
25:40 il y a l'hypocrisie aussi des citoyens.
25:42 On revient dans un instant.
25:43 Je vous montrerai un autre sondage sur les métiers en tension.
25:46 On parlera peut-être de l'affaire Benalla et du procès.
25:50 On écoutera Mathilde Panot sur l'antisémitisme.
25:53 On parlera de Lina et de Mick Jagger.
25:55 Ah oui, vous chantez ?
25:57 Vous allez chanter pendant la pub, plutôt, d'accord ?
25:59 L'information, c'était avec Simon Guillain.
26:01 Alexandre Benalla, condamné en appel à trois ans de prison,
26:04 dont un enferme aménageable.
26:07 Un verdict rendu par la Cour d'appel de Paris
26:09 dans le cadre de l'affaire des violences du 1er mai 2018.
26:12 C'est une peine identique à celle prononcée en première instance.
26:15 Alexandre Benalla a l'interdiction de porter une arme pendant 10 ans
26:18 et d'exercer une fonction publique pendant 5 ans.
26:21 Plus de 2500 migrants ont trouvé la mort cette année
26:24 en tentant de traverser la mer Méditerranée.
26:26 Une triste hausse de 50 % par rapport à l'année dernière.
26:30 L'UNICEF précise que 300 enfants font partie des victimes.
26:33 Après un été exceptionnellement chaud en France,
26:36 le pays connaît son mois de septembre le plus chaud jamais enregistré,
26:40 dépassant ainsi les records de 1949 et 1961.
26:44 La température moyenne enregistrée en septembre s'élève à 21,5 degrés,
26:49 soit 3,5 degrés au-dessus des normales des précédentes décennies.
26:53 Merci, cher Simon.
26:55 Je vous le disais avant la publicité, retour en France,
26:58 et la question migratoire, on le sait,
27:00 il y a l'épineuse question des métiers en tension,
27:03 et donc de la main-d'oeuvre étrangère.
27:05 Mais regardez ce sondage, je vais te laisser ça pour CNews,
27:07 77 % des Français sont pour l'instauration d'une prime
27:12 pour les travailleurs français dans les métiers,
27:15 des métiers en tension.
27:16 Alors on va écouter Franck Delvaux, qui est le président de l'UMIH,
27:19 qui est l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, par exemple,
27:22 et on va voir ce que vous allez en penser juste après.
27:27 On va l'entendre dans un instant, Franck Delvaux.
27:31 En hôtellerie-restauration, entre la Coupe du monde de rugby,
27:34 les Jeux olympiques qui vont arriver,
27:36 il y a à peu près 30 000 offres d'emploi disponibles à l'heure où on se parle.
27:40 On a déjà revalorisé notre grille et nos échelons,
27:43 notre grille de salaire en 2022.
27:46 Nous, on peut leur proposer des postes.
27:49 Donc pourquoi donner une prime ?
27:51 Aujourd'hui, ça n'a pas de sens de dire des gens qui sont à Pôle emploi,
27:54 qui sont rémunérés par nos impôts,
27:57 c'est quand même la réalité,
27:59 et pour qu'ils quittent Pôle emploi, il faut encore donner une prime.
28:02 C'est le monde à l'envers.
28:04 Ce que je comprends, c'est que les Français privilégient d'avoir dans ces métiers en tension des Français
28:08 plutôt que d'avoir des étrangers en situation irrégulière qu'on va naturaliser.
28:12 Kevin Besuay, est-ce que j'ai bien compris ?
28:14 Évidemment, ça s'appelle la préférence nationale.
28:17 On a un taux de chômage qui est très important
28:20 et on nous dit qu'il faut accueillir des immigrés
28:23 pour voir certains emplois.
28:25 C'est incompréhensible pour les Français.
28:27 Et surtout, quand on regarde le taux de chômage,
28:30 le taux de chômage en 2022 chez les Français, c'était 7,3 %.
28:34 Et les personnes immigrées, c'est entre 11 et 12 %.
28:37 Donc quand on nous dit que la population immigrée, l'immigration,
28:41 ça permet de lutter contre le chômage, c'est évidemment faux.
28:45 La vérité, c'est que les Français sont attachés à la préférence nationale.
28:48 Sauf que quand nous, on dit ça en France,
28:50 tout de suite, on est fasciste, on est raciste, etc.
28:53 Alors que regardez les Américains, la préférence américaine,
28:56 ils font ça très bien et personne n'est là pour s'en émouvoir.
28:59 Encore faut-il que les Français souhaitent aller faire la plonge
29:03 et faire ces travaux.
29:05 Parce que ce que dit Franck Delvaux,
29:07 moi je l'ai interrogé aussi cette semaine sur Sud Radio,
29:09 ce qu'il me disait sur les métiers en tension,
29:11 c'est que si aujourd'hui, on supprime toutes les personnes
29:14 qui sont là illégalement, bien sûr,
29:17 eh bien la plupart des restos seraient obligés de fermer.
29:21 Ou de fermer 3 jours, 4 jours par semaine, etc.
29:24 Déjà certains ne trouvent pas de personnel.
29:28 Ce n'est pas qu'un problème de préférence.
29:31 - On demande aux immigrés en situation irrégulière
29:35 de faire des tâches que les Français ne voudraient pas faire.
29:38 C'est ça l'ouverture, c'est ça l'humanité française.
29:42 C'est ça l'humanité en termes de politique de droit de l'Etat.
29:45 Malheureusement, c'est un peu ce constat, j'ai l'impression.
29:48 - Augmenter les salaires, comme le disaient les Français,
29:51 mettons finalement privilégions des Français sur ces personnes-là.
29:55 - C'est un souhait, la réalité est tout autre.
29:58 - Oui, ça c'est vrai.
29:59 - Et ce qu'il y a de dramatique, c'est vrai ce que dit Patrick.
30:02 On a abandonné le goût de l'effort et du mérite dans ce pays.
30:05 On est dans une école de bisounours.
30:07 De toute manière, par exemple au collège,
30:10 on fait de la kalinothérapie.
30:12 Ça ne prend plus aux enfants cette volonté de se dépasser,
30:15 de se surpasser, véritablement de faire des efforts
30:18 pour atteindre quelque chose.
30:20 Et ça se voit aujourd'hui.
30:21 On est une génération qui ne veut pas en effet se lever trop tôt,
30:24 qui ne veut pas faire des métiers pénibles.
30:26 Et on se retrouve dans une situation compliquée
30:28 où il y a des restaurants qui sont obligés de fermer
30:30 parce qu'ils ne trouvent pas de salariés.
30:33 C'est dramatique.
30:34 - Vu qu'on parle de l'emploi, l'Assemblée nationale,
30:36 vous savez, a voté un amendement,
30:38 les Républicains l'ont même adopté,
30:40 qui vient demander, selon certaines conditions,
30:42 15 heures par semaine d'activité aux allocataires du RSA.
30:47 Alors il y a des conditions,
30:50 contrat d'engagement réciproque,
30:52 durée peut-être réduite pour des raisons liées
30:54 à la situation individuelle de l'intéressé,
30:56 et seront dispensées personnes rencontrant des difficultés avérées
31:00 liées à leur état de santé, leur handicap ou leur invalidité,
31:03 ainsi que les parents isolés sans solution de garde
31:06 pour les enfants de moins de 12 ans.
31:07 Il y a des conditions à cela.
31:08 Écoutons Sandrine Rousseau qui est vent debout contre ce projet.
31:12 - Vous allez faire régner grâce à cette loi
31:15 la terreur sur des personnes qui déjà ne savent pas
31:18 de quoi demain est fait.
31:19 Et c'est en ça que c'est scélérat, mais c'est aussi scélérat
31:21 parce qu'en fait c'est une loi qui valorise et encourage
31:25 un productivisme qui, de toute façon, nous conduit dans le mur.
31:28 Et même menace nos conditions de vie sur Terre.
31:31 Et enfin c'est scélérat parce que c'est une loi
31:33 qui met le genou sur la nuque des plus pauvres.
31:36 Et par contre vous ne mettez jamais le genou
31:38 sur la nuque des plus riches.
31:40 Vous ne mettez jamais le genou sur la nuque des grandes entreprises.
31:43 - Sébastien Fajour, vous avez dit pour une fois
31:45 je suis d'accord avec Sandrine Rousseau.
31:47 Avant de l'entendre.
31:48 - Pas du tout avec son argumentaire
31:49 parce que je n'ai pas de problème de principe
31:51 avec l'idée d'une éventuelle contrepartie au RSA.
31:55 Simplement on ne sait pas faire.
31:56 On l'a essayé dans le Barin, dans un certain nombre de départements.
31:59 Nous ne savons pas le faire.
32:00 Donc je pense que le pire de la politique
32:02 c'est de l'affichage sur quelque chose qu'on ne sait pas réaliser
32:04 parce qu'on démonétise encore plus la parole politique ou la loi.
32:07 Quand vous n'êtes pas capable de mettre en oeuvre ce que vous affichez
32:10 quelle conclusion en tirent les gens ?
32:12 On ne sait pas faire.
32:13 Ça veut dire regarder déjà ce qui se passe
32:15 dans un certain nombre de circonstances
32:16 quand vous êtes confronté à Pôle emploi.
32:18 Je ne sais plus comment ça s'appelle maintenant.
32:19 France Travail.
32:20 - Oui c'est vrai.
32:21 - Alors il ne s'agit pas de jeter l'eau propre.
32:23 Mais pour y avoir eu affaire dans le passé
32:25 ce n'est pas forcément les gens qui sont les plus à même
32:27 de vous accompagner.
32:29 Donc là si on doit mobiliser des fonctionnaires en plus
32:32 on doit recruter des fonctionnaires en plus
32:34 pour aller contrôler le travail que feront des gens
32:36 qui n'auront pas envie de faire.
32:37 Et en plus il y a un autre danger
32:39 c'est qu'à l'arrivée ça se passe comme avec les emplois jeunes
32:41 vous finissez par créer des emplois
32:43 qui n'ont pas de rationalité économique
32:45 parce que vous faites travailler des gens
32:46 qui ne sont pas véritablement rémunérés pour le faire.
32:48 Donc je vous dis que économiquement, socialement, politiquement
32:50 c'est encore une fois, je vous le disais tout à l'heure
32:52 c'est plutôt se faire plaisir pour l'affichage.
32:55 Ça n'existera jamais véritablement dans le réel.
32:57 - Prime pour les Français qui travailleraient dans les métiers sous tension.
33:01 Prime pour le pensionnaire de Sud Radio
33:04 puisque ce matin vous avez reçu Mathilde Panot, Jean-Jacques Bourdin.
33:08 Donc ça va être vous qui allez avoir la parole.
33:11 Sur la question de l'antisémitisme, très intéressant.
33:14 Vous avez vu ce sondage cette semaine, on l'a diffusé sur CNews
33:17 où les étudiants de confession juive ont plus peur de l'extrême gauche
33:22 que de l'extrême droite.
33:23 C'est juste un changement de paradigme immense.
33:26 Mais force est de constater qu'après les propos de certains...
33:28 - Immense mais parescent.
33:29 - Parescent mais en tous les cas on n'avait jamais vu un tel écart.
33:33 C'est ça qui change un peu la donne.
33:35 Écoutez Mathilde Panot sur l'antisémitisme.
33:37 - L'antisémitisme est un poison qui se base sur le fait que quelqu'un soit juif.
33:44 Mais ça n'a rien à voir avec la critique qui pourrait être faite d'une politique d'un État.
33:48 J'aimerais qu'on différencie les deux.
33:50 L'antisémitisme est un poison.
33:53 Et il faudrait qu'on parle plus souvent des vrais antisémites de ce pays.
33:59 Nous ne sommes pas antisémites, nous ne l'avons jamais été.
34:01 Par contre, M. Zemmour, lorsqu'il dit que Pétain était un sauveur de juifs,
34:05 lorsqu'il met en doute l'innocence de Dreyfus, ce sont des propos antisémites.
34:09 - Est-ce que le régime d'Israël est un régime d'apartheid ?
34:13 - C'est Amnesty International qui le dit.
34:15 - Et vous le pensez ?
34:17 - Je pense qu'il y a des éléments qui vont dans le sens de dire que oui,
34:23 nous avons un problème sur la colonisation de territoires.
34:25 - Donc l'Israël est un régime d'apartheid.
34:27 - Ecoutez, M. Bourdin, je sais que lorsque l'on dit ce terme, c'est un terme qui va crisper immédiatement.
34:32 Je vous dis que c'est un terme qui est utilisé par...
34:34 - C'est un terme qui est clair, qui est historique même.
34:36 - Oui, qui est lié à l'Afrique du Sud.
34:39 - Oui, oui.
34:41 - Donc je disais, je sais que c'est un terme qui crispe.
34:45 - Mais vous l'employez ?
34:47 - C'est un terme qui est utilisé par des grandes internationales.
34:49 - Vous l'employez ?
34:51 - Non, pas forcément. Mais par contre, je dénonce la politique de colonisation qui est faite en Israël.
34:54 Et je pense que nous avons le droit de critiquer une politique d'un État.
34:59 Et que ce n'est pas de l'antisémitisme.
35:01 - Il y a plein de choses dans cette déclaration.
35:03 Si Mathilde Panot ne parle pas d'apartheid, David Guiraud, qui est dans ces rangs,
35:08 David Guiraud qui avait signé cette résolution communiste à la base,
35:12 qui était un régime d'apartheid, résolution qui avait été rejetée, je le rappelle.
35:16 Convaincante ou pas chez vous, Mathilde Panot ?
35:18 - Elle a eu des difficultés à s'expliquer, poussée dans ses retranchements par Jean-Jacques Bourdin.
35:23 Le fond de l'histoire, c'est la montée de l'antisémitisme en France.
35:30 C'est vrai, je lui disais que ce n'est pas complètement nouveau.
35:33 Mais là, je trouve que c'est assez affolant.
35:36 - 9 étudiants, je crois. - 91 % des étudiants dans un sondage.
35:41 - Ils disent avoir été victimes.
35:43 - Ça va d'une blague à une agression.
35:46 - Et la ligne de défense de Mathilde Panot quand on lui pose la question sur l'antionisme et l'antisémitisme,
35:52 Eric Zemmour est antisémite.
35:54 - Ça ou "ne me dites pas que je n'ai pas le droit de critiquer Israël".
35:57 Chacun sait qu'en France, c'est absolument impossible de critiquer Israël.
36:01 Les médias ne peuvent pas critiquer Israël.
36:03 On en voit la preuve plusieurs fois par jour.
36:06 C'est quand même merveilleux que Mme Mathilde Panot,
36:09 qui se réjouissait d'avoir accueilli Jérémy Corbyn,
36:14 ancien chef du Parti travailliste en Grande-Bretagne,
36:21 qui a dû quitter ses fonctions à cause de sa complaisance vis-à-vis de l'antisémitisme,
36:26 nous dise "moi, antisémite, jamais de la vie".
36:30 La France Assoumise, d'ailleurs.
36:33 Jean-Luc Mélenchon a fait sur le CRIF, le Conseil représentatif des institutions juives de France,
36:38 une déclaration assez similaire à celle qu'a pu faire Corbyn sur le CRIF britannique.
36:46 - La vérité, c'est que l'antisionisme est le fauné de l'antisémitisme.
36:51 Il y a dans le monde des dizaines d'États musulmans,
36:54 il y a un seul État juif et apparemment, ça pose problème à certains.
36:59 Et il faut voir l'électoralisme dans les banlieues.
37:02 Pourquoi il y a autant de députés de la NUPES élus en Seine-Saint-Denis, par exemple,
37:07 c'est le carton plein, parce qu'ils jouent là-dessus.
37:10 Ils racontent en effet que les Juifs seraient des barbares,
37:13 qu'ils tueraient d'innocents enfants palestiniens.
37:16 Et ils disent "mais c'est pas antisémite, c'est de l'antisionisme".
37:19 On a le droit quand même de critiquer la politique d'Israël
37:22 et regarder ce qu'a dit M. Mélenchon,
37:24 lorsqu'il a dit notamment que Jésus a été mis sur la croix,
37:29 crucifié par ses propres compatriotes.
37:32 C'est-à-dire qu'il véhicule le mythe du peuple juif d'Éside.
37:36 Et ça forcément, ça véhicule de l'antisémitisme.
37:39 La vérité, c'est qu'aujourd'hui, l'antisémitisme dans notre pays,
37:43 c'est le produit de l'extrême gauche.
37:45 Les Juifs, c'est un peu moins d'un pour cent de la population
37:48 et pourtant, c'est environ 40 pour cent des actes racistes.
37:51 Il y a un problème dans ce pays.
37:53 Et quand j'entends Madame Pannot s'en mêler autant les pinceaux,
37:57 je me dis qu'elle doit avoir quand même un gros problème sur la conscience.
38:00 Dans l'actualité judiciaire à présent,
38:02 voilà six jours que l'INA, 15 ans, est introuvable,
38:05 portée disparue depuis samedi dernier.
38:07 Les militaires de la gendarmerie sont toujours mobilisés.
38:10 Et ce matin, une opération coordonnée d'envergure
38:13 a été menée par les enquêteurs.
38:15 Solène Boulan, qui est notre envoyée spéciale, nous raconte tout.
38:18 C'est ici, dans le village de Bellefosse,
38:21 que les prélèvements ont été réalisés sur un véhicule de type Renault Clio,
38:25 un modèle ciblé par les enquêteurs,
38:27 puisque six véhicules étaient concernés par ces prélèvements.
38:31 Bellefosse, c'est donc un village situé à environ 7 km
38:35 du lieu de la disparition de l'adolescente.
38:38 Les véhicules ont donc été fouillés par des techniciens en combinaison,
38:41 munis de masques et de gants.
38:43 Une opération menée par la section de recherche de Strasbourg
38:47 et le groupement de gendarmerie du Bar 1.
38:50 Les enquêteurs font désormais face à de nombreuses questions
38:53 laissées sans réponse.
38:55 Lina s'est-elle enfuie de son plein gré ?
38:57 Ceux que refusent de croire ses proches ?
38:59 Où a-t-elle été emmenée, embarquée de force,
39:02 alors qu'elle se rendait à la gare de Saint-Blaise-Laroche ?
39:06 On le rappelle, l'adolescente de 15 ans n'a plus donné signe de vie
39:10 depuis samedi matin dernier.
39:13 Son téléphone a cessé d'émettre à 11h22.
39:17 Ces opérations se poursuivent, les enquêtes se maintiennent
39:21 avec des policiers et des gendarmes qui sont surmobilisés, sursollicités.
39:25 Je le dis toujours, énormément de précautions sur ces sujets-là.
39:28 On pense évidemment à la famille de cette jeune fille disparue.
39:32 Et le temps de l'enquête n'est pas le temps d'émotion.
39:35 Actualité judiciaire, mais c'est pour ça qu'il faut faire très attention
39:38 à ce qu'on doit dire là-dessus.
39:40 Actualité judiciaire toujours.
39:42 Alexandre Benalla a été condamné en appel, l'ancien chargé de mission,
39:46 à trois ans d'emprisonnement, dont un an ferme aménageable.
39:50 Célia Barotte, là aussi, va tout nous expliquer.
39:52 Vous allez me dire ce que vous en pensez.
39:54 En 2021, le tribunal correctionnel de Paris
39:58 soulignait qu'Alexandre Benalla et Vincent Kras
40:01 avaient commis des violences illégitimes sur cinq personnes.
40:04 Ce vendredi, la Cour d'appel de Paris a confirmé leur culpabilité,
40:07 sauf pour les infractions commises à l'encontre d'une seule plaignante.
40:11 Alexandre Benalla a donc été condamné à trois ans de prison,
40:15 dont un an ferme aménageable.
40:17 Mais l'aménagement n'a pas encore été spécifié.
40:19 En première instance, la justice avait annoncé le port d'un bracelet électronique.
40:24 Alexandre Benalla va devoir également payer une amende de 500 euros.
40:28 Ses armes vont lui être confisquées et il a l'interdiction d'emporter pendant dix ans
40:32 ou encore d'occuper une fonction publique pendant cinq ans.
40:35 Est-ce qu'il s'en sort bien, Alexandre Benalla ?
40:37 Oui, plutôt, non ?
40:38 Pourquoi ?
40:39 Ben, vraisemblablement, il ne fera pas un jour de prison.
40:42 Il a quand même abusé de fonction,
40:46 où il était censé être plus exemplaire qu'un citoyen lambda.
40:52 Cela dit, dans la masse de décisions et de jugements qui sont rendus
40:57 et qui me paraissent d'une légèreté et d'une indulgence problématique,
41:03 ce n'est pas le cas Benalla qui m'inquiète le plus, franchement,
41:06 dans les dérives de la justice.
41:07 Il y a eu un avant et un après à faire Benalla pour Emmanuel Macron,
41:10 pas Jean-Sébastien Fargeot.
41:13 Pas fondamentalement.
41:14 Peut-être qu'il y a eu une réorganisation de l'Élysée,
41:16 parce que moi, ce qui m'a toujours intéressé
41:18 ou ce que j'ai trouvé le plus inquiétant dans cette affaire-là,
41:20 ce ne sont pas en soi les actions dont s'est rendu coupable Alexandre Benalla.
41:23 C'est plutôt la manière dont son cas avait été géré par l'Élysée à l'époque
41:28 et par la hiérarchie qui était la sienne.
41:31 Je ne suis pas certain qu'on soit allé au bout de cette affaire-là.
41:34 Je ne suis pas certain non plus qu'on soit allé au bout de l'espèce d'affairisme,
41:38 de climat d'affairisme qui plane autour de M. Benalla
41:41 qui manifestement allait rendre visite à des présidents en Afrique
41:45 en se recommandant ou en arrivant avec un passeport diplomatique,
41:48 vous vous en souvenez, en quelque sorte en creux,
41:51 en se recommandant du président de la République
41:53 alors qu'il n'avait aucun rôle officiel.
41:55 Je pense que ça montrait une espèce de confusion des genres
41:59 dans laquelle Emmanuel Macron a commencé son mandat
42:01 qui effectivement était inquiétante.
42:03 Il y a eu une commission d'enquête parlementaire à l'époque
42:05 qui s'est finie un peu en eau de boudin
42:07 avec quelques faits graves qui avaient été révélés.
42:10 C'est plus ça qui m'intéresse que ce qu'avait dit Alexandre Benalla.
42:14 - Souvenez-vous de cette conférence de presse quelques jours après.
42:18 - Sans en rajouter, ça a été quand même le premier choc fort, je pense, de la Macronique.
42:21 - Bien sûr.
42:22 - Et à partir de là, évidemment, elle a été un peu déstabilisée
42:28 alors qu'elle avait une organisation autour d'En Marche qui est très efficace.
42:31 - Il y en avait certains qui avaient des grandes responsabilités
42:33 et d'autres qui en ont eu de plus petites,
42:35 après quelques déclarations sur l'affaire Benalla.
42:38 - Mais surtout, il y avait la tentation d'utiliser des réseaux un peu parallèles.
42:41 On voit bien qu'Emmanuel Macron était...
42:43 Parce qu'Alexandre Benalla, c'était ça,
42:44 ce n'était pas la hiérarchie officielle de gestion de l'ordre.
42:46 - C'est sujet surprise.
42:47 Il nous reste trois minutes et on va parler de Mick Jagger.
42:50 Pourquoi Mick Jagger ?
42:51 Parce que son héritage, il est estimé à 474 millions de dollars.
42:56 C'est énorme.
42:57 Mick Jagger, il a huit enfants.
42:59 Eh bien, il a fait quelque chose d'extraordinaire.
43:01 Il ne va pas donner tout à ses enfants.
43:03 Voilà ce qu'il a déclaré.
43:05 Ses droits n'iront pas à ses enfants.
43:07 C'est-à-dire qu'ils vont avoir évidemment une partie de sa fortune,
43:09 mais les enfants n'ont pas besoin de 500 millions de dollars pour vivre.
43:13 On peut faire le bien dans le monde en donnant autrement.
43:17 Ils vont avoir une partie de cette somme, bien sûr,
43:19 mais la majeure partie, c'est-à-dire ce qui revient de droits,
43:22 c'est-à-dire avec les Rolling Stones,
43:24 et là, ça chiffre quand même 500 millions.
43:27 Vous n'avez pas 500 millions de dollars, j'imagine ?
43:29 Eh bien, il a décidé, et je trouve ça quand même assez intéressant de dire
43:33 mieux vaut en donner à des associations, à des ONJ, etc.,
43:36 plutôt que de le donner aux huit enfants,
43:38 qui sont quand même âgés de 6 à 52 ans,
43:41 que j'ai trouvé, les enfants de Mick Jagger.
43:44 Alors, quand on a 500 millions de fortune,
43:46 est-ce qu'on doit en donner une partie seulement à ses enfants,
43:48 ou est-ce qu'on doit tout donner ?
43:50 C'est la question du soir. Bonsoir.
43:52 Moi, je trouve ça très bien.
43:54 Je pense que c'est généreux.
43:56 Et j'attends les réactions de l'extrême-gauche,
44:00 qui va encore nous raconter qu'il peut bien donner beaucoup d'argent.
44:04 De toute façon, ça ne représente rien pour lui.
44:06 Moi, ce qui m'avait choqué, c'est quand Bernard Arnault a fait des dons,
44:10 ou les patrons ont fait des dons pour la cathédrale Notre-Dame,
44:14 pour la reconstruire, tout de suite, il y avait, évidemment,
44:16 tout le pacte, la haine de l'argent de la France.
44:18 Non, mais là, c'est très bien.
44:20 Non, mais moi, je trouve ça très bien.
44:22 Je trouve que c'est une très bonne chose.
44:24 Je pense que les enfants auront une part importante.
44:26 Ils seront heureux avec.
44:28 Et ce qui reste, il faut leur donner à donner.
44:30 Moi, je trouve ça très bien.
44:32 Vous avez demandé « est-ce qu'on doit ? ».
44:34 Justement, ma réponse, c'est qu'on n'est pas obligé d'eux.
44:36 Il l'a choisi et c'est très bien comme ça.
44:38 Il ne faut pas qu'il y ait d'obligation.
44:40 Oui, moi, je trouve aussi que c'est très bien,
44:42 parce que quelque part, il va récompenser aussi tout son public.
44:44 C'est-à-dire des enfants, peut-être, de son public,
44:47 qui lui a apporté tout cela, en achetant les disques, etc.
44:51 Donc, il va, quelque part, les récompenser.
44:53 Ce n'est pas comme s'il avait construit un empire,
44:55 avec une entreprise qui employait énormément de monde,
44:58 et auquel cas, il voudrait que ça se perpétue avec ses enfants.
45:01 Puisque, vous l'avez dit, c'est assez éducatoire, assez sympa.
45:04 C'est pour ça que la question que vous posiez, Elliot,
45:06 oui, d'une part, maintenant, on a la liberté à chacun de faire ce qu'il veut.
45:09 C'est très anglo-saxon, comme manière de faire.
45:11 Donc, j'imagine que ça ne plaît pas à la gauche,
45:13 qui préférait que les taux d'héritage soient beaucoup plus élevés.
45:17 Mais enfin, c'est vrai que Jeff Bezos,
45:19 que Madame Bezos, ou l'ex-Madame Bezos,
45:21 a donné énormément d'argent, plusieurs milliards.
45:24 Bill Gates, Warren Buffett.
45:27 Mes enfants n'ont pas besoin de 500 millions d'euros.
45:29 Mais contrairement à un entrepreneur,
45:31 qui a intérêt à transmettre le contrôle d'une entreprise,
45:34 parce que l'essentiel de la croissance, ce sont des actions,
45:36 là, c'est juste des liquidités.
45:38 Donc, des liquidités ou des droits à venir, il peut les donner.
45:40 Peut-être terminer, est-ce que je peux demander à Benjamin Nau,
45:43 la dernière image, vous savez, ce qu'on s'était dit ?
45:46 Ah ben, on ne l'a pas.
45:47 Ah ben, finalement.
45:48 - Les écœurs ? - Non !
45:49 Mimez-la nous, Eliane !
45:51 Alors, je l'ai vue sur Twitter,
45:54 c'est le cerveau qui est extraordinaire.
45:56 C'est-à-dire que, sans l'image, c'est compliqué.
45:58 En fait, lorsque vous lisez un texte,
46:01 seule la première et la dernière lettre suffisent
46:05 à vous faire comprendre le mot.
46:07 Il y a tout un paragraphe avec les lettres à l'envers, etc.
46:09 Mais comme vous avez la première et la dernière lettre,
46:11 vous pouvez le lire sans difficulté.
46:13 Je le montrerai demain dans leur dépôt.
46:15 J'ai trouvé ça hallucinant.
46:16 Le texte s'appelle "Désordre" et le mot "désordre" est complètement inversé.
46:20 Les lettres sont complètement inversées,
46:22 sauf la première et la dernière,
46:23 et vous lisez naturellement "désordre".
46:25 Mais l'émission a été ordonnée.
46:26 Merci à tous les quatre pour cette émission.
46:29 Jean-Luc Lombard à la réalisation,
46:30 Philippe Yaraud à la vision,
46:31 Rodrigue Leprado, Benjamin Nau, Robin Pietre et Florian Doré.
46:34 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
46:37 À demain matin !
46:39 Merci.
46:40 [SILENCE]

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