• il y a 4 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Il est 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros de Sarah Salman, Geoffroy Lejeune, Véronique Jacquier et Georges Fenech, bonsoir à tous les quatre.
00:08Bonsoir.
00:09Le point sur l'information avec Mathieu Deveze et ensuite on commence l'émission.
00:12Et à la une, les voies olympiques prennent forme sur les grands axes franciliens.
00:16A partir du 15 juillet, 185 kilomètres seront ainsi concernés et notamment la voie la plus à gauche du périphérique parisien.
00:24Une voie que pourront notamment emprunter les athlètes, les taxis et les transports en commun.
00:28Des caméras avec lecture de plaques ont été installées pour verbaliser les contrevenants qui s'exposent à une amende de 135 euros.
00:35Les élections présidentielles en Iran.
00:37Le second tour opposera le 5 juillet un réformateur et un ultraconservateur.
00:42Le premier prône l'ouverture à l'international et le second défend la poursuite d'une politique anti-occidentale et de fermeté sur les questions de société comme le port du voile pour les femmes.
00:52Enfin en Formule 1, Max Verstappen domine largement la séance de qualification en Autriche.
00:57Le pilote néerlandais partira demain en pole position devant Landon Norris et George Russell.
01:01Et côté français, Esteban Ocon s'élancera depuis la 10e place.
01:05Pierre Gasly depuis la 13e.
01:07Une course à suivre à partir de 15h demain sur Canal+.
01:10Bien sûr.
01:11Et pour du sport, on reviendra évidemment sur la victoire lors de la première étape de Romain Bardet.
01:16Première étape du Tour de France.
01:19Donc c'est un français qui a le maillot jaune ce soir.
01:23Dans 24h, il est 20h.
01:25Donc dans 24h très précisément, on vous dévoilera sur CNews Europe 1 les résultats de ces élections législatives anticipées.
01:33Mais pour l'instant, on ne peut rien dire.
01:35Ça s'appelle le devoir de réserve.
01:37J'ai découvert quelque chose à propos de la soirée électorale de CNews.
01:40C'est que sur le site de CNews à 20h30, grâce à un QR code, on pourra accéder aux résultats circonscription par circonscription.
01:48Je trouve ça génial.
01:49Écoutez, c'est une information que je n'avais pas.
01:52Et merci de nous dévoiler ça.
01:55T'as à lire demain dans le JDD, c'est comme ça que je le sais.
01:57Écoutez, tant mieux.
01:59Et en attendant, tant qu'il y a un devoir de réserve, on rappelle ce que c'est.
02:04C'est qu'on ne peut pas parler des parties, on ne peut pas parler des programmes, on ne peut pas parler des personnes.
02:09C'est normal.
02:10D'ailleurs, il faut qu'il y ait un moment pour que les gens puissent se poser.
02:14La campagne des 12 jours, elle a été express, express et virulente.
02:20Donc il y a un moment de sérénité.
02:22Ce qui est sûr, c'est qu'à situation exceptionnelle, il risque d'avoir une participation exceptionnelle.
02:29Donc on voit le sujet sur ce contexte-là, quasi historique, et on va faire un petit tour de table là-dessus.
02:37Plus de 2 millions de procurations comptabilisées par le ministère de l'Intérieur en vue du premier tour des élections législatives.
02:43Un chiffre deux fois plus élevé que lors du premier tour des législatives de 2022.
02:48Et qui témoigne de la volonté des Français à se présenter devant les urnes.
02:52Bien sûr, oui, oui, on va aller voter, oui.
02:54Évidemment, je pense que c'est important de le faire.
02:56Je pense qu'il faut donner un peu ses convictions politiques.
02:59Il faut voter pour donner son point de vue et c'est important, je pense.
03:04Important, le fait que l'Assemblée nationale ait été dissoute, etc.
03:07Ça montre qu'il y a des choses qui se passent en ce moment.
03:09Il faut aller voter pour montrer nos envies et nos volontés.
03:13Je pense vraiment que ce qui va en sortir, les pourcentages pour les différents partis,
03:19va avoir un énorme impact sur la politique des trois prochaines années.
03:22Et du coup après sur les présidentielles de 2027.
03:25Une enquête Ipsos pour France Bleu estime ainsi à 63% le taux de participation pour ces élections.
03:31Soit une hausse de 15,5 points par rapport aux élections législatives de 2022.
03:36Les Français résidents hors de France, qui pouvaient voter en ligne entre mardi et jeudi midi, ont déjà répondu présents.
03:42Selon le ministère des Affaires étrangères, 410 000 d'entre eux ont voté en ligne alors qu'ils étaient 250 000 aux dernières législatives.
03:50Georges Fenech, je me tourne vers vous. Vous en avez fait combien de campagnes législatives ?
03:55J'en ai fait 4, 3 victorieuses et la dernière en 2017 a été battue.
04:01Pourquoi cette élection-là, elle mobilise tant ?
04:04Et ce qui est intéressant dans ce sujet, c'est qu'on a donné la parole à des jeunes qui sont parfois désintéressés de la politique.
04:11Mais cette fois-ci, on a l'impression que ça touche tout le monde.
04:14Pourquoi cette élection est différente des autres ?
04:17Parce que, vous le savez très bien, nous sommes passés au quinquennat, alors que c'était le centenat.
04:22Mais surtout, on avait modifié le cadre électoral.
04:26C'est-à-dire que l'élection législative arrivait tout de suite un mois après les élections, deux mois après les élections présidentielles.
04:32Et en réalité, l'élection législative, c'était la confirmation donnée au président nouvellement élu, sa majorité, pour gouverner.
04:38Ce qui avait une logique et du sens.
04:40Aujourd'hui, ce n'est pas ça. C'est à la suite d'une dissolution.
04:43C'est une vraie élection législative, je dirais. Ce n'est pas uniquement une chambre d'enregistrement qui va être élue.
04:48C'est une politique qui sera décidée par les électeurs, qui pourraient sans doute avoir le choix encore,
04:55se dire peut-être donner une majorité au président qui est élu jusqu'en 2027,
05:01mais qui peut aussi donner une majorité à une autre formation politique.
05:06Donc, vous voyez bien que là, on n'est pas dans une élection législative classique.
05:11On est dans une élection législative qui peut chambouler totalement la politique française.
05:15D'où la participation qui va être très, très élevée, de l'ordre d'ailleurs d'une présidentielle.
05:21Quand vous avez des taux de 65 à 70 %, vous n'êtes déjà pas loin du taux présidentiel.
05:26On revient même à cette législative de 97, où le taux de participation était massif.
05:33Et sur les 20 dernières années ou 30 dernières années, il y avait eu un abaissement de cette participation.
05:40Le commentateur que vous êtes, le journaliste politique que vous êtes également, Geoffroy Lejeune,
05:46comment il décode ce climat qu'il y a autour de ces élections ?
05:49Déjà, je trouve que c'est une très bonne nouvelle, parce que la dernière Assemblée nationale qui a été élue en 2022,
05:55elle a été je crois avec 47,5 % de participation seulement.
06:01Ce qui lui donnait en fait une légitimité moindre que celle qui sera issue des urnes le 7 juillet.
06:06Déjà, c'est une bonne nouvelle.
06:07Ensuite, je bois les paroles de Georges, je pense qu'on a à peu près le même rapport aux institutions.
06:11J'ajouterais une chose, c'est que depuis cet alignement des mandats législatifs et présidentiels,
06:16il n'y avait plus réellement de respiration démocratique.
06:18On a toujours parlé d'élections intermédiaires qui permettent d'exprimer une inclinaison de la nation pour un changement de politique éventuellement.
06:28C'est ce qui s'est passé en 97, c'est ce qui s'est passé sous la première cohabitation.
06:33Et en fait, depuis l'alignement des mandats, vous n'aviez que des élections locales, régionales, municipales, cantonales, départementales, on dit maintenant,
06:40ou européennes qui ne changeaient pas la politique de la nation.
06:42Je pense que c'est aussi pour ça que là, les gens se disent, il va se passer quelque chose, ça peut changer.
06:46Quand vous parlez de respiration démocratique, c'est très intéressant parce que le climat actuel, il est étouffant.
06:52C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on manque d'air dans cet univers politique, c'est ultra tendu.
06:58On a l'impression que les candidats ou les partis ne peuvent même plus se parler, que les électeurs parfois se font face-à-face.
07:06On a souvent parlé de ces Frances face-à-face et plus côte-à-côte.
07:09Donc, il y a cette dualité entre la respiration démocratique, on demande aux Français de retourner vers les urnes, et en même temps, la difficulté de pouvoir échanger.
07:17Oui, et on vit quelque chose de très paradoxal, c'est qu'on a le sentiment que cette élection réconcilie les Français avec leur citoyenneté.
07:24C'est-à-dire que lors des dernières élections législatives, Jérôme Fourquet avait souligné le fait qu'il y avait un vote protestataire.
07:31C'est-à-dire, non, on ne va pas voter, on préfère faire un barbecue à la maison dans le jardin.
07:35Et qu'il y avait eu cette concurrence du barbecue, d'ailleurs, le dimanche des deux élections, du premier et du deuxième tour.
07:41Et il avait dit, oui, parce que finalement, moi, je ne me déplace pas pour aller voter.
07:45Mais il faut comprendre que parce que je ne me déplace pas pour aller voter, que ce soit pour l'un, pour l'autre, ou je ne prends même plus la peine de voter blanc,
07:52il faut prendre en compte le fait qu'en restant à la maison, je proteste à ma façon.
07:57Et vous vous souvenez, à l'époque, il y avait eu d'ailleurs des débats sur, mais à quoi finalement sert un député ?
08:01Enfin, il y a toujours cette petite musique, voilà, contre la vie parlementaire.
08:06Parce que souvent, on se pose la question, est-ce qu'ils ne sont pas trop payés ? A quoi sert-t-il ? Etc.
08:11Là, on se rend bien compte que le débat n'est plus là.
08:13Et donc, il y a cette notion de se réconcilier avec sa citoyenneté en disant, bien oui, mon bulletin de vote vaut quelque chose.
08:20Et je trouve qu'effectivement, comme le disait Geoffroy, c'est vraiment passionnant et réjouissant de voir que tout le monde,
08:26enfin tout le monde, bon nombre de Français, en tout cas plus que d'habitude, va s'emparer de son bulletin pour donner son avis.
08:32Et vous avez entièrement raison, parce que tout est une question de timing.
08:34On arrive au début de l'été, il y a les grandes vacances qui commencent.
08:36Et au moment de cette décision de dissoudre l'Assemblée nationale, certains pouvaient dire, enfin c'est complètement fou.
08:42Déjà, on est à un mois et demi des Jeux olympiques, il y aura donc une incertitude politique, peut-être aussi des tensions sécuritaires.
08:49On ne sait pas ce qui va se passer le soir du 7 juillet.
08:51Oui, mais justement, ce sont toutes ces incertitudes, à mon sens, qui font que les Français veulent se réapproprier aussi l'espace politique.
08:57Et vous l'avez dit, très justement, on voit beaucoup de jeunes, on l'a vu, qui se mobilisent.
09:01Alors que d'habitude, on le voit dans les taux d'abstention, les jeunes ne votent pas.
09:04Et là, on a vu des personnalités publiques, des influenceurs donner leur avis.
09:07Je ne dis pas que c'est bien ou pas bien.
09:09Mais ça nous montre que les jeunes aussi se disent, pour la première fois, on vit quelque chose de réellement historique.
09:13Pour les personnes de mon âge, on n'a jamais vu vraiment de cohabitation éventuelle.
09:17Moi, ce qui m'intéresse également, et ce sera une grande question qu'on va se poser dans les prochains jours,
09:23c'est savoir si, à travers cette mobilisation massive des Français,
09:27quelles que soient leurs décisions, les responsables politiques,
09:31dans responsable politique, il y a le mot responsable,
09:33vont accepter le choix des Français ou vont appeler à des grandes mobilisations, des contestations,
09:39voire d'autres mobilisations plus lourdes.
09:43Moi, j'entends cette petite musique, j'ai du mal à la comprendre et encore moins à l'accepter.
09:51À partir du moment où le peuple s'exprime, il détermine la politique du pays à travers les représentants qui viennent d'être élus.
09:59Je ne vois pas sur quoi, sur quel fondement, vous pouvez avoir des corps de l'administration,
10:05je pense au syndicat d'administration, mais à d'autres corps également,
10:09qui ont déjà annoncé qu'ils rentreraient en résistance.
10:13Là, on est vraiment sur une attitude de sédition, quelque part.
10:17C'est là la guerre civile.
10:19La guerre civile, c'est quand vous n'acceptez pas le résultat du scrutin
10:23et que vous voulez en découdre ailleurs.
10:25Ailleurs, c'est dans la rue.
10:27Et là, vous risquez la violence.
10:29Donc, j'entends cette petite musique, elle m'effraie, je dois vous le dire,
10:31je ne la comprends pas.
10:33Et malheureusement, elle est alimentée par des responsables politiques
10:37qui préviennent d'ores et déjà qu'il y aura un acte de résistance.
10:41Quel acte d'origine ?
10:43En réalité, c'est du chantage et un déni démocratique.
10:45Vous pouvez voter, mais si vous votez mal, dans ce cas-là, on va dans la rue tout casser.
10:49Oui, c'est un chantage.
10:51Ce sera demain, aux alentours de 20h10.
10:53Ce sera avec Laurence Ferrari et Pierre De Villeneuve à 17h.
10:57Romain Desarbes commence cette grande soirée spéciale législative.
11:01Je ne connais pas la personne à 22h.
11:03De 22h à minuit, je ne sais pas qui c'est.
11:05En revanche, je connais Olivier Benkemoun
11:07qui prendra le relais de minuit jusqu'à 2h du matin.
11:11Voilà pour la soirée spéciale législative sur CNews et sur Europe 1 jusqu'à 22h.
11:19On va changer d'actualité à présent.
11:21Il s'appelait Jérémy.
11:23Il était pompier, pompier niçois, de 41 ans.
11:27Il a été percuté par un chauffard sur la promenade des Anglais, mercredi.
11:30Jérémy était papa de deux enfants.
11:32Le conducteur est aujourd'hui libre, sous contrôle judiciaire.
11:34Le parquet avait requis pourtant le placement en détention provisoire de ce chauffard.
11:38Frank Trivio, notre journaliste sur place, a recueilli aujourd'hui le témoignage exclusif de son frère.
11:45On va l'écouter en longueur parce que c'est la parole d'une personne qui, aujourd'hui, a sa vie qui est dévastée
11:51et qui ne comprend pas cette décision judiciaire.
11:55Vous avez des gens qui viennent de prendre perpétuité en perdant son frère, ses enfants, deux enfants, sa femme.
12:04Écoutez parce que c'est vraiment un témoignage poignant.
12:08Il parle de ce drame en disant que c'est un assassinat.
12:12On ne comprend pas ce qui s'est passé.
12:14Ça a été brutal.
12:16Il a été assassiné.
12:18C'est un meurtre.
12:20On est laissé seul.
12:22On crache à son image.
12:24Personne ne tient au courant.
12:26Ce qui est inadmissible, ce qui est intolérable, ce qu'on n'arrive pas à comprendre.
12:28Il n'y a aucune cohérence à ce qui se passe.
12:30Lui, il n'est pas déclaré mort.
12:32Il se passe une enquête en cours.
12:34Et eux, ils sont dehors.
12:36Ils font la fête.
12:37Je ne sais pas ce qu'ils font.
12:38Je ne sais même pas ce qu'ils peuvent faire.
12:40Avec ce que j'ai fait, je me tirerais une balle à la tête tout seul.
12:42C'est inadmissible.
12:44Hier, il y a eu un hommage.
12:47Il y a eu un bel hommage.
12:48C'était digne.
12:49C'était respectueux.
12:50On a des valeurs.
12:51Et nous, il n'y a personne qui vient nous voir.
12:52Personne de la justice.
12:53Personne de la police.
12:54On ne sait pas ce qui se passe.
12:55On apprend les informations dans les journaux.
12:57On est délaissé.
12:58Et eux, on les laisse.
13:00Donc, c'est intolérable.
13:01On n'en peut plus.
13:02Il faut que ça change.
13:04Autre déclaration à présent du frère sur les circonstances de ce drame.
13:08Protoxyde d'azote.
13:09Vitesse plus que excessive.
13:11On grille un feu alors qu'il y a des voitures arrêtées.
13:13Il ne va laisser aucune chance.
13:14C'est intolérable.
13:17Après, c'est un homicide involontaire.
13:20Mais quand on commet autant d'infractions, il n'y a rien d'involontaire.
13:23On ne l'a pas forcé à la prendre son ballon.
13:25On ne l'a pas forcé à rouler à cette vitesse-là.
13:27On ne l'a pas forcé à griller ce feu rouge.
13:30Et surtout, il fuit.
13:32Il fuit.
13:33Il le laisse crever.
13:35C'est quoi ça ?
13:37C'est quoi ?
13:38C'est des animaux.
13:39C'est des chiens.
13:40C'est intolérable.
13:42Moi, je n'en peux plus.
13:43Je n'en peux plus.
13:44Je n'aurai pas d'enfant.
13:45Je n'aurai pas de femme.
13:46Je ne sais pas ce que je ferai.
13:48Je ne veux pas que ça se fasse.
13:49Je ne veux pas que ses amis pètent un câble.
13:51Mais il cherche quoi, le juge ?
13:53Il attend quoi ?
13:55Ce n'est pas possible.
13:57On l'entendra un peu plus tard sur la décision de placer les suspects,
14:02non pas en détention provisoire, ni le chauffard en détention provisoire,
14:05mais sous contrôle judiciaire.
14:08Ce sont des mots qui sont extrêmement lourds de la part de ce frère défunt.
14:13Le magistrat que vous avez été, le juge que vous avez été,
14:16quel regard il porte sur ce témoignage ?
14:19Il dit que c'est un meurtre, un assassinat.
14:21Ce ne sont pas des termes juridiques qui représentent la réalité des faits.
14:24En réalité, ce qu'il veut, c'est que justice soit rendue très vite
14:27et qu'il y ait un accompagnement.
14:28Aujourd'hui, il y a un drame pour cette famille et ils se sentent complètement seuls.
14:32Oui.
14:33Évidemment, personne ne pourrait blâmer la colère
14:39et le chagrin terrible de la famille et du frère que nous venons d'entendre.
14:43Mais vous me posez la question en tant que juriste, en tant qu'ancien magistrat.
14:47Je me dois de vous dire, Eliott, vous l'avez dit dans votre question,
14:51on ne doit pas confondre ce qui est un accident
14:55avec toutes les circonstances aggravantes qu'on a énumérées
14:58et qui sont intolérables.
15:00C'est vraiment gravissime.
15:02Avec un fait volontaire, criminel, c'est-à-dire l'intention de tuer.
15:07C'est autre chose.
15:08L'assassinat, c'est le guet-apens, la préméditation.
15:12Vous ne pouvez pas mettre tout, et je parle sous le contrôle également d'une avocate,
15:15ça, elle me le comprendra.
15:17Donc, la hiérarchie des sanctions, c'est aussi la hiérarchie dans la gravité
15:21et dans l'intention.
15:22Il en a bien conscience.
15:23Alors après, attention, une fois que j'ai dit ça,
15:27la mesure de contrôle judiciaire, il aurait pu y avoir une mesure de détention provisoire.
15:31C'est l'exception.
15:32C'est très exprimé en matière d'accident.
15:34On a modifié les choses.
15:35Je me souviens, on a parlé d'homicide routier.
15:37Mais vous voyez bien qu'au fond, c'est toujours la même question qui se pose.
15:41Mais j'ajoute, et j'en termine par là, ça ne veut pas dire qu'au moment du jugement,
15:46quand il sera poursuivi, jugé pour homicide involontaire,
15:51homicide routier maintenant, comme l'on dit,
15:53avec ces circonstances aggravantes de ne pas avoir respecté le feu, etc.,
15:57il pourra écoper d'une peine d'emprisonnement ferme qui peut aller, je crois,
16:01jusqu'à 7 ou 10 ans, suivant le nombre de circonstances aggravantes.
16:05Donc, ce n'est pas parce qu'il est sous contrôle judiciaire aujourd'hui
16:08qu'il ne sera pas condamné dans un an, dans deux ans,
16:10quand l'affaire viendra en jugement, à une peine ferme.
16:13Mais alors, à ce moment-là, pourquoi le parquet avait demandé le placement
16:17de détention provisoire ?
16:18Le parquet, dans son rôle, il constate qu'il y a une infraction routière gravissime
16:22qui a entraîné la mort d'un homme.
16:23Excusez-moi, nous, on réagit, mais moi, je réagis de manière…
16:25Il a souci de l'ordre public.
16:27Non, mais les téléspectateurs, Georges, qui nous regardent ce soir,
16:30ils pensent tous la même chose.
16:32Ils se disent, il y a une famille endeuillée, un sapeur-pompier
16:35qui n'a absolument rien demandé, percuté par un individu,
16:38parce qu'il roulait trop vite.
16:39Il y a probablement des gaz hilarants qui ont été inhalés.
16:44Et ils le percutent, ils partent.
16:46Nous, on va subir ça pendant des mois, des années.
16:51On va devoir faire un deuil.
16:52Et ce soir, cet homme, même s'il est placé sous contrôle judiciaire,
16:55il ne dort pas en prison, dans l'attente de son procès.
16:58Voilà comment réfléchissent.
17:00Pour la famille, c'est inaudible.
17:02Mais la réalité, c'est que la détention provisoire, c'est l'exception.
17:04Et le contrôle judiciaire, il a des obligations et interdictions, probablement.
17:07Après, pour la famille, oui, c'est inaudible,
17:09parce qu'il va comparaître en arrivant libre devant un tribunal.
17:12Néanmoins, comme Georges l'a dit très justement,
17:14ça ne préjuge en rien de la sanction qu'il va avoir.
17:16Et probablement qu'elle sera lourde.
17:18En tout cas, la famille peut l'espérer.
17:19Je vous donne la parole, bien évidemment, Véronique.
17:21Mais je voudrais qu'on revienne sur cette décision.
17:23Jérémy, le sapeur-pompier volontaire qui rentrait de garde en scooter,
17:27est mort après avoir été percuté par une voiture ayant grillé le feu rouge,
17:31roulé à une vitesse excessive.
17:33Quatre individus ont été interpellés, placés en garde à vue.
17:37Et ils ont placé son contrôle judiciaire.
17:39Moi, ce qui m'intéresse, vous allez entendre dans ce sujet,
17:41la Ligue contre les violences routières.
17:43Ils jugent la décision incompréhensible.
17:45Donc, ce n'est pas que la famille.
17:47Ce sont des gens qui travaillent au quotidien sur ces genres de faits.
17:49Écoutez.
17:51Le parquet avait réclamé son placement en détention.
17:54Et le juge des libertés, lui, en a décidé autrement.
17:58À Nice, le chauffard qui a mort tellement percuté Jérémy,
18:01un sapeur-pompier de 41 ans, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
18:06Une décision jugée incompréhensible par la Ligue contre la violence routière.
18:11À partir du moment où le parquet retire la mise en détention provisoire,
18:15il y a des bonnes raisons pour le faire.
18:17Le parquet défend la société.
18:19Ce type de décision prise par le juge des libertés
18:22renforce le sentiment d'impunité et nous nous y opposons totalement.
18:26Deux des trois passagers ont également été libérés sous contrôle judiciaire.
18:30Tous sont âgés de 16 à 26 ans et inconnus des services de police.
18:34S'ils ne souhaitent pas s'exprimer sur cette décision du juge des libertés,
18:37les collègues pompiers de Jérémy se sont mobilisés pour soutenir sa famille.
18:41Une cagnotte a été ouverte.
18:43Déjà pour combler à l'urgence et sur le long terme
18:47pour que sa femme et ses enfants aient de quoi voir venir
18:50et qu'ils puissent s'enlever ces soucis par rapport aux travaux de la maison.
18:54Comme ce n'est pas un accident de service,
18:56vous comprenez bien qu'il y a plein de choses qui ne vont pas lui être versées par rapport à ça.
19:02Dans les Alpes-Maritimes de janvier à mai,
19:0418 accidents de la route mortelle ont été recensés.
19:08Et on y reviendra justement parce que les contrôles se sont multipliés
19:11ces trois derniers jours notamment sur cette promenade des Anglais.
19:16Mais vous voyez, il y a une cagnotte qui est mise en place pour soutenir la famille.
19:20Vous avez juste une famille qui demande quoi ?
19:23Que justice soit rendue, qu'il y ait l'autorité.
19:27En tous les cas, le frère considère que la justice aujourd'hui
19:31et que le juge qui a décidé de libérer sous contrôle judiciaire ce chauffard n'a pas de cœur.
19:37Si à chaque fois qu'un procureur requiert une mise en détention,
19:41le juge doit suivre ses réquisitions.
19:43C'est-à-dire qu'il n'y a plus d'indépendance de la justice.
19:45C'est mal comprendre le système judiciaire.
19:47Le parquet a une analyse et ensuite le juge a son avis.
19:51Je ne dis pas que le juge a bien fait ou mal fait.
19:53Ça ne me choque pas qu'il y ait une décision contraire
19:56par le juge de la liberté d'attention qui soit prise.
19:58On écoute le frère et je vous donne la parole Véronique.
20:01Ce monsieur, je n'implorerai pas le mot juge de la liberté.
20:04Parce que la liberté, ce n'est pas remettre un assassin en rang comme ça dehors.
20:07Il n'a pas de cœur.
20:09On est dans un contexte, il sait ce qu'on vit, il sait comment ça s'est passé.
20:12Il cherche quoi ? Il attise la haine ?
20:14Il veut quoi ? Il appelle quoi ?
20:16Les gens, ils sont tous meurtris.
20:18Et lui, il le laisse sortir ?
20:20Qu'il vienne m'expliquer s'il a une raison,
20:22un seul raisonnement qui tient la route
20:24pour qu'il puisse être dehors, il vient.
20:26Je ne suis pas quelqu'un de violent. Je sais discuter.
20:28Mais homme à homme, il vient, il me le dit.
20:30On verra. Il n'y a rien.
20:32Il n'y a aucune raison.
20:34Il ne mérite pas d'être dehors.
20:36Mon frère, on n'a pas son corps. Son corps,
20:38on l'aura peut-être en 15 jours.
20:40Il va toujours s'y avoir une autopsie.
20:42Les dossiers ne sont pas encore là.
20:44Son anniversaire, c'est le 8 juillet.
20:46On n'aura pas le corps. On ne l'aura pas enterré.
20:48Et ça, tout le monde s'en fout.
20:50C'est pas un homme. Il n'a pas de cœur.
20:52On appelle ça un juge ? Je suis désolé.
20:54Mais vous, vous pouvez peut-être être choqué.
20:56Je ne sais pas ce qu'il faut que je dise.
20:58Mais non, c'est inadmissible.
21:00C'est ce monsieur qui me regarde en face,
21:02qui me dit ces choses, qui parle.
21:04Ce n'est pas possible.
21:06Dans ces affaires absolument dramatiques,
21:08c'est la même chose. Le temps de l'émotion
21:10n'est pas le temps de l'enquête.
21:12Là, ce qui peut choquer cette famille,
21:14c'est l'absence de réponse.
21:16Il dit que ce juge nous explique,
21:18que quelqu'un puisse nous expliquer cette situation.
21:20Véronique, quel regard vous portez sur ce nouveau drame ?
21:22Moi, je compatis complètement avec Nicolas.
21:24C'est totalement effroyable.
21:26Je pense que tous,
21:28on peut se mettre à sa place.
21:30Mais surtout quand on raisonne un petit peu
21:32par rapport au dernier fait.
21:34C'est-à-dire qu'Elisabeth Borne,
21:36le ministre, a dit
21:38qu'on allait faire voter à l'Assemblée
21:40et au Sénat cette fameuse
21:42création d'un délit d'homicide routier
21:44qui avait été porté
21:46notamment par
21:48le grand chef cuisinier
21:50Yannick Allénaud.
21:52On se dit qu'on a des parents
21:54deuillés. On a des parents
21:56qui remuent ciel et terre
21:58pour faire avancer les choses.
22:00On ne leur remettra jamais leur enfant.
22:02Ils ont pris perpétuité. Mais au moins,
22:04pour que la justice se fasse,
22:06ou comme le disait Yannick Allénaud,
22:08pour que les parents qui ont vécu cela
22:10ou qui vont vivre cela
22:12trouvent une consolation plus rapidement
22:14avec la justice qui fasse plus rapidement
22:16son travail.
22:18On se rend compte que ça ne change pas grand-chose.
22:20On se rend compte que les juges, dans leur tête,
22:22ça ne change absolument rien.
22:24On peut pondre 36 lois.
22:26Le temps de la justice
22:28n'est pas celui des victimes.
22:30On va s'entendre ça encore 15 ans.
22:32Pardon Véronique,
22:34mais il y a une très mauvaise compréhension
22:36de ce qu'est la procédure pénale.
22:38Vous savez ce que c'est que la détention provisoire ?
22:40La détention provisoire, Véronique,
22:42c'est quoi la détention provisoire ?
22:44Je vous précise un truc.
22:46On est en matière délictuelle.
22:48Le trouble à l'ordre public,
22:50c'est le cas ici,
22:52n'est pas un critère suffisant
22:54pour une mise en détention provisoire,
22:56contrairement en matière criminelle.
22:58Ce qu'il faudrait, c'est démontrer
23:00ensuite un risque de récidive,
23:02de concertation fondue.
23:04Après la publicité, par exemple,
23:06on va parler de l'affaire Nael.
23:08C'est très intéressant.
23:10Après la publicité,
23:12on va parler de l'affaire Nael.
23:14Après la publicité,
23:16on va parler de l'affaire Nael.
23:18Le policier qui est intervenu,
23:20après un refus d'obtempérer,
23:22la balle qui a tué Nael,
23:24il était en détention provisoire ?
23:26C'est autre chose.
23:28C'est un tir volontaire
23:30d'un policier
23:32qui, évidemment, pose question
23:34à ce qu'il était
23:36dans l'usage légal de l'arme.
23:38Là, on mélange tout.
23:40Je n'ai pas l'intention de mélanger.
23:42Chaque affaire est une affaire.
23:44C'est pas la question.
23:46Il était en détention provisoire.
23:48Il a été hospitalisé.
23:50Il a été sous contrôle judiciaire.
23:52C'était en matière délictuelle aussi.
23:54C'était la même histoire.
23:56C'est pas une question de tout mélanger.
23:58Quand je vous pose les questions,
24:00c'est en toute transparence.
24:02On a besoin de réponses.
24:04C'est pour ça que je viens vers vous.
24:06C'est vous le spécialiste de ces dossiers.
24:08Je l'ai pratiqué pendant des années.
24:10Je sais ce que c'est qu'une détention provisoire.
24:12Ça n'est pas une condamnation,
24:14une détention provisoire.
24:16Un contrôle judiciaire,
24:18c'est pas un acte judiciaire laxiste.
24:20Le juge a estimé que le contrôle judiciaire
24:22était suffisant le temps de son instruction.
24:24C'est le tribunal qui décidera de la peine.
24:26La chambre de l'instruction
24:28de la cour d'appel de Paris
24:30avait confirmé ce matin que Perleparlement
24:32ne retournerait pas en détention provisoire.
24:34Vendredi dernier, les partis avaient été auditionnés
24:36par le juge qui avait indiqué
24:38qu'il rendrait sa décision.
24:40Là, je vois un article du 14 mars 2023.
24:42Il a passé un temps court en détention.
24:44Il avait été hospitalisé.
24:46Si mes souvenirs sont bons.
24:48Il n'a pas été en prison.
24:50En attendant, parce que l'actualité politique
24:52alimente
24:54tous les dossiers et toutes les chaînes
24:56depuis 7 jours.
24:58Pardonnez-moi, je pense que c'était aussi important
25:00de s'arrêter sur
25:02ce drame qui a touché
25:04la famille de Jérémy.
25:06Il est important de rappeler que Jérémy
25:08est un sapeur-pompier volontaire.
25:10Ce sont des hommes, la dévotion,
25:12c'est des hommes qui donnent leur vie
25:14pour les autres et qui a été
25:16percuté par un chauffard
25:18qui a grillé un feu,
25:20qui a une allure excessive.
25:22C'est important d'en parler.
25:24Juste une précision.
25:26Désormais, sur la promenade des Anglais,
25:28pour rouler très vite, il faut quand même le vouloir.
25:30Il y a des feux rouges partout.
25:32Il y a des radars partout.
25:34On a quand même affaire
25:36à un criminel en puissance.
25:38Vous allez expliquer à la famille
25:40qu'il y a des circonstances atténuantes
25:42parce qu'il faut expliquer ceci.
25:44Non, mais il ne sera pas jugé dans une cour d'assises.
25:46La publicité, on revient dans un instant
25:48et on parlera de cette marche
25:50organisée par la mère de Naël
25:52un an, quasiment jour pour jour,
25:54après la mort de son fils à Nanterre.
26:0020h30 sur CNews.
26:02Je dis tout aux téléspectateurs.
26:04On continue le débat
26:06après ce drame touchant
26:08la famille de Jérémy,
26:10sapeur-pompier, tué
26:12mercredi, sapeur-pompier niçois de 41 ans,
26:14tué par un chauffard
26:16sur la promenade des Anglais
26:18qui laissent deux filles
26:20aujourd'hui sans leur papa.
26:22Mathieu Deveze
26:24pour le point sur l'information.
26:26Une adolescente de 15 ans a été violée
26:28par un Tunisien à Meaux.
26:30C'est en Seine-et-Marne.
26:32La victime est de nationalité ukrainienne.
26:34Elle a été kidnappée et violée hier
26:36par un Tunisien de 27 ans.
26:38Le suspect faisait l'objet d'une obligation
26:40de quitter le territoire français.
26:42Il a été placé en détention provisoire.
26:44Joe Biden a se retiré de la course
26:46à la Maison-Blanche.
26:48Le prestigieux journal américain
26:50a décrit Joe Biden comme étant
26:52l'ombre d'un dirigeant.
26:54Après son débat télévisé
26:56contre Donald Trump,
26:58l'élection présidentielle américaine
27:00aura lieu le 5 novembre prochain.
27:02Enfin, c'est un nouveau coup dur
27:04pour la fusée européenne Ariane 6.
27:06À moins de 15 jours de son premier vol,
27:08l'agence européenne a annulé
27:10le lancement de son satellite.
27:12Certains n'ont pas encore précisé.
27:14C'était il y a un an,
27:16quasiment jour pour jour,
27:18le 27 juin dernier,
27:20Naël décédé après un tir de policier
27:22lors d'un refus d'obtempérer
27:24et une course-poursuite de plusieurs minutes.
27:26La mère de Naël a décidé aujourd'hui
27:28d'organiser une marche blanche
27:30ce samedi à Nanterre.
27:32Il y avait autour d'elle
27:34plusieurs centaines de personnes.
27:36L'enquête est toujours en cours
27:38et certains dans cette affaire
27:40ont déjà condamné ce policier
27:42qui est intervenu
27:44dans un contexte très particulier.
27:46Voyons les explications
27:48de Juliette Sadat
27:50qui était notre reporter sur le terrain.
27:52Justice pour mon fils,
27:54ce sont les mots de la mère de Naël
27:56qui est à l'initiative
27:58de cette marche silencieuse
28:00ce samedi.
28:02Elle s'est exprimée dans un discours
28:04où elle a rendu hommage à son fils
28:06et évoqué son deuil,
28:08la difficulté aussi de savoir
28:10les policiers impliqués dans la mort de Naël
28:12en liberté.
28:14Ce que je peux vous dire
28:16c'est que c'est très dur pour moi
28:18en sachant que
28:20ces deux policiers sont à dehors
28:22que je peux me balader
28:24et que je peux les trouver
28:26je peux les croiser à tout moment
28:28et que ça me déchire
28:30vraiment, je vous dis la vérité
28:32j'y arrive pas.
28:34Plusieurs discours qui se sont enchaînés
28:36celui de sa tante, de sa grand-mère
28:38ainsi que celui d'un ami
28:40suivi d'une prière musulmane
28:42qui s'est effectuée dans le silence
28:44un hommage qui a rassemblé plusieurs centaines
28:46de personnes sur la place Nelson Mandela
28:48là où il y a un an et deux jours
28:50l'adolescent est décédé
28:52c'était le 27 juin 2023.
28:54Et je vous propose
28:56d'écouter la mère de Naël
28:58qui parle des policiers en disant
29:00cette phrase, ils vont continuer de
29:02nous tuer.
29:04C'est à vous les jeunes, c'est à vous de vous réveiller
29:06vous savez très bien ce qu'il y a demain
29:08réveillez-vous.
29:10Faut éviter
29:12les morts
29:14faut éviter, ils vont continuer à nous tuer
29:16faut éviter tout ça
29:18faut éviter, faut protéger
29:20nos enfants, quoi qu'ils soient
29:22chinois, arabes,
29:24noirs, blancs, peu importe
29:26on protège nos enfants.
29:28Georges
29:30Moi, encore une fois
29:32je comprends parfaitement
29:34la douleur d'une mère
29:36je ne peux pas le blâmer
29:38elle réagit, ce qui est humain
29:40mais quand j'entends dire tuer
29:42le fonctionnaire de police ne s'est pas levé
29:44ce matin en partant en disant
29:46je vais tuer quelqu'un
29:48il a fait
29:50usage de son arme
29:52dans une situation particulière
29:54que la justice doit éclaircir
29:56il a fait
29:58de la détention provisoire
30:00c'est quand même un fonctionnaire de police émérite
30:02qui n'avait jamais eu de problème
30:04il a fait de la détention longue, provisoire
30:06ce qui a beaucoup ému, vous vous souvenez
30:08le corps de la police
30:10maintenant il a terminé ce contrôle judiciaire
30:12parce que les juges n'ont plus besoin
30:14de le garder en détention provisoire
30:16ça ne veut pas dire
30:18qu'on l'a blanchi
30:20c'est toujours la même question que j'essaie de faire comprendre
30:22à ceux qui veulent bien écouter
30:24en dehors de l'émotion
30:26ça veut donc dire que la justice
30:28n'a pas besoin de travailler
30:30c'était comme pour l'affaire Traoré
30:32on voit bien le résultat
30:34ça a été 7 ans de bataille judiciaire
30:36ça a été un non lieu
30:38il faut attendre
30:40et la justice ne prendra pas le parti
30:42ni de l'un ni de l'autre
30:44elle examinera en toute objectivité
30:46est-ce qu'il avait fait usage de son arme
30:48dans les conditions légales
30:50ou pas, est-ce qu'il y a eu volonté
30:52ou pas, c'est le travail
30:54très difficile des juges
30:56ça va prendre du temps
30:58mais ensuite il faudra s'incliner
31:00comme on l'a fait pour l'affaire Traoré
31:02oui c'était l'affaire Théo
31:04également
31:06et l'affaire Théo
31:08toutes les affaires en fait en réalité
31:10toutes les affaires sont terminées par des non lieux
31:12écoutez
31:14on écoute encore une fois la mère de Naël
31:16qui revient sur le contexte
31:18actuel en disant
31:20qu'il n'a jamais conduit sans permis
31:22qu'il n'a jamais refusé d'obtempérer
31:24refus d'obtempérer ?
31:26qui n'en fait pas ?
31:28qui n'en fait pas dans la vie ?
31:30qui ne conduit pas sans permis ?
31:32dites-moi, expliquez-moi
31:34pas mal de gens ont conduit
31:36tout le monde
31:38on a tous essayé de conduire
31:40en défaut de permis
31:42on a tous appris à conduire
31:44sans avoir le permis, je vous promets
31:46il y en a un qui me dit non
31:48je ne le croirais pas
31:50alors on va essayer
31:52de comprendre pourquoi
31:54parce que peut-être qu'il y a deux mondes
31:56je pense qu'on est sur deux sociétés parallèles
31:58oui mais
32:00moi j'essaye toujours
32:02c'est une mère de famille qui a perdu
32:04son enfant
32:06il y a un contexte aussi qui fait que
32:08sous le coup de l'émotion
32:10essayons de prendre un peu de recul
32:12je pense que ces mots
32:14tout le monde a le droit de parler
32:16je pense que ces mots dépassent sa pensée
32:18sous le coup de l'émotion et j'ose l'espérer
32:20il faut apprécier que le policier
32:22a aussi sa vie brisée, j'aimerais qu'on ne l'oublie pas
32:24il y a beaucoup de policiers qui ont apporté leur soutien
32:26et à juste titre, mais là
32:28elle est mère de famille, s'il y a des parents qui inculquent
32:30à leurs enfants que la police
32:32est là pour les tuer, elle dit quand même
32:34j'ai peur de croiser le policier, sous-entendu
32:36que va-t-il faire s'il me croise ?
32:38il ne va rien faire, il est là pour la protéger
32:40donc c'est important, le deuxième point
32:42c'est, elle dit, qui conduit
32:44qui fait des refus d'obtempéré ? Personne à part les délinquants
32:46il n'y a que les délinquants
32:48il n'y a que les délinquants
32:50qui roulent sans permis
32:52donc c'est sûr que si elle dit à son fils
32:54ou à ses enfants, tu peux rouler sans permis
32:56tu peux faire des refus d'obtempéré, c'est pas grave
32:58et la police est là pour te tuer
33:00voilà pourquoi on a deux sociétés parallèles
33:02je pense comme Sarah
33:04et j'aurais dit la même chose
33:06maintenant, il y a l'émotion
33:08je me permets de vous couper, quand vous dites
33:10il n'y a que les délinquants, c'est parce que c'est un délit
33:12que de conduire sans permis
33:14c'est un délit de refuser d'obtempérer
33:16oui, quand vous ne respectez pas la loi
33:18vous êtes un délinquant
33:20j'y ai pensé parce que vous savez, il y a des âmes chagrines
33:22qui peuvent couper une séquence sans comprendre
33:24ce que vous voulez dire
33:26par ailleurs, elle est dans l'émotion
33:28personne ne va nier la douleur de perdre son fils
33:30et on la comprend tous, là, elle n'est pas dans l'émotion
33:32elle est dans la colère, elle est dans l'accusation
33:34dans la généralisation, cette phrase, elle n'est pas défendable
33:36ensuite, tout à l'heure, Eliott, vous disiez
33:38à propos de l'affaire du pompier à Nice
33:40il y a toujours le temps de l'émotion
33:42puis le temps de la justice
33:44dans l'affaire Nahel, pardonnez-moi de vous dire
33:46qu'il n'y a pas eu du tout de temps d'émotion ni de temps de justice
33:48il y a eu le temps du verdict, qui a été donné par certains médias
33:50et par la famille de Nahel
33:52qui a dit, il est innocent et le policier est coupable
33:54et après, il y a eu le temps des émeutes, tout de suite
33:56et moi, ce qui me frappe énormément avec cette affaire
33:58c'est que l'émeute qui aurait prétendument été légitime
34:00légitimée par le fait que
34:02Nahel était mort, sachant que 6%, je crois
34:04des manifestants, des émeutiers
34:06disaient qu'ils venaient pour cette affaire-là
34:08sans un rapport du ministère de la Justice
34:10moi, ce qui me fait peur
34:12dans ce cas-là, c'est que
34:14je vois exactement, Georges a eu raison de parler de l'affaire Traoré
34:16je vois exactement le même mécanisme
34:18se mettre en place. Ce sont des gens
34:20les gens qui se servent de ce genre d'affaires
34:22qui essayent de trouver une cause
34:24pour légitimer un combat qui est bien plus large
34:26qui est le combat décolonial, qui est le combat racialiste
34:28et Traoré a été
34:30l'affaire Traoré a été utilisée par sa soeur notamment
34:32et par tous les relais autour
34:34et Assa Traoré était la première
34:36à être au plus près
34:38de la mère de Nahel
34:40et lorsque la mère de Nahel
34:42prenait la parole, il y avait
34:44Assa Traoré...
34:46justice
34:48pour Nahel
34:50La mère de Nahel s'est affichée sur les réseaux sociaux
34:52avec
34:54justement la soeur Traoré
34:56avec comme mot d'ordre
34:58la lutte contre les violences policières
35:00donc de toute façon, effectivement
35:02ce qui est quand même dérangeant dans la séquence
35:04que l'on vient de voir, c'est que
35:06cette femme, la mère de Nahel, est en train de devenir
35:08une icône
35:10pour bien des quartiers, comme Assa Traoré
35:12d'ailleurs, donc effectivement
35:14il y a plusieurs combats derrière et on voit quand même
35:16aussi une faillite républicaine
35:18c'est à dire que
35:20une contre société s'est installée
35:22avec des contre valeurs
35:24avec tout ce qui est bien
35:26avec le bien qui est érigé
35:28en mal et le mal qui devient une valeur du bien
35:30vous voyez, c'est normal de conduire sans permis
35:32c'est normal de refuser de tempérer
35:34Elle n'a pas dit ça, elle a dit qui ne l'a jamais fait
35:36qui n'a jamais conduit sans permis
35:38qui n'a jamais refusé de tempérer
35:40mais c'est pour ça, moi je trouve que
35:42c'est cette déclaration la plus importante
35:44parce que c'est la confirmation
35:46qu'effectivement il peut y avoir
35:48dans une même société
35:50plusieurs manières de vivre
35:52et qui ne sont pas forcément...
35:54Non, il n'y a pas plusieurs manières de vivre, c'est que là on a une mère qui n'a pas été fixée
35:56Je ne suis pas en train de cautionner ça
35:58je dis factuellement qu'à quelques kilomètres
36:00ou dans certains quartiers
36:02vous avez des gens qui, dans un univers
36:04disent qu'il n'a jamais fait
36:06Parce qu'on ne leur a pas fixé de limites
36:08et parce qu'ils n'en fixent pas à leurs enfants
36:10L'affaire Nathanaël n'a pas été sans conséquence
36:12dans la psychologie des fonctionnaires de police
36:14Souvenez-vous que récemment
36:16les policiers ont abandonné une course poursuite
36:18contre quelqu'un qui venait de refuser
36:20de tempérer
36:22ils n'ont pas fait usage
36:24et ce chauffard délinquant
36:26a heurté un véhicule en face
36:28et la personne est morte
36:30c'était un jeune homme je crois de 34 ans
36:32aujourd'hui on en est là
36:34c'est-à-dire qu'il y a une inhibition
36:36des fonctionnaires de police depuis l'affaire Nathanaël
36:38ils disent qu'on n'a plus le droit de tirer
36:40quand vous entendez qu'il faut désarmer la police
36:42la police tue
36:44donc il y a un moment où le policier
36:46il se pose quand même des questions
36:48sur ses missions
36:50Juste pour rééquilibrer un tout petit peu
36:52quand vous dites que c'est devenu
36:54une école de la mère de Nathanaël
36:56force est de constater que sur cette année
36:58on ne l'a pas beaucoup vue
37:00c'est une manifestation
37:02contrairement à d'autres affaires
37:04par exemple l'affaire Traoré
37:06où Assat Traoré
37:08est devenu pour le coup
37:10une sorte de symbole de la lutte
37:12contre ce qu'elle appelle les violences policières
37:14contre le racisme systémique
37:16c'est une personne qui a fait la une du Times
37:18on n'est pas sur le même profil
37:20ça n'a pas été jugé
37:22la maman de Nathanaël a quand même eu
37:24un article
37:26un reportage
37:28dans un journal féminin
37:30on voit quand même qu'elle a pignon sur rue dans son quartier
37:32il y avait quand même du...
37:34En revanche ce qui m'intéresse
37:36et je voudrais qu'on avance un tout petit peu
37:38c'est ce que vous avez dit
37:40c'est qu'au moment où il y a eu
37:42le drame qui a touché la famille de Nathanaël
37:44la France a basculé dans les émeutes
37:46et que les émettiers
37:48pour la grande majorité
37:50utilisaient ce drame
37:52comme un prétexte
37:54pour casser
37:56pour piller
37:58pour saccager des mairies, des écoles
38:00et des gendarmeries
38:02on est retourné un an après dans une des communes
38:04qui a été victime de ça
38:06et qui a vu son budget annuel
38:08utilisé pour reconstruire
38:10les saccages
38:12qui ont été commis
38:14on est reparti à Neuilly-sur-Marne
38:16je vous propose de revoir ce qui se passe un an plus tard
38:18un an après les émeutes
38:20Un an après
38:22la suie est toujours visible sur les murs du commissariat
38:24les cicatrices d'une nuit d'émeute
38:26lors de laquelle 7 voitures de la police municipale
38:28ont été brûlées
38:30des incendies qui ont également ravagé la médiathèque
38:32et le service logement de la mairie
38:34certains habitants ont encore en tête
38:36ces images terrifiantes
38:38on reste quand même un peu choqué
38:40de ce qui s'est passé, surtout que moi je n'habite pas très loin
38:42donc on a vu ce qui s'est passé
38:44on a eu peur quand même
38:46qu'on ait le feu chez nous
38:48ça fait quand même un choc
38:50c'était dur au début
38:52on n'osait pas trop sortir
38:54on ne savait pas sur quels pieds danser
38:56un coup ça va, un coup ça ne va pas
38:58ça va mieux maintenant, on n'y sent plus les émeutes
39:00on a l'impression que ça s'est un peu tassé
39:02le maire de la ville confie pourtant redouté
39:04de nouveaux débordements
39:06à tout moment, il peut se reproduire
39:08ce qu'on a vécu il y a un an
39:10tant qu'on ne résoudra pas les problèmes de fond
39:12on est à nouveau avec ce risque
39:14qui plane au-dessus de nos têtes
39:16et c'est ce que je déplore profondément
39:18il pointe notamment du doigt une justice des mineurs
39:20selon lui trop laxiste
39:22il faut prendre l'enfant
39:24quand il est en décrochage scolaire, quand il est exclu du collège
39:26ou du lycée, le mettre dans un internat
39:28pendant quelques jours, quelques semaines
39:30le temps de le remettre sur les rails
39:32et de le replacer dans son cadre
39:34initial, tant qu'on ne fera pas ça
39:36tant qu'on n'enverra pas
39:38un message fort d'autorité
39:40et de fermeté, on ne résoudra
39:42rien en profondeur
39:44les émeutes ont coûté à la ville 2 millions d'euros
39:46soit 20% de son budget annuel
39:48je me tourne vers vous Véronique Jacquier
39:50quand on écoute le maire
39:52ce qui est terrible c'est qu'on a l'impression
39:54qu'après les émeutes on aurait pu se dire plus jamais ça
39:56on a compris, etc
39:58mais que ce soit les élus, que ce soit les forces de l'ordre sur le terrain
40:00ils savent
40:02qu'au final la situation
40:04n'est absolument pas réglée
40:06qu'il suffit d'une petite allumette
40:08pour que ce brasier ne reprenne
40:10moi j'ai parlé avec des maires de Seine-Saint-Denis
40:12qui vous disent carrément que
40:14le conflit israélo-palestinien
40:16ça peut effectivement repartir
40:18très vite quand même
40:20depuis le 7 octobre
40:22il y a quand même certains jeunes
40:24je ne dirais pas qu'ils n'attendent que ça
40:26ce n'est pas le mot
40:28il y a une tension
40:30qui n'est pas retombée
40:32il reste très vigilant
40:34il faudrait un véritable choc d'autorité
40:36mais là aussi il faudra deux générations
40:38très honnêtement pour réconcilier une France
40:40avec une autre
40:42précisons le travail
40:44incroyable justement des maires sur le terrain
40:46parce que beaucoup
40:48ont maintenant du mal
40:50à faire assurer leur ville
40:52oui c'est ça
40:54c'est un sujet considérable
40:56un milliard le coût des émeutes
40:58et aujourd'hui
41:00les assureurs disent
41:02là le contrat on ne le renouvelle pas
41:04les émeutes de l'été dernier
41:06s'inscrivent dans une assez
41:08longue série déjà d'émeutes
41:10il y avait eu 2005
41:12il y avait eu 2007
41:14qu'on a souvent tendance à oublier
41:16où il y avait eu l'état d'urgence
41:18qui avait été décrété par à l'époque
41:20le Premier Ministre Dominique de Villepin
41:22l'état d'urgence
41:24il y avait des villes qui étaient à feu et à sang aussi
41:26donc là nous avons en face de nous
41:28un défi pour la société
41:30française, un défi
41:32comment régler une fois pour toutes
41:34la question de la délinquance
41:36des mineurs car ce sont
41:38pour la plupart des mineurs de 17, 16, 17 ans
41:40on a déjà réformé le code de la justice pénale
41:42des mineurs en 2021
41:44à contresens et donc ça n'a absolument rien changé
41:46on a repris quasiment la même philosophie
41:48que l'ordonnance de 45
41:50les mineurs de 45
41:52n'étaient absolument pas les mineurs d'aujourd'hui
41:54qui commencent la délinquance beaucoup plus jeune
41:56et de façon beaucoup plus violente
41:58donc effectivement il faudrait un choc d'autorité mais encore faut-il un peu de volonté politique
42:00autre actualité judiciaire
42:02à présent et on en a déjà parlé ce matin
42:04ce viol
42:06à Mumeau et si les faits sont
42:08tels qu'ils sont présentés
42:10dans le Figaro
42:12dans le JDD également
42:14s'ils sont avérés par la justice
42:16c'est l'horreur absolue pour cette jeune fille
42:18selon les premiers éléments
42:20une adolescente de 15 ans d'origine ukrainienne
42:22a été violée et séquestrée à Mumeau
42:24le suspect est un étranger nord-africain
42:26sous le coup d'une obligation
42:28de quitter le territoire français
42:30un repartage de Bamba Gueye et Noemi Hardy
42:32qui se sont retenus sur place dans la journée
42:34Le drame
42:36s'est déroulé en pleine journée
42:38vers 14h
42:40une jeune fille de 15 ans quitte son lycée
42:42et tente de rejoindre un parc
42:44sur le chemin, un Tunisien sous obligation
42:46de quitter le territoire la kidnappe
42:48la victime est violée dans l'appartement
42:50de l'agresseur présumé
42:52la lycéenne réussit à s'enfuir
42:54mais se retrouve bloquée dans le hall de l'immeuble
42:56des passants brisent alors la vitre
42:58et l'emmènent se réfugier dans le restaurant d'à côté
43:00Elle était toute effrayée
43:02Toutes en pleurant, tremblantes
43:04Franchement, quand je voyais
43:06le visage de la fille
43:08elle avait très très peur
43:10Moi j'étais choqué, je vous cache pas
43:12La victime avait réussi quand même
43:14à prendre le passeport de son agresseur
43:16Elle est sortie avec son passeport
43:18donc on a vu vraiment le passeport
43:20l'âge, la photo, c'est ce qu'on a communiqué à la police
43:22Ainsi, la police a pu retrouver
43:24rapidement l'individu et le placer
43:26en garde à vue
43:28Il avait été repéré par les employés du restaurant
43:30C'est un nouveau qui vient d'arriver
43:32je pense, mais je l'ai vu une fois, deux fois
43:34c'est quelqu'un qui parle pas aux gens
43:36mais il passe, il repart, de temps en temps
43:38il demande
43:40une clope, une petite cigarette
43:42mais ni bonjour, ni rien
43:44voilà
43:46L'individu a été mis en examen
43:48pour viol et agression sexuelle
43:50et a été placé en détention provisoire
43:52Donc cet individu
43:54dormira en prison
43:56ce soir
43:58Un autre sujet à présent
44:00ça va concerner les Jeux Olympiques
44:02on change complètement de sujet
44:04les agents de sécurité
44:06je sais pas si vous le savez, ils étaient en grève hier
44:08pour protester contre leur condition de travail
44:10lancée par la CFDT cette journée
44:12pourrait ne pas être la dernière
44:14et c'est très intéressant parce que
44:16les agents de sécurité
44:18c'est l'ère de la guerre pendant CGO
44:20c'est-à-dire qu'on sait
44:22à quel point Paris est une cible
44:24que la France est une cible
44:26notamment terroriste
44:28pendant ces Jeux Olympiques
44:30et donc il faut impérativement pouvoir contrôler
44:32avoir un maximum de gens sur le terrain
44:34pour éviter tout drame
44:36et donc ils ont manifesté
44:38le syndicat appelle à d'autres journées de grève
44:40pendant les Jeux Olympiques
44:42Regardez le sujet de Michael Dos Santos
44:44Nouvelle menace
44:46sur les Jeux Olympiques et Paralympiques
44:48alors que la sécurité est un enjeu majeur
44:50plusieurs agents pourraient cesser
44:52leur activité pendant la compétition
44:54Pour protester contre leurs conditions de travail
44:56des salariés du privé appellent
44:58à faire grève
45:00cette date comprise entre le 28 juillet et le 8 septembre
45:02un coup dur
45:04alors où l'objectif de recrutement
45:06n'est toujours pas rempli selon le préfet d'Ile-de-France
45:0821 000 personnes
45:10ont été embauchées ou sont en cours de lettre
45:12il en reste 1000 à trouver
45:14je reste confiant dans la capacité à atteindre cet objectif
45:16Ces agents de sécurité
45:18reprochent aux organisations patronales
45:20de ne pas avoir respecté leurs engagements
45:22parmi leurs revendications
45:24la revalorisation des salaires
45:26la majoration des heures de nuit
45:28ou encore celles effectuées le dimanche
45:30une manière de réduire la pénibilité du métier
45:32pour autant
45:34cet énième mouvement social divise les Français
45:36Est-ce qu'il n'y aurait pas vraiment quelques limites
45:38à mettre pour des enjeux majeurs comme ça
45:40faire ça au JO c'est un peu profiter
45:42du moment pour faire passer ce qu'ils veulent
45:44Les syndicats ils ont du pouvoir
45:46quand ils cassent les pieds aux gens
45:48s'ils font les grèves après
45:50ça n'intéresse personne
45:52Pour les JO il faut qu'on essaye de faire le mieux possible
45:54pour les sportifs
45:56et puis pour toutes les personnes
45:58qui viennent les entourer
46:00donc pendant les JO moi personnellement
46:02je ne trouve pas ça correct
46:04La CFDT dit avoir négocié jusqu'au bout
46:06pour tenter d'éviter la grève
46:08un mouvement social qui pourrait impacter
46:10le dispositif de sécurité
46:12sur le terrain mais aussi dans les aéroports
46:14Il n'y a pas de trêve olympique
46:16pour la CFDT visiblement
46:18Est-ce que ça vous choque qu'aujourd'hui
46:20vous ayez des syndicats qui mettent la pression
46:22sur un événement aussi important
46:24et aussi à risque que les JO
46:26Véronique
46:28Oui moi ça me choque parce qu'il n'y a plus de conscience
46:30mais là c'est la course à l'échalote
46:32tout le monde demande des primes
46:34tout le monde veut faire la grève
46:36Quelle image de la France
46:38Alors évidemment à l'extérieur on ne le sait pas forcément
46:40mais je trouve qu'il y a une déliquescence
46:42On a commencé l'émission en disant
46:44que cette forte mobilisation
46:46dans les 2 millions de procurations
46:48demain pour les élections montrait
46:50selon moi un réattachement
46:52à la notion de citoyenneté
46:54Cela dit il y a quand même tout un travail à faire
46:56pour concilier citoyenneté et conscience
46:58On est loin de faire le boulot
47:00Ce que veut faire la CFDT
47:02c'est un acte que je qualifierais
47:04d'irresponsable
47:06Je suis très en colère
47:08de voir que des agents de sécurité
47:10et aussi peu de conscience professionnelle
47:12pour menacer de grève
47:14à un moment où jamais on a eu autant besoin d'eux
47:16dans le cadre de ce qu'on appelle
47:18un continuum de sécurité
47:20qui a été discuté depuis longtemps
47:22avec toutes les autres forces que nous avons
47:24et la sécurité privée a toute sa place
47:26ce qui ne veut pas dire qu'ils n'ont pas des difficultés
47:28je connais leurs difficultés
47:30de formation, de recrutement, de salaire
47:32ils sont très mal payés etc
47:34mais quand on a le souci de la sécurité
47:36et quand on fait ce métier, on l'a
47:38on ne doit pas menacer d'une grève
47:40au moment où on en a le plus besoin
47:42C'est un honneur dont il s'agit
47:44et j'espère qu'ils vont revenir sur cette décision
47:48Carton rouge pour ces pressions
47:50avant les Jeux olympiques
47:52Je vais vous poser une question
47:54qu'est-ce qui se présente bien
47:56au niveau des Jeux olympiques
47:58La météo ?
48:00On n'est même pas sûr
48:02Pardonnez-moi d'essayer de trouver
48:04un élément positif
48:06Pour l'instant, la flamme olympique
48:08le trajet se déroule bien
48:10Le trajet se déroule bien
48:12Les menaces terroristes
48:14elles sont pour l'instant
48:16tant qu'il n'y a pas d'attentats
48:18il y en a qui sont déjouées
48:20Je ne dis pas du mal des forces de l'ordre
48:22je dis juste en sécurité, il y avait cet enjeu
48:24de recruter beaucoup d'agents
48:26et en plus certains seront en grève
48:28Propreté de la Seine
48:30on a dépensé 1,4 milliard
48:32pour l'instant on ne peut pas se baigner dedans
48:34Vous voulez vous baigner dedans ?
48:36Si demain on vous dit
48:38Si demain on vous dit
48:40Pourquoi est-ce qu'on a
48:42candidaté pour cette chose-là ?
48:46On en reparle pendant
48:48et après
48:50Quand vous allez galérer
48:52dans la circulation dans Paris
48:54On n'a pas attendu les Jeux
48:56pour galérer pour la circulation
48:58Merci, c'est terminé
49:00Merci à tous les quatre
49:02Geoffroy, si demain la Seine
49:04pouvez-vous baigner, vous y allez ou pas ?
49:06Oui, oui, oui
49:08Moi je n'irai pas
49:10Vous piquez une tête, vous descendez
49:12Si je suis sûr de ne pas mourir
49:14Oui, de ne pas avoir une maladie
49:16Avec 1,4 milliard, on espère
49:18Le pont des Arbres, vous faites un petit saut
49:20Ça m'a toujours tenté de le faire
49:22Eh bien écoutez, j'irai sans moi
49:24Merci
49:26Merci à tous les quatre
49:28L'info se poursuit sur CNews bien sûr
49:30Et nous on se retrouve demain matin

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