Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Quasiment 20h sur CNews, le point sur l'information avec Mathieu Dewez, chère Mathieu rebonsoir.
00:06Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
00:08Un chef indépendantiste calédonien sera bientôt placé en détention.
00:12Christian Théen est soupçonné par les autorités d'avoir orchestré les émeutes en Nouvelle-Calédonie.
00:16Il a été arrêté le 19 juin et doit être incarcéré à Mulhouse.
00:20Au moins 24 personnes sont mortes dans des frappes israéliennes à Gaza.
00:24Une information donnée par des sources médicales palestiniennes.
00:27La veille, 22 personnes ont été tuées et 45 autres blessées lors de tirs qui ont endommagé le bureau du comité international de la Croix-Rouge.
00:35Enfin, en Formule 1, Lando Norris s'empare de la pole position au Grand Prix d'Espagne.
00:39Le britannique devance Max Verstappen et Lewis Hamilton.
00:42Les deux alpines sont dans le top 10.
00:44Pierre Gaspi a pris la 7e place et Esteban Ocon partira en 8e position.
00:48Une course à suivre demain dès 14h sur Canal+.
00:52Merci chère Mathieu pour le point sur l'information.
00:56On est avec Paul Melun ce samedi soir.
00:58Avec Florian Tardif du service politique de CNews.
01:01Avec Gabriel Cluzel, Aminel Katmi.
01:04Bonsoir à tous les quatre.
01:06On va peut-être faire quelque chose d'exceptionnel au sens propre comme au sens figuré.
01:10C'est-à-dire qu'on va dévoiler une exclue du journal du dimanche sans le directeur général du journal du dimanche.
01:17A savoir Geoffroy Lejeune qui doit nous retrouver.
01:20Il vient de si loin qu'il n'est pas là.
01:23Geoffroy Lejeune va peut-être falloir s'y mettre parce qu'on est à deux doigts de dévoiler une exclue.
01:29Un entretien exclusif à découvrir demain matin.
01:32Il met sa veste.
01:33Il est en train de mettre sa veste.
01:35Il faut être élégant.
01:36Et donc je le dis au téléspectateur.
01:37Jordan Bardella, le président du Rassemblement National, se livre dans les colonnes du JDD ce dimanche.
01:43Le sursaut ou le chaos prévient le président du RN et candidat pour diriger le gouvernement
01:49en cas de majorité absolue et de cohabitation.
01:53Cher Geoffroy Lejeune, bonsoir.
01:55Ravi de vous retrouver.
01:56Je vais citer...
01:57Merci pour cette mise en scène.
01:58Écoutez, c'est théâtral comme à chaque fois.
02:01Toujours en transparence avec les téléspectateurs.
02:03Je téléphone avec mes enfants.
02:04Écoutez, c'est ça qu'on aime, c'est-à-dire la transparence.
02:08Je dis tout.
02:09Priorité évidemment aux enfants.
02:10Et vous êtes un merveilleux papa.
02:12Sans majorité absolue, je crois qu'aucun Français ne considère qu'on peut raisonnablement
02:16changer la situation de manière durable.
02:19Sans majorité absolue, je serais à la merci d'une motion de censure
02:22et je partirais naturellement au bout de quelques jours.
02:25J'accepterais d'être nommé à Matignon seulement si j'ai le pouvoir d'agir
02:29et la légitimité démocratique et institutionnelle pour le faire.
02:35Jordan Bardella qui confirme, c'est la majorité absolue.
02:38Sinon rien.
02:39Sinon c'est, pardonnez-moi l'expression, la chianlie.
02:42Il ne pourra pas faire ce qu'il veut, c'est-à-dire renverser la table
02:45pour remettre le pays à l'endroit.
02:48Moi, je l'ai trouvé un peu plus nuancé que ça.
02:50Il avait dit en début de semaine que sans majorité absolue, il n'irait pas à Matignon.
02:55Là, on sent que s'il lui manque 20 sièges et qu'il pense qu'une coalition est possible,
02:59il y aura peut-être moyen de négocier.
03:01Mais par ailleurs, mettez-vous à sa place.
03:06Il est aujourd'hui crédité d'une victoire, tout le monde dit qu'il va gagner,
03:12mais qu'il ne va pas gagner suffisamment pour pouvoir gouverner.
03:14La question qui se pose à lui aujourd'hui, c'est à quelles conditions il accepte d'aller à Matignon
03:20et de mettre en place son programme de réforme.
03:22Et en effet, on comprend.
03:24Moi, je l'ai vu, donc on l'a vu hier soir.
03:26C'était hier soir l'interview, et je vais plutôt vous raconter les coulisses de l'interview
03:29que l'interview elle-même, parce que vous pourrez la lire demain dans le JDD.
03:32En fait, on sent quelqu'un qui est à la fois très déterminé,
03:36qui pense qu'il y a une occasion historique pour ses idées d'arriver au pouvoir,
03:41et en même temps, qui ne veut pas le faire à n'importe quel prix.
03:43C'est-à-dire que, moi, ce qui m'a frappé, c'est qu'on ne sent pas d'ambition,
03:47on ne sent pas d'excitation d'arriver à Matignon,
03:51comme on peut voir chez beaucoup de politiques.
03:53On sent juste, en fait, une éventuelle excitation à l'idée de pouvoir appliquer son programme,
03:59mettre ses idées au pouvoir.
04:01Et par contre, s'il sent qu'il ne pourra pas le faire,
04:04et il le dit d'ailleurs très clairement dans l'interview,
04:06c'est pour être à la merci d'une motion de censure à cause d'alliés
04:10qui ne seraient pas de vrais alliés, il n'ira pas.
04:14C'est une situation quand même…
04:16Alors, c'est intéressant parce qu'il parle d'Emmanuel Macron.
04:18Il y a tout un pan sur l'aspect économique et l'audit qu'il compte faire
04:22pour apporter toute la transparence sur la situation financière du pays.
04:27Je pense que c'est l'élément majeur de cet entretien.
04:30Je vous ai lit sur Emmanuel Macron,
04:32« Depuis le 9 juin 20h, nous assistons à la dislocation de la Macronie,
04:35qui a probablement été un phénomène de mode soluble,
04:38à tel point qu'Edouard Philippe l'accuse d'avoir tué la majorité présidentielle.
04:42Bruno Le Maire qualifie les conseillers du Président de cloporte.
04:45On ne peut pas unir les Français quand on n'est pas capable d'unir son propre camp. »
04:50Et je vous le disais sur la situation économique,
04:52c'est un peu long, mais écoutez bien parce que c'est absolument passionnant.
04:55« Si les Français me font confiance dans quelques jours,
04:58ils savent que je m'apprête à récupérer un État en quasi faillite financière,
05:01avec des records de déficit public, de dette et de déficit commerciaux,
05:05tout directement imputable à la mauvaise gestion d'Emmanuel Macron.
05:09Mon ambition économique est très simple et très claire, le retour à la raison budgétaire.
05:14Dès les premiers jours de mon arrivée à Matignon,
05:16je déclencherai un audit de tous les grands services publics
05:19pour qu'on sache ce qui relève au minimum de l'amateurisme ou au pire,
05:24c'est ça le mot le plus important je crois, de la dissimulation. »
05:28Et à cela vous posez la question, mais attendez, dissimulation c'est quand même assez fort.
05:32« Quand on perd 0,6 points de déficit entre décembre et avril,
05:36c'est qu'il y a eu soit de l'amateurisme dans la gestion, soit de la dissimulation.
05:40Je suis persuadé que cet audit révélera un certain nombre de dossiers cachés.
05:44Lorsque nos députés à l'Assemblée nationale ont demandé des informations sur ces comptes,
05:48le gouvernement a refusé de communiquer certains chiffres,
05:50au point que la presse titrait « le gouvernement fait de la rétention d'informations
05:55sur la situation budgétaire du pays ».
05:57« Vous savez, lorsque un chef d'entreprise fait l'acquisition d'une société,
06:01petite, moyenne ou importante, la première chose qu'il fait généralement,
06:04c'est qu'il appelle un cabinet d'audit pour regarder comment est organisée la structure,
06:08comment se finance-t-elle, etc.
06:10Donc en cela, qui mobilise un audit, ça me paraît être plutôt au plan de la méthode,
06:14en tout cas quelque chose sur lequel on peut s'accorder.
06:16Ensuite, sur la déraison budgétaire qui serait celle de la Macronie,
06:20ce qui est vrai c'est qu'on assiste depuis quelques jours à une petite musique un peu cocasse,
06:24c'est-à-dire que tous les porte-flingues du Président de la République
06:27et du Premier ministre Gabriel Attal nous expliquent que les programmes du nouveau Front populaire
06:31et du RN qu'ils mettent dans ce gloubi-boulga sémantique qu'ils appellent les extrêmes
06:35seraient la faillite, la ruine, etc.
06:37On rase gratis, voilà l'expression.
06:39La faillite et la ruine, c'est là, c'est maintenant.
06:42Les Mozart de la finance et les Dr S économie nous ont conduits à délocaliser notre industrie,
06:48à ne pas avoir de géants numériques capables de concurrencer les big tech dans le monde,
06:52nous ont conduit à tout de même un certain nombre de problèmes structurels de notre économie
06:56et donc je trouve bizarre pour être franc que des gens qui se disent spécialistes en économie
07:00aujourd'hui nous lèguent ça en fait.
07:02Vous n'avez pas compris Bruno Le Maire, il vous a expliqué il y a trois semaines
07:07qu'il avait sauvé l'économie française au moment du Covid.
07:13Et il avait dit nous avons sauvé, puis le lendemain il avait dit j'ai sauvé l'économie française.
07:17Rien que ça.
07:19Oui vous avez infiniment raison et du reste le discours est un peu le même du côté présidentiel
07:24parce qu'Emmanuel Macron, peu ou prou, a dit je me suis fatigué pour eux pendant toutes ces années
07:28et ces ingrats voilà ce qu'ils me font au moment des élections.
07:33C'est vrai que pour Jordan Bardella c'est périlleux parce qu'il a bien compris ce qui allait se passer,
07:39c'est que s'il gagne ou à une majorité relative, mais même à une majorité absolue,
07:46à Matignon on ne peut pas tout faire si on n'a pas la présidence.
07:50Donc s'il gagne ces élections, le pire qui peut arriver c'est de n'arriver à rien précisément.
07:59C'est que finalement, et d'ailleurs on reparle sans arrêt de l'exemple de Mélanie,
08:04même si en réalité Mélanie ne se débrouille pas si mal,
08:08mais s'il n'arrive à rien il va désespérer non pas Billancourt mais la France entière,
08:13la partie de la France qui a cru en lui.
08:16Et ça c'est vraiment la pire des hypothèses.
08:18Et je pense qu'Emmanuel Macron avec cette dissolution espère purger l'hypothèse Rassemblement National.
08:24Il va regarder, ils ont eu le pouvoir, il ne s'est rien passé, game over,
08:30on revient à la case départ et ça c'est le plus grand danger.
08:34Donc évidemment Jordan Bardella veut avoir les coups des franges
08:37et puis aussi veut faire le bilan du bébé, pardon de parler vulgairement,
08:41mais qu'on lui refile parce qu'il faut exactement savoir ce qu'il en est.
08:45Ce qui est intéressant c'est l'idée de transparence et de vérité ou d'honnêteté du moins à l'égard des Français.
08:52C'est de dire on arrive au pouvoir du côté du Rassemblement National
08:56et on va tenter de comprendre ce qu'il y a au niveau de nos économies,
09:00quels sont les points forts, quelles sont les faiblesses, qu'est-ce qu'on peut faire ou ne pas faire.
09:03On arrive sans promesse, on arrive avec un programme,
09:06mais il faut d'abord savoir quel est l'état économique du pays.
09:09C'est un peu comme ça que je traduis cette volonté de faire un audit.
09:14Il existe la Cour des comptes il me semble,
09:16un pays qu'on peut critiquer mais qui est chargé chaque année de rendre un audit
09:20justement sur l'état de nos finances publiques.
09:22Donc déjà on peut partir de cela.
09:24Et d'ailleurs le gouvernement peut-être devrait parfois partir de cela,
09:27tout simplement parce qu'il y a eu un audit,
09:29on en a d'ailleurs parlé sur la question migratoire par exemple,
09:33sur ce qui se passait le long de la frontière avec l'Italie.
09:37La Cour des comptes soit très tendre avec la gestion des finances publiques
09:42aujourd'hui sous la Macronie.
09:45Autre citation intéressante sur le magistère moral.
09:49L'agitation médiatique et celle du petit milieu culturel n'ont plus d'emprise sur le pays.
09:53Les idées dominantes dans les médias ne sont plus les idées majoritaires dans le pays.
09:57Il y a une déconnexion entre un entre-soi parisien
10:00où l'on vit protégé du déclassement, de l'insécurité, du désordre migratoire
10:04et un pays en situation d'urgence sociale et vitale sur le plan migratoire.
10:09Je suis très mal à l'aise et gêné de voir des footballeurs et des youtubeurs,
10:12dont beaucoup sont exilés à Dubaï,
10:14qui ont la chance de gagner plusieurs centaines de milliers,
10:16voire plusieurs millions d'euros par an,
10:18voire donner des leçons de morale à un des français qui gagne 1400 euros par mois
10:21et qui n'ont pas la chance de vivre dans des immeubles sécurisés,
10:24surveillés par des vigiles dans de beaux quartiers.
10:27C'est intéressant aussi ce décalage qu'il peut y avoir entre le microcosme parisien
10:32et ce que peuvent vivre les français du quotidien.
10:36Oui, et quoi qu'on pense de Jordan Bardella, je crois qu'il pointe un vrai sujet,
10:40c'est-à-dire qu'il y a à la fois la fin d'un monopole en réalité,
10:45un monopole culturel, un monopole politique,
10:48et il y a l'inefficacité totale d'un certain nombre d'arguments
10:53qui ont constitué le logiciel antiraciste de la gauche pendant des décennies,
10:59c'est-à-dire en gros le péril fasciste, l'éminence des heures sombres,
11:05ce sont des arguments qui ne marchent plus auprès des français.
11:09Ils ont pu marcher, je pense notamment à 2002,
11:13mais ce sont des arguments qui ne marchent plus parce que les français,
11:17d'abord ne croient pas que ce soit vrai, ne croient pas qu'il y ait un péril fasciste comme on l'entend,
11:21ou ne croient pas que des nazis.
11:23Encore une fois, quoi qu'on pense du Rassemblement National,
11:26il n'y a plus grand monde dans ce pays, peut-être à part à la France Insoumise,
11:30qui croit que ce sont des nazis au sens où on l'entend.
11:33Et puis c'est des gens qui voient que leur vie n'a pas changé,
11:35que les problèmes en matière de sécurité, d'immigration, d'ordre,
11:38d'ordre dans la rue, d'ordre dans les comptes, comme on le dit,
11:41ne sont pas réglés.
11:42Et donc ils se disent, pourquoi pas ?
11:44Et c'est la fameuse phrase, Elliot, on ne les a pas essayés, pourquoi pas eux ?
11:48Le choix est clair aujourd'hui, c'est le sursaut ou le chaos,
11:51voilà comment ils présentent l'avenir politique aujourd'hui et de la France.
11:56Je compte inspirer mon action de deux principes chers au général De Gaulle,
11:59l'ordre et le mouvement.
12:01L'ordre dans le pays, l'ordre dans la rue, l'ordre dans les comptes,
12:04et le mouvement pour avancer et répondre aux attentes quotidiennes des Français,
12:07que ce soit le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration ou la santé.
12:11Est-ce qu'il calque son projet, ses ambitions, avec les vœux, les attentes des Français aujourd'hui ?
12:18Je répète, pouvoir d'achat, sécurité, immigration ou encore santé, Paul Melun.
12:22Là, en tout cas, parmi les thèmes que vous citez, je crois savoir que ce sont des thèmes
12:25qui sont au firmament des préoccupations des Français dans toutes les enquêtes d'opinion.
12:28Maintenant, c'est amusant qu'il évoque le général De Gaulle.
12:31En tout cas, ce que disait le général De Gaulle, c'était effectivement
12:33qu'il ne fallait pas opposer la gauche et la droite.
12:35C'était la France, ce n'est pas la gauche, ce n'est pas la droite.
12:37Et il disait que la gauche, c'était le courant du mouvement, justement,
12:39mais lui, il l'entendait plutôt De Gaulle au sens du progressisme, quelque part.
12:43Il disait qu'on avait aussi besoin de ça, mais qu'on avait aussi besoin de conserver nos traditions.
12:46Et c'était ça, la synthèse gaullienne.
12:48Alors, je ne sais pas si c'est ce qu'il entend dire par cette phrase-là,
12:51mais en tout cas, ça corroborerait quelque chose qu'a dit Marine Le Pen,
12:54qui est son nouveau clivage, entre, d'un côté, les nationaux, les patriotes,
12:58et de l'autre, ce qu'elle qualifie de biobloc mondialiste.
13:01Et ça, c'est intéressant.
13:02Et ce n'est pas tout à fait la même musique que le sujet de l'union des droites
13:05qu'on a eu pendant quelques jours et qui a été notamment mis en place
13:08et mis en mouvement intellectuel par Éric Zemmour, par exemple, depuis des années.
13:11Donc là, on voit même qu'au sein de cette alliance, disons, qui est en train de se dessiner,
13:15il y a plusieurs lectures du champ politique et de la recomposition.
13:18Parce que là, ce qui est en train de se passer est fascinant.
13:20Il y a une recomposition totale du paysage politique avec, effectivement,
13:24le Rassemblement national qui, avec un programme de rupture, est au seuil du pouvoir aujourd'hui.
13:27C'est du jamais vu, probablement, depuis l'accession de Mitterrand en 1981 au pouvoir.
13:31Donc, il faut qu'on mesure la gravité du moment.
13:33Mais il y a également un programme de rupture du côté du Front Populaire.
13:37Donc, la bascule au 7 juillet peut être historique, quel que soit le résultat.
13:44Je voudrais quand même revenir sur cette phrase,
13:46l'agitation médiatique et celle du petit milieu culturel n'ont plus d'emprise sur le pays.
13:49Pas si sûr, parce qu'il y a un climat, aujourd'hui, médiatico-politique.
13:53Et il y a des petites musiques qui sont en train de s'installer, à savoir,
13:58j'ai lu, par exemple, cette pétition des cadres de l'éducation nationale,
14:02dire que si l'extrême droite est au pouvoir, nous n'obéirons pas.
14:06Vous avez cet état profond qui pourrait se dire, mais on ne va pas respecter, finalement, les ordres.
14:11On peut se poser la question, est-ce que les élus de gauche accepteront le vote et le choix des Français ?
14:19Et Michel Enfray en parlait, en quelque sorte, ce matin, avec Laurence Ferrari,
14:23passionnante interview également, où il dit, je suis étonné que les gens aiment si peu la démocratie.
14:31D'ailleurs, je suis très étonné de voir que les gens aiment si peu la démocratie.
14:34Tous ces gens qui nous disent, si jamais Jordan Bardella, ceci, cela,
14:37mais si Jordan Bardella devait arriver, c'est que des gens auraient voté pour lui.
14:41Ça veut dire qu'on ne reconnaît plus le suffrage universel, disons-le, clairement.
14:44Si on nous dit, vous allez voter pour Maastricht, vous êtes contre, finalement, ça compte pour rien.
14:48Vous allez voter pour le Rassemblement national, vous êtes trompé, ça compte pour rien.
14:53Ça veut dire, et il faut le dire clairement, qu'on n'est plus démocrate, qu'on n'est plus républicain,
14:57qu'on estime qu'effectivement, les élections, ça ne sert plus à rien.
15:01Pour le coup, Emmanuel Macron pense la même chose.
15:03Si vraiment, on pouvait avoir un gouvernement technicien qui fasse l'économie des peuples, ce serait formidable.
15:07Et on a, avec le fameux nouveau Front populaire, des gens qui nous disent,
15:10mais la politique, elle ne se fait pas avec le peuple, c'est-à-dire le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple,
15:15mais par nous, une minorité qui, dans la rue, descendons en disant, nous allons créer la terreur.
15:20Quand nous sommes dans l'Assemblée nationale, dans l'hémicycle, nous allons créer la terreur.
15:25C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la ligne cardinale de certains est de dire,
15:30le Rassemblement national n'a rien de démocratique ou de républicain.
15:35Est-ce que le vote fait partie des valeurs fondamentales de la République et de la démocratie, oui ou non ?
15:41Donc c'est aussi une question qu'on est en droit de se poser.
15:45Mais ce sont des gens qui se prennent pour des gens moulins, qui se disent qu'ils sont en 1940 et qu'il faut désobéir, etc.
15:50Ils sont dans un imaginaire qui n'a rien à voir avec le réel aujourd'hui.
15:53Et Michel Onfray a bien raison de rappeler l'impérieuse nécessité de respecter la souveraineté.
15:57Mais ça marche peut-être, puisque quand on regarde les intentions de vote,
16:01sondage du parisien, de nos confrères, IFOP pour le parisien et Radio France.
16:06Alors c'est très intéressant à regarder, puisque le Rassemblement national est en tête avec 31,5% des voix.
16:11Le Nouveau Front Populaire à 29,5%.
16:14Ensemble, à 19,5%.
16:16Les Républicains à 7%.
16:17LR soutenu par le RN à 4%.
16:19Et Reconquête à 2%, etc.
16:21Qu'est-ce qui est intéressant dans ce sondage ?
16:24C'est qu'ils ont dissocié le Rassemblement national des LR soutenus par le RN.
16:28Ça a été pointé du doigt et à juste titre d'ailleurs par Marine Le Pen.
16:31Tout simplement parce qu'on agrège l'ensemble des votes des différents partis de gauche sous la bannière Nouveau Front Populaire,
16:38mais on ne le fait pas pour cette union du Rassemblement national avec une partie des Républicains,
16:43certes contestées, mais union qui existe tout de même entre Éric Ciotti et Marine Le Pen.
16:48Et je vous propose la déclaration de Marine Le Pen sur les réseaux sociaux.
16:52Je précise toujours en toute transparence qu'on ne s'était pas concerté
16:55puisqu'on n'a pas eu le temps de se voir, cher Florian Tardif,
16:57et que j'allais vous poser la question de manière très naturelle.
17:00On ne comprend pas pourquoi M. Tinturier choisit une présentation différente
17:04pour la coalition électorale RN-LR que celle choisie pour la coalition des partis de gauche
17:09ou des partis de l'ancienne majorité macroniste,
17:11ou plutôt si on comprend trop bien.
17:13C'est intéressant de voir parce que c'est sûr que 35,5% ce n'est pas 31,5%.
17:17Mais en même temps c'est 35,5% et on ne va pas jouer les apothicaires ce soir.
17:22Ça ne fait peut-être pas une majorité absolue, Paul Melun ?
17:25Pardon, Geoffroy Lejeune.
17:27C'est un honneur de me faire rappeler.
17:29Te voilà de gauche.
17:31Voilà comment je suis devenu de gauche.
17:34Et en même temps ça ne change pas grand-chose parce que 31,5% ça reste le parti qui est en tête.
17:39La question qui va se poser, je reste dans mon couloir, Bardella,
17:43l'interview qu'on a réalisée hier soir et que je peux vous raconter un peu maintenant.
17:46Les coulisses en tout cas.
17:48Il n'est pas angoissé à l'idée de ne pas avoir la majorité absolue.
17:54Il espère juste l'avoir.
17:56Mais par contre il explique que si ce n'est pas le cas les Français ne l'auront pas décidé
18:00et qu'il ne pourra pas gouverner s'il ne l'a pas.
18:03Mais la différence entre 31,5% et 35,5% c'est en effet la différence entre pouvoir gouverner et ne pas pouvoir gouverner.
18:1174%, pardonnez-moi de vous couper, mais ça aussi c'est des chiffres intéressants.
18:1574% des sondés ont fait leur choix.
18:1726% seulement considèrent qu'il peut encore changer.
18:20C'est ce qui peut faire la différence.
18:21Il y a évidemment la participation qui sera historique.
18:24Et 58% dans ces sondages toujours du Parisien et de Radio France,
18:29désapprouvent l'alliance des partis de gauche.
18:3158%. Monsieur El Khatami, qu'est-ce que vous en pensez ?
18:34J'en fais partie.
18:36C'est pour ça que je vous pose la question de savoir si vous étiez raccord ou non avec ce nouveau front populaire.
18:42Non, je ne suis pas raccord avec des gens qui ont trahi leur combat de toujours pour aller à la gamelle
18:50et se faire malmener par Mélenchon, une clique d'antisémites, de factieux, d'adversaires de la laïcité,
19:00de gens qui ont multiplié les horreurs.
19:04D'ailleurs, je me suis amusé à reprendre les déclarations des socialistes sur les deux dernières années.
19:10Je peux vous assurer, Éliott, que ça vous dégoûte de la politique
19:15de voir des gens qui sont allés aussi loin dans les attaques frontales contre Mélenchon,
19:20avec des mots encore plus durs que les miens,
19:23et qui en une nuit, parce que ça s'est fait en une nuit,
19:26dans la nuit de dimanche à lundi au lendemain des européennes,
19:29ont mis tout ça sous le tapis pour aller sauver leur siège,
19:32suivant les misérables hollands d'efforts.
19:35Tout ça est désolant.
19:36Bon, mon rôle de modérateur est de vous dire que ces propos n'engagent que vous,
19:40évidemment, et qu'ils peuvent être extrêmement rudes.
19:44Vous parliez, c'est intéressant, quand je vous ai demandé sur le Nouveau Front Populaire,
19:48vous avez ciblé tout de suite la France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon,
19:50et puis ensuite, dans un second temps, un certain François Hollande.
19:54François Hollande qui est en campagne.
19:56Est-ce que c'est dans une indifférence médiatique cette campagne ?
19:58Vraiment, il est suivi quand même ?
20:00Ah non, il est suivi, il est regardé.
20:02C'est un fait majeur.
20:03C'est un fait majeur, mais j'ai l'impression que ça a fait un peu « cheat » sur trois jours.
20:06C'est-à-dire qu'on était surpris samedi dernier sans être surpris,
20:09et puis au fond, là, il fait sa petite campagne.
20:11En revanche, il est en forme, parce que je peux vous dire qu'il a une…
20:14On en parle ce soir.
20:15Oui, mais parce qu'il a pris la parole.
20:17Il faut donner la parole à l'ancien président de la République qui, je rappelle,
20:21avait terminé son mandat avec une impopularité record, c'était 22%.
20:25Et sur son quinquennat, c'était 25%.
20:28L'IFOP, ils n'avaient jamais vu ça, je crois, depuis 1958.
20:31Il n'avait pas pu se représenter.
20:32Et il n'avait pas pu se représenter.
20:33En revanche, lui, c'est clair, la macronie, c'est terminé.
20:36Voyez le sujet de Corentin Alonso.
20:39L'ancien président socialiste, François Hollande,
20:41qui avait renoncé à se représenter pour un second mandat en 2017,
20:45avait assisté malgré lui à l'avènement du macronisme.
20:48Il en acte désormais la fin.
20:50Le macronisme, c'est terminé.
20:51Je le dis sans hostilité particulière, je n'ai aucun compte à régler.
20:55Ça a coûté cher sur le plan politique,
20:57parce que le dépassement a été une dissolution au sens propre du terme.
21:00Les partis se sont quand même beaucoup abîmés.
21:02L'extrême droite n'a jamais été aussi forte.
21:05C'est un moment qui a été long mais qui s'achève.
21:07Le temps est à la recomposition.
21:09Candidat surprise aux élections législatives pour le nouveau Front populaire,
21:13François Hollande a tenu à clarifier son choix et attaque les Jean-Luc Mélenchon.
21:17Je me situe dans le cadre d'une union parce qu'il faut la faire,
21:20mais sans aucune forme de confusion.
21:22Jean-Luc Mélenchon devrait plutôt être discret
21:24parce qu'il doit mesurer quand même le degré d'hostilité sur sa personne,
21:27en tout cas sur ses expressions.
21:29Son silence, son retrait seraient sans doute souhaitables
21:32pour beaucoup de candidats, y compris de LFI.
21:35S'il est élu le 8 juillet prochain,
21:37François Hollande veut être le député de la responsabilité en toutes circonstances.
21:41Cette phrase, elle est quand même intéressante.
21:43Le macronisme s'est terminé si tant est que ça existait.
21:48C'est méchant.
21:50C'est quoi ? C'est méchant, c'est de la rancœur, c'est de la vengeance ?
21:53Ce qui est certain en tout cas, c'est qu'Emmanuel Macron, lui, l'aide quand même.
21:56Parce que vous savez qu'il n'a pas présenté de candidat face à François Hollande.
22:00Il tend la main et il lui met une gifle.
22:02Voilà, exactement.
22:04Cela dit, on n'aime jamais ceux qui nous ont détrôné d'une façon ou d'une autre.
22:08Donc c'est vrai que c'est assez logique comme réaction.
22:11Mais moi je suis frappée de voir François Hollande.
22:14On a beaucoup parlé évidemment de l'onction de la respectabilité
22:17qu'il donne au Nouveau Front Populaire en venant, en le rejoignant.
22:21Mais il galvaude aussi sa fonction.
22:23Parce que quand on a été président de la République,
22:25on reste un petit peu consubstantiel avec cette fonction.
22:28C'est d'ailleurs pour ça qu'on a des avantages, des avantages certains,
22:31qui sont attachés à la personne d'ancien président de la République.
22:34Et donc il utilise cette notoriété, cette notabilité,
22:37pour se présenter en Corrèze.
22:40Moi je trouve ça assez choquant.
22:44On pourrait se dire, et il a raison de dire,
22:47la situation est exceptionnelle, les décisions exceptionnelles.
22:50C'est-à-dire que le pays va si mal qu'il se présente.
22:52Ce qui choque la population, ce qui choque les Français,
22:55c'est qu'ils tapent dans la main de la France insoumise
22:58et que demain c'est les candidats.
23:00Vous pourrez voir dans l'hémicycle François Hollande
23:03aux côtés de M. Arnault.
23:07Ce qui est d'autant plus choquant, c'est que c'est l'homme
23:11qui a parlé de partition.
23:14C'est pour ça qu'il a dit qu'il y avait un problème avec l'ISSA.
23:16C'est assez stupéfiant.
23:20Le livre s'appelait « Un président ne devrait pas dire ça ».
23:22En fait, un président ne devrait pas faire ça.
23:24Je pense qu'il a signé en bas de la feuille de ce nouveau Front populaire
23:27en sachant très bien qu'il n'avait rien à faire,
23:29toutes ses propositions, qu'il est désapprouvé,
23:31qu'il fait de la politique.
23:33Il ne faut pas sous-estimer François Hollande.
23:36Il est redoutable en campagne.
23:38Il est très populaire en Corrèze.
23:39Il va faire une très belle campagne, vous allez voir,
23:41pour la semaine qui lui reste.
23:43Il est apprécié là-bas.
23:44Je pense qu'il est en train de se positionner
23:46pour jouer un rôle au Parlement
23:47parce qu'il sait que c'est là que ça va se jouer
23:48et qu'il s'imagine, pourquoi pas, peut-être,
23:50revenir aux affaires plutôt qu'on le croit.
23:52Et vous vous souvenez, il était à 2% la dernière fois
23:54quand il avait été candidat à la présidentielle au début.
23:57Il ne faut pas sous-estimer François Hollande à mon avis.
23:59Il n'est pas reconnu parce qu'il s'était fait jeter.
24:01Vous vous souvenez, il s'était pris de l'espace de deux minutes
24:04pour sa génitine.
24:05Il avait été jeté d'une manifestation,
24:06enfin d'une manifestation, d'une conférence.
24:08Il n'avait pas pu faire sa conférence
24:10et le livre avait été piétiné.
24:12C'est intéressant, dans le même temps,
24:14de lire « Champs-Élysées ».
24:16Vous savez ce qu'il fera le 8 juillet ?
24:17Peu ou prou la même phrase que celle que nous affichons.
24:20Le nouveau frot populaire, c'est terminé.
24:22Le 8 juillet, c'est ça votre pari.
24:24Jean-Yves Le Drian.
24:26C'est très intéressant ce que dit Jean-Yves Le Drian.
24:28Ce sont les convictions qui font les alliants.
24:30Ce n'est pas le contraire.
24:31C'est la nupèce d'eux, ni plus ni moins.
24:32On retrouve la gauche de Robespierre.
24:34Jamais je ne vote pas pour Alessi.
24:36Voilà, social-démocrate, c'est un peu trop cohérent.
24:38Oui, vous appelez ça un social-démocrate.
24:40Il y en a qui appellerait ça un courageux.
24:42C'était un très proche de François Hollande.
24:43De voir que lui ou Bernard Cazeneuve ne rejoignent pas François Hollande dans son aventure personnelle.
24:46La publicité, on revient dans un instant parce qu'il y en a un autre qui est en train de venir chier Emmanuel Macron.
24:50Il s'appelle Édouard Philippe.
24:52Intéressant parce qu'il a persisté et signé.
24:54A tout de suite.
24:5820h30 sur CNews, l'information avec Mathieu Devese.
25:00L'île de Capri est désormais interdite aux touristes.
25:03Et ce, jusqu'à nouvel ordre.
25:05La célèbre et très prisée île du sud de l'Italie connaît des problèmes d'approvisionnement en eau.
25:10Les habitants, eux, peuvent obtenir 25 litres d'eau potable par foyer auprès d'un camion-citerne.
25:15Trois personnes ont été tuées par balle en moins de 24h en Martinique.
25:19Deux fusillades qui ont eu lieu mercredi et jeudi.
25:21Ce qui porte à 12 le nombre d'homicides commis dans l'île depuis le début de l'année.
25:25La procureure de la République met en cause la prolifération des armes à feu.
25:29Conséquence, selon elle, de la proximité des Etats-Unis et du Brésil.
25:33Enfin, avis aux amateurs de mode.
25:35Le Vogue World aura lieu demain à Paris.
25:37Il s'agit de l'un des plus grands événements mode de l'année.
25:39Une parade des plus grands créateurs français place Vendôme.
25:42Sur le thème du sport, 500 invités triés sur le volet.
25:45Mais la liste n'est pas encore connue.
25:47Merci beaucoup pour le point sur l'information.
25:49On va parler à présent d'Edouard Philippe.
25:51Puisqu'Emmanuel Macron est lâché petit à petit par ses plus proches.
25:55Et notamment par son ancien chef du gouvernement.
25:58Vous faites l'amour quand je dis que c'est plus proche.
26:00C'est plus proche collaborateur.
26:02C'est plus proche collaborateur.
26:04Ils l'ont soutenu comme la corde soutient le pendu ces derniers temps.
26:08Ça reste qu'Edouard Philippe a été son premier ministre.
26:12Ils ont travaillé ensemble.
26:15Ils sont dans la même majorité.
26:18Edouard Philippe a un parti politique différent.
26:22Oui, il y a un groupe politique à l'Assemblée nationale.
26:24D'ailleurs, il espérait en 2022 qu'Emmanuel Macron n'ait pas de majorité relative.
26:29Mais une majorité absolue grâce à son groupe.
26:32Car il espérait faire le pivot.
26:34Et en gros, sans les députés d'Edouard Philippe, les lois ne passent pas.
26:39Quand je dis que c'est un des proches d'Emmanuel Macron, je ne me trompe pas.
26:43C'est-à-dire qu'ils ont travaillé ensemble.
26:46C'est un des plus proches collaborateurs.
26:47En tous les cas, Edouard Philippe est très clair.
26:49Je pense qu'à partir du 8, il sera encore un peu plus clair.
26:53Cette semaine, il a dit qu'il a tué la majorité présidentielle.
26:56Et ce samedi, il persiste et signe.
26:58C'est lui qui a prononcé la dissolution.
27:00Tout ce qui est en réaction à la dissolution peut être rattaché à lui.
27:04Il nous appartient de reconstituer une nouvelle majorité présidentielle.
27:10Parlementaire.
27:11Parlementaire, pardonnez-moi.
27:13Ce qui est intéressant, c'est que ces derniers jours, du côté de Renaissance
27:18ou des groupes qui sont affiliés, moins on parle ou on s'associe à Emmanuel Macron,
27:24mieux c'est.
27:25C'est quand même assez particulier.
27:26Il est devenu radioactif.
27:27Le tonton gênant.
27:28C'est très paradoxal.
27:30Quand on compare, il y a quelques années, il se faisait de se mettre sur une affiche
27:33à côté d'Emmanuel Macron pour faire sa fortune.
27:36Et là, c'est tout à fait l'inverse.
27:38Dès qu'il parle, c'est catastrophique.
27:41Et puis, c'est vrai que son entourage lui en veut de ce suicide politique collectif
27:44qu'est cette dissolution.
27:46Parce qu'ils sont embarqués dans ce Titanic.
27:49Et certains ne l'avaient pas du tout demandé, pas du tout moins encore prévu.
27:54Donc, ils lui en veulent.
27:56Ils lui en veulent énormément.
27:58Et c'est vrai que pour survivre, ils ont besoin de s'en détacher.
28:01Ils ont besoin de couper ce lien qui, dans l'imaginaire collectif, reste avec Emmanuel Macron.
28:07De toute évidence, Edouard Philippe, on ne va pas dire a tué le père, mais a tué le frère.
28:15Non, le petit frère, c'est Gabriel Attal.
28:18Emmanuel Macron qui le dit.
28:20C'est peut-être le grand frère.
28:23Emmanuel Macron qui a pris la parole hier soir au moment de la fête de la musique.
28:27Il y avait une grande fête comme chaque année à l'Elysée.
28:31Et qui est revenue sur la campagne des législatives.
28:34Écoutez, on ne l'a pas.
28:37On va l'écouter peut-être un peu plus tardivement.
28:39Mais en tous les cas, il disait qu'il faut lutter contre les extrêmes.
28:42C'est intéressant en disant que c'était un coup de tonnerre cette dissolution.
28:47Oui, c'est un coup de tonnerre.
28:49Je m'interroge sur cette séquence.
28:52Normalement, quand Emmanuel Macron fait campagne, il doit faire campagne en dehors de l'Elysée.
28:59Et ne pas utiliser l'appareil d'Etat pour pouvoir faire campagne.
29:03C'est d'ailleurs pour cela qu'il a tenu sa conférence de presse.
29:05Et on en a beaucoup parlé, non pas à l'Elysée, mais dans un lieu neutre.
29:09Où la location de ce lieu sera mise sur les comptes de campagne du parti de la majorité.
29:15Je ne suis pas assez connaisseur pour connaître exactement les règles d'une campagne électorale dans toute sa globalité.
29:24Mais il y a peut-être question sur l'utilisation de cette fête de la musique organisée par l'Elysée.
29:30C'est intéressant.
29:31C'est un peu comme le coup de la Sorbonne.
29:33C'est encore différent de la Sorbonne.
29:37C'était le temps de parole pour la Sorbonne.
29:39Le discours de la Sorbonne depuis les deux heures a été décompté.
29:44Mais là c'est l'organisation d'un événement qui ne doit pas du tout être politisé normalement.
29:49Le palais de l'Elysée, c'est peut-être un petit coup.
29:53Vous avez entièrement raison, ça va faire mal aux finances du parti.
29:56Ce qui me frappe quand même, c'est que ce discours des extrêmes du Nini, en fait il n'est pas vrai.
30:00Il n'est pas vrai concrètement.
30:02Ce n'est pas une équidistance entre le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National.
30:07Parce que sinon Emmanuel Macron n'aurait pas retiré certains candidats face à des candidats du Nouveau Front Populaire.
30:15Dites-moi si je me trompe, mais je ne crois pas qu'il y ait un seul candidat du RN auquel Emmanuel Macron
30:21ou même du LR rattaché RN ait fait cette fleur.
30:24Donc en réalité ce n'est ni RN ni RN.
30:27Ce n'est pas une équidistance et je pense que c'est inexact de le laisser dire ça.
30:31Avançons et on poursuit ce week-end quasi 100% politique à une semaine du premier tour des législatives.
30:38On va parler de Jean-Luc Mélenchon.
30:40La déclaration du week-end dernier, c'était celle de Serge Klarsfeld, l'avocat qui a combattu toute sa vie contre l'antisémitisme.
30:47C'était la chasse aux nazis et Serge Klarsfeld a dit quand même la semaine dernière
30:52à choisir entre la France Insoumise et le RN, je choisirais le RN.
30:59Jean-Luc Mélenchon qui lui considère que l'antisémitisme est résiduel en France,
31:04finalement s'est ému de cette déclaration.
31:07Écoutez, c'était chez nos confrères de France 5.
31:10Monsieur Klarsfeld que j'admirais, je ne l'admire plus.
31:13Je considère que c'est un naufrage de sa part.
31:15Il ne doit pas parler comme ça compte tenu de l'autorité morale qu'il a.
31:19Il ne doit pas s'engager dans l'élection contre le nouveau Front populaire ou contre les Insoumis.
31:25Parce qu'il va faire des dégâts considérables.
31:27Si au deuxième tour, les gens se mettent à faire comme lui,
31:30c'est-à-dire que chaque fois que j'aperçois le Front populaire et à plus forte raison un Insoumis,
31:34je vote pour le RN, vous aurez un gouvernement du RN.
31:40Quel regard vous portez sur cette déclaration de Jean-Luc Mélenchon et Aminale Ketmou ?
31:46Le sujet, le problème, c'est pourquoi des gens comme Serge Klarsfeld,
31:52qui n'est pas soupçonnable de la moindre incoïtance avec l'extrême droite, le fascisme,
31:58et je ne sais quoi qu'il a combattu toute sa vie,
32:00pourquoi des gens comme Serge Klarsfeld et avec lui 90% de la communauté juive en France,
32:07ce n'est pas moi qui le dis, c'est la dernière enquête,
32:0990% des Français de confession juive considèrent que la France insoumise est plus dangereuse pour eux,
32:16pour leur sécurité et pour la sécurité de leurs enfants, que le RN.
32:21Alors on peut faire des sauts de trois mètres, se rouler par terre,
32:24crier à la trahison, au scandale, à je ne sais quoi, c'est un fait, c'est factuel.
32:30Les Français de confession juive considèrent qu'aujourd'hui, la France insoumise,
32:35qui a posé une cible sur le dos des Juifs, qui a utilisé le conflit israélo-palestinien,
32:43qui a été salué, Eliott je le rappelle, les sorties antisémites de Mélenchon
32:48ont été saluées par Rivarol d'un côté, qui est le pire torchon antisémite de la presse française,
32:54et par le guide de la révolution iranienne Ali Khamenei, qui est à la tête, le chef des Mollahs iraniens.
33:01Quand vous êtes salué par Rivarol et par les Mollahs iraniens pour vos sorties antisémites,
33:06pardon, le problème ce n'est pas Serge Klarsfeld, le problème c'est ceux qui sont salués pour avoir fait ce qu'ils ont fait.
33:12Dans la question de l'antisémitisme, l'extrême droite d'hier est l'extrême gauche d'aujourd'hui,
33:18certains pourraient le voir comme ça.
33:20C'est ça le vrai enseignement.
33:22Je ne sais pas si Jean-Luc Mélenchon comprend que l'antisémitisme a changé de visage,
33:26je ne sais pas s'il a compris cette nuance, c'est-à-dire qu'il feint de penser que l'antisémitisme d'aujourd'hui,
33:31c'est toujours l'antisémitisme du début du XXe siècle ou de la fin du XIXe siècle,
33:35que ce serait en gros une sorte de Zola, je ne sais pas, et qu'il y aurait des antisémites d'extrême droite.
33:40Or, M. Klarsfeld par exemple, c'est très bien que l'antisémitisme a changé.
33:44Qu'est-ce que risque un juif aujourd'hui, par qui un juif risque-t-il d'être attaqué dans la rue,
33:49tué parce que juif ? C'est par l'islam politique.
33:51L'extrême droite, il y a encore peut-être des gens d'extrême droite antisémites,
33:55l'antisémitisme autour de les Juifs et l'argent, toutes ces balivernes du début du XXe siècle.
33:59Mais si vous voulez, ça c'est ultra méga résiduel pour le coup.
34:03Aujourd'hui la menace quand on est juif, c'est l'islam politique.
34:06Et qui soutient de façon voilée l'islam politique, c'est l'islamo-gauchisme qui ferme les yeux là-dessus.
34:11Donc que les Juifs de France, ou 90% des Juifs de France, ne veuillent pas s'approcher de près ou de loin
34:17et envisagent Jean-Luc Mélenchon comme un danger, bien sûr, parce que ces Juifs-là font l'expérience du réel
34:21et savent que le nouvel antisémitisme, c'est l'islam politique,
34:24islam politique avec lequel la France insoumise est complaisante.
34:27Et Jean-Luc Mélenchon qui a été interpellé justement sur son expression antisémitisme résiduel,
34:32voilà ce qu'il dit, l'antisémitisme est une réalité en France.
34:34Je le sais d'autant mieux que j'ai combattu toute ma vie.
34:37Alors ça suffit maintenant.
34:39Ce qui est intéressant, c'est s'il est convaincant ou non pour les Français de confession juive
34:43qui aujourd'hui ont changé leur quotidien parce qu'ils ont peur, qu'ils ne savent pas si l'avenir
34:48pour ces Français de confession juive va s'inscrire sur notre territoire.
34:53Et c'est à eux de poser la question.
34:55Il est revenu également sur ce drame qui a touché cette famille et cette jeune enfant de Courbevoie,
35:01une enfant de 12 ans qui, samedi dernier, a été violée et battue parce que juive.
35:06C'est une déclaration qui est très longue, qui fait un peu plus de 2 minutes.
35:09Je le dis toujours en toute transparence, on n'a le droit qu'à une minute.
35:12Donc je vous ai donné 30 secondes pour Serge Klarsfeld, 30 secondes.
35:15Donc sur la déclaration de Jean-Luc Mélenchon qui va revenir sur ce drame.
35:21Écoutons.
35:22Tous on s'imagine qu'on est parents, soit de la victime, je pense peut-être que vous avez des gosses, c'est mon cas,
35:29soit de la victime, soit des agresseurs.
35:32Parce qu'être le parent d'un criminel, c'est très dur.
35:36Or, ces jeunes gens, clairement, ont-ils conscience du fait qu'ils commettent un crime ?
35:40Que le viol est un crime ?
35:42Clairement, ce n'est pas le cas.
35:44J'imagine, j'espère, j'espère qu'à 12 ou 13 ans, on n'a pas envie d'être criminels.
35:48Donc tout ça est une abomination d'un bout à l'autre.
35:51Et c'est bien qu'on soit tous obligés d'y réfléchir.
35:54Ce qui est intéressant, c'est qu'elle fait un peu plus de deux minutes de la séquence.
36:00Il va parler d'abomination.
36:02Il va revenir sur le caractère social, c'est-à-dire les parents d'un enfant criminel, l'horreur, etc.
36:08Et il va être relancé par la présentatrice en disant, vous savez que c'est un viol à caractère antisémite.
36:13Moi, je suis quand même assez choquée par cette déclaration.
36:17Enfin, j'imagine que je ne suis pas la seule parce qu'on sent qu'il a l'air de chercher des circonstances atténuantes.
36:23Il dit, est-ce que ces jeunes savent que c'est un crime ?
36:26Il met sur le même pied les parents des accusés et les parents des victimes.
36:32C'est quand même problématique à un moment où on est en train de se demander quand vous avez 12 ans
36:36et que vous êtes imprégné par une certaine idéologie, d'où sort-elle ?
36:39N'y a-t-il pas un problème d'éducation ?
36:41Je trouve ça quand même assez violent d'écrire cette égalité.
36:46Et puis, il est toujours dans la même rhétorique qu'il avait eue lors de son premier tweet
36:50après la médiatisation de cet abominable viol.
36:54C'est-à-dire qu'il commence par développer tout un chapitre sur la masculinité toxique de façon générale.
37:00Puis l'antisémitisme, ça vient vraiment de façon très secondaire et très accessoire.
37:04On voit très bien que c'est un sujet qu'il ne veut pas aborder.
37:08Il est obligé de le faire parce qu'il faut bien cocher la case
37:12et que des journalistes le forcent à le faire, le poussent dans ses retranchements.
37:16Mais c'est très frappant de voir qu'il élude complètement le sujet
37:20et qu'il n'est pas du tout à l'aise avec la question.
37:23Sur l'antisémitisme, toujours, tribune de Marine Le Pen qui attaque l'extrême gauche ce samedi.
37:29Voilà ce qu'elle dit, elle parle de ce drame de courbe-voix.
37:33Elle explique qu'il y a encore des voix, toujours les mêmes, pour tempérer, relativiser, invisibiliser,
37:38pour continuer leur travail de sape de l'intérieur.
37:41Elle va un peu plus loin, elle dit comment comprendre la relative compréhension du système médiatique
37:46sur l'immense responsabilité de l'élite dans cette banalisation insupportable.
37:51Jamais, au grand jamais, elle revient sur l'antisémitisme dit d'extrême droite.
37:57Je n'ai toléré dans mon mouvement la moindre compromission avec les idées antisémites et révisionnistes.
38:03Voilà ce que nous pensons et merci à la famille Klarsfeld d'avoir,
38:07par des travaux historiques irréfutables, contribué à éclairer ce chemin
38:11janché de fausses certitudes et de silences couplables.
38:14Nous sommes le parti des braves gens.
38:16Peut-être faire le parallèle, vous savez, il y avait les Justes,
38:19là maintenant c'est les braves gens de toutes conditions et de toute origine.
38:21Et c'est la France des braves gens qui aujourd'hui, comme hier, n'accepte pas les menaces et les actes abjects.
38:26Voilà pour la tribune de Marine Le Pen.
38:30Je voudrais qu'on revienne sur le climat, encore une fois,
38:33sur le récit médiato-politique qui peut être en effet,
38:36et le climat qu'il y a autour de ces législatives.
38:39Il s'avère que vous avez aujourd'hui des journalistes de France Télévisions
38:44qui ont été mis en retrait de leur rédaction parce que France Télévisions,
38:50service public, rédaction de France 3, édition nationale,
38:54vous avez la société des journalistes qui ont donc signé une pétition,
39:00une grande tribune pour dire qu'il ne faut pas faire de rage contre l'extrême droite.
39:03C'est le service public.
39:05Et donc France Télévisions a très rapidement réagi.
39:07Les médias n'en parlent absolument pas.
39:09Je pense qu'avec Jean-Marc Morandini et CNews,
39:12on est quasiment les seuls, je parle des chaînes d'information,
39:14à avoir relayé cette information.
39:18Et je vous propose de regarder le sujet de Clotilde Payet qui nous raconte.
39:24Ce sont cinq journalistes au total mis en retrait par la direction de France Télévisions.
39:28En cause, leur signature dans une tribune publiée dans le journal reporter,
39:33appelant affaire front commun contre l'extrême droite
39:35qui mena selon eux la liberté de la presse.
39:38La tribune accuse également l'extrême droite de projets de démolition sociale,
39:42de repli chauvin, de discrimination raciste, sexiste, homophobe,
39:46de guerre aux minorités, de basculement liberticide et de régression écologique.
39:51France Télévisions a ainsi annoncé leur mise à l'écart jusqu'au 8 juillet
39:55pour le non-respect de la neutralité.
39:57Cet appel au vote s'avère incompatible avec le traitement de la campagne électorale
40:01sur l'ensemble des supports de France Télévisions.
40:03Il en va de l'image d'impartialité des rédactions de France Télévisions.
40:06Ces cinq membres se revendiquent de la société des journalistes France 3,
40:09rédaction nationale.
40:11Selon la direction de France Télévisions,
40:13elle n'est plus représentative depuis la fusion des rédactions.
40:16Les journalistes écartés reprendront leur fonction à partir du 8 juillet.
40:19La direction de France Télévisions a confirmé qu'ils étaient au planning.
40:23Alors il y a plein de choses dans ce sujet.
40:26Ce qui est intéressant, c'est aussi le silence médiatique qui en est fait.
40:29Personne ne parle de ces journalistes qui se sont mis en retrait
40:32parce qu'ils signaient des pétitions, expliquaient que c'était la peste brune
40:35qui arrivait et qu'il fallait se mobiliser.
40:37Service public.
40:38J'ai envie de dire déjà bravo à France Télé,
40:40parce que pour une fois ils agissent en fait,
40:42ils les écartent de l'antenne, alors certes ça va durer trois ans.
40:44Le 8 au soir ils sont de retour.
40:46Je suis d'accord.
40:48Ils écartent le sujet politique, ils ne sont pas mis à pied.
40:50Mais pour une fois il se passe quelque chose.
40:52Normalement c'était dans la différence générale et personne ne disait rien.
40:54Là au moins il y a une forme de réaction, etc.
40:56Ensuite moi je voudrais juste souligner le deux poids deux mesures permanent
40:59dans ce que Pascal Praud appelle l'espace médiatique.
41:02C'est que eux ils font des pétitions, eux ils prennent parti,
41:05eux ils financent le terrorisme,
41:07parce qu'il y a des journalistes de France Inter il n'y a pas longtemps
41:09qui ont été condamnés pour le financement du terrorisme.
41:11Et c'est passé un peu à l'as quand même à Paris 6,
41:13on n'en a pas beaucoup parlé.
41:15Ils passent leur vie à s'engager politiquement,
41:18dans la vie de la cité, dans plein de causes, etc.
41:21Tout en faisant la leçon à des journalistes,
41:23et je vais viser, je parle de ceux du groupe dans lequel on travaille,
41:27Elliot, Florian, Gabriel, moi-même,
41:32et en fait on est accusé en permanence par ces gens d'être partiaux et d'être militants,
41:37alors qu'objectivement, parce qu'on travaille ensemble quand même assez régulièrement,
41:41je vois bien que...
41:43C'est sûr que si demain vous signez une pétition pour le nouveau front populaire,
41:46vous ne serez plus à l'antenne, bien évidemment.
41:48Non mais attendez, je vais vous dire,
41:50la vérité, si je signe une pétition pour le Rassemblement National,
41:53pour Reconquête, pour Les Républicains,
41:55je serai écarté de l'antenne aussi.
41:57Bah évidemment, c'est ce que je viens de vous dire, je suis très sérieux.
42:00Ou pour le front populaire, ou pour quel que soit le parti.
42:03Non mais ce qui est intéressant également, on pourrait vous répondre,
42:05attendez, c'est 5 journalistes, le service public,
42:08ce sont des centaines de collaborateurs,
42:11enfin des milliers de collaborateurs,
42:13c'est finalement un parti pris résiduel, Gabriel Cluzel,
42:16on ne peut pas généraliser, bien sûr.
42:19Déjà je vois la différence de traitement, c'était Jean-François Aquilie qui a été mis à pied.
42:24Ah bah en 48 heures c'était réglé.
42:26Voilà, ça a été réglé.
42:28Là on a expliqué que ces braves gens qui avaient signé leur pétition
42:33allaient être mis de côté pour les sujets politiques jusqu'au 8 juillet.
42:36Moi je n'ai pas compris qu'ils avaient été sanctionnés,
42:39pourtant apparemment ils contreviennent au devoir de neutralité du service public.
42:43Nous sommes d'accord.
42:45Donc ça, premier point, je vois quand même une différence de traitement.
42:49Ce qui m'amuse un peu, entre guillemets,
42:54c'est que pour répondre à ce que vous dites, et vous avez raison,
42:57pour la première fois il se passe quelque chose.
42:59Donc je me demande si les petits ballons d'essai lancés par Marine Le Pen
43:07disant si on arrivait au pouvoir, on privatiserait le service public
43:14parce qu'il n'est pas neutre,
43:16ou s'ils ne se disent pas qu'il faut qu'on fasse montre de notre neutralité
43:19sinon un certain nombre de Français risquent d'être d'accord avec elle.
43:23Donc je vois que là ils essaient de donner quelques gages.
43:26Je me suis dit au lendemain de cette déclaration,
43:29je crois que c'est Sébastien Chenu qui, au lendemain des élections européennes,
43:31annonce, vice-président de l'Assemblée nationale,
43:34privatisation du service public au lendemain des européennes.
43:37Je me suis dit au moment où je l'ai entendu, je crois que c'était sur BFM,
43:40là il se lance dans un projet, il n'y a plus machiavélique comme projet
43:45d'annoncer pendant deux semaines, alors que vous avez deux semaines de campagne,
43:48de dire écoutez le service public, vous c'est privatisé au moment où on est au pouvoir.
43:53Et il nous reste 30 petites secondes.
43:55Je voulais juste vous lire, alors vraiment on pourrait en sourire,
43:58mais sauf que l'actualité, le sujet est extrêmement lourd
44:02puisque vous avez eu des débats pour les législatives entre candidats
44:05et il s'avère qu'Anne-Sophie Frégout, qui est la candidate RN,
44:08a souligné qu'il y avait encore 120 attaques au couteau chaque jour dans le pays.
44:11Et la députée sortante de Marne qui lui répond,
44:14je ne sais pas si vous avez vu ça.
44:16Écoutez, ça prend en compte les gens qui se coupent avec leur couteau quand ils cuisinent.
44:21Les 120 attaques au couteau par jour, c'est aussi...
44:24Mais aussi en domestique.
44:25Bien sûr, bien sûr.
44:27Vous avez déjà porté plainte contre votre couteau ou pas ?
44:30Mais pas encore, honnêtement.
44:32Mais j'y pense.
44:33C'est lunaire, c'est la déclaration de l'année.
44:35Cette déclaration, ou celle de Sylvain Maillard sur un autre plateau qui a dit...
44:384300 euros.
44:394300 euros, c'est le salaire moyen des Français.
44:41Mais honnêtement, je pense que ça accélère le ras-le-bol des gens.
44:43Je ne sais pas comment vont finir ces élections.
44:45Mais par contre, ce qui est sûr, c'est que la déconnexion de ce parti qui nous gouverne depuis 7 ans
44:50commence à se voir à l'œil nu, en fait.
44:52Et puis il y a un climat.
44:53Je voudrais vous montrer cette séquence.
44:54Mais vous avez un candidat du Rassemblement national, Laurent Jacobelli,
44:58qui a été insulté, menacé pendant ce week-end,
45:03alors qu'il était en train de tracter en Moselle, si je ne m'abuse.
45:07La séquence est ultra violente.
45:09Donc j'attends de voir, dans les mots, pas dans les actes,
45:12parce qu'il n'a pas été agressé physiquement, mais verbalement et menacé.
45:15Ça va être intéressant aussi de voir si les médias vont relayer cette agression verbale, ces menaces.
45:23On va voir si les médias vont commenter ce qui s'est passé,
45:27si les responsables politiques vont condamner également quel que soit leur parti.
45:31Parce que la haine, la violence n'a rien à faire dans une campagne des législatives, je crois.
45:36Et même sur un plateau.
45:37C'était un plaisir d'être avec vous.
45:38Merci, ça va vite.
45:40Je vous ai proposé de venir vendredi soir, vous n'étiez pas là.
45:43Vous m'avez dit que je suis pris, que je ne pouvais pas venir.
45:46Écoutez, c'est votre problème.
45:48Merci beaucoup, c'était un plaisir.
45:50À demain, Florian Tardif ?
45:52Non, pas demain.
45:53À la prochaine.
45:55L'info se poursuit sur CNews, mais non, à ce soir pour vous,
45:57parce que vous faites 100% politique.
45:58Oui, dans une heure.
45:59Allez, l'info se poursuit sur CNews.
46:01Ça va voler haut.