• il y a 8 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

Category

🗞
News
Transcription
00:00 20h sur CNews pour l'heure des pro 2. D'abord l'information avec Miquel De Santos et je vous présente les invités juste après.
00:06 Bonsoir et le bonsoir à tous. Macabre découverte à Morlaix dans le Finistère, le corps d'un homme
00:12 décédé depuis deux ans a été retrouvé pendu dans un logement HLM.
00:16 La date de la mort a été estimée à partir de documents dont un journal intime. Le décès de son père pourrait être à
00:21 l'origine de ce passage à l'acte.
00:23 40 ans après la mort du petit Grégory, la justice ordonne de nouvelles expertises
00:27 à la demande des parents, de nouveaux tests ADN et de reconnaissance vocale vont être effectués pour tenter de résoudre cette affaire emblématique.
00:34 L'enfant de 4 ans avait été retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière des Vosges.
00:40 Enfin c'est une première, la Russie admet être en état de guerre selon le porte-parole du Kremlin. Ce terme est désormais employé car
00:47 l'Occident collectif soutient l'Ukraine. Depuis le début de l'invasion, Moscou avait toujours évoqué des opérations militaires spéciales.
00:54 Merci Michael de Santos pour le point sur l'information, Sabrina Meijerberg, Kevin Busway, Paul Pelin,
00:58 Jean-Sébastien Ferjou, Yoann Usahi, bonsoir à tous les cinq. Si Bertrand Dekker est avec nous et je l'en remercie, c'est que vous êtes venu en
01:05 urgence parce qu'il y a une information qui est tombée aux alentours de
01:08 19h15 qui concerne
01:11 l'Angleterre, la couronne, la princesse Kate est donc
01:15 atteinte d'un cancer à l'âge de 42 ans, silencieuse et absente depuis son opération chirurgicale de l'abdomen en janvier dernier. L'épouse du prince William
01:23 s'est exprimée dans une vidéo diffusée par le Palais de Kensington. On la voit et on en parle juste après.
01:28 En janvier, j'ai subi une importante opération abdominale à Londres et à l'époque, on pensait que mon état n'était pas cancéreux.
01:39 L'opération a réussi, cependant les tests effectués après l'opération ont révélé la présence d'un cancer.
01:46 Mon équipe médicale m'a donc conseillé de suivre une chimiothérapie préventive et j'en suis maintenant au premier stade de ce traitement.
01:53 Cela a bien sûr été un choc énorme.
01:55 William et moi avons fait tout notre possible pour traiter et gérer cela en privé pour le bien de notre famille.
02:00 Avant de vous donner la parole Bertrand, je me permets d'aller sur le terrain rejoindre notre correspondant depuis Londres Olivier Weber. Merci d'être avec nous
02:10 cher Olivier. L'information là aussi est tombée il y a quelques minutes. Le roi Charles III qui se dit fier du courage de la princesse Kate
02:18 après l'annonce de son cancer. Qu'est ce que vous pouvez nous dire outre manche parce que j'imagine que c'est le choc ce soir ?
02:24 Oui et dites vous qu'ici il est une heure plus tôt donc beaucoup de gens sont en train de découvrir la nouvelle, n'auront peut-être même pas encore vu
02:34 cette vidéo que vous venez de diffuser. Une vidéo extrêmement émouvante, elle dure environ deux minutes. Kate seule, à coeur ouvert.
02:43 Le roi Charles qui lui-même souffre d'un cancer il y a un mois et demi donc se dit très fier de sa belle-fille qui est aussi la future reine d'Angleterre.
02:54 Une vidéo à coeur ouvert de Kate où tout s'éclaircit tout à coup et qui met un terme à ces abominables rumeurs et conspirations sur internet depuis des semaines
03:07 et des semaines sur ce qui était en train d'arriver à Kate. On la disait même morte et tout ça. En fait non, elle gérait un problème beaucoup plus concret.
03:17 Alors c'est vrai qu'au départ, tout ce qu'on savait c'est qu'elle avait disparu depuis trois mois, qu'elle avait eu une opération abdominale et que ce n'était pas cancéreux.
03:27 Mais elle a découvert effectivement il y a quelques semaines apparemment que c'est cancéreux et qu'elle a commencé une chimiothérapie préventive.
03:34 Et ça explique pourquoi, souvenez-vous, fin février, le prince William s'était soudainement retiré d'une messe mémorielle.
03:42 Et on s'était demandé à l'époque "Tiens, qu'est-ce qui se trame ?" Et bien maintenant on le sait. Kate ne dit pas cependant de quel type de cancer elle souffre pour l'instant.
03:54 Et elle demande un peu de respect pour sa vie privée. Mais ce qui est sûr c'est qu'on ne la verra plus pour un instant.
03:59 Il n'est plus question pour l'instant d'engagement royau pour Kate ou de retour imminent.
04:03 C'est important ce que vous dites Olivier Weber. Pour l'instant on n'a pas d'élément ni sur le cancer en lui-même, ni sur la gravité et le stade du cancer.
04:15 Non, elle dit "Je vais bien". Elle l'a expliqué. C'est ce qui est notamment émouvant et ce qui arrive à toutes les familles qui doivent gérer ce genre de situation.
04:26 Elle a tenté de rassurer ses trois enfants. "Maman va bien, tout se passera bien".
04:33 Elle pense aussi dans sa vidéo à tous les gens qui souffrent également de cancer en ce moment.
04:40 Mais à part dire "Je vais bien", donc un message de relatif optimisme, elle a l'air très émue quand même sur la vidéo.
04:47 On ne sait pas de quel cancer elle souffre.
04:50 Comme d'ailleurs le roi Charles, on ne sait pas non plus. Il a parlé d'un cancer mais on ne sait pas.
04:54 Je vous propose, cher Olivier, si vous voyez des londoniens passer à côté de vous et que vous souhaitez les faire réagir en direct dans leur dépôt,
05:05 n'hésitez absolument pas et on reviendra vers vous.
05:08 Bien sûr, vous parliez du roi Charles III qui lui aussi est atteint d'un cancer.
05:12 Je le disais, qui a salué le courage de la princesse Kate.
05:16 Sa Majesté est très fière de Catherine pour le courage dont elle a fait preuve en parlant comme elle l'a fait.
05:22 A-t-il indiqué dans un communiqué.
05:25 Bertrand Dekker, je le disais, il y a le choc, il y a une sidération également après des semaines de doutes, d'inquiétudes sur cette famille-là,
05:33 sur l'état de santé de Kate Middleton.
05:36 Comment vous analysez ce qui est en train de se passer aujourd'hui ?
05:40 C'est très difficile pour moi parce que vous imaginez bien que c'est mon métier, vous le savez,
05:44 et que même nous, nous n'étions au courant de rien du tout.
05:48 C'est-à-dire qu'on voit quand même qu'on a été bérené.
05:52 Donc, en quelque sorte, si je peux dire, si je peux m'exprimer ainsi, ça reste les rois de la communication.
05:58 On a cru ces derniers jours qu'il y avait de grosses erreurs qui ont été commises avec cette fameuse photo,
06:03 souvenez-vous, et en effet, il y a des erreurs qui ont été commises.
06:06 Néanmoins, ce qu'ils souhaitaient réellement et vraiment cacher, que l'on est en train de découvrir maintenant,
06:12 alors que l'on se parle, ça, ils sont parfaitement parvenus à le cacher.
06:16 On rappelle que l'intervention chirurgicale a eu lieu le 16 janvier dernier.
06:20 C'est une opération au niveau abdominal.
06:23 Il tomberait en effet que les résultats vraiment d'un cancer soient tombés le 27 février,
06:28 le jour même, nous dit-on, il y avait un hommage pour le roi Constantin,
06:31 et où l'absence de William, qui était pourtant le fiole du roi Constantin, nous a fortement, nous aussi, interpellés.
06:38 Mais vous savez, c'est un véritable chemin de croix pour l'instant chez les Windsor.
06:42 Il multiplie les couacs, puisque depuis deux ou trois jours, on apprenait que le cousin,
06:48 donc par alliance de William, avait été retrouvé mort et s'était suicidé.
06:53 Donc nous, on s'est dit, en tant que chef de famille, il est en train de régler ce problème familial-là,
06:57 puisque Charles ne peut pas le faire.
06:59 Rappelons que Charles, lui aussi, est absent, puisqu'il, lui aussi, souffre d'un cancer.
07:04 Bref, c'est catastrophique.
07:06 On ne peut pas, voilà, il n'y a pas d'autre mot.
07:08 C'est vrai que, pour l'instant, c'est une famille qui est profondément marquée par le drame.
07:13 Ce qui vient, je le disais, coup sur coup, puisqu'on a le roi Charles III,
07:16 qui a annoncé, il y a quelques semaines, être, lui aussi, atteint d'un cancer.
07:21 Et donc, aujourd'hui, Kate, ce qui m'intéresse, c'est ce que vous avez dit sur la question de la communication.
07:26 Le palais, la famille royale qui voulait garder ça secret,
07:30 mais peut-être que la bascule, c'est au moment de la fête des mères, Outre-Manche.
07:35 Il y a cette photo de Kate avec ses enfants.
07:38 Et très rapidement, les médias se disent que cette photo est retouchée.
07:42 Et on ne comprend pas ce qui s'est passé.
07:44 Honnêtement, même nous, en tant que spécialistes, on a du mal à expliquer le fait qu'une photo a été retouchée à trois reprises,
07:49 qu'il y a douze poids qui posent vraiment problème.
07:51 On se demande pourquoi l'entourage n'a pas osé dire, quand même, au couple, il va y avoir un problème.
07:56 Bref, on sait maintenant que, tout compte fait, c'était la volonté de la princesse de tenter de paraître au maximum normale,
08:03 puisqu'on voit quand même qu'elle est fortement amégrée, tout de même.
08:06 Et que, voilà, si elle avait réalisé un cliché sans le retoucher, probablement que déjà, on aurait eu des pistes.
08:13 Alors, on la disait mourante, on la disait même morte.
08:16 Déjà, il y avait des bruits incroyables qui circulaient.
08:19 On sait maintenant qu'elle se protégeait des regards pour tenter au maximum, je pense,
08:23 de vivre ses premières semaines dans l'intimité la plus complète et dans la cellule familiale.
08:29 Et c'est ce qu'elle demande aujourd'hui, puisque le palais de Kensington a indiqué qu'il ne divulguera pas le type de cancer,
08:35 ajoutant que la princesse a droit aux secrets médicaux, comme nous tous.
08:39 C'est cette phrase qui est intéressante également, "comme nous tous".
08:42 Ce n'est pas une famille comme une autre.
08:44 C'est la famille royale.
08:45 Et je pense aux téléspectateurs qui nous regardent et qui se disent, depuis des semaines,
08:50 on essaye de comprendre, de rentrer dans l'intimité d'une famille qui vit une épreuve.
08:55 On ne connaît pas le degré de gravité du cancer.
08:59 Maintenant, la médecine fait qu'aujourd'hui, on guérit bien mieux de ces maladies-là qu'il y a 20, 30 ou 40 ans.
09:07 Donc, il peut y avoir aussi un manque de pudeur, une forme d'indécence que de rester les yeux rivés sur ce palais,
09:14 sur l'état de santé de Kate Middleton.
09:16 Mais c'est la famille royale.
09:20 C'est une famille hors du temps, en quelque sorte.
09:24 Oui, oui. En Angleterre, je rappelle quand même qu'ils sont tous les jours quasiment en une d'un tableau huit.
09:31 C'est rarissime quand il n'y a pas un jour où il n'y a pas rien fait sur la famille royale.
09:35 Donc, c'est vraiment une onde de choc pour l'instant qui va s'écouler sur le Royaume-Uni
09:40 puisqu'ils connaissent mieux Kate Middleton très souvent que leur propre frère ou soeur.
09:44 Il faut quand même le savoir.
09:45 Ils ont vraiment l'impression que les membres de la famille royale font partie de leur même famille.
09:49 Toute petite parenthèse peut-être pour vous dire aussi,
09:51 je ne peux m'empêcher moi de me dire en tant que spécialiste royale,
09:53 il y aurait presque une malédiction des princesses de Galles.
09:56 La précédente, c'était Diana.
09:57 Ça a très, très mal fini.
09:58 Là, maintenant, à 42 ans, un cancer, vous le disiez, elle est mère de jeunes enfants.
10:02 Voilà, c'est très, très, très interpellant.
10:04 Elle est vraiment le numéro un en matière de popularité chez les Windsor, qui a tenu les Anglais l'adorent.
10:09 J'entends bien évidemment, Bertrand, mais comme on ne connaît pas la gravité,
10:13 il y a des faisceaux, disons, d'indice, puisqu'il y a effectivement une chimiothérapie qui a commencé.
10:19 Donc, ce n'est pas un cancer anodin.
10:22 Maintenant, je pense, ce n'est que mon avis, que s'ils avaient peut-être pu ne pas communiquer du tout,
10:25 ils l'auraient pas fait.
10:26 Mais s'il y a une communication qui est en train de s'installer,
10:29 c'est que quand même, on sait très bien qu'elle ne va pas revenir tout de suite.
10:32 Donc, on pourrait quand même présager qu'il y a un traitement qui va être un moyen ou à long terme.
10:36 Moi, personnellement, je ne suis pas très positif, mais vous avez raison.
10:40 En effet, à l'heure actuelle, ne nous alarmons pas outre mesure.
10:43 Bien sûr.
10:44 Quel regard l'expert justement de cette famille porte sur l'image qu'on voyait à l'instant ?
10:48 Là, je ne parle pas du fond, mais de la forme.
10:50 Cette princesse qui est sur ce banc avec en arrière-plan cette nature-là,
10:58 une femme aux traits tirés également, un peu amaigrie.
11:03 Qu'est-ce que vous décodez ? Quelle image vous décodez ?
11:06 On nous dit qu'elle est à Adelaide Cottage, donc dans la campagne de Windsor,
11:11 là où elle a fait l'ensemble de sa convalescence.
11:13 Et c'est vrai qu'elle est émaciée.
11:16 Elle a le visage qui est vraiment émacié.
11:18 On la voit normalement très, très, très apprêtée, Kate Middleton.
11:22 C'est rarissime quand elle ne sort pas presque en Alexander McQueen,
11:25 qui est vraiment la maison qui l'habille en permanence.
11:27 Là, il y a une volonté très simple. C'est une petite marinière.
11:30 On le voit très bien.
11:31 Donc, on n'est pas du tout dans le côté représentation.
11:34 On est dans le côté, je me l'ai dit.
11:36 Paul Mollin.
11:37 Par-delà l'image, on peut quand même noter une chose.
11:39 Je trouve que c'est l'extraordinaire dignité dont elle fait preuve.
11:42 C'est-à-dire que non seulement elle est digne,
11:44 et ensuite, elle a le droit à ce qu'on respecte,
11:46 sa dignité, sa vie privée.
11:48 Et je pense que famille royale ou pas,
11:50 lorsque ce mot de cancer arrive dans une famille,
11:53 c'est une déflagration.
11:54 On le sait tous.
11:55 On a eu des proches, malheureusement,
11:57 des amis qui ont subi cette horrible maladie.
12:00 Et quand ça arrive,
12:01 cette déflagration au sein du milieu familial fait que,
12:04 moi, je pense avant tout à ses proches, à ses enfants et au prince.
12:08 Et je pense que ça doit être, si vous voulez,
12:10 une obligation morale pour chacun d'entre nous
12:13 et particulièrement pour les tabloïds britanniques,
12:15 de respecter, de sanctuariser la douleur de cette famille.
12:19 Parce qu'on se met à la place de cette famille
12:21 et ajouter le voyeurisme morbide à la douleur
12:24 est quelque chose que je trouve terrible.
12:26 Alors, vous l'avez dit, Eliott,
12:27 c'est pas une famille comme les autres.
12:28 Mais face à la maladie, on est tous comme les autres.
12:30 Roi, reine, pas sous tranchée.
12:32 - J'entends "face à la maladie",
12:33 mais pardonnez-moi, face à la mort,
12:35 la reine Elisabeth, lorsqu'il y a eu ses obsèques,
12:38 le monde avait les yeux rivés sur cette journée.
12:41 C'était des milliards de téléspectateurs
12:43 qui ont suivi ses obsèques.
12:45 - On a d'ailleurs appris qu'elle était vraisemblablement
12:46 décédée d'un cancer, ce qui n'avait pas été dit.
12:48 - Bien sûr.
12:49 - Je ne partage pas ce terme de voyeurisme morbide.
12:52 Alors, je comprends que Kensington Palace...
12:53 - Je n'ai pas dit ça.
12:54 - Non, non, c'est Paul Mollin. C'est lui le fautif.
12:56 - Je l'ai dit, je le maintiens.
12:58 - Non, je ne comprends pas ce qui est de voyeurisme morbide.
13:00 Je comprends que Kensington Palace
13:01 demande le respect de la vie privée,
13:03 mais je comprends aussi que les Britanniques
13:04 aient réellement envie de savoir ce qui se passe.
13:06 Pourquoi ? Parce qu'ils sont très attachés à la famille royale,
13:09 parce que la royauté représente précisément
13:11 un pôle de stabilité que nous n'avons pas, nous, en France.
13:13 - C'est vrai.
13:14 - Nous, Français, du mal à comprendre cela.
13:16 Mais c'est un pôle de stabilité extrêmement important.
13:19 Et il faut comprendre que les Britanniques,
13:21 en 18 mois, ont perdu une souveraine
13:23 qui a régné pendant 70 ans, qu'ils adoraient.
13:26 Ils ont ensuite appris que le successeur d'Elizabeth II,
13:28 Charles III, est atteint d'un cancer.
13:30 La princesse de Galles, future reine d'Angleterre,
13:33 est elle-même maintenant atteinte d'un cancer.
13:35 On ne sait pas de quel cancer souffre le roi
13:38 et souffre la princesse de Galles.
13:40 Donc que les Britanniques soient déstabilisés
13:42 et sans doute profondément inquiets ce soir,
13:44 je pense que c'est normal.
13:45 Et qu'ils aient envie d'en savoir un peu plus,
13:47 ça ne me semble pas être du voyeurisme morbide,
13:49 ça me semble en réalité être assez normal,
13:52 compte tenu de l'attachement qu'ils ont
13:54 à ce pôle de stabilité et à la famille royale.
13:56 - Ce qui était également fascinant
13:59 et en même temps perturbant,
14:01 c'est que vous en avez parlé de la communication.
14:03 Vous avez expliqué que cette famille
14:05 voulait mettre tous les moyens pour cacher ces faits-là.
14:08 Or, la société dans laquelle nous vivons
14:12 empêche désormais d'avoir une sorte de jardin secret
14:16 sur sa santé.
14:18 Comment il y a eu finalement une bascule,
14:20 et je le répète, c'est cette photo-là,
14:22 où vous avez des spécialistes qui vont regarder,
14:24 qui vont dire "mais attendez, il y a un montage".
14:27 Vous vous rendez compte dans la société dans laquelle on est ?
14:30 - Oui, dans la société dans laquelle elle a été hospitalisée.
14:32 Mais pour aller dans le sens de Johan,
14:35 je comprends ce que dit Paul malgré tout.
14:37 On n'est pas obligé d'aller pousser,
14:39 de vouloir connaître tous les détails.
14:41 Mais c'est vrai que les Britanniques sont aussi inquiets
14:43 parce que le roi Charles a voulu une monarchie diminuée,
14:45 réduite, et que là, les Britanniques sont en train de se dire
14:47 "il n'y a plus le prince Harry,
14:49 il a un peu viré tous les membres avant la famille royale britannique".
14:52 C'est quand même beaucoup de gens qui travaillent,
14:54 qui tous les jours sont sur le terrain,
14:56 qui inaugurent des bâtiments,
14:58 qui font des choses politiques,
15:00 et là finalement, il en reste très peu.
15:02 Il reste le prince William, la princesse Anne et le prince Édouard.
15:04 Et finalement, ils se disent que c'est une institution
15:06 qui est fragilisée aussi par les choix qui ont été faits.
15:09 Et ça pour le coup, c'est une question politique.
15:11 - Moi je dis toujours tout aux téléspectateurs,
15:13 je suis interpellé notamment sur les réseaux sociaux.
15:15 Cher Elliot, ne pensez-vous pas qu'il y a
15:17 assez de sujets d'actualité en France,
15:19 sans savoir cette curiosité malsaine sur le cancer d'une personne ?
15:22 - Mais certains téléspectateurs pensent un peu comme moi.
15:24 - Non mais pardonnez-moi, c'est la première chose que j'ai dit.
15:27 Mais sauf qu'on n'est pas face à quelqu'un d'hors norme.
15:31 C'est la famille royale.
15:33 - On est en train de profiter de ce plateau un tout petit peu,
15:37 excusez-moi, vu l'heure que l'on est en train de vivre,
15:39 pour dire aussi qu'il y a beaucoup de téléspectateurs
15:41 que ça intéresse.
15:43 Alors on va dire les choses clairement.
15:45 Si ça n'intéressait pas vos téléspectateurs,
15:47 pensez-vous que j'aurais décroché une rubrique,
15:49 une chronique royauté tous les dimanches matin ?
15:51 - Mais non, pas du tout Bertrand.
15:53 - Non mais ce que je veux dire aussi, on doit aussi respecter.
15:55 On s'en rend compte du fait qu'il y en a beaucoup
15:57 qui disent que c'est déplacé.
15:59 Il y en a d'autres aussi qui considèrent que c'est intéressant
16:01 et qu'ils s'intéressent à ce système.
16:03 - Mais c'est ce que je disais, et qu'il y a finalement
16:05 à travers cette famille un symbole.
16:07 C'est-à-dire que la famille royale, et je le répète...
16:09 - On est au-delà du voyeurisme.
16:11 - Mais bien sûr.
16:13 - C'est vraiment une institution.
16:15 - C'est une institution.
16:17 L'histoire de la reine Elisabeth,
16:19 c'est une histoire qu'on a pu découvrir
16:23 avec une forme de fascination,
16:25 avec un plaisir aussi de voir
16:27 qu'un pays peut s'unir à travers une famille
16:29 qui au-dessus des autres s'en...
16:31 - C'est très interpellant parce que les Anglais
16:33 savent très bien, ils vénéraient Elisabeth II
16:35 qui était une icône,
16:37 et ils savent très bien qu'elle avait fait de Kate Middleton
16:39 son héritière. Il y a eu des signes
16:41 qui étaient donnés par Elisabeth II.
16:43 Donc l'institution, elle est très très fragilisée.
16:45 - Quelle est la popularité,
16:47 je mets des guillemets à ce mot-là,
16:49 parce que là aussi c'est pas très joli,
16:51 mais est-ce que les Britanniques,
16:53 est-ce que les Anglais sont attachés
16:55 à Kate Middleton ?
16:57 - Oui absolument, mais elle est à part
16:59 dans ce scénacle Windsor.
17:01 Pourquoi ? C'est très très simple,
17:03 parce qu'elle vient du peuple,
17:05 parce qu'elle est roturière,
17:07 parce qu'elle n'a pas une seule goutte de sang bleu
17:09 dans les veines. Donc elle est parvenue
17:11 à tisser un lien avec les Anglais
17:13 qui disent "elle est un peu comme nous".
17:15 Ce qui explique, si on revient sur le cas de cette photo,
17:17 il y a eu une seule photo paparazzée
17:19 qui a été photographiée à Adelaide Cottage,
17:21 aucun tabloïd anglais n'a décidé
17:23 de publier cette photographie-là.
17:25 Ils sont derrière Kate Middleton.
17:27 Ils l'aiment beaucoup parce qu'elle est un peu
17:29 la représentante du peuple.
17:31 N'oubliez pas que le Palais fonctionne vraiment
17:33 comme une entreprise. C'est une entreprise familiale,
17:35 le PDG est atteint d'un cancer,
17:37 en effet il est out,
17:39 et elle était bien plus que William dans le cœur des Anglais,
17:41 elle était l'héritière.
17:43 - Elle est aussi l'enjeu d'une guerre culturelle
17:45 et idéologique au Royaume-Uni.
17:47 Il y a une concurrence de facto dans les tabloïds
17:49 entre les supporters de Kate Middleton
17:51 qui sont plutôt en majorité et ceux
17:53 de Meghan Markle.
17:55 C'est vrai qu'elle est partie aux Etats-Unis
17:57 parce qu'ils disent que Meghan Markle a été,
17:59 parce qu'elle est noire,
18:01 ou en tout cas métisse, traité d'une manière différente
18:03 de la manière dont est traité Kate Middleton.
18:05 Cette guerre-là fracture aussi
18:07 le Royaume-Uni parce que les mêmes débats y existent
18:09 que ceux qui existent chez nous.
18:11 Ce sont aussi ces questions-là qui se jouent
18:13 derrière les questions qui se posent.
18:15 - Effectivement, d'autant qu'on a vu ce soir
18:17 le biographe de la fameuse Meghan Markle
18:19 qui, une heure avant l'annonce officielle,
18:21 a publié un compte à rebours
18:23 qui montre que cette guerre-là
18:25 est très active.
18:27 - Je suis pas inintéressé par la vie de la famille royale.
18:29 Je conçois très bien qu'on soit intéressé.
18:31 C'est même fascinant, je trouve,
18:33 cette sacralité contemporaine.
18:35 - C'est le mot que je cherchais.
18:37 - C'est parce que je défends cette sacralité
18:39 que je défends leur vie privée.
18:41 Je pense qu'une bonne partie de la sacralité
18:43 du pays de l'Atlantique réside aussi dans une part de secret.
18:45 Et que donc, vouloir la transparence à tout prix,
18:47 c'est aussi leur faire du mal et aussi nuire à cette sacralité.
18:49 - Non, mais c'est qu'il y a aussi une question
18:51 qui est majeure, c'est qu'aujourd'hui,
18:53 si vous ne savez pas quel est le cancer,
18:55 si vous ne connaissez pas le degré
18:57 avec les avancées de la médecine,
18:59 on n'est pas du tout sur...
19:01 On est sur un doute
19:03 très important.
19:05 Donc c'est pour ça qu'on donne l'information,
19:07 qu'on est allé prendre le pouls à Londres,
19:09 qu'on a votre expertise, monsieur Descartes,
19:11 qui est essentielle.
19:13 Et sans vous, je n'aurais pas commencé cette émission
19:15 par cette information.
19:17 Et d'ailleurs, c'est pour ça que je vais vous demander
19:19 de rester avec nous jusqu'à la fin, jusqu'à 21h,
19:21 parce que s'il y a des nouvelles informations,
19:23 évidemment, nous allons le traiter ensemble,
19:25 cher Bertrand.
19:27 Dans l'actualité également, je ne sais pas si vous avez regardé
19:29 "Punchline", et je le dis également aux téléspectateurs
19:31 ce soir, j'invite les téléspectateurs
19:33 à revoir la séquence dans son entier.
19:35 Il s'avère qu'il y avait
19:37 le porte-parole de l'ambassade russe
19:39 sur le plateau. Il y avait face à lui
19:41 Nathan Devers,
19:43 il y avait Harold Diman pour poser les questions internationales,
19:45 animé par
19:47 Olivier de Cahiers-Renflake,
19:49 il y avait également Louis Dragnel du service politique d'Europe 1.
19:51 Ça a duré une demi-heure, c'était absolument
19:53 passionnant. Parce que ce qui est vrai,
19:55 c'est qu'à chaque semaine, son lot
19:57 d'escalade, il y a une guerre des mots aujourd'hui
19:59 entre la France et la Russie,
20:01 et l'inquiétude gagne
20:03 les maisons françaises aujourd'hui
20:05 en se disant "Mais attendez, on va où
20:07 aujourd'hui ? On va à la Troisième Guerre mondiale ?
20:09 On va à un conflit armé avec
20:11 la Russie ?" Cette
20:13 semaine, nouvelle étape avec
20:15 M. Tolstoy, qui est le vice-président de la Douma,
20:17 qui est le Parlement
20:19 russe. Voilà ce qu'il avait dit,
20:21 on s'en fout de son opinion en parlant d'Emmanuel
20:23 Macron, on s'en fout de ses limites,
20:25 on s'en fout de ce qu'il dit. Vous, les
20:27 Français qui voulez venir avec les soldats
20:29 à Odessa, vous êtes en train de provoquer la Troisième Guerre mondiale.
20:31 Quand ils vont
20:33 entrer en cercueil, couverts par le drapeau
20:35 tricolore, je ne pense pas que les Français seront
20:37 contents. On va tuer
20:39 tous les soldats français.
20:41 Un discours absolument terrifiant.
20:43 On écoute le porte-parole
20:45 de l'ambassade de Russie. Emmanuel
20:47 Macron a dit que c'était des propos indignes. Je vous propose
20:49 de l'écouter, on en parle juste après.
20:51 La France, tout au long de son histoire,
20:53 n'a jamais eu un allié ou
20:55 un ami plus fidèle
20:57 et plus honnête que la Russie.
20:59 Toute l'histoire le montre, mais bon, puisqu'aujourd'hui
21:01 l'histoire, c'est
21:03 quelque chose qu'on oublie très vite,
21:05 là maintenant, le paradigme
21:07 change. Tout ce qu'a dit
21:09 M. Tolstoy,
21:11 il l'a dit dans son
21:13 registre assez particulier,
21:15 mais en principe, c'est une sorte d'avertissement.
21:17 Tout d'abord, le Kremlin ne menace jamais.
21:19 Le Kremlin, par la voix du président
21:21 Poutine, ne fait qu'avertir
21:23 des dérapages
21:25 possibles et impossibles
21:27 qui peuvent nous emmener à la Troisième Guerre mondiale.
21:29 C'est pour ça qu'on dit que la Russie
21:31 ne peut pas se défendre par tous les moyens
21:33 qu'elle a dans sa disposition.
21:35 Donc là, il ne faut pas tout simplement provoquer.
21:37 Et je vous propose d'écouter le chef de l'État
21:39 qui a réagi cet après-midi en disant
21:41 les propos de M. Tolstoy,
21:43 je le disais, étaient indignes. Le vice-président
21:45 de la Duma, écoutez.
21:47 Sur les propos, je ne vais pas rentrer
21:49 dans des séries de commentaires et de réponses. Je pense
21:51 que
21:53 leur indignité suffit à ne pas
21:55 les commenter. Simplement vous dire
21:57 mon étonnement
21:59 d'une telle nervosité et d'un tel manque
22:01 d'honneur chez les responsables russes.
22:03 Yohann. Il n'y a pas
22:05 de guerre militaire entre la France et la Russie.
22:07 Il n'y en aura jamais. Emmanuel Macron
22:09 n'y a jamais songé une seule seconde.
22:11 Je crois d'abord que c'est extrêmement important de le rappeler.
22:13 Il y a une guerre de communication
22:15 qui est exacerbée par Vladimir Poutine
22:17 pour entretenir un sentiment patriotique,
22:19 pour entretenir l'effort de guerre
22:21 naturellement, parce que cette guerre
22:23 est entre la Russie et entre l'Ukraine.
22:25 Et Vladimir Poutine a besoin
22:27 d'entretenir ce sentiment, le sentiment
22:29 que l'ensemble des pays occidentaux sont
22:31 contre la Russie et contre les Russes,
22:33 que l'ensemble des pays occidentaux,
22:35 que la France, que l'Union européenne, sont des ennemis
22:37 et veulent la destruction de la Russie.
22:39 Il a besoin d'entretenir ce sentiment-là
22:41 pour provoquer
22:43 l'adhésion d'une partie importante
22:45 du peuple russe autour de lui,
22:47 pour limiter les oppositions
22:49 et les contestations, et encore une fois
22:51 pour que la plupart des Russes participent
22:53 à l'effort de guerre, parce que
22:55 l'on s'entend menacé. C'est pour cela que
22:57 Vladimir Poutine utilise des mots
22:59 qui sont de plus en plus durs, mais Vladimir Poutine
23:01 ne croit pas une seule seconde que la France
23:03 va attaquer militairement la Russie.
23:05 Il faut le dire, parce que
23:07 ça n'est pas du tout une option
23:09 et ça ne sera jamais une option.
23:11 Et on va parler
23:13 évidemment de la Russie et de Moscou
23:15 dans la deuxième partie de l'émission.
23:17 On a des images en direct qui nous parviennent.
23:19 Pourquoi ? Parce que Moscou a été
23:21 attaqué. Une enquête est
23:23 ouverte pour un acte
23:25 terroriste. Le comité d'enquête
23:27 russe a ouvert
23:29 une affaire pénale pour acte terroriste
23:31 dans la région de Moscou. Le bilan est
23:33 extrêmement lourd, puisqu'il fait
23:35 cet état de 40 morts
23:37 et plus de 100 blessés.
23:39 Les images qui nous parviennent sont des images
23:41 en direct, alors que
23:43 cet incendie se
23:45 poursuit. J'essaie de vous donner
23:47 vraiment les derniers éléments
23:49 qui pourraient me parvenir là-dessus.
23:51 La Maison Blanche
23:53 qui n'a pas d'indication
23:55 à ce stade d'implication
23:57 ukrainienne dans l'attaque à Moscou.
23:59 La Maison Blanche, je le disais
24:01 donc, je vous déconseillerais
24:03 à un stade aussi précoce de faire un lien
24:05 avec l'Ukraine,
24:07 a dit le porte-parole du
24:09 Conseil de sécurité
24:11 national américain. Ce que je vous propose
24:13 c'est qu'on parte en pub, on revient dans un instant
24:15 et on reviendra également sur
24:17 cette actualité extrêmement lourde et dramatique
24:19 avec cette attaque à Moscou
24:21 au moins 40 morts et 100 blessés.
24:23 A tout de suite.
24:25 Un peu moins de
24:29 20h30 sur CNews, on est toujours
24:31 avec Sabrina Medjuber, Paul Melun,
24:33 Jean-Sébastien Ferjouyoun, Mousaï,
24:35 Kevin Bessuet et Bertrand
24:37 Deskers. L'actualité, je le disais,
24:39 est extrêmement lourde puisque
24:41 une attaque à Moscou
24:43 est en cours, le bilan est extrêmement
24:45 lourd, il fait état de 40 morts
24:47 et plus de 100 blessés.
24:49 Une attaque, restons sur ces
24:51 images en direct s'il vous plaît,
24:53 cette attaque par plusieurs individus
24:55 armés a eu lieu dans la soirée
24:57 au Crocus City Hall,
24:59 une salle de concert
25:01 située au nord-ouest
25:03 de la capitale russe.
25:05 Très peu d'éléments
25:07 nous parviennent pour l'instant
25:09 si ce n'est que le
25:11 FSB confirme que c'est une
25:13 attaque terroriste dite sanglante,
25:15 qu'une enquête, je le répète, est ouverte.
25:17 Voyons les premières images
25:19 qui nous parviennent avec
25:21 cette séquence absolument terrifiante
25:23 qui nous rappelle évidemment des souvenirs
25:25 les plus traumatisants de notre histoire.
25:27 (Explosions)
25:47 Je le disais, ces images qui peuvent nous
25:49 remémorer des instants traumatisants.
25:51 On est dans une salle de concert,
25:53 il y a des hommes armés.
25:55 L'Ukraine, je vous donne vraiment
25:57 toutes les informations à chaque fois en toute transparence
25:59 et qui nous arrive,
26:01 la dernière à 20h29
26:03 très précisément, l'Ukraine
26:05 qui dit rien à voir avec
26:07 la fusillade à Moscou
26:09 n'a absolument rien à voir avec la fusillade
26:11 qui a fait vendredi au moins 40 morts
26:13 et plus de 100 blessés à Moscou.
26:15 Selon un bilan provisoire,
26:17 soyons clairs, l'Ukraine
26:19 n'a absolument rien à voir avec ces événements
26:21 assurés sur Telegram.
26:23 Monsieur Podoliak,
26:25 qui justement parle pour la présidence ukrainienne,
26:27 quel regard vous portez sur cette actualité
26:29 en restant évidemment extrêmement prudent
26:31 puisque très peu d'informations
26:33 sont arrivées pour le moment ?
26:35 Les médias russes disent
26:37 pour qu'on prenne l'ampleur
26:39 de ce qui est en train de se passer
26:41 qu'il y aurait eu 6200 billets vendus
26:43 pour la salle de concert en question
26:45 et évoquent le fait qu'il y aurait eu
26:47 dans un premier lieu, avant un concert
26:49 un concert de la Russie,
26:51 quelque chose de prévu
26:53 avec des familles et des enfants,
26:55 une compétition de danse
26:57 avec des enfants.
26:59 Cela a été une panique absolue.
27:01 Il semblerait que la salle soit en feu,
27:03 que le toit soit en feu
27:05 et qu'une partie de ces centaines
27:07 voire milliers de personnes
27:09 se soient réfugiées sur le toit.
27:11 C'est quelque chose d'une ampleur
27:13 qui paraît absolument terrible
27:15 et qui ne peut que nous faire penser
27:17 à ce que nous avions connu au moment du Bataclan
27:19 et peut-être même encore
27:21 d'une intensité supérieure.
27:23 Effectivement, il y a eu 6200 billets
27:25 qui ont été vendus.
27:27 Je regarde en même temps
27:29 ce que peuvent
27:31 développer nos confrères.
27:33 Je lisais un article du Parisien
27:35 à l'instant, selon le ministère russe,
27:37 des situations d'urgence. Les pompiers sont parvenus
27:39 à évacuer une centaine de personnes
27:41 qui se trouvaient dans le sous-sol de la salle de concert.
27:43 Des opérations sont en cours pour sauver
27:45 des personnes se trouvant sur le toit du bâtiment
27:47 à l'aide d'équipements de levage.
27:49 Là aussi, je précisais
27:51 que l'Ukraine,
27:53 très rapidement,
27:55 par la voix de ses porte-paroles,
27:57 a rapidement expliqué
27:59 que le pays n'avait rien
28:01 à voir dans cette attaque à Moscou.
28:03 Ce qui est étonnant, c'est que nous sommes habitués
28:05 en Occident de la banalisation
28:07 des attentats qui sont
28:09 dirigés contre la symbolique
28:11 de la culture,
28:13 notamment de la musique,
28:15 de l'école. C'est assez surprenant
28:17 de voir qu'aujourd'hui, même à Moscou,
28:19 qui est une nation
28:21 qu'on croirait plus ou moins
28:23 protégée des offensives
28:25 et en tout cas des tentatives
28:27 d'assassinats et d'actes de terrorisme,
28:29 ne soit pas aujourd'hui
28:31 épargnée. Effectivement, ça nous rappelle
28:33 à l'instar du Bataclan,
28:35 des terroristes qui en veulent
28:37 à l'émancipation,
28:39 à l'élévation,
28:41 à la transcendance
28:43 par la musique et la culture en général.
28:45 C'est ça qui est assez étonnant.
28:47 - Johan ?
28:49 - C'est peut-être du terrorisme, vous l'avez dit,
28:51 mais soyons prudents, c'est du terrorisme ou c'est un acte de guerre.
28:53 - L'enquête est
28:55 ouverte pour actes terroristes ?
28:57 - Naturellement. Mais ça peut être
28:59 du terrorisme, comme le souligne Sabrina,
29:01 mais c'est peut-être aussi un acte de guerre,
29:03 une réplique effectivement des autorités
29:05 ukrainiennes qui tentent d'agir
29:07 sur le sol russe,
29:09 pour répliquer aux attaques de la Russie
29:11 sur son territoire. On sait que les Russes sont
29:13 en train de gagner du terrain en Ukraine,
29:15 donc il ne serait pas invraisemblable
29:17 que les Ukrainiens tentent de frapper
29:19 au cœur les autorités russes
29:21 pour déstabiliser le pouvoir de Vladimir Poutine.
29:23 C'est aussi une hypothèse
29:25 qu'on est en droit d'évoquer ce soir.
29:27 - C'est une hypothèse que vous êtes en droit
29:29 d'évoquer, mais qui a été très rapidement
29:31 démentie, évacuée,
29:33 le plus vite possible,
29:35 justement, c'est ça aussi.
29:37 - Là, on est face à
29:39 une guerre venue sur le territoire russe,
29:41 ils ont toujours systématiquement visé
29:43 des cibles militaires
29:45 ou des cibles d'installation énergétique.
29:47 - Nous sommes face à un fait
29:49 où l'horreur de l'attaque terroriste,
29:51 la compassion et la tristesse qu'on peut avoir
29:53 pour les victimes,
29:55 se superposent ou se juxtaposent
29:57 avec un risque majeur
29:59 de déflagration et de menace
30:01 pour la paix. Parce que là, ce dont il s'agit,
30:03 si vous voulez, c'est d'un événement
30:05 qui peut, dans le contexte
30:07 de la guerre russo-ukrainienne,
30:09 venir déstabiliser
30:11 un rapport géostratégique
30:13 qui est déjà très instable
30:15 et qui déjà, vous parliez tout à l'heure du vice-président
30:17 de la Douma, monsieur Tolstoy,
30:19 est déjà extrêmement dangereux,
30:21 avec une escalade verbale, avec des
30:23 conflits de plus en plus violents,
30:25 avec une entrée des troupes russes de plus en plus forte
30:27 sur les troupes ukrainiennes. Souvenons-nous,
30:29 je ne veux pas être oiseau de mauvaise augure,
30:31 de l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand
30:33 et des conséquences. Un événement dans un contexte
30:35 géostratégique et guerrier aussi tendu,
30:37 un événement, le battement d'aile d'un papillon,
30:39 peut avoir des conséquences et des répercussions
30:41 majeures sur le conflit.
30:43 Donc il faut être infiniment prudent,
30:45 et je rejoins la prudence
30:47 de Johan et la vôtre, Elliot,
30:49 sur les hypothèses. Nous ne pouvons formuler
30:51 que des hypothèses, et j'espère que
30:53 nous allons avoir des informations
30:55 qui vont pouvoir filtrer, par-delà les
30:57 informations du FSB, du Kremlin ou des agences
30:59 de presse moscovites, qui de fait sont
31:01 des informations à prendre avec d'immenses
31:03 pincettes, tout comme les informations qui nous viendront
31:05 de Kiev à l'heure à laquelle nous parlons.
31:07 Kevin Meussewey. Sur l'histoire, le poids de l'histoire
31:09 où le battement d'aile pouvait avoir
31:11 des conséquences absolument dramatiques
31:13 sur un conflit et une
31:15 zone aussi
31:17 fragile qu'est
31:19 la Russie et l'Ukraine aujourd'hui.
31:21 Oui, là on a l'impression qu'on bascule vers
31:23 une guerre totale, où l'ensemble de la société
31:25 finalement est
31:27 mobilisée et touchée
31:29 en plein cœur. Et il y a quelque chose que l'on n'a
31:31 pas dit, je crois qu'on peut apporter notre
31:33 soutien au peuple russe. Il y a évidemment
31:35 la guerre, il y a évidemment
31:37 Vladimir Poutine qui incarne
31:39 des valeurs qui sont à l'opposé des nôtres
31:41 mais il faut penser à ces populations
31:43 en effet qui n'ont rien demandé, qui subissent
31:45 le plus souvent en effet la guerre
31:47 et rappeler que les Russes
31:49 ne sont pas nos ennemis.
31:51 Celui qui est un ennemi c'est évidemment Vladimir
31:53 Poutine, c'est le pouvoir qu'il incarne,
31:55 c'est les valeurs qu'il incarne, mais certainement
31:57 pas la population russe qui a un
31:59 lien très étroit culturellement,
32:01 historiquement avec les peuples
32:03 européens et le peuple français.
32:05 Je vous propose d'écouter un premier témoignage
32:07 d'une personne qui était présente au moment
32:09 des faits.
32:11 J'étais assis dans le hall, à l'étage où se trouvaient
32:13 les balcons. Nous avons entendu
32:15 des coups de feu. Au début nous n'avons pas
32:17 compris ce qui s'était passé. Puis
32:19 j'ai vu personnellement comment les terroristes
32:21 sont entrés et ont commencé à tirer sur tout le monde.
32:23 A la fin ils ont lancé un molotov.
32:25 Tout a été incendié. On nous a conduit
32:27 vers la sortie. Il s'est avéré
32:29 que la sortie était fermée aussi. Nous avons
32:31 donc couru dans tout Krokus City pour essayer
32:33 de trouver une sortie, mais en vain. Nous sommes
32:35 allés au sous-sol de l'hôtel de ville et avons
32:37 entendu les services d'urgence.
32:39 C'est un témoignage qui nous rappelle évidemment et qui
32:41 nous ramène, nous, à ce que
32:43 la France a pu subir
32:45 le 13 novembre
32:47 2015. Sabrina. Oui c'est pour ça que
32:49 je suis en accord avec ce que dit Paul.
32:51 Effectivement il y a un lien de causalité
32:53 avec les tensions et même la
32:55 conflictualité belliqueuse
32:57 entre la Russie et l'Ukraine,
32:59 mais il peut aussi y avoir tout un tas de
33:01 mouvances qui n'accusent pas
33:03 de lien de causalité et qui attaquent
33:05 tout simplement une population au titre
33:07 et au nom d'une idéologie qui est la leur.
33:09 En réalité on ne peut pas aujourd'hui, je pense
33:11 tant qu'il n'y a pas de revendication claire, établir
33:13 de causalité nette entre
33:15 le conflit russo-ukrainien
33:17 et ce qui se passe même à l'intérieur
33:19 de l'Ukraine.
33:21 Attendez, je voulais juste répondre à
33:23 Sabrina. Le risque Sabrina c'est que même s'il n'y a pas de lien
33:25 de causalité, je suis d'accord avec vous, certains
33:27 mauvais esprits bellicistes pourraient faire ce lien
33:29 qui n'existe pas pour l'instrumentaliser
33:31 cet acte odieux et pour pouvoir
33:33 s'en servir pour attiser les braises de la guerre.
33:35 Mais en tout cas sur les faits, il y a
33:37 deux semaines, l'ambassade
33:39 américaine en Russie avait alerté
33:41 tous ses ressortissants en évoquant justement
33:43 l'hypothèse d'attaque
33:45 extrémiste sur, et en recommandant
33:47 à ses ressortissants d'éviter tous les
33:49 rassemblements et notamment les lieux de
33:51 concert, ce qui est quand même assez perturbant quand on le voit
33:53 aujourd'hui, en ne faisant aucune mention
33:55 de la nature ou de l'origine des extrémistes
33:57 en question, et vous l'avez dit, la Maison Blanche
33:59 par ailleurs ce soir a totalement exclu
34:01 en l'état qu'il puisse s'agir d'un
34:03 acte venu d'Ukraine.
34:05 Et Kiev a également confirmé
34:07 ça quelques minutes plus tard.
34:09 Les images que vous voyez en direct
34:11 chers téléspectateurs sont
34:13 des images depuis justement
34:15 Moscou, au nord-ouest
34:17 de la capitale russe.
34:19 Vous voyez
34:21 cette salle de concert,
34:23 le Crocus City Hall,
34:25 avec ce toit qui est actuellement
34:27 en flamme.
34:29 Le bilan pour l'instant est
34:31 extrêmement lourd puisqu'il fait
34:33 état de 40 morts et plus
34:35 de 100 blessés. Je n'avais pas l'information
34:37 que vous nous avez indiqué Jean-Sébastien,
34:39 que 6200 billets
34:41 ont été vendus, et ce que disaient
34:43 les médias russes. En revanche, les premières
34:45 images qui nous parviennent depuis
34:47 l'intérieur de la salle montrent évidemment
34:49 que c'est une salle immense,
34:51 immense, avec
34:53 effectivement des scènes
34:55 de chaos, et on a pu
34:57 voir il y a quelques instants ces individus
34:59 rentrer dans la salle
35:01 avec des armes lourdes
35:03 dans les mains, selon un journaliste
35:05 de l'agence presse publique Ryanovski,
35:07 des individus en tenue camouflage. On fait
35:09 éruption sur le parterre
35:11 de la salle de concert avant d'ouvrir le feu et de lancer
35:13 une grenade, une bombe incendiaire,
35:15 ce qui a provoqué un incendie.
35:17 Je cite, et je le dis en toute transparence,
35:19 un article du Parisien.
35:21 Les personnes qui se trouvaient dans la salle se sont
35:23 allongées sur le sol pour se protéger des tirs
35:25 pendant 15 à 20 minutes
35:27 après quoi elles ont
35:29 commencé à sortir en rampant.
35:31 Beaucoup ont réussi
35:33 à sortir. Les services de secours
35:35 cités par l'agence Interfax ont fait
35:37 tas d'un groupe de 2 à 5 personnes
35:39 non identifiées, portant des uniformes tactiques,
35:41 armées, d'armes automatiques,
35:43 ont ouvert le feu sur les agents
35:45 de sécurité à l'entrée de la salle de concert,
35:47 puis commencés à tirer sur
35:49 le public.
35:51 Rappelons également
35:53 que c'est dans un contexte où la Russie
35:55 était appelée
35:57 aux urnes le week-end dernier,
35:59 où Vladimir Poutine
36:01 a été massivement
36:03 élu à quasiment
36:07 87%.
36:09 Avec l'objectif de dépasser 80, puisqu'il avait fait
36:11 97 et quelques à la dernière présidentielle.
36:13 Avec certaines agences qui ont aussi
36:15 rappelé quelques
36:17 fraudes massives, évidemment,
36:19 qui se
36:21 comptent par millions, d'ailleurs, en parlant des fraudes.
36:23 On est avec notre spécialiste des questions
36:25 de sécurité européenne, Claude Moniquet.
36:27 Merci d'être en direct avec nous
36:29 et peut-être un premier
36:31 mot, est-ce que vous avez des informations
36:33 que nous n'avons pas, cher Claude Moniquet,
36:35 à 20h40
36:37 ce vendredi soir ?
36:39 Les informations que j'ai,
36:41 je pense que beaucoup les ont, mais on les a
36:43 peut-être oubliées. La semaine dernière,
36:45 il y avait eu une alerte à Moscou qui avait été lancée
36:47 par les ambassades britanniques et américaines
36:49 sur de possibles attaques
36:51 terroristes imminentes.
36:53 Et à peu près
36:55 au même moment, les
36:57 services de sécurité russe, le FSB, avaient
36:59 arrêté deux ressortissants kazakhs
37:01 qui préparaient une attaque
37:03 qui était des membres de l'État islamique,
37:05 en tout cas de sa section afghane,
37:07 de l'État islamique au Kharassan,
37:09 qui préparait une attaque à Moscou.
37:11 Donc, sans s'avancer
37:13 trop, on peut penser que ce qui
37:15 se passe ce soir, c'est
37:17 lié à ce contexte général de la menace
37:19 islamiste qui, pour le moment,
37:21 est générale.
37:23 Claude Moniquet, évidemment, on va prendre
37:25 énormément de précautions, mais j'essaie de rebondir
37:27 à ce que vous venez de nous dire, et peut-être que les
37:29 téléspectateurs sont tout aussi surpris que moi.
37:31 La Russie, aujourd'hui,
37:33 est menacée par le
37:35 terrorisme islamiste ?
37:37 Ce n'est pas nouveau. La Russie a
37:39 toujours été menacée par le terrorisme islamique,
37:41 depuis très longtemps. Rappelez-vous,
37:43 il y a 22 ans, d'ailleurs, en 2002,
37:45 l'attaque du théâtre nord-est
37:47 qui ressemble un peu à ce qui se passe ce soir,
37:49 en toute proportion gardée.
37:51 Là, c'était des islamistes tchétchènes.
37:53 Il y avait un contexte de guerre entre les Russes et les
37:55 tchétchènes, mais c'était déjà ça. Puis il y a eu
37:57 l'école de Beslan, puis il y a eu des attentats
37:59 dans le métro de Moscou.
38:01 La menace terroriste islamiste
38:03 s'exerce contre la Russie
38:05 depuis des années.
38:07 Honnêtement, ça n'a rien d'étonnant,
38:09 d'autant plus que la Russie a joué
38:11 un rôle instrumental important
38:13 en Syrie, dans la défaite
38:15 de l'État islamique.
38:17 Claude Monniquet,
38:19 cette attaque terroriste,
38:21 et pour l'instant,
38:23 nous en resterons à "attaque terroriste",
38:25 intervient, je le disais, dans un contexte,
38:27 évidemment, de guerre depuis deux ans, entre la Russie
38:29 et l'Ukraine, un contexte
38:31 électoral, puisqu'il y a eu les élections présidentielles
38:33 le week-end dernier.
38:35 Mais j'ai eu plusieurs témoignages
38:37 ces dernières semaines et ces derniers jours
38:39 de personnes qui nous expliquaient
38:41 par exemple qu'à Moscou, il y avait
38:43 un service de sécurité,
38:45 des forces de l'ordre omniprésentes
38:47 dans la ville,
38:49 notamment à Moscou et Saint-Pétersbourg.
38:51 Et donc on a du mal
38:53 à comprendre comment on pourrait
38:55 frapper un édifice aussi important
38:57 que cette salle de concert,
38:59 où on peut avoir
39:01 plusieurs milliers de personnes à l'intérieur.
39:03 Écoutez, je vais prendre
39:05 un seul exemple qui est un rappel historique
39:07 qui touche Moscou. Dans les années 70,
39:09 à l'époque soviétique,
39:11 à 100 m du siège du KGB,
39:13 des séparatistes arméniens
39:15 avaient fait sauter le métro,
39:17 enfin une station de métro, et avaient tué à peu près 100 personnes.
39:19 C'était à l'époque soviétique,
39:21 où le contrôle était quand même
39:23 beaucoup plus fort qu'il l'est aujourd'hui,
39:25 à 100 m du KGB. Tout ça pour dire que
39:27 la sécurité à 100%, ça ne existe pas.
39:29 Nulle part. Et pas plus à Moscou qu'ailleurs.
39:31 Dernière alerte
39:33 qui nous parvient
39:35 depuis l'agence France Presse,
39:37 la Russie tuera les dirigeants ukrainiens
39:39 s'ils sont liés à l'attaque
39:41 de Moscou. C'est l'ancien président
39:43 Medvedev qui dit cela.
39:45 C'est le risque, effectivement, que ce soit le cas
39:47 ou non, que la Russie cherche à accuser
39:49 les ukrainiens pour instrumentaliser
39:51 cela, jeter un peu plus de l'huile sur
39:53 le feu, et évidemment
39:55 contribuer
39:57 à cette escalade que la Russie
39:59 cherche manifestement depuis un certain temps
40:01 maintenant. Donc oui, c'est un risque qui n'est
40:03 pas du tout négligeable, qui est même majeur.
40:05 Romain Gauguelin va
40:07 nous rejoindre, rédacteur en chef
40:09 à CNews, qui était ancien correspondant
40:11 à Moscou. Je le dis, on va
40:13 prolonger, je le dis aux téléspectateurs,
40:15 un peu plus notre émission,
40:17 après cette actualité
40:19 dramatique, à savoir une attaque
40:21 à Moscou, attaque terroriste
40:23 selon les autorités russes,
40:25 sans pour autant déterminer
40:27 quelle est la nature
40:29 de ce terrorisme. Au moins 40
40:31 morts et 100 blessés dans
40:33 une salle qui peut
40:35 intégrer des milliers de personnes.
40:37 Je vous propose peut-être
40:39 de revoir
40:41 cette séquence où on voit
40:43 ces assaillants
40:45 armés qui
40:47 rentrent et pénètrent
40:49 dans la salle de concert.
40:51 [Bruits de tirs]
41:15 - Claude Moniquet,
41:17 vous êtes toujours avec nous. Il y avait
41:19 une question qui peut peut-être
41:21 interpeller
41:23 nos téléspectateurs qui nous
41:25 interpellent sur le plateau. Quel est
41:27 le niveau de sécurité
41:29 et le niveau de lutte
41:31 antiterroriste depuis la Russie aujourd'hui ?
41:33 - Le niveau de sécurité
41:35 est élevé en Russie.
41:37 On le voit d'ailleurs à l'occasion
41:39 des manifestations contre la guerre. Chaque fois
41:41 qu'il y a une tentative, très très rapidement,
41:43 la police intervient. La police est omniprésente,
41:45 les services de sécurité
41:47 sont très présents. Du reste,
41:49 les arrestations qu'il y avait de citoyens
41:51 kazakhs, membres de l'OTAN islamique, la semaine
41:53 dernière, montrent bien qu'il y a
41:55 une vigilance à tous les instants. Mais
41:57 à nouveau, ce n'est pas une garantie
41:59 absolue. Maintenant,
42:01 je voudrais rebondir sur
42:03 l'hypothèse ukrainienne qui pourrait être soulevée
42:05 par le Kremlin. Ce serait évidemment
42:07 leur intérêt, mais
42:09 il faut être logique. D'abord,
42:11 il y a un mode opératoire. Le mode opératoire
42:13 que nous voyons ce soir, c'est le mode
42:15 opératoire des groupes islamistes armés
42:17 depuis 20 ans. Ça ne veut pas dire
42:19 que c'est nécessairement eux, mais ça, c'est une réalité.
42:21 Deuxième chose, quel serait l'intérêt
42:23 de l'Ukraine à frapper une cible
42:25 civile à Moscou ? Je veux dire, si
42:27 il est éprouvé demain, de manière indubitable,
42:29 pas par la propagande russe, que
42:31 les Ukrainiens ont tué 40 civils, ou peut-être
42:33 beaucoup plus, à Moscou ce soir,
42:35 il est très probable qu'il y aura
42:37 un retournement de l'opinion occidentale
42:39 qui leur serait très défavorable.
42:41 Donc, je ne vois pas leur intérêt.
42:43 En revanche, et le
42:45 mode opératoire, et
42:47 le moment
42:49 général dans lequel on se trouve,
42:51 va plutôt dans le sens d'une attaque islamiste.
42:53 Maintenant, effectivement, à l'heure où nous parlons,
42:55 nous en sommes encore aux hypothèses.
42:57 Vous restez avec nous, évidemment,
42:59 Claude Moniquet, et c'est pour ça que
43:01 vous prenez toutes les
43:03 précautions possibles, parce que,
43:05 pour l'instant, les dernières
43:07 informations ne nous permettent pas
43:09 de déterminer
43:11 la nature de cette
43:13 attaque terroriste. Ça, c'est
43:15 la justice russe qui
43:17 a déjà ouvert cette enquête.
43:19 Mais, pour l'instant, il n'y a pas eu de revendications,
43:21 notamment de
43:23 groupes terroristes sur les réseaux
43:25 sociaux. Je le disais,
43:27 et vous le rappeliez, Paul Mellin, ça intervient dans
43:29 un contexte de guerre, d'escalade
43:31 verbale,
43:33 entre
43:35 des pays de l'Occident et de la Russie.
43:37 Je mets...
43:39 Je différencie bien évidemment les deux.
43:41 Je parle du climat et du contexte.
43:43 Contexte de guerre, contexte de tension
43:45 avec les pays occidentaux,
43:47 menaces de certains responsables
43:49 politiques russes
43:51 contre la France.
43:53 Et on parlait, en première
43:55 partie de l'émission, du vice-président
43:57 de la Douma, qui est le Parlement
43:59 russe, qui avait dit "on va
44:01 tuer tous les soldats français qui se rendront en
44:03 Ukraine, vous les Français, vous voulez venir
44:05 avec les soldats des SAAV,
44:07 vous êtes en train de provoquer la troisième guerre mondiale".
44:09 Donc c'est vrai que
44:11 c'est un pays qui est
44:13 sous haute tension, en
44:15 état de guerre d'ailleurs. Dans un monde
44:17 en haute tension aussi, c'est-à-dire que
44:19 le rôle, si je puis dire
44:21 que le terrorisme est un rôle, mais en tout cas la fonction du
44:23 terrorisme dans l'esprit des terroristes, c'est
44:25 bel et bien de déstabiliser
44:27 encore un peu plus les relations internationales,
44:29 de terroriser les peuples
44:31 et dans ce grand chaos, d'en tirer
44:33 profit pour diverses raisons.
44:35 C'est un peu le Hamas, par
44:37 exemple, le 7 octobre, dans leur attaque
44:39 abominable, et bien le but c'est
44:41 aussi de déstabiliser la zone, de créer
44:43 le chaos, de créer le chaos géopolitique,
44:45 le chaos géostratégique, le chaos militaire.
44:47 La motivation
44:49 d'un acte terroriste de ce type
44:51 relève probablement de la
44:53 même visée, si vous voulez. Et donc
44:55 nous entrons dans l'ère, c'est un changement de paradigme
44:57 très profond de ce type d'attaque terroriste,
44:59 nous entrons dans l'ère où il n'y a pas que
45:01 les guerres conventionnelles, il n'y a pas que des guerres de soldats
45:03 à soldats. Maintenant, et c'est dramatique,
45:05 les civils, eux-mêmes, sont
45:07 sous la menace
45:09 de l'arme, sous la menace de la Kalachnikov.
45:11 Nous l'avons vu et nous en avons payé, nous, en France
45:13 un lourd tribut, avec le Bataclan,
45:15 avec Nice, avec toutes sortes d'attentats
45:17 abjects. Les Israéliens, récemment, ont
45:19 payé un lourd tribut. Maintenant, ce sont
45:21 le peuple russe, et je m'associe à ce que disait Kevin sur
45:23 la profonde compassion et affliction que nous avons
45:25 à l'égard du peuple russe, pour le peuple russe.
45:27 Et donc, si vous voulez, c'est à tous ceux
45:29 qui parlaient de la fin de l'histoire et qui nous disaient
45:31 qu'aujourd'hui, nous serions dans la paix
45:33 et dans la fin des grandes idéologies. Non, c'est faux.
45:35 Ce soir nous le prouve. Malheureusement,
45:37 dans le sang, comme depuis un certain
45:39 nombre de mois et de semaines, ces actes terroristes
45:41 nous prouvent que la fin de l'histoire, c'est pas pour aujourd'hui,
45:43 que la violence, notamment contre
45:45 les civils, maintenant, elle est une réalité
45:47 face à laquelle les États-nations doivent faire face.
45:49 - Je me permets de vous donner
45:51 les propos dans son entièreté de l'ex-président
45:53 russe, Dmitry Medvedev.
45:55 S'il est établi, je le cite,
45:57 qu'il s'agit de
45:59 "les terroristes du régime de Kiev,
46:01 ils doivent être tous retrouvés
46:03 et détruits sans pitié
46:05 en tant que terroristes, y compris
46:07 les dirigeants de l'État qui a commis
46:09 une telle atrocité."
46:11 Il s'avère que Kiev a répondu,
46:13 que l'Ukraine a répondu très rapidement
46:15 et n'y toute implication. Est-ce qu'il y a des réactions
46:17 françaises ? Est-ce que le quai d'Orsay a réagi, Johan ?
46:19 - Non, pour l'instant, il n'y a pas de réaction.
46:21 C'est encore trop tôt. J'imagine que tout le monde
46:23 attend un peu, quand même, de savoir comment les choses vont
46:25 évoluer dans les prochaines heures.
46:27 Dans le contexte, évidemment, actuel,
46:29 les diplomates font preuve
46:31 de beaucoup, beaucoup de précautions.
46:33 Au-delà du caractère dramatique
46:35 de ce qui est en train de se passer
46:37 en Russie, ce qui est inquiétant,
46:39 c'est que,
46:41 quels que soient les auteurs
46:43 de cette atrocité, Vladimir Poutine
46:45 va vouloir réagir de manière extrêmement forte.
46:47 D'abord, pour montrer qu'il tient bien
46:49 les rênes du pays, pour montrer
46:51 qu'il est le chef de guerre,
46:53 et compte tenu de la situation internationale
46:55 où il veut
46:57 faire croire aux Russes que l'ensemble
46:59 du monde est contre lui,
47:01 est contre les Russes, il va vouloir montrer
47:03 qu'il est le garant de la sécurité, qu'il est
47:05 parfaitement capable d'assurer la sécurité
47:07 de sa population, et donc il voudra
47:09 répliquer très fortement.
47:11 Jusqu'où sera-t-il capable d'aller ?
47:13 On le verra bien, mais effectivement,
47:15 il y a de quoi craindre le pire,
47:17 et il y a de quoi être, ce soir, particulièrement inquiet.
47:19 - Vladimir Poutine,
47:21 qui est tenu informé
47:23 en temps réel de l'attaque
47:25 de Moscou, c'est le porte-parole
47:27 du Kremlin qui
47:29 l'annonce dernière
47:31 dépêche qui est tombée il y a exactement 30 secondes.
47:33 - Et dans le fil de ce que vient de dire
47:35 Yohann Hussein, je crois qu'il faut que chacun
47:37 garde son sang froid, puisqu'on voit
47:39 d'ores et déjà sur les réseaux sociaux
47:41 des tas d'hypothèses toutes plus folles les unes que les autres.
47:43 On parlait en début d'émission des hypothèses
47:45 qui portaient sur la santé de Catherine Middleton,
47:47 qui est très
47:49 désobligeante pour elle, mais finalement,
47:51 elle ne s'engage pas de guerre.
47:53 Là, il y a des gens qui pointent d'ores et déjà
47:55 X ou X puissances étrangères,
47:57 et qui accusent, et dans le contexte
47:59 extrêmement inflammable,
48:01 le contexte géopolitique mondial
48:03 extrêmement inflammable, je crois qu'il faut que chacun
48:05 se souvienne que ce qu'il lit sur les réseaux sociaux
48:07 n'est pas nécessairement la vérité,
48:09 qu'il faut savoir attendre avant
48:11 de se faire une opinion,
48:13 qu'il faut savoir attendre avant
48:15 de réagir,
48:17 parce que nous sommes dans des sociétés qui, effectivement,
48:19 sont plus vulnérables que jamais
48:21 aux tentatives de déstabilisation
48:23 et de manipulation.
48:25 Claude Monniquet nous en parlait tout à l'heure, parce que,
48:27 effectivement, la Russie a déjà
48:29 été frappée par des attaques
48:31 terroristes de haute intensité,
48:33 il y a plus de 20 ans,
48:35 c'était en 2002 notamment, et cette prise
48:37 d'otages du théâtre de Moscou,
48:39 ça avait duré 3 jours,
48:41 je ne sais pas si vous m'écoutez, Claude Monniquet,
48:43 avec plus de 128 otages,
48:45 41 terroristes
48:47 qui avaient
48:49 pris, justement, d'assaut
48:51 ce théâtre et faisant
48:53 plus de 600 blessés,
48:55 si je ne m'abuse.
48:57 Oui,
48:59 c'était un
49:01 véritable massacre,
49:03 qui a d'ailleurs été en grande partie dû à l'impréparation
49:05 et au manque de professionnisme
49:07 de la... pardon, des services
49:09 de sécurité. Je me... Claude, parce que j'ai dit une erreur,
49:11 c'est pas 128 otages, c'était 128
49:13 morts parmi les otages, et les
49:15 41 terroristes qui étaient,
49:17 qui ont été neutralisés.
49:19 Oui, mais un grand nombre des morts
49:23 étaient dues à l'intervention des services russes
49:25 qui avaient utilisé un gaz incapacitant
49:27 qui était... qui avait vieilli, qui avait
49:29 mal vieilli malheureusement, et qui a tué
49:31 des dizaines de personnes.
49:33 Donc, effectivement, c'est un...
49:35 on pense à ça, on pense
49:37 à d'autres attaques qu'il y a eu, et puis, je le
49:39 répète, il y a ce contexte, il y a les menaces
49:41 qui sont liées à l'Asie centrale,
49:43 à l'Afghanistan, et à la volonté.
49:45 Or, qui est le gendarme de l'Asie centrale ?
49:47 C'est la Russie. Donc, il fait...
49:49 ça fait... ça ferait sens pour un groupe
49:51 comme l'État islamique au
49:53 Khorassan, la branche afghane
49:55 de l'État islamique qui s'implante en Asie centrale,
49:57 ça ferait sens de frapper aujourd'hui
49:59 Moscou. Je le rappelle, si vous
50:01 nous rejoignez à 20h55
50:03 quasiment, et je vous remercie, Claude Moniquet,
50:05 Jemalizine, que vous allez rester avec
50:07 les équipes, parce que
50:11 ça va être évidemment l'actualité
50:13 du soir. Il y a
50:15 Lionel Rousseau qui prend le relais.
50:17 Un attentat sanglant, voilà ce que
50:19 disent les autorités russes ce soir.
50:21 Un attentat qui a fait au moins
50:23 40 morts et plus de 100
50:25 blessés dans une salle de concert
50:27 avec des
50:29 assaillants, des terroristes
50:31 qui sont toujours
50:33 recherchés. Claude Moniquet, allez-y.
50:35 Dans 5 minutes, parce que j'ai un petit problème de réseau.
50:37 Alors, malheureusement, Claude,
50:39 je vous entends en direct si vous souhaitez
50:41 parler à la régie.
50:43 L'info va se poursuivre, bien sûr,
50:45 sur C News. C'est une actualité qui
50:47 est extrêmement lourde, je le disais,
50:49 terrifiante. Vous avez entièrement raison,
50:51 Sabrina,
50:53 qui a été une émission qui a été
50:55 plusculée. On avait prévu d'autres
50:57 éléments, mais bien sûr, on s'adapte et
50:59 il fallait traiter cette information en prenant
51:01 évidemment des précautions
51:03 parce qu'on n'avait pas toutes
51:05 les informations. Monsieur Descaires, merci d'être venu
51:07 pour nous parler
51:09 de cette autre information du soir,
51:11 qui est une information importante, à savoir
51:13 le cancer de Kate Middleton.
51:15 Merci à tous les 6.
51:17 Merci aux équipes en régie, merci à la rédaction
51:19 qui a préparé cette émission.
51:21 Et on se retrouve demain matin.
51:23 Merci d'avoir regardé cette vidéo !

Recommandations