• il y a 8 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 Quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2 avec
00:05 Gabriel Cluzel, Geoffroy Lejeune, Amine Elkatmi, Reda Bellage, vous êtes
00:09 porte-parole unité SGP Police Ile-de-France. On fait le point sur
00:12 l'information et dans un instant on va revenir sur l'actualité de ce samedi et
00:16 cette attaque au couteau gare de Lyon c'était ce matin.
00:19 Mathieu Devesse pour l'information. Un homme fiché S a été interpellé à Lyon
00:24 alors qu'il menaçait des passants avec un couteau. Il a été arrêté dans le
00:27 huitième arrondissement de la ville. Aucune personne n'a été blessée et la
00:31 préfecture précise que l'homme d'une trentaine d'années avait été
00:34 diagnostiqué schizophrène. Une manifestation des policiers à Paris. Le
00:39 cortège est parti à 13h de la place de la république pour rejoindre l'hôtel de
00:42 ville. Ils réclament notamment une meilleure
00:44 reconnaissance de leur travail ainsi qu'une augmentation des rémunérations et
00:47 des retraites. Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte après la
00:51 mort de Lucas, le jeune homme de 25 ans est mort fin septembre après avoir
00:54 attendu plus de dix heures aux urgences de hier. C'est dans le Var. Sa famille
00:58 avait déposé plainte. Merci Mathieu pour le point sur
01:03 l'information. On va revenir en longueur, tenter de comprendre ce qu'il s'est
01:08 passé ce matin à Gare de Lyon à Paris donc en plein coeur du 12e arrondissement
01:13 dans l'une des gares les plus fréquentées d'Europe avec un individu de 32 ans
01:18 malien qui disposait de titres de séjour italien qui est arrivé en France il y a
01:28 quelques jours seulement qui semblerait-il aurait de graves troubles
01:35 psychiatriques mais là aussi encore une fois on va répéter malheureusement ce
01:40 qu'on dit souvent c'est qu'on est un peu perturbé lorsqu'on parle de troubles
01:43 psychiatriques j'ai l'impression qu'il a retrouvé un
01:46 certain équilibre lorsque sur les réseaux sociaux notamment il menace la
01:51 France il insulte la France lorsqu'il prend un couteau et un marteau pour
01:56 attaquer donc des passants là aussi il faut peut-être un certain équilibre il
02:01 faut aussi un certain équilibre pour choisir une gare on va se poser toutes
02:04 ces questions dans un instant je vous propose de revenir sur les faits avec
02:08 Solène Boulan. C'est vers 7h15 ce matin que la taxe est produite en pleine gare
02:14 de Lyon première gare de France en termes de trafic grande ligne
02:17 l'assaillant un homme souffrant de troubles psychiatriques est soupçonné
02:22 d'avoir agressé trois passants à l'arme blanche les coups auraient été portés
02:26 avec un marteau et un couteau selon le parquet trois personnes ont été blessées
02:30 dont une grièvement cette femme a assisté à la scène. Les voyageurs eux un peu
02:36 affolés ou d'autres qui couraient un peu partout ou d'autres qui restaient figés
02:40 et nous on est resté figé parce que nous on était là il était là et donc
02:45 il s'est pas approché de nous mais on est resté figé on a regardé et ça a
02:50 été très vite. Pour l'heure aucune piste n'est écartée une
02:55 enquête pour tentative d'assassinat a été ouverte et confiée au deuxième
02:59 district de la police judiciaire parisienne. Il faut être toujours très prudent puisque
03:03 les investigations sont en cours et sont menées par la police judiciaire
03:06 il y a des investigations qui vont être faites sur sa téléphonie des
03:10 investigations qui vont être faites sur son parcours en Italie et puis il y a les
03:13 déclarations qu'il va faire pendant son audition et on verra si la piste
03:17 terroriste est définitivement écartée ou pas. Le parquet national antiterroriste
03:21 a précisé rester en observation. On va évidemment prendre toutes les
03:25 précautions d'usage et il est bien normal on a commencé l'heure des pros ce matin
03:30 et on a passé une heure et demie à traiter ce sujet là j'ai quand même la
03:35 sensation que plus on va avancer plus on se rendra compte que le profil
03:39 psychiatrique n'est pas au coeur du sujet n'est pas le coeur du sujet
03:44 pardonnez moi mais que sa haine de la France sa volonté d'attaquer sur notre
03:48 sol pourrait être une piste un peu plus importante que le profil
03:54 psychiatrique. Je me tourne tout de suite vers vous Reda Belladj on s'est eu en
03:57 direct ce matin vous étiez au téléphone pour nous apporter les
04:00 premiers éléments qu'est ce que vous pouvez nous apporter ce soir à 20h que
04:04 nous ne savions pas ce matin par exemple.
04:07 Ecoutez on a les comme l'a dit le préfet de police il y a une enquête qui en cours
04:11 les auditions vont nous permettre de connaître beaucoup de
04:15 le mobile déjà et avoir plus d'informations sur le profil de
04:20 l'individu il va y avoir une enquête il y a les victimes encore qui on n'a pas
04:26 encore de nouvelles de la victime qui a été grievement blessée après on va
04:30 étudier la téléphonie on va voir comme l'a dit le préfet de police pour le coup
04:35 on va prendre un tâche avec nos collègues italiens pour savoir s'il a
04:42 des antécédents au niveau judiciaire sur le sol italien parce que apparemment
04:47 pour l'instant en France il n'est pas connu de services de police et donc voilà.
04:52 Mais c'est très intéressant de voir les informations qui sont distillées pour
04:57 que ensuite la presse le relaie. Aujourd'hui par exemple ce qu'on peut
05:00 vous dire c'était qu'il était suivi psychiatriquement à Turin ça c'est une
05:04 information que je peux vous donner on sait également que sa page tiktok est
05:10 authentifiée c'est à dire que sur sa page lorsqu'il menace insulte la France
05:14 elle est supprimée depuis une heure.
05:18 J'étais sur l'émission face à Mathieu Bocquete mais très intéressant de savoir
05:23 qu'elle est mais attendez comme il a un profil psychiatrique lourd peut-être
05:27 qu'il était pris de démence lors qu'il faisait ses vidéos qu'il expliquait que
05:30 la France était l'ennemi du du Mali et qu'il fallait attaquer en premier.
05:37 Voilà ce qu'on va dire puisqu'on va mettre au centre de ce sujet le profil
05:41 psychiatrique. Est-ce que ce prisme là vous va Aminel Katmi ?
05:46 Écoutez, Éliotte Deval, je ne suis pas psychiatre mais pour quelqu'un de
05:50 déséquilibré le discours qu'il tient est parfaitement construit, parfaitement
05:56 verbalisé et parfaitement cohérent. La vérité c'est que ce matin les trois
06:02 de nos compatriotes qui ont été blessés sont les trois premières
06:05 victimes physiques de la mouvance décoloniale et indigéniste.
06:09 Jusqu'à présent c'est une mouvance qui se contentait d'avoir des figures, des
06:14 essayistes, des relais dans certains médias, des réunions interdites aux
06:19 blancs, Madame Boutelja soutenue par tout un
06:22 tas de gens qui expliquent depuis des années que le passé colonial de la
06:26 France, que le racisme structurel de la France, que l'islamophobie de la
06:31 France sont insupportables et ces discours ont infusé et ce matin, je n'ai
06:37 pas d'exemple par le passé, mais ce matin j'ai le sentiment que cette pensée là a
06:43 fait ces trois premières victimes physiques. Je ne peux pas vous dire
06:45 autre chose. Ils ont cette mouvance décoloniale, du
06:49 sang sur les mains. C'est votre analyse. Je voudrais qu'on revienne sur le profil
06:53 à présent du suspect, les premiers éléments avec Sandra Buisson.
06:57 Le suspect de l'attaque de la gare de Lyon était-il en pleine possession de ses
07:01 moyens psychiques au moment des faits ? C'est ce que vont devoir déterminer les
07:05 investigations alors que selon nos informations cet homme était suivi à
07:10 Turin pour des troubles psychiatriques et que des médicaments correspondants à de
07:14 telles affections ont été retrouvés sur lui ce samedi matin. La question de
07:19 ses motivations reste aussi en suspens. Ce Malien de 32 ans bénéficiant d'un
07:23 titre de séjour italien n'a rien dit au moment de son passage à l'acte et ne
07:28 présente aucun signe de religiosité. En l'état pour l'instant, rien n'accrédite
07:33 la piste terroriste. Sur son compte TikTok, il a publié quelques vidéos en
07:37 français ces derniers mois où il tient un discours anti français, anti
07:42 colonialiste mais sans connotation religieuse et sans lien avec l'islam
07:46 radical. Par ailleurs cet individu était inconnu de la police et des services de
07:51 renseignements à la fois en France mais aussi en Italie où il était en
07:55 situation régulière depuis 2016. Et ce que je vous propose c'est aussi une
08:00 réaction alors c'est très intéressant les faits se sont déroulés vous avez
08:03 bien entendu aux alentours de 7h30, 8h du matin.
08:07 William Golnadel qui tweet à 10h "je prévois pourtant que l'hypothèse
08:12 psychiatrique l'emportera sur la réalité migratoire et puis on oubliera. Un
08:18 couteau chasse l'autre". Je vous propose d'écouter Laurent Nunez, c'était quelques
08:22 heures plus tard, quelques minutes plus tard. Le tweet il est à 10h12, Laurent Nunez
08:26 c'était aux alentours de 11h30.
08:30 Il a des titres de séjour italien donc c'est quelqu'un qui est en situation
08:34 régulière en Italie et ce depuis 2016 avec un titre qu'il avait sur lui qui a
08:40 été mis en 2019, encore valable, tout à fait valable et qui évidemment lui
08:45 permet de se déplacer dans d'autres pays. Donc cet individu est en situation
08:48 régulière, ça c'est le premier sujet. Le deuxième point sur lequel je veux
08:52 insister c'est que cet individu manifestement souffre de troubles
08:57 psychiatriques. Donc là encore le parquet aura l'occasion de s'exprimer là-dessus
09:01 mais c'est quelque chose qu'il déclare spontanément aux enquêteurs et puis on
09:05 trouve un certain nombre de médicaments qui attestent effectivement qu'il est
09:08 supprêtement. Là encore le parquet complétera cette information.
09:11 Puis le troisième point que je veux dire c'est qu'à ce stade évidemment au
09:15 moment où on se parle, il n'y a pas d'élément qui laisse à penser
09:20 que ce puisse être un acte terroriste.
09:23 Et je le dis aux téléspectateurs, le parquet national antiterroriste peut se saisir plus tard après la commission des faits.
09:31 Et on entend toutes les précautions qui sont prises par le préfet de police de Paris.
09:36 Il arrive sur le terrain, sur place à Gare de Lyon quelques heures seulement
09:41 après les faits et va apporter les premiers éléments.
09:44 Ce qui est intéressant c'est que malheureusement, trop régulièrement dirait certains,
09:49 le profil psychiatrique est l'argument massue.
09:54 C'est-à-dire qu'une fois que vous dites que c'est un déséquilibré, il n'y a plus de débat, il n'y a plus de question, c'est terminé.
10:00 Il arrive circulé, c'est fini. C'est un fait divers, c'est un faux.
10:03 Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse avec un faux, Gabrielle Cluzel ?
10:06 On voit bien que ceux-là même qui nous enjoignent à ne pas sauter sur l'hypothèse du terroriste,
10:11 eux-mêmes sautent sur l'hypothèse qui les arrange.
10:14 Et il faut écarter deux faits qui sont profondément dérangeants,
10:19 que la personne serait là pour des raisons irrégulières, en l'occurrence ce n'est pas le cas,
10:23 puisqu'ils s'empressent de le dire, elle bénéficiait d'un permis de séjour grâce à l'Italie.
10:29 Et d'autre part, que ce soit un acte terroriste, là aussi il faut l'écarter.
10:32 Donc on nous explique extrêmement rapidement que le problème est d'ordre psychiatrique.
10:37 En oubliant que le fait qu'il soit là du fait de l'Italie montre la mise en échec de notre souveraineté
10:45 par les accords de Schengen.
10:47 Ça n'exclut pas tout problème migratoire, alors que là, finalement, on finit par nous dire
10:53 "Voyez, il est venu tout à fait légalement, il n'y a plus de discussion".
10:56 Et puis la question psychiatrique semble dire que parce que ce monsieur serait un dingue,
11:00 ce que nous sommes sans doute tous prêts à croire, cela exclurait tout autre motif.
11:07 Et tout autre motif terroriste, notamment.
11:10 Or, on voit bien qu'au fur et à mesure que l'on découvre son compte TikTok,
11:15 il a bien une motivation.
11:17 Alors de fait, il y a une rancœur que l'on pourrait appeler décoloniale,
11:23 à l'endroit de la France qui est un pays colonial.
11:26 Mais tout cela se nourrit de...
11:30 Il y a du contenu salafiste.
11:32 Exactement, également d'un contenu d'ordre islamiste.
11:37 Donc c'est une espèce de feu d'artifice de rancœur.
11:40 Et ça, on ne peut pas passer aux côtés.
11:42 Dire qu'il est fou ne suffit pas, évidemment, à écarter cette thèse.
11:46 Je ne sais pas si M. Nunes s'en rend compte quand il parle.
11:50 Ça fait le contraire de ce qu'il espère.
11:54 Il y a un catalyseur, précisément, d'agacement chez les Français
11:58 dans cette façon de sauter sur le motif psychiatrique.
12:01 Mais parce que je pense que, comme ces drames se répètent,
12:05 comme, si vous voulez, les mots-clés, on les retrouve quasiment à chaque fois.
12:10 Vous avez l'attaque, vous avez le couteau, vous avez le profil du suspect.
12:15 Et que la première réponse qu'on vous apporte, c'est le profil psychiatrique,
12:19 effectivement, c'est difficile à entendre.
12:22 Ça devient quasiment insupportable.
12:25 Parce que si vous mettez en avant tout de suite le profil psychiatrique,
12:29 on n'a même plus à avoir de réflexion.
12:32 On pourrait même avoir, mais on l'aura juste après.
12:36 Parce qu'évidemment que son parcours est intéressant.
12:39 S'il reçoit un titre de séjour en Italie en 2016,
12:43 et qu'il l'obtient parce que, justement,
12:45 alors ce n'est pas une hypothèse, le trouble psychiatrique,
12:48 il était suivi pour ces troubles-là en Italie,
12:51 qu'est-ce qui faisait à circuler de Turin, de l'Italie vers la France ?
12:55 Mais c'est les gens dangereux, les gens avec un profil psychiatrique lourd,
13:00 on les met hors d'état de nuire en quelque sorte, on les protège,
13:04 on les soutient, on les soigne, mais on ne les met pas dehors
13:08 avec la possibilité qu'ils s'en prennent à des innocents dans une gare à Paris.
13:12 Et c'est toujours ça le déséquilibre qu'on a.
13:15 Il faut quand même avoir un peu de sérénité, un peu de raison
13:22 pour publier toutes ces vidéos, pour utiliser un couteau, un marteau.
13:26 Là, on le retrouve en quelque sorte l'équilibre.
13:30 Geoffroy Lejeune, quel regard vous portez sur ce nouveau drame, malheureusement ?
13:34 Parce que c'est une situation qui se répète.
13:36 Moi, j'étais d'accord avec ce que disait Gabriel à l'instant,
13:39 et je vais rebondir malgré tout sur l'argument de Amine,
13:42 sur le discours des coloniales.
13:43 J'ai écouté les vidéos TikTok, et j'ai trouvé que ce garçon,
13:46 qui a beau être dérangé sur le plan psychiatrique, suivi, etc.,
13:50 avait un discours extrêmement construit, au contraire de ce qu'on pourrait dire.
13:54 En fait, il n'est pas fou.
13:55 Ce qu'il dit a une réalité, a une vraie résonance dans la société française.
14:00 Il y a des gens intelligents qui écrivent des livres,
14:03 qui sont publiés, qui sont même à l'université.
14:06 Il y a beaucoup de monde qui relaie ce genre de théorie.
14:08 Ce discours-là existe, il a pignon sur rue.
14:11 Il est validé, et lui le recrache de manière un peu brute,
14:17 mais relativement bien.
14:19 Honnêtement, quand vous écoutez ses vidéos,
14:21 vous avez l'impression d'entendre un universitaire...
14:24 - Un universitaire ? Mais c'est vrai que...
14:28 - Il y a une... - Je suis allé sur son cours.
14:31 - Vous fermez les yeux. Vous mettez sa vidéo, vous fermez les yeux.
14:35 Je vous assure, vous avez l'impression d'être dans une université d'été
14:39 de la France insoumise.
14:41 - J'enlève ce que vous venez de dire,
14:43 parce que je n'ai pas envie de vous mettre en difficulté là-dessus.
14:46 - Honnêtement, il y a certains chercheurs dans certaines universités
14:49 qui pourraient parler comme ça.
14:51 Et ce n'est pas du tout étonnant.
14:54 Moi, je l'ai écouté, et je me suis dit...
14:57 En effet, comme M'Amin, c'est la traduction concrète en acte.
15:00 - Écoutez, il dit deux phrases simples.
15:03 Il dit "La France a spolié mes ancêtres et mon pays.
15:08 C'est Éliotte de Val homopresse qui est écrite
15:11 dans des dizaines de thèses universitaires
15:14 qui sont validées par des gens qui, après, se présentent
15:17 comme sociologues universitaires dans les médias.
15:20 Et il dit "J'ai une haine de la France et je n'aime pas les Français".
15:23 Donc Geoffroy Lejeune a raison.
15:25 Il répète de manière un peu brute et un peu sans les précautions sémantiques
15:31 qu'ont des gens qui viennent à la télévision et qui écrivent des livres.
15:34 Mais il répète... C'est du courria boutelja dans le texte.
15:37 Vous pouvez regarder au mot près.
15:39 - Ce qui m'a perturbé également, et je me permets de le relayer,
15:43 c'est un tweet qu'avait publié Christine Kelly.
15:47 On est en décembre dernier, quand je vous dis que malheureusement
15:51 ces drames se répètent.
15:52 Elle dit "Sara Alimi, trouble psy. Victime de Mera, trouble psy.
15:57 Lola, trouble psy. Les bébés d'Annecy, trouble psy.
16:02 Mireille Knoll, trouble psy."
16:04 Donc cette répétition à chaque fois rend effectivement ces drames-là insupportables.
16:11 Je vous propose d'écouter à présent les riverains,
16:13 parce que là aussi il y a une question qu'on doit se poser.
16:18 C'est comment se fait-il qu'aujourd'hui, chez certains,
16:21 le couteau soit devenu le prolongement de la main ?
16:24 Quand vous avez 120 à 140 attaques au couteau quotidiennement sur notre sol.
16:28 - Il n'y a plus de statistiques, vous savez.
16:30 - Je sais, je sais.
16:31 Alors là, je cite, je vais citer par exemple Mathieu Vallée,
16:34 qui est quand même un homme de terrain,
16:36 et qui dans son dernier tweet disait "120 attaques au couteau par jour".
16:39 Eh bien écoutez ces riverains qui sont évidemment apeurés.
16:42 La place est dangereuse.
16:45 La proximité de la gare fait que ça attire une population
16:51 qui malheureusement est dans le besoin.
16:54 Mais dans cette population, il y a des gens qui sont dangereux.
16:57 Nous interpellons, je vous le dis depuis des mois la mairie, et rien ne bouge.
17:00 On peut se faire agresser de partout, du 1er au 20e arrondissement,
17:03 même en province, partout.
17:05 C'est parce que c'est la misérosité.
17:08 Moi je peure pour mon épouse, je peure pour mes enfants.
17:11 Vous savez que c'est quand même pas facile,
17:13 il faut toujours être aux aguets, toujours surveiller ce qui peut se passer.
17:16 Et c'est Olivier de Caire-en-Flaque, vous savez, dans Punchline,
17:21 qui pose des questions régulièrement aux téléspectateurs,
17:23 qui s'appelle le CVOX, et la question c'est
17:25 est-ce qu'il y a des lieux que vous évitez par peur d'être agressé désormais ?
17:29 Parce que vous savez qu'aujourd'hui, Geoffroy, Amine, Gabriel,
17:34 et même vous, Réda, on doit vivre dans une société de vigilance.
17:39 Pardonnez-moi, je l'ai dit ce matin, c'est pas à nous d'être vigilants.
17:43 C'est aux terroristes de demain, c'est aux criminels de demain,
17:46 c'est aux délinquants de demain d'être vigilants.
17:49 Parce que vous, force de l'ordre, vous êtes présents,
17:51 vous les suivez à la trace, que vous allez les appréhender,
17:54 et que la justice va frapper.
17:56 Et quand elle va frapper, ça va faire très mal.
17:58 Et qu'ils vont passer un certain temps à l'ombre.
18:00 Donc la vigilance, c'est pas à nous de la voir.
18:02 C'est à ceux qui veulent commettre des actes dramatiques, horribles, sauvages,
18:06 arriver avec un couteau et un marteau dans une gare,
18:09 bah monsieur, soyez très vigilants.
18:11 Parce que je peux vous dire qu'on est là pour vous surveiller.
18:13 On écoute, puisque maintenant, les Français,
18:16 eh bien parfois, ils évitent d'aller dans certains endroits.
18:20 Il y a bien sûr des lieux qu'on évite de fréquenter, forcément.
18:24 J'habite en région de Toulousaine, il n'y a qu'à voir le nombre d'agressions,
18:27 et de viols, vaut pire, par semaine, c'est juste hallucinant.
18:31 Donc on sensibilise nos enfants parce qu'on a peur pour eux.
18:34 Et encore plus si on est une femme ou une fille.
18:36 Dans tous les lieux publics où je me promène,
18:38 je fais attention et j'ai peur d'être agressé.
18:40 C'est même pas des lieux, maintenant c'est de la délinquance partout.
18:43 Qu'on sorte dans la rue ou n'importe où, c'est toujours…
18:46 On risque de prendre une cigarette ou n'importe quoi, on risque de se faire agresser.
18:49 À ce stade-là, ce ne sont plus des lieux que j'évite absolument.
18:54 Ce sont des villes, comme Marseille, je ne viendrai jamais à Marseille.
18:58 Et je ne retournerai certainement pas à Mulhouse, par exemple.
19:01 Malheureusement, en France, il n'y a plus d'endroits tranquilles.
19:05 Il y a des lieux que j'évite, comme les aéroports, les gares, même les hôpitaux.
19:10 J'ai très peur de tomber sur des psychopathes, c'est triste à dire.
19:14 Il y a zéro sécurité dans ces lieux.
19:16 Ah oui, effectivement, il y a des lieux qu'on évite.
19:19 Le plus embêtant, c'est que le nombre de ces lieux ne cesse d'augmenter.
19:24 Un premier quart d'Ainis, et la ville d'Ainis, je n'y vais plus.
19:29 Et vous savez, il y a cette expression, et je me tourne vers vous, Reda Bellage,
19:32 c'est "peur qui change de camp".
19:34 C'est-à-dire le Français docile, qui travaille, qui n'a jamais fait quoi que ce soit,
19:41 qui subit, qui souffre, c'est lui qui a peur, aujourd'hui.
19:44 Et le délinquant, le criminel de demain, l'impunité.
19:48 Vous savez, tant que vous multiplierez les missions des policiers,
19:53 ils seront moins visibles, forcément.
19:55 Si vous employez les policiers à faire d'autres choses que leur cœur de métier,
20:00 ça va être compliqué.
20:01 Aujourd'hui, la BRF dépend de la sous-direction régionale des ferroviaires.
20:12 Vous avez des policiers, en attendant, ils attendent 200 effectifs.
20:16 Déjà, on devait avoir 200 effectifs en 2023, ils ne sont toujours pas arrivés.
20:19 Là, on a la promesse de plus haut que le 5 juillet, nous aurons ces 200 effectifs.
20:25 Parce qu'il y a un vrai défi.
20:26 - Oui, il y a les Jeux Olympiques, donc évidemment, vous allez les avoir, vos effectifs.
20:30 - On sait que les points névralgiques, ce seront les aéroports et les gares.
20:34 Et à Paris, il y a plusieurs gares.
20:37 La gare de Lyon, la gare du Nord, la gare Montparnasse, la gare de l'Est.
20:40 Et c'est vrai qu'à partir de 20h, 21h, il ne faut pas se balader tout seul.
20:44 - C'est la cour des... Mais vous avez raison.
20:46 - À la gare Saint-Charles à Marseille, je ne sais pas à quelle heure il était
20:49 quand les jeunes filles se sont fait agresser, mais il n'était pas...
20:51 - Laura et Moana.
20:52 - Exactement, Laura et Moana.
20:54 - De plus en plus, vous le savez très bien, les gens nous interpellent, ils nous disent quoi ?
21:01 Mais la gare, c'est la cour des miracles.
21:03 - Ben oui.
21:04 - C'est la cour des... Elle passait une certaine heure.
21:06 Alors là, pour le coup, vous savez, c'est la phrase d'Éric Dupond-Moretti en 2020.
21:12 Il était ministre de la Justice.
21:13 "La France n'est pas un coupe-gorge."
21:15 Allez dire ça aux familles des victimes.
21:18 Allez dire ça à ceux qui viennent de se faire attaquer par un individu.
21:21 - Ce matin, il était 7h15, je crois.
21:23 - 7h15, je me disais, vous allez prendre un train.
21:26 Mais c'est impossible d'être en hyper-vigilance tout le temps.
21:29 Quand vous prenez vos bagages, vous allez prendre un bus.
21:32 - Je refuse cette expression.
21:33 - C'est absolument épouvantable d'imaginer qu'il faille être en hyper-vigilance en permanence.
21:37 - Il y a un dénominateur commun, même si on n'est pas hors sujet, mais Crépole.
21:41 Enfin, on a un dénominateur commun.
21:43 Les mineurs qui ont été... J'ai fait plusieurs interventions chez vous.
21:45 Des mineurs qui se font tuer.
21:47 Un mineur qui se fait tuer pour un jogging.
21:49 Crépole, des affaires, il y en a tous les jours, toutes les semaines.
21:52 C'est le couteau.
21:54 Aujourd'hui, en France, un port d'une arbre de blanche, d'un couteau catégorisé,
21:59 c'est un an d'emprisonnement, 15 000 euros d'amende.
22:02 J'ai 26 ans de police.
22:04 Vous pouvez demander à n'importe quel policier, n'importe quel gendarme.
22:07 Je n'ai jamais vu un individuel en prison pour un port de couteau.
22:10 Si déjà, ça, ça changeait, eh bien, les SDF...
22:13 Enfin, là, on parle de ce profil-là, il serait susceptible d'être SDF, l'individu.
22:17 C'est ce qu'on nous a dit aussi.
22:18 - Il faut faire très attention parce qu'on va découvrir qu'en fait, il est arrivé depuis 72 heures à Paris
22:22 et qu'il était domicilié en Italie.
22:25 Donc, sur ces vidéos TikTok, la qualification de SDF,
22:31 ce n'est peut-être pas forcément le profil qu'on imaginait.
22:35 Donc, faisons très attention.
22:36 Et encore une fois, deux choses d'abord.
22:38 Évidemment, on ne vit pas dans le monde de Oui-Oui.
22:42 Ce n'est pas Disneyland.
22:43 On ne pense pas que le risque zéro n'existe pas.
22:46 Ce n'est pas ça, la question.
22:47 C'est comment on fait pour qu'aujourd'hui, on ne se retrouve pas chaque mois, malheureusement, quasiment.
22:53 Quand ce n'est pas chaque mois, c'est toutes les semaines.
22:55 Avec les mêmes questions, que faisait-il dehors ?
22:58 Pourquoi cet individu était sur notre territoire ?
23:01 Et comment se fait-il qu'un homme avec un profil psychiatrique lourd
23:05 peut se balader dans toute l'Europe ?
23:08 On va se poser parce qu'il y a un autre dénominateur commun.
23:10 C'est aussi justement les frontières, malheureusement, sur beaucoup trop de faits dramatiques comme cela.
23:16 On en parle juste après la publicité.
23:18 On revient dans un instant.
23:20 20h30 sur CNews, la suite de l'heure des pro 2.
23:24 Gabriel Cluzel, Geoffroy Lejeune, Amine Elkhatmier et Dabelladj.
23:28 Dans la première partie, on est longuement revenu sur le profil de l'assaillant
23:34 après l'attaque au couteau Gardelion faisant trois blessés, dont un grièvement.
23:39 Ce qui est avancé par les responsables politiques, notamment par le préfet de Possidis.
23:47 Le préfet de Possidis, les autorités, c'est le profil psychiatrique.
23:50 Comme si on ne pouvait pas se poser d'autres questions que la psychiatrie dans ce nouveau drame.
23:57 Moi, j'aimerais qu'on revienne quand même un peu sur son parcours.
24:00 Du moins, qu'on arrive à prendre un peu de hauteur et réfléchir.
24:05 On a donc un Malien de 32 ans qui arrive en Italie en 2016, qui obtient donc un titre de séjour.
24:12 Un individu avec un profil psychiatrique lourd.
24:16 On constate que sur les réseaux sociaux, alors je ne sais pas s'il avait toute sa tête lorsqu'il faisait ces vidéos-là,
24:23 mais il avait une certaine haine pour la France, qu'il publiait ces vidéos-là régulièrement.
24:30 Et bien cet homme d'Italie a pu arriver en France très tranquillement pour commettre cette attaque.
24:36 Alors je me pose aussi cette question, si nos frontières servent encore à quelque chose, Gabriel Cluzel.
24:41 La question est, est-ce que nos frontières existent encore ? C'est une vraie réalité.
24:46 Alors c'est vrai que cet homme-là, qui tient un discours, je crois que le jeune l'a dit, tout à fait cohérent,
24:51 tout à fait ce qu'il raconte n'est pas décousu, comme on peut l'entendre de la part de certains fous.
24:57 Ce n'est pas le cas, là. C'est des discours très cohérents et suivis par 44 000 personnes.
25:01 Ça mérite quand même d'être dit, parce que ça veut dire qu'il n'était pas tout seul dans son coin à sortir ses diatribes.
25:08 Et de fait, son profil est extrêmement inquiétant. Je vous rappelle qu'on a quand même des jeunes soldats qui sont morts au Mali
25:15 pour nous défendre là-bas contre l'islamisme et autres mots terroristes.
25:21 À la demande du Mali.
25:23 À la demande du Mali. La France a été fichue dehors, rappelons-le.
25:27 Et aujourd'hui, c'est donc un Malien qui vient agresser des Français, poignarder des Français.
25:36 Il y a une réelle question sur la défense des citoyens français. C'est évident.
25:41 Aujourd'hui, c'est l'Italie qui a décidé pour la France, et ça il faut quand même le rappeler au nom des accords de Schengen,
25:46 que cet homme-là pouvait venir chez nous. Parce que si on fait un résumé, c'est cela.
25:51 Alors pourquoi a-t-il eu un titre de séjour ? J'ai cru comprendre que ses troubles psychiatriques avaient pu favoriser cet accord.
25:58 C'est le contexte dans le pays, le contexte de guerre dans le pays, le contexte régional.
26:04 Et effectivement, apparemment, ce seraient aussi les troubles psychiatriques.
26:07 Sa fragilité psychiatrique, on peut le dire pudiquement.
26:09 Nous voyons bien, vous savez, les paysans renversaient les panneaux pour dire qu'on marchait sur la tête.
26:15 Mais il n'y a pas que dans leur ruralité qu'on marche sur la tête. Nous marchons sur la tête.
26:20 Évidemment, cet homme-là n'aurait jamais dû être là et dire qu'il avait un titre de séjour délivré par l'Italie,
26:25 ne va pas servir de blanc-seing à tous ceux qui nous diraient.
26:29 Que cela soit en matière énergétique, en matière agricole ou en matière migratoire,
26:35 tous les Français ont compris que ça se passait à Bruxelles.
26:39 Et si vous imaginez aujourd'hui que nos frontières sont plus protégées,
26:43 que vous avez aujourd'hui une politique migratoire radicale, vous mettez le doigt dans l'œil.
26:49 Le Conseil d'État, d'ailleurs, a limité vendredi le dispositif dit de refus d'entrer aux frontières intérieures,
26:55 rappelant qu'il devait s'inscrire dans le cadre d'accords bilatéraux prévoyant que les pays voisins reprennent les étrangers ayant transité sur leur sol.
27:03 Je vous propose le sujet de Mathilde Ibanez parce que là aussi c'est un climat.
27:06 C'est une situation où ça participe à l'inquiétude des Français en se disant
27:12 "mais attendez, si nos frontières ne sont pas protégées, si aujourd'hui on ne peut pas renvoyer quelqu'un qui vient illégalement,
27:17 imaginons que cet individu soit un individu dangereux, on fait comment ? "
27:21 On voit le sujet de Mathilde.
27:24 La plus haute juridiction administrative a annulé ce vendredi une phrase du Code régissant le droit des étrangers
27:30 qui permettait, dans un large cas de figure, le refoulement aux frontières intérieures de l'Union Européenne des étrangers entrés irrégulièrement sur le territoire.
27:39 Ce qui pose un véritable problème parce que ça va, je pense, désarçonner beaucoup de policiers qui vont se demander à quoi on sert.
27:45 On interpelle des personnes qui, à la seconde où on les interpelle à l'entrée sur le sol français,
27:51 vont prendre un avocat, une association qui va leur permettre de pouvoir entrer dans le pays.
27:55 C'est une décision extrêmement grave.
27:57 Pour les associations de défense des étrangers, c'est enfin une victoire.
28:01 Cette décision nous satisfait, elle met fin au régime du refus d'entrée.
28:05 C'est une victoire en ce sens où le refus d'entrée, qui était dans une zone grise, doit être soumis à la législation européenne et internationale.
28:14 Le refus d'entrée sur le territoire devra se faire dans une procédure d'admission.
28:19 Le Conseil d'Etat précise qu'il appartient aux législateurs de définir les règles applicables à l'étranger,
28:24 qui fait l'objet d'un refus d'entrée dans la perspective de sa réadmission.
28:28 Car un accord de réadmission permet de faciliter l'éloignement des étrangers en limitant les formalités,
28:34 mais avec un cadre légal, notamment sur la rétention, les recours et la possibilité de demande d'asile.
28:40 Pour l'Association de défense des étrangers, ANAFE, c'est une réussite.
28:45 Le Conseil d'Etat met fin à 8 ans de pratiques illégales d'enfermement et de violation des droits aux frontières intérieures.
28:52 La Cour européenne de justice avait déjà estimé en septembre dernier que la France ne pouvait pas, dans tous les cas de figure,
28:59 refouler à la frontière les étrangers entrés irrégulièrement sur son territoire.
29:04 Je me tourne vers vous, Reda Belladj, je pense aux policiers qui sont à la frontière franco-italienne,
29:10 qui font un travail, ils font ce qu'ils peuvent, d'ailleurs, et ils le font plutôt bien,
29:15 vous avez 44 000 personnes qui ont été interpellées en 2003 à cette frontière-là.
29:20 Mais quand on vous enlève des mesures pour intervenir, pour justement faire ce qu'on appelle le push-back,
29:27 c'est-à-dire renvoyer les personnes qui viennent illégalement, peut-être qu'il y a un sentiment de résignation chez vous,
29:35 en se disant "on ne peut pas faire plus et on nous demande de faire encore un peu moins".
29:39 Oui, on ne peut pas faire plus, on nous enlève des outils, tout simplement.
29:44 Et quand vous n'avez pas d'outils, vous ne pouvez pas aller au bout.
29:47 Nous, notre but, c'est de protéger les résidents et les Français.
29:52 Et si vous n'avez pas l'outil pour les protéger, c'est très compliqué pour nous.
29:59 C'est vrai qu'on a une forme de délinquance.
30:01 Vous savez, même maintenant, même aujourd'hui, quand vous regardez sur Paris, il y a 20 ans, ce n'était pas le cas.
30:06 Je vais donner un exemple, les vendeurs de Tour Eiffel, limite, c'est des gangs, maintenant, aujourd'hui.
30:11 Je vous assure que si vous prenez, vous avez un différent, juste un différent avec un vendeur de Tour Eiffel,
30:16 ça s'est vu sur Paris, mes collègues ont été confrontés plusieurs fois à ce genre d'affaires.
30:20 Avant, ils étaient, hop, ils partaient.
30:22 Ah non, maintenant, non, ils se mettent à 10 sur vous, autour de vous, et puis les choses ont changé.
30:26 C'est d'un truc, parce qu'ils savent qu'ils ne seront pas contraints de quitter le sol français.
30:34 Dans l'actualité, toujours aujourd'hui, parce que ça s'est passé, Gare de Lyon à Paris ce matin,
30:40 et puis à Lyon cette fois-ci.
30:42 À Lyon, une attaque au couteau a été déjouée en fin de matinée.
30:46 Le profil, je vais vous le donner, Sofiane K, interpellé, cet homme a 28 ans,
30:50 il menaçait des passants avec un couteau de 20 cm sur la voie publique.
30:55 Il était connu des services de police, il était fiché S, mais alors à lui aussi.
31:01 Il souffre de schizophrénie.
31:03 Le Figaro a pu avoir quelques témoignages, il était en rupture de traitement.
31:11 Les faits ne sont pas d'une violence aussi extrême qu'à la Gare de Lyon,
31:14 mais on a eu affaire à un profil très inquiétant, un individu dangereux, fiché S, suivi en psychiatrie.
31:21 Il semble que le couteau était posé un peu plus loin, les collègues ont pu le prendre en tenaille,
31:25 pour le cerner et l'appréhender.
31:28 Jusqu'à quand on va accepter ça, Aminel Ketni ?
31:30 On est vraiment chez les fous.
31:32 C'est nous qui allons devenir fous, bien sûr.
31:34 On est vraiment chez les fous dans ce pays, c'est complètement surréaliste.
31:42 Vous avez parlé de Bruxelles tout à l'heure, vous avez raison,
31:47 parfois on dit que c'est les juges, c'est le Conseil d'Etat,
31:50 mais notre propre gouvernement organise cet espèce de chaos généralisé.
31:57 Dans la loi immigration, ce n'est pas des juges et ce n'est pas Bruxelles
32:01 qui a imposé que dans la loi immigration, les mineurs,
32:05 vous savez, il y a les mineurs non accompagnés et il y a les mineurs qui ont une famille.
32:11 Maintenant, on a considéré que ces mineurs-là et leur famille ne peuvent plus être expulsables.
32:15 Donc en fait, on ne décide de rien.
32:17 On ne décide pas de qui rentre, puisque tout le monde rentre,
32:19 on ne décide pas de qui part, puisqu'à peu près personne ne part.
32:22 Quand on dit à quelqu'un qu'il a l'obligation de quitter le territoire,
32:25 il l'entend comme une obligation de rester.
32:28 Et on a même, pour parfaire le surréalisme, des gens sous EQTF qui vont à la télévision
32:35 et qui nous disent "non, non, mais moi je veux rester en France,
32:37 je n'ai pas envie de rentrer chez moi".
32:38 Écoutez, franchement, tout ça est insupportable.
32:41 Et puisque vous parlez de la situation des agriculteurs, c'est très intéressant,
32:46 on était avec la vice-présidente de la coordination rurale ce matin, Reda Belhaj,
32:50 et elle voyait dans son secteur des similitudes avec le vôtre,
32:55 en disant la superposition des normes, finalement les contraintes pour agir,
33:02 des prises de décisions qui viennent au-dessus de gens
33:05 qui ne savent absolument pas ce que c'est le terrain.
33:08 Et elle voyait, voilà, elle faisait un parallèle entre le désarroi des forces de l'ordre,
33:14 qui alerte depuis des années, et le désarroi aujourd'hui des agriculteurs.
33:18 Et la passion pour le travail aussi.
33:20 Et la passion, oui.
33:21 Et les policiers adorent.
33:23 Et les suicides aussi.
33:24 Oui, effectivement, ça rentre en compte, malheureusement.
33:28 Reda Belhaj ?
33:29 Pardon, la fin des frontières aussi, parce que, pardon,
33:32 la circulation des biens et des personnes qui a été complètement ouverte, sans limite,
33:38 écoutez, les policiers comme les agriculteurs sont raballants,
33:42 ils doivent subir cette mondialisation érigée en dogme.
33:46 Deux secteurs avec, ce sont des métiers de dévotion,
33:49 des gens qui donnent tout pour...
33:50 De vocation.
33:51 De vocation et de dévotion.
33:52 Ils donnent tout pour le pays, pour nous protéger, pour nous nourrir.
33:56 Et c'est des personnes qui sont trop peu entendues.
34:01 Merci beaucoup Reda Belhaj, vous restez avec nous, bien sûr,
34:04 il nous reste encore une dizaine de minutes.
34:06 On va parler des agriculteurs.
34:08 Ils sont arrivés en héros sur leur terre, un convoi de plusieurs dizaines de tracteurs
34:12 montés jusqu'à Rangis.
34:14 Ils ont fait le chemin inverse, je vous propose de regarder cette séquence,
34:17 elle était plutôt sympathique.
34:20 (musique)
34:46 C'est des belles images, on avait l'impression de voir le tour de France.
34:48 Alors à la place des vélos, là c'était des tracteurs, c'est un peu plus gros.
34:52 Je vous propose d'avoir le témoignage de Célia Gruyard,
34:55 c'est notre correspondante qui était sur place et qui les a suivis justement
34:58 pendant tout ce trajet.
35:00 Les agriculteurs du Lot-et-Garonne sont arrivés ici aux alentours de 13h à Bergerac.
35:06 Et puis sur ce rond-point qui se trouvait juste derrière moi,
35:08 ils étaient très nombreux à les attendre.
35:10 Des viticulteurs, des agriculteurs, des habitants de Bergerac
35:14 et même des élus qui les attendaient pour les accueillir,
35:18 leur montrer leur soutien et puis surtout les remercier,
35:21 les remercier pour leur mobilisation de ces dix derniers jours.
35:24 On se sent émus et fiers pour nos agriculteurs, émus et fiers pour nos agriculteurs
35:29 qui sont montés à Paris, qui sont montés d'épandre leurs convictions,
35:34 qui ont porté leur cœur, leur tripe et qui ont tout porté.
35:38 On est fiers d'être accueillis comme ça et tous les agriculteurs sont fiers,
35:42 fiers d'être là, fiers de ce périple qui a été extraordinaire,
35:46 malgré toutes les embûches qu'on nous a mis devant.
35:49 Je n'en reviens pas de cet accueil, c'est fabuleux, je n'ai pas de mots.
35:54 Le soutien de la population, le soutien des nôtres, le soutien de toute la ruralité,
36:00 c'est extraordinaire tout ce qui se passe ici, je n'en reviens pas, je n'ai pas de mots, excusez-moi.
36:06 Je travaille dans un monde viticole et je mets du verre en bouteille
36:11 et du coup je supporte un peu le mouvement parce que sans eux, je n'aurais pas travaillé.
36:15 Les agriculteurs sont arrivés sous les acclamations et les applaudissements
36:19 des gens qui les attendaient ici.
36:21 Un banquet avait même été prévu pour se restaurer
36:24 et puis chacun est ensuite retourné chez soi, chacun de son côté.
36:27 En fait, il n'y a pas plus français que cette image.
36:30 Vous avez du bruit, de la pagaille, des routes bloquées, des gens qui protestent
36:35 et en même temps, on est là parce qu'on fête l'identité française.
36:42 C'est quoi la France ? La France c'est aussi la gastronomie, les banquets,
36:46 elle parle des banquets, on pense à Obélix évidemment, poursuite, c'est les bons vivants.
36:51 Il n'y a pas plus français que ça, c'est extraordinaire.
36:54 Et c'est aussi peut-être pour ça que 9 Français sur 10 soutenaient cette mobilisation
37:02 parce que c'est une France qui est appréciée, une France qu'on aime, mais une France qui souffre.
37:07 - C'est pas tout le monde qui est allé à Paris, pas tous les médias.
37:12 - Non, certains.
37:14 - Une France qui s'est comportée de façon admirable.
37:19 Alors peut-être certains diraient, de ce fait, elle s'est peut-être fait enfumer,
37:23 mais elle a été quand même éminemment bien élevée.
37:28 Moi j'ai été très frappée parce que, je ne sais pas si vous avez vu ces petites vidéos,
37:31 ceux qui ont été mis en garde à vue l'ont vécu comme une oprobre incroyable.
37:36 - Je l'ai vu la vidéo.
37:37 - Et ça me frappe parce que c'est une France qui n'a pas l'habitude de se fâcher avec les gendarmes,
37:42 d'ailleurs elle ne s'est pas fâchée,
37:43 et qui n'a pas l'habitude d'avoir maille à partir avec la justice.
37:46 C'est une France qui a de l'honneur au sens ancien du terme.
37:49 Et le fait de se retrouver en garde à vue, je pense notamment à cette jeune femme qu'on voit
37:53 qui est responsable, le porte-parole de la coordination rurale du Lot-et-Garonne,
37:57 ils l'ont mal vécu, ils n'ont pas été malmenés, mais ils l'ont mal vécu parce que pour eux c'était l'oprobre.
38:03 Vous savez, il y a certaines personnes dans ce pays, on les met en prison, ils s'en fichent complètement.
38:06 Là, ce n'est pas le cas.
38:07 - Vous savez que l'enquête sur les gardés à vue à Rungis, l'enquête préliminaire, j'ai lu ça,
38:13 a été confiée au commissariat de l'Aïlée-Rose.
38:16 L'Aïlée-Rose, pendant les émeutes, c'est juste la ville où le maire a vu son domicile attaqué par des criminels.
38:25 D'accord ? Donc je pense, sauf, je peux peut-être me tromper, mais que les policiers de l'Aïlée-Rose
38:32 et les enquêteurs de l'Aïlée-Rose qui font un travail extraordinaire, ont peut-être d'autres chats à fouetter
38:38 que de s'occuper d'agriculteurs.
38:41 J'ai vu deux séquences, et je vous donnerai la parole justement, peut-être que vous allez nous raconter un peu
38:44 ce rapport qu'il y a pu avoir avec les agriculteurs.
38:47 Deux séquences que j'ai vues sur les réseaux sociaux, j'aurais adoré vous les présenter, mais sauf qu'on ne les a pas données.
38:53 La première, c'est un adolescent de 17 ans qui était avec son père, qui a été placé en garde à vue, qui passe la nuit,
38:59 et son père s'effondre, il ne mérite pas de vivre ça, il n'a rien demandé, il était avec nous,
39:05 et voilà, il est là parce qu'on est en train de crever, c'est ce qu'il dit cet individu.
39:10 Et l'autre séquence, elle s'appelle Constance, elle a 12 ans, le matin elle se levait très tôt,
39:15 parce que ses parents étaient sur les convois. 14 ans ?
39:20 14 ans, oui.
39:23 Elle est allée le matin s'occuper des bêtes avec son grand-père, elle allait en cours, elle faisait ses devoirs,
39:29 et le soir elle s'occupait des bêtes une nouvelle fois.
39:32 C'est aussi ça, la France, c'est deux séquences merveilleuses.
39:35 Reda Bellage, c'est peut-être la première fois qu'on voit une mobilisation sociale historique avec un risque de tension,
39:41 où vous sortez de cette séquence de deux semaines avec pas un policier blessé.
39:45 Les blocages sont très bien passés, je pense qu'on a prouvé aux personnes qui font dénigrer la police en combat,
39:57 et qui ont même fait une tentative en allant à Créteil pendant les gares d'Avue,
40:02 je sais pas, une tentative de soutien, peut-être de récupération, je sais pas ce que c'est.
40:05 Je crois, mais ils ont pas été très bien accueillis.
40:07 Ils ont pas été très bien accueillis, je vous confirme.
40:09 Mais on a prouvé aujourd'hui que quand on n'est pas face à des délinquants,
40:14 ça se passe très très bien en fait.
40:16 C'est-à-dire que quand les gens respectent les règles,
40:18 vous voyez des policiers qui escortent des tracteurs, des motocyclistes qui escortent des tracteurs pour aller bloquer l'île de France.
40:27 Je sais pas si vous imaginez.
40:28 Et les policiers, on n'a rien fait de plus.
40:31 Les gares d'Avue, on les a faits le plus courte possible, parce que c'était du maintien de l'ordre.
40:34 On agissait sous commandement aussi.
40:36 Oui, évidemment.
40:38 On a eu quand même, je crois, 91 gardes de vue au total.
40:45 Un dernier thème, il nous reste deux minutes.
40:47 Et ça c'est extraordinaire.
40:49 Madame Hidalgo, plutôt que de s'occuper de la sécurité dans la ville,
40:54 plutôt que de s'occuper de la difficulté de se déplacer dans la ville,
41:01 plutôt que de s'occuper de cette dette qui devient très inquiétante à Paris,
41:06 Madame Hidalgo lance un grand référendum sur les SUV.
41:10 C'est le danger parisien et c'est la cause de tous les maux de la capitale.
41:14 Une votation qui propose de tripler les tarifs de stationnement des SUV, ces véhicules hauts et lourds.
41:22 Les résidents parisiens, certains professionnels et les personnes en situation de handicap ne seraient pas concernés par cette mesure.
41:28 La ville de Paris propose un triplement des tarifs de stationnement visiteurs pour les véhicules concernés,
41:33 ce qui porterait la facture à 18 euros de l'heure.
41:36 18 euros de l'heure pour stationner à Paris.
41:39 Petit vote puisque le référendum c'est demain.
41:43 Vous allez voter quoi ? Pour ? Contre ?
41:45 Alors moi je vais voter contre et j'espère qu'elle va perdre.
41:48 Parce que la dernière fois qu'elle a organisé un vote, elle a perdu.
41:51 Et je trouverais ça magnifique en fait que les parisiens lui...
41:55 Si elle a perdu, non c'était les trottinettes, elle a gagné.
41:57 Elle a perdu ?
41:58 Bah non, puisque c'était pour interdire les trottinettes.
42:01 Et bah elle a perdu, elle voulait les autoriser et elles ont été interdites.
42:05 Ah moi je pensais que c'était... Vous êtes sûr de ça Geoffroy ?
42:08 Non.
42:09 Bah oui mais comme vous avez souvent raison...
42:11 Et c'est joli de dire ça, vous êtes très professionnel.
42:13 Oui alors moi je pense que justement la mairie de Paris a lancé un grand référendum sur les trottinettes
42:19 parce que ça devenait un enfer sur les stationnements etc.
42:22 Il y avait un enjeu de sécurité.
42:23 Oui.
42:24 Et il y a eu un référendum et il y a eu un vote pour arrêter ces fameuses trottinettes.
42:28 Vous avez raison sur tout ce que vous venez de dire.
42:30 Et en même temps, la trottinette était le prolongement de la politique de la mairie de Paris.
42:34 Bah oui c'est ça.
42:35 Je ne suis pas papa.
42:36 Eh bien écoutez, je fais déjà... Moi j'ai confiance en vous.
42:39 Moi aussi.
42:40 Moi je fais mon mea culpa.
42:41 Non c'est vous qui avez raison.
42:42 Non c'est vous qui avez raison.
42:43 C'est vous le meilleur.
42:44 On verra ça dans un instant.
42:45 Bon les SUV.
42:46 Il y a un problème avec les SUV.
42:47 Vous savez que Monsieur Béliard il ne savait même pas ce que c'était de définir.
42:50 C'est ça.
42:51 Génie.
42:52 Ah oui, avec Pierre Chasseret.
42:55 Il lui demande "mais vous posez la définition d'un SUV Monsieur ?"
42:58 Mais c'est le principe même d'un idéologue.
43:00 Il n'a pas besoin de connaître les dossiers parce qu'il fait de l'idéologie tout le temps.
43:05 Bon vous votez pour, vous votez contre ?
43:07 Oui je suis pour les SUV.
43:08 Ah vous êtes pour les SUV.
43:09 Mais vous savez que majoritairement les Parisiens sont favorables à ce que le stationnement soit plus cher.
43:13 Parce qu'on est dans une ville de bouchons.
43:15 Surtout qu'on laisse les gens faire leur vie en fait.
43:16 C'est parisien.
43:17 Si demain le vote est conclu, c'est une victoire exceptionnelle.
43:23 Bon merci à tous les quatre.
43:25 Vous recevez un petit message ?
43:27 Une information importante ?
43:28 Non pas d'information importante.
43:30 Martin Mazur qui m'envoie un message peut-être qui va nous donner ses 12 euros, 18 euros en fonction des arrondissements.
43:37 C'est trop cher.
43:38 Voilà surtout en ce moment au Paris.
43:40 Faites payer les surmulons.
43:45 Faites payer les surmulons.
43:47 On me dit stop.
43:48 Pardon, pardon, pardon.
43:49 Face à Philippe Devilliers, si vous l'avez manqué hier, il a été exceptionnel.
43:52 C'est dans un instant.
43:53 [Musique]

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