Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Quasiment 20h sur CNews, le point sur l'information.
00:04Mais bien sûr Sarah, c'est parfait ce que vous venez de faire.
00:06Passez devant la caméra.
00:07Le point sur l'information avec Sandra Ciombo.
00:10Ravie de vous retrouver.
00:11À la une de l'actualité, 3 personnes placées en détention provisoire
00:15pour l'explosion d'une grenade en pleine rue.
00:17L'une d'elles est mineure.
00:18Les faits se sont déroulés la semaine dernière à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis.
00:22Les suspects sont mis en examen,
00:24notamment des chefs de tentative d'assassinat en bande organisée
00:27et détention d'une arme de catégorie A en réunion.
00:30Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
00:33Le plan sur la fin de la guerre inclut la destruction du Hamas.
00:36C'est ce qu'affirme Benyamin Netanyahou
00:38au lendemain de la présentation d'une feuille de route israélienne par Joe Biden.
00:42Le premier ministre israélien cite notamment
00:44la démolition des capacités militaires et gouvernementales du mouvement
00:48et la libération des otages.
00:50Et puis, nouvel essai, nouvel échec pour le décollage du vaisseau Starliner de Boeing.
00:55Il a été annulé ce samedi à moins de 4 minutes du lancement
00:58en cause d'un problème technique n'étant pas clair dans l'immédiat.
01:01C'est le deuxième report en moins d'un mois.
01:03Pour la première fois, le vaisseau doit transporter des astronautes de la NASA
01:06vers la Station Spatiale Internationale.
01:09Merci chère Sandra Ciombo pour le point sur l'information.
01:12On est avec, vous l'avez vu avant le JT, Sarah Salman.
01:15On est avec Geoffroy Lejeune.
01:17Ce n'est pas bien grave, il n'y a aucun souci.
01:20J'ai regardé le replay pour voir comment ça fait.
01:22C'est-à-dire que c'est une comète qui passe comme ça.
01:25Là, tout se fait une fois au moins.
01:26Mais bien sûr.
01:27Régis Le Sommier est présent également.
01:29Et on attend d'un instant à l'autre Pierre Lelouch.
01:33Puisqu'on reviendra et sur le conflit au Proche-Orient.
01:37Mais également, Pierre Lelouch qui a publié cette semaine une tribune passionnante
01:44sur le conflit en Ukraine.
01:46Et il invite Emmanuel Macron à prendre toutes les précautions possibles
01:51pour éviter un conflit mondialisé sur le sol ukrainien.
01:55Donc c'est très intéressant.
01:57C'était deux jours avant que Washington donne son feu vert,
02:00accorde son feu vert à Kiev.
02:02Pour que l'Ukraine puisse frapper la Russie sur son sol.
02:06Et on en parlera bien sûr.
02:07Mais, cher Régis, vous m'avez alerté cet après-midi.
02:10Et vous, vous avez bien fait.
02:12Où sont les écologistes ?
02:13Où sont les politiques pour condamner ces dégradations que vous allez voir ?
02:18Dégradations honteuses.
02:20Je ne sais pas ce que fait Sandrine Rousseau, Madame Toussaint ou encore Monsieur Canfin.
02:24Puisque dans le Morbihan, à Serres-en, le monument de la résistance a été dégradé.
02:28Une action revendiquée par les soulèvements de la terre.
02:31Donc on dégrade.
02:32Et en plus on est fiers d'avoir dégradé.
02:33Et on revendique ce geste.
02:35Le préfet du Morbihan a décidé de porter plainte.
02:38Ce serait intéressant d'ailleurs de la voir en direct.
02:41Il condamne avec la plus grande fermeté cet acte de vandalisme.
02:46Et vous avez tweeté, cher Régis, ayant été très proche de Loïc Bouvard, jeune combattant de Saint-Marcel.
02:51Il avait 15 ans et ancien député.
02:53Je n'ai pas de mots devant une telle ignominie que ces gens aillent au diable.
02:57Et qu'ils laissent les combattants reposer en paix.
03:00Et c'est une photo de Maquisard après le 10 juin et le combat livré contre les paras allemands.
03:06Et vous étiez très très en colère.
03:08Vous m'avez envoyé un message et vous avez encore une fois bien fait.
03:10Oui, j'étais très en colère.
03:11Parce que c'est un mélange je pense d'ignorance crasse sur qui sont les hommes à la mémoire desquels ce monument est dédié.
03:22Et je voulais en parler en particulier puisque là on parle des commémorations des 80 ans du débarquement.
03:28Le combat de Saint-Marcel c'est le 18 juin 1944.
03:31C'est un combat un peu différent des autres combats de résistance.
03:36Puisqu'il y avait des SAS anglais qui formaient les Maquisards locaux.
03:39Il y avait une grosse concentration de Maquisards.
03:41Les Allemands s'en sont rendus compte et ils ont décidé d'attaquer le camp de Maquisards.
03:45Donc ça a été un combat titanesque qui s'est déroulé le 18 juin que les résistants ont perdu.
03:54Et Loïc Bouvard était un de ces gosses de la résistance à l'époque.
03:58Il avait 15 ans et j'ai été très très proche de lui puisque c'est le grand-père de mon fils Antoine.
04:04Et il est mort en 2017 et il m'a raconté plusieurs fois son combat.
04:08Donc ce monument, je le connais très bien.
04:10La dernière fois que j'y suis allé avec lui, il recevait la Légion d'honneur des mains de Jean-Yves Le Drian sur ce monument.
04:17Loïc Bouvard avait une grande carrière de parlementaire.
04:20Il a été 30 ans à l'Assemblée Nationale, vice-président de l'Assemblée Nationale.
04:24Mais si vous voulez, c'est cet épisode de la résistance qu'il faut rappeler à ces gens.
04:28C'est-à-dire qu'en fait, qu'est-ce qu'ont fait les résistants là-bas ?
04:32Ils n'ont pas réussi à faire face aux Allemands qui d'ailleurs, au passage, puisqu'on est quand même dans une séquence mémorielle un petit peu compliquée,
04:39étaient épaulés par des Géorgiens mais aussi par une unité d'Ukrainiens.
04:43Ukrainiens du côté des Allemands.
04:46Vous savez, pour les 80 ans, on veut effacer de la photo les Russes et inviter le président Zelensky.
04:55Là, il y a quand même un petit dysfonctionnement à souligner.
04:59Donc il y a eu des Ukrainiens, il y a eu des Géorgiens et il y a eu des Allemands qui ont combattu ces résistants.
05:03Et ces résistants, comme ils ont été vaincus, ils ont été traqués ensuite.
05:07Loïc Bouvard a dû changer de nom avec sa famille.
05:10Il a dû se planquer dans une ferme.
05:12La plupart des résistants, un certain nombre, ont été arrêtés.
05:16Le capitaine Mariel a été, le 12 juillet, dénoncé par la milice et fusillé.
05:26Voilà ce que représente ce monument.
05:29Ce n'est pas n'importe quoi.
05:31Donc il fallait le dire.
05:33Peut-être que les gens qui ont fait ça ne savent pas exactement ce qui s'est passé et ce à quoi ça correspond.
05:39Je le souhaite parce que sinon, ils ne l'auraient pas fait.
05:41Régis Le Sommier, vous êtes régulièrement sur ce plateau.
05:44Mais quand je vous écoute, c'était absolument passionnant.
05:49En revanche, il y avait de la colère mais aussi énormément d'émotions lorsque vous racontez tout ça.
05:54C'est votre histoire.
05:57C'était mon beau-père.
05:59C'était quelqu'un qui a combattu à un âge où on se pose des questions.
06:03Quand à 15 ans, on tue quelqu'un, on ne peut pas avoir une vie normale.
06:09Quand on assiste, il était aide de camp.
06:13Il y avait cinq ou six gamins dans ces groupes de résistants.
06:17Ils ont été amenés à faire des choses qu'on ne fait pas normalement à l'âge de 15 ans.
06:23Il aidait le commandant bourgouin.
06:25Le commandant bourgouin a été blessé pendant la bataille.
06:29Il l'a sorti des bois.
06:33Il a contribué à des actes absolument incroyables.
06:36Mais quand il m'en parlait, il me disait deux choses qui me reviennent.
06:40Sur les lieux de ce monument, il y a la ferme de la Nouette qui est juste à côté.
06:45C'est là où était le PC de la résistance.
06:48Il me dit qu'il avait vu des jeeps tomber du ciel en parachute.
06:53C'est-à-dire que les SAS anglais avaient prévu.
06:57Il m'a raconté ça.
07:01Les supplétifs géorgiens et ukrainiens ont brûlé sa maison.
07:05Je me souviendrai toujours.
07:09Il me disait que la maison était reconstruite après la guerre.
07:12Il avait gardé un aigle.
07:14C'est un aigle allemand qui était une croix gammée dans les serres.
07:19Il disait que les Allemands et leurs alliés ont brûlé sa maison.
07:24Il aurait pris son aigle et qu'il le surveillait.
07:28Il le disait sans haine.
07:31Il n'avait aucune haine vis-à-vis des Allemands.
07:34C'est un bien bel hommage que vous lui rendez.
07:37C'était important de commencer par ça.
07:40Ce sont nos héros de l'histoire qui sont aujourd'hui sur lesquels on peut marcher,
07:46piller, saccager ou dégrader.
07:49Ce qui est terrible, c'est qu'ils sont fiers de ça.
07:53Ils revendiquent ce geste-là, Geoffroy Lejeune.
07:57Je ne vais pas en faire trop de pub pour les soulèvements de la Terre.
08:01Je pense aussi à M. Canfin qui passait les numéros de téléphone pour qu'ils puissent échanger.
08:06C'était bien eux avec les soulèvements de la Terre.
08:09Regardez s'il a réagi pour condamner M. Canfin.
08:11Ce n'est pas une publicité pour eux que vous êtes en train de faire.
08:13C'est une publicité pour Régis.
08:15Ça fait quelques années qu'on se connaît.
08:17J'apprécie beaucoup Régis, mais je ne l'ai jamais vu comme ça.
08:20Sur aucun sujet, Régis n'a jamais été ému au point où il est ce soir.
08:25Ce que je trouve intéressant, c'est de pouvoir montrer que ce genre d'acte
08:29a des conséquences auprès de vrais gens qui sont bouleversés dans leur intimité,
08:34puisque c'est une histoire familiale.
08:36C'est la première chose.
08:37La deuxième, c'est la responsabilité de ceux qui leur ont donné une légitimité.
08:40En l'occurrence, quand M. Canfin et M. Macron ont décidé que c'était une bonne idée
08:43de les recevoir pour leur parler au moment de la crise des agriculteurs,
08:46ils leur ont donné une forme de légitimité et un booster, un carburant exceptionnel
08:52pour continuer à penser que ce genre d'actions sont légitimes.
08:55Et puisque ces actions-là sont très peu condamnées.
08:58En plus.
08:59Mais il n'y a aucun problème.
09:01Il n'y a aucun souci.
09:03Plutôt que des TIG, ce serait peut-être des heures d'histoire qu'il leur faudrait
09:06à ces soulèvements de la terre.
09:08Il y a un grand merci.
09:10Un grand merci.
09:11Si je peux me permettre, aucun lien de causalité.
09:13Quand ils rentrent dans une assemblée générale à Total, ce n'est pas bien.
09:18Mais je vois à peu près la logique.
09:19Là, il n'y a aucune logique par rapport à l'écologique.
09:21C'est ça qui est complètement agressant.
09:23C'était cet après-midi au musée d'Orsay.
09:26On s'est rétaqué à un monnaie.
09:28Mais ça, ils le font de plus en plus souvent, de se rendre dans des musées.
09:32Le jour où il y aura des sanctions exemplaires, je pense que ça calmera certains.
09:38La ministre de la Culture a demandé que la justice s'en saisisse et qu'elle soit pénalisée.
09:44Qu'on aille un peu plus vite.
09:45Parce que ça fait des mois qu'on voit ces images-là.
09:47Exclus, journal du dimanche.
09:49Geoffroy Lejeune, Marion Maréchal.
09:52C'est l'entretien à découvrir demain dans vos kiosques.
09:54Marion Maréchal, tête de liste reconquête aux européennes.
09:57Elle est très offensive dans cet entretien.
10:01On a beaucoup parlé, cette semaine, face à la France insoumise,
10:04de ceux qui préféraient se taire par peur, par lâcheté peut-être.
10:09Ce n'est pas du tout le cas de Marion Maréchal.
10:11C'est-à-dire que quand elle parle de Rima Hassan, ça a le mérite d'être clair.
10:15Qu'on partage ou non, ce n'est pas mon problème.
10:17C'est clair, Rima Hassan souffle sur les braises du ressentiment des Algériens envers la France.
10:21Quand elle appelle à marcher sur l'ambassade d'Israël, à saboter TF1 et menace même l'Elysée.
10:27Ils savent très bien ce qu'ils font.
10:30La France insoumise, selon Marion Maréchal, c'est peut-être la phrase la plus forte,
10:34est le poison pour la démocratie.
10:36Je considère que LFI est devenu le poison de la démocratie française.
10:39C'est un parti dangereux.
10:41L'agitation et la haine entretenues pour la paix civile dans notre pays,
10:44pour les Français en particulier, pour nos compatriotes juifs, bien sûr, Geoffroy Lejeune.
10:50Il y a deux choses.
10:51D'abord, il y a le diagnostic sur ce qu'on vient de vivre,
10:53sur cette semaine un peu folle où on a découvert que Rima Hassan,
10:56en claquant des doigts, pouvait mettre 3000 personnes devant la tour TF1.
10:59Et menacer la tenue d'une interview d'un dirigeant dont on peut penser beaucoup de choses,
11:04mais qui est quand même, malgré tout, démocratiquement élu et dont on attend la parole.
11:07Ça, c'est la première chose.
11:08Donc, elle met les mots là-dessus.
11:09Je pense globalement que ce qu'elle dit va convaincre,
11:13ou en tout cas va rencontrer l'assentiment d'une grande majorité de Français.
11:15Et Dieu merci.
11:16L'autre chose qui est assez intéressante à décrypter,
11:19c'est que Marion Maréchal vit une campagne particulière.
11:22Elle est, disons, dans la deuxième partie de tableau des candidats.
11:26On a Jordan Bardalla, qui est très loin devant, si on s'en tire au sondage.
11:29Valérie Ayé, qui est un peu derrière, mais qui est quand même bien placée.
11:32Raphaël Glucksmann.
11:33Et puis, il y a un match.
11:34Dans le match, c'est Reconquête contre la France insoumise.
11:38Au niveau des intentions de vote, ils sont entre 5 et 8, en gros, pour aller vite.
11:42Et Marion Maréchal reproduit quelque chose qu'Éric Zemmour avait fait en 2021.
11:47Souvenez-vous du début de la campagne présidentielle.
11:49Zemmour et Mélenchon débattent sur un plateau de télévision.
11:52C'est un débat qui est très suivi,
11:53qui contribuera à propulser la campagne d'Éric Zemmour,
11:56et dont Éric Zemmour dira dans son livre de débriefing de la campagne présidentielle
12:01que, finalement, c'est le clivage, au fond, qu'il souhaite le plus.
12:04Il se rêve, en opposant de Mélenchon, dans le meilleur des mondes,
12:07il rêverait d'être au second tour de la présidentielle face à Jean-Luc Mélenchon.
12:10Marion Maréchal reprend cette théorie.
12:12Reconquête pense que le vrai clivage français, c'est eux contre les insoumis.
12:16C'est le grand emplacement, ceux qui ont peur du grand emplacement,
12:19contre ceux qui souhaitent la créolisation.
12:22Elle essaie de réactiver ce clivage dans le JDD.
12:24Ça tient la route.
12:25Objectivement, on comprend très bien où elle vend.
12:27D'ailleurs, c'est finalement le cœur de sa campagne depuis le début.
12:32C'est de dire que la civilisation européenne est en train de basculer
12:37et que tout le monde le voit.
12:39Il faut, selon Marion Maréchal, lutter contre cela.
12:44C'est le cœur de cette campagne, l'islamisation et la civilisation européenne.
12:49Sur ce qu'elle a pu dire sur Rima Hassan et sur la France insoumise.
12:53Moi, je retiens vraiment cette phrase.
12:55C'est un poison pour la démocratie française, selon la candidate Reconquête.
13:02Écoutez, je crois qu'elle sait…
13:05En fait, Rima Hassan a émergé dans cette campagne.
13:10C'est la personnalité que personne ne connaissait.
13:13Et elle a presque, je dirais, complètement éclipsé…
13:17Pas complètement, mais en partie éclipsée.
13:19Manon Aubry, oui.
13:21Manon Aubry, on voit, essaie à travers les débats d'être présente
13:26et de refaire son retard.
13:28Donc, il y a une compétition aussi au niveau des thèmes.
13:31C'est-à-dire qu'en fait, elles sont dans la même liste,
13:34mais elles n'ont pas le même combat.
13:36Pardonnez-moi, il y en a une qui parle d'Europe
13:38et il y en a une autre qui a un autre combat.
13:40Jean-Luc Mélenchon, en authentique révolutionnaire, lui,
13:43ouvre la porte à Rima Hassan.
13:47À la conflictualisation.
13:48Mais Rima Hassan sait parfaitement ce qu'elle fait.
13:50Elle a compris qu'elle parlait à l'électorat de Jean-Luc Mélenchon.
13:52Il y a 64% des musulmans qui ont voté au second tour pour Jean-Luc Mélenchon.
13:56Donc, elle instrumentalise le conflit israélo-palestinien.
13:59Elle a compris qu'elle avait tout intérêt à mettre de l'huile sur le feu,
14:02à l'importer en France, et elle fait absolument tout.
14:05Et vous avez entièrement raison, elle a pris la place médiatiquement
14:08de Manon Aubry, qui finalement, Rima Hassan,
14:11elle fait une campagne palestinienne, elle ne fait pas une campagne européenne.
14:14Je ne peux pas citer une mesure européenne de Rima Hassan.
14:17Je ne peux pas en citer une seule.
14:18Alors moi, je vais aller dans le sens de Sarah.
14:20On s'est amusés, si tant est que ce soit amusant,
14:22dans le JDD de demain, puisqu'on consacre notre couverture
14:24à ce sujet de la France insoumise et de Rima Hassan,
14:27à compter, à comptabiliser ses tweets.
14:30Vous savez, parce qu'elle est candidate, donc elle tweet énormément,
14:33ses tweets sur les, je crois, deux derniers mois.
14:35Elle a consacré 228 tweets au conflit israélo-palestinien,
14:4072 tweets à d'autres sujets, et zéro tweet sur l'Europe,
14:43alors que c'est une élection européenne.
14:44Zéro, c'est quand même exceptionnel.
14:46Est-ce qu'on poursuit un tout petit peu, sans spoiler,
14:49comme on dit, toutes les déclarations de Marion Maréchal ?
14:52Elle parle des plaintes dont elle est au cœur,
14:56en tout cas, elle est visée par plusieurs plaintes,
14:58notamment pour transphobie.
15:00Elle dit que ses plaintes ne visent qu'un objectif militant,
15:04museler la parole et tordre le réel.
15:06Je crois que c'est la Palme d'Or qui porte plaintes contre elle.
15:09Moi, j'assume.
15:10Ce sont des associations.
15:11Pris d'interprétation féminine, mais qui est en fait un transgenre.
15:17J'assume de ne pas me coucher devant la gauche morale,
15:21l'idéologie du genre et les activistes LGBT.
15:24Elle avait peut-être relancé sa campagne Marion Maréchal
15:27au moment également de la GPA,
15:29où elle avait interpellé l'artiste Jacques Muse,
15:32qui présentait ses enfants en disant « Où est la maman ? »
15:37puisque Jacques Muse est avec un compagnon.
15:40Autre déclaration, et là aussi c'est très intéressant,
15:43elle revient sur l'échange avec Sonia De Villers cette semaine
15:45sur France Inter.
15:46Et voilà ce qu'elle dit.
15:48« En ce moment, les Français remplissent leurs déclarations d'impôts.
15:51Ont-ils vraiment envie de continuer à payer
15:53pour un service public audiovisuel devenu le bastion de la gauche
15:56la plus caricaturale ? »
15:58Et pour ceux qui ne savent pas de quoi on parle,
16:00cette semaine elle était invitée de France Inter,
16:02et je crois que c'est l'une des premières questions
16:05que pose Sonia De Villers.
16:06Mais du moins dans l'entretien, Sonia De Villers lui dit…
16:08C'est la vision de la famille et la vision de Pétain.
16:10Exactement.
16:11Est-ce que vous êtes Pétain-compatible Madame Maréchal ?
16:13On avait, par rapport à ce que dit, c'est terrible,
16:15parce que ça sert complètement Marion Maréchal,
16:17c'est-à-dire qu'on avait la caricature de la caricature du service public.
16:20Exactement.
16:21Il n'y avait pas de nuance, rien du tout,
16:23c'était tout ce qu'il y a de pire finalement.
16:26Moi j'ai lu dans l'Humanité, parce qu'il m'arrive de lire l'Humanité,
16:29que Sonia De Villers se plaint aujourd'hui du traitement qui lui est réservé
16:33par, dit-elle, des hordes d'extrême droite qui la pourchassent,
16:35alors qu'elle n'a fait que son métier.
16:37En fait ce qui est extraordinaire c'est que l'offensive vient vraiment d'elle,
16:40elle est à l'initiative de cette question qui est objectivement vraiment débile,
16:44et même scandaleuse, et ensuite elle vient pleurer,
16:46c'est un peu le même phénomène qu'à chaque fois
16:48quand quelqu'un dans le débat public transgresse comme elle l'a fait,
16:52ensuite vient se plaindre du fait que des gens ne soient pas contents.
16:54Pardon, désolé.
16:55Mais vous savez que dans les prochains jours, on parlera plus de Sonia De Villers
17:00plutôt que de son action et de la manière dont elle a pu interviewer Mario Maréchal.
17:04Monsieur Lelouch, ravi de vous retrouver.
17:06Merci.
17:07Les embouteillages, voilà une grande victime qui est apparue.
17:09Victime d'Hydelgo.
17:10Mais c'est qui ?
17:11Madame Hydelgo.
17:12Oui, ça peut être aussi la montre.
17:13Celle qui ferme les ponts, les routes, les rues.
17:16Et qui va se baigner dans pas longtemps.
17:17Eh oui.
17:18J'avais lancé un appel d'ailleurs pour qu'on se cotise pour lui acheter un crocodile et quelques piranhas.
17:24En mousse, bien sûr.
17:26Est-ce que vous savez combien va coûter cette trempette dans la Seine ?
17:31Je ne sais pas.
17:321 milliard 400 millions.
17:34Pas seulement la trempette, évidemment.
17:37Mais le fait de rendre baignable la Seine aura coûté 1 milliard 400 millions d'euros.
17:44Je rappelle que pendant la crise agricole, on a trouvé en urgence 400 millions d'euros aux agriculteurs.
17:50Imaginez l'agriculteur qui entend 1 milliard 400 millions.
17:52Il va prendre le tracteur. Là, ce n'est pas le tracteur.
17:54Il va arriver sur l'hôtel de ville.
17:55Ils ont eu les problèmes d'égout dès qu'il pleut.
17:57Non, ça, je ne sais pas.
17:59Je ne suis pas un vrai technicien.
18:01On était en train de parler de l'échange entre Sonia De Villers et Marion Maréchal.
18:06Puisque Marion Maréchal, cher Philippe, vous allez le trouver dans les colonnes du JDD.
18:13Et il s'avère qu'en 1992, Philippe De Villiers, c'est pour ça que je vous appelle Philippe.
18:20Philippe De Villiers a vécu la même chose.
18:23Il est invité de l'Ordre de la Vérité.
18:25On a passé cette séquence, mais je voulais vous la remontrer en version courte.
18:30En quoi vous distinguez-vous du Maréchal ?
18:32Alors, nous y sommes.
18:33Et de ses valeurs ?
18:34Et de ses valeurs ?
18:35C'est extraordinaire.
18:36Et de ses valeurs ?
18:37Voilà.
18:38Alors, Monsieur Levaille, regardez-moi bien.
18:41Comme ça, ce sera la dernière fois que vous me posez la question.
18:45Combats pour les valeurs.
18:47Combats pour les valeurs.
18:50Puise à la double source de la résistance française
18:54et de la résistance spirituelle de l'Est,
18:57des pays qui se sont libérés du communisme.
18:59C'est-à-dire que si un jeune qui me posait la question encore tout à l'heure
19:04me demandait qu'est-ce qu'il faut lire,
19:06je dirais Tocqueville pour avoir le sens de l'épaisseur historique,
19:09Hayek pour avoir le sens de la propriété du marché,
19:13Solzhenitsyn pour avoir le sens de la vérité
19:16et Vaclav Havel pour avoir le sens de la conscience et de la liberté politique.
19:22Quant à la résistance, à l'esprit de résistance,
19:26mes références familiales s'accordent avec mes références intellectuelles
19:31et celles de tous mes amis
19:34pour rejeter tout ce qui peut de loin ou de près ressembler à l'antisémitisme,
19:40au racisme, à l'intolérance, à toutes les formes d'exclusion.
19:46Et on lui a rediffusé cette séquence 30 ans plus tard,
19:49c'était hier soir et on était ensemble, cher Geoffroy,
19:53et je crois que c'est l'une des premières fois où on l'a vu aussi ému,
19:57un peu comme vous tout à l'heure, c'est-à-dire entre la colère et l'émotion, regardez.
20:02Ce qui m'émeut, c'est que je pensais mourir comme ça,
20:08comme un paria, parce que j'étais un paria après.
20:12Et grâce à vous, ça me touche profondément.
20:18En montrant ces séquences, beaucoup de gens se disent
20:21finalement, Philippe de Villiers, c'était pas le paria qu'on a cru.
20:26Et toute la semaine, j'ai des gens qui viennent me voir qui disent
20:29non, on savait pas ça.
20:32Donc je me suis fait massacrer.
20:35Et c'est pour ça que quand je vois Marion Maréchal,
20:39qui est une fille de conviction, qui ne triche pas,
20:45qui est un vase de cristal, je me dis, c'est scandaleux de procéder comme ça.
20:49Vous vous rendez compte ?
20:50Elle arrive dans le studio, on lui dit pétain, c'est vraiment horrible.
20:54J'espère que les gens vont s'en souvenir le 9 juin.
20:57Pierre Lelouch, comment vous avez vécu cette séquence-là,
21:00non pas de 92, mais entre Marion Maréchal et Sonia De Villers ?
21:06Je n'ai pas été surpris parce qu'il m'est arrivé une chose,
21:08niveau plus modeste, mais du même genre.
21:11Sur ITV, à l'époque où ça existait, avec une journaliste
21:16qui est devenue ensuite, figurez-vous, adjointe à la mairie de Paris.
21:22Et moi, je l'avais coupé tout de suite en lui disant,
21:24Madame, écoutez, ça va être très simple.
21:27Soit vous êtes une militante politique et on va avoir un débat politique,
21:31soit vous êtes journaliste.
21:32Et si vous êtes journaliste...
21:34Audrey Pullivar, avec qui j'ai travaillé.
21:36Audrey Pullivar.
21:37Alors là, pour le coup...
21:38Et j'ai d'ailleurs, j'ai saisi son rédacteur en chef,
21:43en lui disant que c'était...
21:44Moi, j'ai eu ma carte de presse, j'ai été éditorialiste à Newsweek
21:47au début de ma vie professionnelle, j'ai été enseignant,
21:50donc je sais ce que c'est qu'un journaliste,
21:53et je n'accepte pas qu'un journaliste devienne un militant politique.
21:57Moi, quand le matin, je tourne, quand j'écoute France Inter,
22:00notamment, c'est que ça, c'est que des militants politiques.
22:04C'est scandaleux.
22:06Et c'est avec notre argent.
22:07Ce n'est pas normal qu'on affiche la couleur.
22:10On est une radio de gauche, très bien, mais dans ce cas-là...
22:12C'est drôle.
22:13Vous vous souvenez de l'année ou pas ?
22:16Mais je crois qu'elle s'en souvient encore, Madame Pullivar,
22:18puisque je pense qu'elle a été virée de la télé après, d'ailleurs.
22:22Elle est partie, ou elle a été virée, je ne sais pas.
22:25En tout cas, je peux vous dire que je n'ai pas du tout apprécié la blague.
22:28J'étais là pour faire une interview.
22:30Je tombe sur une militante politique.
22:32Je lui ai dit, si vous voulez qu'on fasse un débat politique, allons-y.
22:34Mais ce n'est pas comme ça.
22:35Autre sujet, et il nous reste, je le dis aux téléspectateurs,
22:38nous serons avec l'avocat de Gérard Depardieu à 20h30,
22:42parce que du côté de France Télévisions, ça commence à trembler.
22:45On refuse de donner les rushs pour simplement comprendre ce qui s'est passé
22:49et savoir si, oui ou non, Gérard Depardieu a pu tenir des propos à caractère sexuel envers une enfant.
22:58C'est quand même une accusation très lourde.
23:01Donc pour l'instant, France Télévisions refuse de les donner.
23:05On le verra dans un instant.
23:06Mais je voulais juste vous montrer un sondage qui est pour moi un tournant
23:09et qui n'a absolument pas été traité médiatiquement.
23:12C'est un sondage Odoxa pour le Figaro.
23:15On interroge les Français sur quelles sont les priorités, selon vous,
23:18au moment où vous allez voter.
23:20À chaque fois, normalement, c'est le pouvoir d'achat qui est en 1.
23:23Maintenant, c'est l'immigration.
23:25L'immigration est devenue la priorité parmi les enjeux suivants,
23:28lesquels coûteront le plus pour vous au moment de voter aux Européennes.
23:32Aux Européennes, l'immigration, le pouvoir d'achat, l'inflation, la sécurité, la protection,
23:37et vient un peu plus loin.
23:39Mais ce tournant-là, comment vous le décryptez, Geoffroy Lejeune ?
23:45Je pense à tous les gens qui passent leur vie à dire
23:47« Mais les Français se fichent de l'immigration,
23:49ce qui compte pour eux, c'est le pouvoir d'achat et l'environnement. »
23:51Donc ce sondage m'amuse.
23:53En réalité, puisque ce n'est pas 100% qui se divise sur plusieurs thèmes,
23:59c'est un peu compliqué, ce n'est pas la même méthodologie.
24:02Oui, le total est supérieur à 100 car plusieurs réponses pourraient être choisies.
24:06Exactement.
24:07Vous faites une hiérarchie.
24:08Mais en fait, la vérité, c'est qu'oubliez le sondage,
24:10même s'il vient apporter du crédit à ce que je vais dire.
24:14Évidemment, l'immigration est un sujet.
24:16Évidemment que dans les années 80, Jean-Marie Le Pen faisait 0,5%.
24:20Aujourd'hui, son parti est sur ce thème de l'immigration,
24:25et la personne qui aujourd'hui préside ce parti
24:27est en tête des intentions de vote,
24:29en faisant deux fois plus que le camp présidentiel.
24:31Il s'est passé quelque chose.
24:32Les gens ont compris qu'il y avait un problème d'immigration.
24:34Toutes les forces politiques, à part les plus lunaires d'entre elles,
24:37ont décidé de s'emparer du sujet,
24:40et toutes ont plutôt un discours de fermeté.
24:42C'est normal, c'est un enjeu majeur,
24:43donc je ne suis pas très étonné.
24:44La publicité, on revient dans un instant.
24:46Je le disais, on sera donc en direct dans l'heure des pros
24:49avec l'avocat de Gérard Depardieu.
24:50On lui posera toutes les questions concernant cette affaire
24:53et ce bras de fer judiciaire engagé,
24:55avec complément d'enquête.
24:57J'ai lu votre tribune cette semaine dans le Figaro, Pierre.
24:59Merci Eliott.
25:00Passionnant.
25:01Ben non, ne me remerciez pas,
25:02mais simplement, votre alerte, elle n'a pas été entendue.
25:05Et donc, on va essayer d'en parler.
25:07Et si je vous dis, j'ai sauvé l'économie française,
25:10vous me dites qui ?
25:11Bruno Le Maire.
25:12Oui, Bruno Le Maire.
25:13J'ai sauvé l'économie française.
25:15Increvable, Bruno.
25:16C'est la monastique.
25:17Ça a fait la dégradation.
25:19Oui, mais attendez, c'est dégradé,
25:21parce qu'en fait, vous n'avez pas compris.
25:23C'est l'explication.
25:24La note se dégrade, mais vous ne comprenez rien.
25:26Mais pas Bruno.
25:27Ça ne changera rien à notre quotidien.
25:28J'ai sauvé l'économie française.
25:29On ne paiera pas plus d'impôts.
25:30Chaque année, il y a un prix, vous savez,
25:32les prix des phrases, des blagues de politique.
25:35Le prix du Press Club.
25:36Le prix humour et politique.
25:37Cette phrase, j'ai sauvé l'économie française,
25:39n'est pas dedans.
25:40C'est un scandale.
25:41Mais en 2022, il avait déjà gagné.
25:43Il avait dit, nous allons mettre à genoux l'économie russe.
25:47La publicité, on revient dans un instant.
25:5320h30 sur CNews.
25:54Merci d'être avec nous pour la suite de l'heure des pros.
25:58Toujours avec Sarah Salmane, bien sûr.
25:59Geoffroy Lejeune, Pierre Lelouch, Régis Le Sommier.
26:02Et Maître Jérémy Assouze, vous êtes avec nous.
26:05Vous êtes l'avocat de Gérard Depardieu.
26:07Pendant la publicité, je dis toujours au téléspectateur,
26:09je me suis dit, est-ce qu'on fait quand même
26:11cette déclaration extraordinaire de Bruno Le Maire ?
26:16J'ai sauvé l'économie française alors que la note vient de baisser.
26:20Mais on le fera après.
26:21Parce que si vous êtes sur ce plateau,
26:23c'est qu'il y a un bras de fer qui s'est engagé
26:25depuis près de 7 mois maintenant,
26:26avec l'audiovisuel public, avec France Télévisions,
26:30avec Compléments d'Enquête.
26:31Je rappelle très rapidement, mais les téléspectateurs le savent,
26:35il y a dans Compléments d'Enquête,
26:38une séquence qui a fait basculer, en quelque sorte,
26:41même la vie privée, mais pas que, publique,
26:45de Gérard Depardieu, où on l'accuse peu ou prou
26:48d'avoir tenu des propos à caractère sexuel pédophile.
26:51C'est-à-dire qu'il interpelle une jeune fille qui faisait du cheval.
26:56Et Yann Moix, qui a réalisé ce reportage,
26:58ainsi que Gérard Depardieu, ont dit,
27:00moi je me souviens de cette séquence,
27:01jamais ça s'est passé comme ça.
27:03Donc donnez-nous les rushs, ou en tous les cas montrez-les,
27:06pour qu'on lève un doute.
27:07Si vous avez fait un montage, c'est un scandale.
27:09Si vous n'avez pas fait un montage, on a besoin de le savoir.
27:13Et depuis 7 mois, Compléments d'Enquête refuse.
27:17Donc qu'est-ce qui a changé cette semaine, Maître ?
27:19Alors, vous avez parfaitement bien résumé la situation.
27:23C'est-à-dire qu'il y a eu un Compléments d'Enquête
27:24dont le titre est « La chute de l'ogre ».
27:27Gérard Depardieu.
27:28Alors je rappelle quand même que la définition
27:31de ce que c'est qu'un ogre,
27:32c'est quelqu'un qui dévore des enfants.
27:35Et tout ce pseudo-documentaire reposait sur une séquence
27:41où en effet ils sexualisent un enfant.
27:44À partir du moment où vous sexualisez un enfant,
27:47vous êtes disqualifiés socialement.
27:50Et l'ensemble de ces soutiens,
27:54malgré tout ce qu'ils ont pu faire,
27:56ont systématiquement été associés
27:59à une espèce d'apologie de la pédophilie
28:02et donc ils ont tous été, eux aussi, disqualifiés.
28:05Or, Gérard Depardieu a toujours soutenu
28:08qu'il n'avait pas tenu ses propos.
28:10Et il s'en est et il en a fait état.
28:14Yann Moix a confirmé, lui qui l'accompagnait,
28:18qui était le réalisateur du projet cinématographique
28:23en Corée du Nord, a également dit
28:27J'ai jamais entendu Gérard Depardieu tenir de tels propos
28:30à l'encontre d'un enfant.
28:33Sauf que le montage qui a été diffusé était tel
28:36qu'avec une voix off, il va même jusqu'à sexualiser une fillette,
28:40n'importe quel téléspectateur se dit
28:43de toute façon on a la preuve par l'image et par le son.
28:46Le président de la République, Emmanuel Macron,
28:50a rappelé que c'était quelques vérités,
28:53à savoir que c'est un immense acteur,
28:55qu'il a énormément fait pour la culture française,
28:58qu'il est présumé innocent dans toutes les autres affaires,
29:01et surtout que cette séquence faisait l'objet d'une polémique
29:05et qu'il fallait quand même qu'on tire les choses au clair.
29:08Et là, il faut saluer quand même vos confrères de France Télévisions.
29:14Ils ont eu un coup de génie au niveau de la com.
29:18Lucier.
29:19C'est de dire, on a fait authentifier
29:23l'ensemble des séquences par un huissier.
29:27Et donc tout ce qui a été dit est vrai.
29:30À partir de ce moment-là,
29:33tant Yann Moix que Gérard Depardieu, par votre serviteur,
29:38en étaient totalement inaudibles.
29:40J'ai même été moqué sur les réseaux sociaux,
29:42notamment par Tristan Warlex, l'animateur de ce programme,
29:46et à chaque fois que je disais,
29:48mais attendez, c'est très bien de faire l'état d'un constat d'huissier.
29:51Est-ce qu'on peut le voir ? Qui l'a vu ?
29:54Je n'ai pas le nom de l'huissier.
29:56Aucun journaliste n'a vu ce constat.
29:59Il n'y a que France Info, dans un article non signé,
30:02partenaire de France Télévisions,
30:05qui dit qu'il a vu le constat.
30:08Et quand on analyse l'article de France Info,
30:12on se rend compte que ça ne dit pas exactement cela.
30:15Donc, on a sollicité l'ARCOM,
30:20puisque Alexandre Carrat, directeur de l'Info, a dit
30:24qu'on met à la disposition les rushs et l'ensemble des éléments
30:28auprès de l'ARCOM pour dire que ce qu'on a diffusé n'est pas des fake news,
30:31ce n'est pas des fausses informations, alors que ce qu'on est,
30:34l'ARCOM n'a, comme par extraordinaire, rien fait.
30:38Et nous avons demandé...
30:41C'est un peu long, hein, Maître ?
30:43Je suis désolé, la polémique a duré quand même.
30:46Je sais, ça fait 7 mois, c'est difficile de le résumer en 2 minutes.
30:49Il a été lynché pendant des semaines et des semaines,
30:51ça a été le sujet d'actualité de toutes les vacances de Noël,
30:53donc je remets tout cela en contexte.
30:55Ce qui se passe, c'est que nous avons mis en demeure la société de production ICARI,
30:58dirigée par Anthony Dufour, de nous communiquer les rushs.
31:01Nous avons mis en demeure France Télévisions de le faire.
31:03Nous avons mis en demeure l'ARCOM de le faire.
31:05Aucun n'a voulu le faire.
31:07On a été contraints de saisir la justice.
31:10Et là, ils avaient un deuxième argument au niveau de l'ARCOM,
31:13qui était très fort, qui disait
31:15qu'on aimerait bien vous les communiquer,
31:17mais on ne peut pas parce qu'on respecte le secret des sources.
31:22Et par définition, nous sommes tous très bien placés ici,
31:25pour savoir que c'est la colonne vertébrale du journalisme, le secret des sources.
31:30Il faut le respecter et c'est un droit qui est quasiment sacré.
31:33Et donc, nous, France Télévisions, nous, ICARI,
31:37on le donnerait facilement, mais c'est le secret des sources.
31:40Or, aucun journaliste a réfléchi plus de 15 secondes
31:44pour dire qu'il n'y a pas de source.
31:46Il ne faut pas confondre auteur et source.
31:49Parce qu'il faut rappeler que le réalisateur de ce reportage,
31:52c'est Yann Moix.
31:53Et que Yann Moix a dit que de toute façon,
31:55moi, je suis l'auteur, je ne suis pas une source.
31:57Et là, on a demandé à la justice.
31:59Ils se sont opposés très fermement à ce qu'on puisse savoir.
32:02Et la justice, qu'est-ce qu'elle a dit ?
32:04Elle a dit deux choses.
32:05Il n'y a pas de secret des sources dans ce dossier-là,
32:08puisque il n'y a pas de source.
32:10Et deuxièmement, dans un souci de transparence et de vérité,
32:13il est indispensable que Gérard Depardieu puisse avoir les rushs.
32:17Et la réaction est qu'ils refusent de nous communiquer les rushs.
32:20Et ils font appel.
32:21Mais de toute façon, l'appel n'est pas suspensif.
32:23Ah, d'accord.
32:24Donc, ils sont obligés de communiquer les rushs.
32:26Ou alors, s'il y a une mise en...
32:28Une astreinte financière, non, c'est ça ?
32:31C'est-à-dire que chaque jour où ils ne donnent pas les rushs,
32:33c'est de l'argent donné.
32:34En matière de référé, parce que là, on est en référé,
32:37donc c'est le juge de l'évidence.
32:38En matière de référé, l'exécution provisoire est de droit.
32:40Si jamais vous n'exécutez pas la décision,
32:42vous ne pouvez pas accéder au juge d'appel.
32:44Donc, dans tous les cas, nous aurons les rushs.
32:47Et nous allons pouvoir démontrer que ce qui a été télédiffusé
32:51est le fruit d'un montage illicite qui en soit une infraction pénale
32:54pour lesquelles ils vont également être convoqués devant le tribunal.
32:57C'est votre version maître, version qui est contestée par France Télévisions.
33:02Et d'ailleurs, il y a le terme qui, pour moi,
33:04est central dans la décision de justice, c'est la transparence.
33:07En fait, c'est une histoire de fou.
33:09Ce n'est pas très compliqué.
33:10S'il y a un doute autour d'un personnage aussi important pour la culture française,
33:15contesté également pour certains faits que Gérard Depardieu,
33:21pour lever tous les doutes dans un souci de transparence
33:25et non de donner des sources, etc.
33:28Vous donnez les rushs, vous les diffusez.
33:30Puis l'histoire, elle était réglée au bout de 24 heures.
33:32Geoffroy Lejeune.
33:33Juste une question.
33:34Oui, d'abord Geoffroy Lejeune, parce que France Télévisions
33:39C'est ce que dit Depardieu par rapport à l'image de la petite fille sur le cheval.
33:44Je ne parlais pas de la petite fille au premier plan, je parlais d'une personne au second.
33:49Il jouait le rôle d'un personnage extrêmement vulgaire,
33:52un peu un razor qui était guidé par Yann Moix.
33:56Et il ne parlait absolument pas de l'enfant, il parlait d'une cavalière.
34:00Et c'est pour ça que c'est une belle répétition,
34:02parce qu'il y a trois propos, il y a trois tours de la cavalière dans le manet sur son cheval.
34:06Et à chaque fois qu'elle passait, il faisait une blague.
34:08Et ils ont fait exprès d'isoler la cavalière et faire un zoom sur la fillette
34:13pour faire croire aux téléspectateurs qu'il parlait de la cavalière.
34:15Mais attention, ce n'est pas seulement un souci de transparence,
34:20c'est à partir du moment où on conteste cela,
34:23ils ont une obligation de nous communiquer les rushs.
34:27J'ai bien compris, mais moi je vous parle, là c'est l'avocat qui parle,
34:30là je vous dis, un, le journaliste ou même le public,
34:34si simplement que depuis sept mois, il y a un bras de fer entre France Télévisions et Gérard Depardieu,
34:40alors que ça pourrait être réglé en trois minutes.
34:42S'ils ne le font pas, c'est qu'il y a peut-être un malaise, je n'arrive pas à comprendre.
34:46France Télévisions qui a réagi, cette décision interpelle,
34:49car elle amènerait à ce que tout plaignant exige les rushs en cas de désaccord lors d'un reportage,
34:53ce qui serait extrêmement problématique au regard de la protection du secret des sources des journalistes.
34:58C'était chez vous, hier, dans le journal du dimanche.
35:03C'est une affaire très importante dans l'histoire des médias en France, je pense.
35:06C'est-à-dire que si ce que dit Maître Assous est vrai,
35:10ça veut dire qu'on a des gens qui sont payés par nos impôts pour donner une information neutre et indubitable,
35:17qui auraient trafiqué des images pour attaquer, en gros, l'icône du cinéma français.
35:22S'ils ont fait ça, et si vous arrivez à le prouver quand vous aurez récupéré les images,
35:27ce qui va arriver maintenant, c'est obligatoire,
35:30c'est un tremblement de terre dont les secousses vont durer très longtemps.
35:35C'est-à-dire que c'est un mensonge hallucinant.
35:37Moi, j'ai suivi beaucoup, on ne se connaît pas avec Maître Assous,
35:40on ne s'est jamais vus, on ne s'est pas parlé au téléphone,
35:42mais j'ai appelé à l'époque, quand l'affaire est sortie,
35:44j'ai appelé Yann Moix, qui m'a dit exactement ce que vous avez dit,
35:46et j'ai aussi appelé Gérard Depardieu, que je ne connaissais pas,
35:48et je lui ai beaucoup parlé de tout ça.
35:50Il m'a dit exactement ce que vous dites, c'est-à-dire que je n'ai jamais parlé d'une gamine comme ça.
35:52C'est impossible.
35:54Donc, j'ai suivi ce truc depuis le début, et on a fait, dans le JDD,
35:57juste notre boulot, c'est qu'on a posé des questions.
35:59On a posé des questions, et notamment à France Télé.
36:01Je peux témoigner que je n'ai jamais, dans aucun dossier,
36:06je ne suis jamais tombé sur des gens qu'on interroge
36:08qui répondent aussi peu à nos questions.
36:10Dernière question, Maître, parce qu'on avance.
36:13Quelle est la suite ? Qu'est-ce qui va se passer ?
36:15La suite, c'est qu'ils vont tous être...
36:17Ils sont contraints de nous donner les rushs,
36:19donc ils ne nous les donneront jamais, c'est ce que je pense,
36:21parce que s'ils nous les donnent, ils établissent leur culpabilité.
36:24Et donc, comme ils ne nous les donneront pas,
36:26ils seront condamnés par le tribunal correctionnel pour montage illicite.
36:29Et ce qui est très important de comprendre,
36:31c'est que non seulement Anthony Dufour va être condamné,
36:35lui qui était le producteur, mais également le télédiffuseur.
36:39Pourquoi ? Parce que Tristan Warlex, Alexandre Carrat et Delphine Ernotte
36:43ont validé le tour de passe-passe et la manœuvre en invoquant l'acte d'huissier.
36:48Plutôt que de se désolidariser du producteur,
36:52puisque c'était un producteur externe,
36:54ils ont totalement adhéré et soutenu,
36:57plutôt que de reconnaître qu'ils ont été induits en erreur par un producteur.
37:02Et je termine juste pour que tout le monde comprenne.
37:04Ça n'a rien à voir avec le secret des sources,
37:06et c'est ce qu'on a soutenu et ce qui a remporté la conviction du tribunal.
37:10Ça revient exactement au même que si Gérard Depardieu fait une interview
37:13au journal Le Monde, et que cette interview,
37:16il est écrit comme on le voit souvent, interview enregistrée et filmée.
37:20Il y a des propos qui sont retranscrits et Gérard Depardieu dit,
37:23notamment des propos délictueux qu'on prête à Gérard Depardieu,
37:25et Gérard Depardieu dit, mais je n'ai jamais tenu ce propos.
37:28Et la défense du Monde consisterait à dire,
37:31si on a la preuve que vous les avez tenus, j'ai un enregistrement.
37:34Et dès qu'on demande communication de l'enregistrement,
37:37ils invoquent le secret des sources.
37:39C'est juste ridicule.
37:40Et c'est très important de savoir que maintenant,
37:43Anthony Dufour et France Télévisions vont être cités devant le tribunal correctionnel
37:50pour répondre du montage illicite.
37:52Et la seule défense possible pour qu'ils ne soient pas condamnés,
37:55c'est de démontrer que ce qu'ils ont télédiffusé est vrai.
37:58Et donc la seule défense possible, c'est de communiquer les recherches.
38:01A défaut de les communiquer, ils seront tous condamnés.
38:03Donc en effet, j'invite Warlex, Hernaute et compagnie à se préparer à la convocation
38:13devant le tribunal correctionnel de Paris.
38:15Écoutez, je précise également que tout ce que vous dites,
38:18en tous les cas, ces accusations sont contestées par France Télévisions.
38:22Non, non, non, non, c'est très important, c'est très important.
38:25Ils disent les rushs.
38:27J'ai 20 pages, c'est très important.
38:29J'appelle à cette nuance.
38:31J'ai 40 pages de conclusions pour Icari.
38:36À aucun moment, ils bisent Gérard Depardieu à sexualiser un enfant.
38:41Pourquoi ? Parce que s'il l'écrivait dans ses écritures,
38:44il commettrait une nouvelle infraction qui serait l'escroquerie au jugement.
38:47Maintenant, c'est pour ça que Anthony Dufour et même Tristan Warlex
38:50sont, comme par exemple, extrêmement silencieux.
38:53Ils ne communiquent plus.
38:54Donc ils ont dit au début le constat et depuis, plus personne ne communique.
38:57Eh bien, merci en tous les cas, maître, pour toutes ces précisions
39:01et d'être venu sur le plateau pour nous parler de ça.
39:04La règle cardinale, je pense, la plus importante,
39:07c'est que la justice, elle ne se rend pas dans les médias
39:10et qu'elle se rend dans les tribunaux et qu'il y a une valeur fondamentale,
39:14quel que soit l'individu, c'est la présomption d'innocence.
39:17Et puis ensuite, la suite, elle se fait, je le répète, dans les tribunaux.
39:20Restez avec nous, il nous reste six minutes pour la fin de l'émission.
39:24Tiens, Pierre, est-ce que vous voulez qu'on parle de Bruno Le Maire
39:28ou on parle quand même de l'actualité internationale ?
39:30C'est peut-être plus important.
39:31Je pense qu'il est très important.
39:34Alors, à ce moment-là, on va parler de l'actualité internationale
39:38et Emmanuel Macron, d'abord, qui apporte son soutien
39:40à la proposition d'accord global pour une libération des otages
39:43et un cessez-le-feu à Gaza.
39:44Un plan, vous savez, israélien, présenté hier par Joe Biden.
39:48Voilà ce qu'il dit.
39:49La guerre à Gaza doit cesser.
39:51Nous soutenons la proposition d'accord global des États-Unis.
39:53La libération des otages, un cessez-le-feu pérenne
39:56pour travailler à la paix et avancer sur la solution à deux États.
40:00Régis, qu'en pensez-vous ?
40:03D'abord, ce décalage entre prise de parole de Joe Biden hier,
40:0724 heures plus tard, un petit tweet du président français.
40:10Est-ce qu'on n'est pas sur quelque chose d'un peu déséquilibré sur la forme ?
40:13Et ensuite, on va aller sur le front.
40:14Non, je pense que la France n'était pas, en tout cas,
40:17dans les premiers consultés dans cette négociation.
40:20Elle n'est toujours pas.
40:21Là, les États-Unis décident de prendre les choses à bras le corps,
40:24de se remettre finalement au centre du jeu dans cette question.
40:29Il va y avoir des pressions également sur la question de la livraison humanitaire
40:34via le corridor Philadelphie, donc dans la ville de Rafah.
40:39Donc, si vous voulez, les États-Unis, voilà, Joe Biden tape du poing sur la table.
40:43Il reprend, il faut dire, la plupart des propositions qui avaient été faites par Israël au Hamas.
40:49Est-ce que le Hamas, selon vous, serait susceptible d'accepter ces enjeux ?
40:53Le Hamas a dit qu'il était favorable.
40:56Oui, mais est-ce qu'on peut faire confiance au Hamas dans ce cas-là ?
41:00Non, mais attendez, c'est des négociations qui durent depuis…
41:03Là, la guerre, elle dure depuis 7 mois.
41:06Ces négociations-là, elles durent depuis au moins 3 mois.
41:09Il y a eu des allers-retours.
41:11Maintenant, là, Joe Biden, là où il enfonce le clou,
41:16où là il se met au centre, c'est-à-dire qu'il le présente publiquement hier.
41:22Et il a intérêt à le faire.
41:24Et si vous voulez, on ne va pas avoir beaucoup de temps pour en débattre.
41:27Mais c'est parce qu'il est aussi dans une séquence électorale importante
41:31et qu'une partie de la jeunesse américaine qui avait voté pour lui la dernière fois soutient la Palestine
41:36et donc risque de lui faire défaut.
41:39Voilà, c'est aussi ça, c'est le calcul électoral.
41:41Mais ce qu'il faut savoir, c'est que le Hamas n'a absolument aucun intérêt à ce que la guerre s'arrête.
41:45Ils ont les otages, ils comptent les garder.
41:48Et plus la guerre se poursuit, plus ils gagnent des victoires d'un point de vue diplomatique.
41:52Ils ont obtenu la décision de la Cour internationale de justice,
41:55la décision du procureur de la Cour pénale internationale.
41:58Donc plus ça continue, mieux c'est pour eux.
42:00Il y a de plus en plus de personnes et même d'États
42:02qui souhaitent la reconnaissance en urgence d'un État palestinien.
42:06Israël est de plus en plus seul.
42:08Israël est esselé sur la scène internationale.
42:10Donc évidemment que le Hamas n'acceptera pas.
42:12Il faut au contraire se référer aux conditions de Benyamin Netanyahou,
42:15à savoir que Gaza ne soit plus une menace pour Israël,
42:19la destruction des capacités militaires et administratives
42:21et bien sûr, évidemment, la libération sans condition des otages.
42:24Juste un petit bémol, le Hamas a dit qu'il le...
42:29Mais ce que le Hamas dit, on ne peut pas faire confiance à une organisation...
42:32En revanche, Pierre, moi je ne veux pas vous...
42:34Il y a déjà eu des libérations d'otages. Pardon.
42:3612 minutes de retard, c'est...
42:38Mais ce n'est pas de votre... Non mais je plaisante.
42:40C'est mienne, c'est celle de Madame Hidalgo.
42:42Oui, j'ai bien compris, je vais lui envoyer un texto.
42:44Je voudrais m'en inspirer à l'avenir, puisque je ne vais pas venir, tout simplement.
42:46Pourquoi ?
42:47Parce que je n'ai pas envie de passer trois heures dans le taxi, quoi,
42:49pour ne pas pouvoir intervenir dans une émission.
42:52Ah non, mais attendez, Pierre, excuse-moi, là, j'ai...
42:54Non mais vous n'y êtes pour rien, Eliott.
42:56Ce n'est pas vous qui avez fermé les ponts...
42:58Ah bah non. En revanche, Pierre, ce qui m'intéresse,
43:00et c'est votre tribune dans le Figaro cette semaine,
43:04Emmanuel Macron risque de faire sauter tous les verrous
43:07qui nous protègent de la Troisième Guerre mondiale.
43:09Ça, c'est le titre du Figaro.
43:11Mon titre, c'était comment on trébuche vers la guerre.
43:14En revanche, ce que vous dites, et là, c'est vous qui l'écrivez,
43:17le problème est qu'à l'approche de l'été,
43:19un an après l'échec de l'offensive ukrainienne de juin 2023,
43:21et alors que la situation militaire sur le terrain
43:23se détériore gravement pour les Ukrainiens,
43:25les alliés européens envisagent de s'impliquer
43:27beaucoup plus fortement dans le conflit
43:29aux côtés des Ukrainiens, au risque de faire sauter
43:31les deux verrous qui, jusqu'ici, avaient permis
43:33de contenir ce conflit.
43:35Les deux verrous sont les suivants.
43:37Le premier était explicite et annoncé dès le début
43:39par Joe Biden au début de la guerre.
43:41No boots on the ground.
43:43Pas de soldats occidentaux
43:45sur le territoire ukrainien
43:47pour éviter un affrontement direct
43:49avec les Russes.
43:51Et le deuxième verrou, c'était évidemment
43:53d'aider puissamment l'Ukraine
43:55avec des livraisons d'armes massives.
43:57200 milliards de dollars d'armement
43:59en deux ans, quand même.
44:01Mais pas d'utilisation de ces armes
44:03sur le territoire de la Russie,
44:05c'est vrai qu'il y avait une espèce d'accord implicite.
44:07Les Russes n'interceptaient pas
44:09les livraisons d'armes, n'ont pas été bombardées
44:11à la frontière entre la Pologne et l'Ukraine.
44:13Les armes pouvaient entrer,
44:15pouvaient être utilisées contre les soldats russes,
44:17mais à l'intérieur de l'Ukraine.
44:19Dès lors que l'on touche au territoire
44:21de la Russie,
44:23la Crimée étant une zone grise,
44:25là on est dans autre chose.
44:27Donc il y a un risque d'engrenage
44:29évident.
44:31Je rappelle que cette crise
44:33est une crise sans précédent depuis la crise
44:35de Cuba. Cuba, le monde avait
44:37tremblé, mais c'était une crise qui avait duré
44:3912 jours autour d'un
44:41blocus naval.
44:43Là, nous sommes en guerre par procuration
44:45avec la Russie depuis deux ans et demi
44:47autour d'un pays
44:49qui est un pays de tampons et dont le statut
44:51est l'origine de la guerre.
44:53Et tout ça dans
44:55une zone, l'Europe, qui est couverte par
44:57la dissuasion nucléaire des deux côtés. Donc il y a
44:59quatre puissances nucléaires des Etats-Unis,
45:01l'Angleterre, la France d'un côté, la Russie de l'autre.
45:03Ce qui est intéressant,
45:05je me permets de vous couper Pierre, ce qui est intéressant
45:07c'est que vous publiez ça le 29 mai,
45:09donc c'est mercredi si je ne m'abuse,
45:11et que jeudi soir, on apprend
45:13que Washington
45:15donne son feu vert à Kiev
45:17et que vendredi c'est la France
45:19et c'est Berlin.
45:21Il y a une pression énorme de la part
45:23des pays les plus exposés, notamment des Polonais
45:25et des Balques,
45:27de suivre Zelensky. Le jeu de Zelensky
45:29il est évident.
45:31Zelensky, son problème c'est d'internationaliser
45:33la guerre depuis le début, en sorte que cette
45:35guerre soit celle de toute l'Europe et si possible
45:37celle de l'OTAN.
45:38Et il le dit ouvertement, il l'assume.
45:40Depuis le début il demande par exemple
45:42une no-fly zone, couverture aérienne,
45:44OTAN au-dessus de l'Ukraine. Mais si on
45:46met des avions au-dessus de l'Ukraine, il y aura évidemment
45:48une confrontation directe avec
45:50les avions russes, c'est pour ça qu'on lui a refusé
45:52dès le début de la guerre. Mais lui il continue.
45:54Il continue à essayer d'attirer
45:56les pays de l'OTAN dans la guerre
45:58en Ukraine, ce qui est normal de son
46:00point de vue. Le problème c'est de savoir si
46:02c'est notre intérêt national
46:04que de nous retrouver dans une situation où
46:06l'escalade nous échappe.
46:08Biden a
46:10de façon très précise encadré
46:12l'évolution. Il a dit ok,
46:14on va pouvoir utiliser un certain
46:16nombre de missiles, mais pour taper
46:18derrière la ville de Kharkiv qui est menacée
46:20par les russes. Mais on s'arrête là.
46:22Maintenant il reste à savoir si les Ukrainiens
46:24vont s'y tenir ou bien si ça va déraper.
46:26Et c'est toute mon inquiétude et c'est
46:28tout le sujet pour les semaines à venir.
46:30Merci à tous les cinq. C'était un format
46:32un peu différent ce soir dans l'heure d'épreuve
46:34où chacun a pu prendre la part longuement
46:36sans pour autant qu'il y ait des échanges. Maître c'était
46:38encore une fois un plaisir de vous avoir sur ce plateau.
46:40Merci.
46:42Espérons vous retrouver parce que
46:44comme on dit dans le jargon affaire à suivre,
46:46pour l'instant on ne sait pas ce qui va se passer.
46:48Donc voilà pour ce
46:50dossier là. Merci à tous les cinq.
46:52Et merci à madame Hidalgo.
46:54Je vais lui envoyer un petit message.
46:56A décharge pour Hidalgo,
46:58c'est les Jeux olympiques
47:00qui bloquent les ponts et donc qu'on ne peut plus
47:02traverser par là.
47:04Mais les JO...
47:06C'est elle qui a décidé.
47:08Mais on ne va pas faire ce débat là
47:10pendant la pub. Merci à tous les cinq.
47:12Un pouce poursuivre sur CNews.
47:14Merci.