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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Il est 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure d'épreuves.
00:04On est avec Véronique Jacquet, avec Alexandre Devecchio, avec Thomas Bonnet du service politique de CNews et Philippe Guybert.
00:10Bonsoir à tous les quatre. Nous allons commencer cette émission avec une actualité dramatique.
00:14Puisque la petite Camilia âgée de 7 ans fauchée par un motard est décédée, c'est son papa qui l'a annoncé aux alentours de 19h20 lors d'un rassemblement à Vallauris avec plusieurs centaines de personnes.
00:28Le point sur l'information d'abord, c'est avec Adrien Spiteri.
00:34Dans la prison de Gradignan, près de Bordeaux, trois surveillants ont été blessés hier après une agression commise par un détenu.
00:40Il s'agit de la troisième en moins d'une semaine dans cet établissement.
00:44Sur place, la surpopulation chronique qui est régulièrement dénoncée par les syndicats.
00:48A Paris, une femme est toujours entre la vie et la mort.
00:52Après avoir été frappée à coups de marteau à la tête vendredi, elle a été transportée à l'hôpital Lariboisière.
00:57Son conjoint a été interpellé et placé en garde à vue pour tentative de meurtre.
01:02Et puis les ventes de voitures neuves sont en baisse en France.
01:05Les immatriculations ont reculé de 24% sur un an au mois d'août.
01:09Les chiffres ont été communiqués aujourd'hui par les constructeurs en cause des prix et des taux d'intérêt très élevés.
01:15Merci Adrien pour le point sur l'information.
01:17Je le disais donc, la petite Camilia âgée de 7 ans est donc décédée des suites de ces blessures.
01:24C'est son père qui l'a annoncé en fin d'après-midi, en tout début de soirée.
01:30Camilia n'est plus. Son père qui a pris la parole d'une dignité absolue.
01:35Son père qui est très en colère également et qui l'avait posté un message sur les réseaux sociaux quelques heures plus tôt.
01:41Parce que l'auteur des faits est actuellement sous contrôle judiciaire.
01:46Il n'est pas placé en détention provisoire alors que le parquet avait demandé à ce qu'il soit placé en détention provisoire.
01:53Alors que le juge d'instruction voulait qu'il soit placé sous détention provisoire.
01:58Merci la justice française.
01:59A partir de demain, les citoyens qui n'ont pas été arrêtés en flagrant délit,
02:03ils savent qu'ils peuvent rouler comme ils veulent, faire les fous sur la route,
02:07tuer. Aucun respect pour notre fille ni pour nous-mêmes.
02:11C'est un juge, un juge des libertés qui a pris cette décision.
02:15L'idée n'est pas de commenter une décision de justice.
02:18Mais ça surprend puisqu'il y a un décalage entre la volonté du JLD et la volonté du parquet.
02:25Écoutons d'abord le père qui a pris la parole, je le disais il y a une heure.
02:30Je vous remercie vous, je vous remercie tous les médecins qui ont fait tout ce qu'il fallait.
02:36Franchement, à la base ils savaient qu'il n'y avait pas d'espoir.
02:44Juste on va arrêter de dire qu'elle est morte, qu'elle n'est pas morte.
02:48On va la laisser se reposer en paix, d'accord ?
02:51On m'a dit qu'elle n'a pas souffert, c'est le plus important.
02:57Et même dans sa mort, elle n'a pas pleuré.
03:00Elle n'a pas pleuré pendant 7 ans, elle n'a pas pleuré quand elle est morte.
03:04Et c'est pour ça aujourd'hui que je refuse qu'on pleure ou qu'on montre de la tristesse.
03:11Juste pour respect pour elle.
03:14Je vous propose d'écouter à présent les propos de personnes qui étaient présentes
03:20dans ce rassemblement spontané dans la ville de Valoris.
03:24Croyez-moi que ce qui vient de se passer, quelque chose qui est très dur pour le hameau
03:30et pour les environs d'ailleurs, parce qu'il ne faut pas oublier
03:33que ça fait 5 gamins qui sont projetés par des motos ou par des véhicules.
03:40Et il y a eu même des personnes âgées.
03:42Donc à un moment donné, les gens en ont marre.
03:45Je pense que c'est un drame et le plus difficile c'est que cet assassin
03:49il est dehors comme si de rien n'était.
03:51C'est terrible ça, pour les parents et pour l'entourage.
03:54Parce qu'il a tué une enfant.
03:57C'est compliqué parce que ça fait des années qu'on demande à ce qu'il y ait des ralentisseurs ici.
04:01On n'est pas entendu.
04:03Et souvent c'est quand il y a un drame qu'on se remet en question.
04:06Et c'est souvent trop tard.
04:08C'est malheureux mais c'est comme ça, c'est humain.
04:10Maintenant on espère que des choses seront faites.
04:12Mais on garde vraiment en bon souvenir de la petite.
04:14Et c'est très beau de voir tout le monde qui se réunit.
04:17Et je vous propose également d'écouter certains habitants de Valoris
04:21qui ont été interrogés au micro de Pierre Hemco en début d'après-midi
04:25avant qu'on apprenne que la petite était décédée.
04:27Mais on savait déjà que l'auteur des faits était placé sous contrôle judiciaire
04:33et ne dormirait pas ce soir en prison.
04:36Et beaucoup de Français aujourd'hui ne comprennent pas, après un tel drame,
04:41comment un individu qui a commis un tel acte peut être chez lui ce soir
04:47et ne pas être en détention provisoire, dans l'attente évidemment d'un procès.
04:52C'est une honte. La famille pleure tous les jours.
04:55Franchement, tout Valoris est touché de ce qui s'est passé.
04:59Voilà, on attend de voir la justice, qu'elle va dire par la suite.
05:02C'est une catastrophe. On est gouvernés par des pieds nickelés, c'est tout.
05:07Il y en a marre de voir ça.
05:09On n'avancera pas tant que la justice ne se fera pas.
05:13Et on est en train de décourager nos pauvres policiers et gendarmes
05:17qui subissent justement cette injustice.
05:22Injustice. Et ces déclarations des Français,
05:25on aurait pu peut-être les entendre lundi ou mardi,
05:29après la mort d'Eric Comine, tué, percuté, après un refus d'intempérer.
05:34Les faits ne sont pas les mêmes, les auteurs n'ont pas le même CV judiciaire,
05:38mais la colère, le sentiment d'injustice, on le retrouve.
05:42Et dans ce drame pour la petite Camilia, et pour le drame qui a frappé le gendarme,
05:47ainsi que sa famille. Qui veut prendre la parole ? Véronique, peut-être.
05:51Le maire de Valoris, d'ailleurs, a fait le lien entre les deux affaires,
05:55en disant que là encore, l'Etat tuait la France,
05:59tuait à cause de son laxisme, de son intolérance,
06:02et du manque de savoir vivre chez certains chauffards sur sa commune.
06:05Donc lui-même a fait le lien vendredi dernier.
06:08Tout d'abord, je voudrais saluer l'incroyable dignité du papa de cet enfant,
06:12qui parle bien, et à sa place, on ne sait pas comment on réagirait.
06:20Bien entendu, il a raison d'être en colère,
06:23on se rend compte qu'il y a quelque chose qui ne tourne plus rond.
06:26Puisque revient toujours en boucle le mot de justice, d'injustice.
06:30Et il y a un adage qui dit, amour et vérité se rencontrent, paix et justice s'embrassent.
06:37Ça veut dire que s'il n'y a pas de justice, il n'y a pas de paix.
06:40Et on se rend compte qu'on est dans un pays où il y a de moins en moins de justice.
06:43Les Français, les citoyens, ont le sentiment qu'on rend de moins en moins bien la justice.
06:47Et donc, il ne peut plus y avoir de paix.
06:49Il y a de moins en moins de paix.
06:50Et vous savez qu'en l'Etat n'est plus capable de garantir ce qui est le bas à bas,
06:55c'est-à-dire de garantir à chacun la sécurité, la justice et la paix.
06:59Mais le citoyen commence à se faire justice lui-même.
07:02C'est pour ça que je trouve que la réaction du père de Camilia est absolument admirable.
07:07Il y a chez lui, il n'y a pas de sentiment de vengeance ou d'animosité,
07:11mais il y a un sentiment de pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi un chauffard peut tuer mon enfant ?
07:16C'est la même sensation, le même sentiment que partageait Harmonie Comines
07:21qui a pris la parole mardi ou mercredi dernier, des propos qui lui ont été reprochés.
07:27Elle a subi des menaces, des insultes et d'ailleurs trois députés ont saisi la justice pour cela.
07:34Philippe Guybert, ce matin je découvrais dans les colonnes du JDD un sondage sur le déclin français.
07:4072% des Français considèrent que la France est en déclin.
07:43Les services publics sont en train de s'effondrer.
07:46La justice, plus de 80% des Français considèrent que la justice aujourd'hui est laxiste.
07:52À travers ces affaires-là, ces drames-là, on ne va pas peut-être redorer le blason de la justice ?
07:59Non, c'est sûr.
08:00Et sans généraliser, évidemment, parce que vous avez des juges qui travaillent admirablement bien
08:05et qui travaillent avec peu de moyens également.
08:07Oui, c'est sûr, mais la justice, notre système judiciaire a l'air de s'ingénier à prendre des décisions
08:12qui sont incompréhensibles pour le commun des mortels.
08:15Et donc, cette absence de mise en détention prévisoire après ce qui s'est passé,
08:21qui est terrible, est évidemment incompréhensible, pas simplement pour la famille,
08:27mais pour la plupart des Français.
08:30Et ce qui est fascinant, c'est qu'on arrive dans un système où le parquet, vous l'aviez dit,
08:35le parquet et le juge d'instruction demandent la mise en détention prévisoire
08:39et qu'un troisième juge, pour des motifs qu'on ne connaît pas,
08:43est-ce que c'est parce qu'il fait de la gestion de place de prison,
08:47j'avance cette hypothèse ou cette question, mais c'est terrible, si c'est le cas, c'est terrible,
08:53considère que non, on ne va pas le mettre en détention prévisoire.
08:56L'auteur des faits à 19 ans, il n'est inconnu des services de police,
08:59c'est un primo délinquant, il faut aussi y voir, il y a tout un...
09:03Il doit considérer qu'il n'est pas dangereux.
09:06Mais c'est incompréhensible pour le citoyen,
09:10une justice qui est incompréhensible pour le commun des citoyens
09:14est une justice qui devient illégitime.
09:16Donc voilà, on arrive à un système qui se délégitime lui-même
09:22par insuffisance de moyens, par incapacité à répondre à la demande des Français.
09:31– C'est une question de moyens, c'est une question aussi peut-être d'idéologie, Alexandre de Lévy ?
09:36– Je crois un peu des deux.
09:39Philippe évoquait la question des places de prison,
09:41là il y a un manque de volonté politique et on ne peut pas en vouloir aux juges,
09:46on leur demande de gérer la pénurie, il y a d'ailleurs un juge d'application des peines,
09:51si on en est le seul pays avec l'Italie à avoir ce type de juge-là,
09:55pour finalement casser parfois les décisions de justice qui ont été prises et aménager les peines.
10:00Mais là on est dans une décision d'un autre ordre,
10:04et on peut penser que l'idéologie joue aussi,
10:07on sait bien que depuis le mur des concles,
10:09le syndicat de la magistrature qui est contre l'incarcération,
10:12ils le disent noir sur blanc, représente 30% des magistrats.
10:18Donc à la fois la déférence du politique et à la fois l'idéologie des juges,
10:23ça donne effectivement une justice qui est coupée du peuple français.
10:27Or les juges doivent rendre la justice au nom du peuple français,
10:30par leur propre nom, au nom de leurs convictions politiques.
10:33– Mais on pourrait prendre la justice,
10:35il n'y a jamais eu autant de personnes dans les prisons françaises,
10:38on n'a jamais autant condamné.
10:41– Vous l'avez dit vous-même hier, Eliott, vous posez une fausse question.
10:46D'abord on compare, il y avait moins d'habitants en France,
10:49avec des périodes où il y avait moins d'habitants,
10:52il y avait surtout moins de délinquance et moins de criminalité,
10:55et on incarcère comparativement beaucoup moins que dans d'autres pays européens.
11:01Donc le problème c'est qu'on considère que la prison,
11:06beaucoup de juges considèrent que la prison est criminogène, si vous voulez.
11:11Moi je crois que c'est un débat qu'il faut mener,
11:13et je crois que ce n'est pas forcément le cas,
11:16si on a justement beaucoup de places de prison,
11:19différents types de prison selon le type de délinquance.
11:23– Et donc là vous pensez au compte plein pour la petite délinquance ?
11:26– Exactement, ça a été fait aux Pays-Bas,
11:28et on a bien vu que ce n'était pas criminogène,
11:30puisque la criminalité a baissé de manière radicale.
11:32– Regardez la première déclaration politique du moins,
11:34qui vient d'arriver, celle de Marine Le Pen,
11:36qui rend hommage à la petite Camilia,
11:40qui est donc décédée des suites de ses blessures.
11:44On va découvrir son tweet à Marine Le Pen ce soir.
11:47« Toutes nos pensées vont aux parents et à la famille de la petite Camilia
11:51qui est décédée ce soir après avoir été percutée jeudi à Valorice
11:54par un motard lors d'un rodéo sauvage.
11:56Nous espérons que la justice sera intraitable
11:59et à la hauteur de ce terrible drame
12:01qui une nouvelle fois endeuille la France entière. »
12:05Il a été question des rodéos sauvages ces 72 dernières heures,
12:09ou ces rodéos urbains, alors que je crois que ce n'est pas
12:12la qualification qui a été retenue pour ces faits-là.
12:14On ne parle pas de rodéo urbain parce que ça ne correspond pas.
12:17Je ne sais pas comment vous allez expliquer,
12:19une personne fait une roue arrière qui fonce à vive allure sur une route,
12:22ce n'est pas du rodéo urbain, bref.
12:24En revanche, ils ont pris un peu de hauteur,
12:26quelles que soient les chaînes.
12:28Certains ont expliqué que le rodéo urbain, c'était West Side Story,
12:32qu'il y avait quelque chose…
12:34que c'était finalement des jeunes qui étaient oisifs.
12:37Il y a eu un film…
12:39Vous avez entièrement raison Thomas.
12:41Donc c'est un climat également.
12:43C'est pour ça qu'aujourd'hui les Français, peut-être Véronique,
12:45disent « ras-le-bol, on n'en peut plus, nous on respecte les lois,
12:48nous on travaille, nous on considère qu'aujourd'hui,
12:53quand on voit un policier, on s'arrête.
12:56Quand on prend une voiture, quand on prend une moto,
12:58ce n'est pas pour faire une roue arrière et aller beaucoup plus vite. »
13:02Mais ras-le-bol, on n'en peut plus parce qu'effectivement,
13:04il y a trop d'impunité dans la délinquance,
13:08qu'elle soit nouvelle ou sévère ou déjà installée.
13:12C'est évident qu'il y a trop de laxisme,
13:14mais de toute façon, quand quelqu'un commet un acte
13:18absolument répréhensible comme celui de ce jeune homme,
13:22même s'il n'avait pas tué cette malheureuse enfant,
13:27ce qu'il avait fait, par essence, c'était très grave.
13:30C'est-à-dire qu'il roulait très vite dans un endroit fortement urbanisé,
13:33qui était d'ailleurs un lieu accidentogène depuis quelques années.
13:38Donc, il y avait déjà une impunité, on franchit les limites.
13:42Il y a le sentiment de toute puissance à 19 ans,
13:44avec des gens qui ne vous disent jamais de rester à votre place.
13:47Ça donne ce que ça donne et les gens n'en peuvent plus.
13:49Mais je vous le dis, parce que la justice ne s'exerce pas,
13:53y compris dans le champ éducatif, c'est-à-dire dans le champ parental.
13:57Parce qu'à 19 ans, s'il se comporte comme cela,
13:59il a peut-être commencé un petit peu plus tôt.
14:01Justement, c'est un primo délinquant et il a un casier judiciaire vierge.
14:06Je vous propose d'écouter Karl Olive qui a réagi ce matin
14:09et lui qui appelle à un changement complet de paradigme.
14:13D'abord, je veux avoir une pensée pour cette famille.
14:17Je veux avoir aussi une pensée pour les forces de sécurité
14:20qui font le maximum, justement, pour ne pas que ces luttes
14:23contre les rôdeurs urbains tournent au fiasco.
14:25Moi, ce que je souhaite, c'est qu'on soit vraiment très ferme par rapport à ça.
14:29Je suis pour un délit de criminalité.
14:32Je suis pour une présomption de culpabilité.
14:35Je pense à Camilia, je pense à ses parents,
14:37mais je pense aussi au fils de Yannick Allénaud
14:39qui lui aussi, malheureusement, a perdu la vie à cause d'un voyou.
14:43Il n'y a pas d'autre mot.
14:44Il faut vraiment que nous changions encore une fois de logiciel.
14:46Un délit de criminalité.
14:48Arrêtons la présomption d'innocence.
14:50Allons vers la présomption de culpabilité.
14:52On change la charge de l'épreuve.
14:55On change la charge de la preuve.
14:57Je ne suis pas sûr de comprendre exactement ce qu'il veut dire
14:59concernant le délit de criminalité.
15:01Parce que c'est un crime.
15:02Criminalité est un crime.
15:04Présomption de culpabilité.
15:07En l'occurrence, ce n'est pas tellement le problème.
15:09Enfin, je veux dire, il est mis en examen.
15:12Le choix du juge a donc été de ne pas le mettre en détention provisoire.
15:16Il va avoir un contrôle judiciaire.
15:17Il va être jugé.
15:18Alors là, pour moi, c'est ça le premier problème.
15:21Dans quel délai va-t-il être jugé ?
15:23Parce que s'il est jugé dans 15 jours ou dans un mois,
15:26ce n'est pas la même chose que s'il est jugé dans 6 mois.
15:29Et donc, je trouve que le débat sur la présomption de culpabilité
15:32me semble tout à fait au bon propos, en l'occurrence.
15:36Je pense que ce qu'il veut dire, Carl-Olivre,
15:39c'est de remettre les victimes au centre du procès.
15:42Oui, ça, d'accord.
15:43De remettre les victimes au centre du procès.
15:45Que le délinquant de demain, il tremble avant de commettre un délit.
15:49Que le délinquant de demain, il tremble avant de frapper un policier.
15:53Je suis d'accord avec vous.
15:55Mais peut-être que ça passe par une meilleure application
15:58de notre dispositif pénal,
16:00plutôt que de vouloir inventer des choses qui n'existent pas.
16:03Le problème, c'est de l'impliquer, aujourd'hui.
16:06D'où le problème des places de prison.
16:08Exactement.
16:09Il se trouve qu'on apprécie plutôt Carl-Olivre,
16:11parce qu'il fait partie de la majorité
16:13et qu'il a parfois des discours d'autorité et de fermeté.
16:16Mais il a aussi une proportion à vouloir faire parler de lui
16:19en balançant des choses absurdes.
16:21Ça peut être très grave, une présomption de culpabilité.
16:23Moi, je suis quand même attaché à la présomption d'innocence.
16:26Il n'y a pas de débat sur la culpabilité.
16:28Personne ne conteste le fait qu'il a commis cette infraction.
16:35Commençons par appliquer la loi.
16:37Le problème dans ce pays, c'est que la loi n'est pas appliquée.
16:40Effectivement, pour deux raisons.
16:41Manque de volontarisme politique,
16:43notamment de cette majorité-là qui avait promis des places de prison
16:46qu'elle n'a jamais construites.
16:48Et effectivement, problème d'idéologie des juges
16:51qui ne rendent plus la loi au nom du peuple français.
16:55C'est ces deux questions-là qu'il faut régler
16:58et pas créer de nouvelles lois qui, de toute manière,
17:00ne seront pas appliquées.
17:01Et quand il dit que les forces de l'ordre font tout pour arrêter
17:03les rodéos urbains, évidemment, ils font tout ce qu'ils peuvent.
17:05Mais il faut quand même préciser que souvent,
17:07il aurait recommandé, voire demandé, de ne pas aller au contact.
17:10Bien sûr, c'est ce qu'il dit également.
17:11Parce qu'il y a des conséquences terribles derrière.
17:13Elles peuvent avoir des conséquences terribles.
17:14Quand on prend au chasse, on percote.
17:16Là, ce n'est pas le cas.
17:17Généralement, dans le cadre des rodéos.
17:19Là, c'est juste de l'irresponsabilité, de l'inconscience.
17:21C'est de l'inconscience.
17:23Pensons à la famille de la petite Camilia, ce soir.
17:26Pensons également, et je le disais tout à l'heure,
17:29à la famille d'Éric Comines.
17:31Un hommage lui sera rendu demain, à Nice,
17:34en présence du ministre de l'Intérieur.
17:36Il y aura également, en simultané, un hommage
17:39dans toutes les préfectures, dans toutes les gendarmeries.
17:42On aurait pu quand même...
17:45C'est la rentrée des classes.
17:47On aurait pu imaginer que cet hommage
17:49soit également dans les classes.
17:51C'est un gendarme qui est tombé.
17:53C'est un gendarme qui a été tué.
17:55Ça aurait pu être un bon signal
17:57d'envoyer à la rentrée des classes,
17:59dans les collèges, dans les lycées,
18:01que de rendre hommage au gendarme Comines.
18:04Parlons de l'actualité politique à présent.
18:07Et là, je me tourne vers vous, Thomas Bonnet.
18:10Quel bazar, quelle cacophonie.
18:12On ne comprend plus rien.
18:13On devait, ce soir, annoncer
18:15le nom du nouveau Premier ministre.
18:17Finalement, il y a encore des consultations demain.
18:19C'est la Star Academy, saison 3.
18:21Il rallonge un peu, parce que ça marche.
18:23L'échéance devait être ce dimanche,
18:25initialement, en tout cas ce week-end.
18:27Finalement, visiblement,
18:29le Président de la République n'a pas pris ses décisions.
18:31C'est intéressant de noter qu'aujourd'hui,
18:33on a d'abord appris que Bernard Cazeneuve
18:35allait être reçu à l'Élysée.
18:37Ce qui nous laissait penser que, peut-être,
18:39c'était le choix du chef de l'État
18:41qu'ils allaient se voir afin de coordonner cette annonce.
18:43Depuis, on a appris qu'il y avait trois autres personnalités
18:45qui allaient être reçues, Nicolas Sarkozy, François Hollande
18:47et Xavier Bertrand, désormais,
18:49qui sera également reçu demain.
18:51Ce qui brouille encore un peu plus les pistes,
18:53parce que, là, vous recevez quand même deux personnalités
18:55issues de la gauche, deux personnalités issues
18:57de la droite, et on se demande si
18:59l'un des deux camps va avoir
19:01les faveurs du Président de la République
19:03à l'issue de ces consultations.
19:05Et s'il a même, lui-même, déjà arrêté son choix.
19:07Peut-être qu'il a déjà en tête le nom de son Premier ministre
19:09et qu'il attend simplement ces consultations
19:11pour le donner.
19:13Est-ce qu'on me dit dans l'oreillette,
19:15depuis le début de l'après-midi,
19:17que du côté de l'Élysée, on a peu apprécié
19:19que l'entourage de Bernard Cazeneuve
19:21fasse fuiter dans la presse
19:23que Bernard Cazeneuve avait rendez-vous
19:25demain matin avec
19:27le Président de la République
19:29et que l'Élysée a fait en quelque sorte
19:31une sorte de contre-feu en disant
19:33on aura François Hollande, on aura Nicolas Sarkozy
19:35et il y aura également Xavier Bertrand.
19:37C'est complètement infantile.
19:39Non, non, sincèrement,
19:41je crois qu'Emmanuel Macron joue,
19:43ça c'est sûr, c'est un grand joueur.
19:45En fait, il le connaît déjà son Premier ministre.
19:47Il l'a déjà en tête, il consulte.
19:49J'aimerais que vous ayez raison,
19:51mais je ne m'assure pas.
19:53Je pense que ce qui est vrai à midi
19:55n'est peut-être pas vrai à 15h.
19:57Peut-être que ce que va lui dire
19:59à Laura et Nicolas Sarkozy va l'emporter.
20:01Et quelle image ça renvoie ?
20:03Parce que là on sourit un peu, mais il y a quand même
20:05quelque chose d'assez triste quand on voit ça.
20:07Ça fait 50 jours quasiment qu'on n'a pas eu de Premier ministre.
20:09On n'a jamais vu ça sous la Vème République.
20:11Même sous la IVème,
20:13on n'avait pas vécu une telle situation.
20:15Et vous enchaînez des consultations.
20:17Vous ne savez même pas
20:19ce qui peut advenir demain
20:21alors que les Français sont allés voter
20:23et ne demandent qu'une seule chose,
20:25c'est que les choses bougent, et très rapidement, Philippe.
20:27Non, mais évidemment, vous avez évidemment raison.
20:29Après, je pense quand même que le champ des possibles,
20:31des Premiers ministres possibles,
20:33est quand même en train de se réduire fortement.
20:35Et qu'il n'est pas impossible
20:37qu'il soit dans la liste des invités
20:39de demain matin.
20:41Je ne sais pas,
20:43je ne pense pas particulièrement.
20:45Il est évident que...
20:47Donc c'est la finale de la Star Academy de demain.
20:49Mais vous reconnaissez que les modules sont quand même très différents.
20:51La Matignon Académie.
20:53Entre Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, vous n'avez pas exactement la même politique.
20:55Et puis surtout,
20:57vous n'avez pas forcément la même majorité.
20:59Enfin, si ce n'est la majorité,
21:01vous n'avez pas les mêmes risques de censure d'un côté et de l'autre.
21:03Puisque ce qu'on recherche,
21:05c'est un homme ou une femme
21:07qui ne prendrait pas une motion de censure immédiate
21:09contre lui ou elle.
21:11Voilà, c'est ça le...
21:13On écoute justement Manuel Bompard.
21:15C'est très intéressant parce que Manuel Bompard,
21:17donc la France insoumise, lui dit
21:19Monsieur Cazeneuve, motion de censure.
21:21Bernard Cazeneuve à Matignon,
21:23motion de censure.
21:25Bernard Cazeneuve ne peut pas être considéré
21:27comme un Premier ministre de gauche
21:29à partir du moment où il n'a pas le soutien
21:31des quatre composantes politiques
21:33de la gauche à l'Assemblée nationale.
21:35Le problème, c'est que comment vous pouvez imaginer
21:37qu'un Premier ministre qui ne serait soutenu
21:39par aucun des groupes politiques
21:41de la gauche va mettre en place une politique de gauche ?
21:43Enfin, il faut être un peu raisonnable
21:45et un peu sérieux.
21:47Si le Président de la République veut enfin reconnaître
21:49le résultat des élections et confier
21:51et constituer un gouvernement
21:53qui va mettre en place une politique
21:55qui est en accord avec le résultat des élections,
21:57si il nomme Bernard Cazeneuve,
21:59c'est qu'il veut faire autre chose.
22:01En 30 secondes avant la publicité d'Alexandre De Vecchio,
22:03il y a quand même quelque chose de surprenant.
22:05Bernard Cazeneuve,
22:07c'est le Parti socialiste.
22:09C'était le Parti socialiste
22:11encore en 2022, on est d'accord.
22:13Président du comité de soutien d'Anne Legault.
22:15Il partit en juin 2022.
22:17Donc juin 2022, c'est le Parti socialiste
22:191,75% à la présidentielle.
22:21C'est pour ça que c'est un choix
22:23qui me paraît très compliqué.
22:25Peut-être un peu moins compliqué
22:27que les Bertrands,
22:29mais la vérité, c'est que le Parti socialiste
22:31pèse plus grand chose que les gens
22:33qui sont à l'intérieur du Parti socialiste.
22:35Aujourd'hui, ils ne sont plus du tout
22:37sur la ligne de Bernard Cazeneuve.
22:39C'est pour ça qu'il en est parti.
22:41C'est pour ça que ça va être très compliqué.
22:43En plus, ils sont otages.
22:45Ceux qui seraient restés un peu sociodémocrates
22:47et pas encore partis au centre
22:49sont otages, si vous voulez,
22:51de leur accord avec le Nouveau Front populaire.
22:53Ils apparaîtraient immédiatement
22:55et en réalité, ça montre que
22:57l'équation est extrêmement compliquée
22:59pour le président de la République,
23:01même s'il pourrait s'abstenir de mettre tout ça en scène.
23:03Quand on fait des tractations pour un Premier ministre
23:05où on les fait dans la discrétion,
23:07c'est la première fois que je vois que ça se fait.
23:09C'est la Matignon Académie.
23:11Il faudrait peut-être mettre une petite musique.
23:13La publicité, on revient dans un instant.
23:15Vous allez pouvoir réagir.
23:17Le PS n'est plus divisé que ce que disait Alain.
23:19Je suis entièrement d'accord.
23:21Il y a des gauches irréconciliables
23:23et au sein même du PS,
23:25il y a des socialistes irréconciliables.
23:27Ça ne fait pas beaucoup de députés.
23:29Xavier Bertrand a terminé
23:314e à la primaire LR
23:33pour 2022
23:35qui a failli 6%.
23:37Il n'est pas majoritaire dans son camp.
23:39Il est réduit à 50 députés.
23:41On vous parle de la Matignon Académie
23:43juste après la publicité.
23:45On écoutera Yael Broun-Pivet
23:47et François Bayrou.
23:49A tout de suite.
23:51C'est la série
23:53que personne ne veut voir
23:55et que finalement tout le monde est contraint
23:57de la regarder.
23:59La Matignon Académie, ça dure 50 jours.
24:01Il y a eu trois épisodes
24:03la semaine dernière,
24:05deux avec l'élimination
24:07du RN et de la France Insoumise
24:09lors de la première round de négociations.
24:11Au deuxième round des négociations,
24:13il y avait LR et Ensemble.
24:15Ça n'a absolument rien donné.
24:17Nouveau round de négociations demain
24:19puisque Xavier Bertrand,
24:21Bernard Cazeneuve,
24:23Nicolas Sarkozy et François Hollande
24:25sont attendus à l'Elysée
24:27pour la Matignon Académie.
24:29On va écouter Yael Broun-Pivet
24:31et François Bayrou parce que
24:33les deux considèrent que l'option
24:35Cazeneuve n'est pas forcément
24:37une mauvaise option.
24:39Bernard Cazeneuve fait partie
24:41de la shortlist de profils
24:43qui me semble
24:45être à même de rassembler
24:47tout cela de son camp
24:49puisque c'est de cela dont il s'agit
24:51puisque personne ne détient
24:53la majorité à lui tout seul.
24:55En tant que présidente de l'Assemblée nationale,
24:57je me réjouis que cela avance,
24:59que nous puissions avoir
25:01un Premier ministre qui soit nommé,
25:03je l'espère, dans les jours qui viennent
25:05pour qu'il puisse ensuite consulter
25:07l'ensemble des forces politiques
25:09pour composer un gouvernement
25:11qui soit à même d'agir dans l'intérêt des Français.
25:13Je pense que Bernard Cazeneuve
25:15a le profil
25:17de ce qui est recherché
25:19aujourd'hui
25:21pour être nommé
25:23Premier ministre.
25:25Il remplit
25:27les deux conditions
25:29que j'avais formulées,
25:31mais pas seulement moi, comme essentielle,
25:33c'est-à-dire quelqu'un d'expérimenté
25:37qui a un crédit dans l'opinion.
25:41Les Français savent que
25:43dans les fonctions où il est passé,
25:45ministère de l'Intérieur,
25:47Premier ministre à la fin de François Hollande,
25:51ils savent qu'il a été
25:53à la hauteur
25:55et honorable dans la situation.
25:57Naturellement, il a eu des polémiques comme tout le monde.
25:59On écoute à présent
26:01Ségolène Royal.
26:03Elle a déjà pensé, parce qu'elle est la candidate
26:05disponible.
26:07Elle a déjà pensé le gouvernement
26:09qu'elle voudrait mettre en place.
26:11C'est très long comme séquence, donc on l'a raccourci.
26:13On vous propose le ministre des Finances du budget,
26:15mais également le ministre de la Justice.
26:17J'ai réfléchi
26:19à la structure d'un gouvernement.
26:21Vous avez quand même quelques noms en tête.
26:23Vous pouvez nous donner ce matin.
26:25Je pense qu'il faut fonctionner
26:27un peu par binôme.
26:29La vraie question, ça va être de savoir
26:31comment un Premier ministre venu de la gauche
26:33peut faire travailler des gens de droite.
26:35Ils pourraient vous rejoindre,
26:37David Bertrand, dans un gouvernement ?
26:39Il a sa place.
26:41Et si on fait un binôme au ministère de l'Economie et des Finances,
26:43on va être très bien avec Xavier Bertrand.
26:45Et puis ensuite au budget,
26:47un socialiste,
26:49comme Philippe Brun ou Boris Vallaud.
26:51Par exemple.
26:53Je vois Luc Carvona, son relation avec le Parlement,
26:55parce que ça va être un des enjeux majeurs
26:57de faire fonctionner l'articulation
26:59entre le pouvoir et la justice.
27:01Vous les avez contactés ?
27:03Non, mais puisqu'on parle franchement,
27:05je suis quelqu'un de franc.
27:07Je m'implique, je regarde ce qui est sérieux,
27:09pas sérieux.
27:11J'ai réfléchi aussi à la justice à l'intérieur.
27:13Je pense qu'à la justice, il faut maintenir
27:15Éric Dupond-Moretti.
27:17Parce qu'il s'est énormément impliqué,
27:19que c'est un élément de stabilité
27:21et qu'il ne faut pas chambouler ce domaine-là.
27:23Éric Dupond-Moretti resterait au ministère.
27:25Elle a ses notes devant les yeux.
27:27Oui, elle a son gouvernement.
27:29Sur le principe,
27:31c'est plutôt pas mal de connaître
27:33avant le gouvernement.
27:35Elle a évidemment raison.
27:37Il ne sera pas unicolore.
27:39Ce n'est pas des noms
27:41qu'elle a cités.
27:43Sauf que personne ne pense à elle pour maintenir
27:45le problème.
27:47Éric Dupond-Moretti,
27:49visiblement aux yeux de Ségolène Royal,
27:51a un bon bilan.
27:53C'est un proche d'Emmanuel Macron.
27:55On rigole, mais Dupond-Moretti a des chances
27:57de rester ministre de la justice.
27:59Le ministre du sentiment d'insécurité
28:01pourrait rester.
28:03Il y aura besoin d'afficher
28:05un renouvellement important.
28:07Pour prendre des comptes, l'infantilisation
28:09de la vie politique,
28:11avec les anciens poids lourds qui se précipitent
28:13pour jouer la matignon-académie,
28:15en faisant leur propre casting
28:17alors qu'effectivement
28:19personne ne pense à eux.
28:21Je pense qu'il y a
28:23une sincérité chez Ségolène Royal.
28:25Elle sent que le pays est en grand danger
28:27et qu'elle se dit
28:29pourquoi pas
28:31faire mes services.
28:33Je préfère ça plutôt que les gens
28:35qui ne disent rien en public et qui en coulisses
28:37tapent aux portes en disant
28:39pense à moi.
28:41Les gens qui veulent aller
28:43gouverner dans le contexte ne sont pas très nombreux.
28:45Vous avez entièrement raison.
28:47Il y en a qui préfèrent jouer 2027
28:49plutôt que jouer...
28:51Il y en a plus qui jouent 2027 que de gens
28:53qui jouent septembre 2021.
28:55On a tout dit sur la matignon-académie.
28:57Pardonnez-moi, c'est ceux qui n'ont rien à perdre
28:59qui jouent cette carte-là.
29:01Qu'est-ce que vous en pensez ?
29:03Vous êtes dans une situation où il n'y a aucune
29:05certitude de réussite.
29:07Il y a même plutôt des chances d'échec.
29:09Autre sujet.
29:11On a d'autres sujets ce soir.
29:13Je pense aux téléspectateurs
29:15qui doivent désabuser.
29:17Ils n'en peuvent plus. Ça fait 50 jours
29:19qu'on attend d'avoir un nouveau gouvernement.
29:21J'ai écouté votre édito. Il était exceptionnel
29:23ce matin sur Europe 1.
29:25Les gens s'en fichent.
29:27Je pense qu'à la fin,
29:29ils vont regretter d'avoir un gouvernement.
29:31Il faut que les Français sachent...
29:33Vous préférez un roi.
29:35Non, mais ne rien faire,
29:37parfois, c'est pire que faire
29:39des mauvaises choses.
29:41Dans tous les cas, on aura un gouvernement très faible
29:43qui ne fera rien sur le régaléen,
29:45qui est le problème prioritaire dans ce pays.
29:47Rien sur l'immigration, rien sur la sécurité.
29:49Mais qui va être un gouvernement punitif
29:51sur le plan économique et social
29:53qui devra appliquer les contraintes
29:55de Bruxelles.
29:57Comme en amour, on sait ce qu'on perd.
29:59Mais ce qu'on gagne.
30:01Voilà.
30:03C'est pour ça qu'il faut rester accroché.
30:05Comme une moule à un rocher.
30:07On va parler d'Anne Hidalgo.
30:09Elle dit que c'est une bonne option.
30:11Bernard Cazeneuve.
30:13Il faut rassembler.
30:15Elle a l'expérience du rassemblement,
30:17notamment en juin 2022,
30:19avec 1,75% à la présidentielle.
30:21Vous savez qui était le président
30:23en juin 2022 ? Bernard Cazeneuve.
30:25Elle le renvoie à l'ascenseur.
30:27Vous avez entièrement raison.
30:29En tous les cas, il y a une polémique à Paris.
30:31Ce sont les anneaux olympiques.
30:33Il faut que les anneaux olympiques placés
30:35sur la Tour Eiffel soient maintenus
30:37après les Jeux olympiques et paralympiques.
30:39Ça provoque un tollé.
30:41Certains disent qu'Anne Hidalgo
30:43est bien gentille.
30:45Mais là, on parle de la Tour Eiffel.
30:47Vous n'êtes pas propriétaire de la Tour Eiffel.
30:49Vous allez peut-être consulter les gens.
30:51Peut-être que les Franciliens, les Parisiens,
30:53ça ne leur plaît pas vraiment.
30:55Voyez le sujet, il est signé en crête guillotine.
30:57Ils sont le symbole olympique
30:59du respect et de l'unité
31:01entre les peuples,
31:03mais sont en train de devenir un objet de discorde.
31:05Tout commence par une interview
31:07d'Anne Hidalgo au journal Ouest France hier,
31:09dans laquelle elle annonce vouloir conserver
31:11les anneaux olympiques fixés sur la Tour Eiffel.
31:13En tant que maire de Paris,
31:15la décision me revient et j'ai l'accord du CIO.
31:17Donc oui, ils vont rester sur la Tour Eiffel.
31:19La maire de Paris annonce seulement
31:21vouloir remplacer les anneaux actuels,
31:23jugés trop lourds,
31:25par de nouveaux anneaux plus légers.
31:27Des propos qui ont fait réagir Rachida Dati
31:29sur X cet après-midi.
31:31La ministre de la Culture y voit une décision précipitée.
31:33La Tour Eiffel est un monument protégé,
31:35œuvre d'un immense ingénieur et créateur.
31:37Le respect de son geste architectural
31:39et de son œuvre nécessite,
31:41avant d'y apporter toute modification
31:43substantielle, une autorisation de travaux
31:45et une évaluation de l'impact
31:47conformément au code du patrimoine.
31:49L'accrochage des anneaux olympiques
31:51en avait exceptionnellement été exempté
31:53par la loi olympique, mais à titre temporaire.
31:55Rachida Dati assure ainsi
31:57que des procédures et consultations
31:59doivent être menées sur ce sujet
32:01qui divise les Parisiens.
32:03Je ne suis pas sûre que les anneaux apportent quelque chose.
32:05Je pense que dans le souvenir des Parisiens,
32:07on n'a pas besoin de ça.
32:09Ça laisse une trace historique.
32:11Quelques semaines après la fin des JO
32:13pour se remémorer de cet événement
32:15qui a été magnifique à Paris.
32:17Mais après, je pense que la tour Eiffel,
32:19ça reste la tour Eiffel.
32:21Le monument reste à quelques nuances près
32:23le même que celui érigé par Gustave Eiffel en 1889.
32:25Il est inscrit au monument historique
32:27depuis 1964.
32:29C'est intéressant parce qu'en écoutant le sujet,
32:31vous étiez déjà en train de débattre.
32:33Ça ne vous choque absolument pas ?
32:35Ça fait deux fois de suite qu'Anne Hidalgo a raison.
32:37Elle a raison sur Case 9 et elle a raison
32:39sur les anneaux olympiques.
32:41C'est rassurant d'entendre ça.
32:43Elle a deux fois raison.
32:45Je trouve qu'elle a deux fois tort.
32:47D'abord, elle devrait consulter les Parisiens.
32:49Deuxièmement, oui, la tour Eiffel...
32:51Vous imaginez,
32:53elle réagit là sur du court terme.
32:55Mais la tour Eiffel, on va la regarder dans 100 ans.
32:57Ceux qui vont la regarder dans 100 ans
32:59ne sont pas obligés de se dire
33:01qu'ils ont les anneaux qui vont leur rappeler
33:03qu'en 2024, Paris s'était merveilleux
33:05avec cette grande fête des JO.
33:07On parle de l'année qui vient.
33:09Il faut être un peu modeste et humble
33:11par rapport à une oeuvre
33:13connue dans le monde entier
33:15qui s'inscrit dans une longévité.
33:17Vous imaginez si on mettait
33:19les anneaux de la tour Eiffel
33:21sur le tableau de la Joconde ?
33:23Moi, c'est cette phrase qui me marque.
33:25Il y a quand même une notion
33:27de propriété intellectuelle,
33:29de propriété artistique
33:31qui me semble qu'on ne doit pas diffamer.
33:33C'est cette phrase qui est hallucinante.
33:35En tant que maire de Paris,
33:37la décision me revient.
33:39J'ai l'accord du CIO.
33:41Donc oui, ils vont rester sur la tour Eiffel.
33:43Excusez-moi.
33:45Je le garderai 6 mois.
33:47Elle ne parle pas de 6 mois.
33:49Elle parle de définitif.
33:51C'est un Hidalgo 1er.
33:53Dans 500 ans, vous imaginez ?
33:55Philippe, on ne parle pas de 6 mois.
33:57Il y a une image.
33:59Moi, je propose 6 mois.
34:01L'époque est au compromis.
34:03Tu l'as bien compris au Parlement.
34:05On s'en fout.
34:07Moi, je vous propose
34:09de consulter les gens.
34:11Les élus de Paris.
34:13Elle avait déjà fait
34:15un suffrage,
34:17une consultation.
34:19Pour les trottinettes.
34:21Elle avait demandé aux Français.
34:23Qu'elle demande aux Français.
34:25Ça rappelle Notre-Dame,
34:27ce qu'il voulait rajouter
34:29à la place de la flèche.
34:31Un geste architectural contemporain.
34:33On ne parle pas de 6 mois.
34:35Magnifiques les anneaux.
34:37Ça embellit la Tour Eiffel.
34:39Ça embellit la Tour Eiffel.
34:41C'est une parole de Nantais.
34:43En vérité, c'est un panneau.
34:45C'est la Tour de Bretagne.
34:47Prenez les anneaux à Nantes.
34:49Ce que ne dit pas Anne Hidalgo,
34:51c'est qu'elle transforme la Tour Eiffel
34:53en panneau publicitaire.
34:55C'est une marque, les Jeux Olympiques.
34:57Ça va coûter de l'argent.
34:59Le CIO ne donne rien gratuitement.
35:01A Paris, on en a.
35:03Quand c'est 1,4 milliard pour faire trempette
35:05dans la Seine, on peut très bien investir
35:07pour des anneaux.
35:09C'est pas une marque.
35:11C'est un symbole.
35:13C'est un symbole,
35:15mais il se trouve que les Jeux Olympiques
35:17ne sont pas de nature commerciale.
35:19Philippe, si, ça l'est.
35:21Je trouve que ça ne devrait pas l'être,
35:23mais le CIO le fait
35:25en sorte que c'est une marque.
35:27Tu me parles dans le vide.
35:29Je suis d'accord avec toi.
35:31Ça devrait être un symbole
35:33qui n'appartient à personne.
35:35Il se trouve que le CIO en a fait une marque.
35:37Même le mot Olympique, c'est une marque homologuée.
35:39Il se trouve qu'on va devoir payer
35:41pour garder ces anneaux.
35:43J'aimerais bien, en tant que contribuable parisien,
35:45savoir combien ça va coûter.
35:47La Tour Eiffel qui gère aussi,
35:49il faudrait savoir ce qu'ils en pensent.
35:51Autre sujet avant de parler d'une actualité
35:53bien plus dramatique, puisqu'on parlera
35:55d'Israël dans un instant.
35:57Vous savez que c'est la rentrée
35:59avec Yann Barthez.
36:01C'est très intéressant parce qu'ils
36:03assumaient complètement ne pas vouloir inviter
36:05les élus du Rassemblement National.
36:07Ils n'ont jamais invité le RN.
36:09On fait ce qu'on veut, on est une chaîne privée.
36:11D'ailleurs, ils sont passés devant
36:13la commission parlementaire
36:15à ce moment-là. La question a été reposée
36:17à Yann Barthez. Est-ce que vous allez
36:19inviter pour cette nouvelle saison
36:21le Rassemblement National ?
36:23Je souhaite recevoir des personnes qui me respectent et respectent
36:25nos équipes sur le terrain. Ce n'est pas le cas.
36:27Beaucoup de nos journalistes ont été molestés.
36:29Le RN refuse de nous agréditer à ses meetings
36:31et conférences de presse. On doit faire
36:33les sujets depuis le trottoir d'Amphras,
36:35avec des parapluies devant nous,
36:37qui nous empêchent de filmer. C'est ridicule.
36:39Je mets quiconque au défi de trouver dans nos sujets
36:41une différence de traitement
36:43par rapport aux autres partis.
36:45S'il y avait un peu de temps, je le ferais.
36:47Cette saison, nous allons de toute façon arrêter
36:49de recevoir des politiques,
36:51sauf exception,
36:53comme une grande figure
36:55qui reviendrait dans le débat public
36:57ou une sortie de livre.
36:59Yann Barthez a raison.
37:01Il fait ce qu'il veut. C'est une chaîne privée.
37:03Très intéressant.
37:05Il fait ce qu'il veut.
37:07Ce n'est pas ce qu'il dit.
37:09Il va en recevoir.
37:11Je pense qu'il le fait pour ça.
37:13Vous avez des chaînes qui accueillent tout le monde
37:15mais qui sont boycottées par les élus
37:17et on vous le reproche.
37:19Vous avez d'autres chaînes ou d'autres émissions
37:21qui assument pleinement
37:23le fait de ne pas inviter des élus
37:25parce qu'il y a un problème avec eux.
37:27C'est ce qu'il contesta.
37:29À partir du moment où on traite de l'actualité,
37:31ça me paraît difficile de refuser d'inviter
37:33des personnalités politiques.
37:35Je suis d'accord avec Eliott.
37:37C'est une émission de divertissement.
37:39Il fait ce qu'il veut.
37:41Le problème, c'est qu'il y a deux poids, deux mesures.
37:43Apparemment, l'Arkham est plus sévère
37:45avec les uns qu'avec les autres.
37:47Par ailleurs, pour une fois,
37:49Yann Barthez a dit quelque chose de vrai
37:51et que ça touchait beaucoup de salariés
37:53et que ce n'était pas une bonne décision.
37:55Je suis pour la liberté
37:57d'avoir sa ligne éditoriale
37:59comme dans les journaux.
38:01Le Figaro ne va pas devenir un média de gauche.
38:03Après tout, Yann Barthez fait une émission
38:05plutôt de gauche, même s'il s'en défend.
38:07C'est très bien que chacun assume
38:09ses positions dans une démocratie.
38:11C'est surprenant.
38:13En revanche, vous avez entièrement raison.
38:15Je ne me féliciterai jamais qu'une chaîne ferme.
38:17Contrairement à la morgue, à la bêtise
38:19de l'humanité et de libération
38:21qui s'était félicité de la fermeture
38:23de Bursy 8.
38:25Et TPMP et Cyril Hanouna reprennent
38:27demain à 18h.
38:29Véronique, un dernier mot là-dessus.
38:31Juste une petite précision à porter.
38:33Il ne va pas recevoir de membres du RN
38:35mais il ne va pas se gêner pour rebondir
38:37sur toute polémique qui puisse les impliquer.
38:39Ce n'est pas tellement honnête
38:41sur le principe.
38:43J'ose imaginer qu'il respecte
38:45à la seconde près, et j'en suis certain,
38:47les temps de parole.
38:49On le salue.
38:51On leur souhaite une très belle saison.
38:53On salue le Grinch, le pape de la bien-pensance.
38:55Jean-Michel Apathy également.
38:57Ah oui, votre ami Jean-Michel Apathy.
38:59On peut sourire un peu
39:01parce que l'actualité, je le disais,
39:03est très lourde et terrible.
39:05Et on va partir en Israël à présent
39:07puisque six corps ont été retrouvés.
39:09Six corps sans vie.
39:11Des jeunes otages de 23 à 32 ans.
39:13Pris en otage alors qu'ils étaient
39:15au festival pour la paix le 7 octobre dernier.
39:17L'Amérique israélienne a retrouvé
39:19leurs corps sans vie.
39:21Dans l'horreur, on apprend également
39:23qu'ils ont été abattus par les terroristes.
39:2548 à 72 heures avant que
39:27Tsaïd ne retrouve leurs dépouilles.
39:29On va écouter Benjamin Netanyahou.
39:31Il y a des grandes mobilisations
39:33à partir de ce soir en Israël
39:35et notamment à Tel Aviv
39:37avec une volonté de grève nationale
39:39pour qu'il y ait un accord qui soit
39:41très rapidement trouvé pour la libération
39:43Ecoutons Benjamin Netanyahou.
39:45Alors qu'Israël mène des négociations
39:47intensives ces derniers jours
39:49avec les médiateurs,
39:51dans un effort suprême
39:53pour parvenir à un accord,
39:55le Hamas continue de refuser
39:57toutes les propositions.
39:59Pire encore, au même moment,
40:01le Hamas assassine six de nos otages.
40:03Quiconque assassine des otages
40:05ne veut pas d'un accord.
40:07Nous ne nous reposerons pas.
40:09Nous ne nous tairons pas.
40:11Nous vous traquerons.
40:13Nous vous attraperons
40:15et nous réglerons votre compte.
40:19Quand on voit les visages
40:21de ces otages qui ont été abattus
40:23par les terroristes,
40:25vous imaginez qu'il y a encore
40:27une centaine de femmes,
40:29d'enfants, d'hommes
40:31qui sont pris en otage,
40:33qui sont faits captifs par les terroristes.
40:35Le 7 octobre n'est pas terminé, sincèrement ?
40:37On est toujours dedans ou quoi ?
40:39C'est la suite.
40:41C'est une horreur absolue.
40:43C'est curieux,
40:45tous les gens qui ont considéré
40:47que le Hamas n'était peut-être pas
40:49une organisation aussi terroriste
40:51qu'on voulait bien le dire,
40:53je les entends assez peu ce soir.
40:55Parce que de tuer des otages
40:57comme ça, d'exécuter, c'est une exécution.
40:59Et silence assourdissant.
41:01Très peu de messages de soutien.
41:03Ça confirme, hélas,
41:05tout ce qu'on pouvait passer du Hamas.
41:07Après, la vie politique israélienne
41:09est en effervescence.
41:11Il y a un mouvement de contestation profond
41:13du gouvernement.
41:15On ne sait pas où il va s'arrêter.
41:17Et laissons les Israéliens
41:19débattre
41:21de leur politique
41:23et de leur gouvernement.
41:25Les 6 otages
41:27ont été abattus par des terroristes
41:29du Hamas, de plusieurs tirs
41:31à bout portant, indique la porte-parole
41:33du ministère Shira Salomon
41:35dans un communiqué.
41:37Les décès ont vraisemblablement eu lieu
41:39environ 48 à 72 heures
41:41avant l'examen, soit entre jeudi
41:43et vendredi matin.
41:45C'est l'enfer.
41:47Pensez aux Français
41:49franco-israéliens qui sont
41:51toujours portés disparus,
41:53ou pris en otage, et pensez à tous les otages.
41:55Une dernière image à présent,
41:57c'est peut-être l'une des unes
41:59de cette rentrée.
42:01C'est la une du Parisien Dimanche.
42:03C'est un dossier absolument passionnant
42:05sur l'Afghanistan.
42:07Le pays qui a interdit aux femmes de chanter
42:09après les avoir exclues
42:11de l'enseignement secondaire.
42:13Les talibans viennent
42:15de promulguer une loi pour prévenir
42:17le vice. On ne doit plus entendre
42:19leur voix en public.
42:21Une lutte clandestine s'organise.
42:23Voilà ce qui se passe aux talibans.
42:25En Afghanistan,
42:27c'était 3 ans quasiment jour pour jour
42:29après la prise de pouvoir
42:31des talibans.
42:33Là aussi, silence assourdissant de l'ONU,
42:35de la communauté internationale,
42:37des féministes, des militants, des militantes.
42:39On entend très peu de personnes
42:41sur la situation des femmes
42:43en Afghanistan.
42:45Voilà ce qu'est
42:47l'islamisme et ce que sont
42:49les régimes
42:51islamistes, pour qui
42:53certains semblent avoir
42:55de la complaisance.
42:57Quand on est complaisant
42:59avec la burqa en France,
43:01avec un certain nombre de symboles,
43:03on fait le jeu
43:05de ces gens-là,
43:07qui commencent par s'attaquer aux femmes
43:09pour ensuite mettre en place un régime
43:11totalitaire.
43:13Pour prolonger ce que dit Alexandre,
43:15Kamel Daoud sort un roman
43:17formidable que j'ai commencé à lire
43:19au RIS. C'est le cœur du sujet.
43:21C'est la situation des femmes
43:23dans ces pays-là.
43:25Lui, évidemment, raconte l'Algérie
43:27et la guerre civile algérienne
43:29où c'était les islamistes face à l'armée
43:31ou l'armée face aux islamistes.
43:33Le cœur du sujet, c'est bien
43:35le statut des femmes.
43:37L'émission s'achève. Je vous remercie tous les quatre.
43:39C'était un plaisir d'être avec vous
43:41ce dimanche soir.
43:43On se retrouve évidemment
43:45la semaine prochaine. L'info se poursuit
43:47sur CNEWS. Je remercie Benjamin Nau
43:49qui est venu le dimanche pour préparer
43:51cette émission. Merci à tous
43:53et à la semaine prochaine.

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