Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00L'heure des Pro 2, merci d'être avec nous. Le point sur l'information, c'est avec Adrien Spiteri, mais avant cela, il faut saluer les invités, Alexandre Devecchio, qui est le teint à lait, italien Mupi Follet, qui nous bat très bien.
00:18Et d'ailleurs, le week-end dernier au Puy du Fou, c'était extraordinaire. Vous y êtes déjà allé ?
00:21C'était magnifique le Puy du Fou, j'y suis allé plusieurs fois.
00:23En fait, il faut y aller pour le mesurer.
00:25Tout le monde dit que c'est génial, et quand on y va, c'est encore plus génial que ce qu'on voit.
00:29C'est pour le voir, pour le croire.
00:31Parce que toutes les personnes étaient venues me voir en disant qu'il faut absolument que tu ailles au Puy du Fou.
00:34J'ai dit, bon, ça reste un endroit où il y a des spectacles.
00:38C'est un shoot de roman national que vous prenez en intraveineuse, c'est absolument formidable.
00:44Donc ça m'a fait penser à votre chemise au Puy du Fou.
00:47Alice Cordier est avec nous, vous êtes directrice du collectif Nemesis, bonsoir Alice.
00:51Vous êtes également avec nous Nathan Devers, qui n'a pas encore pris de vacances,
00:55il était présent à CNews tout au long de l'été, et Geoffroy Lejeune est présent bien sûr.
01:01Le point sur l'information, chose première, chose due, c'est à 20h.
01:07Bonsoir Eliott, et bonsoir à tous.
01:09Il n'y a plus d'espoir, Camilla ne reviendra pas parmi nous.
01:12Ce sont les mots du père de la fillette de 7 ans renversé par une moto jeudi soir à Vallauris.
01:17Le chauffard effectuait une roue arrière à pleine vitesse dans un message publié sur les réseaux sociaux.
01:22Le papa remercie la population pour son soutien, alors qu'une cagnotte a été lancée par les habitants.
01:28Eric Ciotti lance son propre parti, son nom, l'Union des Droites pour la République.
01:33Une annonce faite lors de sa rentrée politique aujourd'hui.
01:36Toujours officiellement président de LR, Eric Ciotti estime que la marque Les Républicains est aujourd'hui dépassée et discréditée.
01:43Et puis, deux nouvelles médailles pour l'équipe de France aux Jeux paralympiques.
01:47Alex et Kylian Portal ont terminé sur le podium du 400 mètres nage libre.
01:51Ils terminent respectivement deuxième et troisième.
01:53Les deux frères ont été félicités par Emmanuel Macron.
01:56Fraternité, fierté a déclaré le chef de l'État sur X.
02:01Un grand merci Adrien pour le point sur l'information.
02:03Vous en avez d'ailleurs parlé en ouverture de votre JT.
02:06On va revenir sur ce message absolument bouleversant du père de la petite Camilia, 7 ans, qui a été fauché à Vallauris jeudi soir.
02:15Voilà ce qu'il a écrit.
02:16Merci pour votre soutien à tous.
02:17Mais malheureusement, Camilia ne reviendra pas parmi nous.
02:20Les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir.
02:22Le sang n'arrive plus au cerveau depuis un bon moment.
02:25La vie n'est pas juste.
02:26Rien d'autre à dire.
02:28Et depuis 48 heures, il y a cette colère immense de nombreux Français qui témoignent d'habitants de Vallauris.
02:36Et évidemment, on fait le parallèle avec ce qui s'est passé également,
02:40même si le CV des auteurs est complètement différent,
02:44avec ce qui s'est passé lundi à 7 kilomètres seulement,
02:49avec ce gendarme qui a été percuté après un refus tempéré.
02:52Pourquoi on fait le lien ?
02:53Parce que d'un côté, vous avez une mère qui est de famille éveuve qui dit
02:58« la France a tué mon mari »,
03:00et puis le maire de la ville de Vallauris qui dit « la France tue par son laxisme ».
03:05Et c'est très intéressant de voir les réactions,
03:07le décryptage de ce qui a pu être dit autour de ce drame
03:11qui touche la famille de Camilia,
03:13famille à laquelle on pense évidemment tendrement.
03:16Je vais vous proposer une déclaration d'Isabelle Vera Masson.
03:20Elle est directrice de recherche au CNRS, c'est pas n'importe quoi,
03:25le laboratoire Cerlis Paris Cité.
03:27Hier, elle était l'invitée de BFM,
03:30et donc il y a eu un débat sur les rodéos urbains.
03:33Voilà ce qu'elle dit.
03:34« Ce ne sont pas des voyous. »
03:35« L'idée du Covid est intéressante. »
03:37« Ils s'ennuient, ils n'ont pas de distraction. »
03:40« C'est website story. »
03:42« On se retrouve dans des bandes, on fait des bêtises. »
03:44« Ça a parfois des conséquences épouvantables. »
03:46« Ces activités sont dangereuses, mais effectuées par des gens qui ne sont pas des délinquants. »
03:50« Ils ne savent pas que c'est interdit. »
03:52« Ces jeunes gens qui, deux ans après, vont se marier, trouver un travail,
03:56sont des citoyens comme vous et moi. »
03:59Cette femme, au moment de Crépole, avait fait le comparatif avec Roméo et Juliette.
04:05Elle est directrice de recherche au CNRS.
04:09Et voilà comment, lorsqu'on revient sur les dangers des rodéos urbains,
04:14sur cette délinquance décomplexée, sur cette impunité, cette irresponsabilité,
04:20on nous explique que ce ne sont pas des voyous
04:22et qu'il faut y voir quelque chose comme website story.
04:25C'est intéressant quand même de voir cette déclaration.
04:28Comment vous la décodez ?
04:30Comment vous dire ?
04:31Déjà, c'est écœurant parce qu'on est en train de parler de deux familles endeuillées
04:38comme l'a dit la veuve d'Éric Comines, qui ont des messages déchirants.
04:44Moi, je n'arriverais pas à tenir leur regard si j'étais en phase 2
04:47et que j'avais prononcé ces mots-là, déjà pour commencer.
04:51C'est-à-dire l'absence de compassion, la capacité à tout relativiser
04:55au moment où vous êtes devant l'horreur, alors que ces gens sont en enfer.
04:59Ça, c'est la première chose.
05:00Je trouve qu'ils font un aplomb extraordinaire pour réussir à avoir ce détachement,
05:05à parler de faits divers, à faire du romantisme en expliquant que c'est website story.
05:10Pour le coup, je ne comprends pas où ces gens vont puiser la force
05:14d'avoir aussi peu d'humanité alors que c'est le camp de l'humanité.
05:17Ça, c'est la première chose.
05:20Tous les drames sont censés nous toucher à peu près pareil.
05:23En fait, non, ils ne sont pas touchés par ça.
05:25Ensuite, la deuxième chose, de manière peut-être un peu moins passionnée,
05:29c'est qu'elle représente en fait sa corporation, cette dame.
05:33Elle est directrice de recherche au CNRS, vous l'avez dit,
05:35et en fait, elle représente cette élite qui a décidé de ne pas avoir ce qu'elle voyait,
05:40qui a décidé de renommer le réel.
05:43Et au lieu de dire qu'il est insupportable de voir des voyous qui ne seront jamais punis
05:47ou qui sont jamais punis ou qui sont tellement peu punis
05:49qu'ils continuent à faire les mêmes dingueries en permanence,
05:53elle représente ces gens qui ont décidé de trouver ça formidable,
05:57de les excuser et à défaut d'endiguer ce phénomène, de l'accepter.
06:01Cette déconnexion pour rencontrer une certaine élite, il y a plein de presse.
06:06J'imagine dans d'autres sujets, l'un de vous tenir ce genre de propos sur d'autres sujets,
06:12mais vous êtes cloué au pylori.
06:14Mais l'arcomme fonce sur vous, Alexandre.
06:18Il se trouve que je connais cette dame puisque j'étais avec elle sur le plateau
06:22quand elle a parlé de Roméo et Juliette et Crépole.
06:26Tout à fait, pour l'anecdote.
06:28Je pense qu'elle est représentante de sa corporation, mais c'est peut-être pire.
06:33Il n'y a pas de malice chez elle.
06:35Vous avez employé le mot déconnexion.
06:38Il y a des gens qui ne veulent pas voir, qui se mettent des bandeaux sur les yeux.
06:42Je crois qu'elle ne voit pas.
06:44C'est inquiétant parce qu'elle est chercheuse au CNRL.
06:47Je cherche, mais je ne vois rien.
06:49Visiblement, elle ne prend pas la peine d'aller dans ces quartiers
06:53qu'elle décrit en plus sans s'en rendre compte,
06:56avec une condescendance incroyable.
06:59C'est ça qui est drôle.
07:01C'est le camp de l'humanité, de la bien-pensance, de l'antiracisme.
07:05Je trouve qu'elle a une forme de racisme social vis-à-vis d'eux
07:08parce qu'elle dit qu'ils ne connaissent pas la loi.
07:10Les pauvres ne se rendent pas compte de ce qu'ils font.
07:13Elle les prend pour des imbéciles.
07:15Dans ces quartiers-là, la plupart des gens travaillent,
07:19respectent la loi et la connaissent.
07:24Donc, il faut arrêter de les prendre pour des imbéciles.
07:28Arrêtez de les prendre pour des imbéciles comme ça.
07:30Elle devrait peut-être faire son travail puisqu'elle est payée par nos impôts
07:33et aller dans ces quartiers.
07:35Interroger les gens qui sont otages de ceux qui font du rodéo.
07:39C'est pour ça que je disais que la plupart des gens connaissent bien la loi,
07:43aimeraient bien qu'elle soit respectée.
07:45Ceux qui l'enfreinent, effectivement, savent très bien qu'ils enfreignent la loi.
07:48Seulement, ils ont un sentiment d'impunité.
07:52Il y a une déconnexion, une naïveté incroyable.
07:55Un romantisme, effectivement,
07:57parce qu'après Roméo et Juliette, c'est West Side Story.
08:00Elle persévère.
08:02Et, effectivement, une forme aussi de condescendance incroyable,
08:06de sentiments de supériorité, sans doute.
08:09Et de penser, parce qu'on vit dans un quartier pauvre,
08:11qu'on ne connaît pas la loi.
08:13C'est hallucinant.
08:14Ces références à des films, à une sorte de romantisme,
08:18sur des événements absolument dramatiques,
08:20c'est insupportable.
08:21Ce qui est d'autant plus surprenant aussi,
08:23et c'est ce que je disais,
08:24ce n'est pas que la déconnexion,
08:25c'est le décalage entre toute une région qui est meurtrie,
08:29et c'est l'ensemble des Français qui transposent en se disant
08:32ça pourrait être ma fille qui est percutée,
08:34ça pourrait être mon fils qui, aujourd'hui, est victime de tel ou tel acte.
08:39Et on va chercher, donc, des références filmographiques
08:43en disant, le débat, c'était sur les rodéos urbains,
08:47ce n'est pas que sur Valoris.
08:49En fait, ce n'est pas vraiment un délit,
08:52ils ne savent pas vraiment ce qu'ils font.
08:54Donc, on a cette volonté de tout relativiser,
08:57tout chercher à remettre en quelque sorte en question Nathan Nevers,
09:02sans pour autant penser à la sanction.
09:04Oui, quand on remet ces déclarations en perspective
09:07avec la mort de cette petite fille,
09:09et vous avez cité la déclaration du père qui disait
09:12la vie est injuste, j'ai rien à dire de plus,
09:14il n'y a rien de plus horrible, il n'y a rien de plus injustifiable,
09:16il n'y a rien de plus atroce que la mort d'un enfant
09:18surtout dans ces conditions, il y a une forme de froideur.
09:21Même si on a un désir de connaissance, de compréhension,
09:24de science sociale, le faire avec cette froideur-là,
09:27c'est déjà problématique, premièrement.
09:29Deuxièmement, ce que je trouve problématique dans cette déclaration,
09:31c'est qu'elle fait une généralisation.
09:33Elle dit, ces jeunes gens ne savent pas ce qu'ils font,
09:36ils vont se marier, il me semble que quand on est dans un désir
09:39de connaissance et qu'on a par ailleurs raison
09:41de critiquer des généralisations qui peuvent être faites
09:43de l'autre côté, là, elle fait une forme d'essentialisme
09:45puisqu'elle fait une déclaration générale, sans preuve empirique
09:48et quand elle dit, ils ne savent pas que c'est interdit,
09:50bon, il y a peut-être une ou deux personnes qui ne savent pas
09:52que c'est interdit, mais tout le monde le sait.
09:53Deuxièmement, c'est un délit de faire des rodéos urbains,
09:57de mettre tout le monde en danger.
09:59Quand on commet un délit, on est en tout cas sur le moment
10:01où on le commet, on est en position de délinquant.
10:03Alors, le parquet n'a pas retenu pour Valoris la qualification
10:07de rodéo urbain parce qu'il faudrait que ce soit répété, etc.
10:11Moi, il y a une phrase qui me marque et qui me fait penser
10:13à autre chose, c'est l'idée du Covid est intéressante,
10:15ils s'ennuient, ils n'ont pas de distraction.
10:17Et on pense naturellement à l'année dernière, aux émeutes,
10:21Alice Cordier et à Emmanuel Macron qui dit...
10:23Le désœuvrement.
10:25L'oisiveté, Alice Cordier.
10:28Si vous avez cassé, pillé, brûlé des mairies,
10:31vous êtes pris à des écoles maternelles,
10:34c'est les réseaux sociaux et l'oisiveté.
10:36Et c'est assez intéressant de voir ça, on en parlait tout à l'heure,
10:39nous, on revient de vacances, on n'était pas ensemble.
10:42Alexandre Croisset et moi en Slovaquie.
10:44Là-bas, si vous voulez, les gens habitent dans ce qui est
10:49l'équivalent de nos HLM.
10:51Les gens ne s'ennuient pas.
10:53Si vous voulez, il n'y a pas des tags partout,
10:55il n'y a pas tout qui est détruit,
10:57il n'y a pas une délinquance qui explose,
10:59tout simplement parce que là-bas, il y a d'abord une justice
11:01qui est très ferme, il y a une culture aussi qui est commune
11:04et si vous voulez, il n'y a pas ce rapport de force qui existe.
11:06La deuxième chose aussi que je vois par rapport à ça,
11:08c'est que moi, je suis assez effrayée de voir cette dame-là
11:11tenir ce genre de propos qui vient,
11:13comme vous l'avez très bien dit, romantiser l'acte.
11:15Est-ce qu'on l'aurait entendu parler de romantiser
11:17de la même façon quand on parle de ce qu'elle va appeler
11:19des féminicides ? Nous, on pourrait l'appeler
11:21des drames passionnels, mais elle est la première
11:23à se lever quand on va parler de drame passionnel
11:25quand on a un homme qui tue sa femme.
11:27Par contre, quand on est face à des jeunes gens
11:30dans la rue qui vont écraser des petites filles,
11:32qui vont foncer sur des gendarmes,
11:34je ne sais pas si vous avez vu la vidéo,
11:36elle est atroce.
11:37Là, par contre, on vient romantiser
11:39et il y a une véritable volonté aussi
11:41de ne pas montrer la réalité qui est derrière ça.
11:43Donc, on choisit déjà ses victimes.
11:45On ne veut pas montrer la réalité
11:47et on va tout de suite essayer de romantiser
11:49pour éviter de montrer, par exemple,
11:51que les coups et blessures volontaires ont été
11:53à un niveau record en 2024.
11:55On va essayer de faire oublier que les violences conjugales,
11:57d'ailleurs aussi sous le quinquennat Macron,
11:59ont explosé de 15%.
12:01On va essayer de ne pas parler du constat
12:03et d'être toujours dans une sorte de romantisme
12:05pour acheter une sorte de paix sociale.
12:07J'entends et je rappelle que cette directrice du CNRS
12:11intervenait dans un débat autour des rodéos urbains
12:15après le drame de Valoriis.
12:17J'aurais aimé, chers téléspectateurs,
12:19vous montrer la séquence.
12:21On a fait la demande,
12:23qui a été refusée par nos confrères et amis
12:25de BFM TV.
12:27Eric Ciotti a fait sa rentrée politique.
12:29On va avancer, mais c'est intimement lié
12:31puisque je vous disais, cette semaine,
12:33ces deux drames, finalement,
12:35on va en faire un parallèle
12:37puisque l'aveuve parle du laxisme
12:39et le maire de Valoriis
12:41a lui aussi parlé du laxisme.
12:43Eric Ciotti a rendu hommage
12:45à l'aveuve
12:47de l'adjudant Comines
12:49en disant que finalement,
12:51tout ce qu'elle avait pu dire
12:53était frappé du saut du bon sens.
12:57On écoute Eric Ciotti
12:59qui a également attaqué
13:01et le hollandisme et le macronisme.
13:03Le macronisme,
13:05fils du hollandisme,
13:07a provoqué le déclin français.
13:11Le en même temps,
13:13cette idéologie
13:15tant nuisible,
13:17le en même temps
13:19n'a réglé aucun problème majeur
13:21du pays.
13:23L'eau tiède,
13:25l'absence de cap
13:27distillent un poison mortel.
13:29Cette faillite,
13:31mes amis,
13:33l'aveuve
13:35du gendarme Eric Comines,
13:39tuée il y a trois jours
13:41par un chauffard
13:43multirécidiviste
13:45à Mougins,
13:47l'a si bien décrite
13:49dans ses larmes de colère.
13:53Oui, la France,
13:55quelque part,
13:57a tué son mari.
13:59Oui, elle a raison
14:01d'avoir souligné
14:03que depuis 1981,
14:05la France a perdu
14:07toute boussole.
14:09Oui,
14:11l'idéologie mitterrandienne
14:13a semé les raisins
14:15de cette colère et du déclassement.
14:17Merci
14:19à Harmonie Comines
14:21pour son extraordinaire courage
14:23dans ce drame
14:25terrible
14:27qui la touche
14:29avec ses enfants.
14:33Lorsque j'ai entendu
14:35en début de semaine Harmonie Comines,
14:37je me suis dit, c'est peut-être un tournant.
14:39C'est peut-être naïf de penser cela,
14:41mais c'est peut-être un tournant.
14:43Pourquoi ? Parce que vous avez
14:45une victime directe
14:47qui prend la parole.
14:49Elle a le courage de dire
14:51mon mari n'aurait pas dû mourir
14:53dans ces conditions
14:55et a été de multiples reprises
14:57condamnée pour des délits
14:59routiers notamment.
15:01Cette situation,
15:03ce laxisme judiciaire, fait qu'on se retrouve
15:05dans un drame pareil.
15:07Pour la première fois,
15:09de manière aussi directe,
15:11aussi rapide,
15:13une prise de parole comme celle-ci
15:15fait qu'aujourd'hui, vous avez des responsables
15:17politiques qui épousent cette thèse-là.
15:19Dans les médias,
15:21on ne peut pas contredire
15:23cette parole-là.
15:25On ne peut pas crier à l'instrumentalisation.
15:27Vous vous souvenez qu'à chaque fois
15:29qu'on réagit humainement à ce qui ne sont plus
15:31des faits divers mais des faits de société,
15:33une partie des observateurs médiatiques
15:35expliquent que c'est de l'instrumentalisation
15:37pour faire le jeu de telle ou telle partie.
15:39C'est beaucoup plus difficile d'accuser
15:41une victime.
15:43Sa parole a effectivement
15:45beaucoup plus de poids.
15:47Elle est très importante, mais je suis
15:49moins optimiste que vous.
15:51C'est pas la première victime
15:53en réalité, sans doute,
15:55qui prend la parole.
15:57Je pensais, en vous écoutant,
15:59à Patrick Jardin qui avait dit
16:01qu'il était contre le « vous n'aurez pas ma haine »
16:03et qui tout de suite a été accusé
16:05d'être d'extrême droite.
16:09Il n'y a pas de limite, si vous voulez.
16:11Même pour les victimes,
16:13on est capable de les pointer du doigt.
16:15Il y aura peut-être des journalistes qui,
16:17dans quelques semaines, feront des contre-enquêtes
16:19sur cette dame à telle ou telle
16:21opinion politique. C'est tout à fait possible.
16:23Je trouve ça totalement indécent,
16:25mais certains collègues, hélas, l'ont fait.
16:27J'espère comme vous que c'est un tournant.
16:29Elle est très courageuse de le faire.
16:31Sa parole a plus de poids que n'importe
16:33quelle autre parole,
16:35mais je ne suis pas sûr que ce sera un tournant.
16:37On écoute Georges Fenech parce qu'on va aller
16:39sur le fond à présent, et sur ce tournant
16:41peut-être de 1981,
16:43tournant idéologique
16:45où finalement, lorsqu'on parle
16:47de la peine,
16:49encore aujourd'hui et encore plus
16:51aujourd'hui, au lieu de ne parler de la peine
16:53et rien que de la peine, il y a ce mot
16:55aménagement qui arrive très rapidement
16:57et on sait à quel point
16:59nombreux sont
17:01les délinquants qui devraient être
17:03aujourd'hui derrière les barreaux
17:05et à qui on a aménagé la peine et qui ne le feront peut-être
17:07même pas un jour derrière
17:09et qui ne seront pas en prison.
17:11Georges Fenech était très en colère ce matin.
17:13Ecoutez-le.
17:15C'est une culture
17:17judiciaire, délibérée,
17:19construite, pensée
17:21et mise en oeuvre.
17:23C'est volontaire.
17:25Et si vous êtes du côté
17:27des victimes, vous êtes sur un mur
17:29des cons.
17:31C'est revendiqué.
17:33Nous avons une idéologie
17:35qui s'est répandue
17:37depuis
17:39quatre décennies.
17:41C'est une idée
17:43qui s'est répandue
17:45depuis quatre décennies
17:47dans le corps de la magistrate.
17:49Ça ne date pas d'aujourd'hui.
17:51La sanction n'a pas de sens.
17:53La prison, c'est mauvais.
17:55C'est criminogène.
17:57On ne construit pas de prison.
17:59On supprime les courtes peines de prison.
18:01On supprime les peines planchées.
18:03Vous avez ce jeune, l'auteur
18:05La mort du gendarme, dix fois condamné.
18:07Je n'ai jamais de prison.
18:09Ne croyez pas qu'il s'agit
18:11d'une main qui tremble.
18:13C'est une main qui ne veut pas
18:15trembler par idéologie.
18:17Ce qui est d'autant plus surprenant,
18:19c'est que vous n'avez rien
18:21de plus consensuel que la question
18:23de la sécurité
18:25ou finalement des peines.
18:27J'ai retrouvé un sondage qu'on avait fait.
18:29La justice doit-elle être plus sévère
18:31face aux délinquants ?
18:3387% des sondés répondent bien sûr oui.
18:3587%.
18:37Donc il n'y a même pas de débat là-dessus.
18:39C'est peut-être aussi ça qui alimente
18:41la colère des Français, c'est que rien ne bouge
18:43sur ces dernières années.
18:45Pour revenir,
18:47j'ai envie de commenter votre sondage.
18:49La question ce n'est pas tellement que la justice
18:51soit plus sévère ou moins sévère, c'est qu'elle soit sévère tout court.
18:53Aujourd'hui, moi,
18:55je n'ai pas de problème à ce qu'on demande
18:57à augmenter les peines pour tel ou tel délit.
18:59J'aimerais juste que ce qui existe déjà soit appliqué.
19:01C'est-à-dire que le refus
19:03d'obtempérer, par exemple, pour parler
19:05des histoires qu'on a commentées cette semaine,
19:07c'est censé être deux ans de prison et 15 000 euros d'amende.
19:09Deux ans de prison et 15 000 euros d'amende.
19:11Et ça n'arrive jamais. Jamais.
19:13Très rarement. C'est ce que nous disent les forces de l'ordre du moins.
19:15C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
19:17très rares sont les fois
19:19où vous avez un délinquant
19:21qui refuse d'obtempérer et qui se retrouve
19:23derrière les barreaux.
19:25Sur cette idéologie
19:27de la peine, de la politique pénale,
19:29et parfois aussi, on a parlé
19:31de la politisation de certains magistrats,
19:33on pense au syndicat de la magistrature,
19:35il faut le dire aux téléspectateurs,
19:37le syndicat de la magistrature, c'est 30% des magistrats syndiqués.
19:39Le syndicat de la magistrature,
19:41ils trouvent le moyen de pondre
19:43un petit guide, le fascicule du manifestant
19:45à arrêter. Donc là aussi,
19:47idéologiquement, on est sur quelque chose d'assez particulier.
19:49Pour ne pas se faire arrêter, justement.
19:51Bien sûr, ça s'appelle le petit guide
19:53du manifestant à arrêter.
19:55Déjà, oui, sur le discours
19:57de la veuve du gendarme,
19:59parce que tout part de là, je pense en effet
20:01que quelqu'un qui est dans cet état
20:03de souffrance, c'est lié au sujet précédent,
20:05comme Valoris, c'est des souffrances qui sont
20:07inimaginables et qui sont terribles,
20:09c'est une colère, c'est une souffrance,
20:11ce sont des larmes et des mots qui doivent
20:13être écoutés avec respect, avec
20:15dignité, et j'ai vu qu'ici et là, il y a des gens
20:17qui l'ont insulté, qui l'ont menacé, etc. C'est absolument
20:19scandaleux. Concernant le
20:21contenu politique, parce que dans ce discours,
20:23il y a aussi un message politique qu'elle envoie.
20:25Ce message, il me semble,
20:27qu'il peut, voire qu'il doit, être discuté
20:29avec respect pour la personne
20:31qu'elle est, pour la souffrance qu'elle vit, et que notamment
20:33quand elle met en cause l'année 1981,
20:35c'est pas une année, je pense, qui a été choisie
20:37au hasard, puisque c'est l'année, essentiellement,
20:39de l'abolition de la peine de mort.
20:41Et que le grand sujet,
20:43c'est, on peut discuter du laxisme,
20:45on peut discuter de l'application des peines,
20:47mais ce qu'elle met en cause, et en tout cas ça a été
20:49compris comme ça, c'est la décision
20:51de la part de Mitterrand, dès son
20:53élection présidentielle, la première mesure
20:55qu'il prend, et qu'il demande à
20:57Robert Badinter, qui était très heureux
20:59de le faire, c'est de mettre en place
21:01le débat, puis la loi sur l'abolition
21:03de la peine de mort. Et là, je pense qu'il y a un message politique
21:05qui doit vraiment être discuté,
21:07et que d'ailleurs, tout la peinture
21:09d'une France qui serait laxiste, je n'y souscris
21:11pas totalement. Dans l'histoire de France, il n'y a jamais
21:13eu autant de gens qui sont incarcérés qu'aujourd'hui.
21:1565 000 personnes.
21:17Ça me surprend que vous utilisiez cet argument-là,
21:19et je le disais même ce matin, et encore
21:21hier soir. Je reste sur...
21:23Parce que pour moi, c'est...
21:25Il y a plus de... Déjà, il y a une population
21:27qui est plus importante. Il y a une délinquance qui est
21:29beaucoup plus importante. Donc, on n'est pas dans une question
21:31de surpopulation carcérale.
21:33On est dans une question de sous-dotation carcérale.
21:35Il faudrait 15 à 20 000 places de
21:37prison en plus, puisque la société française
21:39aujourd'hui est plus violente.
21:41Donc, c'est pas le... On n'est pas
21:43sur une société plus répressive,
21:45malheureusement. On est sur une société aujourd'hui
21:47qui subit cette délinquance-là.
21:49Vous voyez ce que je veux dire ou pas ?
21:51Alors, sur ce point, je ne suis pas en désaccord complet.
21:53Quand, en effet, on voit, par exemple, le profil
21:55du monsieur qui a fauché le
21:57gendarme, en effet, il a un parcours
21:59de multi-récidiviste.
22:01Pas un jour de prison. Voilà. Là-dessus, dire qu'il n'y a
22:03pas eu de sanctions qui ont été appliquées,
22:05dire qu'il faudrait appliquer des sanctions
22:07dès le début pour empêcher les parcours de
22:09récidive d'être mis en place, pas avoir des
22:11procès qui sont trop longs, pas avoir des décisions
22:13de justice qui mettent deux ans à arriver, etc.,
22:15ça, je suis d'accord. Mais en revanche, dire que la France
22:17serait un pays où la justice
22:19aurait une sorte de refus
22:21d'incarcérer des gens, ça me semble
22:23être un diagnostic qui ne correspond pas non plus à la
22:25réalité. Alors, oui, il n'y a pas de places de prison
22:27qui sont construites. Oui, il y a un effet, donc,
22:29de surpopulation carcérale. Mais, en tout cas,
22:31il y a quand même énormément de gens
22:33qui sont envoyés en prison. Et pas nécessairement
22:35pour des crimes extrêmement graves. Il y a aussi des gens qui commettent
22:37des délits et qui peuvent se retrouver en prison.
22:39Mais je...
22:41Cet argument me surprend à chaque fois,
22:43lorsqu'on entend... Mais vous savez, quand même, il y a
22:4570 000 personnes qui sont dans les
22:47geôles aujourd'hui en France,
22:493 500 qui dorment sur des
22:51matelas, ce qui est factuellement vrai.
22:53Mais je ne vois pas le rapport que ça a avec...
22:55Est-ce qu'on a une justice plus répressive ou non ?
22:57Est-ce qu'on a une justice plus laxiste ou non, Alice Cordier ?
22:59Non, c'est clair. Et puis, il y a toujours aussi,
23:01là encore, la bonne
23:03et la mauvaise victime. Et puis, le bon et le mauvais
23:05agresseur, c'est toujours la même chose.
23:07Vous aviez beaucoup médiatisé, l'an dernier,
23:09Claire, qui a été victime d'une personne
23:11sous OQTF. N'est-ce pas ? Claire,
23:13comme cette femme, la femme du
23:15gendarme, a été... Je le dis aux téléspectateurs,
23:17elle n'a pas été que victime, elle a été violée
23:19par une personne sous OQTF.
23:21On subit, mais un traitement,
23:23notamment sur les réseaux sociaux, un traitement
23:25de la part des associations
23:27féministes, qu'on n'entend pas beaucoup dans ces cas-là,
23:29malheureusement, qui sont très présentes
23:31pour un certain nombre de cas, et c'est leur rôle,
23:33mais qui sont totalement
23:35absentes, selon le profil, là encore, de l'agresseur.
23:37Pour revenir sur le syndicat de la magistrature,
23:39moi, je ne suis pas d'accord avec vous, Nathan,
23:41je pense qu'en effet, il y a un deux poids, deux mesures
23:43qui est réel. D'abord, c'est un syndicat qu'on a vu
23:45à la fête de l'humanité, sur
23:47tenir des réunions sur les violences policières.
23:49Donc, c'était une prise de parti
23:51qui est réelle. La deuxième chose aussi,
23:53alors, ce n'est pas totalement sur cette chose-là,
23:55mais rappelez-vous, c'est un
23:57syndicat qui a décidé aussi de ne pas dissoudre
23:59un certain nombre d'associations. Quand celles-ci
24:01sont de gauche, on ne dissout pas, même si
24:03elles pratiquent ce qu'on pourrait appeler le terrorisme écologique,
24:05on ne dissout pas. En revanche,
24:07d'autres associations bien
24:09plus pacifiques, là, on dissout parce qu'elles sont de droite
24:11et elles vont donc diffuser un discours
24:13qu'on ne veut pas entendre. Et, au niveau de la justice,
24:15on retrouve aussi ces cas-là. Nous,
24:17là encore, on a eu cet été une jeune
24:19femme de notre association qui a été victime d'une
24:21personne qui était sous OQTF.
24:23On s'est rendu compte, en fait, qu'il avait un casier judiciaire
24:25long comme le bras et que la chose
24:27qui a permis son arrestation, c'est qu'il manque
24:29de violer une femme dans son hall d'immeuble,
24:31si vous voulez. On en est là. Alors qu'il y avait même deux OQTF,
24:33je ne savais même pas que c'était possible, mais si.
24:35La justice a décidé que
24:37cet homme-là ne serait pas placé en prison.
24:39Il a fallu, en effet, qu'on en arrive là pour qu'il soit placé.
24:41Donc, non, il y a un deux-poids de mesure réel
24:43et là encore, c'est aussi en fonction du profil de l'agresseur.
24:45Geoffroy Lejeune.
24:46Moi, je voudrais répondre à Nathan sur l'année 1981.
24:48Je trouve que ce n'est pas correct, ou en tout cas, ça n'est pas rendre service
24:50à la vérité que de dire que
24:52c'est l'année de l'abolition de la peine de mort. C'est,
24:54de fait, l'abolition de la peine de mort, mais
24:56elle n'en parle à aucun moment dans son discours.
24:58Elle ne mentionne pas du tout
25:00ce fait-là. D'ailleurs, elle n'est pas très
25:02précise sur ce qu'elle reproche à l'année 1981,
25:04mais elle a été attaquée parce que, justement,
25:06certains ont dit, ah, donc c'est ça qu'elle vise.
25:08Ça veut dire qu'elle est pour la peine de mort, qui est déjà une manière
25:10de discréditer son discours avant qu'on ait compris
25:12ce qu'elle voulait complètement dire. Moi, j'ai entendu
25:14complètement autre chose et je n'ai pas l'esprit,
25:16je ne pense pas avoir l'esprit mal tourné.
25:18Je n'ai même pas pensé à ça. J'ai pensé, en fait,
25:20surtout à cette bascule judiciaire que, d'ailleurs,
25:22Georges Fenech, puisqu'on l'écoutait tout à l'heure, avait très, très
25:24bien décrite dans le JDD au moment de la mort
25:26de Robert Badinter. Il avait eu le courage, quand
25:28il était couvert d'éloge pour l'abolition de la peine de mort,
25:30de dire, oui, mais attention,
25:32Badinter, c'est aussi une rupture dans notre
25:38ministère de la Justice, très importante. Et il avait
25:40expliqué pourquoi. Il avait raconté l'action
25:42de Badinter dans
25:44ses années place Vendôme.
25:46Et moi, j'ai pensé, j'ai compris exactement ça
25:48quand j'ai entendu qu'elle parlait de 1981. Rappelons
25:50que c'est une femme de gendarme. C'est une femme de gendarme
25:52qui, donc, connaît la justice, connaît
25:54la sécurité, connaît les forces de l'ordre
25:56et que, probablement, elle a déjà eu des discussions là-dessus
25:58avec son mari. Moi, j'ai entendu, quand elle
26:00a dit ça, ce moment
26:02surréaliste de notre histoire politique récente
26:04où une société
26:06de manière assez naturelle, sans même que de grands principes
26:08soient posés, se dit que la justice
26:10c'est le moyen pour la société
26:12de compenser la douleur des victimes, d'essayer de compenser
26:14la douleur des victimes et d'essayer de punir
26:16les délinquants. On est passé
26:18de ce système-là à un système, et là, pour le coup,
26:20ça a été décidé comme ça, où la justice
26:22c'était permettre la réinsertion des délinquants,
26:24permettre
26:26que l'incarcération ne soit pas la norme.
26:28C'était les vieux principes hugoliens qui ont été répétés
26:30qui sont maintenant même
26:32infusés en intraveineuse de l'école de la magistrature.
26:34Construisez une école, vous éviterez une prison.
26:36Et les derniers jours
26:38d'un condamné où en fait l'incarcération est une abomination.
26:40On est passé de l'un à l'autre.
26:42Et je pense que c'est ça qu'elle voulait dire. Et je trouve que
26:44la manière dont elle a été attaquée par le flanc
26:46en disant est-ce qu'elle serait pas un peu pour la peine de mort
26:48est une manière déjà extrêmement réductrice de l'écouter
26:50et une manière déjà peut-être même
26:52de discréditer son malheur.
26:54Vous souhaitez peut-être répondre 30 secondes avant
26:56la publicité.
26:58Moi je ne suis pas dans sa tête et si
27:00elle ne pensait pas spécifiquement à l'abolition
27:02de la peine de mort mais à un virage de la philosophie
27:04judiciaire, en effet c'est extrêmement
27:06différent.
27:08Et c'est très difficile de commenter
27:10qu'on peut avoir un désaccord face encore une fois
27:12je le disais, à la souffrance de quelqu'un
27:14que je respecte, à sa dignité et j'ai pas envie
27:16si vous voulez, dans un moment qui est un moment de deuil
27:18terrible pour elle, de rentrer là-dedans.
27:20Mais il me semble cependant que sans
27:22être dans une logique d'abolitionnisme total
27:24de dire l'incarcération ça doit pas
27:26exister, qu'on doit réfléchir
27:28à la fois
27:30aux raisons pour lesquelles on peut mettre des gens en prison
27:32à ce qu'on en attend et que
27:34pour cette raison mettre
27:36vraiment l'accent sur la logique de la réinsertion
27:38en mettant aussi un zoom sur
27:40d'autres outils qui existent
27:42la prison où vous dormez
27:44la nuit et où vous travaillez dans la journée
27:46il y a un modèle en Corse aussi avec un taux de récidive qui est moins élevé
27:48pour certains délinquants en particulier
27:50mais qui c'est une prison ouverte, il y en a une en France, le taux de récidive
27:52est moins élevé, c'est pas quelque chose qui doit
27:54être mis sous le tapis parce que d'ailleurs ça participe
27:56à faire diminuer le taux de récidive qui est aujourd'hui un gros
27:58problème, 30% des gens récidivent dans l'année
28:00à la sortie de prison. La publicité, on revient
28:02dans un instant, on parlera
28:04de politique, vous connaissez le nom
28:06du prochain Premier Ministre ?
28:08Non, je crois que tout le monde le connait.
28:10Vous le connaissez ? Tout le monde le connait. Vous ne dites même pas
28:12Emmanuel Macron ? Oui, je pense que même pas Emmanuel Macron
28:14Et vous pensez que demain à cette
28:16heure-ci, donc à 20h27
28:18très précisément, on va commenter
28:20le nom du nouveau Premier Ministre ?
28:22Je n'en sais rien du tout. Dites oui ou non !
28:24Emmanuel Macron, si jamais il a le nom
28:26Si il a le nom cette nuit,
28:28il sera content de le faire un dimanche pour
28:30inviter les journalistes, mais...
28:32Votre pronostic ?
28:34Non, vous dites non.
28:36Pour que les audiences soient bonnes demain à 20h, je vais dire que ça va être
28:38annoncé demain à 20h.
28:40Je pense que
28:42les Français sont plus intéressés par leur
28:44préoccupation, par justement ce qui
28:46touche les familles et leur quotidien
28:48que de savoir qui ira
28:50ou non à Matignon. Oui ou non ?
28:52En vrai, je pense que non.
28:54J'en sais rien. Personne n'en sait rien.
28:56Oui ou non ? Je ne vous ai pas demandé.
28:58Je vais vous dire une chose.
29:00J'ai rêvé cette nuit qui rappelait
29:02Jean Castex.
29:04Alice, oui ou non ?
29:06Par esprit de contradiction, je vais dire oui,
29:08mais déjà on devait le savoir mardi finalement.
29:10Et c'est ce qu'on aime, l'esprit de contradiction.
29:12On revient dans un instant après la publicité.
29:1820h30 sur CNews pour la suite de
29:20L'Or des pros 2, toujours avec Alice Cordier, Geoffroy Lejeune,
29:22Jonathan Devers et Alexandre Devecchio.
29:24On va parler de politique à présent.
29:26On a entendu Éric Ciotti qui a rendu
29:28hommage à
29:30Harmonie Comine,
29:32la veuve de
29:34l'adjudant et gendarme tué
29:36lundi après un refus d'obtempérer.
29:38Parlons de politique à présent puisqu'il a fait
29:40sa rentrée politique.
29:42Il reste président du groupe
29:44Les Républicains, enfin du parti Les Républicains,
29:46mais il a créé un nouveau mouvement,
29:48l'Union des droites pour la République.
29:50On va découvrir 2-3 déclarations
29:52d'Éric Ciotti.
29:54Il a parlé des Républicains en disant
29:56la marque Les Républicains est aujourd'hui
29:58dépassée, discréditée
30:00par ses défaites, ses contradictions,
30:02son manque de courage.
30:04Et puis, vous avez
30:06également cette seconde partie.
30:08Je propose de refonder ma famille politique
30:10avec l'Union des droites pour la République
30:12qui sera ce grand parti de droite. Ce qui m'intéresse
30:14également, c'est qu'on va mettre en parallèle
30:16une étude IPSOS qui est revenue
30:18sur ces élections législatives
30:20avec certains électeurs de droite
30:22qui regrettent en quelque sorte
30:24d'avoir accepté
30:26ce front républicain anti-RN
30:28et donc au second tour
30:30d'avoir voté pour le
30:32nouveau front populaire.
30:34Alexandre Devecchio, est-ce que
30:36cette Union des droites
30:38est une chimère, est-ce un fantasme
30:40ou est-ce que ça, dans les années
30:42à venir, finalement peut-être
30:44une chance de perdurer ?
30:46On verra en réalité
30:48ce qui est en train de se passer
30:50plutôt qu'une union, c'est une forme
30:52d'absorption du Rassemblement national
30:54d'une droite LR
30:56qui effectivement, elle a été bien décrite
30:58par Éric Ciotti,
31:00n'a plus de ligne politique ou a plusieurs
31:02lignes politiques en même temps, n'est plus capable d'exister
31:04et de peser. Il aurait été sans doute
31:06préférable et plus facile
31:08qu'on garde un pôle de droite assez fort
31:10et qui est
31:12effectivement une union pour crédibiliser
31:14peut-être le Rassemblement national
31:16vis-à-vis des électeurs qui auraient peur
31:18du côté aventureux, mais
31:20pour le coup,
31:22le contexte actuel
31:24c'est que la droite en réalité
31:26n'existe plus, on a une
31:28absorption petit à petit, et en fait
31:30ce que fait Éric Ciotti, c'est chercher à peser
31:32à l'intérieur du Rassemblement national
31:34en créant son propre micro
31:36mouvement, mais
31:38je crois que c'est ça qu'on
31:40assiste au fait qu'Éric Ciotti
31:42veut continuer à peser, à avoir une place singulière
31:44et on ne peut pas vraiment parler d'union des droites
31:46parce que la droite
31:48« traditionnelle » n'existe plus.
31:50On a entreaperçu le sondagier Ipsos
31:52ce n'était pas des pourcentages
31:54c'est pour ça que j'ai demandé de vite l'enlever
31:56parce que c'est biaisé, c'est-à-dire que
31:58Ipsos posait une question, est-ce que vous regrettez
32:00d'avoir choisi le Front républicain plutôt que
32:02le RN ? Sur une échelle de
32:041 à 10, de 1 à 4
32:06j'ai pas de regrets, de 4 à 6
32:08j'ai un peu de regrets moyennement
32:10et de 6 ou de 8 à 10 j'ai beaucoup de regrets
32:12et quand vous prenez
32:14moyennement jusqu'à énormément de regrets
32:16vous avez quasiment
32:186 sondés sur 10
32:20qui disent « bah oui quand même on a des regrets
32:22d'avoir choisi ce fameux Front républicain
32:24ce barrage Geoffroy Lejeune
32:26ça veut dire quoi ? Que c'est
32:28aujourd'hui des électeurs
32:30LR qui regrettent ce qu'ils ont fait ? »
32:32Je suis pas dans leur tête mais
32:34c'est une... comment dire
32:36les conséquences du Front républicain
32:38sont très importantes en réalité, c'est un peu le
32:40coup de tonnerre de cet entre-deux-tours des élections législatives
32:42on s'attendait tous à ce que
32:44le RN, on savait pas si le RN aurait une majorité
32:46absolue ou relative, il se trouve qu'il n'y en a ni l'un ni l'autre
32:48parce que ce Front républicain a fonctionné
32:50quand vous voyez les conséquences derrière, Marine Le Pen
32:52d'ailleurs a assez intelligemment souligné ça
32:54quand elle est sortie de l'Elysée
32:56en fin de semaine dernière ou en début de semaine je ne sais plus
32:58elle a dit « on avait prévenu, ce serait nous
33:00ou le chaos, on a le chaos » et de fait on a le chaos
33:02alors on a eu un chaos limité parce que pendant l'été
33:04Oui mais ça s'arrête demain le chaos
33:06après le chaos, la fumée blanche
33:08C'est ça, en fin d'après-midi, juste avant votre émission
33:10comme par hasard
33:12mais comment dire, aujourd'hui
33:14la situation qu'on vit, même si elle a été un peu
33:16estompée par l'été parce que les Français sont passés à autre chose
33:18et ils avaient bien raison, on a une
33:20situation inédite sous la Ve République
33:22et qui nous emmène
33:24on ne sait pas où. Et d'ailleurs vous êtes l'un
33:26des premiers à avoir dit « on n'est pas face à une crise
33:28politique mais à une crise de régime
33:30et peut-être qu'on est en train de voir
33:32les dernières heures
33:34de la Ve République
33:36il reste 24 heures
33:38peut-être un peu plus avant d'apercevoir
33:40et là encore une fois c'est une supposition
33:42chers téléspectateurs, la fumée blanche
33:44à Matignon, 47 jours
33:46de flou artistique d'un gouvernement
33:48démissionnaire qui, je cite, « gère
33:50les affaires courantes »
33:52il y a 7 Français sur 10 qui ne font pas
33:54confiance en Emmanuel Macron
33:56pour former
33:58un gouvernement qui corresponde à leurs attentes
34:00c'est quand même assez intéressant
34:02et puis on allait poser la question aux Français
34:04est-ce que vous êtes un peu désabusés de cette situation ?
34:06Voyez le sujet de CNews
34:08Impatience et frustration
34:10voilà le ressenti des Français
34:12selon un sondage d'Odoxa Backbone
34:14pour le Figaro, 74%
34:16des Français ne font pas confiance au chef
34:18de l'Etat pour nommer un gouvernement
34:20qui correspond à leurs attentes
34:22pour certains, la classe politique
34:24et Emmanuel Macron sont déconnectés des réalités
34:26les dirigeants
34:28surtout le président
34:30un peu déconnectés du peuple
34:32on ne sait pas réellement
34:34s'il écoute la France maintenant
34:36le peuple français
34:38plus de deux mois après les élections législatives
34:40le nouveau Premier ministre n'a toujours pas été nommé
34:42une déception pour des citoyens
34:44qui s'étaient particulièrement mobilisés
34:46si on avait eu une réponse tout de suite
34:48s'il y avait eu un gouvernement, s'il s'était fait plus rapidement
34:50je pense que je n'aurais pas lâché
34:52beaucoup de mon entourage a arrêté de regarder
34:54la politique
34:56on a arrêté de suivre parce que ça prend un peu trop de temps
34:58mais les avis sont partagés
35:00quant à l'attitude du président
35:02la moitié des Français voudraient nommer un Premier ministre
35:04au plus tôt, tandis que les autres
35:06souhaitent qu'Emmanuel Macron s'assure
35:08que la prochaine équipe gouvernementale
35:10ne sera pas censurée dans les semaines
35:12qui suivent sa nomination
35:14prendre du temps, je pense que c'est une bonne idée
35:16on attendra de voir ce que ça donne
35:18alors que le gouvernement est démissionnaire
35:20depuis 46 jours
35:22la liste des noms évoqués pour Matignon
35:24continue de s'élargir et de creuser le doute
35:26entre les partis politiques
35:28et justement on va aller dans le détail
35:30savoir qui pourrait accéder
35:32demain ou dans les jours à venir
35:34donc au poste
35:36de Premier ministre
35:38un nom circule et peut-être
35:40est en tête de cette liste
35:42du côté du centre-gauche ou de la gauche
35:44ou du Parti Socialiste, je ne sais pas comment vous voulez l'appeler
35:46Bernard Cazeneuve
35:48Parti Socialiste, c'est un social-démocrate
35:50il en vient, il l'a quitté
35:52il a quitté le PS
35:54le Premier ministre de François Hollande
35:58c'était un Premier ministre éphémère de François Hollande
36:00c'est vrai, il était ministre de l'intérieur
36:02ministre du budget
36:04il a quitté quand il y a eu l'alliance avec le LFI
36:06justement Clémentine Autain
36:08était présente aux universités d'été
36:10du Parti Socialiste
36:12et on lui reproche Clémentine Autain
36:14d'avoir fait siffler sous les yeux
36:16d'Olivier Faure
36:18Premier secrétaire du PS
36:20Bernard Cazeneuve ainsi que Karim Bouamrane
36:22qui est le maire de Saint-Ouen
36:24qui lui aussi fait partie des favoris
36:26c'est la sénatrice PS
36:28de Paris, Marie-Pierre de la Gontry
36:30qui tweet
36:32que Clémentine Autain fasse huer Hollande-Cazeneuve
36:34et Karim Bouamrane à l'université du PS
36:36est inacceptable
36:38que le premier secrétaire Olivier Faure
36:40reste les bras croisés est une honte
36:42pour tous les socialistes
36:44on écoute Clémentine Autain
36:46et justement tendez l'oreille parce qu'on entend les huer
36:48L'idée que Bernard Cazeneuve
36:50ou d'autres
36:52Karim Bouamrane ou d'autres
36:54puissent
36:56accepter d'être premier ministre
36:58dans ces conditions
37:00pour non pas assurer la stabilité du pays
37:02mais pour assurer la continuité
37:04de la politique d'Emmanuel Macron
37:06et bien moi je vous le dis
37:08ça ce n'est pas acceptable
37:10et nous ne l'accepterons pas
37:12et vous ne l'accepterez pas
37:16et vous ne l'accepterez pas
37:18car nous ne voulons pas
37:20de sa politique
37:22mais je ne dis pas que tu le feras Karim
37:24exactement
37:26et alors Karim dit qu'il ne le fera pas
37:28donc nous ne l'en ferons pas
37:30et nous serons soudés
37:32Nathan Devers
37:34Cette séquence est hallucinante, on avait eu un débat d'ailleurs
37:36sur Karim Bouamrane
37:38qui est présenté par la presse internationale
37:40comme un possible Obama français
37:42qui a une véritable stature, qui a une vision intéressante du socialisme
37:44plus que Lucie Castet
37:46et c'est scandaleux
37:48vous vous rendez compte, elle fait huer le nom de Bernard Cazeneuve
37:50et de Monsieur Bouamrane
37:52en sa propre présence, il était dans la salle
37:54vous savez Chirac avait une phrase
37:56Olivier Faure était à deux mètres, il aurait très bien pu dire
37:58écoutez Madame Autain
38:00ou en tout cas se lever en disant
38:02personne ne siffle Monsieur Bouamrane ni Monsieur Cazeneuve
38:04qui sont des amis
38:06du parti socialiste
38:08Jacques Chirac avait une phrase
38:10où il disait qu'en politique
38:12l'honneur d'une personnalité politique
38:14c'est savoir ne pas rentrer dans la logique
38:16de ses militants, savoir dire à ses militants
38:18là stop, là vous allez trop loin
38:20ne pas vouloir si vous voulez être dans cette logique
38:22où on devient l'otage des applaudissements
38:24ou des huées
38:26ou de la barbarie qui est en puissance dans chaque meute
38:28et ne pas être capable de dire à un moment
38:30là non, vous n'avez pas à huer le nom de Monsieur Cazeneuve
38:32vous n'avez pas à huer le nom de ces deux personnes
38:34qui n'ont rien fait, qui n'ont rien fait de mal
38:36à la gauche qui l'incarne, qui la serve avec honneur
38:38depuis des décennies, c'est un scandale
38:40Réaction du sénateur de l'Hérault
38:42Hussein Bourgi
38:44Fort Olivier, quand on est incapable
38:46de défendre les siens injustement
38:48mis en cause par Clémentine Autain
38:50alors on est indigne de diriger
38:52le parti socialiste
38:54et Karim Bouamra lui a répondu
38:56merci Hussein, j'ai bien aimé
38:58comment mon nom est prononcé, le jour où
39:00les noms comme les nôtres seront bien prononcés
39:02on aura déjà gagné une belle
39:04bataille, bonjour l'ambiance au parti socialiste
39:06Alice Cordier
39:08ça montre que Bernard Cazeneuve n'est pas une solution
39:10pour Emmanuel Macron
39:14Alice c'est à vous
39:16La différence c'est que Olivier Fort n'est pas
39:18le militant de Clémentine Autain, on l'a bien compris
39:20et d'ailleurs l'EPS se fait mener
39:22par le bout du nez de la France Insoumise
39:24depuis le début de ses élections, depuis la création du NFP
39:26on ne les a pas entendu bouger
39:28quand on a eu Rima Hassan
39:30en Jordanie, en train de
39:32manifester
39:34en hommage, en nostalgie à certains
39:36leaders du Hamas, on ne les a pas entendu
39:38au-delà
39:40ils vont même se faire humilier
39:42à leur propre université d'été, c'est ça ce qu'elle a fait
39:44Clémentine Autain, en faisant huer
39:46un représentant du parti
39:48socialiste aux universités d'été
39:50on en est là le parti socialiste, néanmoins
39:52c'est vrai que la France Insoumise
39:54a réussi quand même à Paris de faire renaître
39:56ce parti qui était mort, la faire renaître
39:58de ses cendres, mais voilà
40:00on n'est pas si étonné que ça de les voir
40:02Bon, Bernard Cazeneuve
40:04ce qui est intéressant c'est que
40:06on le dit depuis plusieurs mois
40:08au sein du Nouveau Front Populaire
40:10le patron il s'appelle Jean-Luc Mélenchon
40:12et le moteur s'appelle la France Insoumise
40:14et il est bien fort
40:16il tient à son siège de député
40:18et il sait qu'en plus avec
40:20le Nouveau Front Populaire, c'est vrai qu'il y a eu cette
40:22renaissance du PS
40:24il faut rappeler que le PS a fait 1,75%
40:26à l'élection présidentielle
40:28il y a juste deux ans
40:30d'ailleurs c'est intéressant
40:32Bernard Cazeneuve, imaginons que ça soit lui demain
40:34qu'il soit nommé
40:36un socialiste, 1,75%
40:38à la présidentielle
40:40chef du gouvernement d'un pays qui est majoritairement
40:42à droite, ça vous surprend ou pas ?
40:44Ça s'appelle la France ça ?
40:48Non mais en réalité je pense
40:50que ce ne sera pas Bernard Cazeneuve parce que
40:52le président de la République a un problème qui n'est même pas
40:54seulement idéologique, vous avez raison
40:56de souligner le décalage entre la France
40:58et l'Assemblée Nationale, ça résulte
41:00de ce fameux front républicain qui était
41:02un non-sens mais il a un problème arithmétique
41:04le président de la République, c'est pour ça que Cazeneuve
41:06n'est pas une solution parce qu'aujourd'hui
41:08le centre de gravité
41:10de la gauche n'est plus la social-démocratie
41:12ce qu'on appelle les sociodémocrates
41:14les centristes en réalité sont déjà
41:16chez Emmanuel Macron et donc Bernard Cazeneuve
41:18si demain il est Premier Ministre
41:20il ne déplacera aucune voix parce qu'aujourd'hui
41:22au sein du nouveau front populaire
41:24il y a très peu de sociodémocrates
41:26il faut arrêter, d'ailleurs ça a été une des mystifications
41:28au moment du fameux front républicain
41:30où pas mal d'observateurs politiques
41:32nous ont fait croire que les écologistes
41:34et les socialistes étaient des gens
41:36très mesurés, très respectables
41:38pas du tout radicaux, pas du tout communautaristes
41:40c'est fou, encore une fois
41:42tous ces gens-là ont un point commun, ils ont invité
41:44Médine à leur université d'été
41:46donc c'est pour ça que c'est compliqué
41:48pour Emmanuel Macron
41:50parce qu'il n'y a pas de majorité au centre
41:52qui se dégage
41:54et c'est vrai pour Bernard Cazeneuve
41:56c'est vrai aussi pour Xavier Bertrand
41:58aujourd'hui Xavier Bertrand ce n'est pas le centre de gravité
42:00de la droite, il ne déplace
42:02aucune voix d'aucun député
42:04à droite
42:06et donc
42:08c'est pour ça que je pense que dimanche
42:10désolé pour votre émission mais je ne suis pas sûr
42:12qu'il y ait un nom qui sorte
42:14du chapeau et ça peut durer encore longtemps
42:16puisque pour l'instant on n'en sait rien
42:18on ne va pas parler de politique
42:20aérie pendant trois heures
42:22simplement dans l'information du jour
42:24la procédure de destitution a donc
42:26été publiée par la France Insoumise
42:28qui n'aboutira absolument
42:30à rien, l'Assemblée
42:32comme le Sénat peuvent et doivent défendre
42:34la démocratie contre la tentation autoritaire
42:36du Président de la République dont nous ne savons
42:38où elle s'arrêtera
42:40Thomas Porte quand même qui a tweeté
42:42et qui avec le respect
42:44qu'il a pour les fonctions
42:46présidentielles, Macron
42:48veut mettre le feu au pays en piétinant le vote
42:50des millions de personnes, le forcené de
42:52l'Elysée, il l'appelle le forcené
42:54c'est assez surprenant, le forcené de l'Elysée
42:56et ça me fait penser au sondage
42:58où vous avez Lipsos encore une fois
43:00qui demande aux français
43:02diriez-vous que chacun de ces qualificatifs
43:04ne correspond pas à la France Insoumise
43:06un parti d'extrême gauche 74%
43:08un parti qui attise la violence
43:1072%
43:12un parti dangereux pour la démocratie
43:1469%, rapidement Nathan
43:16Je peux vous poser une question, est-ce que vous avez vu un tweet
43:18de Mathilde Panot
43:20de Thomas Porte, de tous ces gens
43:22qui décrivent Emmanuel Macron comme un dictateur
43:24contre le vrai coup d'Etat
43:26qui a lieu aujourd'hui au Venezuela
43:28fait par Monsieur Maduro
43:30Ils sont très mal à l'aise, vous plaisantez ou quoi ?
43:32On accuse un président dont les actions sont
43:34critiquables et dont la vision politique
43:36en effet il y a un blocage politique, personne ne le nie
43:38on l'accuse quasiment de faire un coup d'Etat ou un coup de force
43:40d'être un forcené de l'Elysée
43:42à ma connaissance il n'a jamais montré
43:44le moindre signe qu'il était un forcené
43:46quand en 2027 son mandat s'arrêtera
43:48tout le monde sait qu'il quittera l'Elysée
43:50on ne sait pas d'ailleurs, oui
43:52il n'y a aucun suspense là-dessus
43:54et par contre quand il y a un vrai dictateur, qu'ils ont par ailleurs soutenu
43:56je rappelle que sur un plateau
43:58de télévision, Jean-Luc Mélenchon
44:00traitait avec des termes très misogynes
44:02Laurence Debray qui dénonçait la situation
44:04au Venezuela, il lui disait qu'elle faisait
44:06de la boîte à meux, qu'elle parlait en gros
44:08comme une vache quand elle critiquait
44:10Monsieur Maduro, et alors là, rien, rien
44:12tout est dit
44:14Avançons dans l'actualité également, les Jeux Olympiques
44:16alors certes il y a encore les Jeux Paralympiques
44:18mais les Jeux Olympiques c'est bien terminé
44:20et signe que c'est bien terminé, c'est que la délinquance
44:22revient à Paris
44:24c'est plus qu'un lointain souvenir
44:26cette vie paisible dans les rues parisiennes
44:28c'est bleu partout
44:30il y a eu une scène surréaliste
44:32dans le 18ème arrondissement de Paris
44:34ce samedi, une rixe a éclaté
44:36en pleine rue avec une quarantaine
44:38d'individus, ce seraient des
44:40communautés afghanes
44:42sur fond de trafic de cigarettes
44:44vous savez
44:467 personnes qui auraient été blessées
44:48selon plusieurs sources
44:50qui ont été rapportées par nos confrères du Parisien
44:52avec également l'utilisation
44:54des couteaux
44:56vous voyez le sujet de Juliette Saada
44:58parce que les images sont vraiment choquantes
45:00et ça se passe en pleine rue
45:02à Paris avec des communautés étrangères
45:10alors, est-ce qu'on peut lancer le sujet ?
45:12il ne part pas le sujet
45:14peut-être qu'on va pouvoir le voir dans un instant
45:16on le relance, allez
45:18voyons le sujet de Juliette Saada
45:20c'est déroulé en pleine journée ce samedi
45:22dans le 18ème arrondissement
45:24sur ces images publiées sur les réseaux sociaux
45:26une trentaine d'individus
45:28certains armés de bâtons
45:30ou de palettes de bois
45:32qui s'affrontent sous les yeux ahuris d'Ivrin
45:36la bagarre a pris fin suite à l'intervention
45:38des forces de l'ordre
45:406 personnes ont été interpellées
45:424 blessés ont été pris en charge
45:44par les secours
45:46l'altercation aurait éclaté
45:48entre des ressortis sans afghans
45:50un périmètre de sécurité a été mis en place
45:52dans la rue Marx d'Ormois
45:54et la circulation interrompue
45:56vous avez le quartier qui a été bouclé
45:58nos équipes sont allées sur place
46:00c'est-à-dire que les commerçants
46:02refusent de parler
46:04personne ne veut parler
46:06alors est-ce que c'est par crainte de représailles
46:08parce que la situation peut
46:10dégénérer à nouveau
46:12mais je veux vraiment qu'on mette ces images en illustration
46:14ça se passe en plein jour à Lisle-Cordier
46:16c'est en plein Paris, 18ème arrondissement
46:18c'est pas si étonnant, maintenant que la politique de droite
46:20qui a été mise en place pour les joues est finie
46:22on se rend compte que la politique de gauche n'est pas forcément celle qu'on souhaite
46:24mais surtout par rapport à ça
46:26le problème de l'immigration
46:28c'est pas tant l'arrivée de nouveaux
46:30habitants en France, c'est qui ont fait venir
46:32les afghans c'est une des populations
46:34les plus criminogènes au monde
46:36on sait par exemple
46:38qu'ils pratiquent la pédophilie, on appelle ça le
46:40Batchabazi
46:42de façon assez culturelle sur les jeunes garçons
46:44ils sont d'ailleurs sur-représentés
46:46dans les faits, ils sont 6 fois plus représentés
46:48dans les faits d'infractions sexuelles
46:50sur mineurs en Allemagne
46:52c'est une population qui est extrêmement violente
46:54en termes d'homicides
46:56en Allemagne, là encore, on a des chiffres très précis
46:58on sait que le taux d'afghans mis en cause dans les homicides
47:00est 15 fois supérieur au taux de mis en cause
47:02allemand
47:04c'est le même chiffre pour le taux de mis en cause d'afghans
47:06pour des viols
47:08le problème de l'immigration, comme je vous le dis, c'est qui ont fait venir
47:10et moi, je commence à en avoir assez
47:12de notre retard
47:14au Danemark, par exemple, on a réussi
47:16à faire
47:18quelque chose d'assez simple, c'est qu'on a remplacé
47:20l'immigration dont ne souhaitaient plus des populations
47:22criminogènes, et on l'a remplacée alors que
47:24là encore, c'est en plus un gouvernement plutôt de gauche
47:26en Suède, on arrive à ce même
47:28résultat, bien que la population
47:30suédoise soit assez
47:32encore disparate, mais si vous voulez
47:34quand est-ce qu'on va mettre en place
47:36une véritable politique qui va protéger
47:38réellement les français, c'est toujours la même question
47:40qu'on se pose, et des scènes comme ça
47:42on en aura encore des centaines à venir
47:44malheureusement on a toujours...
47:46Je me permets d'équilibrer un tout petit peu
47:48en disant que ce n'est pas l'immigration de manière générale
47:50mais une partie
47:52de l'immigration, et c'est pas l'immigration
47:54de manière générale afghane
47:56mais une partie d'une communauté
47:58du moins, il s'avérait que
48:00dans ces actes-là
48:02aujourd'hui, ce serait une trentaine, une quarantaine
48:04d'individus faisant partie
48:06de la communauté afghane
48:08Nathan Devers, sur cette insécurité
48:10on aurait espéré que les Jeux
48:12Olympiques duraient un peu plus que 15 jours
48:14parce que pour le coup, à Paris
48:16on était serein pendant
48:18cette quinzaine, mais force est de constater
48:20que une fois que c'est terminé, ça reprend
48:22Oui, exactement, il y a eu un moment
48:24où les parisiens qui sont partis
48:26parce qu'ils voulaient fuir les Jeux Olympiques
48:28n'en ont pas profité, mais où en effet Paris a été
48:30une ville qui a été très très différente
48:32sur la question de la sécurité, sur la question
48:34du fait que c'était plus agréable à vivre
48:36sur la question des transports, à tous les niveaux
48:38et je pense que ça devrait aussi, même si on peut
48:40contester d'ailleurs les mesures qui ont permis ce
48:42résultat-là, mais que ça devrait nous
48:44rappeler que ce résultat est
48:46souhaitable. Maintenant, je voulais vous répondre
48:48et c'était exactement dans le sens de ce que vous
48:50disiez, moi je vois que des individus
48:52donc des individus qui commettent des viols, des
48:54crimes, des violences, ça
48:56en République c'est absolument inacceptable
48:58il n'y a aucune raison qu'une idéologie quelconque
49:00nous fasse fermer les yeux sur cette situation
49:02concernant l'Afghanistan, on est en 2024
49:04on a célébré il y a quelques semaines
49:06deux semaines, les trois ans
49:08enfin célébré, commémoré, les trois ans
49:10de la prise de pouvoir des talibans
49:12dans une situation
49:14tragique, on a tous en tête les images des
49:16gens qui s'accrochaient aux avions pour essayer de fuir
49:18il faut quand même rappeler que parmi les ressortissants
49:20afghans, les demandeurs d'asile, la plupart d'ailleurs
49:22sont allés dans des pays frontaliers, mais ceux qui sont
49:24arrivés en Europe, c'est aussi essentiellement des gens
49:26qui fuyaient un régime, qui est un régime islamiste
49:28qui est un régime qui récemment a interdit les femmes
49:30aux femmes de parler, de chanter dans la rue
49:32et donc évidemment
49:34je pense qu'on ne peut pas rester aveugles
49:36à la situation en Afghanistan et à la situation de ceux
49:38qui les fuient. Donc vous avez entièrement raison
49:40Le fait de vouloir
49:42accorder l'asile à des gens qui fuient les talibans
49:44nous a permis de récupérer dans le lot quelques talibans quand même
49:46ça c'est un peu le problème du droit d'asile
49:48tel qu'il est, c'est vrai il y a eu quand même des affaires
49:50d'Afghans qui n'avaient rien à faire chez nous
49:52qui avaient eux pas fui un régime mais qui avaient profité
49:54d'un système et malheureusement le droit d'asile
49:56il sert aussi à ça
49:58Nathan a dit une phrase intéressante
50:00c'est peut-être la plus grande
50:02la chose la plus importante dans le clivage gauche-droite
50:04tu as dit je résonne en termes d'individus
50:06moi j'essaie de résonner en termes de masse, je fais l'inverse
50:08je me suis souvenu en voyant ces images
50:10de l'affaire de Dijon vous vous rappelez il y a quelques années
50:12avec les communautés tchétchènes
50:14et maghrébines
50:16qui avait été à la fin, c'était un conflit énorme qui avait dégénéré
50:18pareil avec beaucoup de violence etc. et qui au bout de plusieurs jours
50:20avait été arbitré par les imams en fait
50:22et qui avait été les seuls capables de ramener la paix
50:24beaucoup plus que des forces de l'ordre ou des tribunaux français
50:26l'importation de ce genre de conflit
50:28donc là si j'ai bien compris c'est entre afghans
50:30moi je me demande juste
50:32quand je vois ces images, quand je vois que des afghans se tapent dessus
50:34pour le trafic de cigarettes dans Paris
50:36et que certains sont hospitalisés dans notre hôpital
50:38avec notre sécurité sociale, donc avec nos impôts
50:40je me dis juste en fait
50:42qu'est-ce qu'on a à voir là-dedans, qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu
50:44pour mériter que des afghans viennent s'entretuer chez nous
50:46et je pense qu'il y a quand même un énorme problème
50:48et ça ne me remet pas en question le droit d'asile du tout
50:50c'est juste qu'il y a quelque chose qui dysfonctionne
50:52quand même lourdement sur la question de l'immigration
50:54quand on voit qu'on a importé
50:56peut-être pas toute la misère du monde
50:58mais en tout cas une partie d'entre elle est la pire
51:00Autre et dernier sujet à présent
51:02je voudrais qu'on revienne très rapidement sur la polémique
51:04autour du festival de Deauville
51:06après avoir évincé
51:08Ibrahim Malouf, selon nos confrères du Point
51:10l'actrice et réalisatrice Maiwen
51:12a été à son tour
51:14écartée à la mi-juin
51:16de la présidence du jury, c'est Benoît Bagibel
51:18qui aurait été préféré
51:20la nouvelle directrice du festival
51:22Audesbert se défend de toute éviction
51:24on voit cela avec
51:26Célia Gruyère
51:28très rapidement, voilà ce que dit Audesbert
51:30je tiens d'abord à préciser que je prends officiellement mes fonctions
51:32au 1er septembre, j'ai donc
51:34pas participé à une décision d'éviction
51:36c'est ce que je sais, c'est que Maiwen
51:38n'a jamais été nommée présidente du jury
51:40voyons le sujet de Célia Gruyère
51:42très rapidement
51:44C'est au tour de Maiwen d'être évincée
51:46du jury du festival de Deauville
51:48elle avait été contactée début juin
51:50par l'ex-directeur de Public System Cinema
51:52Bruno Bard, démis de ses fonctions
51:54après une enquête de Mediapart sur des
51:56accusations de harcèlement et agression sexuelle
51:58de cette collaboratrice
52:00c'est Audesbert qui est chargée de le remplacer
52:02comme directrice du festival du cinéma
52:04américain de Deauville, peu de temps après
52:06Maiwen est écartée
52:08j'échangeais de temps en temps avec Bruno Bard
52:10pour la composition du jury, puis un jour
52:12il m'apprend qu'il est viré et que sa remplaçante ne veut pas de moi
52:14selon Public System Cinema
52:16Audesbert n'a pas écarté Maiwen
52:18l'organisme déclare qu'elle avait été invitée
52:20par Bruno Bard hâtivement
52:22de façon informelle et sans concertation
52:24avec les équipes, une déclaration
52:26incompréhensible pour la réalisatrice
52:28je n'aurais pas vraiment été validée par l'équipe
52:30j'aurais donc imaginé ma nomination
52:32j'aurais rêvé tous mes échanges
52:34avec la précédente direction
52:36quelques jours avant, c'est Ibrahim Malouf qui avait été écarté
52:38en raison d'un malaise au sein de l'équipe
52:40en lien avec la vague MeToo
52:42j'attends, je vous voyais fulminer
52:44il se fait que j'ai vu Jeanne Dubary
52:46une semaine, qui est un film extraordinaire
52:48Maiwen a un talent vraiment fou
52:50je tiens à le dire, et que cette éviction
52:52ce que j'ai plutôt tendance à croire
52:54dans cette version des faits, cette éviction
52:56est un scandale, et les gens qui le font sont très petits
52:58Alexandre Névecchio, le mois de la fin
53:00double scandale, pour Malouf
53:02également, même si c'est quelqu'un qui est très woke
53:04donc c'est un peu l'arroseur
53:06arrosé, il a été
53:08blanchi, donc
53:10on voit bien les dérives
53:12de MeToo, il s'agit pas
53:14de condamner ceux
53:16qui ont commis des crimes, mais
53:18d'une logique d'effacement
53:20totale, sans tenir compte
53:22même des décisions de
53:24justice, donc
53:26je crois que c'est très grave
53:28d'anéantir des individus comme ça
53:30qui ont été blanchis par la justice
53:32Merci à tous les quatre, c'était un plaisir d'être avec vous, dans un instant
53:34vous allez pouvoir revoir
53:36l'entretien entre
53:38Ferrari et Michel Onfray
53:40face à Michel Onfray
53:42face à Philippe Devilliers, ça revient le 13 septembre
53:44prochain. Toute dernière
53:46information, Anne Hidalgo qui annonce que les anneaux
53:48olympiques vont rester sur la Tour Eiffel
53:50Je crois qu'elle n'a pas annoncé
53:52que ça, si je peux me permettre
53:54Allez c'est
53:56terminé, on en parlera demain matin
53:58de ce qu'elle a annoncé