Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Il est 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros, Jean-Sébastien Ferjour, Arlisse Cordier, Jules Torres, Paul Melun et Thomas Bonnet sont présents ce dimanche soir.
00:09Bonsoir à tous les cinq. On va revenir en longueur sur l'entretien de Bruno Retailleau chez nos confrères de LCI.
00:17Michel Barnier avait promis une politique de rupture, on va le juger sur les actes. En tous les cas, il a des hommes politiques de rupture.
00:24Et le discours de Bruno Retailleau n'est pas celui qu'on a pu entendre ces dix dernières années, quels que soient les ministres de l'intérieur.
00:33Vous dites ces 20 dernières années, peut-être même ces 30, depuis Michel Pascois. Mais en tous les cas, c'est un discours de rupture.
00:46On en parle juste après le point sur l'information avec Isabelle Piboulot. Bonsoir Isabelle.
00:50Bonsoir Eliott, bonsoir à tous. Selon le Premier ministre, Liban et près d'un million de personnes pourraient avoir été déplacées par les bombardements israéliens, soit le plus grand déplacement de population de l'histoire du pays.
01:02Le programme alimentaire mondial a annoncé une opération d'urgence pour fournir une aide alimentaire au Liban.
01:08Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barreau, y est attendu ce soir pour apporter un soutien à Français, notamment humanitaires.
01:15Le pape François s'est envolé pour Rome. Le Saint-Père a achevé sa visite en Belgique sur un appel à ne pas dissimuler les violences sexuelles au sein de l'Église.
01:23Le mal doit être révélé au grand jour, que l'agresseur soit jugé, qu'il soit laïc ou évêque, a-t-il déclaré.
01:29Le pape a également appelé à un cessez-le-feu immédiat au Liban et à Gaza.
01:34Enfin, dans le reste de l'actualité, une augmentation des impôts serait contraire à tout ce que nous avons fait de positif pour les Français.
01:41Déclaration de Gérald Darmanin, qui a rassemblé ses soutiens et ténors du camp présidentiel dans son fièvre de Tourcoing.
01:47L'ancien ministre de l'Intérieur a promis de poursuivre son crédeau contre la hausse des impôts à deux jours de la déclaration de politique générale du Premier ministre.
01:56Merci beaucoup Isabelle Biboulot pour le point sur l'information.
02:00Jules Torres, vous avez dit Michel Pascua.
02:02Franchement, c'était pour voir si on pouvait.
02:06Jules, le journaliste politique que vous êtes, vous avez dit Michel Pascua.
02:10Vous avez pensé à Michel Barnier très certainement.
02:14Bruno Retailleau, ça c'est très important.
02:18Bruno Retailleau, Michel Barnier promet une politique de rupture.
02:22On ne sait pas s'il va pouvoir la mener puisqu'ils sont minoritaires à l'Assemblée nationale.
02:26En revanche, il a mis à des postes clés, du moins à un poste clé à l'intérieur, un homme qui a une idée différente,
02:35bien différente de celle qu'on a pu entendre du moins ces dernières années.
02:39Je vous propose donc une séquence.
02:42On a pris les temps forts de son interview chez nos confrères de LCI.
02:46Ça a duré une petite minute.
02:48L'angle, c'est la question migratoire.
02:50Vous savez, il y a souvent cette phrase, l'immigration est une chance pour la France,
02:53qui est employée notamment par mon nombre d'associations, d'élus et même d'anciens ministres.
03:00La réponse de Bruno Retailleau.
03:02Lorsqu'on accueille un étranger et que cet étranger, il est condamné,
03:07il n'a plus rien à faire sur le territoire français.
03:10Moi, j'assume, puisque les Français nous ont envoyé un message très clair au premier tour,
03:15notamment des législatives.
03:16Une très grande majorité de Français souhaitent qu'on ait plus de sécurité et moins d'immigration.
03:22Comme des millions de Français, je pense que l'immigration n'est pas une chance.
03:26Votre souhait personnel est-il qu'il y ait un jour un référendum sur l'immigration en France ?
03:31Oui, bifois oui. Je vais vous dire pourquoi.
03:33L'immigration est un des phénomènes qui a le plus bouleversé la société française depuis 50 ans,
03:38depuis un demi-siècle, sans que jamais les Français n'aient eu à se prononcer.
03:43Alors, ce sont des séquences très courtes, c'est normal, on a le droit qu'à une seule minute,
03:47l'immigration n'est pas une chance, ni pour les migrants qu'on ne peut pas accueillir décemment,
03:51ni pour les Français. Voilà la réflexion qu'a eue Bruno Retailleau.
03:54Et ça commence déjà à criser. L'ancienne porte-parole du gouvernement,
03:58Mme Priscate-Eveneau, qui lui a répondu il y a quelques instants sur les réseaux sociaux.
04:04On peut parler immigration sans dénigrer les Français qui en sont issus.
04:08Notre langue permet de faire la différence entre immigration illégale et légale.
04:12La première est à combattre, la deuxième est à contrôler.
04:16Ne pas faire la distinction fait le lit du Rassemblement national.
04:20En écoutant en longueur Bruno Retailleau, c'est exactement ce qu'il a dit.
04:23C'est un mauvais procès.
04:24C'est très intéressant.
04:27En écoutant l'interview de Bruno Retailleau, je pensais justement à tous ces députés,
04:32ces élus du camp présidentiel et la tête qu'ils ont dû faire en voyant les propos de Bruno Retailleau.
04:37Priscate-Eveneau, rappelez-vous, déjà lors de la passation de pouvoir,
04:40avait fait une allusion un peu similaire sur la question de l'immigration,
04:43en rappelant le prénom qui lui avait été donné.
04:45C'était déjà pour faire une sorte de clin d'œil à Maude Bréjon, sa successeure,
04:48qui avait dit sur l'antenne de CNews qu'il pouvait y avoir un lien entre immigration et insécurité.
04:53La parenthèse est refermée.
04:54En tout cas, sur Bruno Retailleau, jamais un ministre de l'Intérieur n'a eu des propos
04:59autant d'adéquation avec la volonté du peuple français.
05:01C'est ça qui est le plus intéressant.
05:03Au-delà du côté de la Macronie ou chez LFI en crise,
05:06c'est est-ce que Bruno Retailleau est raccord avec la volonté des Français.
05:10Oui ou non, Jules Thorel ?
05:11On peut parler des sondages.
05:12Combien de Français sont d'accord avec le référendum sur l'immigration ? 75%.
05:16Combien de Français sont d'accord pour sortir des accords franco-algériens de 68 ? 75%.
05:21Combien de Français sont d'accord pour rétablir le délit de séjour irrégulier
05:25qui, en gros, fait que les clandestins commettent un délit quand ils sont un clandestin en France ? 75%.
05:30Combien de Français sont pour, par exemple...
05:33Quand vous dites 75%, c'est de manière générale. Vous n'avez pas le chiffre brut ?
05:37Je pense qu'il faut...
05:38Nous, c'est entre 70 et 80.
05:39Nous, c'est entre 70 et 80.
05:41On a fait un certain nombre de sondages.
05:42Par exemple, les peines planchers, c'est 79%.
05:45Le droit de séjour irrégulier, c'est 78%.
05:47Bon, je ne vais pas vous faire chiffre par chiffre,
05:50mais en gros, toutes les propositions formulées aujourd'hui par Bruno Rotailleau
05:54sont partagées massivement par 75% de Français.
05:58Donc, la majorité présidentielle, si elle veut faire des basses polémiques
06:02sur les propos de Bruno Rotailleau, ça la regarde.
06:04Mais de toute manière, ils sont minoritaires au sein même de leur propre majorité.
06:08Ça ne fait que commencer.
06:09Alice Cordier, vous vouliez réagir ?
06:10Oui, moi, je suis assez choquée des propos de Prisca Thévenoud
06:13parce qu'il y a quelques chiffres qui sont sortis,
06:15en plus du temps où elle était porte-parole du gouvernement,
06:18notamment en venant d'études de la part du ministère de l'Intérieur
06:22sur l'insécurité dans les transports en commun,
06:25puisqu'on sait qu'aujourd'hui, malheureusement,
06:26les viols et les agressions sexuelles ne sont plus le fait uniquement
06:29de ce qui se passe dans le milieu privé.
06:31Ça se passe de plus en plus aussi ce qu'on appelle les viols de prédation dans l'espace public.
06:35Et les chiffres sont assez flagrants,
06:38parce qu'en Ile-de-France, c'est 63% des agressions sexuelles qui sont le fait d'étrangers.
06:43À l'échelle nationale, c'est 40%.
06:45Je rappelle quand même que les étrangers, c'est moins de 10% de la population.
06:48Donc, c'est des chiffres qui sont énormes.
06:49Donc, venant d'une femme qui vient remettre en question des propos de M. Retailleau,
06:53qui sont des propos, pour moi, de bon sens, en tant que jeune femme,
06:56je suis contente d'entendre un ministre enfin reconnaître qu'il y a
06:59un problème peut-être avec l'immigration,
07:01un problème peut-être avec la politique opératoire.
07:03Moi, je trouve que la fin de la phrase de Bruno Retailleau est très importante.
07:06Et vous l'avez rappelé, Eliott, ni pour les émigrés.
07:09Oui, mais c'est très important, parce qu'il ne le dit pas comme une espèce de généralité.
07:12Il dit « nous n'avons plus » ou « dans les circonstances actuelles ».
07:15Oui, mais en tout cas, il l'a précisé et c'est bien qu'il l'ait fait.
07:18Parce que sinon, le propos pourrait être perçu par certains
07:21comme une remise en cause de leur légitimité.
07:24Et d'ailleurs, elle essaie de tomber là-dedans,
07:27ou en tout cas d'envoyer dans ce corner-là Bruno Retailleau, ce qu'il ne dit absolument pas.
07:30Ce qui me frappe, c'est que la distinction que fait Prisca Téveneau,
07:33elle a certainement un sens d'un point de vue juridique.
07:35Il y a un sens, évidemment, entre immigration légale et immigration illégale.
07:38Mais les problèmes d'intégration qui sont, je pense,
07:41ceux qui dérangent le plus les Français, beaucoup plus que l'immigration en soi.
07:44Les problèmes d'intégration ne sont pas liés à la situation juridique.
07:47Vous avez d'ailleurs des gens qui ont la nationalité française
07:50et qui ne respectent ou qui ne se reconnaissent absolument pas.
07:53Alors, ça ne veut pas dire tous les immigrés
07:56ou toutes les personnes qui auraient des ascendances étrangères.
07:59Et cette distinction-là, elle ne le fait pas du tout.
08:02Il y a en France, mais pas seulement en France,
08:04c'est le cas dans tous les pays occidentaux à l'heure actuelle,
08:06des gens qui ne souhaitent pas adhérer aux valeurs européennes.
08:10Et Paul Melin ?
08:11Oui, je pense que si vous voulez, la phrase « l'immigration est une chance »,
08:14affirmée comme ça et assénée décennie après décennie
08:17comme une vérité inébranlable et systématique,
08:20était tout à fait problématique parce qu'elle ne tenait pas compte de la réalité.
08:23Et de la même manière, je pense que dire de façon systématique
08:26et sans conteste que l'immigration est systématiquement une malchance,
08:28ce serait une bêtise.
08:29Ce n'est pas ce qu'il a dit.
08:30Je sais, mais c'est pour ça que j'y viens.
08:32Je pense que Prisca Thévenot fait semblant de l'avoir compris ainsi,
08:35alors que le ministre ne l'exprime pas ainsi.
08:38Il est évident qu'il ne dit pas « chaque immigré qui est arrivé depuis 50 ans est une malchance ».
08:43Ça, ce serait proprement intolérable et insupportable.
08:46Et c'est ce que sous-entend Mme Thévenot.
08:49Non, ce n'est pas ce qu'il dit.
08:50Lui, ce qu'il dénonce, c'est le phénomène migratoire dans sa globalité
08:54et dans ce qu'il peut avoir de déstabilisant pour les démocraties libérales.
08:58On parlait de l'insécurité, on peut parler de bien d'autres choses,
09:01mais il est vrai que l'immigration aujourd'hui est vécue comme, dans sa globalité, dans son système,
09:08une malchance par de plus en plus de peuples européens
09:11et que Bruno Retailleau n'est pas le seul en France, à la Place Beauvau,
09:15à prendre position là-dessus, puisque Olaf Scholl, social-démocrate en Allemagne,
09:19nous parle de contrôler mieux les frontières,
09:21puisque Keir Starmer, le Premier ministre britannique, va féliciter Mme Mélanie
09:25qu'on nous présentait jadis comme une néo-fasciste,
09:27que les Danois...
09:29Je rappelle la phrase, l'immigration n'est pas une chance,
09:32ni pour les migrants qu'on ne peut pas accueillir, ni pour les Français.
09:36Avance aux téléspectateurs qui nous regardent.
09:39Depuis des années, il y a un monde qui sépare la volonté des Français
09:44sur les questions de migratoire, mais également sur les questions de sécurité,
09:47et ce qui est fait par les politiques, ou le discours même des responsables politiques
09:53qui ont été eux-mêmes élus par des Français qui pensent l'inverse de ce qu'ils sont en train de faire.
09:56Que ce soit de droite ou de gauche.
09:58Je donne juste un exemple, on a fait un sondage ce week-end sur
10:01faut-il mettre en prison les OQTF avant leur expulsion.
10:05Vous avez 78% des Français, avec plus de 60% à gauche.
10:13Peut-être que le téléspectateur se dit, enfin, on a un ministre de l'Intérieur qui dit ce qu'on pense.
10:20Cette réponse-là, c'est pour toutes les personnes qui, notamment à gauche,
10:23disent que la France est un Eldorado, et ils promettent un Eldorado à tous les immigrés,
10:28qu'ils soient du Maghreb, du Proche-Orient ou d'ailleurs,
10:32et qui finalement sont aussi responsables des morts qu'il y a dans la Manche,
10:36des morts qu'il y a dans la Méditerranée, et des personnes qu'on met à la porte de la Chapelle, par exemple.
10:41C'est ce qu'a fait Madame Castex quand elle dit qu'il faut procéder à des régularisations massives.
10:45Elle est revenue dessus, vous avez vu.
10:47Madame Castex n'est pas revenue dessus, elle a dit, c'est de la faute du journaliste
10:52qui m'avait posé une mauvaise question.
10:54Elle n'est pas revenue sur ses idées.
10:56Juste une petite parenthèse, puisqu'on parlera de M. Nasrallah dans un instant.
11:01Ça fait 48 heures qu'on attend la déclaration d'Emmanuel Macron pour savoir si, oui ou non,
11:05comme les Etats-Unis, ils considèrent que c'est une bonne chose qu'un terroriste
11:08qui avait du sang français sur les mains soit éliminé.
11:11Ça fait 48 heures qu'on n'a pas de réponse du chef des armées et du chef de l'État français.
11:16C'est très clair du côté de M. Retailleau.
11:18Le Hezbollah comme le Hamas sont des mouvements terroristes.
11:21M. Nasrallah avait du sang français sur les mains.
11:23Et on n'est pas du tout revenus en même temps dans ce nouveau gouvernement.
11:25C'est un autre monde.
11:26Ce rapport, puisqu'on parle de la question migratoire, je voulais qu'on soit sur un rapport
11:30qui a dû être décodé, commenté, qui aurait du l'être par tous les médias.
11:35Marianne en a proposé un dossier cette semaine sur l'explosion de l'immigration en France.
11:40C'est l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie qui s'est penché
11:43sur les données de l'IC entre 2006 et 2021.
11:47La croissance de la population immigrée en France a augmenté en l'espace de 15 ans de 35%.
11:55Et on est allé dans le détail via le dossier de Marianne, notamment à l'ouest.
12:01Le Mans, par exemple, taux de croissance des immigrés plus 103%.
12:05Brest, plus 100%.
12:08Caen, plus 96%.
12:09Vous voyez le sujet de Maxime Lavandier.
12:11Mais je serais curieux d'avoir M. Le Foll, le maire du Mans,
12:14qui nous explique comment, en l'espace de 15 ans, la croissance des immigrés a pu doubler plus 100%.
12:21Il faut qu'il nous l'explique. On voit le sujet.
12:24C'est une dynamique qui transforme la démographie de l'ouest de l'Hexagone.
12:29Selon une étude de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie,
12:33c'est dans cette région que la population d'immigrés a le plus augmenté.
12:37Au Mans, à Brest et à Caen, l'immigration a été multipliée par deux en 15 ans.
12:42Un phénomène visible également dans les villes moyennes,
12:45comme à La Chapelle-sur-Erdre, Vertoux ou Carquefou,
12:49tous situés dans les pays de la Loire.
12:52Peu concernés auparavant par cette dynamique migratoire,
12:55cette augmentation dans la région s'explique par différents facteurs.
12:58Les politiques locales, les nombreuses associations d'aide aux migrants très mobilisées
13:03et un cadre de vie plus accessible que dans les grandes villes.
13:06Autre constat de cet accroissement dans cette région,
13:09la hausse du nombre d'immigrés en France de 5 millions en 2001,
13:12elle est passée à près de 7 millions en 2021, soit une augmentation de 35% en 15 ans.
13:19Je vous propose d'écouter le directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie
13:23qui a pensé et préparé cette étude, Nicolas Pouvremonty.
13:28La population d'immigrés au global a augmenté de 35% en 15 ans entre 2006 et 2021.
13:33A la fois, il y a eu un bouleversement démographique,
13:36il faut employer le terme, dans un certain nombre de villes,
13:39en particulier du Carnes-Ouest, en Bretagne, au pays de la Loire, en Normandie,
13:43avec une part des immigrés dans la population qui a pu être multipliée par 2, par 3, par 5, par 6, par 8,
13:51donc un phénomène très marquant dans le Grand Ouest d'une part,
13:54et d'autre part, une consolidation de la surreprésentation des populations immigrées
14:00dans certaines régions qui étaient déjà historiquement plus concernées par le phénomène.
14:04Je pense notamment à l'Île-de-France.
14:06Les chiffres peuvent avoir une idéologie, les chiffres sont là.
14:11Quand, entre 2006 et 2021, vous dirigez une ville,
14:14alors je ne sais pas si M. Le Folle dirige cette ville depuis 2006,
14:18mais en tous les cas, au Mans, c'est plus de 103%.
14:22Donc il faut nous expliquer, est-ce que c'est subi, est-ce que c'est voulu ?
14:26Pourquoi ça a autant augmenté dans sa ville, par exemple ?
14:28Ce qui est sûr, c'est que ça a été voulu au niveau national.
14:31Faire porter la responsabilité au seul Stéphane Le Folle
14:34de l'augmentation de l'immigration au Mans, ce serait un peu fort de café.
14:37Parce que d'abord, effectivement, il n'est pas maire depuis si longtemps que ça.
14:40Je vais regarder 2018.
14:41Depuis 2018, me semble-t-il.
14:42Ça fait 6 ans déjà.
14:436 ans, bon, 6 ans, c'est pas...
14:45Je pense que, si vous voulez, la politique migratoire française
14:49explique en grande partie ces chiffres qui doivent nous interpeller.
14:53En fait, ça s'est fait en plusieurs temps.
14:55D'abord, on nous a dit, ça fait le lien avec notre sujet précédent,
14:58d'abord, on nous a dit, l'immigration est une chance.
15:00Quoi qu'il arrive, quelle que soit cette immigration,
15:03quelles que soient les conditions, pas besoin d'assimiler,
15:05pas besoin d'intégrer, on fait rentrer.
15:07C'est très bon pour l'économie et ce sera parfait.
15:09Ensuite, on nous a dit, quand les Français ont commencé
15:11à se rebiffer un peu, à dire, non, il y a trop d'immigration,
15:13on nous a dit, mais non, regardez, c'est pas vrai.
15:16Chiffre à l'appui, il n'y a pas plus d'immigration, etc.
15:18Et maintenant qu'on voit par ces chiffres et par ces statistiques
15:21qu'effectivement, il y a eu énormément d'immigration
15:23ces dernières années, on nous dit, oui, mais on ne peut pas faire autrement.
15:25Donc, en fait, c'est un drame en trois actes, cette affaire.
15:28Non, aujourd'hui, le volontarisme de Bruno Retailleau
15:31montre aussi ce changement de culture.
15:33Les Français ne veulent plus de l'immigration massive,
15:36c'est pareil pour la plupart des pays européens
15:38et nos dirigeants et les hommes d'État se doivent
15:41de prendre des mesures par rapport à ce phénomène.
15:43Je regardais son prédécesseur, c'était Jean-Claude Boulard
15:47du Parti Socialiste, qui a été maire de 2001 à 2010.
15:50Quoi qu'il arrive, c'est socialiste.
15:52Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce rapport.
15:55Les chiffres sont évidemment très intéressants.
15:56La question, c'est surtout les conséquences que ça peut avoir dans ces villes.
15:59Parce que si vous faites venir, on imagine que si vous faites venir
16:01100% de plus d'immigration, ça a forcément des conséquences
16:04sur la communautarisation.
16:06C'est juste multiplié par deux.
16:08C'était des villes où il y avait assez peu d'étrangers.
16:11Il me semble qu'au Mans, il y a 8%.
16:13Non, mais juste parce que statistiquement, c'est important.
16:15Les chiffres, vous êtes deux au départ, quatre à l'arrivée.
16:18Vous avez fait plus de 100%.
16:19Mais là, le Mans, il me semble-t-il, a 8% d'étrangers.
16:23C'est à peu près la même proportion.
16:24Vous êtes allé au Mans ou pas, Jean-Sébastien ?
16:26Je viens de l'ouest de la France.
16:28Là, vous y êtes allé ces derniers temps ?
16:31Allez-y et vous me direz ce que vous en pensez.
16:33Mais je connais d'autres villes.
16:34Moi, je vous parle du Mans.
16:35Le Mans, j'y suis allé régulièrement ces derniers temps.
16:38Allez au Mans et vous verrez ce que vous en pensez.
16:40Je ne dis pas l'inverse.
16:41Je vous dis juste que la partie ouest de la France
16:43qui avait peu de population étrangère,
16:45s'est alignée sur le reste.
16:47Avec les conséquences forcément.
16:49Il y a eu beaucoup plus d'immigration.
16:51Évidemment, lorsqu'il y a une hausse aussi importante
16:55des flux migratoires,
16:57il y a une transformation dans le quotidien.
17:01Il y a eu un changement.
17:03Quand vous allez, par exemple, en Allemagne,
17:06quand vous allez à Francfort, par exemple,
17:09les Allemands vous disent qu'en l'espace de 10 ans,
17:12la société allemande a changé.
17:14Notre quotidien, notre mode de vie a changé.
17:18Francfort, c'est la capitale économique allemande.
17:20Mais au-delà de ça, ce n'est pas tant la question aléatoire.
17:22C'est qui on fait venir.
17:24Le problème de l'immigration, c'est qu'on fait venir
17:26en majorité aussi des populations ultra criminogènes
17:29et recommunes comme telles au niveau mondial.
17:31C'est ça aussi le souci à ce niveau-là,
17:33en tout cas sur l'immigration illégale.
17:35Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, énormément de personnes
17:37sont contre l'immigration ?
17:38C'est parce qu'il y a la hausse de l'insécurité qui va avec.
17:40C'est ça le problème.
17:41Ce n'est pas qu'on fait venir en masse
17:43des personnes qui se comportent bien
17:45et qu'il y aurait un changement culturel
17:47avec des Slaves qui arriveraient en masse.
17:49Ce n'est pas ça le problème.
17:50C'est que derrière, on arrive aussi avec des sociétés
17:52qui changent, avec des espèces de ghettos
17:54où on voit des femmes obligées de se voiler,
17:56des femmes obligées de s'assimiler
17:59à un certain mode de vie différent du nôtre.
18:01On voit un certain nombre de valeurs différentes
18:03qui s'imposent dans l'espace public.
18:04C'est ça qui fait qu'aujourd'hui, une masse de Français,
18:06mais d'Européens en règle générale,
18:08qui ont connu de grandes politiques...
18:09Oui, y compris des gens qui ont même des ascendances étrangères.
18:11Bien souvent.
18:12Et qui, elles, viennent de familles
18:14qui ont vécu une assimilation réelle
18:18aux valeurs françaises, ou plus largement européennes.
18:20Ou qui ont voulu s'installer en France précisément
18:22parce qu'elles pouvaient vivre librement,
18:24notamment des gens venus du Maghreb.
18:25Des gens du Liban, d'Arménie, etc.
18:27Et aujourd'hui, on se rend compte que beaucoup de personnes
18:29sont critiques de l'immigration pour ces raisons-là.
18:32En fait, ce sont des gens qui arrivent
18:34et qui ne cherchent pas à ressembler aux Français.
18:36Et c'est ça qui pose question.
18:37Et la conséquence électorale de tout ça,
18:39c'est que, regardez la carte des élections européennes
18:42et du premier tour des élections électorales,
18:44c'est qu'il y a une percée du Rassemblement National
18:47qui, on le sait, bénéficie de ces thématiques.
18:50Que ce soit en Bretagne, en Loire-Atlantique
18:54et même dans le sud de la Vendée,
18:56territoire que, en effet, Jean-Sébastien,
18:58vous-même, Eliott et moi-même connaissons très bien,
19:01il y a une percée du Rassemblement National
19:04dans tous ces territoires.
19:05C'est une percée qui est au second tour,
19:07qui n'est pas au...
19:08Enfin, qui est au premier tour, pardon,
19:09mais qui n'est pas au second tour.
19:10Mais il y a une augmentation du vote Rassemblement National
19:13depuis des années dans ces territoires.
19:15Autre sujet.
19:16Allez-y, Alice.
19:17En plus, parce qu'on a l'impression, parfois,
19:19on nous dit que le vote Rassemblement National,
19:21c'est parce que, en fait, la gauche a laissé
19:23les milieux populaires, etc.
19:24En fait, 70% du vote Rassemblement National
19:26est sur la question migratoire.
19:27C'est les derniers chiffres d'Institut Jean Jaurès
19:29qui le montrent très bien.
19:30Donc, ce n'est pas une adhésion, justement,
19:32parce que la gauche aurait laissé tomber le pouvoir.
19:35C'est d'ailleurs ce qui s'est passé au Danemark.
19:37La social-démocratie a pris en main la question migratoire
19:42avec des mesures extrêmement fermes
19:44que, je pense, même la droite en France ne prendrait pas souveraine
19:47d'être attaquée, estigmatisée ou traitée de fasciste.
19:52Ce sont des social-démocrates.
19:54Et l'extrême droite au Danemark s'est effondrée.
19:58Et au Danemark, la gauche a pris le relais de la droite
20:00qui n'allait pas assez loin selon les électeurs.
20:02C'est ça qui est intéressant.
20:03Et la gauche a prolongé la politique des conservateurs danois.
20:05Autre sujet à présent.
20:07Et je voudrais qu'on revienne à l'hommage qui a été rendu.
20:09Et c'est pourquoi vous êtes avec nous ce soir sur le plateau.
20:12L'hommage qui a été rendu à Paris aujourd'hui pour Philippines.
20:15Très intéressant.
20:16Là aussi, on a beaucoup parlé du récit médiatique.
20:19Votre mobilisation aujourd'hui, j'ai vu un peu s'il est là,
20:23a été présentée comme une manifestation identitaire
20:26d'un groupe d'extrême droite nationaliste, le vôtre Nemesis.
20:33Vous avez décidé de vous mobiliser pour rendre hommage à Philippines.
20:37D'ailleurs, première question, il n'y a pas eu d'ébordement
20:40comme on a pu voir en Isère.
20:42C'est-à-dire qu'elle n'a pas été perturbée cette mobilisation cet après-midi ?
20:45Non, par contre, on a été obligé de prendre des mesures pour ne pas que ça arrive.
20:48Ce qui est quand même grave quand on fait une mobilisation d'hommage
20:51à une jeune femme tuée.
20:53On avait un énorme dispositif policier, alors qu'on n'était pas 1000 personnes.
20:59On n'avait pas toute la place d'en faire Rochereau.
21:02C'était une belle manifestation, mais on avait vraiment un gros dispositif.
21:05Et la deuxième chose, c'est qu'on avait même pris une boîte de sécurité privée
21:08pour éviter justement qu'il y ait des personnes à perturber l'hommage.
21:11Parce qu'en fait, on n'a fait intervenir que des familles victimes,
21:14notamment des parents, des mamans, qui sont venus expliquer,
21:18des petits-enfants aussi qui étaient déjà venus sur votre plateau
21:21expliquer ce qu'ils ont vécu au sein de leur famille.
21:23Et non, on ne voulait vraiment pas qu'il y ait une perturbation à ce niveau-là,
21:26que les caméras se braquent sur la perturbation,
21:29alors que derrière, la téléphonique prend un message à porter.
21:31Et d'ailleurs, si je ne me trompe pas, Alice, ce sont ces familles
21:35qui ont voulu témoigner et prendre la parole,
21:38parce que ce sont des familles qui sont invisibilisées depuis des années
21:41et qui avaient besoin d'expliquer ce qu'elles ont vécu
21:44après le drame qui a frappé la France, le viol et l'assassinat de Philippines.
21:48Ce que je vous propose, c'est qu'après la publicité,
21:50on écoute justement ces témoignages, ces femmes, ces petits-enfants
21:55qui aujourd'hui ont eu la possibilité de raconter ce qu'ils avaient vécu
22:01et l'enfer dans lequel ils sont depuis ces faits absolument dramatiques.
22:12La suite de l'heure des Pro 2, toujours avec Thomas Bonnet, avec Paul Melun,
22:16avec Jules Torres, Jean-Sébastien Ferjou et Alice Cordier.
22:20Alice, vous avez organisé aujourd'hui une mobilisation en hommage à Philippines.
22:25Il y avait plusieurs centaines de Parisiens et de Français présents cet après-midi.
22:31Ils sont arrivés sur l'estrade des familles de victimes
22:35qui ont pris la parole de victimes qui ont vécu, peu ou prou, le drame de Philippines.
22:43On va écouter par exemple une femme qui s'appelle Christine.
22:46Je m'abuse, c'était la belle-fille d'un homme qui a été tué et violé sous le QTF.
22:57C'est la belle-sœur d'une femme qui a été tuée et violée sous le QTF,
23:02d'une assistante sociale qui a voulu aider un jeune homme
23:05et qui en a subi malheureusement des conséquences dramatiques.
23:08Justement, ce qui est intéressant, c'est que ces témoignages-là,
23:12ce sont des personnes qui sont invisibilisées, puisque ce sont des faits divers.
23:16Ça n'a absolument aucun intérêt de leur donner la parole.
23:19Et quand on leur donne la parole, comme pour le cas de Claire Geronimi,
23:22qui est souvent intervenue chez nous,
23:24on va considérer que c'est une femme d'extrême droite, proche d'identitaire comme Mme Cordier.
23:29Pourquoi ? Parce qu'elle parle du pédigré de son bourreau
23:33au lieu de parler de la culture du viol de manière générale.
23:36Écoutons Christine.
23:38J'ai perdu ma belle-sœur l'année dernière.
23:41Elle a rencontré malheureusement un mineur migrant isolé.
23:46Elle s'est fait torturer, elle s'est fait égorger, martyriser.
23:53Elle a laissé une famille, quatre enfants, neuf petits-enfants en deuil complet
23:59et une famille complètement perdue.
24:02Je suis là pour Philippines, je suis là pour toutes les familles de victimes,
24:07parce que maintenant ça doit suffire.
24:10Nous n'avons rien demandé, nous subissons en continu.
24:15L'État ne fait rien, il est laxiste.
24:18La justice ne fait rien.
24:20On va écouter à présent Marius.
24:23Sa grand-mère a été violée chez elle et elle est décédée des suites de ses blessures.
24:29Écoutons Marius.
24:31Je ne sais que trop bien ce que ressentent les proches de Philippines
24:34car ma grand-mère, Berthe Picot, a été elle aussi victime de la violence.
24:38Elle a été violée et tuée chez elle en 2021 par un homme sous le coup d'une OQTF non exécutée.
24:45Le non-respect de ses obligations de quitter le territoire français
24:49est une faille grave dans notre système de justice
24:53et cette faille coûte des vies.
24:56Ce qui relie Philippine à ma grand-mère ainsi qu'à tant d'autres femmes,
25:00c'est un climat de laxisme et d'inertie dans l'application de nos lois,
25:04notamment envers des individus connus pour leur dangerosité.
25:07Je voudrais à présent qu'on écoute quelques personnes qui étaient présentes
25:10cet après-midi de la place d'Enfer Roche.
25:14Ça veut arrêter avec cette jeune fille qui n'est plus là,
25:19avec sa famille, ses amis, les gens d'Ile-de-France,
25:23qu'on puisse sortir de la fac sans mourir en fait, juste ça.
25:28Je suis venue aujourd'hui ici pour Philippines pour que tout ça ne se passe plus.
25:33L'état est défaillant, il y a une insécurité totale en France,
25:37nos enfants sont en danger, mes petits-enfants sont en danger
25:41et je crois qu'aujourd'hui il faut prendre le combat nous-mêmes
25:43et puis leur dire que nous n'en pouvons plus.
25:46Il n'est plus question que nos enfants puissent subir ce que ces jeunes filles subissent aujourd'hui.
25:51Ce meurtre est le meurtre de trop, ça fait trop, c'est un drame pour une famille
25:55et je pense que maintenant le silence, c'est qu'on est complice si on ne se manifeste pas.
25:59Que ce juge qui a libéré ce criminel soit sanctionné.
26:04Je me tourne une nouvelle fois vers vous Alice, qu'est-ce qui ressort de cette journée ?
26:09Qu'est-ce que vous avez voulu montrer cet après-midi ?
26:12Déjà, moi j'ai l'impression que ce n'est pas un rassemblement
26:15de ce que certains médias ont voulu mettre comme étiquette.
26:19Ce n'est pas un rassemblement d'identitaires, d'extrême droite,
26:21c'est juste des gens qui souffrent, qui ont souffert au sein de leur famille.
26:24Il y a certaines familles que j'ai appelées, j'ai passé la semaine à ça,
26:27à appeler des familles de victimes dont certaines m'ont expliqué qu'elles ne pouvaient pas venir
26:30parce que le père d'un de leurs enfants était mort de chagrin suite au décès tragique de cet enfant-là.
26:35Le père de Lola, par exemple, est mort de chagrin.
26:38Il y a des familles derrière chaque drame, il faut le rappeler,
26:41et c'est pour ça que nous on a voulu les faire parler, première chose.
26:44La deuxième chose, c'est qu'on a l'impression aujourd'hui
26:47que selon le profil de l'agresseur, on n'a pas le droit d'exister.
26:50En tout cas, moi j'ai ressenti ça au sein de ces différentes personnes qui ont témoigné.
26:54C'est qu'elles n'ont pas été du tout prises en charge.
26:57Par exemple, vous avez très bien monté, Christine,
27:00dont la belle-soeur Fabienne a été tuée dans des conditions atroces.
27:03Elle n'a pas reçu un mot de Martine Aubry de la mairie de Lille
27:05alors que ça s'est passé à Lille, que c'est une famille lilloise,
27:07que c'est quelque chose qu'on aurait pu attendre.
27:09Ce sont des gens qui sont totalement délaissés par le pouvoir public,
27:12aussi bien locaux que nationaux, qui se retrouvent totalement seuls
27:15avec leur détresse et avec leur incompréhension.
27:18Incompréhension d'abord de voir que ce sont fréquemment des personnes
27:22qui sont sous OQTF, donc des personnes considérées comme violentes,
27:27comme dangereuses, mais qui pourtant ne sont pas expulsées.
27:30Comment on va expliquer ça à ces familles-là si derrière il n'y a aucun maire,
27:33aucun président, aucun ministre qui va leur parler ?
27:36Nous, on est la seule association qui leur a permis de parler,
27:38c'est pour ça qu'elles sont venues.
27:39On n'est pas plus identitaires que d'autres, on n'est pas plus méchantes que d'autres.
27:43Nous, on est juste une association qui a pour objectif de faire parler des victimes.
27:46Et déjà, on est présentées comme trop parce que malheureusement,
27:48on parle de sujets qui ne plaisent pas à tout le monde.
27:51Mais on lève des tabous aussi.
27:53Et puis la deuxième chose aussi, c'est une forme de lassitude
27:55que j'ai ressentie chez ces familles-là,
27:57notamment suite à la mort de Philippine,
27:59où elles se sont dit qu'on s'est battues pendant des années.
28:01Je pense notamment à Marius, dont la grand-mère a été tuée
28:04dans des conditions absolument atroces,
28:06qui est morte de ce viol, une femme de 81 ans,
28:11et qui expliquait notamment qu'on ne comprend pas pourquoi,
28:14par bienveillance, on continue d'accepter des hommes,
28:17d'accepter des gens, majoritairement aussi des hommes,
28:19dont on sait qu'ils sont dangereux,
28:21on les maintient sur le territoire.
28:22Par an, c'est 55 000 personnes qui sont frappées d'une OQTF pour danger,
28:26pas pour non-renouvellement du titre de séjour ou des marches administratives,
28:29c'est pour danger.
28:30Et en fait, on ne sait pas si elles sont expulsées ou pas.
28:33Et visiblement, en tout cas, parmi ces 55 000 personnes,
28:35elles ne sont pas expulsées, puisqu'on sait qu'aujourd'hui,
28:37l'application des OQTF, c'est 7%.
28:39Elles ne le sont pas.
28:40Donc visiblement, ce sont des gens qui restent ici.
28:42La deuxième question aussi, par rapport à l'affaire Philippine,
28:45mais c'est des questions que ces familles de victimes ont aussi posées,
28:47pourquoi cet homme a été libéré plus tôt ?
28:49Je veux dire, il a pris 7 ans de prison.
28:51Déjà, ce n'est pas beaucoup.
28:52Il n'en a fait que 5.
28:54On a refait l'histoire une fois,
28:57et même Bruno Retailleau, aujourd'hui,
29:00a expliqué que c'était absolument incompréhensible
29:02pour les Français, que c'était inaudible.
29:04C'est totalement inaudible.
29:05D'entendre que, finalement, les règles de droit
29:08ont été, en quelque sorte, respectées.
29:10En fait, c'est ça.
29:11En fait, on nous dit que c'est inaudible pour nous,
29:13mais qu'en même temps que le droit a été respecté.
29:14Donc, c'est soit que nous, on est trop bêtes
29:16pour comprendre les règles de droit actuelles,
29:17soit qu'il faut changer peut-être les lois.
29:20Donc, il y a le ministre de la Justice et le ministre de l'Intérieur.
29:22Exactement, c'est ça.
29:24Et c'est des gens qui se sont sentis insultés
29:26par les derniers propos du ministre de la Justice,
29:28du nouveau garde des Sceaux,
29:30quand on sait que l'agresseur, le meurtrier de Philippines
29:33a été relâché parce qu'on avait peur qu'il se suicide.
29:36On avait peur qu'il se suicide.
29:37C'est les mots de son avocate qui ont expliqué
29:38qu'ils avaient peur qu'il se suicide,
29:39donc ils l'ont relâché,
29:40alors qu'on savait que c'était une personne violente
29:42et qu'on a préféré faire vivre des Français.
29:45L'interprétation peut être différente.
29:47Par exemple, la juge des Libertés avait,
29:49même dans ses explications,
29:52décrit le profil comme un profil dangereux.
29:55Elle l'a relâché.
29:56Mais on a fait, effectivement,
29:58toutes ces failles de notre état de droit.
30:00On a pu le traiter tout au long de la semaine.
30:02Ce qui m'intéressait, c'était de vous donner la parole
30:04cet après-midi, parce que vous avez organisé
30:06ce rassemblement en hommage à Philippines,
30:09et aussi d'entendre des femmes, des hommes
30:12qui ont vu leurs proches vivre l'enfer
30:16et qu'eux-mêmes ont pris perpétuité aujourd'hui
30:18et qui sont complètement invisibilisés
30:20dans cette situation.
30:21C'est terrible si vous ne le faites pas,
30:22donner la parole à ces familles de victimes.
30:24Personne ne le fera.
30:25Si vous regardez le paysage médiatique,
30:27personne ne le fait.
30:28Honnêtement, je vous le dis la vérité,
30:29j'ai très rarement entendu des discours
30:30comme on vient d'entendre là.
30:31De Marius ou encore des autres.
30:33Jamais ou presque dans les grands médias traditionnels,
30:36on voit ce genre de discours.
30:38En revanche, on peut voir des familles de victimes
30:40ou même de prétendues victimes
30:42qui viennent sur les plateaux de télévision,
30:43même instrumentalisées parfois.
30:45Il y a d'autres faits qui sont considérés
30:46par certains médias comme des faits de société.
30:48C'est encore plus pervers, je pense,
30:49que les invisibiliser totalement.
30:51C'est-à-dire qu'on leur donne une visibilité
30:53tout en les enjoignant à ne pas tirer
30:55les enseignements politiques ou sociaux
30:57du crime qui a touché leurs proches.
31:01Et donc, on leur demande
31:02de rester dans leur statut de victime,
31:04calme, silencieux,
31:06sans tirer les conséquences politiques
31:08de ce qui s'est produit.
31:09Et là, vous, là où il y a effectivement
31:11un changement de paradigme,
31:12et c'est probablement ce que vous reprochent
31:13vos détracteurs,
31:14c'est de tirer les leçons politiques,
31:17à votre façon,
31:18de la douleur de la famille, de l'hommage,
31:21et de ne pas en rester à la douleur et à l'hommage.
31:23Et une fois que la douleur et l'hommage est passée,
31:25d'aller aussi chercher la réalité
31:28et les enseignements politiques.
31:30Et ça, je pense qu'on est tous fondés
31:31à se questionner sur les enseignements
31:33qu'on peut tirer de ces drames
31:35qui ne sont pas d'effet divers,
31:36et de dire quels changements
31:38on doit opérer dans notre politique judiciaire
31:40ou migratoire.
31:41Autre image, autre séquence
31:43que vous ne verrez peut-être pas
31:45dans d'autres chaînes d'information.
31:47Ça s'est passé hier,
31:48on l'a, nous, traité en longueur hier soir,
31:51ce matin également,
31:52parce que ce sont des images absolument odieuses.
31:54Vous avez une minute de silence
31:56qui avait été organisée à Vienne
31:58par la députée d'Isère, Anne-Anne Mansoury.
32:00Et cette minute de silence a été perturbée
32:03par une trentaine d'individus
32:05qui se présentent comme antifas.
32:07Ils n'ont d'antifas que le nom.
32:08Certains sont professeurs de français,
32:12d'autres sont psychologues,
32:14d'autres sont assistants parlementaires
32:16et ont communiqué...
32:17Ce sont des députés locaux en ce moment ?
32:18Assistants parlementaires, candidats aux européennes,
32:21et fièrement ils répondent
32:23de leurs actes sur les réseaux sociaux
32:25en disant qu'on est très fiers
32:26d'avoir perturbé cette minute de silence.
32:28Voyez cette séquence.
32:45Il y avait par exemple un certain Alain Brunon
32:48qui a tweeté
33:04C'est un hommage.
33:05C'est un hommage et une minute de silence.
33:06Alors que les violeurs racistes
33:08ne sont pas les ennemis.
33:10Alain Brunon, que personne ne connaît,
33:13qui est donc assistant parlementaire
33:15d'un député La France Insoumise.
33:17La décence, l'honneur, le courage seraient
33:20du côté de ces députés de dire
33:22mais M. Brunon, une minute de silence,
33:25vous la fermez.
33:26Ça dure 60 secondes, vous vous taisez.
33:29Et si vous faites ça et si vous dites être fier,
33:31prenez la porte, faites autre chose,
33:33allez dans les manifestations avec les black box,
33:35mais en tous les cas quand il y a un hommage
33:37qui est organisé par une députée,
33:39vous vous taisez.
33:40Surtout après ce qui s'est passé.
33:41C'est très révélateur de cet espace
33:42de suprématisme moral
33:44qui caractérise de plus en plus cette gauche-là,
33:46cette gauche radicale-là,
33:47qui considère que par principe, par nature,
33:49elle est la seule à être légitime
33:51et qui disqualifie tous ses adversaires
33:53et tous ceux qui ne pensent pas comme elle.
33:55Mais c'est quand même incroyable
33:56qu'ils le fassent au nom en général de la dignité,
33:58au nom de la tolérance, de l'inclusivité,
34:00alors que précisément,
34:01ils sont les premiers à ne pas pouvoir vivre
34:03avec le reste de leurs concitoyens.
34:05Et je fais un continu entre,
34:07parce qu'Anne-Anne Mansoury,
34:08c'est pas n'importe qui,
34:09rappelez-vous au moment
34:11du premier jour à l'Assemblée nationale,
34:13c'était la Benjamine,
34:14l'une des Benjamines à l'Assemblée nationale,
34:15vous avez des députés
34:16qui ont refusé de lui serrer la main.
34:18Et d'ailleurs, le collaborateur dont vous avez parlé
34:21est collaborateur de Gabriel Amard,
34:23qui avait refusé de serrer la main
34:24à Anne-Anne Mansoury.
34:25Gabriel Amard, c'est qui ?
34:27C'est un député.
34:28C'est le gendre de Jean-Luc Mélenchon.
34:29Le gendre ?
34:30C'est peut-être la raison pour laquelle
34:32il ne dénonce pas le rôle de son collaborateur.
34:34Et elle avait été victime de violences
34:35de la part de militants antifas
34:36quand elle était militante à l'Uni.
34:38C'est quelqu'un qui est quand même
34:40étoffé de ce genre de choses
34:41et qui est là aussi victime...
34:43On se rend compte qu'on choisit toujours
34:46cette bonne victime ou cette mauvaise victime
34:48et c'est toujours pareil avec eux.
34:49Ces militants antifas sont les fascistes contemporains.
34:51Ce sont les gens qui empêchent les rassemblements,
34:53qui contraignent, qui interdisent,
34:55qui font la police de la pensée,
34:56qui lorsque François Ruffin
34:57tente de s'exprimer à la fête de l'humanité,
34:59tente de l'en empêcher en lui disant
35:01là aussi « siamo tutti antifascisti »
35:03comme si François Ruffin était un fasciste.
35:06Dans leur dénonciation du fascisme,
35:08ils se comportent comme les fascistes.
35:09C'est vraiment orwellien.
35:10Il faut se rendre compte de ce que sont ces gens.
35:12Une dernière information concernant le drame
35:14qui a touché la France et donc Philippines.
35:16La première victime, elle se présente
35:18comme la première victime du suspect,
35:20du principal suspect.
35:21Elle a publié une lettre à nos confrères de l'AFP
35:25et elle a demandé à l'AFP que cette lettre
35:27soit relayée dans tous les médias.
35:30C'était il y a quelques minutes.
35:31Je vous propose de découvrir quelques exergues.
35:33« Une obligation à quitter le territoire français
35:35avait été émise à l'encontre de mon agresseur.
35:37Celle-ci n'a pas été exécutée.
35:39Les raisons de ce dysfonctionnement
35:41devront être éclaircies et ses failles corrigées.
35:44Autre passage important.
35:46Philippine aurait pu être ma sœur.
35:48Je ne peux être sa voix.
35:50Je ne suis que la mienne.
35:51La parole que je porte se joint à celle des femmes
35:53qui ont lutté et luttent encore aujourd'hui
35:56contre les violences sexistes et sexuelles. »
35:58Je l'ai lue tout à l'heure.
36:00Je ne veux pas travestir sa pensée
36:02mais il semblerait que pour cette victime,
36:06elle explique que l'enjeu majeur,
36:08c'est la récidive, c'est le viol.
36:11Pendant la détention,
36:15personne n'est pu comprendre
36:18que cet homme était un danger pour la société
36:21et qu'il y avait en quelque sorte la culture du viol.
36:23Elle voudrait une commission d'enquête
36:25ou une commission parlementaire sur ces questions-là.
36:28Elle a totalement raison.
36:29Je me réjouis qu'il y ait une libération
36:31de la parole des femmes sur ces questions-là,
36:33sur les questions de QUTF, sans avoir la peur.
36:35Je pense que de toute façon,
36:36elle se fera peut-être traîner dans la boue.
36:38Je ne suis pas sûr qu'elle n'ait pas trop sur la ligne.
36:41C'est un homme qui n'avait plus rien à faire sur notre sol.
36:44Elle est sur la question de la récidive et du viol,
36:47mais elle n'est pas sur la question de l'obligation
36:49de quitter le territoire français.
36:50Elle se questionne sur pourquoi ça n'a pas été appliqué.
36:52Je pense que c'est déjà bien de voir
36:53qu'aujourd'hui, on a cette libération.
36:55Ça vient d'ailleurs de l'affaire Lola.
36:56On a découvert à ce moment-là que les QUTF existaient
36:58et qu'énormément de gens en France
37:00étaient frappés de QUTF sans qu'on le sache.
37:02Donc déjà, il y a une libération de la parole
37:04sur ces questions-là.
37:05Et puis, il y a la question de la récidive.
37:07Je pense que l'affaire Lola a mis en avant
37:10les questions de QUTF.
37:11Je pense que l'affaire Philippine a mis en avant
37:13le côté laxisme judiciaire.
37:14Et pourquoi aujourd'hui, on a des juges des libertés
37:17qui acceptent de mettre dehors et de faire ce qu'on...
37:20Pour moi, c'est la mise en danger
37:21de la vie d'autrui, volontaire, en fait,
37:23de faire vivre des Françaises avec des gens
37:25dont on sait qu'ils sont potentiellement
37:26des multirécidivistes.
37:27Et moi, je n'ose imaginer cette victime
37:29qui, en plus, a agi...
37:31Enfin, si vous avez suivi un tout petit peu
37:32la façon dont elle a réussi à sortir des huelles
37:34sans se faire tuer.
37:35C'était un énorme contrôle qu'elle a réussi
37:37à mettre en place.
37:38Et elle doit vraiment bouillonner de voir
37:41que rien n'a été fait depuis.
37:42Jules ?
37:43Non, en effet, dans cette commission d'enquête,
37:46elle demande une commission d'enquête
37:48qui traitera toutes les défaillances
37:50et pas seulement celles de la récidive.
37:52Donc, il y aura évidemment celles de la récidive,
37:55celles des failles du système judiciaire,
37:58celles des failles du système pénitentiaire,
38:00celles des failles du système migratoire.
38:02Donc, en effet, elle appelle aujourd'hui de ses voeux
38:04à une grande redéfinition de la question de la récidive.
38:07Mais cette commission d'enquête permettra,
38:09à mon sens, d'amener beaucoup, beaucoup de questions
38:12et beaucoup de solutions à ce sujet.
38:13Autre sujet ce soir, et je suis toujours
38:16en toute transparence avec vous
38:17et avec les téléspectateurs.
38:18Je me suis dit, ça peut être un sujet d'ouverture
38:20dans l'heure des pros.
38:21Il s'avère que les professeurs, aujourd'hui,
38:23on parle beaucoup du niveau à l'école,
38:25dans les écoles primaires, le collège,
38:28le niveau de français, de mathématiques,
38:30cet effondrement de l'enseignement.
38:33Mais on entend peu parler des niveaux
38:36dans l'enseignement supérieur.
38:38Et vous avez des profs dans les universités
38:40qui disent, alors, il y avait déjà un premier écueil,
38:42c'était l'orthographe.
38:44Aujourd'hui, ce n'est même plus l'orthographe,
38:46c'est qu'on n'arrive plus à comprendre
38:47ce qu'ils veulent dire.
38:48Il n'y a plus une phrase.
38:49Il n'y a plus une phrase qui est compréhensible.
38:53Donc, je vous propose le sujet,
38:54il est signé Charles Pousseau.
38:56C'est un article très intéressant
38:58qui nous venait de nos confrères du Figaro.
39:00Et on a creusé le sujet.
39:02Vous voyez cette inquiétude des professeurs
39:05dans l'enseignement supérieur
39:07qui alertent en disant, attention,
39:09nos étudiants ne savent plus parler français.
39:13Si le niveau d'orthographe et de syntaxe
39:15était un problème chez les jeunes élèves,
39:17il est désormais très présent chez les étudiants.
39:19Le niveau en français à l'université a baissé
39:21au point où les étudiants ne savent plus
39:23construire une phrase qui a du sens.
39:25Jusqu'en terminale, on va donner des photocopies aux élèves,
39:29ils n'écrivent plus le cours.
39:31Tout le monde dit que ça ne va pas,
39:33mais le ministère ne fait rien,
39:35ou plus exactement, il fait tout
39:37pour que le niveau continue de s'effondrer.
39:40Les étudiants dont je parle
39:42ne sont pas responsables de ce qui leur arrive,
39:45ils sont des victimes.
39:47Selon le baromètre du projet Voltaire,
39:49environ 56,6% des 15-25 ans
39:51maîtrisent en moyenne les règles de l'orthographe.
39:54Parmi les nouvelles fautes,
39:56la virgule entre le sujet et le verbe,
39:58comme ici, le chat mange la souris,
40:00ou encore la confusion entre plusieurs mots,
40:02notamment s'implique et s'applique,
40:04or et or, ou encore plus habituel,
40:06le ça cécédit à ou ça sa.
40:09J'ai relu des copies de collèges, lycées,
40:12c'est assez effrayant.
40:14En écrivant toute la journée des textos,
40:16ils en perdent leur grammaire et leur orthographe.
40:18Ils se détériorent complètement.
40:20Pourquoi ?
40:22Parce qu'ils ont l'habitude d'écrire,
40:24de dicter ça sur le téléphone.
40:26La baisse du niveau en français
40:28se fait de plus en plus remarquer.
40:30Selon un sondage d'OpinionWay,
40:32publié en début d'année,
40:3480% des Français estiment
40:36que le niveau en orthographe s'est dégradé.
40:38Dans le témoignage,
40:40on a une femme qui dit
40:42que les étudiants sont les victimes du système.
40:44Jean-Sébastien, qui est responsable ?
40:46Certainement, malgré tout.
40:48Oui, le schéma d'éducation qu'on a mis en place
40:50depuis des années, mais je vous confirme
40:52pour travailler avec un certain nombre de jeunes diplômés
40:54que c'est catastrophique, que c'est calamiteux.
40:56Non seulement ils ne savent plus écrire,
40:58il y a la problème de la syntaxe et de la grammaire,
41:00mais en plus ça ne les intéresse pas.
41:02J'en suis au point de le supplier,
41:04de dire qu'au moins qu'il n'y ait pas de faute dans les titres.
41:06Au moins que vous puissiez vérifier
41:08qu'il n'y ait pas de faute dans les titres.
41:10Heureusement, TchatJPT,
41:12vous pouvez demander à TchatJPT ou à un certain nombre...
41:14Thomas, c'est exactement ce qui se passe.
41:16On est obligé de demander de vérifier l'orthographe,
41:18mais au-delà, l'orthographe, ça peut toujours se corriger,
41:20mais effectivement, il y a des problèmes de sens.
41:22Vous ne recevez pas les chroniques de Paul Melun ?
41:24Non, je ne reçois pas les chroniques de Paul.
41:26Il y a des fautes d'orthographe dans les chroniques de Paul Melun,
41:28dans le JDD.
41:30Uniquement des fautes de raisonnement.
41:32C'est l'un des chroniqueurs les plus rigoureux.
41:34Vous avez voulu...
41:36Vous avez voulu vous avancer.
41:38Donc là, maintenant, vous allez balancer.
41:40Qui est le chroniqueur
41:42qui fait le plus de fautes d'orthographe ?
41:44Est-il à CNews ?
41:46Je tiens à nos chroniqueurs.
41:48Il est de temps en temps à CNews.
41:50Vous allez nous dire.
41:52Honnêtement, Thomas Bonnet et Paul Melun
41:54qui nous ont envoyé les textes sous les cartes de JDD,
41:56c'est excellent. C'est du très bon travail.
41:58C'est ce qu'on appelle un faillot.
42:00Pour qu'ils disent du bien de lui après, mais je ne dirai rien.
42:02Il nous reste une petite minute.
42:04On a commencé avec peut-être l'information
42:06qui sera longuement traitée, commentée, débattue,
42:08qui sera peut-être le...
42:10Beaucoup de réactions.
42:12Oui, beaucoup de réactions politiques,
42:14puisque c'est mardi, la déclaration de politique générale
42:16de Michel Barnier, Bruno Retailleau
42:18qui est revenu dans une interview
42:20à nos confrères de LCI
42:22sur les questions migratoires
42:24et qui a eu cette phrase
42:26l'immigration n'est pas une chance.
42:28Il n'a pas dit ça.
42:30Ni pour les immigrés qu'on ne peut pas accueillir décemment,
42:32ni pour les Français.
42:34Ce qu'on n'a peut-être pas dit tout à l'heure,
42:36c'est qu'il a aussi développé un certain nombre d'idées,
42:38par lesquelles, par exemple...
42:40Il est favorable à la double frontière,
42:42comme les Français et comme Jordan Bardella.
42:44On s'était moqué de lui
42:46au moment où il avait présenté
42:48la double frontière.
42:50Il est favorable à l'allongement
42:52de la durée maximale de rétention
42:54dans les crasses, ça vient d'être proposé par Laurent Wauquiez,
42:56donc probablement un texte qui pourrait arriver
42:58à l'Assemblée. Favorable également au télétéjoueur
43:00irrégulier.
43:02Double peine, on l'a dit.
43:04Et également les leviers
43:06par rapport aux pays d'origine, très intéressants.
43:08Il en propose trois.
43:10Les visas, notamment, l'aide au développement,
43:12donc l'argent que la France verse à certains pays.
43:14Et aussi un levier qui est nouveau,
43:16c'est selon les droits de douane,
43:18le commerce à l'échelle de l'Union Européenne,
43:20les droits de douane qui sont en vigueur
43:22avec ces pays d'origine.
43:24C'est là où j'ai été surpris, c'est Thibaud de Montbrial
43:26qui en parlait d'ailleurs avec
43:28Pascal Praud cette semaine, il disait
43:30qu'il y a un autre levier potentiel,
43:32c'est les Western Union.
43:34Le transfert d'argent.
43:36Je peux vous dire que très rapidement,
43:38on va avoir des négociations beaucoup plus simples
43:40avec les pays qui refusent
43:42les places consulaires.
43:4420h50,
43:46c'était un plaisir d'être avec vous ce soir.
43:48Merci beaucoup.
43:50Merci à tous les cinq.
43:52Merci à toutes les équipes en régie
43:54qui ont préparé cette émission. Dans un instant,
43:56c'est enquête d'esprit.
43:58Et puis nous, on se retrouve la semaine prochaine.