• il y a 2 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Ils ont failli arriver en retard, Jean-Sébastien Ferjoux, Paul Melun, Elisabeth Lévy sont arrivés sur le groupe.
00:06Bonsoir, fidèle, encore heureux, loyal c'est important, notez-le, notez-le, Yoann Uzaït avec nous, cher Yoann, merci d'être avec nous tous les quatre.
00:17Toute dernière dépêche, l'architecture et la composition finalisée du gouvernement ont été transmises à l'Elysée.
00:25Voilà ce que dit donc Matignon, c'est tombé il y a exactement dix secondes, le point sur l'information c'est avec vous Adrien Spiterri, bonsoir.
00:33Bonsoir à tous, il faut laisser Michel Barnier travailler, ce sont les mots d'Emmanuel Macron en déplacement à Chartres cet après-midi.
00:40Le président a visité les ateliers Lorrain et le trésor de la cathédrale Notre-Dame à la veille des journées européennes du patrimoine.
00:46Pendant ce temps, le nouveau Premier ministre s'apprête à présenter la composition de son gouvernement.
00:51En Martinique, les violences urbaines se poursuivent. Depuis plusieurs jours, des habitants se mobilisent sur place contre la vie chère et organisent des actions de blocage sur l'île.
00:59Face à cette situation explosive à Fort-de-France, un couvre-feu est entré en vigueur, au moins jusqu'à lundi selon la préfecture.
01:06Et puis le commissaire poursuivi pour la mort de Steve Maia, Caniso, a été relaxé par le tribunal correctionnel de Rennes aujourd'hui.
01:13La victime avait été retrouvée morte, noyée dans la Loire après une intervention de la police. C'était en 2019 à Nantes, durant la fête de la musique.
01:21La justice a estimé que le fonctionnaire n'avait pas commis de fautes caractérisées.
01:25Merci beaucoup Adrien Spiteri pour le point sur l'information.
01:28Je rappelle cette toute dernière dépêche, l'architecture et la composition finalisées du gouvernement ont été transmises à l'Elysée.
01:36On a besoin d'y voir un peu plus clair avec vous Yoann Usahi, parce que encore une fois, aujourd'hui c'était flou, c'était même tendu du côté de Matignon.
01:4538 ministres seront présentés, 16 de plein exercice.
01:49Ça veut dire quoi ? Si ça a été transmis ce soir à l'Elysée, ça veut dire que ça peut être finalisé dès ce soir ?
01:53Le président de la République et le Premier ministre vont avoir un échange téléphonique dans la soirée.
01:58Et Emmanuel Macron, a priori, devrait valider définitivement cette liste.
02:03Il est déjà en cours d'examen auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
02:06Ils sont déjà en train d'éplucher tous les noms.
02:08Et dès que tout cela sera terminé, c'est-à-dire probablement dans la journée de dimanche, dimanche après-midi, dimanche soir,
02:14les noms des différents ministres seront annoncés par le secrétaire général de l'Elysée.
02:19Emmanuel Macron qui a pris la parole depuis Chartres, c'est la première fois qu'il prend la parole pour parler de ce gouvernement.
02:25Il faut aider Michel Barnier.
02:28Est-ce que vous craignez qu'il ne soit trop à droite ?
02:30Non, mais il faut laisser Michel Barnier travailler.
02:33Il est nommé Premier ministre et il est important que tous les groupes politiques avec engagement, sens des responsabilités,
02:41l'aident à former un gouvernement.
02:43C'est son gouvernement, il le compose.
02:45Il y a des doutes dans votre majorité, Mme Garneau.
02:47Est-ce qu'il faut qu'elle soit dans ce gouvernement ?
02:49Ecoutez, il n'y a pas de gouvernement qui a été aujourd'hui mis sur la table.
02:53Il y a un travail qui est fait par le Premier ministre.
02:55Il est engagé dans le cadre de la mission que je lui ai confiée au service du pays.
03:00Il faut que tout le monde l'aide à réussir parce que c'est l'intérêt collectif.
03:05Et il le fait avec beaucoup d'engagement et pleine liberté.
03:08Mais il y a une femme qui a fait opposer au mariage pour tout.
03:10Je ne vais pas faire de commentaire sur des commentaires.
03:13Je vous dis qu'il a pleine liberté.
03:15C'est son gouvernement et il faut que les uns les aident.
03:17Mais je nommerai sur la base des propositions qu'il me fera.
03:20J'espère que vous avez tous à disposition vos petits Emmanuel Macron.
03:24Illustrez comment on décode, on décrypte cette déclaration d'Emmanuel Macron et Elisabeth Lévy.
03:28Sur une fois aidé le gouvernement, ça veut dire que je décide.
03:32Ça veut dire que je décide selon...
03:34Oui, mais c'est la Constitution.
03:36La Constitution dit que le Premier ministre proposera...
03:40Je ne me rappelle plus exactement l'article, c'est 2021.
03:42Mais c'est qu'il va proposer, qui a été nommé par l'opposition,
03:46proposer un gouvernement.
03:48Mais en dehors de la Constitution, c'est aussi le rapport de force.
03:50Je trouve qu'Emmanuel Macron a pas mal réussi, finalement,
03:54à se retrouver quand même en capacité pas mal de décider.
03:58Mais maintenant, on va avoir cette discussion.
04:00Moi, je ne fais pas partie des gens qui pensent que c'est un scandale, une élection volée.
04:04Je pense que dans la configuration telle qu'elle est sortie des urnes, tout ça ne me paraît pas aberrant.
04:10Et après, on va, j'imagine, rentrer dans le progressisme caché derrière les noms des ministres.
04:14Bien évidemment, c'est notre fil rouge ce soir.
04:18Bon, quand il dit qu'il faut l'aider, est-ce qu'on peut résumer ?
04:22S'il tombe, si Michel Barnier tombe, il est possible que je tombe aussi.
04:24Donc il y a peut-être moyen que ce gouvernement, il doit être concret.
04:28Et il doit tenir au moins quelques semaines.
04:32C'est d'ailleurs la carte qu'a jouée Michel Barnier cette semaine,
04:34en mettant tout le monde face à ses responsabilités, en disant, si vous ne voulez pas de moi, je peux tout aussi bien partir.
04:38Et que ferez-vous une fois que je ne serai plus là ?
04:42Et ce message-là valait aussi à l'attention, évidemment, de l'Élysée,
04:46parce qu'il n'y aurait pas eu de solution évidente si Michel Barnier et son gouvernement tombent après, je ne sais pas quoi, deux mois, trois mois.
04:53Là, on verra bien comment se seront recomposés les rapports de force politiques.
04:58Mais en État, il n'y a pas d'autre solution de toute façon.
05:01Donc bien sûr qu'Emmanuel Macron... Après, la manière qu'il avait de le dire était...
05:07Macronienne.
05:08Oui, mais pas condescendante.
05:11Ce n'est pas le gouvernement de Michel Barnier, c'est celui de la France.
05:15Là, j'ai l'impression qu'il ne parlait que de lui.
05:17Oh, ce pauvre Michel Barnier.
05:19Oui, il faut l'aider. Il faut être au chevet de Michel Barnier.
05:22Regardez ce vieux monsieur, il faut l'aider.
05:25Je trouve qu'il y avait un peu, dans le fond, quelque chose de cet ordre.
05:30C'est pour ça que je vous demande si vous avez sur le bureau le petit Emmanuel Macron illustré.
05:34Peut-être qu'il projette lui quelque chose où il dit toujours c'est mon gouvernement.
05:37Peut-être que vous pensez vous sur ces projections.
05:39Dans tous les cas, Michel Barnier promet une politique de rupture, un gouvernement de rupture.
05:44Il ne veut absolument pas parler de remaniement, c'est un nouveau gouvernement.
05:47De là à parler de cohabitation, ça me paraît compliqué quand même.
05:50Il ne peut pas faire autrement que prôner la rupture et dire qu'il inscrit son gouvernement dans la rupture.
05:55Sinon, déjà que son opposition, notamment sur le côté gauche, je pense par exemple à la France Insoumise ou au NFP,
06:01crie à l'élection volée, crie au déni de démocratie, etc.
06:05Il ne peut pas faire l'économie de la rupture et laisser aux Français l'impression qu'il faut que tout change pour que rien ne change.
06:11Donc, il faut qu'il inscrive son gouvernement en rupture.
06:13On va voir les noms qui vont sortir parce que le casting nous dira un peu, en quelque sorte, si ça va vraiment changer ou pas.
06:19Et puis ensuite, il va surtout falloir écouter son discours de politique générale le 1er octobre
06:23pour voir si, dans ce discours de politique générale, il y a des choses fermes sur l'immigration,
06:27s'il fait sienne la lutte contre l'insécurité et s'il agit sur le pouvoir d'achat tout en réduisant la dette.
06:33Donc là, l'équation est quand même très compliquée parce que, quand je vous ai résumé ces quatre items-là,
06:37vous pouvez vous dire qu'il a déjà dans sa besace, le Premier ministre, des choses difficiles à traiter.
06:41Donc, il va falloir observer très finement ce qui va se passer le 1er octobre.
06:44Mais quand on voit à quel point c'est compliqué juste de trouver des noms parce qu'on a eu une liste pour gouverner,
06:50ça va être encore plus compliqué de présenter une politique générale.
06:52Oui, mais seulement, il pourra bien dire ce qu'il veut le 1er octobre, il faudra qu'il trouve une majorité pour le voter.
06:58Donc, j'imagine que son discours de politique générale sera quand même très largement préparé
07:03avec les groupes et les partis politiques qui composent sa minorité ou majorité relative, vous l'appelez comme vous voulez.
07:10Mais il est évident qu'il ne pourra pas mettre en place la politique qu'il souhaiterait mettre en place s'il avait les coups des franches.
07:16Mais c'est pour ça qu'il y a des sujets qui font consensus, il y a des sujets régaliens qui font consensus.
07:20Et on peut trouver une majorité, c'est les questions de sécurité, c'est les questions migratoires.
07:25Avec les macronistes, c'est pas évident.
07:28On va peut-être pas le voir que la future ministre, Mme Agnès Pannier-Runacher, serre la main des députés du Rassemblement national.
07:34Une chose, le pouvoir, il n'est plus à Matignon ou dans les différents ministères, il sera principalement à l'Assemblée nationale.
07:39Alors pourquoi ça a coincé aujourd'hui ?
07:43Les turbulences, elles venaient de l'extrême centre et notamment du Modem.
07:47C'est-à-dire qu'il y a des noms qui dérangent l'extrême centre et l'aile gauche de la Macronie.
07:51Bruno Torettaio, ça dérange.
07:53C'est incroyable.
07:54Mme Laurence Garnier, ça dérange.
07:56C'est-à-dire qu'il y a des crimes de lèse-majesté.
07:58Si vous avez voté contre la constitutionnalisation de l'IVG, vous n'avez rien à faire en gouvernance.
08:03Laurence Garnier, c'est autre chose.
08:04C'est aussi les thérapies de conversion.
08:06Elle s'est opposée à la suppression des thérapies de conversion.
08:10Je voudrais apporter une précision là-dessus.
08:12Dans la loi sur les thérapies de conversion, sur lesquelles il pouvait y avoir un très grand accord, évidemment,
08:17tout le monde est contre le fait qu'on mette des électrochocs à des gens pour les faire changer d'orientation sexuelle.
08:22Il a été ajouté, subrepticement, je me rappelle très bien au milieu de la nuit dans les débats,
08:27un petit amendement disant qu'on va aussi interdire toute démarche visant à changer l'orientation de genre.
08:33C'est-à-dire, en gros, si ta fille de 16 ans te dit finalement je veux être un garçon,
08:37ben t'as pas le droit de lui dire on va peut-être aller voir un psy.
08:41Donc ça, je ne sais pas au nom de quoi Mme Garnier a refusé son vote,
08:45mais honnêtement, il y avait vraiment une arnaque dans cette affaire.
08:49Je revois Elisabeth, comment elle s'appelait-elle, la dame qui était ministre de...
08:53Moreno.
08:54Moreno, Elisabeth Moreno, dire les gens ont le droit d'être ceux qu'ils veulent être.
08:59Oui, ben d'accord, je deviendrai...
09:00Une thérapie de conversion est nécessairement accompagnée d'une psychologue.
09:03Non, mais je ne parle pas des thérapies de conversion changées.
09:06J'étais justifié de vouloir le dire.
09:08Oui, oui, je vous dis que Mme Garnier, Laurence Garnier,
09:12ce qui a été présenté notamment dans les médias ces 48 dernières heures,
09:16c'est l'IVG, c'est la participation à la manif pour tous,
09:21donc c'est l'intolérance sociale.
09:23Ce gouvernement était...
09:24Attendez, ce n'était pas rassembleur, ce gouvernement ?
09:27Vous ne pouvez pas...
09:28Ça veut dire qu'il y a des gens qui sont interdits d'entrer dans un gouvernement
09:31parce qu'ils ont des positions différentes ?
09:32Non, mais seulement dans un groupe politique, on a le droit, légitimement ou pas,
09:36parce que c'est les idées de chacun, de s'insurger quand quelqu'un
09:39qui tient des positions très différentes des vôtres va être nommé.
09:42On peut se dire que l'ADN originel du macronisme n'était pas très conforme
09:45aux positions de Mme Garnier.
09:47Donc je peux comprendre, qu'on soit d'accord ou non,
09:49je peux comprendre que certains députés de la majorité ou des députés modem
09:52se disent, ben non, on commence avec la constitution de l'IVG
09:55avec un discours progressiste et on finit avec Mme Garnier.
09:57Donc il y a des gens que ça a choqué au sein de la majorité.
10:00M. Rotaillot, par exemple, qui sera probablement le prochain ministre de l'internieur,
10:06il a voté contre la constitutionnalisation de l'IVG ?
10:09Mais de toute façon, c'est même pas...
10:11Ah, ben il a le droit, donc Laurence Garnier n'a pas le droit.
10:13Non, mais c'est parce que sur Laurence Garnier, il y avait effectivement
10:15cette question de l'interdiction, d'avoir refusé.
10:19Moi, je rejoins ce que disait Elisabeth, je me souviens de l'épisode en question.
10:24Après, oui, bien sûr qu'on a le droit d'exprimer une divergence politique,
10:27mais de là à employer les mots qui ont été employés en parlant de dégoût,
10:30de dégoût d'être potentiellement dans le même gouvernement que M. Rotaillot.
10:34Tout ça au nom de l'inclusivité et de la tolérance.
10:37Qui a parlé de dégoût ?
10:38Il y a des députés macronistes hier en parlant du dégoût que leur a inspiré
10:42le fait que Bruno Rotaillot rentre dans ce gouvernement-là.
10:44C'est vraiment de la pause.
10:45On a quand même le droit d'être conservateur dans ce pays.
10:47Encore une fois, tout le monde n'est pas obligé de partager ses convictions
10:50ou celles de M. Rotaillot.
10:51Mais en plus, c'est pas comme s'il avait une majorité écrasante
10:54qui allait lui permettre de…
10:55C'est pas comme s'il était contre l'IVG.
10:56Pour M. Rotaillot, c'est ça.
10:57Par ailleurs, oui.
10:58Il faut surtout préciser cela.
10:59C'était la constitutionnalisation, je l'ai dit 15 fois.
11:01Il faut surtout préciser que, dans le cadre de la manif pour tous,
11:03je maintiens qu'on pouvait être contre le mariage pour tous sans être homophobe.
11:08Bien sûr.
11:09D'abord, je vous rappelle, comment s'appelle-t-elle, l'épouse de Basile de Coq ?
11:12Virginie.
11:13Virginie, voilà.
11:15Donc, on peut parfaitement…
11:17Cette assignation est terrible.
11:18Quant à la constitutionnalisation de l'IVG,
11:21moi qui suis tout à fait favorable au droit à l'IVG, j'étais totalement contre.
11:25Et je rappelle que M. Larcher, président du Sénat, était à l'époque contre.
11:30Il parlait de gadgets.
11:31Mais pour des raisons constitutionnelles, pas parce qu'il était contre l'IVG.
11:33Et que pendant toute la question sur la constitutionnalisation de l'IVG,
11:37il a été plus question de savoir si vous étiez pour ou contre ce vote
11:43plutôt que de comprendre ce que représentaient aujourd'hui l'IVG.
11:47Est-ce que pendant ces semaines, il a été question de savoir comment on accompagnait les jeunes femmes ?
11:51Est-ce qu'on accompagnait les jeunes couples, etc. ?
11:53Jamais.
11:54On peut déplorer qu'il y ait de la caricature et traiter M. Retailleau,
11:56je l'ai vu sur les réseaux sociaux, c'est pour ça que j'en parle,
11:58traiter M. Retailleau de raciste ou Mme Garnier d'homophobe, c'est stupide, évidemment.
12:03Par contre, qu'il y ait des désaccords qui s'expriment au sein d'une majorité
12:07avec plein de tendances et qu'il y en ait qui soient choqués
12:10parce qu'ils avaient une conception peut-être plus progressiste de la politique,
12:14notamment au sein de la majorité, et qui désapprouvent cette ligne-là,
12:17ça, ce n'est pas la même chose.
12:18Donc, il y a désapprobation et il y a la caricature.
12:20Mais ça va être intéressant.
12:21Il y a surtout, entre désapprobation et ce que vous dites,
12:24il y a un point qui est « je ne veux pas approcher de gens qui ne pensent pas exactement la même chose que moi ».
12:28Oui, c'est vrai.
12:29Il y a de la tolérance.
12:30C'est « je ne veux pas qu'ils me touchent ».
12:32Ce qui a posé problème, surtout pour Laurence Garnier, c'est qu'elle était pressentie au ministère de la Famille.
12:36Ben oui.
12:37Je rappelle que celui qui a succédé à Jean-Michel Blanquer s'appelle Pape Ndiaye à l'éducation nationale.
12:43L'idéologie était totalement différente.
12:45On écoute Thomas Bonnet qui était au pied de Matignon, qui va nous expliquer pourquoi ça a coincé.
12:51Le modem, je crois que ce sont 33 députés ou 36 députés à l'Assemblée nationale.
12:55Et il y en avait 80% qui disaient « attention, c'est M. Rotaillot qui est à l'intérieur, nous, on n'y va pas ».
13:02Grand danger, M. Rotaillot.
13:04C'est incroyable.
13:06Pas d'annonce du gouvernement ce vendredi parce que Matignon estime nécessaire de procéder à des derniers ajustements.
13:13Derrière ce terme se cachent en réalité les atterrements, les doutes d'une partie de la Macronie.
13:18Le modem en tête, le parti de François Bayrou a organisé deux réunions ce vendredi
13:24parce qu'une partie des députés du modem estime qu'ils n'ont pas intérêt à entrer dans le gouvernement.
13:31Un gouvernement jugé trop à droite.
13:33Mais finalement, au cours d'une deuxième réunion ce vendredi après-midi,
13:38les 36 députés du modem ont finalement acté leur participation à ce gouvernement.
13:44Mais cela illustre les critiques qui ont émané de la part du Bloc central.
13:48Certains ont estimé qu'il y avait également des nominations qui étaient malvenues.
13:53Celle de Laurence Garnier, proposée par Michel Barnier comme ministre de la Famille.
13:58Celle de Bruno Retailleau, proposée également comme ministre de l'Intérieur.
14:02Leurs prises de position passées sur des sujets de société ont refait surface.
14:06Et pour certains, il était impossible de s'associer avec eux.
14:10C'est donc pour répondre à toutes ces problématiques que Michel Barnier a besoin d'un peu plus de temps.
14:15Aussi pour continuer à passer au peigne fin via la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique,
14:21les patrimoines des ministrables potentiels.
14:24C'est donc une question d'heures.
14:26La nomination officielle du gouvernement interviendra de toute façon avant dimanche, nous annonce Matignon.
14:31Et je rappelle que l'architecture et la composition finalisée du gouvernement ont été transmises à l'Élysée.
14:36Mais si ce gouvernement a aussi été difficile à composer et à finaliser jusqu'aux dernières minutes,
14:42c'est parce que beaucoup ont aussi joué leur carte perso.
14:46Je rappelle qu'on est à deux ans et demi de l'élection présidentielle.
14:49Au plus tard !
14:50Au plus tard, vous avez raison de le dire.
14:52Et que certains, avant de penser à l'intérêt de la France, pensent aussi à leur carrière.
14:56Et c'est le cas au MoDem.
14:57Parce que si 80% des députés du MoDem étaient opposés à une entrée au gouvernement,
15:02c'est parce que la guerre de succession à François Bayrou a déjà commencé.
15:05Il y a eu une guerre entre Marc Fesneau qui préside le groupe,
15:07et Jean-Noël Barraud qui est pressenti au ministère des Affaires étrangères.
15:10Et Marc Fesneau, ne voulant pas voir son adversaire entrer dans un gouvernement,
15:14a fait pression pour que le MoDem se retire.
15:17Vous comprenez, il y a vraiment un aspect très politique derrière tout cela,
15:20et des enjeux internes qui sont aussi compliqués.
15:22Je me permets de vous poser la question.
15:24Marc Fesneau et Jean-Noël Barraud envisageraient une candidature en 2027 ?
15:28Non, ils envisagent de prendre la suite de François Bayrou,
15:31qui a quand même un certain âge.
15:33Je me suis dit quand même, il y en a...
15:35Mais pourquoi pas ?
15:36Bien sûr.
15:37Évidemment.
15:38Alors, au-delà des noms, ce qui est intéressant, c'est quelle politique ?
15:41Ah oui.
15:42Et encore une fois, on va prendre...
15:43Ah bon, vous trouvez que c'est intéressant ?
15:46Ça fait 15 jours que tous les journalistes politiques nous donnent des noms,
15:49et les trois quarts...
15:50On n'a jamais entendu...
15:51Les seuls qui sont sérieux, c'est AC News.
15:53Les trois quarts vont être sévères quand même.
15:55Oui, c'est vrai.
15:5695 %.
15:5795 %.
15:58Bon, plus sérieusement.
15:59Pourquoi la politique ?
16:00Prenons un cas très précis, puisque les Français sont en attente de deux choses,
16:03plus de sécurité, moins d'immigration, et plus de justice.
16:07L'immigration, on le met de côté, on reste sur la sécurité et sur la justice.
16:12Et nombreux sont ceux qui ont dit que si cet angle ne fonctionne pas,
16:17c'est parce que et le ministère de la Justice et le ministère de l'Intérieur ne marchent pas ensemble.
16:23Idéologiquement, ils ne marchent pas ensemble.
16:25On a eu Éric Dupond-Moretti, le ministre de l'insécurité, du sentiment de l'insécurité, pardonnez-moi,
16:29et on a eu Gérald Darmanin, qui avait été tensé parce qu'il avait parlé d'ensauvagement,
16:33il avait eu le malheur de parler de l'ensauvagement de la société.
16:35Rebelote, on devrait avoir M. Migaud, qui est un socialiste, à la justice,
16:41et M. Retailleau à l'intérieur.
16:44Est-ce que ça vous inquiète ? Est-ce que vous trouvez que finalement,
16:48on n'apprend pas des erreurs commises précédemment ?
16:51Écoutez, je ne connais pas Didier Migaud, mais je ne suis pas sûre que le fait qu'il appartienne
16:56ou ait appartenu au parti socialiste veuille dire d'entrée, qu'on doit décréter d'entrée
17:03qu'il sera un laxiste à la justice.
17:05Écoutez, on en connaît, on a sur ses plateaux des gens, André Baligny par exemple,
17:09ce n'est pas particulièrement quelqu'un, ce n'est pas quelqu'un qui est socialiste,
17:13donc peut-être que M. Migaud nous surprendra en bien.
17:15Mais évidemment, il faut juger sur ce pièce.
17:17Simplement, lorsque vous avez deux personnes qui ont un parcours, une histoire, une idéologie différente,
17:24sur ces deux postes-là, est-ce que ça matche ou est-ce que ça ne matche pas ?
17:27Vous avez 40 ans chez les gardes des Sceaux, on a une position plus de socialiste que conservatrice.
17:34Là où je m'en rends compte, on ne va pas faire de procès à Didier Migaud,
17:36parce que ce n'est pas Nicole Belloubet dont on connaissait les engagements préalables,
17:40ce n'est pas Christiane Taubira dont on connaissait les engagements préalables,
17:43il a été président de la Cour des comptes, il fait plutôt partie de cette gauche républicaine,
17:47il ressemblerait plus finalement un peu à un Bernard Cazeneuve.
17:50En revanche, je ne comprends pas pourquoi LR ne s'est pas battu pour avoir le ministère de la Justice
17:54plutôt que celui de l'intérieur. Il n'y a pas beaucoup de points à marquer pour LR à l'intérieur,
17:57parce que de toute façon la carte du régalien, ils l'ont déjà en quelque sorte,
18:01ils auront plus de peine à se distinguer finalement de Gérald Darmanin,
18:04et en matière d'immigration, je doute qu'ils puissent faire grand-chose avec la majorité qu'ils ont.
18:07Alors qu'au ministère de la Justice, celui qui occupe ce portefeuille-là
18:11aurait pu justement marquer sa différence, y compris dans le récit,
18:14y compris dans la manière parfois de se dresser face à son administration.
18:17Même chose sur le portefeuille de l'éducation nationale.
18:19Vouloir Bercy ou vouloir l'intérieur, ça n'avait pas beaucoup de sens dans ce contexte.
18:22On écoute juste Thibaud de Montbréal, qui a un temps été pressenti et au ministère de la Justice,
18:27ou alors à l'intérieur, c'était le 9 septembre dernier,
18:30et il revenait sur notre antenne sur l'importance d'avoir à Beauvau et à Vendôme
18:35des personnalités qui se comprennent et qui pensent la même chose pour travailler ensemble.
18:42Chose indispensable, c'est d'avoir un binôme intérieur-justice qui marche ensemble,
18:47qui marche d'un même pas, c'est comme les deux jambes d'un même corps.
18:50Ce n'est pas un secret collusionnel que de dire que pour vous, il ne marchait pas du tout,
18:54ni du même rythme, ni du même pas, entre Éric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin ?
18:57Pas du tout, c'est peut-être excessif, mais au début, j'ai cru comprendre que ça avait été compliqué.
19:01Ça s'est arrangé à la fin.
19:03On peut savoir gré à Éric Dupond-Moretti d'avoir obtenu des arbitrages financiers importants
19:08pour le ministère de la Justice, il faut le dire aussi.
19:10C'est un binôme, et c'est vrai que ce binôme, on ne l'a jamais vu ces dernières années.
19:15Vous avez raison. Déjà, on ne va pas faire de procès, effectivement.
19:18Personne ne le fait. Personne.
19:20On va attendre de voir la politique qui l'intulse dans son ministère, s'il est nommé.
19:25Attendons quand même.
19:26Oui, vous avez entièrement raison.
19:27A priori, il le sera.
19:28Mais néanmoins, pourquoi est-ce que la droite, effectivement, refuse toujours la justice, en réalité ?
19:32La droite n'a pas envie d'aller au ministère de la Justice.
19:34Il y a la dernière grève générale chez les magistrats.
19:37Oui, mais parce que je pense que la droite considère que la justice n'est pas réformable,
19:43qu'ils auront contre eux, effectivement, des magistrats,
19:46notamment le syndicat de la magistrature,
19:48qu'ils essaieront d'impulser une politique dont les magistrats ne voudront pas.
19:52Donc ils voudraient qu'on les élise à la présidence en pensant qu'ils arriveront à changer les choses ?
19:56Mais je crois que là, la droite s'est dit, de toute façon, à la justice, on ne pourra...
20:00Et l'école, c'est pareil ?
20:01Ils ont considéré que c'était perdu d'avance, me semble-t-il.
20:03Johan, c'est intéressant. C'est un peu triste que vous nous dites, mais l'école, c'est pareil.
20:06L'école, peut-être qu'on en parlera après. Restons vraiment sur ce point-là.
20:09D'accord, pardon.
20:10Mais ce qui est intéressant, c'est que, ce que vous dites,
20:13la droite a peur, peut-être, face aux magistrats ou aux syndicats.
20:17Il s'avère qu'il y avait une vraie guerre entre Éric Dubon-Moretti.
20:19Quand il est arrivé, le syndicat de la magistrature était très content.
20:22Mais pas pour les mêmes raisons, c'est vrai.
20:24Autant qu'il se trouve qu'en plus, Éric Dubon-Moretti était avocat,
20:26ce qui toujours, au ministère de la Justice, pose un certain nombre d'autres questions.
20:29Mais il est vrai que, par rapport à ce que disait Thibault de Montbrial,
20:32de toute façon, politiquement, c'est du bon sens.
20:36Pour traiter le sujet de l'insécurité, il faut le traiter comme une chaîne
20:39de, effectivement, la question du maintien de l'ordre et de la sécurité
20:42jusqu'à la question de la politique pénale.
20:44S'il manque un des deux bras, si on est rationnel deux minutes,
20:47c'est difficile de mener une bonne politique de lutte contre l'insécurité
20:51si la place Vendôme défait tout ce que fait Beauvau.
20:54Donc, ça paraît être du bon sens.
20:56Maintenant, c'est aussi le rôle du Premier ministre et du Président de la République,
20:58quand les deux sont alignés, d'impulser une politique pénale
21:01cohérente avec la politique qui est menée au ministère de l'Intérieur.
21:04Et là, en l'occurrence, même si c'est M. Migaud et que c'est M. Retailleau,
21:07on peut imaginer qu'ils travailleront ensemble, de concert,
21:10avec ce qui est proposé par le Président de la République et le Premier ministre.
21:13Après, il y aura aussi le sujet du Parlement.
21:15C'est-à-dire que si jamais ils veulent prendre un certain nombre de décisions,
21:17là aussi, il va y avoir le sujet de « est-ce qu'on fait voter avec le Rassemblement national ? »
21:20Parce que s'ils prennent des mesures fermes sur la lutte contre l'insécurité
21:24ou contre l'immigration, de fait, il va falloir qu'ils acceptent moralement
21:27qu'un certain nombre de députés RN appuient sur le bouton « je vote avec vous »,
21:30ce qui peut poser d'autres questions, parce qu'il va y avoir l'opprobre moral
21:33de certains qui vont dire « mais voilà, c'est l'alliance entre le RN et le PS. »
21:37J.-L. M. C'est comme si on allait dans l'ère des Narcisses.
21:39Tous ces gens, on dirait la reine dans Blanche-Neige, vous savez,
21:42elle regarde son miroir, c'est « suis-je bien ? »
21:44« suis-je plus d'avant à gauche aujourd'hui ? »
21:46Non, mais c'est vraiment ça.
21:48C'est « suis-je assez progressiste aujourd'hui ? »
21:50Mais c'est vraiment ça.
21:52Ils ne sont que dans la posture, ils ne s'intéressent strictement à rien sur le fond,
21:55parce que les mêmes en privé sont en général les premiers à vous dire,
21:58voire à vous le dire parfois dans des tournures,
22:01c'est quand même un peu étonnant de la part de quelqu'un de progressiste,
22:04en vous parlant des étrangers, etc.
22:06Mais c'est absurde.
22:08C'est de la réassurance narcissique.
22:10Ces gens-là sont dans l'étalage de vertu.
22:12D'ailleurs, c'est un concept de science politique, vous savez.
22:14Ça s'appelle « virtue signalling ».
22:16Et les Américains se sont mis à beaucoup travailler dessus,
22:18parce que la politique est faite de ça, de gens qui veulent juste de la réassurance narcissique.
22:21Ils se fichent éperdument du fond des Français,
22:24parce que de toute façon, et pour le coup, je rejoins ce que disait Johan,
22:26d'une certaine manière, ils ont renoncé à changer les choses.
22:28Je ne connaissais pas cette formule et cette réflexion anglo-saxonne,
22:33mais en tous les cas, ce qui est certain, c'est que quand on voit les sondages,
22:35c'est très intéressant de voir le décalage qu'il peut y avoir entre la volonté des Français,
22:38parfois des sympathisants LFI, socialistes, écologistes,
22:42sur les questions de sécurité ou d'immigration,
22:44et de voir ce que proposent les dirigeants.
22:46Johan, en un mot, s'il vous plaît.
22:48En un mot, et c'est ce que je dis depuis que Michel Barnier est en train de composer son gouvernement,
22:52ce gouvernement ne pourra pas réussir s'il ne s'affranchit pas du ministère moral de la gauche.
22:57C'est ce qui a tué la droite, notamment, depuis des années, si ce n'est des décennies,
23:01trop se préoccuper de ce que pensait la gauche,
23:03la droite qui, en réalité, n'a jamais vraiment mené une politique de fermeté
23:08sur les questions de sécurité, sur les questions d'immigration,
23:10qui n'a pas réussi vraiment à montrer qu'à droite,
23:13on était capable de se saisir de ces problèmes qui préoccupent les Français.
23:16S'il ne s'affranchit pas de ce ministère moral, il y a une nouvelle fois...
23:19Et celui du chiraquisme, on pourrait pousser la réflexion.
23:23Avançons, parce que j'ai senti, dès le début de l'émission,
23:26que vous aviez envie de parler de ceux qui sont en train de construire un récit.
23:29C'est un déni de démocratie, c'est un coup de force politique.
23:33Certains vont même manifester demain contre le gouvernement Barnier et contre Emmanuel Macron.
23:39Et puis factuellement, vous pouvez vous dire aussi qu'il y a des millions de Français,
23:4418 millions, qui ne sont pas représentés au sein de ce gouvernement.
23:49On regarde le sujet de Chloé Tarka, sur la gauche, qui crie au scandale.
23:52Mais j'ai jamais un gouvernement qui n'a représenté les Français.
23:55Vous pouvez écouter le sujet de Chloé Tarka.
24:00Le gouvernement se dessine.
24:02Parmi les premières informations qui ressortent,
24:047 ministres devraient être issus du camp macroniste,
24:073 des républicains et 2 du modem.
24:09Un gouvernement bien trop à droite pour l'eurodéputée de la France insoumise, Manon Aubry.
24:14J'ai un peu le sentiment qu'on prend les mêmes et on recommence.
24:17Et le message qui est envoyé aux Français, c'est que le meilleur moyen de gouverner dans ce pays,
24:21c'est de perdre les élections.
24:23Parmi les 16 ministres de plein exercice, un seul serait issu du parti divers gauche.
24:28Pour Jérôme Guedj, député du parti socialiste de l'Essonne,
24:31ce nouveau gouvernement représente ni plus ni moins un refus du vote des Français.
24:36Tout ça pour ça. Il y a une inversion du message démocratique.
24:39Les gens se demandent à quoi sert le vote.
24:41Du côté du vice-président du Rassemblement national et député du Nord, Sébastien Chenu,
24:46pas facile de cacher son sentiment de déjà-vu devant ce potentiel gouvernement.
24:51Sur le réseau social X, il joue le sarcasme en tweetant
24:54« Vous reprendrez bien un peu de ce plat à varier ».
24:57Face à ces réactions, Geoffroy Didier, secrétaire général du parti des Républicains, préfère temporiser.
25:02Nous n'avons pas gagné cette élection et nous avançons depuis le début avec une grande humilité.
25:06Nous allons tenter de travailler ensemble, ce n'est pas facile.
25:09A l'heure actuelle, Michel Barnier n'a pas encore communiqué officiellement la liste de ses ministres.
25:14Selon Matignon, l'annonce officielle du gouvernement devrait avoir lieu avant dimanche.
25:19Juste après la pub, on écoutera Mélanie Vogel, la sénatrice écologiste qui dit
25:23« c'est un gouvernement de mort vivant », mais on écoutera aussi beaucoup de Français.
25:26Est-ce qu'ils ont été convaincus ou non ? Est-ce qu'ils ont été entendus ou non après les élections législatives ?
25:32La pub, on revient dans un instant.
25:36C'est quand même exceptionnel. Même pendant la sortie de pub, il est en retard.
25:42Jean-Sébastien Ferjou, si vous ne rejoignez les 20h30 sur CNews,
25:46on est toujours avec Yohann Usahi, Elisabeth Lévy, Paul Melun et Jean-Sébastien Ferjou
25:50qui est donc bloqué peut-être à la porte.
25:52Ah ben non, vous faites comme d'habitude, vous arrivez un tout petit peu en retard.
25:55Revenez, cher Jean-Sébastien, même quand vous êtes là.
26:00On était en train de parler de cette gauche qui crie au scandale démocratique.
26:03Je vous propose d'écouter Mélanie Vogel qui est une sénatrice écologiste
26:07et qui parle d'un gouvernement de mort vivant.
26:10Pour moi, ce sera un gouvernement de mort vivant en quelque sorte.
26:17Pourquoi mort vivant ?
26:19Parce qu'en fait, il n'est animé par aucune vie démocratique
26:24en lien avec la société, les citoyens, les élections.
26:28Dans une démocratie normale, un gouvernement résulte des élections.
26:33Est-ce que ce gouvernement résulte des élections ?
26:36Mais pas plus ou pas moins que Mme Vogel.
26:39Les écologistes ont fait 5% aux élections européennes.
26:41Donc à un moment donné, la légitimité aussi d'une certaine partie de la gauche a gouverné.
26:46Le NFP a fait croire, c'était une imposture totale d'ailleurs,
26:49a fait croire qu'il avait la majorité depuis le début
26:51alors qu'il était juste devant mais d'une très courte tête.
26:55Donc personne n'avait gagné dans cette affaire.
26:57Et Mme Castex, si elle avait été nommée, aurait été renversée sur le champ.
27:00Donc sur la question de le procès en illégitimité de ce gouvernement,
27:05il n'y avait que le centre qui pouvait constituer des alliances sur certains textes.
27:09Ni la gauche, sous la férule de la France insoumise, ne pouvait monter un gouvernement.
27:13Ni le Rassemblement national, puisque dans les deux cas, ça aurait été motion de censure tout de suite.
27:17Donc ce gouvernement tire sa légitimité du Parlement.
27:20Après qu'il soit représentatif ou non des Français, non, il n'est pas représentatif.
27:23Mais jamais aucun gouvernement n'a été représentatif d'une majorité des Français.
27:26Bah si, comme vous avez une majorité absolue, le gouvernement est représentatif quand même.
27:30Mais en 81, vous avez quand même un gouvernement dans lequel 49% des Français ou 48% ne se sentent pas représentés.
27:36C'est la loi du genre.
27:38Maintenant c'est plus compliqué parce qu'il n'y a pas de majorité.
27:41Mais ils nous font quand même vivre dans une sorte de réalité parallèle.
27:44Parce qu'en plus de tout, il faut quand même que les électeurs de gauche sachent
27:48que les partis de gauche ont refusé avec la dernière énergie, d'abord Bernard Cazeneuve.
27:53Après tout, c'est quand même une personnalité...
27:56Pour remercier Olivier Faure.
27:58Mais aussi, l'idée même de participer à un gouvernement, à une sorte de grande coalition,
28:03avec des majorités guidées sur des textes, avec une tentative de nouer des compromis,
28:08ils l'ont complètement écarté.
28:10Donc ces gens représentent un tiers des électeurs, un tiers à peu près.
28:17Mais ça c'est très grave parce qu'on a l'impression que les mots n'ont plus de sens dans notre pays.
28:22Ils ont réussi à faire croire à des gens, il y en a beaucoup qui le disent,
28:25au micro, sur les micro-trottoirs, qu'on leur avait volé l'élection.
28:29Mais non, on ne l'a volée à personne.
28:31J'ai entendu Alexis Isard, qui est député Renaissance cet après-midi,
28:35peut-être avoir la meilleure formule.
28:37C'est la défaite du front républicain, en fait, ce gouvernement.
28:40Puisque la gauche, dite sociale-démocrate, a refusé de s'associer au LR et au Macronisme.
28:48Si vous voulez, mais en tout cas, ce gouvernement s'appuie sur une majorité relative à l'Assemblée nationale.
28:53Il est évidemment tout à fait légitime.
28:55La Constitution a été respectée du début à la fin.
28:57Il n'y a rien de plus à dire.
28:58Mais le constat quand même, c'est que la gauche et l'extrême gauche ne font plus de politique depuis longtemps.
29:04Ça fait des années qu'ils ne font plus de politique.
29:06Ils mentent, ils passent leur temps à agiter la société, ils passent leur temps à diviser la société.
29:12LFI a fait monter l'antisémitisme dans ce pays.
29:15Ils font tout, sauf de la politique.
29:17Ils sont d'une nullité.
29:20La gauche dans ce pays est d'une nullité.
29:23Il n'y a plus de débat d'idées à gauche.
29:25Vous ne pouvez pas dire qu'ils ne font pas de politique.
29:27Ils n'en font pas de la façon, à mon avis, la plus souhaitable pour la démocratie.
29:30Ils la mettent même en danger.
29:31Jean-Luc Mélenchon, il fait de la politique.
29:33Il est même très politique.
29:34Moi, je parle de politique au sens noble du terme.
29:36La politique, depuis 1907, c'est la révolution soviétique.
29:39On sait qu'elle peut prendre plein de formes.
29:40Vous avez dit qu'ils la mettent peut-être en danger.
29:42Je rappelle ce sondage.
29:43Je crois que c'est 72 % des Français qui considèrent que LFI, puisque vous parliez de la France insoumise,
29:47LFI est un danger pour la République.
29:49Écoutons les Français.
29:50On les écoute parce qu'on ne les a pas écoutés.
29:52Il y a 126 députés.
29:54Et 38 députés écologiques.
29:56On écoute les Français.
29:59Est-ce qu'ils sont satisfaits, oui ou non ?
30:01Est-ce qu'ils ont été entendus ?
30:04Il me semble que la logique aurait voulu qu'il y ait davantage de ministres de gauche.
30:08Parce que c'est quand même ce qu'a exprimé la population française.
30:11Je trouve assez choquant que le seul parti qui ait été désavoué par les élections voit un Premier ministre issu de ses rangs.
30:20Moi, je ne trouve pas ça forcément très normal.
30:22Je trouve qu'il n'y a pas de respect du vote qui a été fait.
30:26J'ai envie de dire qu'on est habitué.
30:27Ça fait des années qu'il est au pouvoir.
30:29On sait très bien comment il fonctionne.
30:31Donc je suis déçue.
30:32M. Barnier, le poste clé, il n'a mis que des gens de droite.
30:38C'est ça.
30:39C'est ce qui n'est pas du tout normal.
30:41Jusqu'aux élections, on a vu la gauche.
30:43On était devant.
30:45Avançons.
30:46Autre sujet, et ça concerne toujours la politique, c'est que ce gouvernement, il est possible.
30:50On a 38 nouveaux ministres qui vont être nommés.
30:52Pas tous nouveaux, mais la plupart seront nouveaux.
30:5416 de plein exercice et 38, ça fait beaucoup quand même.
30:57C'est énorme, 38 ministres.
30:59Et parmi les prochains ministères, il est possible qu'il y ait un secrétariat au ministère de la laïcité.
31:04Avec Othmane Nassrou.
31:06Avec Othmane Nassrou, qui est l'ancien vice-président actuel, vice-président de la région Île-de-France,
31:13qui sur les questions de laïcité est intransigeant,
31:17qui a souvent été en première ligne pour lutter contre l'islamisme.
31:20À Trappes, c'est-à-dire qu'il connaît bien les communautarismes.
31:22Exactement.
31:23Mais c'est intéressant.
31:24C'est marrant que vous vous rappeliez de Trappes, puisque demain, on sera avec le professeur,
31:28vous savez, qui a été menacé pour parler.
31:30Didier Lemaire.
31:31Didier Lemaire, pour avoir osé dire ce qui se passait à Trappes.
31:35Et il sera avec nous demain matin pour témoigner, pour raconter ce qu'a fait Othmane Nassrou,
31:39pour le soutenir dans ces moments-là.
31:41Othmane Nassrou connaît très bien toutes ces questions-là.
31:43Il est engagé depuis très longtemps.
31:45Et effectivement, je pense qu'il est capable de mener une politique ferme sur ce sujet.
31:48Mais il aura quoi comme administration ?
31:50C'est plutôt un bon choix, me semble-t-il.
31:52Vous dites ça, je vais vous proposer une autre déclaration.
31:55Celle d'un journaliste et militant, monsieur Pablo Vivien.
31:58Plus militant que journaliste.
32:00Il est journaliste également.
32:02Parce que lui, il considère que le ministère de la laïcité,
32:05si ministère il y a, ça va devenir le ministère de l'islamophobie.
32:08Ah bah oui, c'est fasciste.
32:10Un affichage qui est aussi une provocation à l'égard notamment de la gauche.
32:15Le donner, bien sûr, à Othmane Nassrou, qui est un membre des LR,
32:21qui a en plus une ligne, pour avoir déjà débattu avec lui sur ces questions-là,
32:25qui est particulièrement dure,
32:27qui préfère utiliser la laïcité comme un glaive contre certaines religions,
32:31suivez mon regard, particulièrement les musulmans.
32:33Oui, c'est une provocation.
32:35Et donc, le poser...
32:38En fait, je comprends même pas, je le découvre avec vous,
32:42mais ça va bien sûr mettre le feu aux poudres en fait.
32:44A gauche, ils vont dire, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
32:46Le RN va dire, c'est super, on l'avait proposé, c'est exactement ça qu'il faut faire.
32:50Mais ils vont surveiller ce que va dire et faire Othmane Nassrou.
32:53Et au moindre truc, ils vont dire, non, non, non,
32:55mais là, vous n'avez pas assez parlé des musulmans,
32:57allez-y, remettez-en une couche.
32:59Et ça va devenir un ministère de l'islamophobie.
33:01C'est tout en nuances.
33:03Ce qui est dingue, c'est le langage qu'ils emploient
33:05pour décrire la façon dont ils pensent que ça se passerait.
33:08Ah ouais, alors vous allez m'en remettre.
33:10Mais au-delà de la forme, parce que ça, moi je m'en fiche de la forme.
33:12Non, le fond est beaucoup plus intéressant.
33:14Non, le fond est beaucoup plus intéressant.
33:16C'est-à-dire que dans une partie de la gauche,
33:20avoir un ministère qui vient défendre la laïcité,
33:23c'est d'être islamophobe.
33:25C'est pas nouveau.
33:27La laïcité, c'est islamophobe.
33:29Là, maintenant, ils ne se cachent même plus.
33:31La laïcité est un principe à valeur constitutionnelle.
33:33Oui, mais non, pas du tout.
33:35Non, mais puisqu'on considère qu'il y a des ministres
33:39qui ne devraient pas ou qui n'auraient pas de légitimité
33:41pour être ministre au motif de ce qu'ils votent ou pas
33:44pour l'inscription dans la Constitution,
33:46là, il n'y a pas de doute sur le fait que la laïcité
33:48soit un principe à valeur constitutionnelle.
33:50Donc, c'est bon que quand on ne veut pas de laïcité,
33:54on s'inscrit hors du champ de la Constitution.
33:56On vient d'avoir le décryptage d'un journaliste et militant,
34:00il se présentait comme militant, je crois, à l'AFP,
34:03qui explique qu'avoir un ministère lutter contre l'islam politique,
34:07c'est être islamophobe.
34:09Mais ce monsieur, manifestement,
34:11boit les paroles de Jean-Luc Mélenchon,
34:13donc il est cohérent avec lui-même.
34:15La laïcité, c'est l'islamophobie.
34:17L'islamophobie, c'est un terme récurrent
34:19utilisé par la France Insoumise,
34:21notamment depuis cette marche honteuse de 2019,
34:23marche contre l'islamophobie.
34:25Qui est un terme, je vous le rappelle,
34:27inventé par les frères musulmans,
34:29de manière à faire croire aux 6 millions de musulmans
34:31de notre pays que la France serait un pays raciste,
34:33qui ne les aime pas, etc.
34:35Donc, évidemment, il est dans la droite ligne
34:39de Jean-Luc Mélenchon et de son idéologie nauséabonde.
34:43Le problème, c'est que cette extrême gauche-là,
34:45en tout cas, se comporte comme les idiots utiles
34:47de l'islam politique.
34:48C'est-à-dire que, quand vous écoutez leur discours,
34:50d'ailleurs, ils sont souvent repris par les mêmes,
34:52ils reproduisent, peu ou prou,
34:53ce que disent les frères musulmans un peu partout en Europe
34:55sur la laïcité.
34:57Et vous avez toutes sortes de blogs, de sites web,
34:59d'organisations proches de l'islam politique
35:01qui expliquent, dès lors qu'une décision est prise
35:03au nom de la laïcité, que ce serait islamophobe.
35:05Et derrière, vous avez ces gens-là, comme lui,
35:07qui font le service après-vente et qui redisent la même chose
35:09que ce que disent les représentants de l'islam politique
35:11et qui finissent par être relayés sur les chaînes
35:13comme Al Jazeera, etc., un peu partout
35:15dans le monde arabo-musulman, où on dit
35:17« Regardez, il y a des intellectuels français
35:19qui sont d'accord avec nous et qui expliquent que M. Macron,
35:21par exemple, n'aime pas les musulmans, comme le fait Jean-Luc Mélenchon.
35:23Donc, ils alimentent une propagande
35:25qui est celle des ennemis de la France.
35:27Et ça, c'est extrêmement dangereux
35:29parce qu'ils ajoutent de l'huile sur le feu
35:31à une situation qui est déjà extrêmement complexe.
35:33Donc, il ferait mieux, à mon avis,
35:35de se taire ou alors d'observer
35:37les principes de la laïcité, qui sont des principes
35:39qui viennent aussi de la gauche.
35:41D'ailleurs, c'est intéressant, vous avez parlé d'islamophobie.
35:43Je me souviens d'une déclaration, d'une interview
35:45de Gérald Darmanin, dans les colonnes du Journal du Dimanche
35:47l'année dernière,
35:49qui expliquait que le terme islamophobie
35:51avait été pensé, développé par
35:53les frères musulmans.
35:55Allez, il vous reste une minute, je crois qu'on avance.
35:57Mais ça ne vous intéressait pas, vous étiez sur la forme.
35:59Mais la forme, c'est très important.
36:01Oui, c'est très important.
36:03Vous ne m'empêcherez pas de le dire.
36:05Vous avez le domaine, j'ai bien compris.
36:07Je voulais vous dire que cette question
36:09de l'islamophobie, par exemple, quand on a fait
36:11la loi de 2004, la presse américaine
36:13nous a traité d'islamophobes.
36:15C'est-à-dire que toute critique
36:17toute tentative, disons,
36:19de poser des règles avec l'islam
36:21est conçue,
36:23est décrite comme si on voulait
36:25les brimer, les empêcher de croire, etc.
36:27Alors qu'il y a des musulmans,
36:29enfin les musulmans sont les premiers aussi,
36:31bien souvent, à vouloir regarder
36:33Kamel Daoud avec son très beau roman,
36:35enfin le très beau roman qu'il a publié,
36:37à vouloir vivre en France précisément pour échapper
36:39non pas à l'islam, mais à la pression
36:41islamiste et la laïcité et le principe
36:43républicain qui nous permet d'échapper
36:45non pas à la pression islamiste, mais à la pression
36:47de n'importe quelle religion sur
36:49la sphère publique.
36:51Il y aura un ministère secrétariat d'Etat à l'immigration ou pas ?
36:53Non, a priori c'est quelqu'un qui a
36:55complètement été abandonné.
36:57Ça a été abandonné,
36:59mais ça a été pensé, imaginé,
37:01c'était une piste qui est évoquée ces deux
37:03dernières semaines. Est-ce que
37:05c'est une des priorités pour le prochain
37:07ministre de l'Intérieur dont on a parlé,
37:09peut-être M. Rotailleau ? On voit le sujet
37:11de la rédaction de ses nouvelles.
37:13Sur son bureau,
37:15le prochain ministre de l'Intérieur va trouver
37:17un dossier très suivi et délicat,
37:19celui de l'immigration.
37:21Un dossier aux axes de travail importants,
37:23avec en premier lieu la poursuite de l'expulsion
37:25des clandestins sous OQTF,
37:27un sujet que Gérald Darmanin a pris en main
37:29ces derniers mois, notamment grâce à la loi
37:31immigration votée en janvier dernier,
37:33et que le nouveau locataire de Beauvau devra suivre.
37:35Autre thème sensible et hautement
37:37important, celui de l'aide médicale d'Etat.
37:39Un sujet que le gouvernement sortant
37:41devrait relancer et qui sera important
37:43pour le nouvel exécutif. En 2023,
37:45un rapport parlementaire estimé à
37:471,1 milliard d'euros le coût de l'AME,
37:49une aide qui pourrait être transformée
37:51en aide médicale d'urgence, moins coûteuse
37:53et moins ouverte à tous.
37:55Enfin, les associations d'aide aux migrants
37:57seront particulièrement scrutées.
37:59Le scandale de l'Ocean's Viking et de SOS
38:01Méditerranée en 2022 avait montré
38:03les limites et les problématiques liées à l'accueil
38:05des réfugiés. Des dossiers vus comme
38:07prioritaires par le Premier ministre Michel Barnier,
38:09qui a, ces dernières années, appelé
38:11à déroger aux droits européens en matière d'immigration
38:13au profit d'intérêts fondamentaux
38:15de la nation.
38:17Yohann Usahi, quand on voit le programme de
38:19Michel Barnier en 2021, lorsqu'il est candidat
38:21à la présidentielle et avant la présidentielle
38:23à la primaire LR, c'est une...
38:25Là, pour le coup, c'est une politique de rupture
38:27sur la question migratoire. Moratoire,
38:29suppression des aides
38:31et notamment l'AME,
38:33réduction par trois ou par quatre
38:35des flux illégaux
38:37et même des flux migratoires. Est-ce qu'il va pouvoir
38:39entreprendre tout cela ?
38:40Je vous renvoie à ce qu'a dit Gabriel Attal
38:42il y a quelques jours dans Le Point. Il a dit la chose suivante
38:44Le Parlement décide, le Premier ministre
38:46exécutera. Et oui,
38:48le pouvoir, encore une fois, il sera principalement
38:50au Parlement et donc à l'Assemblée nationale.
38:52Et M. Barnier n'a pas
38:54les moyens de mettre en oeuvre la politique
38:56qu'il prônait lorsqu'il était candidat
38:58en 2021. Il n'a pas de majorité
39:00à lui, absolue, à droite...
39:02J'ai compris, mais est-ce qu'au moins il va avoir le panache
39:04de le tenter ?
39:06En tenu de la composition de l'Assemblée nationale...
39:08Ça pourrait passer avec l'ORN ?
39:10Il perd toute son aile gauche,
39:12ça fait exploser le gouvernement en vol.
39:14Sur l'immigration, il me paraît
39:16impossible d'agir
39:18comme le souhaiteraient les Français.
39:20Avec le gouvernement, ça me paraît un peu...
39:22D'agir comme le souhaiteraient les Français.
39:24Il faut écouter la gauche bien pensante.
39:26Gabriel Attal devrait quand même relire la Constitution
39:28parce que malgré tout, en France,
39:30les lois sont en général d'initiatives gouvernementales.
39:32C'est la différence entre une proposition
39:34contre un projet de loi
39:36et une proposition de loi.
39:38Non, ce n'est pas le Parlement qui décide
39:40parce que le droit français est construit
39:42autrement. On a appelé ça le parlementarisme
39:44rationalisé pour échapper à l'instabilité
39:46de la 4ème République. Je trouve ça
39:48assez étonnant qu'il résume, même si
39:50politiquement, oui, bien sûr que
39:52Michel Barnier sera dépendant,
39:54mais ça n'empêche pas que la plupart des lois
39:56restent d'initiatives gouvernementales.
39:58Elles ne sont pas adoptées ou amendées.
40:00De toute façon, ce gouvernement doit
40:02mener une politique.
40:04Mais pris dans l'autre sens, Johanne, je vous mets mon biais.
40:06Aucune loi d'initiative parlementaire
40:08ne sera adaptée.
40:10Pour répondre aux bandeaux, quelle politique
40:12de ce gouvernement en matière d'immigration?
40:14Je ne peux pas vous dire
40:16sur les tambouilles
40:18ou sur les votes à l'Assemblée nationale. On n'en sait rien.
40:20On verra comment ça se passera. Mais en tout cas,
40:22ce gouvernement doit mener
40:24une politique plus ferme sur l'immigration
40:26parce que c'est le sens de l'Histoire.
40:28On le voit dans toute l'Europe. Même Olaf Scholz,
40:30le social-démocrate, est en train de mener
40:32une politique plus ferme sur l'immigration.
40:34Les Anglais, Kirstarmer, qui a félicité Mme Meloni,
40:36les Pays-Bas, les Danois,
40:38les pays scandinaves. C'est le sens
40:40de l'Histoire. Et si un gouvernement
40:42centriste ou modéré dans
40:44des démocraties libérales comme le nôtre
40:46ne met pas en place cette politique-là,
40:48elle finira par être mise en place par d'autres.
40:50Je crois que ce n'est pas ce que veut ce gouvernement.
40:52Il est vraiment minuit moins le quart. Il faut prendre ses décisions,
40:54quoi qu'il arrive.
40:56Vous avez tout dit.
40:58Voilà ce qu'on pouvait dire sur l'actualité politique.
41:00Tiens, on va faire le jeu des pronoms, il nous reste
41:02très peu de temps. Prochain gouvernement
41:04est annoncé quand ? Demain ? Dimanche ?
41:06Je vous en fiche.
41:08Moi j'écoute Yoann Usa, il a dit dimanche.
41:10Jean-Sébastien.
41:12Je m'en remets à Yoann Usa.
41:14J'aime bien cette émission.
41:16Vous dites dimanche, et bien moi je dis samedi.
41:18Potentiellement à 9h.
41:20Passons à l'actualité judiciaire.
41:22Je m'en remets à Yoann Usa.
41:24Je m'en remets à Yoann Usa.
41:26Passons à l'actualité judiciaire.
41:28C'est un sujet très important
41:30puisque c'est la troisième semaine
41:32du procès Mazan
41:34qui est sécréturé aujourd'hui.
41:36C'est un procès qui va durer 4 mois.
41:38Au lendemain de la projection dans la salle d'audience
41:40de photos et films montrant des viols
41:42infligés par Dominique Pellicot
41:44sur son épouse, le président a tranché la question
41:46ce matin de ne pas rendre systématique
41:48la diffusion des images
41:50et le public et les journalistes
41:52ne seront pas présents aux audiences.
41:54On va écouter Régine Delfour
41:56qui était présente aujourd'hui.
41:58Ce vendredi matin
42:00un débat a éclaté
42:02en début d'audience
42:04puisque l'avocat général a demandé
42:06que la diffusion des vidéos
42:08soit systématique, que ce soit pour les accusés
42:10qui reconnaissent les faits, mais aussi pour les accusés
42:12qui ne les reconnaissent pas pour que la Cour
42:14puisse se faire son opinion.
42:16Les partis civils en la matière,
42:18Maître Babonneau, ne s'y est pas opposé.
42:20Béatrice Zavarro, l'avocate
42:22de Dominique Pellicot,
42:24ne s'y est pas non plus opposée,
42:26mais les avocats de la Défense étaient vents debout
42:28puisqu'un avocat a dit
42:30qu'il faut que la justice se fasse dans cette salle d'audience
42:32et non à l'extérieur et notamment sur les réseaux sociaux.
42:34Une autre avocate,
42:36elle, ne comprend pas ce déballage,
42:38elle parle d'un manque
42:40de dignité, donc
42:42à l'issue de cela, la Cour
42:44s'est retirée et puis
42:46Roger Arrata, le président de la Cour
42:48criminelle, a donc annoncé qu'il n'y aurait
42:50pas de diffusion systématique
42:52des vidéos, elles se feraient
42:54uniquement à l'initiative, à la demande
42:56des deux partis
42:58et seuls les partis concernés pourraient
43:00et seront là pour visionner
43:02ces vidéos, c'est-à-dire que
43:04ce sera à huis clos, les journalistes
43:06ne pourront pas être présents.
43:08Un procès qui inonde
43:10les médias, qui inonde
43:12les réseaux sociaux, qui va même
43:14à l'étranger et là il y a une nouvelle
43:16polémique autour d'une avocate
43:18qui s'appelle maître Nadia Elbouroumi
43:20c'est l'avocate de deux
43:22co-accusés de Dominique Pellicot
43:24qui prend régulièrement la parole
43:26sur ses réseaux sociaux, elle est très présente sur
43:28les réseaux sociaux, elle a posté une vidéo
43:30qui a fait polémique, je vous propose une courte
43:32séquence.
43:34Alors on se sort du procès Pellicot
43:36Fouuuu !
43:38On a diffusé des photos de madame qui sont effectivement
43:40dans des positions
43:42qui posent des problèmes puisque depuis quelques jours
43:44elle nous expliquait que jamais, jamais, jamais
43:46elle avait participé à quoi que ce soit.
43:48Quand elle voit les vidéos, je pense qu'elle ne s'y attendait pas
43:50et c'est ce qu'on a essayé de lui dire en disant
43:52attention madame, oui oui je suis prêt, public, public
43:54elle s'est mise en colère, moi j'ai pris le micro
43:56en disant que c'était elle qui avait souhaité
43:58que ce soit public et que maintenant il ne s'agissait pas de se plaindre
44:00parce que nous on est dans un procès qui est un procès
44:02court criminel
44:04donc obligé de démontrer
44:06l'argumentation de notre client et notamment par ces photos là
44:08donc elle s'est énervée, moi aussi je lui ai dit
44:10écoutez madame Pellicot, nous on a essayé de préserver, vous avez voulu
44:12C'est une séquence extrêmement longue
44:14on la voit aussi raconter tout le procès
44:16dans sa voiture etc
44:18il s'avère qu'elle était l'invité de Pascal Praud
44:20ce matin et ils ont eu un long échange
44:22là aussi je vous propose un court extrait
44:24si vous souhaitez revoir l'échange en entier
44:26vous pouvez évidemment le revoir sur cnews.fr
44:30Je vous découvre pour la première fois en direct
44:32je vous ai vu effectivement sur les réseaux sociaux
44:34et c'est vrai que cette manière
44:36de communiquer a
44:38interloqué
44:40je vais pas dire choqué, choqué certains
44:42mais surpris, interloqué
44:44c'est une manière de prendre la parole
44:46qui n'est pas habituelle
44:48pour un avocat qui est souvent soumis
44:50à un devoir de réserve
44:52alors je voulais savoir d'abord si vous regrettez
44:54d'avoir fait ces vidéos
44:56ou au contraire si vous trouvez que c'est une manière
44:58de communiquer qui est efficace
45:00Alors je vais vous dire une chose, si effectivement
45:02vous considérez que tous les messages que j'ai eu sur ma vidéo
45:04sont dignes, vous irez les lire
45:06parce que c'est plein de vomi et d'humiliation et d'insultes
45:08on m'insulte de pute, on m'insulte de tout
45:10mais ce que vous retenez vous, c'est que moi
45:12je poste une vidéo où je danse sur une chanson
45:14en disant, il faut se lever tôt pour
45:16effectivement me museler
45:18si vous considérez qu'elle est pas digne cette vidéo, vous apprécierez
45:20moi je vous dis que cette vidéo, elle est effectivement
45:22la seule chose, la seule réponse
45:24que je suis capable de donner avec humour
45:26parce que Dieu sait que j'aurais voulu avoir
45:28cette tribune avant, parce que nous
45:30on essaye, avocats de la défense, de dire qu'on a le droit
45:32d'intervenir, qu'on a le droit de parler
45:34sans être systématiquement
45:36mis à nos places ou nos propos déformés
45:38donc très bien, si cette vidéo ça a permis
45:40de pouvoir écouter et si vous me laissez la possibilité
45:42effectivement de dire que je considère
45:44que mes clients sont innocents et que c'est parce que je
45:46considère que mes clients sont innocents que je suis
45:48victime de toutes ces insultes, c'est pas la vidéo
45:50la vidéo elle cristallise simplement
45:52on a très peu de temps mais c'est intéressant d'avoir
45:54votre regard sur toute cette séquence
45:56et peut-être cette surmédiatisation
45:58on a pas beaucoup de temps
46:00un pays où cette dame qui parle
46:02comme une racaille, pardon je suis désolée, peut être
46:04avocate et où monsieur Deleugue peut être député
46:06je suis désolée
46:08il y a aussi des questions de forme
46:10on ne parle pas comme ça
46:12quand on est avocat, je suis navré
46:14on s'exprime pas avec cette espèce
46:16de désinvolture en disant
46:18je fais de l'humour, je suis navré
46:20et bien ça c'est un signe de décadence
46:22que vous dites qu'elle soit désinvolte
46:24qu'elle puisse parler très fort
46:26etc, je vois pas le rapport
46:28avec parler comme une racaille
46:30je pense qu'il faut savoir en prendre un message
46:32qu'elle essaie de faire passer de manière très maladroite
46:34certainement, on voit
46:36le choc qu'elle a
46:38provoqué, mais tout accusé
46:40dans ce pays a le droit à être
46:42défendu, a le droit à la présomption
46:44d'innocence, les avocats de la défense
46:46parce que là c'est un procès qui est devenu un phénomène
46:48de société, et comme c'est un phénomène de société
46:50on tend à considérer que les accusés
46:52ils sont tous déjà coupables
46:54les avocats de la défense essayent de faire leur job
46:56et de dire...
46:58dans un société
47:00bon, allez, malheureusement
47:02c'est terminé
47:04là où vous avez raison, c'est dans un sujet
47:06dans un procès aussi important
47:08dans un combat aussi important
47:10peut-être qu'il faut sacraliser le lieu
47:12dans lequel ce procès
47:14a lieu
47:16c'est-à-dire le palais de
47:18le palais de justice
47:20merci à tous les quatre, c'était un plaisir
47:22d'être avec vous, Jean-Luc Lambart à la réalisation
47:24à la vision c'était Alice Mallet
47:26au son c'était Thomas, Benjamin Nopolin-Ferzer
47:28Camille Joly ont préparé
47:30cette émission, toutes les émissions sont
47:32à revoir sur cnews.fr
47:34et dans un instant c'est sa dispute
47:36avec Olivier de Caron-Fleck
47:38le gouvernement...
47:40c'est pas du tout ça, c'est Yoann Uzaï
47:42c'est dimanche soir Yoann Uzaï
47:44allez, à demain

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