Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Il est 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros de Geoffroy Lejeune, Alice Cordier, Aminel Katmi, Nathan Devers sont avec nous ce soir, bonsoir à tous les 4.
00:10Je constate que vous n'étiez pas sur les Champs-Elysées pour célébrer nos athlètes, je ne vous félicite pas tous les 3, je sais que Geoffroy Lejeune vous êtes en train de préparer un journal, vous avez une excuse.
00:19Il a un travail lui.
00:21Mais les 3 autres n'ont aucune excuse.
00:23On est avec vous, on est là.
00:25La cérémonie est terminée mon cher Nathan donc vous auriez pu y être pendant quelques minutes au moins.
00:29On va être à l'heure, on avance si possible.
00:31Le point sur l'information c'est avec Adrien Spiteri.
00:36Faire durer le plaisir des Jeux Olympiques de Paris 2024, c'était l'objectif de la parade qui a eu lieu sur les Champs-Elysées.
00:43Entre 8000 et 10000 personnes ont défilé, parmi elles des athlètes évidemment mais aussi des bénévoles et des membres du comité d'organisation.
00:50Emmanuel Macron a remis des décorations aux sportifs sur la place de l'étoile, vous y reviendrez dans un instant Elliot.
00:57Un ancien animateur de centre de loisirs à Toulouse a été condamné à 7 ans de prison hier pour des agressions sexuelles sur des élèves mineurs.
01:05Mais aussi pour avoir pris des photos et vidéos de dizaines d'enfants dénudés.
01:09Le parquet avait requis 10 ans de prison à son encontre.
01:13Et puis 4 personnes ont perdu la vie en Roumanie après des inondations provoquées par de fortes pluies et le passage du cyclone Boris.
01:19Dans plusieurs villes du pays, des dizaines de maisons ont été submergées par les eaux.
01:23De nombreuses manifestations culturelles ont été annulées dans le pays.
01:26Merci beaucoup Adrien Spiteri.
01:28On va commencer évidemment par l'image du jour.
01:32L'image du jour c'est que Paris a le sens de la fête.
01:36Paris s'est honoré.
01:38Ces athlètes qui nous ont fait vibrer pendant les Jeux olympiques, pendant les Jeux paralympiques.
01:43Ça a été une cérémonie pour l'instant.
01:46Attention parce qu'après il y a une grande fiesta sur les champs mais pour l'instant sans polémique aucune.
01:50Quand on met de côté l'idéologie, quand on met à l'honneur des sportifs qui ont tout donné,
01:55et bien voilà ce qui se passe.
01:57C'est une fête absolument merveilleuse.
02:00Je vous propose un petit best-of des plus grands moments de l'après-midi.
02:201er juin 2018, Paris
02:24Le comité international olympique a décidé de décerner la coupe olympique.
02:53A vous, le vainqueur des échecs olympiques, le peuple français. Merci la France.
03:23Il n'y avait pas besoin de commentaires sur ces belles images.
03:49On met la politique de côté, on ne fait pas de cérémonie qui se veut politique, ni même prosélite, et on propose quelque chose où on met les athlètes,
03:58ceux qui nous ont fait vibrer durant ces deux quinzaines, paralympiques et olympiques, à l'honneur. Et voilà ce que ça donne.
04:04Je vous ai remarqué, il y en a quand même un qui n'est pas athlète. Bien sûr, c'est très beau, c'est très sympathique.
04:08Ça me replonge un peu au mois de juillet. C'est Emmanuel Macron.
04:13Vous êtes rabat-joie. C'était quand même une des images de ces Jeux olympiques.
04:20C'est que dès qu'il y avait quelqu'un qui décrochait une médaille, on le voyait courir.
04:22Ça nous a rappelé quand même Mbappé sur la finale de... Oh, un peu moins quand même.
04:27Si, pardon. Bon, en tous les cas, c'était effectivement 70.000 personnes étaient présentes.
04:32Emmanuel Macron, qui voudrait que tous les 14 septembre, il y ait une sorte de fête du sport.
04:36Est-ce que vous êtes d'accord avec cette idée, Nathan Devers ?
04:41C'est une très bonne idée. Moi, je me propose mes services pour être coach sportif.
04:44Alors, restez sur les plateaux pour le coup. Allez les saluer.
04:47Mais je connais vos compétences sur le plateau sportifs un peu moins, même si vous êtes un très bon nageur.
04:52Mais non, mais plus sérieusement, je pense que c'est une bonne idée et qu'il y a une grande émotion qui résulte de ces Jeux olympiques.
04:59C'est que de l'intérieur d'un pays, parfois, on peut oublier que nous sommes une grande nation et que ce qui s'est passé pendant cet été,
05:05ça a été miraculeux, pas seulement parce que les choses se sont bien déroulées, qu'il n'y a pas eu d'incidents, etc.
05:10Mais parce que le monde entier a fait preuve d'une admiration très, très importante, folle, imprévue envers la France.
05:18Et ça nous a fait du bien de voir des gens du monde entier.
05:20Je ne sais pas, je pense à Snoop Dogg, je pense à la couverture de la presse internationale.
05:24Je pense à l'anxiété de la mairie de Los Angeles, qui a très, très peur de concurrencer Paris, qui se sont dit
05:31« La France est un pays qui nous en met plein les yeux ».
05:34Cette grandeur retrouvée, c'est ça qu'on célèbre, je pense, plus encore que le sport.
05:37Et vous savez, on a entendu le président du CIO qui va quitter ses fonctions bientôt, Thomas Barre,
05:43remettre une coupe au public français, la coupe olympique.
05:49Et c'est la plus haute distinction qu'on pourrait donner dans le monde de l'olympisme, la coupe olympique.
05:56C'est signe que le poumon aussi de ces JO et de ces Jeux paralympiques, c'est l'association des athlètes de toutes les nations.
06:04Ça a été une formidable fête, mais également ce public français qui aura marqué à l'international.
06:11Oui, c'est vrai. Je suis d'accord avec ce qu'a dit Nathan sur la grandeur.
06:15Je crois que ça nous a aussi démontré que nous étions encore capables d'un peu de commun,
06:20c'est-à-dire que dans un pays qui se divise sur à peu près tout maintenant,
06:23il n'y a plus un sujet qui nous donne lieu à querelles, à polémiques, à tweet clash.
06:29Et là, pendant quelques semaines, on a eu le sentiment retrouvé d'un commun possible.
06:37Il faut dire que les élus insoumis ne parlaient plus, donc ça a aidé pour apaiser la situation.
06:42Mais c'est vrai que ça faisait plaisir de se dire que les Français peuvent se retrouver autour de quelque chose.
06:46On parlera des élus insoumis dans un instant, puisqu'on ira à la fête de l'UMA,
06:51où là, on a un autre sens de la fête du côté de l'extrême gauche.
06:56Alice Cordier, ces Jeux olympiques, ces Jeux paralympiques, quelle image vous garderez de ces Jeux ?
07:01Plusieurs images, mais c'est vrai que c'est assez marrant de voir qu'on s'attendait tous à ce qu'il se passe quelque chose,
07:08qu'il y ait un problème, qu'il y ait des agressions, qu'il ne le faut pas.
07:12On l'attendait tous aussi parce qu'on est habitué, dans notre quotidien, à subir une sorte de chape de plomb,
07:17de toujours se dire, aujourd'hui, qu'est-ce qui va se passer et quel fait d'hiver encore plus sordide, on va lire, etc.
07:22Et c'est presque triste de se dire qu'on est surpris que ce soit bien passé.
07:24Moi, c'est un petit peu aussi cette sensation que j'ai parfois.
07:26Je suis très heureuse, évidemment, que ça se soit bien passé.
07:29Et comme vous dites, on a fait briller la France au niveau international.
07:32Mais on sait aussi que si on l'a fait briller et qu'on ne s'y attendait pas, c'est parce que sur certains domaines, en tout cas, on est particulièrement fragilisé.
07:39Quel dommage que ça ne dure que deux fois 15 jours.
07:42Il faudrait qu'on ait le sens du patriotisme au quotidien, qu'on puisse mettre très haut les valeurs de l'olympisme,
07:52la réussite, l'excellence, le combat, les médailles aussi.
07:56C'est très, très, très important.
07:58Et je constate, moi, peut-être le résumé aussi qu'on peut faire, c'est ce monde qui sépare ce qui s'est passé pendant 15 jours
08:05avec les sportifs au cœur de cette Olympiade et puis les polémiques qu'il y a eu pendant la cérémonie,
08:12où vous avez certains qui ont voulu en faire une séquence politique.
08:16Même les policiers, le rapport à la police.
08:17Le rapport à la police, bien sûr.
08:19Mais quand vous avez des bleus partout, des holas, mais bien sûr, des policiers qui étaient remerciés tout au long de cette quinzaine.
08:25Donc voilà. Merci.
08:27Et c'était la dernière parade.
08:28Je crois qu'il y aurait une grande fête, un grand DJ jusqu'à minuit.
08:31Là, vous y allez.
08:33Là, vous avez déjà mis les lunettes de soleil, Yaminel Kadmi.
08:36Parlons de la fête de l'Huma.
08:38L'ambiance est tout autre.
08:39Là, ce n'est pas très loin, mais c'est en revanche en termes d'ambiance.
08:42Et il ne faut pas s'appeler François Ruffin et être actuellement à la fête de l'Huma.
08:49Vous allez voir une séquence.
08:50Il a été copieusement hué pour avoir dit ce qu'il ressentait dans un livre,
08:55Ma France en entier et pas à moitié, où il raconte notamment l'élection législative de 2022.
09:01Il raconte aussi cette campagne au faciès, si on résume grossièrement.
09:06Voilà ce qu'il disait dans les immeubles d'Amiens Nord.
09:08Quand je tombais sur un noir ou un arabe, je sortais la tête de Mélenchon sur les tracts.
09:13C'était un succès assuré.
09:15Dès qu'on tombait sur un blanc, ça devenait un verrou.
09:18Donc ça a provoqué un scandale du côté de La France insoumise ces 72 dernières heures.
09:23Il y a une sorte de table ronde.
09:25À ses côtés, il y a le triple fiché S et député M. Arnaud et François Ruffin va être copieusement hué.
09:34Je vais découvrir la séquence, puisqu'elle s'est déroulée entre 19h et 20h.
09:41La ligne stratégique de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise depuis 2 ans maintenant.
09:50Vous pouvez me huer, mais vous savez, j'entends que je mens.
10:00Je vous dis, en 2022, au lendemain de l'élection législative,
10:06alors que jusqu'alors, dans ma Picardie, il n'y avait zéro député Rassemblement national.
10:12Là, il y en avait huit.
10:14Et un peu plus tôt, lorsqu'il arrive dans la salle, nouvelle salve de huer.
10:18Vous avez des antifas qui sont chauffés à blanc par Raphaël Arnaud,
10:24qui chante tout le monde est antifasciste.
10:28Voilà, il est courageux, François Ruffin, d'y aller cet après-midi.
10:33Oui, vous avez raison.
10:33Moi, j'avais dit mes désaccords avec la manière dont François Ruffin s'est éloigné de La France insoumise.
10:38Non pas pour défendre La France insoumise, je suis d'accord avec son diagnostic globalement,
10:42mais dans les méthodes.
10:42Je n'apprécie pas que, dans le cadre d'une opposition politique,
10:46on puisse comme ça dire des propos qu'un adversaire politique aurait tenu en privé.
10:50Je fais référence au fait que François Ruffin avait rapporté que Mélenchon disait
10:53qu'à Hénin-Beaumont, les gens étaient tous alcooliques et obèses.
10:56C'est exactement la même chose que quand Valérie Trierweiler avait parlé des cent dents de François Hollande.
11:00Il n'y a pas de preuve, c'est un coup un peu sous la ceinture.
11:02Je pense que tout le monde, même parmi les téléspectateurs,
11:04tout le monde a déjà dit au moins une fois une phrase qu'on peut nous reprocher dans un cadre privé.
11:09Je trouve que ce n'est pas des méthodes.
11:10Mais une fois que j'ai dit ça, voir quelqu'un qui est hué, hué par une meute,
11:15on ne peut que le défendre quel que soit le contexte.
11:17Parce que ce genre d'image, ça nous montre bien que une meute,
11:20c'est la transformation d'une foule avec des pulsions barbares.
11:23Il n'y a pas de violence physique, il n'y a pas de coup de coule, mais il y a du sang moral.
11:26C'est une forme d'humiliation.
11:27Et le fait de voir aussi que la critique en interne d'une méthode de gauche,
11:30et sur le fond, Ruffin a tout à fait raison d'ailleurs,
11:33passe pour du fascisme ou pour de la complaisance envers le fascisme.
11:36Et ça, c'est quand même magnifique.
11:37À quel point faut-il être amnésique, n'avoir aucune conscience morale,
11:40aucune culture historique ou aucune conscience politique
11:43pour faire ce genre de reproches à François Ruffin ?
11:44Le triple fiché S et député Raphaël Arnault est en pleine forme.
11:48François, tu as blessé nombre de caramarades parce que tu as dit sur BFM TV
11:53non seulement tu as blessé, mais tu as été dans la faute politique.
11:57Voilà ce que dit, fait la leçon à M. Ruffin.
12:00J'ai l'impression de vivre la énième secousse, vous savez, de la note de Terra Nova.
12:05Pardon Amine si je te coupe l'herbe sous le pied.
12:08L'histoire de la gauche se résume depuis, c'était en 2011 je crois,
12:12à cette note qui dit en gros, il faut arrêter avec le peuple
12:15et il faut basculer sur les minorités, qu'elles soient ethniques, religieuses, sexuelles, etc.
12:20Et tous les conflits à gauche depuis 2011 se jouent sur ce terrain-là.
12:24Donc j'ai l'impression de revivre une dernière fois cette chose-là,
12:26sauf que ce qui s'est passé entre 2011 et maintenant,
12:29c'est qu'en 2011, rappelez-vous, c'est juste avant l'élection de François Hollande,
12:32je pense qu'il y a encore à ce moment-là, le PS a encore hégémonie, en tout cas majoritaire, à gauche.
12:36Les gens qui composent le premier gouvernement de François Hollande,
12:39moi c'est des socialistes, je ne suis pas d'accord avec eux,
12:40mais par contre sur la question de Terra Nova,
12:42c'est plutôt des gens de l'ancienne école qui ne sont pas sur le changement de peuple, etc.
12:46Et aujourd'hui l'hégémonie à gauche est passée du côté de la France insoumise
12:48et c'est Ruffin qui se fait huer dans une assemblée de gauche.
12:51Et aujourd'hui, c'est des gens qui sont sur le discours indigéniste, décolonial
12:57et de changement de peuple, et de changement de peuple élu, entre guillemets, pour la gauche,
13:02qui sont majoritaires.
13:03– Vous pensez que François Ruffin, aux yeux de ces militants radicaux, c'est quoi ?
13:08– Il est d'extrême-droite.
13:08– Non mais après ces propos, voilà, c'est le nouveau fasciste.
13:11Il faut l'attaquer François Ruffin, c'est devenu un danger pour la gauche radicale.
13:17C'est ça qu'il faut comprendre ?
13:19Les militants mélenchonistes considèrent que François Ruffin est d'extrême-droite
13:23parce qu'il dit simplement qu'il faut aussi parler à la France périurbaine et rurale,
13:29à ces fameux blancs des pavillons que ces gens-là considèrent d'extrême-droite.
13:33Mais tout ce qui se passe a été validé il y a quelques jours par M. Mélenchon lui-même.
13:37Souvenez-vous, il y a une séquence où il ne voit pas qu'un micro est au-dessus de sa tête
13:41et il dit à des militants qui l'entourent,
13:43« Occupez-vous des jeunes des banlieues, les autres, laissez-les tomber,
13:47ça ne sert à rien, ils sont perdus. »
13:49Donc tout ça est confirmé, mais j'aurais une indulgence peut-être moins grande
13:55que celle de mon ami Nathan Devers pour François Ruffin
13:58parce que ça fait des années que nous sommes un certain nombre à alerter sur tout ça.
14:02Ça fait des années que nous pointons la dérive de Jean-Luc Mélenchon
14:06dans son mépris pour les Français, dans l'antisémitisme,
14:09dans sa haine de la police, dans son refus de la laïcité.
14:12Je n'ai jamais entendu François Ruffin venir à notre secours ou valider nos thèses.
14:17Alors se réveiller maintenant, après avoir été élu dédié avec la tête de M. Mélenchon sur l'esclat,
14:22c'est un coup de main.
14:23– Ce qu'avait dit Nathan Devers, je crois que c'est hier soir,
14:26je vous ai entendu sur Europe.
14:27– Exactement.
14:28– Et je vous écoute partout, je suis attentif à ce que vous dites.
14:30– Merci.
14:31– Pour mieux vous interroger.
14:32– C'est ce qui m'interpelle un peu, c'est que François Ruffin aujourd'hui a beau jeu
14:36de se présenter comme, c'est le titre de son livre,
14:38« Celui qui parle à la France en entier, celui qui réconcilie les gens,
14:41celui qui en a marre de la conflictualité permanente de la France infirmise,
14:44bref, celui qui est contre le populisme. »
14:46Mais je sais bien qu'on est dans une situation où le débat public est amnésique,
14:50mais si on fait un tout petit peu l'historique de François Ruffin,
14:52François Ruffin, il est bien plus radical initialement que Jean-Luc Mélenchon,
14:56il ne vient pas du tout de la social-démocratie.
14:58Quand il travaille au journal Fakir…
14:59– Quand vous avez 20 ans et que vous êtes à gauche,
15:02c'est que vous n'avez pas de cœur ?
15:04C'est quoi la phrase, c'est quand on a 20 ans et qu'on est à gauche ?
15:06– Si vous n'êtes pas de gauche à 20 ans, c'est que vous n'avez pas de cœur.
15:08– Si vous n'êtes pas de gauche à 20 ans, c'est que vous n'avez pas de cœur,
15:15– Non mais dans son cas, il a tenu des propos, je suis désolé,
15:19qui étaient très violents à l'époque, il avait dit, j'ai retrouvé la phrase,
15:22sur le patron de Whirlpool, dans une phrase, il disait « il faut brûler sa maison ».
15:26Quand il faisait « merci patron », il avait une manière de parler de Bernard Arnault,
15:29on peut avoir toutes les critiques qu'on veut sur Bernard Arnault,
15:31mais qui était dans l'attaque à Dominem, crasse, pendant les Gilets jaunes.
15:34Il a fait plusieurs fois des références au fait que les Français
15:37brûlaient de décapités Emmanuel Macron, c'était pareil,
15:39c'était dans le populisme absolu.
15:41Donc moi, ma petite hypothèse, c'est qu'on a plutôt l'histoire de quelqu'un
15:44qui a été un peu dragué par des gens du milieu politique.
15:48– Oui, mais là, il parle d'autre chose, là, il y a le populisme et il y a le communautarisme,
15:52c'est deux choses différentes, pardonnez-moi Nathan,
15:55vous avez le populisme et vous avez le communautarisme,
15:57et là, il revient sur quelque chose quand même, qui peut être une bascule,
16:01puisqu'il a vécu de l'intérieur, alors il est contesté partout du côté de la France Insoumise,
16:05mais c'est qu'il explique qu'il y a eu une campagne au faciès,
16:08ce qui est d'ailleurs assez inquiétant d'entendre ça d'un responsable politique,
16:13de dire, moi en 2022, imaginez un député de droite, ou de la dite extrême droite,
16:23expliquer qu'en 2022 et en 2024, il allait dans des quartiers avec des Français de souche,
16:29et qu'il allait présenter le bulletin de tel ou tel candidat,
16:32mais qu'il n'allait pas présenter ça envers des Noirs et des Arabes,
16:36imaginez qu'ils le disent dans un livre,
16:38mais là, vous avez toutes les associations qui portent plainte,
16:41en disant, mais c'est de la discrimination raciale,
16:44je me demande si il ne pourrait même pas être condamné, Alice Cordier ?
16:47Oui, mais c'est évident, et puis de toute façon,
16:50François Ruffin est en train de subir aussi ce qu'ont subi d'autres par le passé,
16:54évidemment je pense à Raquel Garrido,
16:55mais je pense aussi au patron du Parti Communiste, qui lui aussi s'était fait remercier,
17:03critiquer franchement, mais aussi pour ses positions un peu trop proches
17:09des prolétaires blancs, c'est un petit peu ça qui lui avait été reproché,
17:15et là, on voit exactement la même chose qui se passe avec François Ruffin.
17:19C'est intéressant aussi de voir qu'à partir de maintenant,
17:21le secteur pour considérer qu'une personne est fasciste,
17:25c'est à partir de Monsieur Ruffin,
17:26on voit aussi la décrédibilisation qui est faite de ce mot qui pourtant a une histoire,
17:31et c'est, je pense, assez intéressant de voir que maintenant,
17:34mais c'est déjà le cas depuis un certain nombre d'années,
17:36à partir du moment où on se fera traiter de fasciste
17:39de la part de militants au sein de la France Insoumise,
17:42on saura automatiquement que ça ne veut plus rien dire,
17:45puisque ce sont des gens qui utilisent ce mot à tort et à travers.
17:47Vous parliez de Fabien Roussel, il a réagi, on va découvrir,
17:51parce que là maintenant, il essaye de temporiser sur cette guerre
17:54entre Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin.
17:57Fabien Roussel qui dit « tout est fait pour nous opposer,
18:00tout est fait pour nous diviser, donc je dis halte au feu »,
18:02alors que ça a été le premier à lui aussi condamner les propos de certains de la France Insoumise,
18:10et lui aussi qui a été, comme François Ruffin aujourd'hui,
18:13malmené par une partie de la gauche radicale,
18:16parce qu'il a eu le malheur de dire « il faut faire attention dans tout ce qu'on peut dire ».
18:20Alors, dans cette table ronde avec le triple fichier et ses députés,
18:25M. Arnault et donc M. Ruffin,
18:29je ne suis pas sûr que le public était un public pro-Mélenchon,
18:32pourquoi ?
18:33Parce que Mélenchon, en même temps, est en train de tenir un discours.
18:37Donc les Mélenchonistes, vraiment les plus fervents,
18:40ils sont en train d'écouter religieusement, toujours à la fête de l'humanité,
18:45le discours de Jean-Luc Mélenchon qui a eu des mots toujours très agréables
18:49à l'endroit du Premier ministre Michel Barani.
18:52Mais apparemment, il y a quand même quelqu'un qui gagne, c'est celui qui a perdu.
18:58Et voilà que nous nous retrouvons avec un Premier ministre
19:01qui ne doit pas en croire son bonheur,
19:02qui représente le parti qui a fait le moins gros score de toute l'élection, 5%.
19:07Ouh !
19:10Bon, c'est d'ailleurs ce qui est très intéressant pour Jean-Luc Mélenchon
19:15et on avance sur cette actualité.
19:17On verra si Jean-Luc Mélenchon a réagi après la déclaration de François Ruffin.
19:21Mais c'est qu'il tient peu ou prou la même ligne qu'une certaine Marine Le Pen
19:25qui a fait sa rentrée ce matin avec tous les députés.
19:28Vous êtes la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale
19:32qui demande une nouvelle dissolution dans dix mois
19:36et qui la demande parce qu'à la tête du gouvernement aujourd'hui,
19:41vous avez le plus petit parti au résultat des législatives.
19:45Écoutez.
19:47On se retrouve dans un système où c'est celui qui a fait le moins de voix
19:52qui est chargé de constituer un gouvernement.
19:57Vous voyez bien qu'à l'évidence, ça ne peut pas tenir
20:02et que les alliances qui pourraient s'effectuer demain
20:05entre les différents groupes seraient évidemment des magouilles,
20:12des manœuvres dans lesquelles l'intérêt général du peuple
20:17serait évidemment évacué.
20:21Donc espérons que cette mandature soit la plus courte possible.
20:24La Constitution interdit de dissoudre avant un an.
20:29Il reste dix mois et moi, je suis convaincu qu'il y aura,
20:33à l'issue de ces dix mois, au printemps ou à l'automne,
20:37des nouvelles élections législatives.
20:39Et encore une fois, je les appelle de mes voeux,
20:41avec bien entendu l'exigence exprimée par Jordan.
20:45Ça veut dire que dans dix mois, on remet ça.
20:49C'est reparti pour un tour.
20:51C'est vraiment possible.
20:52Tous ceux qui disaient, vous savez, après l'élection en 2022,
20:55quand il n'y avait qu'une majorité relative
20:57qu'il faudrait dissoudre de manière inéluctable,
20:59passaient un peu pour des fous à l'époque.
21:01Même au sein du gouvernement, il y en avait quelques-uns
21:03qui pensaient ça, Darmanin notamment.
21:05Et ça a été peut-être un peu tôt, juste après les européennes,
21:10mais ça aurait eu lieu à l'automne, quoi qu'il arrive.
21:12C'était plus tenable.
21:12Donc en fait, ce qu'elle dit n'est pas du tout idiot.
21:15Mais qu'est-ce que ça change dans dix mois ?
21:18Vous pensez qu'il n'y aura plus de front républicain ?
21:21Je ne suis pas sûr que la donne ait beaucoup changé.
21:23Les gens auront peut-être intégré l'idée que ça a été un échec.
21:25Si, c'est un échec.
21:26Ce que je veux juste dire, c'est qu'en fait,
21:28on vit aujourd'hui l'équivalent de l'instabilité politique
21:31de la Quatrième République.
21:32Sauf qu'à l'époque, on pouvait changer les gouvernements tout le temps,
21:34changer les majorités.
21:35On faisait des coalitions, des gouvernements tenaient un mois et demi
21:37et puis après, ça changeait, etc.
21:38Aujourd'hui, ce n'est pas possible
21:39parce qu'on est dans un autre système, la cinquième.
21:41Et donc, vous êtes obligés d'attendre la dissolution.
21:43Et la dissolution, le premier jour où ce sera possible,
21:45ce sera le 10 juillet 2025.
21:47Nathan Devers, vous y croyez ?
21:49Donc, dans dix mois, il faut remettre,
21:51il faut dissoudre l'Assemblée nationale,
21:54il faut repartir pour une nouvelle campagne législative
21:57et peut-être que les choses changeront.
21:59Peut-être que là, on aura une majorité absolue
22:01pour l'un des trois blocs.
22:03Oui, il me semble que c'est en quelque sorte une fatalité.
22:07Une fatalité, vous dites ?
22:08Mais si, ça marche bien, le gouvernement Barnier.
22:12Quel intérêt d'aller dissoudre l'Assemblée nationale ?
22:14Ça peut toujours marcher.
22:16Mais là, ce qu'on voit bien, c'est que la classe politique,
22:18globalement, n'a pas tellement envie de servir l'intérêt général.
22:21Que chaque parti travaille pour sa boutique,
22:23que les élections présidentielles, de toutes les manières, se rapprochent
22:27et que les partis sont tous dans cette volonté
22:31de faire en sorte que dès lors que ce sera dans leur intérêt
22:34de faire une motion de censure généralisée,
22:36si les conditions se présentent et que le RN et l'FI
22:38décident de la voter ensemble, il me semble qu'ils le feront.
22:41Et j'aimerais juste rappeler une chose,
22:42c'est que le calendrier de cette dissolution
22:44était de toutes les manières en quelque sorte fait
22:47pour qu'il n'y ait pas de majorité autre que celle du RN
22:50qui était à un moment envisagé.
22:51Mais en tout cas, pour mettre en position de faiblesse absolue
22:55la majorité présidentielle sortante, à savoir Gabriel Attal.
22:58Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur l'actualité politique.
23:00Ce que je vous propose, c'est qu'on fasse une petite pause.
23:01On revient dans un instant.
23:03On a encore énormément de choses à traiter.
23:05Ce matin, on était avec le syndicat Police Alliance
23:08et son secrétaire général, Fabien Van Amerlick,
23:11qui a décidé de porter plainte.
23:14On a des représentants de policiers qui ont été insultés,
23:20traités de pourriture, non pas par des black blocs,
23:23non pas par des antifas qui sont actuellement
23:27en train de mettre la pression à M. Ruffin,
23:31mais par un député de la République, à savoir Sébastien Delonque.
23:35Et donc, il a porté plainte.
23:36Et vous écouterez attentivement ce qu'il a dit ce matin.
23:40C'était vraiment très intéressant parce qu'il considère
23:41qu'il y a des répercussions désormais
23:44sur le quotidien des policiers.
23:47À tout de suite.
23:51Il est 20h30 sur CNews, la suite de l'heure des pros 2.
23:55Je vous ai dit qu'on allait parler de Sébastien Delonque dans un instant.
23:59Mais avant cela, c'est une autre séquence qui nous parvient toujours
24:02de la fête de l'Huma, puisque Rima Hassan est invitée.
24:08Elle débat sur la question palestinienne.
24:11Ce qui se passe à Gaza, notamment.
24:13C'est une séquence qui a été sortie et publiée par la France insoumise
24:17sur les réseaux sociaux.
24:18Je vous propose de l'écouter parce que c'est très intéressant,
24:21ce qu'elle dit sur le récit qui doit être fait de ce qui se passe à Gaza
24:26et sur la guerre à Gaza.
24:29Quand on parle de guerre à Gaza, c'est complètement faussé de la réalité.
24:34Ça laisse penser qu'il y aurait deux armées qui sont liées d'égalité
24:38et qui sont en train de se batailler pour un territoire.
24:40Comme ça a été dit, c'est une bataille de libération
24:43contre une occupation, contre une colonisation,
24:45contre des crimes de guerre et des crimes de génocide
24:48qui sont en train d'être commis.
24:50Et on ne peut pas avancer aussi sur ce terrain de lutte
24:52si on n'avance pas sur le narratif.
24:55Qu'est-ce que ça veut dire, ne pas avancer sur le narratif ?
24:58C'est-à-dire qu'il y a un combat sur le narratif,
25:00sur ce qui se passe, bien évidemment, puisque depuis le 7 octobre,
25:02par exemple, ils ont bien du mal à définir le Hamas
25:05comme un groupe terroriste.
25:07Ils ont bien du mal à expliquer les horreurs du 7 octobre,
25:11des horreurs terroristes.
25:12Au contraire, c'est fait exprès.
25:14Si je puis me permettre, c'est ça le narratif.
25:15C'est-à-dire que quand vous refusez de dire terrorisme le 7 octobre
25:20et que vous dites à la place crime de guerre,
25:21vous tout de suite, vous nuancez beaucoup la gravité de ce qui s'est passé
25:24et vous commencez à le légitimer un peu parce que vous dites,
25:27certes, c'est un crime, mais ça se justifie par la situation, etc.
25:31Et donc, c'est là où ils sont absolument géniaux
25:33dans cette frange de la gauche, c'est qu'ils ont compris
25:35que le combat politique passe avant tout par le combat des mots
25:38et que si vous avez imposé un mot, vous avez gagné la bataille des idées, déjà.
25:41Et donc, toutes les mots sont sujets à dire.
25:44Je vous rejoins à 200%.
25:45Pour moi, c'est un tournant, pour le coup,
25:48dans la manière dont on parle de cette horreur-là.
25:51C'est un tournant historique et ça aura des conséquences
25:53sur des décennies dans nos prochaines générations.
25:57Nathan Deveyre.
25:57Je suis tout à fait d'accord avec vous.
25:59Et en effet, je trouve que Rima Hassan est extrêmement intelligente
26:01quand elle fait ça parce que derrière,
26:03il y a un coup stratégique qui est très fort.
26:05Elle dit que c'est une guerre de libération contre l'occupation.
26:08Or, évidemment, il n'y a pas d'occupation à Gaza.
26:10En 2005, Israël s'est retiré de Gaza.
26:12Il n'y a plus une ville israélienne, il n'y a plus un colon israélien,
26:14il n'y a plus un soldat israélien à Gaza avant le 7 octobre.
26:18Israël, tout le monde le sait,
26:20on lui reproche l'occupation d'une partie de la Cisjordanie.
26:24Si le 7 octobre avait eu lieu en Cisjordanie,
26:26en effet, ce narratif aurait pu s'appliquer, on aurait pu le discuter.
26:28Mais si vous voulez, là, ce qui se passe,
26:30c'est que le 7 octobre a eu lieu dans des localités
26:33qui sont sur le territoire israélien depuis le plan de partage de 1947.
26:37Ça veut dire un territoire qui est indiscutablement israélien pour tout le monde.
26:40Dire que c'est une guerre de libération contre l'occupation,
26:43c'est insinuer que l'État d'Israël en lui-même est une occupation,
26:46quelles que soient ses frontières,
26:47que même dans le cadre d'une solution à deux États.
26:49Elle dit ce n'est pas une guerre.
26:50C'est-à-dire que depuis le 7 octobre, Israël est en guerre contre le Hamas.
26:55L'objectif est d'éradiquer ce groupe terroriste
26:58et l'objectif est de retrouver ces otages qui vivent l'horreur depuis le 7 octobre.
27:06Et je vous invite d'ailleurs à lire un reportage terrible,
27:09terrifiant, poignant et bouleversant dans Le Point cette semaine,
27:13de Valentina Rama, qui a pu rencontrer des familles d'otages,
27:19a pu rencontrer des otages,
27:20qui racontent l'horreur qu'elles ont vécue sur place pendant plusieurs semaines.
27:26Mais quand elle dit la guerre à Gaza,
27:29parler de guerre à Gaza, c'est fausser en quelque sorte de la réalité.
27:32Rima Hassan est dans une guerre des mots d'une certaine manière.
27:38Elle mène une bataille culturelle pour sa vision du conflit
27:46et donc elle tente par tous les moyens d'imposer effectivement un narratif
27:50qui explique que ça a commencé dès le 7 octobre.
27:53Je vous rappelle, Éliott, que dès le 7 octobre,
27:56avant même qu'un seul soldat de Tsaïl n'ait posé le pied dans la bande de Gaza,
28:01dès le 7 octobre, vous aviez tout un tas de gens qui expliquaient que
28:05les libérateurs et les résistants du Hamas étaient en train,
28:10venaient de répondre à la colonisation israélienne.
28:15Et on se souvient même de ces dessins avec des parachutes
28:21postés sur les réseaux sociaux pour rendre hommage
28:23à ceux qui avaient massacré les jeunes de Nova.
28:25Je rappelle que certains ont été condamnés pour expliquer
28:27que c'était un acte de résistance.
28:28Ils ont été condamnés à l'apologie du terrorisme.
28:30Je rappelle également que plusieurs plaintes visent Rima Hassan
28:35et que pour l'instant, elle a été convoquée,
28:37si mes souvenirs sont bons, en avril dernier,
28:40quelques semaines avant les européennes.
28:43Pour l'instant, on ne sait pas ce qui s'est passé,
28:44mais elle a été visée justement par des plaintes pour apologie du terrorisme.
28:47On va parler de son bras droit, du moins de son bras droit,
28:50l'un de ses proches collaborateurs et député, Sébastien Delogu,
28:54qui, lui, a qualifié de pourriture les représentants du syndicat Allianz,
29:00qui est l'un des plus gros syndicats de police.
29:05Ces pourritures de représentants du syndicat de police Allianz,
29:08moi, ces gens-là, je n'ai pas le temps pour eux.
29:11J'ai le temps pour les gens qui ont envie de travailler
29:13et qui ont envie de faire avancer la République.
29:16Ça date de jeudi matin.
29:18Plus personne n'en parle.
29:20J'ai reçu Fabien Van Dammerlick, le secrétaire général de police Allianz,
29:23qui, hier, expliquait qu'il avait porté plainte.
29:26C'est le seul média télé qui l'ait fait ce matin.
29:30Il n'a pas été invité sur le service public.
29:33Il n'a pas été invité. Il a été invité sur Sud Radio.
29:36Mais c'est le seul média télé.
29:38Les autres chaînes ne l'ont pas invité.
29:40Alors, certaines, je crois, ont plaidé une sorte de temps de parole.
29:43Ce serait compliqué de vous faire venir, monsieur Van Dammerlick,
29:46parce qu'après, il faudrait inviter la France insoumise.
29:48Et on les a peut-être trop invités.
29:49Mais c'est quand même étrange.
29:51Même comme défense, c'est un peu bizarre.
29:52On écoute Fabien Van Dammerlick,
29:54qui, donc, répond directement à Sébastien Deleuze.
29:57Ça devrait être au plus haut sommet de l'État
29:59qu'on devrait sanctionner ce genre de choses.
30:01C'est-à-dire que c'est des députés qui ont été élus,
30:03qui représentent le peuple,
30:04qui ont déjà été sanctionnés sur d'autres agissements.
30:08Qu'est-ce qui va se passer là ?
30:09Ils vont être sanctionnés.
30:10J'espère que la justice, évidemment, le sanctionnera et il continuera.
30:14Il y a un moment où on ne peut pas être député,
30:16faire voter des lois, défendre le peuple,
30:19défendre à travers le peuple les policiers et le citoyen,
30:23et accepter de tels propos.
30:24C'est pour ça qu'on a déposé plainte.
30:26Là où c'est tout aussi intéressant,
30:28ou tout autant intéressant,
30:29c'est lorsqu'il dit les conséquences que peuvent avoir
30:32ces propos-là sur le terrain pour les policiers
30:34qui, tous les jours, servent pour sauver des gens.
30:40Un député qui est censé être un élu du peuple,
30:42qui est censé représenter le peuple,
30:44qui est censé respecter sa police,
30:47la soutenir et montrer l'exemple,
30:50ce n'est pas admissible, ce n'est pas tolérable.
30:52Comment voulez-vous qu'un citoyen qui a voté,
30:54par exemple, pour ce député,
30:55puisse demain respecter le policier qu'il croisera dans la rue
30:58si son député, sur lequel il a décidé de voter et donc choisir,
31:03se permet de dire des choses pareilles
31:05sur des représentants des policiers ?
31:06Parce qu'attention, quand il dit les représentants
31:08d'Alliance Police Nationale,
31:10à travers les représentants d'Alliance Police Nationale,
31:11c'est peut-être ça qui l'embête, c'est forcément des policiers.
31:15Alice Cordier, sur les conséquences,
31:17c'est ça qui est aussi intéressant,
31:18on a parlé rapidement du silence médiatique,
31:20mais sur les conséquences pour les policiers
31:21qui sont sur les terrains,
31:22dans la circonscription de M. Delegue,
31:24qui sont très fiers, qui ont probablement voté dès le premier tour pour lui,
31:27parce qu'il a été élu au premier tour.
31:29Pourquoi l'administré n'aurait pas le droit de dire aux policiers de demain
31:33« vous êtes un des représentants d'Alliance Police » ?
31:36C'est peut-être une pourriture.
31:37Non, mais c'est une façon de déshumaniser.
31:39Moi, ça me fait penser au mouvement, dans les années 60, Black Panther,
31:42par exemple, un mouvement qui était là pour lutter contre l'antiracisme
31:46et contre les violences policières,
31:47et qui avait mis en place un mot pour parler des policiers
31:50et parler des pigs, des cochons.
31:52C'était une façon de les déshumaniser,
31:54de les associer à de la violence, de les associer à un côté bestial.
31:57Et c'est un outil simple de propagande
32:00que de désigner votre adversaire d'une certaine façon pour le déshumaniser.
32:04Et d'ailleurs, la France Insoumise maîtrise extrêmement bien la propagande.
32:08Ce n'est pas un mot que moi, je qualifierais de négatif,
32:11parce qu'au sein de la communication, on fait de la propagande.
32:13Dans n'importe quelle publicité, c'est de la propagande.
32:15Mais ils utilisent vraiment les mots,
32:16et c'est ce que fait Rimasen juste avant,
32:17en utilisant vraiment un lexique très particulier
32:20pour faire retourner le jugement de valeur
32:22et considérer que Gaza, par exemple, sont les victimes.
32:24Et bien là, c'est un petit peu la même chose que fait Sébastien Delogu,
32:26en utilisant un surnom envers les policiers.
32:30Et il vient flatter un électorat,
32:31mais qui parle exactement ce langage-là aussi.
32:33Mais on a beau s'indigner, et moi je suis d'accord avec le syndicaliste,
32:39on a beau faire des sauts de trois mètres,
32:42M. Delogu parle comme les gens de sa circonscription.
32:44Il est au diapason de ce qui se dit dans sa circonscription,
32:49si bien que vous l'avez rappelé, cher Édouard Salamé.
32:50– Je trouve que vous généralisez une circonscription,
32:53et les habitants de cette circonscription, déjà, je vais vous dire,
32:56je ne suis pas sûr au niveau, il faudrait regarder l'abstention.
32:58Parce qu'il faudrait voir s'il y a eu une forte abstention
33:00dans sa circonscription.
33:01– Et M. Delogu a la paternité de ses propos.
33:06J'ose imaginer que dans sa circonscription,
33:09on ne pense pas que les policiers ou les représentants des policiers
33:12sont des pourritures.
33:14J'ose espérer ça.
33:15– Et j'en suis quasiment certain.
33:16– Je pense qu'une partie, je ne dirais pas majoritaire,
33:19pour ne pas m'avancer, mais une partie non négligeable de ces électeurs,
33:24dans ces quartiers de Marseille que je connais bien,
33:28n'ont pas une tendresse particulière pour la police, d'accord ?
33:31– C'est clair.
33:32– Et de là, les traités de pourriture, c'est autre chose.
33:35Donc, les outrances de M. Delogu correspondent à une attente d'un électorat.
33:41Il l'a très bien compris.
33:42Il l'a compris sur la cause palestinienne.
33:44Il l'a compris sur la police.
33:46Il l'a compris, y compris dans sa manière d'être,
33:48cette espèce de côté un peu débraillé,
33:51où on assume une forme de médiocrité qui est portée assez fièrement.
33:55Ça correspond à une partie de son électorat.
33:58– Moi, j'irais un peu plus loin, je ne connais pas sa circonscription.
34:01Entre Nice et Marseille, j'ai choisi Nice, mais j'irais plus loin que vous.
34:05Je pense que ce n'est pas un problème seulement de M. Delogu.
34:07M. Delogu, dans cette interview, il a traité de pourriture des représentants,
34:11de la police, il a fait aussi une liste d'ordures,
34:14parmi lesquelles il y avait un certain nombre de gens.
34:16Ce qui est intéressant, c'est de voir que dans la phrase zéologie,
34:20dans le champ lexical utilisé par un certain nombre de gens
34:22de la France insoumise, en fait, c'est une phrase zéologie
34:26qu'on retrouve dans l'histoire de la République française,
34:29chez les gens qui étaient des partisans du fascisme.
34:31Quand vous avez décrivé un opposant politique, comme un porc,
34:35ce qu'avait fait M. Guirault sur M. Habib.
34:37– Des punaises de lit. – Quand vous parlez de punaises de lit.
34:40Quand vous dites, comme M. Caron qui avait fait un tweet
34:42en disant que tout le monde n'appartenait pas à la même espèce humaine
34:44pour parler de désaccords politiques, je ne sais même plus sur quel sujet.
34:47Quand vous avez toutes les insultes de M. Mélenchon…
34:50– M. Caron qui veut retirer le droit de vote aux incultes.
34:52Il y a quelques années, il disait ça.
34:54– Ça va décimer le groupe LFI à l'Assemblée nationale, si vous me permettez.
34:58– Je me permets de modérer en disant que c'était une blague
35:00et du second degré, évidemment, vous qui avez une grande estime
35:04pour la culture et les hommes ou les femmes qui composent ce groupe.
35:08– Mais tout ce vocabulaire-là, de la vermine, de l'animalisation
35:12de l'adversaire, de la pourriture, du miasme, c'est un vocabulaire
35:15qu'on retrouve quand on voit les annales du Parlement français
35:19dans les années 20 et on le retrouve d'un côté qui n'était pas
35:21spécialement l'extrême gauche d'ailleurs, c'est là que c'est assez troublant.
35:24– Je vous vois haucher de la tête, vous êtes d'accord avec Nathan Neuvert
35:26donc on peut avancer ?
35:27– 100% d'accord et on peut ajouter des maladies aussi,
35:28souvent on sait comparer ses adversaires à des maladies.
35:32– On va parler d'une femme, et là aussi c'est sous-traité dans l'actualité,
35:36c'est une athlète, son nom, et je le dis aux téléspectateurs,
35:40ne vous dit peut-être rien, elle est afghane, athlète de haut niveau,
35:43de taekwondo, réfugiée depuis 3 ans, elle a fui le régime taliban.
35:47Cette femme pensait être en sécurité en France,
35:50elle est aujourd'hui sous protection policière, menacée de mort,
35:53insultée sur les réseaux sociaux.
35:56Sa faute est d'avoir dénoncé le régime afghan,
36:00de relayer des messages justement en soutien aux femmes afghanes,
36:04sauf qu'elle ne fait plus depuis l'Afghanistan, elle le fait en France.
36:08Et aujourd'hui elle ne peut pas faire un pas sans qu'il y ait un policier
36:12à côté d'elle, parce que sa vie est en danger.
36:15Elle a quitté un régime où sa vie était en danger,
36:19pour retrouver un territoire où sa vie est toujours en danger.
36:23Je vous propose ce sujet, il est signé Yael Benhamou,
36:25Jean-Laurent Constantini, on en parle juste après.
36:28Marzier, à midi, nous a donné rendez-vous dans un lieu neutre,
36:31dans les bureaux de son avocat.
36:33Durant toute l'interview, il y a un policier à ses côtés.
36:36Cette afghane de 21 ans est sous escorte policière
36:39depuis qu'elle a publié cette vidéo sur les réseaux sociaux fin août.
36:45Je vous invite à me rejoindre avec ce hashtag,
36:47laissez-nous exister pour défendre les femmes afghanes
36:50et être les voix de celles qui n'en ont pas.
36:53Depuis cette prise de parole, où elle dénonce le régime des talibans
36:56qui restreint de plus en plus les droits des femmes afghanes,
36:59elle est menacée de mort, de viol.
37:02Ils m'envoient des photos de leur pénis sur Instagram,
37:05et ils me disent « je vais te violer très lentement ».
37:08C'est dur pour moi de raconter les détails, c'est violent.
37:11Elle a reçu plus de 3000 messages d'insultes en l'espace de quelques jours,
37:15un cyber harcèlement venu du monde entier et aussi d'internautes français.
37:19Ça veut dire qu'on n'est pas dans un pays sûr,
37:23ils sont partout autour de nous, parce que je dénonce un groupe de terroristes,
37:27parce que je suis du bon côté de l'histoire, ils veulent me tuer.
37:30Cette championne de taekwondo qui a fui le régime des talibans
37:33il y a trois ans pour trouver refuge en France,
37:36doit aujourd'hui se cacher, ne peut jamais dormir au même endroit.
37:40C'est mon combat, et je dois défendre les afghanes,
37:43mais pour moi c'est très difficile,
37:45il est temps que la France et les féministes prennent ma défense,
37:48car j'ai besoin de me sentir à nouveau en sécurité.
37:51Sa carrière sportive est mise en suspens pour l'instant,
37:54elle souhaite au plus vite reprendre ses entraînements
37:57et participer aux prochains Jeux olympiques.
38:02Je vous propose une toute dernière déclaration,
38:03du moins une autre déclaration de cette athlète.
38:07Regardez, Mazri Amidi qui dit « ce qui m'a choqué, le plus choqué,
38:11c'est l'absence totale de soutien des féministes en France.
38:14L'hémislamisme est partout, il faut le prendre au sérieux,
38:18sinon en France, ce sera encore pire dans quelques années. »
38:21C'est littéralement insupportable, cette histoire est insupportable.
38:26Voilà une athlète afghane, une femme afghane qui fuit son pays,
38:29qui fuit une dictature terrible, une théocratie horrible,
38:34et qui trouve refuge en France.
38:36On est là dans ce qui est la vocation même
38:40universaliste de la France depuis toujours,
38:43c'est-à-dire d'accueillir, d'offrir sa protection,
38:46sa solidarité à tous les persécutés politiques,
38:49à tous les pourchassés, à tous ceux auxquels on s'en prend
38:56à cause de leur religion, de leur orientation sexuelle ou que sais-je.
38:59Et donc là, on est dans le côté dont la France peut être fière.
39:04Et en même temps, comme on a accueilli absolument
39:07tout le monde et n'importe qui, sans vérifier
39:10si les personnes que l'on accueillait avaient vocation
39:13à pouvoir vivre dans notre pays correspondaient
39:16aux critères auxquels on peut s'attendre,
39:17eh bien il y a probablement, cher Éliott, parce que vous savez,
39:20lorsque le ministère de l'Intérieur place sous protection quelqu'un,
39:23c'est jamais sans raison.
39:24C'est qu'il y a des motifs graves, concordants, nombreux,
39:27qui font que l'intégrité physique de la personne
39:29est menacée sur le territoire.
39:31Ça veut dire qu'il y a des gens sur notre sol
39:33qui considèrent que l'on ne peut pas critiquer les talibans.
39:36Ça veut donc sans doute dire, Éliott, pardon,
39:39qu'on a accueilli un certain nombre d'Afghans
39:42qui sont sans doute des sympathisants des talibans
39:45ou qui sont peut-être même d'anciens talibans
39:47que nous avons accueillis sur notre sol
39:49et qui aujourd'hui font que cet ATF est menacé de mort.
39:52Je trouve ça révoltant.
39:54Je me tourne vers vous, Alice Cordier.
39:55Je rappelle que vous êtes directrice du collectif Nemesis
39:57et que vous portez aussi la voix des femmes
40:00et que la lutte pour cette égalité femmes-hommes,
40:05vous la portez au quotidien.
40:07Il y a plusieurs manquements.
40:08D'abord, il y a un manquement,
40:09avant même de parler de ce qui se passe en France
40:10et des féministes, de la communauté internationale.
40:13Je rappelle quand même que les Nations Unies
40:15ont accepté un certain nombre de conditions
40:18de la part des talibans
40:19dans le cadre d'une réunion qui se passait au Qatar.
40:22Et l'une des conditions, c'était qu'il n'y ait pas de femmes.
40:23Les Nations Unies ont accepté.
40:25Je rappelle quand même que c'est une instance
40:26qui est censée être portée sur les droits humains.
40:29La deuxième chose aussi, c'est,
40:31je mets ça un petit peu en parallèle
40:32avec ce qui se passe en Iran,
40:34où là pareil, on a eu des relations très cordiales
40:37avec l'Iran, jusqu'à d'ailleurs faire une minute de silence
40:41lors du décès de ce qu'on a appelé le boucher de Téhéran,
40:44qui là pareil, vous connaissez évidemment
40:45toutes ces manifestations de la part des femmes iraniennes
40:48qui sont aujourd'hui sous un régime
40:49qui leur fait manquer leurs droits.
40:51Là pareil, la communauté internationale
40:54est responsable aussi de ce silence interne.
40:57Ensuite, sur la question des féministes.
40:59Moi, je vais appeler ça plutôt les néo-féministes.
41:00Aujourd'hui, elles se taisent.
41:01Mais est-ce que nous sommes surpris ?
41:03Le néo-féminisme, depuis des années,
41:05depuis même la troisième vague, je pense, du féminisme,
41:07est devenu la surcurselle de l'extrême-gauche.
41:10Tout ce qui n'entre pas aujourd'hui dans le calendrier
41:13et l'agenda politique de l'extrême-gauche,
41:15ce n'est pas féministe.
41:16Aujourd'hui, pour elles, il y a le bon et le mauvais violeur.
41:19On le voit dans un tas de faits.
41:21Et je pense à l'affaire China, par exemple.
41:24Cette jeune fille brûlait vive dans les cités
41:27parce qu'elle était enceinte.
41:28Silence des féministes.
41:30Je pense à cette jeune femme à Cherbourg
41:32qui a été violée de façon terrible
41:35avec l'acte de barbarie.
41:36Silence des féministes.
41:37Je pense au viol de Cologne en 2016
41:39où 1040 femmes ont porté plainte
41:42pour agression sexuelle par des personnes issues de l'immigration.
41:45Ce sont des femmes qui ne se connaissaient pas entre elles.
41:46Ça s'est passé dans 11 villes allemandes.
41:48Silence total des féministes.
41:51La liste est longue.
41:51Je pourrais parler évidemment du 7 octobre,
41:53mais on l'a traité de façon régulière sur votre chaîne.
41:57À chaque fois, si vous voulez, c'est ça qui devient insupportable.
41:59Et c'est pour cela qu'aujourd'hui,
42:01on ne croit plus aussi ces associations.
42:02C'est qu'on sélectionne toujours la victime
42:05en fonction du profil de l'agresseur.
42:07Cette femme afghane en fait les frais,
42:09mais il y a énormément d'autres exemples
42:10d'un certain nombre de soutiens des femmes aussi,
42:14notamment contre le régime iranien,
42:16qui en ont fait les frais aujourd'hui en France.
42:18Il nous reste un peu moins de 30 secondes,
42:20mais par exemple, son témoignage, ce qu'elle vit,
42:24ça devrait inonder les médias.
42:26Ça devrait être un sujet...
42:29On devrait passer des heures sur
42:31qu'est-ce qui se passe en France
42:33pour qu'une réfugiée afghane qui dénonce le régime taliban
42:36se retrouve aujourd'hui menacée de mort
42:39et soit obligée d'être avec une protection policière.
42:42En France, sur notre sol,
42:44qui veut l'attaquer ? Qui veut s'en prendre à elle ?
42:46Qui sont ces personnes chez nous ?
42:48Vous avez parfaitement raison.
42:49L'Afghanistan, c'est un pays qui a déjà fait beaucoup de mal à l'Occident.
42:53C'est pour ça qu'il y a eu l'invasion de l'Afghanistan
42:55par les Américains et la communauté internationale.
42:57Parce qu'ils ont notamment été co-responsables du 11 septembre.
43:01Trump a fait, la communauté internationale a fait,
43:05le monde entier a fait une erreur massive
43:08en faisant revenir ces talibans qui soi-disant avaient changé.
43:10On parlait tout à l'heure d'amnésie.
43:11Quelle amnésie faut-il avoir ?
43:13À quel point faut-il être vraiment idiot
43:14pour croire que ces gens, qui sont des islamistes,
43:16qui ont un projet de détestation de la liberté de l'Occident,
43:19des femmes, de tout ce qui incarne quelque part le bonheur,
43:23qu'on allait leur laisser revenir avec cette victoire
43:25et construire une sorte de nouvelle théocratie comme en Iran ?
43:28C'est une catastrophe absolue.
43:29Et un jour, on en entendra parler de l'Afghanistan.
43:33Je ne veux pas faire le prophète de malheur.
43:34Il y a eu le 11 septembre.
43:35On a laissé revenir les conditions de possibilité
43:37de ce genre d'événement.
43:38Un jour, on en entendra parler et on fera moins les malins.
43:40On repensera aux images des Afghans qui s'accrochaient aux avions
43:42qui décollaient quand les Américains les ont abandonnés.
43:44Et je souhaite du fond du cœur que vous ayez totalement tort.
43:47J'espère aussi avoir tort.
43:48Merci à tous les quatre.
43:49C'était très agréable d'être avec vous,
43:52même si ce sont parfois des sujets extrêmement lourds.
43:55Merci à Martin Mazur pour la préparation de cette émission
43:58et toutes les équipes en régie.
43:59Dans un instant, c'est face à Michel Onfray avec Laurence Ferrari.
44:07Et saluons, puisque c'est face à Michel Onfray,
44:09saluons Philippe Devilliers qui a fait son grand retour hier.
44:12C'était une émission extraordinaire avec vous, Geoffroy Lejeune.
44:14Merci de m'apercevoir.
44:15Bah non, 800 000 téléspectateurs.
44:17Donc, je regarde droit dans les yeux les téléspectateurs
44:19pour les remercier avec un pic à 976 000.
44:24On peut dire aux gens que Philippe était quand même très heureux de revenir.
44:27On peut le dire.
44:29On le redira vendredi prochain à 19h.
44:32On a beaucoup débordé.
44:33Je me fais gronder.
44:34À demain matin.