• il y a 7 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 Quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro de Jean-Sébastien Ferjou, Amina Elketmi, Paul Melun et Léa Landman,
00:07 vous êtes géopoliticienne enseignante à Sciences Po, ravie de... vous me faites un signe ?
00:12 L'année dernière.
00:13 Enfin, je ne suis plus enseignante à Sciences Po.
00:15 Eh bien, vous étiez.
00:17 Une perte pour l'institution.
00:18 Bah oui, effectivement, c'est une grande perte pour l'institution.
00:21 Bon, écoutez, je vous présente mes excuses.
00:24 Mais qui est enseignante à Sciences Po ? Le reste peut-être toute sa vie, non ?
00:28 Peut-être.
00:30 C'est comme ministre ou ancien ministre.
00:32 C'est une carte de visite pour toute la vie.
00:35 Normalement, on dit monsieur le ministre à vie, comme le président de la République.
00:38 Ce soir, moi, je dirais madame la professeure.
00:40 Bon, un peu de sourire et tant mieux parce que l'actualité est lourde et le monde a cette nuit retenu son souffle
00:47 après l'attaque iranienne contre Israël.
00:50 C'est une attaque historique pour la première fois.
00:52 Le régime islamique guérant a décidé d'envoyer des missiles et des drones sur le sol israélien.
00:58 On parle de 350 drones et missiles à 99% interceptés.
01:04 Et je voudrais qu'on revienne sur cette nuit où tout aurait pu basculer.
01:09 Et 24 heures après, aujourd'hui, on est dans l'attente de ce qui peut se passer.
01:14 Mais le fait que ces missiles aient été interceptés va peut-être changer aussi la face de l'histoire.
01:21 Voyons le sujet dans cette nuit d'angoisse de Kyrgyzstan.
01:25 Il est près de 22 heures ce samedi à Jérusalem, lorsque des détonations retentissent dans la ville.
01:34 Quelques instants plus tard, les sirènes d'alerte ordonnent aux habitants de rentrer chez eux.
01:41 Israël est alors la cible d'une attaque de la part de l'Iran, au cours de laquelle plus de 300 drones et missiles sont lancés.
01:49 Dans le ciel de Jérusalem, des lumières scintillent.
01:52 Pour les habitants commence une longue nuit d'angoisse.
01:55 Dans le ciel, des étoiles filantes, des drones, on ne savait pas exactement ce que c'était.
01:59 Mais en tout cas, on a vu beaucoup de mouvements aériens.
02:03 Il a fallu savoir qu'il y avait un abri, qu'il n'y en avait pas.
02:09 Certaines familles se sont réunies, etc.
02:12 Rassurer les enfants pour qui ce n'est pas facile depuis six mois.
02:14 On a mis les matelas dans l'abri.
02:17 Moi, j'ai trois enfants à la maison.
02:20 On a entendu des explosions énormes.
02:22 Ça n'avait rien à voir avec les roquettes qui sont lancées par le Hamas.
02:27 Des explosions énormes. La maison a tremblé.
02:30 99% des tirs iraniens ont été interceptés selon l'armée israélienne,
02:34 grâce à leur système de défense militaire, couplé à l'aide des forces américaines.
02:39 En Iran, l'attaque a suscité des rassemblements festifs dans la capitale, Téhéran.
02:44 Les dirigeants iraniens avaient promis de punir Israël
02:47 après une frappe qui a détruit le consulat iranien à Damas le 1er avril
02:51 et tué sept membres des gardiens de la révolution.
02:54 On en parlait dans l'émission précédente.
02:57 Je ne suis pas sûr que ces images à Téhéran représentent toute la population iranienne,
03:01 bien au contraire, et notamment la jeunesse.
03:04 Contrairement au 7 octobre, Israël était prévenu, était prêt.
03:09 Mais hier matin encore, beaucoup disaient "mais impossible, impossible
03:15 que l'Iran attaque frontalement Israël".
03:19 Ça fait depuis 1979 que l'Iran a fait d'Israël son ennemi juré,
03:25 promet d'éradiquer Israël, mais jamais il n'y avait eu d'attaque frontale.
03:30 William Goldenell était notre invité juste avant.
03:32 Il était hier en Israël, et d'ailleurs il pensait ne pas être là aujourd'hui
03:37 puisque l'espace aérien avait effectivement été bouclé.
03:42 Je lui ai posé la question, comment il l'a vécu par rapport notamment au 7 octobre.
03:47 Pendant toute la soirée, on a attendu les drones et les missiles balistiques.
04:00 C'est ça qu'on attend.
04:02 On sait que les drones vont mettre plusieurs heures,
04:05 et on sait que les missiles balistiques vont aller très vite.
04:10 Donc je dors juste à côté d'un abri dans mon appartement,
04:17 vraiment juste à côté.
04:19 Mais il n'était pas question de pouvoir trouver le sommeil
04:23 puisque le missile pouvait arriver d'un instant à l'autre.
04:26 99% des missiles ont été arrêtés.
04:33 Donc ça change tout.
04:37 Maintenant, ne me demandez pas si j'étais dans le désespoir.
04:42 Je n'étais pas dans le désespoir.
04:44 Je n'étais pas dans la crainte.
04:47 Je n'avais aucune crainte.
04:49 J'étais dans la colère.
04:51 Mais rien à voir de ce point de vue-là, rien à voir avec le 7 octobre.
04:57 Parce que là, on savait qu'il y avait une armée,
05:00 on savait qu'il pouvait y avoir une riposte,
05:03 on savait ce qui se passait.
05:05 C'est un anti-7 octobre d'une certaine manière.
05:09 Je me tourne vers la géopoliticienne et Léa Landman,
05:12 que vous êtes sur l'aspect inédit de par son ampleur,
05:16 mais aussi de par le mode opératoire de l'Iran,
05:19 qui pour la première fois s'en prend de cette manière-là au sol israélien.
05:24 Les Iraniens ont lancé des drones, des missiles de croisière
05:27 qui mettent deux heures à arriver,
05:30 et des missiles balistiques qui mettent 12 ou 13 minutes à arriver.
05:33 C'est inédit.
05:34 Surtout que les Israéliens avaient dit avant
05:36 que toute attaque du sol iranien aura une riposte sur le sol iranien.
05:40 Et pourtant, les Iraniens ont quand même lancé leur attaque.
05:44 Maintenant, on entend que les Américains le savaient déjà depuis deux semaines
05:48 et que c'était plus ou moins coordonné avec les alliés,
05:51 j'imagine qu'on va en parler après,
05:53 avec les alliés dans la région.
05:55 C'est vraiment inédit.
05:57 Et en fait, quelque part, c'est un grand succès pour les Israéliens
06:00 et pour la coalition régionale,
06:02 mais il n'empêche que les Iraniens se sont sentis suffisamment sûrs
06:06 de pouvoir lancer ce genre d'attaque,
06:10 alors que les Américains ont dit non,
06:13 qu'Israël a dit que la riposte sera très dure.
06:16 Donc en fait, ils sentaient qu'Israël était dans une situation un peu distraite,
06:19 probablement isolée internationalement,
06:23 et peut-être faible,
06:25 parce que sinon, c'est absolument pas explicable, cette histoire.
06:28 Pour moi, jusqu'à il y a trois jours, c'était pas possible.
06:32 - C'est certain également, mais même encore hier,
06:34 j'ai entendu des spécialistes dire
06:36 que jamais l'Iran pourrait frapper Israël de la sorte ou intervenir.
06:41 Revenons sur la sensation, sur ce qu'ont pu vivre,
06:44 hier soir, les Israéliens, sur le sol israélien,
06:48 et notamment cette angoisse qui a irradié le globe,
06:53 c'est-à-dire que de 22h jusqu'à minuit, 1h, 2h du matin,
06:58 ça a été un moment où tout le monde retenait son souffle
07:02 pour savoir ce qui allait se passer et comment allait se dérouler cette nuit.
07:06 - Il faut imaginer, on a été en Israël avec un certain nombre de journalistes,
07:11 moi j'ai vécu, en fin octobre, dans un hôtel à Tel Aviv,
07:15 ces alertes qui n'étaient pas des missiles iraniens ou des drones iraniens,
07:21 mais qui étaient des alertes envoyées par le Hamas,
07:25 et donc vous avez, il faut imaginer,
07:27 vous avez une alerte qui retentit dans toute la ville,
07:30 en l'occurrence c'était à Tel Aviv,
07:32 dans chaque étage il y a ce qu'ils appellent le "mamad", c'est l'abri,
07:35 qui est une pièce renforcée,
07:38 et vous avez entre 20 et 40 secondes pour vous mettre dans cet abri.
07:42 Nous, avec cette délégation, nous l'avons vécu une seule fois dans cette nuit,
07:46 ça dure 5 minutes, et après 5 minutes vous avez le droit de regagner votre chambre ou de sortir.
07:52 Là il faut imaginer la même chose mais sur 4, 5 ou 6 heures,
07:55 c'est-à-dire des gens qui quittent leur domicile avec leurs enfants,
08:00 avec leurs parents, parfois âgés, avec des gens qu'il faut aider à transporter,
08:05 et vous devez rester là dans une pièce qui ressemble à une espèce de cellule de prison,
08:10 toute la nuit, jusqu'à ce que les autorités, qui communiquent par des alertes envoyées sur les smartphones,
08:15 jusqu'à attendre que les autorités vous envoient l'alerte.
08:19 Nous qui vivons dans un pays qui, je touche du bois, n'est pas un pays en guerre,
08:25 on ne s'imagine pas, il y a bien des problèmes mais qui n'est pas un pays en guerre,
08:29 on ne s'imagine pas ce que c'est sur le plan humain et sur le plan émotionnel
08:34 que de devoir vivre cette expérience, et là en l'occurrence, toute une nuit.
08:40 On s'imagine d'autant moins que la grande crainte des Israéliens,
08:43 c'est-à-dire que les requêtes du Hamas, malgré tout, sont relativement artisanales.
08:47 Alors ça n'efface pas la menace, il y a des requêtes du Hamas qui sont tombées très régulièrement
08:51 pendant les derniers mois sur des hôpitaux, sur des immeubles d'habitation en Israël,
08:55 mais là, les Israéliens, ce dont ils ont très peur, c'est d'attaquer coordonnées du Hezbollah
08:59 et éventuellement lancées depuis l'Iran, parce que le Dôme de fer ne pourrait pas
09:03 être intercédé, parce que c'est tout le piège de l'interprétation de la situation,
09:07 c'est-à-dire que comme la défense aérienne israélienne est très efficace,
09:10 il ne s'est rien passé véritablement hier soir, si ce n'est effectivement
09:13 des heures d'angoisse que vous avez décrites.
09:15 Mais c'est là qu'est le piège, parce que malgré tout, ce sont 300 missiles et drones
09:18 qui ont été envoyés, c'est un message non seulement vis-à-vis d'Israël,
09:21 mais vis-à-vis des États de la région. Parce que l'Iran a toujours plusieurs fers au feu.
09:25 L'Iran, vous savez, c'est une grande puissance, une longue civilisation.
09:28 Ces derniers temps, ils ont attaqué le Pakistan, ils ont attaqué l'Arabie saoudite,
09:31 ils ont attaqué des soldats iraniens via leur milice en Jordanie.
09:35 Et ce sont aussi des messages envoyés aux États arabes, parce que les États arabes,
09:39 en l'état, ils sont globalement alliés avec Israël.
09:43 C'est ça la réalité qui se passe. Et donc le message qu'il aurait envoyé, c'est
09:46 "Regardez, nous sommes capables de lancer des attaques massives,
09:50 et vous, en Jordanie, par exemple, vous n'avez pas le même système
09:53 d'interception de missiles qu'ont les Israéliens.
09:55 Donc faites bien attention aux camps que vous seriez amenés à choisir
09:58 dans le cas où le conflit se dégradera encore plus."
10:01 Parce que la grande peur des Israéliens, encore une fois, c'est que l'Iran les épuise.
10:04 Les épuise dans des conflits secondaires, finalement.
10:06 Alors avec, il y a eu le Hamas, avec, on a vu ces derniers jours,
10:10 apparemment, 200 millions de dollars qui ont été donnés par l'Iran au Hamas
10:14 pour préparer les attaques du 7 octobre, avec le Hezbollah au Liban,
10:18 avec un mouvement islamiste qui est en Cisjordanie,
10:21 puisque l'Iran est en train de déstabiliser aussi la Cisjordanie,
10:24 avec les outils, avec, pourquoi Israël a frappé sur ce bâtiment en Syrie ?
10:28 Parce que les Iraniens sont présents en Syrie, et les Israéliens disent
10:32 "Nous ne tolérerons pas toutes ces guerres secondaires,
10:35 parce que nous savons que nous ne pouvons pas y faire face,
10:38 sinon nous arriverons affaiblis au vrai conflit."
10:41 Mais ne sous-estimons pas, juste pour finir, l'Iran, lui, est très affaibli.
10:44 Parce que ça, c'est la réalité, le régime est affaibli,
10:47 le pays vit une crise économique phénoménale,
10:50 et il est quand même en difficulté vis-à-vis de pans entiers de sa population.
10:53 Ce qui est intéressant dans ce que vous dites également,
10:56 c'est qu'à cette frappe historique, il y a eu une coalition absolument inédite,
11:00 où il y a désormais des pays arabes qui ont réussi à stopper ces missiles,
11:07 à savoir par exemple la Jordanie.
11:09 C'est Harold Diman qui nous présente ce panorama,
11:12 et qui nous explique exactement ce qui s'est passé,
11:14 comment ces 350 missiles et drones ont pu être interceptés.
11:18 Il y a eu en fait trois axes d'entrée vers Israël.
11:24 Et les tirs ont été stoppés sans véritablement survoler Israël proprement dit.
11:32 On va regarder un peu où ça a été stoppé et par qui.
11:36 Ça a été stoppé ici, avant Eilat, par, on ne sait pas précisément,
11:43 mais traditionnellement c'est Israël lui-même qui tire,
11:47 ou c'est la marine américaine qui est là.
11:50 Sur ce survol ici, ça a été arrêté essentiellement en Syrie, au-dessus de la Syrie,
11:58 par Israël et aussi par les États-Unis,
12:03 qui ont déployé de manière navale, ont tiré des roquettes,
12:09 et ils ont pu faire voler des avions.
12:11 Ils ne nous disent pas.
12:12 Et puis la France aussi a tiré sur quelques drones.
12:18 N'oublions pas, on a tiré 330 projectiles, 180 drones, 120 missiles de croisière
12:28 et une trentaine de missiles balistiques.
12:31 Et la France a été survolée dans une de ces emprises en Irak,
12:35 d'où on combat Daesh, et là on a tiré et éliminé quelques drones.
12:40 Donc rien n'est véritablement entré dans le territoire israélien.
12:45 Ce sont des débris dans le ciel qui sont tombés.
12:48 Et c'est les images qui ont pu circuler tout au long de la journée,
12:51 à savoir ces débris pommes-là.
12:53 Ça c'est une analyse qui est très importante,
12:54 parce qu'au plan militaire, il ne faut pas se voiler la face.
12:57 C'est une victoire pour Tsahal, c'est une victoire pour la coalition,
13:00 et c'est une défaite pour l'Iran.
13:02 C'est-à-dire que l'Iran veut montrer les muscles au monde entier,
13:05 et en particulier à la région, par cette attaque,
13:08 et finalement c'est presque l'arroseur arrosé,
13:11 puisque cette attaque ne fonctionne pas,
13:13 puisque les tirs sont interceptés,
13:16 puisque Tsahal fait front, puisque le dôme de fer fonctionne.
13:19 Maintenant, si vous voulez, l'étape 2 face à cet enseignement militaire,
13:23 c'est l'enseignement géopolitique, et c'est ce qui peut être mis en place.
13:26 Et en cela, je pense que la réaction de la communauté internationale,
13:29 elle est très intéressante, et elle est très saine.
13:32 Voyez ce qui s'est passé avec le G7,
13:34 la position unanime du G7 pour la désescalade.
13:36 Elle est très importante, cette position.
13:38 - Cette position, pardonnez-moi, c'est toujours la même chose ?
13:40 - Non, parce que là, il y a aussi les Chinois et les Russes qui la partagent.
13:43 - J'entends, ça c'est vrai, mais ce n'est pas le G7.
13:46 - Pardonne-la le G7.
13:48 - La position russe est très discrète depuis un peu plus de 24 heures,
13:53 et la Chine n'a pas condamné.
13:55 La Chine s'inquiète d'une escalade dans la région.
13:57 C'est pour ça que c'est très intéressant,
13:59 mais que vous nous faites la transition,
14:01 puisqu'on parle des réactions internationales
14:03 avec le sujet de Marie-Victoire Diodonné.
14:05 - Alliés numéro 1 d'Israël, les Etats-Unis ont réagi.
14:08 Dès les premières heures après l'attaque,
14:10 Joe Biden et Benjamin Netanyahou se sont entretenus au téléphone.
14:14 Sur X, le président américain réaffirme le soutien des Etats-Unis à Israël.
14:19 - Je viens de rencontrer mon équipe de sécurité nationale
14:21 pour faire le point sur les attaques de l'Iran contre Israël.
14:24 Notre engagement envers la sécurité d'Israël
14:26 contre les menaces de l'Iran et de ses mandataires est à toute épreuve.
14:30 - Au cours d'un appel téléphonique entre les ministres des Affaires étrangères,
14:33 la Turquie a appelé l'Iran à éviter une nouvelle escalade dans la région.
14:37 Des réactions également chez les dirigeants européens.
14:40 Berlin et Londres condamnent l'attaque de l'Iran.
14:42 Sur X, la chef de la diplomatie allemande, Anna-Léna Baerbock,
14:45 met en garde contre un embrasement de la région.
14:47 - L'Iran a tiré des drones et des missiles sur Israël.
14:50 Nous condamnons fermement l'attaque en cours
14:52 qui risque de plonger toute une région dans le chaos.
14:55 L'Iran et ses mandataires doivent arrêter cela immédiatement.
14:58 Toute notre solidarité va à Israël en ces heures.
15:00 - De son côté, le Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sounak,
15:03 a déclaré travailler avec ses alliés pour désamorcer la situation
15:07 et faire en sorte que le calme l'emporte.
15:10 Ce matin, à l'issue de sa traditionnelle prière dominicale,
15:13 le pape François s'est lui aussi exprimé.
15:16 - Je lance un appel pressant pour que cesse toute action
15:20 pouvant alimenter une spirale de violence,
15:22 risquant d'entraîner le Moyen-Orient dans un conflit encore plus grand.
15:26 - L'appel au calme vient aussi de Moscou.
15:30 Le ministre russe des Affaires étrangères a publié un communiqué
15:33 appelant à la retenue toutes les parties impliquées.
15:36 - C'est intéressant parce qu'à travers toutes ces réactions,
15:39 on comprend qu'il y a un dénominateur commun.
15:42 C'est une guerre mondialisée dans cette région.
15:45 - C'est ça qui fait peur à tous les acteurs.
15:47 - C'est bien évidemment cela.
15:49 Il y en a un qui le pointe tout de suite,
15:51 il met les deux pieds dans le plat, il s'appelle Volodymyr Zelensky.
15:54 - Il y a une guerre iranienne contre Israël à l'aide de drones et de missiles.
15:57 En Ukraine, nous connaissons très bien l'horreur des attaques similaires
16:00 de la Russie qui utilise les mêmes drones et les mêmes missiles russes.
16:03 La même tactique de frappes aériennes massives.
16:05 Tous les efforts doivent être déployés pour empêcher
16:07 une nouvelle escalade au Moyen-Orient.
16:09 C'est là que ça devient intéressant.
16:11 Les actions de l'Iran menacent la région entière et le monde,
16:13 tout comme les actions de la Russie menacent un conflit plus vaste.
16:16 La collaboration évidente entre les deux régimes pour répandre la terreur
16:19 doit faire face à une réponse résolue et unie de la part du monde.
16:22 - C'est-à-dire qu'il veut une union internationale
16:24 pour lutter contre la Russie et contre l'Iran aujourd'hui ?
16:28 - La Russie, juste pour être claire, l'appel au calme,
16:31 ce n'est pas une condamnation de l'Iran.
16:34 La Russie n'a pas condamné l'Iran d'aucune manière.
16:38 - Mais j'ai dit que la communauté internationale était toute unie
16:41 pour un appel au calme, je n'ai pas parlé de condamnation de l'Iran.
16:43 - La communauté internationale a condamné l'Iran, évidemment,
16:46 c'est le minimum, mais on a quand même dit aux deux parties
16:50 qu'on attend à ce que ça n'escalade pas.
16:53 Donc le message, en fait, c'est...
16:55 Je ne sais pas exactement quel est le message pour l'instant,
16:57 les Israéliens, on va en parler après, ils sont un peu...
17:00 Ils attendent avec une réponse.
17:02 Et pour une fois, le gouvernement, on ne l'entend pas.
17:04 Ça arrive très, très rarement quand même qu'on n'entend pas les ministres israéliens.
17:07 Mais cette coalition et ses attaques,
17:10 elles étaient importantes principalement pour les partenaires arabes,
17:14 pour les alliés arabes, parce qu'une partie de la normalisation
17:16 avec l'Arabie saoudite, le grand plan Biden,
17:19 de la normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite,
17:21 il y a un volet de défense, de défense des Etats-Unis
17:25 auprès de l'Arabie saoudite par rapport à l'Iran.
17:30 - C'est reconnaissance d'Israël contre défense de l'Arabie saoudite par les Etats-Unis.
17:34 - C'est un pacte de défense, en fait,
17:36 qu'il y aurait entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite.
17:38 Donc l'Arabie saouditière, elle regardait vraiment de près
17:41 ce que faisaient les Etats-Unis pour pouvoir dire,
17:44 pour pouvoir réfléchir, est-ce que, en fait, le deal américain tient ?
17:50 Est-ce que les Américains vont faire ce qu'ils ont promis ?
17:52 - Jean-Sébastien Ferjouz, ce qui est intéressant,
17:54 et je le disais également, c'est qu'on est sur un moment
17:57 où tout peut basculer.
17:59 Et s'il y a intervention de la communauté internationale,
18:02 que ce soit de la Grande-Bretagne, de la France, des Etats-Unis,
18:06 hier également, c'est peut-être aussi parce qu'ils ont bien conscience
18:10 que si demain ces frappes iraniennes se répètent
18:14 et ces frappes iraniennes touchent le sol israélien,
18:17 on bascule dans une guerre complètement différente
18:20 et qui peut impliquer l'ensemble des nations aujourd'hui.
18:22 - Je crois qu'il y a deux niveaux.
18:24 Je crois qu'il y a l'inquiétude que vous décrivez qui est réelle
18:26 parce que personne ne peut mesurer exactement un enchaînement de circonstances
18:29 qui mènerait à, effectivement, le fait que des coalitions
18:32 finissent par rentrer en guerre les unes contre les autres,
18:34 et le fait qu'en réalité la guerre, elle est déjà là.
18:37 La guerre avec l'Iran, elle est déjà installée.
18:39 La guerre souterraine avec l'Iran de la part d'Israël comme des Etats-Unis,
18:43 notamment contre le programme nucléaire iranien.
18:45 Il y a eu beaucoup d'assassins à cibler.
18:47 C'est aussi pour ça que les Iraniens réagissent.
18:49 Parce que ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ça n'est pas la même réalité
18:51 stratégico-mentale que celle que nous connaissons en Occident.
18:54 C'est une région où vous ne vous faites respecter que si vous répondez.
18:58 C'est la loi du plus fort. - C'est le rapport de force.
19:00 - C'est le rapport de force. Et donc les Israéliens...
19:02 - C'est ce que disait Meli Rabbi ce matin chez nous.
19:05 - Les Iraniens ne pouvaient pas laisser passer
19:07 l'attaque sur leur consulat.
19:09 Tout le monde sait bien qu'en réalité, c'est un centre de commandement militaire à Damas.
19:13 Et les Israéliens, très probablement, ne pourront pas laisser cette attaque-là.
19:17 - Mais vous dites "on sait très bien".
19:19 Jean-Sébastien, vous dites "on sait très bien". Ce n'est pas vrai.
19:21 Ce n'est pas vrai quand vous lisez les réactions sur les réseaux.
19:25 Ce sont ceux, quand vous entendez les responsables,
19:27 les plus hauts responsables politiques dans notre pays
19:29 qui parlent de riposte iranienne parce qu'on a attaqué un consulat.
19:33 On n'explique pas ce que vous êtes en train de dire.
19:35 - Mais les deux ne sont pas...
19:37 - En fait, c'était une annexe. Dans cette annexe, des gens, des cerveaux...
19:39 - Des gardiens de la révolution.
19:41 - Des gardiens de la révolution, des cerveaux qui sont en train de préparer d'autres attaques.
19:44 - Mais c'est pour ça que je dis que les deux réalités coexistent.
19:47 Le risque de dérapage, il est réel.
19:50 Mais par ailleurs, il y a quand même cet espèce de théâtre d'ombre.
19:53 Les Iraniens ont réagi malgré tout. Je ne sais pas si c'est une défaite pour eux.
19:56 Parce que je ne pense pas qu'ils souhaitaient des victimes
19:58 ou en tout cas des dégâts massifs en Israël.
20:00 Parce que vraisemblablement, s'ils l'avaient voulu, ils auraient pu le faire.
20:02 En déclenchant des attaques depuis le Liban, notamment via le Hezbollah,
20:05 ils auraient pu, comme je vous disais tout à l'heure,
20:07 si vraiment énormément de missiles sont tirés en même temps,
20:09 le dôme de fer serait saturé.
20:11 Les militaires israéliens en sont parfaitement conscients.
20:14 Donc là, les Iraniens ont choisi un mode de réplique qui est malgré tout limité.
20:18 Il faut voir ce que les Israéliens vont faire.
20:21 La grande crainte des Occidentaux, c'est qu'un jour, oui, peut-être,
20:23 les Israéliens décident véritablement, je ne sais pas, de bombarder l'Iran.
20:26 Mais les Israéliens ne s'attendaient pas à cette réaction de l'Iran.
20:29 Ils ne s'attendaient pas du tout à cette réaction.
20:31 Pas celle-là en particulier.
20:32 Ils pensaient à un attentat terroriste contre une ambassade en Amérique du Sud.
20:35 Une prise d'otage.
20:36 Mais c'est pour ça que je dis que c'est malgré tout une espèce d'étrange chorégraphie
20:40 dans un théâtre d'ombre, parce qu'il y a la partie visible
20:43 et l'inquiétude que ça génère, à juste titre, partout dans le monde.
20:46 Et il y a quand même cette manière d'éviter l'escalade qui se joue un peu,
20:51 tout en affichant, comme on le disait avec Amine, le rapport de force.
20:54 C'est toute la complexité de la réponse du gouvernement israélien
20:57 qui est tiraillée entre la nécessité précisément de répondre,
21:00 parce qu'y compris vis-à-vis de son opinion publique,
21:03 le Premier ministre israélien ne peut pas rester sans réponse
21:07 face à une attaque qui est quand même inédite par son mode d'action.
21:10 Et en même temps, cette espèce de chaud et froid soufflé par les alliés historiques d'Israël,
21:14 à commencer par les États-Unis, avec un président des États-Unis
21:17 qui est en campagne électorale et qui gère autant l'extérieur...
21:20 - Tout le monde s'adresse autant à l'extérieur qu'à l'intérieur, parce qu'il a une élection.
21:25 - Oui, bien sûr.
21:26 - Vous le savez très bien.
21:27 Et donc, Joe Biden qui est en campagne, qui doit gérer son électorat,
21:31 et les Israéliens qui se retrouvent entre la nécessité de répondre
21:35 et en même temps le soutien des États-Unis qui est important.
21:38 Et toute l'équation est là ce soir.
21:40 - Allez-y, allez-y.
21:42 - Juste les voix qui sortent des États-Unis, anciens généraux,
21:45 directeurs des think tanks, un peu ces gens-là,
21:48 tout le monde parle d'une opportunité.
21:50 C'est-à-dire que personne ne pense qu'Israël doit réagir tout de suite.
21:53 En fait, la grande question partout en Israël,
21:55 c'est est-ce qu'on réagit en fonction de l'intention ou en fonction du résultat ?
21:59 Et en fait, les deux sont presque contraires.
22:03 On peut soit réagir en fonction de l'intention,
22:05 et là, on bombarde l'Iran, etc.
22:10 Sans en faire en fonction du résultat.
22:12 Il y a un enfant de 10 ans qui a été blessé.
22:16 - Il me faut juste 10 secondes pour avoir une pensée
22:19 pour les opposants politiques iraniens.
22:21 - C'est pour ça que quand vous dites bombarder l'Iran,
22:23 je ne suis pas sûr que ce soit en visage Israël,
22:27 mais ce seraient des bombardements ciblés, notamment dans des zones,
22:30 parce qu'en fait, aujourd'hui ce sont des drones,
22:33 demain ça peut être des ogives nucléaires avec l'Iran.
22:37 Donc c'est ça aussi l'inquiétude.
22:39 - C'est ce qu'il y en a parlé, justement, qui parle de la réponse israélienne.
22:43 - Face à la menace iranienne, nous mettrons en place une coalition régionale
22:48 et ferons payer le prix à l'Iran de la manière et au moment qui nous conviennent.
22:52 Et surtout, face à la volonté de nos ennemis de nous nuire,
22:55 nous continuerons à nous unir et à devenir plus forts.
22:58 - Et je vous propose un peu plus tôt,
23:00 c'était le guide suprême iranien qui prenait la parole.
23:07 - Attaquer notre consulat, c'est comme attaquer notre sol.
23:10 C'est ce qui est courant dans le monde.
23:13 Le régime malveillant a commis une erreur dans cette affaire.
23:16 Il faut le punir et il le sera.
23:19 - Et enfin, je vous donne la toute dernière dépêche.
23:29 Israël dit s'être défendue en coalition avec ses alliés.
23:32 La publicité, on revient dans un instant.
23:34 On parlera des conséquences en France après cette attaque iranienne.
23:37 Et puis, on reviendra sur les autres éléments majeurs de l'actualité.
23:41 Je voudrais qu'on reparle de l'attaque en Australie,
23:45 qui n'est d'ailleurs pas un attentat terroriste,
23:48 avec des héros qui se sont interposés pour éviter que le massacre
23:53 ne soit plus important.
23:55 Et cette attaque qui a sidéré le monde et le peuple australien.
24:01 On peut faire le parallèle avec ce qui s'était passé à Annecy.
24:05 On avait parlé d'Henri, ce héros au sac à dos.
24:08 Il s'avère qu'en Australie aussi, il y a des héros qui se sont interposés
24:12 et qui ont bloqué le périple meurtrier de l'individu.
24:16 La publicité, on revient dans un instant.
24:18 Quasiment 20h30 sur CNews.
24:23 Jean-Sébastien Ferjou, Amine Elkadmi, Paul Melun et Léa Landman
24:26 sont avec nous pour commenter cette actualité.
24:29 L'attaque iranienne contre Israël.
24:32 Sébastien Séjourné ? Non.
24:35 Stéphane Séjourné, le ministre des Affaires étrangères,
24:41 qui a été l'invité du 20h de France 2, a réagi,
24:45 puisqu'il a confirmé que la France avait bien participé à l'effort,
24:50 en tous les cas, pour intercepter les frappes iraniennes.
24:53 Il ne faut pas inverser les responsabilités.
24:55 C'est les Iraniens qui ont attaqué Israël.
24:58 Cela fait depuis 2019 que l'Iran a mis au cœur de sa diplomatie
25:02 la haine contre Israël. Ce n'est pas nouveau.
25:05 Nous avons pris nos responsabilités, car nous sommes acteurs de la sécurité régionale.
25:10 Oui, nous avons agi en conséquence, et nous avons participé à des actions d'interception.
25:16 C'est Stéphane Séjourné qui en parle.
25:18 Emmanuel Macron a fait le strict minimum.
25:21 C'est un tweet à 10h ce matin.
25:24 Je sais que Richie Sounek a pris la parole. Cela vous a surpris ?
25:28 Oui, je trouve qu'il y a une forme de discrétion de la part de l'exécutif.
25:35 Les mots de Stéphane Séjourné sont clairs.
25:38 Il me font penser, car il a été beaucoup critiqué sur ce qu'il avait pu dire
25:43 concernant les offensives israéliennes ces dernières semaines.
25:48 Cela me fait penser à une déclaration de Gabriel Attal cette semaine à l'Assemblée nationale,
25:53 qui revient mettre l'église au milieu du village,
25:56 en disant que vous avez un tout petit peu la mémoire courte, chers amis députés de la France insoumise.
26:02 Je ferme la parenthèse. Pardonnez-moi.
26:04 Je vous en prie. Je remarque depuis le 7 octobre qu'il y a dans les mots et dans les déclarations
26:13 sur ces questions, à la fois internes et externes par rapport à ce conflit,
26:19 une prudence de la part de l'exécutif, que la partie un peu malicieuse qui cohabite en moi
26:27 imagine liée à la situation interne.
26:31 C'est sans doute ce qui a expliqué toute la polémique sur la manifestation contre l'antisémitisme,
26:38 la présence annoncée et finalement l'absence d'Emmanuel Macron.
26:42 La polémique c'est lui qui l'a créée.
26:44 Il n'y avait pas de polémique à aller manifester auprès de gens qui voulaient lutter contre l'antisémitisme.
26:51 Il ne fallait pas inviter Yassine Benatar à l'Elysée, surtout pour prendre conseil.
26:54 Mais il y a sans doute une volonté de ne pas enflammer une partie de la population française.
26:58 Bien sûr. Emmanuel Macron fait de la diplomatie à l'extérieur, mais il en fait aussi beaucoup à l'intérieur.
27:03 Parce qu'effectivement, à l'intérieur de la France, il a aussi besoin de faire de la diplomatie
27:07 entre un certain nombre de groupes, de communautés qui ne l'entendent pas de cette oreille.
27:13 En cela, l'intervention de Stéphane Séjourné me paraît tout à fait claire.
27:17 Autant sur le fait que l'Iran ne riposte pas, l'Iran attaque.
27:22 C'est pour les insoumis et tout ce qu'ils ont dit depuis un certain nombre d'heures qui est absolument terrible.
27:27 Donc là, Stéphane Séjourné est très clair.
27:29 Et ensuite, sur les responsabilités de la France et les actions d'interception,
27:32 il vient là confirmer une information, la donner en bonne et due forme.
27:36 Et il est parfaitement dans son rôle.
27:38 Effectivement, c'est une question assez largement de politique intérieure.
27:42 Je me souviens, Emmanuel Macron avait dit qu'il ne faut pas choisir son camp.
27:45 Comme si une marche contre l'antisémitisme, c'était choisir un camp.
27:48 Et comme si les Français juifs étaient nécessairement alignés sur les positions d'Israël.
27:53 Mais moi, j'ai été assez choqué de voir un tweet de Rima Hassan.
27:57 Vous savez, Rima Hassan, c'est une candidate insoumise qui revendique de porter une voix palestinienne.
28:03 Nationalité française, bien sûr, mais de porter une voix palestinienne au Parlement européen.
28:06 Et donc, qu'est-ce qu'elle disait hier ? Elle disait "Nous vaincrons".
28:08 N'en doutez pas.
28:09 Avant-hier.
28:10 Avant-hier, oui. Les opprimés finissent toujours par vaincre l'oppression.
28:13 Nous vaincrons le génocide. Nous vaincrons la colonisation.
28:16 Nous vaincrons l'occupation. Nous vaincrons l'apartheid. Nous vaincrons l'injustice.
28:20 C'est la deuxième partie qui est la plus importante.
28:22 Oui.
28:23 La plus importante, c'est...
28:24 Oui, et la question...
28:25 Regardez le second tweet, parce que, en fait, c'est la deuxième partie de...
28:28 Et pour ceux qui en doutent, nous sommes prêts à tous les sacrifices pour vaincre.
28:31 Absolument tous les sacrifices, qui relèvent quand même en creux d'une incitation au terrorisme.
28:35 On ne sait pas si elle souhaite avoir 72 David Guiraud en arrivant au paradis.
28:39 Non, mais si, franchement, tous les sacrifices, les mots ont un sens.
28:42 Je me permets quand même de...
28:43 Tous les sacrifices, les mots ont un sens.
28:44 Oui, mais l'incitation au terrorisme, je me permets de retirer ça, parce que...
28:47 Quoi qu'il en soit, qui est ce "nous" ?
28:48 C'est le cri du coeur de l'Islamiste.
28:50 Oui, mais il n'y a pas d'apologie du terrorisme.
28:54 Nous sommes prêts à tous les sacrifices, absolument tous les sacrifices.
28:57 L'apologie du terrorisme, c'est pénalement répréhensible.
29:02 L'incitation à la haine, l'incitation à cause des crises, c'est pénalement répréhensible.
29:07 Non, mais là, tous les sacrifices, c'est votre interprétation,
29:10 mais votre interprétation peut être considérée comme...
29:12 Vous avez raison, je me permets de la retirer.
29:14 Elle est trop intelligente, Mme Hassan, pour faire clairement l'apologie du terrorisme, effectivement.
29:18 Il faut lire le message en filigrane, et effectivement, en sous-texte,
29:22 depuis un certain nombre de semaines et de mois chez les Insoumis,
29:25 il y a une sorte de, comment dirais-je, d'alliance officieuse
29:29 avec les thèses et avec la pensée de l'Islam politique.
29:32 Et là, nous en avons l'expression chaque jour un peu plus,
29:35 y compris quand un certain nombre d'intérêts, en l'occurrence les intérêts d'Israël, sont menacés.
29:41 Donc, c'est une fuite en avant de gens qui sont prêts à tout,
29:44 à la fois par électoralisme et par clientélisme électoral,
29:47 et à la fois, je le pense de plus en plus, Eliott,
29:49 par conviction politique personnelle de la part d'un certain nombre d'Insoumis.
29:53 Allez-y très rapidement, mais je voudrais qu'on avance.
29:56 Le propos de Rima Hassan est le cri de ralliement des islamistes du monde entier.
30:03 Souvenez-vous, lorsque Mohamed Merah négocie avec les agents du GIGN,
30:10 il leur dit cette phrase "J'aime la mort comme vous, vous aimez la vie".
30:15 - C'est pas ce que dit Rima Hassan.
30:17 Je ne vais pas me faire l'avocate de Rima Hassan, mais simplement...
30:20 - En tout cas, qui est le "nous" dont elle parle ?
30:22 On est prêts à tous les sacrifices.
30:24 Nous sommes en France, elle se présente à une élection française, me semble-t-il.
30:27 - S'il vous plaît, je ne dis pas que...
30:30 Le "nous" pose question, le "nous" sommes prêts à tous les sacrifices.
30:35 Ce n'est pas le bon tweet, donc si vous pouviez l'enlever, s'il vous plaît.
30:38 - Absolument tous les sacrifices, quoi qu'il en soit,
30:40 je pense qu'elle est suffisamment intelligente à l'approuver à différentes reprises
30:44 pour jouer avec les lignes, avec des discours qui encreux suggéraient l'antisémitisme.
30:49 - Est-ce que vous vous souvenez de...
30:51 - Et personne n'a réagi à la France insoumise, notons-le.
30:53 - Je le répète, les messages de haine, l'incitation à la haine,
30:57 l'incitation à commettre un crime, l'incitation à commettre un attentat
31:00 ou l'apologie du terrorisme, c'est pénalement répréhensible.
31:03 Donc c'est un tweet qui pose question, c'est un message quand on dit
31:09 "on est prêts à tous les sacrifices", ça pose question bien évidemment.
31:12 Personne n'est dupe, mais de dire, de faire le parallèle avec Mohamed Merah,
31:16 ça aussi ça peut être pénalement répréhensible, ça peut être de la défamation.
31:19 En revanche, Emilie Gommis, est-ce que vous vous souvenez d'Emilie Gommis ?
31:22 - Ah oui, oui, qui devait représenter, pour la chose olympique.
31:25 - Exactement, c'était la basketteuse française, ancienne ambassadrice des Jeux olympiques de 2024,
31:30 qui elle aussi avait fait un tweet polémique deux jours après le 7 octobre.
31:34 Là, elle est très claire, l'Iran a droit de se défendre avec un beau drapeau iranien,
31:39 voilà ce qu'elle a publié, à 1h55 du matin,
31:43 Emilie Gommis qui devait être ambassadrice de nos Jeux olympiques.
31:46 Voilà ce que pense Madame Gommis.
31:49 - J'ai l'impression vraiment qu'il y a une grande, grande confusion quand même.
31:51 J'ai vu tous ces tweets, c'est pas seulement elle, ça vient des Etats-Unis,
31:54 ça vient même de certains leaderships, ça vient de partout.
31:57 Et cette confusion avec l'Iran a le droit de se défendre,
32:00 alors que cette histoire de consulat, c'est vrai, sauf si le consulat est utilisé à des fins militaires.
32:06 Et tout d'un coup, ces gens-là, ils se font les apologistes de l'Iran.
32:11 - De la République islamique. - De la République islamique.
32:13 - Parce qu'il faut distinguer la République islamique du peuple iranien.
32:15 - Mais je n'ai pas dit peuple iranien, je dis l'Iran.
32:17 - Non, je ne parlais pas de vous, je vous dis qu'elle ne fait pas la distinction.
32:19 - Mais je trouve que ça, vous allez voir, Twitter, les réseaux et les journaux
32:23 sont pleins de ce genre d'apologie.
32:25 - Le tweet d'Arcelia Soudé...
32:27 - Mais vous savez pourquoi ? Parce qu'il y a des algorithmes,
32:29 parce qu'il y a des gens, il y a des puissances étrangères
32:31 qui propagent ce genre de messages-là pour jouer sur les divisions et les fractures des sociétés occidentales.
32:36 - Mais je pense que c'est une idéologie, les gens n'arrivent plus à faire la part des choses, vraiment.
32:40 - La députée de la France Insoumise, Mme Soudé, qui est juste enseignante de profession,
32:47 donc c'est rassurant de savoir que nos enfants sont entre ses mains,
32:52 a fait un tweet, a commis un tweet où elle explique qu'Israël et l'Iran sont deux théocraties.
32:58 Et donc elle a mis, c'est logique, elle les met sur le même plan,
33:02 puisqu'ils avaient déjà mis sur le même plan l'attaque du Hamas, qualifié de mouvement de résistance,
33:07 et la riposte israélienne, ils avaient mis tout ça sur le même niveau.
33:11 Et là, ils mettent sur le même niveau la seule démocratie de la région,
33:15 en l'appelant théocratie, avec l'Iran qui en est une.
33:17 - Vous parliez de Rahamaa Rahman Hassan tout à l'heure, elle est revenue cet après-midi,
33:22 puisqu'elle est effectivement candidate sur la liste de la France Insoumise Europeuse Européenne,
33:26 et a apporté tout son soutien à la Palestine, en parlant d'Israël comme d'un état génocidaire.
33:33 - La Palestine est un sujet européen, car nous sommes tous, d'une manière ou d'une autre, des Palestiniens.
33:44 (Applaudissements)
33:49 Alors camarades insoumis, je compte sur vous, je compte sur votre mobilisation le 9 juin prochain,
33:56 pour qu'on reconnaisse enfin l'état de Palestine, comme va le faire l'Irlande et l'Espagne,
34:01 pour les ukrainiens comme pour les palestiniens. Nous sommes le camp de la paix.
34:06 - Pour vous dire quelque chose d'un peu étrange, notamment quand on voit la position de la France Insoumise
34:12 vis-à-vis de l'Ukraine, c'est quand même assez fort de café,
34:15 mais Mme Hassan, elle est finalement sur cette liste, un porte-étendard d'une idéologie que la France Insoumise a fait sienne.
34:23 Et j'observe que la France Insoumise, depuis un certain nombre de mois,
34:27 renoue avec une tradition que l'on croyait disparue, et on en était heureux, à gauche,
34:32 qui était l'antisémitisme de gauche, le socialisme antisémite de la fin du 19ème siècle.
34:36 - Mme Hassan est allée un peu plus loin dans sa déclaration.
34:38 Elle avait dit "ce racisme contre les palestiniens, c'est le reste du colonialisme, l'Europe arme le régime génocidaire israélien".
34:46 - Juste une petite précision, il n'a jamais disparu le racisme de gauche.
34:50 - On peut comprendre que Mme Hassan, évidemment, défendre les palestiniens est une cause totalement...
34:55 - C'est son droit plus absolu.
34:56 - Non mais au-delà de ça, d'ailleurs, c'est une cause parfaitement légitime.
34:59 La question qu'on peut lui poser, c'est qu'elle a l'air de considérer que la stratégie du Hamas
35:02 est la seule possible face à Israël, et que le fait de soutenir la thèse du génocide,
35:06 ce qui est totalement absurde quand on regarde les chiffres.
35:08 Alors, ça n'a pas de sens, parce qu'il y a des morts, c'est une tragédie épouvantable,
35:12 et personne ne doute de ce que subissent les civils palestiniens.
35:15 En revanche, qui en est responsable ?
35:17 S'agit-il en premier lieu d'Israël, ou s'agit-il du Hamas qui a mis les palestiniens de Gaza dans cette situation-là ?
35:22 Parce que ça, c'est la question qu'elle se garde bien d'évoquer.
35:24 Et donc, moi, j'y reviens quand Mme Hassan dit "nous vaincrons",
35:27 "nous vaincrons face au génocide".
35:29 Elle reprend les éléments de langage qui sont ceux du Hamas,
35:32 quand elle représentait le Hamas au Parlement européen,
35:34 parce qu'à minima, on peut se poser la question.
35:36 - Avançons, voilà ce qu'on pouvait dire ce soir.
35:38 Je voudrais quand même qu'on traite différentes actualités.
35:42 On a commencé à en parler hier matin, et c'est vrai que c'est une onde de choc en Australie,
35:48 à savoir cette attaque au couteau, cette tuerie de masse à Sydney dans un centre commercial.
35:53 La piste terroriste est écartée.
35:56 Les enquêteurs ont d'ailleurs réussi à identifier l'assaillant.
36:00 - Il ne s'agit pas en l'état d'un acte terroriste revendiqué, ni un acte islamiste.
36:05 Cette attaque rejoint celle que nous avons vécue sur notre sol au moment d'Annecy,
36:11 l'année dernière, quasiment un an jour pour jour.
36:14 Et comme pour Annecy, il y a eu des actes héroïques.
36:17 Voyons le sujet de Solène Boulot.
36:19 - L'auteur de l'attaque au couteau, connu des services de police,
36:25 a été signalé aux autorités par sa famille lorsqu'elle l'a reconnu à la télévision.
36:30 - Un homme de 40 ans, originaire du Queensland, Joel Kochi,
36:36 a été identifié comme l'auteur de l'infraction.
36:39 Nous poursuivons nos investigations à son sujet.
36:42 Nous nous sommes entretenus avec sa famille, nous continuerons à le faire, et ils coopèrent avec nous.
36:47 Les autorités semblent désormais écarter la piste terroriste
36:52 et se concentrent sur le profil psychologique de l'assaillant.
36:55 - À ce jour, nous ne disposons d'aucun élément, d'aucune information, d'aucune preuve,
37:04 qui nous permettent de penser qu'il s'agit d'un acte motivé par une idéologie ou autre.
37:09 Nous savons seulement que l'auteur de l'infraction souffre de troubles mentaux.
37:20 - 6 personnes sont mortes durant l'attaque, une douzaine d'autres ont été blessées.
37:24 Depuis l'attaque, les hommages se multiplient face aux actes héroïques de nombreux passants.
37:29 Avant de succomber à ces blessures, une mère poignardée par l'assaillant a confié son bébé de 9 mois
37:34 à un inconnu dans l'espoir de lui sauver la vie.
37:37 L'Australie loue également la bravoure des commerçants qui ont ouvert leurs boutiques aux clients en panique,
37:42 ainsi qu'à la policière qui a abattu l'assaillant.
37:46 - L'état de santé de cet enfant, de ce nourrisson de 9 mois, est stable mais grave.
37:52 Espérons que les images circulent de ce petit bébé avec des yeux absolument merveilleux.
37:59 C'est vrai que c'est la sidération lorsqu'on voit ces attaques.
38:03 - Je crois qu'on reconnaît une part de la grandeur des civilisations, à leur capacité à faire des héros.
38:09 Et qu'un certain nombre d'anonymes puissent se conduire en héros face à la violence, face au mal, face à la mort,
38:16 ça a toujours quelque chose de grandiose.
38:19 Un peu comme quand Henri, le héros au sac à dos à Annecy, avait fait face, près de ce jardin d'enfants,
38:24 à la violence sourde et folle face à lui, et qu'il avait fait preuve d'une immense bravoure.
38:29 Et cette immense bravoure est souvent mue par un désir éthique et moral très profond.
38:34 Et en cela, je trouve toujours ces actes héroïques absolument fascinants et fabuleux.
38:39 - C'est intéressant aussi de voir comment l'enquête se poursuit.
38:44 Là on est en train d'expliquer, les autorités australiennes sont en train d'expliquer
38:48 que c'est la santé mentale de cet homme qui est aujourd'hui pensé, réfléchi.
38:53 Il avait des soucis de schizophrénie dès l'âge de 17 ans.
38:57 J'ai été surpris par exemple hier du peu de traitement médiatique qui a été fait de ce drame-là.
39:05 Alors que c'est une tuerie de masse, on est certes très très loin,
39:10 ça s'appelle la mort au kilomètre, c'est l'actualité de proximité.
39:14 C'est plus intéressant de parler de ce qui se passe en bas de chez nous,
39:16 plutôt que d'aller jusqu'à Sydney pour voir et comprendre comment la société,
39:20 parfois des individus, peuvent basculer dans l'horreur complète.
39:25 Oui mais je crois que c'est un problème qui concerne un peu tous les pays occidentaux.
39:29 C'est une espèce d'étrange hybride qui se met en place,
39:32 avec des cas qui peuvent être assez différents selon les uns les autres,
39:36 mais avec en général une dimension de santé mentale, une dimension de nihilisme,
39:40 de considérer que la valeur de la vie finalement n'a plus grande importance,
39:44 et parfois des motivations religieuses, pas systématiquement,
39:47 mais parce que les malades mentaux ne vivent pas sur une île isolée du reste de la société.
39:52 Et quand vous en parlez avec des médecins dans les hôpitaux,
39:55 on vous explique qu'avant les blessures au couteau, c'était relativement rare.
39:58 Maintenant, il n'y a pas un week-end sans que les services d'urgence voient arriver,
40:02 parce que c'est à tous les niveaux de la société.
40:04 Bien sûr, on en a parlé longuement hier.
40:06 Et en France, ce n'est pas que des malades mentaux qui vivent.
40:08 Actualité politique également, avec Éric Zemmour,
40:12 qui était l'invité de nos conférences,
40:14 d'LCI, qui est revenu sur les nombreux drames qui ont frappé la France
40:17 et les faits d'actualité qui ont frappé la France.
40:20 Il y a eu l'affaire Samara, le proviseur qui a dû quitter les lieux.
40:25 - Chamsé Dine. - Chamsé Dine.
40:27 Vous avez également à Strasbourg.
40:29 - Oui, une jeune fille qui a été frappée pendant la révélation.
40:31 - Non, Strasbourg, c'est le...
40:33 - En Alsace, il y a une jeune fille qui a été frappée pendant la révélation.
40:35 - Oui, c'est le magasin de chaussures.
40:36 - Géorgio. - Il y en a sainement.
40:37 - Bordeaux. - C'est Strasbourg.
40:38 Et Bordeaux, bien sûr.
40:39 Écoutez, Éric Zemmour,
40:41 peut-être que ces propos vont être commentés dans les prochaines heures,
40:45 parce qu'il dit "ça fait 20 ans que j'avais prévu".
40:47 Je voudrais revenir à ce qui se passe sur notre sol,
40:52 parce que sur notre sol, c'est aussi très important.
40:54 Vous avez vu toute cette semaine un homme tué à Bordeaux
40:58 parce qu'il buvait du rosé, parce que c'était le ramadan.
41:01 Un autre boucher qui avait été tabassé parce qu'il vendait du porc.
41:05 Des jeunes femmes qui sont battues parce qu'elles s'habillent,
41:08 ouvrez les guillemets, à l'européenne.
41:10 Un jeune homme qui est tué parce qu'il draguait plus ou moins une jeune fille
41:15 et le frère l'a assassiné.
41:17 Ça, qu'est-ce que c'est ?
41:19 C'est "bienvenue en terre d'Islam".
41:21 Et il l'avait prévenu, il dit "bienvenue".
41:23 Prévenu depuis 20 ans.
41:25 Mais c'est des faits qu'il faut connecter entre eux.
41:27 On ne peut pas prendre ces faits isolément.
41:29 Il faut traiter ce qui s'est passé avec Samara,
41:31 avec Shams Eddin à Bordeaux, etc. ensemble.
41:33 Pourquoi ? Parce que ça procède de la même intention des fanatiques de l'islam politique
41:38 de mettre un halo de terreur sur la France.
41:40 A commencer par les musulmans qui seraient intégrés, assimilés
41:44 et qui voudraient vivre leur existence de façon tout à fait paisible et à l'occidentale.
41:49 La jeune Samara s'habillait à l'européenne, elle a été condamnée.
41:52 Ces jeunes gens qui étaient à Bordeaux et qui buvaient de l'alcool
41:56 ont été condamnés parce qu'ils se comportaient à l'occidentale.
41:58 Et à chaque fois, ce sont les fanatiques qui envoient un message à la France.
42:02 Le message de dire "si vous n'obéissez pas aux lois de la charia,
42:06 vous serez châtiés, vous serez condamnés et il vous encuira et vous pourrez mourir".
42:10 C'est ça qui est une révolution totale anthropologique dans notre pays.
42:14 Il y a une faillite de la République qui est absolue.
42:16 La République devrait protéger tous ses citoyens
42:18 et donc devrait protéger les français musulmans comme n'importe quel autre citoyen.
42:22 Parce que ceux qui sont exposés en première ligne, ce sont les français musulmans.
42:26 Ceux qu'on essaye de contraindre socialement par le port du voile imposé,
42:30 par le fait de vous dire dans les écoles "attention, toi tu as bu, toi tu as déjeuné,
42:34 tu es allé à la cantine, on t'a vu".
42:36 Toute cette pression sociale.
42:37 Que les gens fassent le ramadan, c'est évidemment totalement légitime
42:40 et parfaitement respectable comme on peut respecter n'importe quelle croyance.
42:43 En revanche, ce qui n'est pas acceptable, c'est cette forme de contrôle social
42:46 qui par la violence, en tant que respecteur de tous les pays qui sont allés vers l'islam,
42:50 ou même leurs origines supposées.
42:52 C'est là que le discours d'Éric Zemmour atteint, à mon avis, ses limites,
42:58 dans son refus obstiné de faire la différence entre islam et islamisme.
43:03 Puisqu'il a théorisé, il a écrit, il a expliqué depuis des années
43:07 qu'il se refusait à faire la différence entre l'islam et l'islamisme.
43:11 Il vous répondrait qu'il faisait la différence entre les musulmans et l'islam.
43:13 Oui, j'ai débattu avec lui, je sais très bien ce qu'il me répondrait.
43:15 Mais moi je conteste cette idée-là, parce que ce n'est pas rendre service
43:21 à ceux qui, au sein de l'islam précisément, se battent contre les fanatiques,
43:25 se battent contre l'islam politique et sont aussi victimes de ces gens-là
43:32 que de leur dire qu'au fond, ils ne valent pas mieux qu'eux
43:35 et qu'ils partagent la même religion.
43:36 Mais il y a même une forme de racisme de toute une partie de la gauche morale
43:39 qui justement a abandonné ces Français musulmans, encore une fois,
43:42 à la pression islamiste en considérant que des fois que certains
43:45 pourraient l'utiliser pour de sombres motifs racistes,
43:48 il ne faut surtout pas en parler.
43:49 Mais ça n'empêche pas qu'eux, ils le vivent et que l'avoir ignoré
43:52 depuis des années, ça relève du racisme et du paternalisme.
43:55 Il nous reste un peu plus d'une minute et on va revenir sur une actualité
43:59 qui nous avait tous marqué, là aussi qui avait marqué le monde entier.
44:04 Le temps s'était arrêté dans la nuit du 15 au 16 avril 2019.
44:09 C'était il y a cinq ans déjà.
44:11 Notre-Dame brûlait, le monde avait les yeux rivés sur cet édifice en flammes.
44:16 Est-ce que vous vous souvenez, vous étiez dans la nuit du 15 au 16 avril ou pas ?
44:19 - Là, exactement à cet endroit-là.
44:21 - Où exactement ? C'est un plan large.
44:23 - Sur le pont, derrière, je me souviens de l'émotion extraordinaire.
44:27 - Et le silence, les chants ?
44:29 - Exactement, le silence, il n'y avait pas de vent.
44:31 C'était un moment qui était extraordinaire.
44:33 Il y avait des milliers de personnes et aucun bruit.
44:35 Et à un moment, on a eu peur que les tours tombent.
44:37 Et je me souviens de l'émotion extraordinaire qui était celle de tous les Français,
44:40 enfin tous les gens, il y avait beaucoup de touristes aussi d'ailleurs qui étaient présents.
44:44 - La flèche s'est enfoncée comme si elle tombait dans l'abîme, dans les enfers.
44:47 C'était absolument terrible.
44:48 - Vraiment, internationale, pas qu'en France.
44:50 - Bien sûr, c'est le monde qui avait les yeux rivés sur...
44:52 Et ça avait provoqué un élan de solidarité à ce moment-là
44:56 qui n'est jamais vu pour un édifice religieux.
44:58 Allez, je vais juste te demander une petite minute
45:00 parce que je veux qu'on revoie ce sujet.
45:02 On est donc dans la nuit du 15 au 16.
45:04 Il dure deux minutes, donc je n'ai pas le droit de vous le montrer.
45:06 D'accord ? Parce que sinon on est en retard.
45:08 Mais c'était un moment grand espoir.
45:10 - Mais vous parlez d'un édifice religieux, Eliott, c'était encore plus que ça.
45:12 C'est-à-dire qu'effectivement...
45:13 - C'est le poumon de la France.
45:14 - C'est le poumon de la France.
45:15 C'est dans ces moments-là qu'une nation fait peuple
45:17 et que vous voyez là aussi ce qui reste de vitalité à cette nation
45:21 et où que vous soyez, moi j'étais dans les deux sèvres,
45:23 mais où que vous soyez en France et en Navarre, pourrait-on dire,
45:26 vous aviez les yeux rivés sur votre téléviseur
45:28 parce qu'une partie de vous, Viollet le Duc et Victor Hugo,
45:32 quelque part, il y avait quelque chose qui était en train de se produire
45:34 sous nos yeux ébahis, ça s'appelait la France.
45:36 - Et saluons les Français, les artisans aujourd'hui
45:39 qui sur les cinq années qui ont suivi ont réussi...
45:43 - Et la volonté du Président de la République, sur les charpents,
45:45 qui avait aussi un chantier en 50.
45:47 - Il l'avait dit avant 2024.
45:49 - Non, il l'avait dit en 50.
45:51 - En 50, on connaît maintenant notre dame en ce moment.
45:53 - Globalement, reconnaissons, je vais y arriver,
45:57 reconnaissons lui le fait quand même,
45:59 parce que beaucoup avaient douté au moment où il a dit
46:01 que le chantier serait...
46:03 - Vous avez entièrement raison.
46:05 Merci à tous les quatre, merci aux équipes techniques
46:07 et en régie pour la préparation de cette émission,
46:09 merci à toute la rédaction qui s'est mobilisée depuis hier soir
46:13 pour commenter et décrypter cette attaque iranienne,
46:15 il en sera question bien évidemment,
46:17 dans ce soir info avec Olivier Decaire-Enflecque,
46:19 mais avant cela, c'est en quête d'esprit.
46:21 Merci à tous, à la semaine prochaine.
46:23 à tous la semaine prochaine.

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