Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Quasiment 20h sur CNews, Elisabeth Lévy, Geoffroy Lejeune, Georges Fenech et Jacques Serret, journalistes politiques européens.
00:06Bonsoir à tous les quatre.
00:08Bonsoir.
00:09A 20h30, très précisément, nous dévoilerons les premiers mots de Nicolas Sarkozy qui est resté silencieux tout au long de la semaine,
00:18après la dissolution, après cette crise politique historique.
00:22Et il accorde ses premiers mots à nos confrères du JDD, Geoffroy Lejeune.
00:27C'est vous.
00:28C'est là que ça se passe.
00:29Et c'est là que ça se passe.
00:31Je vous raconterai tout ça.
00:32Et je vais teaser quelques...
00:33Alors c'est personnel, peut-être que je me trompe et que les spectateurs, en tous les cas en le lisant, penseront autre chose.
00:40Il revient évidemment sur la crise chez les Républicains.
00:43Mais dans cet entretien fleuve, je trouve que ce n'est pas forcément la partie la plus intéressante.
00:48En tous les cas, c'est la partie la plus forte.
00:50Parce qu'il voit que le pays est en grand danger et ce qu'il dit par exemple sur l'état de la France, sur Emmanuel Macron, sur François Hollande
00:58est bien plus intéressant que ces petites guéguerres et cette comédie tragi-comique du côté des Républicains.
01:06C'est un avis très personnel.
01:08Je me prends sur l'information.
01:09Et ensuite, on y va.
01:12Sandra Chiombo.
01:13Parmi les temps forts de l'actualité ce samedi, Volodymyr Zelensky espère parvenir à une paix juste aussi vite que possible.
01:20Le président ukrainien s'est exprimé au début du sommet sur la paix en Ukraine.
01:24Il se tient sur deux jours en Suisse sans la Russie ni la Chine.
01:27De son côté, Vladimir Poutine exige la reddition de l'Ukraine avant tout pour parler de paix.
01:32L'armée israélienne a annoncé la mort de huit soldats ce samedi.
01:35Ils ont été tués dans l'explosion de leur véhicule près de Rafa, dans le sud de la bande de Gaza.
01:40Les actions contre le Hamas se poursuivent sur place.
01:43Au total, 306 soldats israéliens sont décédés depuis le début de l'opération terrestre le 27 octobre dernier.
01:49Et puis la princesse Kate a fait son retour en public.
01:52Elle a pris part à la parade d'anniversaire du roi Charles III organisée chaque mois de juin.
01:56L'épouse du prince William est apparue souriante sur le balcon de Buckingham.
02:00C'est son premier engagement officiel depuis Noël en raison de son traitement contre un cancer.
02:04Merci beaucoup chère Sandra pour le point sur l'information.
02:08Je le disais donc, à 20h30, on vous dévoile cet entretien exclusif du JDD avec l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy.
02:17Mais avant cela, c'est l'image du jour, cette mobilisation qui était attendue contre la dite extrême droite, contre le Rassemblement National.
02:25On va rester dans les faits, rien que les faits.
02:27Il y avait du monde, mais beaucoup moins de monde qu'en 2002.
02:31C'est très intéressant de faire ce comparatif puisque là, on nous a annoncé un raz-de-marée contre le Rassemblement National.
02:40Factuellement, et on prend les chiffres du ministère de l'Intérieur, on les regarde ensemble.
02:45En juin 2024, donc 250.000 manifestants dans toute la France.
02:49En mai 2002, 1.300.000 manifestants dans toute la France.
02:54À Paris, très intéressant également, 75.000 manifestants à Paris aujourd'hui, selon le ministère de l'Intérieur, contre 400.000 à 500.000 le 1er mai 2002.
03:06Donc est-ce que c'est un flop, Élisabeth Lévy ?
03:09Évidemment, on ne peut pas parler de flop, ce qui est amusant d'une certaine façon.
03:14Je dis amusant parce qu'à force, on finit par regarder ça.
03:17On prend les pop-corns et on regarde ça comme un spectacle.
03:20Mais ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont un discours qui est complètement vintage, complètement années 80.
03:26D'ailleurs, Geoffroy Lejeune, qui avait visiblement des taupes dans la manifestation, on lui a offert ce petit objet.
03:32La main jaune.
03:33Oui, je le rends à Geoffroy qui veut vraiment le garder un jour.
03:36Il faut le mettre dans le Formol, ce truc.
03:39Et donc, ils ont un discours qui prend peut-être dans les centres-villes, chez les bobos des centres-villes.
03:45Mais ça ne marche plus.
03:47Les gens ne sont pas complètement idiots.
03:49Même les journalistes qui racontent n'importe quoi à l'extrême droite du matin au soir, le nazisme à nos portes, savent que c'est faux.
03:55Ce matin, j'ai parlé sur le marché avec des gens qui tractaient à la fois dans la Paris 4e, vous avez Renaissance ou Front Populaire.
04:02Là, vous n'êtes pas dans un bastion de l'extrême droite.
04:06Quand vous dites aux militants, mais vous allez arrêter de nous enquiquiner avec votre discours antifasciste, même eux le savent.
04:11Donc, vous avez mis la main sur l'élément.
04:14Moi, je reste sur les faits, rien que les faits premiers.
04:16Vous avez mis la main là-dessus, ça tournait vide.
04:18En revanche, ce n'est pas parce que vous n'êtes pas dans la rue que vous n'allez pas aller voter pour ce Front Populaire.
04:24Il s'avère que les premiers sondages montrent qu'il y a un rapport de force, qu'il y a deux blocs, il n'y en a même pas trois.
04:29Il y en a deux, c'est l'Union Nationale avec le RNLR siotiste.
04:33Et puis, il y a le Front Populaire.
04:36Aujourd'hui, finalement, il y a quand même ce rapport de force.
04:39Il y a un rapport de force aujourd'hui qui est en train de se créer.
04:41Et on voit qu'il y a une dynamique qui se crée derrière ce Front Populaire.
04:47Après, sur cette manif, quand on regarde les chiffres que vous venez de montrer, ça paraît un flop quand on compare à 2002.
04:53C'est quand même le signe que, dans l'espace public, le RNLR n'est plus perçu de la même manière.
05:01Qu'il n'y a plus cette indignation collective nationale comme il peut y avoir à l'époque de Jean-Marie Le Pen.
05:07Et puis, sur le fond, il y a 15 jours de campagne.
05:10Il va y avoir un vote.
05:12Tous ces militants de gauche, tous ces sympathisants qui sont là, souhaitent que le peuple s'exprime.
05:19Et le peuple s'exprime d'abord dans les urnes.
05:22Peu importe le résultat.
05:23Mais sur le sens même de manifester à 15 jours d'un vote, laissons les Français voter et puis ils vont après.
05:29On pourrait dire également qu'il y a moins de monde.
05:32L'argument aussi qu'on pourrait répondre, je me fais l'avocat de la gauche,
05:37c'est de dire qu'on est à trois semaines ou deux semaines du premier tour, 1er mai 2002.
05:43On était en plein dans l'entre-deux-tours.
05:44Ça a été un choc.
05:45Si on fait cette même manifestation pendant l'entre-deux-tours, ça se trouve qu'il y aura 1,3 millions de personnes.
05:50On ne reste pas tant sur les chiffres, on reste sur les faits, rien que les faits.
05:53La manifestation s'est plutôt bien passée à Paris.
05:55Je regardais le bilan, c'est neuf interpellations, quand même trois forceux de l'ordre blessés.
06:02Mais on est bien loin des scènes d'extrême tension qu'on avait pu voir sur les manifestations précédentes.
06:08Donc la question que je vais vous poser, c'est est-ce que c'est le calme avant la tempête ?
06:14Regardez quand même cette séquence en fin d'après-midi vers 16h,
06:17où là ça a commencé à chauffer parce qu'il y avait entre 100 et 200 black blocs.
06:44On est bien loin, je le disais, des tensions.
07:04Il y a quand même une pancarte, il y en a eu plusieurs qui fleurissent.
07:06Ça n'est pas représentatif de l'ensemble, mais ça reste un climat, une affiche absolument scandaleuse.
07:12Un flic qui meurt est égal à un vote RN en moins.
07:16Voilà le type d'affiche qu'on peut voir lors de ces manifestations.
07:20Et ça ne va surprendre personne.
07:22Ce qui serait intéressant, c'est que ça circule beaucoup, notamment sur les réseaux sociaux.
07:25Je serais curieux de voir tous les élus de gauche qui se sont mobilisés,
07:30condamner évidemment cette affiche pour le jeune.
07:34Alors vous êtes super optimiste.
07:35Oui, peut-être un peu naïf, on dirait certains, notamment le Grinch.
07:39Le niais en chef.
07:40Le niais en chef.
07:41Le niais comme vous.
07:42Donc j'espère toujours ça.
07:43Mais en fait, ça n'arrivera pas malheureusement.
07:45Par contre, tous les flics qui verront cette pancarte auront peut-être envie de voter RN.
07:48Donc ça, c'est un autre sujet.
07:50Ensuite, j'ai deux choses à dire sur la manif.
07:52La première, c'est que, souvenez-vous, il y a une semaine,
07:54on a beaucoup décrypté la carte du vote quand on prenait la carte de France
07:58avec ce petit point rose au milieu qui avait voté pour Raphaël Glucksmann
08:02et tout le reste qui avait voté en bleu, qui avait mis Jordan Bardella en tête.
08:05C'est intéressant parce que c'est une manifestation qui se passe dans l'endroit rose,
08:08dans le bastion rose, qui avait voté pour Glucksmann ou pour Renaissance.
08:11Et en fait, on a presque le sentiment d'un dernier théâtre de l'entre-soi.
08:18C'est-à-dire que ces gens sont encore indignés,
08:20comme le décrivait Jacques Serret tout à l'heure,
08:21ils sont encore indignés par la présence importante du RN,
08:27là où ça provoque une vague d'indifférence générale.
08:29Alors qu'en 2002, c'était vraiment un choc collectif.
08:33C'est la première chose.
08:34La deuxième, c'est que le scrutin qui s'annonce
08:44promet un score très important au RN.
08:47Je ne sais pas si ça lui donnera la majorité absolue.
08:50Et vous ne voyez nulle part des cortèges de gens qui s'indignent.
08:53C'est incroyable.
08:54Moi, j'ai couvert la droite, j'ai couvert la politique pendant 10 ans ou pendant 15 ans.
08:59Et je n'ai jamais eu le sentiment qu'ils pouvaient arriver au pouvoir.
09:02Aujourd'hui, pour la première fois, je pense que c'est possible.
09:04Et je pense que ça n'a jamais aussi peu fait peur aux gens.
09:07Georges Fenech, est-ce que c'est le calme avant la tempête ?
09:09Cette mobilisation, elle s'est passée, je le répète, normalement,
09:12même s'il y avait quand même trois forces de l'ordre blessée.
09:15Cette affiche n'est pas anecdotique, loin de là,
09:18parce qu'on l'avait déjà entendue ou vue dans des précédentes manifestations.
09:21Mais ce climat qui s'est installé fait craindre le pire
09:24si demain le RN arrive au pouvoir.
09:26Oui, on peut être inquiet, effectivement.
09:28Je partage l'analyse très pertinente de Jacques Doré.
09:32C'est quoi cette manifestation à 15 jours d'un scrutin ?
09:37Imaginons que ce soit l'inverse.
09:39Imaginons que le RN et une partie de la droite manifestent en même temps,
09:44dans la rue, pour le péril, le Front populaire et les filles.
09:48On n'est pas dans la rue, on est au stade du vote aujourd'hui.
09:52Et donc, pour répondre à votre question, si ça commence comme ça, effectivement,
09:56dans la rue, ça veut dire qu'il faut s'attendre, en cas d'un score important du RN,
10:01à des manifestations autrement plus inquiétantes.
10:04C'est ça, moi.
10:06Mon sentiment, c'est que ça peut, effectivement, dégénérer.
10:09Mais ça ne remettra pas en cause le résultat, évidemment, du scrutin.
10:12Puis-je vous contester sur un point ? Vous avez raison.
10:14Et d'ailleurs, Eliott, on aurait dû redire un mot
10:17des manifestations qui ont précédé la conclusion de l'accord Front populaire,
10:21si vous voulez, et qui, elles, ont été très violentes.
10:24Vous avez entièrement raison.
10:25Les bars qui ont été saccagés, le drapeau, notamment, à Nantes, arraché.
10:30Le bar catholique.
10:31Exactement.
10:32Les tags, les policiers qui ont été visés, les manifestations sauvages.
10:35C'était avant l'accord.
10:36On craignait ce qui allait se passer.
10:37Pourquoi je vous dis que c'était avant la conclusion de l'accord ?
10:39Parce qu'on voit bien, quand même, que tous ces gens violents ne veulent pas mettre en péril.
10:44Il y a une sorte de complicité objective, au moins d'alliance objective,
10:47entre ces gens violents qui pourrissent systématiquement les manifs
10:51et qui, celles-là, c'est bien passé.
10:54Mais quand même, je voudrais m'inscrire en faux contre vous deux, mes amis,
10:58parce que je trouve qu'on ne peut pas…
11:01Moi, ça ne m'aurait pas choqué si des gens voulaient faire une manifestation,
11:04il y avait véritablement un péril Front populaire, parce que c'est ça qui est marrant,
11:08c'est que là où il y a des ferments de fascisme, en tous les cas, d'autoritarisme, d'antisémitisme, etc.,
11:14c'est certainement pas du côté du RN.
11:16Moi, ça ne m'aurait pas choqué qu'il y ait une manif…
11:18On ne peut pas… C'est un droit, c'est un droit dans une période politique.
11:22– Non mais quel est le sens, au-dehors du droit ?
11:24Quel est le sens d'une manifestation ?
11:26– Au contraire, il y a une mobilisation, au contraire.
11:29Personne ne peut nier ce droit.
11:31– Mais non, bien au contraire.
11:33– Vous l'avez pas fait, mais…
11:35– On cherche le sens.
11:36Est-ce qu'on n'est pas en train de créer un climat pour l'après-élection ?
11:39– Mais si, c'est le théâtre antifasciste.
11:40– Mais c'est la mise en scène, c'est le théâtre antifasciste.
11:42– Le petit théâtre antifasciste, disait Lionel Jospin.
11:46– Bien sûr.
11:47– Vous avez donné les chiffres 2002-2024.
11:49Ce qui est intéressant, c'est de voir la déperdition de monde,
11:52et peut-être qu'en effet, dans l'encre de tour, il y aura beaucoup plus de monde,
11:54mais il y a des gens qui étaient dans la rue en 2002 contre Jean-Marie Le Pen
11:57qui, aujourd'hui, votent Bardella.
11:59– Vous avez entièrement raison.
12:00Ou des gens, c'était peut-être la première manifestation,
12:02c'était des jeunes, des enfants, qui sont partis avec leurs parents,
12:04c'est le premier souvenir qu'ils ont,
12:06et qui, aujourd'hui, ne votent absolument pas contre le racisme.
12:08– Et en fait, c'est corroboré par le fait qu'il y a notamment
12:10beaucoup de gens focalisent sur la Bretagne,
12:12qui n'a jamais voté RN, qui, cette fois-ci, a mis le RN en tête.
12:15C'est intéressant de constater que des gens qui ont été des opposants
12:18virulents au RN, aujourd'hui, l'ont rejoint.
12:20Ça veut dire que les gens qu'on voit dans la rue manifester,
12:23et en effet, c'est leur droit, moi, je n'ai pas de sujet avec ça,
12:25mais ce sont des gens qui n'ont jamais rencontré cette réalité.
12:29– Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur la manif,
12:31on paraît trois heures sur ce théâtre antifasciste,
12:33parce qu'il y a beaucoup de choses à traiter.
12:35Dans un instant, on parlera d'un président de la République
12:38qui souhaite se relancer dans la vie politique,
12:40ça y est, François Hollande, c'est une surprise.
12:44C'est vrai que ça ne faisait pas des mois qu'il attendait
12:46le bon moment pour revenir, qu'il a en ligne de mire,
12:49évidemment, Emmanuel Macron qui l'a trahi, c'est pas du tout ça.
12:52Lui, c'est l'intérêt, c'est la France, et c'est la Corrèze, bien sûr.
12:55Personne n'est dupe, mais avant ça, parce que c'est un entretien
12:58absolument passionnant, parce que c'est la première fois
13:01qu'il prend la parole.
13:03Vous avez interrogé cette semaine Nicolas Sarkozy,
13:05et on va passer beaucoup de temps, parce qu'il parle de l'Europe,
13:08il parle d'Emmanuel Macron, il parle de la question migratoire.
13:12Racontez-nous, Jean-François Lejeune, rapidement.
13:15C'était hier matin, vendredi matin.
13:18J'étais avec mon collègue Antonin Ambré,
13:20et on avait décroché, entre guillemets, cet entretien
13:23avec Nicolas Sarkozy, qui en effet n'avait pas parlé,
13:25on était nombreux à le vouloir.
13:27Donc on était assez contents de pouvoir l'écouter,
13:29parce que c'est quelqu'un qui a un regard très différent
13:32sur la vie politique des acteurs politiques classiques
13:35qui sont la tête dans le guidon, etc.
13:38Donc il a toujours un recul, une façon de voir les choses un peu différente.
13:41Et moi j'en tire beaucoup de leçons.
13:43Je sais que vous avez prévu qu'on dissèque thème par thème,
13:46mais la première chose qui m'a frappé, c'est sa colère
13:50contre Emmanuel Macron, qui est disséminé à plusieurs endroits
13:53de l'entretien, mais il est très en colère contre cette décision
13:56qu'il juge aberrante de la dissolution,
13:59contre cette manière de gouverner, contre cette psychologie
14:03d'Emmanuel Macron qui l'empêche de prendre les bonnes décisions.
14:06Ensuite, la deuxième chose qui m'a frappé, c'est l'inquiétude
14:11par rapport à la France Insoumise, à son discours,
14:14au fait qu'il estime beaucoup Mélenchon,
14:16et il sait que Mélenchon ne fait rien par hasard.
14:18Et l'inquiétude que représente le risque du Front Populaire
14:20avec Mélenchon à sa tête.
14:22La troisième chose qui m'a frappé, c'est le fait que la...
14:27je ne dirais pas la bienveillance, mais je dirais la neutralité
14:32avec laquelle il parle de Jordan Bardella.
14:35Sarkozy, c'est un adversaire du RN depuis très longtemps.
14:38Il a affronté Jean-Marie Le Pen en débat avant la présidentielle
14:41de 2007, il a affronté Marine Le Pen qui l'a fait battre en 2012,
14:44il le répète souvent, et Jordan Bardella est quelqu'un
14:47qui ne lui donne aucun sentiment d'animosité.
14:53Et il en parle en louant des qualités, en soulignant des divergences,
14:57mais par contre, vous sentez que s'il doit gagner,
15:00ce ne sera pas un problème pour Nicolas Sarkozy,
15:02il ne va pas prendre les armes.
15:04– Il ne sera pas à côté de Mélenchon pour manifester
15:06en cas de victoire du RN.
15:08– Et je termine juste d'un point sur les Républicains.
15:11Tout le monde s'attendait à ce que Nicolas Sarkozy saute à pieds joints
15:16comme tous les responsables des Républicains sur Éric Chetty,
15:19c'est pas exactement son discours.
15:20Il dit qu'il a fait une faute, deux fautes même.
15:23La première, c'est qu'il aurait dû consulter les militants.
15:26En fait, il explique que s'allier avec le RN est une option comme une autre,
15:30mais qu'il aurait mieux fait de consulter les militants.
15:32– C'est pas la ligne, en fait, qu'il critique, c'est la méthode.
15:34– On va en parler, mais là, vous faites un grand résumé, cher Geoffroy.
15:37– Ah, c'est ça ?
15:38– Bah oui, parce que là, point par point.
15:39– C'est plus votre parole.
15:40– Non, non, non, mais ensuite…
15:41– Je connais la règle, vous êtes incitoyable, vous avez raison.
15:43– Pas du tout, mais vous voyez, dans la hiérarchie des thématiques que vous abordez,
15:47celle des Républicains, le psychodrame à droite,
15:50n'est pas la première qui vous marque, absolument pas.
15:53Et quand on résume, si on doit résumer l'entièreté de cet entretien,
15:58on y voit quelque chose de grave, mais il y a aussi de la sérénité,
16:01de l'apaisement, de l'expérience, et dans ces temps aussi troubles,
16:05ça peut rassurer certains, et en même temps les confronter
16:08à ce qui est en train de se passer.
16:10Vous parliez d'Emmanuel Macron, très intéressant,
16:12puisque la question c'est, est-ce que c'est une bonne décision
16:15d'avoir décidé la dissolution de l'Assemblée ?
16:19Donner la parole au peuple, aux Français, pour justifier la dissolution
16:22est un argument curieux, puisque c'est précisément ce qu'ils venaient de faire,
16:25ce que venaient de faire plus de 25 millions de Français dans les urnes.
16:29On donne la parole aux Français quand ils ne se sont pas exprimés
16:32depuis plusieurs années, pas juste après une consultation électorale.
16:35Le risque est plus grand qu'ils confirment leur colère plutôt qu'ils ne l'infirment.
16:40Et deuxième remarque, c'est peut-être la phrase la plus importante,
16:42cette dissolution constitue un risque majeur pour le pays,
16:45comme pour le Président, le pays déjà fracturé,
16:49parce que cela peut le plonger dans un chaos,
16:51dont il aura les plus grandes difficultés à sortir.
16:54Cet aspect vertigineux, est-ce que vous le partagez Jacques Serret par exemple ?
16:58Totalement, je pense que l'analyse du Président Sarkozy
17:02est tout à fait en phase à la situation actuelle,
17:05et pour le coup, dans toute cette semaine folle qu'on a vécue,
17:08j'ai l'impression que c'est le seul, un des seuls,
17:11on peut peut-être citer Bernard Cazeneuve,
17:13mais un des seuls à prendre de la hauteur véritablement sur ce qui se passe en ce moment.
17:17Et pour le coup, oui, cette impréparation,
17:20cette décision prise de la dissolution par le Président Macron,
17:26est un fait incompréhensible, incompréhensible d'un point de vue politique.
17:32Autre élément qui est intéressant, sur la psychologie d'Emmanuel Macron,
17:36voilà ce qu'il dit, le Président ne doit pas esquiver, entre guillemets,
17:40il doit décider, c'est peut-être une affaire de tempérament.
17:43Enfin, et c'est le plus important, je n'ai pas réussi à le convaincre
17:47que la matrice politique de la France s'incarnait dans ces trois mots,
17:50identité, sécurité, autorité.
17:53Alors sur la psychologie, je dirais que Nicolas Sarkozy,
17:57moi j'aime, en fait, je sais bien que ça joue un rôle,
18:00et probablement chez Emmanuel Macron un grand rôle,
18:02mais Nicolas Sarkozy qui lui-même, on a eu des quinzaines de journaux,
18:06il est fou, on interrogeait des psychiatres,
18:09ça a quand même ses limites en réalité, cette explication.
18:12Donc moi, c'est vrai.
18:14En revanche, quand il décline son triptyque, ça me semble assez convaincant.
18:20– Identité, sécurité, autorité.
18:22– Voilà, merci.
18:23Le logiciel d'Emmanuel Macron, c'est un logiciel qu'il devrait assumer
18:27et qu'il n'assume qu'un jour sur deux,
18:29qui est un logiciel européiste, multiculturel, atlantiste,
18:34de renoncement disons au modèle républicain d'assimilation.
18:38Il a le droit d'ailleurs, mais je trouve que là-dessus,
18:41visiblement Nicolas Sarkozy a échoué à le convaincre.
18:47Juste un mot sur l'histoire de la dissolution, si vous voulez.
18:52– Vous avez l'esprit d'escalier.
18:53– Non, c'est parce que je n'ai pas de feu que vous avez repris la citation.
18:57– Allez-y sur l'intervention.
18:59– La question que je me pose, n'ayant pas lu l'interview,
19:03est-ce que le président Sarkozy laisse entendre
19:06qu'Emmanuel Macron a joué un jeu cynique ?
19:09Ce qui est une des explications possibles.
19:11– En tous les cas, il considère que c'est un argument curieux
19:14que de dire qu'il faut donner la parole aux Français
19:16alors qu'il y en a 25 millions qui sont déjà allés voter le 9 juin prochain.
19:19Vous oubliez le vote du 9 juin ?
19:21Non mais c'est le 9 juin, vous avez l'impression que dimanche dernier,
19:24il ne s'est rien passé, il faut retourner aux urnes.
19:26Allez-y Geoffroy, ensuite c'est Georges, il est dans les starting blocks.
19:29– Je vais faire un temps de parole très court parce que je sais que j'ai bien dépassé.
19:33Pour avoir discuté de ça avec lui en faisant l'interview,
19:36il était surtout frappé par l'inconséquence du geste.
19:39Il était un peu atterré en réalité, pardon Georges.
19:41– Allez-y Georges.
19:42– Pas du tout, d'abord je tiens à féliciter Geoffroy Joël
19:44pour cette interview formidable.
19:47Deuxièmement, je me réjouis d'entendre le président Nicolas Sarkozy,
19:51c'est la première fois qu'il s'exprime.
19:53Troisièmement, je constate que c'est peut-être la première fois
19:56qu'il est aussi critique qu'il ne l'a jamais été à l'égard d'Emmanuel Macron.
20:01Quatrièmement, il fait le constat qu'on avait tous,
20:05inconsciemment ou consciemment, il fait le constat
20:07du danger qu'en présente cette dissolution, cette incompréhension.
20:11Mais là où j'aimais une réserve peut-être,
20:13c'est que Nicolas Sarkozy ne peut pas se contenter de faire un constat.
20:19Il nous dit la France est au bord du gouffre,
20:21il ne peut pas rester à Rue Miromenil sans agir.
20:25– Vous voulez qu'il fasse une François Hollande ?
20:26– Je ne dis pas que Nicolas Sarkozy doit revenir en politique
20:28comme vient de le faire François Hollande,
20:30encore que tout est imaginable, pourquoi pas ?
20:33Je ne sais pas ce que je dis, mais sa parole est tellement encore importante
20:36dans notre famille politique que je pense qu'il doit,
20:39d'une manière ou d'une autre, intervenir dans un débat
20:43pour sauver précisément, je ne dis pas la famille politique,
20:47je dis le pays, il doit contribuer à cette sauvegarde du pays
20:51qui est en grand danger effectivement.
20:53– Geoffroy Lejeune.
20:54– Il y a un peu plus loin dans l'interview, la question qu'on lui pose,
20:56évidemment, est-ce que vous allez revenir ?
20:58Il explique qu'il n'a pas du tout débranché avec l'action politique,
21:02la France, il agit différemment.
21:04Et ensuite, on ne l'a pas d'ailleurs retranscrit dans l'interview,
21:07mais je vous raconte les coulisses un peu, je suis là pour ça aussi.
21:10Moi je lui ai demandé à un moment donné, quelle sera votre position ?
21:13C'est la question que Pascal Praud pose à tous les responsables politiques
21:16qui passent à son micro, au cas où, puisque ça risque d'être quand même
21:19le cas dans beaucoup de ses proscriptions,
21:21le RN se retrouve face à la France insoumise,
21:23ou en tout cas l'Union des droits face à Front Populaire.
21:26Et il a répondu pour le coup très clairement, il a dit
21:29la question ne se pose pas aujourd'hui.
21:31Lui en fait souhaite que, lui votera à titre personnel par exemple,
21:34pour le candidat des Républicains dans son bureau de vote,
21:37en souhaitant que les Républicains et les députés s'allient avec Macron.
21:40– Mais au cas où ?
21:41– Et au cas où, c'est la question que je lui ai posée,
21:43il m'a dit je répondrai le jour où la question se posera.
21:46Donc rendez-vous dans deux semaines.
21:48– Question maintenant sur le Rassemblement National,
21:50et c'est très intéressant parce que c'est à contre-courant
21:53de ce qu'on a pu entendre des Madame Pécresse, des Monsieur Bertrand
21:56qui ont fait les yoyos, qui un coup étaient chez les LR,
21:58l'autre ils sont partis.
21:59– Vous croyez que vous alliez dire 34% ?
22:01– Non mais ils ont un dénominateur commun, vous avez entièrement raison,
22:04c'est l'échec aux élections, que ça soit présidentielle ou alors aux primaires.
22:08Voilà ce qu'il dit, le Rassemblement National a fait un travail
22:10sur lui-même qui est indéniable.
22:12Combattre le Rassemblement National comme s'il n'avait pas changé,
22:15comme s'il y avait toujours le Jean-Marie Le Pen du détail,
22:17ce serait une erreur grossière.
22:19Et il est impossible d'atteindre une cible en visant à côté.
22:24Et très intéressant sur la gauche, là c'est la partie la plus passionnante.
22:28Quand la gauche appelle au Front Républicain et tout sauf Bardella,
22:31est-ce qu'elle ne l'affaiblit pas ? Ce sont des tartuffes.
22:33La réponse à la montée du Rassemblement National n'est pas dans sa diabolisation,
22:37elle est dans l'existence d'une droite républicaine forte, rassemblée, décidée.
22:41Quasiment l'Union Nationale.
22:43Il ferait mieux de réfléchir aux outrances de Jean-Luc Mélenchon et de ses amis.
22:46Mélenchon a du talent et d'expérience, mais ses propos et sa politique sont dangereux
22:49et porteurs d'une grande violence.
22:52Attention, parce que là c'est sur François Hollande.
22:58Vous y voyez un calcul cynique de sa part qui le différencie d'une gauche républicaine.
23:02Ne soyons pas naïfs, la gauche française a toujours été communautariste,
23:05ce n'est pas nouveau.
23:07François Mitterrand avait nommé quatre ministres communistes en pleine guerre froide.
23:10Et sur ce front populaire notamment, rassemblant les partis de gauche,
23:14après notamment la reconnaissance par la France Insoumise des massacres terroristes du Hamas,
23:18qui incarne la compromission ou non de la gauche au gouvernement,
23:21vous voulez sa réponse ?
23:23Parce que c'est peut-être l'élément clé, et là c'est très intéressant,
23:26ce sera après la publicité.
23:28Quel teasing !
23:35Quasiment 20h30 sur CNews, la suite de l'heure des pro-2 et chose promise, chose due,
23:40on continue le décryptage de cet entretien exclusif de Nicolas Sarkozy
23:44dans les colonnes du JDD à découvrir demain.
23:48C'est très intéressant parce qu'en quelque sorte il signe la fin de la récré sur plusieurs thématiques.
23:52La télématique des républicains, on va y venir dans un instant,
23:55je sais que Georges Fenech est dans les starting blocks,
23:58mais également la fin de la récré sur ce théâtre antifasciste.
24:02L'LFI, par son communautarisme, ses propos aux limites de l'antisémitisme,
24:06son engagement militant auprès du Hamas,
24:08est beaucoup plus problématique au regard des règles républicaines
24:11que le risque fantasmé de la peste brune.
24:15Excusez-moi, entre ce discours-là et le discours de François Hollande
24:20qui tape dans la main de Jean-Luc Mélenchon,
24:22aux téléspectateurs, aux Français de se faire un avis.
24:25Même des gens de la droite.
24:27Bien sûr, des gens de la droite.
24:29J'allais dire, tous ceux qui ont eu leur vapeur.
24:31Ou même du centre, Clément Beaune, l'ancien ministre des Transports,
24:35il a dit que je préfère voter pour un candidat LFI que pour le RN.
24:39Il n'y a pas de discours antifasciste aujourd'hui.
24:41Il y a les macronistes et il y a la gauche.
24:42Vous estimez que le nouveau front populaire rassemblant les partis de gauche,
24:45après notamment la reconnaissance par la France Insoumise
24:48des massacres terroristes du Hamas,
24:49incarne la compromission de la gauche au gouvernement ?
24:53Réponse.
24:54Ces contorsions sémantiques sont affligeantes.
24:57Est-ce que les actes du Hamas sont terroristes ?
24:59Ou est-ce que le Hamas est terroriste ?
25:00Si on en est là, de la sémantique, après les horreurs du 7 octobre,
25:05c'est que l'on est tombé bien bas.
25:07Je n'ai jamais douté que la gauche referait son unité.
25:11Déjà en 2012, Jean-Luc Mélenchon s'était précipité
25:14dans les bras de François Hollande en 10 minutes.
25:17Circuler, il n'y a rien à voir.
25:18Boum bam.
25:19Elisabeth Lévy.
25:21Non mais, je veux dire, j'approuve tout.
25:24Alors je suis un peu...
25:25C'est vrai que ça peut être déstabilisant.
25:27Non mais, je veux dire, pour notre commentaire comme commentaire,
25:31dire qu'il a raison, c'est un peu...
25:32Ecoutez, on avance alors.
25:33Non mais ce qui est intéressant, en fait, c'est qu'enfin,
25:36il met la charge sur la gauche,
25:38parce que c'est quand même ça qu'il faut décrypter aujourd'hui.
25:41Et moi, je me suis quand même sidérée qu'ils arrivent,
25:44dans plein de médias, à donner des leçons de maintien à la droite,
25:47pendant qu'eux-mêmes, si vous voulez, il n'y a pas d'ambiguïté.
25:50Eux-mêmes, ils ont même mis Poutou comme candidat.
25:54Mais pourquoi ils avaient besoin de Poutou, en fait ?
25:56Personne ne m'a expliqué pourquoi.
25:57Mais parce que dans le récit médiatico-politique,
26:01il faut expliquer que toutes les forces,
26:03même quand elles sont subversives ou dangereuses ou quelque soit,
26:07sont plus importantes.
26:08Unis contre la peste brune.
26:10Vous n'avez toujours pas compris, ça m'étonne de votre part.
26:12LR, Éric Ciottis, vous êtes prêt, Georges Fenech ?
26:14Heureusement.
26:15Parce que là, on va découvrir.
26:16On va découvrir.
26:17J'écoute avec beaucoup d'attention.
26:18Bon, la question est posée sur est-ce qu'il approuve ou non
26:22le choix d'Éric Ciottis de rejoindre le RN ?
26:25C'est long, c'est cansé.
26:27Je n'ai jamais fait à quiconque de procès pour délit d'opinion.
26:30La politique est si complexe, la situation est si difficile
26:33qu'Éric Ciottis a parfaitement le droit d'exprimer une orientation politique.
26:36Je suis attaché à mes convictions.
26:38Je ne partage pas les siennes.
26:40Mais pourquoi ne pourrait-il pas les défendre ?
26:42En revanche, il a eu le tort de trancher un débat
26:45avant qu'il ait pu prospérer.
26:47Il aurait dû soumettre aux instances dirigeantes de son parti
26:49sa conviction de la nécessité d'une alliance avec le RN
26:51et proposer aux adhérents de se prononcer par vote électronique
26:54dans un court délai.
26:56La question aurait alors été tranchée calmement,
26:58de façon incontestable.
27:00On ne peut pas agir ainsi.
27:02J'ai un deuxième accord, l'union des droits doit se faire
27:04par les électeurs, non par les états-majors.
27:06Je suis entièrement d'accord avec cette analyse.
27:08Comprenez bien qu'Éric Ciottis, lorsqu'il est élu président
27:11DLR, il n'est pas élu sur une ligne,
27:14nous ferons une alliance avec le RN.
27:17Donc quand il prend une décision de cette nature,
27:20il ne consulte personne, il la décide tout seul.
27:23Et en ce sens, il s'approprie finalement le parti
27:26par une forme d'abus de pouvoir, de situation de président,
27:29pour en faire ce qu'il en veut, à titre personnel.
27:31Ça n'est pas acceptable.
27:33Je suis d'accord avec ce que dit Nicolas Sarkozy,
27:36qui est très sévère sur la forme.
27:38Après, sur le fond, Éric Ciottis a peut-être raison,
27:41peut-être qu'il a le droit de le faire, à titre personnel,
27:44mais sans engager l'ensemble du parti,
27:47qui ne lui a pas donné mandat pour cela.
27:49Peut-être qu'un jour, il obtiendra un mandat,
27:51mais en l'état actuel.
27:53C'est un peu moins excessif, caricatural,
27:57que ces états-majors qui se retroussent les manches
28:02contre les muscles, au pied de l'Assemblée nationale,
28:05où on frisait le tragi-comique, le proteste.
28:08Il y a eu de l'excès de ce côté-là.
28:10C'est un désaveu total pour les personnalités de droite,
28:13je trouve, qui sont allées faire un bureau politique
28:16bis pour désavouer Éric Ciottis.
28:18Parce que la ligne de Nicolas Sarkozy, ce soir,
28:20c'est de dire que si union des droits doit y avoir,
28:22ça passe par les électeurs.
28:24Mais il ne dit pas qu'il ne faut pas d'union des droits.
28:26C'est-à-dire que la porte est ouverte.
28:27En tout cas, Nicolas Sarkozy, ce soir, ouvre la porte.
28:29Et il dit que tous ceux qui sont contre
28:31ne sont pas spécifiquement légitimes.
28:33J'allais dire ça, comme Jacques,
28:35et ajouter que c'est la première fois,
28:37non seulement que Nicolas Sarkozy le dit,
28:39mais que quelqu'un d'aussi important
28:41pour cette famille politique le dit.
28:43C'est une grande nouveauté dans l'histoire de la droite.
28:45Il aurait pu lui sauter dessus,
28:47vraiment très violemment.
28:49Et il ne le fait pas.
28:51Juste une deuxième objection.
28:53Georges a raison.
28:55Il n'a pas de mandat des adhérents des Républicains
28:57pour faire ce choix aujourd'hui.
28:59Mais jusqu'à présent, tous les gens
29:01qui ont exprimé ce choix, y compris en se présentant
29:03à des élections internes au sein des Républicains,
29:05de l'UMP, etc., ont été exclus.
29:07Cette question-là n'a jamais été tranchée
29:09par les adhérents des Républicains,
29:11parce qu'elle n'a jamais été posée.
29:13Ça prolonge un peu.
29:15Vous avez le droit, vous avez raison
29:17sur le formalisme, je comprends très bien.
29:19Il n'empêche que s'il avait convoqué
29:21les grandes instances, les chapeaux à plumes, etc.,
29:23qui sont là dans la prudence,
29:25et chichi, et chacha, et la peste brune,
29:27et jamais le général De Gaulle,
29:29il n'aurait rien fait.
29:31Et deuxième chose.
29:33On peut critiquer Ricciotti,
29:35mais je ne sais plus quel jour de la semaine ça a été,
29:37c'est mercredi je crois,
29:39mais les insultes qui se sont mises à pleuvoir sur lui,
29:41il le brûlait, le pendre,
29:43enfin quand même.
29:45C'était grotesque.
29:47Il n'a pas tué une vieille dame non plus.
29:49Interview donc exclusive
29:51dans les colonnes du journal
29:53du dimanche à découvrir,
29:55donc demain matin,
29:57mais on reviendra longuement sur cet entretien,
29:59également demain.
30:01On va passer à un autre président de la République.
30:03Ah bah oui, quand même.
30:05C'est le grand retour.
30:0712 ans après avoir quitté l'Elysée
30:09par la petite force.
30:1136 ans après sa première élection
30:13en Corrèze,
30:15François Hollande repart en campagne.
30:17C'était imprévu, c'est exceptionnel.
30:19Il n'y avait pas du tout préparé,
30:21anticipé,
30:23ça ne fait pas des semaines qu'il est en petit comité
30:25pour dire qu'il a envie de revenir,
30:27ça ne fait pas des mois qu'il est là.
30:29Non mais alors pas du tout, moi je lui fais confiance,
30:31j'ai toujours eu confiance en François Hollande.
30:33C'est quand même cocasse que l'ancien président de la République
30:35se présente contre son ancien secrétaire général à l'Elysée.
30:37Il se présente contre la majorité présidentielle.
30:39Ce qui est grotesque, c'est qu'il n'a même pas prévenu
30:41le premier secrétaire du PS.
30:43Mais écoutons François Hollande,
30:45c'est pour le pays qu'il le fait.
30:47Si j'ai pris cette décision,
30:49c'est parce que j'ai estimé
30:51que la situation était grave.
30:53Plus qu'elle ne l'a jamais été.
30:55Grave parce que
30:57le danger représenté par l'extrême droite
30:59est aujourd'hui avéré.
31:01Jamais l'extrême droite
31:03n'a été aussi proche du pouvoir
31:05depuis la libération.
31:07Comment rester indifférent ?
31:09Ensuite, parce que
31:11s'est installée depuis plusieurs jours
31:13une confusion politique regrettable.
31:15Des ralliements,
31:17des conciliabules
31:19qui ne donnent pas une
31:21envie pour les citoyens
31:23de se réengager.
31:25Or, il faut qu'ils se réengagent.
31:27Aujourd'hui,
31:29il est décisif
31:31qu'il y ait une mobilisation la plus forte possible.
31:33Je dois moi-même
31:35à situation exceptionnelle
31:37prendre une décision exceptionnelle.
31:39Heureusement.
31:41On s'inquiétait pour la suite du pays.
31:43La continuité, le chaos ou non.
31:45Zorro est de retour.
31:47Julien Dray sur Twitter.
31:49Vous imaginez Macron président
31:51choisissant Hollande comme Premier ministre
31:53avec Mélenchon comme leader de la fronde.
31:55Je vais préparer une nouvelle série du baron noir.
31:57Et moi j'achète des pop-corn.
31:59On écoute Edouard Philippe
32:01qui préfère en rire.
32:03Vous voulez tous réagir.
32:05Moi ce qui me frappe le plus
32:07c'est que jamais l'extrême droite n'a été aussi proche
32:09du pouvoir depuis la libération.
32:11Je voudrais rappeler à monsieur Hollande
32:13que les gens qui étaient au pouvoir
32:15avant la libération
32:17c'était le maréchal Pétain
32:19qui tirait ses plans de pouvoir de l'Assemblée du Front Populaire.
32:21C'est drôle, ça fait quand même
32:23un petit écho aux noms
32:25choisis par l'extrême gauche aujourd'hui.
32:27Deuxièmement, il y avait
32:29la gauche à Vichy. En tout cas quasiment toutes.
32:31Il y avait François Mitterrand.
32:33Pas toutes, il y en avait beaucoup.
32:35Il y avait François Mitterrand. En gros il y avait tout le monde.
32:37Faut arrêter le délire. C'était pas le Rassemblement National
32:39qui était au pouvoir.
32:41Jacques Serret.
32:43Pour moi, en deux mots, François Hollande
32:45est passé de président normal
32:47à ancien président indigne.
32:49Parce que ce qu'il fait aujourd'hui est totalement indigne.
32:51François Hollande
32:53qui s'allie avec des insoumis,
32:55des communistes, des socialistes
32:57et évidemment les socialistes
32:59et son groupe, mais qu'il reconnaisse
33:01cette alliance des gauches.
33:03Il va se mettre, il compte
33:05aller dans l'hémicycle, s'allier
33:07avec des personnes qui étaient
33:09frondeurs. Pour se souvenir,
33:112012-2017, son mandat de président,
33:13il avait face à lui des frondeurs.
33:15C'était ses ennemis. Ils lui ont pourri son quinquennat.
33:17Il faut le dire. Les frondeurs. Ces mêmes frondeurs
33:19vont se retrouver à côté de lui,
33:21à sa droite, à sa gauche, dans l'hémicycle
33:23si jamais il est élu.
33:25Ce qui est intéressant de son mandat,
33:27c'est qu'il était au cœur du réacteur
33:29au moment de la lutte contre le terrorisme islamiste.
33:31Il a vu les conséquences
33:33gravissimes. Vous avez entièrement raison.
33:35Il a bien géré cette situation.
33:37Il a vu les conséquences gravissimes
33:39de l'antisémitisme
33:41et qu'il va être
33:43dans un front où vous avez
33:45des gens qui flirtent avec cette organisation.
33:47Il y a un accommodement
33:49sur lequel j'aimerais bien
33:51avoir l'avis de ces deux
33:53anciens premiers ministres, Manuel Valls
33:55et Bernard Cazeneuve.
33:57Vous voulez l'avis de Manuel Valls ?
33:59J'aimerais bien l'avoir.
34:01Vous êtes sûr de vouloir l'avis de Manuel Valls ?
34:03Manuel Valls a parlé, mais c'était avant
34:05qu'il ne connaisse la décision
34:07de François Hollande
34:09de repartir en campagne.
34:11Manuel Valls était hier dans Punchline.
34:13Triste, le mot est faible.
34:15Je suis révolté
34:17par le fait que des hommes,
34:19des femmes comme François Hollande,
34:21Raphaël Huxman,
34:23Anne Hidalgo,
34:25puissent soutenir
34:27cet accord.
34:29On ne peut pas lutter contre
34:31le danger que représenterait
34:33le Rassemblement national
34:35au nom de son passé, de son présent,
34:37de ses propositions,
34:39et s'allier avec une organisation
34:41qui a tenu
34:43des propos anti-juifs,
34:45anti-israéliens
34:47et qui refuse toujours, d'ailleurs,
34:49de souligner la nature
34:51même du Hamas
34:53et qui porte
34:55dans ses bagages, vous l'avez dit aussi,
34:57une organisation d'extrême-gauche,
34:59le NPA, qui a qualifié,
35:01vous l'avez dit très bien, le 7 octobre,
35:03d'être un acte de résistance.
35:05Elisabeth,
35:07vous vouliez réagir ?
35:09D'abord, je ne sais pas si le grotesque,
35:11le dispute à l'indignité, enfin je ne sais pas lequel l'emporte,
35:13mais je suis d'accord avec
35:15ce que vous avez dit.
35:17Ceux-là sont vrais.
35:19Je voulais d'ailleurs saluer, quand même, il y en a un
35:21qu'il faut saluer, moi je l'ai beaucoup critiqué.
35:23Jérôme Guedj.
35:25Il mérite de saluer. Et je voulais rappeler quand même
35:27que François Hollande, qui se pose aujourd'hui
35:29en parangon de l'unité nationale,
35:31ce qui est quand même assez drôle,
35:33ce monsieur parlait à des journalistes du monde.
35:35Il leur disait, il y a un risque de partition
35:37dans le pays. Et quand il allait
35:39à la télé, à France Inter, etc.,
35:41il, évidemment,
35:43il nous enguirlondait, je dirais, en général,
35:45parce qu'il voyait autre chose
35:47se passer dans le pays.
35:49Et il disait, il n'y a pas de territoire perdu.
35:51Donc ça, ce cynisme-là...
35:53Je pense qu'il a
35:55comme visée 2027.
35:57Mais ça fait des mois qu'il...
35:59Je reviens à l'Assemblée parce que je recupe une place politique
36:01et je me prépare pour 2027.
36:03La situation est tellement grave
36:05que c'est un choix exceptionnel.
36:07Parce que 2027 va se jouer à l'Assemblée.
36:09Il aura face à lui.
36:112027 va se jouer à l'Assemblée.
36:13C'est intéressant.
36:15C'est un enchaînement de contradictions, cette décision
36:17qu'il se représente. Pourquoi pas ?
36:19Mais de rejoindre ce front populaire.
36:21Qu'est-ce qu'il va dire ? Par exemple, il a pris la parole
36:23ces dernières semaines pour
36:25mettre de côté
36:27Gérard Depardieu.
36:29En disant, c'est un scandale,
36:31c'est une honte, etc. Vous vous souvenez de ces déclarations
36:33ultra violentes pour Gérard Depardieu,
36:35qui n'est même pas condamné. Il va dire quoi,
36:37Adrien Quatennens, qui fait partie
36:39de cette union populaire ?
36:41Adrien Quatennens devrait être banni.
36:43En revanche, autre information,
36:45Serge Karlsfeld.
36:47Quand on est condamné, qu'on a purgé sa peine.
36:49Est-ce qu'on est banni à vie ou est-ce qu'on a purgé sa peine ?
36:51Ce n'est pas ce que je vous dis.
36:53Si les mêmes personnes,
36:55la France Insoumise et
36:57ses lieutenants disent à chaque fois,
36:59pour des gens mis en examen, il faut qu'ils dégagent.
37:01Serge Karlsfeld,
37:03qui a dit, si j'ai le choix entre la France Insoumise
37:05et l'ERN, je voterai sans hésitation pour l'ERN.
37:07Serge Karlsfeld ?
37:09C'est intéressant.
37:11C'est Arnaud qui a dit ça.
37:13C'est Serge Karlsfeld.
37:15Arnaud aussi l'a dit.
37:17C'est Serge Karlsfeld
37:19à 20h10 aujourd'hui.
37:21Il faut noter que Serge Karlsfeld
37:23est allé à Perpignan il y a quelques temps avec Louis Alliot
37:25et que depuis le 7 octobre, il avait changé,
37:27même un peu avant. Il avait changé radicalement
37:29de discours sur l'ERN et sur la France Insoumise.
37:31Mais vous savez qu'il faut le dire.
37:33C'est symptomatique de l'évolution
37:35des Français Juifs.
37:37C'est une réalité.
37:39Je remercie Barbara Atlin qui m'envoie
37:41une déclaration. Manuel Valls
37:43dit sa colère après l'investiteur
37:45de François Hollande
37:47avec le Front Populaire.
37:49Ça va plus loin encore.
37:51On parle un peu de cette
37:53union, le Front Populaire et de la purge
37:55quand même. Parce que ça, c'est le mot du week-end, la purge.
37:57Ça rappelle l'époque
37:59stalinienne. Ah oui, ça rigole pas la France Insoumise.
38:01La purge, c'était les staliniens.
38:03C'est un peu l'assassinat Trotsky.
38:05Ah oui, bah écoutez.
38:07Faut faire attention.
38:09Jean-Luc Mélenchon,
38:11il aurait dû donner quelques conseils à
38:13Xavier Bertrand et consorts
38:15pour que ça fonctionne un peu mieux.
38:17Ça peut finir mal.
38:19Raquel Garrido, out.
38:21Alexis Corbière, out.
38:23Daniel Simonet, également.
38:25Ils étaient peut-être pas assez antisémites.
38:27Chronique. Oh, c'était méchant. Je retire.
38:29Dounia Tengbour sur la purge.
38:31On voit le sujet.
38:33L'heure de la purge
38:35a sonné à la France Insoumise.
38:37Raquel Garrido, Alexis Corbière
38:39ou encore Daniel Simonet.
38:41Des piliers du parti,
38:43pourtant désavoués. Ils ne seront
38:45finalement pas investis pour les prochaines
38:47législatives. Pour l'ancien député
38:49de la Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière,
38:51la nouvelle est tombée comme un coup près.
38:5323h, un mail, hop,
38:55une liste, un tableau, il n'y a plus mon nom.
38:57Dans une boîte privée, ça ne se passerait même pas comme ça.
38:59Sans aucun commentaire, aucun coup de fil.
39:01Du côté du nouveau Front Populaire,
39:03les réactions n'ont pas tardé à pleuvoir.
39:05La secrétaire nationale du parti écologiste
39:07Marine Tondelier appelle à soutenir
39:09les candidats écartés.
39:11Il peut y avoir des divergences internes.
39:13Je suis moi-même des fois des divergences internes avec certains
39:15candidats écologistes. Mais ce n'est pas comme ça
39:17qu'on fait. En politique, on compose. Et donc,
39:19je souhaite qu'ils soient soutenus.
39:21Quant à Sandrine Rousseau, elle interpelle directement
39:23le chef de file des Insoumis,
39:25Jean-Luc Mélenchon, sur X.
39:27Ce n'est pas le temps des purges ou des règlements
39:29de compte. Tolère l'insoumission d'enterrant.
39:31Sois ferme sur les valeurs de lutte
39:33contre les violences. Et alors,
39:35l'histoire retiendra ton nom.
39:37Quelques heures après s'être mis d'accord sur un programme,
39:39le nouveau Front Populaire connaît
39:41donc sa première crise interne.
39:43Les Insoumis victimes de la purge, Raquel Garido,
39:45Daniel Simonnet et Alexis Corbière
39:47ont d'ores et déjà expliqué qu'ils
39:49maintiendraient leur candidature aux législatives,
39:51y compris sans l'étiquette
39:53du nouveau Front Populaire.
39:55Bonjour, l'ambiance du côté de la France Insoumise.
39:57Bien entendu, Mélenchon, les investitures à vie
39:59n'existent pas mais la cohérence politique
40:01et la loyauté dans le premier groupe parlementaire de gauche
40:03sont aussi une exigence pour
40:05gouverner à peine une île
40:07et voilà déjà en grande difficulté, Jean.
40:09Mais je vais vous surprendre.
40:11Les arguments de Mélenchon,
40:13je les reçois 5 sur 5.
40:15Je vous assure.
40:17Les investitures, elles ne sont jamais remises à vie.
40:19Il a raison. Et secondement,
40:21quand vous n'êtes pas dans la ligne du chef,
40:23moi j'ai connu même dans ma famille politique,
40:25vous partez, vous êtes dissident, vous allez ailleurs,
40:27vous faites votre parti, vous êtes en divers droite.
40:29Ça a toujours été comme ça.
40:31Et c'est un point d'honneur, je dirais, pour Alexis Corbière
40:33et les autres que d'avoir
40:35marqué leur différence par rapport à un régime autocratique
40:37avec tous les défauts qu'on vient dénumérer.
40:39Mais sur le fait qu'il soit écarté par Mélenchon,
40:41moi ça ne m'étonne pas.
40:43Non mais attendez, excusez-moi, la contradiction.
40:45Si un parti politique c'est l'armée,
40:47il faut nous la prendre parce que normalement,
40:49pardon, la contradiction,
40:51là il y a une assimilation de la contestation
40:53de la contradiction et la déloyauté.
40:55Donc ces gens qui sont restés à l'intérieur du PS,
40:57je vous rappelle tous ces gens,
40:59quand ils étaient au PS,
41:01vous venez de le rappeler vous-même,
41:03ils ne pensaient pas du tout la même chose.
41:05Ça vous émeut, ça, vous ?
41:07Cette salade interne,
41:09moi ça ne me regarde pas, franchement.
41:11Oui, je trouve.
41:13Qu'il soit investi ou pas, Alexis Corbière, ça ne me regarde absolument pas.
41:15Mais si vous me posez une question, laissez-moi vous répondre.
41:17Vous m'avez demandé si ça m'émeut.
41:19Donc, c'est pas que ça m'émeut,
41:21ça m'émeut parce que c'est une chose de la façon dont Jean-Luc Mélenchon
41:23compte exercer le pouvoir.
41:25En plus, il abandonne,
41:27il largue les députés qui, à mon avis,
41:29étaient quand même, pour moi, les plus dignes.
41:31Parce que c'est ceux qui avaient condamné le Hamas.
41:33C'est mon avis.
41:35C'est pas le sien.
41:37C'est lui le patron du parti.
41:39Quelqu'un va s'occuper.
41:41Seulement parce que j'ai essayé de voir les premières réactions
41:43après la déclaration de Serge Klarsfeld
41:45qui disait si j'ai le choix entre la France insoumise et le RN,
41:47je voterai sans hésitation pour le Rassemblement national.
41:49Je pense que c'est une déclaration
41:51qui va être longuement commentée ce soir.
41:53Il faudrait d'ailleurs demander à...
41:55Il l'a déjà fait.
41:57Il a déjà dit que Marine Le Pen n'était pas fasciste.
41:59Là, c'est différent.
42:01C'est une autre étape.
42:03On est avec parfois des ministres,
42:05d'anciens ministres ou des ministres actuels
42:07qui vous expliquent qu'ils préfèrent voter la France insoumise
42:09plutôt que le RN.
42:11Et qui mettent de côté
42:13ce qu'il se passe
42:15sur la lutte contre l'antisémitisme.
42:17Il nous reste une minute 38.
42:19Une toute dernière déclaration.
42:21Alors ça peut surprendre parce que ce sera un joueur de foot.
42:23C'est un international de l'équipe de France.
42:25Il s'appelle Marcus Thuram.
42:27C'est le fils de Lilian Thuram.
42:29On connaît l'aspect politique
42:31de Lilian Thuram.
42:33Et cette semaine,
42:35beaucoup de joueurs de l'équipe de France...
42:37Vous savez que lundi, il y a le premier match pour l'Europe,
42:39pour les Bleus.
42:41Ils ont tous pris la parole,
42:43mais pas pris position.
42:45Et contrairement à ses copains
42:47de l'équipe de France, Marcus Thuram,
42:49il dit qu'il faut aller voter et se battre contre le RN.
42:53C'est la triste réalité
42:55de notre société aujourd'hui.
42:57Il y a des messages qui sont véhiculés
42:59tous les jours à la télé
43:01pour aider ce parti à passer.
43:03Comme l'a dit Ousmane,
43:05il faut aller voter.
43:07Il faut dire à tout le monde
43:09d'aller voter.
43:11Et surtout, en tant que citoyen,
43:13que ce soit vous ou que ce soit moi,
43:15il faut se battre au quotidien
43:17pour que ça ne se reproduise pas
43:19et pour que le RN ne passe pas.
43:21C'est intéressant.
43:23Est-ce qu'il n'y a pas un devoir de neutralité ?
43:25On pourrait se dire ça.
43:27Il y a peut-être des chartes en équipe de France
43:29qui disent qu'il faut faire attention
43:31aux engagements politiques.
43:33En même temps, on peut lui dire
43:35que c'est totalement le droit de penser cela.
43:37Quand vous portez le maillot de l'équipe de France,
43:39vous ne devez pas intervenir
43:41dans un débat purement politique.
43:43Ils peuvent s'engager également.
43:45C'est le maillot de l'équipe de France.
43:47Les téléspectateurs ne le connaissent peut-être pas.
43:49Marcus Turam est un très grand joueur
43:51mais qui joue en Italie
43:53et qui, je crois, gagne.
43:55C'est normal parce que c'est un très grand joueur
43:57et beaucoup d'argent.
43:59Est-ce que ces déclarations,
44:01parfois un peu caricaturales,
44:03peuvent heurter
44:05les électeurs du RN ?
44:07Parfois, à Crépole,
44:09le RN arrive en tête.
44:11À Arras, le RN est arrivé en tête.
44:13À Marseille, le RN
44:15arrive en tête.
44:17Vous leur dites quoi ?
44:19Cela n'a plus aucun effet.
44:21Vous allez voir dans les 15 jours à venir
44:23les joueurs de foot.
44:25Demain, ce sera les artistes.
44:27Cela va venir.
44:29Geoffroy, le mot de la fin.
44:31Qu'il s'agisse des acteurs, des chanteurs,
44:33des sportifs
44:35qui ont des mots contre le RN,
44:37ce sont tous des gens qui vivent
44:39de leur succès populaire.
44:41Sauf que dans Populaire, il y a Peuple.
44:43Et dans Peuple, il y a des gens qui votent pour le RN.
44:45Ils sont très ingrats vis-à-vis d'une partie de leur public.
44:47En effet, cela n'a absolument aucun effet.
44:49Moi, je n'ai aucun problème avec la déclaration
44:51de Marcus Thuram.
44:53Il pense exactement ce qu'il veut.
44:55Je serais plus à l'aise
44:57si on pouvait tolérer qu'un autre joueur
44:59de l'équipe de France arrive et dise
45:01« Quant à moi, je ne suis pas d'accord avec Marcus.
45:03Il faut aller voter. »
45:05Mais là, c'est l'ISNA 2.
45:07C'est une catastrophe.
45:11Dans l'interview du JDD,
45:13j'ai noté aussi une chose très intéressante
45:15qui reproche à Macron.
45:17Identité.
45:19Sécurité. Autorité.
45:21Il l'a tout résumé.
45:23Et c'est ça, le résultat des Européennes
45:25qui risque d'être amplifié pour l'islamisme.
45:27Marcus Thuram, les électeurs
45:29du RN, vous avez des Français
45:31qui sont au centime près.
45:33Mais ce n'est pas une question
45:35forcément d'identité seulement.
45:37C'est une question aussi de pouvoir d'achat
45:39qui ont été déçus peut-être par les sept dernières années
45:41et qui n'arrivent pas à subvenir
45:43à leurs besoins.
45:45Ils ont le droit d'être en colère.
45:47Il faut décoder, décrypter.
45:49Quand on est à Milan
45:51et qu'on est un joueur de foot,
45:53on n'a peut-être pas non plus
45:55ces considérations-là.