Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Paul Melun, Thomas Bonnet, Patrick Roger, Sarah Salmane, bonsoir à tous les quatre.
00:05On va commencer avec une déclaration, certains diraient une nouvelle outrance,
00:10c'est peut-être la déclaration de la semaine, voire du mois.
00:13Eric Coquerel, député de la République LFI, juge plus respectable un fiché S sur le banc des accusés
00:18pour avoir appelé à l'intifada dans les rues de Paris que le ministre de l'Intérieur.
00:22Hier, alors qu'Eric Coquerel était présent à une manifestation contre la tenue du match France-Israël à Saint-Denis,
00:27regardez l'image, qui vaut parfois mille mots, c'était à Saint-Denis, non loin de lui, était présent, vous le voyez entouré,
00:34M. Imzalen, on lui a posé la question ce matin du côté de BFM et d'Apolline de Malherme,
00:41d'ailleurs je salue sa réponse à madame Apolline de Malherme, réponse d'Eric Coquerel.
00:47Il n'y avait pas très loin M. Retailleau qui était là, d'accord, il y avait des gens avec qui je n'ai aucun...
00:54C'était il y a quelques années. Est-ce qu'on va m'interroger en me disant, M. Coquerel, attention, vous avez M. Retailleau.
00:59Vous comparez un activiste qui appelle à l'intifada dans les rues de Paris avec M. Retailleau ?
01:04Je pense que cette personne est certainement plus respectable, vu ce que M. Retailleau sort aujourd'hui,
01:09qui emprunte à l'extrême droite beaucoup de son vocabulaire raciste et littérable, bien sûr.
01:14Plus respectable ?
01:15Oui, oui, oui.
01:16Vous vous enquêterez, je vous recommande.
01:18Je rappelle que l'activiste M. Yves Allen a été déféré par le parquet de Paris le 26 septembre dernier.
01:25Il y a eu une procédure.
01:27Le procureur a requis 8 mois d'emprisonnement avec sursis et 2000 euros d'amende,
01:32jugement mis en délibéré à la date du 19 décembre.
01:36À quoi joue Eric Coquerel, Thomas Bonnet ?
01:38Je pense que c'est la phrase la plus significative qu'on a entendue depuis très longtemps,
01:42parce que, vous l'avez dit, il met sur un pied d'égalité, même pas...
01:46Non, non, c'est pas un pied d'égalité.
01:48Il met même Elias Dimmes Allen au-dessus de Bruno Retailleau.
01:50Le seul tort que M. Coquerel peut avoir contre Bruno Retailleau,
01:53c'est, disons-le, la lutte contre l'immigration irrégulière, pour être tout à fait clair.
01:57Eric Coquerel, il faut quand même savoir d'où il vient aussi,
02:00c'est-à-dire que c'est lui qui est à l'origine du virage de la France insoumise en 2018
02:04en direction des quartiers populaires.
02:06En 2018, la France insoumise et donc Jean-Luc Mélenchon font le choix d'écarter du parti
02:11tous ceux qui ont un discours réservé ou critique sur l'immigration
02:15au profit d'une ligne que certains appelleraient indigéniste.
02:18L'objectif, c'est de combler le manque de voix qui a manqué à Jean-Luc Mélenchon en 2017,
02:23les fameuses 600 000 voix.
02:25C'est Eric Coquerel qui est l'artisan de cette stratégie.
02:27Et donc, ses propos, ce matin, ne sont que la dernière illustration
02:32de ce virage idéologique de ce député de la France insoumise.
02:35Vous avez rappelé d'où il vient, il faut rappeler également où il est désormais.
02:39Ce n'est pas un député lambda.
02:41Il est vice-président de la commission des finances.
02:44C'est un élément essentiel dans l'hémicycle.
02:47C'est un élu de la République.
02:49Qu'un élu de la République préfère ce type de personnage à un ministre de l'intérieur,
02:53ça en dit déjà très long.
02:55Maintenant, il y a une chose qu'on peut quand même reconnaître à M. Coquerel
02:58qui est plutôt à mettre à son actif dans cette affaire, c'est son honnêteté.
03:01C'est-à-dire qu'au moins, là, il se dévoile.
03:03Il dévoile ce qu'est devenue la France insoumise.
03:05C'est-à-dire un parti politique qui préfère des gens qui flirtent avec l'islam politique
03:11ou des gens qui directement défendent l'islam politique
03:14à un ministre de la République qui a un casier judiciaire parfaitement vierge.
03:18Donc là, au moins, si vous voulez, on a une clarification.
03:21Et ça fait du bien parce que quand, il y a quelques mois ou quelques années,
03:25on parlait d'islamo-gauchisme en ce qui concerne la France insoumise,
03:28on se faisait soi-même traiter d'extrême droite, de fasciste, etc.
03:32Aujourd'hui, le mot islamo-gauchisme, le concept d'islamo-gauchisme
03:36n'a jamais été aussi vrai et n'a jamais recouvert
03:39une aussi précise réalité.
03:41Donc nous pouvons dire sans sourciller qu'Éric Coquerel est un islamo-gauchiste
03:45et qu'il nous le dit aujourd'hui.
03:46Il est toujours important dans ces cas-là de revenir à la définition.
03:49J'ai pris la définition du Larousse pour l'intifada dans les pays arabes,
03:52révolte populaire menée contre un régime oppresseur ou un ennemi étranger.
03:58Oui, mais ce n'est pas à M. Coquerel de délivrer des brevets de respectabilité.
04:01J'aimerais aussi rappeler l'objet de cette manifestation,
04:04si je ne dis pas d'erreur, c'était soutien par rapport au génocide à Gaza.
04:08Il n'y a pas de génocide à Gaza, ça faut aussi revenir là-dessus.
04:11Oui, ce n'est pas le sujet, mais j'aimerais quand même le dire.
04:12La convention du 9 décembre 1948 précise qu'il faut un élément intentionnel,
04:15Israël ne commet pas de génocide à Gaza.
04:18Voilà, pour la parfaite information de M. Coquerel.
04:20Patrick.
04:21Oui, moi il y a des moments je me dis, je me pique un peu les yeux.
04:26Je me dis mais ce n'est pas possible d'entendre en fait.
04:28Moi j'ai du respect pour Éric Coquerel, au du moins j'avais du respect en fait.
04:31Jusqu'à présent je l'ai eu plusieurs fois en interview,
04:34parmi les gens de la France insoumise, c'était celui qui était peut-être,
04:37enfin qui est très sensé, qui a toujours suivi Jean-Luc Mélenchon,
04:40mais avec un discours assez authentique de vérité.
04:44Mais là, cette fois-ci avec cette déclaration,
04:47c'est complètement schizophrène.
04:49Parce qu'il soutient en même temps quelqu'un
04:51qui tient des propos homophobes,
04:53qui va contre les valeurs en fait de la République,
04:55que lui-même défend.
04:57Enfin tout ce qu'avec une partie de la France insoumise
05:00il défend comme valeur, lui est contre.
05:03Elias Dimsalen.
05:05Donc c'est schizophrène, c'est du masochisme.
05:09C'est une forme de masochisme de la part d'Éric Coquerel.
05:12Ça a été bien expliqué par Thomas Bonin tout à l'heure,
05:14c'est-à-dire que c'est un projet politique,
05:16c'est une idée politique.
05:18Je ne vois pas où est le masochisme ou la schizophrénie.
05:21Il est raccord avec ses idées.
05:25Les masques tombent, ils sont tombés depuis bien longtemps.
05:28Il faut le dire concernant M. Coquerel.
05:30Il se heurte à des faits et à des propos.
05:33C'est ça qui est assez terrible.
05:35Eux-mêmes devraient s'en rendre compte.
05:37Et donc il y a des moments où je me dis,
05:39c'est du Welbeck.
05:41On est en fait dans Soumission.
05:43Les insoumis en fait sont dans Soumission.
05:45Dans le roman de Welbeck, dans Soumission,
05:47le leader de l'islam politique dans le roman de Welbeck
05:50est un modéré, un homme sensé, raisonnable,
05:52qui ne hurle pas dans les rues.
05:54Eux, c'est Welbeck en pire, la France insoumise.
05:56C'est Welbeck en pire.
05:58Thomas Bonin.
06:00C'est intéressant de voir que ce sont Éric Coquerel
06:02et M. Imzalen.
06:04Parce que je crois qu'ils représentent très bien
06:06les deux visages de la France insoumise.
06:08C'est-à-dire Sylvia Soudé,
06:10qui a été élue à deux reprises
06:12dans sa circonscription de Seine-et-Marne,
06:14qui ne fait campagne que sur un seul thème,
06:16qui est celui du Proche-Orient,
06:18celui de l'antisémitisme,
06:20même si elle s'en défend
06:22et qu'elle flirte avec la ligne rouge.
06:24Dont l'assistant parlementaire,
06:26il faut le dire au téléspectateur,
06:28Ritchie Thibault,
06:30M. Imzalen,
06:32Mme Ersylia Soudé,
06:34qui est au moment de la garde à vue de M. Imzalen,
06:36est venue le voir.
06:38Et si je ne m'abuse, je crois que Mme Ersylia Soudé
06:40était présente au moment du procès.
06:42Donc ça dit qu'elle a quand même des liens
06:44très établis avec cet individu.
06:46Et puis vous avez de l'autre côté
06:48Éric Coquerel, dont vous avez raison.
06:50Il a une carrière politique qui est quand même assez longue
06:52et qui est véritablement l'architecte
06:54idéologique du virage de la France insoumise
06:56amorcé en 2017
06:58qui ne fait que s'accentuer depuis
07:00un calcul très cynique
07:02les fameuses voix manquantes pour accéder au second tour
07:04de l'élection présidentielle que la France insoumise
07:06veut aller chercher dans les quartiers populaires.
07:08Mais il incarne tellement bien ce virage
07:10qu'il a été un socialiste plutôt bon teint
07:12plutôt raisonnable dans la ligne de Jospin
07:14de Lionel Jospin, etc. Vous avez raison.
07:16Il a travaillé avec Jean-Luc Mélenchon quand il était ministre
07:18de la formation professionnelle déléguée.
07:20C'est un homme qui a fait ses classes au sein de la gauche
07:22dite républicaine, républicaine de gouvernement
07:24et qui progressivement a dérivé
07:26non seulement vers l'extrême-gauche
07:28mais plus encore vers cet islamo-gauchisme.
07:30Il est très emblématique, finalement,
07:32M. Coquerel, de cette dérive.
07:34Et sur le fond,
07:36Sarah pourra peut-être aller plus loin que moi,
07:38sur un plan judiciaire,
07:40juridique, j'ai quand même un problème.
07:42C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui appelle à l'intifada
07:44qui a appelé à énormément de choses
07:46qui a été beaucoup derrière des associations
07:48extrêmement musulmanes
07:50très vives, qui a été aussi auprès
07:52de Soral, bien sûr,
07:54de Dieudonné, etc., dénonçant le sionisme
07:56et qui, aujourd'hui,
07:58peut encore, alors qu'il est poursuivi par la justice
08:00Il n'a pas été condamné définitivement,
08:02le délibéré n'est pas encore foumé.
08:04Il peut quand même librement manifester.
08:06J'y pensais la même chose.
08:08Je me suis dit exactement la même chose.
08:10Il y a un problème.
08:12Comment fait-il qu'il n'y ait pas
08:14des mesures administratives
08:16s'il vous plaît ?
08:18Des mesures administratives en amont
08:20en disant, par exemple, cet homme
08:22en attendant qu'il soit condamné
08:24ou non,
08:26puisqu'il prononce de tels propos
08:28en manifestation, il y a peut-être
08:30une interdiction de manifester
08:32en région parisienne.
08:34Il va être jugé, il fera probablement
08:36peut-être appel s'il est condamné
08:38et tant qu'il n'est pas condamné définitivement
08:40il peut faire ce qu'il souhaite.
08:42Vous savez, quand certaines personnes sont poursuivies
08:44Il n'y a pas de mise en examen.
08:46Non, non, c'est vrai.
08:48En l'occurrence, il est quand même poursuivi.
08:50Il y a un chef d'inculpation qui est assez fort
08:52et je pense que ça interpelle beaucoup de gens.
08:54Je rappelle que c'est un homme qui est...
08:56Parfois, on va très vite sur certaines décisions judiciaires
08:58et puis il y a d'autres...
09:00Attendons de voir quand même la condamnation
09:02parce que là on a les réquisitions mais pas la condamnation.
09:04Non mais c'est vrai.
09:06On a un homme qui a été jugé
09:08qui pourrait être condamné le 19 décembre prochain
09:10qui est présumé innocent,
09:12vous avez entièrement raison,
09:14et qui aux yeux d'un député de la République
09:16se place dans l'échelle
09:18de la respectabilité
09:20au-dessus du premier flic de France,
09:22au-dessus du ministre de l'Intérieur.
09:24Je vous propose d'écouter Léon Desfontaines,
09:26le porte-parole du Parti Communiste,
09:28c'était ce matin.
09:30En faisant cela,
09:32en se mettant aux côtés d'une personne
09:34qui visiblement est revendiquée islamiste,
09:36ça vient dévoyer
09:38le combat légitime du peuple palestinien
09:40et je pense que
09:42c'est une erreur,
09:44c'est grave,
09:46je pense qu'il ferait mieux
09:48à la limite d'assumer que potentiellement
09:50il ne l'avait pas vu et qu'en aucun cas
09:52il devrait participer en tout cas
09:54aux côtés des manifestations légitimes
09:56pour revendiquer un cessez-le-feu à Gaza et en Palestine
09:58et une voie d'une paix juste et durable
10:00en Palestine et en Israël.
10:02Je vous rappelle ce sondage fait
10:04cette étude de l'Ipsos,
10:06en août 2024,
10:08la France Insoumise,
10:1069% des Français
10:12estiment que c'est un parti dangereux
10:14que c'est un parti d'extrême-gauche
10:16pour 74% des sondés,
10:18un parti qui attise la violence
10:20pour 72% des sondés
10:22et un parti dangereux pour la démocratie
10:24pour 69%.
10:26Il faudra envoyer le sondage à Olivier Faure
10:28qui continue à faire alliance avec la France Insoumise.
10:30Pas qu'à Olivier Faure,
10:32à M. François Hollande
10:34qui était au stade de France, donc à quelques centaines
10:36de mètres de M. Imzalen
10:38et de M. Eric Coquerel
10:40qui étaient dans le stade pendant la rencontre
10:42de France-Israël et qui en juin dernier
10:44au moment des élections législatives
10:46tapait dans la main de M. François Hollande.
10:48Gabriel Attal qui a fait
10:50le fameux front républicain en faisant alliance
10:52avec des candidats de la France Insoumise.
10:54C'est vrai,
10:56je n'avais pas noté ça,
10:58c'est à l'intérieur du stade.
11:00Mais non,
11:02à quelques centaines de mètres du stade,
11:04je disais que François Hollande
11:06était présent hier pour la rencontre France-Israël,
11:08le même François Hollande
11:10qui tapait dans la main en juin dernier
11:12indirectement de M. Eric Coquerel,
11:14de M. David Guiraud,
11:16etc.
11:18Par stratégie électorale,
11:20plus que par adhésion.
11:22Plus que par adhésion,
11:24mais c'est le cynisme politique
11:26de quelques-uns qui fait du mal à la gauche.
11:28Si tout le monde à gauche avait le courage
11:30de M. Léon Defontaine que vous avez diffusé,
11:32ça ferait du bien.
11:34Il y a des gens à gauche qui sauvent l'honneur,
11:36mais ils ne sont pas nombreux.
11:38En 2015, touché par une vague d'attentats,
11:40on met des cordons sanitaires
11:42qui xyllent avec toute forme d'islamisme.
11:44D'autant que François Hollande
11:46n'était pas sans savoir que la France insoumise
11:48dérivait sur une pente très dangereuse depuis le 7 octobre.
11:50Ou peut-être qu'il le découvre.
11:52Il n'attaque pas la télévision encore.
11:54En tous les cas,
11:56je crois qu'il a pris la parole pour la première fois
11:58il y a quelques semaines à l'Assemblée nationale.
12:00Lui qui n'avait voté il y a encore
12:02très récente
12:04qu'une seule fois depuis qu'il était de retour
12:06dans l'hémicycle.
12:08Parlons de la colère agricole à présent,
12:10puisque les organisations syndicales haussent le ton.
12:12Ce vendredi matin, des agriculteurs en colère
12:14ont manifesté dans les bouches du Rhône,
12:16mais aussi à Castres, dans le Tarn.
12:18Objectif d'énoncer l'accord de libre-échange
12:20Mercosur.
12:22Une pression qui se fait grandissante
12:24alors qu'un mouvement de mobilisation nationale
12:26lancé par la FNSEA débutera ce lundi.
12:28Et on est moins d'un an après
12:30cette mobilisation historique des agriculteurs.
12:32Maxime Legay.
12:34Du fumier déversé
12:36devant le centre des impôts.
12:38Une affiche plaquée sur la devanture
12:40dénonçant le traité Mercosur.
12:42À Château-Renard, dans les bouches du Rhône,
12:44les agriculteurs se mobilisent
12:46pour montrer leur opposition
12:48au projet d'accord de libre-échange.
12:50Chez nous, on est très limité
12:52en produits phytosanitaires, notamment,
12:54parce qu'on fait une des agricultures les plus saines
12:56au monde et les plus durables.
12:58Et malheureusement, tout ce qui rentre d'Amérique latine,
13:00ce n'est pas du tout la même norme que nous.
13:02Et donc, cette concurrence illoyale,
13:04on n'en veut pas.
13:06S'il n'y a pas une prise de conscience nationale
13:08sur le fait qu'il y a une déliquescence
13:10de notre matériel agricole,
13:12à ce moment-là,
13:14c'est l'avenir des Français qui est en jeu.
13:16Même son de cloche à Castres, dans le Tarn,
13:18où une cinquantaine d'agriculteurs
13:20de la Confédération paysanne se sont réunis
13:22pour contester cet accord commercial
13:24entre l'Union européenne
13:26et les pays d'Amérique latine.
13:28Ces accords internationaux
13:30ne font pas partie de notre agriculture
13:32alors que nous, ici, on travaille
13:34au quotidien pour faire une agriculture de qualité
13:36et pour nourrir la population locale.
13:38Déjà que nous, on a du mal
13:40à vivre de nos métiers correctement,
13:42si on se met une concurrence internationale
13:44sur le dos, on ne peut pas s'en sortir.
13:46Un mouvement de mobilisation nationale
13:48a été lancé par la FNSEA
13:50et les jeunes agriculteurs
13:52et débutera ce lundi
13:54au moment où les membres du G20 se réuniront
13:56à Rio de Janeiro.
13:58Le Premier ministre a réagi, Michel Barnier,
14:00cet après-midi. Il assure que toutes les promesses
14:02qui ont été faites l'année dernière seront,
14:04selon lui, respectées.
14:06Le projet de loi d'orientation sur la souveraineté
14:08a été suspendu. On reparle d'une plage blanche ?
14:10Non, on ne parle pas d'une plage blanche.
14:12Heureusement, il y a une politique agricole
14:14qui va être remise à plat au niveau européen
14:16et nous devons être très vigilants,
14:18y compris en nous opposant à des accords commerciaux
14:20comme celui du Mercosur.
14:22Et puis, il y a une loi d'orientation agricole
14:24qui était déjà en discussion au Sénat
14:26et qui a été retenue.
14:28Toutes les promesses faites aux agriculteurs
14:30qui ont manifesté en début d'année seront respectées.
14:32Mais toutes les promesses dans les promesses.
14:34Il y a par exemple ce fameux accord
14:36avec le Mercosur.
14:38Ce n'est pas Michel Barnier qui peut décider de cela.
14:40C'est Bruxelles.
14:42C'est quatre pays européens qui peuvent avoir une minorité de blocage sur le sujet.
14:44Donc j'espère que Michel Barnier a une stratégie
14:46au niveau européen et qu'il va se réunir
14:48avec d'autres pour pouvoir aller contre
14:50cet accord qui est un scandale
14:52et qui mettrait nos agriculteurs à genoux.
14:54Parce que là, ce dont il s'agit, cet accord...
14:56Ils le sont déjà à genoux.
14:58Tout notre système, toute notre souveraineté alimentaire...
15:00Vous ne pouvez pas le lundi aller à la télévision
15:02et dire qu'il faut faire la souveraineté alimentaire
15:04et le mardi aller signer le Mercosur.
15:06Sauf à avoir là aussi une schizophrénie
15:08très dangereuse.
15:10Evidemment, il faut être contre ce Mercosur
15:12et j'espère que Michel Barnier ne tient pas là
15:14de vaine parole, qu'il ne se paye pas de mots
15:16et qu'il va réellement agir à Bruxelles.
15:18Il est allé à Bruxelles cette semaine d'ailleurs.
15:20Moi je pense que fondamentalement, il ne faut pas forcément
15:22être contre le Mercosur.
15:24C'est-à-dire que soit on arrête la mondialisation
15:26soit on la continue. En revanche,
15:28ce qu'il faut voir, c'est dans le cadre
15:30du Mercosur, des règles
15:32équitables pour tout le monde.
15:34C'est-à-dire qu'elles ne le sont pas du tout.
15:36Ce n'est pas possible.
15:38La manière dont
15:40les productions sont faites
15:42en Amérique latine ne sont absolument
15:44pas les mêmes qu'en France.
15:46Le volume en Amérique latine
15:48n'est pas le même qu'en France.
15:50Le coût de production en Amérique latine n'est pas le même qu'en France.
15:52C'est injouable.
15:54Ça pourrait être jouable si vous mettiez un certain nombre de chloroses.
15:56Ça c'est possible.
15:58On dénature le principe du Mercosur dans cela.
16:00Parce que fondamentalement,
16:02le principe du Mercosur,
16:04c'est d'échanger des vaches contre des voitures.
16:06Dans cette concurrence mondiale féroce,
16:08l'agriculteur français qui a une
16:10exploitation de 10 hectares, il se fait massacrer.
16:12Je suis le premier à défendre.
16:14Ou alors, vous avez raison, mais à ce moment-là,
16:16on arrête de parler de préférence agriculturelle.
16:18On arrête de mentir.
16:20On arrête de mentir aux Français.
16:22On arrête de parler de souveraineté alimentaire.
16:24On arrête de parler de préférence agriculturelle.
16:26On arrête de considérer que le monde
16:28paysan est le cœur battant de la France.
16:30Toutes ces expressions-là qui ont été
16:32employées par le gouvernement Attal
16:34qui avait fait une petite réunion avec des bottes de foin
16:36auprès des agriculteurs
16:38en promettant une aide d'urgence
16:40de 400 millions d'euros. Et on pourrait se dire que
16:42400 millions d'euros pour le monde agricole, c'est peanuts.
16:44C'est peanuts quand on voit ce qui est donné
16:46par exemple dans des conflits internationaux.
16:48Donc, on arrête
16:50toutes ces expressions et on dit vive le libre-échange.
16:52Vive la mondialisation.
16:54Vive l'Amérique latine.
16:56Aujourd'hui, on est dans une hypocrisie
16:58terrible. Dans beaucoup de cantines,
17:00allez voir d'où viennent ce que vous allez manger
17:02pour les gamins.
17:04Aujourd'hui, c'est déjà le cas.
17:06C'est problématique.
17:08Ce n'est pas avec le Mercosur que ça va changer.
17:10Il y a déjà des accords
17:12qui ont été passés, le CETA.
17:14Mettons tout
17:16sur la table.
17:18C'est trop
17:20important parce que c'est une nouvelle phase
17:22de la mondialisation.
17:26Entre mondialisation sauvage
17:28et agriculture de proximité, il faut choisir.
17:30On ne peut pas avoir fromage et dessert.
17:32Il faut une agriculture de proximité,
17:34des circuits courts, du localisme
17:36et en même temps des entreprises agricoles
17:38de qualité. On peut avoir fromage et dessert
17:40mais fromage et dessert français.
17:42On a ce qu'il faut en fromage.
17:44Exactement, même pour le dessert.
17:46Ce que je trouve terrible dans cette affaire,
17:48c'est qu'elle illustre le mot de souveraineté
17:50qui est employé à tout va, y compris par Emmanuel Macron
17:52souveraineté européenne, on ne sait même pas trop bien ce que ça veut dire.
17:54On a là l'illustration même
17:56de la perte de souveraineté, c'est-à-dire que la France
17:58seule ne peut pas décider de ne pas
18:00participer à cet accord de libre-échange.
18:02Je trouve un aveu terrible
18:04des dérives de cette perte
18:06de souveraineté, c'est-à-dire que la France toute seule ne peut pas dire
18:08non, nous, on ne fera pas venir de production
18:10qui vient d'Amérique du Sud.
18:12La solution qui est proposée, c'est de dire
18:14on va vous donner des aides, des aides. Mais eux, ce qu'ils veulent
18:16ce n'est pas des aides dans tous les sens, c'est vivre
18:18décemment de leur travail. Et ça fait un an qu'on leur dit
18:20ok, ça va aller, on va vous donner des chèques en blanc,
18:22des aides. Alors que ce n'est pas du tout une solution pérenne.
18:24Et je rappelle ce chiffre, tous les deux jours
18:26un agriculteur français
18:28se donne la mort.
18:30Mobilisation agricole
18:32soutenue par une majorité de Français.
18:34Mobilisation syndicale du côté des cheminots
18:36absolument pas soutenue par une majorité
18:38des Français. Avec cette question
18:40c'est la question du jour, c'est différent, c'est vrai, vous avez
18:42entièrement raison, puisque la différence c'est que depuis
18:441947, du côté des cheminots,
18:46il n'y a pas eu une année sans grève.
18:48C'est vrai qu'il y a des crises, ou des grèves
18:50ou des mobilisations historiques
18:52parce qu'elles sont inédites
18:54et puis il y en a d'autres qui sont régulières
18:56qui deviennent presque un running gag. Faut-il
18:58interdire la grève dans les transports en commun
19:00durant les vacances de Noël ?
19:0262% des Français répondent oui.
19:0437% des Français répondent non.
19:06Et dans le détail, à gauche
19:08on est plutôt favorables
19:10aux grèves
19:12dans les transports en commun.
19:14Du côté de la majorité présidentielle, même si
19:16je ne sais plus trop ce que ça veut dire la majorité présidentielle
19:18on est massivement pour
19:20interdire les grèves. A droite, idem.
19:22Et du côté de l'extrême droite, idem.
19:24Voilà, les Français, là aussi
19:26ne partagent pas ces grèves.
19:28Certains d'ailleurs
19:30y voient une sorte de prise d'otage.
19:32Je sais ce qu'on dit tout le temps à chaque fois qu'il y a une grève.
19:34Je vais peut-être avoir une opinion un peu impopulaire.
19:36C'est pour ça que je me tourne vers vous. Vous avez raison.
19:38Vous savez que je fais partie de ceux qui, à gauche, sont plutôt...
19:40Moi, je pense qu'il faut, si vous voulez.
19:42Je ne dis pas que je suis pour la grève à Noël.
19:44Beaucoup de familles se retrouvent. C'est difficile.
19:46C'est pénible pour beaucoup de gens.
19:48Mais ce que je peux vous dire, c'est qu'à chaque fois qu'on touche
19:50aux droits de grève, il faut le faire avec une main qui tremble.
19:52Que c'est un acquis social important
19:54et qu'il faut faire attention. Moi, je préférerais,
19:56pour être franc, que les cendrales syndicales,
19:58d'elles-mêmes, disent
20:00qu'à la fin de l'année, on ne va pas aller en kikiner les Français
20:02et on fait la trêve des confiseurs
20:04et on respecte les gens qui se retrouvent en famille.
20:06Je me tourne une dernière fois vers vous.
20:08Vous avez raison. Le droit de grève
20:10est un droit qui est fondamental.
20:12La liberté de circulation,
20:14il a aussi un droit fondamental.
20:16Et quand vous mettez la pression,
20:18ou en tous les cas que vous mettez un avenir
20:20en poitiers sur des réunions familiales,
20:22sur des enfants qui partent
20:24voir leurs proches pour Noël,
20:26il peut y avoir un problème. L'autre chose,
20:28c'est que ce droit de grève qui est fondamental
20:30n'est pas dévoyé lorsque chaque année,
20:32non pas forcément au moment de Noël,
20:34mais chaque année depuis 1947,
20:36il y a un mouvement syndical du côté des cheminots
20:38de la SNCF. C'est une question
20:40qu'on a le droit de se poser.
20:42Le droit de grève, il peut s'exercer,
20:44mais dans un cadre bien précis. Il n'est pas
20:46absolu non plus. Il ne doit pas être absolu.
20:48Or, il l'est, tel que le voient
20:50aujourd'hui les syndicats, puisqu'ils veulent faire
20:52grève quand ils le souhaitent.
20:54On peut avoir un cadre très précis,
20:56réglementant. Vous avez vu, il y a une proposition
20:58de loi, je ne sais pas où elle ira,
21:00au Sénat, disant qu'on pourrait avoir
21:02une trentaine de jours où on ne peut pas
21:04y toucher. Il y en a un qui veut y aller,
21:06c'est Éric Ciotti.
21:08Éric Ciotti, Hervé Marseille,
21:10le sénateur centriste.
21:12Là, en Italie, vous avez entièrement raison.
21:14La publicité, on revient dans un instant pour la suite
21:16de l'Or des pros 2. A tout de suite.
21:2220h30 sur CNews, l'information.
21:24Simon Guillain, bonsoir.
21:26Bonsoir, Eliott, et bonsoir à tous.
21:28Après Gabriel Attal et Bruno Le Maire,
21:30c'est au tour d'Elisabeth Borne de se défendre sur la situation
21:32budgétaire de notre pays.
21:34L'ancienne Première ministre estime avoir pris sa part
21:36dans la maîtrise des comptes publics.
21:38Elle était auditionnée au Sénat dans le cadre
21:40d'une mission d'information.
21:42Un juge d'instruction a ordonné un procès
21:44aux assises contre l'Algérienne
21:46d'Abiabé. Elle est accusée du meurtre
21:48de la jeune Lola à Paris, c'était le 14 octobre
21:502022. Le cadavre de Lola,
21:5212 ans, avait été retrouvé dans une malle
21:54abandonnée dans la cour de son immeuble du 19ème
21:56arrondissement de la capitale.
21:58Enfin, Olaf Scholz et Vladimir Poutine
22:00se sont entretenus pour la première fois
22:02par téléphone. Le chancelier allemand
22:04a exhorté le président russe à retirer
22:06ses troupes et à entamer des négociations avec Kiev.
22:08Olaf Scholz a souligné l'engagement
22:10indéfectible de l'Union Européenne
22:12à l'égard de l'Ukraine. Merci beaucoup, Simon Guillain,
22:14pour le point sur l'information.
22:16On va parler de Marine Le Pen, qui était
22:18l'invité du journal de
22:2020 heures de nos confrères de TF1
22:22avec des mots très forts,
22:24puisque le parquet a requis, je le rappelle,
22:265 ans d'emprisonnement, dont 2 fermes,
22:28300 000 euros d'amende et 5 ans
22:30d'inéligibilité avec exécution immédiate
22:32contre Marine Le Pen lors du procès des
22:34assistants parlementaires du Rassemblement National.
22:36Qu'a-t-elle dit ? Je vois que ce
22:38réquisitoire est révoltant,
22:40car il est profondément
22:42outrancier, allant jusqu'à
22:44demander la peine de mort
22:46politique avec exécution provisoire contre
22:48moi. Restons d'abord sur cette première déclaration.
22:50Les mots sont forts. Est-ce qu'elle
22:52vise juste lorsqu'elle parle
22:54d'une peine de mort politique avec
22:56exécution provisoire ?
22:58Si Marine Le Pen
23:00était condamnée aux peines
23:02qui ont été requises
23:04lors de ces réquisitions,
23:06elle ne pourrait plus exercer en politique.
23:08Elle ne pourrait plus se présenter à la moindre élection.
23:10Elle ne pourrait plus exercer en politique.
23:12Elle pourrait éventuellement garder
23:14le mandat actuel qu'elle a de députée à l'Assemblée Nationale.
23:16Pourquoi vous dites qu'il y a débat ?
23:18Parce qu'il n'y a pas énormément de jurisprudence
23:20en la matière. L'exécution provisoire
23:22fait que vous ne pouvez plus être éligible.
23:24Mais est-ce que vous gardez votre mandat ?
23:26Il y a assez peu de retour sur ces faits-là.
23:28Mais dans tous les cas,
23:30elle serait complètement écartée
23:32de la vie politique.
23:34De ce point de vue-là, elle a raison. Ce serait une peine de mort politique.
23:36C'est vrai. Je crois que l'expression
23:38est adaptée. Il ne s'agit pas
23:40d'accord ou de désaccord politique avec
23:42Marine Le Pen. Il s'agit juste d'un principe.
23:44On l'a vu après les déclarations de Jean-Luc Mélenchon
23:46ou encore de Gérald Darmanin.
23:48Ils se sont tous les deux émus
23:50de ce réquisitoire.
23:52C'est ce qui rend ce réquisitoire très intéressant.
23:54Ça nous fait tous nous questionner sur le sens de la démocratie
23:56et la séparation des pouvoirs.
23:58Parce que là, je crois que les juges,
24:00les magistrats, ceux qui ont requis cette peine,
24:02se sont immiscés dans l'affaire
24:04de la démocratie. Et ça, c'est extrêmement
24:06dangereux. Regardez ce qui s'est passé
24:08aux Etats-Unis avec Donald Trump.
24:10Regardez ce qu'a dit Victor Orban à la suite
24:12de cette réquisition du parquet.
24:14Il y a une volonté,
24:16peut-être, de faire obstacle
24:18à un processus démocratique.
24:20La judiciarisation de la vie politique
24:22est très dangereuse. C'est un poison.
24:24C'est un poison pour la justice elle-même
24:26qui perd en crédit auprès de la population.
24:28Et c'est un poison pour
24:30l'élection, pour le suffrage.
24:32Là aussi, les magistrats devraient
24:34utiliser l'inéligibilité
24:36avec une main tremblante.
24:38Manifestement là, ça n'est pas le cas.
24:40L'inéligibilité est automatique
24:42pour certaines infractions dont
24:44le détournement de fonds publics.
24:46Mais on peut déroger à cette
24:48automaticité selon les circonstances.
24:50Là, en l'espèce, ils ont jugé que ce n'était pas
24:52nécessaire selon les réquisitions. C'est plutôt
24:54ça qui interroge. C'est automatique, mais
24:56on peut y déroger. C'est automatique depuis peu.
24:58C'est automatique depuis la loi de 2017
25:00sur la confiance dans la vie.
25:02L'affaire qui implique
25:04Marine Le Pen et les assistants parlementaires
25:06date de 2009 jusqu'à
25:082016.
25:10Justement, ça se joue à quelques jours après.
25:12Hallucinant.
25:14Ça se joue à trois mois après.
25:16Sur un plan politique, c'est une peine
25:18si c'était évidemment...
25:20Ce ne sont que des
25:22réquisitions, mais ce serait une peine
25:24capitale. Et bien souvent, Sarah,
25:26vous connaissez mieux que moi la justice, mais quand on prend
25:28une décision judiciaire,
25:30quand on est un magistrat, on regarde la loi,
25:32on regarde aussi des éléments de contexte.
25:34C'est le principe d'individualisation des peines.
25:36Et le contexte,
25:38forcément, ils le connaissent,
25:40les magistrats, bien sûr.
25:42Donc dans ce contexte,
25:44on doit être capable de mesurer.
25:46C'est pour ça que d'ailleurs,
25:48on verra lors de la...
25:50Il va y avoir les plaidoiries, ensuite il y aura
25:52la condamnation ou pas, d'ailleurs,
25:54parce qu'il peut très bien y avoir aussi le relax, pourquoi pas,
25:56bien sûr. Mais c'est vrai
25:58qu'y compris dans le réquisitoire,
26:00je trouve que le magistrat n'a pas pris
26:02tous les éléments de contexte.
26:04Alors, moi je le dis toujours sur le plateau,
26:06la justice ne se fait
26:08ni se défait sur les plateaux,
26:10elle se fait et se défait
26:12dans les tribunaux. Mais là,
26:14il y a un contexte, évidemment
26:16très important à travers ce
26:18procès-là, puisqu'on est face à
26:20une responsable politique qui est aux portes
26:22de l'Elysée. On n'est pas face à
26:24un justiciable lambda.
26:26Et d'ailleurs, elle le dit, Marine Le Pen, je me suis rendu compte que ce n'était
26:28pas la justiciable qui était
26:30jugée, mais que c'était la cible
26:32politique qui est
26:34jugée. Et tous les
26:36Français qui appellent à une justice
26:38extrêmement ferme, je rappelle que
26:408 à 9 Français sur 10 considèrent qu'elle est laxiste.
26:42Alors là, pour le coup,
26:44lorsqu'on parle de Marine Le Pen,
26:465 ans de prison, alors qu'il n'y a pas eu
26:48d'enrichissement personnel,
26:50300 000 euros d'amende, avec
26:52également 5 ans d'inéligibilité,
26:54avec exécution provisoire,
26:56celui qui va me dire que c'était
26:58d'un réquisitoire laxiste,
27:00pardonnez-moi, mais il y a aussi
27:02certains juges qui sont syndiqués au syndicat de la magistrature
27:04et qui ont quand même un engagement politique
27:06connu. Voilà, on peut aussi le prendre en compte.
27:08On ne sait pas si dans ce procès,
27:10les magistrats sont partis.
27:12Je ne sais rien, je vous dis de façon générale,
27:14il y a quand même beaucoup de magistrats
27:16qui sont plutôt très à gauche.
27:18Mais là, pour ce dossier-là, évidemment
27:20et heureusement. Mais globalement, la justice devrait
27:22se garder d'aller effectivement
27:24juger en politique. C'est tout ce qu'on pourrait dire.
27:26En général, ça c'est problématique.
27:28C'est la phrase de François Mitterrand qui avait dit
27:30« Méfiez-vous des juges, ils ont tué la monarchie,
27:32ils tueront la République ». François Mitterrand disait ça.
27:34Donc ça vous prouve à quel point
27:36le gouvernement des juges, à quel point
27:38lorsque les juges se mêlent des affaires politiques
27:40du pays, pas des affaires politiques,
27:42ils font courir à la démocratie
27:44un risque fondamental.
27:45Et surtout, je parle sous le contrôle de Sarah, mais je pense que
27:47si on met une peine d'inéligibilité, c'est pour justement
27:49empêcher la réitération des faits.
27:51C'est-à-dire qu'on va estimer que le fait qu'elle puisse,
27:53Marine Le Pen, se présenter à de nouvelles élections
27:55pourrait l'entraîner à produire les mêmes effets
27:57et aller dans les mêmes dérives.
27:59Et là, en l'état, c'est assez peu probable.
28:01Je pense que c'est plus, il faut le voir comme une peine
28:03complémentaire plutôt qu'empêcher un risque de récidive.
28:05Je pense que c'est plus comme ça qu'il faut l'interpréter.
28:07Marine Le Pen, toujours, c'est ma mort politique
28:09qui est réclamée, donc par définition ma survie
28:11politique va dépendre
28:13à la mise en œuvre de cette condamnation
28:15à la mort politique avec
28:17exécution
28:19provisoire. Là aussi, elle considère,
28:21je crois que la décision sera rendue
28:23en mars ou février prochain
28:25de savoir si
28:27les juges vont suivre
28:29les réquisitions du parquet.
28:31Je vous propose d'écouter Jérôme Guedj,
28:33député socialiste à ce propos.
28:35Dure à l'ex,
28:37cède l'ex. La loi est dure, mais c'est la loi.
28:39Je n'avais pas entendu Marine Le Pen,
28:41je crois même quand la loi, cette loi-là a été votée
28:43ou les évolutions de celle-ci
28:45s'y opposaient. Je me rappelais même
28:47d'une Marine Le Pen qui disait c'est scandaleux
28:49les politiques qui volent l'argent des Français.
28:51Je me rappelle
28:53qu'elle disait ça au moment du procès Juppé en 2004
28:55ou en 2005.
28:57Il ne faut pas oublier que, d'après les réquisitions,
28:59manifestement,
29:01le RN, de manière
29:03organisée, en bande organisée,
29:05a volé l'argent des Français
29:07en détournant
29:09des financements publics
29:11au profit de son parti.
29:13Je rappelle la déclaration de Gérald Darmanin
29:15qui n'est pas le premier soutien de Marine Le Pen,
29:17bien au contraire. Il serait profondément
29:19choquant que Marine Le Pen soit jugée
29:21inéligible. Combattre Madame
29:23Marine Le Pen se fait dans les urnes,
29:25pas ailleurs. N'ayons pas peur
29:27de la démocratie. Le RN
29:29qui a lancé une pétition
29:31défendait la démocratie,
29:33soutenait Marine,
29:35qui a été relayée également par
29:37Jordan Bardella. Je crois qu'en 24 heures
29:39il y a eu plus de 100 000
29:41signataires. On voit que
29:43finalement les Français
29:45sont heurtés par ce qui est en train
29:47de se passer. On a l'impression
29:49qu'il y a une sorte de...
29:51non pas de déni de démocratie, mais
29:53que c'est la voix du peuple
29:55qui est touchée. Ce que vous disiez tout à l'heure,
29:57c'est très paradoxal, c'est-à-dire que les Français
29:59veulent de la fermeté, bien sûr,
30:01et veulent croire dans leur justice, que la justice
30:03soit ferme. Donc là, elle pourrait être
30:05ferme. En revanche, évidemment,
30:07quand il s'agit comme cela de politique,
30:09il y a peut-être des limites.
30:11Pour condamner, parce qu'il y a eu
30:13incontestablement, il y a des faits
30:15et là, elle ne les conteste pas
30:17vraiment, d'ailleurs, Marine Le Pen.
30:19Je vous propose la déclaration de Nathalie Loiseau
30:21qui était l'invité de Sud Radio
30:23ce matin. Élément de contexte,
30:25Nathalie Loiseau qui est députée
30:27Renaissance. Nathalie Loiseau qui était
30:29la tête de liste de
30:31Renaissance aux précédentes
30:33élections européennes, non pas celles
30:35de 2024, mais celles de 2019,
30:37et que Mme Loiseau a perdue
30:39contre Jordan Bardella, qui à l'époque avait
30:4123 ans. Voilà. Juste pour
30:43recontextualiser un peu ce qui s'était passé.
30:45Ce que je
30:47peux dire, après vous l'avoir
30:49dit, une décision de justice, et quand ce n'est même pas une décision
30:51de justice, je ne la commente pas,
30:53mais la victimisation,
30:55se plaindre que
30:57le parquet, le ministère
30:59public veuille appliquer la loi,
31:01c'est quand même très inquiétant
31:03sur le fond.
31:05Le vrai scandale, si Marine Le Pen
31:07et ses co-accusés sont condamnés,
31:09c'est ce que vous avez dit au début,
31:11c'est le détournement de 4
31:13millions et demi d'euros d'argent
31:15public. C'est ça le scandale.
31:17Marine Le Pen qui a également
31:19dit ce sentiment de révolte que je
31:21ressens profondément, des millions
31:23de français le ressentent avec moi,
31:25et même au-delà de mon propre camp
31:27politique. Ça c'est très important parce qu'effectivement
31:29si on suit l'exemple américain,
31:31regardez ce qui s'est passé avec le feuilleton judiciaire
31:33autour de Donald Trump. Ça a décuplé
31:35les forces des républicains
31:37aux Etats-Unis d'Amérique. C'est parfaitement
31:39contre-productif. Même à ceux qui
31:41au nom de leur progressisme ou de leur
31:43engagement contre le Rassemblement National
31:45ou ses idées, pensent qu'ils peuvent enjamber l'élection
31:47par des stratagèmes judiciaires
31:49ou par l'ultra-diabolisation
31:51du RN, il faut qu'ils sachent
31:53que ça ne marche pas. Et que ça ne marche pas
31:55depuis des années et des années.
31:57Je crois savoir d'ailleurs que Jean-Marie Le Pen
31:59a eu un certain nombre de procès aussi. Il en a
32:01gagné certains, il en a perdu d'autres. Ça n'a jamais marché.
32:03Ça ne l'a pas empêché d'augmenter ses scores
32:05d'élection en élection.
32:07De fait, la judiciarisation,
32:09non seulement c'est un poison pour la démocratie,
32:11mais en plus, ça ne marche pas
32:13et ça ne marchera pas. La seule chose
32:15qui ferait effectivement que ça marche, c'est si Marine Le Pen
32:17était empêchée d'être
32:19candidate et empêchée de concourir. Mais là,
32:21si ça arrive vraiment, on a affaire à un
32:23déni de démocratie qui serait, je pense, un traumatisme
32:25pour le peuple français qui vote pour Marine Le Pen.
32:27Alors que les électeurs du Rassemblement
32:29National et les électeurs du Nouveau Front
32:31Populaire pensent qu'il y a déjà eu un
32:33déni de démocratie au moment
32:35des élections
32:37législatives anticipées.
32:39Quand je vous parle du contexte, il faut se souvenir
32:41de cette phrase de la procureure qui
32:43déclarait concernant un des prévenus
32:45non pas Marine Le Pen.
32:47Je n'ai aucun élément, mais je ne peux pas
32:49demander la relax. Ça me fait trop mal
32:51tomber de votre chaise
32:53quand vous entendez ça.
32:55On écoute Marine Le Pen
32:57puisqu'on peut désormais
32:59l'entendre, Marine Le Pen qui était l'invité
33:01du 20h de TF.
33:03Moi, je suis arrivée à ce procès
33:05comme n'importe quelle citoyenne,
33:07avec l'espoir de la justice,
33:09avec le respect
33:11que j'ai à l'égard de cette institution.
33:13J'ai
33:15été présente à toutes les audiences,
33:17j'ai répondu à toutes les questions des heures
33:19durant, et en réalité
33:21je me suis rendue compte que ça n'était
33:23pas la justiciable qui était jugée,
33:25que c'était la cible politique
33:27qui était jugée. C'est ma mort politique
33:29qui est réclamée.
33:31Par définition, ma survie politique
33:33évidemment va
33:35dépendre de la mise en oeuvre
33:37de cette condamnation
33:39à la mort politique.
33:41Je viens dire aux Français aujourd'hui
33:43que
33:45l'idée
33:47que par une décision, encore une fois,
33:49irréparable, non susceptible
33:51d'appel,
33:53l'on puisse les priver
33:55de leur choix
33:57est une atteinte très
33:59violente à la démocratie.
34:01La question qu'on peut se poser
34:03c'est est-ce que les procureurs
34:05n'ont pas fait un réquisitoire
34:07extrêmement sévère
34:09en se disant peut-être que les juges
34:11n'iront pas aussi loin ?
34:13Je ne suis pas sûre que ce soit la philosophie,
34:15ils font en général les choses en fonction d'eux-mêmes, ils représentent la société
34:17et les juges ensuite sont libres
34:19d'aller en deçà.
34:21C'est très intéressant
34:23l'expression
34:25que vous venez d'utiliser, vous dites
34:27que les procureurs représentent la société.
34:29Oui, c'est vrai.
34:31Est-ce qu'aujourd'hui, ce réquisitoire
34:33représente en quelque sorte
34:35l'envie, l'idée que se font
34:37les Français de la justice ?
34:39Il représente la loi qui a été votée par la représentation nationale.
34:41De ce point de vue-là, il est adéquat.
34:43Comme vous avez dit, il y a des éléments de contexte.
34:45Il y a une dualisation de la peine.
34:47Il y a une automaticité,
34:49il y a aussi des exceptions, donc ils auraient pu en tenir compte.
34:51C'est comme Mme Le Pen n'est pas non plus n'importe qui
34:53et même les personnes qui ne sont pas d'accord avec elle
34:55le disent. On a eu l'exemple de M. Darmanin.
34:57Non, on ne la combat pas
34:59de cette façon, mais dans les urnes.
35:01Après une prise
35:03de parole comme celle de Marine Le Pen
35:05ce soir, alors qu'on est
35:07loin d'arriver au terme
35:09de ce procès, peut-être aussi
35:11considérée par beaucoup aujourd'hui
35:13comme une atteinte et une pression sur la justice
35:15et les magistrats eux-mêmes
35:17peuvent l'entendre
35:19comme ça.
35:21C'est prendre les Français
35:23en fait à témoin pour dire
35:25regardez, alors que j'ai
35:27fauté mais on veut m'abattre.
35:29Ils peuvent le ressentir aussi
35:31de cette manière.
35:33Vous parlez des juges.
35:35C'est-à-dire que là, c'est une sorte
35:37d'all-in médiatique
35:39qui est faite par l'Assemblée nationale.
35:41On pourrait également se dire qu'elle est
35:43la porte-parole en quelque sorte de millions de Français
35:45qui ont été également
35:47choqués de cette décision
35:49et de cette volonté
35:51en tous les cas, non pas décision, mais cette volonté
35:53de la rendre inéligible
35:55à l'instant.
35:57Sans recours possible.
35:59Vous imaginez ?
36:01C'est le sans recours possible qui est problématique.
36:03Si la justice voulait condamner la citoyenne
36:05Marine Le Pen parce qu'elle
36:07aurait commis tel ou tel méfait
36:09et bien qu'il la condamne à une amende
36:11qu'il condamne le Rassemblement national à rembourser
36:13ses 4 fameux millions
36:15et justice serait rendue. Là, avec l'inéligibilité
36:17la justice s'y mise
36:19sur un tout autre terrain, c'est un peu le tweet
36:21je trouve très bon de Gérald Darmanin
36:23qui est le terrain de l'élection.
36:25La justice se substitue aux électeurs
36:27et là c'est les électeurs qui devraient
36:29trancher cette affaire.
36:31Gérald Darmanin, rappelons-le, qui est l'un des gros adversaires
36:33de Marine Le Pen
36:35et notamment dans sa circonscription
36:37il a souvent débattu et combattu
36:39face au Rassemblement
36:41national.
36:43Et encore une fois, c'est ce que je disais
36:45les décisions de justice
36:47la justice, elle ne se fait
36:49ni défait sur les plateaux, donc elle a réagi
36:51notamment sur le fond en disant
36:53nous sommes innocents des faits qui nous sont reprochés
36:55nous n'avons violé aucune des lois françaises
36:57aucune des lois du Parlement européen
36:59c'est ce qu'elle dit, je n'ai pas envie de commenter là-dessus
37:01notamment c'est une dotation qui est
37:03accordée aux députés pour embaucher des assistants
37:05nous n'avons pas obtenu un centime de plus
37:07que ce à quoi nous avions
37:09droit. Je transcris la parole
37:11mais en tous les cas
37:13je trouve que c'est...
37:15ça met dans une position délicate
37:17tous les journalistes ou en tous les cas toutes les chaînes d'information
37:19qui traitent évidemment de ce sujet
37:21il y a peut-être une prise
37:23de position et un positionnement
37:25aussi de Marine Le Pen pendant son procès
37:27moi j'ai discuté avec un certain nombre de magistrats
37:29et d'avocats notamment qui disaient peut-être qu'elle n'a pas pris
37:31et là elle le dit très bien d'ailleurs
37:33en 30 secondes c'est résumé, elle dit
37:35je me présente en tant que citoyenne
37:37et je deviens une cible politique
37:39non, elle n'était pas simplement
37:41une citoyenne, elle était aussi
37:43une politique
37:45et peut-être qu'elle n'a pas non plus
37:47ce que disent certains avocats
37:49c'est-à-dire qu'elle n'était pas qu'une simple citoyenne
37:51elle était aussi une représentante
37:53d'un mouvement politique
37:55indépendamment des faits
37:57de ce qui lui est reproché et qu'ils allaient
37:59aussi la juger
38:01ils doivent la juger en tant que citoyenne
38:03en l'espèce
38:05si elle est arrivée en pensant qu'elle serait jugée comme citoyenne
38:07elle a été peut-être pêchée par candeur
38:09parce qu'elle a été bien conduite de penser
38:11elle a été jugée non pas comme Marine Le Pen évidemment
38:13voilà ce qu'on pouvait dire sur les déclarations
38:15de Marine Le Pen ce soir
38:17dans l'actualité également
38:19Michel Barnier
38:21qui était
38:23à Angers cet après-midi
38:25qui a rencontré, qui tente de déminer
38:27une situation de crise avec les
38:29collectivités locales
38:31et alors écoutez c'est très intéressant parce que
38:33souvent on dit lorsque
38:35on est à Matignon
38:37on s'accroche déjà au siège et puis en plus
38:39bref, non pas d'être rue de Varennes
38:41mais un peu plus loin dans l'huitième arrondissement
38:43le jardin est un peu plus grand
38:45le palais
38:47je ne sais pas
38:49mais je vois que vous êtes peut-être un visiteur régulier
38:51le 55
38:53c'est une information
38:55que vous avez et que vous nous donnez
38:57merci beaucoup Paul Melun
38:59je ne savais pas que c'était le 55
39:01très bien
39:03on vous le souhaite en tous les cas
39:05Michel Barnier, prêt à partir
39:07je n'ai pas les conditions
39:09réunies pour faire avancer le pays
39:13est-ce que j'ai besoin de rappeler que je ne me suis pas roulé
39:15par terre pour être premier ministre
39:21j'étais prêt, j'étais disponible
39:23mais je n'étais pas demandeur
39:25je n'étais pas demandeur
39:27et
39:29j'ai accepté de servir
39:31comme vous servez mesdames et messieurs les présidents
39:33je le dis à tous les élus
39:35et d'utiliser tout ce que j'ai appris
39:37pour notre pays
39:39je suis aussi prêt à partir demain matin
39:41il faut que vous le sachiez
39:43si les conditions ne sont plus réunies
39:45pour changer
39:47faire face à l'urgence
39:49à l'extrême urgence
39:51et puis réformer ce pays pendant le temps que j'aurai
39:53Thomas Bonnet, vous l'avez régulièrement suivi
39:55est-ce que Michel Barnier bluffe
39:57ou est-ce qu'on a
39:59quelqu'un qui est totalement transparent
40:01je ne suis pas sûr qu'il bluffe
40:03en tout cas c'est à l'évidence
40:05très habile de sa part d'avoir
40:07ce récit-là des choses
40:09parce que ça le met dans une position de serviteur
40:11de la nation qui n'aurait pas de gain personnel
40:13dans cette affaire et ça l'exclut
40:15de fait des ambitions
40:17et des concours
40:19internes dans les différents partis politiques
40:21donc c'est très habile, ça lui donne une position
40:23de hauteur par rapport à la situation politique
40:25honnêtement
40:27je pense quand même qu'il faut nuancer ses propos
40:29je pense que Michel Barnier a voulu
40:31être président de la République en 2022
40:33il n'y a pas si longtemps que ça
40:35je ne suis pas sûr que ses ambitions
40:37l'aient totalement quitté en 2024
40:39vous voulez dire que Michel Barnier aujourd'hui
40:41n'est pas le même qu'en 2022
40:43c'est tord
40:45en deux ans on ne change pas
40:47bon en un mot
40:49je voudrais qu'on fasse un dernier sujet sur la natalité
40:51la baisse de la natalité en France
40:53c'est authentique et sincère
40:55peut-être comme propos, je trouve qu'en revanche
40:57ce n'est pas très rassurant pour beaucoup de français
40:59on a un Premier ministre qui dit qu'il est prêt à partir
41:01quand vous êtes effectivement devant un défi
41:03il n'a pas dit que je suis prêt à partir
41:05il a dit si je n'ai pas les conditions nécessaires
41:07pour réformer le pays
41:09c'est ça
41:11je suis plutôt louable
41:13vous en avez qui s'accrochent au siège
41:15qui ont fait n'importe quoi
41:17le jardin est trop beau
41:21le chauffeur est très agréable
41:23je veux planter mon arbre
41:25tant qu'il ne part pas avec le siège
41:27un autre sujet
41:29la baisse des naissances
41:31qui continue de s'accentuer en France
41:33selon une étude annuelle publiée par l'INSEE
41:35la France a connu sa plus forte baisse
41:37depuis la fin du baby boom
41:39et cette diminution continue
41:41durant les 9 premiers mois de 2024
41:43l'excellent sujet signé Félix Perola
41:47c'est une baisse des naissances
41:49d'une ampleur inédite
41:51selon les chiffres de l'INSEE
41:53677 800 bébés ont vu le jour en France
41:55c'est 48 200 de moins
41:57qu'en 2022
41:59soit une baisse de 6,6%
42:01l'INSEE indique que c'est la baisse la plus forte
42:03depuis la fin du baby boom
42:05une chute des naissances
42:07qui s'accentue fortement avec le temps
42:09en 13 ans, elles ont diminué de 19,8%
42:11cette décroissance
42:13peut s'expliquer par plusieurs facteurs
42:15ce sont les difficultés économiques
42:17des français et puis
42:19de manière plus diffuse
42:21une crainte de l'avenir
42:23puisque vous avez un climat
42:25qui est assez anxiogène
42:27sur les questions de guerre
42:29mais aussi sur les questions socio-économiques
42:31donc évidemment ça joue
42:33dans la capacité des gens
42:35à essayer de se projeter dans l'avenir
42:37sur les 9 premiers mois de 2024
42:39la baisse des naissances se poursuit
42:41elles ont diminué de 2,7%
42:43comparé à 2023
42:45l'analyste
42:47qui était présent sur ce sujet
42:49il oublie un élément essentiel
42:51c'est qu'en France la politique de natalité est un tabou
42:53c'est à dire qu'on n'essaye pas
42:55de soutenir
42:57comme on est en train de le faire
42:59du moins en Italie on le pense
43:01une politique de natalité
43:03comme on l'a fait en France jadis
43:05aujourd'hui c'est un tabou
43:07résultat on a une baisse des natalités
43:09avec une transformation de la société
43:11une transformation de la société française
43:13c'est le sujet fondamental par excellence la natalité
43:15parce que ça dit la température
43:17ça dit l'état d'une civilisation
43:19ça devrait évidemment
43:21tous nous alerter et l'omerta
43:23sur le sujet de la natalité
43:25depuis plusieurs décennies est très grave
43:27parce qu'il nous a empêché de penser cette question fondamentale
43:29or c'est pas une question
43:31qui peut se résoudre par une mesure politique
43:33en un claquement de doigts
43:35bien sûr redonner du pouvoir d'achat aux français
43:37mais fondamentalement
43:39le sujet de la dénatalité
43:41est un indicateur à bas bruit du déclin
43:43de l'occident et du déclin
43:45singulièrement de la France
43:47donc il faut le prendre pour ce que c'est
43:49et tenter par des politiques de long terme
43:51de remettre en place cela
43:53mais ça va prendre peut-être des décennies
43:55de réfléchir à cette question
43:57et de l'analyser tant la dénatalité
43:59s'enracine dans des problèmes contemporains très forts
44:01comme par exemple l'individualisme
44:03un nouveau rapport au temps qui s'écoule
44:05la France d'aujourd'hui n'est plus la même
44:07que la France de la fin du 19ème siècle
44:09donc les français font moins d'enfants
44:11c'est un changement anthropologique global
44:13mais des questions très matérielles
44:15parce qu'il y a le coût de la vie
44:17il faut ensuite
44:19fonder une famille
44:21on ne fait pas comme ça
44:23les femmes travaillent
44:25et c'est très bien
44:27et c'est enclenché
44:29depuis une vingtaine d'années
44:31et donc ne peuvent pas faire des enfants
44:33parce que c'est compliqué
44:35de faire des enfants, de s'en occuper
44:37de continuer, de mener sa carrière professionnelle
44:39elles sont encore pénalisées parfois
44:41et donc il faut des structures pour accueillir les enfants
44:43et vous avez raison, c'est à dire qu'il doit y avoir
44:45une véritable politique derrière
44:47Emmanuel Macron avait parlé
44:49de réarmement démographique
44:51déjà il en avait parlé
44:53pas beaucoup n'en ont parlé
44:55il a parlé très souvent ces dernières années
44:57mais on attend les actes
44:59je précise que
45:01l'Italie par exemple tente de relancer
45:03la natalité en
45:05en abaissant l'impôt des familles
45:07ça peut être une solution
45:09vous avez aussi des néo-féministes
45:11qui prônent de ne pas avoir d'enfants
45:13pour des raisons écologiques
45:15et qui ont une parole
45:17qui imprime
45:19chez certaines femmes relativement jeunes
45:21et qui vous expliquent que si vous voulez sauver la planète
45:23il ne faut plus faire d'enfants
45:25alors à quoi bon sauver la planète si c'est pour ne plus avoir d'enfants
45:27c'était un plaisir d'être avec vous
45:29je les remercie
45:31Jean-Luc Lombard, à la réalisation, à la vision c'était Rémi
45:33Greg Possidalo, Son, Benjamin Nau, Lucas Busutil, Félix Peyroula
45:35ont préparé cette émission, toutes les émissions sont à retrouver
45:37sur cnews.fr
45:39c'est Olivier de Caron-Fleck
45:41pour 16 disputes, nous on se retrouve demain matin
45:43on reviendra évidemment sur le procès
45:45Marine Le Pen et les déclarations dans le 20h
45:47on parlera également
45:49de la crise agricole
45:51et je voulais vraiment qu'on revienne sur le sujet
45:53de la police municipale
45:55vous avez vu Monsieur Urmic
45:57qui a dit on est rattrapé par la réalité
45:59bravo Pierre Urmic
46:01Pierre Urmic, est-ce qu'il peut envoyer un texto
46:03à son ami grenoblois, à ses amis
46:05Nantais, Rennes, etc
46:07parce que j'ai l'impression que
46:09certains ne sont pas encore rattrapés par cette réalité
46:11il est rattrapé par les municipales
46:13bien joué
46:15à Bordeaux les gens en ont assez
46:17on vous retrouvera dimanche, punchline, 17h19
46:19merci à tous