Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:0020 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros. On est avec qui nous sommes ?
00:06Avec qui êtes-vous ? Avec qui êtes-vous monsieur Jean-Sébastien Ferrajou, Sabrina Medjéber, Jules Thorez bien sûr et Thomas Bonnet.
00:17Bonsoir à tous les quatre. Est-ce que vous allez bien ?
00:21Très bien.
00:21Grande émission, très importante ce soir, on a énormément de choses à traiter ensemble.
00:25Mais avant cela, on fait le point sur l'information avec vous Isabelle Piboulot.
00:28Bonsoir Eliott, bonsoir à tous. Le bilan des victimes à Mayotte pourrait atteindre plusieurs centaines de morts,
00:34peut-être même quelques milliers selon le préfet du département.
00:37Les premiers secours acheminés par pont aérien sont arrivés aujourd'hui et il y a urgence.
00:42Les Mahorais craignent une bascule vers une crise sanitaire.
00:45Les ministres des missionnaires de l'intérieur et des autres maires sont attendus sur place demain en fin de matinée.
00:51Deux policiers violemment agressés à Nice.
00:54Deux fonctionnaires à terre se sont fait lyncher par huit individus dans la nuit de jeudi à vendredi.
00:59L'un d'entre eux était venu proposer de la résine de cannabis aux officiers qui n'étaient pas en service.
01:05Un des policiers a révélé son identité et la situation a dégénéré.
01:09Cinq personnes ont été arrêtées. Elles comparaîtront mardi devant le tribunal correctionnel.
01:14En réflexion pour composer son gouvernement, le Premier ministre poursuivra les consultations demain à Matignon.
01:20Les groupes parlementaires et les responsables de partis seront reçus par ordre d'importance numérique à l'Assemblée.
01:26Marine Le Pen et Jordan Bardella pour le RN ont rendez-vous à 9h.
01:30Du côté de la France insoumise, Mathilde Panot a refusé cette réunion
01:34et soutient que les insoumises censureront le gouvernement de François Bayrou.
01:39Merci Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
01:43Comme ce matin, comme hier d'ailleurs, impossible de ne pas commencer en ayant une pensée ce soir pour les Mahorais
01:51frappés par ce qui pourrait devenir la catastrophe naturelle la plus meurtrière en France de notre histoire récente.
01:58Les images sont absolument terrifiantes. On se réserve évidemment de donner un bilan depuis hier.
02:05Et d'ailleurs ni le Premier ministre ni le ministre de l'Intérieur l'avaient fait il y a 24 heures après la première réunion de crise.
02:12Je sais qu'il y en a une nouvelle actuellement. Je vais citer seulement le préfet François-Xavier Bieuville
02:20sur la chaîne publique Mayotte la première qui a dit je pense qu'il y aura certainement plusieurs centaines.
02:26Peut-être approcherons-nous le millier voire quelques milliers de morts.
02:30On va revenir sur ce qu'il s'est passé avec Sharon Camara et on en parle juste après.
02:35Des scènes apocalyptiques. Après le passage du cyclone Chido, les habitants de Mayotte ne peuvent que constater les dégâts.
02:43Dans le quartier de Kaouini, près de la capitale, les habitations précaires n'ont pas résisté aux fortes précipitations.
02:50Les maisons autour, les toitures se sont envolées. Vous avez les arbres coupés.
02:58Et puis derrière chez moi, il y a toute une partie de quartier informel. Donc là, aujourd'hui, ils sont rayés de la carte.
03:05Depuis l'île de la Réunion, un pont aérien et maritime a été mis en œuvre afin d'acheminer du personnel, du matériel de secours,
03:13mais aussi de l'eau et de la nourriture.
03:16J'ai peur parce que le pire est à venir. Il fait chaud. Nous sommes en saison de pluie.
03:24Les gens qui sont ensevelis dans ces maisons en tol, il ne faut pas que cette catastrophe se transforme en une crise sanitaire.
03:35Avec des rafales observées à plus de 220 km heure, Chido est le cyclone le plus violent qu'a connu Mayotte depuis plus de 90 ans.
03:44Je vous propose cet échange qu'il y a eu il y a quelques minutes avant que le pape François ne quitte Ajaccio.
03:52Il a pu échanger avec Emmanuel Macron et Emmanuel Macron a voulu avoir un mot pour les Mahorais lors de son bref échange avec le pape François.
04:02Je veux avoir une pensée pour nos compatriotes à Mayotte qui ont subi ces dernières heures les plus terribles,
04:12et qui pour certains ont tout perdu, perdu la vie, perdu tout.
04:16Et voilà, d'une île l'autre dans le territoire de France et d'un continent l'autre, j'ai cette pensée pour eux en étant avec vous aujourd'hui.
04:24La joie en Corse que vous avez apporté et la tristesse à Mayotte pour laquelle nous allons agir.
04:32Et 8000 kilomètres, quasiment 8000 kilomètres séparent la Corse de Mayotte aujourd'hui.
04:37Vous avez entendu le sénateur Saïd Omar Wali qui était présent avec nous ce matin.
04:41Je voudrais que vous l'écoutiez à nouveau, qu'on l'écoute plus longuement.
04:44Très ému ce matin parce qu'il y a sa famille qui est présente.
04:47Il se rendra demain et il sera sur place demain matin.
04:51Moi, je prends l'avion ce soir.
04:54Je pars à Mayotte.
04:57Mais vous ne pouvez pas imaginer la tristesse et même j'ai peur.
05:02Déjà les images qu'on m'a envoyées, les images que j'ai vues hier.
05:08Ma mère, ma maison, mes petits-enfants qui m'appelaient au secours,
05:15qui se cachaient sous le lit parce que le toit de la maison est parti.
05:22Je n'ai plus de mots. Il faut nous aider.
05:27François Bayrou a été nommé vendredi matin.
05:29Emmanuel Macron est le président de la République depuis sept ans et demi désormais.
05:33Il va peut-être être confronté à la plus grande crise humanitaire
05:38qu'il va devoir gérer dans les prochains jours, les prochaines semaines.
05:42Oui, ce qui est sûr, c'est que c'est sa première crise majeure.
05:45Et ça peut être la plus grande crise humanitaire.
05:47Vous avez raison de le souligner parce que les autorités,
05:51que le Premier ministre, le ministère de l'Intérieur
05:53ne veulent pas donner de décompte chiffré.
05:57Ça en dit déjà beaucoup.
05:59Rappelez-vous ce qu'il s'est passé à Valence il y a quelques semaines.
06:02On avait des décomptes heure par heure.
06:04C'est que là, la situation est cataclysmique, catastrophique.
06:08Il y a le premier temps, ça va être le temps de la réponse de l'État.
06:11On voit bien que les services de l'État sont plutôt en réaction.
06:14Ils ont envoyé des avions, des frégates, du fret humanitaire,
06:17des moyens pour assurer la sécurité sur l'île.
06:20Mais il y aura le deuxième temps.
06:21Et le deuxième temps, ce sera celui de la reconstruction.
06:23Et c'est sans doute celui-là qui va être le plus difficile
06:26parce qu'il faudra un budget colossal.
06:29Quand on voit les images catastrophiques, ce chaos à Mayotte,
06:33on voit que cette reconstruction va coûter des millions,
06:36voire des milliards d'euros.
06:37Des milliards, évidemment.
06:38Mais on voit les images qui nous ont été transmises
06:41par la Gendarmerie nationale, cette vue aérienne avec.
06:44C'est terrifiant.
06:45C'est-à-dire qu'en fait, et Bruno Rotailleau l'annonçait déjà hier,
06:49c'est que tous les bâtiments précaires,
06:52et ils sont nombreux à Mayotte, ont été détruits.
06:56Il n'y en a plus un.
06:57L'hôpital a été touché.
06:59L'hôpital, d'ailleurs, ne fonctionnait plus.
07:01Les services de soins d'urgence, hier soir,
07:03ne fonctionnaient plus pendant un temps.
07:05Les services de réanimation, etc.
07:07Et que les habitats en dur ont, eux aussi, été touchés.
07:11Thomas Bonnet.
07:12On peut émettre un vœu avec ces images.
07:14D'abord, évidemment, tous nos vœux de compassion pour les Mahorais.
07:18On espère véritablement que le bilan ne sera pas aussi lourd
07:20que ce qu'il pourrait être.
07:22Mais vraiment, on a beaucoup d'inquiétudes ce soir.
07:24Le vœu, c'est celui aussi que peut-être la situation des Outre-mer
07:27soit véritablement très importante dans le mandat
07:32qui sera celui de François Bayrou.
07:34Il y a des choses qui sont de l'ordre du symbolique,
07:35et ce n'est peut-être pas le moment tout de suite d'en parler,
07:37mais le fait de faire d'un ministre des Outre-mer
07:39un ministre d'État, c'est une volonté de certains représentants politiques.
07:42Parce que là, la situation en Mayotte, à court terme,
07:45à moyen et à long terme, elle va être terrible.
07:47Mais on peut aussi parler de la situation dans les Andes.
07:49On peut aussi parler de la situation en Nouvelle-Calédonie.
07:51Donc il y a là véritablement, devant nous, des chantiers immenses.
07:54Et je pense que ce serait un bon signal envoyé
07:57que de nommer quelqu'un qui aurait vraiment un périmètre élargi.
08:00Et c'est ce qu'avait voulu faire Michel Barnier.
08:01Parce que vous savez que le ministère des Outre-mer,
08:03normalement, est relié à celui de l'intérieur.
08:05Et pour la première fois, le ministère des Outre-mer,
08:08de François-Noël Buffet, était relié, non pas à Beauvau,
08:11mais à Matignon.
08:12Et ça devait être une des priorités de Michel Barnier.
08:13Mais il y a eu la censure et tout ce qu'on connaît.
08:15On écoute Jean Bexon, qui est notre correspondant.
08:17Il est actuellement à La Réunion.
08:20Et il y a déjà un pont aérien qui a été effectué
08:23avec une sécurité civile et des moyens militaires
08:27qui sont déployés à Mayotte.
08:31Ici, sur la base militaire de La Réunion,
08:33on constate que l'armée et la sécurité civile
08:36sont au chevet de Mayotte.
08:38Et c'est mis en ordre de bataille
08:40pour pouvoir pallier à cette situation de crise
08:44subie par l'île avec le cyclone Shido.
08:48Ici, c'est une logistique martiale qui est mise en place
08:51puisque toute la journée, un pont aérien
08:53et ce, pour toutes les semaines et peut-être les semaines à venir
08:57est mis en place à partir de La Réunion.
09:00Derrière moi, vous pouvez constater
09:02qu'il y a des caisses.
09:04Et dans ces caisses, vous avez,
09:07qui vont faire partie du FRET,
09:09ce qui va être rentable à Mayotte,
09:10vous avez un hôpital de campagne
09:13qui est en morceaux et qui va être monté sur place
09:16puisque le CHU de Mayotte a été détruit.
09:20Au niveau du bilan, les autorités, pour l'instant,
09:24ne communiquent pas sur l'évaluation de ce bilan.
09:29Selon des sources, il pourrait, au minimum,
09:33s'évaluer à 20 morts sur l'île de Mayotte.
09:36Et là, c'était un témoignage en début de matinée.
09:40La situation est évoluée.
09:42Et je répète ce que disait François-Xavier Bieuville.
09:45Je pense qu'il y aura certainement plusieurs centaines,
09:47peut-être rapprocherons-nous le millier,
09:49voire quelques milliers de morts.
09:51Mais je fais très attention,
09:52parce que je ne veux pas donner ces recensements-là,
09:55tant la situation est aujourd'hui difficilement chiffrable.
10:00Si on peut dire ainsi.
10:02Bien sûr, mais d'autant que, malheureusement,
10:04ceux qui sont morts, quel qu'en soit le nombre, sont morts.
10:07Ceux qu'il va falloir aider, ce sont les vivants.
10:09Parce que la situation, elle va être humanitaire,
10:11c'est une évidence absolue.
10:12Mais Mayotte était déjà un département en crise.
10:14Mayotte est un département
10:15dans lequel il y a des centaines de milliers de clandestins.
10:18Ce sont les malheureux clandestins
10:19qui justement vivent dans ces installations provisoires
10:23qu'on avait essayé de démanteler d'ailleurs.
10:26Mais c'est très difficile d'administrer,
10:28hors catastrophe naturelle,
10:30un département qui est submergé comme ça
10:32par des populations clandestines.
10:34Donc ça va être d'autant plus compliqué
10:36que c'est une île qui est sous tension économique,
10:38mais c'est aussi une île qui est sous tension géopolitique.
10:40Et vous parliez des Outre-mer.
10:42Ouvrons les yeux, les Outre-mer, les territoires
10:44et départements d'Outre-mer français sont aussi sous pression.
10:47Parce qu'il y a des puissances étrangères
10:48qui essayent de profiter de ce type de situation
10:51pour nous déstabiliser.
10:53On le sait, la Russie a déjà essayé de déstabiliser Mayotte
10:56via le reste de l'archipel des Comores,
11:00qui lui est un état indépendant.
11:02On sait aussi qu'il y a des gens
11:04qui exploitent la situation sociale en Martinique
11:07pour provoquer les troubles.
11:08On l'a vu avec l'Azerbaïdjan
11:10qui était derrière les troubles en Nouvelle-Calédonie.
11:12Je pense qu'il faut accepter cette donne-là.
11:16C'est un département français.
11:18Les Mahorais sont des Français, évidemment.
11:20Ce que certains ne reconnaissent pas toujours.
11:22Paradoxalement, l'extrême-gauche a pu avoir tendance
11:24parfois à considérer que Mayotte ne faisait pas partie de la France.
11:27Et je pense que ce que nous avons su faire avec Notre-Dame,
11:29il faut aussi savoir le faire pour des êtres vivants.
11:31Parce qu'aujourd'hui, où le pape était en Corse,
11:33l'église, vous savez, ce ne sont pas que des bâtiments.
11:35L'église, elle est vivante, ce sont des gens.
11:37Peu importe la confession des Mahorais
11:39qui sont plutôt musulmans.
11:41Mais ce n'est pas la question.
11:43La question, c'est que la communauté nationale,
11:45elle se doit d'intervenir aussi bien
11:47pour restaurer un bâtiment
11:49qui fait notre identité comme Notre-Dame
11:51que pour aider des Français
11:53qui sont dans une situation absolument désastreuse.
11:55Je trouve que ce parallèle est évidemment très intéressant.
11:58On est capable aujourd'hui
12:00de se mobiliser aussi rapidement
12:04pour reconstruire Notre-Dame
12:06qui est un joyau français.
12:08C'est indispensable aussi de pouvoir
12:10mettre tous les moyens humains et matériels
12:12et financiers avec une loi spéciale.
12:14Vous avez entièrement raison.
12:16Pour aller au plus vite
12:18et soutenir le peuple Mahorais
12:20qui est un département, rappelons-le, français
12:22qui a voulu être français
12:24et qui l'a confirmé à plusieurs reprises.
12:26Vous avez entièrement raison.
12:28A la prudence, évidemment,
12:30à cette inquiétude,
12:32il y a aussi l'indécence.
12:34Et l'indécence, c'est la récupération politique
12:36de certains et de Jean-Luc Mélenchon
12:38pour ne citer que lui.
12:40Le cyclone frappe Mayotte, c'était hier.
12:42De plein foie, une population
12:44rendue vulnérable et abandonnée
12:46est soumise à une terrible épreuve.
12:48Le pouvoir méprisant et incapable
12:50occupé par son ombrile n'a rien prévu
12:52ni organisé.
12:54Et c'est Estelle Youssoupha qui lui a répondu.
12:56On voyait déjà son tweet.
12:58Députée de Mayotte, bien sûr,
13:00qui dit Mayotte n'a même pas encore
13:02compté ses morts que les charognes sont déjà à l'oeuvre
13:04pour leur politique aérie méprisable.
13:06Honte à vous, Jean-Luc Mélenchon,
13:08qui n'avait pas un mot de compassion sincère
13:10pour la population, mais seulement la bave
13:12du rapace avide de pouvoir.
13:14Estelle Youssoupha était l'invité
13:16de Thierry Cabane ce midi.
13:18Je vous propose qu'on l'écoute ensemble.
13:24Moi, si vous voulez, en fait, quand je vois
13:26le tweet de M. Mélenchon, je me dis
13:28est-ce que Mayotte ne souffre pas assez ?
13:30Vous voyez, on a toutes les calamités possibles et imaginables
13:32et en plus, on se farcisse
13:34la mauvaise foi et l'indignité,
13:36l'obscénité de M. Mélenchon.
13:38Mais ces gens-là, ils sont où pour nous
13:40venir en aide ?
13:42On est dans une peine
13:44et une détresse immenses.
13:46Toutes celles et ceux qui ont
13:48des grandes leçons d'humanité,
13:50aux abonnés absents, si ce n'est pour
13:52tweeter pendant qu'on n'est avec rien,
13:54pour se faire un petit peu
13:56de politique.
13:58Madame Youssoupha a tout à fait
14:00raison et ce n'est pas la première fois
14:02que M. Jean-Luc Mélenchon s'illustre
14:04dans l'interprétation et l'instrumentalisation
14:06indécente, comme elle l'a dit
14:08à juste titre, d'un drame
14:10sans précédent, auxquels toutes les
14:12crises ont été évoquées ici, mais auxquelles
14:14la crise sécuritaire s'ajoute
14:16puisque j'ai pu comprendre l'inquiétude
14:18de Mme Youssoupha en parlant
14:20d'une criminalité qui risque malheureusement
14:22de s'exacerber à coups de
14:24machettes, comme elle l'a précisé.
14:26Il y a également une crise sécuritaire qui risque
14:28de s'annexer à la crise
14:30sanitaire et à toutes les
14:32autres, malheureusement, qui frappent
14:34Mayotte, donc M. Jean-Luc Mélenchon
14:36est fidèle à lui-même.
14:38On a eu le droit à ses propos
14:40lors de la crise en Nouvelle-Calédonie
14:42où il avait également instrumentalisé
14:44l'aspect colonial et là,
14:46à des moments où Jean-Sébastien, tout à l'heure,
14:48parlait des moments d'apaisement, comme celui
14:50de la restauration Notre-Dame
14:52où on attend que les politiques fassent preuve d'humilité,
14:54on se rend compte là,
14:56encore une fois, que Jean-Luc Mélenchon s'illustre
14:58dans la plus minable
15:00des médiocrites. Et quand il y a un
15:02drame absolu, quand la
15:04France est touchée en son cœur, il y a
15:06normalement un temps
15:08où finalement les politiques disent
15:10il va falloir peut-être s'unir
15:12pour trouver les solutions afin
15:14d'aider au plus vite la
15:16population. Il s'avère que lorsque
15:18M. Mélenchon tweet hier,
15:20les services de l'État étaient déjà mobilisés,
15:22hier soir, 13 ministres étaient présents
15:24lors de la réunion de crise,
15:26que tous les moyens sont déployés.
15:28La question, bien évidemment, c'est de savoir
15:30qu'est-ce qui s'est passé ces
15:32dernières années pour que le département
15:34de Mayotte ne soit pas suffisamment
15:36soutenu pour enrayer cette vague
15:38migratoire, pour
15:40finalement
15:42bloquer
15:44tous ces bidonvilles qui étaient présents,
15:46avec les opérations Wanne-Bouchot, mais visiblement
15:48ça n'a pas suffi, parce que la situation
15:50est beaucoup...
15:52C'est Mme Youssoupha,
15:54elle le dit,
15:56c'est Mme Youssoupha,
15:58la députée qui le rappelle
16:00dans un autre tweet, je pense qu'on va le découvrir
16:02ensemble juste après, où elle dit
16:04vous-même qui poussez des cris d'orfraie
16:06aujourd'hui et accusez l'État de ne rien faire,
16:08lorsqu'on a voulu enlever
16:10ces bidonvilles, et bien
16:12vous étiez là, l'un des premiers
16:14à nous freiner.
16:16Il faut le dire, c'est Jean-Luc Mélenchon
16:18le seul qui fait une polémique
16:20dans ce drame, dans ce chaos.
16:22C'est-à-dire qu'on appelle souvent,
16:24c'est un grand mot à la mode, vous savez, la responsabilité
16:26ou l'irresponsabilité, et bien aujourd'hui
16:28l'irresponsabilité, elle est du côté de Jean-Luc Mélenchon
16:30d'autant plus que Jean-Luc Mélenchon, on l'entend
16:32très rarement sur cette question
16:34de Mayotte. Pourquoi ? Parce que Mayotte, ça vote
16:36en très grande partie pour Marine Le Pen.
16:38Il y en a bien une qui aurait pu
16:40faire une polémique, c'est Marine Le Pen, parce que
16:42elle était à Mayotte, si ma mémoire est bonne,
16:44en avril 2024, à ce moment-là
16:46elle avait dénoncé l'abandon de l'État
16:48sur cette île.
16:50Là, elle a plutôt fait une réponse raisonnable.
16:52Elle est arrivée en tête.
16:54Elle a fait 60%, je crois,
16:56au second tour. Donc, on voit bien
16:58que Jean-Luc Mélenchon, il est dans la polémique
17:00permanente, y compris sur ce sujet
17:02qui est un sujet de chaos.
17:04Il y a des dizaines de morts, il y a des dizaines
17:06et des centaines de blessés. On va mettre
17:08beaucoup de temps à réparer Mayotte, et Jean-Luc Mélenchon
17:10encore une fois n'est pas au niveau. Mais parce que le moteur
17:12politique de Jean-Luc Mélenchon, c'est le ressentiment.
17:14Jean-Luc Mélenchon exploite structurellement
17:16le ressentiment
17:18de X ou X catégories de populations
17:20sur lesquelles il ne cesse
17:22de jeter de l'huile sur l'eau.
17:24C'est le premier à hurler à la récupération
17:26lorsqu'il y a un fait de société
17:28qui est sujet à des vraies
17:30questions politiques.
17:32Aujourd'hui, il ne prend même pas le temps
17:34de savoir quelle va être la réponse
17:36de l'État pour l'attaquer
17:38frontalement.
17:40Voilà tout ce qu'on pouvait dire ce soir
17:42sur la situation à Mayotte qui reste encore
17:44très floue. Le ministre de l'Intérieur
17:46arrive demain matin.
17:48Bruno Retailleau sera sur place
17:50en fin de matinée.
17:52Si de nouvelles informations
17:54nous parviennent,
17:56je vous les donnerai bien évidemment.
17:58C'est important aussi d'avoir la présence de l'État, y compris
18:00à Mayotte en ce temps, et il sera d'ailleurs
18:02avec François-Noël Buffet le ministre des Outre-mer.
18:04Dans l'actualité également,
18:06je voudrais qu'on s'arrête sur un sujet
18:08qui a été absolument sous-traité médiatiquement
18:10ces 72 dernières heures, et pourtant
18:12c'est d'une violence inouïe,
18:14une agression à Nice de deux policiers
18:16qui étaient pourtant hors service, qui ont été passés
18:18à tabac. Tout cela s'est déroulé
18:20jeudi soir. Cinq individus ont été
18:22interpellés, déférés samedi soir.
18:24Et vous allez entendre un des
18:26policiers qui a été violenté témoigner.
18:28Et on le dit souvent, la parole
18:30des syndicats de police est plutôt bonne.
18:32On pense par exemple à M. Kouvi,
18:34on pense à Mme Kebab.
18:36Ils ont des porte-paroles.
18:38Mais lorsque c'est un policier
18:40qui est victime directe
18:42et qui raconte ce qui se passe,
18:44et qui raconte son quotidien, c'est là où
18:46peut-être on prend encore un peu plus conscience
18:48de la difficulté dans laquelle ils sont
18:50et de l'ensauvagement de la société.
18:52Vous voyez le sujet de Célia Gruyère
18:54qui nous propose justement
18:56le témoignage de ce policier.
19:00C'est une scène d'une rare violence.
19:02Sur ces images filmées à Nice,
19:04deux policiers sont à terre,
19:06en train de se faire lyncher par plusieurs individus.
19:08Tout commence
19:10lorsque l'un d'entre eux vient proposer
19:12de la résine de cannabis aux officiers
19:14alors qu'ils étaient hors service.
19:16Un des policiers lui révèle alors
19:18son identité. L'homme part quelques
19:20mètres plus loin, avant de revenir
19:22aussitôt accompagné d'autres individus.
19:24Ça s'est passé très rapidement.
19:26On sortait de soirée.
19:28Il nous tournait autour, ça commençait.
19:30Mon collègue a annoncé sa qualité police.
19:32Mais alors que dans un monde
19:34normal, ça aurait dû calmer les ardeurs des autres,
19:36au contraire,
19:38il voulait en découdre.
19:40On s'est vite retrouvés à deux fonctionnaires
19:42face à huit personnes,
19:44huit animaux,
19:46il n'y a pas d'autre terme.
19:48Donc oui, on avait vraiment eu peur pour notre vie.
19:50On s'est fait lyncher comme des chiens ce soir-là.
19:52Les deux policiers ont immédiatement
19:54été transportés à l'hôpital.
19:56Face à ce déferlement de violence,
19:58ils attendent une réponse ferme de la justice.
20:00Si des sanctions exemplaires
20:02ne sont pas prononcées,
20:04c'est la solution à la hauteur des faits commis
20:06qui sont absolument abjectes.
20:08Nos collègues, mes collègues m'ont dit
20:10qu'ils mettraient sac à terre.
20:12Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'ils vont se faire porter pâle.
20:14Cinq suspects ont été interpellés
20:16et placés en garde à vue.
20:18Ces individus sont connus
20:20des services de police, notamment pour des violences
20:22sur personnes dépositaires de l'autorité publique,
20:24sont connus également pour des refus d'obtempérer.
20:26Leur place, elle est au trou.
20:28Leur place, c'est en prison.
20:30Déféré au parquet de Nice
20:32samedi après-midi, ils devraient comparaître
20:34ce mardi devant le tribunal correctionnel.
20:36Et alors, l'information
20:38que vous me donniez, Jules Torres,
20:40pendant qu'on écoutait le sujet,
20:42c'est que ces individus
20:44qui ont agressé les policiers
20:46sont sortis
20:48avant la comparution immédiate
20:50libres sous contrôle judiciaire.
20:52Ils sont dehors, ils ne sont pas derrière les barreaux.
20:54Ils ont été déférés à midi samedi,
20:56ils ont été libérés sous contrôle judiciaire
20:58en attente de la comparution immédiate
21:00mardi. Évidemment,
21:02c'est très choquant. La détention provisoire,
21:04normalement, elle aurait dû, a priori,
21:06être retenue. C'est ce qu'en tout cas
21:08dénoncent les syndicats de policiers.
21:10Ça relance deux sujets, la détention
21:12provisoire et la liberté qu'ont
21:14les juges des détentions et libertés.
21:16Parce que vous savez, le policier
21:18auteur du tir mortel sur Nahel, il est resté quatre mois
21:20et demi en détention provisoire.
21:22Dans l'affaire Philippine, il y a
21:24cet aspect autour du juge des libertés
21:26dont on savait que
21:28l'auteur présumé, le suspect,
21:30était dangereux, menacé à l'ordre public. C'est la juge
21:32des libertés qui l'a écrit et qui a quand même
21:34libéré le futur tueur de
21:36Philippine. Donc on voit très bien que dans cette histoire,
21:38il y a tous les problèmes de la justice française.
21:40Et vous entendez l'un des témoignages de policiers qui dit
21:42demain, ils vont poser
21:44le sac, ils vont se porter pâle
21:46si on continue comme ça, si on ne les soutient
21:48pas. Mais je comprends évidemment les policiers.
21:50Je comprends à la fois, mais ne partage
21:52pas totalement ce que vient de dire Jules.
21:54Pour le coup, la décision
21:56de cet juge des libertés,
21:58me paraît particulièrement insensée.
22:00Même si souvent, dans ce genre de cas,
22:02ce qui se passe, c'est d'arriver à identifier
22:04qui dans
22:06les faits bande. Et ça bénéficie,
22:08en quelque sorte, le bénéfice du doute
22:10s'applique. Je pense qu'il faudrait inverser
22:12cette logique juridique-là. En revanche,
22:14ne jetons pas le principe du juge des libertés.
22:16Ce n'est pas parce qu'il y a de mauvais juges des libertés.
22:18Il y en a de plus en plus.
22:20Pardonnez-moi, j'ai quand même l'impression que ce dossier-là,
22:22on l'a traité ces dernières années.
22:24Jean-Sébastien a raison.
22:26Ce n'est pas une majorité des juges des libertés de la détention,
22:28mais en revanche, c'est un sujet qu'on voit de plus en plus dans la communauté.
22:30Bien sûr. Combien de fois
22:32on a parlé d'un délinquant
22:34multirécidiviste qui s'en prenait
22:36aller à un policier
22:38ou à une victime innocente
22:40et qui se retrouve sortir
22:42sous contrôle judiciaire ?
22:44Je ne déprends pas le fait que ces agresseurs-là
22:46puissent être en liberté. Je ne dis juste que dans un
22:48État de droit, il est important qu'il y ait des juges
22:50des libertés. La question que nous devrions nous poser,
22:52c'est peut-être la sociologie des magistrats.
22:54Qui sont les magistrats ?
22:56Quels sont les critères de recrutement ?
22:58Quels sont les critères de progression de carrière ?
23:00Qui a été nommé au Conseil supérieur de la magistrature ?
23:02Bref, toutes ces questions-là.
23:04Et ça fait 7 ans, François Hollande,
23:06enfin 12 même, François Hollande plus Emmanuel Macron,
23:08qu'il n'y a que des nominations de gauche dans la chaîne judiciaire.
23:10On n'a pas assez de places de prison.
23:12La publicité, on revient dans un instant.
23:14On continuera à parler de ces policiers lynchés à Nice
23:16et on reviendra sur l'actualité politique.
23:18A tout de suite.
23:22Quasiment 20h30 sur CNews,
23:24la suite de l'heure des Prodeux.
23:26Vous êtes très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux.
23:28Vous m'interpellez notamment sur cette séquence.
23:30Non pas, parce qu'on va sourire,
23:32parce que je parlerai de l'autre interpellation.
23:34Mais la première, c'est ce qu'on a diffusé
23:36en fin d'émission,
23:38dans le Face à Face, avec Gilles-William Golnadel
23:40et Julien Drey,
23:42cette chanteuse iranienne
23:44qui a défié le régime iranien
23:46en chantant sans son hijab.
23:48Et on terminera notre émission
23:50sur cette séquence absolument bouleversante.
23:54Cette femme a été arrêtée
23:56quelques heures,
23:58et elle a été libérée parce que
24:00l'origine des molas craignait
24:02un nouveau soulèvement
24:04de la jeunesse iranienne.
24:06Et donc, on verra cette séquence dans un instant.
24:08Une personne qui m'interpelle en me disant
24:10pourquoi couper la parole très souvent à Jean-Sébastien Ferjou.
24:12Et je lui ai dit la vérité,
24:14c'est parce que Monsieur Ferjou est trop long.
24:16C'est-à-dire que si je ne vous coupe pas...
24:18Vous voulez que j'arrive à l'heure ?
24:20Je souhaiterais que vous arriviez à l'heure
24:22et que vous ne soyez pas trop long.
24:24Parce que si je vous laisse
24:26sans vous interrompre,
24:28c'est-à-dire que je vous dis, Jean-Sébastien,
24:30que pensez-vous de ça ?
24:32Puis ensuite, je dis merci, chers téléspectateurs,
24:34c'était un plaisir d'être avec vous.
24:36On tentera le coup.
24:38Revenons sur notre actualité d'avant-publicité.
24:40C'était ces policiers qui ont été lynchés à Nice.
24:42Cinq individus ont été interpellés.
24:44Ils vont comparaître mardi prochain.
24:46Et dans l'attente de la comparution immédiate,
24:48ils n'ont même pas été placés en détention provisoire.
24:50Ils seront placés sous contrôle judiciaire,
24:52nous annonçait Jules Torres.
24:54Ce sont les informations de Jules Torres
24:56et non les miennes qui sont toujours,
24:58j'en suis certain, fiables.
25:00On va écouter Laurent Alcaraz,
25:02délégué départemental Allianz,
25:04qui a réagi cet après-midi
25:06au micro de CNews.
25:10On a le sentiment à chaque fois
25:12qu'on intervient sur votre plateau
25:14de dire qu'on monte d'un cran.
25:16Mais là, c'est la goutte d'eau
25:18qui fait réellement déborder le vase.
25:20À Nice, en tous les cas,
25:22j'ai eu l'occasion de discuter
25:24avec mes collègues de police secours
25:26qui envisagent de se faire porter pâle.
25:28Je les comprends, ces collègues,
25:30parce que c'est de la colère.
25:32Ça devient insupportable.
25:34On a appris hier soir que ces individus
25:36qui avaient été déférés
25:38se retrouvaient en liberté
25:40avant de passer en comparution mardi.
25:42Ils sont en liberté, ça veut dire quoi ?
25:44Quel est le signal qu'on envoie aujourd'hui en France ?
25:46Ça veut dire qu'on tabasse
25:48des fonctionnaires de police,
25:50on s'en prend à des fonctionnaires de police
25:52et on est, deux jours plus tard,
25:54en liberté.
25:56C'est une honte, absolument.
25:58Vous savez, on est à un moment où,
26:00en politique, on est en train de chercher des consensus.
26:02J'ai une idée qui fera consensus
26:04auprès d'une majorité de Français,
26:06si ce n'est la totalité.
26:08Vous touchez un policier, vous allez en prison.
26:10Je pense qu'on avait déjà fait
26:12un sondage, c'est-à-dire
26:14une peine de prison automatique
26:16si vous attaquez un policier,
26:18un pompier, un responsable de l'État, un gendarme.
26:20Je crois que c'est 80% des Français.
26:22C'est 75%.
26:2475%, vous voyez ?
26:26C'est une peine tout court, en fait.
26:28C'est une sanction, en fait.
26:30Peu importe le nom,
26:32peu importe le moyen de s'excuser.
26:34Aujourd'hui, vous voulez trouver un consensus politique ?
26:36Allez-y, monsieur le Premier ministre.
26:38Sauf pour la France insoumise.
26:40La base électorale
26:42de la France insoumise
26:44pense exactement la même chose
26:46que celle du Parti socialiste, quand vous avez 80%.
26:48Donc, vraiment,
26:50on est sur un nom très marginal.
26:52Vous voyez ce que je veux dire, Sabrina ?
26:54Les personnes qui habitent les quartiers populaires,
26:56malheureusement, sont les premières victimes
26:58de cette insécurité permanente
27:00et de cette criminalité exponentielle.
27:02Vous posez la question à quelqu'un
27:04qui y habite, il ne vous dira pas
27:06que la police tue dans les quartiers.
27:08Il vous dira plutôt que les dealers
27:10prennent en otage les cages d'escalier,
27:12que les immeubles sont dégradés,
27:14qu'il y a des menaces physiques
27:16sur les personnes qui oseraient
27:18éventuellement dénoncer
27:20un trafic de drogue dans les cages d'escalier.
27:22C'est ça, la réalité. Ce sont ça,
27:24les externalités négatives, malheureusement,
27:26de cette insécurité que les classes populaires
27:28ou que les habitants des classes populaires
27:30revendiquent. Évidemment, ce n'est pas
27:32l'idéologie effervescente de la France insoumise
27:34pour croire que les forces de l'ordre,
27:36c'est une espèce de force post-coloniale dans les quartiers.
27:38Pas du tout. Les forces de l'ordre sont là
27:40pour assurer la sécurité, sans idéologie,
27:42bien évidemment.
27:44Et il y a souvent plus de diversité
27:46dans les rangs de la police nationale
27:48que dans les rangs de la France insoumise.
27:50La diversité s'inscrit énormément
27:52dans la coopération des forces de l'ordre.
27:54Le vieux Nice, c'est en plein cœur de Nice.
27:56Vous n'êtes pas dans un quartier
27:58dissensible. C'est devenu un quartier
28:00pour bien connaître la ville qui est
28:02plus insécure, passer une certaine heure.
28:04Pareil, la promenade
28:06des Anglais, la baie des Anges,
28:08c'est absolument merveilleux. L'été,
28:10à partir de 22h, c'est plus la baie des Anges,
28:12c'est la Cour des Miracles. Donc, vous êtes une femme,
28:14vous n'y allez plus à partir d'une certaine heure.
28:16Et pourtant, ce n'est pas faute.
28:18Il y a un maire du côté de Nice
28:20qui est très attentif
28:22à la sécurité, bien sûr.
28:24Julien, un dernier mot là-dessus et ensuite on avance.
28:26Peut-être que les militants,
28:28les sympathisants et socialistes
28:30de la France insoumise sont favorables
28:32à ce type de mesures. Le sondage dont on parlait
28:34est à ce titre-là éloquent.
28:3653% des sympathisants de la France insoumise
28:38sont favorables à des peines automatiques
28:40pour les personnes qui s'en prennent à des policiers.
28:42Et c'est 55% du côté des sympathisants du Parti socialiste.
28:44Merci.
28:46Bravo Jules.
28:48Bravo Thomas Bonnet.
28:50Bravo Jules et Thomas. Écoutez, peut-être qu'ils cherchent
28:52un ministre de l'Intérieur. Mais restez avec nous parce que vous êtes
28:54meilleur journaliste politique.
28:56Dans l'actualité politique, justement,
28:58François Bayrou va rencontrer
29:00les présidents de groupes à l'Assemblée. C'est très important
29:02ce qui va se passer parce qu'il va
29:04commencer par le parti
29:06qui a le plus de députés.
29:08Vous allez me dire, mais ça me paraît évident de faire ça.
29:10Donc il va recevoir en fait
29:12le rassemblement national. Or,
29:14lorsqu'on lit le communiqué de l'Élysée vendredi,
29:16il était demandé
29:18à
29:20Monsieur
29:22Bayrou
29:24de dialoguer avec l'ensemble des
29:26partis politiques réunis mardi 17 décembre
29:28à l'Élysée afin de trouver les conditions de la stabilité
29:30et de l'action. Or,
29:32il n'y avait pas le rassemblement
29:34national.
29:36L'Élysée excluait la France insoumise
29:38et le rassemblement national. La France insoumise
29:40ne souhaitant pas y aller, c'est son problème.
29:42Le rassemblement national, lui, avait demandé
29:44à être reçu et Emmanuel Macron n'avait mais aucun
29:46fondement institutionnel pour exclure le rassemblement
29:48national. Donc je pense que là, non seulement
29:50on a un François Bayrou qui s'est nommé malgré
29:52le président, qui a tordu le bras du président
29:54et qui lui tord le bras également
29:56en termes de méthode, je ne vois pas
29:58qu'à l'autorité politique, il reste encore
30:00président de la République et Emmanuel Macron aura
30:02tout abîmé, tout abîmé, jusqu'à
30:04l'institution clé de voûte
30:06de la République qui était la présidence
30:08de la République. Ça montre deux choses. Ça montre d'une part
30:10une forme d'émancipation du Premier ministre par rapport
30:12au président de la République. Vous avez tout à fait raison.
30:14Alors que c'est un de ses plus proches alliés.
30:16Il montre bien qu'il n'a plus de majorité présidentielle.
30:18Il peut peut-être même justement se permettre ça.
30:20Et ça montre aussi le sens politique de François Bayrou
30:22parce que c'est très malin politiquement de recevoir
30:24le Rassemblement National. Il l'a bien vu
30:26que c'est ce qui avait plongé, ce qui avait mené
30:28Michel Barnier à sa perte, à sa chute,
30:30de ne pas avoir suffisamment considéré le Rassemblement National
30:32de ne pas composer avec le RN.
30:34Il reçoit le Rassemblement National
30:36tout de suite. Le Rassemblement National ?
30:38Rassemblement National, j'ai dit mal. Pas facile.
30:40J'ai mis faire à l'art républicain. Je vais vous offrir un verre d'eau. Jordan Bardella
30:42qui réagit cet après-midi justement sur
30:44ce rendez-vous demain.
30:46Ça va être une discussion
30:48assez franche et
30:50assez transparente sur
30:52les attentes
30:54des millions d'électeurs qui ont voté pour
30:56le Rassemblement National et les lignes
30:58rouges qui sont celles de notre
31:00parti politique à l'Assemblée. Et je pense
31:02qu'il a, au moins s'agissant de la volonté
31:04de recevoir
31:06en premier le premier groupe
31:08de députés à l'Assemblée Nationale,
31:10peut-être mieux commencer
31:12que Michel Barnier maintenant.
31:14J'attends de voir
31:16et on attend de voir ce qu'il fera sur le fond.
31:18Nos lignes rouges n'ont pas changé
31:20et ce que nous lui dirons demain
31:22sera la même chose que ce que nous avons dit
31:24à Michel Barnier. Petite parenthèse, on revient
31:26sur le sujet précédent. Je vous ai dit qu'on allait
31:28écouter Laurent Alcaraz, délégué départemental
31:30Allianz Police Nationale. Il s'agissait en fait
31:32de Laurent Martin de
31:34Frémont de Unité.
31:36Voilà pour la
31:38petite erreur et évidemment on présente
31:40nos excuses aux intéressés.
31:42On revient à notre actualité
31:44politique. Alors qu'est-ce qui peut se passer demain ?
31:46Parce que finalement
31:48vous dites que c'est habile de
31:50rencontrer le Rassemblement National.
31:52Mais en fait Marine Le Pen va faire exactement
31:54la même chose qu'avec Michel Barnier. Elle va arriver
31:56j'imagine avec une feuille en disant
31:58Monsieur le Premier Ministre, voilà la liste des lignes rouges.
32:00Et si vous ne respectez pas
32:02ces lignes rouges, ça sera la même chose
32:04même si vous êtes peut-être plus agréable
32:06et plus respectueux que votre prédécesseur.
32:08Vous avez raison, on ne connait pas
32:10à l'avance l'objet des négociations et des discussions.
32:12Il peut y avoir deux éléments mis en avant
32:14par François Bayrou. D'abord c'est peut-être
32:16une forme de garantie sur la
32:18ligne politique qui sera la sienne en matière
32:20de sécurité et d'immigration. Si il fait
32:22le choix par exemple de continuer avec
32:24Bruno Retailleau, ça peut évidemment trouver
32:26un bon écho du côté du Rassemblement
32:28National. Et puis l'autre sujet qui peut avancer c'est
32:30celui de la proportionnelle. En disant voilà
32:32on va enclencher ça de manière très
32:34concrète et rapide et ça aussi ça peut trouver
32:36un écho favorable pour Marine Le Pen.
32:38Donc c'est deux sujets qui peuvent déjà arriver
32:40dans une forme de construction.
32:42Et d'autant que le Premier ministre a
32:44à vrai dire assez peu de latitude.
32:46Puisqu'on pensait, ou il espérait,
32:48ou peut-être Emmanuel Macron espérait avoir détaché
32:50le Parti Socialiste du reste du
32:52NMP. Manifestement ça n'est pas le cas.
32:54Manifestement les consultations qui ont
32:56lieu à l'heure actuelle pour essayer de recruter
32:58des membres du Parti
33:00Socialiste pour entrer au gouvernement ne
33:02donnent pas de résultat et donc
33:04on se retrouve exactement...
33:06Quelques réactions politiques parce qu'il y en a eu beaucoup ce dimanche.
33:08La proportionnelle va être intéressante pour le Parti Socialiste.
33:10Là on a parlé de la droite, on va parler de la gauche.
33:12Du côté de LFI. Non mais parce que LFI
33:14c'est très clair.
33:16On a reçu une invitation. Je résume
33:18rapidement. C'est Matignon qui l'a annoncé
33:20cet après-midi. Effectivement
33:22Matignon nous appelle, nous invite.
33:24J'ai été contacté en vue d'un rendez-vous et j'ai
33:26dit non. Nous refusons de nous rendre à ce
33:28rendez-vous. Donc c'est même pas... C'est-à-dire que
33:30le simple dialogue,
33:32le simple dialogue par principe
33:34nous ne refusons pas de rencontrer le chef
33:36du gouvernement. Bah si. Mais puisque le Premier
33:38ministre n'a pas encore formé son gouvernement
33:40et ne s'est pas encore présenté devant l'Assemblée nationale
33:42nous ne participerons pas
33:44à de telles discussions. C'est-à-dire que
33:46le simple fait d'échanger
33:48est un problème avec la France insoumise.
33:50Jean-Luc Mélenchon
33:52qui a réagi à 19h46
33:54chez nos confrères d'AM6.
33:56J'ai eu tout
33:58à l'heure au téléphone
34:00Mathilde Panot, la présidente du groupe
34:02pour savoir comment se présenter
34:04l'opinion du groupe. Et je crois que
34:06ils n'ont pas l'intention d'y aller
34:08dans la mesure où ils ont
34:10la crainte que tout ça
34:12soit à nouveau une comédie où on fait
34:14semblant et où évidemment
34:16on trompe tout le monde. Parce que voyez-vous,
34:18ce qui est certain à l'heure à laquelle nous parlons
34:20c'est que le gouvernement de
34:22M. Bayrou n'est pas viable.
34:24Pourquoi ? Parce que l'Assemblée n'est pas
34:26fracturée. L'Assemblée est composée
34:28d'un groupe gouvernemental
34:30et d'une désopposition.
34:32Et là M. Bayrou représente le secteur
34:34le plus étroit de l'Assemblée.
34:36Bon, censure hors note, censure.
34:38François Hollande, qu'est-ce qu'il a dit ?
34:40Il y a quelques instants.
34:42François Hollande
34:44qu'on va écouter sur la censure.
34:46Pour que ça dure, il faut qu'il y ait
34:48des évolutions. Alors c'est toute la
34:50méthode
34:52de M. Bayrou qui va être
34:54maintenant en cause. Il va falloir,
34:56je crois qu'il a commencé de le faire, qu'il consulte
34:58et pour obtenir un soutien
35:00de certains, sûrement pas
35:02de la gauche, mais au moins une non-censure
35:04de la part des socialistes
35:06ou des écologistes ou des communistes,
35:08il va falloir qu'il fasse un effort
35:10pour donner des garanties et pour aussi
35:12faire des avancées.
35:14Bon, ça me paraît être
35:16la continuité des
35:18petites tambouilles qui fatiguent
35:20j'imagine très vite les Français et c'est pour ça qu'on va aller
35:22très vite sur ce sujet. On a un mot Jules.
35:24C'est-à-dire qu'encore une fois la gauche donne les clés à Marine Le Pen.
35:26C'est-à-dire que c'est encore une fois elle
35:28qui va avoir un pouvoir de vie ou de mort
35:30sur François Bayrou à cause de la gauche.
35:32Parce qu'il y a deux possibilités arithmétiquement parlant.
35:34Soit François Bayrou,
35:36il a besoin de la gauche, du Parti Socialiste,
35:38soit il a besoin du Rassemblement National.
35:40Politiquement, il n'y a que la première option
35:42qui a été envisagée et on voit bien
35:44qu'elle est complètement caduque au vu des récentes
35:46interviews d'Olivier Faure. Donc peut-être
35:48que François Bayrou demain va découvrir
35:50que de côté droit de l'échiquier,
35:52il y a 143 députés qui potentiellement
35:54pourraient ne pas voter sa censure
35:56et qui pourraient d'ailleurs voter un certain
35:58nombre de ses textes, notamment de la proportionnelle.
36:00Sauf que le Rassemblement National, ils ne vont pas se concentrer
36:02de la proportionnelle. Parce que dans leur frigo,
36:04les Français n'ont pas de proportionnelle.
36:06Quand ils ouvrent leur portefeuille, il n'y a pas de proportionnelle.
36:08Eux, ils veulent des actes concrets, que ce soit sur les sujets
36:10budgétaires, économiques et migratoires.
36:12Et puis surtout, ils veulent trancher.
36:16Ils veulent de la fermeté sur les questions de sécurité.
36:18Ils veulent de la clarté sur les questions migratoires.
36:21Ils veulent de l'urgence sur le pouvoir d'achat.
36:23Ils veulent de l'urgence sur la situation à Mayotte.
36:26Ils veulent que les politiques arrêtent ces petites mangouilles,
36:28ces coups de pression.
36:30On va voter si, mais si vous votez ça, nous on ne va pas voter si.
36:32C'est juste insupportable.
36:34Et il faut aller au plus vite.
36:36Les Français qui ont élu cette assemblée.
36:38Ça reste un homme qui a 10 sous au moment
36:40auquel il ne fallait pas 10 sous.
36:42Il n'y aurait pas eu la dissolution,
36:44on ne se retrouverait pas dans cette situation.
36:46Et d'ailleurs Nicolas Sarkozy,
36:48il trie Emmanuel Macron ce dimanche.
36:50Il dit je suis désolé pour la France
36:52de ce spectacle affligeant.
36:54Affligeant dit-il.
36:56Et désolé pour le Président de la République
36:58qui se soumet lui-même à des combinaisons
37:00que personne ne peut comprendre.
37:02Nicolas Sarkozy.
37:04Disons que l'ancien Président
37:06ne goûte pas vraiment le choix d'Emmanuel Macron.
37:08Encore faut-il que ce soit le choix d'Emmanuel Macron.
37:10Mais en tout cas la nomination de François Bayrou
37:12ne lui convient pas vraiment.
37:14Il est aussi dans son rôle de contestation
37:16de cette ligne politique.
37:18Est-ce que c'est le témoignage d'un ressenti ?
37:20Ou est-ce que c'est finalement
37:22la voix en quelque sorte
37:24de beaucoup de Français qui disent
37:26mais c'est insupportable.
37:28Même sur le plan arithmétique,
37:30quand il parle de combinaisons
37:32que personne ne peut comprendre,
37:34il n'attendait pas tout à fait François Bayrou.
37:36Emmanuel Macron a fait une erreur majeure
37:38en se mettant lui en situation
37:40d'essayer de créer une coalition
37:42alors que rien dans la Constitution.
37:44Il a un pouvoir de nomination.
37:46Ce n'est pas la même chose que de décider
37:48quel parti veut travailler ensemble
37:50Il fait comme s'il était le chef d'une majorité parlementaire
37:52sauf que la majorité parlementaire n'existe pas.
37:54Donc ça veut bien dire qu'il confond
37:56majorité parlementaire et présidentielle.
37:58Il n'a donc plus de majorité lui-même.
38:00La conclusion terminera par ça.
38:02Un dernier mot politique.
38:04C'est l'ennemi politique intime de Nicolas Sarkozy.
38:06Monsieur Bayrou ?
38:08Je ne suis pas sûr qu'il fasse référence seulement
38:10au fait de nommer François Bayrou.
38:12Il fait référence aussi à ces consultations-là.
38:14Il fait référence à toute la séquence
38:16qui devient insupportable.
38:18C'est pour l'option Sébastien Lecornu.
38:20Dans le tour des tempêtes en 2001,
38:22il a qualifié François Bayrou de traître.
38:24Donc ce n'est pas tout à fait son ami.
38:26Il l'avait qualifié de traître après Baladur.
38:28Une dernière séquence politique.
38:30Une dernière déclaration.
38:32Elle nous vient d'Éliane Wauquiez-Mott.
38:34Vous allez me dire, mais qui est cette femme ?
38:36C'est la maman de Laurent Wauquiez.
38:38Elle a été un temps maire du village
38:40de Chambon-sur-Lignon en Haute-Loire.
38:42C'est toujours intéressant
38:44quand vous avez une maman qui parle de son fils.
38:46Elle était interrogée par Frédéric Aziza.
38:48Je ne sais pas ce qu'il se passe
38:50dans ce plateau chez Frédéric Aziza.
38:52Il fait dire des choses
38:54que peut-être les gens ne veulent pas dire.
38:56Et elle parle de son fils
38:58avec beaucoup de pudeur.
39:00C'est très touchant.
39:02Et elle explique que Laurent Wauquiez
39:04aspire à la présidence.
39:06Je pense que
39:08Laurent est quelqu'un de très courageux.
39:10Et qu'il s'est gardé son cap.
39:12Il s'est gardé son cap.
39:14Il a une vision pour notre pays.
39:16Et c'est important
39:18d'avoir un homme politique
39:20qui a cette vision
39:22et qui reste fidèle.
39:24Je dirais qu'en tant que maire,
39:26je respecte son engagement.
39:28Je pense qu'il en a les capacités.
39:30D'être président ?
39:32Ça, vous voulez dire ?
39:34Oui, qu'il en a les capacités.
39:36Mais qu'il faut énormément
39:38de courage et de ténacité.
39:40Voilà pour la déclaration de sa maman
39:42au micro de Frédéric Aziza.
39:44On passe à une toute autre actualité.
39:46Actualité historique cette fois-ci
39:48puisque le pape François était en Corse.
39:50Aujourd'hui, vous avez pu suivre
39:52cette visite
39:54tout au long de la journée
39:56sur les antennes de CNews.
39:58Avant de voir le sujet de Kinson,
40:00je voudrais juste vous montrer l'image
40:02d'Emmanuel Macron qui a pu échanger
40:04avec le pape qui l'a accompagné.
40:06Et Emmanuel Macron qui lui a offert quoi ?
40:08Le livre officiel de la restauration
40:10Rebâtir Notre-Dame de Paris.
40:12C'est le livre officiel
40:14de la restauration
40:16en sachant que la semaine dernière,
40:18le pape François n'était pas venu
40:20lors de la réouverture de Notre-Dame.
40:22Vous voyez le sujet
40:24de ce déplacement historique
40:26avec Kinson.
40:32Les Corses l'attendaient de pied ferme.
40:34La foule court au plus près du pape.
40:36Le souverain pontife a commencé
40:38sa visite dans le quartier populaire
40:40de Saint-Jean.
40:42Tout au long de sa déambulation,
40:44des enfants sont bénis par le Saint-Père
40:46et repartent avec un chapelet béni.
40:4880% des Corses
40:50se déclarent catholiques.
40:52Sur l'île, c'est la rencontre
40:54d'une vie.
40:56C'est super beau.
40:58Tout est aligné
41:00pour que ce soit parfait, je pense.
41:02Plus tard, je dirais, j'y étais ce jour-là.
41:04C'est exceptionnel de venir
41:06le jour de Noël.
41:08Il ne pouvait pas faire un plus beau cadeau
41:10qu'à tous les Corses.
41:12La jeunesse, le pape s'adresse
41:14à eux et encourage la piété populaire.
41:16Pour la sauvegarde
41:18de cette île
41:20de beauté,
41:22d'où la nécessité
41:24de développer
41:26un concept
41:28de laïcité
41:30qui ne soit pas statique
41:32et figée, mais évolutif
41:34et dynamique.
41:36Le pape François prend le temps
41:38devant la Madonouchia.
41:40Il prie devant la Vierge patronne d'Ajaccio.
41:42La messe dans la cathédrale
41:44se tient à huis clos.
41:46Puis vient le moment le plus attendu
41:48de la visite.
41:50La grande messe en plein air,
41:52bercée par des voix corses.
42:04Le pape prononcera la bénédiction en français.
42:22A l'issue de ce voyage éclair,
42:24le pape a échangé avec le président
42:26Emmanuel Macron
42:28à l'aéroport d'Ajaccio.
42:30Il s'est passé quelque chose d'absolument
42:32merveilleux.
42:34C'est à l'image aussi de la Corse,
42:36qui arrive à allier
42:38ce mariage parfait entre le cultuel
42:40et le culturel. Il n'y a pas de polémique.
42:42Vous savez qu'on bénit
42:44les bâtiments en Corse,
42:46les immeubles,
42:48les casernes, les mairies.
42:50Il n'y a pas de problème aussi au niveau des
42:52crèches.
42:54Les associations, visiblement,
42:56ne vont pas encore...
42:58Vous savez, votre crèche, vous allez l'enlever.
43:00Il y avait Napoléon, même, dans la crèche.
43:02Il y avait Napoléon.
43:04Ce matin, je disais
43:06la Corse berceau
43:08des plus grands. Je n'ai pas voulu dire du plus grand.
43:10J'ai eu peur pour Antoine Léaument.
43:12Il allait faire un LFI.
43:14Il faisait attention
43:16à son petit cœur.
43:18Ce qui est très paradoxal, je trouve, de la part du pape,
43:20c'est qu'effectivement, il s'est inscrit
43:22dans ce schéma culturel
43:24Corse, où précisément la culture se mélange
43:26à la spiritualité,
43:28où tout se conjugue de manière assez harmonieuse avec la spiritualité.
43:30Mais il trouve ça très bien que les Corses
43:32défendent leur identité, préservent leur héritage.
43:34Mais bizarrement, il ne trouve pas ça si bien
43:36si c'est la France ou si c'est l'Europe.
43:38Alors là, il faudrait que les Européens,
43:40eux, oublient, en quelque sorte, leur culture.
43:42Parce que c'est le premier pape sud-américain,
43:44le premier pape du sud global.
43:46Et il ne comprend pas l'Europe.
43:48Ou il ne veut pas que l'Europe...
43:50Ce qui se passe en Corse est une exception en France.
43:52C'est-à-dire qu'en Corse, il y a 90% de catholiques.
43:54Donc, c'est une exception française.
43:56Oui, mais ça, je suis d'accord avec vous
43:58sur ce point-là.
44:00Il n'y a pas beaucoup de barraques d'occurrence de la part du pape
44:02de se féliciter de quelque chose qui déflore ailleurs.
44:04La Corse, quand vous y allez,
44:06c'est une terre d'accueil, mais c'est aussi
44:08une terre de tradition.
44:10Et quand vous y allez, vous êtes respectueux
44:12de cette tradition.
44:14Vous évitez de dire, écoutez votre crèche, là.
44:16Qu'est-ce qu'elle fait dans la mairie ? Voilà.
44:18Donc, c'était un moment absolument merveilleux.
44:20Je voulais vraiment qu'on termine cette émission
44:22avec une autre image.
44:24Une image courageuse.
44:26Une image d'une femme qui s'appelle Parastou Amadi.
44:28Elle a 27 ans.
44:30Et elle a défié le régime iranien
44:32en chantant sans son voile.
44:34Cette chanteuse a diffusé son concert
44:36de 37 minutes sur Internet.
44:38Elle a été arrêtée, visiblement, par la police
44:40des moeurs.
44:42Et elle a été libérée quelques heures plus tard.
44:44Signe que les molas, aujourd'hui, sont de plus en plus
44:46fragiles. Pourquoi ?
44:48Parce que, en fait, les autorités avaient peut-être peur
44:50qu'il y ait un nouveau soulèvement.
44:52Mais cette femme qui chante,
44:54qui s'était déjà mobilisée
44:56au temps de Massa Amini,
44:58c'est une séquence absolument bouleversante.
45:22C'est incroyable.
45:24C'est incroyable.
45:52Magnifique.
46:04C'est bouleversant, c'est époustouflant.
46:06Cette femme est d'un courage incroyable.
46:08Les Iraniens, de manière générale.
46:10Les Iraniens, bien sûr.
46:12Je dis ça parce qu'on parle d'elle.
46:14Et elle savait, en plus, que précisément,
46:16qu'en le retirant, elle allait se faire arrêter.
46:18Elle l'a tout de même fait.
46:20Pour le courage d'un mouvement
46:22politique et pour
46:24la magnificence de l'art
46:26et, évidemment, de la liberté.
46:28Et on ne peut que saluer
46:30ce peuple absolument incroyable
46:32qu'est le peuple iranien dans la défiance
46:34au péril de leur vie
46:36contre le régime iranien.
46:38Et moi, je me désole de voir qu'en France, nous avons
46:40une nomenclature de féministes,
46:42en tout cas qui se disent féministes,
46:44et qui considèrent que ce qui tue
46:46ces femmes est un symbole
46:48d'embellissement. Je suis vraiment...
46:50J'ai honte.
46:52Merci pour cette émission.
46:54A tous les quatre, c'était un plaisir d'être
46:56avec vous, comme à chaque fois, bien évidemment.
46:58Je voudrais saluer toutes les équipes
47:00qui ont participé à cette émission
47:02et toutes les équipes en régie.
47:04Avoir une pensée tendre
47:06pour Audrey, avec qui on a
47:08pu travailler pendant de nombreuses
47:10années. Audrey qui était présente également
47:12en régie, qui était
47:14l'une des porte-paroles
47:16qui radiait de sa bonne humeur
47:18et de son professionnalisme, et qui nous
47:20a quittés aujourd'hui.
47:22Donc, pensez à sa famille, à ses
47:24proches.
47:26Et voilà.
47:28Pas grand-chose à dire de plus.
47:30Merci à tous les quatre. Merci à tous.
47:32On se retrouve la semaine prochaine.