L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 13/10/2024)

  • il y a 11 heures
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00Il est quasiment 20h sur CNews, pour l'heure des pros, merci d'être avec nous.
00:05D'abord le point sur l'information, c'est avec Isabelle Piboulot.
00:07Un an après l'assassinat de Dominique Bernard, la ville d'Arras lui a rendu hommage ce matin.
00:13Plus de 2000 personnes se sont rassemblées sur la place des héros.
00:16Parmi elles, des proches du professeur et plusieurs ministres.
00:20Une cérémonie où l'art était à l'honneur, conformément au souhait de son épouse.
00:24Une minute de silence sera observée demain dans les collèges et lycées du pays
00:28en hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty.
00:31Plusieurs mineurs placés en garde à vue après la mort d'un adolescent à Olney-sous-Bois.
00:36La victime de 16 ans avait été agressée au couteau vendredi près d'un fast-food.
00:42Une enquête a été ouverte pour meurtre en bande organisée
00:45et tentative de meurtre en bande organisée puisqu'un second jeune a lui été blessé.
00:50Enfin, les Martiniquais toujours en temps de lutte contre la vie chère.
00:54Le couvre-feu nocturne est en vigueur.
00:56Après des nuits d'émeutes, de pillages et d'incendies,
00:59les rues ont retrouvé leur calme entre hier et ce dimanche.
01:02Malgré la présence de barrages fumants, aucun incident majeur n'était à déplorer ce matin.
01:07Pour rappel, sur Lille, le prix des denrées alimentaires est 40% plus élevé qu'en métropole.
01:13Merci chère Isabelle pour le point sur l'information.
01:18Jules Torres, merci d'être avec nous.
01:21Je suis là.
01:22Merci Sébastien Ferjou.
01:23Et comme à son habitude hors tard, dans un instant, Paul Melun.
01:27Sébastien, installez-vous ici.
01:29Allez-y, installez-vous.
01:31De préférence en face de Jules Torres.
01:33Véronique Jacquet et Paul Melun vont nous retrouver.
01:36On va commencer avec une actualité qui est tombée il y a quelques instants.
01:42C'est le témoignage de la maman de Lola.
01:45Elle n'avait pas pris la parole depuis deux ans.
01:49La mère de Lola parle dans les colonnes du Figaro.
01:54Et je pense aux personnes qui avaient, par exemple, produit la fabrique du mensonge.
02:00Et je serais très curieux de savoir ce qu'ils ont pensé lorsqu'ils ont lu les déclarations de la mère de Lola,
02:08qui est une maman dévastée et qui vit un enfer depuis maintenant deux ans.
02:12Et qui explique ce qu'elle vit depuis maintenant deux ans.
02:16On me dit dans l'oreillette que nous sommes en direct avec le colonel Rafowitz.
02:19Merci d'être avec nous, colonel.
02:21On reviendra sur l'actualité française dans un instant.
02:24Bonsoir d'être avec nous, colonel.
02:26Est-ce que vous pouvez nous apporter quelques informations ?
02:29Parce que visiblement, Israël a été attaqué ce soir.
02:32Une attaque de drones avec une quarantaine de blessés.
02:36Que s'est-il passé ?
02:38Bonsoir, merci de m'inviter dans votre émission.
02:40En fait, le Hezbollah a lancé du territoire libanais deux drones tout d'abord.
02:45Un a été intercepté.
02:47Et l'autre a malheureusement touché le centre du pays, près de Binyamina.
02:53Il y a donc une quarantaine de personnes qui ont été touchées par le drone.
02:58Un drone extrêmement puissant du Hezbollah.
03:02Je ne peux pas donner actuellement de détails sur l'état des victimes,
03:06pour des raisons qui sont reliées à la situation chez nous.
03:10Mais il est clair que nous avons ici affaire à une très grave attaque.
03:15Durant les deux drones qui attaquaient Israël,
03:19un troisième a été lancé par le Hezbollah de nouveau.
03:23Il a été détruit près de la ville de Haïfa,
03:26donc un peu plus au nord, au bord de la mer Méditerranée.
03:30Mais la menace de ces drones qui ont également touché la nuit de Yom Kippour,
03:36une maison de retraite, Célia, sans faire du petit ou seulement des blessés légers,
03:40est une menace extrêmement sérieuse que nous prenons en Israël de manière très sérieuse.
03:46– Colonel, est-ce qu'on sait si en l'état,
03:50des civils ont été touchés par ces attaques de drones ?
03:54Et on sait qu'Israël est régulièrement une cible, et du Hezbollah, et également de l'Iran.
04:01Il y avait déjà eu une attaque massive de drones.
04:04Qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
04:05Que le dôme de fer n'a pas réussi à intercepter ces drones ?
04:10– Il faut comprendre qu'il y a eu interception, sauf un des trois drones.
04:14Encore une fois, comme tu peux le comprendre, nous sommes en guerre,
04:18contre le Hezbollah, contre le Hamas, contre l'Iran,
04:22qui est derrière le Hezbollah évidemment,
04:26qui est l'arme, qui le nourrit, qui le finance.
04:30Et donc nous allons effectivement vérifier ce qui s'est passé.
04:33Mais alors nous parlons d'une très grave attaque qui touche le centre du pays
04:38par un drone tueur du Hezbollah en territoire israélien.
04:42– Une dernière question, colonel,
04:44et j'imagine que vous allez avoir au fil des minutes plus d'informations,
04:48mais il semblerait que cette attaque, vous avez dit au cœur d'Israël,
04:53on est à quelques dizaines de kilomètres seulement de Tel Aviv,
04:57une cinquantaine de kilomètres, c'est ça ?
04:59– Tout à fait, vous savez, nous sommes un petit pays,
05:02un grand pays, mais un petit pays en taille,
05:04et effectivement nous sommes à une distance relativement courte,
05:08mais nous nommons cette zone, la zone du Sharon au nord,
05:13c'est-à-dire, comme vous l'avez dit à peu près,
05:15entre 40 minutes et une heure de route, plus ou moins même un peu moins,
05:19de Tel Aviv, tout à fait.
05:21– Merci colonel, je vais vous laisser évidemment reprendre vos activités.
05:26Si vous avez de nouvelles informations et que vous êtes disponibles,
05:29vous êtes évidemment le bienvenu pour en parler,
05:32nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
05:36On sait que la situation, Jean-Sébastien Ferjou,
05:38est extrêmement tendue dans la région,
05:40il y a ces face-à-face et cette guerre ouverte entre le Hezbollah
05:46et l'armée israélienne au sud du Liban,
05:51avec en tampon la finule, l'armée intérimaire de l'ONU,
05:56mais là on est sur une attaque visiblement,
05:58une attaque de drone avec des dizaines de blessés.
06:01– Oui, parce que comme l'a rappelé le colonel Raffovit,
06:03Israël est un tout petit territoire,
06:05entre Tel Aviv et la frontière libanaise, il doit y avoir 120 kilomètres,
06:10donc effectivement, même entre Tel Aviv et Haïfa,
06:12ça n'est pas très loin, donc les missiles,
06:14même pour des missiles qui ne sont pas extrêmement perfectionnés,
06:16ça n'est pas très compliqué d'atteindre le cœur d'Israël,
06:19et il y a une majorité d'Israéliens
06:21qui vivent justement dans la métropole autour de Tel Aviv.
06:24Maintenant, je retiens malgré tout le fait qu'Emmanuel Macron,
06:26hier, après des mois et des mois, ait fini par appeler le Hezbollah au cessez-le-feu,
06:32puisqu'il était quand même assez curieux jusqu'à présent
06:34de l'entendre s'adresser uniquement à Israël, pas au Hezbollah,
06:37alors qu'il y a Aminima de protagoniste dans ce conflit.
06:41– Alors qu'on apprend à l'instant, depuis le cabinet présidentiel,
06:46que le président iranien discute actuellement du Liban et de Gaza,
06:50avec Emmanuel Macron, si nous avons de plus amples informations,
06:54évidemment on vous les donnera, alors qu'on découvre à l'instant
06:59ces images qui nous parviennent, qui sont près de Tel Aviv donc,
07:02avec les secours qui sont actuellement mobilisés,
07:06une attaque de drone qui a fait une quarantaine de blessés,
07:11selon un premier bilan.
07:14Ce que je vous propose, évidemment, parce qu'il faut faire très attention
07:17aux informations qu'on va vous donner, c'est qu'on avance dans l'actualité,
07:21qu'on soit très attentifs à cette actualité-là, bien sûr,
07:25et que si j'ai de plus amples informations, je vous les donnerai.
07:29Je voulais, comme je vous le disais, qu'on commence avec les déclarations
07:33de la maman de Lola, la petite Lola, deux ans après les faits,
07:36la mère de Lola, Delphine, a été interrogée par nos confrères du Figaro.
07:42Je le disais juste avant qu'on parle du Proche-Orient,
07:46je pense à tous ceux qui ont expliqué qu'il y avait récupération politique,
07:51lorsqu'on expliquait que Mme Dabiabé, la bourreau de Lola,
07:56n'avait rien à faire sur notre sol, et que ce drame aurait dû être évité.
08:02Voilà ce qu'elle dit. Une controverse sur les questions des OQTF
08:05a une nouvelle fois émergé juste après le meurtre de Lola.
08:08Dabiabé était en effet visé par, ça c'est la question,
08:10une obligation de quitter le territoire français que vous inspire ce débat.
08:13Je n'ai pas suivi le débat à l'époque, je m'étais totalement mise à l'écart.
08:17Elle n'aurait pas dû être là. Tout le monde le sait.
08:21Autre question à présent, une autre jeune fille,
08:23Philippine, a récemment été tuée dans les conditions atroces à Paris.
08:26Le suspect est un Marocain, était lui aussi visé par une OQTF.
08:29Et là, voilà ce qu'elle répond. On se dit, encore une fois, encore une.
08:33Et pour combien de temps ? C'est ce qu'on se dit.
08:35Tous ces gens-là n'ont rien à faire là.
08:38Malheureusement, on est impuissants.
08:40On ne peut rien faire contre tous ces drames.
08:43C'est la France. Trois petits points.
08:45Jules Torres.
08:47C'est bouleversant, son témoignage, au-delà de tout ce qu'elle dit
08:51sur le rôle du monde médiatico-politique.
08:54Parce que pendant des semaines, quand on disait que Dabiabé
08:58n'avait rien à faire sur le territoire français, on était au tribunal.
09:01On nous disait qu'on faisait de la récupération, qu'on mentait.
09:06Moi, je me souviens d'interviews de responsables politiques
09:09qui étaient face à des juges, notamment sur d'autres chaînes,
09:12à qui on disait, mais vous avez au moins un petit peu de pudeur,
09:16un petit peu de respect, la famille dit que.
09:18La famille n'a rien dit. Elle le dit, Delphine, la mère de Lola.
09:21Elle dit qu'elle n'a pas pu participer à cette séquence,
09:24qu'elle n'a même pas pu regarder les portraits de sa fille.
09:29Pendant des mois, elle dit dans l'interview
09:31qu'elle a commencé à remettre des portraits chez elle, de sa fille,
09:34il y a seulement quelques semaines.
09:36Donc, ça fait deux ans qu'elle vit enfermée au sein d'elle-même.
09:41Et donc, c'est vraiment bouleversant.
09:44Et moi, je trouve que le passage le plus intéressant,
09:47c'est aussi celui sur son mari.
09:49Son mari qui a sombré dans l'alcool après ce drame.
09:51Il est mort en février dernier.
09:53Elle dit, ça a été très compliqué.
09:55Mon mari avait des problèmes d'alcool.
09:56Il avait arrêté depuis trois ans, mais il est retombé dedans
09:58dès que le drame est survenu.
10:00Il a repris de plus belles et malheureusement, son corps n'a pas tenu.
10:03On l'a perdu depuis le premier jour.
10:05On a tout fait et tout essayé, mais on ne pouvait plus rien faire.
10:08Il était vraiment dans son monde.
10:09Il ne mangeait plus, ne dormait plus.
10:11Il avait perdu, je ne sais plus combien de kilos, Paul.
10:14C'est terrifiant et ça fait toujours une peine immense
10:17que de repenser la douleur qu'ont eues les proches des victimes,
10:20que ce soit dans l'affaire, bien sûr, dans le meurtre de Lola,
10:22ce meurtre sordide, ou plus récemment, dans le meurtre de Philippine.
10:25Et puis, la cruauté de notre monde contemporain
10:28s'inscrit aussi dans le fait que nous avons,
10:30effectivement, pendant des années, proscrit, banni toute analyse.
10:34Il ne s'agit pas de récupération.
10:35Toute analyse des faits, toute analyse du réel,
10:38tout enseignement que l'on pouvait tirer du réel.
10:40Le fait même, effectivement, que de tirer l'enseignement,
10:43de dire, eh bien, ces personnes-là étaient sous au QTF.
10:45Elles n'avaient rien à faire ici.
10:47Et les au QTF qui sont en France doivent repartir, ont vocation de repartir.
10:50Vous étiez déjà taxé de récupérateur.
10:53Ce procédé-là, il est terrifiant.
10:55Je trouve qu'il s'étiole à travers les années.
10:56Je veux être optimiste.
10:57Je veux me dire qu'aujourd'hui, les familles de victimes ont le droit de parler.
11:00Qu'on n'est pas systématiquement, ou peut-être moins qu'avant,
11:02fascisés dès lors qu'on dit un certain nombre de vérités.
11:05Vous avez l'intervention de Mme Hidalgo cette semaine, malheureusement.
11:07Oui, il y a des gens comme Mme Hidalgo, vous avez l'intervention de Jean-Sébastien,
11:09qui continuent à jouer ce petit jeu sinistre depuis des années.
11:13Mais j'ose espérer que ça se réduit.
11:15Véronique Jacquet, peut-être que l'intervention de la maman de Lola,
11:20aujourd'hui, il y a eu une sorte d'électrochoc également,
11:23après le drame qui a frappé, cette fois-ci, la famille de Philippine.
11:28Je vous propose juste une réaction, parce que je l'avais oubliée,
11:31celle de Claire Géronimi, vous savez, cette jeune femme qui a été violée,
11:35qui a eu le courage de dire tout ce qu'elle avait vécu,
11:38l'enfer dans lequel elle était plongée,
11:40et elle avait été violée par un homme sous obligation de quitter le territoire français.
11:44Elle n'avait rien à faire là.
11:45Elle a été accusée d'extrémisme, de fascisme, d'être proche d'identitaire.
11:50Voilà ce qu'elle dit.
11:51Si les OQTF avaient été exécutés, Lola serait en vie, son papa aussi, et sa maman heureuse.
11:55Une famille, en plus, de brisé.
11:57Alier, le plus saint, échange avec la mère de Lola pour le Figaro.
12:00On voit sans doute quelque chose qui est en train d'apparaître.
12:04C'est effectivement cette solidarité de ces familles,
12:10qui jusqu'à présent restaient silencieuses, presque dans la honte,
12:12parce qu'on disait récupération ou non récupération.
12:15Et là, elles sont capables, pour Claire Géronimi, de parler.
12:19Et ce n'est pas la première fois.
12:21Alors qu'elle est victime.
12:22Mais elle se dit, puisque finalement l'État ne fait pas son boulot,
12:25puisque certains nous accusent de récupération,
12:27puisque certains nous collent une étiquette d'extrême droite,
12:30on va se défendre, mais avec beaucoup de courage.
12:32Et là, on voit Claire qui est capable de s'exprimer.
12:34On voit la maman de Lola qui est capable de sortir du silence.
12:38On voit les parents de Philippine qui sont restés très très dignes.
12:41Mais on comprend quel message ils font passer.
12:43Et on a le sentiment qu'il n'y a plus jamais ça.
12:47Moi, ce qui me marque dans l'interview extrêmement puissante de la mère de Lola,
12:51et ça, je trouve que c'est absolument inacceptable,
12:53et c'est un signal pour tous nos politiques,
12:55c'est quand elle dit, c'est ça la France.
12:57C'est ça la France, ces gens sur notre territoire qui n'ont rien à y faire.
13:00C'est ça la France, ces OQTF qui ne sont pas exécutés.
13:03Alors là, oui, on a le sentiment qu'il faut vraiment que ça change.
13:06Surtout que c'est une famille qui a volé en éclats.
13:09Il n'y a pas qu'une vie qui est anéantie à travers Lola.
13:12Il y a son papa qui est effectivement mort d'une crise cardiaque à l'âge de 49 ans.
13:16Et on s'imagine bien que de toute façon,
13:18ce sont toutes de nombreuses familles qui prennent par tête les sujets.
13:21Et c'est ce que dit la mère de Lola.
13:23Elle dit aujourd'hui, je résume grossièrement,
13:27c'est une opération survie.
13:29Elle est au plus près, elle a son fils.
13:31Encore, elle tient avec lui.
13:32Ils échangent tous les deux de nombreuses fois.
13:35Lui, c'est la résilience.
13:36Il a désormais une petite copine, une fille bien.
13:38C'est ce que dit sa maman.
13:39Voilà, c'est des familles brisées qui essayent de se reconstruire.
13:42Absolument.
13:43Et moi, je pense qu'il faut vraiment saluer son courage
13:45parce que ce n'est pas que donner une interview.
13:47Je pense que c'est du vrai courage.
13:49Au-delà, bien sûr, du drame épouvantable,
13:51des drames épouvantables qu'elle a traversés.
13:53Parce que ce qu'on attend bien souvent des familles,
13:55ce qu'une partie de la société française renvoie comme message,
13:58c'est il faut être digne face au deuil.
14:01Derrière, le mot dignité, en réalité, c'est taisez-vous.
14:04Derrière, c'est en réalité, vous n'aurez pas ma haine.
14:06Vous vous souvenez de ce livre de l'époux d'une victime du Bataclan.
14:10Mais ce qui est parfaitement respectable,
14:12c'est que lui a le droit d'avoir les sentiments qu'il a et de les exprimer.
14:15Il ne s'agit pas en cause de le mettre lui.
14:17Il s'agit en revanche de dire que tout le monde n'est pas obligé
14:20de s'enfermer dans cette attitude-là.
14:22Et je trouve que la société française, pendant des années,
14:25a été d'une violence infinie vis-à-vis de ses familles de victimes.
14:29En leur rejoignant finalement la dignité,
14:32je ne suis pas certain que le silence face à des cas comme ça,
14:35ce soit précisément la dignité.
14:37Voilà ce qu'on pouvait dire pour les déclarations.
14:39Mais je reviens sur la machine médiatique.
14:41A l'époque, il y a deux ans,
14:43c'est-à-dire qu'il ne fallait absolument pas revenir sur le profil d'Abiabé.
14:47Il ne fallait pas parler de l'obligation de quitter le territoire français.
14:51Il ne fallait pas dire qu'il n'avait rien à faire sur le territoire d'ailleurs.
14:53Il y avait cette fameuse phrase.
14:54Mais attendez, aujourd'hui c'est le temps de l'émotion.
14:57C'est d'indécent de parler de ce profil-là.
15:00Alors qu'il y avait deux mois d'écart entre la délivrance de l'OCDF et le meurtre.
15:04Parce qu'on peut entendre qu'il y a un temps de l'émotion au tout début.
15:06On n'a pas tout de suite envie, évidemment, quand on a un drame terrible,
15:09de parler de politique.
15:10Mais par contre, il faut que très vite, le débat politique puisse reprendre ses droits,
15:13notamment sur ces sujets.
15:14Et il était arrivé légalement.
15:15Et il était arrivé, effectivement, d'Abiabé légalement sur le territoire français.
15:19Voilà pour cet entretien à découvrir dans les colonnes de nos confrères du Figaro.
15:24Parlons de l'actualité également du jour,
15:27à savoir l'hommage qui a été rendu à Dominique Bernard
15:30un temps, un an après l'attentat terroriste islamiste d'Arras.
15:34Des textes, des chants, des poèmes.
15:37J'ai écouté le maire d'Arras, qui a eu des mots là aussi bouleversants.
15:44Mais il ne définit pas le mal qui a frappé Dominique Bernard.
15:50Il manquait un mot dans son intervention.
15:51C'est-à-dire qu'il a parlé pendant sept minutes.
15:53Pas une seule fois, il définit le mal qui a frappé Dominique Bernard.
15:57Alors peut-être n'était-ce pas le moment.
16:00Certains pourraient dire que ce n'était pas le lieu.
16:03Puis il y en a d'autres qui vont dire,
16:04un an plus tard, vous n'arrivez toujours pas à dire, monsieur le maire,
16:07quel est le mal qui a frappé Dominique Bernard.
16:10C'est quand même assez surprenant.
16:12On voit le sujet, il est signé Sharon Camara.
16:19Il était 11 heures ce dimanche matin,
16:21lorsque les sirènes d'Arras sont retenties.
16:23C'est à ce moment-là que l'histoire de la ville a basculé dans l'horreur,
16:27il y a un an.
16:28Dans la cour de la cité scolaire Gambetta-Carnot,
16:31Dominique Bernard, professeur de français de 57 ans,
16:34était assassinée par un ancien élève.
16:37Un an plus tard, c'est sur la place des héros
16:40que la commune a tenu à lui rendre hommage.
16:42Il y a un an, Isabelle, vous perdiez Dominique.
16:47Dominique que vous aimiez tant.
16:49Dominique avec qui vous partagez votre vie,
16:52vos rêves, vos voyages, vos espoirs.
16:56Il y a un an, Isabelle, vous perdiez Dominique.
17:00Héloïse, Clélia, Mélissande, vous perdiez votre père.
17:05Marie-Louise, vous perdiez votre fils.
17:09Emmanuel, vous perdiez votre frère.
17:11Au cours de cette cérémonie, des poèmes, des chants
17:14et des prestations de danse se sont succédés sur la scène.
17:17Je suis enseignante et j'habite Arras et je me devais d'être là.
17:21La cérémonie a vraiment été très poignante, très touchante.
17:25Je suis élève au lycée Gambetta.
17:28Ma participation à cette cérémonie me paraissait nécessaire
17:33avec tout ce que j'ai vécu.
17:35On a voulu venir pour se rappeler de ce moment horrible
17:39qu'on avait vécu à Arras et partout sur le territoire national.
17:43Pour cet hommage à Dominique Bernard,
17:45ils étaient plus de 2000 personnes réunies ce matin.
17:48Afin de clore la cérémonie, des roses blanches ont été déposées
17:52devant la plaque commémorative aux victimes du terrorisme.
17:57Et je vous propose qu'on écoute la fin du discours du maire d'Arras.
18:00Je le rappelle, sept minutes de discours et pas une seule fois,
18:04les trois mots, ou les deux mois du mois, terrorisme islamiste.
18:08Pas une seule fois.
18:10Je terminerai par cette phrase de Saint-Exupéry
18:13qui donnera le ton des prochains mois.
18:16Si tu diffères de moi, mon frère,
18:18loin de me léser, tu m'enrichis.
18:21Vive l'école, vive la vie,
18:24vive la République et vive la France.
18:27Les mots, je le disais, ont un sens.
18:29Je vous propose de regarder également les déclarations politiques.
18:31Il y a eu de nombreux messages sur les réseaux sociaux
18:33pour rendre hommage à Dominique Bernard.
18:36Et je vous propose quatre déclarations différentes.
18:38D'abord celle d'Emmanuel Macron.
18:40C'est un long message.
18:41On apprit vraiment comment il définit ce qu'il s'est passé un an plus tard.
18:44Un an après l'attentat islamiste.
18:46Bruno Retailleau, il dit, il va plus loin,
18:49c'est une véritable guerre que mène sur notre sol l'islamisme politique.
18:53Mais c'est une guerre que nous gagnerons.
18:55Marine Le Pen, cet hommage doit marquer notre volonté
18:58inébranlable de combattre l'idéologie islamiste.
19:01C'est clair.
19:02J'aurais aimé vous présenter le message de Jean-Luc Mélenchon.
19:05Il s'avère que Jean-Luc Mélenchon n'a pas réagi,
19:07n'a pas rendu hommage à Dominique Bernard.
19:10J'aurais aimé vous montrer l'hommage et le message de Mathilde Panot.
19:13Ce n'est pas le cas.
19:14Donc on a Thomas Porte, député LFI,
19:17qui dit, il y a un an, le professeur Dominique Bernard
19:19a été assassiné par un terroriste.
19:21Alors peut-être qu'un terroriste, qu'est-ce que ça veut dire ?
19:23Les mots, tous les mots ont un sens.
19:25Paul Melun.
19:26Il n'y aurait qu'un seul Thomas Porte
19:28et une seule personne qui à gauche déclarait ça,
19:30on pourrait plaider l'oubli.
19:31Mais là, quant à dessein,
19:33vous avez plusieurs dizaines de personnes, de parlementaires,
19:36notamment à la France Insoumise,
19:38qui, dès lors qu'il y a ce type de dramatrosse,
19:40oublie sciemment le mot islamisme,
19:42ça veut dire quelque chose, ça doit nous interpeller.
19:44C'est la même chose pour le maire d'Arras.
19:46C'était une cérémonie qui, à bien des égards,
19:48était très émouvante, c'était un bel hommage.
19:50En revanche, le fait de ne pas nommer le réel,
19:53le fait de ne pas dire la vérité,
19:55contribue aussi, je pense,
19:57au mal que nous vivons aujourd'hui.
19:59Et ce maire d'Arras fait partie de ceux
20:01qui, depuis des décennies, se mettent des œillères
20:03face à la montée de l'islam politique en France,
20:05qui refusent d'en parler,
20:07et qui parlent seulement, il a été très laconique,
20:09moi j'ai écouté attentivement son discours,
20:11il a parlé de ses attaques,
20:13il a parlé d'un barbare, etc.,
20:15mais il n'a pas évoqué, il n'a pas caractérisé le fait.
20:17Si bien qu'on ne savait pas si on avait affaire
20:19à l'islamisme, ou alors avec du terrorisme bouddhiste,
20:21ou je ne sais quoi, quand on ne raconte pas la vérité,
20:23quand on n'est pas précis,
20:25on oublie des choses pourtant essentielles.
20:27La montée de l'islam politique en France
20:29est une chose essentielle.
20:31Je pense que ce n'est pas une question d'oubli,
20:33je pense qu'il y a bien des maires,
20:35bien des professeurs qui savent
20:37qu'il y a une guerre à mener contre l'islamisme,
20:39que l'éducation nationale
20:41est gangrenée par les frères musulmans,
20:43qu'ils ont, eux,
20:45décidé de mener une guerre
20:47depuis bien longtemps,
20:49et qu'on ne veut pas la mener, tout simplement,
20:51par lâcheté, par manque de courage, par peur,
20:53parce qu'on se dit qu'on n'a peut-être pas les armes,
20:55parce que notre laïcité à la française,
20:57on se rend bien compte que c'est un ventre mou,
20:59et que ça ne suffit plus, et que ça ne suffit pas.
21:01Il faut savoir qu'il y a
21:0312% des professeurs qui ont été agressifs
21:05physiquement l'an dernier.
21:07Il faut savoir qu'il y a un rapport
21:09du Sénat, qui date de mars dernier,
21:11où 38 propositions
21:13ont été mises sur la table pour que les professeurs
21:15soient mieux protégés. Vous vous rendez
21:17compte où on en est ? On en est à un rapport
21:19du Sénat avec 38 propositions
21:21sur la table. Et la proposition la plus emblématique,
21:23vous savez laquelle c'était ?
21:25C'était celle de faire en sorte que les jeunes
21:27professeurs, parce que bon nombre de jeunes
21:29professeurs sont soit très sensibles
21:31aux idées wokistes,
21:33soit sont de toute façon très sensibles
21:35aux idées de la France
21:37insoumise, et bien
21:39sortent de cette tutelle et de cette
21:41intoxication
21:43politique, islamo-politique
21:45et que l'éducation
21:47arrive à reprendre la main, mais c'est pas évident.
21:49Cette histoire, elle nous montre aussi l'échec politique
21:51aujourd'hui de la Macronie
21:53qui a, vous le savez, en 2021
21:55fait voter une loi
21:57confortant les principes républicains,
21:59ce qu'on appelait plus communément la loi séparatiste
22:01mais on voit bien qu'elle n'a eu aucun effet
22:03donc ce sera la prochaine mission
22:05notamment du ministre, vous l'avez dit Bruno Retailleau,
22:07qui lui considère
22:09que la lutte contre le séparatisme c'est pas vraiment le sujet,
22:11que le séparatisme c'est
22:13des contre-sociétés qui naissent aujourd'hui en France
22:15mais que finalement c'est pas le débat, lui il veut
22:17vraiment positionner le débat sur la lutte contre l'islam
22:19politique, non pas dans la
22:21pensée, mais plutôt il veut créer dans la loi
22:23une incrimination
22:25pour lutter efficacement contre l'islam
22:27politique. Alors évidemment c'est très dur, mais quand on a
22:29la volonté, on peut... Non mais c'est plus que la
22:31volonté, c'est déjà aussi d'avoir la bonne
22:33définition, qu'est-ce que présente l'islam
22:35politique, où est-il,
22:37qu'est-ce qui est de l'islam
22:39politique, ou non ? Mais de toute façon c'est un schéma
22:41mental, la citation qui était la chute
22:43du discours du maire d'Arras, la fameuse citation
22:45de Saint-Exupéry, celui qui diffère de moi
22:47loin de me léser m'enrichit, mais enfin, sauf
22:49si sa manière de différer
22:51est d'avoir l'obsession de me tuer.
22:53Et c'est quand même l'aveuglement face à cette réalité-là.
22:55Et donc cette volonté-là, elle est portée
22:57pour partie par l'islamisme politique
22:59version radicale, tous les islamistes politiques
23:01ne souhaitent pas tuer les gens, mais c'est au-delà
23:03même de l'islamisme politique, moi j'ai été
23:05très frappé par un fait divers ce week-end à
23:07Pantin, un jeune homme qui sortait d'un entretien
23:09d'embauche, qui a été agressé par
23:11deux autres jeunes hommes, dont un mineur, qui ont
23:13essayé de le violer, tout en
23:15le traitant de s'être juif, parce que selon eux, il était
23:17juif. Et la police de Pantin,
23:19la police de Pantin explique
23:21que finalement il suffit d'avoir l'air occidental
23:23pour que maintenant vous soyez considéré comme juif.
23:25Donc qui sont les gens ? Et il s'agit absolument...
23:27Je ne connais pas cette affaire, mais je vous fais, évidemment
23:29je rappelle que vous êtes de la journaliste à Atlantico...
23:31Elle a été rapportée
23:33par différents médias, et les policiers
23:35en eux-mêmes font état.
23:37Mais qui sont ces gens ? Et il ne s'agit
23:39évidemment pas de mettre en cause, ça n'est pas une origine,
23:41ça n'est pas une culture, mais il y a des gens
23:43qui sociologiquement, intellectuellement
23:45ne veulent pas vivre avec les Français
23:47et considèrent qu'ils sont dans le « eux » contre
23:49nous. Quand ouvrirons-nous
23:51les yeux ? La publicité, on revient dans
23:53un instant, on va revenir sur la politique, parce que
23:55ce sera la 119ème,
23:57le 119ème texte
23:59depuis 1945,
24:01puisque en janvier 2025,
24:03il y aura donc une nouvelle loi. Immigration !
24:05Parce qu'après 119 textes,
24:07ce sera le bon.
24:09C'est peut-être une tentative de la pub.
24:11A tout de suite.
24:15Quasiment 20h30 sur CNews,
24:17on vous reçuit l'heure des pros, toujours avec Jules Thorez,
24:19Véronique Jacquet, Paul Melun et Jean-Sébastien Ferjou.
24:21Je salue Gauthier Lebret,
24:23qui m'interpelle pendant la publicité,
24:25qui me rappelle
24:27à propos des déclarations
24:29de la maman de Lola, si vous nous rejoignez
24:31à 20h30, la maman de Lola, deux ans après
24:33le drame, a tenu
24:35un entretien à nos confrères du Figaro,
24:37où elle revient sur
24:39ce qui a
24:41évidemment bouleversé sa vie et celle de sa famille.
24:43Elle revient sur
24:45Dabiabé, je n'ai pas suivi le débat à l'époque, je m'étais
24:47totalement mise à l'écart, elle n'aurait pas dû être là,
24:49tout le monde le sait, voilà l'une de ses phrases,
24:51ou encore lorsqu'elle dit, on se dit
24:53encore une fois à propos de la mort de Philippine,
24:55encore une, et pour combien de temps ?
24:57C'est ce qu'on se dit, tous ces gens-là n'ont rien
24:59à faire là, malheureusement on est impuissants.
25:01Eh bien, il s'avère que, très
25:03rapidement, il y a eu un débat politique.
25:05Marine Le Pen, il y a deux ans, à l'Assemblée nationale,
25:07avait interpellé sur les
25:09OQTF et sur les exécutions des
25:11OQTF, un certain Éric Dupond-Moretti,
25:13et
25:15Éric Dupond-Moretti répondait, vous vous servez
25:17du cercueil de Lola, comme
25:19d'un marchepied. Voilà.
25:21Le ministre du Sentiment d'insécurité.
25:23On le passera peut-être en fin d'émission,
25:25cet échange.
25:27Revenons à l'actualité, toujours politique,
25:29et qui est intimement liée
25:31à l'exécution, par exemple, des
25:33OQTF, puisque
25:35Maude Brejon, la porte-parole du gouvernement,
25:37a annoncé qu'au début de l'année 2025,
25:39un nouveau texte de loi
25:41allait
25:43arriver, voir le jour,
25:45à l'Assemblée. Alors c'est juste
25:47le 119ème texte
25:49sur la question migratoire depuis 1945.
25:51Le 40ème adopté depuis 30 ans.
25:53Le 40ème, c'est quand même...
25:55Chaque année, il y a une loi sur l'immigration.
25:57Je peux vous en citer. La loi
25:59Guigou, loi Besson, loi Hortefeux, loi Valls,
26:01loi Collomb, loi Debré,
26:03loi Sarkozy, loi Pascal, loi Bonnet,
26:05loi Darmanin.
26:07Bon, écoutez, il y aura donc
26:09une loi Rotailleau.
26:11On sait jamais, parce que 2025,
26:13on n'est pas sûr que ce soit ce gouvernement.
26:15On écoute Maude Brejon,
26:17et ensuite vous en parlez.
26:19Il faudra une nouvelle loi
26:21à l'immigration pour adapter un certain
26:23nombre de dispositions, et je me
26:25permets de prendre quelques minutes pour les expliquer.
26:27Bruno Rotailleau
26:29a par exemple
26:31mis sur la table une proposition
26:33qui doit permettre de faciliter
26:35la prolongation
26:37de détention
26:39des étrangers en situation irrégulière
26:41qui présentent
26:43des profils dangereux dans les centres
26:45de rétention administratives.
26:47Il propose que les profils les plus dangereux
26:49puissent être maintenus en détention,
26:51non pas au maximum 90 jours
26:53comme c'est le cas aujourd'hui, mais
26:55jusqu'à 210 jours. Pour le faire,
26:57on a besoin d'une loi. Ça passe par
26:59du législatif, ce n'est pas du réglementaire.
27:01Et donc on présentera
27:03ces propositions législatives
27:05plus tôt en début d'année 2025.
27:07Que peut contenir ce texte ?
27:09Et j'imagine que
27:11les députés macronistes qui ont penché
27:13sur la loi précédente, ils doivent se dire
27:15en fait, ça ne servait à rien.
27:17Clairement, l'objectif de Bruno Rotailleau,
27:19c'est de remettre dans ce texte tout ce qui a été
27:21retoqué par le Conseil constitutionnel en janvier
27:23dernier. Donc ça ne va pas être une mince affaire.
27:25Il passera sans doute par le Sénat
27:27qui va muscler le mieux possible
27:29les textes, parce qu'évidemment Bruno Rotailleau connaît
27:31par cœur les sénateurs et on sait que les textes
27:33quand ils sortent du Sénat, ils sont
27:35prêts quasiment à être adoptés.
27:37Mais en effet, il pourra y avoir
27:39cette proposition de prolongation de détention
27:41dans les centres de rétention administrative, ce qui est
27:43d'ailleurs dingue, disons-le.
27:45L'Union européenne nous dit 547 jours.
27:47En France, on a décidé
27:49que ce serait 90 et pour changer ça,
27:51alors que l'Union européenne ne nous contraint pas,
27:53en tout cas, par exemple, à changer la loi pour 210,
27:55on l'a inscrit dans la loi. Dans des pays
27:57comme l'Allemagne, c'est 210 jours.
27:59C'est d'ailleurs 210 jours aujourd'hui en France, mais seulement pour
28:01les personnes terroristes.
28:03C'est dingue de changer la loi. Il pourrait aussi y avoir
28:05le retour de l'AME. Ça, Bruno Rotailleau,
28:07croyez-moi, il n'a pas abandonné sur
28:09ce sujet-là. Il y a aussi l'augmentation
28:11des nombres de places dans des centres de rétention
28:13administrative, puisqu'on en parle, parce que ça, c'est pas quelque chose
28:15que Bruno Rotailleau peut régler comme ça.
28:17Ce week-end, il a dit qu'il en voulait 3000 de plus,
28:19alors qu'il y en a 1800 aujourd'hui en France.
28:21Bref, c'est en tout cas
28:23sa première petite victoire pour Bruno Rotailleau,
28:25c'est-à-dire qu'avec une loi immigration
28:27qui, il y a 10 mois, a provoqué
28:29un psychodrame au sein de la majorité,
28:31en avoir une en 2025, c'est quasiment un miracle.
28:33Il faut rappeler que la loi de l'année dernière
28:35avait été complètement détricotée par le
28:37Conseil constitutionnel. On écoute
28:39Olivier Faure, s'il vous plaît.
28:41Olivier Faure qui réagit, donc. Est-ce qu'il faut
28:43une nouvelle loi immigration ?
28:45L'an passé, nous avions
28:47déjà présenté une alternative avec Boris Vallaud,
28:49président du groupe socialiste à l'Assemblée.
28:51Nous avions déjà présenté une autre
28:53façon de concevoir
28:55les flux migratoires.
28:57Et ce que je vois, c'est que la loi
28:59a été votée, l'encre est à peine sèche,
29:01et il voudrait déjà en remettre
29:03une. Mais pourquoi ? Tout simplement parce que
29:05il y a un gage à donner
29:07avec cette droite qui menace le budget,
29:09et donc on en donne des signaux
29:11de fumée. Peut-être parce que
29:13cette nouvelle loi permettrait de faire
29:15comme en Italie, c'est-à-dire moins de 65%
29:17Et elle permettrait aussi,
29:19juste un petit détail, l'ancienne loi
29:21qui a donc été votée à l'Assemblée,
29:23il y a 30 mesures dedans, il n'y en a que
29:258 où les décrets d'application
29:27ont été déposés. 27% des décrets d'application
29:29d'une loi.
29:31On entend le patron
29:33des députés PS, Olivier Faure, dire
29:35mais il y a déjà une loi, mais si c'est
29:37une mauvaise loi puisqu'elle a été complètement détricotée
29:39et qu'à l'époque on essayait déjà
29:41d'être un tant soit peu pragmatique.
29:43Je vous rappelle, pour aller encore plus loin que ce que vous êtes donné
29:45Jules comme mesure,
29:47que dans ce qui avait été
29:49sacrément musclé au Sénat à l'époque
29:51par Bruno Retailleau, il y avait aussi
29:53la fin de l'automaticité
29:55du droit du sol, il y avait
29:57bien entendu le rétablissement du délit
29:59de séjour irrégulier, il y avait la suppression
30:01de l'AME remplacée par l'aide médicale
30:03d'urgence et la limitation du regroupement
30:05familial. Vous voyez, à l'époque,
30:07il n'y a même pas un an, un peu plus d'un an,
30:09on a mis ces sujets sur la table, on a dit
30:11ça va trop loin. Je précise que
30:13tous ces sujets-là, les Français
30:15sont 70%
30:17à 80% pour
30:19la réforme de l'AME,
30:21le délit de séjour irrégulier,
30:23etc. Il va y avoir une intéressante
30:25bataille juridico-politique parce que ce qui s'est
30:27passé l'année dernière quand on dit que le Conseil constitutionnel
30:29a détricoté la loi, le Conseil constitutionnel
30:31ne s'est pas prononcé sur le fond,
30:33il n'a pas dit que les mesures que vous venez d'évoquer
30:35ironiques n'étaient pas constitutionnelles.
30:37Il a dit dans la mesure où ces mesures
30:39avaient été intégrées dans un texte d'origine gouvernementale
30:41par le Sénat, c'est un cavalier
30:43législatif, ce qui est un raisonnement
30:45à vrai dire complètement délirant et
30:47franchement on peut douter
30:49de caractère démocratique du Conseil constitutionnel
30:51quand il fait ça. Bruno Retailleau
30:53semble-t-il veut remettre les mêmes mesures
30:55mais dans le texte d'origine gouvernementale
30:57et là il faudra bien que le Conseil constitutionnel
30:59se prononce pour le coup
31:01sur le fond et qu'il assume
31:03qu'il assume le cas échéant
31:05parce qu'il s'en était lavé les mains au mois de janvier dernier.
31:07Ça va être très très intéressant, on écoute
31:09Pierre Moscovici, le président
31:11de la Cour des comptes, c'est très intéressant
31:13parce que là aussi la Cour des comptes, rappelez-vous
31:15l'année dernière au moment de la loi asile-immigration
31:17ils avaient un rapport sur la question migratoire
31:19et volontairement
31:21ils l'ont publié quelques jours après
31:23pour éviter que ça n'interfère sur le débat
31:25et ça n'interfère en rien en fait, ce rapport
31:27aurait pu permettre de dire
31:29mais attendez, chiffre à l'appui, voilà ce qu'il faut
31:31changer, c'est l'objet de la Cour des comptes
31:33ça s'appelle l'idéologie.
31:35Monsieur Moscovici
31:37C'est pas à moi de dire s'il faut ou pas une loi sur l'immigration
31:39en revanche, ce que je sais
31:41c'est que même avec
31:43des lois, il y en a eu beaucoup qui ont modifié
31:45notre juridiction, beaucoup
31:47et bien
31:49il faut surtout améliorer notre efficacité
31:51notre efficacité administrative
31:53notre efficacité politique. Dans le rapport sur
31:55l'immigration irrégulière que la Cour avait
31:57produit en décembre, nous soulignons
31:59qu'en effet, il y avait des problèmes de coordination
32:01massive entre les services, des problèmes d'impulsion
32:03des problèmes d'encombrement dans les
32:05préfectures, peut-être
32:07trop peu de centres de retention
32:09administrative, qu'il y avait des problèmes de coopération
32:11avec les pays d'origine
32:13mais aussi avec des pays
32:15avec lesquels nous coopérons dans l'Union Européenne
32:17donc je pense qu'il y a une dimension...
32:19Vous arrivez un peu aux mêmes conclusions que Bruno Retailleau
32:21sur les mesures à prendre
32:23notamment d'un point de vue admis
32:25Non, je parlais par rapport à la loge, oui
32:27il y a des améliorations à faire, nous avons un taux
32:29d'OQTF qui n'est pas du tout satisfaisant
32:31Mais ça, après
32:33ça c'est pour l'analyse
32:35après il y a la question des solutions et ça c'est le débat politique
32:37Il y a un point sur lequel
32:39on peut donner raison à Pierre Moscovici
32:41c'est qu'effectivement, pour le moment, on peut aussi
32:43constater un certain nombre de dysfonctionnements
32:45qui conviendraient de résoudre
32:47et ça ne va pas forcément d'ailleurs contre l'idée
32:49d'une nouvelle loi. Ensuite, pour reprendre un peu
32:51ce que disait Jules sur les différentes mesures
32:53ça me paraît aller dans le bon sens
32:55que Bruno Retailleau est quelqu'un de volontaire
32:57qui a envie sincèrement d'agir
32:59et lui, il a toute sa carrière politique qui témoigne de son volontarisme
33:01sur la question migratoire
33:03donc on peut lui faire crédit, à mon avis, de sa bonne volonté d'agir
33:05et ensuite, c'est quelque chose qui s'appelle aussi
33:07le sens de l'histoire. Tous les pays européens
33:09qu'ils soient de gauche, de centre-gauche
33:11de droite ou d'extrême-droite
33:13sont en train d'agir sur la question
33:15migratoire. Donc il y a aujourd'hui
33:17un Verrou qui a sauté sur cette question-là
33:19une Omerta qui a sauté et comme vous le rappeliez
33:21Elliot, c'est quelque chose qui fait consensus
33:23dans la société française
33:25par-delà le clivage gauche-droite, une majorité
33:27écrasante de nos compatriotes veulent
33:29voir réduite le nombre d'entrées illégales
33:31et légales. Et ça, aujourd'hui
33:33que le gouvernement s'en saisisse
33:35moi je trouve que c'est bien. Et puis justement, vous avez raison de le dire
33:37parce que ce n'est pas Bruno Retailleau qui l'annonce
33:39cette nouvelle loi. C'est la porte-parole du gouvernement
33:41Donc c'est Michel Barnier
33:43On est d'accord. Parce que
33:45effectivement c'est Maude Brejon
33:47qui l'annonce ce midi chez nos confrères de BFM
33:49C'est un bon signal. S'il y a solidarité au sein du gouvernement
33:51Ce n'est pas solidarité, ça veut dire qu'il y a un patron
33:53et que ceux qui ne sont pas contents
33:55ils prennent la porte et vont faire autre chose
33:57Il y a un consensus au sein du gouvernement sur les questions migratoires
33:59Il n'y a pas du tout consensus
34:01au sein de ce gouvernement, c'est bien ça le problème
34:03Je ne suis pas sûr que Mme Agnès Pannier-Runacher
34:05soit sur la même ligne que M. Retailleau
34:07Elle n'a pas gagné l'arbitrage, sinon il n'y aurait pas cette nouvelle loi
34:09Je ne suis pas sûr que M. Antoine Armand
34:11Comment il s'appelle le ministre de l'Intérieur ?
34:13Antoine Armand, bien sûr, le bien connu
34:15Ils ne sont pas les ministres de l'Intérieur
34:17Ce n'est pas eux qui ont eu les commandes là-dessus
34:19Puisque vous parliez des pays européens
34:21et justement ces pays européens
34:23qui peuvent entamer
34:25une sorte de révolution politique
34:27idéologique sur les questions migratoires
34:29On a vu que la Suède changeait complètement
34:31que le Danemark changeait complètement, que l'Italie également
34:33l'Allemagne pareil, bref
34:35Le Royaume-Uni
34:37plus dans l'Union Européenne, mais parlons
34:39de la Pologne
34:41Donald Tusk, le Premier ministre polonais
34:43a annoncé vouloir suspendre de manière temporaire
34:45le droit d'asile pour les migrants
34:47illégalement sur son sol
34:49L'élu a aussi fait savoir
34:51qu'il allait demander à l'Europe de reconnaître cette décision
34:53Et lui il dit le pas d'asile immigration européen
34:55Vous êtes bien gentil, mais moi je ne suis pas le seul
34:57Parce que c'est la survie de mon pays
34:59qui est en jeu, on l'écoute
35:05Si par exemple je dis tout aujourd'hui
35:07que l'un des éléments de la stratégie migratoire
35:09sera la suspension territoriale
35:11temporaire du droit d'asile
35:13et je demanderai la reconnaissance
35:15de cette décision en Europe
35:17c'est parce que nous savons très bien
35:19comment Loukachenko, Poutine, les passeurs
35:21et les trafiquants d'êtres humains l'utilisent
35:25La manière dont ce droit d'asile est utilisé
35:27va exactement à l'encontre de l'essence
35:29du droit d'asile
35:35Nous ne respecterons ni ne mettrons en oeuvre
35:37aucune idée européenne de l'Union Européenne
35:39si nous sommes sûrs
35:41qu'elle nuit à notre sécurité
35:46Jean-Sébastien
35:48Oui, Donald Tusk c'est un grand allié d'Emmanuel Macron
35:50c'est ça qu'il faut rappeler
35:52Donald Tusk c'est le Premier ministre polonais libéral
35:54c'est celui qui a gagné contre les horribles conservateurs
35:56que l'Europe accusait de ne pas respecter la démocratie
35:58en les rangeant dans la même catégorie des victoires urbaines
36:00c'est celui qui justement devait sauver la Pologne
36:02de l'indignité
36:04en la ramenant dans le droit chemin
36:06c'est celui qui devait sauver la Pologne
36:08des sanctions européennes
36:10que s'est-il donc passé pour qu'un Premier ministre libéral
36:12en Pologne en arrive là
36:15et j'attends avec impatience
36:17les réactions d'Emmanuel Macron et autres alliés libéraux
36:19au Parlement européen
36:21pour savoir comment ils interprètent cette avancée-là
36:23Jean-Sébastien
36:25Autre sujet à présent mais toujours concernant le budget
36:27face au dérapage budgétaire historique en 2024
36:29le précédent gouvernement va devoir rendre des comptes
36:31devant la représentation nationale
36:33puisque Antoine Armand
36:35ministre de l'économie est revenu d'ailleurs
36:37sur la volonté de plusieurs députés
36:39de créer une commission d'enquête
36:41sur les dérives budgétaires
36:43tout en rappelant que la situation
36:45était très grave
36:47on écoute le ministre de l'économie et des finances
36:49On a d'un côté
36:51une croissance qui résiste
36:53des entreprises, des usines qui ouvrent, de l'emploi industriel
36:55le taux de chômage
36:57qui est au plus bas depuis 40 ans
36:59et puis il y a la situation financière
37:01et elle, elle est très préoccupante
37:03la dette, vous l'avez rappelé, elle est colossale
37:05Les oppositions demandent une commission d'enquête
37:07pour savoir ce qu'il s'est passé ces derniers mois
37:09savoir s'il y a eu ou non dissimulation
37:11insincérité quant au chiffre
37:13des finances publiques. Est-ce que vous soutenez
37:15cette initiative d'une commission d'enquête pour faire la lumière ?
37:17D'abord c'est la prérogative
37:19du Parlement et je respecte pleinement
37:21les pouvoirs du Parlement. S'il y a une commission d'enquête
37:23qu'elle ait lieu. Ensuite je l'ai dit
37:25c'est pas ma conviction qu'il y ait eu une dissimulation
37:27Il est allé plus loin en commission
37:29parce qu'il avait répondu à une
37:31question des députés
37:33à monsieur Morel, si mes souvenirs sont bons
37:35qui lui dit mais comment on peut
37:37vous faire confiance, vous avez dissimulé en tous les cas
37:39on est en train de découvrir qu'il y a eu de la dissimulation
37:41et lui a répondu, faites attention
37:43le résumé c'est de la diffamation
37:45ce que vous êtes en train de dire. Voilà comment
37:47il définissait les choses en commission
37:49Sur cette enquête, parce que là
37:51ça commence à être très sérieux
37:53Eric Ciotti ce matin qui la demande à nouveau également
37:55une commission d'enquête parlementaire
37:57sur ce sujet des dérapages
37:59publics. On a eu Jean-François Husson
38:01qui est le rapporteur général du budget au Sénat
38:03qui n'est pas n'importe qui et qui n'est
38:05pas un populiste du RN ou un populiste
38:07de la France insoumise, c'est un LR
38:09pur souche. Et lui il dit
38:11texto, il s'interroge
38:13y a-t-il, il pourrait y avoir
38:15un grand mensonge d'État. Macron a-t-il
38:17laissé sciemment filer
38:19la dette. Donc il y a un vrai sujet qui va
38:21s'installer. Ça tombe évidemment au pire moment
38:23parce que ce sera pendant l'examen du budget
38:25ça peut prendre du temps une commission
38:27d'enquête, ça on le saura la semaine prochaine
38:29Antoine Armand qui est en train de nous dire que la dette
38:31est colossale, il y a trois semaines
38:33le même Antoine Armand à côté de Bruno Le Maire
38:35il nous expliquait qu'il était très heureux
38:37d'arriver avec un bilan
38:39pareil. Écoutez
38:4122 septembre dernier, monsieur Armand
38:43La France est
38:45devenue le pays le plus attractif d'Europe
38:47et notre croissance est supérieure
38:49à celle de l'Allemagne. Alors qu'avant
38:51toi, cher Bruno, on la prenait
38:53en exemple. Et face
38:55à de telles réussites, et j'aurais pu
38:57en citer beaucoup d'autres
38:59je mesure la chance que j'ai d'hériter d'un tel bilan
39:01Alors il y a eu une coupe qui était très longue
39:03C'est la dernière phrase qu'on va retenir
39:05comme monsieur Dupond-Moretti, on va retenir le
39:07sentiment d'insécurité. Monsieur Armand
39:09tout son parcours à Bercy, on va lui
39:11rappeler cette phrase-là. Non mais il y a
39:13deux mantras
39:15chez le ministre de l'économie et des finances
39:17c'est la baisse du
39:19nombre de chômeurs. Or on sait bien que
39:21ça n'empêche pas la dette de filer
39:23mais c'est un totem d'Emmanuel Macron
39:25C'est pas mal
39:27C'est pas mal non plus que le chômeur soit
39:29du BAC
39:31On sait bien qu'en fait
39:33le fait d'arrêter le dérapage budgétaire
39:35le dérapage de la dette n'a jamais été
39:37le souci d'Emmanuel Macron
39:39il ne s'est pas soucié de créer de la richesse
39:41il ne s'est pas soucié de faire des réformes
39:43alors bien entendu maintenant
39:45j'ai presque envie de dire pardonnez-moi mais
39:47tous les politiques sont responsables
39:49et ce un depuis 40 ans et deux
39:51parce que le seul qui parlait justement
39:53qui disait que la dette
39:55était un sujet en 2017
39:57c'était François Bayrou à l'époque
39:59qui disait attention la dette la dette la dette
40:01oui tout à fait
40:03ça a été l'un de ses grands totems
40:05et à l'époque franchement personne n'en parlait
40:07c'était un sujet pour personne sauf pour François Fillon
40:09Ah si François Fillon bien sûr
40:11Donc aussi bien la droite que la gauche
40:13n'oublions pas non plus le quoi qu'il en coûte pendant le Covid
40:15donc moi je veux bien
40:17qu'on dise que le budget est insincère bien entendu
40:19qu'il y a des soupçons d'insincérité
40:21Moi je ne suis pas là pour qu'on commande des soupçons
40:23je suis là pour qu'on en essaye de comprendre
40:25du moins les français ont besoin de savoir
40:27si est-ce que
40:29que s'est-il passé pour qu'en janvier 2024
40:31les prévisions
40:33ce soit 128 milliards d'euros de dette
40:35pour que 9 mois plus tard on se retrouve
40:37avec 180 milliards
40:39Allez-y
40:41Il suffisait de lire les rapports du Haut Conseil
40:43National aux Finances Publiques
40:45pour savoir qu'il doutait très largement
40:47des plans qui avaient été présentés par
40:49le gouvernement précédent tout comme d'ailleurs il a émis des doutes
40:51sur le plan présenté par le gouvernement actuel
40:53mais là où on n'est pas dans le doute
40:55ni dans le soupçon c'est quand monsieur Armand
40:57dit oui il y a des usines qui rouvrent etc
40:59Moi pardon je voudrais juste rappeler que nous sommes en récession
41:01manufacturière donc ça concerne le secteur de l'industrie
41:03depuis avril 2022
41:05donc je ne sais pas si cet élément-là a échappé
41:07à sa sagacité mais c'est quand même un peu étrange
41:09de regarder la réalité avec des lunettes roses
41:11à ce point-là, même chose vous le disiez vous-même
41:13Eliott sur le chômage
41:15ça s'appelle l'ubérisation de l'emploi
41:17Nous ne créons plus des emplois qui permettent
41:19la même intégration économique et sociale
41:21et nous ne créons pas non plus les mêmes emplois
41:23qui créent des emplois industriels
41:25qui ont plus de productivité et un meilleur rendement
41:27pour ceux qui les occupent
41:29Dernier élément sur le budget, vous l'avez bien compris
41:31on en parle depuis vendredi
41:33c'est-à-dire que chers téléspectateurs
41:35vous allez tous mettre la main à la poche
41:37on se serre tous la ceinture
41:39dans peu de temps
41:41sauf lorsqu'on est à l'Elysée
41:43sauf quand on est au Sénat
41:45ou encore quand on est à l'Assemblée Nationale
41:47ces trois institutions
41:49vont voir leur budget augmenter
41:513 millions pour l'Elysée, plus 10 millions pour l'Assemblée Nationale
41:53plus 6 millions pour le Sénat
41:55Maude Brejon
41:57qui était très convaincante sur les questions migratoires
41:59là on l'a sentie
42:01un peu plus en difficulté
42:03sur cette question qui lui a été posée ce midi
42:05parce que si tout le monde doit
42:07se serrer la ceinture, vous ne le faites pas ?
42:09Maude Brejon
42:11Je comprends
42:13l'émotion que ça peut susciter
42:15chez une part de nos concitoyens
42:17il y aura un débat, il y aura des discussions
42:19à l'Assemblée Nationale et au Sénat
42:21il y a une part de ces augmentations
42:23encore une fois du fait de l'inflation
42:25qui je pense peuvent s'expliquer
42:27et pour le reste je le redis
42:29malgré tout parce que
42:31même si des efforts sont demandés
42:33et notamment à ceux qui le peuvent le plus
42:35l'Etat
42:37et les ministères
42:39le budget de l'Etat donnera l'exemple
42:41sur les économies
42:43qui sont demandées
42:45sur les 60 milliards d'euros qu'il y a à trouver
42:4740 milliards touchent à des réductions de dépenses
42:49et sur ces 40 milliards
42:5120 milliards donc la moitié
42:53sont un effort qui sera fait par le budget de l'Etat
42:55donc l'Etat montrera l'exemple et c'est bien normal
42:57Elle est en difficulté
42:59elle est d'ailleurs peu convaincante
43:01elle expliquait juste avant
43:03qu'on l'entende dans cette longue déclaration
43:05en fait il y a une séparation
43:07c'est pas nous qui décidons
43:09au moment du budget de l'Assemblée
43:11du budget du Sénat
43:13ou du budget des visées
43:15on l'a mis sur le texte
43:17mais c'est pas nous
43:19Souvenez-vous pendant la réforme des retraites
43:21l'enveloppe des parlementaires avait été augmentée
43:23de 700 euros par mois
43:25et en fait c'était rétroactif
43:27ça avait été voté 5 mois avant
43:29et en fait c'était officiel
43:31au moment de la réforme des retraites
43:33on demandait à tout le monde de serrer la ceinture
43:35donc c'est toujours un problème de timing
43:37c'est pas choquant que l'Elysée
43:39s'indexe sur l'inflation
43:41mais c'est juste pas le bon moment
43:43et d'ailleurs on a posé la question
43:45il nous reste 20 secondes
43:47malheureusement d'émission
43:49on devait voir
43:51toutes les explications de Michel Chevalet
43:53parce qu'il s'est passé quelque chose d'extraordinaire
43:55exactement SpaceX
43:57l'entreprise spatiale est parvenue
43:59dimanche 13 octobre à rattraper le premier étage
44:01on peut voir les images du moins
44:03à l'aide d'un bras immense mécanique
44:05regardez ces images
44:07c'est des images insolites et une prouesse absolument historique
44:09ça n'avait jamais été fait
44:11alors ça c'est
44:13le départ de la fusée
44:15nous ce qu'on veut voir c'est le premier étage
44:17l'atterrissage les chers amis
44:19là la fusée elle est en train de partir
44:21est-ce qu'on peut me dire en régie
44:23si on a l'arrivée
44:25et donc cette prouesse là
44:27ça c'est une prouesse techniquement jamais
44:29et donc c'était
44:31en début d'après midi
44:33alors c'est pas le bon synthé
44:35le budget de l'Elysée
44:37merci beaucoup
44:39l'Elysée ils n'ont pas les moyens
44:41le fait de faire ça
44:43c'est surtout pour économiser
44:45beaucoup d'argent
44:47pour ne pas à chaque fois faire par exemple deux fusées
44:49quand on va en envoyer deux
44:51parce qu'ils peuvent récupérer le premier étage
44:53et toutes les explications
44:55et ça n'est pas la NASA
44:57c'est monsieur Musk
44:59les explications de cette
45:01prouesse historique et inédite
45:03vous les découvrirez dans l'émission
45:05d'Olivier Carré en flex ce soir
45:07à partir de 22h
45:09est-ce qu'il nous reste 30 secondes
45:11je demande à Patrick ou pas
45:13est-ce qu'on peut prendre 30 secondes pour la toute dernière info
45:15allez recrack
45:17au moins on finit avec le sourire
45:19je ne sais pas si vous avez vu
45:21cette nyctalope
45:23parce que vous savez c'est la faculté de voir la nuit
45:25la nyctalopie c'est la faculté de voir la nuit
45:27que l'on observe
45:29chez certains animaux
45:31nyctalopie
45:33croyant à une insulte
45:35l'enseignante de maternelle exclut un enfant
45:37HPI c'est le haut potentiel intellectuel
45:39voyons l'article
45:41le haut potentiel intellectuel
45:43qui avait prononcé le mot
45:45nyctalope
45:47c'est drôle quand même
45:49c'est inquiétant et drôle
45:51c'est pas si drôle que ça
45:53c'est drôle de la part de l'enfant
45:55mais Elliot
45:57c'est très drôle que lui le dise
45:59ça n'est pas très drôle que l'enseignante n'ait jamais entendu parler du mot
46:01l'enseignant manquait de vocabulaire
46:03et un enfant de 5 ans qui prononce
46:05nyctalope ça peut être un peu surprenant
46:07et puis avec la fatigue on peut peut-être
46:09comprendre autre chose
46:11merci à tous
46:13merci à toutes les équipes en régie
46:15merci à Patrick Urbain qui a préparé toutes ces émissions
46:17le week-end
46:19dans un instant c'est Enquête d'Esprit et nous on se retrouve la semaine prochaine
46:21merci à vous

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