Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Quasiment 20h15 sur CNews, on est avec toute l'équipe du Vendredi soir, Paul Melun, Yoann Uzayi, avec Patrick Roger et Véronique Jacquet, bonsoir à tous les 4 pour l'heure des pro 2.
00:13On va parler du budget dans un instant, mais avant cela je voulais vraiment qu'on commence par ces images hallucinantes et dans l'indifférence la plus totale médiatique, au conseil municipal de Roubaix.
00:25Ce conseil municipal s'est tenu jeudi soir, il a été interrompu plus d'une heure, nous apprend le journal cet après-midi, La Voix du Nord, par un groupe de jeunes du quartier de l'Alma qui est venu perturber ce conseil,
00:37provoquant l'intervention de la police municipale. Les images que vous allez voir dans un instant, je le répète, vous n'allez pas en croire vos yeux.
00:46La France Insoumise est accusée d'avoir été à la manœuvre toujours selon La Voix du Nord, donc on va prendre énormément de précautions, parce que ça c'est une information qui a été donnée par La Voix du Nord.
00:55Je vous propose de voir le sujet de Marie-Victoire Dieudonné pour comprendre ce qui s'est passé lors de ce conseil municipal.
01:03Le conseil municipal de Roubaix est réuni depuis moins d'une heure, quand des cris jaillissent.
01:11Encapuchonnés, des jeunes perturbent la séance du jour.
01:17David Michel, conseiller municipal de l'opposition, proposait d'amender le plan de rénovation urbaine de l'Alma, quartier marqué par la drogue et les règlements de compte.
01:26Après plus d'une heure d'interruption et d'accrochage avec la police, le maire de Roubaix rouvre la séance et redonne la parole.
01:33Au lendemain des faits, Michel David reste à mer.
01:36C'est un groupe qui, au moment même où il y avait un débat démocratique sur le sujet, a empêché le débat de se tenir.
01:43C'est grave ce qui s'est passé parce qu'on n'a pas pu débattre des solutions.
01:47C'est grave ce qui s'est passé parce qu'on est monté d'un cran dans l'affrontement, la violence.
01:52C'est grave ce qui s'est passé parce que, quelque part, le collectif a entamé sa crédibilité plutôt que d'en gagner.
01:59J'avoue que je n'ai pas bien compris le sens de cette manœuvre ou alors j'ai un peu peur de comprendre.
02:06Plusieurs élus estiment que des membres de la France insoumise étaient à la manœuvre jeudi soir, ce qu'ils démentent.
02:12Ces derniers temps, le maire de Roubaix, le député et la fille David Guirault s'étaient affrontés, parcourés, interposés sur ce jantier très polémique.
02:20On a vu une séquence un peu courte de ce qui s'est passé mais ça dure.
02:24Vous avez pendant une heure le conseil municipal qui est interrompu.
02:28Mathieu Vallée, eurodéputé du Rassemblement National, qui connaît bien la région, a réagi.
02:33À Roubaix, des jeunes crapules veulent imposer la loi plus fort en bordélisant le conseil municipal.
02:40Ils crachent sur l'argent public censé rénover l'Alma, quartier gangréné par le stupe.
02:45Était présente la suppléante du député LFI, parce que c'est le député de la circonscription chez David Guirault.
02:51Étonnant non comme combo.
02:54Qu'est-ce que vous pensez de cette séquence-là ?
02:57Si c'est avéré que la France insoumise a quelque chose à voir, il faut qu'on ferait de la voix du Nord, dise vrai,
03:02nous avons l'affaire à quelque chose que je qualifierais de mini-capitole.
03:06C'est-à-dire que ça procède de la même chose que ce qui s'était passé lorsque les partisans de Donald Trump avaient refusé les élections.
03:12C'est une négation de la démocratie.
03:14C'est une tentative de déstabiliser la démocratie en s'attaquant à un conseil municipal,
03:19qui est un organisme de démocratie, une institution démocratique.
03:23Et effectivement, ça montre bien dans quel engrenage la France insoumise s'est prise,
03:28c'est-à-dire un engrenage de destruction de la démocratie,
03:31un engrenage de déstabilisation des institutions pour servir le chaos.
03:35Donc c'est extrêmement préoccupant et c'est des signaux faibles à regarder très précisément.
03:39Oui, il y a une réalité aussi, c'est que l'extrême gauche dans ce pays ne veut plus débattre.
03:44Elle sait qu'elle a perdu la bataille de l'opinion.
03:47Très grande majorité des Français sont opposés au programme de la France insoumise, à leur idéologie.
03:51Donc ils ne veulent plus débattre, parce que quand ils débattent, ils utilisent des arguments fallacieux.
03:55Donc pour éviter de débattre, on crée des incidents.
03:58C'est la même chose à l'Assemblée nationale.
04:00Il n'y a pas de débat politique à l'Assemblée nationale.
04:02La France insoumise bordélise.
04:05Vous dites que la France insoumise bordélise.
04:07Là, c'est certains qui veulent accuser la France insoumise.
04:10Moi, je veux être très précautionnel là-dessus.
04:12C'est ce que vous avez dit en présentant l'émission.
04:14C'est exactement en disant que certains accusent d'eux, mais on va prendre énormément de précautions.
04:18En revanche, ce qui m'intéresse, c'est l'impunité.
04:21C'est-à-dire que vous avez un groupe de jeunes qui viennent perturber un conseil municipal
04:28et qui se confrontent en quelque sorte à la police municipale.
04:31Ils n'ont peur de rien. Ils sont chez eux, dans la mairie.
04:34C'est ça qui est choquant.
04:36Et c'est un cran supplémentaire dans ce que, malheureusement, on peut déplorer.
04:39Une forme d'ensauvagement de notre société démocratique.
04:43C'est exactement ça. C'est cet acte-là qui a été commis par ces jeunes.
04:47Que ce soit la France insoumise ou pas, on verra.
04:51Je pense qu'on en saura un petit peu plus par la suite.
04:55Il y a quelque chose qui devient...
04:59Yohann, tu lis l'information donnée par la Voix du Nord.
05:02Le titre de la Voix du Nord, c'est la France insoumise accusée d'avoir orchestré le chaos.
05:06Bien sûr, parce qu'il y a quelque chose de très dangereux.
05:09Auparavant, beaucoup de ces jeunes, on ne pouvait plus pénétrer leur quartier.
05:12Aujourd'hui, ils sortent de leur quartier pour aller, comme vous l'avez dit, bordéliser.
05:17Et derrière, pourquoi ? Parce qu'il y avait de la rénovation urbaine qui devait être entamée dans ce quartier.
05:22Parce qu'on devait chasser des points de deal.
05:24Et vous savez combien rapporte un point de deal ?
05:27Vous savez qu'un point de deal, ça se vend aujourd'hui ?
05:29Ça se vend un commerce, une boucherie, etc. Ça ne se vend plus.
05:32Un point de deal, ça se vend entre 800 000 et 1 million des points de deal.
05:36À Rennes, à Brékigny, il y a eu un très bon reportage de West France il y a quelques jours
05:40où on vendait des points de deal.
05:42Et c'est la même chose à Roubaix. C'est la même chose en région parisienne.
05:45C'est la même chose à La Roche-sur-Yon. C'est la même chose à Grenoble.
05:47Donc c'est ça qui est assez terrible.
05:49Et là, avec ce qui se passe, je pense qu'on franchit effectivement, comme je le disais, un cran.
05:54Je constate que les députés qui sont visés n'ont absolument pas réagi.
05:59Que personne ne condamne dans une indifférence quasi totale.
06:02Mais parce que je pense qu'il y a une forme d'intimidation, sincèrement,
06:05pour compléter ce qu'a dit Patrick Roger, qu'on voyait les sommes qui sont en jeu.
06:09En fait, je pense qu'il ne faut pas s'apesantir sur le débat.
06:12Est-ce que la France insoumise est à la manœuvre ou non ?
06:14Bien entendu qu'elle est sans doute à la manœuvre.
06:16Bien entendu qu'il y a une stratégie de bordélisation qui ne date pas d'aujourd'hui.
06:19Mais ce qui me semble le plus important, pour compléter ce que vient de dire Patrick,
06:22c'est qu'on a affaire vraiment à une contre-société.
06:24On ne peut plus fermer les yeux là-dessus.
06:26Une contre-société avec ses lois, avec son trafic, avec sa stratégie d'intimidation.
06:32Et vous avez vu le maire, on a vu le maire à un moment à l'écran.
06:35On a l'impression qu'il est complètement dépassé, Guillaume Delbar qui est dit vers droite.
06:38On a l'impression qu'il subit. On a l'impression qu'il ne peut plus rien, qu'il ne maîtrise plus rien.
06:44C'est très très grave.
06:46Le sujet essentiel, si on parle de la mairie de Roubaix, le sujet essentiel me semble-t-il,
06:51c'est que l'extrême-gauche allait perdre une délibération au conseil municipal.
06:55Et donc pour ne pas perdre cette délibération, ils ont mis le chaos dans la mairie pour éviter qu'il y ait un vote.
07:02Parce qu'ils savaient qu'ils avaient perdu l'opinion. Ils savaient qu'ils allaient perdre le vote.
07:05Alors ils ont bordélisé pour éviter le vote.
07:07Et tout cela pour dire qu'en réalité, parce qu'ils disent que si vous n'êtes pas d'accord avec eux, vous êtes tout le temps d'extrême-droite.
07:14Vous êtes raciste.
07:16Mais en réalité, c'est un exemple supplémentaire qui prouve que toutes les caractéristiques qui appartenaient autrefois à l'extrême-droite,
07:25on les retrouve aujourd'hui à l'extrême-gauche.
07:27L'antiparlementarisme, c'est un exemple. L'antiparlementarisme, la violence et l'antisémitisme.
07:32J'imagine que dans ce groupe de personnes, de perturbateurs, parce que je n'ai pas envie de parler de jeunes, c'est des perturbateurs,
07:39il y a peut-être des mineurs ou jeunes majeurs du moins.
07:44C'est-à-dire qu'ils sont capables de faire ça dans la mairie, ils sont face à des policiers, ils s'en fichent.
07:50C'est ça qui est extrêmement dangereux.
07:52C'est eux qui décident.
07:53C'est ça qui est dangereux parce que quand ça se produit une fois, ça va se reproduire.
07:56Ils ont voulu empêcher un vote plus grave que ça. Ils ont voulu empêcher la démocratie de jouer son rôle.
08:04Vous avez, Johan, ce qui serait intéressant, c'est d'avoir le maire de Roubaix qui nous raconte un peu ce qui s'est passé,
08:09d'avoir des témoignages qui nous racontent dans le détail un peu plus.
08:14Parce que moi, ce que je veux, c'est savoir qui sont ces Indiens.
08:17Demain matin, oui.
08:18C'est une possibilité.
08:19Et même de ce soir avec Julien Pasquet dans 100% politique.
08:23Autre sujet ce soir très important.
08:25Alors, on reviendra évidemment sur le budget dans un instant.
08:29Mais on explique aux Français qu'il faut se serrer la ceinture.
08:33On explique aux Français qu'on est dans une situation très grave, que l'État va faire un effort, que tout le monde doit faire un effort.
08:42On est d'accord.
08:43Et dans le même temps, vous avez l'Élysée qui augmente son budget.
08:483 millions.
08:49Dans le budget 2025, il n'y aura pas l'Élysée qui augmente son budget, mais il y a une augmentation.
08:54L'Élysée augmente son budget de plusieurs millions d'euros malgré le dérapage en 2024.
08:59C'est quand même assez étonnant.
09:02Pareil, je crois, pour le Sénat, pour l'Assemblée nationale.
09:04Vous avez une augmentation du budget.
09:06Est-ce que, vous allez me dire, c'est que 3 millions, ce n'est pas grand-chose.
09:10Est-ce que ça vous choque, le symbole, la symbolique vous choque ?
09:12La symbolique, il faut toujours être très prudent avec ça.
09:15Vous savez, c'est toujours un équilibre un peu complexe à trouver quant aux dépenses de l'Élysée.
09:19Parce que si vous dites pique-pente contre ces dépenses-là, vous passez pour un populiste ou pour un démagogue.
09:26Et parfois, la démagogie est facile sur ce genre de sujet, je trouve aussi.
09:29Et si jamais vous ne demandez pas la même rigueur budgétaire à l'Élysée qu'au reste du pays,
09:34c'est aussi très problématique parce que vous alimentez certaines déconnexions.
09:37Une fois que j'ai dit ça, il faut regarder dans le détail.
09:40Je sais qu'il y a aussi un certain nombre de recettes qui sont attendues de la part de la boutique de l'Élysée.
09:44En tout cas, je ne veux pas me faire l'avocat des dépenses de l'Élysée,
09:48mais qu'il s'agit aussi de dépenses d'investissement a priori pour générer de l'argent via la boutique de l'Élysée.
09:53Si tout le monde doit se serrer la ceinture, si le Français qui est autour de 100 times près,
09:58on lui demande encore de faire des efforts, parce qu'il y a eu des dérapages,
10:01et on va en parler juste après la publicité, parce que certains parlent d'affaires d'État, de scandales d'État.
10:07Si on est obligé de se serrer la ceinture aujourd'hui, Véronique Jacquier,
10:10ça fait mauvais genre d'augmenter son budget quand on est à l'Élysée.
10:16Il y a de la part d'Emmanuel Macron une forme d'arrogance.
10:26C'est faites ce que je dis et pas ce que je fais.
10:28Voilà, faites ce que je dis et pas ce que je fais.
10:29Mais surtout là, dans le détail de l'info donnée par LogiDédé,
10:32on voyait qu'il y avait cette création de poste pour la boutique.
10:35Sincèrement, la boutique...
10:36Qui va générer 1,2 million d'euros.
10:38Pardonnez-moi, mais il y a une forme narcissique, là encore, dans la façon de...
10:45Je crois qu'il y a suffisamment de sujets de colémiques pour qu'on s'en prenne à ça.
10:50Qui est indécente par les temps qui courent.
10:52Je ne suis pas sûr que ce soit Emmanuel Macron qui gère l'économie de l'Élysée, sincèrement.
10:56Une politique se construit avec des chiffres, mais elle se construit également avec des symboles.
11:00Et ça, c'est un symbole qu'on va m'assurer.
11:02Laissez, Patrick, terminer. Ah, vous avez été fainéant. Allez-y.
11:04On ne va pas empêcher le président de voyager.
11:06Mais qui vous a dit ça ?
11:07Parce que ce qui coûte cher, précisément, le principal poste de dépense à l'Élysée,
11:11ce sont les déplacements et les réceptions.
11:13Les réceptions, vous en faites.
11:14Si vous demandez à Johan, au français, de faire des efforts,
11:17vous pouvez également vous dire que cette année-là, particulièrement...
11:21Il ne les fait pas pour son plaisir, ce sont des réceptions.
11:23Non, non, non. C'est pour le bien.
11:25Quand on reçoit des chefs d'État...
11:27C'est vrai que c'est un sacerdoce.
11:29Il a raison.
11:30Les réceptions à l'Élysée, c'est toujours des réceptions contraintes.
11:34Est-ce qu'on questionnait le montant des dîners d'État sous la Gaule ou sous Mitterrand ?
11:38Le général de Gaulle, quand il était à l'Élysée, c'est lui-même qui payait...
11:42Pour sa famille, mais pas pour les dîners d'État.
11:44On payait dans un tel budget et on dépense en fonction d'un budget.
11:48Il y a d'autres sujets qui me choquent plus.
11:51Par exemple, vous avez en parlé, j'en suis sûr,
11:53hausse du prix du gaz à cause de la fiscalité.
11:57On ira sur le budget dans le détail.
11:59Le fait qu'il y ait 3 millions d'euros pour recevoir Charles III...
12:02D'accord. Vous avez entièrement raison. Ce n'est pas bien grave.
12:06On augmente le budget de l'Élysée.
12:08On augmente le budget de l'Assemblée nationale, du Sénat.
12:11Et les Français, c'est à eux de serrer la ceinture.
12:14Nous, on est au-dessus. Il n'y a pas de problème.
12:16Il n'y a aucun souci. Vous avez entièrement raison.
12:18En revanche, on va parler d'un sujet qui peut peut-être vous intéresser juste après la publicité.
12:22C'est le dérapage des comptes publics.
12:24Parce qu'avant de revenir sur le budget et ce qu'il y a dans le budget,
12:26il faut comprendre pourquoi ce budget est comme ceci.
12:28Et on va parler justement de ces dérapages.
12:30Certains parlent de mensonges d'État.
12:33De possibilités de mensonges d'État.
12:35La pub.
12:40Quasiment 20h30, on fait le point sur l'information avec Miquel Dos Santos.
12:43Bonsoir Miquel.
12:44Bonsoir Eliott. Bonsoir à tous.
12:45Le gouvernement va proposer une hausse de la fiscalité sur le gaz,
12:48annonce faite par Agnès Pagny-Runacher.
12:51Lors d'un point presse, la ministre de la Transition écologique et de l'énergie a expliqué
12:55que cette mesure faisait partie de celle prévue pour taxer davantage les énergies fossiles.
12:59Cette augmentation s'ajoute à celle déjà annoncée sur l'électricité.
13:03Le Doliprane en passe de devenir américain.
13:06Le groupe pharmaceutique français Sanofi pourrait céder à un fonds d'investissement,
13:10le contrôle de 50% ou plus de sa filiale Opéra,
13:14qui commercialise entre autres le médicament le plus vendu en France.
13:17Plusieurs députés ont déjà appelé le gouvernement à bloquer cette vente,
13:20qui pourrait s'élever à plus de 15 milliards d'euros.
13:23Enfin, Emmanuel Macron juge inacceptables les actions de l'armée israélienne
13:27contre le quartier général de la Finul.
13:29En l'espace de 48 heures, 4 casques bleus de l'ONU ont été blessés
13:33après avoir été visés délibérément par Tsaal au Liban.
13:36Depuis Chypre, le président de la République a indiqué qu'il ne tolérerait pas que cela se reproduise.
13:41Merci beaucoup Miquel Dos Santos.
13:43Bonjour avec Patrick Roger, Véronique Jacquiez, Paul Melun et Yohann Usaï.
13:47Dans un instant, on va parler du budget hier présenté par le gouvernement baragné
13:52et de ses conséquences.
13:54Mais revenons à la source de ce budget qui fait tant parler et tant polémique
13:59et qui pourrait devenir peut-être l'une des plus grandes affaires du septennat d'Emmanuel Macron.
14:04C'est le dérapage budgétaire.
14:06Parce qu'avant de parler de budget, il faut parler du dérapage budgétaire.
14:09Le déficit budgétaire présenté en janvier 2024 n'a rien à voir avec le déficit budgétaire actuel.
14:18Il y a une échelle quasiment de 50 à 60 milliards de différences.
14:22C'est énorme.
14:24Vous avez par exemple le sénateur Jean-François Husson, rapporteur général du budget,
14:30qui s'interrogeait dès septembre sur la possibilité d'être confronté à un très grand mensonge d'État
14:37sur la réalité de la situation budgétaire du pays.
14:41Tout cela va finir par ressembler à un très grand mensonge d'État.
14:45Vous avez tout un reportage extraordinaire de nos confrères de France Télévisions hier
14:50sur est-ce que Bruno Le Maire était conscient de tout ce qui se passait.
14:54Et il y a un SMS qui a été envoyé par Bruno Le Maire à nos confrères
14:59en disant la vérité apparaîtra un peu plus tard.
15:02Très bon papier du point de Mathilde Sirot pour Emmanuel Macron, la descente aux enfers.
15:09Avant d'entendre un échange, parce que ça se passe aussi à la Commission,
15:13est-ce que ça vous surprend, est-ce qu'on est face à une bombe à retardement en quelque sorte ?
15:18Ça a souvent été le cas depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir.
15:22C'est ce qu'on appelle un dérapage budgétaire ou un budget insincère.
15:26Pourquoi est-ce que ça peut arriver ?
15:27Parce que pour préparer son budget, le gouvernement, par exemple, a programmé, prévu une croissance
15:33plus forte qu'elle ne sera finalement.
15:35Généralement, on dit la croissance sera de 2,5%, je vais tabler mon budget là-dessus
15:40et puis à la fin on se retrouve avec une croissance de seulement 2%.
15:42Donc ça fait un manque à gagner.
15:44Dans le budget, dans la partie recette, on va dire je vais avoir tant de milliards de recettes
15:48et on sait très bien que ce ne sera pas le cas.
15:50On sait très bien qu'on aura moins.
15:51Mais dans le budget, on fait comme si.
15:53C'est l'insincérité, c'est souvent ce que dénonce l'opposition.
15:56L'insincérité du budget.
15:58On met plus dans les recettes pour pouvoir dépenser plus.
16:01Mais comme au final, on a moins dans les recettes et on dépense toujours autant,
16:04eh bien ça fait un déficit colossal.
16:07Dans responsable politique, il y a politique bien sûr, mais il y a responsable aussi, Patrick Roger.
16:12Et ce terme, on l'oublie depuis des décennies.
16:14Est-ce qu'aujourd'hui, ceux qui ont été aux manettes, au cœur du réacteur,
16:19alors c'est très intéressant parce que maintenant, ceux qui étaient à la direction
16:23ciblent l'administration en disant que c'est l'administration, c'est Bercy qui ne contrôle rien.
16:27Et en fait, Bercy vous explique qu'on ne pouvait pas faire grand-chose.
16:30Est-ce qu'aujourd'hui, vous imaginez une responsabilité sur ce dérapage budgétaire ?
16:36Oui, parce que ce qui est cocasse, c'est qu'il faut se rappeler que quand Emmanuel Macron est arrivé,
16:40entouré d'une nouvelle équipe, beaucoup plus jeune, il a dit
16:45écoutez, il y a eu des erreurs pendant longtemps, laissez-nous faire, on va bien travailler.
16:50Et nous, on ne peut pas réparer en 2-3 ans les erreurs du passé.
16:54Aujourd'hui, qu'est-ce que l'on s'aperçoit quand on regarde les chiffres ?
16:57Je ne vais pas citer tous les chiffres, mais c'est une avalanche depuis 7-8 ans, au contraire.
17:04Et on a essayé de cacher ça parce que Emmanuel Macron s'est réfugié derrière la start-up nation.
17:11Sauf que la start-up nation, c'est très bien d'un côté, il faut le faire,
17:14mais on a oublié tout le reste qui rapporte, c'est-à-dire c'est de la production.
17:18La production de services, si on a misé sur une société de services,
17:21ça ne rapporte rien dans une société de services.
17:24Et on se retrouve avec ça, et on a essayé de cacher, parce qu'il y avait aussi des élections,
17:28on a essayé de cacher ces chiffres.
17:30La question qui peut se poser, c'est qu'il y avait un projet de loi rectificative
17:36qui était imaginé par Bruno Le Maire, au milieu de l'année on rectifie le budget
17:43en fonction des dépenses et des recettes.
17:45On se rend compte qu'on n'a pas assez d'argent.
17:47Et on a balayé cette option-là, cette hypothèse, parce que lorsqu'il y a cette hypothèse
17:53qui est mise sur la table, juste après il y a des élections.
17:56Il y a les élections européennes.
17:57Vous vous imaginez, Véronique Jacquet ?
17:59Mais en fait nous avons vraiment affaire à des irresponsables, pardonnez-moi.
18:02Mais ça ne date pas du quinquennat, enfin du double quinquennat d'Emmanuel Macron.
18:06Du septennat pour l'instant.
18:07On se pose quand même la question de l'insincérité d'un budget depuis plusieurs présidents,
18:12notamment on s'était posé la question sous François Hollande.
18:15Au mois de janvier, Éric Ciotti, quand il était patron des députés LR,
18:20demandait à ce qu'il y ait comme en Allemagne l'inscription dans la constitution
18:25du principe d'un équilibre budgétaire, pour que justement on ne dépense pas à tout va et n'importe comment.
18:33Et en fait ce qui me semble important de souligner, c'est qu'Emmanuel Macron,
18:38ce n'est pas son ADN malheureusement, bien qu'on l'ait appelé le Mozart de la finance,
18:43ce n'est malheureusement pas son ADN de se demander comment il peut créer de la richesse,
18:47parce qu'il a eu un mantra, il a eu une obsession, c'était faire baisser le nombre de chômeurs.
18:53Et il s'est dit, il en avait parlé d'ailleurs une fois, il avait un petit peu abordé le sujet,
18:57en disant mais de toute façon c'est pas compliqué, ça va aller comme sur des roulettes.
19:02A partir du moment où le nombre de chômeurs va baisser en France,
19:05on va s'y retrouver parce que ça coûtera moins cher, etc.
19:08Sauf qu'il avait oublié quand même deux volants, la création de richesse,
19:11la réindustrialisation du pays et puis surtout des réformes d'ampleur,
19:15c'est-à-dire on ne peut pas fonctionner que sur une jambe, il faut aussi marcher sur l'autre.
19:19En début de semaine, Éric Ciotti a demandé à ce qu'il y ait une commission d'enquête
19:24justement sur ce dérapage et ces déficits excessifs.
19:27Je vous propose en commission à l'Assemblée un échange assez musclé
19:30entre un député Nouveau Front Populaire et le nouveau ministre de l'Économie et des Finances.
19:38La question du député du Nouveau Front Populaire me paraît normale en quelque sorte.
19:44En tous les cas, beaucoup de Français se la posent.
19:46Comment peut-on vous faire confiance ?
19:50Comment on peut vous faire confiance ?
19:52Je ne parle pas en termes de contenu politique, je parle en termes de présentation du budget.
19:58Parce qu'au fur et à mesure que se succèdent les révélations fracassantes
20:04sur l'épisode navrant du dérapage des finances publiques depuis 2023,
20:09à grands coups d'erreurs de prévision, d'informations tronquées, dissimulées,
20:15c'est impossible de vous faire confiance.
20:18On ne peut pas vous faire crédit en matière de transparence et de sincérité budgétaire.
20:23Et je le dis à regret, parce que ce serait mieux pour le débat démocratique.
20:26Bruno Le Maire a dit « la vérité apparaîtra plus tard ».
20:30En attendant la vérité, on est obligé d'être un peu circonspect.
20:33Vous posez une question extrêmement légitime de savoir comment nous,
20:37pas personnellement évidemment, mais comment nous faire confiance de manière générale.
20:41Je crois comprendre que votre commission aura l'occasion de faire toute la lumière
20:45sur les précédents mois et les précédentes années.
20:47Et nous aurons l'occasion de voir si les allégations que vous portez,
20:51puisque je comprends que vous prétendez que des choses ont été dissimulées
20:54par les présidents de gouvernement, non seulement ce n'est pas ma conviction,
20:58mais j'ai presque l'impression que ça se rapproche de la diffamation.
21:01Je pense que votre commission et la représentation nationale
21:04pourra faire le travail bien mieux que quiconque.
21:06J'ai presque l'impression que M. Armand, qui enchaîne les couacs en communication,
21:10est hors sujet lorsque un député lui demande « comment on peut vous faire confiance ? »
21:14et lui répond « faites attention à ce que vous dites, c'est de la diffamation ».
21:17Il est sur une autre planète Antoine Armand depuis qu'il est arrivé.
21:20La question que pose M. Morel est parfaitement légitime.
21:23Dans sa qualité de parlementaire, il interroge sur la sincérité des comptes publics
21:28parce que Bercy n'est pas au-dessus du peuple et Bercy doit rendre des comptes au peuple.
21:33Partant de là, qu'un député de la nation qui représente et est dépositaire
21:37de la souveraineté populaire vienne interroger un ministre sur la gestion des comptes publics,
21:41c'est normal.
21:42Ensuite, ce que l'on peut légitimement reprocher à Bruno Le Maire
21:46et plus généralement aux gouvernements successifs depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron,
21:50c'est qu'il y a un certain nombre de sujets qui n'ont pas été résolus.
21:53Le sujet du fait que notre économie est en déficit structurel depuis des années,
21:57ils ont dit qu'ils le résoudraient, ils ne l'ont pas résolu.
21:59Et deuxièmement, ça a été dit, mais je le redis, c'est très important,
22:02sur la croissance, on n'a pas réussi à mettre en place de la croissance suffisamment
22:05pour pouvoir améliorer l'état de nos comptes publics.
22:08Donc aujourd'hui, M. Le Maire, il faut aussi qu'il rende des comptes.
22:11On vous demande de rendre des comptes et on vous répond.
22:13Diffamation, faites attention à ce que vous dites.
22:17D'abord, les responsables, s'il y a des responsabilités,
22:20ce sont les anciens premiers ministres qui ne sont plus là
22:22et les anciens ministres de l'économie qui ne sont plus là.
22:24Ce n'est pas le gouvernement actuel qui est responsable de la situation.
22:27Ce n'est pas à lui de se justifier.
22:29Ce sera éventuellement à leur prédécesseur.
22:31Antoine Armand était un macroniste convaincu.
22:34Il n'a pas quitté la macronie en arrivant dans ce gouvernement barnier.
22:37J'entends bien, mais il n'avait pas de responsabilité et le gouvernement a changé.
22:40Je maintiens que ce n'est pas à ce gouvernement-là de rendre des comptes
22:43sur ce qui s'est passé avant.
22:44Mais personne ne dit ça.
22:45C'est pour ça que je vous ai dit avant de parler du budget, on va parler des budgets.
22:48Bruno Le Maire, absolument.
22:49Mais la deuxième chose qui me paraît la plus importante, sincèrement,
22:52c'est de recevoir des leçons de sincérité budgétaire de la part du NFP,
22:57dont le programme aurait coûté des dizaines, des centaines de milliards d'euros à l'État.
23:02Si vous voulez, il y a quelque chose d'assez cocasse quand même.
23:04Ah bon ?
23:05Écoutez, les gars sur ces questions-là, ils peuvent se la poser.
23:08Moi, ça m'a bien posé.
23:10Il propose une gamme si budgétaire et il demande au gouvernement actuel
23:13d'être tellement sérieux et de tenir...
23:15Vous pardonnez-moi.
23:16Vous avez Bruno Le Maire qui, il y a quelques mois, a expliqué
23:18qu'il avait sauvé l'économie française.
23:20Vous avez, en 2024, un déficit public qui était prévu de 4,4% du PIB
23:25et on se retrouve en janvier à 6% ?
23:29Oui.
23:30Et on sera à combien avec le NFP ?
23:31En septembre, pardon.
23:32On sera à combien avec le NFP ?
23:33Non mais c'est vrai.
23:34Et c'est ce que se disent d'ailleurs les Français en nous écoutant ce soir.
23:37Ils se disent, mais décidément, entre politiques,
23:39ils se refilent le mystic gris.
23:41Pardon de le dire, mais c'est un peu ça.
23:43C'est-à-dire que, évidemment, le NFP, c'est lui qui a creusé,
23:46avec François Hollande à l'époque, le déficit.
23:49Souvenez-vous, le crédit-impôt-recherche, les exonérations,
23:52c'est ce que mettent en cause certains.
23:54François Fillon lui-même, vous vous souvenez, lors de la campagne,
23:57il avait dit que la France était en faillite.
23:59Mais qui avait été Premier ministre pendant un bout de temps
24:01si ce n'était François Fillon lui-même
24:04et ensuite aussi ses partisans, bien auparavant, avec Jacques Chirac ?
24:10Donc ils se refilent le mystic gris.
24:12Parce qu'ils n'y arrivent pas, ils sont impuissants.
24:14Oui, ça fait 40 ans.
24:15Ils n'arrivent pas à prendre de politique comme on le faisait
24:17avec le général de Gaulle.
24:19Je termine juste ça.
24:22C'est-à-dire qu'on avait une politique qui était à moyen terme,
24:25où on pouvait dégager les choses.
24:27Cette fois-ci, on a une politique de l'urgence.
24:29Et évidemment, quand on engloutit la voiture,
24:31il est trop tard pour prévenir l'accident.
24:33On va en venir au budget à présent.
24:36Comment le gouvernement le présente ?
24:38C'est 60 milliards d'euros de redessements,
24:40répartis 40 milliards d'économies, 20 milliards de hausses d'impôts.
24:44C'est présenté ainsi.
24:46Vous avez un haut conseil aux finances publiques,
24:49qui ne voit pas la même chose.
24:52Lui, il voit 70% de hausses d'impôts et de taxes,
24:56et 30% d'économies.
24:58Et d'ailleurs, c'est ce que je vous ai dit dès le début de l'émission,
25:00on va tous mettre en quelque sorte la main à la poche
25:03à travers ce nouveau budget.
25:06Et la clé, vous avez entièrement raison,
25:09ceux qui sont comptables de ce qui s'est passé ces sept dernières années,
25:12ils ne s'appellent pas Michel Barnier.
25:14Ils appellent effectivement Emmanuel Macron, Bruno Le Maire,
25:17et toute l'équipe qui va avec.
25:19Je vous propose qu'on voit le sujet d'Augustin Denasieux,
25:21parce que je pense aux téléspectateurs,
25:23votre quotidien pourrait changer dans les prochains mois.
25:26Qu'est-ce qui va changer très précisément ?
25:28Regardez.
25:2940 milliards d'euros d'économies pour l'État
25:32et 20 milliards d'euros de recettes qui ne tomberont pas du ciel,
25:35mais bel et bien du portefeuille des Français.
25:38Si vous faites partie des 6 millions d'abonnés à l'électricité
25:41bénéficiant d'un tarif fixe,
25:43votre facture va considérablement bondir.
25:45Plus 14% au 1er janvier,
25:47soit 175 euros par an en moyenne
25:50pour un couple qui consomme 4,5 mégawattheures par an.
25:54En matière de santé,
25:55votre médecin sera moins bien remboursé par la Sécurité sociale.
25:5960% du prix de la consultation au lieu de 70.
26:02La part à la charge des complémentaires santé
26:04passerait donc de 9 à 12 euros.
26:07Coût estimé de cette mesure pour les mutuelles,
26:091,5 milliard d'euros.
26:11Votre cotisation va donc augmenter.
26:13Double peine pour les 14 millions de retraités.
26:16Ils devront également participer à l'effort collectif.
26:19La revalorisation de leurs pensions prévue début janvier
26:21est reportée de 6 mois.
26:23Économie attendue par le gouvernement,
26:253,6 milliards d'euros.
26:27Bon, on nous avait promis en quelque sorte,
26:30vous inquiétez pas, s'il y a hausse d'impôts,
26:32ce sera pour les plus riches.
26:34Il s'avère que...
26:35Ils comprendront, ce sont des taxes.
26:36Bah oui, d'accord, mais une taxe, c'est une forme...
26:39On est d'accord.
26:41Véronique, est-ce qu'on est en train de...
26:43Les français qui nous regardent
26:45pourraient aujourd'hui se dire
26:47j'ai déjà fait suffisamment d'efforts
26:49et là vous m'en demandez encore un peu plus.
26:51Je vous vois souffler, Véronique.
26:52Mais oui, parce que la facture de gaz
26:54va être impactée, la facture d'électricité
26:56va être impactée, même si
26:58la facture d'électricité est censée baisser.
27:00Mais on va pas me faire croire que l'an prochain,
27:02on va pas payer plus.
27:03Donc ça, ça touche tous les français.
27:04Et il y en a de plus en plus qui sont
27:07qui n'arrivent plus à payer leurs factures.
27:09En plus, on a mis en place quand même
27:11le bouclier tarifaire pour empêcher
27:13un espèce de nouvel effet gilet jaune.
27:15Alors, on a dépensé des milliards,
27:17des millions en tout cas,
27:19même des petits milliards pour ce bouclier tarifaire.
27:22Et puis tout ça, pourquoi ?
27:24Puisqu'au final, de toute façon,
27:25il n'y a pas d'effet de seuil
27:28pour que les français se disent
27:29je suis épargné.
27:30Donc il y a cette question-là.
27:32Mais moi, je pense qu'il faut voir
27:34un petit peu plus large,
27:35un peu plus de champ.
27:36Tout le monde est forcément touché,
27:37tout le monde est forcément impacté
27:38quand vous avez 3200 milliards de dettes
27:41et qu'on en est à plus de 6% du PIB.
27:43Il faut bien faire quelque chose.
27:44En revanche, ce qui me déçoit profondément,
27:46c'est que la droite est de retour,
27:49si j'ose dire.
27:50Et que sa seule martingale,
27:52c'est de jouer encore sur les impôts
27:53au lieu de jouer sur la création de richesses.
27:55Et que surtout,
27:56il y avait des économies structurelles à faire.
27:59Il y avait des économies structurelles
28:00sur le nombre de fonctionnaires,
28:02sur la baisse du nombre de fonctionnaires.
28:04Il y avait aussi des économies structurelles,
28:06pourquoi pas, sur le coût de l'immigration.
28:08Personne n'en parle,
28:09alors que c'est quand même un sujet majeur
28:11avec l'insécurité pour les Français.
28:13Donc il y avait quand même des choses à penser,
28:16des leviers beaucoup plus évidents
28:17sur lesquels on pouvait jouer.
28:19Et ça n'a même pas été abordé.
28:21Ces questions-là n'ont même pas été abordées.
28:22Donc je trouve que c'est un petit peu dommage.
28:24J'attends confirmation,
28:25mais selon nos excellents confrères
28:26du journal du dimanche,
28:27vous parliez de la question migratoire.
28:29La hausse de l'enveloppe dédiée
28:31à l'aide médicale d'État.
28:33Dans ce budget de 2025.
28:35Vous dites que c'est normal, pourquoi ?
28:37Parce que l'enveloppe allouée à l'AME va augmenter.
28:40Mais c'est normal,
28:41dans le sens où on a de plus en plus d'immigrés.
28:44Notamment d'immigrés illégaux,
28:46puisque l'AME, ça concerne l'immigration illégale.
28:49Comme il y a de plus en plus de personnes
28:50en situation irrégulière sur le territoire,
28:52comme de plus en plus de personnes
28:53viennent en France sans avoir de papiers,
28:56elles bénéficient de l'AME.
28:58Vous augmenteriez l'AME,
29:00mais en revanche la consultation du médecin,
29:02vous remboursez pour les Français,
29:04elle baisse de 15% quasiment.
29:05Si on maintient l'AME, il est normal que l'enveloppe augmente.
29:08J'ai compris, c'est tellement logique.
29:10Plus il y a d'immigrés, plus l'enveloppe va augmenter.
29:11Il nous reste très peu de temps,
29:13et on a encore un...
29:15Moi je voulais vous reparler un petit peu de Tourcoing.
29:18Et notamment du récit médiatique
29:20qui pourrait être fait de Tourcoing.
29:22Après le scandale cette semaine
29:23de cette professeure agressée
29:24pour avoir demandé à une élève
29:25de retirer son voile,
29:27l'enjeu c'est de savoir
29:29comment ça va se passer dans les médias.
29:30Comment on transmet l'information.
29:32Et le récit médiatique est parfois plus complexe
29:35que la réalité,
29:36et quand le réel dérange,
29:37peut-être il faut le contrecarrer.
29:40C'est ce qui se passe avec le fact-checking.
29:42Vous savez que Libération,
29:43ils ont un service de fact-checking.
29:45Alors le fact-checking,
29:47ils ont voulu checker cette information.
29:50Des professeurs ont-ils soutenu l'élève
29:53qui a frappé une anciennante
29:54comme l'affirme la bolosphère.
29:56Alors la bolosphère,
29:57c'est, j'imagine, un univers
30:00c'est l'univers du groupe
30:03avec CNews notamment, Europe 1,
30:06la bolosphère.
30:07Permettez-moi de dire
30:09au fact-checker
30:11que je préfère passer
30:13un peu de temps dans la bolosphère
30:14que très peu de temps au Libéristan.
30:17Mais au-delà de ça,
30:18ils ont attaqué,
30:20en quelque sorte,
30:22ils s'en sont pris à l'information
30:23dévoilée par notre confrère Gauthier Lebrecht.
30:26Gauthier Lebrecht qui a eu cette information,
30:28qui a été confirmée
30:29par le ministère de l'Intérieur.
30:31Et il nous dévoile tout.
30:32Je vous propose de l'écouter.
30:34Nous sortons sur ce plateau mercredi.
30:36Selon une source proche du dossier,
30:38une dizaine de professeurs
30:40minoritaires dans l'établissement à Tourcoing
30:43n'ont pas soutenu leur collègue
30:45mais ont soutenu l'élève voilé
30:47parce que, selon eux,
30:49leur collègue n'aurait pas dû
30:50demander à cet élève de retirer son voile.
30:52Elle était aux toilettes,
30:53elle a remis son voile,
30:54la prof lui a dit
30:55tu l'enlèves même si tu te diriges
30:57vers la sortie,
30:58puisqu'on ne porte pas le voile
30:59dans l'établissement scolaire.
31:00Et au lieu de soutenir la collègue
31:01qui a été giflée,
31:02ils soutiennent l'élève
31:03parce qu'il ne fallait pas lui demander
31:04de retirer son voile.
31:05Donc je dis, selon une source
31:06proche du dossier.
31:07Là, Check News,
31:09avec deux journalistes
31:10qui s'appellent Elsa de La Roche-Saint-André
31:12et Anaïs Condomines de Libération,
31:14font un papier pour dire que
31:16ils n'ont pas réussi à prouver
31:18que ce qu'on a dit était vrai.
31:20Mais ils n'ont pas réussi non plus
31:21à prouver que ce qu'on a dit était faux.
31:22Donc c'est magnifique.
31:23Et qu'est-ce qu'ils ont fait
31:28et une source policière obscure
31:30qui ne donne pas plus d'informations,
31:32à Tourcoing.
31:33Pas de chance pour eux.
31:34Hier, j'ai le ministère de l'Intérieur
31:36et le cabinet de Bruno Rotailleau
31:37au téléphone
31:38qui me confirment l'information
31:40qu'il y a bien une dizaine de professeurs,
31:42minoritaires encore une fois,
31:43qui n'ont pas fait le choix
31:44de soutenir leur collègue
31:45mais qui ont fait le choix
31:46de soutenir l'élève.
31:47Voilà, c'est un cas d'école.
31:48Puisque c'est Check News
31:49qui le dit pour Libération,
31:50c'est forcément faux,
31:51donc il faut gratter.
31:52Et puisqu'ils n'ont pas réussi
31:53à prouver que c'était vrai,
31:54ça veut dire que c'est faux.
31:56C'est un cas d'école
31:57chimiquement pur.
31:58Et on salue Fact Check News.
32:00C'est bientôt fini.
32:01Ce qui est grave,
32:02c'est qu'ils prétendent
32:03nous donner des leçons de journalisme.
32:04Ils nous ont fact checkés.
32:05C'est-à-dire qu'eux vont vous expliquer
32:07comment on fait du vrai journalisme.
32:08Il y a eu une imposture.
32:09Moi, je refuse de recevoir
32:10des leçons de la part de ces gens-là.
32:11Moi, je les salue et je les embrasse.
32:14J'espère qu'ils passent du bon temps
32:15au Libéristan.
32:16Merci beaucoup Yoann Usahi,
32:17merci Patrick Roger,
32:19Véronique Jacquet et Paul Melun
32:21dans un instant.
32:22C'est ça, ce Dispute avec Olivier de Carenflaque.
32:23Merci à tous en régie.