Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Il est quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:05On est avec Véronique Jacquet, on est avec Nathan Devers, Joachim Lefoclimade et Pierre-Henri Bovis.
00:10Maître, merci d'être avec nous. Bonsoir à tous les quatre.
00:13On va beaucoup parler de justice dans cette émission et on va parler d'une décision judiciaire
00:18qui n'a absolument pas été traitée ou trop peu traitée peut-être,
00:21puisque ce sera, on va parler d'un drame absolu, à savoir l'assassinat de Chahinez.
00:27Et ces 24 dernières heures, alors que son bourreau a été condamné à la perpétuité,
00:32j'ai vu peu de déclarations d'associations féministes.
00:36Et puis on va entendre l'avocate du condamné, c'est une déclaration qui a fait polémique.
00:42L'idée n'est pas d'accabler son avocate, mais de se poser les questions après sa déclaration.
00:47On voit ça dans un instant, c'est après le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:51Bonsoir Isabelle.
00:52Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
00:53À la une, la douleur des parents du jeune Thomas, tué en 2023,
00:57ravivée par la publication d'un livre sur l'affaire de Crépole.
01:01L'ouvrage, intitulé « Une nuit en France », publié chez Grasset,
01:04retrace la rixe mortelle survenue lors d'un bal entre jeunes.
01:08Par la voix de leur avocat, les parents de Thomas dénoncent une œuvre mensongère et indécente
01:13où les victimes sont accusées et les agresseurs pleins,
01:16selon eux, le récit tant même a banalisé le port d'armes.
01:20Les villes moyennes françaises ne sont pas épargnées par la délinquance,
01:23vol avec ou sans armes, trafic de stupéfiants, violences sexuelles.
01:27Nancy, Besançon, Caen, Grenoble ou encore Amiens sont concernées par des faits de violence,
01:32avec 4 à 6 faits pour 1 000 habitants.
01:35Des communes plus petites grimpent aussi dans le classement,
01:38comme Sesta-Saint-Gérondes, selon les chiffres de 2024 délivrés par le ministère de l'Intérieur.
01:43Et puis la colère persiste en Turquie.
01:45Plusieurs centaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Istanbul
01:49à l'appel du CHP, le parti d'opposition du maire de la ville.
01:53Tous dénoncent son emprisonnement dans le cadre d'une enquête pour corruption
01:57sur la base d'accusations considérées comme fallacieuses.
02:00Dans le même temps, la répression s'abat sur les protestataires.
02:03Plus de 2 000 personnes ont été interpellées.
02:06Merci beaucoup pour le point sur l'information.
02:08Je le disais, on va commencer avec ce drame,
02:11puisque il y a 3 ans, je le rappelle,
02:14un homme avait tiré au fusil dans les jambes d'une jeune femme qui était son épouse.
02:19Avant de l'asperger d'essence et de mettre le feu.
02:22C'était un drame national.
02:24Il y avait des failles importantes dans cette affaire,
02:27puisque Chaynez avait porté plainte à l'époque un mois et demi auparavant.
02:31Et sa plainte n'avait pas été traitée.
02:33Il s'avère que le bourreau et ex-mari de Chaynez a été condamné hier soir
02:38à la réclusion criminelle à la perpétuité,
02:41avec une période de sûreté de 22 ans, qui est une condamnation.
02:46La cour d'assises a suivi les réquisitions du parquet.
02:51Mais je vais vous proposer d'écouter Maître Diveau,
02:54qui est l'avocate du condamné, Mounir Bey, franco-algérien.
02:58Ses propos ont choqué.
03:00En 24 heures, ça a été vu sur les réseaux sociaux plus de 600 000 fois.
03:04Et encore une fois, l'idée n'est pas d'accabler cette avocate.
03:08L'idée n'est pas d'aller sur une polémique.
03:11J'essaie juste de comprendre pourquoi ses propos ont pu choquer.
03:17C'est une décision pénale qui a été rendue ce jour.
03:20C'est une sanction qui est extrêmement lourde à l'encontre de Mounir Bouta.
03:24Cette sanction est extrêmement lourde dans la mesure où ça signifie
03:27qu'il n'a quasiment aucun espoir de sortir un jour de détention.
03:30Et on peut se poser la question du sens de cette peine
03:33pour une personne qui souffre de troubles psychiatriques en réalité.
03:37Avant de vous donner la parole, je rappelle qu'avant son interpellation,
03:41l'accusé avait déjà été condamné sept fois,
03:43notamment pour conduite sous emprise de l'alcool,
03:45violence avec usage d'armes, vol avec destruction ou dégradation,
03:49violence par conjoint en présence d'un mineur.
03:52C'est un papier absolument formidable de nos confrères du Figaro
03:55qui retrace cette dernière journée de procès.
03:58Et l'avocate générale qui avait pris la parole en disant
04:01« Shaïnez est morte dans une douleur insupportable
04:05avec un degré de souffrance rarement atteint.
04:07Son corps a été brûlé à près de 85% ».
04:12Et si cette déclaration de l'avocate a choqué,
04:15c'est qu'à un moment donné, vous avez entendu,
04:16elle a dit « ça laisse peu d'espoir pour ce condamné, pour notre client,
04:21de retrouver une vie sociale en quelque sorte après sa condamnation ».
04:27Mais on parle d'un assassinat, d'un individu qui a brûlé sa compagne
04:33et au sortir de ce procès, elle dit « c'est une peine qui est trop lourde en quelque sorte ».
04:38Alors ce qui est juridiquement inexact ou du moins approximatif,
04:43c'est-à-dire que lorsque vous êtes condamné à la réocclusion criminelle
04:47avec une période de sûreté de 22 ans…
04:48Et je rappelle que vous êtes avocat, maître.
04:50Avec une période de sûreté de 22 ans, cela veut dire que vous purgez 22 ans.
04:55Et qu'à l'issue de cette période-là, vous pouvez demander
04:59que votre cas soit réétudié pour un aménagement possible.
05:03Mais en tout cas, pendant 22 ans, c'est la période de sûreté,
05:05ce qu'on appelle « vous êtes sûr de rester pendant cette période-là ».
05:09Vous savez, il y a toujours ce débat,
05:11lorsque vous êtes condamné à une peine de prison,
05:12oui, mais est-ce que vraiment il va faire cette peine de prison de manière effective ?
05:15Est-ce qu'il ne va pas bénéficier d'un aménagement ?
05:17Est-ce qu'il ne va pas sortir plus tôt, etc. ?
05:18Lorsque vous êtes condamné à une peine de sûreté,
05:19pendant cette peine de sûreté, vous allez rester en prison.
05:22Donc voilà, déjà, premier élément, je pense qu'il fallait aussi dire aux téléspectateurs.
05:27J'ai juste envie de dire, et je pense aux téléspectateurs, vous avez raison, encore heureux,
05:31on parle d'un individu qui a tiré à deux reprises dans les jambes de son ex-épouse
05:39qui entendait s'émanciper dans la vie, et en fait son bourreau refusait cela,
05:44qui l'a aspergé d'essence et qui l'a brûlé.
05:47Allons dans le cœur du dossier, c'est-à-dire que si la peine de mort a été supprimée en France,
05:52c'est pour s'assurer que la justice pouvait être rendue lorsqu'il y a des drames absolus
05:57et que des individus, lorsqu'ils commettent des crimes atroces,
06:01passent le restant de leurs jours en prison.
06:05C'est ça la condition, aujourd'hui, de la suppression de la peine de mort.
06:10On est bien d'accord, Nathan Devers ?
06:11Oui, alors, moi déjà, je pense qu'il y a une chose qui doit être soulignée,
06:15c'est l'héroïsme, en fait, absolu de Chahinez.
06:18On ne le dit pas assez.
06:19Cette femme a vécu un cauchemar pendant, si mes données sont bonnes, six ans et demi.
06:25Un cauchemar absolu.
06:26Une relation d'emprise totale avec un homme qui l'empêchait de travailler,
06:31qui l'empêchait de s'habiller comme elle le voulait,
06:33qui lui empêchait d'aller où elle le voulait,
06:36qui l'accusait en permanence d'avoir des amis, des amants, etc.
06:40Et cette femme, elle ne s'est pas laissée faire.
06:42Elle a d'abord fait des signalements.
06:43Et je crois qu'en tant que Français, la France doit se poser une question,
06:46de se dire, cette femme, elle avait quand même mis des vrais signaux
06:50de dire, là, il y a un problème avec mon compagnon et on ne l'a pas aidé.
06:54Et on a une... Enfin, pas nous, mais si vous voulez, il y a une vraie responsabilité.
06:57La faille a été effectuée, l'erreur administrative a été présentée.
07:01Et elle a été, comme vous l'avez dit, tuée dans des conditions d'une barbarie sans nom.
07:06Alors, face à cela, bien sûr, l'avocate, elle fait son métier,
07:09on ne peut pas lui reprocher.
07:10Je crois que c'est normal qu'elle défende les intérêts de son client.
07:13On peut quand même se poser la question de la dignité.
07:17J'ai du mal à dire quand on brûle...
07:20Je ne peux pas dire quand on.
07:22Quand quelqu'un brûle vive son épouse,
07:25après lui avoir tiré dessus, qu'il la brûle à 85% de son corps,
07:29qu'il l'a fait tuer dans les conditions les plus inimaginables.
07:32Il n'y a pas d'échelle de l'horreur dans le crime.
07:34Mais alors là, vraiment, on est quand même au sommet.
07:36Dans son explication, c'est qu'elle dit qu'il n'était pas lui-même, en quelque sorte,
07:39puisqu'il était malade.
07:40C'est sa thèse, qui n'a pas d'ailleurs été retenue.
07:43Des années de cauchemars.
07:44Des années de cauchemars qu'elle a vécues, cette dame.
07:46Et pourquoi je voulais absolument qu'on en parle ce soir ?
07:49Parce que c'est un drame et une affaire judiciaire
07:53qui n'est absolument pas traité.
07:55J'ai l'impression que ça dérange certains.
07:57Et d'ailleurs, dans l'article du Figaro, de Margot d'Ademar,
08:02que je vous invite à lire, elle commence comme ça.
08:04Lundi, plusieurs dizaines de militants féministes
08:07étaient présents devant le tribunal de Paris
08:09pour dénoncer les agressions sexuelles
08:11qu'aurait commises Gérard Depardieu sur deux femmes.
08:14Ils ne sont que 17, ce vendredi matin, devant la cour d'assises de la Gironde
08:18pour dénoncer le crime atroce dont a été victime Shainès Daoud.
08:22Sa faute ? Avoir voulu s'émanciper de son ex-mari Mounir Bey.
08:26Sa punition ? Être brûlée vive en pleine rue.
08:29Véronique Jacquet.
08:30Oui, c'est toujours pareil.
08:32Pour les féministes, il y a de, malheureusement,
08:34je mets des pincettes, mais de bonnes et de mauvaises victimes.
08:38Et Shainès n'était pas une bonne victime.
08:41Son mari, cette espèce de fou furieux criminel,
08:46est un franco-algérien de 48 ans
08:49qui, vous l'avez souligné, ne voulait pas qu'elle s'émancipe,
08:53ne voulait pas qu'elle vive à l'européenne et à la française.
08:56Ça ne plaît pas aux féministes.
08:58Quand on rentre sur ce terrain-là, on l'a bien compris.
09:00Mais pas qu'aux féministes, d'ailleurs.
09:02Je parlais des médias, très peu de médias.
09:04Oui, bien sûr, certains médias.
09:06On relayait l'information, on débattut sur cette question
09:11de la volonté de s'émanciper, etc.
09:13Pourtant, c'est un procès qui, d'une façon emblématique,
09:17nous met tous en face de la façon dont on n'est toujours pas capable
09:21en France de protéger les femmes battues ou prises
09:25avec un mari qui est incroyablement dangereux.
09:29J'en veux pour preuve le fait qu'il a été mentionné
09:32dans le compte-rendu d'audience qu'elle savait qu'elle allait mourir.
09:36Elle disait, je ne sais pas si c'est demain, après-demain
09:38ou après-après-demain, je sais que je vais mourir.
09:41Et lui avait été incarcéré pour quelques mois en 2020
09:44pour violence conjugale.
09:46Cette femme, on n'a pas su collectivement la protéger.
09:49La société n'a pas su la protéger.
09:51On a encore des efforts à faire.
09:52Joachim.
09:53Pourquoi une telle omerta des médias et des associations ?
09:55Tout simplement parce qu'ils ont peur de voir remis en cause
09:57l'agenda diversitaire qu'ils poursuivent depuis 40 ans
10:00et ils ont peur d'être tenus comptables, si vous voulez, d'une réalité
10:04qui est que la fin de l'assimilation, la fin de la laïcité à la française
10:08s'est faite au détriment des femmes d'origine immigrée
10:12dans des quartiers où l'émancipation est devenue impossible
10:15et l'ensauvagement la loi.
10:17Et c'est de cette réalité, je pense qu'il faut mettre des mots là-dessus.
10:19Et une partie du néo-féminisme qui combat les fantômes du passé
10:23pour mieux s'aveugler sur les monstres d'aujourd'hui a fait fausse route.
10:26Et en début de semaine, on entendait le père de Chahinez
10:30qui disait on attend que justice soit rendue.
10:32Et justice a été rendue.
10:34La cour d'assises a donc...
10:40J'ai perdu le mot.
10:41Prononcé la condamnation ?
10:42Exactement, prononcé mais surtout étalé sur les mêmes volontés que le parquet.
10:47A suivi les réquisitions de l'avocat général.
10:49A suivi, merci. La fatigue a suivi les réquisitions du parquet.
10:53Et c'est vrai, je le répète, l'avocate de l'ex-marié a eu cette déclaration
10:58qui a été vue en, je vous dis, 24 heures, plus de 600, 700 000 fois.
11:01Mais surtout, ce qui est important de souligner, et Véronique l'a souligné,
11:05c'est la responsabilité de l'État dans ce dossier.
11:09Parce que Chahinez a porté plainte, a apporté connaissance aux policiers
11:15de la souffrance déjà qu'elle endurait, des violences qu'elle subissait.
11:19Et l'État n'a pas su la protéger.
11:21Et je pense que, et d'ailleurs, il me semble, mais vous allez m'interrompre si je dis une erreur,
11:27mais il me semble que la famille a souhaité engager une action contre l'État, justement,
11:30pour faute lourde, parce que, justement, l'État n'a pas su prendre conscience
11:36du risque réel et du coup avérer qu'elle encourait.
11:41Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette procédure.
11:44Et quand on parle de féminisme, je voudrais vous parler aussi
11:49de ce qui se passe du côté du procès de Gérard Depardieu.
11:52Et là, j'ai l'impression que les associations, c'est ce que disait la journaliste à Bordeaux,
11:56sont bien plus présentes sur le procès de Gérard Depardieu
11:59que sur le drame de Chahinez, d'accord ?
12:02L'affaire Depardieu est une affaire bien évidemment très importante.
12:07Mais j'ai constaté cet après-midi que près de 200 avocats ont appelé la justice
12:12à ne pas laisser la place au sexisme en audience après le procès de Gérard Depardieu
12:17marqué par de nombreuses attaques de l'avocat, de l'acteur, M. Assous, M. Assous,
12:22contre les plaignantes et leurs conseils.
12:24Et alors, dans cette tribune signée par 200 avocats, il commence comme ça.
12:27Madame, chère amie, mademoiselle, c'est des citations visiblement de M. Assous,
12:32allez pleurer, c'est quoi ce rire hystérique ?
12:35C'est insupportable déjà votre voix, c'est dur.
12:37Voilà quelques morceaux choisis de ce qu'il fut donné à entendre
12:40au public du tribunal judiciaire de Paris lors de l'audience correctionnelle
12:43visant un acteur célèbre.
12:46Alors on pourrait se dire, 200 avocats, c'est quand même immense.
12:49Il y a, je crois, 77 000 avocats en France.
12:52Tout à fait.
12:53Donc ça reste marginal.
12:54Mais vous qui êtes avocat, quel regard vous portez sur cette tribune ?
12:58Très mauvais.
12:59Pourquoi ?
13:00Je ne suis pas là pour dire si Jérémie Assous a eu raison ou pas de prendre cet angle.
13:07Encore une fois, et je l'avais déjà dit, la parole de la défense est sacrée.
13:13Et l'angle qu'a pris Jérémie Assous est celui qu'il estimait bon pour son client.
13:18Et c'est son droit le plus strict.
13:20Et c'est justement parce qu'il bénéficie de cette immunité de parole
13:24pour soutenir les droits de la défense, pour soutenir l'intérêt de ses clients,
13:28qu'il ne faut pas que des avocats, que des confrères s'attaquent à lui
13:32avant même que le délibéré soit rendu.
13:35S'il y a des incidents, il y a des procédures qui existent,
13:38qui sont prévues dans le Code.
13:40Il y a des incidents d'audience qui sont prévus.
13:43S'il y a des manquements à la déontologie, nous avons un ordre,
13:46nous avons un bâtonnier qui est là pour faire régir justement
13:49et pour faire respecter ces principes.
13:51Si certains avocats, et si certaines avocates en l'occurrence dans ce dossier,
13:55considèrent ou ont considéré que Jérémie Assous avait violé
13:58un certain nombre de règles d'ondologiques,
14:00il leur appartenait alors de saisir le bâtonnier et de régler ça en interne.
14:03On ne lave pas son linge sale en public.
14:05On ne lave pas son linge sale dans une tribune avant même d'ailleurs
14:09que le jugement, encore une fois, soit rendu.
14:11Et je vais vous dire pourquoi, Eliott, parce que ça jette, un,
14:14et ça rompt l'équité dans le procès.
14:16Mais c'est quoi ce rire hystérique si ça a été dit ?
14:19C'est quand même pas correct.
14:21C'est insupportable, déjà, votre voix, c'est dur.
14:23Bon, là aussi, c'est virulent, violent.
14:25Mais de commencer les premiers mots de cette tribune par
14:29« madame », « cher ami » ou « mademoiselle »,
14:32participerait à un climat masculiniste, en quelque sorte,
14:36et c'est la réflexion dans cette tribune, signée par 200 avocats.
14:41Et j'imagine que les 200 n'étaient même pas présents,
14:44forcément, dans ces 5 jours d'audience.
14:47Probablement que non.
14:48Mais quand on a vu, quand même, de ce qu'on en a vu,
14:51la stratégie de défense de Maître Assous.
14:54Alors évidemment, comme vous l'avez dit,
14:56chaque avocat est libre de choisir sa stratégie de défense.
14:59Il me semble quand même qu'on peut relever des choses
15:02qui relèvent d'une forme d'indignité.
15:04On avait vu ça au moment des viols de Mazan.
15:07Où il y avait certains avocats, et Gisèle Pellicot l'avait dénoncé,
15:10qui ont eu des stratégies de défense inacceptables, d'un point de vue.
15:14C'est même pas de la déontologie, la règle, le règlement.
15:17C'est d'un point de vue moral.
15:19Et là aussi, la manière dont il a parlé d'Anouck Grimbert,
15:22en disant des mots que je ne vais pas répéter.
15:25La manière dont il a parlé à certains journalistes.
15:27J'allais vous dire la manière dont certains journalistes lui ont parlé.
15:30On pourrait très bien dire ça.
15:32Le climat qu'il y a autour de ce procès.
15:34Le fait que depuis des mois, Gérard Depardieu est déjà condamné,
15:39avant même qu'il y ait le procès.
15:41Dans ce climat-là, on pourrait aussi tenter de rééquilibrer un peu les choses.
15:45Et vous êtes face à deux hommes.
15:48L'avocat qui défend son client, qui sont la cible d'associations,
15:52de journalistes depuis des mois et des mois,
15:54avant même que justice ne soit rendue.
15:56Justement, c'est ce que j'allais dire.
15:58Je ne suis pas avocat, vous allez me dire si vous êtes d'accord.
16:01Je pense que, par ailleurs, la défense de Maître Assous
16:04va probablement le mettre en danger, Gérard Depardieu.
16:07Elle a été, à mon avis, contre-productive.
16:09Il y a quelqu'un dans ce procès qui, à mon avis, a été un meilleur avocat,
16:12qui a été une meilleure avocate, c'est Fanny Ardant.
16:14Fanny Ardant qui n'est pas avocate.
16:16Quand on a lu ce qu'elle est venue dire à la barre,
16:19je pense qu'elle a mieux défendu, par ailleurs, les intérêts,
16:21et ce n'était pas son client, et elle n'est pas avocate,
16:23que la violence verbale de Maître Assous.
16:25Pour revenir sur cette tribune...
16:27Un dernier mot sur cette tribune, mais on ne va pas passer des heures.
16:29Ce que je regrette, c'est que cette tribune soit sortie
16:32avant le rendu de la décision.
16:34Qu'elle sorte après pour dénoncer le masculinisme,
16:37la misogynie, etc.
16:39Pourquoi pas ?
16:40Mais en plein cœur du procès,
16:42avant même que le juge rende sa décision,
16:44flouer pile au lit l'avocat, je trouve que c'est inacceptable.
16:47Mais normalement, dans la déontologie des avocats,
16:50il n'y a pas une règle d'or, en quelque sorte.
16:52C'est la confraternité, vous ne devez pas...
16:54Mais on n'attaque pas des avocats.
16:56Ça n'attaquait pas entre nous.
16:58Sarah Salmane l'a bien résumée, peut-être, direz-vous.
17:01En une phrase, elle a dit
17:03« Encore des confrères qui auraient bien aimé avoir le dossier. »
17:05Voilà la déclaration de Sarah.
17:07C'est la phrase, je trouve, qui résume toute cette affaire.
17:11Et encore, ce sont 200 avocats
17:15sur 77 000 recensés en 2025 en France.
17:21Autre sujet à présent.
17:23On connaissait le service après-vente.
17:25Et là, on découvre le service après-aide.
17:28On peut sourire un petit peu, même si, évidemment,
17:30c'est une actualité qui est très lourde.
17:32Jeudi, Emmanuel Macron a annoncé
17:34une aide supplémentaire de 2 milliards d'euros à l'Ukraine.
17:37Il l'a annoncé en plein sommet à Paris.
17:40Et c'est une annonce qui a plutôt surpris.
17:44Pourquoi ? Parce que vous connaissez
17:46les comptes de la France qui sont dans le rouge.
17:49On a dépassé 3 300 milliards d'euros de dettes.
17:52Et puis, beaucoup se sont dit,
17:54mais attendez, il prend cette décision.
17:56Qui est concerté ? Est-ce que les députés le sont ?
17:58Et puis, vous donnez 2 milliards à l'Ukraine,
18:00mais qu'en est-il des soignants ?
18:02Qu'en est-il des agriculteurs ?
18:04Écoutez Emmanuel Macron, parce qu'il a fait
18:06un service après-aide, service après-vente
18:08sur les réseaux sociaux pour dire,
18:10attendez, tout était anticipé.
18:13« Elle est dûment financée grâce à la loi
18:15de programmation militaire, aux efforts
18:17qu'on avait anticipés et grâce au financement
18:19européen et dans le cadre du G7
18:21que nous avons décidé. Et donc non,
18:23cette aide, ce n'est pas une aide
18:25qui sera financée par des impôts cachés
18:27ou supplémentaires, c'est totalement faux.
18:29Et non, cette aide n'est pas inutile,
18:31parce qu'en Ukraine, c'est notre sécurité qui se joue.
18:33Et si on abandonne l'Ukraine dans sa résistance,
18:35d'abord, on ne joue pas notre rôle en Europe
18:37pour notre sécurité collective.
18:39Et puis, c'est notre propre sécurité,
18:41nos propres intérêts qu'on laisse être menacés. »
18:43La question, c'est surtout
18:45comment continuer de financer
18:47alors que vous avez 3 300 milliards d'euros
18:49de dettes, Véronique.
18:51C'est aussi la question qu'on peut se poser.
18:53« Oui, et puis l'argument, c'est notre sécurité
18:55que nous finançons en Ukraine, pardonnez-moi,
18:57mais je pense qu'il y a beaucoup de Français
18:59qui ne sont pas convaincus. D'abord, je pense
19:01que la moindre des choses, c'était effectivement
19:03quand on a 3 300 milliards de dettes de demander
19:05l'avis du Parlement. Le Parlement n'a jamais
19:07été consulté sur tout l'argent qui a été
19:09donné à l'Ukraine, qu'il ait été
19:11provisionné ou pas.
19:13Déjà, sur la forme
19:15et sur le fond, ça me paraît un petit peu
19:17étrange.
19:19Il y a eu des votes à l'Assemblée nationale
19:21sur les plans d'aide à l'Ukraine.
19:23Si mes souvenirs sont bons, il y en a eu 2
19:25sur les 3 dernières années, quand même.
19:27Oui, tout à fait, il y en a eu 2 sur les 3 dernières années.
19:29Mais là, on voit bien qu'on a le sentiment
19:31que le Président, parce qu'il y a
19:33le mantra « nous vous protégeons,
19:35nous assurons notre sécurité en Ukraine »,
19:37bientôt, on peut tout se permettre.
19:39On voit bien quand même qu'on a besoin
19:41de plus d'explications. Et moi, je reste
19:43un petit peu sur ma faim avec ce qui vient d'être dit.
19:45On peut l'entendre, et des millions de Français le sont aussi.
19:47Nicolas Dupont-Aignan qui a dit
19:49« Emmanuel Macron annonce 2 milliards d'euros supplémentaires d'aides
19:51militaires pour l'Ukraine pour atteindre
19:5317 milliards d'euros d'aides totales
19:55depuis le début du conflit ».
19:57Ce serait à vérifier les 17 milliards d'euros, d'ailleurs.
19:59Pensez à tous les hôpitaux
20:01et les universités dans lesquels on aurait pu investir
20:03alors que la paix se négocie.
20:05Macron souffle sur les braises
20:07pour provoquer un conflit
20:09éternel, à l'avis
20:11de Nicolas Dupont-Aignan.
20:13Là, on parle de l'aide financière
20:15de la France à l'Ukraine, mais la question
20:17de l'illégitimité démocratique
20:19de la politique poursuivie depuis 2022
20:21n'est pas que sur l'aide financière. C'est aussi, par exemple,
20:23quand on parle d'envoi des troupes au sol. On a 65%
20:25des Français qui sont défavorables
20:27à cette option. Quand est-ce qu'on les consulte ?
20:29Quand est-ce qu'on agit avec un mandat démocratique clair ?
20:31Je pense que beaucoup de Français ont quand même le sentiment
20:33que le président de la République est dans une sorte
20:35de fuite en avant, qu'on pourrait qualifier
20:37peut-être de belliciste, au moment où on n'a jamais
20:39été aussi proche d'un cessez-le-feu.
20:41Et ils ont le sentiment qu'Emmanuel Macron
20:43essaie de retrouver ce leadership pour retrouver la lumière,
20:45si vous voulez, réinventer son quinquennat,
20:47à un moment où il est plus seul, plus marginalisé
20:49que jamais. J'ai quand même l'impression que,
20:51sur une dernière semaine,
20:53les positions d'Emmanuel Macron ont
20:55fait consensus chez une majorité
20:57de Français. On l'a vu
20:59sur les sondages.
21:01Mais là, c'est intéressant. Pas sur l'envoi des troupes au sol ?
21:03Non, pas sur l'envoi des troupes au sol, mais sur
21:05la menace que représente la Russie,
21:07sur ses interventions. D'ailleurs, il a explosé
21:09son compteur. Il a gagné 7 points en l'espace
21:11d'un mois.
21:13Autre sujet, on en a plein. Et j'ai une surprise
21:15à la mi-temps, à 20h30.
21:17Je le dis aux téléspectateurs. J'ai reçu
21:19un message d'un
21:21grand journaliste. Il me dit « J'ai une exclusivité
21:23pour toi ». Je lui dis « Ah bon ? Une exclusivité ? »
21:25Il m'a dit « Oui, j'ai une exclusivité
21:27et il faut que je la présente en plateau ».
21:29Je lui dis « Mais viens ». Et il viendra
21:31à 20h30. Mais je ne dis rien.
21:33Parlons de la présidente de
21:35l'Assemblée nationale, qui était
21:37l'invitée d'une radio
21:39régionale. Elle a été interrogée
21:41sur la question du voile dans le sport.
21:43Et elle est extrêmement claire sur le
21:45sujet et sur l'expression
21:47de la religion
21:49sur un terrain. Toute personne
21:51qui a participé
21:53à une compétition sportive,
21:55qui a grandi dans le sport,
21:57que ce soit... Je sais que vous avez été un grand tennisman,
21:59Maître Bovis. Oui, c'est exact.
22:01Vous me l'avez dit la semaine dernière.
22:03Vous voyez, je n'ai pas la mémoire courte.
22:05Le football, le rugby...
22:07Vous mettez
22:09la religion de côté
22:11et vous êtes finalement
22:13ensemble avec le même maillot.
22:15Et c'est ce que dit Yael Brown-Pivet.
22:17Écoutez-la.
22:19Lorsqu'on fait partie d'une équipe,
22:21on doit tous porter le même
22:23maillot et ne pas avoir d'expression
22:25religieuse. Ce n'est pas le lieu.
22:27Et donc, il m'apparaît
22:29finalement assez simple et assez sain
22:31d'avoir une équipe qui
22:33simplement arbore le même maillot.
22:35En France, on a
22:37des principes très clairs de
22:39capacité à exercer sa
22:41religion telle qu'on le souhaite.
22:43C'est cette liberté de croyance à laquelle
22:45on est extrêmement attaché.
22:47Pour autant, l'expression
22:49de la religion ne doit pas être
22:51réalisée dans
22:53un certain nombre d'endroits. Il faut
22:55accepter de, justement,
22:57rentrer dans un espace où
22:59on a davantage de
23:01centralité et où on représente quelque chose
23:03qui est plus grand que soi et où l'expression
23:05d'une foi religieuse
23:07n'a pas sa place.
23:09Elle dit l'expression d'une foi religieuse.
23:11Elle englobe toutes les religions.
23:13La question aujourd'hui, c'est sur
23:15le voile dans les compétitions
23:17sportives.
23:19C'est du bon sens.
23:21C'est les fondements de la charte
23:23olympique. En effet, je pense qu'il y a un problème
23:25aujourd'hui avec le fait d'avoir 118
23:27fédérations sportives avec des règlements discordants.
23:29Ce qui crée une insécurité juridique
23:31et ce qui met une cible sur la tête
23:33des personnes mobilisées sur le terrain
23:35pour défendre la laïcité au quotidien.
23:37Pardonnez-moi quand vous parlez de charte
23:39olympique. Si mes souvenirs sont bons
23:41pendant les Jeux olympiques, ça dépend
23:43des fédérations. Vous aviez
23:45certaines athlètes qui
23:47pouvaient porter le voile.
23:49La charte, c'est l'esprit. Après, il faut voir
23:51l'application dans la réalité.
23:53Vous avez raison.
23:55Le Conseil d'État avait déjà tranché cette question en 2021.
23:57Avec les diabeuses.
23:59Exactement. En disant que les fédérations qui avaient une mission de saise publique
24:01pouvaient interdire dans leur règlement
24:03le port de tous signes religieux
24:05et non pas les agents, mais également les licenciés
24:07parce qu'ils représentaient aussi cette fédération
24:09et c'était aussi pour éviter tout trouble.
24:11Donc, il faut arrêter maintenant sur cette question.
24:13Donc, il y a 118 fédérations et les fédérations qui sont sur
24:15cette ligne, c'est à peu près 10%. Dans les autres,
24:17il y a des membres délégués.
24:19Le Conseil d'État a ouvert la voie pour une fois.
24:21Le Conseil d'État a un peu de courage sur ces questions-là.
24:23Il faut s'engouffrer dedans. Il faut légiférer.
24:25Ce qui est dommage, c'est que
24:27souvent, il y a des prises de parole
24:29de personnes qui n'ont jamais mis un pied sur un terrain.
24:31Ou alors, finalement, qui ne comprennent pas
24:33l'enjeu politique
24:35qu'il peut y avoir, je ne dis pas à chaque fois,
24:37mais qu'il peut y avoir dans la volonté
24:39de venir sur un terrain voilé.
24:41Souvenez-vous, je ne sais pas si vous étiez sur le plateau
24:43cette semaine avec Maïar Monchipour, qui était l'invité
24:45de Pascal, qui est une légende
24:47de la boxe française et qui, lui, a vécu
24:49ce qui se passait au Liban,
24:51en Iran, pardonnez-moi,
24:53avant la révolution,
24:55et qui a
24:57dit
24:59« Ceux qui ne connaissent pas le sujet, taisez-vous. »
25:01Voilà. Nathan, en un mot,
25:03avant la publicité et la surprise à 20h30.
25:05Oui, oui. Ce n'était pas l'aspect sportif
25:07que je voulais commenter, parce que pour le coup, ce n'est pas un domaine
25:09que je connais extrêmement bien. C'est la question du voile.
25:11Et je pense que... Merci.
25:13Plus on se concentre, plus
25:15on se focalise sur le voile,
25:17plus je pense que, paradoxalement, on tombe
25:19exactement dans le piège de l'antrisme islamique.
25:21C'est-à-dire qu'on ne décrit pas les vrais
25:23canaux par lesquels l'islamisme, aujourd'hui,
25:25grandit. L'islamisme est une idéologie
25:27et grandit par des gens qui répandent des idées,
25:29des prêcheurs, des imams,
25:31des youtubeurs, des influenceurs,
25:33des intellectuels. On disait qu'ils répandent
25:35des symboles, et le voile
25:37est le premier d'entre eux.
25:39Si je peux juste finir, on a
25:41très très peu de débats en France
25:43sur la manière dont on peut lutter contre
25:45les discours islamistes. Ça n'arrive quasiment jamais.
25:47On parle beaucoup des signes extérieurs de la religion
25:49Un grand débat cette semaine
25:51avec, en tête d'affiche, M. Rotaillot
25:53et M. Valls sur la question
25:55du voile, et vous avez raison,
25:57M. Monchipour disait, il y a la question des idées
25:59et à travers les idées, il y a la question des symboles
26:01et certains symboles, comme le voile,
26:03ça peut être pour des idéologues,
26:05pour les frères musulmans, évidemment
26:07représentatif.
26:09Et moi, juste un petit mot
26:11sur toutes les déclarations politiques
26:13de la semaine, n'oublions pas les acteurs
26:15de terrain, notamment dans les sports amateurs
26:17qui ont, malgré
26:19tous les beaux discours, beaucoup de mal
26:21à lutter et à faire en part.
26:23C'est pas seulement le voile,
26:25c'est ce qui se passe dans le vestiaire,
26:27c'est ce qui se passe
26:29sur les terrains.
26:31Qu'est-ce qui se fait au détriment des jeunes filles musulmanes,
26:33qui ne veulent pas le porter et qui se font traiter de mauvaises musulmanes ?
26:35La publicité, on revient dans un instant.
26:37Je le disais, chers téléspectateurs,
26:39je ne savais pas qu'il y allait avoir une exclusivité
26:41à 20h30. La surprise,
26:43c'est dans un instant.
26:45Je vous ai promis
26:47une surprise et une exclusivité
26:49avant la publicité et je suis très heureux
26:51d'avoir Geoffroy Lejeune. Tiens, tiens,
26:53Geoffroy Lejeune sur le plateau.
26:55Ravi de vous retrouver,
26:57Geoffroy Lejeune. Juste avant l'émission,
26:59vous m'avez dit, ça y est,
27:01la une du journal du dimanche
27:03qu'on pourra lire demain matin,
27:05qu'on peut découvrir dans tous les kiosques de France
27:07demain matin, est prête
27:09et pour le coup, soyons sérieux,
27:11c'est parce qu'il y a un sondage
27:13choc sur des
27:15estimations sur un premier tour
27:17de présidentielle en 2027
27:19avec une Marine Le Pen
27:21qui est loin, très loin
27:23devant ses adversaires
27:25et vous avez titré, vont-ils la rendre
27:27inéligible ? Racontez-nous,
27:29cher Geoffroy, bonsoir.
27:31Bonsoir Eliott, bonsoir les amis.
27:33Écoutez, alors il y a deux choses. Déjà,
27:35il y a le jugement de Marine Le Pen
27:37lundi, après-demain donc,
27:39qui va décider s'il y a des candidats, t'as la prochaine élection
27:41présidentielle ou pas. Est-ce qu'il y aura une exécution
27:43provisoire de sa peine ? Est-ce qu'il y aura une peine
27:45déjà pour commencer ? Donc c'est une
27:47décision importante, inédite
27:49en réalité, en tout cas si elle est déclarée inéligible,
27:51quelque chose qui ne s'est jamais produit dans notre
27:53histoire politique, qu'un candidat
27:55qui est donné en tête, qui est présumé
27:57pouvant gagner l'élection présidentielle, soit
27:59interdit de se présenter, ça c'est la première chose
28:01et dans ce contexte-là, ça faisait plusieurs mois
28:03qu'aucun média n'avait fait de sondage
28:05élection présidentielle, donc nous on a décidé
28:07de tenter de voir la photographie
28:09actuelle et ce qu'on a découvert
28:11avec les résultats, c'est qu'on a testé plusieurs configurations
28:13vous savez, des configurations où il y a
28:15Edouard Philippe, d'autres où il y a Gabriel Attal pour le camp
28:17macroniste disons, des configurations où il y a
28:19Laurent Wauquiez ou Bruno Retailleau pour les républicains
28:21et elle est entre 34% et
28:23son meilleur score, 37%, 37%
28:25c'est un score auquel elle n'a jamais été sondée
28:27dans un premier tour d'élection présidentielle.
28:29Donc c'est une déflagration, il faut le dire quand même,
28:31on est loin de la présidentielle,
28:33dans 48 heures son avenir politique peut-être
28:35sera terminé,
28:37disons-le, puisque s'il y a
28:39exécution provisoire,
28:41elle l'a dit, c'est une mort politique
28:43mais en l'état,
28:45vous avez au premier tour
28:47Marine Le Pen qui a combien de points ?
28:49Ne donnez pas le nom du numéro 2
28:51puisqu'on va tiser, moi j'ai envie de découvrir
28:53le top 3
28:55demain matin,
28:57mais elle a combien de points d'avance par exemple
28:59quand elle a 37%
29:01son adversaire, son concurrent direct
29:03ou sa concurrente directe ?
29:05Dans la configuration
29:07où elle a 37%,
29:09elle a plus de
29:1112 points d'avance.
29:1312 points d'avance !
29:15Et je peux vous ajouter autre chose,
29:17je ne vais pas donner de nom non plus, mais si vous additionnez
29:19C'était la question que j'allais vous poser,
29:21le camp, disons, la droite
29:23nationale qui va
29:25de Bruno Retailleau
29:27jusqu'à Éric Zemmour,
29:29j'imagine qu'il est candidat dans votre sondage,
29:31ça fait combien ?
29:33Si vous mettez Bruno ou Laurent Wauquiez dedans, on est à plus de 50%
29:35Elliot.
29:37Et si vous ne mettez que
29:39les gens qui ont déjà appelé à voter pour elle
29:41ou sont susceptibles de faire des alliances avec elle,
29:43vous êtes à 45%.
29:45Donc là aussi, on est sur un enjeu
29:47qui est très important.
29:49Restons sur cette question qui est centrale,
29:51vont-ils la rendre inéligible ?
29:53Je rappelle que
29:55le parquet a requis contre
29:57Marine Le Pen 5 ans de prison, dont 3
29:59avec sursis, 300 000 euros d'amende
30:01et 5 ans d'inéligibilité
30:03avec exécution provisoire.
30:05Ça tombe bien que vous soyez là, parce que
30:07ce matin, on était avec Georges Sauveur,
30:09qui est un avocat, qui est présent
30:11dans ce procès,
30:13qui est un procès tentaculaire,
30:15il est l'un des prévenus,
30:17et il est revenu sur
30:19le climat pendant
30:21les deux mois de procès, et il a fait
30:23un parallèle avec ce qu'ont pu vivre
30:25les avocats
30:27de Nicolas Sarkozy. Autre dossier,
30:29mais visiblement, lui, il dit que c'était
30:31le même climat, la même volonté d'humilier.
30:35J'ai entendu les propos
30:37de mon confrère que vous avez invité
30:39à l'un des conseils
30:41de l'ancien président Nicolas Sarkozy.
30:43Ce qu'il m'a parlé dans son propos,
30:45c'est l'attitude,
30:47le ton utilisé,
30:49la volonté, j'entendais la volonté
30:51d'humilier. Eh bien, c'est exactement
30:53ce que j'ai entendu
30:55pendant deux mois
30:57au tribunal, à savoir qu'il y avait
30:59une volonté de personnellement
31:01s'en prendre. J'insiste,
31:03nous n'avons pas assez,
31:05nous ne sommes pas assez revenus sur la gravité de cette phrase.
31:07Il n'est pas normal, que dis-je,
31:09il est gravissime
31:11qu'un magistrat dise en audience
31:13ça me ferait trop mal de requérir
31:15une relax, alors même
31:17que je vous dis, moi, magistrat,
31:19que je n'ai aucun élément. C'est gravissime.
31:21Et il parle
31:23de l'affaire Nicolas Sarkozy
31:25dans l'affaire Libyenne. Maître Bovis ?
31:27Depuis que les magistrats
31:29ont perçu ce pouvoir
31:31de faiseur de roi avec l'affaire Fillon,
31:33notamment, il faut quand même
31:35se rappeler qu'en 2017, Emmanuel
31:37Macron accède à la présidence
31:39de la République parce que
31:41François Fillon est écarté
31:43avec une célérité
31:45de la justice inédite
31:47et Emmanuel Macron arrive du coup
31:49à devancer parce que François Fillon était donné gagnant
31:51à l'époque en 2017. Donc
31:53les magistrats aujourd'hui ont ce pouvoir de faiseur de roi
31:55et effectivement ont le pouvoir
31:57enfin s'arroge ce pouvoir démocratique
31:59à la place des électeurs pour dire
32:01j'autoriserai ou non une candidate
32:03qui est effectivement en tête des sondages
32:05à concourir à l'élection présidentielle.
32:07Donc effectivement, il y a un sujet là-dessus.
32:09Et sur cette volonté d'humilier, moi,
32:11je rejoins totalement puisque j'ai assisté
32:13aux réquisitions du PNF
32:15dans l'affaire du Parquet National Financier,
32:17dans l'affaire Sarkozy-Kadhafi. Et effectivement,
32:19je rejoins les propos de mes confrères
32:21et je ne parle pas du fond du dossier
32:23encore une fois. Parlez de la forme, bien sûr, du climat.
32:25Je parle de la forme.
32:27Il y a une volonté effectivement
32:29d'écraser des personnalités politiques
32:31qui à un moment ou à un autre
32:33ont été à la tête
32:35évidemment pour Nicolas Sarkozy
32:37de l'État, de Marine Le Pen à la tête du parti,
32:39d'un parti. Et il y a cette volonté là
32:41de dire vous vous êtes cru un moment
32:43puissant, sachez que nous le sommes plus que vous.
32:45Et c'est effectivement
32:47sur la forme, je trouve que
32:49on a franchi une étape dans la gravité
32:51de la situation. On est en effet dans l'un
32:53des versants les plus essentiels du gouvernement
32:55des juges qui est la pénalisation à outrance
32:57de la vie publique. Pour revenir sur le fond du
32:59dossier, une inéligibilité de Marine Le Pen avec
33:01exécution provisoire serait un scandale démocratique
33:03inouï, absolument sans précédent
33:05dans un cas où il n'y a pas d'enrichissement personnel,
33:07il n'y a pas de risque de récidive, il n'y a pas de
33:09menaces à l'ordre public et ça bafouerait
33:11totalement la liberté de l'électeur
33:13dans le scrutin présidentiel à venir.
33:15On est quand même dans un pays où seulement 45% des
33:17Français font confiance à la justice. Si on veut
33:19aggraver cette défiance et aggraver
33:21le malaise démocratique auquel nos compatriotes
33:23sont en proie, il n'y a pas pire...
33:25Ou alors...
33:27De toute façon on va continuer le débat mais on
33:29salue Geoffroy Lejeune d'être venu très
33:31rapidement pour présenter
33:33la une et ce sondage exclusif
33:35qui sera à découvrir demain
33:37dans les colonnes du journal du dimanche.
33:39Vous êtes très nombreux à réagir sur les
33:41réseaux sociaux et Philippe qui dit
33:43bon, Eliott Deval, donc dans 4 minutes il y a
33:45le pote Gauthier Lebret qui déboule
33:47et dit j'ai perdu c'est Geoffroy Lejeune
33:49pour le JDD.
33:51Vous ne pouvez pas faire ça aux gens Eliott.
33:53Ils sont très contents de vous voir, ne vous inquiétez pas.
33:55Merci beaucoup Geoffroy Lejeune, saluez toutes les
33:57équipes du JDD
33:59et j'invite les téléspectateurs
34:01à relire le
34:03reportage de Charlotte
34:05Dornelas dimanche dernier qui avait pu interroger
34:07la présidente de l'association des victimes
34:09de Crépole et c'est intéressant
34:11aussi de donner la parole aux victimes mais pas
34:13que à ceux qui prennent la plume
34:15et qui habitent Paris
34:17intra-muros. Revenons sur notre sujet
34:19Véronique Jaquet, je vous donne la parole Nathan Devers
34:2137% donc lors de ce sondage
34:23et la question aussi c'est est-ce qu'elle aura des
34:25réserves de voix. Politique
34:27fiction la met à côté. La justice
34:29pour le coup c'est très concret, dans 48
34:31heures peut-être que Marine Le Pen
34:33ne sera plus candidate
34:35à la présidentielle. Oui et en soit
34:37évidemment... Et condamnée.
34:39Oui mais en soit c'est un scandale parce que
34:41la présidentielle n'a même pas commencé
34:43alors que François Fillon lui non seulement
34:45s'était porté candidat mais était en campagne
34:47où j'apporterais quand même une nuance
34:49sur ce que vous avez dit c'est que
34:51ce qui est préjudiciable dans la campagne
34:53de 2017 c'est l'immixion
34:55de la justice dans la campagne
34:57mais ensuite François Fillon a été
34:59condamné. Il y avait factuellement
35:01quelque chose qui
35:03faisait en sorte qu'il était condamnable
35:05n'oublions pas cependant qu'il a quand même
35:07fait 20% au premier tour
35:09ce qui était une sacrée performance
35:11vu la fin de la campagne
35:13et la difficulté à faire campagne
35:15donc là Marine Le Pen effectivement
35:17alors il y a une petite musique
35:19qui monte je ne sais pas si vous avez vu sur les réseaux sociaux
35:21à savoir bah oui mais si Marine Le Pen ne peut pas se présenter
35:23de toute façon on sait que derrière il y a déjà son
35:25poulain Jordan Bardella. Bon écoutez
35:27je n'ai pas entendu cette musique
35:29Moi j'ai un problème déjà avec la notion
35:31d'exécution provisoire
35:33je pars du principe que quand il y a des appels
35:35c'est pas pour les chiens donc on estime que c'est pas
35:37symbolique, c'est pas abstrait
35:39c'est que la peine elle sera appliquée
35:41quand tous les appels auront été
35:43rejetés, que les condamnations seront validées
35:45sur les comparaisons. C'est pas de la faute des juges
35:47pardonnez-moi, ça c'est de la faute des députés
35:49ça c'est le génie des députés
35:51ça c'est le génie
35:53de la représentation nationale
35:55à une période qui
35:57a voulu faire un excès de zèle et se retrouver
35:59dans une situation comme celle-ci. Bien sûr, ensuite
36:01il y a le conseil constitutionnel peut-être
36:03on a vu la décision qu'ils ont prise récemment
36:05ils sont pas mouillés. Je suis d'accord que j'aurai
36:07sur la comparaison que vous faites
36:09et avec l'affaire Fillon et avec l'affaire Nicolas Sarkozy
36:11je pense que c'est pas tout à fait la même chose sur deux points
36:13l'affaire Fillon, vous parlez des magistrats
36:15je crois que c'était d'abord la presse
36:17parce que ce qui s'est passé c'est que l'électorat de François Fillon
36:19quand les affaires sont sorties dans la presse
36:21il a commencé quand même
36:23à baisser dans les sondages. Pourquoi ?
36:25parce qu'il avait fait sa campagne sur la probité
36:27En 24h il y a eu une enquête qui a été ouverte
36:29c'est-à-dire vous sortez une à une, boum !
36:31Non, il y a l'enquête qui a été ouverte
36:33vous plaisantez Nathan
36:35Je crois que l'électorat de François Fillon
36:37était très sensible
36:39Vous parlez vraiment de la célérité inédite
36:41Mais les primaires s'étaient jouées sur cette question de la probité
36:43Je crois que l'électorat de Marine Le Pen
36:45est pas sensible à cette question. Et sur la comparaison avec Nicolas Sarkozy
36:47il y a quand même une différence
36:49que ce soit dans l'affaire des écoutes ou dans l'affaire Libyenne
36:51la culpabilité, même s'il a été condamné
36:53pour les écoutes pour l'instant, mais la culpabilité
36:55de Nicolas Sarkozy, dans un cas il n'y a pas eu
36:57de corruption puisque le poste à Monaco n'existait pas
36:59dans l'affaire Libyenne il n'y a pas eu d'argent
37:01qui a été prouvé. Dans le cas de Marine Le Pen
37:03je crois quand même que
37:05les culpabilités, on verra, mais tout ça
37:07est très documenté concernant l'utilisation
37:09des assistants parlementaires par le RSA
37:11Mais moi je ne vais même pas sur cette partie-là
37:13moi j'allais sur la partie de l'exécution provisoire
37:15et vous avez entièrement raison de le rappeler
37:17et pour Nicolas Sarkozy on a bien compris
37:19que c'était des faisceaux d'indices
37:21et qu'il n'y a pas de preuves accablantes
37:23et que la charge de la preuve est aujourd'hui
37:25inversée. Avançons
37:27Je pense qu'il nous reste moins de 10 minutes
37:29et je le dis aux téléspectateurs, demain matin
37:31découvrez donc ce sondage exclusif
37:33et cette grande question
37:35vont-ils la rendre inéligible ?
37:37Je voudrais vraiment qu'on parle de Serge Klarsfeld
37:39Pourquoi ? Parce que c'est un homme
37:41et je pense que nous tous
37:43cumulés, on n'a pas la racine
37:45carrée de son histoire, de son
37:47parcours et de son courage et que c'est un
37:49homme aujourd'hui qui est
37:51insulté, 90 ans, insulté
37:53menacé de mort à tel point
37:55que son fils, Arnaud Klarsfeld
37:57a pris la parole sur les réseaux sociaux
37:59ce matin, j'ai découvert son message
38:01à 8h30 pour tout vous dire et
38:03très rapidement j'ai demandé est-ce qu'on
38:05puisse l'appeler, pourquoi ? Parce que j'ai eu peur
38:07quand je vois son message. Face au flux
38:09d'attaques visant mon père venant
38:11essentiellement de l'extrême gauche pour avoir dit que le
38:13ERN n'était pas antisémite et qu'entre Mélenchon
38:15et Marine Le Pen il voterait Le Pen, j'espère
38:17que les autorités feront tout pour
38:19assurer sa sécurité. Je n'évoque même pas
38:21les menaces régulières des islamistes pour son soutien
38:23en Israël, je rappelle que nous sommes sans doute
38:25la famille ayant subi le plus d'attentats
38:27en France, colis piégés, bombes à retardement
38:29dans la voiture, à l'époque c'était
38:31l'extrême droite néo-nazie, aujourd'hui
38:33les menaces viennent de l'extrême gauche
38:35et des islamistes, j'espère
38:37que le ministère de l'Intérieur fera le nécessaire
38:39pour un homme de 90 ans
38:41qui a tant fait pour la France.
38:43Je vous propose d'écouter Arnaud Klarsfeld
38:45qui était l'invité de Plunstein cet
38:47après-midi et qui revient sur
38:49les menaces
38:51dont tes victimes sont papas.
38:53Oui, je suis inquiet
38:55parce que ce n'est pas simplement l'extrême gauche,
38:57ce sont aussi les islamistes en raison
38:59de ces prises de position pour Israël.
39:01Aujourd'hui, les attaques,
39:03en tous les cas, le climat d'hostilité
39:05vient de la part
39:07de l'extrême gauche et
39:09des islamistes, et elle vient
39:11de la part de l'extrême gauche parce que mon père
39:13a dit qu'en cas de second tour
39:15entre Jean-Luc Mélenchon et Marine
39:17Le Pen, il voterait tout naturellement
39:19Marine Le Pen parce que
39:21Marine Le Pen dirige un parti
39:23qui est devenu un parti
39:25pro-juif, qui défend les juifs et qui comprend
39:27les difficultés à Israël de
39:29survivre dans un univers hostile
39:31alors que Jean-Luc Mélenchon
39:33qui était un républicain est devenu
39:35un fervent antisémite
39:37derrière un voile diaphane d'antisionisme.
39:39Serge Klarsfeld qui a pris la plume
39:41et qui a publié une tribune vendredi
39:43dans les colonnes du Figaro, le CRIF ne doit pas se couper
39:45des français de confession juive puisque le CRIF
39:47considère que au
39:49grand dîner annuel du CRIF
39:51le RN n'a pas sa place. Que dit
39:53Serge Klarsfeld ? D'un côté le CRIF est réticent
39:55à respectabiliser le RN dont il condamne
39:57les origines et dont il suspecte la sincérité
39:59de l'autre côté
40:01une partie importante de la population juive
40:03se rend compte que l'extrême gauche
40:05est complice de l'islamisme.
40:07On parle d'un homme qui a
40:09encore une fois
40:11il a marqué notre histoire par son
40:13courage, sa bravoure, par sa chasse
40:15aux nazis, par sa volonté
40:17de protéger les enfants qui ont été
40:19déportés. 90 ans
40:21menacés de mort juste
40:23parce qu'il a le malheur de dire
40:25aujourd'hui la menace existentielle
40:27et antisémite du moins
40:29en France, elle ne tend plus à l'extrême droite
40:31elle tend à l'extrême gauche.
40:33On en est là Nathan Devers ?
40:35J'ai une admiration
40:37immense pour le travail,
40:39l'oeuvre importante de Serge
40:41et Beate Klarsfeld.
40:43Ils ont grandi dans leur mythologie
40:45qu'il s'agisse de leurs combats
40:47contre les nazis qu'ils ont traqués
40:49de Lichka, de Barbie
40:51etc. qu'il s'agisse
40:53évidemment de l'écriture du mémorial
40:55de tous les noms des juifs déportés
40:57pendant la seconde guerre mondiale
40:59de leur grand courage et en effet de tous les attentats
41:01dont ils ont été victimes.
41:03Face aux menaces de mort qu'ils subissent
41:05et des insultes à Dominem etc.
41:07inutile de dire que je le soutiens
41:09comme je soutiens quiconque.
41:11On peut ajouter qu'on est, avec tout le respect qu'on a
41:13en désaccord total
41:15avec les positions qui sont les siennes.
41:17En désaccord total, c'est-à-dire que vous
41:19soyons très concret
41:21s'il y a un second tour, puisqu'on parlait de l'élection
41:23présidentielle avant et qu'on ne connaît pas
41:25l'adversaire direct de Marine Le Pen
41:27dans le sondage qu'on découvrira demain dans le JDD
41:29si au second tour vous avez Jean-Luc Mélenchon
41:31et Marine Le Pen
41:33vous ne votez pas Marine Le Pen ?
41:35Je pense ni l'un ni l'autre.
41:37C'est une hypothèse
41:39mais je le dis
41:41ou je ne vote pas.
41:43Les deux phrases que vous encadrez
41:45la deuxième phrase, je suis totalement d'accord
41:47la première, je ne le suis pas.
41:49Mais je vais vous dire, la question qu'on peut se poser
41:51avec le CRIF
41:53c'est est-ce que le CRIF
41:55avec tout le respect qu'on peut avoir
41:57évidemment pour le CRIF
41:59est plus proche des convictions
42:01des Français
42:03de confession juive
42:05ou les Français de confession juive sont aujourd'hui plus proches
42:07des convictions et de l'engagement
42:09de Jordan Bardella et du Rassemblement National ?
42:11Vous connaissez
42:13la phrase de Péguy
42:15se mettre en avant, se mettre en retard
42:17quelles inexactitudes, être à l'heure la seule exactitude
42:19le problème c'est qu'une partie
42:21de ceux qui prétendent combattre l'antisémitisme
42:23en France aujourd'hui ne sont pas à l'heure
42:25ils traquent encore une fois, comme je disais tout à l'heure
42:27les fantômes d'hier pour ne pas voir les montres d'aujourd'hui
42:29ils pensent que l'antisémitisme
42:31c'est la résurgence de Maurras
42:33de Rebadet, etc. Pour mieux s'aveugler
42:35sur le nouvel antisémitisme, son islamisation
42:37son extrême gauchisation
42:39et je pense en effet que le CRIF représente
42:41aussi peu les Français de confession juive
42:43aujourd'hui que SOS Racisme représente
42:45les victimes de racisme
42:47et d'ailleurs les Français juifs ne se trompent pas, il y a eu un sondage
42:49de l'IFOP l'an dernier qui montrait
42:51que 42% des Français juifs
42:53considéraient que l'extrême gauche était le principal carburant
42:55de l'antisémitisme en France, contre seulement
42:5710% à l'extrême droite. C'est un sondage de l'année
42:59dernière, je serais curieux de le voir
43:01version mars 2025. Il ne reste que
43:03quelques minutes et on va terminer par
43:05un dernier sujet
43:07je pensais qu'on avait tout vu avec
43:09la France Insoumise et chaque
43:11semaine... C'est incroyable
43:13C'est incroyable
43:15Monsieur Delogu
43:17Monsieur Delogu
43:19Non mais c'est triste parce que ce matin
43:21je citais les grands députés qu'on a pu avoir dans l'histoire
43:23Léon Blum
43:25Jacques Chiribandle, Delmas, Jaurès, Gambetta
43:27Clémenceau, maintenant vous avez
43:29madame Arcelia Soudet, monsieur
43:31Delogu, monsieur Boyard
43:33on aurait pu parler de monsieur Carbrade
43:35qui a été pris en train d'acheter
43:37de la drogue. Que se passe-t-il
43:39avec monsieur Delogu
43:41lors d'une vidéo en direct sur la plateforme
43:43Twitch de Raphaël Arnaud, triple fichier
43:45S et lui aussi député
43:47diffusée le 26 mars dernier. Le député de la
43:49France Insoumise Sébastien Delogu a
43:51expliqué avoir recours au système détourné
43:53des canaux de diffusion de télévision IPTV
43:55pour ne pas payer des gens qui vont s'en
43:57foutre plein les poches a-t-il dit. Un système
43:59de visionnage illégal. Donc sur
44:01une plateforme, il explique qu'il est dans
44:03l'illégalité. C'est comme si maintenant je vous disais
44:05très clairement, alors vous savez que moi
44:07je conduis sans permis, on me l'a retiré mais je m'en fiche
44:09ça me fait bien marrer, c'est très drôle
44:11et bah lui c'est la même chose avec l'IPTV
44:13on regarde le sujet de Sarah Varney
44:17La séquence a le mérite de le faire
44:19sourire. Lors d'une vidéo en direct
44:21sur la plateforme Twitch le 26 mars
44:23dernier, aux côtés de son allié
44:25de la France Insoumise Raphaël Arnaud
44:27le député des Bouches du Rhône Sébastien
44:29Delogu s'est vanté d'avoir recours
44:31à un système de visionnage illégal
44:33de la télévision. Moi je ne regarde
44:35pas Netflix parce que j'ai l'IPTV
44:37donc du coup l'IPTV c'est illégal
44:39et du coup ça m'intéresse pas
44:41de payer
44:43des gens qui vont s'en foutre plein les poches
44:45moi ce qui m'intéresse
44:47c'est la gratuité
44:49L'IPTV, un moyen d'accéder à
44:51la télévision via internet grâce à un
44:53boîtier qui permet donc un accès illégal
44:55à des contenus protégés par le code
44:57de la propriété intellectuelle
44:59Les utilisateurs de ces IPTV illégaux
45:01s'exposent donc à des sanctions
45:03Selon les derniers chiffres de l'ARCOM
45:05l'autorité de régulation de la communication
45:07audiovisuelle et numérique
45:09800 000 personnes utilisent
45:11chaque mois ces systèmes frauduleux
45:13pour une somme comprise entre 30 et 100 euros par an
45:15des chiffres qui pourraient
45:17être largement sous-estimés
45:19Et alors avant
45:21parce qu'on pourrait en rire tellement c'est pathétique
45:23Mais on est juste face à un représentant
45:25de la nation
45:27Qui incite aussi son électorat
45:29Maintenant c'est très clair
45:31Il faut signaler ce qui vient de se passer
45:33C'est pas très compliqué
45:35On a juste affaire à un député qui est là pour voter les lois
45:37Il est là pour dire ce qui est légal
45:39Il est là pour voter ce qui est légal
45:41J'attends un communiqué de l'ARCOM
45:43Parce qu'ils nous regardent souvent l'ARCOM
45:45Je leur fais un petit coucou
45:47Je leur dis excusez-moi, on a un député
45:49qui explique qu'il utilise
45:51de manière illégale ce qu'on appelle
45:53les IPTV
45:55Ce qui met en difficulté d'ailleurs
45:57beaucoup de...
45:59Ce secteur des médias et notamment par exemple
46:01les droits du sport, on voit la grande difficulté
46:03aujourd'hui. Bon bah écoutez
46:05faites quelque chose
46:07Mais surtout que le parti de Paris
46:09Il y a eu une période où les grands députés
46:11de gauche connaissaient le monde du travail
46:13Ils n'étaient pas dans une sorte de caricature
46:15ridicule, de mythologie absurde
46:17Être fier de dire
46:19qu'on pirate des oeuvres
46:21en disant que c'est pour ne pas financer des gens qui s'en mettent plein les poches
46:23C'est ne rien connaître
46:25Mais ne rien connaître à l'industrie
46:27de l'audiovisuel, des productions audiovisuelles
46:29des séries, du sport
46:31C'est pas que des multimillionnaires
46:33qui sont financés par les droits
46:35d'achat et d'abonnement
46:37La France Insoumise est un ramassis
46:41d'électrons libres
46:43Mais ce ne sont pas des gens qui font de la politique
46:45d'une façon noble, ils ne sont pas dans un parti
46:47pour avoir une vision pour la société
46:49pour pondre des lois
46:51en faisant en sorte que
46:53on vive moins pauvrement dans notre pays
46:55Non, ça ne les intéresse pas
46:57Les partis ont changé, les hommes politiques ont changé
46:59On est dans une basse époque
47:01et donc on fait de la basse politique
47:03Ils sont dirigés par quelqu'un qui a vécu sur des deniers publics
47:07J'espère qu'Igale Brontuvé
47:09va lui demander des comptes
47:11On a un ancien député
47:13qui ne l'est plus d'ailleurs
47:15qui a frappé sa femme
47:17C'était Monsieur Quatennens
47:19Merci
47:21On a Monsieur Kerbrat
47:23qui a été pris en train d'acheter de la drogue
47:25On a un autre député, Monsieur Boyard
47:27qui a dit, moi plus jeune, je dealais de la drogue
47:29On a un triple fiché S qui se marre
47:31quand Monsieur Delogu
47:33explique qu'il utilise les IPTV
47:35et je n'ai même pas fait la liste
47:37Je ne parle même pas à ceux qui sont en train
47:39d'avoir des enquêtes pour l'apologie du terrorisme
47:41C'est affolant
47:43J'en veux moins Delogu
47:45qu'aux électeurs
47:47qui devraient prendre leur responsabilité
47:49et assumer de dire non à l'abaissement de la politique
47:51Le fait est que dans les circonscriptions
47:53où ils sont élus, ils sont souvent repassés à plus de 50%
47:55la dernière fois au premier tour
47:57Un grand merci pour cette émission
47:59qui était riche en actualité
48:01C'était très agréable d'être avec vous
48:03ce samedi soir
48:05Je remercie Julien Durou qui a préparé cette émission
48:07Dans un instant
48:09c'est face à Michel Onfray
48:11Je voudrais juste qu'on ait une pensée
48:13pour la famille de Chahinez
48:17qui aujourd'hui vit toujours ce drame
48:19mais qui attendait que justice soit rendue
48:21cette semaine
48:23et justice l'a été
48:25puisque son bourreau a été condamné
48:27à la réclusion criminelle à perpétuité
48:29avec une peine de 22 ans
48:31Merci à tous les quatre
48:33et nous on se retrouve demain matin