• il y a 17 heures
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:0020h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2. On est avec Jean-Sébastien Ferjou, Sébastien Lignier, Véronique Jacquier, avec Jules Torres et Maxime Legay.
00:09Bonsoir à tous les cinq. On commence l'émission dans un instant, mais avant cela c'est le point sur l'information avec Isabelle Piboulot. Bonsoir Isabelle.
00:17Bonsoir Eliott, bonsoir à tous. A la une, les bouquets de fleurs et les bougies s'entassent devant le collège André-Emmaurois d'Épinay-sur-Orge.
00:24Parents d'élèves, adolescents, habitants, tous rendent hommage à la jeune Louise. La stupeur règne en Essonne depuis la mort de la collégienne de 11 ans.
00:33Une cellule psychologique sera mise en place dans l'établissement demain.
00:37L'état de catastrophe naturelle reconnu pour 112 communes de l'ouest de la France. Le ministre de l'Intérieur l'a confirmé aujourd'hui.
00:44Des crues historiques ont sévi la semaine passée, notamment à Redon, en Ile-et-Vilaine. Bruno Retailleau veut agir vite en facilitant les démarches pour les sinistrés.
00:54La Caisse nationale de réassurance estime les coûts de réparation entre 130 et 160 millions d'euros.
01:01Et puis cette belle image pour finir. Ce n'est pas un tour du monde en 80 jours, mais presque.
01:06Violette Dorange est arrivée 25e du Vendée Globe. La benjamine de la course a reçu un accueil digne des plus grands au sable d'Aulonne.
01:13Violette, notre héroïne, pouvait-on lire sur des pancartes. Sourire aux lèvres, fumigène à la main, la jeune femme de 23 ans a entamé sa remontée.
01:22Une célèbre chenalle vers midi et a bouclé son tour du monde en 90 jours, 22 heures et 37 minutes.
01:30Merci Isabelle pour le point sur l'information.
01:32Évidemment, dans un instant, on va revenir en longueur sur le drame national et le meurtre de la petite Louise, 11 ans.
01:42Mais avant, je voulais qu'on se pose une question simple.
01:44Est-ce que la fonction de président vous rend de fait déconnectée de la réalité des Français, de leur quotidien,
01:52à tel point que votre communication peut devenir illisible, voire inaudible ?
01:58Et certains, peut-être quand ils vont découvrir la séquence qu'on va présenter dans un instant, vont se dire en fait, les Français souffrent et le président se marre.
02:07C'est évidemment démago, caricatural, dirait d'autres.
02:11C'est un raccourci qui est fait.
02:13Mais je vous propose de regarder la séquence puisque le président de la République s'est mis en scène et a compilé une série de parodies sur Instagram.
02:20Et s'est amusé ce dimanche, avant d'aborder plus sérieusement l'importance de l'intelligence artificielle.
02:25Je vous propose de voir cette séquence qui a été massivement commentée, notamment sur les réseaux sociaux.
02:32Musique.
02:36Moi, je fais cette petite vidéo pour essayer de vous remonter le moral.
02:39T'es comme une dingue vieille, tu vois.
02:41Mon plus chelou.
02:43Prends ensuite tous les cheveux qui restent sur le côté droit.
02:46La techno est une culture à part entière.
02:48On est attaché à la bagnole.
02:49On aime la bagnole.
02:50Et moi, je l'adore.
02:51Et tu voudrais qu'elle soit en haine ce soir.
02:54Ah ah.
02:55N'hésite pas à t'abonner pour plus de vidéos.
02:57Bisous mes petits loups.
02:59Bien joué.
03:01C'est assez bien fait et ça m'a plutôt fait rire.
03:02Mais plus sérieusement, avec l'intelligence artificielle, on peut faire de très grandes choses.
03:06Changer la santé, l'énergie, la vie dans notre société.
03:08Et donc, la France et l'Europe doivent être au cœur de cette révolution pour saisir toutes leurs chances
03:12et pour pousser aussi les principes qui sont les nôtres, ceux en quoi nous croyons.
03:15C'est le but de ce sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle.
03:18C'est dès demain à Paris.
03:19Alors, je compte sur vous.
03:20Musique.
03:24OK, là, c'est bien moi.
03:28Alors, vous savez, il y a un livre qui avait dit
03:29« Un président ne doit pas dire ça ».
03:31Donc, la question qu'on doit se poser, c'est
03:34« Est-ce qu'un président devrait-il faire ça ? »
03:38La question d'Emmanuel Macron, ce n'est pas « Est-ce qu'un président devrait-il faire ça ? »
03:41Ce n'est pas un président déconnecté.
03:42C'est justement « Est-ce qu'il n'est pas trop connecté ? ».
03:45La question est là à qui il s'adresse.
03:47Il s'adresse aux jeunes ce soir.
03:48Et moi, je pense qu'il va créer une fracture générationnelle
03:51sur cette question de l'intelligence artificielle.
03:53Alors que justement, ce sommet, il devrait parler à tous.
03:56Cette question des deepfakes, là, moi, elle me pose problème
03:59parce que déjà, la fonction du président de la République,
04:01moi, pardon, je n'ai jamais vu ça.
04:02Surtout qu'elle vient de la part d'Emmanuel Macron,
04:05qui, pendant la campagne présidentielle 2022,
04:06a alerté à nombre d'interviews et à nombre de meetings
04:10qu'il fallait faire très attention aux deepfakes,
04:12qu'il y avait l'ingérence russe et américaine.
04:14Alors, pour les téléspectateurs, les deepfakes, qu'est-ce que c'est ?
04:17C'est que vous utilisez un montage vidéo
04:20où vous mettez le visage de quelqu'un sur une séquence qui ne lui appartient pas.
04:24Voilà, c'est ça.
04:25Et Emmanuel Macron s'était fait chantre de l'alerte sur les deepfakes en 2022.
04:31Son parti Renaissance, en 2024, pour les voeux de Marine Le Pen,
04:34avait fait d'ailleurs une deepfake où elle avait mis la tête de Marine Le Pen
04:37et elle parlait en russe.
04:39Donc, on voit très bien qu'il y a ce sujet-là.
04:41Mais Emmanuel Macron, qui aujourd'hui nous dit,
04:43eh bien, finalement, les deepfakes, c'est parfait et ça le fait rire.
04:46Oui, il y a certaines vidéos qui peuvent être drôles,
04:48mais ça ne relève pas de la fonction du président de la République.
04:50Ça va être très court, cette thématique-là,
04:52parce qu'il y a des sujets qui sont bien plus importants.
04:56Et c'est peut-être ça qui va choquer l'opinion publique ce soir.
04:59C'est de se dire, mais attendez, ce week-end, on vient de vivre un drame national
05:03et on a un président de la République qui fait des vidéos sur les réseaux sociaux
05:08en expliquant qu'il se marre avec l'intelligence artificielle.
05:12Il y a peut-être un décalage.
05:13C'est pour ça que je vous dis, est-ce que la fonction de président de la République,
05:16de fait, puisque vous êtes dans le palais de l'Elysée,
05:18vous êtes très loin des Français,
05:20ça vous déconnecte de la réalité du quotidien des Français ?
05:23Quand Emmanuel Macron répond à des tiktokers islamistes et mythomanes,
05:26oui, certainement.
05:27Là-dessus, je ne crois pas, parce qu'il y a un sommet sur l'IA qui commence demain.
05:32Il y a beaucoup de gens de l'intelligence artificielle qui sont réunis dans le monde.
05:35Ça va, mais radicalement bouleverser notre avenir,
05:38comme ça le fait déjà dans notre quotidien.
05:39Ce sont potentiellement tous les emplois qui peuvent être remis en cause.
05:42Et là, Emmanuel Macron, il n'a pas produit ces vidéos-là.
05:44C'étaient des vidéos qui avaient été faites par d'autres, des deepfakes,
05:47mais qui peuvent être des vidéos complètement inventées,
05:49mais dont vous avez l'impression qu'elles sont des vraies.
05:51Ce n'est pas juste coller le visage sur une photo.
05:53Il dit que ça la fait marrer ?
05:54Il a dit que ça m'a fait rire ?
05:56Oui, mais parce que...
05:57D'accord, donc en fait, là, on parle quand même du président...
05:59Non, mais j'ai bien compris, c'est de l'autodérision.
06:01Parlons du sommet, le sommet qu'il y a par là.
06:04Attendez, il y a de l'autodérision, bien évidemment, etc.
06:06Mais est-ce qu'un président de la République, c'est un youtubeur, un tiktoker ?
06:12Est-ce que c'est la version régalienne de McFly et Carlito ?
06:17C'est ça aussi ?
06:18Ce n'est pas lui qui a produit ces vidéos-là.
06:21Ce sont des vidéos qui ont été faites par beaucoup de gens.
06:24Ça n'empêche pas que Sam Altman, le patron d'OpenAI,
06:26et donc de TchadGPT, je pense que tout le monde connaît,
06:29a dit que la France pouvait être un nœud essentiel de l'intelligence artificielle
06:32en venant, justement, ce week-end à Paris.
06:34Donc, au moins, parlons de l'intelligence artificielle.
06:36Non, mais les enjeux de l'intelligence artificielle, oui.
06:39En revanche, moi, je pense que là, le président de la République
06:41avalie complètement la fonction.
06:43On voit que dès qu'il y a quelque chose qui touche à la jeunesse,
06:47il y a une forme de fascination chez lui qui est complètement puérile,
06:49disons les choses.
06:50Surtout que ça arrive au moment où on apprend la mort de cette petite Louise.
06:54Donc, moi, je trouve que c'est totalement indécis.
06:57C'est une fascination, en plus, qui est complètement dépassée.
07:00Il a eu l'image du président jeune, mais en réalité, il n'a plus rien de jeune.
07:04Il essaye de parler à une génération qui le méprise,
07:06qui ne se retrouve ni dans son incarnation du pouvoir, ni dans sa politique.
07:10Il faut quand même rappeler qu'en 2022, il est arrivé troisième chez les jeunes,
07:13derrière Marine Le Pen et loin derrière Jean-Luc Mélenchon.
07:15Donc, on nous a vendu un président des jeunes qui, je suis d'accord avec toi, Véronique,
07:19il a une fascination avec cette jeunesse,
07:21mais elle est complètement hermétique à son discours.
07:23Et donc, c'est ça qui rend la scène encore plus dramatique pour lui.
07:27Deux réactions politiques.
07:29D'abord, celle de Laurent Jacobelli, le porte-parole du Rassemblement national.
07:34Vous n'en avez pas marre de ridiculiser la fonction présidentielle,
07:38de faire de la France la risée du monde, Emmanuel Macron.
07:42Et puis, une autre réaction, cette fois pas politique,
07:44mais d'un homme qui a été dans la sphère politique pendant 40 ans, Philippe de Villiers.
07:49Voilà ce que l'on trouve sur le compte d'Emmanuel Macron, cette vidéo.
07:52D'échéance d'un président, il nous déshonore.
07:55Par ses six magrés, il doit partir.
07:59Voilà la déclaration de Philippe de Villiers.
08:01Et je sais que nous en parlerons vendredi prochain, d'en face à Philippe de Villiers.
08:05Il y a une question qu'il faudrait poser à Monsieur Jacobelli,
08:07c'est est-ce que si, un jour, Jordan Bardella était président,
08:09il aurait le droit de faire ce qu'il fait encore sur TikTok ?
08:12Est-ce que les macronistes qui se sont choqués ce soir,
08:14ils continueraient à soutenir Gabriel Attal, qui, ils font ça sur TikTok, sur Instagram.
08:19La principale manière de communiquer, c'est de communiquer sur la dérision, sur le second degré.
08:24Est-ce qu'ils actuellement feraient cela ?
08:25Ce n'est pas que de la communication, c'est aussi attirer l'attention sur le risque qui existe.
08:28Parce que pour le coup, les deepfakes, c'est un vrai risque.
08:30D'accord, pardonnez-moi encore une fois, moi je suis quelqu'un...
08:33Vraiment, je me mets à la place des Français.
08:35Peut-être qu'ils attendaient du président de la République ce soir,
08:39ou ces 48 dernières heures, un message de soutien...
08:42Mais l'un n'empêche pas l'autre.
08:43Oui, sauf que, pardonnez-moi, dans le week-end, il n'y a eu qu'un seul message.
08:46Je n'ai pas vu un message de soutien pour la famille.
08:49Mais je suis d'accord avec vous, Eliott, l'un n'empêche pas l'autre.
08:52Oui, l'un n'empêche pas l'autre, mais factuellement,
08:54vous avez une vidéo où vous marrez en faisant des deepfakes sur TikTok,
08:58et puis vous n'avez pas le message pour apporter le soutien de la nation après le drame de Louis.
09:04Il ne l'a jamais fait, il ne l'a pas fait après Philippine, il ne l'a pas fait après le Lai, il ne l'a pas fait lors des marchands.
09:08Là, justement, il est mal à l'aise, peut-être.
09:10Mais c'est extrêmement infantilisant d'avoir l'impression que la seule manière de parler à la jeunesse française,
09:17c'est, selon Emmanuel Macron, pour parler à la jeunesse française, il faut prendre ces codes-là.
09:21Il faut prendre les codes des réseaux sociaux, mais c'est extrêmement infantilisant.
09:24On ne pourrait pas parler de la jeunesse et s'adresser à une jeunesse sans sortir les selfies, sans sortir Instagram, etc.
09:31La jeunesse française, elle est politisée comme tout le monde, elle est capable de comprendre des messages comme les adultes.
09:36Moi, je trouve ça complètement dépassé.
09:38Le message, c'est quand même, encore une fois, ne sous-exprimez pas ça, parce que c'est un raz-de-marée absolu.
09:43On n'imagine pas à quel point c'est en train de changer nos vies.
09:46Mais personne ne dit le contraire.
09:48Mais justement, ce n'est pas vrai.
09:49Non, mais attendez, pardonnez-moi, sur l'intelligence artificielle, vous avez entièrement raison, c'est un enjeu qui est majeur.
09:55Parlons-en, parce que c'est sans ranger.
09:57Non, mais c'est juste le chef de l'État.
09:58Donc, les messages qu'il va transmettre aux générations sur l'intelligence artificielle peuvent avoir un sens.
10:05Est-ce qu'aujourd'hui, cette vidéo fait avancer la question sur l'intelligence artificielle ?
10:10C'est la question que vous vous posez.
10:12La réalité, c'est qu'effectivement, il y a des enjeux bien plus importants et des faits, ce week-end, qui me paraissent plus importants que cette vidéo.
10:21Et peut-être que passer dix minutes là-dessus était un peu trop long.
10:25Je voudrais qu'on revienne sur la mort de Louise, parce qu'effectivement, c'est un drame national.
10:31Depuis 48 heures, dans la ville d'Épinay-sur-Rouge, c'est le choc, la sidération.
10:35Les familles se retrouvent devant son collège.
10:37Nous serons en direct dans un instant avec notre reporter qui est sur place.
10:40Et tout au long de l'après-midi, vous avez des familles qui se sont déplacées.
10:44Si vous êtes sur le plateau avec nous, Maxime Legay, c'est parce que vous étiez sur le terrain et vous avez pu les rencontrer.
10:50Avant que vous nous racontiez ce que vous avez vécu cet après-midi, je voudrais qu'on voit le sujet de Célia Judat, qui revient sur cette émotion.
11:00Les gens sont tristes d'apprendre que tu es partie.
11:04C'est par ces quelques mots que cet ancien élève du collège André-Maurois, fréquenté par Louise, est venu lui rendre un dernier hommage.
11:12Comme lui, depuis ce matin, des centaines de personnes viennent déposer des fleurs, des bougies et de nombreux mots devant les grilles de l'établissement scolaire.
11:20Ça nous fait très mal pour les parents, pour les petites et les pauvres.
11:24Avoir une mort comme ça, ce n'est pas juste.
11:27Ça touche tout le monde. Ça nous touche tout le monde. Et puis, c'est malheureux.
11:31De nombreux riverains d'Épinay-sur-Orge sont présents, ainsi que des dizaines de camarades de classe accompagnés de leurs parents.
11:39On la voyait tout le temps, toute sourire. C'était une bande de 3, 4 filles.
11:44Elles étaient tout le temps toutes ensemble, pleines de vie. Ça fait mal pour elle et pour sa famille.
11:51Ça nous a ravagées. C'est indescriptible, en fait, ce qui se passe.
11:56Ce n'est pas possible sur un enfant.
12:02Je me mets à la place de cette maman, de cette famille et je trouve ça tellement triste.
12:10Je n'ai pas les mots pour vous expliquer.
12:12Deux jours après le meurtre de Louise, l'heure est au recueillement.
12:16L'enquête, elle, doit se poursuivre pour faire la lumière sur cette tragique disparition.
12:22Nous reviendrons sur l'enquête dans un instant.
12:24Moi, ce qui m'intéresse avec vous, Maxime Legay, c'est pour ça que je vous disais,
12:28tout est une question d'être raccord avec ce que vivent les Français.
12:32En allant sur le terrain, vous êtes le seul à pouvoir nous parler de ce qui s'est passé cet après-midi.
12:38Qu'est-ce que vous avez vécu quand vous avez rencontré ces dizaines de personnes
12:42qui sont venues au pied du collège pour apporter des fleurs, pour se recueillir et échanger avec vous ?
12:47Beaucoup d'émotions, forcément.
12:49Ce qui était frappant dans un premier temps, c'est qu'il y avait beaucoup de monde.
12:52Entre 9h et 18h30, où on était sur place, sans discontinuer,
12:57ce sont des familles, des camarades de classe qui sont venus se recueillir avec beaucoup de dignité.
13:02Il y avait de la tristesse qui est inhérente à ce qui s'est passé, mais il y avait beaucoup de dignité.
13:07On a tendu le micro avec Charles Baget, beaucoup de parents qui sont venus avec leur enfant
13:12qui avait, peu ou prou, l'âge de Louise, entre 11 et 13 ans.
13:17Il y avait une forme d'identification naturelle.
13:20Ils nous disaient que cela aurait pu être notre enfant.
13:22Et d'ailleurs, parmi les enfants qui étaient présents, il y avait des camarades de classe de Louise.
13:27Il y a aussi une inquiétude qui était très vivace, puisque au moment où je vous parle,
13:32le suspect n'a toujours pas été interpellé.
13:35Et dans ces conditions, les parents, les familles nous disaient qu'il est inconcevable désormais
13:40que nos enfants se baladent dans les rues de jour comme de nuit
13:43ou simplement aillent au collège sans être accompagnés.
13:47Et puis, ce qui était très prégnant aussi, Eliott, c'est qu'il y avait une colère.
13:52Une colère adressée à l'encontre de l'État français.
13:55L'État nous a abandonnés.
13:57Il ne protège plus nos enfants.
13:59Voilà ce que nous ont dit les parents.
14:02Devant les journalistes, c'était très marquant.
14:04D'ailleurs, je crois que ça a marqué l'ensemble des journalistes qui étaient présents.
14:08Cette forme d'impuissance des habitants qui étaient désœuvrés,
14:13presque résignés et qui faisaient ce grief à l'État d'avoir démission de l'État,
14:18d'assurer la sécurité des habitants et des enfants,
14:22puisqu'on rappelle cette fillette, elle avait 11 ans.
14:24Alors, on déterminera plus tard les responsabilités, si responsabilités il y a.
14:29Et on fera très attention sur l'aspect de l'enquête,
14:33puisque pour l'instant, on ne connaît pas encore le ou les suspects
14:38qui n'ont pas été interpellés.
14:40Ce qui m'intéresse dans ce que vous dites, c'est qu'aujourd'hui,
14:43le quotidien de ces familles va changer.
14:46C'est-à-dire que dans les jours qui viennent,
14:48l'enfant qui rentrait seul à la maison, qui avait juste 900 mètres à faire,
14:53il ne rentrera plus seul.
14:55Je vous propose d'aller sur le terrain.
14:57On voit ces images absolument bouleversantes depuis Épinay-sur-Orge.
15:02On est vraiment à l'entrée du collège.
15:04Il y aura cours demain, avec une cellule psychologique qui a été mise en place.
15:08Elle a été ouverte cet après-midi pour les habitants, les collégiens évidemment,
15:12et aussi les parents pour cette rentrée de demain
15:16qui va être forcément très riche en émissions.
15:18Mathilde Couvillière-Flornois, merci d'être avec nous, chère Mathilde.
15:22Hier, vous étiez présente dans la ville au moment du rassemblement,
15:27un rassemblement spontané qui avait été organisé dans l'église de la ville,
15:32avec une cérémonie religieuse.
15:34Vous y êtes depuis plusieurs heures également.
15:36Est-ce que vous pouvez nous raconter ce que vous vivez sur le terrain
15:39et ce qu'ont pu vous dire les riverains ?
15:44Alors oui, ici, Elliot, nous sommes devant le collège où était scolarisée Louise.
15:49Et effectivement, depuis le début de la journée, comme l'a dit également Maxime,
15:52énormément de personnes sont venues se recueillir ici,
15:55des hommages spontanés qui se sont vraiment multipliés,
15:59des familles, des enfants, des parents qui sont venus déposer des fleurs,
16:04allumer des bougies, mais aussi ramener des dessins et écrire des mots.
16:08C'était important pour eux de venir se recueillir, ils nous l'ont dit.
16:11Alors la plupart ne la connaissaient pas forcément,
16:13mais pour eux c'était important et l'émotion est toujours vive.
16:16Et puis, comme vous l'avez dit tout à l'heure,
16:19nous étions sur place hier à la chapelle Saint-Dominique-Savio.
16:22Et évidemment, ce drame a touché tous les habitants d'Épinay-sur-Orge
16:26puisque la chapelle était pleine.
16:28Donc je peux vous dire que l'émotion est encore vive ce soir, ici devant ce collège.
16:33Et on voit ce mot. Merci beaucoup Mathilde.
16:35Tu resteras à jamais dans nos cœurs.
16:36Louise repose en paix, accrochée à cette rose.
16:43On va écouter à présent Gérald Darmanin, puisque le ministre de la Justice
16:48a répondu aux questions de notre confrère Benjamin Duhamel
16:51dans un entretien absolument passionnant.
16:53Il y avait évidemment la gravité du moment.
16:56Et je vous propose d'écouter le ministre sur l'effroi et l'assidération.
17:01C'est le meurtre de Louise, donc on ne connaît pas encore qui est responsable de ce deuxième meurtre.
17:07Je ne vais pas me prononcer sur une enquête qui vient que de commencer.
17:09Mais bien sûr, je comprends l'effroi et la terrible tristesse, j'imagine, des parents.
17:15Et puis la peur de tous les autres.
17:17Et notre travail, me semble-t-il, au gouvernement, quand on fait de la politique,
17:21c'est de répondre à cette peur et de répondre fermement.
17:24C'est exactement ce qu'on disait hier sur l'idée de...
17:28Vous avez plusieurs voix qui se sont élevées en disant, attention, pas de récupération politique.
17:31Le propre de l'homme d'État, de l'homme politique, son courage,
17:35c'est d'aller sur un événement aussi dramatique soit-il,
17:40de le récupérer au sens noble du terme, de s'en emparer, de le traiter,
17:46de trouver des solutions pour que cela n'arrive plus jamais.
17:49Et puis c'est aussi le courage d'un homme politique,
17:51c'est de poser les bons mots sur nos mots MAUX.
17:54Il y a cinq ans, Gérald Darmanin n'était pas Place Vendôme, il arrivait Place Beauvau.
17:59Et il va employer le terme « ensauvagement de la société ».
18:03À l'époque, il va être cloué au pilori, au sein même du gouvernement.
18:07Je vous propose d'écouter Gérald Darmanin cinq ans plus tard,
18:10puisqu'aujourd'hui il revient sur la notion d'ensauvagement de la société.
18:13Bien sûr qu'il y a un ensauvagement de la société.
18:15Il faudrait être sourd et aveugle ou vivre dans un milieu extrêmement privilégié pour ne pas le voir.
18:20Les Français le voient, il y a des violences beaucoup plus fortes.
18:22Les tentatives d'homicides ont largement augmenté dans d'autres pays.
18:25Les attaques au couteau ont largement augmenté dans d'autres pays.
18:27Ça ne veut pas dire qu'à tous les coins de rue, il y a un meurtre.
18:30Ça veut dire qu'il y a plus de violence dans la société et une jeunesse de plus en plus violente,
18:35qui par ailleurs est diffusée de plus en plus sur les médias et les médias sociaux.
18:39Mais c'est un fait.
18:40Ça ne touche pas que la France d'ailleurs, ça touche toutes les sociétés.
18:42– C'est un échec collectif pour vous qui êtes au gouvernement depuis plusieurs années ?
18:45– Toute l'Europe est concernée par cette montée de violence, c'est un fait.
18:48Donc ce n'est pas un sujet strictement franco-français.
18:51Mais la France, qui est une grande nation, n'a pas su réguler, elle non plus, cette violence.
18:56Alors moi, j'ai beaucoup d'amitié pour Éric Dupond-Moretti,
18:58mais j'ai toujours eu des mots extrêmement forts
18:59parce que c'est les mots qu'utilisent les Français et qu'ils voient.
19:03– Pourquoi il parle d'Éric Dupond-Moretti ?
19:05Parce qu'au lendemain juillet 2020, lorsqu'il prononce ensauvagement de la société,
19:10Éric Dupond-Moretti, à l'époque donc garde des Sceaux, est invité de sonner à Mabrouk.
19:14Et qu'est-ce qu'il va dire ?
19:15Parler d'ensauvagement de la société, c'est alimenter le sentiment d'insécurité.
19:22Picure de rappel.
19:24– Je l'ai déjà dit, je ne le reprends pas, c'est une question de sensibilité.
19:26Chacun utilise les mots qu'il veut utiliser.
19:29– Mais quand même, vous ne partagez pas le même diagnostic
19:32sur la réalité de notre pays que le ministre de l'Intérieur, ça nous interroge.
19:35– C'est le ministre de l'Intérieur, l'ensauvagement,
19:37c'est un mot qui développe, me semble-t-il, madame, le sentiment d'insécurité.
19:42Et je vais vous dire quelque chose à ce propos.
19:44– Le sentiment ? C'est un sentiment ?
19:45– Madame, je vais vous dire quelque chose.
19:47Pire que l'insécurité, il y a le sentiment d'insécurité.
19:50– Le sentiment d'insécurité, un peu plus loin,
19:52il disait que la France n'est pas un coup de gorge.
19:54– Oui, mais je pense que les Français, ce qui les caractérise tous grandement,
19:58c'est qu'ils ne se sentent plus en sécurité nulle part
20:01et qu'il y a non-assistance et non-protection à l'enfance en danger.
20:05L'enfance est en danger, enfin, je veux dire,
20:07on a parlé du petit Elias il y a 15 jours, on peut se souvenir de Lola,
20:12on peut malheureusement maintenant dresser des listes,
20:14mais c'est absolument abominable.
20:17Cet enfant, la petite Louise, a été massacré,
20:21visiblement, on l'a frappé et on l'a lardé de coup de couteau.
20:25Vous vous rendez compte, une enfant de 11 ans,
20:27vous vous rendez compte la haine, vous vous rendez compte le visage du mal.
20:30Là, tous les Français se prennent dans la figure ce qu'est le mal à l'État pur.
20:34Comment une société protège ses concitoyens ?
20:38Il parle bien, le garde des Sceaux,
20:40mais quelque part, je trouve qu'il est encore trop commentateur.
20:43Moi, je voudrais qu'on renverse la table sur ces questions-là,
20:45je voudrais qu'on aille plus loin,
20:47qu'est-ce qu'on peut faire pour protéger nos enfants ?
20:49Et j'ai envie de dire à tous les parents qui, malheureusement,
20:52que ce soit les parents d'Elias, que ce soit maintenant les parents de la petite Louise,
20:55qu'est-ce qu'ils peuvent faire ?
20:56Non seulement parce qu'ils ont besoin d'être soutenus,
20:58ils ont besoin d'être consolés, mais nous ne le saurons jamais,
21:01mais est-ce qu'il ne faut pas qu'il y ait une mobilisation générale
21:04des mères de famille, des pères de famille pour dire
21:08mais on n'en peut plus, stop !
21:10Et je remercie Audrey Legray qui nous propose ces images,
21:13encore une fois, absolument beaucoup.
21:14Je crois, Véronique, que vous avez employé le mot-clé, le mot mal,
21:18et c'est au cœur de la problématique politique et philosophique,
21:21parce qu'il y a des gens qui refusent, en quelque sorte, l'existant du mal,
21:24qui considèrent que la criminalité ou la délinquance
21:28ne sont finalement que le produit de circonstances sociales,
21:31parce que la pauvreté mènerait les uns au vol,
21:33ou les familles monoparentales auraient plus de peine à élever leurs enfants,
21:38mais que ça puisse être un constat factuel n'explique pas l'existant du mal,
21:41l'espèce de nihilisme qui est en train de s'installer dans notre société,
21:45et de rapport parce qu'elle n'a pas juste été tuée,
21:47ce qui est déjà une tragédie absolument épouvantable,
21:50mais ce qui est insupportable pour les parents de cette pauvre petite fille,
21:55comme pour tout le monde, n'importe qui,
21:57ayant ou non des enfants, peut tout s'imaginer,
21:59mais qu'a pu ressentir une enfant lardée de coup de couteau,
22:03tuée dans des circonstances aussi atroces ?
22:06Et effectivement, je suis d'accord avec vous, il faut ouvrir les yeux,
22:08le mal existe, mais il a toujours existé,
22:09ça n'est pas un scoop, simplement, pendant très longtemps,
22:12on a eu une famille politique qui refusait l'existence du mal par principe,
22:15et qui considérait uniquement que la politique pénale
22:17devait répondre à des constructions socio-économiques.
22:19La publicité, on revient dans un instant,
22:21on va continuer évidemment de parler de ce sujet,
22:24vous avez parlé de cette liste qui ne cesse de s'allonger,
22:27liste absolument dramatique,
22:29et je vous montrerai le tweet de Christine Kelly,
22:32qui est revenue justement sur ses victimes ces derniers mois,
22:36ces dernières années, avec une question,
22:38qui protège nos enfants ?
22:39On revient dans un instant.
22:4520h30 sur CNews, et on poursuit l'heure des pros,
22:47toujours avec Jean-Sébastien Ferjou, Véronique Jacquier, Sébastien Ligné,
22:50Jules Thorez et Maxime Leguet.
22:52Maxime, vous êtes journaliste à CNews,
22:53vous étiez présent cet après-midi du côté d'Épinay-sur-Orge,
22:56puisque des dizaines de familles se sont retrouvées
22:59au pied de l'établissement dans lequel était la petite Louise, 11 ans,
23:04retrouvée, dont le corps a été retrouvé sans vie,
23:08dans la nuit de vendredi à samedi, à 2h30 du matin.
23:12Je vous propose de voir un tweet, celui de Christine Kelly,
23:15qui rejoint ce que vous disiez tout à l'heure, Véronique.
23:18Elle dit « Louise, 11 ans, tu es en sortant de l'école.
23:21Lola, 12 ans, tu es en sortant de l'école.
23:23Philippine, 19 ans, tu es en sortant des cours.
23:25Qui protège nos enfants ? »
23:28Et ce qui est vrai, c'est qu'on aurait pu rajouter Elias, 14 ans.
23:31Thomas, 16 ans.
23:32Effectivement, c'est une longue liste.
23:34Je vous propose d'écouter un père de famille,
23:36qui aujourd'hui a très peur,
23:39et qui se demande s'il va laisser ses filles sortir seules dans les prochains jours.
23:45C'est important parce que ça touche quand même des enfants, des innocents.
23:50On est père, on est parents aussi,
23:54et on ne verrait pas que ça arrive à nos enfants.
23:56Avec tous les détraqués qu'il y a maintenant,
23:57on est inquiets, ouais.
23:59La petite, elle a 11 ans, on ne sait pas qui a fait ça.
24:03Elle est sans défense.
24:06Et la question que je me pose,
24:07et je vais me tourner vers vous, Maxime Legay,
24:09c'est qu'aujourd'hui, les parents vont changer leurs habitudes,
24:14parce qu'ils vont prioriser la sécurité de leurs enfants
24:17plutôt qu'il n'arrive un drame comme celui-ci.
24:20Oui, des parents comme Alex, dont on vient d'entendre le témoignage,
24:23il y en avait des dizaines aujourd'hui qui nous disaient tous peu ou prou la même chose.
24:27Une dame nous disait même qu'elle réfléchissait maintenant à tracer ses propres enfants.
24:32Elle en était arrivée là.
24:32Elle en était presque désolée devant un tel procédé,
24:36mais elle disait maintenant, il faudra qu'on trace nos enfants
24:39pour savoir où est-ce qu'ils sont, puisqu'on est inquiets.
24:43Et tous, souligné, épinés sur Orges, commune de près de 10 000 habitants,
24:48ils nous disaient, mais il y a 10 ans, ce n'était pas comme ça.
24:51Ils ont vu cette dégradation du climat sécuritaire.
24:54Ça a commencé par des actes de vandalisme,
24:56des agressions gratuites jusqu'à ce drame ultime.
25:00Et tous étaient désœuvrés et nous disaient effectivement la crainte pour leurs enfants maintenant.
25:05On a parlé des parents, mais vous avez peut-être échangé aussi avec des camarades de classe,
25:10ou du moins de collège, de la petite Louise.
25:14Comment ils décrivaient Louise ?
25:16Parce qu'on ne parle pas beaucoup, malheureusement, de Louise aujourd'hui.
25:19Alors, beaucoup étaient tellement émus ou sous le choc qu'ils ne trouvaient pas les mots.
25:23Il y avait Emma qu'on a pu écouter dans le reportage précédent.
25:27Elle décrivait une fille pleine de vie, solaire, qui n'était dans aucune histoire.
25:33Puisque vous savez, à cet âge-là, à 11 ans, parfois, il peut y avoir des histoires.
25:36Mais qui se tenait à l'écart et qui, somme toute, était une fille pleine de vie.
25:42Et je crois que c'est ça aussi qui frappe dans ce drame.
25:46C'est que cette Louise, elle avait tout du petit ange.
25:49En tout cas, c'est comme ça qu'elle était décrite par l'ensemble des habitants.
25:53Une dernière question, Maxime, avec vous.
25:55900 mètres seulement, à peine 10 minutes de marche,
26:00séparait le collège de domicile de la petite Louise.
26:04Est-ce qu'avec les élèves que vous avez rencontrés, ils s'inquiètent ?
26:10Ils se disent, moi, je n'ai pas envie de retourner à l'école.
26:13Ou du moins, je n'ai même pas envie de partir de cette école seule.
26:16Alors, très clairement, il y avait les parents et les enfants qui disaient
26:19que maintenant, ce chemin ne sera plus emprunté.
26:21Ce bois des templiers que certains des collégiens utilisaient comme Louise,
26:27il va être banni, proscrit de tous les itinéraires.
26:30Mais de manière générale, c'était simplement, ça a eu lieu en plein jour,
26:35à 14h, entre 14h et 15h, on n'a pas encore l'heure exacte.
26:38Mais on ne parle pas d'un drame qui s'est passé la nuit, à une heure tardive.
26:42Là, on est en plein jour.
26:44Donc, oui, les enfants, maintenant, vont faire beaucoup plus attention.
26:49Et les parents ne laisseront plus sortir, même les enfants, en plein jour.
26:52Le problème, c'est que la question, ce n'est plus de savoir si l'ensauvagement existe ou non.
26:57En réalité, c'est de savoir si le processus est encore réversible.
27:00Et je trouve que c'est terrible qu'on se pose cette question-là.
27:05Et quand on, je vous avoue que quand on regarde son visage,
27:09quand on regarde son nom, son âge, quand on entend la liste de ces victimes
27:14qui s'allongent encore, encore, encore.
27:17Et je me demande, en réalité, quand est-ce que le point de non-retour va être atteint ?
27:21Quand est-ce que, chez les parents, chez les frères, chez les sœurs,
27:26l'espoir de voir les choses changer va laisser place à la résignation ?
27:30Et je vous avoue que je crains, à titre personnel,
27:32que le point de non-retour soit assez proche, en réalité.
27:36J'ai l'impression qu'on n'affronte plus l'ensauvagement, qu'on le contourne.
27:40Déjà, le terme d'ensauvagement de la société, on l'a vu juste avant la publicité,
27:45faisait polémique au sein même du gouvernement.
27:47Oui, mais vous savez quand Emmanuel Macron a employé le mot « décivilisation »
27:51et que ça avait été critiqué par une partie de sa propre majorité.
27:56Je vous propose un dernier élément sur ce drame.
27:59C'est proposé par Tanguy Hamon, qui est notre journaliste police-justice
28:04et qui revient sur l'enquête.
28:06Je veux remercier Maxime Legay d'être venu ce soir sur le plateau
28:09pour raconter ce que vous aviez vécu,
28:11parce que vous, vous êtes allé sur le terrain,
28:13prendre le pouls de ces jeunes qui connaissaient Louise.
28:16Il était essentiel de vous avoir sur le plateau pour nous raconter tout cela.
28:19Tanguy Hamon.
28:21L'enquête se poursuit pour comprendre les circonstances de la mort de Louise
28:25et savoir qui l'a tuée.
28:27Rien n'est laissé de côté par les enquêteurs.
28:29Il existe de très nombreuses hypothèses.
28:32Il pourrait s'agir d'une mauvaise rencontre, d'un rôdeur qui a croisé sa route.
28:37Même si rien ne permet d'affirmer que des atteintes sexuelles ont été commises
28:40à son encontre, la piste du prédateur ne peut pas être écartée.
28:44Il y a aussi la possibilité que le ou les auteurs des faits soient de son entourage,
28:48un camarade de collège, un proche de sa famille.
28:52Il se peut aussi que l'on s'en soit pris volontairement à elle pour faire du mal à sa famille.
28:56Bref, tout est sur la table.
28:58Le travail des enquêteurs est énorme.
29:00On espère pour la famille de la jeune fille que des réponses seront apportées.
29:04Voilà ce qu'on pouvait dire sur le meurtre de Louise.
29:08L'enquête est en cours.
29:10Les forces de l'ordre étaient massivement présentes cet après-midi puisqu'ils ont battu.
29:16Ils ont fouillé pour essayer de retrouver l'arme du crime.
29:20Je crois qu'il y avait plus de 120 policiers et gendarmes qui étaient présents sur le terrain.
29:24Pensons évidemment à la famille de Louise ce soir.
29:28Dans l'actualité, on va parler du droit du sol.
29:32Faut-il abroger ce droit ?
29:34Surtout, faut-il donner la parole aux Français ?
29:36Il y a un homme, Gérald Darmanin, qui a dit il y a un moment qu'il va falloir redonner la parole aux Français.
29:42Bruno Retailleau est d'ailleurs sur la même ligne.
29:44François Bayrou, je n'ai toujours pas compris.
29:48Je crois qu'il préfère un grand débat, un grand cours de philosophie plutôt que d'avoir un référendum sur la question.
29:56Ce qui est intéressant, c'est que ça commence à se tendre au sein de la Macronie.
30:00Je vais vous proposer Roland Lescure, qui a failli être premier ministrable, qui était dans la shortlist,
30:06et qui est contre l'idée de revenir sur le droit du sol.
30:10La suppression du droit du sol, ce n'est pas dedans.
30:13Ça, je le laisserai vous le dire, ce qu'il pense.
30:15Mais moi, je peux vous dire que là-dessus, ça ne fait pas partie ni de mes valeurs,
30:18ni des mesures efficaces pour lutter contre l'immigration illégale.
30:20Gérald Darmanin nous a rejoint il y a huit ans, sur une élection.
30:26J'espère qu'il n'a pas oublié toutes les raisons pour lesquelles nous avons gagné cette élection.
30:30Tout ce qu'on avait fait depuis, avec lui, y compris, et que j'espère qu'on va continuer à faire ensemble.
30:36Mais les valeurs pour lesquelles moi, je me suis engagé, je peux vous dire, celles-là, je ne les laisserai pas compter.
30:40Donc Gérald Darmanin devrait aussi s'aligner sur ces valeurs, puisqu'il vous a rejoint il y a huit ans.
30:43En tout cas, on aura ce débat avec lui. J'espère qu'on l'aura de manière franche et ouverte, mais sans oublier là d'où on vient.
30:48Je propose d'écouter la réponse à présent de Gérald Darmanin à Roland Lescure par Médias Interposés.
30:54Vous connaissez l'expression, le groupe vit bien.
30:58Je pense qu'une famille poétique, c'est qu'on peut se dire des choses sans vouloir avoir des excommunications.
31:03Je pense que ce n'est jamais bon signe d'une partie poétique quand on veut excommunier des gens.
31:07Deuxièmement, il y a des désaccords depuis longtemps.
31:09Avec M. Lescure, par exemple, il est pour la légalisation de la drogue.
31:11Moi, je n'ai jamais été pour. Donc voilà, M. Lescure, il est assez à gauche.
31:15Moi, je suis un homme de droite. Bon, ben voilà, normal, on a le droit d'en discuter.
31:19Mais ça veut dire que les Français n'auraient pas le droit d'exprimer leur volonté,
31:22de se dire que pour adhérer à la nation, il faut vouloir aimer la France,
31:25et il faut montrer qu'on a envie d'être français.
31:28Ça ne me paraît pas très révolutionnaire, ma proposition, voyez-vous.
31:31Peut-être parce que moi, je suis un élu local, implanté, réélu dans ma commune,
31:36et j'entends peut-être davantage des gens issus de l'immigration qui le disent.
31:41Il y a plein de gens ici qui sont issus de l'immigration qui disent
31:43« Attendez, nous, on a fait l'effort de s'intégrer, on a fait l'effort de s'assimiler, comme mes deux grands-pères,
31:48et on voudrait que la France reste la France. »
31:50Je trouve que c'est très beau pour un pays.
31:52Je rappelle que Roland Lescure est député des Français de l'étranger.
31:56Ottawa, Toronto.
31:57Voilà, New York, et également, il faudra un matin la rhabiller pour l'hiver,
32:02parce que l'hiver est froid du côté de Toronto.
32:04On ne va faire que répéter ce qu'on dit depuis maintenant huit ans.
32:08C'est que le « en même temps » ne fonctionne pas.
32:10Je ne sais pas combien de fois il va falloir le dire,
32:12on a dans un gouvernement 50 nuances de politique.
32:17C'est-à-dire qu'on a d'un côté M. Retaillou et M. Darmanin,
32:20qui sont très volontaires depuis maintenant quelques mois,
32:22qui veulent un référendum sur cette question du droit du sol.
32:25On a de l'autre côté Mme Borne, qui nous dit jeudi qu'elle y est opposée.
32:29On a M. Lombard, le ministre de l'économie, qui est opposé.
32:32On a M. Lescure, même s'il n'est pas au gouvernement.
32:35Et au milieu de tout ça, on a le nouveau chantre du « en même temps ».
32:39François Bayrou, son débat sur un débat public approfondi,
32:43puisqu'il juge le débat sur le droit du sol trop étroit,
32:46il nous fait du Bayrou puisqu'il installe un débat dans un débat.
32:50Et à la fin, ce qu'il veut éviter,
32:52c'est une querelle entre ministres et entre ministres d'État.
32:55Il veut se placer au milieu, il refait du « en même temps »
32:58ce dont les Français ont soupé depuis maintenant huit ans.
33:04Ce qui est intéressant, c'est que vous avez des responsables politiques
33:08qui disent maintenant il va peut-être falloir donner sur la question migratoire
33:11la parole aux Français, puisque c'est une question
33:14qui a changé le paysage.
33:16C'est Bruno Rotailleau qui le dit dans le JDD d'ailleurs.
33:19C'est la question la plus importante qui a bouleversé le paysage français
33:22sur laquelle les Français n'ont jamais été consultés.
33:25Et puis on a eu d'autres, donc M. Lescure qui dit
33:28mais c'est à moi de décider, pas à vous M. Jean-Sébastien Farjou.
33:31Vous n'avez pas à faire de référendum sur la question ?
33:33Vous resterez à commenter les informations sur les plateaux.
33:37Exactement. Mais je trouve que la réponse de M. Darmanin
33:40était bien plus efficace que celle de l'attaque de Roland Lescure
33:44qui d'ailleurs devait en profiter pour se demander quel est le bilan du macronisme.
33:47Parce qu'il dit, Gérald Darmanin nous a rejoints il y a des années
33:51et donc quel est le bilan du macronisme ?
33:53On voit bien que Gérald Darmanin a un peu renoncé au macronisme
33:56et qu'il est en train de revenir très nettement à droite
33:58au point même d'envisager une primaire pour désigner le candidat du Bloc central.
34:02Donc on voit bien en creux qu'il se repositionne dans la droite.
34:06Mais sa réponse est plus efficace. Pourquoi ?
34:08Elle est plus efficace pour une raison très simple.
34:10Mais le droit du sol, déjà, ce n'est pas un absolu
34:12parce qu'il y a toujours des conditions qui sont attachées au droit du sol
34:15quels que soient les pays qui l'appliquent, même en France.
34:18Et si vous avez résidé aussi en France pendant un certain nombre d'années,
34:22il faut le confirmer quand même à 18 ans.
34:24Bref, ça n'est jamais une pure automaticité
34:26parce que vous êtes né dans une maternité sur le sol français.
34:29Et oui, évidemment que la question de qu'est-ce qui fait de nous des Français...
34:32En plus, je vais vous dire, M. Lescure, il est très paradoxal
34:34parce que précisément, on considère que la nation française est une nation de contrats.
34:38C'est-à-dire, c'est la volonté d'être ensemble, de vivre ensemble qui fait la France.
34:42En quelque sorte, lui, il refuse parce qu'il ne veut pas entendre l'avis des Français.
34:45On écoute François Hollande qui a réagi également.
34:48Alors, c'est très intéressant parce que François Hollande, il dit
34:51c'est inutile de créer des nouveaux débats, de la cacophonie.
34:55Il utilise cet argument, mais concrètement, lui, il est contre l'abrogation du droit du sol.
35:02Donc, il décide plutôt que ces Français qui...
35:05Le dernier sondage qu'on avait pu faire, c'est 2 à 3 Français.
35:0865 Français.
35:09On ne sait pas ce qu'il est. Il essaie de s'adapter à ce que...
35:11On sait ce qu'il est et on sait ce qu'il a fait.
35:14On connaît son bilan à François Hollande.
35:17On sait que, par exemple, il est le seul président de la Ve République,
35:20par son impopularité, à avoir été un dans la capacité de se représenter.
35:24Je vous disais juste cette question-là.
35:25Et peut-être que la question migratoire a joué aussi pour cet échec.
35:31On écoute donc François Hollande.
35:33C'est un débat inutile.
35:35Il y a des règles qui existent dans notre pays, qui sont des règles républicaines,
35:39qui ont permis à des générations de s'intégrer dans notre pays,
35:44à notre République, d'être confortées.
35:47Qu'est-ce que demande, d'ailleurs, l'extrême droite ?
35:49Ce n'est pas une modification à la marge.
35:51C'est de revenir, à ce moment-là, au droit du sang.
35:54C'est ça, la grande différence.
35:56C'est-à-dire, est-ce que c'est le droit du sang ?
35:59Est-ce qu'on est français parce qu'on a des parents français ?
36:01Ou est-ce que c'est le droit du sol ?
36:03On est français parce qu'on est né en France ?
36:06Monique Jacquier, j'ai du mal à décoder, décrypter François Hollande.
36:10Moi aussi, j'ai du mal à décrypter où il veut en venir.
36:13C'est comme Roland Lescure, en fait.
36:14C'est-à-dire que ce qui est un petit peu pénible,
36:16c'est qu'on entend toujours le mot République.
36:18On entend toujours au nom des valeurs de la République.
36:20Donc, on touche à rien.
36:21Il s'agit de totem.
36:22On a le droit d'accueillir tout le monde.
36:23Tout le monde doit se sentir français.
36:25C'est absolument insupportable.
36:27L'histoire de notre pays, on a été capable de faire des débats sur la question.
36:31On a été capable de...
36:33Et même sous le gouvernement de Jacques Chirac en 1986,
36:35on réfléchissait à restreindre le droit du sol
36:38parce qu'on voyait déjà les problèmes de manque d'insertion.
36:42Mais ils l'ont fait en 1993 avec Pasquo.
36:44Mais les socialistes...
36:45Mais avant Pasquo, il y avait le gouvernement de Jacques Chirac.
36:48Et on n'a jamais réussi à aller au bout
36:50parce qu'à l'époque, il y avait une opposition qui était déjà virulente.
36:52Mais c'est sain que ça suscite des débats.
36:54Et il est sain qu'on arrive à poser la question jusqu'au bout.
36:57Et moi, j'ai envie de dire que ce ne sont pas les valeurs de la République.
36:59Il faut arrêter.
37:00Pas de droit du sol.
37:01Parce que la République, il y a un moment, il faut penser à la France.
37:03Et c'est pour ça que quand on pense à la France...
37:05Et Bruno Retailleau, c'est que la France a changé.
37:07Donc il y a des questions qui sont pertinentes et qui se posent.
37:10Et quand on pense à la France, on peut peut-être solliciter les principaux intéressés,
37:13à savoir les français, sur la question.
37:15Tout à fait.
37:16Parlons d'un autre sujet.
37:18Je voulais vous proposer un échange qui a eu assez intéressant ce matin
37:22entre Yohann Usahi, journaliste à CNews,
37:25excellent journaliste, courageux,
37:27et Manuel Bompard, l'un des chefs de file de la France insoumise.
37:31La question est pourtant simple.
37:33Est-ce que l'islamisme est une menace existentielle pour la France ?
37:37Comme le dit M. Brochant, qui est responsable de la sécurité,
37:42enfin du moins, il était patron de la DGSE.
37:44DGSE, pardonnez-moi.
37:45Donc il a une certaine expertise.
37:47Il est au-delà, il est très loin de la politique.
37:50Lui, c'est un lanceur d'alerte.
37:52Écoutez cet échange.
37:54Est-ce que vous êtes d'accord avec le patron du renseignement territorial
37:57qui dit qu'il y a deux menaces existentielles pour la France,
37:59le narcotrafic et l'islamisme ?
38:01Non.
38:02Qu'est-ce que vous contestez dans son constat ?
38:04Je pense qu'il y en a d'autres.
38:06Il dit que les deux menaces existentielles pour la France,
38:08c'est l'islamisme et le narcotrafic.
38:10D'accord, mais ça c'est son point de vue, c'est pas le mien.
38:11Qu'est-ce que vous contestez dans son point de vue ?
38:12Je dis qu'il y a d'autres menaces pour la France.
38:14Mais ces deux-là en font partie ?
38:15Ce sont deux menaces existentielles pour la France ?
38:17Les réseaux de criminalité organisés ?
38:19Oui, je peux vous confirmer.
38:21Et l'islamisme ?
38:22C'est-à-dire ?
38:23Est-ce que l'islamisme est une menace existentielle pour la France,
38:25comme le dit le patron du renseignement territorial ?
38:27C'est-à-dire l'islamisme de manière générale ?
38:28Oui.
38:29C'est-à-dire que le terrorisme, oui, c'est...
38:31L'entrisme des frères musulmans, par exemple.
38:33Ça, non.
38:34Alors le terrorisme, oui, c'est une menace pour la France.
38:36Et ce terrorisme, il peut parfois avoir des motivations religieuses, c'est vrai.
38:40L'islamisme, ce n'est pas.
38:42L'islamisme n'est pas une menace pour la France.
38:44Et parfois, s'il vous plaît, ne faites pas les réponses à ma place,
38:46parce que moi, vous me posez des questions, et moi, je vous réponds avec mes mots,
38:49et je n'ai pas besoin de reprendre les mots des autres pour dire ce que j'ai envie de dire.
38:52D'accord ?
38:53Donc si vous me posez la question de savoir si le terrorisme peut être une menace pour la France,
38:57et vous me posez la question que vous voulez,
38:59et moi, je vous réponds à la manière avec laquelle j'ai envie de vous répondre.
39:02Mais si vous ne répondez pas à ma question, c'est embêtant.
39:03C'est genre, je réponds.
39:04Vous avez vos questions, je m'y réponds.
39:06Exactement.
39:07Et moi, je vous réponds précisément avec les mots qui sont les miens.
39:09Donc si vous me posez la question de savoir si le réseau de criminalité organisé est un problème pour la France,
39:13je vous le confirme.
39:14Si vous me posez la question de savoir si la menace terroriste est un danger…
39:17Non, la menace socialiste.
39:18Oui, mais moi, je vous parle de la menace terroriste.
39:19Et moi, je vous parle de la menace islamiste.
39:20Eh bien, vous parlez de ce que vous voulez, mais vous n'êtes pas à ma place.
39:22L'islamisme…
39:23Ce n'est pas vous qui posez les questions.
39:24L'islamisme, d'accord, ça ne vous intéressera.
39:25C'est moi qui réponds, vous, vous posez les questions,
39:26et moi, je réponds de la manière avec laquelle j'ai envie de voir.
39:38Il lui pose une question qui paraît essentielle, puisque depuis 2012,
39:42en écoutant cet échange, j'ai une pensée, évidemment, pour les familles des victimes du terrorisme islamiste.
39:48De l'islamisme.
39:49Oui, de l'islamisme.
39:51Pardon, juste simplement.
39:52Là où je trouve ça hallucinant, c'est qu'il essaie de créer un distinguo entre terrorisme et islamisme
39:56qui n'a absolument aucun sens.
39:57Ce n'est pas le terrorisme en tant que tel qui a tué au Bataclan,
40:00qui a tué à Charlie Hebdo, qui a tué au 7 octobre,
40:02qui tue partout en Europe depuis 20 ans.
40:04C'est l'islamisme qui tue.
40:06Le terrorisme, c'est une méthode.
40:08La fonction de l'entrepreneur, c'est l'idéologique, c'est l'islamisme.
40:11Il refuse même la notion de terrorisme islamiste.
40:17Parce que vous voyez bien que Manuel Bompard
40:20essaie de draguer les électeurs musulmans, d'ailleurs de manière extrêmement méprisante,
40:25en considérant qu'ils seraient un peu tous islamistes finalement,
40:27alors qu'il y a bien d'autres manières d'être musulmans que d'être islamistes.
40:31Rappelons-le, l'islamisme, c'est quoi, c'est une vision de la société
40:33qui considère que la charia doit tout dominer.
40:35Le mot islam, rappelons-le, en arabe, ça veut dire soumission.
40:38Donc ça veut dire soumettre tous les individus à Dieu et à la charia en particulier.
40:44Et donc Manuel Bompard, ça n'a pas l'air de lui poser problème
40:47que cette idéologie-là essaye de s'implanter en Europe.
40:50Mais les théoriciens de l'islamisme le disent.
40:53Ils veulent implanter la charia en Europe.
40:55Donc il ne s'agit absolument pas des musulmans,
40:57il ne s'agit pas des français musulmans qui vivent ici
40:59et qui ne demandent rien d'autre en général d'ailleurs,
41:01dont un certain nombre ne demandent rien d'autre
41:03que de vivre selon les valeurs françaises.
41:06Il est dans le déni absolu, mais d'ailleurs il n'est pas dans le déni.
41:09Ce n'est pas du déni.
41:10Ce n'est pas du déni.
41:11Mais pourquoi ce n'est pas du déni ?
41:12Parce que la réalité, le point commun entre l'extrême gauche et l'islamisme,
41:15c'est que les deux sont dans une volonté de contrôle absolu de la société.
41:17Ben oui, ils sont des totalitaristes.
41:19Ce n'est pas du déni la France Insoumise, Manuel Bompard, Jean-Luc Mélenchon.
41:23C'est très simple, il va falloir s'y habituer dans les prochains mois.
41:25Ils sont dans une stratégie accélérationniste.
41:28Pourquoi ?
41:29On voit bien que dans les élections, que ce soit à Villeneuve-Saint-Georges,
41:32des municipales, ils perdent du terrain.
41:34Qu'à l'Assemblée nationale, ils sont relégués au second plan.
41:37Et c'est la raison pour laquelle Jean-Luc Mélenchon,
41:39sur la conquête territoriale, le grand emplacement des immigrés
41:42et des étrangers en France rurale, il avance sur cette question-là.
41:45C'est la raison pour laquelle Manuel Bompard,
41:47il faudra regarder les interviews qu'il a pu faire ces précédentes années.
41:49Je pense que l'islamisme, il le condamnait il y a 4 ou 5 ans.
41:52Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
41:53Jean-Luc Mélenchon, en tout cas, le condamnait.
41:55On voit très bien qu'ils accélèrent leur tempo politique, leur stratégie,
41:58avec évidemment comme objectif la présidentielle de 2027.
42:01Il nous reste une dernière thématique qui est restée très calme.
42:04C'est très intéressant puisqu'une nouvelle fois, le masque tombait.
42:07Mais il avait tombé depuis un certain temps.
42:08En revanche, on va terminer.
42:10Est-ce que vous voulez qu'on voyage un peu en absurdi ?
42:12À Bocaire.
42:13Oui, à Bocaire.
42:14La ville de Bocaire a été condamnée par la justice
42:17à payer plus de 120 000 euros d'amende
42:19pour avoir refusé de manière délibérée
42:21de retirer une crèche de Noël installée dans sa mairie.
42:24Donc la justice peut être extrêmement ferme en France.
42:26Il faut être rassuré de ça.
42:28120 000 euros pour une crèche.
42:31Le maire de Bocaire était notre invité ce matin.
42:33Très intéressant.
42:34Il était l'invité de l'heure des produits matin.
42:36Je vous propose de l'écouter.
42:38La loi est écrite.
42:39Une jurisprudence du Conseil d'État a dit
42:41qu'une crèche peut être installée dans une mairie
42:44à condition qu'elle remplisse un de ses trois critères,
42:48qu'elle ait un caractère culturel, festif ou artistique.
42:52La crèche de Bocaire revêt ces trois caractères-là.
42:55Pour autant, le tribunal administratif s'est prononcé
42:58initialement en me demandant de démonter cette crèche
43:01sous une astreine journalière de 1 000 euros
43:03qui a ensuite passé d'une manière un petit peu soudaine
43:07à 5 000 euros.
43:09On m'avait demandé de démonter la crèche
43:11qui se trouvait sous l'escalier d'honneur
43:13de la mairie de Bocaire.
43:14Chose que j'ai faite.
43:15J'ai démonté cette crèche et j'en ai inauguré une nouvelle
43:18dans l'accueil de la mairie de Bocaire.
43:20Donc en soi, l'ordonnance du tribunal administratif
43:22a été respectée.
43:24Et il explique que ça participe évidemment
43:26au patrimoine culturel de la ville,
43:29que les centons, c'est lui-même qui les a achetés
43:31avec sa propre carte bleue et non avec l'argent de la mairie.
43:34Il peut dire tout ce qu'il veut.
43:36Il avait fait un référendum au 99,8 %.
43:3998,5 %.
43:41Voilà, merci.
43:42Il peut dire tout ce qu'il veut.
43:43La Ligue des droits de l'homme de Bocaire
43:45se régale à faire la chasse à tout ce qui est chrétien
43:47et puis c'est tout, ce couvert de laïcité.
43:50Voilà, on veut simplement chasser les crèches
43:53et tout ce qui est culture chrétienne.
43:55Parce qu'une crèche, je suis désolé,
43:57on peut dire que c'est culturel,
43:58c'est avant tout chrétien, tout simplement.
44:00Ça célèbre la naissance de Jésus.
44:02On ne peut pas mettre d'autres mots là-dessus.
44:04Oui, mais vous pouvez considérer également en Provence
44:07qu'il y a une tradition culturelle
44:10qui se marie au culte.
44:12Mais ça fait partie, Véronique,
44:14c'est ce que dit le maire ce matin,
44:16comme le maire de Perpignan,
44:18comme le maire de Béziers, si je ne m'amuse de dire.
44:20Béziers, six condamnations en dix ans.
44:22C'est intimement lié à la culture,
44:24à la tradition, à l'histoire.
44:26Mais surtout 120 000 euros d'amende,
44:27parce qu'au-delà de la sanction,
44:28qui est déjà extrêmement contestable
44:30quand on regarde la jurisprudence même du droit administratif,
44:33120 000 euros d'amende.
44:34Mais de la même manière que vous foncez sur un policier en France,
44:36150 euros d'amende, c'est à peu près le même prix
44:38que le stationnement dans les sudats à Paris.
44:40La justice traque les crèches à Bocaire,
44:42elle traque les statues,
44:43que ce soit à Nice ou à Saffron,
44:45elle traque un quartier qui s'appelle la négresse à Biarritz,
44:47et pendant ce temps, le reste,
44:49la vraie délinquance,
44:50la vraie délinquance administrative et judiciaire,
44:52tout le monde s'en fiche.
44:54Merci à tous les quatre.
44:55Dans un instant, enquête d'esprit.
44:57Très très belle émission.
44:58Est-ce que l'art peut amener à Dieu ?
45:00Qu'est-ce que la beauté,
45:01la vraie beauté avec un grand B,
45:02est-ce qu'elle peut le mener à Dieu ?
45:04Merci à tous les quatre.
45:06C'est bien de vous moquer de moi, bien sûr.
45:08Merci à Julien Dourou qui a préparé toute cette émission
45:11et à toutes les équipes en régie.
45:13Merci aux équipes qui étaient sur le terrain
45:14tout au long du week-end
45:16pour couvrir cette actualité dramatique,
45:18à savoir la mort de la petite Louise, 11 ans.
45:22À la semaine prochaine.

Recommandations