Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Il est 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:04On est avec Véronique Jacquet, comme chaque dimanche soir.
00:07Bonsoir, on est avec Jules Torres, Sébastien Ligné, les habitués.
00:12Et puis, le retour, the come back.
00:14The grand come back, because I speak English.
00:18Alors, faites l'émission en anglais, toute l'émission, bien sûr.
00:21Merci beaucoup, Paul Melin, ça me fait plaisir de vous retrouver sur ce plateau.
00:26Vous allez ramener un peu de sourire dans cette émission.
00:28Oui, on a des sujets parfois un peu tristes.
00:30Pas forcément de la qualité, mais du sourire, c'est ça qui nous plaît.
00:33Il y a un peu de socialisme.
00:35Il y a toujours une petite pique.
00:36Jamais, jamais.
00:38Isabelle Piboulot pour Le Point sur l'information.
00:40Bonsoir à tous.
00:41À Vitry, sur scène dans le Val-de-Marne, un homme muni de deux sabres
00:45a menacé des policiers en pleine rue vers 17h40 suite au refus de déposer ses armes.
00:50Un des fonctionnaires a ouvert le feu à deux reprises.
00:53L'individu a été grièvement blessé aux torsos et aux bras.
00:55Son pronostic vital est engagé.
00:58La piste terroriste n'est pas envisagée.
01:00L'homme est décrit comme un déséquilibré.
01:02Une enquête a été ouverte par le parquet de Créteil et l'IGPN a été saisie.
01:06Les Européens doivent faire plus et mieux pour leur sécurité collective,
01:10déclare la présidence française à la veille d'une réunion à l'Elysée.
01:14Emmanuel Macron recevra les dirigeants des principaux pays européens
01:17ainsi que le chef de l'OTAN pour échanger sur la sécurité européenne et l'Ukraine.
01:22Une réunion de travail au moment où l'administration américaine
01:25entend négocier avec la Russie pour mettre fin à près de quatre ans de guerre.
01:29Enfin, une cérémonie en hommage aux gendarmes décédés ou blessés en service
01:33se tiendra demain aux Invalides.
01:35Une médaille sera remise à ces héros.
01:37Parmi eux, la sous-officière Claire Aubry sera décorée
01:40pour son intervention contre un féminicide.
01:43C'était dans la nuit du 11 décembre 2023.
01:46Une interpellation éprouvante mais ô combien honorable.
01:49Le nombre de victimes de violences conjugales
01:51ayant plus que doublé entre 2016 et 2023.
01:55Merci beaucoup Isabelle pour le point sur l'information.
01:57On va revenir justement pour cette émission sur l'enjeu de demain,
02:02à savoir cette réunion d'urgence et ce conseil de défense à Paris
02:06avec les principaux alliés européens de la France.
02:11On dit souvent gouverner, c'est prévoir.
02:13Et j'ai la sensation que sur le conflit en Ukraine,
02:18peu de voix disaient ces derniers mois, ces dernières années,
02:20du moins certains le disaient mais n'étaient pas entendus
02:24ou étaient accusés d'être russophones ou russophiles
02:27en disant à un moment donné il va falloir négocier.
02:30Il va falloir se mettre sur une table de négociation,
02:33échanger pour éviter que cette guerre perdure
02:36et puisse avoir des conséquences encore plus graves
02:38et les conséquences sont déjà dramatiques.
02:40Il s'avère qu'on ne découvre pas aujourd'hui
02:43les intentions de Donald Trump.
02:46Et c'était dans son programme de campagne.
02:49Il a été aussi peut-être un peu élu sur cette question
02:52en disant je vais régler très rapidement la situation en Russie.
02:56Et quel est le drame, si on peut dire dans cette histoire,
02:59autre drame, là je parle diplomatique,
03:01c'est que l'Europe n'est pas à la table de négociation.
03:05Donc Elodie Huchard nous explique tout, tout se fait dans l'urgence.
03:09On a souvent vu ça en terre macroniste,
03:12c'est-à-dire ne jamais anticiper, ne jamais prévoir
03:14et ne rester que sur une seule ligne.
03:16Et on va peut-être se retrouver avec une France
03:18qui a une puissance diplomatique normalement historique importante
03:22à regarder deux grands États,
03:25qui sont donc la Russie, l'Ukraine et également les États-Unis,
03:31négocier sans nous.
03:33On écoute Elodie Huchard.
03:35Après le discours pour le moins hostile
03:37du vice-président américain J.D. Pence ce week-end
03:40qui laisse entendre que les États-Unis pourraient négocier
03:43sur la situation en Ukraine sans les Européens,
03:46le président de la République Emmanuel Macron
03:48a décidé de tenir demain une réunion informelle.
03:50Elle aura lieu dans l'après-midi.
03:52Il réunira autour de la table les chefs de gouvernement
03:54de l'Allemagne, du Royaume-Uni, de l'Italie, de la Pologne,
03:57de l'Espagne, des Pays-Bas, du Danemark,
03:59le président du Conseil européen,
04:01la présidente de la Commission européenne
04:02ainsi que le secrétaire général de l'OTAN.
04:04Le but évidemment de parler de la situation en Ukraine,
04:07mais aussi de la sécurité en Europe.
04:10L'Elysée nous informe que ces travaux pourraient se prolonger
04:12après dans d'autres formats dans l'objectif, disent-ils,
04:15de rassembler l'ensemble des partenaires intéressés
04:17à la paix et la sécurité en Europe.
04:19On voit que pour le président de la République
04:21comme pour ses partenaires européens,
04:22il est plus que jamais urgent de parler d'une seule voie
04:25face aux États-Unis.
04:27Et je le disais, Paul, la France,
04:29c'est une puissance diplomatique majeure.
04:31Du moins, ça l'a été.
04:32Et on a un président de la République qui,
04:34au gré des années, est devenu inaudible,
04:37parfois illisible un peu partout sur le territoire,
04:40que ce soit en Afrique, que ce soit au Proche-Orient
04:44et désormais sur le conflit entre la Russie et l'Ukraine.
04:47Mais moi, ce qui me semble, si vous voulez,
04:48le plus grave à l'aune de ce Conseil,
04:50c'est que l'Europe se réveille très tard
04:53pour ne pas dire trop tard.
04:55C'est-à-dire que quand vous écoutiez Mme von der Leyen
04:57sur le conflit russo-ukrainien, que disait-elle ?
04:59Elle disait mais nous, nous avons la protection américaine.
05:01Il n'y a pas besoin de forces européennes.
05:03Nous avons l'OTAN.
05:04Donc la seule stratégie d'un certain nombre...
05:07Et elle expliquait aussi que la Russie était à genoux.
05:09Et on nous a expliqué pendant des années
05:11que la Russie allait perdre.
05:12Mais bien sûr.
05:13Et toutes les deux semaines, on nous disait
05:15les Ukrainiens gagnent du terrain,
05:16ils vont bientôt rentrer quasiment dans les lignes russes.
05:19Ce qui n'était pas le cas.
05:20Mais comme on sait, en guerre, la première victime,
05:21c'est souvent la vérité.
05:22Mais l'idée selon laquelle les élites européennes
05:25ont pensé depuis des années
05:26que la seule protection européenne,
05:27elle devait être garantie par Washington,
05:29était une folie.
05:31Donc aujourd'hui, quand vous avez un chef d'État,
05:32en l'occurrence Donald Trump,
05:33qui fait une politique pro-américain
05:35et qui n'est pas là pour être à la remorque de conflits mondiaux
05:38et qui défend ses intérêts,
05:39ça nous fait bizarre parce qu'on se réveille.
05:41On se réveille, passez-moi l'expression,
05:42avec la gueule de bois puisqu'on se dit
05:44non, en fait, nous n'avons pas les moyens
05:45d'assurer nous-mêmes notre propre défense.
05:47Et donc, on en est à faire des conseils,
05:49à réfléchir, à se dire
05:50on aurait peut-être dû penser autrement.
05:52Mais il fallait y penser il y a dix ans.
05:53Mais voilà, on est dans une symbolique de l'image
05:55avec ces grandes réunions qui n'avanceront sur rien.
05:58Alors qu'à côté, vous allez avoir donc Donald Trump
06:03qui l'avait dit depuis des mois.
06:05Les premières choses que je ferais, c'est quoi ?
06:07C'est la libération des otages du côté du Proche-Orient
06:11et c'est de régler la situation entre la Russie et l'Ukraine.
06:16Emmanuel Macron, sur le plan géopolitique,
06:18ça n'a toujours été que de l'image, que de la parole.
06:21En 2022, il en avait fait une de ses promesses de campagne.
06:23Il avait fait campagne là-dessus, sur sa réélection,
06:25pour dire qu'il allait porter la voix de la France
06:27et de l'Europe sur ce conflit,
06:28qu'il allait réussir à mettre Joe Biden
06:30et Vladimir Poutine autour de la table,
06:32ce qu'il n'a évidemment jamais réussi à faire.
06:34Il s'était rendu à Moscou.
06:36Vous vous souvenez de cette image qui était dramatique
06:38pour la France et la diplomatie, où Poutine l'avait humilié
06:41sur cette grande table, où ils étaient chacun à une extrémité.
06:43Emmanuel Macron a tenté pendant deux ans
06:45d'apparaître comme le grand négociateur,
06:47mais en réalité, il a tout de suite été exclu.
06:49Quand on sait qu'il y a des diplomates qui parlent,
06:51qui nous expliquent qu'Emmanuel Macron a tenté à plusieurs reprises
06:53d'appeler Vladimir Poutine et que Vladimir Poutine ne répondait plus,
06:57c'est une humiliation pour la France et évidemment pour l'Europe.
06:59Jules Taurès et ensuite Véronique.
07:00Oui, mais ce qu'on paie aujourd'hui,
07:01c'est l'aveuglement de nos élites européennes
07:03sur finalement ce conflit-là.
07:05Vous avez raison de dire que certains ministres,
07:07comme par exemple Bruno Le Maire,
07:08avaient promis de mettre l'économie russe à genoux.
07:10On voit bien que non seulement ce n'est pas le cas,
07:12que non seulement les pays européens n'ont pas été bons
07:16dans cette aide à l'Ukraine et que finalement,
07:18Volodymyr Zelensky ne reposait que sur l'aide américaine
07:21et c'est là où l'Europe a perdu.
07:22Concernant Emmanuel Macron, ce n'est pas étonnant.
07:24Il est depuis quelques mois et même quelques années
07:28dans une diplomatie qui est plutôt bruyonne.
07:30Vous avez raison de rappeler que l'Afrique,
07:32on a été viré de quasiment tous les pays,
07:34que la politique au Moyen-Orient, elle a été très problématique,
07:37qu'avec la Russie, on a dit au départ,
07:39non, pas de diplomatie, puis ensuite un peu de diplomatie.
07:41Et ça, comment ça se traduit ?
07:42Et ça se traduit par le fait qu'à l'Élysée,
07:44Emmanuel Bohn, le conseiller international d'Emmanuel Macron,
07:47il a présenté sa démission le mois dernier,
07:49que la conseillère internationale en communication,
07:51madame Colosimo, va bientôt partir au début du mois de mars.
07:55Donc, on voit très bien qu'à l'Élysée,
07:57Emmanuel Macron est tout seul.
07:58Il n'est plus seul que pour les questions nationales.
08:01Il est également seul pour les questions internationales.
08:02Un dernier mot là-dessus.
08:03Je n'ai pas envie qu'on soit que sur de la communication.
08:06Et j'ai l'impression qu'on va multiplier les conclaves,
08:09les grandes réunions en promettant une Europe de la défense.
08:13Et d'ailleurs, beaucoup de chefs d'État majeurs,
08:17de spécialistes de l'armée en France alertent en disant
08:20attention ce que vous avez fait pour l'agriculture française avec votre PAC.
08:25Vous l'avez détruite.
08:26Notre seule puissance aujourd'hui, c'est la souveraineté de l'armée française.
08:30N'y touchez pas.
08:30Évidemment, mais une Europe de la défense, c'est une chimère.
08:33Comment vous voulez qu'on construise une Europe de la défense,
08:35ne serait-ce que pour ce qui concerne la France,
08:37avec 3000 milliards de dettes et pas de majorité à l'Assemblée nationale,
08:41de toute façon, s'il était question de demander
08:43et l'avis du Parlement et l'avis des Français.
08:45Donc, tout cela me paraît un petit peu compliqué.
08:48Ensuite, Donald Trump donne une énorme claque aux Européens.
08:52Et quelque part, moi, je pense qu'il met les Européens au pied du mur.
08:55Mais on n'a que ce que nous méritons.
08:57Pour la simple et bonne raison que mes camarades ont très bien expliqué
09:00tout ce qui se passait et la diplomatie bien brouillonne d'Emmanuel Macron.
09:04Mais par ailleurs, les jours qui nous attendent ne sont pas glorieux.
09:07Qu'est-ce qu'on va faire de ce pays qui est l'Ukraine ?
09:11Un pays ruiné, complètement déstabilisé, où on ne peut pas imaginer,
09:16d'ailleurs, Donald Trump ne pas tenter de mettre Zelensky hors jeu
09:21pour mettre peut-être quelqu'un qui serait pro-américain.
09:24Donc, on voit bien que de toute façon, dans les années qui viennent,
09:27on veut jouer sans l'Europe.
09:29Alors, la question, c'est même la survie de l'Union Européenne.
09:32Parce que si vous n'êtes pas capable de vous entendre, effectivement,
09:34sur le sens commun d'une sécurité commune,
09:36je ne vois pas comment on peut s'en sortir.
09:38Moi, juste d'un mot, je pense que la négociation sur l'intégrité territoriale de l'Ukraine,
09:41elle va être entre trois personnes, ou plutôt deux,
09:43Vladimir Poutine et Donald Trump.
09:45Volodymyr Zelensky va être sur un strapontin.
09:47Et que Donald Trump va dire, bon, comment on fait ?
09:49Vous prenez le Donbass, vous reprenez vos républiques qui sont russophiles, etc.
09:53Et Vladimir Poutine négociera ça et c'est tout.
09:56Au-delà de cette géopolitique fiction,
10:00moi, ce qui m'intéresse, c'est ce que je disais, c'est d'anticiper.
10:04Anticiper, gouverner, c'est prévoir.
10:06Personne ne l'a fait.
10:07Ils sont restés sur cette même ligne en expliquant que la Russie allait être à genoux, etc.
10:12Et finalement, vous avez un président américain
10:14qui va lui-même négocier avec Vladimir Poutine
10:18sur un territoire qui est sur le continent européen.
10:21Donc, en termes d'image et de symbolique,
10:22l'histoire retiendra ce camouflet pour l'Europe.
10:26L'histoire retiendra ce camouflet pour l'Europe
10:28et même un camouflet sur le plan économique pour l'Allemagne.
10:31L'histoire retiendra, évidemment, que l'Ukraine a été agressée.
10:34La France a versé 2 milliards d'euros à l'Ukraine par an en 3 ans.
10:40Concrètement, est-ce qu'un jour, on ne va pas reposer la question,
10:42il est parti où cet argent ? Il a servi à quoi ?
10:44Je pense à tous ceux qui ont alerté dès le début en disant
10:48attention avec ce conflit, allons vers des négociations
10:51où nous n'oublions pas les relations, la puissance que pouvait avoir la France.
10:56Il y a eu des vattes en guerre, des gens qui expliquaient
10:57qu'ils allaient faire tomber Vladimir Poutine,
10:59qu'ils allaient faire tomber la Russie.
11:01Résultat aujourd'hui, vous avez Vladimir Poutine
11:03qui va négocier directement avec Donald Trump
11:06et vous avez un petit conclave demain entre chefs d'État européens.
11:09C'est quand même, pour nous Français, c'est lourd d'entendre ça.
11:13C'est dur d'entendre ça, bien évidemment.
11:15Mais avançons un tout petit peu, mais c'est dans la continuité.
11:18Le discours de Jay Devance vendredi a rendu fou les européistes.
11:23Ils ont perdu leur nerf.
11:25Ils sont dans la moraline, quasiment dans l'insulte, parfois.
11:31Je résume quand même pour les téléspectateurs qui n'ont pas entendu le discours de Jay Devance,
11:34vice-président américain, qu'est-ce qu'il a dit vendredi ?
11:37Il est allé à la conférence de Munich, le Davos de la sécurité, dire deux choses.
11:42Vous, Européens, penseurs, fondateurs de la démocratie et de la liberté d'expression,
11:48vous êtes, avec votre idéologie et votre pensée unique,
11:51en train de malmener ces deux principes fondamentaux
11:56qui font aussi la puissance et la beauté de l'Europe.
11:58Sans hurler, sans insulter, là aussi.
12:01Quelques réactions politiques, on voit le sujet de Sarah Varney.
12:07C'est une leçon de démocratie de Jay Devance qui fait des vagues sur le vieux continent.
12:11Lors de la conférence de Munich sur la sécurité,
12:13le vice-président américain a estimé que l'Europe était en train de perdre son droit à la liberté d'expression.
12:19Des propos dénoncés par le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barraud.
12:23Nous ne devons pas nous laisser intimider,
12:25ni d'ailleurs laisser des Américains ou d'autres s'ingérer dans notre débat public.
12:30Nous avons une conception qui est propre de ce que c'est que le débat public,
12:35la démocratie, les campagnes électorales, etc.
12:37Et nous le protégerons parce que c'est un pilier fondamental de ce que nous sommes et de notre identité.
12:43Une bataille idéologique et une forme d'ingérence politique selon l'eurodéputé Bernard Guetta.
12:48Le président Macron avait tout à fait raison de parler d'une internationale réactionnaire
12:53dont le cœur, le comité central, est aujourd'hui dans le bureau ovale.
12:57Mais au sujet des déclarations du vice-président américain sur la question migratoire,
13:01le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau est moins critique.
13:04Bien entendu, il n'y a pas un phénomène social qui ait autant bouleversé la société européenne et française
13:10sans que jamais, jamais, jamais les Européens, voire les Français n'aient eu à en délibérer.
13:15Et il a raison.
13:16Il n'y aura pas d'Europe-puissance si on ne récupère pas ces éléments de fierté immatérielle.
13:21Lundi, ce sont les principaux pays européens qui vont se réunir autour du président de la République,
13:27Emmanuel Macron, à Paris pour des discussions sur la sécurité européenne.
13:31Et depuis 72 heures, on va avoir tous les députés de la Macronie faire le tour de table
13:37pour expliquer à quel point ce discours était insultant et c'était de l'ingérence.
13:42Écoutons une nouvelle fois M. Bernard Guetta, qui est donc député européen depuis 2019.
13:49Je rappelle qu'en 2019, ça a été une claque pour la Macronie
13:52parce qu'ils ont perdu face à Jordan Bardella, qui à l'époque avait 23 ou 24 ans,
13:56et qu'en 2024, Valérie Haillet et Jordan Bardella, c'est du simple au double.
14:01Donc Bernard Guetta, il a une pensée unique qui ne correspond peut-être pas avec la volonté du peuple.
14:10Peut-être qu'il va falloir qu'il s'en rende compte.
14:11Et c'est ce que dit J. Divens en fait dans son discours.
14:14Écoutez la virulence, c'était cet après-midi sur LCI.
14:18Il m'a hurri d'abord de pauvreté intellectuelle,
14:21deuxièmement de grossièreté invraisemblable.
14:26Il se trouve dans un pays hôte qui organise cette conférence, l'Allemagne,
14:31et il insulte pratiquement, pas avec des gros mots, mais sur le fond...
14:36C'est pire encore.
14:37Exactement, vous avez tout à fait raison.
14:39Il insulte totalement les dirigeants allemands,
14:42mais pas seulement la majorité qui est au pouvoir actuellement,
14:46mais la démocratie chrétienne.
14:47Aux États-Unis, essayez aujourd'hui, si vous êtes un fonctionnaire,
14:52de parler de diversité, de parler d'équilibre
14:57entre les hommes et les femmes dans l'attribution des postes.
15:01Essayez de parler du réchauffement climatique.
15:05Alors non seulement vous serez virés,
15:09liberté d'expression,
15:11mais sur les sites des ministères, ces mots n'existent plus.
15:16Les documents faisant état du réchauffement climatique,
15:20les documents scientifiques, c'est supprimé.
15:22Parce qu'il n'y a pas de réchauffement climatique,
15:25c'est une invention des gauchistes.
15:27Pauvreté intellectuelle, etc.
15:29Paul Melin, est-ce que vous avez senti, vous, le souverainiste que vous êtes,
15:33attaqué dans le discours de J.D. Vance en se disant
15:38« L'Américain qui vient sur notre sol nous faire la leçon de morale, c'est insupportable. »
15:43Alors je vais vous dire une chose,
15:44j'aurais rêvé qu'on ait un J.D. Vance européen ou encore mieux français.
15:48C'est-à-dire que je suis un peu ennuyé de vous dire
15:53que je vais donner raison aujourd'hui à un Américain, moi le souverainiste de gauche,
15:57c'est que M. Vance a raison dans son constat
16:00et que l'attitude de ce M. Guetta prouve que Vance a doublement raison.
16:05C'est-à-dire qu'il vient en Europe, il nous dit « vous êtes les inventeurs de la démocratie ».
16:09C'est très méchant contre nous les Européens,
16:11c'est vrai que là c'est une ingérence très très violente
16:13et c'est une vraie critique de dire qu'on est les rois de la démocratie
16:16qu'on a inventé depuis la Grèce antique, c'est sûr.
16:18Et puis ensuite il nous dit « rappelez-vous votre héritage, écoutez le peuple ».
16:21Donc écouter le peuple, maintenant c'est fasciste.
16:23Et dire que la démocratie c'est important,
16:26qu'il faut écouter les choix du peuple et ne pas se couper du peuple,
16:29ce serait être antidémocratique.
16:30Enfin, si vous voulez, s'il y en a un dans cette affaire qui est Orwellien,
16:33c'est plutôt M. Guetta que J.D. Vance.
16:36Donc J.D. Vance a un rôle qui est important dans sa prise de parole,
16:39je déplore que ça vienne des Etats-Unis d'Amérique,
16:41en tout cas il est en train de prouver qu'il est assez brillant
16:43et que c'est peut-être un des meilleurs éléments de l'administration Trump
16:46et qu'on va compter avec lui dans les années à venir.
16:48Véronique Jacquet.
16:49Oui, je crois que Bernard Guetta perd ses nerfs
16:52et on aurait aimé le voir plus horrifié par l'international soviétique en son temps,
16:59parce que ça, ça lui plaisait l'international soviétique, Bernard Guetta,
17:03que par l'international soi-disant totalitaire de Donald Trump
17:06qui a quand même été plébiscité par le peuple américain.
17:09Voilà, donc moi ce n'est pas étonnant qu'on ait ce type de réaction.
17:14Maintenant, je trouve que le discours de J.D. Vannes est effectivement extrêmement intéressant.
17:19Bernard Guetta, décidément, parle de démocratie chrétienne.
17:23On aimerait plus de David que de Bernard, c'est ça que vous voulez dire.
17:26La prise de parole de Bernard.
17:28Il ose parler de démocratie chrétienne alors que si on lit bien, justement,
17:35le discours du vice-président américain, ce qui est intéressant,
17:39c'est qu'il ne parle pas que de la liberté d'expression.
17:41En bon catholique qu'il est, il parle de la liberté de conscience
17:45et il appuie à plusieurs reprises là-dessus.
17:47Il dit, Laura, vous avez perdu vos valeurs.
17:50Vous n'êtes plus capable de laisser s'exprimer,
17:53non seulement la liberté d'expression, mais la liberté de conscience.
17:56Et il donne des exemples extrêmement précis.
17:59Et là, c'est quand même une formidable pirouette.
18:01Il conclut son discours quand même en citant le peuple Jean-Paul II.
18:04N'ayez pas peur. N'ayez pas peur d'écouter votre peuple.
18:07Alors, je comprends que ça énerve beaucoup de proches de l'international soviétique.
18:10Depuis 72 heures, beaucoup de Français ont dû entendre le discours de J.D. Evans.
18:16Et beaucoup découvrent Bernard Guetta.
18:19Ils connaissaient l'artiste, mais ne connaissaient peut-être pas l'homme politique.
18:24En revanche, les Français aujourd'hui,
18:27ils sont plus raccords avec le discours de qui ?
18:30De J.D. Evans ou de M. Guetta ?
18:32C'est ce que j'allais vous dire.
18:33Bernard Guetta représente aujourd'hui tout ce que les Français ne veulent plus
18:36et le discours de J.D. Evans représente tout ce que les Français veulent.
18:38C'est-à-dire, comme l'a dit Paul, quelqu'un qui parle avec une implacabilité,
18:43avec un discours sec, un discours qui remet les pendules à l'heure sur de nombreuses questions.
18:48Il y a deux sujets dans cette intervention.
18:50C'est la dénonciation de l'immigration massive et la liberté d'expression.
18:53Au moment où, dans notre continent, la liberté d'expression n'a jamais été autant menacée.
18:58M. Bernard Guetta, puisqu'on parle de lui, il faut quand même parler un petit peu de son parcours.
19:04C'est un 68ards. Il a été à la Ligue communiste révolutionnaire.
19:07Il a été proche de tous les mouvements qui ont fait monter cette idéologie.
19:13Enfin, pour le coup, lui, il était antistalinien.
19:14Mais cette idéologie communiste et révolutionnaire qui a fait des catastrophes
19:19dans tous les pays européens et notamment des pays de l'Est.
19:22C'est ensuite quelqu'un qui a été au monde.
19:24C'est quelqu'un qui a été dans tous les journaux de gauche qui, d'ailleurs...
19:29Mais il y a eu bras luits de lettres. C'est très intéressant.
19:33Très bien. C'est quelqu'un qui a fait campagne...
19:35Vous voyez, par exemple, Bernard Guetta est invité sur France Info.
19:38Michel Onfray ne sera jamais invité sur France Info pour commenter le discours de Jay Devon.
19:43Parce que Michel Onfray, c'est un souverainiste et qu'il n'a pas été tendre avec l'Union européenne de l'Afrique.
19:47Mais alors, attendez. Moi, je pensais que la liberté d'expression était consacrée en France.
19:51C'est ça, le problème.
19:52Je pensais que la liberté d'expression permettait à tout le monde de prendre la parole sur ces sujets.
19:57Je ne dis pas que la parole de Bernard Guetta est moins bonne que celle de Michel Onfray.
20:03Moi, ce qui m'intéresse, c'est de savoir
20:05si M. Michel Onfray peut, sur le service public, apporter son analyse et son expertise.
20:11J'ai l'impression que depuis quelques années, il ne peut pas.
20:13Sur la question migratoire, d'ailleurs, c'est intéressant parce que Jay Devon, il découvre un peu la lune.
20:18En fait, ça fait 30 ans que sur la question migratoire, vous en avez des intellectuels,
20:21des hommes politiques qui sont stigmatisés, ostracisés.
20:24Il n'a pas parlé de la France. Il aurait pu. On aurait pu lui donner quelques fiches.
20:27On aurait pu le guider.
20:28Surtout, ce qui est hallucinant dans mon réaction dans ce discours,
20:30c'est que quand on entend la gauche à propos de Jay Devon,
20:32on a l'impression que Vence est venu faire un discours d'idéologue, de philosophe.
20:36En fait, il n'y a pas plus factuel que son discours.
20:39C'est très simple. Vous prenez trois éléments.
20:41Un, on rappelle quand même que la Commission européenne, qui est surpuissante,
20:44qui peut décider toute seule de donner des amendes à plusieurs milliards d'euros
20:49aux pays qui ne vont pas dans leur sens idéologique.
20:52La Hongrie, évidemment, en est le meilleur exemple.
20:54La Commission européenne, ses membres ne sont pas élus par le peuple européen.
20:57La Cour européenne des droits de l'homme, on en parle assez sur ce plateau pour le savoir,
21:00qui nous empêche totalement de toutes mesures restrictives sur l'immigration
21:04et sur l'éloignement migratoire.
21:06On ne peut jamais remettre en cause la Cour européenne des droits de l'homme.
21:09Au moment où tout, parce que tout le continent, en tout cas une partie du continent,
21:13est en train d'assister à une vague nationaliste,
21:16on l'a vu en Italie, on le voit en Allemagne en ce moment, on le voit en Roumanie.
21:20Et à ce moment-là, vous avez les instances dirigeantes non élues qui décident l'inverse.
21:24À tel point vous parlez de la Commission européenne,
21:26il y a un scandale absolu qui s'est déroulé dans l'indifférence la plus totale
21:29c'était il y a quelques semaines.
21:31Le lobbying.
21:32Le lobbying, c'est-à-dire que la Commission européenne avait financé des lobbies
21:37pour mettre la pression, pour influencer du moins des députés européens
21:43pour qu'ils votent le Green Deal.
21:45Rendez-vous compte, votre argent, et vous êtes très riche Sébastien Lénier,
21:50a servi en quelque sorte à financer des lobbies
21:55qui eux-mêmes ont influencé des députés européens.
21:58Non mais c'est une histoire de dingue.
22:00Que M. Guetta évite de faire des leçons et insulter les gens
22:04et que peut-être il écoute, et le peuple, les agriculteurs, les soignants, etc.
22:09La publicité.
22:11La publicité, on revient dans un instant,
22:13on a énormément de sujets à traiter ensemble dans la deuxième partie.
22:15A tout de suite.
22:20Quasiment 20h30 sur CNews et on poursuit l'heure des pro 2.
22:23On va parler de cette insécurité en France et notamment à Paris.
22:28J'espère qu'on a le droit d'en parler sans que du côté de la mairie
22:32on intente des actions en justice ou qu'on nous intime l'ordre de nous excuser.
22:38Mais le sujet est très sérieux puisque vous avez une fillette de 12 ans
22:42qui a été agressée dans la capitale ce samedi en fin d'après-midi
22:45dans le 12e arrondissement.
22:46L'homme a été interpellé.
22:48C'est le père de la victime qui a pu suivre l'individu et prévenir la police.
22:52Je vais vous proposer les explications de notre journaliste police-justice,
22:55Marie-Victoire Diodonné.
22:58Un père de famille a porté plainte ce samedi après l'agression sexuelle
23:02à l'encontre de sa jeune fille de 12 ans dans le 12e arrondissement de Paris
23:07et ce sous la menace d'un couteau.
23:09D'après les premiers éléments, l'adolescente et une de ses amies
23:12étaient en train de marcher dans la rue lorsqu'un individu s'approche d'elle
23:16et les menaces avec un couteau.
23:18L'individu aurait ensuite touché la poitrine de la jeune fille.
23:22De peur, son amie prend la fuite et se réfugie dans le commissariat du quartier.
23:27De son côté, la victime appelle son père qui se rend sur place
23:30et décide de suivre l'auteur des faits.
23:33Peu de temps après, les policiers arrivent sur place
23:36et parviennent à interpeller l'individu désigné.
23:39De son côté, la victime, très choquée, subit un malaise.
23:43Elle est transportée par les sapeurs-pompiers à l'hôpital.
23:46Le parquet de Paris nous a indiqué que l'enquête avait été confiée
23:50à la brigade de protection des mineurs et qu'un point sur les événements
23:54devrait se tenir ce lundi dans la journée.
23:57On sera très prudent ce soir puisque l'enquête est en cours
24:00et qu'on ne connaît pas tous les tenants et les aboutissants.
24:03Mais visiblement, vous avez une fillette de 12 ans
24:06qui est agressée sexuellement dans les rues à Paris
24:09et qui est extrêmement choquée, qui fait un malaise.
24:12On va prendre un peu de hauteur pour ne pas rester que sur ce sujet-là.
24:15Je rappelle qu'entre 2017 et 2024, les viols, les agressions sexuelles
24:20y compris les harcèlements sexuels ont explosé.
24:23Il y en avait 40.400 en 2017, 122.600 en 2024.
24:29Il faut aussi comprendre cette explosion par, et c'est heureux,
24:35une libération de la parole des femmes qui sont agressées,
24:38la possibilité pour ces femmes d'être accompagnées
24:43et qui est une justice peut-être parfois plus rapide.
24:46Mais là, on parle d'une fillette de 12 ans dans les rues à Paris.
24:49Et depuis la succession des drames ces dernières semaines dans la capitale,
24:53vous avez des parents qui sont extrêmement inquiets.
24:56Je me tourne vers vous, bien sûr, Véronique Jacquet, qui êtes maman.
24:59Oui, mais c'est absolument abominable.
25:02C'est une toute jeune fille, 12 ans.
25:05Il n'était pas tout à fait 19 heures.
25:08Vous voyez, ce n'est pas tard dans la nuit.
25:11On est en plein cœur de Paris dans le 12e arrondissement.
25:13C'est quand même extrêmement préoccupant.
25:16Et on se rend bien compte de toute façon qu'il y a une multiplication
25:20des viols et des agressions sexuelles dans Paris intramuros ces dernières années.
25:24C'est un fait avéré.
25:26On a eu l'exemple du témoignage sur CNews, d'ailleurs,
25:29de jeunes filles agressées et violées dans des halls d'immeubles.
25:34Donc, c'est évident qu'on ne se sent plus du tout en sécurité,
25:37qu'on a peur, nous, autant que femmes, et qu'on a peur pour nos enfants.
25:40Ça, c'est une évidence.
25:42Mais on voit de plus en plus de prédateurs.
25:45Quand je dis ça, ça a l'air caricatural.
25:47Mais on voit bien que vous avez des hommes qui,
25:51parce qu'ils voient des jeunes filles, peut-être,
25:54dont ils pensent qu'elles sont habillées d'une façon un petit peu délurée,
25:57ça les autorise effectivement à les toucher, à les approcher, à les menacer.
26:02N'oublions pas que là encore, dans cette histoire,
26:05il y a encore une histoire de couteau.
26:07C'est-à-dire que c'est encore un prédateur dans la rue
26:10qui suit des jeunes filles avec un couteau.
26:12Donc, on s'imagine bien que l'une des deux jeunes filles,
26:15d'ailleurs, s'est réfugiée dans le commissariat.
26:17L'autre a eu la présence d'appeler son papa.
26:21Mais on imagine que ça aurait pu être encore beaucoup plus grave
26:24que ce qui s'est passé.
26:25C'est pour ça que j'attends, du moins,
26:29il y aura des éléments de l'enquête qui seront définis et annoncés demain.
26:34Mais je voulais prendre un peu de hauteur et de revenir
26:36sur cette insécurité grandissante pour les femmes à Paris.
26:40Il y avait eu un récent sondage ces derniers mois
26:42où des femmes disaient qu'à partir de 22h, elles ne sortaient plus toutes seules.
26:45Là, on parle d'une fillette de 12 ans.
26:47Vous avez entièrement raison de rappeler le couteau.
26:49Et cette semaine, vous avez une classe politique parisienne
26:53qui hurlait parce qu'elle refusait que dans un conseil de Paris,
26:58on lui dise sur l'insécurité, par votre idéologie.
27:02C'est un débat politique.
27:03Ils ont peut-être tort, ils ont peut-être raison,
27:05ceux qui disent ça, les opposants.
27:06Mais ils ont refusé le débat et ils sont allés jusqu'à voter
27:10une plainte de la maire de Paris contre une conseillère de Paris.
27:13Et après, on nous explique que le débat, le discours de Jade Evans,
27:18c'est n'importe quoi, qu'il n'y a pas de problème avec la liberté d'expression.
27:20Il y a une partie de la gauche parisienne qui ne veut pas voir la réalité.
27:23Voilà tout.
27:24Le seul argument qui est souvent embrandi par la mairie de Paris
27:26et que je trouve assez juste, c'est de dire que les prérogatives
27:29de lutte contre l'insécurité à Paris sont partagées
27:31et qu'il y a aussi le rôle de la préfecture et qu'il y a aussi le rôle de l'État.
27:34Et de fait, je termine, de fait, dans la plupart des grandes villes de France,
27:37des phénomènes d'insécurité croissante sont observés.
27:40Des villes de droite comme des villes de gauche.
27:42Donc moi, j'observe une chose, c'est que le phénomène d'ensauvagement,
27:45ça me paraît être le mot adapté, touche toutes les grandes mégalopoles,
27:48toutes les grandes mégalopoles mondialisées en France
27:51et dans un certain nombre de pays d'Europe,
27:53et que les mêmes facteurs produisent les mêmes effets.
27:55Le fameux lien entre immigration et délinquance,
27:57je ne parle pas de ce fait-là, mais toutes les statistiques montrent
28:00qu'il y a une surreprésentation des personnes étrangères
28:03dans les agressions et dans les actes violents.
28:06Et ça, ce n'est pas être de droite ou de gauche que de le dire,
28:08c'est juste faire des statistiques.
28:10Tant que la mairie de Paris ne voudra pas entendre ça,
28:12eh bien, rien ne changera.
28:14Je vous invite à lire l'étude vertigineuse, je le disais ce matin,
28:16du journal du dimanche, qui revient chiffre à l'appui
28:19et qui vient balayer tous les idéologues
28:22qui, malgré les chiffres, sont dans le déni
28:25et qui refusent de parler de ces problématiques-là.
28:27Madame Hidalgo ne va pas nous couper la parole,
28:30parce que ce sont des chiffres de Laurent Nunez, préfet de Paris.
28:32Elle n'est pas là, de toute façon.
28:34Elle est capable d'intervenir.
28:37Laurent Nunez nous a quand même donné des chiffres,
28:39pas plus tard qu'il y a quelques jours.
28:40Tentative d'homicide dans la capitale, plus 33 % en un an.
28:43Plus 33 %, il faut parler des viols.
28:45Il y a eu quasiment 100 viols dans la rue commis à Paris chaque année.
28:4997, je crois, en 2023.
28:51Et j'ai une pensée pour Claire Géronimy,
28:53qui a eu le courage, il y a quelques mois,
28:56de prendre la parole en expliquant qu'elle a été violée
28:59par un homme sous le coup d'une OQTF.
29:02Vous avez des médias en France
29:04qui sont allés creuser pour savoir
29:06si elle était d'extrême droite ou non,
29:08plutôt que de lui apporter, non pas un soutien,
29:12mais tendre un micro pour entendre son témoignage.
29:14D'accord ?
29:15Et ça aussi, ça participe à ce qu'expliquait, encore une fois,
29:19JD Vance.
29:20J'ouvre et je ferme la parenthèse.
29:21On en parlait encore dans la pub de JD Vance
29:23et de son discours.
29:24Et l'idée n'est pas de dire, moi je suis JD Vanciste
29:27ou je suis Trumpiste.
29:28Bien évidemment, on est profondément français.
29:30Mais c'est intéressant de voir le regard de l'extérieur
29:33de notre pays qui représentait un modèle
29:36pour cette Amérique.
29:37Et il n'y a pas que JD Vance.
29:38En Chine, au Japon, il y a beaucoup de pays du monde
29:40où on parle de nous dans les mêmes termes.
29:41Boilem Sansalle.
29:42Il y a un prisonnier politique aujourd'hui
29:45qui est en train d'être oublié par les médias
29:47et par les responsables politiques.
29:48C'est Boilem Sansalle.
29:50Dans le même temps, vous avez Éric Coquerel
29:52qui est allé rendre visite à un criminel condamné
29:56en 1982, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité
30:01qui s'appelle Georges Abdallah.
30:03Et Rima Hassan, je rappelle qu'elle avait voté
30:06contre la résolution au Parlement européen
30:10condamnant la détention par le régime algérien
30:13demandant la libération.
30:14Exactement.
30:15Et Manon Aubry s'était abstenue.
30:16De Boilem Sansalle.
30:18Bruno Rotailleau ce matin, et j'invite les téléspectateurs
30:20à revoir cette séquence, cet entretien absolument passionnant.
30:23C'était sur CNews.
30:24Très important ce qu'il va dire.
30:26Écoutez attentivement.
30:27Parce que vous avez le ministre de l'Intérieur
30:29qui met la France face à ses responsabilités.
30:32Qui est responsable, qui pourrait être actif du moins
30:34sur la libération de Boilem Sansalle ?
30:36Il n'y en a pas 36 000.
30:37Il y en a deux.
30:38Vous avez Jean-Noël Barraud.
30:40Vous avez Emmanuel Macron.
30:42Écoutez Bruno Rotailleau parce que c'est une phrase
30:45qui je pense va être vivement commentée dans les prochains jours
30:48puisqu'il explique que la France n'en a pas fait assez.
30:52Donc il cible la responsabilité du chef de l'État
30:56et du chef de la diplomatie.
30:58Écoutons.
30:59Il est âgé et il est malade.
31:03C'est un scandale qui ait été arrêté et qui soit détenu.
31:07Ce que je veux dire aujourd'hui, c'est que je déplore
31:12que la France ait eu aussi peu de réactions.
31:16Je déplore que la France ait eu aussi peu de réactions.
31:19On parle du ministre de l'Intérieur, Gilles Taurès.
31:21Oui, il met la pression sur Emmanuel Macron
31:24dont on dit depuis maintenant trois mois
31:26que Boilem Sansalle est emprisonné.
31:28Bien qu'il n'est pas dans une volonté farouche.
31:31Il n'active pas tous les leviers qu'il pourrait activer.
31:34Il met la pression encore plus.
31:35Et là, sur Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères
31:38qui avait des doutes il y a encore quelques semaines
31:41sur les motivations du régime algérien.
31:44Mais finalement, c'est parce que Bruno Rotailleau,
31:46il voit bien que ça ne fonctionne pas.
31:47Je vais vous révéler, j'espère qu'ils ne m'en voudront pas.
31:49Mais la semaine dernière, on a fait une interview
31:51de Bruno Rotailleau dans le journal du dimanche.
31:53Il y avait une question dans l'interview sur Boilem Sansalle.
31:55Et au dernier moment, l'entourage de Bruno Rotailleau
31:57nous a demandé de l'enlever de l'interview.
31:59Pourquoi ? Parce qu'il y avait une demande
32:01des services de l'Élysée qui demandait à tous les ministres
32:04de ne pas communiquer sur Boilem Sansalle
32:06parce que la France, via le Quai d'Orsay et l'Élysée,
32:09était dans une opération diplomatique.
32:11Ce que nous dit Bruno Rotailleau ce matin,
32:13c'est « a-t-il plus amples informations sur Boilem Sansalle ? »
32:15Il nous dit « je n'ai jamais eu aussi peu d'informations ».
32:18Donc, c'est qu'on voit très bien que du côté de la diplomatie,
32:20et c'est ce qu'on nous répète depuis trois mois,
32:22ça ne fonctionne pas.
32:23Donc maintenant, il faut engager un rapport de force
32:25puisque l'Algérie ne comprend que ça.
32:27Donc, il faut activer les leviers, les visas,
32:29l'aide au développement et tout le reste.
32:31Plutôt que de voir le ministre des Affaires étrangères
32:34enchaîner les plateaux de télévision la semaine dernière
32:36ou il y a deux semaines, il était même sur « Quelle époque ? »
32:38en expliquant que M. Rotailleau devait se méfier
32:41des influenceurs vendéens.
32:43Là, cette phrase...
32:45Ce n'est pas eux qui ont kidnappé M. Sansalle.
32:47Cette phrase est là aussi une sorte de camouflet
32:51et pour le chef de la diplomatie et pour le chef de l'État.
32:54Mais oui, mais même pour le chef de l'État, Emmanuel Macron,
32:57Bruno Rotailleau est allé encore plus loin en disant
33:00« la discrétion, il faut arrêter. »
33:02Un, ça n'a pas porté ses fruits.
33:04Deux, on se rend bien compte que ça ne sert à rien.
33:06Donc c'est le rapport de force qui marche.
33:09Et juste une chose, l'abrogation des accords de 1968,
33:12c'est un traité international, donc ça relève du chef de l'État.
33:15Voilà.
33:16On peut même rappeler les mots du président Théboune
33:18à propos de M. Sansalle qui disait...
33:20Et il note aussi dans cet discours, pardonnez-moi, je vous coupe,
33:23parce qu'il a été vivement attaqué, M. Rotailleau,
33:26par M. Théboune et personne pour le soutenir, Bruno Rotailleau.
33:29Et quand le président...
33:31Il a sa tête sur tous les journaux.
33:33Quand le président algérien dit
33:35que M. Sansalle n'a pas révélé tous ses secrets,
33:37personne ne s'inquiète de son sort.
33:39Vous avez entièrement raison.
33:41Là, 20h40 sur CNews, je le dis aux téléspectateurs,
33:44accrochez-vous, restez bien assis.
33:46Bouclez votre ceinture.
33:48Restez assis, parce que là, ce que je vais vous dire,
33:51ça ne va pas faire rire personne,
33:53mais mieux vaut en rire qu'en pleurer.
33:55On a eu l'affaire Colantès, vous savez,
33:57à la prison de Fresnes en 2022.
33:59Le karting.
34:00Exactement. On s'est dit, c'est bon, la blague est terminée.
34:02Eh bien, pas du tout.
34:04La dépêche nous révèle que des massages
34:06et de la danse country pour les détenus
34:08qui fêtent la Saint-Valentin en prison,
34:10c'est le titre, la colère des surveillants.
34:12Je vais lire un paragraphe.
34:14Hallucinant.
34:16Assis sur une chaise, le trentenaire se fait masser
34:18le visage sous le regard d'autres clients.
34:20Il est détendu et souriant.
34:22Cette scène digne d'un salon de massage
34:24est pourtant inhabituelle.
34:26Elle se déroule entre les murs de la maison d'arrêt de Seyss,
34:28au sud de Toulouse.
34:30Une manière d'aider les condamnés
34:32à se sentir mieux dans leur peau.
34:34Cela ne ravit pas tous les acteurs du milieu carcéral.
34:36Et il y a un homme qui témoigne
34:38et qui dit, c'est devenu le Club Med, la détention.
34:40Je trouve ça honteux.
34:42Écoutons un syndicat de police
34:44du centre pénitentiaire qui a réagi.
34:46C'est hallucinant.
34:48C'est hallucinant.
34:50Après, je vais vous lire
34:52l'entourage de Gérald Darmanin
34:54qui a découvert ça.
34:56C'est incroyable.
34:58C'est le ministre du sentiment d'insécurité.
35:00C'est l'administration précédente.
35:02Celui qui jouait au baby-foot.
35:04Qui attaque saigneuse.
35:08C'est sûr, j'aime un petit peu.
35:10Nous, quand on sait qu'à l'extérieur, ça coûte quand même assez cher
35:12de se faire prodiguer des soignes,
35:14notamment du visage.
35:16On se demande où est la réinsertion
35:18pour le détenu.
35:20Quand on se permet.
35:22C'est vraiment le but crucial.
35:24Je pense que les CPIP sont là
35:26pour aiguiller ces personnes
35:28qui ont commis un délit
35:30ou un atrophée.
35:32Pour les réinsérer.
35:34Je ne suis pas certain que
35:36leur prodiguer des soignes gratuits,
35:38notamment sur le visage.
35:40On va écouter la suite
35:42parce qu'il revient sur l'intérêt.
35:46Est-ce que ça permet l'insertion ?
35:48On l'écoute.
35:50C'est sûr, j'aime un petit peu.
35:52Nous, quand on sait qu'à l'extérieur, ça coûte quand même assez cher
35:54de se faire prodiguer des soignes,
35:56notamment du visage.
35:58On se demande où est la réinsertion
36:00pour le détenu.
36:02Quand on se permet.
36:04C'est vraiment le but crucial.
36:08On l'a déjà écouté.
36:10On écoutera le nouveau témoignage
36:12du syndicat de police.
36:14L'entourage de Gérald Darmanin.
36:16Il s'agit de prestations d'intervenants extérieurs
36:18à titre gratuit qui ont été organisées
36:20avant l'arrivée de Gérald Darmanin.
36:22Un travail est en cours pour y mettre fin
36:24et remettre du bon sens en détention.
36:26Des instructions très fermes
36:28de Gérald Darmanin ont été données en ce sens.
36:30Mais en fait, on se dit
36:32qui était avant ?
36:34Qu'est-ce qui s'est passé pour qu'on se dise
36:36on va faire salon de massage et cross-country
36:38dans les prisons ?
36:42C'est lunaire.
36:44En plus, c'est cruel.
36:46Quand vous voyez les conditions dans lesquelles travaillent
36:48les surveillants pénitentiaires,
36:50qui n'ont certainement pas le temps sur leur temps libre,
36:52qui n'ont pas l'argent pour se payer
36:54ce type de prestations de massage,
36:56qui travaillent dans des conditions très pénibles
36:58dont beaucoup sont à peine au-dessus du SMIC.
37:00Voir que l'on prodigue ce type de soins
37:02aux détenus, qui n'a absolument
37:04rien à voir avec la réinsertion.
37:06Que les détenus puissent pratiquer du sport,
37:08qu'il y ait des modules de recherche d'emploi
37:10ou des choses comme ça,
37:12c'est évidemment fondamental.
37:14Il ne s'agit pas de mettre les gens dans un bagne.
37:16Mais par contre, ce type d'activité
37:18n'a absolument pas sa place en prison
37:20qui s'est prodiguée par des associations extérieures
37:22qui font ça gratuitement.
37:24Juste un fait qui résume pour moi toute l'absurdité de la situation
37:26par rapport aux prisons françaises.
37:28On a été condamné en 2023 par la CEDH,
37:30encore elle, pour traitement
37:32inhumain et indigne de la détention
37:34en prison. Je laisserai juger
37:36savoir si des massages...
37:38En plus, on a eu...
37:40Ce qui est insupportable, c'est qu'on a eu Colantès
37:42à Fresnes en juillet 2022.
37:44Et on s'est dit, c'est bon, c'est terminé.
37:46La mauvaise blague est terminée.
37:48Il y a quelque chose d'amoral dans la façon dont on appréhende
37:50ce qu'on devrait faire en prison.
37:52On se dit, les pauvres, il faut les occuper.
37:54Les prisons sont surpeuplées.
37:56Ils sont à trois dans une cellule.
37:58Ce qui est factuellement vrai.
38:00Il faut qu'ils aient de l'oxygène.
38:02Mais alors, il faut repenser la prison.
38:04Il faut lui donner du sens.
38:06Il faut tout faire pour éviter la récidive.
38:08C'est-à-dire que la personne qui est en prison
38:10est quand même le sens de la réparation
38:12du mal qu'il a commis.
38:14Parce que là, les gens en question
38:16qui ont eu droit au massage pour la Saint-Valentin
38:18étaient incarcérés pour des faits graves.
38:20C'est pas ça.
38:22C'est le directeur de cette prison.
38:24Vous le convoquez tout de suite.
38:26Vous vivez dans quelle planète ?
38:28Vous vivez dans quelle planète ?
38:30D'accord.
38:32Mais le fait que ça ait été permis
38:34et qu'au départ, on trouve ça juste
38:36d'apporter ce genre de soins
38:38est complètement amoral.
38:40Je pense qu'on a tout dit.
38:42Encore une fois, je dis,
38:44on découvre aussi
38:46une situation parfois
38:48où il faut tout remettre à plat.
38:50Tout remettre dans le droit chemin.
38:52Et c'est intéressant de voir
38:54le décalage qu'il peut y avoir
38:56quand on dit que vous changez de ministre
38:58ou que ça ne change rien.
39:00Quand vous passez de Pape Ndiaye
39:02à Gabriel Attal, ça change.
39:04Quand vous passez de Eric Dupond-Moretti
39:06ministre du Sentiment d'insécurité
39:08qui est sur les planches tous les samedis
39:10à Gérald Darmanin, ça change.
39:12Eric Dupond-Moretti, c'est le duo
39:14Béloubet, Nicole Béloubet, Eric Dupond-Moretti.
39:16On voit bien que toutes les lois
39:18qui vont être votées dans les trois prochaines années
39:20et ça a déjà commencé avec la justice
39:22des mineurs, ce sera là pour détricoter
39:24tout le mal qu'ont fait Eric Dupond-Moretti
39:26et Nicole Béloubet sur la justice.
39:28L'autre information du week-end.
39:30Et je vais vous dire le témoignage du week-end.
39:32Il nous vient de
39:34ces victimes
39:36dans l'affaire Bétarame.
39:38L'établissement scolaire dans lequel
39:40il y avait les enfants
39:42de François Bayrou.
39:46Ça s'est passé entre
39:48les années 70 et 90.
39:50Vous avez plus d'une centaine de plaintes
39:52pour violences sexuelles et physiques.
39:54Il y a une parole qui a été bouleversante.
39:56C'est la prise de parole d'Alain
39:58Esquerre qui est porte-parole des victimes.
40:00Pourquoi je vous dis ça ?
40:02Parce que cet homme a eu le courage désormais de parler.
40:04Je le répète, cette parole est bouleversante.
40:06Il faut faire toute la lumière sur cette affaire.
40:08Il y a une instrumentalisation
40:10de la France insoumise.
40:12Et parfois,
40:14une inquisition des journalistes.
40:16C'est hallucinant qui éclipse
40:18la parole de cet homme-là
40:20qu'il faut entendre.
40:22Je vous propose d'écouter Alain Esquerre
40:24qu'on va écouter dans un instant.
40:26Mais ça serait important de l'écouter visiblement.
40:28On a un petit souci en régie.
40:30On va l'écouter.
40:32Mais je veux qu'on revienne sur ce qui s'est passé
40:34avec François Bayrou.
40:36Il y a 30 minutes, il y a eu une conférence de presse.
40:38Les journalistes essayaient de lui poser des questions.
40:40En lui demandant de promettre.
40:42C'est la responsabilité de Mediapart.
40:44Il faut les citer. J'ai beaucoup de mal avec ces méthodes.
40:46On a l'impression qu'ils jouissent
40:48de pouvoir faire tomber des gens.
40:50Il faut faire tomber des gens.
40:52Ils utilisent des drames horribles.
40:54Évidemment que c'est un drame horrible.
40:56Et ils l'utilisent pour faire tomber des gens.
40:58Alors que tous les faits montrent
41:00que la réalité est plus nuancée.
41:02Que ce n'est pas d'un côté François Bayrou
41:04qui a camouflé des dizaines, des centaines de viols.
41:06Évidemment que la situation est
41:08beaucoup plus complexe à partir du moment
41:10où on a un père de famille qui a mis ses enfants
41:12dans cet établissement.
41:14Quelle personnalité, quel père de famille
41:16pense sincèrement que François Bayrou aurait laissé
41:18ses enfants dans un établissement
41:20où il aurait connaissance de faits aussi graves ?
41:22C'est ridicule.
41:24C'est pire que ça. Là on assiste à un orchestre.
41:26C'est un orchestre qui est joué par Mediapart.
41:28Ça va m'en relayer par la France Insoumise.
41:30Et ça va m'en relayer
41:32par toute une profession, une profession des médias.
41:34Moi je peux vous dire, hier, j'ai mis
41:36pendant qu'on faisait le bouclage du GDD
41:38une chaîne du service public d'information continue
41:40toute la journée sur ce sujet-là
41:42alors qu'il n'y a pas grand-chose à dire.
41:44D'ailleurs ils ont assez peu parlé
41:46de son rapport de 1996
41:48qui disculpe plus ou moins...
41:50Ils parlent de centaines de plaintes. Au contraire, moi justement
41:52on a beaucoup de choses à dire sur les victimes
41:54et j'ai besoin de parler.
41:56Et le débat ne se posait que sur l'implication
41:58de M. Bayrou.
42:00Ils étaient beaucoup plus sur le terrain politique
42:02que sur les...
42:04Ecoutons s'il vous plaît
42:06Alain Esquerre
42:08et ensuite je vais vraiment vous montrer
42:10cette séquence où on demande, on intime
42:12l'ordre quasiment à François Bayrou de promettre.
42:14Mais d'abord, Alain Esquerre.
42:16Je pense en ce moment
42:18à tous ces coups
42:20à ces 21 gifles
42:22donnés à un élève de 15 ans
42:24à ces mises à l'air dans le bureau
42:26du Surveillant Général
42:28qui jouissait de cette scène
42:30et à toutes ces agressions sexuelles.
42:32Cette conférence dure 40 minutes
42:34et vous avez une journaliste
42:36qui va demander à François Bayrou
42:38après 10 questions
42:40est-ce que vous êtes sûr que vous dites la vérité ?
42:42Promettez-le. Vous pouvez le promettre.
42:44Pourquoi il demande ça à François Bayrou ?
42:46De promettre. Intéressant.
42:50Monsieur Bayrou, est-ce que vous pourriez nous promettre
42:52que vous n'étiez pas au courant ?
42:54Qu'est-ce que vous voulez dire ?
42:56Vous voulez que je vous le jure ?
42:58Croix de bois et croix de fer.
43:00Je n'étais pas au courant
43:02et ils ont dit eux-mêmes qu'eux n'étaient pas au courant.
43:04Vous pourriez nous le promettre ?
43:06Je ne sais pas ce que promettre veut dire
43:08dans votre idée.
43:10Est-ce que vous n'avez pas entendu
43:12la parole à l'Assemblée nationale ?
43:14C'est une polémique montée de toutes pièces.
43:16Je n'ai pas dit que c'était une polémique montée de toutes pièces.
43:18J'ai dit que je ne savais pas.
43:20J'ai demandé à des élus
43:22à l'époque qui étaient présents.
43:24On ne l'a connu pas à l'époque.
43:26Je voudrais lire son tweet.
43:28Je connais bien François Bayrou
43:30depuis de longues années.
43:32Aujourd'hui, j'ai très clairement constaté
43:34son émotion et sa sincérité,
43:36entouré par les représentants des victimes.
43:38Il a eu des paroles justes.
43:40Il faut maintenant la justice.
43:42Certains découvrent l'affaire Notre-Dame de Pétarame.
43:44Car François Bayrou est amatignon.
43:46Il multiplie les contre-vérités, les approximations.
43:48Les victimes ne sont en rien leurs préoccupations.
43:50Ils veulent un climat d'Alali.
43:52Permettez-moi de préciser,
43:54Jean-Noël Barraud a dit qu'il y a eu un acte d'humanité
43:56en allant voir les victimes.
43:58Je pense qu'en fait,
44:00éviter M. Barraud
44:02qui se concentre encore une fois sur M. Stensel,
44:04plutôt que de parler de l'élection de François Bayrou,
44:06sur ce type d'actes en général,
44:08il y a une omersa qui se crée.
44:10C'est très difficile de faire cette instrumentalisation politique.
44:12Elle s'explique. La France insoumise
44:14et la gauche veulent faire tomber François Bayrou.
44:16Puisqu'ils veulent le faire tomber,
44:18Emmanuel Macron a provoqué une élection présidentielle anticipée.
44:20Elle s'explique juste par ça cette affaire.
44:22Merci à tous les quatre. Dans un instant,
44:24c'est enquête d'esprit, chère Véronique.
44:26Très beau thème, la foi pour soulager la souffrance.
44:28Merci à vous, merci à tous les quatre,
44:30merci à tous ceux qui ont préparé cette émission,
44:32dont Lucas Buzutil.