Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Il est 20h05 sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2 avec Jules Torres, Elie-Elisabeth Lévy, Patrick Roger, Jean-Sébastien Ferjou, bonsoir à tous les quatre.
00:09Après le sentiment de submersion migratoire, la classe politique française se déchire autour d'une question posée par François Bayrou.
00:17Qu'est-ce qu'être français ? Je pourrais faire un tour de table pour vous poser la question ?
00:20Qu'est-ce que c'est d'être français ?
00:22Avant de vous poser la question, on va peut-être écouter François Bayrou qui souhaite ouvrir au débat public la question du droit du sol en France.
00:32On va peut-être écouter d'abord François Bayrou là-dessus.
00:37Ça peut aller très vite sur cette question, sur est-ce qu'il faut supprimer le droit du sol.
00:42Il y a deux Français sur trois qui sont favorables.
00:45C'est vite, il y a des sondages qui se font quasiment chaque année.
00:48Ça résume pas la question.
00:49Vous oubliez l'existence du Conseil constitutionnel.
00:52Vous avez bien fait de me rappeler qu'il y a un Conseil constitutionnel.
00:55Je vous rappelle qu'il y a 70 millions de Français.
00:57Et donc dans ces 70 millions de Français, il y a 65% de Français qui répondent oui à cette question-là.
01:03Donc on peut aller plus vite.
01:05Il y a quand même un Conseil constitutionnel et d'ailleurs avec des gens, des nouveaux membres qui vont être nommés bientôt.
01:11C'est une vraie question politique intéressante.
01:13C'est une question majeure qui va durer des heures de débat.
01:18Peut-être que ça se voit à l'Assemblée, peut-être sur les plateaux de télévision.
01:21Alors que vous avez déjà des Français qui sont plutôt...
01:23C'est une question qui fait consensus.
01:25Non, en fait, non.
01:26Ah bon, ça fait pas consensus ?
01:27Le droit du sol, ça fait consensus.
01:28Mais pardonnez-moi, la question de qu'est-ce qu'être Français mérite mieux.
01:32Ah, bien sûr.
01:33Mérite mieux qu'un droit du sol.
01:34Je parlais du droit du sol.
01:35Je me suis mal exprimé.
01:37Je me suis mal exprimé.
01:38La question de qu'est-ce qu'être Français, c'est une question évidemment passionnante.
01:42Une question qu'on se pose à travers toutes les thématiques qu'on fait depuis des années d'ailleurs.
01:46Qui a été mise au banc de l'univers médiatique parce que c'est un sujet tabou, qu'est-ce qu'être Français.
01:51En revanche, la question du droit du sol, c'est une question qui fait consensus.
01:56Si vous allez faire un référendum sur ce sujet-là, il y a peut-être des sujets sur lesquels on pourrait s'attarder un peu plus longtemps.
02:04Parce que là, ça pourrait aller très vite.
02:05François Bayrou, sur le droit du sol et sur qu'est-ce qu'être Français.
02:09Moi, je crois que ce débat public est trop étroit.
02:14Et qu'il faut un débat public approfondi et beaucoup plus large que ça.
02:19Vous voyez bien ce qui fermente depuis des années.
02:22Ce qui fermente, c'est qu'est-ce que c'est qu'être Français ?
02:27Qu'est-ce que ça donne comme droit ?
02:30Qu'est-ce que ça impose comme devoir ?
02:34Qu'est-ce que ça procure comme avantage ?
02:38Et en quoi ça vous engage à être membre d'une communauté nationale ?
02:43A quoi croit-on quand on est Français ?
02:46C'est un débat qui, depuis des décennies, depuis au moins 30 ans, est en fermentation dans la société française.
02:57Alors, qu'est-ce qu'être Français ?
03:00Tiens, est-ce que c'est une question qui mérite, et vous avez entièrement raison, une longue réflexion là-dessus ?
03:05C'est quoi selon vous être Français ?
03:07Alors d'abord, je vais dire ce que ça n'est pas.
03:09Parce que ça me semble important avant.
03:11Allez-y Elisabeth.
03:13Est-ce que je peux commencer ? Est-ce que je peux quand même aller au bout d'une phrase ?
03:16Bien sûr Elisabeth.
03:18Ce que ça n'est pas, c'est que ça n'est pas une nation ethnique.
03:21Être Français, ça n'est pas être d'une origine ethnique spécifique.
03:25C'est la vérité.
03:27La France a été ce pays qui a pu transformer en Français toutes sortes d'individus.
03:32Et je pèse mes mots quand je dis individus.
03:34Donc ça n'est pas une nation ethnique, mais ça n'est pas non plus une nation aéroport.
03:38Et c'est ça, je pense, c'est là que doit se situer le débat.
03:41Parce qu'évidemment être Français, c'est pas juste pour nous avoir...
03:44Si on pose la question, c'est pas juste avoir des passeports français.
03:47Et c'est évidemment adhérer à un certain nombre...
03:51Adhérer à, disons, des mœurs en général.
03:54Mais aussi adhérer à une conception du désaccord.
03:57C'est-à-dire, je suis Français, j'accepte.
04:00J'accepte que les autres offensent mon Dieu.
04:02J'accepte que les opinions des autres m'offensent.
04:05Et je pense que cette définition même de l'esprit des Lumières,
04:08du désaccord civilisé qui me semble être au cœur de l'esprit français,
04:11a été perdue par beaucoup de gens.
04:14Et je pense à tous les gens qui ont transformé le débat en chandanathème et en procès.
04:18En sous-texte, ce que dit, et il le prononce par ainsi, François Bayrou,
04:24c'est qu'il fait la différence entre les Français et des Français de papier.
04:28C'est ça qu'il dit.
04:30On le résume comme ça.
04:32Bien évidemment.
04:33Mais bon, il ne le dit pas ouvertement.
04:35Parce que déjà, submersion migratoire, ça a été un scandale.
04:37Alors si vous commencez à parler de Français de papier quand vous êtes Premier ministre,
04:40c'est la catastrophe.
04:42Oui, je pense qu'il va plaire de plus en plus aux Français.
04:44On verra, il y a un sondage.
04:45Parce que finalement, il pose, il met des questions sur la table,
04:47de façon directe ou indirecte.
04:49Non, mais à ce niveau-là, c'est assez intéressant, je trouve.
04:52Et se poser cette question de qu'est-ce qu'être Français...
04:55Alors, vous nous posez la question.
04:57Pour moi, c'est complexe.
04:59Ce sont des valeurs morales qui tournent autour de liberté, égalité, fraternité.
05:02On l'oublie bien souvent.
05:04Avec des notions de droits et de devoirs qui semblent simples, basiques,
05:09Eliott, mais pas tant que ça.
05:11Parce que souvenez-vous, pendant la campagne,
05:13Jean-Luc Mélenchon disait, nous avons des droits, mais nous n'avons pas de devoirs.
05:17C'est l'État qui en a à notre égard.
05:19Je pense que non.
05:20Pour construire une communauté avec des idées communes,
05:24pour aller dans le même sens,
05:26je pense qu'il faut respecter ses droits et ses devoirs.
05:28Après, il faut les définir.
05:29Les droits et les devoirs, ça marche normalement pour toutes les démocraties.
05:34Non, mais pas pour tout le monde.
05:36Je suis d'accord avec vous, Elisabeth, c'est la définition.
05:38Mais pas pour tout le monde.
05:39La Suède aussi, c'est des droits et des devoirs.
05:41Je suis d'accord avec ce que disait Elisabeth.
05:42Je ne pense pas que la nation soit un pays identitaire
05:45et que les Français soient identitaires dans leur vision.
05:47Ils ne pensent pas qu'être Français,
05:49c'est être le produit de 50 générations de Français auparavant.
05:53Évidemment, ça peut être ça factuellement.
05:56C'est une réalité.
05:57Contrairement à tout ce qu'on nous répète,
05:58il y a eu une très grande stabilité ethnique de la population française
06:01pendant un certain nombre de siècles, jusqu'au 19ème siècle.
06:05Mais être Français, c'est renant.
06:06C'est un pacte, c'est un contrat.
06:07C'est-à-dire, c'est la volonté de vivre ensemble
06:09parce qu'on se retrouve sur des valeurs, celles que vous avez évoquées.
06:12C'est une identité.
06:13Je ne suis pas d'accord que vous me dites que ce n'est pas identitaire.
06:16Pardon, j'ai dit que ce n'est pas ethnique,
06:18mais au contraire, je pense que c'est une identité.
06:20Oui, mais identitaire au sens ethnique, justement.
06:23C'est-à-dire que les identitaires, bien souvent,
06:25revendiquent la pureté du sang d'une manière ou d'une autre.
06:29On ne va pas leur laisser l'identité aux identitaires, non plus.
06:32Je suis d'accord avec vous.
06:33C'est juste comme ça que ça s'est installé dans le débat public.
06:35Donc, on peut décider qu'on le fait toujours en permanence.
06:38Oui, c'est l'adhésion à une histoire, à des valeurs, à une culture.
06:42Et dans cette histoire-là, il y a effectivement le droit à la liberté de penser,
06:46à la liberté de conscience.
06:47Il y a le droit de blasphème.
06:48Il y a le droit d'offenser les autres dans la mesure...
06:52Il n'y a pas forcément l'adhésion à toute l'histoire, quand même.
06:56Vous pouvez avoir des désaccords, mais...
06:58Mais c'est notre histoire !
06:59Vous viviez avec !
07:01Mais ça ne veut pas dire qu'il faut être en désaccord avec toute son histoire,
07:03on ne parle pas tous en même temps.
07:05S'inscrire dans l'histoire, ce n'est pas l'adhésion à tout ce qui fait de l'histoire,
07:09c'est de s'inscrire dans l'histoire.
07:10Pourquoi, aujourd'hui, il met cette question-là sur la table ?
07:15Pourquoi il veut revenir, aujourd'hui, sur la question du droit du sol ?
07:21Est-ce qu'il va restreindre le droit du sol seulement pour Mayotte,
07:25ou est-ce qu'il va en faire une question majeure,
07:28à savoir face à ces flux migratoires, on en parlera dans un instant, qui explosent ?
07:32Est-ce qu'il faut revenir sur la question du droit du sol ?
07:34On écoute Gérald Darmanin, je vous donne la parole juste après,
07:36parce que lui aussi, il dit qu'on n'est pas français par hasard.
07:38Intéressant de dire ça.
07:41Moi, je pense qu'on n'est pas français par hasard,
07:44et que le droit du sol, qui a apporté beaucoup à notre pays,
07:47aujourd'hui connaît ses limites, me semble-t-il,
07:50parce qu'on voit bien qu'il y a des difficultés autour de l'identité,
07:53il y a des difficultés autour de l'adhésion aux valeurs de la République,
07:56au respect des femmes dans l'espace public,
07:58au respect de l'orientation sexuelle des personnes,
08:01de ne pas se faire imposer une religion,
08:03d'avoir le souci très important de l'intégration et de l'assimilation,
08:07et le Premier ministre l'a évoqué il n'y a pas si longtemps que ça,
08:11un sentiment de subversion pour une partie de nos compatriotes.
08:15Accéder à la nationalité, d'abord, ça ne veut pas dire ne pas accepter
08:18qu'il y ait des étrangers sur notre sol,
08:20ils peuvent rester avec un titre de séjour,
08:22mais ils ne sont pas des citoyens de la nationalité.
08:24Accéder à la nationalité, ça va être un effort,
08:27lorsque ses parents ne sont pas français.
08:29On a eu ce débat hier pour l'archipel de Mayotte,
08:32qui a été voté, d'ailleurs, à une très large majorité,
08:35malgré l'obstruction scandaleuse de l'extrême gauche,
08:37alors que nos compatriotes maorais souffrent énormément.
08:40Mais la question se pose sur tout le territoire national,
08:42d'abord parce qu'il y a beaucoup de démocratie,
08:45de grande démocratie, où il n'y a pas le droit du sol.
08:47Je pense que c'est un acte positif que l'on doit mettre en place.
08:51En tout cas, se poser la question comment on devient français,
08:54c'est un très beau débat national.
08:56Alors évidemment, je pense qu'il doit être tranché par référendum,
08:58il doit être tranché par une élection présidentielle.
09:01Il ne s'agit pas de le faire demain, évidemment,
09:04mais je pense que c'est une question profonde,
09:06et l'immense majorité, me sent-il, des français,
09:08je crois, sont d'accord avec l'idée qu'il y a une sorte de volonté
09:11à devenir français et pas d'automatisme à devenir français.
09:14Et peut-être que les français qui ont écouté Gérald Darmanin
09:17partageront 90% de ce qu'il dit,
09:19et puis la dernière phrase en disant
09:21« ce n'est pas demain qu'on va le faire »,
09:23ils ne la partageront pas.
09:25C'est-à-dire qu'ils vont se dire « il y a urgence,
09:27il y a urgence à renverser la table
09:29pour qu'aujourd'hui, on restreigne le droit du sol. »
09:32Posez-nous la question, ça va aller très vite.
09:346 Français sur 10.
09:36La définition de casque quêtre français,
09:39il y en a 66 millions.
09:41D'ailleurs, on voit bien que sur ce plateau,
09:43on a chacun une définition qui est différente.
09:47Là où il a raison, c'est qu'en effet,
09:49et c'est pour ça que je ne comprends pas, moi,
09:51pourquoi François Bayrou relance ce sujet-là
09:54dans une actualité politique
09:56où on voit bien qu'on ne peut pas faire grand-chose,
09:58qu'on ne peut pas renverser la table.
10:00Et en effet, cette question de casque quêtre français,
10:04c'est une question qui, en effet,
10:05et là, c'est là où Gérald Darmanin a raison,
10:07qui devrait se régler lors d'une campagne présidentielle.
10:09Et quand les gens vont voter, c'est sans doute
10:11parce que la personne pour qui ils votent
10:14représente le plus ce que c'est d'être français.
10:17Et je pense que dans la présidentielle de 2022,
10:19c'est un petit peu ce qu'il s'est passé
10:21jusqu'à la guerre en Ukraine
10:23où là, pour le coup, ça a tout rebasculé.
10:26Mais cette question ouverte par François Bayrou,
10:28elle est intéressante, mais je ne suis pas sûr
10:30que ce soit le moment propre.
10:32Mais vous savez, Jules peut peut-être parler de ça.
10:34J'entends, mais les questions philosophiques sont intéressantes,
10:36les questions existentielles le sont également.
10:38Mais là, on est sur un objectif politique.
10:40Est-ce que, oui ou non, il faut supprimer le droit du sol ?
10:42Je veux bien qu'on fasse de la climat pour nos trois dons.
10:44Non ? Oui.
10:45Il peut y avoir une majorité pour ça ?
10:47À part référendum ?
10:48Non, non, non.
10:49C'est intéressant ce que vous dites, Éliott,
10:51et il l'a évoqué, d'ailleurs, Darmanin.
10:53Il l'a évoqué, c'est-à-dire qu'il a évoqué
10:55cette question du référendum.
10:57Moi, je pense et je suis persuadé,
10:59et de plus en plus, qu'il y aura un référendum dans l'année.
11:01Pourquoi il ne peut pas ?
11:02C'est très simple.
11:04Le droit du sol, ce n'est pas quelque chose
11:06qui relève de l'économie.
11:07Donc, on ne passe pas par l'article 11 de la Constitution.
11:09On passe donc par l'article 89.
11:11Si vous voulez passer devant l'article 89,
11:13il faut réclamer les deux tiers de l'Assemblée nationale
11:16et du Sénat.
11:17Pour l'instant, il ne les a pas.
11:18Oui, mais...
11:19Intéressant, pour le coup.
11:20Oui, mais c'est vrai.
11:21Moi, je ne parle pas uniquement du droit du sol.
11:23Je pense qu'il y aura un référendum
11:25avec plusieurs questions.
11:26On y réfléchit, en fait, très sérieusement
11:28au plus haut niveau et que ça viendra.
11:30Et que François Bayrou, s'il met toutes ces questions
11:33sur la table depuis quelques jours,
11:34c'est parce qu'il est persuadé aussi...
11:36Mais attendez, il a donné un point essentiel,
11:38avant de...
11:39Il a donné un point essentiel, Jules Thorez.
11:41C'est-à-dire qu'il explique que politiquement,
11:43il n'y a pas la majorité pour qu'aujourd'hui,
11:45on pose la question par référendum sur
11:48faut-il ou non supprimer le droit du sol.
11:51C'est exactement ce qui s'est passé pour Mayotte.
11:53Alors qu'ils ne l'ont pas abrogé,
11:54les députés des Républicains.
11:55Ils l'ont restreint.
11:56Ils l'ont restreint.
11:57Non, mais c'est passionnant.
11:58Ça veut dire qu'en fait, deux élus sur trois
12:02ne représentent pas la volonté
12:04de deux Français sur trois.
12:06Parce que les deux tiers,
12:07les deux tiers, les Français, on les a.
12:09Mais c'est le régime représentatif
12:10qui est lié aussi au comité.
12:11La vraie question est celle des conditions
12:13d'acquisition de la nationalité française.
12:15Parce que le droit du sol est une espèce de totem
12:18qui agite les passions françaises.
12:20D'ailleurs, ça m'amuse parfois d'entendre
12:21la gauche qui a oublié que la vraie origine
12:23du droit du sol, c'est le servage.
12:25Chez les modèles féodals,
12:26c'est vous appartenez au seigneur
12:27parce que vous êtes né sur le domaine du seigneur.
12:29C'est pour la conception.
12:30C'est ça, initialement, le droit du sol.
12:31Après, on lui a donné d'autres...
12:32C'est pour les soldats.
12:33On lui a donné un autre contenu politique.
12:35Mais la vraie question est celle
12:36de l'acquisition de la nationalité.
12:37Quand vous regardez sur les différentes filières
12:40d'acquisition de la nationalité,
12:41que ce soit par décret de naturalisation,
12:43par mariage ou par, justement, la naissance,
12:46eh bien, ça n'est pas la naissance.
12:48Le droit du sol ne représente qu'une minorité
12:50des acquisitions de nationalité.
12:51Donc, la vraie question que pose François Bayrou,
12:53en disant qu'est-ce qu'être français,
12:56c'est à qui souhaitons-nous donner
12:57la nationalité française.
12:58J'ai bien compris.
12:59On a essayé d'avancer sur la question du droit du sol.
13:02À la différence de juste.
13:03On pense juste que ça peut avoir du sens
13:04parce que, de facto,
13:05nous sommes dans une campagne présidentielle.
13:06Le macronisme s'est terminé.
13:08Donc, effectivement,
13:09on n'a pas eu de campagne en 2022.
13:10Après tout, François Bayrou acte le fait
13:12qu'on est dans une forme de campagne présidentielle
13:14d'ores et déjà.
13:15Et c'est une question...
13:16Mais Jean-Sébastien, le compteur,
13:17il est en train de tourner, en fait.
13:18Plus les jours avancent,
13:19plus vous avez une immigration importante
13:22qui arrive sur le sol français.
13:24On a bien vu les chiffres de 2024
13:25avec des chiffres records.
13:27Est-ce qu'on aura écrit un jour
13:28une définition de ce qu'est l'être français ?
13:30Non, mais en revanche,
13:31si vous allez très vite...
13:32Ce n'est pas du tout ce que je dis.
13:33En revanche, si vous dites
13:34qu'on va renverser la table
13:35sur les questions migratoires,
13:36c'est-à-dire qu'on va remettre,
13:37par exemple,
13:38le droit national au-dessus du droit européen,
13:39on va supprimer le droit du sol,
13:41on va remettre en place les frontières,
13:43on va peut-être se poser la question
13:44de l'espace Schengen,
13:45là, je peux vous dire,
13:46posez-vous toutes les questions philosophiques.
13:47Moi, je fais de la politique.
13:48Mais c'est pas philosophique.
13:49Je suis François Bayrou.
13:51Éliott, vous n'avez pas aujourd'hui...
13:54Mets la place de François Bayrou,
13:55humblement.
13:56Malheureusement, vous dites
13:57deux Français sur trois veulent cela,
13:58mais il se trouve qu'en fait,
14:00vous n'avez pas une majorité
14:01aujourd'hui à l'Assemblée.
14:03Vous avez peut-être une majorité
14:04en réalité pour modifier
14:05le droit du sol.
14:06RN plus droite,
14:07plus certainement une partie
14:09des macronistes,
14:10vous arrivez à une majorité.
14:11Il y a un député macroniste
14:12qui a quitté le groupe Renaissance
14:13cet après-midi.
14:14Juste un mot sur les Français de papier.
14:16Parce que cette question,
14:17c'est très important,
14:18c'est-à-dire des gens pour aller vite,
14:19des gens qui sont français,
14:20qui n'aiment pas la France,
14:21qui ne se reconnaissent pas
14:22dans les valeurs et surtout
14:23qui n'élèveront pas leurs enfants
14:24dans l'amour de la France
14:25et dans l'amour de son histoire
14:26et de sa culture.
14:28Eh bien, ça, vous n'allez pas le régler
14:30avec le droit du sol
14:31et la seule chose
14:32que vous pouvez faire aujourd'hui,
14:34nous sommes un pays démocratique,
14:35les gens qui sont français
14:36sont français.
14:37Donc, c'est comme ça.
14:38Et donc, vous ne pouvez pas le régler
14:40simplement sur la nationalité
14:42et l'immigration.
14:43Vous dites que les Français
14:44sont français, c'est comme ça.
14:45Vous avez parfois des binationaux.
14:46Je vois ce qui se passe,
14:47par exemple, en Suède,
14:49ils pensent à déchoir
14:51la nationalité des binationaux
14:53qui participent à du grand banditisme
14:56ou qui commettent des crimes.
14:58Ça, je suis totalement pour.
14:59Oui, mais quand vous dites
15:00les Français qui sont aujourd'hui français,
15:02ils le sont et point barre.
15:04Vous avez des Français
15:05qui sont binationaux,
15:06qui sont parfois multilatéraux.
15:08Alors, rappelez-vous le psychodrame.
15:09Écoutez, moi, je...
15:10Rappelez-vous le psychodrame.
15:12Moi, j'étais totalement pour.
15:13Quand François Hollande
15:14l'a proposé pour des terroristes
15:15condamnés, on a eu le droit
15:18C'est le scandale.
15:19Regardez, la question
15:20du droit du sol à Mayotte
15:23a provoqué depuis 48 heures
15:25des psychodrames à l'Assemblée nationale
15:27avec des députés
15:28qui ne réfléchissaient que par idéologie
15:30et qui n'avaient jamais mis
15:31un orteil à Mayotte
15:33pour faire la leçon
15:34à d'autres députés.
15:35Je pense à Madame Youssoupha
15:37qui alerte depuis des années
15:39sur la situation
15:40et qui est sur le terrain
15:41et qui a juste remis à sa place
15:42Monsieur Delogu.
15:44On écoute Elisabeth Borne
15:45parce que même au sein du gouvernement,
15:46cette question du droit du sol,
15:47elle divise.
15:48Elisabeth Borne était quand même
15:49Première ministre
15:50pendant un an et demi.
15:53Et la proposition de Gérald Darmanin,
15:55le ministre de la Justice,
15:56d'étendre cette disposition
15:57à tout le territoire métropolitain
15:59et à toute la France,
16:00est-ce que vous y êtes favorable ?
16:01Non, je n'y suis pas favorable.
16:03Et vous voyez, je pense que
16:04ce que les Français attendent de nous,
16:05ce sont des actes.
16:07Et pas de renvoyer
16:08à une future modification constitutionnelle.
16:11Moi, je me réjouis que Bruno Retailleau
16:12s'attaque au démantèlement
16:13des réseaux de passeurs
16:15et on a des tas de dispositions,
16:17notamment des décrets
16:18qui restent à prendre
16:19sur la loi immigration
16:20qui avait été adoptée fin 2023.
16:21Je pense qu'on a besoin d'agir
16:23pour protéger plus efficacement
16:25notre pays contre l'immigration idégale.
16:29Vous savez, ce discours
16:30m'a fait penser
16:31aux virages qu'on pouvait avoir,
16:33aux montagnes russes idéologiques
16:35qu'on pouvait avoir
16:36à l'éducation nationale
16:37quand vous passiez
16:38de Gabriel Attal
16:39à Pape Ndiaye,
16:40à Mme Bellobé, etc.
16:42Donc, on est dans la même situation.
16:44Mme Borne,
16:46qui a été Première ministre
16:48pendant un an et sept mois,
16:50idéologiquement,
16:51n'a rien à voir
16:52avec Bruno Retailleau.
16:53Qui est partie quand on a voté
16:54la loi immigration.
16:55Et alors, qui est ce député macroniste
16:56qui a décidé de...
16:57Je n'ai plus son nom,
16:58mais il y a un député macroniste
16:59de l'aile gauche de la Macronie
17:00qui a décidé de quitter
17:01le groupe Ensemble de la République
17:02pour un public stable.
17:03Belkir Belhadad
17:04qui quitte son groupe
17:05à cause du droit du solde
17:07défavorable à sa remise en cause.
17:09Bah, qui quitte le groupe,
17:10qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
17:11Qui rejoigne M. Mélenchon,
17:12ça lui ira très bien ?
17:14Ce à quoi quand même on assiste,
17:15et il faut le dire,
17:16c'est surtout au fait que là,
17:17on joue dans une bataille,
17:18pas politique,
17:19mais une bataille de l'opinion.
17:20On a bien compris
17:21pourquoi Gérald Darmanin
17:22et Bruno Retailleau
17:23allaient sur cette question-là,
17:24parce qu'ils le voient bien.
17:25De toute manière,
17:26ils nous le disent d'ailleurs,
17:27qu'ils ne peuvent pas aller
17:28sur la voie législative,
17:29qu'ils se contentent
17:30de la voie réglementaire,
17:31que le droit du solde,
17:32il ne sera pas aboli
17:33dans les deux prochaines années.
17:34Donc là, ils jouent l'opinion,
17:35ils prennent les Français à témoin
17:36et ils leur disent,
17:37vous voyez, ce sujet-là,
17:38vous êtes 65% à être d'accord,
17:40on ne peut pas le faire,
17:42tout est sur nous pour le faire
17:44dans les prochaines années,
17:45et c'est ça en fait
17:46qu'ils sont en train de jouer.
17:47Et donc, Jean-Sébastien avait raison,
17:48c'est-à-dire qu'en fait,
17:49la campagne présidentielle,
17:50elle se joue dès maintenant.
17:51Monsieur Belkir Haddad,
17:52première circonscription de Moselle,
17:53pour Monsieur Belkir Haddad,
17:55qui donc partage
17:56les positions de l'élection.
17:57Et on verra ce que font
17:58ces électeurs-là.
17:59Aurélien Taché avait fait ça avant.
18:01Bien sûr.
18:02Il est allé dans tous les partis
18:03quasiment, Monsieur Taché.
18:06Je pense qu'il y aura
18:07un référendum sur le droit du sol.
18:08Je pense qu'il y aura
18:09un référendum dans l'année
18:10plus global autour, sans doute,
18:11des questions, en fait, migratoires.
18:13Et que ça, ça viendra.
18:14Mais si, ça viendra.
18:15On n'a pas de boule de cristal.
18:17Ça, c'est une hypothèse.
18:20C'est-à-dire, de toute façon,
18:22je pense que c'est l'acquis majeur
18:23de la séquence loi immigration
18:24de l'année dernière,
18:25et c'est aussi là-dessus
18:26que Renaud Taillot
18:27est en train de construire
18:28un capital politique.
18:29Les Français ont compris
18:30qu'un environnement juridique égal,
18:31il ne se passerait rien
18:32sur le champ de l'insécurité,
18:33rien sur le champ
18:34du contrôle des fonds.
18:35On y vient.
18:36Vous me faites la transition
18:37et pour une fois,
18:38vous êtes court et efficace,
18:39j'en sais pas ce que faire à vous,
18:40ça fait du bien ce soir.
18:41Écoutez, le sujet d'Alice Sommerer,
18:43parce que là, on peut parler,
18:44parler, parler pendant des heures
18:45sur ce qui se passe en France,
18:46mais sauf qu'il faut aller vite.
18:47Il y a un certain pacte
18:48asile-immigration
18:49qui doit être mis en place
18:50à partir de l'été 2026,
18:52avec des contraintes majeures
18:54pour les pays.
18:55Si vous refusez d'accueillir,
18:56par exemple, un immigré,
18:57c'est 20 000 euros
18:59que vous donnez à Bruxelles
19:00pour financer son euro.
19:01C'est par très bon genre
19:02avec Mélenchon qui veut répartir.
19:03Donc, on va voir le sujet
19:04d'Alice Sommerer,
19:05parce que là aussi,
19:06on est bloqué.
19:07On peut parler du droit du sol,
19:08on peut parler de mesurettes
19:09en France.
19:10Si vous ne faites rien
19:11du côté de Bruxelles
19:12en disant, les amis,
19:13Madame van der Leyen,
19:14vous êtes bien gentille,
19:15on vous apprécie,
19:16on vous respecte,
19:17mais la direction,
19:18elle se fait depuis Paris,
19:19bah écoutez, ça ne va pas avancer.
19:20On peut dire
19:21on vous respecte
19:22sans vous apprécier.
19:23On peut aussi.
19:24On peut y réfléchir
19:25en écoutant le sujet
19:28C'est un pacte
19:29qui a été voté
19:30au mois de mai dernier.
19:31Le pacte sur l'immigration
19:32et l'asile
19:33qui crée un marché unique
19:34de l'asile
19:35et rebat les cartes
19:36des règles migratoires européennes.
19:37De belles perspectives
19:38pour l'Europe
19:39mais que les pays membres
19:40doivent encore réussir
19:41à intégrer,
19:42notamment la France
19:43qui peine à trouver
19:44un accord entre partis politiques.
19:45Faute d'une majorité au Parlement,
19:47la France est politiquement
19:48dans l'incapacité
19:49de transposer ce texte
19:50tant les désaccords
19:51sont vifs
19:52entre les différentes formations.
19:53La nôtre s'est d'ailleurs opposée
19:54à l'essentiel du texte,
19:55or le dispositif
19:56ne fonctionne que
19:57si tout le monde transpose.
19:58Autre problème
19:59que soulève l'arrivée
20:00de ce droit européen,
20:01la mise en place
20:02de structures informatiques
20:03mais aussi physiques.
20:04Car ce dispositif
20:05prévoit une procédure
20:06en deux temps
20:07avec un premier filtrage
20:08aux abords de l'Europe
20:09avec une rétention
20:10de 7 jours
20:11des demandeurs d'asile.
20:12Et dans cette zone d'attente,
20:13les identités seront enregistrées
20:14sur de nouveaux supports informatiques
20:15pour renforcer Eurodac,
20:16le fichier d'information européen
20:17concernant l'identité.
20:18Des infrastructures
20:19difficiles à mettre en place
20:20aussi rapidement.
20:21Cela veut dire
20:22créer des infrastructures
20:23qui permettent
20:24d'assurer la sécurité
20:25des personnes
20:27et des bureaux d'accueil
20:28et en assurer la surveillance.
20:29Il faut aussi
20:30budgéter le tout.
20:31Pour l'instant,
20:32rien n'est fait,
20:33rien n'est décidé
20:34et la transposition
20:35est pour demain.
20:36La France a jusqu'à mi-juin
20:37pour déposer
20:38une stratégie migratoire claire.
20:39En décembre prochain,
20:40une synthèse
20:41des 27 pays
20:42de l'Union
20:43sera élaborée
20:44par la Commission
20:45et le Conseil européen
20:46et s'imposera
20:47pour les 5 prochaines années.
20:48Si un pays refuse
20:49d'accueillir
20:50des demandeurs d'asile
20:51venant d'un autre État membre
20:52sous pression migratoire
20:53comme la Grèce
20:54ou l'Italie par exemple,
20:55il faut compenser
20:56financièrement
20:57en versant
20:58une contribution
20:59de 20 000 euros
21:00par migrant non accueilli.
21:01Cette somme sera destinée
21:02à financer
21:03la gestion de l'asile
21:04et le renvoi des migrants
21:05en situation irrégulière.
21:06C'est un monde de fous
21:07et donc,
21:08ils nous demandent
21:09de nous presser.
21:10On a jusqu'à juin
21:11pour avoir
21:12une politique migratoire logique.
21:13Ça fait plus de 10 ans
21:14qu'on n'en a pas.
21:15Mais il y a une contradiction
21:16parce que vous dites
21:17qu'ils sont très durs
21:18sur l'immigration illégale.
21:19Sauf que 80%
21:20des demandeurs d'asile
21:21ne sont pas
21:22des migrants.
21:2380% des demandeurs d'asile
21:24qu'on va devoir accueillir
21:25deviendront,
21:26une fois qu'ils auront
21:27été déboutés,
21:28des immigrés illégaux.
21:29La pub.
21:30La pub.
21:31La pub.
21:32Et vous savez que
21:33quand on parle
21:34du droit d'asile
21:35qui est dévoyé,
21:36je crois que c'est
21:372 400 000 demandes d'asile
21:38qui ont été accordées
21:39ou 1 500 000.
21:40Je vais regarder
21:41le chiffre
21:42sur toute l'Europe.
21:43Juste pour la fin,
21:44c'est 580 millions
21:45de personnes
21:46qui sont éligibles
21:47au droit d'asile.
21:48580 000 ?
21:49Non, 1 000 000.
21:501 000 000.
21:51Éligibles selon
21:53le droit français,
21:54585 millions de personnes
21:55dans le monde.
21:56Ah, dans le monde ?
21:57Oui, dans le monde.
21:58C'est l'Observatoire
21:59de l'Immigration
22:00qui avait donné
22:011 400 000 demandes d'asile
22:02qui ont été déposées
22:03en Europe en 2023.
22:04La pub.
22:05On revient dans un instant.
22:10Il est 20h30 sur CNews.
22:11Le point sur l'information,
22:12c'est avec vous Isabelle Piboulot.
22:13Bonsoir Isabelle.
22:14Bonsoir Elliot.
22:15Bonsoir à tous.
22:16Un surveillant de collège
22:17de 22 ans
22:18et son frère de 17 ans
22:19ont présenté
22:20un juge d'instruction
22:21après une agression
22:22survenue mardi
22:23à Bobigny.
22:24Un adolescent de 15 ans
22:25a été pris à partie
22:26aux abords du collège
22:27Angela Davis
22:28par les deux individus
22:29qui se sont rendus
22:30à la police.
22:31Le mineur aurait agi
22:32en réaction à un tag
22:33visant son frère aîné
22:34trouvé dans les toilettes
22:35du collège.
22:36Après la tuerie
22:37de masse de mardi
22:38en Suède,
22:39l'accès à certaines armes
22:40va être limité.
22:41Parmi elles,
22:42des semis automatiques
22:43tels que le AR-15.
22:44Le gouvernement souligne
22:45que certains types d'armes
22:46sont si dangereuses
22:47qu'elles ne devraient
22:48être autorisées.
22:49Pour rappel,
22:50la fusillade d'Orebro
22:51a fait 10 morts.
22:52L'assaillant détenait
22:53un permis
22:54pour 4 armes de chasse.
22:55Enfin,
22:56trois otages israéliens
22:57doivent être libérés
22:58demain
22:59contre 183 prisonniers
23:00palestiniens.
23:01Il s'agit
23:02d'Eli Charabi,
23:0351 ans,
23:04Or Levi,
23:0534 ans
23:06et l'israélo-allemand
23:07Oad Ben-Nami,
23:0855 ans.
23:09Parmi les otages
23:10libérés la semaine dernière,
23:11Yarden Biba
23:12s'est exprimé
23:13pour la première fois
23:14dans la salle
23:15à l'hôtel
23:16d'hôpital
23:17d'Orebro.
23:18Yarden Biba
23:19s'est exprimé
23:20pour la première fois.
23:21Il salue l'unité
23:22de la nation israélienne
23:23et appelle
23:24à la libération
23:25de tous les otages,
23:26sa femme,
23:27chérie,
23:28et ses enfants
23:29Kfir et Ariel
23:30en faisant toujours partie.
23:31Merci,
23:32chère Isabelle,
23:33pour le point
23:34sur l'information.
23:35La déclaration
23:36du week-end
23:37dernier,
23:38elle nous venait
23:39de Jean-Luc Mélenchon,
23:40vous savez,
23:41à Toulouse,
23:42qui parlait
23:43du Grand Remplacement,
23:44qui parlait également
23:45de la France rurale.
23:46Il s'avère
23:47que Gérald Darmanin
23:48lui a répondu
23:49aujourd'hui.
23:50Je vous propose
23:51de l'écouter.
23:52Moi,
23:53je ne partage
23:54pas du tout
23:55les propos
23:56de monsieur Mélenchon.
23:57Il a une conception
23:58extrêmement différente
23:59que j'ai
24:00de la France,
24:01des Français,
24:02du débat démocratique.
24:03Et voilà,
24:04je suis parfois
24:05un peu étonné
24:06qu'un homme aussi intelligent
24:07puisse avoir
24:08des propos
24:09aussi simplistes
24:10et caricaturaux.
24:11Plutôt que de voir
24:12les remplacer,
24:13on devrait plutôt
24:14les soutenir.
24:15Vous savez,
24:16c'est une volonté
24:17assez forte
24:18de remplacer le peuple
24:19quand le peuple
24:20ne pense pas
24:21comme l'extrême-gauche.
24:22Et je rappelle la phrase
24:23de Jean-Luc Mélenchon,
24:24je dis à ces gens
24:25cette partie du pays
24:26est à nous.
24:27La nouvelle France,
24:28c'est la nôtre.
24:29C'est là que naîtront
24:30vos enfants
24:31et petits-enfants.
24:32Et il s'attaquait
24:33également à ceux
24:34qui faisaient
24:35l'apologie
24:36de la France éternelle.
24:37Patrick ?
24:38C'est vrai
24:39qu'il avait dit
24:40aussi précédemment
24:41que,
24:42vous vous souvenez,
24:43auparavant,
24:44un Français sur dix,
24:45aujourd'hui,
24:46c'est un sur quatre
24:47des Français.
24:48Il s'en réjouissait.
24:49Non, mais il s'en réjouissait.
24:50Il accréditait
24:51ce changement,
24:52effectivement,
24:53de la France.
24:54Et là, il pousse
24:55beaucoup plus loin
24:56parce qu'il voit aussi
24:57que, lui,
24:58d'un point de vue électoral,
24:59c'est là qu'il peut
25:00aller gagner.
25:01Et en ça,
25:02il rejoint
25:03l'autre côté.
25:04Ce qui est marrant,
25:05c'est que ça fait partie
25:06le grand remplacement
25:07de ces choses
25:08comme le gauchisme
25:09ou l'islamo-gauchisme
25:10qui n'existent que
25:11si on les célèbre.
25:12C'est-à-dire,
25:13si vous dites
25:14qu'il y a 15 ans,
25:15quelqu'un me l'a dit
25:16sur le plateau de Tadeï,
25:17un écrivain
25:18qui s'appelle
25:19Léonora Miano,
25:20elle m'a dit
25:21vous êtes fini,
25:22votre France est terminée
25:23et c'est fini.
25:24Et là,
25:25c'était ethnique
25:26dans sa conception.
25:27Donc...
25:28Et moi,
25:29ce qui m'a marqué,
25:30c'est que,
25:31par exemple,
25:32Jean-Luc Mélenchon,
25:33sa déclaration
25:34le week-end dernier
25:35qui vise ouvertement,
25:36en tous les cas,
25:37il reprend la théorie
25:38du grand remplacement.
25:39Et là,
25:40on est vraiment
25:41sur une idée forte politique.
25:42C'est intéressant,
25:43parce qu'il y a
25:44du peu de relais médiatique
25:45de cette déclaration
25:46qui aurait mérité
25:47de nombreux débats.
25:48L'honnêteté oblige à dire
25:49qu'il s'est raccroché
25:50aux branches
25:51deux fois de suite
25:52pour son camp,
25:53surtout en disant
25:54qu'il parlait
25:55du remplacement
25:56des générations,
25:57ce qui est un peu idiot
25:58parce qu'évidemment...
25:59Après,
26:00il y a une question...
26:01Non, non, non,
26:02mais on est pressé.
26:03Eliott a dit d'aller vite.
26:04C'est de ma faute,
26:05bien sûr.
26:06Il y a une question
26:07que je trouve toujours perturbante,
26:08c'est que,
26:09quoi qu'on pense
26:10de la réalité migratoire française
26:11ou de la France éternelle
26:12ou de la France menacée
26:13à court terme,
26:14les Français
26:15ne font plus de bébés.
26:16Et ça,
26:17c'est quand même un défi
26:18parce que,
26:19pourquoi ne faisons-nous
26:20plus de bébés ?
26:21Et cette question-là,
26:22elle est aussi extrêmement importante
26:23parce qu'on peut avoir
26:24infiniment de débats
26:25philosophiques sur
26:26c'est quoi être français,
26:27etc.
26:28Donc, ça ne s'empêche pas
26:29que si, de facto,
26:30les Français
26:31ne font plus d'enfants...
26:32Parce que, vous savez,
26:33on dit souvent...
26:34On dit que la politique nataliste
26:35est un tabou en France,
26:36vous avez bien compris.
26:37Mais, Eliott,
26:38il y a autre chose
26:39qu'on oublie souvent
26:40dans le débat migratoire.
26:41C'est vrai.
26:42Effectivement,
26:43très, très vite,
26:44le taux de natalité
26:45chute chez les gens
26:46qui s'installent en France.
26:47Mais pas au même âge,
26:48avec des gens
26:49qui n'ont pas des enfants
26:50au même âge.
26:51Et figurez-vous qu'en stock,
26:52c'est un raisonnement
26:53arithmétique tout bête,
26:54mais si vous avez des enfants
26:55tous les 20 ans
26:56ou tous les 40,
26:57eh bien, assez rapidement,
26:58ça ne produit pas
26:59le même effet.
27:00Oui.
27:01Pardon, juste,
27:02quand même,
27:03un enfant sur trois
27:04qui naît,
27:05actuellement en France,
27:06est d'un parent hors...
27:07Les 25 ans des prénoms.
27:08Donc, bien sûr,
27:09hors Europe.
27:10Il parle d'une créolisation.
27:11Il en avait parlé
27:12au moment de la campagne présidentielle.
27:13Non, mais, Patrick,
27:14il faut quand même
27:15essayer de préciser, peut-être,
27:16on parle de culture,
27:17encore une fois.
27:18Ce qu'on montre,
27:19c'est le changement culturel.
27:20On s'en fout que les gens
27:21de la couleur de peau des gens.
27:22Bien sûr.
27:23Le problème,
27:24c'est dans quel état d'esprit
27:25seront élevés ces enfants.
27:26Ce n'est pas leur origine.
27:27Évidemment.
27:28C'est la destination,
27:29le problème,
27:30ce n'est pas l'origine.
27:31On parlera de l'affaire
27:32d'OALM, après.
27:33Ce qui est intéressant
27:34politiquement,
27:35c'est la manière
27:37où il disait
27:38que la France rurale,
27:39ce n'est plus tellement
27:40notre sujet.
27:41Là, il accélère
27:42en disant, non seulement,
27:43que le grand emplacement
27:44est une solution,
27:45mais il appelle
27:46à la conquête démographique
27:47et territoriale
27:48de notre ruralité.
27:49Et ça, politiquement,
27:50ça doit nous interroger.
27:51Il veut accélérer les choses.
27:52Il est accélérationniste,
27:53Jean-Luc Mélenchon.
27:54Et ça, évidemment,
27:55dans le but de préparer
27:562027.
27:57Il est aussi accélérationniste,
27:58peut-être, d'autre chose.
27:59Il voudrait pousser
28:00à l'élection de Marine Le Pen
28:01parce qu'il sait très bien
28:02l'effet que produisent
28:03ses propos aussi
28:04sur les gens
28:06de la France rurale
28:07parce qu'il s'imagine
28:08que le seul moyen
28:09pour lui d'arriver au pouvoir,
28:10c'est dans les troubles
28:11qui suivraient
28:12une éventuelle élection
28:13de Mme Le Pen.
28:14Le cas, lui, il parle
28:15d'une révolution citoyenne.
28:16Il parle d'une révolution,
28:17du moins, d'une évolution
28:18ou révolution citoyenne
28:19par les urnes.
28:20C'est ce qu'il a répété
28:21cette semaine.
28:22Et l'idée du grand chaos,
28:23du moins, lui,
28:24il a peut-être changé
28:25son fusée d'épaule
28:26et maintenant,
28:27il voit qu'un seul prisme,
28:28le nombre, le nombre,
28:29le nombre.
28:30Et si la population évolue
28:31dans son sens...
28:33Je ne suis pas sûr qu'il pense...
28:34Alors, moi, je vais vous dire,
28:35je ne pense pas qu'il pense
28:36à 2027.
28:37Je pense qu'il a envie que dans...
28:38Je pense qu'il rêve d'une chose,
28:40c'est que dans 20 ans,
28:41il y ait un candidat
28:42qui soit favori
28:43et qui parle au nom
28:44du Mélenchonisme.
28:45Je crois qu'il s'intéresse
28:46encore un peu
28:47à son propre dessin
28:48et qu'il dise un peu avant.
28:49Même s'il n'est pas là
28:50pour le voir,
28:51c'est ça que vous dites.
28:52C'est-à-dire que ça sera
28:53une référence
28:54comme une référence idéologique.
28:58Parlons de l'affaire Doualème.
29:00À présent, je rappelle
29:01cet Algérien multicondamné
29:03arrivé irrégulièrement
29:04sur notre sol
29:05par deux fois
29:06qui s'est permis
29:07d'utiliser les réseaux sociaux
29:08pour menacer un opposant
29:09au régime.
29:10La justice administrative,
29:11en première instance,
29:12a décidé d'annuler
29:13la demande d'OQITF.
29:14C'est vrai qu'on suit
29:15ce dossier
29:16depuis le début
29:17de l'année 2025,
29:19comme l'affaire Ikyusen
29:21a été une saga judiciaire
29:23et politique
29:24à l'été,
29:25si mes souvenirs sont bons,
29:262022, je dirais,
29:27ou 2023.
29:29Je vous propose
29:30d'écouter Bruno Rotaillot
29:32sur cette affaire Doualème.
29:35Voilà un individu
29:37qui est rentré
29:38par deux fois
29:39irrégulièrement
29:40sur le territoire,
29:41six fois condamné,
29:42deux fois pour stupéfiants,
29:43trafic de stupéfiants,
29:44pardon,
29:45pour un comptable de peine
29:46de 11 années
29:48et 11 mois.
29:49Là encore,
29:50qui, sur les réseaux sociaux,
29:52s'en prend
29:53à des gens,
29:54d'autres individus
29:55qui sont sur le sol de France
29:57pour les menacer,
29:58y compris pour les faire souffrir.
29:59Je laisse aux Français,
30:01aux Françaises,
30:03le soin de porter
30:04une appréciation.
30:05Alors, la décision de justice
30:06concernant M. Doualème,
30:08sortie de rétention,
30:09autorisation provisoire de séjour,
30:11indemnité de 1200 euros.
30:14L'État a donc donné
30:151200 euros d'indemnité
30:17à cet homme.
30:18C'est-à-dire nous.
30:19Vous avez donné.
30:20Nous avons donné.
30:21Nous avons tous donné
30:221200 euros.
30:23C'est pas un camouflet
30:24pour Bruno Rotaillot.
30:26C'est pas un camouflet
30:27pour Bruno Rotaillot.
30:28C'est un camouflet
30:29pour l'État français.
30:30Le ministre de l'Intérieur
30:31participe à ce camouflet.
30:32Je suis désolé.
30:33C'est le premier acteur,
30:34évidemment.
30:35C'est le ministre de la Santé
30:36le camouflet ?
30:37Vous allez voir le camouflet.
30:40Cette affaire,
30:41comme l'affaire philippine,
30:43elle nous montre
30:44tout le laxisme judiciaire.
30:46Elle nous montre
30:47que notre droit
30:48ne protège plus les Français.
30:49Et c'est précisément
30:51ce que Bruno Rotaillot fait
30:52depuis le 21 septembre
30:53et depuis qu'il est à Beauvau.
30:54Il nous dit que
30:55les lois ne suffisent pas.
30:56Il nous dit que
30:57notre droit ne nous protège plus.
30:58Donc c'est pas un camouflet
30:59pour Bruno Rotaillot.
31:00C'est la synthèse
31:01de tout ce qu'il dénonce
31:02depuis maintenant 4 mois.
31:03Évidemment que quand vous êtes
31:05le porte-parole
31:06de cette politique
31:08plus ferme, migratoire,
31:10que vous êtes le représentant
31:11en quelque sorte
31:12et que vous avez été l'acteur,
31:13c'est vous qui avez actionné
31:15la volonté d'expulser
31:16M. Doualem
31:17et que vous le voyez revenir
31:1824 heures après cette expulsion
31:19et que vous donnez 1200 euros.
31:20Bruno Rotaillot n'est pas responsable.
31:22Le problème,
31:23c'est qu'il n'a pas
31:24de responsabilité.
31:25Il participe à ce camouflet.
31:26Je voulais dire Jules,
31:27pas le juge.
31:28Pardon.
31:29Je veux peut-être juger
31:30par qui dans cette affaire.
31:31Non.
31:32Ce qui est intéressant,
31:33c'est qu'une fois de plus,
31:34c'est la question
31:35de l'État de droit.
31:36Au départ,
31:37l'État de droit,
31:38c'est quoi ?
31:39Ça doit protéger
31:40les citoyens
31:41contre les abus
31:42du pouvoir.
31:43D'accord ?
31:44Sauf qu'aujourd'hui,
31:45nous n'avons pas
31:46un pouvoir qui abuse,
31:47nous avons un pouvoir
31:48qui recule sur tous les fronts,
31:49un pouvoir qui est faible.
31:50Est-ce qu'il faudrait
31:51que l'État de droit
31:53Et ce qu'il faudrait,
31:54c'est protéger le pouvoir
31:55contre les abus individuels
31:56de toutes sortes,
31:57contre des droits individuels
31:58qui deviennent illimités
31:59et qui sont la boussole
32:00absolue du Conseil d'État
32:01et de la justice administrative.
32:02Alors,
32:03ce qui est intéressant,
32:04c'est que Gérald Darmanin
32:05a...
32:06Il y a la jurisprudence
32:07Yussen,
32:08cette affaire de l'imam
32:09qu'on a voulu expulser,
32:10que la France n'a pas pu expulser
32:11d'ailleurs.
32:12Il a été expulsé
32:13depuis la Belgique.
32:14Non, non, non, non, non.
32:15Il a été expulsé
32:16depuis la Belgique
32:17puisqu'il avait quitté la France
32:18au moment où la France
32:22ou le Conseil d'État
32:23avait invalidé
32:24la décision
32:25du tribunal administratif
32:26qui, en première instance,
32:27avait refusé
32:28l'expulsion
32:29de monsieur
32:30Yussen.
32:31Donc,
32:32on revit quasiment
32:33le même scénario,
32:34peut-être même en pire,
32:35et je vous propose
32:36d'écouter Gérald Darmanin
32:37qui dit,
32:38effectivement,
32:39il y a une question de droit
32:40qui se pose.
32:41Le tribunal administratif,
32:42comme tous les tribunaux,
32:43ils appliquent le droit.
32:44Est-ce que le droit doit changer ?
32:46C'est la question
32:47qu'a posée le ministre de l'Intérieur.
32:48Si le droit ne permet pas
32:49d'expulser
32:50des influenceurs
32:51quelques seuls en nationalité,
32:52algériens
32:53ou de n'importe quelle autre nationalité
32:54qui appellent au meurtre,
32:55qui appellent au viol,
32:56qui appellent à la haine
32:57de la France,
32:58il faut changer le droit.
32:59Et le ministre de l'Intérieur
33:00a parfaitement raison
33:01de mettre toute son énergie
33:02pour expulser cette personne.
33:03Ce qui est intéressant
33:04avec monsieur Retailleau,
33:05c'est qu'il met en avant,
33:06il pointe
33:07toutes les faillites judiciaires
33:08et politiques
33:09aujourd'hui
33:10que nous avons.
33:11Et il appelle
33:12à ce que ça aille rapidement
33:13pour changer le droit
33:14et finalement
33:15pouvoir expulser rapidement
33:16monsieur Doualem.
33:17Non mais,
33:18c'est vrai,
33:19mais ce ne sont pas des failles.
33:20Ce ne sont pas des failles.
33:21C'est l'état de droit
33:22qui est constitué
33:23ainsi aujourd'hui.
33:24Mais vous pouvez avoir
33:25un état de droit faillible.
33:26Bien sûr.
33:27Et on peut le changer.
33:28Ça pose la question.
33:29En tout cas,
33:30moi,
33:31échec ou pas échec
33:32pour Retailleau,
33:33ça permet de remettre
33:34une nouvelle fois
33:35cette question
33:36sur la table
33:37et de se poser
33:38en fait la question.
33:39C'est-à-dire,
33:40vous l'avez dit Elisabeth,
33:41c'est vrai que la justice
33:42administrative applique
33:43avec plus ou moins
33:44de diligence
33:45en fait aussi
33:46les décisions
33:47et peut-être...
33:48Mais derrière,
33:49ça pose cette question
33:50et on pourra...
33:51Je pense qu'y compris
33:52dans le milieu judiciaire
33:53et dans le milieu politique,
33:54cette question de savoir
33:55à partir de quel moment
33:56le pouvoir,
33:57un ministre,
33:58le gouvernement
33:59à l'attitude gaullienne
34:00peut prendre une décision
34:01pour aller au-dessus
34:02effectivement de cette loi.
34:03Pardon,
34:04je termine.
34:05Pour aller au-dessus
34:06de cette loi
34:07quand le pays
34:08peut être en danger.
34:09Quand le pays
34:10peut être en danger
34:11et la sécurité
34:12sur le pays.
34:13Mais Patrick,
34:14la réponse,
34:15nous la connaissons.
34:16Moi,
34:17je vous rappelle ce cas
34:18d'Ouzbék
34:19qui avait été expulsé
34:20par M. Darmanin,
34:21ministre de l'Intérieur
34:22à l'époque.
34:23Le juge administratif
34:24ou le Conseil...
34:25Non, non, non.
34:26C'est le Conseil d'État
34:27qui avait,
34:28en vertu de la CODH,
34:29appliqué une décision
34:30en considérant que
34:31même si cet individu
34:32était reconnu comme dangereux
34:33pour la collectivité nationale,
34:35ses droits fondamentaux
34:36à lui,
34:37passaient devant.
34:38Oui, mais sauf qu'il l'avait
34:39quand même expulsé.
34:40D'ailleurs,
34:41M. Darmanin avait dit
34:42il est où l'Ouzbék ?
34:43Il était pré-expulsé
34:44et que s'il n'avait pas
34:45été emprisonné en Ouzbékistan,
34:46la France aurait été obligée
34:47de lui permettre de revenir.
34:48Le fait, il n'était plus en France.
34:49Mais pour aller au bout
34:50du raisonnement,
34:51parce que la justice...
34:52La justice administrative,
34:53comment elle a été construite ?
34:54La justice administrative
34:55a été historiquement construite
34:56pour défendre l'État
34:57et l'intérêt collectif
34:58alors que le système judiciaire
34:59était plutôt surpris
35:00sur les droits de l'individu.
35:01On a totalement rompu
35:02l'équilibre
35:03et maintenant,
35:04nous avons deux systèmes,
35:05la justice administrative
35:06dont la gauche,
35:07avant de l'investir,
35:08nous a longtemps dit
35:09qu'elle était antidémocratique
35:10par essence, justement,
35:11et les deux ont renoncé
35:12à défendre les droits
35:13du collectif
35:14en mettant exclusivement
35:15en avant les droits
35:16de l'individu.
35:17Bon, tout ça, Bruno Rodailleau,
35:18il l'a exprimé.
35:19Il le met en avant
35:20et à travers l'affaire
35:21d'Ouallem, on comprend.
35:22Donc, évidemment,
35:23il n'est pas comptable
35:24d'une politique migratoire
35:25qui marche à l'envers
35:26depuis dix ans
35:27puisque lui,
35:28ça fait quatre mois
35:29qu'il est à Place Beauvau.
35:30En revanche,
35:31en politique migratoire
35:32mise en place par l'Europe...
35:33Là, c'est le problème,
35:34c'est le judiciaire.
35:35C'est le judiciaire,
35:36c'est l'État.
35:37Quand Bruno Rodailleau
35:39Encore une fois,
35:40vous pouvez changer le droit.
35:41Non, pas tout seul.
35:42Il ne peut pas arriver
35:43et changer le droit.
35:44Je suis bien d'accord avec vous.
35:45En revanche...
35:46Oui, allez-y.
35:47A lui tout seul.
35:48Je n'ai pas l'impression
35:49de parler français.
35:50Si vous voulez,
35:51on le fait en anglais.
35:52Bruno Rodailleau ne peut pas,
35:53à lui tout seul,
35:54changer le droit.
35:55Non, on est d'accord.
35:56En revanche,
35:57il peut,
35:58comme il le fait actuellement,
35:59montrer qu'il y a des failles
36:00et que ces failles,
36:01il faut les changer
36:02à un moment ou à un autre.
36:03C'est-à-dire,
36:04il peut montrer
36:05qu'il y a des failles
36:06et que ces failles,
36:08il peut les changer impérativement
36:09et donc, ça passe au-dessus
36:10et par le Premier ministre
36:11et également par le Président
36:12de la République.
36:13On est d'accord là-dessus.
36:14Donc, combien de temps
36:15il va rester
36:16s'il se rend compte
36:17qu'au-dessus de lui,
36:18ça n'avance pas ?
36:19Mais ça ne bouge pas.
36:20La question de sa démission
36:21va se poser à un moment donné.
36:22La question des moyens d'agir,
36:23elle va également se poser.
36:24La question...
36:25Puisqu'à terme,
36:26il sera comptable.
36:27Si en quatre mois,
36:28on ne peut pas lui porter
36:29une responsabilité
36:30sur une faille migratoire,
36:31dans dix mois,
36:32on pourra lui dire
36:33Monsieur Rodailleau,
36:34ça fait dix mois
36:35que vous êtes là,
36:36il n'y a rien qui a bougé.
36:37Sauf si on lui alloue
36:38le fait que sur cette affaire
36:39et comme sur les affaires précédentes,
36:40le ministre de l'Intérieur,
36:41en sa qualité de ministre
36:42de l'Intérieur,
36:43a tout fait.
36:44Et là, en l'occurrence,
36:45il a tout fait.
36:46Il a expulsé cette personne,
36:47l'Algérie l'a refusée,
36:48le tribunal administratif
36:49a validé l'OQTF
36:50et pour ensuite nous dire
36:51que finalement,
36:52il ne fallait pas cet OQTF.
36:53La question,
36:54ce n'est pas celle
36:55du rôle du ministre de l'Intérieur,
36:56c'est la question
36:57de notre état de droit.
36:58C'est-à-dire que
36:59nous avons un citoyen
37:00ressortissant algérien.
37:01Il n'est pas français,
37:02on est bien d'accord.
37:03Il est algérien.
37:04Et il me semble moi
37:05qu'un état souverain
37:06devrait avoir le droit
37:07de dire à un citoyen algérien
37:08en particulier
37:09qui a eu affaire au tribunal,
37:10monsieur,
37:11vous n'êtes plus désirable
37:12sur notre sol.
37:13Il a cumulé
37:14onze ans et onze mois
37:15de prison.
37:16Ça ne devrait pas relever
37:17en réalité
37:18de l'état de droit
37:19de l'Algérie.
37:20C'est-à-dire qu'il n'a pas
37:21le droit de dire
37:22à un citoyen algérien
37:23en particulier
37:24qu'il a eu affaire au tribunal,
37:25monsieur,
37:26vous n'êtes plus désirable
37:27sur notre sol.
37:28Ça ne devrait pas relever
37:29en réalité
37:30de l'état de droit.
37:31Ça devint une vestigio
37:32politique souveraine.
37:33On n'arrivera un jour,
37:34effectivement,
37:35à cette situation,
37:36probablement.
37:37Rappelons-lui,
37:38il est en situation régulière.
37:39Il a vu une carte de séjour
37:40jusqu'à ce qu'il se livre
37:41à ses débordements.
37:42Donc, si il faut respecter
37:43les droits des individus,
37:44il y a des étrangers
37:45qui vivent légalement en France.
37:46C'était son cas à lui.
37:47Il est normal qu'il y ait un droit.
37:48Non, mais le droit des étrangers
37:49est infiniment trop complexe.
37:50Précisez dans son entièreté
37:51puisqu'effectivement,
37:53en situation régulière
37:54sur le sol,
37:55sauf qu'il est venu
37:56par deux fois
37:57en situation irrégulière
37:58sur notre sol,
37:59qu'il avait multiplié
38:00les condamnations
38:01et qu'en cumulé,
38:02ça faisait 11 ans.
38:03Six condamnations,
38:04donc deux pour travailler
38:05avec du public.
38:06Mais ce sont deux lignes
38:07de questionnement différents.
38:08On peut questionner
38:09la logique qu'il y avait
38:10à ce que cet homme-là
38:11ait bénéficié
38:12d'une carte de séjour
38:13en France.
38:14Ça, c'est une ligne
38:15de raisonnement.
38:16Il y en a une autre.
38:17À partir du moment
38:18où il était en séjour régulier
38:19en France,
38:20l'état de droit s'applique
38:21à lui comme il s'applique
38:22à tous les autres.
38:23Une fois qu'il entère
38:24à la justice,
38:25on doit avoir le droit
38:26de révoquer son droit.
38:27Oui, bien sûr.
38:28Mais là, c'est le droit
38:29qui s'applique à la question.
38:30C'est que le droit des étrangers
38:31est infiniment trop complexe
38:32en France
38:33et qu'il est inapplicable.
38:34Parce que ce que
38:35le juge administratif
38:36dit à M. Retailleau,
38:37c'est que vous avez mal
38:38rédigé votre décision,
38:39ce qui est peut-être
38:40le cas, peut-être pas le cas.
38:41Il faudra aller la voir
38:42dans le détail.
38:43Le problème, c'est que
38:44de toute façon,
38:45il est quasi impossible
38:46formellement de répondre
38:47simplement.
38:48J'en ai perdu mon...
38:49J'avais coupé.
38:50Votre anglais ?
38:51Parlons de Nicolas Sarkozy
38:52à présent.
38:53Et je pense, d'ailleurs,
38:54aux téléspectateurs
38:55qui nous regardent,
38:56aux Français qui nous regardent
38:57qui pourraient se dire
38:58bah dis donc, la justice
38:59quand c'est Nicolas Sarkozy
39:00est extrêmement ferme.
39:01Quand c'est, pour les délinquants
39:02étrangers ou non,
39:03multirécédévistes,
39:04il peut y avoir
39:05un sentiment de laxisme.
39:06Des juges ont décidé
39:07de mettre donc
39:08un bracelet électronique
39:09à Nicolas Sarkozy.
39:10Une procédure encore
39:11plus compliquée
39:12que la décision
39:13de M. Retailleau.
39:14Un bracelet électronique
39:15à Nicolas Sarkozy.
39:16Une procédure enclenchée
39:17après le rejet
39:18le 18 décembre dernier
39:19de son pourvoi en Cassation
39:20dans l'affaire
39:21des écoutes.
39:22Un enferme aménageable
39:23sous bracelet
39:24pour corruption,
39:25je le rappelle,
39:26et trafic d'influence.
39:27Première fois dans notre histoire
39:28qu'un président de la République,
39:30on lui met
39:31un bracelet électronique.
39:32Sur des...
39:33Franchement,
39:34en plus, d'abord,
39:35sur des écoutes
39:36qui sont quand même
39:37extrêmement discutables,
39:38des écoutes avec son avocat,
39:39des filets dérivants,
39:40enfin bon,
39:41je ne refais pas la procédure.
39:42Moi, je voulais juste dire une chose,
39:43c'est que j'ai d'abord
39:44beaucoup de peine
39:45et j'ai un peu honte même
39:46qu'on fasse cela à Nicolas Sarkozy.
39:47Non mais c'est vrai.
39:48Non mais je suis d'accord.
39:49Je ne suis pas toujours d'accord
39:50avec ce que dit Nicolas Sarkozy
39:52ni avec ce qu'il a fait,
39:53mais enfin,
39:54il a quand même donné
39:55beaucoup de sa vie
39:56et de sa personne
39:57à notre pays.
39:58Et franchement,
39:59il ne mérite pas cette infamie
40:00et nous,
40:01on ne la mérite pas.
40:02Et quand on dit
40:03que les juges jugent
40:04en notre nom,
40:05j'ai vraiment envie de le redire,
40:06ce n'est pas en mon nom.
40:07Les juges,
40:08effectivement,
40:09la justice est rendue
40:10et il y a deux reproches
40:11qu'on peut faire
40:12du moins que les Français
40:13majoritaires m'en font
40:14à la justice,
40:15c'est le laxisme judiciaire
40:16du Français sur 10
40:17et puis il y a aussi
40:18une sensation d'avoir
40:19une justice à deux vitesses.
40:20Quand c'est Nicolas Sarkozy,
40:21vous allez mobiliser
40:22des dizaines de magistrats,
40:23multiplier les enquêtes,
40:24justice extrêmement ferme
40:26et puis quand vous avez
40:27des délinquants
40:28qui commettent
40:29des crimes de sang,
40:30qui agressent,
40:31qui violent,
40:32etc.,
40:33on peut les retrouver
40:34quelques années plus tard
40:35de...
40:36On a renversé la phrase
40:37de la frontière.
40:38La justice,
40:39elle est extrêmement ferme
40:40pour tous.
40:41On a renversé la phrase
40:42d'un policier,
40:43150 euros d'amende.
40:44Marie-Victoire Diodonné
40:45nous explique tout
40:46autour de l'affaire
40:47du bracelet électronique
40:48de Nicolas Sarkozy.
40:49Mesure inédite
40:50pour un ancien président
40:51de la République,
40:52Nicolas Sarkozy
40:53s'est vu poser
40:54un bracelet électronique
40:55depuis son domicile,
40:56le calendrier,
40:57et tel que le juge
40:58d'application des peines
40:59l'avait défini
41:00fin janvier
41:01dans le cadre
41:02de l'affaire
41:03dite des écoutes,
41:04il y avait été condamné
41:05à un an
41:06de prison ferme
41:07avec aménagement
41:08de la peine
41:09par le biais
41:10de ce bracelet électronique.
41:11L'ancien chef d'Etat
41:12ne pourra désormais
41:13quitter son domicile
41:14qu'entre 8h et 20h,
41:1521h,
41:16les jours
41:17où il comparait
41:18jusqu'à mi-avril
41:19au procès
41:20des soupçons
41:21de financement
41:22libyens
41:23dans sa campagne
41:24en 2007.
41:25De son côté,
41:26l'avocate
41:27de Nicolas Sarkozy
41:28a annoncé
41:29sa volonté
41:30de se saisir
41:31avant la fin du mois
41:32auprès de la Cour européenne
41:33des droits de l'homme
41:34et puis,
41:35parce qu'il avait
41:36au moins 70 ans,
41:37Nicolas Sarkozy
41:38peut également
41:39demander
41:40la libération
41:41conditionnelle
41:42et donc,
41:43le retrait
41:44de ce bracelet électronique.
41:45C'est très important
41:46de mettre un bracelet électronique
41:47à Nicolas Sarkozy
41:48qui représente
41:49une menace directe
41:50notamment pour
41:51les jeunes femmes
41:52qui sortent seules
41:53dans les rues de Paris,
41:54pour les commerces
41:55évidemment
41:56qui sont pillés
41:57ou qui sont volés,
41:58une menace existentielle.
41:59Le bracelet électronique
42:00c'est quand même
42:01une mesure
42:02de surveillance judiciaire
42:03pour permettre
42:04de contrôler
42:05et pour empêcher
42:06la récidive.
42:07Et pour empêcher
42:08la récidive.
42:09Nicolas Sarkozy,
42:10quand même,
42:11on sait où il habite,
42:12on sait quand même
42:13quels sont ses déplacements.
42:14Globalement,
42:15il reste un petit peu en France.
42:16C'est absolument heureux.
42:17Parlons de Merwan Benlazar.
42:18Pourquoi on va parler
42:19de Merwan Benlazar ?
42:20Vous en avez beaucoup parlé
42:21cette semaine.
42:22Il était présent
42:23sur le plateau
42:24de cet avou.
42:25Il a été évincé
42:26pour ce qu'il a écrit
42:27et non pour ce qu'il porte.
42:29Telle a été l'explication
42:30de Rachida Dati,
42:31la ministre de la Culture
42:32au Sénat.
42:33Des messages sur Twitter
42:34considérés toujours
42:35par Rachida Dati
42:36comme scandaleux.
42:37Il était également,
42:38vous savez,
42:39sur France Inter
42:40dans une émission
42:41qui s'appelle
42:42Zoom Zoom Zen.
42:43Et le producteur
42:44de cette émission
42:45qui s'appelle
42:46Mathieu Noël
42:47a dit
42:48Merwan est chez nous
42:49et restera chez nous.
42:50C'est une bien belle polémique
42:51comme on en a
42:52malheureusement l'habitude
42:53mais elle me choque
42:54et me fait de la peine
42:55pour lui.
42:56Alors moi,
42:57ce qui m'intéresse
42:58c'est que j'ai besoin
42:59de comprendre
43:00pourquoi Mathieu Noël
43:01considère que ce qui doit être fait
43:02sur cet avou,
43:03sur une chaîne
43:04du service public,
43:05ne serait pas
43:06le même topo
43:07sur la radio
43:08du service public
43:09et donc France Inter.
43:10Monsieur Mathieu Noël
43:11a donc plus de droits,
43:12plus de libertés
43:13que la production
43:14de cet avou.
43:15Expliquez-moi.
43:16Ah bah oui,
43:17Monsieur Mathieu Noël
43:18qui a produit,
43:19ça c'est vrai.
43:20Mais d'abord,
43:21Pourquoi ?
43:22D'abord parce que
43:23je suppose que
43:24quand il y a eu la polémique
43:25à France Télévisions,
43:26ils ont quand même,
43:27ça fait quand même plusieurs
43:28qui arrivent en quelques temps.
43:29Il y a eu l'histoire
43:30du bandeau
43:31sur France 1 TV Info
43:33Oui mais ils ont présenté
43:34leur excuse
43:35et c'était une erreur humaine.
43:36Il y en a eu un autre
43:37qui me réfère pas.
43:38Oui mais restons là
43:39sur pourquoi
43:40François Rinter
43:41aurait plus de libertés
43:42que France Télévisions.
43:43D'abord,
43:44c'est un choix
43:45de la direction
43:46de France Télévisions.
43:47Ce n'était pas
43:48rapport à ce qu'il a fait
43:49à l'antenne
43:50qui était juste
43:51d'une nullité
43:52accablante comme humour.
43:53Oui mais ça c'est
43:54les goûts et les couleurs.
43:55Je vous assure,
43:56laissez-moi finir.
43:57Parce que la première
43:58faute professionnelle
43:59que ce gars fait,
44:00ce qu'il a fait
44:01dans ses tweets,
44:02c'est autre chose.
44:03Je condamne cela
44:04mais à l'antenne,
44:05sa faute professionnelle,
44:06je me suis fadée
44:07cette émission.
44:08Je peux vous dire
44:09que c'était accablant.
44:10Je ne suis pas d'accord
44:11avec vous.
44:12Rire de Bernard Arnault,
44:13ça vous amuse encore ?
44:14Ce n'est pas ce que je vous dis.
44:15Je me fais évidemment
44:16l'avocat
44:17de cet individu.
44:18Je n'ai même pas besoin
44:19de le faire.
44:20Mais ce que vous,
44:21vous considérez
44:22que c'est drôle
44:23ou pas drôle,
44:24en quelque sorte,
44:25ça ne m'intéresse plus.
44:26Je vais vous donner
44:27un autre argument.
44:28Ce qui m'intéresse,
44:29il était vincé
44:30de France Télévisions
44:31pour ce qu'il a écrit.
44:32Pas pour une chronique manquée
44:33ou pas pour une tenue vestimentaire.
44:34Il a été vincé
44:35pour ce qu'il a écrit.
44:36Pourquoi est-ce qu'il a écrit
44:37l'évince de France Info ?
44:38Parce qu'on est plus haut
44:39qu'à France Inter
44:40qu'à France Télévisions.
44:41Pourquoi ?
44:42C'est ça qui m'intéresse.
44:43Pourquoi s'il a écrit
44:44l'évince de France Télévisions
44:45mais ne l'évince pas
44:46de France Inter,
44:47Jean-Sébastien ?
44:48Probablement parce que
44:49c'est plus difficile encore
44:50de gérer Radio France
44:51que de gérer France Télévisions.
44:52Que l'émission,
44:53elle est en l'espèce
44:54elle est gérée
44:55par un producteur privé par ailleurs
44:56mais Mathieu Pigasse
44:57étant pour partie actionnaire
44:58de la production de l'émission,
44:59vous vous souvenez,
45:00le même Mathieu Pigasse
45:01qui a dit
45:02qu'il mettait tous ses moyens
45:03au service de la gauche
45:04et qu'il en était fier.
45:05Ce qui n'a choqué absolument personne.
45:06Alors comme personne n'a réagi
45:07et aucune commission d'enquête
45:08parlementaire
45:09ne lui demande de compte.
45:10Mais à Radio France,
45:11manifestement,
45:12il est impossible
45:13de toute façon
45:14pour une direction
45:15de résister
45:16à la pression.
45:17C'est pour ça
45:18qu'il a écrit
45:19l'évince de France Télévisions.
45:20C'est pour ça
45:21qu'il a écrit
45:22pour une direction
45:23de résister
45:24à la pression
45:25de ses équipes.
45:26Je précise
45:27que c'est le producteur
45:28qui dit ça.
45:29Ce n'est pas la direction
45:30de France Inter.
45:31Vraiment,
45:32Rachida Dati,
45:33je doute
45:34que Rachida Dati
45:35laisse donc
45:36un producteur
45:37expliquer ça
45:38alors que
45:39Mme Rachida Dati
45:40a demandé
45:41ou a expliqué
45:42que M. Ben Lazar
45:43serait évincé
45:44de France Info.
45:45Vous faites l'amour.
45:46Vous faites un petit...
45:47D'avoir dit
45:48que c'était du racisme
45:49alors que c'était...
45:50Quand j'ai dit ça,
45:51quand j'ai fait le téléspectacle,
45:52je...
45:53J'essaye de vous...
45:54Si je devais parier avec vous
45:55à un déjeuner
45:56ou à un dîner,
45:57quoi qu'il arrive,
45:58ce sera agréable.
45:59Je parierai
46:00qu'il restera
46:01sur France Inter
46:02et que Rachida Dati
46:03ne dira rien.
46:04Alors moi,
46:05je n'ai pas eu ma réponse.
46:06Peut-être que vous avez
46:07une réponse à cette question.
46:08Pourquoi ce qui est demandé
46:09à France Télévisions
46:10ne serait pas demandé
46:11à France Inter ?
46:12Parce qu'on va vous répondre
46:13que France Télévisions,
46:14c'était un remplacement
46:15de Bertrand Chameroy
46:16et que France Inter,
46:17il a sa chronique
46:18depuis maintenant
46:19plusieurs mois.
46:20Oui.
46:21On détruit.
46:22C'est scandaleux
46:23selon la ministre de la...
46:24Non mais...
46:25Non mais...
46:26Monsieur le directeur général,
46:27vous de...
46:28Monsieur de Radio...
46:29Non mais je pense que
46:30la réponse,
46:31elle doit être
46:32chez Rachida Dati.
46:33D'accord.
46:34C'est elle qui a dit,
46:35voilà,
46:36qu'il ne pouvait pas être là.
46:37Donc maintenant,
46:38elle est servicée
46:39au programme...
46:40Alors là,
46:41j'ai quelque chose
46:42dans la besace
46:43qui va intéresser
46:44nos téléspectateurs.
46:45Alors faites attention à vous
46:46parce que si c'est une information
46:47que nous n'avons pas traité
46:48entre 20h et 21h,
46:49vous n'avez pas la possibilité
46:50de me parler.
46:51Mais vous aurez pu m'envoyer
46:52un message en disant,
46:53j'ai dans ma besace
46:54une super info,
46:55il faut que tu la traites
46:56dans l'heure des pros.
46:57Vous voyez,
46:58on veut garder
46:59un peu de biscuit.
47:00Ah, vous êtes comme ça, vous ?
47:01Non mais en plus,
47:02c'est tombé pendant votre émission.
47:03Ah, d'accord.
47:04Robert Ménard
47:05est convoqué devant le tribunal
47:06le 18 février prochain
47:07parce qu'il a refusé
47:08de marier un Algérien
47:09sous OQTF
47:10qui a connu de la justice
47:11pour des faits de bol.
47:12Ah, c'est une histoire de dingue.
47:13Et donc, il va être,
47:14si tout va bien,
47:15avec nous,
47:16dans 100% Politique,
47:17Robert Ménard,
47:18pour réagir à sa convocation
47:19le 18 février prochain.
47:20Je dis ça parce qu'il est
47:21à un match de rugby,
47:22alors où je vous parle.
47:23Donc...
47:24C'est le maire de Béziers.
47:25Mais Gauthier,
47:26vous avez intérêt à la voir
47:27parce que moi,
47:28je vais tout récupérer
47:29pour demain matin
47:30en l'heure des pros
47:31parce que c'est un sujet
47:32qui est majeur.
47:33Je ne sais pas si vous avez...
47:34Est-ce que vous allez parler
47:35de la mairie de Bocaire ?
47:36Vous avez vu qu'ils ont été condamnés
47:37à plus de 120 000 euros
47:38d'amende,
47:39je vous assure,
47:40parce qu'ils ont refusé
47:41d'enlever cette fameuse crèche.
47:43Et donc,
47:44la justice a décidé
47:45120 000 euros.
47:46Je crois que c'est 120 000 euros.
47:47Donc, on est quand même
47:48dans un pays
47:49où vous libérez quelqu'un
47:51sous OQTF,
47:52vous lui donnez
47:53une situation régulière
47:54et 1 200 euros en poche,
47:56où vous convoquez un maire
47:57et il peut perdre
47:58son mandat de maire,
47:59il peut perdre son mandat de maire
48:00et il risque jusqu'à 5 ans de prison
48:02et 75 000 euros d'amende,
48:03Robert Ménard.
48:04Et où vous mettez
48:05un bracelet électronique
48:06à un ancien président
48:07parce que vous l'avez écouté
48:08avec son avocat
48:09sur une intention.
48:10Ce pays va bien.
48:11Ce pays va très bien.
48:12J'ai presque envie de dire
48:13qu'on marche sur la tête
48:14mais ce n'est pas sur CNews.
48:15J'ai presque envie de dire
48:16qu'on marche sur la tête
48:17de 16h à 18h
48:18sur Europe 1
48:19mais ce n'est pas sûr.
48:20Ah, on est en débord,
48:21je me fais gronder.
48:22Merci à Jean-Marc
48:23à la réalisation,
48:24à la vision,
48:25Ludovic Liébard,
48:26au son, c'est Noah,
48:27Benjamin Naud,
48:28Robin Piette,
48:29Héloïse Tertret
48:30ont préparé cette émission.
48:31Très joli prénom, Héloïse.
48:33Très joli prénom.
48:34Toutes les émissions
48:35sont à retrouver
48:36sur cnews.fr.
48:40Sous-titrage Société Radio-Canada