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  • 28/02/2025
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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News
Transcription
00:00Un peu plus de 20h05 sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des Pro 2.
00:06On est avec du monde ce soir parce qu'il y a évidemment une actualité très chargée.
00:10Sébastien Lignier, Élisabeth Lévy, Jean-Sébastien Ferjou, Gérald Olivier, merci d'être avec nous.
00:14Vous êtes notre spécialiste des Etats-Unis.
00:17Vous avez écrit sur l'administration Biden, vous connaissez par cœur J.D. Evans.
00:21Vous nous en aviez parlé d'ailleurs cet été et j'ai le souvenir de vous avoir dit
00:24« D'accord, J.D. Evans c'est bien, mais nous on veut parler de Trump ».
00:27J.D. Evans est très important, on voit le résultat aujourd'hui.
00:31Je vous rends hommage.
00:33Moi je suis le commandant mortel, je ne savais rien, vous savez tout.
00:36Gérald Olivier est avec nous, on est avec Pascal Delatour-Dupin.
00:39Cher Pascal, merci d'être présent.
00:41Vous êtes journaliste à Europe 1, vous êtes journaliste à C8.
00:44Là, ce n'est pas de la faute de l'ARCOM, si on parlera moins de C8.
00:48Ce n'est pas de la faute de l'ARCOM, c'est de la faute de Donald Trump, de Zelensky,
00:51de Volodymyr et de J.D. Evans.
00:54Éric Reval est avec nous, évidemment.
00:57On va commencer évidemment avec cet échange qui s'est passé dans le bureau Oval.
01:02Qu'est-ce qu'il y a ?
01:04Vous m'avez dit que c'était une histoire de fou.
01:06Je n'ai jamais vu ça, c'est historique.
01:08Mémoire de journaliste de la Maison Blanche, personne n'a vu une telle engueulade.
01:11Incroyable.
01:12Ça devait être une accélération du processus d'EPED
01:17et pour parler d'un accord sur les ressources rares ukrainiennes.
01:22Ça s'est transformé en un pugilat historique.
01:25Je vous propose une première séquence.
01:27Le président de la République, Emmanuel Macron, a déjà réagi.
01:29Première séquence.
01:31Donald Trump qui dit à Volodymyr Zelensky,
01:34écoutez, vous avez déjà assez parlé.
01:36Mais non ?
01:38Non, vous avez assez parlé.
01:42Votre pays est dans une situation très difficile.
01:45Vous ne gagnez pas.
01:47Vous pouvez vous en sortir correctement.
01:51Nous sommes forts dans notre pays.
01:53Depuis le début de la guerre, nous nous battons.
01:56Et nous sommes reconnaissants.
01:58J'ai dit merci ici.
02:00J'ai dit merci.
02:02On a donné 350 milliards de dollars.
02:06On vous a donné des équipements militaires.
02:08Si vous n'aviez pas nos équipements militaires,
02:13cette guerre aurait été terminée en deux semaines.
02:18J'ai tout entendu.
02:20J'ai entendu la même chose de M. Poutine.
02:23Ça va être très compliqué de conclure un accord comme cela.
02:28Si vous avez dit merci,
02:31reconnaissez qu'il y a des désaccords.
02:35Résolvons ces désaccords
02:37plutôt que d'essayer de se battre devant les médias américains
02:41quand vous avez tort.
02:43Mais je crois que c'est intéressant.
02:45C'est important pour les peuples américains
02:47de voir ce qu'il se passe.
02:49C'est pour ça que je veux qu'on utilise cette conversation.
02:51Il faut que vous soyez reconnaissants.
02:53Vous n'avez pas les cartes en main.
02:55La population meurt.
02:57Vous n'avez plus assez de soldats.
02:59Vous n'avez plus de soldats.
03:02Ensuite, vous nous dites que vous ne voulez pas un cessez-le-feu.
03:05Je ne veux pas un cessez-le-feu.
03:07Je veux ci, je veux ça.
03:09Écoutez, si vous pouviez avoir un cessez-le-feu maintenant,
03:12vous le prendriez.
03:14Comme ça, il n'y aurait plus de balles qui volent.
03:16Bien sûr, nous voulons mettre fin à la guerre.
03:18Il y a le fond, il y a la forme.
03:20Et sur la forme,
03:22et là je me tourne vers vous, Gérald Olivier,
03:24vous avez le président Donald Trump
03:26qui même met la main sur...
03:28Attention, il lui touche l'épaule.
03:31Je cherchais le mot.
03:33Traduction de ce qui vient de se passer.
03:35J'ai l'impression qu'on n'avait jamais vécu ça.
03:37Non, on n'a jamais vécu ça.
03:39De mémoire de journaliste, on n'a jamais vécu ça.
03:41Habituellement, ça ne se voit pas.
03:43Je pense que ça a lieu.
03:45Mais en coulisses.
03:47Ça a lieu pendant les débats,
03:49pendant les discussions entre subalternes,
03:51entre hauts fonctionnaires.
03:53On a des échanges un petit peu chauds.
03:55Là, Donald Trump, il fait de l'histoire en direct.
03:57Il fait tout devant les caméras,
03:59il donne des conférences de presse
04:01où il annonce des choses,
04:03où il ne les annonce pas d'ailleurs.
04:05Et quand les choses ne vont pas dans le sens
04:07où il souhaite qu'elles aillent,
04:09ça dégénère.
04:11Ce qu'on a vu, c'est que ça a dégénéré.
04:13Deuxième question, vous le spécialiste.
04:15Est-ce que vous êtes surpris
04:17de la réaction de Donald Trump ?
04:19Je ne m'attendais pas à ce que ça se passe comme ça.
04:21Je ne sais pas ce qui a été dit avant,
04:23mais c'est un épisode qui ne commence pas aujourd'hui.
04:25C'est un épisode qui date.
04:27Mais la séquence actuelle,
04:29elle commence le 12 février,
04:31lorsque le secrétaire au Trésor,
04:33monsieur Besant,
04:35se rend en Ukraine
04:37pour rencontrer Zelensky
04:39et lui proposer le fameux deal
04:41sur les terres rares et les minéraux
04:43et un lien qui va lier
04:45les Etats-Unis et l'Ukraine
04:47dans une perspective post-guerre.
04:49Et Zelensky dit non.
04:51Il n'en veut pas.
04:53Il dit qu'il ne peut pas signer,
04:55il dit tout un tas d'histoires
04:57et Scott Besant rentre aux Etats-Unis sans rien.
04:59Et là, Trump s'estime insulté,
05:01vexé.
05:03On aide quelqu'un,
05:05on lui propose une solution
05:07et il ne veut pas de nous.
05:09Et il faut comprendre que Trump
05:11est le président des Etats-Unis.
05:13La séquence que vous avez vue
05:15n'est pas destinée à l'audience mondiale,
05:17peut-être indirectement.
05:19Il parle aussi aux Américains.
05:21On y vient justement.
05:23Ce n'est pas gagnant Donald Trump.
05:25Non pas aux yeux de la communauté internationale,
05:27parce qu'on entendra Emmanuel Macron
05:29dans un instant,
05:31on voit que ça réagit déjà,
05:33mais aux yeux des Américains.
05:35Parce que l'argument de J. Evans
05:37et de Donald Trump, c'est de dire
05:39Volodymyr Zelensky ne nous a pas respectés
05:41dans notre cher bureau Oval.
05:43Il n'y a pas que ça.
05:45Sur le fond de la question,
05:47il est possible que les négociations
05:49de paix en Ukraine
05:51elles aient capoté sous nos yeux à l'instant.
05:53Parce que, à ce que je comprends,
05:55M. Zelensky a quitté la Maison Blanche
05:57prématurément.
05:59La conférence de presse est annulée.
06:01Pas d'accord sur les ressources.
06:03L'accord avait déjà été signé.
06:05C'était une signature cérémoniale.
06:07L'accord a déjà été signé.
06:09Si c'est signé, c'est signé.
06:11C'est signé et ça a été ratifié.
06:13Simplement, il va y avoir une cérémonie.
06:15Mais on peut quand même
06:17s'interroger un peu sur ce spectacle.
06:19Je me disais si l'Amérique était
06:21un allié comme ça avec Israël.
06:23Qu'est-ce qu'on dirait ?
06:25C'est une scène de mafieux.
06:27C'est une scène où on a
06:29quelqu'un qui dit
06:31je vous fais une proposition que vous ne pouvez pas refuser.
06:33Mais d'habitude, la mafia assure
06:35un peu la sécurité
06:37de ce qu'elle raquette.
06:39Attendez.
06:41Vous êtes en train de dire que Donald Trump
06:43agit comme un mafieux.
06:45J'essaie de comprendre.
06:47Je suis le plus fort.
06:49Vous, vous avez perdu.
06:51Et je vous fais une proposition
06:53que vous ne pouvez pas refuser.
06:55Je ne sais pas.
06:57Je vous donne évidemment la parole
06:59et vous laisse mettre de vos propos.
07:01Ce que je faisais allusion à cette réplique du parrain
07:03que vous connaissez certainement,
07:05c'est la proposition qu'on ne peut pas refuser.
07:07Gérald Olivier a parfaitement entendu
07:09ce que je voulais dire.
07:11A mon avis, ce qui se passe ici,
07:13c'est que Donald Trump pense que Zelensky
07:15et les Etats-Unis étaient en train de lui faire.
07:17C'est-à-dire que derrière le deal des minéraux
07:19et de cette coopération économique
07:21sur les terres rares,
07:23il y a dans l'esprit de Donald Trump
07:25l'idée que si on envoie des compagnies américaines
07:27sur place, des sociétés américaines sur place,
07:29si les Etats-Unis investissent
07:31des centaines de milliards de dollars
07:33pour récupérer ces terres rares,
07:35il faudra des investissements.
07:37L'Ukraine ne les a pas.
07:39Les Etats-Unis peuvent les apporter.
07:41Une fois qu'on aura des entreprises américaines
07:43il y aura plus de sécurité.
07:45Et M. Zelensky ne veut pas le comprendre.
07:47J'allais dire bluffé,
07:49mais j'ai été choqué
07:51par le ton qu'a employé
07:53Donald Trump.
07:55Vous avez en face de lui, Zelensky,
07:57on pense ce qu'on veut du pouvoir ukrainien,
07:59mais vous avez quand même un chef d'Etat
08:01qui lutte pour éviter
08:03une invasion totale de son pays
08:05face à Vladimir Poutine
08:07et qui se fait donner une leçon
08:09comme historiquement jamais
08:11vu ou entendu
08:13de tels propos.
08:15Trump fait du Trump.
08:17Trump, pour moi,
08:19ce n'est pas un homme politique.
08:21C'est le roi du commerce.
08:23C'est le négociateur en chef.
08:25J'ai dépensé 350 milliards.
08:27Tout le monde dit que c'est
08:29175 milliards, mais peu importe.
08:31Il me faut un retour sur investissement.
08:33Le retour sur investissement,
08:35c'est les minerais que je vais aller chercher chez vous.
08:37Et si vous n'êtes pas d'accord,
08:39en fait, on plie bagage.
08:41Mais je vais vous dire la situation quand même.
08:43Je ne voudrais pas être ultra pessimiste ce soir,
08:45mais imaginez que ce ne soit pas un piège.
08:47Il y a un côté traquenard
08:49dans ce qui s'est passé.
08:51Le monsieur qui parle juste à côté,
08:53c'est donc le vice-président américain
08:55qui fait la même charge que Donald Trump.
08:57J.L. Evans.
08:59Je pense que Zelensky est tombé
09:01dans une sorte de piège.
09:03Quand il l'accueille à la Maison Blanche,
09:05vous savez ce qu'il lui dit ?
09:07« Ah, vous êtes mis sur votre 31. »
09:09Il le met sous pression déjà.
09:11Il lui dit « t'es petit par rapport à moi,
09:13et en plus moi je suis président des Etats-Unis,
09:15et tu vas voir ce que tu vas voir. »
09:17Donc tous les journalistes américains
09:19qui étaient présents dans la salle
09:21s'attendaient, j'ai entendu des témoignages,
09:23à que ce soit extrêmement chaud.
09:25Mais où c'est quand même inquiétant,
09:27c'est que si les Etats-Unis
09:29lâchent l'Ukraine
09:31et que Poutine
09:33prend ça pour un blanc-seing,
09:35et que font les Européens, chers amis ?
09:37Ils sont obligés de rentrer peut-être
09:39dans le conflit. Donc ce que vient de faire
09:41Trump là, au-delà de l'humiliation qu'il a fait
09:43peser sur la tête de Zelensky,
09:45c'est quand même mettre en danger, me semble-t-il,
09:47une partie de l'Europe ou l'Europe.
09:49Vous avez beaucoup quand même
09:51de chefs d'Etat, Macron en tête, qui nous expliquaient
09:53qu'il faudrait envoyer des troupes...
09:55La Maison Blanche, je vous donne mes dernières informations.
09:57L'accord sur les minerais.
09:59S'il vous plaît, s'il vous plaît.
10:01Très élégant ce soir.
10:03L'accord sur les minerais
10:05n'a pas été signé après
10:07l'altercation entre Donald Trump
10:09et Volodymyr Zelensky. C'est ce que dit
10:11la Maison Blanche, Gérald Olivier.
10:13Est-ce qu'il bluffe ?
10:15L'information que j'avais, c'était qu'il était déjà
10:17ratifié et que ça devait être
10:19une signature cérémoniale.
10:21Cet accord sur les minerais n'a visiblement
10:23pas été signé. Donald Tusk,
10:25le Premier ministre polonais,
10:27a assuré
10:29son soutien aux Ukrainiens en disant
10:31sur les réseaux sociaux
10:33vous n'êtes pas seul. Je vous propose une autre séquence
10:35et je vous donne la parole juste après, Jean-Sébastien.
10:37Mais c'est intéressant parce qu'effectivement
10:39vous aviez une confrontation
10:41non pas un duel,
10:43mais un match à deux contre un
10:45avec Volodymyr Zelensky
10:47et le duo Jay Levens, son vice-président
10:49américain,
10:51et de Donald Trump.
10:53Mais il faudrait quand même revenir parce que
10:55Jay Levens dit quoi ?
10:57Dans ce bureau,
10:59Volodymyr Zelensky, il nous manque de respect.
11:01Vous ne pouvez pas manquer de respect à un pays qui, depuis
11:03trois ans, vous donne des centaines
11:05de milliards d'euros, vous protège
11:07en quelque sorte militairement
11:09et financièrement. Aujourd'hui
11:11vous venez pour signer cet accord. C'est comme ça que c'est
11:13présenté par Jay Levens, encore une fois
11:15qui a tort, qui a raison. Sur la forme
11:17du moins, c'est vrai que ça peut
11:19surprendre et c'est un euphémisme.
11:21On regarde cette séquence.
11:23Il a
11:25envahi, occupé
11:27de grandes parties de l'Ukraine, dans l'Est,
11:29en Crimée.
11:31Certaines zones
11:33sont envahies depuis 2014.
11:35Je ne parle pas simplement
11:37du président Biden, mais
11:39on a eu le président Obama,
11:41on a eu le président Trump,
11:43le président Biden et à nouveau
11:45le président Trump.
11:47Et
11:49nous allons l'arrêter maintenant.
11:51Mais en 2014, personne ne l'a
11:53arrêté. Il a envahi, il a
11:55tué en 2015 ?
11:57Non, en 2014.
11:59Je n'étais pas là.
12:03Mais de 2014
12:05à 2022,
12:11beaucoup sont morts
12:13et personne ne l'a arrêté.
12:15Et vous le savez, nous avons eu des conversations
12:17avec lui. Nous avons
12:19eu plein de conversations bilatérales.
12:21Nous avons signé avec lui.
12:23J'ai signé un accord avec lui
12:25en 2019, j'étais nouvellement élu.
12:27J'ai signé avec lui un accord
12:29avec le président Macron
12:31et la chancelière Mme Merkel.
12:33Nous avons signé un cessez-le-feu.
12:35Tous m'ont dit
12:37qu'ils n'iraient jamais plus loin.
12:39Nous avons signé un contrat.
12:41Mais après cela,
12:43après cela, il a
12:45ignoré le cessez-le-feu,
12:47il a tué notre population.
12:49Nous avons signé un échange de prisonniers.
12:51Il n'a pas...
12:53Il ne s'est pas conformé à cet accord.
12:55Donc de quel type de diplomatie parlez-vous ?
12:57Qu'est-ce que vous voulez dire par diplomatie ?
13:01Je parle de la diplomatie qui va mettre fin à la destruction
13:03de votre pays. Monsieur le Président,
13:05sous votre respect, je pense que
13:07c'est irrespectueux de venir
13:09dans ce bureau et de parler
13:11comme cela des Etats-Unis.
13:13Pour l'instant, vous avez un problème.
13:15Vous n'avez pas suffisamment
13:17de troupes. Vous devriez remercier
13:19le Président.
13:27J'ai vu ce qu'il se passe.
13:29Je sais ce qu'il se passe.
13:31Vous essayez de faire de la propagande
13:33dans vos tournées
13:35diplomatiques. Vous avez du mal
13:37à recruter. Vous avez du mal.
13:41Et là, vous venez dans le bureau
13:43des Etats-Unis d'Amérique et
13:45vous manquez de respect à un gouvernement
13:47qui a essayé d'aider votre pays.
13:51Tout d'abord, pendant la guerre,
13:53tout le monde
13:55a eu
13:57des problèmes. Et vous allez
13:59sentir les effets, même si vous ne les sentez pas maintenant.
14:01On l'a
14:03mise en longueur, cette séquence, parce qu'il y a
14:05le fond, il y a la forme également. On peut se dire,
14:07lorsqu'on voit cet échange-là,
14:09ultra tendu,
14:11normalement, les échanges diplomatiques
14:13face caméra, devant les yeux de caméras du monde
14:15entier, normalement, c'est
14:17quand même assez carré.
14:19On ne va pas à la confrontation.
14:21On aurait pu se dire, en le voyant,
14:23c'est une confrontation entre les Etats-Unis
14:25et l'Ukraine ou entre la Russie et
14:27l'Ukraine. Jean-Sébastien Ferjou, est-ce que vous avez
14:29eu cette sensation en écoutant cet échange ?
14:31Oui, effectivement.
14:33C'est assez dur quand même de traiter comme ça.
14:35Il y a certainement beaucoup de reproches à faire
14:37dans l'absolu à Volodymyr Zelensky ou à l'Ukraine,
14:39d'un point de vue géopolitique.
14:41C'est quand même un pays dont les citoyens
14:43meurent. N'oublions pas que la Russie a tiré
14:45sur des maternités, des portes des enfants
14:47ukrainiens. Il me semble là,
14:49deux choses. D'une part, Donald Trump
14:51et J.Livens sont en train de dissoudre
14:53l'idée même de l'Occident, ce qui fait la
14:55spécificité de l'Occident, qui est quand même le respect de la
14:57dignité humaine et la liberté.
14:59Là, on ne peut pas dire qu'ils respectent ni la dignité
15:01ni la liberté. Mais surtout, si on raisonne
15:03d'un point de vue réaliste, parce qu'à la limite, les débats
15:05philosophiques, on s'en manque un peu en géopolitique.
15:07D'un point de vue réaliste, ça ne me paraît pas du tout réaliste
15:09de la part de Donald Trump. Aucun accord
15:11qui n'est pas gagnant-gagnant ne tient
15:13dans le temps, premier point. Tous les pays
15:15qui vont regarder cette scène-là,
15:17tous les pays... Parce que l'Ukraine, qu'est-ce qu'elle a fait en
15:191990 ? Elle a rendu
15:21son nucléaire
15:23en échange, justement,
15:25elle a rendu les armes nucléaires à la Russie.
15:27Vous croyez que l'Iran va rendre les armes nucléaires après ça ?
15:29Vous croyez que la Corée du Nord ? Vous croyez que tous les
15:31Etats voyous, en entendant les Etats-Unis
15:33se comporter comme ça, les seuls régimes
15:35qui se maintiendront sont les régimes
15:37qui précisément auront les moyens de tenir tête aux Etats-Unis.
15:39Et je ne crois pas que Donald Trump fasse
15:41proie de réalisme en faisant ça, parce qu'il est précisément
15:43en train de tirer une balle dans le pied
15:45de l'Amérique. Il a voté avec eux.
15:47On écoute Emmanuel Macron qui, très rapidement,
15:49on écoute s'il vous plaît Emmanuel Macron,
15:51qui est très rapidement à réagir
15:53alors qu'il est actuellement
15:55au Portugal.
15:57Nous connaissons tous la situation.
15:59Il y a un agresseur
16:01qui est la Russie. Il y a un peuple
16:03agressé qui est l'Ukraine.
16:05Je pense que nous avons tous eu raison
16:07d'aider l'Ukraine et de sanctionner la Russie
16:09il y a trois ans et de continuer à le faire.
16:11Et quand je dis nous, ce sont les Etats-Unis d'Amérique,
16:13les Européens, les Canadiens,
16:15les Japonais et plusieurs autres.
16:17Et que c'est ça.
16:19Et qu'il faut remercier tous ceux qui ont aidé.
16:23Et qu'il faut respecter ceux qui,
16:25depuis le début, se battent.
16:27Parce qu'ils se battent pour leur dignité,
16:29leur indépendance, pour leurs enfants
16:31et pour la sécurité de l'Europe.
16:33Ce sont des choses simples mais elles sont bonnes à rappeler dans ces moments-là.
16:35C'est tout.
16:37Le Premier ministre ukrainien qui a réagi à l'instant,
16:39la paix sans garantie n'est pas possible.
16:41Est-ce qu'aujourd'hui,
16:43les Etats-Unis,
16:45malgré leur puissance économique, leur puissance militaire,
16:47leur puissance aussi
16:49habituellement diplomatique,
16:51Donald Trump ne s'est pas mis au banc,
16:53en quelque sorte, en marge
16:55de la communauté internationale
16:57disons-le,
16:59qui était en faveur
17:01ou du moins en soutien
17:03de l'Ukraine ?
17:05Donald Trump pensait
17:07que faire la paix en Ukraine
17:09serait facile.
17:11Et il s'aperçoit que ça ne l'est pas.
17:13Non pas parce que le candidat difficile
17:15c'est Poutine, parce que le candidat difficile
17:17c'est Zelensky.
17:19Et ça, ça lui déplaît énormément.
17:21Parce qu'encore une fois, et notamment vis-à-vis
17:23de ses électeurs, les électeurs qui ont voté pour Trump
17:25ne sont pas des électeurs qui soutiennent
17:27ouvertement l'Ukraine. Loin de là.
17:29Ils ont toujours critiqué, au contraire,
17:31les investissements américains et le soutien américain
17:33de l'administration Biden
17:35depuis le
17:373ème mois de la guerre.
17:39Et l'une des raisons qui poussait
17:41Donald Trump à vouloir faire la paix,
17:43c'était justement de parvenir à une
17:45situation où les Etats-Unis
17:47n'ont plus à financer une guerre
17:49qui ne les concerne qu'indirectement.
17:51J'ai bien compris. Ne pas soutenir l'Ukraine
17:53est une chose. Allez,
17:55j'imagine très bien les déclarations
17:57dans les prochaines heures.
17:59Le président ukrainien a été
18:01en quelque sorte malmené, pour ne pas dire
18:03humilié. Donc, aller jusque-là
18:05sur la forme et dans l'échange,
18:07est-ce que c'est contre-productif ? Selon vous,
18:09oui ou non ? C'est aussi simple
18:11que ça. Sébastien Ligné, on ira voir Elisabeth Guettel
18:13avant la publicité. Je ne sais pas si c'est contre-productif, mais en tout cas,
18:15c'est révélateur du personnage.
18:17Il y a une phrase à la toute fin de l'échange
18:19qui, pour moi, résume toute l'histoire.
18:21Il dit, juste avant que les caméras s'arrêtent,
18:23ça va faire une super séquence pour la télévision.
18:25Et je pense que tout est dit, en réalité.
18:27C'est un show à la Trump.
18:29C'est un showman, c'est un businessman.
18:31Il perçoit les relations diplomatiques et internationales
18:33comme un énorme show télévisé,
18:35où tout est mercantile, où tout est commerce,
18:37où tout est business, où tout est accord,
18:39et où il faut faire des belles images.
18:41Donc, une fois qu'on a compris cela à propos de Donald Trump,
18:43on a tout compris. Et je ne pense pas qu'il va être desservi
18:45par cela, puisqu'il est tellement puissant,
18:47en réalité.
18:49Emmanuel Macron, c'est très intéressant
18:51qu'il réagisse aussi vite, parce que l'autre piégé
18:53de l'histoire, c'est un peu Emmanuel Macron.
18:55Qu'est-ce qu'il peut faire la France face à cela ?
18:57Ce qu'a fait la France, c'est ce qu'il a fait lundi.
18:59Et j'avais préparé une petite séquence,
19:01l'avant-après, entre ce qu'il disait
19:03sur le réseau social TikTok
19:05et la manière dont ça s'est passé sur la forme
19:07à Washington.
19:09Ce n'est pas toi, ça, Donald. Il n'avait pas cette formule-là
19:11devant les caméras.
19:13En revanche, on était avec Elisabeth Guédel.
19:15Chère Elisabeth, merci d'être avec nous.
19:17Vous êtes correspondante CNews à Washington.
19:19Elisabeth, racontez-nous
19:21qu'est-ce qu'il s'est passé,
19:23ou que dit la presse américaine
19:25depuis ce pugilat
19:27historique à la Maison-Blanche ?
19:31Écoutez, honnêtement,
19:33c'est la stupéfaction. C'est la première
19:35fois, j'avoue, que j'ai vu ça dans le Bureau Oval.
19:37Tous les Américains sont étonnés.
19:39Les médias américains aussi,
19:41avec un invité, dans le Bureau Oval,
19:43se disputent en direct
19:45face aux caméras, avec le président
19:47des États-Unis.
19:49C'est le plus intéressant,
19:51également avec le vice-président.
19:53Et c'est là où il faut prendre un petit peu de recul
19:55par rapport à cette séquence très violente.
19:57Ce qui avait plutôt bien commencé,
19:59Donald Trump avait accueilli Volodymyr Zelensky
20:01sur les marches de la West Wing.
20:03Ce n'était pas la grande chaleur, mais c'était convivial.
20:05Avec, on a senti,
20:07une volonté des deux hommes d'avancer.
20:09Ils ont discuté, et au bout
20:11d'une demi-heure de cette conversation
20:13devant les journalistes,
20:15devant les caméras, encore une fois,
20:17le ton est vraiment monté.
20:19Il y a eu une forte tension.
20:21Et je reviens à l'intervention
20:23du vice-président,
20:25alors que Donald Trump commençait
20:27à s'énerver vis-à-vis de Volodymyr Zelensky,
20:29qui lui rappelait qu'il fallait quand même
20:31des garanties, qu'on ne peut pas faire confiance
20:33au président russe
20:35Vladimir Poutine.
20:37Il y a eu des précédents,
20:392014, 2015, les accords de Minsk,
20:41ça n'a pas empêché
20:43Vladimir Poutine
20:45d'envahir à nouveau l'Ukraine.
20:47Le vice-président, Jody Vance,
20:49est intervenu pour
20:51un petit peu défendre encore plus
20:53le président américain. D'habitude, le vice-président,
20:55honnêtement, quand il y a le président,
20:57il ne parle pas. Il est là, il est à ses côtés,
20:59mais il n'intervient pas. Là, il a vraiment pris la parole
21:01et dit, je veux répondre également, après le président.
21:03Et il a renchéri,
21:05il a vraiment attaqué un ton très agressif
21:07vis-à-vis de Volodymyr Zelensky,
21:09qui était vraiment sur la défensive.
21:11Et donc, ça a mal tourné,
21:13puisque Volodymyr Zelensky a été prié
21:15de quitter la Maison-Blanche.
21:17Il n'a pas été raccompagné sur les marches
21:19de la West Wing, et il est parti.
21:21Donc, l'accord annulé,
21:23pas de signature, pas de conférence de presse
21:25commune. Donc, encore une fois,
21:27c'est une unique situation,
21:29mais en prenant le recul, il faut se demander
21:31si ce n'est pas une façon du côté américain
21:33de mettre la pression sur le président ukrainien,
21:35qu'ils ont senti qu'il n'y aurait pas d'accord
21:37signé aujourd'hui,
21:39ce qui n'est vraiment pas très bon pour l'image
21:41des Etats-Unis,
21:43de partir de cette journée avec un accord.
21:45Donc, voilà, on va voir au fil des heures
21:47comment ça va être analysé.
21:49Merci beaucoup, Elisabeth Guedel,
21:51pour toutes ces précisions.
21:53Évidemment, s'il y a du nouveau, des nouvelles informations
21:55dans la prochaine demi-heure,
21:57vous n'hésitez pas.
21:59L'Ukraine, l'Espagne est avec toi,
22:01réagit Pedro Sanchez
22:03après l'altercation entre Trump
22:05et Zelensky. Vous avez donc
22:07le président, le Premier ministre
22:09polonais qui a utilisé cette formule.
22:11C'est le président, le Premier ministre,
22:13décidément,
22:15espagnol, qui prend cette formule.
22:17Peut-être que c'est une formule qui va faire florès
22:19en Europe.
22:21Une phrase, vraiment, parce que
22:23après c'est la pub.
22:25Cette affaire, de toute façon, nous montre une chose.
22:27L'Europe, aujourd'hui, n'est pas en sécurité
22:29puisque l'Amérique ne va plus assurer sa sécurité
22:31et que nous, on n'est pas capables
22:33de le faire. C'est tout ce qu'on a à en dire
22:35de notre point de vue.
22:37On revient dans un instant.
22:39Le président Dupin est avec nous, qui est
22:41européen, également, à C8.
22:43Dans exactement 3h30,
22:45il n'y aura plus de C8.
22:47C8 cessera d'émettre.
22:49C'est pourquoi vous êtes avec nous
22:51et on voulait absolument revenir sur
22:53la fin de C8, puisque vous étiez présente
22:55également pour la dernière
22:57émission de TPSP avec Cyril Hanouna
22:59hier soir.
23:01Connaissez
23:03la puissance de cette actualité
23:05qui, parfois, bouleverse
23:07nos émissions.
23:09On va en parler quand même
23:11après la publicité. On revient vraiment dans quelques instants.
23:15Il est un peu plus
23:17de 20h30 sur CNews.
23:19D'abord, le point sur l'information
23:21avec Maureen Vidal et puis ensuite,
23:23on revient à notre actualité.
23:25Maureen, bonsoir.
23:27Bonsoir, Eliott, bonsoir à tous. À l'aigle de l'actualité,
23:29le pape a connu une crise respiratoire
23:31isolée ce vendredi, alors qu'il est
23:33hospitalisé pour une double pneumonie.
23:35Il a bénéficié d'une assistance
23:37en oxygène à laquelle il a bien répondu
23:39à indiquer le Vatican.
23:41Le Saint-Père a présenté une crise isolée qui a entraîné
23:43un épisode de vomissement avec inhalation
23:45et une soudaine aggravation de son état respiratoire,
23:47a déclaré le Vatican.
23:49En interpellant Antonio Ferrara
23:51et 12 autres suspects en Belgique hier,
23:53les enquêteurs français et belges ont déjoué
23:55une attaque à main armée imminente
23:57en Allemagne. Les préparatifs de cette attaque
23:59s'intensifiaient depuis quelques jours.
24:01Ces criminels visaient un centre fort.
24:03Les interrogations sont actuellement en cours.
24:05Cinquième journée de procès dans l'affaire,
24:07le squarnec l'accusé a avoué des abus sexuels
24:09sur sa petite-fille en présence de son fils-aîné,
24:11père de l'enfant venu témoigner à la barre.
24:13Des aveux chocs dans les carnets de Joël le squarnec
24:15saisis en 2017, il évoquait ses fantasmes
24:17sur sa petite-fille encore bébé.
24:19La présidente de la cour a suspendu l'audience
24:21à la suite de ces mots.
24:23Un peu moins de 3h30,
24:25avant que la décision de l'ARCOM,
24:27validée par la plus haute
24:29juridiction administrative,
24:31ne prenne forme.
24:33C8 et NRJ12
24:35n'émettront plus,
24:37après 20 ans d'existence,
24:39et vous avez partagé,
24:41Pascal Delatour-Depin,
24:43cette aventure C8.
24:45C'est pour ça que vous êtes sur notre plateau.
24:47Quand on dit que cette décision
24:49est disproportionnée,
24:51il suffit de voir une chose,
24:53qui est le juge de paix normalement,
24:55ce sont les audiences.
24:57Hier, c'était la meilleure journée historique de la chaîne.
24:59C'est la troisième chaîne nationale, C8.
25:01Plus de 10 points de marché.
25:03Je vous propose d'abord qu'on écoute
25:05le directeur général de Canal+, Gérald Brice-Viré,
25:07qui revient sur ce gendarme
25:09audiovisuel qui s'est
25:11transformé, selon lui, en bourreau.
25:13Écoutons.
25:15On dit le gendarme de l'audiovisuel,
25:17ça veut dire ce que ça veut dire,
25:19mais le gendarme de l'audiovisuel
25:21s'est transformé en bourreau de l'audiovisuel,
25:23et c'est la première fois dans notre pays,
25:25vraiment au niveau de la loi,
25:27qu'il y a eu énormément de failles,
25:29et nous étions certains, en tout cas,
25:31d'avoir un très très très bon dossier,
25:33et le Conseil d'État a balayé
25:35nos arguments. D'ailleurs, la personne
25:37qui a rapporté, ça s'appelle un rapporteur,
25:39a toujours été contre C8
25:41à chaque fois qu'il a...
25:43J'ai été d'ailleurs très étonné qu'en droit,
25:45on peut choisir un rapporteur qui a toujours été
25:47contre C8, au moins sur 8 dossiers,
25:49et qui vienne encore
25:51être contre C8. J'ai trouvé ça très très
25:53très bizarre.
25:55Est-ce qu'elle ne l'a attendu pas ?
25:57Le rapporteur était contre C8, le rapporteur, je pense,
25:59était surtout contre Cyril Hanouna,
26:01qui va renaître ses sondes dès lundi,
26:03puisque TPMP reprend dans les mêmes conditions,
26:05à la Canal Factory,
26:07moi je fais le pré-accès,
26:09dans une manière un petit peu différente,
26:11donc ça reprend. Ils n'ont pas tué
26:13Cyril Hanouna, ils ont tué la chaîne C8,
26:15mais sur la chaîne C8, et c'était très fort
26:17en émotion hier,
26:19il y a des personnes qui étaient là depuis 20 ans,
26:21des émissions qui cartonnaient, première chaîne
26:23de la TNT, et vous le disiez, Elliot,
26:25qui reçoit quasiment 4 millions devant TF1,
26:27devant France 2, pour la dernière
26:29de TPMP,
26:31donc je ne sais pas
26:33trop à quoi ça a servi, à part mettre
26:35400 personnes sur le carreau,
26:37ou quasiment 400 personnes qui perdent leur emploi.
26:39Et toujours, c'est une question de proportion et de disproportion,
26:41vous avez donc 9 personnes dans un
26:43petit bureau, avec des petites idées,
26:45qui ont décidé de censurer une chaîne,
26:47qu'on la partage ou non, ce n'est pas le problème,
26:49puisqu'il y en a tellement de chaînes qu'on peut
26:51échapper, qui étaient regardées
26:53par, en moyenne,
26:55effectivement,
26:573 millions de personnes ces derniers temps,
26:59en ce qui concerne, touche pas
27:01à mon...
27:039 personnes non élues, et à qui on ne demande
27:05jamais de comptes, c'est ça qui est important, parce que
27:07les chaînes, on leur demande des comptes en permanence,
27:09Cyril Hanouna, on lui a demandé des comptes, il a eu des amendes,
27:11il a eu des dénonciations
27:13de téléspectateurs,
27:15mais les juges de l'art com, les sages de l'art com, jamais.
27:17Ils sont nommés
27:19à vie, presque, enfin non, je crois que c'est 9 ans,
27:21et c'est terminé.
27:23Et si je puis me permettre, on dit 35,
27:25effectivement, condamnations, pardon, mais en fait, l'art com
27:27se saisit des dossiers qu'elle
27:29choisit, c'est-à-dire qu'il y en a
27:31des déclarations sur les autres chaînes, pardon,
27:33mais si on scrutait de la même manière
27:35certaines autres chaînes, il y aurait aussi
27:3735 condamnations.
27:39Il faut quand même rappeler que c'est partie d'une organisation
27:41de journalistes.
27:43Je suis désolé, mais ça,
27:45c'est quand même une des choses
27:47improbables.
27:49Reporters sans frontières a saisi
27:51l'art com.
27:53C'est partie
27:55de Reporters
27:57sans frontières qui a saisi l'art com
27:59avec un rapport complètement bidon réalisé
28:01en écoutant, je crois, une journée C8,
28:03même pas, une journée Cnews.
28:05Du coup, il y a eu toutes ces demandes
28:07des députés, de journalistes
28:09de gauche, etc.
28:11Pascal disait hier que peut-être,
28:13dans le fond, je ne sais plus
28:15s'il disait ça, mais peut-être dans le fond, il visait aussi
28:17Cnews qui était trop gros.
28:19On y vient dans un instant.
28:21Je voulais dire un mot sur l'état de droit, mais je le dirai
28:23dans un instant. L'état de droit, vous le direz
28:25aussi dans un instant. Pourquoi je vous disais ?
28:27Parce qu'on est victime de l'état de droit. Attendez, vous dites
28:29c'est Reporters sans frontières, pardonnez-moi, vous avez eu des réactions
28:31politiques quand vous dites que ce n'est pas une décision politique.
28:33Pardonnez-moi, j'ai le souvenir
28:35d'une certaine Rima Abdul-Malak
28:37qui a l'air... Dans le monde.
28:39Et dans le monde et sur France Inter, pardonnez-moi.
28:41Et sur France Inter. Merci, Eric Reuvel.
28:43Moi, je n'ai pas la mémoire courte.
28:45Il n'est pas parti de là.
28:47Les insoumis torpétaient tous les 4 matins.
28:49La responsabilité quand même du pouvoir, parce qu'attendez,
28:51on va se dire les choses. Moi, quand j'ai dirigé
28:53LCI, j'ai vu comment on s'est battu pour le passage
28:55de LCI en gratuit et quelle opposition
28:57même politique on avait à l'époque.
28:59En fait, tout est décidé depuis l'Élysée.
29:01Il faut quand même être clair.
29:03Ce que je veux dire, c'est que
29:05quand la ministre de la Culture de l'époque
29:07fait une déclaration sur Inter
29:09puis une interview écrite
29:11dans le journal Le Monde
29:13pour mettre le doigt sur C8 et Cnews,
29:15ça veut dire que le coup est parti.
29:17Et quand vous avez Emmanuel Macron
29:19ou M. Keller à l'Élysée
29:21qui disent non, on n'était pas au courant,
29:23il faut arrêter de prendre
29:25les gens pour des idiots.
29:27Évidemment que c'est politique
29:29et évidemment que s'ils avaient voulu s'y opposer,
29:31ils auraient pu le faire.
29:33Mais justement, je pense qu'on a dit beaucoup de choses sur
29:35C8, mais ce qui m'intéresse, c'est aussi ces censeurs.
29:37Parce que là, ils sortent du bois.
29:39Vous avez entièrement raison, il n'y a pas que C8
29:41qui est visé. Que va-t-il se passer après ?
29:43Je vais vous parler d'un homme que personne ne connaît,
29:45qui s'appelle Alexis...
29:47Non, Alexis Lévrier.
29:49Alexis Lévrier, il est...
29:51Comment ?
29:53Sociologue des médias.
29:55Personne ne le connaît, pardonnez-moi.
29:57Il est historien des médias,
29:59maître de conférences de Reims.
30:01Alexis Lévrier, que dit-il ?
30:03Le régime de sanctions appliqué à C8
30:05aurait dû s'appliquer également
30:07à CNews. Et il va plus loin,
30:09on va découvrir un peu ses déclarations.
30:11La délation !
30:13C'est intéressant, mais ils ne sont pas allés assez loin.
30:15D'abord, l'ARCOM ne l'a laissé sans ces personnes.
30:17L'ARCOM a dit stop à Cyril Hanouna parce qu'il a bravé
30:19les règles à de multiples reprises.
30:21Donc cet homme confirme
30:23que c'est une décision pour une seule personne
30:25qui met sur la paille 400. C'est quand même assez gravissime.
30:27En toute logique, le régime de sanctions
30:29appliqué à C8 aurait dû s'appliquer également
30:31à CNews, mais l'autorité a probablement considéré
30:33que les sanctions étaient plus récentes et les amendes moins élevées
30:35que pour C8.
30:37Et enfin, et je trouve ça aussi d'une virulence absolue,
30:39aujourd'hui, Julien Dray est l'une des dernières
30:41figures de gauche du premier plan qui continue
30:43d'avoir son rouleau de serviette sur CNews,
30:45tout simplement parce que Julien Dray passe son temps à traquer
30:47les ambiguïtés de la gauche sur les condamnations de l'antisémitisme.
30:49Je n'y crois pas, mais c'est
30:51hallucinant ce qu'il dit.
30:53Mais ça, c'est gravissime.
30:55Mais bien sûr, il ne voit pas que la défense
30:57par CNews d'Israël est purement opportuniste
30:59et ne vise qu'un but,
31:01cibler les musulmans qui sont devenus
31:03ses nouveaux ennemis de l'intérieur.
31:05Il est où, ce gars ?
31:07Pourquoi je vous parle d'Alexis Lévrier ?
31:09Parce qu'Alexis Lévrier,
31:11en juillet 2023,
31:13le 3 juillet 2023,
31:15très précisément, sur France Inter,
31:17il y avait un débat, les invités
31:19dans cette matinale de France Inter,
31:21c'était Christophe Deloire,
31:23l'ancien secrétaire général
31:25de Reporters sans frontières,
31:27et Alexis Lévrier.
31:29Et le thème de l'émission, c'était après la nomination
31:31de François Hollande-Jeune à la tête du JDD,
31:33le présentateur pose la question,
31:35quel contour faut-il donner à ce qu'on appelle
31:37ces derniers jours la droitisation de la presse en France ?
31:39Donc, vous aviez deux personnes
31:41qui étaient en croisade,
31:43en quelque sorte, contre le groupe
31:45Bolloré, puisque dans cette émission,
31:47le regretté Christophe Deloire avait dit
31:49là où Bolloré passe,
31:51le journalisme trépasse.
31:53Pardonnez-moi, le pluralisme...
31:55France Inter, dans cette matinale,
31:57on a un cas chimiquement pur
31:59de soi-disant ce qui se passe,
32:01donc l'équilibre, le pluralisme des idées
32:03sur France Inter. Je pense qu'on a l'image d'ailleurs
32:05de cette séquence.
32:07Juste en image, bien sûr.
32:09Moi, je me souviens justement d'un échange avec ce fameux
32:11M. Lévrier sur une autre chaîne,
32:13l'enjeu portant précisément sur C8
32:15et Cnews. Et je me suis rendu compte,
32:17tout sociologue des médias qu'il soit,
32:19qu'il ne regardait pas ces chaînes-là.
32:21Parce qu'il me disait...
32:23M. Lévrier ? Mais vous plaisantez ? Il est venu sur le plateau !
32:25Il est venu plusieurs fois, j'ai retrouvé les séquences !
32:27Ça veut pas dire qu'il la regarde !
32:29Oui, mais en tous les cas, il était bien content de venir.
32:31Il était bien content de venir.
32:33Regardez, en 2017, il était là, M. Lévrier, il est tout content.
32:35Je crois qu'en 2021, août 2021,
32:37regardez, il a toujours le sourire M. Lévrier,
32:39qui pourrait se tenir un peu mieux quand même
32:41lorsqu'il vient sur le plateau.
32:43La raison pour laquelle je me suis rendu compte, c'est parce qu'il disait
32:45qu'il n'y a que des personnalités de droite ou d'extrême-droite,
32:47plutôt d'extrême-droite, il n'y a pas de femmes
32:49et il n'y a pas de personnes issues de la diversité.
32:51Pour reprendre la fameuse expression,
32:53je me suis dit, mais monsieur, c'est quand même très gênant,
32:55parce que moi qui suis sur les plateaux de CNU,
32:57je vois Sabrina Manjeber, je vois Naïma M. Fadel,
32:59je vois Radhika Anani,
33:01je vois beaucoup de personnes de cet ordre-là,
33:03mais je ne vois pas qu'elles.
33:05Ce que je veux dire, c'est que je les vois aussi.
33:07Le problème, c'est que vous êtes racistes, M. Lévrier,
33:09parce que vous ne les voyez pas,
33:11parce qu'elles ne disent pas ce que vous souhaitez entendre.
33:13Et c'est exactement le problème de ces gens-là,
33:15c'est qu'ils ne les entendent pas,
33:17parce que pour eux, les gens issues de la diversité
33:19doivent être de gauche et uniquement de gauche.
33:22Cet homme est clownesque.
33:24Non pas Georges Clooney, malheureusement pour lui.
33:26Il est raciste à l'insu de son plein gré.
33:28Effectivement, il y a une forme de racisme,
33:30mais vous avez entièrement raison.
33:32Pascal Delatour, vous m'aviez dit,
33:34je dois partir à 20h30.
33:36Il est 20h42.
33:38Est-ce que vous êtes à deux doigts de me tuer ?
33:40Est-ce qu'il vous reste quelques minutes ?
33:42Mais c'est important.
33:44Je voudrais juste vous montrer une dernière séquence,
33:46avant de vous laisser.
33:48C'est hier, lorsque Cyril Hanouna
33:50a parlé aux équipes de C8,
33:52où il a dit, je vous présente mes excuses,
33:54parce qu'au fond, c'est moi qui les attaquais,
33:56et c'est vous qui le mettez en difficulté.
34:00Il parle de l'ARCOM, bien évidemment,
34:03et du Conseil d'État.
34:05On regarde cette séquence.
34:07Je vous dis, je m'en veux beaucoup.
34:09Je pense à vous, et franchement,
34:11ça me fait de la peine, parce que quand j'ai vu aussi
34:13Elodie et Sandrine la semaine dernière,
34:15ça m'a fondu le cœur.
34:17Vous avez fait un travail formidable,
34:20et vous méritez de faire de la télévision,
34:22de continuer à faire votre travail,
34:24et en voulant s'en prendre à moi,
34:26les plus malheureux, c'est vous, aujourd'hui.
34:28Qu'est-ce que vous avez envie de dire,
34:30Pascal Delatour-Dupin, aux téléspectateurs de C8 ?
34:34Les téléspectateurs de C8 retrouveront TPMP.
34:38TPMP n'est pas mort, et Cyril rebondira.
34:40Donc ça, c'est la première chose,
34:42parce que c'était TPMP qui cristallisait.
34:44Quant aux autres, je souhaite de tout cœur,
34:46et je pense que le groupe travaille dessus
34:48pour essayer de retrouver des organes de diffusion.
34:51Enfin, pardon, les animaux de la 8,
34:53ça fait quoi, les animaux de la 8 ?
34:55Vous savez que quand même, l'Arkhome a dit
34:57qu'il n'y avait pas assez de diversité sur cette chaîne.
34:59Il y avait de la gym, on parlait de voiture,
35:01il y avait des animaux de la 8, il y avait du talk,
35:03il y avait William Amidi, enfin, je veux dire,
35:05il y avait des téléfilms.
35:07Il y avait des documentaires, des enquêtes,
35:09et non, pas assez de diversité, sans blague,
35:11pas assez de diversité.
35:13Il y a beaucoup d'autres chaînes qui ne respectent pas
35:15leurs cahiers d'échanges de soins de village.
35:18On m'avait demandé de venir à l'audition de l'Arkhome.
35:20J'étais là, présente.
35:22On a proposé, pas moi, Maxime Saada,
35:24Gérald Briceviré que vous avez vu ici,
35:26Franck Capietto qui était le président de C8.
35:28Ils ont proposé le time delay.
35:30Le time delay, c'est-à-dire pour expliquer
35:32aux téléspectateurs, il y a un léger temps
35:34de différer entre le direct et ce qui arrive chez vous,
35:37pour couper des séquences au cas
35:39où il y ait des débordements.
35:41Ils ont dit non.
35:43C'est dommage, c'est un peu tard.
35:45Le dossier a été plié depuis bien longtemps.
35:47Un grand merci, Pascal Delatour-Dupont,
35:49d'être venu sur le plateau.
35:51Pardonnez-moi pour ce retard.
35:53Ce n'est pas de ma faute.
35:55Ce n'est pas pour une fois la faute de l'Arkhome.
35:57C'est Donald Trump.
35:59On peut vous retrouver tout le week-end
36:01sur Europe 1.
36:03Je n'aurais pas pu venir.
36:05Vous n'êtes pas là ce week-end ?
36:07Et qui vous remplace ?
36:09C'est une bonne question.
36:11Merci beaucoup d'être venu au moins sur le plateau.
36:13On va faire un changement de place.
36:15Gérald Dolivier, vous allez vous installer
36:17à la place de Pascal Delatour-Dupont.
36:19On continue de parler de C8.
36:21Gérald Dolivier, j'ai une question pour vous.
36:23Justement, il y a deux semaines,
36:25J. Evans, le vice-premier président américain,
36:27avait dit lors de la conférence de Munich
36:29qu'en Europe, on est en train de toucher
36:31à la liberté d'expression.
36:33On est face, là aussi, à un cas d'école
36:35de cette entrave à la liberté d'expression.
36:37Oui, par rapport à ce que disait M. Hanouna,
36:39c'est de sa faute, c'est moi qui visais.
36:41Non, c'est pas lui qui est visé, c'est nous qui sommes visés.
36:43C'est le débat qui est visé, c'est le débat démocratique.
36:45Ceux qui perdent, c'est les Français.
36:47Et ce qui est tragique dans cette histoire,
36:49si vous voulez, c'est que J. Evans était là
36:51il y a une dizaine de jours.
36:53Enfin, il n'était pas ici, mais il était à Munich.
36:55Et à Munich, il a évoqué cette idée,
36:57qui pour moi est fondamentale,
36:59de valeurs communes entre les Etats-Unis
37:01et l'Europe, et de valeurs communes
37:03notamment liées à la démocratie,
37:05dont fait partie la liberté d'expression.
37:07Clairement, en France, la liberté d'expression
37:09est menacée aujourd'hui.
37:11La preuve, elle est tombée victime ce soir.
37:13Et cette liberté d'expression qui est en danger,
37:15deux Français sur trois partagent cette position-là.
37:17Sondage de la semaine dernière,
37:19c'est ça pour CNews.
37:21Je vous propose quelques personnalités qui ont réagi hier soir.
37:23Il y avait Sardou, Mireille Mathieu,
37:25Norbert, le cuisinier,
37:27le chef cuisinier,
37:29Vincent Lagaffe.
37:31Donc des gens qui sont adorés,
37:33appréciés par les Français.
37:35Il y a un élan populaire autour de C8,
37:37autour tout simplement de la liberté d'expression
37:39qui aujourd'hui a été malmenée, je le disais,
37:41par neuf personnes.
37:43Écoutons cette petite séquence.
37:45Je tenais juste à être là par amitié,
37:47pour vous, tout simplement,
37:49et pour toutes les personnes
37:51intermittentes du spectacle,
37:53les CDI, tous ces techniciens qui sont là.
37:55C'était juste par solidarité.
37:57Après, voilà.
37:59Et je voulais vraiment vous dire que de tout cœur,
38:01je suis avec vous.
38:03Et il y a un truc hyper important,
38:05c'est que quoi qu'il fasse,
38:07le talent, ils ne l'effaceront pas.
38:09Je trouve que c'est une aberration,
38:11au nom de la liberté d'expression,
38:13d'arrêter
38:15la première chaîne de la TNT.
38:17J'ai envie de chanter
38:19« Allons tous à la liberté »
38:21et Paris
38:23et toute la France m'a en colère.
38:25J'ai l'impression qu'on est en train
38:27de nous voler un peu notre liberté en fermant C8
38:29et en arrêtant des PMP.
38:31Ça me dérange un peu. Mais bon,
38:33je sais que t'es un phénix.
38:35Je voulais vous faire des gros bisous, je suis très ému.
38:37– Michel, vous savez que je vous aime.
38:39– Je sais, je sais,
38:41je t'aime aussi, moi.
38:43Très content de t'avoir au téléphone
38:45et en même temps
38:47un peu triste parce que
38:49ce qui se passe ne me plaît pas beaucoup.
38:51De faire supprimer
38:53une chaîne comme ça
38:55et tout le monde
38:57comme si j'étais des malpropres,
38:59ça ne me convient pas.
39:01C'est ce que j'appelle
39:03élégant.
39:05– Et ces voix qu'on connaît
39:07évidemment
39:09et qui sont adorées des Français
39:11partagent cette injustice
39:13de se dire mais mince, on a le droit
39:15quand même de regarder ce qu'on peut ?
39:17L'ancien patron que vous êtes,
39:19est-ce qu'il est choqué ou est-ce qu'il n'est pas
39:21finalement très surpris de ce qui se passe
39:23avec C8 et NRJ12 ?
39:25– Évidemment que je suis choqué mais je ne suis pas très surpris
39:27dans le mode de fonctionnement de l'autorité de régulation
39:29qui s'appelait avant le CSA et qui s'appelle maintenant
39:31l'ARCOM. Vous savez, les décisions
39:33qui sont prises par les
39:35neuf sages du CSA
39:37ou de l'ARCOM,
39:39ce n'est pas d'une transparence folle, c'est le moins qu'on puisse dire.
39:41Donc si vous voulez, encore une fois
39:43quand cette ministre de la Culture fait ces deux
39:45déclarations pour cibler C8
39:47et CNews, je me suis dit, je m'en souviens
39:49très très bien, c'était il y a 2 ans ou 2 ans
39:51et demi, 3 ans, je me suis dit là le verre
39:53est dans le fruit, en fait il va se passer
39:55quelque chose. Pour moi c'était évidemment
39:57clair et d'ailleurs si au plus haut niveau
39:59de l'état on avait voulu contredire la ministre
40:01elle l'aurait fait une fois
40:03son interview en direct sur Inter
40:05C'était d'abord dans le monde.
40:07Mais elle n'aurait pas recommencé
40:09sur Inter, elle aurait été recadrée tranquillement
40:11dans le bureau Oval.
40:13Ce qui est intéressant
40:15c'est de se
40:17demander ce qui leur fait
40:19peur en fait. Parce qu'Eliott,
40:21vous dites, on a le droit de regarder ce qu'on veut
40:23en réalité non, on accepte tous
40:25que les lois bornent
40:27pour ce qu'on n'aimerait pas, que des gens puissent dire
40:29des flots d'horreur à la télévision
40:31donc on accepte tout ce qui est des lois, on accepte tous
40:33ces restrictions. C'est du bon sens.
40:35Il faut rappeler que la liberté d'expression n'est pas
40:37totale, on accepte quelque chose.
40:39Ça me paraissait être
40:41ça allait de soi en quelque sorte. Non, parce qu'il y a des gens qui demandent
40:43absolument une libération totale
40:45il y a des gens pour qui c'est ça. Qu'est-ce qui leur
40:47fait peur ? La réalité, moi
40:49ce qui m'a toujours frappé c'est qu'en fait
40:51à CNews
40:53il y a vraiment
40:55pour le coup, il y a des chroniqueurs qui étaient extrêmement
40:57bien pensants, qui auraient tout à fait pu être
40:59sur France Inter, officier ailleurs, il y avait toutes sortes
41:01de gens.
41:03La chose qui leur
41:05fait peur c'est les sujets. C'est
41:07à la fois le véritable débat
41:09et les sujets.
41:11Vous avez raison,
41:13en fait ce qui pose des problèmes,
41:15j'ai participé à BTP, Balance Ton Poste
41:17qui avait lancé Cyril Hanouna. Bien sûr.
41:19Vous avez reçu dans Balance Ton Poste
41:21je crois que le premier à venir, ou face à Baba, c'était
41:23Jean-Luc Mélenchon d'ailleurs. Oui, oui, Jean-Luc Mélenchon.
41:25Ça c'était pendant la présidentielle.
41:27Mais ce qui m'avait frappé, si vous voulez,
41:29c'est ce lien qu'avait réussi à mettre en place
41:31Cyril Hanouna avec
41:33des gens qu'on ne voyait jamais,
41:35qu'on n'entendait jamais. C'est la France invisibilisée.
41:37Moi je me souviens, oui, la
41:39France invisibilisée et la façon, moi je
41:41me souviens parce que c'était une émission qui était en public
41:43où on s'est retrouvé avec des gilets
41:45jaunes. Vous imaginez des gilets jaunes
41:47sur un plateau ? Personne n'avait osé
41:49le faire. Et enfin, non, pas
41:51comme ça. Personne n'avait osé
41:53les gilets jaunes. Hanouna a été un des premiers à
41:55leur donner la parole, je vous assure.
41:57Donc ce qui a pu faire peur,
41:59y compris à la classe politique,
42:01c'est l'importance que prenait
42:03Cyril Hanouna
42:05dans cette sociologie politique.
42:07C'est-à-dire qu'il parlait à des gens
42:09qui n'étaient plus audibles
42:11pour les polémiques. Et on le remarque
42:13dans le silence de certains, quand on regarde dans la classe politique
42:15qui a défendu
42:17ces dernières semaines. La droite,
42:19le Rassemblement National, autour d'Éric Zemmour,
42:21chez Les Républicains, quelques maigres
42:23voix au centre, et c'est tout.
42:25Le grand absent, le grand silence,
42:27c'est à gauche. La gauche qui, historiquement,
42:29est le camp de la liberté d'expression,
42:31le camp des opprimés. C'est difficile pour
42:33Elgar Rideau de soutenir
42:35ou de condamner. Si elle soutient,
42:37on va dire, mais attendez,
42:39normal qu'elle soutienne, elle gagne 2000 euros
42:41par émission. Et si
42:43elle ne soutient pas, ou si elle condamne, on va dire,
42:45pour une personne qui gagne 2000 euros,
42:47elle ne dit rien.
42:49Où sont les boltériens ?
42:51C'est simple,
42:53il y a un sondage qui a été fait
42:55en 2022 sur
42:57les téléspectateurs de TPMP,
42:59et pour qui ils votent ? Ils votaient pour Marine Le Pen,
43:01ils votaient pour Jean-Luc Mélenchon.
43:03Donc il y a un mépris social,
43:05parce que c'est de ça aussi dont il s'agit.
43:07Si vous regardez la sociologie des gens
43:09qui regardent quotidien,
43:11qui n'est pas plus dans le pluralisme
43:13qu'il y a longtemps eu, d'ailleurs, Jean-Luc Salafati aussi
43:15comme chroniqueur, il y a
43:17un vrai mépris social et une peur.
43:19Vous avez raison Eric, il y avait une peur, parce que
43:21tout simplement, cette émission-là
43:23était regardée, non pas qu'elle la structure.
43:25C'est absurde d'imaginer qu'on peut implanter des idées
43:27dans la tête des gens s'ils ne les ont pas déjà.
43:29Tellement frustrant, il nous reste une minute 40,
43:31je voulais qu'on parle de la déclaration d'Emmanuel Macron
43:33qui a complètement désavoué son Premier ministre
43:35et son ministre de l'Intérieur sur
43:37les accords de 68. Non mais enfin là,
43:39c'est un vrai tournant.
43:41C'est un incroyable décalage
43:43entre la déclaration mercredi de
43:45François Bayrou et ce que dit
43:47Emmanuel Macron, mais je peux vous promettre
43:49qu'on en parlera ce week-end.
43:51Je vais terminer avec la pépite du jour.
43:53La pépite du jour, c'est
43:55Benjamin Fontaine.
43:57C'est un excellent
43:59confrère de France Info
44:01qui était aux manettes, visiblement,
44:03j'ai découvert ça, c'est lui qui le présente comme ça
44:05sur sa bio Twitter, aux manettes
44:07du 10-14 sur France Info, donc
44:09au service public. Et il a
44:11réagi à la déclaration
44:13de Cyril Hanouna, vous savez qu'il y a
44:15un temps condamné
44:17Donald Trump et qu'il a dit, finalement, moi je le soutiens
44:19désormais parce que c'est un homme qui lutte
44:21contre le wokeisme. Et je vais le défendre
44:23parce que moi, tous ceux qui luttent
44:25contre le wokeisme aujourd'hui, ça me va bien.
44:27Et qu'est-ce qu'il dit Benjamin Fontaine ?
44:29Pour rappel, être
44:31woke, c'est défendre
44:33la justice sociale, l'égalité
44:35des hommes et des femmes, peu importe
44:37leur couleur de peau.
44:39C'est exactement l'inverse.
44:41C'est exactement l'inverse.
44:43J'ai trouvé ça exceptionnel.
44:45Non, ça c'est que nous sommes tous.
44:47Pour rappel, être
44:49woke, c'est défendre la justice sociale
44:51et l'égalité des hommes et des femmes, peu importe
44:53leur couleur de peau. Vous avez vu ce tweet ?
44:55Oui, il y a un woke qui vient d'arriver.
44:57Gautier Lebret.
44:59Représentente au Malicien.
45:01Attendez, donc voilà,
45:03il présente, et on le salue,
45:05France Info, radio,
45:07visiblement, de 10h à 14h,
45:09qui nous explique ce que c'est le wokie.
45:11L'info, ça vous fait rire.
45:13Gautier Lebret,
45:15100% politique.
45:17Pour tout vous dire, on avait prévu jusqu'il y a
45:192-3 heures de faire une émission
45:21consacrée exclusivement à C8.
45:23Pareil.
45:25Même bateau. Fabien Lequeuvre
45:27sera avec nous, Jordan Deluxe aussi,
45:29puisqu'il faut quand même le dire, ce soir,
45:31en 2025, en février 2025
45:33en France, on va fermer 2 chaînes de télévision,
45:35dont C8, et on suivra en direct
45:37à minuit moins 5, le dernier
45:39signal de C8.
45:41Mais il y a eu un événement majeur
45:43aujourd'hui à la Maison Blanche, avec
45:45Donald Trump et Zelensky, un clash
45:47complètement inédit, donc on va évidemment
45:49y revenir aussi, mais
45:51on parlera énormément de C8 ce soir.
45:53Eh bien écoutez, vive la liberté d'expression,
45:55la liberté d'expression n'a pas de prix.
45:57Merci à tous les 6, c'était un plaisir d'être
45:59avec vous. Thank you very much, Gérald
46:01Olivier.
46:03Will you stay with
46:05Gautier Lebrun for the
46:07briefing ?
46:09Non, alors si, je ne me permettrais
46:11pas de faire comme Trump, sinon il faudrait que
46:13je lève
46:15la voix.
46:19Mais excusez-moi, ça va ou quoi ?
46:23Merci à tous les 6.
46:25L'info sur CNews,
46:27je remercie les équipes Laurent Capra,
46:29Yanis Capra, Benjamin,
46:31donc à la réalisation, la vision,
46:33le son, Lucas Bugetti, les Robin Pietre et Félix Perrault.
46:35A tout de suite pour 100% Politique.
46:37Moi mon préféré c'est quand t'es dans le casino.

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