• il y a 7 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 Quasiment 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:04 On est avec Jean-Sébastien Ferjoux, avec Georges Fenech, avec Jules Torres, Paul Melun
00:09 et on souhaite une belle fête à Véronique Jacquier.
00:12 Bonne fête des mères.
00:14 Eh oui, parce que je suis une maman.
00:16 Bah oui.
00:17 Et donc on souhaite une bonne fête, une joyeuse fête des mères à toutes les mamans qui nous regardent.
00:23 Vous avez passé une bonne journée ?
00:25 Très bonne.
00:26 Est-ce qu'on vous a fait un beau cadeau ?
00:27 Oui.
00:28 Un collier de nouilles ?
00:29 Regardez, regardez comme c'est joli.
00:31 Oh, c'est merveilleux.
00:33 Ce matin, alors j'ai oublié la feuille, mais je regardais les cadeaux, les pires cadeaux qu'on pouvait offrir aux mamans.
00:39 Il y avait par exemple un fer à repasser.
00:41 On veut déjà vous faire un cadeau.
00:43 Vous êtes marrant, c'est pratique un fer à repasser.
00:45 Oui, enfin bon, pour la fête des mères, on peut offrir quelque chose d'un peu plus délicat, non ?
00:49 Des fleurs.
00:50 Un aspirateur.
00:51 Et donc, vous avez fait un beau cadeau ?
00:53 Moi, ma maman, je vais lui en faire un après parce que je ne pouvais pas être avec elle malheureusement ce week-end.
00:57 Mais je lui souhaite une très belle fête.
00:58 Eh bien, écoutez, c'est bien.
00:59 Vous êtes un fils à demi-digné.
01:02 Le point sur l'information, avec Simon Guy.
01:04 Bonsoir, Réalité.
01:05 Bonsoir à tous.
01:06 En pleine campagne des élections européennes, Emmanuel Macron a entamé une visite de trois jours en Allemagne.
01:11 L'objectif est de réaffirmer la force du couple franco-allemand.
01:14 Et puis, première étape, la fête de la démocratie qui célèbre le 75e anniversaire de la constitution allemande d'après-guerre.
01:21 En Seine-Saint-Denis, un enfant de 4 ans est entre la vie et la mort après avoir chuté du 16e étage de son immeuble.
01:28 Les faits se sont produits ce matin, peu après 9h dans la ville d'Aubervilliers.
01:31 Il s'agit d'un enfant autiste qui s'est enfermé dans sa chambre avant de sauter par la fenêtre.
01:36 Et puis, une actualité un peu plus légère.
01:39 Le fameux scooter de François Hollande a été vendu aux enchères.
01:41 Le prix, 20 500 euros, 25 000 euros en comptant les frais.
01:45 Propriétaire d'un musée de l'automobile dans le Maine-et-Loire, l'acheteur envisage d'exposer ce célèbre trois roues Elliot.
01:52 - Ça fait rêver. On en a parlé avec Gilles William et Julien Drey, qui a eu une phrase très forte.
02:01 Il a dit... Je lui ai demandé de donner les coulisses, ce qui s'est passé en 2014 lorsque les photos sont...
02:07 Il dit "Je ne trahis jamais mes amis. Dans l'amitié, il faut être loyal et je ne vous donnerai aucun élément là-dessus."
02:13 Après, il m'a tout dit en coulisses.
02:15 - Je plaisante, bien sûr.
02:18 On va parler d'Emmanuel Macron. Pourquoi on va parler d'Emmanuel Macron ?
02:21 Vous avez vu dans le journal de Simon Guilin, il est en déplacement en Allemagne.
02:25 C'est la première fois depuis 24 ans qu'il n'y avait pas eu de visite d'État d'un chef d'État français.
02:30 Donc, en Allemagne, c'était une tradition qui s'est perdue au moment de Jacques Chirac.
02:35 Et souvent, on a pu dire qu'Emmanuel Macron pouvait avoir des phrases heurtantes à l'égard des Français lorsqu'il est à l'étranger.
02:43 Et il y a une phrase qui nous a marqués aujourd'hui.
02:47 Il dit "Ce n'est pas moi qui ai choisi un adversaire comme l'extrême droite lors des deux précédentes élections présidentielles.
02:54 Ce sont les Français qui me l'ont donné."
02:56 Écoutez attentivement parce que peut-être que ça va vous marquer.
03:00 - "Ce n'est pas moi qui ai choisi un adversaire comme l'extrême droite.
03:03 Ce sont les Français qui me l'ont donné à deux reprises au deuxième tour de l'élection présidentielle."
03:08 Je ne suis pas candidat aux élections européennes.
03:11 Et donc, je ne cherche pas à débattre avec, dans le pluralisme, tous les candidats aux élections européennes.
03:16 La tête de liste de la majorité présidentielle le fait et le refera.
03:20 Par contre, contrairement à beaucoup, je ne m'abutis pas à l'idée que le Rassemblement national serait un parti comme les autres.
03:26 Et donc, quand il est placé en tête des sondages, je considère que ce parti, qui par ses idées menace l'Europe,
03:32 précisément parce qu'il est anti-européen par construction et nationalisme,
03:36 eh bien c'est la responsabilité du président de la République de lever ses ambiguïtés.
03:41 C'est dans ce cadre-là que j'ai proposé ce débat.
03:43 Exceptionnel, mais assumé.
03:45 Et strictement dans ce cadre-là.
03:47 Donc, vive le pluralisme et vive tous les candidats.
03:51 Mais vive aussi la défense de l'idée de République, la démocratie et l'Europe.
03:54 Et ne faisons pas de confusion en mettant tout le monde sur le même pied.
03:57 Défenseur de l'Europe, je considère que c'est ma responsabilité particulière
04:01 de m'engager dans le débat européen, même comme président,
04:04 pour démasquer, si je puis dire, les idées du Rassemblement national.
04:09 Comme l'a d'ailleurs fait le Premier ministre il y a quelques jours.
04:12 Si ce n'est pas un parti comme les autres, qu'est-ce que vous dites aux 13 millions d'électeurs au second tour de la présidentielle en 2022 ?
04:19 Ce ne sont pas des Français comme les autres ?
04:21 Ils ont des idées qui ne sont pas républicaines ?
04:23 Il y a un côté blessant pour une partie des Français.
04:27 Les 13 millions, les 42% je crois, je ne sais plus, aux dernières élections,
04:31 qui ont voté pour Marine Le Pen.
04:34 On en pensera ce qu'on voudra.
04:35 Mais le chef de l'État, en stigmatisant cette candidate,
04:39 il stigmatise aussi ceux qui ont voté pour elle.
04:42 Et venant de l'étranger, ce n'est pas la première fois, vous l'avez rappelé.
04:45 Et puis au fond, qu'est-ce qu'installe ce duo depuis 2017 ?
04:50 Qu'est-ce qui envoie son Premier ministre débattre contre Jordan Bardella ?
04:53 Qu'est-ce qui propose ?
04:54 C'est moi ou le chaos.
04:56 On a tendance à vouloir éliminer un petit peu la droite et la gauche classique
05:00 pour installer un débat qui lui a été profitable à deux reprises.
05:03 Si les Français ont choisi Marine Le Pen, c'est peut-être le bilan d'Emmanuel Macron qui les incite à faire ce choix.
05:11 Pour 2017, ils ne sont peut-être pas comptables,
05:14 mais pour 2022, c'est une autre affaire.
05:17 Ensuite, quand ils parlent quand même d'un parti qui est anti-européen,
05:21 ils pourraient être un petit peu dans la nuance.
05:23 Ils pourraient dire qu'ils sont eurosceptiques.
05:25 On a éventuellement encore le droit d'être eurosceptique en France, surtout dans une campagne.
05:29 Ensuite, ce qui est quand même choquant, vous l'avez dit, Eliott,
05:31 c'est que ce n'est pas la première fois qu'il prend quand même les Français comme ça à partie.
05:34 Mais surtout, il est le président de tous les Français.
05:36 C'était la promesse de 2022.
05:38 Oui.
05:39 Il l'avait dit en 2022, il l'avait aussi dit en 2017 d'ailleurs.
05:41 En plus, 89 députés à l'Assemblée nationale.
05:44 Voilà, ils ne font pas de bruit, contrairement à la France insoumise.
05:47 Enfin, on sait pourquoi il installe le match.
05:49 On sait parce qu'il est fort, de la faiblesse des autres.
05:51 J'ai le souvenir qu'il avait morigéné Elisabeth Borne en disant
05:56 "on n'attaque pas le Rassemblement national sur des arguments de 1990, on les attaque sur le fond".
06:01 Mais ça, c'est quelque chose qui, en effet, comme l'ont rappelé Véronique et Georges,
06:04 c'est quelque chose qui n'est pas du tout nouveau.
06:06 Emmanuel Macron, il l'avait fait en 2017, souvenez-vous, c'était en Grèce.
06:09 Au moment de la réforme du Code du travail, il a dit qu'il ne céderait
06:12 ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes.
06:15 Il l'avait recommencé, souvenez-vous, encore une fois en 2018,
06:18 cette fois-ci, c'était au Danemark, devant l'arène Margrethe II,
06:20 où il critiquait les Gaulois réfractaires au changement.
06:22 Et évidemment, il a poursuivi ça, même depuis l'élection présidentielle de 2022,
06:27 en ciblant très souvent les électeurs du RN.
06:30 Et ils se sentent méprisés.
06:31 D'ailleurs, c'est ce que Marine Le Pen dit un petit peu dans le JDD ce week-end,
06:34 c'est qu'Emmanuel Macron méprise ses électeurs, cible tout le temps ses électeurs.
06:38 Et c'est encore plus le cas à deux semaines des élections européennes,
06:40 où la majorité peine à décoller.
06:41 Elle a cette expression, c'est vous qui l'avez interrogée,
06:44 elle dit "c'est un très mauvais DRH".
06:46 Moi, ce qui me frappe dans sa déclaration d'Emmanuel Macron,
06:50 c'est que c'est une nouvelle étape.
06:51 C'est-à-dire que là, il ne dit pas que le Rassemblement national
06:53 ne serait pas un parti comme les autres, parce qu'il aurait une histoire particulière,
06:57 parce qu'il serait le descendant de partis,
07:00 enfin de gens qui auraient collaboré pendant la Deuxième Guerre mondiale
07:04 ou défendu l'Algérie française.
07:06 Là, il le dit simplement parce que c'est un parti qui ne serait pas européen.
07:09 Donc, il faut-il comprendre que le fait de ne pas être européen,
07:12 en tout cas de ne pas l'être sur le même mode qu'Emmanuel Macron,
07:14 est anti-républicain.
07:16 Emmanuel Macron aurait-il eu le courage de le dire face à Philippe Séguin ?
07:19 Aurait-il le courage de regarder dans les yeux Jean-Pierre Chevènement,
07:22 qu'il a fréquenté, me semble-t-il, à une époque,
07:24 et de lui dire dans les yeux "Monsieur Chevènement, vous n'êtes pas républicain,
07:27 parce que vous n'êtes pas européen".
07:29 Parce que c'est ça qu'il dit aujourd'hui.
07:30 C'est une nouvelle étape.
07:31 Il n'est plus justement sur le type d'argumentaire qu'avait pu avoir Elisabeth Borne.
07:35 Outre le fait que vous avez raison de rappeler que de toute façon,
07:37 un coup c'est blanc, un coup c'est noir, il faut traiter le RN comme un parti,
07:40 comme les autres.
07:41 Le lendemain, après, il avait fait le truc inverse à Gabriel Attal.
07:44 D'ailleurs, là, je trouve ça choquant, parce qu'on peut croire à l'Europe,
07:48 on peut aussi ne pas croire à l'Europe du tout,
07:51 ou alors avoir une vision différente de l'Europe de M. Macron,
07:54 sans qu'il lui appartienne de déterminer que ces opinions-là
07:58 relèveraient ou non du champ républicain.
08:01 Avoir comme valeur cardinale la nation, ça ne fait pas vous un neurophobe.
08:06 Non.
08:07 Ça ne fait pas vous, effectivement, non pas un européiste.
08:10 Donc il y a aussi ces notions-là qui, aujourd'hui, sont complètement biaisées.
08:13 Mais la notion de nation, du temps où on avait une vie politique
08:16 et une classe politique digne de ce nom,
08:18 elle était partagée, cette notion de nation,
08:20 de Jean Jaurès à Mendès-France, et puis plus tard,
08:23 et puis avant à Clemenceau et jusqu'à De Gaulle.
08:25 Par conséquent, tout le monde s'accordait sur la nation comme le ciment.
08:29 Donc la référence de nation comme ciment de notre société,
08:32 c'était De Gaulle qui le disait.
08:33 Il ne me semble pas non plus que De Gaulle était un odieux fasciste.
08:36 Donc ça, c'est vraiment pitoyable comme argument,
08:38 et c'est extrêmement problématique.
08:39 Deuxièmement, effectivement, vous aviez raison d'en parler,
08:41 Eliott, en introduction, qu'un président de la République,
08:43 et il y a des précédents, pas peine d'y aille en Amérique,
08:46 Jean-Luc Mélenchon il n'y a pas très longtemps en Afrique,
08:48 que des dirigeants politiques de ce niveau-là aillent à l'étranger
08:51 pour dire qu'en France, ce n'est pas terrible,
08:53 qu'en France, on a des gens, ces électeurs du RN,
08:56 qui sont quand même un peu en dessous des autres,
08:57 il faut bien le dire, on est entre nous,
08:59 qu'il y a des gens qui expliquent qu'il y a un racisme systémique en France,
09:02 comme M. Agnay, que les Français sont des lâches,
09:04 comme a dit Jean-Luc Mélenchon.
09:05 Mais où est, si vous voulez, la politesse diplomatique
09:08 qui faisait que jadis, on ne disait pas du mal de son pays à l'étranger ?
09:12 Est-ce qu'on pourrait avoir une classe politique un peu patriote,
09:14 par-delà les clivages politiques,
09:16 de l'extrême-gauche à la droite radicale,
09:18 est-ce qu'on peut avoir des gens qui, quand ils sont à l'étranger,
09:20 respectent leur pays ?
09:22 C'est peut-être ça, d'abord, penser à la nation.
09:24 C'est intéressant ce que vous dites,
09:25 parce que beaucoup se revendiquent du gaullisme.
09:28 De Gaulle, je le disais ce matin, s'il veut vraiment débattre,
09:31 Marine Le Pen a dit "il n'y a aucun problème, on débat avant le 9 juin,
09:35 mais vous engagez votre responsabilité,
09:37 puisque vous n'êtes plus le chef de l'État,
09:38 vous êtes le chef d'une liste,
09:39 et donc vous engagez votre responsabilité,
09:41 dissolution de l'Assemblée nationale ou démission".
09:44 De Gaulle, en 69, lors du référendum,
09:47 ce n'est pas la Constitution qu'il lui impose,
09:51 il dit "j'engage ma responsabilité dans ce référendum,
09:56 si je n'ai plus votre confiance, je prends en quelque sorte mes affaires et je pars".
10:00 Il a fait engager la responsabilité de la majorité présidentielle,
10:04 puisqu'il y a eu ce débat entre Jordan Bardella et Atal.
10:07 Et Gabrielle Atal.
10:08 On écoute Valérie Haillet, parce qu'elle était chez notre confrère,
10:11 Frédéric Aziza, ce matin.
10:13 Quand même assez, on pourrait dire gênant,
10:17 de voir qu'une tête de liste appelle à ce qu'il y ait
10:20 des débats sur les élections européennes.
10:22 Mais donc elle va commenter un débat qu'elle aurait dû normalement,
10:25 puisqu'elle est la tête de liste, faire, pourquoi pas.
10:28 On poursuit sur les européennes.
10:30 Après le débat Atal-Bardella, le président de la République crééitaire,
10:34 c'est aujourd'hui donc Parisien,
10:35 sa proposition de débat avec Marine Le Pen,
10:38 laquelle s'est dite disponible,
10:40 s'il s'engage, le président a démissionné ou a dissout dans le cas de défaite.
10:44 Est-ce bien utile de la part du président de la République
10:47 de relancer le débat sur le débat ?
10:49 Je pense que ce débat, il doit avoir lieu
10:53 et il sera extrêmement intéressant,
10:55 parce qu'il permettra de rappeler deux visions fondamentalement différentes du projet.
11:01 Il permettra si toutefois Marine Le Pen l'accepte,
11:05 il permettrait parce que moi je pense que Marine Le Pen ne l'acceptera pas.
11:08 On voit bien, on en déshabille.
11:10 À quoi ça sert que le président de la République crééitaire,
11:12 cette proposition, en sachant qu'elle ne va pas ?
11:14 À la fin, si elle dit oui, peut-être qu'elle dira oui, on verra.
11:17 Moi, le constat que je fais, c'est qu'elle va de revirement en revirement.
11:20 D'abord, elle dit non, puis elle fait dire par la voix de Jordan Bardella
11:23 que c'est oui avec condition, puis elle redit non.
11:26 Et là, elle redit oui avec condition.
11:28 Moi, ce que ça révèle, selon moi, c'est simplement son incompétence,
11:32 qu'elle a peur de débattre de Marine Le Pen,
11:34 qu'elle a peur de débattre avec le président de la République,
11:37 particulièrement sur les enjeux européens,
11:39 parce qu'elle n'est pas au niveau, elle ne l'était pas par le passé,
11:42 elle ne l'est toujours pas.
11:43 Et là, maintenant, elle trouve mille conditions
11:45 pour essayer que ce débat n'ait pas lieu.
11:47 Mais je n'ai pas le souvenir d'un chef de l'État
11:50 qui souhaite un débat avec un chef d'un groupe de l'opposition,
11:56 en dehors aussi d'une période électorale.
11:58 Mitterrand-Séguin.
11:59 Non, c'était à l'occasion de la République.
12:01 Il y avait un référendum.
12:02 Oui, il y avait un référendum, c'était un référendum.
12:04 La légitimité d'un débat en dehors d'une élection immédiate,
12:09 d'un chef de l'État avec un chef d'un groupe d'opposition
12:12 qu'il aurait choisi.
12:14 C'est très intéressant, mais pourquoi pas d'ailleurs ?
12:16 Puisqu'il considère que cette élection européenne
12:19 va déterminer l'avenir de l'Europe.
12:21 Il ne considère pas ça.
12:23 Il considère ça, et bien sûr.
12:25 Aujourd'hui, il y a un enjeu.
12:27 Ce que je crois qu'il considère sur le plan.
12:29 Il y a un enjeu existentiel dans l'avenir de l'Europe.
12:32 Pourquoi pas ?
12:33 Mais à ce moment-là, il peut aussi dire
12:35 évidemment que j'engage ma responsabilité,
12:37 puisque c'est un enjeu existentiel.
12:39 Faites-moi confiance.
12:40 Je ne crois pas que ce soit le calcul politique qui fait.
12:42 On peut considérer qu'il y a un enjeu existentiel pour l'Europe.
12:46 On peut d'ailleurs aussi remarquer que ni le Rassemblement national,
12:49 ni Renaissance ne sont en situation, au Parlement européen,
12:52 de toute façon, de faire pencher la balance
12:54 dans un sens ou dans l'autre.
12:55 Parce qu'ils ne sont pas des partis qui pèsent
12:57 dans les majorités actuelles, en tout cas,
12:59 et vraisemblablement pas dans celles qui vont suivre
13:01 les élections européennes.
13:02 Mais ce qu'il veut juste dire, c'est le souvenir
13:05 du débat de 2017, en disant "elle est incompétente".
13:08 C'est juste ça.
13:09 C'est juste pour pouvoir remettre cet argument-là en avant.
13:11 Et c'est exactement celui que Mme Ayer,
13:13 qui d'ailleurs n'a pas beaucoup d'imagination,
13:15 parce que c'est exactement le même qu'a l'employée
13:17 David-Jordan Bardella.
13:18 Je fais juste le lien d'un mot avec le sujet précédent
13:21 où vous parliez de ce qu'avait dit le président en Allemagne.
13:23 Pour des gens qui parlent de démocratie et de république à l'envie,
13:26 ne pas engager sa responsabilité de chef d'État en disant
13:29 "si je suis bien désaveu que les Français ne veulent plus de moi,
13:31 posture gaullienne, je pars comme en 69 le général",
13:34 c'est faire peu cas de la démocratie,
13:36 et de la démocratie représentative du Jivois, un paradoxe.
13:38 Ni le débat à Talbardella, ni un potentiel débat
13:41 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen
13:43 n'aurait une incidence sur ces élections européennes.
13:45 On pourrait même avoir, ça on ne sait pas, c'est de la politique fiction,
13:47 ça pourrait même avoir l'effet inverse.
13:48 On voit bien pour l'instant dans les sondages,
13:50 après le débat de jeudi, qu'il n'y a aucune incidence.
13:52 En revanche, c'est peut-être aussi parce qu'il y a un enjeu existentiel
13:55 qui se lance comme ça, c'est peut-être parce qu'il pense
13:57 qu'il est le seul à pouvoir renverser la table
14:01 et permettre d'éviter cette débâcle aux Européennes pour Renaissance.
14:06 C'est peut-être aussi que c'est un écran de fumée,
14:08 parce que son déplacement en Nouvelle-Calédonie a été un échec,
14:11 parce que, par exemple, sur la question de sécurité et d'immigration,
14:14 c'est une faillite totale,
14:16 et parce qu'en parlant et en voulant ce débat-là,
14:19 on parle peut-être un peu moins des faits divers pour certains
14:22 qui sont pour d'autres des faits de société.
14:24 J'en veux pour preuve Lyon.
14:26 Qu'est-ce qui s'est passé à Lyon, ville que vous connaissez parfaitement bien,
14:29 cher Georges ?
14:30 - Bien, c'était ce qu'on voulait, Jaurès.
14:31 - Jean Jaurès, une attaque au couteau ce dimanche
14:33 dans le métro lyonnais qui fait quatre blessés.
14:35 C'est miraculeux qu'il n'y ait pas de mort.
14:38 Vous n'avez pas de pronostics vitales engagés.
14:41 Dans cette affaire, il y a quelque chose de saisissant, encore une fois,
14:44 c'est le profil de l'assaillant.
14:46 C'est un homme de 27 ans, d'origine marocaine, sous OQTF.
14:50 - Non exécuté.
14:51 - Non exécuté.
14:52 - Très ancienne.
14:53 - Alors très ancienne, je ne sais pas ce que ça veut dire.
14:55 - Plus d'un an.
14:56 - Je crois qu'elle avait été délivrée, selon le service de police-justice,
14:59 en novembre 2022.
15:00 - Absolument.
15:01 - Il n'y a plus d'un an.
15:02 - La préfète.
15:03 - Exactement.
15:04 - C'est-à-dire ?
15:05 - C'est-à-dire si vous ne l'exécutez pas pendant un période...
15:08 - Et après, vous n'êtes plus OQTF.
15:10 - Oui.
15:11 - Bon, ben, appelez ça vraiment une invitation à quitter le territoire français.
15:14 On écoute des syndicats de police qui ont réagi,
15:16 mais qui expliquent ce qui s'est passé.
15:18 - On entend très souvent, malheureusement, dans la presse ou les médias,
15:21 qu'il y a beaucoup de déséquilibrés.
15:23 En tout cas, ce qui est sûr et certain, c'est que nous, sur le terrain,
15:26 ce que nos collègues constatent, c'est une montée de violence inouïe,
15:30 et notamment dans les transports en commun.
15:32 Malheureusement, des agressions au couteau, il y en a toutes les semaines.
15:36 Et pas que sur la métropole de Lyon, c'est sur tout le territoire.
15:41 Maintenant, voilà, le côté psychologique, malheureusement, il y en a.
15:48 Mais c'est surtout la montée de violence, qui aujourd'hui est flagrante,
15:53 au quotidien, pour nos collègues.
15:56 - Quelques réactions politiques, et je vous donne la parole, bien sûr.
15:59 Jordan Bardella qui a réagi sur Twitter.
16:02 L'individu qui a blessé au couteau, trois personnes à Lyon, je crois que c'est quatre,
16:06 est un Marocain sous OQTF depuis 2022.
16:08 Il n'a pas été expulsé.
16:09 Toujours les mêmes dysfonctionnements, toujours les mêmes agressions,
16:12 toujours la même insécurité.
16:13 La faillite du gouvernement continue.
16:16 Lors du débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella,
16:20 il y a eu la question des OQTF qui a été posée.
16:22 Un dimanche après-midi à Lyon, il fait beau,
16:24 votre enfant prend le métro dans un quartier tranquille.
16:26 C'est Marion Maréchal qui écrit cela.
16:28 Il croise un clandestin marocain sous OQTF et se fait poignarder
16:31 avec trois autres passagers, comme ça, gratuitement.
16:34 Voilà notre quotidien au pays de Macron, Moretti et Gérald Darmanin.
16:38 - Que dire de plus, mon cher Édouard, que dire de plus,
16:41 sinon que ces faits sont récurrents et qu'on constate toujours les mêmes défaillances.
16:47 Et je me demande d'ailleurs, s'il y avait un recours...
16:50 Imaginons quand on met en cause l'État.
16:52 L'une des victimes dit "mais attendez-moi, l'État ne me protège plus".
16:56 C'est un individu qui n'a rien à faire sur le territoire
16:58 et qui m'agresse parce qu'il aurait dû être expulsé.
17:01 L'État a failli dans sa mission de sécurisation.
17:04 Je me demande s'il ne faudrait pas peut-être engager la responsabilité,
17:08 non pas pénale, qui n'existe pas pour les collectifs, pour l'État,
17:12 mais une responsabilité administrative.
17:14 On devrait se poser la question.
17:16 - Mais c'est l'exemple belge.
17:17 - Dans le procès du siècle, on a bien fait condamner l'État
17:19 pour une action climatique.
17:20 Pourquoi ne le ferions-nous pas condamner pour une action régalée ?
17:23 - Bien sûr.
17:24 On en a parlé dès vendredi. Je vous donne la parole Véronique.
17:26 On en a parlé sur ce plateau avec Jean-Sébastien vendredi.
17:29 L'affaire de l'attentat de Bruxelles,
17:32 le ministre de la Justice à Bruxelles avait démissionné en disant
17:36 "il y a eu une faille dans mon administration,
17:38 je prends mes responsabilités et je pose ma démission".
17:41 Mais ça, ça n'existe pas en France.
17:43 - Il y a mon assistance à citoyens français en danger.
17:45 On voit qu'il y a une récurrence qui est inadmissible
17:49 et à laquelle on ne doit pas s'habituer d'abord.
17:51 On parle de "ils ne sont pas expulsés".
17:54 Mais d'abord, la première chose, c'est qu'ils ne devraient pas rentrer sur le territoire.
17:57 Ensuite, on est toujours très angélique vis-à-vis de la gestion
18:02 de ce type de personnes, à savoir qu'on dit toujours...
18:07 - C'est un déséquilibré.
18:09 - Voilà, c'est un déséquilibré.
18:10 Alors, premièrement, on voit qu'il a erré d'hôpital psychiatrique
18:13 en hôpital psychiatrique et qu'en France,
18:16 les hôpitaux psychiatriques, de toute façon, maintenant,
18:18 n'ont pas de moyens, n'ont pas d'argent, n'ont pas de personnel
18:21 et qu'on rentre comme on sort et que de toute façon,
18:23 on sait très bien qu'il n'est pas traité et que c'est un pisalé.
18:26 Ensuite, moi, j'aimerais qu'on interroge vraiment
18:28 la psychiatrite de ce personnage, c'est-à-dire,
18:31 est-ce qu'il est intrinsèquement violent et donc capable
18:34 de poignarder des personnes parce qu'il est culturellement
18:39 dans un mode de vie qui est violent ?
18:41 - Non, ce sont des troubles paranoïaques.
18:43 - Oui, mais enfin, il y en a beaucoup qui viennent sur notre sol
18:46 et qui sont paranoïaques. Donc, il y a un moment,
18:48 il faut s'interroger quand même sur ces nouveaux profils
18:51 qui, psychiatriquement, nous défient.
18:54 - Et il faut aussi, il y a une autre question politique
18:56 puisque Emmanuel Macron nous ramène à la question de la compétence
18:58 où Valérie Hayé, la question de la compétence est,
19:00 selon eux, majeure.
19:02 Parce qu'ils considèrent que ni Jordan Bardella,
19:05 ni Marine Le Pen ne seraient compétents.
19:07 Mais eux le sont-ils, indépendamment de ce que sont
19:09 ou ne sont pas les autres. Eux le sont-ils ?
19:11 Nous sommes quand même le pays qui consacre le plus
19:14 de sa richesse nationale à la dépense publique.
19:16 Nous sommes le pays qui a le record de prélèvement obligatoire.
19:19 Quel est l'état de la psychiatrie française ?
19:21 Véronique Jacquet vient d'en faire référence.
19:23 Quel est l'état de la police ? Quel est l'état de la justice ?
19:25 Donc, moi, je veux bien qu'on m'explique que
19:27 Marine Le Pen et Jordan Bardella ne sont pas compétents.
19:29 Peut-être ne le sont-ils pas ? C'est une autre question.
19:32 Mais Emmanuel Macron l'est-il ? Parce que c'est quand même comme ça
19:35 que les Françaises déterminent.
19:36 - Mais attendez, c'est la clé, bien évidemment.
19:39 Le débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella.
19:42 Vous avez un panel de journalistes politiques
19:44 qui ont commencé à faire du détail dans le détail
19:46 pour voir si sur la forme, qui avait gagné,
19:48 qui était le plus compétent. Et factuellement, peut-être,
19:51 ils avaient raison en disant que Gabriel Attal a été
19:54 plus éloquent, plus à l'aise, il connaît mieux les dossiers.
19:57 Mais les Français, ils n'ont pas été convaincus.
20:00 Pourquoi ils n'ont pas été convaincus ?
20:02 Parce que ça fait 7 ans que vous traînez un bilan.
20:04 Et ce bilan, ce n'est pas un bilan, aujourd'hui, c'est un boulet.
20:07 Voilà, c'est ça le problème.
20:08 - Sur la question. - Attends, puis oui, allez.
20:10 - Juge, juge, juge. - Il y a toujours ce problème
20:12 de la responsabilité politique. - Qui s'est trompé jeudi soir ?
20:14 - Qui se trompe, parce qu'il ne se trompe jamais.
20:16 - Qui se trompe très souvent. - Je n'ai rien écrit, j'ai dit pas.
20:18 - Allez-y, allez-y. - Non mais il y a toujours
20:20 cette question de la responsabilité politique
20:22 qui n'est jamais abordée. Souvenez-vous,
20:24 on a le sujet de la Nouvelle-Calédonie,
20:26 personne n'est responsable. Les agents pénitentiaires
20:28 qui sont tués, personne n'est responsable.
20:30 Les OQTF, personne n'est responsable. L'insécurité,
20:32 personne n'est responsable. La dette, personne n'est responsable.
20:34 Et donc, il y a un problème dans cet exécutif
20:36 et dans ce gouvernement, c'est qu'on n'est jamais
20:38 responsable de rien. Sauf que les Français,
20:40 eux, les Français qui nous regardent,
20:42 ils savent qu'un chef d'entreprise, si son entreprise
20:44 fait faillite, c'est lui qui doit assumer.
20:46 - Vous avez entièrement raison, et le résultat,
20:48 c'est le résultat du sondage sur le bilan
20:50 de sécurité d'Emmanuel Macron
20:52 et les Français, la perception des Français.
20:54 Alors, c'est peut-être pour le ministre de la Justice
20:56 qu'un sentiment, bien évidemment,
20:58 mais bon, c'est 76% négatif.
21:00 - Ah oui. - D'accord ?
21:02 - 24% positif. Alors, je pense
21:04 que les 24%, ils habitent entre le 1
21:06 du boulevard Saint-Germain et le 90
21:08 du boulevard Saint-Germain. Je plaisante.
21:10 Je plaisante. Je dis ça pour l'Arkomme, parce que je sais
21:12 qu'ils sont plutôt alertes en ce moment.
21:14 Négatif.
21:16 Et ils ont ces 14 points de plus
21:18 qu'en 2022. C'est intéressant ?
21:20 - Oui. - Et je mets en parallèle
21:22 une déclaration. C'est intéressant, ce qui s'est passé
21:24 chez quelle époque ? Hier, chez Léa Salamé,
21:26 il y avait deux journalistes,
21:28 de Jean-Michel Decujys et
21:30 François Gautrono du Parisien,
21:32 Vincent, pardon.
21:34 Ils étaient interrogés sur
21:36 le trafic de stupéfiants,
21:38 sur l'ultra-violence,
21:40 sur le drame et l'attaque au fourgon.
21:42 Et ils disaient, il faut faire attention
21:44 parce qu'il y a des alertes, dans 10 ans,
21:46 la France, c'est le Mexique. Écoutez.
21:48 - En fait, là, on vit
21:50 des séries policières qu'on voit
21:52 à l'antenne sans arrêt, partout.
21:54 - Ça dépasse. - C'est-à-dire que les gamins...
21:56 - Ça dépasse la vie. - Alors, les gamins, je pense,
21:58 à quel âge ils ont, mais on est complètement
22:00 dans les séries policières, maintenant,
22:02 où la vie n'a plus aucune importance.
22:04 Ils basculent
22:06 de la fiction à la réalité. - Oui. On se croit
22:08 en Amérique latine, en fait. C'est ça.
22:10 - C'est un télé-réalisme. - C'est marrant que vous dîtes ça.
22:12 - Déjà, il y a le procureur, le patron de la Junalco,
22:14 qui est la juridiction qui s'occupe du crime organisé,
22:16 qui a donné une interview à l'AFP hier
22:18 où il explique qu'ils ont reçu
22:20 très récemment les autorités mexicaines
22:22 et que les Mexicains leur ont dit
22:24 "Si vous ne faites pas quelque chose, dans 10 ans,
22:26 la France, l'Europe,
22:28 ça sera comme le Mexique." - Oui.
22:30 - Ce qui est inquiétant, c'est le rajeunissement
22:32 de ces gens, ce qu'on appelle
22:34 les petites mains du business.
22:36 - Ils ont quelle âge ? - 14, 15, 16.
22:38 - 14, 15 ans.
22:40 - L'an dernier, il y a eu 49
22:42 narcomicides, comme ils appellent ça désormais,
22:44 donc, règlement de compte, lié au trafic de stupes,
22:46 49 narcomicides à Marseille.
22:48 La moyenne d'âge allait de
22:50 17, 18, 19 ans.
22:52 - Et ça aussi, ça a changé par rapport à avant.
22:54 - C'est-à-dire qu'ils étaient un peu plus vieux avant.
22:56 - J'ai l'impression qu'on découvre un peu la lune.
22:58 - Oui, non, mais moi, je suis d'accord
23:00 avec tout ce qui vient d'être dit. Je voulais juste réagir sur la notion
23:02 de compétence, parce que je pense que ce qui manque
23:04 au président de la République et à son gouvernement, c'est pas la compétence,
23:06 effectivement. Gabriel Attal l'a montré,
23:08 techniquement, ils sont très bien. Ils sont très compétents
23:10 pour promouvoir une immigration massive.
23:12 Mais ça, si vous voulez, c'est une question d'idéologie,
23:14 c'est pas une question de compétence. C'est une question
23:16 d'idéologie. Et des gens qui considèrent qu'il n'y a aucun
23:18 lien entre l'immigration et la délinquance, comme Madame Ayé,
23:20 ou des gens qui considèrent que l'immigration
23:22 est forcément une chance, il est assez minoritaire.
23:24 Les gens qui considèrent que l'immigration est une chance,
23:26 quoi qu'il advienne, qu'est-ce que vous voulez ?
23:28 Qu'ils renvoient les OQTF chez eux ou qu'ils baissent
23:30 le nombre d'immigrés qui arrivent chaque année dans le pays ?
23:32 - En 30 secondes, avant la publicité.
23:34 - Quand on dit "dans 10 ans, la France
23:36 et le Mexique", heureusement, j'espère qu'on n'en sera pas là,
23:38 parce que le Mexique, quand même,
23:40 alimente totalement le marché
23:42 américain et qu'ils sont
23:44 complètement dépendants et que, bien
23:46 entendu, ils sont coincés entre l'Amérique
23:48 du Sud, la Colombie, enfin bref.
23:50 - Et c'est une guerre qui a fait des milliers d'années en Mexique.
23:52 - La France, déjà, n'est pas géographiquement en train
23:54 d'alimenter, par exemple, la Belgique
23:56 à fond la caisse. En revanche, souvenez-vous
23:58 de ce qu'avait dit Marie-Hélène Thauraval sur ce plateau,
24:00 on n'a plus affaire à des quartiers
24:02 populaires, on a affaire à des quartiers communautaires
24:04 qui reposent sur
24:06 l'économie et le trafic de drogue.
24:08 Et ceci explique aussi cela
24:10 dans notre pays. - 4 milliards,
24:12 le chiffre d'affaires du trafic de drogue. - La publicité,
24:14 on revient dans un instant et
24:16 on continuera de parler,
24:18 on parlera de cet Rix
24:20 en marge de la finale
24:22 de Coupe de France
24:24 entre Paris-Saint-Germain et Lyon. A tout de suite.
24:26 20h30 sur CNews,
24:32 la suite de l'heure des Pro 2.
24:34 On va parler d'une tribune qui a été
24:36 publiée chez vous, Jean-Sébastien Ferjou,
24:38 dans votre journal Atlantico.
24:40 Des centaines de militants écologiques,
24:42 on en avait parlé vendredi dernier,
24:44 ont perturbé, vous savez, l'Assemblée
24:46 Générale
24:48 du gestionnaire d'actifs à Mundi,
24:50 quatrième actionnaire de Total Energy,
24:52 il y a eu des blessés,
24:54 ça s'est passé dans des conditions,
24:56 c'est toujours la même chose,
24:58 on dégrade, on casse,
25:00 on a des blessés, et puis personne ne dit rien,
25:02 et en plus il y a des députés. D'ailleurs,
25:04 une, je crois, candidate aux européennes qui a été
25:06 placée en garde à vue. Et il s'avère,
25:08 et je trouve que, j'ai hâte
25:10 d'avoir votre avis là-dessus,
25:12 mais peut-être que vous allez dire que c'est une position
25:14 courageuse, celle de Marion Maréchal,
25:16 qui a publié une tribune en disant
25:18 "Total Energy ne nous quitte pas". Total Energy
25:20 est le miroir du paradoxe français.
25:22 Voilà un floron national, champion des résultats
25:24 financiers, champion de
25:26 l'emploi en France, champion de l'accionnariat
25:28 salarié, et champion du partage
25:30 de la valeur, intéressement
25:32 annuel jusqu'à 9000 euros, devenu
25:34 l'entreprise la plus ostracisée
25:36 de France. Encore hier, des centaines
25:38 de militants d'extrême-gauche, soutenus par
25:40 la tête de liste LFI Manon Aubry
25:42 et par la députée ou le député
25:44 Sandrine Rousseau, ont occupé
25:46 et vandalisé le siège à Mondy,
25:48 première actionnaire de Total, blessant au passage
25:50 plusieurs agents de sécurité.
25:52 Jean-Sébastien Ferjot, pourquoi
25:54 cette tribune et qu'est-ce qui en ressort, en quelque sorte ?
25:56 C'est Marion Maréchal qui l'a écrite, comme
26:00 vous le disiez, mais moi ce que j'ai trouvé très intéressant
26:02 dans cette tribune-là, c'est quelque chose que
26:04 nous disons régulièrement sur Atlantico,
26:06 c'est que la consommation d'énergie fossile ne se
26:08 réduit pas dans le monde. Quelles que soient
26:10 les bonnes intentions, quels que soient
26:12 les accords signés d'un point de vue
26:14 international contre les règlements climatiques, c'est
26:16 environ 80% de la consommation d'énergie
26:18 fossile. Et donc qu'est-ce qu'on a fait en France ?
26:20 On a tapé sur un champion qu'on a
26:22 à l'échelle internationale, on n'en a pourtant pas dans tous
26:24 les domaines, on a interdit, et c'est ce que
26:26 souligne Marion Maréchal,
26:28 les forages, les explorations
26:30 et après on s'étonne que
26:32 l'essence soit chère. Même chose, on a
26:34 renoncé à investir dans nos capacités
26:36 de raffinage et ensuite on s'étonne
26:38 que ça nous coûte cher de raffiner
26:40 l'essence ou de raffiner le diesel.
26:42 Parce que c'est beaucoup pour ça qu'au
26:44 moment du déclenchement de la guerre en Ukraine,
26:46 les prix ont monté. Donc oui, je pense
26:48 que là, puisque la question se pose
26:50 et que Total se dit, finalement, si la
26:52 France devient tellement hostile
26:54 à notre activité, peut-être devrions-nous
26:56 aller nous installer aux Etats-Unis,
26:58 qui sont, eux, en plein boom pétroliers. Il faut regarder les chiffres
27:00 de l'industrie pétrolière américaine.
27:02 Parce que dans les années à venir, on est susceptibles
27:04 de perdre Total Energy sur notre sol.
27:06 En tout cas, on voit bien que Total
27:08 Energy agite cette
27:10 menace-là en disant "écoutez, si véritablement
27:12 il devient impossible de continuer à exercer notre
27:14 activité en France, nous pouvons tout aussi bien aller
27:16 nous installer ailleurs". Ce serait une très mauvaise
27:18 nouvelle pour la France, ça ne changerait rien au destin
27:20 de la planète, puisque Total continuerait
27:22 de toute façon ses activités. Et au-delà de ça,
27:24 la question n'est pas ce que fait ou ne fait pas Total,
27:26 la question est que faisons-nous
27:28 en matière de consommation de manière
27:30 générale ? - Moi, je pense que
27:32 nous devons nous enorgueillir d'avoir
27:34 des grandes entreprises industrielles,
27:36 que ce soit Total ou d'ailleurs
27:38 beaucoup d'autres dans le CAC 40, s'enorgueillir
27:40 de les avoir et avoir un soutien parfois exigeant
27:42 quant au partage de la valeur. Moi, j'étais
27:44 de ceux qui, quand il y avait les super-profits de Total,
27:46 disaient qu'il fallait que ces super-profits soient
27:48 massivement ou réinvestis dans l'activité,
27:50 peut-être dans la transition énergétique, etc.,
27:52 ou pour les salariés. Donc, on peut... Moi, j'ai une vision
27:54 assez gaullienne du capitalisme français,
27:56 et je pense qu'on peut avoir une vision à la fois
27:58 exigeante sur le plan social et maintenant
28:00 environnemental, tout en étant
28:02 pront à s'enorgueillir d'avoir
28:04 ces géants et ne pas être dans cette
28:06 espèce de gauchisme, qui est un peu la maladie
28:08 infantile de la gauche, comme dirait l'autre, qui consiste
28:10 à aller hurler sous les fenêtres
28:12 de Total, pensant qu'on va sauver le monde,
28:14 et ce truc un peu bébête de militantisme.
28:16 Oui, voilà. Bon, et puis d'aller faire pareil
28:18 après pour l'automobile français, etc., tout ça
28:20 pour que derrière, d'ailleurs, ce soit des géants pétroliers à l'autre
28:22 bout de la planète qui fassent la même chose en pire,
28:24 ou des constructeurs automobiles comme
28:26 l'Indien Tata ou Cossège. Donc je pense qu'il vaut
28:28 mieux être, si vous voulez s'enorgueillir,
28:30 d'avoir ces géants industriels,
28:32 les soutenir, et après le reste sur les
28:34 questions environnementales et sociales.
28:36 Vous imaginez si ces gens-là,
28:38 écoécologistes
28:40 d'ultra-gauche, éco-terroristes,
28:42 militants ultra-gauche, arrivaient au pouvoir ?
28:44 Dans notre pays,
28:46 vous imaginez la catastrophe pour notre
28:48 pays ? Ce qui prône la
28:50 décroissance... Vous avez vu que les verts allemands sont
28:52 en train de s'effondrer électoralement, d'ailleurs.
28:54 La liste verte
28:56 aux européennes
28:58 aujourd'hui s'est effondrée.
29:00 Écoutez, ce
29:02 serait un vrai cauchemar. Mais en revanche,
29:04 M. Canfin, dans la liste Renaissance, est toujours
29:06 bien placé. Il était numéro 2
29:08 la précédente.
29:10 L'ami des agriculteurs est désormais numéro 4.
29:12 Ce qui est fou, c'est que ce qui fait débat chez nous
29:14 ne fait absolument pas de débat dans d'autres pays.
29:16 Ils se baschinent pour de grandes entreprises qui réussissent.
29:18 Total Energy, en plus,
29:20 c'est des directs énergies qui
29:22 ont été mangés, si j'ose dire, par Total.
29:24 Mais c'est deux belles réussites. Et surtout, on n'entend jamais
29:26 un salarié se plaindre.
29:28 - Mais surtout, on confond deux choses.
29:30 Bien sûr qu'il faut se poser la question du dérèglement
29:32 climatique. Évidemment que c'est un défi
29:34 majeur pour la France comme ça l'est
29:36 pour la planète. Mais après, est-ce que pour autant
29:38 nos consommations d'énergie sont
29:40 en train de changer ? La question, c'est comment
29:42 investissons-nous dedans ? Parce que bien souvent, le paradoxe,
29:44 et on parlait des verts à l'instant, c'est qu'ils
29:46 veulent tout et sont contraires. Et à l'arrivée,
29:48 ça produit des résultats qui sont très mauvais.
29:50 - Vous parlez de l'Allemagne. Qu'est-ce qui s'est passé en Allemagne ?
29:52 La sortie du nucléaire, ça a fait exploser
29:54 la consommation de charbon. Ça n'a absolument
29:56 pas fait baisser la consommation. - Chez nous aussi.
29:58 - Vous avez vu l'hypocrisie
30:00 absolue européenne ? Le GNL, on appelle ça
30:02 pudiquement du GNL. C'est quoi ? C'est du gaz de schiste
30:04 qui vient des États-Unis, qu'on met
30:06 en plus, auquel on rajoute le CO2 émis
30:08 pendant le transport maritime,
30:10 et qu'on consomme en Europe. Donc le sujet, c'est
30:12 l'investissement dans l'innovation
30:14 pour être capable de trouver
30:16 d'autres sources d'énergie moins polluantes.
30:18 - Merci pour toutes ces informations, Jamy.
30:20 C'est très important d'avoir tous les détails.
30:22 Autre tribune, ou du moins
30:24 un échange, dans le
30:26 journal du dimanche, entre
30:28 Paul Melun et Agnès Pannier-Runacher.
30:31 Alors, c'était tout un débat sur
30:33 l'Europe peut-elle être souveraine ?
30:35 En 30 secondes, expliquez-moi
30:37 comment Paul Melun s'est retrouvé avec
30:39 une ministre pour débattre. - Ah c'est ça, c'est les polices
30:41 que vous voulez savoir. - Bah non, mais je veux comprendre pourquoi il y a eu
30:43 ce débat. - Moi, je peux vous le dire en 30 secondes
30:45 et puis surtout vous dire du bien de Mme Pannier-Runacher
30:47 parce qu'elle a pas froid aux yeux.
30:49 On a eu un échange suite à
30:51 un texte que j'ai publié sur le site web du
30:53 journal du dimanche où j'accusais Emmanuel Macron
30:55 "me semble-t-il à raison de vouloir
30:57 dissoudre la France dans l'Europe ?" Voilà quelle était
30:59 ma thèse. Ce à quoi la ministre
31:01 a répondu qu'elle était absolument pas d'accord, etc.
31:03 Donc je lui ai dit sur Twitter
31:05 "Eh bah chiche, faisons un débat, Mme la ministre
31:07 et puis expliquons-nous."
31:09 Et elle a eu du cran, du courage,
31:11 comme vous voulez, elle a dit "D'accord monsieur, moi je suis
31:13 d'accord pour un débat." Et l'excellent journal
31:15 du dimanche nous a proposé ces pages pour faire ce débat.
31:17 Le président de la République porte un
31:19 propos de bon sens face aux puissances
31:21 auxquelles nous sommes confrontés. La France a besoin
31:23 d'alliés puissants.
31:25 Voilà ce que dit Agnès Pannier-Runacher.
31:27 Vous lui répondez "Je considère que la souveraineté
31:29 ne peut pas être un fédéralisme
31:31 masqué. Elle est attachée à un peuple,
31:33 à une nation, à une culture. Il existe une vision
31:35 de l'Europe qui observe les
31:37 souverainetés nationales."
31:39 Et puis autre échange,
31:41 ce que j'attends de la prochaine commission européenne
31:43 c'est qu'elle permette aux 27 nations
31:45 qui composent l'Europe aujourd'hui et qui
31:47 n'ont aucunement l'intention de dissoudre
31:49 l'identité de la France dans l'Europe. J'attends
31:51 de l'Europe une alliance entre nations souveraines
31:53 observatrices de leur identité.
31:55 C'est un débat très intéressant où il y a vraiment
31:57 deux visions qui s'affrontent. Une vision
31:59 finalement, la vision d'Emmanuel Macron,
32:01 le fédéralisme face aux puissances
32:03 étrangères, la Russie et la Chine.
32:05 Il nous faut une Europe très forte et la vision
32:07 qui est plutôt portée par Paul Mellin, une vision souverainiste
32:09 contre le fédéralisme
32:11 et la puissance des nations. Vraiment c'est un débat
32:13 très intéressant. - En un mot. - Je trouve ça intéressant
32:15 qu'un ministre veuille débattre
32:17 avec notre ami Paul Mellin qui n'a pas
32:19 de mandat politique mais dont la parole
32:21 pèse et c'est quand même
32:23 réconfortant de voir qu'effectivement on
32:25 est pris au sérieux, ce qui nous donne
32:27 encore plus à nous tous autour de ce plateau
32:29 une responsabilité dans les paroles
32:31 qui sont les nôtres, qui sont "écoute TV"
32:33 et maintenant avec le débat entre Paul Mellin
32:35 et Madame Réunier-Pachy, je sais pas si j'ai
32:37 l'accent sur son nom, il n'y a plus besoin de débat
32:39 entre Macron et Marine Le Pen,
32:41 le débat est lieu là. - Oh là !
32:43 - Ça c'est le baiser de la mort,
32:45 Georges ! - Ah bon !
32:47 - Ça c'est le baiser de la mort ! - Ah bon, Georges Fenech !
32:49 - Il y a du souverainisme quand même ! - Allez, parlons de
32:51 l'Arix entre menons. - Oui, il y a du souverainisme
32:53 à peu près. - Le souverainisme, vous en avez du souverainisme
32:55 à gauche, vous pouvez en avoir quand même des valeurs
32:57 un peu plus... - J'ai ressorti
32:59 Philippe Séguin, "L'Empire chevalement"
33:01 - J'ai lu, j'ai lu, non moi j'ai découvert
33:03 en lisant Paul tout à l'heure, j'y ai vu
33:05 effectivement du chevalementisme, un peu
33:07 de séverisme, un peu d'ouelle...
33:09 de monsieur Onfray aussi.
33:11 - Michel Onfray, bien sûr. - Un peu d'Onfray.
33:13 - On peut retrouver Paul Melun tous les vendredis
33:15 sur le site du Joublet. - Oui, bah écoutez, votre publicité
33:17 vous la faites ailleurs, vous la faites sur les réseaux sociaux,
33:19 nous on bosse, d'accord, puisqu'il est quasiment 20h40.
33:21 Parlons de cette Rix
33:23 entre le Lyon et le Paris-Saint-Germain,
33:25 c'est quand même saisissant
33:27 de voir que
33:29 vous avez 38 blessés
33:31 en marge d'une finale de Coupe de France,
33:33 que c'était un match
33:35 à haut risque,
33:37 avec une Rix, facile à dire,
33:39 le préfet a fait mieux que moi hier.
33:41 Pas sur l'organisation, je parle
33:43 de l'éloquence.
33:45 Daniel Riolo, je l'ai déjà dit ce matin,
33:47 mais Daniel Riolo, qui est journaliste
33:49 spécialiste du foot,
33:51 mais qui a un regard évidemment
33:53 sur tous les sujets, a eu le parfait
33:55 diagnostic. Il a dit "c'est toujours
33:57 la même chose, vous avez
33:59 des supporters qui
34:01 se tapent dessus,
34:03 vous avez ensuite
34:05 des supporters qui vont se
34:07 renvoyer la balle, c'est pas de ma faute, c'est de la faute de l'autre,
34:09 c'est eux qui ont commencé. Personne ne se soucie
34:11 de se dire "mais comment on peut mettre
34:13 1000 CRS tous dispositifs
34:15 pour un match de football ?"
34:17 Et puis ensuite vous avez la Ligue qui se cache,
34:19 vous avez la préfecture qui dit "c'est pas de ma faute,
34:21 c'est de la faute d'un bus".
34:23 Voyez le sujet parce que voilà ce que ça donne,
34:25 38 blessés pour une finale de Coupe de France.
34:29 Cette carcasse de bus, complètement
34:31 carbonisée, témoigne de l'extrême
34:33 violence des Rix opposant une centaine
34:35 de supporters lyonnais et parisiens,
34:37 quelques heures avant la finale de la Coupe de France à Lille.
34:39 Selon le préfet Bertrand Gomes,
34:45 tout a commencé lorsque des supporters
34:47 ont déclenché les sécurités du bus pour
34:49 sortir et attaquer l'équipe adverse,
34:51 qui a de son côté répliqué en envoyant
34:53 des fumigènes contre l'un des autocars.
34:55 Il y a eu les Rix,
34:57 très violente,
34:59 au moins 8 policiers
35:01 ont été légèrement blessés,
35:03 plusieurs tirs de grenades lacrymogènes
35:05 ont eu lieu, mais l'ordre a pu
35:07 être rétabli très rapidement.
35:09 Pourtant, depuis deux mois,
35:11 toutes les parties prenantes s'affairaient
35:13 pour que lyonnais et parisiens ne se croisent pas.
35:15 Pour l'OL, la police est responsable
35:17 de cette erreur de parcours.
35:19 L'escorte de police a décidé de faire passer
35:21 7 cars lyonnais au milieu des 18 cars
35:23 parisiens rassemblés au péage de Freyne.
35:25 Mais selon la préfecture du Nord,
35:27 ce sont plutôt plusieurs bus de supporteurs
35:29 lyonnais qui n'ont pas respecté leur lieu de rendez-vous
35:31 en se présentant au péage de Freyne
35:33 plutôt qu'à l'aire de rue Moko
35:35 où ils étaient attendus.
35:37 Le chef de l'état Emmanuel Macron,
35:39 présent au stade pour assister à la victoire du Paris-Saint-Germain,
35:41 a condamné ces affrontements avec la plus grande
35:43 fermeté. La Fédération française
35:45 de football a aussi déclaré que ces
35:47 actes de violence sont inadmissibles
35:49 et à l'opposé des valeurs qui doivent être portées
35:51 par le football.
35:53 Le président de la Fédération française de football
35:55 qui a été extrêmement ferme en disant que ce ne sont pas des
35:57 supporters mais des pseudo-supporters.
35:59 Depuis hier, j'essaye de mettre des guillemets quand j'entends
36:01 il y a des supporters qui se battent.
36:03 On n'est pas face à des supporters, on est face à des ultra
36:05 ultra violents, ultra bêtes
36:07 qu'il faut ultra condamner.
36:09 Ce reportage, c'est le Gorafi.
36:11 On essaye de nous montrer des cartes
36:13 en nous disant mais en fait,
36:15 c'est pas ça le problème. C'est la responsabilité.
36:17 Les clubs qui disent c'est un scandale.
36:19 Si on a des
36:21 abonnés qui ont participé à ça,
36:23 plus jamais ils mettent un pied au stade.
36:25 C'est pas compliqué. - On va se poser la question tôt ou tard
36:27 du déplacement des supporters. - Mais ça se pose déjà.
36:29 Ça se pose déjà.
36:31 Jérôme Fourquet qui a réagi cet après-midi.
36:33 Léa qui dit "Puisque vous parlez
36:35 foot, profitez-en pour saluer quand même
36:37 le sixième titre européen du Stade Toulousain
36:39 et faire le parallèle car match
36:41 en Angleterre, zéro débordement,
36:43 ni même incident entre supporters toulousains et irlandais
36:45 du Leinster, Eliott Deval, voilà.
36:47 Vous avez raison Léa. On écoute Jérôme Fourquet.
36:49 - Oui, les images
36:51 sont assez marquantes.
36:53 On est hélas habitués, c'est pas la première fois
36:55 qu'en marge de rencontres
36:57 de football, on a des débordements,
36:59 des scènes
37:01 de violence et on voit
37:03 qu'à chaque fois, les forces de l'ordre peinent
37:05 à intervenir
37:07 et à ramener l'ordre.
37:09 Ça s'effectue, mais
37:11 au bout d'un moment. Et tout ça
37:13 installe encore un peu plus
37:15 dans la population l'idée d'un
37:17 sauvagement et d'une
37:19 perte de contrôle. On se souvient de ce qui s'était passé
37:21 à l'été 2022
37:23 au moment d'un match
37:25 au Stade de France, une finale
37:27 de la Coupe d'Europe
37:29 aux Ligues des Champions. On a eu
37:31 d'autres événements
37:33 entre Marseillais et Lyonnais
37:35 avec un entraîneur qui a été blessé
37:37 des bus de supporters
37:39 adverses qui ont été
37:41 caillassés. Et le contraste
37:43 était assez saisissant hier sur
37:45 l'autre antenne, quand en parallèle
37:47 de ces images, étaient montrées
37:49 d'autres images, celle d'un président de la République
37:51 déambulant dans les rues
37:53 de Tourcoing. - Qui s'est rendu à un événement militant
37:55 organisé par Gérald Darmanin. - Dans la ville de
37:57 Tourcoing, en marge
37:59 de ce match. Et donc on voit comment
38:01 l'agenda gouvernemental
38:03 et à la fois les déplacements
38:05 mais également la
38:07 communication, est percuté
38:09 et rattrapé en permanence
38:11 par la montée de la violence dans notre société.
38:13 - C'est intéressant ce que dit à la fin
38:15 Jérôme Fourquet, parce que je me suis fait la réflexion
38:17 dès hier.
38:19 Vous aviez en parallèle
38:21 les images de la RICS qui circulaient
38:23 et le président qui était
38:25 en train de trinquer dans un bar à Tourcoing.
38:27 C'est le métaverse.
38:29 C'est-à-dire que vraiment, on a
38:31 deux mondes qui n'arrivent pas
38:33 à se connecter. Monsieur ?
38:35 - La France, elle ne sait pas gérer
38:37 ses supporters. Jérôme Fourquet
38:39 parlait tout à l'heure des supporters
38:41 anglais.
38:43 Je suis désolé, en Angleterre, il y a beaucoup plus
38:45 de hooligans et de supporters
38:47 violents qu'en France. Pourtant, les autorités anglaises
38:49 y arrivent. En Allemagne, c'est la même chose. En Espagne,
38:51 c'est la même chose. En Turquie, on a des
38:53 clubs avec des supporters très très violents
38:55 et pourtant, les autorités
38:57 locales arrivent à gérer ces supporters.
38:59 En France, certes,
39:01 il y a des ultra-violents. Il y en a
39:03 au PSG, il y a eu un certain nombre de sanctions
39:05 qui ont été prises ces dernières années. A Lyon, c'est la même chose.
39:07 A Marseille, c'est la même chose. Mais
39:09 je suis désolé, le problème à la base,
39:11 c'est la faillite de l'État et de l'autorité
39:13 de l'État qui n'arrivent pas à gérer une quinzaine
39:15 de supporters. - Il nous reste 5 minutes.
39:17 Je voudrais vraiment qu'on avance. J'allais vous donner la parole
39:19 mais il y a eu une image également puisqu'on parle de
39:21 foot. Stéphanie Frappard,
39:23 l'arbitre française, je ne sais pas si vous avez
39:25 vu ce qui s'est passé. Elle a été malmenée.
39:27 Elle a arbitré pour la première fois en Grèce.
39:29 Regardez ces images. Stéphanie Frappard
39:31 qui a dû être évacuée
39:33 par les forces de l'ordre lors de la finale
39:35 de la Coupe de Grèce
39:37 entre le Panathinaikos et l'Aris Salonique.
39:39 L'arbitre française a été confrontée
39:41 aux protestations des vaincus à la fin du
39:43 match parce qu'elle a eu le malheur
39:45 de délivrer 3
39:47 cartons rouges. Écoutez,
39:49 on a demandé la réaction d'un des membres du
39:51 COMEX, un spécialiste justement
39:53 dans la question de l'arbitrage en France.
39:55 - Moi-même, qui suis
39:57 un ancien arbitre,
39:59 quand j'étais en activité de service
40:01 il y a une quarantaine d'années,
40:03 j'ai été agressé, puisque les agressions d'arbitre
40:05 ont toujours existé,
40:07 mais
40:09 quand j'avais été victime
40:11 d'un crachat,
40:13 le dirigeant en question
40:15 était venu me chercher dans ma voiture
40:17 et me cracher dessus dans ma voiture.
40:19 Aujourd'hui,
40:21 ce sont des agressions
40:23 beaucoup plus
40:25 violentes, avec
40:27 armes parfois,
40:29 et qui nécessitent
40:31 l'intervention des forces de l'ordre.
40:33 Donc,
40:35 si vous voulez, la violence,
40:37 elle s'est aggravée.
40:39 - Messieurs, dames, le tacle
40:41 du week-end, pour filer la métaphore
40:43 footballistique. Édouard Philippe,
40:45 il y a quelques minutes,
40:47 sur Emmanuel Macron, le sujet,
40:49 c'est le débat. Et regardez ce qu'a dit
40:51 Édouard Philippe, c'est quand même l'ancien Premier ministre,
40:53 que le Premier ministre débatte avec
40:55 le chef du parti politique, et ça ne me paraît pas
40:57 scandaleux, que le chef de l'État se propose
40:59 de débattre avec une personnalité qui
41:01 d'ailleurs n'est pas chef de parti,
41:03 c'est plus surprenant.
41:05 Alors on dit, Édouard Philippe, "des avours",
41:07 c'est peut-être un peu implotif.
41:09 - C'est ce qu'on disait. - Oui, mais enfin, c'est différent.
41:11 On a parlé en début d'émission de loyauté,
41:13 c'est pas très loyal.
41:15 - Et sur un sujet plus
41:17 lourd que celui du débat entre
41:19 Emmanuel Macron et Marine Le Pen, Édouard Philippe, aussi,
41:21 sur la Nouvelle-Calédonie, a tenu des propos
41:23 qui étaient assez cinglants
41:25 sur le bilan du ministre de l'Intérieur
41:27 et du Président de la République, en disant
41:29 "certainement, s'il n'y avait pas eu les trois dernières
41:31 mois de gestion de ce dossier-là, les choses seraient plus simples".
41:33 Donc dit autrement, ce sont Emmanuel Macron
41:35 et Gérard Darmanin qui sont responsables
41:37 de la situation. - Il faut s'habituer à avoir ce genre de
41:39 tacle dans les prochains mois d'Édouard Philippe, en effet,
41:41 il l'a déjà fait. Pour 2027,
41:43 sa stratégie, c'est de s'éloigner le plus possible
41:45 du bilan d'Emmanuel Macron. Lui, ça fait 4 ans
41:47 qu'il est parti de Matignon, mais il va jouer
41:49 complètement la contre-programmation
41:51 de Darmanin et d'Attal, qui vont essayer
41:53 de s'intégrer dans les pas d'Emmanuel Macron,
41:55 contrairement à Edouard Philippe, qui va essayer de s'en défausser
41:57 le plus possible. - Et espérons
41:59 que les Français aient la mémoire courte,
42:01 qu'ils aient oublié qu'il était Premier ministre.
42:03 - Je ne sais pas s'il arrivera à capitaliser,
42:05 parce que quand il était à Matignon,
42:07 quand même, on ne l'avait pas beaucoup entendu,
42:09 et il se laissait un petit peu marcher
42:11 sur les pieds par le Président de la République, quand même.
42:13 - C'est quasiment terminé,
42:15 je voulais quand même qu'on passe à un sujet qui est très
42:17 concernant. - Puisque ça, on est tous
42:19 conducteurs, plus ou moins bons, je sais
42:21 que par exemple, vous êtes une pilote, Véronique,
42:23 Paul a plus de difficultés.
42:25 - Vous ne m'avez pas vu sur la liste,
42:27 quand je vous rejoins tous les dimanches.
42:29 - Vous chantez, vous mettez des vidéos sur Twitter,
42:31 et moi j'ai des témoignages de gens
42:33 sur la liste, justement, qui me disent
42:35 "mais qui est ce fou qui chante et qui conduit pas très bien ?"
42:37 - Mais toujours, à jamais plus de 130, Eliott.
42:39 - 30 km/h, 30 km/h,
42:41 en ville, est-ce que ça vous choque ?
42:43 On regarde le sujet très rapidement.
42:45 - Ça, c'est un bon sujet.
42:47 Faut-il réduire la vitesse de circulation en ville ?
42:49 L'idée peine à convaincre
42:51 tous les automobilistes.
42:53 - C'est trop peu 30. Déjà, on met
42:55 première, deuxième, on est déjà à 30.
42:57 Dans ce cas-là, on ne roule plus.
42:59 - Il faut ça dans les agglomérations ou en ville,
43:01 parce qu'il y a les écoles à proximité.
43:03 - Je sais que c'est pour la sécurité,
43:05 mais au même temps, il ne faut pas que
43:07 la situation soit gênée.
43:09 - Si, je pense que c'est mieux. Il y aurait moins d'accidents.
43:11 Pour l'association Prévention routière,
43:13 imposer une vitesse maximale de 30 km/h,
43:15 c'est une évidence.
43:17 Et ce, pour trois raisons.
43:19 La qualité atmosphérique et sonore,
43:21 la cohabitation entre vélo, piéton et voiture,
43:23 et surtout, diminuer les risques
43:25 de mortalité routière.
43:27 - Si vous avez un choc
43:29 en piéton ou cycliste,
43:31 avec un véhicule qui circule à 50 km/h,
43:33 vous avez seulement 20%
43:35 de chance de survie.
43:37 Si vous avez le même accident avec un véhicule
43:39 qui roule à 30 km/h,
43:41 vous avez 90% de survie.
43:43 Donc, vous voyez que la différence est très importante.
43:45 - Aujourd'hui, les communes
43:47 sont libres de modifier partiellement
43:49 la vitesse maximale sur leur agglomération.
43:51 Et pour le maire de Viry-Châtillon,
43:53 la limitation doit s'adapter à l'urbanisme.
43:55 - Imposer 30 km/h
43:57 dans toutes les villes
43:59 de toute la France, je trouve ça assez surréaliste.
44:01 Il faut connaître chaque lieu.
44:03 Moi, je suis favorable à une étude
44:05 au cas par cas,
44:07 par rue, par quartier.
44:09 - Selon la Sécurité routière, l'année dernière,
44:11 plus de 1 000 personnes sont décédées
44:13 dans des accidents de la route en agglomération.
44:15 - On est très pressé.
44:17 Je ne veux pas déborder, vraiment,
44:19 parce que je respecte religieusement les temps.
44:21 Oui ou non, 30 km/h partout, tout le temps ?
44:23 - Ah non.
44:25 - Non.
44:27 - Non, il faut que les conducteurs sachent ça.
44:29 - Non. Et non.
44:31 Ça fait cinq non. Peut-être qu'il y aura un référendum là-dessus.
44:33 Ça pourrait être intéressant.
44:35 Oui, mais à Paris, c'est différent.
44:37 Puisqu'on est sur la route, je voulais terminer par l'image
44:39 du week-end, l'image sportive du week-end.
44:41 Vous savez que c'était le Grand Prix de Monaco.
44:43 Regardez, un accident.
44:45 C'était un accident.
44:47 Alors, c'est le Grand Prix le plus lent du monde.
44:49 Mais en revanche, quand il y a un accident,
44:51 ça peut être extrêmement violent.
44:53 C'est Charles Leclerc qui l'a emporté.
44:55 C'est sur les antennes de Canal.
44:57 Vous avez vu la violence ?
44:59 - Sergio Perez.
45:01 - Sergio Perez, sans conséquence,
45:03 fort heureusement.
45:05 Très intéressant en matière de sécurité sur les grands événements.
45:07 Vous savez, il y a 30 000 habitants à Monaco
45:09 quand c'est le Grand Prix. Sur trois jours, je crois,
45:11 il y en a 130 000. Donc on devrait demander
45:13 quelques billes
45:15 à Monaco pour savoir comment ça se passe.
45:17 - Il y aurait même le reste de l'année.
45:19 - Il y aurait plusieurs enseignements sur Monaco, sur pas mal de choses.
45:21 - Alors, la prochaine fois
45:23 quand vous revenez dimanche prochain...
45:25 Écoutez-moi, puisque je l'ai dit il y a 10 secondes.
45:27 [Rires]
45:29 - Ça fait 45 ans qu'un Monegasque n'avait pas gagné.
45:31 - Il avait les chansons de Paul en tête.
45:33 - Voilà, exactement.
45:35 - Il écoute les Michel Sardou, comme c'est pour ça qu'il vous l'a fait.
45:37 - Regardez, vous avez vu la carcasse de la voiture ?
45:39 - Dans un instant, c'est enquête d'esprit.
45:41 En deux mots, Véronique ?
45:43 - La transmission de la foi, est-ce que c'est une mission impossible ?
45:45 C'est pas facile.
45:47 - Merci à tous les cinq, c'était un plaisir. Encore une très belle fête,
45:49 cher Véronique, parce que
45:51 nos mamans sont extraordinaires.
45:53 Je pense chaleureusement et tendrement à la mienne.
45:55 Il y a, elle aussi, une maman extraordinaire.
45:57 Et donc, je vous embrasse très fort
45:59 et nous, on se retrouve la semaine prochaine.
46:01 Merci.
46:02 merci à bientôt !

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