Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 -Un peu plus de 20h sur CNews, l'heure des pros.
00:02 L'information, c'est avec Simon Guillain.
00:05 Bonsoir, Simon.
00:06 -Bonsoir, Elliot.
00:07 L'OMS réclame un cessez-le-feu
00:09 dans la bande de Gaza.
00:11 Le système de santé ne peut pas se permettre
00:13 de perdre une seule ambulance ou un lit d'hôpital de plus,
00:17 averti aujourd'hui l'organisation.
00:19 Les Etats-Unis rejettent les appels à un cessez-le-feu immédiat.
00:22 Grosse inquiétude dans les Côtes d'Armor.
00:25 7 personnes, dont des enfants d'une école primaire,
00:28 sont en danger absolu après une suspicion d'intoxication
00:31 au monoxyde de carbone.
00:33 Toutes les victimes ont été évacuées par hélicoptère.
00:36 Heureusement, leurs jours ne sont pas en danger.
00:39 Et puis, à un an de la réouverture de la cathédrale,
00:42 Emmanuel Macron s'est rendu sur le chantier de l'édifice.
00:45 Le chef de l'Etat souhaite que le pape François soit présent
00:48 pour cet événement, qui aura lieu le 8 décembre 2024.
00:52 Il a annoncé que des vitraux contemporains seront réalisés
00:55 pour porter la marque du 21e siècle.
00:58 -Merci, cher Simon, pour le point sur l'information.
01:01 Elisabeth Lévy, Jean-Sébastien Ferjou,
01:03 Kevin Besuet, Michel Aubouin
01:05 sont également présents.
01:07 Je rappelle votre livre sorti cette année,
01:10 "Le défi d'être français".
01:12 Il sera beaucoup la question de ce défi dans cette émission.
01:15 Avant de parler de ce sondage édifiant d'Ifop,
01:18 je voulais qu'on commence avec la mère de Roman Surizère.
01:22 Plus isolée que jamais, Marie-Laure Thauraval a eu le malheur
01:26 de dire que le sujet de la délinquance, de l'ensauvagement,
01:29 était l'enjeu prioritaire.
01:31 Parce qu'elle a dit ça, sa vie est en danger.
01:34 Voilà ce qu'elle annonce sur les réseaux sociaux.
01:37 "Un nouveau cap vient d'être franchi
01:39 "avec une menace d'attentat, adressée par mail à la mairie de Roman,
01:43 "si je ne change pas ce discours sur Crépole.
01:46 "Je garde mon sang-froid et reste plus que jamais déterminée."
01:50 Quelle est votre regard sur ces nouvelles menaces ?
01:54 C'est une menace d'attentat. Elisabeth Lévy ?
01:57 -Ce qui est sidérant, c'est que si on parle de vivre ensemble,
02:01 il y a des gens dans notre pays qui ne supportent pas,
02:04 oubliant même le fond,
02:06 qu'on tienne un discours qui est contraire à leurs opinions
02:09 et qui, immédiatement, ou pas immédiatement,
02:12 car ça fait une semaine que ça dure,
02:14 avant cette menace d'attentat,
02:16 immédiatement menacent de tuer.
02:19 C'est tout à fait sidérant,
02:22 parce qu'évidemment, tous les Français savent
02:25 qu'elle n'a fait que dire une sorte d'évidence.
02:28 Je ne veux pas diminuer son mérite,
02:30 mais quand vous dites que la pluie mouille,
02:33 ça risque de vous attirer de graves ennuis.
02:35 -Vous avez eu l'impression, Elisabeth,
02:38 que ce qu'elle a dit a été dit à l'unisson, de côté de l'Etat ?
02:41 Vous avez entendu le préfet dire la même chose ?
02:44 -Si j'avais eu une minute de plus,
02:46 c'est ce que je vous aurais dit,
02:49 mais le déni général de nos gouvernants,
02:51 évidemment, entretient cela,
02:53 parce que quand on dit une évidence,
02:55 tout le monde dit comment ?
02:57 -Ce qu'il y a de scandaleux,
02:59 c'est que cette élue a été laissée seule.
03:03 S'il y avait des gens pour la soutenir,
03:05 s'il y avait M. Darmanin,
03:07 s'il y avait le préfet de l'AfDrom pour la soutenir,
03:10 je pense qu'elle n'aurait pas eu toutes ces menaces.
03:13 Et la vérité, c'est, encore une fois, le procès du déni.
03:16 Ce qui me marque, c'est qu'on a quand même une gauche
03:19 qui n'est plus seulement dans le déni,
03:21 mais dans la falsification des faits.
03:24 Et ça ne touche pas que la gauche.
03:26 Quand M. Darmanin nous parle pour les émeutes des Matteo ou des Kevin,
03:30 ou quand M. Darmanin, concernant le Stade de France,
03:33 nous parle des supporters britanniques,
03:35 on est dans la falsification.
03:37 Quand vous avez une élue de terrain qui dit la vérité,
03:40 qui met en avant les problèmes,
03:42 tout de suite, on lui tombe dessus et on lui ordonne de se taire.
03:46 Elle appelle ça des "coupeurs de langue"
03:48 parce qu'elle dérange par son discours.
03:50 Le fait que ce soit possible dans une démocratie comme la France,
03:54 ça doit nous interroger.
03:55 -Ce qui est insupportable, c'est que désormais,
03:58 sa vie est en danger, qu'elle est seule quand elle parle.
04:01 Elle était solée.
04:03 Je me tourne vers vous, l'ancien préfet Michel Auboin.
04:06 Vous avez écrit "40 ans dans les cités".
04:08 Vous savez ce qui se passe en France.
04:11 -Hm. Oui, c'est...
04:14 Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que dans ces cités,
04:17 puisque le quartier dont on parle fait partie
04:20 des quartiers politiques de la ville,
04:22 dans ces cités vivent entre 6 et 8 millions d'habitants,
04:26 c'est difficile à dire combien, ce que tous ne sont pas comptés,
04:30 et ces 8 millions d'habitants, pour une grande part,
04:33 vivent dans la terreur des bandes qui animent ces cités
04:36 depuis des années.
04:37 C'est ce que j'avais dit dans ce livre.
04:39 Pendant très longtemps, le reste de la France
04:43 a fait comme si ça n'existait pas,
04:45 et qu'ils avaient peur dans leur quartier,
04:47 et que ça n'intéressait personne.
04:49 Depuis quelques temps, on voit les quartiers sortir
04:53 et commencer à investir l'espace public.
04:55 Et évidemment, ceux qui gardent la frontière,
04:59 et cette mère admirable qui garde sa propre frontière,
05:03 c'est-à-dire qu'elle est responsable
05:05 du quartier et de sa commune,
05:07 se trouvent en première ligne.
05:09 Beaucoup d'autres devraient être en première ligne.
05:13 Mais on est seul, et on comprend que c'est dangereux.
05:16 C'est le révélateur de cette violence qui règne,
05:18 et qu'on a vu sous d'autres aspects.
05:21 On a vu à Grenoble, par exemple,
05:24 où le procureur a enfin compris
05:27 que les bandes criminelles qui animaient les quartiers de Grenoble
05:31 étaient capables de corrompre
05:33 les...
05:35 Au départ,
05:38 des entreprises du bâtiment,
05:40 et à l'arrivée, des élus,
05:41 des fonctionnaires publics, etc.
05:43 -C'est le principe d'un narco-Etat.
05:46 -Et des policiers aussi.
05:48 C'est le problème de la corruption
05:50 qui est en train de se développer,
05:52 qu'on fait semblant de ne pas voir depuis des années,
05:55 et qui, aujourd'hui, prend cet aspect...
05:58 -Il y a une commission parlementaire
06:01 sur le narco-trafic au Sénat,
06:03 passionnante, qui va durer plusieurs semaines,
06:06 mais la crainte, c'est qu'il y a une frontière
06:09 entre le narco-trafic et le narco-Etat.
06:12 Cette frontière, aujourd'hui, devient de plus en plus fine.
06:16 -La corruption des élus et des juges.
06:18 -Jean-Sébastien Ferjot.
06:20 -Il y a un an, dans Le Monde,
06:22 l'interview de la procureure de la République de Paris
06:25 disait que ce trafic de drogue
06:27 pouvait menacer la stabilité de nos institutions
06:30 et la stabilité démocratique,
06:32 à la fois par la violence physique,
06:34 et vous avez vu qu'on a retrouvé,
06:36 dans les affrontements entre gang, narco-gang,
06:40 des munitions, autant à Marseille.
06:43 Là, on est passé à un stade,
06:45 ce sont des armes de guerre qu'ils détiennent.
06:47 La guerre de Yougoslavie avait déjà entraîné
06:50 un phénomène d'arrivée d'armes de guerre,
06:53 mais là, on est passé à la génération d'après.
06:56 Si on n'est pas confronté à une perte de contrôle,
06:59 je ne sais pas ce qui le qualifie.
07:01 L'autre point, c'est la capacité à corrompre.
07:04 Il y a des gens comme Mme Thauraval
07:06 qui ont le courage de dire les choses.
07:08 Il faut les soutenir.
07:09 La question que je me pose, c'est,
07:11 si la personne qui a envoyé ces menaces-là
07:14 soit retrouvée, à quoi serait-elle condamnée ?
07:17 -Il y a une personne qui a été condamnée.
07:19 -C'est un crime contre la démocratie
07:22 que de chercher à faire taire les élus.
07:24 Comme le soulignait Elisabeth,
07:26 à la limite, quoi qu'ils disent,
07:28 personne n'a menacé ni M. Mélenchon,
07:30 ni Mme Thauraval, ni personne
07:32 qui a eu un propos politique tenu dans le champ de la démocratie.
07:36 C'est la stratégie fasciste
07:37 de faire monter le coût social de la prise de part.
07:40 -Mercredi, un homme a été condamné
07:42 à 8 mois de prison pour outrage
07:44 à l'encontre de la maire de Romand-sur-Isère.
07:47 Il y avait eu des appels malveillants.
07:49 En revanche, les menaces de mort,
07:51 de décapitation, de jongler avec sa tête,
07:54 ces personnes-là n'ont pas été retrouvées.
07:57 -Est-ce que la justice reprendrait-elle
07:59 pour autre chose ?
08:00 -Les juges étaient extrêmement fermes.
08:03 Ils ont su l'être, quand il était question
08:05 de l'ultra-droite être condamné à de la prison ferme.
08:08 -Pourquoi pas être ferme vis-à-vis de l'ultra-droite ?
08:11 -Evidemment. Avançons.
08:13 Dans l'actualité, il y a ce sondage édifiant,
08:16 je le disais à la veille de la Journée nationale de la laïcité,
08:19 quasiment deux mois jour pour jour,
08:21 après l'assassinat de Dominique Bernard,
08:24 cet attentat terroriste islamiste.
08:26 C'est important de rajouter "islamiste"
08:29 parce que certains ne veulent pas le rajouter,
08:31 je pense au président de la République
08:33 ou à la Première ministre.
08:35 C'est important de le dire.
08:37 Pour l'attentat de Paris, le président de la République
08:40 n'a pas parlé de terrorisme islamiste.
08:42 Ce sondage est édifiant, je vous propose de voir
08:45 dans le détail, et c'est Marie Liès
08:48 qui nous le présente.
08:50 Marie Liès, Chevalier.
08:52 -31 % des élèves musulmans actuellement scolarisés
08:55 ne condamnent pas totalement l'auteur de l'attentat d'Harass
08:58 C'est l'un des chiffres qui ressort du dernier sondage IFOP
09:02 auprès des musulmans français sur la laïcité,
09:04 la place de la religion à l'école et dans la société.
09:07 En octobre 2020, après l'assassinat de Samuel Paty,
09:10 ils étaient 16 %.
09:12 -C'est quand même problématique
09:14 puisque pour Paty, on pouvait lui reprocher
09:16 d'avoir blasphémé le prophète,
09:18 mais là, avec Dominique Bernard,
09:20 il n'a strictement rien fait à part être simplement professeur.
09:24 Donc c'est préoccupant de voir que, globalement,
09:27 on regarde ces indicateurs qui ne sont pas totalement comparables
09:31 mais qui donnent quand même une indication,
09:33 on se rend compte que, dans cette situation,
09:36 le taux de non-condamnation,
09:38 il est quand même plus faible que dans le passé.
09:41 -Plus globalement, 78 % des musulmans jugent
09:44 que la laïcité telle qu'elle est appliquée aujourd'hui
09:47 par les pouvoirs publics est discriminatoire
09:50 envers les musulmans.
09:51 -Ils sont aussi, pour l'école,
09:53 très largement favorables à la laïcité
09:56 et à l'agrogation de la loi de Dominiquet,
09:58 qui interdit le port de signes religieux ostensibles
10:02 comme le voile à l'école,
10:03 et aussi la circulaire atale,
10:05 qui interdit le port des abayas récemment.
10:08 -Signe de la radicalisation des plus jeunes,
10:11 70 % des moins de 25 ans souhaitent que les jeunes femmes
10:14 puissent ne pas assister au cours de natation
10:17 pour des raisons religieuses.
10:19 -On va revenir sur ces 35 pages.
10:21 J'invite tous les téléspectateurs à aller voir ce sondage de l'IFOP,
10:25 qui est très conscient.
10:26 On va le scinder en deux, la partie laïcité
10:29 et la partie sur le terrorisme.
10:31 31 % des élèves musulmans sondés par l'IFOP
10:34 ne condamnent pas totalement l'attaque d'Haras.
10:37 Comment vous réagissez ?
10:40 -Ca fait froid dans le dos,
10:41 mais en même temps, ça ne m'étonne pas.
10:44 Les professeurs le disent très clairement,
10:47 notamment les professeurs qui enseignent dans les banlieues.
10:50 Il y a un problème avec certains élèves musulmans
10:55 vis-à-vis notamment de la laïcité.
10:57 La laïcité n'est pas vue comme une valeur
11:00 qui est une valeur que partagent...
11:03 -La laïcité, on reviendra à côté.
11:05 Je voudrais qu'on revienne sur la condamnation
11:08 de l'acte terroriste, l'attentat terroriste d'Haras
11:11 et de ce professeur qui a été tué
11:15 le 13 octobre dernier.
11:17 Vous avez 31 % qui n'expriment pas une condamnation totale,
11:21 8 % qui ne les condamnent pas du tout,
11:23 23 % qui les condamnent,
11:25 mais qui partagent certaines de leurs motivations,
11:28 et alors, vous avez encore 7 %, cela vous laisse indifférent.
11:32 -C'est extrêmement effrayant,
11:34 parce que nous, qui sommes professeurs,
11:36 qui sommes censés transmettre les valeurs de la laïcité
11:40 et de la République, faire en sorte qu'il y ait des élèves,
11:43 finalement, qui légitiment,
11:45 qui pensent que Dominique Bernard,
11:48 l'assassinat de Dominique Bernard serait légitime,
11:51 ça fait peur. Je me dis une chose,
11:53 mais qu'a raté l'école de la République ?
11:56 Parce que là, on a quand même 31 % d'élèves
11:59 qui nous racontent qu'il est normal,
12:02 qu'il est compréhensible qu'un enseignant meure
12:05 sous le coup du terrorisme islamiste.
12:08 C'est extrêmement effrayant.
12:10 Encore une fois, quand nous, professeurs,
12:13 on met en avant les intentions de la laïcité,
12:15 on met en avant le fait que nous avons peur,
12:18 on met en avant qu'il y a parfois...
12:20 -On est au-delà de la laïcité.
12:22 -On nous dit qu'on affabule,
12:24 mais là, les résultats du sondage, en effet, sont clairs.
12:27 -Ce sont quand même deux sujets différents.
12:30 -On est au-delà de la laïcité. -Tous en même temps.
12:33 -Excusez-moi, je vais être polémique avec vous,
12:36 parce que nous avons eu souvent cette polémique.
12:38 Je pense que dans le déni général,
12:41 il y en a un qui concerne aussi beaucoup de gens
12:43 qui partagent par ailleurs notre amour de la République,
12:46 de la laïcité et de tout ce que vous voulez,
12:49 qui nous explique du matin au soir
12:51 que ça concerne une toute petite minorité,
12:54 que l'islamisme concerne une micro-minorité
12:56 que l'immense majorité des musulmans de France,
12:59 par contre, la respecte.
13:01 Ce sondage montre que tout ce que je vous dis à chaque fois,
13:04 on a toujours les mêmes chiffres,
13:06 on a toujours à peu près la moitié de la jeunesse
13:09 qui, sur des tas de réponses, montre qu'elle est imprégnée
13:12 par l'islamisme, et 30 % de la population générale.
13:15 Je n'appelle pas ça une toute petite minorité.
13:18 Il faut regarder les choses en face.
13:20 Il y a une imprégnation islamiste aujourd'hui,
13:23 qui prend diverses formes, l'antisémitisme,
13:26 des préjugés antisémites chez 50 % des musulmans.
13:29 Donc, arrêtez de parler d'une petite minorité,
13:32 parce que si c'était une petite minorité,
13:34 la France ne serait pas dans cet état.
13:36 -Sur l'ensemble des Français musulmans sondés,
13:39 78 % les condamnent totalement,
13:42 concernant l'assassinat de Dominique Bernard,
13:45 6 % sont indifférents,
13:47 5 % ne les condamnent pas,
13:50 et 11 % les condamnent,
13:52 mais partagent certaines motivations
13:54 de ces terroristes.
13:56 -Jean-Sébastien Ferjour.
13:57 -Ce qui est inquiétant, c'est que vous parlez
14:00 de l'ensemble des Français musulmans,
14:02 mais il y a une fracture générationnelle.
14:05 Les jeunes Français musulmans
14:07 semblent être beaucoup plus perméables à l'islamisme.
14:10 Donc, potentiellement, la menace auxquelles font face
14:13 les professeurs français est plus élevée.
14:15 Si vous avez, en face de vous, dans certains quartiers,
14:19 admettons que... Bref, peu importe,
14:21 mais ça peut faire un certain nombre d'individus
14:24 dans une classe qui considère que quoi que vous ayez fait...
14:27 Je ne vous dis pas qu'il a été justifié de tuer
14:30 Samhain Pathy, évidemment non, à cause des caricatures,
14:33 mais Dominique Bernard, c'est juste parce qu'il était professeur
14:36 et qu'il se trouvait physiquement présent.
14:39 Là, on est dans une haine de la France,
14:41 une haine de la République,
14:43 et on en revient à ce sentiment de communauté.
14:45 Il y a un sentiment clanique, tribal,
14:48 quand la communauté des musulmans,
14:50 ceux qui la vivent comme ça, se sent attaquée,
14:52 ils sont prêts à attaquer n'importe quel membre
14:55 de la communauté fantasmée d'en face.
14:57 Ceux d'en face n'ont pas l'impression
14:59 de faire partie d'une communauté.
15:01 Ce phénomène-là, c'est le déni absolu
15:03 des institutions françaises.
15:05 Nous ne voulons pas voir que nous sommes une société
15:08 qui ne sait plus penser le "nous" quand nous sommes face à des gens
15:12 qui ne savent pas penser le "je".
15:14 -Jeudi, pour le sondage concernant les jeunes étudiants,
15:17 c'est restreint, le panel de l'IFOP,
15:19 puisque ils ont interrogé, je crois, 79 élèves,
15:25 pour en faire, finalement, un panel de panels.
15:28 -Il faut avoir le coeur bien accroché,
15:31 pour répondre ouvertement...
15:34 -Quand j'ai découvert ça ce matin,
15:36 c'est intéressant, d'autres médias ont traité ce sujet
15:39 sans rester que sur le prisme de la laïcité.
15:42 -Le plus choqué, c'est ce chiffre-là.
15:44 -Evidemment.
15:45 -C'est ce sondage-là.
15:47 C'est ce sondage-là.
15:49 C'est toujours la même chose,
15:52 c'est que l'idéologie vous rend parfois aveugle,
15:55 ou vous avez parfois peur de traiter certains sujets.
15:58 M. le préfet, le défi d'être français,
16:00 parce que ceux qui sont sondés,
16:02 ils sont français, avant d'être bien évidemment musulmans.
16:05 Ils sont des français de confession.
16:07 -Eux-mêmes disent le contraire.
16:09 Quand on les rencontre, les jeunes vous disent le contraire.
16:13 -Le cas échéant, je suis aussi français.
16:15 C'est vrai qu'en droit, ils sont tous français.
16:17 Ce qui est intéressant dans l'évolution des chiffres,
16:20 c'est qu'on est à la 3e génération d'immigration maghrébine.
16:24 Bon. Première génération,
16:26 un islam compatible avec la République.
16:29 Deuxième génération, le début de l'influence
16:32 du tablier des frères musulmans, etc.
16:35 Là, on est à la 3e génération.
16:37 C'est les petits-enfants des immigrés qu'on a.
16:40 Ils sont français, deux parents français la plupart du temps.
16:43 Et ceux-là, ils sont complètement contaminés
16:46 par cette idéologie mortifère.
16:49 Mais surtout, il faut bien comprendre,
16:52 dans beaucoup de collèges, ils sont majoritaires.
16:54 En fait, ce qui est le plus étonnant,
16:57 c'est que non seulement ils ont des positions très fermes,
17:03 on va le revoir sur la laïcité,
17:05 sur leur pratique de l'islam ou ce qu'ils pensent de l'islam,
17:09 mais dans beaucoup de collèges,
17:13 les élèves musulmans sont majoritaires.
17:16 -Ce que vous dites est très important.
17:19 Ce sentiment-là impose le contrôle social.
17:21 -Ca veut dire que...
17:22 C'est la même chose qu'on disait sur le crime.
17:24 Dans tous ces territoires, qui sont quand même nombreux,
17:29 dans tous ces territoires,
17:32 l'idéologie dominante, la religion dominante,
17:35 devient l'islam parce que, chez les plus jeunes,
17:39 ils ont la majorité démographique pour eux.
17:42 -Le nombre est encore le nombre.
17:45 Dans cette enquête de l'IFOP, et on avance,
17:47 je le disais, demain, c'est la journée nationale de la laïcité.
17:51 Autre chiffre très intéressant,
17:53 78 % des musulmans jugent que la laïcité,
17:57 telle qu'elle est appliquée par les pouvoirs publics,
18:00 est discriminatoire envers les musulmans.
18:02 -Comme Mélenchon.
18:03 -C'est quand même incroyable. 78 % !
18:06 -Ca vous étonne ?
18:07 -C'est incroyable. -Mais attendez, justement,
18:10 par rapport à ce que dit...
18:12 Il y a une chose pour comprendre ce qui se passe,
18:14 c'est l'emprise du groupe sur les individus,
18:17 qui explique aussi cela.
18:18 J'étais avec Boilem Sansa le avant-hier,
18:21 on a passé quelques heures ensemble,
18:23 et il m'a dit que ce que tu ne vois pas,
18:25 c'est que les musulmans de France, pour beaucoup,
18:28 sont terrorisés, eux-mêmes.
18:30 Ils disent aussi, si vous voulez, ce que dit l'opinion,
18:33 comme l'a très bien dit Michel Auboin,
18:36 qui connaît bien ces sujets, sur le terrain,
18:39 ils disent aussi ce que la pression sociale
18:42 leur impose de dire.
18:43 Si on pouvait, quand chacun, peut-être,
18:45 entre quatre yeux, discuter avec, peut-être,
18:48 qu'on aurait d'autres réponses.
18:50 Mais la loi du clan, je trouve que ce qu'a dit Jean-Sébastien,
18:54 c'est un résumé de ce qu'on a vécu,
18:56 parce qu'en France, c'était l'inverse.
18:59 La France, par exemple, pour les Juifs,
19:01 ça a été l'occasion pour les individus
19:03 de s'émanciper du groupe.
19:05 Nous avons vécu, depuis 20 ans, le contraire.
19:07 -Ce qui est quand même...
19:09 J'ai vu cette enquête, ce qui m'a le plus effrayé,
19:12 c'est le chiffre de 54 %.
19:14 54 % des musulmans
19:16 pensent que les élèves ne doivent pas assister
19:20 à des cours qui heurteraient leur sensibilité.
19:23 Ca, ça me choque, parce que comment voulez-vous
19:26 que les enseignants puissent, finalement, tenir
19:30 face à certains parents qui veulent une école à la carte
19:33 en fonction de leurs convictions religieuses ?
19:36 Et en effet, on le sait, tous les rapports l'ont montré,
19:40 lorsqu'il y a, par exemple, des sorties scolaires
19:42 et que les filles ne sont pas autorisées à porter le voile,
19:46 beaucoup de parents ne mettent pas leurs enfants
19:49 dans ces sorties scolaires.
19:50 On le voit aussi à la natation,
19:52 beaucoup de filles ne vont pas à la natation.
19:55 On a affaire à des gens qui ne respectent pas
19:57 l'école obligatoire.
19:59 Ce qui me choque, c'est la grande soumission,
20:02 on ne dit rien, parce qu'on ne fait le pas de vague.
20:04 C'est ça qui est scandaleux.
20:06 -On laisse les élèves... Attendez, pardon.
20:09 On n'accepte que des élèves qui n'assistent pas
20:12 à certains cours. -Bien sûr, on ne dit rien.
20:14 Il y a toujours des arrêts maladie de complaisance.
20:17 On fait semblant de ne pas voir, parce qu'on a peur.
20:20 -Je pensais, quand vous dites ça,
20:22 et je rappelle que vous êtes professeur d'histoire géographie,
20:26 j'ai des témoignages d'enseignants off qui nous disent
20:29 qu'ils ont enseigné la Shoah, je ne peux plus parler de Jésus,
20:32 de la colonisation, je peux encore moins parler du 11 septembre,
20:36 parce qu'on est confronté à des élèves qui vous disent
20:39 que c'est raciste, que c'est islamophobe,
20:41 que c'est faux. -L'histoire, c'est plus grave
20:44 que le PS. -Vous avez raison.
20:45 Ce qui est très important, c'est d'associer
20:48 ce qu'on disait juste avant et ce que vous venez de dire là.
20:51 Il y a la pression sociale.
20:53 Je vous le disais, dans l'islam, il y a une difficulté
20:56 à penser le "je", à penser l'individu.
20:58 Ce n'est pas un fantasme d'ultra-droite.
21:01 Les plus grands anthropologues et les anthropologues marxistes
21:04 ont été les premiers à décrire ce mécanisme communautaire
21:08 dans le monde arabo-musulman.
21:10 Quand l'école cède sur l'abaya ou si elle cède sur X ou X cours,
21:13 c'est la pression sociale.
21:15 La jeune fille qui ne veut pas mettre d'abaya,
21:18 ses copains ou ses copines vont lui dire
21:20 "tu es une mauvaise musulmane si tu ne portes pas l'abaya,
21:23 "tu as des amis qui ne sont pas musulmans,
21:26 "tu es une mauvaise musulmane si tu ne fais pas le ramadan."
21:29 C'est cette pression sociale sur laquelle
21:31 la République doit se montrer intraitable.
21:34 Il y a beaucoup de Français musulmans qui sont ici
21:37 parce qu'à l'inverse, eux souhaiteraient vivre
21:40 comme le reste des Français.
21:41 -Et échapper au groupe. -Exact.
21:43 -Il y a un autre élément à avoir à l'esprit,
21:46 c'est que beaucoup d'enfants vont dans les écoles coraniques.
21:49 Les écoles coraniques sont associées aux mosquées.
21:52 Or, nous comptons en France 2500 grandes mosquées,
21:55 dans les fameux quartiers dont je vous parle.
21:58 Beaucoup d'élèves vont à l'école coranique le soir.
22:01 Il y a aussi une imprégnation d'un islam rigoriste
22:04 qui passe par ces écoles coraniques.
22:06 On les retrouve ensuite au collège.
22:08 Ils sont très imprégnés par ces discours
22:10 qui dépassent de beaucoup ce qu'ils auraient entendu chez eux.
22:14 C'est le paradoxe.
22:15 Ils sont beaucoup plus loin que leurs parents.
22:18 -En tous les cas, je pense...
22:19 Il nous reste une minute avant la publicité.
22:22 Je pense quand même aux 78 % de musulmans français
22:26 de confession musulmane, d'ailleurs,
22:28 qui condamnent totalement ce qui s'est passé
22:31 le 13 octobre dernier,
22:32 aux 62 % d'élèves qui condamnent totalement,
22:37 pour dire qu'il y a aussi le poids de cette minorité
22:40 qui met la pression sur cette majorité-là.
22:44 -La République doit s'appuyer sur la laïcité.
22:46 -On a perdu pardon et d'ordre sur la laïcité.
22:49 Là, si vous voulez,
22:50 l'approbation d'un crime terroriste est une chose.
22:53 Heureusement, vous avez raison de souligner
22:55 qu'une grande majorité ne l'approuve pas.
22:58 Mais sur l'imprégnation islamiste,
23:00 c'est l'ensemble du sondage qui doit être pris en compte.
23:03 Là, on n'a plus du tout ces soixantaines...
23:06 -Là, c'est différent.
23:07 -Il y a de très inquiétants,
23:09 c'est les professeurs qui partagent cette idéologie.
23:12 -Vous avez raison de le dire.
23:13 -Ce qui me fait plus peur, c'est que tous les médias
23:17 avaient ces sondages-là ce matin.
23:19 Certains ont préféré garder une page plutôt que l'autre.
23:22 -Ah ben ça... -Ca, c'est peut-être
23:24 un petit problème. C'est un sujet qui est central
23:26 et qui nous permettrait peut-être d'y voir un peu plus clair
23:30 et d'avancer sur des propositions concrètes
23:32 pour renouer avec cet esprit,
23:34 avec le défi d'être français.
23:38 Une dernière information,
23:40 parce que j'ai vu que la crèche de Perpignan
23:42 est donc maintenue.
23:43 Le tribunal administratif de Montpellier
23:46 a aujourd'hui la procédure intentée par la Ligue des droits de l'homme,
23:50 66, concernant la crèche, installée devant la mairie de Perpignan.
23:53 Le maire qui salue cette décision
23:55 gagnait. Les juges du tribunal administratif
23:58 viennent de juger que notre paix cèbre,
24:00 qui est donc une crèche,
24:02 a sa place à Perpignan et remet par là même
24:05 la LDH à la sienne, stop à tous ces excès de la pensée unique,
24:09 laissé vivre nos traditions.
24:12 Ils n'ont que ça à faire, la LDH.
24:14 - La crèche de Perpignan. - Franchement.
24:17 - Oui. - Oui.
24:18 La Ligue des droits de l'homme, c'est une officine...
24:21 - Vous avez déjà eu affaire à la Ligue des droits de l'homme ?
24:25 - Oui, bien sûr. - Et vous leur dites quoi ?
24:29 - On ne leur dit rien, mais...
24:31 - Ah ben, c'est vrai. - C'est vrai que...
24:34 - C'est le problème. - Il y a la LDH.
24:36 C'est le petit noyau des laïcards convaincus,
24:39 dans lequel il y a beaucoup d'anciens enseignants retraités.
24:44 Ils font des combats qui appartiennent à notre monde.
24:47 - J'espère que la LDH 66 va venir régulièrement
24:51 devant la mairie de Perpignan pour méditer sur leur action
24:55 face à cette jolie crèche.
24:57 La pub ? On revient dans un instant.
25:00 On va parler de Gérald Darmanin à Nice,
25:02 puis montons avec deux angles, la sécurité et l'immigration.
25:05 On parlera de Notre-Dame, du grand chantier de Notre-Dame.
25:09 Vous voulez parler des Jeux olympiques 2024 ?
25:11 Un confinement, je pense. Le mot a été retiré.
25:14 - Pas de confinement. - Pas forcément de livres.
25:17 - C'est pas d'exemple. - Il y avait derrière.
25:19 - Qui a un SUV ? Vous roulez en SUV ?
25:22 - J'ai pas le permis. - Vous n'avez pas le permis ?
25:25 - J'ai essayé de le passer. Je suis allé au code.
25:27 - Non, mais attendez, Kevin Busser,
25:30 j'imagine que vous avez entre 25 et 35 ans.
25:32 Vous n'avez pas le permis. - Il y en a plein !
25:35 - Non, je n'ai pas le permis, je n'ai pas de voiture.
25:38 C'est mon côté écolo.
25:40 - Il y en a un qui me met la pression qui n'a pas le permis.
25:43 - Dans votre génération, il y en a plein.
25:45 - Mais Benjamin Naud, qui est dans mon oreillette,
25:48 qui est le chef, il dit qu'il a pu de la pub.
25:50 - Il y en a plein. - C'est la honte.
25:52 La pub, on est en retard. On est très en retard.
25:55 La publicité, on revient dans un instant.
25:57 - Un peu plus de 20h30, le point sur l'information.
26:00 Simon Guilain.
26:02 - 6 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes
26:05 en Cisjordanie.
26:06 2 d'entre eux ont été présentés par Israël
26:09 pour les combattants.
26:10 Les 6 hommes, dont 2 étaient âgés de 14 et 18 ans,
26:13 ont été tués dans un camp de réfugiés
26:15 du nord de la Cisjordanie occupée.
26:17 Une bonne nouvelle dans ce rappel des titres,
26:20 surtout pour ceux qui ont tendance à rouler trop vite sur la route.
26:23 Les automobilistes ne perdront plus de points sur leur permis
26:27 pour des excès de vitesse inférieurs à 5 km/h.
26:29 Cette mesure annoncée en avril par Gérald Darmanin
26:32 entrera en vigueur le 1er janvier.
26:34 Après une moins bonne nouvelle,
26:36 le prix de l'entrée va coûter plus cher en 2024.
26:39 A partir du 15 janvier, l'entrée va passer de 17 à 22 euros.
26:42 Le prix n'avait pourtant pas bougé depuis 2017.
26:45 Sachez que l'année dernière,
26:47 le Louvre a enregistré 7,2 millions de visiteurs.
26:50 - Pour la 2e information,
26:51 Kévin Bossuet, le retrait de point...
26:54 Rires
26:55 C'est du chinois pour vous, le retrait de point
26:57 du permis de conduire.
26:59 Vous ne savez pas ce que c'est.
27:01 Tout comme Benjamin Naud, le chef de cette émission.
27:04 Gérald Darmanin était à Nice ce vendredi
27:06 pour une enquête sur la sécurité et le trafic de drogue,
27:09 puis à Menton sur la question migratoire.
27:12 La dernière opération en date, c'était mardi sur l'insécurité.
27:16 Avant d'entendre Gérald Darmanin,
27:18 je vous propose ce reportage, là aussi,
27:20 qui est saisissant de la situation
27:23 dans ce quartier des Moulins à Nice,
27:25 qui est gangréné par le trafic de drogue.
27:27 Contrairement à la Drôme, on a un préfet du côté de Nice
27:31 qui a une certaine notoriété.
27:33 - Il était dans les rots.
27:34 - Il était dans les rots, monsieur Moutou,
27:37 et qui n'a pas la main qui tremble.
27:40 Quand il faut parler, il parle.
27:42 On va écouter Franck Triviaux-Augustin Donadieu
27:44 qui sont allés plonger dans ce quartier-là
27:47 car les habitants sont terrorisés.
27:49 - Il y a quatre mois,
27:51 voici à quoi ressemblait le quotidien des habitants
27:54 de ce quartier à l'est de Nice.
27:56 Des dealers en pleine activité aux yeux de tous
27:59 et des niçois qui devaient montrer patte blanche
28:02 pour entrer dans leur quartier.
28:04 Aujourd'hui, les habitants de la cité Bon Voyage
28:07 décrivent la même atmosphère. Ils sont exaspérés.
28:10 - On n'est pas en sécurité.
28:12 Il faut faire quelque chose.
28:13 Voilà, c'est tout.
28:15 Si on ne fait rien, c'est fini, on est foutus.
28:17 On ne fait que payer pour les étrangers,
28:20 pour les drogués, pour tout le monde.
28:22 - Même si les images de notre journaliste
28:25 ne permettent pas de distinguer les points de deal,
28:28 les guetteurs sont encore là et le trafic toujours en activité.
28:32 - Dans certains quartiers, c'est les zones de non-droit,
28:35 c'est pas nouveau et c'est de pire en pire.
28:37 Ils continuent en toute impunité à faire leur trafic
28:42 et ça ne changera pas.
28:43 Il faut une volonté politique, c'est tout.
28:46 - Pourtant, mardi, les autorités ont démantelé
28:49 un important trafic de drogue.
28:51 Ils ont mis la main sur 188 kg de cannabis,
28:53 1,7 kg de cocaïne et près de 500 000 euros.
28:57 Des actions qui se multiplient ces dernières semaines
29:00 et qui, selon quelques habitants, leur apporteraient
29:03 un peu de répit dans certains quartiers.
29:06 - Cette opération mardi,
29:07 peut-être qu'il y a aussi une question de timing.
29:10 Elle intervient 3 jours avant l'arrivée de Gérald Darmanin
29:13 sur le terrain.
29:14 Ce qui est terrifiant, c'est que les témoignages
29:17 qu'on a pu entendre dans ce sujet-là,
29:20 vous avez les voix qui sont changées,
29:22 vous n'avez même pas le visage de ces gens qui vivent là.
29:25 Ils savent très bien...
29:26 - Ils sont là.
29:28 - C'est compréhensible.
29:29 - C'est évidemment compréhensible.
29:31 Gérald Darmanin a dit qu'il y a beaucoup de travail
29:34 sur la question du trafic de drogue,
29:36 parce que 60 % des gens que l'on arrête
29:39 sont des étrangers sur ces questions de trafic de drogue.
29:42 La loi sur l'immigration que je porte
29:44 permettra d'expulser ces personnes,
29:46 ce que l'on ne peut pas faire aujourd'hui.
29:49 - C'est faux qu'on ne peut pas le faire aujourd'hui.
29:52 - Est-ce que vous préférez le faire dès aujourd'hui ?
29:55 Ou est-ce que la loi va changer la donne ?
29:57 - Il ne convient plus de nous embêter
29:59 avec la question de l'immigration et de l'insécurité.
30:02 - On pourrait faire mieux que ce qu'on fait aujourd'hui
30:06 si on y mettait un tout petit peu de moyens financiers,
30:09 en ouvrant un peu plus de places de centres de rétention
30:12 et en allongeant la durée de la rétention.
30:14 On résoudrait beaucoup de nos difficultés actuelles.
30:18 Donc on pourrait faire mieux.
30:19 - Avec les lois existantes, vous voulez dire ?
30:22 - Oui, avec les textes tels qu'ils existent.
30:25 C'est plus une question de... - De volonté ?
30:27 - De volonté d'un côté,
30:29 et puis de l'autre part, des conditions matérielles.
30:32 C'est assez bête. - Ça relève aussi de la volonté.
30:35 - Tout est assez lié.
30:36 Mais ça relève aussi de la volonté,
30:39 mais aussi de la machine administrative.
30:41 Enfin, on a...
30:42 Le ministre de l'Intérieur a au mieux fait demander
30:45 des crédits au ministère du Budget
30:47 pour avoir de quoi faire
30:49 2 ou 3 centres de rétention administratifs de plus,
30:52 une zone d'attente qui n'existe pas en France, etc.
30:56 - Deuxième partie du déplacement de Gérald Darmanin,
31:00 Menton, cette fois-ci,
31:01 carrefour de l'immigration illégale,
31:04 puisqu'on est vraiment à la frontière
31:06 entre la France et l'Italie.
31:08 Mathieu Dewez nous raconte ce déplacement.
31:11 - "D'avantage de fermeté et d'autorité",
31:15 ce sont les mots qui ont prédominé lors de ces prises de parole
31:18 de Gérald Darmanin.
31:20 Dans la montée à la frontière franco-italienne,
31:22 le ministre de l'Intérieur a réclamé davantage de moyens
31:25 pour que les forces de l'ordre puissent agir, agir
31:28 et lutter fermement contre l'immigration irrégulière
31:32 qui, je cite, "pourrit la vie des riverains".
31:34 Selon Darmanin, il est évident
31:36 que nous avons un problème de mineurs isolés,
31:38 des mineurs qui trop souvent, selon lui,
31:41 échappent à la réponse pénale.
31:43 Un tabou politique semble avoir été levé,
31:45 puisque le ministre de l'Intérieur a fait le lien
31:48 avec des étrangers et délinquants.
31:50 Selon lui, l'immigration irrégulière peut notamment avoir,
31:53 pour conséquence, un trafic de drogue qui prolifère.
31:56 Des prises de parole dont l'objectif est de faire pression
32:00 sur la droite en vue de l'adoption du projet de loi immigration.
32:03 Je vous propose d'écouter Gérald Darmanin.
32:06 - Si ce texte par malheur devait être rejeté
32:08 par la représentation nationale, qui est libre dans son action,
32:12 et que demain ou après-demain, quelqu'un prend des coups de couteau
32:16 sur une action irrégulière que nous aurions pu expulser
32:19 grâce à la loi et qu'on ne peut pas expulser avec la loi actuelle,
32:22 la responsabilité serait énorme.
32:24 -Un déplacement savamment calculé alors que le projet de loi
32:27 immigration est examiné dans l'hémicycle de l'Assemblée
32:30 et que la majorité espère toujours rallier le soutien
32:33 des Républicains pour faire adopter le texte.
32:36 -La communication et la petite peloche, ça m'intéresse pas.
32:39 En revanche, qu'est-ce que pensent les mentonnais sur place ?
32:43 -Je ne sais pas comment compter leurs réactions,
32:45 parce que la vie à Menton, une ville merveilleuse,
32:48 vous savez cette petite rue piétonne où vous avez pu passer
32:52 des moments merveilleux, c'est en train de changer.
32:55 Les Français qui habitent là-bas n'en peuvent plus écouter.
32:58 -C'est difficile de dire de faire rentrer tout le monde.
33:01 Aussi, l'immigration, c'est quand même un problème.
33:04 Il y a beaucoup de choses à faire.
33:06 Je pense que... Je fais confiance à Darmanin,
33:09 je fais confiance au gouvernement.
33:11 -Je marche beaucoup sur les sentiers,
33:13 on voit plein de vêtements, de brosses à dents, de chaussures,
33:17 des trucs comme ça sur les sentiers, autour des villages,
33:20 pas dans les villages ou la ville, mais le sentier, c'est une horreur.
33:24 On a des beaux paysages, et là, c'est horrible.
33:26 -Dans les immigrants qui viennent,
33:28 il y a peut-être des gens malintentionnés
33:31 qui se faufilent au milieu.
33:32 Il me semble qu'il faudrait davantage de contrôle.
33:35 -Et voilà. Et voilà leur vie qui change depuis maintenant
33:39 trop d'années.
33:41 -Vous savez qu'entre Menton et Nice,
33:43 il y a quand même une autre ville.
33:45 -Monaco. -C'est bien qu'on n'ait pas raison,
33:47 mais il y a la principauté de Monaco.
33:49 C'est plus facile de gérer un territoire comme celui de Monaco
33:53 que de gérer le territoire français.
33:55 Mais quand même, je pense que la fermeté
33:57 et le signal envoyé, ça compte.
33:59 Ca compte vraiment dans les flux migratoires.
34:02 Il n'y a pas que la répression elle-même
34:04 ou le fait de construire des murs,
34:06 il y a quand même le signal envoyé.
34:09 -Il y a aussi des migrants qui savent...
34:11 -En termes de sécurité à Monaco, on n'est pas...
34:14 -Mais si c'est possible à Monaco,
34:16 vous êtes déjà allé à Monaco-Eliott,
34:18 il n'y a pas de grands murs à l'entrée de Monaco.
34:21 -Il y a de la vidéo partout.
34:23 -Il y a un autre exemple.
34:24 -C'est bien qu'il est possible.
34:26 -Il y a un autre exemple qui est plus comparable
34:29 à celui de la France.
34:31 Vous dites qu'il ne faut pas construire des murs,
34:34 mais déjà... -Il n'y a pas nécessairement
34:36 besoin de... -D'accord. Pardon.
34:38 -Il y a un autre exemple, celui de l'Allemagne.
34:41 L'Allemagne a obtenu, a demandé et obtenu
34:43 le droit de rétablir, à l'Union européenne,
34:46 les contrôles à ses frontières.
34:48 Résultat, baisse de 40 % de l'immigration illégale.
34:52 40 %.
34:53 Donc, je ne dis pas que ça résout tout,
34:56 mais je pense aussi qu'il faudrait agir
34:58 sur les pompes aspirantes,
35:00 c'est-à-dire rendre l'immigration illégale moins attractive,
35:03 que les gens se disent
35:05 que si ils rentrent sur le territoire français illégalement,
35:08 là, ça les fera peut-être réfléchir,
35:10 mais par ailleurs, des contrôles aux frontières,
35:13 c'est déjà pas mal. -Bien sûr.
35:15 -Je sais pas... -C'est ça.
35:17 Moi, je trouve quand même qu'Emmanuel Macron
35:20 n'est pas honnête sur la question.
35:22 On sent bien que c'est un immigrationniste,
35:25 un multiculturaliste.
35:26 Quand il a dit, il y a quelques semaines,
35:28 qu'il fallait répartir les migrants
35:31 sur l'ensemble du territoire,
35:32 et notamment dans nos campagnes,
35:34 il est là dans une idéologie, évidemment.
35:37 -Dans les zones rurales... -Un fascicule donné
35:39 pour mieux intégrer dans les zones rurales.
35:42 -Et regardez près de Menton,
35:44 dans le petit village de Saint-Agnès,
35:46 1100 habitants, il y a un centre de vacances
35:49 transformé en 2019 par le préfet en centre de rétention,
35:52 et les habitants vivent un cauchemar.
35:54 On est embêtés par cette immigration
35:56 dans les grandes métropoles,
35:58 et maintenant, on est même embêtés
36:00 dans les petits villages.
36:02 Ça pose problème, il ne faut pas s'étonner
36:04 que l'extrême droite monte petit à petit
36:07 partout en Europe.
36:08 -Et ça pèse beaucoup sur les immigrés paisibles et légaux.
36:11 -J'imagine que c'est héroïnoïde,
36:13 parce qu'aujourd'hui, il est bien...
36:15 On pourra peut-être, si on a le temps,
36:17 en parler, mais vous savez que Clément Beaune
36:20 rentre dans la confrérie de l'extrême droite,
36:23 selon Anne Hidalgo.
36:24 "Ce sont des propos d'extrême droite."
36:26 -Qui ne fait pas partie de l'extrême droite ?
36:29 -Je ne sais pas. Je n'arrive plus à savoir.
36:32 Tout ce qui est un peu à côté d'Anne Hidalgo
36:34 est peut-être d'extrême droite.
36:36 -Vous allez lui donner...
36:38 -Elle a obtenu 1,75 % aux élections présidentielles.
36:42 Ça fait du monde, quand même.
36:44 Ca fait un bon paquet d'extrémistes en France.
36:46 Notre-Dame, un an jour pour jour
36:48 avant la réouverture prévue de la cathédrale Notre-Dame de Paris,
36:52 dévastée par un incendie en 2019.
36:54 Emmanuel Macron s'est rendu sur place
36:56 et a précisé les prochaines échéances.
36:59 Voyez le sujet de Camille Guédon.
37:01 -Foule perchée au sommet de la flèche de Notre-Dame.
37:06 -Un an avant la réouverture de la cathédrale de Paris,
37:09 le chef de l'Etat est venu faire un état des lieux
37:12 du gigantesque chantier de reconstruction.
37:15 -C'est très émouvant de se retrouver là un an avant.
37:18 Vous voyez l'avancée extraordinaire des travaux,
37:21 de cette nef, du coeur, des charpentes et de la flèche.
37:25 Et nous tenons les délais.
37:27 C'est une formidable image d'espérance
37:30 et d'une France qui sait rebâtir.
37:33 -Un message d'espoir,
37:34 plus de 4 ans après l'incendie qui avait détruit
37:37 ce monument emblématique de la France.
37:39 Le 15 avril 2019, des flammes avaient ravagé la cathédrale,
37:42 suscitant une émotion planétaire.
37:44 Lors de cette visite,
37:46 Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces,
37:48 dont la réalisation de 6 nouveaux vitraux.
37:50 -C'est avec une pleine accord que nous allons lancer un concours
37:54 qui permettra aux artistes contemporains
37:57 de soumettre sur la base d'une commande qui va être passée
38:01 une oeuvre figurative qui permettra ensuite
38:04 de décider d'une oeuvre sur la base des travaux d'un jury
38:07 qui sera présidé par M. Blistel.
38:09 -Il a également annoncé l'ouverture d'un musée
38:12 de l'oeuvre de Notre-Dame et l'invitation du pape François
38:16 à la réouverture de la cathédrale.
38:18 Le calendrier d'une reconstruction en 5 ans
38:20 est pour l'instant tenu.
38:22 Avant le sinistre, 12 millions de personnes
38:24 venaient visiter Notre-Dame chaque année.
38:27 -Il va falloir être très attentif sur cette idée
38:30 d'aller chercher des vitraux nouveaux, contemporains,
38:33 sacrés, figuratifs.
38:34 -C'est mieux que...
38:35 -Je veux bien, mais...
38:37 -Soyons attentifs à ce qui va se passer.
38:39 -On a échappé aux gestes artistiques,
38:42 architecturals, pour la flèche.
38:44 Je voulais rappeler une phrase qu'il avait dite,
38:47 que le philosophe Olivier Rey avait soulignée.
38:49 "Nous allons la rebâtir dans le plus bel."
38:52 Olivier Rey avait écrit "notre capacité à produire
38:55 "de la laideur aussi belle se serait déjà bien."
38:58 -Soyons positifs, saluons le génie français,
39:00 les édifices en français qui ont respecté le...
39:03 Qui ont protégé et respecté cet édifice
39:06 qui est absolument merveilleux.
39:08 Saluons également les milliardaires
39:10 si décriés en France,
39:12 qui ont donné plusieurs centaines de millions d'euros.
39:15 Je pense à Bernard Arnault.
39:17 Personne à gauche est en train d'attaquer Bernard Arnault,
39:20 qui a fait un don de 200 millions d'euros
39:23 pour la cathédrale Notre-Dame de Paris.
39:25 -Il l'avait pas attaqué à l'époque.
39:27 -C'est pas suffisant.
39:29 -C'était de la cause.
39:30 -En tous les cas, la famille Pinot a donné plus de 100 millions.
39:34 Et je crois qu'on a cumulé,
39:36 pour la cathédrale Notre-Dame de Paris,
39:38 848 millions de dons.
39:40 Michel Aubouin, vous parlez d'ailleurs
39:42 des églises dans votre... -Oui, c'est très important.
39:45 Je suis un peu choqué par la présence,
39:47 l'omniprésence du président de la République
39:50 dans un lieu qui est un lieu de culte,
39:53 qui est un lieu culte affecté au culte.
39:55 On le voit prendre des décisions concernant...
39:58 Certes, la cathédrale appartient à l'Etat,
40:00 mais elle est affectée au culte.
40:02 On le voit prendre des décisions
40:04 sur les vitraux, il vient de le dire.
40:08 C'est pas vraiment la compétence de l'Etat.
40:10 -C'est l'archevêque.
40:12 -Non, c'est l'église qui décide.
40:14 -Très bien.
40:15 Et quand il invite le pape,
40:17 quand il invite le pape,
40:19 je pense que le président de la République
40:21 n'est pas le chef de l'Eglise de France.
40:24 -Il est chef d'Etat, le pape.
40:26 -Ca me vient de l'allonger.
40:27 -Je veux qu'on parle d'elle.
40:29 -Je suis là où je suis parfaitement d'accord.
40:32 C'est vrai qu'on a eu une mobilisation,
40:34 je pense, aux charpentiers, aux forestiers,
40:37 une mobilisation exceptionnelle
40:39 pour cette cathédrale.
40:41 C'est dommage qu'elle ait brûlé,
40:43 mais le savoir-faire français qu'on croyait avoir perdu,
40:46 on s'est aperçu qu'il n'était pas perdu.
40:49 -Saluons les artisans français.
40:51 -30 secondes.
40:52 La cathédrale Notre-Dame,
40:54 c'est le coeur de la civilisation française,
40:56 l'âme de la France, et je suis très heureux
40:59 que le président de la République soit là, en effet,
41:02 pour fêter sa reconstruction.
41:04 Ca me fait plaisir.
41:05 C'est ça, les racines de la France, la culture française.
41:09 -Juste, sur l'invitation du pape, j'ai une autre critique.
41:12 Le pape a mis assez longtemps
41:14 à adresser un message de condoléances à la France
41:17 pour Notre-Dame.
41:18 Quand il vient à Marseille, il dit "je vais pas en France,
41:22 "je vais à Marseille", donc c'est plutôt à ce titre-là
41:25 que je trouve qu'on n'a pas à inviter le pape,
41:28 qui n'a pas été... Au moment de l'incendie,
41:30 le pape n'a pas été... -Il avait eu un mot.
41:33 -Pas tout de suite, il a mis du temps, il a été...
41:36 -Non, non, non. -Je vous assure.
41:38 -Il meurt le chef de l'église catholique.
41:40 -Vous êtes là ce week-end. Je vais regarder avant dimanche.
41:44 J'imagine que vous êtes avec nous dimanche soir.
41:47 Il nous reste quelques minutes. En dernière info, les SUV.
41:50 Vous savez ce que ça veut dire ? -Sports utility vehicle.
41:53 -Exactement. C'est le type de véhicule qui...
41:56 En fait, un véhicule capable de combiner
41:58 son caractère utilitaire à un usage sous le signe
42:01 de la détente, des loisirs et des voyages.
42:04 -Un Kangoo. -Non, mais c'est pas...
42:06 C'est entre la Citadine et le 4x4.
42:08 -Oui, c'est ça. -Au plus gros,
42:10 ça reporte avec quatre roues motrices.
42:12 Eh bien, la mairie de Paris, c'est fini, les SUV.
42:15 Cette question des SUV se pose en raison
42:18 de la pollution atmosphérique.
42:20 Le deuxième enjeu concerne la sécurité routière.
42:23 La visibilité est moins bonne dans un gros véhicule.
42:26 Les enfants sont les premiers à être aidés.
42:28 Enfin, nous voulons retrouver notre espace public
42:31 puisque les SUV dépassent des places de stationnement.
42:34 Cela gêne notre espace public.
42:36 Résultat, la place de stationnement pour les SUV
42:39 va être multipliée, si je ne dis pas de bêtises,
42:42 et je vais regarder ça, je crois, c'est par trois.
42:45 -Le pire, c'est qu'il y a un référendum.
42:47 -Le pire, c'est qu'il y a un référendum.
42:50 Elle ne nous a consultés sur rien.
42:52 Sur les pistes au cycle à partout,
42:54 sur les plots en plastique, sur la laine...
42:56 Elle ne nous consulte sur rien
42:58 et elle espère se refaire la cerise de l'expression.
43:01 Alors, moi, je vote pour les SUV.
43:03 -En plus, c'est quand même, je trouve ça assez discriminant
43:07 puisque les tarifs de stationnement pour les SUV
43:09 seront de 18 euros l'heure pour les arrondissements sans pros,
43:13 du 1er au 11e, et 12 euros pour les arrondissements extérieurs.
43:17 -C'est vrai partout.
43:18 Dans Paris, vous avez des tarifs.
43:20 Pour le centre de Paris, c'est des genres de prix.
43:23 -Ca s'appelle du totalitarisme antibagnoles.
43:26 C'est-à-dire que cette femme a rendu la ville de Paris
43:29 impraticable.
43:30 C'est assolant.
43:31 On empêche les gens d'aller travailler,
43:34 d'aller circuler.
43:35 On nous dit de prendre les transports en commun.
43:38 Moi, mon SUV, c'est le métro et l'ERER.
43:40 -Qu'elle s'occupe des surmulots plutôt qu'elle s'occupe des SUV.
43:44 -C'est trop con.
43:45 -Et je pense que... -Qu'elle s'en aille surtout.
43:48 -Pour l'instant, elle a été élue, mon cher.
43:50 -Avec un taux d'abstention record.
43:53 En tout cas, moi, j'ai... -Elle n'est pas la majorité.
43:56 -Elle a été quand même élue.
43:57 -Les Parisiens, quand ils ont des voitures,
44:00 ne les conduisent pas tant que ça.
44:02 Il y a tout un trafic qui rentre dans Paris.
44:05 Elle ignore l'impact de ses décisions
44:07 sur les Franciliens dans leur ensemble,
44:09 de la décision sur le périphérique.
44:12 -Ca ne partient pas qu'aux Parisiens.
44:14 La question posée par les Parisiens inscrite sur les listes électorales
44:18 sera pour ou contre la création d'un tarif spécifique
44:21 pour le stationnement des voitures individuelles lourdes,
44:24 encombrantes et polluantes.
44:26 Je la trouve malhonnête.
44:27 C'est pas ça. Je suis malhonnête.
44:29 -Quel poids en compris ?
44:31 -Mais surtout que la plupart des SUV, aujourd'hui,
44:34 sont hybrides ou électriques.
44:36 Il y a beaucoup de SUV, de voitures hybrides.
44:39 -Ils sont tout le temps plus lourds.
44:41 C'est le paradoxe de l'incitation à avoir des véhicules électriques.
44:44 -Mais marchez dans Paris, aujourd'hui,
44:46 et c'est un parcours du combattant.
44:48 Elle ose nous dire que c'est les SUV qui proposent un problème.
44:52 -Ecoutez, c'est terminé.
44:53 Attendez, c'est bientôt terminé, l'émission.
44:56 Je vais remercier Arnold Carral à réaliser...
45:00 240 millions d'euros gagnés à l'Euromillions.
45:03 Personne n'a joué ? -Il est trop tard.
45:05 -Qui a joué ?
45:06 M. le préfet, vous avez pas joué ? -Jamais.
45:09 -Elisabeth ? -Oui, j'ai joué.
45:11 -Si vous n'êtes pas là demain, je comprends mieux.
45:14 -E. Macron à la réalisation, à la vision,
45:16 Guillaume Marceau au son.
45:18 -Je suis venu pour les SUV.
45:20 -Benjamin Naud, Marwan Sey, Florian Doré
45:22 ont préparé ces émissions.
45:24 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
45:27 Ca se dispute, bien sûr.
45:28 Nous, on se retrouve demain matin.
45:31 C'est intéressant.
45:32 Bon, écoutez, si, effectivement, j'ai gagné 240 millions d'euros,
45:36 il est possible que je vous vois pas demain matin.
45:38 -Eliott, je suis sûr que vous serez là.
45:41 -Vous vous ennuieriez.
45:42 -Avec 240 millions d'euros, j'aurais quelques idées.
45:45 -Votre propre chaîne ? -Jamais.
45:47 Il n'y en a qu'une seule. Elle est ici.
45:49 Merci et à demain matin.
45:51 Ciao !
45:51 ♪ ♪ ♪