Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00 Il est 20h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros de Jean-Sébastien Ferjou, Kevin Besuet, Patrick Roger, Paul Melun, Charles Sizenstu, le député Renaissance du Bar,
00:08 ils sont avec nous ainsi que Geoffroy Lejeune, puisque dans un instant on va parler de Gérard Depardieu, de cette authentification qui aurait été faite par un huissier
00:17 dit France Télévisions et complément d'enquête et puisque c'est le journal du dimanche qui a donné cette information du moins, est-ce qu'il y avait un doute sur la séquence Gérard Depardieu ?
00:28 Vous allez répondre dans un instant, avant cela c'est le point sur l'information, Mathieu Devese.
00:33 Le conseil de sécurité de l'ONU exige une aide humanitaire à grande échelle à Gaza, l'objectif est notamment d'acheminer du carburant, de la nourriture et du matériel médical sur tout le territoire
00:45 et malgré la pression internationale, le texte n'appelle pas à un cessez-le-feu dont ne voulaient pas les Américains.
00:51 Un avion transportant 303 passagers indiens est bloqué depuis hier à l'aéroport de Vatrice et dans la Marne, le parquet de Paris a ouvert une enquête en raison de soupçons de traite d'êtres humains,
01:02 l'avion devait relier les Emirats Arabes Unis au Nicaragua et on apprend ce soir que deux passagers ont été placés en garde à vue.
01:09 Enfin des centaines de manifestants contre la loi immigration à Paris au cas par cas on n'en veut pas, régularisation de tous les sans-papiers, voici les slogans scandés par les manifestants.
01:19 Ils se sont élancés vers 16h30 de la place de la République pour rejoindre la place du Châtelet, un rassemblement à l'appel de collectifs de sans-papiers et de la marche des solidarités.
01:29 Je le disais dans l'actualité ce vendredi, France Télévisions dit avoir fait authentifier la séquence diffusée dans complément d'enquête
01:38 où Gérard Depardieu tiendrait des propos à caractère sexuel au sujet d'une jeune fille.
01:44 Une authentification faite par un huissier de justice, je vais citer la déclaration de l'huissier.
01:50 Au cours de cette séquence, je constate qu'à l'exception de la jeune fille, seuls des cavaliers d'apparence masculine entrent en premier plan des caméras.
02:01 Le journal du dimanche que vous représentez, vous êtes le directeur de la rédaction, Geoffroy Lejeune, a demandé les rushs depuis une semaine
02:09 parce que vous avez eu plusieurs témoignages, et dites-moi si je me trompe, qui remettraient en cause cette certitude-là.
02:18 Que répondez-vous ce soir à France Télévisions et complément d'enquête ?
02:21 Je vous réponds à vous déjà, vous avez raison, nous n'avons que des témoignages qui vont dans l'autre sens.
02:27 C'est-à-dire qu'en gros, les témoins de la scène, Gérard Depardieu lui-même qui est quand même le principal intéressé, dit "je ne parlais pas d'une fillette".
02:36 Yann Moxque, le réalisateur qui était encore aujourd'hui dans nos bureaux, nous dit "99% de chances que Gérard ne parle pas de cette fillette".
02:44 Deux autres témoins qu'on a interrogés nous disent "ça n'est pas le cas".
02:48 Et ensuite, nous, ce qui est intéressant, je pense qu'il se joue un truc, une chose extrêmement importante en ce moment.
02:54 Nous avons posé depuis une semaine une question à Complément d'Enquête, à France Télévisions et à la boîte de production, Icari, qui a produit ce documentaire.
03:04 On leur demande "montrez-nous les rushs, montrez-nous les images brutes, non montées, non trafiquées, non travaillées, pour qu'on puisse faire notre propre idée".
03:14 Et au lieu de nous les montrer, on a proposé d'aller les voir, d'aller les voir sans téléphone, sans les filmer, on a vraiment tout proposé.
03:24 Et au lieu de nous répondre "pas de problème, venez les voir, faites-vous votre opinion à propos des rushs", ils ont se communiqué aujourd'hui, qui est extrêmement étonnant,
03:30 dans lequel il y a deux loups. Dans ce que vous avez cité tout à l'heure, il y a la question des personnages d'apparence masculine.
03:37 Moi, je ne sais pas ce que ça veut dire dans le monde dans lequel on vit aujourd'hui.
03:40 Quelqu'un qui porte une bombe, c'est-à-dire un casque pour faire du cheval, on peut dire "apparence masculine", ça ne veut rien dire.
03:49 Et ensuite, il y a la question du premier plan. Donc, ma théorie, ça ne m'est qu'une théorie, en tout cas c'est une intuition, c'est que c'est une image où il y a beaucoup de monde.
03:58 Il y a des femmes, des hommes, un premier plan, un deuxième plan et parmi tous ces gens, une fillette.
04:05 Et je pense que Complément d'Enquête, la boîte de production qui a produit le Complément d'Enquête, s'est servie de l'image de la fillette qui fait partie de cette séquence
04:14 pour dire que Gérard Depardieu avait des propos au sujet de cette fillette.
04:18 Je pense qu'aujourd'hui, ils sont très très très très loin d'apporter la preuve que ces propos ont été prononcés.
04:23 Et en restant très prudent, je pense qu'on vit depuis maintenant une quinzaine de jours une séquence de cabales, de chasse à l'homme, etc.
04:31 à propos de quelques secondes, une dizaine de secondes, sans avoir pour l'instant la preuve que ces propos aient été prononcés à propos de cette petite fille.
04:42 Ce à quoi répond France Télévisions et Complément d'Enquête aujourd'hui, il y a un huissier de justice qui est venu,
04:48 qui confirme qu'au premier plan, il n'y avait qu'une seule femme et qu'il n'y avait pas cette fillette et qu'il n'y avait pas de présence masculine.
04:55 Moi, ce que je vous dis, c'est la question qu'on a posée. Leur réponse est celle que vous venez de citer et leur réponse est très insatisfaisante.
05:03 Emmanuel Macron lui-même, quand il émet des doutes sur la séquence, pose la bonne question, c'est-à-dire,
05:08 "montrez-nous la séquence brute" et comme ça, les Français se feront leur avis sur la séquence.
05:13 Et ce qu'on a aujourd'hui, ce ne sont que des propos rapportés par un huissier très onduieux.
05:19 C'est un huissier de justice quand même.
05:20 Non mais c'est un huissier de justice.
05:21 Je...
05:22 Voilà, c'est ça.
05:23 Attendez.
05:24 Merci Paul.
05:25 J'essaye quand même de...
05:26 Mais vous avez raison.
05:27 En fait, c'est pour ça que je voulais vraiment commencer par ça et je le dis, il n'y aura pas de débat là-dessus,
05:31 il n'y aura pas de discussion entre nous parce que je veux qu'on reste sur les faits, rien que les faits.
05:36 Et le journal du dimanche avait soulevé en quelque sorte ce doute-là et il est normal,
05:41 puisque tous les médias, j'ai regardé depuis la dépêche de l'AFP,
05:45 tous les médias ont parlé en disant "c'est sûr, voilà, l'huissier a dit ça, donc c'est ça",
05:49 je trouvais qu'il était normal de donner la parole à Geoffroy Lejeune ce soir pour qu'il...
05:54 C'est très gentil à vous, mais en fait, le JDD n'a pas voulu soulever un quelconque doute
06:00 ou commencer à enfoncer un coin avec le service public.
06:02 Nous, ce qu'on a fait, c'est qu'on a posé des questions en réalité.
06:05 C'est-à-dire qu'on a vu cette séquence, cette séquence de fait, elle est montée.
06:08 C'est-à-dire que c'est un documentaire, en l'occurrence c'est un reportage, un documentaire,
06:12 je ne sais pas comment vous appelez ça, dans lequel les images sont montées, mises en scène.
06:17 Et nous, on a posé des questions sur cette mise en scène,
06:20 des questions que se sont posées beaucoup de monde en les voyant,
06:22 et le président de la République lui aussi, à juste titre,
06:25 parce qu'en réalité, vous voyez Gérard Depardieu qui parle de beaucoup de femmes,
06:29 et à un moment donné, vous voyez une fillette de 10 ans,
06:32 et vous ne voyez plus Gérard Depardieu qui parle, vous n'entendez que sa voix.
06:35 Et nous, on a posé des questions, et ce qui est intéressant, chère Eliott,
06:38 c'est qu'on a posé la question, et nous n'avons pas eu la réponse à notre question,
06:42 jusqu'à ce communiqué d'aujourd'hui qui n'est pas la réponse à la question qu'on posait.
06:45 Nous, on voulait voir la séquence complète avec Gérard Depardieu
06:49 qui parle réellement d'une petite fille de 10 ans.
06:51 Moi, ce n'est pas un ami, je n'ai pas de part dans l'affaire Gérard Depardieu.
06:55 J'aimerais que le service public nous apporte la preuve que ce qu'il a dit,
07:00 et je cite la phrase, "il va jusqu'à sexualiser le corps d'une fillette de 10 ans",
07:06 j'aimerais que le service public nous prouve qu'il a eu raison de dire ça.
07:09 - Allez, et ce sera le mot de la fin sur ce dossier-là, même si on continue,
07:13 et je remercie Geoffroy Lejeune parce qu'il n'était pas invité de cette émission,
07:19 on a passé un grand moment dans l'émission précédente.
07:21 - Je suis très heureux d'être arrivé.
07:22 - Et on vous retrouvera évidemment demain, puisque le samedi soir, vous êtes dans l'émission.
07:27 Merci à vous Geoffroy Lejeune.
07:30 Encore une fois, je n'ai pas envie qu'on débatte de ce sujet-là.
07:33 En revanche, je voudrais qu'on revienne sur Gérard Depardieu,
07:36 puisque le président de la République a défendu un droit qui est fondamental,
07:40 qui est la présomption des nocances, et en refusant de répondre aux sirènes de la gauche,
07:46 il est aujourd'hui devenu l'homme à abattre, en quelque sorte, Emmanuel Macron.
07:51 Et ce n'est pas faute d'être totalement transparent quand il y a des choses qui nous choquent
07:58 sur mille et une questions à travers la politique d'Emmanuel Macron.
08:04 Je vais juste vous présenter la une de libération aujourd'hui.
08:07 Macron défend Depardieu, sa préférence nationale,
08:10 en volant au secours de l'acteur mis en cause par plusieurs femmes.
08:14 Emmanuel Macron a une nouvelle fois méprisé la parole des victimes,
08:18 enterrant un peu plus la grande cause du quinquennat.
08:21 On la verra, j'imagine, dans un instant, cette une.
08:24 Écoutons Sandrine Rousseau.
08:26 En tant que citoyen, il fait ce qu'il veut.
08:30 En tant que présidente de la République, c'est autre chose.
08:32 Et là, le message qu'il envoie, ce n'est pas la première fois qu'il envoie un message de cette nature.
08:37 C'est un message qui culpabilise les femmes qui font la chasse à l'homme.
08:43 Et ce n'était pas dans l'extrême où il a parlé de cela, la chasse à l'homme.
08:46 Il fait non seulement la promotion de la culture du viol,
08:49 mais là, il reprend mot pour mot les défenses d'agresseurs.
08:51 C'est-à-dire qu'en fait, il prend partie directement du côté des agresseurs.
08:55 Mais il l'avait fait déjà pour Nicolas Hulot.
08:57 Quand il s'est agi de mettre Gérard Darmanin au ministère de l'Intérieur,
09:03 il a dit qu'il avait eu une discussion d'homme à homme.
09:05 Donc en fait, il y a un référent, un ensemble de référents.
09:08 Et je n'ai jamais entendu Emmanuel Macron, je ne l'ai jamais entendu,
09:11 avoir la moindre parole saluant les femmes, le courage des femmes.
09:16 Quel regard vous portez sur cette nouvelle déclaration ?
09:18 Peut-être Charles Sengetoul, vous représentez la majorité sur les propos d'Emmanuel Macron,
09:24 avec ce décalage qu'il y a eu d'ailleurs entre le discours de la ministre de la Culture
09:28 et ce qu'a pu dire cette semaine le chef de l'État.
09:31 Mais je pense que c'est vraiment un mauvais procès qu'on lui fait.
09:34 Je pense que beaucoup de ses opposants, dont Sandrine Ousso,
09:37 sont bien empêtés par les deux heures excellentes qu'a fait le chef de l'État.
09:40 Et donc ils essayent de s'accrocher sur quelques branches qui peuvent rester.
09:47 Et comme le dit bien d'ailleurs Sandrine Ousso, Emmanuel Macron,
09:49 il est président de la République.
09:51 Il n'est pas procureur et il n'est pas juge.
09:54 Et donc ce que le chef de l'État a rappelé chez vos confrères de France 5,
09:59 lors de son interview, c'est que ce n'est pas à lui de rendre la justice.
10:03 Ce n'est pas au tribunal médiatique de rendre la justice.
10:06 Il y a des plaignantes qui ont fait part d'un certain nombre d'éléments.
10:11 Il faut les entendre.
10:13 Il faut qu'une enquête se déroule.
10:15 Mais ce n'est pas au président de la République de juger.
10:18 Allez-y, Jean-Sébastien.
10:20 Le problème c'est que de facto il le fait un peu.
10:22 Parce que la présomption d'innocence, elle vaut effectivement pour Gérard Depardieu.
10:26 Et oui, il y a pu avoir quelque chose de l'ordre de la chasse aux lames
10:30 après l'émission de complément d'enquête.
10:31 Ça n'empêche pas qu'il y a quand même des procédures judiciaires,
10:33 qu'il y a des plaintes qui sont déposées contre lui pour viol ou pour agression sexuelle.
10:36 Le président de la République est le président de la République.
10:39 Ce n'est pas juste un commentateur.
10:40 Quand il dit que Gérard Depardieu c'est l'honneur, la fierté de la France,
10:43 je pense qu'il oublie un peu la présomption d'innocence pour le coup de celles qui l'accusent.
10:47 Parce que c'est finalement dire que ces accusatrices, leur parole n'est pas crédible.
10:51 Et donc moi je ne sais pas si elle l'est ou pas.
10:54 Je constate jusque précisément, et vous le disiez à l'instant, il n'est pas magistrat.
10:57 Et donc il n'a pas à trancher en quelque sorte entre l'accusé et les accusatrices.
11:02 Et qu'il peut parfaitement soutenir qu'il ne faut pas de chasse à l'homme
11:05 ni contre Gérard Depardieu ni contre d'autres.
11:08 Il a le droit effectivement à titre personnel d'apprécier Gérard Depardieu.
11:11 Moi aussi je trouve que c'est un très grand acteur.
11:13 Mais je ne comprends pas ce que dit Sandrine Rousseau.
11:16 Parce que là on va beaucoup plus loin quand elle dit "défend la parole des agresseurs"
11:19 ou il se substituerait lui-même à la mentalité des agresseurs.
11:22 Pas une seconde je pense que ce n'est le cas.
11:24 Mais je trouve qu'en tant que président de la République,
11:26 il en a fait très long sur ce sujet-là alors qu'il aurait pu se contenter de dire "pas de chasse à l'homme".
11:31 Maintenant elle a justice de se prononcer et chacun en jugera.
11:35 Vous avez l'air casse de goût.
11:39 Non parce que le vrai problème de la déclaration de Sandrine Rousseau,
11:42 elle va très très loin effectivement.
11:44 Elle nous dit, mais un autre argument qu'elle a développé qui est très problématique,
11:48 elle nous dit "le président de la République entretient la culture du viol".
11:51 Alors cette espèce de logorèvre verbal des néo-féministes
11:55 qui consiste à appeler tout "culture du viol", je trouve ça terrible.
11:58 Comme s'il y avait, vous savez après elle dit "ils ont réglé ça entre hommes avec Gérald Darmanin etc."
12:02 Elle accuse de façon à peine voilée le président de la République
12:05 d'être dans une espèce de coalition d'esprit de caserne avec les autres hommes face aux femmes.
12:09 Vous voyez, toutes sortes de stupidités qu'on entend dans les rangs des néo-féministes depuis des années.
12:13 Et je crois qu'elle commet là un très mauvais procès.
12:16 Sachant qu'Emmanuel Macron pour le coup n'a fait que rappeler des choses de bon sens.
12:19 Il a rappelé la présomption d'innocence qui est un des piliers de notre justice
12:23 dans un état de droit comme un autre dans une démocratie libérale, ça me paraît fondamental.
12:26 Et ensuite il dit qu'il n'aime pas les chasses à l'homme.
12:28 Il dit pas que Gérard Depardieu est non coupable ou qu'il est coupable.
12:31 Oui, qu'il a une sorte de totem d'immunité parce que...
12:33 Il est la chasseur de la France.
12:35 Il répond à Rima Abdoulmalak qui la semaine dernière disait "Emmanuel Macron fait honte à la France".
12:42 Gérard Depardieu, pardonnez-moi.
12:45 Non, pas encore, elle tient à son...
12:47 Peut-être quelques mois.
12:49 C'était quand même un recadrage magistral de la ministre de la Culture.
12:55 Moi j'ai éprouvé beaucoup de plaisir en voyant ça.
12:58 Cette dame du haut de son mont Aventin prétend incarner finalement cette moraline à De France Issou
13:05 et forcément il y a eu une cabale menée contre Gérard Depardieu.
13:09 Moi je suis désolé, je suis d'accord avec Paul.
13:11 Le président de la République a rappelé la présomption d'innocence.
13:14 Il a absolument pas remis en cause la parole des accusatrices.
13:18 Il était tout à fait dans son rôle et là pour le coup je l'ai trouvé très bien.
13:21 Quoi qu'il en soit, et que ce soit la vérité, on verra.
13:25 Je voudrais qu'on voit la une de libération.
13:27 J'ai trouvé sur ce sujet que le président de la République était courageux.
13:30 Courageux de dire ce qu'il a dit.
13:33 Bien sûr d'aller jusque là parce que ça aurait été assez facile finalement d'aller avec la meute pour abattre un monstre sacré.
13:39 On n'abat pas un monstre sacré du cinéma français qui est connu dans le monde entier à partir d'un délirement.
13:50 Imaginez que vous soyez une des accusatrices.
13:53 Le président de la République semble considérer que ses accusations...
13:58 Est-ce qu'il y a eu un procès ? A-t-il été condamné ?
14:01 Je ne vous dis pas qu'il a été condamné, je ne lui demande pas de condamner Gérard Depardieu.
14:04 Je ne défends pas Gérard Depardieu, je défends quand même une certaine...
14:07 Je vous dis qu'à partir du moment où il a fait quand même un long développement sur Gérard Depardieu...
14:11 Vous allez me répondre, Gérard Depardieu, le propriétaire de la France,
14:14 dé facto pour les accusatrices, c'est comme si on leur disait évidemment que ce que vous dites est faux,
14:20 puisqu'il est impossible d'imaginer qu'un homme qui peut être accusé du genre sexuel soit considéré comme...
14:26 Vous faites de l'interprétation, il ne faut pas faire de l'interprétation.
14:31 Il a dit des propos où pour l'instant Gérard Depardieu n'est pas condamné.
14:36 Il reconnaît à lui-même d'ailleurs qu'il y a des suspicions, plus que des suspicions,
14:41 puisqu'il y a eu des plaintes qui ont été déposées, et Gérard Depardieu, évidemment, n'est pas exemple de reproche dans sa carrière,
14:46 comme beaucoup d'autres acteurs, on le sait bien sûr. Emmanuel Macron n'est pas dupe de ça.
14:50 Cela dit, à partir du moment où sa ministre de la Culture, c'est quand même très important,
14:56 est allé très loin, il est obligé, comme le dit à l'instant Kévin, de faire un certain recadrage.
15:01 Sinon, mais quelle image en fait de la France ?
15:04 Sur des présomptions et des accusations qui n'ont pas encore été totalement étayées devant la justice...
15:09 - Attendez, attendez, attendez, on n'en a pas le temps maintenant.
15:13 - Ce qu'Emmanuel Macron avait demandé, exactement la même chose pour Jeffrey Epstein,
15:19 alors que les procédures judiciaires n'étaient pas arrivées à leur terme.
15:22 - Ce qui va être intéressant, c'est de savoir comment vous pouvez rester en poste après un tel aveu.
15:30 - Ça c'est une vraie question.
15:32 - Ça va être la question des prochaines heures. Je pense qu'on en parlera un peu demain matin.
15:36 Vous savez que lors des Pro 2 le vendredi, on n'a pas beaucoup de temps et on a beaucoup de sujets.
15:40 D'ailleurs, on parlera d'une autre ministre un peu plus tard. C'est Noël.
15:43 - Suspense.
15:44 - C'est l'heure des cadeaux.
15:46 - Mais quelqu'un dont les Français savent qu'elle est ministre ?
15:49 - C'est bientôt l'heure des cadeaux. Je ne dis rien.
15:52 C'est une plaisanterie, c'est une boutade. Sourions un petit peu.
15:55 La loi immigration à présent, et je trouve ça très intéressant,
15:59 vous avez une grande majorité de Français qui est satisfait du contenu de cette loi.
16:06 Vous avez 7 Français sur 10 qui sont satisfaits du contenu de la loi.
16:10 Et c'est un scandale. C'est une catastrophe.
16:13 Vous aviez les Gaulois réfractaires, il y a désormais les gauchistes réfractaires.
16:17 Donc voyez le sujet, parce que c'est très intéressant de voir point par point ce qui se passe avec ce sondage
16:22 qui montre que s'ils sont satisfaits à 50%, donc là pour le coup il y a un clivage,
16:30 il y a quand même un satisfait-ci de sur le contenu. Regardez.
16:34 C'est un résultat sans appel. Consulté sur l'adoption de la loi immigration,
16:40 les Français connaissant le contenu du texte sont 68% à être satisfaits.
16:45 Dans le détail des mesures votées, les Français sont 84% à plébisciter
16:50 la déchéance de nationalité pour les binationaux auteurs de crimes contre les forces de l'ordre,
16:55 76% à approuver le rétablissement du délit de séjour irrégulier
16:59 et 76% aussi à être favorables à la fin de l'automaticité du droit du sol.
17:05 Alors que l'adoption de ce projet de loi a suscité de grandes controverses au sein de la classe politique,
17:10 les Français, eux, estiment à 55% que cet épisode a été un succès pour Marine Le Pen,
17:15 41% pour Éric Ciotti, contre 28% et 25% pour Gérald Darmanin et Emmanuel Macron.
17:22 Enfin, ils sont seulement 8% à penser que cela a été un succès pour Jean-Luc Mélenchon.
17:27 Le Conseil des sages, saisi par Emmanuel Macron, dispose désormais d'un mois
17:31 pour statuer sur la constitutionnalité du projet de loi.
17:35 Je me tourne une nouvelle fois vers vous, monsieur le député.
17:38 Là aussi, on a besoin de comprendre si c'est une bonne loi, si c'est une loi qui est essentielle,
17:42 si c'est une loi qui va dans l'intérêt général du pays.
17:45 Qu'est-ce que vous allez faire devant le Conseil constitutionnel ?
17:48 Le Conseil constitutionnel, sur quasiment toutes les lois, il est amené à se prononcer.
17:53 Tout ça est normal.
17:54 Oui, c'est pas ce que je dis.
17:55 Tout ça est normal. Alors qu'est-ce que vous voulez dire ?
17:57 Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui, on a bien compris que ce projet de loi,
18:02 c'est pour ça que je suis un peu perdu, soit il est important, il est essentiel, il est bon,
18:07 et il est le fruit d'un débat démocratique et d'un choix démocratique avec les députés qui vont voter.
18:12 À ce moment-là, on garde le projet tel quel.
18:15 Soit on considère que ce projet va trop loin,
18:18 et donc on va devant le Conseil constitutionnel pour retoquer une vingtaine d'articles.
18:22 En fait, il y a deux sujets, c'est-à-dire que sur le contenu de la loi,
18:25 alors moi je sens rentrer dans de la technique pour ne pas perdre les téléspectateurs,
18:28 il y a ce qu'on appelle les cavaliers, c'est-à-dire que ça arrive dans toutes les grandes lois,
18:32 c'est-à-dire que vous avez des dispositifs qui sont ajoutés au fur et à mesure des amendements,
18:36 qui ne sont pas forcément en rapport direct avec l'objet de la loi,
18:40 et là, le Conseil constitutionnel à un moment dit "cette disposition doit figurer dans la loi ou n'a pas sa place dans la loi".
18:48 Ça, le Conseil constitutionnel va juger de ça, de ce qu'on appelle les cavaliers.
18:51 C'est technique, mais c'est assez important.
18:53 Ensuite, il y a autre chose.
18:55 Vous avez un certain nombre de mesures qui ont été votées dans ce texte,
18:58 et la question se pose de savoir s'ils sont conformes aux principes constitutionnels de la France.
19:04 Par exemple, il va y avoir le sujet sur le droit du sol qui a été évoqué.
19:09 Le droit du sol n'a pas été remis en cause d'ailleurs, contrairement à ce qu'on raconte depuis quelques jours.
19:14 Mais il y aura une manifestation de volonté qui va devoir être faite,
19:19 et donc le Conseil constitutionnel va devoir dire si c'est conforme ou pas aux principes constitutionnels.
19:25 Donc c'est ça le travail qui est fait par le Conseil constitutionnel.
19:27 Désolé, c'est un peu technique.
19:28 Non, c'est pas technique, mais vous noyez un peu le poison.
19:30 J'ai l'impression que c'était la gueule de bois au lendemain.
19:33 Ça c'est la réponse technique à la question politique.
19:35 C'est manifestement le gouvernement ait décidé à détricoter toute une partie de la loi.
19:39 Voilà, merci.
19:40 Si, si, c'est le cas sur la caution étudiante.
19:44 Quand Gérald Darmanin à la tribune de l'Assemblée nationale dit
19:47 « De toute façon on sait qu'il y a des choses, ne vous inquiétez pas, ça va disparaître,
19:49 vous pouvez le voter autant que vous voulez parce que ça ne sera jamais appliqué »,
19:52 on voit bien qu'il y a une espèce de duplicité en quelque sorte.
19:56 On imagine mal d'ailleurs comment ça pourrait présager une quelconque poursuite d'une collaboration politique avec les Républicains.
20:01 Le vrai sujet c'est que si la loi immigration venait à être en partie censurée,
20:06 eu égard à ce que vous montriez dans votre très bon reportage juste avant sur ce que veulent les Français
20:10 et ce qu'ont dit les Français, cette loi étant l'expression de la souveraineté populaire pour une fois,
20:15 en termes d'immigration, on peut quand même le noter d'une croix blanche sur la cheminée
20:18 parce que c'est pas tous les jours qu'on satisfait les désirata du peuple qui n'est jamais consulté.
20:22 D'ailleurs Emmanuel Macron est contre le référendum sur ce sujet-là.
20:25 Donc si jamais le Conseil constitutionnel s'en vient retoquer des dispositions
20:29 qui sont plébiscitées par les Français dans le cadre de la loi immigration
20:32 ou que la Cour européenne des droits de l'homme ou que le juge européen s'en vient remettre en cause des dispositions de la loi immigration,
20:38 ce sera un vrai problème, un vrai déni de démocratie et ce sera je pense très mal perçu par l'opinion publique
20:44 eu égard à la souveraineté nationale. Donc je trouve ça très inquiétant.
20:47 Mais Paul, le déni de démocratie, il est juste ailleurs, juste d'un mot, il est ailleurs.
20:50 Le Conseil constitutionnel, il fait son travail, il applique la constitution telle qu'elle existe aujourd'hui.
20:54 Si on veut changer la constitution et c'est la stratégie politique des Républicains,
20:58 du Rassemblement national, de Debout-la-Franc, de Reconquête et d'autres,
21:01 dans ce cas-là, oui, changeons la constitution.
21:03 Mais nous reprochons pas au Conseil constitutionnel d'appliquer la constitution.
21:05 En tous les cas, ce qui est perturbant, c'est le décalage qu'il peut y avoir
21:10 entre toute cette séquence politique qu'on vient d'avoir, ce type de psychodrame politique et ce qu'en pensent les Français.
21:17 Et d'ailleurs, ça ne vous a pas échappé qu'il y a un ministre qui a dit quand même cette semaine
21:21 qu'il ne fallait pas suivre ce que pensaient les Français les plus populaires.
21:24 - Ah bon ? Qui est-ce ? - Il a dit.
21:26 - Non, Sacha Houllier, le président de la Commission.
21:28 - Ah oui, le président de la Commission. - Ah oui, attention, attention.
21:30 - Mais ça a été repris, ça a été repris. - Parce que Sacha Houllier n'est pas encore ministre.
21:34 - Non, non, c'est vrai. - Sacha Houllier...
21:35 - C'est l'un des chefs. - Vous avez entièrement raison, Patrick Roger.
21:38 D'ailleurs, Sacha Houllier était en une de, si je ne m'abuse, libérations en septembre dernier,
21:43 aux côtés de la NUPES pour expliquer qu'il fallait régulariser les sans-papiers.
21:47 Venons-en justement à ce décalage-là, puisque vous avez 32 départements qui ont décidé de faire sécession.
21:53 C'est-à-dire qu'on va résister, cette loi est un scandale absolu, et on ne va pas l'appliquer,
21:57 et nous, départements, on va décider de faire comme on veut.
21:59 Et il y en a une qui est une sorte de porte-parole de ce mouvement-là, c'est Annie Dalgo, la maire de Paris.
22:05 Écoutez-la, c'était ce matin, dans le 18e arrondissement, dans un lycée
22:09 qui a été transformé en centre d'hébergement d'urgence.
22:12 Dans le contexte national dans lequel nous sommes, évidemment qu'accueillir ici ces familles et ces enfants,
22:22 c'est l'occasion de vous dire que la maire que je suis, que les élus que nous sommes,
22:28 nous sommes heurtés, évidemment, comme une grande partie quand même,
22:32 de celles et ceux qui, dans notre pays, portent les valeurs de la République.
22:39 Donc le tri, c'est-à-dire la préférence nationale, mais aussi, je pense, les questions relatives aux droits du sol,
22:49 ne sont pas compatibles avec l'état de droit dans lequel nous sommes.
22:55 Donc nous n'allons pas opérer ce tri.
22:58 On est sur une autre planète. Je rappelle que c'est la même personne qui a été huée boulevard de la Chapelle,
23:03 par des associations, par des riverains à Paris qui n'en peuvent plus,
23:07 parce qu'il y a une situation absolument catastrophique liée à une immigration clandestine,
23:12 avec des conditions qui sont inhumaines pour ces personnes qui arrivent.
23:16 Mais bien sûr, on a affaire ici à cette gauche, qui est une gauche en fait totalitaire,
23:23 qui méprise la démocratie, qui méprise le Parlement.
23:27 À partir du moment où on fait passer une loi qui ne plaît pas à cette gauche,
23:32 il faut censurer, il faut faire front, il faut lutter contre.
23:36 C'est quand elle parle de l'état de droit.
23:38 Mais la remise en cause de l'état de droit, c'est quand on refuse d'appliquer une loi de la République.
23:43 Et de manière plus générale, toute la semaine, je me suis marré, profondément marré,
23:48 en voyant cette petite gauche rabougrie sur elle-même, en train de nous donner des leçons de morale,
23:54 alors qu'elle ne représente plus rien. C'est toujours les mêmes.
23:58 C'est ce petit groupuscule dans l'éducation nationale, dans les métiers de la culture,
24:02 dans le champ politique, dans les collectivités locales, qui prétendent savoir ce qui est mieux pour les Français,
24:09 qu'eux-mêmes. Enfin, c'est incroyable. La vraie nature de la gauche, c'est le totalitarisme.
24:14 On le voit, je suis désolé, c'est une honte.
24:16 Agnès Évrenne lui a répondu, sénatrice de Paris, conseillère de Paris dans le 15e arrondissement.
24:20 Anne Hidalgo a-t-elle quitté la mairie de Paris pour le Palais-Royal ?
24:23 Elle s'enferme dans le déni de réalité et le mépris de nos institutions.
24:27 Qui peut, avant même la lecture et l'examen de cette loi par le Conseil constitutionnel,
24:31 la juger anticonstitutionnelle ? Le déni de réalité, on peut certes y voir une certaine logique,
24:36 celle d'une gauche naïve depuis 40 ans, d'une gauche hors-sol, sourde, au 84%.
24:40 Vous allez très vite, je ne peux pas aller aussi vite.
24:42 L'aveuglement idéologique de la gauche crée des situations humaines dramatiques,
24:46 en particulier à Paris et dans sa région, rendant trop souvent dangereuses les conditions de vie et impossibles.
24:51 Comment pouvons-nous accepter que des maires aujourd'hui disent
24:54 "on ne va pas appliquer les lois qui ont été votées à l'Assemblée".
24:58 Je ne suis pas un ultra-légaliste au sens où oui, et si vous voulez, que les élus puissent manifester.
25:05 Ah, vous aimez la sécession, vous aimez la fronde Paul Melun.
25:09 Je vais vous les défendre, vous allez voir.
25:11 Je plaisante.
25:12 Que des élus puissent le soucier, lorsqu'il y a des mesures exceptuelles,
25:15 pendant le Covid avec le pass sanitaire, il y avait des élus qui disaient "moi je ne ferai pas ci, moi je ne ferai pas ça".
25:20 Par exemple, quand il y a eu le mariage...
25:22 Dis-moi quel maire nous a empêché de marcher pendant un kilomètre autour de chez nous.
25:26 Des contre-exemples, vous allez voir qu'il y a des élus qui ont refusé d'appliquer des lois.
25:29 Par exemple, pendant le mariage pour tous, il y a des élus qui ont dit "moi je ne marierai pas de personnes de même sexe".
25:33 Mais les mairies l'ont fait, leurs adjoints l'ont fait.
25:36 Oui, mais enfin, les maires disent "je ne vais pas le faire", ça veut dire qu'ils se préoccupent de ne pas appliquer la loi.
25:40 Donc si vous voulez, moi je peux comprendre qu'au début on puisse se dire
25:43 "bon, moi ce qui me choque le plus dans cette affaire, ça n'est pas tant qu'un certain nombre d'élus, si vous voulez, disent
25:49 "bon, on va voir, on ne veut pas respecter la loi tant qu'elle n'est pas promulguée, etc."
25:53 Ce qui, moi, me gêne, c'est vraiment le théâtre qu'il y a autour, c'est plutôt, si vous voulez, les grandes manœuvres politiciennes
25:59 et la comédie qui est associée.
26:01 C'est que Mme Hidalgo se prend pour Jean Moulin, qu'elle essaie de faire croire que c'est une grande résistante,
26:06 que nous sommes menacés, qu'elle parle de tri, on a l'impression qu'il y a des wagons qui vont partir de Drancy dans quelques heures.
26:11 C'est du grand n'importe quoi, il faut se calmer.
26:13 Je trouve ça indécent, vous avez entièrement raison, et indécent...
26:16 Qu'est-ce qu'ils vont dire si un jour...
26:18 Mais là, le chose est grave, c'est pas important.
26:20 C'est indécent parce que, en matière de lutte contre l'immigration illégale, de protection des personnes qui viennent à Paris,
26:32 d'accueil de migrants, d'accueil de mineurs isolés, c'est un fiasco total.
26:37 Toutes les associations vous l'expliquent. Et il y a des quartiers qui ont complètement changé au gré des années,
26:43 parce que justement cette situation n'était pas réglée.
26:46 Les Jardins des Halles, la Villette, le boulevard de la Chapelle, et je peux vous en citer tant de mots.
26:52 Le 15e arrondissement, on aura un sujet dans un instant.
26:54 Notre hypocrisie majeure des socialistes, à savoir qu'au Parlement européen, donc à Bruxelles ou à Strasbourg,
27:00 ils siègent dans le même groupe que les sociodémocrates danois,
27:03 qui eux ont voté des mesures du même ordre sur des conditions de résidence,
27:08 ce qui du reste ont toujours existé en France.
27:10 Toujours existé, là c'est juste le curseur qui bouge.
27:13 La pub, la pub, la pub, on revient.
27:15 Mais donc s'ils siègent avec des gens qu'ils considèrent que c'est du fascisme à Paris,
27:19 pourquoi siègent-ils donc avec des fascistes à Bruxelles, à Strasbourg ?
27:23 La publicité, on revient dans un instant. Je ne sais pas si vous avez vu, le maire de Bègle,
27:28 il a posé un voile sur la Marianne.
27:32 Je sais que c'est de l'ironie, mais il a posé un voile sur la Marianne.
27:37 On en parlera bien sûr, on parlera du syndicat de la magistrature.
27:40 Après le tweet du syndicat de la magistrature, allez m'expliquer,
27:43 ou allez expliquer à quelqu'un plutôt qu'il n'y a pas une justice qui peut être un tout petit peu politisée.
27:49 La pub.
27:50 La suite de l'heure des pros, d'abord le point sur l'information, Mathieu Devez.
27:57 Cinq personnes ont été interpellées aujourd'hui dans une opération antiterroriste.
28:02 Les interpellations ont eu lieu ce matin en Meurthe-et-Moselle et notamment à Nancy.
28:06 Les cinq personnes ont été placées en garde à vue.
28:09 Le divorce est consommé entre la France et le Niger.
28:11 Cinq mois après le coup d'État militaire qui a renversé le président Bassoum,
28:15 la France a fermé son ambassade à Niamey, c'est la capitale du Niger.
28:19 Et les derniers militaires français ont quitté le pays ce matin.
28:22 Enfin, Vladimir Poutine promet d'envoyer de l'aide humanitaire vers Gaza.
28:26 Le président russe s'est engagé auprès du président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
28:30 Il va notamment fournir des médicaments et réclame, je cite,
28:33 "la reprise du processus politique en vue d'une solution à deux États qu'il défend".
28:39 -Alors avec Jean-Sébastien Ferjou, Kevin Bessuet, avec Patrick Roger, Paul Melun
28:44 et Charles Sissenshtou, le député Renaissance du Bahrain.
28:47 Monsieur le député, à la rentrée 2024, il est possible que les choses bougent au sein du gouvernement ?
28:54 -Oh ça j'en sais rien.
28:56 Ça c'est les prérogatives exclusives du président de la République.
28:59 -Vous tenez prêt ?
29:01 -Ça a déjà bougé.
29:02 -Je suis parlementaire, je suis prêt à retourner à l'Assemblée nationale.
29:05 -J'imagine bien, mais au ministère de la Santé peut-être que ça peut s'accélérer ?
29:09 -Ecoutez, elle s'est exprimée aujourd'hui, elle a fourni des explications.
29:12 -Evidemment.
29:13 -Vraiment comptez pas sur un député de la majorité pour alimenter la polémique.
29:16 -Je ne parlerai pas de polémique, j'essaye d'y voir un peu plus clair.
29:19 -Il y a donc une polémique.
29:21 -Elle s'est expliquée d'ailleurs, elle a fourni des explications aujourd'hui.
29:24 -Oui, mais c'est pour ça qu'on en parlera un peu plus tard.
29:27 Juste avant la publicité quand même, je vous ai dit,
29:29 quand on voit le tweet du syndicat de la magistrature,
29:32 difficile de répondre à quelqu'un qui l'a tort,
29:35 quelqu'un qui penserait que la justice est politisée,
29:38 ou qu'il y a une politique, une république des juges.
29:40 Lorsque vous avez le syndicat de la magistrature qui représente,
29:43 je le dis au téléspectateur, 30% des magistrats représentés par des syndicats
29:48 sont du syndicat de la magistrature.
29:50 Le texte issu de la commission mixte paritaire sur la loi immigration
29:54 est une honte absolue.
29:55 Mélange d'inhumanité, de cynisme et d'indignité.
29:58 Il est encore temps de sauver l'honneur pré-publicain.
30:01 Retrait du texte. Point final.
30:04 Qu'est-ce que vous en pensez, messieurs ?
30:06 -En même temps, venant du syndicat de la magistrature
30:08 qui défilait contre les violences policières,
30:10 il ne faut pas s'attendre non plus à grand-chose.
30:13 Que le syndicat de la magistrature s'exprime et ait des positions,
30:17 si vous voulez, qui sont les siennes là-dessus,
30:18 moi, ce n'est pas forcément ce qui me choque.
30:19 Ce qui me choque, c'est surtout l'absence de représentativité
30:22 de la société française dans ses opinions politiques
30:24 au sein des magistrats de ce pays.
30:25 Le fait qu'il y ait autant de magistrats dans ce pays
30:28 qui soient sur cette ligne-là,
30:29 pour moi, c'est ça qui m'inquiète.
30:30 Oui, c'est pour ça, pas tous, mais une grande partie.
30:33 -Pardonnez-moi, monsieur le député, vous lancez la pièce demain.
30:36 Il est possible qu'elle tombe sur un membre du syndicat de la magistrature.
30:40 Sur les questions migratoires, il va se passer quoi ?
30:43 Vont-ils appliquer la loi ?
30:45 -Ils doivent appliquer la loi.
30:46 -Ah bon, ils doivent ?
30:47 -C'est quand même schizophrénique.
30:49 Vous dites publiquement que vous êtes contre cette loi.
30:52 Vous allez justement demander à ce que cette loi soit retirée ?
30:56 -Bien sûr.
30:57 -Une honte absolue, cette loi ?
30:59 -Ce n'est pas tous les juges.
31:00 Et comme vous l'avez dit, 30 % ne représentent pas tous les juges.
31:03 Moi, je suis parlementaire.
31:05 Je trouve qu'il y a une séparation des pouvoirs.
31:08 Chacun doit s'y tenir.
31:09 Je ne vais pas commencer là aussi à...
31:11 -Laisse tomber les magistrats.
31:12 -Oui, mais qui représentent des magistrats.
31:14 -Non, non, non, non.
31:17 -Je vais vous répondre.
31:19 -Je ne vais pas vous mettre dans la difficulté, monsieur le député.
31:23 C'est vrai, séparation des pouvoirs, vous avez raison.
31:25 -Vous savez que ce n'est pas la première fois que je le dis sur les plateaux
31:28 quand on parle de sujets judiciaires.
31:29 Moi, je tiens quand même à la séparation des pouvoirs.
31:31 Donc, chacun doit être dans son rôle.
31:32 -Question intéressante.
31:34 Est-ce qu'ils sont dans leur rôle, le syndicat de la Médiathèse ?
31:36 -Je trouve qu'ils ne devraient pas le faire.
31:38 Je le dis, mais je vais vous répondre différemment.
31:40 Parce que le débat qu'on avait commencé avant la pub
31:42 et qui n'était pas terminé, moi, ce qui me frappe
31:44 toute cette semaine autour de la loi immigration,
31:47 c'est vraiment le fossé qu'il y a entre ce que pensent
31:51 de façon très majoritaire les Français,
31:54 ce que pense le peuple sur le sujet de l'immigration
31:56 et effectivement la forme d'hystérie que l'on peut retrouver
32:01 dans certaines réactions qui sont totalement démesurées.
32:03 -Vous en avez été mis.
32:05 -Quand on entend, juste pour terminer,
32:07 quand on entend ce qu'a dit Anne Hidalgo il y a quelques instants,
32:10 vraiment, on est dans un monde totalement paranormal.
32:16 C'est une loi qui est soutenue, qui est voulue par la majorité des Français.
32:21 Pour le dire de façon très claire et le résumer,
32:23 les Français sur l'immigration, ils veulent de la fermeté,
32:31 ils veulent de la restriction.
32:33 -Quand vous parlez d'hystérie, c'est très important.
32:36 -M. le député, la présidente de l'Assemblée nationale,
32:38 qui fait partie de la majorité, a décidé de faire nommer
32:41 au Conseil supérieur de la magistrature une magistrate
32:43 qui avait appelé à voter pour JLM, dont on peut assez largement
32:46 imaginer qu'elle partage l'idéologie du syndicat de la magistrature.
32:50 Quelle cohérence politique y a-t-il du point de vue du pouvoir politique
32:54 à laisser un état de fait ? Paul Melin faisait référence
32:56 à la diversité au sein de la magistrature.
32:58 Une école nationale de la magistrature va être largement dominée
33:01 par cette idéologie-là parce qu'à l'école nationale de la magistrature,
33:05 le syndicat de la magistrature, en général, tient tous les cours
33:08 sur la philosophie de la politique pénale.
33:10 Là où les cours techniques sont laissés à d'autres,
33:12 il y a une responsabilité politique.
33:14 -De manière générale, ça n'est pas...
33:16 -Et ensuite, on avance.
33:18 -Si le syndicat de la magistrature veut sauver l'honneur républicain,
33:24 il faut qu'il retire son tweet.
33:26 -Son comment ? -Son tweet.
33:28 -C'est un tweet ? -Ah oui, maintenant, c'est un X.
33:31 Un tweet, ça, c'est mon côté Ardennais.
33:33 -Un tweet, un bonsoir.
33:35 -Un bonsoir, d'accord.
33:37 -C'était donc ça, les Ardennes.
33:39 -En tant qu'enseignant, vraiment, comment voulez-vous que j'explique
33:43 à mes élèves la séparation des pouvoirs quand vous avez
33:46 un syndicat de la magistrature qui prend position comme ça ?
33:49 Comment voulez-vous que j'explique à mes élèves que la justice
33:53 est indépendante quand on a l'impression que les lois qui sont votées
33:57 vont être déformées par des juges idéologiques ?
34:00 Donc oui, ça pose problème.
34:02 -Une image qui a fait réagir également, alors là, c'est la mairie de Bègle.
34:06 Là aussi, énormément de réactions sur les réseaux sociaux.
34:09 Clément Rossignol, puèche qui est un maire écolo,
34:12 a fait cette petite vidéo qui, pour lutter contre la loi immigration
34:17 et montrer sa résistance, a décidé de poser un voile sur le buste
34:21 de Marianne, de la mairie de Bègle.
34:24 Joseph Macescarron qui a dit "voile et Marianne", c'est bizarre,
34:27 je croyais que l'expression religieuse était bannie des mairies.
34:30 Est-ce que cette image vous a marqué ?
34:33 -Je pense que oui, elle est quand même choquante
34:36 parce que c'est dans un espace public, c'est la représentation nationale
34:40 qui est là et donc des électeurs, et d'aller faire ce geste,
34:43 ce n'est pas anodin.
34:44 Alors c'est vrai, pour poursuivre sur tout ce qu'on disait tout à l'heure,
34:47 il y a une posture actuellement de toutes les forces de gauche
34:50 qui était au fond du puits, clairement, et qui essaie de remonter
34:53 à travers cette loi d'immigration et qui risque peut-être, évidemment,
34:58 parce que les Français, vous l'avez dit très justement,
35:00 à 70% sont plutôt favorables à ce qu'il y ait une loi et de la fermeté,
35:04 et puis de toute manière, on le sait bien, cette loi va être revue,
35:07 probablement, détricotée, bien sûr, même par le Conseil constitutionnel,
35:11 donc ça, ça n'échappe pas d'ailleurs non plus aux Français
35:13 qui vont encore s'éloigner de la politique après avoir vu
35:16 effectivement ce tripatouillage qui a eu lieu en fait cette semaine,
35:20 et de voir ça, ben si, parce qu'on a dit tout et son contraire,
35:24 en fait, entre la première ministre qui dit "je soutiens cette loi,
35:27 mais on va quand même la revoir, il faut la retravailler",
35:30 Emmanuel Macron qui s'énerve en pleine soirée,
35:33 qui appelle Matignon, Elisabeth Borne pour lui dire
35:36 "attendez, il faut quand même soutenir cette loi, allez plus loin",
35:39 il y a eu du recadrage, un ministre de la Santé qui démissionne
35:44 parce qu'il vient des forces de gauche...
35:45 - Monsieur Véran qui s'excuse au nom des étrangers...
35:47 - D'ailleurs, sur le courage politique, moi, je voudrais avoir un mot quand même
35:51 par rapport à cette décision du ministre de la Santé.
35:54 Il y a eu une loi qui a été... - Aurélien Rousseau.
35:57 - Aurélien Rousseau, qui a démissionné cette semaine,
35:59 et d'autres qui ont voulu démissionner.
36:01 Il y a une loi qui a été adoptée, mais qui n'est pas jusqu'au bout du processus,
36:06 on verra ce qu'il en restera dans quelques semaines.
36:08 Lui, au bout de quelques heures, il dit "moi, mon attitude ne me permet pas
36:13 de continuer à ce poste". Il a été nommé...
36:15 Non mais vous imaginez combien de patrons, face à une difficulté,
36:19 en viendraient à démissionner, à quitter leur poste...
36:23 - Alors que les urgences... - Moi, je dis ça parce que...
36:26 - Vous êtes l'onde, à l'état, mais pas le prix.
36:28 - Laissez-le respecter. - C'est court, mais bon,
36:30 a priori, c'est compliqué. Non, juste un mot sur l'image
36:33 que vous avez montrée, Eliott, sur la mairie de Bègle.
36:35 Je trouve ça franchement vraiment grotesque.
36:37 - Oui, c'est un peu gênant. - Ultra, mega, giga grotesque.
36:39 - Voir ces 15 élus, comme ça, plantés comme des poireaux.
36:42 - Je suis un peu... - Vous diriez, il y a une zone...
36:44 - Non, mais je suis un peu d'accord. - Vous voyez le maire qui va voiler Marianne.
36:47 - Franchement... - Je suis un peu mal à l'aise.
36:49 - C'est que M. Collot aimait bien voiler les femmes.
36:51 - Mais là, franchement, je trouve que c'est vraiment...
36:53 - Mais sur le ministre, parce que justement, je trouve à l'inverse
36:57 qu'il est respectable de la part de M. Rousseau d'aller au bout de ses conditions.
37:01 - Je suis d'accord. - Il démissionne.
37:02 Ce qui n'est pas respectable, c'est de menacer de démissionner
37:04 et d'obtenir des choses par un chantage à la démission,
37:07 parce que moi, il y a quelque chose, d'un point de vue institutionnel,
37:09 qui m'a aussi beaucoup choqué cette semaine, c'est en apprenant
37:11 que Mme Retailleau, la ministre de l'Enseignement supérieur,
37:13 avait présenté sa démission, qui a été refusée, bon, ça, admettons,
37:17 mais qu'elle a obtenu des garanties pour que soit détricoté le dispositif
37:21 sur la caution étudiante. - Ça, c'est de la politique.
37:23 - Non, ça n'est pas de la politique.
37:25 - Je préférais que le ministre de l'Enseignement fasse sa chose.
37:27 - Que le chantage à la démission permette de se substituer au vote du Parlement,
37:31 même s'il s'agit d'une mesure qui n'est par ailleurs pas très intéressante,
37:34 ça n'est pas acceptable. On n'est pas, au moins, M. Rousseau,
37:37 qu'il ait allé au bout de sa logique. - La politique, c'est ça.
37:39 - Brigitte Bardot, à présent, parce que... - Mais pas après le vote du Parlement.
37:41 - La reine du cinéma français, la plus grande. - La splendeur.
37:44 - Brigitte Bardot est sortie du silence dans un entretien chez nos confrères
37:47 de Valeurs Actuelles et il ne va pas avec le dos de la cuillère.
37:50 - Elle s'expose à un reportage de complément d'enquête.
37:53 - Ah ben là, je peux vous dire qu'ils sont déjà en train de le pré...
37:55 Non mais là, ils sont préparés, là. Il y a un fonds d'investissement
37:58 qui est en train de mettre tous les millions contre Brigitte Bardot.
38:01 Regardez le reportage de Mathilde Kouvillier-Florinois,
38:05 qui revient sur les déclarations les plus fortes de Brigitte Bardot,
38:08 qui peut être la porte-parole d'une France, d'une partie de la France
38:11 qu'on stigmatise, qu'on refuse finalement d'écouter ou d'entendre.
38:17 - Une interview sans filtre et des propos cinglants.
38:21 À l'égard de la France, d'abord.
38:23 - La France est foutue pour le moment, mais avec une reprise en main
38:26 par un gouvernement autoritaire et avec des couilles,
38:28 elle peut renaître de ses cendres.
38:30 - Côté politique, toujours après avoir critiqué l'engagement
38:33 d'Emmanuel Macron auprès de la cause animale,
38:35 l'ancienne actrice dresse un bilan sévère de sa présidence
38:38 avant de réaffirmer son soutien à Marine Le Pen.
38:41 - Son bilan est mauvais surtout, pas que sur la question animale.
38:44 Si seulement Macron avait un peu d'empathie, de sens humain,
38:48 de respect pour la vie et ses concitoyens.
38:50 - Et si Brigitte Bardot vit isolée dans sa mythique villa
38:53 de la Madrague à Saint-Tropez, elle déplore une islamisation
38:56 de la France.
38:57 - Avant j'aurais dit que je ne voulais pas vivre
38:59 dans une France islamisée.
39:01 Aujourd'hui, je dis que je ne veux pas mourir
39:03 dans une France islamisée.
39:04 - Des propos sévères aussi à l'égard des féministes.
39:07 - Je suis contre toutes les militantes féministes.
39:09 Leur combat est ridicule et ne sert à rien.
39:11 Moi, je suis masculiniste.
39:13 Les femmes ont toujours eu des places prépondérantes
39:15 dans la vie.
39:16 Il leur suffit de le vouloir, d'avoir du caractère,
39:18 d'être intelligente et de bien savoir entartiller les mecs.
39:22 - Emmanuel Macron et les féministes ne sont pas les seules
39:24 à s'être attirées les foudres de l'hexicone.
39:27 Le pape François s'est vu qualifié de branquignole.
39:29 - Brigitte Bardot, qu'est-ce que vous en pensez ?
39:33 Au-delà de cette dernière déclaration qui vous interpelle.
39:36 Sur le rapport qu'elle a à la France,
39:39 je le disais, c'est une icône.
39:43 C'est rare qu'une icône prenne la parole dans ces cas-là.
39:45 Et notamment, les acteurs, les comédiens, les artistes,
39:50 les chanteurs restent souvent dans un cadre, disons, bien pensant.
39:53 Pour ne pas que ça dépasse le boulevard Saint-Germain.
39:55 - Elle n'a pas tout à fait tort.
39:56 Moi, la réflexion qu'elle a faite,
39:59 la France est morte, la France est foutue,
40:01 moi, ça m'arrive de me la faire.
40:03 Quand vous voyez l'état de nos services publics...
40:05 - Pour le moment, elle dit.
40:06 - Pour le moment.
40:07 Mais quand vous voyez l'état de nos services publics,
40:09 l'état de notre justice, l'état de notre école,
40:11 rien ne fonctionne dans ce pays, il y a de l'insécurité partout,
40:14 il y a une immigration de plus en plus endémique qui pose problème.
40:17 Et quand on fait voter un texte qui essaye de résoudre un peu le problème,
40:22 tout de suite, ce sont des cris d'orfraie.
40:24 Moi, de plus en plus, je me dis en effet
40:26 que beaucoup de Français ne sont jamais contents.
40:29 Et surtout, on a des élites, comme c'est été rappelé,
40:32 qui sont complètement déconnectées.
40:33 On a l'impression d'une France qui est irréformable,
40:36 sauf si demain, il y a en effet un gouvernement
40:39 qui a du courage de faire les choses,
40:41 de dire les choses et de réformer ce pays.
40:44 Sauf que là, c'est tout le temps de la soumission.
40:46 Moi, j'enseigne en banlieue, je croise beaucoup d'élus
40:49 et à chaque fois, on a l'impression qu'ils ont mis la misère sous le tapis,
40:52 sauf que le tapis est en train de nous exposer à la figure
40:55 et à un moment, il sera trop tard.
40:56 Mais la seule chose, c'est ne confondons pas
40:59 le courage politique ou les couilles,
41:01 pour reprendre l'expression de Brigitte Bardot.
41:02 Pas très jolie.
41:03 Elle a dit, avec un régime autoritaire.
41:07 Parce que moi, je veux bien du courage politique,
41:09 mais je ne veux pas de régime autoritaire.
41:11 Et je trouve précisément qu'un des vices des démocraties,
41:13 c'est que le centrisme est devenu autoritaire.
41:15 Et ça a été étudié vraiment en sciences politiques.
41:18 Les gens qui respectent le moins la démocratie
41:20 et qui ont tendance, et c'est exactement ce à quoi
41:22 nous assistons à l'heure actuelle,
41:23 qui ont tendance à vouloir détricoter les lois
41:25 dès qu'il y a quelque chose,
41:26 dès que la majorité parvient à obtenir quelque chose
41:29 qui ne va pas dans le sens de cet esprit mainstream,
41:31 ils l'étouffent.
41:32 Et c'est ce qui se passe.
41:33 Elle a une certaine France qui coule dans ses veines,
41:35 Brigitte Bardot.
41:36 C'est souvent celle d'une France qui est stigmatisée,
41:38 qui est taxée d'extrémistes,
41:40 qui est taxée de grandes réac,
41:42 mais pas dans mon sens.
41:44 Indépendamment de ce qu'elle dit par rapport à Emmanuel Macron
41:46 et Marine Le Pen.
41:47 On n'a pas peur à M. le député, ça.
41:48 Elle dit la France est foutue et va mal,
41:50 pour le moment, bien sûr.
41:51 Et ça, c'est vrai que c'est partagé par tout le monde,
41:53 y compris, d'ailleurs, des gens de gauche.
41:55 Y compris des gens de gauche, quoi.
41:57 Charles, c'est votre tour.
41:58 Là-dessus, bon, moi, je respecte énormément Brigitte Bardot.
42:02 Immense actrice, vous l'avez dit.
42:04 Je trouve que son constat est vraiment excessif.
42:08 Et d'ailleurs, les raisonnements, parfois, se contredisent.
42:12 La France, effectivement, rencontre un certain nombre de difficultés.
42:15 Kevin Bossuet l'a rappelé,
42:16 que ce soit sur les sujets d'intégration,
42:18 que ce soit sur les sujets d'aménagement du territoire,
42:20 sur les sujets d'immigration.
42:22 On en parle depuis des mois et des mois.
42:24 Effectivement, il y a aussi beaucoup de choses
42:26 qui vont très bien dans notre pays.
42:28 Par exemple, on peut constater quand même
42:31 que depuis quelques années, l'industrie française repart.
42:35 Moi, j'ai passé toute ma jeunesse dans les années 90.
42:37 On m'a dit, l'industrie, c'est fini en France.
42:40 Tu vivras toute ta vie dans le chômage de masse.
42:42 Par exemple, l'industrie française a su se reprendre et repart.
42:46 Et je vais terminer en disant quelque chose
42:48 qui sera peut-être un peu étonnant
42:50 pour certains des spectateurs de CNews.
42:52 Mais moi, je pense aussi que profondément,
42:55 l'Europe est une chance et une protection pour la France.
42:59 Et nous ne sommes qu'au début de la construction des soins d'accord.
43:02 Notamment sur la question des droits de l'homme.
43:04 Et que je pense d'ailleurs que cette horizon pour la France
43:10 est aussi un vecteur de puissance, d'influence et de rayonnement.
43:13 L'Ampédouza est le symbole d'une Europe qui fonctionne bien.
43:17 Sur la question, mais gravement, l'Ampédouza est le symbole
43:22 d'une Europe qui fonctionne parfaitement bien.
43:24 Je vais vous dire ce que l'Ampédouza...
43:26 Vous avez raison, Eliott, de parler de l'Ampédouza.
43:28 Mais l'Ampédouza, c'est très intéressant.
43:31 Parce que nous commençons à trouver les moyens
43:34 de régler des problèmes comme l'Ampédouza.
43:36 Il y a quelques années, l'Europe était totalement...
43:39 Elle était totalement en incapacité de pouvoir régler ce genre de problèmes.
43:45 Et par exemple, on ne va pas refaire le débat.
43:48 Regardez quand même, vous avez aujourd'hui un gouvernement
43:51 d'extrême droite en Italie qui fait face à ce sujet de l'Ampédouza.
43:56 Et qui se retrouve à appeler la Commission européenne
44:01 et la Solidarité européenne pour têter un problème comme l'Ampédouza.
44:04 Ça montre bien que là aussi, sur ces sujets-là,
44:06 sur le sujet de l'Europe, sur le sujet des migrants...
44:08 J'avais pas envie qu'on rentre dans ce sujet-là.
44:13 Il y a 330 000 entrées irrégulières, selon le contexte, en Europe.
44:17 C'est du jamais vu. C'est la population de Nice.
44:20 Mais c'est pas seule que les États européens réclament ça.
44:22 La grande chance européenne...
44:23 C'est ensemble.
44:24 Je vais même vous dire, franchement,
44:25 Urshila Van Der Leyen, si elle pouvait se présenter aux élections présidentielles...
44:28 C'est ensemble que les États européens réclament ça.
44:30 Quoique elle n'a pas besoin, puisqu'elle a déjà le pouvoir.
44:32 On va parler. Il nous reste 4 minutes 35.
44:35 On parle de la ministre de la Santé.
44:38 Si vous voulez bien, la ministre de la Santé par intérim, Agnès Firmin-Lebaudot,
44:41 a confirmé vendredi être visée par une enquête liée à son métier de pharmacienne,
44:46 après un article de Mediapart indiquant qu'elle avait reçu 20 000 euros de cadeaux
44:51 de la part de laboratoire Urgo.
44:55 Mathilde Ibanez nous raconte.
44:57 Seulement deux jours après sa prise de fonction par intérim
45:01 comme nouvelle ministre de la Santé,
45:03 Agnès Firmin-Lebaudot est déjà au cœur d'une polémique.
45:06 La ministre est accusée avec d'autres pharmaciens d'avoir accepté
45:10 près de 20 000 euros de cadeaux illicites reçus dans le cadre de sa profession
45:14 de pharmacienne entre 2015 et 2020.
45:17 Des cadeaux offerts par les laboratoires Urgo en échange d'une renonciation
45:21 du pharmacien et une remise commerciale.
45:23 Au total, ils auraient offert plus de 55 millions d'euros de cadeaux
45:27 selon la répression des fraudes.
45:29 Le laboratoire a déjà été condamné en janvier 2023
45:33 par le tribunal correctionnel de Dijon.
45:35 Le groupe Urgo s'est même acquitté d'une amende de plus d'un million d'euros.
45:39 Selon la loi anti-cadeaux, afin de garantir l'indépendance des professionnels de santé,
45:44 le pharmacien n'a pas le droit en tant que personne physique de recevoir des cadeaux.
45:48 En cas de non-respect de la loi, ces faits peuvent être réprimés de peine
45:52 pouvant aller jusqu'à un an d'emprisonnement
45:54 et 75 000 euros d'amende selon le code de la santé publique.
45:58 - Bon, il y a une enquête.
46:00 Moi je pense qu'il faut rester très prudent sur ce qui doit se passer.
46:04 C'est un peu compliqué de... moi j'ai pas envie de vous faire débattre de ce sujet.
46:08 - Ça va lui rester quand même.
46:10 - Vous vous souvenez du sondage de quoi que c'était il y a deux semaines ?
46:14 C'est 9 Français sur 10 qui pensent que les politiques sont corrompues.
46:18 - Ouais, qu'on peut.
46:19 - 9 sur 10. Je suis pas sûr que, quelle que soit d'ailleurs la finalité de ce dossier-là,
46:23 ça alimente...
46:25 - Sur les 9 Français sur 10 qui pensent que les politiques sont corrompues,
46:29 ça fait des années qu'on s'échine à essayer de faire quelque chose.
46:31 On a mis en place toutes sortes de mesures de transparence,
46:33 les patrimoines des élus, scruté à la loue, tout ça.
46:36 Il y en a énormément, à mon goût il y en a presque trop.
46:38 On est rentré dans une ère du soupçon permanent,
46:41 on regarde ce que font les élus, ce qu'ils disent, machin.
46:43 Bon, très franchement, moi je trouve ça insupportable.
46:45 Je sais pas, c'est peut-être pas une opinion très populaire,
46:47 mais je trouve ça insupportable.
46:49 - Il nous reste trois minutes.
46:51 Dans quelques heures, ce sera donc Noël.
46:53 Les traditions de Noël qu'ils vont respecter.
46:55 Vous avez tous fait vos...
46:57 J'allais dire une bêtise, évidemment vous avez...
46:59 - Moi j'en fais pas, Eliott, j'attends que le Père Noël les apporte.
47:03 - Je le dis aux téléspectateurs, parce qu'il est 20h50.
47:05 Juste avant, dans l'émission précédente, face à Philippe de Villiers,
47:09 Philippe de Villiers a fait son compte de Noël.
47:15 Sans fiches, sans rien, ça dure trois minutes.
47:19 C'est un moment de télévision, je le dis aux téléspectateurs,
47:22 je vous le dis également à vous, parce que vous avez peut-être pas vu cette séquence,
47:25 je vous invite à revoir ce moment-là, qui était absolument merveilleux.
47:28 Et dans ces séquences-là, vous savez, animateur radio,
47:32 parfois il y a des moments suspendus, vous savez pas ce qui vous arrive.
47:35 Et j'étais très ému à ce moment-là, parce que je me suis dit,
47:38 mais je n'ai jamais vécu une telle séquence.
47:40 Et je me dis que je suis heureux, un, de vivre ce moment-là,
47:43 mais surtout je me dis que dans la tradition de Noël,
47:46 vous avez aussi des moments comme ça, hors du temps,
47:51 et qui reviennent sur des éléments essentiels.
47:54 Donc Noël, pour vous, c'est quoi, Kevin Bessouet ?
47:57 Noël, pour moi, c'est nos racines, nos racines chrétiennes.
48:01 Pour moi, c'est la magie de Noël, c'est le fait que tout le monde
48:04 se retrouve autour d'un moment convivial.
48:08 Et moi, je vais vous dire quelque chose, Eliott.
48:11 Tout à l'heure, j'ai quitté mon établissement scolaire.
48:13 J'ai plein d'élèves musulmans qui m'ont dit "Joyeux Noël".
48:16 Et j'ai trouvé ça formidable.
48:18 Et quand j'entends cette fameuse gauche qui veut remplacer
48:22 les vacances de Noël par vacances d'hiver,
48:26 les marchés de Noël par marchés de fin d'année,
48:29 je me dis qu'ils n'ont rien compris.
48:31 La vérité, c'est que beaucoup de musulmans de notre pays
48:34 aiment Noël, fêtent Noël, et il n'y a pas de problème.
48:38 Et encore une fois, c'est ce cancer idéologique de gauche
48:41 qui matrix nos traditions.
48:43 Alors qu'on allait faire un petit tour de table,
48:46 on va faire une autre 30 secondes.
48:48 - Pour moi, c'est un moment de partage avec ses proches,
48:51 avec sa famille.
48:52 Et je ne suis pas forcément croyant, mais en revanche,
48:54 je dis "Joyeux Noël".
48:55 Et quand je vois que des grandes entreprises
48:57 ordonnent à leurs salariés de ne pas dire "Joyeux Noël"
49:00 dans des mails internes, je me dis que là, vraiment...
49:03 - Monsieur le député, il faut dire quoi ?
49:05 "Joyeuses fêtes" ou "Joyeux Noël" ?
49:06 - Chez Nivinarta, en Alsacien.
49:08 - Jean-Sébastien ? - Joyeux Noël.
49:11 - Bon, écoutez, merci à tous.
49:13 - Je suis concordateur, j'ai le droit de dire "Joyeux Noël".
49:15 - Eh bien tant mieux. - Bravo.
49:17 - Écoutez, dans quelques instants, dans quelques heures...
49:21 - Vous avez un cadeau ?
49:22 - Mais oui, parce qu'en fait,
49:23 Philippe Devillier est venu avec plein de cadeaux.
49:25 Il est venu avec des chocolats.
49:26 - C'était ça, mais qui que vous avez vendu ?
49:27 On les partage, on les partage !
49:29 - Ce n'est pas un Toki-Walki.
49:31 C'est une brioche de Vendée.
49:33 - De Vendée ? - Exactement.
49:34 Elle fait 1 kg.
49:35 - Vendraine, en Vendée.
49:36 - C'est un peu moins fort ces derniers temps.
49:39 - Il vous soigne, Philippe Devillier.
49:41 - Il sait que j'ai un certain appétit.
49:43 Donc je vais remercier tout le monde.
49:44 - Vous ne le portez pas sur vous.
49:45 - Ah, ça c'est gentil, c'est gentil.
49:47 Je vais remercier qui ?
49:49 Je vais remercier la réalisation à Hanoch Forté,
49:51 à La Vision, Pascal Choup,
49:53 Jean-François Coulvlar-Ausson,
49:55 Benjamin Naud, Lucas Consalves et Florian Doré
49:57 ont préparé cette émission.
49:59 Toutes les émissions sont, vous le savez, à revoir
50:01 sur l'antenne de CNews.
50:03 En quelques heures, 48 heures, c'est Noël.
50:06 Donc c'est un joyeux Noël à tous.
50:08 Merci d'être avec nous.
50:09 On se retrouve demain matin.
50:11 Et puis l'info se poursuit sur CNews, bien sûr.
50:13 À demain.
50:15 (je n'ai pas de réglage de la piste)