Midi News Été (Émission du 23/08/2024)

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Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Midi News, nous sommes ensemble pendant trois heures comme chaque jour, et avec moi pour m'accompagner pendant cette première heure, Najwa Laïté, bonjour.
00:00:09Bonjour.
00:00:10Avocate, Vendrie de Garpelle, bonjour.
00:00:12Bonjour, Elodie Char.
00:00:13Vous êtes journaliste à Valeurs Actuelles, et Mathieu, bonjour.
00:00:15Bonjour Elodie.
00:00:16Vous êtes secrétaire générale du Millénaire, on va parler évidemment de politique dans un instant, mais d'abord le reste de l'actualité avec Adrien Spiteri. Bonjour Adrien.
00:00:23Bonjour Elodie, et bonjour à tous.
00:00:25À Marseille, hier, un homme a été tué par balle devant son établissement.
00:00:29La victime, âgée d'une quarantaine d'années, était gérante d'un bar à Chichat.
00:00:33Deux hommes ont tiré au fusil d'assaut depuis une voiture.
00:00:36Le véhicule a ensuite été retrouvé incendié dans une commune voisine.
00:00:40La région Occitanie, frappée par la fièvre catarhal-ovine, des troupeaux entiers sont décimés par la maladie.
00:00:47Depuis le mois de juin, plus de 4000 brebis sont mortes.
00:00:50Les bergers alertent les autorités sur leur situation.
00:00:53Ils réclament des indemnisations.
00:00:55Et puis Vladimir Poutine accuse l'Ukraine d'avoir tenté de frapper la centrale nucléaire de Kursk.
00:01:00La région russe est en proie depuis deux semaines à une offensive ukrainienne.
00:01:04Le chef du Kremlin assure que l'agence internationale de l'énergie atomique a été informée de cette attaque.
00:01:11Merci à vous Adrien, on vous retrouve à 11h30 pour un prochain point complet sur l'actualité.
00:01:15C'est le jour J.
00:01:17Le président de la République a convié les différents chefs de partis et de groupes parlementaires
00:01:22pour des consultations en vue de nommer enfin peut-être un gouvernement
00:01:26plus d'un mois après la démission de celui de Gabriel Attal.
00:01:29Le nouveau Front populaire est arrivé aux alentours des 10h30,
00:01:32accompagné de Lucie Casté puisque l'Elysée a accepté sa présence,
00:01:36bien qu'elle ne soit ni parlementaire ni responsable de parti.
00:01:39D'abord le détail avec Chloé Tarkaï, puis on écoutera ce qu'a dit Lucie Casté à son arrivée.
00:01:44Insoumis, communistes, écologistes et socialistes, c'est aujourd'hui qu'ils se rendront unis
00:01:50au rendez-vous avec le chef de l'Etat Emmanuel Macron,
00:01:53accompagné de Lucie Casté qui sera vraisemblablement au cœur des discussions.
00:01:58On a constitué une seule délégation, donc on sera tous ensemble et on y porte tous la même proposition.
00:02:03La même demande c'est que tout simplement le président de la République
00:02:06prenne acte du résultat des élections législatives et qu'il nomme à Matignon
00:02:10comme Premier ministre la candidate proposée par le nouveau fraud populaire.
00:02:13Face à eux, Emmanuel Macron pourra pointer du doigt les désaccords au sein de l'alliance de gauche
00:02:17suite à la proposition des Insoumis d'une potentielle destitution du chef de l'Etat.
00:02:21Des fragilités balayées hier par Lucie Casté qui a insisté au contraire sur l'unité de la gauche.
00:02:27Je ne sais pas que décide Emmanuel Macron, nous n'allons pas nous arrêter là.
00:02:30Chacune et chacun d'entre vous a un rôle à jouer.
00:02:33Le mien est de soutenir et de renforcer l'unité entre nos formations politiques.
00:02:38Une rencontre jugée vaine par Marine Tendelier.
00:02:41Emmanuel Macron lui-même, je vais vous dire je n'attends rien.
00:02:44Déjà parce que j'ai compris qu'Emmanuel Macron, pour lui la consultation c'était de la communication.
00:02:49Il gagne du temps, il fait semblant, on n'est pas dupes.
00:02:53Après le nouveau fraud populaire, Emmanuel Macron recevra tous les partis politiques.
00:02:57Des consultations qui prendront fin lundi.
00:03:00Mathieu, il y a quelque chose qu'on a peut-être du mal à comprendre quand on entend ce sujet,
00:03:04notamment ce que dit Marine Tendelier.
00:03:06Il n'y a vraiment rien de ce rendez-vous.
00:03:07C'est uniquement la communication.
00:03:09On sait que ça ne changera rien.
00:03:10Mais alors du coup, pourquoi y aller ?
00:03:11Parce que par exemple, les rencontres de Saint-Denis, lors du premier épisode,
00:03:14tous les partis s'y étaient rendus.
00:03:16Et au deuxième, notamment la France Insoumise, etc. n'y étaient pas allés en disant
00:03:19puisque ça ne sert à rien, on ne participe pas à ça.
00:03:21Donc pourquoi participer à un exercice de communication dont on n'attend rien ?
00:03:24La réponse à cette question, c'est de dire justement pour la gauche
00:03:27de prendre l'opinion publique à témoin pour réaliser ce qu'on appelle un coup de force politique.
00:03:31L'objectif du nouveau front populaire, et il faut bien le rappeler,
00:03:34la nomination de Lucie Castex à l'époque, avant les Jeux Olympiques,
00:03:37qui précédait l'allocution présidentielle, quelques heures avant l'allocution présidentielle,
00:03:41était là pour mettre en place un coup de force politique et mettre la pression.
00:03:44Ils avaient trouvé le nom parce que le président parlait.
00:03:46Exactement. Justement parce que le président parlait,
00:03:48pour pouvoir justement lui mettre la pression et pour qu'il le force et le contraigne
00:03:52à nommer justement la candidature du nouveau front populaire à Matignon.
00:03:55Ce qu'il se joue de ce fait pour la gauche, c'est d'expliquer aux Français,
00:03:59en prenant l'opinion publique à témoin, que le problème de l'ingouvernabilité du pays
00:04:03ne se situe pas chez eux ou ne se situe pas surtout à l'Assemblée nationale,
00:04:07mais il se situe à l'Elysée. Ils vont démontrer qu'avec cette réunion à l'Elysée,
00:04:12et s'il n'en ressort rien et que ce soir ou à la fin du week-end,
00:04:17on sera au même endroit que l'on a été au début de semaine,
00:04:21alors justement le problème vient d'Emmanuel Macron.
00:04:23Et donc c'est pour cela que la France insoumise a un temps d'avance encore
00:04:27sur le reste de la gauche parce qu'elle a déjà posé dans le débat public
00:04:30la question de la destitution du Président de la République,
00:04:33non pas parce qu'elle sait qu'elle va être effective,
00:04:36parce qu'elle ne peut pas être votée aujourd'hui au Parlement.
00:04:39Oui, et puis la France insoumise n'est pas de toute façon assez nombreuse
00:04:41pour lancer la procédure.
00:04:42De plus, ce qui va se jouer, c'est de poser non pas la question de la destitution,
00:04:47mais la démission, pour que dans le débat public, dans les prochaines semaines,
00:04:50les prochains mois, si la situation ne change pas,
00:04:53si par exemple on n'arrive pas à avoir de Premier ministre
00:04:55ou que les projets d'un Premier ministre sont censurés à l'Assemblée nationale,
00:04:58que la question de l'ingouvernabilité ne soit plus portée sur la seule Assemblée nationale
00:05:02puisque dès lors qu'il y aura une prochaine élection législative anticipée dans un an,
00:05:06les résultats seront identiques,
00:05:09mais de porter la responsabilité de l'ingouvernabilité du pays sur Emmanuel Macron
00:05:13et donc de poser la question de sa démission contrainte par l'opinion publique.
00:05:17Je voudrais qu'on écoute justement ce que disait Lucie Castier.
00:05:19On entendait dans le reportage qu'elle aurait une place singulière.
00:05:22On l'a constaté en effet puisque c'est elle qui a pris la parole au nom de la coalition
00:05:26quand ils sont arrivés juste avant leur rendez-vous avec le Président de la République.
00:05:29Écoutez ce qu'elle disait.
00:05:31Nous sommes ici venus rappeler au Président l'importance de respecter le résultat des élections
00:05:37et de sortir le pays de la paralysie dans laquelle il est plongé.
00:05:42Nous sommes venus proposer une solution de stabilité.
00:05:45Nous avons fait le choix aujourd'hui d'être tous ensemble,
00:05:48les quatre chefs de parti, les représentants, les présidents de groupe à l'Assemblée et au Sénat.
00:05:54Nous témoignons du fait que nous sommes soudés et que nous sommes fidèles au mandat qui nous a été donné par les électeurs.
00:06:01Nous avons conscience, c'est ce que nous sommes venus présenter au Président de la République,
00:06:04que nous allons devoir opérer un changement de méthode,
00:06:07que nous allons devoir chercher des compromis en l'absence de majorité absolue.
00:06:10Nous y sommes prêts.
00:06:12Le Nouveau Front Populaire est la seule coalition qui a un programme et une candidate.
00:06:16Nous sommes prêts à proposer ça.
00:06:18A l'inverse, si le Président de la République faisait un autre choix,
00:06:21il enverrait le signal qu'il n'a pas entendu,
00:06:24la demande du peuple français d'un changement de direction et d'un changement de méthode.
00:06:29Mais Najwa El Haïti, ce qu'on ne comprend pas très bien, c'est que là elle dit, Lucie Castex,
00:06:33nous, au nom du Nouveau Front Populaire, nous sommes prêts à des compromis.
00:06:36Ce qu'on a vu la semaine dernière, quand elle a déjà fait cette phrase, notamment sur le SMIC par exemple,
00:06:40où elle expliquait que de toute façon il faudra des compromis,
00:06:42le reste de la France insoumise lui est tombé dessus.
00:06:44Donc on ne voit pas très bien l'impression qu'on a une candidate à Matignon qui est prête aux compromis,
00:06:48mais par contre les groupes qui sont derrière et les groupes qui l'ont désigné,
00:06:51donc à qui quelque part elle doit rendre des comptes, en revanche, n'ont pas du tout envie de tendre la main.
00:06:54Et on se rappelle ce qu'avait dit Jean-Luc Mélenchon, tout le programme, rien que le programme du Nouveau Front Populaire.
00:06:59Non mais le Nouveau Front Populaire critique une opération de communication du Président de la République
00:07:04alors qu'eux-mêmes sont dans une opération de communication.
00:07:08Ils sont dans une opération de communication puisqu'ils disent, nous, on a notre candidate,
00:07:13donc Lucie Castex, on a notre programme,
00:07:16mais j'ai envie de leur dire, mais ce n'est pas suffisant.
00:07:18Il faut garantir, ils parlent de stabilité.
00:07:21C'est suffisant pour trois jours avant d'être renversé.
00:07:23Tout à fait, parce que Lucie Castex qui proposera un gouvernement,
00:07:29vraisemblablement parce qu'il ne propose pas une coalition qui permette d'échapper à une motion de censure.
00:07:36Donc là aussi ils sont dans une opération purement et simplement de communication
00:07:41puisqu'ils fanfaronnent en disant, nous avons gagné, nous avons gagné, nous avons gagné.
00:07:46Mais je suis désolée, ils sont dans une majorité relative.
00:07:50Personne n'a gagné.
00:07:52Et ceux qui sont en mesure de proposer quelque chose,
00:07:56en tous les cas le groupe parlementaire qui est en mesure de le faire,
00:07:59sera celui qui est en mesure de proposer une coalition très large
00:08:04afin d'échapper à une motion de censure.
00:08:07Et en l'espèce, Lucie Castex et le Nouveau Front Populaire ne proposent pas cela.
00:08:12C'est fantasmagorique, j'ai envie de vous dire.
00:08:16Et c'est une opération purement de communication.
00:08:19C'est vrai que ce qu'on voit aussi, c'est que comme depuis le début,
00:08:22le Nouveau Front Populaire s'est un peu arc-bouté sur ses positions,
00:08:25le chef de l'État et son entourage sont plutôt allés regarder ailleurs.
00:08:28Notamment l'Élysée qui indiquait qu'en amont de ses consultations,
00:08:33il notait par exemple qu'il pensait à la droite républicaine
00:08:36qui a pu mettre sur la table des propositions,
00:08:38qui a pu dire leur disponibilité pour gouverner, disait-il.
00:08:40On a vu aussi du côté de la gauche un travail qui a été fait.
00:08:43Il y a des responsables qui ont soutenu l'Union, d'autres qui ont pris leur distance.
00:08:46On voit bien que pendant que d'un côté le Nouveau Front Populaire s'est dit
00:08:49qu'on ne demandera pas de Lucie Castex, du coup le chef de l'État
00:08:52a regardé dans les autres parties ce qui pouvait se passer
00:08:54pour tenter de trouver une autre coalition.
00:08:58Oui, le meilleur moyen pour lui, ce serait d'avoir un Premier ministre
00:09:02qui est issu du centre droit.
00:09:03Alors c'est le meilleur moyen pour lui, mais peut-être pas pour les Français.
00:09:05Les Français, vous savez, ils n'en peuvent plus de cette droite qu'on appelle molle
00:09:10qui court dans les jambes d'Emmanuel Macron.
00:09:12Je parle notamment de Valérie Pécresse et Xavier Bertrand.
00:09:16Et puis il y a aussi une chose, c'est qu'Emmanuel Macron,
00:09:19il a cédé aux caprices de la gauche en invitant Lucie Castex à l'Élysée aujourd'hui.
00:09:25Quelle légitimité a Lucie Castex de participer à cette discussion ?
00:09:29Aucune. C'est la seule qui est candidate à la nomination.
00:09:32Oui, parce que tout le monde aurait pu faire pareil.
00:09:33Xavier Bertrand aurait pu dire, on m'a cité, je viens.
00:09:34Valérie Pécresse aurait pu faire pareil.
00:09:35Éric Ciotti aurait pu dire, moi j'ai envie d'inviter un tel, un tel.
00:09:37Ça ferait une grosse table.
00:09:38Oui, mais il y a de la place à l'Élysée, c'est l'avantage.
00:09:41Oui, c'est vrai.
00:09:42Donc voilà, et puis il faut savoir aussi une chose, c'est que Jean-Luc Mélenchon,
00:09:45lui, n'a jamais voulu que le Nouveau Front Populaire arrive au pouvoir
00:09:50parce que lui, il a déjà en tête les présidentielles.
00:09:52Il sait qu'il s'est en train de mettre en place un coup de communication
00:09:56qui va aboutir sur l'argument de dire, c'est un déni de démocratie.
00:10:00Regardez, l'Élysée ne nous a pas entendus et ne respecte pas les voix.
00:10:04Donc oui, Jean-Luc Mélenchon va vouloir après récupérer la gauche
00:10:11pour pouvoir aller en 2027 et être le seul représentant de cette gauche.
00:10:16Parce que c'est vrai que Mathieu, on voit quand même un peu deux lignes.
00:10:18C'est-à-dire celle, comme le disait Vendredi de Garpelle, de Jean-Luc Mélenchon
00:10:20qui réclame sans arrêt le pouvoir, mais où on se dit que le seul pouvoir
00:10:23qu'il veut potentiellement, c'est 2027, et pour lui, pas pour sa coalition.
00:10:26Et d'autres, comme pour le coup Lucie Castex ou Raphaël Glucksmann
00:10:29dans les colonnes du Point, qui se disent, arrêtons.
00:10:31Alors, ils ne le disent pas comme ça, mais entre lignes,
00:10:33ça veut dire qu'on n'a pas la majorité absolue.
00:10:34Si on veut le pouvoir, ou en tout cas une partie du pouvoir,
00:10:37il faut faire des compromis.
00:10:38Il y a quand même deux tendances entre ceux qui réclament le pouvoir en permanence
00:10:41et qui, quand ils en sont proches, ne font aucun effort,
00:10:43et ceux qui se disent, le pouvoir, parfois, ça nécessite des concessions.
00:10:47Oui, la gauche se livre une guerre interne qui est une guerre ouverte aujourd'hui,
00:10:51puisque, comme vous l'avez rappelé, il y a deux lignes, à la fois en termes de fond,
00:10:55entre la ligne gauche réformiste de gouvernement, incarnée par Raphaël Glucksmann
00:11:01ou éventuellement le reste de certaines personnes du Parti socialiste,
00:11:04et la gauche radicale incarnée par Jean-Luc Mélenchon.
00:11:07Et sur la forme également, en termes de tactique politique,
00:11:09les deux, on propose deux choses qui sont différentes.
00:11:12Jean-Luc Mélenchon dit la chose suivante, c'est qu'il dit,
00:11:15il faut soit faire un coup de force politique et imposer Lucie Castex,
00:11:19et ensuite, après, si l'Assemblée nationale renverse le gouvernement du Mouvement populaire,
00:11:24alors ça les replacerait dans l'opposition,
00:11:26et eux-mêmes voteraient des motions de censure pour un prochain gouvernement centriste.
00:11:29Et donc, avec l'idée, à terme, c'est de faire porter la responsabilité
00:11:32de l'ingouvernabilité de l'Assemblée nationale sur le président de la République.
00:11:35Et donc, c'est pour ça qu'ils disent leur fameuse phrase,
00:11:37il faudra qu'ils se soumettent, comme Mac Mahon ne pouvait pas…
00:11:40Se soumettre ou se démettre.
00:11:42Se soumettre ou se démettre, comme Mac Mahon ne pouvait pas gouverner une chambre
00:11:45qui était républicaine alors qu'il était un président royaliste.
00:11:48Donc, ils disent cela.
00:11:49Ensuite, après, Raphaël Glucksmann, eux, ils sont dans une autre optique,
00:11:53puisque forcément, ils ont des proximités, une porosité électorale avec la République en marche,
00:11:57puisqu'on a vu, lors des élections européennes,
00:11:59le bon score de Raphaël Glucksmann ne repose que sur les déçus d'Emmanuel Macron.
00:12:02L'effet de vaste concomitant quand Valérie est baissée et Raphaël Glucksmann qui remontait.
00:12:06Exactement.
00:12:07Et donc, la question qu'eux posent, c'est justement d'essayer de recréer un espace
00:12:11pour la social-démocratie et une social-démocratie à la française,
00:12:14et donc essayer de se défaire de cette alliance avec l'UPR.
00:12:18La difficulté qu'a le Parti socialiste, c'est qu'ils se sont complètement soumis électoralement aux insoumis.
00:12:23C'est facile de dire après qu'on n'est plus d'accord.
00:12:25Exactement.
00:12:26Mais surtout, quand on regarde la carte électorale,
00:12:28les circonscriptions dans lesquelles sont élus les élus socialistes,
00:12:31on remarque qu'ils sont pieds et poings liés par la France insoumise.
00:12:34Il y a deux types de circonscriptions.
00:12:36Les premières, c'est dans les quartiers populaires.
00:12:38Donc là, effectivement, le vote communautaire est acquis à Jean-Luc Mélenchon.
00:12:41Et dans un second temps, c'est dans ce qu'on appelle l'arc Grand Ouest,
00:12:44Bretagne, Pays de Loire, et ce sont des régions au sein desquelles
00:12:48Jean-Luc Mélenchon aussi a fait à la présidentielle un très fort score.
00:12:51Au premier tour, près de plus de 30 %.
00:12:53Donc, de toute façon, les socialistes sont prisonniers aujourd'hui de cette alliance.
00:12:57Donc, ils ne peuvent pas élargir non plus.
00:12:59C'est pour ça que je rejoins ce qui a été dit.
00:13:00Le nouveau front populaire ne pourra pas gouverner ce pays
00:13:03parce qu'il n'en a pas les capacités aujourd'hui.
00:13:05Une autre déclaration de l'Elysée.
00:13:08Toute cette période des six semaines qui se sont écoulées depuis le 7 juillet
00:13:11ont été utiles au sens où elles ont permis un travail de décantation.
00:13:15Qu'est-ce qu'il y a décanté, Vendredi de Guerpel ?
00:13:17Parce qu'en tout cas, il avait, dans un premier temps,
00:13:19nous parlé de clarification, comme elle n'a pas eu lieu.
00:13:21Maintenant, on dit que c'est une décantation.
00:13:22C'est un nouveau concept politique.
00:13:24Oui, je ne sais pas trop ce que ça veut dire, une décantation.
00:13:26Je ne comprends pas trop cette phrase de l'Elysée.
00:13:31Mais en fait, ce qui va être intéressant de voir aussi,
00:13:33c'est comment est-ce qu'on va donner la place au groupe du RN
00:13:37et de Marine Le Pen qui, je le rappelle, a 140 députés.
00:13:40Elle peut faire basculer une motion de censure en un claquement de doigts.
00:13:43On a vu que Marine Le Pen était très habile stratégiquement à l'Assemblée nationale
00:13:47avec la loi immigration, rappelez-vous, quand elle avait fait son coup de force.
00:13:50Donc, il va falloir aussi qu'il travaille avec des gens
00:13:53dont il n'est peut-être pas prêt à travailler.
00:13:55On va voir ça, je crois que c'est lundi, qu'il reçoit le RN et Eric Ciotti.
00:14:00Donc, il va falloir aussi voir quelle place il va donner
00:14:03aux représentants des 11 millions d'électeurs qui ont voté pour eux
00:14:06sans avoir l'alliance de la carpe et du lapin.
00:14:09Parce qu'en réalité, c'est une grande mascarade
00:14:12entre la Macronie et le Nouveau Front populaire.
00:14:15Le Nouveau Front populaire a aidé la Macronie à survivre.
00:14:18Et inversement, la Macronie a permis au Nouveau Front populaire d'émerger.
00:14:22Najwa El Haïti, ce qui est intéressant, c'est même dans l'ordre des invitations,
00:14:25parce que la présidence de la République avait dit
00:14:27qu'elle allait recevoir les coalitions en termes de blocs.
00:14:29Donc, le Nouveau Front populaire, effectivement, en termes de coalitions,
00:14:32a le plus grand nombre de députés.
00:14:34Mais ce qui est intéressant, c'est que les Républicains
00:14:36seront reçus avant le Rassemblement national.
00:14:38Pourquoi ? Parce que l'Elysée les a mis dans le bloc central.
00:14:41Ça, on peut se dire que c'est un peu étonnant.
00:14:43Je ne sais pas si vous dites à Laurent Wauquiez qu'il est au même niveau,
00:14:45par exemple, qu'un Gabriel Attal, qui est président du groupe Ensemble pour la République,
00:14:48je ne suis pas forcément sûre que Laurent Wauquiez se dise du bloc central
00:14:51ou se dise qu'il est plus près, notamment, de la Macronie
00:14:54que du Rassemblement national, par exemple.
00:14:56Oui, mais il semblerait, après, c'est une information à vérifier,
00:15:01que ce soit le RN qui ait manifesté cette volonté d'être reçu lundi.
00:15:07Donc ça, c'est à vérifier.
00:15:09Mais j'aimerais rebondir sur ce qui vient d'être dit
00:15:12et notamment sur Raphaël Glucksmann.
00:15:15Raphaël Glucksmann a quand même déçu.
00:15:19C'est-à-dire déçu, pourquoi ?
00:15:21Parce que les malheureux ou les abandonnés du Parti socialiste,
00:15:27tel qu'il a évolué et donc a déçu ce peuple, entre guillemets,
00:15:31de gauche, social-démocrate,
00:15:34Raphaël Glucksmann, fort de ses 14%, aurait pu exister.
00:15:38Incarner quelque chose.
00:15:39Mais exactement, aurait pu exister politiquement.
00:15:42Or, il n'a pas saisi cette opportunité.
00:15:44Il a préféré se soumettre, encore une fois,
00:15:48à Jean-Luc Mélenchon.
00:15:50Et c'est facile, ce qu'il dit aujourd'hui,
00:15:52il pouvait très bien le dire au lendemain de la dissolution,
00:15:55juste avant les Alliances.
00:15:56Tout à fait.
00:15:57J'ai envie de vous dire, même ce qu'il dit aujourd'hui,
00:15:59c'est un peu trop tard.
00:16:00Parce que là, on apprend qu'il va organiser un congrès social-démocrate
00:16:05où il voudrait rassembler tous les déçus de la Macronie,
00:16:09mais également tous les déçus du Parti socialiste
00:16:12qui sont issus de cette partie du Parti socialiste.
00:16:18Mais c'est trop tard.
00:16:20Il apparaît comme, je vais être sévère,
00:16:23mais comme une personnalité politique peu courageuse,
00:16:26peu audacieuse.
00:16:27Un peu versatile.
00:16:28C'est le moment où l'union commence à s'effriter, qu'on se retrouve dans la vache.
00:16:31Tout à fait.
00:16:32Donc c'est un peu tard de dire,
00:16:34maintenant il est temps que je m'émancipe.
00:16:37Vous allez me dire, en politique, il n'est jamais trop tard.
00:16:40Mais il a perdu en crédibilité.
00:16:42Il a perdu en crédibilité, pourquoi ?
00:16:44Parce que quand vous faites de la politique,
00:16:47vous pensez certes à la présidentielle de 2027,
00:16:50mais pas que.
00:16:51Vous pensez à 2026, les municipales.
00:16:54Et vous rappeliez très justement que dans nos communes,
00:16:58il y a des alliances.
00:16:59Il y a des alliances avec toutes les composantes de la gauche.
00:17:03Et à un moment, le Parti socialiste,
00:17:05pour soit maintenir leur position dans certaines communes
00:17:09ou soit pour gagner certaines communes,
00:17:12ils vont devoir faire alliance avec les filles.
00:17:16Et donc, cette volonté de Raphaël Guzman de s'émanciper,
00:17:23elle me semble fausse.
00:17:25Parce qu'il y a une réalité politique du terrain qui existe.
00:17:29Tout à fait.
00:17:30Je vais vous donner la parole, Mathieu.
00:17:32Je voudrais juste qu'on regarde justement Lucie Castex
00:17:34qui s'est exprimée sur les réseaux sociaux
00:17:36ou sans doute peut-être plutôt un committee manager,
00:17:38parce qu'on ne doute pas qu'elle ne tweete pas
00:17:40avec le président de la République,
00:17:41avec tout le nouveau Front populaire.
00:17:43Nous sommes prêts, dit-elle, Mathieu.
00:17:45Effectivement, je vais rebondir sur ce que vous venez de dire.
00:17:47Ce n'est pas que je vous trouve dur,
00:17:48c'est que je pense que la réalité, c'est que le rapport de force
00:17:50est perdu définitivement par le Parti socialiste.
00:17:53Je ne suis pas dure.
00:17:54Comment ?
00:17:55Il y a une réalité, c'est ce que je disais.
00:17:57Exactement.
00:17:58Il y a une réalité de terrain.
00:17:59Oui, c'est ça.
00:18:00Et c'est pour ça que Raphaël Guzman se couche,
00:18:02mais il n'a absolument pas le choix.
00:18:04Parce que quand on regarde la réalité aujourd'hui,
00:18:06la gauche, c'est que depuis les Européennes,
00:18:08ils ont troqué la lutte des classes pour la lutte des places.
00:18:11C'est-à-dire qu'ils ne font que parler de postes.
00:18:13On les a entendus pour parler de postes aux législatives,
00:18:15les accords entre…
00:18:16C'était déjà le cas de la lupesse.
00:18:17Oui, c'était le cas de la lupesse d'ailleurs,
00:18:18depuis la lupesse.
00:18:19On se répartit les postes à l'Assemblée nationale
00:18:21entre les postes de députés,
00:18:23puis ensuite les postes au bureau,
00:18:24puis ensuite le poste de Premier ministre.
00:18:27Ils n'ont parlé que de ça.
00:18:28Ensuite, là, ils ne nous parlent que de la composition du gouvernement.
00:18:30Ils ne parlent pas du projet qu'ils voudraient pour le pays.
00:18:32Donc, la question, c'est vraiment les places, les postes.
00:18:35C'est ça qui est important là-bas.
00:18:36Et donc, la question qui se pose aujourd'hui au niveau de l'élection,
00:18:40la différence entre les élections européennes et législatives,
00:18:42c'est la question des circonscriptions.
00:18:44Et le Parti socialiste aujourd'hui, malgré les 14 % de Raphaël Glucksmann,
00:18:47sait bien que sans accord électoral global de nouveau front populaire,
00:18:52il n'aurait jamais eu le groupe à l'Assemblée nationale
00:18:54qu'ils ont actuellement.
00:18:55Ils ont réussi à récupérer 100 circonscriptions de plus
00:18:58par rapport à la lupesse en 2022,
00:19:00ce qui leur a donné un groupe parlementaire
00:19:02aux alentours de 80, 90, je crois, députés.
00:19:06Chose qu'ils n'auraient jamais eue s'il y avait eu des candidats LFI
00:19:09contre eux.
00:19:10Donc, le Parti socialiste, même si Raphaël Glucksmann,
00:19:12il peut faire 14, 15, 20 % même,
00:19:14dans tous les cas, la sociologie électorale de la gauche
00:19:17fait que La France insoumise a le leadership à gauche
00:19:20et cela devrait durer quoi qu'il arrive.
00:19:22Donc, les socialistes n'ont pas le choix que de se soumettre.
00:19:25Mais je vous rejoins et je pense que le Parti socialiste
00:19:28est devenu d'ailleurs, comme LR, une force d'appoint politique.
00:19:31Et pourquoi je suis dure vis-à-vis de Raphaël Glucksmann ?
00:19:34C'est-à-dire qu'à un moment, vous évoquez cette réalité-là,
00:19:39mais il est en train de, excusez-moi,
00:19:42en annonçant un congrès des sociodémocrates.
00:19:46Une contre-soirée, comme on dit.
00:19:48Une contre-soirée, j'ai envie de vous dire,
00:19:51c'est qu'il mène aussi en bateau ceux qui nourrissent un espoir
00:19:54que la social-démocratie renaisse dès ses cendres.
00:19:58Et moi, je serais Raphaël Glucksmann
00:20:00s'il veut vraiment s'émanciper d'Elefi,
00:20:04il rejoint Emmanuel Macron.
00:20:06À un moment, il va falloir, puisque vous-même vous dites
00:20:09que c'est une force d'appoint, le Parti socialiste est devenu une force d'appoint.
00:20:13Soit les sociodémocrates, représentés par Raphaël Glucksmann,
00:20:17s'émancipent d'Elefi et font le choix de couper le cordon bilical,
00:20:23soit, avec Elefi, soit, vu qu'ils sont une force d'appoint,
00:20:28et je me répète, ils rejoignent naturellement ensemble avec ses 63 députés.
00:20:35Mais à un moment, il va falloir choisir,
00:20:37plutôt que de faire nourrir des espoirs auprès de socialistes
00:20:42ou d'anciens socialistes qui appartiennent à cette idéologie sociodémocrate.
00:20:47Et je voudrais qu'on écoute Fabien Roussel,
00:20:50mais juste avant, parce que quand on interroge l'entourage du chef de l'État
00:20:53sur l'idée qu'il se fait de ces consultations,
00:20:55il nous répond que le Président aborde ces consultations
00:20:57avec la volonté qu'il puisse y avoir un dialogue loyal et sincère.
00:21:01Est-ce que ça va être une partie de plaisir ?
00:21:03Pas forcément quand on en croit ce que dit Fabien Roussel. Écoutez-le.
00:21:07Comment on appelle en politique un président de la République
00:21:10qui ne nomme pas un Premier ministre d'une coalition arrivée en tête ?
00:21:14Comment on appelle ça ?
00:21:15En Amérique latine, on appelle ça un putsch, un coup d'État,
00:21:17un coup de force démocratique.
00:21:19Et en France, vous appelez ça comment ?
00:21:21Vous faites la comparaison sans faire ?
00:21:23Mais de la même manière.
00:21:25Vous imaginez pour les Français ce que ça veut dire ?
00:21:29J'ai été interpellé dans ma ville de Saint-Amand-les-Eaux hier.
00:21:32Un putsch, un coup d'État ?
00:21:34Mais bien sûr. J'ai été interpellé par des gens dans la rue
00:21:37qui m'arrêtent et qui me disent
00:21:39« Mais M. Roussel, combien de temps ça va durer ? »
00:21:41« On n'a jamais vu ça. Ça fait deux mois que nous avons voté. »
00:21:44Vendrick de Gerpel, on se dit que ça va être compliqué
00:21:47parce que quand on arrive à des consultations
00:21:49en se disant qu'on est en train d'assister à un coup d'État,
00:21:51quand on est une coalition qui veut Matignon
00:21:53mais qui affaiblit les distinctions internes,
00:21:55on se doute bien que le Président de la République
00:21:57les a vues aussi.
00:21:58On sent qu'il y a vraiment deux stratégies.
00:22:00D'un côté, de masquer au maximum ce qui se passe en interne,
00:22:02mais d'être sur le côté.
00:22:03C'est une dérive autoritaire.
00:22:04C'est un coup d'État d'utiliser toute cette rhétorique.
00:22:06Oui, c'est ce qu'on disait tout à l'heure.
00:22:08C'est que la France insoumise et le Nouveau Front Populaire
00:22:11plus largement sont dans une stratégie de dire
00:22:14« Nous, on avait proposé Lucie Castier,
00:22:16on avait proposé une Première Ministre,
00:22:18le Président de la République au Château,
00:22:20on a entendu ce que les électeurs ont voulu dire. »
00:22:22Après, Fabien Roussel, il peut dire tout ce qu'il veut
00:22:25ce matin sur une chaîne concurrente,
00:22:28mais il ne représente pas grand monde quand même.
00:22:31Le Parti communiste français, je ne sais plus
00:22:33combien il avait fait à la présidentielle,
00:22:35mais ça doit être 2 ou 4 %.
00:22:36Donc, ce n'est pas énorme.
00:22:38Et il n'a pas été réélu.
00:22:40Et en plus, il n'a pas été réélu.
00:22:41Donc, en réalité, je crois qu'il y a énormément de bruit,
00:22:44énormément de bavardage dans cette grotte mascarade
00:22:46qui est la gauche.
00:22:48Et puis, ça va donner et ça va aboutir.
00:22:50Ce ne sera pas grand-chose, je pense.
00:22:51Vous savez, Emmanuel Macron, il aime beaucoup les surprises.
00:22:53Il est adepte de ces surprises.
00:22:55Il peut nous sortir un fonctionnaire
00:22:56ou un vieux loupard de la politique
00:22:58qu'il va trouver au fin fond d'une région.
00:23:00Et puis, ça fera un très bon Premier ministre
00:23:02comme il l'avait choisi avec Castex, rappelez-vous.
00:23:05C'est dur avec un Castex, un vieux loupard
00:23:07du fin fond de la France.
00:23:08C'est violent.
00:23:09Non, non.
00:23:10En plus, j'aime beaucoup la région de Perpignan.
00:23:12Je suis très heureux.
00:23:14Mathieu, je voudrais qu'on regarde aussi
00:23:16ce que disait David Lysnard
00:23:17pour prolonger un petit peu la discussion.
00:23:19Parce qu'aujourd'hui, tout le monde veut travailler ensemble.
00:23:21Mais ça semble compliqué.
00:23:22Ça l'était moins quand il s'agissait de garder ses postes.
00:23:24Il ne faut pas oublier que beaucoup d'électeurs
00:23:25de droite et du centre ont voté pour des candidats de gauche
00:23:27après l'injonction morale à éviter l'arrivée du RN au pouvoir.
00:23:31Ce que dit David Lysnard, extrêmement représentatif,
00:23:33président de l'Association des maires de France
00:23:35et maire de Cannes,
00:23:36c'est qu'aujourd'hui, on a l'impression
00:23:37que travailler ensemble, c'est impossible.
00:23:39Même si certains tendent la main,
00:23:40on voit bien que ça ne va pas très loin.
00:23:41Par contre, quand il s'agit de se dire
00:23:47Oui, en effet, le front républicain,
00:23:49que ce soit au Parlement,
00:23:52mais également dans l'ordre des élections législatives,
00:23:56a permis à certaines formations politiques
00:23:58de pouvoir surperformer d'un point de vue électoral.
00:24:01La particularité qu'ont quand même les Républicains,
00:24:04c'est qu'en termes de sociologie électorale,
00:24:09il y a un socle qui est très résilient.
00:24:11C'est le parti qui a perdu le moins de députés.
00:24:16Et qui a aujourd'hui un groupe parlementaire
00:24:18qui est quasiment proche de celui qu'ils avaient
00:24:20après les élections législatives de 2022,
00:24:22alors qu'on prédisait le pire pour les Républicains.
00:24:25Et puis surtout, je pense,
00:24:26c'est que c'est l'un des seuls partis aujourd'hui
00:24:29qui a, au sortir des élections législatives,
00:24:32ou dès le second tour législatif,
00:24:34posé des propositions sur la table en disant
00:24:36Voilà nous la doctrine que nous proposons
00:24:38pour gouverner avec le fameux pacte législatif.
00:24:41Où, on s'en souvient,
00:24:42ils ont émis 5 grandes priorités.
00:24:4513 textes de loi, comme ils ont aussi la majorité au Sénat.
00:24:48Et donc, pour pouvoir dire aux autres partis politiques,
00:24:51et c'est ça le logique aujourd'hui de la 5e République,
00:24:54qui s'apparente de plus en plus à une 4e République,
00:24:57avec une assemblée très puissante.
00:24:59Justement, parce que l'assemblée peut être
00:25:01à l'initiative de proposition de loi.
00:25:03Il n'y a pas que le gouvernement
00:25:04qui peut conduire des projets de loi.
00:25:06Donc, ils ont dit à l'Assemblée nationale,
00:25:09sur ces priorités-là,
00:25:10des priorités qui, effectivement, vont dans le sens
00:25:12de ce que veulent les Français,
00:25:13d'un point de vue de l'opinion publique,
00:25:15sur la question de mettre fin à l'assistanat,
00:25:17sur la question de la régulation des flux migratoires.
00:25:19On peut trouver des compromis possibles.
00:25:22On peut trouver des possibilités
00:25:25avec des députés, effectivement, du centre,
00:25:27voire même certains, peut-être, socialistes.
00:25:29Des députés du centre,
00:25:30des députés du centre droit,
00:25:32et puis des députés, éventuellement,
00:25:33du Rassemblement national.
00:25:34Et c'est ce qui, justement,
00:25:35préside aujourd'hui à une logique parlementaire
00:25:37que nous retrouvons dans notre vie politique.
00:25:39On va marquer une première pause dans Midi News,
00:25:41mais évidemment, on reparlera de politique
00:25:43tout au long de l'émission.
00:25:44Et on se retrouve après la pause,
00:25:45on va parler de Grenoble,
00:25:47avec, de nouveau, malheureusement,
00:25:49une fusillade avec, évidemment,
00:25:51le procureur, notamment, sur place,
00:25:53qui tente de trouver des solutions
00:25:55pour sortir, un petit peu,
00:25:56les riverains de ce trafic de drogue,
00:25:58puisqu'ils en sont, évidemment,
00:25:59les premières victimes.
00:26:00A tout de suite sur CNews.
00:26:05De retour pour la deuxième partie de Midi News.
00:26:07On reprend le fil de nos débats dans un instant.
00:26:09Mais d'abord, l'actualité avec Adrien Spiteri.
00:26:11Et on commence avec cette affaire.
00:26:14Oscar Gégou et Hugo Aura,
00:26:15d'où les avocats des deux rugbymen,
00:26:17veulent réagir.
00:26:18Ils comptent déposer une demande de non-lieu
00:26:20auprès de la justice de Mendoza.
00:26:22Inculpés pour viol aggravé en réunion,
00:26:24les deux hommes ont été remis en liberté en Argentine,
00:26:27faute d'éléments suffisants.
00:26:29L'hôpital Nord-Franche-Comté déclenche son plan blanc,
00:26:31conséquence de la saturation des urgences.
00:26:34Dans l'établissement, il n'y a plus assez de soignants
00:26:36pour s'occuper correctement des patients.
00:26:38L'hôpital demande aux usagers de privilégier le 15
00:26:41ou son médecin traitant avant de se rendre sur place
00:26:43quand cela est possible.
00:26:45Et puis, une enquête met en garde contre des bouteilles de soda.
00:26:48Selon l'association écologiste Agir pour l'environnement,
00:26:51des microplastiques ont été retrouvés
00:26:53dans les bouteilles de Coca-Cola et de Schweppes.
00:26:55Coca-Cola a réagi et assure ce porté garant
00:26:58de la sécurité de ses produits.
00:27:02Merci Adrien.
00:27:03On vous retrouve à midi pour un prochain journal.
00:27:05Aujourd'hui, on va parler de Grenoble,
00:27:06puisque au moins sept fusillades ont eu lieu
00:27:08entre des trafiquants de stupéfiants
00:27:10en moins d'un mois.
00:27:11Un mort et une dizaine de blessés.
00:27:13La ville et son agglomération connaissent un été brûlant
00:27:16alors que les autorités n'hésitent plus à qualifier
00:27:18de guerre des gangs cette actualité.
00:27:20Le résumé de Chloé Tarkin.
00:27:23C'est la dernière fusillade en date
00:27:24et le 17e épisode de violences par arme à feu
00:27:27dans l'agglomération grenobloise depuis le début de l'année.
00:27:30En cause, une guerre des gangs et des trafics
00:27:33qui bouleversent le quotidien des habitants.
00:27:35C'est un sentiment d'insécurité au quotidien
00:27:38qui n'est même plus un sentiment mais qui est la réalité.
00:27:40On vit cette insécurité, on vit un peu dans la peur permanente.
00:27:44Ce quotidien est tellement anxiogène
00:27:46que je pense à déménager.
00:27:48Malgré six opérations places nettes
00:27:50mises en oeuvre sur le département,
00:27:52la situation continue de dégénérer
00:27:54alors que la préfecture de l'Isère
00:27:56réaffirme sa détermination.
00:27:58Nous sommes grosso modo sur une vingtaine de points de deal
00:28:01mais les actions qui se répètent depuis le début de l'année
00:28:05permettent de stabiliser, voire de faire baisser ce chiffre-là.
00:28:10C'est vraiment grâce à l'action à la fois quotidienne
00:28:13mais aussi des actions spécifiques
00:28:16que nous pouvons attaquer, déstabiliser ce trafic.
00:28:20Des actions insuffisantes selon le syndicat de police unité du département
00:28:24qui déplore principalement un manque d'effectifs.
00:28:27Moins 100 effectifs sur le département, c'est énorme.
00:28:30Donc tous les groupes opérationnels sont en déficit.
00:28:33L'investigation est dans le même cas.
00:28:35Donc déjà la première réponse de la part de l'Etat, c'est des effectifs.
00:28:39Et derrière, une réflexion suivie de directives claires et nettes
00:28:42avec une priorisation des choses à faire.
00:28:45Selon la préfecture de l'Isère, depuis le début de l'année
00:28:4872 personnes ont été interpellées dans l'agglomération grenobloise.
00:28:52Et nous sommes en ligne avec Frédéric Ploquin.
00:28:55Vous êtes journaliste, écrivain et je rappelle votre livre
00:28:57« Les narcos français brisent l'omerta ».
00:29:00Merci beaucoup d'être avec nous.
00:29:02On vient d'entendre effectivement Grenoble.
00:29:04Malheureusement, on en avait déjà parlé la semaine dernière
00:29:07avec donc Éric Vaillant, procureur, qui maintenant parle de guerre des gangs.
00:29:11Est-ce qu'il a raison selon vous sur le diagnostic ?
00:29:14Écoutez, oui, ça ressemble fort à ce qu'on a vécu à Marseille pendant deux ans.
00:29:19Sauf qu'on est à Grenoble.
00:29:21Mais Grenoble, il ne faut pas l'oublier.
00:29:23C'est une ville où la guerre des gangs,
00:29:26où les luttes au sein du crime organisé sont très anciennes.
00:29:32C'est un lieu, Grenoble,
00:29:34ce n'est pas un lieu où on découvre aujourd'hui le trafic de stupéfiants.
00:29:38Ça fait 25-30 ans que ça dure, que c'est bien enquisté.
00:29:42Donc il y a une vraie culture locale.
00:29:44Il y a une forte présence, une forte influence de la mafia italienne
00:29:47qui est très impensée sur place.
00:29:49Il y a des gangs d'origine maghrébine.
00:29:51Il y a des gangs d'origine manouche aussi qui tiennent certains quartiers.
00:29:56Et là, ce qu'on constate cet été,
00:29:59c'est d'abord que pendant les Jeux Olympiques,
00:30:02on a tout oublié, mais que ça nous revient à la figure.
00:30:05Pendant les Jeux Olympiques, effectivement,
00:30:07un certain nombre de policiers et beaucoup de cerveaux de la police
00:30:10et de la place Beauvau étaient mobilisés pour les Jeux
00:30:13qui ont été une grande réussite sur le plan sécuritaire.
00:30:17Mais pendant ce temps-là, effectivement,
00:30:19il y a probablement des endroits
00:30:21où les trafiquants de stupéfiants se sont dit
00:30:23« Tiens, on a un petit peu de marge, un petit peu de mou, on y va. »
00:30:26Voilà le diagnostic.
00:30:28Donc il est assez juste celui que dressent à la fois
00:30:31le secrétaire général de la préfecture et le procureur de Grenoble.
00:30:36C'est qu'on a beau continuer à faire des opérations place nette,
00:30:40ce qui est fait régulièrement, c'est-à-dire en gros,
00:30:42on fait le ménage, on incarcère des gens,
00:30:44on incarcère des trafiquants, etc.
00:30:47Finalement, ça contribue certainement à envenimer les choses sur le terrain.
00:30:52Pourquoi ? Parce qu'à partir du moment où vous mettez les chefs en prison,
00:30:56ces chefs, évidemment, depuis la prison,
00:30:58continuent à essayer de gérer leur bien, leur territoire, de conserver.
00:31:02Mais ils n'y arrivent pas parce qu'ils sont dedans.
00:31:05Et dehors, il y a toujours une génération, la génération suivante,
00:31:08qui est prête, si vous voulez, à prendre un peu les manettes,
00:31:11à prendre en main les choses et à prendre le pouvoir
00:31:13et à récupérer ses territoires.
00:31:15Forcément, ça fait des étincelles et ça génère des règlements de compte.
00:31:20Oui, et puis Frédéric Ploquin, vous parliez justement de place nette.
00:31:23Actuellement, il y a la CRS 8 qui est à Grenoble.
00:31:25On voit ces opérations qui ont pour point commun de tenter de résoudre le problème
00:31:29et qui ont aussi un autre point commun,
00:31:31ce sont des opérations extrêmement ponctuelles.
00:31:33Éventuellement, pendant quelques semaines, avec une forte présence policière,
00:31:36vous pouvez avoir une réduction des points de deal,
00:31:38qui d'ailleurs, bien souvent, vont dans le quartier d'à côté,
00:31:40mais ça ne règle pas d'aucune manière le problème de fond, finalement.
00:31:44Si vous voulez, quand vous faites le ménage,
00:31:46vous pouvez vous attendre à ce que la poussière revienne.
00:31:49Et c'est un peu la même chose là.
00:31:51Vous faites le ménage, vous dégagez un certain nombre de personnes,
00:31:54mais ça revient toujours.
00:31:56En fait, le constat, mais les autorités le savent très bien,
00:31:59c'est que la guerre contre la drogue, c'est vraiment une guerre de tous les jours.
00:32:02Ce n'est pas parce que vous avez gagné une manche que vous n'allez pas perdre la belle.
00:32:06Et en réalité, derrière, ça pousse tellement parce que le marché est toujours là,
00:32:10la clientèle est toujours là.
00:32:12Dans l'agglomération grenobloise, il y a une clientèle captive très importante,
00:32:16notamment une jeunesse locale, un peu comme à Toulouse.
00:32:24C'est un peu la même population.
00:32:26Une population jeune qui a les moyens,
00:32:30qui peut le week-end, ou pas le week-end d'ailleurs,
00:32:34avoir envie de se procurer un certain nombre de drogues pour faire la fête ou autre.
00:32:40Et donc, il y a une clientèle captive, sans oublier les stations de sport d'hiver,
00:32:44qui là aussi représente une grosse clientèle.
00:32:48Donc, il y a un gros marché local.
00:32:50Et ce n'est pas parce que vous faites le ménage et que vous arrêtez quelque chose,
00:32:53que le marché disparaît, que les clients disparaissent.
00:32:55Les clients, ils sont toujours là, ils reviennent.
00:32:57Donc, à partir de là, en face, vous avez des gens pour essayer de leur fournir.
00:33:00Le crime organisé, c'est un peu comme les pieuvres.
00:33:07Vous coupez une tentacule, elle repousse.
00:33:09Vous arrêtez… L'Italie le sait bien, en Italie on le sait bien.
00:33:13Ce n'est pas parce qu'on arrête le chef de la mafia,
00:33:17que le lendemain, il n'y en aura pas un autre qui va le remplacer.
00:33:19C'est un peu pareil en bas de l'échelle,
00:33:21parce que là, on est tout en bas de l'échelle,
00:33:23on est au niveau des caches d'escalier, de la rue,
00:33:26de cette bagarre sur le contrôle du petit territoire
00:33:29où se distribue le produit stupéfiant.
00:33:31Eh bien, c'est la même chose.
00:33:32À partir du moment où vous neutralisez une équipe,
00:33:35vous avez des volontaires, vous avez une main d'œuvre,
00:33:38on va dire, qui est prête déjà à prendre la relève.
00:33:41Merci beaucoup, Frédéric Ploquin,
00:33:43d'avoir été sur ces news journalistes, écrivains.
00:33:45Et je vous rappelle votre livre,
00:33:46« Les narcos français brisent l'omerta ».
00:33:48Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:33:50C'est vrai que, Vendredi de Guerpel,
00:33:51le problème, c'est qu'on voit à chaque fois
00:33:53une sorte de réaction de la part des autorités publiques.
00:33:55Là, il y a eu un certain nombre de fusillades,
00:33:57on le disait, au moins sept en moins d'un mois.
00:33:59Donc, on en voit la CRS 8 qui va rester une semaine, deux semaines,
00:34:02ça dépend des situations.
00:34:03Le problème, c'est que ça ne règle pas le sujet.
00:34:06C'est un peu un pansement sur une jambe de bois.
00:34:08Pendant quelques jours, c'est un peu plus calme.
00:34:10Pendant quelques jours, et bien heureusement,
00:34:12il y aura moins de fusillades.
00:34:13Quand les forces de sécurité vont partir,
00:34:15le trafic sera toujours là.
00:34:16Effectivement, on ne va pas récupérer en deux jours
00:34:18ce que Eric Piolle a fait en plusieurs années,
00:34:20c'est-à-dire laisser gangréner ce trafic de drogue et ces violences,
00:34:24parce qu'en réalité, c'est aussi la faute de la politique de la mairie.
00:34:28Il a déjà hérité d'une situation qui n'était pas responsable de tout.
00:34:31Non, qui n'était pas évidente, mais il faut se constater
00:34:33qu'il n'a pas fait en sorte que ça aille mieux.
00:34:35Eric Piolle, il a du mal à faire armer les policiers
00:34:40dans sa municipalité.
00:34:42Là, pour une fois, il y a eu une réponse avec les aides sociales
00:34:46et la CAF qui ne donneront plus d'aide sociale aux délinquants.
00:34:50– On va en parler justement à midi.
00:34:52– Effectivement, il faut aller traquer les têtes des réseaux,
00:34:55mais aussi savoir que les petits, les chauffeurs, qu'on appelle,
00:35:01sont souvent aussi alimentés par l'immigration,
00:35:04parce qu'en réalité, on le voit,
00:35:06c'est toujours les mêmes qui font du trafic de drogue
00:35:08et ce sont toujours les mêmes qui, après, se retrouvent
00:35:11dans des situations où il y a des fusillades,
00:35:13où il y a des règlements de comptes.
00:35:14Et puis ça, c'est au détriment des habitants du quartier
00:35:16qui votent leur ville.
00:35:17– Et qui, parfois, en sont victimes.
00:35:18On se rappelle de certaines balles perdues à Marseille
00:35:20qui ont tué le quartier.
00:35:22– Les habitants de Grenoble sont complètement dépossédés
00:35:24de leur quartier lorsqu'ils voient des fusillades
00:35:26dans les centres commerciaux, même dans les hôpitaux,
00:35:28dans les cliniques.
00:35:29Donc oui, il faut une réponse ferme
00:35:32et arrêter avec ces coups de communication
00:35:35de placenet XXL, etc.
00:35:37On voit que ça ne marche pas du tout.
00:35:38Donc il faut aller prendre le mal à la racine
00:35:40et peut-être, la racine, s'il le faut,
00:35:42aller la remonter aussi aux pays étrangers,
00:35:43voir d'où elles viennent,
00:35:45faire des contrôles plus stricts aux douanes
00:35:47et aller récupérer les têtes qui sont souvent
00:35:49au Maroc, en Algérie, etc.
00:35:51Et cela en coopération avec les pays d'origine.
00:35:54– Najwa El Haïté, il y a aussi effectivement un problème,
00:35:56c'est que pendant la période des Jeux Olympiques,
00:35:58on a enlevé 115 policiers dans l'agglomération grenobloise,
00:36:01nous le disait l'un des syndicats.
00:36:03Alors évidemment qu'il fallait mettre la focale
00:36:05et sécuriser au maximum les Jeux Olympiques,
00:36:07mais on avait promis pourtant qu'on n'allait pas
00:36:09enlever des forces, notamment dans les villes
00:36:11un petit peu tendues, pour les mettre à Paris.
00:36:13Visiblement, c'est quand même ce qui s'est passé.
00:36:15Et donc, moins de sécurité, forcément,
00:36:17les trafiquants s'en sont donnés à cœur joie.
00:36:19– Oui, le constat est là.
00:36:21Comme le rappelait Frédéric Ploquin,
00:36:24Grenoble a aussi une histoire avec le trafic de stupéfiants.
00:36:29Et ce qui est inquiétant, c'est que la ville de Grenoble
00:36:35est touchée, mais pas que.
00:36:37On parle de Marseille à chaque fois,
00:36:39mais il y a aussi d'autres villes, Nantes, Bordeaux,
00:36:43on a de quoi être inquiets, c'est une gangrène.
00:36:47Et moi, j'ai une pensée pour les habitants
00:36:50de ces quartiers qui souffrent déjà d'une image dégradée
00:36:54de leur quartier, de leur ville aussi,
00:36:56puisqu'on parle de Grenoble.
00:36:58Et puis, première victime de ce trafic de stupéfiants,
00:37:05vous parliez de Soukaina, 24 ans, étudiante,
00:37:08tuée suite à une balle perdue alors qu'elle révisait
00:37:12dans sa chambre.
00:37:14Donc, on ne peut avoir qu'une pensée
00:37:17pour les habitants de ces quartiers et de ces villes.
00:37:21Après, il faut se donner les moyens.
00:37:23Alors, le ministère de l'Intérieur annonce
00:37:27d'ailleurs des opérations place nette,
00:37:30annonce également des saisies record en 2023.
00:37:34Et là, c'est le bilan annuel des douanes françaises
00:37:37qui parle de 140 tonnes de stupéfiants saisies
00:37:41en France et à l'étranger.
00:37:43C'est extrêmement important.
00:37:45Et là encore, je rappelle ce que disait
00:37:47le journaliste Frédéric Ploquin,
00:37:49c'est une guerre de tous les jours.
00:37:51Et les moyens, il faut donner de plus en plus de moyens,
00:37:55puisque, en plus, les responsabilités,
00:37:57et je le vois en tant qu'avocate,
00:37:59il y a des responsabilités qui,
00:38:01notamment les chefs de réseau,
00:38:03se situent et vivent à l'étranger,
00:38:05qui ne sont même pas à la barre
00:38:07quand il y a un procès.
00:38:09Donc, ce sont les seconds couteaux
00:38:11qui sont condamnés.
00:38:13Les véritables têtes et affiches de réseau
00:38:17ne vivent même pas en France
00:38:19et continuent à trafiquer normalement.
00:38:21Donc, il faut une coopération européenne
00:38:24et internationale pour qu'on essaie
00:38:28de trouver des solutions,
00:38:30parce que je vous invite, et j'en terminerai par là,
00:38:32à lire le très bon rapport
00:38:34qui est issu de la commission d'enquête du Sénat,
00:38:37qui est extrêmement éclairant et inquiétant.
00:38:41Il ne faut jamais s'annoncer battu,
00:38:44mais en tous les cas, il faut vraiment
00:38:46se donner les moyens de combattre
00:38:49cette grande graine, ce fléau.
00:38:51C'est vrai que ceux, en tout cas,
00:38:53qui s'avouaient presque vaincus,
00:38:55justement, dans la commission sénatoriale
00:38:57dont parle Najwa El Haïté,
00:38:58ce sont notamment les magistrats à Marseille
00:39:00qui disaient qu'on est maintenant dans une narcoville
00:39:02et finalement, il est presque déjà trop tard.
00:39:04Alors, on ne va jamais se dire qu'il est trop tard,
00:39:06mais en tout cas, les déclarations
00:39:08qu'ils avaient faites étaient absolument saisissantes
00:39:10et avaient hérissé, pour être poli,
00:39:13le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti,
00:39:15qui n'avait pas vraiment bien pris
00:39:16que des magistrats se permettent d'être aussi francs
00:39:19sur la question de Marseille.
00:39:21Oui, mais parce qu'Éric Dupond-Moretti,
00:39:23pardonnez-moi, mais là, il nage en plein délire.
00:39:25La question à Marseille est catastrophique
00:39:27sur le plan humain.
00:39:29Je rappelle souvent cela.
00:39:31Sur les trois dernières années,
00:39:32il y a eu autant de décès
00:39:34suite aux règlements de comptes à Marseille
00:39:36qu'entre 1950 et l'an 2000.
00:39:38Pourtant, Marseille est réputée
00:39:40comme étant une ville
00:39:41qui a une criminalité organisée très forte
00:39:43depuis les années 1920 et les années 1930.
00:39:45Donc, la situation est devenue complètement ingerble.
00:39:47Mais en fait, plus généralement que Marseille,
00:39:49la réalité, et nous, on a travaillé
00:39:51sur cette question-là,
00:39:52on a fait un rapport dessus il y a quelques mois,
00:39:54c'est que la France est en passe de devenir un narco-État.
00:39:56Un narco-État, non pas au sens sud-américain,
00:39:59c'est-à-dire un État qui prospère
00:40:01en partie sur le trafic de drogue,
00:40:03parce qu'il y a des liens dans les pays d'Amérique latine
00:40:05entre les narcotrafiquants et l'État,
00:40:07mais un narco-État dans la mesure
00:40:09où aujourd'hui, il y a deux États
00:40:11qui se font face à face.
00:40:12L'État régalien, avec le monopole
00:40:14de la violence légitime,
00:40:15donc l'État républicain,
00:40:17et puis des États,
00:40:19parce qu'ils sont plusieurs,
00:40:20des États qui se prospèrent
00:40:22sur des sociétés parallèles,
00:40:23grasses et alimentées
00:40:25par un trafic de drogue
00:40:27et un marché qui est le plus lucratif en Europe.
00:40:29Je rappelle quand même qu'en France,
00:40:31on est les premiers consommateurs de cannabis,
00:40:335 millions de consommateurs d'Europe,
00:40:36on est les 3e consommateurs de cocaïne
00:40:39et on est les 6e consommateurs d'héroïne.
00:40:41Tout ça fait un marché global de la drogue
00:40:43estimé à plus de 3 milliards d'euros.
00:40:45C'est ce qui permet aux narcotrafiquants
00:40:48de financer toutes les activités criminelles
00:40:52sur l'ensemble des territoires
00:40:54et justement de contrôler des territoires,
00:40:56parce qu'ils achètent un certain nombre d'armes,
00:40:58notamment des armes de plus en plus lourdes,
00:41:00qui leur permettent de mettre en place des checkpoints.
00:41:02Aujourd'hui, dans un certain nombre de territoires
00:41:04perdus de la République,
00:41:05les services publics ne peuvent plus y intégrer.
00:41:07Maintenant, face à cela, qu'est-ce qui est fait ?
00:41:09Aujourd'hui, on voit qu'il y a deux solutions
00:41:11qui sont pratiquées par les pouvoirs publics.
00:41:13La première, c'est de disperser les moyens,
00:41:15c'est-à-dire qu'on fait ce que fait Gérald Darmanin
00:41:17avec la CRS 8.
00:41:18On va prendre des policiers,
00:41:20des forces d'appoint d'un territoire
00:41:23et on va les mettre sur un autre,
00:41:25et vice-versa.
00:41:27Sauf que ça, effectivement, ce n'est absolument pas pérenne,
00:41:29ce sont des solutions court-termistes.
00:41:31Et la deuxième chose que l'on a toujours fait
00:41:33depuis les années 1970,
00:41:34depuis précisément 1973,
00:41:36c'est la fameuse politique de la ville.
00:41:38On a déversé dans les quartiers
00:41:40un montant colossal d'argent public,
00:41:43117 milliards d'euros depuis 2010,
00:41:47avec des résultats en termes de lutte contre la criminalité
00:41:51qui sont désastreux.
00:41:52Donc, il faut revoir la logique même
00:41:54de la politique de la ville, principalement,
00:41:56sur deux aspects.
00:41:57Il faut la débureaucratiser
00:41:59parce que les socialistes,
00:42:00notamment sous Lionel Jospin,
00:42:02ont bureaucratisé à outrance la politique de la ville
00:42:05en ajoutant des couches administratives.
00:42:07Et aujourd'hui, vous avez une diversité d'acteurs,
00:42:09on ne sait même plus qui gère réellement
00:42:11la politique de la ville.
00:42:12Et il faut la désocialiser
00:42:14puisqu'aujourd'hui, elle est marquée
00:42:16par ce qu'on appelle le nivellement par le bas,
00:42:18c'est-à-dire que l'on dépense à foison
00:42:20dans des services publics
00:42:22qui sont de plus en plus dégradés.
00:42:23Et c'est pour cela qu'aujourd'hui,
00:42:25les habitants dans ces quartiers
00:42:27ne peuvent plus avoir accès à des services publics de qualité
00:42:29et notamment des services publics
00:42:31de police et de sécurité
00:42:33puisque les commissariats,
00:42:35les écoles-extas sont dégradés.
00:42:37Et donc, c'est une politique globale
00:42:39de bout en bout
00:42:41qu'il faut mettre en place
00:42:42pour pouvoir reprendre le contrôle
00:42:43des territoires de la République.
00:42:44Je voudrais qu'on parle maintenant, malheureusement,
00:42:46de ce qui s'est passé à Nice.
00:42:47Une fusillade a éclaté dans le quartier sensible
00:42:49des Liserons.
00:42:50Bilan, deux blessés
00:42:51et une personne interpellée.
00:42:53On fait le point avec Aminata Demphal
00:42:54et Franck Triviaux.
00:42:56Plusieurs tirs,
00:42:58en plein milieu de journée.
00:43:00Dans le quartier des Liserons,
00:43:02à Nice ce jeudi,
00:43:04une fusillade a éclaté aux alentours de 13 heures.
00:43:06Selon la police,
00:43:08deux personnes âgées d'une vingtaine d'années
00:43:09ont été blessées aux jambes.
00:43:11Tous les deux ont été transportés à l'hôpital.
00:43:13Donc, on est sur le phénomène de jambisation
00:43:15que l'on connaît très bien.
00:43:17C'est une méthode mise en place
00:43:19à Marseille essentiellement.
00:43:21Donc, on mutile mais on ne tue plus.
00:43:23On peut deviner qu'il s'agit
00:43:25d'un fond de trafic de stupéfiants
00:43:27dans la mesure où le quartier est archi connu pour ça.
00:43:29Ici, la police effectue régulièrement
00:43:31des contrôles pour des trafics de drogue.
00:43:33Le policier explique notamment
00:43:35qu'un agent de propreté
00:43:37a été attaqué au couteau
00:43:39puis par un chien dans ce quartier
00:43:41le matin même de la fusillade.
00:43:43Il est 6h30 dans cette cité,
00:43:45quasiment au même endroit.
00:43:47Donc, on peut deviner qu'à 6h30,
00:43:49vu que ce n'est jamais ouvert,
00:43:51c'était le calme avant la tempête.
00:43:53Et là, visiblement, on est au cœur de la tempête.
00:43:55Pour l'heure,
00:43:57deux suspects ont été signalés.
00:43:59L'un d'entre eux a été interpellé
00:44:01en possession d'une arme de poing
00:44:03puis placé en garde à vue.
00:44:05Une enquête est ouverte
00:44:07pour tentative d'homicide
00:44:09en bande organisée.
00:44:11On parlait de Grenoble avec le manque
00:44:13de volonté politique.
00:44:15Là, à Nice, au contraire,
00:44:17le maire de la ville Christian Aestrozy
00:44:19a fait une série de propositions.
00:44:21Il demande d'abord qu'on déploie la force sentinelle,
00:44:23même limitée dans le temps,
00:44:25pour protéger les populations et nettoyer les quartiers.
00:44:27On est face à une armée de narcoterroristes,
00:44:29dit-il, qui terrorisent nos populations.
00:44:31Or, la force sentinelle a été créée
00:44:33pour nous protéger du terrorisme.
00:44:35Autre idée lancée par Christian Aestrozy,
00:44:37la création d'un parquet anti-stupe
00:44:39sur le modèle du parquet anti-terrorisme
00:44:41qu'on durcisse les peines encourues
00:44:43et que nos policiers municipaux
00:44:45puissent dresser des amendes forfaitaires.
00:44:47Troisième piste pour le maire de Nice,
00:44:49la nomination en urgence d'un préfet
00:44:51dédié à la lutte contre le narcotrafic
00:44:53dans les Alpes-Maritimes,
00:44:55ayant autorité pour protéger les populations.
00:44:57Quand on est face à un problème de telle ampleur,
00:44:59il faut un commandement adapté.
00:45:01Et là, Najwa El Haïté, le moins qu'on puisse dire,
00:45:03c'est qu'on voit une volonté politique.
00:45:05Mais dans la foulée, il y a eu le préfet
00:45:07des Alpes-Maritimes qui a très mal pris
00:45:09ce qu'a dit le maire de Nice,
00:45:11qui lui explique qu'il y a déjà des forces de l'ordre
00:45:13qui sont sur place.
00:45:15Les différentes étages du mille-feuille
00:45:17administratif entrent en concurrence.
00:45:19Oui, les propositions
00:45:21de Christian Estrosi,
00:45:23qui, vous le rappeliez, est un maire
00:45:25très engagé sur ces questions de sécurité.
00:45:27Le budget de sécurité est le plus important
00:45:29ou l'un des plus importants de France.
00:45:31Tout à fait, avec une police municipale armée
00:45:33qui dispose d'un certain nombre de moyens.
00:45:35Mais,
00:45:37là aussi, je vais être un peu sévère,
00:45:39il y a K. Faucon,
00:45:41qui parle d'un parquet spécialisé
00:45:43en matière de stupéfiants.
00:45:47Même s'il n'y a pas l'appellation,
00:45:49ça existe déjà,
00:45:51j'ai envie de vous dire.
00:45:53Vous avez des magistrats
00:45:55qui ont cette spécialisation.
00:45:57Oui, ce serait peut-être mieux
00:45:59d'en recruter de nouveaux plutôt que de créer une entité.
00:46:01Je pense, il vaut mieux recruter
00:46:03des magistrats supplémentaires,
00:46:05des greffiers supplémentaires,
00:46:07parce qu'il n'y a pas que les magistrats.
00:46:09Mais en tous les cas,
00:46:11c'est une réalité, il faut le reconnaître.
00:46:13Vous avez quand même un gouvernement
00:46:15avec à sa tête
00:46:17le ministre de la Justice,
00:46:19M. Dupond-Moretti,
00:46:21qui a donné, et c'est historique,
00:46:23des moyens extrêmement importants
00:46:25à la justice.
00:46:27Mais ce n'est pas suffisant,
00:46:29parce qu'il y a eu un tel retard budgétaire
00:46:31qui date, j'allais dire, de 20 ans,
00:46:33que là, vous comprenez
00:46:35que le retard est difficilement rattrapable.
00:46:37Le retard est difficilement rattrapable.
00:46:41Mais là, on voit que le maire
00:46:43de Nice a
00:46:45cette volonté de participer
00:46:47et de contribuer au débat.
00:46:49Mais déjà, il y a ce rapport,
00:46:51et je le disais, je le rappelais,
00:46:53ce rapport parlementaire, sénatorial,
00:46:55qui déjà met en place
00:46:57et fait des propositions,
00:46:59pour qu'on puisse
00:47:01lutter de manière active.
00:47:03Donc la voléanté politique,
00:47:05elle est là,
00:47:07il faut qu'elle se concrétise dans les faits,
00:47:09même si des moyens sont déployés,
00:47:11mais qui ne sont pas suffisants.
00:47:13Parce que, comme je le disais,
00:47:15c'est une pieuvre,
00:47:17c'est énorme, ça ne se limite pas
00:47:19qu'à la France. Les réseaux sont internationaux.
00:47:21Et donc la bataille,
00:47:23elle se mène aussi en coopération
00:47:25avec des Etats
00:47:27frontaliers
00:47:29qui doivent aussi
00:47:31être investis
00:47:33dans cette lutte contre le trafic de stupéfiants.
00:47:35Rapidement, Mathieu.
00:47:37Oui, rapidement. La question, je suis d'accord
00:47:39sur les moyens, effectivement, on fait le même
00:47:41constat, mais la question se pose
00:47:43véritablement d'un point de vue politique.
00:47:45Est-ce que le personnel politique a véritablement
00:47:47envie de reprendre le contrôle des quartiers ?
00:47:49Moi, je cite toujours deux exemples qui sont
00:47:51importants, et c'est ce qu'on cite dans notre rapport.
00:47:53En 2012, lorsque François Hollande arrive
00:47:55au pouvoir, justement, la situation à Marseille
00:47:57était déjà délétérale,
00:47:59on était déjà quasiment
00:48:01à une centaine de morts
00:48:03par an, en tout cas pour l'année 2012.
00:48:05Et les différents élus
00:48:07de la ville de Marseille,
00:48:09de gauche comme de droite, ont appelé François Hollande
00:48:11à envoyer Sentinelle, donc l'armée.
00:48:13Or, François Hollande, en refusant
00:48:15cela, je ne dis pas que l'armée doit intervenir
00:48:17forcément dans les quartiers, mais en refusant
00:48:19cela, il décrédibilise
00:48:21de fait la parole de l'État puisqu'il dit
00:48:23l'État ne n'est pas prêt à tout pour lutter
00:48:25contre le trafic de drogue. Résultat, on se retrouve
00:48:27avec les chiffres du nombre d'homicides dont je vous
00:48:29ai parlé tout à l'heure. Ensuite, le deuxième
00:48:31point, c'est qu'Emmanuel Macron, avec les émeutes,
00:48:33aurait pu aussi également utiliser
00:48:35le prétexte des émeutes de l'été dernier
00:48:37de 2023 pour réellement reprendre le
00:48:39contrôle, décréter l'état d'urgence
00:48:41localisé dans ces territoires, comme on avait fait
00:48:43en 2005, et
00:48:45utiliser l'état d'urgence et toute la largesse qu'il
00:48:47permet pour mener une guerre totale et
00:48:49sans merci contre les trafics en drogue en les désarmant,
00:48:51saisissant les armes à feu, etc.
00:48:53Dernier mot, André de Garpelle. Oui, en fait,
00:48:55le constat, il est clair, c'est que depuis des
00:48:57décennies, que ce soit des gouvernements de droite ou de gauche,
00:48:59on a laissé nos quartiers faire
00:49:01sécession en France.
00:49:03Il y a aussi un manque de
00:49:05courage politique dans certaines villes,
00:49:07je ne le citerai pas, mais qui disent
00:49:09on va laisser pourrir la situation là,
00:49:11parce que si, en fait, on y va, on va faire tout
00:49:13exploser. Oui, il y en aura après, ça va être
00:49:15tentaculaire. On a un peu l'impression que
00:49:17une simple allumette
00:49:19pourrait faire tout enflammer tous les quartiers.
00:49:21En réalité, il faut remettre en place l'état de droit
00:49:23et remettre en place l'état de droit, c'est
00:49:25ouvrir plus de commissariats pour
00:49:27peut-être faire fermer
00:49:29plusieurs commerces
00:49:31de drogue. Et après,
00:49:33pour rebondir à ce que disait
00:49:35Mathieu Hoque, je ne crois pas que l'armée doit aller
00:49:37et la force antinelle dans les quartiers,
00:49:39parce qu'un militaire, c'est fait pour
00:49:41aller en opération intérieure, c'est fait pour aller
00:49:43au feu et faire la guerre. Ce n'est pas le rôle
00:49:45des militaires d'aller dans ces quartiers,
00:49:47c'est plus du maintien de l'ordre qu'il faut faire, donc les forces
00:49:49intérieures. En fait, ils le font dans les gares
00:49:51en France. Dans les
00:49:53gares ou dans la
00:49:55ville, tous les jours. Oui, mais ça, c'est pour du
00:49:57terrorisme.
00:49:59C'est la fin de cette partie de
00:50:01Midi News. On va marquer une pause et on se retrouve avec
00:50:03de nouveaux invités qui vont nous
00:50:05rejoindre et de nouveaux sujets. Restez avec nous,
00:50:07à tout de suite.
00:50:09De retour pour la
00:50:11deuxième heure de Midi News. Je suis toujours
00:50:13accompagnée d'Anna Joy, laité avocate
00:50:15de Mathieu Hoque, secrétaire générale du Millénaire
00:50:17de Vendrie de Guerpel, journaliste à Valeurs Actuelles
00:50:19et nous avons été rejoints par Naïma
00:50:21Mfadel. Bonjour Naïma. Bonjour Elodie.
00:50:23Essayiste et chargée de mission politique de la ville,
00:50:25Fabrice Hakoun, bonjour. Bonjour. Vous êtes
00:50:27essayiste et entrepreneur et Joseph Tounel, bonjour.
00:50:29Bonjour Elodie. Vous êtes directeur
00:50:31de la rédaction de Capital Social et tout
00:50:33de suite, c'est l'heure du journal avec Adrien
00:50:35Spiteri. Bonjour Adrien. Bonjour Elodie
00:50:37et bonjour à tous. Elles étaient attendues.
00:50:39Les consultations à l'Élysée ont
00:50:41commencé aujourd'hui. Le Nouveau Front Populaire
00:50:43est arrivé ce matin aux alentours
00:50:45de 10h30 au programme des discussions
00:50:47avec Emmanuel Macron. La candidate
00:50:49du NFP pour Matignon, Lucie Casté,
00:50:51était présente. Elle a pris la parole
00:50:53à son arrivée. On l'écoute.
00:50:55Nous sommes ici venus
00:50:57rappeler au Président l'importance
00:50:59de respecter le résultat des élections
00:51:01et de sortir le pays
00:51:03de la paralysie dans laquelle
00:51:05il est plongé. Nous sommes
00:51:07venus proposer une solution de stabilité.
00:51:09Nous avons fait le choix aujourd'hui
00:51:11d'être tous ensemble, les quatre
00:51:13chefs de partis, les représentants, les présidents
00:51:15de groupes à l'Assemblée et au Sénat.
00:51:17Nous témoignons
00:51:19du fait que nous sommes soudés
00:51:21et que nous sommes fidèles au mandat
00:51:23qui nous a été donné par les électeurs.
00:51:25Nous avons conscience. C'est ce que nous sommes
00:51:27venus présenter au Président de la République.
00:51:29Justement, on va écouter la réunion et terminer ce que dit Lucie Casté
00:51:31à l'issue de la réunion.
00:51:33...du fait que le Président
00:51:35de la République a reconnu
00:51:37qu'un message avait été envoyé par
00:51:39les Français lors des dernières élections
00:51:41et que ce message, c'est le souhait
00:51:43d'un changement d'orientation politique.
00:51:45Le Président est lucide
00:51:47sur cela et c'est une très bonne nouvelle.
00:51:49Néanmoins, la tentation semble
00:51:51encore présente pour le Président de
00:51:53composer son gouvernement.
00:51:55Nous lui avons dit que c'était à la force
00:51:57politique arrivée en tête, le nouveau fonds
00:51:59populaire, de composer un gouvernement
00:52:01puis ensuite d'aller construire
00:52:03des coalitions avec les partenaires
00:52:05politiques au Parlement. C'est pourquoi
00:52:07je me tiens prête dès aujourd'hui
00:52:09pour aller construire ces coalitions,
00:52:11discuter avec les autres forces
00:52:13politiques pour essayer de trouver un chemin
00:52:15pour assurer la stabilité du pays
00:52:17et permettre enfin de répondre
00:52:19aux urgences exprimées par les Français.
00:52:21Quelle était sa réponse quand vous lui avez
00:52:23dit que vous étiez prêt ?
00:52:25Le Président de la République s'est exprimé
00:52:27à plusieurs reprises pour dire qu'il voulait
00:52:29lui-même bâtir une solution
00:52:31de stabilité pour le pays.
00:52:33C'est la raison pour laquelle je l'ai
00:52:35interrogé, mais est-ce que vous pensez que c'est
00:52:37à vous de composer le gouvernement ?
00:52:39Et la stabilité, vous la voulez pour qui ?
00:52:41Pour ceux que vous défendez depuis sept ans,
00:52:43les plus riches, le CAC 40,
00:52:45le milieu financier, la Commission européenne
00:52:47qui nous fait des injonctions ?
00:52:49Nous, et nous lui avons dit, et je lui ai dit,
00:52:51nous voulons incarner le changement.
00:52:53Nous voulons incarner une politique de rupture
00:52:55avec ce que les Français vivent depuis sept ans.
00:52:57Nous voulons augmenter les salaires,
00:52:59investir dans les services publics.
00:53:01On veut que ça change. Est-ce que vous êtes prêt,
00:53:03M. le Président de la République, à accepter
00:53:05que votre politique change, que la politique
00:53:07de la France change ? Et donc nous avons
00:53:09beaucoup insisté là-dessus, et comme vient
00:53:11de le dire Lucie Casté, nous sommes la seule coalition
00:53:13à se présenter unie, à nous être présentés
00:53:15devant les électeurs avec un programme,
00:53:17et à nous présenter ici, à l'Elysée,
00:53:19avec une proposition de Premier ministre,
00:53:21et ça, il n'y a aucune autre force politique
00:53:23qui le fait, et c'est la raison pour laquelle
00:53:25nous sommes confiants, confiants dans la suite,
00:53:27et les Français jugeront, et c'est aux Français
00:53:29que nous ferons appel pour la suite.
00:53:31Il a annoncé que ça allait être mardi, la composition
00:53:33du gouvernement ?
00:53:35Alors il n'a pas annoncé de date précise,
00:53:37mais il a dit que ce serait rapide.
00:53:39Et par la continuité de ce que viennent
00:53:41de dire Lucie et Fabien,
00:53:43le Président a reconnu
00:53:45très clairement que la stabilité,
00:53:47qu'il appelle de ses voeux,
00:53:49ne signifie pas la continuité
00:53:51de la politique qui a été jusqu'ici
00:53:53conduite par le chef de l'État
00:53:55lui-même. Et c'est donc un signal
00:53:57important. Le changement
00:53:59est possible, il est nécessaire, et il a
00:54:01été, d'une façon
00:54:03plébiscitée par les Français,
00:54:05quels que soient les votes qui se sont
00:54:07opposés à la politique conduite
00:54:09par le chef de l'État jusqu'ici.
00:54:11Et donc, il a acté
00:54:13cette nécessité. Nous sommes
00:54:15venus lui dire que nous étions parfaitement
00:54:17rassemblés, qu'il était inutile de chercher
00:54:19à jouer les uns contre les autres,
00:54:21qu'il n'y aurait pas de division du Nouveau Front Populaire.
00:54:23Nous sommes venus ici,
00:54:25il a lui-même reconnu que l'ensemble
00:54:27des forces représentées,
00:54:29qui avaient toutes participé au Front Républicain,
00:54:31contrairement aux partis
00:54:33qui s'appellent justement les Républicains,
00:54:35étaient parfaitement légitimes
00:54:37à la fois à gouverner
00:54:39et à incarner ce changement.
00:54:41Donc il y a des points positifs à ce rendez-vous.
00:54:43Il y a aussi une interrogation
00:54:45sur le calendrier,
00:54:47je viens de le dire, sur la façon
00:54:49dont ils cherchent à continuer
00:54:51à organiser, mais ce qui est
00:54:53apparu comme une évidence aujourd'hui,
00:54:55c'est qu'il n'y a qu'une seule coalition
00:54:57d'abord qui se soit constituée
00:54:59devant les Français, pas dans leur dos,
00:55:01devant eux, qui a fait le choix
00:55:03de présenter un programme, et qui après
00:55:05l'élection a fait le choix aussi
00:55:07d'une incarnation forte, celle de Lucie.
00:55:09Il n'y a pas d'autres propositions
00:55:11sur la table aujourd'hui.
00:55:13Il y a des rumeurs, il y a des ballons d'essai
00:55:15qui sont envoyés régulièrement
00:55:17à travers vos médias,
00:55:19mais il n'y a qu'une seule proposition
00:55:21tangible, c'est la nôtre,
00:55:23et c'est la raison pour laquelle
00:55:25je sors de ce rendez-vous avec une conviction.
00:55:27C'est que, au fond,
00:55:29le chef de l'État doit répondre
00:55:31au pays en leur disant
00:55:33qu'il y a profondément la démocratie.
00:55:35Et même si l'évidence, c'est qu'il n'y a pas
00:55:37de majorité absolue pour le Front Populaire,
00:55:39c'est à la coalition arrivée en tête
00:55:41de proposer une solution,
00:55:43de former un gouvernement,
00:55:45et demain, de chercher des consensus,
00:55:47des compromis au Parlement, pour avancer.
00:55:49Sur la question des compromis,
00:55:51il y a un grand sujet qui a été abordé par la conférence,
00:55:53c'est la question des services publics.
00:55:55Nombre d'entre vous sont les élus locaux.
00:55:57Qu'est-ce que vous voyez dans les écoles, dans les hôpitaux,
00:55:59dans les IME, parfois avec le manque d'AESF ?
00:56:01Pourquoi vous avez porté ce thème des services publics
00:56:03comme une urgence aujourd'hui ?
00:56:05Je vais répondre à votre question, mais d'abord dire que
00:56:07après, maintenant,
00:56:09quasiment deux mois depuis
00:56:11le deuxième tour des élections législatives,
00:56:13effectivement, le Président de la République
00:56:15semble commencer à comprendre
00:56:17qu'il a perdu
00:56:19ces élections législatives,
00:56:21mais il ne semble pas tout à fait en tirer
00:56:23encore toutes les conséquences.
00:56:25Et en tirer toutes les conséquences, c'est simple,
00:56:27c'est demander à Lucie Castet,
00:56:29à la candidate proposée par le Nouveau Front Populaire,
00:56:31de pouvoir constituer un gouvernement.
00:56:33Il nous a rappelé à la fois
00:56:35qu'il devait être l'arbitre
00:56:37dans son rôle constitutionnel,
00:56:39mais on a un peu l'impression qu'il avait
00:56:41tendance à vouloir être le sélectionneur,
00:56:43c'est-à-dire celui qui allait composer
00:56:45le futur gouvernement du pays.
00:56:47Je vous rappelle que nous nous inscrivons
00:56:49dans une perspective de cohabitation,
00:56:51et que dans cette perspective de cohabitation,
00:56:53il appartient au Président de la République de prendre acte
00:56:55tout simplement du résultat des élections
00:56:57et de nommer la candidate proposée par la force
00:56:59qui est arrivée en tête.
00:57:01Bien évidemment, il nous appartient ensuite,
00:57:03à nous, Nouveau Front Populaire,
00:57:05et nous sommes prêts à le faire,
00:57:07d'engager les grandes priorités politiques
00:57:09qui sont les nôtres,
00:57:11et de convaincre à l'Assemblée nationale
00:57:13pour constituer des majorités
00:57:15sur les textes des lois qui sont les nôtres.
00:57:17Et la deuxième chose qui était assez surprenante
00:57:19dans ce rendez-vous,
00:57:21c'est que le Président de la République
00:57:23n'avait pas l'air de considérer
00:57:25le fait que nous battons aujourd'hui
00:57:27le record de la 4ème République
00:57:29sur la durée de vie
00:57:31d'un gouvernement démissionnaire,
00:57:33et surtout, parce que c'est le plus important,
00:57:35c'est pour ça qu'on est là,
00:57:37qu'il y a des grandes priorités pour le pays,
00:57:39c'est la rentrée scolaire dans quelques semaines,
00:57:41la question du pouvoir d'achat
00:57:43qui a été une question centrale de cette campagne
00:57:45des élections législatives,
00:57:47la question de la transition écologique,
00:57:49et sur toutes ces questions-là,
00:57:51il y a des attentes qui sont très fortes dans le pays.
00:57:53C'est assez perdu de temps,
00:57:55assez gagné de temps pour le Président de la République.
00:57:57C'est bien qu'il commence à reconnaître
00:57:59le résultat des élections,
00:58:01maintenant il est temps d'en tirer
00:58:03les conclusions, les conséquences,
00:58:05pour que nous puissions, demain, commencer à répondre
00:58:07aux grandes problématiques du pays,
00:58:09et notamment, vous avez cité la question des services publics,
00:58:11effectivement ça fait partie des priorités politiques
00:58:13sur lesquelles on veut répondre,
00:58:15et c'est aussi le sens de la proposition de Lucie Castex,
00:58:17de dire que nous sommes disponibles
00:58:19pour pouvoir commencer à travailler,
00:58:21que notre programme est prêt,
00:58:23et que nous sommes prêts à rencontrer les autres formations politiques
00:58:25pour bâtir ces majorités, texte par texte
00:58:27à l'Assemblée Nationale, sur la base d'un gouvernement
00:58:29qui sera le gouvernement du Nouveau Front Populaire.
00:58:31Pour résumer, est-ce que ça avance ?
00:58:33Est-ce que vous êtes optimiste sur la composition
00:58:35par exemple d'un gouvernement à gauche ?
00:58:37Écoutez, c'est la rentrée,
00:58:39et pour cette rentrée, j'avais décidé d'être positive,
00:58:41et j'avais choisi de voir,
00:58:43dans tous les symboles qui étaient
00:58:45présents ce matin, des choses positives.
00:58:47Notamment le fait que dans l'ordre protocolaire
00:58:49nous soyons reçus les premiers,
00:58:51deuxièmement, qu'on nous ait fait
00:58:53la proposition d'être reçus séparément
00:58:55ou ensemble, et que d'instinct,
00:58:57on n'a pas eu à se parler beaucoup entre chefs de parti
00:58:59avec Lucie. En trois secondes,
00:59:01la décision était évidente pour tout le monde de venir ensemble,
00:59:03bien sûr, et de mettre comme condition
00:59:05que nous puissions venir
00:59:07avec Lucie, ce qui en fait était aussi
00:59:09proposé par le Président de la République,
00:59:11ça tombe bien, et donc je trouve que le fait
00:59:13qu'il nous propose de venir ensemble,
00:59:15qu'il nous propose de venir avec notre
00:59:17candidate Lucie Casté au poste de Premier ministre,
00:59:19est un premier signal extrêmement
00:59:21favorable. Deuxièmement,
00:59:23on sort de ce
00:59:25rendez-vous avec d'autres bonnes nouvelles.
00:59:27La première, c'est que Emmanuel Macron
00:59:29n'a pas employé le mot de rupture
00:59:31mais a reconnu que
00:59:33à la question extrêmement claire qu'il avait
00:59:35posée aux Français, on ne lui avait pas
00:59:37demandé de le faire, il a décidé tout seul, il a demandé
00:59:39« voulez-vous une cohabitation, oui
00:59:41ou non ? ». Il a été forcé
00:59:43de reconnaître que la réponse
00:59:45avait été oui, c'est-à-dire qu'on peut dire
00:59:47qu'il n'y a pas de majorité absolue,
00:59:49mais la réponse à la cohabitation
00:59:51oui ou non, il y avait une majorité
00:59:53très absolue pour le oui.
00:59:55Nous lui avons aussi signifié,
00:59:57on lui a rappelé chacun notre tour, les forces
00:59:59politiques et Lucie,
01:00:01que 73% des Français
01:00:03voulaient une rupture avec le macronisme, une rupture
01:00:05politique. Ce n'est pas que les électeurs
01:00:07du NFP, c'est aussi beaucoup d'électeurs
01:00:09qui n'ont pas voté pour nous et aussi des électeurs
01:00:11qui n'ont pas voté du tout. Et on voit
01:00:13bien que quand les Français
01:00:15se déplacent massivement aux urnes,
01:00:17il faut les écouter.
01:00:19Parce que s'ils ont retrouvé ce goût
01:00:21de la démocratie, ce goût des urnes
01:00:23et qu'on les en dégoûte immédiatement,
01:00:25alors on ne fera qu'aggraver la crise démocratique
01:00:27sans avoir résolu la crise sociale, la crise environnementale,
01:00:29etc. Et donc je choisis
01:00:31aussi de voir un signal favorable dans le fait qu'il est
01:00:33admis qu'il allait falloir
01:00:35en gros changer de cap et ce n'est pas ce que j'avais entendu
01:00:37cet été. Ce qui m'a beaucoup inquiété,
01:00:39je pense comme nous tous et comme les Français cet été,
01:00:41ce que j'ai trouvé extrêmement inquiétant,
01:00:43c'est cette forme d'obstruction quelque part.
01:00:45Il nous disait non mais on ne peut vraiment pas,
01:00:47c'est irresponsable de nommer un nouveau gouvernement
01:00:49cet été. Soit il a le droit de le penser,
01:00:51mais à ce moment-là, pourquoi avoir demandé
01:00:53une dissolution en juin ? Ça n'avait pas de sens.
01:00:55Et donc nous, juste si je peux terminer,
01:00:57ce que nous avons trouvé extrêmement
01:00:59positif, c'est de pouvoir nous
01:01:01adresser à lui pour lui dire que
01:01:03ce feuilleton institutionnel allait devoir s'achever.
01:01:05Il finit ses consultations lundi,
01:01:07il nous faut une réponse mardi.
01:01:09Parce qu'à la fin, le risque est qu'on
01:01:11s'enferme tous, vous, nous, ce pays
01:01:13dans quelque part un feuilleton institutionnel
01:01:15et ce qui compte, c'est bien le quotidien
01:01:17des Français. Nous, on veut améliorer leur quotidien
01:01:19et permettre leur lendemain.
01:01:21Il y a des urgences et laisser
01:01:23les semaines s'écouler sans s'y attaquer
01:01:25est grave et même irresponsable.
01:01:27Je termine aussi sur un message positif,
01:01:29vous avez vu que nous sommes venus
01:01:31ensemble, les quatre chefs de parti
01:01:33affirment un soutien total à
01:01:35Lucie Castet. Ce n'est pas la peine d'essayer de nous donner
01:01:37des autres noms. On nous propose
01:01:39d'autres noms comme des solutions, ce sont
01:01:41en fait des noms de fiction. Ce sont
01:01:43des majorités alternatives qui n'existent pas.
01:01:45La seule majorité possible
01:01:47stable, cohérente, claire, qui a porté
01:01:49un projet transparent devant les Français
01:01:51qui l'ont chiffré,
01:01:53qui ont fait campagne ensemble, c'est la nôtre.
01:01:55Et donc ce n'est pas la peine d'essayer de nous diviser,
01:01:57nous sommes un bloc solide et solidaire
01:01:59et on nous a beaucoup sous-estimé depuis les 10 juin
01:02:01matin, le 10 juin, puis
01:02:03ils ne trouveront pas d'accord programmatique, puis ils ne trouveront pas d'accord électoral,
01:02:05puis ils ne sauront pas faire campagne, puis ils ne sauront pas gagner,
01:02:07puis ils ne trouveront pas de nom de Premier Ministre.
01:02:09Alors maintenant, la nouvelle question en vogue, c'est
01:02:11elle ne sera pas nommée et je pense qu'on
01:02:13surprendra, on continuera à surmonter les
01:02:15obstacles un par un comme on l'a fait depuis le début.
01:02:17Merci beaucoup.
01:02:23Voilà, vous venez d'entendre le résumé de cette
01:02:25réunion entre le nouveau Franc populaire
01:02:27et le Président de la République. On va décrypter
01:02:29évidemment avec mes invités certaines
01:02:31des déclarations qu'on a
01:02:33entendues. D'abord,
01:02:35Naïma M. Fadel. Alors, on sent
01:02:37de l'optimisme du côté
01:02:39quand même de Lucie Castex, de Fabien Roussel
01:02:41qui a dit qu'il était confiant, et de Marine
01:02:43Tondelier. En réalité, on ne voit plus
01:02:45très bien dans quel
01:02:47monde Lucie Castex sera nommée. Le Président de la République
01:02:49a dit non à plusieurs reprises. Il n'a pas fait ses
01:02:51consultations pour la nommer, sachant qu'il aurait pu
01:02:53le faire il y a déjà un mois.
01:02:55Écoutez, je me disais, mais quel
01:02:57spectacle affligeant.
01:02:59Pour les Français notamment. Oui, pour les Français
01:03:01et c'est vrai que dans
01:03:03ce spectacle affligeant, il nous est donné
01:03:05avant tout par le Président de la République, qui
01:03:07rappelons-le, avait
01:03:0910 sous, et puis qu'il avait dit
01:03:11j'ai découpillé une grenade
01:03:13que je leur ai mis dans les pattes.
01:03:15Sauf qu'aujourd'hui, cette grenade
01:03:17découpillée, en fait, finalement,
01:03:19c'est lui qui la reçoit en plein figure.
01:03:21Parce qu'il est complètement dans une impasse.
01:03:23Et je ne vois pas comment
01:03:25il va s'en sortir en réalité.
01:03:27Vous savez, les Français, effectivement, ils auraient pu
01:03:29clarifier, puisqu'ils attendaient une clarification.
01:03:31Et ils ont clarifié
01:03:33lors du premier tour. Sauf qu'il y a
01:03:35eu une manipulation antidémocratique.
01:03:37Et aujourd'hui, on est loin
01:03:39d'avoir une clarification.
01:03:41Rien ne se dégage, en réalité.
01:03:43193, cette coalition.
01:03:45Suivie par Encendre, 166.
01:03:47Et puis LRN,
01:03:49142.
01:03:51Donc voilà,
01:03:53il n'y a rien, il n'y a aucune
01:03:55clarification en réalité. Donc je ne sais
01:03:57pas comment il va faire. Alors effectivement,
01:03:59il peut nommer Lucie Castet.
01:04:01Parce qu'en réalité, je ne pense
01:04:03pas qu'il leur rendra service. Parce qu'il est
01:04:05évident qu'il y aura une...
01:04:07Oui, parce que là, il aurait pu le faire avant. On aurait pu s'épargner
01:04:09ses conversations, ses consultations, etc.
01:04:11Mais en réalité, vous savez, moi je suis très légitimiste.
01:04:13Et je suis très respectueuse
01:04:15de la démocratie. Et je me dis
01:04:17que finalement, ceux qui le disent aussi,
01:04:19ils ont raison. C'est-à-dire qu'il y a une coalition
01:04:21qui s'est faite, qui arrive
01:04:23première, de peu.
01:04:25Et qui n'est pas première en nombre de voix.
01:04:27Parce que rappelons... Il n'y a pas de majorité absolue.
01:04:29Oui, c'est le RN qui est
01:04:31en nombre de voix,
01:04:33beaucoup plus important. Puisqu'il y a eu quand même
01:04:35près de 11 millions de Français qui ont voté
01:04:37pour eux. Donc la solution qu'il
01:04:39pourrait avoir, c'est de la nommer.
01:04:41Sachant que de toute façon, il n'y aura pas de... Et de la faire renverser.
01:04:43Et ça lui évitera qu'il continue
01:04:45ce front populaire
01:04:47à se victimiser. Fabrice Hakoun,
01:04:49Olivier Faure, qui semble nous dire,
01:04:51premier secrétaire du Parti Socialiste, que Emmanuel
01:04:53Macron leur a dit que la réponse en ce qui concerne
01:04:55le nom du futur locataire
01:04:57de Matignon serait rapide. Parce que
01:04:59effectivement, il y a un certain nombre
01:05:01d'enjeux. Le Nouveau Front Populaire d'ailleurs
01:05:03l'a rappelé. Il y a une rentrée scolaire à préparer.
01:05:05Alors bon courage, Service de l'Éducation, de mettre au temps
01:05:07pour préparer une rentrée en 3 jours.
01:05:09Il y a aussi ce budget. C'est-à-dire qu'il y a
01:05:11des échéances où forcément
01:05:13on ne va pas pouvoir avoir ce
01:05:15gouvernement, des affaires courantes, qui
01:05:17pourraient rien entreprendre pendant une éternité. On a déjà
01:05:19abattu le record là. Alors déjà,
01:05:21il faut savoir qu'en France, l'essentiel du travail est quand même
01:05:23réalisé par l'administration. Le pouvoir politique
01:05:25a un impact certes,
01:05:27mais il est limité. Donc le travail est en train d'être fait
01:05:29par l'administration, aussi bien sur le plan
01:05:31social, fiscal,
01:05:33éducatif, etc. Et heureusement
01:05:35d'ailleurs qu'on a ce pilier. Parce que comme me rappelait
01:05:37un préfet que je connais bien, un ami
01:05:39à qui je disais un jour, mais il y en a
01:05:41assez de ces fonctionnaires qui prennent le pas, de ces hauts fonctionnaires
01:05:43qui prennent le pas sur le politique. Et il m'a répondu
01:05:45très justement, les hauts fonctionnaires prennent le pas
01:05:47sur les politiques quand les politiques sont mauvais.
01:05:49J'ai trouvé cette réponse extraordinaire et il m'a
01:05:51réconcilié avec les hauts fonctionnaires et avec la haute administration.
01:05:53Mais au-delà de ça, je pense qu'il faut
01:05:55quand même souligner une chose, c'est que
01:05:57le raisonnement, et c'est là que
01:05:59c'est très malin, le raisonnement du Nouveau Front
01:06:01populaire est très juste. Sauf qu'il
01:06:03repose sur des postulats qui sont faux.
01:06:05En fait, c'est intéressant quand même
01:06:07comme démarche. C'est pas parce qu'on affirme
01:06:09un mensonge plusieurs fois que ça devient une vérité.
01:06:11Vous avez aujourd'hui deux mensonges
01:06:13qui sont des postulats qui leur servent
01:06:15au raisonnement. Le premier, c'est de considérer
01:06:17que la première formation
01:06:19arrivée,
01:06:21ou celle arrivée en tête, en tout cas,
01:06:23doit voir
01:06:25un Premier ministre émaner d'elle. C'est faux.
01:06:27C'est pas vrai. C'était
01:06:29vrai si jamais ils avaient eu la majorité absolue.
01:06:31Quand ils n'ont pas la majorité absolue, le Président est libre,
01:06:33c'est l'article 8 de la Constitution, de choisir
01:06:35la majorité, en tout cas le Premier ministre
01:06:37qui a le plus de chances de pouvoir diriger ce pays
01:06:39puis d'avoir une majorité à l'Assemblée.
01:06:41Et le deuxième mensonge,
01:06:43ou en tout cas la deuxième contre-vérité, c'est que
01:06:45il doit choisir la personne
01:06:47qui a été nommée par
01:06:49ce parti, ou en tout cas cette formation
01:06:51parce que c'est pas un parti. Ça aussi, c'est faux.
01:06:53Il peut parfaitement choisir quelqu'un qui fera l'unanimité
01:06:55au sein de cette formation sans que ce soit obligatoirement celle
01:06:57qui est proposée. Donc, effectivement,
01:06:59c'est très malin en termes de raisonnement,
01:07:01mais c'est faux parce que ça part d'un faux
01:07:03postulat. Et quand on part d'un faux postulat, le raisonnement
01:07:05tombe à l'eau.
01:07:07Et Joseph Nunel, on l'a entendu notamment, pour
01:07:09prolonger ce que vous disiez, Emmanuel Bompard dit
01:07:11Emmanuel Macron est l'arbitre
01:07:13mais il veut être le sélectionneur. En l'occurrence,
01:07:15il va être le sélectionneur du ou de la prochaine
01:07:17première liste. C'est à lui d'en décider.
01:07:19On a l'impression que le nouveau Front Populaire
01:07:21et d'ailleurs Fabien Roussel le disait ce matin,
01:07:23c'est un déni de démocratie, c'est une
01:07:25dérive autoritaire, ou alors
01:07:27c'est juste l'application de la Constitution.
01:07:29Le Président de la République, il a
01:07:31la Constitution pour lui. C'est lui qui nomme le
01:07:33Premier ministre. Il fait comme il veut.
01:07:35Ça peut être quelqu'un d'un parti, ça peut être quelqu'un
01:07:37qui est hors parti. C'est la responsabilité
01:07:39du Président de la République et le Premier ministre
01:07:41constitue son gouvernement. C'est comme ça.
01:07:43Après, il y a l'Assemblée et c'est là
01:07:45où ça se compliquera. Mais c'est très intéressant
01:07:47et ce que vient de dire Fabrice
01:07:49est tout à fait exact dans les faux postulats. Vous avez entendu
01:07:51Marine Tont-Lelier affirmer
01:07:53on a posé la question aux Français
01:07:55voulez-vous une cohabitation, oui ou non ?
01:07:57Les Français ont répondu oui. Vous connaissez
01:07:59beaucoup de Français qui ont pris leur bulletin
01:08:01de vote, l'ont déchiré en petits machins
01:08:03en disant je saupoudre. Non.
01:08:05Il y a des gens qui ont voté RN, il y a des gens qui ont voté
01:08:07LFI, il y a des gens qui ont voté...
01:08:09On a l'impression qu'elle met du coup dans le même bloc
01:08:11aussi les gens qui auraient voté Rassemblement National.
01:08:13Absolument. Je ne suis pas sûre que ce soit ce qu'elle veut dire
01:08:15évidemment mais... C'est totalement faux
01:08:17et inexact. Il n'y a pas eu de saupoudrage. Ce qu'on voit
01:08:19c'est que les Français ont demandé du changement
01:08:21mais pas forcément le même. Entre le
01:08:23changement demandé par un électeur de LFI
01:08:25et un changement demandé par un électeur
01:08:27du RN, ce n'est pas la même chose.
01:08:29Pas dans la même direction a priori. Notamment sur l'immigration.
01:08:31Mais toute cette séquence
01:08:33est remarquable sur le déni des
01:08:35politiciens ou voir leur manipulation.
01:08:37On a entendu au départ
01:08:39nous sommes parfaitement rassemblés.
01:08:41On l'a entendu plusieurs fois. Nous sommes soudés.
01:08:43Moi je me rappelle, Raphaël Leusman
01:08:45ne s'est passé longtemps, ça va faire 48 heures
01:08:47qui vient de dire ni Mélenchon ni
01:08:49Macron. Je me rappelle
01:08:51de Jean-Luc Mélenchon en disant
01:08:53le programme, tout le programme, rien que le programme.
01:08:55Olivier Faure vient de nous dire
01:08:57le choix d'un programme c'est
01:08:59avec des consensus et des compromis.
01:09:01Ce n'est pas vraiment ce que demande
01:09:03Mélenchon.
01:09:05Emmanuel Mompard qui nous dit
01:09:07les priorités politiques qui sont les nôtres,
01:09:09oui d'accord, mais les priorités
01:09:11politiques qui sont celles d'Emmanuel Mompard,
01:09:13elles sont minoritaires dans le pays.
01:09:15Est-ce qu'il y a une majorité pour désarmer la police ?
01:09:17Est-ce qu'il y a une majorité pour
01:09:19aller à l'encontre du nucléaire ?
01:09:21Je ne crois pas.
01:09:23C'est toute la difficulté, je suis d'accord avec vous,
01:09:25c'est toute la difficulté par rapport
01:09:27à ce qu'ils demandent les Français.
01:09:29On n'y comprend plus rien parce que
01:09:31ils ont voté quand même à
01:09:33ils ont nommé, enfin ils ont élu
01:09:35193 députés
01:09:37du Front Populaire
01:09:39qui effectivement n'a rien à voir
01:09:41avec Ensemble qui sont dans l'OM
01:09:43en même temps et l'URN
01:09:45142. Donc c'est ça toute l'ambiguïté.
01:09:47Ils votent
01:09:49pour une coalition qui est plutôt
01:09:51pour plus d'immigration
01:09:53pour dans certains programmes
01:09:55notamment des armées, la police
01:09:57et en même temps ils votent pour l'URN
01:09:59seulement 142 pour dire
01:10:01moins d'immigration et plus
01:10:03d'autorité, plus de fermeté.
01:10:05Effectivement on est devant quand même
01:10:07une configuration
01:10:09qui est extrêmement déroutante.
01:10:11On va donner la parole à tout le monde
01:10:13sur ce plateau.
01:10:15Il n'y a pas un vote des Français.
01:10:17Il y a des Français qui votent.
01:10:19C'est vouloir nous faire croire que les Français
01:10:21ont voté pour une coalition,
01:10:23ce n'est pas vrai. Ils ont voté pour
01:10:25trois grands blocs
01:10:27et le dernier c'est même pas un bloc
01:10:29parce qu'il est déjà en train de se fissurer
01:10:31au sein du Nouveau Front Populaire.
01:10:33Il y a des désaccords profonds et graves.
01:10:35Dernier point dans ce que j'ai entendu.
01:10:37On a entendu incarner le changement
01:10:39par celui qui nous dit ça
01:10:41c'est le secrétaire général du Parti Communiste.
01:10:43Le changement c'est maintenant.
01:10:45Le Parti Communiste c'est quand même
01:10:47en Europe on n'est plus que les seuls
01:10:49à oser mettre le terme de communiste.
01:10:51C'est le truc le plus réactif qui puisse arriver.
01:10:53C'est la dictature qu'on a connue sur la moitié de l'Europe.
01:10:55Et ces gens-là arrivent, ils n'ont même pas été capables
01:10:57d'en dire leur nom en nous disant
01:10:59on va incarner le changement.
01:11:01Ce changement-là, moi je vous dis, je n'en veux pas.
01:11:03Najwa El Haïté, c'est vrai qu'on voit une volonté
01:11:05de tous ceux qui ont pris la parole de se dire
01:11:07nous sommes rassemblés, etc.
01:11:09Ce mot de rassemblement, nous sommes une coalition,
01:11:11on ne va pas se fissurer, etc.
01:11:13On le disait, c'est un bel exercice de com'
01:11:15pour le Président de la République comme pour le Nouveau Front Populaire.
01:11:17Mais le Président de la République, tout comme les Français,
01:11:19ne sont pas dupes. On voit bien que dans la volonté
01:11:21d'aller chercher des compromis, déjà sans doute
01:11:23que tous ne sont pas d'accord.
01:11:25On sait qu'il n'y a pas les mêmes équilibres
01:11:27par exemple chez les écologistes, qu'à la France Insoumise,
01:11:29qu'au Parti Socialiste. Déjà que se mettre d'accord
01:11:31sur un programme, c'est complexe. Mais en savoir
01:11:33ce qu'on enlève du programme et comment et par quoi on le remplace,
01:11:35l'équation est quasiment insoluble pour eux.
01:11:37Je rejoins parfaitement ce que vous venez de dire.
01:11:39Les Français, ils n'ont pas...
01:11:41Des millions de Français, il faut le rappeler.
01:11:43Parce qu'il y a cette envie
01:11:45d'insuffler quelque chose de nouveau
01:11:47avec des personnalités nouvelles
01:11:49mais pas que.
01:11:51Un programme ambitieux et crédible
01:11:53parce que
01:11:55on est dans une situation
01:11:57où les défis sont nombreux.
01:11:59En termes de sécurité,
01:12:01on en parlait. En termes d'immigration,
01:12:03en termes également de lutte contre le trafic
01:12:05de stupéfiants, un déficit
01:12:07parce que personne n'en parle de ça.
01:12:09Un déficit quand même excessif
01:12:11qui nous vaut le fait que
01:12:13l'Union Européenne souhaite nous sanctionner
01:12:15et enclenche contre nous
01:12:17une procédure de déficit excessif.
01:12:19Tout ça pour vous dire qu'à un moment,
01:12:21les égaux de chacun
01:12:23en inventant
01:12:25« on a gagné » et en fanfaronnant,
01:12:27ce n'est pas à la hauteur
01:12:29des défis et des enjeux
01:12:31qui attendent notre pays.
01:12:33Moi, je suis moins défici...
01:12:35« Moins » j'allais dire déficite.
01:12:37Je suis tellement troublée
01:12:39par...
01:12:41Moins défétiste
01:12:43que mes petits camarades.
01:12:45Moi, je pense que
01:12:47le président de la République a
01:12:49une idée du profil
01:12:51du Premier ministre.
01:12:53Et heureusement
01:12:55qu'il rencontre les différents
01:12:57groupes parlementaires, les différents chefs
01:12:59de partis politiques.
01:13:01Mais il a une idée concernant le profil
01:13:03et je pense, et là je rejoins parfaitement
01:13:05ce qui a été dit dans un article du Figaro
01:13:07d'un politologue
01:13:09qui s'appelle Marcia Foucault
01:13:11qui disait
01:13:13à mon avis, le Premier ministre
01:13:15il sera issu du centre droit.
01:13:17Parce qu'on est dans un calcul
01:13:19purement numérique.
01:13:21Vous additionnez
01:13:23les sièges obtenus
01:13:25par Ensemble, qui sont à hauteur de
01:13:27163 sièges.
01:13:29Vous additionnez
01:13:31les sièges de LR
01:13:33des Républicains et Alliés,
01:13:3566. Et vous additionnez
01:13:37également les sièges obtenus par le groupe
01:13:39Lyot.
01:13:41Ça vous fait quand même
01:13:43une majorité numériquement
01:13:45supérieure.
01:13:47Si tant que tout ce petit monde peut véritablement
01:13:49s'entendre. C'est l'intérêt de la France
01:13:51j'ai envie de vous dire. Ça n'a pas marché
01:13:53depuis 2022. Oui mais ça peut.
01:13:55Et je vais vous dire,
01:13:57ces hommes et femmes politiques ont une obligation
01:13:59vis-à-vis des Français que ça marche.
01:14:01Parce qu'on ne va pas attendre un an
01:14:03d'une possible dissolution
01:14:05pour que les solutions
01:14:07arrivent.
01:14:09Et les enjeux, comme je le disais, sont
01:14:11extrêmement importants.
01:14:13Parce qu'on vit une situation
01:14:15et sans être dans le mélodrame,
01:14:17mais une situation quand même nationale
01:14:19plus ou moins
01:14:21inquiétante. Une situation
01:14:23internationale instable
01:14:25avec une guerre à notre
01:14:27porte.
01:14:29Et puis des tensions au niveau du Moyen-Orient.
01:14:31Donc tout ça pour dire
01:14:33qu'à un moment il va falloir
01:14:35trouver une solution.
01:14:37Et heureusement c'est la rentrée politique
01:14:39pour que
01:14:41on connaisse
01:14:43enfin le nom de ce Premier ministre et de ce
01:14:45gouvernement qui assurera
01:14:47une stabilité institutionnelle.
01:14:49Et moi je veux le croire. Je reste
01:14:51positive là-dessus.
01:14:53Vendredi de Guerpel. Effectivement on va voir toute la journée se succéder
01:14:55un certain nombre de personnalités
01:14:57politiques. Et en même temps on se dit à chaque fois,
01:14:59ces consultations, bon très bien on écoute.
01:15:01Ceux qui veulent tendre la main, comme c'est le cas
01:15:03par exemple de Laurent Wauquiez, vont sans doute rappeler qu'ils sont prêts
01:15:05à tendre la main. Ceux qui ne veulent pas bouger d'un iota
01:15:07vont rappeler la même chose. C'est qu'on se dit, alors
01:15:09c'est sans doute bien pour l'image
01:15:11et pour le côté démocratique
01:15:13d'entendre tout ce petit monde, mais les solutions
01:15:15qui ne sont pas apparues de manière évidente
01:15:17depuis la dissolution, on ne voit pas pourquoi elles apparaîtraient
01:15:19comme par magie aujourd'hui.
01:15:21Oui mais Emmanuel Macron il aime beaucoup cet exercice
01:15:23où c'est conclave, on est entre chefs de parti
01:15:25etc. Il faisait ça aux rencontres de Saint-Denis
01:15:27et au final on n'y a rien retiré
01:15:29de ces discussions.
01:15:31Là moi
01:15:33je crois sincèrement qu'il a quelqu'un en tête.
01:15:35C'est évident. Maintenant
01:15:37évidemment il est très fort
01:15:39en effet de surprise le Président de la République.
01:15:41Je crois que tous les observateurs
01:15:43de la vie politique vont être
01:15:45sûrement surpris du choix qui va être fait.
01:15:47Peut-être qu'il choisira au final
01:15:49Lucie Castex, peut-être qu'il choisira
01:15:51Gabriel Attal qui dans les sondages
01:15:53et la personnalité en tête
01:15:55chez les Français pour être Premier ministre.
01:15:57Mais ce qui va compter c'est
01:15:59ce que les Français vont retenir de cette séquence.
01:16:01Les Français vont retenir que
01:16:03pendant 15 jours ça s'est très bien passé
01:16:05avec un gouvernement
01:16:07qui est démissionnaire, ça s'est très bien passé
01:16:09parce qu'il y a eu les Jeux Olympiques et que là tous les sujets sont en train
01:16:11de remonter à la surface. Il y a eu la crise agricole,
01:16:13il y a eu le coup de l'énergie avec les
01:16:15boulangers, il y a l'immigration,
01:16:17il y a à Calais la situation
01:16:19qui est insupportable puisqu'il y a énormément
01:16:21de personnes qui font la traversée
01:16:23et qui meurent en mer. Il y a le retour
01:16:25de l'insécurité avec toutes ces fusillades
01:16:27que l'on a vues à Nice et à Grenoble.
01:16:29Donc les Français eux ce qu'ils veulent
01:16:31retenir c'est qu'il faut d'abord
01:16:33un gouvernement qui puisse durer dans le temps
01:16:35c'est quelque chose qui semble très compliqué
01:16:37au vu de la situation constitutionnelle
01:16:39et numérique
01:16:41parce qu'aucune majorité
01:16:43ne se dégage réellement.
01:16:45Et aussi un gouvernement qui est capable de gérer
01:16:47toutes ces crises. Alors s'il est
01:16:49juste temporaire il va falloir
01:16:51soit des technocrates qui connaissent très bien le terrain
01:16:53d'où un
01:16:55Cas9 qui pourrait peut-être revenir.
01:16:57Donc il y a autant de questions
01:16:59et de sujets qu'Emmanuel Macron doit
01:17:01prendre en compte. Avec Mathioc toujours
01:17:03l'idée de se dire qu'effectivement un gouvernement
01:17:05technique qui connaît bien les dossiers, qui n'est pas très politique
01:17:07c'est pas forcément très bon pour le fait
01:17:09d'avoir vraiment une vision pour le pays
01:17:11mais ça peut permettre peut-être d'avoir un gouvernement
01:17:13qui n'a pas trop finalement d'ennemis
01:17:15et de personnes qui veulent le renverser.
01:17:17Cette solution elle présente un avantage
01:17:19et un désavantage. L'avantage l'est pour Emmanuel Macron
01:17:21c'est qu'en fait il peut utiliser
01:17:23l'arme du gouvernement technique
01:17:25à l'italienne donc Mario Monti 2011
01:17:27ou Mario Draghi 2018
01:17:29justement pour
01:17:31préparer un budget qui serait un budget austéritaire
01:17:33parce que comme vous l'avez rappelé, et c'est l'éléphant qu'au milieu
01:17:35de la pièce dont personne ne parle, c'est qu'on est
01:17:37sous le coup d'une procédure de déficit excessif
01:17:39donc un gouvernement technique
01:17:41pourrait préparer un budget
01:17:43austéritaire, un budget qui va du coup dans le sens
01:17:45de l'intérêt du pays qui est finalement l'intérêt urgent
01:17:47et de répondre à cette problématique
01:17:49imposée par l'Union Européenne
01:17:51qui aussi est sur le capitalisme, sur notre
01:17:53manière de ne pas régler nos déficits
01:17:55et donc effectivement de mettre les oppositions
01:17:57face à leurs responsabilités
01:17:59est-ce que les oppositions vont voter un budget
01:18:01austéritaire qui justement irait
01:18:03dans le sens finalement
01:18:05de l'intérêt du pays, d'une certaine façon, de réduction
01:18:07des déficits. Donc ça c'est le premier avantage, il n'est
01:18:09que pour Emmanuel Macron, il est tactique, c'est pour justement remettre
01:18:11la faute du blocage sur les oppositions
01:18:13ensuite le désavantage d'un gouvernement technique
01:18:15malgré tout, c'est que les Français se sont exprimés
01:18:17à plusieurs reprises contre
01:18:19ce qu'on appelle le gouvernement des experts
01:18:21depuis 2008
01:18:23à minima, les experts ont toujours été
01:18:25jugés négativement par les Français
01:18:27d'abord en 2008 sur la crise économique
01:18:29les économistes ont perdu beaucoup de crédit
01:18:31parce qu'ils sont jugés par les Français
01:18:33et notamment, c'était la fameuse phrase de Nicolas Sarkozy
01:18:35aucun économiste n'a prévu
01:18:37la crise financière de 2008
01:18:39de même, et je terminerai dessus
01:18:41sur la crise sanitaire, les experts également
01:18:43ont subi
01:18:45une défiance de la part des Français
01:18:47sur la gestion de la crise sanitaire
01:18:49et donc, et plus globalement, l'administration
01:18:51aussi suscite un certain nombre de défiances
01:18:53de la part de nos concitoyens
01:18:55puisqu'ils jugent, à raison
01:18:57d'un certain nombre de sujets, que l'impuissance publique
01:18:59que l'administration n'est plus capable
01:19:01de pouvoir traduire
01:19:03les grandes priorités des Français
01:19:05en mesures concrètes, et donc c'est pour ça
01:19:07qu'un gouvernement technique aurait quand même
01:19:09un souci de légitimité politique dans l'opinion
01:19:11On va marquer une pause, désolé Joseph
01:19:13on reparlera politique après, mais là nous sommes
01:19:15déjà hors tard, on marque une pause
01:19:17dans Midi News, et puis on reviendra
01:19:19avec mes invités en plateau, évidemment on reparlera
01:19:21de politique, à tout de suite
01:19:25De retour dans Midi News
01:19:27on continue les débats avec mes invités dans un instant
01:19:29mais d'abord on fait le point sur l'actualité
01:19:31avec Adrien Spiteri
01:19:33Un homme a été tué par balle hier soir
01:19:35devant son établissement, la victime
01:19:37âgée d'une quarantaine d'années était gérante
01:19:39d'un bar à Chichat, deux hommes ont tiré
01:19:41au fusil d'assaut depuis une voiture
01:19:43le véhicule a ensuite été retrouvé
01:19:45incendié dans une commune voisine
01:19:47plus de 2 tonnes de résine de cannabis
01:19:49ont été saisies à Cherbourg
01:19:51annonce du parc Edren hier
01:19:53la saisie a été faite sur un voilier
01:19:55deux hommes de nationalité norvégienne
01:19:57ont été interpellés et placés en garde à vue
01:19:59et puis une base allemande
01:20:01de l'OTAN, placée sous haute protection
01:20:03en cause d'une menace potentielle
01:20:05selon les services de renseignement
01:20:07par mesure de précaution, tous les employés
01:20:09non essentiels ont été renvoyés chez eux
01:20:13Merci Adrien
01:20:15on vous retrouve à 13h pour un prochain
01:20:17journal, est-ce que les Jeux Olympiques
01:20:19sont l'inverse de la politique
01:20:21menée par Anne Hidalgo, et bien en tout cas
01:20:23c'est ce que semble penser le sénateur Francis Spiner
01:20:25et élu parisien puisqu'il déclare
01:20:27ceci, le succès des Jeux
01:20:29Olympiques repose outre les performances
01:20:31de nos athlètes et l'enthousiasme de nos concitoyens
01:20:33sur le Quatuor, patrimoine
01:20:35sécurité, propreté et efficacité
01:20:37c'est exactement ce qui pêche à Paris
01:20:39depuis maintenant trop d'années
01:20:41alors Josette Ounel c'est la politique politicienne
01:20:43dans le cadre aussi des campagnes qui ont lieu à Paris
01:20:45mais est-ce qu'on peut se dire
01:20:47ce qui a été mis en avant pendant les Jeux Olympiques
01:20:49et ce qui a bien fonctionné, ce qui a plu
01:20:51ça va à l'encontre de la politique qui est menée
01:20:53par Anne Hidalgo ou est-ce que c'est un peu trop fort
01:20:55un peu trop fort de café ?
01:20:57A l'évidence il n'a pas tort quand il nous dit
01:20:59patrimoine, sécurité, propreté
01:21:01efficacité, ça semble être
01:21:03une évidence, après c'est un
01:21:05opposant à Anne Hidalgo
01:21:07donc il fait de l'opposition un peu forte
01:21:09tellement forte d'ailleurs qu'il nous parle
01:21:11il prend l'exemple de l'arrivée du marathon mais il ne l'a pas regardé
01:21:13parce qu'il se trompe d'endroit
01:21:15alors là c'est ce qu'on appelle faire de la politique politicienne
01:21:17c'est-à-dire qu'on critique même si on ne sait pas trop de quoi on parle
01:21:19il est allé sur internet
01:21:21effectivement on nous dit l'arrivée du marathon
01:21:23pour certains on nous dit que c'était à l'intérieur
01:21:25de la cour des Invalides, c'est ce qu'il écrit, non c'était
01:21:27l'esplanade des Invalides face au magnifique
01:21:29pont Alexandre III
01:21:31une présence russe
01:21:33aux Jeux Olympiques puisque le pont Alexandre III
01:21:35c'était en hommage aux tsars
01:21:37de Russie, mais après il a
01:21:39raison, on a vu
01:21:41l'attirance de Paris
01:21:43avec le patrimoine, avec l'histoire
01:21:45c'est indéniable, ça ne date pas d'aujourd'hui
01:21:47mais c'est indéniable, et pourtant
01:21:49Anne Hidalgo a eu une politique
01:21:51qui allait à l'encontre de l'entretien
01:21:53de ce patrimoine en grande partie
01:21:55et en voulant changer ce patrimoine, l'exemple
01:21:57que donne Francis Smithner sur par exemple
01:21:59les fontaines Wallace, c'est vrai
01:22:01ça a été remplacé par des choses
01:22:03qui sont à mon goût
01:22:05laides, qui sont originales pour être diplomate
01:22:07en tout cas qui balayent
01:22:09l'histoire, parce que l'histoire des fontaines Wallace
01:22:11ça a été offert par des américains
01:22:13en hommage aux français, etc, c'est intéressant
01:22:15aussi de lire l'histoire
01:22:17la sécurité, c'est indéniable aussi
01:22:19quant à la propreté, tout le monde a pu
01:22:21le voir, et l'efficacité
01:22:23alors là je ne sais pas ce qu'il veut dire par efficacité
01:22:25mais bon
01:22:27les transports publics peut-être ?
01:22:29si c'est les transports publics, effectivement
01:22:31le rajout de rames
01:22:33ça a été un bonheur
01:22:35pour ceux qui les produisent
01:22:37on a travaillé sur cette question
01:22:39et on va sortir un rapport sur l'héritage
01:22:41de ces Jeux Olympiques, ça démontre quand même
01:22:43malgré tout, que les Jeux Olympiques
01:22:45ont montré que lorsqu'il y a une volonté politique
01:22:47claire et précise et efficace
01:22:49on peut vaincre ce qu'on appelle
01:22:51l'impuissance publique, et l'impuissance
01:22:53publique à Paris est incarnée par Anne Hidalgo
01:22:55puisqu'effectivement, sur l'ensemble des sujets
01:22:57que vous avez évoqué, la sécurité
01:22:59les transports publics
01:23:01les transports c'est une compétence régionale
01:23:03c'est partagé, puisque sur les
01:23:05questions de mobilité, notamment mobilité douce
01:23:07c'est la politique de la ville qui s'en occupe
01:23:09c'est la municipalité, et puis même sur la sécurité
01:23:11on dit souvent que c'est la question
01:23:13c'est une prérogative du ministère de l'Intérieur
01:23:15c'est vrai, mais il faut rappeler
01:23:17souvent que 85% des Français
01:23:19vivent dans une ville où il y a une police municipale
01:23:21et que les maires ont des pouvoirs de police
01:23:23donc, Anne Hidalgo est aussi
01:23:25en recharge d'une partie de l'insécurité
01:23:27de la ville de Paris, donc c'est une réalité
01:23:29qu'il ne faut pas omettre
01:23:31quand après, ensuite, au bilan de ces Jeux Olympiques
01:23:33on voit bien que les effectifs, notamment de police
01:23:35ont dépassé ce que pouvait faire
01:23:37Anne Hidalgo, donc
01:23:39la question qui se pose
01:23:41c'est que lorsqu'on va avoir
01:23:43le sorti
01:23:45la sortie, pardon
01:23:47des effectifs de police et la sortie
01:23:49des moyens supplémentaires mis par l'administration
01:23:51et l'administration centrale, on risque
01:23:53de revoir les problèmes de Paris
01:23:55les problèmes qui datent d'avant les Jeux Olympiques
01:23:57Najwa El Haïté, on se dit, en revanche, il peut peut-être y avoir
01:23:59un avantage si on a tiré des enseignements
01:24:01de ces Jeux Olympiques, évidemment
01:24:03on l'a beaucoup dit, on ne va pas maintenir la présence
01:24:05policière, évidemment, ça ne peut pas être
01:24:07toujours aussi parfait, mais
01:24:09par exemple, sur la propreté, il y a sans doute des efforts à faire
01:24:11sur les transports, il y avait sans doute des efforts à faire, il y avait comme une marge
01:24:13de manœuvre qui était importante, on ne maintient
01:24:15pas à la rigueur l'offre telle
01:24:17qu'au moment des Jeux, mais on peut peut-être
01:24:19trouver un équilibre entre ce qu'on connaissait avant et ce qu'on a connu
01:24:21pendant 15 jours
01:24:23Je vais être encore sévère, je pense que là
01:24:25même si je demeure optimiste, je vous assure
01:24:27C'est bien de le dire avant
01:24:29Oui, exactement, je préfère
01:24:31annoncer la couleur
01:24:33La parenthèse enchantée, on l'a dit
01:24:35à différentes reprises au cours des débats
01:24:37lors des JO
01:24:39est finie, je pense
01:24:41parce que quand je circulais
01:24:43et je circule pour mon travail
01:24:45dans Paris, les tentes sont
01:24:47revenues, la saleté
01:24:49est revenue
01:24:51l'insécurité, je pense
01:24:53va revenir également
01:24:55parce que
01:24:57là encore, la maire de Paris
01:24:59fanfaronne en disant
01:25:01la réussite des JO
01:25:03elle me revient également
01:25:05oui, sans doute
01:25:07mais on aimerait bien que cette parenthèse
01:25:09enchantée, elle ne le soit pas
01:25:11que ce soit l'état normal de la ville
01:25:13et que ça s'inscrive dans la durée
01:25:15je vous rejoins quand vous dites
01:25:17le patrimoine de la ville
01:25:19de Paris, c'est un patrimoine
01:25:21magnifique, et pourtant
01:25:23vous avez une maire de Paris
01:25:25qui ne s'en charge
01:25:27pas vraiment, moi je pense
01:25:29notamment à la tour Eiffel
01:25:31la tour Eiffel, tous les 7 ans
01:25:33il faut la repeindre pour éviter
01:25:35la rouille
01:25:37et bien tous les 7 ans, cette peinture
01:25:39n'est pas assurée, n'est pas
01:25:41garantie, les fontaines
01:25:43Wallas, là aussi, j'adorais ces fontaines
01:25:45j'adorais quand on se promène dans Paris
01:25:47tomber sur une de ces fontaines, c'est toute
01:25:49une histoire, et bien là encore
01:25:51remplacée par des fontaines
01:25:53mais affreuses, il faut dire les mots
01:25:55affreuses, et donc
01:25:57le patrimoine
01:25:59de Paris, je pense que
01:26:01elle n'en a que faire en réalité
01:26:03même les bancs, il y avait
01:26:05des bancs magnifiques à Paris
01:26:07là elle les a retirés
01:26:09pour les remplacer par je ne sais quoi
01:26:11enfin rien ne va
01:26:13donc si ça pouvait faire un électrochoc
01:26:15auprès de la maire de Paris, ce serait
01:26:17super pour que les choses continuent
01:26:19mais là aussi, je vais être extrêmement
01:26:21sévère, quand on connaît les finances
01:26:23publiques de la ville de Paris
01:26:25où il y a une dette abyssale, comment voulez-vous
01:26:27assurer un budget
01:26:29propreté à la hauteur
01:26:31de la capitale ?
01:26:33C'est compliqué, donc là aussi
01:26:35il y a une réalité économique et budgétaire
01:26:37qui fait qu'elle ne dispose
01:26:39plus au regard des
01:26:41moyens et de la
01:26:43mauvaise gestion de la ville de Paris
01:26:45pour faire de Paris ce qu'elle
01:26:47était, ce qu'elle devrait être, c'est-à-dire
01:26:49une ville capitale qui rayonne
01:26:51au niveau national et dans le monde.
01:26:53Vendredi de Garpelle et puis après Fabrice Acoute.
01:26:55Je voulais réagir sur le patrimoine
01:26:57et on me disait que tout était moche, mais en réalité
01:26:59c'est parce que la gauche n'arrive pas à refaire du beau
01:27:01et pendant cette cérémonie d'ouverture des géos
01:27:03vous le savez, je ne l'ai jamais caché, je n'ai pas
01:27:05beaucoup aimé cette cérémonie d'ouverture des géos
01:27:07et la seule chose qui a détonné
01:27:09et que j'ai apprécié, c'était le patrimoine
01:27:11la mise en valeur du patrimoine français
01:27:13tout le long des quais, on avait tous les bâtiments
01:27:15historiques de la France
01:27:17et évidemment que c'est ce qu'il y a de plus beau
01:27:19et que la gauche détruit
01:27:21aussi parce qu'elle s'attaque
01:27:23à notre culture mais aussi parce qu'elle s'attaque
01:27:25à la beauté, à l'esthétisme
01:27:27qu'elle déteste tant
01:27:29donc déjà c'était pour répondre sur ce point
01:27:31ensuite pour répondre sur Francis Spiner
01:27:33évidemment il a raison, Francis Spiner
01:27:35sur la sécurité, l'immigration
01:27:37etc, tous ces mots
01:27:39qu'on connait à Paris, les vendeurs à la sauvette
01:27:41peut-être qu'on en reparlera, etc.
01:27:43Exactement, dans la partie d'après
01:27:45on a tout mis, on a mis la poussière sur le tapis
01:27:47on a déplacé des migrants
01:27:49on a fait remonter des policiers
01:27:51on a été dans une période
01:27:53de réaction et pas sur le temps long
01:27:55et ça n'a pas apporté de réponse politique
01:27:57et Anne Hidalgo
01:27:59effectivement ce n'est pas que son bilan
01:28:01et loin de là.
01:28:03Alors le terme est
01:28:05pas sûr que le terme soit bien
01:28:07choisi de parler de désavoué parce que
01:28:09elle a quand même contribué au succès
01:28:11Oui c'est ce qu'on dit, c'est de la politique
01:28:13Francis Spiner il va un peu fort sur la politique
01:28:15Elle dirige une ville, elle a gagné
01:28:17ses JO avec une équipe
01:28:19et puis pour l'instant en tout cas
01:28:21et j'espère que ça va durer, elle a mené à bien
01:28:23la mission, donc il faut quand même rendre
01:28:25à César ce qui est à César.
01:28:27Le gros problème de la ville de Paris
01:28:29c'est le leadership, c'est-à-dire qu'en fait
01:28:31et d'ailleurs c'est intéressant parce que ça préfigure de ce que pourrait être
01:28:33un gouvernement du NFP, vous avez
01:28:35en fait une majorité qui n'en est pas une
01:28:37qui est composée de briques et de brocs
01:28:39avec des écologistes hyper dogmatiques
01:28:41avec des communistes
01:28:43hyper dogmatiques
01:28:45à la tête desquelles vous avez Yann Brossat
01:28:47avec donc des socialistes
01:28:49un peu de droite etc
01:28:51et puis tout ça ne faisant pas une majorité
01:28:53vous n'avez pas de décisions fermes
01:28:55qui sont prises mais vous êtes obligés de composer
01:28:57en permanence avec des extrémistes
01:28:59en l'occurrence les écologistes
01:29:01et les communistes
01:29:03qui sont obsédés par
01:29:05la déconstruction
01:29:07en fait de notre patrimoine
01:29:09et qui vont à l'encontre effectivement de tout ce qui a bâti
01:29:11c'est-à-dire qui déteste en fait
01:29:13le Paris
01:29:15le Paris d'antan
01:29:17cette histoire mais on le voit bien à travers tout le
01:29:19narratif en fait de l'extrême gauche aujourd'hui
01:29:21qui est un narratif qui vient
01:29:23contrer, casser ce qui a été
01:29:25l'histoire de France et Paris
01:29:27incarnant la France, il est logique que les communistes
01:29:29et les écologistes s'attaquent à ce patrimoine-là
01:29:31donc je pense que le problème et ça préfigure bien ce que pourrait être
01:29:33le pouvoir politique si jamais
01:29:35on donnait la main au Nouveau Front Populaire aujourd'hui
01:29:37c'est que c'est un mouvement, en fait c'est complètement
01:29:39éclaté et ça compose en permanence
01:29:41surtout avec des gens dogmatiques
01:29:43si vous composez avec des gens pragmatiques ça le fait
01:29:45mais quand vous composez avec des gens dogmatiques ça donne effectivement
01:29:47ce qu'on voit au niveau de la ville de Paris.
01:29:49Et je voudrais qu'on regarde une deuxième citation du sénateur
01:29:51Francis Spiner notamment toujours
01:29:53évidemment sur ces Jeux Olympiques
01:29:55il a fallu attendre la triple tutelle de l'Etat de la région
01:29:57et du Cojo pour obtenir cette indispensable
01:29:59propreté que tout le monde demandait depuis des années
01:30:01Naïma moi j'ai envie d'être
01:30:03naïve, Najwa El Haïté est sévère, moi je joue la naïve
01:30:05aujourd'hui, on se dit alors tant mieux
01:30:07on a peut-être compris que quand la ville de Paris
01:30:09travaille avec la région et quand
01:30:11c'est pas une permanence, une guerre
01:30:13d'égo ou d'institution
01:30:15ça peut fonctionner. Utilisons ça
01:30:17pour les années à venir.
01:30:19Oui effectivement, on se rappelle aussi la drogue
01:30:21autour du krach.
01:30:23Tout le monde se renvoie la balle. Oui voilà exactement
01:30:25et ces trois entités ne travaillent
01:30:27absolument pas ensemble.
01:30:29Mais moi ce que je souligne c'est qu'en fait
01:30:31Madame Hidalgo en réalité a
01:30:33contribué à une politique de droite
01:30:35parce que le patrimoine, la sécurité
01:30:37la propreté
01:30:39l'autorité
01:30:41la fermeté
01:30:43c'est une politique de droite.
01:30:45On l'y a participé pendant quinze jours.
01:30:47Mais ça a marché
01:30:49et c'est ça qui est intéressant
01:30:51c'est qu'on voit bien que jusqu'à maintenant
01:30:53tout ce qui est autour du patriotisme
01:30:55de la patrie, du beau, de l'esthétique etc
01:30:57ça a toujours été porté par la droite
01:30:59et qu'eux au contraire ils n'ont eu de cesse
01:31:01de vouloir effacer ce que fait la France.
01:31:03Regardez quand ils s'attaquent à nos monuments
01:31:05à nos statues etc.
01:31:07Et rappelons aussi une chose c'est qu'en réalité
01:31:09elle n'était pas vraiment pour
01:31:11ces JO et notamment
01:31:13sa majorité, les écologistes
01:31:15n'ont eu de cesse aussi de dénoncer
01:31:17ces JO. Donc effectivement
01:31:19M. Spiner a raison
01:31:21en fait, bon il fait
01:31:23de la politique évidemment
01:31:25mais il a raison de souligner qu'aujourd'hui
01:31:27peut-être que cette politique
01:31:29qu'on attend de nos voeux c'est plutôt une politique
01:31:31en réalité de droite.
01:31:33Je vais descendre la gauche quand même
01:31:35parce que vous voyez
01:31:37je peux être l'avocate aussi de la gauche
01:31:39à laquelle j'ai appartenu.
01:31:41Mitterrand était un amoureux du patrimoine
01:31:43vous le rappelez quand même parce qu'on
01:31:45pointe du doigt la gauche
01:31:47mais il était un amoureux du patrimoine
01:31:49et de la culture. Je vous rappelle la pyramide
01:31:51du Louvre, on aime ou on n'aime pas
01:31:53l'arche de la défense, on aime ou on n'aime pas
01:31:55mais en tous les cas il était
01:31:57amoureux aussi
01:32:01du beau
01:32:03et donc il faut rappeler qu'il y a aussi une certaine
01:32:05gauche qui valorisait
01:32:07aussi le patrimoine français
01:32:09il n'y a pas qu'une gauche qui n'aime pas
01:32:11le beau et qui ne valorise pas
01:32:13notre patrimoine. Donc c'était un peu
01:32:15important de rappeler cela.
01:32:17On ne va pas débattre de ça, on va changer de sujet
01:32:19puisque Rima Hassan est visée par un signalement
01:32:21au parquet de Paris.
01:32:23Une cinquantaine de députés Renaissance sont à l'origine
01:32:25de ce recours. Ils demandent
01:32:27de lever l'immunité parlementaire de Rima Hassan
01:32:29pour apologie du terrorisme. En effet
01:32:31l'élue insoumise aurait participé
01:32:33à un rassemblement en Jordanie le 16 août
01:32:35dernier. Un rassemblement au cours duquel
01:32:37plusieurs pancartes pro Hamas ont été
01:32:39brandies. Propos qu'elle a démentis
01:32:41en maintenant qu'elle n'avait pas participé
01:32:43à l'hommage rendu au Hamas. Les explications
01:32:45d'Alice Sommerer.
01:32:47Ils sont 51 députés
01:32:49Renaissance à avoir signalé au parquet
01:32:51de Paris le comportement inapproprié
01:32:53de Rima Hassan face au conflit au Proche-Orient.
01:32:55Dans un courrier adressé à la présidente
01:32:57du Parlement européen qui s'appuie sur ce recours
01:32:59il réclame des poursuites
01:33:01et la levée de l'immunité parlementaire
01:33:03de l'eurodéputé. Outre ses nombreuses participations
01:33:05à des manifestations pro-Palestine
01:33:07Rima Hassan est accusée dans ce courrier
01:33:09d'avoir à plusieurs reprises tenu des propos
01:33:11antisémites.
01:33:13Madame Hassan participe sans aucune limite
01:33:15depuis plusieurs mois à la diffusion
01:33:17de la haine des juifs en Europe.
01:33:19Reprenant notamment à son compte plusieurs
01:33:21offensifs anti-juifs complotistes
01:33:23et déniant à l'Etat d'Israël
01:33:25le droit à exister.
01:33:27Rima Hassan s'est défendue de ses accusations en rappelant
01:33:29que les manifestations auxquelles elle a participé
01:33:31n'étaient pas pro-Hamas et qu'elle n'était pas responsable
01:33:33des orientations politiques des autres participants.
01:33:35Pour elle, ses accusations sont vaines.
01:33:37Ce sont des manoeuvres qui ne reposent
01:33:39sur rien. Ils sont connus pour leur
01:33:41position de soutien à un régime génocidaire
01:33:43que je combats et que je continuerai
01:33:45de combattre avec ou sans mandat
01:33:47d'eurodéputé.
01:33:49Rima Hassan est allée encore plus loin dans son combat
01:33:51contre Israël. Dans une publication sur X,
01:33:53elle a affirmé que l'ONU ne qualifie pas
01:33:55et ne rattache pas le 7 octobre à du terrorisme
01:33:57et que cette pensée a été propre
01:33:59à l'hégémonie occidentale.
01:34:01Et justement, pour savoir parfaitement
01:34:03de quoi on parle, je voudrais qu'on regarde ce qu'a dit
01:34:05Rima Hassan sur les réseaux sociaux.
01:34:07Pour sa journée d'hommage aux victimes du terrorisme,
01:34:09l'ONU ne qualifie pas et ne rattache pas
01:34:11le 7 octobre à du terrorisme.
01:34:13Notons que pour l'essentiel du monde, en dehors de la pensée
01:34:15hégémonique occidentale, personne
01:34:17ne rattache le 7 octobre à du terrorisme
01:34:19dans le contexte d'occupation et de colonisation
01:34:21de la Palestine qui perdure depuis
01:34:231948. Pour l'écrasante majorité
01:34:25des experts internationaux, et notamment onusiens,
01:34:27les violations du droit international commises par
01:34:29le Hamas le 7 octobre peuvent relever
01:34:31de crimes de guerre. Il appartient aux juridictions internationales
01:34:33de poursuivre leur travail en ce sens.
01:34:35Et la réponse qu'a fait Emeric Caron,
01:34:37qui est extrêmement clair, les attaques
01:34:39du Hamas le 7 octobre sont
01:34:41des actes terroristes. Point.
01:34:43Vendrie de Gerpel,
01:34:45ce qu'on voit en tout cas, là, c'est une
01:34:47Rima Hassan qui va toujours plus loin,
01:34:49je viens de vous lire l'intégralité de sa déclaration
01:34:51pour que précisément on ne la tronque pas,
01:34:53mais peut-être que le mérite finalement, malheureusement,
01:34:55c'est de montrer aussi que
01:34:57d'autres élus sont obligés de se positionner.
01:34:59Emeric Caron, là, il est très clair, il l'avait dit
01:35:01à plusieurs reprises, j'ai toujours condamné, etc.
01:35:03Mais là, on voit qu'il lui rentre dedans, si j'ose dire, en disant
01:35:05non, ça, ça n'est plus possible et ça, ça ne doit pas
01:35:07être prononcé sur les réseaux sociaux.
01:35:09Les députés macronistes ont complètement raison de se poser
01:35:11la question de faire lever son immunité
01:35:13parlementaire, puisque Rima Hassan va toujours
01:35:15de plus en plus loin, on ne sait pas jusqu'où
01:35:17elle s'arrêtera. Au début,
01:35:19ils avaient du mal à qualifier
01:35:21le Hamas comme groupe terroriste
01:35:23au lendemain du 7 octobre, là, aujourd'hui...
01:35:25Certains disent que c'est un mouvement de résistance, comme Daniel Obon.
01:35:27Là, aujourd'hui, on la voit
01:35:29dans des manifestations,
01:35:31avec des
01:35:33manifestants qui
01:35:35viennent soutenir, ou en tout cas
01:35:37rendre hommage à Ismaël Agné,
01:35:39qui est quand même, je le rappelle,
01:35:41qui était le patron
01:35:43de la branche politique du Hamas.
01:35:45Donc oui, elle va toujours plus loin,
01:35:47les macronistes ont raison, et puis à gauche aussi,
01:35:49ça montre aussi une petite
01:35:51gêne sur ce côté-là, une petite gêne
01:35:53qui rend la France insoumise peut-être
01:35:55infréquentable.
01:35:57Et puis oui, Émeric Caron
01:35:59a raison,
01:36:01le 7 octobre
01:36:03était une attaque terroriste
01:36:05et il est temps,
01:36:07et grand temps, de mettre un cordon sanitaire à gauche
01:36:09pour éviter que
01:36:11certains élus socialistes,
01:36:13écologistes, etc.,
01:36:15tombent dans les bras de gens comme Rima Hassan
01:36:17et ses amis,
01:36:19qui sont accusés
01:36:21d'apologie du terrorisme.
01:36:23C'est vrai que Najwa El Haïté, on se dit effectivement,
01:36:25la question de la levée de son immunité parlementaire,
01:36:27on peut le comprendre, parce qu'il y a aussi
01:36:29finalement ce côté protecteur
01:36:31des élus. À un moment donné,
01:36:33on se dit par exemple, si quelqu'un
01:36:35dans la sphère publique qui n'était pas député
01:36:37européen tenait ce genre de propos,
01:36:39on imagine qu'il ne pourrait pas les réitérer à ce point-là.
01:36:41C'est-à-dire que là, on sait,
01:36:43alors elle nie avoir participé
01:36:45à cette manifestation,
01:36:47mais sur le même temps,
01:36:49sur les réseaux sociaux, elle dit que ça n'était pas du terrorisme.
01:36:51Donc on sent aussi la volonté,
01:36:53évidemment provocatrice de sa part.
01:36:55Rima Hassan,
01:36:57elle trouve bien sa place au sein de LFI
01:36:59parce qu'elle n'est que dans la provocation.
01:37:01Que dans la provocation.
01:37:03Et ce qui est triste, parce que
01:37:05la cause qu'elle porte,
01:37:07c'est-à-dire de deux États, est une cause juste.
01:37:09Sauf qu'elle la dessert.
01:37:11Elle la dessert en attisant
01:37:13les haines. Elle la dessert
01:37:15en attisant la haine
01:37:17entre les peuples, puisqu'en plus, elle est poursuivie,
01:37:19on le rappelait, pour
01:37:21apologie du terrorisme
01:37:23et pour
01:37:25haine raciale. D'ailleurs,
01:37:27Avocats Sans Frontières a déposé une plainte
01:37:29également en ce sens.
01:37:31Et ce qui est regrettable, c'est que
01:37:33normalement, en principe, cette immunité,
01:37:35pour qu'elle soit,
01:37:37enfin, sa responsabilité
01:37:39soit engagée judiciairement,
01:37:41devrait être levée. Mais on sent
01:37:43qu'il y a des attermoiements qu'on ne comprend
01:37:45pas d'ailleurs. On ne comprend pas. Vous avez
01:37:47des plaintes et au-delà de ça,
01:37:49vous avez une difficulté à lever
01:37:51cette immunité parlementaire
01:37:53alors que les faits sont graves.
01:37:55Les faits sont graves.
01:37:57Donc la justice doit faire son travail
01:37:59mais vous comprenez qu'elle ne peut pas le faire
01:38:01du moment où il y a cette immunité parlementaire
01:38:03qui n'est pas levée. Joseph Tounel.
01:38:05Sur le fond, elle a
01:38:07entièrement tort. Mais elle est très
01:38:09habile. Bien sûr,
01:38:11elle est très bien entourée.
01:38:13Effectivement, il y a eu la journée
01:38:15d'hommage sur le terrorisme
01:38:17et effectivement, l'ONU n'a pas
01:38:19classé comme une journée avec
01:38:21des victimes du terrorisme le
01:38:237 octobre. Donc elle ne fait que reprendre.
01:38:25Pourquoi ? Parce que l'ONU,
01:38:27de l'intérieur, est travaillée, rappelez-vous, il n'y a pas si
01:38:29longtemps. C'est l'ambassadeur saoudien
01:38:31qui a été élu à la tête
01:38:33de la commission des droits des femmes.
01:38:35L'Arabie saoudite et les droits
01:38:37des femmes. Donc elle s'appuie là-dessus.
01:38:39Ce qu'elle a fait
01:38:41en Jordanie, c'est
01:38:43pareil. Ça a été une manifestation
01:38:45où il y a eu des propos
01:38:47antisémites, de haine du juif,
01:38:49mais elle,
01:38:51elle dit très habilement, mais moi je ne suis pas responsable
01:38:53de ce que peuvent dire les autres.
01:38:55Elle a beaucoup d'habileté.
01:38:57Sur le fond, elle a tort. Sur la forme,
01:38:59elle est très habile. On verra ce qu'il en est.
01:39:01Rappelez-vous, il y a aussi François-Xavier
01:39:03Bellamy qui a porté plainte
01:39:05pour des menaces, mais c'est pareil.
01:39:07Qu'est-ce qu'elle avait écrit ? Pour le moment,
01:39:09François-Xavier Bellamy et ses petits copains
01:39:11proches du régime génocidaire israélien
01:39:13dorment bien la nuit.
01:39:15Et elle ajoutait, mais que ça n'avait pas duré.
01:39:17C'est très difficile de qualifier ça.
01:39:19Et effectivement,
01:39:21la protection pour les parlementaires est une protection
01:39:23légitime et elle joue là-dessus,
01:39:25sur cette légitimité du débat politique,
01:39:27des propos politiques, la liberté
01:39:29de s'exprimer politiquement.
01:39:31Je suis d'accord avec ce que vous dites,
01:39:33mais à un moment donné,
01:39:35il y en a marre des gens qui se prétendent
01:39:37anti-système, en l'occurrence là,
01:39:39anti-pensée hégémonique
01:39:41occidentale, et qui profitent
01:39:43des largesses du système et notamment qui profitent
01:39:45de l'immunité parlementaire. À un moment donné, ça suffit.
01:39:47C'est comme certains députés
01:39:49d'extrême-gauche
01:39:51et de la France insoumise,
01:39:53qui sont contre la police, mais qui sont défendus
01:39:55et protégés par la police tous les jours.
01:39:57À un moment donné, ça suffit, ce type de comportement.
01:39:59Donc il faut, je pense, que les macronistes ont raison
01:40:01là-dessus, effectivement, lever l'immunité parlementaire.
01:40:03Ensuite, après, l'enquête fera son oeuvre,
01:40:05mais on a vu que ce qu'elle a fait,
01:40:07parce qu'il faut le dire, elle a participé
01:40:09à des manifestations, on l'a vu, il y a des photos,
01:40:11preuve à l'appui, avec des personnalités
01:40:13qui sont pro-Hamas.
01:40:15Or, le Hamas est quand même décrit
01:40:17par l'Union européenne elle-même,
01:40:19elle est quand même députée européenne, ceci étant dit,
01:40:21elle est décriée comme une organisation terroriste.
01:40:23C'est légitime.
01:40:25– C'est vrai. – Nous sommes d'accord, Mathieu.
01:40:27Mais ça ne veut pas dire qu'elle n'est pas habile.
01:40:29– Fabrice Hakoun, pour terminer.
01:40:31– Deux points, en fait, je m'inscrins tout petit peu en foi
01:40:33avec ce qui a été dit sur le plateau.
01:40:35La première chose, c'est concernant la cause qu'elle défend.
01:40:37La cause qu'elle défend n'est pas légitime pour une raison simple,
01:40:39c'est qu'elle ne défend pas une cause à deux États.
01:40:41Elle défend l'éradication de l'État d'Israël,
01:40:43ce n'est pas pareil. Voilà ce qu'elle défend.
01:40:45Et pourtant, un État constitué, etc.,
01:40:47ça c'est la première chose.
01:40:51– Mais c'est pas la solution à deux États.
01:40:53– C'est la solution à deux États, parce qu'elle défend la France insoumise.
01:40:57Et sinon, effectivement, vous avez raison.
01:40:59– Ça c'est la première chose.
01:41:01Et la deuxième sur la forme, ce n'est pas qu'elle est habile,
01:41:03c'est qu'elle bénéficie de ce qu'on appelle le privilège rouge.
01:41:05C'est-à-dire que quand vous êtes effectivement à gauche
01:41:07ou à l'extrême gauche et que vous défendez,
01:41:09y compris le terrorisme palestinien,
01:41:11vous avez un espèce de privilège qui consiste à penser
01:41:13que finalement vous pouvez le faire,
01:41:15on le voit bien d'ailleurs,
01:41:17les identitaires, de génération identitaire,
01:41:19immédiatement dissous,
01:41:21sans problème pour le Conseil d'État,
01:41:23les soulèvements de la terre,
01:41:25demandes de dissolution de Gérald Darmanin,
01:41:27aux prononciations de la dissolution,
01:41:29et le Conseil d'État s'élève contre.
01:41:31Donc on a un problème aujourd'hui, c'est qu'on est effectivement
01:41:33dans un État où vous avez la possibilité
01:41:35d'être ouvertement et clairement antisémite,
01:41:37sans que ça ne pose aucun problème.
01:41:39– Quand vous êtes à gauche, excusez-moi.
01:41:41– Quand vous êtes à gauche, évidemment.
01:41:43Et on rappelle que l'antisémitisme n'est pas une opinion,
01:41:45mais toujours bien un délit.
01:41:47– Merci Najoie Elhaïté, Mathioc et Vendry de Garpel
01:41:49de m'avoir accompagné pendant ces deux heures.
01:41:51Je vous garde tous les trois pour continuer avec moi.
01:41:53On marque une pause et on se retrouve
01:41:55pour la suite de Midi News, à tout de suite.
01:41:59De retour pour la dernière heure de Midi News,
01:42:01je suis accompagnée de Nadima M. Fadel,
01:42:03essayiste et chargée de mission politique
01:42:05de la Ville, de Fabrice Hakoun,
01:42:07essayiste et entrepreneur, et de Joseph Tounel,
01:42:09directeur de la rédaction de Capital Social.
01:42:11On va poursuivre nos discussions dans un instant,
01:42:13mais d'abord c'est l'heure du journal,
01:42:15Adrien Spiteri. Bonjour Adrien.
01:42:17– Bonjour Ludie et bonjour à tous.
01:42:19Les consultations à l'Élysée ont commencé aujourd'hui.
01:42:21Le Nouveau Front Populaire est arrivé ce matin
01:42:23aux alentours de 10h30
01:42:25au programme des discussions avec Emmanuel Macron.
01:42:27La candidate du Nouveau Front Populaire
01:42:29pour Matignon, Lucie Casté,
01:42:31était présente, elle s'est exprimée
01:42:33à l'issue de cette rencontre, on l'écoute.
01:42:35– Nous sommes extrêmement satisfaits
01:42:37d'avoir été reçus tous ensemble,
01:42:39unis par le Président de la République.
01:42:41Nous avons eu une discussion très riche
01:42:43nous satisfaisons du fait
01:42:45que le Président de la République
01:42:47a reconnu qu'un message
01:42:49avait été envoyé par les Français
01:42:51lors des dernières élections
01:42:53et que ce message c'est le souhait
01:42:55d'un changement d'orientation politique.
01:42:57Le Président est lucide sur cela
01:42:59et c'est une très bonne nouvelle.
01:43:01Néanmoins, la tentation semble encore présente
01:43:03pour le Président de composer son gouvernement.
01:43:05Nous lui avons dit que c'était
01:43:07à la force politique
01:43:09d'arriver en tête le Nouveau Front Populaire
01:43:11de composer un gouvernement
01:43:13puis ensuite d'aller construire
01:43:15des coalitions avec les partenaires
01:43:17politiques au Parlement.
01:43:19– Et les consultations vont se poursuivre
01:43:21tout au long de l'après-midi.
01:43:23Actuellement, le Bloc central discute
01:43:25avec le Président Emmanuel Macron.
01:43:27Les consultations se poursuivront aussi lundi
01:43:29puisque le rassemblement national sera reçu
01:43:31par le chef de l'État.
01:43:33Mais Emmanuel Macron a-t-il raison
01:43:35de prendre son temps pour nommer un Premier ministre ?
01:43:37Nous vous avons posé la question.
01:43:39– Je pense qu'il faut que le gouvernement
01:43:41fasse quelque chose. Il faut arrêter d'être dans le flou.
01:43:43– C'est une décision compliquée,
01:43:45dans une situation compliquée, il faut prendre son temps.
01:43:47Pour faire les choses simplement et bien,
01:43:49il faut prendre son temps.
01:43:51– Pour moi, oui. Pour l'instant, je pense que là où on est
01:43:53à l'heure actuelle, on est encore dans les JO,
01:43:55même si les JO sont finies, mais là, il va y avoir
01:43:57les Jeux paralympiques. Je pense que laissons d'abord
01:43:59la France briller à l'international
01:44:01et ensuite on fera ce qu'il faut quand tout sera fini.
01:44:03– Dans le reste de l'actualité,
01:44:05l'hôpital Nord-Franche-Comté déclenche son plan blanc.
01:44:07Conséquence de la saturation à des urgences.
01:44:09Dans l'établissement, il n'y a plus assez
01:44:11de soignants pour s'occuper correctement
01:44:13des patients. L'hôpital demande aux usagers
01:44:15de privilégier le 15 ou son médecin
01:44:17traitant avant de se rendre sur place
01:44:19quand cela est possible.
01:44:21Pluie, grêle ou encore mildiou. Chaque année,
01:44:23les viticulteurs subissent des pertes importantes.
01:44:25En Dordogne, par exemple, des vignerons
01:44:27ont dû faire face à un violent
01:44:29orage de grêle en mai dernier.
01:44:31Les conséquences sont forcément terribles pour les récoltes.
01:44:33Illustration dans ce sujet de Jérôme Rampelot.
01:44:35Laurent Smiteffet
01:44:37nous montre ses vignes.
01:44:39Ce domaine en bio du Bergeracoua
01:44:41a subi en mai dernier de fortes averses de grêle
01:44:43et n'a pas été épargné par le mildiou.
01:44:45Il a pourtant fallu continuer
01:44:47à s'occuper de la vigne à perte
01:44:49car cette année, l'haricote va être
01:44:51presque inexistante.
01:44:53En fait, on a des pieds où il y a
01:44:55des raisins. C'est quasiment
01:44:57partout pareil. De temps en temps,
01:44:59on a des petits grappillons.
01:45:01Ce qui s'est passé, c'est qu'on a dépensé le même argent
01:45:03sur une vigne qui est en pleine production
01:45:05de façon à, l'année prochaine, pouvoir sauver
01:45:07les bois et pouvoir essayer de tailler
01:45:09et de recréer nos récoltes pour 2025.
01:45:11Le domaine doit fêter ses 100 ans l'année prochaine.
01:45:13C'est un coup dur pour les propriétaires.
01:45:15Les vignerons se battent depuis des années
01:45:17face aux aléas climatiques.
01:45:19C'est sept ans qu'on subit les aléas climatiques
01:45:21et cette année, c'est vraiment la catastrophe.
01:45:23Donc, moralement, c'est très dur pour nous
01:45:25d'être dans cette situation
01:45:27où on n'a pas de levier
01:45:29et ce n'est pas une faute humaine.
01:45:31Des assurances existent
01:45:33mais cela ne suffit pas à couvrir les pertes
01:45:35ni à tenir jusqu'à la prochaine récolte.
01:45:37Ça vous prend la moyenne des cinq années.
01:45:39C'est une moyenne où on vous donne un volume
01:45:41et on assure par rapport à ça.
01:45:43Comme nous, depuis sept ans, on n'a pas beaucoup de récoltes
01:45:45donc ils se basent sur pas beaucoup
01:45:47et on va être remboursés très peu.
01:45:49Ça va juste couvrir ce qu'on a payé.
01:45:51Il reste encore quelques stocks dans l'échec
01:45:53mais pas assez pour fournir tous les clients cette année.
01:45:55Alors, Laurence et son mari ont ouvert
01:45:57une cagnotte Litchi. Ils ont obtenu
01:45:59l'organisation préfectorale pour pouvoir
01:46:01acheter de la vendange pour pallier
01:46:03au manque de récoltes.
01:46:05Et on termine ce journal avec un mot de sport.
01:46:07Le Hercélan s'est imposé hier soir
01:46:09face aux Grecs et du Panathinaikos.
01:46:11Une victoire de buzin à l'occasion
01:46:13du match aller des barrages
01:46:15de Ligue Europa. Conférence, les 100 euros
01:46:17sont à un pas d'une qualification.
01:46:19Tous les détails et le résumé de cette rencontre
01:46:21dans ce sujet de la rédaction d'Infosport.
01:46:25Bollard a connu des soirs d'Europe
01:46:27plus étoilés. Avec Will Steele, Lance
01:46:29a malgré tout un billet de Ligue Europa
01:46:31Conférence à aller chercher.
01:46:33Première des deux manches face au Panathinaikos.
01:46:35Début rêvé. Trois minutes suffisent.
01:46:47Frankowski, buteur, presque passeur
01:46:49mais la tête de Wesley Saïd ne trouve pas le cadre.
01:46:5119 premières minutes parfaites
01:46:53jusqu'à l'exclusion de Medina.
01:46:55Medina, tacle trop appuyé sur Bacchacetas.
01:46:57Qu'importe, Lance
01:46:59maintient le rythme.
01:47:09En deux temps, Wesley Saïd fait le break.
01:47:112-0 à la pause.
01:47:13Au retour des vestiaires,
01:47:15les 100 euros redescendent sur terre.
01:47:17Ioannidis transperce le rideau lanceur
01:47:19et relance les Grecs.
01:47:21Brissamba, impuissant.
01:47:23Trois minutes plus tard, Kevin Danseau de la tête pense
01:47:25redonner de l'air à Bollard
01:47:27mais Drabowski s'interpose.
01:47:29A 10, les lanceurs résistent.
01:47:31Le Panathinaikos, dominateur dans les 20 dernières minutes
01:47:33peine à se montrer dangereux
01:47:35et pense obtenir un pénalty.
01:47:37Sifflet, finalement annulé.
01:47:392-1. Au final, c'était un avant-goût
01:47:41de Coupe d'Europe. Lance n'est plus qu'à 90 minutes
01:47:43en Grèce la semaine prochaine
01:47:45de la ramener pour debout à Bollard.
01:47:49Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
01:47:51C'est l'heure de l'analyse de Midi News.
01:47:53Avec vous, Elodie.
01:47:55Merci beaucoup, Adrien.
01:47:57Merci d'avoir accompagné pendant tout cette journée
01:47:59de Midi News.
01:48:01On va commencer par parler d'une initiative unique
01:48:03en France qui se produit en Isère.
01:48:05Elle a été mise en place récemment
01:48:07grâce à une convention qui est passée
01:48:09entre le parquet de Grenoble et la caisse
01:48:11d'allocations familiales locales.
01:48:13Les dealers condamnés se voient supprimer
01:48:15leurs droits totalement ou en partie
01:48:17aux aides sociales.
01:48:19Cette convention a été passée en décembre 2020
01:48:21entre le procureur de la République de Grenoble
01:48:23Eric Vaillant et la directrice de la CAF départementale
01:48:25Florence Devinck.
01:48:27Grâce à cela, 55 personnes
01:48:29à ce jour ont perdu totalement
01:48:31ou partiellement leurs prestations
01:48:33sociales. Cela peut être
01:48:35les allocations familiales, le RSA
01:48:37ou encore l'aide au logement.
01:48:39Et à chaque fois, le motif retenu,
01:48:41l'absence de déclaration des revenus
01:48:43perçus illégalement.
01:48:45Un exemple précis,
01:48:47un propriétaire sans activité,
01:48:49sans ressources, percevé d'importantes sommes.
01:48:51Son époux était connu de la justice.
01:48:53La CAF a communiqué ces informations
01:48:55au parquet. 100 000 euros
01:48:57ont été saisis à leur domicile.
01:48:59Le préjudice de la CAF dans ce cas-là
01:49:01bien précis était de 10 000 euros.
01:49:03Alors pourquoi ne pas étendre ce dispositif
01:49:05partout en France ?
01:49:07Nos confrères du Parisien ont contacté
01:49:09la direction nationale des caisses d'allocations
01:49:11familiales. Selon eux,
01:49:13chaque territoire a une autonomie.
01:49:15Chacun est libre de mettre en place
01:49:17les actions qu'il souhaite, en rappelant
01:49:19leur politique générale de lutte
01:49:21contre la fraude.
01:49:23On dit beaucoup qu'il faut frapper
01:49:25au portefeuille. Est-ce que ça peut être
01:49:27une bonne solution ?
01:49:29C'est un peu un pansement sur une jambe
01:49:31de bois. Il y a tellement à faire que ça ne va pas
01:49:33résoudre et changer radicalement
01:49:35la donne. Il faut peut-être
01:49:37commencer. Il faut peut-être des petites
01:49:39victoires. On en a parlé
01:49:41à plusieurs reprises sur la responsabilité
01:49:43des parents. On sait que
01:49:45sur la question du trafic de drogue,
01:49:47ce sont des mineurs qui sont
01:49:49enrôlés pour être des petites mains
01:49:51des trafiquants.
01:49:53À plusieurs reprises,
01:49:55on a parlé de toucher aux porte-monnaie
01:49:57et surtout aux allocations familiales.
01:49:59Le Danemark, par exemple, l'a fait.
01:50:01Le Danemark suspend les allocations familiales
01:50:03pour qu'il y ait réparation
01:50:05des délits commis par les enfants.
01:50:07À un moment, on a parlé aussi des logements
01:50:09sociaux, d'expulser les familles
01:50:11de délinquants des logements sociaux.
01:50:13Il n'y a pas de raison que la solidarité
01:50:15qu'ils bénéficient de cette
01:50:17solidarité nationale,
01:50:19ça permettrait aussi de sécuriser
01:50:21et d'apporter
01:50:23une protection à ces habitants de ces quartiers-là
01:50:25si on expulsait aussi les familles.
01:50:27Je me
01:50:29félicite de cette initiative
01:50:31et je regrette qu'elle ne soit pas étendue
01:50:33parce qu'encore une fois, on sait très bien
01:50:35que de nombreuses familles
01:50:37de trafiquants de drogue
01:50:39bénéficient du RSA, notamment,
01:50:41et des différentes aides sociales.
01:50:43C'est une très bonne initiative qu'il faut absolument
01:50:45étendre.
01:50:47Quand on dit qu'il faut frapper fort,
01:50:49il faut taper au portefeuille,
01:50:51certaines personnes disent que c'est strictement impossible.
01:50:53Là, ce qui est mis en place en Isère
01:50:55prouve que c'est possible, qu'il y a une coopération,
01:50:57que tout cela est fait avec des fichiers
01:50:59coordonnés. Quand il y a une vraie volonté,
01:51:01on peut la mettre en place. Certes,
01:51:03c'est à l'échelle d'un département, mais ça veut dire
01:51:05que c'est faisable.
01:51:07Il y a des conseils d'administration
01:51:09dans chaque CAF,
01:51:11et le conseil d'administration prend ses décisions.
01:51:13Il prend ses décisions,
01:51:15mais dans un cadre légal.
01:51:17Si l'État décidait que toutes les CAF
01:51:19doivent faire ce qui se passe
01:51:21à Grenoble, toutes les CAF
01:51:23seraient obligées de le faire.
01:51:25On peut regretter.
01:51:27D'ailleurs, l'État prend des décisions. Par exemple,
01:51:29les CAF vont gérer le RSA. Ce n'est pas de la politique
01:51:31familiale, mais c'est parce que l'État en a décidé ainsi.
01:51:33Donc, il y a une possibilité
01:51:35que tout le monde le fasse. Il suffit qu'il y ait une décision
01:51:37qui vient de l'État.
01:51:39On peut s'étonner, de toute façon,
01:51:41qu'on ne fasse pas un rapport direct
01:51:43entre le train de vie des personnes
01:51:45et leurs revenus déclarés.
01:51:47– Et je vous coupe, Joseph,
01:51:49parce qu'on voit Gabriel Attal,
01:51:51qui est en train d'arriver aux consultations
01:51:53avec le Président de la République.
01:51:55On a vu, juste avant notamment,
01:51:57Édouard Philippe qui est arrivé.
01:51:59On a vu aussi François Bayrou.
01:52:01C'est vrai que c'est l'image un peu originale
01:52:03des missionnaires, c'est qu'on a un Premier ministre
01:52:05qui est toujours en exercice, mais des missionnaires,
01:52:07mais en tant que Président de groupe qui s'est rendu aux consultations.
01:52:09Pardon, je vous ai coupé.
01:52:11– Oui, ce qui est intéressant, c'est de voir qu'ils arrivent
01:52:13au compte-gouttes. – Là, il n'y a pas d'union.
01:52:15Il y a eu 3-4 troupes différents.
01:52:17Édouard Philippe seul, François Bayrou seul,
01:52:19et Gabriel Attal seul, mais Stéphane Séjournet
01:52:21avec Marc Fesneau. Il y a un peu moins d'union.
01:52:23– Et donc, nous sortir évidemment en nous disant
01:52:25nous sommes dans une forte union, etc.
01:52:27Mais bon, l'image, ce n'est pas vraiment ça.
01:52:30– Pour les CAF, c'est clair, l'État peut décider
01:52:32que les CAF peuvent faire.
01:52:34Après, quand on voit ce qu'il se passe,
01:52:36c'est chèque pour Grenoble.
01:52:38Il faut estimer le revenu du délinquant
01:52:43pour faire le calcul de ses droits
01:52:45et de savoir comment on les réduit.
01:52:47C'est-à-dire que c'est un travail administratif énorme.
01:52:49On pourrait prendre la décision carrément,
01:52:51vous êtes un délinquant, vous êtes pris dans le trafic de drogue,
01:52:54stop, terminé, on arrête tout.
01:52:56Ce qui serait plus simple et reviendrait moins cher,
01:52:58c'est la collectivité.
01:53:00Mais j'attire l'attention de ceux qui nous écoutent.
01:53:02Qui gère les CAF ?
01:53:04Les syndicats patronaux et les syndicats de salariés.
01:53:06Alors mes amis, quand vous êtes salariés
01:53:08et que vous votez pour une organisation syndicale,
01:53:11ayez conscience que selon ces options,
01:53:13les CAF prendront des décisions ou non.
01:53:16Quand vous avez une forte majorité d'extrême-gauche
01:53:21et de syndicats de gauche et d'extrême-gauche
01:53:23qui siègent dans les CAF,
01:53:25vous n'aurez pas ces décisions-là.
01:53:27Il faudrait que les citoyens en parlent,
01:53:29mais on ne parle pas assez du pouvoir des syndicats patronaux ou de salariés.
01:53:34Les conséquences, elles sont claires.
01:53:36Elles sont concrètes, ces sujets.
01:53:38Les décisions qui sont prises par les conseils d'administration.
01:53:41Fabrice Hakounen, après Naïmane Fadel, vous avez ajouté quelque chose.
01:53:44C'est le sujet du paritarisme que vous évoquez là,
01:53:46qui est issu de la loi de 46.
01:53:48C'est le Conseil national de la résistance
01:53:50qui a mis en place un certain nombre de lois sociales
01:53:53qui étaient essentielles à l'époque,
01:53:55sociologiques au sortir de la guerre,
01:53:57mais qui, pour un certain nombre de mesures,
01:53:59n'ont plus aujourd'hui de sens.
01:54:01Ce qui est étonnant,
01:54:03c'est qu'on s'étonne de ça.
01:54:06C'est quand même la base.
01:54:08On parle de solidarité nationale.
01:54:10Vous savez que la CAF est financée
01:54:13essentiellement par les cotisations sociales
01:54:15qui, pour un certain nombre,
01:54:17obèrent la compétitivité du pays.
01:54:20On se dit que c'est un élément essentiel
01:54:23pour financer la solidarité nationale.
01:54:25C'est quand même un comble
01:54:27que l'on finance de la solidarité nationale
01:54:29à l'égard de gens qui se livrent
01:54:31à des activités illégales.
01:54:33Puisqu'on dit qu'il faut arriver
01:54:35à corréler le train de vie avec les allocations
01:54:37qui sont versées, je rappelle quand même
01:54:39que quand il s'agit de le faire
01:54:41pour des raisons de contrôle fiscal,
01:54:43l'État sait très bien le faire.
01:54:45Vous avez des outils formidables
01:54:47qui permettent de monitorer en temps réel
01:54:49les réseaux sociaux.
01:54:51Je pense que c'est une question de vision.
01:54:53Quelle vision ? Quel est le projet politique
01:54:55pour ce pays ? Quelle est la vision que l'on a ?
01:54:57Est-ce qu'on a une vision qui est de dire
01:54:59que toutes ces fraudes
01:55:01et tout cela, finalement, c'est la variable
01:55:03d'ajustement qui est le prix
01:55:05à payer si on veut garder
01:55:07la paix sociale, ce que je ne crois pas du tout.
01:55:09Ou alors, est-ce qu'on veut une société plus juste
01:55:11et qui distribue
01:55:13ses subsides sociaux à ceux qui le méritent
01:55:15vraiment, à ceux qui en ont vraiment besoin
01:55:17plutôt que de saupoudrer de cette manière-là.
01:55:19C'est vraiment une vision de la société
01:55:21et aujourd'hui, la difficulté, c'est que le camp politique
01:55:23qui devrait défendre
01:55:25le mieux en matière sociale
01:55:27fait le contraire, en fait.
01:55:29C'est vrai que Naïma M. Fadel, on parle aussi
01:55:31de l'importance de faire ça de manière intelligente
01:55:33et proportionnée. C'est-à-dire que, par exemple, Rajdhati,
01:55:35ministre de la Justice, aujourd'hui, disait
01:55:37« Moi, j'avais un frère délinquant, si on avait coupé les aides sociales
01:55:39à mes parents, peut-être que je n'aurais pas
01:55:41pu m'en sortir ». Et certains proposent, justement,
01:55:43de trouver une sorte d'équilibre, c'est-à-dire
01:55:45que, par exemple, pour l'enfant qui est délinquant,
01:55:47on supprime cette partie-là. En revanche,
01:55:49on ne coupe pas tout pour que les parents puissent dire
01:55:51« Tel enfant est délinquant, on ne s'en occupe plus ».
01:55:53Mais, évidemment, on les maintient, en revanche,
01:55:55pour les enfants qui se comportent bien.
01:55:57Il y a aussi un curseur, quand même, à trouver, un équilibre
01:55:59à trouver. – Écoutez, vous avez parfaitement
01:56:01résumé les choses et je suis d'accord avec vous,
01:56:03ma chère Édith. – Tant mieux, je suis contente, Naïma.
01:56:05– Il faut se suspendre seulement pour l'enfant délinquant,
01:56:07évidemment, mais après,
01:56:09quand vous avez un père ou une mère de famille
01:56:11qui sont délinquants, n'oublions pas que dans le cadre
01:56:13du trafic de drogue, vous avez des mères
01:56:15qui sont nourrices, vous avez aussi des pères
01:56:17qui, aussi, sont dans ce trafic.
01:56:19Donc, effectivement, il faut…
01:56:21il faut…
01:56:23comment dirais-je, comment vous avez dit ?
01:56:25Enfin, bref, il faut… – Un discernement.
01:56:27– Un discernement dans tout ça.
01:56:29Évidemment, on n'est pas des fous furieux, on ne dit pas
01:56:31qu'il faut supprimer tout, mais en tout cas,
01:56:33il faut faire quelque chose. Et le Danemark, encore une fois,
01:56:35pays socio-démocrate, le fait.
01:56:37Et je le cite souvent, le Danemark,
01:56:39pourquoi ? Parce que vous avez toujours
01:56:41des cris d'orfraie de la gauche.
01:56:43Et moi, parfois, je me dis que la gauche,
01:56:45elle ne veut pas sauver des gamins.
01:56:47Elle ne veut pas sauver ses quartiers.
01:56:49– Ce n'est pas les aider à les laisser dans la délinquance
01:56:51dans laquelle ils sont. – Exactement.
01:56:53Elle préfère laisser ses quartiers congrénés
01:56:55par le trafic de drogue et par l'insécurité.
01:56:57Et pour rejoindre ce qu'a dit Joseph,
01:56:59moi, je pense que l'État, effectivement,
01:57:01c'est lui qui est en charge
01:57:03de la politique familiale, et c'est lui
01:57:05qui donne les directives,
01:57:07notamment au CNAF.
01:57:09Donc, c'est à lui de dire ce qu'il faut faire.
01:57:11Parce que même si vous avez des syndicats,
01:57:13si l'État décide,
01:57:15ce n'est pas aux syndicats
01:57:17qui vont dire non. – Le Conseil d'administration,
01:57:19quand l'État décide, il est obligé de faire.
01:57:21– Regardez, voilà, exactement.
01:57:23Et c'est ça qu'il faut faire aujourd'hui.
01:57:25Vous avez cité l'URSA,
01:57:27et à juste titre,
01:57:29l'URSA, il est géré par les conseils départementaux,
01:57:31mais c'est la CAF
01:57:33qui donne les allocations familiales.
01:57:35Mais vous voulez que je vous dise quelque chose sur l'URSA ?
01:57:37C'est-à-dire que les CAF
01:57:39qui sont départementales
01:57:41ne dialoguent pas ensemble.
01:57:43C'est-à-dire que vous allez trouver
01:57:45certaines personnes qui vont continuer
01:57:47à toucher l'URSA, alors qu'ils n'y ont pas droit.
01:57:49Et vous allez avoir aussi des personnes
01:57:51qui sont à l'URSA, qui n'ont pas
01:57:53bénéficié d'un suivi.
01:57:55– Et pour une raison simple, c'est que quand ça a été mis en place,
01:57:57ces obligations pour les CAF de gérer,
01:57:59il n'y a pas eu les moyens pour mettre un système informatique
01:58:01qui puisse couvrir l'ensemble.
01:58:03– Alors ça, c'est malheureusement vrai
01:58:05pour beaucoup de choses de l'administration en France,
01:58:07ce n'est pas coordonné.
01:58:09Je voudrais qu'on parle maintenant de la problématique
01:58:11des vendeurs à la sauvette à Paris,
01:58:13et plus précisément à Châteaurouche,
01:58:15dans le 18ème arrondissement de Paris.
01:58:17Nous sommes rendus sur place.
01:58:19Regardez les explications de Mathieu Devesse,
01:58:21Bamba Gueye et Tony Pitaro.
01:58:23– Non, ne filme pas le produit.
01:58:25– Attends, je peux ?
01:58:27– Pour filmer dans ce marché illégal
01:58:29en plein cœur de Paris,
01:58:31il faut utiliser une caméra discrète.
01:58:33Ici, de nombreux produits se vendent
01:58:35sur le territoire et des déchets.
01:58:37Nous rencontrons Emma.
01:58:39Elle habite dans ce quartier depuis 15 ans.
01:58:41Pour elle, cette situation ne peut plus durer.
01:58:43– L'été, c'est surtout le maïs.
01:58:45Partout, les épluchures de maïs.
01:58:47En tout cas, ça glisse.
01:58:49Vous avez les employés de la mairie
01:58:51qui nettoient derrière, qui ramassent
01:58:53toute la journée, et les autres
01:58:55qui continuent à dégueulasser partout dans la rue.
01:58:57– Des nuisances qui se poursuivent même le soir.
01:58:59– Les barbecues le soir,
01:59:01c'est une catastrophe.
01:59:03C'est une barbecue sur des caddies,
01:59:05sur un brasero.
01:59:07C'est de la viande, c'est parce que c'est sec.
01:59:09C'est des brochettes.
01:59:11– Pourtant, de nombreuses opérations de police
01:59:13sont régulièrement menées dans le quartier,
01:59:15comme ce mercredi.
01:59:17– Secteur Château-Rouge.
01:59:19Une opération menée par les policiers de la DESPAP,
01:59:21appuyée par les unités de force mobile en renfort,
01:59:23ont abouti à 100 personnes évincées,
01:59:2515 personnes verbalisées,
01:59:272 amendes forfaitaires délictuelles
01:59:29et 200 kilos de marchandises saisies.
01:59:31La préfecture de police de Paris
01:59:33assure poursuivre sa lutte
01:59:35contre les nuisances et l'insécurité.
01:59:37– Alors Fabrice Hakoun, on voit cette communication
01:59:39de la préfecture de police,
01:59:41100 personnes évincées.
01:59:43Très bien, évincées a-t-on la certitude
01:59:45qu'elles ne reviendront pas et de toute évidence évincées.
01:59:47Mais on voit quand même, parce qu'on avait fait déjà
01:59:49un reportage dans ce quartier où vraiment
01:59:51on voyait la longueur, enfin c'est un marché parallèle
01:59:53qui s'organise, c'est un marché qui est plus important
01:59:55que beaucoup de marchés parisiens.
01:59:57Et en fait on a l'impression qu'on ne peut rien faire.
01:59:59– Alors effectivement, c'est vider la mer
02:00:01avec une petite cuillère, parce que d'abord
02:00:03il n'y a pas que la police, il faudrait qu'il y ait
02:00:05toute la chaîne judiciaire et y compris probablement
02:00:07effectivement aussi de reconduire à la frontière
02:00:11un certain nombre de personnes qui sont en situation illégale
02:00:13et qui sont arrêtées sur ces marchés-là.
02:00:15Au-delà de ça, il faut voir quel est l'impact.
02:00:17L'impact est absolument dramatique, c'est pas quelque chose
02:00:19de folklorique parce qu'on pourrait se dire, c'est sympa,
02:00:21c'est folklorique, vous avez des gens qui passent
02:00:23de temps en temps dans ces quartiers-là et qui vous disent
02:00:25c'est folklorique, c'est sympa, c'est joli, c'est coloré.
02:00:27Les vendeurs à la sauvette ne payent pas de charges,
02:00:29ne payent pas d'impôts et vendent des produits
02:00:31qui sont des produits pour un certain nombre dangereux
02:00:33qui ne passent pas aux normes.
02:00:35– Oui, parce que quand on voit par exemple les commerçants
02:00:37qui sont autour, les normes d'hygiène qu'on leur impose,
02:00:39ils doivent se dire… – Exactement, vous avez des restaurateurs
02:00:41aujourd'hui qui travaillent dans ces quartiers-là,
02:00:43vous avez des vendeurs de souvenirs qui payent très cher
02:00:45leur fonds de commerce et donc tout cela, ça provoque
02:00:47un impauvrissement considérable en fait,
02:00:49parce que ce sont des charges sociales qui ne sont pas versées,
02:00:51ce sont des impôts qui ne sont pas payés,
02:00:53c'est de la TVA entre autres qui n'est pas payée,
02:00:55sans compter les risques sur les produits.
02:00:57Donc il y a un impact économique et socio-économique
02:00:59qui est considérable et qu'il faut prendre en compte
02:01:01quand on gère ce sujet.
02:01:03Ce n'est pas juste un sujet humain de dire
02:01:05oui mais il faut bien que ces personnes gagnent leur vie, etc.
02:01:07Ça se fait au détriment de la collectivité
02:01:09et donc il faut être effectivement bien sûr
02:01:11beaucoup plus sévère et il faut que les peines soient sévères.
02:01:13Vous savez il y a un principe, quelle que soit l'activité
02:01:15que vous avez, qu'elle soit légale ou illégale,
02:01:17il y a un principe qui s'appelle le principe du rapport risque-bénéfice.
02:01:19Je vais toujours réfléchir et même quand je suis un délinquant
02:01:21au rapport entre le risque que je cours à faire cette activité
02:01:23et le bénéfice que j'en tire.
02:01:25Tant que le rapport risque-bénéfice ne sera pas très défavorable,
02:01:27vous aurez des gens qui continueront à se livrer
02:01:29à ce genre de trafic.
02:01:31Parce que derrière, ce sont des vrais trafics
02:01:33parce que vous avez des têtes de réseau.
02:01:35Ce sont des réseaux.
02:01:37Il faut les alimenter, etc.
02:01:39Absolument, ce n'est pas un petit commerçant,
02:01:41enfin la petite personne qui va acheter 3-4 bouteilles d'eau
02:01:43et qui va les vendre dans la rue.
02:01:45C'est bien plus grave que ça, c'est un réseau constitué.
02:01:47Et Naïma M. Fadel avec en plus ce que vous disiez
02:01:49effectivement ça n'est pas folklorique,
02:01:51c'est des gens qui sont là de manière illégale
02:01:53où il y a une certaine tension.
02:01:55Quand les forces de l'ordre arrivent, il y a une tension
02:01:57et ça n'est pas le côté folklorique d'un marché
02:01:59où chacun a le droit à sa place, etc.
02:02:01On entend cette habitante nous expliquer
02:02:03à quel point ça crée des tensions, ça crée des nuisances
02:02:05avec le maïs partout par terre
02:02:07et on se dit aussi que le barbecue
02:02:09au pied des immeubles,
02:02:11c'est quand même une vraie fausse bonne idée ça.
02:02:13Oui tout à fait, mais vous savez quand on voit ces images
02:02:15on a l'impression de voir des images du tiers monde
02:02:17de pays sous WEP
02:02:19qui essayent malgré le peu de moyens qu'ils ont
02:02:21de s'attaquer à ces incivilités,
02:02:23à ces marchés sauvages,
02:02:25à ce travail illégal,
02:02:27à tout ce qui est informel
02:02:29et malgré tout
02:02:31avec difficulté
02:02:33mais qui essayent.
02:02:35Je ne voudrais pas citer un pays
02:02:37mais ils mettent même en place
02:02:39qui tentent de réguler,
02:02:41de faire en sorte que les gens se déclarent
02:02:43que justement
02:02:45toutes ces cuisines
02:02:47fassent l'objet aussi
02:02:49d'hygiène, etc.
02:02:51Et on voit ça en France.
02:02:53Vous imaginez, c'est en France que ça se passe.
02:02:55C'est à Paris que ça se passe.
02:02:57Donc on peut se dire que malheureusement
02:02:59la seule chose qu'on peut se dire
02:03:01et effectivement je vous rejoins aussi sur ce que vous avez dit
02:03:03mais qu'aujourd'hui il y a une faillite de l'État
02:03:05tout simplement parce qu'on n'arrive pas
02:03:07à s'attaquer à cette problématique.
02:03:09Joseph Tounel, effectivement on a l'impression
02:03:11avec cette déclaration de la préfecture de police
02:03:13quand même qu'on vide un peu, comme vous le disiez
02:03:15avec une petite cuillère
02:03:17parce que comme de toute façon ils sont là
02:03:19de manière illégale, vous avez beau les chasser un jour
02:03:21il y a très peu de probabilités
02:03:23qu'ils se disent, mince la police m'est tombée dessus
02:03:25je ne reviendrai pas demain, j'arrête mon business.
02:03:27Parce qu'il faudrait que ça soit dans la durée.
02:03:29Effectivement la police arrive
02:03:31va faire des contrôles
02:03:33arrête peu de monde
02:03:35parce qu'ils sont habitués, ils vont se sauver, etc.
02:03:37Il faudrait une présence policière
02:03:39sur la durée, ça a été dit.
02:03:41Derrière il y a des réseaux, donc il faut remonter les réseaux
02:03:43mais la police ne peut pas tout faire
02:03:45vu leurs moyens.
02:03:47C'est pour ça qu'ils vont sur d'autres sujets.
02:03:49Et puis
02:03:51ce n'est pas le seul endroit, ça fait des années
02:03:53que ça dure, vous allez dans la rue
02:03:55qui est quasiment en face de la mairie du 10ème arrondissement
02:03:57là ce sont les coiffeurs illégaux
02:03:59avec des gens
02:04:01et ça dure depuis des années aussi.
02:04:03C'est de la concurrence déloyale
02:04:05vis-à-vis du coiffeur
02:04:07qui lui respecte les normes, paye ses salariés
02:04:09etc. et les déclare.
02:04:11Cela dit, c'est aussi lié
02:04:13dans ces endroits-là à l'immigration.
02:04:15Alors, parce qu'il y a
02:04:17des gens qui arrivent avec un certain mode de vie
02:04:19avec des habitudes
02:04:21et il y a certains modes de vie et certaines habitudes
02:04:23qui ne sont pas en cohérence
02:04:25avec nos modes de vie et nos habitudes.
02:04:27Et puis il y a une volonté de trouver une activité coûte que coûte
02:04:29qu'elle soit illégale.
02:04:31Et on laisse faire, c'est-à-dire que c'est aussi
02:04:33un peu notre responsabilité d'avoir
02:04:35laissé faire depuis des années. Donc ils réinstallent
02:04:37comme si on était...
02:04:39C'est ce que vient de dire Joseph, c'est qu'on laisse faire.
02:04:41C'est-à-dire qu'on ne fait pas en sorte
02:04:43de faire respecter les règles. Moi, j'ai travaillé
02:04:45sur un quartier que je ne citerai pas, mais
02:04:47l'été, vous aviez des ventes
02:04:49effectivement de maïs grillé
02:04:51et c'était les enfants
02:04:53qui épluchaient les maïs et les mamans
02:04:55qui les grillaient. Et ça, c'était au vu de tout le monde.
02:04:57Vous voyez ? C'est ça le problème.
02:04:59C'est qu'à un moment, on a laissé aussi se
02:05:01banaliser. Alors, souvent, sur un regard
02:05:03aussi, j'appelle un regard
02:05:05un peu misérabiliste. Oh, c'est pas grave.
02:05:07Il y a peut-être tellement de choses à gérer
02:05:09qu'ils se disent, ça, on verra après.
02:05:11C'est pas possible. Je ne dis pas que c'est possible.
02:05:13Je suis d'accord avec vous, mais sixième puissance au monde,
02:05:15quand vous voyez que des pays en voie
02:05:17de développement s'attaquent à ça,
02:05:19parce qu'il y a des nuisances justement
02:05:21à tous les niveaux, il y a aussi la santé publique
02:05:23parce que la viande qui est vendue,
02:05:25vous vous rendez compte.
02:05:27Voilà, donc c'est tous ces problèmes. Et les rats...
02:05:29Enfin, on peut aussi citer
02:05:31toutes les nuisances possibles, mais c'est pas
02:05:33possible. On ne peut pas laisser cette situation.
02:05:35Malheureusement, elle perdure depuis des années.
02:05:37Et quand je vous dis que
02:05:39sur les quartiers visibles, mais vraiment
02:05:41au vu de tout le monde,
02:05:43voilà la réalité. Un dernier mot, Joseph.
02:05:45Se laisser faire sur une partie de l'immigration,
02:05:47ça va à l'encontre des immigrés
02:05:49parce que c'est une image qu'on donne
02:05:51de l'immigration, qui est une image
02:05:53et du coup, tous les immigrés vont en souffrir.
02:05:55Les immigrés qui travaillent,
02:05:57qui travaillent tout à fait bien,
02:05:59qui ne sont pas à se mettre avec le maïs,
02:06:01etc., mais l'image qui est renvoyée.
02:06:03Et donc, notre faiblesse
02:06:05va à l'encontre même de l'immigration
02:06:07qui se comporte normalement.
02:06:09Et je dirais même, c'est la protection des enfants, parce que quand vous avez des enfants
02:06:11à côté qui sont en train d'éplucher
02:06:13les baïsses pendant que la maman
02:06:15les grille, il y a un problème quand même.
02:06:17Au lieu d'être à l'école.
02:06:19Non, c'était l'été, c'était pendant les vacances scolaires.
02:06:21On va terminer sur ce sujet pour
02:06:23vous parler de l'initiative d'un supermarché
02:06:25qui annonçait qu'il afficherait dans le hall
02:06:27les photos de ceux qui viennent de le
02:06:29voler, une mesure pour lui radicale,
02:06:31mais en revanche à laquelle les salariés
02:06:33et les membres du personnel n'adhèrent pas.
02:06:35Ils ont diffusé un communiqué où ils expliquent
02:06:37qu'ils se désolidarisent de cette décision.
02:06:39Regardez le sujet signé Alice Sommerer.
02:06:41Un dépôt de plainte et une place
02:06:43sur le mur de la honte dans un hall de
02:06:45supermarché, c'est ce qui attendait les voleurs
02:06:47qui se seraient opposés à payer trois fois
02:06:49le prix de leur butin. Cette mesure, souhaitée par
02:06:51le gérant de l'intermarché de Redon, n'a pas
02:06:53été appréciée par le groupe qu'il représente
02:06:55et qui a directement publié un communiqué.
02:06:57Cette démarche est une initiative personnelle
02:06:59du directeur du point de vente de Redon.
02:07:01Le chef d'entreprise propriétaire
02:07:03de ce magasin présente ses excuses
02:07:05pour cette initiative à laquelle il n'a
02:07:07pas été associé. Cet affichage
02:07:09ne reflète pas la politique d'intermarché.
02:07:11Malgré la réticence de
02:07:13certains, cette pratique est de plus en plus fréquente
02:07:15et jugée nécessaire par Jérôme Jean,
02:07:17président du collectif RALVOL.
02:07:19Clairement, de plus en plus de commerçants aujourd'hui diffusent
02:07:21le visage des voleurs parce que
02:07:23c'est efficace. Pourquoi c'est efficace ?
02:07:25Parce qu'ils le font parce qu'il n'y a
02:07:27plus de réponse pénale
02:07:29dissuasive. Ils portent plainte,
02:07:31derrière les plaintes sont classées sans suite
02:07:33et restent sans réponse.
02:07:35Bien qu'elles soient dissuasives, cette pratique
02:07:37est pourtant illégale. Le gérant d'un
02:07:39supermarché qui est victime de vol
02:07:41n'a pas la possibilité de
02:07:43placarder les personnes qui l'ont
02:07:45volé parce que, s'il
02:07:47le fait, il porte attente à leur image
02:07:49et on n'a pas le droit d'utiliser l'image
02:07:51d'une personne sans autorisation
02:07:53même lorsqu'on a une bonne raison,
02:07:55à savoir qu'on considère que la personne est une voleuse.
02:07:57Le directeur de l'intermarché,
02:07:59De Redon, avait assuré avoir consulté
02:08:01une conseillère juridique avant d'afficher ce message.
02:08:03Fabrice Sakoun, c'est en fait
02:08:05le principe du name and shame
02:08:07qui est en place notamment au Royaume-Uni.
02:08:09Effectivement, on se dit qu'on ne peut rien faire, mais
02:08:11après tout, ça peut être dissuasif. C'est-à-dire qu'on voit bien
02:08:13que quand vous arrivez dans un supermarché,
02:08:15votre photo placardée en grand
02:08:17parce que vous avez volé, a priori, ça peut être dissuasif.
02:08:19Oui, alors après, ça pose
02:08:21effectivement la problématique.
02:08:23On le voit bien, cette avocate l'a dit,
02:08:25les droits de la défense. C'est-à-dire qu'en fait, on est dans un pays
02:08:27qui privilégie les droits de la défense sur les droits des victimes.
02:08:29Ça, c'est une réalité.
02:08:31Ça a eu du sens à l'époque où
02:08:33il y avait besoin de renforcer
02:08:35les droits de la défense pour des raisons démocratiques.
02:08:37Aujourd'hui, on est dans une situation qui est de plus en plus grave
02:08:39dans laquelle il y a des incivilités
02:08:41et des crimes et délits de plus en plus importants
02:08:43et il faudrait peut-être rééquilibrer ça.
02:08:45Mais ce que dit, je ne crois pas
02:08:47que c'était un responsable de magasins, mais c'est une personne
02:08:49qui parlait à un moment donné, c'est qu'il disait que c'était efficace.
02:08:51Effectivement, il faut se poser la question de la raison
02:08:53pour laquelle ils font ça.
02:08:55Si vous avez un déficit judiciaire,
02:08:57les gens vont se faire justice eux-mêmes.
02:08:59C'est ça, la gravité.
02:09:01C'est parce qu'ils savent qu'il n'y aura pas de punition derrière.
02:09:03Là, ils placardent des photos.
02:09:05Mais ça aurait pu être demain.
02:09:07Peut-être que demain, ça sera un directeur de magasin qui va se dire
02:09:09si j'en trouve un qui fait ça, je lui tire dessus,
02:09:11je lui envoie mes vigiles le tabasser.
02:09:13Il y a un problème, c'est que quand il y a un déficit
02:09:15de l'institution judiciaire,
02:09:17à un moment donné, il y a un ras-le-bol.
02:09:19Son association s'appelle ras-le-bol.
02:09:21Et ça donne des gens qui se font justice eux-mêmes
02:09:23avec le risque que ça représente pour la démocratie.
02:09:25Joseph Touvenel, effectivement, on se dit
02:09:27qu'il faut respecter la loi.
02:09:29Ce qui est un peu lassant, c'est que pour ceux qui ne respectent pas la loi
02:09:31et qui vont aller voler, et on le sait parfois
02:09:33à plusieurs reprises dans le même magasin,
02:09:35mettre leurs photos à l'entrée pour dire
02:09:37que ce sont des voleurs et peut-être attirer
02:09:39l'attention des autres consommateurs.
02:09:41Là, la loi les protège.
02:09:43En revanche, la loi ne protège pas le gérant de magasin
02:09:45de la nourriture ou que sais-je,
02:09:47d'être volé régulièrement.
02:09:49Je crois que là, tout a été dit.
02:09:51Le problème, c'est les risques de dérive.
02:09:53D'abord, c'est illégal.
02:09:55Mais ensuite, il y a les risques de dérive.
02:09:57Imaginez qu'on dise que c'est possible
02:09:59et vous n'entendez pas
02:10:01pour des problèmes de voisinage
02:10:03avec le directeur du supermarché
02:10:05et il vous affiche comme voleur.
02:10:07Vous voyez les dérives.
02:10:09Mais ça a été dit, c'est parce que notre faiblesse,
02:10:11le fait que la justice ne passe pas,
02:10:13le fait que la police,
02:10:15quand elle arrête un voleur,
02:10:17derrière, n'est pas suivie.
02:10:19En plus, ils ont des heures et des heures
02:10:21de paperasserie à faire.
02:10:23Ils n'ont pas envie de perdre leur temps
02:10:25sur un voleur.
02:10:27On va dire que c'est un petit vol.
02:10:29Mais pour ceux qui sont volés en nombre,
02:10:31comme les gens qui ont des supérettes
02:10:33ou des magasins, ce n'est pas un petit vol à chaque fois.
02:10:35C'est une partie de leur chiffre d'affaires.
02:10:37Il faudrait qu'on ait conscience que pour eux,
02:10:39c'est important, même si c'est un vêtement.
02:10:41Pour le responsable du magasin,
02:10:43pour lui, c'est grave.
02:10:45Et pour celui qui vole,
02:10:47c'est aussi un moyen de se rendre compte
02:10:49qu'il faut une sanction immédiatement.
02:10:51Et tant que la sanction n'est pas ferme
02:10:53et immédiate, on arrivera à ce genre
02:10:55de dérives qui peuvent être très dangereuses
02:10:57pour la société, à la société de rétablir
02:10:59un ordre juste, ce qui n'est pas fait.
02:11:01Naïma M. Fadel.
02:11:03Pour rebondir sur la question
02:11:05de la société, la sécurité et la protection,
02:11:07justement, la civilisation,
02:11:09c'est de la transférer à l'État,
02:11:11l'État de droit, qui est censé
02:11:13nous rendre justice
02:11:15et qu'on ne se fasse pas nous-mêmes justice.
02:11:17Mais on voit bien qu'aujourd'hui,
02:11:19l'État de droit, malheureusement,
02:11:21est défaillant, est impuissant
02:11:23et qu'il y a même un certain fatalisme.
02:11:25Parce que ce que disait
02:11:27ce monsieur de l'association
02:11:29RAL-Le Vol, c'est tout simplement
02:11:31qu'il répond à un désespoir.
02:11:33Et effectivement, comme vous disiez,
02:11:35ce n'est pas un produit, c'est deux, trois,
02:11:37quatre, etc.
02:11:39C'est une somme importante
02:11:41de déficit qu'il y a sur son commerce.
02:11:43Merci à tous les trois. On marque une pause
02:11:45et on se retrouve pour la dernière partie
02:11:47de Midi News. On parlera d'international
02:11:49avec notamment la situation
02:11:51migratoire au Royaume-Uni. Restez bien avec nous
02:11:53et à tout de suite.
02:11:55C'est la dernière partie
02:11:57de Midi News. On va parler maintenant
02:11:59de la problématique toujours présente
02:12:01au Royaume-Uni de l'immigration illégale
02:12:03et plus particulièrement des traversées
02:12:05illégales de la Manche. D'abord, on va faire
02:12:07le point avec notre correspondante sur place,
02:12:09Sarah Ménaille.
02:12:17Alors, on entendra
02:12:19dans un instant justement les présions de Sarah Ménaille.
02:12:21Le gouvernement britannique, Joseph Townell,
02:12:23qui a dit qu'il y a eu 14 489
02:12:25traversées
02:12:27illégales sur un an, traversées illégales
02:12:29de la Manche. Alors, ce chiffre, parfois, peut
02:12:31sembler un peu étrange parce que la semaine dernière,
02:12:33on nous disait que sur une seule semaine, il y avait eu
02:12:35plus de 1000 traversées. Du coup,
02:12:37on se dit que le ratio est quand même
02:12:39étrange. Oui, parce que
02:12:41selon les sources, le chiffre diverge.
02:12:43À la limite, c'est normal. Ce sont des traversées
02:12:45illégales et je ne crois pas que les gens qui traversaient
02:12:47illégalement, ensuite, arrivaient sur le territoire britannique
02:12:49et disaient, voilà, j'ai traversé.
02:12:51Moi, ce que je note,
02:12:53c'est sur les masses et les contradictions
02:12:55dans ce que nous racontent les uns et les autres.
02:12:57On nous avait dit
02:12:59que le nombre de migrants qui ont traversé
02:13:01illégalement la Manche est en nette baisse
02:13:03en 2023. Donc, on dit qu'en 2023,
02:13:05ça s'écroule. On nous donne
02:13:07d'autres chiffres, moins 30 000,
02:13:09etc.
02:13:11Maintenant, on nous dit que c'est au plus haut.
02:13:13Et en fait, il faut regarder les masses et ce qui
02:13:15se passe. On voit que
02:13:17la traversée de la Manche, sur la durée,
02:13:19en fait, il y a eu une augmentation. Et les causes,
02:13:21il y a une chercheuse du CNRS
02:13:23qui a fait une étude là-dessus, qui sont très intéressantes.
02:13:25Pourquoi ça augmente pour les traversées de la Manche ?
02:13:27Elle nous dit, d'abord, les difficultés
02:13:29d'accéder en camion.
02:13:31Les entreprises sont de plus en plus vigilantes,
02:13:33ont des amendes très fortes.
02:13:35Et donc, ça a renforcé leur vigilance.
02:13:37Tout ce qui est la pénétration par le tunnel,
02:13:39par le port, etc., il y a la présence
02:13:41maintenant de capteurs très sophistiqués.
02:13:43Donc, ça va sur les Manches.
02:13:45Pour les passeurs, ils se sont rendus compte que c'était beaucoup
02:13:47plus intéressant financièrement de faire
02:13:49un bateau. On a un tas de gens qui ont fait
02:13:51payer pour la traversée 1 000 ou 2 000 euros.
02:13:53Et en plus, ils s'organisent pour
02:13:55faire des passages simultanés
02:13:57en faisant partir, au même moment,
02:13:59de la Normandie jusqu'au
02:14:01nord de la France.
02:14:03Et donc, ça sature, évidemment.
02:14:05Et nos services vont pouvoir arrêter
02:14:07un ou deux bateaux. – Oui, mais ils ne pourront pas être de partout.
02:14:09– Exactement. Ce qui explique qu'il y en ait beaucoup plus qui passent.
02:14:11– On charge aussi beaucoup plus les bateaux.
02:14:13Ce que nous disait Sarah Ménaille, c'est qu'ils ont observé qu'il y avait
02:14:15beaucoup plus maintenant de migrants à bord de chaque
02:14:17bateau qu'il y a un an. – Absolument.
02:14:19Puisque le passage 1 000, 2 000 euros suivant,
02:14:21vous imaginez quand vous entassez
02:14:23les gens. Et avec cette stratégie
02:14:25de saturation et des voyages
02:14:27mieux organisés, parce que les passeurs, c'est
02:14:29beaucoup d'argent, on a maintenant
02:14:31des groupes qui arrivent en car jusqu'au nord
02:14:33de la France et qui sont lâchés
02:14:35pour traverser la Manche.
02:14:39Et on nous avait dit que
02:14:41ça allait s'arrêter avec le Brexit,
02:14:43mais en fait, il n'y a pas de
02:14:45lien direct. Pourquoi
02:14:47beaucoup de gens vont en Angleterre ? Une des raisons,
02:14:49c'est parce qu'ils ont de la famille là-bas.
02:14:51C'est-à-dire que l'immigration qui a été massive
02:14:53et acceptée par les Anglais, c'est aussi
02:14:55quelque chose qui attire. Et puis, jusqu'à
02:14:57ces derniers mois,
02:14:59les chefs d'entreprise en Angleterre sur les
02:15:01métiers dits en tension, pouvaient
02:15:03payer un immigrant
02:15:0520 % en-dessus du salaire minimum.
02:15:07Et donc, en-dessous du salaire minimum,
02:15:09si je paye 20 % en-dessous,
02:15:11ça attire des gens. Ça s'est arrêté,
02:15:13mais je crois que ça ne s'est arrêté qu'en mars 2024.
02:15:15– Et c'est vrai que Fabrice Hakoun,
02:15:17ce double discours entre guillemets du Royaume-Uni,
02:15:19de dire, nous avons besoin de migrants
02:15:21légaux, parce que ces migrants légaux
02:15:23peuvent servir dans les métiers en tension.
02:15:25Mais on refuse l'immigration illégale.
02:15:27Forcément, on imagine que pour les passeurs,
02:15:29c'est un discours parfait de leur dire,
02:15:31vous allez voir, au Royaume-Uni, ils manquent
02:15:33de main-d'œuvre, ils ont besoin de migrants.
02:15:35Évidemment, eux, ils cherchent des migrants qui arrivent
02:15:37de manière légale, mais
02:15:39ça donne un certain espoir qui fait que certains vont
02:15:41tenter, malheureusement, de risquer
02:15:43leur vie, puisque les traversés dans la Manche,
02:15:45aussi malheureusement, sont souvent l'objet
02:15:47de drames. Mais ça donne l'espoir de se dire,
02:15:49peut-être que je peux y aller, d'être intégré et avoir un travail.
02:15:51C'est toute l'hypocrisie
02:15:53de l'ultralibéralisme anglo-saxon.
02:15:55Par exemple, ce
02:15:57processus qui consiste à payer
02:15:5920% moins cher des
02:16:01migrants n'existe pas en France.
02:16:03Vous savez qu'en France, il faut pouvoir attester du fait que
02:16:05la personne issue d'immigration que vous embauchez,
02:16:07dans l'informatique, on en a énormément,
02:16:09est payée au même niveau de salaire
02:16:11qu'un Français. Et ça, c'est essentiel.
02:16:13Donc, on a ces
02:16:15mécanismes de protection
02:16:17en France, qu'il n'y a pas dans ces pays
02:16:19ultralibéraux, où ce qui compte, effectivement, c'est
02:16:21le profit. Donc ça, c'est la première
02:16:23chose. Et puis après, vous avez
02:16:25la folie
02:16:27communautariste
02:16:29qui a constitué à penser
02:16:31que, finalement, le multiculturalisme, c'était
02:16:33l'apogée
02:16:35à la fois du libéralisme
02:16:37et de notre
02:16:39société occidentale. Et on a bien
02:16:41vu les résultats
02:16:43qui sont des résultats absolument catastrophiques aujourd'hui,
02:16:45puisque ça a provoqué un appel d'air.
02:16:47Et là, on voit que ce n'est pas, finalement, le social qui provoque un appel d'air.
02:16:49Parce que souvent, en France, on dit que ce sont les prestations
02:16:51sociales qui provoquent un appel d'air. Je ne crois pas que ce soit ça.
02:16:53Je pense que c'est beaucoup plus largement
02:16:55cette espèce de folie libérale
02:16:57qui consiste à penser qu'on peut arriver
02:16:59et faire un peu n'importe quoi, selon ses us et coutumes,
02:17:01etc., qui attirent, en fait,
02:17:03ces migrants. Parce que, globalement, je ne suis pas certain
02:17:05que beaucoup des migrants arrivent
02:17:07avec l'obsession
02:17:09du subsite social, contrairement à ce qu'on peut
02:17:11penser. – En France, si.
02:17:13– On peut lire le préfet Didier Lesquy,
02:17:15qui est directeur de Lofi,
02:17:17il en parle très bien dans son petit livre
02:17:19« L'immigration, le grand dérangement ».
02:17:21– Je vais vous donner la parole dans un instant, Naïma M. Fadel,
02:17:23mais on va écouter, justement,
02:17:25les précisions de Sarah Menaï, où elle va
02:17:27redonner, justement, tous les chiffres. Et je vous donne la parole,
02:17:29Naïma. – 13 489,
02:17:31c'est le nombre
02:17:33de personnes ayant illégalement traversé
02:17:35la Manche à bord de petites
02:17:37embarcations entre janvier et juin
02:17:39dernier, soit une hausse de 18%,
02:17:41par rapport à la même période
02:17:43l'an dernier. Alors, ces chiffres, ils sont
02:17:45donnés par le ministère britannique de l'Intérieur,
02:17:47qui précise que ces embarcations
02:17:49de fortune, eh bien, elles sont de plus
02:17:51en plus chargées. 51
02:17:53personnes par bateau en moyenne
02:17:55entre juin 2023 et juin 2024,
02:17:57contre 44 personnes en moyenne
02:17:59par bateau pour l'année
02:18:01précédente. Alors, les deux tiers de leurs
02:18:03passagers, eh bien, ce sont des hommes,
02:18:05âgés de 18 ans ou plus, originaires
02:18:07d'Afghanistan, d'Iran, des pays de
02:18:09l'Est ou encore, eh bien, du Vietnam.
02:18:11Une augmentation de l'immigration
02:18:13illégale vietnamienne, puisque les
02:18:15arrivées de migrants vietnamiens pour l'année 2024,
02:18:17eh bien, ils ont quadruplé
02:18:19par rapport à l'année 2023.
02:18:21Alors, réduire les niveaux
02:18:23d'immigration, immigration légale ou illégale,
02:18:25c'est l'un des objectifs principaux
02:18:27du gouvernement travailliste de
02:18:29Keir Starmer, la ministre britannique
02:18:31de l'Intérieur. Yvette Cooper a publié
02:18:33cette semaine, en ce sens, un plan
02:18:35visant à lutter contre cette
02:18:37immigration illégale, en augmentant
02:18:39notamment, eh bien, le nombre d'expulsions
02:18:41dans les six prochains mois et en s'attaquant également
02:18:43à la base du problème,
02:18:45ce que les gouvernements précédents n'ont pas
02:18:47réussi, finalement, à jubuler,
02:18:49en luttant, notamment, contre les
02:18:51gangs de passeurs, pour qui ce business,
02:18:53eh bien, est extrêmement lucratif.
02:18:55Naïma M. Fadel, avec
02:18:57effectivement un défi de taille pour le nouveau
02:18:59gouvernement Starmer, c'est-à-dire de devoir tenter
02:19:01de résoudre la situation, on l'a entendu,
02:19:03en s'en prenant plus fermement aux passeurs,
02:19:05en expulsant beaucoup plus massivement,
02:19:07mais il hérite aussi d'une situation,
02:19:09il est Premier ministre, on le rappelle, depuis quelques semaines,
02:19:11avec une obligation de résultat, finalement,
02:19:13qu'on n'a pas, franchement, imposée à ses prédécesseurs.
02:19:15Exactement,
02:19:17et n'oublions pas une chose,
02:19:19ce qu'il a aussi annoncé, je crois que c'est aussi
02:19:21de s'attaquer au travail illégal,
02:19:23c'est-à-dire que les employeurs
02:19:25de travailleurs illégaux seraient aussi
02:19:27sanctionnés. Vous savez,
02:19:29moi, je pense que c'est le message, en fait.
02:19:31On tourne en rond parce que
02:19:33le message qu'on pourrait avoir, c'est tout simplement
02:19:35de dire oui à une immigration
02:19:37légale, qui est choisie,
02:19:39non à une immigration
02:19:41illégale, et que si
02:19:43vous arrivez dans le pays d'une manière
02:19:45illégale, vous ne serez jamais
02:19:47régularisé. C'est ce que fait l'Australie,
02:19:49c'est ce que font
02:19:51les États-Unis, et aujourd'hui,
02:19:53c'est ça qui doit être clairement dit, parce que
02:19:55de toute façon, toutes ces personnes-là qui arrivent
02:19:57même chez nous d'une manière illégale,
02:19:59elles savent qu'elles seront
02:20:01qu'elles seront régularisées
02:20:03et qu'elles ne seront jamais expulsées.
02:20:05Et c'est ça le problème. Et aujourd'hui,
02:20:07il faut tenir compte de ça pour réussir
02:20:09aussi un enjeu qui est de taille
02:20:11notamment pour nous, c'est
02:20:13une intégration, une assimilation,
02:20:15et travailler sur la cohésion nationale.
02:20:17Et puis, c'est vrai que Joseph Tounel,
02:20:19c'est ce qu'on disait, le problème aussi avec
02:20:21le Royaume-Uni dans sa volonté
02:20:23de tenter en tout cas d'intégrer,
02:20:25d'assimiler, le problème, c'est la gestion
02:20:27en fait du nombre. C'est-à-dire qu'il y a
02:20:29un moment donné où quand vous avez trop
02:20:31d'entrées illégales sur votre sol,
02:20:33il est évidemment malheureusement impossible de les intégrer
02:20:35parce qu'il n'y a pas les structures, il n'y a pas
02:20:37les logements, il n'y a pas les emplois, il n'y a pas tout ce qui fait
02:20:39qu'ils pourraient avoir une vie de manière
02:20:41légale au Royaume-Uni. C'est vrai d'ailleurs
02:20:43dans tous les pays, il n'y a pas rien.
02:20:44Et puis les êtres humains ne sont pas des
02:20:46individus fongibles. Il y a des gens
02:20:48qui s'intègrent mieux que d'autres.
02:20:50Par exemple,
02:20:52quand on parle, je pense à la communauté
02:20:54vietnamienne en France,
02:20:56on a eu beaucoup de
02:20:59vietnamiens qui vivaient dans les forêts,
02:21:01qui ont été chassés par le communisme.
02:21:03Ils se sont parfaitement intégrés.
02:21:05Ça en devient exemplaire.
02:21:07Mais c'est une intégration économique,
02:21:09mais il reste très communautaire.
02:21:11Mais ils ne sont pas visibles en France.
02:21:15C'est à peu près logique. Les Afghans, par exemple,
02:21:17il y a beaucoup d'Afghans qui vont en Angleterre.
02:21:19On va avoir beaucoup plus de mal à s'intégrer
02:21:21dans une société occidentale parce qu'ils en sont,
02:21:23mais à l'opposé.
02:21:25Quand dans un pays, on peut
02:21:27intégrer une femme et laisser la tête dépasser
02:21:29et la lapider à coups de pierre,
02:21:31vous imaginez le choc culturel et comment on fait
02:21:33l'intégration. Tout n'est pas fongible.
02:21:35Sur les chiffres, c'est quand même très intéressant
02:21:37parce que ce qui a été dit est évidemment exact,
02:21:39une augmentation du nombre
02:21:41de traversées illégales,
02:21:43mais cette augmentation,
02:21:45quand on regarde les chiffres de l'année d'avant,
02:21:47c'est une baisse par rapport à 2022.
02:21:49On voit que les gouvernements successifs
02:21:51jouent avec les chiffres.
02:21:53Là, on nous dit qu'il y a eu une augmentation,
02:21:55mais il y a deux ans, on disait que ça s'est effondré.
02:21:57Prenons les chiffres avec des pincettes.
02:21:59Il y a un problème d'immigration,
02:22:01il y a un problème d'intégration.
02:22:03Les Britanniques, c'en est une démonstration
02:22:05et ça a été dit que la société dont ils rêvaient
02:22:07en s'imaginant qu'on pouvait faire
02:22:09cohabiter des gens qui vivent
02:22:11totalement différemment, ce n'est pas possible.
02:22:13Cela dit, on peut cohabiter
02:22:15en vivant un peu différemment,
02:22:17mais quand on est dans une société, il faut accepter
02:22:19les grandes règles de cette société.
02:22:21Il y a un problème de nombre,
02:22:23mais quand il y a une masse qui arrive,
02:22:25on ne peut pas gérer la masse,
02:22:27c'est aussi simple que ça.
02:22:29Le problème, c'est qu'on peut
02:22:31assimiler des individus,
02:22:33mais pas des masses d'individus.
02:22:35Le problème qu'on a aujourd'hui,
02:22:37c'est l'incapacité à assimiler,
02:22:39à intégrer.
02:22:41On va essayer au moins d'intégrer.
02:22:43On a beaucoup de mal,
02:22:45notamment on les reçoit,
02:22:47et je le vois dans les répartitions
02:22:49qui sont faites dans les régions.
02:22:51Elles sont refaites
02:22:53par groupes d'individus,
02:22:55parfois 50 ou 100 personnes
02:22:57de même origine.
02:22:59Ils ne sont que dans l'autre soi.
02:23:01On a fait une loi contre le séparatisme,
02:23:03mais en réalité, on est en train
02:23:05d'encourager ce séparatisme.
02:23:07On parle maintenant de la présidentielle
02:23:09américaine, Kamala Harris a voulu
02:23:11tracer un nouveau chemin d'unité
02:23:13en acceptant l'investiture officielle
02:23:15du Parti démocrate.
02:23:17Je me promets d'être la présidente
02:23:19du Parti démocrate.
02:23:21Elle a promis dans son discours
02:23:23un discours qu'a suivi Elisabeth Guedel,
02:23:25notre envoyée spéciale sur place.
02:23:27Kamala Harris a accompli
02:23:29tout ce qu'elle voulait dans son discours
02:23:31d'un peu plus d'une demi-heure.
02:23:33Se présenter, la fille d'immigrés
02:23:35de la classe moyenne qui s'est toujours
02:23:37battue pour le peuple américain,
02:23:39c'est ce que j'ai fait toute ma vie,
02:23:41a-t-elle dit. Elle a voulu montrer
02:23:43qu'elle était prête à diriger le pays
02:23:45en étant la commandante en chef.
02:23:47Elle a voulu mettre fin aux souffrances
02:23:49à Gaza. Elle a évidemment défendu son
02:23:51programme de gauche. Elle a été beaucoup
02:23:53question du droit à l'avortement.
02:23:55Elle a abordé des sujets difficiles
02:23:57pour sa campagne, l'économie
02:23:59ou encore l'immigration. Elle veut pousser
02:24:01à la réforme d'un système migratoire
02:24:03qu'elle juge défaillant. Elle a multiplié
02:24:05les appels à l'unité mais surtout les attaques
02:24:07virulentes contre Donald Trump.
02:24:09Comme la procureure qu'elle a été,
02:24:11elle a mis en garde contre son retour
02:24:13à la Maison Blanche. Vous imaginez
02:24:15un discours solennel, parfois grave
02:24:17mais plein d'espoir pour l'avenir.
02:24:19En tout cas, ce qui compte, ce n'est pas
02:24:21ce que pensent de ce discours
02:24:23les délégués qui quittent Chicago
02:24:25et ce centre de convention
02:24:27mais comment les électeurs
02:24:29d'une poignée d'états clés aux Etats-Unis
02:24:31l'ont accueilli. Ce sont eux
02:24:33qui font la différence dans les urnes.
02:24:35En tout cas, prochain rendez-vous, ce sera
02:24:37le débat télévisé face à Donald Trump
02:24:39le 10 septembre à Philadelphie.
02:24:41Effectivement, Fabrice Hakoun Kamala Harris
02:24:43a coché la première case, c'est-à-dire
02:24:45de réunir en interne et de réussir
02:24:47à récupérer l'investiture.
02:24:49Ça, c'est fait. Maintenant, le problème,
02:24:51c'est qu'il va falloir élargir, comme dans toute présidentielle,
02:24:53son socle et là, on voit que ça va forcément
02:24:55être plus compliqué. Elle est comptable
02:24:57d'une partie du bilan de Joe Biden
02:24:59et comptable de son propre bilan, notamment
02:25:01sur les questions migratoires qui étaient censées gérer.
02:25:03Les Américains n'ont pas forcément l'impression
02:25:05que ça a été vraiment géré.
02:25:07Vous avez employé le mot, c'est cocher les cases.
02:25:09On a vraiment l'impression d'un produit marketing
02:25:11et il faut cocher les cases les unes après les autres.
02:25:13Elle a coché la première case,
02:25:15il faut qu'elle coche toutes les cases. Elle a l'image,
02:25:17parce qu'elle a quand même une très belle image.
02:25:19Elle a son passé intéressant,
02:25:21procureur, etc. Petit à petit,
02:25:23elle est en train de cocher toutes les cases.
02:25:25Sauf que parfois, il y a un décalage entre
02:25:27le produit marketing et la volonté populaire.
02:25:29Il va falloir voir ce que veut
02:25:31le peuple américain, en réalité.
02:25:33Après, c'est une élection qui est très complexe
02:25:35parce que c'est une élection par État.
02:25:37Vous pouvez très bien gagner l'élection en étant minoritaire
02:25:39en nombre de voix. D'ailleurs, c'est ce qui se passe pour Paris aussi,
02:25:41pour Anne Hidalgo.
02:25:43Vous pouvez avoir deux personnes qui gagnent l'élection,
02:25:45le vote populaire et le vote des grands électeurs.
02:25:47C'est un système extrêmement complexe.
02:25:49Et puis, c'est un grand pays, c'est un pays continent.
02:25:51Donc, d'aller savoir quels sont les soucis.
02:25:53Puis après, il y a un élément dont on parle très peu
02:25:55et qui est essentiel. On en parle beaucoup moins
02:25:57que dans les élections précédentes. C'est l'usage
02:25:59des réseaux sociaux, de l'informatique, de l'intelligence artificielle.
02:26:01Parce que vous avez la possibilité
02:26:03aujourd'hui de cibler
02:26:05en fonction des catégories de population
02:26:07et de pousser des contenus qui sont des contenus anxiogènes
02:26:09et qui vont les faire voter pour l'un ou l'autre des candidats.
02:26:11Et donc, tout ça va beaucoup jouer aussi.
02:26:13Donc, je pense que c'est très compliqué
02:26:15aujourd'hui d'avoir
02:26:17une vision claire de ce que va être
02:26:19le résultat de cette élection.
02:26:21Avec, on voit aussi, Josette Ounel, une Kamala Harris
02:26:23qui tente de se montrer comme la candidate
02:26:25de l'apaisement versus Donald Trump
02:26:27qui serait le candidat un petit peu de tous les excès.
02:26:29Elle n'a de cesse de rappeler
02:26:31ses problèmes judiciaires, de rappeler
02:26:33qu'elle est outrancière, etc.
02:26:35C'est pareil, c'est-à-dire que faire une campagne
02:26:37contre quelqu'un, ça ne fait pas véritablement un programme.
02:26:39À un moment donné, il va falloir qu'elle se mouille aussi
02:26:41sur des sujets. Par exemple, sur la politique internationale,
02:26:43c'est compliqué, elle ménage la chèvre et le chou.
02:26:45Sur un certain nombre de sujets, on voit que pour l'instant,
02:26:47elle se contente de parler
02:26:49de grands principes sans aller vraiment dans le fond des choses.
02:26:51Oui, mais sans doute qu'elle a raison en communication
02:26:53parce que d'un côté, on a Donald Trump
02:26:55qui est...
02:26:57C'est ce qu'il fait, il est excessif.
02:26:59Il est excessif, il attaque avec excès,
02:27:01dans le vocabulaire, dans la façon de faire, dans ses choix, etc.
02:27:03Et de l'autre côté, elle, elle va jouer
02:27:05l'Amérique apaisée.
02:27:07Après, c'est
02:27:09comment vont voter les indécis
02:27:11parce qu'il y a deux blocs
02:27:13qui ne changeront sans doute pas.
02:27:15Mais ce qui va faire la différence, c'est les indécis.
02:27:17Et les indécis, selon les États,
02:27:19leur indécision, ce ne sont pas forcément
02:27:21les mêmes motifs. C'est là où c'est très difficile
02:27:23à jouer.
02:27:25C'est pour ça qu'on a d'ailleurs
02:27:27des démocrates qui, dans certains endroits, sont
02:27:29plus républicains que certains républicains.
02:27:31Des républicains, ils sont plus démocrates
02:27:33à certains endroits qu'indémocrates.
02:27:35Ça complique les choses.
02:27:37Cela dit, elle a été
02:27:39deuxième.
02:27:41Elle a eu comme sujet
02:27:43de responsabilité
02:27:45l'immigration.
02:27:47Et ça, ce n'est pas un succès.
02:27:49Et donc, le dossier dont elle a eu en charge,
02:27:51ça n'a pas été un succès.
02:27:53Trump va lui rappeler. Elle, elle va rappeler
02:27:55à Trump que Trump a été condamné, etc.
02:27:57On verra ce qu'il en sortira.
02:27:59Mais c'est très indécis.
02:28:01Et puis, que vont faire les électeurs qui soutenaient Kennedy ?
02:28:03Puisque Kennedy,
02:28:05du côté républicain,
02:28:07il avait quand même
02:28:09un soutien qui n'était pas négligeable.
02:28:11Il se retire de la compétition.
02:28:13Que vont faire ces électeurs ?
02:28:15Ça, c'est un gros point d'interrogation.
02:28:17Je voudrais que, justement, on regarde ce que fait Donald Trump,
02:28:19puisqu'il était à la frontière americano-mexicaine
02:28:21en Arizona.
02:28:23Le candidat républicain s'est rendu là où un mur
02:28:25pour tenter de réduire les flux migratoires
02:28:27est construit sous son administration.
02:28:29Il en a évidemment profité pour tacler
02:28:31la politique migratoire des démocrates.
02:28:33Kamala Harris veut l'ouverture des frontières.
02:28:35A-t-il dit les explications de Noemi Hardy ?
02:28:39Un déplacement symbolique
02:28:41en pleine campagne présidentielle.
02:28:43Lors de sa prise de parole,
02:28:45Donald Trump a accusé Kamala Harris
02:28:47de vouloir ouvrir les frontières à l'immigration clandestine.
02:28:51Nous sommes ici aujourd'hui
02:28:53à la frontière sud en Arizona,
02:28:55là où la camarade Kamala Harris,
02:28:57je l'appelle camarade
02:28:59car elle est une marxiste
02:29:01à radical de gauche,
02:29:03elle veut des frontières ouvertes.
02:29:05Elle veut que notre pays,
02:29:07je ne comprends pas comment quelqu'un le voudrait,
02:29:09soit ouvert aux criminels du monde entier.
02:29:11La construction du mur
02:29:13souhaitée par Donald Trump
02:29:15avait été stoppée nette à l'arrivée de Joe Biden,
02:29:17avant de reprendre partiellement un an après
02:29:19car il était légalement contraint
02:29:21de poursuivre le barrage.
02:29:23Kamala Harris a accusé Donald Trump
02:29:25de tacler la politique de sa rivale démocrate.
02:29:27Nous avons une marxiste qui se présente
02:29:29et je ne pense pas que vous puissiez la laisser faire.
02:29:31Ce pays n'est pas prêt
02:29:33pour un président marxiste.
02:29:35Elle ne construira jamais le mur,
02:29:37elle ne veut pas construire le mur.
02:29:39Elle dit seulement que si elle change d'avis,
02:29:41c'est uniquement parce qu'elle veut être élue.
02:29:43Car qui ne voudrait pas d'une frontière forte ?
02:29:45Kamala Harris a quant à elle accusé Donald Trump
02:29:47de vouloir renvoyer son pays en arrière.
02:29:49On voit effectivement d'un côté
02:29:51une Kamala Harris qui dit que Donald Trump
02:29:53est un horrible personnage,
02:29:55de l'autre Donald Trump qui dit que son opposante
02:29:57est une marxiste, qu'elle veut l'immigration
02:29:59à tout vent, etc.
02:30:01On déplore parfois le manque de niveau
02:30:03de notre personnel politique et des débats.
02:30:05On se dit que pour l'instant,
02:30:07on n'est pas encore dans le fond.
02:30:09On va voir si le débat change quelque chose.
02:30:11Mais là, à coup de conférences de presse
02:30:13et de meetings, on entend la même chose
02:30:15depuis plusieurs semaines.
02:30:17Kamala Harris bénéficie aujourd'hui
02:30:19d'une nouveauté par rapport à Biden.
02:30:21C'est ça qu'il faut voir.
02:30:23C'est un effet aussi, j'allais dire,
02:30:25produit marketing.
02:30:27Mais à mon avis, ça ne va pas durer
02:30:29parce que, n'oublions pas que
02:30:31Trump était vraiment un animal politique.
02:30:33Au niveau des débats, il est excellent.
02:30:35Est-ce qu'elle va faire le poids ?
02:30:37Etre en débat face à Trump, c'est compliqué.
02:30:39Ce n'est pas quelqu'un de rationnel
02:30:41qui est allé sur des arguments.
02:30:43C'est lui qui dirige et il faut suivre.
02:30:45Effectivement, il faudra qu'elle fasse
02:30:47un peu de media training pour voir
02:30:49comment elle peut le tacler.
02:30:51Mais je pense que c'est beaucoup plus difficile.
02:30:53En plus, l'élection américaine
02:30:55se joue vraiment
02:30:57au dernier jour, dans les derniers jours.
02:30:59Ce n'est pas du tout gagné.
02:31:01Je pense que ce ne sont pas les pas de danse
02:31:03de l'ex-président Obama
02:31:05qui vont la servir.
02:31:07Avec Joseph Nel en quelques secondes.
02:31:09Pour terminer, on parlait tout à l'heure
02:31:11de cocher des cases.
02:31:13On l'a vu, les Obamas sont venus la soutenir.
02:31:15C'était Evalongoria, l'actrice très connue.
02:31:17On attend un jour Beyoncé.
02:31:19Ce côté très people aux Etats-Unis,
02:31:21parce qu'on attend.
02:31:23La question, c'est quelle est la guest star
02:31:25qui vient tel jour à la convention démocrate ?
02:31:27Et de l'autre côté, Trump va dire
02:31:29regardez cette Amérique des villes.
02:31:31Alors que moi, je suis l'Amérique du peuple.
02:31:33Regardez mon vice-président d'où il vient.
02:31:35Est-ce que Beyoncé et Evalongoria
02:31:37pourraient incarner la candidate
02:31:39des classes moyennes ?
02:31:41Et de la classe ouvrière, de ceux qui bossent,
02:31:43de ceux qui aiment le travail, etc.
02:31:45C'est ça qui va jouer face aux showbiz.
02:31:47Et de l'autre côté, la réponse est
02:31:49vous êtes un vieux, regardez votre âge
02:31:51puisque Biden n'est plus là.
02:31:53Moi, je suis jeune, je suis dynamique
02:31:55et je présente l'avenir.
02:31:57Merci à tous les trois.
02:31:59Tout de suite, vous retrouvez
02:32:01Mickaël Dos Santos dans 180 Minutes Infos
02:32:03avec ses invités.
02:32:05Et moi, je vous retrouve à 17h pour Punchline.
02:32:07Passez une bonne après-midi sur CNews.

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