Midi News Été (Émission du 26/07/2024)

  • il y a 2 mois
Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Rendoux, PDG de la SNCF, dénonce des actes d'irresponsables.
00:00:03Conséquence, évidemment, on vous l'avait dit, beaucoup, beaucoup de suppressions de trains
00:00:07ainsi que des dizaines de retards, jusqu'à trois heures de retard indiqués pour l'instant.
00:00:11Alors, pour vous faire un point sur la situation, seul un train sur deux circule vers l'Est,
00:00:17seul un sur deux vers le Nord, aucun train vers la Bretagne jusqu'à 13 heures.
00:00:21La situation pourrait un petit peu s'améliorer dans l'après-midi
00:00:25et un train sur quatre circule vers le bord de l'Est.
00:00:28En tout cas, ici, certains ont annulé leur billet après un certain temps d'attente.
00:00:33Depuis six heures et demie ce matin, cela fait donc plus de quatre heures qu'ils attendaient.
00:00:36On avait des jeunes filles qui nous expliquaient qu'elles avaient prévu un week-end entre amis
00:00:41pour partir dans le Sud.
00:00:42Eh bien, elles ont décidé tout simplement d'annuler.
00:00:45D'autres patientes ont bien que mal, en attendant leurs petits-enfants venus de Bordeaux,
00:00:49dans l'espoir de voir leur train affiché sur le panneau d'affichage.
00:00:54Évidemment, on l'a entendu à plusieurs reprises,
00:00:56beaucoup de familles sont déçues puisqu'elles ne partiront pas en vacances, en week-end.
00:01:01C'est évidemment un moment attendu pour ces familles.
00:01:03Eh bien, c'est la déception ici, à la gare Montparnasse.
00:01:07On a vu aussi ces forces de l'ordre mobiliser quelques patrouilles de police et de gendarmerie
00:01:12qui doivent assurer la sécurité.
00:01:14Car à l'intérieur de la gare Montparnasse, il y a énormément de monde,
00:01:18des usagers qui sont assis au sol, beaucoup de personnes qui se bousculent.
00:01:23Alors, il faut assurer la sécurité.
00:01:26En tout cas, tous les clients qui doivent voyager ce week-end vont être recontactés.
00:01:31La SNCF demande aux voyageurs de ne pas se rendre en gare.
00:01:34Si leur train est conservé, ils recevront un SMS.
00:01:38Pour les personnes déjà en gare, des gilets rouges sont actuellement mobilisés pour informer les voyageurs.
00:01:44Tout à l'heure, on a entendu le PDG de la SNCF qui disait que cela aurait dû être une fête,
00:01:48un week-end de départ en vacances, notamment pour de nombreux Français.
00:01:52Mais que tout cela est gâché.
00:01:54Ce qu'il affirme, c'est qu'on peut compter sur la SNCF pour établir les lignes au plus vite.
00:01:59Alors, évidemment, ces incidents captent toute l'attention des médias français,
00:02:03mais pas seulement autour de nous.
00:02:05On a la presse étrangère, la presse britannique, la presse japonaise
00:02:08qui, évidemment, parle de cet événement, de cet incident
00:02:11qui éclipse le début de la cérémonie de l'ouverture des Jeux olympiques.
00:02:16Alors, dorénavant, il va falloir réparer câble par câble
00:02:19et tout tester avant un retour à la normale qui est prévu seulement lundi.
00:02:30Merci à vous, Marine Sabourin, pour toutes ces informations.
00:02:33Évidemment, on refera le point avec vous et avec toutes les équipes
00:02:36de CNews mobilisées sur le terrain puisqu'on va consacrer évidemment, très largement,
00:02:40ce midi news à cette attaque massive subie par la SNCF.
00:02:44J'en profite pour saluer mes invités.
00:02:46Mathieu Hoque, bonjour.
00:02:47Bonjour.
00:02:47Vous êtes secrétaire général le millénaire Gabriel Robin, bonjour.
00:02:50Bonjour.
00:02:50Vous êtes journaliste et Hecteur Lajoigny, bonjour.
00:02:53Bonjour.
00:02:54Vous êtes avocat.
00:02:55Alors, je le disais, il y a cette attaque massive, plus de 800 000 voyageurs qui sont concernés
00:03:00et l'un d'entre eux qui est en plateau puisque, Gabriel Robin, vous-même,
00:03:03vous devez prendre un train à Montparnasse.
00:03:05Quelles informations vous avez ?
00:03:07Ça circule, ça circule pas ?
00:03:08Où on est de l'information usagée, comme on dit ?
00:03:10Écoutez, je vais regarder en direct, mais sur l'application SNCF,
00:03:13pour l'instant, il n'indique rien.
00:03:16Il n'y a pas de suspension du trajet.
00:03:19La même heure est indiquée.
00:03:20En fait, l'heure, puisque moi, j'avais un train à 15h11, ça n'a pas changé.
00:03:25Donc, pour l'instant, je suis dans le flou le plus total.
00:03:27Et j'espère que le train pourra partir.
00:03:30Alors, j'ai vu que les lignes perturbées étaient plutôt dans l'est et dans le nord.
00:03:35Mon train part vers Bordeaux.
00:03:36Les lignes les plus touchées sont vers le sud-ouest.
00:03:39D'accord.
00:03:40Les plus touchées, c'est le nord et l'est.
00:03:41C'est parfait, j'ai essayé de me rassurer.
00:03:43Je n'osais pas dire à Gabriel Romain que ça sentait un petit peu la persuasion.
00:03:47J'ai essayé de m'auto-persuader, mais non.
00:03:49Écoutez, je ne sais pas pour l'instant.
00:03:51Est-ce qu'ils vont repartir ?
00:03:52Ce que j'ai compris, c'est qu'il n'y avait pas de train jusqu'à 13h.
00:03:55Jusqu'à 13h, ça, c'est sûr.
00:03:56Il n'y a pas d'ambiguïté, il n'y a pas de train.
00:03:57Donc, jusque-là, c'est facile.
00:03:59Écoutez, j'attends de recevoir des informations.
00:04:01J'imagine qu'ils vont nous transmettre des informations sur l'application.
00:04:03Et si vous n'en recevez pas, la consigne la plus importante,
00:04:06c'est de ne pas se rendre en gare.
00:04:07Si vous n'avez pas de SMS vous indiquant que votre train va pouvoir partir,
00:04:11il faut partir sous le principe qu'il ne circulera pas,
00:04:13puisque, encore une fois, c'est la gare Montparnasse
00:04:15et la ligne sud-ouest qui est la plus impactée.
00:04:18Les autorités de la SNCF ont demandé aux gens de ne pas se rendre en gare
00:04:21pour éviter qu'il y ait trop de monde.
00:04:24Encore une fois, il y a un vrai risque s'il y a trop de personnes dans la gare Montparnasse.
00:04:29On va vous laisser de toute façon partir de l'émission
00:04:31et on fera le point, justement, quand vous serez arrivés à la gare,
00:04:32si vous voulez bien, on s'appellera pour savoir où vous en êtes.
00:04:34Je vous dirai.
00:04:35Si jamais vous avez un train.
00:04:37Effectivement, Noémie Schultz est avec nous du service politique justice.
00:04:39Bonjour Noémie.
00:04:40Alors, justement, où en est-on ?
00:04:41On a vu un certain nombre de prises de parole,
00:04:43à la fois de la SNCF et des autorités politiques.
00:04:46Qu'est-ce qu'on sait pour l'instant de ce qui s'est passé ?
00:04:49Alors, quelques éléments communiqués par les responsables de la SNCF
00:04:54qui parlent d'un sabotage coordonné,
00:04:56puisque c'est des actions qui se sont déroulées cette nuit
00:04:59aux alentours de 4h du matin.
00:05:00Les 4 lignes à grande vitesse étaient visées,
00:05:03le nord, l'est, le sud-est et l'ouest, la ligne atlantique.
00:05:07Fort heureusement, la ligne sud-est n'a pas été touchée.
00:05:12Il y a eu une intervention extérieure qui a empêché
00:05:15les personnes à l'origine de ces sabotages de pouvoir mettre le feu,
00:05:18puisque le mode opératoire est le même à chaque fois.
00:05:20Ce sont des incendies volontaires de canalisation
00:05:23dans lesquels passent des câbles.
00:05:25Et dans ces câbles, il y a des centaines de fils
00:05:27qu'il va falloir reconnecter, tester pour rétablir la circulation des trains,
00:05:32puisque, et Michel Chevalet nous l'a très bien expliqué,
00:05:35sans ces informations, les trains ne peuvent pas circuler
00:05:37pour des raisons évidentes de sécurité.
00:05:41Donc, ce qu'on peut dire à l'heure actuelle,
00:05:44c'est qu'évidemment, des enquêtes sont ouvertes.
00:05:47Pour le moment, on a sollicité le parquet de Paris,
00:05:50le parquet antiterroriste, pour savoir s'ils pourraient chapoter,
00:05:53puisqu'on est sur des actions dans différentes zones géographiques.
00:05:56Donc, vous avez les parquets locaux qui, pour le moment, ont la main sur ces enquêtes,
00:05:58mais qui pourraient se dessaisir au profil d'un seul parquet unique.
00:06:02Donc, des enquêtes qui sont en cours, avec très certainement,
00:06:05dès à présent, des enquêteurs, des gendarmes,
00:06:08des sections de recherche locales qui sont à pied d'œuvre
00:06:10pour tenter de récolter des éléments de preuve.
00:06:13Il va y avoir un travail très important aussi,
00:06:15à partir des images de vidéosurveillance,
00:06:17pour repérer les véhicules qui ont pu s'approcher de ces lieux
00:06:20le long des chemins de fer et des voies ferrées cette nuit.
00:06:24Et puis, bien sûr, tout un travail des services de renseignement,
00:06:27et ça, une source sécuritaire nous confirmait il y a quelques minutes
00:06:31que l'ensemble des services de renseignement,
00:06:32que ce soit le renseignement territorial et la DGSI,
00:06:35sont mobilisés pour tenter d'identifier, bien sûr, les auteurs de ce sabotage.
00:06:39À ce stade, nous dit-on, aucune certitude sur l'auteur de ces actions,
00:06:43le ou les auteurs, bien sûr, puisque plusieurs personnes sont passées à l'acte,
00:06:47mais au regard du mode opératoire incendiaire et de la cible,
00:06:51encore une fois, ces voies ferrées,
00:06:52eh bien, on s'oriente plutôt vers les mouvances environnementalistes,
00:06:56ultra-gauches et contestataires.
00:06:58Voilà ce que nous confiait une source sécuritaire il y a quelques minutes.
00:07:00Merci beaucoup, Noémie Schultz.
00:07:02On fera le point tout au long de l'émission avec vous,
00:07:03justement, sur les dernières informations.
00:07:05On va se rendre sur le terrain, cette fois, Gare du Nord,
00:07:08où nous attend Audrey Bertheau, puisqu'on a beaucoup parlé,
00:07:10c'est vrai, ce matin, de la gare Montparnasse,
00:07:12qui est la première à avoir eu des impacts,
00:07:14mais on apprend aussi que plusieurs trains,
00:07:16notamment, se sont annulés entre Paris et Londres.
00:07:18Quelle est la situation, Gare du Nord, cher Audrey ?
00:07:23Bonjour, Élodie. En effet, on est Gare du Nord.
00:07:27On a pu discuter avec des voyageurs, beaucoup, en fait,
00:07:30ici, attendent leur famille ou leurs amis.
00:07:33On a discuté avec un monsieur qui attend toute sa famille
00:07:37qui vient de Bruxelles et sa famille est bloquée à Bruxelles,
00:07:40depuis ce matin.
00:07:41Ils ne peuvent tout simplement pas partir.
00:07:44A priori, le train devrait bouger, mais évidemment, il y a du retard
00:07:49et les informations ont du mal à arriver jusqu'ici.
00:07:53Il y a aussi des trains qui partent pour Londres.
00:07:56Les Eurostar partent de Gare du Nord.
00:07:59Là aussi, les perturbations sont, bel et bien, présentes,
00:08:03puisque plusieurs trains en direction de Londres sont annulés.
00:08:07Donc, voilà, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques,
00:08:11évidemment, c'est une situation très compliquée pour tout le monde.
00:08:14Je rappelle que 800.000 voyageurs sont touchés par ces perturbations.
00:08:19Le président du groupe SNCF qui demande donc aux voyageurs
00:08:23de reporter leur voyage et de ne pas se rendre en gare.
00:08:26Et puis, je rappelle que cinq dégradations ou tentatives de dégradation
00:08:30sur le réseau ont eu lieu entre 1h et 5h30 du matin
00:08:34et que les perturbations devraient durer au moins tout le week-end.
00:08:38Et donc, les services de renseignement et les forces de l'ordre
00:08:41sont mobilisés pour retrouver les auteurs.
00:08:43Et c'est ce qu'a annoncé Gabriel Attal.
00:08:45Merci beaucoup Audrey et Berthe.
00:08:47On vous retrouvera évidemment tout au long de cette émission.
00:08:49Et puis, le ministère des Transports a fait un point justement sur la situation.
00:08:53Le ministère qui déplore, je le cite,
00:08:55une opération de sabotage criminel ciblée, préparée et coordonnée.
00:08:59Ils font le point finalement, zone géographique par zone géographique,
00:09:02sur les lignes à grande vitesse atlantiques.
00:09:04Pour l'instant, tout est interrompu, on vous le disait tout à l'heure.
00:09:07Une tentative d'acte de malveillance a été en revanche déjouée à plusieurs endroits.
00:09:12Et puis, pour l'instant, les lignes qui sont touchées
00:09:15tentent d'être déviées de la ligne classique.
00:09:17C'est évidemment ce qui fait qu'il y a à la fois des trains annulés
00:09:20et surtout évidemment des trains qui sont retardés.
00:09:23Et puis, le ministre Patrice Vergritte indique qu'il est évidemment
00:09:26aux côtés des équipes mobilisées et qu'il les remercie.
00:09:29Mathieu Hoque, c'est vrai qu'on est un jour qui n'est pas totalement comme les autres.
00:09:33On doit aujourd'hui accueillir le monde, montrer la meilleure image de la France.
00:09:36C'est la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
00:09:38Toutes les prises de parole ce matin,
00:09:40notamment de la présidente de région Valérie Pécresse,
00:09:42disaient que ça n'était pas du hasard que ça ait lieu aujourd'hui.
00:09:45Oui, en effet, on a bien là en France, et c'est notre grand problème,
00:09:48des gens qui veulent prendre en otage la société,
00:09:50qui veulent prendre en otage les Français,
00:09:52qui veulent prendre en otage les Parisiens à des fins qui sont politiques.
00:09:55Il faudra faire la lumière sur les auteurs de ces faits,
00:09:58qui sont des faits criminels et qui, justement,
00:10:00engagent l'image et la responsabilité de notre pays à l'international.
00:10:03Parce que, comme vous le disiez, on accueille le monde aujourd'hui.
00:10:06Moi, ce qui me marque beaucoup, et c'est quand on a travaillé
00:10:09sur cette question de l'organisation et de la préparation des Jeux olympiques,
00:10:11c'est que, quand on échange avec les services de renseignement,
00:10:13notamment les services de renseignement intérieur,
00:10:15ils nous disaient la chose suivante.
00:10:16Cette cérémonie d'ouverture est difficile à prévoir.
00:10:20Toutes les modalités organisationales sont difficiles à prévoir.
00:10:23Parce qu'en réalité, vous avez au moins quatre secteurs à sécuriser sur une journée.
00:10:28Il y avait effectivement la cérémonie d'ouverture, donc les quêtes Paris.
00:10:30Il y a également les transports publics.
00:10:32Les autorités étaient plutôt focalisées sur ce qui se passait en région parisienne,
00:10:36donc le RER, le métro, etc.
00:10:39Mais il y avait également les petites lignes rurales et les lignes LGV.
00:10:43Et il y a également aussi le troisième point, c'était les infrastructures sportives.
00:10:47Et le quatrième élément, c'était l'Île-de-France dans sa globalité
00:10:51et les questions d'insécurité normales au quotidien.
00:10:53Et donc, effectivement, la multiplication des points de difficulté en termes d'insécurité
00:10:58causé par cette cérémonie d'ouverture qui mobilise un certain nombre de ressources,
00:11:02faisait que c'était difficile d'anticiper l'ensemble des problèmes
00:11:04et d'anticiper ce type de sabotage.
00:11:05Hector, la Joanie, c'est vrai qu'on a vu qu'il y avait beaucoup de forces de l'ordre qui étaient mobilisées.
00:11:10Il y a une attention qui est extrêmement concentrée, c'est bien normal, sur Paris,
00:11:13sur la cérémonie d'ouverture.
00:11:15Mais malheureusement, on ne peut pas tout anticiper partout et tout le temps.
00:11:19Oui, tout à fait.
00:11:20Et puis là, on peut se douter qu'il y aura très certainement un office central
00:11:23qui va se saisir ou être saisi par les différents ministères publics.
00:11:28C'est-à-dire qu'en fait, il y a des actes de délinquance qui sont commis
00:11:31à différents endroits en France.
00:11:33Donc ça peut très certainement être un office central qui chapeautera tout.
00:11:36Et ce ne sera pas un commissariat de quartier, si je puis dire,
00:11:39qui va mener les investigations.
00:11:40Les investigations, à mon avis, ont déjà commencé.
00:11:42Et ce sera des enquêteurs, à mon avis, assez aguerris.
00:11:45Je voudrais qu'on regarde un certain nombre de réactions,
00:11:48à commencer par celle de Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France,
00:11:51qui donc est touché malheureusement, comme beaucoup d'autres régions,
00:11:54par cette attaque contre la SNCF.
00:11:56Soutien aux agents de la SNCF à l'œuvre pour établir la circulation des TGV.
00:12:00La justice devra être intransigeante.
00:12:02Les auteurs de ce sabotage devront être retrouvés et fermement condamnés.
00:12:06Effectivement, Gabriel Robin, on espère que ceux qui ont mené ces opérations,
00:12:09qui sont extrêmement précises et bien coordonnées,
00:12:13puisqu'il y en a peu qui ont été déjoués,
00:12:15devront être retrouvés rapidement.
00:12:17Et que ça serve aussi d'exemple en termes de justice.
00:12:19On attend des condamnations importantes.
00:12:21Bien sûr.
00:12:22Déjà, il faudra déterminer quelle est leur motivation.
00:12:25Noémie Schultz a rappelé que le modus operandi rappelait un petit peu
00:12:30celui de l'extrême-gauche, en fait, de type d'activistes d'extrême-gauche.
00:12:34Effectivement, il y a un bouquin qui s'appelait
00:12:37À nos amis par le comité invisible,
00:12:40qui a été dirigé à l'époque par Julien Coupa,
00:12:42c'est l'affaire de Tarnac,
00:12:44qui expliquait qu'il fallait s'attaquer aux différentes infrastructures,
00:12:47notamment de transport ferré,
00:12:49parce que ce sont des types d'opérations
00:12:51qui sont assez faciles à mettre en place.
00:12:54Assez peu risquées aussi.
00:12:56C'est en pleine nuit, etc.
00:12:58Et donc, ça permettait à l'extrême-gauche de paralyser le pays.
00:13:03Donc ça, c'est une hypothèse.
00:13:05La seconde hypothèse, c'est celle d'un État étranger hostile,
00:13:08qui serait donc en espèce peut-être la Russie.
00:13:11Ça a été évoqué il y a quelques mois.
00:13:13Il y a un média tchèque qui avait expliqué
00:13:15que les Russes pourraient envisager des attaques
00:13:18sur les infrastructures ferrées en Europe.
00:13:20Le cas s'est produit aussi en Pologne.
00:13:22Mais c'est vrai que pour l'instant,
00:13:24on se dirige plutôt peut-être vers la gauche radicale.
00:13:26Et effectivement, je pense que les sanctions doivent être très fortes.
00:13:29C'est-à-dire qu'elles doivent se donner des sanctions pour terroristes,
00:13:32pour actes terroristes,
00:13:34et entraîner des peines de prison fermes de longue durée.
00:13:37Parce que sinon, si vous voulez,
00:13:39on l'a bien vu avec la question avec les Saint-Saulines,
00:13:43les gens aussi qui s'attaquent dans les musées,
00:13:46les éco-activistes qui vont jeter de la soupe sur des toiles.
00:13:49Il y a tout un tas de cas comme ça.
00:13:51Ces gens sont hardistes parce qu'ils ne sont pas suffisamment sanctionnés.
00:13:54Parce que quand Gérald Darmanin dissout des associations,
00:13:57il avait voulu dissoudre Révolution Permanente.
00:13:59Finalement, ça ne s'est pas fait.
00:14:01Tant qu'on ne les sanctionnera pas vraiment,
00:14:03ils ne s'en sortiront pas.
00:14:05Oui, parce qu'ils sont constitués de manière à ne pas pouvoir être dissous aussi.
00:14:07C'est ce qui représente les soulèvements de la terre.
00:14:09On ne peut pas dissoudre parce qu'ils sont organisés d'une certaine manière.
00:14:11Le Comité Autonome, le Comité Invisible, pardon,
00:14:14l'APSUS et les autonomistes sont des gens qui n'ont pas d'organisation.
00:14:17En fait, ce sont des organisations informelles.
00:14:20C'est pour ça que nous, on avait fait cette proposition
00:14:22dans le débat public il y a quelques années,
00:14:24de qualifier ces organisations d'organisations terroristes.
00:14:27Parce que quand on regarde le mode opératoire,
00:14:29ça relève de la définition juridique du terrorisme,
00:14:32qui est justement d'utiliser des moyens de pression
00:14:35pour faire peur et pour faire passer un message politique.
00:14:37En l'occurrence, c'est un message politique qui vient de l'ultra-gauche,
00:14:40qui est un message de déconstruction de la société,
00:14:42de déconstruction de notre mode de vie,
00:14:45de déconstruction de nos services publics d'un point de vue plus global.
00:14:48Or, si on ne les qualifie pas d'associations terroristes,
00:14:52on ne pourra pas justement résoudre le problème juridique
00:14:54qui est que dès lors que le ministre de l'Intérieur
00:14:56cherche à avoir une politique volontariste
00:14:58en essayant de dissoudre les associations,
00:15:00en essayant de fermer les sites aussi,
00:15:02parce qu'il faut fermer les locaux,
00:15:04on n'y arrivera pas.
00:15:06Et donc, c'est pour ça qu'il faut le faire.
00:15:07Il faut les qualifier de terroristes,
00:15:09même les associations, notamment écologistes,
00:15:11il faut le faire.
00:15:12Et ensuite, après, le problème aussi,
00:15:14je vais revenir sur un point quand même,
00:15:16le problème qu'a la politique du gouvernement,
00:15:18ça a été aussi de dire qu'il faut faire du 1 pour 1.
00:15:20C'est-à-dire que dès qu'on ferme une association d'ultra-gauche,
00:15:23il faut absolument fermer une association d'ultra-droite
00:15:26pour essayer de faire une sorte de bloc central
00:15:28face à l'ultra-gauche et face à l'ultra-droite.
00:15:30Or, quand on regarde la composition notamment des fichiers S,
00:15:33on a 10 000 fichiers S pour ultra-gauche et pour ultra-droite,
00:15:37seulement 1 500 à 2 000 pour l'ultra-droite
00:15:40et le reste pour l'ultra-gauche.
00:15:41Donc en réalité, le problème qu'on a dans notre pays
00:15:43est plutôt positionné sur l'ultra-gauche.
00:15:45Et donc il faut véritablement une politique volontariste contre eux.
00:15:48Ils ont beaucoup plus tapé sur l'ultra-droite
00:15:50que sur l'ultra-gauche, en réalité,
00:15:52parce que le nombre d'associations dissoutes,
00:15:54il n'y en a pas tant que ça, si on regarde.
00:15:57Alors que de l'autre côté, elles sont beaucoup plus faciles
00:15:59à dissoutre, parce qu'elles sont parfois
00:16:01sous des associations de loi 1901, etc.
00:16:03Oui, parce qu'elles sont constituées de manière
00:16:05à pouvoir être plus facilement dissoutes,
00:16:07même si ce n'est pas leur volonté, évidemment.
00:16:08C'est ça, à l'ultra-gauche, ils sont quand même malins,
00:16:10puis ils profitent aussi de relais, parfois médiatiques,
00:16:12universitaires assez puissants, qui permettent d'en protéger
00:16:14un certain nombre.
00:16:16Donc oui, ils sont résilients,
00:16:18et ils sont capables.
00:16:20Moi, il y a aussi quand même un autre volet
00:16:22dont on ne parle pas, mais c'est que
00:16:24la France Insoumise, qui n'est pas
00:16:26une association terroriste,
00:16:28ce n'est pas ce que je vais dire du tout,
00:16:30mais elle a antagonisé tout de même
00:16:32le débat public.
00:16:33Adrien Quatennens, juste après le résultat
00:16:35des élections législatives, a dit
00:16:37si Emmanuel Macron ne désigne pas
00:16:39un Premier ministre du Nouveau Front Populaire
00:16:41tel qu'on l'aura décidé, on va marcher
00:16:43sur Matignon.
00:16:45Tout ça entraîne
00:16:47cette gauche de rupture, peut entraîner
00:16:49chez certains mouvements radicaux
00:16:51qui lui sont proches
00:16:53une envie d'aller plus loin,
00:16:55d'en découdre. L'élection d'une personne
00:16:57comme Raphaël Arnault, qui est antifa,
00:16:59et qui côtoie
00:17:01ce type d'association
00:17:03et d'organisation
00:17:05paraterroriste,
00:17:07et qui lui-même a des méthodes parfois assez violentes,
00:17:09peut aussi donner un signal
00:17:11à certains qu'il y a une forme d'impunité nouvelle
00:17:13et qu'ils sont en capacité
00:17:15d'agir. On a hâte
00:17:17d'entendre la position de la France Insoumise,
00:17:19puisque le lendemain du 7 octobre,
00:17:21Mathilde Panot avait dit que c'était un acte
00:17:23de résistance.
00:17:25Mais il n'est pas impossible qu'on nous dise la même chose.
00:17:27Donc si pour eux, le Hamas
00:17:29est un organisme de résistance,
00:17:31j'imagine que pour eux,
00:17:33ces sabotages
00:17:35sont indolores ou ne sont pas des actes
00:17:37de délinquance. Donc ça va être intéressant d'avoir leur position.
00:17:39Je voudrais qu'on regarde la réaction
00:17:41officielle qu'on nous a communiquée
00:17:43de la région Île-de-France. Évidemment, une condamnation
00:17:45forte et ferme de cette volonté
00:17:47de déstabilisation du pays.
00:17:49Et puis, ils nous annoncent aussi que le réseau
00:17:51francilien n'est pas ricochet,
00:17:53forcément impacté. Et la recommandation
00:17:55de Noémie Schultz du service Polyjustice,
00:17:57nous le disait tout à l'heure, c'est de recommander
00:17:59aux voyageurs de ne pas se rendre en gare
00:18:01et d'attendre des informations
00:18:03avant de potentiellement aller chercher leur train.
00:18:05Pourquoi ? Pour ne pas congestionner les gares et les transports
00:18:07dans une journée où il fallait déjà, on le rappelle,
00:18:09transporter plus de 300 000 personnes
00:18:11pour la cérémonie d'ouverture.
00:18:13On va se rendre maintenant sur le terrain. On va rejoindre
00:18:15immédiatement Thibaut Philips. Vous êtes
00:18:17vice-président Les Républicains en charge
00:18:19des transports de la région Grand Est.
00:18:21Merci d'avoir accepté l'invitation
00:18:23de CNews. Alors d'abord, un premier point
00:18:25de situation. Où en est la région
00:18:27Grand Est avec cette attaque ? Quels sont
00:18:29les trains, les lignes qui sont impactées ?
00:18:31Alors, la ligne principalement
00:18:33impactée, c'est forcément la ligne
00:18:35TGV Est.
00:18:37Depuis ce matin, on arrive quand même à faire
00:18:39passer des trains par la ligne classique.
00:18:41Les trains sont détournés pour éviter justement
00:18:43le point qui a été le plus touché
00:18:45par l'incendie à hauteur de
00:18:47Panis-sur-Moselle. Et donc, on accuse
00:18:49des retards entre 1h30 et 2h
00:18:51sur les trains. Il y aura sûrement
00:18:53des suppressions. La bonne
00:18:55nouvelle, c'est qu'on arrive quand même à faire relativement
00:18:57bien rouler les trains entre Paris-Est
00:18:59et la Lorraine.
00:19:01Mais ce qui est très compliqué, c'est entre la Lorraine
00:19:03et Strasbourg. Et donc, c'est pour ça que, comme vous le disiez,
00:19:05on recommande aux différents
00:19:07voyageurs qui devaient prendre le train d'attendre
00:19:09les informations, d'attendre le SMS
00:19:11de la SNCF qui leur dira si leur train
00:19:13part, s'il part en retard ou
00:19:15s'il est supprimé. Donc, de manière
00:19:17très concrète pour les téléspectateurs qui nous
00:19:19écoutent et qui pourraient attendre en train, c'est étape 1.
00:19:21On attend chez soi. Et si
00:19:23le train est maintenu et
00:19:25circule, on reçoit un SMS. Et de la même manière,
00:19:27s'il est annulé, on nous prévient qu'il est annulé. C'est-à-dire
00:19:29qu'il y a une information qui est faite, au cas
00:19:31où il est marqué, en tout cas, train par train.
00:19:33Tout à fait. Grâce, justement,
00:19:35au fait que les gens aient acheté leur ticket
00:19:37en général, et notamment par l'application
00:19:39SNCF Connect, ils laissent leur coordonnée
00:19:41avec leur numéro de portable. Il y a
00:19:43une information précise qui est donnée
00:19:45à chacun des voyageurs. Et donc, chaque
00:19:47voyageur est informé. Ça évite
00:19:49de saturer les gares, puisqu'il y a énormément
00:19:51de monde en gare. On est sur
00:19:53une journée à la fois avec des gens qui voulaient se rendre
00:19:55à Paris pour la cérémonie d'ouverture,
00:19:57mais aussi tous les départs en vacances. Et donc,
00:19:59il vaut mieux attendre que d'attendre en gare
00:20:01où il y a beaucoup de monde, et notamment
00:20:03en gare de Strasbourg aujourd'hui, mais aussi
00:20:05dans les gares intermédiaires, à Lorraine-TGV,
00:20:07où il y a aussi beaucoup de monde, puisqu'il n'y a plus de train
00:20:09qui circule au niveau de Lorraine-TGV.
00:20:11Et donc, il faut qu'on puisse remettre
00:20:13au fur et à mesure
00:20:15le trafic. Et les équipes des SNCF
00:20:17Réseau vont nous dire, en début d'après-midi,
00:20:19le diagnostic technique précis
00:20:21et combien de temps de travaux seront nécessaires pour
00:20:23rétablir complètement la circulation.
00:20:25Mais vraisemblablement, ça sera plutôt
00:20:27lundi ou mardi que tout sera rétabli.
00:20:29Et alors, vous venez de
00:20:31désespérer Gabriel Robin, qui est en plateau avec moi
00:20:33et qui a un train tout à l'heure à Montparnasse
00:20:35qui n'a pas été ravi de ce que vous venez de dire.
00:20:37Et alors, effectivement, c'est ce qu'on entendait aussi pour
00:20:39les réparations, etc. C'est très complexe parce que
00:20:41ces dégradations, évidemment, touchent à la
00:20:43sécurité des voyageurs et des trains. Et donc,
00:20:45il faut réparer câble par câble,
00:20:47nous disait le patron de la SNCF.
00:20:49Oui, tout à fait.
00:20:51Puisqu'en fait, c'est des installations électriques qui ont été
00:20:53touchées dans des postes électriques,
00:20:55avec des passages de câbles. Et donc,
00:20:57c'est des câbles qui souvent sont là,
00:20:59notamment pour tous les organes de sécurité
00:21:01en termes de signalisation. Donc, finalement, plus aucun
00:21:03train ne peut circuler. C'est souvent
00:21:05des installations complexes. On avait vécu d'ailleurs ça
00:21:07il y a quelques
00:21:09mois au niveau de la gare de l'Est.
00:21:11Il y avait eu aussi un incident de criminel
00:21:13quand Clément Beaune était encore
00:21:15ministre des Transports et ça avait complètement perturbé
00:21:17la circulation. Et c'est là où
00:21:19on voit qu'il y a une fragilité du réseau,
00:21:21mais une vraie complexité à
00:21:23sécuriser nos réseaux. Puisqu'en fait,
00:21:25comme on a des dizaines de milliers de kilomètres
00:21:27en France qu'il faudrait sécuriser,
00:21:29ça serait extrêmement compliqué
00:21:31de pouvoir le faire. Donc, c'est vrai
00:21:33que c'est souvent une fragilité
00:21:35et c'est terrible d'avoir ce type d'acte
00:21:37qui, finalement, paralyse complètement
00:21:39le réseau. Et c'est
00:21:41un acte, vraiment,
00:21:43que moi, je qualifie de sabotage
00:21:45et de volontaire pour
00:21:47paralyser, finalement, les Français qui
00:21:49voulaient enfin se rendre en vacances ou pouvoir profiter
00:21:51de l'ambiance des JO.
00:21:53Merci beaucoup. En tout cas, Thibaut Philips, je rappelle, vous êtes
00:21:55vice-président LR chargé des Transports
00:21:57de la région Grand Est d'avoir été avec nous et pour
00:21:59toutes ces informations. On part sans plus tarder
00:22:01sur le terrain. On va rejoindre
00:22:03Marine Sabourin qui est devant
00:22:05la gare Montparnasse. Alors, Marine,
00:22:07on imagine que l'ambiance sur place est tendue
00:22:09avec les voyageurs qui attendent désespérément de
00:22:11savoir si, oui ou non, leur train va circuler.
00:22:15Oui, en effet, l'audit c'est toujours la
00:22:17pagaille, mais les usagers sont
00:22:19engagés entre agacements.
00:22:21Certains essaient de voir le côté positif
00:22:23s'il y en a un, évidemment.
00:22:25Pour vous faire un point sur la situation,
00:22:27seul un train sur deux circule vers l'Est,
00:22:29un sur deux vers le Nord,
00:22:31un sur quatre vers le Bordelais
00:22:33et aucun train vers la Bretagne jusqu'à
00:22:3513h00. En tout cas, je vous le disais,
00:22:37certains ont annulé leur billet puisque
00:22:39leur train ne circule pas.
00:22:41Leur train a été annulé.
00:22:43D'autres patientent tant bien que mal dans l'espoir
00:22:45de voir leur train affiché sur le
00:22:47panneau d'affichage. En tout cas,
00:22:49sur les panneaux d'affichage, pour l'instant,
00:22:51il est noté qu'il y a eu effectivement ces actes
00:22:53de malveillance. Vous l'avez dit en plateau,
00:22:55tous les clients qui doivent voyager
00:22:57ce week-end vont être recontactés.
00:22:59La SNCF demande surtout aux voyageurs de ne pas
00:23:01se rendre en gare. Si leur train
00:23:03est conservé, ils recevront un SMS.
00:23:05Mais vous le voyez sur nos images,
00:23:07la fréquentation de la gare Montparnasse
00:23:09ne désamplit pas. Il y a toujours autant
00:23:11de monde que ce matin.
00:23:13Merci beaucoup, Marine Sabourin
00:23:15et merci à Raphaël Lazeregg
00:23:17qui est avec vous. C'est vrai que, Mathieu Hocq,
00:23:19ce qu'on entendait aussi de la bouche de ce vice-président
00:23:21de région, c'était que, évidemment,
00:23:23et on le comprend, mais malheureusement aussi,
00:23:25on ne peut pas sécuriser en France
00:23:27l'intégralité des infrastructures de la SNCF,
00:23:29que ce soit ses armoires électriques,
00:23:31les canalisations ou même les voies, on l'imagine,
00:23:33mais on se rend compte du coup, malheureusement, du potentiel
00:23:35d'enjeu que ça représente aussi. Effectivement, on a longtemps
00:23:37reproché au pouvoir public de fermer
00:23:39des lignes
00:23:41de trains, notamment les petites lignes
00:23:43dans la ruralité. La réalité qu'on a
00:23:45sur notre réseau, c'est que dès lors que vous ouvrez
00:23:47ou que vous maintenez une ligne en l'état,
00:23:49notamment une ligne dans les territoires un peu
00:23:51plus ruraux, vous avez une difficulté à assurer
00:23:53la maintenance de cette ligne d'une part
00:23:55et d'autre part, on va dire,
00:23:57avec tous les enjeux liés au personnel, c'est-à-dire
00:23:59faire la sécurité
00:24:01et sécuriser cette ligne-là, parce qu'il faut le dire,
00:24:03le réseau de la SNCF, qu'il soit
00:24:05le réseau rail, mais également le réseau
00:24:07informatique, fait l'objet
00:24:09en continu d'attaques de la part
00:24:11de l'ultra-gauche,
00:24:13mais également de la part de puissances étrangères,
00:24:15notamment en termes de cybersécurité.
00:24:17On est l'un des pays qui reçoit le plus
00:24:19d'attaques en termes de cybersécurité.
00:24:21Et donc, effectivement, les pouvoirs publics
00:24:23se sont dit qu'ils devaient
00:24:25réduire le nombre de lignes pour éviter
00:24:27justement, parce qu'on n'a pas les moyens
00:24:29suffisants pour pouvoir les maintenir tout en l'état.
00:24:31Je voudrais qu'on écoute ce que disait le patron
00:24:33de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. Evidemment, il s'est
00:24:35exprimé ce matin autour
00:24:37de cette attaque. Écoutez
00:24:39justement la symbolique aussi
00:24:41et ce que voit le président de la SNCF derrière cette attaque.
00:24:45On est absolument désolé de ne pas être capable
00:24:47de faire circuler les trains attendus par les Français.
00:24:49Aujourd'hui, c'est les grands départs
00:24:51qui sont attaqués à travers la SNCF. C'est un bout de la France
00:24:53qu'on attaque et c'est les Français qu'on attaque.
00:24:55Moi, comme le ministre, j'ai une pensée, bien sûr,
00:24:57pour ces familles qui ne pourront pas partir
00:24:59aujourd'hui ou qui partiront dans de mauvaises conditions.
00:25:01Ça va durer certainement tout le week-end
00:25:03parce que ça prend beaucoup de temps à réparer.
00:25:05Donc, c'est un jour de
00:25:07tristesse aujourd'hui. Nous, notre métier,
00:25:09c'est le service public, c'est de transporter les gens
00:25:11quand ils en ont besoin. Aujourd'hui, on ne peut pas le faire.
00:25:13Hector Lajoigny, est-ce qu'il a raison ?
00:25:15Le patron de la SNCF, c'est aussi un bout,
00:25:17peu importe qui ait commis ces actions,
00:25:19c'est un bout de la France qu'on attaque avec à la fois
00:25:21les familles qui voulaient simplement partir en vacances,
00:25:23peut-être rejoindre des proches et les personnes
00:25:25qui voulaient profiter des Jeux Olympiques.
00:25:27Oui, c'est la France entière qu'on paralyse
00:25:29parce que ça impacte les Jeux Olympiques.
00:25:31Plutôt que de parler des Jeux Olympiques ce matin,
00:25:33on parle de ces actes de délinquance.
00:25:35Pour les familles qui ont travaillé dur
00:25:37toute l'année, familles ou pas familles,
00:25:39on parle des familles, même des célibataires
00:25:41qui partent en vacances, c'est les vacances repoussées.
00:25:43On a l'impression d'être dans une grève
00:25:45de la CGT, sauf que là,
00:25:47pour une fois... Oui, on avait peur de la grève
00:25:49au moment des Jeux Olympiques, on n'a pas eu la grève
00:25:51mais on a les mêmes désagréments finalement.
00:25:53Exactement, c'est un peu inéluctable, mais c'est triste.
00:25:55Moi, je partage les observations
00:25:57du président de la SNCF.
00:25:59On ne peut pas dire autre chose.
00:26:01Il a raison, c'est effarant,
00:26:03c'est terrifiant et c'est
00:26:05une tristesse infinie pour ceux qui devaient partir aujourd'hui.
00:26:07On va écouter les usagers
00:26:09de la SNCF, ceux qui ont été
00:26:11bloqués ce matin dans plusieurs gares
00:26:13parisiennes. Écoutez ce qu'ils
00:26:15disaient à nos équipes sur le terrain.
00:26:19Je suis parti très tôt parce qu'on m'avait dit
00:26:21que ça bloquerait de partout. En fait,
00:26:23il n'y a personne dans Paris, ça circule très bien.
00:26:25Là, j'arrive et j'apprends
00:26:27qu'il y a eu un acte
00:26:29de vandalisme et que
00:26:31il y aura environ deux heures de retard.
00:26:33On a reçu une notification
00:26:35qui nous disait 3h50 de retard
00:26:37et finalement,
00:26:39dans le train...
00:26:41Le chauffeur nous a dit
00:26:43qu'il serait mieux d'annuler
00:26:45et de regarder s'il y a d'autres trains dans la journée.
00:26:47Parce que c'est indéterminé,
00:26:49l'attente, au final.
00:26:51Je suis en transit pour aller à Nantes
00:26:53et j'ai 30 minutes de retard sur mon train.
00:26:55Je suis inquiet
00:26:57en général
00:26:59de l'état du monde,
00:27:01de notre société.
00:27:03Je vous redonne la parole,
00:27:05Gabriel Robin, parce qu'effectivement,
00:27:07on voit ces personnes qui attendent un train,
00:27:09tout comme vous d'ailleurs, qui ne savent toujours pas si vous allez partir.
00:27:11Il y a évidemment ce côté agaçant de se dire,
00:27:13comme vous le disiez d'ailleurs Maître,
00:27:15quand on a attendu toute l'année ses vacances,
00:27:17quand en plus c'est une journée extrêmement particulière,
00:27:19où on aurait dû vous montrer des images des JO,
00:27:21on aurait dû parler plutôt de Céline Dion
00:27:23que d'attaques massives contre la SNCF.
00:27:25On comprend qu'il y ait le côté dépité
00:27:27pour sa propre personne quand on attend le train,
00:27:29mais plus globalement, comment on en arrive là ?
00:27:31C'est le principe du terrorisme,
00:27:33c'est-à-dire qu'il vise le moment
00:27:35où ça aura le plus d'impact médiatique,
00:27:37le plus d'impact sur la vie des gens,
00:27:39pour faire un maximum de dégâts.
00:27:41Si c'est effectivement
00:27:43l'ultra-gauche,
00:27:45quelque chose de proche du Comité Invisible
00:27:47qui était à l'époque dirigé par Julien Coupa,
00:27:49mais l'attaque de Tarnac,
00:27:51les proportions étaient quand même très inférieures.
00:27:53Là, on est sur une attaque coordonnée
00:27:55d'une grande ampleur,
00:27:57avec 5 ou 6 sites en France
00:27:59qui ont été directement visés.
00:28:01Ça demande une logistique
00:28:03très impressionnante.
00:28:05Ça doit impliquer au moins une vingtaine
00:28:07de personnes à minima,
00:28:09dans le secret, pendant des mois,
00:28:11alors qu'ils sont extrêmement surveillés.
00:28:13La DGSI,
00:28:15les renseignements territoriaux,
00:28:17normalement ont passé les derniers mois
00:28:19focalisés sur les JO.
00:28:25C'est assez effrayant de se dire
00:28:27que, régulièrement,
00:28:29malgré les moyens déployés
00:28:31qui sont très importants,
00:28:33de policiers, de surveillance,
00:28:35on n'arrive pas à avoir tout le monde.
00:28:37Il y en a certains qui passent à travers les mailles du filet.
00:28:39Et là, quand on aura attrapé ce groupe,
00:28:41parce que c'est forcément un groupe...
00:28:43– Oui, ce n'est pas un homme seul qui a pu être à autant d'endroits
00:28:45au même moment. – Exactement.
00:28:47Quand on attrapera ce groupe, on n'en saura plus.
00:28:49J'aimerais bien, moi, personnellement,
00:28:51savoir
00:28:53par qui ils ont été aidés,
00:28:55comment ils ont pu
00:28:57mener cette opération.
00:28:59– Parce qu'il faut être très bien préparé pour faire ça.
00:29:01Évidemment, ce n'est pas du hasard,
00:29:03ce n'est pas un essai comme ça.
00:29:05– Non, là, c'est une opération quasiment paramilitaire.
00:29:07Pour arriver à de tels résultats,
00:29:09il faut être extrêmement bien organisé,
00:29:11il faut savoir ce qu'on fait.
00:29:13La date a été choisie adécentement,
00:29:15très bien choisie,
00:29:17pour les objectifs...
00:29:19– Évidemment, c'était aujourd'hui.
00:29:21– Pour les objectifs qui veulent atteindre.
00:29:23J'espère que c'est
00:29:25la dernière de ces Jeux Olympiques.
00:29:27Mais il est vrai que là, on peut avoir peur
00:29:29que ce soit un galop d'essais,
00:29:31qu'il y ait une succession
00:29:33d'attaques,
00:29:35de problèmes tout au long des Jeux
00:29:37par des groupes
00:29:39qui convergent,
00:29:41en tout cas dans la volonté de détruire
00:29:43ou de déstabiliser du moins fortement
00:29:45la France et les Français.
00:29:47– On va regarder la réaction du Premier ministre
00:29:49Gabriel Attal qui s'est exprimé
00:29:51sur les réseaux sociaux
00:29:53pour condamner cette attaque.
00:29:55Le Premier ministre qui dit ceci,
00:29:57« Je pense à tous les Français, à toutes les familles
00:29:59qui s'apprêtaient à partir en vacances.
00:30:01Je partage leur colère et salue leur patience,
00:30:03leur compréhension et le civisme dont ils font preuve.
00:30:05Nos services de renseignement
00:30:07et nos forces de l'ordre sont mobilisés. »
00:30:09Il y avait, je crois, une suite à ce tweet,
00:30:11normalement. Eh bien non,
00:30:13il n'y avait pas de suite à ce tweet.
00:30:15Effectivement, il y a un certain nombre de réactions politiques.
00:30:17On sera aussi en lien avec les vice-présidents
00:30:19chargés des transports de la région
00:30:21et Île-de-France, notamment des Hauts-de-France
00:30:23pour qu'on comprenne bien partout en France
00:30:25quelles sont les répercussions.
00:30:27Noémie Chouz, rebonjour. Vous êtes revenue nous donner
00:30:29un peu les dernières informations, ce qu'on sait
00:30:31pour l'instant de cette attaque.
00:30:33– On sait que c'est des incendies volontaires
00:30:35qui avaient comme but d'endommager
00:30:37des installations électriques,
00:30:39des canalisations dans lesquelles
00:30:41passent des câbles.
00:30:43Et dans ces câbles, il y a des centaines de fils
00:30:45qui permettent aux TGV qui circulent
00:30:47sur les lignes à grande vitesse de recueillir
00:30:49les informations et de les donner
00:30:51aux trains qui circulent.
00:30:53Eh bien, ont été ciblés
00:30:55par des incendies volontaires
00:30:57qui ont touché des postes d'aiguillage
00:30:59à Courtalin, sur la ligne à grande vitesse
00:31:01Atlantique, à Croisy, la ligne
00:31:03grande vitesse du Nord, et Pagny,
00:31:05sur Moselle, la ligne grande vitesse
00:31:07de l'Est. C'est la raison pour laquelle ces trois
00:31:09lignes-là sont impactées, même si
00:31:11on l'a dit, c'est le sud-ouest
00:31:13et l'ouest qui sont le plus touchés.
00:31:15Et c'est pour ça que c'est à la gare Montparnasse
00:31:17qu'il y a le plus de difficultés.
00:31:19Un acte de malveillance a été
00:31:21déjoué sur la ligne à grande vitesse sud-est
00:31:23à Virginie, ce qui signifie que
00:31:25les quatre lignes à grande vitesse
00:31:27étaient ciblées. L'idée était vraiment
00:31:29de paralyser totalement
00:31:31les TGV partout en France.
00:31:33Les lignes Est et Nord
00:31:35sont impactées, mais dans une moindre
00:31:37mesure, puisque les trains peuvent
00:31:39circuler avec du retard, mais pourront
00:31:41circuler. Alors qu'à Montparnasse, aucun
00:31:43train, au moins jusqu'à 13h. Il y a une situation
00:31:45qui risque de rester
00:31:47très compliquée.
00:31:49Des éléments qui montrent que c'est volontaire.
00:31:51Le fait que ce soit passé
00:31:53à peu près à la même heure, aux alentours de 4h
00:31:55du matin, que des camionnettes ont été
00:31:57aperçues. On le rappelle, sur la ligne
00:31:59sud-est, ce sont des cheminots qui menaient des opérations
00:32:01d'entretien pendant la nuit, qui ont repéré
00:32:03des personnes, qui ont prévenu la gendarmerie,
00:32:05ce qui a permis de mettre en fuite
00:32:07ces personnes. Et donc,
00:32:09des enquêtes qui sont ouvertes
00:32:11et qui vont viser à identifier
00:32:13les auteurs de ces sabotages.
00:32:15Une source sécuritaire nous
00:32:17indiquait que tous les services
00:32:19de renseignement, l'ensemble des services de renseignement
00:32:21français, sont mobilisés à l'heure
00:32:23actuelle pour identifier
00:32:25les auteurs. Et puis, bien sûr,
00:32:27des moyens judiciaires, une enquête judiciaire.
00:32:29À ce stade, pas de certitude
00:32:31sur les auteurs de ces actions.
00:32:33Mais, nous dit-on, au regard du mode opératoire,
00:32:35l'incendie, la cible,
00:32:37ces réseaux ferrés,
00:32:39on s'oriente plutôt vers les
00:32:41mouvances environnementalistes de l'ultra-gauche
00:32:43et contestataires.
00:32:45Merci beaucoup Noémie Schultz. Et justement, pendant que vous
00:32:47parliez, on a vu sur l'écran ces
00:32:49images à la fois de la gare du Nord
00:32:51mais aussi de Croisilles, dont vous parliez
00:32:53dans le Pas-de-Calais. Vous voyez l'image que
00:32:55vous découvrez à l'antenne, où on voit
00:32:57concrètement ce qui est en train de se passer
00:32:59à plusieurs endroits et à beaucoup trop, sans doute
00:33:01d'ailleurs d'endroits du réseau ferré français.
00:33:03Ce sont ces agents de la SNCF
00:33:05qui tentent de réparer câble
00:33:07par câble, comme le disait le patron
00:33:09de la SNCF, ces actes
00:33:11de vandalisme. On retourne de nouveau
00:33:13sur le terrain. Cette fois, on se rend
00:33:15à la gare du Nord, rejoindre Audrey Berthaud. On le disait
00:33:17tout à l'heure, la gare du Nord qui est impactée
00:33:19avec notamment le trafic entre
00:33:21la France et Londres qui est impacté.
00:33:23Comment ça se passe autour de vous Audrey ?
00:33:27Rebonjour Elodie. Oui, ce qui est
00:33:29intéressant ici, gare du Nord, c'est en effet que
00:33:31les trains partent
00:33:33pour l'étranger, donc par exemple pour
00:33:35l'Angleterre, Londres, mais aussi
00:33:37la Belgique ou encore les Pays-Bas.
00:33:39Justement, on a échangé à l'instant
00:33:41avec des artistes qui devaient
00:33:43se produire ce soir à Amsterdam.
00:33:45On leur a dit que
00:33:47leur train devait partir à 13h. On leur a annoncé
00:33:49qu'il ne partira pas avant
00:33:5116h. Et puis surtout, on leur propose
00:33:53des itinéraires bis, donc des itinéraires
00:33:55plus longs. De bas, ça devait être
00:33:574h. Au final, ce sera 6h.
00:33:59Autant vous dire que pour eux,
00:34:01c'est foutu. Leur concert ce soir
00:34:03est annulé. On a aussi
00:34:05discuté avec des personnes qui
00:34:07attendent leur famille, leur famille
00:34:09qui doit venir de Bruxelles.
00:34:11Là aussi, il faut revoir
00:34:13tous les plans, toute l'organisation
00:34:15qui était prévue.
00:34:17Je rappelle qu'au total, c'est près
00:34:19d'800.000 voyageurs qui sont
00:34:21touchés par ces perturbations.
00:34:23C'est ce qu'a annoncé le président
00:34:25du groupe SNCF, qui demande aux voyageurs
00:34:27de reporter leur voyage et de
00:34:29ne pas se rendre en gare.
00:34:31Les perturbations devraient durer
00:34:33au moins tout le week-end.
00:34:35Merci beaucoup, Audrey Berteau.
00:34:37Merci également à Sacha Robin
00:34:39qui vous accompagne. On voit en ce moment
00:34:41ces images en direct de la gare du Nord à Paris.
00:34:43Audrey se trouvait juste devant. Vous voyez ce qui se passe
00:34:45aussi à l'intérieur. Ce sont
00:34:47ces personnes qui sont les yeux évidemment
00:34:49rivés sur le tableau d'affichage pour savoir
00:34:51si elles sont délivrées, quels sont leurs trains
00:34:53ou inversement. Alors effectivement,
00:34:55j'ajoute à la réaction de Gabriel Attal
00:34:57tout à l'heure, qu'il précise bien que nos services
00:34:59de renseignement et nos forces de l'ordre sont mobilisés
00:35:01pour retrouver et punir les auteurs de ces
00:35:03actes criminels. Parce que Mathieu, ce qui est évidemment très
00:35:05important à comprendre maintenant, c'est un,
00:35:07qui sont les auteurs et deux, comme le disait Gabriel Robin,
00:35:09quels sont les réseaux autour. Parce qu'il y a
00:35:11beaucoup d'hypothèses sur la table. On ne sait pas
00:35:13ce qui s'est passé pour l'instant, mais il faut comprendre
00:35:15l'origine, la volonté véritablement
00:35:17qui se cachent derrière ces
00:35:19attaques contre la SNCF. Tout à fait. Donc il y a effectivement
00:35:21le profil des auteurs et puis aussi la question
00:35:23de l'organisation en réseau. On voit
00:35:25bien que l'attaque qui a été massive
00:35:27et coordonnée est une attaque qui est historique
00:35:29aujourd'hui sur le réseau de la SNCF. On n'a jamais
00:35:31eu autant de sites touchés en même temps.
00:35:33On n'a jamais eu autant de lignes touchées en même temps.
00:35:35Et donc effectivement, c'est un travail des
00:35:37services de renseignement que de justement
00:35:39vérifier et identifier
00:35:41ces réseaux. Parce que ces gens-là, effectivement, n'ont
00:35:43pas agi seuls. Ensuite, moi, pour revenir
00:35:45aussi rebondir sur le reportage, je trouve
00:35:47les Français exemplaires et extrêmement
00:35:49patients. Ils payent quand même, il faut le rappeler,
00:35:51un service public de transport de la SNCF
00:35:53très cher. Il y a des gens qui ont
00:35:55pris des billets aujourd'hui à 100,
00:35:57200, 300, 400 euros peut-être même
00:35:59pour des familles.
00:36:01Le service public de la SNCF, on peut
00:36:03dire, je pense qu'on prend tous le train ici,
00:36:05n'est pas toujours très efficace au
00:36:07regard du coût qui est consenti
00:36:09par les gens. Et donc effectivement, il se dit
00:36:11on paye très cher un service public
00:36:13qui n'est pas tout à fait efficace. Et ensuite,
00:36:15il y a un climat social quand même autour
00:36:17de la SNCF qui est global,
00:36:19qui justifie, on va dire,
00:36:21qui justifie ce genre d'action. Parce que
00:36:23quand vous avez la CGT de la
00:36:25SNCF qui, depuis janvier
00:36:27dernier, dit il faut faire
00:36:29le troisième tour social, il faut absolument
00:36:31bloquer pendant les Jeux Olympiques
00:36:33les trains pour les voyageurs, pour
00:36:35justement faire pression pour obtenir des augmentations
00:36:37de salaires, des augmentations ou des
00:36:39primes, etc. On peut se dire
00:36:41qu'effectivement, le climat aujourd'hui
00:36:43qui entoure la SNCF
00:36:45est propice à
00:36:47mettre en colère les
00:36:49Français, alors que ceux-ci sont pour autant
00:36:51très patients. Oui, et ils sont peut-être d'ailleurs plus
00:36:53patients là que par exemple sur un cas type grève
00:36:55parce que là, ils savent que pour le coup, la SNCF
00:36:57est aussi victime que finalement cette situation.
00:36:59Là, en l'occurrence, effectivement, la SNCF
00:37:01est victime. Mais si par cas ça avait été, et c'est
00:37:03ce qui avait été aussi prévu dans les protocoles
00:37:05de la CGT, de la SNCF, c'est-à-dire
00:37:07perturber le réseau,
00:37:09ne pas faire venir les trains
00:37:11à l'heure, etc., on aurait eu effectivement une
00:37:13colère qui se serait
00:37:15justement, qui aurait ciblé les syndicats.
00:37:17En plus, ce qui est encore
00:37:19plus idiot selon moi, puisque les syndicats
00:37:21s'étaient refait une certaine légitimité
00:37:23auprès des gens, notamment lors de la mobilisation
00:37:25contre la réforme des retraites, il faut savoir quand même que
00:37:27il n'y a jamais eu, on va dire,
00:37:29aussi peu de syndiqués en France
00:37:31qu'aujourd'hui. Les syndicats étaient en perte de vitesse
00:37:33et leur manière de se
00:37:35mobiliser contre la réforme des retraites leur avait
00:37:37redonné du crédit politique, puisque quand
00:37:39on regarde les enquêtes d'opinion, les enquêtes de
00:37:41confiance envers les différentes
00:37:43organisations, on voyait que les syndicats étaient remontés
00:37:45un petit peu dans la chaîne, il y avait
00:37:47plutôt 20-25% des Français qui étaient plutôt satisfaits
00:37:49de l'action syndicale, et pour
00:37:51autant, ils prévoyaient justement de bloquer
00:37:53les gens pendant les Jeux Olympiques, et on voit que c'est une chose
00:37:55qui était quand même assez néfaste.
00:37:56Vous voulez réagir, Gabriel Bourdin ?
00:37:57J'ai une anecdote là-dessus, sur ce que vous dites.
00:37:59C'était il y a deux mois,
00:38:01sur la ligne Toulouse-Narbonne,
00:38:04pendant deux jours,
00:38:06la gare de Narbonne et la gare de Béziers,
00:38:08je crois, étaient fermées, et ils ont
00:38:10prétendu que c'était pour faire des travaux, alors que
00:38:12pas du tout, en fait, il s'agissait de graves
00:38:14informels pendant les ponts,
00:38:16et donc en réalité, parfois, la CGT
00:38:18prétend, en fait, on fait des
00:38:20travaux, non, ils font des grèves, et c'est une négociation
00:38:22interne, et les gens, pas trop
00:38:24idiots, finissent par s'en apercevoir en arrivant
00:38:26à la gare, donc il y a même des grèves
00:38:28cachées, et ce que vous dites
00:38:30me fait penser que peut-être,
00:38:32éventuellement, et ça c'est tout à fait
00:38:34possible, il y ait eu
00:38:36au sein des employés
00:38:38de la SNCF, des complicités
00:38:40pour en arriver là, parce qu'il y a quand même
00:38:42des gens, et partout,
00:38:44mais spécifiquement, dans certaines entreprises,
00:38:46comme à La Poste, par exemple, Olivier Benvencenot était
00:38:48postier, il y a des gens
00:38:50dans les syndicats type
00:38:52CGT, Sud Rail, qui ont des
00:38:54sympathies très très fortes
00:38:56pour ces mouvements activistes, et qui auraient peut-être
00:38:58pu fournir une aide
00:39:00logistique, des
00:39:02informations, à un groupe
00:39:04terroriste, pour commettre cela,
00:39:06et pour que, évidemment,
00:39:08la responsabilité n'en incombe pas
00:39:10aux mouvements syndicaux.
00:39:12Ça peut être une hypothèse.
00:39:14Bon, là, je donne quelque chose de très spéculatif,
00:39:16mais je ne serai pas, non plus,
00:39:18je ne tomberai pas, non plus, de ma chaise, si j'apprenais
00:39:20une chose pareille.
00:39:21Oui, parce qu'effectivement, malheureusement, ce qu'on dit aussi,
00:39:23c'est que ces attaques, elles sont très coordonnées,
00:39:25elles sont extrêmement précises, parce qu'en peu de temps,
00:39:27ils ont quand même tenté de bloquer l'intégralité,
00:39:29en fait, du territoire français,
00:39:31on le disait aussi, certaines tentatives ont été
00:39:33déjouées, l'axe sud-est,
00:39:35donc pour les Parisiens qui partent de la gare de Lyon,
00:39:37n'est pas touché, parce que la tentative
00:39:39a été déjouée.
00:39:41C'est vrai que, Hector Lajoigny, on voit à quel point
00:39:43tout cela a été préparé en amont,
00:39:45et on se dit, c'est quelque chose qui est totalement passé
00:39:47sous les radars. On imagine bien qu'on ne va pas
00:39:49paralyser tout le pays, tout le système
00:39:51ferré français, comme ça,
00:39:53sans préparer, sans se renseigner,
00:39:55sans savoir parfaitement ce qu'on fait, parce qu'il faut être
00:39:57très précis et rapide, évidemment. Ça a eu lieu, a priori,
00:39:59dans la nuit, un peu partout.
00:40:01Oui, on a vraiment l'impression que c'est prémédité,
00:40:03parce que c'est bien organisé,
00:40:05parce que c'est effectué à plusieurs endroits en France.
00:40:07Maintenant, est-ce qu'on peut s'en étonner
00:40:09à ce point, dans la mesure où,
00:40:11quand il y a eu les événements de Saint-Saëline,
00:40:13toute une partie de la gauche a dit,
00:40:15les soulèvements de la terre, ce n'est pas grave,
00:40:17puisque ce sont des gens qui se battent pour l'environnement.
00:40:19Donc, arriver avec
00:40:21des manches de pioche contre la police,
00:40:23ou jeter des pavés contre la police, ce n'est pas quelque chose de si grave
00:40:25que ça. On a quand même une gauche
00:40:27française, je dis la gauche dans son ensemble,
00:40:29parce que maintenant, il n'y a plus de gauche, il n'y a plus d'extrême gauche,
00:40:31c'est le nouveau Front populaire,
00:40:33qui a intégré la France insoumise,
00:40:35qui trouve que les soulèvements de la terre
00:40:37font un travail qui n'a
00:40:39rien de terroriste ou de délinquant,
00:40:41et là, aujourd'hui, c'est
00:40:43un mouvement, on va voir
00:40:45qui est derrière, mais qui n'est pas
00:40:47totalement différent des actions qui ont été
00:40:49menées par les soulèvements de la terre.
00:40:51Et à l'époque, on nous avait dit, comme ils se battent pour l'écologie,
00:40:53ce n'est pas si grave. Donc, j'attends de voir qui va revendiquer,
00:40:55j'attends de voir qui sera derrière,
00:40:57et moi, j'attends avec impatience la position
00:40:59de la gauche sur ces actes
00:41:01délinquentanciels. Évidemment, on regardera
00:41:03et on vous fera parvenir les réactions
00:41:05si ces responsables de gauche répondent.
00:41:07On s'arrête encore une seconde sur
00:41:09ces images que vous voyez en bas à droite
00:41:11de l'écran. C'est toujours à Croisy,
00:41:13c'est dans le Pas-de-Calais,
00:41:15et donc, ce sont tous ces agents SNCF
00:41:17qui sont en train de réparer le plus
00:41:19vite possible les attaques qu'ont subies
00:41:21leur entreprise. On voyait aussi tout à l'heure
00:41:23des forces de l'ordre qui marchaient le long
00:41:25de cette voie ferrée, on imagine, pour
00:41:27récupérer un maximum d'indices.
00:41:29Mais évidemment, on est au tout début
00:41:31de l'enquête, on fera le point justement sur tous les
00:41:33développements, toutes les informations que nous avons
00:41:35d'ici une vingtaine de minutes avec Noémie Schultz.
00:41:37Et puis, on repart tout de suite sur le terrain.
00:41:39On se rend au Gare Montparnasse, où nous attendent
00:41:41Dunia Tangour et Florian Paume.
00:41:43Bonjour à tous les deux. Dunia,
00:41:45quelles sont donc maintenant les conséquences
00:41:47sur le trafic à la Gare Montparnasse,
00:41:49où vous vous trouvez ?
00:41:51Bonjour Élodie.
00:41:53C'est une nouvelle dont la SNCF
00:41:55se serait bien passée aujourd'hui, en ce jour
00:41:57de cérémonie des JO. On a appris
00:41:59ce matin que le réseau de TGV
00:42:01a été la victime d'un sabotage et d'une
00:42:03attaque massive d'ampleur dans la nuit,
00:42:05en vue de paralyser le réseau.
00:42:07Dans un communiqué,
00:42:09la SNCF parle d'incendie volontaire
00:42:11pour endommager
00:42:13les installations, des actes de malveillance,
00:42:15des actes criminels, qui ont une conséquence
00:42:17directe. La circulation
00:42:19des trains est fortement
00:42:21perturbée sur plusieurs axes, sur les
00:42:23axes Atlantique, Nord et
00:42:25Est. Nous sommes ici
00:42:27à la Gare de Montparnasse, à Paris.
00:42:29Comme vous pouvez le voir sur ces
00:42:31images de fleurs en piombe,
00:42:33beaucoup de voyageurs ont l'air inquiets.
00:42:35Nous en avons rencontré quelques-uns
00:42:37qui sont inquiets pour leur trajet.
00:42:39Certains sont à gare,
00:42:41ne savent pas s'ils vont avoir leur train.
00:42:43On nous dit qu'aucun train
00:42:45ne va circuler ici,
00:42:47à la Gare Montparnasse, jusqu'à
00:42:4913h. Comme
00:42:51vous nous l'avez dit tout à l'heure,
00:42:53c'est les équipes de la SNCF
00:42:55qui sont déjà sur place
00:42:57pour procéder à un diagnostic et à
00:42:59des éventuelles réparations.
00:43:01Malgré la volonté
00:43:03de rassurer de la part de la SNCF,
00:43:05on sait que cette grande
00:43:07attaque est un coup dur en cette
00:43:09journée spéciale où le monde a les yeux
00:43:11rivés sur Paris.
00:43:13De nombreux voyageurs étaient attendus
00:43:15et sont encore attendus dans
00:43:17la Gare de Montparnasse. On parle
00:43:19de milliers de voyageurs
00:43:21impactés. On parle d'un chiffre 800 000
00:43:23voyageurs impactés. Une cellule
00:43:25de crise a lieu en ce moment au
00:43:27ministère des Transports.
00:43:29On espère toutefois que
00:43:31cet événement ne va pas
00:43:33gâcher la fête, elle le dit.
00:43:35Merci beaucoup, Dounia Tangour. Merci à Florian Paume
00:43:37pour toutes ces informations très précises
00:43:39qu'on va avoir trouvées tout au long de cette
00:43:41émission. On change de gare maintenant
00:43:43parce qu'on va à Gare du Nord. Cette fois, on rejoint
00:43:45Audrey Bertheau et Sacha Robin
00:43:47parce que je crois que cette fois, Audrey,
00:43:49vous êtes avec des voyageurs
00:43:51qui sont malheureusement bloqués.
00:43:53C'est bien cela, chère Audrey ?
00:43:57Rebonjour, Elodie. En effet, je suis
00:43:59avec Maël et Brian, deux
00:44:01Parisiens impactés parce qu'ils
00:44:03se passent ici, Gare du Nord
00:44:05mais aussi dans toutes les gares.
00:44:07Vous deviez partir à Amsterdam.
00:44:09Comment ça s'est passé ce matin ? A quelle heure vous êtes
00:44:11arrivés ? Nous, on est arrivés
00:44:13ici à 9h30 pour
00:44:15avoir le train de 10h24. On espère avoir
00:44:17un peu d'avance vu les problèmes qu'il y avait
00:44:19au Jio, ça allait être compliqué.
00:44:21Finalement,
00:44:23aujourd'hui, il est 11h43
00:44:25donc ça fait presque 2h qu'on nous attendons.
00:44:27Mais le train a été annoncé dans 10 minutes
00:44:29donc bonne nouvelle, on va pouvoir partir sans trop de soucis.
00:44:31On espère. Donc voilà,
00:44:33on est assez contents. On a prévu d'aller à Amsterdam
00:44:35pour un petit week-end entre amis.
00:44:37Comment ça s'est passé ? Vous avez eu
00:44:39des informations au fur et à mesure ?
00:44:41On est arrivés et on a vu direct
00:44:43qu'il commençait à y avoir des retards, que les trains d'avant
00:44:45étaient déjà impactés
00:44:47par le retard et du coup,
00:44:49on attend depuis deux heures.
00:44:51On savait que le premier train qui était avant nous, il n'est pas parti,
00:44:53on ne partirait pas avant. Celui-ci est parti à 10 minutes
00:44:55donc on savait que là, potentiellement, dans pas longtemps, on allait partir
00:44:57enfin de la gare.
00:44:59Ils font partie des chanceux
00:45:01qui vont pouvoir partir. Ce n'est pas encore
00:45:03le cas de tout le monde. On reviendra
00:45:05vers vous, Élodie, tout au long de l'après-midi.
00:45:07Beaucoup, Audrey. Merci
00:45:09à Florian Paume qui vous accompagne. Évidemment,
00:45:11vous n'hésitez pas à nous faire partager, bien sûr,
00:45:13la galère ou la joie de certains utilisateurs.
00:45:15Tant mieux pour ceux qui pourront partir
00:45:17en week-end ou en vacances.
00:45:19On vous parle maintenant depuis un peu plus de trois quarts d'heure
00:45:21de cette attaque massive dont est victime
00:45:23la SNCF, un pays qui devient
00:45:25bloqué en termes de transport ferroviaire
00:45:27et justement, on va faire un point
00:45:29complet avec vous, Somaya Labidi,
00:45:31sur toutes les informations dont vous disposez,
00:45:33chère Somaya. Il y a de quoi
00:45:35gâcher la fête, tout simplement,
00:45:37Élodie. Plusieurs actes de malveillance,
00:45:39cette nuit, des incendies volontaires ont été
00:45:41déclenchés pour endommager
00:45:43les installations de la SNCF.
00:45:45Cinq actions au total ont été menées
00:45:47dans le Pas-de-Calais, l'Eure-et-Loire,
00:45:49Lyon, la Meuse ou encore la Morte-et-Moselle,
00:45:51comme vous pouvez le voir sur cette carte. Conséquence,
00:45:53800 000 voyageurs
00:45:55impactés par ce trafic fortement
00:45:57perturbés. Aucun train à Paris-Montparnasse
00:45:59jusqu'à 13h.
00:46:011h30 à 2h de retard
00:46:03sur les axes nord-est. Plusieurs trains
00:46:05annulés également entre
00:46:07Paris et Londres. Des perturbations qui
00:46:09devraient durer tout le week-end
00:46:11que l'ensemble des services de renseignement
00:46:13et des forces de l'ordre sont mobilisés
00:46:15pour retrouver les auteurs.
00:46:17Le mode opératoire, c'est-à-dire ces incendies
00:46:19volontaires sur des installations
00:46:21ressemblent fortement à celui
00:46:23utilisé par l'ultra-gauche par le passé,
00:46:25précisent les autorités.
00:46:27Merci beaucoup Somaya.
00:46:29Effectivement, on le voit bien,
00:46:31Mathieu Hoque, la carte et cette façon
00:46:33dont on comprend à quel point tout est
00:46:35ramifié, évidemment, dans le transport
00:46:37ferroviaire parce que finalement, en allant
00:46:39toucher quelques points qui ont été
00:46:41précis et c'est, je crois, tout à l'heure lors d'une
00:46:43conférence de presse qu'ils expliquaient que suivant
00:46:45où vous allez effectivement commettre ces méfaits,
00:46:47vous pouvez toucher beaucoup plus
00:46:49de lignes. Donc, une grande préparation et une bonne
00:46:51connaissance aussi, évidemment,
00:46:53de comment les trains fonctionnent
00:46:55et surtout de où sont placés les points
00:46:57qu'on pourrait qualifier de sensibles. Oui, effectivement.
00:46:59Et là, on voit bien la faiblesse de notre tissu
00:47:01ferroviaire français qui est un
00:47:03tissu en étoile où tout est
00:47:05converge vers Paris. Et donc,
00:47:07quand vous bloquez les 4-5 grandes lignes
00:47:09qui vont justement du nord, du sud,
00:47:11de l'est, de l'ouest vers Paris, effectivement,
00:47:13vous êtes en capacité de bloquer toute la France entière puisque
00:47:15justement, l'État n'a pas suffisamment investi
00:47:17sur des lignes transverses
00:47:19justement en dehors de
00:47:21la couronne parisienne et en dehors
00:47:23de ces ramifications vers Paris. Un autre point
00:47:25qui m'interpelle aussi également, c'est que
00:47:27ces criminels qui ont
00:47:29osé s'en prendre
00:47:31à la SNCF
00:47:33ont aussi ciblé des lignes qui vont vers Londres.
00:47:35Et donc, il y a quand même aussi un message aujourd'hui
00:47:37qui est envoyé, c'est-à-dire qu'il y a des
00:47:39supporters britanniques
00:47:41ou des touristes
00:47:43etc. britanniques qui veulent venir en France
00:47:45effectivement pour
00:47:47consommer, soit pour vivre les Jeux olympiques
00:47:49avec nous.
00:47:51Ils ne pourront pas le faire ou en tout cas, ils le feront
00:47:53en différer à cause de ces
00:47:55criminels. Et donc, ça montre bien aussi qu'il y a
00:47:57un enjeu majeur pour ces
00:47:59réseaux criminels qui est de nuire à l'image
00:48:01de la France avec nos partenaires européens.
00:48:03C'est vrai que quand on regarde ces chiffres
00:48:055 actions, 800 000 voyageurs
00:48:07bloqués, Hecteur Lajoigny, on comprend bien
00:48:09à quel point
00:48:11sur un tout petit nombre d'actions
00:48:13on a quasiment 1 million de personnes qui vont être soit
00:48:15retardées, soit qui n'auront pas leur train. C'est quand même
00:48:17énorme le ratio. La question
00:48:19c'est qu'après, lorsque l'enquête
00:48:21aura démarré, se posera
00:48:23la question de savoir si c'est un acte terroriste.
00:48:25Je rappelle qu'un acte terroriste a pour but
00:48:27de semer la terreur
00:48:29ou d'intimider.
00:48:31C'est totalement le cas actuellement.
00:48:33De troubler en tout cas durablement l'ordre public
00:48:35et c'est exactement le cas.
00:48:37C'est effarant
00:48:39de voir qu'effectivement
00:48:41en menant 5 actions concertées
00:48:43à 5 endroits différents, vous pouvez impacter
00:48:45800 000 personnes. Malheureusement,
00:48:47je rebondis sur ce qui avait été
00:48:49dit au début de l'émission, c'est très difficile
00:48:51de sécuriser tous les sites en même temps.
00:48:53Et puis les voies ferrées, on le sait bien,
00:48:55c'est impossible de se dire, le long de toutes
00:48:57les voies ferrées, que ce soit pendant l'Égio ou Argio,
00:48:59on ne peut pas mettre des forces de l'ordre tout le long des voies ferrées.
00:49:01Gabriel Robin,
00:49:03j'en profite aussi, je rappelle à nos téléspectateurs,
00:49:05ce qu'on voit en bas à gauche, c'est Croisi,
00:49:07c'est dans le Pas-de-Calais, c'est l'un des endroits
00:49:09où il y a eu une action et on vous montre
00:49:11depuis tout à l'heure, ces agents
00:49:13qui sont à pied d'œuvre et qui
00:49:15essayent rapidement, le plus rapidement
00:49:17possible de réparer
00:49:19les câbles, puisqu'il faut le faire malheureusement
00:49:21un par un et c'est aussi en voyant ces
00:49:23images et qu'on comprend
00:49:25à quel point effectivement
00:49:27les réparations vont mettre du temps.
00:49:29Gabriel Robin, je ne vais pas tarder à vous laisser filer
00:49:31parce que justement, vous allez tenter de rejoindre
00:49:33la gare Montparnasse.
00:49:35Il y a une solution alternative.
00:49:37On sera curieux par contre
00:49:39de savoir si effectivement vous avez de l'information,
00:49:41on va continuer l'émission cette fois à distance.
00:49:43Ce qui est un peu étonnant, c'est qu'on n'a vraiment
00:49:45rien du tout.
00:49:47Là, il est donc midi moins 10, votre train
00:49:49est à ? C'est à 15h, mais moi ce que je me suis
00:49:51dit, c'est que j'allais peut-être essayer de trouver un bus
00:49:53ou un blabla car, quelque chose pour pouvoir
00:49:55rentrer chez moi puisque
00:49:57d'après ce que j'ai compris
00:49:59sur ce plateau,
00:50:01la plupart des trains à destination du Bordelais
00:50:03qui est ma direction
00:50:05semblent annulés.
00:50:07J'ai entendu 1 sur 4, c'est ce que disait
00:50:09Noémie Schultz, me semble-t-il.
00:50:111 sur 4, ce n'est pas beaucoup.
00:50:13Je vous confirme, je ne veux pas vous décourager
00:50:15mais je vous confirme. Peut-être qu'ils partiront dans la nuit
00:50:17cette fois-ci, peut-être qu'on en aura
00:50:19certains qui partiront d'Austerlitz aussi en solution alternative
00:50:21parce qu'il y a une autre voie en fait qui traverse
00:50:23sur l'Auvergne
00:50:25Oui, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, le ministère des Transports
00:50:27indique que pour tenter de ne pas
00:50:29annuler tous les trains, certains vont passer
00:50:31par d'autres voies, mais comme disait aussi tout à l'heure les voyageurs qu'on a
00:50:33entendu, il y a beaucoup de gens
00:50:35qui vont se reporter aussi sur ces trains
00:50:37et ils ne sont pas nombreux. On va rejoindre
00:50:39tout de suite Grégoire de Lastery, vous êtes
00:50:41vice-président Ile-de-France Mobilité
00:50:43merci d'être avec nous, j'en profite effectivement, je vous
00:50:45libère Gabriel Robin, merci beaucoup et tentez
00:50:47d'aller prendre votre train.
00:50:49Bonjour monsieur le vice-président, justement
00:50:51je voulais faire un petit point avec vous
00:50:53d'abord un point de situation
00:50:55en Ile-de-France, on en est où ?
00:50:57Comment ça fonctionne ou pas ?
00:50:59Alors évidemment ces sabotages
00:51:01coordonnés ont
00:51:03impacté un petit peu
00:51:05grandement le réseau national
00:51:07pour les transports en Ile-de-France on a vu ce matin
00:51:09une charge plus forte notamment aux abords des
00:51:11gares de voyageurs qui venaient
00:51:13pour prendre leur train et qui se rendaient compte que leur train
00:51:15était annulé et donc le premier message
00:51:17que je veux passer ici sur votre antenne c'est bien sûr
00:51:19de dire aux voyageurs qui ont un train
00:51:21un TGV de privé aujourd'hui de ne se déplacer que s'ils ont
00:51:23une confirmation par SMS
00:51:25de la SNCF de ne pas se déplacer
00:51:27sinon sinon ils vont engorger les transports en commun
00:51:29ils vont engorger des gares
00:51:31et que les trains qui arriveront à
00:51:33repartir aujourd'hui seront informés
00:51:35en temps et en heure par SMS par la SNCF
00:51:37le réseau
00:51:39francilien aujourd'hui c'est un jour particulier
00:51:41dans cette journée d'ouverture des
00:51:43Jeux Olympiques, on est extrêmement mobilisés
00:51:45je sors du centre de crise des transports
00:51:47francilien à la préfecture de police
00:51:49l'ensemble des lignes fonctionnent
00:51:51avec une petite difficulté sur la haine
00:51:53aujourd'hui liée
00:51:55justement à un incident
00:51:57caténaire lié à un TGV qui
00:51:59a été impacté par
00:52:01les sabotages de cette nuit
00:52:03mais sinon l'ensemble du réseau francilien
00:52:05tourne avec les restrictions
00:52:07de circulation qui ont été données en avance
00:52:09avec notamment les fermetures de stations
00:52:11à proximité des lieux de la cérémonie
00:52:13des Jeux Olympiques. Et on va rappeler
00:52:15à tous ceux qui nous regardent et qui attendent des informations
00:52:17la règle que vous avez passée, elle est claire
00:52:19et elle est simple, c'est que tant qu'on n'a pas
00:52:21d'informations sur la circulation
00:52:23ou non de son train, on ne se rend pas
00:52:25en gare, le but évidemment c'est d'éviter
00:52:27un engorgement sur une journée
00:52:29où Paris doit accueillir au moins 300 000
00:52:31personnes pour la cérémonie d'ouverture
00:52:33Les voyageurs des TGV impactés
00:52:35c'est à peu près 250 000 voyageurs
00:52:37on attend aujourd'hui plus de 300 000 personnes
00:52:39sur les cérémonies
00:52:41d'ouverture des Jeux Olympiques
00:52:43ça fait un gros chassé croisé
00:52:45si jamais on a tous ces voyageurs qui
00:52:47attendent en gare des informations qu'ils n'auront pas
00:52:49plus que chez eux depuis leur téléphone
00:52:51effectivement ça peut créer des problèmes
00:52:53de flux en station, donc les équipes sont
00:52:55extrêmement mobilisées, les forces de l'ordre sont très mobilisées
00:52:57aussi pour aider
00:52:59à gérer ces flux-là
00:53:01et puis on informe, on informe, c'est le plus
00:53:03important. Et puis pour les usagers
00:53:05franciniens des transports en commun, je rappelle
00:53:07que pour tout déplacement pendant les JO à commencer
00:53:09par aujourd'hui, la règle c'est d'utiliser l'application
00:53:11transport public Paris 2024
00:53:13qui vous donne en temps réel
00:53:15l'état des réseaux et la meilleure
00:53:17manière de vous rendre d'un point A à un point B
00:53:19c'est pas forcément votre trajet habituel, c'est pas forcément
00:53:21la ligne à la station à laquelle vous êtes habitué, l'habitude de
00:53:23descendre parce que parfois pour les JO, le trajet
00:53:25le plus court, c'est un autre trajet que l'application
00:53:27vous donne en temps réel. Merci
00:53:29beaucoup et une dernière question, je ne vais pas vous
00:53:31demander de lire dans une boule de cristal
00:53:33mais est-ce qu'on entend pour l'instant
00:53:35que le nouveau
00:53:37la remise à zéro entre guillemets
00:53:39du réseau serait plutôt
00:53:41début de semaine prochaine, est-ce qu'effectivement
00:53:43on peut s'attendre à un week-end qui va rester très compliqué
00:53:45le temps de tout réparer ?
00:53:47Vous savez les équipes de SNCF réseau sont extrêmement
00:53:49mobilisées, en prévision des JO
00:53:51les équipes
00:53:53avaient été fortement mobilisées
00:53:55et donc elles sont
00:53:57présentes sur le terrain depuis
00:53:59cette nuit, elles vont rester mobilisées tout le week-end
00:54:01et au fur et à mesure que la SNCF
00:54:03sera en capacité de réouvrir les lignes
00:54:05à grande vitesse, les trains pourront
00:54:07repartir, en tout cas il y a vraiment une mobilisation extrêmement
00:54:09forte face à ce sabotage
00:54:11d'ampleur. Merci à vous Grégoire
00:54:13de Lastery, je rappelle que vous êtes président
00:54:15Île-de-France Mobilité, je vous donne ces
00:54:17deux dernières informations, d'abord
00:54:19le parquet de Paris qui annonce évidemment se saisir
00:54:21de cette enquête et puis le
00:54:23Premier ministre Gabriel Attal qui se
00:54:25rend à la cellule de crise du ministère
00:54:27des Transports parce que évidemment
00:54:29Mathieu Huck c'est aussi une affaire
00:54:31politique, le but c'est de montrer que
00:54:33le gouvernement qui gère les affaires courantes
00:54:35puisqu'il est toujours démissionnaire mais est à pied d'oeuvre
00:54:37le ministre des Transports Patrice Verguit était dès ce matin
00:54:39évidemment aux côtés des équipes
00:54:41de la SNCF mais le Premier ministre aussi
00:54:43doit se déplacer, il y a quand même un enjeu important derrière
00:54:45Effectivement, le gouvernement démissionnaire
00:54:47comme il l'a souvent rappelé est là pour
00:54:49organiser deux choses, un la gestion
00:54:51des affaires courantes, ce qu'on appelle
00:54:53expédier les affaires courantes, donc faire tourner l'administration
00:54:55sans préempter des crédits supplémentaires
00:54:57pour le gouvernement qui le succèdera
00:54:59et il doit gérer les crises et en l'occurrence
00:55:01ici, cette attaque massive contre
00:55:03la SNCF est une crise
00:55:05sur nos services publics qui est majeure
00:55:07et effectivement il y a un enjeu pour
00:55:09le Premier ministre et aussi pour Gérald Darmanin
00:55:11de pouvoir répondre aux inquiétudes
00:55:13des Français puisque les Français sont quand même
00:55:15inquiets globalement quand on regarde l'ensemble des enquêtes
00:55:17d'opinion sur l'organisation de ces Jeux Olympiques
00:55:19probablement à bien des égards
00:55:21notamment en matière d'insécurité
00:55:23et en matière de transport public
00:55:25et donc effectivement il est
00:55:27nécessaire pour le
00:55:29gouvernement de pouvoir justement répondre
00:55:31avec des actes fermement
00:55:33aux problématiques et aux problèmes
00:55:35qui sont posés par les Français.
00:55:37On espère que cette cérémonie d'ouverture
00:55:39se passera extrêmement bien mais quoi qu'il en soit
00:55:41ça gâche la fête, comme je le disais tout à l'heure
00:55:43on devait tous ensemble parler
00:55:45aujourd'hui de la cérémonie d'ouverture
00:55:47voir des belles images, on commence à voir un peu
00:55:49les indiscrets qui vont chanter
00:55:51qu'est-ce qu'on va voir, on avait aussi envie de parler de ça
00:55:53et d'avoir une journée un peu plus
00:55:55légère quand même.
00:55:57Rien ne dit qu'au fil de la journée
00:55:59peut-être quelques heures avant le début de la cérémonie
00:56:01on ne passe pas à autre chose. Effectivement c'est profondément
00:56:03injuste pour tous ceux qui ont travaillé d'arrache-pied
00:56:05sur cette cérémonie et sur l'organisation
00:56:07des Jeux Olympiques, ça c'est évident.
00:56:09Effectivement on rappelle cette information
00:56:11ce sont déjà plus de 800 000
00:56:13voyageurs pour l'instant qui sont
00:56:15concernés, Jean-Pierre Farandou a fait
00:56:17un premier point presse en milieu
00:56:19de matinée, il explique qu'il y aura
00:56:21des perturbations jusqu'à la fin du week-end
00:56:23il parle de ces incendies
00:56:25criminels et que évidemment
00:56:27cette journée a été
00:56:29visée particulièrement puisqu'il y a à la cérémonie
00:56:31d'ouverture des Jeux Olympiques
00:56:33et il explique qu'ils ont choisi des points
00:56:35si, puisqu'à chaque fois avec un incendie
00:56:37on prive à chaque fois deux branches
00:56:39du réseau, on refera le point
00:56:41évidemment avec nos équipes sur le terrain sur
00:56:43ce qui se passe, mais c'est vrai Mathieu Hoque
00:56:45qu'on se dit aujourd'hui en fait, on a eu
00:56:47tellement l'œil rivé sur la cérémonie
00:56:49d'ouverture que peut-être que
00:56:51ce genre d'attaques
00:56:53qui peuvent prendre malheureusement différentes formes, on les a
00:56:55peut-être pas vu venir parce qu'il y a bien une organisation
00:56:57derrière ça. Oui, en effet, comme je le disais
00:56:59tout à l'heure, on a, la problématique
00:57:01qui est posée par la cérémonie d'ouverture, c'est qu'on a
00:57:03concentré un nombre incalculable
00:57:05de moyens policiers, de moyens de
00:57:07sécurité sur la cérémonie
00:57:09d'ouverture, on est quasiment à 20-25%
00:57:11de l'effectif de police nationale
00:57:13qui est mobilisé sur
00:57:15les quais de Seine, donc ça
00:57:17pose un problème et les Français qui nous regardent
00:57:19et qui n'habitent pas à Paris, qui n'habitent pas
00:57:21proche de la Seine, se disent
00:57:23quel est l'état de la sécurité
00:57:25à côté de chez moi, quel est l'état
00:57:27de la sécurité des services
00:57:29publics à côté de chez moi et il y a
00:57:31un enjeu aujourd'hui pour
00:57:33le gouvernement justement de rassurer
00:57:35les Français parce que l'insécurité
00:57:37pendant les Jeux Olympiques ne va pas
00:57:39s'arrêter, le nombre d'attaques au couteau
00:57:41ne va pas changer, il y a
00:57:43120 attaques au couteau par jour, il ne changera
00:57:45pas pendant
00:57:47les Jeux Olympiques, le nombre d'attaques
00:57:49du cambriolage, etc. dans le sud
00:57:51de la France notamment, je pense avec les touristes
00:57:53ne changera pas et donc effectivement il faut
00:57:55pour les pouvoirs publics
00:57:57adresser l'ensemble des problématiques liées à l'insécurité
00:57:59avec cette spécificité
00:58:01liée à la cérémonie d'ouverture. On va regarder
00:58:03un certain nombre de réactions politiques, à commencer
00:58:05par celle de la présidente de la région
00:58:07Île-de-France Valérie Pécresse qui s'exprime
00:58:09sur les réseaux sociaux pour dire
00:58:11ceci, la France fait face avec ce sabotage
00:58:13coordonné de quatre réseaux TGV à une
00:58:15tentative de déstabilisation au moment où
00:58:17nous lançons les Jeux Olympiques, nous demandons
00:58:19aux voyageurs franciliens qui doivent prendre un TGV
00:58:21de ne pas se rendre en gare et d'attendre
00:58:23les informations, une d'ailleurs consigne
00:58:25qu'on vous a largement relayée, la réaction
00:58:27aussi du Premier ministre qui donc
00:58:29va se rendre à la cellule interministérielle
00:58:31de crise, Gabriel Attal,
00:58:33idem sur les réseaux sociaux, qui dit
00:58:35ceci,
00:58:37qui s'est exprimé sur les réseaux sociaux,
00:58:39le Premier ministre on va voir son tweet dans un instant,
00:58:41Gabriel Attal, voilà, il arrive,
00:58:43je pense à tous les Français,
00:58:45à toutes les familles qui s'apprêtaient à partir
00:58:47en vacances, je partage leur colère et salue
00:58:49leur patience, leur compréhension et le civisme
00:58:51dont ils font preuve, nos services
00:58:53de renseignement et nos forces de l'ordre sont mobilisés
00:58:55pour retrouver et punir les auteurs
00:58:57de ces actes criminels, et puis
00:58:59on a également la réaction de Xavier
00:59:01Bertrand, le président de la région
00:59:03Hauts-de-France, région qui est également touchée
00:59:05par cette attaque de la SNCF,
00:59:07soutient aux agents de la SNCF à l'œuvre pour
00:59:09rétablir la circulation des TGV, la justice
00:59:11devrait être intransigeante, les auteurs de ce sabotage
00:59:13devront être retrouvés et
00:59:15fermement condamnés, et effectivement
00:59:17c'est aussi Hector Lajoigny
00:59:19un début de départ en vacances pour certains,
00:59:21et on pense à toutes ces familles qu'on voit parfois sur les images
00:59:23en direct des gares, qui vont
00:59:25soit ne pas partir, soit se demander tout le week-end
00:59:27quand ils vont enfin pouvoir rejoindre leur
00:59:29lieu de vacances ou leur famille.
00:59:31Tout dépend des solutions qui vont être mises en place,
00:59:33est-ce que les hôtels vont être pris en charge par la SNCF
00:59:35pour ceux qui sont loin de leur domicile,
00:59:37c'était le cas du journaliste
00:59:39qui était avec nous il y a un instant,
00:59:41donc tout dépend des solutions qui vont être mises en oeuvre,
00:59:43mais on a un sentiment d'impuissance
00:59:45parce que c'était un peu inéluctable,
00:59:47je ne crois pas que les forces de police
00:59:49aient eu des défaillances
00:59:51ou que sais-je,
00:59:53là c'est un peu inéluctable, et effectivement on est peiné
00:59:55pour tous ceux qui devaient prendre le train aujourd'hui.
00:59:57Mathieu Hoque, il y a aussi,
00:59:59on l'a bien entendu, on sait qu'il y avait aussi un certain
01:00:01nombre de Parisiens qui préféraient partir
01:00:03au moment des Jeux Olympiques, et qui donc là
01:00:05finalement, ceux qui voulaient éviter la cérémonie d'ouverture en partant
01:00:07ce matin ou en début d'après-midi,
01:00:09ceux par exemple qui avaient pu louer leur logement
01:00:11pour payer potentiellement
01:00:13les vacances pour en dire les fins de mois,
01:00:15finalement ils sont coincés à Paris.
01:00:17Oui en effet, Paris est devenu un bunker et pour l'instant
01:00:19les Parisiens qui ont souhaité justement
01:00:21quitter Paris, les derniers
01:00:23qui essayent de le faire justement
01:00:25aujourd'hui ne pourront pas le faire
01:00:27et c'est bien là le problème. Moi il y a un point
01:00:29que je voulais souligner, c'est
01:00:31pourquoi on n'a pas entendu de réaction
01:00:33de Gérald Darmanin jusqu'à présent ?
01:00:35Ça pose quand même question parce que pour lui...
01:00:37Pour l'instant on nous précise du côté du
01:00:39ministère de l'Intérieur qu'il y a
01:00:41premièrement un sujet transport qui doit être géré par le
01:00:43ministère des Transports et qu'en ce qui concerne l'enquête,
01:00:45il ne commente pas une enquête en cours. Je vous donne...
01:00:47Je réponds à la question quand vous la posez.
01:00:49Oui mais il y a quand même une question de dispositif de sécurité
01:00:51et il faut au moins l'entendre sur ce qu'il s'est passé
01:00:53et sur les informations qu'il a, puisque comme vous venez
01:00:55de le dire, ça remonte au ministère de l'Intérieur.
01:00:57Non, non, il ne peut pas s'expliquer
01:00:59sur ce qu'il s'est passé. Précisément c'est pas...
01:01:01Donc l'enquête est en cours. Il peut donner des éléments parce que
01:01:03quand même il faut rappeler que l'organisation
01:01:05olympique relève de ses prérogatives
01:01:07et là en l'occurrence, la sécurité
01:01:09des transports en commun
01:01:11et la sécurité justement des
01:01:13lignes de la SNCF, ça relève de son
01:01:15périmètre. On aurait aimé quand même l'entendre.
01:01:17Moi je pense que les Français auraient aimé entendre leur ministre
01:01:19de l'Intérieur sur cette affaire. Après la journée n'est pas
01:01:21encore terminée évidemment. De nouveaux
01:01:23invités nous ont rejoints. On est toujours avec Mathieu
01:01:25avec secrétaire général du Millénaire, Hecteur Lajoigny,
01:01:27avocat, Noémie Chou, le soci du service police-justice
01:01:29pour les dernières informations et je suis
01:01:31rejointe par Najwa El Haïti. Bonjour.
01:01:33Bonjour. Vous êtes avocate et Jean-Marie Godard.
01:01:35Bonjour. Vous êtes journaliste et écrivain.
01:01:37On se rend tout de suite à
01:01:39la gare Montparnasse. Nous vous attends
01:01:41Dounia Tangour. Elle est accompagnée de
01:01:43Florian Paume. Où en est la situation
01:01:45autour de vous, chère Dounia ?
01:01:49Rebonjour Élodie. Alors comme vous
01:01:51l'avez dit, nous sommes encore à la gare Montparnasse.
01:01:53Ici c'est encore
01:01:55la pagaille puisque beaucoup de trains ont
01:01:57été annulés. Je suis avec
01:01:59Laura qui était ce matin
01:02:01avec sa mère qui devait prendre
01:02:03un train pour l'Orient et ce train
01:02:05a été annulé. Alors Laura
01:02:07racontez-nous comment vous avez appris
01:02:09cette nouvelle ? On l'a appris
01:02:11il n'y a même pas dix minutes.
01:02:13On l'a appris sur le téléphone
01:02:15que le train était annulé pour cause
01:02:17d'incendie. Donc
01:02:19maintenant on va devoir se débrouiller pour
01:02:21trouver quelque chose d'autre
01:02:23pour se faire rembourser le billet
01:02:25parce qu'on devait partir
01:02:27à Barcelone.
01:02:29On va devoir trouver un autre billet
01:02:31pour Barcelone sauf que les prix
01:02:33sont chers
01:02:35et on sera remboursés peu
01:02:37je pense.
01:02:39Donc vous disiez aujourd'hui
01:02:41votre mère devait partir à l'Orient
01:02:43donc ce train est annulé et vous, vous m'aviez dit
01:02:45que vous deviez partir dimanche
01:02:47à Barcelone. Je devais partir dimanche
01:02:49à Barcelone, je dois partir dimanche
01:02:51donc j'ai un peu peur
01:02:53vu ce qui se passe aujourd'hui
01:02:55je me demande si je pourrais partir ou pas.
01:02:57Et pour l'instant vous avez eu encore
01:02:59aucune information sur ce train ?
01:03:01Non, aucune. Pour l'instant
01:03:03il est maintenu donc je verrai bien
01:03:05si c'est au dernier moment que je le serrerai ou pas.
01:03:07Et est-ce que vous avez
01:03:09une situation de rechange ? Est-ce que vous êtes
01:03:11parisienne ? Comment vous allez faire
01:03:13puisque votre train a été annulé ?
01:03:15J'habite pas du tout à Paris donc
01:03:17je sais pas du tout comment je ferais
01:03:19s'il est annulé. Je me le ferais
01:03:21rembourser et je devrais trouver une autre solution
01:03:23pour partir ou trouver un autre train.
01:03:25Et à la gare on vous a rien dit
01:03:27de spécial ? Non, pas du tout
01:03:29ni à la gare ni sur l'application
01:03:31SNCF.
01:03:33Alors comme vous pouvez le voir
01:03:35Laura nous l'a bien expliqué, les informations
01:03:37ont du mal
01:03:39à passer ici à la gare
01:03:41Montparnasse. Les gens attendent sans
01:03:43savoir vraiment ce qui va se
01:03:45passer. Est-ce qu'ils vont être remboursés ?
01:03:47Est-ce que leurs trains vont être reprogrammés ?
01:03:49Tout cela pour l'instant
01:03:51personne ne le sait.
01:03:53Merci beaucoup
01:03:55à Florian Paume. C'est vrai que c'est intéressant
01:03:57parce que depuis tout à l'heure on a un certain nombre
01:03:59de responsables politiques et les responsables
01:04:01de la SNCF qui expliquent qu'avant
01:04:03de se rentrer en gare pour ne pas engorger les gares
01:04:05il faut attendre les informations sur cette
01:04:07TGV. Effectivement si les gens n'ont jamais d'informations
01:04:09on imagine qu'ils vont avoir le réflexe d'aller en gare.
01:04:11Oui mais ça a été indiqué par les responsables de la SNCF
01:04:13qui dit en gros si vous ne recevez pas de messages
01:04:15si vous n'avez pas de SMS vous disant que votre train
01:04:17circule ne venez pas en gare. Je crois qu'il faut partir
01:04:19du principe notamment au départ de la gare Montparnasse
01:04:21que le trafic est tellement perturbé que si vous n'avez
01:04:23pas d'informations vous indiquant que vous avez votre train
01:04:25c'est qu'il n'y a pas de train aujourd'hui.
01:04:27Et donc vraiment on invite les gens à ne pas se rendre
01:04:29à la gare si on n'a pas de message
01:04:31disant que le train circule. Et l'autre information
01:04:33à laquelle
01:04:35cette passagère se posait
01:04:37des questions c'est que oui les trains seront intégralement
01:04:39remboursés. C'est ce que le patron de la SNCF
01:04:41a indiqué ce matin. 100% des remboursements
01:04:43à hauteur de 100% des prix des billets de train annulés
01:04:45aujourd'hui. J'en profite
01:04:47Noémie Schultz puisqu'on va faire le point avec vous
01:04:49sur les dernières informations dont vous disposez
01:04:51sur cette attaque qu'a subie la SNCF dans la nuit.
01:04:53Absolument. On apprend il y a quelques minutes
01:04:55que le parquet de Paris se saisit
01:04:57de l'ensemble de ces
01:04:59sabotages, de ces dégradations volontaires
01:05:01causées sur des sites SNCF dans la nuit du 25
01:05:03au 26 juillet. Pourquoi le parquet de Paris ?
01:05:05Et bien c'est au titre de la juridiction nationale
01:05:07de lutte contre la criminalité
01:05:09organisée, la Junalco. Vous savez
01:05:11c'est là aussi le parquet de Paris qui s'est
01:05:13saisi de l'enquête concernant
01:05:15l'évasion de Mohamed Amra parce que là aussi on parle
01:05:17de la criminalité organisée et même si les faits ne s'étaient pas
01:05:19déroulés en région parisienne et bien c'est le parquet
01:05:21de Paris qui prenait la main. C'est la
01:05:23même chose aujourd'hui. Le parquet
01:05:25qui nous indique que l'enquête est ouverte
01:05:27des chefs de détérioration de biens
01:05:29de nature à portée atteinte aux intérêts fondamentaux
01:05:31de la nation. Un crime faisant
01:05:33encourir 15 ans de prison
01:05:35devant 225 000 euros d'amende
01:05:37et sur lequel le parquet de Paris
01:05:39a compétence exclusive.
01:05:41Dégradation et tentative de dégradation par
01:05:43moyens dangereux en bande organisée.
01:05:4520 ans de réclusion criminelle encourus,
01:05:47150 000 euros d'amende. Atteinte à un
01:05:49système de traitement automatisé des données
01:05:51en bande organisée. 10 ans de prison
01:05:53300 000 euros d'amende et
01:05:55association de malfaiteurs en vue de commettre ces
01:05:57crimes et délits. Délits faisant
01:05:59encourir 10 ans de prison et
01:06:01150 000 euros d'amende. Ca veut donc dire que c'est
01:06:03désormais le parquet de Paris qui va
01:06:05chapeauter les investigations. Des investigations
01:06:07qui vont se dérouler
01:06:09sur les sites qui ont été
01:06:11la cible de ces attaques.
01:06:13On le rappelle, des incendies
01:06:15volontaires ont touché des installations,
01:06:17des postes d'aiguillage à Courtalin
01:06:19sur la ligne à grande vitesse atlantique,
01:06:21à Croisy dans le nord
01:06:23et Panis sur Moselle dans l'est.
01:06:25Un acte de malveillance a été
01:06:27déjoué sur la ligne à grande vitesse sud-est
01:06:29à Virginie puisque des cheminots
01:06:31qui menaient des opérations d'entretien
01:06:33pendant la nuit ont repéré des personnes
01:06:35et ont réussi à les mettre en fuite
01:06:37en prévenant la gendarmerie. Mais là aussi, bien sûr,
01:06:39des moyens d'enquête vont être
01:06:41déployés. Voilà donc
01:06:43pour cette enquête qui démarre
01:06:45et puis bien sûr un volet renseignement
01:06:47qui va être très important. Une source sécuritaire
01:06:49nous indiquait que l'ensemble des
01:06:51services
01:06:53de renseignement sont mobilisés,
01:06:55le renseignement territorial, l'ADGSI.
01:06:57Pour le moment, le parquet
01:06:59de Paris ne s'avance absolument
01:07:01pas sur le profil
01:07:03des auteurs de ces sabotages
01:07:05mais cette source sécuritaire
01:07:07nous indiquait que
01:07:09on s'orientait, lui en tout cas,
01:07:11s'orientait au regard du
01:07:13mode opératoire, cet incendie
01:07:15visant des
01:07:17installations le long des voies ferrées
01:07:19et bien plutôt vers les mouvances environnementalistes
01:07:21de l'ultra-gauche et contestataires.
01:07:23Alors on va rester très prudent
01:07:25et bien sûr on va guetter dans les
01:07:27prochaines heures, les prochains jours,
01:07:29une communication de la procureure de la République de Paris
01:07:31Laure Bécueau puisque c'est elle qui prend la main
01:07:33sur cette enquête en flagrance et
01:07:35dans quelques jours, il y aura bien sûr
01:07:37l'ouverture d'une information judiciaire
01:07:39et ce seront des juges d'instruction qui auront
01:07:41alors la main sur
01:07:43ces investigations.
01:07:45L'objectif, identifier le plus
01:07:47rapidement possible les personnes
01:07:49ayant procédé à ces incendies
01:07:51et les éventuels donneurs d'ordre.
01:07:53Il ne faut pas exclure qu'il y ait des personnes
01:07:55qui soient passées à l'acte
01:07:57pour obéir à des donneurs d'ordre.
01:07:59Merci beaucoup Noémie Schultz.
01:08:01On se retrouvera évidemment dans une trentaine de minutes
01:08:03pour refaire un point sur la situation. Effectivement,
01:08:05c'est la carte qu'on voyait pendant que
01:08:07vous nous exposiez toutes ces informations.
01:08:09C'est une carte où vous avez à la fois
01:08:11en rouge les noms des
01:08:13villes où il y a eu ces attaques. Croisi,
01:08:15Courtalin et Panis-sur-Moselle comme vous le disiez.
01:08:17Et puis, vous voyez du coup pourquoi
01:08:19toute une partie de la France
01:08:21est paralysée parce qu'avec ces lignes
01:08:23rouges, vous voyez en fait toutes les lignes
01:08:25à grande vitesse qui ont été impactées
01:08:27par ces attaques. Ils ont choisi,
01:08:29vous le voyez, c'est très clair sur cette carte,
01:08:31à chaque fois c'est un point de recoupement
01:08:33de deux lignes à grande vitesse avec un
01:08:35impact du coup qui était démultiplié
01:08:37puisqu'ils ont choisi et c'est là
01:08:39où on voit effectivement la connaissance
01:08:41du réseau ferroviaire et le choix
01:08:43et la volonté de toucher un maximum
01:08:45de personnes.
01:08:47Il faut imaginer que si l'attaque,
01:08:49le sabotage de Virginie n'avait pas été
01:08:51évité, eh bien ce sont
01:08:53quasiment toute la France,
01:08:55tous les TGV de France
01:08:57qui auraient été perturbés
01:08:59aujourd'hui et dans les prochains jours.
01:09:01Je vous rappelle, la ligne la plus perturbée,
01:09:03c'est celle qui touche l'Ouest et le Sud-Ouest
01:09:05et que pour le Nord et l'Est,
01:09:07les trains circulent un peu mieux
01:09:09avec des retards quand même importants.
01:09:11Et je vous livre aussi cette
01:09:13réaction du président du CIO
01:09:15qui organise les Jeux Olympiques,
01:09:17Thomas Masbar, il a été interrogé parce qu'il
01:09:19assistait au relais de la flamme au village
01:09:21olympique à Saint-Denis. Il dit ceci
01:09:23« Non, je n'ai pas d'inquiétude, nous avons pleinement
01:09:25confiance dans les autorités françaises. Toutes les
01:09:27mesures sont prises et les autorités françaises
01:09:29sont assistées par 180 autres
01:09:31services de renseignement dans le monde. »
01:09:33Najwa El Haïté, vous n'avez pas encore eu
01:09:35la parole, on a donné priorité pour l'instant
01:09:37au terrain, mais effectivement, on voit
01:09:39cette attaque, trois
01:09:41attaques qui pénalisent
01:09:43800 000 voyageurs.
01:09:45On voit à quel point tout cela a été extrêmement préparé
01:09:47et coordonné. Tout à fait,
01:09:49mes premières pensées vont aux 800 000
01:09:51voyageurs concernés qui
01:09:53devaient rejoindre leur famille ou leurs amis,
01:09:55démarrer leurs vacances.
01:09:57J'ai une première pensée
01:09:59vis-à-vis de
01:10:01ces Français. Et puis,
01:10:03comme l'a rappelé Noémie Schultz,
01:10:05tout en restant
01:10:07extrêmement vigilante
01:10:09puisque l'enquête
01:10:11déterminera les responsabilités,
01:10:13c'est quand même un mode opératoire
01:10:15qui nous rappelle celui
01:10:17de l'ultra-gauche. Souvenez-vous
01:10:19en novembre 2008,
01:10:21même mode opératoire où vous avez
01:10:23à peu près 160 TGV
01:10:25qui, enfin, le trafic
01:10:27de 160 TGV qui ont été
01:10:29touchés par
01:10:31des actes similaires.
01:10:33Et donc,
01:10:35l'enquête qui a été menée
01:10:37à cette époque en 2008,
01:10:39il y a eu
01:10:41une dizaine de personnes arrêtées
01:10:43et c'était des personnes issues
01:10:45de l'ultra-gauche. Après,
01:10:47on voit en regardant cette carte
01:10:49que la menace, elle ne touche pas
01:10:51uniquement la capitale.
01:10:53Elle touche,
01:10:55elle peut toucher la province
01:10:57et nos services publics.
01:10:59Donc, extrême
01:11:01vigilance. D'ailleurs,
01:11:03le Premier ministre Gabriel
01:11:05Attal hier le disait,
01:11:07la sécurité,
01:11:09le dispositif sécuritaire
01:11:11est mis en place, un dispositif
01:11:13comme jamais, mais
01:11:15eh bien,
01:11:17ça n'empêche pas, voyez, ce type
01:11:19de sabotage. Et j'en
01:11:21terminerai aussi parce que j'écoutais
01:11:23Europe 1 en arrivant et
01:11:25c'était le président de la SNCF
01:11:27qui disait, on a affaire
01:11:29à des illuminés.
01:11:31Les monts ont un sens, c'est plus
01:11:33que des illuminés, ce sont
01:11:35des actes criminels, ce sont
01:11:37des criminels. Et surtout, c'est très organisé, on ne peut pas dire
01:11:39des illuminés, c'est extrêmement organisé, au contraire, ce sont des gens
01:11:41qu'on peut qualifier, malheureusement, mais de très
01:11:43intelligents dans la pression de ce qu'ils ont fait.
01:11:45Et qui connaissent extrêmement bien
01:11:47le réseau SNCF.
01:11:49Parce qu'effectivement, avec cette carte, comme le disait très justement
01:11:51Noémie Schultz tout à l'heure, on voit bien à quel point
01:11:53les points sont tactiques. Vous voyez ces images
01:11:55en direct, on avait l'image
01:11:57de l'Eurostar qui, malheureusement, va rester
01:11:59bloquée pour un moment.
01:12:01On va rejoindre, justement, Gare du Nord,
01:12:03Audrey Bertheau, puisque je crois
01:12:05que vous êtes avec quelqu'un
01:12:07qui, peut-être, essaye de prendre un train
01:12:09ou un train, je ne sais pas. Qu'en est-il,
01:12:11Audrey Bertheau ?
01:12:15Rebonjour, Élodie. En effet, je suis avec
01:12:17Laetitia. Laetitia,
01:12:19vous êtes partie de Compiègne ce matin,
01:12:21donc en région parisienne.
01:12:23À partir de là, qu'est-ce qui s'est passé ?
01:12:25Écoutez, à la base, on devait prendre
01:12:27un Uber.
01:12:29On s'était décidé sur un Uber
01:12:31pour dire d'être tranquille.
01:12:33Et au final, on a choisi la fiabilité
01:12:35en prenant le train.
01:12:37Sauf que, voilà, je viens
01:12:39d'apprendre que mon train est annulé pour Bordeaux-Saint-Jean.
01:12:41Apparemment,
01:12:43il y a eu des incendies.
01:12:45Très, très, très déçue,
01:12:47parce qu'on va devoir faire demi-tour.
01:12:49Vous me disiez en plus que, voilà,
01:12:51malheureusement, vous n'aviez pas pu avoir plus de vacances
01:12:53que cela. Donc là, vous deviez emmener
01:12:55votre fils. J'imagine que c'est beaucoup
01:12:57de déceptions. On est le 26 juillet.
01:12:59Une grosse déception, effectivement. C'est le seul week-end
01:13:01que je pouvais avoir.
01:13:03J'imagine que tout ça, c'est dû aux Jeux olympiques.
01:13:05Grosse déception, effectivement.
01:13:07Pour moi, pour mon fils.
01:13:09Et du coup, là, le programme,
01:13:11vous pensez quand même
01:13:13attendre à la gare, rentrer chez vous ?
01:13:15Qu'est-ce qu'on vous dit aussi ?
01:13:17On s'est renseignés sur la gare Montparnasse.
01:13:19Tous les trains, a priori, sont annulés.
01:13:21Et il n'y en aura pas du tout, visiblement,
01:13:23aujourd'hui. Donc, demi-tour
01:13:25et on rentre à la maison.
01:13:27Et puis, voilà. Le week-end
01:13:29va vite se passer.
01:13:31Voilà. Vous entendez donc la déception
01:13:33de certains voyageurs qui
01:13:35ne pourront pas
01:13:37partir et donc qui préfèrent annuler
01:13:39tout simplement leur voyage. Elodie ?
01:13:41Merci beaucoup, Audrey Berto.
01:13:43Merci à Florian Paume qui vous accompagne.
01:13:45Et merci surtout de donner la parole à tous ces usagers
01:13:47qui se retrouvent en galère.
01:13:49Jean-Marie Godard, c'est vrai qu'on le disait,
01:13:51c'est une journée doublement symbolique.
01:13:53Il y a à la fois ces départs de vacances
01:13:55où donc des familles vont être privées
01:13:57d'un début de vacances, de retrouver leurs proches
01:13:59ou ceux qui partent simplement en week-end.
01:14:01Et puis, évidemment, les touristes qui voulaient
01:14:03venir à Paris pour la cérémonie d'ouverture
01:14:05qui donc, forcément, ne pourront pas venir
01:14:07puisqu'on sait bien que cette situation,
01:14:09elle ne sera pas résolue d'ici 18h,
01:14:11cérémonie d'ouverture.
01:14:13Oui, tout à fait.
01:14:15On peut se douter que ce n'est pas un hasard
01:14:17si cette action a été menée
01:14:19dans la nuit qui précède
01:14:21la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
01:14:23Il y a une autre précision que je voulais
01:14:25donner, alors peut-être que ces cartes
01:14:27d'ailleurs vont disparaître,
01:14:29mais sachez que
01:14:31les cartes
01:14:33très précises du réseau SNCF,
01:14:35que ce soit le réseau TGV ou le réseau
01:14:37Intercités, vous les trouvez sur Internet.
01:14:39Il n'y a pas besoin d'aller chercher
01:14:41bien loin pour commettre ce genre d'action.
01:14:43Vous tapez carte SNCF France
01:14:45sur Google et vous avez accès
01:14:47aux documents
01:14:49à tout le réseau TGV,
01:14:51à tout le réseau Intercités
01:14:53et au niveau national.
01:14:55Vous pouvez zoomer, vous avez tous les croisements.
01:14:57Oui, il suffit après de comprendre
01:14:59quels sont les bons entre guillemets en France.
01:15:01C'est vraiment des cartes techniques qui sont accessibles
01:15:03au grand public.
01:15:05Vous voyez en direct
01:15:07ces images de la gare du Nord avec
01:15:09tous ces trains qui sont, pour le coup,
01:15:11bien à quai et peut-être même d'ailleurs
01:15:13qui étaient à l'heure, mais malheureusement
01:15:15qui ne vont pas démarrer pour l'instant.
01:15:17On se met maintenant en ligne avec
01:15:19Franck Dersain. Bonjour, vous êtes sénateur
01:15:21horizon du Nord. Vous êtes aussi un des
01:15:23spécialistes transports
01:15:25de la région. Alors d'abord, un petit
01:15:27point justement précis avec vous. Dans la
01:15:29région Haute-France, où est-ce qu'on en est ?
01:15:31Qu'est-ce qui circule ? Qu'est-ce qui ne circule pas ?
01:15:33Quel est l'état du trafic ?
01:15:35Alors, comme vous l'avez
01:15:37déjà un peu dit, la région Haute-France
01:15:39n'est pas la plus impactée.
01:15:41Les trains circulent
01:15:43malheureusement sur d'autres
01:15:45voies que les voies
01:15:47de grande vitesse.
01:15:49Et ils ont en général 90 minutes
01:15:51de retard minimum.
01:15:53Et on pense que d'ici
01:15:55ce soir, on aura résolu
01:15:57les problèmes sur tout le secteur
01:15:59Nord, qui est important puisque c'est aussi
01:16:01les trains qui vont vers Bruxelles,
01:16:03vers Amsterdam, vers Anvers et vers Londres.
01:16:05Et on
01:16:07imagine que le trafic, pour vous c'est pareil,
01:16:09même s'il est un peu moins impacté, ne sera pas
01:16:11rétabli a priori avant le début de semaine.
01:16:13C'est ce qu'on entend pour l'instant.
01:16:15Non, nous on pense
01:16:17avec les services de
01:16:19SNCF, de SNCF Réseau, que
01:16:21tout devrait pouvoir entrer dans l'ordre
01:16:23dès ce soir.
01:16:25D'accord. Et les usagers, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
01:16:27Est-ce qu'il y a eu une bonne information ? Parce que
01:16:29on a d'un côté effectivement les autorités qui nous expliquent
01:16:31qu'il faut attendre de savoir si oui ou non
01:16:33on a son train pour se rendre en gare.
01:16:35D'un côté on a les usagers qui nous disent
01:16:37mais en fait nous on n'a aucune information.
01:16:39Est-ce que vous savez si l'information voyageur,
01:16:41comme on l'appelle, fonctionne bien dans votre région ?
01:16:43Oui, elle fonctionne relativement
01:16:45bien compte tenu des circonstances.
01:16:47C'est la pire des journées de l'année
01:16:49puisque c'est aujourd'hui que
01:16:51les jeux s'ouvrent et qu'il y a
01:16:53la grande cérémonie. Et comme vous le
01:16:55disiez là tout à l'heure, ce n'est pas
01:16:57un hasard que ça se passe aujourd'hui
01:16:59et il s'agit véritablement d'une action
01:17:01criminelle organisée. Ils ont
01:17:03choisi leur jour, leur moment.
01:17:05Ils ont choisi l'ensemble du réseau
01:17:07TGV. Donc c'est une organisation
01:17:09très bien, je dirais,
01:17:11informée et qui s'était
01:17:13préparée de longue date, forcément.
01:17:15Mais il y a une enquête criminelle qui déterminera
01:17:17ce qui s'est passé exactement, je l'espère.
01:17:19Tout à l'heure on avait le vice-président
01:17:21à Ligue de France Mobilité qui nous expliquait
01:17:23qu'avec justement ce week-end un peu particulier
01:17:25à la fois de Fort Affluence et de Jeux Olympiques
01:17:27les agents SNCF étaient
01:17:29déjà très mobilisés, ce qui aiderait
01:17:31peut-être en tout cas à une réparation plus rapide.
01:17:33Est-ce que dans votre région aussi c'était
01:17:35le cas ? Est-ce que c'était un week-end particulièrement
01:17:37sensible où donc les agents étaient
01:17:39déjà sur le pont avant même cette attaque ?
01:17:41Oui, oui, absolument. Vous savez qu'il y a
01:17:43à Lille le basket,
01:17:45le handball. Donc
01:17:47je dirais que tout le monde
01:17:49était prêt et
01:17:51le professionnalisme des agents de SNCF
01:17:53réseau est remarquable.
01:17:55Merci beaucoup Franck Garcin, sénateur
01:17:57Horizon du Nord, spécialiste des questions
01:17:59de transport pour la région Hauts-de-France
01:18:01d'avoir été avec nous. Puisqu'on
01:18:03parlait justement des Jeux Olympiques, je vous propose
01:18:05d'écouter ce qu'a dit il y a quelques instants
01:18:07Amélie Oudéa-Castérat, la
01:18:09ministre démissionnaire en charge des sports
01:18:11et des Jeux Olympiques. Écoutez-la.
01:18:13On avait anticipé tous ces scénarios.
01:18:15Depuis
01:18:17des mois, on évoque
01:18:19les risques, les menaces.
01:18:21Terroristes,
01:18:23ultra-droite, ultra-gauche,
01:18:25cyber,
01:18:27NRBC, tous les scénarios
01:18:29de crise ont été pensés. Il y a une
01:18:31coordination absolument nickel
01:18:33entre
01:18:35les équipes du comité d'organisation,
01:18:37transport,
01:18:39Pierre Cuneo,
01:18:41toute l'équipe de la délégation
01:18:43interministérielle aux Jeux, en lien avec
01:18:45mon ministère, le ministère des
01:18:47transports, les opérateurs,
01:18:49les partenaires. On est
01:18:51une équipe des Français derrière
01:18:53la réussite de ces Jeux.
01:18:55Et on le voit dans la manière dont les choses se sont
01:18:57passées ce matin, la fluidité
01:18:59des échanges,
01:19:01du partage d'informations,
01:19:03le caractère ordonné
01:19:05des communications, tout ça
01:19:07montre qu'on est prêt à gérer les crises.
01:19:09Alors, évidemment, on a
01:19:11envie qu'il n'y en ait pas trop pour qu'on puisse
01:19:13bénéficier le cœur le plus léger possible.
01:19:15Mais ils ne vont pas gâcher la fête, ceux qui veulent faire ça.
01:19:17En aucun cas.
01:19:19Je dois avouer qu'en plateau, quand on a
01:19:21entendu notamment « on est prêt » et « ça prouve qu'on est prêt »,
01:19:23Mathieu Hoque, je vous ai tous les
01:19:25quatre vus sourire, voire
01:19:27entendu légèrement rire, quand même.
01:19:29Tout à fait. On a l'impression
01:19:31que la ministre des Sports est complètement
01:19:33à côté du sujet. Pourquoi elle minimise
01:19:35ce qui vient de se passer ? Pourquoi elle
01:19:37minimise ce qui vient de se passer ? Pourquoi ? Parce que c'est
01:19:39peut-être parce que les gens qui ont commis ça
01:19:41ne sont pas, selon elle, des
01:19:43cibles politiques. Elle ne l'a pas
01:19:45démontré dans sa carrière politique
01:19:47une véritable volonté de combattre l'ultra-gauche
01:19:49alors même qu'elle
01:19:51dit elle-même que l'ultra-gauche
01:19:53menaçait pour partie
01:19:55l'organisation de ces Jeux olympiques.
01:19:57Le problème, il faut le poser de cette
01:19:59manière-là. C'est-à-dire que ces gens-là,
01:20:01on les connaît, le ministère de l'Intérieur les connaît.
01:20:03Il y a, comme je le disais, entre 6 et
01:20:057 000 personnes. S'y tenter, bien sûr,
01:20:07qu'il s'agisse effectivement de l'ultra-gauche.
01:20:09On est là dans une hypothèse
01:20:11qui est l'hypothèse la plus probable, qui a été rappelée
01:20:13par vos confrères du Figaro, par Noémie Schultz
01:20:15tout à l'heure également. Pour l'instant,
01:20:17on est sur cette hypothèse-là la plus probable.
01:20:19Effectivement, ça pourrait être une hypothèse étrangère, etc.
01:20:21Pour l'instant, on n'en sait rien. Mais si
01:20:23l'on part de ce principe-là, on peut quand même
01:20:25dire que ces gens-là s'entraînent toute l'année
01:20:27sur différents théâtres d'opération,
01:20:29Mégabassines, Notre-Dame-des-Landes,
01:20:31etc. Ils sont connus des services du
01:20:33ministère de l'Intérieur, donc il faut absolument avoir
01:20:35des réponses qui soient en accord avec ce
01:20:37qu'eux font. C'est-à-dire que quand ils font des actes
01:20:39que l'on peut qualifier, en tout cas nous on les qualifierait
01:20:41d'actes terroristes puisqu'ils visent à instiguer
01:20:43un message politique à travers des moyens
01:20:45de pression politique et des moyens
01:20:47d'action violente,
01:20:49il faut justement les
01:20:51condamner comme tels et amplifier
01:20:53les sanctions. Il faut les
01:20:55mettre en prison, il faut
01:20:57dissoudre systématiquement les associations
01:20:59ou systématiquement les groupuscules
01:21:01sans que cela puisse être cassé par des
01:21:03lois, des contravies
01:21:05juridiques, etc. Donc, le
01:21:07gouvernement doit mettre en place une politique
01:21:09répressive à l'égard de ces mouvements.
01:21:11Pour vous expliquer aussi ce que vous voyez sur l'image,
01:21:13vous avez à la fois cette carte avec le lieu
01:21:15précis des attaques et toutes les lignes
01:21:17qui sont impactées.
01:21:19Vous voyez à quel point précisément
01:21:21la pagaille est liée au fait que les
01:21:23attaques sont sur des embranchements, c'est-à-dire
01:21:25qu'ils touchent à chaque fois deux lignes
01:21:27et puis vous aviez aussi les images
01:21:29de Croisilles, c'est l'une,
01:21:31vous les voyez à l'instant, c'est dans le
01:21:33Nord-Pas-de-Calais, c'est là où justement il y a
01:21:35eu l'une des attaques. On voit les agents de la SNCF
01:21:37qui depuis tout à l'heure sont à
01:21:39pied d'oeuvre et puis effectivement, on va
01:21:41revenir sur cette déclaration d'Amélie
01:21:43ou d'Éa Castera, Jean-Marie Godard,
01:21:45parce qu'elle dit, on voit bien que tout est fluide,
01:21:47la communication a bien circulé, le niveau d'information
01:21:49a été bon. On a envie de dire, tant mieux
01:21:51et encore heureux. En revanche,
01:21:53on aurait peut-être préféré que ça soit anticipé et que ça n'arrive pas
01:21:55parce que, alors très bien, maintenant ça va bien se passer,
01:21:57on va résoudre le problème, c'est toujours mieux quand il n'y a pas de problème.
01:21:59Voilà, c'est ça. Bon, il y a quand même
01:22:01au-delà du politique,
01:22:03il y a quand même
01:22:05des milliers d'agents
01:22:07que ce soit à la DGSI,
01:22:09dans les services spécialisés, dans la police
01:22:11qui ont travaillé sur
01:22:13les Jeux Olympiques
01:22:15et qui ont essayé d'envisager
01:22:17tous les scénarios possibles
01:22:19contre lesquels il faudrait agir.
01:22:21Mais là, dans la communication,
01:22:23d'ailleurs, on pourrait souligner
01:22:25qu'un certain nombre de services
01:22:27de sécurité ont mis vraiment la pression
01:22:29par rapport à cette cérémonie
01:22:31d'ouverture, dont le périmètre a déjà été réduit
01:22:33parce qu'avant, c'était beaucoup plus long
01:22:35et il y a un certain nombre de gens, de professionnels
01:22:37de la sécurité qui disent que c'est délirant et ultra dangereux.
01:22:39Oui, ils ont quand même été anticipés et ont été corrigés.
01:22:41Mais par contre, là, dans cette communication,
01:22:43moi, ça me fait penser un peu à la méthode Coué
01:22:45qui est celle de beaucoup de politiques
01:22:47sur des
01:22:49événements comme ceux-là, c'est-à-dire que
01:22:51on est systématiquement dans un discours
01:22:53de tout va bien,
01:22:55circulez, il n'y a rien à voir,
01:22:57comme s'il fallait absolument rassurer la population.
01:22:59On a un peu l'impression qu'on parle
01:23:01aux citoyens comme à des enfants.
01:23:03Oui, alors que les citoyens, par exemple, ceux qui n'ont pas leur train
01:23:05ou ceux qui voient les images, se rendent bien compte
01:23:07que de toute évidence, il s'est passé quelque chose.
01:23:09Oui, mais moi, ça m'est arrivé de travailler sur des sujets
01:23:11officiels, enfin, sur des sujets de police, par exemple,
01:23:13quand j'avais fait un livre
01:23:15sur la police, et je me rappelle
01:23:17avoir, quand j'avais contacté
01:23:19les autorités policières
01:23:21officielles,
01:23:23on m'avait notamment répondu
01:23:25« Nous, on ne vous donnera pas d'autorisation particulière
01:23:27parce qu'on ne veut pas que
01:23:29vous alliez voir des policiers de terrain qui vont
01:23:31vous donner des informations négatives et qui vont
01:23:33vous parler de leur mal-être, par exemple,
01:23:35parce que nous, on veut être dans une
01:23:37communication vis-à-vis de la population
01:23:39qui soit positive, voilà.
01:23:41Et on est vraiment dans cette communication
01:23:43positive où on dit aux gens « Tout va bien,
01:23:45il n'y a pas de problème, tout est
01:23:47anticipé ». Le risque zéro n'existe
01:23:49pas, même en sécurité, on peut très bien avoir
01:23:51un gros problème qui nous tombe dessus.
01:23:53Et le réseau ferroviaire, de toute façon,
01:23:55il est tellement vaste et
01:23:57il traverse des zones
01:23:59de campagne où
01:24:01vous pouvez, si vous êtes bien
01:24:03organisé, accéder assez facilement
01:24:05au réseau et rentrer sur les emprises
01:24:07SNCF. On va
01:24:09continuer notre tour de table, mais je voudrais qu'on se rende
01:24:11sur le terrain. De nouveau, on va à Gare Montparnasse
01:24:13rejoindre Dunia Tangour et Florian Paume.
01:24:15Vous êtes, je crois, avec
01:24:17un usager. Est-ce qu'il a son
01:24:19train ? Est-ce qu'il ne l'a pas ?
01:24:21Est-ce qu'il attend ? Où en est-il, Dunia ?
01:24:25Alors, Élodie, on vous parlait tout à l'heure
01:24:27des 800.000, enfin le chiffre
01:24:29qui a été avancé, 800.000 voyageurs
01:24:31impactés. Nous avons trouvé un
01:24:33voyageur qui a déjà été impacté
01:24:35par ce sabotage. Il s'appelle
01:24:37Ludovic. Il nous racontait que ce matin,
01:24:39il a pris un train depuis
01:24:41Nantes et que dans le
01:24:43train, les blocages
01:24:45ont déjà commencé et la SNCF
01:24:47avait déjà communiqué.
01:24:49Expliquez-nous.
01:24:51Oui, bonjour. Oui, donc
01:24:53tout à fait. Dès qu'on
01:24:55est monté à bord du train,
01:24:57on nous a annoncé un problème
01:24:59de vandalisme
01:25:01volontaire sur des passages
01:25:03à niveau à plusieurs
01:25:05endroits stratégiques dans la France. Je n'ai pas retenu
01:25:07les noms exactement, mais on nous a
01:25:09annoncé vraiment ces
01:25:11dommages par des incendies.
01:25:13Des incendies. Donc
01:25:15le train a été retardé
01:25:17une heure et
01:25:19du coup, il est parti avec une
01:25:21heure de retard. Ils ont même fait
01:25:23monter un autre train à bord de l'autre
01:25:25TGV et
01:25:27j'ai pu rejoindre Paris avec
01:25:29deux heures trente de retard.
01:25:31Est-ce que le train a été, pendant le
01:25:33trajet, est-ce que le train a été arrêté sur
01:25:35les voies ? Quand
01:25:37est-ce que le message de la SNCF
01:25:39a commencé ? Vous avez été prévenu
01:25:41quand ?
01:25:43Le message de la SNCF a été prévenu dès le début.
01:25:45Dès le début, quand on était à bord du train.
01:25:47Dès le début, quand j'étais à bord du train,
01:25:49la SNCF a fait une annonce
01:25:51en expliquant qu'il y avait
01:25:53des grosses perturbations
01:25:55sur les lignes et que le train serait retardé
01:25:57d'une heure. Et vous nous
01:25:59disiez que c'était la première fois que vous voyiez
01:26:01des écrans bleus en arrivant à la gare
01:26:03Montparnasse. Expliquez-nous.
01:26:05Ah oui, tout à fait. C'est la première fois
01:26:07dans toute ma vie que je vois
01:26:09aucun départ de train, aucun départ
01:26:11de TGV sur la gare
01:26:13Montparnasse.
01:26:15Des écrans bleus. Il n'y a même pas retardé
01:26:17un déterminé deux heures. Il n'y a
01:26:19que des écrans bleus. Avec trois
01:26:21trains à l'arrivée.
01:26:23Donc, Ludovic a quand même pu
01:26:25arriver à Paris. Ludovic est
01:26:27chanceux puisqu'il participe,
01:26:29vous nous le disiez, à la cérémonie des Chiots.
01:26:31Oui, j'ai pu. Je suis venu
01:26:33d'ailleurs exprès pour l'événement, pour participer
01:26:35à la cérémonie d'ouverture
01:26:37qui a lieu à 19h30. Je serai au niveau
01:26:39du Trocadéro.
01:26:41Comme vous pouvez le constater, Ludovic fait partie
01:26:43de ces voyageurs chanceux
01:26:45qui ont pu quand même avoir leur train
01:26:47très tôt ce matin. Mais ici, à la gare
01:26:49Montparnasse, c'est plutôt
01:26:51les annulations de trains qui priment.
01:26:53Merci beaucoup
01:26:55Dounia Tangour. Merci aussi à Florian Paume
01:26:57qui vous accompagne. Alors effectivement, on a joué à la
01:26:59Haïté. On vient entendre l'un des chanceux
01:27:01qui a pu à peu près s'en sortir
01:27:03avec certes retard et rebondissement.
01:27:05Mais c'est vrai qu'on pense aussi à toutes ces familles
01:27:07qui vont galérer.
01:27:09Il n'y a pas d'autre mot. Et puis on entend cette consigne
01:27:11d'un côté qui est totalement logique de dire
01:27:13que ce n'est pas la journée pour aller engorger les
01:27:15gares et que tous les gens qui ont les trains annulés
01:27:17se retrouvent à la gare pour rien.
01:27:19Mais on comprend aussi l'impatience
01:27:21et la volonté malheureusement de tenter
01:27:23un peu sa chance, si j'ose dire. Oui, tout à fait.
01:27:25De trouver une solution. Et d'ailleurs, le rôle
01:27:27de la communication est extrêmement
01:27:29important. Parce qu'il s'agit
01:27:31aussi de bien communiquer.
01:27:33Parce que je pense que là encore,
01:27:35sans doute, il y a des
01:27:37usagers qui se rendent encore
01:27:39dans les gares. Donc la communication
01:27:41est importante
01:27:43et elle doit être bien véhiculée pour que l'information
01:27:45arrive le plus largement
01:27:47possible. Mais
01:27:49là où je reviens
01:27:51sur l'anticipation par rapport
01:27:53à... Moi je parle d'actes criminels
01:27:55honnêtement. Je ne préfère pas
01:27:57parler d'actes malveillants.
01:27:59Ça va au-delà de ça quand même.
01:28:01C'est d'ailleurs le mot qu'a utilisé le
01:28:03PDG de la SNCF. On ne sait pas d'où ça vient
01:28:05mais il n'y a aucun doute sur le fait que ce soit criminel.
01:28:07Oui, tout à fait. Mais voilà, les montants
01:28:09pour moi ce sont des actes criminels
01:28:11et on voit la difficulté d'anticiper
01:28:13par rapport à
01:28:15ces groupuscules.
01:28:17Alors je ne sais pas si c'est des groupuscules
01:28:19d'ultra-gauche. L'enquête
01:28:21nous le dira. Mais ce sont
01:28:23des personnes extrêmement
01:28:25bien organisées
01:28:27qui connaissent très bien le réseau
01:28:29ferroviaire. Et je rejoins ce que disait
01:28:31Monsieur l'expert en la matière.
01:28:33Tout à fait.
01:28:35C'est que
01:28:37c'est difficile d'anticiper. Pourquoi ?
01:28:39Parce que vous avez plus de 27 000
01:28:41kilomètres de voies ferrées
01:28:43ce qui est énorme. C'est impossible de toute façon à sécuriser.
01:28:45Tout à fait. Donc j'ai envie
01:28:47de vous dire, les renseignements territoriaux
01:28:49font du mieux qu'ils peuvent.
01:28:51Mais bon, le résultat
01:28:53est là.
01:28:55Ces groupuscules souhaitaient
01:28:57de la résonance médiatique.
01:28:59Et bien ils l'ont aujourd'hui.
01:29:01Pour faire un petit peu d'information
01:29:03aussi pour peut-être les voyageurs qui ont
01:29:05un train annulé et qui nous regardent.
01:29:07Je voudrais qu'on écoute ces précisions de Christophe
01:29:09Anichet, le patron de SNCF
01:29:11Voyageurs. Écoutez ce qu'il disait ce matin.
01:29:13Ce que nous disons
01:29:15à tous nos clients qui sont touchés directement
01:29:17par ces lignes. Premièrement, vous serez
01:29:19remboursés à 100% de l'ensemble
01:29:21de vos billets de train. Deuxièmement,
01:29:23vous allez être prévenus progressivement
01:29:25par SMS et par mail si votre train
01:29:27circule ou ne circule pas
01:29:29dans les prochaines heures. Donc nous vous demandons
01:29:31de ne pas venir en gare.
01:29:33Si nous ne vous avons pas prévenus, c'est que votre train
01:29:35ne circule pas. Il est inutile
01:29:37de venir ici. Nous faisons tout
01:29:39pour bien sûr, pas à pas, améliorer
01:29:41le plan de transport. Par l'ensemble
01:29:43des moyens de communication qui sont les nôtres et en particulier
01:29:45SNCF Connect, vous aurez les informations
01:29:47sur les trains qui vont
01:29:49circuler dans les prochaines heures.
01:29:51Hector Lajoigny, c'est vrai qu'on saluait
01:29:53depuis ce matin la patience
01:29:55de toutes ces familles, de tous ces voyageurs qui sont
01:29:57à la gare. C'est
01:29:59une toute petite bonne nouvelle quand même
01:30:01de dire qu'ils vont rembourser
01:30:03les billets. Ça peut sembler logique, mais on rappelle que normalement
01:30:05quand il y a des actes
01:30:07qui ne dépendent pas de la SNCF,
01:30:09un arbre qui tombe sur les voies, etc., la SNCF dit
01:30:11nous ne sommes pas responsables donc on ne rembourse pas. C'est quand même
01:30:13déjà une bonne nouvelle et un premier pas.
01:30:15Oui, tout à fait. On ne peut que se réjouir
01:30:17que la SNCF prenne le relais en remboursant
01:30:19intégralement les UTG. Après, c'est
01:30:21quand même un peu la moindre des choses
01:30:23et je reviens sur la communication de
01:30:25la ministre Amélie Woudék, etc.
01:30:27Il n'y a pas de mauvaises
01:30:29intentions de sa part, il n'y a pas de malveillance,
01:30:31mais c'est vrai que dire tout se passe bien, tout fonctionne
01:30:33bien, je ne pense pas tellement
01:30:35ce qu'ont envie d'entendre les usagers, que les pauvres
01:30:37soient privés de trains aujourd'hui.
01:30:39Et on va écouter
01:30:41aussi un petit peu l'avis de tous
01:30:43ces usagers, l'avis recueilli
01:30:45par Audrey Bertheau
01:30:47et Sacha Robin à Gare du Nord. Écoutez ce que nous
01:30:49ont dit les usagers.
01:30:51Moi, je vis à Paris,
01:30:53j'attends des amis qui arrivent de Bruxelles.
01:30:55Ça fait une heure,
01:30:57plus d'une heure,
01:30:59le train a fait un retard d'une heure avant.
01:31:01C'est un retard d'absolument tout ce qu'on
01:31:03avait prévu.
01:31:05Ce n'est pas
01:31:07un jour comme les autres. En plus, du coup,
01:31:09ça dérange beaucoup de monde.
01:31:11Moi, je vais à Amsterdam chercher
01:31:13mon fils et je le ramène. Je fais l'aller-retour
01:31:15dans la journée. Je suis censé.
01:31:17Est-ce que je vais réussir ?
01:31:19J'ai trois heures d'attente là-bas.
01:31:21Est-ce que ça dépend combien de temps va être le retard ?
01:31:23Je ne sais pas à qui demander. J'ai regardé sur le tableau.
01:31:25J'ai peur de demander en fait.
01:31:27Et je vous le disais tout à l'heure, le Premier ministre
01:31:29Gabriel Attal qui se rend à la cellule
01:31:31interministérielle de crise.
01:31:33Vous voyez ces images justement
01:31:35en direct de la
01:31:37cellule interministérielle où tout est en train
01:31:39de se gérer. Évidemment, il faut gérer
01:31:41à la fois les réparations.
01:31:43Il faut gérer les détournements de trains
01:31:45parce que, je vous le disais, certains ne seront pas
01:31:47annulés mais vont passer par d'autres voies
01:31:49qui sont plus lentes évidemment.
01:31:51Et puis, il y a aussi toute l'information
01:31:53voyageurs. Vous avez entendu il y a
01:31:55quelques instants cette information.
01:31:57Tous ceux qui ont des trains doivent normalement
01:31:59recevoir un SMS ou un mail pour leur
01:32:01indiquer si oui ou non ils circulent.
01:32:03Et on rappelle cette consigne pour ne pas
01:32:05engorger les gares. Tant que vous n'avez pas de nouvelles
01:32:07de votre TGV, idéalement
01:32:09il ne faut pas se rendre en gare même si
01:32:11évidemment ça n'est pas toujours le réflexe
01:32:13qu'on a. Il est midi 30 passé.
01:32:15On va faire justement le point précis
01:32:17sur cette attaque coordonnée avec vous
01:32:19Somaya Labidi. Rebonjour Somaya.
01:32:21Bonjour Élodie. Bonjour à tous. De quoi
01:32:23gâcher la fête tout simplement.
01:32:25Plusieurs actes de malveillance cette nuit.
01:32:27Des incendies volontaires ont été
01:32:29déclenchés pour endommager les
01:32:31installations de la SNCF.
01:32:33Un sabotage a été déjoué et
01:32:35trois sites ont été touchés au total.
01:32:37Il s'agit des postes d'aiguillage de Croisy,
01:32:39Courtalin et de Panis-sur-Moselle
01:32:41comme vous pouvez le voir sur cette carte.
01:32:43Conséquence, 800.000
01:32:45voyageurs impactés par ce trafic
01:32:47fortement perturbés. Aucun
01:32:49train à Paris-Montparnasse jusqu'à
01:32:5113h. 1h30 à 2h
01:32:53de retard sur les axes Nord et Est.
01:32:55Et puis plusieurs trains annulés
01:32:57entre Paris et Londres.
01:32:59Alors que des perturbations qui devraient
01:33:01en plus durer tout le week-end
01:33:03alors que l'ensemble des services de
01:33:05renseignement et des forces de l'ordre
01:33:07sont mobilisés pour retrouver les auteurs.
01:33:09Quant au mode opératoire
01:33:11des incendies volontaires sur des installations
01:33:13comme je vous le disais, il ressemble
01:33:15fortement à celui utilisé par
01:33:17l'ultra-gauche par le passé, précisent les autorités.
01:33:19Et puis une toute dernière
01:33:21information à vous donner, Elodie, le parquet
01:33:23de Paris annonce se saisir
01:33:25de l'enquête.
01:33:27Merci beaucoup Somaïa Labidion, on refait le point
01:33:29avec vous d'ici une heure
01:33:31sur les prochaines informations.
01:33:33Michel Chevalet nous a rejoint.
01:33:35Bonjour Michel, ravi de vous avoir avec nous
01:33:37parce que justement, on veut tenter
01:33:39de comprendre précisément
01:33:41qu'est-ce qui s'est passé. Alors il y a eu déjà
01:33:43précédemment des attaques.
01:33:45On va y revenir sur les câbles
01:33:47qui sont dans les caniveaux le long de la voie
01:33:49et qui sont nécessaires au transfert d'informations.
01:33:51Mais il y a eu également une attaque
01:33:53sur un boîtier
01:33:55électronique qui commande la signalisation.
01:33:57Une explication importante,
01:33:59quelle est la différence entre le TGV et le TER
01:34:01ou les rames classiques ?
01:34:03Le TGV n'a pas de signaux le long
01:34:05de la voie, vous avez les rouges, verts, jaunes.
01:34:07Les seules informations
01:34:09c'est le conducteur qui les a
01:34:11sur le tableau de bord, et sur le tableau de bord
01:34:13il n'y a d'affiché que la vitesse
01:34:15à laquelle il doit rouler.
01:34:17Qui détermine cette vitesse ?
01:34:19C'est un centre d'information, un CNO,
01:34:21Centre National Opérationnel,
01:34:23qui en fonction de l'occupation de la voie,
01:34:25de la distance entre
01:34:27les deux rames, pour ne pas les rattraper,
01:34:29de la disponibilité,
01:34:31on lui affiche, les calculateurs,
01:34:33les ordinateurs lui disent, tu dois rouler
01:34:35300, donc on est
01:34:37vers 300. Moi j'ai fait beaucoup d'accompagnement.
01:34:39Et puis d'un seul coup, le 300 clignote.
01:34:41Ah, le conducteur regarde, il dit, attention,
01:34:43je vais avoir une information, je vais...
01:34:45Et puis on lui affiche
01:34:47une courbe de décélération,
01:34:49c'est lui qui doit la suivre, c'est tout.
01:34:51Voilà le mode de fonctionnement.
01:34:53Ce qui est important, c'est que le TGV
01:34:55doit savoir où il est.
01:34:57Donc il y a des balises entre les rails,
01:34:59quand on connaît, on voit bien,
01:35:01c'est des boîtes jaunes,
01:35:03qui transmettent l'information à la motrice.
01:35:05Et cette information arrive
01:35:07comment ? Par des câbles le long
01:35:09de la voie, et maintenant...
01:35:11Pendant que vous parlez, je vous interromps 30 secondes,
01:35:13on est en train de voir l'image des câbles
01:35:15dont vous parlez, et des agents SNCF
01:35:17qui a croisé l'une, l'un des
01:35:19trois endroits d'attaque, où ils sont en train,
01:35:21on voyait réparer les câbles, et là,
01:35:23on imagine qu'ils en amènent de nouveau.
01:35:25On était en train de visualiser
01:35:27ce que vous expliquiez.
01:35:29Et l'attaque à portée, par certains
01:35:31endroits, apparemment, sur les câbles,
01:35:33alors quand il faut rabouter des câbles,
01:35:35des centaines de
01:35:37petits câbles, comme des câbles téléphoniques, c'est très long.
01:35:39Et puis quand il pleut, c'est encore plus
01:35:41compliqué pour la condition météo.
01:35:43Donc là, les attaques ont porté,
01:35:45c'est ce qu'on a découvert par Jean-Pierre Farandou,
01:35:47sur, soi-disant,
01:35:49les postes d'écuillage. En fait, il n'y a pas de postes d'écuillage.
01:35:51C'est fini. Tout est centralisé
01:35:53dans des centres opérationnels
01:35:55qui sont à Paris. La ligne
01:35:57Paris-Marseille, elle est pilotée
01:35:59depuis la gare de Lyon.
01:36:01Voyez,
01:36:03le système. Et donc,
01:36:05ils ont mis,
01:36:07là où il y a des éguillages. Il y a des éguillages,
01:36:09pourquoi ? Pour, d'abord, sortir
01:36:11des fois de la voie pour aller desservir
01:36:13une ville. On est limité à 200,
01:36:15220, mais c'est pas le cas.
01:36:17Là, c'est ce qu'on appelle des nœuds.
01:36:19C'est-à-dire, il y a
01:36:21une séparation. C'est-à-dire, je prends
01:36:23l'exemple qui est le...
01:36:25pour Montparnasse. À Montparnasse,
01:36:27ils ont touché
01:36:29à Courtalin, et à Courtalin,
01:36:31il y a une voie TGV qui va
01:36:33sur Le Mans, Rennes, Brest,
01:36:35et une voie TGV qui descend
01:36:37vers Bordeaux,
01:36:39etc. Donc, vous voyez,
01:36:41Courtalin. Donc, c'est un nœud.
01:36:43À partir du moment où le centre de Courtalin
01:36:45n'est plus opérationnel, c'est-à-dire ne peut plus commander
01:36:47les éguillages depuis Paris,
01:36:49c'est commandé depuis Paris,
01:36:51c'est fini, les trains ne peuvent pas s'engager dedans.
01:36:53Alors, même chose, Versigny,
01:36:55très particulier, il a été déjoué, semble-t-il,
01:36:57parce qu'il y avait des agents
01:36:59de la SNCF qui circulaient
01:37:01en inspection de l'onde des voies.
01:37:03Comme quoi, on en a toujours besoin.
01:37:05Pagny-sur-Moselle, là, c'est la séparation
01:37:07entre Paris-Strasbourg, et puis
01:37:09la ligne qui va vers
01:37:11l'Allemagne. Croisille,
01:37:13c'est la séparation entre la ligne
01:37:15qui va vers la Belgique,
01:37:17Thalys-Eurostar,
01:37:19et la ligne qui va aller
01:37:21avant Lille, et qui va aller vers le tunnel
01:37:23sous la Manche. Donc, vous voyez, on a touché
01:37:25ces points névralgiques.
01:37:27Donc, qu'il faut faire ? Il faut refaire
01:37:29l'établage électrique, c'est long,
01:37:31et tester, pour des raisons de sécurité.
01:37:33Vous ne pouvez pas réengager les trains
01:37:35tant que vous n'avez pas testé que tout est opérationnel,
01:37:37et faire même une rame d'essai
01:37:39pour voir si c'est sur le tableau de bord
01:37:41du conducteur. Sinon, la consigne
01:37:43du conducteur, quand il n'y a plus l'information
01:37:450-0, il appelle le CNO,
01:37:47il lui dit qu'est-ce que je fais ? Il lui dit
01:37:49stand-by, ou bien tu repars,
01:37:51mais tu ne vas rouler qu'à 30 à l'heure.
01:37:53D'où la lenteur, le débit.
01:37:55Et puis, dernier point, quand le train
01:37:57est réenvoyé
01:37:59sur une ligne normale,
01:38:01il se comporte comme un train normal,
01:38:03c'est-à-dire, il est dans le trafic.
01:38:05Donc, le TGV ne sera pas tout seul.
01:38:07Donc, il faut supprimer certains trains,
01:38:09ou être en stand-by, parce qu'il y a
01:38:11les TER, etc.
01:38:13Donc, c'est très complexe de remettre en route.
01:38:15Et puis, dernier point, n'oublions pas,
01:38:17il y a des trains qui étaient en province, qu'il faut remonter
01:38:19sur Paris. Eh bien, ils sont bloqués.
01:38:21Et donc, il va manquer
01:38:23des TGV pour remettre
01:38:25en route, progressivement, cette énorme
01:38:27machine. – On comprend bien, effectivement,
01:38:29Michel Chevelet, que ça va être compliqué
01:38:31le temps que tout reparte. Et on voit toujours, sur ces
01:38:33images, le point de croisille
01:38:35où il y a ces réparations. Et puis, vous voyez aussi
01:38:37la cellule de crise
01:38:39du ministère des Transports, où doit se rendre
01:38:41Gabriel Attal. C'est là que tout est centralisé.
01:38:43C'est là qu'il y a ce point de crise.
01:38:45Et le Premier ministre qui va aller sur place
01:38:47– Elle est à Saint-Denis. – Vous me disiez ?
01:38:49– Elle est à Saint-Denis. – Elle est à Saint-Denis,
01:38:51à la fois pour, évidemment, prendre des informations,
01:38:53et puis, on imagine aussi, pour encourager
01:38:55tous ceux qui tentent de résoudre cette
01:38:57galère. Nous sommes en ligne avec
01:38:59François de l'Étrase. Bonjour et merci
01:39:01à vous d'être avec nous. Vous êtes président de la Fédération
01:39:03Nationale de l'Association des Usagers
01:39:05des Transports.
01:39:07Où est-ce qu'on en est sur,
01:39:09notamment, l'information
01:39:11voyageurs ? On a, d'un côté, les autorités officielles
01:39:13qui nous disent que, normalement,
01:39:15tout le monde doit recevoir un SMS
01:39:17ou un mail. Dans le détail,
01:39:19ça a l'air d'être plus compliqué que ça, quand même.
01:39:23– Donc,
01:39:25il faut connaître que la SNCF
01:39:27fait son maximum.
01:39:29Le problème de la SNCF, c'est que,
01:39:31à cause de la loi, les choses sont
01:39:33compartimentées. C'est-à-dire que, d'un côté,
01:39:35vous avez Gare et Connexion, qui a son
01:39:37propre système d'information. De l'autre
01:39:39côté, vous avez SNCF Connect, qui est une agence
01:39:41de voyage. Et, du troisième côté, vous avez
01:39:43SNCF Voyageurs, qui est l'opérateur.
01:39:45Donc, il faut que ces trois personnes-là se parlent,
01:39:47même s'ils s'appellent tous SNCF.
01:39:49En fait, à cause de la loi, ces trois entités
01:39:51sont totalement séparées.
01:39:53– Donc, en fait, on entendait tout à l'heure,
01:39:55effectivement, des voyageurs qui avaient reçu
01:39:57des messages et des informations. D'autres, non.
01:39:59Est-ce que ça peut être lié à ce que vous venez
01:40:01d'expliquer ? C'est-à-dire que, peut-être que
01:40:03tout le monde n'a pas les mêmes coordonnées
01:40:05suivant où vous prenez votre billet, etc.
01:40:07C'est ça qui crée un petit peu des problèmes
01:40:09de communication ?
01:40:11– Selon le canal de diffusion du billet,
01:40:13effectivement, si vous avez acheté votre billet
01:40:15sur Trendline, sur SNCF Connect,
01:40:17ce n'est pas la même personne qui vous l'a vendu.
01:40:19Donc, les informations ne remontent pas forcément
01:40:21jusqu'à l'opérateur
01:40:23qui est SNCF Voyageurs.
01:40:25D'où la difficulté de prévenir tout le monde.
01:40:27– On a déjà entendu tout à l'heure
01:40:29le patron de SNCF Voyageurs qui expliquait
01:40:31que tous les billets seront
01:40:33remboursés. On imagine aussi
01:40:35maintenant la galère que ça va être potentiellement
01:40:37pour que les personnes qui ont eu
01:40:39leur train annulé aujourd'hui puissent
01:40:41se recaser sur d'autres trains la semaine
01:40:43prochaine et puissent se retrouver un petit peu
01:40:45dans les informations, puisque pour l'instant, on ne sait pas vraiment
01:40:47quand le trafic reprendra de manière
01:40:49totalement normale.
01:40:51– Alors, vous faites
01:40:53bien de le signaler, on ne sait pas
01:40:55quand ça va reprendre parce que c'est très compliqué
01:40:57à réparer. Vous savez, c'est
01:40:59l'avantage du digital par rapport aux
01:41:01mécaniques. L'avantage du digital
01:41:03c'est que vous pouvez faire passer plus de trains
01:41:05sur un même système avec le système
01:41:07européen qui s'appelle ERTMS
01:41:09alors que quand vous aviez des trains
01:41:11normaux qui roulaient sur des voies normales
01:41:13comme le disait Michel Chevalet, le conducteur
01:41:15voit des signaux, s'arrête ou continue.
01:41:17Si je fais un parallèle avec l'Ukraine,
01:41:19l'Ukraine a subi des attaques colossales
01:41:21de la part des Russes, mais le système
01:41:23ferroviaire a pu continuer à fonctionner parce
01:41:25qu'il n'était pas digitalisé.
01:41:27En France, tout le système
01:41:29TGV est désormais
01:41:31digitalisé, donc les
01:41:33gens ont attaqué la faille du système
01:41:35c'est-à-dire le réseau de transmission
01:41:37plus que les voies ferrées.
01:41:39– Et justement,
01:41:41on imagine aussi à quel point ça va être
01:41:43compliqué pour vous parce que
01:41:45vous êtes là aussi pour les accompagner.
01:41:47Est-ce que vous avez eu déjà des usagers ?
01:41:49Qu'est-ce qu'ils vous disent ? Quelles sont les questions
01:41:51qui remontent le plus en ce début d'après-midi ?
01:41:53– Les deux questions
01:41:55qui reviennent, c'est un, est-ce que je vais être
01:41:57remboursé ? Donc la SNCF l'a annoncé,
01:41:59elle n'était pas obligée de le faire sur le plan
01:42:01légal puisque c'est
01:42:03des attaques extérieures
01:42:05dont elle n'est pas responsable
01:42:07mais comme elle n'a pas pu transporter les passagers
01:42:09d'un point à un autre, elle accepte de
01:42:11rembourser les billets. En revanche, il n'y aura
01:42:13pas de compensation supplémentaire
01:42:15pour les gens qui auraient dû prendre une nuit d'hôtel
01:42:17ou aller chez des amis
01:42:19ou décaler leur voyage de trois jours
01:42:21ou perdre leurs vacances, etc. Là, malheureusement
01:42:23il n'y aura pas de compensation.
01:42:25– Mais on le disait tout à l'heure, c'est assez rare quand même
01:42:27que la SNCF rembourse parce que normalement
01:42:29quand par exemple il y a un arbre qui tombe sur les voies
01:42:31ou quand il y a des éléments qui ne sont pas
01:42:33de la responsabilité de la SNCF
01:42:35et bien la SNCF ne rembourse pas
01:42:37disant qu'elle n'est pas responsable.
01:42:39Elle n'est pas responsable de ce qui se passe
01:42:41mais il y a quand même cette volonté, on l'imagine, un peu symbolique
01:42:43d'indemniser les voyageurs.
01:42:45– Je pense que c'est un geste politique
01:42:47que le gouvernement a demandé à la SNCF
01:42:49et qui va lui coûter
01:42:51beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent
01:42:53parce que vous imaginez que 800 000 passagers…
01:42:55– Alors je vais vous couper parce que le premier miche
01:42:57est arrivé à la cellule intermissarie de crise, elle prend la parole.
01:42:59– Ah, très bien.
01:43:01– La SNCF et notamment
01:43:03les axes Est, Nord et Ouest
01:43:05avec un objectif
01:43:07clair
01:43:09bloquer le réseau TGV.
01:43:11Les conséquences sont
01:43:13massives,
01:43:15ce sont des centaines de milliers
01:43:17de nos concitoyens qui se retrouvent
01:43:19bloqués, des centaines de milliers
01:43:21de nos concitoyens
01:43:23qui n'aspirent qu'à une chose,
01:43:25pouvoir partir en vacances,
01:43:27se retrouver en famille
01:43:29pour certains assister à des épreuves
01:43:31des Jeux Olympiques.
01:43:33Et au moment où je m'adresse devant vous
01:43:35et au moment où je m'adresse devant vous
01:43:37je veux évidemment m'adresser à ces Français,
01:43:39leur dire que je partage
01:43:41leur colère et leur tristesse
01:43:43parce que ces Français
01:43:45encore une fois n'aspirent qu'à une chose,
01:43:47pouvoir se retrouver en famille,
01:43:49entre amis, souffler
01:43:51un peu ou pour certains participer
01:43:53aux Jeux Olympiques.
01:43:55J'ai tenu à me rendre immédiatement
01:43:57ici à la cellule de crise
01:43:59du ministère des Transports, accompagné
01:44:01du ministre des Transports
01:44:03Alexis Vergritte, pour échanger
01:44:05avec l'ensemble des acteurs qui sont impliqués.
01:44:07Je veux le dire ici,
01:44:09la mobilisation est
01:44:11totale, tout le monde est
01:44:13sur le pont, chacun est à son
01:44:15poste avec un objectif
01:44:17clair, proposer
01:44:19le plus rapidement possible
01:44:21des alternatives, des solutions
01:44:23et travailler au rétablissement
01:44:25du réseau.
01:44:27Je veux saluer les cheminots,
01:44:29les agents de la SNCF qui sont particulièrement
01:44:31mobilisés pour cela.
01:44:33Un nouveau plan de transport et de circulation
01:44:35sera présenté dès le début
01:44:37de l'après-midi. La SNCF
01:44:39s'est engagée à communiquer
01:44:41auprès des passagers
01:44:43directement, de manière
01:44:45ciblée, sur les nouvelles
01:44:47solutions, les alternatives qui leur seront
01:44:49proposées. Tout le monde est sur le
01:44:51pont pour cela. Le nouveau
01:44:53plan de circulation est en train de s'affiner.
01:44:55La gare et l'axe
01:44:57qui est le plus impacté,
01:44:59c'est l'axe ouest et donc
01:45:01la gare Montparnasse avec
01:45:03la Bretagne, le Bordelais qui sont
01:45:05évidemment très impactés, plus
01:45:07impactés encore que le réseau
01:45:09Est et le réseau Nord.
01:45:11L'enquête commence
01:45:13sous l'autorité de la procureure de
01:45:15Paris. Je le dis ici, l'ensemble
01:45:17de nos services,
01:45:19services de renseignement, forces de sécurité intérieure
01:45:21sont mobilisés pour
01:45:23traquer, retrouver
01:45:25et évidemment punir les auteurs.
01:45:27Des sources
01:45:29sécuritaires évoquent un mode opératoire
01:45:31semblable à celui de l'ultra-gauche.
01:45:33Est-ce que ça veut dire que les auteurs
01:45:35sont issus de cette mouvance ultra-gauche ?
01:45:37L'enquête
01:45:39démarre. J'appelle chacun
01:45:41à la prudence. Ce que l'on sait,
01:45:43ce que l'on constate, c'est que cette
01:45:45opération a été
01:45:47préparée, coordonnée,
01:45:49que des points
01:45:51névralgiques ont été ciblés,
01:45:53ce qui montre
01:45:55une forme de connaissance
01:45:57du réseau pour savoir
01:45:59où frapper. Je ne peux pas vous en dire
01:46:01davantage sur les
01:46:03auteurs, les motivations.
01:46:05Ce que je vois, en revanche, c'est l'impact.
01:46:07L'impact qui est massif
01:46:09pour nos concitoyens qui, encore une fois,
01:46:11ne demandent rien d'autre qu'à pouvoir se
01:46:13déplacer pour se retrouver en famille, entre amis,
01:46:15souffler un peu après avoir travaillé toute l'année.
01:46:17Est-ce que quelqu'un a été interpellé ?
01:46:19À ce stade, je n'ai pas connaissance
01:46:21d'interpellation mais l'enquête,
01:46:23je vous l'ai dit, a démarré sous l'autorité
01:46:25de la procureure de Paris et sur tout
01:46:27l'ensemble de nos services sont
01:46:29mobilisés. Vous le savez,
01:46:31il y a un autre
01:46:33acte de sabotage qui avait été prévu
01:46:35sur le réseau Sud,
01:46:37cette fois-ci, et grâce à des agents
01:46:39de la SNCF, que je salue,
01:46:41les auteurs ont pris la fuite
01:46:43et n'ont pas été capables d'aller
01:46:45au bout de leur projet.
01:46:47Vous savez combien de temps pour un retour à la normale ?
01:46:49La SNCF
01:46:51a communiqué
01:46:53sur un impact qui restera réel
01:46:55tout au long du week-end. Pour autant,
01:46:57il y a d'ores et déjà un nouveau
01:46:59plan de circulation qui est en préparation,
01:47:01qui sera communiqué dès le début de l'après-midi
01:47:03avec des solutions,
01:47:05des alternatives. Il faut s'attendre
01:47:07à des retards sur
01:47:09un nombre important d'axes ce week-end.
01:47:11Est-ce qu'on peut établir un lien avec le précédent
01:47:13qu'il y a eu lors de l'arrivée de la flamme
01:47:15à Marseille ?
01:47:17Encore une fois, l'enquête démarre
01:47:19et je ne serai pas de ceux qui tirent
01:47:21des conclusions avant même que l'enquête ait pu
01:47:23faire son travail. Ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a
01:47:25une détermination absolue à identifier,
01:47:27retrouver les auteurs et donc
01:47:29en connaître davantage sur leur motivation.
01:47:31Quoi qu'il en soit,
01:47:33on parle de personnes qui ont
01:47:35délibérément et de manière organisée
01:47:37cherché à bloquer le réseau TGV
01:47:39et donc à bloquer
01:47:41des centaines de milliers de nos concitoyens
01:47:43qui n'aspirent qu'à une chose, pouvoir partir en vacances,
01:47:45se retrouver en famille, pour certains
01:47:47assister à des épreuves des Jeux Olympiques.
01:47:49Est-ce que vous craignez une ingérence étrangère
01:47:51et est-ce que ça n'entache pas l'image des JO ?
01:47:53Sur ce sujet-là, encore une fois,
01:47:55je me garderai bien de tirer
01:47:57des conclusions avant que l'enquête ait pu progresser.
01:47:59Ensuite, l'ensemble de nos services
01:48:01sont mobilisés évidemment
01:48:03sur l'organisation des Jeux
01:48:05pour qu'ils soient une réussite. Mais à nouveau,
01:48:07ici, je m'adresse avant tout
01:48:09aux centaines de milliers de Français
01:48:11qui, encore une fois, aspirent à pouvoir
01:48:13retrouver leurs proches, se déplacer en France
01:48:15et partir en vacances. Et c'est pour eux
01:48:17que nous travaillons pour trouver des solutions.
01:48:19Merci beaucoup.
01:48:25Voilà pour les propos du Premier ministre
01:48:27qui annonce un certain nombre de choses,
01:48:29notamment qu'un nouveau plan de circulation
01:48:31va être dévoilé en début d'après-midi.
01:48:33Il explique qu'il est en train de s'affiner.
01:48:35Le Premier ministre a beaucoup parlé
01:48:37de tous ces Français qui sont bloqués.
01:48:39Il ne s'avance pas
01:48:41évidemment sur les auteurs
01:48:43et il dit qu'à cette heure, il n'y a pas eu d'interpellation.
01:48:45En revanche, il dénonce effectivement
01:48:47à cette action très déterminée
01:48:49et coordonnée. On va peut-être
01:48:51refaire avec vous, à Noémie Chout, justement le point
01:48:53sur ce qu'on sait à midi 48
01:48:55précisément des attaques qui sont survenues dans la nuit.
01:48:57On sait déjà que c'est le Parquet
01:48:59de Paris qui s'est saisi de l'enquête
01:49:01au titre de la Junalco, la juridiction
01:49:03nationale de lutte contre la criminalité
01:49:05organisée. On le comprend,
01:49:07des attaques coordonnées.
01:49:09Trois qui ont abouti.
01:49:11Un quatrième qui, fort heureusement,
01:49:13a échoué en raison de la présence
01:49:15d'agents de la SNCF qui ont
01:49:17mis en fuite les auteurs
01:49:19qui tentaient de saboter un quatrième point
01:49:21à Virginie. On voit sur
01:49:23cette carte les quatre sites
01:49:25qui devaient et qui ont été touchés.
01:49:27Croisi dans le Pas-de-Calais, Panis-sur-Moselle
01:49:29et Courtalin.
01:49:31C'est le Parquet de Paris qui s'est saisi de l'enquête
01:49:33pour toutes ces dégradations
01:49:35volontaires. Une enquête ouverte
01:49:37des chefs de détérioration de biens
01:49:39de nature à portée atteinte aux intérêts fondamentaux
01:49:41de la nation. Il y a un crime
01:49:43qui fait encourir une peine de 15 ans de prison,
01:49:45225 000 euros d'amende, et sur
01:49:47lequel le Parquet de Paris a une compétence exclusive.
01:49:49L'enquête est également ouverte pour
01:49:51dégradations et tentatives de dégradations
01:49:53par moyens dangereux en bande organisée.
01:49:5520 ans de prison, 150 000 euros d'amende.
01:49:57Atteinte à un système de traitement
01:49:59automatisé de données en bande
01:50:01organisée. 10 ans de prison,
01:50:03300 000 euros d'amende. Et enfin,
01:50:05association de malfaiteurs en vue de commettre
01:50:07crimes et délits. 10 ans de prison
01:50:09et 150 000 euros d'amende.
01:50:11Donc cette enquête
01:50:13est maintenant dirigée par la procureure
01:50:15de la République de Paris.
01:50:17Ça va durer environ 8 jours.
01:50:19Ensuite, évidemment, il y aura l'ouverture d'une information judiciaire
01:50:21avec la désignation de juge
01:50:23d'instruction. Des services d'enquête
01:50:25qui sont déjà
01:50:27au travail, qui vont tenter
01:50:29ou qui ont déjà récolté tous les éléments
01:50:31qui pouvaient être recueillis
01:50:33sur les lieux de ces sabotages.
01:50:35Il va y avoir un travail important de
01:50:37vidéosurveillance. On sait que, notamment,
01:50:39à Virginie, un véhicule
01:50:41a été repéré,
01:50:43a pris la fuite. On va tenter, bien sûr,
01:50:45de remonter jusqu'aux personnes qui
01:50:47se trouvaient dans ce véhicule.
01:50:49Les services de renseignement, également,
01:50:51qui sont mis, qui vont
01:50:53travailler d'arrache-pied. D'ailleurs,
01:50:55une source sécuritaire nous indique que l'ensemble
01:50:57des services de renseignement sont mobilisés,
01:50:59que ce soit le renseignement territorial
01:51:01et la DGSI,
01:51:03avec pas de piste,
01:51:05enfin, encore une fois, aucune certitude
01:51:07sur la personne, les personnes
01:51:09qui sont responsables de ces
01:51:11sabotages, mais une piste qui
01:51:13semble peut-être privilégiée
01:51:15au regard du mode opératoire.
01:51:17Un incendie en ciblant,
01:51:19encore une fois,
01:51:21ces canalisations
01:51:23dans lesquelles se trouvaient des câbles
01:51:25de la SNCF, en s'orientant
01:51:27plutôt, nous a-t-on dit, vers les mouvements
01:51:29environnementalistes ultra-gauches et contestataires,
01:51:31puisqu'on le rappelle,
01:51:33ce sont des incendies volontaires qui ont
01:51:35endommagé, touché des postes d'aiguillage
01:51:37à Courtalin, Croisille, Pagny,
01:51:39sur Moselle,
01:51:41des incendies qui ont entraîné la destruction
01:51:43de ces câbles. Des câbles ont été coupés,
01:51:45d'autres ont été brûlés, et ça crée
01:51:47effectivement cette incapacité
01:51:49de faire circuler
01:51:51de manière, dans toute sécurité,
01:51:53les TGV sur ces lignes à grande vitesse.
01:51:55Merci beaucoup à Noémie Schultz, et justement,
01:51:57on voit à l'image
01:51:59les réparations, avec notamment des images qui nous viennent
01:52:01de SNCF Voyageurs,
01:52:03vous voyez ces agents,
01:52:05certains en extérieur, vraiment au plus près des voies
01:52:07ferrées, d'autres à l'intérieur,
01:52:09qui sont en train, SNCF Réseau, pardon,
01:52:11pour les images, qui sont en train, effectivement,
01:52:13de réparer, de faire le point, aussi,
01:52:15sur ce qui se passe. François Delétrasse,
01:52:17vous êtes toujours avec nous, je vous ai interrompu, ou plutôt
01:52:19le Premier ministre vous a interrompu.
01:52:21Ce qu'on doit comprendre aussi, c'est que
01:52:23s'il y a un nouveau plan de transport qui est mis en place,
01:52:25on n'imagine que donc qu'il ne peut pas passer
01:52:27par ces lignes à grande vitesse
01:52:29qui ont été impactées, ça veut dire, certes,
01:52:31des trains, mais on imagine
01:52:33des trajets qui vont être beaucoup plus longs, du coup.
01:52:37La solution qu'a la SNCF, c'est d'utiliser
01:52:39ce qu'on appelle la voie classique,
01:52:41c'est-à-dire la voie que les Corail
01:52:43utilisaient autrefois, ou que les trains
01:52:45Wigo classiques utilisent, ou que le TER
01:52:47utilise, et donc ils vont essayer de faire passer
01:52:49un maximum de trains sur ces voies classiques
01:52:51qui, elles, ne sont pas dans un système
01:52:53de signalisation digitale et
01:52:55informatisé, mais dans un système de
01:52:57signalisation physique, c'est-à-dire
01:52:59que les conducteurs voient les signaux
01:53:01et peuvent s'arrêter s'il y a quelqu'un devant
01:53:03et continuer leur chemin sans avoir besoin
01:53:05d'avoir recours à de l'informatisation.
01:53:07Donc le plan de transport que la SNCF
01:53:09va proposer tout à l'heure, c'est
01:53:11d'essayer de faire passer un maximum de trains
01:53:13par les voies classiques, mais c'est
01:53:15entre deux à trois fois plus lent
01:53:17que le TGV.
01:53:19Merci beaucoup François Delétrasse
01:53:21d'avoir été avec nous
01:53:23pour l'interruption, avec toujours
01:53:25ces images en direct qui nous sont fournies
01:53:27par SNCF Réseau, avec tous
01:53:29ces agents, évidemment, qui sont
01:53:31à pied d'oeuvre pour réparer.
01:53:33Jean-Marie Godard, on a entendu, effectivement,
01:53:35Gabriel Attal, on voit aussi que le gouvernement
01:53:37a envie de montrer qu'il prend ça extrêmement
01:53:39au sérieux, parce qu'on a déjà eu le
01:53:41ministre des Transports qui s'est exprimé plusieurs fois
01:53:43dans la matinée, et là c'est carrément le Premier
01:53:45ministre qui va sur place.
01:53:47Pour l'instant, il n'y avait pas vraiment d'éléments à annoncer,
01:53:49mais c'est aussi de la communication, c'est aussi un moyen
01:53:51de montrer que le gouvernement est sur le terrain et prend ça au sérieux.
01:53:53Tout à fait.
01:53:55La communication aujourd'hui, de toute façon,
01:53:57est très importante. Les images qui sont fournies,
01:53:59d'ailleurs, de réparation, c'est aussi de la communication.
01:54:01Oui, évidemment.
01:54:03Mais je ne suis pas surpris,
01:54:05et heureusement d'ailleurs que le Premier ministre
01:54:07fasse cette déclaration,
01:54:09parce qu'on est
01:54:11quand même dans une opération qui n'est pas
01:54:13autre chose qu'une opération de désorganisation
01:54:15et de déstabilisation,
01:54:17en fait, du pays.
01:54:19Dans les actions
01:54:21sur lesquelles les spécialistes
01:54:23de la sécurité travaillent, les actions
01:54:25terroristes, vous n'êtes pas
01:54:27aujourd'hui forcément obligé de poser une bombe
01:54:29quelque part. C'est-à-dire que vous voulez déstabiliser
01:54:31un pays, il y a trois réseaux
01:54:33auxquels vous pouvez vous attaquer.
01:54:35C'est le réseau Internet,
01:54:37l'attaque massive Internet, le réseau électrique,
01:54:39et
01:54:41tout ce qui est infrastructures
01:54:43qui permettent la circulation des personnes
01:54:45et des biens. Là, dans le cas
01:54:47de figure, on est vraiment
01:54:49dans ce cadre-là.
01:54:51Je remarque une chose par rapport à
01:54:53la déclaration que vient de faire Gabriel Attal,
01:54:55on est quand même
01:54:57à 100 lieues de ce
01:54:59qu'on a pu entendre de la ministre des Sports.
01:55:01Oui, qui disait qu'on avait tout anticipé.
01:55:03Et là, on est vraiment sur un ton
01:55:05de gravité, où on a saisi
01:55:07l'importance de ce qui venait
01:55:09de se passer, et où on montre
01:55:11qu'il y a des moyens
01:55:13d'enquête qui sont mis en œuvre, et où on
01:55:15reconnaît que c'est quelque chose de grave,
01:55:17qui a eu un impact très important.
01:55:19Et voilà, là, il y a un changement
01:55:21de ton radical. Et sur les images,
01:55:23effectivement, on voit deux points différents.
01:55:25C'est-à-dire que là, on est à Courty,
01:55:27dans le Pas-de-Calais, qui est une
01:55:29effectivement des jonctions qui a
01:55:31été touchée, et puis on voyait aussi
01:55:33en intérieur, avec les images de SNCF
01:55:35Réseau, là, en fait, on est à Courtalin
01:55:37qui est l'un des autres points, justement,
01:55:39qui a été touché. C'est vrai que, Mathioc,
01:55:41quand on compare, comme le disait justement
01:55:43Jean-Marie Godard,
01:55:45on voit la différence de ton entre, d'un côté,
01:55:47la ministre des Sports qui dit, de toute façon,
01:55:49on était préparé, et c'est très bien parce que la communication
01:55:51est fluide. Tant mieux, et certes, d'ailleurs,
01:55:53on n'en doute pas. Et la prise
01:55:55de parole du Premier ministre
01:55:57dit clairement que c'est une action coordonnée, que ce sont des gens
01:55:59très déterminés, que ce sont des gens qui ont voulu paralyser
01:56:01le pays. C'est pas le même ton, et on imagine
01:56:03que, notamment, pour toutes les personnes bloquées
01:56:05à la gare, on préfère le ton utilisé,
01:56:07sans doute, par Gabriel Attal, que quand on entend
01:56:09« Oui, vous êtes coincés à la gare, mais rassurez-vous,
01:56:11vous communiquez bien ». Oui, en effet, je pense
01:56:13qu'il y a deux lignes qui se démarquent.
01:56:15En fait, je pense que
01:56:17Amélie Oueda Castera, elle, son
01:56:19mandat, d'une certaine façon, c'est de terminer
01:56:21les Jeux Olympiques. Elle a
01:56:23subi, on va dire, un parcours du combattant
01:56:25à l'éducation nationale, où, en termes
01:56:27de communication, ça a été très compliqué
01:56:29d'imprimer une ligne, et elle n'a pas
01:56:31su le faire, et donc, il lui reste
01:56:33ça à réaliser, c'est organiser
01:56:35les Jeux Olympiques, faire en sorte que ça se passe bien,
01:56:37même la communication sur la baignane de la Seine,
01:56:39c'était pas terrible.
01:56:41C'est un euphémisme, mais certes.
01:56:43Exactement, donc j'essaye d'être gentil.
01:56:45C'est bien. Non, donc ça, c'est la position
01:56:47d'Amélie Oueda Castera. La position de Gabriel Attal
01:56:49est plus intéressante, je trouve, parce qu'il y a effectivement la question
01:56:51que vous venez de souligner, donc de répondre
01:56:53aux inquiétudes des Français sur l'organisation
01:56:55des Jeux Olympiques, sur la préparation de
01:56:57l'acheminement des touristes,
01:56:59des voyageurs, etc. Mais il y a aussi un point
01:57:01qui est politique pour Gabriel Attal, c'est-à-dire que
01:57:03le maintien de son gouvernement
01:57:05des missionnaires se justifiait uniquement
01:57:07par l'organisation
01:57:09des Jeux Olympiques,
01:57:11éventuellement par la préparation de la rentrée
01:57:13scolaire également, mais c'est
01:57:15cet argument-là qui est annoncé par le président
01:57:17de la République pour pouvoir justifier le maintien
01:57:19de Gabriel Attal à Matignon, et donc
01:57:21le fait de ne pas nommer un Premier ministre
01:57:23qu'il vienne de la gauche ou qu'il vienne
01:57:25de la droite ou d'une autre faction politique.
01:57:27Donc il faut que Gabriel Attal justifie
01:57:29sa présence, et en l'occurrence,
01:57:31le gouvernement des missionnaires a deux fonctions
01:57:33politiques. Un, expédier les affaires
01:57:35courantes, ce qu'ils font, et deux, gérer
01:57:37les crises, et en l'occurrence, ça relève du domaine de la gestion
01:57:39de crise. Hector Lajoigny, effectivement,
01:57:41on entend ces deux prises de parole différentes, mais c'est aussi
01:57:43important de voir que
01:57:45le gouvernement prend cela très au sérieux, parce que
01:57:47effectivement, une attaque coordonnée, quels qu'en soient
01:57:49les auteurs, et d'ailleurs, là, n'est pas
01:57:51précisément la question, on voit à quel point ils ont pu
01:57:53déstabiliser une partie du pays,
01:57:55et donc se contenter de dire, on communique bien,
01:57:57l'important aussi, c'est de savoir, et Gabriel Attal
01:57:59d'ailleurs l'a très justement dit, il faut retrouver
01:58:01ses auteurs, il faut comprendre aussi
01:58:03s'il y a un réseau autour, et d'où vient
01:58:05cette attaque, parce que finalement, maintenant,
01:58:07le plus important aussi commence, il y a la réparation
01:58:09d'un côté, et une enquête qui, on l'espère,
01:58:11ira très vite, pour savoir qui a commis
01:58:13ces méfaits, et pourquoi.
01:58:14On a assisté à un Premier ministre qui
01:58:16enfonce un peu des portes ouvertes, on est pleinement
01:58:18mobilisés, on va rechercher les auteurs,
01:58:20les sanctionner, les punir, il n'aurait pas
01:58:22tellement pu dire autre chose, mais
01:58:24force est de constater que c'est quand même
01:58:26bien communiqué, et que
01:58:28quand on le compare à la prise de parole d'Amélie
01:58:31Gabriel Attal communique
01:58:33relativement bien,
01:58:35depuis un certain nombre de mois,
01:58:37et qu'effectivement, il joue aussi son avenir,
01:58:39puisque lui est dans le même temps président du groupe
01:58:41Ensemble à l'Assemblée,
01:58:43et qu'il se veut un avenir politique, et qu'il tente
01:58:45de prendre les habits du candidat qui
01:58:47pourra être dans quelques mois, quelques années, de dire
01:58:49voilà, moi j'assume mes responsabilités,
01:58:51j'ai une stature d'homme d'État, etc.
01:58:53Michel Chevalet,
01:58:55sur les images qu'on voit
01:58:57toujours depuis Croisi, donc en fait
01:58:59là, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que
01:59:01câble par câble, il va falloir réparer,
01:59:03c'est comme ça que ça se passe.
01:59:05En fonction des images
01:59:07que l'on voit, il y a eu des câbles
01:59:09qui ont été coupés, et même il y a des traces
01:59:11de brûlure,
01:59:13malheureusement le schéma classique.
01:59:15Donc il faut remettre des morceaux
01:59:17de câbles neufs,
01:59:19en réserve, mais après
01:59:21il faut rétablir les connexions, c'est-à-dire
01:59:23fil à fil. Vous avez déjà vu
01:59:25en ville, les interventions
01:59:27que font les opérateurs téléphoniques
01:59:29dans les caniveaux. Ils vous sortent
01:59:31un faisceau de câbles, qui est gros
01:59:33à peu près comme ça, et à l'intérieur
01:59:35il y a une centaine de petits fils,
01:59:37des fils téléphones qu'on appelle très fins,
01:59:39et il va falloir les abouter,
01:59:41les uns au bout des autres,
01:59:43mettre une petite protection, on ne les soude pas,
01:59:45et puis il y a de la fibre optique,
01:59:47c'est beaucoup plus délicat
01:59:49pour ressouder de la fibre optique.
01:59:51Puis après il faut retester
01:59:53tout le système, le faire jouer,
01:59:55avec la télécommande qui est,
01:59:57je vous le dis toujours, depuis le CNO,
01:59:59le centre des opérations à Paris.
02:00:01Tout ceci, c'est un réseau qui est
02:00:03malheureusement complètement automatique,
02:00:05il n'y a plus personne, il n'y a plus de pose d'aiguillage,
02:00:07il n'y a plus rien, tout était décommandé,
02:00:09je vous le dis toujours, Paris-Marseille,
02:00:11la ligne est suivie,
02:00:13les aiguillages, la signalisation,
02:00:15les trains, la position des trains,
02:00:17depuis un centre opérationnel qui est
02:00:19à la gare de Lyon.
02:00:21D'où l'idée
02:00:23c'était de dire, on va doubler
02:00:25le système, puisqu'on est vulnérable
02:00:27avec des câbles
02:00:29le long de la voie ferrée,
02:00:31dans des caniveaux, c'est un système ancien,
02:00:33on va faire maintenant,
02:00:35on va utiliser le satellite
02:00:37pour relayer les informations
02:00:39puisque la rame,
02:00:41le conducteur n'est pas
02:00:43aveugle, il voit la voie,
02:00:45il la surveille, il est aux commandes de son train,
02:00:47mais il doit obéir aux informations
02:00:49que lui donne le centre opérationnel.
02:00:51Et il n'a plus de signaux,
02:00:53je vous l'ai dit, le long de la voie,
02:00:55rouge, vert, jaune, classique,
02:00:57non, non, pas du tout, on lui affiche
02:00:59la vitesse à laquelle il doit rouler,
02:01:01jusqu'à, des fois, l'arrêt complet.
02:01:03Et donc il y a un système,
02:01:05et dans la voie, le long de la voie,
02:01:07il y a des balises,
02:01:09la motrice a des bobines à l'avant,
02:01:11dans le bogie avant, et par induction,
02:01:13capte les informations.
02:01:15Donc c'est tout un très beau système
02:01:17qui était très en avance
02:01:19dans son époque informatique,
02:01:21système hyper centralisé,
02:01:23mais comme tout système centralisé,
02:01:25vous vous souvenez-vous de ce qui s'est passé
02:01:27avec Microsoft, vous touchez le cloud,
02:01:29et vous vous paralysez.
02:01:31Merci Michel Chevalet
02:01:33pour toutes ces explications.
02:01:35Je vais remercier Mathieu Huck, secrétaire général
02:01:37du Millénaire, et Hector Lajoigny, avocat,
02:01:39d'avoir été mes invités
02:01:41pendant ces deux premières heures,
02:01:43et puis on va justement refaire un point complet
02:01:45sur ces attaques de manière très précise
02:01:47avec vous, Somaïa Labidi. Rebonjour Somaïa.
02:01:49Bonjour Élodie, bonjour à tous.
02:01:51De quoi gâcher la fête.
02:01:53Plusieurs actes de malveillance, cette nuit,
02:01:55des incendies volontaires ont été
02:01:57déclenchés pour endommager les installations
02:01:59de la SNCF.
02:02:01Un sabotage a été déjoué,
02:02:03et trois sites au total ont été touchés.
02:02:05Il s'agit des postes d'aiguillage, de Croisi,
02:02:07Courtalin, et de Panis-sur-Moselle,
02:02:09comme vous pouvez le voir sur cette carte.
02:02:11Conséquence, 800 000 voyageurs
02:02:13impactés par ce trafic
02:02:15fortement perturbés.
02:02:17Aucun train à Montparnasse jusqu'à 13h.
02:02:191h30 à 2h de retard
02:02:21sur les axes Nord et Est.
02:02:23Et puis plusieurs trains annulés
02:02:25entre Paris et Londres.
02:02:27Des perturbations qui devraient durer
02:02:29tout le week-end, alors que l'ensemble
02:02:31des services de renseignement et des forces de l'ordre
02:02:33sont mobilisés pour retrouver les auteurs.
02:02:35Quant au mode opératoire,
02:02:37il ressemble fortement à celui
02:02:39utilisé par l'ultra-gauche par le passé,
02:02:41nous disent les autorités.
02:02:43Le parquet de Paris s'est saisi de l'enquête
02:02:45et la SNCF présentera
02:02:47un nouveau plan de circulation
02:02:49en tout début d'après-midi.
02:02:51Merci beaucoup Somaya Labidi.
02:02:53On va entendre quelques-uns des usagers
02:02:55qui sont bloqués
02:02:57ou qui tentent de comprendre si oui ou non
02:02:59ils auront un train.
02:03:01Ces réactions ont été recueillies.
02:03:03Gare du Nord.
02:03:05Il y a plein de choses qui ne vont pas.
02:03:07C'est le premier week-end d'ouverture des géos.
02:03:09Pour ceux qui voulaient fuir
02:03:11le week-end d'ouverture,
02:03:13ça s'avère impossible pour nous.
02:03:15On essayait de partir à Belle-Île-en-Mer.
02:03:17On devait aller jusqu'à Quiberon.
02:03:19On avait notre train à 8h17.
02:03:21On attend toujours de savoir à quelle heure
02:03:23on va partir.
02:03:25Pour l'instant, il y a une heure et demie
02:03:27de retard.
02:03:29On espère pouvoir partir quand même.
02:03:31Ils annoncent que ça va durer jusqu'à lundi.
02:03:33Quand on a fixé la date où tout le monde
02:03:35était disponible, c'était le week-end du 26.
02:03:37Ça n'arrangeait pas tout le monde.
02:03:39Le week-end des géos,
02:03:41si on parle vendredi, jour de la cérémonie
02:03:43d'ouverture, ça risque d'être touchy.
02:03:45C'est bien tombé,
02:03:47parce qu'il y a des retards.
02:03:49Nous a rejoint Amaury Brelet,
02:03:51journaliste Valeurs Actuelles.
02:03:53Merci d'être avec nous.
02:03:55Je voudrais qu'on rejoigne
02:03:57Marie-Ly, spécialiste
02:03:59transport.
02:04:01Qu'est-ce que vous pensez de cette situation
02:04:03qu'on connaît depuis ce matin ?
02:04:05Bonjour.
02:04:07Effectivement, la situation est très difficile
02:04:09parce qu'il s'agit du week-end chassé-croisé
02:04:11où il y a beaucoup de vacanciers
02:04:13qui sont partis, qui devaient partir
02:04:15justement en vacances.
02:04:17Cette situation est d'autant plus scandaleuse
02:04:19qu'il s'agit d'une attaque massive.
02:04:21Quatre endroits qui ont été visés,
02:04:23trois où l'attaque a réussi
02:04:25d'avoir lieu.
02:04:27Aujourd'hui, pour rétablir
02:04:29la circulation, ça va être très compliqué.
02:04:31C'est-à-dire que d'une part,
02:04:33ils font des nouveaux équipements,
02:04:35les câbles, les retester.
02:04:37Les trains, il n'y en a pas suffisamment.
02:04:39Bien évidemment, pourquoi ?
02:04:41Parce que les vitesses sont limitées
02:04:43et du coup, on arrive sur les rails
02:04:45sur lesquels il y a moins de trains
02:04:47et les conducteurs peuvent faire moins
02:04:49de trains par jour.
02:04:51Il s'agit vraiment d'une situation
02:04:53très grave, surtout pour les vacanciers.
02:04:55Il faut sauver les vacances
02:04:57des Français parce que
02:04:59tout simplement, les personnes ne peuvent pas
02:05:01arriver à leur lieu d'hébergement,
02:05:03ne peuvent pas faire les activités qu'ils ont prévues.
02:05:05Essenseil va rembourser,
02:05:07ça a déjà été annoncé,
02:05:09les personnes qui n'ont pas pu prendre le train
02:05:11mais que faire avec les hébergements,
02:05:13les activités sur place et tous les plans
02:05:15qui ont été prévus par les Français.
02:05:17Marie-Alice José, vous êtes experte transport.
02:05:19On voit aussi
02:05:21à quel point ces actions
02:05:23ont été précises et bien coordonnées
02:05:25puisqu'on rappelle quand même ces deux chiffres.
02:05:27Avec trois attaques, on a
02:05:29au moins 800 000 voyageurs
02:05:31qui sont bloqués.
02:05:33Tout à fait.
02:05:35Les lieux stratégiques
02:05:37ont été visés à chaque fois, c'était des fourches.
02:05:39Il y avait une volonté
02:05:41planifiée
02:05:43et malveillante
02:05:45de perturber
02:05:47le plus possible les axes,
02:05:49qui sont des axes cruciaux.
02:05:51C'est vraiment regrettable.
02:05:53Les dégâts
02:05:55causés
02:05:57seront très difficiles
02:05:59de réparer.
02:06:01Merci beaucoup, Marie-Alice, d'avoir été avec nous.
02:06:03Vous êtes experte transport chez SIA Partners.
02:06:05C'est vrai qu'à Maury-Brelay,
02:06:07pour l'instant, on ne sait rien des auteurs.
02:06:09Le Premier ministre lui-même disait qu'à sa connaissance,
02:06:11il n'y avait pas encore d'interprétation.
02:06:13Évidemment, on tente
02:06:15de retrouver les auteurs.
02:06:17En tout cas, ce qu'on peut dire,
02:06:19c'est que ce sont des personnes extrêmement coordonnées
02:06:21qui ont voulu, un jour où on cumule
02:06:23à la fois des départs ou des retours de vacances
02:06:25et la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques,
02:06:27déstabiliser une partie du pays,
02:06:29au moins par le moyen de transport.
02:06:31Absolument. C'est une attaque massive,
02:06:33historique, inédite, qui a visé la SNCF
02:06:35cette nuit, à la fois
02:06:37préméditée, coordonnée et
02:06:39simultanée, qui a visé
02:06:41l'ensemble du territoire national,
02:06:43même si, dans la région sud-est,
02:06:45l'attaque a pu être
02:06:47empêchée. Mais l'ensemble du
02:06:49système aujourd'hui est déstabilisé.
02:06:51La piste, la privilégiée,
02:06:53selon des sources sécuritaires
02:06:55des valeurs actuelles, a tendance à se
02:06:57diriger vers la mouvance d'ultra-gauche,
02:06:59contestataire ou environnementale.
02:07:01Pour l'instant, qui n'est pas confirmé,
02:07:03mais il y avait plusieurs sources d'affection qui disaient aussi ça.
02:07:05A notre connaissance, il n'y a pas d'auteur
02:07:07ou de commanditaire, en effet, qui ont été identifiés
02:07:09ni même interpellés à cette heure.
02:07:11L'autre possibilité, qui n'est
02:07:13pas privilégiée pour l'instant, c'est
02:07:15celle d'une attaque d'origine
02:07:17étrangère, d'ingérence étrangère,
02:07:19qui vise évidemment à déstabiliser le pays
02:07:21en ce jour, en ce premier
02:07:23jour de Jeux Olympiques, puisqu'évidemment,
02:07:25la date n'est pas anodine.
02:07:27De remarque, il n'y a pas
02:07:29visiblement... Les structures,
02:07:31les voies ferrées n'ont pas été visiblement ciblées
02:07:33directement, ce qui aurait pu nous faire basculer
02:07:35directement dans le terrorisme. Ce qui n'empêche pas
02:07:37le parquet national...
02:07:38C'est la désorganisation, plutôt.
02:07:39Absolument. Ce qui n'empêche pas le parquet national
02:07:41antiterroriste de se saisir
02:07:43à tout moment, si jamais les éléments de l'enquête
02:07:45le déterminent.
02:07:47Et puis, il n'y a pas non plus de lien
02:07:49avec une éventuelle cyber-attaque
02:07:51qui aurait pu viser la SNCF.
02:07:53On le sait, la SNCF fait partie
02:07:55de ces infrastructures nationales
02:07:57qui sont probablement
02:07:59ciblées par ceux qui voudraient s'en prendre
02:08:01à nos intérêts
02:08:03pendant ces JO. Il y a eu près de
02:08:05450 millions de cyber-attaques
02:08:07diagnostiquées lors des précédents
02:08:09Jeux de Tokyo, et les autorités s'attendent
02:08:11à près de 4 milliards de cyber-attaques au cours
02:08:13de ces Jeux à Paris.
02:08:14Pour plus de chiffres précis,
02:08:16on apprend à l'instant que c'est 25% des trains qui sont
02:08:18annulés entre Paris et Londres.
02:08:20On va écouter ce que disait Patrice Vergrieck,
02:08:22le ministre des Missionnaires des Transports,
02:08:24il y a quelques instants, sur ce sabotage. Écoutez.
02:08:26Aujourd'hui, tous les éléments
02:08:28qu'on a montrent bien que
02:08:30c'est volontaire. La concomitance
02:08:32des heures, tout s'est fait
02:08:34aux mêmes heures. Des camionnettes
02:08:36retrouvées avec des personnes
02:08:38qui ont fui, notamment sur la partie
02:08:40sud-est. Des agents incendiaires
02:08:42qui ont été retrouvés sur place. Une enquête
02:08:44est en cours. Tout nous indique aujourd'hui
02:08:46que ce sont bien des incendies criminels,
02:08:48notamment la dimension de la concomitance
02:08:50des temps, qui est plus que
02:08:52suspecte. Najwa El Haïté,
02:08:54effectivement, le sabotage ne fait aucun doute.
02:08:56Et comme le disait Amaury Brollet, c'est-à-dire qu'on distingue
02:08:58deux choses. Il n'y a pas une volonté, par exemple,
02:09:00de s'en prendre aux voies ferrées ou de tenter
02:09:02d'intenter à la vie de personnes,
02:09:04mais une vraie volonté, en fait, de déstabiliser,
02:09:06plutôt. Oui, tout à fait. Une volonté
02:09:08de déstabiliser, de désorganiser,
02:09:10et j'irai plus loin, même de
02:09:12ternir l'image de la France.
02:09:14Parce qu'on sait très bien qu'aujourd'hui,
02:09:16ça devait et ça doit être,
02:09:18puisqu'on annonce
02:09:20un défilé
02:09:22sur la Seine de 6 km.
02:09:24Donc, il y a une volonté
02:09:26vraiment de ternir et de dégrader
02:09:28l'image de la France, puisqu'on sait très bien
02:09:30que tous les médias
02:09:32internationaux sont présents
02:09:34aujourd'hui. Et donc, il y a une volonté...
02:09:36Et on entendra d'ailleurs tout à l'heure à quel point les médias
02:09:38internationaux aussi ont un peu changé la couverture
02:09:40de la journée, justement. Mais tout à fait.
02:09:42On s'attendait à une...
02:09:44mettant en avant les
02:09:46JO ou
02:09:48jours de fêtes, très attendus
02:09:50par les Français.
02:09:52Eh bien là, on commence
02:09:54par une attaque
02:09:56organisée, criminelle.
02:09:58Et cette
02:10:00volonté, en effet, de
02:10:02déstabiliser le réseau
02:10:04ferroviaire français,
02:10:06même si, bien sûr, c'est géolocalisé,
02:10:08mais avec un fort impact.
02:10:10Oui, il y a des retentissements partout.
02:10:12Tout à fait, des retentissements
02:10:14partout. Et puis, on ne peut avoir qu'une
02:10:16pensée vis-à-vis de ces usagers
02:10:18qui sont au nombre de 800 000,
02:10:20qui s'apprêtaient à rejoindre leurs familles,
02:10:22leurs amis, des touristes
02:10:24aussi, parce que, n'oublions pas également
02:10:26les touristes qui s'apprêtaient aussi
02:10:28à rejoindre Paris
02:10:30pour assister aux JO.
02:10:32Et donc, tout ça est prémédité,
02:10:34organisé,
02:10:36planifié. Donc, on attend
02:10:38les résultats de l'enquête pour savoir
02:10:40quels sont les responsables
02:10:42de cette criminalité
02:10:44organisée.
02:10:45Jean-Marie Godard, vous nous disiez tout à l'heure que finalement,
02:10:47effectivement, cette attaque a été
02:10:49préparée, mais que si on veut connaître
02:10:51véritablement comment s'effectue
02:10:53le transport
02:10:55ferroviaire, où passent les lignes,
02:10:57où sont ces fameux embranchements, en fait,
02:10:59ce n'est pas si compliqué que ça.
02:11:00Non, ce sont des documents publics.
02:11:02Vous pouvez les trouver sur Internet très, très facilement.
02:11:04Vous cherchez les cartes SNCF du réseau SNCF,
02:11:06vous avez des cartes extrêmement précises
02:11:08et qui ne sont pas des cartes touristiques,
02:11:10qui sont des cartes techniques.
02:11:12Et vous y avez accès ultra facilement.
02:11:14Enfin, c'est public. Ce sont des données publiques.
02:11:16Michel Chevalet, justement, est-ce que ça peut poser problème,
02:11:18ce côté qu'on puisse accéder
02:11:20de manière publique et ça n'ose aucun problème ?
02:11:22Parce que, justement, il faut trouver
02:11:24ces points névralgiques. Donc, s'ils sont publics,
02:11:26ça pose peut-être un problème de sécurité, au fond.
02:11:28Non, mais c'est sûr.
02:11:30C'est sûr. Mais la question,
02:11:32c'est comment protéger
02:11:34avec des caméras, détecteurs,
02:11:36des radars et même des tournées de personnel
02:11:38comme avant il y en avait.
02:11:40Avant, il y avait, moi j'ai connu ça,
02:11:42la tournée, le type à pied
02:11:44ou à vélo circulait dans la voie
02:11:46pour respecter, disons,
02:11:48la voie. Voilà.
02:11:50C'est impossible de...
02:11:52Les lignes TGV, vous avez vu,
02:11:54sont protégées par des grillages
02:11:56pour éviter l'intrusion
02:11:58de gens malveillants,
02:12:00mais surtout, l'intrusion d'animaux.
02:12:02Parce que malheureusement, des collisions
02:12:04avec des cerfs, des sangliers...
02:12:06Désorganisent aussi le trafic.
02:12:08C'est fait pour ça. Donc, la ligne
02:12:10est théoriquement protégée.
02:12:12Mais reste que, vous ne pouvez pas empêcher
02:12:14les points sensibles, comme par exemple
02:12:16les boîtiers électroniques le long de la voie,
02:12:18les postes dits d'aiguillage,
02:12:20ce qu'il en reste,
02:12:22il y a un grillage tout autour,
02:12:24il y a une porte avec une serrure.
02:12:26C'est symbolique,
02:12:28à mon avis, et c'est déjà passé,
02:12:30que le type ont fait un trou dans le grillage
02:12:32et ont pénétré,
02:12:34et avaient déclenché un incendie.
02:12:36Je veux dire, malheureusement,
02:12:38sécuriser
02:12:40tout le réseau
02:12:42de TGV,
02:12:44des trains de manière générale,
02:12:46c'est malheureusement une mission impossible.
02:12:48Je voudrais qu'on écoute
02:12:50deux réactions différentes. On va d'abord
02:12:52commencer par Amélie Oudéa-Caster,
02:12:54la ministre des missionnaires qui est en charge
02:12:56des sports et évidemment des Jeux Olympiques.
02:12:58C'est exprimé un peu plus tôt, dans la matinée,
02:13:00sur la situation. Écoutez-la bien.
02:13:02On avait anticipé
02:13:04tous ces scénarios. Depuis
02:13:06des mois,
02:13:08on évoque les risques,
02:13:10les menaces,
02:13:12terroristes, ultra-droite,
02:13:14ultra-gauche, cyber,
02:13:16NRBC,
02:13:18tous les scénarios de crise ont été pensés.
02:13:20Il y a une coordination absolument
02:13:22nickel
02:13:24entre les équipes du comité
02:13:26d'organisation, Transport
02:13:28Pierre Cuneo,
02:13:30toute l'équipe de la délégation
02:13:32interministérielle aux Jeux,
02:13:34en lien avec mon ministère,
02:13:36le ministère des Transports, les opérateurs,
02:13:38les partenaires. On est
02:13:40une équipe des Français
02:13:42derrière la réussite de ces Jeux.
02:13:44Et on le voit dans la manière dont les choses
02:13:46se sont passées ce matin, la fluidité
02:13:48des échanges,
02:13:50du partage d'informations,
02:13:52le caractère ordonné
02:13:54des communications,
02:13:56tout ça montre qu'on est prêt à gérer
02:13:58les crises. Alors évidemment,
02:14:00on a envie qu'il n'y en ait pas trop pour qu'on puisse
02:14:02bénéficier le cœur le plus léger possible.
02:14:04Mais ils ne vont pas gâcher la fête, ceux qui
02:14:06veulent faire ça. En aucun cas.
02:14:08Maurie Brolet, on a envie
02:14:10qu'il n'y en ait pas trop des incidents.
02:14:12Oui, on confirme, mais ce n'est déjà pas le premier.
02:14:14On va écouter aussi dans un instant le Premier ministre
02:14:16Gabriel Attal. Alors, très bien,
02:14:18ils ont anticipé, on veut bien les croire.
02:14:20Très bien, ils ne peuvent pas tout empêcher, et ça,
02:14:22on le comprend bien aussi. La communication maintenant
02:14:24s'organise bien, tant mieux, mais
02:14:26la légèreté de son ton, est-ce qu'elle
02:14:28est vraiment en accord avec ce que sont en train de vivre
02:14:30800 000 voyageurs ? Non, mais elle semble
02:14:32totalement déconnectée, comme elle l'est d'ailleurs depuis
02:14:34sa nomination au gouvernement, rappelez-vous
02:14:36du ministère de l'Éducation nationale.
02:14:38On a tout anticipé, j'allais dire, encore
02:14:40heureux, et c'est un minimum.
02:14:42On est prêt à gérer les crises.
02:14:44Là, trop tard, en fait. Là, de fait, il y a une...
02:14:46Oui, nous, on gère les crises, on gère
02:14:48parce qu'on sait qu'elles vont arriver, donc on les gère.
02:14:50C'est-à-dire, là, il y a de fait un raté sécuritaire.
02:14:52On a affaire à une opération massive
02:14:54avec des personnes impliquées à l'échelle nationale.
02:14:56On aurait pu penser,
02:14:58et l'enquête le déterminera
02:15:00ou pas, que certains de ces individus
02:15:02puissent être repérés et éventuellement
02:15:04empêchés de passer à l'acte.
02:15:06Par ailleurs, elle a déclaré sur une autre chaîne
02:15:08encore plus tôt, elle évoquait son
02:15:10kiff de se baigner dans la Seine.
02:15:12Elle évoquait son plongeon qu'elle n'oubliera jamais.
02:15:14Elle trouvait que c'était un grand moment d'intensité.
02:15:16Tout ça au même moment où l'on
02:15:18apprenait cette massive...
02:15:20— Oui, là, on est sur une autre intensité.
02:15:22— Voilà, on est sur une autre intensité.
02:15:24Madame Oudéa-Castrera, malheureusement, c'est une calamité
02:15:26en termes de communication, avec ce sourire béat
02:15:28qui insupporte de plus en plus les Français.
02:15:30C'est tout le contraire de Gabriel Attal
02:15:32qu'on a vu beaucoup plus sérieux
02:15:34et mesuré et attentif, à mon avis,
02:15:36à l'inquiétude
02:15:38des Français.
02:15:40Voilà, donc, globalement,
02:15:42une communication, de sa part, assez calamiteuse.
02:15:44Mais on peut compter
02:15:46sur les services de l'État, à la fois de renseignements
02:15:48pour enquêter, qui sont mobilisés, là,
02:15:50pleinement, sur tout le territoire,
02:15:52pour tenter de retrouver les auteurs
02:15:54de cette attaque, et sur la SNCF,
02:15:56on l'a vu, qui est mobilisée depuis
02:15:58le début de cette attaque, pour venir
02:16:00en soutien et en secours
02:16:02des voyageurs.
02:16:04— Vous avez fait référence à Maurie Brelet, effectivement,
02:16:06à la prise de parole qui était il y a quelques minutes.
02:16:08Vous l'avez suivie en direct sur ces news
02:16:10du Premier ministre Gabriel Attal. Il s'est rendu
02:16:12à la cellule de crise interministérielle,
02:16:14évidemment, où on est en train de travailler
02:16:16à ce nouveau plan, d'abord, de circulation
02:16:18qui sera dévoilé, il l'a annoncé,
02:16:20en début d'après-midi, où on gère aussi
02:16:22toute l'information voyageur. Et tous les agents
02:16:24SNCF, que vous voyez toujours
02:16:26à l'œuvre, vous voyez ces agents
02:16:28qui sont en train de réparer
02:16:30les câbles qui ont
02:16:32été sectionnés et brûlés.
02:16:34C'est du côté de Croisilles que ça se passe
02:16:36dans le pas de Calais.
02:16:38On écoute, justement, Gabriel Attal. C'était il y a
02:16:40quelques minutes.
02:16:42— Les conséquences sont massives.
02:16:44Ce sont des centaines de milliers
02:16:46de nos concitoyens
02:16:48qui se retrouvent bloqués.
02:16:50Des centaines de milliers de nos concitoyens
02:16:52qui n'aspirent qu'à une chose,
02:16:54pouvoir partir en vacances.
02:16:56— Alors Najwa El Haïté,
02:16:58certes, il n'a pas annoncé
02:17:00beaucoup de choses. Gabriel Attal, de toute façon, il ne peut pas le faire.
02:17:02Donc il n'a pas d'élément. Mais sur
02:17:04le ton, quand même,
02:17:06on voit une différence. Certes, ça reste comme
02:17:08la ministre des Sports, la communication. Mais on sent
02:17:10qu'il y a une sorte de gravité, quand même, chez le Premier ministre,
02:17:12qui a de très nombreuses reprises
02:17:14à la fois à remercier, évidemment, tous les agents
02:17:16SNCF qu'on voit sur nos images
02:17:18depuis tout à l'heure, qui sont à pied d'œuvre,
02:17:20et qui a aussi beaucoup pensé aux Français,
02:17:22à la fois ceux qui partent en vacances, qui sont bloqués,
02:17:24ceux qui tentent de revenir de vacances, et tous les
02:17:26touristes, aussi, français ou étrangers,
02:17:28puisque, par exemple, avec Londres, il y a
02:17:3025 % de trains en moins,
02:17:32qui ne pourront pas être là pour la cérémonie d'ouverture.
02:17:34— Oui, c'est deux communications
02:17:36différentes. Alors, celle de la
02:17:38ministre des Sports est en
02:17:40total décalage avec
02:17:42ce que vivent les 800 000
02:17:44usagers, quand même. Elle ne dit
02:17:46même pas un mot sur eux, à moins
02:17:48qu'elle l'ait dit avant d'être filmée.
02:17:50— Oui, tout à l'heure, ça a été dit avant. — Mais, en tous les cas,
02:17:52au regard de ce que vous avez
02:17:54diffusé, il n'y a pas un mot sur
02:17:56ces 800 000 usagers. Et puis,
02:17:58excusez-moi, ça fait vraiment circuler.
02:18:00Il n'y a rien à voir. On a tout prévu,
02:18:02on a tout anticipé. Eh bien, oui,
02:18:04ça arrive. Eh bien, voilà,
02:18:06on passe à autre chose.
02:18:08Moi, je préfère, bien sûr,
02:18:10et vous le comprendrez, la communication
02:18:12du Premier ministre,
02:18:14qui rassure, puisqu'il dit
02:18:16qu'on est... Enfin, la SNCF
02:18:18est à pied d'œuvre pour trouver des
02:18:20solutions, pour
02:18:22également rétablir au fur et à mesure
02:18:24la circulation
02:18:26des trains,
02:18:28et également
02:18:30un ton très ferme.
02:18:32C'est-à-dire qu'il faut déterminer
02:18:34les responsabilités
02:18:36et les sanctionner
02:18:38très sévèrement
02:18:40et très fermement. Et vous
02:18:42comprendrez que les Français...
02:18:44Je ne représente pas les Français, mais en tous les cas,
02:18:46moi, je préfère
02:18:48franchement la... Enfin, la communication,
02:18:50excusez-moi. Donc, la responsabilité
02:18:52dont fait preuve, d'ailleurs, le Premier ministre
02:18:54dans sa communication, puisque
02:18:56cette communication de la ministre
02:18:58des Sports, extrêmement
02:19:00légère...
02:19:02Oui, tout va bien, ça circule bien,
02:19:04c'est fluide, la communication.
02:19:06Oui, ça circule bien, c'est fluide,
02:19:08mais sauf que, voilà, ce n'est pas fluide pour les
02:19:10800 000 usagers. Et donc, la réalité,
02:19:12elle est bien là. On va écouter, justement,
02:19:14parce qu'il y a eu les prises de parole politiques,
02:19:16on les a largement relayées depuis
02:19:18le début de cette émission, mais il y a aussi, évidemment,
02:19:20les prises de parole de la SNCF.
02:19:22Écoutez ce que disait son PDG, Jean-Pierre
02:19:24Farandou, tout à l'heure.
02:19:26Sur les clients, on estime que c'est à peu près
02:19:28800 000 clients qui vont être concernés, donc
02:19:30c'est gros. Donc, bien sûr, on n'est pas client très important.
02:19:32Sur les agents, bien sûr,
02:19:34côté réseau, on a
02:19:36remobilisé tout le monde. Alors, on s'était
02:19:38préparés. Il y avait beaucoup d'astreinte pour les Jeux
02:19:40olympiques. De ce côté-là, on avait mobilisé
02:19:42des personnels. Honnêtement, on pensait que ça serait
02:19:44plutôt pour intervenir sur les lignes concernées par
02:19:46les Jeux olympiques et puis pour des pattes normales, j'allais dire.
02:19:48On ne pensait pas qu'on allait avoir besoin de mobiliser,
02:19:50mais on va le faire, bien évidemment.
02:19:52Michel Chevalet, on peut dire peut-être que dans notre
02:19:54malheur, on a de la chance parce que, comme le disait Jean-Pierre
02:19:56Farandou et comme nous le disaient aussi les vice-présidents
02:19:58aux transports dans différentes régions,
02:20:00comme c'était un week-end particulièrement
02:20:02sensible et déjà agité avec à la fois
02:20:04les Jeux olympiques mais aussi les départs en vacances,
02:20:06ça permet le fait qu'il y ait déjà beaucoup d'agents
02:20:08SNCF qui étaient mobilisés et que
02:20:10donc des choses ont pu être entreprises tout de suite sans
02:20:12avoir à rappeler des gens, ils étaient déjà d'astreinte.
02:20:14Et notamment, ce qui est important,
02:20:16et on l'oublie tout le temps, il y a ceux que l'on voit,
02:20:18nous les usagers,
02:20:20il y a tout ce qu'il y a derrière, c'est-à-dire les centres de
02:20:22maintenance pour l'immobilisation des
02:20:24matériels et puis les équipes
02:20:26d'intervention pour des problèmes
02:20:28comme celui-là.
02:20:30Parce qu'on est en période aussi également
02:20:32de vacances pour le
02:20:34personnel. Donc, dans le
02:20:36malheur, il y a peut-être
02:20:38quelque chose de bien, la mobilisation
02:20:40est rapide.
02:20:42Il faut dire qu'avant,
02:20:44toute intervention technique, on les voit
02:20:46maintenant au travail, il y avait une enquête
02:20:48judiciaire, c'est-à-dire il ne faut pas détruire
02:20:50un certain
02:20:52nombre de preuves si on
02:20:54en a, donc ça pénalise
02:20:56si vous voulez,
02:20:58la remise à niveau
02:21:00de la technique,
02:21:02il ne faut pas l'oublier, parce qu'il y a une enquête judiciaire,
02:21:04c'est-à-dire pour trouver les coupables, il faut trouver
02:21:06des traces, ADN ou autre.
02:21:08Donc, il y a eu l'enquête de la gendarmerie
02:21:10et après, on a dit, bon maintenant, feu vert
02:21:12à la SNCF, aux équipes,
02:21:14de remettre en état
02:21:16le réseau,
02:21:18c'est un réseau d'informations qui a été touché.
02:21:20On n'a pas touché au matériel,
02:21:22à la voix, on parle des aiguillages,
02:21:24mais on n'a pas touché les aiguillages,
02:21:26les aiguillages sont commandés, c'est des aiguillages très spéciaux
02:21:28pour le TGV, pour les prendre à grande vitesse,
02:21:30mais on n'a pas touché, il y a des moteurs électriques
02:21:32et surtout, il y a
02:21:34des détecteurs de position
02:21:36pour renvoyer l'information à Paris,
02:21:38c'est-à-dire que si je fais l'aiguillage
02:21:40en voie qu'on appelle déviée,
02:21:42par exemple,
02:21:44à Dijon, que je connais bien,
02:21:46il y a les lignes, on va aller vers Dijon,
02:21:48on quitte la ligne TGV,
02:21:50il y a un aiguillage qui est pris à 200-220,
02:21:52il y a un moteur électrique,
02:21:54mais également,
02:21:56il y a des capteurs
02:21:58pour dire qu'on est bien en voie déviée
02:22:00et donc, le conducteur
02:22:02de la rame
02:22:04le sait bien et a bien l'information.
02:22:06Donc vous voyez, c'est tout même
02:22:08très complexe, le système,
02:22:10la somme d'informations énorme
02:22:12qu'il y a entre la rame,
02:22:14le conducteur, qui est le seul maître à bord,
02:22:16évidemment, et le centre
02:22:18d'opération qui supervise
02:22:20l'ensemble de la ligne, je vous rappelle
02:22:22même que Paris-Marseille
02:22:24est contrôlé
02:22:26non pas comme avant
02:22:28de ville en ville,
02:22:30avant, il y avait
02:22:32un système qu'on appelait les régulateurs,
02:22:34j'ai connu ça, quand j'ai fait des stages à la SNCF,
02:22:36il y avait le régulateur,
02:22:38il traçait les lignes
02:22:40avec une grande planche à dessin,
02:22:42on faisait avancer les trains,
02:22:44et dans chaque gare, le chef de gare
02:22:46ou un sous-chef de gare
02:22:48devait sortir sur le quai, regarder
02:22:50passer le train, pour voir s'il n'y avait pas
02:22:52d'anomalies, chauffage de boîte ou autre,
02:22:54et après, téléphone
02:22:56interne à la SNCF,
02:22:58appeler le régulateur, et en lui disant
02:23:00le 440
02:23:02est passé, à l'heure,
02:23:04rien n'est signalé, et le régulateur
02:23:06faisait avancer avec la gomme
02:23:08et le crayon, sur les graphiques,
02:23:10faisait avancer
02:23:12le train, vous voyez, tout ça
02:23:14c'est terminé, maintenant tout est
02:23:16informatisé, et tout est
02:23:18centralisé dans des grands centres,
02:23:20comme on va
02:23:22faire maintenant, par exemple, tous les postes,
02:23:24les multiples postes d'aiguillage qu'il y avait,
02:23:26chaque petite ville d'entrée de gare avait,
02:23:28on l'a vu percher son petit poste d'aiguillage
02:23:30qui était électro-mécanique, et bien tout
02:23:32ceci maintenant va être ramené
02:23:34dans de grands centres,
02:23:36je crois qu'il y en a 6 ou 8
02:23:38qui sont prévus, donc c'est génial,
02:23:40c'est formidable,
02:23:42sauf que, quand il y a un grain de sable
02:23:44dans le système, c'est des systèmes qui sont tout de même
02:23:46très vulnérables, parce qu'il n'y a pas
02:23:48de plan B, c'est ça le problème.
02:23:50Et justement, le ministre des Transports,
02:23:52à l'instant, qui annonce à l'agence France Presse que le trafic
02:23:54commence à reprendre,
02:23:56alors on sait que suivant les zones, et on l'a entendu
02:23:58d'ailleurs avec les différents vice-présidents
02:24:00au transport, ça va prendre plus ou moins
02:24:02de temps, et puis, on sait aussi
02:24:04David Lappartient
02:24:06qui est le président du comité olympique français
02:24:08qui indique qu'en revanche, les athlètes de l'équipe de France, eux,
02:24:10devaient déjà, évidemment, tous être là, puisque
02:24:12ils ne sont pas affectés par les perturbations.
02:24:14Jean-Marie Godard, c'est vrai qu'on vient de parler
02:24:16beaucoup de communication politique entre, d'un côté,
02:24:18la ministre des Sports, le Premier ministre,
02:24:20alors ça reste de la communication,
02:24:22mais on n'aurait pas pu comprendre que
02:24:24le gouvernement, que ce soit le ministre des Transports
02:24:26et même le Premier ministre, ne soient pas à pied d'œuvre
02:24:28et ne prennent pas la parole d'une quelconque manière.
02:24:30Oui, tout à fait, parce qu'on est effectivement dans
02:24:32une opération de déstabilisation
02:24:34et de désorganisation
02:24:36du pays, très clairement.
02:24:38Bon,
02:24:40on a un peu quand même l'impression
02:24:42que
02:24:44on donne le bâton pour se faire battre
02:24:46parce que là, justement, je parlais de l'accès
02:24:48à des documents sur
02:24:50Internet. En deux clics, là,
02:24:52je suis sur le site de SNCF Réseau.
02:24:54J'ai accès.
02:24:56C'est public, c'est complètement public.
02:24:58Oui, donc là, vous êtes en train d'essayer, devant nous, vous avez fait...
02:25:0087 cartes.
02:25:02Vous avez la carte de tous les réseaux.
02:25:04Ça vous a pris, quoi, 30 secondes, une minute, même pas ?
02:25:06Oui, mais c'est public.
02:25:08Vous allez sur SNCF Réseau,
02:25:10vous avez tout ça. Je pense que c'est dans un
02:25:12esprit de transparence, mais vous avez...
02:25:14Je me rappelle que j'en parlais à mon fils,
02:25:16il y a quelque temps, on regardait ça, et je lui disais
02:25:18« Moi, je ne comprends pas pourquoi il y a ça pour quelqu'un
02:25:20qui voudrait... ». Vous avez la totalité
02:25:22des aiguillages, des ronces, c'est ultra précis.
02:25:24Et vous avez même,
02:25:26et c'est actualisé régulièrement, vous avez même
02:25:28les cartes détaillées par région
02:25:30de tous les chantiers en cours
02:25:32sur le...
02:25:34Oui, on est quand même dans un bon degré de précision.
02:25:36Il y a peut-être
02:25:38quelque chose à faire aussi de ce côté-là.
02:25:40On va rejoindre sur le terrain, devant la
02:25:42Gare du Nord, Audrey Berto
02:25:44qui nous attend avec Sacha Robin.
02:25:46On le disait tout à l'heure avec la Najwa El Haïté,
02:25:48la presse étrangère aussi
02:25:50parle un peu moins des Jeux olympiques et un peu
02:25:52plus de ce qui est en train de se passer justement
02:25:54autour de la SNCF.
02:26:00Bonjour Élodie. Oui, nous nous sommes
02:26:02Gare du Nord.
02:26:04Ce qui est impressionnant ici,
02:26:06c'est que la Gare du Nord dessert
02:26:08d'autres pays comme la Belgique,
02:26:10l'Angleterre ou encore les Pays-Bas.
02:26:12Donc beaucoup d'étrangers se retrouvent
02:26:14coincés à Paris.
02:26:16D'ailleurs, un train sur quatre ne circulera pas
02:26:18en direction de Londres.
02:26:20C'est 25% des trains qui sont
02:26:22supprimés.
02:26:24Même si vous voulez,
02:26:26l'étranger est impacté.
02:26:28D'ailleurs aussi, ce qui est impressionnant, c'est que
02:26:30les médias internationaux se retrouvent
02:26:32dans les gares à Paris
02:26:34pour suivre ce sabotage
02:26:36sur les réseaux de la SNCF.
02:26:38Ensuite, on a évidemment
02:26:40discuté avec des voyageurs
02:26:42qui comptaient partir
02:26:44en week-end. Une dame
02:26:46partait avec son fils. C'était ses seules
02:26:48vacances. Elle comptait
02:26:50sur ce week-end pour
02:26:52quitter la capitale. Elle a préféré
02:26:54annuler son voyage
02:26:56tout entier parce que vous doutez bien que
02:26:58sur un week-end, une heure c'est précieux.
02:27:00Si vous avez deux heures de retard avec des
02:27:02itinéraires bis, les gens
02:27:04se retrouvent à arriver
02:27:06bien plus tard que prévu.
02:27:08Voilà pour la situation ici.
02:27:10Gare du Nord, Élodie.
02:27:11Merci beaucoup Audrey Bertheau. Merci à Sacha Robin
02:27:13qui vous accompagne. On va changer de gare.
02:27:15On va aller du côté, cette fois, de la gare
02:27:17Montparnasse. Nous attendent Dunia Tangour
02:27:19et Florian Paume. Je vois
02:27:21Dunia que vous êtes accompagnée.
02:27:23Qu'en est-il alors
02:27:25pour cette utilisatrice du train ?
02:27:27Est-ce qu'elle a son train ? Est-ce qu'elle attend ? Est-ce qu'elle ne sait pas ?
02:27:31Bonjour Élodie.
02:27:33Je suis avec Océane
02:27:35qui a un train pour Niord. La situation
02:27:37semble un peu s'améliorer
02:27:39puisque les écrans bleus ont laissé
02:27:41place à quelques trains. On ne sait pas
02:27:43si ces trains vont partir.
02:27:45Océane a un train pour Niord.
02:27:47Dites-nous si votre train va partir.
02:27:49Normalement, oui. Dans une heure.
02:27:51J'espère que ça ne sera pas en plus retardé.
02:27:53Pour l'instant, j'y crois.
02:27:55Le train d'avant est supprimé. Le train d'après aussi.
02:27:57Celui-là est maintenu depuis tout à l'heure. On verra bien.
02:27:59Est-ce qu'on vous a prévenu
02:28:01de ce retard d'une heure, Océane ?
02:28:03On m'a prévenue quand je suis arrivée à la gare à 13h.
02:28:05Comme les annonces de la N7CF
02:28:07ont dit, à 13h, il y aurait des nouvelles informations.
02:28:09C'est là qu'on m'a prévenue, mais j'étais déjà arrivée à la gare.
02:28:11Vous nous disiez
02:28:13que les trains d'avant et d'après
02:28:15ont été. Le train d'après est annulé ?
02:28:17Oui, le train d'après est supprimé. Celui de 15h.
02:28:19Celui de midi, pour La Rochelle, a été supprimé aussi.
02:28:21Le mien, depuis ce matin, est maintenu.
02:28:23C'est juste en arrivant à la gare que j'ai pu voir
02:28:25qu'il y avait seulement une heure de retard.
02:28:27Comme vous pouvez le remarquer,
02:28:29certains trains ont été
02:28:31reprogrammés avec du retard.
02:28:33On espère pour Océane
02:28:35qu'elle aura son train, mais pour l'instant,
02:28:37on n'a pas plus d'informations
02:28:39sur les trains qui circulent ou non.
02:28:41Il faudra s'armer de patience
02:28:43ici à la gare Montparnasse.
02:28:45Merci beaucoup, Dunia. Merci aussi
02:28:47à Florian Paume qui vous accompagne.
02:28:49On voit, Michel Chevalet, qu'il y a quand même eu
02:28:51des réparations rapides.
02:28:53Certes, tout n'est pas solutionné.
02:28:55Mais il y a encore
02:28:57l'annonce du ministre des Transports.
02:28:59Le trafic commence tout doucement
02:29:01à reprendre.
02:29:03La question, c'est de savoir
02:29:05est-ce que le trafic reprend
02:29:07sur les lignes TGV
02:29:09ou est-ce que le trafic reprend
02:29:11avec des rames TGV,
02:29:13et non pas les rames Corail,
02:29:15mais sur voie classique.
02:29:17Oui, on va réinjecter dans le réseau
02:29:19normal des trains TGV.
02:29:21Ils sont aptes.
02:29:23C'est le même écartement.
02:29:25C'est la même tension qu'à TDR.
02:29:27C'est les conducteurs qui sont formés
02:29:29et ils savent très bien qu'ils n'ont plus
02:29:31la signalisation,
02:29:33la cable signal, comme on l'appelle,
02:29:35sur le tableau de bord,
02:29:37mais ils retrouvent la signalisation classique
02:29:39avec les signaux le long de la voie.
02:29:41À mon avis, c'est ça.
02:29:43Or, vous allez sur un réseau
02:29:45où il y a déjà de la circulation.
02:29:47Il y a les TER,
02:29:49il y a les trains de banlieue
02:29:51à l'approche des grandes gares.
02:29:53Vous ne pouvez pas avoir
02:29:55le même débit
02:29:57parce que l'avantage des TGV,
02:29:59avec le système de supervision
02:30:01où on sait où sont les trains
02:30:03et donc leur espacement,
02:30:05pour des raisons de sécurité,
02:30:07on peut mettre des trains
02:30:09à la queue leu leu des TGV
02:30:11espacés de 5 minutes
02:30:13pour des raisons de sécurité
02:30:15vu les distances d'arrêt.
02:30:17C'est beaucoup plus qu'avec la signalisation classique
02:30:19avec les poteaux le long de la voie
02:30:21où vous allez de canton en canton,
02:30:23c'est-à-dire espacés
02:30:25de 1,4 km, 1,8 km.
02:30:27Donc là, vous êtes toujours,
02:30:29il y aura une distance de sécurité
02:30:31entre les différents trains.
02:30:33Ça, c'était l'ancien système
02:30:35et le système TGV est très performant
02:30:37mais je vous dis,
02:30:39il présente même une vulnérabilité
02:30:41du côté, non pas de la technologie,
02:30:43mais des systèmes d'information.
02:30:45Et je l'ai dit, pendant un moment,
02:30:47je crois que c'était à l'étude,
02:30:49il faut des liaisons
02:30:51entre le train
02:30:53et le centre opérationnel,
02:30:55le contrôle, si vous voulez.
02:30:57Donc c'était des câbles,
02:30:59des fibres optiques le long de la voie
02:31:01dans les caniveaux que l'on voit en train de réparer.
02:31:03Alors nous, l'idée,
02:31:05on va doubler ça avec les satellites.
02:31:07Seulement le problème des satellites,
02:31:09on sait faire, il faut équiper
02:31:11la rame de réception,
02:31:13vous voyez très bien que quand vous prenez le TGV,
02:31:15il y a des moments où vous avez des coupures internet,
02:31:17ça peut être parfait,
02:31:19il y a des relais le long de la voie,
02:31:21et puis il y a des tunnels,
02:31:23il y a des ponts qui vont donc perturber les liaisons.
02:31:25C'est pas si simple que ça.
02:31:27Donc il faut mettre une antenne
02:31:29à l'entrée du tunnel,
02:31:31mettre une fibre optique ou un fil rayonnant
02:31:33que l'on appelle, qui va servir de réémetteur.
02:31:35C'est déjà beaucoup plus compliqué.
02:31:37Donc c'est pas aussi facile que cela,
02:31:39aussi simple que cela.
02:31:41Merci Michel Chevalet à voir ces images
02:31:43des agents SNCF qui sont à pied d'oeuvre
02:31:45depuis ce matin évidemment
02:31:47sur les trois lieux de l'attaque.
02:31:49Et là plus précisément, il s'agit de Croisisse
02:31:51et dans le Pas-de-Calais, on les voit
02:31:53depuis tout à l'heure s'affairer autour
02:31:55de ces câbles. On a vu tout à l'heure des câbles
02:31:57déroulés depuis cette petite colline.
02:31:59On a vu aussi sur ce même point
02:32:01des forces de l'ordre se balader le long
02:32:03des voies ferrées, on imagine pour
02:32:05récupérer des indices.
02:32:07Et puis il y a évidemment tous ces agents
02:32:09SNCF qui sont mobilisés un peu partout
02:32:11à la fois sur le terrain et puis comme vous le disiez
02:32:13aussi depuis les centres opérationnels
02:32:15pour tenter de trouver quand même des solutions
02:32:17pour qu'un certain nombre de trains circulent
02:32:19ce week-end. Ils seront certes plus lents
02:32:21mais c'est peut-être mieux que rien.
02:32:23On va refaire justement un point très précis
02:32:25sur ces attaques avec vous.
02:32:27Somaya Labidi, rebonjour Somaya.
02:32:29Bonjour Élodie, bonjour à tous. De quoi
02:32:31gâcher la fête ? Plusieurs actes
02:32:33de malveillance cette nuit, des incendies
02:32:35volontaires ont été déclenchés
02:32:37pour endommager les installations
02:32:39de la SNCF.
02:32:41Un sabotage a été déjoué et
02:32:43trois sites touchés au total.
02:32:45Il s'agit des postes d'aiguillage de Croisy,
02:32:47de Courtalin et de Panis-sur-Moselle
02:32:49comme vous pouvez le voir sur cette carte.
02:32:51Conséquence, 800 000
02:32:53voyageurs impactés par ce trafic
02:32:55fortement perturbé. Aucun train
02:32:57à Paris-Montparnasse jusqu'à 13h.
02:32:591h30 à 2h de retard sur
02:33:01les axes Nord et Est et
02:33:0325% des trains annulés entre
02:33:05Paris et Londres.
02:33:07Des perturbations qui vont durer
02:33:09tout le week-end alors que l'ensemble
02:33:11des services de renseignement et des
02:33:13forces de l'ordre sont mobilisés pour
02:33:15retrouver les auteurs. Quant au
02:33:17mode opératoire, il ressemble
02:33:19fortement à celui utilisé
02:33:21par l'ultra-gauche par le passé,
02:33:23précisent les autorités. Le parquet
02:33:25de Paris s'est saisi de l'enquête.
02:33:27Le trafic commence à reprendre, affirme
02:33:29le ministre délégué au transport.
02:33:31Et la SNCF présentera
02:33:33un nouveau plan de circulation dès
02:33:35cet après-midi, Elodie.
02:33:37Merci beaucoup Somaïa Labidi pour
02:33:39toutes ces informations. A l'instant, la maire
02:33:41de Paris, Anne Hidalgo, qui assure ce
02:33:43sabotage ferroviaire, n'aura pas d'impact
02:33:45sur la cérémonie d'ouverture.
02:33:47Evidemment, on avait assez peu de doutes à ce sujet,
02:33:49mais c'est toujours plus clair. Quand on le dit,
02:33:51on va rejoindre tout de suite
02:33:53l'un de nos invités, Alain Rodier. Vous êtes
02:33:55analyste en terrorisme au
02:33:57CF2R. Alors, on rappelle
02:33:59que pour l'instant, on ne sait pas qui sont
02:34:01les auteurs de ces attaques.
02:34:03Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'on voit une volonté
02:34:05délibérée de paralyser, de
02:34:07véritablement déstabiliser le pays
02:34:09sur une journée ô combien symbolique.
02:34:11Oui, tout à fait.
02:34:13C'est une affaire de professionnels. Bon, il est
02:34:15vrai que l'enquête ne fait que débuter.
02:34:17Et donc, on ne connaît pas
02:34:19à l'heure
02:34:21où on parle, les
02:34:23commanditaires. Mais c'est une affaire
02:34:25extrêmement professionnelle. D'abord
02:34:27parce qu'il faut bien connaître les
02:34:29objectifs à frapper.
02:34:31Même si c'est
02:34:33disponible sur le net, généralement,
02:34:35il faut avoir des sources humaines
02:34:37internes qui permettent de
02:34:39savoir exactement où il faut
02:34:41se rendre et par quel endroit.
02:34:43Deuxièmement, ce sont des
02:34:45actions coordonnées. Donc,
02:34:47il y a forcément une
02:34:49organisation qui est derrière
02:34:51cette affaire. Donc,
02:34:53cela est inquiétant.
02:34:55Il y a donc deux options.
02:34:57C'est-à-dire l'option
02:34:59de l'ultra-gauche, comme
02:35:01l'on dit à l'heure actuelle,
02:35:03qui a effectivement
02:35:05fait ce type d'opération,
02:35:07mais pas de cette envergure dans le
02:35:09passé. Et il y a également
02:35:11une option de
02:35:13service étranger
02:35:15qui aurait utilisé
02:35:17cette
02:35:19ultra-gauche pour passer à l'action.
02:35:21Mais il semble
02:35:23que pour le moment,
02:35:25les enquêteurs n'aillent pas tout à fait
02:35:27dans cette optique
02:35:29parce que, soyons francs, si c'était
02:35:31un service étranger qui s'était lancé
02:35:33dans une affaire comme celle-là,
02:35:35c'est une opération, je dirais,
02:35:37quasi de guerre.
02:35:39Justement, on disait effectivement
02:35:41tout à l'heure que, certes, les plans étaient accessibles
02:35:43au grand public, mais il faut quel
02:35:45degré de connaissance, de préparation
02:35:47et de réseau, j'allais dire, pour pouvoir
02:35:49commettre ce genre d'attaque ?
02:35:51Il est évident
02:35:53qu'il faut du professionnalisme dans l'affaire.
02:35:55Ce n'est pas uniquement parce qu'on connaît
02:35:57sur le net, sur un plan
02:35:59où se trouvent
02:36:01les câbles, etc.,
02:36:03qu'on est capable
02:36:05de les rejoindre, de savoir
02:36:07quelle dalle soulever
02:36:09ou quel terminal ouvrir,
02:36:11que couper
02:36:13et pourquoi ensuite incendier.
02:36:15On voit qu'il y a un processus, certainement
02:36:17très professionnel, qui a été lancé
02:36:19avec un entraînement,
02:36:21je dirais, à la base, parce que
02:36:23les opérationnels qui sont
02:36:25intervenus,
02:36:27ce ne sont pas des
02:36:29voyous à la petite semaine.
02:36:31Non, là, ce sont vraiment des
02:36:33saboteurs qui sont intervenus
02:36:35sur le terrain
02:36:37et là, ça ne s'improvise pas.
02:36:39Merci beaucoup, Alain Rodier,
02:36:41d'avoir été avec nous. Je vous rappelle, vous êtes analyste
02:36:43en terrorisme au CF2R.
02:36:45Effectivement, c'est vrai, Maurice Brelet,
02:36:47même si pour l'instant, on ne sait rien des auteurs, on imagine
02:36:49bien que ça demandait une préparation,
02:36:51une détermination, du repérage. On n'improvise
02:36:53pas ce genre d'attaque.
02:36:55D'abord, il y a un évident professionnalisme
02:36:57dans l'organisation de cette attaque, puisqu'elle a été
02:36:59coordonnée en différents points
02:37:01du territoire. Elle a
02:37:03en plus visé des centres
02:37:05névralgiques, des installations,
02:37:07des infrastructures
02:37:09liées à la SNCF, mais des centres névralgiques
02:37:11très précis, qui ont permis de créer
02:37:13des dégâts maximaux
02:37:15sur l'ensemble du réseau.
02:37:17Donc, professionnels
02:37:19informés visiblement de la structure
02:37:21du réseau
02:37:23de la SNCF
02:37:25et avec cette
02:37:27piste aujourd'hui, en effet, qui est
02:37:29privilégiée par
02:37:31les autorités et qui concerne
02:37:33l'ultra-gauche contestataire
02:37:35ou environnementale, compte tenu
02:37:37notamment du mode
02:37:39opératoire, avec
02:37:41ces incendies visant
02:37:43les installations et des cibles visées
02:37:45le réseau SNCF.
02:37:47L'autre piste qui est
02:37:49éventuellement envisagée, mais qui n'est pas
02:37:51privilégiée à ce stade de
02:37:53l'enquête, c'est celle
02:37:55d'une ingérence étrangère,
02:37:57donc d'une opération visant à déstabiliser
02:37:59la France au premier jour
02:38:01des Jeux Olympiques. Parmi les réactions
02:38:03politiques, on peut noter
02:38:05celle de Marine Tondelier,
02:38:07la patronne des Verts. Depuis tout à l'heure, on vous livre
02:38:09un certain nombre de réactions politiques.
02:38:11Marine Tondelier s'est exprimée, elle dit
02:38:13« Les écologistes condamnent fermement les actes de
02:38:15sabotage sur les installations de la SNCF.
02:38:17Bon courage aux voyageurs et aux cheminots mobilisés
02:38:19pour revenir à la normale le plus rapidement possible.
02:38:21Que la lumière soit faite sur l'origine
02:38:23de ces actes. »
02:38:25C'est vrai que ce tweet tombe
02:38:27quand même à un point nommé, parce qu'on sait que parfois
02:38:29sur des actes de sabotage Europe
02:38:31Écologie Les Verts, où une partie de la gauche parfois les
02:38:33encourage, rarement les condamnent.
02:38:35On peut saluer pour le coup cette prise
02:38:37de parole, ou peut-être que c'est aussi une volonté de se
02:38:39dédouaner de toute responsabilité ?
02:38:41On peut saluer ce tweet.
02:38:43Après,
02:38:45moi je ne m'avance pas
02:38:47sur l'enquête, savoir si
02:38:49c'est des groupuscules ultra
02:38:51gauche, écologistes.
02:38:53L'enquête nous
02:38:55le dira, mais en tous les cas,
02:38:57il tombe à pic quand même ce tweet.
02:38:59On attend de cela aussi, de
02:39:01femmes et d'hommes politiques d'ailleurs.
02:39:03J'aurais aimé, peut-être que ça va arriver,
02:39:05un tweet
02:39:07de la première ministre,
02:39:09en tous les cas qui candidate.
02:39:11L'ex-futur premier ministre. Exactement, éventuel
02:39:13premier ministre qui aurait pu
02:39:15également se targuer d'un tweet
02:39:17concernant cette terrible actualité.
02:39:19Vous le rappeliez,
02:39:21et là il faut être
02:39:23extrêmement prudent, c'est-à-dire
02:39:25que là, les enquêteurs
02:39:27iraient, je parle aussi au conditionnel,
02:39:29vers la piste de l'ultra
02:39:31gauche, mais aussi il ne faut pas
02:39:33négliger les ingérences
02:39:35étrangères, parce que moi ce qui m'interpelle
02:39:37sur les réseaux sociaux,
02:39:39c'est la sortie du ministre des Affaires étrangères
02:39:41israélien, qui parle
02:39:43d'ingérences étrangères.
02:39:45Pour l'instant, on ne sait rien de ça.
02:39:47Tout à fait, c'est pour ça que je vous parle au conditionnel.
02:39:49Et donc, laissons faire
02:39:51les enquêteurs,
02:39:53et surtout, ne créons
02:39:55pas la panique, parce que
02:39:57le gouvernement et le premier ministre
02:39:59le rappelaient très justement,
02:40:01il ne s'agit pas de céder à la
02:40:03panique. Bien sûr, il y a
02:40:05un important dispositif sécuritaire
02:40:07qui a été mis en place dans le cadre
02:40:09de ces JO, les chiffres sont
02:40:11importants, 30.000 policiers et gendarmes,
02:40:1320.000 agents de sécurité,
02:40:1510.000 militaires
02:40:17sentinelles, vous avez
02:40:19des forces, vous avez
02:40:21la DSI,
02:40:23enfin la DGSI,
02:40:25qui est également
02:40:27qui fait son travail, le RAID,
02:40:29etc. Donc ne cédons pas, entre guillemets,
02:40:31à la panique, il s'agit en effet
02:40:33de rassurer et d'être
02:40:35ferme quant à l'enquête qui est
02:40:37meulée, et notamment quant aux sanctions,
02:40:39si on les retrouve,
02:40:41qui doivent tomber.
02:40:43Vous avez parlé effectivement de la prise de parole du premier ministre
02:40:45que vous avez pu suivre en direct sur
02:40:47CNews, et bien justement, on réécoute Gabriel Attal.
02:40:49L'enquête
02:40:51démarre, et j'appelle chacun
02:40:53à la prudence. Ce que l'on sait,
02:40:55ce que l'on constate, c'est que
02:40:57cette opération a été
02:40:59préparée, coordonnée,
02:41:01que des points
02:41:03névralgiques ont été ciblés,
02:41:05ce qui montre
02:41:07une forme de connaissance
02:41:09du réseau pour savoir
02:41:11où frapper. Je ne peux pas vous en dire
02:41:13davantage sur
02:41:15les auteurs, les motivations.
02:41:17Effectivement, Gabriel Attal qui appelait
02:41:19à la plus grande prudence, puisque pour
02:41:21l'instant, on manque encore un petit peu d'informations.
02:41:23Noémie Schoult du service de la justice nous a rejoint.
02:41:25Rebonjour Noémie. Où en est-on justement
02:41:27de ce qu'on sait des attaques subies ce matin
02:41:29sur la SNCF ? Alors, on sait
02:41:31qu'il y a eu des attaques à trois endroits
02:41:33précis, trois endroits
02:41:35déterminés, qui sont
02:41:37les postes d'aiguillage de
02:41:39Courtalin pour la ligne à grande vitesse
02:41:41Atlantique, on le voit dans
02:41:43l'Heure-et-Loire, le poste
02:41:45d'aiguillage de Croisille pour la
02:41:47ligne à grande vitesse du Nord, dans le Pas-de-Calais
02:41:49et celle de Pagny-sur-Moselle
02:41:51pour la ligne Est.
02:41:53Un acte de malveillance a été déjoué
02:41:55à Virginie, et là
02:41:57c'est la ligne à grande vitesse
02:41:59sud-est qui aurait été touchée
02:42:01et donc tous les trains
02:42:03à destination du sud-est
02:42:05notamment Marseille-Lyon peuvent
02:42:07circuler normalement grâce à
02:42:09l'intervention d'agents d'entretien qui ont
02:42:11repéré des personnes et ont prévenu la gendarmerie
02:42:13cette nuit. Les éléments
02:42:15qui, dès le départ, ont montré effectivement
02:42:17qu'il s'agit d'actes volontaires
02:42:19coordonnés avec la concomitance
02:42:21des heures, ça s'est passé aux alentours de 4
02:42:23heures du matin, des camionnettes qui ont été
02:42:25repérées, des personnes qui
02:42:27ont fui, et donc
02:42:29une enquête qui est maintenant
02:42:31dirigée par le Parquet de Paris, puisqu'on a
02:42:33appris il y a un peu plus d'une heure maintenant
02:42:35que le Parquet de Paris s'était saisi de
02:42:37cette enquête au titre de la Junalco,
02:42:39la juridiction nationale de lutte
02:42:41contre la criminalité organisée.
02:42:43On a appris également
02:42:45que le Parquet de Paris
02:42:47avait décidé de demander
02:42:49à la sous-direction antiterroriste de coordonner
02:42:51ces investigations.
02:42:53La direction générale de la police nationale
02:42:55et la direction générale de la gendarmerie nationale
02:42:57sont également saisies
02:42:59et seront évidemment
02:43:01associées
02:43:03à ces investigations
02:43:05qui débutent, et effectivement je crois
02:43:07qu'il est important de rester extrêmement prudent
02:43:09sur les
02:43:11auteurs, les potentiels
02:43:13donneurs d'ordre. On est vraiment
02:43:15dans les toutes premières heures
02:43:17qui suivent le passage à l'acte.
02:43:19Oui, le mode opératoire fait penser
02:43:21à l'ultra-gauche,
02:43:23à des mouvements contestataires,
02:43:25environnementalistes, c'est ce que nous confie
02:43:27à une source sécuritaire, mais on ne peut
02:43:29absolument pas exclure une intervention,
02:43:31une ingérence, une intervention qui viendrait
02:43:33de l'étranger.
02:43:35Et donc on va laisser les enquêteurs
02:43:37travailler sur le terrain
02:43:39bien sûr en récoltant des indices
02:43:41sur les lieux de ces incendies.
02:43:43Les renseignements, les services
02:43:45de renseignement bien sûr vont faire un travail
02:43:47indispensable et ils sont
02:43:49pleinement mobilisés, que ce soit la DGSI,
02:43:51le renseignement territorial.
02:43:53On le rappelle, cette enquête pour
02:43:55l'ensemble des dégradations causées sur les
02:43:57sites SNCF est ouverte
02:43:59des chefs de détérioration de biens,
02:44:01de nature à portée atteinte aux intérêts fondamentaux
02:44:03de la nation, dégradations
02:44:05et tentatives de dégradations par moyens dangereux
02:44:07en bande organisée, atteinte à un système
02:44:09de traitement automatisé
02:44:11de données en bande organisée, et
02:44:13associations de malfaiteurs en vue de commettre ces crimes
02:44:15et délits. Pour tous ces faits,
02:44:17les peines encourues
02:44:19vont jusqu'à 15 ans
02:44:21de prison et 300 000
02:44:23euros d'amende. Merci beaucoup
02:44:25Noémie Schoul, c'est pour toutes vos précisions pendant
02:44:27toute l'émission.
02:44:29Une réaction à l'agence France Presse,
02:44:31ce sont les syndicats de la SNCF
02:44:33à l'instant qui condamnent évidemment unanimement
02:44:35ce qu'ils appellent un coup porté
02:44:37aux services publics et on rappelle qu'un peu plus tôt
02:44:39la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait assuré que ce
02:44:41sabotage ferroviaire n'aurait pas d'impact
02:44:43sur la cérémonie d'ouverture.
02:44:45C'est vrai Jean-Marie Godard que malheureusement tout était
02:44:47prêt et que cet énorme
02:44:49couac, cette attaque, eh bien forcément
02:44:51la presse aussi internationale va en parler
02:44:53et que ça commence un peu mal pour les Jeux Olympiques.
02:44:55Oui évidemment,
02:44:57ça va donner une image du pays
02:44:59à l'international, mais
02:45:01d'ailleurs on ne peut pas
02:45:03exclure que dans le
02:45:05mode opératoire et
02:45:07avec l'ampleur
02:45:09de l'impact
02:45:11de cette action, il y a justement
02:45:13dans le mode opératoire
02:45:15il y a l'impact en termes
02:45:17de communication qui aussi peut
02:45:19avoir été pensé tout à fait justement
02:45:21et ça fait partie d'une opération
02:45:23de déstabilisation, de donner
02:45:25l'image
02:45:27d'un pays vulnérable
02:45:29quand on a
02:45:31parlé de sécurité pendant des semaines,
02:45:33là on est le jour
02:45:35de la cérémonie
02:45:37d'ouverture des Jeux Olympiques et on a
02:45:39une attaque,
02:45:41un sabotage
02:45:43qui a une ampleur nationale avec une
02:45:45perturbation de la circulation
02:45:47des trains dans tout le pays. Et il y a
02:45:49derrière effectivement
02:45:51les personnes qui font ça
02:45:53savent que ça va avoir
02:45:55un impact en termes d'image
02:45:57aussi. Et effectivement
02:45:59quand vous donnez une image
02:46:01du pays désorganisé
02:46:03comme ça le jour
02:46:05de la cérémonie d'ouverture
02:46:07des Jeux Olympiques, c'est
02:46:09une forme de déstabilisation.
02:46:11Et je voudrais qu'on écoute maintenant
02:46:13ces voyageurs, ils viennent de Bordeaux,
02:46:15ils devaient venir à Paris pour la cérémonie
02:46:17d'ouverture. Écoutez justement
02:46:19leurs témoignages qui ont été recueillis par les équipes
02:46:21de CNews. Je devais aller au
02:46:23Jio et ce matin
02:46:25déjà on nous annonce 3h20 de retard
02:46:27et au final train annulé,
02:46:29on se retrouve à prendre un bus.
02:46:31Quand on organise ça depuis un an
02:46:33c'est vrai que c'est un peu embêtant.
02:46:35Je viens de Toulouse, j'ai pris le train ce matin
02:46:37à 6h du mat et là il est
02:46:39arrêté à Bordeaux et on m'a dit
02:46:41qu'il était annulé.
02:46:43Du coup je voulais monter à Paris pour le Jio
02:46:45donc là je ne sais pas du tout ce que je vais faire.
02:46:47On m'a galéré toute la journée pour essayer d'arriver là-bas
02:46:49à l'heure. Maintenant on cherche
02:46:51les solutions alternatives,
02:46:53location de voiture, bla bla car,
02:46:55tout ce qui s'en suit, comme tout le monde.
02:46:57Évidemment les plans de tout le monde ont été
02:46:59un petit peu bousculés et on pense,
02:47:01et on le dit depuis tout à l'heure, justement à tous ces usagers
02:47:03qui sont bloqués et évidemment
02:47:05aussi à tous les agents à RATP qui sont
02:47:07à pied d'œuvre et qui font quand même un travail,
02:47:09il faut dire depuis ce matin, ils sont d'arrache-pied
02:47:11au travail, on les a vus très longuement et on les voit
02:47:13d'ailleurs en ce moment accroisis dans le Pas-de-Calais
02:47:15tous ceux qui sont mobilisés depuis
02:47:17très tôt ce matin ou plutôt tard dans la nuit
02:47:19pour que les trains puissent recirculer
02:47:21le plus rapidement possible et qui travaillent
02:47:23aussi pour que les familles puissent se retrouver notamment
02:47:25pendant les vacances. On va refaire un point
02:47:27très précis justement sur ces
02:47:29attaques coordonnées subies
02:47:31par la SNCF et c'est avec vous Somaya
02:47:33Bonjour Elodie, bonjour à tous
02:47:35De quoi gâcher la fête ?
02:47:37Plusieurs actes de malveillance
02:47:39cette nuit, des incendies déclenchés
02:47:41des incendies volontaires ont été
02:47:43déclenchés pour endommager
02:47:45les installations de la SNCF
02:47:47un sabotage a été déjoué et trois
02:47:49sites ont été touchés. Au total,
02:47:51il s'agit des postes
02:47:53d'aiguillages accroisis,
02:47:55courtalins et paniers sur Moselle, comme vous pouvez
02:47:57le voir sur cette carte.
02:47:59Conséquence, 800 000 voyageurs
02:48:01ont été impactés par ce trafic
02:48:03fortement perturbé. Aucun train
02:48:05à Paris-Montparnasse jusqu'à 13h,
02:48:071h30 à 2h de retard sur les
02:48:09axes Nord et Est et 25%
02:48:11des trains annulés entre
02:48:13Paris et Londres. Des perturbations
02:48:15qui devraient durer tout le week-end
02:48:17alors que l'ensemble des services
02:48:19de renseignement et des forces de l'ordre
02:48:21sont mobilisés pour retrouver
02:48:23les auteurs. Quant au mode opératoire,
02:48:25il ressemble fortement à celui
02:48:27utilisé par l'ultra-gauche par le passé,
02:48:29comme précisent les autorités.
02:48:31Le parquet de Paris s'est saisi de l'enquête.
02:48:33Le trafic commence à reprendre
02:48:35progressivement, affirme le ministre délégué
02:48:37aux transports. Et la SNCF
02:48:39présentera un nouveau plan de
02:48:41circulation en tout début d'après-midi.
02:48:43Elodie. Merci beaucoup
02:48:45Somaya, merci pour toutes les précisions que vous avez apportées
02:48:47tout au long de Midi News.
02:48:49Effectivement, Gabriel Attal, Premier ministre,
02:48:51qui a expliqué qu'un nouveau plan de transport
02:48:53serait mis en place, alors évidemment
02:48:55avec des réserves. Attention, tous les trains,
02:48:57bien entendu malheureusement, ne vont pas circuler
02:48:59et surtout, ce seront des moyens alternatifs
02:49:01comme vous le disiez, Michel Chevalet,
02:49:03ça veut dire que les voyageurs vont devoir
02:49:05faire preuve d'encore un peu de patience
02:49:07parce qu'un itinéraire bis, c'est un
02:49:09itinéraire long.
02:49:11Oui, parce qu'on roule à vitesse normale,
02:49:13au lieu de rouler à 300, on roule à
02:49:15140, 160, tout dépend
02:49:17de la calibration
02:49:19des voies. Et puis le problème, c'est que
02:49:21vous n'êtes pas les seuls, il n'y a pas que
02:49:23les TGV. En somme, vous réinjectez
02:49:25dans un trafic
02:49:27normal, TER et
02:49:29autres, vous réinjectez
02:49:31les rames TGV.
02:49:33Mais le problème, il est encore plus complexe.
02:49:35Il y a des rames TGV qui étaient
02:49:37au départ de Bordeaux,
02:49:39de Brest,
02:49:41qui prennent leurs
02:49:43voyageurs le matin pour remonter sur Paris
02:49:45avec les conducteurs. Il faut toujours penser
02:49:47qu'il faut être personnel, et les personnels de bord.
02:49:49C'est beaucoup,
02:49:51c'est une énorme machine,
02:49:53très très belle machine.
02:49:55Et donc il y a des rames qui sont bloquées,
02:49:57puisqu'il n'y a pas de circulation possible.
02:49:59Donc il y a un manque de matériel.
02:50:01Donc au gare Montparnasse, supposons que le trafic
02:50:03puisse reprendre,
02:50:05le chef d'escale
02:50:07va dire, attendez-moi,
02:50:09qu'est-ce que j'ai comme
02:50:11matériel de disponible, qu'est-ce que j'ai comme conducteur
02:50:13de disponible ? J'ai besoin des chefs
02:50:15de bord, j'ai besoin des hôtesses.
02:50:17Vous voyez ? Donc c'est une énorme
02:50:19machine. Donc ça ne peut pas se
02:50:21remettre aussi facilement
02:50:23qu'on le dit. Je voudrais revenir
02:50:25sur un point, il y a deux points,
02:50:27ça soulève. Le premier c'est
02:50:29la résilience, c'est-à-dire la vulnérabilité
02:50:31d'un système remarquable
02:50:33mais très complexe. Et donc je vous ai
02:50:35dit, comment assurer la sécurité
02:50:37d'un Paris-Marseille
02:50:39sur 800 km ?
02:50:41Et en permanence.
02:50:43Mais deuxièmement, vous me dites,
02:50:45c'était des gens très informés.
02:50:47Oui.

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