Midi News Été (Émission du 16/08/2024)

  • il y a 2 semaines
Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 
Transcript
00:00:00Il est 11h sur CNews, je suis ravi de vous retrouver, bienvenue dans Midi News de l'info, de l'analyse, des décryptages, des débats avec mes invités autour de la table jusqu'à 14h.
00:00:11J'ai Patrice Arditi, journaliste qui est avec nous, bonjour Patrice.
00:00:14Bonjour Anthony.
00:00:15Et Jean-Marie Godard qui m'accompagne également, journaliste et écrivain. Dans quelques instants c'est Mathieu Hoque, secrétaire général le millénaire qui va nous retrouver.
00:00:23Mais tout d'abord, avant de commencer nos débats, Adrien Spiterib pour l'essentiel de l'actualité.
00:00:31Une trêve dans la bande de Gaza, est-elle possible dans les prochains jours ?
00:00:35A Doha au Qatar, les négociations se poursuivent alors qu'une attaque perpétrée par des colons juifs en Cisjordanie a été largement dénoncée ces dernières heures.
00:00:43Y compris par les Etats-Unis et de nombreux dirigeants israéliens.
00:00:47Une plainte déposée après un nouvel acte antisémite en France, il a eu lieu dans le métro à Paris ce mercredi.
00:00:53Un homme s'en est pris à une famille de confessions juives.
00:00:56Des insultes ont été proférées devant de nombreux passagers.
00:00:59L'une d'entre elles a décidé de réagir et a même filmé la scène.
00:01:03Et puis à Nice, la justice rejette le recours en référé du collège musulman Avicenne.
00:01:08L'établissement demandait à passer sous contrat.
00:01:11Il avait récemment été sauvé d'une fermeture ordonnée par la préfecture.
00:01:15Elle dénonçait une opacité de ses comptes, contraire à la loi sur le séparatisme.
00:01:21On vous retrouve tout à l'heure pour l'essentiel de l'info, Adrien Spiteri.
00:01:25On va commencer avec cette agression insupportable d'une médecin généraliste à Marseille.
00:01:30La raison, un refus de délivrer à ces deux agresseurs une ordonnance destinée à une tierce personne,
00:01:35absente au moment de la consultation.
00:01:37La praticienne a été frappée, mordue.
00:01:40Elle s'est vue prescrire quatre jours d'ITT et a porté plainte.
00:01:43Mais elle est désormais traumatisée, elle ne sait pas si elle reviendra dans son cabinet.
00:01:46Je vous propose d'écouter le directeur du cabinet où elle travaille.
00:01:49Il a été interrogé au micro de Tony Pitaro.
00:02:00Ce cabinet médical du 15e arrondissement de Marseille est fermé jusqu'à dimanche.
00:02:05En cause, la violente agression d'une jeune médecin par deux patientes, ici sur cette photo.
00:02:10Le motif, avoir refusé de délivrer une ordonnance pour une troisième personne
00:02:15qui n'était pas présente lors de cette consultation.
00:02:18Une ultra-violence dénoncée par le directeur du cabinet médical.
00:02:22Elle venait avec la certitude de repartir avec l'ordonnance, quel que soit le prix.
00:02:28Ils lui ont sauté dessus, ils se sont acharnés sur elle.
00:02:31Ils l'ont frappée, mordu, griffée, tirée les cheveux.
00:02:35Ils se sont acharnés sur elle, il n'y avait plus personne au cabinet.
00:02:38Elle a des hématomes, des griffures, une trace bien ronde de morsure sur la peau.
00:02:43Sous le choc, la jeune femme n'ose plus retourner travailler.
00:02:46Son état de santé m'ennuie.
00:02:48Et ce qui m'ennuie en deuxième lieu, c'est est-ce qu'elle va continuer ou pas.
00:02:52Mais en plus, dans ces quartiers, il y a encore moins de médecins.
00:02:55Il est très difficile de trouver un spécialiste.
00:02:57Le peu de généralistes qui étaient là, qui partent à la retraite, ne sont pas remplacés.
00:03:00La jeune médecin a porté plainte et s'est vue prescrire quatre jours d'ITT.
00:03:04Un rassemblement citoyen est prévu jeudi 22 août pour interpeller les autorités.
00:03:09Faut-il punir plus sévèrement ceux qui agressent des médecins ?
00:03:14Certains d'entre eux réclament la création d'un délit d'outrage.
00:03:17C'est la question que j'ai posée ce matin, que je vais vous poser autour de la table aujourd'hui.
00:03:21Et que j'ai posée ce matin aux téléspectateurs de CNews.
00:03:23Je vous propose d'écouter tout d'abord leurs réponses.
00:03:26Punir, oui, il faut punir. Il n'y a pas à discuter autrement.
00:03:30Il faut aussi que les magistrats, les procureurs, les avocats se mettent en place les uns les autres.
00:03:35Et punir ces gens qui agressent. Je n'arrive pas à comprendre.
00:03:38Alors les médecins, oui, c'est très malheureux.
00:03:40C'est encore des gens qui sont là pour sauver des vies et soigner les gens.
00:03:44Et en plus, on les agresse.
00:03:46Je reviens là-dessus, les pompiers, les professeurs et même les gens dans la rue.
00:03:50Oui, il faut être très sévère, il faut les punir ces gens.
00:03:53Il faut mettre une loi.
00:03:54Oui, je pense qu'il faut effectivement punir plus sévèrement ceux qui s'en prennent aux médecins.
00:03:58Mais de façon générale, il faut punir très sévèrement ceux qui s'en prennent aux personnes
00:04:05qui exercent des réelles vocations à travers leur métier ou au service des autres.
00:04:09Il n'y a pas besoin d'agresser un médecin qui met sa vie entre parenthèses
00:04:12pour faire des années d'études et être au service des autres
00:04:15parce qu'on n'a pas satisfaction d'une demande qui n'est pas crédible.
00:04:22Alors Patrice Ardidi, je vous retourne la question.
00:04:25Est-ce qu'il faut punir plus sévèrement ceux qui agressent des médecins aujourd'hui ?
00:04:28Ça veut dire quoi, punir ? On ne sait rien.
00:04:30Punir, c'est quoi ? C'est une amnestation, c'est une amende.
00:04:35Là, ce qui est quand même significatif...
00:04:37Et puis c'est surtout une sanction rapide.
00:04:39Parce que souvent, ce qui se passe, c'est que ça arrive dans les 6 mois, 1 an ou plus tard.
00:04:43Mais ce qui est significatif, c'est le degré d'ensauvagement des personnes qui étaient venues.
00:04:48Je veux dire, on tire les cheveux, on griffe, on mord.
00:04:53Mais où on est là ? Elles recevaient des pitbulls ?
00:04:56Ce n'est pas possible.
00:04:58On peut effectivement avoir un différent oral.
00:05:02On peut dire à un médecin, je ne suis pas d'accord avec vous.
00:05:06Ce n'est pas juste, vous n'avez pas le droit.
00:05:08Je veux bien, je veux bien.
00:05:09Bon, il se défend en parlant.
00:05:11Mais de là à attaquer aussi sauvagement un médecin...
00:05:16Mais je veux dire, derrière, ce n'est même plus un défaut d'éducation.
00:05:21Ce n'est plus d'éducation du tout.
00:05:23Et là, la punition, elle est où ?
00:05:26On ne va pas enfermer probablement deux jeunes femmes parce qu'elles ont fait ça.
00:05:31Je veux dire, aucun juge ne voudra le faire.
00:05:34On va se retrouver la semaine prochaine avec la même problématique.
00:05:39C'est bidon, c'est bidon.
00:05:40Il n'y a rien à faire.
00:05:41Et ça va continuer comme ça, avec des différents SOS médecins
00:05:46ou d'autres organismes qui vont refuser d'aller dans certains endroits.
00:05:49Ce n'est pas très optimiste ce que vous me dites.
00:05:50Je ne suis pas du tout optimiste.
00:05:52Les pharmaciens, je le disais, subissent exactement la même chose.
00:05:55Quand les patients arrivent sans ordonnance ou avec une ordonnance périmée,
00:05:58s'ils n'ont pas ce qu'ils veulent, certains s'énervent, voire frappent les pharmaciens.
00:06:02Qu'est-ce que vous en pensez, Jean-Marie Godard ?
00:06:04C'est un phénomène qui est en augmentation, déjà.
00:06:06Là, on parle des médecins libéraux, mais il y a la même chose à l'hôpital, par exemple,
00:06:12dans les services d'urgence, notamment.
00:06:14Et il se trouve que dans les services d'urgence, vous avez des médecins
00:06:18que ce soit des médecins ou, par exemple, des personnels d'accueil,
00:06:22des infirmières organisatrices de l'accueil, qui sont fonctionnaires.
00:06:26Et là, il y a une protection fonctionnelle, normalement.
00:06:30Vous avez des affichettes, d'ailleurs, dans tous les services d'urgence,
00:06:34disant la peine que vous encourrez si vous agressez une personne,
00:06:39un fonctionnaire qui a une mission de service public.
00:06:46On pourrait peut-être imaginer la même chose pour les médecins et les pharmaciens.
00:06:50Il y a un alignement là-dessus, mais il faut savoir que ce qui se passe
00:06:54dans les cabinets de médecins libéraux, c'est déjà arrivé à plusieurs reprises
00:06:58dans des maisons médicales de garde.
00:07:00Vous savez, c'est les médecins de permanence,
00:07:02quand les cabinets de médecins libéraux sont fermés.
00:07:05C'est quelque chose qui est de plus en plus récurrent.
00:07:08Il y en a eu, en 2023, plus de 1 200 agressions.
00:07:12C'est une hausse de 23 % pour les médecins libéraux.
00:07:16C'est le Conseil de l'Ordre, c'est des statistiques du Conseil de l'Ordre.
00:07:19Et de plus en plus, dans nos hôpitaux, on trouve de la vidéosurveillance,
00:07:23des vigiles qui surveillent les services d'urgence.
00:07:25Il y a de plus en plus de services d'urgence.
00:07:28Mais il y a de plus en plus de services d'urgence
00:07:30qui ont des personnels de sécurité privée qui sont à l'entrée.
00:07:33On a fait un reportage sur CNews, il y a quelques mois,
00:07:36dans un service d'urgence, dans un hôpital,
00:07:39où il y avait des affichettes, vous parliez d'affichettes,
00:07:42qui expliquaient, ici, zone de non-violence,
00:07:44comme si d'autres zones pouvaient être susceptibles d'accepter la violence.
00:07:48Vous pensez vraiment que c'est dissuasif, ça ?
00:07:50Non, je ne pense pas que c'est dissuasif,
00:07:52mais vous, vous pensez qu'il ne fallait pas aggraver les sanctions
00:07:56Ah non, non, non, non, j'ai jamais dit ça,
00:07:58c'est que je ne vois pas le bout du tunnel.
00:08:00Il est là, le problème.
00:08:02Ce n'est pas une affichette, à condition qu'on sache lire.
00:08:05Ce qui est lunaire, c'est de dire, ici, zone de non-violence,
00:08:07comme si la violence était tolérée ailleurs.
00:08:09C'est juste que la violence ne peut être tolérée absolument nulle part sur le territoire.
00:08:13Mathieu Hoque.
00:08:14Moi, je vois deux réponses à votre question.
00:08:16Il y a une première réponse qui est une réponse d'ordre préventif,
00:08:19c'est-à-dire justement mettre en place tous les moyens de sécurité
00:08:22pour pouvoir sécuriser nos services publics,
00:08:24que les hôpitaux, mais de la même façon, les commissariats, les écoles, etc.
00:08:28Donc, par exemple, on a le cas de plus en plus régulièrement des attaques au couteau.
00:08:32Il faut systématiser dans les services publics la détection de couteaux.
00:08:36Et ensuite, après, dès lors qu'une personne détient un couteau,
00:08:39on lui colle une amende.
00:08:40Je pense que ça, c'est assez dissuasif dans un premier temps.
00:08:43Et puis, dans un second temps, je pense, pour ce qui est de l'hôpital plus spécifiquement,
00:08:47il faut arrêter avec la culture de l'impunité sur les gens qui agressent les médecins.
00:08:51Je pense qu'il faut que l'assurance maladie dérembourse les soins
00:08:55qu'on tape au portefeuille des patients qui sont violents.
00:08:59C'est-à-dire qu'en fait, le patient est soigné,
00:09:01que ce soit à l'hôpital ou en médecine de ville, dans un cabinet.
00:09:05S'il fait l'objet d'une procédure judiciaire
00:09:07à la suite d'agressions physiques, voire verbales,
00:09:11eh bien, effectivement, il faut poser la question du déremboursement des soins.
00:09:15C'est une piste intéressante. Vous en pensez quoi ?
00:09:18Le déremboursement des soins, je ne suis pas sûr.
00:09:20Je pense qu'on mélange un peu les sujets.
00:09:22Régulièrement, il est proposé, par exemple,
00:09:25de supprimer les allocations ou l'accès aux logements sociaux
00:09:27pour des familles qui posent des problèmes dans les quartiers.
00:09:29On peut imaginer couper des avantages sociaux à des gens
00:09:33qui s'en prennent à des personnes qui font partie du service public.
00:09:37Après, chaque cas est individuel.
00:09:39Je pense que le législateur a déjà tenté plusieurs fois ce type de mesures
00:09:43sans grand succès.
00:09:45Il y a beaucoup d'agressions dans les hôpitaux
00:09:47qui sont le fait de gens soit toxicomanes, soit très alcoolisés.
00:09:53Je me rappelle, moi, j'ai travaillé pendant un an
00:09:57dans plein de services d'urgence pour faire un livre
00:09:59sur le sujet des urgences hospitalières.
00:10:02Et j'en ai vu plusieurs, des agressions,
00:10:04et notamment sur des agents d'accueil.
00:10:06Et à chaque fois, c'était des gens...
00:10:08Je me rappelle d'une infirmière qui, un dimanche matin,
00:10:11à 7h30 du matin, elle vient de prendre son service.
00:10:14C'est un couple complètement alcoolisé qui débarque à l'hôpital,
00:10:17sorti d'une soirée.
00:10:19Le mec s'était battu, il avait une arcade sourcilière ouverte.
00:10:22Il trouvait que ça n'allait pas assez vite, la prise en charge.
00:10:25L'infirmière s'est fait...
00:10:27Enfin, ils s'en sont pris d'abord aux agents d'accueil.
00:10:29Et ensuite, il y a une infirmière qui est intervenue
00:10:31qui s'est fait cracher au visage.
00:10:33Et puis, une autre fois, c'était à Paris,
00:10:36à l'hôpital Bichat, un patient toxicomane, sous craque, en manque,
00:10:41qui était arrivé avec les pompiers, qui était reparti
00:10:43parce qu'il n'avait pas besoin spécifiquement de soins médicaux
00:10:48et qui est revenu du côté des patients qui viennent d'eux-mêmes
00:10:52pour exiger de voir un médecin, ce qu'on lui a refusé.
00:10:55Donc, il a commencé à taper dans la vitre de l'accueil.
00:10:57Il a menacé l'infirmière qui était derrière la vitre d'égorgement,
00:11:03je me rappelle très bien.
00:11:05Et puis, en fait, ils ont un très bon service de sécurité.
00:11:09Donc, il y a trois malabars qui sont arrivés,
00:11:11qui l'ont reconduit à la sortie.
00:11:12Il a pu le brancher, il est parvenu.
00:11:14Mais ça s'est arrêté à quoi ?
00:11:15Et je ne suis pas sûr qu'il y ait eu des plaintes.
00:11:17Mais ce n'est pas systématiquement le fait d'individus marginaux,
00:11:20c'est ça le problème.
00:11:21Non, non, non.
00:11:22Aujourd'hui, l'ultra-violence, elle touche toutes les couches de la société.
00:11:24Ce n'est pas que le cas, effectivement,
00:11:26des personnes qui sont en situation très précaire.
00:11:29Ensuite, après, ce que je ne comprends pas dans ce que vous dites,
00:11:31c'est que vous dites, j'ai l'impression que vous associez l'alcool
00:11:34ou la drogue à un facteur, justement, qui expliquerait les violences.
00:11:39Or, c'est un facteur qui est aggravant,
00:11:40comme dans le code de la route.
00:11:42Lorsque vous faites une infraction,
00:11:44si vous êtes sous stupéfiants ou sous l'emprise de l'alcool,
00:11:49c'est un facteur qui doit être aggravant.
00:11:51Je suis d'accord et je pense que les agressions sur des personnels de santé
00:11:53sont absolument inadmissibles.
00:11:55Après, je suis aussi pragmatique
00:11:57et je me demande quelle peine on va pouvoir appliquer
00:12:00et comment on va responsabiliser une personne
00:12:02qui prend du krach et qui est à la rue
00:12:04et qui a un comportement agressif.
00:12:08Et ensuite, il y a aussi d'autres phénomènes,
00:12:11qui ne viennent pas du tout de patients
00:12:13qui sont désocialisés ou qui sont toxicomanes.
00:12:17Les urgentistes me parlaient d'un phénomène
00:12:20qui s'amplifie en plus avec Internet
00:12:23et qui s'amplifie énormément
00:12:25avec le côté très individualiste des gens
00:12:29et la consommation de la santé,
00:12:31comme si c'était un open bar
00:12:33où il y a des gens qui ont un petit truc...
00:12:36La bobologie, on ne va pas...
00:12:38Non, alors ce n'est pas forcément de la bobologie.
00:12:41Ce sont des gens qui vont sur Internet
00:12:43qui disent « ah ben voilà, j'ai ça »
00:12:45ou alors qui veulent absolument une ordonnance
00:12:47de tel ou tel produit.
00:12:48C'est exactement ce qui s'est passé dans le cas de Marseille,
00:12:50qui débarquent chez le médecin,
00:12:51qui exigent un truc
00:12:52et qui tiennent un discours en disant
00:12:54« mais je sais mieux que toi, médecin, ce que j'ai,
00:12:57donc maintenant tu me donnes ça ».
00:12:59Et il y a des cas où,
00:13:00à partir du moment où il y a un refus
00:13:01et où le médecin explique que ça ne se passe pas comme ça,
00:13:03ça dégénère complètement.
00:13:04Il y a une grande différence quand même.
00:13:06Il y a une grande différence entre la sécurité
00:13:08qu'on peut établir dans un établissement hospitalier
00:13:11et puis dans le cabinet personnel d'un médecin.
00:13:14On ne va pas mettre quatre caméras.
00:13:17Alors là, je peux vous dire que le reportage
00:13:19qu'on vient de réaliser sur cette agression
00:13:21en particulier dans le 15e arrondissement de Marseille,
00:13:23c'est dans les quartiers Nord justement,
00:13:25ce médecin, ce directeur de cabinet qu'on vient d'entendre,
00:13:27a mis des caméras dans son établissement.
00:13:29Ce que je veux dire, c'est que ça n'existe pas partout.
00:13:32C'est ça.
00:13:33Et on ne peut pas mettre des caméras
00:13:35ou quelqu'un de la sécurité.
00:13:36Entre parenthèses, exemple pour exemple,
00:13:38il y a juste avant les JO,
00:13:40j'ai accompagné quelqu'un à Pompidou
00:13:43qui était quand même un grand hôpital aux urgences
00:13:45à une heure du matin,
00:13:46je n'ai pas vu l'ombre d'une personne de la sécurité.
00:13:49Il n'y avait aucun problème.
00:13:50Il y avait trois personnes qui dormaient sur des sièges
00:13:52et puis je n'ai d'ailleurs pas attendu longtemps
00:13:55et ça s'est très très bien passé.
00:13:56Mais franchement, on parle de sécurité,
00:13:58on parle de sécurité, sécurité,
00:13:59comme s'il y avait des malabars,
00:14:01comme vous évoquiez ça à l'instant,
00:14:03qui étaient là en attente derrière une glace 101.
00:14:05Ce n'est pas vrai.
00:14:06Non, mais ils ne sont pas là en attente
00:14:08derrière une glace 101.
00:14:09Ils sont quelque part.
00:14:10Ils circulent dans l'hôpital
00:14:11et s'il y a un problème, il y a une sonnerie.
00:14:13Bien sûr.
00:14:14Mais pour en revenir au fond du problème
00:14:16qu'évoquait tout à l'heure notre ami,
00:14:19je ne vois pas très très bien
00:14:21comment on peut dissuader des gens
00:14:24d'avoir un coup de sang.
00:14:27Je pense que pour conclure dessus,
00:14:29je pense que si vous faites payer
00:14:31notamment, par exemple,
00:14:32les frais d'hôpital à une personne
00:14:34et que quand on connaît le coût
00:14:36que ça a pour la société
00:14:37de soigner quelqu'un à l'hôpital,
00:14:39c'est 5 000 euros par jour,
00:14:40par jour, par nuit,
00:14:42vous verrez que si vous envoyez la facture
00:14:43à la personne qui a agressé un médecin
00:14:45à l'hôpital ou une infirmière
00:14:46ou qui a mal parlé à une infirmière
00:14:48parce qu'il a des problèmes,
00:14:49cette personne-là a des problèmes
00:14:50vraisemblablement avec le fait
00:14:52qu'une femme le soigne, par exemple,
00:14:54vous verrez que ça sera très dissuasif
00:14:55et que la personne ne recommencera pas.
00:14:56Et puis ensuite, après,
00:14:57effectivement, je ne dis pas
00:14:58que c'est la seule solution,
00:14:59il faut ensuite, après,
00:15:00une réponse qui soit
00:15:01une réponse judiciaire et pénale
00:15:02qui aille dans le sens.
00:15:03Mais ça, c'est la réponse, on va dire,
00:15:05judiciaire qui est attendue
00:15:06par les Français depuis des années
00:15:07sur l'ensemble des sujets de sécurité.
00:15:09C'est dissuasif avec des gens
00:15:10qui sont censés.
00:15:11Mais franchement, franchement,
00:15:12ce n'est pas parce qu'on va donner
00:15:14une énorme amende
00:15:15ou une peine de prison avec sursis
00:15:17aux personnes qui ont griffé,
00:15:19mordu, tiré les cheveux
00:15:20de cette malheureuse
00:15:22que dans le quartier d'à côté,
00:15:26on va s'en soucier
00:15:27en disant, ah, alors là,
00:15:28il va falloir faire attention.
00:15:29On n'est pas chez les bisounours.
00:15:30Je pense que ça serait dissuasif, oui.
00:15:32Des agressions de ce type,
00:15:33ça peut être de la prison ferme,
00:15:35on n'est pas non plus...
00:15:37Je voudrais qu'on...
00:15:38Sur les fonctionnaires
00:15:39qui sont agressés à l'hôpital,
00:15:40ça peut aussi être
00:15:41de la prison ferme.
00:15:42Après, je suis d'accord,
00:15:43il faut que ça aille loin
00:15:44avant que ce soit de la prison ferme.
00:15:46Sur la question des caméras,
00:15:47il y a une petite précision
00:15:49que je mettrais,
00:15:50c'est un établissement public de santé
00:15:53relevant, par exemple,
00:15:54de l'assistance publique
00:15:55aux hôpitaux de Marseille
00:15:56ou de l'assistance publique
00:15:57aux hôpitaux de Paris
00:15:58a des budgets conséquents
00:16:00et effectivement peut,
00:16:02avec accord de l'ARS
00:16:04et des budgets de l'ARS
00:16:06ou du ministère de la Santé,
00:16:07décider de l'installation
00:16:08de caméras
00:16:09d'un personnel de sécurité
00:16:11à l'entrée de l'hôpital
00:16:12ou dans l'hôpital.
00:16:13Pour un cabinet de médecins libéral,
00:16:17c'est assez frais.
00:16:18Donc, je pense que tous les médecins
00:16:20n'ont pas les moyens
00:16:21d'installer des caméras
00:16:22dans leur salle d'attente.
00:16:23J'ai une question encore
00:16:24pour vous trois sur ce sujet.
00:16:25Comment on explique
00:16:26l'explosion des violences
00:16:28dans la société
00:16:29contre des gens
00:16:30qui soignent ou qui sauvent ?
00:16:32Je pense évidemment
00:16:33au personnel hospitalier
00:16:34puisqu'on en parle,
00:16:35mais qui est régulièrement agressé,
00:16:36mais les pompiers,
00:16:37les policiers,
00:16:38tout ce qui représente
00:16:39quelque part une quelconque
00:16:40forme d'autorité.
00:16:41Pourquoi cette montée
00:16:42des violences
00:16:43contre ces personnes ?
00:16:44On souffre,
00:16:45dans les sociétés occidentales,
00:16:46ce n'est pas qu'en France,
00:16:47on souffre de deux phénomènes
00:16:48sur lesquels nous avons travaillé.
00:16:49D'une part,
00:16:50la montée de l'ultra-violence
00:16:51dans la société
00:16:52qui est liée à la polarisation
00:16:53de la société,
00:16:54c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:16:55il y a des personnes
00:16:56qui ont des intérêts
00:16:57qui sont de plus en plus divergents
00:16:58et qui règlent leurs différends
00:16:59de manière beaucoup plus brutale
00:17:00qu'ils ne l'étaient auparavant.
00:17:01C'est un premier phénomène
00:17:02qui marque les sociétés.
00:17:03Et puis,
00:17:04on a un deuxième phénomène
00:17:05occidental,
00:17:06on a une deuxième société
00:17:07qui est ce que nous avons appelé
00:17:08la barbarisation de la société.
00:17:09La barbarisation de la société,
00:17:10ça veut dire que vous avez
00:17:11des personnes
00:17:12qui sont issues
00:17:13de mœurs,
00:17:14coutumes,
00:17:15cultures différentes,
00:17:16qui emploient
00:17:17des méthodes
00:17:18de règlement des différends
00:17:19qui sont différentes
00:17:20de celles que nous,
00:17:21nous avons
00:17:22dans une société démocratique
00:17:23pacifiée
00:17:24où le règlement
00:17:25des différends
00:17:26se fait normalement
00:17:27par l'intermédiaire
00:17:28du débat public,
00:17:29par l'intermédiaire
00:17:30du vote notamment
00:17:31et par l'intermédiaire
00:17:32de la démocratie.
00:17:33Et donc,
00:17:34lorsque vous combinez
00:17:35ces deux phénomènes-là,
00:17:36vous avez une problématique
00:17:37qui émerge
00:17:38en termes de sécurité
00:17:39et d'atteinte
00:17:40contre les personnes
00:17:41qui incarnent
00:17:42notre modèle aujourd'hui
00:17:43et qui incarnent
00:17:44l'autorité publique.
00:17:45Et c'est pour cela
00:17:46qu'aujourd'hui,
00:17:47les élus sont
00:17:48visés,
00:17:49il y a de plus en plus
00:17:50d'élus
00:17:51et la moitié des maires
00:17:52ne veulent pas se représenter
00:17:53en grande partie
00:17:54à cause de ça,
00:17:55même s'il n'y a pas que ça
00:17:56dans l'équation
00:17:57des sujets de rémunération,
00:17:58des sujets de charges
00:17:59de travail, etc.
00:18:00Mais la sécurité
00:18:01en fait partie.
00:18:02Il y a aussi
00:18:03les pompiers
00:18:04qui sont touchés,
00:18:05les médecins
00:18:06et même plus généralement
00:18:07tous les métiers
00:18:08qui sont les métiers
00:18:09dits de première ligne
00:18:10qui sont au contact
00:18:11de la population.
00:18:12C'est-à-dire que vous êtes
00:18:13un agent aujourd'hui
00:18:14de la sécurité sociale,
00:18:15vous êtes confronté
00:18:16au même phénomène.
00:18:17Vous êtes confronté
00:18:18dans une banque aujourd'hui,
00:18:19vous êtes confronté
00:18:20de la même façon
00:18:21de la commenter
00:18:22à plusieurs reprises
00:18:23des faits divers
00:18:24qui deviennent des faits
00:18:25de société
00:18:26où les gens se permettent
00:18:27d'agresser
00:18:28leurs conseillers bancaires,
00:18:29d'agresser un agent
00:18:30d'accueil de Pôle emploi
00:18:31par exemple,
00:18:32de France Travail.
00:18:33Et donc aujourd'hui,
00:18:34c'est ce double phénomène
00:18:35qui explique pourquoi
00:18:36il y a une montée
00:18:37de la violence.
00:18:38C'est lorsqu'il y a
00:18:39toujours une incompréhension.
00:18:40C'est un manque de dialogue,
00:18:41c'est un manque d'explication.
00:18:42Vous pensez vraiment
00:18:43que c'est juste
00:18:45un manque d'incompréhension
00:18:46qui rend les gens violents ?
00:18:47Non, non, non.
00:18:48Il parlait que ce soit
00:18:49la Sécurité sociale,
00:18:50que ce soit à Pôle emploi,
00:18:51que ce soit ailleurs.
00:18:52Il y a quelqu'un qui est là
00:18:53et qui demande quelque chose,
00:18:54qui espère quelque chose
00:18:55et il a en face
00:18:56une personne
00:18:57qui ne peut pas accéder
00:18:58à son désir
00:18:59et qui lui dit
00:19:00une première fois,
00:19:01une deuxième fois,
00:19:02puis la troisième fois,
00:19:03elle lui dit
00:19:04un petit peu plus durement
00:19:05« Bon, écoutez-moi,
00:19:06maintenant ça suffit,
00:19:07je vous ai expliqué plusieurs fois,
00:19:08il y a la queue là,
00:19:09maintenant allez chercher… »
00:19:10On ne croit plus en l'autorité,
00:19:11on sait mieux que tout le monde.
00:19:12C'est-à-dire que la personne
00:19:13qui est en face de nous
00:19:14à un guichet
00:19:15n'a pas le savoir suffisant
00:19:16pour nous dire non.
00:19:17Généralement non,
00:19:18mais quand quelqu'un
00:19:19est sous pression,
00:19:20je ne l'excuse pas,
00:19:21mais quand quelqu'un
00:19:22est sous pression,
00:19:23il veut avoir une réponse
00:19:24et quand il n'a pas
00:19:25la réponse, il peut.
00:19:26Et là, on en revient
00:19:27à un manque d'éducation
00:19:28et puis peut-être
00:19:29à un mode de vie
00:19:30qui n'est pas
00:19:31celui de nous quatre.
00:19:32La personne qui dort mal,
00:19:33qui mange mal,
00:19:34qui n'a pas un rond,
00:19:35elle ne réagit pas
00:19:36de la même manière
00:19:37qu'une personne
00:19:38qui peut être
00:19:40nantie.
00:19:41Vous refusez de...
00:19:42Je conteste un peu le point.
00:19:43Et après Jean-Marie Godard.
00:19:44Bien sûr.
00:19:45Je pense que l'explication
00:19:46par le social aujourd'hui,
00:19:47c'est une explication
00:19:48qui est datée
00:19:49et qui ne résout pas
00:19:50les problèmes.
00:19:51C'est-à-dire qu'en fait
00:19:52aujourd'hui,
00:19:53et c'était le diagnostic
00:19:54qu'avait posé Emmanuel Macron,
00:19:55c'est un diagnostic social
00:19:56démocrate,
00:19:57vous expliquez
00:19:58l'insécurité
00:19:59et la violence
00:20:00par la problématique sociale.
00:20:01Or quand vous regardez
00:20:02par exemple
00:20:03l'exemple de Marseille,
00:20:04c'est-à-dire qu'il y a
00:20:05une corrélation
00:20:06entre la violence
00:20:07et l'insécurité
00:20:08parce qu'il y a
00:20:09une corrélation
00:20:10entre les crises économiques
00:20:11et l'augmentation
00:20:12de la violence
00:20:13dans les années 70,
00:20:14dans les années...
00:20:15Au début des années 2000.
00:20:16Mais depuis les années 2000,
00:20:17on a une augmentation...
00:20:18Enfin...
00:20:19Depuis 2008,
00:20:20on a une augmentation
00:20:21de la croissance économique
00:20:22à Marseille.
00:20:23Et pour autant,
00:20:24la violence explose.
00:20:25Et le taux de chômage
00:20:26a plus ou moins baissé
00:20:27à Marseille
00:20:28depuis...
00:20:29De la même façon
00:20:30qu'au niveau national
00:20:31depuis quelques années.
00:20:32Et pour autant,
00:20:33l'effet d'insécurité augmente.
00:20:34Donc pour moi,
00:20:35cette explication-là
00:20:36ne vaut pas...
00:20:37C'est la banalisation
00:20:38de la violence.
00:20:39À partir du moment
00:20:40où on en parle
00:20:41tous les jours,
00:20:42tous les jours,
00:20:43tous les jours,
00:20:44c'est rentré dans les faits.
00:20:45Donc c'est à peu près normal
00:20:46qu'on se batte...
00:20:47Contre Jean-Marie Godard
00:20:48qui cherche à s'exprimer
00:20:49depuis tout à l'heure.
00:20:50Je pense que...
00:20:51Et là, je parle
00:20:52par rapport au service public.
00:20:53Je pense qu'il y a
00:20:54énormément d'agents,
00:20:55notamment moi,
00:20:56tous ceux que je connais
00:20:57qui sont dans les urgences,
00:20:58chez les pompiers,
00:20:59dans la police,
00:21:00où il y a un ressenti
00:21:01très fort de perte
00:21:02de...
00:21:03De...
00:21:04De...
00:21:05De...
00:21:06Du sens
00:21:07de l'intérêt collectif
00:21:08de la part
00:21:09d'un certain nombre
00:21:10de citoyens
00:21:11qui considèrent
00:21:12que...
00:21:13Soit tout leur est dû.
00:21:14Le nombre de fois
00:21:15où j'ai entendu
00:21:16des gens répondre
00:21:17qui ne sont pas forcément
00:21:18des gens exclus.
00:21:19Oui, mais moi,
00:21:20j'ai droit à ça
00:21:21parce que...
00:21:22Comme je paye des impôts,
00:21:23c'est moi qui paye
00:21:24votre salaire.
00:21:25Voilà.
00:21:26C'est ce qu'on dit
00:21:27à des fonctionnaires,
00:21:28y compris des urgences et tout.
00:21:29Alors ça,
00:21:30il y a plusieurs phénomènes.
00:21:31Il y a celui-là.
00:21:32Et puis il y a...
00:21:33Pour les médecins,
00:21:34les gens en première ligne,
00:21:35il y a des médecins,
00:21:36SOS médecins
00:21:37ou des gens du SAMU
00:21:38qui ne veulent plus intervenir
00:21:39dans certains quartiers
00:21:40parce qu'il y a
00:21:41risque d'agression.
00:21:42Pourquoi ?
00:21:43Parce qu'ils ont avec eux
00:21:44des médicaments.
00:21:45Ils ont certains
00:21:46produits psychotropes
00:21:47qui se revendent
00:21:48sur le marché noir
00:21:49très bien.
00:21:50Donc c'est pour
00:21:51voler ça.
00:21:52Les pompiers,
00:21:53ils sont souvent
00:21:54associés à la police
00:21:55parce que quand il y a
00:21:56des feux de voitures,
00:21:57ils interviennent
00:21:58pour éteindre
00:21:59les incendies
00:22:00et ils sont obligés
00:22:01de plus en plus
00:22:02d'être protégés
00:22:03par les forces de l'ordre
00:22:04dans certains quartiers.
00:22:05Donc ils se font caillasser
00:22:06au même titre que la police.
00:22:07Voilà.
00:22:08Et il y a effectivement
00:22:09le fait que
00:22:10toutes ces personnes,
00:22:11et notamment celles
00:22:12qui sont en uniforme,
00:22:13symbolisent l'État
00:22:14et donc on les agresse.
00:22:15On a beaucoup de sujets
00:22:16à évoquer ce midi.
00:22:18Je voudrais qu'on avance
00:22:19avec ce premier cas
00:22:20de Mpox.
00:22:21Vous savez,
00:22:22c'est le nouveau nom
00:22:23de la variole du singe
00:22:24découverte en Suède.
00:22:25C'est le premier cas
00:22:26en Europe de ce variant
00:22:27qui est plus dangereux,
00:22:28plus contagieux
00:22:29et potentiellement létal.
00:22:30L'OMS alerte sur le risque
00:22:31de cas importés
00:22:32sur notre continent
00:22:33où 16 pays sont déjà touchés.
00:22:35On fait le point complet
00:22:36avec Briak Japio.
00:22:39L'Europe devrait connaître
00:22:40plus de cas de variole du singe
00:22:41dans les prochains jours.
00:22:42Voilà ce qu'a annoncé hier
00:22:43l'Organisation mondiale de la santé.
00:22:45Depuis mercredi,
00:22:46le plus haut niveau
00:22:47d'alerte sanitaire
00:22:48a été déclenché.
00:22:49Mais pour la première fois,
00:22:50le variant s'invite hors d'Afrique.
00:22:52C'est en Suède
00:22:53qu'une personne a été diagnostiquée
00:22:54comme porteuse du virus.
00:22:56La personne touchée
00:22:57a été infectée
00:22:58lors d'un séjour
00:22:59dans une région d'Afrique
00:23:00où sévit une importante épidémie.
00:23:03Plus contagieux et dangereux,
00:23:04ce variant était jusqu'ici
00:23:05uniquement présent en Afrique.
00:23:07Il suscite désormais
00:23:08l'inquiétude
00:23:09des autorités sanitaires
00:23:10internationales.
00:23:11Là, on sait
00:23:12qu'il est plus contagieux,
00:23:13on sait que des gens
00:23:14peuvent se contaminer,
00:23:15ramener ce virus
00:23:16et générer des cas secondaires.
00:23:17Comme il est plus contagieux,
00:23:18la probabilité
00:23:19que ces cas secondaires
00:23:20apparaissent
00:23:21est plus grande encore
00:23:22qu'avec le variant précédent.
00:23:24Là, on a l'impression
00:23:25que la contagiosité
00:23:26par contact
00:23:27est plus grande
00:23:28et peut toucher
00:23:29des couples hétérosexuels
00:23:30et plus largement
00:23:31des enfants
00:23:32dans une fratrie.
00:23:33Donc, on est
00:23:34sur quelque chose
00:23:35de plus inquiétant,
00:23:36ce qui justifie
00:23:37cette alerte mondiale.
00:23:38En France,
00:23:39la variole du singe
00:23:40n'a jamais causé
00:23:41la mort de personne.
00:23:42Des vaccins efficaces existent,
00:23:43mais il manque
00:23:44cruellement en Afrique.
00:23:45En 2022,
00:23:46la Haute Autorité de Santé
00:23:47avait déjà recommandé
00:23:48une vaccination préventive
00:23:49aux personnes à risque.
00:23:50Et je vous propose
00:23:51également d'écouter
00:23:52Christian Bréchot,
00:23:53virologue,
00:23:54qui était mon invité
00:23:55ce matin
00:23:56dans la matinale
00:23:57de CNews.
00:23:58Le problème,
00:23:59c'est la diffusion.
00:24:00Et là,
00:24:01ce à quoi on assiste
00:24:02actuellement
00:24:03à partir
00:24:04de la République
00:24:05démocratique du Congo,
00:24:06c'est au fait
00:24:07qu'il y a
00:24:08une des souches,
00:24:09qu'on appelle
00:24:10la souche 1,
00:24:11qui a évolué,
00:24:12qui a une transmission
00:24:13qui semble plus forte,
00:24:14même s'il y a
00:24:15beaucoup de choses
00:24:16qu'on ne connaît pas,
00:24:17à la fois
00:24:18des animaux à l'homme,
00:24:19entre les humains
00:24:20par des transmissions
00:24:21par la peau,
00:24:22dans les familles,
00:24:23mais aussi
00:24:24par voie sexuelle.
00:24:25Alors,
00:24:26faut-il s'inquiéter
00:24:27de ce nouveau variant
00:24:28de vaccination
00:24:30de la variole du singe
00:24:31qu'on appelle désormais
00:24:32Mpox, Mathieu Hoque ?
00:24:33Oui,
00:24:34il faut s'en inquiéter,
00:24:35effectivement,
00:24:36parce qu'avec plus de 3%,
00:24:37je crois,
00:24:38de létalité,
00:24:39ça reste un virus
00:24:40qui tue
00:24:41et c'est un virus
00:24:42qui peut faire
00:24:43vraiment beaucoup de dégâts
00:24:44dans notre pays
00:24:45et puis surtout,
00:24:46aujourd'hui,
00:24:47nos sociétés
00:24:48ne sont plus adaptées
00:24:49pour pouvoir répondre
00:24:50à ce variant.
00:24:51Donc,
00:24:52c'est pour cela
00:24:53qu'il faut adopter
00:24:54un principe clair,
00:24:55un principe de précaution,
00:24:56c'est-à-dire qu'il faut
00:24:57tout mettre en avant,
00:24:58il faut confiner le virus,
00:24:59c'est-à-dire éviter
00:25:00qu'il arrive sur notre sol
00:25:01un maximum.
00:25:02Donc,
00:25:03fermer les frontières.
00:25:04Il faut fermer les frontières
00:25:05à destination des pays.
00:25:06C'est possible, ça,
00:25:07de fermer les frontières ?
00:25:08Je pense que oui,
00:25:09c'est possible, tout à fait.
00:25:10Il y a deux exemples
00:25:11qui me font dire
00:25:12que c'est possible.
00:25:13La France,
00:25:14la procédure
00:25:15pour fermer une frontière,
00:25:16c'est en fait,
00:25:17vous allez demander
00:25:18au Conseil européen
00:25:19justement,
00:25:20une exemption
00:25:21sur Schengen,
00:25:22temporaire.
00:25:23Vous avez deux motifs
00:25:24pour le faire,
00:25:25un risque sécuritaire fort,
00:25:262015,
00:25:28ou un risque sanitaire
00:25:29et donc,
00:25:30de santé publique,
00:25:31mars 2020,
00:25:32pour le Covid.
00:25:33Et ce qu'il faut faire,
00:25:34ce n'est pas fermer
00:25:35les frontières
00:25:36vis-à-vis de tous les pays,
00:25:37mais au moins,
00:25:38fermer les frontières
00:25:39dans un premier temps
00:25:40sur les pays
00:25:41où ce virus sévit.
00:25:42Et donc,
00:25:43par exemple,
00:25:44la Suède,
00:25:45le Congo,
00:25:46etc.
00:25:47Et ensuite,
00:25:48après,
00:25:49il faudra se poser la question
00:25:50si ça s'amplifie,
00:25:51fermer toutes les frontières
00:25:52pour pouvoir se prémunir
00:25:53dans un premier temps
00:25:54et éviter qu'il y ait
00:25:55le maximum de gens
00:25:56et justement,
00:25:57d'avoir le moins de contagions
00:25:58possibles sur notre sol
00:25:59rapidement
00:26:00pour pouvoir ne pas
00:26:01éviter...
00:26:02Je précise,
00:26:03parce que j'entends bien
00:26:04ce que vous dites,
00:26:05je précise quand même
00:26:06pour ceux qui nous regardent
00:26:07qu'il y a un traitement
00:26:08contre ce virus
00:26:09et qu'il y a un vaccin
00:26:10préventif aussi.
00:26:11Exactement.
00:26:12Mais voilà,
00:26:13pour ne pas paniquer les gens
00:26:14qui nous écoutent
00:26:15parce qu'on n'a pas eu le temps
00:26:16de l'évoquer en profondeur
00:26:17et on aura un médecin
00:26:18tout à l'heure
00:26:19pour en reparler.
00:26:20Si l'épidémie,
00:26:21dans un second temps,
00:26:22effectivement,
00:26:23faire une politique vaccinale
00:26:24très massive
00:26:25et qu'elle entraîne
00:26:26très peu de cas graves,
00:26:27il ne faut pas faire
00:26:28l'affolement général.
00:26:29Là, pour l'instant,
00:26:30il y a des administrations
00:26:31qui s'en occupent,
00:26:32on ne va pas être là
00:26:33en train d'essayer
00:26:34de faire ce qu'on ne peut pas faire
00:26:35d'ailleurs pour l'immigration non voulue,
00:26:36fermer toutes les frontières
00:26:37et se protéger
00:26:38et mettre des parapluies.
00:26:39Ce n'est pas une peste tafteuse,
00:26:40c'est quelque chose
00:26:41qui peut être soignable.
00:26:42Je n'ai toujours pas compris
00:26:43pourquoi les hommes
00:26:44étaient plus atteints
00:26:45que les femmes d'ailleurs.
00:26:46Écoutez,
00:26:47gardez toutes ces questions
00:26:48en tête
00:26:49puisque d'ici la fin
00:26:50de l'épidémie,
00:26:51on aura un médecin
00:26:52pour en parler.
00:26:53Ce sera peut-être plus sûr,
00:26:54ça nous rassurera aussi
00:26:55quelque part.
00:26:56Vous verrez que
00:26:57ce n'est peut-être pas
00:26:58si grave que ça.
00:26:59Il faut simplement
00:27:00s'en inquiéter.
00:27:01Il faut évidemment traiter
00:27:02les personnes concernées
00:27:03et essayer de circonscrire
00:27:04en tout cas la propagation
00:27:05du virus le plus vite possible.
00:27:06Mais on en parlera
00:27:07avec un médecin
00:27:08et ce sera plus sérieux,
00:27:09plus tranquillisant
00:27:10pour poursuivre
00:27:11le débat sur cette question.
00:27:12On va marquer une courte pause.
00:27:13On va évoquer
00:27:14dans quelques minutes
00:27:15les fusillades à Grenoble.
00:27:16Quel est l'impact
00:27:17sur l'économie
00:27:18de l'État ?
00:27:19On va évoquer
00:27:20dans quelques minutes
00:27:21les fusillades à Grenoble.
00:27:22Quasi quotidiennes
00:27:23selon le procureur
00:27:24de la République de Grenoble.
00:27:25Des guerres de gang
00:27:26intenses
00:27:27qui se multiplient
00:27:28dans cette ville
00:27:29du département de l'Isère.
00:27:30On en parle
00:27:31juste après la pause.
00:27:32A tout de suite.
00:27:3311h30 sur CNews,
00:27:34le rappel de l'actualité
00:27:35avec vous,
00:27:36Adrien Spiteri.
00:27:37Un homme placé
00:27:38en détention provisoire
00:27:39hier après le meurtre
00:27:40d'une femme de 21 ans.
00:27:41La jeune femme
00:27:42travaillait
00:27:43au centre-ville
00:27:44de la ville de Grenoble
00:27:45et a été arrêtée
00:27:46par la police.
00:27:47La jeune femme
00:27:48de 21 ans
00:27:49travaillait
00:27:50au Stade de France.
00:27:51Sa disparition
00:27:52avait été signalée
00:27:53après la cérémonie
00:27:54de clôture
00:27:55des Jeux Olympiques.
00:27:56Son corps
00:27:57a été retrouvé
00:27:58dans un appartement
00:27:59du 18ème arrondissement
00:28:00de Paris
00:28:01en début de semaine.
00:28:02Le prix du gasoil
00:28:03est au plus bas
00:28:04depuis plus d'un an
00:28:05en France.
00:28:061,66 euros
00:28:07le litre en moyenne
00:28:08dans les stations-service
00:28:09selon le ministère
00:28:10de la Transition écologique.
00:28:11Conséquence d'une demande
00:28:12de pétrole en baisse
00:28:13selon certains spécialistes.
00:28:14Une bonne nouvelle
00:28:15en pleine vacance d'été
00:28:16et puis un violent typhon
00:28:17a frappé le Japon
00:28:18aujourd'hui.
00:28:19La ville de Tokyo
00:28:20et la côte est du Pacifique
00:28:21ont particulièrement été touchées.
00:28:23De nombreux foyers
00:28:24ont été privés d'électricité
00:28:25ce matin.
00:28:26Plusieurs compagnies japonaises
00:28:27ont annulé leurs vols.
00:28:28Cet épisode intervient
00:28:29au lendemain
00:28:30de la levée
00:28:31d'une alerte
00:28:32au méga séisme
00:28:33dans le pays.
00:28:34Merci à vous Adrien.
00:28:35On continue
00:28:36à décrypter
00:28:37toute l'actualité
00:28:38dans Midi News
00:28:39avec mes invités
00:28:40sur ce plateau.
00:28:41Patrice Arditi,
00:28:42journaliste.
00:28:43Mathieu Hoque,
00:28:44secrétaire général
00:28:45Marie Godard,
00:28:46journaliste et écrivain.
00:28:47Depuis plusieurs semaines
00:28:48les fusillades
00:28:49sont quasi quotidiennes
00:28:50à Grenoble.
00:28:51Le procureur de la République
00:28:52parle d'une guerre
00:28:53des gangs intense
00:28:54autour du trafic de drogue.
00:28:55Les habitants
00:28:56des quartiers concernés
00:28:57se sentent en danger
00:28:58et pour cause,
00:28:59depuis les Jeux Olympiques
00:29:00notamment,
00:29:01il y a moins de policiers
00:29:02disponibles pour assurer
00:29:03la sécurité.
00:29:04Retour sur une semaine noire
00:29:05en Isère
00:29:06avec Thibault Marcheteau
00:29:07et Sarah Varney.
00:29:08C'est une véritable
00:29:09guerre des gangs
00:29:10qui sévit actuellement
00:29:11dans l'agglomération
00:29:12grenobloise.
00:29:13Ces deux dernières semaines
00:29:14sept fusillades
00:29:15ont été técomptées
00:29:16comme le montre cette carte.
00:29:17La dernière en date
00:29:18s'est déroulée
00:29:19dans le quartier de Saint-Bruno
00:29:20dans la nuit de mercredi à jeudi
00:29:22faisant un blessé par balle.
00:29:24Un quartier
00:29:25dans lequel les habitants
00:29:26se sentent délaissés.
00:29:27Quand on y va,
00:29:28on sait qu'éventuellement
00:29:29si on appelle
00:29:30les forces de l'ordre,
00:29:31on n'est pas sûr
00:29:32qu'ils soient en mesure
00:29:33d'y entrer
00:29:34parce qu'il y a
00:29:35certains quartiers
00:29:36à Grenoble
00:29:37qui sont barricadés
00:29:38et les forces de l'ordre
00:29:39sont dans l'incapacité
00:29:40d'y entrer.
00:29:41C'est le cas
00:29:42notamment à Saint-Bruno
00:29:43et ça on le regrette
00:29:44forcément
00:29:45on le regrette
00:29:46parce qu'on est abandonnés.
00:29:47Une guerre des territoires
00:29:48ultra violente
00:29:49causée vraisemblablement
00:29:50par le narcotrafic
00:29:51que reconnaît
00:29:52le procureur de la République.
00:29:53Une guerre des gangs
00:29:54intenses
00:29:55avec des fusillades
00:29:56quasi quotidiennes
00:29:57sévit depuis quelques semaines
00:29:58dans l'agglomération
00:29:59grenobloise.
00:30:00En première ligne
00:30:01les forces de l'ordre
00:30:02ce membre d'un syndicat
00:30:03de police
00:30:04dénonce
00:30:05un manque riant
00:30:06d'effectifs.
00:30:07Les services de police
00:30:08sur Paris
00:30:09pour assurer la sécurité
00:30:10de tous les JO
00:30:11ils se sont très bien passés
00:30:12et j'en félicite
00:30:13encore mes collègues
00:30:14mais en priorisant
00:30:15les effectifs
00:30:16que ce soit en renfort
00:30:17ou les sorties d'école
00:30:18ou les renforts
00:30:19depuis un an et demi
00:30:20deux ans
00:30:21et bien on a mis
00:30:22en danger
00:30:23tous les départements
00:30:24et toutes les villes
00:30:25et notamment Grenoble
00:30:26où on se retrouve
00:30:27avec moins de 115 policiers
00:30:28sur l'agglomération grenobloise
00:30:29et avec moins de 115 policiers
00:30:30ça en fait des patrouilles.
00:30:31Depuis le début de l'année
00:30:323 personnes sont mortes
00:30:33par balle
00:30:34lors de règlements de comptes
00:30:35sur fonds de trafic de drogue
00:30:36dans l'agglomération
00:30:37grenobloise.
00:30:38Jean-Marie Godard
00:30:39c'est le procureur
00:30:40lui-même
00:30:41qui parle de fusillades
00:30:42quasi quotidiennes
00:30:43et de guerres
00:30:44des gangs intenses
00:30:45à Grenoble
00:30:46ça vous surprend ?
00:30:47Moi ça ne me surprend pas
00:30:48là il y a Grenoble
00:30:49alors visiblement
00:30:50ce qui doit être
00:30:51en train de se passer
00:30:52à Grenoble
00:30:53c'est qu'il doit y avoir
00:30:54une réorganisation
00:30:55des réseaux
00:30:56puisque la redistribution
00:30:57des cartes
00:30:58quand il y a
00:30:59une réorganisation
00:31:00des réseaux de drogue
00:31:01maintenant
00:31:02se fait
00:31:03avec ce genre de méthode
00:31:04parce qu'il faut
00:31:05récupérer
00:31:06la plus grosse part
00:31:07du gâteau
00:31:08mais vous avez
00:31:09d'autres vies
00:31:10vous avez eu
00:31:11Sevran
00:31:12Bobigny
00:31:13il y a quelques mois
00:31:14quelques semaines
00:31:15Marseille régulièrement
00:31:16Nîmes
00:31:17dans l'actualité
00:31:18ces derniers mois
00:31:19donc c'est devenu
00:31:20on a un peu l'impression
00:31:21que c'est devenu
00:31:22une histoire sans fin
00:31:23ces histoires de fusillades
00:31:24le problème
00:31:25c'est que
00:31:26la police
00:31:27la police du quotidien
00:31:28celle qui
00:31:29circule dans les cités
00:31:30qui circule dans nos rues
00:31:31elle ne peut absolument
00:31:32pas gérer ça
00:31:33enfin
00:31:34vous avez
00:31:35la police
00:31:36qui est
00:31:37la police
00:31:38du quotidien
00:31:39ne peut pas gérer ça
00:31:40enfin
00:31:41vous n'allez pas demander
00:31:42à des véhicules
00:31:43à des policiers de police
00:31:44secours
00:31:45d'intervenir sur
00:31:46des règlements de comptes
00:31:47où les gens se promènent
00:31:48avec des armes de guerre
00:31:49ça relève
00:31:50de la BRI
00:31:51du RAID
00:31:52donc
00:31:53c'est un vrai problème
00:31:54ça menace
00:31:55énormément
00:31:56les habitants
00:31:57parce que
00:31:58il y a eu
00:31:59plusieurs cas
00:32:00où il y a
00:32:01ce qu'on appelle
00:32:02des dégâts collatéraux
00:32:03avec des gens
00:32:04qui n'ont strictement
00:32:05rien à voir
00:32:06qui prennent des balles perdues
00:32:07et qui décèdent
00:32:08c'est un véritable
00:32:09fléau
00:32:10justement
00:32:11je vous propose
00:32:12d'écouter
00:32:13un de ces habitants
00:32:14qui ont peur
00:32:15de devenir justement
00:32:16ces victimes collatérales
00:32:17dont vous parlez
00:32:18ils se sentent abandonnés
00:32:19par l'état
00:32:20écoutez
00:32:21on a peur
00:32:22peur de prendre
00:32:23des balles perdues
00:32:24là ce qui s'est passé
00:32:25de mémoire lundi
00:32:26c'était une fusillade
00:32:27au niveau d'un abri de bus
00:32:28donc
00:32:29un abri de bus
00:32:30ça peut toucher
00:32:31tout le monde en fait
00:32:32on peut attendre son bus
00:32:33et se prendre une balle perdue
00:32:34juste parce qu'on était là
00:32:35au mauvais endroit
00:32:36au mauvais moment
00:32:37et nous sommes en direct
00:32:38avec Yannick Biancheri
00:32:39bonjour
00:32:40merci d'être avec nous
00:32:41sur Midi News
00:32:42vous êtes secrétaire
00:32:43Alliance
00:32:44pour la zone sud-est
00:32:45que se passe-t-il
00:32:46en ce moment
00:32:47à Grenoble ?
00:32:48on a le procureur
00:32:49qui nous dit
00:32:50les fusillades sont
00:32:51quasi quotidiennes
00:32:52expliquez nous
00:32:53ce qui se passe
00:32:54et pourquoi surtout ?
00:32:55Ben tout simplement
00:32:56parce qu'il y a
00:32:57certainement
00:32:58l'enquête le déterminant
00:32:59bien sûr
00:33:00mais
00:33:01vous savez
00:33:02quand il y a des règlements
00:33:03de comptes
00:33:04et des tirs comme cela
00:33:05c'est souvent en lien
00:33:06avec le trafic de stups
00:33:07et donc certainement
00:33:08aussi
00:33:09par rapport
00:33:10à la guerre des territoires
00:33:11vous savez mes collègues
00:33:12font un excellent travail
00:33:13sur la agglomération grenoblose
00:33:14et il y a des enquêtes
00:33:15qui sont menées
00:33:16des personnes qui sont interpellées
00:33:17des personnes incarcérées
00:33:18et des territoires laissés libres
00:33:19donc ces territoires
00:33:20font preuve de
00:33:21la concurrence
00:33:22dans ce milieu là
00:33:23est forte
00:33:24et dès qu'il y a
00:33:25un territoire
00:33:26qui est laissé libre
00:33:27et ben on n'hésite pas
00:33:28à aller essayer
00:33:29de le prendre
00:33:30pour vendre plus
00:33:31et accroître
00:33:32encore plus
00:33:33leur territoire
00:33:34il y a certains
00:33:35qui évoquent
00:33:36la concomitance
00:33:37des Jeux Olympiques
00:33:38avec ces fusillades
00:33:39qui se sont multipliées
00:33:40ces derniers jours
00:33:41est-ce qu'on peut établir
00:33:42et ça je vous le demande
00:33:43peut-être que vous allez me dire
00:33:44que non
00:33:45mais un lien entre la tenue
00:33:46des Jeux Olympiques
00:33:47et le fait que
00:33:48des forces de l'ordre
00:33:49soient davantage mobilisées
00:33:50sur les lieux de compétition
00:33:51et peut-être un peu moins
00:33:52dans des quartiers difficiles
00:33:53comme ceux de Grenoble
00:33:54Non on ne peut pas faire
00:33:55de lien
00:33:56par contre on peut faire un lien
00:33:57avec le manque d'effectifs
00:33:58à Grenoble
00:33:59ça c'est sûr
00:34:00on est à moins
00:34:01115 effectifs
00:34:02sur Grenoble
00:34:03ce qui est énorme
00:34:04les effectifs
00:34:05c'est à peu près
00:34:06la taille de la police municipale
00:34:07c'est pour vous dire
00:34:08donc la police municipale
00:34:09à Grenoble
00:34:10n'est pas armée
00:34:11donc elle ne peut pas
00:34:12assurer la sécurité
00:34:13et aller dans ces quartiers-là
00:34:14donc il nous faut des effectifs
00:34:15après un lien
00:34:16avec les JO
00:34:17oui et non
00:34:18parce qu'on est à manque d'effectifs
00:34:19depuis deux ans
00:34:20parce qu'on n'est pas
00:34:21abondé en effectifs
00:34:22pour prioriser
00:34:23les sorties d'école
00:34:24et les renforts sur Paris
00:34:25pour assurer une bonne sécurité
00:34:26des JOP
00:34:27ce qui a été très bien fait
00:34:28on l'a vu
00:34:29il y a pratiquement zéro fait
00:34:30mes collègues ont fait preuve
00:34:31de professionnalisme
00:34:32et ce au détriment
00:34:33de leur famille
00:34:34parce qu'ils n'ont pas eu de congé
00:34:35et les effectifs
00:34:36qui ont été à Paris
00:34:37ce ne sont pas des effectifs
00:34:38pris à défaut
00:34:39c'est en fait
00:34:40tout le pourcentage
00:34:41que l'on avait de droit à congé
00:34:42mes collègues sont montés à Paris
00:34:43donc les effectifs
00:34:44sont à peu près les mêmes
00:34:45qu'en l'été l'année dernière
00:34:46sauf avec 115 effectifs
00:34:47de moins
00:34:48donc avec moins
00:34:49on ne peut pas faire plus
00:34:50il y a des zones
00:34:51qui sont plus touchées
00:34:52que d'autres
00:34:53à Grenoble ?
00:34:54vous savez maintenant
00:34:55Grenoble
00:34:56les secteurs de vente
00:34:57ont pratiquement
00:34:58été touchés
00:34:59c'est-à-dire
00:35:00les secteurs de vente
00:35:01ont été touchés
00:35:02les secteurs de vente
00:35:03ont pratiquement
00:35:04tous été pris
00:35:05Grenoble n'est pas extensible
00:35:06et d'où
00:35:07la guerre des territoires
00:35:08donc on ne peut plus
00:35:09trouver de nouveaux sites
00:35:10pour vendre
00:35:11parce que tous les sites
00:35:12tout à Grenoble
00:35:13on trouve du stup
00:35:14à peu près un peu partout
00:35:15et donc dès qu'il y a
00:35:16une place laissée libre
00:35:17si on veut accroître
00:35:18son territoire
00:35:19on n'hésite pas
00:35:20à aller empiéter
00:35:21chez la concurrence
00:35:22donc comme je vous le dis
00:35:23souvent on comparait
00:35:24Grenoble à Marseille
00:35:25on disait que
00:35:26Grenoble est un petit Marseille
00:35:27mais maintenant
00:35:28avec tous les faits qui se passent
00:35:29j'ai envie de vous dire
00:35:30que Marseille
00:35:31c'est un petit Marseille
00:35:32et ça dure
00:35:33depuis combien de temps
00:35:34tout ça ?
00:35:35Si vous regardez les faits
00:35:36ça suffit
00:35:37vous savez
00:35:38Grenoble est connu
00:35:39depuis des années
00:35:40il y a 20-30 ans
00:35:41en arrière
00:35:42il y avait la mafia
00:35:43italo-grenobloise
00:35:44quelques successeurs
00:35:45il y avait la mafia gitane
00:35:46puis maintenant
00:35:47la mafia maghrébine
00:35:48donc c'est un haut lieu
00:35:49de trafic en tout genre
00:35:50Grenoble est à proximité
00:35:51des frontières
00:35:52donc si on ne nous donne pas
00:35:53les moyens humains
00:35:54et matériels
00:35:55on n'arrivera pas
00:35:56à indiquer tout ça
00:35:57on peut déjà essayer
00:35:58d'éviter
00:35:59qu'il s'accroisse
00:36:00donc il nous faut
00:36:01des moyens
00:36:02comme on a fait à Grenoble
00:36:03à Paris je veux dire
00:36:04à Paris
00:36:05on a fait un test
00:36:06grandeur réelle
00:36:07je veux dire
00:36:08on a mis pendant 3 semaines
00:36:09des moyens humains
00:36:10et matériels
00:36:11et il y a eu quasiment
00:36:12zéro fait
00:36:13pourquoi dans d'autres villes
00:36:14et toutes les villes de France
00:36:15et tous les villages
00:36:16n'ont pas droit
00:36:17à la même sécurité
00:36:18qu'il y a eu à Paris
00:36:19pendant ces 3 semaines
00:36:20mettons les moyens
00:36:21humains et matériels
00:36:22dans toutes les villes de France
00:36:23et vous verrez
00:36:24qu'on arrivera à indiquer
00:36:25à la fois le trafic dessus
00:36:26mais tous les règlements de comptes
00:36:27et tout ce qui pourrit la vie
00:36:28de tous les concitoyens
00:36:30On entend votre appel
00:36:31Secrétaire Alliance Sud-Est
00:36:32je vais faire un tour de table
00:36:33je vous propose
00:36:34de rester un petit peu
00:36:35avec nous
00:36:36d'écouter ce que
00:36:37mes invités ont à dire
00:36:38sur ce sujet
00:36:39si vous voulez réagir
00:36:40vous faites signe à la régie
00:36:41je vous reprends tout de suite
00:36:42Mathieu Hoque
00:36:43La France est en train
00:36:44de devenir un arco-État
00:36:45c'est-à-dire
00:36:46c'est une étude
00:36:47que nous avions sorti
00:36:48il y a quelques mois
00:36:49de cela
00:36:50c'est-à-dire qu'en fait
00:36:51on s'est basé
00:36:52sur les travaux
00:36:53du global criminel
00:36:54C'est la mexicanisation
00:36:55de la France
00:36:56Exactement c'est ça
00:36:57mais d'une manière différente
00:36:58une partie de l'État
00:36:59vit du trafic de drogue
00:37:00nous ce n'était pas le cas
00:37:01l'État français n'en vit pas
00:37:02ce que nous avons aujourd'hui
00:37:03en France
00:37:04ce sont deux États
00:37:05un État régalien
00:37:06qui est normal
00:37:07doté de pouvoirs
00:37:08qui sont quand même importants
00:37:09il faut le dire quand même
00:37:10de pouvoirs de police
00:37:11et de pouvoirs même judiciaires
00:37:12qui commencent à être
00:37:13de plus en plus importants
00:37:14pour pouvoir endiguer
00:37:15le trafic de drogue
00:37:16mais c'est surtout
00:37:17qu'en fait
00:37:18à côté de l'État
00:37:19se sont développés
00:37:20des sociétés parallèles
00:37:21des États différents
00:37:22qui ne sont plus
00:37:23sous les lois
00:37:24de la République
00:37:25ce sont les États
00:37:26qui ne sont plus
00:37:27sous les lois
00:37:28de la République
00:37:29ce sont les États
00:37:30des gangs
00:37:31aujourd'hui dans les quartiers
00:37:32de la politique de la ville
00:37:33les 1515 quartiers
00:37:34de la politique de la ville
00:37:35ces quartiers-là
00:37:36enfin ces seigneurs
00:37:37de guerre locaux
00:37:38en fait cette féodalité
00:37:39cette nouvelle féodalité
00:37:40prospère sur
00:37:41le trafic de drogue
00:37:42parce qu'il génère
00:37:433 milliards d'euros
00:37:44de chiffre d'affaires
00:37:45annuel
00:37:46et c'est ce qui permet
00:37:47justement
00:37:48à ces trafiquants
00:37:49ces narcotrafiquants
00:37:50de pouvoir acheter
00:37:51des armes
00:37:52et donc de pouvoir
00:37:53ensuite se protéger
00:37:54et ensuite de mettre en place
00:37:55ce qu'on appelle
00:37:56un système sécurisant
00:37:57de leur point de vue
00:37:58certains quartiers
00:37:59et certains points de deal
00:38:00ensuite après
00:38:01le deuxième point
00:38:02qui est important
00:38:03sur le trafic de drogue
00:38:04c'est qu'il y a eu
00:38:05depuis la crise sanitaire
00:38:06une mutation
00:38:07des manières
00:38:08de vendre la drogue
00:38:09dans notre pays
00:38:10c'est-à-dire que vous avez
00:38:11aujourd'hui
00:38:12deux phénomènes
00:38:13qui se sont ajoutés
00:38:14aux points de deal
00:38:15des quartiers
00:38:16la question de la vente
00:38:17dans les territoires ruraux
00:38:18notamment parce que
00:38:19lorsque il y a eu
00:38:20la crise sanitaire
00:38:21les narcotrafiquants
00:38:22se sont repliés
00:38:23vers la ruralité
00:38:24et c'est pour cela
00:38:25qu'il y a eu
00:38:26des merdes
00:38:27dans les territoires ruraux
00:38:28qui se plaignent
00:38:29de la montée
00:38:30de la consommation
00:38:31de drogue aujourd'hui
00:38:32dans leur ville
00:38:33et puis vous avez
00:38:34un deuxième point
00:38:35qui est la vente
00:38:36sur les réseaux sociaux
00:38:37et donc ces nouvelles manières
00:38:38de vendre et de distribuer
00:38:39la drogue
00:38:40génèrent de nouveaux revenus
00:38:41pour les narcotrafiquants
00:38:42et ensuite après
00:38:43se joue cette guerre
00:38:44de territoire
00:38:45contre l'État légitime
00:38:46contre la police
00:38:47avec justement
00:38:48cette fameuse
00:38:49géographie urbaine
00:38:50des cités
00:38:51qui permet de pratiquer
00:38:52des coupes-gorges
00:38:53de faire en sorte que
00:38:54vous avez des gens
00:38:55dans un certain nombre
00:38:56de quartiers
00:38:57et puis vous avez
00:38:58les guerres entre gangs
00:38:59et c'est pour cela
00:39:00aujourd'hui
00:39:01que le nombre
00:39:02d'homicides liés
00:39:03aux trafics de stupéfiants
00:39:04a explosé à Marseille
00:39:05sur les trois dernières années
00:39:06il y en a eu autant
00:39:07qu'entre 1950 et 2000.
00:39:08J'ai une question supplémentaire
00:39:09pour Yannick Biancheri
00:39:10qui nous écoute,
00:39:11secrétaire Allianz Sud-Est.
00:39:12Yannick Biancheri,
00:39:13Mathieu Hoque,
00:39:14à l'instant,
00:39:15nous parlait
00:39:16de la difficulté
00:39:17aujourd'hui supplémentaire
00:39:18qui était celle
00:39:19des réseaux sociaux,
00:39:20des applications surtout
00:39:21de communication
00:39:22comme je pense Telegram,
00:39:23qui permettent aujourd'hui
00:39:24aux dealers
00:39:25d'entrer directement
00:39:26en contact
00:39:27avec le consommateur
00:39:28et d'apporter ces drogues,
00:39:29d'éviter d'avoir
00:39:30des points de deal
00:39:31en plein milieu de la rue
00:39:32mais d'apporter directement
00:39:33ces drogues aux consommateurs.
00:39:34C'est une difficulté supplémentaire
00:39:35pour vous pour lutter
00:39:36contre ces trafics ?
00:39:37Oui, pour lutter
00:39:39contre ces trafics,
00:39:40c'est une difficulté supplémentaire
00:39:41mais l'un n'empêche pas l'autre.
00:39:42Vous savez,
00:39:43ce n'est pas parce qu'il y a
00:39:44l'ubérisation du trafic
00:39:45de stupéfiants
00:39:46que ça n'empêche
00:39:47des points de deal
00:39:48et des lieux
00:39:49et des places fortes
00:39:50de vente de stup.
00:39:51Vous savez,
00:39:52tout le monde,
00:39:53j'ai envie de vous dire,
00:39:54c'est même moins dangereux
00:39:55pour la population
00:39:56l'ubérisation,
00:39:57c'est-à-dire qu'on va
00:39:58d'un point A à un point B,
00:39:59ils les livrent
00:40:00et il y a moins de risques
00:40:01de territoire
00:40:02et de risques
00:40:03de...
00:40:04Comment je pourrais dire ça ?
00:40:05De balles perdues.
00:40:06On ne voit plus rien,
00:40:07effectivement,
00:40:08on ne voit plus le trafic
00:40:09dans ces cas-là.
00:40:10Voilà.
00:40:11Par contre,
00:40:12c'est les points de deal
00:40:13et comme je dis,
00:40:14l'ubérisation,
00:40:15c'est en fait...
00:40:16Vous savez,
00:40:17ils ont une grande capacité
00:40:18d'adaptation.
00:40:19Ils reprennent la place.
00:40:20Pareil sur Internet.
00:40:21Donc là,
00:40:22pour l'instant,
00:40:23ils occupent une place
00:40:24qui a été un peu laissée vacante.
00:40:25Il nous faut des moyens aussi.
00:40:26On a des collègues enquêteurs
00:40:27qui enquêtent
00:40:28sur les réseaux sociaux
00:40:29mais les moyens
00:40:30ne sont pas suffisants,
00:40:31clairement,
00:40:32parce qu'ils s'adaptent,
00:40:33ils n'ont déjà pas
00:40:34de problème financier
00:40:35pour s'adapter
00:40:36et au contraire de nous,
00:40:37on est contraint
00:40:38par des budgets
00:40:39et on voit encore
00:40:40que la police nationale
00:40:41va devoir être restreinte
00:40:42donc ce qui n'est pas normal.
00:40:43Comment voulez-vous
00:40:44travailler décemment
00:40:45et endiguer
00:40:46le trafic de stup ?
00:40:47Et la criminalité
00:40:48en tout genre
00:40:49si on devient
00:40:50une police low cost ?
00:40:51Donc ça,
00:40:52c'est la première base.
00:40:53Après,
00:40:54c'est sûr que
00:40:55ces individus-là
00:40:56s'adaptent à tous les moyens.
00:40:57Aujourd'hui,
00:40:58c'est Internet,
00:40:59c'est Instagram,
00:41:00c'est l'ubérisation,
00:41:01c'est les livreurs à domicile.
00:41:02Donc là,
00:41:03comme je vous l'ai dit,
00:41:04ils ont une grande capacité
00:41:05d'adaptation.
00:41:06Et on a bien compris,
00:41:07Yannick Biancheri,
00:41:08que de toute façon,
00:41:09le nerf de la guerre
00:41:10pour vous,
00:41:11c'est les moyens.
00:41:12C'est les moyens humains,
00:41:13les moyens techniques,
00:41:14les moyens matériels
00:41:15de pouvoir lutter
00:41:16contre la guerre.
00:41:17Donc,
00:41:18comme je vous l'ai dit,
00:41:19regardez au géoport.
00:41:20On a fait un test à grandeur réelle.
00:41:21On a mis les moyens humains
00:41:22et matériels.
00:41:23Il y a eu pratiquement zéro fait.
00:41:24À quand on prend la décision
00:41:25de mettre plus d'effectifs
00:41:27de partout en France
00:41:28là où ça nécessite ?
00:41:29Donc voilà.
00:41:30Donc il nous faut
00:41:31un choc d'autorité,
00:41:32plus de moyens humains
00:41:33et matériels,
00:41:34mais aussi,
00:41:35mes collègues,
00:41:36se tuer la tâche
00:41:37pour interpeller,
00:41:38se tuer la tâche
00:41:39pour enquêter.
00:41:40Mais juste,
00:41:41je vous laisse après,
00:41:42mais se tuer la tâche
00:41:43pour enquêter.
00:41:44Mais il faut une réponse
00:41:45pour interpeller les individus
00:41:46qu'on concrétise
00:41:47le fruit du travail
00:41:48de mes collègues.
00:41:49Et bien,
00:41:50peut-être qu'on y arrivera.
00:41:51Il faut vraiment
00:41:52une volonté au plus haut niveau.
00:41:53Vous disiez justement,
00:41:54Yannick Biancheri,
00:41:55quand on veut,
00:41:56on peut.
00:41:57Je voudrais illustrer
00:41:58ce que vous venez de dire
00:41:59sur la sécurité,
00:42:00notamment dans la capitale
00:42:01au moment des Jeux Olympiques.
00:42:02L'inquiétude,
00:42:03aujourd'hui,
00:42:04porte de la chapelle à Paris.
00:42:05Avec la fin des Jeux Olympiques
00:42:06et les départs
00:42:07de très nombreuses forces de l'ordre,
00:42:08les habitants craignent,
00:42:09justement,
00:42:10le retour des toxicomanes
00:42:11et de la délinquance
00:42:12dans un quartier
00:42:13de la capitale.
00:42:14Écoutez leurs inquiétudes
00:42:15sur ce micro de Sacha Robin
00:42:16avec le récit de Sarah Varni.
00:42:17Porte de la chapelle,
00:42:18redoutée par les riverains
00:42:19pour sa colline du Crac.
00:42:20Mais pendant les Jeux Olympiques,
00:42:21le quartier a connu
00:42:22une période presque irréelle.
00:42:23Avec l'aréna à proximité,
00:42:24la présence de touristes
00:42:25et forces de l'ordre
00:42:26était appréciée.
00:42:27C'était la sécurité énorme.
00:42:28Je voyais des policiers portugais,
00:42:29italiens,
00:42:30même britanniques.
00:42:31Du coup,
00:42:32c'était vraiment ultra différent
00:42:33et encore maintenant,
00:42:34c'était assez spécial.
00:42:35Pour les habitants
00:42:36de la capitale,
00:42:37les policiers portugais
00:42:38et les forces de l'ordre
00:42:39Pour ce vendeur
00:42:40travaillant dans le quartier,
00:42:41cette parenthèse enchantée
00:42:42était plus qu'attendue.
00:42:43Ces Jeux,
00:42:44j'ai compris que l'État
00:42:45est capable.
00:42:46Si l'État veut que les choses
00:42:47changent,
00:42:48ils sont capables.
00:42:49Ils ont tous les moyens.
00:42:50Ils ont des policiers compétents
00:42:51qui peuvent rendre la ville
00:42:52vraiment propre.
00:42:53Alors,
00:42:54après ces dernières semaines,
00:42:55le retour à la réalité inquiète.
00:42:56Avec la fin des Jeux,
00:42:57on a déjà vu
00:42:58certains craquettes
00:42:59qui étaient revenus.
00:43:00Mais dès qu'il n'y a pas la police,
00:43:01ils viennent
00:43:02et même nous,
00:43:03dans le quartier,
00:43:04on est inquiets.
00:43:05On est inquiets
00:43:06parce qu'on sait
00:43:07qu'il n'y a pas la police.
00:43:08Ils viennent
00:43:09et même nous,
00:43:10dans le magasin,
00:43:11ils nous fatiguent.
00:43:12Et parfois,
00:43:13c'est la bagarre.
00:43:14Moi,
00:43:15j'ai dû me bagarrer
00:43:16avec plusieurs gens ici
00:43:17parce qu'ils prennent des trucs,
00:43:18ils cassent,
00:43:19ils tombent sur nos caissières.
00:43:20Ils insultent directement
00:43:21leur mère.
00:43:22Mais pourtant,
00:43:23s'il y a la police,
00:43:24ils n'osent même pas
00:43:25venir par là en fait.
00:43:26Pour rappel,
00:43:275200 sans-abris
00:43:28ont été déplacés
00:43:29en amont des Jeux
00:43:30vers des centres d'accueil
00:43:31en région.
00:43:32Voilà,
00:43:33alors on n'a plus
00:43:34la même forme de délinquance
00:43:35C'est plus tout à fait
00:43:36la même chose.
00:43:37On ne parle pas
00:43:38de fusillade
00:43:39ou de trafic de drogue
00:43:40en tout cas,
00:43:41pas comme dans
00:43:42ces quartiers de Grenoble.
00:43:43Mais tout ce que l'on constate
00:43:44à travers ce reportage,
00:43:45c'est que quand on veut,
00:43:46on peut assurer
00:43:47la sécurité des Français.
00:43:48Et ça va être très,
00:43:49très difficile à comprendre
00:43:50je pense,
00:43:51aujourd'hui pour les Parisiens,
00:43:52mais dans d'autres quartiers
00:43:53comme à Grenoble
00:43:54ou à Marseille,
00:43:55de voir qu'en fait,
00:43:56c'est simple,
00:43:57on met plus de moyens
00:43:58dans la police,
00:43:59on a la sécurité
00:44:00qu'on mérite.
00:44:01Pour résumer,
00:44:02la réponse ne peut être
00:44:03que politique.
00:44:04Alors on entendait
00:44:05notre ami d'Alliance
00:44:06tout à l'heure
00:44:07dire que
00:44:08on avait fait
00:44:09ce qu'il fallait
00:44:10pour les jeux
00:44:11à Paris
00:44:12et qu'il y avait
00:44:13plus grand monde
00:44:14qui pouvait être
00:44:15assujetti
00:44:16à de la violence
00:44:17ou à des trafics
00:44:18en tout genre.
00:44:19C'est vrai,
00:44:20on a déporté
00:44:21le problème,
00:44:22on a enlevé
00:44:23un certain nombre
00:44:24de personnes
00:44:25qui posaient
00:44:26justement problème
00:44:27pour les mettre ailleurs,
00:44:28Orléans et autres,
00:44:29et puis ils reviennent,
00:44:30ils vont revenir.
00:44:31Alors franchement,
00:44:32la prophétie
00:44:33de je ne sais qui
00:44:34de la mairie de Paris
00:44:35disant que
00:44:36la Porte de la Chapelle
00:44:37allait devenir
00:44:38probablement
00:44:39le nouveau
00:44:40Champs-Élysées
00:44:41de la capitale,
00:44:42je n'y crois
00:44:43absolument pas.
00:44:44Ça m'avait échappé.
00:44:45Ah mais je vous assure
00:44:46que c'est vrai.
00:44:47Je vous assure
00:44:48que c'est vrai.
00:44:49Mais on attend,
00:44:50on attend.
00:44:51J'aimerais bien
00:44:52me tromper.
00:44:53Réponse politique
00:44:54avec là également
00:44:55des moyens.
00:44:56Aussi bien
00:44:57la Porte de la Chapelle
00:44:58où on fait,
00:44:59on essaye
00:45:00de faire
00:45:01ce qu'il faut.
00:45:03C'est vrai.
00:45:04Les vendeurs à la sauvette reviennent.
00:45:05Évidemment.
00:45:06Évidemment.
00:45:07Et très, très, très vite.
00:45:08Mais là,
00:45:09à la Porte de la Chapelle,
00:45:10on a les sans-abris,
00:45:11on a les sans-papiers,
00:45:12on a les toxicos.
00:45:13Je veux dire,
00:45:14ça fait beaucoup
00:45:15de l'autre côté
00:45:16à Grenoble,
00:45:17c'est,
00:45:18alors le procureur
00:45:19s'abrite derrière ça,
00:45:20une guerre des gangs.
00:45:21Moi, je veux bien
00:45:22qu'il y ait une guerre des gangs
00:45:23parce qu'il y a un policier
00:45:24il y a trois ans
00:45:25qui me disait
00:45:26au sujet d'une autre affaire,
00:45:27on a vraiment la paix
00:45:28lorsqu'il y a
00:45:29un patron de la mafia
00:45:30dans une ville
00:45:31qui gère absolument tout.
00:45:32Et là,
00:45:33je suis en train de me dire
00:45:34mais c'est quand même curieux,
00:45:35le bas blesse
00:45:36parce qu'il y a
00:45:37plein de mini,
00:45:38mini, mini, mini patrons
00:45:39qui essayent
00:45:40d'avoir le pouvoir.
00:45:41Mais tant qu'il n'y aura pas
00:45:42un gros patron
00:45:43que la police connaîtra
00:45:44et avec qui on pourra
00:45:45non pas négocier
00:45:46parce qu'il ne faut quand même
00:45:47pas exagérer.
00:45:48Philosophiquement,
00:45:49ça me paraît gênant
00:45:50de dire aujourd'hui
00:45:51qu'il n'y aurait même
00:45:52qu'un chef
00:45:53de la délinquance
00:45:54et des trafics.
00:45:55La philosophie
00:45:56pour enrayer la violence,
00:45:57franchement,
00:45:58il y a ce qu'on appelle
00:45:59la philosophie
00:46:00de l'immigration.
00:46:01Franchement,
00:46:02il y a ce qu'on sait
00:46:03et il y a ce qu'on ne sait pas.
00:46:04Ce qu'il faut,
00:46:05c'est que la population
00:46:06puisse vivre
00:46:07avec plus de sécurité.
00:46:08C'est mal barré.
00:46:09Et c'est mal barré,
00:46:10entre parenthèses,
00:46:11je parlais de politique,
00:46:12nous avons à Grenoble
00:46:13un maire
00:46:14qui franchement
00:46:15n'est pas quelqu'un
00:46:16qui est susceptible
00:46:17d'appeler
00:46:18les forces de l'ordre
00:46:19au secours.
00:46:20C'est plutôt le contraire.
00:46:21Il a également
00:46:22les bras ouverts
00:46:23à toute l'immigration possible.
00:46:24Alors,
00:46:25qui dit immigration,
00:46:26une certaine immigration,
00:46:27dit également
00:46:28une multiplicité
00:46:29de cas de violence.
00:46:30Alors,
00:46:31évidemment,
00:46:32on va me taper dessus
00:46:33en disant
00:46:34c'est pas vrai,
00:46:35c'est pas vrai.
00:46:36Si, c'est vrai.
00:46:37Une certaine immigration,
00:46:38évidemment.
00:46:39J'ai bien dit une certaine.
00:46:40On ne peut pas stigmatiser
00:46:41tous les migrants,
00:46:42bien entendu.
00:46:43Vous vouliez ajouter quelque chose ?
00:46:44Oui,
00:46:45je ne sais pas si...
00:46:46Oui,
00:46:47effectivement,
00:46:48ce que vous disiez,
00:46:49j'ai eu un peu
00:46:50les mêmes choses
00:46:51à Marseille
00:46:52quand je discutais
00:46:53avec des policiers
00:46:54qui ont un certain âge
00:46:55qui disaient justement
00:46:56la problématique
00:46:57aujourd'hui des armes
00:46:58et c'est là
00:46:59que c'est triste.
00:47:00C'est que
00:47:01quand on avait
00:47:02le crime organisé
00:47:03avec des patrons
00:47:04de mafias
00:47:05où on savait
00:47:06que c'était réparti
00:47:07entre 3,
00:47:084 grosses familles
00:47:09de mafieux,
00:47:10ils disaient
00:47:11les choses étaient tenues.
00:47:12C'est-à-dire
00:47:13qu'on savait
00:47:14qui gérait
00:47:15la prostitution,
00:47:16la drogue,
00:47:17les jeux,
00:47:18où circulait l'argent
00:47:19et surtout
00:47:20quand il y avait
00:47:21des règlements de comptes,
00:47:22ça se faisait discrètement.
00:47:23C'est-à-dire
00:47:24que c'était un contrat
00:47:25sur une personne,
00:47:26il n'y avait pas
00:47:27des dégâts collatéraux
00:47:28et il n'y avait pas
00:47:29des gens
00:47:30qui sortaient
00:47:31dans la rue
00:47:32avec une kalachnikov
00:47:33et qui rafalaient
00:47:34un immeuble entier.
00:47:35Mais c'est terrible
00:47:36de se retrouver
00:47:37à dire ça
00:47:38parce que ça veut dire quoi ?
00:47:39Ça veut dire
00:47:40qu'effectivement
00:47:41on réclame
00:47:42pour calmer les choses
00:47:43il faudrait quoi
00:47:44un Pablo Escobar
00:47:45qui gère ?
00:47:46Parce que là
00:47:47on est vraiment
00:47:48dans la mexicanisation.
00:47:49La fin des émeutes
00:47:50qui était très attendue
00:47:51aussi par
00:47:52les réseaux
00:47:53de trafiquants de drogue
00:47:54qui étaient très embêtés
00:47:55que la police soit
00:47:56un petit peu partout
00:47:57sur le terrain
00:47:58et que les émeutiers
00:47:59empêchent leur business.
00:48:00C'était un petit peu
00:48:01du même ordre.
00:48:02Oui, mais là
00:48:03on est passé un peu
00:48:04quand même
00:48:05du crime organisé
00:48:06au crime totalement
00:48:07anarchique
00:48:08avec des tas de réseaux
00:48:09où absolument
00:48:10sans foi ni loi
00:48:11sans aucune sorte
00:48:12de règle morale
00:48:13ou de pseudo-code
00:48:14de l'honneur
00:48:15il n'y a rien du tout.
00:48:16Force est de constater
00:48:17qu'on revient
00:48:18un petit peu
00:48:19à la vraie vie
00:48:20je dis ça entre guillemets
00:48:21puisque c'est l'expression
00:48:22du chef de l'État
00:48:23qui considérait
00:48:24que c'était jusque là
00:48:25la vraie vie
00:48:26la vraie vie, ben non
00:48:27c'est ce qui se passe
00:48:28lorsque la police
00:48:29quitte les lieux
00:48:30emblématiques
00:48:31de la capitale.
00:48:32J'ai l'impression
00:48:33qu'on vide la mer
00:48:34avec une petite cuillère
00:48:35sur cette histoire
00:48:36de krach
00:48:37parce que je me rappelle
00:48:38que quand j'ai commencé
00:48:39ce sera le mot de la fin
00:48:40dans les années 90
00:48:41à Paris
00:48:42on y avait déjà
00:48:43ce problème là
00:48:44c'était Place Stalingrad
00:48:45et en fait
00:48:46quand les riverains
00:48:47finissaient par vraiment
00:48:48faire des manifs
00:48:49et on avait ras le bol
00:48:50et tout
00:48:51on envoyait
00:48:523, 4 compagnies de CRS
00:48:54qu'on laissait à demeure
00:48:55pendant 10 jours
00:48:56et le problème
00:48:57se déplaçait
00:48:58dans l'arrondissement
00:48:59d'à côté
00:49:00mais les gens
00:49:01qui se plaignaient au départ
00:49:02eux, ils étaient très contents
00:49:03par contre ceux
00:49:04de l'arrondissement d'à côté
00:49:05commençaient à se plaindre
00:49:06eux aussi
00:49:07donc après
00:49:08il fallait déplacer
00:49:09les forces de l'or
00:49:10et c'est une histoire
00:49:11sans fin aussi
00:49:12c'est pareil.
00:49:13Allez on va marquer
00:49:14une courte pause
00:49:15on reviendra dans quelques minutes
00:49:16à midi
00:49:17juste après le journal
00:49:18d'Adrien Spiteri
00:49:19sur cette agression
00:49:20antisémite dans le métro
00:49:21la vidéo a circulé
00:49:22dans la France entière
00:49:23on en reparle
00:49:24avec mes invités
00:49:25à tout de suite
00:49:29Allez bienvenue à tous
00:49:30dans Midi News
00:49:31si vous nous rejoignez
00:49:32on vous souhaite évidemment
00:49:33un bon appétit
00:49:34on continue à débattre
00:49:35sur ce plateau
00:49:36avec tous mes invités
00:49:37Vendredi de Gerpel
00:49:38journaliste à Valeurs Actuelles
00:49:39qui nous a rejoint
00:49:40bonjour à vous
00:49:41on est toujours avec
00:49:42Jean-Marie Godard
00:49:43journaliste et écrivain
00:49:44Xavier Hofer
00:49:45criminologue
00:49:46nous a rejoint également
00:49:47sur ce plateau
00:49:48Patrice Arditi
00:49:49journaliste
00:49:50Mathieu Hoque
00:49:51et enfin
00:49:52Fabrice Hakoun
00:49:53essayiste et entrepreneur
00:49:55sans oublier bien sûr
00:49:56Adrien Spiteri
00:49:57pour le journal
00:50:00Question
00:50:01faut-il craindre
00:50:02une propagation
00:50:03de la variole du singe
00:50:04dans les prochaines semaines ?
00:50:05L'OMS a déclenché
00:50:06son plus haut niveau
00:50:07d'alerte mondiale
00:50:08au même moment en Suède
00:50:09un premier cas
00:50:10d'un variant plus contagieux
00:50:11a été recensé
00:50:12alors doit-on s'inquiéter
00:50:13en France ?
00:50:14Éléments de réponse
00:50:15avec Briak Japiot
00:50:17L'Europe devrait connaître
00:50:18plus de cas de variole du singe
00:50:19dans les prochains jours
00:50:20voilà ce qu'a annoncé hier
00:50:21l'Organisation Mondiale
00:50:22de la Santé
00:50:23depuis mercredi
00:50:24le plus haut niveau
00:50:25d'alerte sanitaire
00:50:26a été déclenché
00:50:27mais pour la première fois
00:50:28le variant s'invite
00:50:29hors d'Afrique
00:50:30c'est en Suède
00:50:31qu'une personne a été diagnostiquée
00:50:32comme porteuse du virus
00:50:34La personne touchée
00:50:35a été infectée
00:50:36lors d'un séjour
00:50:37dans une région d'Afrique
00:50:38où sévit
00:50:39une importante épidémie
00:50:41Plus contagieux
00:50:42et dangereux
00:50:43ce variant était jusqu'ici
00:50:44uniquement présent en Afrique
00:50:45il suscite désormais
00:50:46l'inquiétude
00:50:47des autorités sanitaires
00:50:48internationales
00:50:49Là on sait qu'il est
00:50:50plus contagieux
00:50:51on sait que des gens
00:50:52peuvent se contaminer
00:50:53ramener ce virus
00:50:54et générer des cas secondaires
00:50:55comme il est plus contagieux
00:50:56la probabilité
00:50:57que ces cas secondaires
00:50:58apparaissent
00:50:59est plus grande encore
00:51:00qu'avec le variant précédent
00:51:01là on a l'impression
00:51:02que la contagiosité
00:51:03par contact
00:51:04est plus grande
00:51:05et peut toucher
00:51:06des couples hétérosexuels
00:51:07et plus largement
00:51:08des enfants
00:51:09dans une fratrie
00:51:10donc on est sur
00:51:11quelque chose
00:51:12de plus inquiétant
00:51:13ce qui justifie
00:51:14cette alerte mondiale
00:51:16En France
00:51:17la variole du singe
00:51:18n'a jamais causé
00:51:19la mort de personnes
00:51:20des vaccins efficaces existent
00:51:21mais ils manquent
00:51:22cruellement en Afrique
00:51:23En 2022
00:51:24la Haute Autorité de Santé
00:51:25avait déjà recommandé
00:51:26une vaccination préventive
00:51:27aux personnes à risque
00:51:28Direction Marseille
00:51:29à présent
00:51:30une jeune médecin
00:51:31a été agressée
00:51:32dans les quartiers nord
00:51:33elle s'est fait frapper
00:51:34par deux personnes
00:51:35dans son cabinet
00:51:36elle souffre de
00:51:37quatre jours d'ITT
00:51:38et a décidé
00:51:39de porter plainte
00:51:40quelles sont
00:51:41les raisons
00:51:42de cette agression
00:51:43on voit ça
00:51:44dans ce journal
00:51:45Le cabinet
00:51:46est exceptionnellement
00:51:47fermé suite
00:51:48à l'agression
00:51:49civique et violente
00:51:50du médecin
00:51:51en cas d'urgence
00:51:52composé le 15
00:51:53Ce cabinet médical
00:51:54du 15ème arrondissement
00:51:55de Marseille
00:51:56est fermé
00:51:57jusqu'à dimanche
00:51:58En cause
00:51:59la violente agression
00:52:00d'une jeune médecin
00:52:01par deux patientes
00:52:02ici sur cette photo
00:52:03Le motif
00:52:04avoir refusé
00:52:05de délivrer
00:52:06une ordonnance
00:52:07pour une troisième
00:52:08personne
00:52:09qui n'était pas présente
00:52:10lors de cette consultation
00:52:11une ultra-violente
00:52:12agression
00:52:13par deux patients
00:52:14une ultra-violence
00:52:15dénoncée
00:52:16par le directeur
00:52:17du cabinet médical
00:52:18parce qu'elle venait
00:52:19avec la certitude
00:52:20de repartir
00:52:21avec l'ordonnance
00:52:22quel que soit le prix
00:52:23et donc
00:52:24ils lui ont sauté dessus
00:52:25ils se sont acharnés
00:52:26sur elle
00:52:27et l'ont frappé
00:52:28mordu
00:52:29griffé
00:52:30tiré les cheveux
00:52:31enfin bref
00:52:32ils se sont acharnés
00:52:33sur elle
00:52:34il n'y avait plus
00:52:35personne au cabinet
00:52:36elle a des hématomes
00:52:37des griffures
00:52:38une trace bien ronde
00:52:39de morsure sur la peau
00:52:40sous le choc
00:52:41la jeune femme
00:52:42n'ose plus retourner
00:52:43je m'ennuie
00:52:44et ce qui m'ennuie
00:52:45en deuxième lieu
00:52:46c'est
00:52:47est-ce qu'elle va continuer
00:52:48ou pas
00:52:49mais en plus
00:52:50dans ces quartiers
00:52:51il y a encore moins de médecins
00:52:52il est très difficile
00:52:53de trouver un spécialiste
00:52:54le peu de généralistes
00:52:55qui étaient là
00:52:56qui partent à la retraite
00:52:57ne sont pas remplacés
00:52:58la jeune médecin
00:52:59a porté plainte
00:53:00et s'est vue prescrire
00:53:01quatre jours d'ITT
00:53:02un rassemblement citoyen
00:53:03est prévu jeudi 22 août
00:53:04pour interpeller les autorités
00:53:05l'actualité
00:53:06la commune de Mouesslin
00:53:07est en deuil
00:53:08après la collision
00:53:09entre deux événements
00:53:10de chasse
00:53:11mercredi
00:53:12ce dramatique accident
00:53:13a fait deux morts
00:53:14il s'agissait
00:53:15de deux militaires
00:53:16un instructeur
00:53:17et son élève
00:53:18nos reporters ont pu recueillir
00:53:19le témoignage
00:53:20de certains habitants
00:53:21sur place
00:53:22Fabrice Elsner
00:53:23et Chloé Tarka
00:53:24dans la commune de Mouesslin
00:53:25l'émotion
00:53:26est à son comble
00:53:27à l'entrée du village
00:53:28une gerbe de fleurs
00:53:29a été déposée
00:53:30en hommage
00:53:31au capitaine
00:53:32et lieutenant
00:53:33de l'armée de l'air
00:53:34décédé dans le crash
00:53:35dans les rues
00:53:36les habitants
00:53:37ont du mal
00:53:38à s'en remettre
00:53:39ça nous a un peu choqué
00:53:40parce qu'on est habitué
00:53:41depuis longtemps
00:53:42à les voir
00:53:43et que c'est quand même
00:53:44dans notre quotidien
00:53:45et que ça nous fait
00:53:46quand même quelque chose
00:53:47même si on les connait
00:53:48pas personnellement
00:53:49on a été émus
00:53:50tous
00:53:51puisque ce sont
00:53:52quelque part
00:53:53des voisins
00:53:54et on est
00:53:55un peu rythmé
00:53:56au quotidien
00:53:57par le bruit
00:53:58des rafales
00:53:59qui passent
00:54:00dans la région
00:54:01un drame
00:54:02difficile à accepter
00:54:03pour le maire du village
00:54:04alors que la commune
00:54:05vit au rythme
00:54:06des rafales
00:54:07vraiment une immense
00:54:08tristesse
00:54:09c'est tout ce qu'on peut dire
00:54:11Alors qu'ils étaient
00:54:12activement recherchés
00:54:13c'est plein d'espoir
00:54:14que certains habitants
00:54:15attendaient une issue heureuse
00:54:16j'espérais que les deux autres
00:54:17pilotes soient vivants
00:54:18et qu'on les retrouve
00:54:19mais voilà quoi
00:54:20j'ai vu le résultat
00:54:21ce matin
00:54:22et c'est triste
00:54:23très triste
00:54:24pour être honnête
00:54:25je pleurais
00:54:26pour les familles
00:54:27et puis
00:54:28on voit les pilotes
00:54:29enfin tous les militaires
00:54:30qui viennent
00:54:31chez Didier
00:54:32au bar
00:54:33et ça fait mal au coeur
00:54:34Nous sommes partis
00:54:35à la rencontre
00:54:36de Didier
00:54:37alors que sa clientèle
00:54:38se compose
00:54:39à 65%
00:54:40de membres
00:54:41de la base aérienne
00:54:42la nouvelle
00:54:43est difficile
00:54:44C'était des clients
00:54:45je les connaissais
00:54:46sans plus
00:54:47mais on se côtoyait
00:54:48comme ça de temps en temps
00:54:49on se croisait
00:54:50ça fait mal au coeur
00:54:51on n'imagine pas
00:54:52que ça peut arriver
00:54:53mais la preuve que si
00:54:54c'est l'entraînement
00:54:55on ne peut pas
00:54:56faire autrement
00:54:57Le ministre
00:54:58des missionnaires
00:54:59des armées
00:55:00Sébastien Lecornu
00:55:01s'est rendu
00:55:02hier sur place
00:55:03les enquêtes sont en cours
00:55:04pour déterminer
00:55:05les causes
00:55:06de cet accident
00:55:07Et cette semaine
00:55:08vous avez dévoilé
00:55:09sans surprise
00:55:10les établissements américains
00:55:11occupent le sommet
00:55:12du classement
00:55:13des meilleures universités
00:55:14avec Harvard en tête
00:55:15mais vous allez voir
00:55:16que les universités
00:55:17progressent
00:55:18comme nous l'explique
00:55:19Juliette Sadat
00:55:20Et oui alors que le top 10
00:55:21reste inchangé
00:55:22depuis des années
00:55:23avec les universités
00:55:24américaines
00:55:25de Harvard
00:55:26Stanford
00:55:27et le MIT
00:55:28en tête
00:55:29les universités françaises
00:55:30progressent
00:55:313 établissements
00:55:32sont montés en puissance
00:55:33en 2024
00:55:34avec à la 12ème place
00:55:35l'université
00:55:36de Paris-Saclay
00:55:37qui regroupe
00:55:38plusieurs écoles
00:55:39Centrale Supélec
00:55:40et Agro-Paris Tech
00:55:41entre autres
00:55:42Paris-Saclay
00:55:43qui a gagné
00:55:443 places
00:55:45par rapport
00:55:46à l'année dernière
00:55:47une progression
00:55:48saluée par le président
00:55:49Emmanuel Macron
00:55:50sur Rix
00:55:51qui a tweeté
00:55:52jamais une université
00:55:53française
00:55:54n'avait été si bien
00:55:55classée dans le prestigieux
00:55:56classement de Shanghai
00:55:5712ème au monde
00:55:58le président
00:55:59qui précise
00:56:00que ce n'est pas
00:56:01la seule école
00:56:02à progresser
00:56:03et en effet
00:56:04plus loin dans le classement
00:56:05dans le top 50
00:56:06Paris-Sciences
00:56:07et Lettres
00:56:08qui regroupent
00:56:09entre autres
00:56:10Dauphine
00:56:11Lémine
00:56:12et l'ENS
00:56:13qui arrivent
00:56:14à la 33ème place
00:56:15la Sorbonne
00:56:16grimpe aussi
00:56:17au 41ème rang
00:56:18tout ça fait
00:56:19que la France
00:56:20est le 7ème pays
00:56:21du top 100
00:56:22le mieux classé
00:56:23juste après
00:56:24l'Allemagne
00:56:25la Suisse
00:56:26l'Australie
00:56:27le Royaume-Uni
00:56:28et bien sûr
00:56:29la Chine
00:56:30et les Etats-Unis
00:56:31Et puis on termine
00:56:32ce journal
00:56:33avec un mot de moto
00:56:34GP
00:56:35Fabio Quartararo
00:56:36et Johann Zarco
00:56:37tenteront
00:56:38de retrouver
00:56:39le sourire
00:56:40après un début de saison
00:56:41plus que compliqué
00:56:42Les explications
00:56:43avec Raphaël Redon
00:56:4411ème et 14ème
00:56:45lors du dernier Grand Prix
00:56:46à Silverstone
00:56:47Fabio Quartararo
00:56:48et Johann Zarco
00:56:49cherchent toujours
00:56:50la bonne formule
00:56:51dans une saison galère
00:56:52En perpétuelle expérimentation
00:56:53leurs motos
00:56:54ne leur permettent pas
00:56:55de rivaliser
00:56:56avec les meilleurs
00:56:57Les deux Français
00:56:58espèrent un peu
00:56:59de stabilité
00:57:00ce week-end
00:57:01pour le Grand Prix d'Autriche
00:57:02C'est sûr qu'on s'attendait
00:57:03à beaucoup mieux
00:57:04du Grand Prix de Silverstone
00:57:05plus qu'en position
00:57:06c'est surtout le gap
00:57:07avec le premier groupe
00:57:08On essaiera
00:57:09on avait essayé
00:57:10une moto un peu différente
00:57:11à Silverstone
00:57:12on retournera
00:57:13sur notre base ici
00:57:14on verra
00:57:15si on peut faire
00:57:16un bon résultat
00:57:17pour essayer
00:57:18de remonter
00:57:19un petit peu
00:57:20le moral
00:57:21surtout de l'équipe
00:57:22C'est un état d'esprit
00:57:23plutôt positif
00:57:24en espérant
00:57:25que ces sensations
00:57:26me permettent
00:57:27d'encore mieux
00:57:28utiliser la moto
00:57:29et donc
00:57:30j'espère
00:57:31que ça va
00:57:32me permettre
00:57:33de mieux utiliser la moto
00:57:34et me rapprocher
00:57:35un peu
00:57:36des autres pilotes
00:57:37devant nous
00:57:38Là à la course
00:57:39de Silverstone
00:57:40il y avait moyen
00:57:41de voir
00:57:42autour
00:57:43de la 11ème place
00:57:44ça a l'air
00:57:45pas grand chose
00:57:46comme ça
00:57:47mais c'était beau
00:57:48de voir ça
00:57:49et voilà
00:57:50je vise ça
00:57:51pour sentir
00:57:52un progrès
00:57:53C'est dur
00:57:54de tout le temps
00:57:55essayer des choses
00:57:56sur un Grand Prix
00:57:57j'ai toujours
00:57:58été un pilote
00:57:59qui a toujours
00:58:00la même moto
00:58:01et qui s'habitue
00:58:02vraiment
00:58:03à pousser cette moto
00:58:04à la limite
00:58:05et ça va
00:58:06vraiment contre
00:58:07ma nature
00:58:08on va dire
00:58:09d'essayer autant
00:58:10de choses
00:58:11Cette saison
00:58:12Fabio Quartararo
00:58:13a terminé seulement
00:58:14deux fois
00:58:15dans le top 10
00:58:16Johan Zarco
00:58:17court toujours
00:58:18après son premier
00:58:19Voilà pour l'essentiel
00:58:20de l'actualité
00:58:21et la suite
00:58:22de Mini News
00:58:23C'est avec vous
00:58:24Merci beaucoup
00:58:25Adrien
00:58:26On se retrouve tout à l'heure
00:58:27pour un nouveau point
00:58:28sur l'information
00:58:29On poursuit cette émission
00:58:30avec cette vidéo
00:58:32Un individu
00:58:33qui s'en prend
00:58:34sans aucune raison
00:58:35à une famille juive
00:58:36dans le métro
00:58:37Insulte à caractère
00:58:38antisémite
00:58:39Menace
00:58:40Cette agression
00:58:41se déroule
00:58:42sur la ligne 9
00:58:43du métro parisien
00:58:44Une femme finit
00:58:45par réagir
00:58:46filmer la scène
00:58:47tout en demandant
00:58:48à l'agresseur
00:58:49de partir
00:58:50Elle est d'ailleurs
00:58:51la seule à réagir
00:58:52dans la rame
00:58:53avec beaucoup de courage
00:58:54Je vous propose
00:58:55de regarder cette vidéo
00:58:56Retour sur les faits
00:58:57avec Donia Tengour
00:58:59Des propos
00:59:00à caractère
00:59:01antisémite
00:59:02proférés
00:59:03en plein milieu
00:59:04d'une rame
00:59:05du métro parisien
00:59:08La scène
00:59:09s'est déroulée
00:59:10ce mercredi
00:59:11dans la ligne 9
00:59:12devant des usagers
00:59:13interloqués
00:59:14Un homme
00:59:15s'en prend directement
00:59:16à un père de famille
00:59:17portant une kippa
00:59:18en l'invectivant
00:59:22Devant ce flot
00:59:23d'injures
00:59:24et de propos antisémites
00:59:25une jeune femme
00:59:26finit par réagir
00:59:27et le film
00:59:28avant d'être
00:59:29elle aussi
00:59:30prise à partie
00:59:36A la suite
00:59:37de cette agression
00:59:38la passagère
00:59:39a porté plainte
00:59:40Son avocat
00:59:41Maître Avner Dukan
00:59:42revient sur la réaction
00:59:43de sa cliente
00:59:57Personne, personne, personne
00:59:58qui va intervenir
00:59:59On le voit dans la vidéo
01:00:00il lui crache dessus
01:00:01donc c'est déjà
01:00:02une forme de violence
01:00:03mais c'est vrai que
01:00:04elle a pris son courage
01:00:05à deux mains
01:00:06et je ne suis pas certain
01:00:07que beaucoup de personnes
01:00:08auraient eu
01:00:09cette attitude
01:00:10exemplaire
01:00:11La préfecture de police
01:00:12a annoncé
01:00:13avoir signalé
01:00:14les faits
01:00:15à la procureure
01:00:16de la République
01:00:17de Paris
01:00:18L'auteur des propos
01:00:19à caractère
01:00:20antisémite
01:00:21est quant à lui
01:00:22toujours recherché
01:00:23Et nous sommes en direct
01:00:24avec Nathalie Cohen-Bezerman
01:00:25Bonjour
01:00:26et merci d'être
01:00:27avec nous
01:00:28dans Midi News
01:00:29Vous êtes vice-présidente
01:00:30du CRIF
01:00:31et ma première question
01:00:32pour vous c'est
01:00:33Quelle a été votre réaction
01:00:34quand vous avez vu cette vidéo ?
01:00:35C'est une réaction
01:00:36Bonjour déjà
01:00:37Merci de me recevoir
01:00:38et désolé
01:00:39de ne pas être
01:00:40en plateau
01:00:41mais en vidéo
01:00:42C'est une réaction
01:00:43effectivement
01:00:44de consternation
01:00:45et de lassitude
01:00:46j'ai envie de dire
01:00:47parce que
01:00:48voilà
01:00:49on n'en est pas
01:00:50là pour
01:00:51la réaction
01:00:52C'est une réaction
01:00:53effectivement
01:00:54de consternation
01:00:55parce que
01:00:56voilà
01:00:57on n'en est pas
01:00:58à la première agression
01:00:59qui aurait pu
01:01:00d'ailleurs
01:01:01être beaucoup plus grave
01:01:02Je voudrais saluer
01:01:03le courage
01:01:04effectivement
01:01:05comme l'a dit
01:01:06l'avocat de la jeune fille
01:01:07de cette jeune personne
01:01:08qui s'est interposée
01:01:09qui a été seule
01:01:10On voit l'indifférence
01:01:11générale
01:01:12dans cette rame
01:01:13de métro
01:01:14puisque personne
01:01:15n'a bougé
01:01:16à part elle
01:01:17et je n'ose imaginer
01:01:18ce qu'aurait
01:01:19être
01:01:20ce qu'aurait pu être
01:01:21la suite
01:01:22de cet événement
01:01:23si
01:01:24on avait
01:01:25passé
01:01:26dans un lieu
01:01:27plus isolé
01:01:28Donc tant que
01:01:29l'enquête
01:01:30n'est pas terminée
01:01:31effectivement
01:01:32on ne sait pas
01:01:33si la personne
01:01:34était sous l'emprise
01:01:35d'une substance
01:01:36quelconque
01:01:37alcool
01:01:38ou drogue
01:01:39mais j'ai envie
01:01:40de dire
01:01:41peu importe
01:01:42c'est aujourd'hui
01:01:43la libération
01:01:44de la parole
01:01:45anti-juive
01:01:46anti-sémite
01:01:47qui est
01:01:48à déclarer
01:01:49Qu'est-ce que
01:01:50cette vidéo
01:01:51dit de notre pays
01:01:52aujourd'hui ?
01:01:53Ça dit
01:01:54beaucoup de choses
01:01:55ça dit qu'on peut
01:01:56déclarer sa haine
01:01:57anti-juive
01:01:58en toute impunité
01:01:59et c'est ce qui est
01:02:00inquiétant pour
01:02:01les français
01:02:02je veux dire
01:02:03pour toute la société
01:02:04française en général
01:02:05et que
01:02:06finalement
01:02:07on peut tenir
01:02:08pour responsable
01:02:09des faiseurs
01:02:10de haine
01:02:11qui ont leur place
01:02:12en plus
01:02:13sur les bancs
01:02:14de l'Assemblée nationale
01:02:15parce que ce sont
01:02:16eux
01:02:17qui attisent
01:02:18cette haine
01:02:19qui permettent
01:02:20à des gens
01:02:21qui sont en déficit
01:02:22de connaissance
01:02:23à des esprits faibles
01:02:24qui n'ont pas
01:02:25connaissance
01:02:26d'un conflit
01:02:27qui se passe
01:02:28au Proche-Orient
01:02:29on leur permet
01:02:30en toute impunité
01:02:31en toute liberté
01:02:32d'afficher
01:02:33leur haine
01:02:34contre des citoyens
01:02:35français
01:02:36de confession
01:02:37juive
01:02:38on leur permet
01:02:39aussi
01:02:40d'afficher
01:02:41une haine
01:02:42contre la société
01:02:43française
01:02:44de toute entière
01:02:45On a
01:02:46des
01:02:47des
01:02:48des
01:02:49des
01:02:50des
01:02:52des chiffres effroyables
01:02:53de l'antisémitisme
01:02:54en France
01:02:55aujourd'hui
01:02:561776 cas
01:02:57en 2023
01:02:58par exemple
01:02:59c'est une explosion
01:03:00des
01:03:01des cas
01:03:02d'antisémitisme
01:03:03cette année-là
01:03:04et surtout à partir
01:03:05du mois d'octobre
01:03:06bien sûr de l'attaque
01:03:07du 7 octobre
01:03:08en Israël
01:03:09c'était
01:03:10en 2023
01:03:114 fois plus
01:03:12que l'année précédente
01:03:13et c'est un record
01:03:14par rapport
01:03:15aux années précédentes
01:03:16à plusieurs décennies
01:03:17on n'avait jamais vu
01:03:18des chiffres aussi élevés
01:03:19887 cas également
01:03:20dans le reste
01:03:21de cette année
01:03:22au gré
01:03:23des actes antisémites
01:03:24on a toujours
01:03:25les mêmes paroles
01:03:26de nos dirigeants
01:03:27qui nous disent
01:03:28plus jamais ça
01:03:29la main de l'État
01:03:30ne faiblira pas
01:03:31vous avez le sentiment
01:03:32que c'est le cas
01:03:33que l'État
01:03:34est véritablement
01:03:35derrière les Français
01:03:36de confession juive
01:03:37aujourd'hui ?
01:03:38Alors
01:03:39l'État
01:03:40on ne peut pas dire
01:03:41qu'il y a un antisémitisme
01:03:42de l'État
01:03:43heureusement
01:03:44Non, non, bien sûr
01:03:45ce n'est pas ce que je veux dire
01:03:46mais est-ce que vous avez
01:03:47le sentiment d'être soutenu ?
01:03:48C'est surtout ça
01:03:49le sentiment
01:03:50le nécessaire
01:03:51le sentiment
01:03:52d'être protégé
01:03:53dans la mesure du possible
01:03:54ce qui serait
01:03:55à déplorer
01:03:56c'est les suites
01:03:57qui sont données
01:03:58aux interpellations
01:03:59est-ce que la justice
01:04:00derrière
01:04:01fait ce qu'il faut ?
01:04:02On peut se poser
01:04:03des questions
01:04:04de ce côté-là
01:04:05mais sur le principe
01:04:06de la protection
01:04:07on considère
01:04:08effectivement
01:04:09que l'État
01:04:10fait ce qu'il faut
01:04:11voilà
01:04:12mais il y a encore
01:04:13du travail
01:04:14à faire
01:04:15sur les suites
01:04:16qui sont à donner
01:04:17aux interpellations
01:04:18les sanctions pénales
01:04:19bien entendu
01:04:20merci Nathalie Cohen-Bezerman
01:04:21d'avoir accepté
01:04:22de témoigner
01:04:23sur notre antenne
01:04:24vous êtes vice-présidente
01:04:25du CRIF
01:04:26un mot peut-être avec vous
01:04:27Xavier Roffer
01:04:28sur l'antisémitisme
01:04:29en France
01:04:30quelles sont
01:04:31selon vous
01:04:32les sources
01:04:33de cet antisémitisme
01:04:34dans le pays ?
01:04:3590%
01:04:36à l'heure actuelle
01:04:37bien sûr
01:04:38c'est
01:04:39les reflets
01:04:40des situations
01:04:41sans cesse plus graves
01:04:42de ce qui se passe
01:04:43au Moyen-Orient
01:04:44mais
01:04:45je ne pense pas
01:04:46hélas
01:04:47que
01:04:48l'apathie
01:04:49de la population
01:04:50dans les moyens
01:04:51de transport en commun
01:04:52s'illimite
01:04:53aux seules
01:04:54victimes
01:04:55d'injures
01:04:56ou de
01:04:57malversations
01:04:58ou de
01:04:59comment dire
01:05:00de crispations
01:05:01antisémites
01:05:02les gens ont peur
01:05:03parce que
01:05:04il y a
01:05:05dans le métro parisien
01:05:06et dans d'autres
01:05:07des individus
01:05:08extrêmement violents
01:05:09alors on nous les présente
01:05:10généralement
01:05:11comme des gens
01:05:12souffrant de troubles
01:05:13psychiatriques
01:05:14mais ils sont
01:05:15en tout cas
01:05:16extrêmement violents
01:05:17on a vu
01:05:18des agressions
01:05:19graves
01:05:20et
01:05:21quand il se passe
01:05:22quoi que ce soit
01:05:23dans le métro
01:05:24j'en ai été le témoin
01:05:25moi-même bien souvent
01:05:26les gens regardent leur téléphone
01:05:27et ne s'occupent pas du reste
01:05:28et quand on intervient
01:05:29et des fois
01:05:30il suffit d'intervenir
01:05:31enfin quand on intervient
01:05:32on est bien seul à intervenir
01:05:33en disant
01:05:34mais qu'est-ce que c'est
01:05:35que cette histoire
01:05:36et puis une fois
01:05:37que ça s'est calmé
01:05:38vous avez les regards
01:05:39des gens
01:05:40du style
01:05:41il doit être fou
01:05:42pourquoi il s'en mêle
01:05:43etc.
01:05:44et là on est dans une population
01:05:45qui n'a pas la capacité
01:05:46de réagir
01:05:47Fabrice Hakoun
01:05:48quelles sont les sources
01:05:49de l'antisémitisme
01:05:50aujourd'hui en France ?
01:05:51Je pense que pour avoir
01:05:52les bonnes solutions
01:05:53il faut déjà faire
01:05:54le bon constat
01:05:55on ne cesse
01:05:56de rappeler
01:05:57que l'antisémitisme
01:05:58en France
01:05:59est lié au conflit
01:06:00israélo-palestinien
01:06:01c'est fou en fait
01:06:02c'est-à-dire
01:06:03qu'il y a eu
01:06:04une accélération
01:06:05qui est liée au conflit
01:06:06israélo-palestinien
01:06:07mais l'antisémitisme
01:06:08il était déjà antérieur
01:06:09au 7 octobre dernier
01:06:10il est antérieur au 7 octobre
01:06:11et il est antérieur
01:06:12à 1948
01:06:13donc aujourd'hui
01:06:14on a une partie
01:06:15de la population française
01:06:16qui est issue
01:06:17de l'immigration
01:06:18et qui considère
01:06:19effectivement
01:06:20que ce qui a été
01:06:21culturellement
01:06:22comment dire
01:06:23diffusé
01:06:24pendant des décennies
01:06:25voire des siècles
01:06:26dans un certain nombre
01:06:27de pays
01:06:28ils ont le droit
01:06:29de l'importer ici
01:06:30et ils viennent
01:06:31avec leur culture
01:06:32on le voit
01:06:33vous avez par exemple
01:06:34récemment
01:06:35une personne
01:06:36qui s'appelle
01:06:37Hédène
01:06:38je ne sais plus
01:06:39une instagrammeuse
01:06:40qui a tenu
01:06:41Hédène qui a tenu
01:06:42pour rassurer
01:06:43ses internautes
01:06:44en leur disant
01:06:45je vous rassure
01:06:46je ne travaille
01:06:47avec aucun juif
01:06:48ça lui paraissait normal
01:06:49alors qu'elle est suivie
01:06:50par des centaines
01:06:51de milliers de personnes
01:06:52de rassurer en disant
01:06:53qu'elle ne travaille
01:06:54avec aucun juif
01:06:55donc ça prouve bien
01:06:56qu'au delà du conflit
01:06:57israélo-palestinien
01:06:58il y a quelque chose
01:06:59d'éminemment culturel
01:07:00et la difficulté en France
01:07:01c'est que le logiciel
01:07:02antiraciste
01:07:03n'est pas câblé
01:07:04n'est pas organisé
01:07:05il bug face à cet antisémitisme
01:07:06et cette forme de racisme
01:07:07pourquoi ?
01:07:08parce qu'il est face
01:07:09à une forme de racisme
01:07:10qui vient de ceux
01:07:11qui sont victimes
01:07:12de racisme
01:07:13et c'est très difficile
01:07:14pour le logiciel français
01:07:15antiraciste
01:07:16de comprendre
01:07:17que ceux qui sont
01:07:18habituellement
01:07:19les victimes de racisme
01:07:20peuvent aussi en être
01:07:21les facteurs
01:07:22Vendredi de Gerpel
01:07:23est-ce qu'il n'est pas
01:07:24aussi cet antisémitisme
01:07:25parfois entretenu
01:07:26par des partis politiques ?
01:07:27Oui il est entretenu
01:07:28en tout cas alimenté
01:07:29par la France Insoumise
01:07:30qui n'a pas hésité
01:07:31à mettre des cibles
01:07:32dans le dos
01:07:33des athlètes israéliens
01:07:34et puis aussi
01:07:35à ne pas réussir
01:07:36à qualifier le Hamas
01:07:37de groupe terroriste
01:07:38Alors par certaines personnes
01:07:39de la France Insoumise
01:07:40c'est une scène
01:07:41du quotidien
01:07:42des juifs en France
01:07:43et certains disent même
01:07:44qu'ils se sentent
01:07:45plus en sécurité
01:07:46en Israël
01:07:47que en France
01:07:48et c'est terrible
01:07:49et dommageable
01:07:50dans un pays
01:07:51qui est celui qu'on connait
01:07:52la France
01:07:53c'est le pays
01:07:54des droits de l'homme
01:07:55c'est le pays
01:07:56où en fait
01:07:57on accepte
01:07:58toutes les religions
01:07:59toutes les cultures
01:08:00toutes les personnes
01:08:01tant qu'elles veulent faire société
01:08:02et moi j'espère
01:08:03que la procureure de la République
01:08:04n'aura pas la main
01:08:05qui tremble
01:08:06parce qu'effectivement
01:08:07cet homme doit être
01:08:08sévèrement puni
01:08:09par des personnes
01:08:10des badauds
01:08:11qui n'interviennent pas
01:08:12et donc il va falloir aussi
01:08:13faire un travail
01:08:14pour apprendre
01:08:15à cette population
01:08:16à réagir
01:08:17dans ce genre de cas
01:08:18Je voudrais
01:08:19qu'on avance
01:08:20sur cette question
01:08:21avec vous Mathieu Hoque
01:08:22les sources
01:08:23de l'antisémitisme
01:08:24en France
01:08:25Oui, elles ont été rappelées
01:08:26je pense qu'il y a
01:08:27deux sources aujourd'hui
01:08:28il y a trois sources historiques
01:08:29de l'antisémitisme
01:08:30en France
01:08:31puisque l'antisémitisme
01:08:32effectivement précède
01:08:33la question israélienne
01:08:34de 1948
01:08:35précède évidemment
01:08:36le 7 octobre
01:08:37il y a entre autres
01:08:38le 7 octobre
01:08:39il y a l'antisémitisme
01:08:40d'extrême droite
01:08:41qui existe toujours
01:08:42mais qui est assez marginal
01:08:43aujourd'hui
01:08:44mais il y a surtout
01:08:45deux antisémitismes
01:08:46idéologiques
01:08:47on va dire
01:08:48un de l'extrême gauche
01:08:49qui a toujours existé
01:08:50avec cette haine du juif
01:08:51cette haine
01:08:52qui associe le juif
01:08:53et l'argent
01:08:54et qui aujourd'hui
01:08:55surfe sur le complotisme
01:08:56anti-israélien
01:08:57d'une partie de l'extrême gauche
01:08:58exactement
01:08:59et vous avez
01:09:00une seconde partie
01:09:01qui effectivement
01:09:02vient de ce que
01:09:03Georges Benson
01:09:04appelait les territoires
01:09:05perdus de la République
01:09:06c'est-à-dire
01:09:07effectivement
01:09:08une partie
01:09:09des gens
01:09:10qui sont issus
01:09:11de l'immigration
01:09:12font le lien
01:09:13par essence
01:09:14anti-sioniste
01:09:15c'est-à-dire
01:09:16qu'ils rejettent
01:09:17soit l'existence
01:09:18d'Israël
01:09:19soit l'existence
01:09:20d'un foyer juif
01:09:21en terre de Palestine
01:09:22et effectivement
01:09:23lorsque l'on cartographie
01:09:24les sources
01:09:25on va dire
01:09:26les sources
01:09:27de l'antisémitisme
01:09:28on arrive aujourd'hui
01:09:29avec le fait que
01:09:30le conflit israélo-palestinien
01:09:31depuis le 7 octobre
01:09:32est un accélérateur
01:09:33de l'antisémitisme
01:09:34tel qu'il est
01:09:35or l'antisémitisme
01:09:36il a quand même
01:09:37par rapport aux autres
01:09:38actes anti-religieux
01:09:39il a deux spécificités
01:09:40un
01:09:41il est sur-représenté
01:09:42parmi la population
01:09:43dans la population juive
01:09:44puisqu'il y a
01:09:45beaucoup plus
01:09:46d'actes antisémites
01:09:47qu'il y a
01:09:48de juifs dans la population nationale
01:09:4930% des actes anti-religieux
01:09:50sont contre les juifs
01:09:51or les juifs
01:09:52ne représentent
01:09:53qu'un pour cent
01:09:54de la population nationale
01:09:55et deux
01:09:56ils sont souvent
01:09:57la cible
01:09:58de personnes
01:09:59c'est-à-dire que
01:10:00les violences sont plutôt
01:10:01contre les personnes
01:10:02plutôt que contre les biens
01:10:03ce qui rend quand même
01:10:04la chose encore plus grave
01:10:05que de s'attaquer
01:10:06justement
01:10:07juste à une église
01:10:08une mosquée
01:10:09ou même une synagogue
01:10:10je voudrais qu'on poursuive
01:10:11avec la situation
01:10:12au Proche-Orient à présent
01:10:13les Etats-Unis ont salué
01:10:14hier soir
01:10:15le début prometteur
01:10:16des discussions à Doha
01:10:17en vue d'une trêve
01:10:18dans la bande de Gaza
01:10:19et on en parle
01:10:20avec Nathalie Sosna Ofir
01:10:21bonjour Nathalie Sosna Ofir
01:10:22vous êtes notre correspondante
01:10:23en Israël
01:10:24ce sommet
01:10:25Doha
01:10:26qui vise un accord
01:10:27pour notamment
01:10:28la libération
01:10:29d'otages
01:10:30pas seulement la trêve
01:10:31à Gaza
01:10:32se poursuit donc
01:10:33aujourd'hui
01:10:34c'est le sommet
01:10:35de la dernière chance
01:10:36comme on le qualifie ici
01:10:37il reprendra vers 13 heures
01:10:38après la prière musulmane
01:10:39du vendredi
01:10:40les discussions d'hier
01:10:41ont été qualifiées
01:10:42de positives
01:10:43par les responsables américains
01:10:44optimisme
01:10:45quelque peu tempéré
01:10:46par Israël
01:10:47qui reste inflexible
01:10:48sur certains points
01:10:49comme le retour
01:10:50des hommes armés
01:10:51dans le nord
01:10:52de la bande de Gaza
01:10:53la demande
01:10:54de dispositions sécuritaires
01:10:55au passage de Rafarth
01:10:56le maintien
01:10:57de la présence
01:10:58d'otages
01:10:59le long du corridor
01:11:00de Gaza
01:11:01et le retour
01:11:02des hommes armés
01:11:03à Gaza
01:11:04le long du corridor
01:11:05Philadelphia
01:11:06c'est cette route
01:11:07qui marque
01:11:08la frontière
01:11:09entre l'enclave
01:11:10palestinienne
01:11:11et l'Egypte
01:11:12ou encore
01:11:13la liste des otages
01:11:14toujours vivants
01:11:15rappelons-le
01:11:16les responsables
01:11:17du Hamas
01:11:18n'assistent pas au sommet
01:11:19mais ils sont
01:11:20dans la capitale
01:11:21Qatari
01:11:22ils se tiennent
01:11:23informés régulièrement
01:11:24des développements
01:11:25des entretiens
01:11:26par les médiateurs
01:11:27égyptiens
01:11:28et qataris
01:11:29et des développements
01:11:30qu'ils devront
01:11:31faire passer
01:11:32à l'entrée
01:11:33de Gaza
01:11:34et qui est le seul
01:11:35à pouvoir prendre
01:11:36des décisions
01:11:37Les américains
01:11:38semblent plus déterminés
01:11:39que jamais
01:11:40à parvenir à un accord
01:11:41les enjeux sont importants ?
01:11:42Oui l'administration
01:11:43Biden recherche
01:11:44bien sûr
01:11:45une victoire
01:11:46diplomatique
01:11:47qui pourrait aider
01:11:48Kamala Harris
01:11:49dans sa campagne
01:11:50pour les prochaines
01:11:51présidentielles
01:11:52autre enjeu
01:11:53majeur et de taille
01:11:54est d'éviter
01:11:55une attaque iranienne
01:11:56sur Israël
01:11:57attendue depuis
01:11:58plusieurs semaines
01:11:59en représailles
01:12:00à l'élimination
01:12:01d'une société
01:12:02éliminée à Téhéran
01:12:03une action imputée
01:12:04à Israël
01:12:05l'Iran a en effet
01:12:06laissé entendre
01:12:07qu'elle pourrait
01:12:08reconsidérer
01:12:09sa riposte
01:12:10selon les résultats
01:12:11du sommet
01:12:12à Doha
01:12:13selon un haut responsable
01:12:14de l'une des nations
01:12:15médiatrices
01:12:16le premier ministre
01:12:17qatari a même eu
01:12:18une conversation
01:12:19téléphonique
01:12:20hier
01:12:21avec les dirigeants
01:12:22iraniens
01:12:23pour les informer
01:12:24des progrès réalisés
01:12:25et les résultats
01:12:26du sommet
01:12:27pourraient également
01:12:28avoir un impact
01:12:29sur le front nord
01:12:30et sur les passants
01:12:31de drones
01:12:32et de roquettes
01:12:33du Hezbollah
01:12:34depuis le sud Liban
01:12:35Pour le moment
01:12:36dans quel état d'esprit
01:12:37se trouvent
01:12:38les israéliens
01:12:39dans l'attente
01:12:40d'une potentielle attaque
01:12:41de l'Iran ?
01:12:42La population
01:12:43est bien sûr
01:12:44vigilante
01:12:45mais pas de panique
01:12:46les plages sont bondées
01:12:47ainsi que les terrasses
01:12:48sur les réseaux sociaux
01:12:49le temps est plutôt
01:12:50à l'ironie
01:12:51du genre
01:12:52avez-vous vérifié
01:12:53si la réponse iranienne
01:12:54est arrivée
01:12:55dans vos spams
01:12:56ou alors
01:12:57une photo
01:12:58du porte-parole
01:12:59du président
01:13:00qui déclare
01:13:01nous sommes
01:13:02prêts à la réponse iranienne
01:13:03alors il faut dire
01:13:04que les israéliens
01:13:05sont habitués
01:13:06à ces tensions
01:13:07ils ont confiance
01:13:08dans la défense
01:13:09anti-aérienne de l'armée
01:13:10rappelons que
01:13:11la quasi-totalité
01:13:12des 300 drones
01:13:13et missiles
01:13:14tirés par l'Iran
01:13:15sur Israël
01:13:16dans la nuit
01:13:17du 13 au 14 avril dernier
01:13:18avaient été interceptés
01:13:19avec l'aide des alliés
01:13:20avant même
01:13:21qu'ils ne pénètrent
01:13:22dans l'espace aérien israélien
01:13:23alors pour l'heure
01:13:24pas de nouvelles instructions
01:13:25de la défense passive
01:13:26à la population
01:13:27mis à part
01:13:28celle d'être vigilant
01:13:29de rester à l'écoute
01:13:30des alertes
01:13:31et de se réfugier
01:13:32le plus vite possible
01:13:33le cas échéant
01:13:34dans les abris
01:13:35Si un accord
01:13:36venait à se confirmer
01:13:37à l'issue des négociations
01:13:38est-ce que
01:13:39Benyamin Netanyahou
01:13:40pourrait le faire
01:13:41accepter
01:13:42par son cabinet ?
01:13:43C'est la grande question
01:13:44le Premier ministre
01:13:45risque sa survie politique
01:13:46si un accord
01:13:47a été conclu
01:13:48ses partenaires
01:13:49nationalistes
01:13:50ont menacé
01:13:51de quitter la coalition
01:13:52si cet accord
01:13:53exigeait des compromis
01:13:54trop importants
01:13:55comme par exemple
01:13:56la libération
01:13:57de l'ordre
01:13:58terroriste palestinien
01:13:59ou le retrait
01:14:00total
01:14:01de Salle de Gaza
01:14:02Netanyahou
01:14:03perdrait alors
01:14:04sa majorité
01:14:05et son mandat
01:14:06étant fait
01:14:07pris en étau
01:14:08entre l'opinion publique
01:14:09très majoritairement
01:14:10en faveur
01:14:11d'un accord
01:14:12comme en témoignent
01:14:13les manifestations
01:14:14massives
01:14:15et ses partenaires
01:14:16qui les maintiennent
01:14:17au pouvoir
01:14:18quoi qu'il en soit
01:14:19Anthony
01:14:20les prochaines heures
01:14:21devraient nous éclairer
01:14:22sur la direction
01:14:23que prendront
01:14:24les négociations
01:14:25et s'il y a un espoir
01:14:26d'un accord
01:14:27dont le 115
01:14:28dont deux français
01:14:29Merci infiniment
01:14:30Nathalie Sosnaufir
01:14:31je le rappelle
01:14:32vous êtes notre correspondante
01:14:33en Israël
01:14:34pour faire un point
01:14:35sur la situation
01:14:36autour de la table
01:14:37à votre avis
01:14:38est-ce qu'on peut
01:14:39s'accrocher aujourd'hui
01:14:40à l'espoir d'une trêve
01:14:41et à peut-être
01:14:42éviter cette attaque
01:14:43attendue
01:14:44de l'Iran
01:14:45en tout cas
01:14:46c'est ce que l'Iran
01:14:47a annoncé en grande pompe
01:14:48depuis maintenant deux semaines
01:14:49il ne se passe rien
01:14:50la tension est en train
01:14:51de monter sur le terrain
01:14:52est-ce qu'on peut espérer
01:14:53parvenir à un accord
01:14:54et peut-être éviter
01:14:55on peut toujours espérer
01:14:56on peut toujours espérer
01:14:57mais je crois que
01:14:58c'est une opération
01:14:59de moulin à vent
01:15:00on a d'un côté
01:15:01les Etats-Unis
01:15:02qui électoralement
01:15:03essayent de faire
01:15:04quelque chose
01:15:05pour gagner des points
01:15:06même si derrière
01:15:07effectivement
01:15:08ils ont la certitude
01:15:09qu'il faut continuer
01:15:10à aider l'Etat hébreu
01:15:11et puis on a
01:15:12de l'autre côté
01:15:13la situation globale
01:15:14avec l'Iran
01:15:15qui est
01:15:16on le sait
01:15:17un peu
01:15:18un peu
01:15:19un peu
01:15:20un peu
01:15:21un peu
01:15:22un peu
01:15:23un peu
01:15:24amoureux
01:15:25d'Iran
01:15:26qui est
01:15:27qui est
01:15:28on le sait
01:15:29obligé de reposter
01:15:30à ce qui
01:15:31s'est passé
01:15:32récemment
01:15:33on sait
01:15:34très très bien
01:15:35qu'ils traînent
01:15:36parce qu'ils n'ont pas
01:15:37tellement envie
01:15:38d'avoir un conflit
01:15:39ouvert
01:15:40avec Israèl
01:15:41ils ne sont
01:15:42pas forcément
01:15:43ils sont sur le fil
01:15:44ils n'ont pas forcément
01:15:45les moyens
01:15:46derrière d'assumer
01:15:47une explosion
01:15:48dans la région
01:15:49il y a toujours
01:15:50moyen
01:15:51mais la répercussion
01:15:52ce serait
01:15:53deux semaines, trois semaines de trêve, mais je crois qu'on l'a dit avec notre correspondante il y a un instant,
01:16:00Netanyahou, il joue sa survie politique, et pas que, parce qu'il y a des procès derrière en toile de fond et en épais de Damoclès,
01:16:09et que nous avons une population qui est séparée en deux, ceux qui veulent à tout prix la libération des otages,
01:16:14donc qui veulent stopper toute velléité de violence, et puis beaucoup plus de monde effectivement derrière Netanyahou
01:16:20qui veut la cessation complète du Hamas et de ses « désagréments » entre guillemets.
01:16:26Xavier Roffer, très rapidement, puisqu'on arrive à...
01:16:28Oui, j'ai un souci avec la situation présente du fait, je me réfère à Henri Kissinger qui disait ça au moment de la guerre du Vietnam,
01:16:37quand il y a une guérilla et un état s'affrontent, tant que la guérilla n'a pas perdu, elle a gagné, et tant que l'état n'a pas gagné, il a perdu.
01:16:47Et donc les conséquences à long terme sont peut-être différentes de celles qui sont à court terme, à savoir une victoire sur le terrain Hamas.
01:16:54Et puis deuxièmement, sur la réaction de l'Iran, l'Iran est un état théocratique, il est dirigé par des gens qui ont une vision millénariste,
01:17:04alors effectivement dans leur vision, la vengeance est une nécessité théologique, mais il n'y a rien de plus patient qu'un chiite.
01:17:13Ils attendent le retour de l'imam caché depuis 1200 ans, donc généralement dans leur réaction, ils incluent une dimension temporelle qui est beaucoup plus vaste que la d'autres.
01:17:21On va marquer une courte pause, on revient dans un instant, on évoquera cette fois la situation en Ukraine, nous serons avec le général Bruno Clermont, notre consultant des français, tout de suite.
01:17:32De retour dans Midi News avec le rappel de l'actualité, Adrien Spiteri.
01:17:37Un homme a été mis en examen et placé en détention provisoire hier après le meurtre d'une femme de 21 ans.
01:17:45La jeune femme travaillait au Stade de France.
01:17:47Sa disparition avait été signalée après la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques.
01:17:51Son corps a été retrouvé dans un appartement du 18ème arrondissement de Paris en début de semaine.
01:17:57L'offensive ukrainienne progresse dans la région de Kursk en Russie.
01:18:00Kiev revendique une avancée de 35 kilomètres.
01:18:03Cette offensive a été lancée le 6 août dernier par les forces ukrainiennes.
01:18:07Elles se sont emparées de dizaines de localités.
01:18:10Et puis, c'est où l'enregistre sa 26ème nuit tropicale d'affilée.
01:18:14La température n'est une nouvelle fois pas descendue en dessous des 25 degrés.
01:18:18C'est du jamais vu depuis le début des observations météorologiques en 1907.
01:18:22Les fortes chaleurs devraient encore se poursuivre dans la capitale sud-corée.
01:18:27Et notre émission et nos débats se poursuivent avec Patrice Arditi, Mathieu Hoque, Fabrice Hakoun,
01:18:34Vendrie de Guerpel, Jean-Marie Godard et Xavier Hofer.
01:18:37On continue à parler de la situation au Proche-Orient.
01:18:40Et Donald Trump qui assure qu'il apportera tout son soutien à Israël
01:18:43en cas de victoire à l'élection présidentielle américaine en novembre prochain.
01:18:46Il l'a annoncé lors d'un événement consacré à la lutte contre l'antisémitisme dans le New Jersey.
01:18:52Lorsque je reviendrai dans le bureau Oval, je soutiendrai le droit d'Israël à gagner sa guerre contre le terrorisme.
01:18:59Ils doivent avoir le droit de remporter la guerre.
01:19:06Et j'apporterai à Israël le soutien dont il a besoin pour gagner.
01:19:09Mais je veux qu'il gagne rapidement.
01:19:11Ne serait-ce pas bien s'il pouvait gagner rapidement ?
01:19:13Et nous devons les laisser gagner rapidement.
01:19:16Ça rejoint un petit peu ce que vous disiez tout à l'heure sur l'opportunisme politique américain
01:19:20que ce soit du président sortant ou de Donald Trump forcément en cette situation.
01:19:24Fabrice Hakoun, peut-être un mot sur la situation en tant que telle au Proche-Orient ?
01:19:29Est-ce que vous voyez là aussi un risque d'escalade incroyable dans la région
01:19:33ou la possibilité d'une trêve, peut-être d'un échange d'otages dans les semaines à venir ?
01:19:38Ce qui m'inquiète le plus c'est la situation politique intérieure israélienne paradoxalement.
01:19:43Il y a une domination militaire certaine.
01:19:46Il y a plus de 17 000 terroristes qui ont été supprimés.
01:19:48Donc c'est considérable.
01:19:50Vous avez les Etats-Unis qui ont un intérêt à ce qu'il y ait une trêve,
01:19:53au minimum une trêve voire un arrêt des combats, des hostilités.
01:19:56Vous avez l'Iran qui dit bien que si un accord intervient,
01:20:00elle pourrait reconsidérer sa position de riposte.
01:20:03Donc l'Iran aussi aimerait bien que ça se calme.
01:20:05Le Liban a intérêt à ce que ça se calme puisque le Liban n'a pas intérêt à ce que l'Esbola entre en guerre
01:20:12puisque c'est son territoire qui serait menacé, etc.
01:20:14Donc finalement la solution de l'équation vient de la politique intérieure.
01:20:18Parce qu'effectivement, comme vous l'avez dit dans le reportage,
01:20:21si accord il y a, mise en minorité du Premier ministre,
01:20:25avec tous les risques qu'on connaît, les risques judiciaires, etc.
01:20:29et le fait qu'Israël n'aurait plus dans ce cas-là de gouvernement,
01:20:31se refuser d'organiser des élections en pleine guerre, etc.
01:20:33Donc je suis plus inquiet par la situation politique intérieure israélienne
01:20:37avec cette division, cette fracture qui dure maintenant depuis des années.
01:20:40Cette fracture, ça a été d'abord avec la réforme judiciaire,
01:20:43ça a continué après avec la guerre, avec le sort des otages.
01:20:47Donc je suis beaucoup plus inquiet par la situation politique israélienne
01:20:51et la manière dont le Premier ministre va réagir que par la situation extérieure
01:20:54dont je pense qu'effectivement tout le monde a intérêt à ce qu'elle se calme aujourd'hui.
01:20:57Mais d'ailleurs j'allais dire, est-ce que l'Iran a véritablement les moyens d'une escalade ?
01:21:00Il n'a pas les moyens militaires d'Israël, il n'a pas les moyens militaires de son allié américain non plus
01:21:04et joue un petit peu sur le fil l'Iran.
01:21:06Il ne peut pas se permettre véritablement d'entrer dans une guerre totale.
01:21:09Oui, en tout cas il vaudrait mieux l'éviter même si avec les théocraties,
01:21:13on sait très bien que, on en parlait tout à l'heure,
01:21:16il y a cette logique un peu millénariste qui fait qu'ils ont le temps devant eux
01:21:20et que de ce fait, finalement, il y a un côté parfois un peu suicidaire
01:21:25dans ces régimes-là qui inquiète un peu.
01:21:28C'est-à-dire que ce n'est pas toujours rationnel.
01:21:30Les réactions ne sont pas toujours rationnelles et peuvent être guidées par la fierté,
01:21:34le fait d'avoir été attaqué, mais en même temps il faut se rappeler quand même
01:21:36que l'opération israélienne était très ciblée,
01:21:38qu'elle a ciblé quelqu'un qui n'était pas iranien, en l'occurrence le chef du Hamas,
01:21:42et qu'aucun iranien n'a été tué dans l'attaque.
01:21:45Donc est-ce que ça vaut le coup d'engager tous ces moyens
01:21:47et de prendre tous ces risques-là par fierté ?
01:21:49Ce n'est pas évident non plus.
01:21:50Mathieu, comment vous percevez la situation ?
01:21:52Oui, il y a quand même un risque de régionalisation qui m'inquiète
01:21:55et qui nous inquiète, qui est important, même si, ça a été rappelé,
01:21:58beaucoup d'acteurs n'ont pas intérêt à la régionalisation du conflit.
01:22:01C'est-à-dire une escalade du conflit qui irait vers un conflit régional
01:22:04entre Israël et l'Iran.
01:22:05Et pourquoi ? Parce que la question se pose en termes de rapport de force.
01:22:08C'est-à-dire que quand on regarde l'équilibre des forces aujourd'hui dans la région,
01:22:11quand on regarde le rapport de force, il n'y a que le Hamas qui a intérêt
01:22:14à régionaliser le conflit.
01:22:15Israël n'a pas intérêt puisque Israël, déjà, est en difficulté pour vaincre le Hamas.
01:22:19Donc comment vaincre aujourd'hui et lutter l'ensemble des proxys iraniens,
01:22:24donc les milices et les groupes terroristes qui agissent de concert avec l'Iran,
01:22:31le Hezbollah au Liban ou les Houthis au Yémen, alors que même que ce sont des proxys
01:22:36qui sont beaucoup plus puissants que le Hamas.
01:22:39Le Hezbollah, c'est plus de 100 000 combattants, alors que le Hamas,
01:22:43c'est moins de 20 000, dont 10 000 qui auraient été tués par l'armée israélienne.
01:22:46Donc ça, c'est quand même le premier sujet.
01:22:47Ensuite, après, les pays de la région n'y ont pas non plus intérêt.
01:22:50Israël, pour ne pas démultiplier les fronts.
01:22:53L'Iran, parce que l'Iran est un colosse quand même au pied d'argile.
01:22:55Militairement, quand on regarde les capacités militaires de l'Iran,
01:22:58c'est difficile pour eux d'intervenir à proximité d'Israël, sans leur proxy,
01:23:03puisqu'ils doivent avoir l'accord des autres pays, la Jordanie.
01:23:07Il n'y a que l'Irak aujourd'hui qui peut faire le pont entre Israël et l'Iran
01:23:10pour pouvoir mettre en place des missiles.
01:23:11Donc c'est quand même un problème problématique.
01:23:13Et puis, ils ont une situation intérieure qui reste quand même compliquée.
01:23:15L'inflation touche l'Iran de manière exponentielle.
01:23:18Il y a plus de 44 % d'inflation quand même dans le pays.
01:23:21La situation économique est quand même assez désastreuse d'un point de vue de la population.
01:23:24Ils ont quand même aussi des révoltes internes qui doivent juguler dans leur pays
01:23:29et donc qui rend la difficulté d'autant plus difficile le fait d'intervenir.
01:23:32Et puis ensuite, après, les grandes puissances de ce monde
01:23:35n'ont pas non plus intérêt à une régionalisation du conflit.
01:23:37Les États-Unis, ça a été dit, mais également la Chine,
01:23:39puisque la Chine n'a pas intérêt à ce que l'Iran tombe,
01:23:42puisque l'Iran est le principal exportateur de pétrole pour la Chine
01:23:48et donc, de fait, alimente son effort économique et son effort industriel.
01:23:52Donc, quand on regarde l'ensemble de la cartographie,
01:23:55tous les acteurs n'ont pas intérêt, sauf le Hamas.
01:23:57Pourquoi ? Parce que le Hamas est en difficulté sur le terrain
01:23:59et a besoin d'alliés supplémentaires.
01:24:01Il a besoin que les autres proxys iraniens rentrent dans la danse.
01:24:04Il a besoin que l'Iran attaque Israël pour saturer le dôme de fer
01:24:08et pour pouvoir mener d'autres opérations terroristes.
01:24:10C'est le Hamas qu'il faut cibler.
01:24:11Je voudrais qu'on parle d'un autre point de tension géopolitique du côté de l'Ukraine.
01:24:14Cette fois, l'offensive surprise et inédite de l'Ukraine en Russie.
01:24:18L'Ukraine qui affirme avoir pris le contrôle de 82 localités dans la région de Kursk,
01:24:22plus de 1150 kilomètres carrés,
01:24:25signe quelque part peut-être de l'intention des Ukrainiens de s'implanter dans la durée.
01:24:29Une administration militaire a été installée dans la région
01:24:31pour assurer les affaires courantes et la logistique face à la situation extrêmement tendue.
01:24:35Le Kremlin assure avoir envoyé des moyens supplémentaires,
01:24:38notamment dans la région limitrophe de Belgorod.
01:24:41On va en parler avec le général Bruno Clermont,
01:24:43notre consultant défense qui nous accompagne aujourd'hui.
01:24:45Général, déjà, où en est-on de l'offensive militaire ukrainienne dans la région de Kursk ?
01:24:49On commence à avoir des informations.
01:24:51On est au dixième jour de l'offensive qui a été vraiment une surprise,
01:24:54une surprise totale, une surprise pour les Russes qui,
01:24:57visiblement, n'étaient pas préparés et qui ont très mollement réagi,
01:25:00mais aussi une surprise pour les Américains, ce qui est plus embêtant
01:25:03parce que les Américains ne souhaitaient pas que le conflit sorte des frontières de l'Ukraine.
01:25:06Donc, au dixième jour, on a des informations officielles et des informations non officielles.
01:25:10Non officiellement, on comprend que le volume de forces engagées
01:25:13dans cette opération militaire est de l'ordre de dix mille hommes,
01:25:16avec des capacités lourdes, de l'artillerie, des blindés, des véhicules mécanisés,
01:25:21une capacité de mouvement rapide, une opération très bien organisée.
01:25:24Par contre, et ça, ça reste des hypothèses,
01:25:28parce qu'évidemment, on n'a pas l'ordre de bataille.
01:25:30En ce qui concerne les informations officielles qui sont données par l'armée ukrainienne,
01:25:34effectivement, on parle de 82 localités qui sont passées sous contrôle,
01:25:38dont une ville de 5 000 habitants.
01:25:40On parle également de plus de 1 000 kilomètres carrés de territoires
01:25:43qui sont sous contrôle des Ukrainiens à présent.
01:25:46Donc, c'est vraiment une opération d'une envergure qui n'avait jamais été atteinte jusqu'à présent.
01:25:51Et du côté des Russes, on sent qu'il y a une réponse qui est mal organisée, comme d'habitude.
01:25:56L'inertie dans le système russe est extrêmement puissante.
01:26:00Les Russes répondent pour l'instant par des attaques de missiles balistiques
01:26:03et par l'utilisation de drones qui sont malgré tout très efficaces,
01:26:07ce qui permet aux Ukrainiens de continuer à progresser.
01:26:10Autre point à noter et qui est officiel dans cette offensive tout à fait extraordinaire,
01:26:16tout à fait inattendue, c'est le nombre de personnes déplacées,
01:26:19puisque les Russes ont annoncé avoir déplacé 130 000 personnes de la région de Kurs
01:26:25pour les enlever de la zone des combats,
01:26:27mais également de nombreux déplacements du côté de l'Ukraine,
01:26:29puisque la Russie répond à l'offensive des Ukrainiens dans la région de Kurs
01:26:34en bombardant la ville de Sumy, qui est une ville qui est en face côté ukrainien,
01:26:38qui est en face de la région de Kurs,
01:26:40dans laquelle probablement les Ukrainiens mettent en œuvre la logistique
01:26:43qui permet aux troupes de mener leurs opérations en Ukraine.
01:26:46Général, est-ce que vous arrivez à y voir plus clair sur les objectifs de l'Ukraine ?
01:26:50Je crois vraiment que la réponse est compliquée.
01:26:54C'est une opération militaire dont on sent bien qu'elle ne sert pas à envoyer la Russie, c'est évident,
01:26:59mais une opération militaire qui n'est pas facile de décoder.
01:27:02Je pense qu'il faut quand même écouter ce que disent les autorités ukrainiennes.
01:27:05Zelensky l'a précisé, il s'agit d'abord de porter la guerre en Ukraine,
01:27:10de faire subir aux Ukrainiens, aux Russes, ce que les Ukrainiens subissent maintenant depuis plus de 900 jours.
01:27:17C'est également une manière de mettre en évidence auprès de l'opinion publique internationale
01:27:21le fait que l'Ukraine est capable de résister, même si elle souffre sur la ligne de front,
01:27:26puisque ce sont les Russes qui avancent, qui grignotent lentement du terrain.
01:27:29Elle est capable de mener une opération militaire cohérente, structurée, qui fait mal à la Russie.
01:27:34Elle remonte le moral des Ukrainiens, de la population ukrainienne, de l'armée ukrainienne,
01:27:38qui a besoin du moral pour fonctionner.
01:27:40Et puis évidemment, c'est une élection majeure pour Poutine et pour l'État-major russe.
01:27:44C'est vrai que l'Ukraine vient de mettre en place une administration dans la région de Koursk,
01:27:48ce qui n'a pas empêché les responsables ukrainiens, le porte-parole du Quai d'Orsay,
01:27:52mais également le conseiller de Poutine, de dire que l'Ukraine n'a pas l'intention d'occuper le territoire russe.
01:27:57Donc on sent qu'on rentre dans un objectif plutôt politique et psychologique,
01:28:01qui est de gagner, de prendre des gages, de mettre en place des éléments favorables à l'Ukraine
01:28:06dans une prochaine négociation qui s'annonce, à laquelle la Russie participera,
01:28:10dans laquelle il y aura à prendre en compte le rapport de force.
01:28:13Les Ukrainiens ont la capacité de faire mal à la Russie.
01:28:15La conquête du terrain qui va continuer, mille kilomètres carrés,
01:28:19ils peuvent continuer à prendre du terrain sur la Russie.
01:28:21Et puis la question des prisonniers, puisqu'ils ont à présent un grand nombre de prisonniers,
01:28:25dont beaucoup d'appelés, et c'est une question très sensible des prisonniers,
01:28:28surtout les prisonniers d'appelés.
01:28:29Donc ça fait des éléments de négociation qui ne sont pas inutiles.
01:28:32En tout état de cause, on sent que les Ukrainiens ont franchi une ligne rouge,
01:28:36la ligne rouge de mener la guerre sur le territoire de la Russie,
01:28:40et que pour l'instant, les Alliés, les Occidentaux, les Américains,
01:28:44restent dans cette logique, qu'il ne s'agit pas d'exporter la guerre en Russie,
01:28:49il s'agit de prendre des gages, de marquer des points pour une éventuelle négociation.
01:28:53Ça s'inscrit donc dans l'esprit des Occidentaux,
01:28:55dans toujours une position défensive pour permettre à l'Ukraine
01:28:58de récupérer la souveraineté de son territoire.
01:29:00Merci infiniment Général Bruno Clermont pour ces explications.
01:29:03Xavier Hofer, est-ce qu'on assiste à un tournant dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine ?
01:29:08Non. Réfléchissons un peu, regardons l'échelle des choses.
01:29:13Quand vous êtes à Brest ou vous êtes à Strasbourg, vous êtes sur le même fuseau horaire.
01:29:17On a une seule heure en France.
01:29:20La Russie, c'est 12 fuseaux horaires.
01:29:22Entre là et le Pacifique, il y a des dizaines de milliers de kilomètres,
01:29:27des millions de kilomètres carrés.
01:29:29Et donc pour la Russie, c'est caractéristiquement une piqûre de mouches.
01:29:34Alors ils viennent de se réveiller, lentement comme d'habitude,
01:29:38ils ont l'habitude d'être envahis et de laisser venir les choses,
01:29:41et puis après ça ils réagissent.
01:29:42Donc là aussi, il faut considérer qu'il y a une dimension temporelle
01:29:48et qu'on n'a jamais vu la Russie réagir vite à quoi que ce soit.
01:29:51Ils ont attendu avec Napoléon que Moscou ait été prise,
01:29:55ils ont attendu avec Hitler que ça soit à la porte de Moscou.
01:29:58À chaque fois, il y a une réaction qui est très lente,
01:30:01qui est toujours un peu cafouilleuse au début.
01:30:06Songez qu'au début de la Deuxième Guerre mondiale...
01:30:08C'est ce qu'avait l'air de dire le général Bruno Clermont,
01:30:10qu'on a une grosse machine qui met du temps à démarrer.
01:30:12Au début de la Deuxième Guerre mondiale,
01:30:14l'armée soviétique a été battue par la Finlande quand même.
01:30:18Vous vous rendez compte ?
01:30:19Donc ça va venir lentement, mais je crois que ça n'influera pas
01:30:23sur le cours final des choses, qui est que,
01:30:27comme j'ai déjà dit ici il y a quelques mois,
01:30:29ce qui a été perdu par l'Ukraine pourra fort difficilement être reconquis.
01:30:33Vendredi de Garpel.
01:30:34Évidemment, ça ne changera pas à l'issue de cette guerre.
01:30:38Néanmoins, la prise de contrôle de la région de Kours
01:30:40que parlent les Ukrainiens,
01:30:41montre qu'il y a une véritable volonté de faire un coup de force,
01:30:45une véritable démonstration de force.
01:30:47Elle montre et elle met en lumière les difficultés de l'armée russe,
01:30:50notamment en termes d'effectifs.
01:30:52On sait que Poutine fait peser l'épée de Damoclès sur les Russes
01:30:57à propos de la mobilisation.
01:30:59Donc il y a une vraie volonté, effectivement,
01:31:02de gagner des points, comme l'a dit le général Bruno Clermont,
01:31:04parce qu'il va y avoir des négociations.
01:31:06Attention à ce que ça n'influe pas négativement,
01:31:10mais que positivement sur ces négociations.
01:31:13Et on sent que les Ukrainiens sont beaucoup plus prêts à combattre.
01:31:17On a vu beaucoup de soldats ukrainiens aller en France
01:31:20pour se former par l'armée française.
01:31:22Donc oui, c'est une véritable démonstration de force.
01:31:25Un dernier mot.
01:31:26En quelques mots, je pense que c'est ce qui a été dit,
01:31:28c'est que l'idée de Wladimir Zelinsky,
01:31:33c'est justement de pouvoir réinverser le rapport de force
01:31:37en termes de négociations.
01:31:39C'est-à-dire qu'aujourd'hui et jusqu'à présent,
01:31:41il n'avait quasiment aucune marge de négociation
01:31:43pour négocier avec la Russie de Vladimir Poutine.
01:31:45Là, effectivement, en prenant le contrôle d'une petite partie de la zone,
01:31:48il se posera la question de s'il est en capacité de la maintenir durablement,
01:31:51ce qui n'est pas certain non plus au regard de ses capacités militaires aujourd'hui,
01:31:54même si l'on voit quand même que dans ce conflit,
01:31:56on est véritablement sur une logique défensive.
01:31:58C'est-à-dire que la logique défensive prévaut sur la logique offensive.
01:32:01C'est plus dur de reconquérir un territoire que de le conserver.
01:32:05Donc, c'est ce que je pense joue Vladimir Zelinsky,
01:32:08c'est d'avoir une partie d'un territoire russe
01:32:10pour pouvoir justement négocier avec la Russie
01:32:12un accord de paix plus favorable que s'il ne l'avait pas.
01:32:14Allez, je vous propose de revenir en France désormais
01:32:17et parler de la Nouvelle-Calédonie.
01:32:19Trois mois après le début des émeutes,
01:32:21l'archipel est toujours dans l'impasse,
01:32:23s'enfonce dans les violences et la crise économique.
01:32:25Une onzième personne est décédée, une autre grièvement blessée hier.
01:32:28Les dégâts dans l'archipel s'élèvent à 2,2 milliards d'euros
01:32:31à cause des pillages, des destructions et des incendies.
01:32:34Les explications qu'il y a de ça.
01:32:36Il est 6h du matin ce jeudi à Thiau.
01:32:38Une vingtaine d'indépendantistes bloquent une route
01:32:40à l'aide d'un engin de chantier.
01:32:42La gendarmerie intervient et essuie des jets de pierre,
01:32:45deux cocktails Molotov et des tirs d'armes à feu selon le procureur.
01:32:48Un gendarme est blessé.
01:32:50L'escadron riposte et tue un homme de 43 ans.
01:32:52C'est le onzième décès en trois mois, dont deux gendarmes.
01:32:55Sur l'île, les militants indépendantistes sèment toujours le chaos.
01:32:59On a encore 15 000 personnes qui sont prises en otage
01:33:03par une tribu qui bloque les accès.
01:33:06On a un certain nombre d'endroits sur lesquels on a des menaces,
01:33:09des insultes toujours à caractère raciste.
01:33:12L'objectif étant de faire partir le plus de Blancs possibles
01:33:16de Nouvelle-Cahedonie pour les insurger.
01:33:18La situation reste tendue.
01:33:20Les autorités maintiennent donc le couvre-feu
01:33:22entre 22h et 5h du matin.
01:33:24Certains de l'archipel ne voient pas le bout du tunnel.
01:33:27On voit bien qu'on n'arrive pas à en sortir
01:33:31et que les revendications de la CCAT sont toujours aussi radicales.
01:33:37C'est très inquiétant pour nous, Calédoniens,
01:33:41puisqu'on n'en voit pas le bout.
01:33:43Autre conséquence des émeutes, l'économie est à terre sur l'île.
01:33:46Selon le gouvernement calédonien,
01:33:48les nombreux pillages et destructions ont causé 2,2 milliards d'euros de dégâts.
01:33:54C'est vrai qu'avec les élections législatives et les Jeux olympiques,
01:33:57on a assez peu parlé de la Nouvelle-Calédonie ces dernières semaines.
01:34:01On se rend compte, à travers ce reportage,
01:34:04que les violences et les tensions n'ont jamais vraiment disparu depuis trois mois.
01:34:07Jean-Marie Godard, à votre avis,
01:34:09pourquoi alors même que la réforme du corps électoral a été finalement abandonnée ?
01:34:14Déjà, on avait complètement oublié.
01:34:17Les JO sont arrivées,
01:34:19donc on n'a plus du tout parlé de la Nouvelle-Calédonie,
01:34:21alors que le problème n'est pas du tout réglé.
01:34:23Parce que je pense que la question de la Nouvelle-Calédonie
01:34:27remonte à des années,
01:34:29notamment aux années 1980,
01:34:32où il y avait déjà eu un très gros conflit,
01:34:35avec des événements très graves,
01:34:37comme en 1988 la prise d'otage de la grotte d'Ouvéa,
01:34:39où il y avait 25 morts lors de l'assaut.
01:34:43Et que ce conflit avait été partiellement réglé.
01:34:50En tout cas, il y avait eu un accord de paix entre les deux parties,
01:34:52les accords de Matignon,
01:34:54qui était quand même quelque chose de fragile.
01:34:58Et que, en fait, la réforme du corps électoral a rouvert des plaies.
01:35:04Et là, dans une situation où on a,
01:35:09contrairement aux années 1980,
01:35:11où vous aviez des personnalités politiques
01:35:15qui avaient une certaine trempe,
01:35:16comme Jean-Marie Thibaut et Jacques Lafleur,
01:35:19et des camps qui étaient quand même assez soudés
01:35:21et avec des possibilités de discussion.
01:35:23Là, vous avez une multitude, du côté des Canacs,
01:35:25de micro-organisations qui ne sont pas d'accord entre elles.
01:35:28Et en plus, au début des incidents,
01:35:31il y a un certain nombre de personnes
01:35:33qui ont poussé des jeunes un peu désœuvrés,
01:35:36qui ne réfléchissent pas trop à aller au clash sur les barricades.
01:35:41Et maintenant, pour les faire revenir en arrière,
01:35:44c'est très compliqué.
01:35:46S'ajoute à ça qu'à chaque fois que vous avez des incidents
01:35:48sur une barricade, là, ce qui s'est produit,
01:35:50c'était sur un démantèlement d'une énième barricade,
01:35:53des gendarmes qui ont essuyé des coups de feu,
01:35:55qui ont répliqué.
01:35:56À chaque fois que vous avez un mort,
01:35:57ça remet de l'huile sur le feu.
01:36:00Et donc, voilà.
01:36:01D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que là,
01:36:03sur cette opération de rétablissement de l'ordre,
01:36:05on a engagé massivement aux premières lignes
01:36:07des gendarmes mobiles,
01:36:08parce que c'est vraiment des forces qui sont spécialisées là-dedans.
01:36:11On est dans une situation extrêmement critique.
01:36:13On n'est pas dans une zone des guerres,
01:36:15mais on est quand même dans une situation
01:36:17de rétablissement de l'ordre sur un territoire français
01:36:20où il y a des armes qui circulent
01:36:22et où il y a des gens qui se tirent dessus.
01:36:24Il y a davantage de présence de forces de l'ordre
01:36:27sur le territoire de Nouvelle-Calédonie
01:36:29que sur l'ensemble des territoires outre-mer actuellement.
01:36:32Oui, tout à fait.
01:36:33On est au-delà de l'utilisation des grenades lacrymogènes classiques
01:36:36puisqu'il y a des personnes qui tirent
01:36:39ou un coup de fusil sur les gendarmes.
01:36:41Fabrice Hakoun, un commentaire sur la situation sur place.
01:36:43Oui, alors il est évident que la réforme électorale a rouvert la plaie,
01:36:46mais la réforme électorale, c'était un prétexte.
01:36:48C'était un prétexte parce que la situation est explosive,
01:36:51d'abord sur le plan économique.
01:36:53En fait, comme beaucoup de territoires, malheureusement,
01:36:56et comme beaucoup de territoires ultramarins,
01:36:59on a une situation économique qui est très complexe
01:37:01avec un dépit, un désarroi,
01:37:03et donc il suffit d'une étincelle pour mettre le feu aux poudres.
01:37:06On l'a vu aussi avec Mayotte.
01:37:08On oublie, on ne parle plus du tout de Mayotte,
01:37:10mais la situation ne s'est pas beaucoup améliorée à Mayotte.
01:37:12Vous avez une pauvreté qui est endémique
01:37:14dans un certain nombre de territoires,
01:37:16et je dirais qu'il y a quelque part...
01:37:18Mais là, on détruit l'outil économique.
01:37:20Oui, mais ce n'est pas rationnel.
01:37:22Vous savez ce que disait monsieur,
01:37:24c'est-à-dire qu'en fait, quand vous mettez les jeunes complètement désœuvrés,
01:37:26qui ne comprennent pas bien les sujets,
01:37:28c'est comme une dentifrice qui sort du tube.
01:37:30C'est très compliqué de le faire rentrer à nouveau dedans.
01:37:32Donc là, il y a une instrumentalisation multiple,
01:37:34et ça pose une question profonde sur la capacité de l'État
01:37:39à maintenir l'ordre sur l'ensemble du territoire,
01:37:41que ce soit en Outre-mer ou en métropole.
01:37:44On voit bien que l'unité de la France,
01:37:46l'unité de l'État, aujourd'hui,
01:37:48est gravement menacée sur l'ensemble du territoire national.
01:37:51Patrice Arditi.
01:37:52Deux petites choses.
01:37:54Il y a le contexte politique,
01:37:56et puis il y a le contexte économique.
01:37:58Le contexte politique ne va pas être réglé,
01:38:00ça a été évoqué il y a un instant,
01:38:02d'un coup de baguette magique, parce que ce n'est pas possible.
01:38:04On ne peut pas d'un côté essayer de montrer
01:38:08à la Nouvelle-Calédonie
01:38:10que c'est un département exactement semblable
01:38:13à celui de la Corrèze,
01:38:14parce que ce n'est pas le cas,
01:38:16il y a des spécificités,
01:38:18et puis il y a des autonomistes qui sont là
01:38:22et qui veulent quand même ne pas être relégués
01:38:24derrière les arbres de leur contrée.
01:38:28Je veux dire, il faut faire des efforts de chaque côté.
01:38:30Il faut, de toute façon, montrer, donner des gages.
01:38:33Il y a eu des exactions, il y a eu du désordre,
01:38:36il faut donner des gages.
01:38:37Le fait d'avoir pris un certain nombre de personnes
01:38:41et les emmener en métropole pour les juger,
01:38:44c'était une bêtise crasse, si je puis dire.
01:38:48Alors là, il y a quand même des responsables
01:38:50qui devraient dire, on a peut-être fait une boulette,
01:38:52on va essayer de rectifier ça.
01:38:54Et alors le côté économique,
01:38:55le président de la Chambre du Commerce et de l'Industrie,
01:38:58qui ne cesse de réclamer de nouvelles aides de l'État,
01:39:00et c'est absolument normal,
01:39:01parce que sans argent, il n'y aura rien de réglé.
01:39:05Une nouvelle qui vient de nous parvenir par dépêche.
01:39:08Je vous la donne parce que j'aimerais bien qu'on en parle un petit peu.
01:39:11Là, il nous reste une minute.
01:39:12Je vais simplement vous donner la nouvelle
01:39:13et peut-être qu'on commentera une fois très très rapidement,
01:39:15mais on en reparlera juste après la pause.
01:39:17Emmanuel Macron convie les présidents de groupes parlementaires
01:39:20et les chefs de partis le 23 août à l'Élysée.
01:39:24Je me penche, désolé, parce que c'est sur l'ordinateur,
01:39:26une série d'échanges, donc à partir du 23 août,
01:39:28en vue de constituer un gouvernement.
01:39:30C'est ce qu'annonce donc l'Élysée.
01:39:32La nomination d'un Premier ministre
01:39:34interviendra dans le prolongement de ses consultations
01:39:36et de leurs conclusions, a également fait savoir
01:39:38dans un communiqué de la présidence,
01:39:40espérant avancer vers la constitution d'une majorité
01:39:43la plus large et la plus stable possible au service du pays.
01:39:46Je suis navré, c'est écrit très petit sur l'ordinateur,
01:39:48donc j'essaye de le lire le plus précisément possible.
01:39:50Vendredi de Gerpel, une réaction là-dessus.
01:39:52Il est temps ?
01:39:53Oui, Emmanuel Macron, enfin, commence à réfléchir
01:39:56à nommer un Premier ministre.
01:39:59Alors effectivement, tant mieux s'il va échanger
01:40:02avec les chefs de parti, puisqu'en réalité,
01:40:04on avait plutôt l'impression d'un président qui était seul,
01:40:06qui prenait ses décisions tout seul.
01:40:08Donc tant mieux qu'il fasse ça.
01:40:10Alors après, à partir du 23 août,
01:40:12ça paraît très tard quand même,
01:40:13puisque les Français attendent d'avoir un nouveau gouvernement.
01:40:15Donc on verra.
01:40:16Au moins, ça balaye toutes les candidatures potentielles,
01:40:19un peu farfelues qu'il y avait à droite et à gauche
01:40:22pour Matignon.
01:40:24Eh bien écoutez, on va continuer à en parler tout à l'heure
01:40:26après la pause.
01:40:27On marque une courte pause.
01:40:28Il y aura le journal d'Adrien Spiteri.
01:40:29Et on reviendra sur cette nouvelle qu'on vient d'apprendre.
01:40:31Donc Macron, Emmanuel Macron,
01:40:33qui convient les présidents de groupes parlementaires
01:40:34et chefs de parti le 23 août
01:40:36en vue d'essayer de constituer un gouvernement
01:40:39avec un Premier ministre
01:40:41et une base la plus large possible
01:40:43pour parvenir à gouverner.
01:40:45On revient dans quelques minutes sur ces news.
01:40:47À tout de suite.
01:40:5212h59, de retour dans Midi News avec mes invités.
01:40:55Avant de poursuivre les débats tout de suite,
01:40:56le journal Adrien Spiteri.
01:40:59Et on commence ce journal
01:41:00dans le nord de l'Angleterre, à Rotterdam,
01:41:02où les habitants restent marqués par les émeutes.
01:41:05Le 4 août dernier, des manifestants anti-immigration
01:41:08avaient saccagé un hôtel
01:41:09abritant des demandeurs d'asile dans la ville.
01:41:12Si aujourd'hui les tensions sont retombées,
01:41:14les riverains se souviennent.
01:41:15Juliette, ça date ?
01:41:19Ces images datent du 4 août dernier.
01:41:21Des manifestants anti-immigration
01:41:23rassemblés devant un hôtel
01:41:24où logent des demandeurs d'asile.
01:41:26Des manifestants violents
01:41:27qui n'ont pas hésité à brutaliser les policiers.
01:41:32Une dizaine de jours plus tard,
01:41:34les traces de violence sont encore visibles.
01:41:36Vitres cassées, portes condamnées,
01:41:39les habitants aux alentours sont toujours sidérés.
01:41:44C'était bien pire que ce à quoi on s'attendait.
01:41:46C'était terrifiant.
01:41:50Quand ils ont enflammé les poubelles
01:41:52pour les pousser dans la pièce
01:41:53où se trouvaient des personnes,
01:41:54quelles étaient leurs intentions ?
01:41:58Ce n'est pas une manifestation,
01:41:59c'est une tentative de brûler un bâtiment
01:42:01avec des gens à l'intérieur.
01:42:03Pourtant, ces manifestants se défendent
01:42:05d'être racistes mais dénoncent
01:42:07un ras-le-bol face à l'immigration
01:42:09confirmée par Caroline, couturière à Rotterdam.
01:42:14Personne ne veut écouter leurs plaintes
01:42:15parce qu'ils sont considérés comme racistes.
01:42:17Si vous dites quoi que ce soit,
01:42:18vous êtes considérés comme racistes.
01:42:22Je pense qu'ils sont en colère
01:42:23quand ils voient les avantages
01:42:24que les migrants obtiennent
01:42:25et qu'eux n'obtiennent pas.
01:42:27Ceux qui travaillent,
01:42:28qui contribuent au système,
01:42:29c'est injuste.
01:42:30Ils ont agi comme ça
01:42:31car ils ne veulent plus d'eux ici.
01:42:32On a déjà du mal à s'occuper des nôtres.
01:42:34On manque d'argent ici.
01:42:38À la suite de ces émeutes,
01:42:39les premières condamnations sont tombées.
01:42:41Allons jusqu'à trois ans de prison ferme.
01:42:46Dans le reste de l'actualité,
01:42:47un nouvel acte antisémite
01:42:48a eu lieu dans le métro à Paris.
01:42:50Un homme s'en est pris
01:42:51à une famille de confessions juives.
01:42:53Des insultes ont été proférées
01:42:55devant de nombreux passagers.
01:42:56L'une d'entre elles a décidé de réagir
01:42:58et a même filmé la scène.
01:43:00Retour sur les faits avec Dounia Tengu.
01:43:09Des propos à caractère antisémite
01:43:11proférés en plein milieu d'une rame
01:43:13du métro parisien.
01:43:17La scène s'est déroulée ce mercredi
01:43:19dans la ligne 9
01:43:20devant des usagers interloqués.
01:43:22Un homme s'en prend directement
01:43:24à un père de famille portant une kippa
01:43:27en l'invectivant.
01:43:31Devant ce flot d'injures
01:43:32et de propos antisémites,
01:43:33une jeune femme finit par réagir
01:43:35et le filme avant d'être, elle aussi,
01:43:37prise à partie.
01:43:45À la suite de cette agression,
01:43:46la passagère a porté plainte.
01:43:48Son avocat, Maître Avner Doukan,
01:43:50revient sur la réaction de sa cliente.
01:43:53Pour elle, l'injustice dont faisait
01:43:55l'objet cette famille,
01:43:57ce n'était pas normal.
01:43:59Il fallait réagir,
01:44:00il fallait intervenir
01:44:01et c'est ce qu'elle a fait,
01:44:02c'est le courage qu'elle a eu.
01:44:03Il n'y a personne dans le métro,
01:44:04personne dans la rame,
01:44:05personne, personne, personne
01:44:07qui va intervenir.
01:44:08On le voit dans la vidéo,
01:44:09il lui crache dessus,
01:44:10donc c'est déjà une forme de violence.
01:44:11Mais c'est vrai qu'elle a pris
01:44:13son courage à deux mains
01:44:14et je ne suis pas certain
01:44:15que beaucoup de personnes
01:44:17auraient eu cette attitude,
01:44:18cet adulte exemplaire.
01:44:20La préfecture de police a annoncé
01:44:22avoir signalé les faits
01:44:23à la procureure de la République de Paris.
01:44:26L'auteur des propos
01:44:27a caractère antisémite
01:44:28et quant à lui, toujours recherché.
01:44:31À la porte de La Chapelle,
01:44:33les habitants s'inquiètent
01:44:34de l'après-JO
01:44:35car durant la compétition,
01:44:36le quartier accueillait
01:44:37le village olympique.
01:44:38Le calme était revenu.
01:44:40Mais désormais,
01:44:41certains craignent
01:44:42que les consommateurs de crack
01:44:43fassent leur retour.
01:44:44Reportage sur place
01:44:45de Sacha Robin,
01:44:46Noemi Hardy et Sarah Vann.
01:44:49Porte de La Chapelle,
01:44:51redoutée par les riverains
01:44:52pour sa colline du crack.
01:44:54Mais pendant les Jeux olympiques,
01:44:56le quartier a connu
01:44:57une période presque irréelle.
01:44:58Avec l'aréna à proximité,
01:45:00la présence de touristes
01:45:01et forces de l'ordre
01:45:02était appréciée.
01:45:03C'était la sécurité énorme.
01:45:04Je voyais des policiers portugais,
01:45:06italiens, même britanniques.
01:45:08Du coup, c'était vraiment
01:45:09ultra différent.
01:45:11Et encore maintenant,
01:45:12c'était assez spécial.
01:45:14Pour ce vendeur
01:45:15et pour les travailleurs
01:45:16dans le quartier,
01:45:17cette parenthèse enchantée
01:45:18était plus qu'attendue.
01:45:19Ces Jeux, là,
01:45:20j'ai compris que l'Etat
01:45:21est capable.
01:45:22Si l'Etat veut
01:45:23que les choses changent,
01:45:24ils sont capables.
01:45:25Ils ont tous les moyens.
01:45:26Ils ont des policiers compétents
01:45:27qui peuvent rendre
01:45:28la ville vraiment propre.
01:45:30Alors, après ces dernières semaines,
01:45:32le retour à la réalité inquiète.
01:45:34Avec la fin des Jeux,
01:45:35on a déjà vu
01:45:36certains craquettes
01:45:37qui étaient revenus.
01:45:38Mais dès qu'il n'y a pas la police,
01:45:39ils viennent.
01:45:40Et même nous,
01:45:41dans le magasin,
01:45:42ils nous fatiguent.
01:45:43Et parfois, c'est la bagarre.
01:45:44Il y a des bagarres
01:45:45avec plusieurs gens ici
01:45:46parce qu'ils prennent des trucs,
01:45:47ils cassent.
01:45:48Ils tombent sur nos caissières.
01:45:49Ils insultent directement
01:45:50leur maire.
01:45:51Mais pourtant,
01:45:52s'il y a la police,
01:45:53ils n'osent même pas
01:45:54venir par là, en fait.
01:45:55Pour rappel,
01:45:565200 sans-abris
01:45:57ont été déplacés
01:45:58en amont des Jeux
01:45:59vers des centres d'accueil
01:46:00en région.
01:46:01Le prix du gazoil
01:46:02est au plus bas
01:46:03en France
01:46:04depuis près d'un an.
01:46:051,66 euros le litre
01:46:06en moyenne
01:46:07dans les stations-services.
01:46:08Conséquence,
01:46:09une demande d'impôt
01:46:10de plus de 2 millions d'euros
01:46:11par mois.
01:46:13Conséquence,
01:46:14une demande de pétrole
01:46:15en baisse
01:46:16selon certains spécialistes.
01:46:17Une bonne nouvelle
01:46:18en pleine vacance d'été.
01:46:19Juliette Sadat.
01:46:20Et oui,
01:46:21c'est la bonne nouvelle
01:46:22pour les automobilistes.
01:46:23Le ministère de la Transition
01:46:24a publié
01:46:25le prix au litre
01:46:26des différents carburants.
01:46:271,66 euros
01:46:28pour le gazole.
01:46:29Le prix clignotait
01:46:30encore à 1,79 euros
01:46:31le litre
01:46:32à la mi-avril.
01:46:33Donc,
01:46:34pour un plein
01:46:35de 50 litres,
01:46:36ça équivaut
01:46:37à une économie
01:46:38de 6,50 euros.
01:46:39Ce n'est pas rien.
01:46:40Ce n'est pas négligeable.
01:46:41Ce n'est pas négligeable
01:46:42pour le porte-monnaie.
01:46:43Et même
01:46:44dans les stations-services
01:46:45sur les autoroutes
01:46:46où on retrouve
01:46:47souvent des prix
01:46:48absolument fous,
01:46:49le prix du gazole
01:46:50est descendu
01:46:51en dessous
01:46:52de la barre symbolique
01:46:53des 2 euros.
01:46:54Alors,
01:46:55ces prix-bas
01:46:56peuvent-ils se maintenir ?
01:46:57Rien n'est moins sûr.
01:46:58Il faut quand même
01:46:59regarder la situation
01:47:00du côté du Moyen-Orient
01:47:01qui est extrêmement
01:47:02tendue.
01:47:03Francis Pouce,
01:47:04président des distributeurs
01:47:05de carburants,
01:47:06le rappelle.
01:47:07En cas d'attaque
01:47:08de l'Iran
01:47:09sur Israël,
01:47:10par exemple,
01:47:11le cours du baril
01:47:12pourrait s'enflammer.
01:47:13Pour info,
01:47:14après l'attaque
01:47:15du 11 septembre 2001,
01:47:16le prix du baril
01:47:17de pétrole
01:47:18avait bondi
01:47:19de plusieurs dizaines
01:47:20d'euros
01:47:21en une seule journée.
01:47:22Et puis,
01:47:23le retour de la Ligue 1
01:47:24c'est ce soir.
01:47:25Le championnat français
01:47:26de football reprend
01:47:27avec le match
01:47:28du Paris-Saint-Germain
01:47:29face au Havre.
01:47:30Une nouvelle saison
01:47:31sans Kylian Mbappé
01:47:32désormais au Real Madrid.
01:47:33Le coach Luis Henrique
01:47:34est mis sur le collectif
01:47:35pour faire oublier
01:47:36l'attaquant français
01:47:37Julie Gallup.
01:47:41Le Paris-Saint-Germain
01:47:42remet son titre en jeu
01:47:43ce soir.
01:47:44Et pour la première fois
01:47:45depuis 7 ans,
01:47:46le club de la capitale
01:47:47débutera la saison
01:47:48sans Kylian Mbappé.
01:47:49Pas un problème
01:47:50pour Luis Henrique
01:47:51qui préfère revenir
01:47:52aux fondamentaux.
01:47:55C'est un défi passionnant.
01:47:56C'est une occasion
01:47:57de montrer que le foot
01:47:58est un sport collectif.
01:47:59J'estime que c'est aussi
01:48:00un défi
01:48:01pour tous les autres joueurs.
01:48:04Nous voulons être
01:48:05des acteurs majeurs
01:48:06de cette compétition,
01:48:07donc il faut améliorer
01:48:08l'attaque
01:48:09mais aussi la défense.
01:48:10Je suis d'avis
01:48:11que nous pouvons y arriver.
01:48:12C'est mon objectif.
01:48:15Un défi plus intéressant encore
01:48:16car le PSG
01:48:17n'a dans son effectif
01:48:18aucun attaquant phare
01:48:19capable de boucler
01:48:20la saison
01:48:21avec 40 buts.
01:48:22Mais là encore,
01:48:23le technicien espagnol
01:48:24loue son collectif.
01:48:26Si un attaquant
01:48:27qui met 40 buts
01:48:28veut venir,
01:48:29on ne lui fermera pas
01:48:30la porte.
01:48:31Mais d'expérience,
01:48:32il vaut mieux avoir
01:48:334 joueurs
01:48:34qui marquent 12 buts.
01:48:35Ça fait 48 buts
01:48:36et c'est plus que 40.
01:48:37Le principal souci
01:48:38aura finalement été
01:48:39l'intersaison entre l'Euro
01:48:40et les JO.
01:48:41Le PSG n'a disputé
01:48:42que de matchs amicaux.
01:48:44C'est évident
01:48:45que nous n'avons pas
01:48:46pu nous entraîner
01:48:47autant que nous
01:48:48l'aurions voulu.
01:48:49Les joueurs sont arrivés
01:48:50petit à petit.
01:48:51Mais tous ensemble,
01:48:52on va préparer au mieux
01:48:53les matchs à venir.
01:48:55Malgré le manque
01:48:56de repères,
01:48:57le champion sortant
01:48:58devra lancer sa saison
01:48:59au Havre
01:49:00pour débuter au mieux
01:49:01sa nouvelle ère.
01:49:04Voilà pour l'essentiel
01:49:05de l'actualité.
01:49:06La suite de Midi News
01:49:07pour Antony.
01:49:08Merci beaucoup
01:49:09Charade et Rien.
01:49:10On vous retrouve à 13h30
01:49:11pour un nouveau rappel
01:49:12de l'actualité.
01:49:13Alors, toujours pas
01:49:14de gouvernement,
01:49:15toujours pas de Premier ministre,
01:49:16toujours pas de fumée blanche.
01:49:17Néanmoins, peut-être
01:49:18un horizon désormais
01:49:19puisque la nouvelle
01:49:20est tombée tout à l'heure
01:49:21en dépêche
01:49:22il y a vraiment
01:49:23quelques minutes.
01:49:24Emmanuel Macron
01:49:25vient de l'apprendre,
01:49:26convie les présidents
01:49:27de groupes parlementaires
01:49:28et chefs de partis
01:49:29le 23 août à l'Elysée
01:49:30pour une série d'échanges
01:49:31en vue de tenter
01:49:32de constituer un gouvernement.
01:49:33C'est ce qu'annonce
01:49:34donc l'Elysée.
01:49:35Je cite
01:49:37interviendra
01:49:38dans le prolongement
01:49:39de ses consultations
01:49:40et de leurs conclusions
01:49:41en espérant avancer
01:49:42vers la constitution
01:49:43d'une majorité
01:49:44la plus large
01:49:45et la plus stable possible
01:49:46au service du pays.
01:49:47Donc ça y est,
01:49:48Fabrice,
01:49:49on a maintenant
01:49:50un horizon
01:49:51le 23 août.
01:49:52Enfin, on a un horizon.
01:49:53Le début
01:49:54d'un cycle de discussion.
01:49:55Voilà, j'entends.
01:49:56Mais sauf que
01:49:57on a quand même
01:49:58un problème
01:49:59avec Emmanuel Macron
01:50:00depuis des années,
01:50:01c'est le respect
01:50:02des institutions
01:50:03et le respect
01:50:04du fonctionnement
01:50:05des institutions.
01:50:06Il a appelé
01:50:07les Français
01:50:08à se prononcer.
01:50:09Ils ont voté.
01:50:10Et maintenant,
01:50:11c'est l'article 8
01:50:12de la constitution
01:50:13qui prévoit
01:50:14qu'il a le...
01:50:15C'est un pouvoir discrétionnaire
01:50:16de nommer le Premier ministre
01:50:17bien sûr parmi
01:50:18ceux qui ont
01:50:19la majorité,
01:50:20bien évidemment.
01:50:21Et donc,
01:50:22il peut le faire.
01:50:23Donc s'il ne le fait pas,
01:50:24c'est parce que je pense
01:50:25qu'il est en grande difficulté
01:50:26qu'on a le sentiment
01:50:27en fait
01:50:28d'une fuite
01:50:29en avant permanente.
01:50:30Alors il y a eu les JO,
01:50:31puis après les JO,
01:50:32là il y a les Paralympiques
01:50:33qui arrivent,
01:50:34donc il faut quand même
01:50:35réfléchir à un gouvernement
01:50:36parce que si vous ne choisissez
01:50:37pas un gouvernement,
01:50:38il y a le budget qui arrive
01:50:39et le prochain gouvernement
01:50:40ne veut pas avoir
01:50:41un budget
01:50:42qui est le budget
01:50:43qui a été fait
01:50:44par l'ancienne mandature.
01:50:45Donc c'est quand même
01:50:46extrêmement compliqué
01:50:47mais on sent bien
01:50:48qu'il y a une forme...
01:50:49On ne sent pas de maîtrise
01:50:50en fait.
01:50:51Moi ce qui m'inquiète
01:50:52c'est qu'on ne sent pas
01:50:53de maîtrise,
01:50:54de maîtrise du processus.
01:50:55On sent effectivement
01:50:56un flou
01:50:57et je ne pense pas
01:50:58que la rencontre
01:50:59est partie,
01:51:00d'autant que parfois
01:51:01ils demandent
01:51:02à ce qu'on exclue le RN.
01:51:03On espérait quand même
01:51:04qu'il va l'inclure.
01:51:05Il va y avoir LFI,
01:51:06il dit que LFI s'est exclue
01:51:07du RN.
01:51:08On ne comprend plus rien
01:51:09en fait.
01:51:10On ne comprend plus rien
01:51:11et je ne suis pas certain
01:51:12que cette échéance
01:51:13qui donne juste l'impression
01:51:14qu'on repousse encore
01:51:15un peu les choses
01:51:16va apporter grand-chose
01:51:17parce qu'une fois
01:51:18qu'il aura vu tous les partis,
01:51:19finalement il saura
01:51:20ce qu'il sait déjà.
01:51:21Je pense qu'il connaît déjà
01:51:22la position des partis.
01:51:23Donc il aurait été
01:51:24pour moi plus loisible
01:51:25de décider par exemple
01:51:26de mettre en place
01:51:27un gouvernement
01:51:28de techniciens
01:51:29et de nommer
01:51:30avec assertivité
01:51:31ce qu'on attend
01:51:32d'un dirigeant
01:51:33et d'un chef
01:51:34c'est qu'il soit assertif
01:51:35et qu'il nomme.
01:51:36Et là aujourd'hui
01:51:37c'est plutôt l'inverse.
01:51:38Ça donne l'impression
01:51:39d'une espèce
01:51:40de discussion générale.
01:51:41Parler d'un gouvernement
01:51:42de techniciens
01:51:43ça veut dire
01:51:44que ça ne nous contraint
01:51:45à aucune réforme
01:51:46jusqu'à l'an prochain
01:51:47et une potentielle dissolution.
01:51:48Ou tout le contraire.
01:51:49Peut-être que justement
01:51:50maintenant
01:51:51on a besoin
01:51:52de faire un peu moins
01:51:53de politique politicienne
01:51:54et on a besoin
01:51:55d'un peu plus d'action
01:51:56et on a besoin
01:51:57d'un peu plus de compétence
01:51:58dans des domaines précis.
01:51:59Peut-être que c'est le contraire
01:52:00peut-être que c'est ce qu'attendent
01:52:01les Français
01:52:02en n'ayant donné
01:52:03justement
01:52:04aucune majorité
01:52:05à un parti politique précis.
01:52:06Allez, Vendri de Gerpel
01:52:07Xavier Roffer après.
01:52:08Oui, Emmanuel Macron
01:52:09on sent que sa rentrée
01:52:10il n'est pas trop pressé
01:52:11de la faire.
01:52:12Donc une ouverture
01:52:13des discussions
01:52:14le 23 août
01:52:15ça laisse quand même imaginer
01:52:16qu'il y aura plusieurs semaines
01:52:17de négociations
01:52:18avant d'arriver
01:52:19sur un vote du budget
01:52:20qui effectivement
01:52:21on l'a rappelé
01:52:22était fait par la dernière
01:52:23mandature.
01:52:24Emmanuel Macron
01:52:25on avait parlé
01:52:26de Xavier Bertrand
01:52:27de Valérie Pécresse
01:52:28pourquoi pas
01:52:29et de Cazeneuve à gauche
01:52:31parce qu'il a compris
01:52:33qu'il avait réussi
01:52:34à travailler
01:52:35avec des gens
01:52:36issus de la droite et de la gauche
01:52:37pendant les Jeux Olympiques
01:52:38et que ça avait fonctionné.
01:52:39Moi je ne crois pas trop
01:52:40que ça fonctionnera
01:52:41s'il nomme un Premier ministre
01:52:42issu de cette droite-là
01:52:45et de cette gauche-là
01:52:46parce qu'en réalité
01:52:47ce sont ceux
01:52:48que les Français trouvent
01:52:49comme des traîtres
01:52:50c'est eux
01:52:51qui ont détourné
01:52:52les Français de la politique.
01:52:54Donc en réalité
01:52:55les Français
01:52:56n'attendent qu'une chose
01:52:57c'est qu'ils soient entendus
01:52:58que leurs votes
01:52:59aux dernières élections législatives
01:53:01anticipées soient entendus.
01:53:02Il y a eu 11 millions d'électeurs
01:53:04pour l'Assemblée Nationale
01:53:05qui je le rappelle
01:53:06est le seul groupe politique
01:53:08enfin le premier groupe politique
01:53:11à l'Assemblée Nationale
01:53:12ce n'est pas l'Alliance
01:53:14du Nouveau Front Populaire
01:53:16je le rappelle
01:53:17qui n'est qu'un attelage de partis
01:53:20et puis on a bien vu
01:53:21des dissensions en ce moment.
01:53:22Donc Emmanuel Macron
01:53:23devrait écouter aussi
01:53:24tous les partis politiques
01:53:25y compris ceux
01:53:26qui ne considèrent pas
01:53:27dans la...
01:53:28Dites-le même aussi
01:53:29aux différents chefs de partis
01:53:30à l'Assemblée Nationale
01:53:31puisque l'inflation épistolaire
01:53:32qu'on a eue à l'Assemblée Nationale
01:53:33toutes les lettres
01:53:34que les chefs de partis
01:53:35se sont envoyées
01:53:36le parti qui est exclu
01:53:38de toutes les discussions
01:53:39de toute façon
01:53:40c'est le Rassemblement National
01:53:41il y a un LFI
01:53:42pour d'autres partis
01:53:43mais pas par tous.
01:53:44Xavier Roffert
01:53:45comment vous analysez
01:53:46la situation ?
01:53:47Je pense que
01:53:48les affaires courantes
01:53:50comment dire
01:53:53la situation
01:53:54où il y a une espèce
01:53:55de routine
01:53:56qui s'instaure
01:53:57où des gens sont
01:53:58à exécuter
01:53:59les affaires courantes
01:54:00et gouverner
01:54:01ce n'est pas la même chose.
01:54:02La situation intérieure
01:54:04de la France
01:54:05en matière de sécurité
01:54:06n'est pas bonne.
01:54:07Encore tous les jours
01:54:08en ce moment
01:54:09il y a des bandes
01:54:10qui s'entretuent
01:54:11notamment à Grenoble
01:54:12l'affaire Marseillaise
01:54:13est loin d'être réglée.
01:54:14D'une part
01:54:15il y a les menaces
01:54:16internationales
01:54:17vous savez que
01:54:18tout ce qui relève
01:54:19du terrorisme
01:54:20du Moyen-Orient
01:54:21fonctionne toujours
01:54:22selon deux cycles
01:54:23il y a le battement
01:54:24d'un cœur
01:54:25les diastoles
01:54:26et les systoles
01:54:27et donc des fois
01:54:28les choses se concentrent
01:54:29au Moyen-Orient
01:54:30et des fois
01:54:31elles s'élargissent
01:54:32à l'étranger.
01:54:33Donc il faut être
01:54:34très prudent là-dessus
01:54:35et le fait de ne pas
01:54:36avoir de gouvernement
01:54:37d'avoir
01:54:38chaque fois qu'on entend
01:54:39parler d'un ministre
01:54:40maintenant on dit
01:54:41le ministre des missionnaires
01:54:42etc.
01:54:43Ce n'est pas comme ça
01:54:44qu'on gouverne.
01:54:45Généralement
01:54:46les appareils d'État
01:54:47sont lourds.
01:54:48L'appareil d'État français
01:54:49est encore plus lourd
01:54:50que les autres
01:54:51parce qu'en tout cas
01:54:52en Europe
01:54:53il y a un siècle
01:54:54que l'appareil d'État français
01:54:55travaille, mouline
01:54:56sous sa forme monarchique
01:54:57impériale, républicaine
01:54:58etc.
01:54:59Donc pour le mettre
01:55:00en branle
01:55:01pour le mobiliser
01:55:02il faut beaucoup
01:55:03d'efforts
01:55:04des efforts
01:55:05qu'un ministre des missionnaires
01:55:06ne peut pas faire.
01:55:07Le fait de gérer
01:55:08la sécurité
01:55:09de gérer la défense
01:55:10de gérer
01:55:11ce qui relève du souverain
01:55:12ne peut pas être fait
01:55:13par un ministre
01:55:14qui expédie
01:55:15les affaires courantes.
01:55:16Voilà ce qu'on pouvait dire
01:55:17en tout cas
01:55:18sur cette information
01:55:19je le rappelle
01:55:20Emmanuel Macron
01:55:21convie les présidents
01:55:22de groupes parlementaires
01:55:23et chefs de partis
01:55:24le 23 août prochain
01:55:25pour entamer
01:55:26un cycle
01:55:27une série d'échanges
01:55:28un cycle de discussions
01:55:29en vue de tenter
01:55:30de constituer un gouvernement
01:55:31et la nomination
01:55:32d'un premier ministre
01:55:33devrait ensuite intervenir
01:55:34dans le prolongement
01:55:35de ses consultations
01:55:36et de leurs conclusions
01:55:37l'Elysée qui espère avancer
01:55:38vers la constitution
01:55:39d'une majorité
01:55:40la plus large
01:55:41et la plus stable possible
01:55:42au service du pays.
01:55:43Voilà ce qui a été annoncé
01:55:44tout à l'heure
01:55:45un petit peu avant 13h.
01:55:46On va désormais parler
01:55:47du M-POX
01:55:48un premier cas de M-POX
01:55:49vous savez c'est le nouveau nom
01:55:50de la variole du singe
01:55:52C'est le premier cas
01:55:53en Europe
01:55:54de ce variant
01:55:55plus contagieux
01:55:56et potentiellement létal
01:55:57l'OMS alerte
01:55:58sur le risque
01:55:59de cas importés
01:56:00sur notre continent
01:56:01depuis l'Afrique
01:56:02où 16 pays
01:56:03ont déjà été touchés
01:56:04et on va en parler
01:56:05tout de suite
01:56:06avec Jean-François Saluzzo
01:56:07bonjour et merci
01:56:08d'être avec nous
01:56:09vous êtes virologue
01:56:10et ancienne expert
01:56:11auprès de l'OMS
01:56:12l'organisation mondiale
01:56:13de la santé
01:56:14alors forcément
01:56:15quand on entend tout ça
01:56:16il y a de quoi paniquer
01:56:17et je voudrais du coup
01:56:18avec vous
01:56:19qu'on reprenne tout
01:56:20c'est quoi le M-POX
01:56:21ce qu'on appelait avant
01:56:22la variole du singe
01:56:23et quels sont les symptômes
01:56:24exactement ?
01:56:25Alors la variole du singe
01:56:26c'est une maladie
01:56:27qu'on a découvert
01:56:28chez des singes en captivité
01:56:29dans les années 58
01:56:30puis ensuite
01:56:31on a rapporté
01:56:32quelques cas
01:56:33en Afrique
01:56:34alors à l'époque
01:56:35c'était une surveillance accrue
01:56:36on cherchait
01:56:37le dernier cas de variole
01:56:38puisque c'était
01:56:39l'éradication de la variole
01:56:40et les chercheurs
01:56:41ont trouvé quelques cas
01:56:42de M-POX
01:56:43ensuite le virus
01:56:44a été introduit
01:56:45aux Etats-Unis
01:56:46par des
01:56:47médecins
01:56:48qui avaient
01:56:49été
01:56:50réunis
01:56:51par des
01:56:52animaux
01:56:53sauvages
01:56:54africains
01:56:55et puis entre
01:56:562022 et 2024
01:56:57il y a eu
01:56:58une épidémie
01:56:59assez importante
01:57:00en Europe
01:57:01touchant 28 pays
01:57:02dont l'Angleterre
01:57:03et en France
01:57:04180 cas
01:57:05c'est une maladie
01:57:06qui était
01:57:07jusqu'à présent
01:57:08considérée
01:57:09comme relativement
01:57:10d'abord extrêmement rare
01:57:11bénine
01:57:12qui est
01:57:13ce qu'on appelle
01:57:14une fièvre éruptive
01:57:15c'est-à-dire
01:57:16qui donne des boutons
01:57:17des boutons
01:57:18qui sont
01:57:19des cellules
01:57:20que ça commande généralement
01:57:21au niveau
01:57:22du visage
01:57:23et ça descend
01:57:24sur le corps
01:57:25dans les contaminations
01:57:26avec un rapport sexuel
01:57:27c'est plutôt au niveau
01:57:28des organes génitaux
01:57:29mais c'était une maladie
01:57:30jusqu'à présent
01:57:31considérée
01:57:32comme extrêmement rare
01:57:34et relativement bénine
01:57:37Alors aujourd'hui
01:57:38on parle d'un variant
01:57:39qui serait plus contagieux
01:57:40et plus dangereux
01:57:41Alors la notion
01:57:42de variant
01:57:43il faut bien comprendre
01:57:44ce que ça veut dire
01:57:45le variant ça veut dire
01:57:46que les chercheurs
01:57:47regardent attentivement
01:57:48la structure du virus
01:57:49et disent
01:57:50qu'il est un peu différent
01:57:51de l'autre
01:57:52alors qu'un virus
01:57:53évolue
01:57:54c'est normal
01:57:55c'est-à-dire que
01:57:56un virus
01:57:57quand il commence
01:57:58à s'adapter à l'homme
01:57:59il se transmet
01:58:00beaucoup mieux
01:58:01on l'a vu
01:58:02avec le Covid-19
01:58:03donc c'est tout à fait normal
01:58:04quant à dire
01:58:05qu'il est plus méchant
01:58:06plus virulent
01:58:07ça c'est très difficile
01:58:08à dire
01:58:09parce que
01:58:10rappelez-vous
01:58:11quand on parlait
01:58:12du Covid-19
01:58:13on a eu une multitude
01:58:14de variants
01:58:15qui chaque fois
01:58:16se transmettaient
01:58:17et au final
01:58:18on s'est aperçu
01:58:19que le virus
01:58:20n'avait pas du tout changé
01:58:21le problème
01:58:22qui se posait
01:58:23c'est la sensibilité
01:58:24des personnes
01:58:25il y a des personnes
01:58:26à risque
01:58:27et on a très très bien vu
01:58:28dans le cas
01:58:29du Covid-19
01:58:30les personnes diabétiques
01:58:31les personnes en surpoids
01:58:32etc.
01:58:33Un virus
01:58:34n'évolue pas réellement
01:58:35pour devenir très méchant
01:58:36il évolue naturellement
01:58:37pour beaucoup mieux
01:58:38se transmettre
01:58:39Alors
01:58:40on a parlé là
01:58:41à l'instant
01:58:42du Covid-19
01:58:43j'entends déjà
01:58:44les téléspectateurs
01:58:45qui se demandent
01:58:46est-ce qu'on va vivre
01:58:47la même situation
01:58:48ça arrive en Europe
01:58:49est-ce qu'on va vivre
01:58:50la même chose ?
01:58:51Alors déjà
01:58:52deux questions
01:58:53toutes simples
01:58:54est-ce qu'on a
01:58:55un traitement
01:58:56pour soigner cela
01:58:57et est-ce qu'on a aussi
01:58:58un vaccin préventif
01:58:59par exemple ?
01:59:00Alors en termes
01:59:01de traitement
01:59:02non
01:59:03on peut évidemment
01:59:04limiter les pustules
01:59:05etc.
01:59:06Alors au niveau
01:59:07du vaccin
01:59:08il y a le vaccin
01:59:09de la variole
01:59:10qui marche parfaitement
01:59:11qui marcherait parfaitement
01:59:12mais vous savez
01:59:13qu'on ne vaccine plus
01:59:14la variole
01:59:15lors des événements
01:59:16du 11 septembre
01:59:17aux Etats-Unis
01:59:18les Américains
01:59:19s'étaient très inquiétés
01:59:20d'un risque d'attaque
01:59:21bactériologique
01:59:22et on avait recensé
01:59:23tous les vieux stocks
01:59:24de vaccins
01:59:25contre la variole
01:59:26et effectivement
01:59:27on a trouvé
01:59:28des centaines de millions
01:59:29de doses
01:59:30qui traînent
01:59:31dans les congélateurs
01:59:32alors ça
01:59:33c'est le vaccin
01:59:34qui avait servi
01:59:35à éradiquer la variole
01:59:36mais si une épidémie
01:59:37se produisait
01:59:38on n'utiliserait
01:59:39certainement
01:59:40pas celui-ci
01:59:41car il a beaucoup de risques
01:59:42il n'est plus du tout adapté
01:59:43des laboratoires
01:59:44produisent des vaccins
01:59:45nouveaux
01:59:46contre la variole
01:59:47il y a un laboratoire
01:59:48en Europe
01:59:49et un laboratoire
01:59:50aux Etats-Unis
01:59:51les Européens
01:59:52sont prêts également
01:59:53à produire
01:59:54des quantités importantes
01:59:55de monkeypox
01:59:56donc si vraiment
01:59:57il y avait quelque chose
01:59:58d'extraordinaire
01:59:59mais ça serait
02:00:00c'est à peine pensable
02:00:01qu'il y ait besoin
02:00:02de vacciner
02:00:03ça c'est sûr
02:00:04voilà
02:00:05j'allais vous demander
02:00:06le fait qu'il y ait
02:00:07aujourd'hui
02:00:08un cas en Suède
02:00:09et que l'OMS nous dise
02:00:10attention
02:00:11il risque d'y en avoir
02:00:12d'autres en Europe
02:00:13est-ce que ça doit
02:00:14nous inquiéter ?
02:00:15Est-ce qu'il y a
02:00:16un risque pandémique
02:00:17comme on a pu le connaître
02:00:18avec le Covid-19
02:00:19ou alors il faut raison garder ?
02:00:20ça devrait bien se passer ?
02:00:21Bien sûr il faut raison garder
02:00:22il peut y avoir
02:00:23quelques cas
02:00:24en France
02:00:25en Italie
02:00:26etc.
02:00:27c'est essentiellement
02:00:28par contact étroit
02:00:29donc c'est vrai que
02:00:30au cours des rapports sexuels
02:00:31au niveau des homosexuels
02:00:33dans des centres
02:00:34etc.
02:00:35il peut y avoir
02:00:36quelques cas
02:00:37de contamination
02:00:38mais il n'y a pas
02:00:39contrairement
02:00:40au Covid
02:00:41où lorsque le virus
02:00:42ne donnait pas de maladie
02:00:43il était quand même transmissible
02:00:44ça c'est très dangereux
02:00:45les virus qui se transmettent
02:00:46par l'air
02:00:47et qui donnent
02:00:48des signes inapparents
02:00:49souvent
02:00:50eux peuvent être
02:00:51à l'origine
02:00:52d'une grande pandémie
02:00:53là s'il y a quelques cas
02:00:54ils sont immédiatement
02:00:55diagnostiqués
02:00:56parce que
02:00:57les pustules
02:00:58les lésions cutanées
02:00:59sont très visibles
02:01:00donc immédiatement
02:01:01on s'occupera
02:01:02du patient
02:01:03et on donnera
02:01:04l'alerte
02:01:05si c'est dans un
02:01:06si c'est un ensemble
02:01:07au niveau
02:01:08de la maladie
02:01:09si c'est un ensemble
02:01:10au niveau
02:01:11d'un groupe social
02:01:12on les avertira
02:01:13on prendra les mesures
02:01:14et bon
02:01:15il y aura peut-être
02:01:16quelques centaines
02:01:17quelques milliers de cas
02:01:18en Europe
02:01:19en tout
02:01:20mais ça n'a rien à voir
02:01:21avec le Covid
02:01:22Bon écoutez
02:01:23Jean-François Saluzzo
02:01:24merci beaucoup
02:01:25vous nous avez
02:01:26je pense rassuré
02:01:27vous avez rassuré
02:01:28derrière leur écran
02:01:29un certain nombre
02:01:30de téléspectateurs
02:01:31dans Midi News
02:01:32aujourd'hui
02:01:33je le rappelle
02:01:34vous êtes virologue
02:01:35et ancien expert
02:01:36auprès de l'OMS
02:01:37l'organisation mondiale
02:01:39une petite réaction
02:01:40Xavier Roffer
02:01:41est-ce que
02:01:42vous êtes rassuré
02:01:43déjà par les propos
02:01:44de ce virologue ?
02:01:45Oui bien sûr
02:01:46comme chaque fois
02:01:47où on a des
02:01:48virus qui se transmettent
02:01:49par contagne directe
02:01:50le risque de contamination
02:01:51est beaucoup moins élevé
02:01:52que quand c'est par
02:01:53contamination atmosphérique
02:01:54par l'air qu'on respire
02:01:55et là on a
02:01:56vraiment un risque
02:01:57de pandémie
02:01:58mais c'est pas là-dessus
02:01:59que je voulais réagir
02:02:00on a parlé
02:02:01depuis le début
02:02:02où nous sommes ensemble
02:02:03de plusieurs sujets
02:02:04on a parlé du M-POX
02:02:05
02:02:06on a parlé
02:02:07de la Nouvelle-Calédonie
02:02:08on a parlé
02:02:09de ce qui se passe
02:02:10au Moyen-Orient
02:02:11et notamment
02:02:12de la lutte
02:02:13contre le Hamas
02:02:14on a parlé
02:02:15des risques iraniens
02:02:16on a parlé
02:02:17de l'Ukraine
02:02:18on parle en réalité
02:02:19toujours transversalement
02:02:20de la même chose
02:02:21c'est de la difficulté
02:02:22de nos gouvernements
02:02:23à anticiper
02:02:24et à prévoir
02:02:25d'après ce que dit
02:02:26le médecin
02:02:27qu'on vient d'entendre
02:02:28là c'est en 2022
02:02:29qui avait déjà eu
02:02:30une première alerte
02:02:31sérieuse
02:02:32on est en 2024
02:02:33l'affaire du
02:02:347 octobre
02:02:35en Israël
02:02:36un gouvernement
02:02:37aussi expérimenté
02:02:38et en sachant
02:02:39que dans le cas
02:02:40du gouvernement
02:02:41d'Israël
02:02:42c'est sans doute
02:02:43le pays au monde
02:02:44qui a le moins
02:02:45de profondeur stratégique
02:02:46on a parlé
02:02:47de la profondeur stratégique
02:02:48de la Russie
02:02:49tout à l'heure
02:02:5012 fuseaux horaires
02:02:51vous avez vu la profondeur
02:02:52stratégique d'Israël
02:02:53c'est zéro
02:02:54donc toute la capacité
02:02:55de défense d'Israël
02:02:56tient à sa capacité
02:02:57d'anticiper
02:02:58on a eu
02:02:59le Covid
02:03:00qui n'avait pas été anticipé
02:03:01on a eu
02:03:02la Nouvelle-Calédonie
02:03:03où ça fait un an
02:03:04que tout le monde
02:03:05ne fait pas attention
02:03:06etc
02:03:07pourquoi
02:03:08je pose la question
02:03:09mais naturellement
02:03:10je n'ai pas la réponse
02:03:11c'est un élément du dossier
02:03:12pourquoi
02:03:13nos gouvernements
02:03:14ont-ils autant de difficultés
02:03:15à anticiper
02:03:16et à prévoir
02:03:17au XIXe siècle
02:03:18il y a
02:03:19un professeur de droit public
02:03:20qui a prononcé
02:03:21cette phrase
02:03:22illustre
02:03:23gouverner c'est prévoir
02:03:24et bien voilà
02:03:25c'était au XIXe siècle
02:03:26et depuis
02:03:27on n'a pas avancé
02:03:28d'une minute
02:03:29pourquoi ?
02:03:30Et puis là
02:03:31on n'est pas facilité
02:03:32puisqu'on n'a pas
02:03:33de gouvernement durable
02:03:34à la situation
02:03:35voilà j'apporte ça
02:03:36au débat
02:03:37et c'est très intéressant
02:03:38je voudrais qu'on parle
02:03:39de cette agression
02:03:40insupportable
02:03:41d'un médecin généraliste
02:03:42à Marseille
02:03:43d'une médecin généraliste
02:03:44à Marseille
02:03:45la raison
02:03:46un refus de délivrer
02:03:47à ces deux agresseurs
02:03:48une ordonnance
02:03:49destinée
02:03:50à une tierce personne
02:03:51absente
02:03:52au moment de la consultation
02:03:53la praticienne
02:03:54a été frappée
02:03:55mordu
02:03:56elle s'est vue prescrire
02:03:574 jours d'ITT
02:03:58elle a porté plainte
02:03:59mais elle est désormais traumatisée
02:04:00elle ne sait pas
02:04:01si elle reviendra
02:04:02dans son cabinet
02:04:03où elle travaille
02:04:04il témoigne pour ces news
02:04:05au micro de Tony Pitaro
02:04:06le cabinet est exceptionnellement
02:04:09fermé suite à l'agression
02:04:10civique et violente
02:04:11du médecin
02:04:12en cas d'urgence
02:04:13composé le 15
02:04:14ce cabinet médical
02:04:15du 15ème arrondissement
02:04:16de Marseille
02:04:17est fermé
02:04:18jusqu'à dimanche
02:04:19en cause
02:04:20la violente agression
02:04:21d'une jeune médecin
02:04:22par deux patientes
02:04:23ici sur cette photo
02:04:24le motif
02:04:25avoir refusé
02:04:26de délivrer
02:04:27une ordonnance
02:04:28pour une troisième
02:04:29personne
02:04:30qui n'était pas présente
02:04:31lors de cette consultation
02:04:32une ultra-violence
02:04:33dénoncée par le directeur
02:04:34du cabinet médical
02:04:35parce qu'elle venait
02:04:36avec la certitude
02:04:37de repartir
02:04:38avec l'ordonnance
02:04:39quel que soit le prix
02:04:40et donc
02:04:41ils lui ont sauté dessus
02:04:42ils sont acharnés sur elle
02:04:43et ils l'ont frappé
02:04:44mordu
02:04:45griffé
02:04:46tiré les cheveux
02:04:47enfin bref
02:04:48ils sont acharnés sur elle
02:04:49il n'y avait plus
02:04:50personne au cabinet
02:04:51elle a des hématomes
02:04:52des griffures
02:04:53une trace bien ronde
02:04:54de morsure
02:04:55sur la peau
02:04:56sous le choc
02:04:57la jeune femme
02:04:58n'ose plus retourner
02:04:59travailler
02:05:00son état de santé
02:05:01c'est ce qui m'ennuie
02:05:02et ce qui m'ennuie
02:05:03en deuxième lieu
02:05:04c'est
02:05:05est-ce qu'elle va continuer
02:05:06ou pas
02:05:07mais en plus dans ces quartiers
02:05:08il y a encore moins de médecins
02:05:09il est très difficile
02:05:10de trouver un spécialiste
02:05:11le peu de généralistes
02:05:12qui étaient là
02:05:13qui partent à la retraite
02:05:14ne sont pas remplacés
02:05:15la jeune médecin
02:05:16a porté plainte
02:05:17et s'est vue prescrire
02:05:184 jours d'ITT
02:05:19un rassemblement citoyen
02:05:20est prévu jeudi 22 août
02:05:21pour interpeller
02:05:22les autorités
02:05:23alors je précise
02:05:24que ce médecin
02:05:25je l'ai vu en interview
02:05:26ce matin
02:05:27dans la matinale
02:05:28de CNews
02:05:29et il nous expliquait
02:05:30qu'il avait avant
02:05:31subi des agressions
02:05:32il était dans un autre cabinet
02:05:33il est dans les quartiers
02:05:34nord de Marseille
02:05:35dans le 15ème arrondissement
02:05:36il a changé de cabinet
02:05:37ce nouveau cabinet
02:05:38est équipé
02:05:39de télésurveillance
02:05:40est équipé
02:05:41d'une porte d'entrée
02:05:42dans laquelle on ne peut pas
02:05:43pénétrer comme ça
02:05:44il faut sonner à la porte
02:05:45et que quelqu'un ouvre
02:05:46au patient
02:05:47voilà
02:05:48comme on est obligé
02:05:49de travailler
02:05:50dans certains quartiers
02:05:51aujourd'hui Fabrice
02:05:52oui c'est
02:05:53on parlait d'anticipation
02:05:54c'est aussi le cas là
02:05:55c'est à dire qu'en fait
02:05:56vous décrivez une situation
02:05:57qui existe depuis des années
02:05:58et qui est endémique
02:05:59dans un certain nombre
02:06:00de quartiers
02:06:01on le sait
02:06:02il suffit de parler
02:06:03avec n'importe quel médecin
02:06:04pour savoir que
02:06:05beaucoup se sentent menacés
02:06:06il y a eu d'ailleurs
02:06:07des agressions
02:06:08assez récemment
02:06:09d'autres agressions
02:06:10donc ça pose le problème
02:06:11de quelle manière
02:06:12on fait société en fait
02:06:13dans ce pays
02:06:14on ne fait plus société
02:06:15parce que là
02:06:16il ne s'agit pas de policiers
02:06:17bien sûr que c'est condamnable
02:06:18quand on attaque des policiers
02:06:19mais ils incarnent l'ordre
02:06:20ils représentent effectivement
02:06:21les empêcheurs de tourner en rond
02:06:22là on parle de médecins
02:06:23c'est pareil qu'avec le SAMU
02:06:24les pompiers etc
02:06:25ce sont des gens
02:06:26qui viennent vous sauver
02:06:27qui viennent à votre secours
02:06:29c'est à dire qu'il y a
02:06:30beaucoup de gens
02:06:31qui considèrent aujourd'hui
02:06:32que d'obtenir une ordonnance
02:06:33pour des médicaments
02:06:34y compris qui ne sont pas
02:06:35à prescrire ou alors
02:06:36pour prendre massivement
02:06:37des médicaments
02:06:38pour les emmener ailleurs
02:06:39etc
02:06:40c'est finalement un droit
02:06:41et ça pose la question
02:06:42effectivement du modèle social
02:06:43sur lequel on est
02:06:44on remarque que les pharmaciens
02:06:45subissent le même type d'agressions
02:06:46quand les gens arrivent
02:06:47parfois sans ordonnance
02:06:48on leur demande un médicament
02:06:49sous ordonnance
02:06:50s'ils refusent
02:06:51ils se font frapper
02:06:52absolument
02:06:53d'où les ordonnances sécurisées
02:06:54maintenant etc
02:06:55donc c'est la manière
02:06:56dont fait société
02:06:57il arrive de toutes parts
02:06:58il est totalement irrationnel
02:07:00et il nécessite
02:07:01effectivement une reprise en main
02:07:02de ce pays
02:07:03à tous les niveaux
02:07:04mais il pose aussi
02:07:05le problème de la question
02:07:06de la politique sociale
02:07:07que l'on mène
02:07:08qui est une politique
02:07:09où on considère que finalement
02:07:10tout est un droit
02:07:11qu'effectivement le droit
02:07:12à l'accès aux médicaments
02:07:13aux ordonnances etc
02:07:14est un droit absolu
02:07:15et que quel que soit
02:07:16c'est pareil avec les arrêts
02:07:17on ne parle pas des arrêts maladie
02:07:18mais le nombre de médecins
02:07:19qui se voient agresser
02:07:20à cause des arrêts maladie
02:07:21c'est considérable
02:07:22écoutez on va marquer
02:07:23une courte pause
02:07:24on revient dans un instant
02:07:25on va continuer à parler de ça
02:07:26vendri de Gerpel
02:07:27et Xavier Roffer
02:07:28et poser cette question aussi
02:07:29faut-il punir plus sévèrement
02:07:30ceux qui agressent des médecins
02:07:31parce que ça passe aussi
02:07:32peut-être par la sanction
02:07:33la peur de la sanction aussi
02:07:34face à une violence
02:07:35qui expose dans notre société
02:07:36dans tous les domaines
02:07:37vous l'avez dit Fabrice
02:07:38à l'instant c'est aussi
02:07:39le personnel hospitalier
02:07:40qui est agressé
02:07:41les pompiers
02:07:42les policiers
02:07:43tout cela représente
02:07:44une forme d'autorité
02:07:45dans notre pays
02:07:46est-ce que la sanction
02:07:47doit être plus forte
02:07:48on en discute
02:07:49juste après la pause
02:07:50à tout de suite
02:07:52De retour dans Midi News
02:07:56avec mes invités
02:07:57pour commenter l'actualité
02:07:58j'ai nommé vendri
02:07:59de Gerpel
02:08:00journaliste à Valeurs Actuelles
02:08:01Xavier Roffer
02:08:02criminologue
02:08:03et Fabrice Hakoun
02:08:04essayiste et entrepreneur
02:08:05on va continuer
02:08:06à parler de cette agression
02:08:07insupportable
02:08:08d'une médecin généraliste
02:08:09à Marseille
02:08:10parce qu'elle a refus
02:08:11de délivrer à ses deux agresseurs
02:08:12une ordonnance
02:08:13destinée à une tierce personne
02:08:14qui n'était pas là
02:08:15au moment de la consultation
02:08:16elle a été frappée
02:08:17mordu
02:08:18elle a eu 4 jours d'ITT
02:08:19elle est désormais traumatisée
02:08:20ne sait pas vraiment
02:08:21si elle va revenir
02:08:22et la question
02:08:23que je posais à mes invités
02:08:24tout à l'heure
02:08:25faut-il punir plus sévèrement
02:08:26ceux qui agressent
02:08:27des médecins
02:08:28certains d'entre eux
02:08:29certains médecins
02:08:30réclament la création
02:08:31d'un délit d'outrage
02:08:32cette question
02:08:33je l'ai aussi posée
02:08:34à nos téléspectateurs
02:08:35ce matin dans la matinale
02:08:36de CNews
02:08:37je vous propose tout d'abord
02:08:38d'écouter leurs réponses
02:08:39et vous allez répondre
02:08:40vous aussi à cette question
02:08:41autour de la table
02:08:42à tout de suite
02:08:43Punir oui
02:08:44il faut punir
02:08:45il n'y a pas
02:08:46il n'y a pas à discuter autrement
02:08:47il faut aussi que les magistrats
02:08:48les procureurs
02:08:49se mettent en place
02:08:50les uns les autres
02:08:51et punir ces gens
02:08:52qui agressent
02:08:53je n'arrive pas
02:08:54à comprendre
02:08:55alors les médecins
02:08:56oui c'est très malheureux
02:08:57c'est encore des gens
02:08:58qui sont là
02:08:59pour sauver des vies
02:09:00et soigner les gens
02:09:01et en plus on les agresse
02:09:02et je reviens là-dessus
02:09:03les pompiers
02:09:04les professeurs
02:09:05et même les gens dans la rue
02:09:06oui il faut être très sévère
02:09:07il faut les punir
02:09:08ces gens
02:09:09il faut mettre une loi
02:09:10oui je pense
02:09:11qu'il faut effectivement
02:09:12punir plus sévèrement
02:09:13ceux qui s'en prennent
02:09:14aux médecins
02:09:15mais de façon générale
02:09:16il faut punir
02:09:17très sévèrement
02:09:18ceux qui s'en prennent
02:09:19aux personnes
02:09:20qui exercent
02:09:21des réelles vocations
02:09:22à travers leur métier
02:09:23au service des autres
02:09:24il n'y a pas lieu
02:09:25d'agresser un médecin
02:09:26qui met sa vie entre parenthèses
02:09:27pour faire des années
02:09:28d'études
02:09:29et être au service
02:09:30des autres
02:09:31parce qu'on n'a pas
02:09:32satisfaction
02:09:33d'une demande
02:09:34qui effectivement
02:09:35qui n'est pas crédible
02:09:36Vendredi de Gerpel
02:09:37c'est ça
02:09:38le nœud du problème
02:09:39aujourd'hui
02:09:40c'est la sanction
02:09:41le fait que
02:09:42les français
02:09:43certains français
02:09:44n'aient plus peur
02:09:45de la sanction
02:09:46et bien là
02:09:47on s'attaque
02:09:48même à ceux
02:09:49qui nous soignent
02:09:50oui c'est le résultat
02:09:51d'un eau sauvagement
02:09:52de notre société
02:09:53qui ne fait que exploser
02:09:54depuis quelques années
02:09:55rappelez-vous aussi
02:09:56ce médecin
02:09:57en Gironde
02:09:58de 76 ans
02:09:59qui avait été passé
02:10:00à tabac
02:10:01en décembre 2023
02:10:02donc effectivement
02:10:03il y a une vraie volonté
02:10:04de s'en prendre
02:10:05un à ceux
02:10:06qui représentent l'État
02:10:07donc les policiers
02:10:08les gendarmes
02:10:09et puis deux
02:10:10aussi au service
02:10:11de l'État
02:10:12donc les pompiers
02:10:13les médecins
02:10:14et oui déjà
02:10:15il faut un
02:10:17et puis deux
02:10:18aussi peut-être
02:10:19voir notre modèle
02:10:20de santé
02:10:21parce que là
02:10:22dans ce cas-là
02:10:23on dirait que
02:10:24enfin on semble
02:10:25comprendre
02:10:26que les deux personnes
02:10:27qui ont passé à tabac
02:10:28cette médecin
02:10:29et bien voulait
02:10:30le
02:10:31un
02:10:32comment ça s'appelle
02:10:33une ordonnance
02:10:34pour quelqu'un d'autre
02:10:35comme si c'était
02:10:36un achat de biens
02:10:37en réalité
02:10:38ce n'est pas du tout
02:10:39le cas
02:10:40donc il y a
02:10:41un eau sauvagement
02:10:42qui est assez terrible
02:10:43est-ce qu'on doit
02:10:44renforcer les sanctions
02:10:45contre ces personnes
02:10:46qui...
02:10:47On rêve là
02:10:48en France
02:10:49il y a un code pénal
02:10:50il suffit de l'appliquer
02:10:51le code pénal existe
02:10:53le code pénal
02:10:54que nous avons
02:10:55à l'heure actuelle
02:10:56il a un socle
02:10:57qui a été posé
02:10:58successivement
02:10:59par monsieur Bérégovoy
02:11:00et continué
02:11:01par monsieur Balladur
02:11:02qui ne sont
02:11:03ni Gengis Khan
02:11:04ni Staline
02:11:05hein
02:11:06donc c'est quelque chose
02:11:07de modéré
02:11:08pourquoi on ne l'applique jamais
02:11:09c'est pas la peine
02:11:11à chaque fois
02:11:12d'empiler des lois nouvelles
02:11:13qu'on n'appliquera pas plus
02:11:14que les anciennes
02:11:15premièrement
02:11:16et deuxièmement
02:11:17où ça se passe ?
02:11:18ça se passe dans les quartiers
02:11:19nord de Marseille
02:11:20là où monsieur Macron
02:11:22a été faire son cinéma
02:11:23régulièrement
02:11:24faire des selfies
02:11:25avec des dames là
02:11:26en disant
02:11:27ne bougez pas
02:11:28venez me voir à l'Elysée
02:11:29je suis là pour vous
02:11:30etc.
02:11:31et puis après ça plus rien
02:11:32et puis deuxièmement
02:11:33où monsieur Darmanin
02:11:34a fait ses opérations XXL
02:11:35vous voyez le résultat
02:11:36pourquoi
02:11:37dans les quartiers
02:11:38nord de Marseille
02:11:39on est sur plusieurs problématiques
02:11:40ben non c'est le même
02:11:41il y a le trafic de drogue
02:11:42et là simplement
02:11:43c'est une violence quotidienne
02:11:44mais c'est la même
02:11:45c'est l'hyperviolence
02:11:46c'est le délitiment d'Etat
02:11:47c'est la même
02:11:48c'est l'un qui découle de l'autre
02:11:49naturellement
02:11:50dans des quartiers
02:11:51où les gens se comportent
02:11:52comme ça
02:11:53c'est parce que
02:11:54on est dans les quartiers
02:11:55perdus de la République
02:11:56et parce qu'il n'y a plus
02:11:57aucune espèce d'autorité
02:11:58donc on a eu
02:12:00des opérations
02:12:02cinématographiques
02:12:03avec 800 CRS
02:12:05etc.
02:12:06remarquez bien que
02:12:07ceux qui étaient envoyés
02:12:08sur le terrain
02:12:09ils étaient envoyés
02:12:10pour le journal de 20 heures
02:12:11parce que parmi eux
02:12:12il n'y avait aucun
02:12:13officier de police judiciaire
02:12:14c'est-à-dire
02:12:15des gens capables
02:12:16d'arrêter les gens
02:12:17pour les méfaits
02:12:18qu'ils avaient commis
02:12:19on était capable
02:12:20de repousser une foule
02:12:21on n'était pas capable
02:12:22de faire autre chose
02:12:23donc si
02:12:24je vous en permine
02:12:25si la situation
02:12:26est celle-là
02:12:27c'est parce que
02:12:28dans le 13ème
02:12:2914ème
02:12:3015ème
02:12:31et 16ème arrondissement
02:12:32de Marseille
02:12:33il n'y a aucune
02:12:34présence policière sérieuse
02:12:35il n'y a pas
02:12:36de vrai commissariat
02:12:37de police
02:12:38ouvert 24 heures
02:12:39sur 24
02:12:40avec ce qu'il faudrait
02:12:41pour un ensemble
02:12:42de 4 arrondissements
02:12:43où il y a eu
02:12:4444 homicides
02:12:45en 2023
02:12:46alors pourquoi
02:12:47n'y a-t-il pas
02:12:48de commissariat ?
02:12:49Dans ce cas-là
02:12:50est-ce qu'il y a
02:12:51d'autres leviers
02:12:52sur lesquels
02:12:53on peut jouer ?
02:12:54Je pense par exemple
02:12:55à celui des droits sociaux
02:12:56est-ce qu'on doit
02:12:57dérembourser
02:12:58les soins
02:12:59pour des personnes
02:13:00qui agresseraient
02:13:01du personnel soignant
02:13:02aujourd'hui ?
02:13:03Si on ne peut pas
02:13:04mettre plus de police
02:13:05si on ne peut pas
02:13:06sanctionner davantage
02:13:07parce que de toute façon
02:13:08la justice n'applique pas
02:13:09les sanctions
02:13:10alors pourquoi
02:13:11qu'on doit agir ?
02:13:12Il y a probablement
02:13:13deux problèmes en fait
02:13:14il y a un problème
02:13:15d'ordre public certain
02:13:16mais ce problème
02:13:17c'est la conséquence
02:13:18d'un problème politique
02:13:19plus global
02:13:20on a en France
02:13:21une partie
02:13:22du camp politique
02:13:23essentiellement
02:13:24à gauche
02:13:25extrême gauche
02:13:26qui considère
02:13:27que cette petite
02:13:28et moyenne délinquance
02:13:29c'est la variable
02:13:30d'ajustement
02:13:31du désarroi social
02:13:32et ça
02:13:33tant qu'on aura
02:13:34une partie du camp politique
02:13:35qui pensera ça
02:13:36ce sera très compliqué
02:13:37de prendre les mesures
02:13:38parce qu'il faudrait
02:13:39une partie de l'ensemble
02:13:40des formations politiques
02:13:41autour de la sécurité
02:13:42et de l'ordre
02:13:43or pour une partie
02:13:44du camp politique français
02:13:45l'ordre
02:13:46c'est une valeur fasciste
02:13:47dès que vous demandez
02:13:48à rétablir l'ordre
02:13:49vous avez effectivement
02:13:50ces accusations de fascisme
02:13:51donc c'est très très compliqué
02:13:52dans ce contexte-là
02:13:53et après concernant
02:13:54les sanctions
02:13:55bien évidemment
02:13:56vous savez
02:13:57chaque personne
02:13:58qui se livre
02:13:59à un acte délictuel
02:14:00elle réfléchit
02:14:01en rapport à part
02:14:02vraiment les gens déséquilibrés
02:14:03en rapport risque-bénéfice
02:14:04qu'est-ce que je risque ?
02:14:05Quel va être mon bénéfice ?
02:14:06Si le risque est plus important
02:14:07que le bénéfice
02:14:08c'est pour ça qu'il faudrait
02:14:09à un moment donné
02:14:10avoir une sévérité extrême
02:14:12probablement peut-être
02:14:13en décalage avec l'acte
02:14:15de façon à ce qu'une fois pour toutes
02:14:17tous ceux qui veulent se livrer
02:14:18à des comportements délictuels
02:14:20sachent que le rapport
02:14:21risque-bénéfice
02:14:22n'est pas favorable
02:14:23Allez, je voudrais qu'on parle
02:14:24à présent de la situation
02:14:25au Proche-Orient
02:14:26les Etats-Unis ont salué
02:14:27hier soir
02:14:28le début prometteur
02:14:29des discussions à Doha
02:14:30en vue d'une trêve
02:14:31dans la bande de Gaza
02:14:32les pourparlers se poursuivent
02:14:33encore aujourd'hui
02:14:34toujours en présence
02:14:35des services secrets
02:14:36américains et israéliens
02:14:37mais sans le Hamas
02:14:39on en parle
02:14:40on en parle dès à présent
02:14:41avec Maxime Pérez
02:14:42bonjour et merci d'être avec nous
02:14:44Maxime Pérez
02:14:45vous êtes ex-correspondant
02:14:46au Proche-Orient
02:14:47expert des questions
02:14:48de défense
02:14:49les Etats-Unis parlent
02:14:50certes d'un début prometteur
02:14:52mais ils soulignent
02:14:53qu'il y a encore
02:14:54beaucoup de travail
02:14:55est-ce qu'on peut avoir
02:14:56selon vous
02:14:57espoir en ces négociations ?
02:15:00Oui parce que
02:15:01on voit bien que les protagonistes
02:15:03sont au rendez-vous
02:15:04c'est vrai que le Hamas
02:15:05n'a pas répondu présent
02:15:06à ces négociations
02:15:07mais il a tout de même
02:15:08envoyé un émissaire
02:15:09il faut rappeler que
02:15:10cette discussion a lieu
02:15:11à Doha au Qatar
02:15:13le Qatar c'est le pays
02:15:14hôte du Hamas
02:15:16c'est ce pays qui accueille
02:15:18aujourd'hui encore
02:15:19malgré le 7 octobre
02:15:20la branche politique
02:15:21de l'organisation
02:15:22islamiste palestinienne
02:15:23et cela vaut au Qatar
02:15:25un certain nombre de critiques
02:15:27et puis il y a la présence
02:15:28des Etats-Unis
02:15:29qui est notamment marquée
02:15:31par celle du chef
02:15:33de la CIA
02:15:35William Burns
02:15:36qui est là évidemment
02:15:37pour peser de tout son poids
02:15:39pour que ce soir
02:15:40un document puisse être
02:15:42présenté au Hamas
02:15:44et que son chef
02:15:45Pierre Cassinwa
02:15:46qui se cache quelque part
02:15:47dans Gaza
02:15:48puisse donner son accord
02:15:49ou pas
02:15:50il y a de l'optimisme
02:15:51parce que
02:15:52c'est pour parler
02:15:53en débuter hier
02:15:54qu'ils n'ont pas avorté
02:15:55jusqu'ici
02:15:56qu'ils se prolongent
02:15:57jusqu'à ce soir
02:15:58et que les négociateurs
02:15:59se disparaient
02:16:00se disparaient même
02:16:01à les prolonger
02:16:02de quelques heures
02:16:03voire de quelques jours
02:16:05ces dernières heures
02:16:06se confirment.
02:16:07Un petit peu
02:16:08avant le début
02:16:09des discussions
02:16:10des négociations
02:16:11à Doha
02:16:12les Etats-Unis
02:16:13avaient l'air
02:16:14persuadés
02:16:15que si
02:16:16ces négociations
02:16:17aboutissaient
02:16:18si elles marchaient
02:16:19l'Iran
02:16:20pourrait renoncer
02:16:21à sa riposte
02:16:22contre Israël
02:16:23est-ce que vous pensez
02:16:24que c'est possible ?
02:16:25Oui
02:16:26c'est tout
02:16:27le calcul des Américains
02:16:28qui ont en réalité
02:16:29eu deux initiatives
02:16:30ces dix derniers jours
02:16:31la première
02:16:32c'est
02:16:33ce formidable
02:16:34déploiement de forces
02:16:35dans la région
02:16:36en l'espace de quelques jours
02:16:37à la fois en Méditerranée
02:16:38et dans le Golfe
02:16:39avec deux portes-avions
02:16:40déployés en urgence
02:16:41avec évidemment
02:16:42tout
02:16:43l'ATIRA
02:16:44qui les accompagne
02:16:45au total
02:16:46on parle aujourd'hui
02:16:47de 40 000 soldats américains
02:16:48qui se tiennent prêt
02:16:49à répondre
02:16:50à une attaque iranienne
02:16:51sur le territoire
02:16:52israélien
02:16:53avec
02:16:54une coalition
02:16:55également
02:16:56de pays arabes
02:16:57et sans doute
02:16:58le soutien peut-être
02:16:59celui-ci
02:17:00plus discret
02:17:01de la France
02:17:02que celui-ci
02:17:03de la Grande-Bretagne
02:17:04ça c'est la première démarche
02:17:05des Américains
02:17:06pour dissuader
02:17:07les Iraniens
02:17:08d'une riposte
02:17:09pour apaiser la situation
02:17:10pour créer
02:17:11des conditions positives
02:17:12assez pour parler
02:17:13qui se tiennent de pierre
02:17:14et puis maintenant
02:17:15place à la diplomatie
02:17:16et les Américains
02:17:17mettent également
02:17:18tout leur poids
02:17:19dans ces discussions
02:17:20ils
02:17:21sans doute
02:17:22feront monter la pression
02:17:23sur le gouvernement israélien
02:17:24ces prochaines heures
02:17:25pour qu'il accepte
02:17:26un compromis
02:17:27avec le Hamas
02:17:28et ça n'est pas évident
02:17:29dans la coalition
02:17:30actuelle israélienne
02:17:31avec un Benyamin
02:17:32d'Etania
02:17:33qui est aussi tiraillé
02:17:34par des ministres
02:17:35radicaux
02:17:36plus à droite
02:17:37que lui
02:17:38qui sont opposés
02:17:39à toute concession
02:17:40au Hamas
02:17:41et en particulier
02:17:42à la fin de la guerre
02:17:43puisqu'il reste encore
02:17:44à Gaza
02:17:45quelques poches de résistance
02:17:46Et à contrario
02:17:47en cas d'échec
02:17:48des négociations
02:17:49est-ce que cela pourrait
02:17:50accélérer
02:17:51l'escalade
02:17:52ou est-ce que
02:17:53l'Iran finalement
02:17:54est sur le fil
02:17:55et n'a pas non plus
02:17:56intérêt à une régionalisation
02:17:57complète du conflit
02:17:58en tout cas
02:17:59pas à une guerre totale
02:18:01L'Iran a l'habitude
02:18:02de combattre
02:18:03avec ses proxys
02:18:04c'est pour ça
02:18:05que depuis 30 ans
02:18:06ce pays
02:18:07ce régime
02:18:08qu'on appelle
02:18:09la république islamique
02:18:10s'emploie à déployer
02:18:11des satellites
02:18:12à financer
02:18:13des organisations
02:18:14notamment aux frontières
02:18:15d'Israël
02:18:16pour harceler
02:18:17ce pays
02:18:18pour évidemment
02:18:19contrarier également
02:18:20la puissance américaine
02:18:21même si
02:18:22elle n'est plus
02:18:23aussi reluisante
02:18:24que dans le passé
02:18:25les américains
02:18:26sont en retrait
02:18:27aujourd'hui
02:18:28dans le Moyen-Orient
02:18:29alors riposte
02:18:30y aura-t-il ?
02:18:31c'est la grande question
02:18:32ce qui est sûr
02:18:33c'est que si les négociations
02:18:34échouent ce soir
02:18:35il y aura sans doute
02:18:36une fenêtre de tir
02:18:37qui s'ouvrira
02:18:38pour que l'Iran
02:18:39mette ses menaces
02:18:40à exécution
02:18:41peut-être
02:18:42avec le soutien
02:18:43du Hezbollah
02:18:44libanais
02:18:45qui a également perdu
02:18:46un certain nombre
02:18:47de commandants militaires
02:18:48dans des attaques israéliennes
02:18:49ces dernières semaines
02:18:50et évidemment
02:18:51la grande crainte
02:18:52de la communauté internationale
02:18:53c'est que
02:18:54le conflit
02:18:55ce soir ou demain
02:18:56si les négociations
02:18:57échouent
02:18:58et bien
02:18:59risquer donc
02:19:00de s'étendre
02:19:01et de s'aggraver
02:19:02à plusieurs autres pays
02:19:03de la région
02:19:04merci Maxime Pérez
02:19:05pour ces explications
02:19:06très claires
02:19:07je le rappelle
02:19:08vous êtes expert
02:19:09des questions de défense
02:19:10vous êtes ex-correspondant
02:19:11au Proche-Orient
02:19:12voilà ce que l'on pouvait dire
02:19:13on en a déjà
02:19:14un petit peu débattu
02:19:15autour de la table
02:19:16dans cette émission
02:19:17voilà ce qu'on pouvait dire
02:19:18sur la situation
02:19:19au Proche-Orient
02:19:20pour faire le point
02:19:21je voudrais qu'on revienne
02:19:22en France à présent
02:19:23depuis plusieurs semaines
02:19:24les fusillades
02:19:25sont quasi quotidiennes
02:19:26à Grenoble
02:19:27le procureur de la République
02:19:28parle d'une guerre des gangas
02:19:29intense
02:19:30autour du trafic de drogue
02:19:31les habitants des quartiers
02:19:32concernés
02:19:33se sentent en danger
02:19:34pour cause
02:19:35depuis les JO
02:19:36notamment
02:19:37les Jeux Olympiques
02:19:38il y a
02:19:39moins de policiers disponibles
02:19:40pour assurer la sécurité
02:19:41globalement
02:19:42il n'y a déjà
02:19:43pas suffisamment
02:19:44de forces de l'ordre
02:19:45c'est ce que nous disent
02:19:46bien souvent les syndicats
02:19:47je vous propose
02:19:48de revenir
02:19:49sur cette semaine noire
02:19:50en Isère
02:19:51avec Thibault Marcheteau
02:19:52et Sarah Varney
02:19:53c'est une véritable
02:19:54guerre des gangs
02:19:55qui sévit actuellement
02:19:57ces deux dernières semaines
02:19:58sept fusillades
02:19:59ont été décomptées
02:20:00comme le montre cette carte
02:20:01la dernière en date
02:20:02s'est déroulée
02:20:03dans le quartier
02:20:04de Saint-Bruno
02:20:05dans la nuit de mercredi
02:20:06à jeudi
02:20:07faisant un blessé par balle
02:20:08un quartier
02:20:09dans lequel
02:20:10les habitants
02:20:11se sentent délaissés
02:20:12quand on y va
02:20:13on sait qu'éventuellement
02:20:14si on appelle
02:20:15les forces de l'ordre
02:20:16on n'est pas sûr
02:20:17qu'ils soient en mesure
02:20:18d'y entrer
02:20:19parce qu'il y a
02:20:20certains quartiers
02:20:21à Grenoble
02:20:22qui sont barricadés
02:20:23et les forces de l'ordre
02:20:24sont dans l'incapacité
02:20:25notamment
02:20:26à Saint-Bruno
02:20:27et ça
02:20:28on le regrette
02:20:29forcément
02:20:30on le regrette
02:20:31parce qu'on est abandonné
02:20:32Une guerre des territoires
02:20:33ultra violente
02:20:34causée vraisemblablement
02:20:35par le narcotrafic
02:20:36que reconnaît
02:20:37le procureur de la République
02:20:38Une guerre des gangs
02:20:39intenses
02:20:40avec des fusillades
02:20:41quasi quotidiennes
02:20:42sévit depuis quelques semaines
02:20:43dans l'agglomération
02:20:44grenobloise
02:20:45En première ligne
02:20:46les forces de l'ordre
02:20:47ce membre d'un syndicat
02:20:48de police
02:20:49dénonce un manque
02:20:50riant d'effectifs
02:20:51Les services de police
02:20:52sur Paris
02:20:53pour assurer la sécurité
02:20:55Ils se sont très bien passés
02:20:56et j'en félicite
02:20:57encore mes collègues
02:20:58mais en priorisant
02:20:59les effectifs
02:21:00que ce soit en renfort
02:21:01ou les sorties d'école
02:21:02ou les renforts
02:21:03depuis un an et demi
02:21:04deux ans
02:21:05on a mis en charge
02:21:06tous les départements
02:21:07et toutes les villes
02:21:08et notamment Grenoble
02:21:09où on se retrouve
02:21:10avec moins de 115 policiers
02:21:11sur l'agglomération grenobloise
02:21:12et avec moins de 115 policiers
02:21:13ça en fait des patrouilles
02:21:14Depuis le début de l'année
02:21:153 personnes sont mortes
02:21:16par balle
02:21:17lors de règlements de comptes
02:21:18sur fonds de trafic de drogue
02:21:19dans l'agglomération
02:21:20grenobloise
02:21:22Xavier Woffer
02:21:23je ne sais pas si je suis naïf
02:21:24je suis surpris
02:21:25par les propos du procureur
02:21:28pas parce qu'il dit ce qui se passe
02:21:30mais parce qu'il ne passe pas
02:21:31par quatre chemins pour le dire
02:21:32il parle d'une guerre
02:21:33des gangs intenses
02:21:34il dit il y a des fusillades
02:21:35quasiment tous les jours
02:21:36alors certes c'est la réalité
02:21:37mais ce que je veux dire
02:21:38c'est qu'on n'est pas forcément
02:21:39habitué à une parole aussi crue
02:21:41aussi réaliste de la situation
02:21:43sur les territoires de France
02:21:45généralement on a tendance
02:21:46à se voiler la face
02:21:47sur les problèmes
02:21:48et ce qui me fait dire
02:21:49que quand un procureur
02:21:50de la République nous dit ça
02:21:51c'est qu'il y a vraiment
02:21:52un gros problème sur place
02:21:53et j'imagine que pour vous
02:21:54criminologue
02:21:55rien de nouveau sous le soleil
02:21:57Non
02:21:58récemment il y a aussi
02:21:59des magistrats marseillais
02:22:00qui ont dit que les bandits
02:22:01étaient en train de gagner
02:22:02la guerre à Marseille
02:22:03vous savez de temps en temps
02:22:04les magistrats tapent sur la table
02:22:06quand ils voient que les choses
02:22:07sont en train de prendre un tour
02:22:08vraiment extraordinaire
02:22:10vraiment dangereux
02:22:11vraiment avec des homicides
02:22:13parce qu'on parle
02:22:15de trois homicides
02:22:16mais si on compte
02:22:17les opérations
02:22:19de type criminel
02:22:21dans lequel on essaye
02:22:22de tuer des gens
02:22:23il y a les morts
02:22:24plus tous les blessés
02:22:25et notamment tous les blessés graves
02:22:27depuis que monsieur Macron
02:22:29est au pouvoir
02:22:31dans les années complètes
02:22:322017 à 2023
02:22:34le nombre d'homicides
02:22:36et de tentatives
02:22:37c'est à dire
02:22:38j'ai réussi à tuer
02:22:39ou j'ai essayé
02:22:40et j'ai simplement été blessé
02:22:41a augmenté de plus de 88%
02:22:44donc la situation
02:22:46elle est tout sauf récente
02:22:47à Grenoble
02:22:48ça fait 20 ans que ça dure
02:22:50il y a des quartiers
02:22:51à Grenoble
02:22:52à Villeneuve, Mistral
02:22:53etc.
02:22:54où j'ai été il y a 20 ans
02:22:55c'était déjà comme ça
02:22:56vous savez
02:22:57alors pourquoi
02:22:58les bandits s'entretuent-ils ?
02:23:00comment vous analysez
02:23:01ce qui se passe là ?
02:23:02c'est simple
02:23:03à un moment donné
02:23:04il y a eu un déséquilibre
02:23:05sur un territoire
02:23:06entre deux gangs
02:23:07et un gang est en train
02:23:08d'essayer de prendre
02:23:09le point de deal de l'autre
02:23:11c'est toujours comme ça
02:23:12vous savez c'est simple
02:23:13le monde criminel
02:23:15il est régi par des lois
02:23:16qui ne sont pas les mêmes
02:23:17que les nôtres
02:23:18mais en tout cas
02:23:19il n'a pas accès
02:23:20à nos lois
02:23:21à nous
02:23:22tous les gens
02:23:23d'ailleurs
02:23:24traditionnellement
02:23:25on les appelle
02:23:26des hors-la-loi
02:23:27donc quand vous dirigez
02:23:28un gang
02:23:29vous ne pouvez pas
02:23:30aller au prud'homme
02:23:31parce qu'un type
02:23:32ne vous a pas remboursé
02:23:33votre argent
02:23:34ou mal payé
02:23:35et vous ne pouvez pas
02:23:36critiquer
02:23:37envoyer vos avocats
02:23:38pour lutter
02:23:39contre un autre gang
02:23:40vous êtes obligé
02:23:41soit de frapper les gens
02:23:42pour les avertir
02:23:43et après ça
02:23:44de les tuer
02:23:45donc les guerres des gangs
02:23:46au bout d'un moment
02:23:47où elles laissent s'installer
02:23:48à un point
02:23:49où il y a des dealers
02:23:50où on le tolère
02:23:51inévitablement
02:23:52au bout d'un moment
02:23:53il y aura une bataille
02:23:54et il y aura des coups de feu
02:23:55c'est inévitable
02:23:56c'est le seul moyen
02:23:57qu'ont ces individus-là
02:23:58de régler entre eux
02:23:59les problèmes de concurrence
02:24:00vous qui connaissez
02:24:01bien le phénomène
02:24:02ça a quand même progressé
02:24:03je veux dire
02:24:04avant
02:24:05on avait des quartiers sensibles
02:24:06uniquement
02:24:07qui subissaient
02:24:08ces trafics
02:24:09et les habitants
02:24:10qui habitaient
02:24:11dans ces quartiers sensibles
02:24:12désormais
02:24:13on voit que
02:24:14ces trafics
02:24:15ils se répandent
02:24:16dans des villes moyennes
02:24:17dans des centres-villes
02:24:18aussi parfois
02:24:19cette criminalité
02:24:20elle a toutefois évolué
02:24:21avec les années
02:24:22vous me disiez
02:24:23ça a toujours existé
02:24:24mais ça se répand
02:24:25peut-être davantage
02:24:26est-ce que
02:24:27enfin
02:24:28je vous pose la question
02:24:29en tout cas
02:24:30oui non mais
02:24:31vous avez parfaitement raison
02:24:32les affaires se répandent
02:24:33à mesure
02:24:34où on les tolère
02:24:35la base de la criminologie
02:24:36elle est enfantine
02:24:37les malfaiteurs
02:24:38ne s'arrêtent
02:24:39que quand on les arrête
02:24:40il y a un certain nombre
02:24:41évidemment
02:24:42pas le gamin
02:24:43qui a été prendre
02:24:45c'est pas grave ça
02:24:46mais les criminels
02:24:47d'habitude
02:24:48c'est-à-dire
02:24:49les gens qui sont
02:24:50dans le milieu criminel
02:24:51si vous ne les arrêtez pas
02:24:52ils n'ont aucune raison
02:24:53de s'arrêter
02:24:54à partir du moment
02:24:55où une équipe
02:24:56un gang marseillais
02:24:57dispose d'une kalachnikov
02:24:58si tous les gangs
02:24:59autour
02:25:00n'en ont pas une
02:25:01aussi
02:25:02ils sont menacés de mort
02:25:03donc
02:25:04il y a la logique
02:25:05de l'équilibre
02:25:06de l'armement
02:25:07et après ça
02:25:08la logique de l'affrontement
02:25:09parce que
02:25:10quand vous vendez de la drogue
02:25:11vu
02:25:12les sommes énormes
02:25:13que ça rapporte
02:25:14vous allez avoir
02:25:15d'autres individus
02:25:16qui vont s'y mettre
02:25:17par imitation
02:25:18et
02:25:19c'est bien connu
02:25:20en économie
02:25:21c'est ce qui s'appelle
02:25:22la loi des rendements décroissants
02:25:23plus il y a de dealers
02:25:24sur un secteur
02:25:25moins il gagne d'argent
02:25:26à partir de ce moment-là
02:25:27ils doivent s'affronter
02:25:28pour récupérer
02:25:29les points de deal
02:25:30des autres
02:25:31tout ce que je vous dis
02:25:32c'est enfantin
02:25:33la police le sait
02:25:34la magistrature le sait
02:25:35dans sa partie active
02:25:36il faudrait peut-être
02:25:37que monsieur
02:25:38Dupond-Moretti
02:25:39qui est applaudi
02:25:40quand il va en prison
02:25:41et hué par les magistrats
02:25:42quand il va dans
02:25:43leur congrès
02:25:44se persuade aussi
02:25:45du fait qu'on ne peut pas
02:25:46toujours être laxiste
02:25:47Fabrice Acouille
02:25:48je vais reprendre
02:25:49le mot que j'emploie
02:25:50parfois sur votre antenne
02:25:51c'est-à-dire
02:25:52on est dans une logique
02:25:53de sud-américanisation
02:25:54en fait
02:25:55du pays
02:25:56c'est-à-dire que
02:25:57partout se développent
02:25:58des gangs
02:25:59avec la corruption
02:26:00la clé aussi
02:26:01donc plus il y a de corruption
02:26:02plus c'est compliqué à régler
02:26:03parce qu'après
02:26:04il y a le pouvoir politique
02:26:05qui peut se retrouver
02:26:06effectivement
02:26:07à un certain niveau
02:26:08corrompu
02:26:09vous avez au niveau des ports
02:26:10qui sont les endroits
02:26:11où arrive la drogue
02:26:12donc une certaine corruption
02:26:13etc.
02:26:14donc c'est la loi du plus fort
02:26:15qui est en train de s'instaurer
02:26:16et donc c'est la démocratie
02:26:17qui est en train
02:26:18de perdre
02:26:19il faut savoir
02:26:20pour parler quand même
02:26:21de Grenoble
02:26:22moi qui suis dans l'informatique
02:26:23Grenoble il y a 30 ans
02:26:24c'était la Silicon Valley
02:26:25de la France
02:26:26c'est-à-dire que
02:26:27vous aviez
02:26:28Packard Bell
02:26:29Hewlett Packard
02:26:30enfin tout
02:26:31vous aviez
02:26:32l'essentiel du développement
02:26:33des semi-conducteurs
02:26:34se faisait à Grenoble
02:26:35donc il y a eu un délitement
02:26:36de cette ville
02:26:37qui avait tout pourtant
02:26:38puisque vous imaginez
02:26:39il y a 30-40 ans
02:26:40on parlait de semi-conducteurs
02:26:41d'informatique
02:26:42etc.
02:26:43c'est-à-dire que
02:26:44c'était une ville
02:26:45qui était à la pointe
02:26:46et qui aurait pu se retrouver
02:26:47effectivement
02:26:48comme une mini Silicon Valley
02:26:49sauf qu'il y a
02:26:50un pouvoir politique local
02:26:51parce qu'on oublie souvent
02:26:52on parle du pouvoir politique national
02:26:53mais on oublie le pouvoir politique local
02:26:54un maire
02:26:55c'est le premier magistrat
02:26:56de sa ville
02:26:57et c'est celui qui fait l'ordre
02:26:58et qui fait régner l'ordre
02:26:59dans sa ville
02:27:00or depuis effectivement
02:27:01plusieurs années
02:27:02nous avons des municipalités
02:27:03qui sont plus occupées
02:27:04par les problématiques sociétales
02:27:05que par l'ordre public
02:27:06on l'a dit tout à l'heure
02:27:07puisque dès que vous parlez
02:27:08d'ordre public
02:27:09on parle d'ordre anarchiste
02:27:10etc.
02:27:11donc il ne faut surtout pas en parler
02:27:12pour certaines municipalités de gauche
02:27:13effectivement
02:27:14bien sûr oui tout à fait
02:27:15Lyon est en train de dériver
02:27:16depuis la dernière municipalité
02:27:17on parle de Nantes
02:27:18qui était
02:27:19qui a attiré
02:27:20il y a encore 10 ans
02:27:21a attiré tout le monde
02:27:22on avait du mal
02:27:23à garder nos ingénieurs
02:27:24parce que tous les ingénieurs
02:27:25voulaient aller vivre à Nantes
02:27:26ou à Rennes
02:27:27quand on voit ce que ça devient aujourd'hui
02:27:28donc il faut se poser la question aussi
02:27:29du pouvoir politique local
02:27:30et il faut se poser
02:27:31la question de savoir
02:27:32si à un moment donné
02:27:33il ne va pas falloir
02:27:35réorienter nos ressources
02:27:36on a des ressources
02:27:37qui sont limitées
02:27:38aujourd'hui on consacre
02:27:39l'essentiel de nos ressources
02:27:40au social
02:27:41un social qui est totalement
02:27:42improductif
02:27:43puisqu'on voit bien
02:27:44qu'il ne nous permet pas
02:27:45d'accéder à la paix sociale
02:27:46et donc peut-être
02:27:47qu'il faut réorienter
02:27:48une partie de ces ressources
02:27:49pour rétablir l'ordre
02:27:50dans ce pays
02:27:51et le rétablir
02:27:52au profit
02:27:53en premier lieu
02:27:54des plus défavorisés
02:27:55qui sont les premières victimes
02:27:56et c'est là que je trouve
02:27:57qu'il y a un paradoxe à gauche
02:27:58c'est que la gauche
02:27:59est censée défendre
02:28:00les plus démunis
02:28:01mais qu'en réalité
02:28:02ce sont les plus démunis
02:28:03qui subissent le plus
02:28:04l'insécurité
02:28:05Alors juste avant
02:28:06de donner la parole
02:28:07à Vendrie de Gerpel
02:28:08je voudrais vous faire lire
02:28:09les propos d'Amandine Demore
02:28:10maire communiste des Chirolles
02:28:12dans le département
02:28:14la fusillade s'est passée
02:28:15à 23h dit-elle
02:28:16pour la dernière fusillade
02:28:17en date
02:28:18il y avait encore des personnes
02:28:19dehors parce qu'il faisait très chaud
02:28:20ça a traumatisé
02:28:21les riverains
02:28:22et les riveraines
02:28:23et elle ajoute
02:28:24on n'est pas compétent
02:28:25sur les questions
02:28:26de trafic de stupéfiants
02:28:27c'est une compétence d'Etat
02:28:28vous parliez de la responsabilité
02:28:29des médecins
02:28:30vous avez raison
02:28:31bien sûr que maintenant
02:28:32ils ne peuvent plus rien faire
02:28:33c'est pas la police municipale
02:28:34des armées
02:28:35c'est la police municipale
02:28:36du terreau
02:28:37ça fait 40 ans
02:28:38tout ça s'est installé
02:28:39petit à petit
02:28:40il fallait attaquer le mal
02:28:41à la racine dès le début
02:28:42alors ça n'a pas été fait
02:28:43donc maintenant
02:28:44il va falloir un traitement
02:28:45beaucoup plus conséquent
02:28:46et effectivement
02:28:47qui est un traitement national
02:28:48mais prenons cette expérience
02:28:49pour les autres territoires
02:28:50et pour faire en sorte
02:28:51que sur les autres territoires
02:28:52où ce n'est pas encore le cas
02:28:53on n'ait pas cette délinquance
02:28:54endémique qui s'installe
02:28:55et qui remplace finalement
02:28:56quelque part
02:28:57petit à petit
02:28:58qui est en train de monter
02:28:59un proto-Etat
02:29:00c'est-à-dire qu'on parle
02:29:01du séparatisme
02:29:02quand on parle d'islamisme
02:29:03etc.
02:29:05Oui moi je rejoins complètement
02:29:06ce qu'a dit Fabrice Hakoun
02:29:07effectivement
02:29:08Éric Piolle a fait de Grenoble
02:29:09le nouveau Medellin
02:29:10le Medellin français
02:29:11donc en réalité
02:29:12et puis en plus
02:29:13il fait partie
02:29:14Donc vous vous remettez
02:29:15totalement la responsabilité
02:29:16sur le maire de la ville
02:29:17Éric Piolle
02:29:18et pas seulement sur l'État
02:29:19parce que les moyens
02:29:20sont alloués à la police
02:29:21Oui je mets la responsabilité
02:29:22sur ce truc
02:29:23Les syndicats de police nous disent
02:29:24on n'a pas assez de monde
02:29:25on n'a pas assez de moyens
02:29:26ça c'est aussi l'État
02:29:27qui s'en charge
02:29:28Mais Yannick Jadot
02:29:29voulait légaliser
02:29:30le traitement
02:29:31de la racine
02:29:32c'est-à-dire
02:29:34le cannabis
02:29:36Il voulait aussi
02:29:37désarmer la police
02:29:38On se rappelle
02:29:39de l'histoire de Bordeaux
02:29:40où le maire E.L.V. aussi
02:29:41ne voulait pas armer la police
02:29:43et il en avait parlé
02:29:44au moment du drame
02:29:45où il y avait eu
02:29:46cet homme
02:29:47qui avait
02:29:48qui avait poignardé
02:29:49des riverains
02:29:50parce qu'il ne respectait pas
02:29:51le ramadan
02:29:53Donc oui
02:29:54il y a un rapport
02:29:56complètement hallucinant
02:29:57avec cette guerre des gangs
02:29:58parce que
02:29:59en réalité
02:30:00on les laisse faire
02:30:01et puis
02:30:02cette guerre des gangs
02:30:03elle s'importe aussi
02:30:04dans les centres-villes
02:30:05ce qui fait
02:30:07évidemment
02:30:08peur
02:30:09à toutes les populations
02:30:10et qui fait fuir les touristes
02:30:11et aussi
02:30:12également les entrepreneurs
02:30:14Et puis
02:30:15on sait que
02:30:16si le gouvernement
02:30:17nous refait
02:30:18une vaste
02:30:20communication
02:30:21sur une opération
02:30:22place nette
02:30:23que ce soit
02:30:24à Marseille
02:30:25ils vont nous refaire le coup
02:30:26peut-être à Grenoble
02:30:27à Lyon etc
02:30:28on voit que ça ne marche pas
02:30:29et bien
02:30:30et bien
02:30:31les français
02:30:32pourront
02:30:33légitimement
02:30:34se poser la question
02:30:35de qu'est-ce qu'on donne
02:30:36réellement
02:30:37comme
02:30:38comme moyen
02:30:39nos forces de l'ordre
02:30:40qui on le rappelle
02:30:41sont des hommes et des femmes
02:30:42courageux
02:30:43qui
02:30:44qui veulent
02:30:45qui rentrent dans tous les quartiers
02:30:46parce que
02:30:47les quartiers perdus de la République
02:30:48on en parle beaucoup
02:30:49mais eux
02:30:50rentrent dans les quartiers
02:30:51ils font de ce qu'on appelle
02:30:52le in and go
02:30:53donc ils rentrent
02:30:54ils ne peuvent pas rester longtemps
02:30:55et ils ressortent
02:30:56et en réalité
02:30:57c'est ça qui est problématique
02:30:58Xavier Roffer
02:30:59l'article 227-17
02:31:00du code pénal
02:31:01qui dispose
02:31:02que tout parent
02:31:03qui dispose
02:31:04de la
02:31:05du contrôle
02:31:06d'un mineur
02:31:07c'est-à-dire
02:31:08que ce soit un parent
02:31:09biologique
02:31:10que ce soit un parent adoptif
02:31:11ou un tuteur
02:31:12et qui laisse
02:31:13le mineur
02:31:14en question
02:31:15en état de danger
02:31:16physique ou moral
02:31:17est passible
02:31:18de deux ans de prison
02:31:19et de 30 000 euros d'amende
02:31:20les gamins
02:31:21qui surveillent
02:31:22à poster des poignets
02:31:23ils ont quel âge
02:31:24à côté
02:31:25ceux qui ont été tués
02:31:26à Marseille
02:31:27l'année dernière
02:31:28c'était 15 ans
02:31:29ou 16 ans
02:31:30dans les émeutes
02:31:31qui jettent les cocktails Molotov
02:31:32sur la police
02:31:33les adultes
02:31:34les grands frères
02:31:35envoient les petits
02:31:36parce qu'ils risquent rien
02:31:37combien aujourd'hui
02:31:38de gens en France
02:31:39ont été
02:31:40sanctionnés
02:31:41par l'article 227-17
02:31:42du code pénal
02:31:43zéro aucun
02:31:44appliquons la loi
02:31:45c'est votre conclusion
02:31:46exactement
02:31:47j'ai beaucoup
02:31:48d'anciens étudiants
02:31:49qui sont devenus magistrats
02:31:50j'en vois tous les jours
02:31:51j'en parle avec eux
02:31:52tous les jours
02:31:53et je peux vous dire
02:31:54que l'article 227-17
02:31:55n'est pas appliqué
02:31:56du tout
02:31:57or il serait décisif
02:31:58chaque fois qu'il y a
02:31:59des mineurs en cause
02:32:00et c'était le mot
02:32:01de la fin
02:32:02de cette émission
02:32:03merci pour ces discussions
02:32:04trois heures de discussions
02:32:05passionnantes sur ce plateau
02:32:06Xavier Roffer
02:32:07André De Gerpel
02:32:08et Fabrice Hakoun
02:32:09merci
02:32:10pour cette émission
02:32:11passionnante
02:32:12on marque une courte pause
02:32:13sur ces news
02:32:14moi je m'en vais
02:32:15mais l'antenne continue
02:32:16vous retrouvez dans
02:32:17quelques instants
02:32:18Simon Guilain
02:32:19180 minutes à la fois
02:32:20tout de suite